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JANVIER 2018
IC le Mag / Industries Créatives TOUTES LES SOLUTIONS D E P E R S O N N A L I S AT I O N
DOSSIER
LA PERSONNALISATION : ARME ANTI CONTREFAÇON DÉCORATION
QUAND L’INDUSTRIE INTÈGRE LE PRINT WEB-TO-PRINT
LA PERSONNALISATION DÉMOCRATISÉE !
www.lemag-ic.fr
ÉDITORIAL
Demain, vos projets seront dans IC le Mag ! Demain, ce seront peut-être vos projets de personnalisation que nous présenterons dans IC LE MAG. D’ici là, les innovations technologiques auront rendu possible l’impression sur de nouveaux supports, les professionnels du print intégreront de nouvelles compétences et de nouveaux équipements, les agences miseront sur les données variables pour des campagnes ultra personnalisées, les retailers marieront print et digital pour améliorer l’expérience client, les architectes d’intérieur utiliseront le textile imprimé du sol au plafond, les designers se seront emparés de l’impression 3D grand format pour de la communication monumentale… Mais au-delà des informations et des idées, IC LE MAG, c’est également du sourcing de prestataires ! Dès ce numéro, retrouvez en fin de magazine notre rubrique « Du Côté de la Fab » entièrement rénovée et toujours dédiée aux dernières actualités des professionnels. Cette nouvelle mise en page et cette nouvelle approche, via un cahier spécial, doit vous permettre d’identifier rapidement et facilement les entreprises qui sauront vous accompagner dans la mise en œuvre de vos projets. Retrouvez ensuite ces sociétés sur l’annuaire IC (www.annuaire-ic.fr), notre outil de mise en relation des prestataires de services et donneurs d’ordres. UN MAGAZINE, DES OUTILS WEB : INDUSTRIES CRÉATIVES, C’EST UN ÉCOSYSTÈME AU SERVICE DE VOS PROJETS DE PERSONNALISATION Vous pouvez aussi, dès à présent, poursuivre l’expérience IC LE MAG sur le web, grâce au tout nouveau site www.lemag-ic.fr. Avec une ergonomie et une expérience de navigation que nous avons voulu les meilleures possibles, vous y retrouverez les grandes rubriques de votre magazine et pourrez y découvrir très régulièrement de nouveaux articles, de nouvelles idées et de futurs prestataires. Vous pourrez aussi vous y inscrire à la newsletter IC qui, deux fois par mois, vous tient au courant des dernières tendances de la personnalisation. Nous vous attendons enfin sur le salon C!Print, dont la 6e édition se déroule du 6 au 8 février à Lyon Eurexpo (voir page 74) et dont IC LE MAG est partenaire. Venez y découvrir les dernières tendances en matière de personnalisation, sourcer de nouvelles matières, explorer les dernières opportunités offertes par les machines d’impression, écouter les experts et influenceurs du secteur et, pourquoi pas, nous rencontrer ! Bonne année et bonne lecture !
Florent Zucca, Rédacteur en chef
ÉDITION :
656 Editions, 1 place Tobie Robatel, BP 1072, 69202 Lyon Cedex 01 - Tél. +33 (0)4 78 30 41 73 - Fax. +33 (0)4 78 30 41 79 DIRECTEUR DE Nathalie Grosdidier DIRECTEUR DE LA RÉDACTION : Guillaume Abou, g-abou@656editions.net RÉDACTEUR EN CHEF : Florent Zucca, 04 78 30 35 06, florent@656editions.net MARKETING ET PARTENARIATS : Aurélie Lamandé, aurelie.lamande@656editions.net ONT COLLABORÉ À CE NUMÉRO : Cécile Jarry, Florent Zucca DIRECTION ARTISTIQUE ET RÉALISATION : François Jaillet PUBLICITÉS : Maxime Huard, maxime.huard@656editions.net, 04 78 30 35 48 ABONNEMENT : florent@656editions.net PRIX AU NUMÉRO : 25 euros TARIF ABONNEMENT pour 1 an (4 numéros) : 80 euros IMPRESSION ET ROUTAGE : Jouve S.A., 11 boulevard de Sébastopol, 75001 Paris N°ISSN : 2552-5573 DÉPÔT LÉGAL : à parution COMMISSION PARITAIRE : 0318 T 93342 LA PUBLICATION :
Conformément à la loi du 11/03/57, toute reproduction même partielle des articles et illustrations publiés dans IC le Mag est interdite sans accord de la société d’édition.
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IC LE MAG / INDUSTRIES CRÉATIVES #5 JANVIER 2018
Un an ! Cela fait maintenant un an que IC LE MAG décrypte pour vous les opportunités offertes par les solutions de personnalisation. Un an de textile sublimé, de packaging personnalisé, de papier peint connecté, de personnalisation sur le lieu de vente, d’adhésifs imprimés, de livres à la demande, d’affichage grand format…
1| ÉDITORIAL
Par Florent Zucca, rédacteur en chef.
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LE BILLET
François Martin, consultant pour les industries graphiques.
GRAND TÉMOIN
Mélanie RIOU DÉSURIER, Pdg de Riou Solutions, fournisseur de solutions graphiques pour les acteurs de la communication.
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PERSONNALISATION :
UNE ARME ANTI CONTREFAÇON La contrefaçon de produits est aujourd’hui estimée à 600 milliards de dollars, soit entre 5 à 7 % du commerce mondial. Face à ce fléau, les marques investissent de plus en plus dans la sécurisation et la traçabilité de leurs articles. Aujourd’hui, les technologies d’impression numérique offrent tout un panel de solutions qui permettent de sécuriser les produits et packagings en les rendant uniques. Tour d’horizon.
En couverture : Décoration murale de l’hôtel MGallery Molitor (Sofitel) à Paris. Architecte d’intérieur : Jean-Philippe Nuel. Impression sur toile enduite M1 marouflée : Muzéo (voir page 12). Crédit photo © Gilles Trillard
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INSPIRATIONS
D’un simple coup d’œil, retrouvez les dernières réalisations qui stimuleront votre imagination.
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Dans ce cahier spécial, en fin de magazine, vous trouverez les toutes dernières actualités des imprimeurs et professionnels de la communication visuelle, ainsi que leurs coordonnées. Retrouvez-les ensuite sur l’annuaire online IC, le nouvel outil de mise en relation des prestataires de services et donneurs d’ordres. www.annuaire-ic.com
ÉVÉNEMENTS
C!Print, le salon qui fait forte impression. Le salon Print In Progress réussit son baptême du feu.
PRODUIT
ESPACE
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UN DESIGNER / UN PROJET
Comet Meetings dévoile son navire amiral
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PACKAGING
So Shape, la start-up qui donne du goût à l’impression
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RETAIL
MyMuesli : la personnalisation entre en magasin
MESSAGE 46|
DÉCORATION INTÉRIEURE
Quand l’industrie mise sur la personnalisation
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COMMUNICATION
Impression en ligne : la personnalisation démocratisée !
IMPRESSION 3D
L’impression 3D devient une affaire d’imprimeurs
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LE BILLET FRANÇOIS MARTIN, consultant pour l’industrie graphique
PERSPECTIVES 2018
« LE PACKAGING
EST LA PRIORITÉ N°1 DES MARQUES » En ce début 2018, il est de tradition de regarder les perspectives pour l’année. Le packaging, l’impression textile, le web-to-print et l’ennoblissement s’affichent comme des valeurs à la hausse. En appréciant l’accélération des technologies d’impression numérique, je vois de nombreuses raisons d’être optimiste en 2018.
VALEURS À LA HAUSSE
- CARTON ONDULÉ. Ce segment est celui où la croissance sera la plus forte et la plus rapide. HP, Barberan, EFI, Durst, Fujifilm : tous ont des machines prêtes à être installées. Multi-pass, single-pass, encres UV ou à base d’eau, workflow, finition : 2018 sera l’année du démarrage de l’impression numérique pour le carton ondulé. - WEB-TO-PRINT. 2016 et 2017 ont été des années de forte croissance pour tous les acteurs de l’impression en ligne. De plus en plus de sociétés conçoivent en interne des documents de qualité prêts à être imprimés et comme ceux qui les réalisent sont digital natives, quoi de plus normal que de commander en ligne. La qualité est au rendez-vous, le prix aussi. - L’ENNOBLISSEMENT. Tirée par l’arrivée de nombreuses nouvelles solutions technologiques (Duplo, Konica Minolta, Scodix) l’offre n’a jamais été aussi large. Pourquoi ? La communication papier doit être attractive pour se justifier. L’ennoblissement y contribue fortement. Les impressions de labeur bas de gamme et ennuyeuses vont continuer de décroître.
- IMPRESSION TEXTILE. Ce secteur, comprenant de multiples segments, est en évolution avec l’arrivée de solutions performante (comme la presse Mouvent TX801 ou les nouvelles imprimantes Epson), démontrant que l’innovation peut transformer des marchés bien établis. - LE PACKAGING. C’est la priorité n°1 des marques, en tant que moyen de communication majeur vers des consommateurs globalement plus nombreux et plus riches. C’est aussi la priorité des fabricants de matériel d’impression. - ÉTIQUETTES. Ce segment connaît la plus importante adoption des technologies numériques et cela va continuer de croître avec l’arrivée de nouveaux acteurs (Mouvent) et de nouvelles solutions, moins couteuses ou plus performantes (Xeikon, HP Indigo). - PACKAGING FLEXIBLE. Ce segment décolle. Toutes les marques sont en demande et certaines solutions sont aujourd’hui très fiables et performantes (HP Indigo 20000 et solution PackReady). - CARTON PLAT. Les fabricants de matériel n’ont jamais autant investi sur ce segment. L’impression numérique va changer le rôle de l’emballage à plat.
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BIO
dustrie graphique numérique, au sein du groupe HP, et dans la plupart des pays du monde. En France, c’est notamment lui qui a permis la réalisation de la campagne SMART, l’une des premières campagnes personnalisées où chaque affiche était unique. Précurseur de l’impression numérique et de la personnalisation, François Martin est aujourd’hui consultant pour l’industrie graphique et « Innovation Strategist ». Il intervient dans le monde entier.
Dans un monde de communication immédiate et en surtension d’informations éphémères, le papier regagne du poids en tant que moyen de communication efficace et crédible.
www.francoismartinconsulting.weebly.com
VALEURS À LA BAISSE - LES PAGES SANS VALEUR. Le marché du papier évolue comme la théorie de Darwin : les pages ayant le contenu le plus médiocre vont disparaître rapidement, remplacées par d’autres moyens d’accéder à l’information. Le futur appartient aux imprimés ayant une attractivité particulière. - LA COMMUNICATION 100 % ONLINE. De nombreux marketing managers expliquent désormais qu’internet ne peut pas être le seul canal de communication des marques, mais un canal parmi d’autres. En effet, de plus en plus de consommateurs (re)valorisent les livres et magazines papier, le mailing direct, bref, le print.
STATU QUO
- LA FIN DU « PRINT BASHING ». Les marques s’arrachent les cheveux pour savoir où et comment séduire les consommateurs de façon efficace. Bonne nouvelle pour 2018 : le « print bashing » est terminé. Dans un monde de communication immédiate et en surtension d’informations éphémères, le papier regagne du poids en tant que moyen de communication efficace et crédible. - LE PACKAGING CONNECTÉ. Les tentatives de connecter le packaging à internet se poursuivent, mais rien ne décollera de façon notoire. L’internet des objets est sur l’agenda de très nombreuses marques, mais l’absence de standards et de trop nombreuses incompatibilités technologiques contribuent à laisser cette bonne idée au rayon des innovations pour demain.
Pour 2018, que l’impression papier de qualité continue d’inspirer les designers et toutes les marques, afin que tous les imprimeurs puissent produire de belles pages et de beaux packaging.
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IC LE MAG / INDUSTRIES CRÉATIVES #5 JANVIER 2018
© DR
François Martin a passé plus de 12 ans dans l’in-
MÉLANIE RIOU DÉSURIER
Pdg de Riou Solutions, fournisseur de solutions graphiques pour les acteurs de la communication
Fondée en 1982, spécialiste de l’impression numérique petit et grand formats depuis 1996, la société Riou Solutions n’a jamais intégré le mot « imprimerie » à son identité. Théâtralisation d’espaces, packaging, merchandising, imprimé connecté, web-to-print, web-to-vidéo, données variables… l’entreprise des Hauts-de-France est un fournisseur de solutions graphiques pour les acteurs de la communication (agences, enseignes, marques et imprimeurs), dont le cœur de métier est le traitement des fichiers.
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© DR
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Notre savoir-faire, c’est le fichier ¨
Vous parlez très peu de technologies, mais mettez beaucoup en avant les produits et applications. Pourquoi ?
petits, moyens ou grands. Or, au final, 70 % des ces PLV imprimées n’étaient jamais mises en rayon. Un immense gâchis et une absence totale de traçabilité. Nous avons donc créé une plateforme web-toprint dédiée à ce client, permettant à chacun de ses points de vente de commander directement ses éléments de PLV en fonction de ses besoins. A ce moment là, la personne qui menait ce projet chez notre client est partie pour une autre enseigne, tout aussi célèbre, de la grande distribution spécialisée, qui a été la première à implémenter notre solution. Avec des résultats spectaculaires, puisque les ratios se sont totalement inversés : aujourd’hui, 70 % des PLV imprimées sont effectivement installées en magasin. Et nous espérons bien atteindre les 100 %. Le plus important, c’est l’analytique.
Mon père, architecte de formation, a fondé l’entreprise en 1982, avec comme métier premier la création de fichiers et la mise en page à destination des agences et imprimeurs. Nous ne sommes devenus « imprimeurs » qu’en 1996, lorsque je suis entrée dans l’entreprise. Je travaillais auparavant en agence de relations presse et mon père est venu me chercher pour me demander de faire une étude de marché sur le potentiel de l’impression numérique. Il y avait tout à faire, mais dès le début j’ai choisi de parler des produits et applications et pas de technologie. Du coup, nous n’avons jamais utilisé le terme d’imprimerie pour l’identité de l’entreprise. Notre savoir-faire, c’est le fichier, et notre savoir-être, c’est la capacité de répondre à tous les besoins des clients (agences, enseignes, marques, imprimeurs), que ce soient les besoins du service marketing, du service merchandising ou du service produits (packaging). Je pratique une politique de l’offre : plus il y aura d’offre, plus il y aura de demande. Nous faisons par exemple de la théâtralisation d’espaces. Or, les retailers, qui n’ont plus les moyens de le faire eux-mêmes, nous confient de plus en plus de projets, sur recommandations de leurs clients, marques et enseignes.
¨ Tous les supports deviennent personnalisables ¨
Sur quelle technologie vous êtes vous appuyés ? Nous nous sommes appuyés sur la technologie XMPIe (groupe Xerox), un module qui permet de rendre personnalisable de la donnée statique. Avec l’aide d’un développeur, que nous avons recruté, ce système nous permet de faire la mise en page des fichiers. Cette technologie génère des PDF imprimables compatibles avec toutes les machines d’impression, donc tous les supports deviennent personnalisables. Nous avons mis au point un modèle économique modulable, soit par abonnement mensuel ou semestriel (pour les points de vente), soit avec le prix de la prestation intégré au coût de l’impression (pour les enseignes).
Vous êtes parmi les premiers « généralistes » (non spécialiste de l’impression en ligne) à vous être lancé dans le web-to-print. Comment avez-vous fait ?
Aujourd’hui, vous allez plus loin en proposant des catalogues ultra personnalisés…
Nous avons aujourd’hui plus de dix ans d’expérience dans le web-to-print. Je dois avouer que j’ai un peu galéré au début ! J’ai commencé à travailler sur ce sujet avec une célèbre enseigne de la grande distribution spécialisée, pour laquelle nous réalisions de la PLV. A cette époque, nous produisions, deux fois par an, le même nombre de PLV pour chaque magasin de l’enseigne, que les points de vente soient
Oui avec cette offre, nous nous adressons notamment à tous les acteurs du e-commerce. En analysant le chemin des consommateurs sur les sites marchands, nous pouvons construire des catalogues papier ultra personnalisés.
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GRAND TÉMOIN
MÉLANIE RIOU DÉSURIER
Pdg de Riou Solutions, fournisseur de solutions graphiques pour les acteurs de la communication
Nous ne nous immisçons pas chez le client. Simplement, les produits sur le site marchand sont taggués : lorsque le client entre ses données et navigue sur le site, les données remontent chez nous et entrent dans un « squelette » automatisé. Chaque semaine, les données sont récupérées, analysées et envoyées en production. Cela permet aux acteurs du e-commerce de générer régulièrement des catalogues extrêmement personnalisés pour leurs clients et de construire une relation forte avec eux. Il n’y a plus de saisonnalité dans la distribution (et pas de frais de calage en impression numérique), donc ce système permet de lisser le production sur l’année. Il y a une vraie complémentarité, un vrai mix, entre le papier et le digital. Mais il nous faut encore convaincre, évangéliser le marché, faire de la pédagogie auprès des services marketing des clients. Je propose par exemple du mailing personnalisé : je prends à ma charge la partie variable, le prix sera identique à celui d’un mailing classique. Pourtant, je n’ai encore trouvé personne pour me suivre en « full variable », alors qu’ailleurs, en Belgique notamment, ça se fait depuis longtemps, même pour des opérations de couponing. Mais il faut persévérer, prendre le temps, faire des démonstrations et risquer d’investir.
XMPie
PersonalEffect® StoreFlow™ est une solution logicielle complète web-to-print du groupe Xerox permettant de créer et gérer des boutiques en ligne et des portails de marketing. Grâce à l’automatisation de la production prépresse intégrée, StoreFlow permet d’obtenir un workflow entièrement automatisé, de l'acquisition de la commande à son exécution, en passant par la production. Cette solution permet de créer des vitrines en ligne pour la commande de nombreux types de documents : documents pilotés par les données variables, produits statiques et documents soumis par l'utilisateur.
¨ Il y a une vraie complémentarité, un vrai mix, entre le papier et le digital ¨
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GRAND TÉMOIN
En parlant de prise de risque, vous êtes sur tous les fronts, puisque vous avez également investi les champs du web-to-vidéo et de l’imprimé connecté…
interactives, comme pour les notices de montage qui peuvent être en format vidéo et en plusieurs langues. SnapPress travaille au développement de son application en marque blanche, qui pourrait ainsi être intégrée à l’application du client. Cela nous permettrait d’aller encore plus loin et de créer une véritable communauté entre les marques et leurs clients en proposant du contenu augmenté « brandé ». Exemple : des vidéos de recettes accessibles en réalité augmentée via les packagings d’un fournisseur d’ustensiles de cuisine. Tout est imaginable.
Le web-to-vidéo, c’est le même concept que nos plateformes web-to-print, mais appliqué à la vidéo, puisque le système XMPIe peut générer du format « MOV ». Aujourd’hui, l’affichage digital arrive en force dans les grands magasins, mais il faut du contenu personnalisé et de qualité. Chez l’un de nos clients, une enseigne de la restauration, les points chauds disposaient encore de menus en papier affichés à l’extérieur et changés trois fois par jour (matin, midi et soir). Avec un affichage digital et notre système web-to-vidéo, chaque point de vente peut entrer son menu et choisir sa programmation (durée) en format vidéo, avec une image animée. Cela permet aussi au client de faire de la régie publicitaire. En matière d’imprimé connecté, nous travaillons avec un partenaire, SnapPress, dont la solution nous permet d’enrichir les packagings que nous produisons. Actuellement, un tiers du volume des packagings est consacré aux notices. Cela n’a pas de sens, c’est inesthétique et ce n’est pas viable économiquement. Avec la réalité augmentée, les notices peuvent disparaître du packaging et devenir
Et demain ? Nous sommes aujourd’hui 30 personnes chez Riou Solutions et je ne veux pas aller trop au-delà, afin de garder une taille « humaine » et cette souplesse qui nous caractérise. Néanmoins, nous allons investir cette année dans la formation et le conseil en merchandising. Nous allons également monter en puissance en matière de sublimation pour l’impression textile, en raison de la qualité d’impression de cette technologie, son caractère écologique (notamment pour les applications en intérieur) et la facilité de pose et de transport. Propos recueillis par Florent Zucca
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Avec sa solution web-to-print, Riou Solutions permet aux points de vente de son client, une grande enseigne, de commander en fonction de leurs besoins. Résultat : 70 % des PLV imprimées sont effectivement installées en magasin, quand ce taux n’était que de 30 % avant l’adoption de la plateforme web.
D’un simple coup d’œil, retrouvez les dernières réalisations qui stimuleront votre imagination.
BIG DATA
Grâce à l’analyse de données, les messages publicitaires s’adaptent en direct aux conditions de circulation.
© DR
Si la communication contextuelle n’a plus rien de surprenant pour les internautes, son arrivée sur le marché de l’affichage traditionnel reste encore relativement nouvelle. En Angleterre, deux campagnes orchestrées l’automne dernier par McDonald’s et Audi ont ouvert la voie à cette nouvelle forme de publicité personnalisée. En novembre dernier, McDonald’s a proposé des messages publicitaires adaptés aux conditions du trafic. Quand tout était fluide, le conducteur avait droit à de belles images de Big Mac et de frites. Quand le trafic s’intensifiait, un simple « M » scintillant s’affichait, accompagné du slogan : Stuck in a jam? There’s a light at the end of the tunnel (Coincé dans un embouteillage ? La lumière est au bout du tunnel). Conçue par l’agence Leo Burnett, cette campagne a été déclinée sur de multiples types d’écrans, dans dix grandes villes. L’envoi des messages géolocalisés et personnalisés a été réalisé grâce à la plateforme OpenLoop, qui utilise l’interface Google Traffic pour analyser, en temps réel, les conditions du trafic. En octobre, Audi a lui aussi mené une campagne innovante sur les panneaux digitaux jalonnant les grands axes routiers de neuf villes britanniques. Le constructeur a proposé aux automobilistes des publicités adaptées à la fois aux conditions du trafic et à la météo. En plein pic de circulation, un message présentant les avantages de la technologie anticollision d’Audi se lançait, mais si une averse était détectée, c’est un spot vantant les mérites de l’aide à la conduite qui prenait le relais.
© DR
DES CAMPAGNES D’AFFICHAGE DIGITAL PERSONNALISÉES EN TEMPS RÉEL
UN CHIFFRE :
20 %
Mettre en avant un service de livraison de repas à l’heure du déjeuner, faire la promotion d’une application de VTC à l’heure de pointe dans les transports en commun… Portée par le développement d’une utilisation intelligente de la data au service d’une expérience client plus riche, les campagnes contextuelles affichent aujourd’hui des niveaux de performance supérieurs à ceux de campagnes classiques, de l’ordre de 20 %. (Source : étude Neuro-Insight 2015)
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DIGITAL MÉDIA
Imaginée par le designer Vincent Autin, puis déveCe panneau directionnel loppée et commercialisée par Charvet Digital interactif assure le calcul Média, l’iGirouette est un panneau directionnel des distances, temps et itinéraires en temps réel. interactif capable de se mettre en mouvement et de créer des chemins ad hoc et personnalisés. Équipée de deux flèches motorisées à écrans LEDs rectoverso, l’iGirouette assure le calcul dynamique des distances, temps et itinéraires suivant les coordonnées des lieux ou événements, et offre de multiples possibilités d’affichage (textes, logos et animations) en temps réel. La première expérimentation grandeur nature a été mise en place à Lyon, en partenariat avec la Métropole Grand Lyon, avec 15 dispositifs installés dans les quartiers de Confluence et Gerland. Pour la Métropole lyonnaise, l’objectif est de répondre aux enjeux de mobilité actuels en valorisant les modes de transports doux et la marche à pieds, tout en accompagnant le renouveau du quartier.
© Charvet Digital Média
IGIROUETTE : LA SIGNALÉTIQUE PERSONNALISÉE
INSPIRATIONS
DESIGN INTÉRIEUR
Tête de lit réalisée pour l’hôtel Gustave (4*) à Paris. Impression sur toile. Création unique inspirée du travail architectural de Gustave Eiffel. Shooting professionnel réalisé par Muzéo.
© Muzéo
Entreprise du Patrimoine Vivant (EPV) nichée au cœur du 11e arrondissement de Paris, Muzéo a fait de la reproduction d’œuvres d’art un métier à part entière, où le « copier-coller » n’a pas sa place. Dans l’atelier, une bande d’artistes issus des meilleures écoles s’active. Ils sont graphistes, designers, iconographes, scénographes, tous érudits et passionnés d’histoire de l’art. Chez Muzéo, ils ont la possibilité de travailler avec les plus grands - Vermeer, Klimt, Léonard de Vinci - pour imaginer des mises en scène d’espace uniques et personnalisées. Grâce à des partenariats tissés depuis plus de dix ans avec de grandes institutions culturelles comme la Bibliothèque Nationale de France ou la Réunion des Musées Nationaux, Muzéo a accès à des fonds d’images exceptionnels. La personnalisation se joue sur le support utilisé, le format, l’encadrement... À la réalisation : des imprimeurs, des tireurs d’art, des ébénistes, des encadreurs, soit une quarantaine de collaborateurs au total, en comptant l’équipe commerciale. Plus de 250 projets sortent ainsi chaque année, pour un chiffre d’affaires de 4,6 millions d’euros environ. A ce jour, plus de 1000 clients professionnels dans plus de 20 pays ont signé un projet avec Muzéo. Parmi eux : des boutiques de luxe, les grandes chaînes hôtelières, ainsi que des grands noms du design comme Philippe Stark ou Jean-Philippe Nuel.
© Muzéo
SE FAIRE UNE TOILE AVEC MUZÉO
Muzéo imprime aujourd’hui sur tous supports (souple ou rigide, Dibond, plexis, aluminium, rideau, abat-jour, faïence, toile canvas, etc.) et dans tous les formats. Dans son atelier de 1200 m2 : une EFI-Vutek GS 3250LX Pro, des traceurs Epson et une table de découpe Zünd.
ULTRA VIOLET, COULEUR DE L’ANNÉE 2018
© Pantone
Le groupe Pantone a annoncé, fin décembre, sa couleur de l’année 2018 : Ultra Violet ! Le Pantone 18-3838 Ultra Violet a été choisi pour « sa capacité à communiquer l’originalité, l’ingéniosité et la pensée visionnaire qui nous oriente vers l’avenir », selon le groupe. La couleur de l’année a été créée pour « fournir une direction stratégique pour le monde de la tendance et du design, reflétant le travail à l'année du Pantone Color Institute, qui fait la même chose pour les designers et les marques ».
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INSPIRATIONS
PACKAGING
STAR WARS INSPIRE LES MARQUES De son côté, Coca-Cola a misé sur un jeu de piste, puisque les enseignes qui distribuaient la série limitée ne pouvaient proposer que quatre des six bouteilles Star Wars, afin de pousser les fans à se rendre dans différents points de vente pour constituer la collection complète.
© Volvic
Franchise cinématographique la plus rentable de tous les temps, Star Wars est encore entrée dans une nouvelle dimension depuis son rachat par Disney. La firme américaine, qui a produit une nouvelle trilogie de longs métrages, décline sa franchise sur tous les supports, en nouant d’innombrables partenariats avec des marques ravies de bénéficier de l’attractivité suscitée par Star Wars. Coca-Cola et Volvic n’ont pas manqué de s’associer à la franchise, à l’occasion de la sortie au cinéma du 8e épisode de la série, Les Derniers Jedi, en produisant des séries limitées des bouteilles à l’effigie des principaux personnages du film, auxquelles s’ajoutait des dispositifs événementiels. Volvic a décidé de proposer une expérience aux consommateurs, afin qu’ils découvrent à quels héros de la saga ils ressemblent le plus. Pour cela, chaque bouteille d’eau intégrait un « scan code » Facebook Messenger. Une fois le code scanné, les consommateurs entraient en conversation avec le chatbot « Réveille ta Force », créé spécifiquement pour cette campagne.
Les bouteilles Volvic intègrent un scan code qui met les consommateurs en relation avec un chatbot créé pour l’occasion.
COMMUNICATION VISUELLE
Il n’y a pas que les marques qui profitent de la galaxie Star Wars. Déjà partenaire de la saga lors de la sortie de l’épisode VII (Le Réveil de la Force) en 2015, La Poste a récidivé cet hiver, à l’occasion de la sortie de l’épisode VIII (Les Derniers Jedi), avec plusieurs produits co-brandés, dont une gamme de quatre timbres à l’effigie des héros du film et un dispositif de réalité augmenté. En « flashant » les timbres avec l’application Courrier Plus, les utilisateurs pouvaient découvrir des animations inédites en 3D et de revoir la bande annonce du film. Une gamme imprimée à 150 000 exemplaires. Ce partenariat s’est accompagné d’une grande campagne digitale et d’affichage (imprimés publicitaires, display, mobiles et social médias, affichage extérieur, affichage en gares, métros et cinémas) et d’un important dispositif événementiel, dont l’habillage de dix sites du groupe dans toute la France et le covering de véhicules La Poste en Ile-de-France. En 2015, cette même opération de covering avait été réalisée par la société DécoAder, qui avait utilisé le support adhésif IMAGin JT 5829 R de Mactac pour réaliser les habillages.
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© La Poste
QUE LA FORCE SOIT AVEC LA POSTE
Les timbres Star Wars embarquent un dispositif de réalité augmenté !
INSPIRATIONS
DÉCORATION INTÉRIEURE
Quand l’impression fait revivre Charlie et la Chocolaterie ! Pour la décoration de son parc d’attraction Cadbury’s World Theme Park à Birmingham (Angleterre), la célèbre marque de chocolat Cadbury a fait appel au spécialiste anglais de l’impression grand format PressOn. Le prestataire a d’abord habillé les intérieurs de contreplaqué (8 mm) sur lequel ont été fixés des panneaux composite aluminium (3 mm) de la marque Dibond (groupe 3A Composites). PressOn a ensuite imprimé, sur une machine HP Latex 3000, près de 4900 m2 de Vinyle anti feu aux couleurs du lieu. Pour garantir la durée de vie de l’installation demandée par le client (5 à 7 ans), le spécialiste de l’impression grand format a utilisé, pour les murs, un Vinyle pour sols auquel a été ajouté un laminé anti rayure. Un projet réalisé en huit semaines seulement !
© PressOn
QUAND L’IMPRESSION CRÉE L’ATTRACTION
La technologie HP Latex utilise des encres latex à base d’eau, garantissant des noirs profonds et des résultats brillants. Mais surtout, les impressions sortent sèches, sans odeur et prêtes à l’emploi. Compatible avec de très nombreux support, la technologie latex permet des applications très diverses : décoration, communication extérieure et intérieure (bâches, affiches), covering de véhicules, supports rétro-éclairés, textiles).
SIGNALÉTIQUE INTELLIGENTE
CHEZ GOOGLE, LE SOL SE FAIT GUIDE
© Luminous Carpet
Le Google Customer Experience Center de Singapour accueille désormais une signalétique d’un nouveau genre : la moquette lumineuse ! Cette innovation, baptisée Luminous Carpet et que l’on doit à l’ingéniosité du groupe Philips et de la marque Desso (groupe Tarkett), se déploie sur près de 950 m2 et permet aux visiteurs du Google Customer Experience Center d’être accueillis et guidés dans le bâtiment de manière personnalisée. En effet, les moquettes Desso intègrent un système connecté d’éclairage par LED spécialement développé par Philips pour résister à des charges importantes (poids des personnes) et qui permet de réaliser des effets lumineux. Les LED sont contrôlés par une application qui, connectée au réseau IT du centre Google, permet aux utilisateurs de personnaliser la signalétique au sol. Grâce à la moquette lumineuse, la signalétique au sol devient personnalisable en temps réel.
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HABILLAGE EXTÉRIEUR
HABILLAGE ÉVÉNEMENTIEL
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Les adhésifs électroluminescents de Was Light consomment trois fois moins d’énergie que les LED.
© Yvon Brument
Les fêtes de fin d’année sont arrivées un peu en avance à Lyon. Dès le 7 décembre dernier (et jusqu’à fin janvier 2018), les voyageurs empruntant le Rhônexpress (liaison par rail entre le centre-ville et l’aéroport) ont pu découvrir le premier tramway électroluminescent du monde. Résultat d’un partenariat entre l’exploitant du réseau ferroviaire Rhônexpress, la marque de promotion de Lyon à l’international OnlyLyon et la start-up spécialisée dans la signalétique lumineuse Was Light, ce projet a également mobilisée l’agence Comtoo, en charge de la création graphique. La start-up lyonnaise Was Light a créé des adhésifs électroluminescents flexibles qui génèrent une source de lumière consommant jusqu’à trois fois moins d’énergie que la LED (source froide, qui produit 98 % de lumière et non pas de la chaleur), pour une durée de vie de 20 000 heures en éclairage fixe et continu. Les vitres devant pouvoir être brisées en cas d’incident, les adhésifs électroluminescents de Was Light ont été posés sur la carrosserie du tramway.
© Yvon Brument
WAS LIGHT ILLUMINE LE RHÔNEXPRESS
IC LE MAG / INDUSTRIES CRÉATIVES #5 JANVIER 2018
L’artiste et inventeur Philippe Schleret a réalisé l’habillage du dôme en brique de verre de la Galerie Ravenstein, célèbre artère couverte du centre-ville de Bruxelles, dans le cadre du projet Sakura 150, qui célébrait les 150 ans de relations diplomatiques entre la Belgique et le Japon. Pour réaliser cette « fresque » en pixels recouvrant chaque brique du dôme afin de représenter des cerisiers du Japon, arbre emblématique de l’archipel nippon, Philippe Schleret s’est appuyé sur les films adhésifs du fabricant français Hexis. L’artiste a utilisé le Cristal, un film polymère de haute qualité, parfaitement transparent, qui se découpe et s’échenille très facilement, ainsi que le V202CG1, un film transparent constitué d’un PVC sans cadmium, polymère, calandré, de 70 microns, enduit d’un adhésif acrylique sensible à la pression et destiné à l’impression jet d’encre solvant, éco-solvant, latex ou UV.
© Mavali
HEXIS FLEURIT LA GALERIE RAVENSTEIN
Depuis le 2 novembre dernier, le rapprochement prévu entre le groupe
VINK et ADHERHONE est effectif. En effet, VINK a fait l’acquisition d’ADHERHONE,
qui intègre ainsi le groupe européen. Cette très belle opportunité va permettre à ADHERHONE de servir encore mieux ses clients et de proposer de nouveaux services, tels que la fourniture de traceurs d’impression, de découpe et de toutes les machines de finition
© Design Covering
(laminateurs à rouleaux et laminateurs à plat, découpeuses de finition, encres, etc.).
VINK EST LE PRINCIPAL FOURNISSEUR DE SEMI-PRODUITS PLASTIQUES EN EUROPE DANS 14 PAYS. VINK COMMERCIALISE UNE TRÈS LARGE GAMME DE PRODUITS DANS LES SECTEURS DE L’INDUSTRIE, DU BÂTIMENT ET DE LA COMMUNICATION. VINK FRANCE A ÉTÉ CRÉÉE EN
1955
Elle fait aujourd’hui partie du premier distributeur européen de semi-produits plastiques présent en Europe sous les marques VINK et Amari Plastics.
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LA PERSONNALISATION ARME ANTI CONTREFAÇON La contrefaçon de produits est estimée à 600 milliards de dollars, soit entre 5 à 7 % du commerce mondial. Face à ce fléau, les marques investissent de plus en plus dans la sécurisation et la traçabilité de leurs articles. Aujourd’hui, les technologies d’impression numérique offrent tout un panel de solutions qui permettent de sécuriser les produits et packagings en les rendant uniques.
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DOSSIER
Les antennes RFID et NFC sont aujourd’hui imprimées en jet d’encre, la même technologie que votre imprimante de bureau ! L’impression d’ENCRES CONDUCTRICES par technologie jet d’encre est un procédé à dépôt direct sur le support, généralement mis en œuvre avec des encres polymères, mais aussi avec des encres métalliques, voire céramiques à base de nanoparticules, ou 3D.
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IC LE MAG / INDUSTRIES CRÉATIVES #5 JANVIER 2018
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es chiffres donnent le vertige. 600 milliards de dollars : tel est le poids du marché de la contrefaçon dans le monde. Un « secteur » qui pèserait entre 5 à 7 % du commerce mondial, mais dont les dommages causés à l’économie de la planète (perte de taxes, destructions d’emplois…) s’élèveraient à plus de 1000 milliards de dollars. Des chiffres qui permettent de mesurer un peu mieux les préoccupations des entreprises et des marques, qui dépenseront 2,8 milliards de dollars pour se protéger en 2018. « Les marques de luxe se préoccupent peu de la contrefaçon, car elle se protègent par le prix. Le consommateur qui veut un produit très haut de gamme authentique se rendra en boutique et paiera le prix fort. Tout le reste est automatiquement de la contrefaçon. Mais les marques grand public ou milieu de gamme sont fortement pénalisées. Pourtant, nombre d’entre elles ne se protègent pas encore assez bien, car elles n’ont pas conscience du danger ou ne savent pas comment se protéger, analyse Quentin van den Hove, product manager Security Solutions chez Agfa Graphics. Par exemple, selon une étude du cabinet Smithers Pira, même si elles sont en forte croissance, les technologies de protection de marques représentent encore moins de 1 % du volume total de l’industrie du packaging ». « Cette situation est aussi l’héritage d’une organisation en silo des entreprises : les spécialistes des solutions de sécurité n’échangent pas avec les équipes marketing et, réciproquement, les équipes qui gèrent les achats de print et de packaging ne connaissent pas les solutions de sécurité », complète Patrice Bernou, business development manager Digital Presses chez HP France.
LA PERSONNALISATION
ARME ANTI CONTREFAÇON
POURQUOI PROTÉGER SES PRODUITS VIA L’IMPRESSION NUMÉRIQUE ?
UNE IMPRESSION RENTABLE
➝ Permettre aux marques d’authentifier leurs produits et de les tracer sur la supply chain. ➝ Permettre aux marques d’interagir avec leurs clients et d’approfondir la relation avec les consommateurs.
« Entre 1995 et 2015, les échanges commerciaux ont été multipliés par quatre, mais le nombre d’agents des douanes est resté stable, donc le seul levier pour lutter contre la contrefaçon, c’est le crowd checking (soit l’authentification par le consommateur), explique Quentin van den Hove. Et c’est là qu’arrive l’impression numérique sur le marché ». Luxe (notamment les cosmétiques), packaging cartonné (pour vins et spiritueux par exemple), emballage primaire (étiquettes), horlogerie/ joaillerie, marketing direct, timbres, documents (diplômes notamment), billettique : nombreuses sont les applications possibles en matière d’impression sécuritaire. Cependant, « l’impression numérique n’est qu’un moyen, rappelle Thierry Guerrand, directeur du marché Industrial Printing chez Konica Minolta. Avant de sécuriser, il faut savoir pourquoi ». « On ne peut pas tout faire avec l’impression numérique, confirme Patrice Bernou. Mais sur un certain nombre de sujets, elle offre une martingale. Les marques produisent désormais des séries beaucoup moins grandes qu’auparavant. Le numérique devient donc rentable pour le sécuritaire : si l’on est déjà passé à l’impression numérique pour ses packagings ou ses étiquettes, pourquoi aller chercher ailleurs pour le sécuritaire ? ». Florent Zucca
➝ Permettre aux consommateurs d’authentifier facilement les produits de la marque.
« LES TECHNOLOGIES DE PROTECTION DE MARQUES REPRÉSENTENT ENCORE MOINS DE 1 % DU VOLUME TOTAL DE L’INDUSTRIE DU PACKAGING » Quentin van den Hove, product manager Security Solutions chez AGFA GRAPHICS
CHIFFRES CLÉS
_ Les échanges commerciaux ont été multiplié par 4 entre 1995 et 2015 _ La contrefaçon de produits est évaluée à 600 milliards de dollars, soit entre 5 et 7 % du commerce mondial
_ Les dommages causés à l’économie mondiale par la contrefaçon s’élevaient, en 2013, à 1000 milliards de dollars (pertes de taxes, destruction d’emplois…) .
_ Le marché de la protection a connu une croissance de 31 % entre 2008 et 2013, et se chiffrera à 2,8 milliards de dollars en 2018.
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LA PERSONNALISATION
ARME ANTI CONTREFAÇON
QUE VEULENT LES MARQUES ? ➝ Un niveau de sécurité adapté afin de se prévenir de la contrefaçon et de renforcer la confiance des clients ➝ Une capacité de traçabilité pour contrôler et suivre les produits sur la supply chain ➝ Un contrôle facile par le consommateur (plutôt que par les instances judiciaires et policières) qui renforce également l’engagement des clients. ➝ Une intégration la plus élégante possible de l’impression sécuritaire dans le design du produit.
« L’IMPRESSION NUMÉRIQUE N’EST QU’UN MOYEN. AVANT DE SÉCURISER, IL FAUT SAVOIR POURQUOI » Thierry Guerrand, directeur du marché Industrial Printing chez KONICA MINOLTA
© Agfa Graphics
« LES MARQUES PRODUISENT DES SÉRIES BEAUCOUP MOINS GRANDES QU’AUPARAVANT. LE NUMÉRIQUE DEVIENT DONC RENTABLE POUR LE SÉCURITAIRE »
QUELLE RÉSOLUTION ? Toutes les solutions sécuritaires reposent sur le degré de précision de l’impression. Les éléments de sécurité à imprimer doivent donc être en très haute résolution. La technologie offset offre, en impression sécuritaire, une résolution de 5000 dpi (voir plus). En impression numérique, la résolution s’affiche à 2400 dpi.
Patrice Bernou, business development manager Digital Presses chez HP FRANCE
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DOSSIER
LES SOLUTIONS ANTI CONTREFAÇON LES MICROTEXTES Un microtexte est un texte intégré au design du produit, mais si petit (corps de police de caractère : 0,5 point) qu’il n’apparaît qu’à l’aide d’une loupe. A l’œil nu, le microtexte paraît être une simple ligne. S’il y a copie du document ou produit, la résolution fine est perdue et le microtexte devient alors une véritable ligne, révélant la contrefaçon. Cette solution permet de répondre aux besoins d’authentification du produit par la marque, mais requiert un outil pour l’identification visuelle.
LA PERSONNALISATION
ARME ANTI CONTREFAÇON
LES CODES UNIQUES ➝ Code barre ➝ QR Code ➝ Micro QR Code ➝ Datamatrix
© Agfa Graphics
Ces codes variables, uniques ou sérialisés, encodés ou cryptés, pouvant contenir un très grand nombre de données (jusqu’à 2700 bytes), sont utiles pour la traçabilité des produits et, compatibles avec l’ensemble des smartphones du marché, accroissent les moyens de communication de la marque avec ses clients. En revanche, ces codes sont assez facilement copiables et leur sérialisation n’est pas une garantie de l’authenticité des produits.
LES GUILLOCHES La guilloche est un entrelacement de lignes circulaires très fines et adjacentes généré par un algorithme mathématique complexe, formant un graphisme extrêmement difficile à reproduire ou recréer. En cas de copie, le décalage de trame permettra de révéler la contrefaçon. Solution souvent utilisée sur les documents officiels et notamment les diplômes scolaires et universitaires. L’authentification du document est réalisée par le consommateur/utilisateur ou par la marque, par comparaison avec l’original.
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LA PERSONNALISATION
ARME ANTI CONTREFAÇON
LES FILIGRANES
LES ENCRES INVISIBLES UV Cette solution consiste à déposer une encre, invisible à l’œil nu, sur le support à protéger et qui se révèlera sous des sources de lumière spécifiques (UV). L’infographiste doit prévoir d’intégrer un graphisme variable dédié à l’encre invisible dans son design. Plusieurs encres utilisent les capacités de l’UV (réflexion ou absorption révélant l’information). Procédé sécuritaire rapide, sans gâche, qui nécessite néanmoins un équipement de lecture adapté.
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© Kodak
Un watermark numérique est un filigrane invisible à l’œil nu, imprimé sur le document ou le packaging à protéger. Il nécessite donc un outil de lecture spécifique. Lors de la copie, le document perd le filigrane et peut donc être considéré comme contrefait. L’authentification est réalisée par la marque ou par le consommateur via son smartphone.
© Arjowiggins Security
(WATERMARK NUMÉRIQUES)
LA PERSONNALISATION
ARME ANTI CONTREFAÇON
LES ENCRES CONDUCTRICES
© Agfa Graphics
© DR
L’impression d’encres conductrices par technologie jet d’encre est un procédé à dépôt direct sur le support, généralement mis en œuvre avec des encres polymères, mais aussi avec des encres métalliques, voire céramiques à base de nanoparticules, ou 3D. Ces encres conductrices servent à l’impression d’antennes RFID (radio frequency identification) et NFC (near field communication).
LES TRAMES GRAPHIQUES Procédé intégré au process d’impression, qui consiste à dissimuler une image numérique contenant des informations et qui se dégradera en cas de copie. Cette technologie est néanmoins restreinte au nombre de personnes ayant connaissance de la présence de l’image et disposant d’un outil de lecture optique.
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LA PERSONNALISATION
ARME ANTI CONTREFAÇON
CAS D’ÉTUDE
L’ETAT BELGE SÉCURISE SES TIMBRES FISCAUX
© Xeikon
L’imprimerie du Service public fédéral des Finances belge, FEDOPRESS, a investi dans la technologie numérique pour rapatrier l’impression de ses timbres fiscaux destinés aux paquets de cigarettes. Résultat : plus de sécurité et une traçabilité accrue, à un meilleur coût.
© SPF Finances
L’impression numérique permet à Fedopress de produire les timbres fiscaux à la demande !
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’est un cas d’école. Jusqu’en 2015, Fedopress, l’imprimerie du Service public fédéral des Finances belge (SPF Finances), sous-traitait l’impression des timbres fiscaux appliqués sur les paquets de cigarettes (afin de prouver que le fabricant s’est acquitté des accises). A des coûts prohibitifs. Les bandelettes étaient produites sur une presse pour impression en relief, à l’aide de six couleurs et quatre formats de papier différents. A chaque changement décidé par les douanes ou les fabricants de tabac, un nouveau jeu de plaques devait être produit. De plus, les stocks étaient extrémement importants, les quantités imprimées étant toujours supérieures aux besoins. Fedopress a donc décidé, en 2016, de rapatrier la production, en investissant dans une presse numérique cinq couleurs Xeikon 3500 (dont la résolution permet de reproduire des détails minuscules), qui lui permet d’imprimer ses timbres fiscaux à la demande, donc à moindre coût. Et avec une sécurité renforcée. En effet, les timbres embarquent une image imprimée à l’encre invisible, qui se révèle uniquement sous la lumière UV. Chaque timbre possède également un QR Code unique, afin d’en améliorer la traçabilité. Et pour garantir un niveau de sécurité maximum, Fedopress s’est appuyé sur le logiciel Arziro de conception pour applications sécuritaires, développé par Agfa Graphics, pour créer les designs très complexes de ses timbres. Un investissement qui a permis à Fedopress de récupérer aussi le marché de l’impression des timbres fiscaux du Grand Duché du Luxembourg (1,2 milliards de timbres par an). L’imprimeur estime même pouvoir rentabiliser son investissement en deux ans.
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SO SHAPE, LA START-UP QUI DONNE DU GOÛT À L'IMPRESSION
L’entreprise parisienne commercialise depuis trois ans des berlingots alimentaires diététiques. La start-up, qui ne vend que sur internet et communique uniquement via les réseaux sociaux, a noué un lien fort avec ses clients grâce au packaging personnalisé de ses produits. SO SHAPE s’est appuyé sur son prestataire UNI PACKAGING et sa technologie DIGIFLEX® pour imprimer des millions de berlingots différents en emballage flexible.
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es repas complets, contenant tous les nutriments nécessaires sans calorie superflue, et sains de surcroît (végétariens, sans gluten, sans OGM, ni conservateurs) : voilà ce que promet So Shape avec ses petits berlingots alimentaires. Mais au-delà de ses avantages diététiques, la start-up parisienne, fondée fin 2013 par Steven Tordjeman et Raphaël Wetzel, s’est aussi fait connaître par sa stratégie de commercialisation 100 % web, sa communication via les réseaux sociaux et ses packagings colorés et personnalisés, imprimés en numérique. « L’alignement de ces trois facteurs a permis à So Shape de se déployer rapidement, surtout à la naissance de la marque et lors du lancement des premiers produits », analyse Steven Tordjeman, directeur général et co-fondateur de la société.
Pourtant, au démarrage de l’entreprise, les créateurs de So Shape ne sont pas du tout familiers des univers de l’emballage et de l’impression. « Nous voulions simplement ne pas passer par l’impression traditionnelle et investir dans des plaques d’impression, car nous ne savions pas ce que l’entreprise allait devenir, si nous allions avoir besoin de changer de logo ou de nom quelques mois plus tard, explique Steven Tordjeman. Nous nous sommes donc tournés vers l’impression numérique, qui en était à ses débuts sur emballages flexibles ». Mais à cette époque, imprimer à grande vitesse sur du flexible en impression numérique, en gardant une cadence de spot et de bobine parfaite, reste un challenge délicat.
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Grâce à la technologie Digiflex, So Shape produit chaque année des millions d’exemplaires uniques.
LE DIGIFLEX® est un procédé d’impression numérique sur film souple développé par le groupe
UNI Packaging qui permet de créer des emballages uniques, personnalisés, avec des délais de création optimisés. Pour ce faire, l’entreprise s’appuie sur deux presses numériques HP Indigo 20000, imprimant en haute définition jusqu’à 750 mm de laize et 7 couleurs, sur une large gamme de supports (film PET, BOPP, BOPA, PE, film rétractable PETG, PVC, OPS, papier, matériaux biodégradables). Eco-conçu, le procédé Digiflex® réduit les temps de production, les délais de mise sur le marché, les stocks et l’obsolescence et en produisant de petites séries rentables à flux tendus.
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PACKAGING PRODUIT
SO SHAPE,
LA START-UP QUI FAIT FORTE IMPRESSION
© DR
ÉDITIONS LIMITÉES ET NOUVELLES RÉFÉRENCES La marque essuie un peu les plâtres, puis finit par trouver le prestataire idéal. Le groupe UNI-Packaging (Fontenayle-Comte, 85), équipé de deux presses numériques HP Indigo 20000, a mis au point une solution d’impression d’emballage sur film souple capable de gérer des données variables, donc de personnaliser sans restriction : le Digiflex®. UNI-Packaging, qui s’appuie sur la technologie HP Indigo (voir encadré), offre ainsi aux créateurs de So Shape l’opportunité de s’adresser à ses clients à travers le packaging des produits. « Nous avons pu créer une communication par l’emballage qui est unique : avec des citations différentes sur chaque produit, nous nous adressons à chaque consommateur avec un message qui lui est dédié, précise Steven Tordjeman. Cela nous a permis de renforcer le lien entre la marque et les clients, mais également de générer une intense communication sur les réseaux sociaux ».
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Grâce à la solution Digiflex®, la start-up a pu très facilement faire évoluer le design de ses berlingots au cours de ses quatre premiers exercices, mais aussi lancer des éditions limitées et créer de plus en plus de nouvelles références. « Nous avons besoin que certaines données, sur le packaging, soient variables (le message) et que d’autres soient statiques (la composition du produit, le logo). Ces machines d’impression numérique nous ont permis d’être créatifs sur certaines zones de l’emballage et pas du tout sur d’autres, où nous avons besoin de fiabiliser et standardiser, décrypte le dirigeant de So Shape. Nous avons été un peu pionniers. Mais aujourd’hui les machines ont évolué, nous aussi, et l’un dans l’autre nous avons réussi à maîtriser le process d’une grande série avec des données variables à l’intérieur ».
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« Nous avons réussi à maîtriser le process d’une grande série avec des données variables à l’intérieur »
© DR
Steven Tordjeman, directeur général et co-fondateur de So Shape
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PACKAGING PRODUIT
SO SHAPE,
LA START-UP QUI FAIT FORTE IMPRESSION
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Pour imprimer les emballages souples de So Shape, le groupe UNI PACKAGING utilise ses presses numériques HP Indigo 20000. Développée par le géant américain HP, la gamme de presses INDIGO utilise la technologie propriétaire d'électrophotographie à encre liquide (LEP). Les pigments, électriquement chargés dans un liquide, peuvent être positionnées avec une grande précision à l’aide de champs électriques contrôlés. Ensuite, le transfert de l’encre est réalisé par un blanchet en caoutchouc, comme en offset, respectant ainsi la texture du papier et assurant une brillance uniforme. Le séchage par le blanchet thermique évite les réactions du substrat et permet donc le passage d’une très grande variété de supports d’impression. Enfin, l’utilisation d'un moteur unique pour toutes les séparations de couleurs permet d’imprimer en CMJN ou d’élargir le spectre jusqu’à 7 couleurs, d’améliorer l’opacité d'une couleur et de produire des effets spéciaux grâce à des passages multiples. La combinaison de ces trois facteurs permet à la technologie d’impression d’imagerie variable HP Indigo de rivaliser avec la qualité de l’offset et de la flexographie.
DES MILLIONS D’EXEMPLAIRES UNIQUES Et si la start-up a pu compter sur la flexibilité de l’impression numérique en lancement d’activité, de marque et de produit, So Shape est restée fidèle à cette technologie aujourd’hui qu’elle produit plusieurs millions d’unités par an. « Nous nous déployons actuellement aux EtatsUnis : en deux coups de cuillère à pot, nos emballages ont été traduits et imprimés en anglais. Et si demain, il nous faut un code barre pour entrer dans les réseaux de grande distribution, il nous suffira de le rajouter à la volée sur la prochaine série de berlingots. Tout est plus simple », justifie le dirigeant de So Shape. Outre les Etats-Unis, la société, qui commercialise désormais 24 références de berlingots et une gamme « biscuits » (packaging en carton, également imprimé en numérique sur HP Indigo 20000) entame son développement au Royaume-Uni, en Belgique, en Allemagne, en Italie et en Suisse. Et malgré des ventes qui triplent chaque année, So Shape ne craint pas encore l’indigestion. Florent Zucca
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© Gunther Vicente
IMPRESSION ET DÉCOUPE D’ADHÉSIFS
COMET
MEETINGS
DÉVOILE SON NAVIRE AMIRAL 40
UN DESIGNER / UN PROJET
ESPACE
COMET MEETINGS propose aux entreprises de louer des espaces inspirants dédiés aux réunions et séminaires « actifs, réactifs, créatifs, et interactifs ». Pour imaginer et mettre en œuvre son premier espace, dans le 17e arrondissement de Paris, la toute jeune société a fait appel à l’agence GENEROUS BRANDING pour l’identité graphique, au cabinet ART DESK pour l’architecture et le mobilier, et au groupe DÉCAPUB pour la signalétique et l’habillage intérieur.
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© Gunther Vicente
IC LE MAG / INDUSTRIES CRÉATIVES #5 JANVIER 2018
omet Meetings, c’est 1475 m2, 16 salles, un restaurant, un forum et une plazza pour des entreprises qui souhaitent organiser des réunions et séminaires efficaces… au cœur de la capitale (17 e). « Les lieux d’accueil pour séminaires et réunions sont toujours installés à l’extérieur des grandes villes. C’est la première fois qu’un tel espace se crée en plein Paris, explique Jean-Baptiste Coissac, directeur de la création et fondateur de l’agence Generous Branding, qui s’est occupée de l’identité de marque. Nous avons accompagné Comet pour le branding de l’entreprise : trouver un nom, écrire une charte, définir un parcours client, designer quelques objets iconiques du lieu (la banque d’accueil, les chargeurs à portables, les balles anti stress) ». Ouvert depuis fin septembre 2017, le premier lieu d’accueil de la jeune entreprise parisienne a nécessité un an de développement et plus de deux mois de travaux pour voir le jour. « Chez nous, le projet a mobilisé un directeur de création, un responsable marketing, un graphiste et un designer, précise Jean-Baptiste Coissac, dont l’agence a travaillé au côté du cabinet Art Desk pour la partie architecture et mobilier, et avec le spécialiste des solutions d’impression et de découpe numérique petit et grand format Décapub (Bagnolet, 93). Nous avons de l’expérience sur les projets retail, notamment en ce qui concerne l’utilisation de films adhésifs, donc nous avons anticipé les contraintes dès la création des fichiers ».
Pour la signalétique décorative, Décapub a travaillé avec des adhésifs de la société Mactac.
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IMPRESSION ET DÉCOUPE D’ADHÉSIFS
COMET MEETINGS DÉVOILE SON NAVIRE AMIRAL
© Gunther Vicente
L’EXPERTISE DE DÉCAPUB,SPÉCIALISTE DE L’IMPRESSION ET DE LA DÉCOUPE NUMÉRIQUE
© Gunther Vicente
« Notre bureau d’études, Onsit, a travaillé en amont pendant deux mois, notamment avec l’agence Generous, confirme Ludovic Chaumette, chargé d’affaires Grands Projets pour le groupe Décapub. Ce projet impliquait beaucoup d’éléments différents. Nous y avons apporté notre œil d’expert en impression et découpe d’adhésifs ». Pour la signalétique, Décapub a utilisé des adhésifs teintés masse de la société Mactac, sur des teintes existantes au catalogue et d’autres teintées sur-mesure, sur lesquels a été ajouté une finition « Gold ». « Nous avons également travaillé avec de la trolase, une matière à graver de la société Trotec, mais que nous avons ici utilisée brute, juste en découpe, car elle apporte plus de volume et de caractère que l’adhésif », précise Ludovic Chaumette.
Pour la signalétique directionnelle, Décapub a choisi la découpe et la pose d’adhésifs sur panneaux de verre acrylique blanc. Plusieurs vitrophanies ont également été réalisées chez Comet Meetings. « Pour les vitrophanies, nous avons travaillé avec des films 3M, imprimés en UV pour un effet “sablé”, ainsi qu’avec des adhésifs Mactac avec effet “gold”, explique Ludovic Chaumette. Enfin, certains murs ont été ornés de phrases et citations, réalisées en découpe numérique avec du film Mactac ». Côté enseigne, Décapub s’est également chargé d’imprimer deux grands drapeaux en toiles tendues sur potence. Un projet complet qui, au vu du résultat, a porté ses fruits. Florent Zucca
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UN DESIGNER / UN PROJET
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LETTRES ADHÉSIVES EN DÉCOUPE ASSISTÉE PAR ORDINATEUR À partir d’un fichier informatique, votre imprimeur peut réaliser une découpe de lettres, de chiffres ou de formes dans des Vinyles adhésifs teintés dans la masse. La découpe de film adhésif est généralement réalisée avec un PLOTTER DE DÉCOUPE À COMMANDE NUMÉRIQUE. La production de lettres adhésives est utilisée pour de multiples applications : sur vitrines, pour du marquage de véhicules, pour de la signalétique, pour la décoration intérieure… Après la découpe, la phase suivante consiste à enlever le surplus de matière adhésive : c’est l’échenillage. Réalisée manuellement, cette étape peut s’avérer plus ou moins longue et technique selon le type de lettres. Ainsi, L’ÉCHENILLAGE de grandes lettres adhésives pour vitrine est facile et rapide, alors que l’échenillage de petits caractères sera plus long et délicat. Enfin, dernière étape : la mise en place d’un film transfert, appelé TAPE, qui va permettre de conserver l’emplacement exact des caractères constituant le lettrage adhésif et de le poser.
© Gunther Vicente
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ESPACE
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IMPRESSION ET DÉCOUPE D’ADHÉSIFS
COMET MEETINGS DÉVOILE SON NAVIRE AMIRAL
© Gunther Vicente
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La VITROPHANIE est une technique de pose d’adhésifs transparents sur l’intérieur des vitrines. Destiné essentiellement à être vu de l’extérieur, l’adhésif transparent se pose à l’intérieur, permettant d’assurer la pérennité et la sécurité du dispositif. La transparence permet d’assurer la luminosité à l’intérieur des locaux commerciaux. La vitrophanie présente de nombreux intérêts : elle permet la création de vitrines événementielles, elle permet un affichage temporaire lié à une offre ponctuelle, elle offre de l’attractivité (en grand format) aux activités de services n’ayant pas d’éléments à montrer en vitrine, elle permet de conserver la confidentialité des bureaux intérieurs en façade pour des locaux de type agence… Une large gamme de Vinyles adhésifs se prête à la vitrophanie. On distingue néanmoins les adhésifs monomères (pour application sur vitrine plane), les adhésifs polymères (pour application sur surface courbée) et les adhésifs enlevables (pour un affichage courte durée).
QUI FAIT QUOI ?
Client : Comet Meetings (75) Identité de Marque : Generous Branding (75) Architecture et Mobilier : Art Desk (75) Bureau d’Études Signalétique : Onsit Interior Design (93) Impression, Découpe et Pose : Décapub (93) RUBRIQUE RÉALISÉE EN PARTENARIAT AVEC L’AGENCE PAYMAL NETWORK
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LA JEUNE ENTREPRISE LYONNAISE LA CRIQUETERIE,
© FP Mercure
qui commercialise des grillons et vers de farine à grignoter, s’est constituée toute une gamme de packagings colorés, en recto-verso, grâce à la plateforme SmilePack développée par l’imprimeur FP Mercure.
IMPRESSION EN LIGNE
LA PERSONNALISATION
DÉMOCRATISÉE ! Les pure players de l’impression en ligne ont compris depuis longtemps qu’il serait difficile de faire de la personnalisation sans passer par le web. Cela va dans le sens de l’histoire. Aujourd’hui, les imprimeurs traditionnels et les prestataires de services l’ont compris et développent leurs propres plateformes. Leur force : répondre aux besoins spécifiques (en PLV, packaging, décoration, emballages, etc.) de leurs clients marques, enseignes et agences, qui travaillent de plus en plus en petites séries et qui ont besoin de flexibilité pour suivre le rythme du marché. Zoom sur trois initiatives innovantes.
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COMMUNICATION MESSAGE
PROBLÉMATIQUE
Je suis une petite marque en cours de lancement. Je recherche une solution pour imprimer mes packagings en petites séries afin de minimiser les coûts et les risques. Mais avec la volonté de pouvoir faire « comme une grande », avec une gamme complète de produits et des designs personnalisés.
MA SOLUTION :
© FP Mercure
LA PLATEFORME SMILEPACK.FR MON PRESTATAIRE :
FP MERCURE
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nstallée à Saint-Marcellin, la société FP Mercure (38) fait partie des nouveaux acteurs du packaging en France. Un acteur dynamique, doté d’un équipement de pointe, la solution HP Indigo 30000. Après une étude de marché approfondie, Frédéric Corbo, son Pdg, a décidé de ne pas faire comme d’autres grands acteurs européens du packaging qui se battent sur les grandes séries. Son créneau à lui, ce sont les petites séries, les lancements de produits, les prototypes et les packagings personnalisés. Il souhaite « démocratiser l’accès au packaging », et plus particulièrement au packaging personnalisé. Pour évangéliser les foules et mener à bien cette stratégie, le chef d’entreprise vient de lancer une nouvelle plateforme web-toprint, SmilePack.fr, dédiée à la commande de packagings personnalisés en ligne. Ici pas de minimum de commande, mais au contraire un espace ouvert et libre où tout un chacun, y compris un particulier, peut commander. Étuis, boîtes coussins, fourreaux, skin-pack, boîtes chocolat, emballage sandwich, valisettes, lunch box, panier à bières : tout est personnalisable en ligne, aussi bien au niveau du design que des dimensions.
LE SAVIEZ-VOUS ?
En permettant de produire, dans des quantités raisonnables, une gamme complète de packagings, l’impression numérique joue aujourd’hui les passeurs pour de nombreuses petites marques qui souhaitent développer leur réseau de commercialisation. Le spécialiste des aliments surgelés pour bébé, Yooji, s’est imposé en grande distribution de cette façon.
CHIFFRES CLÉS
• Le marché mondial de l’impression en ligne pesait 30,43 milliards d’euros en 2014, soit 9,4 % du marché global de l’imprimé. • En Europe de l’Ouest, premier marché mondial du web-to-print, l’impression en ligne représentait, en 2014, 15 % du marché global (soit l’équivalent de plus de 1,7 milliards de pages A4 imprimées), pour un poids de 11,1 milliards d’euros. • En 2020, l’achat d’imprimés via des sites internet devrait représenter 40 % du marché global en Europe de l’Ouest et plus de 25 % au niveau mondial. Source : ZipCon Consulting
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IMPRESSION EN LIGNE
LA PERSONNALISATION DÉMOCRATISÉE !
Grâce à ce nouveau service, une marque de champagne a ainsi imprimé 366 étuis numérotés pour une opération spéciale. La jeune entreprise lyonnaise La Criqueterie, qui commercialise grillons et autres vers de farine à grignoter, a également trouvé en FP Mercure le partenaire idéal pour développer ses gammes de packagings colorés, imprimés en recto-verso pour certains. Frédéric Corbo confie aujourd’hui personnaliser aussi des fourreaux pour de grandes marques qui souhaitent habiller certains de leurs emballages en carton neutre commandés en grande série. Prochaine étape : l’ouverture de ce service aux grands comptes de l’entreprise.
Et ça marche ! Lancé en septembre 2017, le site enregistre des commandes tous les jours, avec un panier moyen autour de 800 euros et des quantités qui varient entre 500 et 2000 exemplaires. « Nous avons investi dans un outil de production performant, conçu pour pouvoir imprimer de la petite série de façon rentable. Nous ajoutons aujourd’hui cette brique supplémentaire, qui est notre site de web-to-print, connecté à notre outil de production, ce qui nous permet d’optimiser notre travail tout en captant de nouveaux clients », explique Frédéric Corbo.
PROBLÉMATIQUE
Je suis un acteur du e-commerce, je commercialise mes produits uniquement sur internet. Je souhaite renforcer la relation entre ma marque et les consommateurs. Mes emballages sont le seul lien physique avec mes clients. J’aimerais les personnaliser pour générer un effet « waouh » au moment de la réception et de l’ouverture des colis.
MA SOLUTION :
UN SERVICE DE PERSONNALISATION EN LIGNE MON PRESTATAIRE :
CENPAC
ans le giron du groupe Raja, n°1 européen de la vente à distance de produits d’emballage, l’entreprise Cenpac propose des solutions d’emballages à destination des professionnels. Elle réalise 121 millions euros de chiffre d’affaires, en progression de 5,5 % sur 2017. Une progression portée, entre autres, par le développement du département des emballages personnalisés, qui représente aujourd’hui 6 % du chiffre d’affaires de l’entreprise, avec une progression extrêmement rapide, de l’ordre de 15 %. Créé en 2014, ce nouveau département est passé de quatre à dix personnes à trois ans, et les demandes se multiplient.
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© Raja
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IMPRESSION EN LIGNE
LA PERSONNALISATION DÉMOCRATISÉE !
© Raja
Grâce à la solution Cenpac, les emballages personnalisés deviennent un élément à part entière de la communication des marques
« La clé d’entrée sur ce marché a été la personnalisation des rubans adhésifs. Puis, nous avons été poussés par nos clients à aller plus loin. Tant et si bien qu’aujourd’hui notre offre est beaucoup plus large et concerne les sacs, les sachets, les feuillards, les étiquettes, l’emballage alimentaire, les pochettes et, bien sûr, les caisses cartons, commente Brice Kapelutz, Pdg de Cenpac. Le développement de cette offre nous a permis de fidéliser nos clients, car cela représente une vraie valeur ajoutée pour eux. Leur emballage devient un élément à part entière de leur communication. Et la demande est forte, puisque nous traitons actuellement entre 800 et 900 commandes personnalisées chaque mois ». Dans le catalogue de l’entreprise, une quinzaine de pages sont consacrées à ce nouveau service à forte valeur ajoutée pour les marques, mais aussi pour Cenpac. Un emballage personnalisé se vend en effet plus cher qu’un emballage lambda, de l’ordre de 20 % pour une trentaine de cartons, avec ensuite des tarifs dégressifs en fonction des quantités. Des géants du e-commerce comme Amazon ou Cdiscount font aujourd’hui appel à Cenpac pour imprimer l’intérieur de leurs cartons et
procurer ainsi une belle surprise à leurs clients. Mais ils ne sont pas les seuls. Pour les fêtes de fin d’année, le géant de la grande distribution Leclerc a fait réaliser près de 800 000 boîtes personnalisées pour ses rayons pâtisserie et traiteur. Ici, pas de personnalisation à l’unité, mais du « versioning » de petites séries avec pas moins de dix formes à gérer. Et des livraisons programmées dans près de 600 points de vente en seulement quelques jours. Air France a également fait appel à Cenpac pour imprimer les sacs personnalisés de sa compagnie Hop ! et Chanel a utilisé ce service pour de l’adhésif… À ce jour, Cenpac confie ne pas posséder d’unités d’impression en interne et faire appel à son réseau de sous-traitants français pour réaliser ses personnalisations. Les arbitrages pour les solutions d’impression se font en fonction des quantités commandées et du degré de personnalisation. À suivre.
Pour la rentrée 2017, Raja a également lancé sa propre plateforme de personnalisation. Rajaprint a été conçue pour permettre aux entreprises de personnaliser elles-mêmes, en ligne, une large gamme d’emballages comme des sacs, adhésifs, étiquettes, sachets, enveloppes, emballages alimentaires ou encore des boîtes. Avec Rajaprint, les entreprises pourront également personnaliser plus de produits, comme des cartes de visite, des papiers à entête ou encore des tampons encreurs.
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IMPRESSION EN LIGNE
LA PERSONNALISATION DÉMOCRATISÉE !
PROBLÉMATIQUE
Je suis une enseigne qui possède plusieurs centaines de magasins en France et à l’étranger. Je veux que mes points de vente puissent commander leur PLV à la demande, en fonction de leur taille, de leur zone de chalandise et des habitudes de consommation de leurs clients.
MA SOLUTION :
UNE PLATEFORME WEB-TO-PRINT DÉDIÉE MON PRESTATAIRE :
RIOU SOLUTIONS
L
a société Riou Solutions (62) compte parmi les premiers imprimeurs « généralistes » (non spécialistes de l’impression en ligne) à avoir développé un service web-to-print. Une expertise acquise en travaillant de concert avec un client de la grande distribution spécialisée, qui souhaitait revoir son modèle d’approvisionnement en PLV. Cette enseigne qui, deux fois par an, faisait imprimer le même nombre de PLV pour tous ses magasins, quelle que soit leur taille, s’était rendu compte que 70 % des éléments imprimés n’étaient jamais mis en rayon, car inadaptés aux points de vente. Riou Solutions a donc créé, pour ce client, une plateforme web-to-print dédiée, permettant à chacun de ses points de vente de commander directement ses éléments de PLV en fonction de ses besoins. Les résultats se sont vite montrés positifs, puisque les ratios se sont inversés : aujourd’hui, plus de 70 % des PLV imprimées sont effectivement installées en magasin. Pour mettre au point sa solution, Riou s’est appuyée sur la technologie XMPIe, un module développé par le groupe Xerox qui permet de rendre personnalisable de la donnée statique et génère des PDF imprimables compatibles avec toutes les machines d’impression, rendant
donc tous les supports personnalisables. L’entreprise a ensuite élaboré un modèle économique modulable, soit par abonnement mensuel ou semestriel (pour les points de vente), soit avec le prix de la prestation intégré au coût de l’impression (pour les enseignes).
REPÈRES
Le marché de l’impression en ligne est surtout connu pour ses grands acteurs pure players (100 % en ligne). Ces entreprises s’adressent au grand public, aux marques, entreprises et agences qui ont besoin de souplesse et de réactivité dans leurs achats de « print ». Certaines sont équipées de leur propre parc de machines d’impression, d’autres confient la production à des imprimeurs « traditionnels ». Le leader mondial de l’impression en ligne, le groupe néerlandais Cimpress, possède près de vingt marques web-to-print (dont Vistaprint, Exaprint, Pixartprinting…) et pèse 2,13 milliards d’euros de chiffre d’affaires. En Europe, ses principaux concurrents sont principalement allemands (Online Printers, Saxoprint, FlyerAlarm). En France, certains acteurs indépendants arrivent à tirer leur épingle du jeu, comme l’entreprise toulousaine PrintOclock, dont le chiffre d’affaires dépasse les 10 millions d’euros.
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© MyMuesli
MYMUESLI : LA PERSONNALISATION ENTRE EN MAGASIN
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L’entreprise allemande MYMUESLI, qui distribue, sur internet et dans des boutiques, des mélanges de céréales que les consommateurs peuvent élaborer eux-mêmes à partir de 80 ingrédients différents, propose dans l’un de ses points de vente la personnalisation en direct des packagings. Un service à forte valeur ajoutée rendu possible par l’installation en magasin d’une machine HEIDELBERG Omnifire 4D, qui combine les technologies d’impression numérique jet d’encre et de robotique de haute précision.
PACKAGING PRODUIT
© MyMuesli
ondée en 2007 à Passau, en Allemagne (Bavière), près de la frontière autrichienne, la société MyMuesli s’est rapidement forgée une solide réputation grâce à ses mélanges de céréales biologiques que les consommateurs peuvent élaborer eux-mêmes. Aujourd’hui, l’entreprise allemande propose à ses clients plus de 80 ingrédients différents, offrant ainsi aux gourmands un nombre quasi infini de combinaisons possibles (pour la légende, MyMuesli revendique plus de 566 trillions de combinaisons). De quoi trouver céréales à son goût. L’entreprise bavaroise, qui commercialise ses mueslis sur son site internet depuis ses débuts, a également développé un réseau de boutiques en propre dans plusieurs villes d’Allemagne, d’Autriche et de Suisse, où les clients viennent élaborer directement leur mélange et repartent ensuite avec leur « tube ». En effet, depuis sa création, MyMuesli emballe ses fameuses céréales dans des tubes, facilement identifiables, qui participent également à l’image de la marque. Mais MyMuesli a décidé d’aller plus loin et d’associer, à la personnalisation du contenu, la personnalisation du contenant, à savoir ses fameux tubes, directement en magasin. La marque s’est donc rapprochée du groupe allemand Heidelberger Druckmaschinen AG, fabricant de machines d’impression, pour trouver une solution. Et la solution s’appelle Omnifire 4D 250, une machine qui combine les technologies d’impression numérique jet d’encre et de robotique de haute précision. « Nous soutenons toutes les idées créatives, impliquant de l’impression numérique, qui apportent une vraie plus-value au consommateur final. L’impression 4D, basée sur la technologie jet d’encre, ouvre la voie à une personnalisation rentable et de qualité des produits de grande consommation », estime Stephan Plenz, directeur de la division Heidelberg Equipment.
« L’impression 4D, basée sur la technologie jet d’encre, ouvre la voie à une personnalisation rentable et de qualité des produits de grande consommation » Stephan Plenz, directeur de la division HEIDELBERG EQUIPMENT
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MYMUESLI :
LA PERSONNALISATION ENTRE EN MAGASIN
« Cette technologie de personnalisation en temps réel nous offre la possibilité de valoriser notre business modèle »
© MyMuesli
Max Wittrock, co-fondateur de MYMUESLI
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GASTRONOMIE PRODUIT
Après quelques ajustements réalisés sur la machine pour répondre aux besoins spécifiques de l’enseigne, Heidelberg a installé sa presse Omnifire 4D 250, pour la première fois sur un lieu de vente, dans la boutique MyMuesli du centre-ville d’Heidelberg, la ville éponyme où se situe le siège du fabricant allemand. Une fois élaboré leur mélange de céréales, les clients peuvent donc personnaliser en direct leur tube, en choisissant parmi cinq motifs illustrant la ville d’Heidelberg, auxquels s’ajoute un espace réservé l’impression d’un message que les consommateurs écrivent sur un terminal dédié. Ensuite, un employé de la boutique MyMuesli place le tube dans la machine Omnifire et lance le processus d’impression, auquel les clients peuvent assister. La presse numérique, facile d’utilisation, permet aux douze employés du magasin de pouvoir utiliser le système. « Cette technologie de personnalisation en temps réel correspond parfaitement à la philosophie de l’entreprise et nous offre la possibilité de valoriser notre business modèle », déclarait Max Wittrock, co-fondateur de MyMuesli, à l’occasion de l’inauguration du service.
L’IMPRESSION NUMÉRIQUE JET D’ENCRE
© MyMuesli
emploi de l’encre à solvant huileux pour l’impression. Durant le processus d'impression, l’encre pénètre dans le matériel à imprimer en raison de ses performances corrosives. Les motifs réalisés par l’imprimante jet d’encre sont hydrofuges, anti-UV et résistants aux rayures. Egalement utilisées, les encres éco-solvants sont, elles, sans odeur. Ellse permettent notamment l’impression sur vinyle temporaire, permanent ou micro-perforé, ainsi que sur bâche, pour des applications principalement extérieures. Les impressions peuvent être plastifiées pour leur assurer encore plus de longévité.
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VALEUR AJOUTÉE ET EXPÉRIENCE CLIENT
MYMUESLI :
LA PERSONNALISATION ENTRE EN MAGASIN
JET D’ENCRE DERNIÈRE GÉNÉRATION
© MyMuesli
La gamme Omnifire 4D d’Heidelberg a spécifiquement été développée pour l’impression à la demande et la personnalisation d’objets en trois dimensions. Grâce à son porte objet robotique modulaire à quatre axes, qui permet le déplacement automatisé des objets (et le changement complet d’objets en moins d’une minute), la machine Omnifire 250 offre l’opportunité de personnaliser n’importe quelle produit rond ou cylindrique d’un diamètre allant jusqu’à 300 mm. Sa grande sœur, le modèle Omnifire 1000, permet quant à elle d’imprimer des objets de n’importe quel forme pouvant atteindre jusqu’à 1,4 mètre de long. Utilisant la technologie jet d’encre Drop on Demand Single Pass, la machine installée chez MyMuesli permet l’impression des objets en un seul passage, avec une résolution quasi photographique, supérieure à 1000 dpi. Et ses quatre systèmes d’encres (avec blanc opaque et revêtement de protection en option) et de séchage peuvent être sélectionnés individuellement en fonction des exigences des supports d’impression. Une technologie qui ouvre de très vastes débouchés. Outre le retail, l’industrie (notamment automobile) commence à s’équiper. Florent Zucca Simple d’utilisation, la machine Heidelberg permet à tous les employés de la boutique MyMuesli d’utiliser le système.
LE DROP ON DEMAND (DOD) est un procédé d’impression jet d’encre lors duquel ne sont créées et éjectées que les gouttes nécessaires à l'impression (contrairement au jet en continu). Il existe quatre différentes méthodes d’éjection : piézo-électrique, thermique, jet par clapet et thermofusion. Procédé le plus développé, le piézo-électrique fonctionne sur le principe de la surpression : le réservoir d'encre est en contact avec un cristal piézo-électrique qui va convertir les impulsions électriques (la paroi se déforme à la suite d’une stimulation électrique) en force mécanique (la surpression due au cristal provoque l’éjection d'une goutte).
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Spécialiste du verre trempé pour l’habitat et l’industrie, l’entreprise VERRISSIMA a choisi d’intégrer, voilà six ans, une activité a priori très éloigné de son cœur de métier, l’impression numérique, afin de pouvoir personnaliser en interne ses produits en verre (crédences, plans de cuisson, portes, fonds de douche, plans de vasque). Et ça marche ! Enseignes, entreprises, hôtels et restaurants, séduits par la qualité des produits et la réactivité de Verrissima, font appel au savoir-faire du groupe lorrain, qui réalise désormais près de 25 % de son chiffre d’affaires grâce à ses verres imprimés.
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© Verrissima
QUAND L’INDUSTRIE MISE SUR LA PERSONNALISATION
DÉCORATION INTÉRIEURE
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former dans tous les ateliers du groupe. « A cette époque, je réfléchissais au meilleur moyen de mettre une image sur du verre. Un fournisseur me parle alors d’impression numérique. Pour ne pas se faire piquer l’idée, nous avons rapidement pris la décision d’intégrer la technologie, au risque d’essuyer les plâtres », explique le dirigeant. Ça ne rate pas. Alors que Verrissima s’engage à livrer des crédences imprimées auprès d’un célèbre cuisiniste, les deux machines d’impression que le groupe a acheté ne tiennent pas la cadence industrielle, ni la répétabilité de qualité nécessaire. « On nous avait vendu la facilité d’utilisation, nous avons découvert qu’un tel projet nécessitait des infographistes qualifiés ou encore une salle blanche avec un bon taux d’humidité », dévoile Jonathan Metz, qui arrive alors à faire reprendre une machine au fabricant et cède la seconde.
Fond de douche en verre trempé, imprimé en numérique par Verrissima et installé dans une chambre du Music Hall Royal Palace de Kirwiller (67). Impression directe sur verre, sur une table à plat jet d’encre UV LED du fabricant swissQprint, puis pose d’un film de protection en polybutyral de vinyle (PVB), recouvert ensuite d’une seconde plaque de verre.
© F. Zucca
ntreprise presque séculaire, labellisée EPV (entreprise du patrimoine vivant), Verrissima est également une société qui vit avec son temps. La miroiterie fondée en 1923 à Meisenthal (Lorraine) par Emile Burgun, au cœur du pays du verre et du cristal, est devenu un groupe de 100 salariés, aujourd’hui installé sur la commune de Goetzenbruck et spécialisé dans le verre trempé pour l’habitat et l’industrie. « Verrissima Habitat réalise des petits travaux de miroiterie pour des particuliers, tandis que Verrissima Industrie travaille l’ennoblissement du verre, précise le Pdg, Jonathan Metz, entré en 1995 dans l’entreprise alors dirigée par son père. On prend un verre classique et on lui amène tellement de valeur ajoutée que ça ne ressemble presque plus à du verre ». Le dernier grand virage stratégique date de 2012, année où Jonathan Metz prend les rênes de Verrissima, après 15 ans à se
« Cela fait maintenant trois ans que la machine d’impression tourne en trois postes, soit 6 jours sur 7, de 8h à 4h du matin. C’est un réel outil de production » Jonathan Metz, Pdg de VERRISSIMA
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ESPACE
QUAND L’INDUSTRIE
MISE SUR LA PERSONNALISATION
IMPRESSION À RYTHME INDUSTRIEL Entre temps, le contact qui lui avait suggéré l’impression numérique est parti travailler chez swissQprint, le fabricant suisse de machines d’impression. « Il m’a expliqué tout le process de l’impression numérique et m’a fait venir au showroom pour faire des tests. Et j’ai compris la différence entre une montre et une montre suisse », sourit le dirigeant, qui investi alors sur le modèle Impala, imprimante à plat jet d’encre UV LED du fabricant swissQprint. Avec l’arrivée de la nouvelle machine, Jonathan Metz crée une salle dédiée à l’activité d’impression et recrute un opérateur et trois infographistes. Et Verrissima arrive à livrer ses crédences à son client. Six ans plus tard, l’Impala de Verrissima imprime quelque 200 crédences et 200 portes en verre par semaine ! Un rythme industriel. « C’est un réel outil de production, confirme le Pdg. Cela fait maintenant trois ans qu’elle tourne en trois postes, soit 6 jours sur 7, de 8h à 4h du matin ». Une cadence qui, bien évidemment, ne surprend pas Alain Greiner, président de swissQprint France : « Le métier de l’impression à plat va évoluer vers de l’industriel. Cette technologie offre une réactivité beaucoup plus grande vis-à-vis du marché. C’est un outil anti délocalisation ». Pour tous ses produits personnalisés, Verrissima imprime directement sur le verre, sur lequel est ensuite apposé un film PVB (voir info +), lui même recouvert par une seconde plaque de verre.
Les lampes à diodes électroluminescentes (LED) destinées au séchage « à froid » des ENCRES POLYMÉRISABLES SOUS UV rendent possible l’utilisation d’un spectre beaucoup plus large de supports directement imprimables. Les encres durcissables sous UV possèdent des propriétés de séchage quasi instantané, adhérent à une grande diversité de papiers ou plastiques, et n’émettent pas de composés organiques volatils (car elles ne contiennent pas de solvants). Les encres, liquides dans les têtes d’impression, sont exposées à un rayonnement ultraviolet, qui les solidifie une fois imprimées sur le support. Elles peuvent alors se fixer rapidement, sans traitement de surface ou séchage à la chaleur. Insolubles après durcissement, les encres UV permettent la surimpression de plusieurs couches, afin de créer des images en relief ou texturées, ou encore des caractères braille. Les machines équipées de lampes LED UV possèdent plusieurs avantages. Grâce à une faible émission de chaleur, elles peuvent imprimer sur un grand nombre de supports, notamment les médias thermosensibles (comme les feuilles auto-adhésives ou les toiles PVC), sans les déformer, ni les plier. Les lampes LED, qui ont une durée de vie beaucoup plus longue que les lampes au mercure et qui ne nécessitent pas de préchauffage, offrent aussi une productivité plus élevée et une moindre consommation d’énergie. Enfin, les LED ne produisent pas d’ozone.
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« Le métier de l’impression à plat va évoluer vers de l’industriel. Cette technologie offre une réactivité beaucoup plus grande vis-à-vis du marché. C’est un outil anti délocalisation »
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Alain Greiner, président de SWISSQPRINT FRANCE
Verrissima produit 200 crédences personnalisées chaque semaine, en impression directe sur verre !
a ainsi participé à la rénovation des 10 chambres (mini suites) de célèbre music hall Royal Palace, pour lesquelles Verrissima a imprimé et posé les portes, les murs de sanitaires et les plans de vasque.
Chez Verrissima, la première des applications est l’impression de crédences de cuisine, plans de cuisson et plans de travail. Sur ce marché, l’entreprise fournit des « collections » à de grands distributeurs (type Tryba ou Cuisines Schmidt) et s’adresse aussi aux particuliers, via un site de personnalisation et de vente en ligne baptisé Verricrédence. Deuxième application : les auvents et marquises de porte et, bien sûr, les portes elles-mêmes. Récemment, Verrissima s’est également lancé sur l’impression de fonds de douche, de murs en verre pour toilettes et salles de bain, de plans de vasque… Des produits essentiellement destinés au marché de l’hôtellerie. A Kirwiller, près de Strasbourg, l’entreprise
UN INVESTISSEMENT RENTABLE En direct ou via des architectes, le groupe lorrain participe aussi à des projets en retail et bureaux. « Nous avons, par exemple, réalisé un assemblage de verre feuilleté pour une boutique Hermès et un décor sur une vitrine Mont-Blanc, dévoile Jonathan Metz. Récemment, nous avons également
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DÉCORATION INTÉRIEURE
ESPACE
réalisé un mur en verre argenture avec une impression numérique pour le site lyonnais du groupe Safran ». Un segment que le Pdg compte développer. « Chaque année, nous missionnons un cabinet strasbourgeois pour faire de la prescription ». Et de nouveaux marchés apparaissent, comme la signalétique, les trophées et, plus étonnant, les pierres tombales en verre imprimé. « Les clients savent qu’ils peuvent tout demander et que nos infographistes sont mis à disposition ». Aujourd’hui, Verrissima maîtrise tellement bien sa machine que l’entreprise imprime d’autres supports que le verre, comme le bois notamment, et s’ouvre ainsi de nouveaux horizons. « En matière de décoration, nous avons imprimé toutes les têtes de lits de l’établissement 4* l’Hostellerie des Châteaux (Ottrott). Et via des menuisiers, nous imprimons pas mal de stands pour des salons », révèle Jonathan Metz.
« Nous avons réalisé un assemblage de verre feuilleté pour une boutique Hermès et un décor sur une vitrine Mont-Blanc »
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Jonathan Metz, Pdg de VERRISSIMA
Verrissima a imprimé les plans de vasque des dix chambres du Royal Palace de Kirwiller.
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© Verrissima
Arrivée au maximum de ses capacités d’impression, Verrissima a donc décidé d’investir dans une seconde table à plat Impala, installée en ce mois de janvier 2018. « L’objectif est de diversifier encore les applications, explique le Pdg. Dans un premier temps, nous souhaitons pouvoir nous dégager du temps pour faire des tests ». Plafonds en verre, dalles de sol, gardes corps ou même dessous de plats sont au programme. Au total, Verrissima aura investi plus de 500 000 euros pour développer son activité d’impression numérique sur verre. Une somme que l’industriel lorrain ne regrette pas, aujourd’hui que le verre imprimé représente près d’un quart de son chiffre d’affaires. Florent Zucca
© Verrissima
Verrissima imprime directement sur le verre, sur lequel est ensuite apposé un film PVB, lui même recouvert par une seconde plaque de verre.
Le POLYBUTYRAL DE VINYLE (PVB) est une matière de synthèse très solide, spécialement conçue pour résister aux chocs, et utilisée pour assembler les verres. Le PVB s’utilise sous forme de feuille fine de quelques millimètres qui, grâce à son adhérence et à sa transparence, convient parfaitement pour assembler les vitrages des fenêtres et portes fenêtres, entre autres. Cette résine permet de maintenir les verres et de les solidifier. Le verre devient très difficile à casser et n’éclate pas en mille morceaux : on appelle cela le vitrage feuilleté !
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L’IMPRESSION 3D DEVIENT UNE AFFAIRE D’IMPRIMEURS Si l’impression 3D a longtemps été l’affaire des industriels, les imprimeurs s’emparent désormais du sujet, notamment grâce aux machines grand format du constructeur MASSIVIT. Signalétique, affichage publicitaire, événementiel, retail, décoration intérieure, scénographie, muséographie : les applications sont extrêmement nombreuses. Les professionnels de l’impression nuémrique qui se sont équipés cherchent désormais à mobiliser créatifs et designers autour de projets ambitieux.
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IMPRESSION 3D MESSAGE
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En décembre 2016, la maison de maroquinerie française Louis Vuitton inaugure, dans le centre commercial de Westfield, à Sydney (Australie), un pop-up store entièrement imprimé en 3D. Il a été réalisé en seulement deux semaines grâce à deux imprimantes Massivit 1800. Hors normes, le projet est une belle carte de visite pour l’entreprise israélienne, qui multiplie les commandes. Le 10 juillet 2017, elle publie un communiqué dans lequel elle annonce « une croissance de près de 350 % de son chiffre d’affaires depuis le lancement de son imprimante 3D Massivit 1800 au salon Drupa 2016 ». Au compteur : 30 clients, dans 15 pays.
algré son nom, l’impression 3D était, jusqu’ici, tout sauf une affaire d’imprimeurs. Breveté en 1986 par Chuck Hull, futur fondateur du géant 3D Systems, le procédé dit de la « stéréolithographie », qui donnera ensuite naissance aux nouvelles technologies de fabrication additive, s’adresse avant tout aux professionnels de l’industrie. Bureaux d’études, designers industriels ou encore professionnels de santé l’utilisent pour faire des prototypes. C’est le début de ce que l’on appelle la quatrième révolution industrielle. Trente ans plus tard, les techniques se sont multipliées et ces mêmes industriels ont intégré l’impression 3D dans leur chaîne de fabrication. On est passé du prototype à la production en série, avec des développements dans le domaine du stockage et de la supply chain, mais aussi dans le secteur médical.
SIGNALÉTIQUE ET AFFICHAGE GRAND FORMAT
© Massivit
Lorsqu’il arrive sur le marché de l’impression 3D en 2016, le constructeur israélien Massivit fait figure d’OVNI. Sa stratégie est radicalement différente de celle des acteurs historiques du secteur, voire à contre courant. Son objectif : aider les professionnels de l’impression numérique à faire la différence sur un marché devenu ultra concurrentiel en proposant, grâce à l’impression 3D, de la sculpture grand format. Autrement dit, faire de la création de pièce unique, à l’heure où tout le petit monde de l’industrie 3D ne rêve que de production en série. « Massivit est une entreprise à part dans le domaine de l’impression 3D, dans la mesure où elle a été fondée par des spécialistes de l’impression numérique grand format, pour des spécialistes de l’impression numérique grand format. Avec l’idée de leur proposer une solution performante pour les aider à se distinguer sur les marchés de la signalétique et de l’affichage », confirme Michael Denisov, le directeur commercial EMEA de Massivit.
Michael Denisov, directeur commercial EMEA de MASSIVIT 3D, assis aux côtés de CORTO MALTESE, imprimé en 3D pour l’exposition « Corto Maltese, 50 ans d’aventures », qui s’est tenue Gare d’Austerlitz à Paris, de juillet à octobre 2017. Réalisée par l’imprimeur français MÉTROPOLE, en étroite collaboration avec SNCF Gares & Connexions et Casterman, la production du Corto Maltese a nécessité 70 heures d’impression. La création a ensuite été polie, laquée et peinte, dans les ateliers de l’imprimeur situés au cœur du Grand Paris.
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L’IMPRESSION 3D
DEVIENT UNE AFFAIRE D’IMPRIMEURS
« Notre défi est d’ouvrir les yeux des designers sur cette nouvelle technique d’impression 3D, qui permet de réaliser facilement des projets à très fort impact »
MÉTROPOLE, LE PREMIER EN FRANCE Parmi les premiers équipés : SuperSize, une filiale du leader israélien du retail Heidia Group. L’entreprise basée à Petach Tikva a acquis la Massivit 1800 afin d’élargir son offre commerciale aux secteurs du retail, de la publicité et de l’événementiel. En Italie, c’est Sismaprint, également leader dans l’impression numérique, qui décide de s’équiper pour pénétrer les marchés de la publicité, de l’événementiel et de la décoration intérieure. Aux Etats-Unis, l’imprimeur new-yorkais Carisma défraie la chronique avec sa campagne pour le film Angry Birds, où l’on découvre des impressions 3D géantes des célèbres petits oiseaux, fixées sur des bus. En France, c’est le spécialiste de l’impression numérique grand format Métropole qui ouvre le marché au printemps 2017, avec l’acquisition de deux Massivit 1800. « Nous sommes en perpétuelle recherche d’innovations, avec une vraie politique d’investissements. L’acquisition des deux Massivit entre pleinement dans cette stratégie, avec la volonté de diversifier notre offre pour faire davantage de scénographie et de muséographie », explique Denise Zanet, dirigeante associée de Métropole. Le premier projet d’envergure réalisé par l’imprimeur français est celui d’un Corto Maltese grandeur nature, imprimé pour l’exposition « Corto Maltese, 50 ans d’aventures », qui s’est tenue Gare d’Austerlitz à Paris, de juillet à octobre 2017. Assis sur un banc, le héros de bande dessinée se prêtait au jeu des selfies avec les voyageurs. « Notre défi aujourd’hui est d’ouvrir les yeux des designers sur cette nouvelle technique d’impression 3D, qui permet de réaliser facilement des projets à très fort impact », conclut Denise Zanet. Chez Métropole, une personne travaille déjà à temps plein dans ce domaine. Cécile Jarry
Denise Zanet, dirigeante associée de l’imprimeur français MÉTROPOLE
UN CHIFFRE
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© Massivit
MILLIARDS
Le marché de l’impression 3D pèsera 20 milliards de dollars en 2020, selon les dernières prévisions du cabinet Deloitte. En 2015, on était à 4,5 milliards de dollars.
Pop-up store LOUIS VUITTON imprimé entièrement en 3D et installé dans le centre commercial Westfield de Sydney (Australie), en décembre 2016. En forme de dôme, le pop-up store a été imprimé, grâce à deux imprimantes Massivit 1800, en 48 sections qui ont ensuite été assemblées et enveloppées dans un revêtement argenté du fabricant AVERY DENNISON. Au total, il aura fallu 900 kilos de Massivit Dimengel pour construire le dôme. Une fois la structure créée, trois jours ont été nécessaires pour l’assembler. Le logo Louis Vuitton apparaît sur le dôme argenté en Vinyle noir. Un éléphant a également été imprimé en nuémrique, en dessous du logo et sur le sol. Le projet a été réalisé en deux semaines par la société australienne OMUS.
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L’IMPRESSION 3D
La Massivit 1800 est une imprimante 3D géante, dotée d’un volume d’impression parmi les plus importants au monde. En effet, elle peut imprimer des pièces pouvant atteindre 1,5 x 1,2 x 1,8 mètre. Conçue et développée par le constructeur israélien MASSIVIT, elle utilise la technologie du GEL DISPENSING PRINTING (GDP), dont le procédé consiste à extruder un polymère photosensible sous forme de gel, qui durcit ensuite instantanément sous l’effet d’une lumière UV, au fur et à mesure de l’impression.
À l’occasion de la Rugby League World Cup 2017 (Coupe du Monde de rugby à XIII), qui s’est tenue en Australie, Papouasie-Nouvelle Guinée et Nouvelle-Zélande en décembre dernier, l’imprimeur australien COMPOSITE IMAGES a créé l’événement en « imprimant » 14 joueurs de rugby mesurant chacun 2,40 mètres de haut. Quatorze joueurs pour représenter les 14 nations qui participaient à cette Coupe du Monde. Avec, pour chacun, un éclairage à base de LED intégré à la structure et une tenue aux couleurs de chaque équipe.
© Composite Image
© Massivit
DEVIENT UNE AFFAIRE D’IMPRIMEURS
© Carisma
Grâce à l’impression 3D, l’imprimeur new-yorkais CARISMA dépoussière le métier du « bus wrapping ». Ses Angry Birds géants imprimés en 3D et rétroéclairés ont séduit Sony Pictures, qui lui a repassé commande pour son film Ghostbusters.
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RENDEZ-VOUS SUR
LE 8 FÉVRIER
À l’occasion du salon C!Print, qui se tient du 6 au 8 février à Eurexpo Lyon (voir page 76), une conférence dédiée à l’impression 3D est organisée sur l’espace central du salon le jeudi 8 février, en présence de Gaspare Bugli, directeur des ventes Europe du Sud de Massivit, fabricant de machines d’impression 3D grand format, Denise Zanet, dirigeante associée de l’imprimeur français Métropole, Denis Hamant, directeur de Kreos, fournisseur de solutions d’impression 3D professionnelles, et Florian Berthelot, responsable CAO/3D chez F3DF, centre de formation spécialisé dans le domaine de la 3D. Au programme : un tour d’horizon du marché en compagnie de deux constructeurs aux stratégies complètement différentes, HP et Massivit. Avec le témoignage de l’imprimeur Métropole et l’expertise du centre de formation F3DF.
Plus d’informations sur le site www.salon-cprint.com
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© Arnaud Brassac (toutes photos)
ÉVÈNEMENT
C!PRINT, LE SALON QUI FAIT FORTE IMPRESSION Plus qu’un salon classique, C!Print (du 6 au 8 février à Lyon Eurexpo) est devenu le rendez-vous incontournable de la communauté des arts graphiques. Les industriels viennent y sourcer du matériel, les marques y comprendre les nouveaux usages, les professionnels y rencontrer leurs partenaires et échanger sur leurs marchés.
EXCLUSIVITÉ
NOUVEAU
LES NOMINÉS DES ICONA D’OR ANNONCÉS SUR C!PRINT
UN ESPACE DE DÉMO POUR DÉVELOPPER SES COMPÉTENCES
Tous les deux ans, Paris accueille les ICONA D’OR, le concours national de la communication visuelle. Cette année, à l’occasion du salon C!Print Lyon, vous pourrez découvrir en avant-première les nominés de l’édition 2018, en partenariat avec son organisateur, le Synafel.
Parmi les nouveautés de 2018, les visiteurs pourront participer à un espace de démonstration pour développer leurs savoir-faire en covering de mobilier, installation de vinyles pour la décoration de lieux, pose de papiers peints, montage de cadre textile, etc.
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n y parle d’impression connectée, d’impression 3D, de films à effets, de textiles imprimés, d’impression industrielle, de packagings personnalisés… bref, de tout ce qui fait qu’aujourd’hui le print peut avoir une vraie valeur ajoutée et s’imposer comme un outil marketing à part entière. Fort d’un succès grandissant depuis sa création en 2013, C!Print est devenu l’événement majeur des professionnels de la communication visuelle et des industries graphiques en France, avec l’offre la plus exhaustive. Dans les allées du salon, les professionnels du secteur sont tous au rendez-vous. Mais, depuis quelques années, on y croise aussi des industriels et des marques qui viennent faire du sourcing de matériel et échanger autour des nouveaux usages du marché, dans le but d’intégrer des unités de production.
UN NOUVEL ESPACE : LE C!SIGN Le plateau du C!Print 2018 sera, à cet égard, exceptionnel. Avec plus de 250 exposants, le salon accueille de nouveau cette année les leaders du marché : d’Epson à HP, en passant par Agfa Graphics, Mimaki, Roland DG, Esko, swissQprint, Canon, Hexis, Antalis, Avery, Mactac, Caldera (etc.), ainsi que tous les grands distributeurs du secteur. 40 nouveaux exposants viennent grossir les rangs, dont 3M, leader mondial des films pour la communication institutionnelle et événementielle et les solutions publicitaires, le spécialiste de l’impression 3D grand format Massivit ou encore le groupe Konica Minolta.
Avec plus de 250 exposants, le salon accueille cette année encore tous les leaders du marché des arts graphiques.
UNIQUE
LA PLATEFORME : METTRE EN ŒUVRE LES SOLUTIONS TECHNOLOGIQUES Au cœur du salon C!Print Lyon, retrouvez également La Plateforme. Sur cet espace, des prestataires de services en impression vous présentent toutes les solutions. Immergez-vous au cœur de l’innovation technologique et rencontrez près de 40 fournisseurs de solutions, capables de répondre à tous vos besoins et de donner une nouvelle dimension à vos projets.
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REPÈRES / C!PRINT LYON
_ Organisateur : 656 Editions (groupe Infopro Digital) _ Création : 2013 _ 6e édition _ 250 exposants _ 40 conférences et workshops _ Plus de 13 000 visiteurs en 2017 (+ 17,5 %) _ 200 m2 : surface du PLUG&PLAY, atelier de personnalisation unique situé au cœur du salon
IC LE MAG / INDUSTRIES CRÉATIVES #5 JANVIER 2018
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ÉVÈNEMENT C!PRINT, LE SALON QUI FAIT FORTE IMPRESSION
Autre nouveauté de l’édition 2018 : la création d’un espace dédié à la communication extérieure, le C!Sign. Les visiteurs pourront y rencontrer une trentaine d’acteurs phares du marché de la communication lumineuse, de l’enseigne et de l’affichage, dans un espace convivial doté d’un bar central et d’une zone de démonstration. Le syndicat national de l’enseigne et de la signalétique, le Synafel, est partenaire du C!Sign.
DES WORKSHOPS POUR APPRENDRE, DES CONFÉRENCES POUR COMPRENDRE
revêtements inédits pour des applications événementielles, de l’impression 3D grand format, des PLV et constructions innovantes, etc. Sur l’espace Image Lab, un programme de workshops créatifs et collaboratifs, animés par des professionnels du traitement de l’image, sera proposé. Au programme cette année : colorimétrie, API, image dynamique, flux de production, PAO-DAO, visualisation 3D, réalité augmentée, gestion des données variables… Enfin, une douzaine de conférences rythmera le salon. Parmi les thèmes qui seront évoqués : le nouveau règlement européen sur les données personnelles et ses conséquences pour les marques et leurs partenaires, les nouvelles opportunités offertes par les papiers connectés et l’électronique imprimée, l’impression 3D grand format au service de l’imagination des designers, la personnalisation sur les points de vente, les nouveaux effets matières, les campagnes de communication extérieure innovantes... Pour sa sixième édition, C!Print garde le rythme !
En termes de contenu, cette nouvelle édition réserve de nombreuses surprises. Pendant trois jours, chacun pourra littéralement s’immerger dans l’innovation technologique et trouver de nouvelles idées pour développer son activité. Sur les espaces PLUG&PLAY, des applications innovantes seront mises en scène avec des démonstrations de personnalisation d’espace ou du covering d’objets imprimés en 3D. Une solution de personnalisation en ligne, proposée par la société Configurateur Visuel, permettra, aux visiteurs qui le souhaitent, de personnaliser un objet et de repartir avec. Trois espaces pop-up entièrement personnalisés attendront également les visiteurs avec des décors muraux uniques imprimés sur du papier peint ou de la toile textile, des objets et du mobilier personnalisés, des effets de texture sur cloisons et des
LES CONFÉRENCES À NE PAS MANQUER ! ➝ Tous concernés : du bon usage de la data, à l’heure de la mise en place du nouveau règlement européen sur les données personnelles (GPRD)
➝ Papiers connecté, électronique imprimée, digitalisation : une nouvelle opportunité pour les imprimeurs ➝ L’impression 3D grand format au service de l’imagination des designers ➝ Quand la personnalisation entre dans le magasin, le client aussi ➝ Connecter le monde et personnaliser les usages : la nouvelle expérience de la réalité augmentée Retrouvez tout le programme de l’événement sur le site www.salon-cprint.com
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ÉVÈNEMENT
PRINT IN PROGRESS RÉUSSIT SON BAPTÊME DU FEU
Première édition et premier succès pour le nouveau salon parisien. En octobre dernier, Print In Progress a relevé le défi de réunir, pendant deux jours, les leaders du print et les grands décideurs du marché. Au cœur des discussions : le futur de l’impression.
L
À peine franchi le seuil du Hall A du Paris Event Center, les visiteurs étaient plongés au cœur de l’innovation. Véritable colonne vertébrale du salon, quatre hubs de tendances - dédiés aux secteurs du packaging, de la décoration imprimée, de la communication et de l’impression textile donnaient aux professionnels les clés de compréhension de ces marchés stratégiques, tandis que marques et annonceurs déroulaient un programme de keynotes ambitieux très apprécié des visiteurs.
es 11 et 12 octobre 2017, Print In Progress, le nouveau salon imaginé par les équipes de 656 Éditions, a fait carton plein. Plus de 3000 visiteurs se sont déplacés au Paris Event Center de la Villette pour découvrir ce nouveau rendez-vous dédié au monde de l’impression et à ses multiples applications. Parmi les visiteurs, des prescripteurs venus faire de la veille, mais aussi des entreprises dont le cœur de métier n’est pas l’impression, mais dont l’objectif est aujourd’hui d’intégrer cette compétence en interne, pour proposer davantage de personnalisation.
DES CONTENUS ET INTERVENANTS DE GRANDE QUALITÉ Sur la scène principale, équipée d’un écran géant de 90 m2, se sont succédés Karima Nana, chef de groupe marketing chez Nutella, Raphaël Thivolet, innovation specialist de Nestlé Waters, Richard Quinn, créateur de mode anglais, Julien Sappa, designer français, Lily Latifi, designer textile, Byron Fuller, chief marketing officer chez Exagroup, Éric Trousset, directeur général de Médiapost Publicité… Tous étaient là pour évoquer leurs stratégies en termes de personnalisation et donner leur vision du marché.
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De nombreux intervenants de haut vol se sont succédés sur la scène principale (équipée d’un écran géant de 90 m2) pour évoquer leurs stratégies en termes de personnalisation.
Organisées par les équipes du salon sur les deux jours de l’événement, des visites guidées thématiques ont elles aussi rencontré leur public, avec des responsables marketing de grandes marques et des designers en recherche d’informations sur les opportunités offertes par les nouvelles technologies d’impression. Enfin, installés au cœur du salon, des cafés-bars en libre-accès ont facilité les échanges entre les exposants et les visiteurs et ont contribué à créer une effervescence professionnelle et créative appréciée de tous.
COMPRENDRE LE POTENTIEL DES TECHNOLOGIES D’IMPRESSION
Print In Progress est un salon nouvelle génération qui décrypte les grandes tendances et donne des idées, mais qui, dans le même temps, est aussi capable de mettre ses mains dans l’encre pour vous faire entrer dans l’atelier ou dans l’usine et vous expliquer comment réaliser votre projet. Mettre de la créativité à tous les niveaux, voilà le credo !
La qualité et la diversité du visitorat ont été particulièrement appréciées par les exposants, qui ont accueilli sur leurs stands de nouveaux acteurs issus des secteurs du packaging, de l’industrie, du retail, de la décoration et du design. Les remontées d’expérience de « ceux qui font » sont le terreau sur lequel Print In Progress construit sa légitimité.
PROCHAINE ÉDITION : les 10 et 11 octobre 2018, au Paris Event Center de la Villette.
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IC LE MAG / INDUSTRIES CRÉATIVES #5 JANVIER 2018
© Arnaud Brassac
De la réflexion à l’application, de l’idée à sa concrétisation, Print In Progress ouvre les portes des ateliers et fait entrer ses visiteurs dans les usines pour les aider à mieux comprendre tout le potentiel des nouvelles technologies d’impression. Comme avec la société française Neodko, spécialisée dans le design mural. Présent sur le salon, Hervé Piolat, son dirigeant, a magistralement démontré comment un décor personnalisé pouvait modifier une expérience client et générer plus de business. À l’instar de cet hôtel qu’il venait de rénover avec des papiers peints personnalisés et qui a généré un effet buzz incroyable sur TripAdvisor et un boom des réservations. Venu de Cambridge, Chris Jones, print production manager de la société anglaise Novalia, était également sur Print In Progress pour parler des projets qu’il a récemment réalisés pour Pizza Hut et McDonald’s. Des projets dont le point commun était de proposer une expérience consommateur inédite. Grâce à son savoir-faire en encres tactiles, Chris Jones a ainsi réussi à faire d’une boîte à pizza en carton une platine DJ, et d’un set de table de fast-food une table d’enregistrement. C’est ce que l’on appelle la printing consumer experience !
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BULLETIN D’ABONNEMENT £ OUI, JE M’ABONNE À IC LE MAG POUR 1 AN (4 NUMÉROS) : TARIF : 80 EUROS. Je joins mon règlement par chèque bancaire ou postal à l’ordre de 656 Editions. COORDONNÉES
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TOUTE L’ACTUALITÉ DES PRESTATAIRES DE L’ANNUAIRE
LES IMPRIMEURS DONNENT DES AILES À VOS PROJETS !
I
MULTISIGNE INVESTIT DANS DU MATÉRIEL DE POINTE
Pour répondre à une demande croissante d’impression de PLV (publicité sur le lieu de vente), la société Multisigne s’est équipée en moyens humains et matériels pour offrir plus de qualité et de services à ses clients. En 2017, l’imprimeur, implanté à Tours depuis 1981, a investi plusieurs millions d’euros pour intégrer dans son outil de production des équipements de pointe, dont une nouvelle machine d’impression numérique grand format très haute définition, l’Inca Onset X3. Du très haut de gamme en matière de qualité et de rapidité d’impression, qui imprime tant les supports souples que rigides. Une machine de découpe automatisée Zünd est également arrivée dans les ateliers, ainsi qu’une table de lamination en 210 cm de large, pour répondre à une demande croissante d’impression d’enseigne grand format. Du côté des équipes, Multisigne a réorganisé ses services. De nouveaux profils spécialisés en PLV, tant pour le suivi commercial et le conseil que pour la conception et le façonnage des produits imprimés, ont été recrutés en vue de créer un bureau d’études intégré. Et comme on n’arrête pas une équipe qui gagne, 2018 a déjà commencé très fort pour l’entreprise, qui vient de fusionner avec Num&Co, imprimeur spécialisé dans la décoration intérieure imprimée. À suivre.
STAND EXPÉRIENTIEL : UNE EXPERTISE D’ATC GROUPE
MULTISIGNE T. +33 (0)2 47 73 66 66 www.multisigne.com
IML CAPCOLOR DEVIENT IML COMMUNICATION L’imprimeur vient d’opérer sa mutation pour devenir une agence de communication. IML Capcolor devient le groupe IML. Un nouveau nom pour incarner de nouveaux services et une nouvelle stratégie. À ses clients, IML propose désormais de gérer tous leurs projets de A à Z. Et ce, grâce à ses six pôles de compétences complémentaires : Conseil & Marketing, Création graphique, Impression, Signalétique, Multimédia, Textile et Objet publicitaire. IML COMMUNICATION T. +33 (0)4 89 19 16 16 www.iml-communication.fr
II
C’est un passage réussi de la 2D à la 3D pour ATC. L’imprimeur lyonnais, qui a intégré un bureau d’étude design produit et graphique il y a de cela quatre ans, développe aujourd’hui ce pôle de compétences. Étiqueté comme spécialiste du Reboard, ATC diversifie son savoir-faire et travaille désormais d’autres matières en volume, comme le Dibond et l’Akiprint. Une expertise en scénographie et design d’espace à laquelle il a décidé de donner un nom : le Creativ’Board. ATC GROUPE T. +33 (0)4 78 94 61 62 www.atc-groupe.com
LIGHT AIR TRANSFORME UN MAGASIN EN CHALET SAVOYARD
RICCOBONO AU MUSÉE NATIONAL DE LA MARINE DE TOULON Pour l’exposition Chanouga et l’Aborigène blanc, actuellement en cours au Musée National de la Marine de Toulon, Cristina Baron, sa conservatrice, voulait immerger le public dans l’univers de la bande dessinée de cet auteur. Elle a fait appel aux compétences du groupe Riccobono pour concevoir ce projet. Pari tenu avec des impressions très qualitatives, qui habillent tous les murs de l’exposition. RICCOBONO T. +33 (0)4 94 19 54 57 www.riccobono.fr
TORENCO PROMEUT SON OFFRE SUR-MESURE Depuis 1991, Torenco étudie, conçoit, fabrique et distribue une vaste gamme de supports pour l’affichage, la présentation et l’exposition. La société développe son unité dédiée aux fabrications spéciales, afin de proposer à ses clients du sur-mesure pour leurs projets de communication. TORENCO T. +33 (0)1 46 81 85 11 www.torenco.fr
III
Inauguré en novembre dernier, le nouveau magasin Ekosport de Chambéry a bénéficié de toute l’expertise de l’imprimeur lyonnais Light Air pour créer un point de vente unique. Le covering complet du magasin façon chalet savoyard est une réussite. Il renforce les origines de la marque, tout en plongeant les clients dans l’ambiance. Près de 500 m2 de toile tendue ont été ainsi imprimés et posés. LIGHT AIR T. +33 (0)4 78 33 22 98 www.light-air.com
ONE OFF ITEM S’INVITE DANS VOTRE CHAMBRE D’HÔTEL À la fois bureau d’études et spécialiste de l’impression numérique, One Off Item revendique un vrai savoir-faire dans le revêtement mural et l’habillage d’espace, notamment pour les hôtels. En photo ici, une réalisation pour un hôtel de luxe parisien. Dans les suites, des toiles canvas d’un seul tenant, de 15 mètres sur 3, habillent les murs. Elles ont été imprimées en numérique. Pour les concevoir, il a fallu tenir compte des découpes de porte et des appareillages présents dans chaque chambre (TV, etc). Des contraintes classiques auxquelles s’est ajouté le souhait du client de positionner des photos imprimées et encadrées sous verre, à des endroits précis. ONE OFF ITEM T. + 33 (0)1 48 81 44 67 www.oneoffitem.com
LE SQUID, NOUVELLE MATIÈRE FÉTICHE D’ACTE DÉCO Le spécialiste de la décoration et de l’impression numérique Acte Déco présente le « Squid » : un tissu adhésif nouvelle génération que l’on utilise pour habiller les vitres. Imprimable, ce nouveau support est transparent de l’intérieur vers l’extérieur, et protège donc des regards indiscrets tout en embellissant l’espace.
OBJECTIF INDUSTRIALISATION POUR LES ATELIERS CASSANDRE
L’imprimeur Ateliers Cassandre annonce un nouvel investissement, avec l’acquisition d’une machine de découpe Esko en 3,3 mètres. Le spécialiste de l’impression numérique sur tous supports optimise ainsi son outil de production en sublimation, déjà constitué d’une EFI VUTEk FabriVU 520 en 5 mètres de laize, d’une calandre Monti Antonio et d’une soudeuse Matic en 6 mètres. ATELIERS CASSANDRE T. +33 (0)1 69 30 01 01 www.ateliers-cassandre.fr
PROCÉDÉS CHÉNEL, 120 ANS D’EXPERTISE ET DE MODERNITÉ Procédés Chénel International développe des matières non feu légères, comme des papiers et des textiles, pour créer des installations éphémères uniques et exclusives. Sollicitée par de nombreux designers, la société multiplie les projets audacieux, comme ici, avec ce luminaire suspendu réalisé en Drop Paper et équipé d’un éclairage néon haute tension. Design : Cabinet Alberto Pinto.
ACTE DÉCO T. +33 (0)2 51 44 95 32 www.pro.acte-deco.fr
PROCÉDÉS CHÉNEL T. +33 (0)1 41 08 76 76 www.chenel.com
IV
Communication visuelle, agencement retail, packaging, personnalisation tout support, événementiel, textile imprimé, etc.
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OCTOBRE 2017
IC le Mag / Industries Créatives TOUTES LES SOLUTIONS D E P E R S O N N A L I S AT I O N
DOSSIER
PERSONNALISATION : À QUI PROFITE LE PRINT ? PERSONNALISATION DE MASSE
KRONENBOURG PREND DE LA BOUTEILLE ÉVÉNEMENT
PARIS ACCUEILLE LE NOUVEAU SALON PRINT IN PROGRESS
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DE L’IDÉE À LA CONCRÉTISATION DE VOS PROJETS D’IMAGE, DE PERSONNALISATION ET D’IMPRESSION… www.box-ic.fr
TROUVER LE BON PRESTATAIRE…
L’ANNUAIRE
PMXL CREUSE SON SILLON EN ILE-DE-FRANCE Le promoteur média PMXL vient de remporter un nouveau site d’affichage Out Of Home à Neuilly-sur-Seine, au 102 avenue Charles de Gaulle : 140 m² sont désormais disponibles pour l’annonceur. C’est Epson qui a ouvert le bal. PMXL T. +33 (0)4 26 22 93 15 www.premium-media-xl.com
LPTENT ÉLARGIT SON OFFRE Spécialiste de la fabrication de supports publicitaires (stand publicitaire, tente pour le street-marketing, matériel événementiel), LPTENT vient de faire l’acquisition de nouvelles machines pour élargir son offre produits. Sont arrivées dans l’atelier : une imprimante UV, une imprimante à encre latex, une table de découpe numérique haute précision et des appareils de soudage haute fréquence. Dans le cadre de sa démarche qualité, l’entreprise a investi dans du matériel de dernière génération, pour proposer des rendus d’impression haute définition et une qualité encore améliorée dans la confection. Son objectif : développer son offre avec l’impression de banderoles et l’impression grand format.
ZING TISSE SA TOILE DANS L’ÉVÉNEMENTIEL Après 15 années d’existence, Zing Installations est devenu un acteur incontournable dans le domaine de la scénographie et de l’événementiel. Fondée en 2000 par le plasticien et scénographe Stéphane Coville, la société développe une scénographie aérienne à base de tissu Lycra. Ses architectures textiles se déploient aussi bien en intérieur qu’en extérieur et ont pour vocation à relier les espaces et les publics par des réalisations uniques. Comme ici avec Samsung, à l’occasion du Grand Palais des Glaces. ZING INSTALLATIONS T. +33 (0)1 53 14 31 10 www.zing.fr
LES DÉCORS LUDIQUES D’AGC
LPTENT T. +33 (0)4 74 94 08 50 www.lptent.fr.
Récompensée par de nombreux Popai Awards, la société française AGC signe ici une belle réalisation multi matériaux pour l’enseigne de jouet PicWic, avec du bois, des adhésifs, des supports magnétiques, du métal et du plexiglas. Installé dans le nord de la France, AGC est un acteur incontournable sur le marché de la production de décor. AGC T. +33 (0)3 20 50 07 95 www.agc.live
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ENSEIGNES PELLETIER : L’ENSEIGNE SOUS TOUTES SES FORMES Grâce à des outils de production performants et plus de 50 ans d’expérience, le fabricant français Enseignes Pelletier dispose d’un véritable savoir-faire : de la fabrication de lettres baignoires de 2,5 m de haut avec chants en aluminium et faces en PMMA diffusant avec un éclairage LEDs, à la pose par brides sur une structure en passant par l’impression sur bâche. Ici, une réalisation pour l’entreprise Paprec : les lettres ont été installées à plus de 12 mètres de haut. ENSEIGNES PELLETIER T. +33 (0)4 78 59 60 92 www.enseignespelletier.fr
SIGNARAMA / 3M : UN PARTENARIAT POUR LE RETAIL
VOLETS MÉTALLIQUES : UNE SECONDE VITRINE
Le réseau mondial de signalétique Signarama vient de conclure un partenariat avec la marque 3M, conceptrice, entre autres, de solutions graphiques au service de la communication et du design. Cet accord permet à Signarama de diversifier ses services et de répondre à une demande croissante de la part des professionnels en termes de décoration de points de vente. Signarama dispose aujourd’hui de 1 000 points de vente répartis dans 65 pays. L’enseigne est implantée en France depuis 2002 avec une cinquantaine de points de vente et dix projets d’ouvertures. SIGNARAMA T. +33 (0)1 46 28 05 80 www.signarama.fr
UNE COMMUNICATION AU SOMMET GRÂCE À SIGNS PRINT SHOP Direction la station suisse de Crans Montana, où la célèbre marque de luxe Rolex est en campagne d’hiver. Une campagne qui a été imprimée et posée, à 1500 mètres d’altitude, par les équipes spécialisées dans le grand format de Signs Print Shop. SIGNS PRINT SHOP T. +33 (0)4 76 07 37 37 www.sps-impression-grand-format.fr
VII
Les volets métalliques des boutiques, qui représentent un simple élément fonctionnel de sécurité, peuvent devenir un support de communication à part entière et se transformer en seconde vitrine, pour augmenter la visibilité d’une marque ou d’un produit. Ici, un projet réalisé par une franchise Pano Boutique pour la marque Montblanc. Avec l’ouverture de nouvelles agences à Langon, Limoges et Liège Jupille, le réseau Pano Boutique poursuit sa croissance. Cinq nouvelles ouvertures sont en cours. L’objectif est de 200 agences en 2020. PANO BOUTIQUE T. +33 (0)5 56 47 77 63 www.pano-groupe.com
LISTE DES ANNONCEURS ONLINEPRINTERS GmbH (Allemagne) T. +33 (0)1 70 76 74 76 www.onlineprinters.fr PUBLI 24 (72) T. +33 (0)2 43 41 44 14 www.publi24.fr SŸNIA (34) T. +33 (0)4 67 87 66 90 www.synia.fr LPTENT (38) T. +33 (0)4 74 94 08 50 www.lptent.fr ADHÉRHONE (30) T. +33 (0)4 66 02 97 50 www.adherhone.fr IMPRIMERIE EUROPÉENNE (17) T. +33 (0)5 46 99 20 20 www.imprimerie-europeenne.com RICCOBONO (83) T. +33 (0)4 94 19 54 57 www.riccobono.fr SMTK (73) T. +33 (0)4 79 44 86 10 www.smtk-communication.com MIMAKI (93) T. +33 (0)1 48 63 27 48 www.mimaki.fr TORENCO (94) T. +33 (0)1 46 81 85 11 www.torenco.fr SWISSQPRINT (91) T. +33 (0)1 69 86 72 70 www.swissqprint.fr EPSON (92) T. +33 (0)8 21 01 70 17 www.epson.fr
LISTE DES MARQUES & SOCIÉTÉS CITÉES DOCUWORLD (44) T. +33 (0)2 51 13 39 39 www.docuworld.fr
RIOU SOLUTIONS (62) T. +33 (0)3 21 07 55 60 www.riou.solutions
SO SHAPE (75) T. +33 (0)1 75 85 83 83 www.soshape.com
PRINTOCLOCK (31) T. +33 (0)5 35 37 01 80 www. printoclock.com
CHARVET DIGITAL MEDIA (01) T. +33 (0)4 78 88 13 13 www.charvet-digitalmedia.com
UNI DIGIFLEX (85) T. +33 (0)2 51 69 99 39 www.digiflexprint.com
ATC GROUPE (69) T. +33 (0)4 78 94 61 62 www. atc-groupe.com
MUZÉO (75) T. +33 (0)1 70 71 52 20 www.muzeo.com
COMET MEETINGS (75) T. +33 (0)1 78 91 00 38 www.comet-meetings.com
DICKSON COATINGS (38) T. +33 (0)4 74 83 51 00 www.dickson-coatings.com
DECOADER (91) T. +33 (0)1 64 48 27 37 www.decoader.com
GENEROUS BRANDING (75) T. +33 (0)1 42 57 53 47 www.generousbranding.com
ROLAND DG (77) T. +33 (0)1 60 07 90 49 www.rolanddg.fr
MACTAC (91) T. +33 (0)1 64 54 78 00 www.mactac.fr
ARTDESK (75) T. +33 (0)1 58 22 17 50 www.artdeskgroup.com
IMPRESSION TEXTILE (68) T. +33 (0)3 89 62 62 50 www.impressiontextile.fr
DESSO (Pays-Bas) T. +31 (0) 416 684 100 www.desso.fr
DÉCAPUB (93) T. +33 (0)1 43 60 74 85 www.decapub.fr
DEPOSITPHOTOS (USA) T. +33 (0)9 75 18 18 26 www.depositphotos.com
WASLIGHT (69) T. +33 (0)4 82 53 54 56 www.waslight.fr
HEIDELBERG (95) T. +33 (0)1 77 80 74 00 www.heidelberg.com/fr
PROCÉDÉS CHÉNEL INTERNATIONAL (92) T. +33 (0)1 41 08 76 76 www.chenel.com
PRESSON (Angleterre) T. +44 0845 045 0335 www.presson.co.uk
VERRISSIMA (57) T. +33 (0)3 87 96 80 55 www.verrissima.fr
AGFA GRAPHICS (92) T. +33 (0)1 47 77 10 00 www.agfagraphics.com
FP MERCURE (38) T. +33 (0)4 76 38 06 02 www.fpmercure.com
HP (91) T. +33 0820 211 211 www.hp.com/fr
CENPAC (95) T. +33 (0)825 014 015 www.cenpac.fr
KONICA MINOLTA (78) T. +33 (0)1 30 86 60 00 www.konicaminolta.fr
MASSIVIT 3D (Israël) T. +972 8 65 19 486 www.massivit3D.com
KODAK (94) T. +33 (0)1 53 99 30 00 www.kodak.com
MÉTROPOLE (92) T. +33 (0)1 41 11 81 10 www.metropole.me
PACK&GIFT (01) T. +33 (0)1 74 73 42 33 www.packandgift.com BOX IC (69) T. +33 (0)4 78 30 35 48 www.656editions.net HEXIS (34) T. +33 (0)4 67 18 66 80 www.hexis-graphics.com FABER (59) T. +33 (0)3 20 97 40 20 www.faber-france.fr
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