Regard sur la Kabylie 1
Editorial
Nous l’avions voulu grand, il fut grandiose !
P
armi les principales activités qui auront marqué l’actualité du mois de juillet dernier, dans la ville des genêts, nous avons retenu pour vous, amis lecteurs, dans ce premier numéro de votre mensuel Regard sur la Kabylie, la couver ture de la célébration du 51e anniversaire de la fête de l’Indépendance et de la jeunesse, singularisée cette année par un défilé carnaval avec sa multitude de ILTACHE Abderahmen, DJS T.O. chars. Vous découvrirez à la lecture de l’ar ticle, que ce fut une soirée empreinte de détente, imprégnée d’espoir pour les milliers de Tizi-Ouzéens en communion qui ont assisté au spectacle. Il y eut également au cours de la même semaine la 8e édition du Festival arabo-africain de la danse folklorique qui a, des jours durant, répercuté à travers les ar tères de la ville, youyous, détonations de baroud et sons des tams-tams... Ces deux manifestations, organisées respectivement par la Direction de la jeunesse et des spor ts et celle de la Culture de Tizi-Ouzou, auront eu le mérite d’avoir sor ti de leur routine habituelle la ville des genêts et une vingtaine d’autres communes qui ont par tagé les mêmes festivités. Nous n’avons pas fait l’impasse non plus sur la visite d’inspection et de travail, le 16 juillet, du Premier ministre, M. Abdemalek Sellal, dans la wilaya de Tizi-Ouzou, avec dans sa valise un por tefeuille conséquent (4300 milliards de centimes), pour la réalisation de l’ambitieux programme retenu au profit de la wilaya de Tizi-Ouzou et qui touche quasiment tous les secteurs. Comme annoncé dans notre numéro d’essai, le mois dernier, dans ce même espace, nous avons accordé un long entretien au P/ APC de Tizi-Ouzou, qui fait le point sur l’insalubrité dont souffre notre ville à cause des décharges anarchiques, entre autres raisons... Avant de vous laisser vous faufiler à travers la revue, nous ne manquerons pas d’adresser nos vifs remerciements à tous nos enseignants, pour les excellents résultats qu’ils ont enregistrés cette année encore, dans les différents paliers. Ceci nous amène à chaleureusement féliciter l’ensemble de nos lauréats, cette élite représentant la relève de demain, qui aura à prendre en charge les destinées du pays. C’est toute la symbolique de ces différents événements de bon augure, qui nous rassure et nous réconfor te, puisque ce 5 Juillet a été aussi grandiose que nous le voulions. A la hauteur de la grandeur de celles et ceux qui n’ont pas hésité à sacrifier leur vie pour l’arracher.
Sommaire
Situation et perspectives................................................04 Activités jeunesse...................................................................12 Dynamique associative.......................................................18 Rendez-vous...............................................................................20 Carrefour.......................................................................................21 Évocation.......................................................................................30 Santé jeunes...............................................................................32 Droits et devoirs.....................................................................34
Regard Sur La Kabylie Revue mensuelle de la Direction de la Jeunesse et des sports de Tizi-Ouzou
Siège de La Revue Maison de jeune Chérif-Boussad 15000 Tizi ouzou TEL : 026 22 15 81 Site web www.regardsurlakabylie.com Directeur de rédaction Ahmed MEZIANI Equipe de rédaction - Arezki FEDANI - Karim SIFODIL - Brahim BELARBIA - Azeddine BENAMAR - Fettouma GORMIT - Karima BOUDIA - Malika KECHOUT - Farida BOUKHARI - Mohammed BELLAHSENE Service Marketing - Driss KOLLI - Warda FALI - Mohamed HAMMOUTENE - Ali KADRI Conception INVENTEAM : Cité 65 Lgts Bâtiment bleu cage H étage 3 N°57 Tizi-Ouzou 15000 TEL : 026 22 82 98 www.1venteam.com Impression Imprimerie oudni, Ain Meziab (bas), Tizi-Ouzou Distribution
Coin vert........................................................................................36
Direction de la jeunesse et des sports
Société et Avenir.....................................................................39
de la wilaya de Tizi-Ouzou
Lumière..........................................................................................40
Ce numéro a été tiré à 10000
Culture et mémoire..............................................................42
Exemplaires
Situation et perspectives Direction des travaux publics de Tizi-Ouzou
Un parc de plus de 150 ouvrages d’art les voies de communication se taillent la part du lion La direction des travaux publics s’occupe de tous les travaux d’intérêt commun à la population, notamment les routes et les ouvrages d’art, les ports et les débarcadères, de même que les aérodromes et les pistes d’atterrissage.
Rocade Sud
P
our la wilaya de Tizi-Ouzou, les infrastructures de base sont composées de plus de 4.805 Km de routes et de deux por ts (Tigzir t et Azeffoun). Le réseau routier classé est composé de 605 km de RN, 652 km de CW, de 3.548 de chemins communaux ( revêtus et pistes) et de plus de 150 ouvrages d’ar t de différents gabarits et dimensions. S’agissant du programme d’action du secteur, il vise, d’une par t, l’entretien routier, par les rénovations des couches de roulement, la signalisation horizontale et ver ticale ainsi que les réparations de chaussées et les confor tements des zones de glissement ; d’autre par t, il prend en charge les nouvelles réalisations et les travaux d’extension de capacité des infrastructures existantes en termes de routes et d’ouvrages d’ar t.
4 Regard sur la Kabylie
Principales réalisations achevées: - Construction de la rocade sud sur 13,2 Km en 02x02 voies y compris son éclairage. Son coût a été de 2.900.000.000,00 DA. - Construction de la liaison Chaoufa-Souamaa sur 16 Km (RN12/RN71). Son coût est d’un montant de 160.000.000,00DA. - Construction de la liaison Boukhalfa RN12/CW224, et l’échangeur Bouaid sur 4,5 Km avec un coût de 2.184.000.000,00 DA. - Aménagement du carrefour de Tadmait en échangeur dont le coût est 650.000.000,00 DA.
Echangeur Tadmait
Rocade Nord
Principaux projets en cours de réalisation - La rocade nord de Tizi-Ouzou, décomposée en trois tronçons et qui sont : la liaison RN12(Bouaïd), rocade sud (Oued Falli), sur 4,5 Km, y compris la bretelle de desser te du stade 50.000 places et 02 échangeurs. Son taux d’avancement des travaux est de 57% et l’autorisation de programme est d’un montant de 2.250.000.000,00 DA. L’aménagement du C.W 224 en axe autoroutier sur 3 Km, contournant le barrage de Zaouïa (Makouda-SidiNaâmane),il compor te 02 échangeurs. 50% du projet sont déjà livrés à la circulation et l’autorisation du programme est de 1.500.000.000,00 DA et enfin l’aménagement de la RN72 sur 14Km avec un dédoublement du pont de oued Stita,la liaison avec la rocade sud, et le pont oued Sebaou. Une par tie de cette liaison (rocade sud-RN72) et l’échangeur Tazmelt el kef sont livrés à la circulation le 05 juillet 2013. L’autorisation de programme de ce parcours est de 3.200.000.000,00 DA. - Le franchissement d’Oued Sebaou à Sidi-Namane, qui relie cette dernière à la RN12 (Tadmaït) avec un échangeur et un viaduc de 420 ml. Le taux d’avancement est de 45%. Le coût du projet est de 1000.000.000,00 DA. Trémie Sikh Oumedour
Regard sur la Kabylie 5
- La déviation de la ville d’Azazga sur 8,5Km, c’est-
à-dire de l’ENEL à l’hôpital d’Azazga. Celle-ci com prend 02 viaducs de 565 ml et 325 ml, un échangeur sur la RN 71, 02 ponts sur la route de Fréha et 01 ou vrage double arch sur la route d’Ighil Bouzel. Le taux d’avancement est de 65%, sa livraison est prévue pour janvier 2014, son autorisation de programme est de 6.724.000.000,00DA. - L’aménagement de la RN12 de Thala-Amara à Chaîb, sur 08 Km 2x2 voies, répar ti en 02 lots : le premier de Thala Amara à Tamda sur 03 Km de route, livrable en juillet courant. Quant au deuxième lot, il continue de Tamda jusqu’ à Chaîb sur 05 Km, contournant Tabouker t. Ce deuxième lot comprend 01 trémie à Chaîb, 02 franchissements, 01 dédou blement du pont de oued Rabta et 04 échangeurs (Thala-Amara,Tamda,Tabouker t,Chaoufa). Son auto risation de programme est de 6.500.000.000,00DA. - La déviation de l’est de Draâ el Mizan est en cours de réalisation. L’autorisation de programme est de 300.000.000,00DA. - La déviation de la ville de Boghni dont le mon tant de l’autorisation de programme est de 100.000.000,00DA.
Projets en cours d’étude
Liaison Bouaid/ RN 12 – CW 224
Ils sont aux nombre de quatre : La liaison de la ville de Tizi-Ouzou à l’autoroute est-ouest (pénétrante autoroutière) ; la route Freha-Aghribs-Azeffoun sur 28 Km ; la continuité de la RN12 (de l’hôpital Azazga jusqu’à la limite de la wilaya de Bejaïa) et enfin le contournement des villes de Larbaâ Nath Iraten, Ain El Hammam, Makouda, Ouadhias et Tizi-Ouzou(Rdjaouna).
Echangeur Tadmait Echangeur Sikh Oumedour
6 Regard sur la Kabylie
Por t d’Azeffoun
Travaux maritimes
Por t d’Azeffoun
Le projet de la protection du por t de Tigzir t contre l’ensablement a été récemment réceptionné. Son montant est de 300.000.000,00 DA Le projet de la protection du rivage urbain d’Azzefoun dont la par tie Est qui est déjà réceptionnée, quant à la par tie Ouest, elle est en cours de réalisation. L’autorisation de programme est de 200.000.000,00 DA.
Por t Tigzir t Par F. GORMIT
Regard sur la Kabylie 7
Sa venue à Tizi-Ouzou a coïncidé avec le retour au pays du président de la République, M. Abdelaziz Bouteflika
Le Premier ministre tend la main à Tizi-Ouzou «Le gouvernement vous accompagne pour assurer un meilleur développement dans tous les domaines» « Je suis por teur d’une enveloppe financière supplémentaire de l’ordre de 4.300 milliards de centimes au profit de la wilaya de Tizi-Ouzou, dont 1.000 milliards de centimes, destinés pour l’acquisition de terrains susceptibles d’accueillir de grands projets », a annoncé Monsieur Abdelmalek Sellal, qui était accompagné d’une for te délégation composée de pas moins de 10 ministres lors de sa visite d’inspection et de travail, mardi 16 juillet, dans la wilaya de Tizi-Ouzou. Ayant pris conscience de la récurrente problématique de l’indisponibilité de terrains pour accueillir les grands projets, le gouvernement a ainsi décidé de dégager cette enveloppe financière de l’ordre de 10 milliards de dinars destinés exclusivement pour l’acquisition de terrains, «exceptionnellement en faveur de la wilaya de Tizi-Ouzou». Cette visite aura permis au Premier ministre de s’enquérir de l’état d’avancement de plusieurs projets en cours de réalisation ou d’achèvement, notamment celui du secteur de la Jeunesse et des Spor ts, des Travaux publics, de la Santé, du Transpor t, de l’Habitat et de l’Urbanisme et des Ressources en eau. Monsieur le premier ministre qui a été clair et rassurant, a rappelé lors de chacune de ses stations que «le gouvernement est déterminé à accompagner le développement de la wilaya». A la fin de la visite, il a rencontré à la maison de la culture Mouloud Mammeri les représentants de la société civile et les opérateurs de la wilaya. Avant d’aborder les sujets qui font aujourd’hui l’actualité dans le développement économique et social dans la région de Tizi-Ouzou, M. Sellal a été chaudement applaudi par tous les présents : «A chaque fois que je viens à Tizi-Ouzou, je me sens bien et c’est avec plaisir que je suis venu avec une impor tante délégation de collègues ministres pour voir où en est le développement de la wilaya et sur tout où en est le programme initié par le 8 Regard sur la Kabylie
Président de la république ; voir s’il des intervenants, qui pour la plupar t y à des insuffisances, vous écouter, étaient por tées sur la bureaucratie, dialoguer avec vous et voir ce qu’on l’emploi, l’investissement et autres pourrait faire en vue d’améliorer la problèmes auxquels est confrontée situation, en attendant le prochain la population et les promoteurs plan 2014», précisera-t-il en souli- économiques, Monsieur Sellal a fait gnant que «seul le travail et l’union les éloges de la wilaya de Tizi-Ouzou de nos forces peut assurer le dé- qui dispose d’une grande richesse, veloppement de notre pays qui re- faisant bien sûr allusion aux comgorge de potentialités». M. Sellal n’a pétences intellectuelles de celle-ci et pas omis de rappeler à l’occasion, sa volonté à relever les défis. Avant le dévouement et l’attachement de d’annoncer «l’effor t exceptionnel du la population de la région à l’unité gouvernement par l’octroi d’une ennationale ainsi qu’au sens du patrio- veloppe à même de booster le détisme qui coule dans ses veines. veloppement socioéconomique de la Avec son franc-parler habituel, il région». Il y a lieu de signaler que la gagne le respect de rencontre du Premier toute l’assistance en ministre avec les repréévoquant l’histoire. « A chaque fois que je sentants de la société «Tizi-Ouzou a été au viens à Tizi-Ouzou je civile et les opérateurs cœur de la révolution me sens bien et c’est économiques a permis algérienne; celui qui avec plaisir que je suis de passer en revue vient à Tizi-Ouzou ap- venu avec une impor- nombre de problèmes prend beaucoup de tante délégation de mais sur tout de propol’histoire. Aussi, Je ne ser des solutions. peux pas venir sans collègues ministres... M. le premier ministre avoir une profonde a levé la séance par un pensée pour le colonel Amirouche, message d’espoir : «Notre pays va Krim Belkacem, Abane Ramdane, bien et il le sera encore plus par la Amar Ouamrane, Zamoum, Dhiles, valorisation du travail», conclura-t-il Lala Fatma n’Soumer, sans oublier de sans oublier de féliciter au passage rendre un vibrant hommage à Ho- la wilaya d’avoir récupéré son trône, cine Aït Ahmed. Tous ces hommes et pour être classée première dans les femmes ont marqué l’histoire dans examens du baccalauréat. cette région et celle de toute l’Algérie», a-t-il encore indiqué. Après avoir Par K. SIFODIL attentivement écouté les doléances
Programme de la visite de Monsieur le Premier ministre - Commune Draâ Ben Khedda 09h 00 - Accueil et visite du projet de réalisation d’un viaduc par l’ANESRIF. 09h 20 - Visite du centre de cardio-pédiatrie et présentation des travaux du centre anti-cancer. - Commune de Tizi-Ouzou 09h 35 - Lancement des travaux de réalisation de la pénétrante à l’autoroute Est/Ouest et présentation des projets du secteur. 09h 50 - Visite du pôle d’excellence : visite des travaux du projet de réalisation de 5 000 logements LPL. 10h 05 - Visite du projet de réalisation du stade de 50 000 places. 10h 20 - Inauguration de la stèle : Place des mar tyrs. 10h 30 - Rencontre avec les représentants de la société civile. 13h 30 - Fin de la visite et retour vers Alger.
Programme retenu au profit de la Wilaya Ressources en eau
Santé et population
- Réalisation et mise à niveau des réseaux de distribution à travers la wilaya. - Réalisation et mise à niveau des réseaux d’adduction des chaines d’AEP à travers la wilaya. Captage et aménagement de sources à travers la wilaya. - Réhabilitation et mise à niveau des équipements électromécaniques à travers la wilaya. - Augmentation des capacités de stockage par la réalisation de cinquante réservoirs à travers la wilaya. - Réalisation de traversée d’oueds sur pieux. - Réalisation des réseaux d’assainissement à travers la wilaya. - Protection du nouveau pôle urbain Tizi-Ouzou (Oued Falli) par la réalisation d’une steppe.
- Etude pour la réalisation d’un CHU. - Etude pour la réalisation d’un hôpital mère et enfant. - Etude pour la réalisation d’un institut de rein.
Travaux publics
Formation professionnelle
- Achèvement de l’aménagement de la RN12 en axe autoroutier de CHAIB jusqu’à azazga sur 10 km. - Etude pour la réalisation d’une voie expresse reliant Aïn El Hammam à Draâ El Mizan. - Evitement de la ville d’Azazga (réévaluation).
Habitat et Urbanisme
Jeunesse et sports - Etude et mise à niveau de 13 Stades communaux. - Suivi, réhabilitation et équipement de cinq établissements de jeunesse. - Réévaluation.
Culture - Etude pour la réalisation d’un conservatoire de musique - Etude, suivi, réhabilitation et équipement de la maison de la culture Mouloud Mammeri. - Réévaluation. - Réévaluation.
Infrastructures administratives -Réhabilitation des infrastructures (sièges wilaya et daïra). -Réévaluation.
- Prise ne charge des réseaux primaires et secondaires des programmes de logements en cours 10 000 aides pour l’habitat rural. - Amélioration urbaine : viabilisation urbaine et éclairage au niveau des 67 communes.
Energie
Education nationale
- Ouver ture de pistes. - Aménagement de pistes. - Corrections torrentielles.
- Réalisation de 05 lycées. - Réalisation de 07 collèges. - Réalisation de 05 groupes scolaires. - Réalisation de 25 salles de classes. - Réalisation de 22 cantines scolaires. - Réalisation de 16 demi pension. - Réalisation de 19 terrains de spor ts. - Réévaluation. Enseignement supérieur réévaluation
d’administration
- Prise en charge de 1 000 KM de réseau d’électrification rurale.
Forêts
P.C.D - Acquisition de terrains. - Acquisition de terrains pour la réalisation des équipements publics. - Réalisation de la pénétrante à l’autoroute Est-Ouest. Par K. SIFODIL
Regard sur la Kabylie 9
Nous vous livrons ici les propos les plus marquants reflétant les questionnements et appréhensions de la population de la wilaya, lors de la rencontre de M. le Premier ministre avec les représentants de la société civile, qui s’est tenue à la maison de la Culture Mouloud Mammeri.
• Le P/APW M. Haroun Hocine : «La Kabylie est l’enfant mal aimé de l’Algérie car c’est une région rebelle.» «Elle (la Kabylie) est rebelle mais elle est belle», l’interrompt M. Sellal. Le P/APW reprend pour formuler une série de demandes à même de faire sor tir la capitale du Djurdjura de son marasme : «Il ne faut pas un plan Marshall mais un plan Sellal au profit de la wilaya de Tizi-Ouzou», lancera-t-il encore, demandant un por tefeuille financier pour régler le problème du foncier qui freine le développement socioéconomique. • «Il faut faire en sor te à ce que notre wilaya puisse rejoindre le train de développement à l’instar des autres wilayas», a demandé le représentant de la Chambre de commerce et d’industrie de Tizi-Ouzou. • «Pourquoi le budget alloué à la wilaya de Tizi-Ouzou n’est-il pas consommé ?», a demandé un autre intervenant qui a appelé à la sanction des responsables qui ne consomment pas les budgets accordés à leurs secteurs.
10 Regard sur la Kabylie
• Une voix féminine s’est fait entendre dans la salle : «M. le Premier ministre, l’état dans lequel se trouve la ville de Tizi-Ouzou est plus que regrettable, elle est devenue un dépotoir à ciel ouver t. Aujourd’hui, il faut mettre fin au processus de marginalisation de la wilaya qui connaît un retard de développement dans tous les domaines». • Pour sa par t, l’écrivain Abdenour Abdeslam a abordé le refus de l’inscription, par l’état civil, des prénoms amazighs, soulevant par ailleurs «le retard mis dans la réouver ture du centre culturel français de Tizi-Ouzou». Ce à quoi, M.Sellal a annoncé un projet de décret por tant 300 prénoms amazighs. «Nous n’avons pas de problème avec tamazight. Il n’y a que le fou qui renie sa langue maternelle», a répondu le Premier ministre. «Je ne suis pas venu vous donner des leçons de patriotisme. Vous êtes plus patriotes que beaucoup d’Algériens», a-til dit. Un peu plus loin dans son intervention, il ajoute: «Votre rébellion ne fait pas beaucoup de mal. Elle fait avancer l’histoire.»
Quelques recommandations de M. Sellal Réalisation d’un ensemble de 5.000 logements publics locatifs
« Les boulevards doivent être larges, car ils seront baptisés aux noms de grandes personnalités historiques». telle fut l’instruction du Premier ministre aux autorités locales.
Centre anticancéreux de Draâ Ben Khedda
M. Sellal a insisté sur la bonne prise en charge de tous les malades atteints d’affections tumorales.
Complexe sportif de 50.000 places
«Il faut faire un effor t», dira Monsieur le Ministre, pour faire avancer ce méga-projet. Et quand il s’adresse par ticuliè rement à la par tie algérienne qui prend en charge la réalisation de ce grand complexe spor tif, il leur dira : « C’est une question de nif». A noter que le ministre de la Jeunesse et des Spor ts, M. Tahmi Mohamed, qui faisait par tie de la délégation ministérielle, a quant à lui précisé : «toutes les contraintes auxquelles butaient par le passé les travaux de réalisation de ce complexe ont été levées». Il rejoint l’exigence et le vœu de M.Sellal que cette œuvre soit livrée durant la saison spor tive 2014/2015.
Inauguration de la stèle des 20 000 martyrs
Au cours de sa visite, le Premier ministre a inauguré à l’entrée est de la wilaya une stèle sous forme d’une bougie érigée à la mémoire des 20 000 mar tyrs de la wilaya de Tizi-Ouzou, au pied de laquelle le il a déposé une gerbe de fleurs. Par K. SIFODIL
Regard sur la Kabylie 11
Activités jeunesse
Reflet éducatif L’animateur de centre de vacances… un autre intervenant dans le développement global de l’enfant.
Zapping Activités Célébration du 5 Juillet Kabylie des valeurs et des Hommes... et l’espoir renaît
L
’animateur prétendant activer dans un centre de vacances et de loisirs (appelé couramment colonie de vacances) doit être titulaire d’un diplôme délivré par la Direction de la jeunesse et des spor ts qui lui assure préalablement son stage. Durant ce dernier, on lui apprend comment transmettre aux enfants les valeurs sociales, telles que la générosité, la solidarité, l’humanisme, l’entraide et le par tage. Ce à quoi s’ajoute un cer tain nombre de critères demandés par le centre organisateur qui choisit ses animateurs, à savoir le sens de responsabilité, l’esprit d’imagination récréative et la maitrise de l’activité ar tistique dans une ambiance enchantée, qui constitue un moment privilégié pour les bambins. Le tout, couronné par une résistance à la fatigue nerveuse et physique, car le postulant devrait vivre son quotidien avec les enfants de jour comme de nuit, pendant une session qui dure environ deux semaines. Pour cela, il lui est demandé en effet d’équilibrer harmonieusement ses énergies pour protéger la santé (physique et mentale) des enfants, tout en préservant la sienne de façon à éviter la fatigue et le surmenage. En créant un climat de confiance, d’assurance et de respect, il favorise la socialisation qui est génératrice du stimulus émotionnel afin que les enfants se développent sur les plans physique, psychomoteur et cognitif, en agissant et interagissant sur les relations interpersonnelles. C’est la véritable dynamique de groupe qui est la clé de la réussite individuelle et collective. Vivement les jolies colonies de vacances !
Par A. FEDANI
12 Regard sur la Kabylie
La glorieuse révolution algérienne a été un symbole pour tout le peuple algérien. Chaque région du pays l’a célébrée à sa façon afin de s’inspirer des valeurs que nos mar tyrs nous ont léguées. Tizi-Ouzou, un des bastions de la révolution, a vibré le jeudi 4 juillet au rythme de chants, de danses et d’autres activités festives qui coïncident avec le 8eme festival arabo-africain. (À lire dans la rubrique carrefour) La Direction de la jeunesse et des spor ts à l’instar des autres organismes qui ont pris par t à cet événement, s’est illustrée des jours durant pour la présentation en horizon, en azur et en zénith d’un programme contemplatif par toutes sor tes d’exhibitions et démonstrations. Mais ce qui a le plus attiré l’attention des spectateurs, c’est sur tout la parade retraçant chronologiquement les différentes étapes de l’histoire ancienne et contemporaine de notre pays, à travers des tableaux ar tistiques créés et conçus par des adhérents, dans les ateliers pédagogiques des établissements de jeunes. Des centaines d’enfants très disciplinés aux habits multicolores ont été applaudis par les spectateurs venus très nombreux et les autorités installées dans une grande tribune officielle placée aux abords de la rue Lamali, menant vers le stade du 1er novembre.
Les centres de vacances Tigzir t et Azeffoun, deux destinations de prédilection Dans le cadre du programme de la saison estivale 2013 initié par le ministère de la Jeunesse et des spor ts et qui concerne la prise en charge des enfants issus des milieux démunis, la Direction de la jeunesse et des spor ts de Tizi-Ouzou a élaboré une grille de programmes pour l’envoi et la réception d’enfants âgés entre 6 et 14 ans répar tis sur cinq sessions et qui prendra effet à par tir du 10 juin jusqu’au 26 août. A ce titre, pas moins de 350 enfants par tiront à destination de Zeralda munis de sacs à dos avec un équipement complet offer t par la DJS. Ajouter à cet effectif un quota de 110 places qui représente (10%) du total des enfants à recevoir des 1100 vacanciers qui viendront d’autres wilayas et qui seront domiciliés à Tigzir t.
Protection de la nature Une randonnée pédestre sous le signe du jeune écolo 600 enfants ont pris par t à la randonnée pédestre de 15 Km qui a eu lieu le 5 juin à Bouzeguene sur les hauteurs paradisiaques aux reliefs montagneux d’une beauté exceptionnelle pouvant engorger d’énormes potentialités touristiques. Ce bol d’air purement naturel est organisé par la maison de jeunes de Bouzeguene. Entouré d’une équipe d’encadrement constituée de personnels de la jeunesse et des spor ts et des défenseurs de la nature issus du mouvement associatif, M. Kessai Youcef, directeur de la maison de jeunes nous dira «Nous avons la chance de vivre en pleine montagne avec un air sain et des vues verdoyantes, alors il faut sensibiliser les gens et leur dire que c’est à nous de prendre soin de notre environnement». Et d’ajouter :
Si l’on continue à laisser la nature se dégrader, nous subirons les conséquences irréversibles. Alors, il est temps de réveiller les consciences à travers ces opérations ». Ces inconditionnels jeunes écologistes ont soigneusement organisé un méga volontariat en nettoyant les sites des déchets ménagers que les inconscients et les ennemis de la nature ont laissé sur les lieux. A noter que les maisons de jeunes de Mekla, Illoula Oumalou, Ath Zikki, ainsi que deux associations écologiques Houra-L’SS des handicapés et leurs amis de Bouzeguene et l’association Ibekaren ont pris par t à cette manifestation, en organisant des expositions et conférences au niveau de la maison de jeunes. Sans oublier la par ticipation significative de l’agence forestière de Bouzeguene. «
Ecologie Un éco carnaval aux pieds du djurdjura Le 15 juin, par une journée estivale très chaude avec une température de 40°, les Iwadhiyen ont été réveillés par un gigantesque défilé en parade, aux couleurs de l’arc-en-ciel. « Rien ne se crée rien ne se perd, tout se transforme » cette phrase de Lavoisier est une logique naturelle mise en évidence par un groupe d’associations écologiques en l’occurrence Trait d’Union, Imazighen-Environnement de France ,Ithran N’Ath El-Kaïd, Tachemlith N’Ath Bouaddou et enfin l’association Imdoukal Ibadissen. En associant les directions de la jeunesse et des spor ts, de l’environnement et de la culture ainsi que L’APW et l’APC de Ouadhias, ces défenseurs de la nature ont vite pris conscience de la nécessité d’agir pour protéger notre environnement avant que ça soit trop tard. En effet, dès 8h30mn pas moins de 700 manifestants ont pris par t à un gigantesque défilé multicolore. Cette manifestation est le prolongement de la campagne de sensibilisation intitulée Eco Carnaval Djurdjura, qui a déjà sillonné plusieurs localités de la Kabylie dont Bouzegène, Aïn El Hammam et Larbaâ Nath Irathen. «Un double objectif est assigné à ces manifestations. Nous sensibilisons nos concitoyens à protéger l’environnement et respecter la nature, d’une par t, de l’autre, la majorité des déchets collectés peuvent être recyclés, alors pourquoi ne pas tirer profit en créant des micros entreprises qui pourraient résorber le chômage des jeunes ? donc c’est dans un but socioéconomique», nous a confié Mr Baziz Farid, coorganisateur de l’Eco Carnaval. Et d’ajouter « Nous remercions tous ceux qui ont contribué de loin ou de près à la réussite de cet événement et on leur donne rendez-vous dans une autre localité”.
Regard sur la Kabylie 13
5éme semi marathon de Kabylie Une ambiance d’un autre genre L’Association « Les amis de la course à pied», en collaboration avec la Direction de la jeunesse et des spor ts et avec l’aide précieuse de la ligue d’athlétisme a organisé le 7 juin le 5eme semi marathon de Kabylie. Cette édition placée sous le signe «Une journée sans voitures », a vu la par ticipation de pas moins de 1000 athlètes. Monsieur Belaidi, président de l’association, nous dira « Malgré le jeune âge de notre association et en dépit de son modeste budget, nous avons pu faire en si peu de temps beaucoup de choses et ce, bien entendu, grâce à la volonté de tous les membres de l’association et de ses adhérents» En marge de la cérémonie de remise de trophées et de prix, nous avons eu une discussion sympathique avec le célèbre athlète connu sous le nom de (Moh 42) un coureur infatigable. «Le parcours de 17 km décidé par les concepteurs de cette course répond aux normes techniques universelles. Ce qui nous permet de nous préparer aux grand rendez-vous nationaux et même internationaux ». A signaler que cette édition a pris un cachet par ticulier car elle est dédiée à Si Moh Si L’hadi, récemment décédé, et qui fut un adepte de la course à pied et membre de l’association.
*
Prévention routière et communication Priorité à la sécurité La maison de jeunes Cherif Boussad a abrité du 10 juin au 3 juillet une série de formations spécialisées initiées par l’association «Les amis de la route». Les 40 bénéficiaires de ces journées pédagogiques sont les membres actifs et les adhérents de ladite association. Au menu, il y a eu des conférences sur les techniques de la communication asser tive, des montages de projets et de l’initiation aux gestes qui sauvent. «Nous avons voulu donner à nos encadreurs un arsenal de moyens d’intervention à travers cette formation pour les doter d’outils pédagogiques en vue de s’engager pleinement dans la sensibilisation et la prévention contre les dangers de la route», nous a déclaré le président de l’association, M Cherif Keddam, en marge des travaux d’ateliers.
Travaux manuels à Illoula Oumalou L’ar t au rendez-vous Prenant comme thématique la protection de l’environnement, la maison de jeunes d’Illoula Oumalou a organisé du 18 au 20 Juin le deuxième festival des travaux manuels. Encadrés dans les différents ateliers de la maison de jeunes, les enfants se sont exprimés ar tistiquement et émotionnellement sur l’environnement, dans des styles et couleurs de leur choix à travers des découpages, assemblages, décorations, mosaïques et autres activités d’ateliers. «Il ya ceux qui crient leur désarroi à travers leurs œuvres et ceux qui sont plutôt contemplatifs des merveilles que Dame nature a créées ». nous a déclaré M. Attiche Rabah, directeur de l’établissement. Et d’ajouter : «J’espère qu’il y aura plus de participants pour la troisième édition car les travaux manuels constituent l’ossature pédagogique du programme dans les structures de jeunes. Il n’y a pas un établissement qui ne dispose pas d’ateliers de travaux manuels. La matière existe, il suffit de l’exploiter». Les maisons de jeunes de Bouzeguene, Beni Zikki, Ath Zemenzer, Boghni, Ouadhias, Mekla, Iferhounene et Ain Zaouia ont pris par t à cet événement. A noter que cette manifestation a été rehaussée par l’appor t considérable de Mahmoud Bouaraba, un ar tiste qui fait de la matière ancienne recyclée des créations insolites.
14 Regard sur la Kabylie
Coupe d’Algérie inter-quartiers de football Tizi-Ouzou bien représentée Cette manifestation spor tive rentre dans le cadre de la commémoration du cinquantenaire de l’indépendance. Elle est initiée par le ministère de la jeunesse et des spor ts en collaboration avec l’association Ouled El Houma sous le signe de la lutte contre la violence. La DJS de Tizi-Ouzou a, quand à elle, mis en place une commission chargée d’organiser la première édition. La population ciblée concerne les jeunes non structurés âgés entre 18 et 25 ans. Plusieurs objectifs complémentaires sont assignés à cet événement, notamment gérer et combler le vide quotidien des jeunes non structurés dans des clubs, et par là même, les épargner des fléaux tel que la drogue, l’alcoolisme et le tabagisme. A noter qu’après les phases éliminatoires disputées par une vingtaine d’équipes, c’est la commune des Ouacifs qui s’est distinguée pour jouer à Boumerdes en phase zonale, avant de s’incliner en finale le 05 Juillet, devant l’équipe de Laghouat sur un score de 2 buts à 1.
Par A. FEDANI
Rencontre nationale du jeune scientifique et du jeune inventeur
La science et la créativité au rendez-vous
V
ingt-six wilayas ont par ticipé à la rencontre nationale du jeune scientifique et du jeune inventeur, qui s’est déroulée du 1er au 7 juillet au niveau du stade du 1er novembre de Tizi-Ouzou sous des chapiteaux agencés en forme d’un petit village où le savoir scientifique et la créativité des jeunes par ticipants étaient au rendez-vous. Placée sous le slogan «Le jeune scientifique et jeune inventeur célèbrent la fête de l’indépendance et de la jeunesse», cette rencontre a drainé un nombre impressionnant de visiteurs venus découvrir les démonstrations, expériences, expositions et inventions scientifiques. En parallèle, un espace d’attraction gratuit (toboggans, élastiques …) a été monté pour permettre aux enfants visiteurs de profiter pleinement de cette manifestation. «Bâtir des passerelles entre les jeunes scientifiques amateurs et les inventeurs professionnels consti-
tue l’un des objectifs assignés à cette rencontre et pour cela nous n’avons ménagé aucun effor t pour mettre les par ticipants dans les meilleurs conditions», nous dira Mr Belhout Karim, chef de service de la jeunesse et coordinateur de la rencontre. Les par ticipants, que nous avons approchés, n’ont pas manqué de mettre en exergue la bonne organisation qui a régné tout au long de la manifestation que ce soit sur le plan technique, le choix judicieux du lieu des expositions et sur tout la bonne programmation des moments de détente et de visites touristiques (piscine, forêt Yakourene, barrage Taksebt, ville balnéaire ….). «Nous sommes épatés et très contents d’avoir pris par t à cette rencontre», nous déclarerons les jeunes inventeurs Hamitouche Kamel de Béjaïa et Ben amer Faycel d’Oran. «Ancrer l’esprit scientifique et le sens de l’innovation chez les jeunes est l’ob-
jectif principal de cette rencontre», nous dira Mr Sidhoum Kamel, chef de bureau à la DJS. Une cérémonie chaleureuse et conviviale a été organisée pour la clôture de la rencontre au niveau de l’hôtel Amraoua, au cours de laquelle tous les par ticipants ont reçu des présents, notamment les gagnants du concours du jeune inventeur, organisé en marge de la rencontre dont Ben amer Faicel d’Oran qui a décroché le 1er prix doté d’un ordinateur por table pour sa réalisation en robotique, le 2eme prix doté d’un ordinateur de bureau a été attribué à Lotmani Smail de Tizi-Ouzou dans la même activité, Ferhi Adnane de Biskra et Rachid Nadjib de Borj Bou Arréridj respectivement pour leurs travaux en informatique et dans le domaine de l’énergie se sont vus décernés les 3éme prix dotés d’un appareil photo chacun.
Par K. SIFODIL
Regard sur la Kabylie 15
Mémorial à un des pionniers du football national
L’inoubliable El Hadj Mansour Abtouche Un hommage émouvant à la hauteur de l’homme
C
’est dans une ambiance footballistique, le 2 juillet au stade du 1er novembre et au cœur des festivités marquant le 51e anniversaire de l’Indépendance et de la jeunesse, que la direction de la jeunesse et des spor ts de Tizi-Ouzou a introduit dans son programme de commémoration, le mémorial dédié à un grand homme qui n’est autre que l’inoubliable El Hadj Mansour Abtouche. Ont pris par t à cet événement d’anciens joueurs de l’équipe nationale de l’époque (1982-1986) qui ont donné tant de joie et de bonheur à tous les Algériens, des anciens du doyen Mouloudia Club d’Alger et des hôtes venus de l’IRB Maghnia. Au menu du programme, il y a eu des rencontres de football, un recueillement sur la tombe du défunt et un débat sur son parcours spor tif. Connu dans le milieu spor tif en général et de la balle ronde en par ti-
16 Regard sur la Kabylie
culier, il était un robuste gardien de buts d’un gabarit remarquable et d’une qualité technique exceptionnelle. Il a por té dans son cœur deux clubs, la JSK et le MCA. C’est avec ce dernier qu’il a fait ses débuts en 1940, engagé par l’hadj Mrizek. Il joua une dizaine d’années dans ce même club ensuite il a rejoignit la JSK en 1951 (dans des conditions que tout le monde connait, c’était en pleine révolution) jusqu’en 1956 où il a décidé d’arrêter de jouer, comme beaucoup de patriotes, pour rejoindre les révolutionnaires qui ont sacrifié leur sang pour qu’aujourd’hui notre jeunesse puisse vivre en liber té. Pour mémoire, EL Hadj Mansour Abtouche est né à la haute ville des genêts, plus précisément au quar tier connu sous le nom de Zellal un 10 avril de l’année 1918. Cette paisible localité a vu naitre de grandes figures connues dans le milieu spor tif et aussi de ta-
lentueux footballeurs à l’instar de Hamoutene, Mazouni, Hadadou, Hassoun et autres qui ont appor té énormément de joie aux supporters des montagnes de Djurdjura. Des témoins racontent que ce monsieur ramenait d’Alger des jeux de maillots pour les offrir à ses nouveaux coéquipiers, car à l’époque la JSK n’avait pas autant de moyens qu’aujourd’hui. C’est dire toute la générosité de ce grand homme plein d’humanisme et de solidarité. En 1963, il a continué à servir la JSK en temps que premier responsable, et ce, jusqu’ en 1973. Sans couper le cordon ombilical avec le foot, il suivait passionnément et avec ferveur tous les matchs à Tizi-Ouzou et ailleurs dans les stades ou chez lui devant le petit écran. EL Hadj Mansour Abtouche nous a quittés le 08 mars 2009 à l’âge de 91 ans. Par A. FEDANI
Regard sur la Kabylie 17
Dynamique associative L’association a décroché le 1er Prix au Festival national de la musique San’a, cette année.
El Amraouïa aux archets enchantés Le maestro de la troupe, Chikh Amar Dris, fût l’élève du grand maitre de musique andalouse, feu Abdelkader Fakhardji
El Amraouïa au festival national de la musique andalouse San’a 2012
L
orsqu’on parle de la musique andalouse, notre première pensée va vers des écoles de renommée nationale telle que la troupe Al Fakhardjia, El Andaloussia, Es Soundoussia, Al Djazira, Al Inshirah, Mezghana d’Alger, et Al Djenadia de Boufarik et autres, qui possèdent un grand réper toire dans cet ar t. Malheureusement, Tizi-Ouzou est rarement évoquée, bien que celle-ci n’ait rien à envier à ces dernières, grâce à l’association El Amraouïa qui a vite pris un sursaut qualitatif en harmonie, conjuguant le répertoire andalou ancien et la création contemporaine, et ce, malgré son jeune âge, puisqu’elle n’a été créée qu’en 2007. En effet, d’année en année, la troupe andalouse de la maison de jeunes Cherif Boussad prend de l’assurance, grâce à la riche expérience des anciens membres et commence à se faire un nom en se distinguant ar tistiquement à chacune de ses représentations. Cela aussi bien
18 Regard sur la Kabylie
au niveau de la wilaya que lors des rencontres régionales et nationales auxquelles elle a par ticipé. C’est d’ailleurs à par tir de ce constat que l’idée de structurer la troupe en association a jailli, faisant l’unanimité au sein des anciens éléments. Ces derniers ont ainsi proposé aux parents des élèves cadets de former un orchestre capable de prendre une autre dimension et de se distinguer sur la scène ar tistique. «Les principes de notre association est de ne jamais laisser la chaise vide lors des différentes rencontres nationales ou autres. D’ailleurs, nous avons toujours répondu favorablement aux invitations pour par ticiper même humblement aux hommages, surtout de personnes ayant marqué la scène ar tistique, je vous cite comme exemple celui rendu au grand maitre Abderrezak Fakhardji, dont notre maestro Chikh Amar Dris fût l’élève», nous dira le président de l’association, M. Ouldamrouche, Il faut reconnaitre à juste titre que pour l’association
El Amraouïa, c’est un privilège que d’avoir dans sa direction ar tistique un maestro en la personne de Chikh Amar Dris, éducateur spécialisé de la jeunesse, aujourd’hui en retraite. S’agissant de l’origine de l’appellation El Amraouïa, ce sont les complices de Chikh Dris Amar et l’un de ses disciples, Kebbous Mazigh, qui prendront la parole pour répondre : «Le nom El Amraouïa a été choisi par rappor t aux Amraoua, qui est le nom de la tribu qui habitait jadis la région de Tizi-Ouzou». Voila donc la solution de l’énigme. Malgré son jeune âge, l’association possède déjà un riche palmarès dans son parcours ar tistique. Elle a décroché lors de sa première par ticipation en 2009, la 4ème place au «festival national de la musique Sanaa», ce qui n’est pas une moindre performance, vu la renommée, la dimension et la riche expérience de ses concurrents. trois années plus tard, soit en décembre 2012, El Amraouïa s’impose en décrochant brillamment
la 1re place de ce même festival. d’éléments, dirigé par Kebbous Ama«La musique andalouse demande zigh, un autre de mes disciples». Le beaucoup de travail pour arriver à jeune Amazigh, dont il est question, l’harmonie et la perfection. Notre prend justement la parole pour prémarque de fabrique est ciser que «l’association la discipline ; celle qui nous « El Amraouïa accorde a permis de figurer au- Le nom El Amraouïa a une impor tance capitale jourd’hui sur les podiums été choisi par rapport aux classes aux classes des concours organisés aux Amraoua ; il s’agit d’initiation et moyenne, dans le cadre de la mu- du nom de la tribu qui car elles ont exclusivesique andalouse», nous habitait jadis la» région ment pour objectif la a déclaré Chikh Amar, de Tizi-Ouzou formation. Il faut noaccompagné de ses dister à ce propos que la ciples lors d’une entrevue au siège de classe moyenne à déjà par ticipé au notre Rédaction et d’ajouter : «Nous festival des Bourgeons, à Blida, soit avons adopté un système de forma- une occasion d’affront er la scène tion basé et répar ti sur trois paliers, ar tistique et par ricochet se à savoir la classe d’initiation, qui mesurer à d’autres écoles de compte une vingtaine d’adhérents formation», indique-t-il. entre filles et garçons, encadrée et Nous avons profité dirigée par l’un de mes élèves, en de la présence de l’occurrence Adjaz Ahmed. Djarene MoCe dernier a d’ailleurs noté hamed, violonis te que ce palier r e p r é s e n t e du groupe et disciple, lui le vivier de l’association aussi, de Chikh Amar, pour en où l’on apprend les savoir plus sur le troisième palier, qui premier s pas et les est la classe supérieure comptant règles élémentaires de cet une trentaine d’éléments. ar t. Le deuxième palier «La classe supérieure, c’est la vitrine c’est la classe de l’association ; elle conjugue le tramoyenne qui vail, la concurrence et la compétition compor te à ; elle est dirigée par Chikh Amar son tour une DRIS, secondé par Mohamed Maav i n g t a i n e mar», nous apprend-il.
« Nous tenons à remercier la direction de la jeunesse et des spor ts de nous avoir soutenu et accueillis à la maison de jeunes Cher i f Boussad, une struct u r e qui, il faut le dire, a t o u jours été notre nid d o u ill e t . C’est aussi là que la plupar t d’entre nous, l es membres de la troupe avons fait nos premiers p a s sous la coupe de notre Chikh Amar Dris, à qui nous rendons d’ailleurs un vibrant hommage à travers Regard sur la Kabylie». Avant de clore cette entrevue, les membres de la troupe El Amraouïa ont tenu à remercier le Directeur de la jeunesse et des spor ts, M. Iltache, pour leur avoir offer t une semaine de vacances à l’auberge Azeffoun, en guise de récompense pour le premier prix décroché au «Festival national de la musique SANAA», sans oublier l’aide précieuse du Directeur de la culture de Tizi-Ouzou qui les à soutenus durant leur parcours.
Par K. SIFODIL
Chikh Dris Amar et son disciple Kebbous Mazigh
Regard sur la Kabylie 19
20 Regard sur la Kabylie
Carrefour Cinquantenaire de la fête de l’Indépendance et de la Jeunesse
Lâcher de colombes dans le ciel de Tizi La commémoration s’est déroulée dans une ambiance effervescente
L
a Direction de la Jeunesse et des spor ts a organisé, jeudi 04 juillet, sous le patronage du wali de Tizi-Ouzou, un défilé carnaval au niveau du chef-lieu de la wilaya. Le dépar t des parades a commencé vers 17h30. Un immense chantier entamé quelques mois auparavant par une ruche d’animateurs et d’organisateurs a fait de ce rendez-vous une totale réussite. Pas moins de 80 représentations théâtrales, sur camions décorés et lumineux ou à pied, retraçant l’épopée de notre région depuis les années 1700 à nos jours dans ses différents domaines socioculturels, tel que son histoire, son économie, sa culture riche en traditions et coutumes, ont pavané à travers les grandes ar tères de la ville. Les organisateurs ont estimé le nombre de par ticipants à 7000 personnes environ. Le défilé s’est ébranlé à quelques mètres du lycée Stambouli pour parcourir environ deux kilomètres à travers les boulevards principaux de la ville et aboutir devant la tribune d’honneur installée au niveau de la rue Lamali Ahmed, en face du CHU de Tizi-Ouzou. Les autorités civiles et militaires ainsi que les invités d’honneur de la ville des Genêts, ont pris place pour assister à cette fête. Les chars des corps constitués de la police et de la protection civile ont brillé par leur démonstration, ce qui a suscité une curiosité et un accueil chaleureux de la par t de la population. Ces deux corps constitués ont été remerciés dès leur apparition devant la foule. Des applaudissements et des youyous ont éclaté spontanément. La population leur a ainsi exprimé sa reconnaissance pour tous les effor ts qu’ils consentent pour la
sécurité et le bien-être du citoyen. Des hourras, youyous, et cris de liesse ont fusé des heures durant en guise de satisfaction devant la beauté des tableaux dessinés par les par ticipants à cette célébration. Des chars bien décorés illustrant l’évolution de chaque secteur, représenté par toutes les directions de la wilaya et entités économiques étatiques ou privées, ont brillé par leur présence telle que l’ENIEM, NAFTAL, l’ANSEJ, ETRHB… Au fur et à mesure que les camions défilaient tout au long des boulevards, la foule appréciait, savourait, tout en découvrant l’Algérie d’après l’indépendance. On notera aussi l’engouement et l’atmosphère de fier té des spectateurs au passage du char de la Direction de l’éducation de Tizi-Ouzou, suite aux excellents résultats réalisés dans les trois paliers de l’enseignement. Les troupes folkloriques de la wilaya de Ghardaïa et de Batna ont été conviées à ce spectacle où elles ont su injecter une dose de bonheur à la foule, par le déclenchement de salves de baroud et de musique et danses du terroir Chaoui qui ont émerveillé tous les présents. Les femmes comme les hommes ont applaudi ces troupes et profité des spectacles inédits qu’on leur a offer ts. Les chars de cer taines directions de l’exécutif de wilaya, tel que la jeunesse et des spor ts, le tourisme, la direction de la culture et enfin l’entreprise NAFTAL, ont été les plus applaudis par les gens présents sur les lieux. Par B. BELARBIA
Regard sur la Kabylie 21
Pas moins de 80 représentations théâtrales retraçant l’épopée de notre région depuis les années 1700 à nos jours.
Des hourras, des youyous et des cris de liesse ont fusĂŠ des heures durant en guise de satisfaction devant le ballet des chars.
La commémoration de ce 5 Juillet, fête de l’indépendance et de la jeunesse, a été une réussite. Une participation massive des acteurs dans une organisation parfaite digne des grandes manifestations.
Le ballet de chars a été clôturé par celui de la Direction de la Jeunesse et des spor ts por tant une colombe merveilleusement décorée, symbolisant la paix.
Festival arabo-africain de la danse folklorique à Tizi-Ouzou
Une clôture en apothéose Un festival de la danse patrimoniale inoxydable
L
e rideau est tombé sur la 8éme édition du festival Arabo-africain de la danse folklorique à Tizi-Ouzou, qui s’est déroulé du 03 au 07 juillet 2013. Pendant cinq jours d’affilée, la population à été envoutée par les spectacles de danses de chants des troupes folkloriques, sous les sons des tam-tams et autres instruments. Ce festival est une manifestation à caractère culturel et d’envergure internationale, institué par l’arrêté du 13 juillet 2005 du ministère de la culture. Il vise essentiellement à tisser des ponts entres les peuples arabes et africains en leur offrant une tribune d’échange, d’épanouissement et de dialogue interculturel. De susciter une dynamique d’échange et faire de l’Algérie une destination culturelle de choix. Enfin, développer et promouvoir l’ar t des danses folkloriques et en faire un vecteur de paix et de compréhension entre les peuples. La 8éme édition de ce festival, a coïncidé avec la fin des festivités du cinquantenaire de la fête de l’Indépendance du 5 juillet, la célébration du cinquante unième anniversaires et la fête de la jeunesse. Celle-ci était placée sous le thème «Danser l’Algérie indépendante». La foule a vibré aux sons de l’Afrique et du monde Arabe. Les spectacles ar tistiques et chorégraphiques inédits ont enflammé les plateaux du coucher du soleil jusqu’au milieu de la nuit cinq jours durant. Les soirées de chants et de danses aux divers tempos ont constitué une véritable bouffée d’oxygène pour les milliers de spectateurs venus de divers horizons. La soirée finale a été consacrée à un show époustouflant. Ce fut une clôture inoubliable, mémorable. Ce festival a été un lieu de pèlerinage culturel pour ces ar tistes qui se sont confessés sur la terre ancestrale de la ville des Genêts tout en prônant la paix, la tolérance entre les peuples, et pour que les jours de joie, de gaité s’inscrivent dans la durée. Un hymne culturel plein d’espoir, d’amour et de paix entre les civilisations arabo-africaines qu’ils ont chanté avec une mélodie unie : celle de vouloir vivre ensemble en paix et en harmonie. Par B. BELARBIA
30 Regard sur la Kabylie
A L’occasion de la saison estivale coïncidant avec le mois sacré
La solidarité agissante de l’UGCAA L’Union s’est engagée à assurer et coordonner l’approvisionnement gratuit de pain pour les divers restaurants Rahma
L
’Union Générale des Commerçants et Artisans Algériens (UGCAA) a, comme chaque année, participé à deux caravanes de sensibilisation et de prévention contre les risques alimentaires. L’opération s’est déroulée durant la première semaine du mois de Juin, à la veille de la saison estivale, qui est aussi la période des fêtes familiales avec ses grands repas dont la préparation se fait sans le contrôle médical auquel sont soumis les établissements. Pour permettre une fluidité et une meilleure explication dans les communes de la wilaya, l’UGCAA a scindé cette opération en deux caravanes : l’une s’occupant de la zone est, conduite par Mr Taibi Mourad de Boghni, et la seconde concernant la zone ouest par Mr Lahcene Sid Ali d’Azazga. Les représentants de l’UGCAA, ont participé avec la distribution de dépliants explicatifs et en prodiguant des conseils
d’hygiène, et ce, avec le concours de la DCP de Tizi-Ouzou et deux associations de consommateurs. Le travail de ces deux caravanes a pris fin le 19 Juin 2013 à la place de l’ancienne mairie de Tizi-Ouzou sur un bilan positif à travers la wilaya. Ainsi, lors de sa réunion du 30 Juin 2013, le bureau de wilaya UGCAA de Tizi-Ouzou a examiné le compte-rendu de l’opération de participation et de sensibilisation contre les risques alimentaires, dont les frais pour l’UGCAA, avoisinent les 100 000 dinars. Par ailleurs, à la veille du mois de Ramadhan, un appel à été lancé aux commerçants par voix de presse et par le biais de la radio de Tizi-Ouzou, pour un approvisionnement régulier du marché et, sur tout, pour le respect des marges bénéficiaires durant cette pé-
riode de forte consommation et de forte demande. Cette année, le bureau UGCAA de Tizi-Ouzou a, en plus de sa participation à la commission solidarité de Wilaya (Direction de l’Action Sociale et de la Solidarité) en préparation du mois de Ramadhan, affecté la somme de 300 000.00 DA aux cinq bureaux de Daïra existants (Tizi-Ouzou Azazga-Boghni-Bouzeguene-Larbaâ Nath Irathen) pour une aide sociale, tout en leur laissant le libre choix de la répartition : soit directement aux démunis par le don de produits alimentaires, soit aux associations caritatives. Pour sa part, le délégué des boulangers de la Wilaya, le jeune Kamal Sallat, à l’esprit sportif incontestable, s’est engagé à assurer et coordonner l’approvisionnement gratuit de pain pour les divers restaurants Rahma, et ce, avec le concours des adhérents de la wilaya de Tizi-Ouzou.
Evocation Hadj Mansour Abtouche est décédé le 08 mars 2009 à l’âge de 91 ans
Un sportif-né humble et inoubliable
L
es premiers mois de l’an 1918. D’un côté, la première guerre mondiale qui tirait atrocement et douloureusement vers sa fin, d’un autre côté et sous l’emprise d’un colonialisme des plus terribles depuis presque un siècle, une population Algérienne qui vivait dans des conditions insoutenables voire inhumaines. C’est le 10 avril de cette année là justement, qu’un certain Ali Abtouche plus connu sous le prénom de Mansour, est venu égayer une demeure construite des années auparavant par les propres biceps de ses braves parents originaires d’Agouni Bouafir du côté de Mekla qui sont venus s’installer dans le quartier de Zellal en haute ville.
C
’est dans ce quar tier populaire et populeux qui a enfanté ô combien de grandes figures spor tives de la région tels que les Hammoutene, Hassoun, Mazouni...pour ne citer que ceux-là, que le petit Abtouche affûtât ses premières armes. Comme la majorité des Tizi-Ouziens à l’époque, Mansour fit ses balbutiements scolaires à l’école Jean Maire à Aïn Hallouf qui deviendra le collège Mouloud Feraoun par la suite. Intelligent et attentif, il a obtenu son cer tificat de fin d’études. Un diplôme qui n’était guère négligeable et pas facile à décrocher en ces temps-là. Mais, il était épris plutôt par les spor ts en général et passionné par le football plus par ticulièrement. Pour l’anecdote, il avait suivi de bout en bout le premier tour d’Algérie de Cyclisme dans son étape Bougie-Tizi-Ouzou alors qu’il n’avait que douze ans! La victoire de l’étape au sprint final par l’Algérien Benchikh devant des Européens dans l’un d’eux détendeur du titre de champion du tour de France, a provoqué l’étincelle chez le petit Mansour. Personne ne pouvait mesurer son insolente fier té sur le moment. Elle était incommensurable. Son gabarit et sa puissance le prédestinaient déjà à une grande réussite spor tive. Les dirigeants de l’OTO l’ont vite repéré et lui ont rapidement fait signer une licence en football en 1935 dans la catégorie des juniors comme gardien de but. Il avait dix-sept ans à peine. La JSK n’existait pas encore 32 Regard sur la Kabylie
et les signes de sa création étaient à l’état embryonnaire. Mansour Abtouche n’avait pas ou presque pas le choix, car il n’y avait pas encore de clubs dits «musulmans» en Kabylie. Il resta cinq années au sein du club colonial l’OTO jusqu’à son appel pour accomplir le service national en 1940 plus exactement dans le corps des sapeurs pompiers à Alger. Ayant tapé dans les yeux de cer tains officiers de l’armée coloniale, ces derniers l’ont forcé à jouer pour le Gallia Spor ts d’Alger qui était une équipe composée essentiellement de colons juifs. Le climat de racisme et de mépris qui régnaient au sein de cette équipe a fait sor tir l’impressionnant Abtouche de ses «gants» et il quitta d’ailleurs sans tarder le Gallia au bout de quelques matchs et après une sérieuse dispute avec ses dirigeants. Et le destin a voulu que quelques mois plus tard, lors d’une fête qu’il animait sur la place d’Alger et à laquelle Mansour Abtouche était convié, le maître de la chanson Chaabi Hadj M’Rizek en l’occurence, alors dirigeant du légendaire club Algérois, lui proposa de rallier le Mouloudia d’Alger qui était le seul club musulman de l’élite. Le rêve d’enfant de Mansour venait de se réaliser, celui de garder ses bois, garder sa patrie des coups de pieds du colon. Les matchs contre le Gallia Spor ts et les autres nombreux clubs de colons étaient synonymes
de combat et de lutte sans merci contre le colonisateur. Il faut savoir qu’il était quasi impossible à un club «indigène» de gagner un titre devant les autres équipes européennes puisque les dirigeants de la Fédération, les arbitres ainsi que les journaux faisaient tout pour lui barrer la route et le diaboliser auprès de l’opinion publique. Avant de rentrer définitivement à Tizi-Ouzou et rejoindre naturellement la JSK, Mansour Abtouche a été gardien de but du Mouloudia de 1943 à 1952 et a côtoyé les Khabatou, Oualikene, Hahad, Abdellaoui...sans oublier son voisin et son ami de toujours le regretté Hassane Hammoutene. Durant ladite période, Mansour Abtouche travailla comme contremaître chez Hadj Tiar, oncle de l’ancien Ministre de la jeunesse et des spor ts, Aziz Derouaz, qui dirigeait à l’époque une société d’expor tation de produits agricoles et qui était aussi le Président du Mouloudia. Des joueurs de la JSK qui étaient en situation sociale difficile ont été même embauchés par Hadj Tiar, grâce à l’infatigable et soucieux enfant de Zellal qui allait devenir l’entraîneur-joueur puis le président de la JSK à l’indépendance. A l’aube donc de la saison 51/52, Abtouche Mansour retrouva à la JSK les Hameg, Hassoun, Hammoutene, Guerras, Kouffi, Iratni, Aougbi,... pour ne citer que ceux-là ainsi que l’appor t précieux de Tahar Belhadj professionnel au Havre, et avec comme objectif celui de lutter afin de hisser le club Algérien de Kabylie au plus haut rang possible. On assista à des rencontres intenses et à couper le souffle entre la JSK et l’OTO(Olympique de Tizi-Ouzou) le club des colons. Mansour Abtouche revit donc des «copier-coller» des matchs MCA-GALLIA.
Un tempérament de lutte et de résistance qu’on inculquait et insufflait inlassablement aux jeunes catégories qu’on préparait déjà à l’avance pour foncer sur le terrain. Perspicaces, audacieux et visionnaires, les dirigeants de l’époque osaient même aligner des cadets à par t entière en équipe fanion comme ce fut le cas en 1955 du gardien de but Ali Bellahcene et du joueur de champ Hacene Baïdi. Des joueurs qu’on retrouva ensemble parmi tant d’autres jeunes vir tuoses du ballon rond au lendemain de l’indépendance. En 1956, à l’appel du FLN, tous les joueurs et clubs musulmans cessèrent sans rechigner toutes activités spor tives. Le président de la JSK avait pour nom Rabah Mohammedi, un homme cultivé et à la grande prestance. Durant la guerre de libération, Mansour Abtouche était employé comme représentant commercial chez B.G.A (Brasserie et Glacière d’Algérie) et était en même temps chef de Front à Tizi-Ouzou, jusqu’au jour de son arrestation à Tamda à la périphérie de Tizi-Ouzou par les services de sécurité français en 1955. Emprisonné et tor turé, il n’a été libéré qu’en 1958 de la tristement célèbre prison de Berrouaghia. Il n’a pas fléchi pour autant et a continué son militantisme jusqu’à l’indépendance du pays. Au lendemain de l’indépendance, Mansour Abtouche a été le premier à être contacté par les responsables de la Wilaya III, à leur tête le colonel Mohand Oulhadj en personne. Une photo faisant foi du dire et immor talisant l’entrevue a été, peut-être, parmi celles qu’admirait le plus Abtouche de son vivant, pas parce qu’il figurait aux côtés des héros de la révolution
algérienne uniquement, mais par le fait qu’elle représentait, avant tout, ce moment décisif, cette solide rampe de lancement pour faire renaître le spor t en général dans la wilaya III, et la JSK et toutes les équipes toutes disciplines et catégories confondues en sommeil depuis 1956. Il fallait sillonner tout le territoire de l’ancienne Wilaya III pour encourager la mise en place de comités locaux pour redynamiser le spor t un peu par tout, que ce soit à Tizi-Ouzou, à Bordj Bou Arréridj, à Sétif à Akbou,... A la JSK, le défi a été admirablement relevé aussi. La grande complémentarité, la fraternité profonde et l’ambition sans faille qui réunissaient chaque jour que Dieu faisait Mansour Abtouche et ses fidèles compagnons dont nous citerons en exemple Moh Lounes Madiou, toujours aussi aler te malgré le poids des ans, ont fait renaître les sections de boxe, de basket-ball, de cyclisme, de volley-ball, de handball et de football bien sûr, dont la section a été confiée à l’omniprésent Abtouche. Un travail de fond et en perspective pour lequel l’effor t de chacun, dirigeant et joueur, supporteur et bienfaiteur, valait son pesant d’or pour placer la JSK parmi l’élite. C’était le rêve de tous les bâtisseurs et dirigeants continuateurs de la JSK depuis les années 30. Un songe qui s’exauça de for t belle manière en 1968 et 1969 par des accessions successives et historiques, en nationale 2 puis en nationale 1. La pâte d’un cer tain Arezki Kouffi est passée par là. «Le jour de l’accession de la JSK restera à jamais le plus beau jour de ma vie» ne cessait de le répéter de son vivant le charismatique Mansour Abtouche. Pour l’anecdote, il était tellement pris et épris par la JSK
qu’il oublia un jour le prénom de son enfant qu’il avait emmené chez le médecin, et il lui a fallu le concours de son épouse pour s’en souvenir! Sacré Hadj Mansour! Mansour Abtouche quitta la JSK en 1972 pour céder la place à d’autres architectes de l’envergure d’Abdelkader Khalef. Une voie royale était déjà tracée pour les premiers titres nationaux et continentaux de la Jeunesse Spor tive de Kabylie. En 1962 déjà, Mansour Abtouche savait que la JSK allait être une grande équipe. Une prémonition cer tainement de ce rassembleur dans l’âme, qui est resté président d’honneur de la JSK jusqu’à la fin de ses jours, et qui ne cessait pas de rappeler l’adage que, seule l’union fait la force. A travers toutes les péripéties de l’homme avec un grand H qu’était Mansour Abtouche, lui qui avait tourné le dos à l’OTO, au Gallia Spor t et leurs offres à donner le tournis à l’époque ainsi qu’aux 2.000.000 de centimes de la JS El Biar, l’on comprend bien pourquoi ce gladiateur racé était fait que par et pour des clubs révolutionnaires du gabarit du MCA et de la JSK. Hadj Mansour Abtouche est décédé le 08 mars 2009 à l’âge de 91 ans nous laissant l’image d’un spor tif-né, humble et inoubliable. Par M.BELLAHSENE
Equipe dirigeante jsk 1969
Regard sur la Kabylie 33
Santé jeunes La carie dentaire touche deux enfants sur trois en milieu scolaire
Le brossage à un âge précoce est la solution Le rire et le sourire sont le propre de l’homme, mais pour que ce sourire puisse être expressif et agréable, il faut une dentition complète et surtout saine. De même que l’ennemi naturel de cette dentition est la carie.
L
a carie dentaire est considérée par l’OMS (Organisation Mondiale de la Santé) comme quatrième fléau mondial de santé publique derrière les cancers, les maladies cardio-vasculaires et le sida. En Algérie elle vient en tête des maladies les plus fréquentes détectées en milieu scolaire entre autre (baisse de l’acuité visuelle, souffle cardiaque, énurésie …). La carie est une lésion de l’email (couche protectrice de la dent) due à l’agression par des acides qui proviennent de la dégradation d’hydrates de carbone (sucres, amidon...) par les bactéries dans la bouche... Toujours d’après l’OMS, (98 ℅) de la population dans le monde est affectée de caries dentaires avant l’âge de 18 ans. C’est pourquoi le suivi de l’état de santé bucco-dentaire au moment de l’enfance et de l’adolescence est un facteur essentiel pour éviter des caries à l’âge adulte. Aussi, l’acquisition des connaissances en matière d’hygiène bucco-dentaire est indispensable, d’où l’intérêt d’une éducation sanitaire qui se fera en deux phases : l’une théorique, basée sur l’information, la motivation et la sensibilisation ; et l’autre pratique, devant compor ter des séances de brossage (voir l’illustration). Une enquête réalisée en 2009 par le service d’odontologie dentaire du CHU Mustapha avait déjà révélé que 90% des enfants, qui viennent aussi bien des quar tiers défavorisés que ceux dits favorisés, présentaient au moins une carie dentaire. C’est dire que le constat est alarmant, sur tout au vu des conséquences que cela peut avoir sur l’organisme (cœur, reins, ar ticulations...). D’où la question qui s’impose d’elle-même : pourquoi tant de caries? En fait, il y a un vrai problème de changement des ha-
bitudes alimentaires de nos enfants qui mangent beaucoup de sucreries, grignotent entre les repas. Ajouté au fait que le brossage n’est pas bien ancré dans notre culture sanitaire. A ce propos, il est utile de mettre un accent sur ce point très impor tant (la bonne méthode de brossage) pour une bonne prévention contre cette carie dentaire qui fait un désastre dans notre société. D’autant plus que les soins reviennent très chers pour les parents. Mais lorsque la carie n’est pas soignée, elle se complique en entrainant sur tout des endocardites bactériennes (maladies du cœur) qui sont très coûteuses pour le Trésor public. Il faut savoir que cette situation de fait n’est pas propre à l’Algérie puisque, par tout dans le monde, l’expérience a prouvé que quel que soit le système de santé d’un pays et le niveau socio-économique de la société, un programme de soins non accompagné d’un programme de prévention n’a jamais permis de résoudre le problème de santé bucco-dentaire. C’est pourquoi dans ce contexte, la priorité devrait être donnée à des approches préventives plutôt qu’à des stratégies curatives coûteuses. C’est dans ce cadre que notre pays a mis en place depuis quelques années, en 2001, des unités de dépistage et de suivi (UDS) implantées au niveau des écoles et en 1996 des cellules d’écoute et de prévention (CEP) dans cer tains établissements de la Jeunesse et des spor ts. Leur rôle étant de prévenir, dépister et prendre en charge des enfants scolarisés, ainsi que les adhérents des structures de la jeunesse et des spor ts ayant des problèmes bucco-dentaires. Plus récemment encore, soit en 2006-2007, il y’eut une autre mesure de prévention dentaire : l’introduction du fluor, pour la for tifica
tion de l’émail dentaire, sous forme de comprimés pour les enfants à par tir de cinq ou six ans jusqu’à douze ans. Malheureusement, cette mesure n’a pas été couronnée de succès, face à la méfiance, à tor t d’ailleurs, des parents, quant à d’éventuels effets indésirables. Dans les pays développés, à titre comparatif, la prise de fluor commence à par tir de six mois, parfois avant. Autrement dit, elle doit commencer dès la formation de la première dent jusqu’à l’apparition de la dernière dent (vers12 ans) ; au delà de cet âge, le fluor ingéré ne servirait à rien. Aussi, il faut savoir que l’utilisation de fluor ne fait que compléter le bon brossage, car son rôle est de renforcer l’émail des dents. Apparemment, les enfants ne sont pas assez réceptifs : bien qu’ils comprennent notre message, - ils savent ce qu’est la carie, le microbe qui en est à l’origine, les maladies qui peuvent en résulter - et nous l’avons constaté lors des différentes campagnes et autres caravanes de sensibilisation, mais ils n’ont pas pour autant le reflexe de se brosser les dents après chaque repas. Enfin, dans le but d’arriver à inculquer ce reflexe de brossage dentaire au sein de la population, petits et grands, il serait souhaitable que les firmes de production de dentifrice appor tent leur contribution à la sensibilisation, en imprimant sur chaque emballage le schéma de la technique de brossage, pour un meilleur impact. Par Dr O. FALI
34 Regard sur la Kabylie
La bonne technique de brossage : - Brosser d’abord les dents du haut puis
celles du bas. - Utiliser la force du poignet (pas celle du bras). - Effectuer des mouvements rotatifs de la gencive vers la dent. - Ne jamais brosser horizontalement. - Brosser l’intérieur de chaque dent. - Changer de brosse à dent régulière ment (tous les 3 à 6 mois). C’est quoi le fluor ? Le fluor est une substance qui se trouve dans presque tous les aliments, dans les eaux de distribution, les eaux minérales, ainsi que dans les dentifrices. Son rôle est de renforcer l’email des dents ; c’est pour cela que les dentistes le recommandent. Quand au fluor en comprimés, ce n’est qu’un supplément pour les dents de lait à par tir de 5-6 ans jusqu’à 12 ans seulement, il ne faut pas le prendre en excès car cela peut entrainer une fluorose (des taches blanchâtres au niveau des dents) D’ailleurs, il y a des parents qui restent prudents quant à son utilisation ; aussi, nous tenons à leur préciser que le dentiste qui le recommande ne le prescrit qu’à une infime dose, sans aucun méfait sur la dent.
La carie dentaire en milieu scolaire dans la wilaya de Tizi-Ouzou
Les élèves ignorent leur hygiène bucco-dentaire
L
a carie dentaire touche 60 à 90% des enfants scolarisés dans le monde (OMS aide-mémoire n°318 avril 2012). En Algérie et plus précisément au niveau de la wilaya de Tizi-Ouzou où le programme national de santé bucco-dentaire mis en application depuis quelques années conformément à la circulaire 001 du 7 mai 2001, la prévalence de la carie dentaire en milieu scolaire se situe malheureusement dans l’ intervalle des exper ts de l’OMS. Pour l’année scolaire 2012, les 206.000.486 élèves de la wilaya de Tizi-Ouzou bénéficiaient de 40 UDS (unité de soins scolaires) en pleine activité et 11 étaient en voie d’achèvement, financées à par t entière par le budget de wilaya, équipées en matériel médical et en fauteuil dentaire sur lesquels exercent
53 chirurgiens dentistes à plein temps et 25 à temps par tiel. Un dépistage en 2012 de la cavité buccale de 79.231 élèves sur un effectif réel de 82.124 élèves issus des classes ciblées par le programme national qui se base sur le cycle de l’odontogenèse ou développement dentaire (1ere Année primaire-6ans ; 2eme AP-7ans ; 4eme AP-9ans ; 1ere AM-12ans ; 1ere AS-16ans), a révélé que parmi eux, 46.980 soit 60% présentaient une hygiène bucco-dentaire acceptable et 32.251, soit 40% avaient une hygiène inacceptable. Pour la carie dentaire 56.730 élèves présentaient au moins une carie, soit environ 72% des élèves ciblés ou autrement 2 élèves sur 3 présentent au moins une carie ; ceci corroborant les données de l’OMS. 8471 soit 11% environ
présentaient une anomalie dento-faciale associée et 2455 soit environ 1% une pathologie autre. La problématique ne diffère pas des autres sociétés et se pose par rappor t aux régimes alimentaires, hygiène de vie et sur tout l’adhésion aux techniques de brossage régulier des dents. Ainsi l’objectif de tous les programmes nationaux et internationaux pour l’atténuation et même l’éradication de la carie dentaire se base sur l’éducation pour la santé, une adaptation par le changement des habitudes alimentaires et sur tout la maitrise de la technique de brossage qui se résume par un brossage 3 fois par jour des dents pendant 3 minutes, de bas en haut et de gauche à droite. Par Dr A. BENAMAR
Source : service de la prévention de la direction de la santé et de la population W. T. O
Mastication
Des dents malades déchiquètent et broient mal les aliments
L
a mastication désigne l’action de mâcher des aliments avec les dents grâce aux muscles de la mâchoire. Une bonne mastication est tributaire d’une dentition saine et complète qui permettra de découper (incisives), déchirer (canines), scier (prémolaires) broyer (molaires) les aliments et ainsi permettre une dimi-
nution de la taille de l’aliment, ce qui facilitera le processus de dégradation par les organes du tube digestif. Une dentition avec une ou plusieurs caries douloureuses entraînera une mastication insuffisante avec déglutition trop rapide des aliments qui peut être à l’origine de divers troubles digestifs tel que maux de
tête, sensation de douleurs, constipation… Donc, la meilleure façon d’éviter ces troubles est de manger lentement, de bien mâcher tous les aliments avant déglutition et d’avoir une dentition saine entretenue par une bonne hygiène bucco-dentaire. Par Dr A. BENAMAR
Regard sur la Kabylie 35
Droits et devoirs Rectification des erreurs dans les actes d’etat civil
Une procédure contraignante
E
n plus des multiples tracasseries qu’elle cause aux citoyens, la procédure de rectification, qui ne peut s’établir que par voie de justice, coûte cher au Trésor public, tant le nombre élevé de demandes va crescendo. Il faut savoir que les tribunaux ont eu à traiter, rien que pour ces trois dernières années, plus d’un million six cent mille demandes de rectification. Ce sont autant de dossiers dont pourraient être allégés les tribunaux, pour peu que le problème de la qualification des agents de l’état civil soit réglé.
S
elon des chiffres rendus publics, le tribunal de Tizi-Ouzou a eu à traiter, durant l’année 2012, plus de 10 000 demandes de rectification, après des erreurs commises par des agents imprudents lors de la transcription des déclarations faites aux préposés des guichets de l’état civil pour l’enregistrement des naissances, mariages, décès, etc.. Elles sont à plus de 7000 demandes au premier semestre 2013, ajoute-t-on. Soit une hausse prévisible de 40% du nombre de demandes, par rappor t à l’an dernier. Ce phénomène est loin d’être exclusif à la wilaya de Tizi-Ouzou. Bien au contraire et à titre d’exemples, toujours pour l’année 2012, plus de 20 000 rectifications de transcription ont été inscrites sur les registres d’état civil à Annaba, tandis qu’à Oran, 24 409 dossiers de demandes de rectification ont été enregistrés par la justice pour la même année, selon des informations publiées par la presse. Et enfin le nombre ahurissant au ni-
veau national de ces «erreurs» sur des documents officiels des plus sensibles, puisqu’ils déterminent l’identité des citoyens. Il est de 1,6 million de demandes de rectification déposées durant ces trois dernières années, selon les mêmes sources. Des erreurs d’inattention, de négligences, commises par des préposés aux guichets recrutés dans le cadre de l’emploi de jeunes, sans qualification pour effectuer cette tâche. Elles causent nombre de préjudices considérables aussi bien aux citoyens qu’au trésor public. C’est pourquoi, il est impératif d’améliorer la qualité de formation des préposés aux guichets qui seront responsables de por ter les différentes transcriptions sur les registres matriciels. Une fois les corrections des registres bien faites, l’informatisation qui suivra contribuera, sans doute, à faire baisser le taux des erreurs. En attendant, un conseil : vérifiez toujours vous-même l’exactitude de la transcription de vos déclarations. Par K. BOUDIA
36 Regard sur la Kabylie
Comment les rectifier ?
D
éterminant l’identité des individus, les actes d’état civil peuvent être erronés et nécessiter une rectification. Ces erreurs matérielles peuvent être très diverses : erreur d’or thographe, inversion, suppression ou ajout, erreur de date, de naissance, erreur de lieux de naissance, erreur sur le nom ou le prénom du conjoint, des parents ou même sur le sexe de l’intéressé. La rectification des actes d’état civil est prévue par les ar ticles 49 -54 de l’Ordonnance n° 70/20 du 19 février 1970 por tant code de l’Etat Civil. La loi prévoit donc la correction des erreurs de rédaction matérielles. Ainsi l’intéressé lui même, le tuteur pour les mineurs ou les héritiers pour les personnes décédées peuvent demander la rectification des actes par une procédure juridique qui peut être administrative ou judicaire selon la nature de l’erreur. La procédure peut être administrative... Il existe à cet effet deux types de rectification. Une fois la réalité de
l’erreur établie, une demande de rectification jointe à un dossier (voir tableau) est adressée directement au procureur de la république du Tribunal du lieu où l’acte a été dressé ou transcrit. Celui-ci va établir une ordonnance de rectification de l’erreur. Si celleci est simple, comme par exemples, une omission ou ajout d’une lettre tel qu’écrire Rayane au lieu de Rayan, ou le remplacement d’une lettre par une autre (Amar à la place Amer) ou bien l’ajout d’un point ou tiret (Benzaid au lieu de Ben-zaid), cette rectification est dite administrative car elle ne modifie que légèrement l’erreur matérielle à corriger. ... ou judiciaire Dans le cas ou cette erreur est d’ordre fondamental, tel qu’un changement d’information dans l’acte (Si Kadil à la place de Kadil), ou d’une erreur dans la transcription des dates de naissances, du sexe, du prénom ou d’une erreur qui touche à la filiation, celles-ci nécessitent une rectification judiciaire par voie d’ordonnance pro-
noncée par le juge des affaires civiles après saisines du procureur de la république. Selon le type de procédure utilisée pour rectifier l’erreur établie, les délais habituels sont de 07 à 15 jours pour les rectifications administratives et peuvent s’étaler à 30 jours pour les rectifications judicaires. Quand la demande en rectification est accordée, la décision du Tribunal est transmise à l’officier d’état civil de l’APC du lieu où l’acte est inscrit, qui est immédiatement transcrite en marge des registres où sont inscrits ou transcrits les actes qui ont donné lieu à la rectification. L’ordonnance est en même temps transcrite au greffe de la juridiction compétente. La transmission de l’ordonnance rendue et sa transcription se font à la diligence du parquet. Cependant, si la requête est rejetée, le juge délivre une ordonnance de rejet où il explique les motifs du refus. Une fois la rectification faite, seule la nouvelle version de l’acte peut être délivrée. La rectification est opposable à tous.
Documents à fournir
Par K. B.
Quelques exemples
Type d’erreurs
Nom de famille
Documents à fournir - Demande manuscrite - Requête de rectification délivrée par l’APC - Copie de l’acte dont on souhaite la rectification - Copie de la pièce d’identité - Les extrait de naissance n° 12 et 13 selon le registre - Extraits de naissance n° 12 du père et du grand père - Acte de mariage des parents selon le registre. - Fiche familiale du père
- Demande manuscrite - Requête de rectification délivrée par l’APC - Déclaration de naissance Date de naissance - Extrait de naissance n° 12 - Acte de mariage des parents - Fiche familiale du père
Enregistrement de décès
- Demande manuscrite - Déclaration sur l’honneur - PV d’enquête délivré par l’APC - Extrait de naissance du défunt selon registre - Déclaration de non enregistrement délivrée par l’APC - Cer tificat de constatation de décès - Extrait de naissance du requérant - Copie de la pièce d’identité.
N.B : Le juge peut ordon-
ner un complément d’enquête en faisant appel à des témoignages susceptibles de prouver le véritable état civil de l’intéressé. En pratique, le succès de la procédure dépend du nombre et sur tout de la per tinence des documents fournis à l’appui de la demande. Regard sur la Kabylie 37
Coin vert
Entretien
M.Ouahab Aït Menguellet President de l’APC de Tizi-Ouzou
« Notre crédo est l’environnement » M. Ouahab Aït Menguellet, Président de l’APC de Tizi-Ouzou, ne cesse de faire part, depuis son installation, à l’issue des dernières élections locales, le 29 novembre 2012, de son souci de répondre aux préoccupations quotidiennes des citoyens, en matière de salubrité publique. Faisant de l’écocitoyenneté son cheval de bataille, il argumente et réaffirme dans cet entretien sa décision d’accorder plus de priorité au problème crucial lié à l’hygiène publique, qui reste toujours posé avec acuité à travers la commune.
Le plus important, c’est cette dynamique positive que nous constatons dans les quartiers. Des efforts sont fournis tous les jours pour améliorer le cadre de vie. Nous avons des projets que nous allons concrétiser prochainement pour améliorer l’hygiène.
M.Ouahab Aït Menguellet President de l’APC de Tizi-Ouzou
Regard sur la Kabylie : Monsieur le Président, notre revue s’est intéressée dans sa rubrique le «Coin Ver t», à la politique de la commune de Tizi-Ouzou sur la question de la prise en charge de cette calamité dont souffre la population à cause des décharges anarchiques des déchets ménagers et autres, ternissant et enlaidissant l’image de notre ville, laquelle était, jadis, un exemple en matière de propreté. Pour cela, notre première question sera consacrée à votre constat concernant l’image de la ville de Tizi-Ouzou, en matière d’hygiène publique, au moment de votre installation ? M. Aït Menguellet : Après notre installation, le constat que nous avions dressé était celui d’une ville qui croule 38 Regard sur la Kabylie
sous les ordures ménagères. Une situation due à l’état catastrophique du parc roulant. La collecte des déchets de toute la ville se faisait avec seulement deux camions ; le reste du parc roulant, nous l’avions trouvé en panne...neuf camions bennes tasseuses et trois rétro-chargeurs en panne. Nous avions alors commencé à prendre des mesures pour la réparation en urgence de sept de ces camions. 2. Quelle est votre stratégie pour lutter contre le problème des ordures qui enlaidissent notre commune ? Dès notre arrivée aux commandes de cette APC, et le constat fait, nous avons dès la première réunion de notre assemblée, d’un commun
accord, pris la décision de créer un EPIC communal qui se chargerait de la collecte des ordures ménagères, ceci dans le souci d’une meilleure gestion des ressources humaines et matérielles, puisque l’EPIC sera dotée d’une autonomie de gestion. Ce qui ne pouvait être que plus bénéfique pour la qualité de notre service public à destination des citoyens. 3. Depuis le mois de mars, la direction de la Jeunesse et des Spor ts organise chaque week-end des sor ties plage et randonnées au profit de centaines de jeunes et enfants issus de la wilaya, munis d’un sac poubelle pour nettoyer les lieux de leur passage, qu’en pensez-vous ?
Nous ne pouvons que saluer ce genre d’initiatives. Vous savez, nous encourageons toute action visant à l’amélioration du cadre de vie des citoyens. 4. L’année 2013 est décrétée «Année de l’Environnement et du Développement Durable». Quelles sont les actions retenues dans ce cadre par l’APC, qui adhère de toute évidence à ce thème ? Effectivement que nous adhérons à ce thème et nous ne ménageons aucun effor t pour la préservation de l’environnement. D’ailleurs, nous avons organisé à travers tout le territoire de la commune plusieurs journées de volontariat, avec la participation d’entrepreneurs privés, qui nous aident dès que nous les sollicitons. 5. Que pouvez-vous nous dire, s’agissant des doléances des citoyens par rappor t au problème des ordures, qui envahissent tous les espaces et lieux publics, faute de bacs à ordures?
Nous recevons plusieurs doléances de ce type lors des audiences que nous accordons aux citoyens. Nous venons d’acquérir environ 250 bacs de 1100 litres. Un programme de distribution est mis en place par les services techniques de l’APC, pour satisfaire tous les quar tiers. Je vous informe que nous sommes en train de préparer le lancement d’un deuxième programme d’acquisition de bacs à ordures, ainsi qu’un programme de 8 millions de dinars pour l’acquisition de caissons destinés au rural. 6. Comment expliquer le phénomène des décharges anarchiques, par l’incivisme supposé des citoyens ou plutôt par manque de bacs et niches à ordures ? Ecoutez, c’est un tout, on ne peut pas vraiment accuser les citoyens d’incivisme si nous, autorité publique, ne mettons pas tous les moyens nécessaires, à même de permettre une meilleure collecte des déchets ; je parle de moyens matériels et hu-
mains, bien sur… 7. Notre commune adoptera-t-elle le système de tri d’ordures, en mettant à la disposition du citoyen des bacs de différents modèles ou couleurs ? C’est prévu, en effet. Nous allons prochainement lancer une opération de quar tiers pilote, en collaboration avec la direction de l’Environnement pour voir quels sont les axes à développer, pour permettre la mise en œuvre de cette opération dès que ça sera possible 8. La commune de Tizi-Ouzou dispose-t-elle de suffisamment d’agents, de voirie et de bennes tasseuses, pour le ramassage des ordures ménagères ? Non, malheureusement. Comme je l’avais dit auparavant, notre commune enregistre un manque flagrant en moyens matériels ; d’ailleurs nous avons lancé un appel d’offres pour l’acquisition de douze bennes tasseuses, pour un montant qui avoisine les 190 millions de dinars
« Centre d’enfouissement technique de oued Falli
Le CET de oued Falli est suffisant pour recevoir les déchets de la commune de Tizi Ouzou, mais pas ceux de dix autres communes » Regard sur la Kabylie 39
9. Le service de la voirie a-t-il prévu des horaires de ramassage des ordures ? Nous sommes en train de préparer tout un programme d’organisation de la collecte, avec des horaires prévus pour les ménages et aussi un meilleur tri des déchets des commerçants, qui nous posent d’énormes problèmes pour la gestion du déchet en car ton. Tout cela sera mis en place dès réception des camions bennes tasseuses.
10. Quelle appréciation faites-vous du compor tement des citoyens sur la question des déchets ? Je ne vous le cache pas, je suis satisfait du compor tement des citoyens qui sont en train de s’organiser à travers les quar tiers de la ville, prenant en charge la propreté de leurs quar tiers. D’ailleurs, je vous informe, mais vous le savez peut- être : nous sommes sollicités chaque week-end par les collectifs de comités de quartiers pour des opérations de volontariat et de nettoyage. Sur les lieux, au niveau des quar tiers, ce sont des jeunes que nous trouvons en train de travailler. Donc, je rends hommage à tous ces citoyens qui s’impliquent chaque semaine, car ce n’est qu’avec la par ticipation de tous que nous pourrions rendre notre environnement propre 11. Quels sont, à votre avis, les gestes et actions qui peuvent permettre de réduire les déchets ménagers ? Ne pas jeter ces déchets n’ impor te où ; vous savez, je suis navré de voir le long de nos routes jonché de canettes et autres bouteilles. Chacun assume sa vie, mais assumons aussi nos déchets et nos ordures. Jetons nos ordures dans les corbeilles, dans les poubelles, mais pas n’impor te 40 Regard sur la Kabylie
comment, dans la nature. Vous savez la loi est très claire à ce sujet, il est prévu 5000 DA d’amende au contrevenant qui dépose des déchets dans des endroits non autorisés et 50000 DA pour le contrevenant récidiviste. 12. La commune de Tizi-Ouzou ne dispose que d’un seul centre d’enfouissement technique, cela suffit-il pour recevoir tous les déchets ? Oui, nous avons sur le territoire de notre commune un CET, conforme aux normes internationales, destiné à recevoir les déchets ménagers. Il sera prochainement doté d’une chaine de tri pour la récupération des déchets en plastique, PET, aluminium, etc. Oui, il est suffisant pour recevoir les déchets de la commune de Tizi-Ouzou, qui produit environ 120 tonnes de déchets par jour, mais pas ceux de dix autres communes, qui déposent à ce jour leurs déchets au CET de Tizi Ouzou. Vous savez, comme je l’ai dit précédemment : chacun doit assumer ses déchets et nous trouvons anormal que les déchets des autres communes soient enfouis au CET de Tizi-Ouzou. 13. La commune de Tizi-Ouzou dispose-t-elle d’une décharge spéciale pour les déchets médicaux ? Oui, il existe au niveau de la commune une décharge pour les déchets médicaux, mais sa gestion dépend des services de la Direction de la santé. 14. Nous avons remarqué l’existence de cer tains embellissements réalisés par des citoyens au niveau des espaces ver ts de leurs quar tiers. Quel est votre approche quant à ces mains ver tes ? Nous ne pouvons qu’encourager ce genre d’initiatives, d’ailleurs nous avons prévu dans notre budget d’acquérir pour 17 millions de dinars d’arbres, que nous comptons planter à travers toutes les ar tères de la ville, car notre conviction est que les citoyens en ont aujourd’hui marre du béton et ont une grande envie de voir un peu de verdure dans la ville. C’est pourquoi nous tenons à planter des arbres, pour aider à égayer l’environnement quotidien des citoyens. 15. Les
volontariats de propreté
des espaces, organisés par les habitants des quar tiers et villages de la commune, sont-ils soutenus par les services d’hygiène de L’APC ? Nous soutenons toute action visant à améliorer le cadre de vie de nos concitoyens, d’où qu’elle vienne. Du mouvement associatif, des pouvoirs publics, des comités de quar tiers qui nous sollicitent beaucoup lors d’opérations de volontariat, pour leur appor ter une assistance matérielle en mettant à leur disposition des tracteurs et autre matériel. Nous les encourageons à persévérer dans cette voie, car ce qu’il faut dire à ce sujet, c’est que nos effor ts mutuels sont complémentaires. 16. Quel est le message que vous aimeriez adresser à vos administrés en ce qui concerne la question de l’écocitoyenneté ? Nous vivons aujourd’hui à une époque où il est urgent de prendre conscience des défis qui nous attendent dans le cadre de la préservation de notre environnement ; et c’est devenu une question universelle vis-à-vis de laquelle nous ne devons pas rester insensibles. Nous devons associer nos effor ts pour permettre à nos concitoyens de vivre dans un cadre environnemental qui préserve la nature. Et ça, c’est primordial pour l’avenir de nos enfants 17. Monsieur le Président, on vous laisse le soin de conclure cet entretien. En conclusion, je dirais que des effor ts sont fournis tous les jours pour améliorer le cadre de vie ; nous avons des projets que nous allons concrétiser prochainement pour améliorer l’hygiène, notamment par l’acquisition de bennes tasseuses, le démarrage de l’EPIC, l’acquisition et la plantation d’arbres. Et ce ne sont là que quelques exemples de ce que nous projetons de faire, mais le plus impor tant, c’est cette dynamique positive que nous constatons dans les quar tiers. Nous la soutenons et l’encourageons ; nous ne ménagerons pas d’effor ts pour satisfaire les attentes des citoyens dans le domaine de la préservation de l’environnement. Par F. Boukhari
Société et Avenir Elle est opérationnelle depuis le 10 juillet 2013
La Carte Jeune, un nouveau produit pour les 18 - 29 ans Elle offre plusieurs opportunités dont l’accès gratuit à l’Internet
TAHMI Mohamed Ministre de la Jeunesse et des spor ts
S
ur initiative de M. Mohamed Tahmi, ministre de la Jeunesse et des spor ts, une louable action a été lancée le 10 juillet 2013. Il s’agit de la «CARTE JEUNE». Une car te qui vous permettra l’accès aux différentes activités des établissements de la jeunesse et des spor ts ainsi que d’autres avantages pour des prestations qui seront disponible à l’avenir, afin d’enrichir et d’élargir l’utilité de cette car te. Il s’agit aussi d’un accès facile à des activités et prestations dont vous aurez besoin dans votre vie quotidienne. Parmi ces prestations dont vous allez bénéficier, il y a l’accès gratuit à l’Internet haut débit dans tous les établissements de jeunes au niveau national. Le jeune aura le privilège de voir réduit le prix d’accès aux infrastructures spor tives appar tenant au ministère de la jeunesse et des spor ts. Il aura l’accès facile à tous les établissements de jeunes au niveau national. Enfin, beaucoup d’autres prestations seront intégrés à l’avenir. Pour bénéficier de la «Car te Jeune»,
la procédure est simple, vous allez remplir un formulaire sur le net dans le site créé spécialement pour cette car te (www.car tejeune-dz.tk) où vous allez insérer vos coordonnées personnelles (Nom, prénom, adresse, adresse émail…). Un courrier sera envoyé dans votre boite email pour confirmation des données insérées, après confirmation de vos données, vous serez dirigé vers une autre page pour télécharger le formulaire où vous allez recevoir des explications concernant l’établissement de jeunes le plus proche de votre localité, afin de compléter votre dossier. Muni d’une copie de la car te d’identité nationale, d’une photo d’identité récente et enfin du paiement des droits d’enregistrement (200 DA) et du formulaire d’inscription. Vous disposerez d’un délai de 15 jours pour compléter votre inscription avec les documents cités ci-dessus. passé ce délai, vos données seront effacées automatiquement de la base centrale des données. l’agent chargé au niveau de l’établis-
sement vérifiera le dossier d’inscription complet, il le scanne et l’envoie à la banque de données. Le jeune recevra un courrier Email pour notifier que le dossier est complet et n’a aucune anomalie. A par tir de ce moment, le jeune pourra bénéficier des différentes prestations en utilisant son mot de passe, ceci, en attendent de recevoir sa Car te jeune. La car te vous sera envoyée soit par courrier postal soit à l’établissement de jeunes où vous avez déposé votre dossier. Un email vous sera destiné pour vous informer que votre car te vous sera envoyée incessamment. Cette car te est utile pour vous faciliter l’accès en premier lieu aux établissements relevant du ministère de la Jeunesse et de spor ts répar tis sur le territoire national, ceci en plus d’autres avantages qui viendront enrichir votre car te. Aussi, n’attendez plus pour profiter de la chance qui vous est offer te pour épanouir davantage votre quotidien. Par B. BELARBIA
Regard sur la Kabylie 41
Lumière
Future élite Examen de cinquième
Dans ce numéro, la rubrique Lumière consacre exclusivement son espace aux déclarations et souhaits des élèves major des trois paliers ayant brillamment réussi à leurs examens. Hannachi Rafik, école Saliha Ouatiki Tizi-Ouzou, avec 10/10 de moyenne «Merci à toute ma famille et mes enseignants, j’espère être à la hauteur chaque année et de toujours viser le meilleur, j’ai travaillé toute l’année, aujourd’hui j’ai récolté le fruit de mon labeur»
Beddak Malak, école Ouamrane Ahmed Tizi-Ouzou, avec 10/10 de moyenne «Merci à toute ma famille qui a su me donner une bonne éducation, et à toutes mes enseignantes pour leurs effor ts. Aujourd’hui, j’ai le sentiment de fier té d’avoir honoré mon école et j’espère que les autres élèves feront comme nous; et merci à vous de m’avoir donné cette occasion pour m’exprimer» Toumi Milinda, école Sidali moussa Maatkas, avec 10/10 de moyenne «Je ne trouve pas les mots pour vous dire à quel point je suis comblée. Merci à mes parents car sans leur éducation, je ne serais pas là aujourd’hui, et sans le bon travail de mes enseignants, je n’aurais pas pu obtenir ces résultats. Pour cela, je leurs dis Merci ! Merci ! Et encore Merci ! Et j’espère que mon rêve de devenir Docteur se réalisera» Hafid Chaouch Fetta, école Ait Mimoune Larbaa Nath Irathen , avec 10/10 de moyenne «J’ai toujours voulu que ma famille soit fière de moi, car elle m’a beaucoup donné. Je profite de l’occasion qui m’est offer te pour leur dire merci du fond du cœur. Je suis aussi contente d’avoir honoré mon école. Merci sur tout à toute la famille de l’éducation, je promets de travailler toujours avec beaucoup de sérieux, jusqu’à réaliser mon rêve de devenir médecine» Sidali Imane, école Aït Zaim Maâtkas, avec 10/10 de moyenne «Merci beaucoup à toute ma famille qui m’a aidée et soutenue pour que je puisse être là aujourd’hui. Sans oublier de remercier tous mes enseignants qui ont fait un bon travail avec nous. J’espère, Inchallah de toujours briller dans mes études et d’être une citoyenne modèle pour mon pays» Malak Dina, école Mahlal garçons Azazga, avec 10/10 de moyenne «Je suis comblée de joie et très fière d’avoir honoré ma famille et mon école. Je tiens à remercier par ticulièrement mes enseignantes que j’aime beaucoup, Kaci Chaouch et Yousnadj, pour tous leurs effor ts, je leur promets de persévérer et de devenir médecin, inchallah»
Abed Sarah, école Tanadjelt Ouaguenoun, avec 10/10 de moyenne «Je suis très contente et fière d’avoir honoré mon école et la région de Ouaguenoun. Un grand merci à toute ma famille et mes enseignants, et je souhaite aux élèves qui vont passer la 5éme l’année prochaine de briller davantage»
42 Regard sur la Kabylie
Brevet d’Enseignement Moyen Baccalauréat
Hassak Siham, CEM Metrak, Tizi-Rached, avec 19,24 de moyenne «Hamdoullah et merci à tous ceux qui ont été derrière mon instruction à commencer par ma famille et tous mes enseignants. En cette occasion de la célébration de la fête de l’indépendance et de la jeunesse, j’espère honorer mon pays par le savoir et ainsi faire honneur à tous les Chouhada et Moudjahidine qui nous ont offer t la liber té pour qu’on puisse aujourd’hui étudier librement» Tadjer Amina, CEM cité Chouhada, Tadmaït, avec 19,04 de moyenne «Aujourd’hui je suis très heureuse, j’espère vraiment être une lumière pour mon pays et de monter toujours plus haut dans la pyramide du savoir. Je remercie toute ma famille et mes enseignants. Je suis convaincue que le travail est la source de la réussite, la lecture est mère du savoir. D’ailleurs, merci à mon père qui m’a toujours offer t des livres comme cadeaux et merci à vous de m’avoir offer t l’occasion de m’exprimer librement» Ghezlaoui Yasmine, CEM Bellil, Tizi-Ouzou, avec 18,80 de moyenne «Avant tout, je tiens à remercier le bon Dieu, ainsi que toute ma famille et sur tout ma tante qui m’a toujours soutenue pour réussir dans mes études et décrocher cette moyenne. Et je tiens aussi à lancer un message aux élèves qui n’ont pas réussi. Il ne faut pas baisser les bras et ne pas désespérer, car dans la vie, quand on veut on peut. Ensemble étudions pour un avenir meilleur»
Saïdani Sarah, lycée colonel Amirouche, avec 17,52 de moyenne «Après beaucoup d’années de travail et de sacrifices, aujourd’hui je suis très heureuse et très fière, je sens que mon rêve commence a se réaliser à travers cette consécration, car mon souhait est de briller et devenir quelqu’un d’impor tant dans la scène scientifique de mon pays. J’ai une profonde pensée pour mes parents que je remercie vivement pour le soutien et l’aide qu’ils m’ont appor tés, sans oublier tous mes profs à qui je rends un vibrant hommage. Pour mon avenir professionnel, j’ai envie de plonger dans le monde du savoir et de la recherche scientifique» Hamouma Naïma, lycée Illoula, avec 17,45 de moyenne « La réussite au baccalauréat représente pour moi le premier pas d’un long parcours de recherche et de travail pour réussir dans la vie personnelle et professionnelle, et ainsi affronter le monde du savoir. Aujourd’hui, je ne fais que récolter le fruit des longues heures, voire même d’années de travail et de labeur. Cette consécration, je la dois et la dédie tout d’abord à mes parents Aldja et Smail, ainsi qu’à mes professeurs du lycée Amar Khodja M’henna, que je remercie infiniment. Je présente mes félicitations à tous les lauréats du bac 2013, sans oublier de dire à ceux qui n’ont pas eu la chance de réussir cette année, de travailler dur, vous ne serez pas déçus le jour du résultat»
Hamouma Dihia, lycée Illoula, avec 17,29 de moyenne «Le Travail est la clef de toute réussite ; il ne faut rien espérer sans travailler, sans peines… Je dédie ma réussite au bac avec mention très bien à mes parents Smail et Aldja, qui m’ont soutenue durant tout mon parcours scolaire, ainsi qu’à mon petit et unique frère Amar, et à Naima, ma sœur jumelle que je félicite pour sa réussite elle aussi au bac. Je la dédie enfin à tous mes professeurs du lycée Amar Khodja M’henna d’Illoula. Je félicite tous ceux qui ont réussi au bac 2013 et je souhaite la réussite prochaine à ceux qui y ont échoué». Par K. SIFODIL
L’équipe de rédaction de la revue Regard sur la Kabylie félicite tous ces élèves d’avoir dignement et fièrement représenté notre wilaya et qui feront sans nul doute l’avenir de notre pays. BRAVO et bonne continuité ! Regard sur la Kabylie 43
Culture et mémoire Quinze sites et monuments historiques classés comme biens culturels de la Nation
Une richesse incontestable de notre histoire collective Le patrimoine matériel est l’expression physique de l’héritage culturel. Il puise toute sa valeur et sa signification dans le patrimoine immatériel, composé de l’ensemble des valeurs, œuvres, et éléments intangibles de la culture.
LES SITES CLASSES DE LA WILAYA DE TIZI-OUZOU 01 - Allées couvertes d’Ath Rhouna, Azeffoun, classées patrimoine national le 27-06-2011 02 - Mausolée de Taksebt, Ifflissen, classé patrimoine national le 23-04-1902 03 - Ruines romaines dites «Habs El Ksours» Azeffoun, classées patrimoine national le 24-04-1903 04 - Ruines romaines de Tigzirt, classées patrimoine national en 1900 05 - Maison Lalla Fatma N’Soumeur, classée patrimoine national le 26-09-2077 06 - Village historique Ighil Imoula, classé patrimoine national le 27-06-2011 07 - Maison Krim Belkacem, classée patrimoine national le 14-01-2013 08 - Maison Abane Ramdane, classée patrimoine national le 14-01-2013 09 - Village tradionnel Aït El Kaïd, classé patrimoine national et érigé en secteur sauvegardé le 29-11-2009 10 - Bordj Turc de Tizi-Ouzou, classé patrimoine national en 1992 11 - Résidence des Aït Kaci, classée patrimoine national en 1992 12 - Centrale hydraulique de Boghni, classée patrimoine national en 1992 13 - Zaouïa Sidi Ali Moussa, classée patrimoine national le 17-03-2010 14 - Zaouïa Sidi Mhamed Ben Abdarehmane, classée patrimoine national le 17-09-2012
L
a collecte de l’ensemble de notre patrimoine par le biais des institutions concernées, des chercheurs, des inconditionnels et adeptes du patrimoine, ainsi que du mouvement associatif, doit aboutir à le repêcher de l’oubli. Pour le préserver et le protéger de l’altération et pour mieux le promouvoir afin qu’il réponde aux aspirations culturelles de notre société, sa prise en charge, à différents niveaux, est plus qu’une urgence incessante. Conscient de l’impor tance de ce legs, des mesures ont été prises par le secteur de la Culture qui œuvre pour sa préservation, sa prise en charge et sa promotion. Ainsi, la Direction de la Culture de la wilaya de Tizi-Ouzou, engage en permanence des projets de classement, de restauration et de réhabilitation des sites et monuments historiques. Dans la wilaya de Tizi-Ouzou, quinze sites et monuments historiques sont classés comme biens culturels de la Nation. Parmi ces sites, on compte le village Aït El Kaïd, qui illustre les savoir-faire locaux, et l’ar-
44 Regard sur la Kabylie
chitecture vernaculaire ainsi que les structures villageoises en Kabylie, qui sont une richesse incontestable de notre histoire collective, représentant ainsi l’expression tangible de l’une des facettes de l’identité culturelle nationale. Aït EL Kaïd : premier village dans la wilaya de Tizi-Ouzou classé patrimoine national et érigé en secteur sauvegardé. Ce site classé patrimoine culturel national en 2007, a été érigé en secteur sauvegardé en novembre 2009 et bénéficie ainsi d’une étude pour l’élaboration du Plan Permanent de Sauvegarde et de Mise en Valeur des Secteurs Sauvegardés (PPSMVSS), dont la première phase a été approu vée en mai 2013. Le village Aït El Kaïd est situé à l’Ouest de la commune d’Agouni Gueghrane, au sud de la daïra des Ouadhias. Il est distant du chef-lieu de la commune de trois (03) km, du chef lieu de daïra de huit (08) km et du chef-lieu de wilaya de Tizi-Ouzou de quarante trois (43) km.
Car te réalisée par la D.C.W.T.O
Ce village est perché sur un monticule de 617m d’altitude telle une tour de guet, au pied de la montagne du Djurdjura. Il occupe une position médiane par rappor t au Rocher du Corbeau, du mont Kouriet et le village d’Azounène. Il est protégé naturellement par un escarpement rocheux des côtés Nord et Nord Ouest. Il est tentaculaire vers les autres côtés. C’est cette morphologique du terrain qui a déterminé la forme irrégulière de ce village qui oblige les maisons à conjuguer l’économie de l’espace et les nécessités fonctionnelles. Il y va aussi de l’exiguïté des îlots (l’harath) et des ruelles, tout en sauvegardant l’intimité ; principe fondamental de la vie sociale. Cette organisation est dictée sans doute par un souci de rapprochement et de sécurité. L’influence de la forme géographique sur la structure du village est facilement observable. Sa situation décrit la forme d’un croissant étirée vers le Sud-est. Ce village se distingue par un ensemble de par ticularités, tant sur le plan architectural que social.
Il se présente tel un pâté de maisons collées les unes aux autres. Les principes de l’organisation de l’espace bâti ne peuvent s’appliquer en toute liber té et doivent, souvent, composer avec des contraintes externes comme celles relatives aux courbes de niveau.
non-utilisation de la tuile. Cette dernière est remplacée par une terrasse de terre battue, soutenue par des poutres en bois.
à la bouse de vache et de la paille sont peints avec thoumlilt (argile diluée).
Un ensemble de particularités architecturales et sociales Le village Ath El Kaïd se compose d’une structure de quatre branches (Idherma) : Adhroum Ath Ourabah, Ath Slimane, Ath Oumejkane, Imrabthen. Il s’étend sur une superficie de quatre hectares et divisé en cinq (05) quartiers (Lharath) : l’hara Tazqaqth, l’hara Oumalou, l’hara Thavhir th Tighilt, l’hara Imravdhene, l’hara Ath Mechkane. L’autre par ticularité réside dans l’absence de la cour intérieure (amrah), car la majorité des maisons de ce village constituées en îlots, est composée d’un petit préau donnant directement sur la grande salle, qui contient les différents éléments essentiels de la maison traditionnelle tels que : le sol, les banquettes, la soupente, l’écurilfoyer, le vaisselier, et le métier à tisser. Sur le plan des matériaux et la technique de construction, il est remarqué l’utilisation de la pierre sèche irrégulière et brute de taille moyenne, posée en assises nivelées avec des lits de petites pierres liée par un mor tier en terre battue. La toiture a un aspect aussi originel qui réside dans la
Ikkufan Benmedjber Lynda
Intérieur d’une maison Benmedjber Lynda
Les toits en terre battue mélangée au schiste sont formés d’une couche de 25 à 30cm, tassé sur une lourde armature de poutres en olivier ou en frêne et rondins à peine équarris. Le bois de chêne, plus cassant et rapidement rangé par l’usure n’est guère employé. Au milieu du toit se trouve une sor te de fenêtre (asfaylou) qui permet l’aération de la maison et l’éclairage de la grande salle. Les toitures en terrasse, en plus de leur fonction originelle, elles sont utilisées pour le séchage des figues, du raisin et l’étalage des différentes denrées alimentaires nécessitant ce mode de procédé, en plus de la laine et les autres produits domestiques. Les murs intérieurs des maisons crépis avec de la terre battue mélangée
Les décors sont faits avec ousgou qui est un mélange de l’maghri (roche de couleur ocre) et amadloug (roche d’une couleur blanche). Outre l’ornementation des silos (ikoufen) ou des poteries et le lissage du sol avec des mélanges d’argile et de chaux de couleur jaune clair, on trouve de nombreuses décorations murales en soubassements. Sans compter aussi les rangées de plats décorés s’alignant sur de rustiques vaisseliers.
Benmedjber Lynda Source : Direction de la culture de la Wilaya de Tizi-Ouzou
Village Aït El Kaïd
Regard sur la Kabylie 45
Nos sponsors E.T.B.H Athmane belaid E.T.B.H Athmane bela誰d
U.G.C.A.A
46 Regard sur la Kabylie