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RESEAU NATIONAL

principe de causalité, fondement de toute science, qui soutient ─ peutêtre à tort ─ que les mêmes causes induisent toujours les mêmes effets. - La troisième, encore plus abyssale, c’est la découverte du Big Bang, simple hypothèse scientifique au départ, imaginée par l’abbé Lemaître dès 1927, et confirmée par Edwin Hubble avec la découverte de l’expansion des galaxies, ce qui implique logiquement un point initial, un instant zéro3. L’hypothèse du Big Bang se voit confirmée en 1964 avec l’observation du rayonnement de fond cosmologique, résidu fossile de l’explosion initiale4. Et alors que la plupart des scientifiques anticipaient un ralentissement de l’expansion de l’Univers, puis une rétraction aboutissant à un « Big Crunch », ce qui redonnait un sens cyclique à cet

Univers devenu éternel, et faisait l’économie d’une création, trois astrophysiciens américains démontraient en 19985 que l’expansion de l’Univers allait en s’accélérant, ce qui, conformément au second principe de la thermodynamique, implique sa mort future inexorable6 . Quant à poser la question : « qu’existait-il avant le Big Bang ? », elle n’a aucun sens. L’espace, la matière et le temps procèdent de la singularité initiale, et il ne pouvait donc rien exister avant cet instant… sauf la puissance qui a pu ordonner pareil événement ! Et cette entité est nécessairement en dehors du temps et de l’espace puisqu’elle les a elle-même créés.

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2/ Le réglage fin de l’Univers, un processus qui ne doit rien au hasard.

Si l’on ne peut rien connaître de l’état de l’Univers avant « l’instant de Planck7 », on suit assez bien les différentes phases qui suivirent. Et tout démontre, conformément à la loi de l’entropie croissante, que la totalité de l’information qui a guidé et permis ce processus était contenue dans

3 Notons qu’Einstein a longtemps cru à un Univers stationnaire, au point d’introduire dans ses équations un concept fallacieux, la « constante cosmologique », sorte de béquille intellectuelle. Finalement convaincu par Hubble, il qualifiera cette constante comme « la plus grande erreur de sa vie ». 4 Photographié pour la première fois en 1992 par George Smoot, ce qui lui valut le prix Nobel de physique en 2006. 5 Ils obtinrent collectivement le prix Nobel de physique en 2011. 6 Cette mort thermique qui correspond au zéro absolu de température est estimée se produire dans… 10100 années, ce qui nous laisse le temps de nous y préparer ! 7 Soit 10-43 secondes après le Big Bang. Pour illustrer cette grandeur, cela correspondrait à la durée d’un éclair par rapport à l’âge de l’Univers, qui est de 13,8 milliards d’années.

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