Projet péda 02.2013 by Zoli Poney

PROJET PÉDAGOGIQUE Au ZoLi Poney – Les Poneys de La Folie asbl

Historique de l’Asbl « Au ZoLi Poney – Les poneys de La Folie » est une très jeune asbl, crée au mois de novembre 2012. Elle a pour vocation d’accueillir de jeunes enfants entre 2 et 6 ans et de leur transmettre des valeurs simples et saines basées sur le travail à la ferme et aux activités liées à la nature et aux animaux. L’asbl n’existant que depuis peu de temps il reste encore un certain travail à faire quant aux aménagements extérieurs et à la mise en place de certains ateliers. Voici dans les grandes lignes nos activités et les objectifs visés :

Public ciblé : Enfants entre 2 et 6 ans dans le cadre de : Enfants valides et moins valides Groupes scolaires et extra-scolaires Familles Enfants, groupes et familles en situation de précarité Jeunes en situation de placement entre 7 et 12 ans p.ex. projet d’agri-aidant en ferme d’insertion sociale initié par le Parc Naturel de Martelange

Les animations : A.

Horaires : (peut sensiblement varier en fonction du groupe d’enfants participant)

Séances de jeux à poney ou Équimotricité : Dimanche de 10.00 à 11.30 hrs 10.00 hrs – accueil, brossage et habillage des poneys 10.30 hrs – entrée en piste, début de la séance de jeux 11.20 hrs – fin de séance, sortie de piste, déshabillage des poneys

Après-midis à thème : Dimanche après-midi de 14.00 à 17.00 hrs 14.00 hrs – accueil et présentation de l’activité 14.15 hrs – début de l’activité à thème 16.00 hrs – goûter 16.30 hrs – détente et jeux libres jusqu’à l’arrivée des parents

Stages en externat : Vacances scolaires 09.30 hrs – accueil et présentation des activités de la journée 10.00 hrs – soins aux animaux 10.30 hrs – début de l’activité du matin 12.00 hrs – repas de midi / détente 13.30 hrs – début de l’activité de l’après-midi 15.30 hrs – détente par la lecture et le dessin 16.00 hrs – goûter 16.30 hrs – on se raconte notre journée

Location poney pour balades : Toute l’année en semaine et les week-ends Horaire en fonction de la demande et de la disponibilité de chacun.

Initiation au luxembourgeois dans le cadre des animations à la ferme : Samedi matin de 10.00 à 11.30 hrs pendant la période scolaire uniquement 10.00 hrs – accueil, soins aux petits animaux de la ferme 10.30 hrs – animations sur un thème différent chaque mois en relation avec les saisons et fêtes

B. Une semaine type de stage : Programme : Le nombre de stages d’une semaine étant limité entre 2 à maximum 4 stages par an et étant espacés dans le temps, il n’y a pas de thème différent pour chaque semaine de stage, mais un thème généralisé autour des animaux, des poneys et de la nature, adaptable en fonction de la météo et du nombre d’enfants inscrits.

Lundi mardi

mercredi

jeudi

vendredi

matin Accueil, soins aux animaux Séance d’équimotricité Accueil, soins aux animaux

Nettoyage des cabanes et enclos

Accueil, soins aux animaux

Travail au potager

Accueil, soins aux animaux

Balade en forêt avec les poneys ; récolte de divers résidus végétaux

Accueil, soins aux animaux

Contes et légendes d’ici

Pic-nic dans les champs

après-midi Jeux de piste en forêt Séance de voltige

Préparation de soupes et tartes pour le lendemain Bricolage sur le thème de la forêt avec les divers matériaux récoltés

On déguise les poneys et on va se promener en groupe avec les papas et mamans Goûter de clôture avec les parents

Nous donnons de l’importance aux rituels : ils permettent au petit enfant de trouver plus rapidement ses repères et ainsi de se sentir serein pour aborder les activités proposées. Il est également important d’alterner des moments de jeux et d’activités avec des moments de calme. Un moment plus calme que les autres est précieux pour tous. Cela relève de la maîtrise de soi et de la concentration qui sont importants en éducation. Ces moments de calme sont conçus comme un moment de ressourcement intérieur et permettent de mieux aborder les activités à suivre.

Les objectifs visés par nos animations : Au travers de nos diverses animations, nous cherchons à favoriser et à développer chez l’enfant : Le développement physique Par les mouvements du corps lors des activités sportives, par des gestes de travail adaptés à l’âge des enfants, par la stimulation de la motricité fine et globale, par la vie au grand air… Tout cela permet de stimuler les sens, les notions de rythme et d’espace-temps, d’améliorer la latéralité et la kinesthésie afin d’aider les enfants à développer leur schéma corporel. L’acquisition du schéma corporel permet d’établir les limites du corps et de ressentir ce qu’on appelle la « globalité corporelle ». L’enfant prend conscience de sa singularité et de son unicité. C’est une étape essentielle car elle influence la motricité de l’enfant. La découverte du monde et des autres, passe par celle de soi et de son schéma corporel. Exemples concrets : 1. Séances d’équimotricité, 2. Travaux de la ferme (nourrissage des bêtes, nettoyage des enclos et des abris…) 3. Activités dans la forêt (balade à pied ou à dos de poneys, jeux de piste...) 4. Dessins et bricolages 5. Travail de la terre et du potager…

Le développement imaginaire Par la mise en scène d’histoires au cours des séances d’équimotricité (jeux avec les poneys), par les bricolages et dessins, par les contes et légendes racontés, par les jeux libres dans de grands espaces de verdure… On permet ainsi aux enfants de s’évader par l’esprit et on leur laisse l’espace nécessaire au développement de leur imaginaire. L’imaginaire participe à la construction de l’enfant, c’est un élément structurant de sa personnalité. Il joue également un rôle dans le développement cognitif et social de l’enfant. Pour Piaget, la pensée humaine prend son origine dans le développement des capacités motrices. Ce n'est donc pas seulement la perception mais bien l'action et les transformations que l'enfant peut opérer sur le monde qui lui permettent d'acquérir ses premières connaissances. Ainsi on peut dire que les stimulations de l’imaginaire et de la psychomotricité proposées dans le cadre de nos activités, sont intimement liées et essentielles dans la construction personnelle de l’enfant entre 2 et 6 ans.

Le développement créatif Traduire son vécu dans des techniques d’expression orale et manuelle. Permettre à l’enfant de garder des traces de son travail et de confirmer ses connaissances. Par exemple par le travail de la laine, de la terre, de la peinture, dans de la cuisine traditionnelle, des bricolages… . 4

Introduction à l’éducation nutritionnelle Apprendre à manger sainement, à faire des repas variés et équilibrés, découvrir d’autres goûts, redécouvrir des saveurs oubliées, apprendre à utiliser et cuisiner des produits locaux et de saison issus d’agricultures biologiques, redécouvrir le plaisir de la convivialité d’un repas pris en commun, … L’éducation nutritionnelle comprend à la fois une éducation alimentaire et des aspects concernant l’activité physique comme facteur de bien-être et de santé. Les Fermes d’Animation relient les enfants aux phénomènes de la vie, par une approche concrète de la nourriture, de sa production jusqu’à sa transformation et sa consommation. L’enfant met « la main à la pâte », il participe activement et de façon ludique à l’élaboration et à la préparation d’un plat, d’un dessert… Les moyens concrets employés par toutes les fermes d’animation sont de: - proposer l’utilisation de céréales complètes; - faire apprécier la consommation de fruits et de légumes; - découvrir de nouveaux aliments; - aimer cuisiner en apprenant les différentes méthodes de conservation et de préparation diététique; - composer un repas et/ou un goûter équilibré de façon ludique. (Informations concernant les us des fermes pédagogiques en matière d’éducation nutritionnelle partiellement tirées du « Projet pédagogique » de la ferme « Le Fagotin »)

Éducation à l’environnement et sensibilisation à la nature: Environnement : l'ensemble des conditions naturelles (physiques, chimiques, biologiques) et culturelles (sociologiques) susceptibles d’agir sur les organismes vivants et les activités humaines (source : Wikipédia) La Belgique présente la 6e plus lourde empreinte écologique au monde, selon le nouveau Rapport planète vivante de l'organisation internationale pour la conservation de la nature WWF, publié en 2012. Il est donc d’autant plus important de faire prendre conscience aux enfants, dès leur plus jeune âge et à leur niveau, de la relation que les hommes entretiennent avec leur milieu de vie et de l’impact que leur mode de vie peut avoir sur celui-ci. A la ferme, il est possible d’apprendre aux enfants par des gestes simples au quotidien comment réduire leur empreinte écologique : ALIMENTATION : Consommer des produits de l’agriculture biologique, acheter des produits locaux, réduire sa consommation de viande... ENERGIE : Baisser le chauffage dans les pièces inoccupées quand on aère, couper le radiateur, éteindre la lumière quand on quitte la pièce, ne pas laisser les appareils en mode veille... EAU : Mettre une brique dans la chasse d’eau et ainsi diminuer sa consommation ou mieux encore utiliser des toilettes sèches, vérifier qu’il n’y ait pas de fuites, couper l’eau pendant

qu’on se savonne les mains ou qu’on se brosse les dents, apprendre à ne pas jouer avec l’eau et la gaspiller... DECHETS : Boire l’eau du robinet et éviter ainsi les bouteilles jetables, avoir son sac réutilisable avec soi pour les courses, composter les déchets organiques, trier les déchets... TRANSPORT : Choisir le vélo ou la marche pour les petits déplacements, choisir les transports en commun pour aller au boulot ou à l’école… Par les balades en forêt lors des stages ou à l’occasion de la location de poneys par les familles, nous sensibilisons aussi bien les enfants que les parents à l’environnement naturel qui les entoure afin de leur apprendre à en prendre soin et à le respecter. La vie en groupe – apprentissage de la vie sociale : Lors de nos diverses activités, nous travaillons sur : le sens du collectif, la participation active, le respect de l’opinion de l’autre, la gestion des conflits, la négociation, le partage collectif des responsabilités et la collaboration, la valeur du travail individuel et collectif... Nous favorisons le travail par petits groupes de maximum 6 enfants afin de pouvoir nous concentrer individuellement sur chaque enfant, sur ses progrès, ses peurs, ses difficultés et ainsi lui permettre dans le calme et en toute sérénité, dans la dynamique d’un groupe restreint, de rapidement trouver sa place, de se sentir « protégé » et ainsi de pouvoir se dépasser… sans se sentir dépassé par le groupe. Lorsque les parents sont présents aux diverses activités et ateliers (en tant que spectateur ou en tant qu’intervenant) nous cherchons à renforcer les liens parents-enfants, mais aussi à valoriser l’enfant tant par le regard et les encouragements de ses parents que par ceux du groupe, en lui donnant un sentiment de réussite et ainsi renforcer son estime de soi.

PERICLES: « Apprendre les "langues du voisin" pour mieux coopérer avec lui à la sauvegarde de l'héritage patrimonial commun, est un objectif qui semble aller de soi… Que cet héritage soit linguistique, culturel, naturel ou architectural, sa protection dépasse les frontières géographiques car les réalités historiques, économiques et écologiques dépassent les tracés des cartographes. Pourtant l'étude des statistiques anciennes et récentes montre que l'on ne s'oriente généralement pas dans cette voie du bon sens et que les langues limitrophes sont délaissées au profit d'une première langue étrangère en situation de quasi-monopole… Sur le plan pratique, le projet PERICLES participe aux efforts qui visent à rétablir un équilibre linguistique plus juste et plus conforme aux intérêts culturels et économiques de la jeunesse. Sur le plan éthique, PERICLES doit être perçu comme un projet destiné à servir la cause des droits linguistiques qui font partie intégrante des droits de la personne humaine et des communautés. » (source : http://w3.umons.ac.be/pericles) Le ZoLi Poney se situant à Martelange, commune faisant partie du Pays d’Arlon et dont la langue vernaculaire est le luxembourgeois, il nous a semblé important de transmettre cette langue aux plus jeunes. En effet, la langue n’est quasi plus parlée que par les « anciens » et si les parents des plus jeunes ont, pour certains, encore tendance à la comprendre, ils ne la transmettent pas à leurs enfants. C’est dans le cadre des travaux, jeux et activités à la ferme que la langue est véhiculée aux petits de 2 à 6 ans. 6