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ÉCLAIRAGE

Le guide pour rénover l’éclairage tertiaire

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L’Ademe et le Syndicat de l’éclairage ont mis à jour le guide Rénover l’éclairage des bâtiments tertiaires. Publié par l’Ademe dans la collection Les clés pour agir, il s’ajoute aux nombreux documents consacrés à la qualité et l’efficacité énergétique de l’éclairage que le Syndicat de l’éclairage et l’Ademe réalisent de concert depuis bientôt vingt ans, démontrant qu’industrie et écologie ne sont pas antinomiques. Philippe Pelletier, président du Plan Bâtiment durable, en a signé l’avant-propos. Ce guide est un document de référence pour que la modernisation des installations d’éclairage, citée dans le plan de relance, contribue aux objectifs de transition énergétique, dans le cadre de l’application du décret « obligations de rénovation dans le tertiaire », mais aussi dans toutes les opérations diffuses de rénovation qui ne sont pas visées par ce décret. De plus, les exigences de prise en compte de la lumière du jour et de la présence, que la RT par élément a rendues obligatoires dans toute rénovation en non résidentiel, sont atteignables simplement grâce à la technologie LED. •

FILIÈRE

ManoManoPro lance son application B2B

Cette application simplifie le quotidien des artisans et des professionnels du bâtiment en leur donnant la possibilité de commander, d’où ils le souhaitent, leur matériel et d’être livrés facilement et rapidement. Disponible sur l’App Store et Google Play, l’application ManoManoPro permet aux artisans de gagner du temps : - en commandant leur matériel professionnel (toutes les grandes marques et références) de façon rapide et intuitive depuis leur smartphone ; - en assurant en un clic le suivi des commandes depuis un seul endroit, quels que soient le chantier et le lieu de livraison ; - en bénéficiant de conseils de spécialistes du bâtiment en avant-vente comme en SAV ; - en restant toujours connectés à leur compte, sans mot de passe à entrer. •

LE CERCLE PROMODUL/INEF4 crée le LAB virtuel, une plateforme inédite de diffusion des connaissances pour la réussite des transitions du bâtiment. Il propose gratuitement des outils pratiques et pédagogiques, utiles à tous les acteurs concernés par les transitions énergétique, environnementale et numérique du bâtiment, et impliqués dans la réussite de leur mise en œuvre.

Le Groupe ALDES, acteur majeur du marché de la qualité d’air intérieur et du confort thermique, vient de prendre une participation dans la start-up TEQOYA, spécialisée dans la conception et la fabrication de technologies de purification de l’air écoresponsables (technologies brevetées d’ionisation et d’électrofiltration pour éliminer les microparticules polluantes et les aérosols vecteurs d’infections).

LEGRAND lance Smarther with Netatmo, le thermostat design connecté. Compatible avec tous les types de chaudières individuelles (bois, fioul ou gaz) et avec les pompes à chaleur, il permet d’associer confort et économies d’énergie en chauffant la maison uniquement selon les besoins.

SONEPAR, avec l’aide de l’État, s’engage, avec ses clients installateurs, à relever le défi de la maîtrise des dépenses énergétiques en faisant la promotion de produits performants qui participent à la réduction de la facture énergétique, tout en améliorant le confort des particuliers, notamment le « Coup de pouce thermostat ».

NEWSELEC, la plateforme d’achat qui simplifie la vie des électriciens, a été primée aux Trophées de la Construction 2020. En 2019, ses membres ont réalisé plus de 10 % d’économies d’achat, et ont divisé par deux le temps dédié aux tâches administratives. Newselec propose des solutions d’achat et de gestion qui aident les chefs d’entreprise du secteur de l’électricité à développer leur rentabilité.

CNPP sort Le Guide pour l’évacuation et la mise en sécurité, 3e édition, destiné à toute personne chargée de mettre en place une politique de mise en sécurité, depuis l’élaboration de consignes et de plans jusqu’à la réalisation d’exercices, en passant par la mise en place de points de rassemblement ou la formation des chargés d’évacuation.

PATRICK NOSSENT

PRÉSIDENT DE CERTIVEA

Certivea est un organisme certificateur, filiale du CSTB et créé en 2006 pour porter l’offre de certification des bâtiments, des infrastructures et des quartiers durables. Son objectif est d’accompagner les professionnels de l’immobilier dans leur transition environnementale, sociétale et numérique. Acteur incontournable des certifications liées au Smart Building, Certivea crée avec la SBA et les professionnels de la gestion du bâtiment les référentiels pour améliorer la confiance des acteurs de l’immobilier dans les technologies du bâtiment, en s’appuyant sur des retours d’expériences. Patrick Nossent, président de Certivea, nous présente les principaux enjeux du bâtiment, l’intérêt de conjuguer rénovation énergétique et numérique et les moyens de changer d’échelle dans le déploiement du Smart Building.

Comment se décline concrètement votre action en faveur de la performance des bâtiments, des infrastructures et des territoires durables?

Patrick Nossent – Nous travaillons sur l’ensemble des champs du développement durable pour les bâtiments, les infrastructures et les territoires. Parmi les thèmes abordés, nous distinguons notamment la qualité de vie et l’environnement, la performance économique, le management responsable ou encore le numérique responsable. Tout ce que nous faisons est transparent, public et élaboré avec l’ensemble de nos parties prenantes. Dans le détail, le premier volet, lié à la qualité de vie, est défini dans nos référentiels comme englobant les sujets ayant trait à la santé, par exemple la qualité de l’air intérieur, au confort, notamment le confort thermique d’été, le confort acoustique, ou le confort lumineux, le bien-être en général et toutes les fonctionnalités et les services apportés aux occupants des bâtiments. Le deuxième volet concerne l’environnement. Il englobe tous les nouveaux défis sur l’énergie et le bas carbone, le cycle de l’eau, l’économie circulaire, la biodiversité. Le volet performance économique intègre les économies de charge, mais aussi la valeur patrimoniale du bâtiment, qui est un levier important pour faire avancer les différents sujets que nous portons, ou encore l’attractivité des territoires, qui est une thématique essentielle. Le dernier volet concerne le numérique responsable : nous pensons que le numérique est utile dans les transitions, mais pas à n’importe quel prix. Ce n’est donc pas n’importe quel numérique, mais un numérique pour atteindre des objectifs socioenvironnementaux, comme l’efficacité énergétique ou l’intensification des usages, mais aussi un numérique qui minimise ses impacts sur la santé, sur l’environnement, sur la vulnérabilité aux cyberattaques et sur la protection des données personnelles. Ce champ est très large et s’applique à la fois aux bâtiments qu’ils soient rénovés ou anciens, aux infrastructures de transports ou de production d’énergie par exemple, et aux quartiers. Cela offre beaucoup de leviers d’action sur le terrain.

Il existe aujourd’hui un nombre important de labels et de certifications pour garantir la qualité du bâtiment, de ses équipements, mais aussi ses niveaux de performance. Ces évaluations reflètent-elles systématiquement la réalité du terrain?

P. N. – De plus en plus. Il faut savoir que ces certifications sont relativement récentes. Il y a 20 ans, nous commencions à tester les certifications HQE. Nous avons donc démarré avec des indicateurs de moyens. Les retours d’expériences aidant, nous avons aujourd’hui des méthodes d’évaluation plus performancielles, qui reposent sur des simulations en phase de conception, ou sur des mesures sur le terrain en phase d’exploitation. Nous avons entendu et intégré les reproches, car il est vrai qu’entre les performances théoriques et les performances réelles, il peut y avoir un vrai écart. C’est le cas dans tous les domaines, dans l’automobile par exemple : la consommation affichée est théorique et ne prend pas en compte l’usage qui en est fait ou l’entretien du véhicule. Grâce à nos retours d’expériences, nous avons su faire la part des choses entre la performance intrinsèque du bâtiment, c’est-à-dire la performance potentielle ou nominale, atteignable dans des conditions optimales d’utilisation, et la performance

réelle, obtenue dans des conditions d’usages réelles, qui correspond à ce que les utilisateurs attendent et reflète davantage la réalité du terrain. Nous avons beaucoup avancé d’un point de vue méthodologique pour coller le plus possible à la réalité et repenser les modèles de simulation. Pour évaluer les bâtiments, nous avons besoin d’une base qui permette de comparer les bâtiments entre eux selon des scénarios d’utilisation types, et en complément, nous réalisons des scénarios proches de ce que les acteurs déclarent en utilisation future. Lors de la phase d’exploitation, nous comparons ces résultats à la performance réelle pour identifier les pistes d’amélioration. Ce chemin était nécessaire et nous avons beaucoup progressé grâce aux outils de simulation, mais aussi grâce à l’instrumentation des bâtiments, qui permet de connaître les conditions climatiques, mais aussi l’intensité d’usage. Nous sommes adossés à un centre scientifique et nous utilisons des méthodologies novatrices, à la fois sur les simulations et sur la mesure et nous testons régulièrement de nouvelles façons de faire.

Pouvez-vous nous expliquer le processus de certification?

P. N. – Pour commencer, nous fabriquons nous-mêmes nos référentiels. Beaucoup de certificateurs suivent des normes existantes. Comme nous sommes sur des sujets innovants et émergents, c’est à nous d’effectuer ce travail. Bien sûr, nous nous reposons sur les normes existantes, mais sur beaucoup de sujets il n’y a pas encore de consensus international. Dans ce cas, nous créons un consensus avec l’ensemble des parties prenantes. Il y a donc tout un travail de définition des thématiques qui sont importantes à prendre en compte, des niveaux de performance attendus et possibles et des indicateurs qui vont être les plus utiles pour s’approcher de la performance effective. Une fois que les référentiels sont au point et qu’ils ont été testés et approuvés, nous passons à la phase de certification. La certification est une démarche volontaire et découle toujours d’un engagement des acteurs, qu’il s’agisse du maître d’ouvrage, de l’utilisateur, ou de l’investisseur qui souhaite valoriser la performance de son bâtiment ou de son parc de bâtiments. Cet acteur doit s’entourer des équipes compétentes et organiser son opération pour atteindre le niveau de performance. Notre rôle est de venir attester, à certains moments clés, que la performance est bien obtenue. Nous intervenons au moment de l’engagement, où nous nous assurons que les engagements pris sont compatibles avec le contexte de l’opération et qu’ils sont significativement supérieurs à la pratique courante, sans quoi il n’est pas utile de certifier. Nous intervenons ensuite au stade de la conception. Nous vérifions que les solutions architecturales et techniques, si elles sont correctement mises en œuvre, vont bien permettre d’atteindre les niveaux de performance. Ensuite, nous intervenons en fin de réalisation lorsque l’ouvrage est construit. À partir d’un certain nombre d’essais et de mesures, notre rôle est de nous assurer que les solutions ont bien été mises en œuvre et que, si le bâtiment est correctement utilisé, cela permettra d’atteindre les niveaux de performance escomptés. Enfin, en exploitation, nous mesurons tous les ans que les performances attendues sont bien atteintes. Si elles ne le sont pas, un plan d’action d’amélioration est mis en place pour que la performance soit obtenue. Si la performance est obtenue, il faut tout de même un plan d’action d’amélioration pour tenter d’aller plus loin dans la performance. La certification accompagne les acteurs, ce n’est pas un couperet qui tombe, mais une réelle démarche d’amélioration co-construite. Le fait que nous intervenions très tôt et à différentes phases de la construction du bâtiment permet aussi d’améliorer la performance à coût limité. Plus on intervient tard pour corriger la performance, plus ce sera coûteux. Plus on intervient tôt, plus il est possible d’atteindre la performance à moindre coût. D’autre part, nous intervenons en tierce partie, c’est-à-dire que nous ne sommes pas directement partie prenante de la conception ou de la réalisation du bâtiment. L’attestation que nous délivrons est donc crédible vis-à-vis de tiers, qu’il s’agisse d’utilisateurs, d’investisseurs, ou encore des marchés si la société est cotée en Bourse. Nos certifications prévoient des seuils minimums avec des incontournables, pour éviter les contre-références, et des échelles de performance pour donner de la transparence à cette démarche d’amélioration continue.

Quelle est selon vous la place du bâtiment dans le contexte de transition énergétique et numérique que nous vivons aujourd’hui?

P. N. – Elle est considérable! La consommation énergétique des bâtiments représente 43 % des consommations nationales. Il s’agit donc du premier poste de consommation d’énergie en France. Le bâtiment c’est aussi 25 % des émissions de CO2, car une partie de l’énergie utilisée dans les bâtiments est décarbonée. Mais si l’on considère la ville dans son ensemble, avec notamment les transports, on arrive à des niveaux impressionnants. Le point central de la question des consommations est lié aux modes de vie. Ce n’est pas le bâtiment qui consomme, mais les gens qui l’utilisent. Ce secteur a énormément d’impact. Le bâtiment semble être le problème, mais je préfère dire que c’est la solution : la marge de progrès est considérable et les solutions techniques existent pour réduire l’impact du bâtiment. Nous savons faire des bâtiments à énergie positive, bas carbone, sains, confortables, respectueux de l’environnement, mettre de la biodiversité sur les façades, sur les toitures et sur les terrains… Il existe tout un panel de solutions. La question aujourd’hui est celle du déploiement. Nous sommes responsables des solutions à mettre en œuvre pour améliorer la situation.

Les politiques publiques de réduction des consommations d’énergie dans le bâtiment portent-elles leurs fruits, selon vous?

P. N. – Beaucoup de progrès ont été faits, essentiellement sur les bâtiments neufs et sur leurs consommations énergétiques. Les bâtiments anciens et les sujets liés au carbone, à la biodiversité et aux déchets ont été un peu laissés pour compte. Pourtant, les bâtiments neufs ne représentent que 1 à 2 % du parc. À ce rythme, la transition environnementale va s’effectuer à très faible vitesse. Je salue en revanche le décret tertiaire, attendu depuis 10 ans, ainsi que le plan de rénovation énergétique des bâtiments prévus dans le cadre de France Relance, qui va dans le bon sens, car ils s’intéressent tous les deux au parc existant.

© Jean-Paul VIGIER et Associés L'Archipel, Vinci.

Comment changer d’échelle?

P. N. – Il faut pour cela une impulsion forte de la sphère publique, avec un État et des collectivités locales exemplaires et des subventions pour les acteurs désireux d’agir. Beaucoup d’acteurs ont sauté le pas via des démarches volontaires, mais d’autres n’en sont pas à ce stade. La certification est donc aussi un outil d’accompagnement des politiques publiques et les démarches volontaires ouvrent la voie à des politiques plus ambitieuses.

Le label R2S notamment, comme d’autres portés par la SBA permettent de créer un cadre à l’arrivée du numérique dans le bâtiment. En quoi la création d’un standard est-elle nécessaire au développement du Smart Building?

P. N. – Les standards offrent la possibilité au plus grand nombre de participer. Sans standard, ce sont les plus gros acteurs qui imposent leurs façons de faire à l’ensemble du marché. L’idée est de faire du bâtiment une plateforme de services. Pour permettre l’innovation, nous avons identifié trois couches qui doivent être indépendantes et interopérables : le réseau, les équipements et les services. Cette vision commune accélère l’innovation en créant une émulation. Elle permet de faire travailler les différents acteurs pour atteindre un objectif commun, tout en sensibilisant les décideurs et en formant les professionnels.

Tous les acteurs du Smart Building n’ont pas strictement les mêmes définitions des technologies et des processus. Quelle est votre démarche concrète pour mettre au point un tel standard accepté de tous?

P. N. – Il faut mettre tous les acteurs autour de la table pour proposer une vision commune et la faire porter par le plus grand nombre, d’où les livres blancs édités en partenariat avec la SBA. Faire adhérer les acteurs à la vision est la première étape, ensuite, cela demande beaucoup de travail, de dialogue et de concertations. Enfin, la phase de test sur des bâtiments réels est le juge de paix : le référentiel est soumis à la critique, ce qui nous permet de l’améliorer dans une démarche de concertation commune.

Quelle est votre vision sur la prise en compte des projets Smart à l’heure actuelle?

P. N. – La définition et la vision commune du Smart Building et de ses trois couches est aujourd’hui acquise par l’ensemble des acteurs et a été corroborée par les pouvoirs publics via la publication de la charte «Bâtiment connecté, solidaire et humain». Aujourd’hui, c’est davantage la question des services qui se pose et nous voyons apparaître une multitude de services connectés basés sur le socle R2S. La priorité du numérique appliqué au bâtiment est d’apporter des services pour améliorer l’efficacité énergétique. Le numérique a un poids très important en consommation énergétique, qui ne fera que croître dans le futur. Il faut privilégier un numérique utile et qui participe à la transition énergétique, et éviter la surintensité des usages numériques au sein du bâtiment, ce qui serait contre-productif.

Pourquoi coupler rénovation énergétique et numérique du bâtiment?

P. N. – Il s’agit de faire un choix judicieux. Souvent, en déployant le numérique, on crée un réseau pour un service. La proposition de la SBA, via le label R2S, est de mettre en place le réseau Smart du bâtiment, qui sera toujours moins cher et moins impactant environnementalement que plusieurs réseaux parallèles. La contrepartie est l’interopérabilité, c’est-àdire que tous les objets connectés et tous les services doivent pouvoir être accessibles à partir de ce réseau Smart. Cela doit être le cas y compris pour les objets et les services qui n’existent pas encore si l’on veut éviter les risques d’obsolescence de l’installation. Cette condition est nécessaire pour conjuguer le temps long de l’immobilier et le temps court des innovations numériques.

Quels sont les points à retravailler selon vous pour garantir la confiance des acteurs de l’immobilier?

P. N. – Chez Certivea, nous travaillons beaucoup sur les retours d’expériences. S’il y a eu des contre-références dans le passé, nous les avons étudiées au même titre que les réussites pour mettre au point nos certifications. Nous avons déjà publié un grand nombre de retours d’expériences, qui sont de belles histoires de réussites et qui aident les acteurs à se projeter. D’autre part, la formation est essentielle et le MOOC de la SBA réalisé en partenariat avec le Cnam pour former les acteurs au Smart Building a permis de sensibiliser un grand nombre de décideurs. Chaque professionnel a sa carte à jouer en améliorant ses compétences sur le sujet.

Le BIM Exploitation ou le BOS offrent la promesse de bâtiments connectés, intelligents, évolutifs et serviciels. Comment assurer le déploiement intelligent de ces solutions pour éviter les contreréférences, qui sont un véritable frein au déploiement de ces nouvelles technologies?

P. N. – Nous sommes à un moment de bascule. Les acteurs se sont mis d’accord

sur les référentiels, les certifications et continuent d’échanger leurs connaissances et leurs idées. La période de réel décollage est imminente et tous les promoteurs se préparent à l’arrivée de ces nouveaux services. L’an dernier, nous avions réalisé une enquête pour mesurer l’avancement de ces questions un an après la publication de la charte sur le «Bâtiment connecté, solidaire et humain» et nous avions constaté un réel intérêt de la part de l’ensemble des acteurs. Cette année, nous allons refaire cette enquête et je suis persuadé que le sujet aura continué sa progression. Lors de périodes de grandes transitions comme celle que nous vivons actuellement, il ne faut surtout pas négliger le facteur temps. Aujourd’hui, tous les acteurs, publics ou privés, tirent dans le même sens, ce qui est porteur d’avenir pour la filière.

Quel est le potentiel offert par les technologies du numérique appliquées au bâtiment?

P. N. – Commençons par le BIM, qui est à nos yeux un des principaux outils de modernisation de l’ensemble de la chaîne du bâtiment. Un début de normalisation est en cours avec le référentiel BIM4Value, qui vient fixer un cadre pour favoriser la commande en précisant les cas d’usage qui sont attendus et les grandes étapes pour y parvenir. Comme tout outil, il faut savoir ce que l’on souhaite en faire et à quels cas d’usage il peut répondre. Nous sommes persuadés que c’est en exploitation que le BIM sera le plus utile. Lorsque nous observons les bénéfices de cette technologie dans l’aéronautique ou l’automobile par exemple, cela nous permet d’en espérer beaucoup. Ce processus d’organisation des données et de management de l’information prend d’ailleurs une nouvelle dimension avec le Big Data, grâce à l’organisation automatisée des données statiques et dynamiques du bâtiment. Il s’agit d’un véritable enjeu pour le management des données qui dépasse largement les frontières de ce que l’on peut faire aujourd’hui. Des questions restent en suspens, notamment celle liée à l’hébergement des données. Nous pensons que les données doivent être stockées en dehors de la maquette pour plus de sécurité et d’interopérabilité. L’intelligence artificielle est déjà là, avec des algorithmes intelligents embarqués dans les équipements ou déportés à l’échelle du bâtiment ou dans le Cloud selon les cas. Je pense que l’intelligence sera partout, car je ne crois pas à la centralisation, qui peut affecter la sécurité, mais aussi la réactivité et la résilience des systèmes. Tout ne doit pas être envoyé dans le Cloud. D’autre part, l’IA sert déjà la performance énergétique des bâtiments, car il existe de nombreux algorithmes de gestion de l’énergie en fonctionnement. Concernant la Blockchain, nous identifions son potentiel pour les échanges d’énergie dans un contexte d’autoproduction notamment, pour le partage des espaces et des services du bâtiment ou encore pour les microtransactions. Mais il existe d’autres technologies qui offrent un fort potentiel, comme l’impression 3D, les engins autonomes ou encore la convergence de la mobilité et du bâtiment.

Quelles sont les conditions pour réussir la transition numérique du parc français?

P. N. – Nous sommes aujourd’hui en train de mener cette transition en nous appuyant sur quatre piliers principaux. Il faut d’abord de bons exemples qui montrent la voie et permettent aux décideurs de se projeter. Il faut ensuite mettre sur pied des standards et engager la formation des différents acteurs. Enfin, il est important d’imposer des écoconditionnalités, pour intégrer le numérique aux rénovations globales des bâtiments.

Quelle est votre vision du bâtiment de demain? Quels seront ses caractéristiques et ses avantages?

P. N. – Nous préférons réfléchir à l’échelle de la ville. L’objectif à moyen terme serait d’offrir une multitude de services accessibles à pied en 15 minutes. Cette question des services de proximité, théorisée par le scientifique Carlos Moreno et baptisée «ville du quart d’heure», interroge sur la décentralisation de la ville et de ses services. Il faut davantage de services de proximité, comme cela a pu être constaté lors du confinement notamment, comme l’éducation, l’alimentation, la santé, le travail… Cette ville de demain devra également faire face aux changements climatiques. Il faudra pour cela des bâtiments et des villes plus résilients, capables de résister aux tempêtes, inondations canicules… avec de la nature en ville et des transports propres. Mais le bâtiment devra aussi être sobre en carbone, confortable été comme hiver et permettant de vivre bien, en étant à la fois économe et connecté. Si l’on veut parvenir à cela, on ne peut pas se contenter d’agir sur le neuf. C’est pourquoi il faut dès maintenant engager des rénovations globales pour une meilleure qualité de vie et un meilleur respect de l’environnement.•

Propos recueillis par Alexandre Arène

SÉCURITÉ ÉLECTRIQUE LES PINCES DE L’ÉLECTRICIEN

L’outillage pour électriciens fait partie des gammes les plus élaborées, car il doit protéger la personne des risques électriques. Chaque développement de pinces isolées répond à l’optimisation de certains critères : sécurité, confort de travail, durée de vie et gain de temps. Il existe trois méthodes pour isoler les outils et garantir la sécurité. Pour être certain de sa sécurité, l’électricien travaille avec des outils isolés marqués du double triangle 1000 V de la norme CEI EN 60900 qui garantit que les outils sont conformes à cette norme. VDE est un marquage complémentaire qui indique que les essais de la norme CEI EN 60900 ont été réalisés par le laboratoire du VDE allemand.

Est-ce que la mention « VDE » est obligatoire ?

VDE signifie Verband der Elektrotechnik, Association du Génie Électrique. Il s’agit d’un organisme chargé de tester et de certifier les outils et les appareils. L’institut de test et de certification VDE est une organisation accréditée aux niveaux national et international dans le domaine du test et de la certification de dispositifs, de composants et des systèmes de génie électrique. Il vérifie la sécurité, la compatibilité électromagnétique et d’autres propriétés des produits électriques, notamment les outils certifiés VDE. La mention VDE représente les outils spécialement développés pour les électriciens : ils sont totalement isolés et sont testés sous 10 000 V, pour des travaux sous tension allant jusqu’à 1 000 V. VDE n’est en aucun cas une norme. C’est un organisme de test et de certification allemand qui dispose d’un laboratoire. Pour être certain qu’un produit protège des surtensions, seul le respect de la norme CEI EN 60900 et son marquage valide qu’un outil peut être utilisé dans le domaine des travaux sous tension BT. Cette norme pousse à multiplier les contrôles et les tests. «Nous faisons des tests sous tension, mais aussi des tests de combustion sur les plastiques pour contrer la propagation du feu, il ne faut pas qu’elle alimente le feu. Des tests thermiques (chaud/froid) sont aussi effectués pour voir s’il n’y a pas d’impact sur la qualité du plastique»,

▼ OptiGrip : la surface de prise nouvellement conçue avec «appui trois points» garantit un maintien optimal de la pièce lors du travail.

souligne Gary Paillet, responsable Prescription chez Knipex France.

Les trois procédés de fabrication

Trois grandes familles de pinces pour trois procédés cohabitent et répondent à la norme CEI EN60900. Le premier procédé est une isolation plastique. Une couche protectrice vient épouser la gaine. L’outil en métal est trempé dans un bain plastique pour que l’isolant enrobe le manche afin de protéger l’électricien lors d’un contact direct ou indirect. La deuxième et la troisième famille de pinces gainées protègent des risques de court-circuit et des flashs qui en résultent, entraînant bien souvent de fortes brûlures au visage des électriciens. «Nous développons dans la deuxième famille des pinces entièrement faites en matériau thermoplastique, tête comprise, avec un élément coupant en métal. Il s’agit des pinces hybrides», explique Frédéric Derancourt, : DG de l’entreprise qui porte son nom. «Nous avons l’injection plastique qui, au-delà de protéger l’utilisateur, lui amène un certain niveau de confort», ajoute Gary Paillet. Et enfin, l’isolé 1 000 V, VDE, avec un affichage très souvent rouge et jaune. On le trouve, par exemple, vert et jaune chez (e-robur> et orange chez Derancourt. «Le marché s’est fortement aligné sur ce code

© Wiha

couleur pour développer les produits répondant aux mêmes critères. Maintenant, VDE est identifié», précise Gary Paillet. «Derancourt propose les pinces isolées qui sont faites en thermoplastique et dont l’élément coupant est en céramique, qui n’est pas conducteur, à la place du métal. Le seul défaut est l’usure plus rapide qu’une pince classique métallique, mais quelle sécurité !», exprime Frédéric Derancourt.

Pourquoi utiliser des outils certifiés VDE ?

Tous les outils certifiés VDE sont rigoureusement testés pour garantir que la qualité, la sécurité et même l’ergonomie sont conformes aux exigences de protection de la directive de l’Union européenne. L’utilisation de ces outils ajoute une tranquillité d’esprit et une sécurité à votre travail. La certification de tous les outils isolés par l’organisme a un coût supplémentaire pour le fabricant, mais il garantit à l’électricien une sécurité maximale et l’assurance de travailler avec cet outil pendant de nombreuses années. Conserver un outil isolé 1 000 V est compli qué, car la moindre entaille peut engendrer un risque de choc. Il faut savoir que certains clients, comme RTE, indiquent que les outils doivent répondre à différents critères dont celui de ne pas voir la partie inférieure blanche du surmoulage, la plus proche du manche métallique pour pouvoir être bel et bien isolé 1 000 V. «Nous nous différencions par le fait que nous ne faisons pas de surmoulage avec deux couleurs. Nous préconisons auprès des utilisateurs de vérifier leurs outils avant chaque utilisation pour être certain qu’il soit isolé 1 000 V. Malheureusement, à l’heure actuelle il n’existe pas, à ma connaissance, d’outils de contrôle, ce n’est que visuel, précise Gary Paillet. De ce fait, chaque produit est testé individuellement à sa sortie de fabrication en le plongeant dans un bain chargé à 10 000 V. Nous nous assurons ainsi qu’il n’y a pas de passage d’électricité entre la partie plastique et la partie métallique.»

Les pinces évoluent pour éviter les TMS

Les fabricants ont bien compris que le produit seul ne suffit pas. Il faut aller plus loin et allier confort, ergonomie et sécurité. L’étude des troubles muscu▼ Pince multifonction pour électricien.

© e-Robur © Knipex

lo-squelettiques montre que les efforts musculaires au moment de la coupe de câble et du serrage de vis sont très importants. «Nous amenons des produits performants et qui suivent cette philosophie avec, notamment, le coupecâble Stepcut que nous avons sorti en avril 2020. Il est légèrement plus petit que ce que nous pouvons trouver sur le marché (5 mm de moins), mais il a une démultiplication de la force qui permet de diminuer de 40 % l’effort lors de la coupe. Nous avons amélioré le bras de levier et ajouté deux lames étagées. Les capacités maximales sont de 15 mm de diamètre ou 50 mm² de section» détaille Gary Paillet.

Chez Wiha, l’étude des retours d’expérience des installateurs est importante. «Nous savons que l’électricien à un rapport assez proche avec ses outils. Il les utilise au quotidien de façon intensive et sait les risques qu’il prend. La prise en main est primordiale. C’est pour ces raisons que nous avons développé 3 gammes de pinces qui ne se différencient pas par l’isolant, mais pas leurs qualités et l’utilisation qui en est faite. Il y a différents niveaux de qualité qui s’appliquent aux éléments taillants et au bec de la pince. L’isolant reste similaire, mais la capacité et la qualité de coupe sont rarement égalées, notamment

Set de 3 pinces isolées ▼ Milwaukee.

QUESTIONS À FRÉDÉRIC DERANCOURT

FRÉDÉRIC DERANCOURT

© DR

Pouvez-vous nous présenter votre entreprise ?

La société a été créée en 1970 par Claude Derancourt, mon père, et compte actuellement près de 60 personnes sur notre site basé près de Perpignan. Nous sommes spécialisés dans la conception, la fabrication et la commercialisation de matériels et d’outillages dans le domaine de la protection du personnel contre les risques électriques dans le cadre de travaux sous tension et hors tension. Nous concevons et fabriquons nos propres produits par différents moyens, et notre grande force est l’injection thermoplastique. Cette méthode nous permet de faire que tous nos produits répondent aux normes françaises et internationales CEI EN 60900.

Vous êtes spécialisés dans l’outillage pour les électriciens ?

On peut dire ça, car nous ne sommes pas des fabricants d’outillages standards. Les exigences de la norme nous amènent à proposer sans cesse des produits conforment aux normes ISO-mécanique en plus de celle pour la protection électrique. Notre laboratoire nous permet de vérifier ces fameuses propriétés mécaniques. Nous développons de plus en plus d’outils pour des travaux spécifiques comme les tournevis, les clés à cliquet à verrouillage mécanique ou encore une clé dynamométrique. Par exemple, nous avons développé, pour Enedis, un tournevis limiteur de couple qui permet au sous-traitant de serrer les connectiques des compteurs Linky aux valeurs prescrites par Enedis lors de son installation. Ni plus ni moins. Nous sommes fabricants et nous nous adressons aux utilisateurs directement grâce à nos commerciaux ou via notre site Internet. Nous ne passons pas par la distribution.

Votre offre ne concerne que l’outillage ?

Non, au-delà de l’outillage, nous fournissons du matériel relevant des EPI, casques, gants isolants, des vêtements isolants, des échelles isolantes et de la protection collective avec, par exemple, des tapis et des tables isolants. Nous fournissons le type de matériel qui permet à l’électricien de mettre le chantier en consignation, où l’ensemble de l’installation doit être mis en courtcircuit et à la terre. Notre bureau d’études développe des produits dont ont besoin les électriciens. Nous sommes à leur écoute et veillons à répondre à leurs attentes.

Véritable atelier mobile d’e-Robur : 50 produits, 98 pièces pour 119 fonctions. ▼

© e-Robur grâce à des technologies différentes. Pour vous donner un exemple, nous équipons toutes nos pinces coupantes avec la technologie DynamicJoint®. Nous avons désaxé la pince et au lieu d’avoir deux côtés de forme égale (50/50), nous répartissons l’effort de coupe différemment par un côté plus gros (60/40)», décrit Jérôme Layer, responsable Marketing chez Wiha. L’innovation est omniprésente. Ainsi, Derancourt a fait le choix de ne changer que la partie usable de ces pinces coupantes, à savoir les becs. «De cette problématique d’usure, nous avons développé et déposé un brevet qui permet aux pinces d’avoir un bec amovible et interchangeable. La pince est donc 100 % en thermoplastique, avec la possibilité de changer uniquement l’élément usé : le bec. Nous sommes les seuls à résoudre cette problématique d’usure des pinces», explique Frédéric Derancourt. Le tarif de remplacement devient négligeable comparé au prix d’une pince coupante isolée. Chez (e-robur>, l’objectif est la polyvalence. «Nos électriciens nous remontent qu’ils préfèrent avoir un outil multifonction pour éviter d’en changer à chaque manipulation. C’est pourquoi nous avons mis au point la pince 411145 qui rassemble dans un seul outil de nombreuses fonctions indispensables sur le terrain : pince de préhension, coupe de câble cuivre souple jusqu’à 10 mm, dénude-câbles de 0,75 à 4,0 mm², sertissage d’embouts et de cosses nues de 0,75 à 4,0 mm², coupe de fil d’acier doux jusqu’à 1,6 mm, coupe de tige filetée et boulons de M3 et M4 en préservant le filetage, équipée d’un ressort d’ouverture et d’un loquet de blocage», énumère Joël Chrisment, directeur commercial d’AGI Robur. Autres exemples, chez Wiha : «Nous avons installé un ressort pour que les pinces grande capacité revienne en permanence en position ouverte. Même si ce n’est pas novateur, cela faisait partie des améliorations que nous souhaitions apporter à nos produits, décrit Jérôme Layer. Nous avons intégré notre technologie Optigrip à nos pinces universelles, ce qui fait que les mors de la pince n’ont pas 2 points, mais 3 points qui saisissent l’objet.»

LES TESTS POUR OBTENIR LA CERTIFICATION DE VDE POUR LA NORME CEI EN 60900

Tests sous tension

Les outils portant le marquage VDE subissent des tests dans lesquels ils sont chargés avec 10 000 V CA et sont donc approuvés pour 1 000 V CA (et 1 500 V DC). Cela signifie dix fois plus de sécurité pour les électriciens au quotidien. Puis, après avoir été stockés dans l’eau pendant 24 heures, les outils sont testés à 10 000 V pendant trois minutes. En immersion, aucune étincelle ni aucune décharge perturbatrice à travers l’isolant ne doit se produire.

Test de choc à froid

Les outils sont d’abord refroidis à -25 °C, l’objectif étant que le matériau isolant doit conserver sa ténacité afin qu’il ne se brise pas lorsqu’il est soumis à des chocs ou à des secousses.

Test d’adhérence

L’adhérence du revêtement de matériau isolant est testée en appliquant une force de traction de 500 Nm après un stockage de 168 heures (7 jours) à 70 °C. Le matériau isolant doit continuer à être fermement collé à l’outil pour pouvoir passer le test.

Test de pression - pénétration

Sous une charge de pression de 20 N, avec une température de 70 °C et une tension de 5 000 V AC, aucune décharge électrique ne doit être constatée.

Test de combustion

Lorsqu’il est exposé à une flamme pendant 10 secondes, le matériau isolant ne doit pas continuer à brûler, mais surtout, la flamme ne doit pas dépasser une certaine hauteur pendant le temps de l’observation.

▼ Système antichute de Knipex.

© Knipex

Quelques accessoires bien utiles

Les accessoires sont primordiaux à la parfaite réalisation du travail. Les prix des chantiers sont tendus et la perte de temps n’est pas acceptable. «Nous sommes un spécialiste de l’outillage global pour les électriciens. Nous ne faisons pas seulement du VDE, mais tout ce dont a besoin un électricien, couper, dénuder, sertir, mais aussi tirer, guider, percer et poinçonner. C’est très important pour (e-robur> d’offrir la gamme la plus large possible pour que chaque installateur trouve ce qu’il cherche. VDE ou autre», précise Joël Chrisment. Lorsque l’installateur travaille en hauteur avec longe et mousqueton, les outils peuvent tomber. Dans le cas d’un isolé 1000 V, le risque est important de perdre la qualité d’isolation en cas de fissures. Impossible de percer pour ajouter un anneau sous peine de devenir conducteur. «Nous proposons une gamme antichute en 1 000 V. Notre système antichute est constitué d’une pastille à l’intérieur de la gaine, raccordable au cordon qui, lui, est amovible. Et comme on ne touche pas au dispositif 1000 V, nous avons un produit isolé 1000V et antichute», ajoute Gary Paillet de Knipex. De son côté, PCE-France propose des vérificateurs VDE qui respectent les normes VDE 0701/0702 et 0751. Les vérificateurs VDE mesurent par exemple la résistance du conducteur protecteur, la résistance de l’isolement, l’absence de tensions et le courant dérivé substitutif/courant dérivé à des patients. Après l’introduction de la norme VDE 0701/0702/0751, plusieurs mesures dans les nouvelles installations ou des modifications dans les appareils électriques de classe I, II et III doivent être effectuées pour protéger l’usager. Les vérificateurs VDE disposent de toutes les conditions de mesure nécessaires pour respecter la réglementation correspondante. «À la demande des installateurs, nous venons de sortir une valise mobile complète. Ce kit d’outils pour électricien est un véritable atelier mobile en valise étanche. Il contient les outils indispensables : 50 produits, 98 pièces pour 119 fonctions. C’est, pour nous, quelque chose de très important. Nous développons notre offre selon les besoins exprimés par les électriciens», conclut Joël Chrisment d’e-Robur. •

TEST ET AVIS

Les chaussures de travail TIMBERLAND Pro Iconic work boot

L’histoire de Timberland Pro a débuté il y a 30 ans, avec le développement de la fameuse « botte jaune ». Une amélioration continue au fil des années a permis à Timberland Pro de proposer des chaussures à usage professionnel à la pointe de l’innovation. Une question se pose : porter des Timberland quand on est bûcheron paraît logique, mais qu’en est-il pour un électricien qui s’agenouille très souvent ? Nous avons testé les chaussures de travail Timberland Pro Iconic S3 pour vérifier leur efficacité et nous vous dévoilons tout de suite notre avis.

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En tant qu’électricien, vous êtes amené à travailler chez le particulier, dans les bureaux, en extérieur, avec parfois des chaussées non praticables et dans des ateliers industriels. Il vous faut des équipements robustes, fiables et confortables pour améliorer la productivité et faire face aux rudes conditions sur les chantiers. C’est la raison pour laquelle Timberland a conçu les chaussures de travail Timberland Pro Iconic S3, des chaussures alliant résistance, durabilité et confort pour vous permettre d’accomplir diverses tâches sereinement et sans fatigue tout au long de la journée.

Testée dans des conditions difficiles Ce qui marque, en prenant la chaussure en main, est la qualité de fabrication et la robustesse de ces chaussures de travail Timberland Pro Iconic S3. Les coutures sont très bien réalisées. L’intérieur est moelleux, ce qui annonce du confort sous une protection coquée. Elles ont été testées dans la neige par -15 °C, la boue, dans le sel de la mer, sur un chantier extérieur et en intérieur. Pour vérifier l’efficacité de la semelle intérieure anti-fatigue, qui absorbe les chocs et répartit l’énergie vers les zones clés du pied, ainsi que le col montant rembourré, elles ont subi plusieurs journées de randonnée dans

la neige du Québec. Verdict : imperméabilité complète, pieds ventilés et aucune douleur, ni au niveau des pieds, ni au niveau des mollets. Plutôt légères pour des chaussures de sécurité (elles pèsent à peine 900 g en taille 43), elles garantissent des journées sans fatigue. Cependant, j’avoue ne pas avoir eu le courage de tester la résistance de la semelle annoncée jusqu’à 300 degrés…

Protection du pied

La Timberland Pro Iconic S3 possède un bout en alliage et une doublure en tissu ReBOTL composée d’environ 40 % de plastique recyclé. Elle dispose également d’un cambrion métallique garantissant une protection accrue contre la perforation, pour une sécurité optimale de la plante des pieds contre les objets pointus. C’est pourquoi j’ai lâché un poids de 3 kg à 1 m de hauteur. Je peux vous certifier que la chaussure résiste sans souci. Et malgré cette robustesse, la Timberland garde de la souplesse : primordial lorsque l’on s’agenouille souvent. À noter que le cuir a fini par être griffé quand mon pied s’est pris dans un fer à béton d’un treillis métallique. Sinon, il est très difficile de les abîmer. J’ai également marché sur des clous de tapissier sans dommage, grâce à sa semelle anti-perforation métallique. Très agréables à porter et belles, les Timberland Pro Iconic S3 garantissent un confort optimal,

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avec un maximum de sécurité pour accomplir toutes ses tâches agréablement et sans fatigue. Elles résistent à toute épreuve et profitent d'une durée de vie plus longue. Offrant un très bon rapport qualité/prix, ces Timberland Pro sont un excellent choix pour travailler confortablement et en toute sécurité. Vous allez vous surprendre à les porter le week-end. •

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Protection optimale conforme aux normes de sécurité Cuir imperméable qui résiste à l’eau et à la neige Semelle antifatigue qui promet de longues journées de travail Traitement antimicrobien très efficace Semelle qui résiste à 300 °C Excellent rapport qualité/prix

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// Ne fait pas le pied fin

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