Paris turf 85 propositions pour les courses françaises

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Dossier exceptionnel

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s n o i t i s o p o pr courses françaises s e l r 0 u 0 po 0 5 s parieur !

s é t l u s n co

ne peut être vendu séparément du quotidien Paris Turf daté samedi 3 janvier 2015


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Edito Société Editrice TURF EDITIONS SA Président directeur général, directeur de la publication Philippe ABREU

Résolument optimistes

Rédacteur en chef Guillaume DALIFARD Frédéric GUIGNARD (adjoint)

Rédacteur en Chef Technique Mathieu RIGOARD

AGENCE TIP SAS Président Antoine ROUSTEAU

Rédacteur en chef Christophe UGNON−FLEURY

Direction éditoriale

« C’est facile de critiquer, mais vous proposez quoi ? » . Cette remar− que revient souvent comme un boomerang à nos différentes prises de posi− tion, dans les colonnes de Paris−Turf. Notre réponse, c’est ce dossier excep− tionnel intitulé « 85 propositions pour les courses françaises ». Cela peut paraître ambitieux, voire présomptueux. N’y voyez que des idées, issues de la réflexion collective d’un groupe média, forcément imprégnée des échan− ges avec ses lecteurs. Ce « livre blanc » se veut un trait d’union entre l’insti− tution, les socioprofessionnels et les parieurs. Il se scinde en cinq grands thèmes : Jeux, Hippodromes et Points de vente, Courses, Promotion/Mé− dias et Institutions. Les sujets ont inspiré beaucoup de nos journalistes, suscitant même de vifs échanges. La sélection a été compliquée et des arbitrages ont été nécessai− res. Mais si toutes les propositions retenues ne font pas l’unanimité, et ne sont peut−être pas toujours réalisables en l’état (d’où des indices de difficul− té gradués de 1 à 5), nous pensons, modestement, qu’elles peuvent nourrir l’indispensable débat. À l’heure où la baisse des enjeux est une réalité et que les paris sportifs, particulièrement sur le football, gagnent des parts de marché, nous tenions à apporter notre contribution pour faire face à la cri− se. Nous avons souhaité associer très concrètement nos lecteurs en les inter− rogeant sur la pertinence des suggestions. Ils ont été 5000 à nous répon− dre, un chiffre extraordinaire qui témoigne de l’intérêt qu’ils portent à notre sport. C’est donc un message résolument optimiste que nous adressons à toute la filière. Tout est possible. Même le meilleur. Pourvu que nous pre− nions tous ensemble quelques risques. LA RÉDACTION

Alec BAGDASSARIAN

Dossier rédigé par Fabrice Archambeau Tanguy Bernier Cédric Bloquet Halim Bouakkaz Sylvain Copier Guillaume Dalifard Francis Fougeray Ludovic Hellier François Moreau Alain Stromboni François−Charles Truffe Christophe Ugnon−Fleury Photos : ScoopDyga (sauf mention contraire)

Service Client 01.48.11.50.58 (de 10h à 18h) contact@paris−turf.com

Publicité : 01.48.11.50.66 Ventes : ventes@turfeditions.com

Imprimerie : RotoGaronne Siège Social Parc Archimède − ZAC la Duranne 145 Avenu Archimède − CS80571 13594 Aix−en−Provence cedex 3 Tel : 04.42.93.86.75 Commission paritaire : 0219K84159 ISSN : 07506333 NE PEUT ÊTRE VENDU SÉPARÉMENT DU QUOTIDIEN PARIS−TURF DATÉ SAMEDI 3 JANVIER 2015

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Sommaire JEUX

page 9 à 17

1. Réformer le Quinté+ afin de distribuer des rapports plus élevés pour les différents rangs 2. Proposer de parier sur des cotes fixes comme pour les paris sportifs 3. Parier plusieurs mois à l’avance sur les chevaux, les hommes et les challenges 4. Enregistrer des paris sur les jockeys, drivers, entraîneurs 5. Combiner dans un même jeu un événement sportif et une course hippique 6. Créer un grand jeu vertical sur la belle réunion du dimanche 7. Proposer du Live−Betting (c'est−à−dire pouvoir parier pendant le déroulement de la course) 8. Permettre de faire des reports d’une réunion premium sur l’autre, y compris à l’étranger 9. Indiquer au moment du pari le rapport probable en cas de gain 10. Ouvrir les paris à toutes les réunions françaises dans les points de vente 11. Repenser et simplifier la gamme des paris proposés par le PMU 12. Pouvoir jouer en ligne dès la déclaration des partants 13. Supprimer la notion d’écurie dans le calcul des rapports

HIPPODROMES - POINTS DE VENTE

page 19 à 30

14. Développer une politique tarifaire adaptée du droit d’entrée sur les hippodromes 15. Moderniser les guichets, adapter et optimiser leur nombre 16. Créer un Nouveau Longchamp pensé avant tout pour les parieurs ! 17. Créer des espaces adaptés aux différentes catégories de clients 18. Instaurer une mise de base unique d’un euro pour tous les paris pris sur les hippodromes 19. Repenser le parcours visiteurs/parieurs sur le champ de courses 20. Intensifier les animations et les journées à thèmes sur les hippodromes 21. Installer systématiquement des écrans géants sur les hippodromes accueillant des réunions premium 22. Créer des musées mettant en valeur les grandes figures des courses sur les 4 hippodromes principaux 23. Mise en place d’un Service Après Vente sur les hippodromes (explication sur les rapports, réclamation) 24. Créer des bornes et des terminaux communs à la FDJ et au PMU dans leurs réseaux commerciaux 25. Repenser les tickets de paris 26. Installer des franchises (McDonald’s, Quick, Starbucks, Paul…), sur les hippodromes 27. Créer l’événement avec de grands chefs aux fourneaux dans les restaurants des hippodromes 28. Proposer plus de flexibilité dans les horaires (ouverture des guichets...) sur les hippodromes 29. Implanter des bornes de paris sur d’autres lieux publics ou événementiels 30. Ouvrir des casinos sur quelques hippodromes 31. Améliorer l’emplacement du podium pour mieux exposer la cérémonie de remise des prix 32. Renforcer les infrastructures de transport pour mieux accéder aux hippodromes

COURSES

page 33 à 44

33. Introduire dans les courses la technologie GPS 34. Supprimer les épreuves dites handicaps au galop 35. Supprimer les courses à cinq partants et moins (sauf les groupes) 36. Etaler sur quatre jours les courses du « week−end » de l’Arc de Triomphe 37. Développer les formules meeting en regroupant en un même lieu des réunions sur plusieurs jours consécutifs 38. Ouvrir les groupes I intergénérations aux hongres 39. Proposer un programme de courses trot et galop plus équilibré 40. Promouvoir les courses « made in France » 41. Appliquer de façon stricte le code des courses 42. Réduire encore le nombre de coups de cravache autorisé 43. Adapter le nombre d’allocations au nombre de partants et à la performance 44. Créer une « Coupe de France » trot, plat, obstacle 45. Protéger de toute concurrence les trois réunions phares de l’année 46. Multiplier les réunions pluridisciplinaires 47. Autoriser les trotteurs à courir après 10 ans 48. Déclarer tous les artifices et accessoires afin d’assurer plus de transparence 49. Rehausser le poids minimum autorisé pour les jockeys au galop 50. Calquer le numéro du cheval sur son numéro à la corde 5


Sommaire PROMOTION-MÉDIAS

page 47 à 56

51 Instaurer des conférences de presse systématiques pour les épreuves majeures 52. Diffuser Equidia sur la TNT 53. Starifier les acteurs des courses, la clé pour intéresser les grandes chaînes généralistes 54. Occuper le terrain des réseaux sociaux, pour mieux sensibiliser les jeunes. 55. Multiplier les actions auprès des écoles, sensibilisation aux courses hippiques 56. Etablir des classements simples, permettant de hiérarchiser jockeys, drivers, entraîneurs et chevaux 57. Développer la publicité et le sponsoring sur les casaques 58. Avancer la déclaration des partants pour les groupes I au galop, à l’image du trot 59. Ouvrir davantage les coulisses des courses et innover en créant de nouvelles activités 60. Lancer un concours national gratuit de pronostics 61. Créer le « buzz » en proposant des courses dans des lieux publics (Champs−Elysées, etc.) 62. Axer la communication des sociétés mères sur la performance sportive des acteurs (chevaux, jockeys) 63. Faire entrer les courses hippiques aux Jeux Olympiques 64. Faciliter la commercialisation des packages touristiques autour des courses 65. Financer le développement de jeux vidéos sur les courses hippiques

INSTITUTIONS

page 59 à 71

66. Associer les deux sociétés mères (galop et trot) 67. Créer un corps de commissaires professionnels, référent pour les bénévoles 68. Renforcer le pouvoir de l’autorité de contrôle des jeux en ligne et l’étendre au réseau physique du PMU 69. Imposer la séparation entre le jeu (opérateurs) et l’organisation des courses (Sociétés de Courses) 70. Proposer une autre alternative à la séparation des masses PMU prévue en septembre 2015 71. Coordonner les actions de « Lobbying » de la filière auprès des élus 72. Assurer l’indépendance du laboratoire anti−dopage de la Fédération des courses 73. Revenir à un taux de TVA réduit pour tout le secteur hippique 74. Abroger les dispositions de Cash 2013 75. Etablir les bases d’un code des courses européen 76. Intégrer des représentants des parieurs aux comités directeurs des sociétés mères 77. Maintenir les 242 hippodromes français en activité 78. Simplifier les démarches administratives pour devenir propriétaire 79. Faire la promotion du propriétariat directement sur les hippodromes ou en ciblant certains événements 80. Donner un statut de VIP à tous les propriétaires 81. Aider la création d’écuries de groupe, en simplifiant au maximum les formalités 82. Reverser aux parieurs la totalité des gains non réclamés, via une tirelire 83. Donner plus de pouvoirs et de moyens à la police des jeux et des courses 84. Donner aux clients des opérateurs Internet la possibilité de parier par téléphone 85. Imposer une charte éthique à tous les acteurs de la filière

LES85PROPOSITIONS PRÉFÉRÉES

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page 72 à 73


Le portrait-robot de nos répondants

5000

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ette enquête a été réalisée par Paris−Turf du 5 au 15 décembre. Les répondants avaient cinq choix pour les 85 propositions : − absolument contre cette proposition − plutôt contre cette proposition − plutôt pour cette proposition − absolument pour cette proposition − sans avis

Statut

Les turfistes (88 % des réponses) se sont particulièrement mobilisés lors de ce sondage.

Discipline

Sans surprise, la populaire discipline du Trot comporte le plus d’aficionados… Mais on constate qu’il y aussi beaucoup de turfistes pluridisciplinaires.

Ci−dessous nous avons « classé » nos clients en qua− tre catégories : statut, sexe, âge et discipline préfé− rée. A chaque début de thème, vous pouvez retrou− ver le nombre de personnes sur 5000 qui « aiment » cette proposition. En ce qui concerne les pourcenta− ges, que vous pouvez retrouver à chaque fin de thè− me, nous avons pris en compte ceux ayant répondu « plutôt pour » et « absolument pour ».

Sexe

Sans surprise, les femmes manifestent un intérêt limité pour notre sport… très masculin.

Âge

Deux tiers des votants avaient plus de cinquante ans, alors que les moins de 30 ans manquent quasiment à l’appel !

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Jeux

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Nombre de personnes (sur 5000) ayant répondu favorablement 1. Réformer le Quinté+ afin de distribuer des rapports plus élevés pour les différents rangs

3905

2. Proposer de parier sur des cotes fixes comme pour les paris sportifs

2161

3. Parier plusieurs mois à l’avance sur les chevaux, les hommes et les 1443 challenges 4. Enregistrer des paris sur les jockeys, drivers, entraîneurs

801

5. Combiner dans un même jeu un évènement sportif et une course hippique

784

6. Créer un grand jeu vertical sur la belle réunion du dimanche

2618

7. Proposer du Live−Betting (c'est−à− dire pouvoir parier pendant le déroulement de la course)

1938

8. Permettre de faire des reports d’une réunion premium sur l’autre, y compris à l’étranger

2561

9. Indiquer au moment du pari le rapport probable en cas de gain

3537

10. Ouvrir les paris à toutes les réunions françaises dans les points de vente

3398

11. Repenser la gamme des paris proposée par le PMU

3247

12. Pouvoir jouer en ligne dès la déclaration des partants

2811

13. Supprimer la notion d’écurie dans 2765 le calcul des rapports

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1. Réformer le Quinté+ afin de distribuer des rapports plus élevés pour les différents rangs Les courses ont besoin d’un grand jeu rassembleur et fédérateur. Rappelez−vous de la ferveur autour du Tiercé à ses débuts. Il s’agissait d’un jeu au demeurant assez simple, rare (n’étant proposé que le dimanche) et, surtout, rémunérateur. Le rêve de remporter de grosses sommes était à la portée des turfistes en faisant le papier. Une théorie qui a volé en éclat avec l’émergence du Nouveau Quinté+ en 2005.

N

on seulement ce jeu a fait entrer le « loup dans la bergerie » en introduisant une notion de hasard (le Numéro Plus), mais il a morcelé les rapports en développant un bonus supplémen− taire avec le 4sur5. Le Tiercé a fait son temps, le Quarté+ n’a jamais rencontré l’aura de son prédé− cesseur et le Quinté+ s’essouffle, sa cote de popula− rité s’effritant dangereusement. Aujourd’hui, sur la course événementielle, deux rapports sont distri− bués au Tiercé, trois au Quarté+ et cinq au Quinté+, soit un total de 10 pour ces 3 jeux. C’est beaucoup trop. Il faut supprimer le Tiercé, le Quarté+ et le Quinté+ et remplacer le tout par le Sixté. Et ceci pour recréer l’événement et faire un buzz médiati− que énorme. Il est cependant nécessaire de ne pas banaliser un tel jeu en le proposant uniquement le samedi et le dimanche. Face aux 10 rapports payés au Tiercé−Quarté−Quinté+, avec le Sixté, il n’y aurait plus que 5 rapports pour un seul jeu, soit deux fois moins. Le sixté dans l’ordre, dans le désordre, le quinté (si vous avez les cinq premiers de la course, l’ordre n’ayant pas d’importance), le quarté (les quatre premiers) et le tiercé (les trois premiers). Mê− me si c’est un produit d’appel, la Tirelire passerait à l’as, car le sixté dans l’ordre doit permettre de rêver

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sans l’intervention programmée du hasard. Au niveau statistiques, en considérant que tous les chevaux Avec le Sixté, vous avez une ont la même chan− chance sur plus de 13 millions ce, dans une épreu− de trouver les six premiers ve de 18 partants, dans l’ordre dans une course lorsque vous avez de 18 partants. déniché les 6 pre− miers, vous avez une chance sur 720 de les classer dans le bon ordre, contre 120 permutations pour le Quinté +. Afin de consolider les rapports, la mise de base serait fixée à deux euros, sans possibilité de fractionnement (donc pas de Flexi). La masse d’en− jeux plus importante doit permettre de générer des rapports élevés. Là où un gros quinté dans l’ordre rapporte dorénavant 200.000 €, on peut légitime− ment penser qu’un gros Sixté dans l’ordre pourrait grimper à 1,5 million d’euros. Et bien plus encore si ce jeu est proposé en masse commune avec tous les pays européens adhérents au réseau français. Difficulté

LE CHIFFRE

13.366.080

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2. Proposer de parier sur des cotes fixes comme pour les paris sportifs Difficulté

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e sport, y compris via les sites d’opérateurs de paris en ligne comme PMU.fr, propose la cote fixe. C’est désormais une demande des pa− rieurs (et des plus jeunes, formatés par les paris sportifs), qui ont besoin d’engager leurs mises en connaissant leur gain potentiel. Pour un meilleur contrôle des paris engagés, il faut, dans un premier 96,2 % des paris hippiques temps, n’ouvrir la sont enregistrés sur des cotes cote fixe que sur fixes en Angleterre, l’autre les paris en ligne, et grande nation hippique en peut−être unique− Europe (près de 12,5 milliards ment sur les gran− d’enjeux au total en 2013). des courses, sous

LE CHIFFRE

96,2

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la surveillance renforcée de l'Autorité de régulation, l’ARJEL, dont les systèmes de supervision sont dé− sormais efficaces. Les paris à cote fixe doivent per− mettre d’augmenter les enjeux du Simple Gagnant et Placé, car les turfistes ont souvent intérêt à miser très tôt et à remettre au pot en fonction de l’évolu− tion de la cote. Avec l’augmentation de l’offre et des jeux proposés, la masse s’amenuise et les turfistes ont tendance à attendre les dix dernières minutes pour engager leurs paris. Cette offre permettra de mieux étaler la prise des enjeux. Les ardents défen− seurs du Pari Mutuel ne cesse de ressasser qu’au 19e siècle les bookmakers ont failli ruiner les cour− ses. Aujourd’hui, avec les paris en ligne, il y a une tra− çabilité qui doit permettre de mieux contrôler les paris enregistrés. Y compris ceux issus des paris mutuels.

3. Parier plusieurs mois à l’avance sur les chevaux, les hommes et les challenges (ante-post) Difficulté HHIII

Rien de tel pour valoriser les courses que d’ouvrir les paris sur les grandes courses ou les grands challenges hippiques plusieurs mois à l’avance.

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es paris à cote fixe ont fait le bonheur des boo− kmakers et offrent de nombreux avantages. C’est une promotion naturelle pour les cour− ses, l’occasion pour les turfistes de se passionner pour une épreuve en y associant le côté ludique. La cote fixe n’empêche pas des variations de rapports probables jusqu’au départ de la course. Les joueurs ont tendance à vouloir engager leurs paris très à l’avance, quand les cotes sont élevées, car les par− tants possibles sont alors nombreux. Une telle offre peut rencontrer un grand succès auprès des turfis− tes, toujours prêts à se passionner pour les grands rendez−vous. Outre parier sur la victoire des che− vaux dans les grandes épreuves, il est possible de proposer d’autres paris intelligents sur les courses, comme le ga− gnant de la Cra− vache d’Or, les têtes de liste en fin d’année, les temps records, etc. Pour les pa− rieurs, c’est une possibilité de

gagner beaucoup avec une petite mise (en 2013, Auroras Encore était offert à 200/1 quelques se− maines avant sa vic− C’est la cote offerte par de toire dans le Grand nombreux bookmakers National de Liverpo− britanniques pour une ol), sachant que les troisième victoire de Trêve non−partants ne sont dans le Prix de l’Arc de pas remboursés... Triomphe 2015. Pour l’organisateur, c’est le moyen de fidéliser ses clients, toujours inté− ressés par l’évolution des cotes.

LE CHIFFRE

5/1

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4. Enregistrer des paris sur les jockeys, drivers, entraîneurs Difficulté

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es courses ne sont pas suffisamment considé− rées comme un sport. Elles ne sont pas aussi médiatisées auprès du grand public. Le fait de proposer des paris sur les jockeys, les entraîneurs, et même de mixer hommes et chevaux doit permet− tre un autre traitement des courses. La performan− ce des compétiteurs, hommes ou femmes, sera alors décryptée, encensée ou criti− quée, au même rang que de grands sportifs. Ils seront mis en En 2013, 61% des paris sportifs avant « malgré ont été réalisés sur le football eux », et cela peut où les combinaisons de jeux leur permettre de sont très nombreuses. sortir de l’anony−

LE CHIFFRE

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mat. Comment des professionnels qui génèrent près de 10 milliards d’enjeux peuvent être aussi mé− connus ? En s’appuyant sur les grilles bien identi− fiées des paris sportifs (1−N−2), pourquoi ne pas pro− poser sur une réunion un duel opposant Christophe Soumillon à Olivier Peslier ou Jean−Michel Bazire à Eric Raffin en comptabilisant leurs nombres de vic− toires ? Idem pour les entraîneurs. Comme souvent l’offre peut s’élargir et on peut envisager d’ouvrir les paris sur le nombre de victoires de JMB dans la journée. Si on extrapole encore on peut penser à ce jeu : Qui terminera devant sur cette course : Olivier Peslier ou Christophe Soumillon ou le nul serait aucun des deux dans les trois premiers. Les possibi− lités sont multiples et attireraient des jeunes déjà rompus à l’exercice des paris sportifs.

5. Combiner dans un même jeu un événement sportif et une course hippique Difficulté

A

vec la Loterie Nationale, les courses ont long− temps occupé une position de monopole sur le marché du jeu en France. Aujourd’hui, le pari hippique n’est plus le seul « jeu intelligent » autorisé. La concurrence du sport, et surtout du football, se fait plus pressante. Les jeunes, qui n’ont pas été touchés par la déferlante du tiercé des an− nées 60, fréquentent plus les stades que les hippo− dromes. Il paraît plus opportun que jamais d’asso− cier le très populaire football aux courses. Une grille panachant les matchs et les courses présente de nombreux intérêts pour l’institution hippique : plus de parieurs, plus d’enjeux, etc. Certes, il est sans doute plus facile d’établir un pronostic sur un match de football entre le Barça et la Real Sociedad qu’un

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handicap à Saint−Cloud en fin de saison, mais l’espérance de gains n’est pas la même. Les jeunes pourraient alors découvrir avec intérêt l’offre hippique, et pour certains devenir de vrais turfistes. A l’heure où le PMU cherche à proposer aux parieurs sportifs des paris hippiques, cette as− sociation semble très op− portune.

LE CHIFFRE

20

Si votre « poulain » tennisman est vraiment très mal embarqué dans un match, le PMU ne vous proposera au maximum que 20 fois votre mise. Pour votre outsider, les possibilités de toucher un cheval à plus de 20/1 sont légion.


6. Créer un grand jeu vertical sur la belle réunion du dimanche Difficulté HIIII

En 1995, le PMU lance le Grand 7, un jeu dont le principe est de trouver les premiers de sept courses d’une même réunion.

S

a simplicité et ses rapports attrayants doivent séduire les vrais turfistes. Jean Farges, prési− dent du PMU de l’époque, déclare : « L’aventu− re mérite d’être tentée ». Deux ans plus tard, Ber− trand Bélinguier, qui lui a succédé, met fin à l’aven− ture : la recette du Grand 7 est tombée à environ 1 million de francs (150.000 euros), alors que l’objec− tif initial était de 10 millions de francs (1,5 millions d’euros d’enjeux). « L’échec du Grand 7 doit rester en mémoire, explique−t−il dans nos colonnes. Avant de lancer un nouveau jeu, il faut faire des tests dans une région pour mesurer l’impact. » La raison de l’échec du Grand 7 tient surtout à sa mise de base, 1 franc, qui permettait aux gros joueurs de décrocher trop souvent le gros lot, en multipliant les combinai− sons. Et le vendredi n’était pas non plus le jour le plus porteur. Le Quadrio, autre récente expérience malheureuse d’un jeu vertical, ne nous empêche pas de penser qu’un grand jeu vertical a sa place dans la panoplie des opérateurs, comme cela se fait en Suè− de, aux Etats−Unis, en Angleterre (le Scoop6 permet de jouer sur plusieurs courses et réunions), etc. L’une des conditions est de fixer une mise de base

d'au moins deux euros, avec plusieurs rapports pos− sibles (7/7, 6/7 et 5/7 ; comme pour le Grand 7 ?), qui permet du recyclage. Le Flexi (diviser la mise de ba− se) ne doit pas être permis (tirons les conséquences du passé) et seule la belle réunion du dimanche doit être proposée, comme l’a suggéré Gérard Augustin− Normand lors d’une rencontre avec notre rédac− tion. Ce jeu qui s’adresse avant tout aux turfistes doit fidéliser et passionner la clientèle hippique. Et même quelques joueurs de loterie, si les rapports sont intéressants. Et ils peuvent l’être, sachant que lorsque personne n’a trouvé tous les gagnants, l’argent est reporté sur le grand jeu vertical de la semaine sui− C’est le montant en francs vante…

LE CHIFFRE

6.965.375 (soit plus d’un million d’euros) remporté par un gagnant du Grand 7 en 1995, pour une mise d’un franc (15 centimes d’euro) .

7. Proposer du Live-Betting (c'est-à-dire pouvoir parier pendant le déroulement de la course)

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ui remportera le prochain point du match en− tre Roger Federer et Rafael Nadal ? Qui va triompher dans quelques kilomètres lors du sprint de l’étape des Champs−Elysées ? Qui sera le prochain buteur du match entre le PSG et l’OM ? Sur de nombreux sports, les internautes peu− vent engager des paris pendant le déroulé de la compétition. Ce procédé s’appelle du « live−betting ». Dans le monde hippique, c’est im− possible en France de jouer une fois la course partie. Certes, une course hippique ne dure pas plus de cinq minutes généralement, mais il ne faut pas pour autant négliger cette possibilité. Départ manqué, cheval fautif, con− current enfermé, etc. De multiples cas de figure peu− vent faire évoluer « pendant » la Pendant la Coupe du Monde, course votre juge− 25 % des paris sur Betclic ont ment et donc votre été réalisés en direct pendant pari. Il faudrait les rencontres. ouvrir ce type de

Difficulté HHHHI

jeu uniquement sur internet pour qu’une Autorité puisse contrôler les mises et empêcher les délits d’initiés. Comme pour les autres sports, il y a des rè− gles (ex : Si le PSG mène 5−0 contre Rennes à la 86e minute, plus aucun pari sur la victoire du PSG ne peut être engagé) et il faudra les appliquer aux cour− ses hippiques (ex : stopper les enjeux à 200 mètres du poteau). D’autres jeux sont également possibles pendant une épreuve (ex : jouer contre le favori) ou une réunion (ex. Jean−Michel Bazire va−t−il rempor− ter une troisième victoire ?).

LE CHIFFRE

25 %

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8. Permettre de faire des reports d’une réunion premium sur l’autre, y compris à l’étranger

Difficulté HIIII

Assurément le Report est un jeu qui dispose d’un vrai potentiel, qui ne demande qu’à être mieux exploité.

L

e report permet de très nombreuses possibili− tés à l’intérieur d’une même réunion. On peut y jouer Gagnant, Placé, voire les deux, reporter toute ou une partie de la mise, mais en revanche, il est impossible de miser sur des chevaux courant dans des réunions différentes. Ainsi, inutile d’envi− sager d’investir par exemple sur un trotteur s’élan− çant à Vincennes et de reporter vos éventuels gains sur un galopeur se produisant à Cagnes−sur−Mer. C’est exactement comme si dans les paris sportifs, il était impensable de mixer des jeux entre le football, le tennis, le rugby et le basketball. Effectivement pa− radoxal, car le nombre de réunions Premium propo− sées par le PMU a littéralement explosé depuis

LE CHIFFRE

l’ouverture des pa− ris en ligne en 2010. Certes, un bon nombre de tur− fistes face à cette Actuellement, c’est la somme profusion d’épreu− maximum qui peut être ves ont fait le choix reportée d’une course à de se spécialiser, l’autre en France mais il demeure, fort heureusement, des aficionados de toutes les disciplines. On rappellera ici qu’en Angleterre si le « scoop6 » n’est pas un report, il permet aux sports− men de jouer sur trois réunions via un même pari.

1.500€

9. Indiquer au moment du pari le rapport probable en cas de gain Difficulté HHIII

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ombien votre combinaison peut−elle vous rap− porter ? Avant d’acheter un ticket de jeu à gratter, un barème des gains est défini pour chaque bordereau. Certes, avec le jeu mutuel, il est impossible de savoir avec exactitude ce que vous al− lez toucher. En revanche, on peut imaginer qu’un rapport probable vous soit fourni au moment de va− lider votre pari. Ceci existe déjà, mais seulement en Simple, Couplé et Trio par le biais de pmu.fr (chez vous ou alors par le biais de tablettes tactiles dans les points de vente). Mais on peut aller encore plus loin, en fournissant par exemple le montant de votre quinté dans l’ordre à l’instant T. Imaginez un peu sur Equidia ou sur Paris−Turf.com, 10 minutes avant l’épreuve, les animateurs ayant l’information vous dévoileraient, par exemple, les 10 combinaisons pas encore validés. Espoir d’un gain important assuré. On peut facilement imaginer que certains joueurs ne sachant pas trop sur qui miser se bousculent sur ces combinaisons aux rapports pro− bables juteux.

LE CHIFFRE

1.078.160 Nombre de combinaisons possibles dans une course de 18 partants au quinté ordre

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10. Ouvrir les paris à toutes les réunions françaises dans les points de vente Difficulté HHIII

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ujourd’hui, seulement les réunions dites « premium » sont ouvertes à la prise de paris dans les points de vente. Qu’elles se dispu− tent en France ou à l’étranger. Or, sur la toile, il est possible de miser sur beaucoup plus de réunions françaises : les réunions dites «exclusives internet». Et parfois de très belles épreuves sont au program− me. Les raccorde− ments avec pres− que tous les hippo− Soit le nombre de réunions dromes français dites « exclusives internet » ont été intensifiés sur pmu.fr sur le seul mois de par le PMU, donc novembre 2014. techniquement,

LE CHIFFRE

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beaucoup d’obstacles ont été levés. Et il paraît in− concevable d’empêcher un turfiste de miser sur une course française (même sur le plus petit hippodro− me qui soit) alors qu’on lui propose de jouer à l’autre bout du monde avec bien souvent un minimum d’in− formations. Loin de nous l’idée de faire basculer un plus grand nombre de réunions dans le tourbillon des réunions premium médiatisées, mais pourquoi priver les turfistes de miser sur tel ou tel concurrent qu’il suit depuis longtemps, alors que tant de systè− mes d’alertes sont désormais développés sur inter− net ? Pour éviter le casse−tête des tickets et les ef− fets pervers de la segmentation de la masse, ces pa− ris se limiteront au Simple, au Couplé et au Trio, en étant validés à la dictée.

11. Repenser et simplifier la gamme des paris proposés par le PMU Difficulté HIIII

L

’ouverture des paris en ligne en 2010 a été une période très anxiogène pour l’institution hippi− que. Pour contrer la concurrence des paris sportifs, le nombre de courses et donc de paris proposés aux joueurs a été multipliés. Trop. Et d’aucuns n’ont malheureusement pas mesuré suffisament à quel point cette inflation Nombre de rapports des jeux allait déséquili− distribués dans la brer les rapports en fai− course support du sant par là−même fondre Tiercé-Quarté-Quinté+. les masses d’enjeux. « Trop de jeux tuent les

LE CHIFFRE

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jeux », reprennent en chœur les parieurs lorsque vous les interrogez sur ce sujet. Le PMU a commen− cé à faire marche arrière en mettant en vente moins de Trio, Trio Ordre et Classic Tiercé afin d’éviter de mettre ces derniers trop en concurrence. Il faut pousser la démarche plus loin, en cessant par exem− ple de proposer le Multi lorsqu’il y a déjà un Pick 5, le 2sur4 lorsque les lots sont peu fournis, voire même le mini Multi, qui banalise son grand frère. En outre, afin d’en finir avec les rapports spéciaux, pourquoi ne pas mettre en place une option sur tous les tic− kets qui annulerait automatiquement les jeux en cas de non partant ?

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12. Pouvoir jouer en ligne dès la déclaration des partants Difficulté HHIII

Parier sur une épreuve deux jours avant son départ. Si cela ne va pas révolutionner les courses, cela pourrait bien les faire évoluer.

P

our l'instant, un seul opérateur offre ce servi− ce à ses clients. Une fois la déclaration des partants définitifs validée, ces derniers peu− vent miser. Un service qui permet au turfiste de bé− néficier de quarante−huit heures pour enregistrer son pari. Pratique si le pa− rieur est dans l'impossibi− lité de le faire, notamment à cause d'un départ en C'est généralement à voyage. Indispensable s'il 12 heures que tous les a attendu une course vi− partants définitifs sée. Côté logistique, le d'une course sont service n'est pas difficile à validés, deux jours mettre en place pour les avant le départ de opérateurs online. Reste celle-ci. cependant à déterminer

LE CHIFFRE

12

le temps d’annulation dudit pari. Par exemple, sur pmu.fr, après validation de son ticket, le parieur ne dispose que de 15 minutes pour se rétracter sauf cas particuliers. Sur le site Leturf, il peut faire ma− chine arrière jusqu’à 10 minutes avant le départ de l’épreuve. Deux possibilités diamétralement oppo− sées. Le pari à J−2 pourrait aussi s'appuyer sur l'exemple du Quinté+ : depuis le 22 mai 2014, il est désormais possible d'enregistrer son ticket la veille pour la course du lendemain, à la fois en point de vente et sur internet. Jouer dès la déclaration des partants pourrait aussi dépasser la sphère internet pour s'inviter dans le réseau en dur du PMU. Dans ce cas−là, le pari devrait être uniquement pris à la dic− tée. Cela faciliterait grandement les choses. Surtout quand on sait que les bordereaux proposés dans ces points de vente ne sont pas datés.

Difficulté

13. Supprimer la notion d’écurie dans le calcul des rapports Actuellement, sur l’ensemble des opérateurs hippiques agréés en France par l’ARJEL, le PMU est le seul à payer un rapport écurie en Simple Gagnant. Les concurrents de l’opérateur historique ont choisi d’offrir un rapport propre à chaque cheval, y compris s’il partage les mêmes intérêts qu’un autre concurrent. Le principe d’écurie est su− jet à discussions depuis toujours, notamment entre les sociétés de courses qui appliquent des règles différentes. Aujourd’hui, au galop, seuls les chevaux défendant les couleurs de la même casaque font écurie. Dans certain cas, il n’est pas facile d’expliquer la tactique de course au grand public. Exemple, lors de la deuxième victoire de Trêve dans le Prix de l’Arc de Triomphe, Montviron (casaque Augustin Normand) servait de leader à Ectot (casaque Al Shaqab Racing), car le célèbre propriétaire a des intérêts dans les deux che− vaux. Pourtant ces deux candidats ne faisaient pas écurie. Mais l’ar− gument principal qui plaide pour la suppression des écuries au PMU est le fait que ces « couplages » ne sont pris en compte que pour le jeu Simple Gagnant. Or les courses d’équipe ont bien évidemment des répercussions sur toutes les combinaisons. Du jeu Simple Placé au Quinté+, en passant par le Couplé, 2sur4, Trio, Quarté+ ou Multi. Ces écuries censées protéger les turfis− C’est le nombre de tes sont donc inefficaces.

LE CHIFFRE

5

concurrents pouvant faire écurie dans une même course au galop (contre 4 au trot).

16

HIIII


Qu'en pensent

nos 5000 parieurs consultés ? Classement du thème “jeux”

% favorable

1. Réformer le Quinté+ afin de distribuer des rapports plus élevés pour les différents rangs 9. Indiquer au moment du pari le rapport probable en cas de gain 10. Ouvrir les paris à toutes les réunions françaises dans les points de vente 11. Repenser la gamme des paris proposée par le PMU 12. Pouvoir jouer en ligne dès la déclaration des partants 13. Supprimer la notion d’écurie dans le calcul des rapports 6. Créer un grand jeu vertical sur la belle réunion du dimanche 8. Permettre de faire des reports d’une réunion premium sur l’autre, y compris à l’étranger 2. Proposer de parier sur des cotes fixes comme pour les paris sportifs 7. Proposer du Live­Betting (c'est­à­dire pouvoir parier pendant le déroulement de la course) 3. Enregistrer des paris sur les jockeys, drivers, entraîneurs 4. Parier plusieurs mois à l’avance sur les chevaux, les hommes et les challenges (ante­post) 5. Combiner dans un même jeu un évènement sportif et une course hippique Sans surprise, la réforme du Quinté+ est la proposition « préfé− rée» des parieurs. C’est logique car ce jeu est le porte−étendard du PMU et les turfistes ne s’y retrouvent plus et veulent que cela change. Le deuxième choix est assez normal également car les parieurs souhaitent connaître leur espérance de gains au mo− ment du jeu. Constat en revanche assez surprenant : les cotes

Top 10 des ­40 ans 1. Réformer le Quinté+ afin de distribuer des rapports plus élevés pour les différents rangs 9. Indiquer au moment du pari le rapport probable en cas de gain 10. Ouvrir les paris à toutes les réunions françaises dans les points de vente 6. Créer un grand jeu vertical sur la belle réunion du dimanche 11. Repenser la gamme des paris proposée par le PMU 8. Permettre de faire des reports d’une réunion premium sur l’autre, y compris à l’étranger 13. Supprimer la notion d’écurie dans le calcul des rap­ ports 12. Pouvoir jouer en ligne dès la déclaration des partants 2. Proposer de parier sur des cotes fixes comme pour les paris sportifs 7. Proposer du Live­Betting (c'est­à­dire pouvoir parier pendant le déroulement de la course)

% fav. 79% 79% 73% 64% 62% 61% 58% 57% 43% 42%

Chez les jeunes, les paris sur les hommes sont plus plébiscités mais on aurait pu croire que le score eut été plus important. La seule vraie différence notable est le pourcentage élevé dans cet− te catégorie pour la proposition sur le grand jeu vertical. Des nos− talgiques du « Grand 7 » ?

80% 73% 70% 68% 58% 57% 55% 53% 45% 40% 30% 16% 16%

fixes n’ont pas la « cote » et encore moins la possibilité de faire des paris en combinant des courses hippiques et des événements sportifs. Les idées reçues ont la dent dure.

Top 10 des + 60ans 1. Réformer le Quinté+ afin de distribuer des rapports plus élevés pour les différents rangs 11. Repenser la gamme des paris proposée par le PMU 9. Indiquer au moment du pari le rapport probable en cas de gain 10. Ouvrir les paris à toutes les réunions françaises dans les points de vente 12. Pouvoir jouer en ligne dès la déclaration des partants 13. Supprimer la notion d’écurie dans le calcul des rapports 6. Créer un grand jeu vertical sur la belle réunion du dimanche 8. Permettre de faire des reports d’une réunion pre­ mium sur l’autre, y compris à l’étranger 2. Proposer de parier sur des cotes fixes comme pour les paris sportifs 7. Proposer du Live­Betting (c'est­à­dire pouvoir parier pendant le déroulement de la course)

% fav. 83% 71% 70% 66% 58% 55% 52% 50% 41% 37%

C’est un rejet total pour l’ante−post avec seulement 11% d’avis favorables. Encore plus avec la «combinaison avec un pari spor− tif » qui stagne à 10%. C’est vrai que cette génération connaît très peu les paris sportifs et c’est donc normal d’y voir ces scores− là …

17


Hippodromes Points de vente 18


Nombre de personnes (sur 5000) ayant répondu favorablement 14. Développer une politique tarifaire adaptée du droit d’entrée sur les hippodromes

3455

15. Moderniser les guichets, adapter et optimiser leur nombre

3502

16. Créer un Nouveau Longchamp pensé avant tout pour les parieurs

2830

17. Créer des espaces adaptés aux différentes catégories de clients

2291

18. Instaurer une mise de base unique d’un euro pour tous les paris pris sur les hippodromes

3485

19. Repenser le parcours visiteurs/parieurs sur le champ de courses

3055

20. Intensifier les animations et les journées à thèmes sur les hippodromes

2682

21. Installer systématiquement des écrans géants sur les hippodromes accueillant des réunions premium

3747

22. Créer des musées mettant en valeur les grandes figures des courses sur les 4 hippodromes principaux

2536

23. Mise en place d’un Service Après Vente sur les hippodromes 24. Créer des bornes et des terminaux communs à la FDJ et au PMU dans leurs réseaux commerciaux 25. Repenser les tickets de paris avec des codes couleurs moins austères et en les simplifiant au maximum

3264 2431

3067

26. Installer des franchises (McDonald’s, Quick, Paul…) sur les hippodromes

1697

27. Créer l’événement avec de grands chefs aux fourneaux dans les restaurants des hippodromes

2324

28. Proposer plus de flexibilité dans les horaires (restauration, ouverture des guichets...) sur les hippodromes

2971

29. Implanter des bornes de paris sur d’autres lieux publics ou événementiels 30. Ouvrir des casinos sur quelques hippodromes

2875 1133

31. Améliorer l’emplacement du podium pour mieux exposer la cérémonie de remise des prix

2614

32. Renforcer les infrastructures de transport pour mieux accéder aux hippodromes

3248 19


14. Développer une politique tarifaire adaptée du droit d’entrée sur les hippodromes Difficulté HIIII

Gratuit ou payant ? Le sulfureux débat du prix d’entrée sur les hippodromes n’est pas aussi manichéen qu'on voudrait le croire. Faire venir gratuitement le public pour assister au Prix de l’Arc de Triomphe ou au Prix d’Amérique serait une ineptie. En revanche, pour une réunion lambda, un jeudi à Maisons−Laffitte ou Enghien, il n’y aurait rien à redire… C’est pourquoi, il faut avoir une offre de prix en relation avec le jour, l’événement, l’hippodrome et surtout avec le public visé.

F

aire payer l’entrée sur un champ de courses a un vrai sens le week−end, car le programme est généralement festif. Du lundi au vendredi, les tribunes ne sont en revanche fréquentées que par une poignée d’irréductibles, des connaisseurs, race en voie d’extinction qu’il faut préserver. Eux qui ont bravé le froid de l’hiver ou les embouteillages pour aller encourager la race chevaline, pourquoi leur in− fliger la double peine en les faisant payer leur droit d’entrée ? Tous les turfistes préfèrent donner leurs euros au guichetier plutôt qu’au portier... Il faut ab− solument les reconquérir, car un hippodrome vide, c’est la mort du petit cheval. Un prix d’entrée doit être adapté à l’événement. Et plus l’événement est important, plus les hippodro− mes auront de chances d’être garnis. Il faut donc créer l’envie, susciter la demande, avant d’appliquer des tarifs, pourquoi pas élevés. Les hippodromes n’échappent pas au jeu de « l’offre et la demande ». France Galop (Longchamp, Auteuil, Saint−Cloud, Maisons−Laffitte, Enghien et Deauville) et le Cheval Français (Vincennes, Enghien, Cabourg et Caen) dé− terminent le tarif pour leurs hippodromes. Pour les plus de 200 autres, ce sont les Sociétés de Courses locales qui gèrent leur billetterie, source de leur re− venus… On peut toutefois imaginer une grande poli− tique commune en matière de droit d’entrée, trot et 20

galop, paris et province, tout en gardant à l’esprit que la pelouse doit être accessible pour une somme modique, l’essentiel, au final, étant la recette PMH. Reste la cible… Le Cheval Français a eu une très bon− ne initiative avec l’entrée gratuite sur présentation d’une carte étudiante ou d’une carte vermeille. Il faut développer cela avec pourquoi pas une entrée gratui− te sur présentation de la carte famille nombreuse. On peut surtout penser à d’autres manières d’aborder le problème. Comme cela se fait dans beaucoup de do− maines, on pourrait créer une carte de fidélité (cinq entrées payantes, la sixième offerte), pour deux pla− ces achetées la troisième offerte (pour les familles), un bon pari de 2 euros offert pour une entrée payan− te. Les idées ne manquent pas (et sont parfois déjà appliquées par certains sociétés innovantes de pro− vince) et doivent permettre de faire revenir le public sur les hippodromes. Ces dernières se− maines, on a sou− Sur les hippodromes de vent entendu les France Galop, 438.000 professionnels re− personnes sont venues en mercier les person− 2009 contre 374.000 en 2013, nes présentes. soit 64.000 de moins en Tout le monde en a quatre ans. besoin.

LE CHIFFRE

-64.000


15. Moderniser les guichets, adapter et optimiser leur nombre

Difficulté HHIII

L

orsque vous vous rendez sur un champ de courses, ce qui est frappant, c’est l’austérité des guichets. Pas très incitatif pour jouer tout cela. Pas de couleurs, peu de vie, alors que les cour− ses sont ni plus ni moins que des activités de loisirs et divertissement. De plus, s’il y a l’embarras du choix au niveau des guichets pour valider ses combi− naisons en semaine, cela devient la croix et la ban− nière dès qu’il y a du monde. Un seul exemple : lors de la journée du Prix de Diane Longines, les joueurs du dimanche étaient plantés dans les files d’at− tente et patien− taient pour jouer la course… même Nombre de bornes ou de après le départ ! guichets ouverts à Vincennes Combien d’enjeux le dimanche de la Clôture du perdus de la sor− GNT à Vincennes. te? Le bon sens est

LE CHIFFRE

de développer au maximum la prise de paris mobiles (type Eggo) pour aller au contact des clients, les conseiller sur les jeux, voire même les orienter. Idem, il semble judicieux de multiplier des guichets aux abords des pistes afin de permettre aux turfis− tes de suivre les canters, tout en patientant dans les files d’attente. Enfin, on pourrait faciliter le télé− chargement d'applications mobiles dès l'entrée sur l'hippodrome, grâce à un personnel d'accueil spé− cialement formé, de façon à inciter le public à parier via son smartphone.

569

16. Créer un Nouveau Longchamp pensé avant tout pour les parieurs ! Difficulté HHHHI

L

es courses ont besoin de redorer leur image et de reconquérir un public, notamment chez les plus jeunes. Les grands hippodromes français sont plus que de simples champs de courses ac− cueillant les Grands Prix, ils représentent l’image de notre sport. Comme le foot ne pouvait plus se con− tenter du Parc des Princes avant la Coupe du Monde de football 1998, le galop a besoin d’un Nouveau Longchamp. Un hippodrome flambant neuf qui met− te le parieur au centre de l’action : visibilité parfaite sur la course, mais aussi sur l’avant et l’après−cour− se, écrans géants, bornes de jeux, écrans tactiles, restauration multiple etc. A l’image de ce qui fonc−

tionne à Hong Kong, l’hippodrome doit devenir un endroit convivial offrant une segmentation de l’of− fre en fonction de la clientèle : les 18−30 viendront peut−être autant chercher un espace « techno−bran− ché » que voir les courses, les hommes d’affaires voudront inviter leurs clients pour discuter business en déjeunant devant un spectacle, les « experts turfistes » trouver un es− pace privilégié pour faire le « papier ». Investir dans un Nouveau Longchamp, L’âge des tribunes en intégrant pleinement actuelles qui ont été les parieurs dans ce pro− construites entre 1962 jet, c’est, malgré un coût et 1964, en programmé de 130−140 remplacement des millions, miser sur l’ave− tribunes en pierre nir et faire entrer les datant de 1904, courses définitivement l’hippodrome ayant été bombardé en 1943. dans le XXIe siècle.

LE CHIFFRE

50

Photos : Dominique Perrault/Architecte

21


17. Créer des espaces adaptés aux différentes catégories de clients Difficulté

C

haque visiteur qui vient sur les hippodromes est unique. Socioprofessionnels, parieurs, 18− 30 ans, jeune parents, retraités, etc. ne re− cherchent pas la même expérience. Chaque catégo− rie doit avoir un espace dédié et des services diffé− rents. Pour les petits et les enfants, un service de garderie serait appréciable. Et quand il existe déjà, il faut le faire savoir ! Des jeux, des tours en poneys, des ateliers voient le jour de temps en temps sur cer− tains hippodromes, mais il faudrait généraliser cette démarche. Pour les adolescents, qui par définition n’ont pas le droit de jouer aux courses, pourquoi ne pas les initier en leur dédiant un guichet spécialisé. On pourrait imaginer pour eux des concours de pro− nostics ou des jeux vidéos, avec des cadeaux liés au cheval à gagner. Pour les 18−30 ans, les courses hip− piques ont un cruel déficit d’image. Pour les attirer, il faut créer des événements qui les intéressent. Con− cert (le Prix de Diane – Grand Prix de Paris fait recet− te) et soirée à thèmes (la soirée Meetic a fait un car− ton à Vincennes) sont des solutions. Il en existe d'autres. On peut surtout créer des rendez−vous chaque semaine sur un hippodrome proche de Paris (Longchamp, Vincennes, Auteuil), à des horaires ac−

HHHII

LE CHIFFRE

ceptables pour eux (à partir de 19 heures et en se− maine) et avec une ambiance par− C’est le prix en euros de la ticulière. Au lieu location d’une loge au Stade d’un hall lugubre, il de France pour la finale de la faudrait créer un coupe de France de football. espace « lounge » avec de la musique, des outils technologiques. Pour− quoi pas ne pas jumeler ceci avec une soirée Ligue des Champions et la possibilité de jouer sur les deux en même temps. Il faut arrêter de croire que le pro− duit « cheval », si beau soit−il, va plaire aux jeunes sans faire d’efforts. Pour les néophytes, il faudrait un espace avec des guides les aiguillant pour réali− ser leurs « premiers » jeux. Pour les propriétaires et les entreprises, on peut envisager des salons pri− vés que l’on pourrait louer à l’année, comme cela se fait dans les loges de stade de football et depuis longtemps en Angleterre. Chaque catégorie doit impérativement se retrouver dans un hippodrome et y trouver son compte à l'ère du marketing personnalisé.

699

18. Instaurer une mise de base unique d’un euro pour tous les paris pris sur les hippodromes Difficulté HIIII

Si vous avez déjà mis les pieds sur un hippodrome, vous vous êtes certainement rendu compte que toutes les valeurs (cotes et rapports) sont exprimées en fonction d'une mise de base de 1 €… qui n'existe pas. Au guichet d'un hippodrome, vous devez enga− ger au minimum 2 € pour valider un jeu. Et mul− tiplier cette somme à mesure que vous allon− gez vos combinaisons, sauf si vous utilisez le Flexi connu des initiés. Voilà donc le privilège réservé au turfiste qui a choisi de payer son obole pour pénétrer dans un champ de courses quand, dans un même temps, la mise de base est de 1,5 € (pour le jeu simple, le couplé et le trio) dans les points de vente PMU. Outre une cohérence par rapport à l'infor− mation affichée C'est le chiffre d’affaires du sur les écrans de PMH en 2013 de tous les l'hippodrome, hippodromes français. une mise de ba−

LE CHIFFRE

128.390.317 €

22

se de 1 € offrirait la simplicité et, surtout, une plus grande souplesse pour le turfiste dans la gestion de ses jeux. Et – contrairement aux idées reçues – l'inciterait à accentuer son in− vestissement plutôt que le réduire. 1 euro la mise de base, c’est peut−être le meilleur argu− ment pour faire revenir les turfistes sur les hip− podromes.


19. Repenser le parcours visiteurs/parieurs sur le champ de courses Difficulté HHIII

Si vous venez pour la première fois sur un hippodrome et que vous n’êtes pas accompagné par un connaisseur, c’est un peu le parcours du combattant.

C

omment s’y rendre ? Où sont les guichets ? Où sont les chevaux ? Ai−je le droit d’aller dans cette tribune ? Où se restaurer ? Où retirer de l’ar− gent? Voici certaines questions que les nouveaux visi− teurs se posent. Il faut corriger le tir au plus vite. Tout d’abord, il faut repenser le parcours visiteurs/pa− rieurs. Des codes couleurs simples, des flèches signalé− tiques, du person− nel bien identifié et en tenue reconnais− Le parcours client classique sable, des guiche− est souvent décomposé en tiers qui viennent à cinq points (conquête, vous, etc. On peut recherche d’informations, penser également à achat, fidélisation et une reconnaissan− recouvrement). ce GPS sur l’hippo−

LE CHIFFRE

5

drome, pour mieux se guider via son téléphone porta− ble. Il faut amener le public vers les chevaux, avant de les diriger vers le guichet. Ceux qui connaissent peu les champs de courses se sentent souvent perdus dans un monde d’experts, avec ses propres codes. Et malheur au néophyte qui prend son temps au guichet à quelques minutes du départ, s'il se trouve devant des parieurs chevronnés ! L’heure du départ de la course doit être affichée très clairement. Cela peut parfois sembler une évidence, mais les nouveaux ve− nus ne savent pas toujours où et quand a lieu le départ. Enfin, le rond de présentation n’est pas forcément toujours bien placé. Il faut lui donner un maximum de visibilité afin de permettre aux spectateurs de profiter des trois spectacles : avant−pendant−après la course… sans avoir à galoper toute la réunion. A Hong−Kong (Happy Valley), le rond de présentation est face à la tribune, à quelques mètres... de la ligne d'arrivée.

20. Intensifier les animations et les journées à thèmes sur les hippodromes

LE CHIFFRE Le succès populaire rencontré par certains meetings (Deauville, Vichy, Cagnes…) le prouve, le public apprécie les animations en marge d'une réunion de courses. On peut parfois glo− ser sur leurs thèmes − de la fête du fromage aux soirées Meetic −, mais l'initiative est toujours in− téressante. Distraire, amener un nouveau pu− blic, créer le buzz… autant de raisons de multi− plier ces actions et contribuer à faire des hippo− dromes des lieux de vie (étymologiquement animer signifie d'ailleurs “donner vie”). Le ris− que est évidemment que les courses soient par− fois phagocytées par l'animation – on se sou− vient de la venue des Bleus à Vincennes qui avait quelque peu éclipsé la réunion du soir. Mais les courses ont besoin de nouvelles re− crues. Parmi ces néophytes, évidemment, tous ne reviendront pas, mais beaucoup auront changé d'opinion sur le monde hippique. Et peut−être que certains auront pris goût aux pa− ris hippiques. C’est en tout cas ce qui doit être la finalité de ces grandes manifestations qui atti− rent du public : séduire de nouveaux parieurs. Et pour cela, les hippodromes de bord de mer qui proposent des réunions en pleine saison touristique sont des outils de recrutement rê− vés pour attirer les joueurs de demain.

70.000 C'est le nombre de personnes qui se sont rendues sur l'hippodrome de Deauville – La Touques cet été… malgré une météo “capricieuse”.

Difficulté HHIII

23


21. Installer systématiquement des écrans géants sur les hippodromes accueillant des réunions premium

Q

uel plaisir de suivre les courses sans avoir à quitter son siège : présentation des concur− rents dans le rond, heats d’échauffement, courses avec différentes vues, après−course, podiums, interviews… Pour cela, une solution : des écrans géants (perma− nents) sur les champs de courses pour tous les spec− tateurs n’ayant pas envie de s’encombrer de jumel−

LE CHIFFRE

les quand ils se dé− placent. Cela a été fait depuis long− temps dans les sta− des, les grandes Aux Etats-Unis, l’hippodrome salles de concert de Churchill Downs vient ou de sport indoor. d’investir 12 millions de A l’heure où le sys− dollars pour installer un tème de suivi des écran géant haute définition chevaux par GPS a (LED) de 4.500m², soit environ des chances de ve− 67 mètres sur 67 ! nir bouleverser la façon de suivre les courses, il est indispensable que tous les grands hippodromes puissent offrir au pu− blic un confort maximal pour suivre les épreuves, et pas seulement le dimanche… d’autant que certaines réunions de semaine sont sportivement plus inté− ressantes que les programmes dominicaux et qu’il existe nombre de courses difficiles à suivre (en ligne droite en plat par Difficulté HHIII exemple).

4.500

22. Créer des musées mettant en valeur les grandes figures des courses sur les 4 hippodromes principaux HDifficulté HIII

L

ongchamp, Chantilly, Auteuil, Vincennes : les grands hippodromes parisiens sont riches d’une belle histoire et de grandes traditions qu’il convient de mettre en avant. Le public qui vient découvrir les courses peut avoir envie de parcourir les décennies écoulées, retrou− ver les photos des grandes vedettes du passé, visionner les courses presti− L’âge de l’hippodrome de gieuses, appren− Chantilly, qui voit, le 16 mai dre l’histoire et les 1834, la première course se transformations disputer sur la vaste pelouse de nos champs de située entre le château et la courses. Un musée forêt. En 1836, le premier Prix sur chaque hippo− du Jockey-Club, inspiré du drome phare servi− Derby d’Epsom, est organisé à rait la communica− Chantilly, tandis que le Prix de tion et l’image des Diane est inauguré sept ans courses. plus tard. A l’image de ce qui

LE CHIFFRE

180

24

se fait à l’étranger dans les sports majeurs, les socié− tés mères pourraient même mettre sur un pied un Hall of Fame, sorte de “Temple de la Gloire” dans le− quel les stars du monde hippique – chevaux et pro− fessionnels − obtiendraient la consécration suprême en y faisant leur entrée à la fin de leur carrière. Pour donner plus de crédibilité aux chevaux et hommes, les élections pourraient être l’œuvre d’un collège mêlant socioprofessionnels, journalistes spécialisés et parieurs.


23. Mise en place d’un Service Après Vente sur les hippodromes Difficulté HIIII

L

a grande distribution le fait, les services publics le font. Si le PMU dispose d’un service client au téléphone pour les parieurs « mécontents », il n’y a rien de tel sur les hippodromes. Vous n’êtes pas satisfaits des services pro− posés ? Vous ne comprenez pas pourquoi vous n’avez C’est le nombre d’appels reçus par pas gagné dans jour par le service client du PMU. cette course ?

LE CHIFFRE

1.200

Vous avez des doléances à faire sur l’hygiène ? Si ja− mais cela vous arrive, vous n’avez pas souvent le moyen de le dire au bon interlocuteur. Il faut systé− matiser sur les hippodromes un guichet bien identi− fié, avec un chargé de clientèle capable de répondre, voire d’aiguiller chaque demande. Au pire, une boîte pour récolter vos réclamations, comme cela se fait déjà sur certains champs de courses. On peut égale− ment penser à la mise en place d’une boîte à idées. Vous en avez et personne ne peut le savoir. Tout ne sera pas bon à lire, mais, en 2015, c’est inconceva− ble de ne pas proposer ce service.

24. Créer des bornes et des terminaux communs à la FDJ et au PMU dans leurs réseaux commerciaux Difficulté HHHHI

E

n France, le réseau de points de vente est par− ticulièrement développé. C’est non seulement un gage de réussite mais également une ga− rantie de maintenir du lien social entre les individus. Loin du « raz de marée » annoncé lors de l’ouverture des paris en ligne en 2010, les réseaux en dur font mieux que résister. Tandis qu’en 2013, 83,5 % des paris enregistrés au PMU (hippiques, sports, poker) l’ont été sur internet, ce mê− me chiffre s’est élevé à 97,3 % en ce qui concerne la Fran− çaise des Jeux. C’est dire si internet a encore du chemin à faire… En matière de points de vente, avec le développe− ment de PMU 2020 dans le réseau en dur, les équipe− ments technologiques de ces deux « mastodontes » sont appelés à se télescoper. Et l’investissement technologi− que a un coût. Serait−il inen− visageable de regrouper tous les jeux sur des machi−

nes et supports communs (en rappelant que l’Etat reçoit de l’argent du PMU et de la FDJ). Les paris hip− piques auraient à y gagner puisque leur distribution dans le réseau physique est bien moins développée que celui des jeux à grattage et à tirage de la FDJ. En somme créer des technologies de jeux bien françai− ses en vue de partir à l’étranger rechercher des re− lais de croissance encore plus importants.

LE CHIFFRE

7.412

Nombre de points de vente que la FDJ avait en commun avec le PMU à la fin décembre 2013.

25


25. Repenser les tickets de paris

Difficulté HHIII

L

e jargon hippique, les données techniques, les statistiques, la presse et… les tickets de paris. Pour devenir un expert de la « science hippique », il faut se lever de bonne heure et être prêt à y con− sacrer beaucoup de temps. Parmi les subtilités : les tickets de paris. Les remplir peut être un vrai casse− tête. S’il existe des espaces didactiques sur internet (notamment sur pmu.fr, voir « Guide des Paris » ou « Easy Paris »), c’est une autre paire de manche dans les points de vente (patron non disponible, turfistes concentrés sur leurs propres pronostics et peu en− clins à expliquer à des novices…). Ne pourrait−on pas instaurer des tickets à la fois très simples et plus di− vertissants, à l'image de certains jeux de grattage. Ainsi, par exemple, créer un ticket uni− que pour jouer un Nombre de tickets disponible seul cheval dans la actuellement dans la gamme course du Quinté+. du PMU. Dans un premier

LE CHIFFRE

7

temps, il ne faut évidemment pas que le remplissage d'un bordereau soit un frein, les futurs turfistes “semi−professionnels” auront tout le temps par la suite de devenir des rois de la croix au stylo bille. Mais, à l'heure de la haute technologie et des objets connectés, force est de constater que le ticket de paris hippiques en noir et blanc ressemble encore beaucoup au reçu de caisse de votre boulangerie de quartier.

26. Installer des franchises (McDonald’s, Quick, Starbucks, Paul…), sur les hippodromes Difficulté

L

es réunions commencent généralement vers 13 heures, voire depuis quelques années à mi− di. Avec ces horaires, l’heure du déjeuner tom− be fatalement pendant les courses. Il faut donc re− penser la restauration sur les hippodromes car un seul « food−truck » un samedi à Auteuil, ce n’est bien évidemment pas suffisant. Un hot−dog avec une saucisse industrielle, une barquette de frites et une boisson pour dix euros n'aident− pas à faire des hippodromes des expériences populaires. On com− prend mieux pourquoi les gens dé− sertent les champs de courses ou viennent après l’heure du déjeu− ner. Pourquoi ne pas mettre le pa− quet pour avoir des franchises

LE CHIFFRE

60.000 C’est le droit d’entrée en euros demandé par l’enseigne Paul pour ouvrir une franchise avec un apport personnel de 400.000 euros.

26

HHHHH

connues sur les hippodromes parisiens (Mc Do− nald's, Big Fernand, Paul, etc.) ? Pour certains seg− ments de la population, notamment les jeunes, ces enseignes sont de véritables “marqueurs”. Cela in− citerait sans doute des personnes à venir le week− end en amis ou en famille pour déjeuner et assister aux courses.


27. Créer l’événement avec de grands chefs aux fourneaux dans les restaurants des hippodromes Difficulté HIIII

M

ême si leurs audiences se sont un peu éro− dées en 2014, le succès des émissions cu− linaires (Masterchef sur TF1, Top Chef sur M6…) montre que la cuisine demeure l’un des loisirs préférés des français. Convivialité, partage, entre amis ou simplement en famille, ces notions fonda− mentales de l’art de la table sont également celles que l’on retrouve souvent dans le monde des cour− ses. La réussite des écuries de groupe en est une

LE CHIFFRE

parfaite illustra− tion. Les grands chefs étoilées font toujours rêver. Il faut parfois plu− Il y a deux ans sur TF1, sieurs semaines 6,2millions de d’attente pour ob− téléspectateurs, 26,6% de part tenir une réserva− d’audience, avaient suivi la tion dans les res− finale de MasterChef. taurants les plus cotés. L’annonce de la présence de l’un des grands ambassadeurs de la gastronomie française aux fourneaux sur un hippodrome pourrait assurément créer l’événement. Les contraintes logistiques as− sociées à l’organisation d’une opération de ce genre ne paraissent pas insurmontables, loin de là. Quant aux problèmes contractuels liant les sociétés de courses aux sociétés de services en charge de la res− tauration, ils peuvent également être solutionnés avec un minimum de bonne volonté. Ce serait l’oc− casion pour une nouvelle clientèle adepte de la hau− te gastronomie de découvrir l’univers hippique.

6,2

28. Proposer plus de flexibilité dans les horaires sur les hippodromes (restauration, ouverture des guichets ...)

B

eaucoup de réunions débutent autour de l'heure du déjeuner – 11h30 ; 12h00 ; 13 h 00 – et l'on peut s'étonner que certaines so− ciétés de courses ne cherchent pas à capter ce pu− blic en ouvrant leurs portes un peu plus tôt. Histoire que les spectateurs puissent se restaurer tranquil− lement avant le début des opérations ou même vali− der leurs jeux en toute quiétude. On pourra nous ré− torquer que comp− te tenu du maigre public présent, ce serait mettre en œuvre beaucoup C'est le déficit annuel en euros de moyens pour un du GIE PMH (hippodromes bien faible bénéfi− parisiens, avec Chantilly et ce. Mais, on pour− Deauville), pointé par le rait aussi envisa− rapport du comité stratégique g e r d e n ' o u v r i r de l'institution hippique en qu'une partie des 2013. guichets et points de restauration pour accueillir ces

LE CHIFFRE

Difficulté HHIII

spectateurs et turfistes. Lors d’une récente journée des parieurs, l’hippodrome avait ouvert ses portes mais aucun guichet, pas même une borne, ne per− mettait de prendre des paris sur les courses du ma− tin, disputés sur un hippodrome de province. A l’heure où le PMH, comme les courses dans leur en− semble, traversent une crise, il est frustrant de n’avoir aucun guichetier en service avant le début des opérations, sur un hippodrome parisien.

12.000.000

27


29. Implanter des bornes de paris sur d’autres lieux publics ou événementiels HDifficulté HHII

P

our toucher le grand public, il n’y a pas de se− crets, outre les médias généralistes, les ré− seaux sociaux et autres, il faut aussi être pré− sent où madame et monsieur tout le monde se trou− vent. Le but du jeu est de présenter les paris hippiques de façon ludique en expliquant ce que sont réellement les courses et à quoi servent les pa− ris hippiques en France. Mis à part les gains redistri− bués aux parieurs, ils font vivre toute une filiè− re et alimentent égale− ment les caisses de l’Etat. Certes, aller au− delà des potentiels fu− Nombre d’années turs clients est source pendant lesquelles le de coût, mais là encore, il PMU a sponsorisé le s’agit d’une communica− maillot Vert de la tion nécessaire pour Grande Boucle. tenter encore et encore

LE CHIFFRE

24

de créer des vocations. Il faut pousser les portes pour se mêler aux grands événements que sont par exemple le Salon de l’Agriculture, les différentes foi− res, événements sportifs comme Roland Garros ou autres… La marque verte du PMU doit être presque partout et incontournable.

30. Ouvrir des casinos sur quelques hippodromes

Difficulté HHHHI

LE CHIFFRE

tion définitive sur l’Ile du Ramier, en octobre 2007. Inauguré le 2 juillet 2011, le flam− Au 1er janvier 2014, la France boyant hippodro− comptait 197 casinos sur son me de Pornichet territoire aurait très bien pu abriter le nouveau casino de la cité balnéaire. Mais cela n’en est resté qu’au stade de projet. Comme d’ailleurs pour le « Nouveau Longchamp »… L’un des problèmes majeurs aujourd’hui sur nos hippo− dromes est le manque d’animation avant, pendant et après une réunion de courses. Pour lutter contre cette monotonie, donner envie de vivre au plus près ce formidable spectacle que constituent les courses hippiques et pourquoi pas réussir à faire des adep− tes des « bandits manchots » des turfistes poten− tiels, l’implantation de casinos sur certains hippo− dromes français (où sont notamment proposés des meetings qui imposent de rester sur place, comme Cagnes−sur−Mer par exemple) peut contribuer à re− lancer la machine. A noter que le PMU a clairement indiqué sa volonté de faire venir les joueurs de poker sur les hippodromes. La voie est donc tracée. Pour− quoi ne pas réaliser un test ?

197

D

es casinos sur les hippodromes ? Le concept n’est pas nouveau... et controversé. Il est ap− paru aux Etats−Unis, aux débuts des années 90, sous le nom de « racinos », qui combinent champs de courses (pour chevaux ou lévriers) et ca− sinos. Si, à la base, les racinos se limitaient à des ma− chines à sous ou des terminaux de loterie, beaucoup ont graduellement mis en place des jeux de table, comme le blackjack, la roulette ou le poker. En Fran− ce, les casinos sur les hippodromes n’existent pas… ou plus. L’hippodrome de La Cépière a hébergé le Casino Barrière de Toulouse, mais durant un peu plus d’un an seulement, en attendant son installa− 28


31. Améliorer l’emplacement du podium pour mieux exposer la cérémonie de remise des prix Difficulté

A

près une victoire, sur les hippodro− mes, les lauréats sont trop souvent récompensés dans l’indifférence la plus totale. En dehors de certains grands événements (Prix de l’Arc de Triomphe, Prix d’Amérique, Grand Steeple−Chase de Paris…), les cérémonies de remise des prix se déroulent dans le rond des vainqueurs, presque toujours situé côté balances. Dans un espace dont l’entrée est exclusivement réservée aux professionnels et aux journa− listes. Loin des turfistes, qui ont parfois du mal à apercevoir le pilote qui les a fait « tou− cher » brandir son trophée. Mieux exposer cette cérémonie pourrait créer davantage de liens entre les parieurs et les profes− sionnels. Et Difficulté aussi mieux H H III les faire connaître du Nombre de courses, en néophyte qui viendrait 2014, pour lesquelles la pour la première fois cérémonie de remise des sur un champ de cour− prix s’est effectuée sur la ses. En replaçant le po− piste, face au public en dium dans un lieu tribunes (Prix de l’Arc de moins exclusif (en pre− Triomphe, Prix du Jockey nant en compte les Club, Prix de Diane, Prix spécificités de chaque d’Amérique, Grand hippodrome), les pro− Steeple-Chase de Paris). fessionnels seraient

HHHII

LE CHIFFRE

5

certainement davantage mis en avant. Comme le jour de certains grands prix où le podium est dépla− cé sur la piste, face aux tribunes. Tout le monde peut alors voir et saluer les héros. Certes, répéter ce gen− re de cérémonies après chaque course serait diffici− le. Cependant, placer le podium − par exemple − côté tribunes permettrait peut−être de rendre ces célé− brations moins insipides. Les lauréats, eux, seraient aussi davantage applaudis et reconnus qu’ils le sont actuellement…

32. Renforcer les infrastructures de transport pour mieux accéder aux hippodromes Difficulté

R

amener du public sur les hippodromes. En voilà un autre enjeu de taille ! Et avant de bra− quer ses jumelles sur nos chers trotteurs et/ ou galopeurs, il faut se rendre sur le champ de cour− ses. Or, les modes de transport ont un rôle essentiel à jouer en la matière, aussi bien en région parisienne qu’en province. Dans les agglomé− rations, il est es− sentiel de privilé− gier les transports en commun en al− Nombre de stations Vélib’ lant chercher les disponibles 7 jours sur 7 et 24 turfistes en des heures sur 24 dans Paris. points précis pour

LE CHIFFRE

1.800

HHHII

les emmener aux courses. Il paraît aussi important de multiplier les stations de type Vélib’ à proximité des hippodromes dans les grandes agglomérations. Certains jours importants pour l’hippodrome, pour− quoi ne pas passer des contrats avec des distribu− teurs en vue d’installer des bornes en libre−service pour les voitures électriques. Difficile également de passer à côté du phénomène covoiturage « véhicu− lés » par des sites tels que BlaBlaCar ou covoiturage− libre.fr. Les courses pourraient surfer sur cette va− gue en développant également de tels services. On imagine bien le concept suivant : « Si vous amenez trois spectateurs dans votre véhicule, en tant que chauffeur, vous vous verrez gratifié d’un chèque pa− ri de 15 €… » Qu’en dites−vous ? 29


Qu'en pensent

nos 5000 parieurs consultés ? Classement du thème “hippodromes”

% favorable

21. Installer systématiquement des écrans géants sur les hippodromes accueillant des réunions premium 15. Moderniser les guichets, adapter et optimiser leur nombre 18. Instaurer une mise de base unique d’un euro pour tous les paris pris sur les hippodromes 14. Développer une politique tarifaire adaptée du droit d’entrée sur les hippodromes 23. Mise en place d’un Service Après­Vente sur les hippodromes 32. Renforcer les infrastructures de transport pour mieux accéder aux hippodromes 25. Repenser les tickets de paris avec des codes couleurs moins austères et en simplifiant au maximum les tickets 19. Repenser le parcours visiteurs/parieurs sur le champ de courses 28. Proposer plus de flexibilité dans les horaires (restauration, ouverture des guichets...) sur les hippodromes 29. Implanter des bornes de paris sur d’autres lieux publics ou événementiels 16. Créer un Nouveau Longchamp pensé avant tout pour les parieurs 20. Intensifier les animations et les journées à thèmes sur les hippodromes 31. Améliorer l’emplacement du podium pour mieux exposer la cérémonie de remise des prix 22. Créer des musées mettant en valeur les grandes figures des courses sur les 4 hippodromes principaux 24. Créer des bornes et des terminaux communs à la FDJ et au PMU dans leurs réseaux commerciaux 27. Créer l’événement avec de grands chefs aux fourneaux dans les restaurants des hippodromes 17. Créer des espaces adaptés aux différentes catégories de clients en structurant certains espaces de l’hippodrome 26. Installer des franchises (McDonald’s, Quick, Paul…) sur les hippodromes 30. Ouvrir des casinos sur quelques hippodromes C’est un « raz de marée populaire » pour l’installation d’écrans géants sur les hippodromes avec 84% d’avis favorables. Dans la même veine, les parieurs veulent que les guichets soient moder− nisés. A l’heure du numérique et des nouvelles technologies, les gens veulent vivre avec leur temps et ne comprennent pas pour−

Top 10 des ­40ans 14. Développer une politique tarifaire adaptée du droit d’entrée sur les hippodromes 21. Installer systématiquement des écrans géants sur les hippodromes accueillant des réunions premium 15. Moderniser les guichets, adapter et optimiser leur nombre 18. Instaurer une mise de base unique d’un euro pour tous les paris pris sur les hippodromes 32. Renforcer les infrastructures de transport pour mieux accéder aux hippodromes. 28. Proposer plus de flexibilité dans les horaires (restaura­ tion, ouverture des guichets...) sur les hippodromes 31. Améliorer l’emplacement du podium pour mieux exposer la cérémonie de remise des prix 19. Repenser le parcours visiteurs/parieurs sur le champ de courses en instaurant une meilleure signalétique et en guidant au mieux les personnes 23. Mise en place d’un Service Après­Vente sur les hippo­ dromes 20. Intensifier les animations et les journées à thèmes sur les hippodromes

% fav. 84% 84% 80% 78% 76% 73% 68% 68% 68% 67 %

Pour cette génération, l’essentiel est une politique tarifaire adaptée avec un score élevé de 84 %. Les revenus sont moindres et c’est donc logique que le prix d’entrée soit pour eux une priorité. Et bien sûr, on retrouve ensuite les « écrans géants » et les « guichets ».

30

84% 78% 78% 77% 73% 73% 69% 69% 67% 65% 63% 60% 59% 57% 55% 52% 51% 38% 26%

quoi les courses hippiques ont un temps de retard. La proposi− tion sur la mise de base unique est également très bien placée. En revanche, levée de bouclier contre les casinos dans les hippo− dromes avec un tout petit 26%.

Top 10 des +60ans 21. Installer systématiquement des écrans géants sur les hippodromes accueillant des réunions premium 18. Instaurer une mise de base unique d’un euro pour tous les paris pris sur les hippodromes 15. Moderniser les guichets, adapter et optimiser leur nombre 23. Mise en place d’un Service Après­Vente sur les hippodromes. 14. Développer une politique tarifaire adaptée du droit d’entrée sur les hippodromes 32. Renforcer les infrastructures de transport pour mieux accéder aux hippodromes 25. Repenser les tickets de paris avec des codes couleurs moins austères et en simplifiant au maximum les tickets 19. Repenser le parcours visiteurs/parieurs sur le champ de courses en instaurant une meilleure signalétique et en guidant au mieux les personnes. 28. Proposer plus de flexibilité dans les horaires (restau­ ration, ouverture des guichets...) sur les hippodromes 29. Implanter des bornes de paris sur d’autres lieux publics ou événementiels

% fav. 84% 77% 77% 75% 75% 73% 72% 69% 66% 64 %

Pas de différence notable avec les plus de 60 ans sauf sur la proposi− tion « repenser les tickets de paris » qui récolte un beau score de 72 % d’avis favorables. La mise en place d’un SAV est également une donnée importante pour eux.


31


Courses

32


Nombre de personnes (sur 5000) ayant répondu favorablement 33. Introduire dans les courses la technologie GPS permettant d’enrichir les informations à disposition du public et des parieurs

2884

34. Supprimer les épreuves dites handicaps au galop

1250

35. Supprimer les courses à cinq partants et moins (sauf les groupes)

2730

36. Étaler sur quatre jours les courses du « week−end » de l’Arc de Triomphe

1608

37. Développer les formules meeting en regroupant en un même lieu des réunions sur plusieurs jours consécutifs

2853

38. Ouvrir les groupes I intergénérations aux hongres

2796

39. Proposer un programme de courses trot et galop plus équilibré

3433

40. Promouvoir les courses “made in France”

3382

41. Appliquer de façon stricte le code des courses

3470

42. Réduire encore le nombre de coups de cravache autorisé

2298

43. Adapter le nombre d’allocations au nombre de partants

2672

44. Créer une « Coupe de France » trot, plat, obstacle

2699

45. Protéger de toute concurrence les trois réunions phares de l’année

2790

46. Multiplier les réunions pluridisciplinaires

1778

47. Autoriser les trotteurs à courir après 10 ans

2428

48. Déclarer tous les artifices et accessoires afin d’assurer plus de transparence

3350

49. Rehausser le poids minimum autorisé pour les jockeys au galop

2196

50. Calquer le numéro du cheval sur son numéro à la corde

2599

33


33. Introduire dans les courses la technologie GPS permettant d’enrichir les informations à disposition du public et des parieurs. Pousser le développement technologique pour disposer d’hippodromes connectés au maximum Difficulté H H HI I

Réticence. C’est bien ce mot qui ressort lorsque vous évoquez le sujet du tracking, système de suivi des chevaux en course grâce à une puce GPS, avec les institutions dirigeantes des sociétés mères.

A

ssurément le raté de Trakus en 2008 et 2009 a laissé des tra− ces, et notamment une mau− vaise image, aussi bien chez certains parieurs, qu’auprès des professionnels. A l’époque, cette nouvelle technologie de géo localisation n’avait pas été jugée fiable, et le public n’avait pas été convaincu par cette modernité. Il est bien évident qu’avant de généraliser le nou− veau système de tracking qui est dans les cartons, il va falloir qu’il soit irréprochable. Les res− ponsables des Sociétés Mères semblent l’avoir bien compris et prennent leur temps. La peur de l’image virtuelle effraye également en France, d’autant plus lors− qu’est soulignée la réussite des paris virtuels en Ita− lie. Le coût du système freine également. Cepen− dant, à l’image d’Equidia Live qui diffuse les images de toutes les épreuves premium, il y a des investis− sements nécessaires. Et le tracking en fait partie. Avec ce système, les parieurs encore peu aguerris vont enfin pouvoir repérer le cheval qu’ils ont joué et l’encourager. Cela peut paraître bête pour un ex− pert, mais il faut aujourd’hui accélérer le travail d’apprentissage, dans une société où tout va plus vi− te. Certes, cette technologie ne fera pas tout. Certes, les paris hippiques souffrent dans certains pays. Mais une technologie comme le tracking est essen− tielle pour ne pas accroître encore plus le fossé en− tre les courses hippiques et les sports po− pulaires que sont le foot− En 2008, c’était le coût estimé en ball, le tennis, euros de l’installation sur un le basket−ball hippodrome du système Trakus. ou le rugby. Ces disciplines

LE CHIFFRE

400.000

34

ont su adopter de nouvelles technologies pour évi− ter de se faire distancer. Et encore, nous n’avons rien vu. Toutes les données fournies par le système de tracking seront exploitables, aussi bien par les parieurs en vue de faire le papier que par les entraî− neurs pour peut−être adapter leur façon de tra− vailler. Ainsi, cet été, dans nos colonnes, le cinéaste et romancier Jean−Louis Uzan − très au fait des nou− velles technologies − avait témoigné : « A mon avis, il faut utiliser davantage les nouvelles technologies pour s’adresser à un public plus jeune qui est con− necté en permanence. Il est indispensable de filmer les courses d’une façon plus moderne… Les gens des courses ont entre leurs mains de l’or, mais ils fil− ment leur sport avec banalité. » L’essentiel est de tout faire pour que l’étiquette « has been » ne colle pas à la peau ! D’ailleurs, il est nécessaire d’aller plus loin que le tracking et d’imaginer des hippodromes connectés, comme le devient au fur et à mesure le champ de courses de Vincennes. La meilleure publi− cité des courses sera réalisée par les passionnés eux−mêmes, qui échangeront par le biais des ré− seaux sociaux sur les courses hippiques. Il est capi− tal que tous les grands hippodromes français em− boîtent le pas du plateau du Gravelle pour étendre à titre d’exemple la Wifi gratuite.


34. Supprimer les épreuves handicaps au galop

P

our cetains, le handicap est un pousse−au−cri− me. En théorie, dans ce type de courses, cha− que concurrent possède la même chance au départ : les valeurs attribuées par des handicapeurs en fonction des performances réalisées en compéti− tion sont nivelées par le poids à porter. Le meilleur cheval se voit attribuer la valeur la plus élevée et porte donc le plus de poids. Pas la peine d’être né de la cuisse de Jupiter pour comprendre que l’intérêt des compétiteurs est d’avoir une valeur handicap in− férieure à sa valeur réelle… C’est pour cela que de petits malins jouent à cache−cache avec le handica− peur et n’hésitent pas à se déplacer en province (parfois dès leurs débuts en compétition) à des fins plus touristiques que sportives. Un « petit tour », voire deux, sans montrer leur potentiel, et les voilà ensuite engagés dans un handicap avec un poids très intéressant… Alors quel est l’intérêt de maintenir ces épreuves ? Nombre de courses Ce sont des compétitions handicaps disputé en qui réunissent beaucoup France en 2013, soit de partants, ce dont le plus de 20% des PMU a besoin pour assu− compétitions au galop. rer la recette. Mais les épreuves à conditions ne

LE CHIFFRE

1.578

Difficulté HHHHI

pourraient−elles pas jouer le même rôle ? Pourquoi les gains des chevaux, comme au trot, ne serviraient pas de conditions de courses. Les valeurs, c’est sug− gestif et sujet à contestations. On peut gagner une course de 13.000 euros de haute lutte et être péna− lisé de 2,5 Kilos, et gagner 20.000 euros avec qua− tre accessits, sans prendre un gramme… Pas très juste tout ça. Le trot l’a compris et a, dans les années 90, abandonné définitivement les courses à handi− caps qui n’avaient aucun intérêt, pour se fier aux seuls gains des chevaux, un critère pour le coup in− contestable. Résultat : les parieurs jouent davanta− ge au trot, car les résultats sont plus logiques. Il est d’ailleurs très rare qu’une tirelire soit décrochée à l’issue d’un gros handicap quinté au galop, souvent synonyme de loterie. Les turfistes ont besoin par− fois de se rassurer. De gagner grâce à l’étude du pa− pier. Et puis, nous l’avons constaté : quand France Galop a privilégié des épreuves de groupe comme support du quinté ces derniers mois, les rapports n’ont pas été ridicules du tout. Enfin, pour conclure et répondre par avance à la cri− tique : même sans handicap à leur disposition, les en− traîneurs ne laisseront pas leurs pensionnaires aux box. Chacun peut trouver son bonheur dans un pro− gramme de courses bien fait et l’image du galop en sortira grandie.

35. Supprimer les courses à cinq partants et moins (sauf les Groupes) Difficulté

L

es courses ont une finalité : l’amélioration de la race chevaline. Cela passe par des courses de sélection et un système pyramidal qui, forcé− ment, débouche sur des compétitions où la qualité prime sur la quantité. Si on peut comprendre que les courses de groupe se disputent parfois en petit comi− té, les autres épreuves doivent assurer un spectacle ludique. Grâce à ses statistiques, le PMU a conclu qu’une course à seize partants est idéale pour sup− porter des enjeux. Avec la baisse du nombre de par− tants, les organisateurs auront du mal à faire le plein lors des plus de 18.000 courses en Fran− Nombre de courses ce, mais on peut peut−être premium en France fixer un seuil minimal à ne (dont 10 groupes) qui pas dépasser : 6 partants. n’ont pas excédé 5 Cette mesure ne touche− partants en 2013 dans rait quasiment pas le Trot la discipline du galop (2 courses premium en (plat et obstacle). 2013 ont comporté un

LE CHIFFRE

166

HHHII

maximum de cinq par− tants), mais permettrait au galop de redynamiser sérieusement son pro− gramme. Ne perdons pas de vue que les allocations sont financées par une partie des enjeux et il ne serait pas scandaleux que les courses qui génèrent peu de recette (le propre des épreuves à faible nombre de partants) soient supprimées. Des mesures similaires seront testées lors du premier tri− mestre 2015 en Angleterre. Bien sûr, il n’est pas question de supprimer brutalement une course au moment de la déclaration des partants. Mais, avant que le couperet ne tombe, les entraîneurs pourraient être alertés de cette possibilité dès les engagements et les premiers forfaits, ce qui leur permettrait de trouver rapidement une autre course alternative. 35


36. Etaler sur quatre jours les courses du “week-end” de l’Arc de Triomphe Difficulté HHIII

L

e Prix de l’Arc de Triomphe et ses 5 millions d’al− locations connaît un succès populaire qui ne se dément pas sur l’hippodrome de Longchamp. Le premier dimanche d’octobre, ce sont plus de 50.000 spectateurs − dont plus de la moitié de visi− teurs anglo−irlandais, japonais, allemands, austra− liens etc. − qui se pressent sur l’hippodrome du bois de Boulogne pour célébrer le cheval au cours d’une réunion comportant neuf épreuves dont huit grou− pes I. Difficile de profiter pleinement d’un spectacle qui n’accorde aucun répit avec un groupe I par demi− heure. Si l’objectif de proposer la réunion la mieux dotée de l’année en Europe est réussi, peut−être est−il temps de repenser les fastes de l’Arc et imaginer un meeting. Pourquoi ne pas proposer quatre journées de course consécutives à Longchamp avec chacune deux groupes I à l’affiche, à l’image de ce qui se fait pour le meeting du Royal Ascot : « l’extrême jeudi »

avec les Prix du Cadran (pour les stayers) et de l’Ab− baye (pour les sprinters) le premier jour, « le vendre− di de la jeunesse » avec les deux groupes I réservés aux 2 ans (les Prix Jean−Luc Lagardère et Marcel Boussac), le « samedi des femmes » où l’Opéra, ré− servé aux femelles, enca− drerait le Prix de la Forêt, avant le « super dimanche », célébrant les cham− pions du Prix de l’Arc de Triomphe et de l’Arabian C’est en millions World Cup. Dispatcher les d’euros le total des groupes I sur plusieurs allocations distribuées jours permettrait aussi au cours des huit d’organiser quatre quin− groupes I de la réunion tés de prestige et, donc, de du dimanche 5 octobre susciter des enjeux sup− 2014 à Longchamp. plémentaires.

LE CHIFFRE

8

37. Développer les formules meeting en regroupant en un même lieu des réunions sur plusieurs jours consécutifs Difficulté

L

e succès des Trois Glorieuses à Craon ou de la Grande Semaine de Vichy ne se dément pas d’année en année. Ce sont des rendez−vous at− tendus dans le programme hippique français. En An− gleterre, on évoque souvent les meetings de Chel− tenham, Punchestown, Ascot, Kempton, etc. Le pu− blic répond présent et c’est la fête dans toute la ville. Il faut absolument développer ce concept en Fran− ce. Le principal avantage est que les professionnels sont sur place pendant plusieurs jours ; ils réduisent ainsi les coûts de transports et la fati− gue des longues heures de routes. Pourquoi ne pas ima− giner en créer dans plusieurs villes de province et les cou− pler avec des événements lo−

LE CHIFFRE

25.000 Cette année encore, il y avait 25.000 spectateurs le dimanche sur l’hippodrome de Craon.

36

HHHHI

caux. Quelques exemples : quatre jours de courses au Croisé−Laroche pendant la grande braderie de Lille (septembre), un meeting à Angers pendant la foire Saint−Martin (novembre), plusieurs épreuves à Toulouse pendant la période du Carnaval (avril), etc. Ces meetings sont déclinables et peuvent surtout permettre de devenir des rendez−vous connus et re− connus.


38. Ouvrir les groupes I intergénérations aux hongres

Difficulté HHHII

J

im and Tonic, Cirrus des Aigles, Gailo Chop en plat, Général du Lupin, L’Amiral Mauzun, Rapi− de Lebel, Commander Crowe au trot… La liste des hongres s’illustrant au plus haut niveau en plat et au trot est longue de vedettes ultra−populai− res chez les turfistes. Ces chevaux − qu’une carrière au haras n’attend pas − drainent les foules sur les champs de course, assurent le spectacle pendant plusieurs saisons et suscitent des enjeux. A l’heure où l’on se demande comment relancer l’intérêt du grand public pour les courses, il peut apparaître sui− cidaire de se priver de ces champions dans les plus belles épreuves, les groupes I intergénérations. Aujourd’hui, dans les deux disciplines, c’est la sélec− tion qui prime et les hongres sont exclus de la plu− part des tournois prestigieux, Prix de l’Arc de Triom− phe et Prix d’Amérique en tête. Du coup, les objectifs

de nos cracks sans attribut se situent généralement hors de nos frontières : Dubai World Cup, Breeders’ Cup, Japan Cup, King George VI & Queen Elizabeth Stakes au galop, Elitloppet au trot. Si l’on peut con− server le principe d’exclusion des hongres pour les « classiques », épreuves de sélection pure (Poule d’Essai, Diane et Jockey− Club au galop, Critériums au trot), les plus belles af− fiches intergénérations Le nombre de groupes I doivent donc réunir les de plat en France plus grands champions et ouverts aux hongres s’ouvrir à tous afin de sur un programme qui en compte 27 chaque couronner le meilleur.

LE CHIFFRE

9

année.

39. Proposer un programme de courses trot et galop plus équilibré Difficulté

L

e nombre de réunions Premium ayant encore considérablement augmenté, beaucoup de pa− rieurs se sont, par manque de temps, spéciali− sés sur une discipline (trot ou plat/obstacle). Mais, en 2014, il y a eu, à de très (trop ?) nombreuses re− prises, concurrence directe entre réunions de mê− me discipline. Comme le jeudi 9 octobre où Le Mont− Saint−Michel, Enghien et les Sables−d’Olonne (trot) étaient proposés alors que, le lendemain, seul Vin− cennes en nocturne mais Chantilly, Vivaux et Tou− louse (galop) étaient au programme. Cherchez l’er− reur… Et ce n’est qu’un exemple parmi tant d’autres. Dans ces cas de figure, le problème est double. Non seulement, les parieurs ne peuvent plus faire le pa− pier correctement, et donc miser de façon consé−

HHHII

quente, mais aussi, leurs gains éventuels ne sont pas recyclés avec des départs de courses toutes les quinze minutes, et même moins par− fois. Une meilleure répartition des réu− nions permettrait de satisfaire tout le Le vendredi 22 août, six monde (parieurs réunions premium françaises comme profession− ont été programmées nels) et de relancer, pour la première fois lors peut−être, le chiffre d’une seule et même journée. d’affaires des paris Ce que Paris-Turf a intitulé en perte de vitesse. ce jour-là : « Le marathon

LE CHIFFRE

6

des turfistes ».

37


40. Promouvoir les courses “made in France”

O

n imagine sans peine le casse−tête des diri− geants des sociétés de course à élaborer le programme annuel des festivités ! Voilà bien une tâche complexe. Mais, on continue de dévelop− per la prise de paris sur des réunions exotiques alors que l'on pourrait promouvoir davantage nos hippo− dromes et notre savoir−faire. Autant il peut paraître légitime pour les opéra− teurs de jeux de propo− ser des paris le plus tard possible dans la soirée, autant il est tout aussi aberrant que l'on ne Nombre de courses cherche pas à privilégier étrangères Premium en les épreuves nocturnes 2014. Il y en avait 94 en françaises… quand elles 2004, soit une existent déjà. Prenons augmentation de 2862 % un exemple concret. Le en 10 ans ! vendredi 19 septembre

LE CHIFFRE

2.784

dernier, parallèlement à la réunion de Vincennes, il était possible de parier sur les courses de Las Pie− dras (Uruguay). Au cours de la même soirée, étaient organisées une réunion à Toulouse et à Laval. N'aurait−il pas été préférable pour tout le monde (et principalement les turfistes) de pouvoir jouer sur l'une des réunions hexagonales ? Bien sûr, les cour− ses sud−américaines étaient dévolues aux galo− peurs et offraient une alternative aux trotteurs du plateau de Gravelle. Mais la semaine précédente les deux réunions nocturnes étaient consacrées au trot… Un calendrier plus cohérent doit permettre de jouer en nocturne au trot et au galop. D’une façon plus générale, il faut que les courses internationales (et particulièrement les courses extra−européen− nes) ne servent que de bouche−trou à un program− me qui doit privilégier les épreuves françaises, en leur accordant les plages horaires les plus nobles.

41. Appliquer de façon stricte le code des courses

L

e Code des Courses est le garant de la régulari− té de celles−ci. Pourtant, certains articles sont peu ou (très) mal appliqués. Dès lors il convient de les modifier, afin de les adapter à la réalité de la compétition. Prenons l’exemple de l’article 76 qui stipule qu’il est interdit de « faire partir un ou plu− sieurs chevaux dans une course sans avoir l’inten− tion de la gagner. » Ce point est sans cesse bafoué : par les chevaux qui font une rentrée, ou ceux qui font le tour (si, si cela existe…), par ceux qui prépa− rent un autre objectif (les quatre « B » au trot en sont un parfait exemple…), qui ont un meilleur enga− gement à venir. Et au galop par exemple, on a vu des commissaires d’Auteuil infliger dix jours de mise à pied à un jockey respectueux de son cheval qui fai− sait une rentrée après… deux ans et demi d’absence ! Des indices permettent de les repérer : ils restent 38

Difficulté HHIII

Difficulté HIIII

ferrés, ils sont parfois menés par des apprentis, etc. Plutôt que de nier l’évidence, pourquoi ne pas pure− ment et simplement supprimer ce point. Il y aurait ainsi moins d’hypocrisie. Si les courses veulent améliorer leur image C’est le nombre de jours de auprès du public, il suspension dont avait faut que son code écopé un cheval et son soit le plus clair pos− pilote pris par la patrouille sible et que chaque en flagrant délit de « faire le article soit appliqué tour » ! De mémoire, il est avec constance et l’un des seuls, depuis de sans état d’âme par nombreuses années, à avoir les commissaires.

LE CHIFFRE

30

été sanctionnés …


42. Réduire encore le nombre de coups de cravache autorisé

Difficulté HHIII

F

aut−il taper sur un cheval pour qu’il « avance »? La question mérite d’être posée. A l’heure où l’image des courses mérite une offensive auprès du grand public, voir des jockeys cravacher leur monture peut se révéler contre−productif, no− tamment auprès des néophytes, souvent étonnés de constater le traitement infligé à l’athlète−cheval. S’il n’est pas question de remettre en cause la sécu− rité du cavalier procurée par l’accessoire que cons− titue la cravache, notamment pour se rendre au dé− part, il est possible d’envisager de réduire progressi− vement son usage pendant les arrivées jusqu’à ne plus s’en servir. Notamment en commençant par les courses de jeunes chevaux (2 et 3 ans), en pleine croissance et en plein apprentissage de leur métier

de cheval de course, où seule la faculté à courir et à accélérer de l’animal devrait être prise en compte. Au bout du compte, si plus aucun cheval n’est crava− ché, tous les concur− rents seront à armes égales. La volonté de l’animal et le talent du pilote n’en seront que plus méritoires. Idéal Comme le nombre de en vue de la sélection coups de cravaches de la race, de l’image autorisé dans l’arrivée positive des courses d’une course au galop en et, surtout, du bien− France. Cela ne prend pas être du cheval. Les So− en compte la force et la ciétés Mères pourront répétition des coups. Les même en tirer les commissaires effectuent fruits à travers le mes− un simple calcul sage suivant : les cour− comptable et aucune ses ont fait leur révolu− vérification des « traces » tion, elles ont banni laissées sur les chevaux l’usage de la cravache.

LE CHIFFRE

8

après course n’a lieu.

43. Adapter le nombre d’allocations au nombre de partants Difficulté et à la performance HHHHI

À

niveau égal, gagner une course de quatre partants est plus facile que de s'imposer face à dix−neuf rivaux. La « récompense », maté− rialisée par le versement d'une allocation, devrait donc tenir compte de ce paramètre. La réflexion vaut également pour les places. De même que le nombre de chevaux payés au jeu simple placé varie en fonction du nombre de partants d'une course, les allocations pourraient suivre un mécanisme similai− re. En allant plus loin dans cette voie, on pourrait même imaginer que l'allocation soit proportionnelle au ni− veau de performance. Ainsi le propriétaire d'un che− val qui s'imposerait avec plusieurs longueurs (au ga− lop) ou dixièmes de secondes (au trot) d'avance se− rait−il crédité d'une allocation plus importante que si son cheval dominait d'un nez. Cette mesure aurait le mérite de résoudre − en partie − le problème des han− dicaps et du jeu du chat et de la souris. Une telle ap− proche est tellement éloignée de ce qui se fait de− puis des dizaines d'années qu'elle paraît insensée. Mais si on appliquait une logique purement libérale,

on pourrait aussi adapter les allocations à ce que rapportent réellement les chevaux à la filière. Par le biais des enjeux, les chevaux les plus renta− bles sont ceux qui cou− rent les petits handicaps. On voit où mènerait ce raisonnement, à l'encon− tre des principes de sé− lection sportive mais il se− rait parfaitement en pha− se avec le besoin des opérateurs.

LE CHIFFRE

13 %

Au galop, 13 % des courses comportent moins de 8 unités à la déclaration des partants. Elles donnent lieu au paiement de deux chevaux au jeu simple placé, au lieu de trois habituellement. Pourquoi les allocations ne suivraient-elles pas une logique similaire ? Ce serait une manière d'optimiser le versement des encouragements.

39


44. Créer une “Coupe de France” trot, plat, obstacle

D

ans les principaux sports (football, basket, handball, etc.), l’une des compétitions phares dans l’année est bien évidemment la Coupe de France. Chaque club – du plus petit au plus grand – rêve d’épingler cette épreuve. Dans les courses hippiques, il n’existe rien de tel. Voici notre idée pour la créer sur le principe même du football et du bas− ket. Débuter en 16e de finale avec des chevaux en− tre 20−30 de valeurs (16 courses réparties dans toute la France à la même période avec 12 partants par courses). Les six premiers sont qualifiés pour l’étape suivante où des chevaux en 30−35 (six dans chaque course) de valeurs intègrent la Coupe pour les 8e de finale. Ainsi de suite en quart de finale (des chevaux en valeur 35−40). Pour les demi−finales, ce sont les huit premiers qui sont qualifiés et de même pour la finale. Cette compétition, qui peut paraître difficile à mettre en place, aurait l’avantage d’être fédératrice (petit poucet, belle histoire, magie de l’élimination des favoris, etc.). Cette compétition

Difficulté HHHHI

peut voir le jour dans les trois disciplines (en fonc− tion des gains pour les trotteurs et valeur pour les sauteurs) avec des finales (fin octobre à Long− champ, en fin de meeting d’Auteuil et le jour de la fi− nale du GNT à Vincennes). Certains peuvent penser que plusieurs courses seront déséquilibrées, mais pourquoi ne pas accorder un avantage selon les gains, au trot (les plus riches rendront de la distan− ce) comme au galop (les plus riches porteront plus de poids, un système que nous souhaitons alternatif aux courses dites handicaps). Cela pourrait en tout cas intéresser les médias généralis− tes…

LE CHIFFRE

792

C’est le nombre de chevaux qui pourraient prendre part à cette première Coupe de France.

45. Protéger de toute concurrence les trois réunions phares de l’année Difficulté

Q

uand il s'agit de faire l'éloge de ses trois vais− seaux amiraux que sont les Prix d'Amérique, de l'Arc de Triomphe et le Grand Steeple− Chase de Paris, les services de communica− tion de France Galop et du Trot ne sont jamais ava− res d'épithètes flatteurs. “Mythique, unique, gran− diose, incontournable, mondial, universel…” Mais quand les yeux de la planète tout entière sont tour− nés vers Vincennes, Longchamp ou Auteuil, la gran− de famille des courses organise ses propres contre−manifestations

LE CHIFFRE

0

Au football, l'instance européenne (UEFA) interdit que soit organisé un match de première division nationale (ligue 1, Bundesliga, Premier League…) si une rencontre de Ligue des Champions (coupe d'Europe la plus prestigieuse) se déroule au même moment.

40

HHIII

sur ses propres hippodromes et dégrade la belle vi− trine si joliment exposée. Ces journées offrent pour− tant l'occasion de séduire de nouveaux joueurs ou sportsmen, mais cette auto−concurrence ajoute de la confusion et dévalorise l'événement en le plaçant sur le même plan qu'une manifestation d'un faible intérêt sportif. Préservons le peu de joyaux qui restent encore ac− crochés à notre couronne et offrons à ces trois ren− dez−vous l'exposition médiatique (TV, presse spé− cialisée et presse régionale) qu'ils méritent en leur réservant toute notre attention.


46. Multiplier les réunions pluridisciplinaires

L

e charme de plusieurs hippodromes français, c’est d’avoir la possibilité de proposer des réunions de trot et des réunions de galop. En revanche, c’est as− sez rare de voir les deux disciplines la même journée. Mais quand cela se réalise, c’est souvent une réussite, grâce notamment au travail exceptionnel des bénévoles de nos régions et aux ef− forts des professionnels. C'est une raison pour mul− tiplier les programmes pluridisciplinaires. Certes, C’est le nombre il est pratique pour les d’hippodromes français professionnels d’avoir qui peut accueillir des une réunion consacrée à courses de trot, contre leur discipline (les trot− 157 au galop. teurs ont besoin de faire

LE CHIFFRE

238

des heats et des canters) mais les turfistes adorent va− rier les plaisirs. Ils viennent assister à un spectacle et la diversité est un atout de plus, surtout en province où la qualité de l’affiche n’est pas toujours au rendez−vous. De surcroît, les réunions pluridisciplinaires permettent aux professionnels galopeurs et trotteurs de se rencontrer et d’échanger. A l’heure où nous avons besoin plus que jamais de solidarité entre le trot et le galop, cette cohabi− tation d’un jour peut être bénéfique. D’ailleurs, de ces rencontres sont nés des rapprochements qui ne passent jamais inaperçus. C’est ainsi que la casaque de Jean−Mi− chel Bazire a brillé à Auteuil et celle de Guillaume Macaire à Vincennes. Et Il y en a eu beaucoup d’autres. L’hippo− drome d’Enghien fait partie des hippodromes pluridisci− plinaires, comme celui de Cagnes−sur−Mer, Lyon−Parilly, Craon, Vichy et d’autres. Il faut en profiter.

47. Autoriser les trotteurs à courir après 10 ans

L

Difficulté HHIII

e règlement français est implacable. Son an− née de 10 ans révolue, le trotteur est prié de prendre sa retraite ou d'aller exercer son ta− lent hors de nos frontières. Pourtant, certains che− vaux sont encore fringants à cet âge−là et pour− raient tenir la dragée haute à leurs cadets. A 11 ans, Commander Crowe s'est ainsi offert le luxe d'enle− ver un des rares groupes I qui manquait au palmarès de son entraîneur, Fabrice Souloy, en dominant l'Aby Stora Pris, ouvert aux mâles et hongres âgés de 12 ans au plus. C'est sans doute l'exemple récent le plus marquant, mais on pourrait é g a l e − ment citer la bonne saison de Pluto du Vivier en Suisse (où la limite d’âge est

Difficulté HIIII

de 15 ans) – il y a battu le record de la piste d'Aven− ches −, ou les douze victoires d'Onyx d'Em en Belgi− que. Alors, il n'est évidemment pas question de met− tre en danger la santé des chevaux, mais pourquoi ne pas autoriser les trotteurs à poursuivre leur car− rière après 10 ans, pour peu qu'ils aient reçu le feu vert des autorités médicales ? N’a−t−on pas besoin de partants connus voire illustres ? On peut égale− ment mettre une barrière pour ne pas avoir d’excès : au bout de six courses « non placé » de suite, le che− val est obligatoirement retiré de la compétition. Rappelons qu’au galop, cette limite d’âge n’existe pas.

LE CHIFFRE

2

Le nombre de chevaux d'au moins 11 ans élevés en France ayant pris part à un groupe I européen cette année (Paladin Bleu et Onyx d'Em).

41


48. Déclarer tous les artifices et accessoires afin d’assurer plus de transparence Difficulté

P

artant du constat qu'aucune information ne devrait rester inconnue du public, il apparaît nécessaire de répertorier et notifier tous les artifices et accessoires dont un concurrent est pour− vu. Que ce soit la ferrure (poids et type de protection apposée), les bouchons d'oreille, la barre de tête, l'attache langue, les piquants, les cloches… toute la composition de l'équipement d'un cheval devrait être portée à la connaissance de chacun. De même, le poids de l'équidé, souvent indicatif de son état de forme, devrait être fourni (comme c'est le cas dans plusieurs pays d'Asie notamment). Certains pense− ront peut−être que tout cela est superflu, mais rien n'est pire que de laisser croire qu'une information est volontairement tenue secrète ou uniquement diffusée à quel− ques privilégiés. Il est par exemple important de sa− voir qu’un cheval C’est l’écart de poids possible déclaré ferré entre deux fers différents pour peut l’être avec un cheval (20 grammes le une plaque de minimum et 300 grammes pour cuir de quelques le maximum). grammes ou avec des fers de 300

HHIII

LE CHIFFRE

280

grammes. Le turfiste veut de la transparence. Il faut la lui offrir.

49. Rehausser le poids minimum autorisé pour les jockeys au galop Difficulté

L

a morphologie des êtres humains évolue per− pétuellement. Selon différentes études, la taille des hommes augmentent de 6 à 8 centimètres tous les cent ans et il y a de moins en moins de petits hommes, ce qui pose de plus en plus de problèmes au métier de jockeys. Rehausser le poids minimum en courses ne peut donc être que bénéfique pour tout le monde, et ce pour plusieurs raisons. Il n’est pas ici question de l’augmenter de plusieurs kilos ou de fai− re supporter aux chevaux des poids de 75 kilos et plus mais d’enfin trancher une question récurrente. Il faut préserver la santé des acteurs. Tout le monde sait à quel point des dérives passées (drogue, alcool, produit vomitif, etc.) ont été né− Le nombre de chevaux fastes pour la santé et de Son Altesse Aga Khan l’intégrité de profes− que n’a pu monter sionnels. Si ces prati− Christophe Soumillon en ques ne sont désormais raison du poids en 2014. plus autant répandues,

LE CHIFFRE

22

42

HIIII

ce serait se voiler la face d’affirmer qu’elles (ou d’autres) n’existent plus. De plus, la sous−alimenta− tion des jockeys n’a pas seulement un impact sur leur santé physique mais également mentale. Il suffit de regarder les jockeys au rond de présentation pour se rendre compte qu’il n’en existe plus beau− coup avec une morphologie à « la Freddy Head » ou à la « Yves Saint−Martin ». Ces clichés du jockey tout petit, tout menu, n’existent que dans certaines cam− pagnes publicitaires. Si on veut renouveler le public et que ce dernier considère les jockeys comme des sportifs de haut niveau et les courses comme un vrai sport, il faut rehausser le poids de base. Quelle serait la différence si on attribuait 55,5 kilos dans les mai− dens et les groupes ? Pour le cheval rien en soi mais pas pour le spectacle ! Enfin, cela permettrait de ne pas se priver de talents tels que Christophe Sou− millon ou Olivier Peslier. De même en obstacle, il est dommageable de ne pouvoir profiter du talent de David Cottin ou Jonathan Plouganou pour un kilo, ce qui représentent 1/67ème en moyenne de la charge que doit porter le cheval initialement !


Photo : Jean­Charles Briens

50. Calquer le numéro du cheval sur son numéro à la corde

T

Difficulté HIIII

ous les néophytes vous le diront : comprendre moins d’être extrêmement motivé. En plat, une me− un programme de courses relève du casse−tê− sure simple consisterait à associer le numéro du te chinois ou de l’ésotérisme. Entre les symbo− cheval à sa place à la corde : le numéro 1 aurait la les associés aux chevaux pour désigner les différen− stalle 1, le 2 la stalle 2 etc., comme cela se fait dans tes œillères, aux jeux proposés certains pays, comme les Etats− dans chaque épreuve et les nom− Unis. En ce qui concerne le poids, il breux chiffres liés aux poids portés restera indiqué en face du jockey, (aux décharges ou surcharges), comme c’est le cas aujourd’hui, aux places dans les stalles, aux mais ne déterminera plus l’ordre écuries, à la musique des dernières Soit le nombre de chiffres des chevaux. Petite mesure de courses, un programme de course associés à chaque concurrent simplification pour les experts, peut vite se révéler indigeste à sur un programme officiel de grande lisibilité pour les apprentis. course : son numéro, sa corde, turfistes.

LE CHIFFRE

7

son poids (en fonction des conditions de course), son poids réel (avec décharge ou surcharge), sa valeur handicap, son âge et ses performances.

43


Qu'en pensent

nos 5000 parieurs consultés ? Classement du thème “courses”

% favorable

41. Appliquer de façon stricte le code des courses 39. Proposer un programme de courses trot et galop plus équilibré 40. Promouvoir les courses “made in France” 48. Déclarer tous les artifices et accessoires afin d’assurer plus de transparence. 33. Introduire dans les courses la technologie GPS permettant d’enrichir les informations à disposition du public et des parieurs 37. Développer les formules meeting en regroupant en un même lieu des réunions sur plusieurs jours consécutifs 38. Ouvrir les groupes I intergénérations aux hongres 45. Protéger de toute concurrence les trois réunions phares de l’année 35. Supprimer les courses à cinq partants et moins (sauf les courses de Groupes) 44. Créer une « Coupe de France » trot, plat, obstacle 43. Adapter le nombre d’allocations au nombre de partants 50. Calquer le numéro du cheval sur son numéro à la corde 47. Autoriser les trotteurs à courir après 10 ans 42. Réduire encore le nombre de coups de cravache autorisé 49. Rehausser le poids minimum autorisé pour les jockeys au galop 46. Multiplier les réunions pluridisciplinaires 36. Étaler sur quatre jours les courses du « week­end » de l’Arc de Triomphe 34. Supprimer les épreuves dites "handicaps" au galop

81% 80% 79% 78% 67% 67% 65% 65% 64% 63% 62% 61% 56% 53% 52% 41% 38% 29%

Les parieurs veulent de la transparence et c’est pourquoi à une très large majorité (81%) ils ont donné un avis favorable à la proposi− tion sur l’application stricte du code des courses. Sur le même principe, ils souhaitent que tous les artifices soient déclarés (78%). Un programme de courses plus équilibré et le développement de l’éclairage sur les hippodromes de province séduisent également bon nombre de turfistes. Dans le bas du tableau, « supprimer les courses handicaps » et « étaler sur 4 jours le week−end de l’Arc » ne les ont pas séduits. Mais ça c’était avant de lire nos explications sur ces deux propositions. Avouez que votre avis n’est pas le même.

Top 10 des ­40 ans

% fav.

Top 10 des +60 ans

% fav.

40. Promouvoir les courses “made in France” 39. Proposer un programme de courses trot et galop plus équilibré 41. Appliquer de façon stricte le code des courses 33. Introduire dans les courses la technologie GPS per­ mettant d’enrichir les informations à disposition du public et des parieurs 48. Déclarer tous les artifices et accessoires afin d’assurer plus de transparence 37. Développer les formules meeting en regroupant en un même lieu des réunions sur plusieurs jours consécutifs 45. Protéger de toute concurrence les trois réunions phares de l’année 38. Ouvrir les groupes I intergénérations aux hongres

85%

41. Appliquer de façon stricte le code des courses 39. Proposer un programme de courses trot et galop plus équilibré 48. Déclarer tous les artifices et accessoires afin d’assurer plus de transparence 40. Promouvoir les courses “made in France”

84%

44. Créer une « Coupe de France » trot, plat, obstacle 47. Autoriser les trotteurs à courir après 10 ans

77% 76% 71%

38. Ouvrir les groupes I intergénérations aux hongres

71% 68% 66% 65% 64% 58%

Pour les moins de 40 ans, on constate que l’introduction de la technologie GPS revêt un caractère important par rapport à la population générale mais pour eux « favoriser des épreuves fran− çaises » est capital (85%).

44

35. Supprimer les courses à cinq partants et moins 37. Développer les formules meeting en regroupant en un même lieu des réunions sur plusieurs jours consécutifs 43. Adapter le nombre d’allocations au nombre de par­ tants 45. Protéger de toute concurrence les trois réunions phares de l’année 33. Introduire dans les courses la technologie GPS per­ mettant d’enrichir les informations à disposition du public et des parieurs

81% 78% 76% 68% 68% 67% 66% 65% 63%

Comme la globalité des personnes, les plus de 60 ans souhaitent de la transparence, mais on remarque également qu’ils sont très attachés à l’ouverture des groupes I aux hongres et à la suppres− sion des courses à cinq partants et moins.


45


Promotions MĂŠdias

46


Nombre de personnes (sur 5000) ayant répondu favorablement 51. Instaurer des conférences de presse systématiques pour les épreuves majeures

2823

52. Diffuser Equidia sur la TNT

3755

53. Starifier les acteurs des courses, notamment pour intéresser les grandes chaînes généralistes

2826

54. Occuper le terrain des réseaux sociaux (Twitter, Linkedin, Facebook, Google+), pour mieux sensibiliser les jeunes

2218

55. Multiplier les actions auprès des écoles, sensibilisation des jeunes aux courses hippiques

2438

56. Etablir des classements simples, permettant de hiérarchiser jockeys, drivers, entraîneurs et chevaux

3349

57. Permettre la publicité et le sponsoring sur les casaques

2044

58. Avancer la déclaration des partants pour les groupes I au galop, à l’image du trot

2804

59. Ouvrir davantage les coulisses des courses et innover en créant de nouvelles activités

2720

60. Lancer un concours national gratuit de pronostics

2919

61. Créer le « buzz » en proposant des courses dans des lieux publics

1465

62. Axer la communication des sociétés mères sur la performance sportive des acteurs (chevaux, jockeys)

3116

63. Faire entrer les courses hippiques aux Jeux Olympiques

1369

64. Faciliter la commercialisation des packages touristiques autour des courses par les agences de voyage et distributeurs de coffrets

2379

65. Financer le développement de jeux vidéos sur les courses hippiques à l’image de ce que fait le jeu FIFA sur le football

2229

47


51. Instaurer des conférences de presse systématiques pour les épreuves majeures Difficulté HHHHI

Les relations entre les professionnels des courses et les médias en sont à l’âge de pierre. A l’heure où la communication et l’information sont des facteurs de réussite d’un sport auprès du grand public, il est facile de mesurer le fossé existant entre les courses et des sports comme le foot, le tennis, le rugby ou la formule 1.

C

onférences de presse organisées et obliga− toires avant les événements, sites officiels des fédérations et des clubs, les sports en vogue ont fait leur révolution et jouent le jeu de l’ouverture sur le monde quitte à imposer des rè− gles drastiques avec lourdes amendes à la clé pour les sportifs qui resteraient en marge. Si France Ga− lop a échoué dans sa volonté d’imposer une telle charte en 2009, malgré le travail de Philippe Bou− chara et Philippe Augier, imposer aux profession− nels de s’exprimer avant et après les courses de groupe et les quintés semble inéluctable. Avant les courses supports des paris à la carte (Quinté +) et les grandes épreuves, comme les courses de groupe, les profession− nels en lice doivent avoir l’obligation de répondre aux sollicitations des Comme le nombre de journalistes. Après ces membres du clan de la épreuves, il doit en être pouliche Found ayant de même pour les cinq répondu à l’invitation premiers, dont on a en− de France Galop de vie de connaître l’analy− participer à une se et la réaction, comme (courte) conférence de pour les favoris battus, presse après la victoire sur lesquels les parieurs dans le Prix Marcel ont envie d’avoir des ex− Boussac lors du dernier plications. En cas de re− week-end de l’Arc. fus des socio−profes−

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0

48

sionnels de « jouer le jeu », il est nécessaire d’ap− pliquer des sanctions pécuniaires dissuasives pour les récalcitrants qui s’enferment dans un mu− tisme nuisible pour les courses. La mise en place de conférences de presse dignes de ce nom et de véritables zones mixtes pros – journalistes permettra d’offrir aux parieurs le mi− nimum d’informations « vitales » afin de préparer leurs jeux en connaissance de cause. Imagine−t−on aujourd’hui un match de foot de Champions’ Lea− gue sans la présence des joueurs ou des entraî− neurs pour commenter les performances et ré− pondre aux questions des journalistes ? A coup sûr, non. Le silence d’un André Fabre, tête de liste en plat à vingt−quatre reprises, avec l’ensemble de la presse française nuit au sport et n’est plus tolé− rable aujourd’hui, pas même que les caprices des professionnels acceptant de répondre quand ils viennent de gagner et devenant muets lorsqu’ils sont battus. Les courses ne pourront pas se pas− ser de vedettes, de visages reconnus, bref de « lo− comotives médiatiques » comme peuvent l’être José Mourinho pour le foot, Teddy Riner pour le ju− do, Roger Federer pour le tennis ou Tiger Woods au golf. La communication doit devenir un passa− ge obligé pour les professionnels désireux de voir les courses obtenir la reconnaissance qu'elles mé− ritent. C’est l’argent des parieurs qui finance le système d’allocations.


52. Diffuser Equidia sur la TNT

E

n 2005, la Télévision Numérique Terrestre (TNT) est lancée en France. Dix ans plus tard, 25 chaînes nationales sont disponibles sans abonnement et donc gratuites. On retrouve bien sûr les chaînes historiques (TF1, France 2, M6, etc.) mais également des chaînes thématiques (D8, TMC, BFM TV, Gulli, etc). Pour le moment, il existe une seu− le chaîne de sport (L’Equipe 21). Pour toutes, c’est une formidable exposition car pratiquement tout le territoire français y a accès sans avoir besoin d’un abonnement câble, satellite ou ADSL. A chaque nou− vel appel d’offre du CSA, Equidia a été candidate pour une diffusion sur la TNT nationale mais égale− ment sur la TNT en Ile−de−France. A chaque fois, le CSA a choisi d’autres chaînes et expliqué qu’Equidia avait « une cible trop étroite », l’image du jeu lui collant aussi à la peau. C’est à débattre, mais les censeurs ont leur raison. Les instances en ont pris C’est le budget annuel acte et Equidia Life, de l’Equipe 21, dont 10 moins axée jeu, a peut− millions de coût de être une belle carte à diffusion sur le TNT. jouer. Pour le moment,

LE CHIFFRE

35

Difficulté HHHHH

seulement 16 mil− lions de foyers peu− vent recevoir la chaîne du cheval. Et même si 95 % des bars PMU diffusent Equidia, c’est bien trop peu. En permettant la diffusion d’Equidia sur la TNT, c’est un véritable flot de nouveaux téléspectateurs que l’on pourrait capter. Surtout qu’entre Canal+ avant, L’Equipe 21 en semaine, France 3 le week−end (et parfois en différé), le téléspectateur n’ayant pas Equidia s’y perd véritablement. C’est sans doute la proposition la plus difficile à mettre en place car cet− te fois, ni le PMU, ni les Sociétés Mères ne peuvent y faire quelque chose. En attendant cette « révolu− tion» télévisuelle, il faut absolument que les courses hippiques reviennent sur TF1 ou France 2 à une heu− re de grande écoute, comme c’était le cas avant. On peut imaginer bien sûr la rediffusion du Quinté+, le pronostic pour le lendemain ou même des sujets sur les acteurs des courses. Pourquoi ne pas investir massivement là−dessus avec un présentateur vedet− te connu du grand public, comme peut l’être Jean− Pierre Foucault pour le tirage de l’Euromillions. Nous avons absolument besoin d’ouvrir l’hippisme au plus grand monde et cela passe par une plus gran− de exposition télévisuelle.

53. Starifier les acteurs des courses, la clé pour intéresser les grandes chaînes généralistes Difficulté

I

l faut absolument promouvoir les chevaux et les hommes qui font la une de l’actualité hippique. Il s’agit du meilleur moyen de convaincre les grands médias généralistes de parler de courses. Nos pilotes doivent être reconnus comme de vrais sportifs. Nous en sommes loin, comme en témoi− gnent leur quasi absence sur les grandes chaînes de télé. Un Franck Nivard, l’une des meilleurs mains de Vincennes, peut prendre le train, sans se grimer, dans le plus parfait ano− nymat. Pour le grand pu− blic, Christophe Sou− millon est plus connu pour Il y a quatre ans, être le mari de Sophie l’Irlandais Tony McCoy Thalmann que pour ses a été nommé Sportif de Cravaches d’Or. Et Bazire, l’année en Angleterre, le Zidane du trot, n’est re− devenant le premier connu que dans notre mi− jockey à remporter ce crocosme. Aujourd’hui, trophée. quand on demande à une

LE CHIFFRE

2010

HHHHI

ménagère de moins de 50 ans de citer des jockeys ou des drivers, elle cale souvent au premier nom… Si Yves Saint−Martin symbolisait le jockey auprès du grand public, la relève n’a pas été assurée. Il est temps de mettre en avant nos acteurs. Et mê− me si les publicités du PMU ont souvent été primées, elles n’ont pas servi l’image des acteurs. On peut d’ailleurs penser que c’est aux sociétés de courses d’assurer ce rôle. On doit voir dans des spots des images de vestiaires montrant les jockeys comme des athlètes, des images de courses où l’effort est visible (évitons la cravache…), de l’émotion avec nos propres acteurs. Et ils ont parfois de la « gueule » ! Les sociétés doivent communiquer sur eux et nos champions à quatre pattes, sans avoir peur de frois− ser les susceptibilités. Il faudra que chacun y mette du sien, car aucun sport, ni société ne peut vivre sans assurer sa promotion. Le jour où un jockey fi− gurera dans le top 10 des sportifs les plus populai− res en France, comme c'est le cas en Angleterre, l’institution hippique aura gagné une belle bataille. 49


54. Occuper le terrain des réseaux sociaux, pour mieux sensibiliser les jeunes Difficulté

«

Les courses, c’est pour les vieux ! » Combien de fois avons−nous entendu ce poncif ? Mais s’il existe, c’est qu’il y a certainement une petite part de vrai. Ou que les jeunes se sentent un peu ex− clus du monde hippique. Il faut donc les attirer vers les courses. Et quoi de mieux que les réseaux so− ciaux pour toucher cette jeunesse et la sensibiliser ? Facebook, Twitter, Instagram, Snapchat, Google+ ou encore Linkedin : autant de sites où l’on dialogue, publie, regarde, par− tage, critique… et cet− te liste n'est certaine− ment pas exhaustive. Raison de plus pour les instances hippi− ques et les profes− sionnels d’occuper au maximum ce terrain−

HIIII

LE CHIFFRE

là pour diffuser la culture course. Dans les autres sports, nombreux sont les athlètes à avoir un compte Facebook et/ou Twitter. C’est le nombre de Aux courses, ils sont enco− personnes qui re trop peu à l’avoir créé. « aiment » la page Christophe Soumillon, Facebook de Cirrus des Christophe Lemaire, Da− Aigles. Pour vid Cottin, Ready Cash, comparer, Zenyatta, Cirrus des Aigles ou en− une jument core Athos des Elfes en américaine, compte sont les rares exemples. 370.000 membres Cela doit changer. Surtout si l’on veut davantage capter les 18−34 ans. Pile là où se situe la tranche d’âge des utilisateurs des pa− ges hippiques sur Facebook.

5.000

55. Multiplier les actions auprès des écoles, sensibilisation aux courses hippiques Difficulté

V

u de l’extérieur, le monde des courses est souvent difficile à cerner. D’un côté, il y a le che− val. De l’autre, l’argent généré par les paris. Il faut donc sensibiliser les gens à l’hippisme, sur lequel on dit parfois tout et n’importe quoi. Là en− core, la solution peut se nommer jeunesse. Et quoi de mieux que l’éco− le pour faire découvrir les courses et les expliquer ? Si des sorties scolai− res sont parfois programmées dans des centres équestres ou des clubs hippiques, pourquoi ne pas en orga− niser sur des hippodromes, comme cela se fait parfois − mais encore trop peu ? Les plus jeunes pourraient alors regarder, toucher, approcher et avoir un premier con− tact avec les chevaux. Quant aux plus grands, on leur expliquerait aussi que l’argent qui transite aux courses n’est pas sa− c’est en millions le le. Mais qu’il sert avant nombre de cavaliers tout à financer une filière potentiels que employant près de comptait la France en 80.000 personnes en 2007, d’après une France. A part les élèves étude TNS Sofres. des écoles des Courses

LE CHIFFRE

12

50

HHHII

Hippiques Afasec − qui ont entre 14 et 18 ans −, qua− siment aucun jeune du même âge ne connaît le fonc− tionnement du monde hippique. Cette méconnais− sance pourrait peut−être s’estomper par la mise en place de journées portes ouvertes, directement or− ganisées sur les champs de courses. Histoire que les établissements scolaires des alentours puissent y envoyer certaines de leurs classes…


56. Etablir des classements simples, permettant de hiérarchiser jockeys, drivers, entraîneurs et chevaux Difficulté HIIII

L

e principe même du sport est de classer les ath− lètes. Classement ATP au tennis, classement du meilleur buteur des championnats au foot− ball, etc. Pour les courses hippiques, nous avons bien sûr la Cravache d’Or pour les jockeys, le Sulky d’Or pour les drivers et depuis peu les Cracks Series pour les chevaux trotteurs et la Casaq Ligue pour les jockeys−drivers des Quintés+. Si les deux premiers fonctionnent bien et il ne faut pas y toucher, pour les deux autres, on peut considérer que leur efficacité est limitée. Il faudrait en partenariat avec un média hippique (Paris−Turf) en inventer d’autres. Sur le même principe qu’au tennis, on peut imaginer un ba− rème (groupe I, autres groupes, course A, handicap, réclamer) pour les jockeys, drivers et entraîneurs. Dans les tournois de tennis de province, on aime bien s'arrêter pour regarder un joueur classé en

LE CHIFFRE

troisième série défier un concurrent classé en deuxième série. En ce qui concerne les chevaux, on pourrait utiliser le rating C’est le nombre de (valeur au galop) ou réduc− jockeys et de drivers tions kilométriques (pour ayant disputé au le trot) pour les classer. moins une course en Grâce à ceci, les acteurs se− France en 2014. raient plus facilement mis en avant. On peut également rêver d’un week−end où se disputerait des masters (les 16 meilleurs joc− keys et drivers en lice sur quelques épreuves)… Il faut de toute façon permettre pour le plus grand pu− blic une meilleure lisibilité dans les classements. Un− tel est le numéro 1 français, etc. Avouez que c’est plus simple…

3.000

57. Développer la publicité et le sponsoring sur les casaques Difficulté

L

HHIII

e code des courses − tant au trot qu'au galop − l'autorise. Pourtant, rares sont les propriétai− res à profiter des opportunités qu'offre le sponsoring en attachant leurs couleurs à une mar− que ou à un produit. Les casaques françaises res− tent délibérément dépourvues de références com− merciales. On peut s'en réjouir, c'est le signe d'une relative indépendance. Mais on peut aussi s'en éton− ner quand beaucoup de propriétaires disparaissent ou réduisent leurs investissements. Le sponsoring pourrait leur permettre de (re)trouver un modèle économique stable et pérenne. Il n'est pas question

LE CHIFFRE

300.000.000 C'est en euros la somme consacrée au sponsoring par Fly Emirates (football, Formule 1, tennis, courses hippiques…). Si l'accord passé avec Godolphin afin de figurer sur les casaques de l'écurie est resté confidentiel, la compagnie aérienne n'a jamais caché qu'il s'agissait d'un contrat de plusieurs millions de dollars.

ici de faire des jockeys ou des drivers des hommes− sandwichs − de toute façon le code des courses ac− tuel ne le permettrait pas −, mais de favoriser le dé− veloppement et l'exposition des courses en France. Le jeu en vaut la chandelle et il faut savoir aussi prendre l'argent là où il se trouve… 51


58. Avancer la déclaration des partants pour les groupes I au galop, Difficulté HHIII à l’image du trot

L

es trotteurs l’ont fait, les galopeurs devraient franchir le pas. Afin d’assurer le « buzz » autour des grandes épreuves, il pourrait sem− bler judicieux d’avancer la déclaration officielle des partants de 24 ou 48 heures, comme cela se fait dans certains pays pour les épreuves phares (Dubai World Cup, Breeders’ Cup etc.). Aujourd’hui, au ga− lop, les partants définitifs ne sont connus que qua− rante−huit heures avant la course, soit le vendredi pour une épreuve disputée le dimanche, avec un ris− que de voir une vedette disparaître de l’affiche au dernier moment. Au trot, les partants des groupes I et II sont désormais connus trois jours avant le ren− dez−vous, ce qui offre une latitude pour « vendre » un événement auprès des turfistes. Connaître les partants du groupe I du dimanche le mercredi ou le jeudi pourrait permettre d’organiser un tirage au

sort des places à la corde en grande pompe, mais aussi une conférence de presse avec les pro− tagonistes impli− qués. Que du positif pour le marketing des courses, d’autant que les en− traîneurs n’atten− dent pas le vendredi pour savoir si leur cheval est assez « bien » pour courir un groupe I deux jours après.

LE CHIFFRE

5

Comme le nombre d’étapes avant de connaître les partants définitifs du Prix de l’Arc de Triomphe : engagements (mi-mai), premiers forfaits (mardi de la course), seconds forfaits (mercredi), déclaration de partants probables et supplémentations (jeudi), partants définitifs et montes (vendredi).

59. Ouvrir davantage les coulisses des courses et innover en créant de nouvelles activités

F

aire preuve d’ouverture. Comme nous l’indi− quait un célèbre entraîneur en tête à tête : « Les courses n’ont rien à cacher ! ». Si le micro− cosme en est persuadé, pour le grand public c’est tout autre chose. L’hippodrome de Vincennes mène des expériences intéressantes en ouvrant les coulis− ses aux spectateurs. Il est essentiel d’aller plus loin et que tous les champs de courses de France et de Navarre emboîtent le pas au temple du trot. Il faut faire humer et aimer les courses de l’intérieur en permettant au public – avec des précautions – d’ap− procher les che− vaux, de dialoguer avec les profes− sionnels, de vivre les épreuves dans C’est le nombre de salariés des bus suiveurs (permanents, vacataires, ou de s’installer intermittents du spectacle) du sur des road−cars GTHP (Groupement Technique en province. On des Hippodromes Parisiens), peut également qui exercent plus de 50 imaginer des con− métiers sur l’hippodrome, du cours de Commis− voiturier au brancardier, en saires ou de handi− passant par le réalisateur, capeurs. Et vous, l'ingénieur du son, les selliers, comment auriez− le maréchal-ferrant, etc). vous jugé une telle

LE CHIFFRE

550

52

Difficulté HHHII

arrivée ? Quelle est selon vous la juste valeur de tel ou tel concurrent dans les handicaps ? Des cours pourraient même naître sur les paris : dans ce cas de figure, combien touchez−vous ? Et dans celui−là ? En somme trouver et déployer des clés pour rendre les courses ludiques au maximum !


60. Lancer un concours national gratuit de pronostics

Difficulté HHIII

O

n a coutume de dire qu’il y a 60 millions de sé− lectionneurs pour l’Equipe de France de foot− ball. Beaucoup de turfistes pensent qu’ils sont le meilleur pronostiqueur de France. Pourquoi ne pas lancer un concours d’envergure national pour justement déterminer qui est le « patron » ? Quand on voit le succès des « fantasy leagues », « championnat des étoiles » dans le monde du foot− ball, il serait intéressant de l’envisager dans le mon− de des courses hippiques. On peut y penser sur une période d’un mois, d’un trimestre ou encore d’un an. Sponsorisé par les opérateurs, des grandes mar− ques, ce concours serait gratuit et de nombreux lots

61. Créer le « buzz » en proposant des courses dans des lieux publics

LE CHIFFRE

seraient à gagner (publica− tion du prono du champion de France dans un média spécialisé, des bons à pa− rier, des entrées gratuites C’est le nombre de sur les hippodromes, etc.) personnes en millions Ce concours va créer for− inscrites à Fantasy cément de l’émulation. League, un jeu sur le C’est un moyen d’attirer championnat de un public jeune mais égale− football anglais. ment de connaisseurs. Avec cela, une communauté va pouvoir voir le jour pour discuter des pronos de chacun.

3

Difficulté HHHII

(Champs-Elysées, place du Capitole, etc.)

L

e 18 septembre 2004, les courses hippiques « sortaient » des traditionnels hippodromes en ayant pour cadre le Stade de France. Le 11 mai 2014 a eu lieu un événement incroyable : des épreu− ves sur la paseo della castellana, une des rues les plus célèbres de Madrid. Deux fois par an depuis 1721 se tient sur la place centrale de Sienne, le bien connu Palio di Siena (une course de chevaux réunis− sant des cavaliers des douze quartiers de la ville). A chaque fois, le public répond présent et dans des proportions faisant saliver n’importe quel directeur d’hippodrome. Même si les assurances à obtenir et le coût peuvent faire peur aux organisateurs, ces courses dans les lieux publics réaliseraient assuré− ment un « buzz » médiatique. Les grandes chaînes nationales et les journaux vont assurément relayer cet événement. Des vocations peuvent naître, mais surtout cela ramèneraient les courses hippiques sur le devant de la scène. On propose bien sûr les Champs−Elysées (imaginez huit courses en ligne droite) ou encore sur la place du Ca− C’est le nombre de personnes pitole à Toulouse présentes au Stade de France ou la place Belle− lors de la mini-réunion cour à Lyon. hippique disputée en 2004. Osons !

LE CHIFFRE

40.000

53


62. Axer la communication des sociétés mères sur la performance sportive des acteurs Difficulté HIIII

S

port pour les uns, pas pour les autres. Le débat paraît sans fin. Mais c’est un fait : les courses manquent cruellement de reconnaissance sportive. D’ailleurs, les pilotes n’ont pas droit au sta− tut d’athlète de haut niveau. Mais ce n’est en aucun cas une raison pour ne pas les considérer en tant que tels. L'image véhi− culée par les deux so− ciétés mères doit évo− luer. Si le PMU axe, lui, ses campagnes publici− taires et sa communi− C’est en pulsations cation sur le terrain du minute, le rythme jeu, France Galop et le cardiaque du jockey Trot peuvent les recen− d’obstacle Bertrand trer sur le domaine Lestrade lors d’une sportif. Par le biais de course. Soit le maximum clips vidéo montrant pour un adulte. l’effort physique du pi− Alors, sportif ou pas ? lote et de son cheval,

LE CHIFFRE

200

ou encore de caméras embarquées (comme cela a été testé l’an dernier lors du Grand Steeple−Chasede Paris) pendant une course. Cela valoriserait la per− formance sportive. Idem pour la publicité. Comme l'avait fait France Galop pour le Prix Ganay en “ven− dant” le duel Trêve−Cirrus des Aigles sur ses affi− ches. L'idée était bonne, mais un peu tardive. Et les occasions de “faire monter la sauce” restent trop rares. Sauf pour les rendez−vous incontournables (Arc de triomphe et Prix d'Amérique). Qui de mieux, alors, que Trêve ou Ready Cash pour promouvoir ces deux courses majeures, plutôt que des chevaux anonymes, qui n’ont donc ni nom ni histoire ? Peut− être qu’en voyant ces affiches, le quidam assimile− rait d’abord les courses à un sport. Pas simplement à un jeu d’argent. La conquête d’un nouveau public passe aussi par là.

63. Faire entrer les courses hippiques aux Jeux Olympiques Difficulté

R

Illustration : © ladahunt ­ Fotolia

ien n’est plus universel et médiatique que les Jeux Olympiques d’été. Les sports équestres y sont officiel− lement sans discontinuer depuis 1912 mais personne n’a jamais pensé à y introduire les courses hippiques. Pourtant, dans les Jeux Olympiques antiques, des épreuves de ce style existaient (courses de chars, etc.) Tout cela a bien changé, mais l’histoire

54

HHHHH

LE CHIFFRE

n'est−elle pas un éternel re− commencement ? Les joc− keys−drivers sont des spor− tifs comme les autres et les chevaux de véritables ath− C’est le nombre lètes. On peut imaginer plu− d’épreuves sieurs compétitions (trot, d’Equitation aux Jeux plat, obstacle) et des dis− Olympiques d’Eté. Les tances différentes (sprint, sports équestres y sont classique, longue distan− depuis 1912. ce). Comme pour les sports équestres, on pourrait envoyer des duos tous les quatre ans aux JO. Beaucoup de pays peuvent y par− ticiper car ce n’est pas un sport confidentiel (Afrique du Sud, Etats−Unis, Japon, Angleterre, Australie, Suède, Norvège, Irlande, Italie, Chine, Brésil, Allema− gne, Espagne, etc.). Il faudrait que les instances pro− posent une candidature pour être au moins sport de démonstration dans un premier temps. Surtout que le CIO a donné son accord il y a un mois à l’in− troduction de nouveaux sports dans les pro− chaines années. Quelle publicité pour les courses si Pierre Vercruysse ou Maxime Guyon décrochait une médaille aux Jeux Olympiques !

6


64. Faciliter la commercialisation des packages touristiques autour des courses par les agences de voyage et distributeurs de coffrets Difficulté

D

eux jours à Paris, « all inclusive », pour assis− ter au week−end de l’Arc de Triomphe ou à ce− lui du Grand Prix d’Amérique. L’offre est allé− chante mais n’existe pas. Imaginons alors qu’un Tour operator ou les coffrets Smart Box proposent ce séjour, à un prix raisonnable, avec tout le package : billets d’avion, hôtel trois étoiles, entrée à l’hippo− drome, déjeuner au restaurant panoramique, place en tribune, guichet spécial… Ajoutons également la visite d’un centre d’entraînement et une place de choix pour assister aux ventes. Le tout expliqué par

HIIII

un guide à la fois touristique et hip− pique. Si cela exis− te déjà chez cer− tains de nos voi− sins, pourquoi pas chez nous. La France n’est−elle pas la première destination touris− tique au monde ?

LE CHIFFRE

1.145

C’est le prix en euros proposé par l’organisateur de voyage suédois Equi Tour pour passer quatre jours à Stockholm et assister au week-end de l’Elitloppet.

65. Financer le développement de jeux vidéos sur les courses hippiques Difficulté HHHII

B

eaucoup de sports ont leurs jeux vidéos (Fifa pour le football, NHL pour le Hockey−sur−gla− ce,…) et de nombreux jeunes s’y donnent à cœur joie pendant de longues heures. Pas de besoin de pratiquer vraiment le football américain ou le hockey−sur−glace pour s’exciter régulièrement sur sa manette, dans son salon, ou sur son smartphone. On ne voit donc pas pourquoi les courses hippiques (les trois spécialités) ne peuvent pas être récréati− ves devant un écran. Depuis quelques années, deux jeux (Horse Racing Manager et G1Jockey) ont été lancés. Rien depuis plus de cinq ans et le résultat n’était pas vraiment au rendez−vous. Le PMU ou les

sociétés mères pourraient mettre le paquet pour fi− nancer un jeu vidéo d’envergure. Des différents mo− des sont possibles (jeux de simulation, arcade, création d’une écurie, etc.). C’est un véritable moyen d’intéresser les jeunes aux courses hippi− En 2013, le jeu FIFA était ques et permettre aux le deuxième bien plus âgés de se mettre culturel le plus vendu dans la peau d’un Jean− en France avec 1,5 Michel Bazire ou d’un million de transactions. Christophe Soumillon.

LE CHIFFRE

1,5

55


Qu'en pensent

nos 5000 parieurs consultés ? Classement du thème “promotions/médias” 52. Diffuser Equidia sur la TNT 56. Etablir des classements simples, permettant de hiérarchiser jockeys, drivers, entraîneurs et chevaux 62. Axer la communication des sociétés mères sur la performance sportive des acteurs (chevaux, jockeys) 60. Lancer un concours national gratuit de pronostics 53. Starifier les acteurs des courses, notamment pour intéresser les grandes chaînes généralistes 58. Avancer la déclaration des partants pour les groupes I au galop, à l’image du trot 51 Instaurer des conférences de presse systématiques pour les épreuves majeures 59. Ouvrir davantage les coulisses des courses et innover en créant de nouvelles activités 55. Multiplier les actions auprès des écoles, sensibilisation des jeunes aux courses hippiques 64. Faciliter la commercialisation des packages touristiques autour des courses par les agences de voyage 65. Financer le développement de jeux vidéos sur les courses hippiques à l’image de ce que fait le jeu FIFA sur le football 54. Occuper le terrain des réseaux sociaux (Twitter, Linkedin, Facebook, Google+), pour mieux sensibiliser les jeunes 57. Permettre la publicité et le sponsoring sur les casaques 61. Créer le « buzz » en proposant des courses dans des lieux publics (Champs­Elysées, place du Capitole, etc.) 63. Faire entrer les courses hippiques aux Jeux Olympiques

% favorable 89% 80% 75% 70% 68% 67% 67% 65% 58% 57% 53% 53% 49% 35% 33%

« Diffuser Equidia sur la TNT », c’est la proposition ayant recueilli le plus d’avis favorables sur nos 85 propositions avec un score de 89%. Cela montre bien une chose : les turfistes veulent avoir facilement accès à ce qui les fait vibrer : les courses hippiques. Même si ce n’est pas facile à mettre en place, les institutions doivent se pencher sur cette question. L’autre proposition importante pour les parieurs est la mise en place des classements simples car pour eux l’hippisme est un sport et donc ils veulent savoir qui est le numéro 1. L’expérience « courses au Stade de France » ne séduit pas les turfistes et en ce qui concerne l’entrée des courses hippiques aux JO, ce n’est pas pour eux une priorité.

Top 10 des ­40 ans

% fav.

Top 10 des +60 ans

% fav.

52. Diffuser Equidia sur la TNT 62. Axer la communication des sociétés mères sur la performance sportive des acteurs (chevaux, jockeys) 56. Etablir des classements simples, permettant de hiérar­ chiser jockeys, drivers, entraîneurs et chevaux 53. Starifier les acteurs des courses, notamment pour intéresser les grandes chaînes généralistes 54. Occuper le terrain des réseaux sociaux (Twitter, Face­ book, Google+), pour mieux sensibiliser les jeunes 60. Lancer un concours national gratuit de pronostics 59. Ouvrir davantage les coulisses des courses et innover en créant de nouvelles activités 51. Instaurer des conférences de presse systématiques pour les épreuves majeures 55. Multiplier les actions auprès des écoles, sensibilisation des jeunes aux courses hippiques 65. Financer le développement de jeux vidéos sur les courses hippiques à l’image de ce que fait le jeu FIFA sur le football

91%

52. Diffuser Equidia sur la TNT 56. Etablir des classements simples, permettant de hiérarchiser jockeys, drivers, entraîneurs et chevaux 62. Axer la communication des sociétés mères sur la performance sportive des acteurs (chevaux, jockeys) 58. Avancer la déclaration des partants pour les groupes I au galop, à l’image du trot 51. Instaurer des conférences de presse systématiques pour les épreuves majeures 53. Starifier les acteurs des courses, notamment pour intéresser les grandes chaînes généralistes 60. Lancer un concours national gratuit de pronostics 59. Ouvrir davantage les coulisses des courses et innover en créant de nouvelles activités 55. Multiplier les actions auprès des écoles, sensibilisation des jeunes aux courses hippiques 64. Faciliter la commercialisation des packages touristi­ ques autour des courses par les agences de voyage et distributeurs de coffrets

89%

79% 79% 74% 74% 73% 73% 70% 70% 66 %

Chez les jeunes, «Equidia sur la TNT» dépasse même la barre des 90 %. Deux choses à constater : cette génération veut que les courses hippiques occupent le terrain des réseaux sociaux et que les institutions financent un jeu vidéo. C’est normal, c’est de leur âge …

56

81% 72% 70% 67% 67% 66% 62% 54% 53%

C’est assez « amusant » de constater que dans ce thème « Pro− motions/Médias», les plus de 60 ans ont répondu moins favora− blement à quasiment toutes les propositions par rapport à la po− pulation globale. C’est normal, c’est de leur âge …


57


Institutions 58


Nombre de personnes (sur 5000) ayant répondu favorablement 66. Associer les deux sociétés mères (galop et trot)

1600

67. Créer un corps de commissaires professionnels, référent pour les bénévoles

2978

68. Renforcer le pouvoir de l’Autorité de Régulation des Jeux en Ligne et l'étendre au réseau physique du PMU

2730

69. Imposer la séparation entre le jeu (opérateurs) et l’organisation des courses (Sociétés de Courses)

2570

70. Proposer une autre alternative à la séparation des masses PMU prévue en septembre 2015

2305

71. Coordonner les actions de « Lobbying » de la filière auprès des élus

2072

72. Assurer l’indépendance du laboratoire anti−dopage de la Fédération des courses en fournissant les résultats à des commissaires indépendants

3375

73. Revenir à un taux de TVA réduit pour tout le secteur hippique, permettant notamment d’endiguer la fuite des petits propriétaires

3410

74. Abroger les dispositions de Cash 2013, la nouvelle réglementation qui limite les paiements en espèce au−delà de 3.000 € dans le réseau PMU

2518

75. Etablir les bases d’un code des courses européen

3073

76. Intégrer des représentants des parieurs aux comités directeurs des sociétés mères

3035

77. Maintenir les 242 hippodromes français en activité

2739

78. Simplifier les démarches administratives pour devenir propriétaire

3027

79. Faire la promotion du propriétariat directement sur les hippodromes

2637

80. Donner un statut de VIP à tous les propriétaires

3006

81. Aider la création d’écuries de groupe, en simplifiant au maximum les formalités

3226

82. Reverser aux parieurs la totalité des gains non réclamés, via une tirelire

3459

83. Donner plus de pouvoirs et de moyens à la police des jeux

3204

84. Donner aux clients des opérateurs Internet la possibilité de parier par téléphone

2266

85. Imposer une charte éthique à tous les acteurs de la filière

3328 59


66. Associer les deux sociétés mères (galop et trot)

Difficulté HHHHH

« Les sociétés mères présentent un budget 2015 qui, à elles deux, prévoit une perte de plus de 80 millions d’euros », a annoncé dans nos colonnes Bertrand Bélinguier, président de France Galop, le 1er décembre.

I

l est peut−être temps de réaliser des économies d’échelle. Et même si cette proposition va faire grincer les dents des sociétés qui ont une histoi− re fort différente et des visions de l’avenir parfois opposées, elle mérite d’être posée. Et ce, même si Dominique de Bellaigue, président du Trot, a confié à nos confrères de la Tribune hippique : « Il n’est pas question que Le Trot fusionne avec le Galop, nous ne l’accepterons pas. En revanche, c’est de notre devoir de rechercher en commun des économies et de construire ensemble l’avenir des courses hippi− que ». Il prend souvent l’exemple suivant : peut−on demander au foot de se marier avec le rugby ? On le comprend, la partie n’est pas gagnée d’avance, mê− me si la situation semble évoluer dans le bon sens. Pour la première fois, le développement d’un mar− keting stratégique commun aux courses semble prendre forme, comme l’a annoncé un communiqué signé du PMU, d’Equidia, des sociétés de courses et de la Fédération Nationale des Courses. Jamais les équipes marketing n’avaient autant travaillé en− semble d’après les parties prenantes. C’était une priorité, comme l’avait souligné le rapport « Filière Hippique » de 2013, présidé par le sénateur Am− broise Dupont. Ce plan d’actions ne peut être qu’une étape, car c’est toute l’organisation des courses qu’il faut adapter au nouveau contexte... Et parvenir à une plus grande unité tout en conciliant l’intérêt des deux grandes disciplines, ne manquerait pas d’avan− tages. Cela permettrait de mettre plus facilement en œuvre une politique commune et d’éviter d’appli− quer parfois des stratégies trop différentes. Pour caricaturer, le galop estime avant tout que les cour− ses sont un spectacle à part entière et qu’il faut payer pour y assister afin de ne pas le dévaloriser et de mieux lutter contre les divertissements concur− 60

rents ; le Trot, lui, considère que son spectacle pos− sède avant tout des racines populaires et doit s’adresser au plus grand nombre, car toute visite sur un hippodrome, quelle que soit sa motivation, est une occasion de recrutement pour les paris hip− piques. Une mutualisation accrue des ressources serait évidemment une source d’économie à tous les niveaux. Elle peut se traduire par un regroupe− ment physique des salariés des sociétés de courses, avec des fonctions administratives communes. Ces synergies pourraient permettre au binôme galop− trot de dégager des ressources et donc de pouvoir investir davantage et se moderniser plus facile− ment. De grands projets pourront ainsi voir le jour. En 1995, la société d’Encouragement et des Stee− ple−Chases de France, la Société Sportive d’Encou− ragement et la Société de Sport de France avaient fusionné pour créer France Galop, présidée par un grand entrepreneur : Jean−Luc Lagardère. Il faut aujourd’hui franchir une dernière étape : aller vers plus d’unité, tout en préservant les spécificités de chacun. C’est peut−être aussi l’occasion de revoir le rôle de la Fédération Nationale des Courses, qui, théoriquement, chapeaute les société mères.

LE CHIFFRE

844.000.000 C’est la somme totale, conforme au budget, que le PMU devrait reverser aux Sociétés de courses à l’issue de l’exercice 2014.


Difficulté

67. Créer un corps de commissaires professionnels, référent pour les bénévoles

HHHHI

La fonction de Commissaire des Courses est une activité bénévole qui revêt un caractère très important, au vu du regard que doit avoir chaque Commissaire concernant la régularité des courses vis−à−vis des parieurs, du public et des so− cioprofessionnels.” Tirés de la plaquette de présen− tation diffusée par France Galop au sujet des Com− missaires, ces quelques mots reflètent bien l'impor− tance et la complexité de cette fonction. Ils pointent aussi une spécificité du Commissaire, le bénévolat. Mais si louables soient l'engagement et l'investisse− ment d'un bénévole, on ne devrait pas faire peser

LE CHIFFRE

sur ses épaules des responsabilités aussi lourdes avec autant d’argent en jeu. Voilà pourquoi, il nous sem− C’est le nombre de ble nécessaire de commissaires des sociétés créer un pool de com− mères (12 pour France missaires indépen− Galop, 10 pour le Trot), qui dants (des sociétés de assistent les commissaires courses), diplômés de courses dans les (donc ayant suivi une courses premium. On véritable formation) dénombre environ 900 et salariés. Ils enca− commissaires au trot et dreraient sur le ter− près d’un millier au galop. rain les commissaires bénévoles, évalueraient les capacités de ces der− niers et assureraient la cohérence des jugements rendus d'un hippodrome à un autre, dans une totale transparence. Ils jugeraient aussi les appels et se− raient l’unique lien avec le laboratoire de la Fédéra− tion Nationales des Courses (lutte contre le do− page), qui serait lui aussi complètement indépen− dant des sociétés de courses.

22

68. Renforcer le pouvoir de l’autorité de contrôle des jeux en ligne (ARJEL) et l’étendre au réseau physique du PMU Difficulté

L

’autorité de régulation des jeux en ligne con− trôle trois secteurs : les paris sportifs, les jeux de cercle et les paris hippiques. Parmi ses mis− sions, elle doit s’assurer de la sécurité et de la sincé− rité des opérations de jeux et protéger les popula− tions vulnérables. Force est de constater que l’AR− JEL, malgré un budget de 10 millions d’euros par an en 2014, ne peut assurer totalement sa mission. Il faut dire que sa tâche est immense, surtout avec des paris sportifs divers et variés, qui consomment beaucoup de ressources. En 2013, 33 ordonnances de blocage ont été rendues par le tribunal de grande instance de Paris, concernant 65 sites. Aucun ne proposait le pari hippique. Si l’année 2013 a vu l’AR− JEL se doter de systèmes de contrôle automatique performants, ceux−ci concernent essentiellement le sport. Pour les courses, l’ARJEL« s’assure que les réunions sont bien inscrites au calendrier officiel et qu’à l’intérieur de chaque réunion, les opérateurs ne proposent des paris que sur les courses autori− sées. » Plutôt faible comme contrôle. Et même si 360 courses ont été ciblées pour vérifier le bon dé− roulement des opérations de prises de paris, et que

HHIII

toutes les réclamations (recevables) des titulaires de compte sont traitées par l’Arjel, c’est bien peu pour assurer la transparence des paris hippiques, voire les mises suspectes, comme dans les paris sportifs. Pour une meilleure efficacité, il faudrait que toutes les transactions liées au jeu (physiques et en ligne) soient effectués par un ARJEL qui pour− rait être rebaptisé ARJEUX, avec forcément une augmentation de ses moyens. Cela permettrait d’ef− fectuer des recoupements et un meilleur contrôle. Il faut absolument que les courses évitent de se com− promettre dans une affaire de jeux ou de délits d’ini− tiés. Le marketing doit disposer de cet argument : l’hippisme est le sport le mieux contrôlé en France.

LE CHIFFRE

50.000.000 C’est, par jour, le nombre d’opérations liées au jeu mises à disposition par les opérateurs agréés aux 60 agents de l’ARJEL.

61


69. Imposer la séparation entre le jeu (opérateurs) et l’organisation des courses (Sociétés de Courses) Difficulté HHHHI

A

chacun son domaine de compétence. Les so− ciétés de courses doivent se concentrer sur ce qu’elles maîtrisent : l’organisation et la gestion des compétitions. Le jeu, lui, doit rester du domaine des opérateurs, qui connaissent parfaite− ment les besoins de leurs clients. Il faut ainsi délimi− ter les champs d’action des pouvoirs de chaque ins− titution et ne pas y déroger. Bien sûr, les organisa− teurs et opérateurs doivent se rendre des comptes régulièrement, voire travailler ponctuellement en− semble, car, au final, leurs intérêts sont très liés. Si le programme n’est pas assez ludique, il y aura peu de recette. Et si les jeux ne sont pas intéressants, les courses hippiques manqueront de ressources pour financer les encouragements. Aujourd’hui, trop de

jeux du PMU sont en at− tente du feu vert des so− ciétés de courses. L’idée de créer une Autorité de Régulation des Jeux en Li− gne (ARJEL) indépendan− te en 2010 était ainsi tout à fait opportune et il faut lui laisser le soin de vali− der ou non les jeux, et de contrôler la régularité des paris.

LE CHIFFRE

30

Offres non conformes ont été observées en 2013 par l’ARJEL en matière de paris hippiques en ligne sur internet et retirées à la suite d’injonctions de cette autorité.

70. Proposer une autre alternative à la séparation des masses PMU prévue en septembre 2015

E

n février 2014, un communiqué tombait : « L'Autorité de la concurrence obtient du PMU qu'il sépare son activité de paris hippiques en ligne de celle de son réseau de points de vente phy− siques sous monopole. Par cette décision, l'Autorité assure le maintien, au bénéfice du consommateur, d'une offre légale diversifiée sur le marché récem− ment ouvert des paris hippiques en ligne. » Alors, une victoire pour le consommateur ? On peut pen− ser le contraire. Avec la séparation des masses, le joueur ne pourra plus jouer au Quinté+ sur pmu.fr (les opérateurs en ligne ne peuvent pas proposer un jeu permettant de gagner des millions d’euros), et les rapports de l’opérateur historique (qui contrôle plus de 98 % des paris hippiques) seront différents, entre un point PMU et le site internet pmu.fr. En outre, la baisse des en− jeux va fragiliser de nombreux jeux et risque d'engendrer mathéma− tiquement une baisse des rapports. Il faut re− C’est le pourcentage de venir sur cette décision paris hippiques réalisés et convaincre tous les sur les réseaux en ligne opérateurs et l’Autorité en 2013, le PMU de la concurrence contrôlant 84,87 % de ce qu’une masse commu− marché de 1,111 milliard ne des paris tradition− d’euros. nels (simples, couplés et

LE CHIFFRE

11

62

Difficulté HHHHI

trios) mais aussi du quinté, jeu phare, à tous les opé− rateurs est largement préférable. Il vaut mieux addi− tionner que diviser, surtout en période de crise. Un quinté ou autre jeu complexe, gonflé par la masse de tous les opérateurs, permettrait au pari hippique de mieux résister à la concurrence de la Française des Jeux. Vite, tous autour d’une table !


71. Coordonner les actions de « Lobbying » de la filière auprès des élus Difficulté HHHHH

D

e nombreux combats sont à mener pour les courses hippiques en vue de se faire enten− dre auprès des pouvoirs publics. Non seule− ment à l’échelle de la France mais aussi de l’Europe qui exhorte notre pays à s’aligner sur de nombreux sujets. Les Sociétés Mères en ont bien pris conscien− ce et payent désormais des cabinets de lob− bying pour plaider la cause des courses. Res− te qu’une meilleure coordination entre tous Soit le taux redistribué les acteurs de la filière aux patrons de point de permettrait de gagner vente de la FDJ contre 2 % en efficacité. Des dos− en moyenne au PMU siers traînent en lon−

LE CHIFFRE

5,2

gueur et doivent dorénavant trouver des solutions, comme Nonant−le−Pin, une situation qui s’est enli− sée et doit trouver une sortie de crise au plus vite. Idem au niveau de la TVA qui a des effets dévasta− teurs sur les propriétaires et les professionnels. Des aménagements doivent être également pris en fa− veur du PMU par rapport à la Française des Jeux (temps d’octroi des licences, indemnisation des titu− laires de points de vente, baisse du TRJ dans les pa− ris sportifs pour l’équilibrer avec celui en vigueur dans les paris hippiques…). Au niveau européen, des menaces planent sur le monde du cheval, en général sur les questions du bien−être animal. Toutes les fi− lières européennes du cheval seraient bien inspi− rées de se rassembler pour faire bloc sur toutes ces thématiques.

72. Assurer l’indépendance du laboratoire anti-dopage de la Fédération des courses en fournissant les résultats à des commissaires indépendants Difficulté HHIII

L

e laboratoire de la Fédération Nationale des Courses Françaises est à la pointe de la recher− che antidopage. C’est un fait reconnu interna− tionalement. La procédure des contrôles donne aussi satisfaction (tous les gagnants des courses premium en France sont prélevés, les cinq premiers du quinté, sans compter des tirages au sort et des contrôles ciblés), l’Institution hippique consacrant près de 10 millions d’euros chaque année dans la lutte contre le dopage. Mais, afin d’assurer sa totale indépendance (il est financé par la Fédération et donc indirectement par les sociétés de courses), le laboratoire ne devrait avoir des comptes à rendre qu’à un corps de commissaires professionnels et eux aussi totalement indépendants. C’est à eux que

les biologistes (qui ignorent complète− ment l'origine des prélèvements sur lesquels ils tra− vaillent) devraient si− gnifier les cas de do− page et non aux so− ciétés mères, comme c’est le cas aujour− d’hui. Cela enlèverait toute suspicion et of− frirait plus de trans− parence, ce que ré− clament les parieurs.

LE CHIFFRE

28.000 C’est le nombre minimum d’échantillons prélevés chaque année sur des chevaux de courses et analysés par le Laboratoire de la Fédération Française des Courses, à Verrière-leBuisson.

63


73. Revenir à un taux de TVA réduit pour tout le secteur hippique, permettant notamment d’endiguer la fuite des petits propriétaires Difficulté

D

epuis le 1er janvier, afin de se mettre en con− formité avec le système commun de TVA dans l’Union européenne, le taux de la Taxe sur la Valeur Ajoutée (TVA) est passé à 20 % contre 7 % précédemment. Si les conséquences directes ne sont pas forcément faciles à chiffrer, cette haus− se intervient à un moment où la conjoncture est par− ticulièrement difficile pour le monde des courses. Cette mesure a frappé de plein fouet les petits pro− priétaires, qui ont dû réduire leurs effectifs, voire abandonner leur passion. De fait, on ne compte plus les entraîneurs qui maintiennent tant bien que mal le cap et ceux qui ont vu leurs effectifs diminuer tant en termes de chevaux… que de salariés. Alors si la priorité nationale est réellement de maintenir l'em− ploi et si l'on souhaite soutenir l'investissement

HHHHH

LE CHIFFRE

5,5 %

Le taux de TVA appliqué sur l'accès aux installations sportives dans les centres équestres. Les autres frais (litière, alimentation, prise en pension…) sont frappés du taux normal de 20 %. En moyenne, le taux de TVA appliqué par les centres équestres est de l'ordre de 10 % contre 7 % avant le 1er janvier 2014.

dans nos entreprises, il est urgent d'aménager l'ap− plication de cette taxe à l'instar de ce qui a été fait pour le sport équestre (cf. Le chiffre).

74. Abroger les dispositions de Cash 2013, la nouvelle règlementation qui limite les paiements en espèce au-delà de 3.000 € dans le réseau PMU Difficulté

L

e nerf de la guerre, c’est l’espèce, le liquide, le cash quoi. Par essence, le turfiste aime palper des billets, sentir l’odeur de l’argent. Et il faut bien souligner que les mesures imposées par la Cel− lule Tracfin du Ministère de l’Economie et des Finan− ces sur les liquidités ont fait bien du mal au Chiffre d’affaires du PMU. Un impact estimé entre 180 et 250 millions d’euros de perte d’enjeux annuelle. Restriction en raison de seuils de paiement, imposi− tion de chèque paris, l’image de la prise de paris dans le réseau a souffert et souffre encore. S’il pa− raît difficile de revenir en arrière, c’est un devoir de se battre au jour le jour pour ne pas voir des con− traintes encore plus drastiques s’abattre sur les courses hippi− ques. A ce sujet, le nouveau patron du PMU, Xavier Hürstel, a indiqué début décembre Soit le seuil maximal de être déjà allé por− paiement en espèces des gains ter ce message à en euros au PMU. Un chiffre qui quatre reprises à risque de passer à 2.000 € Bercy, deux fois à

HHHHI

LE CHIFFRE

3.000

64

Matignon et à Bruxelles. Que la sphère politique soit bien consciente et persuadée des terribles impacts sur la clientèle de ce genre de mesures…


75. Etablir les bases d’un code des courses européen

Difficulté HHHII

L

e code des courses n’est pas le même dans tous les pays européens. C’est incroyable mais vrai. Imaginez cela dans les autres sports. En extrapolant, c’est comme si on pouvait jouer avec les mains au football en Italie et pas dans les autres pays. Inconcevable. Il faut donc que les instances européennes se réunissent le plus rapidement pos− sible pour établir les bases d’un code des courses européens. Degré de la gêne, changement de ligne, déferrage, cravache, médication : voici quelques− uns des sujets à aborder pour une meilleure harmo− nie. Pour les turfistes et pour les professionnels européens, cela serait plus clair. Surtout cela incite− rait sans doute les acteurs à faire plus de déplace− ments (dans les deux sens) en sachant vraiment à quoi s’attendre si on fait telles ou telles bêtises. Plus

LE CHIFFRE

de suspicion forcément néfaste pour les courses (Un Mec d’Héripré dis− tancé en Suède pour un changement de ligne) et Comme le nombre de plus d’incompréhension chapitres que (« Il n’y aurait même pas comporte le Code des eu enquête en Angleter− courses au Galop, sans re. Comment on peut le oublier 19 annexes, distancer ? »)… On peut dans l’édition de 2014, ensuite rêver d’un code pour un total des courses international de 191 pages au mais commençons par format .pdf. quelque chose de faisable dans un délai très court. C’est un chantier obligatoire !

20

76. Intégrer des représentants des parieurs aux comités directeurs des sociétés mères Difficulté HIIII

sur la thématique des jeux, comme l’a d’ailleurs souligné le vice−prési− dent du Trot, Olivier de Seyssel, lors de sa récen− te rencontre avec la ré− daction de Paris−Turf. Il semble légitime qu’au moins un turfiste expert soit coopté au comité du trot et du galop.

LE CHIFFRE

50

Soit le nombre de personnes au Comité du Trot et de France Galop avant l’entrée en vigueur du nouveau décret pour les élections de 2015.

P

ropriétaires, entraîneurs, éleveurs, jockeys, cooptés ou élus. Tout le monde a le droit de siéger aux comités directeurs des sociétés mères, sauf les turfistes. D’aucuns les considèrent comme des clients. Certes. Mais ils ne sont pas que ça. Car par le biais de leurs mises, ils permettent à la machine de tourner et aux professionnels de se dis− puter des allocations jalousées en Europe. Il est anormal qu’en 2014, une organisation de turfistes digne de ce nom n’ait pas des représentants pour faire remonter les propositions et les doléances des siens. En cela, France Galop et le Trot sont même coupables de n’avoir jamais tenté de jeter les bases d’une association puissante. En effet, les turfistes ont énormément de choses à apporter à l’institution 65


77. Maintenir les 242 hippodromes français en activité

Q

uel est le meilleur moyen de promouvoir les courses ? Attirer le public sur les hippodro− mes ! Les champs de courses sont nos meilleurs ambassadeurs. C’est sur ces petits hippodromes que naissent les vocations. Une per− sonne qui se rend sur un champ de courses a plus de chances de devenir un turfiste que celui qui pénètre dans un point PMU. C’est en vivant le spectacle en direct, près des chevaux, que beaucoup d’entre nous sont devenus des passionnés, voire des pa− rieurs. Aussi, la fermeture d’un hippodrome n’est ja− mais une bonne nouvelle pour les courses. Surtout en province, où il tient un rôle important dans la vie locale, souvent un pèlerinage ou un lieu de fête. Le public y répond d’ailleurs souvent présent, surtout l’été, les vacanciers aiment y venir en famille. Grâce à sa base de bénévoles, les sociétés de province par− viennent à limiter les frais de fonctionnement et d’entretien. Et il le faut, car l’ouverture des guichets (350 euros, le coût à l’unité) reste difficile à rentabiliser, d’autant que la recette du PMH (128.390.310 euros en 2013) a baissé de 43 % C’est le nombre de en 8 ans. Nous pensons courses disputées en qu’il ne s’agit pas d’une France en 2013 (4887 en fatalité. Les présidents plat, 2259 en obstacle et de sociétés de province, 11023 au trot). des VRP qui travaillent

LE CHIFFRE

18.169

Difficulté HHHHI

par passion, ne manquent pas d’idées pour attirer du monde aux courses. Il faut tout faire pour les aider, car un hippodrome en activité, c’est mieux qu’une campagne d’affichage.

78. Simplifier les démarches administratives pour devenir propriétaire Difficulté

P

our devenir propriétaire d’un cheval de cour− se, il ne faut surtout pas être atteint de « pho− bie administrative ». En effet, une fois que vous avez décidé de vous lancer dans le grand bain du propriétariat et donc choisi d'investir dans cette activité, c’est un peu le parcours du combattant qui commence. Car bien avant de voir ses couleurs au dé− part d’une épreu− ve, il faut passer par plusieurs éta− C’est le nombre approximatif pes : remplir un de nouveaux propriétaires en dossier de plu− 2014 annoncés par France sieurs pages à l'at− Galop et Le Cheval Français. tention des Socié−

LE CHIFFRE

680

66

HHHHI

tés Mères, se rendre à la Police des Jeux pour un en− tretien de moralité et montrer patte blanche au niveau des revenus. Entre deux et trois mois pour obtenir le fameux sésame. Plusieurs choses : il faut revoir absolument les critères (avoir des revenus supérieurs annuels à 75.000 euros pour un galo− peur à Paris, 30.000 euros pour la province et aux alentours des 19.000 euros pour un trotteur). Il faut que le ministère de l’Intérieur assouplisse ses demandes (entretien au téléphone par exemple) et surtout que l’agrément ne dépasse pas un mois. Se lancer dans une telle aventure a déjà un coût alors si, en plus, on vous met des bâtons dans les roues avant que cela commence, cela peut vite devenir dissuasif.


79. Faire la promotion du propriétariat directement sur les hippodromes ou en ciblant certains événements Difficulté

A

uparavant, il ne fallait pas aller chercher les propriétaires de chevaux de courses hippi− ques. Ils venaient d’eux−mêmes. Maintenant, les charges qui pèsent sur ces « hommes » ne sont plus vraiment les mêmes et cela devient presque un luxe d’avoir ses couleurs. Il n’est plus possible de se lancer dans le propriétariat en son nom propre sans avoir de bonnes réserves de côté. Il y a également un déficit d’image et ce n’est plus « in » d’être proprié− taire. Les frères Wertheimer (Chanel) ne souhaitent pas communiquer sur leur passion et peu de person− nes savent que Xavier Niel (Free) est copropriétaire de Cirrus des Aigles. Il faut donc conquérir ou recon− quérir ces chefs d’entreprise. On peut, comme cela vient de se faire à Lyon, les inviter sur un hippodro− me pour leur expliquer comment cela fonctionne.

HHIII

On peut également aller les chercher en s’invi− tant dans des lieux où ils aiment se retrouver (sa− lon nautique, rotary club, cercle privé, confé− rence, etc.).Pourquoi ne pas aller aussi sur le lieu de travail comme à La Défense pour leur expli− quer les courses hippi− ques ? Une première étape qui peut mener à la passion et ensuite au propriétariat.

LE CHIFFRE

400

A l’initiative de l’Association des Propriétaires du CentreEst, l’hippodrome de Lyon-La Soie a accueilli 400 chefs d’entreprise adhérents de la confédération générale du patronat des petites et moyennes entreprises du Rhône.

80. Donner un statut de VIP à tous les propriétaires

L

e propriétaire n’est pas un « turfiste » comme les autres. C’est avec le parieur, l’autre « jambe » des courses hippiques. Il faut donc le chou− chouter et c’est bien normal car, même si le proprié− taire vient surtout pour la passion et non pour inves− tir (même s’il y a des belles histoires), il ne faut pas oublier que posséder des chevaux de courses a un coût. Et pas des moindres. Achat du premier cheval, premier partant, première victoire en province, pre− mière victoire à Longchamp ou à Vincennes : ce sont des moments chargés d’émotions pour le proprié− taire et il faut que les Sociétés Mères marquent le coup en leur offrant des souvenirs, cadeaux, etc. Certaines démarches existent déjà (un sms envoyé avec la photo de la victoire) mais il faut encore les développer. Quand un propriétaire remporte une course, il a envie que cela se sache et c’est bien légiti− me. Son statut sur un hippodrome est également une En plat, 74 propriétaires ont donnée importan− vu leurs couleurs remporter te. Certes, il a ac− plus de 300.000 € au cours de cès au rond de pré− l’année 2013 (allocations plus sentation (encore primes propriétaires), 37 en heureux) et à un obstacle et 126 au trot. salon « privé »

LE CHIFFRE

237

Difficulté HHIII

dans les tribunes. On peut penser à lui offrir d’autres services comme, pour reprendre l’idée de Patrick Fellous (président du Syndicat National des Proprié− taires de Galop), une carte « privilège » qui servirait de carte bleue, mais également un système de con− ciergerie, etc. Il faut que le propriétaire ait le statut VIP qu’il mérite.

67


81. Aider la création d’écuries de groupe, en simplifiant au maximum les formalités

E

n matière d’écuries de groupe, la France a plu− sieurs années de retard sur les autres pays. Depuis deux ans, cette forme de propriétariat a le vent en poupe. On en voit fleurir des dizaines et c’est une très bonne chose pour les courses hippi− ques. Il devient de plus en plus difficile d’être seul au moment de devenir propriétaire, car cela coûte cher. A plusieurs, l’aventure devient possible. Enco− re faut−il que les démarches soient faciles et rapides. Il faudrait donc simplifier les formalités à outrance. En rêvant un peu : vous êtes une dizaine dans votre entreprise à vouloir acheter un cheval et avoir la ca− saque de votre société. Rien de plus simple : vous remplissez une fiche avec le nom et vous l’adressez à France Galop ou au Cheval Français. C’est fait. Eh bien non, nous en sommes loin. Créa− tion d’une société, ré− daction des statuts, C’est le prix en euros qu’il agrément du Ministè− faut débourser à l’année re de l’Intérieur, pré− pour intégrer l’écurie des sentation aux Com− parieurs RMC. missaires des sociétés

LE CHIFFRE

50

Difficulté HHHHI

mères. Tout en ayant surtout à réfléchir ensuite à la fiscalité. En France, nous avons un problème avec l’administratif et les courses hippiques n’y échap− pent pas. Dans un deuxième temps, on pourrait ima− giner que les institutions aident à la création d'écu− ries de groupe, et y compris financièrement, par des subventions spécifiques par exemple ou des mesu− res incitatives (frais, transports, primes, etc.).

82. Reverser aux parieurs la totalité des gains non réclamés, via une tirelire Difficulté HHHHI

S

’il est clair que le Taux de Retour Joueur (TRJ) est nettement supérieur au PMU qu’à la Fran− çaise des jeux, 75,6 contre 65,4 % en 2013, il n’en reste pas moins que les deux organismes n’ont absolument pas la même gestion en ce qui concerne les gains oubliés ou perdus. Ainsi, tandis que la FDJ remet en jeu les gains non réclamés (voir les tirages dits de l’inconnu), côté PMU, l’intégralité des gains non réclamés sert à payer les retraites complémen− taires de certains salariés et cadres de l’institution. Si la réforme des retraites collaborateurs de l'Insti− tution (dite A.R.S.) a été saluée par le plus grand nombre comme un bon exemple d'accord social, les gains non réclamés continuent d'être alloués au ré− gime de retraite. Il apparait aujourd'hui que cet ar− gent devrait reve− nir aux parieurs. C’est aux compo− santes de l'institu− tion de verser des retraites complé− millions d'euros de gains non mentaires à leurs perçus par les joueurs en anciens salariés 2013. s’ils le souhaitent

LE CHIFFRE

39,9

68

mais, au moment où chacun est amené à faire des sacrifices à titre personnel, cette somme pourrait être beaucoup mieux utilisée. A minima, pourquoi ne pas se servir de ces gains non réclamés pour fi− nancer en partie le projet du nouveau Longchamp ?


83. Donner plus de pouvoirs et de moyens à la police des jeux et des courses Difficulté HHHII

L

e Service Central des Courses et Jeux, qui dé− pend du ministère de l’Intérieur, possède des moyens bien trop modestes pour assurer sa mission : la délivrance des agréments aux propriétai− res et aux professionnels du monde hippique dans des délais plus courts, un processus accéléré d'auto− risation d'ouverture des points de vente PMU, la sur− veillance et le contrôle de la régularité des courses. Paradoxalement, alors que près de 10 milliards d’euros sont misés sur les courses hippiques, le servi− ce a perdu la moitié de son effectif en quelques an−

nées. Outre des moyens humains et matériels, il manque aussi de cadres ju− ridiques pour réaliser son travail. Exemple : le dopage des chevaux n’est pas une 6 actifs et deux incrimination pénale, car administratifs les courses hippiques ne forment à Paris le s’appuient pas sur les co− service de la division des du sport. En outre, les course de la Police des fonctionnaires n’ont aucun Jeux, contre plusieurs moyen d’obliger les socié− centaines en tés de courses et les opéra− Angleterre. teurs à leur fournir des données. Il n’y a d’ailleurs pra− tiquement aucune communication entre l’institution et la Police des Jeux. Aucun document du PMU ne leur est transmis de façon systématique. Pour une meilleure efficacité du contrôle des courses, il faut leur donner un réel pouvoir. Et qu’ils soient tenus in− formés en temps réel des problèmes rencontrés par les sociétés de courses (suspicion de dopage, conflit d’intérêts, etc.) et les opérateurs (grosse baisse de cote gagnante, concentration de mises gagnantes, etc.). Leur présence et leur surveillance seront dis− suasives et bénéfiques à tous…. sauf aux tricheurs.

LE CHIFFRE

8

84. Donner aux clients des opérateurs Internet la possibilité de parier par téléphone

M

onopole. Aujourd’hui, seul le PMU, via son service Allo Pari, propose de valider son ticket de jeu directement par téléphone. Depuis l’ouverture du marché des jeux en ligne en juin 2010, aucun autre opérateur n’a été autorisé à offrir ce service. Dommage, car cette possibilité de parier est à la fois facile et rapide. Il suffit de taper un numéro à quatre chiffres, de donner son numéro de compte et d’indiquer son pari. Le compte du client est ensuite direc− tement débité, puis im− médiatement crédité en cas de pari gagnant. c’est le nombre d’appels Une ouverture d’un tel annuels traités par le service aux autres opé− service du PMU Allo Pari. rateurs permettrait

LE CHIFFRE

1,2 M

peut−être d’attirer une nouvelle clientèle sur les dif− férents sites de paris en ligne. Et aussi de récolter davantage d’enjeux que par le biais de la seule plate− forme Internet. Mais il faudrait pour cela revoir le monopole accordé au PMU… Difficulté HHHII

69


85. Imposer une charte éthique à tous les acteurs de la filière

(de l’éleveur aux jockeys, en passant par les commissaires, Difficulté dirigeants et journalistes) HHHHI

F

air−play, respect, sportivité, transparence… Imaginons que tous ces mots figurent dans une charte éthique signée chaque année par tous les acteurs de la filière. Professionnels, dirigeants, commissaires et autres journalistes s’engageraient à respecter certains points précis. Exemples : un pi− lote ne mettra pas en danger l’intégrité physique de l’un de ses confrères en course. Un commissaire n’exercera pas dans une réunion où il a un partant. Un journaliste n’écrira pas sur une épreuve dans la− quelle il aura un intérêt. Si, depuis des années, de nombreux efforts ont déjà été faits pour rendre le monde hippique le plus transparent possible, il faut encore aller plus loin. Cette charte pourrait

70

également s’accom− pagner de la création d’une commission d’éthique. À l’image de ce qui se fait au football, celle−ci sta− tuerait sur certains in− cidents en lieu et place des sociétés mères. En toute indépendan− ce et dans la transpa− rence.

LE CHIFFRE

75

soit le nombre de jours de suspension infligés à Cédric Derhan fin septembre 2013. Ce driver avait asséné plusieurs coups de cravache au visage d’un autre pilote, lors d’une course de trot attelé à Nancy.


Qu'en pensent

nos 5000 parieurs consultés ? Classement du thème “institutions”

% favorable

82. Reverser aux parieurs la totalité des gains non réclamés, via une tirelire 73. Revenir à un taux de TVA réduit pour tout le secteur hippique 72. Assurer l’indépendance du laboratoire anti­dopage de la Fédération des courses 85. Imposer une charte éthique à tous les acteurs de la filière 81. Aider la création d’écuries de groupe, en simplifiant au maximum les formalités 83. Donner plus de pouvoirs et de moyens à la police des jeux 75. Etablir les bases d’un code des courses européen 76. Intégrer des représentants des parieurs aux comités directeurs des sociétés mères 78. Simplifier les démarches administratives pour devenir propriétaire 80. Donner un statut de VIP à tous les propriétaires 67. Créer un corps de commissaires professionnels, référent pour les bénévoles 69. Imposer la séparation entre le jeu (opérateurs) et l’organisation des courses (Sociétés de Courses) 77. Maintenir les 242 hippodromes français en activité 79. Faire la promotion du propriétariat directement sur les hippodromes ou via la présence sur des salons d’autres loisirs 70. Proposer une autre alternative à la séparation des masses PMU prévue en septembre 2015 74. Abroger les dispositions de Cash 2013 68. Renforcer le pouvoir de l’Autorité de Régulation des Jeux en Ligne (ARJEL) et l'étendre au réseau physique PMU 84. Donner aux clients des opérateurs Internet la possibilité de parier par téléphone 71. Coordonner les actions de « Lobbying » de la filière auprès des élus 66. Associer les deux sociétés mères (galop et trot)

85% 84% 83% 82% 80% 79% 76% 75% 75% 74% 74% 68% 67% 65% 63% 62% 57% 56% 51% 40%

Numéro 2 des propositions préférées des turfistes « reverser aux parieurs la totalité des gains non réclamés » peut certes paraître démago− gue mais pour l’image des institutions cela serait un signe très fort envers eux. On peut également constater que le retour à un taux de TVA est également capital pour les turfistes qui sont bien conscients que cela met en difficulté bon nombre d’acteurs de la filière. Deux aspects impor− tants pour les turfistes : transparence des contrôles anti−dopage et la mise en place d’une charte éthique. Pas de surprise dans le bas du ta− bleau avec peu d’avis favorables pour l'association des sociétés mères. Cette proposition est sans doute trop éloignée de leurs attentes.

Top 10 dans ­40 ans 73. Revenir à un taux de TVA réduit pour tout le secteur hippique. 78. Simplifier les démarches administratives pour devenir propriétaire 81. Aider la création d’écuries de groupes, en simplifiant au maximum les formalités 72. Assurer l’indépendance du laboratoire anti­dopage de la Fédération des courses. 82. Reverser aux parieurs la totalité des gains non récla­ més, via une tirelire 85. Imposer une charte éthique à tous les acteurs de la filière. 80. Donner un statut de VIP à tous les propriétaires 67. Créer un corps de commissaires professionnels, référent pour les bénévoles 75. Etablir les bases d’un code des courses européen 79. Faire la promotion du propriétariat directement sur les hippodromes

% fav. 87% 84% 84% 81% 80% 79% 79% 77% 75% 75%

Si globalement, on retrouve des chiffres identiques, on peut toute− fois mettre en avant les très bons scores réalisés par les propositions sur la simplification des démarches pour devenir propriétaire (à titre individuel ou par les écuries de groupes). C’est un signe fort car c’est eux l’avenir des courses hippiques.

Top 10 des +60 ans 72. Assurer l’indépendance du laboratoire anti­dopage de la Fédération des courses 83. Donner plus de pouvoirs et de moyens à la police des jeux 85. Imposer une charte éthique à tous les acteurs de la filière 81. Aider la création d’écuries de groupes, en simplifiant au maximum les formalités 76. Intégrer des représentants des parieurs aux comités directeurs des sociétés mères 75. Etablir les bases d’un code des courses européen 67. Créer un corps de commissaires professionnels, référent pour les bénévoles 69. Imposer la séparation entre le jeu (opérateurs) et l’organisation des courses (Sociétés de Courses) 80. Donner un statut de VIP à tous les propriétaires 78. Simplifier les démarches administratives pour devenir propriétaire

% fav. 84% 83% 83% 78% 76% 76% 73% 71% 71% 71%

Les plus de 60 ans ne voient pas ce thème comme les autres gé− nérations. Pour eux ce qui est important c’est l’indépendance des contrôles anti−dopage et que la police des jeux ait plus de pou− voirs.

71


Qu'en pensent nos 5000 parieurs consultés ? Classement général des 85 propositions 52. Diffuser Equidia sur la TNT

89% 89%

82. Reverser aux parieurs la totalité des gains non réclamés, via une tirelire

85%

73. Revenir à un taux de TVA réduit pour tout le secteur hippique, permettant d’endiguer la fuite des petits propriétaires

84%

21. Installer systématiquement des écrans géants sur les hippodromes accueillant des réunions premium

84%

72. Assurer l’indépendance du laboratoire anti­dopage de la Fédération des courses

83%

85. Imposer une charte éthique à tous les acteurs de la filière 41. Appliquer de façon stricte le code des courses 1. Réformer le Quinté+ afin de distribuer des rapports plus élevés pour les différents rangs 39. Proposer un programme de courses trot et galop plus équilibré 56. Etablir des classements simples, permettant de hiérarchiser jockeys, drivers, entraîneurs et chevaux 81. Aider la création d’écuries de groupe, en simplifiant au maximum les formalités 83. Donner plus de pouvoirs et de moyens à la police des jeux 40. Promouvoir les courses “made in France” 15. Moderniser les guichets, adapter et optimiser leur nombre 48. Déclarer tous les artifices et accessoires afin d’assurer plus de transparence 18. Instaurer une mise de base unique d’un euro pour tous les paris pris sur les hippodromes 14. Développer une politique tarifaire adaptée du droit d’entrée sur les hippodromes 75. Etablir les bases d’un code des courses européen 76. Intégrer des représentants des parieurs aux comités directeurs des sociétés mères 78. Simplifier les démarches administratives pour devenir propriétaire 62. Axer la communication des sociétés mères sur la performance sportive des acteurs (chevaux, jockeys) 80. Donner un statut de VIP à tous les propriétaires 67. Créer un corps de commissaires professionnels, référent pour les bénévoles 9. Indiquer au moment du pari le rapport probable en cas de gain 23. Mise en place d’un Service Après Vente sur les hippodromes 32. Renforcer les infrastructures de transport pour mieux accéder aux hippodromes 10. Ouvrir les paris à toutes les réunions françaises dans les points de vente 60. Lancer un concours national gratuit de pronostics 25. Repenser les tickets de paris avec des codes couleurs moins austères et en simplifiant au maximum les tickets 19. Repenser le parcours visiteurs/parieurs sur le champ de courses en instaurant une meilleure signalétique 53. Starifier les acteurs des courses, notamment pour intéresser les grandes chaînes généralistes 69. Imposer la séparation entre le jeu (opérateurs) et l’organisation des courses (Sociétés de Courses) 11. Repenser la gamme des paris proposée par le PMU 77. Maintenir les 242 hippodromes français en activité 58. Avancer la déclaration des partants pour les groupes I au galop, à l’image du trot 51 Instaurer des conférences de presse systématiques pour les épreuves majeures 33. Introduire dans les courses la technologie GPS permettant d’enrichir les informations à disposition du public et des parieurs 37. Développer les formules meeting en regroupant en un même lieu des réunions sur plusieurs jours consécutifs

72

% favorable

82% 81% 80% 80% 80% 80% 79% 79% 78% 78% 78% 77% 76% 75% 75% 75% 74% 74% 73% 73% 73% 70% 70% 69% 69% 68% 68% 68% 67% 67% 67% 67% 67%


28. Proposer plus de flexibilité dans les horaires (restauration, ouverture des guichets...) sur les hippodromes 38. Ouvrir les groupes I intergénérations aux hongres 45. Protéger de toute concurrence les trois réunions phares de l’année 79. Faire la promotion du propriétariat directement sur les hippodromes ou via la présence sur des salons d’autres loisirs 59. Ouvrir davantage les coulisses des courses et innover en créant de nouvelles activités 29. Implanter des bornes de paris sur d’autres lieux publics ou événementiels 35. Supprimer les courses à cinq partants et moins (sauf les courses de Groupes) 16. Créer un Nouveau Longchamp pensé avant tout pour les parieurs en mettant les parieurs au centre de l’action 70. Proposer une autre alternative à la séparation des masses PMU prévue en septembre 2015 44. Créer une « Coupe de France » trot, plat, obstacle 43. Adapter le nombre d’allocations au nombre de partants 74. Abroger les dispositions de Cash 2013, la nouvelle réglementation qui limite les paiements en espèce au­delà de 3.000 € 50. Calquer le numéro du cheval sur son numéro à la corde 20. Intensifier les animations et les journées à thèmes sur les hippodromes 31. Améliorer l’emplacement du podium pour mieux exposer la cérémonie de remise des prix 12. Pouvoir jouer en ligne dès la déclaration des partants 55. Multiplier les actions auprès des écoles, sensibilisation des jeunes aux courses hippiques 68. Renforcer le pouvoir de l’Autorité de Régulation des Jeux en Ligne (ARJEL) et l'étendre au réseau physique PMU 13. Supprimer la notion d’écurie dans le calcul des rapports 64.Faciliter la commercialisation des packages touristiques autour des courses par les agences de voyage 22. Créer des musées mettant en valeur les grandes figures des courses sur les 4 hippodromes principaux 47. Autoriser les trotteurs à courir après 10 ans 84. Donner aux clients des opérateurs Internet la possibilité de parier par téléphone 24. Créer des bornes et des terminaux communs à la FDJ et au PMU dans leurs réseaux commerciaux 6. Créer un grand jeu vertical sur la belle réunion du dimanche 42. Réduire encore le nombre de coups de cravache autorisé 65. Financer le développement de jeux vidéos sur les courses hippiques à l’image de ce que fait le jeu FIFA sur le football 8. Permettre de faire des reports d’une réunion premium sur l’autre, y compris à l’étranger 54. Occuper le terrain des réseaux sociaux (Twitter, Linkedin, Facebook, Google+), pour mieux sensibiliser les jeunes 27. Créer l’événement avec de grands chefs aux fourneaux dans les restaurants des hippodromes 49. Rehausser le poids minimum autorisé pour les jockeys au galop 71. Coordonner les actions de « Lobbying » de la filière auprès des élus 17. Créer des espaces adaptés aux différentes catégories de clients 57. Permettre la publicité et le sponsoring sur les casaques 2. Proposer de parier sur des cotes fixes comme pour les paris sportifs 46. Multiplier les réunions pluridisciplinaires 7. Proposer du Live­Betting (c'est­à­dire pouvoir parier pendant le déroulement de la course) 66. Associer les deux sociétés mères (galop et trot) 26. Installer des franchises (McDonald’s, Quick, Paul…) sur les hippodromes 36. Étaler sur quatre jours les courses du « week­end » de l’Arc de Triomphe 61. Créer le « buzz » en proposant des courses dans des lieux publics (Champs­Elysées, place du Capitole, etc.) 63. Faire entrer les courses hippiques aux Jeux Olympiques 3. Enregistrer des paris sur les jockeys, drivers, entraîneurs 34. Supprimer les épreuves dites "handicaps" au galop 30. Ouvrir des casinos sur quelques hippodromes 4. Parier plusieurs mois à l’avance sur les chevaux, les hommes et les challenges (ante­post) 5. Combiner dans un même jeu un évènement sportif et une course hippique

67% 65% 65% 65% 65% 65% 64% 63% 63% 63% 62% 62% 61% 60% 59% 58% 58% 57% 57% 57% 57% 56% 56% 55% 55% 53% 53% 53% 53% 52% 52% 51% 51% 49% 45% 41% 40% 40% 38% 38% 35% 33% 30% 29% 26% 16% 16%

Quel sont les thèmes les plus importants pour nos 5000 parieurs consultés ayant répondu favorablement à l'ensemble des propositions.

1er

2e

Institutions

Hippodromes

3e

Promo. Médias

4e

5e

Courses

Jeux 73


74


Le dĂŠbat continue sur... internet,

et sur les rĂŠseaux sociaux )

BP 60279 - Aubervilliers 93534 La Plaine Saint-Denis Cedex

courrier@paris-turf.com 75


85

proposi pour les tions c franรงaiourses ses


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