YO!mag summer 2015: Summertime

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YOUTH OPINION - SUMMER 2015

FREE / GRATUIT

SUMMERTIME / L'ÉTÉ IN THIS ISSUE: INTERVIEW WITH MASSILIA SOUND SYSTEM / THE 2ND EUROPEAN YOUTH WORK CONVENTION / BEING A “VOLONTOURIST” / TRAVELLING: HOW THE MILENNIALS DO IT / SUMMER JOBS - DANS CETTE ÉDITION: ENTRETIEN AVEC MASSILIA SOUND SYSTEM / LA CONVENTION EUROPÉENNE DU TRAVAIL DE JEUNESSE / ÊTRE VOLONTOURISTE / VOYAGER : COMMENT S'Y PREND LA GÉNÉRATION MILLÉNIUM / LES JOBS D'ÉTÉ


EDITORIAL TEAM / EQUIPE ÉDITORIALE Allan Päll – Editor in Chief / Rédacteur en Chef Sarah Farndale – Editor / Rédactrice Johanna Nyman – Editor-at-Large/ Rédactrice régulière Gabriele Trapani – Art Director / Directeur artistique Anne Debradandere – Translator / Traductrice

CORRESPONDENTS / CORRESPONDANTS Daša Koribanicová - OBESSU Aleksandra Maldžiski – OBESSU Ioana Petrescu – ESN Christos Zervas – ESN EDITORIAL DESIGN AND ART DIRECTION / DESIGN EDITORIAL ET DIRECTION ARTISTIQUE : THE STUDIO WECROSSTHELINE - info@wecrosstheline.tv Cover graphics / Couverture graphique : Francesco Tagliavia, www.cutway.it

INFO Join our Pool of Correspondents / Rejoins notre Equipe de Correspondants : Join our Pool of Artists / Rejoins notre Equipe d’Artistes : youthopinion@youthforum.org European Youth Forum 10 Rue de L'Industrie, 1000, Bruxelles, Belgium – Belgique WWW.YOUTHFORUM.ORG with the support of / avec le soutien de: The European Commission / La Commission européenne The European Youth Foundation of the Council of Europe / le Fonds européen pour la Jeunesse du Conseil de l’Europe

2014 European Youth Forum

ISSN : 2032-9938


editorial Allan Päll

Starting with Francois Hollande, preventing radicalisation became the latest policy trend and is also now a pet project for the new European Commission. They are even planning to make explicit changes to the Erasmus+ programme to make sure this agenda is covered. And so whilst young people enjoy the summer, undertake volunteering and youth work activities, the politicians will be hard at work trying to see how this can be converted into a solution to Europe’s “radicalisation problem”. Let’s start by asking who is a radical anyway? Well, in the late 18th century radicals were asking for the expansion of voting rights and for the freedom of the press. It’s ironic that now antiradicalism is emerging as a reaction to violence conducted against the press. Indeed, radicalism used to be an agenda for the liberals. Today, however, saying we need to focus on preventing youth from being radicalised is mistreating young people by not trying to understand the root causes. This agenda is also stigmatising – compounding the effect of the media already reporting on young people going to fight in Syria, as if it was a widespread issue. This is likely to only contribute to further discrimination of Muslim youth. Looking at Erasmus+, it is most likely that the Commission initiative to rebrand it will just be a box ticking exercise. And the simple reason is that it is already an admirable programme fostering intercultural understanding. Youth work is at the centre of Erasmus+, which has brought about tremendous change also in the world of higher education by disabling borders. But if there was something good to come out of this agenda, I would be very happy to see Erasmus+ reaching more young people who normally never would have such opportunities to study, volunteer or do an internship abroad. We cannot

Addressing those root causes will be key, but when it comes to a European agenda, moving away from the elitism of European study and volunteer abroad programmes would be an excellent step. But let’s not call it anti-radicalisation. I think what is actually missing is a bit of old fashioned radical thinking as so many fail to see the positives of our current political and economic system. So, let’s not allow ourselves to be branded as radicals or in danger of radicalisation, as if that was a bad thing. I’d say, let’s wear it as a badge of honour. Let’s be radical and think differently from the mainstream and think critically. Du soleil et des gens qu’on aime autour de nous – n’est-ce pas merveilleux? Absolument! Le thème de ce YO!Mag est l’été; le moment de voyager, de faire du volontariat et souvent aussi un job d’été. Pourtant cette fois, un sentiment plus sombre nous tenaille. Il semble qu’après l’horrible attaque perpétrée à Paris chez Charlie Hebdo en janvier, l’Europe se soit réveillée dans une triste “réalité” où les jeunes sont attirés dans une histoire romantique avec l’extrémisme violent. Mais ne vous inquiétez pas, il semblerait que l’animateur socioéducatif ait revêtu sa cape de héros pour sauver nos jeunes! Tout a commencé avec François Hollande, pour qui empêcher toute radicalisation est devenu la dernière tendance politique en vogue; tendance qui est à présent aussi devenue un projet de prédilection pour la nouvelle Commission européenne. Ils prévoient même d’apporter des changements explicites au programme Erasmus+ pour s’assurer que ce point soit couvert. Donc, pendant que les jeunes profiteront de l’été, qu’ils feront du volontariat et s’adonneront à des activités de travail jeunesse, les politiciens s’évertueront à étudier comment ceci peut devenir une solution au “problème de radicalisation” de l’Europe. Commençons d’abord par nous demander qui est radical et qui ne l’est pas. A la fin du 18ème siècle, les radicaux voulaient l’expansion des droits de vote et la liberté de la presse. Il est un peu ironique d’observer qu’aujourd’hui l’anti-radicalisme émerge en guise de réaction à la violence perpétrée contre la presse. En effet, le radicalisme était plutôt au programme des libéraux.

Pourtant, dire qu’il faut tout faire aujourd’hui pour empêcher les jeunes de tomber dans la radicalisation équivaut à les maltraiter sans même essayer de comprendre les causes à la racine de cette radicalisation. Ce programme est également stigmatisant – il se cumule aux reportages produits par les médias sur des jeunes partis combattre en Syrie, comme si cela représentait un phénomène répandu. Il est très probable que ceci ne contribue qu’à discriminer davantage les jeunes musulmans. Concernant Erasmus+, il est plus que probable que l’initiative de la Commission, qui cherche à changer son image, ne devienne qu'un simple exercice supplémentaire de cases à cocher. La raison est simple : il s’agit déjà d’un programme admirable qui encourage la compréhension interculturelle. Le travail de jeunesse est au coeur d’Erasmus+ qui a également engendré des changements énormes dans le monde de l’enseignement supérieur en éliminant des frontières. Or, si quelque chose de positif devait naître de l'agenda politique, je serais ravi qu’Erasmus+ touche davantage de jeunes qui ne bénéficieraient normalement pas de telles possibilités d’étudier, de faire du volontariat ou d'effectuer un stage à l’étranger. Nous ne pouvons ignorer que certains jeunes sont effectivement attirés par l’extrémisme violent, mais c’est parce qu’ils sont marginalisés, discriminés, et qu’ils vivent dans des conditions difficiles. S’attaquer aux causes profondes de ce phénomène sera essentiel. Mais, lorsqu’il s’agit de l'échelle européenne, s’éloigner de l’élitisme des programmes européens d’études et de volontariat à l’étranger serait une excellente étape. Toutefois, n’appelons pas cela de l’anti-radicalisation. Je pense que ce qui a en fait manqué ici, c’est davantage de raisonnement radical de dessous les fagots car beaucoup ne parviennent plus à voir les aspects positifs de notre système politique et économique actuel. Alors, ne nous laissons pas cataloguer comme "radicaux" ou "en danger de radicalisation" comme s’il s’agissait d’une mauvaise chose. Affichons-le plutôt comme une distinction honorifique. Soyons radicaux, pensons différemment par rapport au courant dominant, et gardons l’esprit critique.

YOUTH OPINION

ignore the fact that indeed, some young people do get lured into violent extremism, but that is because they are otherwise marginalised, discriminated and living in difficult conditions.

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Sunshine and friends – now doesn’t that sound great? Yes, absolutely! Summertime, the focus of this YO!Mag, is a time for travel, for volunteering and often, for summer jobs. This summer though, there’s a darker narrative hounding us… The story goes that after the horrendous attacks on Charlie Hebdo in January in Paris, Europe woke up to a grim “reality” where youth are being lured into a romantic affair with violent extremism. But, worry not, apparently the youth worker is emerging as a hero to save our young!

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YO!Mag Spring 2015 allan.pall@youthforum.org


Brian Fabo

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Alfonso is Policy and Advocacy Coordinator at the European Youth Forum. He advocates for a stronger and more recognised youth civil society in Europe. His specific area of expertise is funding for youth organisations. Alfonso has extensive experience in the civil society sector and has been particularly active in promoting sustainable civil society models in Europe.

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Brian Fabo is a researcher at the Centre for European Policy Studies (CEPS) in Brussels, Belgium and research affiliate at the Central European Labour Studies Institute (CELSI) in Bratislava, Slovakia. His current research focuses on methodological aspects of using big data in labour market research and the role of skills on the labour market.

Alfonso est Coordinateur Politique et Plaidoyer au Forum Jeunesse. Il oeuvre à une société civile jeunesse plus forte et mieux reconnue en Europe. Son domaine spécifique d'expertise est le financement des organisations de jeunesse. Alfonso a une grande expérience dans le secteur de la société civile et il a été particulièrement actif dans la promotion de modèles durables de société civile en Europe.

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Brian Fabo est chercheur au Centre for European Policy Studies (CEPS) à Bruxelles en Belgique, et adjoint de recherche au Central European Labour Studies Institute (CELSI) à Bratislava en Slovaquie. Ses recherches actuelles portent sur les aspects méthodologiques de l'utilisation de données importantes dans la recherche sur le marché de l'emploi et sur le rôle des compétences dans le marché de l'emploi.

Jo Deman

Laura López-Bech

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Jo is currently working as Policy Officer at the European Youth Forum. He is coordinating the capacity building and organisational development efforts with Youth Forum members and responsible for all policy and advocacy work related to the recognition of youth work. Jo studied international political sciences at the University of Leuven and previously worked at Friends of Europe.

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Jo est Policy Officer au Forum Jeunesse. Il coordonne les efforts de renforcement des capacités et de développement organisationnel avec les organisations membres et il s'occupe du travail politique et de plaidoyer lié à la reconnaissance du travail de jeunesse. Jo a étudié les sciences politiques internationales à l'Université de Louvain, et il a travaillé chez Friends of Europe.

Laura is currently Policy Officer for Education at the European Youth Forum. Laura previously worked in educational and training programmes in international and local NGOs, as well as in human rights education and child rights projects run by the United Nations. Laura holds a Masters in Social Justice and Education from Institute of Education, University of London. She was awarded a staff grant from the Youth Forum to conduct her personal digital storytelling project "Voice Out", with a group of young asylum seekers in Belgium.

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YOUTH OPINION

Alfonso Aliberti

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CONTRIBUTORS

Laura est Policy Officer pour l'Education au Forum Jeunesse. Elle a travaillé dans des programmes d'éducation et de formation au sein d'ONG internationales et locales, et dans des projets sur l'éducation aux droits humains et les droits de l'enfant dirigés par les Nations Unies. Laura a une maîtrise en Justice sociale et Education de l'Institute of Education, Université de Londres. Le Forum Jeunesse lui a octroyé une bourse destinée au personnel pour réaliser son projet de narration numérique "Voice Out" avec un groupe de jeunes demandeurs d'asile en Belgique.


NEWS .08

INFO FORUM News from our Members / Nouvelles de nos Membres

YOUTH RIGHTS .8

YOUTH POLICY WATCH

.16 THE EUROPEAN YOUTH WORK CONVENTION FINDS COMMON GROUND / LA CONVENTION EUROPÉENNE DU TRAVAIL DE JEUNESSE TROUVE UN TERRAIN D'ENTENTE

DOSSIER .22 INTRODUCTION FROM THE PRESIDENT / INTRODUCTION DE LA PRÉSIDENTE .23 TO BE OR NOT TO BE...VOLUNTOURIST / ETRE OU NE PAS ÊTRE … VOLONTOURISTE .26 TRAVELLING: HOW DO THE MILLENIALS DO IT? / VOYAGER : COMMENT S'Y PREND LA GÉNÉRATION "MILLÉNIUM"? .30 SUMMERTIME AND IT’S WORKTIME! / C'EST LE TEMPS DES VACANCES, LE TEMPS DES JOBS D'ÉTÉ!

HOTPOT

.36 HITCHHIKING : FAR FROM OUR ORDINARY LIVES / L'AUTO-STOP, LOIN DE NOS VIES ORDINAIRES

.40 SUMMER HOLIDAYS ON A SPECTRUM / LES VACANCES SOUS LA LOUPE

GRAPHIC JOURNALISM .44

A POSTCARD FROM…. / UNE CARTE POSTALE DE….

Q&A .46

MOVITS!

.05

.10 INTERVIEW: MASSILIA SOUND SYSTEM / ENTREVUE : MASSILIA SOUND SYSTEM .13 YO!FEST: THOUSANDS OF YOUNG PEOPLE GROW TOGETHER! / YO!FEST: DES MILLIERS DE JEUNES GRANDISSENT ENSEMBLE !

YOUTH OPINION

News from youth policy in Europe / Nouvelles sur la politique jeunesse en Europe.


News from our Members Nouvelles de nos Membres

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YOUTH OPINION

INFO FORUM

.01 .02 AEGEE

CNJC

With a stronger focus than ever, AEGEE members are preparing public debates on the future of the European project and trainings for civic competences, as well as an initiative to put civic education in formal education curricula on the political agenda, an advocacy campaign on regulations that encourage youth employment, and strengthened support for visa problems. In October our General Assembly will take place in Kyiv, Ukraine under the theme ‘Practicing Democracy’. Get involved!

CNJC, with the Youth Council of Barcelona (CJB), has launched a campaign - Associarse té sentit! (in English: To associate makes sense!) to get young people involved in youth organisations. Throughout the campaign, CNJC and CJB aim to promote the positive aspects and values linked to associativism, by arguing that youth work allows acquiring new skills and competences.

Plus déterminés que jamais, les membres d'AEGEE préparent des débats publics sur l'avenir du projet européen, des formations sur les compétences civiques, une initiative pour faire figurer l'éducation civique dans les programmes de l'enseignement formel sur l'agenda politique, une campagne de plaidoyer sur les réglementations qui encouragent l'emploi des jeunes, et un soutien accru pour les problèmes relatifs à l'obtention de visas. En octobre, notre Assemblée générale se déroulera à Kiev en Ukraine sur le thème "Mettre la démocratie en pratique". Engagez-vous!

CNJC et le Conseil de la Jeunesse de Barcelone (CJB) ont lancé une campagne - Associar-se té sentit! (en français: S'associer a du sens!) pour que les jeunes s'impliquent au sein des organisations de jeunesse. Pendant la campagne, le CNJC et le CJB tenteront de promouvoir les aspects positifs et les valeurs de la vie associative en argumentant que le travail de jeunesse permet d'acquérir de nouvelles compétences et aptitudes. www.tesentit.cat contacte@7esentit.cat


news / YOUTH OPINION

EEE-YFU

ESN

International Young Naturefriends

From 29 June to 3 July, more than 500 Youth for Understanding exchange students and 100 volunteers gathered in Werberllinsee (Germany) to reflect and share on the topic "Human Rights in a Digitalised World". Through non-formal education activities, participants explored connections, challenges and opportunities for promoting and protecting human rights in today's digitalised world. The Young Europeans’ Seminar is a yearly event, organised by EEE-YFU for European students who have just finished their exchange programme within a European country.

This academic year 2015/2016 ESN is more than ever focusing on providing quality services to international students. That is why the ESNcard was chosen as ESN’s new Flagship Project. A new ESNcard design, a revised ESNcard.org website gathering discounts from all over Europe, exclusive events, and many more services and benefits will be provided to over 130,000 ESNcard holders internationally. The ESNcard has grown to a diverse initiative uniting the “Members of the Erasmus generation”.

International Young Naturefriends has launched ‘ECOmaps’ to provide a European web mapping service to help people find sustainable and eco-friendly places in their surroundings (e.g. restaurants, services, bioshops, fair trade, etc.). The project will also provide educational tools and raise awareness among a vast audience, for example, people who are usually out of the environmental and social scope will be encouraged to change their habits and support local and fair trade economies, while protecting the environment.

Du 29 juin au 3 juillet, plus de 500 étudiants en échange dans le cadre de Youth For Understanding et 100 bénévoles se sont rassemblés à Werberllinsee (Allemagne) pour réfléchir et échanger sur le sujet des "droits humains dans un monde numérisé". Grâce à des activités d'éducation non formelle, les participants ont exploré les connexions, défis et possibilités de la promotion et de la protection des droits humains dans le monde numérisé d'aujourd'hui. Le Young Europeans’ Seminar est un événement annuel organisé par EEE-YFU pour les étudiants qui viennent de terminer leur programme d'échange au sein d'un pays européen.

Pour cette année académique 2015-2016, ESN se concentre plus que jamais sur la question de l'offre de services de qualité à destination des étudiants internationaux. C'est ainsi que la ESNcard a été choisie comme nouveau Projet Phare d'ESN. Un nouveau concept pour la ESNcard, un site web ESNcard.org revisité qui regroupe des réductions de partout en Europe, des événements exclusifs, et de nombreux autres services et avantages qui seront offerts à plus de 130.000 détenteurs de la ESNcard au niveau international. La carteESN a évolué vers une initiative qui unit les "Membres de la génération Erasmus".

Les Jeunes Amis de la Nature viennent de lancer "ECOmaps"; un service européen de cartographie web pour aider les gens à trouver des endroits durables et respectueux de l'environnement aux alentours (restaurants, services, magasins bio et équitables, etc.) Le projet fournira également des outils pédagogiques et sensibilisera un vaste public, notamment des personnes qui sont habituellement exclues du champ environnemental et social qui seront encouragées à changer leurs habitudes et soutiendront les économies locales et équitables, tout en protégeant l'environnement. facebok.com/green.ecomaps.

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YPW

The YOUTH POLICY WATCH is a bi-weekly bulletin that provides the latest news in relation to youth policy in Europe. To receive it directly in your mailbox subscribe by sending an email to: Le YOUTH POLICY WATCH est un bulletin bimensuel sur la politique jeunesse en Europe. Pour le recevoir directement dans votre boîte, inscrivez-vous par e-mail à: SUBSCRIPTIONYPW@YOUTHFORUM.ORG

YOUTH OPINION

THE FACT .08

The number of people who have died so far this year in the Mediterranean is thirty times higher than in the same period in 2014. European countries are facing a humanitarian crisis that cannot be ignored, and that needs to be at the top of the political agenda. Le nombre de personnes qui ont péri en Méditerranée cette année est trente fois plus élevé que lors de la même période en 2014. Les pays européens sont face à une crise humanitaire qui ne peut être ignorée et qui doit être au sommet de l'agenda politique.

THE PICTURE THE QUOTE UN Secretary General Ban Ki-moon in a selfie with youth representatives from around the world, including the European Youth Forum Vice-President Luis Alvarado. Le Secrétaire général de l'ONU, Ban Ki-moon, prend un selfie avec des représentants de la jeunesse du monde entier, dont le Vice-Président du Forum Jeunesse Luis Alvarado.

“We have to make sure that young people are not only educated, but that they can find their place in their own societies, and an appropriate one. A powerful one.” The Head of the Delegation of the European Union to the United Nations, H.E. Mr. Ioannis Vrailas, speaking at a Security Council Ministerial Debate on the Role of Youth in Countering Violent Extremism and Promoting Peace.

"Nous devons veiller à ce que les jeunes soient non seulement éduqués mais qu'ils trouvent leur place dans leurs propres sociétés; une place appropriée et puissante." Le chef de la Délégation de l'Union européenne auprès des Nations Unies, S.E. Mr Ioannis Vrailas, s'adressant au Débat ministériel du Conseil de Sécurité sur le Rôle des jeunes dans la lutte contre l'extrémisme violent et pour la promotion de la paix.


THE FIGURE € 1 BILLION YOUTH OPINION

€ €1 BILLION - THE AMOUNT OF YOUTH EMPLOYMENT INITIATIVE FUNDING TO BE RELEASED EARLY TO REACH THE MILLIONS OF UNEMPLOYED YOUTH ACROSS EUROPE.

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€ 1 BILLION 1 MILLIARD € €- LE MONTANT DU FINANCEMENT DE L'INITIATIVE POUR L'EMPLOI DES JEUNES À DÉBLOQUER POUR ATTEINDRE LES MILLIONS DE JEUNES CHÔMEURS À TRAVERS L'EUROPE.

THE EVENT

THE PERSON

THE EUROPEAN YOUTH WORK CONVENTION

MARIO DRAGHI

The EYWC 2015 gathered together 400 youth work practitioners from across Europe to recognise the vital role of youth work and to share their knowledge, perspectives and experiences. The output of the Convention was a Declaration that will give new impetus to youth work policy in Europe.

LA CONVENTION EUROPÉENNE DU TRAVAIL DE JEUNESSE La CETJ 2015 a réuni 400 professionnels du travail de jeunesse de toute l'Europe pour reconnaître le rôle essentiel du travail de jeunesse et partager leurs connaissances, perspectives et expériences. Le résultat de la Convention est une Déclaration qui insufflera un nouvel élan à la politique sur le travail de jeunesse en Europe.

Mario Draghi, the President of the European Central Bank for the past five years, who finally decided to reform the monetary policy, moving away from the orthodoxy imposed by Germany in the Eurozone. This decision has opened up a necessary ideological debate to rethink our monetary and budgetary policies to support growth and build inclusive societies. Mario Draghi, le Président de la Banque centrale européenne depuis ces 5 dernières années, qui a enfin décidé de réformer la politique monétaire, s'éloignant de l'orthodoxie imposée par l'Allemagne dans la zone euro. Cette décision a ouvert un débat idéologique nécessaire pour repenser nos politiques monétaires et budgétaires en vue de soutenir la croissance et de construire des sociétés solidaires.


YOUTH RIGHTS

Interview

YOUTH OPINION

MASSILIA SOUND SYSTEM

.010

W

HAT DOES IT MEAN FOR YOU TO BE A COMMITTED ARTIST? WOULD YOU MAKE MUSIC IF IT WAS JUST ABOUT MAKING MUSIC?

To me, the most important thing is that people gather around music. And if we succeed in having them meditate and reflect, even better.

/ en

TONIGHT YOU WILL BE PLAYING IN FRONT OF THE DEMOCRACTIC HEART OF THE EUROPEAN UNION, THE EUROPEAN PARLIAMENT, HOW DOES IT FEEL FOR YOU? Well, we could play anywhere, even inside the Parliament. Wherever we play, we say what we have to say and we sing for the people that everybody despises. We are the Parliament! A LONG TIME AGO YOU USED TO SING « MA VILLE EST MALADE », MY CITY IS SICK. WHAT DOES THAT SONG MEAN TO YOU AND DOES IT STILL APPLY TODAY? We wrote this song almost 30 years ago, after the regional elections where the National Front had been doing very well. Waking up thinking that one in three of our neighbours was a racist was really shocking! However, if the city is sick, it may be temporary, it can be cured. The sickness has now been ongoing for 30 years, and so we continue singing this song. We must continue giving energy to the people who are fighting against the values of the National Front. Marseille is a city of diversity where lots of cultures co-exist and they don't want to wipe

each other out. Today we have the misfortune to see corpses flooding our coasts. The emergence all over Europe of these ideas of exclusion are an aberration to us, both as people from Marseille and as members of mankind. IN 2014 YOU SANG « EST TOT PAGAT » (OCCITAN EXPRESSION MEANING "EVERYTHING HAS BEEN PAID") AT THE TIME WHEN MOST EUROPEAN GOVERNMENTS WERE CALLING ON US TO "TIGHTEN BELTS" AND WERE IMPLEMENTING AUSTERITY POLICIES. At the beginning, debt was an exotic issue that concerned third world countries. We were sensitised to it and took part in the artistic project "Drop the Debt". Today we are the ones being exotic. This money we supposedly borrowed - we never saw! Our parents paid enough of their sweat, their blood and their misery to build the nations as they are today. We find it a bit much that they are asking money from people who don't have any! They should stop bothering us with this money that was unduly given to us and the reimbursement of which helps financial powers to sit comfortably. We are here in the city - Brussels - where the decisions oppressing the European people are taken: Portugal, Greece, Italy, and very soon us. We've had enough of this pseudo debt trumped up by a few technocrats who impose choices on us that lead to too many families living in misery. WHAT MESSAGE WOULD YOU LIKE TO SHARE AMONG YOUNG EUROPEANS TODAY? Be yourselves, fight each day for more freedom. Do not accept only being second-class citizens, claim your right to speak up!


ALEXANDRE BEDDOCK ALEXANDRE.BEDDOCK@YOUTHFORUM.ORG

youth rights / YOUTH OPINION

WORDS BY

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This year’s YO!Fest was headlined by Marseillais band Massilia Sound System. YO!Mag spoke to them before the concert. Cette année, le groupe marseillais Massilia Sound System faisait la tête d'affiche de la YO!Fest. Le YO !Mag les a rencontrés juste avant le concert.


YOUTH OPINION

/ fr

.012 CA SIGNIFIE QUOI POUR VOUS D’ÊTRE UN ARTISTE ENGAGÉ ? FERIEZ-VOUS DE LA MUSIQUE SI C’ÉTAIT JUSTE POUR FAIRE DE LA MUSIQUE ? L’important, c’est que les gens se rassemblent autour de la musique. Et si l’on arrive à inciter les gens à méditer, à faire germer des graines dans les têtes des gens, c’est encore mieux. CE SOIR VOUS ALLEZ JOUER EN FACE DU POUMON DÉMOCRATIQUE DE L’UNION EUROPÉENNE, LE PARLEMENT EUROPÉEN, ÇA VOUS FAIT QUOI ? On peut jouer partout. On pourrait même jouer dans le Parlement. Où qu’on aille on dit ce que l’on a à dire et on chante pour les gens que tout le monde méprise. C’est nous le Parlement ! IL Y A LONGTEMPS VOUS CHANTIEZ « MA VILLE EST MALADE ». QU’EST-CE QUE SIGNIFIE CETTE CHANSON POUR VOUS, EST-ELLE TOUJOURS D’ACTUALITÉ ? Nous avons écrit cette chanson il y a bientôt 30 ans, au lendemain d’un scrutin régional où le Front National avait fait très fort. Se réveiller en pensant qu’un sur trois de nos voisins est raciste, ça nous a choqué !

Mais si la ville est malade, ca peut être passager, elle peut se soigner. Ca fait maintenant 30 ans que cette maladie perdure, et on continue à chanter cette chanson. Il faut donner de l’énergie à ceux qui se battent contre les valeurs du Front National. Marseille est l’endroit de diversité. De nombreuses cultures y coexistent et elles ne veulent pas l’extinction les unes des autres. Aujourd’hui on a la malchance de voir les cadavres arriver sur nos côtes. Ces idées d’exclusion qui gagnent du terrain partout en Europe sont des aberrations pour nous, en tant que Marseillais tout comme en tant que membres de l’Humanité. VOUS AVEZ CHANTÉ « EST TOT PAGAT » (EXPRESSION OCCITANE QUI SIGNIFIE « TOUT EST PAYÉ ») EN 2014 AU MOMENT OÙ LA PLUPART DES GOUVERNEMENTS EUROPÉENS ÉVOQUAIENT LA NÉCESSITÉ DE « SE SERRER LA CEINTURE » ET METTAIENT EN PLACE DES POLITIQUES D’AUSTÉRITÉ. Au début, la dette c’était un problème exotique qui concernait les pays du tiers monde. On y a été sensibilisés en participant au projet artistique « Drop the Debt ». Aujourd’hui, c’est nous qui sommes exotiques.

Cet argent que l’on aurait soi-disant emprunté, nous ne l’avons jamais vu. Nos parents ont suffisamment payé de leur sueur, de leur sang, de leur misère pour bâtir les nations telles qu'elles sont aujourd’hui. Ca nous paraît un peu fort de café de demander du pognon à ceux qui n’en ont pas. Il faut arrêter de nous brancher avec cet argent qui nous aurait été donné indûment, et dont le remboursement sert à asseoir le pouvoir des puissances financières. On est ici dans « la City » à Bruxelles. C’est là où se prennent les décisions qui oppressent les peuples européens : le Portugal, la Grèce, l’Italie, et bientôt chez nous. Il y en a assez de cette pseudo-dette inventée de toutes pièces par quelques technocrates qui nous imposent des choix et amènent trop de familles à vivre durement. QUEL EST LE MESSAGE QUE VOUS VOULEZ FAIRE PASSER AUX JEUNES D’EUROPE AUJOURD’HUI ? Soyez vous-mêmes, battez-vous pour avoir toujours plus de liberté. Ne vous contentez pas d’être des citoyens de seconde zone, et refusez qu’on nous dénie le droit à la parole.


La YO!Fest a fait son retour sur l’Esplanade du Parlement européen à Bruxelles le 6 mai. Le thème de cette 6ème édition était “Grandir ensemble!” en lien avec l’Année européenne du Développement, et elle portait sur le développement personnel, de la communauté, et de la société.

.013

YO!FEST: THOUSANDS OF YOUNG PEOPLE GROW TOGETHER! YO!FEST: DES MILLIERS DE JEUNES GRANDISSENT ENSEMBLE !

YOUTH OPINION

YO!Fest returned to Brussels and the Esplanade of the European Parliament on the 6th May for its 6th edition, with the theme “Grow together!” it focused against the backdrop of the European Year of Development - on development at the personal, community and societal level.


WORDS BY:

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YOUTH OPINION

/ en

SARAH FARNDALE sarah.farndale@youthforum.org The festival brought together more than seven thousand young people from across Europe to - in its unique fashion - combine political debate and high-level guests and speakers, including the European Commissioner for Education, Culture, Youth and Sport Tibor Navracsics as well as MEPs and young people - with activities, debates, fun and music! Issues that were debated over the one-day event included the role of youth participation in society, at local as well as at the European level; the impact of quality jobs on development; and how cities can encourage youth engagement after the economic crisis. Featuring on the panels of these debates and workshops were Members of the European Parliament, including some of the youngest members Terry Reintke and Eva Paunova, Co-Chairs of the EP’s

Youth Intergroup, and Brando Benifei, as well as mayors from European Youth Capital cities. As Johanna Nyman, the Youth Forum’s President commented: “It was great to bring our members and partners to the heart of the EU to show policy makers and young people alike what they are doing to help young people grow together! Development is not only something that is happening in other countries in far away continents; it happens every day, in our communities and youth organisations are at the heart of developing young people and society. This year’s YO!Fest helped to build bridges and connect people, and this is what the European Youth Forum members and youth organisations generally, are achieving every day!”

The festival concluded with a concert, headlined by Marseille band Massilia Sound System. Also playing were Swedish band Movits! And first up were the winners of the festival’s regular Emerging Band Contest: Ides Moon and Man on Fire & the Soul Soldiers, giving a platform to young musicians and help start them on their careers. YO!Fest 2015 showed, yet again, that a festival can bring serious political debates, as well as music and a great night to just outside the European Parliament! The Youth Forum would like to thank all the young people, activists, politicians, and friends who took part in the YO!Fest as well as our partners for their strong support. Special mention to our premium partners: European Commission, Council of Europe, Interrail and visit.brussels.


Comme l’a souligné Johanna Nyman, Présidente du Forum Jeunesse: “C’étaitw judicieux d’amener nos organisations membres et partenaires au coeur de l’UE pour qu’elles montrent ce qu’elles font pour aider les jeunes à grandir ensemble aux politiciens et aux jeunes. Le développement ne se produit pas uniquement dans d’autres pays ou des continents éloignés; le développement se produit chaque jour au sein de nos communautés, et les organisations de jeunesse sont au coeur du développement des jeunes et de la société. La YO!Fest de cette année a permis de bâtir des passerelles et de connecter les individus, et c’est ce que les membres du Forum Jeunesse et les organisations de jeunesse réalisent au quotidien!” Le festival s’est terminé par des concerts. La tête d’affiche était le groupe marseillais Massilia

Sound System. Ils étaient précédes du groupe suédois Movits! et avant cela ce sont les lauréats du concours Jeunes Talents, traditionnellement associé au festival, Ides Moon et Man on Fire & the Soul Soldiers qui ont pu profiter de cette plate-forme ouverte aux jeunes pour se lancer dans une carrière musicale. La YO!Fest 2015 a une fois de plus démontré qu’un festival peut déplacer de sérieux débats politiques, de la musique et une super soirée jusqu’aux portes du Parlement européen! Le Forum Jeunesse souhaite remercier tous les jeunes, les militants, les politiciens et les amis qui ont participé à la YO!Fest, ainsi que nos partenaires, pour leur grand soutien. Des remerciements particuliers à nos partenaires principaux : la Commission européenne, le Conseil de l’Europe, Interrail, et Visit.brussels.

YOUTH OPINION

Les questions débattues pendant la journée : le rôle de la participation des jeunes dans la société, au niveau local et européen; l’impact des emplois de qualité sur le développement; comment les villes peuvent encourager l’engagement des jeunes après la crise économique, etc. Dans les panels de ces débats et ateliers, des membres du Parlement européen parmi lesquels les plus jeunes d’entre eux Terry Reintke et Eva Paunova, les co-présidents de l’Intergroupe Jeunesse du PE, et Brando Benifei, ainsi que les maires de

certaines Capitales européennes de la Jeunesse.

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/ fr

Le festival a rassemblé plus de 7.000 jeunes de toute l’Europe pour combiner -comme il le fait si bien- des débats politiques accueillant des invités et orateurs de haut niveau, notamment le Commissaire européen pour l’Education, la Culture, la Jeunesse et le Sport Tibor Navracsics, des eurodéputés et des jeunes, avec des activités, des débats, du divertissement et des concerts !


YOUTH OPINION

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THE EUROPEAN YOUTH WORK CONVENTION FINDS COMMON GROUND LA CONVENTION EUROPÉENNE DU TRAVAIL DE JEUNESSE TROUVE UN TERRAIN D'ENTENTE WORDS BY

ALFONSO ALIBERTI, JO DEMAN AND LAURA LÓPEZ-BECH


YOUTH OPINION

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In April this year youth workers, researchers and policy makers got together in Brussels for the 2nd European Youth Work Convention. The Convention was a unique opportunity to give a new impetus to the political and institutional debate around youth work in Europe. Those in the field all understand what youth work is – in all its diversity – and they fully appreciate its impact. But when it comes to illustrating that impact to others, including to policy makers, it can be a struggle. This Convention, therefore, brought together stakeholders from all over Europe with complementary knowledge, perspectives and experiences on youth work in order to examine and map youth work practices; discuss challenges in youth work; and to find common ground within the diversity of youth work. The European Youth Forum was one of the main stakeholders involved in the event. More than 40 Youth Forum members attended and dozens of member of members were present in Brussels to discuss the impact of youth work on individuals and societies. Here YO!Mag explores three key aspects of the Convention… VALUE OF YOUTH WORK, ALFONSO ALIBERTI The value and impact of youth work on young people’s lives was widely discussed and show-

cased by the more than 500 participants at the Convention. Active members of youth organisations were at the centre of the Convention and its outcomes are the results of the individual stories and experiences presented over the fourday event. At the heart of these stories and experiences are youth organisations. These are the places where young people are given the possibility to express themselves in a free and autonomous way. A space where they can say and do things they want to do. But also a space that provides bridges between young people’s lives and aspirations, and the rest of the society and communities. Becoming more aware of that represents a key step forward towards a bottom-up recognition of youth work, where youth workers understand and thereby recognise the values and the importance of the activities carried out by their organisation. Therefore, the Youth Work Convention was an occasion for youth organisations to promote a long-term vision of the change they wish to see in the society, where young people and their organisations continue to play a central role and are recognised for their achievements and contributions to a better society. From a political point of view, the Convention was the moment for European youth organisations to position themselves in the wider youth work scene in Europe and to show the magnifi-

cent work they do to provide space to young people to develop as individuals and responsible members of society. The European Youth Forum is well aware that youth organisations represent a key component of civil society in Europe because they address a full range of societal challenges, including social and environmental problems, participation, education, social inclusion etc. The European Youth Work Convention was a step forward in the complex path towards youth work recognition. Succeeding in recognising the importance of youth work for individuals and societies means advancing towards the recognition of the role of youth organisations in society. The Convention was the place where youth organisations could once more claim the invaluable contribution they make towards advancing our societies and empowering young people in Europe and beyond. YOUTH WORKERS’ STORIES, LAURA LÓPEZ-BECH “Tell me your story!". This is what we asked to the 11 participants of the digital storytelling workshop that the Youth Forum ran this spring in Brussels, with the support of Swedish company ReRoute. Some of the resulting stories were


YOUTH OPINION

.018 presented in video format to the plenary of the Convention. We wanted to bring out their personal stories of their involvement in youth work, and hear their own and unique experience, the feelings and emotions behind it, the moment of change in their lives…Because all of us who are involved in the youth field know first-hand the immeasurable value of all the moments spent in youth work, but there are still many other people who don’t have this chance. So our aim was to reinforce the evidence on the impact of youth work on both young people and society at large, and therefore multiply the effect of our call for recognition of youth work and non-formal education. Using the creative method of digital storytelling, participants engaged into a collective journey of self-reflection and self-expression, connecting with their most inspiring memories and sharing them with a community of peers in a safe environment. The entire process triggered a deep individual reflection on the motivations behind engaging in youth work, and the benefits and impact on individuals and society alike. For Sarah L., the president of a local chapter of a youth organisation in Belgium, this process was a true eye-opener: “I’m grateful ‘cause I never took the time before to think about where my commitment to my organisation comes from”.

The personal stories capture, in their own unique perspective, the why, the what, the how and the what for of youth work. When listening to the stories, the audience dives into a wide range of topics: the transformative processes from childhood to adulthood; the needs, fears and dreams of teenagers; the rewards in volunteering and the educational work of youth organisations; the motivations for making a difference to society, the inspiration gained from being part of a community… The European Youth Forum will continue to strive to bring the personal stories of its members to the forefront of its advocacy work for the recognition of youth work, non-formal education and mobility. This is because we are convinced that the added value of youth work is behind the personal story of each and every person involved in it, and its particular interconnection with those around. In youth work, everyone has a story to tell; what is yours? #MystoryYFJ All the stories can be found online here: https://vimeo.com/album/3392961 THE DECLARATION, BY JO DEMAN Ladies and Gentlemen: we have a declaration! 5:16 am Thursday, 30th April 2015. After a

physically exhausting but mentally invigorating 3 days’ marathon, the editing team puts the final dot on the proverbial ‘i’. The Declaration of the Second European Youth Work Convention is a fact! It was a huge undertaking to process the input of 24 workshops and 20 project visits into one powerful coherent document that is both balanced and ambitious. The Declaration, published on the final day of the Convention, brings us a big step forward in the European debate on youth work and also nourishes national and local discussions. But what is exactly in the Declaration? First of all it aimed to acknowledge some key points about youth work. Firstly, that “youth work is a distinctive practice" with its own unique goals and challenges. The essence of youth work, which connects us to each other, is twofold. Youth work creates 'space' for young people and provides 'bridges' in their lives. Secondly, "Youth work does not stand in isolation" and building bridges and expanding cooperation with other policy areas and sectors is a must. Based on the practices, needs and challenges identified over the course of the Youth Work Convention by young people, youth workers, researchers and policymakers the Declaration team put forward 8 recommendations and Action Points including:


The declaration calls for further discussions about the necessary set of competencies, qualifications and training for youth workers. These competencies must then be recognised via national strategies. * A knowledge-based approach to youth work: The Convention supports the consolidation of efforts to build a knowledge base for youth work in Europe. * Youth work needs a sufficient, sustainable and accessible system of funding for both existing youth work practices and structures as well as funding for innovation and new forms of practice. * Towards common ground and a ‘Charter for Youth Work in Europe’. There is a need to continue work on exploring the common ground of youth work and its standards and concepts. And youth work has to reach out to those target groups which are most affected by the social situation and living conditions of young people. * Cross-sectorial cooperation: There is a need for more collaborative practice with other sectors working with young people. * Civic dialogue: The Convention is convinced that the development of youth work can only be taken further when young people get actively involved from the beginning at all levels - European, national, regional and local. * Finally, the convention, calls on the relevant institutions to take the initiative to organise a 3rd European Youth Work Convention. If you are reading this and not involved in youth work or in a youth organisation, you might wonder: why does this matter to me? Youth work does not impact on my life. But as we state in the Declaration “youth work is a central component of a social Europe”, this is because as well as being of huge benefit to individuals, youth work has a knock on beneficial effect on communities and societies at large and – whilst it may not be the main purpose of youth work and should not be seen as a kind of panacea to all societies problems – youth work can also help to tackle

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* Improving the quality of youth work LA CONVENTION EUROPÉENNE DU TRAVAIL DE JEUNESSE TROUVE UN TERRAIN D'ENTENTE En avril cette année, des animateurs socio-éducatifs, des chercheurs, et des femmes et des hommes politiques se sont réunis à Bruxelles pour la 2ème Convention européenne du Travail de Jeunesse. C’était là une occasion unique d’insuffler un nouvel élan au débat politique et institutionnel autour du travail socio-éducatif en Europe. Les experts en la matière comprennent tous ce qu’est le travail de jeunesse – dans toute sa diversité – et ils apprécient pleinement son impact. Cependant, lorsqu’il s’agit d’illustrer cet impact auprès d’autres, y compris des politiciens, cela peut s'avérer extrêmement compliqué. C’est pourquoi cette Convention a réuni des acteurs de toute l’Europe dotés de connaissances complémentaires, de perspectives différentes et d'expériences en la matière pour pouvoir examiner et dresser une liste des pratiques

du travail socio-éducatif; de discuter des défis existants dans ce domaine, et de trouver un terrain d'entente en tenant compte de la diversité du travail de jeunesse. Le Forum européen de la Jeunesse était l'un des principaux acteurs impliqué dans l’événement. Plus de 40 membres du Forum Jeunesse y ont assisté et des dizaines de membres de nos membres étaient présents à Bruxelles pour discuter de l’impact du travail de jeunesse sur les individus et les sociétés. Le YO!Mag explore trois éléments principaux de la Convention. LA VALEUR DU TRAVAIL DE JEUNESSE, ALFONSO ALIBERTI La valeur et l’impact du travail jeunesse sur la vie des jeunes ont été largement discutés et illustrés par les 500 participants à la Convention. Les membres actifs des organisations de jeunesse étaient au centre de la Convention et ses résultats sont les produits de récits et d’expériences individuels présentés sur les quatre jours de l’événement. Au coeur de ces récits et expériences se trouvent les organisations de jeunesse. Elles sont des lieux où les jeunes peuvent s’exprimer de ma-

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some of the major problems that face society today such as unemployment and extremism. That is why the Declaration states that “a failure to invest in youth work is an abdication of duty to the next generation”. We hope that governments and European leaders will heed this warning!

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* A ‘European Agenda for Youth Work’ aimed to strengthen youth work in Europe. The declaration calls for a legal basis, national strategies or binding frameworks to safeguard and further develop youth work in the Member States. It also demands recognition of youth work through active promotion and advocacy by all actors in politics, public sector and civil society.


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.020 nière libre et autonome. Un lieu où ils peuvent dire et faire les choses qu’ils souhaitent, mais aussi un espace qui crée des passerelles entre la vie et les aspirations des jeunes, et entre le reste de la société et les communautés. Se sensibiliser davantage à cette réalité est un pas essentiel vers une reconnaissance ascendante du travail jeunesse, où les animateurs comprennent et reconnaissent les valeurs et l’importance des activités réalisées par leur organisation. Par conséquent, la Convention du Travail de Jeunesse a été l’occasion pour les organisations de jeunesse de promouvoir une vision à long terme du changement qu’elles souhaitent voir dans la société où les jeunes et leurs organisations continuent de jouer un rôle central et sont reconnus pour leurs aboutissements et leurs contributions pour une meilleure société.

composante clé de la société civile en Europe parce qu’elles abordent un large éventail de défis sociétaux, y compris les problèmes sociaux et environnementaux, la participation, l’éducation, l’inclusion sociale, etc.

D’un point de vue politique, la Convention était le moment pour les organisations européennes de jeunesse de se positionner sur la vaste scène du travail de jeunesse en Europe et de montrer le travail exceptionnel qu’elles réalisent pour fournir un espace aux jeunes et leur permettre de se développer en tant qu’individus et membres responsables de la société.

RÉCITS D’ANIMATEURS LAURA LOPEZ-BECH

Le Forum Jeunesse est tout à fait conscient que les organisations de jeunesse représentent une

La Convention européenne du Travail de Jeunesse a représenté un pas de plus sur le chemin complexe vers la reconnaissance du travail de jeunesse. Parvenir à reconnaître l’importance du travail de jeunesse pour les individus et la société signifie progresser vers la reconnaissance du rôle des organisations de jeunesse dans la société. La Convention a une fois de plus permis aux organisations de jeunesse de revendiquer la contribution inestimable qu’elles apportent à la progression de nos sociétés et à l’autonomisation des jeunes en Europe et au-delà. SOCIO-ÉDUCATIFS,

“Raconte-moi ton histoire!” C’est ce que nous avons demandé à 11 participants de l’atelier de narration numérique organisé au printemps à Bruxelles par le Forum Jeunesse avec le soutien de l’entreprise suédoise ReRoute. Certains des témoignages produits lors de l’atelier ont été présentés en format vidéo à la plénière de la Convention.

Nous voulions faire sortir leurs récits personnels sur leur participation au travail de jeunesse et écouter leur expérience personnelle et unique, les sentiments et émotions qui s’y cachaient, le moment charnière dans leur vie, etc. Parce que nous sommes toutes et tous impliqués dans le travail socio-éducatif, nous connaissons parfaitement bien la valeur incommensurable de l'ensemble des moments passés dans le travail de jeunesse, mais il y a beaucoup d’autres personnes qui n’ont pas cette chance. Notre objectif est donc de renforcer l’évidence de l’impact du travail de jeunesse à la fois sur les jeunes et sur la société dans son ensemble, et ainsi de multiplier l’effet de notre appel pour la reconnaissance du travail jeunesse et de l’éducation non formelle. A l’aide de cette méthode créative qu’est la narration numérique, les participants se sont engagés dans un voyage collectif d’introspection et d’expression de soi, en se remémorant leurs souvenirs les plus inspirants et les partageant avec une communauté de pairs dans un environnement sûr. Le processus a déclenché une profonde réflexion individuelle sur les motivations sous-jacentes à leur engagement dans le travail de jeunesse ainsi que sur les bénéfices et l’impact sur les individus et la société. Pour


LA DÉCLARATION, PAR JO DEMAN 5h16 du matin, 30 avril 2015. Mesdames, messieurs: nous avons une déclaration de la 2ème Convention européenne du Travail de Jeunesse ! Après un marathon de trois jours physiquement exténuant mais mentalement revigorant, l’équipe de rédaction met le dernier point sur le dernier i. C’était une vaste entreprise de récolter et compiler la contribution de 24 ateliers et 20 visites de projets en un document puissant et cohérent qui soit à la fois équilibré et ambitieux. La Déclaration publiée le dernier jour de la Convention nous permet de franchir une étape de plus dans le débat européen sur le travail jeunesse et elle nourrit aussi les discussions nationales et locales.

Sarah L. , présidente de la section locale d’une organisation de jeunesse en Belgique, ce processus a été une véritable révélation: “je suis reconnaissante parce que je n’avais jamais pris le temps de me demander d’où me venait mon engagement envers mon organisation.” Chaque récit personnel saisit à sa propre manière, le pourquoi, le quoi, et le comment du travail de jeunesse. En écoutant ces récits, l’audience se plonge dans un large éventail de sujets: les processus transformatifs de l’enfance à l’âge adulte; les besoins, les craintes et les rêves des adolescents; les récompenses du volontariat et le travail pédagogique des organisations de jeunesse; les motivations qui poussent à vouloir faire la différence dans la société; l’inspiration émanant de l’appartenance à une communauté, etc. Le Forum européen de la Jeunesse continuera de placer les récits personnels de ses membres à l’avant-plan de son plaidoyer pour la reconnaissance du travail de jeunesse, de l’éducation non formelle et de la mobilité. En effet, nous sommes convaincus que la valeur ajoutée du travail de jeunesse se cache derrière le récit personnel de chaque individu y participant et de son interconnexion particulière avec celles et ceux qui l’entourent. Dans le travail socio-édu-

Que contient-elle au juste? Dans un premier temps, elle veut reconnaître certains points essentiels du travail jeunesse. Premièrement, le “travail jeunesse est une pratique unique” dotée d’objectifs et défis spécifiques. L’essence du travail jeunesse qui nous relie les uns aux autres est double. Le travail jeunesse crée de “l’espace” pour les jeunes et il construit des “passerelles” dans leur vie. Deuxièmement, “le travail jeunesse n’est pas isolé”. Il est indispensable de bâtir des passerelles et d’étendre la coopération à d’autres secteurs politiques. S'inspirant des pratiques, des besoins et des problèmes identifiés pendant le déroulement de la Convention par les jeunes, les animateurs socio-éducatifs, les chercheurs et les politiciens, l’équipe chargée de la Déclaration a soumis 8 recommandations et points d’actions: * Un “programme européen pour le travail de jeunesse” pour renforcer le travail de jeunesse en Europe. La déclaration demande une base légale, des stratégies nationales ou des cadres contraignants pour sauvegarder et davantage développer le travail jeunesse dans les Etats membres. Elle demande également la reconnaissance du travail de jeunesse via la promotion active et le plaidoyer de l’ensemble des acteurs dans la politique, le secteur public et la société civile. * L’amélioration de la qualité du travail de jeunesse. La déclaration demande de plus amples discussions sur la série de compétences, qualifications et formations nécessaires pour les animateurs. Ces compétences doivent ensuite être reconnues via des stratégies nationales. * Une approche du travail jeunesse fondée sur

* Le travail de jeunesse a besoin d’un système de financement suffisant, viable et accessible tant pour les pratiques et structures de travail jeunesse existantes que pour le financement d’innovations et de nouvelles formes de pratiques. * Vers un terrain commun et une “Charte pour le travail de jeunesse en Europe”. Il est nécessaire de continuer d’explorer le terrain commun du travail jeunesse, ses normes et concepts. De plus, le travail jeunesse doit atteindre ces groupes cibles qui sont les plus affectés par la situation sociale et les conditions de vie des jeunes. * Coopération intersectorielle : il faut établir une pratique de plus grande collaboration avec d’autres secteurs qui travaillent avec les jeunes. * Dialogue civil: la Convention est convaincue que le développement du travail jeunesse ne progressera que lorsque les jeunes y seront activement impliqués dès le début et à tous les niveaux – européen, national, régional, et local. * Enfin, la Convention demande aux institutions concernées de prendre l’initiative d’organiser une 3ème Convention européenne du Travail de Jeunesse. Si vous lisez ceci et que vous n’êtes pas impliqué dans le travail socio-éducatif ou une organisation de jeunesse, vous vous demandez sans doute: pourquoi devrais-je m’en soucier? Le travail jeunesse n’a aucun impact sur ma vie. Or, comme nous l’affirmons dans la déclaration, “le travail de jeunesse est une composante clé d’une Europe sociale”, et ce parce qu’en plus d’être grandement bénéfique pour les individus, le travail de jeunesse a un effet domino sur les communautés et les sociétés au sens large – et bien qu’il puisse ne pas être l’objectif premier du travail jeunesse et qu’il ne doive pas être perçu comme une panacée à tous les problèmes de la société- le travail de jeunesse peut aussi contribuer à résoudre certains des gros problèmes auxquels la société est confrontée aujourd’hui, notamment le chômage et l’extrémisme. C’est pourquoi la déclaration stipule “qu’une impossibilité ou un échec d’investir dans le travail de jeunesse représente une abdication de responsabilités envers la génération à venir.” Nous espérons que les gouvernements et les dirigeants européens tiendront compte de cet avertissement!

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Les récits en ligne se trouvent tous ici: https://vimeo.com/album/3392961

les connaissances: la Convention soutient la consolidation des efforts à fournir pour établir une base de connaissances pour le travail de jeunesse en Europe.

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catif, tout le monde à une histoire à raconter. Quelle est la vôtre? #MystoryYFJ


WORDS BY

JOHANNA NYMAN, PRESIDENT OF THE EUROPEAN YOUTH FORUM JOHANNA.NYMAN@YOUTHFORUM.ORG

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INTRO DOSSIER

Summer always carries with it a scent of possibilities and unexplored adventures. Getting to know new people, sunshine and the warm breeze of the sea: in short, a season full of promises. This dossier explores the different aspects and possibilities that the summer can bring us.

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YO! MAG SUMMER 2015 EDITION L’été fait toujours planer un parfum d’occasions et d’aventures inexplorées. Rencontrer de nouvelles personnes, profiter du soleil et des embruns, bref : une saison pleine de promesses. Le dossier de ce numéro se plonge dans les différents aspects et possibilités que peut nous offrir l’été.

Travelling is on the top of the agenda for many of us: we want to see, meet and experience. In the first piece in this dossier, To be or not to be... voluntourist, we find some inspiring tips on how to combine travelling with volunteering, and an interesting discussion on what to value in our travelling or volunteering experiences. The idea of travelling and what our generation sees as valuable with travelling, and how this contrasted to the ideas of the Baby Boomer generation, can be found in the piece Travelling: how do the millenials do it?

Pour beaucoup d’entre nous, le voyage est au programme : tous nos sens sont à l’affût. Le premier article “Etre ou ne pas être… volontouriste” nous donne des astuces pour combiner voyage et volontariat, et il nous aide à comprendre ce qui vaut vraiment le coup dans nos expériences de voyage ou de volontariat. Comment notre génération perçoit et apprécie le voyage, et comment cette perception s’est éloignée des idées de la génération des Baby Boomer fait l’objet de l’article “Voyager: comment s’y prend la génération “Millénium?”

At the same time, when talking about summer and freedom, the fact is that in today’s Europe some of the summer possibilities we discuss are not accessible to all. And for most of us summer also means working or doing an internship. In Summertime and it’s worktime!, the question of quality jobs and quality internships is on the agenda. The summer is something dear to all of us, but how can we make sure we do not undervalue our own work and spend our summers doing work that does not pay off either in an appropriate wage or as a relevant learning experience?

En même temps, si l’on parle d’été et de liberté, il faut bien reconnaître que dans l’Europe d’aujourd’hui, certaines des possibilités dont nous discutons ne sont pas données à tout le monde. En plus, pour la plupart d’entre nous, l’été rime aussi avec travail ou stage. L’article “C’est le temps des vacances, le temps des jobs d’été” étudie la question des emplois et des stages de qualité. Nous adorons l’été, mais comment garantir que nous ne sous-estimions pas notre propre travail et que nous ne passions pas la saison estivale à faire un travail qui ne nous rapporte absolument rien, ni du point du vue salaire ni du point de vue expérience d’apprentissage?

What is a key in all of these articles are encounters. Meeting new people, new and old friends, these are things many of us care about. I have been volunteering in different organisations since the age of 12 and it has brought me a number of fantastic opportunities meeting great people. I hope this summer will not be an exception. I hope the volunteering experiences of this summer will as well bring me new and interesting encounters that make this a great summer. Let’s enjoy it!

Un mot clé dans tous ces articles: les rencontres. Rencontrer de nouvelles personnes, partir avec des amis, s’en faire de nouveaux, c’est une chose qui nous tient vraiment à coeur. J’ai fait du volontariat dans différentes organisations depuis mes 12 ans et ça m’a permis de rencontrer des gens formidables. J’espère que ce sera pareil cet été et que les expériences de volontariat que je vivrai me permettront de rencontrer des tas de gens intéressants. Profitons-en !


WORDS BY

ALEKSANDRA MALDZISKI

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ALEKSANDRA@OBESSU.ORG

“Surrounded by hills and fields as far as the eye can see, only with a few distant houses in sight, the fresh air, the smell of sawdust, the mountainous horizon with snow on top, and the sound of the fire in the kitchen, the smell of the food, the pleasant company, the uncontrollable laughs, the breadcrumbs on the table cloth, the dogs lying around and the feeling of being physically exhausted after a full day of splitting wood, that's the stuff”. This is how Felix, 24 years old and from Sweden, described his WWOOF experiences on a farm in Scotland which he now considers one of his favorite places on earth. World Wide Opportunities on Organic Farms – WWOOF – is a concept of linking volunteers with organic farms and growers. In return for volunteer help, WWOOF hosts offer food, accommodation and a chance to learn about organic lifestyles. In a similar way, various summer camps provide young people with short-term volunteering opportunities abroad that brings them a perspective of the country different from the one of regular tourists, as well as a chance to learn something new and meet local people. WHEN IN ROME... Kate decided to spend a month volunteer-

ing on a farm/B&B just outside Naples primarily because she wanted to improve her Italian. “It was not only rewarding due to the time I spent there working the farm and renovating the grounds, but served me better than any language course probably would have and all for free! I also got to be outside in the beautiful Italian countryside, work hard in the sun all day (best tan I've ever had) and relax in the evening with everyone, drinking lovely wine and eating lots of pasta”, this 25 year old tells with a strong British accent. From the other side of the globe, Luke O’Keefe, 21 year old American, decided to spend a part of his Euro-trip volunteering on a couple's farm in southern France and it was a chance for him as a tourist to step back from the overcrowded popular destinations and see a different aspect of French life. “I would have never dreamed of spending a week with two rural French farmers when I first left the United States, but I am incredibly grateful that I did. I feel like I learned more about what life is really like in France for the average person than I ever would have from the Eiffel Tower.“ More than 5,000 young people will also have a chance to experience France in a non-touristic setting this summer by taking

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TO BE OR NOT TO BE... VOLUNTOURIST/ «ETRE OU NE PAS ÊTRE … VOLONTOURISTE


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.024 part in the “You're up!” camp organised by Scouts and Guides of France. This event will bring scouts and guides aged 14-17 from all over Europe to live on the same campsite and explore issues related to European citizenship with 10,000 of their French peers. Nicolas Bertrand, 32 years old, is organising the event with the help of 300 volunteers and describes it as gathering for young people organised by young people. “The main added value of this camp is that 29 nationalities from Europe will be living together, eating together and taking part in the same activities for a week. Moreover, we have invited them to come to Strasbourg

using environmentally responsible transportation so we're looking forward to seeing them arrive by flatboat, hot-air balloon or riding a horse.” MEETING ROD STEWART Felix will not be going to this camp, but he was also riding horses in another of his WWOOF experiences, and he had an interesting story to tell: “When I was down in Devon, working on a farm with around 70 horses, something out of the ordinary happened. This farm was situated in a serene part of the country, on sloping land and

about 150m further there was a quite an exclusive hotel but we didn't pay much attention to it. One day, we were keeping to our chores and I was walking to tip over my wheelbarrow when suddenly I hear someone say "it's Rod Stewart!". Apparently his friend was getting married and the wife-tobe liked horses, so they had come up to the farm to ask us to show the horses on the wedding day, which we did.” No matter if it was for the lack of money or for the will to acquire new skills, all those who have decided to combine their traveling with volunteering agree that, with


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"Des collines et des champs à perte de vue, quelques maisons à l'horizon, l'air pur, l'odeur de la sciure, les sommets enneigés, le crépitement du feu dans la cuisine, l'odeur de la nourriture, une compagnie agréable, les fous rires, les miettes de pain sur la nappe, les chiens à nos pieds, et le sentiment d'être complètement vidés après une journée entière à fendre du bois : voilà ce que c'est." C'est ainsi que Felix, un Suédois de 24 ans, décrit son expérience WWOOF dans une ferme en Ecosse qu'il considère aujourd'hui comme l'un de ses endroits favori sur terre. Le concept WWOOF (Opportunités mondiales dans des fermes biologiques) se veut un lien entre des volontaires et des fermes et cultivateurs biologiques. En échange de l'aide des volontaires, les hôtes de WWOOF leur offrent le couvert, le logement, et une chance de découvrir le style de vie biologique. De la même manière, plusieurs camps d'été à l’étranger offrent des possibilités de volontariat de courte durée aux jeunes, ce qui leur permet d'avoir une perspective du pays différente de celle des touristes ordinaires ainsi qu'une chance d'apprendre quelque chose de nouveau et de rencontrer les gens de la région. A ROME... Kate a décidé de passer un mois à faire du volontariat dans une ferme/gîte en dehors de Naples pour la simple et bonne raison

De l'autre côté du globe, Luke O'Keefe, un Américain de 21 ans, a décidé de passer une partie de son voyage en Europe en volontariat dans la ferme d'un couple dans le sud de la France, et pour lui en tant que touriste ça a été l'occasion de prendre du recul par rapport aux destinations populaires surpeuplées et de découvrir un aspect différent de la vie en France. "Je n'aurais jamais imaginé passer une semaine avec deux agriculteurs français lorsque j'ai quitté les Etats-Unis pour la première fois, mais je suis incroyablement reconnaissant envers ce couple de me l'avoir permis. J'ai le sentiment d'en avoir appris plus sur la vie d'un citoyen ordinaire en France que je ne l'aurais fait depuis la Tour Eiffel." Plus de 5.000 jeunes auront également la chance de faire l’expérience de la France dans un cadre non touristique cet été en participant au camp “You’re up!” organisé par les Scouts et Guides de France. Cet événement réunira des scouts et guides européens de 14-17 ans avec 10.000 de leurs homologues français. Nicolas Bertrand, 32 ans, organise l’événement avec l’aide de 300 volontaires, et il le décrit comme un rassemblement de jeunes organisé par des jeunes. “La principale valeur ajoutée de ce camp est que 29 nationalités d’Europe y vivront ensemble, ils mangeront ensemble et ils participeront aux mêmes activités pendant une semaine. En plus, nous les

RENCONTRE AVEC ROD STEWART Felix n’ira pas à ce camp, mais il est aussi monté à cheval dans une autre de ses expériences WWOOF et il avait une histoire super intéressante à raconter. “Lorsque j’étais à Devon et que je travaillais dans une ferme qui possède environ 70 chevaux, une chose extraordinaire s’est produite. Cette ferme était située dans un coin tranquille du pays, sur un terrain en pente, et à plus ou moins 150 mètres il y avait un hôtel assez exclusif auquel nous ne prêtions pas vraiment attention. Un jour, alors qu’on était en plein travail et que je m’apprêtais à renverser ma brouette, j’ai entendu quelqu’un dire “Regardez, c’est Rod Stewart!”. Apparemment, un de ses amis allait se marier et sa future femme adorait les chevaux. Ils étaient donc montés jusqu’à la ferme pour nous demander de leur montrer les chevaux le jour du mariage; ce que nous avons fait.” Que ce soit par manque d’argent ou parce qu’ils voulaient acquérir de nouvelles compétences, tous ceux et celles qui ont décidé de combiner leur voyage avec du volontariat s’accordent pour dire que malgré les hauts et les bas, c’est une expérience qui en vaut absolument la peine. Une chose qu’ils mentionnent tous, ce sont les personnes rencontrées en chemin. Comme l’a écrit Roland Barthes; “Ouvrez un guide de voyage : vous y trouverez d’ordinaire un petit lexique, mais ce lexique portera bizarrement sur les choses ennuyeuses et inutiles : la douane, la poste, l’hôtel, le coiffeur, le médecin, les prix. Cependant, qu’est-ce que voyager ? Rencontrer. Le seul lexique important est celui du rendez-vous ”

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avons invités à venir à Strasbourg à l’aide de transports écologiquement responsables et nous sommes donc impatients de les voir débarquer en barge, en mongolfière ou à cheval!”

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qu'elle voulait améliorer son italien. "Ca a été une expérience enrichissante non seulement pour le temps que j'ai passé à travailler dans la ferme, mais ça m'a été plus utile que n'importe quel stage de langue ne l'aurait été, et tout ça gratuitement en plus! J'ai aussi eu la chance d'être tout le temps dehors dans cette magnifique campagne italienne, de travailler dur toute la journée sous le soleil (le plus beau bronzage de toute ma vie!) et de me détendre le soir avec tout le monde, à boire du bon vin et à manger énormément de pâtes", nous raconte cette jeune de 25 ans à l’accent anglais très prononcé.

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all its ups and downs, it was definitely a worthwhile experience. And one thing they all point out is the people they met on the way. As Roland Barthes wrote “Open a travel guide: usually you will find a brief lexicon which strangely enough concerns only certain boring and useless things: customs, mail, the hotel, the barber, the doctor, prices. Yet what is traveling? Meetings. The only lexicon that counts is the one which refers to the rendezvous.“


DOSSIER

TRAVELLING: HOW DO THE MILLENIALS DO IT? VOYAGER : COMMENT S'Y PREND LA GÉNÉRATION "MILLÉNIUM"? WORDS BY

IOANA PETRESCU IOANAP28@GMAIL.COM


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When talking about travelling, most of us are eager to share our experiences. It has always been a part of our life, no matter the time. Lately, the Milllennials (Generation Y, people between 18 and 30), are reaching the peak their earning years, meaning they are becoming a research subject for institutions. For a better view, we have asked four Millennials about their opinion regarding this subject and briefly studied the behavior of the older generations. Before talking more about travelling, we should first see what the word means. If we are looking at the definition given by the Oxford English Dictionary, the verb to travel refers to making a journey, typically of some length.

The definition is rather vague, lacking the human perspective. For Baby Boomers, travelling is a necessity that allows them to have fun, while also enjoying comfort.

FOR THE YOUNGER GENERATION THE MEANING OF TRAVELLING IS BROADENING: “For me, travelling means business. I always travel for concerts, events or various meetings.” George Apostolescu, 29, Romanian Violin Teacher

“Travelling means for me freedom, self-awareness and open-mindedness. Freedom, because you go to unknown places, where you know nobody but can be friends with everybody. Travelling is self-awareness because even though I've never thought that I am very open minded, I had to face cultural shock. Travelling is open-mindedness because it makes you become more tolerant towards different societies and yours.” Alexandra Nicorici, 25, President of Erasmus Student Network Romania


“For me, travelling means detaching myself from the ordinary world.”

“Lately, one can also observe a slight change in the typical destinations. In the past, people were looking for known areas that allowed them to enjoy a place while having the opportunity to act as any other tourist. Nowadays, young travellers are considering themselves explorers, knowing that the world still needs to be discovered. “Activities that involve the great outdoors and to do some exercise are also a bonus for me. Cities like London or New York are concrete jungles and beach holidays are beach holidays but what I truly desire is venturing out to regions that are completely different from my own.“ Kenny Ho, 26, International Coordinator at the Institute of Technology Blanchardstown

“My favorite type of destination are places where I can admire people… and places that can enrich me intellectually and spiritually. I don't like destinations that have no stories and that are full of tourists.” Alexandra Nicorici Interacting while travelling is now a must for young people. Social media allows us to keep in touch with family or friends, get opinions about different places, and have a more authentic experience. In order to facilitate journeys and allow us to interact, we have nowadays platforms and social communities such as Couchsurfing and BlaBlaCar. “I am part of the Couchsurfing community and I’ve hosted my fair share. It restores your faith in humanity as you realise that there are people out there that are willing to go above and beyond to make your stay comfortable and memorable.” Kenny Ho. When it comes to transportation, things have also changed. If the Baby Boomers are looking for something that gets them to the desired destination, without too much trouble, Millennials are going for a mix between fast, flexible and affordable. We could say that travelers today are highly influenced by societal trends, and are willing to explore and speak about the world around them. But we should not forget about the Boomers, who gave us the first examples of how we should perceive a journey.

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YOUTH OPINION

Larisa Maries, 20, EVS volunteer

Lorsqu'il s'agit de voyages, la plupart d'entre nous sommes ravis de partager nos expériences. Cela a toujours fait partie de notre vie, quelle que soit l'époque. Dernièrement, la génération "Millénium" (ou la génération Y, les jeunes de 18 à 30 ans) vivent leurs meilleures années car ils sont un sujet de recherche pour les institutions. Pour se faire une meilleure idée, nous avons demandé à quatre jeunes de cette fameuse génération de nous donner leur opinion sur le sujet, et nous avons brièvement étudié le comportement des générations plus âgées. Avant de nous étendre sur le sujet du voyage, voyons d'abord ce que le mot signifie. Si l'on se réfère à la définition du Larousse, le verbe voyager signifie faire un ou des voyages, d'une certaine durée. La définition est assez vague et manque de perspective humaine. Pour les Baby Boomers, voyager est une nécessité qui leur permet de s'amuser tout en profitant d'un certain confort.

POUR LA GÉNÉRATION PLUS JEUNE, LA NOTION DU VOYAGE S'ÉLARGIT : “Pour moi, les voyages riment avec les affaires. Je voyage toujours pour aller à des concerts, des événements ou différentes réunions." George Apostolescu, 29 ans, Roumain, professeur de violon

“Pour moi, voyager rime avec liberté, prise de conscience et ouverture d'esprit. Liberté parce qu'on voyage vers des lieux inconnus, où l'on ne connaît personne mais où l'on peut être ami avec tout le monde. Prise de conscience parce que même si je n'avais jamais imaginé que j'étais ouverte d'esprit, j'ai été confrontée à des chocs culturels. Ouverture d'esprit parce que cela nous rend plus tolérant envers des sociétés différentes et envers nos propres sociétés."


YOUTH OPINION

.029 Alexandra Nicorici, 25 ans, Présidente de Erasmus Student Network Roumanie

“Pour moi, voyager c'est me détacher du monde ordinaire." Larisa Maries, 20 ans, volontaire SVE Dernièrement on a aussi pu observer un léger changement dans les destinations typiques. Avant, les gens recherchaient des endroits connus qui leur permettaient de savourer tel ou tel endroit tout en pouvant agir comme n'importe quel touriste. De nos jours, les jeunes voyageurs se voient comme des explorateurs pour qui le monde reste à découvrir.

"Les voyages qui impliquent beaucoup d'activités en extérieur et de l'exercice sont aussi un plus pour moi. Les villes comme Londres ou New York sont des jungles en béton, et les vacances à la

plage sont des vacances à la plage. Moi, ce que je veux vraiment, c'est partir à l'aventure dans des régions qui sont complètement différentes de la mienne."

voyages et nous permettre d'interagir, nous disposons aujourd'hui de plates-formes et de communautés sociales comme Couchsurfing et BlaBlaCar.

Kenny Ho, 26 ans, Coordinateur internationalInstitute of Technology Blanchardstown

“Je fais partie de la communauté Couchsurfing et j'ai accueilli pas mal de monde. Cela restaure ta confiance dans l'humanité de réaliser qu'il existe des gens prêts à se dépasser pour rendre ton séjour confortable et inoubliable.” (Kenny Ho). Lorsqu'il s'agit des transports, là aussi les choses ont changé. Si les Baby Boomers recherchent ce qui les amènera à la destination souhaitée sans trop de soucis, la génération Millénium opte pour un mélange entre rapidité, flexibilité et abordabilité.

“Mon type de destinations favorites sont des lieux où je peux admirer les gens... et des lieux qui peuvent m'enrichir intellectuellement et spirituellement. Je n'aime pas les destinations sans histoires et pleines de touristes." Alexandra Nicorici Interagir tout en voyageant est devenu un must pour les jeunes aujourd'hui. Les réseaux sociaux nous permettent de garder le contact avec la famille et les amis, recevoir des avis sur tel ou tel endroit, et bénéficier d'une expérience plus authentique. Pour faciliter les

On pourrait dire que les voyageurs d'aujourd'hui sont très influencés par les tendances de la société, et qui'ls sont prêts à explorer et parler du monde autour d'eux. Cependant, n'oublions surtout pas les Boomers car ce sont eux qui nous ont donné les premiers exemples de la façon dont nous devions appréhender le voyage.


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YOUTH OPINION

DOSSIER

FINDING FREEDOM WITH INTERRAIL THIS SUMMER LA LIBERTÉ AVEC INTERRAIL CET ÉTÉ WORDS BY

NADINE ZOSZLER


YOUTH OPINION

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For over 40 years Interrail has been connecting countries and travellers across Europe, giving young explorers the opportunity and freedom to discover new cultures, history and the sights of Europe at an affordable rate. Created in 1972 as a unique train travel pass designed specifically for youth, the Interrail Pass is now used by more than 220,000 European travellers of all ages to access unlimited travel in 30 different countries in Europe annually. Unsurprisingly the summer season is seen as the ideal time of year for many young travellers to experience all that Europe has to offer first-hand. “We see a real peak of young travellers during the summer break, as for many, the Interrail experience is a rite of passage. Summer is that unique period each year where everyone is looking for a feeling of freedom, so this year we’ll be building on that notion by participating in some of the top music festivals in Europe with the Interrail summer Festival Tour, including the ever-popular Rock in Vienna in Austria and Rock for People in the Czech Republic,” says Silvia Görlach, Eurail Group Sales & Marketing Manager. French national, Anne-Sophie Vaxelaire (aged 22), spent last summer exploring all corners

of Europe using an Interrail Pass, “There is so much to be found and to experience in Europe, there is so much vibrancy and variety. It was awesome and the experience was more than I expected! It was everything I had anticipated and far more, I simply could not imagine how good it would have been before I had actually done it.” For Anne-Sophie travelling with Interrail was about more than just crossing borders in Europe, but expanding her personal boundaries, “I felt like I'd found a sense of independence and had a unique opportunity to discover myself in new situations and develop myself.” Anne-Sophie’s experience is a trend witnessed in many young Interrailers. “We know from our pass holders that Interrail offers something completely different to most alternative travel options. The whole experience creates a new sense of freedom and independence for young people – particularly important when you’re travelling for the first time without the security of a parent”, says Silvia. Similarly Peter Ye (aged 21), originally from the United States, and now living and studying in the Netherlands, emphasised how his

Interrail journey turned out to be more than just an all-access train pass: “It was better than expected because all the random things and people I met on the trip. To feel the freedom was the best!” Unlike other modes of transport, rail travel gives a taste of authentic local culture. Whether it is a local, high speed, express, or scenic route, travelling by train is the perfect way to meet people from diverse cultural backgrounds and make new travel friends from all corners of the globe. “Prior to the trip I had no idea that traveling by train can be an excellent way to meet new people. I made new lifelong friends, which has encouraged me to travel more and be a bit braver in life,” adds Peter. Silvia notes “We specifically offer special rates for youth 25 years and younger to make it possible for more young people to share in a life changing, memorable Interrail experience. It’s the perfect opportunity to meet likeminded people, get involved in alternative cultures, and learn about the rich history of Europe, all the while creating memories and impressions that will stay with you for a lifetime.”


YOUTH OPINION

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Visit www.interrail.eu now for inspiration, to plan your route, and select your Interrail Pass.

riche! J’ai vécu tout ce que j’avais prévu et bien davantage; je ne pouvais tout simplement pas imaginer que ça allait être aussi fantastique avant de l’avoir vraiment fait!”.

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Interrail is a premium partner of YO!Fest 2015

Depuis plus de 40 ans, Interrail opère la connexion entre des pays et des voyageurs à travers l’Europe. Il donne la possibilité et la liberté aux explorateurs de découvrir de nouvelles cultures, l’histoire et les sites d’Europe à un prix abordable. Créé en 1972 comme un pass unique de voyage en train conçu spécifiquement pour les jeunes, l’Interrail Pass est aujourd’hui utilisé par plus de 220.000 voyageurs européens de tout âge pour avoir accès à un voyage illimité dans 30 pays différents chaque année en Europe. Il n’est pas étonnant que l’été soit perçu comme la saison idéale par de nombreux jeunes voyageurs pour faire l’expérience de tout ce que l’Europe a directement à offrir. “Nous observons un véritable pic de jeunes voyageurs pendant les vacances d’été car pour beaucoup l’expérience Interrail est un rite de passage. L’été représente cette période unique de l’année où chacun(e) part en quête de liberté. C’est pourquoi cette année nous allons nous inspirer de cette notion en participant à certains des plus grands festivals musicaux en Europe avec l’Interrail Summer Festival Tour, y compris le très populaire Rock in Vienna en Autriche, et Rock for People en République tchèque”, nous explique Silvia Görlach, Directrice des Ventes et du Marketing pour le groupe Eurail. La Française Anne-Sophie Vaxelaire (22 ans) a passé l’été dernier à explorer tous les recoins d’Europe à l’aide d’un Interrail Pass. “Il y a tant à vivre et à découvrir en Europe, tant de dynamisme et de variété. C’était génial, je ne m’attendais pas à une expérience aussi

Pour Anne-Sophie, voyager avec Interrail représentait bien plus que le simple fait de traverser des frontières en Europe; il s’agissait d’élargir ses frontières personnelles. “J’ai senti que j’avais trouvé un certain sens de l’indépendance et que j’avais la chance unique de me découvrir moi-même dans de nouvelles situations et de m’épanouir.”

We know from our pass holders that Interrail offers something completely different to most alternative travel options. Grâce à eux, nous savons qu’Interrail offre quelque chose de complètement différent de la plupart des autres options de voyage.

L’expérience d’Anne-Sophie est une tendance observée chez de nombreux jeunes adeptes de l’Interrail. “Grâce à eux, nous savons qu’Interrail offre quelque chose de complètement différent de la plupart des autres options de voyage. L’expérience crée un nouveau sens de liberté et d’indépendance pour les jeunes – ce qui est particulièrement important lorsque vous voyagez pour la première fois sans la sécurité d’un parent”, nous explique Silvia.

Même chose pour Peter Ye (21 ans) originaire des Etats-Unis, qui vit et étudie aujourd’hui aux Pays-bas. Il a raconté comment son voyage Interrail s’était avéré bien plus qu’un simple pass pour accéder aux trains : “C’était mieux que tout ce que j’avais envisagé à cause de toutes les choses et toutes les personnes que j’ai rencontrées au hasard sur ma route. Le plus fantastique, c’était ce sentiment de liberté!” Contrairement à d’autres modes de transport, le voyage avec Interrail offre un goût authentique de la culture locale. Que ce soit un itinéraire local, à grande vitesse, express, ou panoramique, voyager en train est le moyen idéal de rencontrer des gens de milieux culturels différents et de se faire de nouveaux amis de voyage originaires de tous les coins du monde. “Avant ce voyage, je n’aurais jamais pensé que voyager en train pouvait être un excellent moyen de rencontrer des gens. Je me suis fait de nouveaux amis pour la vie; ce qui m’a encouragé à repartir et à être un peu plus audacieux au quotidien”, ajoute Peter. Silvia Remarque: “Nous offrons surtout des tarifs préférentiels pour les jeunes de 25 ans et moins, pour que davantage de jeunes puissent partager une expérience Interrail inoubliable qui métamorphose leur vie. C’est l’occasion parfaite de rencontrer des gens dans le même état d’esprit que vous, de participer à d'autres cultures, et de découvrir la richesse de l’histoire de l’Europe, tout cela en accumulant des souvenirs et des impressions qui resteront ancrés en vous pour toujours.” Visitez www.interrail.eu et inspirez-vous, planifiez votre itinéraire, et sélectionnez votre Interrail Pass. Interrail est un partenaire premium de la YO!Fest 2015


YOUTH OPINION

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WORDS BY

DASA KORIBANICOVA DASA@OBESSU.ORG

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SUMMERTIME AND IT’S WORKTIME! C'EST LE TEMPS DES VACANCES, LE TEMPS DES JOBS D'ÉTÉ! Summer. Looking back at my student years I remember summers as a time of the year we were all looking forward to. A break from school, long evenings spent with friends, trips and vacations: the best memories. Later on also a perfect opportunity for a first job or an internship. And all that maybe even abroad!

tion because that is the only way that they can sustain themselves and perhaps even support their education. However, what many that have the power to change don’t realise is that being able to find quality work is essential for young people in order to participate fully in society, ensure autonomy and to avoid the pitfalls of poverty and social exclusion.

Many young people get a summer job without thinking about whether they are being paid enough or whether they are being treated fairly. Looking at the figures of the current unemployment rate in Europe it is a scenario that is hard to avoid. Some have no other op-

Thanks to the European Union we find ourselves in a situation where the search for a perfect summer job is not restricted by the borders but allows us to take on a new challenge and work in another country and in a different language. Unfortunately, some

young people are not in such a fortunate situation. Edina: “I’ve always wanted to go to England to work during the summer so I can improve the language but because I am Ukrainian and need Visa which are expensive and difficult to get I never managed to do it.” Transition from education to the labour market can be a very long and complicated process. Therefore, some opt for an internship hoping it will help them with their studies, CV and a future job search. But many are not lucky enough to get a placement which provides them with what they applied for. Anna: “I found a dream internship, the description


on the website was exactly what I needed for my studies. Unfortunately it all went downhill after the first day when I have learnt that the majority of the company is composed of interns used as a free labour without any possibility to learn or do what we applied for. And it cost me around 2000 euros and my whole summer.”

opted for a low paid but quality internship with a foundation that had a good reputation and was related to my studies. The internship was meant to last three months but after that, I was asked to stay with a salary raise. Three years later, I still have a job I like and enjoy and after university I will be offered a full time position!”

Working towards quality internships and apprenticeships has been on the agenda of many youth organisations for a very long time. Quality internships according to the European Youth Forum’s European Quality Charter for Internships and Apprenticeships include three main principles: learning, rights and remuneration. Sadly, quality internships is a term which many employers do not understand and is mistaken for cheap labour with no learning opportunity whatsoever. Being treated fairly and having the possibility to learn and be paid enough to cover living costs enables young people from all backgrounds to have the same access to internships, which they otherwise could not afford. Moreover, providers of quality internships know they are always going to have applicants to choose from.

So, what have you done this summer? Did you experience quality work or internships, or was it more about the quantity and not so much the quality?

Alex: "I never wanted to do an unpaid internship cos I needed to live off something so I

/ fr

European Quality Charter on Internships and Apprenticeships: www.youthforum.org/quality-internships

L'été. Lorsque j'étais étudiante, je me rappelle que l'été était le moment que nous attendions tous et toutes avec impatience. Une pause dans les études, de longues soirées passées entre amis, des voyages, les vacances: les meilleurs souvenirs. Plus tard, l'occasion aussi d'un premier boulot ou d'un stage, parfois même à l'étranger!

Beaucoup de jeunes ont un job d'été sans même se demander s'ils sont payés suffisamment ou bien traités. Pourtant, si l'on observe les chiffres du chômage en Europe, on se rend vite compte que ce scénario est difficile à éviter. Certains n'ont pas d'autre option parce que c'est le seul moyen qu'ils ont de subvenir à leurs besoins et peut-être même de se payer leurs études. Pourtant, ce que beaucoup de ceux qui ont le pouvoir de changer les choses ne réalisent pas, c'est que le fait de pouvoir trouver un travail de qualité est essentiel pour que les jeunes puissent pleinement participer à la société, être autonomes et éviter les pièges de la pauvreté et de l'exclusion sociale. Gràce à l'Union européenne, nous sommes dans une situation où la recherche du job d'été parfait n'est pas limitée par les frontières; nous avons la possibilité de relever un nouveau défi et de travailler dans un autre pays et dans une autre langue. Malheureusement, tous les jeunes n'ont pas cette chance. Edina: “J'ai toujours voulu aller travailler en Angleterre pendant l'été pour améliorer mon anglais, mais parce que je suis Ukrainienne et que j'ai besoin d'un visa qui est très cher et très difficile à obtenir, je n'ai jamais pu le faire.”


Alex: Je n'ai jamais voulu faire de stage non rémunéré parce qu'il fallait que je vive, c'est pourquoi j'ai choisi de faire un stage pas trop bien rémunéré mais de qualité au sein d'une fondation qui jouissait d'une bonne réputation et en rapport avec mes études. Le stage était supposé durer trois mois mais une fois passé ce délai, on m'a demandé de rester et on a même augmenté mon salaire. Trois ans plus tard, j'ai toujours un travail qui me plaît et après l'université ils m'offriront un poste à temps plein!" Alors, qu'avez-vous fait cet été? Avez-vous fait l'expérience d'un travail ou d'un stage de qualité, ou c'était plutôt de la quantité que de la qualité? Charte européenne sur la qualité des stages et des apprentissages: www.youthforum.org/quality-internships/

BRIAN FABO RESEARCHER, CENTRE FOR EUROPEAN POLICY STUDIES

Are students crowding-out the low-skilled jobs? Les étudiants rayent-ils les emplois peu qualifiés de leurs listes? / en Explosive growth of the student population, which has grown from 16.5 to 20 million in the previous decade alone is observed with a sense of fear by some older workers, fearing their jobs might be threatened by the casual, highly flexible, and skilled student labour. Is this fear justified or is it just another case of what economists call the “lump of labour fallacy”? To answer this question it is important to understand the actual composition of student workers. First of all, a working student is not necessarily a 20 year-old employee in the retail or hospitability field. In fact, Europeans now often study well into their 30s, often while pursuing careers related to their study field, and European professionals commonly re-enter education, while retaining ties with their job. As a consequence, the barriers between working and education are quite fluid and therefore much of the student labour force is in fact part of the skilled market segment. Furthermore, students working in less sophisticated positions - typically in service and sales - are complementing, rather than competing with, the regular workforce localised in these market segments. In this sense they act as a grease filling specific skill gaps and opportunities difficult to fill otherwise. CEPS, along with the European Youth Forum, are involved in a research project, STYLE (Strategic Transition For Youth Labour in Europe). Over three years the project is analysing the obstacles and opportunities affecting youth employment in Europe.

/ fr Une croissance explosive de la population étudiante, qui est passée de 16,5 à 20 millions en à peine dix ans, est observée avec crainte par certains travailleurs plus âgés qui redoutent que leurs emplois puissent être menacés par la main d’oeuvre étudiante occasionnelle, très flexible et qualifiée. Cette crainte est-elle justifiée ou est-ce juste un autre cas de ce que les économistes appellent le “sophisme d’une masse fixe de travail”? Pour répondre à cette question, il est important de comprendre la véritable composition des travailleurs étudiants. Tout d’abord, un étudiant qui travaille n’est pas nécessairement un jeune de 20 ans employé dans des magasins de détails ou des centres hospitaliers. En fait, aujourd’hui les Européens étudient bien au-delà de leurs 30 ans, souvent en poursuivant une carrière liée à leur domaine d’étude, et les professionnels européens reprennent couramment des études tout en conservant des liens avec leur emploi. Résultat: les barrières entre le travail et les études sont assez fluides, et une grande partie de la main d’oeuvre étudiante fait donc partie du segment qualifié du marché. De plus, les étudiants qui occupent des postes moins sophistiqués – dans le service et la vente- sont davantage complémentaires que concurrents avec les employés de ces secteurs d'activités. En ce sens, ils agissent un peu comme un lubrifiant qui comble les écarts spécifiques de compétences et les opportunités qui seraient autrement difficiles à pourvoir. Le CEPS, tout comme le Forum Jeunesse, participent à un projet de recherche intitulé STYLE (Strategic Transition For Youth Labour in Europe). Pendant trois ans, le projet analyse les obstacles et les opportunités qui caractérisent l’emploi des jeunes en Europe.

YOUTH OPINION

Le plaidoyer pour des stages et des apprentissages de qualité est au programme de nombreuses organisations de jeunesse depuis longtemps. Selon la Charte européenne du Forum Jeunesse pour la qualité des stages et des apprentissages, la qualité d'un stage se décline en trois principes majeurs: l'apprentissage, les droits et la rémunération. Malheureusement, le concept de qualité des stages est une chose que beaucoup d'employeurs ne comprennent pas et confondent avec une main d'oeuvre bon marché sans la moindre opportunité d'apprentissage. Le fait d'être traité de façon équitable et rémunéré suffisamment afin de pouvoir couvrir leurs frais de subsistance permet aux jeunes de tous les milieux d'avoir le même accès à des stages qu'ils ne pourraient autrement pas toujours se permettre. En outre, les pourvoyeurs de stages de qualité savent qu'ils auront toujours des candidats parmi lesquels choisir de futurs employés.

WORDS BY

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La transition entre les études et le marché du travail peut s'avérer un processus extrêmement long et compliqué. C'est pourquoi certains optent pour un stage, en espérant que cela les aidera dans leurs études, pour leur CV et leur future recherche d'emploi. Or, beaucoup n'ont pas la chance de trouver un stage à la hauteur de leurs espérances. Anna: “J'avais trouvé le stage idéal, la description sur le site web était exactement ce qu'il me fallait pour mes études. Hélas, tous mes espoirs se sont effondrés après le premier jour lorsque j'ai appris que la majorité de l'entreprise était composée de stagiaires utilisés comme main d'oeuvre gratuite sans aucune possibilité d'apprendre ce pour quoi ils avaient sollicité ces stages. En plus, ça m'a coûté près de 2.000 euros et tout l'été.”


SUMMER HOLIDAYS ON A SPECTRUM… LES VACANCES SOUS LA LOUPE

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YOUTH OPINION

YO!Mag takes a look at the difference between introvert and extrovert holidaymakers. YO!Mag analyse la différence entre vacanciers introvertis et extravertis. WORDS BY

CHRISTOS ZERVAS

CHRISTOSZERVAS85@GMAIL.COM

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HOTPOT I have travelled a lot around Europe during my summer holidays. I am sure that you have done that too! But have you ever stopped to consider how much our society’s stereotypes influence our own holidays? Everyone makes plans for their vacations. Usually the destination does not matter, as long as we travel with good friends, right? It seems that just a few take the initiative to travel alone. I am one of them. I always travel alone. Although, I have to confess that recently my cousin made a very good point when he claimed the opposite: “You never spend any holidays alone. You always make new friends. You are too extrovert.” And there’s truth to this! I do make new friends. However, I consider myself rather too introverted to share my holidays 24/7 with others. I cannot stand spending my holidays according to someone else’s mood and “schedule”. I still consider holidays as a great opportunity to spend more time

with myself. And after 11 months of social overdose, I do need a detox. This is where I got confused. Niki Barpagianni, clinical psychologist and life coach, who has been actively involved in mental health services for the last seven years, has a lot to say about this trend. The terms “introvert” and “extrovert” are bandied around a lot, but are we actually aware of what these two terms mean? Ms Barpagianni comments: “The main difference between introverts and extroverts is that the first have an inward focus, while the second an outward one. Introverts tend to be more introspective, whereas extroverts tend to be preoccupied with their social environment (people, surroundings etc.).” On how this is translated into our holidaying habits, she points out: “Introverts may be more likely to pursue solitary type of holidays and are easily drained by social encounters. Perhaps visiting a calm

place, where they can devote more time to their internal thoughts, engage in truly creative, solitary activities and spend time with a strict number of people with whom they feel at ease, is the ideal type of holiday for an introvert. Extroverts on the other hand, are more open to novelty and social connection. Therefore, they are more likely to pursue a type of holidays where they can mingle with large groups of people, make new acquaintances, and try exciting activities, different tastes, new sounds etc.” She points out, however, that behavior and personality are not one and the same: “We must take into consideration that a person’s behavior should be also examined in the context in which it takes place and not only be attributed to his personality. Hence, a person who appears as an introvert may show more extrovert type of behavior and vice versa in specific circumstances. For instance, during holidays an extrovert


/ hotpot YOUTH OPINION

.037 I have come to realise that there is no right or wrong way to spend our holidays. The stereotype of spending our summer holidays in a Mediterranean island, while having wild parties with a bunch of people, has perhaps convinced the younger generation

that there’s a one-way road to happiness. But why should we constrain ourselves in such a way? Holidays are the moment to spend time with loved ones, with friends, for meeting new people and, maybe, letting your hair down! But they are also invaluable for taking moments for yourself, to indulge in some “time out” and self-reflection. Next time you go on holiday why not bring out your inner introvert, go off the grid, cut your access to email, Facebook and Twitter and – who knows – as well as having a true

break, you might also have some extrovert moments too!

/ fr

may need some time off, take a break to relax and read a book alone and an introvert may be driven to a local festivity, talk to strangers and try new flavors in order to spend quality time with his friends.”

J’ai énormément voyagé en Europe pendant mes vacances d’été. Je suis certain que vous avez fait pareil! Mais avez-vous déjà réfléchi à la façon dont les stéréotypes de notre société influencent nos propres vacances ?


YOUTH OPINION

.038 Tout le monde fait des plans pour ses vacances. En général, la destination ne compte pas trop, à condition de voyager avec des amis n’est-ce pas ? Il semble que seul un petit nombre prend l’initiative de voyager seul. Je suis l’un d’entre eux. Je voyage toujours seul. Pourtant, j’avoue que récemment mon cousin a marqué un point pour me persuader du contraire: “Tu ne passes jamais tes vacances seul. Tu te fais toujours de nouveaux amis. Tu es trop extraverti.” Il a raison! Je me fais de nouveaux amis. Pourtant, je me considère un peu trop introverti pour partager mes vacances 24/7 avec d’autres. Je ne supporte pas de passer mes vacances en fonction de l’humeur

et du “programme” de quelqu’un d’autre. Je considère toujours les vacances comme une superbe occasion de passer davantage de temps avec soi-même. Or, après onze mois d’overdose, j’ai besoin d’une cure de désintox. C’est là que tout devient confus. Niki Barpagianni, psychologue clinique et conseillère de vie qui a activement pris part à des services de santé mentale ces sept dernières années a énormément de choses à dire à propos de cette tendance. On utilise beaucoup les deux termes “introverti” et “extraverti”, mais sommesnous vraiment conscients de ce qu’ils signifient ? Mme Barpagianni explique: “La principale différence entre les introvertis et

les extravertis est que les premiers sont concentrés sur eux-mêmes, tandis que les seconds le sont sur l’extérieur. Les introvertis ont tendance à être plus introspectifs, alors que les extravertis ont tendance à se préoccuper de leur environnement social (les gens, le cadre, etc).” Par rapport à la façon dont cela se traduit dans nos habitudes de vacances, elle précise: “Les introvertis seront plus susceptibles de se tourner vers un type solitaire de vacances, et ils sont vite épuisés par les rencontres sociales. Peut-être que le fait de visiter un endroit tranquille où elle peut consacrer plus de temps à ses pensées profondes, s’engager dans des activités vraiment créatives et solitaires et passer du temps avec un nombre restreint de personnes avec qui elle se sent à l’aise est le


YOUTH OPINION

.039 type idéal de vacances pour une personne introvertie. Par contre, la personne extravertie est plus ouverte à la nouveauté et à la connexion sociale. C’est pourquoi elle sera plus susceptible de se diriger vers un type de vacances où elle peut se mélanger dans un grand groupe d’individus, faire de nouvelles connaissances, essayer des activités passionnantes, découvrir des goûts différents, de nouveaux sons, etc.” Cependant, elle indique que le comportement et la personnalité ne sont pas uniques et identiques : “Nous devons aussi tenir compte du fait que le comportement d’une personne doit également être examiné dans son contexte propre et ne pas uniquement être attribué à sa personnalité. Ainsi, une personne qui semble

introvertie peut faire montre d’un type de comportement plus extraverti et vice-versa dans des circonstances particulières. Par exemple, pendant les vacances, une personne extravertie peut avoir besoin de souffler toute seule, de prendre une pause pour se détendre et lire un livre seule, alors qu’une personne introvertie pourra se retrouver dans une fête locale, parler à des inconnus et goûter de nouvelles saveurs pour passer des moments de qualité avec ses amis. “ Je me suis rendu compte qu’il n’y pas de bonne ni de mauvaise façon de passer nos vacances. Le stéréotype de passer nos vacances d’été dans une île de la Méditerranée, tout en ayant des soirées de folie avec un groupe de gens, a peut-être

convaincu la jeune génération du fait qu’il existe une voie à sens unique vers le Bonheur. Pourquoi devrions-nous nous imposer de telles limites ? Les vacances sont un moment pour passer du temps avec celles et ceux que l’on aime, avec les amis, pour rencontrer de nouvelles personnes et peut-être même se laisser aller! Elles sont aussi super importantes pour s’accorder des moments à soi, pour se donner du temps et réfléchir. La prochaine fois que vous partez en vacances, pourquoi ne pas amener votre "introverti intérieur", sortir des sentiers battus, couper votre accès aux emails, à Facebook et Twitter et-qui sait- prendre une vraie pause, vous pourriez même aussi vivre des moments extravertis !


HOTPOT

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YOUTH OPINION

HITCHHIKING : FAR FROM OUR ORDINARY LIVES L'AUTO-STOP, LOIN DE NOS VIES ORDINAIRES WORDS BY

ALEXANDRE BEDDOCK

/ en

ALEXANDRE.BEDDOCK@YOUTHFORUM.ORG

Hitchhiking might seem like a remnant from the sixties, when the hippie movement was at its height. Hitchhiking is, these days, practically extinct, an anachronism, almost an utopia. It is so uncommon to hitchhike now that it’s often perceived as a kind of deviant behaviour - the way of life of a few "hobos". Perhaps wrongly? Hitchhiking first began with young American men training during WWI, in search of any way to get home during periods of military leave. It then became more popular during the Great Depression when many people were simply unable to afford traditional transportation.

Having hitchhiked numerous times myself – Brussels/Lisbon, Bologna/Dubrovnik, Lyon/ Venice, etc.. - I can tell you that hitchhiking is not about the destination but the journey. Hitchhiking might not take you as far as traveling by plane or train but it makes you travel away from the standards set by our post-modern societies. Afterall, is it not the temporary detachment from our everyday lives and the monotonous grind of our work routine the gold standard of travel? FAR FROM ORDINARY LIVES. ALEA JACTA EST! Our lives and movements are governed by

certainties ; we want to know where, when, how, why and who. The concept of time is a cornerstone of our lives. We overmanage our time-schedules, worrying about being late, counting distances in time, checking our arrival time on GPS... And yet we still we pretend to be free? Travelling by hitchhiking consists of making a conscious decision to abolish the excessive importance given to time and to get away from these certainties: the way of travel, the companions sharing the journey, and even the destination. For the hitchhiker’s path, not all the roads lead to Rome: he is one


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.041 against the infinity of the different possible journeys allowed by the the road network1. This practice reintroduces the unexpected into our lives: deliberately taking random ways, navigating without a map like a drunken boat and hoping, in this ocean of uncertainties, “to see what men think they have seen”2. These acts of evasion are often portrayed by novels or movies: characters drive to the airport or to the train station to board the first plane or train wherever it goes. Some even believe that the game of chance, mixing unexpected

opportunities, random encounters, love at first sight, shapes our whole lives. Whether this is true or not, hitchhiking offers a condensed experience of this way of thinking about life. A HETEROTOPIA Far from your ordinary way of life, hitchhiking takes you to an extraordinary place detached, physically and mentally from your own concrete reality. The philosopher Michel Foucault calls it heterotopia: a parallel space which is neither here nor there, and functions in non-hegemonic conditions3.

The hitchhiking journey ignores the codes that have significant importances in “other spaces”. The space of the journey does not need to have a specific location as long as there is a journey: it is a nowhere which still exists. Even the car is a closed and floating space, that the hitchhiker shares with people he does not know. This contributes significantly to the process of detachment and the feeling of being in “another space”. A REVITALISED AND SUSTAINABLE CIVIL SOCIETY? At its base, hitchhiking reinvents the model


Hitchhiking is an exchange. Drivers opening up their doors to hitchhikers expect to interact, and share stories from the road or from the life. It is reassuring that despite growing individualism, people’s good will still prevails. My own hitchhiking experiences showed me that drivers happily welcome hitchhikers into their private space, and not least, into the object most sacralised by our post-modern society: their car. Hitchhiking means solidarity, confidence and mutual trust. ON THE ROAD AGAIN... Hitchhiking comes from the will of a mental and physical escape from the post-modern world: breaking its rules, opening up to complete strangers, taking risks and contesting the existing society models in order to fulfill, for some hours or some days, the ultimate desire of freedom5. Nowadays, this desire to look for evasion and freedom should be even greater amongst the younger generations. The rise of the new Information and Communications Technologies (ICT) and the over use of social networks has created a world where every space continuously interconnects. We live in one space: the world and one time: now. This reduces the possibilities of heteropia and otherness. Michel Serre, described the youth of today as being able to access the whole world from the reach of his thumb, thanks to their smartphone placed in their hands6. What hitchhiking tells you is that, from the reach of your thumb, you can enter another world, which exists within this one7. If you want to discover it, just do it. Pick a piece of cardboard, write the name of the nearest highway and head to the corner of the street. 1 Jack Kerouac, On the road, 1957 immortalised the passion for the road and its infinite possibilities. 2 Arthur Rimbaud, The drunken boat, 1871 3 Michel Foucault, Of other Spaces, 1967 4 « Do to others what you want them to do to you » says one of the oldest written text of the world. 5 Jon Krakauer, Into the wild, 1996 ; Jack Kerouac, The Dharma Bums, 1958 are two books telling a lot about liberating oneself by living on the road 6 Michel Serre, La Petite Poucette, 2012 7 « There is another world, it is within this one » - Paul Eluard

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of our business society where all is to be bought or to be sold. It is a way of supporting humanity outside the confines of a structured payment and profit system restoring faith in our good nature and shared existence 4 as it contributes to supporting sustainable transport means via filling empty car seats.

L'AUTO-STOP, LOIN DE NOS VIES ORDINAIRES

LOIN DE L’ORDINAIRE. ALEA JACTA EST !

L’Auto-stop apparaît parfois comme un vestige des années soixante, lorsque le mouvement hippie était à son apogée. Presque éteint aujourd'hui, c’est devenu un anachronisme, presque une utopie. Devenu si rare, il est souvent perçu comme un comportement déviant – une pratique qui survit grâce à une poignée de “vagabonds”. Peut-être à tort ?

Nos vies, tout comme nos mouvements, sont dominés par des certitudes; nous voulons savoir où, quand, comment, qui et pourquoi. La notion de temps est centrale dans nos vies. Nous surchargeons nos emplois du temps, avons constamment peur d'être en retard, vérifions nos heures d’arrivée sur GPS… Et nous prétendons toujours être libres ?

L'Autostop a été initié par les jeunes Américains qui s’entraînaient au combat durant la 1ère guerre mondiale en cherchant à rentrer chez eux par n’importe quel moyen lors de leurs permissions. A l'heure de la Grande Dépression, il est devenu populaire quand beaucoup ne pouvaient plus se permettre de prendre les transports traditionnels.

Faire du stop, c'est prendre la décision délibérée d’abolir la notion de temps, et de s’affranchir de certaines certitudes: les moyens de locomotion, les compagnons de route, et même la destination! Pour l’auto-stoppeur, tous les chemins ne mènent pas à Rome: il se retrouve seul face à l’infinité de possibilités que lui offre le réseau routier 8.

Pour en avoir souvent fait - Bruxelles/Lisbonne, Lyon/Venise, Bologne/Dubrovnik, etc.. - je peux vous dire que l’auto-stop n'a pas pour fin la destination, mais bien le voyage. Il ne vous emmènera peut-être pas aussi loin qu'un avion ou un train mais vous fera voyager bien au-delà des normes établies par nos sociétés post-modernes. Après tout, ce que nous cherchons dans le voyage n'est-il pas un détachement temporaire de notre vie de tous les jours ? Une rupture avec notre travail routinier ?

Cette pratique réintroduit l’inattendu dans nos vies : prendre volontairement les chemins du hasard, naviguer sans carte, un peu comme un bateau ivre, et dans cet océan d’incertitudes, espérer “voir ce que l'homme a cru voir”9. Ces actes d’évasion sont souvent dépeints dans des romans ou des films : les personnages se dirigent vers l’aéoroport ou la gare pour prendre le premier avion ou le premier train. Certains croient même que le jeu du hasard, qui mélange possibilités insoupçonnées, rencontres fortuites et coups


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.043 de foudre, façonne nos vies. Que cela soit vrai ou pas, l’autostop offre une expérience condensée de cette façon de penser la vie. UNE HÉTÉROTOPIE Loin de nos modes de vie ordinaires, l’autostop transporte vers un lieu extra-ordinaire, physiquement et mentalement détaché de nos propres réalités concrètes. Le philosophe Michel Foucault appelle cela une hétérotopie: un espace parallèle qui n’est ni ici ni là-bas, et qui fonctionne dans des conditions non-hégémoniques10. Le voyage en stop fait fi des codes qui sont prégnants dans “des espaces autres”. L’espace du voyage n'a pas besoin d'être défini par une localisation spécifique, à condition qu’il y ait un voyage: c’est un nulle part qui existe quand même. Même la voiture est un espace fermé et flottant que l’auto-stoppeur partage avec des inconnus. Cette nouvelle altérité contribue encore davantage au processus de détachement et au sentiment de se trouver dans “un autre espace”. UNE SOCIÉTÉ CIVILE REVITALISÉE ET DURABLE? A sa base, l’auto-stop réinvente le modèle de notre société de marché où tout s’achète

et tout se vend. Sa pratique est une façon de soutenir l’humanité en dehors des limites d’un système de paiement et de profit : il restaure la foi dans notre bonne nature et notre existence partagée11. Il contribue également à soutenir des moyens de transport durables en remplissant des sièges de voiture inoccupés. L’autostop est un échange. Les conducteurs qui prennent des auto-stoppeurs espèrent interagir, discuter et partager des histoires de la route ou de la vie. Il est rassurant que malgré l’individualisme grandissant, la bonne volonté prédomine. Mes expériences de route m’ont appris que les conducteurs ouvrent facilement leur espace privé, et pas des moindres, l’objet le plus sacralisé par notre société post-moderne : leur voiture ! L’autostop signifie solidarité et confiance mutuelle. ON THE ROAD AGAIN.. Faire du stop permet de s’échapper tant mentalement que physiquement du monde postmoderne: enfreindre ses règles, se confier à des inconnus, prendre des risques et contester les modèles de société existants en vue de posséder, pour quelques heures ou quelques jours, ce sentiment ultime de liberté.12 Aujourd'hui, ce désir d’évasion et de liberté

devrait être encore plus important au sein des jeunes générations. L’avancée continue des nouvelles Technologies de l’Information et de la Communication (TIC) et la surutilisation des réseaux sociaux a créé un monde où chaque espace est en interconnexion permanente. Nous vivons désormais dans un seul espace: le Monde, et dans un seul temps: l'Instant. Ceci réduit à peau de chagrin les possibilités d’hétérotopies et d'autres espaces. Michel Serre décrit les jeunes d’aujourd’hui comme capables d'avoir le monde "à portée de pouce", grâce au smartphone greffé dans leurs mains.13 Ce que l'autostop nous apprend, c'est qu'il existe, à portée de pouce, un autre monde, et qu'il est dans celui-là14. Si tu veux le découvrir, fais-le. Prends un morceau de carton, écris le nom de l’autoroute la plus proche, et poste-toi au coin de la rue. 8 Jack Kerouac, Sur la route, 1957, a immortalisé la passion pour la route et ses possibilités infinies. 9 Arthur Rimbaud, Le bateau ivre, 1871 10 Michel Foucault, Des espaces autres, 1967 11 « Faites aux autres ce que vous voudriez qu’ils fassent pour vous” dit l’un des plus ancien texte du monde. 12 Jon Krakauer, Into the Wild, 1996; Jack Kerouac, Les clochards célestes, 1958, sont deux livres qui parlent beaucoup du sentiment de libération de soi en vivant sur la route. 13 Michel Serre, La Petite Poucette, 2012 14 “Il y a un autre monde, il est dans celui-là" Paul Eluard.


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A POSTCARD FROM…. UNE CARTE POSTALE DE … Our choice of postcard gives a glimpse into the holiday we want to show to our family and friends; it’s a window of sunshine, it’s a message from a foreign land, it can be idealised or mundane – either way, it is the essence of our holidays. YO! Mag picks a few classic retro postcards. Notre choix de cartes postales donne un aperçu des vacances que nous voulons partager avec notre famille et nos amis; c'est une vitrine ensoleillée, un message d'une terre inconnue, il peut être idéalisé ou mondain - qu'importe, il est l'essence de nos vacances. YO!Mag a sélectionné quelques cartes postales rétro.


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1.  Who/what is your inspiration? Anyone with creative ideas and who is bold enough to realise them! 2. If you were on death row, what would be your last meal? Ooh, hard! Probably something Vietnamese, like pho. Of course vegetarian. Or something that'll kill me, like poisonous mushrooms! 3. If you had the chance to change something in Europe, what would it be? Immigration laws. We're in a position to help, and should. Tear down the walls of fort Europa!

4. Who is the most impressive politician in Europe?

7.  Who would you invite to your dream dinner party?

Even though I don't agree with her politics all that much, I think Angela Merkel is pretty impressive.

Immanuel Kant and David Hume, I'd like to hear them converse. Or that's maybe a bit pretentious... My girlfriend. Touring keeps me away from home too much.

5.  Best and worst thing about becoming well known?

8. What is your main message to Europe’s youth?

I haven't really experienced any bad things about it yet. People stopping you in the street are almost always extremely nice!

Always stay critical, especially when it comes to nationalist politicians trying to make racism legit.

6.  Favourite European city and why? I really like Tromsø in northern Norway. Beautiful! Or Chur in Switzerland. But I'd settle for Paris or Berlin.

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Q&A MOVITS!

1. Qui t’inspire ? N’importe quelle personne aux


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.047 idées créatives qui a le cran de les réaliser !

4. Qui est le politicien européen qui t’impressionne le plus ?

2. Si tu étais dans le couloir de la mort, quel serait ton dernier repas ?

Même si je ne suis pas trop d’accord avec sa politique, je pense qu’Angela Merkel est assez impressionnante.

Oops, ça c’est une colle ! Peut-être un plat vietnamien, du pho. En tout cas quelque chose de végétarien. Ou peut-être quelque chose qui me tuerait, des champignons vénéneux par exemple. 3. Si tu pouvais changer quelque chose en Europe, qu’est-ce que ce serait ? Les lois sur l’immigration. Nous sommes en mesure d’apporter notre aide et nous devrions le faire. Il faut abattre les murs de l’Europe forteresse !

5. Les avantages et les inconvénients de devenir une célébrité ? Je n’ai pas encore vraiment fait l’expérience des inconvénients. Les gens qui m’arrêtent dans la rue sont presque toujours extrêmement sympas ! 6. Ta ville européenne préférée et pourquoi ? J’adore TromsØ dans le nord de

la Norvège. C’est super beau ! Ou Chur en Suisse, mais j’opterais pour Paris ou Berlin. 7. Qui inviterais-tu pour un dîner de rêve ? Immanuel Kant et David Hume, j’adorerais écouter leur conversation. Mais c’est peutêtre un peu prétentieux… Ma petite amie. Parce que je suis trop souvent loin de chez moi à cause des tournées. 8. Ton message aux jeunes d’Europe ? Gardez toujours l’esprit critique, surtout par rapport aux politiciens nationalistes qui essaient de légitimer le racisme.


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