La fréquentation de la demi-pension par les collégiens participe à la réussite éducative. Conscient de cet enjeu, le Département met en place les mesures nécessaires visant à encourager les élèves à rester déjeuner au collège lors de la pause méridienne.
Mesures d’amélioration de la fréquentation de la demi-pension au sein des collèges
Au sein du Département des Yvelines, la restauration et l’entretien des collèges sont assurés par l’opérateur C’Midy, une Société d’Économie Mixte à Opération unique (SEMOP) créée le 1er janvier 2019 pour une durée de 7 ans. C’Midy produit chaque année 6 millions de repas pour 50 000 collégiens demi-pensionnaires, avec un taux moyen de fréquentation de la demi-pension de 75%.
Sur le territoire yvelinois, malgré un attrait certain pour l’offre de restauration collective, de fortes disparités territoriales sont constatées : en réseau d’éducation prioritaire (REP), seulement 26% des collégiens fréquentent la demi-pension, alors qu’ils sont en moyenne 85% hors REP
Maintenir les collégiens au sein de l’établissement pendant la pause méridienne et leur permettre d’avoir accès à un repas complet et équilibré est cependant essentiel pour favoriser l’apprentissage, développer le sentiment d’appartenance à la communauté éducative et éviter le décrochage scolaire et les situations d’absentéisme.
En milieu urbain, caractéristique première des quartiers prioritaires, la distance entre le domicile et le collège joue un rôle incontestable dans la décision de fréquentation de la demi-pension. En effet, si le collégien bénéficie de conditions facilitant son retour à domicile (distance domicile-établissement inférieure à 15 minutes, présence d’un tiers préparant son repas), il ne reste pas déjeuner au collège.
À cela viennent s’ajouter d’autres freins à la fréquentation : parmi eux le tarif ou encore la qualité gustative du repas proposé. En réaction à ces causes de boudage de la restauration scolaire, et dans l’objectif d’en renforcer l’attractivité, deux mesures phares ont été prises :
➢ Une tarification sociale ajustée au Quotient Familial : ce sont 6 tarifs harmonisés, compris entre 1€ et 4.57€ (contre 74 auparavant), qui sont aujourd’hui appliqués sur l’ensemble des collèges yvelinois.
➢ La transformation, partout où cela est techniquement possible, des cuisines-satellites de réchauffage en cuisine de production sur place : un gage de meilleur qualité gustative, d’utilisation de produits frais et locaux (22% du plateau repas est aujourd’hui constitué de produits yvelinois) et de limitation du gaspillage alimentaire À la fin du contrat C’Midy, 19 cuisines auront ainsi été transformées, portant le nombre total de cuisines sur place à 85 (sur les 115 collèges du département)
Dès la rentrée 2024, de nouvelles actions (création d’un club restauration des collégiens par exemple) viendront compléter ces premières mesures et renforcer le pouvoir d’attractivité des restaurants scolaires les plus contournés.
C’est enfin grâce à la mobilisation des équipes éducatives locales et à la politique volontariste du Département et de C’Midy que des ateliers spécifiques pourront être conduits pour accompagner l’évolution des comportements alimentaires au collège et ouvrir le temps de restauration à de nouvelles formes de socialisation.