Rapport de Licence - ENSAPLV

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Zoelie MILLEREAU-DUBESSET ⊲

N°18499

RAPPORT DE LICENCE Encadré par

Philippe Chavanes et Stéphanie Nava

Ecole Nationale Supérieure d’Architecture de Paris-La Villette Juin 2020


REMERCIEMENTS ⊲

Je tiens à remercier Philippe Chavanes pour avoir suivi, aux côtés de Stéphanie Nava l’élaboration de ce rapport d’études, et dont l’enseignement de projet m’a beaucoup appris. Je dois aussi beaucoup à mes parents, pour m’avoir toujours soutenu dans cette voie malgré mes moments de doutes, et pour m’avoir accompagné dans la relecture et l’apport visuel de ce rapport.


AVANT-PROPOS ⊲

L'élaboration, la rédaction et le suivi de ce rapport d'étude se sont déroulés en pleine pandémie du Covid-19. Le confinement a donné lieu à un grand nombre d'écrits d'étudiants, d’architectes et d’enseignants, qui ont questionné le devenir de la pratique architecturale et son enseignement. Certains, cités en bibliographie, m'ont aidé à clarifier ma pensée.



INTRODUTION I. BILAN CRITIQUE Première année 10 12 14 16

Notions spatiales - Projet architectural Le lieu où l’on a habité - Sciences humaines et sociales & Théorie Quai de Seine - Projet architectural Montreuil Coulisse - Projet architectural

Deuxième année 18 20 22 24 26

Entre rue et bois - Projet architectural Le petit Immeuble - Projet architectural Enjeux thermiques de l’ensoleillement - Ambiances L’école primaire - Projet architectural Analyse du Lycée Dorian - Histoire de l’Architecture du 19e siècle

Troisième année 28 30 32 34

Logements à Aubervilliers - Projet architectural L’art public pour l’hôpital - Art plastique/Photographie Relevé de voiries & séquences urbaines - Projet architectural Morphogenèse & Composition urbaine - Projet architectural & Théorie

II. SYNTHÈSE 38 L’usage au cœur du projet 40 Le projet dans la ville 42 Transdisciplinarité 44 Regarder, observer et apprendre CONCLUSION BIBLIOGRAPHIE



INTRODUCTION Après mon bac scientifique, j'oscillais entre continuer dans une discipline rationnelle ou m'engager dans une voie artistique. L'architecture s'est alors présentée comme le moyen d'allier ma créativité au service de problématiques concrètes. Aujourd'hui après trois années passées à l’ENSAPLV à étudier l'architecture, je ne regrette pas ce choix. Toutefois il m'est arrivé et il m'arrive encore, de vouloir tout abandonner car se sont des études éprouvantes, parfois douloureuses par l'affect émotionnel qu'elles peuvent susciter. Et parce que je me surprend souvent à douter de la valeur, de la légitimité et du devenir de l'architecte. Ce rapport de licence est alors l'occasion de prendre du recul sur mon parcours, afin d'interroger ma position vis-à-vis de cette discipline et du métier d'architecte.

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I. BILAN CRITIQUE Cette partie s’attache à retracer mes trois années de licence à travers une série de travaux représentatifs de mon parcours. Par un regard analytique, elle tend à cibler les sujets, notions et questionnements qui m’ont été proposés et qui ont alimenté ma position au terme de ce cursus.

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Licence 1 • Semestre 1 • Projet architectural • Valérie Helman & Emmanuel Person ⊲

NOTIONS SPATIALES Espace, usage, dimensionnement, mesure, plein, vide. MOTS CLÉS ⊲

FONCTION VS USAGE OBJECTIF ⊲

Comprendre la différence entre fonction

ESPACE ET MESURE Interroger l’impact de la mesure sur la dimension sensible de l’espace. OBJECTIF ⊲

et usage. ÉNONCÉ ⊲

Créer pour le besoin demandé, un lieu purement fonctionnel sans qualité d’usage et un lieu avec des qualités d’usage. En binôme.

ÉNONCÉ ⊲

Il nous a fallu tout d'abord identifier quelles fonctions permettent de répondre au besoin, celui de recevoir. Nous avons donc pensé qu’il était nécessaire d’avoir un séjour comprenant un canapé pour faire asseoir les invités ainsi qu'une cuisine pour les restaurer et une terrasse pour profiter du soleil. Pour l’usage, nous avons choisi d'offrir un point de vue sur le salon depuis la cuisine en supprimant la cloison et en surélevant la cuisine. On transforme la terrasse en véranda afin d’avoir le choix entre un espace intérieur ou extérieur en fonction des saison.

Ces sensations se sont traduites par des qualités d'espaces se rapportant à des adjectifs dimensionnants. Ainsi le lieu intime est un lien exigu présentant des circonvolutions dans son enveloppe épaisse, le lieu anxiogène est transcrit en un espace étroit et compressé par sa faible hauteur sous plafond tandis que le lieu monumental fut exprimé par l'absence d'un périmètre défini et la présence une grande paroi dont les fuyantes sont exagérées afin d'accentuer la démesure. Chacune de ses maquettes sont habitées par une figurine miniature de l'étudiant au 1/20e.

Lecture : « L'usage dans les doctrines architecturales » dans Usage et architecture de Daniel Pinson 1C oupe illustrant la fonction “Recevoir” 2C oupe illustrant un espace offrant des qualité d’usage pour “Recevoir”

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Réalisation de différents lieux imposés par des maquettes au 1/20. Chaque lieu est associé à une sensation, une perception de l'espace.

Lecture : Découvrir l'architecture - Steen Eiler Rasmussen 3 Maquette du “lieu intime” 4M aquette du “lieu anxiogène” 5M aquette du “lieu monumental”


BILAN CRITIQUE

PLEIN ET VIDE OBJECTIF ⊲

Comprendre la dualité du rapport plein/

vide. Créer des modules cubiques de 18 cm pour illustrer des propositions théoriques. ÉNONCÉ ⊲

Proposition 1 : Le vide non tenu est lâche, s’échappe et se disperse. Afin de casser la verticalité qui structure le vide, j'ai choisi de délimiter la base du volume par des cloisons en biais laissant s'échapper le vide en partie haute. Proposition 2 : Le vide tenu correspond au négatif d’un volume plein. Le vide est contenu par la tension qui s'exerce entre les pleins. En effet, les volumes pleins sont issus d'une trame horizontale extrudée, on assiste donc à la prolongation virtuelle de certains plans, d'un bout à l'autre du cube. Lectures : " Dynamique de la forme architecturale", R .Arnheim "Formes urbaines : de l'îlot à la barre", J. Castex, J.C. Depaule, P. Panerai ,

6 L’espace comme «vide» Maquette illustrant la proposition 1 7 L’espace comme espacement, comme écartement Maquette illustrant la proposition 2 8C roquis de recherche pour la maquette de la proposition 2

Le premier semestre s’est déroulé au rythme d’exercices courts d’une semaine portant sur différentes notions spatiales dans le but de constituer une base d’outils pour la conception. J’ai mis du temps à comprendre quel enseignement était à retenir de ce semestre et de cette année car la frénésie de production lié au rythme de travail nous a souvent amené à privilégier la forme et la qualité du rendu, perdant de vue le sens et la portée de l’exercice. Aujourd’hui je sais qu’il m’a permis d’acquérir des réflexes de conception et de m’affranchir d’idées préconçues avec lesquelles j’étais entrée à l’école. Ainsi avec le recul, je m’aperçois que la pertinence de l’exercice sur la mesure tient au rapport entre la figurine et l’espace conçu. On interpelle alors davantage des notions telles que le gabarit et la proportion plutôt que celui de la largeur et de la hauteur. Ainsi l’espace architectural n’est pas qu’un objet géométrique, plastique, esthétique destiné à être vu, il s’agit d’une expérience vécue par le corps. Peut être aurait il été intéressant de n’utiliser qu’un seul matériau pour l’ensemble des maquettes afin d’interroger uniquement l’impact du dimensionnement sur la qualité sensible de l’espace, et non celui de la couleur ou de la texture de ses parois. Par ailleurs, cette expérience vécue par le corps est alimentée par des qualités supplémentaires dont la synthèse est définie par l’usage. Tandis que la fonction représente la réponse générique à un besoin, la dimension d’usage se rapporte à l’ensemble des qualités ergonomiques, sensibles, symboliques qui viennent enrichir cette réponse. L’exercice sur le plein et le vide fut l’approche la plus plastique. Il m’a fallu du temps avant de pouvoir comprendre sa valeur en tant qu’outil pour la conception architecturale. Le vide est une absence de plein et le plein une absence de vide mais l’un et l’autre fonctionnent constamment par opposition réciproque. C’est ce qui constitue le rapport de dualité du rapport plein/vide. L’espace qui par définition est une entité de vide, est ainsi modelable par manipulation du plein dont il résulte. Le modelage du plein peut avoir des degré d’incidence variés sur la tenue du vide et donc sur la mesure de l’espace et ce dans toutes les dimensions. Ainsi ces trois exercices significatifs de mon premier semestre ont vocation à introduire la dimension physique de la spatialité comme fruit de relations (lumière/masse, plein/vide) et la dimension anthropologique de l’espace, objet de fonctions, d’usages et de pratiques.

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Licence 1 • Semestre 1 • Sciences humaines et sociales • Iona Iosa & Meriem Ben Mlouka ⊲

LE LIEU OÙ L’ON A HABITÉ

Logement, pratique, usage, espace habité, symbolique, acteurs. MOTS CLÉS ⊲

ANALYSE Appréhender à partir d’une analyse des pratiques et usages dans l’habitation, la relation entre espace et société. OBJECTIF ⊲

Montrer comment notre famille, les personnes avec lesquelles nous avons vécues dans ce lieu, utilisent, pratiquent, l’espace domestique. ÉNONCÉ ⊲

❷ Mon frère et moi partageons la même chambre depuis toujours mais l’agencement des meubles nous permet d’avoir chacun notre espace.

Ma mère et mon frère sont ceux qui passent le plus de temps dans le canapé pour regarder la télé. J’utilise souvent le bureau de ma mère pour travailler sur son ordinateur.

La table du salon est utilisée pour recevoir ou pour manger le week end. J’y travaille également le soir quand mon frère dort pour ne pas le déranger.

La mère La fille Le fils

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Pour l’analyse de mon logement, il m’a fallu tout d’abord repérer les différents acteurs et situer leurs pratiques l’espace. J’ai pu identifier très clairement l’appropriation de chaque portion par chacun des acteurs du logement et les usages associés au travers de notes descriptives. J’ai ensuite orienté mon analyse vers les thèmes des interactions sociales (disputes/conversations) et des mobilités de chacun au sein du logement. Cela m’a permis de constater l’encrage spatial très stricte des interactions sociales. Ainsi les confidences ont majoritairement lieu dans les chambres où la salle de bain tandis que les disputes se produisent dans le couloir où la cuisine. Par ailleurs les mobilités observées révèlent des points singuliers tels que le couloir qui est un point de croisement majeur de même que la cuisine dont l’usage est beaucoup plus important que le séjour. Les corrections collectives ont ensuite été l’occasion de comparer entre étudiants les pratiques et usages observées au sein du logement. Cela nous a permis d’observer différents facteurs qui guident les manières d’habiter : le type de logement (un appartement ou une maison), son orientation et les vues qui lui sont offertes, les relations visuelles et spatiales entre les différents espaces du logement, le système distributif et son incidence sur le reste du logement.

Ma mère a son petit jardin sur les rebords de fenêtre donnant sur la cour de l’immeuble.

Quand ma mère est à la maison, la radio est toujours allumée sur la séquence de France Inter.

la cuisine est l’endroit où nous passons le plus de temps réunis : le matin et le soir en semaine. Nous mangeons toujours tous les trois ensemble. Avec la routine nous sommes appropriés une place chacun.


Théorie • Albert Gilles Cohen

HABITER « À l’instar de Georges Perec dans Espèce d'espaces, vous allez porter un regard attentionné sur la vie et les espaces d’un immeuble collectif. » OBJECTIF ⊲

Exprimer ce regard au travers d’une composition harmonieuse de dessins perspectifs en noir et blanc. Un texte, près des choses, à la manière de Perec, décrira les espaces, les activités qui s’y déroulent, les parcours, les temps de la journée, les saisons, etc. ÉNONCÉ ⊲

«Si l’on s’aventure au bas du XIXe arrondissement de Paris, au milieu des tours de la Place des Fêtes, il demeure encore quelques immeubles intimistes épargnés par la révolution des grands ensembles. À l’endroit où la rue Compans bifurque pour se dérouler au bas de la Butte de Bellevue, l’un d’eux attend d’être découvert, la façade blanche grisée par le temps. Pour entrer, il faut pousser la lourde porte cochère. Une fois passée le seuil, les bruits de la rue s’estompent […]»

1 S chéma des mobilités qui existent au sein de l’espace habité, sur la temporalité d’une journée en semaine 2U sages et appropriation de l’espace habité par ses habitants. 3E xtrait du texte «près des choses» annonçant l’entrée dans l’immeuble depuis la rue. 4C omposition de dessins descriptifs des espaces de l’immeuble et du logement.

BILAN CRITIQUE Je vis dans le même appartement depuis toujours avec ma famille et nous y sommes locataires. Ces deux exercices m’ont fait prendre conscience du fait que l’habitacle, le logement n’est pas seulement un abri répondant à un besoin primaire et des exigences fonctionnelles (dormir, se laver, manger, cuisiner). Il accueille une variété d’usages : la chambre est un lieu de repos mais aussi de loisir et de travail ; le couloir un lieu de passage, de rangement, d’amusement et de discussion. Il revêt également une valeur affective et sensible associé à des qualités spatiales, aux souvenirs et aux habitudes : ainsi chaque soir on peut observer le coucher de soleil sur la cité voisine depuis la fenêtre de la chambre orientée à l’ouest. Les pratiques observables dans l’espace du logement sont donc chargées d’un ensemble de valeurs symboliques. A l’issu du premier semestre, l’exercice de théorie fut l’occasion de poursuivre cet apprentissage du regard sur le logement. Il m’a amené à me saisir du caractère sensible de l’espace habité en y portant un regard attentif, presque poétique. L’espace est un lieu perçu, il peut être décrit par les émotion que l’on y ressent, ses odeurs, ses vues, sa luminosité, ses bruits et ses textures qui participent à la représentation symbolique que l’on s’en fait, alimenté par les qualités spatiales du logement. Ici la double orientation de ce logement qui se développe dans la longueur confère au couloir un rôle central et symbolique ouverts à de multiples usages. La nécessité de communication de mes observations à travers les mots et la représentation graphique fut un moyen de prendre du recul sur mon logement et ainsi de me détacher de cette unique référence symbolique et spatiale.

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Licence 1 • Semestre 2 • Projet architectural • Valérie Helman & Emmanuel Person ⊲

QUAI DE SEINE

Appréhender le rapport plein/vide par la coupe. OBJECTIF ⊲

Densité, épaisseur, parcours, lumière, plein, vide, équipement, paysage. MOTS CLÉS ⊲

Conception d’un équipement de quartier à l’intérieur du mur de soutènement entre quai haut et quai bas le long de la Seine. ÉNONCÉ ⊲

Je souhaitais qu’on entre dans ce projet naturellement, presque au hasard d’une promenade. C’est pourquoi le projet émerge peu du niveau du quai haut afin de conserver la ligne d’horizon. Depuis le quai bas, le projet est discret : il est massif par la densité de plein que propose sa façade mais donne peu d’indice sur les espaces qu’il contient. Les espaces intérieurs sont un vide continu creusé dans la pierre mais que les variations de niveaux, de hauteurs et de volumes permettent de différencier. Le travail en coupe permet la mise en relation de la profondeur et de la hauteur du volume contraint pour orienter l’ensemble des espaces vers la seine et dérouler le parcours architectural du point haut de la rue au point bas de la berge. L’intérieur du mur entretient un rapport permanent avec l’extérieur sur toute la profondeur du volume par des vues sur le canal ou au moyen de dispositifs verticaux qui permettent l’apport de lumière naturelle directe ou réfléchie sur les parois depuis la surface.

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1C oupe transversale sur la séquence n°1 montrant l’entrée dans le projet. 2 Coupe transversale sur la séquence n°2 montrant l’appropriation du projet par l’usager depuis l’espace public. 3 Coupe transversale sur la séquence n°3 montrant le rapport aux vues depuis l’intérieur et l’extérieur du projet 4P hotographie de la maquette en façade 5P hotographie de la maquette depuis le quai bas 5C oupe perspective longitudinale montrant l’enchaînement des espaces


BILAN CRITIQUE

J’ai d’abord eu du mal à me réapproprier les notions acquises le semestre précédent, tel que l’exercice expérimental et plastique «Plein et Vide», au service de ce projet inscrit dans un contexte habité. En réalité, il s’agissait d’abord de me détacher de ma vision de l’espace comme plan horizontal. L’espace architectural est un vide contenu dont le sol et le toit constituent également ses limites et qui participent donc à son intériorité. Par ailleurs, il m’a fallu comprendre que l’interface entre deux espaces pouvait être autre chose qu’un mur en deux dimensions, que cette limite pleine pouvaient être tout aussi importante que le vide qu’elle contient. Ces limites par leur épaisseurs et leur volume, développent d’autres surfaces sur d’autres plans, qui fabriquent des usages et délimitent d’autres espaces. L’usage du carton ondulé en strates pour la fabrication de la maquette fut un réel atout dans cette démarche car son emploi imposait de l’extruder en conservant une grande densité de plein au risque de le fragiliser. C’est en comprenant que la coupe devait être un outil pour la conception et non une simple convention de représentation arbitraire que j’ai pu m’approprier l’enjeu de l’exercice. Au moyen de la coupe, on cherche à valoriser la profondeur du volume en entretenant des relations avec le dehors et les espaces contigus. On développe ainsi un parcours, celui du corps dans l’espace qui se déplace et dont les sens sont stimulés. Cet exercice m’a permis de me détacher de l’idée du projet comme recherche de la solution unique. Le projet est une interprétation, une représentation de la solution que l’on propose, nourrie et guidée par l’histoire que l’on souhaite raconter à son usager.

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Licence 1 • Semestre 2 • Projet architectural • Valérie Helman & Emmanuel Person ⊲

MONTREUIL COULISSE

Cœur d’îlot, parcellaire, public/privé, maisons individuelles, calepinage. MOTS CLÉS ⊲

Appréhender un projet à l’échelle d’un îlot et concevoir une habitation à trame étroite. OBJECTIF ⊲

Projet collectif de redensification d’un îlot à Montreuil et valorisation de son parcellaire historique, caractéristique de la culture des « murs à pêche ». Chaque étudiant est chargé de la conception d’une des 21 maisons qui constituent le projet, comprise dans un volume maximale de 5x10x20m. ÉNONCÉ ⊲

Le quartier Branly-Boissière au Sud de Montreuil est essentiellement résidentiel et caractérisé par son parcellaire en lanière étroit, hérité de la culture des murs à pêche.

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On cherche à densifier le cœur de l’îlot tout en conservant l'empreinte du parcellaire. En effet, les clôtures parcellaires sont supprimées en cœur d’îlot mais le tracé cadastral est rappelé au sol par un travail sur le calepinage et l'alternance de minéral et de végétal. Le volume de chacune des maisons occupe toute la largeur de la parcelle et s'étire sur près de 20 m, ce qui contribue a accentuer la trame d'origine. De plus leur implantation en cisaillement crée des dégagement pour des jardins individuels. Suite à l'analyse individuelle de la Moriyama House de Ryue Nishizawa, j’ai souhaité éclater le volume initial afin de multiplier les vues et les apports de lumière. L'enjeu est d'articuler les volumes résultants entre eux sans créer de fracture spatiale en offrant des vues entre les espaces de vie. Les espaces se différencient les un des autres par des jeux de décalages et de hauteurs tout en conservant le vide continu qui constitue l'unité spatiale du logement.


BILAN CRITIQUE

La première année s'est clôturé par ce projet mêlant à la fois une réflexion sur la restructuration du cœur d'îlot et le logement individuel. La réflexion menée a l'échelle de l'îlot fut l'occasion d'interroger la valeur des vides entre les maisons comme espace public ainsi que l'importance du plan des sols pour identifier les différents composants de cet espace. La conception de la maison comme première expérience du logement, a permit de mobiliser les notions précédemment abordées de l’usage dans le logement, notamment les relations visuelles entre les espaces du logement, ainsi que l’enchaînement des espaces comme continuité de vide organisé. Toutefois aucune réflexion ne fut menée sur la rencontre entre ces deux échelles. Les maisons furent conçues indépendamment du projet de l’îlot d'après des analyses puis implantée dans le site avec d'éventuelles adaptations. Leur localisation dans le site étaient en fait une résultante de leur organisation spatiale interne. L’unique rappel du parcellaire est le volume capable des maisons et leur jardin accolé. L’absence d’organisation parcellaire induit que chaque maison est entouré d’espace public. Elle constituent ainsi à elles seules un îlot ce qui tend à brouiller l’acquisition d’une hiérarchie des espaces non bâtis. Espace public ou espace privés collectifs, l’un et l’autre semblait pouvoir désigner la même chose. L’aboutissement de cet exercice fut la production d’une maquette de site au 50e dans le but de pouvoir insérer in situ les maquettes des logements individuelles conçus indépendamment du site. Le choix du 50e, propice à la conception du logement, n’était pas adapté à une lecture globale du projet, de son insertion dans le tissu parcellaire, à l’échelle de l’îlot. Cet exercice a donc maladroitement introduit la considération de l’insertion urbaine comme une composante de la réflexion sur le projet, notion qui a pu être clarifiée et enrichie les semestres suivants.

1P lan masse du projet d’implantation des maisons individuelles. En jaune, la situation de mon projet de maison à l’entrée de l’îlot. 2D étails du plan des sols du projet. 3C oupe perspective de la maison, sur la séquence entrée-séjourchambre parentale. 4C oupe transversale sur la relation entrée-cuisine. 5C oupe transversale sur la relation espaces partagés et individuels du logement. 6P hoto du cœur d’îlot de la maquette au 1/50e.

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Licence 2 • Semestre 3 • Projet architectural • Philippe Chavanes & Philippe Lauzanne ⊲

ENTRE RUE ET BOIS

Parcelle, maison individuelle, usages, orientations, distributions. MOTS CLÉS ⊲

Introduction aux problématiques de l’espace domestique en imaginant les espaces et les lieux propres à une maison familiale, entre rue et bois. OBJECTIF ⊲

Conception d’une maison individuelle, prototype d’une série de maisons mitoyennes groupées dont l’organisation spatiale doit notamment interroger les relations entre intérieur et extérieur, la distribution dans la profondeur et l’organisation verticale. ÉNONCÉ ⊲

LE BOIS

LA RUE ❶

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La parcelle organise successivement 3 espaces de la rue au bois : la séquence d’entrée extérieure de l’espace public à l’espace privé, la maison bâtie en retrait de la rue afin de mettre à distance les espaces habités et enfin le jardin privé en fond de parcelle qui articule le bois et l’habitation. L’habitation s’organise autour du vide vertical de l’escalier. Il exerce à la fois un rôle de distribution de chaque demi-palier et de communication entre les habitants au sein de la maison. En effet, l’orientation des espaces vers ce centre favorise les échanges d’un palier à l’autre. Ainsi depuis le salon on peut surveiller le palier des chambres ou bien appeler les enfants pour venir à table sans avoir à monter à l’étage. La double orientation de la maison offre d’un côté l’ensoleillement et l’activité de la rue et de l’autre le calme et la vue. La configuration en demi palier permet de multiplier les vues et d’offrir des apports de Sud à l’arrière du logement.


BILAN CRITIQUE

1P lan masse de la série de 3 maisons. 2C oupe longitudinale du projet montrant les relations établies en demi niveaux entre les différents espaces de la maison. 3C oupe schématique de l’organisation des espaces de vie commune vis à vis de l’orientation solaire 4 Coupe schématique des vues entre les espaces de vie commune 5C oupe longitudinale du projet montrant l’organisation des espaces de la maison en demi-niveaux autour du vide central.

Cet exercice se situe à l’articulation de la première année durant laquelle nous avons manipulé des notions architecturales et de la deuxième année qui vise à articuler ces notions de dimensionnement, d’usage, de relation intérieur/extérieur, du travail en coupe au service du projet. La maison entre rue et bois a notamment introduit de manière plus concrète la notion de parcelle et celle de l’orientation urbaine et solaire qui peuvent se contredirent. La maison comme prototype d’une série a également mené à s’interroger sur l’articulation aux mitoyens. Par son existence, la maison fait ombre et crée des vues, elle a donc une incidence sur son contexte : ses mitoyens et l’espace extérieur dans lequel elle s’intègre. Ce sujet soulevé ici prépare à l’insertion dans un contexte urbain qui intervient à l’exercice suivant : Comment faire exister le bâti dans son contexte sans altérer ce dernier ? Dans la continuité du semestre précédent et de la maison à Montreuil, ce projet a permis d’approfondir les questions liées aux usages, au dimensionnement et aux relations des espaces habités. La configuration de la maison en demis niveaux m’a permis d’expérimenter sur la questions des relations visuelles et spatiales au service de l’usage. Ici l’escalier n’est plus seulement qu’une distribution pour chaque palier. Constituant l’unité centrale de la maison, il est un lieu de communication entre les espaces et entre les habitants, et d’usage : les marches de l’entrée deviennent une assise, le palier de la chambre d’enfant une aire de jeu.

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Licence 2 • Semestre 3 • Projet architectural • Philippe Chavanes & Philippe Lauzanne ⊲

LE PETIT IMMEUBLE Logement, collectif, typologie, distribution, rue, cour, ville. MOTS CLÉS ⊲

Dans un contexte urbain, articuler les trois échelle du logement, de l’immeuble et de la parcelle par la distribution, l’agencement des différentes typologies et la maitrise des différentes séquences de la rue au logement. OBJECTIF ⊲

À partir d’une analyse personnelle de logements collectifs, recherche d’un logement idéal menant à la conception d’un immeuble de 35 à 40 logements rue Orfila dans le XXe arrondissement de Paris sur une parcelle entre deux mitoyens ÉNONCÉ ⊲

Niveau 1

Niveau 2

T4 T5 T3

T2 ❷

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T1

L’analyse des logements de Siedlung Halen par Atelier 5 m’a mené vers la problématique du logement à trame étroite et je me suis interrogée sur un principe d’habitat individuel dans une opération de logement collectif. De même que pour le projet d’Atelier 5, la mitoyenneté des logements impose une distribution frontale par coursive. J’ai ainsi réfléchi l’espace extérieur du logement comme un moyen de le détacher de la distribution collective. Le logement générique constitue la matrice de différentes typologies du T1 au T5. Les trames de 3,5 mètres sont occupées par des simplex desservis directement depuis le noyau de distribution verticale. Les duplex d’une largeur de 4,3 mètres se situent de part et d’autre des simplex et sont desservis par des coursives. L’épaisseur que constitue la façade sur cour, contribue à accentuer la mise à distance de l’intérieur du logement, et accueille différents usages, collectifs et privés. La trame des logements, parallèle au sens de la parcelle, exprime fortement une division longitudinale de celle-ci. Cette division est lisible au rez-de-chaussée grâce aux deux logements à patio qui permettent de recentrer la cour et aux variations des types de sols mais également en toiture. Ainsi la trame constructive constitue une réponse à la trame parcellaire en lanière de l’îlot et de cette partie du XXe arrondissement. Depuis la rue, le porche et la rampe offrent une vue cadrée sur la cour. Le porche se poursuit jusqu’au bout de sa trame dans la pente naturelle du terrain. Ainsi en entrant sous le proche, la perspective des escaliers des deux immeubles invite à les emprunter et guide le regard jusqu’au fond de la parcelle.

1P lan du logement générique : T4 duplex. 2 Variations typologiques du logement générique. 3 Schéma synthétique d’organisation de l parcelle. 3 Plan de RDC de la parcelle. 3 Maquette 1/200e montrant l’épaisseur de la façade. 3 Maquette 1/200e en insertion dans le site montrant la rupture de l’immeuble sur rue avec son contexte urbain.


BILAN CRITIQUE

La problématisation du logement idéal autour de la question de la trame étroite a permis de poursuivre la réflexion entamée en L1 sur l’efficacité et la rationalisation du dimensionnement des espaces du logement. Le travail à l’échelle de l’immeuble collectif, inscrit dans une parcelle urbaine, fut l’occasion de considérer l’édifice comme élément du tissu urbain articulant l’espace public de la rue et l’espace privé de la parcelle et ainsi éclaircir la valeurs d’appropriation et l’échelle des espaces le constituant. Ainsi de la rue au logement il est un enchaînement graduel à prendre en compte : l’espace public de la rue, l’espace collectif de la parcelle, puis de l’immeuble et enfin l’espace privé du logement. Afin de décliner le logement idéal décontextuel en différentes typologies appartenant au tout de l’immeuble, il s’agissait de savoir identifier les qualités et les problématiques spécifiques du logement afin de les conserver dans les variations typologiques. Ces variations induisent des modifications dimensionnelles qui peuvent créer des disparités entre les logements qu’il s’agit de rectifier autrement afin de parvenir à une équité. Ce sont aussi ces variations du principe, source de diversité, qui crée la richesse du projet. La déclinaison du principe du logement à l’ensemble de l’immeuble a fait naître un système constructif et spatial linéaire et rigoureux de l’échelle du logement à l’échelle de la parcelle. Celui ci à renforcé l’identité du parcellaire en lanière du site mais sans doute au détriment du dialogue avec son contexte direct notamment le rapport aux mitoyen et les hauteurs du bâti sur rue.

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Licence 2 • Semestre 3 • Ambiances • Suzel BALEZ & Viviana COMITO ⊲

ENJEUX THERMIQUES DE L’ENSOLEILLEMENT ÉTUDE DE SIEDLUNG HALEN PAR ATELIER 5 Cœur d’îlot, parcellaire, public/privé, maisons individuelles, sol. MOTS CLÉS ⊲

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Se familiariser avec les outils de compréhension et de conception des ambiances d’ensoleillement du projet OBJECTIF ⊲

Analyser, du point de vue de l’ensoleillement, un dispositif, une façade ou un bâtiment (voire même une situation urbaine). ÉNONCÉ ⊲

Le projet de logement collectif Siedlung Halen s’inscrit dans une pente orientée plein Sud qui s’étend jusqu’à la rivière Aar, en Suisse. Du fait de son orientation, tous les logements présentent des dispositifs «plug-in» identiques côté Sud. J’ai donc choisi ce projet afin de vérifier l’efficacité de ces dispositifs pour les deux largeurs de logement : 380 cm et 515 cm. Cette analyse est menée autour de deux axes : le rayonnement solaire et les périodes d’ensoleillement à l’intérieur d’un logement. Concernant le rayonnement solaire, on constate une grosse efficacité des loggias en hiver et en été avec les chambre du niveau supérieur favorisée en hiver. Afin de déterminer les périodes d’ensoleillement, on prend en compte l’orientation de la façade, les caractéristiques des baies et leur position dans la façade qui vont permettre d’établir un diagramme solaire pour les deux types de logements. Celui ci révèle une différences de près de deux mois d’ensoleillement entre les deux types de logement du fait de leurs différences de largeur avec les logements 515 favorisés. On constate donc un dispositif relativement efficace du point de vue du rayonnement mais qui pose la question de l’équité entre les logements et entre la hiérarchie des espaces du logement. Ainsi la chambre du niveau supérieure est plus ensoleillée que l’espace de vie, on s’interroge alors sur la nécessité d’une casquette plus haute au dernier étage qui tend à desservir localement l’efficacité du dispositif. Cette chambre se trouvant au point culminant du logement, on peut penser que cette digression spatiale tend par exemple à proposer une vue encore plus dégagée sur le lointain.

1S chéma du rayonnement solaire à l’intérieur d’un logement en hiver. 2 Schéma du rayonnement solaire à l’intérieur d’un logement en été. 3 Photographie de l’intérieur du logement à l’étage des chambres. On peut observer le rayonnement solaire au sol. ©Atelier5 4P hotographie de l’extérieur du logement montrant l’usage des dispositifs par les habitants à chaque étage. ©Atelier5 5D iagrammes solaires pour la loggia supérieure d’un logement 515 (en haut) et pour les loggias inférieures d’un logement 380 (en bas).


BILAN CRITIQUE

Cette analyse permet de souligner la qualité d’usage qui existe au sein de ce projet sur les dispositifs en façade. Ainsi ils répondent à la fois à l’épreuve pratique de la prolongation de l’espace habité à l’extérieur, au besoin de protection vis-à-vis du soleil et constituent un cadrage sur la vue lointaine tout en participant à l’identité visuelle du projet. Par ailleurs, la forme produite a une incidence directe sur l’efficacité du dispositif. Ainsi c’est le dimensionnement de la baie (hauteur, largeur et profondeur) qui fait varier les paramètres d’ensoleillement (périodes d’ensoleillement, pénétration du rayonnement dans le logement). Ce principe de corrélation entre spatialité et paramètres scientifiques s’applique également à la thermique, l’acoustique, la luminosité, l’hygrométrie, etc. qui constituent tous des facteurs de confort du corps participant de la qualité d’usage. Cet exercice fut donc l’occasion de me rendre compte de la nécessité de maîtrise et de compréhension de certains outils relatifs à d’autres disciplines que l’architecture. En effet, la prise en compte de ces paramètres et leur résolutions doivent s’intégrer dans le processus de conception architecturale afin que le bâtiment puisse tirer partie de ces enjeux sans dépréciation du projet.

Orientation de la façade Largeur/profondeur de la baie ❺

Hauteur de la baie

23


Licence 2 • Semestre 3 • Projet architectural • Pietro Cremonini & Stéphanie Bourlis ⊲

L’ÉCOLE PRIMAIRE

Ville, édifice, équipement, cour, typologie, intérieur, extérieur, salle de classe, régularité, hiérarchie, structure spatiale, structure constructive, distribution. MOTS CLÉS ⊲

Appréhender la conception d’équipement public comme édifice dans la ville autour de problématiques telles que le rapport entre structure constructive et structure spatiale, le type comme schéma, la réversibilité de l’intérieur et de l’extérieur. OBJECTIF ⊲

Dessiner une école primaire de 16 classes associée à un gymnase municipal dans la commune de Pantin. La parcelle est voisine du CND, bâtiment brutaliste et donne sur le canal de l’Ourcq au Nord. ÉNONCÉ ⊲

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Afin d’épouser la proximité du CND, l’école vient s’implanter avec la même géométrie ce qui lui permet de dégager un grand parvis devant sa façade principale. Le bâtiment de l’école s’organise en U autour de la cour s’ouvrant vers le canal. L’aile sur rue où s’effectue l’entrée dans l’école accueille les fonctions administratives et les salles spécialisées ainsi que le gymnase et un accès direct à la cour. Les salles de classes réparties sur deux niveaux dans les ailes Est et Ouest sont distribuée en façade pour être orientées vers la cour. Afin de permettre une transition progressive entre le temps de la récréation et le temps d’apprentissage, les salles de classes sont organisées deux à deux autour d’un interclasse commun donnant sur la cour. Du fait de son volume imposant, il m’a paru intéressant d’utiliser le gymnase comme un pivot entre la rue et l’école. Il apparaît comme un signal depuis la rue, partageant son parvis avec le CND mais se donne également à voir à l’intérieur de l’école : depuis le hall, les distributions et la cour de récréation. Sa structure portique se mêle à la structure poteau poutre du reste de l’école qui permet de dégager le rez de chaussée des ailes Est et Ouest pour le réfectoire et la salle polyvalente. Cette dernière est accessible depuis la cour de l’école mais aussi depuis la rue par un jardin pouvant accueillir des événements de la commune.

1P lan et coupe d’un ensemble de deux classes et de leur articulation autour de l’interclasse donnant sur la cour. 2 Plan du Rez-de-chaussée montrant le gymnase comme élément pivot entre la rue et la cour. 3 Plan masse. Enchaînement des parvis du CND et de celui de l’école 4S chéma de synthèse programmatique. 5 Schémas spatial et structurel du R+1. 6C oupe perspective depuis la cour.


BILAN CRITIQUE

Classes

Gymnase ❹

Salle polyvalente Logements de fonction

L’école est un lieu de service public, elle a un rôle majeur dans la construction d’une personne. C’est pourquoi, les premières semaines j’ai porté beaucoup d’attention sur la conception des salles de classes, y projetant des intentions pédagogiques dans leur usage. C’est au moment de la réflexion de l’insertion de l’école dans le site que j’ai pu voir au delà de cette première intention. En réalité, en tant qu’institution, l’École se doit d’être accessible à la société tout en exerçant un rôle de protection de ses élèves. Cela passe notamment par la place qu’occupe son édifice dans la ville et les relations qu’il entretient avec la rue et donc ses citadins, mais également par son type. Ici l’implantation en U convoque l’assemblée des classes autour de la cour centrale, réglant ainsi l’unité de l’édifice et son identité. Dans le même temps l’ouverture de la cour vers le canal et la transparence exercée à rez de chaussée par le hall et le gymnase permettent à l’école d’être rendue à la rue. L’école est aussi une entité construite qui articule différents programmes grâce à un système structurel, facteur de hiérarchisation et de rationalisation de l’espace construit et des intentions architecturales. Ainsi, la conception de l’école convoque plusieurs axes de réflexions que sont le contexte, le type, le programme, la structure et qui doivent être convoqués ensemble. L’insistance de M. Cremonini sur la rigueur des mots employés pour notre projet fut également formatrice pour la clarification de nos intentions et l’identification des caractères essentiels de notre projet.

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Licence 2 • Semestre 4 • Histoire de l’architecture du XIXe siècle • Laurence Bassière ⊲

ANALYSE DU LYCÉE DORIAN

Resituer un édifice dans son contexte historique et urbain, observer ses transformations et son évolution depuis sa construction et placer l’édifice comme équipement public. OBJECTIF ⊲

Histoire, ville, édifice scolaire, transformations, distribution, composition. MOTS CLÉS ⊲

Analyse d’un édifice scolaire du XIXe siècle, par la reproduction à la main des plans trouvés et une présentation descriptive et synthétique du bâtiment. ÉNONCÉ ⊲

1 Plan masse d’après le permis de construire de 1987. 2S chémas axonométriques des extensions de l’édifice entre 1880 et 1912 3P lan schématique du 1er étage mettant en évidence les circulations horizontales (gris) et verticales (orange) Réalisé d’après les plans d’évacuation. 4F açade principale sur l’Avenue Philippe telle qu’on la connait aujourd’hui depuis son achèvement en 1923.

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Cet établissement à vocation scientifique situé avenue Philippe Auguste dans le XIe arrondissement de Paris, abrite aujourd’hui des formations générales, technologiques et professionnelles. Le bâtiment, initialement un orphelinat crée en 1880 pour accueillir les orphelins de la guerre de 1870 connaît un grand nombre de transformations. Celles-ci furent induites par les nombreux changements de destinations de l’établissement et menées par différents architectes. En effet le bâtiment connaît différentes phases d’extensions afin d’accueillir successivement un internat primaire, une école primaire supérieure professionnelle, un collège technique municipal, un lycée technique municipal avant d’être nationalisé en 1976. Il est l’objet d’une dernière extension en 1987 dans le cadre de la création de la ZAC Dorian. Le lycée tel qu’on le connaît aujourd’hui se compose de quatre bâtiments organisés autour d’une cour. Ils s’articulent entre eux aux points de jonction afin de permettre une continuité distributive toutefois chaque bâtiment possède sont propre système distributif des classes. Le bâtiment B sur rue propose une distribution linéaire en façade sur cour pour des classes donnant sur la rue tandis que le bâtiment A accueille une distribution linéaire aveugle le long du mitoyen pour des classes donnant sur la cour. Le bâtiment C E comprend des classes accolées au mitoyen, éclairées en second jour par les coursives extérieures B A qui les desservent tandis que le bâtiment E accueille un schéma de distribution centrale à double B rangées de classes. Ainsi la composition actuelle du bâti est le fruit d’un processus d’extensions successives sur près d’un siècle qui a laissé des traces dans son organisation spatiale.


BILAN CRITIQUE Je connaissais ce lieu en tant qu’usager pour l’avoir pratiqué pendant plus de 3 ans, il me revenait de mémoire sous forme de séquences spatiales. Il fut donc intéressant de confronter cette expérience spatiale du lieu vécu et perçu à un regard architectural analytique de l’espace conçu. Il aurait été enrichissant de poursuivre cette analyse typologique et morphologique du bâtiment avec des éléments relatifs à la construction par un regard analytique des façades. En effet, a l’exception de l’extension de 1987, le bâtiment semble exprimer une certaine unité alors que chacun de ses bâtiments ont été construits avec près d’une vingtaine d’années d’écarts et par des architectes différents. Cela peut être identifié par les variations distributives qui témoignent de réflexions différentes : la salle de classe sur la cour ou sur la rue, la distribution intérieure, extérieure ou centrale. Pourtant aucun ne prévaut sur l’autre. Même l’extension, qui se distingue par son expression architecturale en façade, participe de cette unité. De même que pour le projet de l’école à Pantin c’est ici la centralité de la cour qui règle l’unité de l’édifice. Chaque bâtiment est une partie du tout que constitue le clos autour de la cour et ainsi la typologie de l’édifice.

À l’échelle de cette parcelle, on assiste au processus qui mène à la forme de l’édifice : une succession d’interventions qui viennent composer le tout à un moment donné de l’histoire, à l’instar de la composition urbaine.

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Licence 3 • Semestre 5 • Projet architectural • Vincen Cornu & Damien Afannassief • Bruno Gaudin & Paul Bouvier ⊲

LOGEMENT COLLECTIF À AUBERVILLIERS

Mettre en relation les différentes échelles du projet depuis celle de la ville et du site choisi jusqu’à l’échelle du logement lui-même et des pièces singulières le constituant. OBJECTIF ⊲

Ville, site, immeuble, parcelle, logement, échelle, typologie, venelle, distribution, implantation urbaine MOTS CLÉS ⊲

Par groupe de quatre étudiants, imaginer un projet d’habitat collectif autour d’une venelle, rassemblant 3 typologies de logement : collectif, intermédiaire et individuel. À l’issue de l’implantation urbaine du projet dans le site en groupe, chacun des étudiants développe l’une des quatre parcelles du site. ÉNONCÉ ⊲

REALISE A L'AIDE D'UN PRODUIT AUTODESK VERSION ETUDIANT

Le site du projet est composé de quatre parcelles de part et d’autre deux à deux d’une venelle piétonne qui traverse l’îlot d’Ouest en Est. Le site est mitoyen à de l’habitat individuel au Sud et au Nord. Dans une volonté de répondre à l’environnement hétérogène du site, composé de petites maisons individuelles, de tours et de barres de logement collectif, le projet propose différentes échelles pour différentes typologies. Le long des grandes rues on retrouve les immeubles de logement collectif de hauteurs variant du R+5 au R+6, tandis que le cœur d’îlot est composée de logement intermédiaire et individuels allant jusqu’au R+2. Afin de pouvoir densifier l’îlot tout en qualifiant la venelle qui le traverse, le système bâti s’organise perpendiculairement à la venelle. De ce principe résulte une alternance de cours entre les bâtiments R u e V i l l e b o i s M a r e u i lqui engendre une variation des hauteurs et des percées visuelles depuis la venelle. À l’échelle de la parcelle, l’enjeu est de pouvoir distribuer l’ensemble des logements depuis la rue. Dans le cas de la parcelle n°2 que j’ai traité, l’immeuble sur rue distribue ses logements depuis le porche qui mène à la cour. Les logements individuels en fond de parcelle et les logements intermédiaires le long de la venelle sont desservis depuis la cour. Chaque logement dispose d’un espace extérieur en pleine terre à rez-de-chaussée et terrasse aux étages autour de laquelle s’articulent cuisine et séjour.

① REALISE A L'AIDE D'UN PRODUIT AUTODESK VERSION ETUDIANT

REALISE A L'AIDE D'UN PRODUIT AUTODESK VERSION ETUDIANT

② ③

REALISE A L'AIDE D'UN PRODUIT AUTODESK VERSION ETUDIANT

REALISE A L'AIDE D'UN PRODUIT AUTODESK VERSION ETUDIANT L.O.M

Avenue Victor Hugo

ulet Rue du Go

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1 Site du projet découpé en quatre parcelles et traversé par la venelle 2 Maquette du projet dans le site montrant le système bâti perpendiculaire à la venelle et es variations de hauteurs. 3 Plan de rez-de-chaussée de la parcelle n°2 4M aquette du projet des 4 parcelles 5P lan R+2 de la parcelle n°2. 6E xtrait du plan d’étage courant de l’immeuble sur rue. 7M aquette au 1/200e de la parcelle n°2. alets Pa s s a g e d e s C h

REALISE A L'AIDE D'UN PRODUIT AUTODESK VERSION ETUDIANT


BILAN CRITIQUE

PARCELLE N°4 ZOELIE MILLEREAU

REALISE A L'AIDE D'UN PRODUIT AUTODESK VERSION ETUDIANT

REALISE A L'AIDE D'UN PRODUIT AUTODESK VERSION ETUDIANT

REALISE A L'AIDE D'UN PRODUIT AUTODESK VERSION ETUDIANT

❼ PLAN AU 1/50

29 REALISE A L'AIDE D'UN PRODUIT AUTODESK VERSION ETUDIANT REALISE A L'AIDE D'UN PRODUIT AUTODESK VERSION ETUDIANT

REALISE A L'AIDE D'UN PRODUIT AUTODESK VERSION ETUDIANT

REALISE A L'AIDE D'UN PRODUIT AUTODESK VERSION ETUDIANT

REALISE A L'AIDE D'UN PRODUIT AUTODESK VERSION ETUDIANT

REALISE A L'AIDE D'UN PRODUIT AUTODESK VERSION ETUDIANT

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REALISE A L'AIDE D'UN PRODUIT AUTODESK VERSION ETUDIANT

REALISE A L'AIDE D'UN PRODUIT AUTODESK VERSION ETUDIANT

REALISE A L'AIDE D'UN PRODUIT AUTODESK VERSION ETUDIANT

REALISE A L'AIDE D'UN PRODUIT AUTODESK VERSION ETUDIANT

REALISE A L'AIDE D'UN PRODUIT AUTODESK VERSION ETUDIANT

REALISE A L'AIDE D'UN PRODUIT AUTODESK VERSION ETUDIANT

Il me semble intéressant de constater que cet exercice s’est déroulé dans l’ordre inverse de celui établit en 2e année. En partant de l’échelle du site, nous avons pu interroger en premier lieu la densité du projet et son rapport aux mitoyens et établir nos intentions pour la venelle comme lieu de passage et d’expérience urbaine et hiérarchiser les typologies dans l’îlot. Le resserrement progressif de l’échelle fut l’occasion de réfléchir la distribution comme un système global d’organisation de la parcelle menant progressivement au développement des logements. Contrairement à l’année précédente, le logement ne constituait ici pas le point de départ de la composition de l’immeuble mais la résultante de son processus de composition. Cela permet de constater la possible et nécessaire réversibilité du processus de conception qui tend dans les deux cas à lier l’échelle du site et du logement. Les notions acquises précédemment concernant le dimensionnement des espaces du logement, les relations d’usage établies entre ces espaces ont ici pu être appliqués et approfondis au service d’une plus grande aisance de conception de ces logements. En effet, la difficulté majeure de cet exercice résidait dans le jonglage avec les échelles. Ainsi le développement d’un tel projet ne résulte pas simplement de la succession d’étapes (le site, la parcelle, l’immeuble, le logement), mais réside dans une réciprocité et un dialogue des échelles, du site au logement, de l’espace public à l’espace privé.


Licence 3 • Semestre 5 • Arts Plastiques • Pauline Vachon ⊲

L’ART PUBLIC POUR L’HÔPITAL

Photographie, ville, regard, édifice, relation, piéton. MOTS CLÉS ⊲

Mettre en relation les différentes échelles du projet depuis celle de la ville et du site choisi jusqu’à l’échelle du logement lui même et des pièces singulières le constituant. OBJECTIF ⊲

Mener un reportage photographique qui analyse une œuvre issue de la commande publique. Cette analyse peut comporter différents axes de recherche – les relations entre l’œuvre avec son environnent, les rapports de forme ou de couleur entre une œuvre et son contexte, etc. ÉNONCÉ ⊲

Suite à la lecture de L’école des soignantes de Martin Winckler, une fiction utopique sur le fonctionnement d’un système hospitalier inédit en 2050, j’ai souhaité orienter mon reportage vers l’œuvre publique en milieu hospitalier afin d’analyser les relations établies entre l’hôpital comme établissement de service public, la ville et l’œuvre.

En 1987, Keith Haring offre une fresque à l’Hôpital Necker qu’il peindra dans le but de «divertir les enfants malades de cet hôpital, pour maintenant et pour toujours». Il choisira comme support l’escalier de secours de la clinique de chirurgie infantile. Lorsque le bâtiment est détruit dans le cadre d’une restructuration menée par Philippe Gazeau en 2003, l’escalier est conservé sous la forme d’une tour autonome : Tower. L’œuvre initiale est la fresque, une surface peinte appliquée sur un support. En le détachant de son bâtiment, c’est l’escalier tout entier qui devient totem et se donne à voir comme un signal dans l’hôpital et depuis la rue. En 2014, à l’occasion de la Nuit Blanche, Vihls réalise pour l’Hôpital Necker une série de trois fresques sur les pignons face au bâtiment qui abrite les chambres des jeunes patients. Cette frontalité exerce une tension entre la façade et les pignons, perceptible par le passant qui s’immisce entre les deux. Pour autant elle rend difficile la perception de chacune des fresques dans leur intégralité et sans déformation, à moins de prendre du recul dans le reflet de la façade ou depuis l’espace public. Ainsi ces œuvres me semblent constituer un lien entre le bâtiment et la ville. Par la visibilité et le signal exercé par ces œuvres qu’il abrite, l’hôpital Necker est un bâtiment qui participe à la ville.

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BILAN CRITIQUE

Cet exercice s’inscrit dans une période de 3 semestres durant lesquels j’ai suivi les cours de photographie de Mme Vachon. Au delà de l’apprentissage technique de la photographie dans le but de produire une « belle image », cet enseignement m’a permis d’apprivoiser la photographie comme médiatrice d’une intention. Cette intention s’exprime dans l’image par la prise de vue mais elle est également appuyée par sa mise en regard, la manière dont on donne à voir l’image, dans une mise en page ou dans un affichage. Pour cet exercice la difficulté majeure était d’exprimer une intention d’analyse à travers une image tout en composant avec la temporalité de la lumière sur les œuvres et ce dans un temps restreint. Ainsi le manque de temps et les conditions de grève des transports ne m’ont permis de me rendre sur le site que deux fois, durant lesquelles j’ai tenté de rassembler le plus de ressources possibles. J’ai compris à l’issue de ce travail que malgré l’instantanéité de la photographie, la prise de vue est une action qu’il s’agit parfois de composer pour capturer la photo la plus juste. Elle nécessite un temps d’observation et de pratique de l’espace préalable au déclenchement de l’appareil afin d’identifier les informations que l’on souhaite communiquer. Il s’agit ainsi d’un travail de synthèse de l’espace perçu.

1T ower avant la restructuration. Collage d’après photo d’archive. 2T ower autonome après restructuration qui s’élève dans l’allée intérieure depuis la rue. 3 Scratching the surface de Viehls depuis la rue de Sèvre. 4M ise en regard des fresques Scratching the surface dans la façade du bâtiment auquel elles font face.

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RELEVÉ DE VOIRIES ET SÉQUENCES URBAINES

Représenter pour communiquer et concevoir. Appréhender les dimensions, le gabarit, le traitement des sols et des limites ainsi que le rapport du pied de façade des voiries pour concevoir un lieu agréable. OBJECTIF ⊲

Cœur d’îlot, parcellaire, public/privé, maisons individuelles, sol. MOTS CLÉS ⊲

Par groupe de quatre étudiants, constituer un inventaire en coupe et en plan des voies caractéristiques de notre fragment et en illustrer par des croquis une séquence urbaine qui nous semble agréable. ÉNONCÉ ⊲

REALISE A L'AIDE D'UN PRODUIT AUTODESK VERSION ETUDIANT

3,5

1,6

6,2

0,4

2,6 3,3

0,8

8,6 9,4

0,8

3 3,4

16,1

SITE CHAMPS DE MARS / GROS CAILLOU - GR 3

SÉQUENCE N° 1 : Traversée dans l’ilôt REALISE A L'AIDE D'UN PRODUIT AUTODESK VERSION ETUDIANT

❶ REALISE A L'AIDE D'UN PRODUIT AUTODESK VERSION ETUDIANT

REALISE A L'AIDE D'UN PRODUIT AUTODESK VERSION ETUDIANT

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6 7 8

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1

❷ REALISE A L'AIDE D'UN PRODUIT AUTODESK VERSION ETUDIANT

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REALISE A L'AIDE D'UN PRODUIT AUTODESK VERSION ETUDIANT

2 3

REALISE A L'AIDE D'UN PRODUIT AUTODESK VERSION ETUDIANT

1,1

REALISE A L'AIDE D'UN PRODUIT AUTODESK VERSION ETUDIANT

REALISE A L'AIDE D'UN PRODUIT AUTODESK VERSION ETUDIANT

REALISE A L'AIDE D'UN PRODUIT AUTODESK VERSION ETUDIANT

REALISE A L'AIDE D'UN PRODUIT AUTODESK VERSION ETUDIANT

Licence 3 • Semestre 6 • Projet architectural • Minna Nordström & Patrice Martin

De nos déambulations dans notre fragment parisien, nous avons identifié une série de voies qui se distinguent les unes des autres par différentes variables : le système bâti qui défini la voie, le gabarit de cette voie et le dimensionnement de sa voirie, la présence et la nature de mobilier urbain, matérialité du sol, son tracé et la présence de végétation. On identifie par exemple un rapport quasiment équivalent entre la hauteur et la largeur de la rue Cler, tandis que le passage Landrieu est très étroit. Celui ci présente une chaussée pavée à sens unique bordée par des trottoirs en asphalte, bas et étroit. La rue Cler quant à elle, ne dispose pas de différences de niveaux entre le trottoir qui constitue la devanture des magasins et la chaussée piétonne, rarement empruntée par les véhicules. Ces deux espaces se distinguent par le caniveau qui les sépare et par le pavage. Au moyen de coupe perspective dans le profil de la voie, nous décrivons les étapes significatives du parcours dans une séquence urbaine : la traversée d’un îlot. Ainsi dans le passage de la Vierge on constate que le cheminement qui s’effectue entre la rue Cler et l’Avenue de la motte Picquet est ponctuée d’incidents spatiaux tel que le passage sous un porche, le resserrement de la voie par l’avancée d’un bâtiment, la dilatation au lieu d’une placette ou bien l’ouverture par le ciel aux abords d’un bâtiment bas. 1.

1R elevé comparatif en plan et coupe du Passage Landrieu (à gauche) et de la Rue Clerc (à droite). 2 Plan des étapes de séquence urbaine pour la traversée dans l’îlot. 3 Croquis de séquence urbaine de la traversée dans l’îlot. 4 I nventaire du relevé de voirie. Fontaine de Mars, Rue Emile Deschanel, Rue Pierre Villey, Avenue de la Motte Picquet, Rue Duvivier

2.


BILAN CRITIQUE

OU - GR 3

dans l’ilôt

L’espace public est le volume vide correspondant au négatif des îlots urbains. Pour autant, il ne s’agit pas d’espace résiduel. En tant que lieu public, il est pratiqué par tous les citadins et constitue la ville tel qu’on la perçoit depuis le sol. Dans Mémoires d’un architecte, Fernand Pouillon nous dit : « Je travaille pour le piéton et non l’aviateur. » En effet durant ces trois premières années, le travail du site à l’échelle du plan masse nous à sans doute mené à uniquement percevoir la rue, la venelle, la ruelle ou l’avenue comme un tracé plan, vu du dessus. Cet exercice fut donc l’occasion d’une redéfinition de la voie comme un espace situé, habité et construit dans la ville qui se pratique d’abord depuis le sol et les fenêtres du bâti qui la délimite. D’une part définie par son épaisseur en plan elle est avant tout perçue par son gabarit c’est-à-dire le rapport entre sa largeur et sa hauteur, relative à la hauteur du bâti qui la borde. Celui est alimenté par le dimensionnement et l’organisation de ses voiries qui induisent des usages Par ailleurs la voie possède une direction qui provoque une perspective. Cette fuite du bâti vers l’issue de la voie crée un paysage de façade pour piéton qui la pratique. Enfin le rapport du pied de façade à la rue constitue un point clé de la jonction entre la voie qui dessert et le bâti desservi. Ainsi il est important de voir la voie et l’espace public non pas seulement comme une fonction distributive mais de comprendre le rôle qu’elle joue en interaction avec le bâti et comme repère dans la ville pour celui qui l’emprunte.

ETUDIANT

REALISE A L'AIDE D'UN PRODUIT AUTODESK VERSION ETUDIANT

1

1.

2.

REALISE

4.

3.

5. 6.

7.

8.

REALISE A L'AIDE D'UN PRODUIT AUTODESK VERSION ETUDIANT

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REALISE A L'AIDE D'UN PRODUIT AUTODESK VERSION ETUDIANT

REALISE A L'AIDE D'UN PRODUIT AUTODESK VERSION ETUDIANT

1,8

4,3 7,9

1,8

5,5

3 8,5

24,9

2,3

1,8

4,6

1,8

8,2

2,7

2,5

3

8,2 18,7

2,3 2,3

3,1

2 5,1

3,1 3,1

1,8

3,7

3,7 13

3,7

3

2

3,1

8,1

33,9

2,3 2,3

REALISE A L'AIDE D'UN PRODUIT AUTODESK VERSION ETUDIANT

3,1 8,5

REALISE A L'AIDE D'UN PRODUIT AUTODESK VERSION ETUDIANT

27,2

5,4

REALISE A L'AIDE D'UN PRODUIT AUTODESK VERSION ETUDIANT

2,9 4,1

REALISE A L'AIDE D'UN PRODUIT AUTODESK VERSION ETUDIANT

5

1,6 1,6

1,8

3,2 6,8

1,8

REALISE A L'AIDE D'UN PRODUIT AUTODESK VERSION ETUDIANT

1,1 4

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1,1

4

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7,9

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2,9 2,3

REALISE A L'AIDE D'UN PRODUIT AUTODESK VERSION ETUDIANT

REALISE A L'AIDE D'UN PRODUIT AUTODESK VERSION ETUDIANT

REALISE A L'AIDE D'UN PRODUIT AUTODESK VERSION ETUDIANT

2,6 2,6

11

❹ REALISE A L'AIDE D'UN PRODUIT AUTODESK VERSION ETUDIANT

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REALISE A L'AIDE D'UN PRODUIT AUTODESK VERSION ETUDIANT REALISE A L'AIDE D'UN PRODUIT AUTODESK VERSION ETUDIANT

REALISE A L'AIDE D'UN PRODUIT AUTODESK VERSION ETUDIANT

REALISE A L'AIDE D'UN PRODUIT AUTODESK VERSION ETUDIANT


Licence 3 • Semestre 6 • Projet architectural • Minna Nordström & Patrice Martin ⊲

MORPHOGENÈSE

Comprendre et restituer d’une manière synthétique l’évolution de la forme urbaine de votre fragment depuis l’apparition des premiers signes d’une future urbanisation ( route, chapelle, bourg, abbaye…) jusqu’à nos jours, voire vers le futur. OBJECTIF ⊲

Ville, cartographie, tracé, voirie, bâti, densification, percées. MOTS CLÉS ⊲

Par groupe de quatre étudiants, mise en lumière de l’histoire du quartier à étudier au moyen de la synthèse et de l’analyse du fond cartographique, iconographique et bibliographique précédemment constitué. ÉNONCÉ ⊲

Voie

34

Express

Rive

Gauche

La comparaison des cartes récoltés nous a permis d’identifier différents axes de développement de ce fragment de ville. Le quartier du gros Caillou se développe dans la plaine de Grenelle en bordure de Seine à partir d’une voie antique, l’actuelle rue de Grenelle. (1) Nous avons pu observer que le développement de l’organisation viaire est ici fortement influencée par la nécessité de liaison de nouvelles bâtisses à la ville telles que la ferme de Grenelle. (2) La construction de bâtiments institutionnels tels que l’Hôtel des Invalides ou l’École Militaire participent également à structurer et hiérarchiser le système de voies et les grandes emprises qui leurs sont rattachées contribuent à orienter le village vers la Seine. (4-5) On constate d’ailleurs que la proximité de la Seine favorise la qualité des sols pour l’exploitation agricole jouant ainsi un rôle clé dans le développement de la trame parcellaire et de zones bâties (3). Par la suite, l’entrée du quartier du Gros Cailloux dans l’enceinte de Paris enclenche une densification du bâti. Les évènements sociaux et politiques tels que les Expositions Universelles amènent le quartier à s’étendre au delà de la Seine, on assiste alors à de grandes percées et la création de plusieurs ponts qui accroissent son rayonnement à une plus grande échelle (6). Devant la densité croissante, les pouvoirs publics sont amenés à lotir les grandes emprises tels que les abords du Champ de Mars (7). On assiste donc à une formation de la ville sur la durée, fruit d’un processus d’accumulation notamment lié aux pratiques sociales, institutionnelles et politiques. 1 Une vaste plaine proche de Lutèce. 2D ébut d’une organisation viaire. 3 Terre agricole aux pieds des invalides. 4D ensification du Gros Caillou. 5 Construction du Champs de Mars et accrochage de l’île aux Cygnes. 6 Grandes percées Haussmanniennes et Expositions Universelles. 7 Lotissement et aménagement du Champ de Mars. 8 Aménagement des berges de la Rive Gauche.


Licence 3 • Semestre 6 • Théorie • Gérald Gribé ⊲

COMPOSITION URBAINE MOTS CLÉS ⊲

Ville, formation, histoire.

Relever les éléments essentiels d’un ouvrage théorique et y porter un regard critique en vue de fonder notre propre esprit critique. OBJECTIF ⊲

Lecture d’un ouvrage au choix et réalisation de sa quatrième de couverture qui donne envie de lire l’ouvrage. ÉNONCÉ ⊲

Dans cet ouvrage Pierre Riboulet tente de démêler cette notion paradoxale de « Composition urbaine ». En effet, tandis que l’un se rapporte à un processus régulé et contrôlé, l’autre aborde un phénomène social et spontané, celui de la ville. Au cours de ses onze leçon il décrit notamment différents mode de composition urbaine tel que le mode princier, le mode traditionnel ou le mode libéral. Pour chacune de ces leçon on comprend que ces modes de composition se caractérise par leurs formes urbaines mais surtout qu’il s’inscrive dans des contextes historiques, sociaux et techniques spécifiques. Il assimile ainsi la «composition» à une «négociation» avec les forces sociales et techniques dans le but de donner une cohérence à la ville et à la société. En ce sens, la composition urbaine ne désigne pas le modelage de la ville en tant qu’objet, il s’agit plutôt de la voir comme un ensemble qui entretient des relations entre les parties qui le constituent et le tout qu’elle forme en temps que sujet.

BILAN CRITIQUE Ce début de semestre fut particulièrement intéressant car caractérisé par la convergence de plusieurs enseignements sur la question de la ville et de la composition urbaine. Ainsi en projet, « la morphogenèse » est le quatrième exercice d’une série effectuée sur un fragment de Paris. Cette étape m’a permis de comprendre que la ville s’inscrit dans un processus de transformation liées à des événements et des pratiques du territoire. La confrontation du fond iconographique et du fond cartographique nous ont permis d’établir ce lien et d’identifier l’incidence spatiale sur la ville de ces événements ponctuels. Ainsi la composition du quartier tel qu’on le connaît aujourd’hui est issue des traces laissées par les siècles précédents. J’y vois ici un point de rencontre avec le cours de géographie qui évoque la ville comme palimpseste et la composition urbaine actuelle comme témoin des actions passées. La ville serait ainsi « un espace sur lequel se superposent les aménagements de différentes périodes à la manière de couches géologiques, comme autant d’expériences historiques. » Par la suite, j’ai choisi de lire Onze leçons sur la composition urbaine de Pierre Riboulet car je connaissais cet architecte pour avoir conçu beaucoup de bâtiments publics. Il m’intéressait donc de connaitre son point de vue sur la composition urbaine dans laquelle la place des bâtiments publics constitue un point clé. Cet ouvrage restera un élément marquant de mon apprentissage car il m’a permis de comprendre que le mode de composition qu’il soit architectural, urbain, ou même graphique inclus la forme mais surtout le processus qui mène à la forme. La forme est l’aboutissement, le résultat d’un processus alimenté par toutes les questions qui touchent au projet et à ses acteurs. Ce semestre est sans doute celui qui a le plus appliqué le principe de transversalité des enseignements pour alimenter le projet d’architecture.

Onze leçons sur la composition urbaine Auteur : Pierre Riboulet Éditions : Presses de l’école nationale des Ponts et Chaussées Date de parution : 01/05/1998

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II. SYNTHĂˆSE En regard de mon parcours et des lignes qui le structurent, cette partie a pour but de convoquer mes questionnements et de tirer des conclusions sur mon positionnement actuel.

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L’USAGE AU CŒUR DU PROJET «  Faute de prêter une attention suffisante à l'usage, une distance peut surgir entre celui qui construit l'espace et celui qui l'habite1. » nous dit Daniel Pinson. Au cœur de toutes les corrections depuis la première année, l'usage constitue le questionnement majeur de la réflexion dans le cadre du projet architectural. S'agit-il d'une position d'empathie à adopter vis-àvis des pratiques de celui qui habite ? Ou bien une réflexion à mener sur l'ergonomie de l'espace conçu ? Sa définition m'est longtemps restée impalpable, bien que je pense l'avoir appliqué assez instinctivement dans mes projets en suivant les conseils de mes enseignants. En design produit ou digital, on parle d'expérience utilisateur, notion selon laquelle le design doit provoquer l’expérience. « Penser, réfléchir, concevoir le produit c'est donc designer l'expérience de ce produit2. » C'est en ce sens que j'ai appris à percevoir l'architecture et en particulier son rapport à l'usage. S'il est admis que l'espace architectural n'est pas un produit, il me semble néanmoins qu'il est source d'expérience pour celui qui le pratique. La qualité de cette expérience tient alors de la prise en considération des attentes et des besoins de l'usager, mais pas seulement. La première année a permis d'introduire les axes propres à la conception d'espaces ouverts à l'usage en questionnant ce qui distingue l'usage de la fonction. Là où la fonction constitue la stricte réponse aux besoins et aux attentes de l'usager, l'usage se rapporte à une notion plus riche. Elle tient compte des pratiques sociales et culturelles et propose des qualités de l'ordre du confort du corps, des qualités d'espace sensible et des caractéristiques de l'ordre du symbolique. En s'intéressant à la mesure par exemple on considère l'incidence du dimensionnement sur la perception du corps dans l'espace. En offrant des vues vers l'extérieur, on crée des points de repère pour l'usager ou des échappatoires visuels propices à l'imaginaire. En réfléchissant à l'exposition, on cherche à limiter les phénomènes d'éblouissement ou de surchauffe ou encore à réguler la luminosité. Jean Michel Léger défini alors l'usage comme une « synthèse de l’épreuve pratique, de la réception esthétique, de l’expérience sensible et de la relation de service3. »

A plusieurs reprises ma réflexion sur le projet a notamment interrogé les usages de l'escalier, du couloir ou de la coursive a priori limités par leur fonction distributive. La centralité de l'escalier de la « Maison entre rue et bois » lui confère une place importante dans la maison, à l'interface de chaque espace il rend possible les échanges et les vues d'un palier à l'autre entre les habitants de la maison.

Le vide central de l’escalier est propice aux vues et aux échanges.

La coursive du Petit immeuble au Sud prolonge de l'espace privé du logement, elle surplombe la cour collective et donne des vues sur le lointain. Ainsi elle devient un espace de rencontre entre les habitants, de jeu pour les enfants. Ainsi, l'architecture, par son rapport intrinsèque à l'usage, constitue une réponse méliorative aux besoins et attentes de l'usager. Cela mène selon moi à considérer une générosité essentielle dans le travail de l'architecte vis à vis de celui qui habite. Toutefois, cette générosité pourrait avoir tendance à contraindre l'usager dans des pratiques qui ne sont pas les siennes ou alors s'agirait-il d'une volonté consciente comme dans un musée où le parcours guide le visiteur. Jean-Charles Depaule écrit « L'usage d'un lieu est chargé de sens et d'un ensemble de valeurs symboliques où les situations prennent place ». Là où il me semble que l'acte architectural s'impose à celui qui le pratique, il est de la responsabilité de l'architecte d'avoir conscience des pratiques sociales, reconnues par la société dans laquelle il conçoit. Ces pratiques comporte des codes qui peuvent varier d'une société à l'autre et que mes voyages m'ont permis d'observer. En Suède ou aux États-Unis par exemple les limites de la propriété privés sont marquées par une petite clôture ou une étendue de pelouse et la présence de la boite aux lettre, tandis qu'en France on se barricade derrière des haies de thuyas ou d'épais portails.

1 PINSON Daniel, Usage et Architecture, Ed. L’Harmattan, 2000. 2 Livre blanc - L’UX Design, ça s’apprend ! Pyramyd by Abilways, p.6. 3 LÉGER Jean-Michel, « Architecture et usage : La forme ne suit pas la fonction », in AMC n°211, Décembre 2011, pp. 78-81.

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Par ailleurs chaque individu projette dans l'espace ses propres représentations sur lesquelles l'architecte n'a pas prise c'est pourquoi il est également de sa responsabilité de concevoir des espaces qui permettent l'appropriation. Cette notion du choix de l'appropriation rejoint la « Théorie des 3 conforts » développée par Pascal Amphoux que nous avons évoqué durant le cours d'ambiance de Mme Balez en 2e année. Cette théorie vise à définir trois types de conforts : confort de commodité, confort de maîtrise et confort de réserve afin de décrire différents niveaux de fonctionnement de la notion et du sentiment de confort. Tandis que le premier constitue une réponse basique à un besoin, le second s'attache à la capacité de contrôle de cette réponse et le troisième concerne la possibilité de s'approprier ou non cette réponse. Ainsi le choix de l'appropriation participe également aux qualités de confort propres à l'usage. La conception d'un espace et la notion d'usage à laquelle elle se rattache convoque donc des intentions de la part de l'architecte vis-à-vis de l'usager et de la pratique de cet espace. La difficulté de cet apprentissage a donc été de traduire ces intentions dans une certaine mesure, en évitant de projeter ses propres représentations et en laissant place à l'appropriation. Car il existe bien souvent un décalage entre les intentions architecturales et la manières dont elles sont perçues par l'usager. Ainsi il existerait une dualité Réception savante/réception ordinaire4 qui pose la question du rôle de l'architecte et de sa responsabilité morale : « S'agit-il de satisfaire un besoin de reconnaissance du monde savant ou de satisfaire les besoins des futurs usagers de l'objet construit5? »

4 GIRARDEAU Sébastien, Réception savante / Réception ordinaire, pour un regard croisé sur les premiers immeubles de logement du quartier du Lac à Bordeaux (19662017), sous la direction de LANGLOIS Gilles-Antoine, Mémoire universitaire, ENSAP Bordeaux, Juin 2017. 5 Ibidem.

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LE PROJET DANS LA VILLE Lors de mon entretien de sélection à l’ENSAPLV, j’avais eu à choisir une image parmi plusieurs qui m’étaient proposées : des croquis, les tracés régulateurs d’un bâtiment à coupole, une photographie d’un habitat vernaculaire, etc. C’est finalement vers une photographie aérienne de Paris que je me suis dirigée. Parce que c’est la ville que j’habite, que je parcours, que j’observe et parce qu’il me semble que j’avais déjà conscience de la ville comme support/ médium de l’architecte. De même que l’architecte doit considérer celui qui habite, il doit se préoccuper de ce qu’il habite par son architecture : la ville. Car faire de l’architecture c’est aussi dessiner la ville. La question du rapport entre architecture et ville fut prégnante tout au long de mon cursus mais c'est surtout à partir de la deuxième année que la réflexion sur la place de l'architecture dans la ville fut introduite. Alors que j'avais été précédemment amenée à réfléchir le projet bâti dans un volume capable comme ce fut le cas pour la maison individuelle à Montreuil, on s’attache dès lors à inscrire le projet à différentes échelles et notamment celle de la parcelle. La parcelle comme emprise à bâtir dans la ville se caractérise par ses dimensions, son orientation urbaine et solaire, son environnement proche comme ses héberges ou les vides qui la bordent ainsi que la trame dans laquelle elle s'inscrit. L'ensemble de ces données parfois en contradiction, alimentent nos choix lors de la conception du projet et il s'agit de les considérer attentivement pour activer le dialogue du bâti à son contexte.

Plan masse d’après le permis de construire de 1987.

6 LEVY Albert, « Ville et espace public » in Rhizome, n° 57, Mars 2015, p. 15

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L'occupation bâtie de la parcelle génère également le type de l'édifice, qui lui permet d'exister comme une entité construite, identifiable, lisible aux yeux de la société. Elle inscrit également le projet dans le système bâti de la trame urbaine et fait exister le projet en tant que forme urbaine dans le tout de la ville. C'est le cas du Lycée Dorian que j'ai analysé où la cour règle l'unité de l'édifice malgré la disparité des bâtiments qui le composent. La parcelle comme limite spatiale et juridique interroge également l'articulation entre espace privé et espace public, le cheminement graduel de l'un à l'autre et donc l'intégration de l'édifice à la ville. Dans le projet du Petit Immeuble, l'entrée sous le proche de la rue à la cour permet une transition progressive entre espace public et espace privé. Dans l’école primaire la transparence du hall d'entrée et du gymnase lie visuellement rue et cour tout en instaurant une mise à distance de l'un et de l'autre.

Coupe sur le hall de l’école montrant la continuité entre rue et cour

Le rapport à la rue s'impose ainsi comme une question récurrente de la conception architecturale et de l'intégration de l'édifice à la ville « Peut-on parler de la ville sans espace public6 ? » interroge Albert LÉVY. La trame urbaine, comme réalité spatiale de la ville, est l’interaction du système parcellaire et bâti et du système de voies et d'espace public. Nous avons pu voir au cours du semestre 6 notamment grâce au référencement de voies en coupe et plan que par le rapport de dualité qui les lie, l'espace privé n'est rien sans espace public et réciproquement. En effet l'espace public est défini par ce qui le borde et son gabarit résulte de l'espacement et des hauteurs du bâti qui le définissent. La conception à l'échelle de l'édifice participe donc aussi de l'architecture de la ville. Le dialogue et la réversibilité des échelles inhérents à la conception


contribuent tant à la pertinence du projet qu'à son insertion et in fine à la composition de la ville. Car il est à la fois tracé structurant de la ville et lieu d’usages, l'espace public est source de repères spatiaux, sensoriels et symboliques qui font de la ville un objet de perception à l’échelle du citadin. C'est pourquoi il me semble important de favoriser l'articulation de la rue à l'édifice afin de « ramener l’architecture à la rue ». C'est l'intention que nous avions émise lors du projet de logements à Aubervilliers en offrant notamment à la venelle des échappées visuelles sur les cours afin d'en faire un lieu d'expérience sensible. A ce titre, Pierre Riboulet nous rappelle que « [Les formes urbaines] sont des objets matériels, qui ont une forme concrète – des maisons, des rues, des places – qui ont une utilité immédiate – habiter, se déplacer - qui ont aussi une signification, qui procurent des impressions, font éprouver des sentiments, sont une accumulation de mémoire et de sens7. » La ville est donc issue d’un processus d’accumulation des formes urbaines dont l’histoire et la société sont le liant. Elle est un phénomène social et spontané qui garde traces de son passé. Il me semble donc que faire de l'architecture, s’implanter dans un site, c’est participer à la ville, et in fine prendre place dans son histoire. C’est pourquoi je pense qu’il est à considérer que l’architecte s’inscrit dans une échelle temporelle qui le dépasse et qui le rappelle constamment à son devoir d’humilité et son rôle dans la mémoire collective. D’autre part, le processus de composition de la ville est une négociation avec les forces sociales, techniques, économiques et politiques et aujourd’hui plus que jamais environnementales. Ainsi la course à la densité pour loger le plus grand nombre pose aujourd'hui et de nouveau la question de la sécurité sanitaire et de l'impact climatique sur la ville. L’avenir de la ville dépend ainsi grandement de l’éveil des consciences des architectes et urbanistes tant en matière de réflexion sociale que de responsabilité écologique.

7 RIBOULET Pierre, Onze leçons sur la composition urbaine, Ed. Presses de l’École Nationale des ponts et chaussées, 1998.

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TRANSDISCIPLINARITÉ Au cours de ces dernières années, j’ai eu tendance à envisager l’architecture comme un domaine pluridisciplinaire. Le sens des mots est ici important. La pluridisciplinarité désigne un domaine dans lequel sont rassemblés plusieurs disciplines. L’architecture n’est pas cela. L’architecture est une discipline et l’architecte n’est ni sociologue, ni géographe, ni ingénieur, ni scientifique, ni politicien. Comme nous le rappelle Mario Botta : « Aujourd’hui semble définitivement achevée l’époque où la figure de l’architecte apparaissait omnisciente et où la présence rassurante des « règles de la construction » permettaient à une seule personne de dominer un savoir totalisant8». Si le temps de cette omniscience est révolue, à mon sens, il n’en demeure pas moins la nécessité pour l’architecte d’être curieux de tout et d’aller au delà des frontières de sa discipline. L’ENSAPLV se revendique elle même de pratiquer une « Une pédagogique critique et transdisciplinaire » Parmi ses enseignants on compte bien sûr des architectes, praticiens ou non. Tous témoignent d’une diversité des courants de pensée et des doctrines et c’est d’ailleurs l’une des richesses de cet établissement. Une transdisciplinarité existe. En témoigne le grand nombre de professionnels au sein du corps enseignant qui ne sont pas architectes  : des sociologues, anthropologues, géographes, philosophes, historiens, ingénieur.e.s, artistes plasticien, photographes, cinéastes. Toutefois, malgré la présence et la transmission des connaissances de ces autres disciplines, un fossé semble persister avec la discipline architecturale. Dès la première année, en cours de projet, on me dit : « Ici on est dans une école d’architecture, pas dans une école de sociologie ». De ce fait, le projet semble passer avant tout, sans conditions, au détriment de tous les autres enseignements, surtout ceux qui ne sont à priori pas dépendante de la discipline architecturale. Pourquoi sont-ils enseignés dans ce cas ? Le projet n'est-il pas le point de rencontre de chacun de ces enseignements ? La géographie et les sciences humaines sont alors bien souvent bannies des consciences étudiantes. « Ça ne sert vraiment à rien ces matières » peut-on entendre à la sortie d’un amphi.

Même les enseignements tels que la structure, l’acoustique ou la thermique sont parfois reléguées au fond du placard avec dédain : « De toute façon ça c’est pas mon boulot, c’est à l’ingénieur de calculer ». A mon sens ces postures croissantes au sein de la communauté étudiante, nourries parfois par l’ambiguïté du système pédagogique, ont tendance à limiter l'intégration de problématiques issues d’autres disciplines pourtant convoquées dans le cadre du projet. La distance critique nécessaire de l'architecte vis-à-vis du projet s’en trouve restreinte. Pourtant il me semble que cette distance critique qui autorise la prise en considération d'intentions légitimes dans le cadre du projet favorise une meilleure insertion du projet dans son contexte. Par ailleurs l’acquisition d'un savoir qui touche d’autres disciplines ne peut qu’enrichir l’argumentation de l'architecte dans le cadre de négociations. Ce savoir sera toujours un atout dans une réflexion qui vise à concevoir un projet qualitatif. Ainsi ma première expérience en agence chez Des Contours Architectes au milieu de ma 3e année m’a confirmé la nécessité d’une connaissance interdisciplinaire, à deux égards. D’une part elle permet le dialogue fort d’un vocabulaire commun avec les autres intervenants du projet. A l’étape de conception, c’est être capable d’échanger avec l’ingénieur structure ou thermicien à propos du dimensionnement d’un poteau ou de l’épaisseur d’une enveloppe. Sur le chantier, c’est savoir juger de la qualité d’exécution d’un ouvrage.

Expression des loggias en façade dans le projet de Siedlung Halen par Atelier 5 Croquis réalisé in Situ

8 BOTTA Mario, « Une nouvelle figure de l’architecte », in Pour une école de tendance: mélanges offerts à Luigi Snozzi par CROSET Pierre-Alain, Ed.Presses Polytechniques et Universitaires Romandes (PPUR), 1999, pp. 67-71.

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Il ne s’agit pas de voir ces aspects techniques comme des freins à la créativité mais plutôt de puiser aussi dans ces contraintes pour servir le projet comme c’est le cas à Siedlung Halen où la nécessité de protection solaire se mêle à l’usage et à l’écriture architecturale des loggias. C’est c’est aussi contribuer à réduire un clivage qui perdure entre l’architecte et l’ingénieur. À cet égard, les enseignements de la structure et du projet tout comme l’existence des doubles Cursus Architecte/ingénieur ne tendent-ils pas finalement à estomper cette défiance vis-à-vis des autres disciplines ? D’autre part, les enjeux croissants de nos sociétés en matière d’équité, d’inclusivité, d’impact environnemental nécessitent plus que jamais l’exercice d’une conception durable, raisonnée et consciente de son contexte. C’est pourquoi la géographie, les sciences humaines et sociales, la géologie, la biodiversité sont des sujets que l’architecte ne peut ignorer et dont il doit de se saisir pour nourrir sa pratique. «L’indifférence est coupable, comme le rappelle SPINETTA, et le pluralisme n’est pas un salmigondis9. » mettait déjà en garde Jean Laberthonière enseignant de projet, 25 ans auparavant, dans une lettre ouverte à UP6.

9 LABERTHONNIERE Jean, « Tout va bien », Lettre ouverte, mars 1994.

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REGARDER, OBSERVER ET APPRENDRE Si l’omniscience est présomptueuse et anachronique, l’apprentissage d’un regard panoptique, qui embrasse une totalité, même s’il est ambitieux, me semble pertinent pour forger l’esprit critique des étudiants. En 2e année, Olivier Chaslin abordait l’empirisme scandinave dans son cours de théorie : la conception d’une architecture fondée sur l’expérience, dans le but de l’amélioration des conditions de vie de l’homme dans le respect de la nature. Comme on vient de le voir, l’enseignement de la théorie architecturale est la restitution d'un savoir nourri de leçons, d'idées et d’œuvres accumulés au fil du temps. Elle est ainsi source de connaissances et d'ouverture sur les pratiques architecturales dans le monde et dans l'Histoire. Toutefois, il me semble essentiel de prendre en compte que l'architecte ne peut se passer de l'expérience. Parce qu'il possède un certain niveau d'expertise théorique, l'architecte comme usager est à même de vivre une expérience consciente. Il s'agit ainsi de convoquer le savoir accumulé et de le confronter à sa propre expérience de l'usage. Cela passe notamment par une éducation du regard et un éveil constant à ce qui nous entoure ; apprendre à observer l’espace parcouru, les situations de la vie courante pour en tirer des leçons et alimenter notre esprit critique.

Croquis des maisons flottantes d’Ijburg réalisé lors du voyage de 1ere année à Amsterdam.

Le croquis est l'un des outils qu'il nous est fermement encouragé d'utiliser par nos enseignants pour justement éduquer ce regard. Parce que la main est médiatrice, elle traduit ce que l’on interprète de ce

10 CANTEUX Camille, Filmer les grands ensembles, Ed. Créphis, 2014.

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que l’on voit. Le dessin est donc une représentation d’une réalité que l’on ne peut embrasser dans sa totalité et sa complexité. Le dessin nous force donc à faire des choix et donc à se positionner, à porter un regard critique sur la réalité. Le cadrage cible l'intention du sujet, les lignes parfois tremblantes nécessaires à la compréhension du sujet sont sélectionnées parmi une multitude que composent la réalité. C’est aussi par la photographie, qui est une autre représentation de la réalité, que je tente d’enrichir mon regard. Dans la continuité de ma pratique personnelle, l’enseignement de Pauline Vachon pendant trois semestres m’a appris à prendre le temps d’observer. Ceci afin d’identifier le sujet, de questionner l’intention, de choisir les réglages, de choisir le cadrage, d’interroger sa pertinence, puis de le capturer, d’observer le cliché, de près, de loin, avant ce qu’elle appelle la « mise en regard » c’est à dire la façon dont la photographie va être donnée à voir au spectateur. Car la photographie est outil de communication, un média, elle informe sur ce que nous ne savons pas observer. Des photographes comme Luigi Ghirri, dont le regard est porté sur les modifications apportées par l’homme au paysage et à l’habitat de sa province, ou bien Whright Morris qui tend à capturer l’essence du visible dans des natures mortes de l’habitat américain des années quarante, ont fortement participé à l’ouverture de mon regard. Apprendre à observer c’est aussi cultiver sa curiosité. C’est voyager. A ce titre, les séjours à Amsterdam en 1ère année et à Bâle en 2e et 3e années ainsi que ceux que j'ai pu effectuer de mon côté, ont toujours été source d'apports culturels et intellectuels. Ils ont notamment participé à enrichir mon catalogue de références architecturales et m'ont permis d'observer des pratiques sociales propres à une société et un lieu. Cultiver sa curiosité c'est aussi lire autre chose que de l’architecture, écouter des émissions sur des sujets variés, écouter de la musique, aller au cinéma. Tout comme la photographie, le cinéma a d’ailleurs beaucoup à nous apprendre sur l’architecture comme le montre Filmer les grands ensembles10, un ouvrage de Camille Canteux qui expose ce que raconte le cinéma des pratiques et de la réception des Grands Ensembles.


Car l’architecture est partout. En tant qu’habitant, citadin, promeneur, visiteur chacun de nous la pratique qu’il le veuille ou non. Pour Christian de Portzamparc « L’architecture c’est un art public, c’est un art où l’on a une responsabilité11.» A défaut de penser que l’architecture est un art, je crois à cette responsabilité publique. Adolf Loos disait d'ailleurs : « La maison doit plaire à tout le monde. C’est ce qui la distingue de l’œuvre d’art, qui n’est obligée de plaire à personne. [...] L’artiste n’est responsable envers personne. L’architecte est responsable envers tout le monde12. » Dans sa réflexion et dans sa pratique l’architecte est donc tenu à une responsabilité vis à vis de celui pour qui il conçoit c'est à dire tout le monde. « Je travaillerai en toute honnêteté, avec conscience et rigueur, et dans l'intérêt général » est la deuxième phrase du Serment de l'architecte que nous avons lue et dont nous avons débattu dans le cours de Sociologie de M. Amougou. Pour certains l'architecture serait plutôt une affaire d'efficacité temporelle et budgétaire : « C'est trop tard, il vaut mieux détruire et reconstruire plutôt que de perdre du temps et de l'argent à rénover » disait une étudiante à propos de la responsabilité patrimoniale. Pour d'autre elle serait le moyen d'un accomplissement personnel : « Dans le logement social, l'architecte n'est pas libre, il ne peut pas exprimer sa créativité». Pour ma part, je pense la créativité de l'architecte réside dans sa capacité à composer en conscience avec les données et contraintes du projet, au service de l'habitant.

11 DE PORTZAMPARC Christian dans « Le Grand Entretien » par Frédéric Métézeau sur France Inter, le 18 juillet 2018. 12 LOOS Adolf, Ornement et Crime, 1931.

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CONCLUSION A l’issue de ces trois années, j’ignore encore si j’exercerais la profession d’architecte. Mais j’ai soif d’apprendre, de comprendre cette discipline et ses enjeux actuels. J’ai décidé de partir étudier à l’étranger pour ma 1ere année de master, à l’École d’Architecture de Bergen, en Norvège, où j’espère découvrir une autre approche de l’enseignement de l’architecture afin d’enrichir mon apprentissage. J’intégrerais au 1er semestre le studio «Explorations in Ocean Space» qui vise à convoquer architecture et conception urbaine dans la recherche de nouvelles façons de lire, de représenter et de transformer les espaces qui articulent la relation de Bergen à son contexte maritime. Au 2e semestre, j’envisage de choisir le studio «Urban Orchards» qui s’oriente vers la question du logement urbain et son rôle dans la ville comme condenseur social, en interrogeant la relation entre les dynamiques urbaines, écologiques et sociales. Dans un pays instigateur de la prise de conscience écologique et fortement influencé par ses conditions géologiques et climatiques, j’espère y trouver une approche de la conception tournée vers son contexte social et environnemental. Cela me permettrais de poursuivre ensuite en Master 2 dans des enseignements du domaine d’étude « Bâtir et habiter à l’ère de l’Anthropocène » qui traite du rapport de l’architecture au territoire à l’heure de son urbanisation et au regard des pratiques collectives et individuelles. En effet, au terme de ces trois années, je souhaite prendre part à une architecture consciente des enjeux contemporains, respectueuse de la mémoire et du contexte, prête à s’adapter. « Il s’agit de prévoir afin de construire un fragment au sein de la vaste réalité d’aujourd’hui. » Mario Botta

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BIBLIOGRAPHIE BOTTA Mario, « Une nouvelle figure de l’architecte », in Pour une école de tendance: mélanges offerts à Luigi Snozzi par CROSET Pierre-Alain, Ed.Presses Polytechniques et Universitaires Romandes (PPUR), 1999. GIRARDEAU Sébastien, Réception savante / Réception ordinaire, pour un regard croisé sur les premiers immeubles de logement du quartier du Lac à Bordeaux (1966-2017), sous la direction de LANGLOIS Gilles-Antoine, Mémoire universitaire, ENSAP Bordeaux, Juin 2017. DONNADIEU Brigitte, L’apprentissage du regard : Leçons d’architecture de Dominique Spinetta, Éditions de la Villette, 2002. DONZELOT Jacques, La ville à trois vitesses, Éditions de la Villette, 2016. PEREC Georges, Espèce d’espaces, Éditions Galilée, 1974. RIBOULET Pierre, Onze leçons sur la composition urbaine, Ed. Presses de l’École Nationale des ponts et chaussées, 1998.

ARTICLES « Lorsque des architectes vont voir ailleurs », Lundi Matin #234, le 21 mars 2020. https://lundi.am/Lorsque-des-architectes-vont-voir-ailleurs

Nicola DELON, « Crise de risques » in Et demain on fait quoi ?, Pavillon de l’Arsenal, le 13 mai 2020. https://www.pavillon-arsenal.com/fr/et-demain-on-fait-quoi/11657-crise-de-risques.html

ÉMISSIONS Christian de Portzamparc : «L’architecture c’est un art public, c’est un art où l’on a une responsabilité» dans Le grand entretien par Frédéric Métézeau sur France Inter, le 18 juillet 2018. Patrick Bouchain : «L’harmonie c’est la beauté de l’architecture» dans L’invité(e) des matins par Guillaume Erner sur France Culture, le 20 mai 2020.

EXPOSITIONS WRIGHT MORRIS - L’ESSENCE DU VISIBLE Du 18 juin au 29 septembre 2019 Fondation Henri Cartier Bresson, Paris LUIGI GHIRRI- CARTES ET TERRITOIRES Du 12 février au 02 juin 2019 Jeu de Paume, Paris

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Regard dans la cour d’entrée d’un logement de Siedlung Halen Herrenschwanden (Suisse), Mai 2019 Photographie personnelle


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