Together Stronger : ensemble, soyons plus forts !

Une rencontre qui marquera à vie les rhétos de l’Athénée Fernand Blum

3 destins hors du commun ont été mis à l’honneur à l’Athénée Fernand Blum (avenue E. Renan) le 31 mars dernier : Simon Gronowski, Mohamed El Bachiri et Aristide Melissas ont témoigné de leurs parcours de vie auprès des élèves de rhéto. Tous trois sont liés par l’expérience de la douleur, comme de la perte, et se rassemblent dans leur capacité à témoigner dans la paix et le pardon, ainsi que par leur incroyable force de vie et une extrême et admirable résilience.

Simon Gronowski est un rescapé des camps de la mort de la 2e Guerre mondiale, Mohamed El Bachiri a perdu son épouse lors des attentats de Bruxelles et Aristide Melissas a survécu à un attentat à New York en 2017. Ces trois intervenants sont unis par le même fil rouge, comme Aristide Melissas en témoigne : « La capacité à garder la foi et l’espoir en toutes bonnes valeurs humaines malgré les fortes souffrances physiques, émotionnelles ainsi que psychologiques. »

Initiée par Virginie Van Camp, professeure de français de l’Athénée, cette rencontre était une invitation pour les rhétos, comme pour le grand public, de développer son empathie et son esprit critique, mais aussi d’aborder des questions sensibles et pourtant cruciales, comme la radicalisation, la peine de mort, la quête d’identité ou le pardon.

« Les paroles de tolérance et d’ouverture à l’autre qui furent échangées ce 31 mars permettront, nous l’espérons, que nos jeunes évitent l’écueil de l’extrémisme, du repli sur soi et de la haine, dans un monde qui semble parfois chercher son sens. Il ne fait aucun doute que nous resterons, enseignants et élèves, marqués par cette formidable expérience d’humanité », conclut Virginie Van Camp.

Focus sur les trois intervenants

Le train qui emmenait Simon Gronowski et sa maman vers les camps de la mort le 19 avril 1943 fut attaqué par la Résistance, ce qui permit, quelques kilomètres plus tard, au petit garçon de sauter du wagon et d'échapper au funeste sort que les nazis réservaient aux siens. Il survécut ainsi à la guerre comme "enfant caché" et, seul survivant de sa famille, dut apprendre à se débrouiller. Aujourd'hui, Simon est âgé de 91 ans. Il témoigne pour que l’on n’oublie jamais !

Mohamed El Bachiri perdit son épouse, Loubna Lafquiri, à Maelbeek, lors des attentats du 22 mars 2016. Ces attaques à Bruxelles firent 32 victimes directes et l’on ne peut compter combien elles en firent dans leur sillage. Mohamed est l’auteur de “Un Djihad de l’amour”, co-écrit avec David Van Reybrouck. Son ouvrage traduit sa puissante envie de croire en l’humanité de chacun et en la fraternité possible entre les habitants de ce monde. Il souhaite que la disparition de Loubna génère l’amour et la tolérance qu’elle incarnait si bien !

Aristide Melissas survécut, en famille, à l’attentat terroriste de New York le 31 octobre

Les L Ves De Fernand Blum T Moignent

« La phrase qui m’a le plus touchée est celle que Simon Gronowski a prononcée quand il évoquait la perte de sa famille : “Les plus beaux cimetières sont dans le cœur des vivants”. » Lila Bachiri

« Je ne m’attendais pas à tout cet engouement. Je pensais peut-être ressentir quelques pincements au cœur ou même avoir la larme à l’œil, mais je ne m’attendais pas à vivre littéralement l’histoire de ces 3 hommes à travers leurs mots. » Fatoumata Barrie

2017, au cours duquel un camion-bélier faucha des cyclistes le long de la rivière Hudson. Plusieurs personnes perdirent la vie ce jour-là. Aristide subit un traumatisme crânien sévère et sa femme, Marion, perdit ses deux jambes. Aristide participe activement aux actions de l’association V-Europe, qui protège les victimes du terrorisme. Après la 5e commémoration des attentats de Bruxelles, l’association a lancé l’initiative “Together Stronger”, afin que les victimes puissent bénéficier de l’aide dont elles ont besoin et qui tarde, hélas, trop souvent à venir. “Together Stronger” organise des évènements et des activités pour montrer la voie de la résilience dont font preuve les victimes du terrorisme, et pour faire appel à la générosité de toutes et tous.

INFO

Sur cette vidéo, découvrez les histoires de Mohamed El Bachiri et d’Aristide Melissas, ainsi que celles des deux autres victimes d’attentats :

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« Comme l’a dit Mohamed El Bachiri, la paix est ce qu’il y a de plus important, cela dépasse toute croyance religieuse. Ces trois hommes sont tous différents et pourtant, ils sont unis par leur volonté de propager le respect, la paix et la tolérance. Leur union et leur courage m’ont beaucoup émue. » Kawtar Ben

Haddou

« On dit souvent que les mots sont forts, mais je pense que pour décrire cette soirée, ils ne le sont pas assez. (…) Je suis infiniment reconnaissante d'avoir pu assister à cette soirée qui a été pour moi, et je l'espère pour beaucoup d'autres, une vraie leçon de vie qui restera gravée dans ma mémoire à jamais. » Hacer Yilmaz