zyvamusic.com | MAI / JUIN 2009 #02
DOSSIER :
TéLéCHARGEMENT
support numérique, loi Hadopi, diffusion musicale : ceux que l’on N’entend jamais
Ne pas jeter sur la voie publique.
DISCUSSIONS AVEC :
ASSASSIN LES MONSTROPLANTES PETER VON POEHL + SCèNE LOCALE, CHRONIQUES, UN ŒIL SUR BERLIN, AGENDA / CD / CONCERTS
LES INVITES DE VILLEURBANNE / LES NUITS DE FOURVIèRE WOODSTOCK 09 / EMPIRE OF THE SUN / THE QEMISTS
EDITO Oui madame ! C’est non sans une certaine fierté que nous vous présentons ce numéro 2 de notre aventure musicale sur papier... et quel numéro, on a envie de dire ! À l’aube de la saison des festivals, les programmations tombent, et on assiste de temps en temps à une valse des surenchères des cachets des groupes ! Les appels d’offres se multiplient, et les plus offrants sont toujours les mieux servis... enfin mieux servis, c’est très subjectif, nous diriez-vous ! La qualité d’un artiste ne se juge pas au prix de sa prestation, et heureusement car le Grand gagnant de cachets et de spectacles mirobolants serait sans contexte Live Nation ! Cette entreprise mondiale est en train d’acheter petit à petit les droits et l’exploitation (merchandising, tournée...) des plus gros artistes mondiaux (Madonna, Rolling Stones, Police...) et continue à vouloir exercer un monopole complet en créant son propre réseau de vente de billets en ligne. En France aussi, la bataille a déjà commencé. Depuis que le Main Square Festival a été racheté (festival modeste de la ville d’Arras, dans le nord de la France) en 2004, l’évènement est devenu le festival des grosses pointures en France, et rentre directement en concurrence avec les Eurockéennes de Belfort, programmées le même week-end ! On murmure que Live Nation serait aussi sur le rachat de certaines salles françaises en difficultés financières... Bref passé ce petit interlude festival, ZYVA mag vous propose pour ce numéro de (re)découvrir à travers des chroniques et discussions : Assassin, The Qemists, Metro Station, Les Monstroplantes, Peter Von Poehl et bien d’autres ! Bonne lecture !
SOMMAIRE 0ui monsieur !
Keskiss pass dans l’coin ? p. 4 & 5 Ze world news p. 6 Discussion : Les MONTROPLANTES p. 7 à 9 Zoom sur le local p. 10 & 11 Dossier : Téléchargement... p. 12 à 16 Chroniques p. 18 & 19 Discussion : Assassin p. 20 à 23 Zyva Berlin : Woodstock 09 p. 24 & 25 Discussion : Peter Von Poehl p. 27 à 29 Ressentis de concerts : p. 30 Extraits de discussions : p. 31 Agenda concert : p. 32 & 33 Agenda CD : p. 34
Passionnés de musique, vous souhaitez partager notre aventure, pour nous contacter : contact@zyvamusic.com Retrouvez le 1er numéro en téléchargement sur zyvamusic.com/mag
Jagunk
Mai / Juin|Tiré à 20.000 exemplaires Rédacteur en chef : Grégory Damon redaction@zyvamusic.com Directeur de publication : Hedi Mekki Rédacteurs : Jagunk, Yoch, --HMK--, Delphine Lapierre, Kymmo, Sabinne, Alek’s Photographe : Kymmo www.kymmo.com Maquette et graphisme : David Honegger Chargé de communication/relation presse : Nicolas Tourancheau communication@zyvamusic.com Responsable commercial : Hedi Mekki commercial@zyvamusic.com Siège social : 12 rue Jubin 69100 Villeurbanne Imprimerie : Pure Impression Zyva 2004 : Tous droits de reproduction réservés pour tous pays. Aucun élément de ce magazine ne peut être reproduit d’aucune manière que ce soit, ni par quelque moyen que ce soit, y compris mécanique et électronique, online ou offline, sans l’autorisation écrite de l’association Zyva. Couverture par Kymmo et David. Remerciements pour ce numéro : Sébastien Séchaud (Du bruit au balcon), Arthur Lorella (Les Abattoirs), Hélène Ouvrard & Aline Courty (Poppys production), Hervé Casteran (Eurockéennes), Mat Gallet & Patrice Papelard (Les invites de Villeurbanne), Roger Wessier (Base Production), Didier (Artischaud), Gaëlle Barbier (Marché Gare), Amélie Mousset (Tôt Ou tard), François Arquillière (Les Authentiks), Ludovic Chatelard (Beaujol’rock festival), Fabien Hyvernaud & Virginie Magne (Kao production), Thibault Tourmente & Marine Cornetto (Printemps de Bourges), Séverine Molard (Nuits de Fourvière), Joël (Grolektif), Alex Vizioz (X-Ray Production), Alexandre Bassette, Matthieu Ducos (Europavox), Nicolas alias Bisou (Jaspir) Marie Caballero & Cathy Serra (Mairie de Villeurbanne), Marie-Caroline Phelut (Chaudière production), Arnaud Wender alias BonPublic, Gregg (ElektroSystem), Noélie Balez (Glaçound), Olivier (Péniche le Sirius) Julien Bec, Julien Chalfoun, Julien Demma (pour la cagoule), Anne-Laure Baudry, Fanélie Viallon, Perrine Choquelle, Marie Neyret, Delphine Lapierre, Florence Damon-Bernard, Thierry Renaud aka Renardo, Dr Charles Jarrett, les groupes Xxmariani, Mû et David Cartier pour le concert du 12 mars au Sirius. Ce magazine est imprimé avec des encres végétales sur du papier blanchi sans chlore. Ce magazine a été imprimé par une entreprise Imprim’Vert certifiée ISO 14001 qui intègre le management environemental dans sa politique globale.
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KESKISS PASS DANS L’COIN ?
Kymmo
L’actualité des structures et groupes locaux.
Qui a dit que les “cafés concerts” ne pouvaient se dérouler que dans des petits bars ou cafés du centre ville de Lyon ? En tout cas pas le Bureau Information Jeunesse (BIJ) de Villeurbanne qui organise un mercredi sur deux de 18h à 20h les “Cafés concerts du BIJ” dans ses locaux. Peu importe le style de musique, si vous souhaitez y jouer, contactez Julien au 04 72 65 97 13. Les prochaines dates sont Le Nôme le 22 mai et Pepper Noster le 24 juin. + d’infos : myspace.com/lescafesconcertdubij Asiexpo et J-Music Live organisent la deuxième édition du J-Music Festival au CCO de Villeurbanne, le 23 mai. Cette année le festival mise sur l’éclectisme et la diversité des genres musicaux. Cinq groupes, cinq univers musicaux, avec Ryo Fujimura (Pop), Undercover Slut (Métal Visual), Syl Nuvaanu (Chants japonais, Flamenco), Heiwa Daiko Duo (Taiko : tambours japonais) et Mukashi Mukashi (Rock). + d’infos : myspace.com/jmusicfestival Le duo Pop Rock féminin Dalloway sort son premier EP “Les eaux calmes” sur le Label Poon. Vous les connaissez peut-être sous le nom de Celo, avec lequel elles ont notamment participé au tremplin pop Dandelyon en 2008. Un appel à souscription est lancé pour la sortie de l’EP. Rendez vous au Krazpek Myzik ou sur le site du Label. + d’infos : myspace.com/dallowayfr www.labelpoon.com Le collectif La grande Métisse organise tous les jeudis des Bœufs du monde au 6ème continent de 19h à 23h. Ce collectif regroupe une trentaine de musiciens du monde professionnel ou en voie de professionnalisation qui se rencontrent pour échanger et créer ensemble. Ces Bœufs sont bien entendu ouverts à tous : musiciens, danseurs... + d’infos : www.sixiemecontinent.net
Voici une association qui devrait faire parler d’elle : Poppys. Créée fin 2008, elle propose aux groupes de musiques vivantes et actuelles les services suivants : booking, management, communication, graphisme, etc… Les deux créatrices de la structure utilisent leur compétences mais font également appel à leur réseau pour répondre au mieux aux demandes des groupes. Et voilà comment on peut lancer des groupes tels que Les Monstroplantes, Sono 4000 ou encore Code. + d’infos : myspace.com/thepoppysproduction L’association Rongead, ONG basée à Lyon, spécialisée dans le commerce international et le développement durable a sorti une compilation musicale intitulée “Make Cashew not War” en soutien à ses projets. Les bénéfices serviront à financer des projets de développement durable en Côte d’Ivoire. Sur ce Cd, vous retrouverez des artistes lyonnais, rhônalpins et Ivoiriens. Pour les plus connus il y a High Tone, Tiken Jah Fakoly, mais aussi Xxmariani, Picore, Soum Bill et encore bien d’autres. La compilation est disponible chez le label Jarring Effects et sur le site internet CD1D. + d’infos : www.rongead.org Zoom sur les dernières sorties du Label Jarring Effects ! Et cette fois-ci nous partons pour un petit voyage d’Est en Ouest... avec pour commencer Oddateee. Ce MC américain, proche du rappeur Dalëk, nous propose un deuxième album “Halfway Homeless” electro hip-hop, sombre et alternatif. Du côté de l’Est rendezvous avec Vuneny. Un duo bosniaque qui sort son troisième album “Whatever Singularity”, un mélange electro-rock-noise qui fait notamment penser au dernier album d’Ez3kiel, “Battlefield”. + d’infos : www.jarringeffects.net
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pour places s Authentiks s e d z Gagne ckéennes, le m les Europavox. usic.co et Euro s sur zyvam + d’info
Azraël sort son premier EP, le groupe d’Electro-Rock-Indus mélange habilement les musiques électroniques à un univers post-industriel, sans oublier une petite touche de vidéo sur scène. Et pour fêter ça ils organisent une soirée de lancement le 14 mai au Bar des Capucins. En plus des quatre morceaux du groupe, vous retrouverez une vidéo Live au Marché Gare ainsi qu’un clip. + d’infos : myspace.com/collectifazrael Le Festival du 6ème Continent fête ses 11 ans. Dédié aux cultures du monde, il aura lieu du 26 mai au 6 juin, avec cette année comme pays invité d’honneur, le Maroc. Vous y retrouverez : concerts, spectacles de rue, expositions d’arts plastiques, rencontres littéraires et spectacles de conte. La date phare de cette année se déroulera le 30 mai au Parc de Gerland avec l’Orchestre National de Barbès, Hoba Hoba Spirit et Jbara. La soirée sera clôturée au Ninkasi Kao jusqu’au petit matin avec un after Electro Gnawa. + d’infos : www.sixiemecontinent.net Les Nuits Sonores 7ème édition ! Vous connaissez ses grosses soirées dans des lieux inédits avec des artistes de renommée internationale, son “circuit électronique” le jeudi soir avec ses soirées dispersées dans tout Lyon mais ce n’est pas que ça. Voici deux projets qui sont bien à part dans la programmation du festival. Le premier est le projet Images Sonores, depuis 2006 il valorise le multimédia et les cultures numériques. Pour cette édition, en plus des classiques représentations de collectifs et artistes reconnus, un concours a été lancé pour tous les créateurs d’images. Vous pourrez également vous rendre au musée des BeauxArts pour un “Parcours Sonore” ou encore participer aux conférences le vendredi 22 et samedi 23 mai. Le second est le Concert Spécial du dimanche 24 mai. On y verra la représentation de Pierre Henry âgé de 82 ans et considéré comme le père des musiques électroniques françaises. + d’infos : www.nuits-sonores.com
L’Association Shah Beat présente le Spring Festi Rock, le festival Rock du printemps à Lyon. Cette première édition aura lieu le 9 mai au Rail Théâtre avec Shah Beat, Cupofty et My French Drama. + d’infos : myspace.com/springfestirock L’homme qui n’était ni chanteur, ni slameur, ni rappeur, ni contorsionniste vocal, le dénommé Koumekiam, que l’on ne présente plus à Lyon, vient de sortir son premier maxi (le 27 avril) “A l’aise à l’Est”. Retrouvez-le en concert sur deux dates au mois de mai le 9 au Campus de la Doua et le 16 à l’Epicerie Moderne. + d’infos : myspace.com/koumekiam L’AFEV, association qui lutte contre les inégalités, organise le 9 mai , au square Evariste Gallois (campus de la Doua), la “Fête des solidarités locales”. Au programme, de cette soirée gratuite : forums associatifs, expositions, ateliers/débats et pour finir deux concerts de Koumekiam et des Monstroplantes. + d’infos : www.afev.org Le samedi 23 mai aura lieu sur la péniche La Marquise, la deuxième édition des soirées “Rock ô féminin” avec trois groupes MÛ, ADN et ILIS. + d’infos : www.rockofeminin.fr L’Antre-Autre est un café coloré qui a ouvert sur les pentes de la Croix-Rousse il y a un peu plus d’un an. Dans un cadre intimiste et chaleureux, il propose des rendez-vous culturels mensuels variés (expos, projections, les jeudis de la création, slam, concerts). Au programme musical : des scènes SLAM le 5 mai et le 9 juin et des concerts de l’artiste Samba le 7 mai et le 12 juin. + d’infos : www.lantreautre.fr Du 4 au 14 juin se déroulera la 20ème édition du Festival Fort en Jazz de Francheville au Fort du Bruissin. Comme chaque année, le festival accueille des musiciens de réputation internationale, tout en contribuant à promouvoir de jeunes artistes régionaux dans le cadre de Suivez’le Jazz. Retrouvez le Trio Rosenberg, Amrat Hussain Trio, DJ Click, N’Relax, Robin Mc Kelle, JB Hadrot Trio et bien d’autres. + d’infos : myspace.com/fortenjazz
ZE WORLD NEWS Des nouvelles du monde. Iron Maiden décolle ! Le 25 mai, sort un double DVD accompagné d’un double album live appelé “Iron Maiden : Flight 666”. Le documentaire présent dans l’un des DVD a été filmé pendant sa dernière tournée “Somewhere Back In Time”, et est réalisé par Sam Dunn et Scot McFadyen. Le second DVD contient des extraits Live, tournés lors de 16 différents concerts. David Lynch a été pressenti pour réaliser le prochain clip de Moby appelé “Shot in the back of the head”. Ce titre est le premier extrait de l’album Wait For Me, dans les bacs le 30 juin.
Jack White aurait donné quelques indices sur un film en préparation autour du groupe de rock de Detroit, les White Stripes. On ne sait encore pas grand chose, sinon qu’il pourrait paraître dans l’année : “Les White Stripes publieront un film cette année, et quand je serai de retour à la maison dans quelques jours, je vais m’occuper de mixer la musique pour le projet, ça comprend environ 40 chansons, ça va donc me prendre pas mal de temps.” Ça c’est de l’indice ! Les Smashing Pumpkins est désormais “officiellement” représenté par l’unique Billy Corgan. En effet, le batteur Jimmy Chamberlain qui l’accompagne depuis ses débuts, a décidé de quitter le groupe. Des auditions ont tout de suite été mis en place, par Billy afin de retrouver un batteur digne de ce nom, une sorte de “nouvelle star” façon rock américain. À noter la présence lors de ces auditions, de John Dolmayan, le batteur de System Of A Down, le groupe de métal américain. À suivre. Alors que depuis un bon moment maintenant, on ne cesse de rabâcher que la Terre entière est en crise, celle-ci a dû s’arrêter aux frontières de la principauté de Monaco, comme en témoigne ces prix ultra abordables pour des soirées dîner-spectacle huppées au Sporting Summer Festival entre 130 à 180 euros pour aller voir soit Seal, Duffy, ou encore Moby. Et la palme revient à Johnny Hallyday, sa soirée est à 350 euros !
Freeman quitte le groupe marseillais IAM. Il aurait décidé de quitter le groupe suite à une différence de point de vue sur les objectifs du groupe. Money or not money ?
Toujours à l’affût d’utiliser les nouvelles technologies, James Lavelle, du groupe de triphop-rock anglais UNKLE, tiendra un blog sur internet qui suivra jour après jour l’avancée du groupe durant l’enregistrement de son nouvel album, ces prochains mois. unkleofficial.blogspot.com Mike Skinner de The Streets a mis en ligne des nouvelles chansons via Twitter, le nouvel outil de réseau social. “I Love My Phone” est le premier titre de cette trilogie disponible gratuitement au téléchargement. twitter.com/skinnermike Un groupe formé de membres de Van Halen, des Red Hot Chili Peppers et Joe Satriani, nommé Chickenfoot a pris forme il y a peu. La formation sera composée du chanteur Sammy Hagar et du bassiste Michael Anthony, tous deux provenant de la filière Van Halen, de Chad Smith, le batteur des Red Hot Chili Peppers, le tout accompagné par le guitariste Joe Satriani, lui-même. Un album est déjà prévu pour juin prochain et on nous annonce que le son de Chickenfoot sera un mélange de Led Zeppelin et Van Halen. Tout un programme.
The Mars Volta sortira son cinquième album le 23 juin prochain. Toujours composé du duo central formé de Omar Rodriguez-Lopez et de Cedric Bixler Zavala l’invité surprise de cet album est le guitariste des Red Hot Chili Peppers : John Frusciante. En parallèle Omar Rodriguez-Lopez vient de sortir un album solo “Old Money” et est en piste avec un nouveau groupe simplement nommé : El Grupo Nuevo de Omar Rodriguez-Lopez qui devrait bientôt sortir son premier album “Cryptomnésia”.
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DISCUSSION Fief de zyva le 02/04/09 par --H.M.K-- et Jagunk / Photos : Kymmo / DR
DR
LES MONSTROPLANTES
ans le milieu des années 80, “Jayce, et les conquérants de la lumière” combattaient contre les MonD(la génération stroplantes, une espèce mi-végétale, mi-animale, dotée d’intelligence et habitée par la Lumière Noire Club Dorothée comprendra). Aujourd’hui les plantes se sont transformées en hommes qui manipulent aussi bien la trompette, les percus, le saxe que les rythmes électroniques organiques ! Rencontre matinale avec Dr Seb, un des ces justiciers musicaux contemporains qui manient la “Drum ‘n’ brass” à la perfection ! Rendez-vous dans le fief de ZYVA pour discuter autour d’un café tartine beurrée.
Sébastien Martinan aka “Dr Seb” : Vaz’y balancemoi du beurre dessus, y’a pas de souci !
genre y’a 16 pas, tu rentres ta grosse caisse, tu en sautes trois, tu rentres ta caisse claire...
ZYVA : Désolé, y’a ma tartine qui a explosé ! (Rires) Bon reprenons, ça fait combien de temps maintenant que le projet existe ?
ZYVA : Ok, on voit !
Dr Seb : Au moins 4 ans ! Le projet s’est créé pour une soirée qui s’appelait du Rififi à la lyonnaise ! C’est un copain qui s’appelle Jérôme Margotton du groupe Moko, qui compose entre jazz et classique au piano. Il met des images dessus, bref il a plein de concepts très intéressants, dont celuici ! On avait squatté la salle Rameau avec Le Son du Peuple, son groupe Moko, Asian Z, le thème était la musique cinématique. Il fallait accompagner avec de la musique des films qui étaient projetés en même temps ! Donc il m’a demandé de monter une fanfare pour l’occasion. J’ai arrangé des musiques de films pour cette formation, et on s’est bien entendu, donc on a décidé de continuer. Par la suite, y’a un deejay qui s’est intégré au truc... enfin non, il était là à la base, mais il a commencé à écrire des boucles avec une espèce de machine Korg tout ça... ZYVA : Oui, une sorte de MPC ? Dr Seb : Oui mais en plus basique encore ! C’est
Dr Seb : Et donc on a un petit peu nagé en eaux troubles pendant 2 ans, en ne sachant pas définir la limite, entre ce qui allait être acoustique, ce qui allait être électronique. Puis d’un seul coup, on a décidé de se passer de batterie, ou de percussions, et de greffer tout ce qui est acoustique sur une rythmique essentiellement électronique ! ça a avancé un peu. Le deejay qui faisait partie du groupe depuis quelques années est parti, et on est tombé sur Lakaskad, le deejay actuel, il a vraiment transcendé le truc. Il avait tout ce qui fallait en matériels techniques et puis en expérience aussi, pour donner la dimension électronique à la zik ! Voilà ! Et en plus, maintenant il joue de la gratte, c’est l’homme-orchestre. Et on a gardé notre percussionniste qui amène un petit côté... euh... je dirais exotique, mais s’il lit ça, il va me déchirer ! (Rires) Un petit côté plus humain à la partie rythmique du concert ! Il joue des djembés, des percussions indiennes, des cloches et il complète super bien les tournes (ndlr : boucles) drum‘n’bass du deejay.
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DISCUSSION ZYVA : Donc vous avez trouvé votre empreinte, il n’y a pas longtemps finalement ?
Aline (Poppys Production) : Y’a le 17 avril pour le Reperkusound au Ninkasi Kafé et c’est gratuit, le 22 mai place du Griffon pour le festival des Nuits Sonores, pour le projet extra avec Electrosex, et Sono 4000, donc une soirée bien débile ! Le thème c’est “Déguise-toi en ton chanteur préféré !”
Dr Seb : Bah oui et non, car l’ancien deejay avait déjà amené ce côtélà. Il essayait de nous mettre en tête que la fanfare telle qu’elle était avant, elle n’avait rien d’original, par rapport à toutes celles qui sont dans la région, et que ce qui allait amener l’originalité, c’est que justement, on n’ait pas de batteur, de grosse caisse, de caisse claire ou quoi que ce soit ! Donc on pourrait croire que le set est un peu calibré mais il y a des cessions qui nous permettent de partir en couille ! ZYVA : Et comment vous faites niveau son, car souvent on remarque, lors de concert sans “batterie”, soit on entend trop la rythmique, soit pas du tout ?
Dr Seb : Ah bon, je croyais que c’était “Déguise-toi en ton super héros préféré !” Moi, je me voyais déjà en collant bleu avec le slip rouge par dessus ! (Rires) Ok donc Julien, le chanteur, il pourra se déguiser en luimême alors ? (Rires)
“On a enregistré notre EP l’année dernière, au studio d’enregistrement du Peuple de l’Herbe.”
Dr Seb : On a deux excellents techniciens sonorisateurs, et surtout on fait des résidences dans des salles équipées pour. La semaine prochaine, on est au Brise-Glace à Annecy, et ça permet justement d’atteindre cet équilibre entre électro et acoustique. ZYVA : Ce qui n’est pas évident à avoir !
Dr Seb : On commence à maîtriser maintenant. On a fait un festival qui s’appelle Oulala, qui est dans la Loire, on était dans un petit chapiteau, une salle de bal mobile tout en tôle et à côté y’avait une scène avec le dieu de la Dub LKJ. Il faisait vibrer le chapiteau entier et on n’entendait pas ce qui sortait des retours. Du coup, on ne savait pas où on en était ! Y’avait plus de repère rythmique. Le coup de cymbale sur lequel d’habitude on doit partir, et ben on ne l’entendait pas... bref c’était n’importe nawak ! ZYVA : (Rires) Bon sinon, vous avez pas mal de dates de prévues non ? C’est un peu la folie pour vous en ce moment ! Dr Seb : Ouais alors, les dates, il faut demander à la prod, je suis qu’un vulgaire zikos moi ! (Rires) Moi, des fois, la veille on m’appelle et on me dit : “Tu te rappelles qu’on joue ?” et moi : “Ah merde, c’est vrai !” (Rires) ZYVA : Ah oui merde, j’avais un apéro ! (Rires)
ZYVA : (Rires) Oui, donc ça fait pas mal d’actus alors !
Aline : Oui, puis y’a aussi Annemasse pour la Nuit Blanche... Dr Seb : On joue à Acte 2 aussi, qui est une petite salle à côté du CNSM de Lyon, en face des Subsistances, le 5 juin... Aline : Y’a le 9 mai au campus de la Doua pour la journée AFEV. C’est une association qui aide à la réinsertion des jeunes en difficultés scolaires. Ils vont jouer avec Koumekian. Dr Seb : On joue à Montluçon aussi ! Aline : Et au Démon d’Or le 26 juin ! ZYVA : Et les projets pour la suite ? Septembre ? Dr Seb : On n’y est pas encore, mais on a quelques plans. On travaille surtout pour l’album qui doit sortir en 2010. On commence déjà à chercher des subventions. On a enregistré notre EP l’année dernière, au studio d’enregistrement du Peuple de l’Herbe avec l’excellent Chris Rochon, leur ingé son et on aimerait bien retourner là-bas ! Mais la priorité c’est de trouver des subventions ! ZYVA : Oui parce que le faire en autofinancement, c’est trop dur ? Dr Seb : C’est pas possible surtout ! Enfin, bon on pourrait toujours se démerder mais c’est toujours bien d’avoir une aide ! ZYVA : Oui, c’est sûr ! Et vous avez déjà pensé à vous faire sponsoriser par des marques ? Dr Seb : Bah, avec notre nom : les Monstroplantes, on s’était dit qu’on pourrait essayer avec des trucs comme Algoflash... (Rires)
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DISCUSSION deur, et lui trois heures sur scène, ça ne lui faisait pas peur ! Alors bon... Nous, on n’est pas noirs mais on peut le faire ! (Rires) Quoiqu’il y a un noir dans le groupe ! Un Mauricien ! ZYVA : C’est pour les quotas ? (Rires) Dr Seb : Oui, on respecte les quotas ! (Rires) Mais il nous manque un arabe ! (Rires) ZYVA : Sinon, on a une dernière question de fou ! Les Monstroplantes, c’est pour le dessin animé, Jayce et Les Conquérants de la Lumière ? Dr Seb : Je vois qu’on est connaisseur ! (Rires) ZYVA : Forcément ! Dr Seb : Alors c’est pas du tout ma génération, parce que moi ça serait plutôt Goldorak, la Bataille des planètes... Mais y’a certains gars du groupe qui... Je dirais pas qu’ils étaient vraiment fan, parce que graphiquement, c’était un peu pourri quand même ! (Rires) ZYVA : (Rires) Attends ça date ! À cette époquelà, c’était révolutionnaire ! Dr Seb : Ouais mais attends je suis plus vieux que vous alors bon... et puis comparer à Goldorak... (Rires)
ZYVA : Oui, ou Fertiligel (Rires). Dr Seb : Oui, mais on cautionne pas trop ce genre de produits. Y’a une histoire d’éthique qui nous empêche de le faire ! Pour l’instant, on est “sponsorisé”, par le magasin de cuivres de Lyon, JS Musique ! Ils ont une super démarche envers les musiciens. Le projet leur plait donc ils nous ont aidé pour produire le EP. Y’a SML, qui distribue aussi des instruments de musique bois et cuivres partout en France et qui nous a aidés aussi pour produire des affiches. Alors peut-être qu’ils pourraient nous aider encore mais bon, pour l’instant on est vraiment dans la phase de réflexion sur la conception même du projet. On est sur d’autres morceaux, on complète notre set, afin de, pourquoi pas, jouer 3 heures sur scène sans s’arrêter ! ZYVA : Rholala, vous êtes fada ! Dr Seb : Oui oui nous, on aime ça ! ZYVA : Ah oui 3 heures sur scène ça ne te fait pas peur ? Dr Seb : Non, ça ne me dérange pas. Dans le premier groupe où j’étais, on a fait plusieurs premières parties pour Macéo Parker au Transbor-
ZYVA : (Rires) Attends je ne sais pas, qui est le plus fort entre Goldorak et Jayce ? Dr Seb : Par contre, le concept des plantes qui prennent vie, qui deviennent humaines, et qui se rebellent contre les humains, c’est ça qui nous interpelle ! Déjà, de par la musique, on est assez organique. Moi, je joue du saxophone par exemple, et le son est produit par la vibration d’une lamelle de bois, et à côté de ça, il y a Lakaskad (ndlr : le deejay) qui balance des trucs simplement avec des impulsions électriques. C’est un mélange d’organique et d’industriel, comme dans Jayce et les Conquérants de la Lumière ! Nous, on est les survivants, les fighteurs qui défendent la Terre face aux plantes ! On a un morceau qui s’appelle Diskor, qui est un disco... qui va devenir disque d’or... (Rires) et Diskor, c’est le chef des Monstroplantes, le méchant celui qui a la gouffa verte (ndlr : cheveux). Ça répond à votre question ? ZYVA : Oui, oui merci ! Titre d’un artiste ou d’un groupe qui pourrait te représenter toi ou ta musique : Roni Size – Watching Windows
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ZOOM SUR LE LOCAL le Zoom sur le local de ce numéro, on s’arrêtera encore une fois sur quelques festivals de saison. PourAu programme : Beaujol’Rock, les Nuits de Fourvière et les Invites de Villeurbanne.
BEAUJOL’ROCK
NUITS DE FOURVIERE
Le nouveau cru du festival Beaujol’Rock est arrivé ! Située à une petite cinquantaine de kilomètres du centre-ville de Lyon, près de Villefranche-sur-Saône, la troisième édition de ce festival est à noter sur vos tablettes. Ska, Blues, Electro rock, Rock indé, chanson, une multitude de styles musicaux sont représentés mais pas que. Désireux de n’être pas qu’un énième événement parmi tant d’autres, l’organisation axe ses efforts aussi sur l’aspect citoyen de certaines associations en organisant toutes sortes d’activités au centre du village ! Rendez-vous donc le 27 et le 28 juin 2009 pour un week-end familial, sympathique et musicalement très très bon avec quand même côté programmation la venue de Manu (l’ex-chanteuse du groupe des années 90, Dolly). Pourvu que le ciel bleu et la chaleur soient au rendezvous ! 27 juin : Eureka + Les Toines Boudistes + Jina + Les cocottes & Co + Broken Box + Pat le Pirate + Manu
28 juin : Les sœurs Goudrons + La compagnie Elec-
trons libres + The Jean Claude Gomina chaud + Battucada du Bois d’Oingt + Paganella + Billie + Tohpkitap + d’infos : www.beaujolrock-festival.com
Le rendez-vous incontournable de l’été lyonnais a dévoilé sa programmation musicale ! Et ils ont encore fait dans l’exception au niveau de certaines prestations : le groupe de rock britannique Blur et sa date unique en France (déjà complet), The Young Gods qui auront la lourde tâche de nous proposer un ciné-concert pour les 40 ans de Woodstock, ou encore l’anglais Antony et ses Johnsons qui collaborent avec l’Orchestre de l’Opéra de Lyon ! Le reste du programme, même s’il n’est pas unique, reste pour le moins intéressant : le Kronos Quartet, TV on the radio et Beat Assaillant, Tracy Chapman, Jamie Cullum et Sophie Hunger, Toumani Diabaté, ou encore la soirée Caravan Palace, Java et The Puppini Sisters... Petits bémols cependant : les concerts uniques, c’est cool mais cela intensifie la chasse aux places (celles de Blur sont parties en moins de 10 minutes apparemment), le prix des places restent cher (jusqu’à 52 euros pour Blur par exemple), et la scène locale est vraiment très peu représentée, Karimouche pour la clôture du festival, c’est gentil mais c’est seulement sa vingtième date de l’année à Lyon ! Dommage ! Malgré tout, du 5 juin au 1er août 2009, le théâtre gallo-romain de Fourvière va encore vibrer aux sons des nombreux artistes présents lors de cette nouvelle édition. + d’infos : www.nuitsdefourviere.fr
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LES INVITES DE VILLEURBANNE Toujours “pas pareil”, toujours urbain, toujours déambulatoire, toujours participatif, toujours gratuit et toujours musicalement bon, voici la nouvelle édition des Invites de Villeurbanne ! Pour cette 8ème édition, l’organisation du festival s’est remise en question, et a bouleversé un peu ses habitudes. En effet, cette année, la durée a légèrement évolué passant de trois à quatre jours de festivités (17, 18, 19 et 20 Juin 2009), et les temps forts se dérouleront dans tous les quartiers de la ville avec des grands rendez-vous au centre-ville des Gratte-ciel ! Un thème véritable cette année ? Pas vraiment ! Cela limiterait la création paraît-il. Donc pour cette édition, pensons à l’avenir, avec nos rêves, nos songes, nos utopies, à travers des mots et des messages qui seront relayés dans toute la ville, histoire de visualiser le futur de notre vie et ville... Sinon question musique, c’est toujours aussi éclectique avec le trip-hop de Cirkus (le public sera t-il plus au rendez-vous qu’il y a un mois au Transbordeur ?), la funk-soul de The Sweet Vandals, le hip hop militant Sud-Africain de Tumi & The Volume ou encore le rock-électro des Naive New Beaters ! Faites votre choix mesdames messieurs, de toute façon, on n’a rien perdre, c’est gratuit ! + d’infos : www.mairie-villeurbanne.fr www.ateliers-frappaz.com
DOSSIER
DOSSIER : Par Jagunk / Photos et graphisme : Kymmo et David / DR
TéLéCHARGEMENT, support numérique, loi Hadopi, diffusion musicale :
ceux que l’on N’entend jamais...
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ous coupables ! Tous complices ! Qui n’a jamais téléchargé un titre, ni même eu un CD gravé contenant quelques minutes de musique, entre les mains, un jour ? J’aurais tendance à dire très peu de monde... Depuis la création du compact disc conjointement par Philips et Sony dans les années 80, puis du graveur de CD, la consommation, la diffusion et l’exploitation de la musique ont considérablement évolué. L’arrivée par la suite du format de compression numérique (dont le format MP3 est le plus connu du grand public) a tout simplement transformé notre vision-même de la musique. Le téléchargement via le net, a bouleversé nos habitudes musicales : on veut écouter un titre d’un artiste, visionner un clip, trou-
ver une pochette d’album ? Rien de plus simple, des dizaines de sites nous permettent de le faire librement, et cela, sans débourser 1 centime, mis à part le fait de payer un abonnement internet. Généralement à ce petit jeu du tout gratuit, il y a toujours des perdants, mais ce ne sont pas toujours ceux que l’on croit. En première ligne des protestataires les plus virulents (donc et ceux qu’on entend le plus), ce sont toujours les maisons de disques, enfin, plus précisément les Majors (Universal, Sony, EMI, et Warner), avec comme souvent un porte-parole... et un seul son de cloche. Et sur ce point, c’est Mike de Sinsemilia qui en parle le mieux :
“Mike : Y’a un truc qui a faussé le débat, c’est qu’à chaque fois que les médias ont donné la parole aux gens qui étaient contre le téléchargement illégal, on a donné la parole à Pascal Nègre (ndlr : président d’Universal Music France) ! C’est devenu le débat des indépendants contre les grosses majors ! Et ce ne sont pas les grosses majors qui souffrent le plus… Faut voir qu’aujourd’hui, plus personne n’a envie d’investir de l’argent pour un certain style de groupes. Ils savent qu’ils ne vont pas se rembourser car le public va le télécharger ! Ça a fait aussi grave perdre du boulot à tout ce qui est ingé son... Et on a fait mal à la zik ! ça n’a fait que renforcer les produits télé. Ce n’est pas pour rien que les majors se sont engouffrées sur ce terrain-là, de la Star Ac’ et compagnie, c’est le seul public qui achète encore. Y’a d’un côté les enfants, et de l’autre la ménagère de plus de 50 ans. Ce qu’il y a au milieu... Plus personne n’investit dans ces artistes-là.”
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DOSSIER Côté gouvernement, on a peiné toutes ces années à trouver des solutions, souvent par manque total de personnes compétentes sur ce sujet, et comptant ainsi sur la capacité de chacun à trouver des solutions. Aujourd’hui, on sent que tout ça ne peut plus durer, et que des décisions s’imposent. Le Président de la République, Nicolas Sarkozy, lui-même commence déjà à parler de baisse de la TVA sur les CD ! On a envie de dire, il était temps ! Maintenant que le CD est bientôt enterré, quelles seront les répercussions exactes de ce type de mesure ? En tout cas, ce qui est sûr, c’est que beaucoup s’accordent à dire que le disque reste cher, et ce n’est pas Arnaud du groupe de punk-rock électronique, La Phaze, qui nous dira le contraire :
“Arnaud : Moi, je ne crois pas à la mort totale du CD, il y aura toujours un petit tirage pour ceux qui veulent un objet, mais pour la distribution du CD telle qu’elle existe aujourd’hui, c’est clair que là, c’est mort ! Il n’y a qu’à voir les rayons de disques dans les grands magasins, ils ont diminué. Pour un groupe comme nous, même avec un bon plan promo comme on a eu sur cet album, on vend moins de disques que le précédent. Et je ne pense pas que ce soit parce que l’album est moins bon, il y a toujours autant de monde aux concerts, c’est juste que les gens sont passés à autre chose. Là, j’ai vu l’album, il est à 18 € en magasin, bah c’est cher ! Surtout quand tu connais le prix de revient d’un disque, ça fait mal au cul ! Après, tu peux refaire le monde, mais avec moins de marges de la maison de disques, moins de marges du distributeur, et surtout une TVA à 5,5 % comme sur les livres, tu pourrais passer le CD à 10-12 €. Maintenant, nous, on a décidé que tous les CD et T-shirts sont à 10 € sur le stand. Parce que les gens, ils ont déjà mis 17 € pour venir nous voir, c’est déjà assez cher, alors après, si tu veux t’acheter un disque, bah la soirée, t’en fais pas une par semaine comme ça.” La mort du support compact disc ? Est-ce possible ? Même le vinyl a résisté au temps, et devient même chez certains, un objet rare et nostalgique d’une époque révolue... Les gars du groupe Redbong nous en touchent deux mots :
“Selecta Passtoug’ : On est la génération qui assiste à la dématérialisation de la musique. Le disque est voué à mourir malheureusement. Moi, le MP3, je n’y crois pas, en tant que musicien et ingénieur son aussi. Lodubang : C’est une régression le MP3 ! Cray : C’est bien pour découvrir, mais c’est tout. Selecta Passtoug’ : Après, je pense qu’il y a des solutions qui vont se trouver. D’ailleurs CD1D commence à mettre en place des téléchargements en format Wav ou dans des formats encore plus lourds. Lodubang : Surtout pour du téléchargement payant. Déjà, les gens, ils ne sont pas trop prêts à payer parce que c’est quand même facile de télécharger gratuitement. Si en plus, tu payes pour avoir un son moins bien que le son CD que l’on a depuis les années 80... ! Donc c’est vrai que la logique veut que, quand tu fais payer ton téléchargement, tu proposes un format meilleur. Au moins, le puriste qui veut avoir ton album, il peut le télécharger en bonne qualité. Selecta Passtoug’ : On vit dans une utopie technologique ! On fait acheter du matériel de plus en plus performant avec des sons de mieux en mieux, tout ça pour écouter des MP3 ! Cray : C’est vrai que c’est un peu paradoxal. On présente souvent ce problème comme un problème de crise de la musique, mais ce
n’est pas vrai. C’est juste que le métier est en train de changer. Les gens, maintenant, ont l’habitude de faire plus de concerts, avant ils se reposaient sur les disques. Et au niveau du public, c’est la même chose : maintenant, il a accès à beaucoup plus d’artistes, il sélectionne mieux, il a plus de culture musicale, et il va voir les concerts qui l’intéressent, c’est pour ça que les concerts continuent à bien marcher.”
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DOSSIER Hadopi, loi répressive, et déjà obsolète ? Aujourd’hui, le téléchargement est largement entré dans les mœurs, et surtout commence de plus en plus tôt, chez les jeunes ados, ce qui inquiète très largement les pouvoirs publics, et surtout les pros “Hadopi”. En effet, un projet de loi “Création et Internet”, communément appelé “loi Hadopi” ou loi Olivennes (ancien président de la FNAC entre 2003 et 2008), censé lutter contre les modes d’échanges illégaux des œuvres par Internet est en train, en ce moment même, d’être voté à l’Assemblée (20/04/2009, à ce jour, le projet de loi a été rejeté à l’Assemblée Nationale, mais devrait être réexaminé le 28/04/2009). L’enjeu est de taille puisqu’il est question de contrôler ces échanges dits “illégaux” par une autorité publique indépendante, la Haute Autorité pour la Diffusion des Oeuvres et la Protection des Droits sur Internet, autrement dit une autorité indépendante de la justice et sans présence de la CNIL (Commission Nationale de l’Informatique et des Libertés)... En gros, si vous êtes surpris en train de télécharger “illégalement” un fichier, grâce à votre adresse I.P. (ndlr : Internet Protocol, c’est le numéro qui identifie chaque ordinateur connecté à Internet) par la Haute Autorité, on vous prie gentiment d’arrêter, d’abord par mail, puis par lettre recommandée, et en dernier lieu, on vous privera de votre connection à la toile. Et notamment, c’est sur ce point que cela coince, la question de la privatisation du droit à Internet ne rentre pas dans les cadres du Parlement européen. Celui-ci s’élève déjà contre la loi, sans compter que peu de députés semblent concernés par le sujet, et que beaucoup d’utilisateurs craignent que l’utilisation de leur adresse I.P. soit utilisée à des fins peu honnêtes.
Diffusion de la musique : licence libre ou mécénat musical ? La marche à suivre ? Si certains se sentent déjà menacés, ou craignent pour leurs connections internet, d’autres s’apprêtent déjà à penser au futur, et à l’après “Hadopi” (s’il y en a une). C’est le cas de Didier, de l’association Artischaud, qui a pour but de faire connaître au plus grand nombre les œuvres produites sous licences ouvertes et leur permettre de les utiliser, les réutiliser, en créant des œuvres dérivées, en s’appropriant la culture par de nouveaux modes de diffusion et de création. Cet acteur engagé fermement dans la libre diffusion de la musique nous explique son point de vue et encourage les artistes à se renseigner sur les différentes possibilités de diffuser leurs œuvres :
“Didier : L’art c’est vital, on en a tous besoin. On peut en faire d’une façon naïve ou pas, mais ce qui est beau, c’est de pouvoir s’exprimer ! Un artiste aujourd’hui est, dans le schéma “classique”, toujours “subordonné” à une société d’auteurs, labels, tourneurs, agents... d’ailleurs je me suis toujours demandé pourquoi alors que c’est l’artiste qui amène le truc. Il n’a peut être pas toutes les compétences pour trouver des salles, faire des contrats... mais c’est lui qui produit tout ça. L’artiste est loin de gagner le plus dans toute l’économie de la musique. Quand Dogmazic, enfin Musique libre.org à l’époque, a commencé sa première plateforme d’archives musicales, des juristes de Paris ont pris des licences libres, et ont apporté un outil juridique pour permettre à l’artiste
d’exprimer les permissions qu’il donnait sur son œuvre et permettre aux gens de savoir ce qu’ils pouvaient faire de cette œuvre. C’est une notion dont on ne parle pas beaucoup car aujourd’hui en France, on fonctionne sous un mode collectif de sociétés d’auteurs (ex : SACEM). On connaît tous ça quand on fait une soirée, ou qu’on achète un CD, on reverse de l’argent à ces sociétés d’auteurs, comme la SACEM, sans trop savoir pourquoi ! Ce qu’on ne sait pas souvent, c’est qu’une œuvre, en France, c’est pas parce qu’il n’y a rien d’écrit dessus que tu peux en faire ce que tu veux au contraire, tu ne peux rien faire, tant que l’artiste n’a pas dit ce que tu pouvais en faire ! Ce qui est bien avec les licences libres, c’est que l’artiste qui n’a pas signé à une société d’auteurs peut exprimer ce qu’il veut. S’il veut seulement donner la possibilité
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DOSSIER aux gens qui s’appellent Jean-Pierre de télécharger et le refuser à ceux qui s’appellent Jean-Paul, il a le droit grâce aux licences libres ! C’est un exemple ridicule mais c’est pour montrer que l’artiste a une liberté totale avec cette licence de donner aux gens la possibilité ou non d’utiliser son œuvre. Après je ne peux pas te dire que si t’as envie de vivre de ta musique, prends des licences libres car c’est un modèle qui a besoin d’être complété. “ Alors une question nous brûle les lèvres : Que faire ? Là aussi, le monsieur a un élément de réponse :
“Didier : On entend parler de plus en plus de “mécénat global”... alors même si je n’y crois pas trop, ça pose des bases de réflexion et c’est bien. Le mécénat global, qu’est-ce que c’est ? C’est un peu une licence globale, car les gens paieraient une petite partie, et les F.A.I. aussi (ndlr : Fournisseurs d’Accès Internet) à une fondation. En gros, si tu paies 5 euros, tu peux décider comment sera réparti ton mécénat à tel ou tel groupe !” Et ce système existe déjà sur internet avec des sites comme par exemple Spidart ou Nomajormusik, qui proposent à qui veut, la possibilité de financer un projet musical, et à partir d’une certaine somme, l’artiste peut enregistrer son album. Plus besoin de label, de producteur, de distributeur, ces sites s’occupent de tout de A à Z. Bienvenue dans une nouvelle ère musicale !
et cela en échange de n’importe quelle somme d’argent. La question est lancée : que valent la musique et son support aujourd’hui ? Ensuite, rattrapé par les vieux démons du digital (ou par leurs portefeuilles, au choix), Radiohead décida quand même de sortir son album sur un format plus conventionnel tel que le CD ou le vinyl. Encore plus récemment, le groupe de métal industriel Nine Inch Nails est allé encore plus loin. Libéré de tout engagement depuis la sortie du 6éme album du groupe Year Zero, la bande à Trent Reznor (leader du groupe) ne cesse de bousculer les idées reçues et s’impose comme l’un des groupes qui utilise le mieux la toile pour vendre et diffuser sa musique. Avec des fans plus réceptifs à ces nouveaux problèmes et désireux d’encourager la création, l’album Ghosts I-IV est tout simplement celui qui s’est le mieux vendu sur la plateforme de téléchargement d’Amazon en 2008, alors même que Reznor l’avait placé sous une licence Creative Commons (licence libre) pour autoriser son téléchargement et son partage sur les réseaux P2P (Peer to peer).
Et les artistes alors ? Quelques exemples anglo-saxons face à des artistes français peu enclins à l’ère numérique ! Le groupe de rock anglais Radiohead fût un des premiers à poser le débat du téléchargement et de la diffusion de la musique sur une “gigantesque table médiatique”. En effet, lors de la sortie fin 2007, de leur septième album In Rainbows, les Oxfordiens, libérés de toute maison de disques, donnèrent la possibilité aux fans du groupe de télécharger leur album exclusivement sur la toile,
Certains artistes anglais ont récemment aussi mis en lumière leur avis face aux instances qui criminalisent les internautes “pirates”. 140 groupes britanniques se sont réunis le 12 mars dernier, sous la bannière Featured Artists Coalition (FAC) dont des grands noms de la pop et du rock : Radiohead, Blur, The Verve, Robbie Williams, Klaxons, Kate Nash, Iron Maiden, Craig David, ou encore Kaiser Chiefs. D’une seule et même voix, ils souhaitent que l’on arrête de criminaliser les personnes qui téléchargent illégalement, et veulent décider eux-mêmes de ce que les gens ont le droit de faire ou pas de leurs œuvres. Ils ont conscience que si les disques ne se vendent plus, pendant ce temps, le business des plus gros labels con-
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DOSSIER tinue de générer des millions d’euros, via les sites, la publicité, le merchandising et souhaitent avant tout qu’une certaine équité soit rétablie entre les fans, l’industrie du disque et le gouvernement. En France, on semble encore à des annéeslumière de cela. Les artistes, enfin soyons clairs, surtout ceux qui vendent encore le plus de CD en France, ne semblent pas avoir encore pris la mesure de ce que peut leur apporter Internet, et ne voient que le côté négatif du téléchargement dit “illégal”, en gros une vente moins importante de CD… Ce n’est pas cette liste d’artistes qui soutiennent la loi anti-piratage de la ministre de la Culture qui nous convaincra du contraire : Etienne Daho, Christophe Maé, Francis Cabrel, Patrick Bruel, Jean-Jacques Goldman, Jenifer, Stanislas, Raphaël, Zazie, Thomas Dutronc, Eddy Mitchell, Isabelle Boulay, Maxime Le Forestier, Martin Solveig, Marc Lavoine, Calogero, Gérard Darmon, Pascal Obispo, Alain Bashung, Bernard Lavilliers, Rachid Taha, Bob Sinclar, Psy4delarime, Abd Al Malik, Anis, André Manoukian, Charles Aznavour, Alain Souchon, Soprano, Arthur H, BB Brunes, Liane Foly, Emmanuelle Seigner, Ridan, Renan Luce, Zita Swoon, Johnny Hallyday, Kenza Farah, K-maro, Diam’s, Bertrand Burgalat, la Grande Sophie, Booba, Oxmo Puccino, Philippe Prohom, Julie Zenatti, Matmatah, Mylène Farmer, Fancy, François Feldman, Tryo, Sanseverino, Fonky Family... (extrait de liste tiré du site jaimelesartistes.fr) Bref vous l’aurez compris, dans cette liste (dont certains ont démenti l’avoir signée) on ne voit ici que très peu de groupes qui proviennent du circuit dit “alternatif”, voire indépendant, même s’il y a quelques surprises et beaucoup d’anonymes qui n’ont même pas (ou alors très peu) de titres à télécharger sur internet... Car la culture alternative, elle, a déjà réagi, bien avant la “tempête” médiatique, et a proposé des solutions autres que de taper sur les doigts des consommateurs de la musique, comme par exemple, la structure cd1d. C’est une fédération de labels indépendants créée en 2004 par sept labels qui met en place une plateforme alternative de ventes en ligne en “support physique” (CD, DVD, Vinyl, livre...) et/ou “numérique” (MP3 et Flac) et offre une distribution équitable du pro-
ducteur à l’auditeur en reversant 85 % du résultat de ses ventes aux artistes et aux labels. Et depuis leur création, la capacité de la plateforme ne cesse d’augmenter, et représente aujourd’hui 88 labels, 11 813 titres en téléchargement, 1 281 disques et 700 artistes. Preuve qu’aujourd’hui, les mentalités évoluent et que des solutions existent, reste à savoir lesquelles afin de pouvoir les exposer au grand jour... et là ce n’est pas gagné !
“Chaque CD gravé est une part de vérité, j’peux pas couiller, aujourd’hui, trop de gens sont concernés.” Assassin – extrait du morceau : Sérieux dans nos affaires Album Touche d’Espoir | 2000
En savoir plus : La quadrature du net : www.laquadrature.net Artischaud : www.artischaud.org/blog Dogmazic : www.dogmazic.net/index.php?op=edito Cd1d : www.cd1d.com Spidart : www.spidart.com Nomajormusik : www.nomajormusik.com J’aime les artistes : www.jaimelesartistes.fr Featured Artists Coalition : featuredartistscoalition.com Retrouvez l’intégralité des discussions de Mike de Sinsémilia, de Redbong et de La Phaze sur zyvamusic.com
CHRONIQUE EMPIRE OF THE SUN | walking on the moon | Label : EMI
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ouveau phénomène de cette année 2009, Empire of the sun, nous arrive tout droit d’Australie avec un album et tout un univers plutôt surprenant. Juste pour remettre les choses à leur place, ce nouveau duo a une histoire musicale plutôt riche, puisque les deux membres de cette formation ne sont autres que Luke Steel des Sleepy Jackson et Nick Littlemore de Pnau, deux formations australiennes aussi géniales que méconnues. Comparé par la plupart des médias sans discernement avec les MGMT, Empire of the sun est pourtant un groupe à part entière avec une identité propre. Mélanger les rythmes de Pnau et de la pop de Luke Steele et vous obtenez des titres pop d’une efficacité sans limite. Avec tout d’abord Standing on the shore qui ouvre l’album, ou bien encore We are the people, sans oublier l’incontournable premier single, Walking on the dream! Mais cet album ne se limite pas aux tubes pop/psychés cités plus haut. Cet album nous offre aussi quelques ovnis qui viennent donner une autre couleur au disque. Les deux compères vont plus loin et nous font partager leurs délires planants avec des titres comme Country, magnifique chanson instrumentale construite autour d’arpèges, ou bien, dans un autre style, Delta bay qui nous envoie tout droit dans un monde imaginaire peuplé de drôles de “bêtes”. Ils se permettent même de nous proposer leur petite touche de groove avec Swordfish hotkiss night. Il y aurait encore pas mal de choses à dire sur ce premier opus, tellement il est riche musicalement ! Après on pourrait leur reprocher de partir dans tous les sens, mais c’est ce qui fait le charme de cet album et de ce duo. Derrière le battage médiatique qui a suivi la sortie de “Walking On A Dream”, on découvre une œuvre très intéressante, plus complexe qu’elle n’y paraît : à écouter d’une oreille attentive. Kymmo
THE QEMISTS | JOIN THE Q | Label : NINJA TUNE
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enant de la culture ultra-rock’n’roll, les The Qemists se distinguent nettement de la mouvance drum’n’bass classique. Soutenus par le label anglais indépendant Ninja Tune, ils sortent aujourd’hui leur premier véritable album intitulé Join The Q (ils ont enchaîné les singles et les remix pendant trois ans). Un opus qui est réellement bien réussi dans l’ensemble. Ouvrant les hostilités avec le titre Stompbox, plus efficace que mélodique, avec des riffs très “métalleux”, le deuxième Lost Week end est une pure merveille dans le style breakbeat-drum’n’bass-rock, et la présence de Mike Patton en guest y est sûrement pour quelque chose ! Après comment dire... Je n’aurais pas assez de place pour vous décrire l’ambiance exacte qui ressort de cet album. On passe de titres assez rap à la Freestyler (Dem Na Like Me), à Swag qui est plutôt pop pour le coup avec une chanteuse anglaise de 24 ans nommé Devlin Love, pour finir avec un Got One Life, symphonique et la voix reggae de Mc Navigator, encore un londonien ! Si vous voulez vous donner une autre idée de la drum’n’bass, allez vite découvrir ce Join the Q, ultra efficace ! Jagunk
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SFONX | EPONYME | label : Grolektif
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uivres dévergondés, guitares électriques acérées & bien plus qu’efficaces, “slap” basse endiablée, claviers à la limite du psychédélisme et de l’indécence, batterie aux airs groovy, et voix puissante autant que charismatique, doublée de chœurs entrainants... Ce n’est pas le retour miraculeux de James Brown, ni un nouvel album enfin réussi pour les Red Hot Chili Peppers, c’est SFONX. Mais après tout, SFONX c’est un peu tout ça... Des musiciens, neuf pour être exact, déchaînés, dégénérés. Des rythmes dansants, qui nous ramènent à l’époque où l’on savait encore faire de la musique... De la musique évidemment. Mais pas n’importe laquelle dans le cas de SFONX : du Groove‘n Roll. SFONX est à découvrir un peu partout en concert dans la région. ça promet d’être bouillant. Alek’s
METRO STATION | EPONYME | label : Columbia Red Ink
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etro Station arrive en France avec un premier opus éponyme rock teinté d’electro, dans la lignée des Fall out boy, Cobra starship ou encore Panic at the disco... à mi-chemin entre pop, rock, punk, electro, un cocktail plutôt efficace ! Phénomène outre-atlantique, ces quatre californiens débarquent en France avec leur premier album, un an et demi après la sortie de celui-ci aux USA. Deux chanteurs, deux guitares et un clavier, de quoi faire danser tous les teenagers, mais pas que ! 11 titres incisifs entre énergie et mélodie, parmi eux quelques tubes en puissance comme leur premier single aux USA, Seventeen forever ou comme le survitaminé Shake it, taillé pour les dancefloor. Quelques titres plus pop comme California et bien sûr des ballades plus réussies du genre de Kelsey ou encore Now that we’re done. Ce premier album mérite qu’on y jette une oreille, et qu’on s’y intéresse, même si ce n’est pas l’album le plus révolutionnaire de l’année. Metro station sort du lot et donne un coup de fraîcheur à toute cette scène “teenage” américaine. Kymmo
DANAKIL | Live au cabaret sauvage | label : Essembe Prod / X-Ray Production Revoilà les Danakil ! Distingués depuis mars dernier, par le Web Award Reggae 2009, où ils ont reçu le titre de meilleur album reggae français 2009, les Parisiens traversent la France du Nord au Sud pendant des mois, pour une tournée dantesque, et quelques dates en Belgique. Et pour l’occasion, ils sortent un album live enregistré le 26 novembre 2008 au Cabaret Sauvage de Paris, accompagné d’un DVD afin de pouvoir revivre visuellement ce concert qui fût “un réel succès” disent-ils. On y retrouve tout ce qui a fait le succès des deux premiers albums (“Microclimat” sorti en 2006 et “Dialogue de sourds” en 2008) : un reggae-roots captivant délivrant un message d’amour et de paix avec des titres comme les Champs de Roses, les Hommes de la paix ou La vie est longue, ou encore des titres plus politisés et de société comme Tant qu’il y aura, Résistance, ou encore les Vieillards. À noter aussi, la présence du MC londonien General Levy, sur Classical Option et Fussing and Fighting qui pimente le tout de son flow exotique ! Espérons pour eux que la folie présente sur cette galette soit la même partout cette année ! Jagunk
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DISCUSSION
ASSASSIN
Festival Electrochoc, Les Abattoirs le 03/04/09 par Jagunk et Yoch / Photos : DR
’était le 19 juillet 2001, date du dernier concert lyonnais d’Assassin dans le cadre sympathique des Cannonçaient Nuits de Fourvière. Depuis plus rien, silence radio, jusqu’à le “Too hot for Tv”, EP de 10 titres qui le début du retour... de Rockin’ Squat ? Assassin ? Finalement, on n’en sait pas plus. Un jour en solo, l’autre sous le nom d’Assassin, Squat n’a pas vraiment l’air d’avoir fait son choix. Retour d’une petite discussion au soleil, dans la cour des Abattoirs de Bourgoin-Jallieu pour la première date française du groupe. ZYVA : Merci de nous recevoir. Pour commencer je voulais savoir avec ton retour, si tu allais faire peu d’interviews comme avant ou si tu as changé de philosophie par rapport à ça ? Rockin’ Squat : Je ne comprends pas trop ta question ! C’est quoi les interviews “comme avant” ? ZYVA : En cherchant sur le net, on trouve très peu d’interviews de toi. Et c’est une chose que tu avais revendiquée en disant que tu avais peur que tes propos soient repris de manière détournée. Rockin’ Squat : Non, peur de rien ! Mais j’ai fais beaucoup d’interviews et il y a beaucoup d’interviews qui sont sorties. C’est la même chose qu’il y a dix ans et la même chose qu’il y a vingt ans. Vous aurez la même interview qu’il y a vingt ans (rires). Avec vingt ans d’expérience en plus. ZYVA : On t’avait vu en concert à Lyon, à Fourvière en 2001, pour la dernière tournée d’Assassin, on aurait aimé savoir ce que tu as fait depuis ce temps-là ? Rockin’ Squat : J’ai fait pas mal de concerts dans d’autres pays. J’ai arrêté la première production que j’avais (ndlr : Assassin Productions) pour monter le nouveau label Livin Astro. On a sorti pas mal de projets sur ce label, dont Z’Africa Brasil qui est un groupe brésilien des favelas de São Paulo. On a aussi sorti le troisième album de Pyroman qui s’appelle Équateur Cosmique. Il y a des projets pour Profecy qui est sur scène avec moi ce soir. Et, personnellement, j’ai sorti deux EP, “Libre
vs démocratie fasciste” et “Too Hot for TV”. Donc voilà en gros depuis 2002 ce qui s’est passé, parce que la tournée d’Assassin s’est arrêtée fin 2002. Mais pour Assassin il y a aussi eu un album Live, un “Best-Of”. Le fait d’arrêter la production et d’en remonter une nouvelle nous a pas mal occupé. Donc on était tous pris, on n’était pas au devant de la scène, mais on était pris. Ce qui s’est passé, c’est que pour le “Tour de l’espoir” on avait fait 150 dates, donc on avait envie d’arrêter de tourner un petit peu. ZYVA : Et comment ça se fait que tu sortes un double album “Confession d’un enfant du siècle” ? Rockin’ Squat : En fin de compte, ça sera même un triple album. Le premier est sorti, le deuxième arrive le 27 avril et le troisième, on est dessus et il devrait sortir dans pas très longtemps. Après pourquoi ? Bah parce qu’en ce moment on est inspiré. ZYVA : Et pendant toutes ces années, tu as eu un lien assez fort avec le Brésil, ce qui se ressent dans ta musique. Comment c’est arrivé, et qu’est-ce qui a fait que tu t’implantes autant là-bas ? Rockin’ Squat : On a fini la tournée d’Assassin par sept dates au Brésil. Et au final moi je suis resté là-bas pour découvrir un peu le pays. Et puis j’avais rencontré des gens avec qui j’avais envie de travailler. Et de fil en aiguille, je me suis retrouvé à être de plus en plus là-bas. Parce que culturellement et musicalement, c’est un pays très très très intéressant ! Pour les gens qui sont dans la musique et qui ont un œil ouvert... c’est le Brésil ! Je ne peux
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DISCUSSION même pas vous l’expliquer, Brasil ! Et donc je me suis retrouvé à y aller de plus en plus et au final par vivre là-bas. Donc j’habite au Brésil, je viens en France et je suis aussi beaucoup sur New York. Je pense que Paris – New York – Rio – São Paulo, c’est un bon mélange pour faire la musique qu’on fait. ZYVA : Là, tu tournes sous le nom d’Assassin. Est-ce que d’anciens membres d’Assassin sont avec toi sur la tournée, ou est-ce que tu es tout seul ? Rockin’ Squat : Je suis loin d’être tout seul. On est 14 dans le tour, dont 7 artistes. Il y a des gens comme Lyricson, Profecy, DJ Duke, qui étaient sur le dernier tour d’Assassin. En plus, au niveau de ce qu’on “Kick” sur scène, il y a des titres d’Assassin et des titres de ma carrière solo. Donc voilà, moi j’ai toujours dit qu’Assassin était là pour l’éternité. Ça a toujours été une entité et continue à l’être et si vous venez nous voir sur la tournée, ça sera un show d’Assassin. ZYVA : Et pourquoi sortir tes albums sous le nom de Rockin’ Squat ? Rockin’ Squat : Parce que dans ces albums il y a de grosses thématiques comme tu peux trouver dans les disques d’Assassin, et il y a aussi des titres beaucoup plus personnels que je ne voulais pas sortir sous le nom d’Assassin. Parce que d’Assassin, je m’en suis toujours servi pour être un groupe de contre information, de contre-culture, qui parlait des grosses thématiques politiques, sociales, culturelles. Du coup, en mon nom je peux me permettre de sortir ça et des titres plus axés sur ma vie personnelle, mes sentiments, mes histoires d’amour, ma vision de l’amour ou de la mort. C’est plus des sujets sous le nom de “Je” plutôt que “Nous”. Mais après dans le tour on revient à “Nous” avec des intervalles “Je”. ZYVA : Tu n’as pas peur que les gens se perdent ? Rockin’ Squat : Non, les gens qui sont dans la musique ne s’y perdent pas. Quand tu es dans la musique, avant tout tu apprécies les bons morceaux, peu importe sous quel nom. Ce n’est pas vraiment un problème.
ZYVA : J’imagine que tu as entendu parler du retour de NTM, comment expliques-tu qu’ils ne fassent que des grosses dates alors que toi tu tournes dans des salles plus petites comme ici aux Abattoirs. Rockin’ Squat : Peut-être qu’ils n’ont pas envie de jouer dans des petites salles, mais il faudrait leur demander. Après, une salle comme Bercy, nous on ne la remplit pas, là on va faire l’Olympia en mai. Personnellement je préfère jouer dans des petites salles, par rapport à la proximité avec le public. Je préfère faire cinq salles petites plutôt qu’une grosse. Après moi je joue autant au Stade de France qu’aux Abattoirs, ce n’est pas un problème pour moi. Si j’ai l’occasion je peux faire les deux. ZYVA : Est-ce que tu as toujours le temps d’aller acheter des CD et qu’est-ce que tu as découvert dernièrement qui t’as vraiment mis une claque ? Rockin’ Squat : Beaucoup de choses. Movado, un tueur à gages, Jamaïquain, qui est le numéro 1 du Reggae Dancehal, il y a aussi Raoul Midon. J’ai toujours le temps d’aller acheter des disques, d’écouter de la musique, de consommer de la musique. De toute façon la musique m’accompagne tous les jours de ma vie donc je prends le temps de prendre ce qui est bon pour moi. ZYVA : Tu as dû suivre ce qui se passe en ce moment au niveau du téléchargement, avec la loi Hadopi qui a été votée aujourd’hui par 16 députés. Rockin’ Squat : Et elle dit quoi cette loi ? ZYVA : Concrètement ils te coupent ton accès internet si tu télécharges, au bout de deux avertissements, ils t’envoient un petit mail quand même. Rockin’ Squat : On est à l’école en fait. Tu es collé le samedi matin. Tu dois écrire “Je ne téléchargerai plus sur internet” ! Et tu veux savoir si je trouve ça bien ?
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DISCUSSION ZYVA : Je voulais surtout savoir si tu prévoyais l’avenir du disque. Parce que cette loi ne sera de toute façon pas forcément applicable. Le support est voué à disparaître et certains gros artistes commencent à donner leur musique sur internet. De ton coté est-ce que tu as pensé à comment diffuser ta musique ? Rockin’ Squat : De toute façon notre musique, elle est sur internet. Que ça soit pour du téléchargement légal ou illégal, elle y est. Après c’est une réalité du monde dans lequel on vit. À part m’adapter au monde dans lequel je vis, je n’ai pas spécialement d’idée sur comment je vais diffuser ma musique. Je vais continuer à faire de la musique et elle sera consommée et consommable dans le siècle dans lequel on vit. À une époque la K7 est arrivée, aujourd’hui il y a le téléchargement, demain il y aura la puce numérique. ZYVA : Ce n’est pas ce qui te préoccupe. Rockin’ Squat : On ne se pose pas la question de comment la consommer. C’est plutôt la question de savoir si tu as toujours l’inspiration pour faire les morceaux qui vont faire que les gens vont vouloir la consommer. Parce qu’il y a des gens qui rêveraient de se faire télécharger illégalement mais on n’en a rien à foutre de leur disque, on ne va pas les télécharger. Donc à un moment si les gens ils font la démarche de télécharger, même illégalement c’est qu’ils ont envie d’écouter ce que tu es en train de dire. Pour moi, faire de la musique, c’est notre métier, mais c’est avant tout partager avec les gens. Ensuite de savoir comment elle va être partagée, c’est pas mon problème. Si j’ai un artiste que je kiffe, je vais aller chercher sa musique et peu importe le chemin que je vais prendre pour y arriver. Et puis je pense que le Live est très important dans le monde dans lequel on vit. Parce que moi je viens de cette époque où on faisait des Live avant de faire des disques. Donc je pense que ça ne peut que être bon pour les pseudos artistes de passer par la scène avant de vouloir faire absolument un disque et être reconnu. ZYVA : Pour les deux prochains volumes qui vont suivre, tu peux nous parler des thèmes qui y seront abordés. Rockin’ Squat : C’est la continuité du volume 1. Le volume 3 je ne peux pas trop te dire parce que je suis en train de le travailler. Pour le volume 2, il y a des titres comme Triste tropique qui parle de la situation dramatique de l’Amérique latine. Il y a aussi “La lutte du siècle” qui parle de toute la privatisation de l’eau potable qui est le nouveau pétrole des multinationales. Tu as aussi le titre Le pouvoir secret qui est une continuité du titre Illuminazi 666, et tu as aussi Démocratie fasciste - article 4 avec Immortal Technique en featuring. Il va y avoir des trucs plus personnels comme Two
many years, Sex my soul ou Près des notes avec Oxmo Puccino. Il y aura des thèmes sur les Indiens comme 500 ans et Amaru Ka qui est le vrai nom de l’Amérique. Il y a pas mal de thèmes intéressants, qui sortent un peu des sentiers battus. ZYVA : Au sujet des thèmes abordés, il y a un manque par rapport aux débuts d’Assassin : ce sont les chansons concernant les problèmes sociaux français. Que ce soit les problèmes des banlieues qui n’ont pas changés, ou le traitement des immigrés ou encore beaucoup d’autres. Rockin’ Squat : Mes voyages, mon expérience de vie et les thèmes que j’ai déjà développés font que j’ai pris un recul mondial sur la politique. ZYVA : Tu te considères comme un citoyen du monde ? Rockin’ Squat : Je suis un citoyen du monde, même de l’univers si tu veux ! Je suis loin d’être Français. Si tu commences à te pencher sur les problèmes politiques d’un pays, tu verras qu’il est en étroite relation avec un problème mondial. Parce qu’aujourd’hui la situation d’un pays n’est pas contrôlée que par un pays. C’est toujours tributaire de l’histoire de l’humanité, d’un contexte géopolitique et d’une oppression qui est mondiale. C’est pour ça qu’aujourd’hui, j’ai préféré développer des thèmes comme Démocratie fasciste, Illuminazi 666 ou Le pouvoir secret, parce qu’aujourd’hui tout découle de ça. Si tu as un Sarkozy qui est Président, c’est parce que derrière tu as un Bouygues, un Dassault, un Lagardère, c’est parce que tu as des sociétés comme Areva qui veulent poser des usines nucléaires de partout dans le monde. Donc je ne vais pas développer les problèmes français. Et quand je commence à parler de l’humanité ou l’homme avec un grand
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DISCUSSION “H” dans ses émotions, sa façon de penser, c’est lié à la France. Un texte comme “500 ans”, qui est beaucoup plus philosophique, parle de la France si tu l’adaptes. Quand je fais “Les gangsters ne vivent pas longtemps”, ça parle aux Français. Parce que toute cette petite délinquance, toute cette vie du crime dans lequel beaucoup de gens sont cantonnés, par rapport à une oppression sociale, et bien ça mène à la mort, à la prison ou à une vie d’exclusion. Donc je ne vais pas commencer à développer des points français, parce que n’importe quel point que tu vas développer dans le monde, est applicable à la France. Donc je ne pense pas que ça soit un manque comme tu dis, j’utiliserais un autre chemin. Après si tu veux entendre parler des problèmes sociaux français tu achètes mes anciens disques, ils sont déjà dedans et en plus malheureusement depuis dix ans, ça n’a pas changé !
un moment je décide de l’écrire et de le partager avec vous : là je ne doute plus de mon point de vue. Et j’aurai en principe les arguments pour pouvoir défendre ce que j’ai écrit et des preuves pour argumenter mes propos.
ZYVA : Et tu te rends compte que certaines personnes peuvent être mitigées par rapport aux informations que tu donnes, qui sont à l’opposé de ce qu’on peut entendre dans les médias. Qu’elles peuvent se dire “c’est trop énorme, ça ne peut pas être vrai !”.
Rockin’ Squat : On est en train de dealer un peu partout. Mais oui, il est distribué dans quelques pays. Mais comme tu disais le business est de plus en plus difficile et comme nous on est en autoproduction depuis toujours c’est pas facile. Mais on ne lâche pas l’affaire et on se bat pour que notre histoire existe.
Rockin’ Squat : Tu sais, plus c’est énorme et plus la pilule peut passer. Et c’est pour ça que l’humanité tourne comme ça. Après, chacun son point de vue. Je ne suis pas là pour dire “J’ai raison”. Je crois en ma vérité, c’est pour ça que je la dis. Maintenant que les gens croient ou ne croient pas en ce que je dis, ce n’est pas mon problème, c’est le tien, c’est le leur. Moi ce que je dis, c’est : vérifie l’information, même celle de Rockin’ Squat. Moi, c’est ce que je fais. Si aujourd’hui j’ai des écrits aussi affûtés et qui parlent de sujets aussi pointus, ce n’est pas parce que j’ai lu un bouquin ou un article. C’est parce que j’en ai lu un premier, puis un deuxième, un troisième, un millième, j’ai recoupé l’information, j’ai voyagé et je me suis fait mon point de vue. Je n’ai pas gobé la pilule comme ça. ZYVA : Et il n’y a pas des fois où tu doutes ? Rockin’ Squat : Je doute souvent. Mais le doute fait partie d’un des atouts du chemin du guerrier ! Il faut douter. Parce que douter permet de te remettre en question et de retrouver ton équilibre. Si tu avances avec des oeillères en pensant que tu as raison, tu as de grandes chances de te planter. Mais ce que je raconte dans mes textes... et si à
ZYVA : Tu fais une tournée en France, tu vas faire d’autres dates à l’étranger, je suppose. Rockin’ Squat : On fait même des dates en Europe. On devrait aller à Londres, dans les pays nordiques, l’Italie, l’Espagne, le Portugal. On tourne jusqu’à mi-septembre et puis ensuite on part à l’étranger. Je pense qu’on va faire l’Amérique Latine, l’Afrique, l’Amérique du nord, on va tourner jusqu’à fin 2010 et peut-être même plus, on va voir. ZYVA : L’album est distribué à l’étranger ?
Titre d’un artiste ou d’un groupe qui pourrait vous représenter vous ou votre musique : N’importe quel titre de Bob Marley.
Confessions d’un enfant du siècle Vol.2 Label : Livin Astro www.livinastro5000.com
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ZYVA BERLIN : Woodstock 09
Photos : Look Magazine / DR
Z
YVA s’exporte à Berlin ! Depuis près d’un an déjà, ZYVA est à l’affût dans cette ville chargée d’histoire et de musique. Magdalena, stagiaire émérite, s’est chargée de la création du blog ZYVA Berlin à son retour en Allemagne, entourée elle aussi de passionnés, afin de pouvoir exporter la sauce ZYVA made in Frankreich. Et cette tribune leur est réservée ! Au programme de chaque numéro : découverte des lieux musicaux, groupes, structures... Une manière pour eux et pour nous, de vous donner envie de découvrir cette ville particulière ! “Berlin calling - Berlin ruft”. Quand on se promène à Berlin, on est entouré de musique. D’un point de vue visuel, dans presque toutes les rues de la ville, les lampadaires, bornes électriques, murs ou surfaces publicitaires sont recouverts d’affiches et d’autocollants annonçant des concerts ou des soirées. Tous les trajets de métro sont une occasion de rencontrer un petit groupe de musiciens qui essaye de gagner quelques centimes d’euros. Et il n’y a pas beaucoup d’endroits qui ne sont pas utilisés pour des soirées, des concerts ou autres évènements musicaux. De vieilles brasseries deviennent des clubs, des soirées clandestines s’organisent, on apprend leur existence au dernier moment si on a la chance d’être initié. Elles ont lieu dans des stations de métro, dans de vieux bâtiments vides ou dans des parcs ; on installe rapidement de gros haut-parleurs et la soirée commence. Elles se passent aussi sur les toits de quelques bâtiments abandonnés ou d’anciennes usines acceuillant régulièrement des soirées d’une cinquantaine de personnes ; si on est capable de grimper un peu. Elles prennent fin quand la police arrive sur les lieux… Mais il y a des lieux encore plus étonnants où l’on ne s’attend pas à voir des évène-
ments musicaux, comme par exemple l’aéroport de Tempelhof (voir photo ci-dessous). Cet endroit est un emblème de Berlin. L’année dernière, il était au centre des discussions médiatiques car le terrain devait être utilisé différemment. Il était seulement utilisé pour les petits avions et les vols privés des personnes aisées, mais le plébiscite organisé n’a pas pu empêcher sa fermeture en octobre 2008. Aujourd’hui, il existe une multitude de projets concernant son devenir : des parcs, des complexes immobiliers, des expositions, mais
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aussi des événements musicaux, comme celui qui aura lieu fin août 2009. Il s’agit d’un événement spécial : les 40 ans de Woodstock. Le quarantième anniversaire de Woodstock sera fêté avec le plus d’authenticité possible. Les organisateurs veulent engager les mêmes artistes que lors du festival original, s’ils sont encore en vie. Des noms comme Santana, Joe Cocker, The Who, Neil Young & Crazy Horse et Joan Baez sont en discussion. 200.000 à 300.000 visiteurs sont attendus, si ces objectifs sont atteints. Bien sûr, on peut se demander : pourquoi Berlin ? Pourquoi pas New York, pour rester dans l’esprit de Woodstock ? On ne sait pas. Mais recréer une atmosphère identique 40 ans plus tard est déjà si difficile que peu importe le lieu où il se déroulera. En tout cas, on est curieux de voir le résultat d’un Woodstock à Berlin !
Dernière Minute : D’après quelques rumeurs circulant sur internet, l’évenement tant attendu devrait se dérouler dans deux villes, Berlin le 22 et 23 août et New York pour le 40ème anniversaire du festival le 15 et 16 août prochain. Aucune confirmation n’a été prononcée sur ces dates comme sur la programmation où l’on retrouverait des artistes présents sur la première édition de 69 à savoir, The Who, Santana, the Grateful Dead et bien d’autres... C’est beau de rêver.
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DISCUSSION PETER VON POEHL
Ninkasi Kao le 26/03/09 par --H.M.K-- et Jagunk / Photos : Kymmo
Peter Von Poehl nous reçoit dans sa loge du Ninkasi Kao à Lyon, afin de nous délivrer les secrets Lcontreedetimide son parcours atypique. Le Suédois qui nous parle dans un français plus que correct, évoque sa renavec Bertrand Burgalat, les réalités de son pays natal, son approche de la musique... ZYVA : Tu viens juste de finir tes balances, et on a vu que tes musiciens hésitaient un peu sur la place des retours par rapport aux instruments, c’est des trucs qui changent souvent on imagine, non ?
J’avais eu une bourse de la communauté européenne en 1998, pour des jeunes sans emploi, et j’ai été gentiment invité par Bertrand pour faire un stage dans son studio, qui était à Paris à l’époque.
Peter Von Poehl : Là, en fait, la formation est totalement nouvelle pour la tournée française, du coup tout est nouveau, mais on essaye d’avoir le même fonctionnement malgré la salle, pour avoir un espace très serré. On n’a pas d’ampli basse, car on en a deux des fois qui jouent en même temps, et donc on la passe en direct, sinon le son serait trop fort. Du coup, c’est un peu oldschool ! Tout le monde doit pouvoir entendre ce que l’autre joue, sans avoir trop de retours. A l’époque, les gens, ils n’avaient pas de retour...
ZYVA : Tu l’avais contacté comment ?
ZYVA : Oui aujourd’hui certains ont même des oreillettes des fois !
Peter Von Poehl : Par des amis d’un groupe qui avaient le même distributeur que Bertrand au Japon, un pur hasard ! J’étais censé rester six mois, et finalement je suis resté trois ans ! J’ai travaillé avec lui, sur un feu d’artifices de projets, de disques, de tournées, dans tous les sens. Après quand il a fermé son studio en 2001, j’ai un peu continué à travailler de la même manière, avec beaucoup d’artistes comme ça... Ensuite en 2003 je suis parti à Berlin, et là... c’est un peu flou en terme de situation géographique ! (Rires) ZYVA : Tu n’as pas de chez toi pour l’instant ?
Peter Von Poehl : Oui ! (Rires) Je me suis toujours demandé s’ils écoutaient la radio avec... (Rires)
Peter Von Poehl : Pour l’instant non, mais cet été j’aurais de nouveau un chez moi !
ZYVA : Pour les gens qui ne te connaîtraient pas, tu viens de Suède, n’est-ce pas ?
ZYVA : À Paris ?
Peter Von Poehl : Oui, oui !
Peter Von Poehl : Non, je pensais plus à Stockholm !
ZYVA : Racontes-nous brièvement comment tu as atterri en France et comment tu as commencé à travailler avec pas mal d’artistes français ? Peter Von Poehl : Ça vient de Bertrand Burgalat !
ZYVA : Ah d’accord tu retournes en Suède donc ! Peter Von Poehl : Oui, jusqu’à que je retourne en tournée !
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DISCUSSION sorti qu’en France, et j’ai dû attendre au moins trois ans pour que d’autres pays comme les États-Unis ou la Suède le sortent ! Le disque a donc bien marché en France, mais chez moi, par exemple, ça a été catastrophique ! Le label qui l’a sorti a fait faillite deux semaines après la sortie alors que c’est pourtant un gros label indépendant, comme Naïve en France ! ZYVA : C’est la crise ! Peter Von Poehl : Oui, et en Suède, ça a été violent, et y’a très peu d’indépendants qui sont restés depuis deux, trois ans ! Et ça touche aussi les petits magasins de disques ! Ils doivent payer les frais de port, car ils ne trouvent plus rien dans le pays ! ZYVA : Donc tu ne fais pas de tournée là-bas ? Peter Von Poehl : Si si ! ZYVA : Ah ok, donc tu vas faire une belle tournée, car tu as déjà pas mal de dates en France !
ZYVA : Et tu as appris petit à petit à parler français ? Peter Von Poehl : Oui, comme ça, tout seul ! Je parlais Espagnol, du coup... J’ai un peu triché pour apprendre... ZYVA : Tu te débrouilles bien en tout cas ! Peter Von Poehl : Merci ! ZYVA : Et en Suède, tu es reconnu comme en France ou pas ? Peter Von Poehl : En fait, ma plus grosse frustration, c’est pour Going to where the tea-trees are (ndlr : le premier album)... Car il y a eu une erreur de la maison de disques et je peux le dire car je suis ma propre maison de disques (Rires) ! Ce qui s’est passé, c’est qu’au départ c’était un label anglais qui devait sortir le disque un peu partout, malgré le fait que j’étais aussi contacté parallèlement par Tôt ou tard, un label français. Mon 45 tours passait beaucoup ici, et je voulais vraiment que ce soit Tôt ou tard qui s’occupe de la France. Pendant ce temps, le label anglais m’amenait des contrats qui ne correspondaient pas à ce qu’on avait convenu au départ... Finalement, le CD n’est
Peter Von Poehl : Oui, c’est sûr ! Y’a une grande différence avec les deux disques. Le premier, je l’ai fait d’une manière très protégée, on va dire. J’étais dans mon appartement à Berlin, je ne le faisais écouter à personne sauf de temps en temps, à un pote dans la campagne suédoise ! Et celui-ci du coup, je l’ai conçu, on va dire lors de la dernière tournée, dans les loges, le bus, les chambres d’hôtel... Et je l’ai joué le lendemain sur scène ! J’avais une oreille externe à tout ça, et ça change beaucoup les données ! ZYVA : Tu nous parlais de Bertrand Burgalat tout à l’heure, tu sais où en est A.S. Dragon ? C’est fini ? Peter Von Poehl : Euh... je ne sais pas du tout ! Y’a Fred Jimenez qui jouait avec A.S. Dragon, qui joue maintenant avec moi depuis cette tournée, et Michaël (ndlr : Garçon), le clavier du groupe qui est venu réparer mon Fender Rhodes, une fois quand il était cassé, sinon... ZYVA : Tu écoutes beaucoup de choses quand tu ne composes pas de ton côté ? Peter Von Poehl : J’ai presque honte de le dire mais je n’ai jamais été un très grand consommateur de musique. J’ai très peu de disques. Quand j’étais plus jeune, tous mes copains connaissaient les groupes qui sortaient, et moi je ne connaissais absolument rien ! Après ce n’est pas trop grave, car dans l’histoire de la musique, tout est fait, donc tout est permis ! On peut tout mélanger, et je suis donc décomplexé par ça ! (Rires)
“Je suis ma propre maison de disques (Rires) !”
ZYVA : Comment t’es venu à la musique alors, si tu n’en n’écoutais pas ?
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DISCUSSION Peter Von Poehl : Justement, parce que j’étais très mauvais en solfège et je n’arrivais pas à rejouer les chansons des autres. Du coup, comme la moitié de la population en Suède, je jouais dans un groupe de Garage, l’autre moitié joue au foot, ou au hockey sur glace ; et j’amenais mes compositions afin de les faire jouer par le groupe, depuis je suis toujours aussi mauvais en solfège.
Titre d’un artiste ou d’un groupe qui pourrait te représenter toi ou ta musique : Jimmy Campbell - Snow Covered Street
ZYVA : Tu n’as pas essayé d’apprendre depuis ? Peter Von Poehl : J’ai essayé mais je crois que je n’ai pas beaucoup de talent pour ça ! (Rires) ZYVA : Tu fais de la musique comme ça ? Comment ça t’arrive du coup ? Peter Von Poehl : Autant ma musique est organisée, autant vous seriez choqué si vous voyez mes séances de studios, tellement elles sont désorganisées et improvisées ! (Rires) ZYVA : Pourquoi pas ? Il faudrait que tu puisses filmer ça et le mettre sur internet ! Peter Von Poehl : Surtout pas ! (Rires) Je ne serais plus jamais engagé !
May Day | Label : Tôt ou Tard www.petervonpoehl.com
RessentiS de concertS ZYVA vous donne la parole. Envoyez nous vos ressentis de concerts à contact@zyvamusic.com
Stuck in the sound + Adam Kesher + Welling Walrus Ninkasi Kao 19/03/09 C’est le retour des Stuck à Lyon, on a pu découvrir sur scène les titres du nouvel album, et ça l’a fait grave ! L’album est efficace et le concert pareil, avec un José au top de sa forme, la grande classe ! Vivement cet été pour les revoir sur scène. Sinon les premières parties étaient plutôt cool, avec en ouverture un jeune groupe Lyonnais de brit-pop, Welling Walrus, qui s’est bien défendu, suivi dans un tout autre style, d’Adam Kesher qui a fait danser toute la salle (salle qui a mis un bon moment à se remplir...) Oliv’
Oxmo Puccino + Puppetmastaz + Dialect L’original festival Transbordeur 02/04/09
Kymmo
Ce soir, c’est pour moi LA grosse soirée de cette édition 2009 de L’Original ! Quoi de mieux qu’Oxmo Puccino, Puppetmastaz et Dialect pour finir la semaine. Petite déception quand j’entre dans la salle, il y a très peu de monde pour voir et écouter Dialect. Vraiment dommage car cet artiste Lyonnais mérite notre attention, alors allez vite le découvrir ! Puis surprise, on installe le décor de Puppetmastaz... J’aurais pensé voir Oxmo puis les Puppet, histoire de mettre le feu au Transbo pour finir la soirée. Bref, ça a finalement peu d’importance... Les Puppet arrivent et cassent la baraque, une vraie folie sur scène et dans le public ; ça slam, ça monte sur scène, c’est énorme ! Une bonne bière, histoire de se remettre de tout ça et c’est reparti pour Oxmo, un super show, à la fois énergique et intime, une fin de soirée différente de mon idée, mais une bonne fin de soirée malgré tout. Amélie
Kymmo
Lordi + Fatal Smile Transbordeur 25/02/09 + Brandon and the silverbugs Ce soir c’est un peu l’événement à Lyon avec la venue des Finlandais de Lordi, 3 ans après leur victoire à l’Eurovision. Mais le seul problème, c’est, que depuis cet événement, on ne sait pas trop ce que sont devenus nos petits Finlandais masqués... alors j’arrive tranquillement à la salle, curieux de voir ce que ça va donner. Déjà, le Transbordeur n’est qu’à moitié plein... Deux groupes nous font patienter, un premier (Brandon and the silverbugs) plus métal/glam gothic et un second (Fatal Smile) Heavy métal, plus dans le ton de la soirée. C’est enfin au tour de Lordi ! On a le doit à de la Pyro, à des flammes et à un concert bien décevant... Certes la mise en scène est vraiment sympa mais niveau musique... c’est vraiment moyen... dommage.
Yves A.
Kymmo
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Extraits DE DISCUSSIONS Avec ZYVA, pas d’interview, que des discussions. Un seul principe : tout ce qui est enregistré est retranscrit à l’identique, nous finissons toujours par la même question.
Xxmariani On leur explique que nos discussions se terminent toujours par la même question et ils essaient en vain de la trouver… Laurent : Ça ne serait pas : “Quelle est la taille de mon sexe ?” (Rires) ZYVA : (rires) Non non ! Laurent : Comme Philippe Candeloro, j’ai le même cerveau que lui ça craint ! (rires) La poésie du patin artistique ! (Ufraps - 15/05/2008)
Lacuna Coil Marco : Et ouais, on était au Ozzfest, pendant la coupe du monde, et le bus était toujours rempli pour regarder le match, on a même collé une feuille sur la vitre “Sold out”, le bus bondissait c’était dingue. On était avec System of a Down, et d’ailleurs pour la finale, il y avait un français, Fred, un gars bien cool d’un groupe, et je te dirais même pas ce qu’on lui a dit (rires). Au début, premier but de la France. Là il était fou de joie, il nous disait qu’ils allaient nous battre... Mais au final hein... Et tu sais on a perdu trop de fois au penalty, au Brésil en 1994, en Italie contre l’Argentine en demi finale et contre la France, ces putains de Français (Fou rire), non mais là, la finale, Zidane il a pété un câble ! Allez quoi, en plus la France jouait bien mais là “we kick your ass” (fou rire) ! Avec la France c’est bizarre, ça a toujours été une forme de... je dirais pas haine, mais... (Coopérative de Mai 02/10/2006)
Oxmo Puccino ZYVA : On évite de trop aborder le sujet de la politique avec les artistes, sinon ils détournent le sujet, car beaucoup ne veulent pas associer leur musique à un courant politique ! Oxmo : Ok, moi en même temps, je n’ai pas d’avis sur la politique. C’est un business comme un autre ! C’est juste le plus grand chef d’entreprise du bled ! Il ne faut pas se voiler la face, le peuple... il en a rien à foutre de tout ça ! Il faut faire du chiffre, car c’est les grands patrons qui dirigent ! Quand tu vois toutes les politiques de délocalisation, les licenciements après des bénéfices énormes, c’est mathématique ! On choisit un mec pour ses promesses, pas pour ses actes et on a 5 ans pour pleurer après ! (rires) (20/04/2007 Printemps de Bourges)
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Benoît Doremus ZYVA : Et comment tu te vends musicalement ? Parce que beaucoup de médias utilisent la même formule en disant que tu es la rencontre entre Eminem et Renaud. Ca te saoule cette formule, ou ça te fait rire ? Benoît Doremus : Moi quand on me pose la question je dis que “c’est de la chanson française, mais bien quand même”. (rires) ZYVA : Parce que t’aimes pas la chanson française ? Benoît Doremus : Non pas vraiment, mais c’est surtout que j’aime pas le “poum chak poum chak”. En fait je ne suis pas venu à la chanson par l’amour de la chanson. Je suis venu à la chanson par l’amour de l’écriture. Et Renaud et Eminem c’est une petite formule journalistique, ça me fait bien marrer. Renaud on est tous d’accord mais Eminem il faut quand même aller le trouver. Mais c’est vrai que l’influence des deux est très très forte. (29/11/2007 Le Sirius)
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AGENDA CONCERTS MAI :
19/05 GANTNER (Pop Rock) / A Thou Bout d’Chant / 13€ / 20h30 20/05 06/05 FAKE ODDITY (Rock) + SCALDE (Pop) + VALE POHER (Rock) NUITS SONORES : AGORIA (Techno) + CARL CRAIG (Techno) + CLARA MOTO (Techno, Ambient) + DANTON EEPROM (Club)+ Salle du Kao / 5€ / 19h DJ BRONCO (Funk, Jazz) + FRANCOIS VIROT (Folk, Pop, Experi THE BISHOPS (Indie Rock) / Marché Gare / 11€ / 20h mental) + JOSH WINK (Techno, House) + L’ARBRE A 3 TETES 07/05 (Electronica, Nu Jazz) + LAURENT GARNIER (Electro) + MATMOS MOBIUS (Rock) / Ninkasi Kafé / Gratuit / 20h (Electronica, Experimental) + THESE NEW PURITANS (Electronics, THE ELDERBERRIES (Rock Indie) + DIG UP ELVIS (Rock, Garage) Big Beat) / Ancien Marché Gare / 30€ / 22h + XXMARIANI (Rock) / CCO / 20€ / 20h SOIREE “NOIZIKUT” (Eléctro) : SLUSH + GONZLEUM + GZZT + 21/05 NUITS SONORES : CIRCUIT ELECTRONIQUE / Gratuit K-RAY + LIBELULL + SWITCH / La Marquise / Gratuit SOIREE DESTRUCTURE : OLIVIER HUNTEMANN + KIKO + 09/05 MARC TWINS + DIVAI + PEDRO BUCARELLI + ACID SODA PURPLE CHARLIE (Garage, Rock) + THE VICIOUS (Punk) Furib’arts / 3€ / 20h30
Loft Club / Gratuit
du Kao / 10€ / 17h
Salle du Kao / 18€ / 19h
SUPER SIZE BEAT : THE DRIVER + THE PROXY + Mr ART K’O CIEL (Electronique) / Métal Café / 12€ / 20h MANALI + TITI + GREGOS + EOM VS PRESSURE DROP + TEENAGE LETTER (Garage, Rock) + THE REBEL OF TIJUANA SKIMFISH... / Salle du Kao, Kafé / Gratuit / 20h (Psychédélique, Garage) / Trokson / 21h 22/05 CONCERT AFEV : KOUMEKIAM (Chanson Slam) + LES NUITS SONORES : BEAT TORRENT (Electro, Rock) + BOSS MONSTROPLANTES (Drum’n Bass, Rock) / Campus de la Doua Gratuit / 18h HOG (Alternative, Rock) + CUT CHEMIST (Hip Hop, Alterna11/05 tive) + DIZZEE RASCAL (Grime) + DJ BRONCO (Funk, Jazz) WOVEN HAND (Expérimental) + DELANEY DAVIDSON (Folk, + EBONY BONES + HOLLY GOLIGHTLY + HUMANO A Blues) / Épicerie Moderne / 14€ / 20h30 MANO + RICARDO VILLALOBOS + SCRATCH BANDIT XIU XIU (Expérimental / Pop) + ACTION BEAT (Punk) + SHEIK CREW + THE BUTTSHAKERS + THE DRONES / Ancien ANORAK (Noise) / Ground Zero Vaise, Rail Théâtre Marché Gare / 30€ / 21h 13/05 ANGIL & THE HIDDENTRACKS (Pop, Expérimental) + LO’JO (Roots Music, French Pop) + IMAZ’ELIA (Flamenco, Fusion) DONDESTAN / Les Abattoirs, Bourgoin Jallieu / 12€ / 20h30 Salle du Kao / 19h / 20,90€ 23/05 EMILIE LOIZEAU (Folk-Pop) / Salle Rameau / 21 à 26 € / 20h ROCK Ô FEMININ : ILIS (Rock, Power Pop) + MÛ (Beatbox Piano XTATIK (Jam Band, Hip Hop, A’cappella) / Double 6 / 20h / 5€ Basse) + ADN (Pop, Rock) / La Marquise / 5€ / 20h BIGBLAST (Punk, Hardcore) + RENTOKILL (Punk) + HIGH FIVE ORELSAN (Rap) + YACE GROW (Rap) + BLESS & WAL’S (Rap) DRIVE (Punk) + THE LIVING DAY LIGHTS (Punk) / Lyon’s Hall Salle du Kao / 18€ / 20h30 8€ / 20h30 TRYO (Chanson Reggae) / Halle Tony Garnier / 35€ / 20h30 14/05 S (Punk New Wave) / Le Trokson / 20h30 JANE BIRKIN (Chanson) / Bourse du Travail / 38€ / 20h NUITS SONORES : BRODINSKI (Club Afro Beat) + DAN LE AZRAËL (Electro, Rock, Indus) / Bar des Capucins / Prix Libre / 20h SAC VS SCROOBIUS PIP + DANGER (Electro, Pop) + DAVE 15/05 CLARKE (Techno) + DJ BRONCO + DUBFIRE (Electronica) TETE (Chanson) + KOUMEKIAM (Chanson Slam) + MR TOMA + KID A (Alternative, Electro) + LYDIA LUNCH (Rock, Punk) + (Hip-Hop, Reggae) / Épicerie Moderne / 16€ / 20h30 MAXIME DANGLES (Electro, Techno) + MISS KITTIN (Electro, PHYSSE (Pop, Electro) / La Casa Musicale, St Cyr au Mont d’Or / 20h Pop) + RADIOCLIT (Jungle) + RAINBOW ARABIA (Electronic) GADJO LOCO (Jazz, Blues, Folk) / Furib’arts / 20h + THE HACKER (Techno) + UNDER KONTROL (Expérimental) 16/05 Ancien Marché Gare / 30€ / 22h FURTHER DIMENSION (Métal, Heavy) / Salle du Kao / 10€ / 17h 24/05 65 DAYS OF STATIC (Expérimental, Industriel, Electronic) + LES NUITS SONORES : PIERRE HENRY (Electro) / Transbordeur LUTINS DE L’ESPACE / Marché Gare / 11,70€ 26€ 19h30 N&SK (Rock, Reggae) + WATCHA CLAN (World’nbass) / Les Abat- 25/05 toirs, Bourgoin-Jallieu / 13€ / 20h30 BAT FOR LASHES (Indie Rock) / Salle du Kao / 25€ / 20h METALLIAN BATTLE CONTEST : IN TRAILS (Métal, Death 26/05 Métal) + ELKTRONIK SCIETY (Indus, Métal) + TANK (Métal, Death ALELA DIANE (Folk) / Transbordeur / 20h30 Métal) + BLAZING WAR MACHINE (Visual, Métal) + EMBRYONIC DANAKIL (Reggae) + PAPA STYLE et BALDAS (Ragga Dancehall) CELLS (Black Métal) + FURTHER DIMENSION (Heavy Métal) / Salle + APHRODITE (Drum’n Bass) + BIG RED + TRUK + GOLOOM
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27/05 LENNY KRAVITZ (Rock) + CHRIS CORNELL (Rock) / Halle Tony
09/06 MATHIEU ARBRUN (Chanson Française) / Ninkasi Kafé / Gratuit / 21h Garnier / 40€ / 20h 09 et 10/06 CLAIRE DENAMUR (Folk) + CYRZ (Folk) / Sirius / 9,70€ / 20h30 NUITS DE FOURVIERE : HOMMAGE A BORIS VIAN avec AG28/05 NES JAOUI + THOMAS FERSEN + MAURANNE + ADRIENNE A CERTAIN RATIO (Funk Punk) + OLYMPIC (Indie, Rock) / Salle du PAULY + AMELIE LES CRAYONS + CARMEN MARIA VEGA / Kao / 20€ / 20h30
Théâtre antique de Fourvière / 32€ / 21h30
THE CESARIANS (Alternative Rock) / Le Sonic / 20h 10/06 29/05 SLAM SESSION animé par SLAM SENSIBLE + ARTHUR RIBO (Slam) / Double 6 / 20h30 TRUST (Rock) / Transbordeur / 32€ / 20h URBAN MUSIC : MARCO ASSOLEDA + D’JAMENCY + DIVAI 11/06 GADJO LOCO (Jazz, Blues, Folk) / L’Absinthe / 21h DV1 FESTIVAL 6ème CONTINENT : BANAT AÏCHATA + MOULAY 12/06 TAYEB & LES GNAWA DE MARRAKECH + PINHAS (Musique FESTIVAL FORT EN JAZZ : JB HADROT TRIO (Jazz Moderne) + CHRISTIAN VANDER QUARTET (Jazz) / Fort du Bruissin, Gharnati) / Parc de Gerland / Gratuit / 19h30 Francheville 30/05 LYON METAL FEST : ETHS (Métal) + NO RETURN (Death Métal) OSIRA (Rock, Power Pop) + SWEETIE CHOCOLATE / Double 6 + KOTORINI (Rock, Métal) + ADAGIO (Métal, Gothic) / Transbordeur 13/06 FESTIVAL FORT EN JAZZ : CONJUNTO JACARE + ORCHES19,70€ / 17h TRA DO FUBA (Forro Brésilien) / Fort de Bruissin, Francheville SEBASTIEN SCHULLER (Indie, Ambient) / Salle du Kao / 19,70€ COMA (Rock) / Métal Café / 20h 20h RYR (Expérimntale) + Kumquat (Big Beat, Jazz) / Le Périscope / 21h BRICE ET SA PUTE (Punk Cabaret) + TRUNKS + ANTIFOR LES CHICS TYPES (Pop, Rock) / Lyon’s Hall / 21h FORA (Rock, Punk) / Marché Gare / 9,70€ / 20h FESTIVAL 6ème CONTINENT : ORCHESTRE NATIONAL DE 14/06 BARBES + HOBA HOBA SPIRIT + JBARA / Parc de Gerland FIRST TRY (Hardcore, Métal, Punk) + HORDES (Métal) + FAST Gratuit / 19h30 POINT (Hardcore, Punk) / Lyon’s Hall / 20h ANTIQUARKS (World, traditionnel) / Salle des Rancy / 20h 16/06 JUIN : OVERMARS (Down-Tempo, Alternative) + WOLVES IN THE THRONE ROOM (Death Métal, Trance) / Le Sonic / 20h 03/06 19/06 1 TOUR 2 CHANTS / A Thou Bout d’Chant / 8 à 12 € / 20h30 LE BUS ROUGE (Fanfare) / Fête de la Duchère / Gratuit / 18h 04/06 MAMADEUS (Swing, Jazz) / L’Absinthe / Gratuit / 22h DJ VADIM (Electro) + YARAH BRAVO (Electro) / La Marquise / 12€ 20/06 CARMEN MARIA VEGA (Chanson) / Marché Gare / 20h / 12€ SOIREE DESTRUCTURE (Electro) : GABRIEL ANANDA + LES TIT NASSELS (Chanson) + AS DE TREFLE (Chanson, Rock) + MARCEL JANOVSKY / Salle du Kao / 15€ KOUMEKIAM (Chanson, Slam) / CCO / 17€ / 20h 22/06 ANTIHYPE (Rock) + NEXT FRIDAY (Punk) / Double 6 / 6€ / 21h MARILYN MANSON (Métal) / Théâtre antique de vienne / 45€ / 20h FESTIVAL 6ème CONTINENT : THIERNO DIALLO & GNAWA 25/06 LES MONSTROPLANTES (Drum’n’Bass, Rock) / Acte 2 théâtre DE MARRAKECH + ALFORRIA (Gnawa, Brésil) / Théâtre de 26/06 Verdure, Vaulx-en-Velin / Gratuit / 20h DANAKIL (Reggae) + PAPA STYLE ET BALDAS 05/06 (Ragga Dancehall) Salle du Kao / 20 € / 19h ALOHA FROM HELL (Rock, Pop) + CUPOFTY (Pop, Punk, Rock) + 28/06 FALLASTER (Pop, Punk) / Transbordeur / 21€ / 20h BEAUJOL’ROCK FESTIVAL : MANU (Rock) + PAT LE PIRATE FESTIVAL FORT EN JAZZ : AMRAT HUSSAIN TRIO (Jazz, Inde) (Electronic, Punk) + BROKEN BOY + COCOTTES AND CO + DJ CLICK (Nu-Jazz folklorique) / Fort du Bruissin, Francheville (Chanson, Rock) + JINA (Rock) + LES TOINES BOUDISTES + OVO (Pop, Rock) + EPHEMERIDE (Pop, Rock) / Lyon’s Hall / 21h EUREKA (Rock) / Grandis / 16€ / 20h FESTIVAL 6ème CONTINENT : ALFORRIA (Electro Gnawa 30/06 Project) / Place Jutard, Lyon 3 / Gratuit / 19h30
06/06 SOUAD MASSI (Chanson) / Les Abattoirs, Bourgoin-Jallieu / Gratuit 20h30
NUITS DE FOURVIERE : HOMMAGE A ALLEN GINSBERG avec PATTI SMITH (Rock) + PHILIP GLASS Théâtre antique de Fourvière / 35€ / 21h30
01/07 HLMS CREW (Rap, Rock) + STENO-P / Ninkasi Kafé / Gratuit / 20h ZYVA : Sortie du magazine #03 Juillet / Août FESTIVAL FORT EN JAZZ : N’Relax (Pop, Jazz) + Robin McKelle (Jazz) / Fort du Bruissin, Francheville
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AGENDA CD AVRIL 06/04 DIVING WITH ANDY “Suga sugar” DOVES “Kingdom of rust” THE VEILS “Sun gangs” MSTRKRFT “First of god” THE VON BONDIES “Love, hate and there’s you”
DUB INVADERS “High tone sound system
FISCHERSPOONER “Entertainment” SOLDOUT “Cuts” ST VINCENT “Actor” LOVE IS ALL “A hundred things keep me
26/05
up at night”
27/05
05/05 MARMADUKE DUKE “Duke Pandemonium” at both ends”
11/05
Trio SoulAyrès “Native Land”
REVERAND AND THE MAKERS
ORLY CHAP “Ma lueur clown” POLAR “French songs” MAP “Les bronzés font du ch’ti”
20/04 BRAKES “Touchdown” DEPECHE MODE “Sound of the universe” ART BRUT “ Art brut VS Satan” THE HOURS “See the light” DUKE SPECIAL “I never thought this day
“A french kiss in the chaos”
MAXIMO PARK “Quicken the heart” MANIC STREET PREACHERS “Journal for plague lovers”
ED HARCOURT “Russian roulette” GRAHAM COXON “The spinning top” BLOC PARTY “Intimacy Remixed” HATEBREED “To the lions” LAURENT GARNIER “Tales of a kleptomaniac”
BUKOWSKI “Amazing grace” MISS PLATNUM “Chefa” THE RACE “In my head it works”
PATRICK WATSON “Wooden arms” DJ VADIM “U can’t learn imaginashun” N&SK “Libre Service” Coeur de pirate “Coeur de pirate”
THE JUAN MACLEAN “The future will come” PREFUSE 73 “Everything she touched turned ampexiam”
DATA “Skywriter” AIDEN “Knives”
would come”
12/05
21/04
15/05
BELL X1 “Blue light on the runway” THE RIFLES “The great escape” ISIS “Wavering radiant”
18/05
27/04 BEN HARPER & RELENTLESS SEVEN “White lies for dark times” THE ENEMY “Music for the people” ASYL “Brûle, brûle, brûle” MONDKOPF “Nuits sauvages” ROCKIN’ SQUAT “Confessions... Vol.2 TIGA “Ciao” METRIC “Fantasies” ELBOW “The seldom seen kid” MARIBEL “Aesthetics”
MAI 04/05 SETH GUETHO “La chevalière” BRITISH SEA POWER “Man of aran OST” GALOWS “Grey britain” THE MACCABEES “Insides” THE HORRORS “Primary colours” DAMIAN LAZARUS “Smoke the monster out” PEACHES “I feel cream”
CITIZEN RECORDS “The Remixes” Fukkk Offf “Fukkk Offf”
MONTGOMERY “Stromboli”
DIAMOND WATCH WRISTS “Ice capped
dub to dubstep”
14/04
DISIZ “Sisiz the end” MARILYN MANSON “The high end of low” BIKE FOR THREE ! “More heart than brains”
GREEN DAY “21st century breakdown” MADNESS “The liberty of norton folgate” I AM X “Kingdom of welcome addiction” JARVIS COCKER “Further complication” IGGY POP “Préliminaires” HYPERCLEAN “Grand tata” TARTUFI ‘Nests Of Waves and Wire’ THE ASTEROIDS GALAXY TOUR “Fruit”
19/05 DUB PISTOLS “Rum & Coke” TORI AMOS “Abnormally attracted to sin”
21/05 Kitsuné Maison Volume 7
25/05 SHAKA PONK “Bab porn movie trax” PHOENIX “Wolfgang amadeus phoenix” THE CESARIANS DAN BLACK “Un” SEBASTIEN SCHULLER “Evenfall” GRIZZLY BEAR “Veckatimest” FINK “Sort of revolution” THE FIELD “Yesterday and today” ANATOMIE BOUSCULAIRE “Anatomie Bousculaire “
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JUIN 01/06 INLOVE “Stories” PATRICK WOLF “the bachelor” EELS “Hombre lomo” REVOLVER “Music for a while” NEIL YOUNG “Archives Vol.1 1963-1972” SHARKO “Dance on the beast” POP LEVI “Police sign/Terrifying”
02/06 EELS “Hombre Lobo”
06/06 DARKNESS DYNAMITE “The astonishing fury of manking”
08/06 CLIENT “Command” KASABIAN “West rider pauper lunatic asylum”
PLACEBO “Battle for the sun” THE RUMBLE STRIPS “Welcome to the walk alone”
LITTLE BOOTS “Hands” “RINôçERôSE” “Futurinô” SONIC YOUTH “The eternal” DATAROCK “Red” MANDO DIAO “Give me fire”
16/06 INCUBUS “Monuments and melodies”
22/06 NOISETTES “Wild young hearts” JUST JACK “All night cinema” FUTUR OF THE LEFT “Travels with myself and another”
THE GOSSIP “Music for a men”
23/06 THE MARS VOLTA “Octahedron” TORTOISE “Beacons of ancestorship” DREAM THEATER “Black clouds and silver lining”
SERENGETI AND POLYPHONIC “Terradactyl”
29/06 LA ROUX “In for the kill”