Revue rsk n°13 septembre 2014

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DYHIA CHIKHI ELLE PRENDRA PART AU CHAMPIONNAT DU MONDE DE KARATÉ EN ALLEMAGNE, CE MOIS DE NOVEMBRE

“Je viserai la plus haute marche du podium”

Activités sportives Stage international de Vo Vietnam Page 08

Carrefour Célébrations du patrimoine Page 14 à 27

Portait ALI BELLAHCENE «Le goal volant» Page 40


L’ÉDITO Effervescence

L

a saison estivale a tiré à sa fin avec les dernières activités et bains de soleil de septembre, et ce, après un mois d'août dédié à la célébration des fêtes de nombre de produits du terroir, qui traduisent l'expression de reconnaissance et d'amour qu'éprouvent les Kabyles pour la sauvegarde, la préservation mais aussi la promotion de notre patrimoine. En effet, juste après le Festival arabo africain de la danse folklorique à TiziOuzou, début août, nous avons eu droit à plus d'une dizaine de fêtes et festivals à travers des villages et communes des quatre coins de la wilaya servant à la mise en valeur de leurs produits en les faisant sortir de l'anonymat ou de l'isolement. Pour preuve, le nombre de visiteurs et autres invités qui ont eu à se rendre à Ath Yenni pour la fête du bijou ou à Frikat pour la fête du couscous, ou encore les deux villages de la commune d'Illoula Oumalou, Lemsella pour la fête de la figue et Ihamziène pour le festival de la robe kabyle. La commune de Bouzeguène a, elle aussi, organisé deux festivals, l'un à Ahrik pour la fête du miel et l'autre au village Sahel pour la figue de barbarie. Au-delà de ces célébrations, l'effervescence de l'animation culturelle s'est, toujours durant le mois d'août écoulé, étendue au festival Raconte-Arts qui en est (déjà) à sa 11ème édition, au festival de poésie d'expression amazighe, à Aït Zikki, dont la première édition est un hommage au défunt poète Smaïl Azikiw, et à la rencontre nationale des anciens scouts. S'agissant de notre Direction, nous avons eu le grand honneur d'organiser pour la première fois à Tizi-Ouzou le premier festival de la bande dessinée et de la caricature dont les conclusions des ateliers mis en place sont prometteurs. Toute cette animation qui a drainé des milliers de visiteurs et autres invités a été ponctuée par les innombrables cortèges de fêtes de mariages, symbolisant l'union et le partage. Ceci pour le côté jardin, côté cour, nous avons eu à déplorer et à condamner le malheureux incident qui a couté la vie à Ebossé, le joueur camerounais qui a très vite été adopté par la JSK, mais aussi par les fans du club et toute la population qui lui a toujours voué une sympathie sans égale. Maintenant qu'il s'est avéré que le phénomène de la violence dans les stades prend des proportions alarmantes en Algérie, nous rappelons encore que le fair-play, le civisme et autres activités éducatives sont la colonne vertébrale des thèmes et sujets auxquels nous nous consacrons à longueur de colonnes sur RSK et… à longueur d'année pour notre présence active sur le terrain.

Sommaire Situation et perspectives

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Activités jeunesse

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Dynamique associative

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Carrefour

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Lumière

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Culture et mémoire

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Droits et devoirs

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Société et avenir

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Coin vert

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Portrait

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Santé et bien-être High tech

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3 Regard sur la Kabylie


La mission de la DUC est en premier lieu le lancement des études et l'approbation des instruments et des actes d'urbanisme, en second lieu les aménagements urbains.

1- INSTRUMENTS D'URBANISME Une enveloppe d'un montant d'environ 1.285.511.000,00DA est allouée pour les études des PDAU, POS, et pour les études techniques, dont la situation est :

A) Le Plan directeur d'aménagement et d'urbanisme(PDAU) C’est un instrument de planification spatiale et de gestion urbaine. Il fixe les orientations fondamentales de l'aménagement du territoire, de la ou des communes concernées en tenant compte des schémas d'aménagement et des plans de développement. PDAU Inscrits en révision : 69 - PDAU Lancés en révision : 66 PDAU Approuvés après révision : 16. (année 2013)

b) Le Plan d'occupation des sols(POS) Le POS fixe de façon détaillée les droits d'usage des sols et de construction dans le respect des dispositions du PDAU POS Inscrits : 220 - POS Lancés en études : 205 POS Approuvés : 119. (Année 2013)

c) Les études géotechniques Objectifs de ces études - Définir les conditions géologiques, hydrogéologiques et géotechniques caractérisant la région à étudier, l'historique relatif à la sismicité de la région et les aléas naturels auxquels la région est exposée. - Quantifier les aléas naturels auxquels la région est exposée de façon à en tenir compte dans l'estimation de la capacité d'urbanisation du lot étudié. Etudes Inscrites : 71 - Lancées en études : 68 Approuvées : 16. (année 2013).

2- ACTES D'URBANISME Dans l'année 2013, le nombre d'actes d'urbanisme établi est de : Certificat d'urbanisme : 84 - Permis de lotir : 18 - Permis de construire : 1714. Certificat de morcellement : 76 (année 2013).

Règles de mise en conformité des constructions et leur achèvement L'objectif de ces règles est de :  Mettre un terme à l'état de non achèvement des constructions.  Mettre en conformité les constructions réalisées ou en cours de réalisation antérieurement à la promulgation de la présente loi.  Fixer les conditions d'occupation et /ou d'exploitation des constructions  Promouvoir un cadre bâti esthétique et harmonieusement aménagé.  Instituer des mesures coercitives en matière de non respect des délais de construction et des règles d'urbanisme. Permis de construction à titre de régularisation : 1052 Permis d'achèvement : 1075 Permis d'achèvement à titre de régularisation : 2070 Certificat de conformité : 707. (année 2013)

3- AMENAGEMENTS URBAINS Dans une Wilaya au relief spécifique contenant 21 daïras, 67 communes et où sont répertoriés plus de 1400 villages, les travaux confiés à la DUC, agissant en sa qualité de maître d'ouvrage secondée pour les opérations inscrites à l'indicatif de M. le wali, est un chantier ouvert, continuel dans un secteur où la demande est liée avec l'évolution des tissus urbains. Ces travaux visent une amélioration urbaine, un soulagement des populations, la mise en valeur du milieu bâti, voire les milieux de détente dont l'intervention cible aussi bien le milieu urbain, le milieu semi urbain que le milieu rural. Ces réalisations dont l'autorisation de programme dépassant un montant de 20.000.000.000,00DA se présentent ainsi : A) Viabilisation B) Aménagement des espaces publico-collectifs. C) Aménagement des sites côtiers. D) Prise en charge des phénomènes naturels. 4 Regard sur la Kabylie


SITUATION ET PERSPECTIVES

A) VIABILISATION :

LOTISSEMENT SALHI

B) AMENAGEMENTS DES ESPACES PUBLICO-COLLECTIFS :


C) AMENAGEMENT DES SITES COTIERS :

D) PHENOMENES NATURELS :


SITUATION ET PERSPECTIVES

Lancement d'études PDAU à approuver : 28 POS à approuver : 13 Etudes géothechniques à approuver : 17 Aménagement urbain : 153 études sont à lancer à travers les chefs-lieux de communes et 34 études pour les villages. Lancement de projets pour 2014

1) Equipements : Une enveloppe de 550.000.000,00 DA est allouée à l'étude et à la réalisation de ces deux projets :

3) Réhabilitation Un montant de 1.000.000.000,00 DA est réservé pour la réhabilitation de deux zones d'activités : Tadmaït et Thala Athmane.

CONTRAINTES

LE POLE URBAIN NOUVEAU OUED FALLI

2) Aménagements urbains : Pour 2014, une enveloppe de 1.500.000.000,00 DA est retenue pour la viabilisation de lotissements, cités, villages, et en prévision des futures extensions urbaines, la DUC procédera à la viabilisation de nouveaux sites, destinés à recevoir un programme important en terme de logement et d'équipement. On retient notamment les pôles urbains (pôle d'excellence de Tizi-Ouzou - pôle Oued Falli - pôle de Tamda pôle Imlal (Azazga) - pôle de Draâ El Mizan - pôle de Draâ Ben Khedda - pôle de Tifrest (Azzefoun) pôle Tizi El Djemaa (Abi-Youcef). Ces travaux sont répartis comme suit: *Lot assainissement : 15 sites (161481 ml) *Lot adduction en eau potable : 04 sites (6392 ml) *Lot dallage des allées piétonnes : 50 sites (75506m2) *Lot voirie : 35 sites (588792m2) *Lot éclairage public : 25 sites (47006ml)


Activités Jeunesse

Ecole scientifiq ue d'été

e t n e t é d , s e c n Vaca et loisirs

C

Comme le veut la tradition, la Ligue de wilaya des activités scientifiques et techniques de jeunes de TiziOuzou et l'Association scientifique Les petits débrouillards de TiziOuzou organisent l'école scientifique d'été, au profit des enfants adhérents du mouvement associatif pendant une semaine, au niveau de l'auberge de jeunesse de Tigzirt. Des vacances où l'enfant apprend en s'amusant à travers des activités et ateliers de loisirs scientifiques dont l'astronomie, petits débrouillards, environnement, le petit journaliste et le théâtre. Encadrés par des animateurs et éducateurs compétents et soucieux du bienêtre des enfants, à l'exemple de l'animateur B. Hadjer, qui a su les

faire voyager à travers son dynamisme et son sens de créativité, ainsi que M. Kacher, un éducateur de profession et de passion, qui a pour devise de placer l'épanouissement de l'enfant au sommet de ses pensées, sans oublier les jeunes animateurs et animatrices qui il n'y a pas si longtemps étaient des adhérents, à l'image du sympathique Benzia Sid Ali et la talentueuse Belhout Malia qui vient d'arracher le billet d'accès au lycée avec un 16,5 de moyenne, que nous félicitons au passage, sans oublier la studieuse Khelouat Thinhinane et la sympathique Zemirli Liticia qui forment l'avenir de l'activité scientifique. En parallèle avec les ateliers, les enfants ont bénéficié d'un programme d'animation aussi riche que varié dont les baignades, l'activité

sportive avec le football, le basket ball, le babyfoot, les rollers, l'atelier pêche ainsi que les veillées originales telles que le Fort boyard, la carte aux trésors, le karaoké, la bataille navale, le ciné club et le concours de culture générale. Malheureusement, chaque chose a une fin, ce qui a fait de la cérémonie de clôture un moment riche en émotions et pleine de spectacles préparés par les enfants participants, qui au final sont repartis avec des trousseaux scolaires, des tenues vestimentaires et surtout plein de bons souvenirs et d'anecdotes, à raconter aux camarades à la rentrée scolaire.


ACTIVITÉS JEUNESSE

participation de plusieurs délégations étrangères dont la France, l'Autriche, la Suisse et le Vietnam, en p l u s d e l'Algérie. Pas moins de 605 athlètes locaux (510 garçons et 95 filles), venus d'une dizaine de wilayas du p a y s , participent à ce stage organisé en collaboration avec la DJS de TiziOuzou, la Fédération algérienne des Arts martiaux et le comité de Vô vietnam de Tizi-Ouzou, en partenariat avec la direction de l'éducation, le CFPA et l'OPOW. Selon les organisateurs, le but de cet événement sportif, dont le coup d'envoi a été donné hier au niveau de la salle omnisport de Tigzirt, est de «permettre l'échange de connaissances entre les différents vo Sinhs du monde et améliorer leur niveau technique». «Ce stage dirigé par le fondateur de la discipline en Algérie, en

Stage technique international de Vo Vietnam

L

a Ligue des arts martiaux de Tizi-Ouzou organise dans la ville côtière de Tigzirt un stage international deVô Vietnam, sous le slogan «Vô Vietnam, l'art et la discipline». Cette manifestation d'envergure internationale, qui s'est déroulée du 14 au 20 août dernier verra la

l'occurrence Abdelmalek Larbi, a permis aux participants d'acquérir de nouvelles techniques et de bénéficier de son expérience, notre objectif est d'améliorer le niveau technique de vo Sinhs. Nous sortons de ce stage avec satisfaction, les entraineurs nous ont donné des techniques à accomplir, pour réussir une bonne maitrise, cela à travers des entrainements». nous dira M. Lounes Salem, conseiller au sport, directeur d'administration Finances de la ligue des arts martiaux. Rappelons que parmi les participants venus de France, d'Autriche et de Suisse, il y a M. Denis Gruring, président de la fédération suisse, M. Geremie Pirot, Elisabeth Cbren, Amemie Kerbiriou, Gildas Lebec, Olivier Widmer, Patrick Riffal et Martial Pirroulaz. Au final, une cérémonie a été organisée au profit des participants, le stage a été clôturé par une séance d'entrainement et la remise des prix et attestations de participation pour chaque athlète, ainsi que des attestations de remerciements pour les organismes qui ont contribué à ce stage dont le CFPA, la DJS, l'éducation nationale et les services de sécurité.


ACTIVITÉS JEUNESSE


ACTIVITÉS JEUNESSE


Dynamique associative Association culturelle THALA des arts dramatiques

«Nous axons notre travail autour de la formation» Cette association culturelle, présidée par M. Sellami Amar, cadre de la jeunesse, également diplômé en arts dramatiques, vise à servir de repère et d'école pour les passionnés du quatrième art et ainsi donner au plus grand nombre possible d'adhérents «l'opportunité d'utiliser la scène comme moyen privilégié d'expression».

de jeunes d'Aïn Zaouïa, ainsi que certains jeunes des communes limitrophes.

RSK : Pouvez-vous nous faire une présentation de votre association ? M. Sellami Amar : L'association des arts dramatiques Thala est née

en 2011 à Aïn Zaouïa. Au début, ce n'était qu'une idée d'une personne ; de là, un groupe de passionnés ont pris conscience que l'animation théâtrale nécessite un savoir basé sur des techniques et des méthodes. C'est ce qui a permis la création de cette association, constituée dans la majorité des adhérents de la maison

RSK : Parleznous de vos objectifs… M. Si Brahim H a k i m , ar tiste, membre de l'association : N o t r e objectif est avant tout à caractère éducatif. N o t r e démarche s'inscrit dans l'encouragement de notre jeunesse à faire de la scène un lieu dde rencontres à notre jeunesse déjà avide d'expression. Notre but consiste aussi à relancer les arts dramatiques dans la région, à travers la formation de comédiens qui auront à développer des activités artistiques en milieu de jeunes.


DYNAMIQUE ASSOCIATIVE

RSK : Quelles sont les activités proposées par votre association ? M. Sellami Amar : Notre association essaye d'être présente et contribuer à chacune des manifestations culturelles qui se présentent. Je vous informe que nous venons d'organiser la 9éme édition du festival du théâtre pour enfants. Comme nous contribuons à la lutte contre les fléaux sociaux à travers des pièces aux thèmes appropriés. Pour cette année, nous pouvons citer la pièce «Ce que fait l'homme», sur la sensibilisation à la protection de l'environnement. RSK : Avec qui travaillez-vous? On travaille en partenariat avec les établissements de jeunes, surtout avec la MJ de Aïn Zaouïa, pour favoriser l'accès d'un plus grand nombre de jeunes à l'éducation artistique culturelle au niveau des maisons de jeunes. On travaille aussi avec la DJS et l'ODEJ de TiziOuzou, le théâtre régional Kateb Yacine, le ministère de la Culture ainsi qu'avec des associations. RSK : Avez-vous par ticipé à des activités au niveau national ? On a participé à plusieurs activités et festivals à travers le pays, on répond toujours aux programmes ministériels, on a fait des tournées, on a participé au festival du théâtre amazigh à Tizi-Ouzou. En 2013, on a reçu le prix de la meilleure mise en scène, et de la m e i l l e u r e interprétation féminine et

masculine au festival de la montagne à Tizi-Ouzou en 2014. Au niveau national, on a participé en 2012 au festival national à Souk Ahras, on a reçu un prix de la meilleure actrice ; on a aussi participé au festival national du théâtre amazigh à Batna où on a décroché le prix de la meilleure animation théâtrale. RSK : Parlez-nous de vous projets ? Nos projets sont destinés à accompagner l'activité culturelle, parmi nos projets réalisés «La dernière nuit», un spectacle pour enfants «Conseiller de la reine» et «Hacène El Khaouaf» en 2013, un spectacle très demandé par le public. «Hakawati» est un spectacle pour enfants, on a fait des tournées à travers les communes de la wilaya de Tizi-Ouzou et aussi au niveau national, à Médéa et à Souk Ahras. Nos projets à réaliser sont axés autour de la formation en cinéma, avec Hakim si Brahim, membre de l'association et enseignant de la c o m é d i e. L a r é a l i s a t i o n d e projections de films pour l'année

2015, des spectacles comme «Chabha ou Malha», sur le kidnapping des enfants et aussi des monologues, des adaptations et des journées théâtrales nationales. RSK : Que fait votre association en matière de formation ? Avant de passer à la formation, on passe d'abord par un casting qui conduit à la sélection des comédiens, qui peuvent interpréter dans les deux langues, le kabyle et l'arabe. Sachant que leur formation de base est assurée par un spécialisé en arts dramatiques, qui leur permet de devenir acteurs, en collaboration avec le théâtre régional de Tizi-Ouzou. Aujourd'hui, nous sommes fiers d'être derrière l'éclosion de certains amateurs devenus aujourd'hui des artistes confirmés tels que Hassiba Aït Djabra, Hakim Si Brahim et d'autres. RSK : Le mot pour clôturer ? Je tiens à vous remercier pour l'intérêt que vous portez à notre association. Je remercie également a u n o m d e l'association que je représente, la Direction de la jeunesse et des Sports ainsi que l'Offices des établissements de jeunes de la wilaya de Tizi-Ouzou, l'APW, le ministère de la Culture, le théâtre régional de TiziOuzou et toutes les personnes qui nous ont aidés de près ou de loin pour la concrétisation de nos projets .


Carrefour Odyssée culturelle à Tizi-Ouzou Festival arabo-africain de la danse folklorique du 06 au 10 août 2014 «Je suis content de voir ma ville vibrer au rythme de la musique et d'échanges culturels, je suis venu avec ma famille, nous avons été émerveillé par la qualité d'organisation et la mosaïque des spectacles», nous a déclaré S. Djamal, lors d'une virée à la maison de la culture Mouloud Mammeri, à l'occasion du festival arabo-africain de la danse folklorique qui a eu ème lieu, pour sa 9 édition dans la ville des genêts du 06 au 10 Août derniers. Un festival placé sous le signe «la culture de la paix : hommage à Nelson Mandela et solidarité avec le peuple Palestinien», sous le haut patronage de la ministre de la Culture et sous l'égide du wali de TiziOuzou. Cette année encore une fois, l'engouement de troupes folkloriques locales et étrangères était palpable, celles-ci ont voulu graver leur empreinte culturelle dans le livre culturel de la région. C'est ainsi que pas moins de 24 troupes, dont la troupe palestinienne «El Koufia», de Côte d'Ivoire, du Liban, d'Égypte, d'Espagne…, et locales telles que Imsouhal, Tamenrast, Khenchela…, et enfin comme invité d'honneur, la troupe « K u s a d a s » d e Tu r q u i e . L e s organisateurs ont mis en place un programme très riche en spectacles et rencontres. Cette richesse se traduit par l'intensité des soirées musicales et activités culturelles de tous genres, de la danse folklorique avec ses diverses chorégraphies, des expos-ventes et plein d'autres animations, qui ont fait

de cet événement un moment d'épanouissement pour la population et les hôtes de TiziOuzou. Des villes comme Tigzirt, Azeffoun, Azazga et même Boumerdes ont bénéficié à leur tour de spectacles retenus à l'occasion, pour donner un esprit plus large et grandiose à cet événement. Comme de coutume, cette édition a tenu son pari sur le plan de l'organisation. La cohorte de la direction de la culture, sous la houlette de M. O. A. El Hadi, commissaire du festival, a marqué sa touche en réservant un accueil des plus chaleureux et fraternel aux invités de la Kabylie. Tous les moyens nécessaires à ce genre d'événement ont été mobilisés et aucun détail n'a échappé à l'œil vigilant de cette équipe. «Je remercie tous les hommes et femmes qui se sont donné âme et cœur, afin de réussir cet événement, y compris monsieur le SG de la wilaya, le P/APC de Tizi-Ouzou, le mouvement associatif, la société civile et sans oublier la protection civile et la sûreté, qui ont veillé au bon déroulement du festival» a déclaré le commissaire du festival. Des diplômes de participation ont été remis aux participants, en guise de reconnaissance et de remerciements. Le festival a été aussi l'occasion par laquelle l'Algérie a exprimé son amitié indéfectible pour la Palestine et tous les peuples opprimés à travers le monde. Cet événement culturel est avant tout une promotion pour la culture locale et nationale. C'est aussi un moyen de briser l'ordinaire du quotidien


CARREFOUR des habitants qui vont à la découverte d'autres cultures, personnes ; et principalement pour se divertir. Mais il a aussi un impact socio-économique ; il a fait bouger le commerce, les hôtels et autres qui ont su profiter des retombées financières de la présence de cette clientèle nombreuse, venue de partout. Autre que l'aspect financier, la prise de contact et

échanges de connaissance et d'expérience vécus au quotidien entre les habitants de Tizi-Ouzou et leurs invités ; de précieux échanges pour bâtir des ponts d'amitié entre ces civilisations. Ainsi ces rencontres vont contribuer à la préservation des cultures, coutumes, traditions ancestrales et séculaires d'une fugace menaçante.


CARREFOUR

11ème édition de la fête du bijou

l'organisation d'un concours pour distinguer et élire le meilleur bijou d'Ath-Yenni, de cette édition. C'est ainsi qu'une commission élue par les pairs de la chambre de Ils étaient 113 artisans, dont 87 l'artisanat et des métiers bijoutiers à y prendre part de la wilaya a été chargée de sa supervision et de C'est sous les applaudissements d'une foule nombreuse son suivi, pour constituée notamment d'une forte délégation du ministère du sélectionner et primer les Tourisme et de l'artisanat, des autorités locales de la wilaya trois meilleurs bijoux qui de Tizi-Ouzou, des membres de l'assemblée communale des doivent répondre à des Ath Yenni et de nombreux visiteurs et invités, que cette critères préalablement onzième édition de la fête du bijou a été inaugurée, le 7 arrêtés et portés à la août dernier, pour s'étaler jusqu'au 15 du même mois. connaissance de tous les concurrents. En marge de cette exposition de b i j o u x , d e s manifestations culturelles sont organisées à travers des t a b l e s r o n d e s, d e s é m i s s i o n s radiophoniques, des soirées artistiques et des près la rituelle coupe de conférences dont la ruban accomplie par Mme première a pour thème «l'histoire du Aïcha Khelout, directrice bijou d'Ath-Yenni, de l'antiquité à nos centrale au ministère du Tourisme et jours». A propos de l'histoire du bijou de l'artisanat qu'elle représentait, la d'Ath Yenni, on raconte qu'en 1492, délégation fait le tour de l'ensemble après leur refus de se convertir à des stands où étaient regroupés les l'islam, des musulmans et des juifs différents artisans, dont les 87 furent contraints de fuir l'Espagne bijoutiers participant à cette édition, pour venir s'installer de l'autre coté de venus des différentes wilayas la méditerranée, et ce, particulièrement d'Algérie- Ghardaïa, Jijel et à Béjaia où ils apportèrent avec eux l'art Tamanrasset- contre juste une du bijou qu'ils transmirent aux soixantaine lors de la précédente fête autochtones. Quelques années plus du bijou de l'année dernière. On tard, des bijoutiers de Béjaia dénombre également la présence de s'installèrent à Ath-Yenni dont les seize autres artisans exposant des artisans s'adonnaient alors à la produits en poterie, broderie, fabrication de la fausse monnaie, par tapisserie, sculpture sur bois et autres défi à l'empire ottoman. Mais c'était r o b e s k a by l e s. E n g u i s e d e sans compter sur la vigilance des reconnaissance à ces artisans, qui ont espions du Dey : près de cent pu sauvegarder et perpétuer cette bijoutiers auraient été arrêtés. Pour leur profession tout au long des siècles laisser la vie sauve, l'administration du derniers pour sa transmission de Dey exigea la récupération des génération en génération, en dépit de machines et outils et l'arrêt immédiat toutes les difficultés et des contraintes de la contrefaçon de la fausse monnaie. a u x q u e l l e s e l l e f u t s o u ve n t En quête d'un métier de substitution, confrontée, ce rendez-vous a été l e s a r t i s a n s d ' A t h - Ye n n i s e organisé sous le slogan «Honneur à reconvertirent ainsi en fabricants de l'artisan bijoutier» avec, en prime, bijoux spécifiques à leur région, qui

Ath Yenni honore ses artisans

A

sont le résultat de l'alliage de trois matériaux : l'argent, le corail et l'émail. Mr Chouichi K aci, le président de l'Association des artisans bijoutiers d'Ath Yenni a tenu à nous faire part des difficultés que continuent de rencontrer les artisans bijoutiers. Cela va de la cherté de la matière première, souvent achetée au marché parallèle et à des prix exorbitants, au manque de canaux de distribution et du fort taux (12% du chiffre d'affaires) de la fiscalité. Ces éléments viennent ainsi grever leurs prix de vente les rendant inaccessibles à la grande partie de leur clientèle. Dans le souci d'atténuer un tant soit peu les contraintes rencontrées par ces artisans et en réponse aux préoccupations et inquiétudes de la corporation, le président de la chambre nationale des métiers, présent dans la délégation, infor me l'assistance qu'une convention interministérielle prévoit l'affectation de 1 200 kilogrammes de corail pêché au profit des artisans à l'échelle nationale et d'en attribuer 60 % de ce quota pour la seule wilaya de Tizi-Ouzou. Cette mesure participera sans aucun doute à l'encouragement des artisans bijoutiers pour la pérennisation de ce métier ancestral, dont l'avenir n'est cependant pas hypothéqué pour autant, sachant qu'une majorité de ce corps professionnel est très jeune et que l'Organisation des nations unies pour l e d é ve l o p p e m e n t i n d u s t r i e l (ONUDI) s'intéresse à la relance et à la préservation de ce patrimoine. Une délégation de cette institution s'est effectivement déplacée à Ath Yenni durant cette fête et rencontré les artisans de cette localité, pour leur signifier son intérêt pour leur bijou, qui pourrait faire partie des activités qu'elle finance. C'est de bon augure et le présage d'un avenir prometteur pour ce métier. Enfin, signalons qu'en terme de fréquentation, quelque 40 000 personnes venues de tous les coins d'Algérie et de l'étranger ont visité cette belle localité et participé, chacune à sa façon, à cette belle fête à laquelle nous souhaitons longue vie et vivement le rendez-vous de 2015 !


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ème

La 11 édition du festival Raconte-arts Hymne à la vie et passerelle culturelle et générationnelle entre les peuples du monde

Pour la onzième édition du festival raconte-arts, les organisateurs ont mis les voiles au village Agoussim dans la commune d'Illoula, qu'elle a abrité du 5 au 12 août derniers. Un choix loin d'être fortuit considérant le thème de cette 11ème édition dont il faut rappeler l'implication et la générosité des habitants d'Agoussim qui ont su ouvrir les bras et le cœur à cette manifestation artistique, en offrant aux artistes un espace d'expression et d'inspiration. Le festival a été er magique, tel celui du cirque qui offre l'occasion de découvrir le 1 exercice du cirque, sous la houlette de «Xavier et Estéban» de l'odyssée du cirque Belfort «France» qui débarque avec son savoir et matériel. Il a réuni un panel de 200 artistes qui ont été hébergés et pris en charge dans la plus pure tradition kabyle. Les poètes, chanteurs et autres artistes ont déclamé leurs poèmes, exposé et chanté et dansé à la belle étoile. Hymne à la vie et passerelle culturelle et générationnelle entre les peuples du monde, le festival a vu ses œuvres voyager, migrer, transcender le temps et l'espace dans une kyrielle de poésie subliminale.


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4ème édition de la fête nationale du couscous

Le couscous ou la raison d'un rendez-vous culinaire Quand on parle des légumes, on dit souvent que l'oignon est le roi de la marmite mais quand on évoque les plats traditionnels, à l'unanimité on classe le couscous comme roi de l'art culinaire.

L

a commune de Frikat, relevant de la e daïra de Draâ El Mizan, a abrité la 4 édition de la Fête nationale du couscous, placée sous le slogan «Couscous pour tous». Une fête qui fait désormais partie de l'agenda culturel de cette localité aussi paisible qu'accueillante, dont les organisateurs n'ont ménagé aucun effort pour la réussite de cette manifestation culturelle et culinaire qui a coïncidé avec la double célébration de la journée nationale du moudjahid et le 58ème anniversaire du congrès de la Soummam. A cet effet, la troupe de chorale Asurif de Boumahni a interprété harmonieusement Ayemma Azizen Ouretsrou, du chanteur révolutionnaire Farid Ali, en guise de bienvenue à tous les présents et participants à cette 4ème édition, dont le directeur général de l'artisanat, représentant du ministère du Tourisme et de l'Artisanat et des autorités locales. Cette édition a connu une forte participation de plus soixante exposants venant des quatre coins du pays donnant ainsi une grande richesse à cette fête en matière d'œuvres exposées au grand bonheur du public qui a répondu volontiers à cette fête, à travers laquelle le couscous roulé à la main est mis en valeur, en démontrant la place qu'il occupe dans les habitudes culinaires des foyers algériens. Afin de joindre l'utile à l'agréable des stands de différente activités artisanales et même artistiques ont fait partie de cette attraction culturelle à l'exemple des stands de la poterie, la robe kabyle, les maroquineries et bijoux traditionnels venant du sud du pays, ainsi qu'une belle exposition d'œuvres artistiques exposées par l'annexe de l'école nationale des beaux-arts d'Azazga. En parallèle aux expositions, un programme d'animation artistique et touristique ainsi que la visite des sites historiques ont été organisés et concoctés au profit des participants qui n'oublieront pas de sitôt la grande hospitalité de toute la région. Enfin une cérémonie de clôture a été organisée, où des diplômes d'honneur ont été remis à tous les participants, en guise de remerciements et de reconnaissance. C'était aussi le moment de dévoiler les noms des heureuses gagnantes des concours organisés en marge de cette fête, à savoir la meilleur préparation de plat de couscous traditionnel, ouvert aux jeunes filles âgées entre onze et quatorze ans, Lazouzi Zahia, de Frikat s'est illustrée en décrochant le premier prix, suivie de Yahi Taos de Mekla et de Sekli Lila de Larba-Nath-Irathen , pour le second concours, de la meilleure rouleuse de couscous à la main, la palme d'or est revenue à Lahlou Meriem, suivie successivement de sa sœur Lamia et Belaiche Nabila. Pour finir, les ème organisateurs pensent déjà à la 5 édition pour laquelle l'invitation est déjà donnée.


CARREFOUR


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CINQUIEME EDITION DU FESTIVAL DE LA ROBE KABYLE

Un festival aux couleurs de notre patrimoine

La cinquième édition du festival de la robe kabyle a pris une nouvelle dimension à la hauteur de la place qu'elle occupe dans notre culture, grâce à la grande participation qui a marqué cet évènement, venant des différentes régions du territoire national notamment de Tizi-Ouzou, Bejaïa, Bouira, Boumerdes, Alger, Tlemcen et Ghardaïa. e qui a donné une mosaïque d'œuvres artistiques en relation avec cet évènement, qui fait désormais partie de notre agenda culturel et artistique. Pour rappel, le festival de la robe est organisée chaque année depuis 2 0 1 0 p a r l'association culturelle Tagmat Ihamziene avec le comité de village Ihamziène sous l'égide de l'APW de Tizi-Ouzou et en collaboration avec l'APC d'Illoula Oumalou, avec la participation de la direction de la culture, la direction de l'éducation, la direction du tourisme et l'artisanat de la wilaya de Tizi-Ouzou, la chambre de l'artisanat de TiziOuzou et l'institut Islamique de Sidi Abderrahmane. La présence du Directeur de la culture, M. Ould Ali El Hadi, à ce festival n'est pas passé inaperçue, chose qui a fait plaisir à toute l'équipe d'organisation, il a d'ailleurs félicité et encouragé les membres de

C

l'association à continuer à travailler dans cette lancée tout en s'engageant à les soutenir dans l'organisation de toute manifestation qui mette en valeur notre patrimoine culturel et artistique. Il faut rappeler que l'apport des troupes folkloriques, qui ont mis du baume a ce festival à travers leurs belles représentations artistiques, à l'image de la troupe Karabila de Ghardaïa, la troupe de danse folklorique d'Imsouhal, la chorale Issuraf, du village d'Ibouyousfen, la jeune et talentueuse chanteuse Cylia et le groupe Lawhama, qui ont tous marqué cette édition. Une ruée de

visiteurs venus de partout n'ont pas manqué au rendezvous pour voir la beauté du village Ihamziène et assister à c e g r a n d événement annuel. Le défilé de mode a été le moment tant attendu car ça a été l'occasion pour découvrir les différentes robes de l'année. Pour joindre l'utile à l'agréable, un concours de la meilleure robe a été organisé sous l'œil observateur d'un jury spécialiste, en l'occurrence Mme Boulma Lila, dont le choix a été porté pour cette année sur un burnous berbère orné de belles broderies.Ce dernier a obtenu la palme d'or décernée à Mme Koulali Melha, pour son œuvre si raffinée. Cette édition qui a su réunir un public venu des quatre coins de Kabylie et d'Algérie s'est terminée par un gala artistique animé par une pléiade de chanteurs qui ont provoqué une effervescence au sein du public auquel un rendez-vous a été donné pour la 6ème édition.


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ELLE AVAIT ETE INVITEE PAR L'ASSOCIATION TAGEMI DE GHARDAIA

Visite de Madame Meslem dans un camp de vacances à Azzefoun

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Mme Mounia Meslem, ministre de la Solidarité nationale, de la famille et de la condition de la femme a effectué, le 27 août dernier, une visite dans la wilaya de TiziOuzou, qui l'a conduite dans un camp de vacances à Azeffoun où l'attendaient 90 petits enfants de Ghardaïa, qui l'avaient invitée à venir découvrir leur Association. Dès son arrivée à Tizi-Ouzou, Mme Meslem a été accompagnée par une délégation constituée du wali de Tizi-Ouzou, M. Abdelkader Bouazgui, du directeur de la DAS, M. Bouchoucha, du représentant de l'APW, M. Sid Ali Zmirli et de quelques élus locaux en présence de journalistes, pour se rendre au village Melata, à Azeffoun, et ainsi rencontrer les responsables de l'association humanitaire

et culturelle Tagemi (qui veut dire en langue locale :le paradis) de la commune d'El Ateuf, dans la wilaya de Ghardaïa. «Nous sommes vraiment honorés de constater l'intérêt de Mme la Ministre pour notre association et qu'elle ait fait le déplacement jusqu'à notre campement pour s'entretenir avec nous, à peine quelques jours après notre invitation», a déclaré le président de Tagemi, M. Mohamed Benyoucef. Lors de la visite des différents ateliers du camp de vacances, domicilié à l'école primaire Chahid Mohamed Guelma, Mme Meslem a manifesté un intérêt particulier aussi bien aux activités des 90 petits garçons, âgés entre huit et treize ans, orphelins ou nécessitant une prise en charge, qu'aux perspectives et objectifs auxquels songent les responsables de cette association. Parmi les objectifs de Tagemi dont la date de création remonte à 2006, M. Benyoucef a évoqué le travail humanitaire et social, l'esprit d'aider et de s'occuper de la société, e

travail pour le développement social durable et le travail de coordination avec les structures étatiques locale et nationale et même internationale sur ce plan humanitaire, entre autres préoccupations. Durant leur séjour dans cette ville côtière de Kabylie, ces enfants venus d'une commune du sud du pays ont pu, en plus des différents ateliers qu'ils ont réalisés, partir en visite et découvrir les ruines romaines à Tigzirt, différents édifices dont des hôpitaux et s'adonner à plusieurs activités culturelles. S'agissant de la prise en charge de cette frange de l'enfance, Mme la Ministre s'est vue rassurée que tous les enfants nécessiteux sont pris en charge sans aucune considération sur le genre de manque des uns et des autres, tout on s'assurant de la prise en charge psychologiques de ces enfants. Cette visite a été clôturée par une projection présentant l'historique de l'association, suivie par la

lecture d'une lettre par un orphelin au nom de ses camarades et adressée à Mme la ministre et d'une petite pièce théâtrale dans le but de transmettre leurs espoirs et leurs soucis. En fin de cérémonie des cadeaux ont été offerts par les enfants à Mme la ministre ainsi que des tableaux d'honneur pour le wali et le chef de daïra et au P/APC d'Azeffoun pour leur contribution. Avant son départ, Mme Meslem a assuré que «le gouvernement algérien a pris des mesures pour tous les enfants algériens démunis, orphelins, handicapés ou autres nécessiteux, pour l'amélioration de leur mode de vie de mieux en mieux». Pour rappel, c'est la seconde visite de Mme Mounia Meslem dans la wilaya, après celle du 02 août dernier, durant laquelle elle a eu à visiter la Cité sociale de Boukhalfa, le restaurant de la Rahma de la ville des genêts et enfin inaugurer le nouveau siège de la Direction de l'action sociale (DAS) de TiziOuzou.


Illoula Oumalou crée l'événement

«THAMEYRA N TEBEXSISIN» Le village Lemsella a organisé ème la 8 Edition de la fête de la figue du 4 au 6 septembre 2014

La figue est liée à l'histoire et à la culture de la Kabylie. Considéré jadis comme « repas du pauvre », ce fruit est un héritage millénaire. Il fait partie de l'identité de la région et, pour cela, on doit le protéger et le sauvegarder pour les futures générations.


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u sommet des montagnes de Kabylie, à 70km à l'est de Tizi-Ouzou se trouve le villag e Lemsella, commune d'Illoula Oumalou, dans la daïra de Bouzeguene. C'est là que l'association culturelle «Tighilt ème Lemsella» a organisé pour la 8 fois consécutive la fête de la figue, inscrite cette année sous le thème «Le figuier , terroir et moralité», sous l'égide de L'APW de Tizi-Ouzou, l'APC d'Illoula Oumalou, avec le soutien de la direction de la culture. A l'entrée du village, une grande stèle sous forme d'une main portant une figue attire de loin l'attention des visiteurs. Cette figue symbolise l'identité et le patrimoine berbères que nous héritons de nos ancêtres depuis des milliers d'années. La grande place du village s'est révélée exigüe pour contenir les centaines de visiteurs venus des quatre coins de la Kabylie. Une grande foule y est entassée, on y trouve des hommes, des femmes et des enfants dansant sous le rythme du groupe «Idhebalen» dans un climat de fraternité et de joie. Les femmes du village dans une tenue kabyle chotoyante de couleurs chantent, des «vendayer» à la main, des «Ichouiken», un genre de chansons traditionnelles illustrant les bienfaits du figuier. C'est dans un modeste décor, et à l'ombre d'un vieil arbre qui semble être le témoins de nos racines, de notre histoire et de nos origines, que M. Hocine Haroun, président de l'APW, accompagné d'une délégation

officielle a donné le coup d'envoi de cette édition. Heureux de sa visite et de la découverte de ce village, le P /APW a exprimé sa joie et sa satisfaction des résultats réalisés par l'association organisatrice. «Les autorités locales feront de sorte à ce que de tels événements soient multipliés. L'assemblée que je représente s'engage à prêter main forte aux jeunes du village dans leur combat pour la sauvegarde et la vulgarisation de cette richesse naturelle», a précisé M. Haroun. Sur la placette, pas moins d'une quinzaine de stands sont installés. Des exposants venus de différentes régions de Kabylie, avec une variété de produits du terroir local de la figue dans toutes ses variétés d'une région à une autre. On y trouve des noms tels que Tisgemt, Avuaânkik, Ajanjar, Avakvus, Taâmraouit, Averkan, Avakour, entre autres appellations. On découvre également durant cette fête la figue sèche trompée dans l'huile d'olive, d'autres stands pour le miel, la poterie et les plantes médicinales. La gastronomie de la figue était aussi présente avec des femmes qui ont tenu à marquer l'événement avec des plats préparés à base de figues, telle que la tarte aux figues ou la madeleine farcie à la figue. «L'objectif principal de cette manifestation est de préserver ce fruit dans la région et même dans les autres wilaya limitrophes, et faire revivre les anciennes variétés et commercialiser ce fruit dans le marché national et international», a conclu pour sa part le 1er vice président de l'association.


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RESEAU DES ASSOCIATIONS «IMAZIGHEN ENVIRONNEMENT»

Troisième édition du programme «Le chemin vert 2014» Campagne de sensibilisation à la protection de l'environnement

L

a campagne de sensibilisation, dont les démarches pour constituer le réseau pour l'organisation ont débuté dès 2011 à Ouadhias, a été initiée et pilotée par Melle Hireche Lila. Après avoir organisé deux éditions sur la protection de l'environnement en 2012/2013, intitulées l'éco-carnaval du Djurdjura et qui se sont déroulées principalement dans la localité des Ouadhias, le réseau des associations «Imazighen environnement» s'inscrit de nouveau dans la continuité pour solidifier les efforts de part et d'autre en organisant de la troisième édition du programme, renommée en 2014 «Le chemin vert».

Cette année, la campagne de sensibilisation a été élargie sur cinq localités de la wilaya de Tizi-Ouzou en impliquant d'autres régions du pays. En effet, plusieurs associations en provenance de différentes localités ont répondu de nouveau favorablement à l'appel du réseau Imazighen environnement pour la mise en place du programme «Le chemin vert ». Les quatre localités constituant le programme sont Aït El Kaïd, dans la commune d'Agouni Gueghrane, Maâtkas, TiziRached/Tigzirt et enfin Bouzeguène, avec la participation de nombreuses autres localités.

Le programme «Chemin vert 2014» Un programme aussi riche que varié est tracé par les participants des quatre localités, les associations sont mises à contribution dans le cadre de ce chemin pour diffuser l'information le plus largement et renforcer les efforts, via un travail en commun.

A Bouzeguène Le programme de sensibilisation à la protection de l'environnement a commencé vendredi 29 août dernier avec cinq expositions permanentes. Ceci en plus de la projection du

reportage «Réduisons nos déchets, ça déborde!», réalisé par Messaouden Fahim, et qui a été suivi d'un riche débat sur la gestion des déchets, en présence de M. Hammoum Arezki, professeur universitaire, spécialiste dans le domaine et M. Messaoudene Mohand, directeur de l'INRF d'Azazga. Les débats ont tourné sur la valorisation et la réduction des déchets, via le tri sélectif (plastique, papier, verre, métal et composte). La journée a été clôturée par l'accueil de la délégation hors wilaya au centre médico-pédag ogique géré par l'association Ahla. La seconde journée a donné une ambiance colorée par une marche réalisée en majorité par les enfants. Quant à l'après-midi, il a été rythmé par des poèmes sur l'environnement, lus par une dizaine de poètes et par une conférence-débat, animée par M. Bendaho Ahmed, (de la délégation de Naâma), sur l'éducation environnementale. La journée s'est achevée avec le tri des déchets produits et le dépôt symbolique des plastiques au centre de stockage plastique d'Ibekarene. Une visite guidée sur les 4 communes que compte la daïra de Bouzeguène nous a conduit, au cours de la 3ème journée, aux villages d'Igerseffen, Barkis,

Msella et l'Oued Sebaou. La visite a été achevée par le centre de tri sélectif (composte, plastique, papier…) de déchets, nouvellement réalisé au village Thaourirth.

A Maâtkas L'association Monde vert de Maâtkas était elle aussi au rendezvous avec un programme assez riche, même si elle a rencontré quelques problèmes, notamment le manque d'autorisation pour la marche de l'environnement. Tout de même, 10 invités de quatre (04) wilayas (Sétif Tebessa, Tlemcen et Oran) étaient au rendezvous dans la localité de Maâtkas. Le programme a démarré Le 29 août, marqué par la réception des invités hors wilaya au CLS de Tizi-Ouzou. Ceux-ci ont été transférés juste après une pose et une collation en leur honneur à Maâtkas, où une animation et une projection de film


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La cheville ouvrière de l’opération chemin vert 2014

Un esprit saint dans un corps saint, un corps saint dans un environnement saint. les attendait. Le lendemain, un meeting est organisé à la maison de jeunes de Maâtkas pour palier l'annulation de la marche de l'environnement, faute de l'autorisation. A 14h00, une conférence sur le recyclage des déchets a été présentée par M. Kourat Ahcène, biologiste et membre de l'association, après quoi les invités hors wilaya ont bénéficié d'une visite de quelques lieux au centre de la commune. Au troisième jour, les invités hors wilaya ont bénéficié d'une visite à la Zawiya de Sidi Ali Moussa (classée patrimoine national par le ministère de la Culture) où plusieurs explications ont été données sur les étudiants et leur scolarité, par le responsable de ce lieu de culte. A la fin de la journée, des diplômes de participation ont été remis aux invités et aux participants à la réussite de cet événement. A Tizi Rached-Tigzirt Le programme a démarré par une exposition permanente au niveau de

l'auberge de jeunes et une visite guidée au port de Tigzirt. Ceci pour la première journée, quant à la seconde, elle a été marquée par l'organisation d'une marche verte et d'une pièce théâtrale sur l'environnement durant la matinée, et l'après midi par une conférence sur la dégradation de l'environnement. Le dernier jour a été consacré pour la découverte de la région de Tigzirt, à l'initiation à la plongée sous marine, et clôturé par une soirée de remerciements pour les invités et les participants. Aït El Kaïd (Ouadhias) Le premier jour a été marqué par une visite du jardin pilote de l'éducation à propos de l'environnement, une marche verte ainsi que par des activités théâtrales au niveau de la maison de jeunes. Dans l'après midi, une conférence a été animée sur le thème de la dég radation de l'environnement. La seconde journée, une visite du village d'Aït El Kaïd a été organisée au profit des invités hors wilaya. Pour la dernière journée, tous

les participants se sont rencontrés au centre de loisirs scientifiques de TiziOuzou (CLS) pour une cérémonie de remerciements. Le programme a amené tous les citoyens et toutes les collectivités territoriales à prendre conscience ensemble de la nécessité d'agir urgemment pour protéger notre environnement qui est menacé. Malgré les difficultés financières et matérielles, les organisateurs et les participants ont pu surmonter ces manques pour atteindre leur objectif, comme l'affirme Hireche Lila : «Je pense que cette action est une réussite malgré les difficultés. Nous pensons à élargir le réseau à travers d'autres wilayas pour la prochaine édition», conclut-elle.


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Tizi-Ouzou : Rencontre Nationale des Anciens Scouts

Scout un jour, scout toujours ! Scout un jour, scout toujours, qu'importe l'âge, la situation familiale ou la fonction. Tizi-Ouzou et ses habitants étaient heureux de recevoir leurs invités, venus de 25 wilayate (El Bayedh, Tlemcen, Boumerdès (Dellys et Bordj Menaïl), Saïda, El Oued, Guelma, Biska, Batna, Ouargla, Sidi Bel Abbès, Mostaganem, Tiaret, Blida, Constantine, Oran, Sétif, Aïn Témouchent, Alger, Mascara, Tebessa, Chlef, Tipaza, Sétif et Laghouat (Aflou), pour participer à la Rencontre Nationale des Anciens Scouts, toutes tendances confondues, le 19, 20 et 21 Août 2014 organisée par l'Association des Anciens Scouts et Amis des Scouts de la Ville de Tizi-Ouzou autour du thème «État des lieux et Perspectives».

I

ls étaient 85 délégués, des jeunes, des personnes âgées, certaines très âgées même. Ils étaient fiers dans leur tenue scoute, avec leurs symboles, leurs foulards aux couleurs propres à chaque groupe scout et pour certains avec leurs casquettes. Ils avaient fleuri les rues de la ville et certains ont même été abordés par plusieurs citoyens pour leur dire qu'eux-mêmes avaient été scouts tout en leur souhaitant la bienvenue. Le scoutisme est devenu une référence de valeur et mérite même d'être inscrit dans les CV individuels.

Ouverture des travaux

L'hébergement et la restauration ont été assurés dans le confort de l'École Nationale Supérieure des Sages Femmes de Tizi-Ouzou et les travaux se sont déroulés à la Maison de la Culture Mouloud Mammeri. Après l'ouverture officielle qui s'est faite par le Président de l'Association, le raïs Ali Termoul, en présence du doyen et respectable Réda Bestandji, deux commissions avaient été formées, l'une traitant le sujet «Etat des lieux» et la seconde «Perspectives». Les débats, qui ont été très riches, ont été traités fidèlement à l'esprit scout, en mettant de côté l'appartenance de l'un ou de l'autre à une branche ou à une autre. Le 20, tous les invités ont participé à la cérémonie officielle de dépôt de la gerbe de fleurs au Maqam Echahid suivi de la visite du Musée de

Moudjahid de M'Douha. A la Maison de la Culture par contre, s'étaient tenus une exposition de photos scoutes, de bâches numériques retraçant l'histoire du groupe scout El Hillal de Tizi-Ouzou ainsi que celles des Chouhada de la ville. Un vernissage de tableaux de peintres d'anciens scouts et surtout ceux de Mohamed Zemirli, peintre de renommée internationale ainsi que l'exposition de plusieurs pièces de musée appartenant à Ali Dali, membre de notre Association s'étaient tenus également dans le même lieu. Une conférence a été animée, au petit théâtre, par Omar Hachi, Enseignant à l'Université d'Alger et Historien, dont le thème était «Histoire du scoutisme en Algérie». Cette dernière a été suivie avec une attention particulière d'autant plus que plusieurs invités avaient vécu certains faits relatés. Les débats étaient de grande valeur car chacun des intervenants capitalisait plusieurs décennies d'activités et de pratiques scoutes qui les ont conduits au sommet de la hiérarchie au sein de leur groupe, de leur région et même au Conseil National.

….. à la conférence

L'après-midi, après un déjeuner champêtre sur l'ancienne route des Ouacifs, une sortie avait conduit les invités scouts jusqu'à la stèle du Colonel Amirouche, où une gerbe de fleurs avait été déposée, avant de poursuivre la visite de la Kabylie

profonde, allant jusqu'au pied du Djurdjura pour aboutir au village de Darna. La soirée avait été animée par le groupe musical El Amraouia dans une joie festive où d'aucuns s'étaient laissés aller, sans complexe aucun, au milieu de la piste pour se défouler au rythme des notes andalouse et hawzi.

…. à la stèle du Colonel Amirouche

Le 21, un quartier libre avait permis à tous d'aller à la découverte de la ville, de ses habitants et surtout de ses c o m m e r ç a n t s. I l s é t a i e n t reconnaissables avec leur uniforme que certains passants enviaient beaucoup quand on sait que les scouts étaient à la pointe de tous les combats notamment ceux de l'éducation, du patriotisme et de la lutte de libération nationale. L'accueil, qui avait été partout chaleureux, avait ravi nos invités qui n'ont pas hésité à nous faire part de leur fierté d'appartenir à ce peuple. L'après-midi, deux visites guidées ont été organisées, l'une au barrage de Taksebt et la seconde au mausolée de Sidi Belloua d'où nos amis ont apprécié les différents sites et les


CARREFOUR paysages magnifiques qui s'étalaient à leurs pieds allant de la ville de TiziOuzou dans toute sa beauté jusqu'au massif lointain du Djurdjura, la vallée du Sébaou et les montagnes qui entourent la ville avec, à leur sommet, une multitude de villages aux éclats célestes. Cette dernière visite avait permis à l'ensemble de la délégation de se recueillir sur les tombes, d'abord sur celle de Mokrane Boubrit dit Rabah, fondateur du groupe scout El Hillal de Tizi-Ouzou ensuite sur celles de Mohamed El Kechaï, cadre scout de la première heure et Président du Croissant Rouge Algérien de TiziOuzou ainsi que sur celle de Ramdane Aït Amar. La cérémonie de clôture a été riche en émotions tant les visages r ayo n n a i e n t d ' a f f e c t i o n , d e fraternité, d'échanges sans mesure et de multiples partages. Il n'était plus question de couleurs des chemises ou des foulards mais de l'union scoute pour un idéal que chacun d'eux portait en lui, un idéal fait de

serment pour continuer à servir le mouvement scout pour le bien de la jeunesse et de l'Algérie. Dans la résolution finale des deux commissions, il ressort que tous les anciens scouts, qu'importe leur option, restent et resteront fidèles aux principes scouts, qu'ils travailleront toujours dans l'esprit scout pour rendre au mouvement national scout sa valeur, son importance et sa place dans l'éducation de la jeunesse. Ils souhaitent également le r e n o u ve l l e m e n t d e p a r e i l l e s rencontres dans différentes wilayate, pour permettre aux participants d'approfondir et d'enrichir le dialogue afin d'atteindre les objectifs fixés.

…. au barrage de Taksebt

Dans la grande cour de l'école, sous un ciel étoilé et une fraîcheur agréable, se sont succédé certains chefs scouts pour faire part de leurs impressions, de relater quelques petites anecdotes, de chanter des chants scouts, de raconter la dernière (blague), d'émettre des vœux et des souhaits, tout cela dans la joie et la satisfaction d'un bonheur partagé. Après la remise des diplômes de participation et d'une documentation portant sur la ville de Tizi-Ouzou, sur sa wilaya, sur le groupe scout El Hillal, accompagné de foulards et de fanions, les embrassades, rehaussées de sourires affectueux et de ferveur chaleureuse, furent ininterrompues. Il était 23 h ! C'était mémorable et ce sera inoubliable ! Mohammed ATTAF Membre fondateur de l'Association des Anciens Scouts et Amis des Scouts de la Ville de TiziOuzou


Lumière Chikhi Dyhia CAP SUR LE CHAMPIONNAT DU MONDE DE KARATÉ EN ALLEMAGNE

«Je viserai la plus haute marche du podium» Chikhi Dyhia est l'étoile montante du karaté en Algérie. Elle est issue du club la Jeunesse Sportive de Fréha où elle a grandi et évolué, sous la houlette de son entraineur, M. Hacène Chikhi, qui est aussi son père. Dès ses débuts, elle laisse exprimer son talent faisant du tatami son propre territoire et s'impose ainsi comme la reine indétrônable de sa catégorie en décrochant 11 fois le titre de championne d'Algérie, faisant d'elle un élément incontournable de l'équipe nationale avec laquelle Dyhia a pu récolter plusieurs titres, un palmarès qu'elle compte davantage étoffer. Afin de comprendre l'énergie qui anime cette jeune championne, nous l'avons accostée et elle a bien voulu nous exprimer dans l'entretien qui suit ses sentiments et ses ambitions. Regard sur la Kabylie : Tu viens de décrocher le titre de championne d'Algérie pour la 11ème fois ! Peut-on dire que tu es devenue imbattable ? Dyhia Chikhi : Imbattable ! Non, ce serait être trop prétentieuse, bien que j'étais déterminée à défendre mon titre de championne, chose qui n'a pas été facile à réaliser devant des athlètes qui se sont battues comme des lionnes pour me détrôner. Quel est alors le secret de ta réussite ? Il n'y a ni secret ni recette magique, seul le travail permet de donner des résultats. A l'instar de tous les sports, le karaté est une discipline qui exige beaucoup de sacrifice et de déter mination, pour pouvoir s'illustrer au final. En plus d'être sacrée championne d'Algérie, tu as réussi dans un passé récent à t'illustrer plusieurs fois à l'échelle internationale, dont la première place au championnat du monde de 2013, en Turquie. Quel est ton sentiment ? Vous savez, le fait déjà de défendre les couleurs de mon club ainsi que ma région représente pour moi un honneur. Avec l'équipe nationale, je représente les couleurs de mon pays, ce qui fait que je suis doublement

motivée et que chacune de mes consécrations me comble de joie. Pour vous dire, en fait je ressens un profond sentiment de fierté. Quel est ton prochain objectif ? Il y a le prochain championnat du monde qui se tiendra en novembre prochain en Allemagne. C'est vraiment un challenge qui me tient à cœur, d'autant plus que la compétition inter nationale me manque énormément, mais cela ne veut pas dire que je n'ai plus rien à prouver à l'échelle nationale, sauf que ce type de compétition représente un rendez-vous planétaire, qui offre l'occasion d'évoluer et progresser davantage, en affrontant les meilleurs athlètes du monde. Es-tu prête pour ce challenge ? Malheureusement non, car voilà plus de 8 mois que nous n'avons fait aucun regroupement ni stage avec l'équipe nationale, sans oublier le fait que nous n'avons pas participé au

Championnat arabe, organisé en Jordanie, ni au championnat d'Afrique qu'a abrité le Sénégal cette année. Ceci, d'autant plus que notre non-participation peut freiner notre élan, surtout que ça aurait été une excellente occasion de se préparer pour le championnat du monde en Allemagne, où le niveau sera porté à son paroxysme. Néanmoins, je vous rassure que je ne pars pas dans la peau d'une perdante, au contraire je


LUMIÈRE

donnerai le meilleur de moi-même et comme d'habitude, je viserai la plus haute marche du podium. Quel est ton conseil pour les jeunes athlètes qui souhaitent parvenir à un succès tel que le tien ? Tout d'abord, ils doivent faire preuve de persévérance à l'entrainement, car le karaté est un sport qui demande de grands sacrifices. Plus important encore : ils doivent croire en leurs capacités et de s'armer d'une grande volonté, car le chemin de la réussite est long et dur, mais une fois qu'on parvient à décrocher une place sur le podium, on oublie tous les sacrifices.

On te laisse le soin de conclure ! J'en profite alors pour remercier mes parents qui sont pour beaucoup dans mon épanouissement social et sportif, surtout mon père qui m'a fait découvrir et aimer le karaté. J'ai aussi une profonde pensée à mon cher grand-père Ferhat qui vient tout juste de nous quitter, que le Bon Dieu l'accueille dans Son Vaste Paradis. Pour finir, je n'oublierai pas de dédier mes consécrations à tout le Arch d'Ath Djennad, comme je vous remercie pour l'intérêt que vous avez manifesté envers ma personne, et longue vie à Regard sur la Kabylie.

Ils ont dit d’elle Sa mère, Mme Chikhi Nadia : «Dyhia incarne le sérieux dans tout ce qu'elle entreprend, j'avoue que je ne lui ai pas facilité la tâche, lors de ses débuts, car je voulais qu'elle consacre plus de temps à ses études. Mais sa grande volonté et son sens de l'organisation lui ont permis de s'illustrer dans le sport comme dans les études». Son père, Chikhi Hacène : «Si aujourd'hui Dyhia est 11 fois championne d'Algérie et a un excellent palmarès à l'échelle internationale, c'est parce qu'elle travaille toujours dur, sans oublier qu'elle est très déterminée à toujours progresser davantage. Pour l'anecdote, lorsqu'elle était petite, on l'avait «menacée» de réussir dans les études sinon plus de karaté. Et comme elle aimait tellement ce sport, elle a tout fait pour réussir à briller dans les deux domaines. Aujourd'hui, Dihia est notre fierté.»

Son palmarès          

11 fois championne d'Algérie depuis 2006 à ce jour. Vice-championne du monde (espoir) au Maroc en 2009. ème 7 place aux championnats du monde de Serbie. ème 5 aux jeux méditerranéens d'Italie. Médaille d'or, lors de la 10ème Coupe internationale "Le Hetet Cup" à Carcassonne, en France. re 1 place au championnat d'Afrique par équipe en Afrique du Sud, en 2010. ème 2 place aux Jeux africains au Mozambique en 2011. 5ème place au Championnat du monde universitaire en 2012, en Slovaquie. 3ème place au Championnat du monde de Tokyo, en 2013. re 1 place au Championnat du monde en Turquie, en 2013.


Culture et mémoire Avant le XVIe siècle, la vallée du Sébaou était inhabitée bien que ses terres soient fertiles et bien cultivées par les montagnards des alentours. Ces derniers venaient travailler le jour et retournaient le soir dans leurs villages respectifs. Mais au moment des récoltes et des moissons surgissaient toujours des contestations et des conflits, qui se terminaient souvent par des affrontements sanglants, à cause des terrains mal délimités.

A

u début du XVIe siècle, Sidi Ahmed Ou El Qadhi, roi de K o u k o u , commença à étendre son pouvoir à toute la région tout en combattant l'anarchie qui y régnait. Des postes de surveillance furent installés sur quelques points élevés de la plaine. Des gens, venus de toutes parts, ne tardèrent pas à s'installer autour de ces postes. On leur distribua des lopins de terre et quelques moyens pour les cultiver. En contrepartie, on exigeait d'eux d'assurer l'ordre public, et de verser quelques redevances aux autorités. Les nouveaux venus étaient pour la plupart originaires des tribus alentours, d'autres parmi lesquels de nombreux arabophones, venaient d'assez loin. Ce sont ces gens-là, de classes et d'origines différentes, qui constituèrent les noyaux des futurs villages des Amraoua. Sidi Ahmed Ou El Qadhi s'installa d'abord à Aourir, un gros village du

massif de l'Akfadou, où il commença à exercer son autorité sur quelques tribus de la région. Bientôt, son pouvoir s'étendit à tout le pays, compris entre Dellys et Jilel et de la Méditerranée au bassin du Sébaou. Plus tard, les successeurs de Sidi Ahmed Ou El Qadhi allèrent s'installer à Koukou, chez les Aït Yahia, un petit village construit sur un piton qui surplombe le Haut Sébaou, à environ huit kilomètres à l'est d'Aïn El Hammam (ex Michelet). Koukou, dont le nom n'est pas attesté en kabyle, est emprunté, semble-t-il, à une cité prospère au Niger Gao, un haut lieu de savoir et le siège d'une dynastie fondée, en 1511, par Abou Abbas Ahmed Belqadhi, que les Kabyles désignaient Ahmed Ath Elqadhi, un descendant des Chorfas de Sakiet Sidi Youcef. Le petit Etat des Ou El Qadhi fut fondé en 1510 par Sidi Ahmed Ou El Qadhi, qui était fonctionnaire au service des derniers Hafsides de Tunis, puis, au début du XVIe siècle,

g ouver neur de la province d'Annaba, pour le compte du roi hafside, Abou Abdellah, avant de devenir juge à la cour des derniers rois de Bejaïa. Ce petit Etat indépendant acquit une certaine célébrité et les chroniqueurs de l'époque le firent connaitre sous le nom de «Royaume de Koukou». Cette principauté axait son commerce par les ports de Dellys, Azeffoun, Bejaïa et Jijel et sa capitale économique était Djemaâ Saharidj. Selon certains historiens, le royaume de Koukou s'étendait sur une grande portion du littoral algérien, de Bejaïa jusqu'à Chlef, jusqu'à Blida et l'Ouarsenis, en passant par la Kabylie. Koukou était un royaume indépendant en Kabylie, lors de la période de la Régence Ottomane d'Alger et pendant l'occupation espagnole de l'Algérie. En 1510 Sidi Ahmed Ou El Qadhi était chargé d'aider Arroudj Barberousse, le célèbre corsaire de l'Empire Ottoman, pour chasser les Espagnols de Bejaïa, capitale de la


CULTURE ET MÉMOIRE

province ouest. Cette coïncidence permit à Sidi Ahmed Ou El Qadhi de retourner sur la terre de ses ancêtres, puisque sa famille était originaire d'Achallam, village kabyle de la tribu des Aït Ghobri. Le souvenir de son ancêtre, le marabout Abou El Abbas Al Ghobrini lui valut un retour triomphant et l'estime de l'ensemble des Kabyles, ses compatriotes. Cette profonde et sincère sympathie le décida à s'installer définitivement entre Koukou et Achallam, parmi les siens. En 1518, Il participa, côte à

La victoire des Kabyles fut sans équivoque et ce fut grâce à beaucoup de chance que Kheireddine eut la vie sauve, en prenant la fuite au bon moment. Victorieux, Sidi Ahmed Ou El Qadhi s'empara d'Alger et sur laquelle il régna jusqu'en 1927. L'autorité du «Roi de Koukou» fut alors à son apogée puisqu'elle s'étendit, non seulement à toute la Kabylie maritime, mais aussi à la plupart des riverains du Sébaou au nord, au sud et à l'est, à ceux de l'oued Sahel-Soummam et des environs de Bejaïa. Le pouvoir

côte à Tlemcen, pour chasser l'armada espagnole avec Arroudj, l'aîné des Barberousse, qui y laissa sa vie. En 1520, Kheireddine Barberousse décida de mener une expédition punitive contre Sidi Ahmed Ou El Qadhi qu'il accusa de trahison dans la mort de son frère Arroudj. La bataille eut lieu dans la plaine des Issers.

exercé par Sidi Ahmed Ou El Qadhi, de Koukou à Alger, encouragea beaucoup de Kabyles à immigrer dans la capitale où ils s'installèrent comme manœuvres, journaliers, jardiniers, ar tisans, maçons, commerçants, etc. De nombreux Kabyles s'engagèrent également comme marins dans les équipages des frégates de course (de corsaires) mais aussi comme soldats dans les contingents zouaoua, qui formaient les corps d'infanterie. Après avoir régné sept ans sur Alger, Sidi Ahmed Ou El Qadhi fut chassé par Kheireddine qui avait repris le pouvoir. Il se replia sur Koukou et Annaba, son autre résidence. Celui que les archives du Topkapi, en Turquie, nommaient «Le vertueux, le moudjahid, le savant et le professeur Abou Al Abbas Ahmed Ibn AlQadhi» mourut assassiné par l'un de ses hommes en 1529, à Thala Aït Aïcha, (actuelle Thénia), alors qu'il se préparait à livrer une nouvelle bataille à Kheireddine Barberousse. Au début du XVIIe siècle, des dissensions internes avaient affaibli

On ne trouve nulle trace dans l'histoire de l'Algérie de ce royaume berbère du XVIe siècle

la puissance des Ou El Qadhi. Amar Ou El Qadhi, qui régnait à l'époque à Koukou, avait été assassiné par son frère, selon certaines sources ou par son neveu, selon d'autres. Après la mort d'Amar Ou El Qadhi, ses s u c c e s s e u r s, q u ' o n a p p e l a désormais les Aït Boukhtouche, abandonnèrent Koukou pour aller s'installer à Aourir, un gros village des Aït Ghobri. L'affaiblissement du pouvoir des Ou El Qadhi eut pour conséquence un certain relâchement de la discipline dans les tribus et une tendance à l'anarchie. Les Turcs, qui n'attendaient que cette occasion pour pénétrer en K abylie, jugèrent le moment propice pour lancer quelques détachements dans la vallée du Sébaou. Les premières incursions rencontrèrent, certes, de grandes résistances de la part des Amraoua mais, mieux équipés et plus disciplinés, les Turcs finirent par s'imposer graduellement en employant conjointement la force et la diplomatie. Ainsi, ils trouvèrent un modus vivendi avec les Amraoua, qui leur permit d'établir vers 1640, un poste d'observation sur le monticule surplombant le Col des Genêts, par le sud. Le règne du royaume de Koukou avait duré deux siècles. Mis à part une colline qui surplombe le quartier de Bab El Oued (Alger), que les Algérois surnomment, à ce jour, «Djebel Koukou» et quelques lieux épars à travers la Kabylie, peu de chose évoque le nom de Koukou. On ne trouve nulle trace dans l'histoire de l'Algérie de ce royaume berbère du XVIe siècle, dont de nombreux historiens ont démontré, à cette époque, l'existence de cette entité nationale. Mohammed ATTAF


CULTURE ET MÉMOIRE

L'oiseau magique ou El Maq'nine ezzine

I

De nos jours, on l'appelle «El Maq'nine» alors que dans notre jeunesse, nous l'appelions «Mriq'ma» ou encore «Thim req'methe». Il est beau et élégant d'où son nom : «El Maq'nine ezzine ou Le Chardonneret élégant».

l incarne le seigneur des oiseaux par sa fière allure et par l'harmonie de son plumage, par ses couleurs aussi plurielles que majestueuses. Il a le dos et les flancs châtains, cette couleur allant en s'éclaircissant vers la poitrine. Un masque rouge occupe toute la face. Une ligne noire court autour du bec. Le dessus de la tête et la nuque sont noirs. Le milieu de la poitrine et l'abdomen sont blancs. Les ailes sont noires avec une bonne proportion de jaune vif et de petites taches blanches sont visibles aux extrémités. La queue est légèrement fourchue, noire avec les extrémités blanches. Le mâle a le rouge de la face qui passe derrière des yeux gris foncés. Il est gracieux, très sociable et son vol est onduleux et dansant. Il habite les vergers, les jardins, les parcs, les régions cultivées et les limites des villes possédant des arbres fruitiers. En automne et en hiver, il recherche les chardons (ce qui lui vaut son nom) pour leurs graines qui constituent son aliment de choix. Il peut vivre jusqu'à 12 ans, bien qu'au souk de Souk Ahras, les connaisseurs m'avaient affirmé qu'il peut vivre jusqu'à 20 ans en cage. Une vraie condamnation à mort ! Les moindres petits détails de son corps ou de sa vie ont de la valeur tels que leurs couleurs, leurs regards, leurs becs, leurs gestes, leur manière de sauter, de se nourrir et de boire, leurs différentes notes musicales, la durée de leurs chants, etc. Le chardonneret de Souk Ahras est le plus prisé, car on lui attribue une grande facilité à assimiler tous les répertoires (de chants). Les chardonnerets algériens se reconnaissent par secteur à leur chant. Les plus renommés sont ceux de Kaddous (Alger), M'daourouche, la forêt des Planteurs, Attatba et la forêt de Tala Guilef.


CULTURE ET MÉMOIRE A Souk Ahras se tient, tous les vendredis matin, un souk des chardonnerets que j'ai eu le bonheur de visiter. Ce souk rassemble des centaines de personnes de tout âge, de l'adolescent jusqu'au grand-père, de l'imberbe jusqu'aux chauves ou aux barbus, venues des wilayate limitrophes, d'Annaba, d'El Tarf, de Guelma, d'Alger même et de plus loin encore, pour vendre et acheter l'oiseau magique. Son chant est un gazouillis fluide et répété. Il possède un répertoire riche et mélodieux, qu'on peut apprécier surtout en période d'accouplement avec son «chant nuptial». Dans ses mélodies, on peut distinguer clairement les chants d'autres oiseaux repris à ceux d'oiseaux de son entourage, qu'il avait entendus étant jeune. Un vendeur professionnel m'avait appris que le maq'nine de Souk Ahras est réputé pour être le meilleur chanteur d'Algérie, que le maq'nine d'une région donnée a son propre chant, ou encore que le maq'nine d'une région bien précise chante mieux que celui des autres régions. Le chant d'un seul maq'nine possède une vingtaine de variantes très connues qui sont babtibâ, piririon, serssira, tchrichira, dharbat naqous, etc, qui ne sont autres que des modes (tab'ê), à l'image de ceux connus dans la musique chaâbi et andalouse tels que sika, maya, ghrib, mouel, zidane, sehli et tant d'autres. On le trouve dans tous les pays du bassin méditerranéen ainsi qu'en Europe, au Moyen-Orient et en Asie. Il a été introduit au Brésil, en Uruguay, en Nouvelle Zélande, en Australie et aux Açores. Seuls les individus nordiques sont considérés comme migrateurs. Au printemps, la femelle dépose dans son nid 4 à 5 œufs blancs bleutés. L'incubation dure environ 14 à 15 jours. Elle assure toute seule l'incubation. Elle est nourrie par le mâle au nid pendant toute la période. Les deux parents nourrissent ensuite les jeunes avec un mélange de graines et d'insectes. Les jeunes quittent le nid au bout de 13 à 16 jours. Un maq'nine a été vendu dans ce souk à 145 000.00 dinars. J'ai lu qu'un maq'nine a été vendu à Kadous à 15 000 Euros et on m'a affirmé qu'un

maq'nine compagnie a été et plusieurs échangé s e contre promènent u n e Tout pour lui garantir une vie libre dans la nature a v e c l u i , voiture ( bien qu'il qui lui appartient, afin de perpétuer son espèce. !?). En soit en cage, Italie, comme on l e s le ferait avec sujets un ami. excepti Certains lui onnels, vouent une par leur admiration couleur qui effleure et leur l'adoration, chant, tant ils le peuvent atteindre 5 000 euros. chouchoutent, tant ils le soignent, Certains prétendent que les maq'nene allant jusqu'à parler avec lui. D'autres possèdent un pouvoir protecteur organisent des concours du plus contre le mauvais œil, par contre, beau chardonneret et du meilleur d'autres affirment qu'ils apportent la chanteur. D'autres encore sont richesse aux propriétaires des locaux persuadés que le chardonneret est commerciaux, où ils sont présents. très sensible, qu'il possède des C'est pourquoi, à travers toutes les sentiments. Il sait si on l'aime ou si villes et tous les villages du pays, les on ne l'aime pas. Il peut mourir de cages minuscules sont accrochées par chagrin si on ne s'occupe pas de lui. milliers devant et à l'intérieur des On a même vu des chardonnerets magasins, des bureaux, à des arbres, refuser de se nourrir ! déposées sur les toits des voitures, sur Sa beauté, son élégance et son chant les marchandises exposées, dans les lui ont coûté sa liberté. Il est victime balcons des villas ou des d'une chasse à outrance qui va des appartements, avec, comme captif, pièges jusqu'à la glue. Certains seul et loin de tous les membres de meurent lors des captures et d'autres son immense famille, l'oiseau meurent de stress dans leur cage. Le magique, qui est le chardonneret chardonneret élégant a disparu de élégant, l'maq'nine, mriq'ma ou encore presque toutes les contrées du pays, thim req'methe. lui qui charmait nos espaces et nos Condamné à mor t en 1957, saisons par ses couleurs et ses Mohammed El Badji (1933-2003), qui symphonies musicales. d e v i e n d r a u n g r a n d a u t e u r, Il est devenu un mythe et une compositeur et interprète de chaâbi, richesse que certains entretiennent dans sa cellule, fabriqua une guitare de sans savoir qu'ils concourent à fortune d'où sortira la musique de la l'extinction de sa race. L'essentiel célèbre chanson «Yal Maq'nine ezzine» pour les prédateurs est le profit, rien (ô Chardonneret élégant) dont le que le profit, uniquement le profit ! texte a été composé par lui-même. Et ceux qui ont le pouvoir de Cette chanson, qui traduisait le martyr p r o t e c t i o n d u « Pa t r i m o i n e de sa détention et son angoisse en ornithologique» ne font rien pour le cellule, deviendra très vite un grand protéger, le sauvegarder et lui succès qui, jusqu'à nos jours, est garantir une vie libre dans la nature reprise, avec faste, par d'illustres qui lui appartient, afin de perpétuer chanteurs et chanteuses. son espèce. Ce génocide entrainera bientôt Vers la fin du 20 e siècle, le l'extermination du bel oiseau qu'est chardonneret élégant commença à le maq'nine ezzine, à l'image de la décliner à cause de l'usage de dernière panthère de Kabylie, qui fut pesticides utilisés contre les tuée le 17 Mai 1927, dans la forêt de mauvaises herbes dont il consomme Sidi Ali Bounab (Tadmaït), par les graines et par le fait qu'il soit Habid Hamou ben Saïd devenu un oiseau d'ornement, par excellence, pour vivre en cage. Il est Mohammed ATTAF considéré comme un oiseau de


Droits et devoirs

LE DROIT POUR TOUS LES CITOYENS À LA PROTECTION DE LEUR SANTÉ



SOCIÉTÉ ET AVENIR L'EMPLOI ET LA PROTECTION SOCIALE, GARANTS D'UN TRAVAIL DECENT. Il est indéniable que la résolution de la problématique du chômage reste à la relance de l'investissement. Sans avoir la prétention de définir la politique de l'emploi au niveau de la wilaya de Tizi-Ouzou, l'analyse de l'état des lieux contribuera à la maitrise des mécanismes et les instruments mis en œuvre par les pouvoirs publics pour la création d'emploi à court, moyen et long terme.

E

n effet, c'est dans le but d'illuminer les gens que le ministère du Travail, de l'emploi et de la sécurité sociale a lancé sa première caravane médiatique sur les activités du secteur, qui a sillonné les wilayas côtières du pays du 4 au 27 août dernier avec pour slogan "L'emploi et la protection sociale : garants d'un travail décent". C'est à Tigzirt, cette ville palière qui était pour l'objet d'un théâtre de cette caravane d'information sur le secteur du travail, de l'emploi et de la sécurité sociale qui a accosté du 10 au 12 Aout. L'objectif de cette caravane est «d'informer le grand public des missions et programmes du secteur et faire connaitre les différents dispositifs destinés à promouvoir l'emploi, créer de petites entreprises et

sensibiliser les citoyens quant au système national de sécurité sociale », a précisé Mme Zaida Ghania, directrice de l'emploi de la wilaya et coordinatrice de ce grand évènement.

Cette manifestation vise également à "rapprocher les services administratifs des citoyens et profiter du congé d'été et de l'affluence des citoyens des différentes régions du pays vers les wilayas côtières pour assurer une plus grande efficacité des activités menées par les services du secteur" a-t-elle ajouté. Cette caravane a connu une forte participation de cadres et d'animateurs d'organismes relevant

du secteur, notamment l'Agence nationale de l'emploi (ANEM), l'Agence nationale de soutien à l'emploi de jeunes (ANSEJ), la Caisse nationale d'assurance chômag e (CNAC), la Caisse nationale des assurances sociales (CNAS) et la Caisse nationale de sécurité sociale des non-salariés (CASNOS), la Caisse nationale des retraites (CNR), la Caisse Nationale des Congés payés et du chômage intempéries des secteurs du Bâtiment, et des travaux publics et de l'Hydraulique (CACOBATH) et l'Inspection générale du travail, et ce, sous la supervision et la coordination de la direction de la wilaya pour l'emploi. En ce qui concerne la situation de l'emploi au niveau de la wilaya de Tizi-Ouzou, Mme Zaida a indiqué que le secteur a beaucoup progressé ces dernières années, grâce aux différentes mesures prises par l'Etat pour réduire le taux de chômage, et pour les jeunes diplômés mais aussi aux sans niveau, d'accéder à un poste de travail. Cette caravane a mis en avant l'importance de ce volet hypersensible qui n'est autre que l'emploi qui désormais doit nous inciter à appréhender la


SOCIÉTÉ ET AVENIR

problématique du chômage sous les été financés. Quant aux secteurs de possibles pour son projet de rêve. différents aspects en incluant et l'hydraulique et celui de la pêche, ils Une autre jeune fille qui travaille avec insistant sur l'emploi des jeunes qui arrivent en dernière position, avec sa tante sur un projet d'élevage bovin constitue, au jour d'aujourd'hui, huit et trois projets financés dans le cadre de la CNAC estime que dans la vie économique de la wilaya équitablement par les banques «ce projet est bénéfique pour tout le monde». une des priorités, et d'où la nécessité étatiques, 3010 financements de Mais entre temps, on a vu d'autres de mettre en œuvre une stratégie de projets par banque, à savoir la BNA, jeunes qui justifient leur méfiance de développement global de l'emploi et la BEA, la Badr, la BDL et le CPA. Par ces dispositifs par «la lenteur de la plus particulièrement dans la ailleurs, on apprend de la bouche du constitution des dossiers et le suivi luicréation de postes de travail pour les responsable du recouvrement de la même». Cette caravane a connu une j e u n e s, q u e l e s d i s p o s i t i f s CNAS que les artistes (chanteurs, importante affluence de citoyens de d'insertion de jeunes et qu'on peut musiciens et autres comédiens) la ville et des touristes en cette résumer en deux types d'approche à peuvent désormais, eux aussi, période, d'où le choix de cette savoir, l'adaptation et la s'affilier à leur caisse. Une première destination et durant la saison diversification des mesures en pour les artistes détenteurs de leur estivale touchant un nombre tenant compte des mutations sociopropre cachet, la cotisation important de jeunes qui peuvent se économiques observées et le trimestrielle est de trois fois le rapprocher des représentants des réaménagement des instruments et SNMG, pour les autres, leur différents dispositifs d'aide à la mécanismes de mise en œuvre des contribution est toujours pour trois création d'emploi et des caisses dispositifs, dans le sens d'une mois. d'assurance, présents sur place pour meilleure cohérence et plus De son côté, le chef d'agence de se renseigner et être orientés dans d'efficacité. Cette approche cible un certain nombre de programmes initiés par l'Etat favorisant la création d'emplois par deux types de démarches : l'insertion par des emplois alternatifs financés sur fonds publics, s'adressant à des catégories ciblées de demandeurs d'emploi (DAIP, CTA), ainsi que l'insertion par la création d'emplois durables tels que les dispositifs de création de micro-entreprises gérés par l'ANSEJ et la CNAC. A ce propos, le Directeur local de l'ANSEJ a indiqué que l'agence de Tizi-Ouzou a financé pour le premier semestre de l'année en cours un total de 863 projets portant sur la création de 2678 emplois l'AWEM de Tizi-Ouzou a placé, leurs démarches, et cela a duré trois permanents. durant le premier semestre 2014 et jours en cette ville côtière. De 2004 jusqu'à juin 2014, et selon dans différents secteurs d'activité, un le Directeur de la CNAC, pas moins total de 5 248 demandeurs d'emploi de 7  078 entreprises ont été créées dont 3311 en DAIP (CID 1689, tout en précisant que, «jusqu'à 2011, CIP1132 CFI 490) et 1053 en CTA. seule la tranche d'âge des 35-55 ans, était En faisant un tour, on a pu interroger concernée». Ce même responsable quelques jeunes pour connaitre leur nous annonce que pour le premier point de vue sur cette caravane et leur semestre 2014, la CNAC de Tiziconnaissance à propos de cette Ouzou a financé 1118 projets et 13 vulgarisation. Hicham. R, nous a 098 autres pour les emplois annoncé que depuis deux ans qu'il cumulés. Si on regarde le nombre de travaille dans le cadre du DAIP et que Enfin nous encourageons tout projets financés, le secteur du c'est une expérience pour lui afin de chômeur possédant des capacités bâtiment et travaux publics et celui s'intégrer dans le domaine de professionnelles et une volonté pour de l'industrie, se sont taillés la part l'emploi. Farida Hocini nous parle, décrocher un emploi ou pour la du lion, avec respectivement 780 et quant à elle, d'un projet qu'elle création de sa propre entreprise à se 770 projets financés, talonnés par le souhaiterait réaliser dans le domaine rapprocher de ces différents secteur agricole qui, lui, arrive en de l'agro-alimentaire et qu'elle dispositifs, pour être plus éclairé et troisième position, avec 326 prépare un dossier pour cela et qu'elle ainsi transformer l'ambition et le demandes satisfaites, mais aussi, pas est prête à faire toutes les démarches souhait en réalité. moins de 41 véhicules-ateliers ont


Coin vert Bouzeguène à l'heure de la fête de la figue de Barbarie

L'Association culturelle du village de Sahel, dans la commune de Bouzeguène (60 km à l'est de Tizi-Ouzou) a, en collaboration avec le comité de village et avec de nombreuses associations culturelles et sportives, organisé la troisième édition de la fête de la figue de barbarie le 21 et 22 août derniers, sous le slogan «Culture et promotion de la figue de Barbarie».

L

'ouverture de ce festival a été donnée en présence du vice-président de l'APW de Tizi-Ouzou, des élus de l'APC de Bouzeguène, et devant un nombreux public venu manifester son intérêt pour l'événement. Cette édition a permis à l'événement d'être inscrit dans l'agenda des festivités du village et intégré dans le calendrier des fêtes régionales, comme l'ont d'ailleurs confir mé les organisateurs de cette troisième édition. La Fête de la figue de barbarie a été également l'occasion de sensibiliser la population locale à renouer avec la culture ancestrale de ce produit du terroir. L'association Sahel s'investit depuis 2010 pour fêter la figue de barbarie qui, comme la figue fraîche ou l'olive, constitue de nos jours une valeur inestimable pour tous les ménages. Ce fruit est à la fois redouté pour ses épines, mais apprécié pour son goût et ses vertus diverses. Excessivement riche en vitamines et en matières calorifiques, la figue de Barbarie “akarmous” possède également des propriétés médicinales qui permettent, selon une revue scientifique, de venir à bout de nombreuses maladies telles que l'obésité, le cholestérol, le diabète, l'artériosclérose, les troubles gastriques et l'ulcère, les troubles de l'appareil urinaire, le cancer de la prostate et du côlon, l'angoisse, la peur, l'inquiétude chronique, etc. Les organisateurs ont initié une variété d'activités artisanales, rurales, traditionnelles, sportives et culturelles. D'ailleurs, le premier jour a connu des expositions non seulement de la figue de barbarie, mais aussi d'autres expositions artisanales sur la robe kabyle, les repas traditionnels, des objets artisanaux, des ateliers audiovisuels, des expositions sur la bijouterie et la vannerie, et ce, «durant les deux jours qu'aura duré cette manifestation», nous dira un responsable local. A noter enfin la tenue d'une conférence sur la figue de Barbarie et sur l'environnement présentée par le Docteur Arezki Hamoum. Cette troisième édition a été une réussite pour la région, puisque des centaines de personnes ont visité les stands de cette fête régionale de la figue de Barbarie.


COIN VERT

BOUZEGUENE 2

ème

édition du Festival de l'abeille et du miel à Ahrik

Une réussite prometteuse et important événement dans la vie du village a été organisé par l'association culturelle Slimane Ath Ouabbas du village, avec le comité du village et en collaboration avec la direction de wilaya de la Culture, l'APW de Tizi-Ouzou et e l'APC de Bouzeguène. La 2 édition du festival «L'abeille et le miel» s'est clôturée le dimanche 18 août au village A h r i k , d a n s l a c o m mu n e d e Bouzeguène. La manifestation a été une réussite, indique le président de l'association culturelle «Slimane Ath Abbas», organisatrice de la manifestation. Les activités de ce festival, qui se sont concentrées au niveau de la grande place et des proches ruelles du village, ont attiré un nombreux public constitué essentiellement d'amoureux d u m é t i e r d ' a p i c u l t e u r. L e s organisateurs ont mis en place un riche programme culturel, artistique et sportif. Les apiculteurs et apicultrices du village Ahrik, de nombreux autres producteurs de miel, venus d'autres communes, notamment de Bouzeguène, d'Azazga et d'Aghribs, ont pris part à cette foire du miel pur d'abeille. Ouverte vendredi 15 août 2014 par les organisateurs, en présence d'une vingtaine de comités de villages, des autorités locales et d'élus, la manifestation a reçu, dès le premier jour (vendredi) la visite d'un nombreux public, y compris des étrangers, notamment un groupe d'Allemands curieux de connaître cette région. Ces journées ont permis de réunir de nombreux apiculteurs venus de plusieurs régions de la Kabylie. Le riche programme concocté par les organisateurs a mis en exergue une

C

Le village Ahrik, dans la commune de Bouzeguène, à 65 km à l'est de Tizi-Ouzou a, le 15 aout dernier, fêté la deuxième édition du Festival de l'abeille et du miel.

immense exposition organisée en stands et touchant de nombreux réseaux de l'agriculture dans toute sa diversité. De nombreuses associations et des étudiants (es) comme Ecoaction ont présenté une maquette pour sensibiliser et passer leur message environnemental. L'exposition s'est prolongée à travers les ruelles du village sur l'outillage traditionnel, le bijou, les tableaux de peinture, la pépinière, les animaux aquatiques, la poterie, la robe kabyle, les gâteaux traditionnels et les photos diverses. Les o r g a n i s a t e u r s o n t i nv i t é d e s spécialistes en miel et en pollen, qui ont animé des conférences, samedi, durant lesquelles ils ont décrit à un public très intéressé les vertus thérapeutiques du miel et du pollen. L'initiative, si elle vise l'amélioration de la production de miel et de la gelée royale, rêve de tout apiculteur, a également le large souci du développement durable à travers la préservation de la biodiversité par la sensibilisation du public pour la protection de la nature à commencer par l'arrêt de l'utilisation abusive des produits phytosanitaires qui causent d'énormes dégâts au cycle et à la vie de l'abeille. Une raison supplémentaire de réconcilier les agriculteurs et les apiculteurs

.


Portrait IL EST LE PREMIER GARDIEN DE BUT DE LA JSK A L'INDEPENDANCE

ALI BELLAHCENE

«Le goal volant» En termes simples, Ali Bellahcene est un gardien de but emblématique de la JSK. Son agilité et ses parades spectaculaires restent impérissables dans la mémoire des nostalgiques du ballon rond. On le surnommait tantôt le goal volant, tantôt le Kamikaze, tellement il avait marqué les esprits à l'époque. Promu à un âge précoce en équipe fanion, il a été le tout dernier gardien de but du club durant la révolution et le tout premier dès l'indépendance du pays. Il a fait partie des historiques qui ont fait accéder la JSK en nationale Une. Après sa retraite sportive en tant qu'athlète, il n'a jamais quitté le monde du football puisqu'il a été, successivement et des années durant, initiateur de football, arbitre, formateur d'arbitres, dirigeant, responsable des catégories jeunes de la JSK,…Ah ! Si on pouvait rester éternellement jeune lorsqu'on a eu la chance et l'insigne honneur de porter les couleurs de la Jeunesse Sportive de Kabylie, est le sentiment que semble nous refléter le parcours de l'exemplaire gardien de but qu'il était. Un parmi les inoubliables certainement.

A

li Bellahcene fêtera ses soixante-seize ans en cette fin du mois de septembre de l'an 2014. Cadet d'une famille nombreuse, il est né à Tizi-Ouzou en 1938. Il tient ses origines de Makouda, du village Ichikar plus précisément dont le sommet, haut et unique par sa forme, celle d'un crapaud, est reconnaissable de loin. Installée à la rue de la paix, la grande famille de co mmerça n ts qu'o n appelait les «Mouh Ath 40 Regard sur la Kabylie

Mouh» dût céder ses parts par le choix dicté par les oncles du petit Ali, contrairement au papa de celui-ci q u i , p l u s clairvoyant que ses a î n é s, p r é f é r a rester plutôt en ville en emmenant sa petite famille élire domicile au quartier Tabenalit, en haute ville. Le cadet de Mohand Saïd, le père, n'avait que dix ans lorsqu'il étonna proches et voisins par son agilité et ses réflexes des deux pieds et des deux mains. Il avait le don pour le poste de gardien de but. Ses détentes et ses plongeons sur la terre battue du terrain vague de Aïn Hallouf

amusaient et surprenaient à la fois tout le monde, grands et petits. Des parades qui renseignaient déjà sur le courage et la qualité athlétique de l'enfant. On lui conseilla alors de rejoindre vite la JSK qui venait d'être créée, surtout que les dirigeants du club colonial étaient sur les traces de tout talent «indigène» afin de l'apprivoiser, et couper ainsi l'herbe sous les pieds à ce club aux grandes motivations sportives et révolutionnaires par dessus tout : la JSK. C'était en 1950 exactement. Parti au stade pour la prospection, le petit Ali fut sélectionné dès les premiers mouvements sur le terrain. Il signa donc sa première licence dans la catégorie des minimes pour laquelle des joueurs doyens du club se r e l ay a i e n t p o u r a s s u r e r l e s entraînements. Ali Bellahcene retient néanmoins le nom de Aziouez Cherrak, comme son principal premier entraîneur, le tout premier dans sa carrière sportive avant que vint le tour de l'incontournable Hassane Hammoutene, dans la catégorie des cadets. Après un court essai au centre technique d'apprentissage de Porra, situé pas loin de l'actuel piscine olympique, et avant d'opter pour le centre professionnel de Oued Aïssi pour un métier dans le bâtiment, le petit des Bellahcene, et en parallèle avec ses premiers pas sportifs, avait naturellement et normalement suivi son


PORTRAIT

cursus scolaire à l'école Jeanmaire, au même titre que tous les mômes du village indigène de Tizi-Ouzou. Hassane Baidi, Omar Machou, Mokrane Benyoucef,…étaient parmi ses copains de classe, et leurs enseignants avaient pour noms : Chouaki, Si Ammour, Lechani et Mme Hassane. En 1955, alors que cadet en deuxième année et âgé de 16 ans et demi à peine, Ali Bellahcene entra, bon gré mal gré, dans la cour des grands, celle des seniors. C'est lors d'un match difficile et de surcroit en déplacement à Alger, face à une équipe redoutable à l'époque, par la qualité de son effectif certes, mais aussi par le chauvinisme dépassant les bornes de ses supporters. Une équipe qui avait pour nom : Widad Riadhi de Belcourt ou le WRB tout court. Ce jour là, on signifia au petit goal des cadets de Kabylie de ne pas prendre part au match dans sa catégorie, face au même adversaire. La curieuse défection à la toute dernière minute de quelques joueurs titulaires et du gardien de but Abtouche surtout, posa un sérieux problème à l'entraîneur des seniors, le regretté Saïd Hassoun en l'occurrence. Ce dernier décida de faire jouer le keeper des cadets

malgré la différence d'âge et du gabarit. «Mon fils, si tu aimes ton club, si tu aimes tes couleurs, défends-les alors ! N'aies pas peur, je te demande juste de faire ce que tu fais avec tes coéquipiers en cadets», ce sont les mots clairs, fermes et encourageants de Saïd Hassoun, qui ont effacé de son esprit toute forme de peur et d'hésitation, se souvient Ali Bellahsene qui fut ce jour-là, le meilleur des 22 sur le terrain, à titre indicatif. Depuis ce match, il a été désigné le gardien titulaire de l'équipe fanion, lui qui, la même année, avait fait partie des dirigeants et des joueurs qui ont fait le serment pour l'essor et l'honneur du club. Des dirigeants et des joueurs qui, pour la plupart, étaient impliqués dans l'organisation du front de libération nationale tel que Mohammed Baileche, lequel outre son poste de secrétaire général à la JSK, était également, l'un des principaux responsables politicomilitaire de la ville de Tizi-Ouzou. C'était, soulignons-le, la guerre contre le colonialisme français. Et tout match contre un club des colons à cette époque-là était partie prenante de la révolution, témoigne Ali Bellahcene. Que ce soit en déplacement ou à domicile, les affrontements entre supporters, dirigeants et joueurs

étaient violents et interminables. C'est dans la logique des choses donc, qu'un club d'essence révolutionnaire s'allia illico à l'ensemble des associations dites «musulmanes», en mettant fin à toute activité, suite à un mot d'ordre du FLN. La lutte avait pris une tout autre dimension, en effet. Justement, en 1957, insoumis déjà du service militaire français, et sur orientation de son beau-frère maquisard, Mokrane Asma, on préparait Ali Bellahcene au maniement d'armes ainsi que psychologiquement, pour commettre un attentat en ville. Le repli devait se faire à l'abri souterrain intelligemment érigé chez sa sœur aînée Ourida, dans la maison familiale, sise au lieudit Imaghissene, à équidistance entre Redjaouna et Tizi-Ouzou. Un gîte qui pouvait contenir une trentaine de personnes, et qui existe à ce jour. L'action urbaine pour laquelle on le préparait fut reportée à deux reprises, et il devait, d'autre part, éviter de tomber entre les mains de la gendarmerie car, fiché en tant qu'insoumis militaire. Avec le concours et la complicité de son ami d'enfance le reg retté Arezki Berrahmoune, lui aussi ancien joueur 41 Regard sur la Kabylie


PORTRAIT du club kabyle, Ali Bellahcene prit paradoxalement et courageusement le risque de prendre le bateau pour la France. Ce qui fut fait, et il avait

même osé retrouver la cage des buts dans un club amateur, dans la banlieue parisienne : CSM Persan-

Baumont. Les prestations de premier ordre du gardien kabyle lui permirent de faire partie d'une sélection régionale parisienne et d'affronter admirablement l'équipe du Stade de Reims, qui était composée entre autres des Blanchard, Grochulski, Bourgeois et de Raymond Kopa, le légendaire centre avant de l'équipe de France, élu ballon d'or et meilleur joueur, lors de la coupe du monde 1958. Tout en s'instruisant davantage dans le métier du bâtiment et militant dans l'âme, Ali Bellahcene resta actif et cotisait pour que vive l'Algérie libre et indépendante. A paris, son chef hiérarchique de la fédération de France était Saïd Azaoun. Quelques mois plus tard, Ali fut arrêté dans un train lors d'un contrôle de papiers, et conduit immédiatement au camp de détention de Courbevoie, qui était réservé aux insoumis de l'armée. Il fut envoyé par la suite à la caserne de Bordj Bou Arréridj, dans le service de l'habillement sportif. Une autre 42 Regard sur la Kabylie

aubaine pour lui afin d'acheminer régulièrement vers Tizi-Ouzou des e f f e t s ve s t i m e n t a i r e s e t d e s chaussures militaires, soigneusement dissimulés dans des sacs de sport. Son frère aîné, Amar, laborantin dans la pharmacie Musso au centre de Tizi-Ouzou, la sœur aînée ainsi que la mère, centenaire a u j o u r d ' h u i , réceptionnaient à chaque fois les lots pour les acheminer, à leur t o u r, e n p l u s d e s médicaments et de la morphine que préparait Amar, vers l'abri, cité précédemment. A l'indépendance du pays, Ali Bellahcene au même titre que tous les sportifs et malgré le manque de moyens, se retrouvèrent dans la joie au stade de la ville. Avant le début en octobre 1962 de la compétition, dénommée à l'occasion «critérium d'honneur» dont, au final, les premiers des groupes composant chaque ligue régionale se disputeront le titre national, la JSK avec son goal volant dans les bois remporta haut la main son tout premier tournoi organisé à Tizi-Ouzou, en battant des équipes chevronnées telles que le Mouloudia et la JS El Biar. Par son football de haute facture, on voyait la JSK parmi l'élite. Elle écrasait tout sur son passage. Le premier match officiel de la JSK et d'Ali Bellahcene donc, fut celui joué face à l'ES Aïn Taya, à TiziOuzou. Une victoire par 03 buts à 01 et un enchaînement de victoires en aller-retour. La JSK faisait peur, elle faisait trembler même le grand MCA. La bande à Hassane Hammoutene devait hélas faire face à d'autres paramètres tels que l'arbitrage et autres extra-sportifs. Un arbitrage qui avait, se souvient le keeper kabyle, privé la JSK de la première place au profit du MCA. C'était au mois de mai 1963, lors du dernier match de la saison, face au MCA. Ce jour là et aux toutes dernières minutes, l'arbitre Khelifi accorda un but contestable et dans la confusion aux mouloudéens,

suite à un jeu de coin. Un amer épisode qui fit perdre sa première place à la JSK au goal-average par un but seulement au profit du MCA. Le recours officiel de la JSK ne donna rien, bien sûr. Une situation que vit, à ses dépens même, Ali Bellahcene l'année d'après lors du match CRBJSK, au stade du 20 Août, à Alger. Il s'est fait en effet «descendre» volontairement par Lalmas, le centre-avant Belcourtois, pour que son coéquipier Zerar puisse enfin égaliser au score, dans la toute dernière minute de jeu. Evacué en urgence à l'hôpital, le courageux et spectaculaire goal kabyle avait laissé sur le terrain les quatre dents postérieures de sa mâchoire supérieure. La JSK ne reculait devant aucune équipe, même si jonchée d'une pléiade d'internationaux, à l'image de l'USMA ou du CRB. La conjoncture spéciale qui prévalait à cette époque là en Kabylie n'était, peut-être pas, étrangère à cet acharnement qui ne disait pas son nom contre une jeune équipe de la JSK qui respirait le beau football, surtout après «l'opération jeunesse» qu'avait subi le club. Une opération déclenchée par l'inoubliable Saïd Hassoun, basée sur la formation et l'incorporation de jeunes talents, par conséquent. Ali Bellahcene révèle qu'il manquait toujours un quelque chose ou qu'on faisait toujours rater un détail au club, pour réaliser l'accession et que, coïncidence, il fallait batailler sept autres années et demi, pour réaliser l'objectif pour lequel le serment a été prêté des années durant par les joueurs et les dirigeants : atteindre l'élite. Il affirme également que la venue de Benfeddah a été pour beaucoup dans la concrétisation de ladite performance. Outre ses qualités de meneur d'hommes clairvoyant, qui voyait déjà l'avenir radieux du club, en mettant dans le bain de jeunes talents à l'image de Menguelti et Hannachi, l'actuel président de la JSK, son statut d'entraîneur-joueur qui ne jouait pas d'entrée, conjugué à son sens aigu de la lecture du jeu, permettaient de prendre le dessus sur n'importe quel adversaire. Un résultat qui ne pouvait pas suivre sans l'esprit de solidarité hors du commun chez les joueurs et


PORTRAIT la forte communion des supporters, précise cependant l'ancien goal. Pour ce qui est du secret de ses parades spectaculaires, il l'explique par le travail intense associé au mental de guerrier, inculqué par les pionniers de la JSK. Les amateurs de l'époque témoignent que même aux entraînements, Ali Bellahcene volait dans les airs et prenait de grands risques dans ses interventions. Mouloud Iboud, l'ancien capitaine du Jumbo Jet, témoigna un jour qu'alors junior et étudiant au lycée Amirouche, il lui arrivait souvent de se débrouiller, lui et certains de ses camarades de classe, pour se frayer un chemin à travers les tôles du pourtour du stade, et ce, juste pour se mettre derrière les bois afin d'admirer les plongeons d'Ali Bellahcene à l'entraînement. Il arrivait même à ce dernier de placer la barre très haut, comme on dit, et ce, lorsque le gardien adverse essayait d'imiter ses détentes, comme ce fut le cas par exemple de Hassane Tahir, de l'OMSE, venu par la suite à la JSK, resté médusé à un genre de double détente d'Ali Bellahcene, au grand bonheur des supporters kabyles. Et combien d'autres, comme celle face au WO Rouiba, lorsqu'il subtilisa le ballon des pieds de l'avant centre adverse d'une phénoménale parade en piqué d'au moins 03 mètres, d'un point à l'autre, nous a dit sans exagération l'intéressé lui-même. L'attaquant Rouibi, un français du nom de Richer, qui s'était présenté seul dans la surface de réparation et qui avait jonglé le ballon pour fusiller de près Ali Bellahcene, n'avait pas réalisé sur le moment qu'en une fraction de seconde, le cuir a été déjà dégagé du poing par la réaction furtive et folle du gardien kamikaze kabyle, qui se releva sans le moindre bobo au milieu d'un nuage de poussière, alors que son entraîneur Hassane Hammoutene et tous les présents croyaient au pire ! Pour l'anecdote, Ali Bellahcene nous confie à l'occasion qu'il lui arrivait de s'entraîner sur le sable à Tigzirt, avec des kilos de sable attachés aux pieds, tout en réalisant des plongeons délimités en hauteur, par des cordes tenues par les copains ! De toutes les façons, on ne peut rester qu'admiratifs devant cette

photo prise à Boufarik, qu'on trouve un peu partout dans les commerces en K a by l i e. C e l l e d ' u n e p a r a d e spectaculaire d'Ali Bellahcene, mains nues et béret sur la tête. Et dire et selon les témoignages, le goal kabyle était bien plus haut et qu'il avait pris de vitesse et le photographe et son appareil ! Une fois la JSK parmi les ténors de la division Une, Ali Bellahcene préféra se retirer dans la dignité, avec le sens du devoir accompli. Il ne quitta pas pour autant le monde du football, bien au contraire. Avec les Ali Kadri, qui fut majeur de promotion, Mouloud Ouali,…il suivit dans les années 70 et avec succès la formation d'initiateur de football prodiguée par le regretté Abdelhamid Kermali et Mustapha Heddane. Il intégra ensuite le corps arbitral de la wilaya de TiziOuzou dans les années 80, puis la commission d'arbitrage et la for mation des arbitres, merveilleusement dirigées par Ali Achite. En 1990, il prit en main les jeunes catégories de la jeunesse de Kabylie, d'où émergèrent les Meftah, Marek, H a m l a o u i , Kherroubi,… Aussi, il a été derrière la venue de Lounes Gaouaoui à la JSK, qu'il avait lui-même repéré lors d'un match de coupe ayant opposé les juniors du club kabyle à ceux de Draâ Ben Khedda. Il avait vu en lui le futur gardien de but de la JSK, voire plus, et combien il avait raison ! Le hasard a fait que c'est lui aussi qui encouragea Gaouaoui, juste avant son tout premier match en seniors suite à la défection de Bougherara, le gardien titulaire. «N'aies pas peur. C'est ton match, défends tes couleurs et fais ce que t'as l'habitude de faire dans ta catégorie», ont été les mots de Ali Bellahcene à son poulain. Un moment qu'il avait lui-même vécu une bonne cinquantaine d'années auparavant. Ne dit-on pas que l'histoire est un éternel

recommencement ! Père de cinq enfants, Ali Bellahcene vit paisiblement sa retraite, lui qui a été dans l'administration à la wilaya de Tizi-Ouzou. Une grande fête de football a été organisée à son honneur en 2007, avec la participation des anciens de la JSK, toutes générations confondues, et la présence des anciens du MCA, à leur tête Smaïl Khabatou. « Pour Ali, je viendrai même à pieds s'il le faut », a été le commentaire spontané de Mahieddine Khalef, lorsqu'il reçut l'invitation pour l'évènement. C'est pour dire tout le respect et l'estime qu'on a pour l'homme qui, comme dans la vie publique que sur le terrain, a été toujours modeste et simple. Il a également fait partie des anciens dirigeants et joueurs honorés par la direction du club pour services rendus à celui-ci. Justement et afin de faire face à la déperdition des repères, qui est la source des maux de notre sport-roi,

Ali Bellahcene a toujours souhaité une meilleure considération des anciens au sein de tous les clubs, la seule action vraie et garante à son

sens du message noble que devrait véhiculer le football : la fraternité. Med. B 43 Regard sur la Kabylie


Santé et bien-être

LA VACCINATION Le vaccin est une préparation administrée pour provoquer l'immunité contre une maladie en stimulant la production d'anticorps (définition de l'OMS).

A

ujourd'hui plus que jamais, la vaccination est d'actualité vu le retour de certaines maladies, surtout en milieu scolaire, conséquence d'une baisse de la vigilance vis-à-vis de ces affections autrefois morbides, voire mortelles. Une sonnette d'alarme a même été tirée dans les pays développés sur le retour de maladies contagieuses (rougeole, oreillons, rubéole) qui, jusque-là, étaient bien maitrisées. Nous rappelons dans cet article l'impact du programme national de vaccination ayant fait ses preuves par la diminution des maladies contagieuses (diphtérie, la polio, tétanos…) voire même la disparition de certaines (variole). Cette baisse de vigilance a fait réagir les autorités de notre pays, par la voix de son ministre de la Santé, sur la mise à jour de la vaccination des enfants qui ont, pour une raison ou une autre, raté volontairement ou involontairement un ou plusieurs vaccins, afin qu'ils soient en adéquation avec le programme national de vaccination, qui sera modifié ultérieurement par l'introduction et l'obligation de certains vaccins tels le ROR combiné (rougeole oreillons rubéole), l'anti polio injectable ainsi que le vaccin anti pneumococcique.

A la naissance

BCG (contre la tuberculose) + HBV1 (contre l'hépatite B) +POLIO ORAL

A 01 mois

HBV2+VIT D

A 03 mois

DTC (diphtérie, tétanos, coqueluche) + POLIO ORAL +Anti Hémophelusinfluenzae

A 04 mois

DTC + POLIO ORAL + Anti Hémophelusinfluenzae

A O5 mois

DTC + POLIO ORAL + HBV3

A 06 mois

Vitamine D + Exposition au soleil des membres inferieurs pendant 10 mn par jour

A 09 mois

Anti rougeoleux (dr y.f)

A 18 mois

DTC + POLIO ORAL + Anti hemophylusinfluenzae

A 06 ans

DT (Enfant) + POLIO ORAL + Anti rougeoleux

A 11 ans

DT (Adulte) + POLIO ORAL

Entre 16 et 18 ans

DT (Adulte) + POLIO ORAL

Tous les 10 ans

DT (Adulte)


SANTÉ ET BIEN-ÊTRE

Les parents dont les enfants vont rejoindre les bancs de l'école pour la première fois doivent savoir qu'un certificat de vaccination leur sera exigé lors de leur inscription. Il existe un autre type de vaccination dite du voyageur que celui-ci doit faire avant de se rendre dans un pays ou le risque d'être atteint d'une maladie infectieuse est majoré.

Quelques exemples de vaccination du voyageur : Vaccin contre la fièvre jaune 1 injection 10 jours avant le départ pour un pays tropical ou en Amérique du Sud. Vaccin contre la méningite à méningocoque destiné aux hadjis qui vont se rendre à la Mecque pour un pèlerinage ou une omra. Vaccin contre la typhoïde pour les personnes se rendant dans un pays ayant des problèmes avec l'eau courante. 1 injection 15 jours avant le départ. Vaccin contre l'hépatite A réservé aux personnes se rendant dans un pays où l'hygiène est absente. 1 injection 15 jours avant le départ et un rappel 06 mois plus tard. Vaccin contre l'hépatite B 2 injections espacées d'un mois et un rappel 6mois plus tard. (code dr y.f). Vaccin contre la rage pour les personnes qui désirent faire un safari ou un camping dans la savane, ou un séjour dans un pays où les chiens et autres animaux errants sont fréquents, voire même vénérés par les populations autochtones.


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