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KHAWA FI KOUL MAKANE UNE CARAVANE HOTE DE TIZI-OUZOU

Activités de loisirs

N°20 - AVRIL 2015

Magazine mensuel gratuit édité par la Direction de la Jeunesse et des Sports de Tizi-Ouzou

L’épanouissement à la UNE

DEUXIEME EDITION DU SALON DU LIVRE A BOUDJIMA

Le rendez-vous qui fait courir lecteurs et auteurs

Hadid Kahina Judokate spécialiste de l'ippon au cœur de lionne


L’ÉDITO

Magazine mensuel de la Direction de la Jeunesse et des Sports de Tizi-Ouzou Siège Centre de loisirs scientifiques à l’ex marché de gros, boulevard des frères Makhlouf Tizi-Ouzou 15000 Tél. : 026 20 00 53 Site web www.regardsurlakabylie.com contact@regardsurlakabylie.com Directeur de la rédaction Ahmed MEZIANI Coordinateur Karim SIFODIL Equipe de rédaction Arezki FEDANI Brahim BELARBIA Djamila MELIANI F. BOUBEKEUR - GORMIT Malika NEMMAR Mohammed BELLAHSENE Mohammed ATTAF Merzouk LARBI Akila ZITOUNI Faïza BOUKHARI Dr Yacine FALI Dr Ouiza OMOURI Zahia SMAIL Nouara MEDANI Tania ISSAD Photographe Hamid TESSA Service Publicité Driss KOLLI Warda FALI Mahmoud ILTACHE Ali KADRI Feryal MERABTI Karim BENJEMAA Maquette et direction artistique

Feddal Agency 08, rue Khodja Khaled Tizi-Ouzou (à 100 mètres de l’hôtel Lalla Khedidja) Tél./Fax : 026 20 46 06 Mobile : 07 71 65 17 68 E-mail : feddalagency@hotmail.fr

Sommaire Situation et perspectives

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Activités jeunesse

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Dynamique associative

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Impression Imprimerie Laidi SS : Lot El Bordj, Hasnaoua T-O Atelier : 18, Rue Djarane Hamid Ain El Hellouf Haute ville Tizi-Ouzou Tél./Fax : 026 12 62 66 Mob. : 0553 00 98 17 imprimerielaidi@gmail.com

Carrefour

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Lumière

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Culture et mémoire

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Droits et devoirs

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Société et avenir

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Distribution Direction de la jeunesse et des Sports de la wilaya de Tizi-Ouzou

Coin vert

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Portrait

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Santé et bien-être

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High tech

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Situation et perspectives

DIRECTION DES DOMAINES PRESENTATION DU SECTEUR

L

a direction des domaines de la wilaya de Tizi-Ouzou a été créée par décret exécutif n°91-65 du 02 mars 1991. Elle est organisée en 04 services chargés : -d'organiser la mise en œuvre des opérations relatives à l'inventaire, à la protection et à la gestion des biens domaniaux. -de procéder à la rédaction des actes relatifs aux opérations immobilières domaniales. -d'assurer la gestion des biens et successions vacantes ou en déshérence et des séquestres. -de mettre en œuvre les opérations d'évaluation immobilières, mobilières et de fonds de commerce portant sur les biens

domaniaux ou sur ceux, dont l'acquisition et la prise à bail sont poursuivies par les administrations publiques de l'Etat. -d'étudier les opérations de ventes immobilières et de fonds de commerce, au niveau local, d'en suivre l'évolution et d'en dresser les rapports et les analyses techniques. -d'instruire les requêtes relatives aux opérations domaniales et de suivre les affaires contentieuses. -d'analyser périodiquement l'activité de tous ses services. -de veiller au fonctionnement régulier des inspections des domaines de la wilaya.

3 Regard sur la Kabylie


SITUATION

L

a direction des domaines de la wilaya de TiziOuzou anime, coordonne, contrôle, organise la mise en œuvre de ses opérations et évalue les activités des services relevant de sa compétence territoriale. Elle est chargée principalement de la gestion administrative de la propriété de l'Etat, des tâches de notaire de l'Etat et expert immobilier public, la gestion des biens domaniaux, la rédaction des actes relatifs aux opérations immobilières, l'évaluation immobilières, mobilières et de fonds de commerce et ainsi que d'autres activités qui lui sont dévolues, lui conférant qualité et rôle de partenaire économique. A titre indicatif, durant l'exercice 2014, les missions accomplies sont : -Mise à la disposition par voie d'affectation de 19 immeubles au profit de neuf (09) services publics pour la réalisation d'équipement relevant de leur secteur ou pour la régularisation des occupations qu'ils exercent. -Examen de 462 dossiers d'enquêtes foncières dans le cadre de la loi 07-02 du 27/02/2007 dont 339 dossiers ont été traité et 123 en cours. -Examen de 127 dossiers de demandes de certificats de possessions pour lesquels 115 enquêtes ont été satisfaites et qui concernent principalement l'aide à l'habitat rural. -Affectation au profit de la direction du logement et des équipements (DLEP) de sept (07) assiettes de terrains destinées à la réalisation de projets de logements de résorption de l'habitat précaire (RPHP) et de logements publics locatifs (LPL). -Etablissement de 93 actes de cession de terrain domaniaux au profit des promoteurs publics et privés pour la réalisation de 6109 logements sociaux participatifs. Cette opération a nécessité l'immobilisation d'un foncier d'une superficie de 31hectares, 72 ares et 54 centiares. -Cession de deux (02) parcelles de terrains au profit du promoteur public OPGI pour la réalisation de 100 logements promotionnels aidés (LPA) à Draâ Ben Khedda et 115 logements à Azazga. -Prise en charge des dossiers de demande de mise en conformité des constructeurs et leur parachèvement en procédant à la communication des natures juridiques des terrains d'assiette portant sur 2976 dossiers reçus et régularisation de 33 dossiers d'occupation de terrains domaniaux par l'établissement des actes de cession au profit des intéressés. -Prise en charge d'environ 250 affaires contentieuses au niveau des instances juridiques compétentes, engagées par nos services à l'encontre des indus occupants des biens relevant du domaine privé ou public de l'Etat ainsi que les actions visant l'annulation d'actes de propriété et des certificats de possession établis sur des terrains domaniaux et les affaires visant l'annulation des livrets fonciers établis indument aux noms des tierces personnes sur des propriétés de l'Etat lors des opérations du cadastre général. -Inscription au tableau général du domaine national de 423 biens immobiliers au profit de 30 services publics pour lesquels 236 certificats établis dont 95 provisoires. -Cession de 1329 biens immobiliers appartenant à l'Etat et aux OPGI réceptionnés et ou mis en exploitation avant le 1er janvier 2004 par la remise des actes aux acquéreurs. -Etablissement et la remise au profit de l'Office Nationale des terres agricoles (ONTA) de 803 actes de concession

de terrains agricoles. -Etablissement au profit d'investissement de 20 actes de concessions de terrains. -Cession au profit des collectifs des travailleurs repreneurs de 20 actifs dépendants des ex entreprises publiques locales dissoutes (EPL) et 19 actifs dépendants des ex entreprises publiques économiques (ex EPE). -Soumission aux formalités d'enregistrement et de publicité foncière de différents arrêtés pour permettre l'indemnisation des expropriés et la prise de possession par les organismes expropriants des immeubles et des droits, un total de 258 arrêtés d'expropriation, dont 146 arrêtés finalisés, 24 transmis pour publication, le reste est en cours pour rectifications et modifications. -Réalisation de 268 travaux d'évaluations immobilières et mobilières pour une valeur globale de dix-neuf milliards vingt-sept millions deux-cents cinquante et un mille cinq cents quatre-vingt-quatre dinars et vingt-deux centimes (19 027 241 584,22 DA). -Recouvrement de produits et revenus domaniaux. A ce titre et durant l'exercice 2014 l'objectif assigné a été réalisé, voire dépassé. Côté investissement, le secteur des domaines de la wilaya de Tizi-Ouzou a bénéficié de 03 opérations portant sur le renouvellement des infrastructures administratives. Il s'agit en effet de la réalisation de 03 centres fonciers intercommunaux au niveau des chefs-lieux de commune de Tizi-Ouzou (pôle d'excellence), d'Azazga et de Boghni.


SITUATION ET PERSPECTIVES

Centre Foncier Intercommunal AZAZGA

Centre Foncier Intercommunal BOGHNI

PERSPECTIVES

L

es perspectives de la direction des domaines de la wilaya de Tizi-Ouzou rappliquent les missions qui lui sont dévolues, dont les plus importantes se présentent ainsi: -Assurer la prise en charge des opérations dévolues à l'administration domaniale qui a un impact direct sur la population telle que la cession des biens de l'Etat, la mise en conformité des constructions, les enquêtes foncières pour la délivrance des certificats de possession et des actes de propriété. -Assurer l'accompagnement des partenaires des 4 Regard sur la Kabylie

domaines (service publics, administrations publiques, entreprises économiques, collectivités locales, promoteurs publics et privés) par l'établissement des évaluations, des certificats d'inscription, des actes d'acquisition et d'expropriation, dans le cadre de la réalisation des projets de développement -Etablissement des actes de concession au profit des opérations économiques pour la réalisation des projets de développement. -Assurer la défense des biens de l'Etat devant les juridictions compétentes.


Activités Jeunesse

Vacances et loisirs

Reflet éducatif

L'enfant et le dessin Comme la lecture, l'écriture a aussi son importance. Mais pour avoir de belles écritures, il n'y a pas mieux que de s'initier à l'activit é graphique. Alors apprenez à vos enfants à dessiner, même à la maison.

I

l est triste et regrettable d'apprendre que dans la majorité de nos écoles et collèges, le dessin est considéré comme étant une activité bouche-trou dans l'emploi du temps. Dans les maisons de jeunes, on l'appelle activité d'animation éducative, placée au cœur des programmes pédagogiques évoluant en approche d'expression et préposée par excellence pour le développement global des enfants. Pour Françoise Dolto, le dessin est un outil de communication et de représentation irremplaçable qui illustre poétiquement une émotion, une opinion ou un jugement car, on ne dessine pas ce que l'on voit mais ce que l'on pense. De ce fait, l'enfant qui dessine, même en gribouillant, stimule son énergie, actionne sa communication intra personnelle, développe ses idées, suscite sa curiosité et son désir, dégage ses émotions, découvre son don artistique dissimulé, éveille ses intentions et enfin évoque ses projets. C'est en jouant que l'enfant travaille ses méninges. Ainsi, c'est l'intégralité de sa cognition qui est sollicitée et réorganisée par le développement de ses capacités graphiques servant à bien dresser, soigner et embellir son écriture. Pour les scientifiques éclairés, les belles écritures produisent les bonnes paroles par les aspects sémiotiques (la signification de ce qui est écrit). La pratique de cet art ne demande pas beaucoup de moyens et toutes les occasions sont bonnes pour dessiner. Alors, offrez plutôt à vos enfants du matériel de dessin plutôt que des friandises.

Les enfants Mechtrassiens se sont bien ressourcés

P

arallèlement à l'activité organisée par la DJS au niveau du Centre de loisirs scientifiques (CLS), de nombreuses autres activités aussi variées que colorées ont été programmées par les établissements de jeunes de toute la wilaya, en cette période de printemps, coïncidant avec les vacances scolaires durant lesquelles les enfants expriment naturellement le besoin de se divertir et d'extérioriser leur énergie. Pour l'exemple, la maison de jeunes de Mechtras a su concocter en collaboration avec l'association culturelle de l'établissement un programme dont les adhérents en ont bénéficié ne seront pas près d'oublier de sitôt. D'abord, une sortie au jardin d'essai, à Alger, en guise de récompense pour les jeunes adhérents qui ont participé à la campagne de reboisement organisée le 21 mars dernier à l'occasion de la journée mondiale de l'Arbre. Ajouter à cela les sorties vers le site féerique de Tikjda, ainsi que des sorties au théâtre régional Kateb Yacine où les enfants ont eu la chance d'assister à des spectacles de haute facture. Pour couronner le tout, plus d'une cinquantaine d'enfants ont profité des jeux d'attraction organisés au niveau du CLS de TiziOuzou. «Maintenant que nous avons passé de bonnes vacances, on reprendra notre cartable avec beaucoup d'énergie et de volonté, et vivement les vacances d'été», nous ont déclaré à l'unanimité les petits Mechtrassiens, à qui nous souhaitant à notre tour une bonne reprise.


ACTIVITÉS JEUNESSE

Femmes entrepreneurs à Tizi-Ouzou Entreprendre : un verbe à l'infinitif conjugué au féminin.

Comment devenir femme entrepreneur ? Pas de recette, ni de miracle, juste un bon état d'esprit, de l'audace et une motivation.

D

ésormais, l'entrepreneuriat féminin à Tizi-Ouzou n'est plus une utopie, c'est une réalité qui fait frémir quelques inflexibles machos. Mais quel courage et quel engagement de toute cette gent féminine résolue à entreprendre des projets de grande envergure. Quelle que soit leur génération, leur niveau d'instruction et leur vie sociale, elles créent, imaginent, travaillent avec leur savoir-faire… A ceux qui ont des doutes sur la question de l'intégration des femmes dans le développement économique au plus haut niveau dans notre société dite conservatrice, elles répondent : «Nous créons le présent et procréons l'avenir de notre pays». C'est dans cette optique et faisant suite aux activités de la célébration de la Journée internationale des Droits des femmes, qu'une centaine d'âmes dont la grande majorité sont des femmes au foyer issues du milieu

rural, se sont rencontrées, le 10 mars au centre de loisirs scientifiques pour une journée d'information sous le thème «le rôle des dispositifs dans l'insertion de la femme». Cette initiative est l'œuvre de l'office des établissements de la jeunesse (ODEJ), sous l'égide de la direction de la jeunesse et des Sports de TiziOuzou. Il est à noter que cette rencontre, animée par M. Feraoun Nasser, un cadre de la DJS, ayant à son actif une expérience dans le domaine de l'insertion et de la promotion des initiatives de jeunes a été agrémentée à juste titre par la présence du directeur de l'ANEM de Tizi-Ouzou. Une autre preuve de l'intéressement des pouvoirs publics à la question de l'emploi. D'autres organismes ont rejoint ce regroupement en dépêchant des représentants qui ont brillé par leurs interventions explicites, aussi riches que variées, pour expliquer et faire comprendre l'univers de l'entrepreneuriat d'une manière

générale, à l'instar de l'office national du micro crédit, du CNEPD, de l'ANSEJ, de l'université Mouloud Mammeri et de la chambre de l'artisanat et des métiers. A ce titre, tous ont exprimé leur satisfaction d'avoir accompli leur mission visant à promouvoir et mettre en lumière la réussite des femmes qui ont eu le courage de créer leurs propres micro-entreprises. Ce rendez-vous a permis à l'assistance de découvrir des invitées qui ont marqué vraisemblablement les esprits par leurs témoignages. Il s'agit de Mme Arab qui a réussi superbement à créer une véritable entreprise avec une dizaine de salariés et de Mme Bouzidi Ouardia, venue de Boghni, exhibant fièrement ce jour là ses fromages au lait cru. Une femme entrepreneur à qui nous avons déjà réservé un espace dans nos précédents numéros. Voici un exemple parfait de mesurer l'implication féminine dans l'économie locale.


Centre de loisirs scientifiques

ANIMATION ET ACTIVITÉS LUDIQUES

Attraction, amusement et divertissement, tels ont été les ingrédients du programme d'animation spécial vacances de printemps concocté par la direction de la jeunesse et des Sports au niveau du CLS de Tizi-Ouzou.

A

l'occasion des vacances scolaires, garnies d'un temps printanier et du mois de l'épanouissement des enfants par excellence, la direction de la jeunesse et des Sports de Tizi-Ouzou a, en partenariat avec les ligues des activités scientifiques et techniques de jeunes et celle de la promotion des activités de loisirs et de l'enfance de la wilaya d'Alger, conçu et

mis en œuvre un programme exceptionnel d'animation ludique, bien entendu gratuit, sous le thème «Les enfants fêtent le printemps», au centre de loisirs scientifiques du 26 au31 mars. «Je suis très content, d'habitude, je vais au parc d’attraction de Ben-Aknoun avec mes parents et là, plus besoin de faire 100 Km, c'est le parc qui s'est déplacé jusqu'à chez moi (rire….)», nous a déclaré le petit Samir, rencontré sur les

lieux, accompagné de sa maman. Il faut dire que les organisateurs n'ont pas lésiné sur les moyens que ce soit en nombre comme en qualité, consistant en un dispositif ludique d'une dizaine d'engins gonflables où l'enfant peut jouer en toute sécurité à l'image des toboggans, des niches de toutes couleurs, des aires de jeu et des trampolines, qui ont été intelligemment agencés. Cet arsenal de


ACTIVITÉS JEUNESSE

Les enfants fêtent le printemps

Jouer, s'amuser en toute sécurité

détente a été mis à la disposition des enfants venus nombreux des quatre coins de la wilaya, qui pour la plupart étaient accompagnés de leurs familles pour jouer, s'amuser et oublier un peu l'atmosphère scolaire. «Nous sommes agréablement surpris par l'excellente animation et attraction dont bénéficient aujourd'hui nos enfants, mais il serait plus intéressant de songer et d'étudier la possibilité de créer un centre (à défaut d'un parc) d'attraction permanent à Tizi-Ouzou», nous diront à l'unanimité un groupe de parents venus avec leurs enfants.Trois jours durant, des centaines d'enfants ont participé à

une tombola où différents cadeaux étaient mis en jeu et remportés par ceux à qui la chance a bien voulu sourire. Jouets et jeux de société comme le Monopoli et le scrabble, ballons de foot de volley et de basket, survêtements, consoles de jeux électroniques ou encore de jolies bicyclettes VVT, qui ont porté l'ambiance et surtout le suspense à son paroxysme. En marge des jeux d'attractions, les visiteurs ont aussi profité des activités de loisirs scientifiques, culturels et artistiques encadrées par le personnel du CLS et les ligues participantes.«Nos portes sont toujours ouvertes

pour les jeunes, toutes nos activités sont au profit des enfants afin de leur faire plaisir ainsi qu'aux parents qui cherchent des lieux de jeux durant ces vacances. Les voir épanouis et heureux me procure une grande joie», nous a déclaré la directrice du CLS, Mme Hamrane Malika. Il convient de signaler que tous les parents qui sont venus avec leurs enfants ont salué l'initiative prise par la direction de la jeunesse et des Sports qui a offert une occasion à leurs enfants d'avoir un lieu de rencontre où ils ont pu jouer, s'amuser en toute sécurité et surtout bien encadrés par une équipe d'animateurs et d'éducateurs.


LA CARAVANE KHAWA FI KOUL MAKANE HOTE DE TIZI-OUZOU

«POUR L'UNIFICA S E N U E J S E L S U O T Accueillis dès leur arrivée mardi 17 mars dernier, vers 4h du matin, dans la ville des Genêts par les responsables de la direction de la jeunesse et des Sports à leur tête, M. K. Belhout, les animateurs de la caravane «Khawa Fi Koul Makane» (frères en tout lieu) ont exprimé leur gratitude à l'hospitalité Tizi ouzienne. «Cette caravane a été programmée par le ministère sur proposition de Karim El Gang, l'objectif noble est comme son nom l'indique c'est la fraternité et la solidarité. C'est le message fort de la caravane, comme c'est le cas ici à Tizi-Ouzou», a indiqué M. Benabid Rabah, responsable de la délégation de la caravane et cadre au ministère de la Jeunesse. Une initiative qui vise le renforcement de l'unité nationale et la consolidation de la fraternité entre les différents segments de la société. Rassembleur qu'il est, Karim El Gang a réuni une vingtaine de jeunes dans différentes spécialités, comme Azzou hood killer et MC Majhoul (rappeurs), Badji el Bahri (Chaabi), Samir Bensalah (Dessinateur et Photographe), Adel sweezy (comédien), Hamid Osmani (sportif). A rappeler que cette caravane a sillonné 25 wilayas. Le coup d'envoi avait été donné le 18 février dernier (Journée nationale du chahid), pour s'étaler jusqu'au 19 mars (fête de la victoire). «Nous sommes très heureux d'accueillir ces jeunes qui sèment les graines de l'espoir, d'amour de la patrie, surtout qu'ils renforcent les liens de fraternité entres tous les jeunes où qu'ils soient. Pour cela, tous les moyens ont été mobilisé pour assurer un bon passage de la caravane dans la ville des genêts», nous a déclaré pour sa

part, M.A. Iltache, directeur de la jeunesse et des Sports de la wilaya. La salle de spectacle de la Maison de la culture Mouloud Mammeri a affiché complet avant même le début du spectacle. Des jeunes, des familles, venus des quatre coins de la région, seul ou en groupe, ont décidé d'y assister. Les établissements de jeunes ont eux aussi été au rendez-vous, ils ont fait profiter leurs adhérents de ces moments de joie et de fête. Le public a eu droit a des shows variés et riches, à de la danse folklorique kabyle, moderne, chaabi, exhibitions sportives… le tout, animé par les stars de la caravane qui se sont succédé sur scène dans une harmonie fabuleuse, sans rien laisser au hasard. Le clou du spectacle aura été pour de nombreux visiteurs la troupe folklorique du centre de loisirs


ACTIVITÉS JEUNESSE

DIMA KHAWA

TION DE ALGÉRIENS» UNE ANIMATION RYTHMÉE PAR L’AMITIE, LA FRATERNITÉ ET LA SOLIDARITÉ scientifiques (CLS) qui a d'ailleurs eu droit à une valve d'ovations. «Je suis très heureux d'être ici à Tizi-Ouzou, les jeunes ont été chaleureux, on a réussi à transmettre notre message qui est la solidarité et la fraternité entre tous les jeunes Algériens», a souligné Karim El Gang. «Je suis venue de Aïn El Hammam et je ne regrette pas d'être là aujourd'hui. Ancrer la culture de la fraternité entre nous les jeunes est une honorable mission. Je remercie vivement les initiateurs de ce projet, en espérant qu'il va s'inscrire dans la durée», nous dira, Nadia, croisée dans la salle. Malik, un père de famille a, lui aussi, abondé dans le même sens : «Je salue

cette louable initiative, car toute idée ou projet rassembleur et unificateur de notre jeunesse et le bienvenu. D'autre part, je salue les braves hommes et femmes de la DJS pour l'organisation extraordinaire dont ils ont fait preuve». Une ambiance féerique à régné dans la salle, des youyous, des applaudissements à chaque animation présentée par ces jeunes stars issues toutes de l'Algérie profonde. La fraternité, l'unification des jeunes de la nation est Incontournable pour un pays stable qui désire un avenir meilleur, synonyme d'espoir, de développement et d'union nationale.


ACTIVITÉS JEUNESSE

CARAVANE DECOUVERTE DU GRAND SUD

Randonnée au grand

musée à ciel ouvert au cœur du désert

«Merveilleux, Formidable, Fantastique et Féerique !». Tels ont étés les mots et expressions exprimés à l'unanimité par l'ensemble des 290 jeunes, issus des établissements de la jeunesse et du mouvement associatif, ayant bénéficié de la caravane de découverte de la richesse de notre patrimoine matériel et immatériel au niveau du grand Sud lors des vacances de printemps. Cette opération organisée par la direction de la jeunesse et des Sports rentre dans le cadre des activités de cette dernière, relatives au tourisme éducatif, conformément au programme d'action du ministère de la Jeunesse.


ACTIVITÉS JEUNESSE

L

e choix de Djanet comme destination de cette caravane demeure, un objectif, voire même un rêve pour de nombreux touristes et aventuriers avides et fascinés par la découverte des secrets et la beauté de dame nature, sachant bien sûr que cette région d'Algérie est connue pour être un vrai musée à ciel ouvert qui offre à tous ses visiteurs l'opportunité de découvrir un univers exceptionnel fait de paysages extraordinaires, uniques et féeriques. «C'est un séjour merveilleux que nous ne sommes pas près d'oublier, nous avons vraiment l'impression d'avoir fait un voyage dans le temps» nous diront à leur retour les jeunes adhérents du CLS, Attek Amina et Zeraf Hocine qui, à l'instar de la majorité des caravaniers, caressent pour la première fois d'aussi près cette partie de notre grand désert et découvrent de visu ce potentiel touristique incroyable que recèle Djanet l'enchanteresse. Si l'expression les gouts et les couleurs ne se discutent pas s'avère logique, Djanet à travers son immensité et sa splendeur ne laisse aucun visiteur insatisfait, à l'exemple des amoureux de l'histoire pour qui cette sortie fût une occasion de marcher sur les traces de nos lointains ancêtres, voire même des empreintes d'hommes et de femmes préhistoriques, des dessins et gravures qui témoignent d'une vie exceptionnelle, ainsi que tout un trésor éparpillé sur des milliers d'hectares sous forme de pièces archéologiques, donnant l'image d'un musée naturel à ciel ouvert. Pour les passionnés de l'art sous toutes ses formes ainsi que ceux qui sont à la recherche du calme pour s'évader du stress dû à la pression urbaine, dont la pollution sonore qui nous agresse au quotidien, Djanet est vraiment une Djena (Paradis) comme l'a si bien qualifiée et décrite le jeune Bouttas Menad, de Bouzeguene. Quant à Kacet Naïma, conseillère pédagogique au niveau de la maison de jeunes de Bouzeguene, elle nous dira : «Nous avions l'impression d'être dans un autre monde, où les paysages offrent un spectacle d'art et de beauté». Djanet avec ses dunes de sable fin, couleur d'or, ses sculptures naturelles, les magnifiques roches aux formes et couleurs éblouissantes qu'on croirait presque suspendues laissent tous les visiteurs perplexes : «Quand j'ai vu la roche sous forme d'un éléphant, j'ai compris pourquoi on dit que Djanet est un musée à ciel ouvert», nous dira de son côté Mahdi Zineb, de la maison de jeunes de Illoula. Le coucher de soleil avec ses couleurs qui ont tant inspiré les artistes peintres arrive telle une levée de rideau qui nous invite à admirer un nouveau spectacle de lumières. Le ciel est si joliment orné d'étoiles si nettes et brillantes qu'on a l'impression de pouvoir les toucher. «C'est magique ! la lune est tellement claire que nous avons l'impression de regarder à travers un télescope géant», nous dira Yazid, passionné d'astronomie. Même ceux qui sont à la recherche de sensations fortes ont été bien servis : «J'ai toujours aimé voir à la télé les courses et les rallyes du désert, comme le Paris Dakar, et là j'ai eu l'occasion de faire des virées à bord de véhicules 4X4 conduits par de sympathiques Targuis, habiles et expérimentés», nous déclare Smaïl, de Aïn El Hammam. Il est tout de même important de rappeler que les caravaniers étaient encadrés et accompagnés par toute une équipe de cadres de la jeunesse dévoués et volontaires, qui ont veillé au bon déroulement de l'opération. Pour conclure, il est important de souligner que la beauté et la vraie richesse que toute la délégation de la wilaya de Tizi-Ouzou a eu à découvrir c'est tout simplement la population locale, «les Djanétis» qui sont d'une hospitalité inégalable, car si Djanet est un musée à ciel ouvert, les Targuis vous accueillent toujours à bras et cœur ouverts. Pour l'anecdote, une petite sympathique histoire s'est produite dans l'un des bus en prenant la route vers Djanet, qui fautil le rappeler, est distante de 2300 Km de Tizi-Ouzou. Après avoir parcouru tout juste 80 Km, juste à l'entrée de la wilaya de Bouira, Samira qui n'a pas trop l'habitude des voyages, demande naïvement a son ami : «Marzouk, dis-moi, sommes-nous presque arrivés, ou c'est encore loin ?» NOOOON, nous y sommes presque, il reste juste 2200 Km, et tout le monde éclate de rire.

Ambiance et veillée nocturne au rythme tergui

Une merveille sculptée par la nature


FORMATION D'ANIMATEURS DE CENTRES DE VACANCES

Un deuxième palier franchi

L

a direction de la jeunesse et des Sports de TiziOuzou a organisé, du 20 au 29 mars dernier, deux stages -l'un à Tigzirt et l'autre à Azeffounde formation d'animateurs et d'animatrices de centres de vacances et de loisirs (CVL) appelés communément colonies de vacances. Les lieux de formation retenus sont les auberges de jeunesse, des institutions socio-pédagogiques relevant du secteur suscité. Il convient de préciser d'une manière générale que ce stage de deuxième degré est, d'une part, une continuité du premier palier qui s'est déroulé dans les mêmes lieux et relativement dans les mêmes conditions et, d'autre part, une exigence pédagogique et administrative pour pouvoir acquérir une qualification et obtenir officiellement le fameux diplôme qui permettra aux stagiaires de prétendre travailler dans un centre de vacances dans la légalité la plus absolue. «Afin de maintenir la dynamique et la motivation de tous ces jeunes qui sont au nombre de 50, dont le niveau d'instruction est la 3ème année secondaire et plus, nous avons renforcé l'encadrement en qualité en en quantité pour hausser le niveau d'aptitude de ces futurs moniteurs, par une méthodologie moderne qui répond aux exigences de l'heure, sans toutefois modifier l'ossature de la grille de stage conçue par notre ministère», a indiqué M. Belhout Karim, chef de service à la DJS. En effet, toutes les conditions étaient réunies pour léguer aux stagiaires un capital d'enseignement afin de mieux encadrer et gérer des groupes d'enfants dans les centre de vacances. Les organisateurs ont conçu une grille de stage contenant des cours théoriques, des conseils

pratiques avec des exhibitions et des ateliers d'activités culturelles et artistiques. A ce titre, des communications avantageant les sciences humaines à thématiques aussi riches que variées ont été données par des professionnels expérimentés du secteur. Les cours en hygiène et sécurité, ayant autant une importance particulière, ont été dispensés par un médecin du secteur et des formateurs de la protection civile qui ont donné un plus avec leur savoir-faire. Retenons tout de même que ce stage est bénéfique à plus d'un titre, car il a permis aux formateurs d'entreprendre un autre style d'enseignement et de communication qui tient compte des mentalités qui ont beaucoup changé et du monde juvénile qui a muté vers un registre de langage plus courant, surtout avec l'arrivée des réseaux sociaux. Il y a lieu de signaler un débat qui a suscité l'intérêt de tous. Il s'agit de l'animation lyrique enseignée durant ce stage. Partant d'un constat, tous les intervenants pensent en tous les cas qu'il faut aujourd'hui rénover et enrichir le répertoire des fameuses chansonnettes que tous les colons connaissent. Notons enfin qu'en chaque fin de journée, l'équipe d'encadrement procède avec les stagiaires à une évaluation avec dans la soirée des débats importants et fructueux, sur lesquels on peut apporter de nouveaux éclairages afin de mieux encadrer un groupe d'enfants et surtout éviter les mauvaises surprises qui peuvent surgir dans la responsabilité de leur fonction, car garder les enfants d'autrui est une grande responsabilité. En tous les cas, nous leurs souhaitons bon vent et bon courage.


ACTIVITÉS JEUNESSE

FORUM SOCIAL MONDIAL DE TUNIS 2015

Un autre monde est possible

L

e Forum Social Mondial (FSM) organisé en Tunisie du 24 au 28 mars dernier a réuni des milliers de participants venus de différents pays, représentant plusieurs ONG et autres associations. L'Algérie s'est distinguée par une forte présence avec pas moins de 1200 participants issus de 650 associations environ. Notre wilaya a été bien évidemment présente avec une forte délégation dont la troupe folklorique de l'association Thiwizi du CLS de Tizi-Ouzou. Avant de rallier la Tunisie, le directeur de la jeunesse et des Sports de la wilaya de Tizi-Ouzou, M. Iltache Abderahmane a tenu à adresser un message à toute la délégation pour rappeler que les voyages forgent la personne, et que ce genre de rencontres internationale l'enrichit davantage : «Vous vous avez cette chance inouïe de participer à cet évènement planétaire chez nos voisins Tunisiens, où vous ne serez pas seulement appelés à représenter votre association où même notre wilaya car vous partez au nom de l'Algérie. Pour cela, j'espère que vous allez être les dignes ambassadeurs de la jeunesse algérienne», at-il ajouté. Il convient de signaler que ce forum se présente comme une alternative sociale qui a pour objectif de permettre des rencontres entre les organisations citoyennes du monde entier, traitant les principaux sujets de préoccupation de la société civile en rapport avec la mondialisation. Rappelons au passage que plus de 1700 activités ont été proposées, dans le campus universitaire Farhat Hached El Manar, qui s'est transformé en un lieu de rencontres,

d'échanges et de discussions autour du sujet d'actualité qui était sur toutes les langues : «un autre monde est possible». Chaque organisation et /ou association a rejoint l'espace qui convient le mieux au type d'activités qu'elle propose, dont il faut reconnaitre que les organisateurs ont su comment placer et agencer les activités d'une façon intelligente, sous forme de quartiers et carrefours, à savoir, le quartier planète, qui regroupe les activités en relation avec l'environnement, le carrefour d'outrefrontières, en relation avec la question des territoires, du colonialisme …le quartier de l'égalité, de la dignité et des droits qui a abrité les activités portant la lutte contre les discriminations, droit de la femme. Place de la justice sociale, pour la promotion et la défense des droits économiques et sociaux. La place de l'économie et des alternatives, qui s'est focalisée sur les agissements de la finance, la lutte contre la corruption etc.. Et enfin, le carrefour de la citoyenneté, en relation avec tous les processus de transitions démocratiques. Pour revenir à la participation de notre wilaya, on peut s'enorgueillir de dire que le message du DJS, M. Iltache, a été bien reçu, et surtout appliqué à travers la bonne implication et la participation à toutes les activités sans oublier que la troupe folklorique Thiwizi fut vraiment l'attraction du forum, à travers ses représentations aussi bien au niveau du campus universitaire que sur le lieu d'hébergement.


ACTIVITÉS JEUNESSE

LA MAISON DE JEUNES LARBAA NATH IRATHEN INNOVE

O

n est en plein printemps, plus de 58 fillettes âgées entre 6 et 10 ans, joliment habillées, ornent le hall de la maison de jeunes de Larbaâ Nath Irathen, transformant cet espace en une vraie pépinière de jolies fleurs. En effet, toutes ces pépites sont venues concourir pour s'approprier la couronne de la Miss fillette de Larbaâ Nath Irathen 2015. Il faut dire que ce concours qui est une initiative aussi singulière qu'innovatrice a été organisé par la maison de jeunes de LNI en collaboration avec l'association culturelle Tigjdit Taddert Bwada. La mission du jury n'aura pas été facile pour sélectionner la Miss, tant ces 58 filles étaient toutes belles et captivantes ; néanmoins ses membres ont a fini par se prononcer, sacrant Deba Louisa du titre Miss fillette Larbaâ Nath Irathen, suivie de Deba Leticia, comme première dauphine, de Manceur Alissia, deuxième dauphine, de Chellal Melissa, troisième dauphine et enfin Chelah Amina, quatrième dauphine. Rappelons au passage la présence de l'équipe humoristique de Lefhama, au grand bonheur du public venu nombreux pour assister à cette cérémonie. La manifestation fut clôturée par une cérémonie de remise de prix aux heureuses gagnantes.

n o i t i d é e r è Premi urs miss du conco de LNI fillette



Dynamique associative Association culturelle

Tigejdit Nat Zεim

RSK : votre association a été créée il y a plusieurs années, pouvezvous la présenter à nos lecteurs ? M. Maakni Farid : L'association culturelle Tigegdit Nat Zεim a été créée en 1989, à Maatkas. Elle regroupe plus de 200 adhérents. S'agissant du rôle et de la puissance de « Tigejdit » qui signifie un pilier solide avec lequel on soutient la maison traditionnelle kabyle, par allusion cette association symbolise Tigejdit de la culture kabyle. Depuis sa naissance, l'association a toujours essayé de se mettre au répertoire de la vie culturelle, avec toutes les activités instructives et culturelles mise à la disposition des jeunes qui ont tendance à pratiquer ce genre d'animations pour alimenter leur esprit et développer une meilleure pratique artistique. Votre domaine c'est la vie culturelle, pouvez-vous nous dire quel est votre réel objectif ? C'est vrai. Notre capital c'est l'animation culturelle, pour cela notre association s'est donnée pour objectif de contribuer à la réflexion sur le statut des activités culturelles, comme milieu de développement, et chercher à clarifier les mécanismes conditionnels de l'activité culturelle en général. Notre but est de promouvoir l'art et la culture en donnant la priorité aux pratiques collectives, dès le plus jeunes âge, et de faire connaitre nos traditions à travers les échanges culturels, mais aussi permettre a nos enfants d'apprécier les sites panoramiques et historiques de notre

pays et découvrir leur valeur, afin de les préserver. Quelles sont les activités que vous organisez ? Franchement, il y en a pour tous les goûts, nous organisons des activités culturelles, d'animation et des manifestations permanentes à savoir le théâtre, la poterie, la musique, la danse kabyle, le dessin, la sculpture, les activités féminines, les jeux éducatifs, on fait aussi des cours de langue (français, anglais, tamazight) et même des cours de soutien. Nous organisons des colloques et des journées d'études, des campagnes de sensibilisation contre les fléaux sociaux et des volontariats dans le cadre de la protection de l'environnement. A côté de cela, nous célébrons toutes les journées mondiales et nationales, comme la journée internationale de l'enfance, de l'environnement, de la santé, la fête de l'Indépendance et de la Jeunesse. Avec tout ce programme riche, faitesvous aussi des formations ? Oui, on fait des for mations en informatique et en

Le domaine de la vie culturelle offre ainsi un champ largement important qui peut cependant revendiquer sa convenance dans le développement des enfants et des adolescents. A ce propos, les activités culturelles ont connu un essor certain, ces dernières années, en particulier dans les villages. Il apparaît nécessaire de disposer de nouvelles actions afin de mieux comprendre le rôle spécifique de chaque animation et la manière dont elle intervient dans le développement de la vie villageoise. Pour en savoir plus sur le sujet, nous nous sommes rapprochés de M. Maakni Farid, président de l'association culturelle Tigejdit, qui active à Maâtkas. poterie, en collaboration avec le CFPA de Maâtkas. Qu'est-ce qui vous encourage à continuer ? Il faut dire que notre association n'à jamais cessé d'œuvrer, et ce, grâce à la volonté des habitants du village qui répondent toujours a nos activités et c'est à travers leurs initiatives que Tigejdit accomplit ses objectifs. Le foisonnement des animations illustre bien le dynamisme des habitants du village, qui ont à cœur d'améliorer le cadre de vie de leur territoire et c'est ce qui nous encourag e en tant qu'association à évoluer et à continuer. Que représente l'activité culturelle


«Un refuge et une école de toutes les activités culturelles»

pour les jeunes ? L'intérêt pour la culture nait souvent dès l'enfance, pour cela notre association accorde une importance pour les activités culturelles qui remplissent plusieurs rôles, étant donné la diversité des motivations qui animent l'esprit des jeunes, toutes les pratiques culturelles, permettent aux publics de découvrir des décors de la culture et tout ce qui peut attirer chacun de nous, mais aussi participer à des ateliers d'initiation pour tous les publics (enfants, jeunes, adultes). Notre association offre cette occasion pour les jeunes afin de découvrir et d'apprendre afin de contribuer à la

sauvegarde de nos traditions, de notre culture et de notre patrimoine. La fête de l'olivier en est à sa 5ème édition cette année, pouvez-vous nous donnez plus de détails sur cet événement ? Effectivement, cette année c'est la 5éme édition, je trouve que cette activité a trouvé sa place dans le village, et cela grâce a la volonté des habitants qui contribuent aux activités organisées. L'idée de cette fête reviens à l'action de greffage qu'on a organisée avec les vieux du village au profit des jeunes pour leurs initier cette technique ; c'était la meilleure occasion de se rencontrer, d'échanger et de parler du rôle de l'olivier. Et c'est de là qu'est venue l'idée d'organiser cette fête locale dont l'objectif est de préser ver ce patrimoine. A v e c q u i travaillez-vous? Nous activons généralement avec les villageois et les différentes associations au niveau local et avec le comité de village de Maâtkas ; nous sommes ég alement partenaire de la direction de la Culture et de la DJS.

DYNAMIQUE ASSOCIATIVE

Quels sont vos projets ? Nous avons programmé un festival «Machahou» de contes kabyles pour cette année, afin de garder les contes avec les bonnes formules de nos grands-mères, nous avons également à préparer le festival national de la poterie et la revue Thafath. On a aussi créé un club vert «Tawnat». Comme on a enrichi notre village d'une bibliothèque et de points de lecture fixes aux itinérants sur le territoire. Quant au grands projets, nous songeons à réaliser un musée local de la poterie, à Maâtkas, pour sauver de l'oubli ce qui reste de l'art traditionnel de la poterie. Quel est votre souhait ? Tout d'abord, je dirai aux jeunes que les portes de l'association sont toujours ouvertes, il faut s'entraider pour garder notre patrimoine culturel et continuer dans ce champ d'animation et d'activités qui fait vivre notre village. Notre souhait est surtout d'internationaliser toutes les traditions qui font la culture de notre pays. Un mot pour terminer ? Au nom de l'association, je tiens a remercier tous les habitants du village et le comité de village Nat Z3im. Je remercie la DJS, le P/APW, la direction de la culture et le théâtre régional. Un vif remerciement pour Regard sur la Kabylie qui nous a donné cette opportunité, on souhaite une bonne continuation pour cette revue qui porte intérêt à toutes les activités et les événements locaux.


Carrefour

CARAVANE DE SENSIBILISATION DE NAFTAL SOUS LE SLOGAN

«Ensemble pour une utilisation du gaz butane en toute sécurité» C'est sous le slogan « ensemble, pour une utilisation du gaz butane, en toute sécurité » qu'une campagne de sensibilisation et de prévention contre les risques liés à la mauvaise utilisation de la bonbonne de gaz butane, a été organisée par l'Entreprise Naftal Tizi-Ouzou.

L

a caravane de sensibilisation, qui s'est étalé du 15 au 21 mars dernier, a sillonné durant une semaine les établissements scolaires et les centres de formation de plusieurs communes, dont Béni yenni, Ouaguenoun, Makouda, Ouacif, Azeffoun, tandis que la clôture a eu lieu à la maison de la culture de Tizi-Ouzou. Les cadres de Naftal ont donné des démonstrations et des explications aux élèves sur projection de data show. Des dépliants et DVD ont été

distribués ainsi que des cadeaux symboliques offerts aux vainqueurs du test quiz. Les organisateurs de cette semaine de sensibilisation ont voulu mettre l'accent sur les risques d'explosion, tout en donnant des consignes allant du transport de la bonbonne de gaz, à son emplacement. Selon le directeur de Naftal, «la majorité des accidents sont dus à l'utilisation de bouteilles non conformes, les gens ont tendance à mettre en cause la bouteille de gaz lors des accidents, alors que souvent c'est l'autre matériel utilisé qui est en cause »


Le ministre des Affaires religieuses et des Wakfs à Tizi-Ouzou

La zaouïa Rahmania ou le retour à l'islam des ancêtres «L'islam incontestable, cette religion inspirée du Coran et de la Sunna, est basé sur le respect de l'un et de l'autre, l'amour d'autrui et la tolérance. Il rejette l'extrémisme religieux qui continue à détruire, aujourd'hui, beaucoup de nations. Nous voulons réconcilier les Algériens avec l'islam authentique pour préserver la cohésion sociale et la souveraineté nationale, nous n'avons qu'un seul islam, celui pratiqué par nos ancêtres», a déclaré le ministre des Affaires religieuses et des Wakfs, Mohamed Aïssa, lors d'une visite dans la wilaya de Tizi Ouzou le 09 mars dernier, durant laquelle il a procédé à l'ouverture officielle des travaux des journées d'étude sur «Le rôle de la confrérie Rahmania dans l'ancrage des valeurs islamiques et nationalistes», organisées par la coordination locale des zaouïas, à la maison de la culture Mouloud Mammeri. «La Kabylie est la région des martyrs et des nationalistes comme elle est aussi une région qui s'est érigée comme rempart contre l'extrémisme», a ajouté le représentant du gouvernement. Il a souligné que les enfants de la région de Kabylie ont réussi à maintenir l'islam ancestral qui est un moyen efficace pour combattre l'extrémisme, avant de mettre l'accent sur le travail de la confrérie Rahmaniya,

19 MARS

1962

T

notamment dans la lutte contre le colonialisme français. «La Tariqa Errahmaniya est également une référence incontournable dans le nationalisme », a-t-il affirmé. En sortant de la maison de la culture, le ministre s'est rendu en compagnie du wali et du P/APW de Tizi-Ouzou, respectivement Abdelkader Bouazghi et Hocine Haroun, sur les chantiers du futur siège de la direction des affaires religieuses et des waqfs et le nouveau centre culturel islamique implantés à la nouvelle ville. Sur ces chantiers qui accusent de gros retards, le ministre a exhorté l'entreprise en charge de la réalisation à accélérer les travaux. Des propos qu'il réitéra tout au long des étapes de cette visite à Aghribs (40 km au nord de Tizi-Ouzou), seconde étape de cette visite. Le ministre s'est ensuite rendu à la zaouïa de Sidi Amar Oulhadj de Bouzeguène et à l'institut islamique de Sidi Abderrahmane Illouli d'Illoula Oumalou, dans la daïra de Bouzeguène, où il a déposé une gerbe de fleurs sur la tombe du colonel Mouhand Oulhadj, avant une visite à 15h, à l'institut Sidi Abderrahmane.

La fête de la victoire célébrée à Tizi-Ouzou

outes les régions du pays ont célébré le 53 è m e anniversaire de la fête de la Victoire du 19 mars 1962, une journée historique mémorable et inoubliable dans le combat, ô combien houleux et acharné pour le recouvrement de l'indépendance. Une date désignant l'entrée en vigueur du cessez-le feu signé lors des accords d'Evian. Une forte délégation, à sa tête le wali, M. A. Bouazghi, le P/APW, M. H. Haroun, les élus locaux, les autorités militaires, en plus de la présence massive de la famille révolutionnaires de la région, a marqué cette journée symbolique par le recueillement à la mémoire des Chouhada au carré des martyrs de M'Douha. Dans le même sillage, un programme très riche a été

concocté par le Musée régional du moudjahid de M'Douha, en étroite collaboration avec la direction des Moudjahidine et la maison de la Culture Mouloud Mammeri. Ainsi le mois de mars a été décrété «mois des Chouhada» par ledit musée. Des conférences sur les accords d'Evian, le Chahid Mohamed Aouine, dit Mohand Aouine, décéeé en 1957 et sur le colonel Amirouche Aït Hamouda, le lion du Djurdjura, tombé lui aussi au champ d'honneur le 29 mars 1959, y ont été animées par une armada de moudjahidine et d'historiens spécialistes en la matière. De son côté, le 1er responsable des moudjahidine de la wilaya, M. Y. Boubetina a profité de la célébration de la fête de la victoire le 19 mars, pour annoncer la réalisation prochainement de onze stèles dédiées

aux 11 colonels de la wilaya III historique. Il s'agit d'Ali Mellah, Abane Ramdane, Amirouche Aït Hamouda, Mohamed Zamoum, Aissat Idir, Krim Belkacem, Amar Ouamrane, Mohamed Saïd, Saïd Yazourène et Akli Mokrane dit Mohand Oulhadj et Slimane Dehilès. Le 19 mars 1962 marqua à jamais la fin du colonialisme aveugle et d'une époque sanglante vécue par l'Algérie depuis 1830. Une date, un évènement à immortaliser dans la mémoire collective algérienne. Une date à rappeler aux générations futures pour qu'elles sachent que la liberté dont ils jouissent aujourd'hui est le fruit d'un long combat fait de lourds sacrifices et surtout de rivières de sang qui ont coulé pour irriguer cette Algérie fertile d'aujourd'hui.


CARREFOUR

COMMEMORATION DE LA 26EME ANNEE DE LA DISPARITION DE MOULOUD MAMMERI

L'inoubliable

mythe

Un mythe ne meurt jamais, il est toujours conté aux autres. Des journées d'évocation sur le regretté homme de littérature, l'anthropologue Mouloud Mammeri ont été organisées à la Maison de la Culture qui porte d'ailleurs son nom, sous le thème «l'Homme l'Œuvre et la Révolution».

C

et écrivain et anthropologue avéré est né le 28 décembre 1917 à Tawrirt Mimun (Benni Yanni) et disparait tragiquement le 26 février 1989 près d'Aïn Defla, suite à un accident de circulation. Initiées par la direction de la Culture de Tizi-Ouzou, l'Ecole régionale des beaux-arts d'Azazga, en collaboration avec le Comité des activités culturelles et artistiques et en partenariat avec le laboratoire de Recherche «Langues et Cultures Etrangères» de l'Université Mouloud Mammeri de TiziOuzou, ces journées se sont déroulées entre le 26 et le 28 février derniers. Une exposition consacrée à la vie et l'œuvre de l'émérite Mouloud Mammeri a été organisée en parallèle de la journée d'étude. Nombreux sont les intervenants lors de cette journée consacrée à l'immortel écrivain et anthropologue qu'il fût. La thématique retenue s'est fixée l'objectif de ressortir de ses écrits l'attachement de son œuvre littéraire au contexte social, culturel et identitaire pendant la révolution. Intervenant sur la question de l'œuvre et la révolution, Dr M. Boukhellou,

du département de français de l'UMMTO a fait ressortir dans sa conférence intitulée «Tala Ouzrou, la source du chant premier ou le cri de l'atavique révolte » la participation du peuple algérien à la guerre de libération, telle que retracée dans le livre «L'Opium et le bâton» paru en 1965. «Le projet de Mouloud Mammeri semble être sous-tendu par le souci de montrer la participation plénière de son peuple à l'épreuve de la Libération, mais aussi par l'exigence de présenter cet événement à travers plusieurs angles de vue», a précisé le conférencier.

Une légende ne s'éteint jamais, sa flamme voyage d'une époque à une autre. Un effort considérable fourni par Mammeri pour relater les évènements tels qu'ils se sont produits et sa volonté d'être témoin, de comprendre et d'informer les siens de tout ce que la population de la région de Tala ouzrou a vécu pendant la lutte de libération. De son côté le Dr A. Betouche, de l'université UMMTO, nous fait découvrir dans son intervention intitulée «L'histoire et ses traces dans les romans de Mammeri» le génie d'historien qu'il fut, alors que Da El Mouloud n'était guère spécialiste de l'histoire. «Il sera question d'analyser quelques textes littéraires de Mammeri pour voir la façon de produire l'Histoire, de l'expérimenter et de la mobiliser dans l'espace de l'histoire, sa perception de l'Histoire se développe hors des murs d'une institution», souligne-t-il. Un mythe ne meurt jamais, il est toujours conté aux autres. Une légende ne s'éteint jamais, sa flamme voyage d'une époque à une autre. L'immortel ne disparait jamais, il reste vivant dans les âmes de la nation qui l'a allaité. Tel fut et le sera pour l'éternité Mouloud Mammeri, un homme qui a tracé à travers ses écrits et son combat un chemin étincelant à son peuple, à sa nation.

DES HOMMES QUI ONT


DOUBLE CELEBRATION A DJEMAA SAHARIDJ DE LA NATIONALISATION DES HYDROCARBURES ET LA CREATION DE L'UGTA

Aïssat Idir syndicaliste et homme d'honneur hors pair

C

'est avec les citoyens du grand village Djemaa Saharidj que le wali de TiziOuzou, M. Abdelkader Bouazghi a fêté le double anniversaire, coïncidant avec le 24 février de chaque année, de la nationalisation des hydrocarbures en 1971 et celui de la création de l'Union Générale des Travailleurs Algériens (UGTA), en 1956, par feu Aïssat Idir, natif de la région. Le wali était accompagné d'une forte délégation constituée d'élus APW, du chef de daïra de Mekla et du P/APC de Mekla en plus de la famille révolutionnaire de la région présente d'ailleurs en force.

Aissat était un militant et un syndicaliste de grande valeur, il est le père fondateur et le 1er secrétaire général de la centrale UGTA. Aïssat Idir restera toujours cette sommité qui symbolise les milliers de braves hommes et femmes morts dans la dignité pour une Algérie libre et indépendante. Les villageois qui l'ont connu gardent une image solennelle de celui qui naquit en 1919 dans les bras chaud des montagnes du somptueux village de Djemaa Saharidj. Il fait partie des grands héros de la révolution, il est

décédé en 1959 suite aux tortures de l'armée française pour lui soutirer un quelconque aveu. Mais il résista à toutes les tortures jusqu'à la mort, sans livrer la moindre information à l'ennemi. Aissat était un militant et un syndicaliste de grande valeur, il est le père fondateur et le 1er secrétaire général de la centrale UGTA. Celui qui s'est abreuvé dès son jeune âge des vertus humaines tel que le courage, la générosité, la bravoure et le sens du sacrifice pour la patrie et beaucoup d'autres qualités que tous ceux que nous avons interrogé sur ce que leur rappelle le nom de Aïssat Idir ont été unanimes sur le sentiment de fierté que cet homme appartient à leur village. «C'est un homme courageux, responsable dès son jeune âge. Respectueux et très respecté par les siens», témoigne Mme Saadia Medhar, moudjahida et veuve de chahid, native du village. Lui emboitant le pas, M. Aïssat Hocine, un cousin du martyr ajoute : «C'est un homme simple, modeste, généreux avec les pauvres. Il a réussi a procurer du travail à tous les jeunes de Djemaa qui cherchaient de l'emploi à l'époque. Bien qu'il ait quitté très jeune son village, il est resté très attaché à ses racines». Une commémoration qui a rassemblé tout

le village et même des invités venus de partout pour rendre chacun à sa manière un vibrant hommage à un homme unificateur des travailleurs afin de défendre les droits bafoués par l'administration coloniale.

Mr le wali s'est engagé à réhabiliter la placette du village qui abrite une stèle du chahid Aïssat Idir. Le wali a, de son côté, fait l'éloge de ce guerrier infatigable ainsi que sur les acquis de la nationalisation des hydrocarbures sur l'économie algérienne et sur le processus du développement du pays. Dans le meme ordre d'idées, le wali s'est

Un homme unificateur des travailleurs engagé à réhabiliter la placette du village qui abrite une stèle du chahid Aïssat Idir. Des cadeaux symboliques ont été remis par le 1er responsable de la wilaya à la famille du défunt en guise de remerciement pour un brave qui a sacrifié sa vie pour que l'Algérie soit aujourd'hui au rang des grandes nations.

MARQUÉ L’HISTOIRE


YOUTH SUCCESS Des opportunités aux étudiants de plus de 150 pays

Youth Success (de l'anglais qui signifie la réussite des jeunes) est l'intitulé de l'événement organisé pour les étudiants de l'université et des écoles académiques et/ou professionnelles de la wilaya, afin de leur faire découvrir de nouvelles thématiques telles que l'entreprenariat social, la création de startups, technique pour la recherche d'emploi et la découverte de nouveaux horizons et opportunités. Cette initiative a été organisée par trois étudiants de l'université Mouloud Mammeri, à savoir M. elle elle Izem Mecherri, M Nawel Doumane et M Ouafa Hammoutene, avec le soutien du laboratoire de recherche opérationnelle et mathématique de décision de l'université Mouloud Mammeri, dans le cadre de l'Internship challenge lancé par Hey Success qui est une plateforme en ligne offrant plus de 3000 opportunités de toutes sortes aux étudiants à travers le monde (plus de 150 pays). Cette plateforme aide les étudiants à être recrutés à l'échelle mondiale par les meilleurs organisations et entreprises. Afin d'atteindre les objectifs visés par cet événement, un programme très riche a été tracé. 7 thèmes ont ainsi été traités par des spécialistes qui ont tenu à partager leur savoir et leur parcours riche en expérience. Le 1er conférencier, M.Rafik Chala, expert en Marketing stratégique, international et en entreprenariat, consultant coach associé pour le compte de l'INSA de Lyon, France et Mentor pour le compte d'Injaz al Arab dans le cadre du programme Injaz El Djazaira a axé son intervention sur le thème de l'innovation. Il a tenu à encourager les jeunes à être créatifs, innovants et dotés d'un esprit d'entreprise. Lui succédant, Melle.Ghizlane Zouaï, qui travaille actuellement sur la mise en place du Djazair Ta3mal, un portail de l'emploi des jeunes, a lu une communication sur "L'emploi et les tendances : les principaux aspects de l'employabilité en Algérie". Quant à M. Souheil

Guessoum, manager confirmé et consultant international en stratégie et en management organisationnel auprès de grandes multinationales telle que Microsoft, il a développé son propre business dans le secteur de la technologie de l'information (TIC). M. Guessoum a également enseigné le management au sein de l'université de Concordia, cumulant ainsi une expérience managériale autant pratique qu'académique qu'il a partagée avec l'assistance en abordant le thème : «Algériens, jeunes leaders comment réussir ?». Plusieurs autres intervenants ont pris la parole durant cette rencontre dont M. Amirouche Boukacem, diplômé aux USA, directeur fondateur du cabinet de formation et de coaching Excellencia Training Center, qui a parlé sur la résolution des conflits interreligieux. Ou encore M. Mohamed Bouchakeur, Docteur en sciences de gestion, enseignant à EHEC d'Alger, qui a tenu à bien expliquer aux jeunes leurs droits mais aussi leurs devoirs. M. Brahim Sail, DEA en communication et marketing du CELSA, université de Sorbonne, Directeur général de l'International Media & Marketing Research IMMAR, basé à Paris, a consacré son intervention thème : «Réussir dans les études marketing en Algérie». La dernière intervention a porté sur «Les ingrédients d'une bonne expérience à l'international», animée par M. Ali Hammoutene, diplômé de l'université de Manchester en marketing et commerce international, professeur de marketing à EHEC d'Alger. Il est à souligner que cet événement s'est deroulé dans de très bonnes conditions. «Je tiens à remercier toutes les personnes qui ont contribué à la réussite de cette rencontre, à commencer par les 18 bénévoles qui ont prêté main forte, nos sponsors INSIM, IMMAR, l'Agence de Communication Inventeam et notre partenaire SS PROD, sans oublier les conférenciers qui ont accepté de nous consacré leur temps si précieux, afin d'aider les jeunes étudiants à trouver leur chemin», a déclaré Melle Ouafa hammoutène.

IIs étaient plus de 100 étudiants à avoir participé le 21 mars dernier à la conférence Youth Success qui s'est déroulé au Centre de loisirs scientifiques de Tizi-Ouzou.


JEUNES ET VOLONTAIRES Un foyer de jeunes à Tala Mimoune soutenu par l'association 4ACG (France)

Des initiatives citoyennes voient le jour

J

eudi 23 avril 2015. En milieu de journée, un groupe d'une quinzaine de Français arrive à bord d'un bus de l'Onat. Ses membres font partie de l'association 4ACG (Association des anciens appelés en Algérie et leurs amis contre la guerre). Leur objectif, disent-ils, pour reprendre les mots du président de l'association, Alain Desjardin est de «tisser des liens d'amitié, de partage avec les peuples qui ont tous besoin de vivre dans la liberté et la dignité». Emus, le P/APC de Mizrana et M. Desjardins ont plaidé pour le renforcement de ces liens et les échanges entre jeunes pour mieux se connaître. L'association se trouve associée dans un projet de construction d'un foyer pour jeunes à

Tala Mimoun, un village à l'orée de la forêt de la Mizrana, fleurie ces joursci. «Nous finançons chaque année à hauteur de 70.000 euros diverses associations en Algérie (Constantine, Mostaganem, Alger, Tizi Ouzou) et à Ghaza», nous explique un des membres de l'association, ravi par la chaleur de l'accueil de la population de ce village, comptant à peine un millier d'habitants. Les jeunes dynamiques et volontaires de l'association Imghan (Germes) ont construit un foyer de jeunes que l'Association «Un livre une vie» alimentera en ouvrages, grâce à l'Association Culturelle des Amis du Bassin Méditerranéen (ACABM), dirigée par Aftisse Rabah, son principal relais dans la ville de Tigzirt. «Nous sommes agréablement surpris par

votre sens d'hospitalité et de bienveillance, de nous faire découvrir votre démarche éducative, de nous inviter à nous ouvrir à vos divers partenariats, comme je tiens à vous dire que nous sommes témoins du bon usage de notre modeste contribution financière pour réaliser ce foyer de jeunes pour servir à consolider la passerelle de l'amitié et aboutir à un monde plus aimant entre nos deux pays», a tenu à déclarer M. Alain Desjardin, après son passage au salon du livre de Boudjima et la visite du foyer de jeunes de Tala Mimoune de Mizrana. Avant de rallier Tigzirt, Azzefoun, Béjaïa, Sétif et Constantine, toute la délégation de 4ACG a été invitée à un fastueux couscous partagé dans une ambiance conviviale. R. Hammoudi

COLLOQUE SUR LE DEVELOPPEMENT DE MONTAGNE

La taxe d'activité professionnelle, une source financière locale négligée L'Assemblée populaire de wilaya (APW), en étroite collaboration avec l'association Espace pour la promotion des investissements (EPI) a pris l'initiative de rassembler pendant deux jours les acteurs locaux concernés par la question du développement local, autour du thème «Economie de montagne et développement local durable en Kabylie ».

L

es travaux du colloque ont été lancés par le président de l'APW de Tizi-Ouzou, M. H. Haroun, qui a exprimé la volonté de l'assemblée qu'il préside d'aller dans une démarche nouvelle qui consiste à penser d'ores et déjà à «diversifier les ressources pour le développement local durable», en dehors des recettes des hydrocarbures. De son côté, le wali. M. A. Bouazghi, a mis l'accent sur les efforts consentis par l'administration locale avec les divers programmes du développement local, tel que les projets de proximité et de développement rural intégré (PPDRI) et l'habitat rural, «contribuant d'une manière significative a l'émergence d'une dynamique économique nouvelle dans la région». Les différents intervenants ont, lors de ces journées, exposé chacun dans son domaine, les potentialités économiques que recèle notre région. De plus, la possibilité d'un développement économique durable est à portée de la main, pourvu qu'il y ait une stratégie et une vision globale basées sur l'exploitation pragmatique et méthodique des richesses de la région. Dans son intervention, le directeur des impôts, M. Belbiad, a insisté

sur l'importance vitale de la fiscalité locale dans le processus du développement local durable. Il a attiré l'attention de l'assistance sur la taxe d'activité professionnelle (TAF) dont bon nombre de responsables ignorent son existence, ou son importance. Toujours d'après le directeur «la TAF peut à elle seule générer des recettes colossales à travers les différents projets réalisés ou qui le seront au niveau de chaque commune», a-t-il ajouté, en citant l'exemple des communes d'Aït Yahia Moussa et de Tadmaït qui verront leurs caisses remplies prochainement des taxes relevées sur le projet du barrage de Tizi n'Tlata. Une source méconnue et non exploitée par les collectivités locales, faute de quoi des recettes énormes ne sont pas collectées. Le fait de convaincre les citoyens à lever toutes entraves et oppositions aux projets dans les communes, permettra aux collectivités de collecter des fonds précieux et nécessaires pour concrétiser les différents projets du développement local. Un projet réalisé signifie des recettes nouvelles à la commune puisque cette taxe est relevée et versée directement dans le compte de la collectivité locale.


LE SUPERMARCHE DRUGSTORE OUVRE SES PORTES

«Chez nous, le client est roi»

U

n nouveau supermarché, sis er face du stade 1 novembre, a été inauguré le 2 avril dernier par M. Bareche Abderrahmane, en présence de nombreux responsables dont le DJS, des élus de l'APC et des invités d'honneur qui ont eu droit à une visite guidée avant l'ouverture officielle du supermarché au grand public. «Tout d'abord, je remercie M. Bareche pour son invitation, je le félicite pour cette initiative qui contribue au développement de notre région», nous a déclaré le DJS de Tizi-Ouzou. «Cet établissement est une bonne chose pour tous les habitants de notre ville, Il est conforme aux normes internationales, j'espère que la qualité de la réception sera du même

niveau», nous a confié pour sa part le r D Baloul, l'un des invités d'honneur durant la visite. Abondant dans le même sens, M. Aberkane nous dira : «Je suis très heureux de faire partie des invités à l'occasion de l'inauguration de ce supermarché qui faut-il le reconnaître est digne des normes européennes». L'établissement commercial dispose d'une superficie de 600m2, répartie en 4 rayons : cosmétique, détergents, produits alimentaires et boissons fraiches. Sur les différents rayons, la diversification des produits saute aux yeux, de quoi satisfaire une demande importante et exigeante. Il y a des produits locaux et

d'importation qui sont proposés à la future clientèle et à des prix abordables, comme nous l'a si bien confirmé le propriétaire : «Nous nous approvisionnons directement de la source en supprimant tout transit d'intermédiaires, du coup les prix que nous proposons seront des plus compétitifs». Sur le plan économique, l'investissement est de 7 milliards. Il a permis de générer plus de 60 postes de travail, mais M. Bareche ne s'arrêtera pas là, lui qui promet de créer d'autres postes de travail à travers des projets en voie de réalisation. «Prochainement, il y aura en dessous du supermarché un traiteur et un restaurant gastronomique, et au dessus une salle de conférence. Dans 2 ans, nous espérons réaliser un hôtel urbain de 40 chambres de 2 à 3 étoiles», nous a-t-il déclaré. Ce qui ne peut être que bénéfique pour notre wilaya, car cela contribuera un tant soit peu à la résorption du chômage. Pour M. Bareche et ses fils qui se lancent dans une nouvelle aventure qui est le commerce de grande surface, un seul mot d'ordre : satisfaire la clientèle, non seulement à travers des produits en convenance avec leurs besoins à des prix compétitifs mais aussi en créant un climat d'entente générale et de convivialité entre les clients et les employés, et le respect des normes de sécurité et d'hygiène.


DANS L'EUPHORIE DE L'ACCESSION DU CLUB LOCAL A L'HONNEUR

Yakouren célèbre le printemps berbère

L

'association des activités de jeunes de Yakouren a profité de la journée ensoleillée du 17 Avril passé pour célébrer à la fois la journée du 20 avril 1980 du printemps berbère et l'accession de l'équipe de football, le FC Yakouren au niveau honneur. Cette initiative préparée et organisée par des jeunes de la région a mobilisé des moyens humains et matériels énormes afin de mieux marquer ces deux évènements très chers à la région. La cour de l'école primaire des frères Mehaddi, sis au chef-lieu de la commune, a été, pour ainsi dire, envahie par les habitants de la région, estimés par les organisateurs à

environ 500 personnes, avant même le début officiel de la fête. Les organisateurs ont tracé un programme très riche, dans un féérique décor un mariage de couleurs, des fragments multicolores dessinés dans la cour spacieuse de l'école. Le public a eu droit, dans ce contexte, dans cette ambiance à de la poésie, de la danse folklorique kabyle par la troupe Tafsut, rappelant par une chorégraphie admirablement exécutée par les jeunes danseurs et danseuses la richesse et les traditions de notre patrimoine culturel ancestral. L'animation musicale de cette journée a été, elle aussi, savamment réfléchie par les organisateurs qui ont invité

pour cela Hacene Ahres, le célèbre chanteur kabyle et le non moins célèbre groupe Debza, dont les anciens membres, issus justement du mouvement des années 80, continuent de perpétuer la pensée et les idéaux de Kateb Yacine, qu'ils ont côtoyé de près. Rencontré sur les lieu, Saïd, un jeune étudiant natif de Yakouren a exprimé sa joie de se retrouver entouré des siens pour fêter ensemble ces deux évènements importants pour sa région : «Mes amis à l'université m'ont demandé de rester à Tizi-Ouzou pour célébrer ensemble le 20 avril, mais j'ai préféré être parmi les miens et je ne le regrette pas, car j'ai eu la chance d'aider à la réussite de cet évènement. Ce qui n'est pas rien car je me sens à la fois heureux et fier d'avoir contribué modestement à sa réussite». Pour Souad, danseuse de la troupe Tafsut, sa participation à cette double fête a été bénéfique sur tous les plans. «Mon passage aujourd'hui à Yakouren m'a permis de revoir et renouer le contact avec des amies de la fac de la région, et d'avoir partagé la joie avec ce public chaleureux et accueillant». La fête du 20 Avril a été prolongée, ce jour-là, à Yakouren, lieu de pèlerinage des militants du MCB, avec les ovations, les youyous nourris de centaines de femmes, les cris de joie des jeunes et enfants, qui ont accompagné jusqu'à une heure tardive de la nuit les danseurs au rythme des chansons.


Journée culturelle Panafricaine

TIZI-OUZOU OUVERTE ET ACCUEILLANTE

Une mosaïque aux couleurs africaines

sous le signe

«Union et Paix»


ue q s e r f lles e e n r u u t l u c s d'activitté forman festival un mini cain panafri

AIRE T I S R E V I N U É T U UNE COMMUNA S A TIZI-OUZOU Y FORTE DE 33 PA

L

a communauté des étudiants étrangers de Tizi-Ouzou (CEETO) a organisé, le 10 avril passé, à la maison de la culture Mouloud Mammeri, une journée culturelle Panafricaine sous le signe «Union et Paix» et pour une diversité culturelle et linguistique. La fête qui a été rehaussée par la présence du médiateur du wali, le P/APW, M. Boumala, sous-directeur au rectorat de l'UMM de TiziOuzou et des élus locaux a été organisée en étroite collaboration avec, entres autres les étudiants de l'université Mouloud Mammeri, l'APW et la direction de la jeunesse et des Sports. La communauté des étudiants étrangers, forte et plus de 600 étudiants de pas moins de 33 nationalités, présents sur le sol de Tizi-Ouzou, a visé par cette activité un brassage culturel varié et riche pour faire connaitre le patrimoine culturel africain. Ce continent considéré comme le berceau de l'humanité, regroupe plus de 3000 langues, selon l'UNISCO, dont 70 au Ghana, 470 au Nigeria, 127 au Tchad et 130 en Tanzanie, pour ne citer que celles-là, selon les jeunes étudiants qui ont animé une conférence portant sur l'importance de la diversité culturelle et la richesse que recèle notre continent. De son côté, le président de l'APW de Tizi-Ouzou, M. H. Haroun, a accepté de nous livrer ses appréciations sur cette rencontre aux couleurs africaines : «Nous avons encouragé cette activité car

l'idée de diversité veut dire brassage, rencontre, partage, authenticité, et c'est ça, l'Afrique ! Cette rencontre augure un avenir de fraternité entre tous les pays d'Afrique». Les danses présentées par les troupes folkloriques de la Kabylie, du Mozambique, du Congo, d'Ouganda et du Madagascar ont provoqué des effets magiques dans une ambiance de danse et de joie parmi le public présent dans la salle. «le CEETO œuvre pour l'insertion efficace des étudiants étrangers, dans la vie collective en Algérie. Cette rencontre est une fresque d'activités culturelles et un mini festival panafricain», a déclaré, M. Boumala. De son côté, M. Souma Salifou, président de CEETO et étudiant à l'UMMTO nous dira : «Cette activité culturelle panafricaine consiste a profiter de ce brassage culturel entre ces différentes nationalités et la wilaya d'accueil. L'Algérie nous a offert cette chance, donc il faut en profiter». Des diplômes et attestations de participation ont été remis aux conférenciers et aux autorités locales.


DEUXIEME EDITION DU SALON DU LIVRE A BOUDJIMA

Le rendez-vous qui fait courir lecteurs et auteurs mi-chemin entre la ville côtière de Tigzirt et TiziOuzou, la localité de Boudjima, chef-lieu de commune, n'est plus le village qu'elle était et ne saurait prétendre encore au statut enviable ou détestable de ville. Son marché qui s'y tenait les jeudis à l'ombre des eucalyptus, rasés pour laisser place à un ensemble de bâtiments, attire désormais moins que la floraison de commerces en tous genres. Ils bordent les lieux naguère ombragés et l'étroite ruelle mal entretenue qui file vers les hauteurs d'où l'on a une imprenable vue sur la mer, distante d'une douzaine de kilomètres.

À

des poètes, de nombreux auteurs venus rencontrer des lecteurs, dédicacer leurs œuvres La voie s'encombre presque à toute heure. L'anonymat n'est pourtant pas encore de mise. A des dizaines de kilomètres, de Tarihant à Afir on se connaît, on se salue. C'est dans cette modeste bourgade que l'APC, en coordination avec l'Association culturelle des amis du bassin

méditerranéen (ACABM), dirigée par Rabah Aftisse, Initiatrice du projet, la LADC, (ligue des activités dramatiques et culturelles) et des associations locales ont organisé, trois jours durant, un salon du livre qui en est déjà à sa deuxième édition. Boudjima est, avec l'afflux de nombreux visiteurs, sorti de sa torpeur durant les journées du 23, 24 et 25 avril derniers. Une fois n'est pas coutume, elle n'avait plus l'allure de la localité qu'on s'empresse de quitter et de traverser sans daigner s'arrêter. A ce propos, il faut signaler le rôle de la radio locale de TiziOuzou. En diffusant des émissions en direct et en informant les auditeurs, elle a donné écho à cet événement et amplifié son impact. «Les réseaux sociaux ont également permis de donner plus de visibilité à cette fête du livre», comme nous le dit Hanane Bourai, une jeune professeur de Boudjima qui est toute fière d'étrenner son roman publié sous un pseudonyme. Quand on arrive devant la modeste bibliothèque d'un étage, lieu de ralliement des éditeurs et auteurs, on songe à ce proverbe arabe qui veut qu'on «trouve souvent dans les fleuves ce qu'on ne trouve pas dans la mer». On croise des poètes, de nombreux auteurs venus rencontrer

des lecteurs, dédicacer leurs œuvres. Abderrahmane Djelfaoui, Lazhari Labter ne cachent pas leur bonheur d'être là, d'être à la rencontre de cette Algérie profonde où «l'on découvre la soif de dialogue, de connaissance des gens», nous dit le premier. Le second, ancien journaliste et poète, a consenti de nombreux rabais sur ses livres. Au deuxième jour, ce fut le romancier à la grande aura médiatique, Amine Zaoui, qui fut accueilli par de nombreuses personnes. Il se prêtera à beaucoup de séances photos et apposera sa signature au bas de ses romans très demandés. L'auteur du «dernier juif de Tamentit», a évoqué, vendredi en fin d'aprèsmidi, la figure et le parcours d'Assia Djebbar. C'est dans la même salle que Louisa Aït Hamou, du réseau Wassila, a animé une conférence sur l'auteur des «Enfants du nouveau monde». Ces activités ont été organisées en guise d'hommage à la grande Dame de la littérature algérienne, dont la plupart de ses titres ont d'ailleurs été proposés à la vente lors de cette rencontre. L'association en profite, quant à elle, pour écouler quelques dépliants et livrets sur la violence contre les femmes et les enfants.


Rencontres et dédicaces

venue de Rouen, parfaite arabisante, cherche à contacter un éditeur du pays pour ses CD de poésie chantée et ses recueils en français dont un est déjà paru chez Belda. Un peu plus loin, Chabane Imache dédicace son livre sur son père, Amar, grand militant de l'Etoile Nord Africaine. La figure familière dans ce genre d'événements de Yefsah Abderahmane n'a pas manqué le rendez-vous que découvre aussi avec ravissement la nouvelliste Djamila Lounis Belhadj, auteure d'un recueil de nouvelles édité par Casbah.

Beaucoup de livres en français, arabe et tamazight et plus rarement en anglais sont offerts à la curiosité des lecteurs. Dans cette région de Tigzirt, il faut sans doute souligner le rôle d'une association basée à Dijon et dirigée par Mme Assia Yacine, une fille du pays. Enseignante à l'INA d'El Harrach, elle a quitté l'Algérie sous la menace terroriste. Depuis janvier 1999, elle a envoyé 32.553 livres au profit des bibliothèques de la région, notamment celle de Boudjima, Beaucoup de livres inaugurée en 2013 mais aussi celles d'Ighil Ali (Béjaïa) et de Laghouat. sont offerts à la curiosité On peut certes regretter que des des lecteurs. maisons «cotées» comme Casbah, Hand Sadi qui sillonne la région pour Barzakh ou Chihab n'y soient pas la promotion de son livre a tenu en représentées, mais toute la panoplie haleine l'assistance. Son livre autour des éditions locales comme de la polémique qui a suivi la l'Odyssée, Kerdja, Tira de Béjaïa, parution en 1952 du premier roman Amel et la Pensée sont là. El Ibriz, de Mouloud Mammeri «La colline Koukou, Apic, Alpha sont oubliée» est bien en vue à quelques également venues. Les uns se mètres des écrits de Tarik Djerroud rapprochent des autres, échangent, et d'une jeune dame qui propose un nouent des relations et d'autres sont conte très demandé en Tamazight. la pour se faire connaître à l'image Beaucoup de lycéens font le tour des de cette jeune femme qui s'apprête stands, interrogent ou repartent avec à lancer une nouvelle maison un roman ou des annales. Des (Parenthèse). Là, Salima Hiréche

femmes et des jeunes filles dans la décontraction et la bonne humeur interrogent tel auteur ou se contentent d'accompagner les enfants. Point de protocole dans ces lieux où le maire, M Boukherroub se mêle à la foule, prend parfois le temps d'assister à une conférence ou à des lectures de textes dans une aile réservée à cette activité. Venu de Saïda, un groupe a accompagné en musique les déclamations d'Aïcha Bouabaci qui est intervenu avec Mme Ousmer sur les ateliers d'écriture. La poétesse Fouzia Laradi, connue pour ses compositions en arabe populaire prend le relais avec sa verve habituelle. On peut sans doute regretter que le volet conférences ne traite pas de thèmes en arabe ou en tamazight, langues que semblent mieux maîtriser les jeunes, ni de préoccupations liées à leur âge. Hacene Metref, l'organisateur au petit soin avec les participants, acquiesce. Il promet que les enfants auront même un coin qui leur sera réservé ainsi que d'autres activités faisant la part belle aux aspects ludiques. A Boudjima, le livre va finir peut être par intéresser de sept à …. Soixante-dix-sept ans. Hammoudi Rachid


Lumière

Spécialiste de l'ippon au cœur de lionne

La judokate Hadid Kahina

«J'ai honoré mon pays en tant qu’athlète, aujourd'hui je veux le faire en tant qu'entraineur» Née le 7 juillet 1983 à Beni Douala, Kahina Hadid est sans doute l'une des meilleures athlètes qui ont marquées en lettres d'or les annales du Judo, que ce soit à l'échelle nationale ou internationale. Par devoir de mémoire, nous avons été à sa rencontre pour vous faire découvrir chers lecteurs l'énergie qui avait tant animé notre championne et surtout ce qu'elle devient aujourd'hui, c'est ce que vous allez découvrir dans l'entretien quelle a bien voulu nous accorder. RSK : Peux-tu te présenter succinctement à nos lecteurs ? Je ne peux parler de moi avant d'évoquer mon club de cœur le NRB Beni-Douala, où j'ai fait mes premiers pas sous la coupe de M. Boucherk Amar, qui a su allumer en moi l'amour du judo et surtout la volonté d'être toujours performante sur le tatami, bien que j'ai fini par rejoindre le club du Mouloudia d'Alger pour diverses raisons, à la fois sportives, sociales et même intellectuelles. Peux-tu être plus explicite ? Ecoutez, depuis mon très jeune âge, je voulais poursuivre des études en relation avec ma passion pour le sport en général et le judo en particulier, ce qui m'a amenée à rejoindre le lycée sportif de Draria, et c'est en toute logique que j'ai fini par devenir sociétaire du Mouloudia

d'Alger, le club avec lequel j'ai beaucoup progressé et gagné des titres en étant indétrônable du titre de championne d'Algérie durant toute une décennie. Sans oublier que ma performance avec le Mouloudia m'a permis aussi d'être présente à toute les éditions de championnats d'Afrique des nations de 2001 à 2012, où j'ai pu enregistrer pas mal de bons résultats. Quel est ton meilleur souvenir lors des compétitions auxquelles tu as pris part ? Sans hésiter, mon combat contre la cubaine, que j'ai gagnée avec ippon, en 2005 lors du championnat du monde organisé en Egypte, car d'une part c'était la championne du monde en titre et, d'autre part, ma victoire à permis à ème l'Algérie de remporter la 3 place par équipe, synonyme de la première médaille de l'histoire du judo algérien

à ce stade de compétition. D'ailleurs, jusqu'à présent, on évoque cet exploit au niveau de la Fédération algérienne de judo. J'ajouterais aussi la première place que j'ai décrochée en individuel et par équipe lors du championnat d'Afrique des Nations en 2009. Néanmoins, j'avoue que je garde une saveur particulière de la 1ère place que j'ai remportée en 1999, en tant que cadette, lors du championnat d'Algérie à Msila, car non seulement c'était mon premier titre, en plus j'étais une minime, j'avais des capacités physiques et techniques qui ont poussé les organisateurs de l'époque à me surclasser en cadette, et j'ai pu bousculer la hiérarchie surclassant toutes mes concurrentes sur le tatami, d'où ma double satisfaction. Es-tu toujours compétitive ? Malheureusement non, vous savez la


LUMIÈRE

Championnats d'Afrique Iles Maurice er 2009 1 place carrière de tout athlète prend fin une fois que le physique ne peut plus répondre aux exigences et aux charges des entrainements. En ce qui me concerne, j'étais contrainte d'arrêter en 2012 à cause de blessures à répétitions, ce qui ne m'a quand même pas éloignée du monde du judo, au contraire car j'ai remplacé cette envie d'être sur le tatami pour la compétition par celle d'entraineur des seniors filles du Mouloudia d'Alger de 2012 à 2014. Le sport fait partie intégrale de ta vie : un commentaire ? Hé oui ! Je vous ai dit que j'ai fait mon choix depuis mon très jeune âge, qui est bien sûr celui de pouvoir conjuguer passion et profession, et c'est pour ça que j'ai choisi le métier d'éducatrice sportive, je suis diplômée de l'institut de Aïn Benian, ce qui me permet aujourd'hui de vous dire que ma profession c'est ma propre passion. Peut-on savoir quels sont tes objectifs à court et moyen termes ? J'espère que mes amis du Mouloudia vont me comprendre, car mon souhait le plus cher actuellement c'est de regagner la Kabylie pour pratiquer le métier d'entraineur, où j'espère pouvoir transmettre mon capital expérience et contribuer à

faire émerger de nouvelles championnes, bien sûr pour cela j'ai tout un projet basé sur les nouvelles techniques de formation. A part le sport, quels sont les autres domaines qui te font plaisir ? Il est clair que le sport occupe une grande partie de ma vie, pour l'anecdote, (prise d'un fou rire, elle s'arrête un moment et reprend) je suis comme la plupart des femmes qui ont en général une garde-robe qui les définissent, sauf que moi j'ai une armoire garnie et remplie de médailles et trophées, plus importante que ma garde-robe. Mais je suis une personne ordinaire comme tout le monde, bien que je tiens à vous dire que je suis une fane de notre regretté Matoub Lounes, ainsi que tous les pionniers de notre patrimoine culturel et artistique dont chikh el Hesnaoui et Slimane Azem. On te laisse le soin de conclure. Vous savez, j'ai parlé de tout mais je n'ai pas évoqué l'élément le plus important dans ma vie d'hier, d'aujourd'hui et celle de toujours. Et c'est bien sûr ma famille à qui je dois tout, absolument tout, d'ailleurs je ne pourrais jamais trouver les mots pour leur exprimer ma gratitude, quant à leur apport psychologique, affectif et social dans tout ce que j'ai entrepris et réalisé. Je termine par remercier M.

Iltache, DJS de la wilaya de TiziOuzou par le biais de notre magazine Regard sur la Kabylie, pour tout ce qu'il réalise et fait comme efforts pour l'épanouissement de la jeunesse en général et des sportifs en particulier. Cadet 1998-1999 : Championnat d'Algérie à Msila 1er place et meilleure athlète du championnat. Junior 1999-2000 / 2001-2002 Championnat d'Algérie à Boumerdès 70 kg 1ère place Championnat panarabe en Egypte 70kg 2ème place Championnat d'Afrique en Tunisie 70kg 1er place Championnat d'Afrique en Côte d'ivoire 70kg 1er place Première participation au championnat du monde en Tunisie Deuxième participation au championnat du monde en Corée du sud Sénior Championnat d'Afrique 2001 en Lybie 78kg 5ème place et championne d'Afrique par équipe. Championnat d'Afrique 2002 en Egypte 78kg 3ème place Championnat d'Algérie Boumerdès 78kg 1er place Championnat d'Afrique 2004 en Tunisie 1er place par équipe Tournoi international en Tunisie 78kg 2ème place Championnat d'Algérie 2005 Harcha 70kg 1er place Championnat d'Afrique 2005 en Afrique du sud 70kg 3ème place Championnat du monde 2005 en Egypte par équipe 3ème place Meilleur équipe de l'année 2005 en Algérie Championnat d'Afrique 2006 aux Iles Maurice 78kg 3ème place Championne d'Afrique 2006 aux Iles Maurice par équipe Les jeux africains senior en Algérie 2007 78 kg 3ème place Championnat du monde par équipe sénior en chine 2007 5ème place Championnat d'Algérie senior 2008 70kg 1er place Championnat d'Afrique senior par équipe au Maroc 2008 1er place Championnat d'Afrique Iles Maurice 2009 1er place Jeux méditerranéens en 2009 5ème place Championnat d'Algérie 2010 70kg 1er place Championnat d'Afrique 2ème place par équipe 70kg en 2010 Championnat d'Afrique 2ème place 70kg en 2010 Championnat d'Afrique 3ème Sénégal Dakar en 2011 Championnat du monde 7ème place Paris Bercy


Culture et mémoire -Bonjour Mouloud ! -Bonjour ô ... ! Comment ça va ! Le boulot, la famille, ça va ? -Ouéé ça va, merci ! Et toi ? -Dieu merci ! Allez porte-toi bien mon ami et bonne journée, tout en lui tendant la main une seconde fois, mais cette fois-ci pour annoncer la séparation. L'échange a été bref. Juste l'espace d'une courte rencontre que le hasard a organisée pour eux. Tout le monde est pressé certes, mais certains le font ressentir beaucoup plus, uniquement pour échapper à une situation de gêne. Mouloud ne sait plus quoi faire, ni quoi dire pour dissimuler son oubli. Et pourtant, son sourire était grand et aimable, ses salutations chaleureuses et il avait insisté pour démontrer son attachement à son interlocuteur. Il continue son chemin, pensif. Ce n'est pas la première fois que cela lui arrive et il ne sait plus quoi faire. Est-ce le début d'une défaillance de ses facultés mentales ? Est-ce aussi une logique de l'évolution du temps qui n'arrive plus à s'accorder avec celle des personnes ? Tout est possible, se dit-il, mais au point d'ignorer ou d'oublier, parfois à la dernière minute, les prénoms de certaines personnes qu'il connait et qui le connaissent, ce n'est pas seulement gênant mais inquiétant. Son esprit a fait le tour du monde pour tenter de résoudre cette énigme quand, soudain, il est interpelé. -Salut Mouloud ! -Ah, bonjour Malik ! Comment vas-tu ? Et ta famille ça va ? Est-ce que tu as des nouvelles de ton frère Aziz de Montréal ? -Ouéé ça va merci ! Et toi ? Et madame, les enfants ? Et ta mère au fait, est-ce qu'elle va mieux ? Je te prie de lui transmettre mes amitiés et lui souhaiter une prompte guérison. -Je te remercie Malik, je t'assure que tout le monde va bien -J'ai appris que bientôt tu vas en finir avec ton boulot ? -C'est certain ! J'ai introduit mon dossier de retraite et je me sens déjà dans l'antichambre du repos. La discussion continua un moment, avec aisance et abondance, sur des sujets amicaux puis, chacun fut rappelé à l'ordre par les diverses occupations qui l'attendaient. -Non ! Mes facultés sont encore en bon état se dit-il. C'est vrai que de

temps à autre, je bute à trouver spontanément les prénoms de certaines personnes de mon entourage, à cause de certains trous de mémoire peut-être, mais j'ai constaté que cela arrive aussi à plusieurs personnes. Je sais aussi, qu'en contrepartie, certains n'arrivent pas à retrouver le mien de prénom bien que leur mémoire soit plus fraîche et plus vivace que la mienne. Mais il est quand même embarrassé car de toutes ses rencontres, il s'avère que ce ne sont pas uniquement des oublis mais, parfois, il ignore totalement les prénoms et même les noms de famille de ceux qui le saluent ou qui l'approchent, ce qui est grave à ses yeux. Il est hanté par ce handicap car il ne veut, en aucun cas décevoir ses proches, des proches avec qui il lui arrive de discuter longuement, de tous les sujets, de tous les projets, tout en leur faisant même valoir, en sous-entendu, que leur relation amicale est aussi vieille que le temps. Tous les citoyens vivent ensemble et sans aucune frontière et pourtant c'est à croire qu'ils évoluent dans un monde à part, un monde où personne ne reconnaît personne sachant que beaucoup souffrent de ce mal qui n'a point de remède. Parfois, certains s'échangent, à peine, un sourire tout en continuant leur chemin alors, qu'aussi bien les uns que les autres, souhaitent, dans leur fort intérieur, se rapprocher davantage pour raffermir leurs liens. Parfois d'autres, se rencontrent et s'embrassent avec courtoisie et civilité pour signifier la véritable amitié mais en faisant tout pour cacher ce qu'ils n'osent et qu'ils n'arrivent pas à exprimer. Mouloud vit, à chaque fois, dans un désarroi qui n'a pas de nom. Certes, il ne peut se souvenir des prénoms des plus jeunes que lui car il ne les fréquente pas, car il ne les rencontre que rarement mais, il n'arrive pas à admettre cette perte de mémoire qui peut être interprétée comme un manque de respect, un mépris ou un déni, ou encore comme un air de supériorité. Peu à peu, il découvre qu'il n'est pas le seul à vivre ces situations étranges. Que de fois, il a entendu des salutations amputées des prénoms des destinataires ! Que de fois, certains de ses amis lui ont demandé, discrètement, le prénom, et parfois même le nom patronymique, de certaines personnes, qui pourtant, font

Bonjour …

ô !

par tie de l e u r relation commune ? Que de fois aussi, il a remarqué que certains, pour sauver la face, inventent des simulacres pour échapper à ces déconvenues en saluant les personnes qu'ils rencontrent et dont ils ignorent les prénoms par de pures inventions, mais salutaires, telles que : Saha Cheikh (Salut le Sage), Saha L'hadj (Salut Hadj), Saha L'Djar (Salut voisin), Salut mon frère, Salut jeune homme, Salut mon ami, etc., et le tout gratifié par un large sourire. Et en général, ça marche ! Mouloud finit par comprendre que le monde est ainsi fait et que, même celui qui travaille au service de l'état-civil de la mairie ne peut retenir ni les prénoms, ni les noms de ceux qui défilent chaque jour devant lui pour diverses démarches administratives. La loi de la nature admet que le jeune reconnaisse et retienne facilement l'identité de ses ainés, lesquels reconnaissent et retiennent, à leur tour, celle des plus âgés et ainsi de suite… Cette loi ne peut s'inverser bien qu'il existe des mémoires capables d'emmagasiner autant de prénoms que de noms de personnes évoluant dans son vaste ter ritoire. Et soudain, une interpellation inattendue vient le délivrer de ce labyrinthe qu'il vit quotidiennement. -Bonjour Mouloud, -Ah ! Bonjour Noureddine, comment vas-tu ? Tout en lui touchant la main avec un large sourire, Mouloud s'aperçoit qu'il venait de commettre une bourde car, Noureddine n'est pas son prénom mais celui de son jeune frère. Il cherchait désespérément sa véritable identité mais il finit par rectifier le tir en disant : -Je ne sais pas pourquoi je t'ai appelé Noureddine ? C'est peut-être parce que j'étais avec lui ce matin ! Alors Ahmed, que me racontes-tu ? Mouloud se sentit soulagé. Il avait sauvé la face. Une petite causette s'ensuivit sur les tenants et les aboutissants de la vie quotidienne puis


CULTURE ET MÉMOIRE

ils se séparèrent amicalement. A peine, fit-il quelques pas, qu'un ami vient à sa rencontre, les bras ouverts, lui donnant d'abord une chaude poignée de main avant de l'enlacer pour dire sa joie des retrouvailles. -Alors Mouloud ! Comment vas-tu ? Ma parole tu n'as pas changé et tu as une excellente mine !

Alors que son ami continue à parler, Mouloud regarde avec insistance celui qui venait de le saluer presqu'affectueusement. Son visage lui est amical et familier. Il a échangé déjà plusieurs entretiens avec lui pour l'avoir rencontré assez souvent. Il continue de le dévisager sans parvenir à l'identifier, comme s'il est en face d'une personne

qu'il n'a jamais rencontrée, de quelqu'un qui n'a ni nom, ni prénom. Que faire ? Il a consulté sa mémoire mais elle est incapable de lui répondre. Et Mouloud de lâcher avec un timide sourire et un regret dissimulé : Bonjour ô ... ! Mohammed ATTAF

Le douar Belloua

Afin de mieux gérer les populations des différents villages, par leur recensement, la surveillance de leurs activités, la prévention des différentes manifestations politiques, le respect de la loi, la collecte de l'impôt, l'administration coloniale a créé des « Douars arabes », une sorte de circonscription qui regroupe plusieurs villages et mise sous l'autorité d'un caïd (commandant) qu'elle nomme elle-même. Les douars sont de véritables sections administratives des communes mixtes et indigènes. Ils sont constitués et régis par le sénatus-consulte du 22 avril 1863 qui les a érigés en véritables municipalités indigènes tout en leur remettant des terrains à titre de propriété définitive. Chaque douar a une djemaâ, ou un Conseil des notables, formée de huit, dix ou douze membres suivant le nombre de la population et présidée par le caïd ou le cheikh du douar. Ils sont nommés pour trois ans par le Général de division. Leurs fonctions sont gratuites, excepté celle du caïd et du cheikh. La djemaâ a un secrétaire chargé de la tenue des registres d'état-civil et, s'il existe dans le douar une école arabe-française, le maître adjoint de l'école en remplit les fonctions. Elles délibèrent sur les modes de jouissance et d'administration des biens communaux, les baux, les aliénations de ces biens, les actions judiciaires et les transactions, les travaux publics, les prestations et les contributions extraordinaires pour exécuter des travaux. Elles peuvent, en outre, être consultées sur les besoins du culte et de l'instruction publique, l'assiette

et la répartition de l'impôt et le contentieux portant sur la répartition des terres collectives de culture. Leurs délibérations ne sont exécutoires qu'après approbation expresse de l'autorité militaire. La Kabylie, alors qu'elle était soumise au régime militaire, avait été, à peu près, abandonnée à ses traditions séculaires et on laissait chaque village nommer sa djemaâ, choisir son marabout, son instituteur et son percepteur, selon les coutumes des ancêtres. Le village de Tizi-Ouzou dépendait du «douar Belloua». Les réformes de 1919 conféraient des droits politiques étendus à de nombreuses catégories de français-musulmans en augmentant l'importance de leur représentation au sein des assemblées élues à partir des djemaâs des douars. Le décret du 25 août 1937 autorisa le Gouverneur Général de l'Algérie à promouvoir, par arrêtés soumis à l'approbation ministérielle, certains douars en centres municipaux (communes indigènes). De ce fait, le douar devient une entité administrative autonome dépendant de la commune mixte. Le douar Belloua s'agrippe au flanc de la montagne de Sidi Belloua (695 mètres). Les hommes travaillaient à Tizi-Ouzou et le soir, ils remontaient avec les achats faits au marché ou en ville. Les tuileries, briqueteries, huileries et ateliers de triage de figues occupaient une importante main d'œuvre. Au douar, les femmes confectionnaient des objets de vannerie sur lesquels, il est aisé de découvrir, dans des coloris et des dessins, un art typiquement kabyle. Elles s'occupaient également du jardin potager et d'élevage de volaille. Dans les champs environnants, quelques fellahs, en période de semailles, enfouissaient des grains d'orge avec un araire tiré par un mulet ou un âne. Fin mai, début juin, on retrouvait ces mêmes animaux, tournant sans arrêt sur des aires de dépiquage et les femmes soulevant à la fourche de bois, la paille et les glumes, que le vent séparait du grain. Le douar Belloua était administré par les notables de la « djemaâ » dont le président était, en 1901, M. El Hadj Madhiou, avec la qualité de caïd. Lors de l'investiture de M. Madhiou, le jeudi 6 février 1901, le Dr Huchard, maire de Tizi-Ouzou, lui remettait solennellement, en présence de M. Tournier, administrateur et de nombreux conseillers municipaux, un burnous rouge frangé d'or. Les réformes de 1919 conféraient des droits politiques étendus à de nombreuses catégories de français-musulmans en augmentant l'importance de leur représentation au sein des assemblées élues à partir des djemaâs des douars. En 1948, le douar Belloua abritait 2 300 familles comprenant 10 105 personnes ». Extrait : « Tizi-Ouzou à travers les âges » de Mohammed ATTAF Editions Dalimen - 2014


CULTURE ET MÉMOIRE

Hommage à

« Message de Respect

N

ous voilà, réunis dans la Salle des Arts de l'Association des Anciens Scouts et Amis des Scouts de la Ville de Tizi-Ouzou, en ce jour du vendredi 24 avril 2015, à 14 h 30, pour vivre l'ambiance des jours mémorables, ce jour grandiose, illuminé par des visages pleins de la fierté du devoir accompli, remplis du bonheur des uns et des autres pour souhaiter à nos honorables élus à l'hommage, Salima Boussa, Hadj Ali

tribunes de nos stades comme nous ne pouvons oublier l'éducation scoute qui a fait de nous des hommes capables de tout. La splendeur de vos êtres restera éternellement illuminée par vos parcours : -toi Salima Boussa par les efforts qui tu as consentis pour enseigner le savoir surtout quand on sait que, de ce savoir naît la grandeur des nations, -vous Ali Bachatène et Rabah Termoul, vous qui étiez nos chefs scouts dans nos réunions, dans nos sorties, dans nos chants, dans nos causeries, dans nos jeux, vous qui nous avez inculqué la loi de Servir, de Croire, d'Obéir, d'Unir et de Travailler, -vous Amar Haouchine, Mokrane Merad et Abdelaziz Cherrak, dit Aziwez, vous qui, grâce à vos pieds magiques et à vos têtes pleines de réussites, vous nous avez offert les meilleures joies du monde pour avoir su lever haut l'étendard de la Jeunesse Sportive de Kabylie, pour avoir su imposer un football légendaire et enfanter des générations qui ont su gagner des titres et des trophées, aussi bien nationaux que continentaux, et surtout pour avoir triomphé dans le cœur de tous les Tizi-ouziens et de tous les Kabyles.

Honneur au travail magistral que vous avez accompli. Bachatène, Rabah Termoul Amar Haouchine, Mokrane Merad et Abdelaziz Cherrak, une heureuse fête, une fête tissée par les liens affectueux qui nous unissent chaque jour davantage. Nombreux, nous le sommes pour partager la ferveur et l'enthousiasme qui se dégagent de nos respectueux invités qui sont les membres des familles distinguées, les anciens scouts toujours prêts, des anciens sportifs, des journalistes et des amis communs à tous, aussi bien des uns que des autres. Aujourd'hui, les Anciens Scouts ont choisi des sages aux talents multiples, aux idéaux sans tâches, aux valeurs indéniables pour inscrire leur grandeur dans notre reconnaissance, pour exprimer leur dignité dans nos cœurs et dans l'amour que nous vous portons. Vous êtes des nôtres comme nous sommes les vôtres. Vous êtes nos aînés comme nous sommes vos enfants. Vous êtes nos exemples comme nous sommes encore vos admirateurs. Nous ne pouvons oublier ce que vous nous avez donné, ce que vous nous avez légué. Nous ne pouvons oublier la source qui nous a abreuvés de son savoir, nous ne pouvons oublier nos cris de joie qui ont fait virer les

Nous ne pouvons oublier ce que vous nous avez donné, ce que vous nous avez légué. Rabah Termoul renouant avec les Honneur à vous, à vos familles, à vos proches. Honneur au travail magistral que vous avez accompli. Honneur à votre modestie et à la sagesse que vous incarnez et, que Dieu vous prête longue vie ! Mohammed ATTAF

couleurs de ses années fortes


nos aînés

Cérémonie de convivialité et d'hommage à nos aînés

Hadj Ali Bachatène rayonnant de bonheur au milieu des siens

Amar Haouchine dont l'âge n'évoque que ses exploits sportifs

Mokrane Merad réconforté dans le burnous de la fierté

Abdelaziz Cherrak rajeuni par l'évocation de son talent

Salima Boussa entourée de sourires et de reconnaissance


Droits et devoirs Statut de l’artiste Algérien

Enfin une carte

«

et une couverture sociale»

S

ans aucune couverture sociale, ni source de revenus stable, et face à une activité culturelle très peu régulière et mal répartie sur les mois de l'année, les artistes algériens souffrent et vivent dans la précarité. Afin d'assurer l'avenir de ses artistes et les faire sortir de la situation critique dans laquelle ils se trouvent, l'Etat a créé en 2011 le Conseil national des arts et lettres (CNAL), qui est Constitué selon le décret exécutif n°11-209 portant création du CNAL, de onze membres issus du monde artistique dont font partie entre autres, Bahia Rachedi, Hamidou et Kamel Hamadi, mais aussi d'un représentant du ministère du Travail et une représentante du ministère de la Culture et a été désigné Président de ce conseil M.Abdelkader Bendameche. Ce conseil a travaillé activement depuis sa création pour promouvoir l'art et recensé les artistes à travers le pays. Il est chargé notamment de la délivrance de la carte d'artiste, qui est selon M. Bendameche «Elle est (la carte) la première étape de ce conseil puisque elle est l'existence de l'artiste : juridiquement c'est la carte d'identité artistique, elle concerne toute les filières de l'art». La délivrance de ces cartes professionnelles constitue une reconnaissance officielle du métier de l'artiste, mais surtout ouvre droit, entre autres, à la couverture sociale surtout avec l'entrée en vigueur du décret exécutif 14-69 du 9 février 2014 portant la protection sociale de l'artiste. « Ce décret reconnait premièrement l'artiste en tant que personne juridique socialement reconnu, deuxièmement le métier qu'il fait, qui s'appelle l'art, devient un métier officiel au même titre que le peintre, le comédien, le preneur de son, le cinéaste. Tous les métiers des arts de façon générale seront inscrits dans cette nomenclature, ce qui n'existait pas auparavant», nous a confié le président du CNAL, qui a effectué partout en Algérie une campagne nationale, sous forme de tournée pour expliquer cette réglementation relative à la couverture des artistes et auteurs par la sécurité sociale et surtout être à l'écoute des attentes des artistes et répondre aux questions qu'ils se posent.


La rencontre avec les artistes de la wilaya de Tizi-Ouzou autour de cette loi a été organisée le 24 février 2015 par la direction de la culture et le conseil national des arts et des lettres. Les artistes venus nombreux ont posé

quelque titre que ce soit et sur tout support.» Pour s'affilier à la sécurité sociale, ces artistes et auteurs doivent d'abord faire une déclaration sur un formulaire-type, prévu en annexe du présent décret, dans les 30 premiers jours de chaque année civile, à la caisse nationale d'assurance sociale (Cnas) de la wilaya de résidence de l'artiste muni des documents prouvant la qualité d'artiste. Concernant les artistes qui sont déjà assurés sociaux au titre d'une activité principale, ils bénéficient des prestations d'accident du travail et de maladies professionnelles intervenues dans le carde de leurs activités accessoires d'artiste ou d'auteur et le taux de cotisation qui leur est applicable est fixé à 2.75% de la rémunération, versé au titre de chaque activité artistique et cette cotisation est à la charge exclusive du tiers rémunérant. (Art8 décret 14-69). En cas de cessation d'activité artistique, l'artiste doit en faire part à l'organisme de sécurité sociale compétent dans les 30 jours qui suivent. Pour la catégorie d'artistes et auteurs dont l'âge approche la retraite et qui n'ont jamais cotisé, le décret prévoit a l'article 11, la prise

La délivrance de ces cartes professionnelles constitue une reconnaissance officielle du métier de l'artiste beaucoup de questions auxquelles a répondu M. Bendameche. Ce décret nous explique-t-il, fixe l'assiette à trois (3) fois le montant du salaire national minimum garanti (SMIG) qui est de 18000 da ce qui fait 54000 da, le taux de cotisation à 12% versé dans un "délai n'excédant pas 30 jours à compter de la date de perception de la rémunération ", comme il est précisé à l'article 5, ainsi que les prestations de sécurité sociale auxquelles ouvrent droit les artistes et les auteurs rémunérés à l'activité artistique et/ou d'auteur qui sont au même titre que les travailleurs salariés et dans les mêmes conditions. Il est entendu par artiste ou auteur, au sens du présent décret article 2, «toute personne qui crée ou participe par son travail artistique, littéraire ou technique à la création ou à la réalisation d'une œuvre ou d'un produit artistique ou à son interprétation ou son exécution, à

en charge au titre de cette période par l'Etat et des textes particuliers viendront en fixer les bénéficiaires et les modalités ainsi que les conditions de prise en charge. Au sujet du montant du capital décès versé aux ayants droit de l'artiste et de l'auteur décédé, il est stipulé à l'article 7 qu'il est égal au montant annuel de la rémunération déclarée à la sécurité sociale la plus favorable dans la limite du plafond de l'assiette de cotisation de 3 fois le SMIG. Las artistes ont tous accueilli cette nouvelle avec enthousiasme et ont félicité et encouragé tous ceux qui ont travaillé et contribué pour la concrétisation de ce statut. «Ce que nous attendions depuis fort longtemps, qui était un rêve est devenu réalité, à savoir l'instauration du statut d'artiste en Algérie», dira M. Rabah Ouferhat, président du syndicat des artistes de la wilaya de TiziOuzou. Néanmoins, ces derniers n'ont pas omis d'attirer l'attention

L’instauration de ce statut en Algérie était le rêve de tous les artistes. sur le manque d'activités culturelles ainsi que le fait de faire appel aux artistes étrangers et délaisser les artistes locaux. M. Brahim Tayeb s'est exprimé aussi et a dit :

«Quelles que soient les difficultés que l'artiste a pu subir, lorsque un bout d'espoir vient naitre, j'efface tout et je remets le compteur à zéro, alors y a pas de soucis».


Société et avenir OFFICE NATIONAL D'ALPHABETISATION ET D'ENSEIGNEMENT POUR ADULTES (ONAEA)

Tout pour l'éradication de l'analphabétisme à l'horizon 2016 Ayant hérité, le lendemain de l'indépendance, d'un taux d'analphabétisme (85%) qui risquait de plomber tout effort de progrès économique et social, l'on a vite compris qu'il fallait placer l'éducation au cœur du développement humain. Des actions marquées par une démarche collective, associant la société civile et collaborant avec les ONG internationales et veillant toujours à obtenir moins de discrimination et à assurer plus d'accessibilité. Une stratégie

nationale d'alphabétisation avec un agenda pour la décennie 2007-2016, décidée par le président de la République, a été adoptée en conseil du gouvernement en 2007. Pour la réalisation de sa politique, l'Etat s'est doté d'un outil, l'office national d'alphabétisation et d'enseignement pour adultes (ONAEA) et de ses annexes, en l'occurrence. Parmi les objectifs à long terme, réduire le taux d'analphabètes à 50% en 2012 et parvenir à son éradication à l'horizon 2016.


P

our M. Slimani Hacene, le directeur de l'annexe de l'ONAEA de TiziOuzou, «les objectifs intermédiaires de l'Office sont de restructurer l'activité d'alphabétisation dans le sens de son élargissement à l'ensemble de la société

de cadeaux d'encouragement et d'incitation offerts aux apprenants. Concernant les lieux d'accueil des sections, notre interlocuteur cite les établissements scolaires, les centres de formation professionnelle, les maisons de jeunes, les lieux de « L'argent consacré à culte, les foyers de personnes âgées, l'éducation fondamentale les différents constitue peut-être centres sociaux, les l'investissement humain le centres de plus déterminant pour l'avenir rééducation, les casernes, les lieux d'un pays » de travail et les (Déclaration de jomtien, espaces privés, pratiquement tous thailande1990) les jours, y compris les jours fériés, et même durant la civile, élaborer de nouveaux nuit. programmes d'alphabétisation centrés A la question concernant les sur une éducation de base de qualité, enseignants et le personnel de constituer un potentiel humain l'office, il nous dira que les cadres spécialisé et qualifié et enfin développer de l'ONAEA et de ses annexes de manière judicieuse l'utilisation des prennent part régulièrement à des nouvelles technologies de l'information et de la communication.» Par rapport séminaires, à des journées d'études et à des rencontres aux missions de l'office, il ajoute : «C'est la mise en œuvre du programme national d'alphabétisation et de pouvoir à l'encadrement de toutes les opérations et activités ; il réunit toutes les conditions de la réussite des analphabètes en veillant à leur suivi, leur contrôle et leur évaluation». «Si Le droit encadrées par des compétences à l'éducation est garanti pour chaque nationales et internationales. «Les personne, parmi les populations cibles, enseignants sont, pour leur part, certaines catégories sont classées prioritaires, il s'agit de la tranche d'âge soumis à un cycle de formation obligatoire composé de deux 15-49 ans, les femmes et les parties : une formation initiale populations rurales» souligne M. avant le début de l'activité et une Slimani. autre continue en cours S'agissant du volet animation, il d'activité», précise-t-il est axé sur l'organisation de L'état algérienne mobilise les campagnes d'information et de moyens financiers nécessaires sensibilisation menées auprès de pour l'alphabétisation, d'ailleurs il populations ciblées, dans des assure la gratuité de caravanes, à l'occasion de portes ouvertes et d'expositions, en plus l'enseignement, des manuels

scolaires pour apprenants nécessiteux et elle prend en charge la rémunération des enseignants et leur formation, les moyens pédagogiques et outils didactiques et enfin les compagnes d'information et de sensibilisation. L'état algérien oppose une riposte intersectorielle et concertée, la société civile et les organisations internationales sont également associées. Selon les chiffres de l'office, la wilaya de Tizi-Ouzou a enregistré en fin 2014, 9373 inscris dont 9030 de sexe féminin et 343 du sexe opposé, avec 453 classes en milieu rural et 163 en milieu urbain. «A la fin de chaque année, nous organisons un examen pour délivrer des attestations de libération de l'analphabétisme. Pour 2013, on a délivré 1176 attestations (femme) et 72 (hommes) dont les plus jeunes sont orientés au CNEG pour étudier à partir de la première année moyenne. Pour les plus âgés, on les oriente pour faire une formation et décrocher un

«Je m'affranchis de l'analphabétisme, j'apprends un métier, j'accède à l'autonomie économique et sociale : c'est cela le développement durable.» diplôme ou une attestation, pour un travail durable. On ira même plus loin pour le suivi d'un projet créé», affirme M. Slimani. Pour rappel, l'année précédente, c'est Habib Salem, un jeune âgé de 16 ans, qui a été sacré meilleur élève de la commune de Tizi-Ouzou. «Il est actuellement inscrit au CNEG pour continuer ses études de 1ère année moyenne», souligne fièrement je directeur de l'ONAEA.


Coin vert

CELEBRATION DES JOURNEES MONDIALES DE L'ARBRE, DE L'EAU, ET DE LA METEOROLOGIE À TIZI-OUZOU

L'environnement en débat

Dans le cadre de la célébration des journées mondiales de l'arbre, de l'eau, et de la météorologie, la ligue de wilaya des activités scientifiques et techniques de jeunes de Tizi-Ouzou et l'association scientifique «les petits débrouillards» ont organisé, du 20 au 24 mars dernier, au centre de loisirs scientifiques de Tizi-Ouzou des portes ouvertes sur l'environnement, sous le thème : «Tous ensemble pour un environnement sain, écologie et développement durable», en partenariat avec l'assemblée populaire de la wilaya, l'APC de Tizi-Ouzou, les Directions de la jeunesse et des sports, de l'environnement, de la culture et l'office des établissements de jeunes de Tizi-Ouzou.

C

ette célébration a regroupé pas moins de 41 participants, entre associations, entreprises et clubs scientifiques, dont 23 participants venus des wilayas de Alger, Boumerdés, Bouira, Bejaïa, Oran, Constantine, Oum El Bouaki, Tamanrasset, Blida, Skikda, Setif, Bordj El Kifan, M'sila, Khenchela, Ghardaïa, Jijel, Guelma, Tamanrasset, Adrar et Laghouat, la maison d'édition Hrofi El Mofadhala et les maisons de jeunes de Tizi-Ouzou, Ouadhias et Mechtras. La journée du 20 mars a ainsi été consacrée à une vue sur télescope de l'éclipse solaire au niveau du CLS, à partir de 07h 45 jusqu'à 10 h 00, le pourcentage enregistré de l'éclipse a été de 60,16% à TiziOuzou. S'agissant de l'ouverture officielle, elle s'est déroulée le 21 mars dernier au niveau du centre de loisirs scientifiques, en présence de chef de service de la DJS, du directeur et du chef de service de l'ODEJ, du président de la Ligue scientifique et du président des Petits débrouillards. Le programme élaboré pour booster et animer ces journées a consisté en un maillage entre expositions aussi riches que diverses durant lesquelles tous les invités ont montré leurs savoir-faire. Ceci et l'animation d'ateliers scientifiques, la visite du barrage Taksebt et la découverte de la wilaya de Tizi-Ouzou Un des participants de la wilaya de Boumerdès nous déclare : «Je suis vraiment satisfait de l'accueil chaleureux, tellement je me sens comme chez moi…». «Il règne une très bonne ambiance chez vous…», lui a emboité le pas une représentante de la maison de jeunes de Sétif. Les représentants du village le plus

propre Iguersafen ont été invités à cette occasion, de même qu'une pièce théâtrale sur la protection de l'environnement a été animée par les écoliers du village, au niveau de l'amphithéatre du CLS. Pour les invités hors wilaya, ça a été une très bonne occasion pour découvrir la beauté de notre région, la Kabylie, avec l'organisation de sorties et de visites guidées, une sortie à Redjouana le 21 mars, une visite à la base nautique le lendemain et une autre visite guidée pour découvrir la ville de Tizi-Ouzou. Des diplômes de participation ont été remis à tous les participants lors d'une majestueuse cérémonie de clôture, qui a eu lieu à l'auberge de Tizi Rached. Un couscous royal a ainsi été servi à tous les participants, et ce, pour mieux faire connaitre aux invités les traditions de notre région. Ces derniers ont, pour leur part, exprimé un sentiment de satisfaction eu égard aux conditions de déroulement de ces journées et admiré les efforts fournis par la Ligue scientifique qui veille toujours à protéger la biodiversité et à préserver les ressources en eau et prévoir son gaspillage. «Le premier but atteint c'est tout d'abord la venue des délégués qu'on a sollicités, ça veut dire qu'il y'a une confiance, le respect et les attentes. Et ce qui m'a vraiment touché, c'est le déplacement des délégués d'Adrar, Tamanrasset et Tlemcen pour nous remercier de l'invitation et s'excuser de l'absence de leur clubs qui étaient en destination vers une rencontre en Tunisie dans le cadre d'un échange de jeunes», nous a confié en guise de conclusion Mme Haffaf Hafidha, présidente du conseil scientifique de la ligue de wilaya des activités scientifiques et techniques de jeunes de Tizi-Ouzou.


L'huile de ricin est connue depuis toujours comme un ingrédient de beauté naturel aidant au soin et favorisant naturellement la pousse des cheveux.

L'huile de ricin aux multiples bienfaits L

'huile de ricin, obtenue par pression à froid des graines de Ricinus communis, un arbuste originaire d'Afrique tropicale, répandu un peu partout dans le monde, là où le climat le permet. On le retrouve aussi sous des climats subtropicaux, mais également sous les climats tempérés. L'huile de ricin est caractérisée par une viscosité très élevée (c'est l'huile végétale la plus dense). L'huile de ricin stimule la pousse des cheveux, des ongles et des cils. Sa forte pénétration et sa texture riche font de cette huile végétale un excellent soin capillaire pour la repousse des cheveux. On peut donc l'utiliser seule ou préférer la mélanger à ses produits de soins capillaires ou à d'autres types d'huiles végétales

Remèdes et astuces pour des cheveux plus brillants et plus forts Mélanger à parts égales de l'huile de ricin à de l'huile d'aloe véra, puis répartir ce mélange sur l'ensemble de votre chevelure en insistant bien sur le cuir chevelu (racines). Envelopper votre chevelure dans une serviette tiède et légèrement humide et laissez reposer toute la nuit ou plus. En soins des cils (fortifiant, pousse) : Tous les jours, appliquez généreusement l'huile de ricin sur vos cils à l'aide d'une brosse à cils. Pour la beauté des ongles : Appliquer à l'aide d'un coton de tige l'huile de ricin sur l'ensemble de vos ongles, laissez agir 30 minutes puis essuyez l'excédent à l'aide d'un mouchoir. Faites ceci 2 à 3 fois par semaine et entre chaque manucure ou pédicure. Le savez-vous ? L'huile de ricin est excellente en cas de douleurs articulaires et musculaires. Elle soulage et réconforte. Pour profiter des vertus analgésiques (antidouleurs) : Faites chauffer de l'huile de ricin au bain marie et appliquez en massage sur la zone douloureuse.

L'ail sauvage (Vivras) Aghrum n'vivras (Galette à l'ail sauvage) fait partie de nos traditions, lorsque la période de la récolte de Vivras arrive, les femmes kabyles s'adonnent à fond à cette pratique pour préparer de belles et délicieuses galettes que l'on mange avec de l'huile d'olive et c'est très bon pour la santé !

L

'ail sauvage est une plante herbacée de la famille des alliacées, son nom kabyle est Vivras. C'est une plante à fleurs blanches en forme d'étoile, de 20 à 50 cm de hauteur, originaire d'Europe et d'Asie. Lorsque son feuillage est légèrement froissé, elle dégage une forte odeur d'ail. Ses feuilles apparaissent d'avril à juin et la période de récolte se termine avec les premières fleurs. Les principes actifs de l'ail sauvage sont sensiblement identiques à ceux de l'ail commun, mais sont plus concentrés. Très riche en huile essentielle sulfurée ; très riche en vitamine C ; sulfure de vinyle ; sels ; allicine, un antimicrobien très puissant, antibiotique naturel. Cette plante aromatique est utilisée depuis l'antiquité pour ses vertus médicinales et peut aussi être intégrée comme condiment dans certaines recettes de cuisine, Traditionnellement l'ail des ours est utilisé dans le traitement des pathologies cardiovasculaires, des diarrhées, ou contre les vers intestinaux, Il peut également avoir un effet amincissant et hypoglycémiant, mais aide aussi à lutter contre la grippe. Il peut être conseillé en cas de bronchite puisqu'il dégage les voies respiratoires. Pour bénéficier pleinement de la haute teneur en vitamine C, l'ail des ours est consommé cru. Les feuilles fraîches peuvent être ajoutées à des

plante sauvage aromatique et médicinale

préparations culinaires pour lutter contre les diarrhées chroniques et aiguës, mais aussi pour lutter contre la constipation due à des crampes internes. Les feuilles doivent être récoltées juste avant la floraison, car elles jaunissent très vite. La consommation d'ail des ours est contreindiquée en cas d'irritation gastrique, d'irritation intestinale ou urinaire. Il ne doit pas être utilisé par des personnes ayant des maladies de peau. Les femmes enceintes et celles qui allaitent ne doivent pas consommer d'ail des ours et il doit être utilisé avec prudence chez les enfants. L'ail sauvage dans le cadre d'un régime sans sel Comme toutes les épices, l'ail des ours est idéal en cas de régime sans sel puisqu'il permet de donner du goût à tous vos plats. Sa saveur est plus délicate et imprègne moins la bouche que l'ail commun. Comment préparer Aghrum n'Vivras ? Après avoir récolté le Vivras, enlever les fleurs, nettoyer bien tout le reste de la plante (les feuilles et les bulbes), couper finement tout le reste de la plante, mélanger bien avec de la semoule jusqu'à obtention d'une pâte, former des boules, étaler la pâte, former des galettes arrondies, et la cuisson se fait sur un tajine bien chaud.


Portrait KHELIFA BELHADJ Né le 13.09.1912 /DCD 11.05.2006 à Tizi-Ouzou Fils de Lounès et de MEDJLEL Saâdia Khelifa Belhadj, un nom qui évoque beaucoup de choses pour les anciens TiziOuziens, était et fût avec ses jeunes frères, Youcef et Tahar des joueurs de football émérites à Tizi-Ouzou. Youcef évoluera à l'OTO puis au Red Star d'Alger, tandis que Tahar son cadet de 6 ans eu une carrière extraordinaire le menant de l'OTO, à l'A S Sainte Eugène (ASSE), à la sélection d'Alger, au Havre Athlétique Club (Club Professionnel Français) et enfin à Lisieux. Sa carrière outre-mer terminée, il revient à TiziOuzou pour signer à la JSK (1949 /1950) et terminera sa carrière à l'OTO. Le portrait de feu Tahar Belhadj fera l'objet de ma prochaine contribution si Dieu le veut.

K

helifa Belhadj était issu d'une famille TiziOuzienne de condition modeste, son père Lounès était cocher (conducteur de diligence) chez Garnier entrepreneur de transport à Tizi-Ouzou dans les années 1920, puis gardien au stade municipal de Tizi-Ouzou, d'ailleurs c'est en ce lieu que Lounès Belhadj décéda en 1941. Khelifa était un garçon très studieux et avait réussi dans ses études puisqu'il décrocha le Brevet d'enseignement. Comme tous les enfants de son âge, après l'école Khelifa s'adonnait à son sport favori le football, il faisait partie de l'équipe de son quartier «Zellal», et a été plusieurs fois interpellé pour rejoindre les rangs de l'OTO. Khelifa refusa et préféra jouer avec ses copains en investissant toutes les plateformes des autres quartiers pour des rencontres de football non stop. Après l'obtention de son diplôme, et pour aider sa famille et son père, Khelifa entra en qualité d'apprenti aux Chemins de fer, sous la responsabilité de M. Khames. Khelifa était un battant, il avait déjà pris conscience des conditions dans lesquelles ses concitoyens vivaient

(ceux d'en haut) comparativement à ceux d'en bas (les européens et leurs proches). Dans les années vingt (1920), des rencontres de football inter quartiers étaient organisées par les jeunes, qui pieds nus s'adonnaient à des parties non-stop. L'alternative d'intégrer l'équipe coloniale de l'OTO était très mince pour les indigènes (autochtones) qui n'avaient pas de parents intégrés dans le système colonial, d'où l'idée de se regrouper avec les meilleurs joueurs de quartiers et mûrir l'idée de s'organiser pour créer une société sportive. Déjà quelques jeunes parmi le groupe se détachèrent pour préparer le dossier d'agrément, le nom de la société et les couleurs étaient déjà finalisées, l'une des équipes européennes, le Rapid de Vienne de l'époque était l'une des équipes la plus marquante, à qui, ils vont emprunter l'appellation de «Rapid» puis Club Tizi-Ouzien de leur ville. A la fin de l'année 1928, tout était finalisé. En 1929, le RCTO est officiellement agréé et va se lancer dans le championnat Régional, contre carrant ainsi l'hégémonie de l'OTO,

en permettant aux jeunes musulmans de pratiquer l'un de leur sport favori, dans un championnat officiel. Avec ses copains et amis de quartiers et de terrains, les frères Saïd et Ramdane Mesbahi, les frères Mohamed et Hocine Rafaï, les cousins Abderezak et Mohamed Hammoutène, Mohamed Seghir Chikhaoui, Saïd Zemirli, Omar Harchaoui, Mohamed El Hadj Loukab, Ouamar Boussad, Hocine Hessas, Ahmed Tchabaraka, Mohamed Maâmar, Amar Mekacher, Rabah Souibes, Ahmed Si Ammour, Ahmed Gacem et bien entendu Khelifa Belhadj (entraîneur-joueur), ils seront les précurseurs et membres fondateurs de la première société sportive musulmane créée en terre Kabyle, auxquels viendront s'ajouter Mohamed Saïd Nouri, Idir Derridj e t A h m e d Ke z z o u l c o m m e dirigeants. Chaque membre de cette nouvelle société sportive ainsi que leurs proches ont été mis à contribution tant du point de vue pécuniaire que matériel pour lancer leur association. Enfin le Rapid se présente comme une alternative pour les jeunes autochtones. A 17 ans tout, semble sourire à Khelifa , puisque après avoir été l'une des chevilles ouvrières à la création de la société sportive, il vient d'être recruté ( novembre 1930) à titre de journalier à la Compagnie Algérienne de Crédits et de Banque (l'actuelle CPA) ; deux années après il sera confirmé à son poste. Malheureusement pour Khelifa et ses jeunes coéquipiers du Rapid, l'OTO réussira par le biais des autorités locale à étouffer cette jeune société en ne lui octroyons aucune aide tant financière que matériel qui leur revenait de droit.Devant l'engouement que suscite cette nouvelle société sportive auprès de la population autochtone et l'aide qu'elle leur apporte (puisque créée par leurs propres enfants), les autorités administratives (le sous préfet, le maire, ses adjoints, certains élus et le commissaire de police), vont exercer des pressions sur leurs dirigeants et leurs parents, jusqu'à ce que ces derniers jettent l'éponge.


LE RAPID CLUB DE TIZI-OUZOU (RCTO) EN 1929

Devant autant de difficultés et malgré leurs sentiments nationalistes à s'opposer aux manigances des autorités coloniales et des dirigeants de l'OTO, les jeunes du Rapid durent, la mort dans l'âme, dissoudre lors de la saison 1931/1932 leur société sportive par manque de moyens. Les dirigeants et certains joueurs furent intégrés au sein de l'OTO. Khelifa Belhadj était un joueur de football racé, un attaquant de pointe que l'OTO A vite fait d'enrôler suite à la dissolution du RCTO. C'est ainsi que Khelifa va se retrouver signataire dès la saison 1931/1932 à l'OTO avec Rafaï et rejoindra les Métari, Mohamedi, Tadjer, Boudjemia, Yataghène, Lahcène, Robles, Rabazeta… Licence de football du joueur Khelifa Belhadj à l'OTO après la dissolution du RCTO lors de la saison 1931/1932.

Khelifa Belhadj est maintenant sociétaire de l'Olympique Tizi-Ouzien (OTO), sa situation sociale s'améliore, il peut s'adonner entièrement à sa passion, le football, à l'aile droite

PORTRAIT

Khelifa n'a pas son pareil tant au point de vue technique que physique et sa frappe de balle fait souvent mouche. Chaque saison, sa licence est renouvelée, il est devenu un élément essentiel et l'un des meilleurs attaquants de son équipe.

En 1937, Khelifa Belhadj est parmi les appelés du contingent de la classe 1912, mais reste signataire à l'OTO. Il fera l'objet de plusieurs rappels dans l'armée. Plusieurs jeunes Tizi-Ouziens, à l'image de Belkacem Allouche, Lamara Berkani, Boussad Bouzar, Ali Zellali, Abdellaziz, Benamar, Zegaoui, Madiou, Achour, ses frères Youcef et Tahar, les Haouchine Slimane et Amar, Ibahzizène, Abtouche, Hammoutène….. Vont le rejoindre et se faire une place au sein de l'effectif de l'OTO. Les responsables de l'Olympique Tizi-ouzou ont été contraints par la valeur montante des jeunes autochtones de les intégrer et même d'aller les chercher en leur proposant de les indemniser et de leur trouver du travail dans les différents services de l'administration.


En 1941, il perd son père qui décéde dans son lieu de travail au Stade municipal de la ville (Actuellement Stade Oukil Ramdane). Khelifa Belhadj sera démobilisé en 1945, il rentre définitivement chez lui, où une surprise agréable l'attendait, la naissance de son fils Lounès. Après la guerre, la situation sociale des autochtones est très difficile sur l'ensemble du territoire algérien, les évènements du 8 Mai 1945 sont encore frais dans les mémoires. Le peuple algérien gronde et demande des ouvertures, l'égalité et la liberté, les membres des partis politiques à l'image du P.P.A (Parti du Peuple Algérien) et de l'Union Démocratique du Manifeste Algérien (U.D.M.A) sont très actifs en cette période, notamment dans tout ce qui touche à la jeunesse (Association des Scouts, Associations Sportives, Associations Caritatives, Médersa etc.…). C'est dans ce bouillonnement nationaliste que des jeunes Tizi-Ouziens vont se rencontrer pour décider de créer comme en 1929, une société sportive. Khelifa Belhadj était partie prenante puisque ayant déjà vécu cette expérience. C'est dans cet esprit qu'en 1946 ce groupe finalisera, après plusieurs réunions, les statuts de la nouvelle société sportive qui prendra le nom de : Jeunesse Sportive de Kabylie, dont les couleurs seront le Vert et le Rouge, le siège officiel de la Société est le «Café de la Jeunesse Sportive», sis à la rue de l'ancienne poste, qui sera mis gracieusement à la disposition de la JSK par les deux gérants de ce café MM. Mohamed Seghir Baïlèche (Dris) et Rezki Bournane (Diouani). (1) C'est ainsi que lors de la réunion du 29 Juillet 1946, l'assemblée générale constitutive déclare la naissance de la JSK. (1) Le 30 Juillet 1946, le dossier d'agrément fût déposé à la sous-préfecture de Tizi-Ouzou. L'accusé de réception n° 152 en date du 2 Août 1946 sera remis au Président de la JSK, Mr. Sadi Ouakli. (1). Le Journal Officiel de la République Française (soixante dix huitième année) n° 195 du 22 Août 1946 entérine l'agrément de la création et des statuts de la Jeunesse Sportive de Kabylie lesquels statuts seront modifiés et complétés lors de l'assemblée générale du 15 Août 1948.(1) Moh Ou Ali Salem (Amirouche), cordonnier de son état, permettra à la JSK de se regrouper

dans son échoppe, chaque fois que nécessaire. (Lorsque le siège officiel était bondé et qu'on ne pouvait pas s'entendre). Khelifa Belhadj, membre fondateur, membre assesseur actif sera le premier entraîneur joueur de l'équipe «Première» de la JSK. (1)

J S K - SAISON 1947/1948 Collection Mustapha Rafaï

Debout : R.Belhocine V/P. B.Bouzar, R.Aougbi ,H.Bouaziz, R.Ziane, R . S a h e b , M H a m m o u t è n e , K H B e l h a d j ( E n t r a î n e u r. J ) Accroupis : S.Haouchine, S.Hassoun, B Hammoutène , M. A Hamadi, M. Guerras

Khelifa Belhadj fera encore parler de lui en cette première saison, en marquant le but de la victoire contre l'AS Dellys (JSK 3 ASD 2) permettant ainsi à la JSK d'accéder en 2ème division dès sa première saison de participation (3ème Division). Lors d'un match de gala organisé par la JSK au mois d'avril 1964, les dirigeants de la JSK invitèrent les anciens sociétaires du Rapid Club Tizi-Ouzien (RCTO) pour un match d'ouverture de vétérans. Khelifa Belhadj mettra un terme à sa carrière footballistique dès la fin de la saison 1947/1948 pour mettre l'habit de gestionnaire, il sera pendant quelques saisons encore l'argentier de la JSK (Trésorier Général). Pendant la révolution, Khelifa connaîtra à plusieurs reprises, à l'instar de plusieurs joueurs et dirigeant de la JSK, les affres de la détention et ce, dès 1956.


PORTRAIT

VETERANTS DU RAPID CLUB DE TIZI-OUZOU (R.C.T.O) AVRIL 1947 STADE MUNIPAL «Arsène WEINMANN» T.O

Ac: B. AlloucheS.MesbahiM H. LoukabH.RafaïMed. RafaïEnfant Mustapha Keddache A.Mekacher

A ses enfants Lounès Khaled Achour Kamel Rezak et à ses filles, nous leur disons qu'ils peuvent être fiers de leur père.

En 1959, il sera libéré du centre d'internement de Tigzirt, réintégré à la compagnie, muté sur Alger, puis sur Bouira sur sa demande jusqu'à janvier 1961. En février 1961, il rejoint enfin Tizi-Ouzou en qualité de directeur en remplacement de Balester, l'ancien directeur, parti en France. A l'indépendance en 1962, Khelifa alors âgé de 50 ans ne renouvellera pas son bail avec la JSK, il reprendra ses activités à la Compagnie Algérienne de Crédits et de Banques (CACB) qui prendra une autre appellation et devient Compagnie Française de Crédits et de Banques (A.C.B). Khelifa sera de nouveau muté à Bouira de septembre 1966 jusqu'à avril 1969, date à partir de laquelle il fera valoir ses droits à la retraite. Cette Compagnie sera nationalisée en 1972, elle devient alors le Crédit Populaire d'Algérie (C.P.A). Après sa retraite, Khelifa Belhadj encore alerte va travailler encore quelques année en qualité de responsable financier dans des entreprises privées tant à Alger qu'à Tizi-Ouzou puis se retirera définitivement de la vie active pour goûter au plaisir du repos que procure la retraite. N'ayant plus aucune obligation professionnelle, il prend du plaisir à flâner au centre ville le matin, en se rendant à la pêcherie et au marché joignant ainsi l'utile à l'agréable, (la marche à pied et les petites commissions). A la fin de sa randonnée, il se rend souvent aux magasins de ses amis Med Seghir Fredj et de Salah Chernaï, puis termine sa randonnée assis à la Rue Rabah Souibès «Triig As Sdjours- la rue des Arbres», un lieu de rendez-vous des retraités de la haute ville et de Redjaouna, pour papoter avant de prendre le chemin de la maison. A l'automne 2005 en plein mois de ramadhan, Khelifa tombe malade, âgé de 93 ans, il n'a alors plus la force de se battre. Khelifa Belhadj nous quittera le 11 Mai 2006 à l'âge de 94 ans, à l'hôpital universitaire Nedir Mohamed de Tizi-Ouzou, laissant auprès de ceux qui l'ont connu ou côtoyé l'image d'un homme intègre et honnête, respectueux et respecté, un homme qui a fait son devoir pour son pays et sa communauté. Pour les gens de sa génération, ceux qui l'ont connu, ceux de plus de 50 ans et pour la jeune génération, il est et sera l'un des pères fondateurs des deux premières Sociétés Sportives Musulmanes de la Grande Kabylie, Le Rapid Club de TiziOuzou (RCTO) et la Jeunesse Sportive de Kabylie (JSK)

(1) Voir livre : La Jeunesse Sportive de Kabylie - JSK Itinéraire de la création à la réforme Mustapha RAFAÏ « Zyriab-Edition 2012 » Mustapha RAFAÏ

Debout: S.O.Zemirli - A.Si Amour - O. Harchaoui Kh. Belhadj, M.S.Chikhaoui - Med. Hammoutène - R. Souibès


Santé et bien-être

Les risques sanitaires des aliments

C

ette année, la journée mondiale de la Santé (7avril) est célébrée sous le thème des risques liés à la sécurité sanitaire des aliments. Ceux-ci sont responsables de plus de 2 millions de décès dans le monde. Certes, les différents programmes d'alimentation mis en œuvre par la FAO, l'OMS, l'UNICEF et les associations caritatives (celle des stars en particulier) ont permis de venir à bout des «famines» dévastatrices des années 70 et 80 en Ethiopie, au Sahel et au Bengladesh, mais il existe toujours des zones de malnutrition, conséquence des guerres et des dilapidations des richesses locales. Ce «zoom » de l'OMS intervient après les différents scandales qui ont mis à nu l'appât du gain au détriment de la santé. L'industrie agroalimentaire est pointée du doigt pour stopper sa dérive mercantile et de mettre la santé des gens au-dessus de toute cette concurrence que se livre les grandes sociétés activant dans ce domaine. L'usage abusif des fertilisants (mis en cause dans les stérilités) ainsi que les pesticides tel le DDS (mis en cause dans l'apparition des cancers) alourdit la facture sanitaire des pays même les plus riches du fait de la prise en charge de ces lourdes pathologies. Ces perturbateurs endocriniens sont «un poison» et doivent être évités, car le risque sanitaire de malformations congénitales et autres maladies cardiovasculaires est majoré. A-t-on oublié ce lait «frelaté» donné au bébé en chine ou encore cette usine française qui a commercialisé de la viande de cheval sous étiquette viande bovine. Quel scandale ! Les pouvoirs publics seuls, à travers les différents services spécialisés (douanes, vétérinaires et contrôleurs de la qualité …) ne seront efficaces que si le citoyen par son «œil vigilant» regarde l'étiquette du produit, la date de péremption, le lieu de fabrication et surtout la composition de sa consommation, en contribuant à respecter la chaine de froid, la propreté des lieux et condition de stockage. Tout en n'hésitant pas à signaler le manquement aux règles aux services concernés ou carrément au boycott du produit suspect. La consommation quotidienne, ce «GPL» nécessaire à la «machine humaine» doit non seulement apporter l'énergie pour son bon fonctionnement mais aussi il doit être propre «sans plomb», afin que cette belle mécanique ne se grippe pas et ne s'enraye pas. Malgré les différents modes de consommations et les multitudes de théories sur l'alimentation un mot est consensuel : la

variété. C'est la quantité et la nature des aliments qu'une personne doit consommer en un jour pour subvenir aux besoins de son corps. Elle varie en fonction de l'âge, de la taille et de l'activité physique L'unité de mesure : La calorie (ou le joule) est la valeur énergétique d'un aliment. 1 kilocalorie = 1000calories Les différents besoins énergétiques : = pour un enfant la ration est d'environ 1600kcal = pour un adolescent elle est entre 2400à2900kcal = pour un homme de 70kg elle est de 2800kcal = pour une femme de 55kg elle est de 2200kcal = pour une femme enceinte elle est de 2200kcal +150kcal au 1er trimestre + 250kcal au 2eme trimestre + 250kcal au 3eme trimestre = pour un homme avec une activité physique intense 2800kcal + 300 à 700 kcal La répartition de la ration alimentaire durant la journée : = 25% au petit déjeuner = 40% au déjeuner = 35% au diner Enfant, adolescent, femme enceinte, et femme qui allaite : = 25% au petit déjeuner = 35% au déjeuner = 10% au gouter = 30% au diner La ration alimentaire doit apporter : Glucides à raison de 50à55%- Protéines à raison de 10à12%-Lipides à raison de 35à40% (GPL) La ration alimentaire doit contenir : 4 portions de glucides : = une portion de crudités (fruits, légumes crus…) = une portion de légumes cuits = une portion d'amylacés (céréales, pain, pâtes, riz…) = une portion de produits sucrés (pâtisserie, chocolat, confiture…) 2 portions de protéines : = une portion de produits lactés (yaourt, fromage…) = une portion de produits non lactés (viandes, poisson, œufs…) 1portion de lipides *1/2 portion de graisses d'origine animale (beurre, crème…) *1/2 portion de graisses d'origine végétale (huile, margarine…


SANTÉ ET BIEN-ÊTRE

7 AVRIL JOURNEE MONDIALE DE LA SANTE

Il n'y a pas de santé…sans santé mentale

Parce que la santé mentale est plus que l'absence de troubles mentaux, elle mérite beaucoup d'efforts.

L

'OMS définit la santé comme suit : «La santé est un état si complet de bien-être physique, mental et social et ne consiste pas seulement en une absence de maladie ou d'infirmité».La santé mentale est un état de bien-être de non souffrance dans lequel la personne est à l'aise, se réalise et construit sa personne sans trop de tensions face aux difficultés normales et quotidiennes de la vie. L'individu en bonne santé agit et réalise des travaux et des actions fructueux productifs constituant et participant aux fondements du bien-être et du bonheur des individus et de l'équilibre des familles dans une société meilleure avec un bon fonctionnement des facteurs multiples : sociaux, psychologiques, biologiques déterminant le degré de santé mentale d'une personne à un moment donné, sans oublier les pressions socio-économiques persistantes comme l'absence d'échanges et de communications,

l'exclusion sociale, mode de vie malsain, violence et violation des droits de l'homme favorisant et augmentant le risque. Sans oublier les facteurs biologiques, notamment les facteurs génétiques qui prédisposent aux troubles mentaux et aux déséquilibres de l'individu. Un contexte du respect multidirectionnel vis-à-vis de la souffrance des autres est fondamental pour promouvoir une bonne santé mentale en accordant une grande importance aux droits fondamentaux et en mettant l'accent sur un plan d'éducation fructueux en renforçant les soins communautaires qui devraient contribuer a répondre à de nombreux troubles. Nous pensons que le monde a besoin de beaucoup d'efforts et de nouvelles solutions pour répondre aux problèmes de santé mentale. Nous avons besoin de créer de nouvelles opportunités et dispositifs pour faire avancer et améliorer la vie des personnes vulnérables et de leurs familles.


High tech Pour nos entreprises :

la face cachée de Facebook et des autres réseaux sociaux Les réseaux sociaux prennent du temps et demandent une pensée stratégique, il n'y a pas de succès par accident. Brian E. Boyd Sr CEO of Media Conect Partner

Les réseaux sociaux sur Internet sont devenus incontournables. Loin d'un phénomène de mode, il s'agit d'une révolution en devenir qui bouscule la société et les missions mêmes des entreprises. Les internautes, sont la source d'alimentation de ces réseaux qui constituent un écosystème en évolution permanente. Ce nouveau phénomène, dans lequel les informations circulent très vite, constitue un nouveau challenge pour les entreprises. Pour ces dernières, il est donc essentiel de réagir pour s'adapter à ce nouvel environnement par une définition d'une stratégie de présence sur ces réseaux. L'explosion des usages des réseaux sociaux comme Facebook, Twitter, LinkedIn, Google+, Viadeo, YouTube, etc, entraîne de nouvelles réflexions sur les techniques en marketing. En effet, le marketing classique, tel qu'il est enseigné aux étudiants d'universités ou d'écoles de commerce depuis une trentaine d'années, est remis en cause et doit laisser place à un nouveau paradigme où l'information se diffuse comme un virus, d'individu à individu. Sur les réseaux sociaux, une marque ou une entreprise devient un objet de conversation entre les internautes, donc une source de critiques ou de commentaires négatifs. Dans ce système, les entreprises doivent donc accepter la critique, répondre aux arguments avancés, intervenir dans les conversations. Par ailleurs, l'information devient plus transparente, en raison de l'interactivité entre les entreprises et les internautes. Ce qui permet aux entreprises de mesurer leur e-réputation dans un océan informationnel pour savoir ce qui se dit à leur sujet ou à propos de leurs produits ou services et même de leurs concurrents. Pour être en relation avec leurs clients, les entreprises vont donc développer des stratégies en se positionnant sur les

plateformes d'échanges où se trouvent ces derniers. Les réseaux sociaux deviennent dans ce cadre incontournable. Sur ces plateformes en effet, les internautes se fédèrent en communauté, d'amis sur Facebook, de même centre d'intérêt sur Twitter, de même cercle sur Google+. Les échanges et les conversations s'effectuent entre les membres d'une même communauté ou entre les membres de communautés différentes, ce qui entraîne des évolutions dans la relation qu'une entreprise peut développer avec ses clients. On assiste donc à un passage de la gestion de la relation client à la gestion de communauté qui permet une meilleure connaissance client, en plus des infor mations personnelles sur l'internaute (âge, sexe ...). L'entreprise peut avoir aussi des informations sur ses centres d'intérêt, sur ses amis, sur ses opinions, ce type d'information n'étant accessible que sur les profils publics sur Facebook ou Twitter. L'entreprise peut aussi s'appuyer sur ses salariés qui peuvent devenir des ambassadeurs de leur entreprise auprès du grand public. Une entreprise peut compter des salariés parmi ses fans sur sa page Facebook ou son compte Twitter, qui pourront ainsi démultiplier les messages et participer au marketing viral. Aujourd'hui, les réseaux sociaux ne sont pas uniquement des outils de communication ou de diffusion virale d'informations, mais sont aussi des nouveaux canaux de distribution des produits et services des entreprises. Nous avons essayé à travers cet article de montrer à nos entreprises quelques opportunités offertes par les réseaux sociaux dans le domaine du marketing. En effet, ce qui peut se cacher derrière ces réseaux c'est toute une masse d'opportunités qu'on ne peut pas citer dans un seul article... A suivre.




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