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COURRIER DES LECTEURS
créé par un choix aléatoire de paramètres, la probabilité qu’il contienne des étoiles est d’une chance sur 10229. » Et pour Robert Wilson, prix Nobel, « Il y a certainement eu quelque chose qui a réglé tout. À mon sens, si vous êtes religieux, selon la tradition judéo-chrétienne, il n’existe pas de meilleure théorie de l’origine de l’Univers qui puisse correspondre à ce point à la Genèse. »
3/ Une réhabilitation du hasard, les multivers ?
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Confrontés au mur infranchissable des probabilités, certains auteurs matérialistes invoquent une hypothèse qui permettrait de contourner l’obstacle, celle des multivers, soit une infinité d’autres univers parallèles au nôtre, ce qui permettrait de rétablir la notion de hasard, puisque dans une infinité d’univers, les probabilités les plus ténues ont d’avantage d’occurrence. Or on estime que la probabilité d’aboutir à un univers qui nous abrite était au départ d’une chance sur 1060 soit 10 suivi de soixante zéros… Il faudrait donc qu’il existe autant d’univers indépendants, chacun doté de lois différentes ! Certains chercheurs s’y sont essayés, sans convaincre grand monde à vrai dire. On peut ainsi citer Hugh Everett, Alan Guth auteur de la théorie de l’inflation. Mais cela ne réduit pas la difficulté conceptuelle, car comme l’ont démontré Stephen Hawking et Roger Penrose par les théorèmes de singularité, tout univers doit comporter une singularité initiale, donc une création. Le problème reste donc entier : « Avec la preuve maintenant établie, les cosmologistes ne peuvent désormais plus se cacher derrière la possibilité d’un univers éternel dans le passé. Il n’y a pas d’issue de secours, ils doivent faire face aux problèmes d’un commencement cosmique13 . »
(Fin de la première partie. La seconde partie de cette étude sera consacrée au miracle de l’apparition de la vie et aux implications métaphysiques qui en découlent.)
13 Alexander Vilenkin, Many Worlds in One, Hill and Wang, New-York 2006, p. 176.