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QUELQUE
« UNE NATURE FOISONNANTE »
Acte2paysage, studio de conception urbaine et agence de paysage, intervient tout autour de l’Ancienne Administration. Elle y dessine et aménage les « espaces verts » et les jardins : le Jardin clos entre le bâtiment et la future place des Ouvrières de la Coopé, la place du Village et le Jardin des saules, destinées aux habitants des lofts de la Coopé et des deux bâtiments de l’Entre2Rives. Travaillant en étroite collaboration avec Alexandre Chemetoff, elle s’est quant à elle avant tout concentrée sur le végétal, avec l’idée que la nature « envahisse tout ». Là où le premier ménage par endroits des transparences, elle privilégie pour ces espaces plus « domestiques et intimes » une nature foisonnante, notamment pour le Jardin des Saules, qui a commencé à pousser entre les bâtiments de logements. « Nous avons choisi le saule car il est pionnier, local », explique Serge Gross, paysagiste et gérant d’Acte2paysage. « Il est aussi adapté à cette situation humide », une noue qui reçoit les eaux pluviales des deux bâtiments. « C’est un arbre au feuillage assez fin, qui a une croissance rapide et aura un effet immédiat. On voulait un jeu de troncs de façon à donner une ambiance dense presque mystérieuse. Ce jardin a à la fois un rôle environnemental – il va climatiser les deux bâtiments – et est un espace de contemplation. Depuis les étages, on peut le voir évoluer au gré des saisons, du vent. Ici, il y a un minimum d’espaces de circulation, pour permettre l’opulence. On va faire baigner les bâtiments dans le végétal », qui se lancera aussi à l’assaut des façades. Pour la place du Village comme le passage de la Coopérative, Acte2paysage « assure le choix d’une palette horticole, colorée, fleurie, qui sent bon. » « Ici, c’est le jardin, précise Serge Gross, ce sont de petits espaces », où la végétation soignée et variée doit aussi créer un intérêt pour la botanique, « en vue de la respecter. On travaille sur la dimension sensible du paysage. Mais pas au détriment de la biodiversité, des abeilles, des insectes. » Et de conclure : « On a mêlé les espèces horticoles et locales, on a planté dans de la terre, les plantes sont irriguées : on a fait les choses fondamentales, sans artifices. »
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