IC Le Mag #8

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GRAND TÉMOIN

IMPRESSION 3D

JENNIFER CUVILLIER : LE BON MARCHÉ, TEMPLE DE LA PERSONNALISATION

L’IMPRESSION 3D GRAND FORMAT, NOUVEL OUTIL MUSÉOGRAPHIQUE

RETAIL DESIGN : L’IMPRESSION NUMÉRIQUE, ARME DE PERSONNALISATION MASSIVE



ÉDITORIAL

PRINT ET DIGITAL :

DU RETAIL DESIGN !

Le retail fait sa révolution et le print lui en donne les moyens ! Les pure players du web ouvrent des boutiques ultra-personnalisées, les jeunes marques lancent des showrooms éphémères, les maisons du luxe dégainent des pop-up stores à toute vitesse : la « fast déco » s’impose aux retailers, qui veulent suivre les tendances et personnaliser des points de vente toujours plus immersifs. Au cœur de ce bouleversement qui réinvente le commerce de détail, une technologie qui aujourd’hui va tellement loin qu’elle donne aux agences et aux marques de nouvelles solutions pour sublimer l’expérience clients : l’impression numérique. Les progrès du print et les nouveaux matériaux imprimables, couplés aux derniers outils digitaux, ont rendu le retail design accessible à toutes les marques, même aux plus petites. Imprimés enrichis et supports muraux connectés font même leur apparition en boutique, permettant aux marques de collecter des datas sur leurs clients. Et le potentiel semble infini. Le cabinet Smithers Pira estime que le marché mondial des points de vente imprimés devrait atteindre 49,8 milliards de dollars d’ici 2020 ! Cette nouvelle manière d’envisager l’aménagement des espaces commerciaux, c’est aussi la réussite d’imprimeurs qui ont su aller au-delà du seul métier du print. Intégrant de nouvelles compétences (de la création pure au déploiement), ils sont capables d’accompagner les marques dans la mise en œuvre globale de leurs projets, se muant ainsi en réels spécialistes du retail design. Vingt pages d’un dossier spécial et un événement - le salon Print In Progress - Showroom des Industries Créatives (voir page 26) - vont ainsi vous permettre de trouver de nouvelles idées et les outils pour réaliser vos projets retail. Partenaire de l’événement, IC LE MAG vous invite : pré-enregistrez vous sur le site www.printinprogress.fr avec le code invitation ICMAGPNP18. Bonne lecture !

Florent Zucca, Rédacteur en chef

Retrouvez aussi IC LE MAG / Industries Créatives sur les réseaux sociaux (Facebook, Twitter, LinkedIn) et sur notre nouveau site www.lemag-ic.fr

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1| ÉDITORIAL

« Print et Digital : Bras armés du Retail design ! » Par Florent ZUCCA, rédacteur en chef.

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#8 OCTOBRE 2018 10|

GRAND TÉMOIN

Jennifer CUVILLIER, directrice du bureau de style du BON MARCHÉ.

IDÉES À SUIVRE Un trimestre à travers l’œil d’IC LE MAG.

34| DOSSIER

En couverture : Le studio espagnol Egue Y Seta (Barcelone), spécialiste, entre autres, du retail design, a mené a bien la transformation d’un ancien garage dans le centre de Sabadell (Catalogne) en une boutique de gastronomie haut de gamme à emporter, pour le compte de la société SensacionS Catering. Décoration imprimée, signalétique et enseigne ont été créées sur-mesure par le studio, en partenariat avec le cabinet d’architecture intérieure barcelonais Denys & von Arendt. © Victor Hugo

ÉDITION :

© L’Occitane

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656 Editions, 1 place Tobie Robatel, BP 1072, 69202 Lyon Cedex 01 - Tél. +33 (0)4 78 30 41 73 - Fax. +33 (0)4 78 30 41 79 DIRECTEUR DE LA PUBLICATION : Nathalie Grosdidier DIRECTEUR DE LA RÉDACTION : Guillaume Abou, g-abou@656editions.net RÉDACTEUR EN CHEF : Florent Zucca, 04 78 30 35 06, florent@656editions. net MARKETING ET PARTENARIATS : Aurélie Lamandé, aurelie.lamande@656editions.net ONT COLLABORÉ À CE NUMÉRO : Cécile Jarry, Florent Zucca, Chantal Delgado

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EN VUE

Jean-Gabriel CAUSSE, designer, spécialiste de la couleur.

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Dans ce cahier spécial, en fin de magazine, vous trouverez les toutes dernières actualités des imprimeurs et professionnels de la communication visuelle, ainsi que leurs coordonnées. Retrouvez-les ensuite sur l’annuaire online IC, l’outil de mise en relation des prestataires de services et donneurs d’ordres. www.annuaire-ic.com

L’ÉVÉNEMENT Print In Progress Showroom des Industries Créatives : un salon, une expérience !

66| IMPRESSION 3D

© Métropole

L’impression 3D grand format : nouvel outil muséographique → Les actualités de la 3D

74| WEB-TO-PRINT

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DIRECTION ARTISTIQUE ET RÉALISATION : François

À chaque besoin sa solution Focus sur trois plateformes d’impression en ligne spécialisées :

© Scenolia

hangement de concept store, nouvelle communication en vitrine, relooking de magasin pour un temps fort commercial : la « fast déco » s’est imposée dans le retail et les marques veulent aller vite, toujours plus vite, pour suivre les tendances et faire vivre des expériences à leurs clients dans les points de vente. Au cœur de ce mouvement qui bouscule le commerce de détail, une technologie qui offre aux agences et aux marques de multiples solutions pour personnaliser des espaces commerciaux toujours plus immersifs : l’impression numérique. Et des prestataires qui ont su aller au-delà du seul métier du print, intégrant de nouvelles compétences pour se muer en spécialistes du retail design.

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Smartlabel (étiquettes) Scenolia (décoration imprimée) Impression Textile (textile imprimé)

Jaillet PUBLICITÉS : Maxime Huard, maxime.huard@656editions.net, 04 78 30 35 48 ABONNEMENT : florent@656editions.net 25 euros TARIF ABONNEMENT pour 1 an (4 numéros) : 80 euros IMPRESSION ET ROUTAGE : Jouve S.A., 11 boulevard de Sébastopol, 75001 Paris N°ISSN : 2552-5573 DÉPÔT LÉGAL : à parution COMMISSION PARITAIRE : en cours. Conformément à la loi du 11/03/57, toute reproduction même partielle des articles et illustrations publiés dans IC le Mag est interdite sans accord de la société d’édition. PRIX AU NUMÉRO :


GRAND TÉMOIN JENNIFER CUVILLIER directrice du bureau de style du Bon Marché

LE BON MARCHÉ,

NOUVEAU TEMPLE DE LA PERSONNALISATION

© Gabriel de la Chapelle

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GRAND TÉMOIN

Aux avants-postes du sur-mesure depuis sa création, Le Bon Marché s’est emparé, depuis deux ans, du phénomène de la personnalisation. Un levier de croissance majeure pour le grand magasin parisien, que nous décrypte Jennifer CUVILLIER, directrice du bureau de style du Bon Marché. Propos recueillis par Cécile Jarry Sous votre impulsion, Le Bon Marché a fait de la personnalisation un levier majeur de développement. Pour quelles raisons ? La stratégie du Bon Marché a toujours été d’offrir à ses clients des produits uniques, qu’il n’était possible d’acheter qu’au Bon Marché. Lorsqu’une marque rejoint Le Bon Marché, nous lui demandons systématiquement ce qu’elle peut faire de spécifique pour nous : une série limitée, voire une collection entière. Il y a deux ans, nous avons décidé de franchir une étape supplémentaire dans cette démarche en offrant à nos clients la possibilité de personnaliser leurs produits en magasin. Nous avons commencé par créer un atelier de customisation de jeans, piloté par la marque parisienne Notify. Les clients pouvaient ajouter des broderies sur leurs jeans, faire de la découpe laser, poser des œillets, etc. Le succès a été immédiat. Les clientes se sont tout de suite appropriées ce nouveau service. Elles sont même allées plus loin que nous, puisque certaines sont venues avec différentes pièces de leur garde-robe pour les faire personnaliser sur place. Ce qui nous a conforté dans notre stratégie. Trois stylistes travaillent aujourd’hui dans cet atelier. En parallèle, nous avons ouvert un deuxième atelier dédié plus spécifiquement à la chaussure. Et Notify a investi l’espace streetwear du Bon Marché avec un corner baptisé « C’est moi qui l’ai fait au BM », où l’on peut customiser les tee-shirts, les hoodies et les casquettes de la marque. Pour cet automne, nous avons décidé d’ajouter deux nouvelles pièces à personnaliser, en lien avec notre événement « Los Angeles Rive Gauche » : le perfecto et la santiag.

La possibilité de personnaliser les produits est-il désormais un critère de sélection important quand vous recherchez de nouvelles marques ? Absolument, la personnalisation est devenue un argument essentiel pour nous. Nos clients attendent de nous qu’on leur propose ce type d’expérience. Avec les équipes Achats et Communication du Bon Marché, nous sommes en veille permanente pour dénicher de nouvelles griffes susceptibles de proposer ce type d’offre. La jeune marque française de maquillage La Bouche Rouge est arrivée au Bon Marché par cette voie. Nous lui avons proposé de participer à notre opération « Le Souk au BM », en lui demandant de développer pour nous de nouvelles teintes. Dans son offre, elle proposait aussi de personnaliser son écrin en cuir, en y apposant ses initiales ou un message. L’opération a très bien fonctionné et permet aujourd’hui à la marque de s’installer durablement au Bon Marché. La marque Mad Lords dispose également de son propre atelier de customisation au sein du Bon Marché, avec une équipe d’artistes graffeurs qui personnalisent différents objets au gré des envies de notre clientèle. Pour la rentrée, Mad Lords et ses artistes passent à l’heure de Los Angeles et clament haut et fort leur amour de la côte ouest avec des motifs qui rappellent les fameuses enseignes en néon fluo et que nos clients pourront faire poser sur les pièces de leur choix.

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GRAND TÉMOIN

© Le Bon Marché

LE BON MARCHÉ, NOUVEAU TEMPLE DE LA PERSONNALISATION

8I Comment accompagnez-vous les marques déjà présentes dans le magasin dans cette démarche ? Nos ateliers de personnalisation sont des espaces ouverts où, comme je l’ai dit, il est possible de faire personnaliser différentes pièces de son vestiaire, mais aussi des accessoires, et ce, quelle que soit la marque. C’est un service proposé par le magasin, pour ses clients. Aujourd’hui, la personnalisation irrigue tous les univers du Bon Marché. Vous pouvez donc faire personnaliser votre valise, votre portefeuille, vos étiquettes de bagage, votre garde-robe, votre étui de rouge à lèvres, votre savon, etc. Ce que nous apportons aux marques qui nous suivent, c’est à la fois un regard artistique et une connaissance high-tech, nos équipes étant en recherche permanente de solutions innovantes de personnalisation.

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Le Bon Marché a initié sa stratégie de personnalisation avec un atelier de customisation de jeans, piloté par la marque parisienne Notify. Les clients peuvent ajouter des broderies sur leurs jeans, faire de la découpe laser, poser des œillets, etc. Succès immédiat. « Nous apportons aux marques qui nous suivent un regard artistique et une connaissance high-tech, nos équipes étant en recherche permanente de solutions innovantes de personnalisation », explique Jennifer Cuvillier.

L’autre phénomène est celui incarné par la créatrice Philippine Janssens qui, en mars dernier, a ouvert, au deuxième étage du magasin, un salon permanent dédié à la création de pantalons féminins sur-mesure. Cette personnalisation prend non seulement en compte les mensurations des clientes, mais aussi leurs désirs, avec un délai de livraison de trois semaines. Ce type d’expérience est très important pour nous, dans la mesure où il s’inscrit dans l’histoire du Bon Marché qui proposait, à son origine, un service de confection sur-mesure. Notre objectif, avec la personnalisation, n’est pas de multiplier les ateliers, mais plutôt d’accorder plus de place aux marques déjà en place. Ce que nous faisons avec Notify, mais aussi avec Mad Lords, qui est de nouveau avec nous cette saison.


GRAND TÉMOIN

Le Bon Marché dispose d’un site de vente en ligne, 24Sevres.com, où l’on ne retrouve pas cette stratégie. Pour quelles raisons ? Effectivement, aujourd’hui, beaucoup de marques utilisent le web pour proposer à leurs clients de personnaliser leurs produits. Mais pour l’instant, ce n’est pas dans notre stratégie de suivre ce mouvement, car nous considérons qu’il s’agit aussi d’une expérience à vivre au sein du magasin, et non sur le web. C’est tout l’esprit de notre espace « C’est moi qui l’ai fait au BM ». Parmi les différentes techniques de personnalisation que nous avons pu proposer, nous avons eu de l’embossage, de la gravure, de l’impression textile, des fils de métal précieux torsadés sur-mesure, etc. Ce lien avec l’atelier et le savoir-faire est important pour nous, il fait partie de l’expérience, et n’est pas facilement transposable en ligne. Que dites-vous à ceux qui pensent que la personnalisation est un gadget ?

© Gabriel de la Chapelle

Ce n’est pas ce que je constate chaque jour au Bon Marché. Bien au contraire. Nos clients sont aujourd’hui très en attente dans ce domaine.

Toutes les six semaines, à chaque nouvelle exposition, ils reviennent voir quelles sont les nouvelles griffes que nous avons sélectionnées, et avec quelle offre de personnalisation. Ils sont aussi très attentifs aux différentes scénographies que nous proposons et attendent avec hâte chacun de nos événements. D’ailleurs, nous accueillerons bientôt, au troisième étage du magasin, un nouvel espace « Enfant ». Il est évident que nous y proposerons un service de personnalisation. Ce que nous observons depuis deux ans, c’est que nos ateliers sont devenus une destination à part entière et sont perçus par nos clients comme des espaces où ils peuvent développer leur créativité. Avec des personnes qui personnalisent pour offrir et d’autres qui le font pour elles. Certaines vont même très loin et sont capables de dépenser plusieurs centaines d’euros pour une personnalisation. On est loin du gadget.

« Parmi les différentes techniques de personnalisation que nous avons pu proposer, nous avons eu de l’embossage, de la gravure, de l’impression textile, des fils de métal précieux torsadés sur-mesure, etc. », précise Jennifer Cuvillier. Nouvelle étape : l’ouverture, en mars dernier, par la créatrice Philippine Janssens, d’un salon permanent dédié à la création de pantalons féminins sur-mesure.

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IDÉES À SUIVRE

COVERING DEUX ÉTOILES POUR L’ÉQUIPE DE FRANCE

© FDB Décoration

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L’équipe de France de football a remporté, en Russie, sa deuxième Coupe du Monde, cela n’aura échappé à personne. Mais derrière la grande Histoire, écrite par les Bleus, se cache parfois d’autres exploits. Comme ceux réalisés par les spécialistes de la communication visuelle FDB Décoration (62) et Toile Concept (59), qui ont réussi à produire et poser le covering des bus de l’équipe de France, avec les deux étoiles, en moins de 72 heures, afin que les véhicules soient prêts à accueillir les joueurs à leur retour de Russie, le 16 juillet dernier. Toile Concept, agence spécialisée dans la communication visuelle grand format, a réalisé le marquage du bus qui a transporté l’équipe de France de l’aéroport Roissy Charles-de-Gaulle jusqu’aux Champs-Elysées. Outre la fait que le bus affrété demandait un covering sur toute la surface, l’entreprise n’a bénéficié que de trois jours pour traiter les fichiers graphiques conçus par la FFF, imprimer les adhésifs, les découper et les poser ! Une authentique prouesse, car un covering de bus nécessite une pose méthodique pour aboutir à un résultat propre et parfait.

© Toile Concept

UN TRIMESTRE À TRAVERS L’ŒIL D’IC LE MAG.


Après avoir vérifié que le fichier était bien conforme à la réalité, les équipes de Toile Concept l’ont découpé pour une prédisposition « à blanc », l’objectif étant d’adapter le sticker sur place et de corriger les aspérités et différences de carrosserie du bus (qui ne pouvaient pas être anticipées avant d’y être confronté). Pour arriver à ses fins, Toile Concept a mobilisé quatre personnes sur place, là où, en temps normal, trois personnes peuvent suffire pour réaliser une prestation de total covering. Une fois arrivés sur les Champs-Elysées, les joueurs de l’équipe de France sont montés dans un bus à impérial pour défiler sur la plus belle avenue du monde. Le covering de ce véhicule a été réalisé par FDB Décoration, spécialiste de la communication adhésive qui, lui aussi, a bénéficié de moins de trois jours pour recouvrir toute la surface du bus, affrété par la RATP, à l’aide de 17 formes imprimées et découpées en numérique. Pour la pose, deux techniciens ont travaillé pendant 15 heures consécutives !

TECHNIQUE Le TOTAL COVERING est une méthode de marquage de véhicule grand format qui couvre la totalité de la carrosserie du bus. Cette technique de communication fait appel à l’impression numérique grand for mat et aux matières adhésives imprimables et conformables. Chaque laize est imprimée et posée sur le véhicule par des équipes spécialisées en covering. En effet, la pose, élément déterminant de l’opération, se fait à chaud. Pour le covering du bus de l’équipe de France, Toile Concept a utilisé de l’ADHÉSIF MICRO-PERFORÉ IMPRIMÉ, qui permet de communiquer un message sur vitres et de laisser passer la lumière, et de l’ADHÉSIF POLYMÈRE, plastifié pour lui donner une meilleur tenue dans le temps et une adaptation parfaite aux courbes de certaines parties de la carrosserie.


IDÉES À SUIVRE UN TRIMESTRE À TRAVERS L’ŒIL D’IC LE MAG.

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© Kronenbourg

KRONENBOURG PREND GOÛT À LA PERSONNALISATION En 2017, pour ses 70 ans, Kronenbourg s’était lancée dans une opération de personnalisation de masse baptisée #LesAnnéesQuiComptent. Lors de cette opération, tous les packagings de la marque avaient été estampillés de 70 dates différentes. Packs, cartons, canettes aluminium, bouteilles en verre : d’avril à octobre, toute la production traditionnelle avait été substituée par cette édition. Un site internet permettait également aux consommateurs de choisir leur date et d’ajouter un message sur une canette. Au final, Kronenbourg avait vendu 20 % de canettes 50 cl en plus, d’avril à août 2017, soit une croissance trois fois supérieure à celle du marché ! Cette année, Kronenbourg et son agence La Chose ont renouvelé l’opération, avec une nouveauté : un design aux couleurs de la France. Une opération forte, déployée avec un renfort massif de communication (affichage, radio, réseaux sociaux et points de vente). Et comme l’an passé, Kronenbourg a invité ses consommateurs à participer, via la plateforme web dédiée à l’opération.

Pour arriver à générer autant de packaging différents à un rythme industriel, Kronenbourg a fait appel au groupe international Ball Beverage Packaging Europe, spécialiste des solutions de packaging pour l’industrie agroalimentaire, qui a imprimé les canettes métalliques selon le procédé de l’offset sec. L’industriel a utilisé sa technologie Dynamark™, qui permet d’imprimer des données variables sur des canettes en acier ou aluminium, sans changer de ligne, ni de cadence de production.

MONDELEZ SE LANCE DANS LA PERSONNALISATION DE MASSE Au Brésil, la marque Lacta, propriété du géant de l’agroalimentaire Mondelez, a mis au point cet été une opération de personnalisation de masse, en partenariat avec le fabricant de machines d’impression HP. La marque proposait à ses clients de personnaliser les packagings de sa gamme Lacta Specials avec un message de 30 caractères maximum, en cas d’achat sur sa boutique en ligne. Une opération réalisée grâce au concours de l’imprimeur Ipsis Gráfica e Editora (São Paulo), équipé d’une machine HP Indigo 10000. « Cette opération démontre les infinies possibilités qui s’ouvrent aux marques grâce à l’impression numérique, qui leur permet de se rapprocher toujours plus des consommateurs, de créer un lien toujours plus étroit avec eux », estime Marcus Vinícius Correa, directeur Labels & Packaging chez HP Indigo Brésil. © Lacta

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IDÉES À SUIVRE UN TRIMESTRE À TRAVERS L’ŒIL D’IC LE MAG.

© Mactac

LES SCHTROUMPS GRIMPENT SUR L’ATOMIUM DE BRUXELLES et Dizziness ont mobilisé une équipe de quatre alpinistes expérimentés qui, en trois jours, ont appliqué l’image dont la surface totale atteint 9 mètres de large par 14,5 mètres de haut. Au total, l’habillage est composé de 45 coupons de 50 cm de large chacune. Pour réaliser la tête du Schtroumpf, les partenaires ont choisi d’utiliser le film d’impression Mactac IMAGin JT 5829 R, un support d’impression numérique blanc, doté d’un adhésif gris enlevable, qui offre une excellente opacité et ne laisse pratiquement pas de résidus lors de la dépose. Le visuel a été ensuite laminé avec le film Permacolor LUV 3898, qui protège l’image contre les rayons UV et autres agressions extérieures et qui apporte aussi un fini transparent mat parfaitement homogène à l’image imprimée. Enfin, le lettrage « Smurf Experience » a été réalisé grâce au film de découpe MACal 8900 Pro, en blanc mat, doté d’un adhésif enlevable.

GOD SAVE THE PRINT !

© Allsigns

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Cet été, deux symboles belges ont célébré leurs 60 ans : le célèbre Atomium de Bruxelles, inauguré lors de l’Exposition Universelle de 1958, et les Schtroumpfs, né de l’imagination du dessinateur belge Peyo (Pierre Culliford). Les deux icônes ont donc décidé de fêter leur anniversaire ensemble, avec une opération de communication visuelle à fort impact. Afin de promouvoir l’exposition temporaire « Smurf Experience » (La Schtroumpf Expérience), l’une des sphères de l’Atomium (située à plus de 100 mètres de hauteur) accueille une tête géante de Schtroumpf, qui restera visible jusqu’en décembre. Trois entreprises belges ont collaboré avec le fournisseur de matériaux graphiques Mactac Europe, afin de réaliser ce projet : Cecoforma, agence de communication événementielle, Dynagraph, expert du lettrage et de l’impression numérique, et Dizziness SPRL, entreprise spécialiste des travaux en hauteur. Dynagraph

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La foi peut rendre aveugle ou déplacer des montagnes. À Bristol, en Angleterre, elle a surtout inspiré le promoteur immobilier KP Wilton & Son pour son dernier projet : le nouvel atrium de l’église Saint-Patrick. Le donneur d’ordre, qui souhaitait créer un effet vitrail pour l’entrée de l’atrium, s’est rapproché de l’imprimeur Allsigns, qui a relevé le défi. Après d’intenses recherches et de multiples essais d’impression, le prestataire anglais a réussi à reproduire un vitrail en utilisant un film adhésif transparent, imprimé de plusieurs couches d’encres UV sur une machine EFI Vutek QS2 Pro.



IDÉES À SUIVRE UN TRIMESTRE À TRAVERS L’ŒIL D’IC LE MAG.

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Cet été, les « consumer magazines » Air for Kids et Air le Mag, diffusés dans tous les restaurants McDonald’s de France, ont publié leur première édition en réalité augmentée. Depuis 2009, c’est l’agence Ici Barbès qui est en charge de la rédaction et de la régie publicitaire des mensuels, diffusés chacun à 300 000 exemplaires. C’est donc elle qui a monté l’opération, en partenariat avec SnapPress, dont l’application de réalité augmentée est aujourd’hui utilisée par de nombreux supports de presse. « L’objectif était de répondre aux habitudes de lecture des nouvelles générations - les 16-34 ans pour Air le Mag et les 4-12 ans pour Air for Kids - pour qui la réalité augmentée fait de plus en plus partie de la réalité quotidienne », indique l’agence. En pratique, une fois l’application SnapPress téléchargée, les jeunes lecteurs peuvent « scanner » les pages des magazines avec leur téléphone et accéder à des contenus enrichis, comme les bandes- annonces des films dont ils ont lu la chronique ou la vidéo d’une star interviewée dans le magazine… « Pour les lecteurs, c’est une nouvelle expérience immersive qui est proposée, et pour les annonceurs, c’est aussi une belle opportunité de valoriser autrement leurs univers, surtout dans l’entertainment », précise l’équipe d’Ici Barbès.

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IKEA BERCE SES CLIENTS GRÂCE À UNE PUBLICITÉ PRINT ! Selon une étude, 9 personnes sur 10 ne sont pas satisfaites de la qualité de leur sommeil aux Émirats Arabes Unis. Qu’à cela ne tienne, Ikea a la solution. Au dos de son magazine Good, une publicité pour sa gamme de lits propose tout simplement... d’endormir les lecteurs. Détachable, celle-ci dissimule en réalité, au verso du print, sous des languettes, un diffuseur de parfum à la lavande et une mini enceinte qui émet un bruit blanc. Le recto est, quant à lui, imprimé avec de l’encre de lavande, une plante connue pour ses propriétés relaxantes qui améliorent la qualité du sommeil. Imaginé par l’agence Memac Ogilvy Dubaï, le dispositif est simple d’utilisation. Il suffit de le poser sur sa table nuit et de laisser le parfum se diffuser dans l’espace. La disposition en spirale des motifs imprimés sur le papier et les vibrations émises par le son servent à créer une ambiance des plus apaisantes. Bonne nuit !

© Ikea

© SnapPress

LA RÉALITE AUGMENTÉE DÉBARQUE CHEZ MCDONALD’S



IDÉES À SUIVRE UN TRIMESTRE À TRAVERS L’ŒIL D’IC LE MAG.

L’IMPRESSION NUMÉRIQUE AU SERVICE DE L’HÔPITAL

© HP / CHRU Brest

© HP / CHRU Brest

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IC LE MAG / INDUSTRIES CRÉATIVES #8 OCTOBRE 2018

Grâce aux nouvelles technologies d'impression proposées par HP, via notamment sa gamme Latex, la personnalisation d'espace devient possible dans des lieux sensibles comme les hôpitaux. Il y a quelques mois, à Barcelone, une salle IRM avait été transformée en navette spatiale. Aujourd'hui, au CHRU de Brest, c'est à bord d'un sous-marin que les enfants embarquent pour passer leur examen médical. Pour les équipes soignantes, l’objectif était avant tout un objectif de soin, avec un besoin de rendre les lieux moins anxiogènes pour les enfants. Désormais, une jolie petite pieuvre rouge coiffée d’une belle couronne et son amie l’étoile de mer accueillent les enfants dans la salle d’examen. Elles ont été imaginées par le designer Frédéric Clermont, de l’agence Desind. On les retrouve aussi dans les couloirs et sur les portes du service, accompagnées d’une tortue, d’une baleine, d’un hippocampe et d’un petit crabe orange, dans ce qui constitue un vrai parcours pédagogique pour les enfants. « Au-delà de la décoration, l’idée est d’accompagner l’enfant, de la salle d’attente à la salle d’examen. Les 120 m2 d’impression réalisés font partie d’un projet global, conçu pour améliorer la prise en charge de l’angoisse et de la douleur des enfants », explique le designer.

UNE RÉPONSE TECHNOLOGIQUE Mais poser de l’adhésif imprimé dans un hôpital n’est pas donné à tout le monde. Le cahier des charges est exigeant, avec une attention toute particulière portée à la sécurité sanitaire des impressions. Le CHRU de Brest et l’agence Desind ont donc fait appel à la société Le Reprographe (29), dont l’équipement en HP Latex offre toutes les garanties. « Nous avons remporté ce marché car notre solution d’impression HP Latex 560 possède toutes les certifications nécessaires pour intervenir dans un milieu hospitalier, les encres Latex ne dégageant aucun composé organique volatil », explique Marc Le Gall, le dirigeant du Reprographe. Une fois l’étape de l’impression réalisée, l’essentiel de la difficulté a résidé dans la pose de l’adhésif. Les équipes du Reprographe ont dû travailler en fonction des disponibilités du personnel de santé, de la salle d’examen et en collaboration avec Siemens, le constructeur


© HP / CHRU Brest

de l’IRM. Un technicien a en effet été dépêché tout spécialement sur les lieux pour déposer des pièces de la machine et permettre un covering correct. L’habillage a été complexe et l’équipe de pose a employé des outils spécifiques pour le réaliser, comme les cutters amagnétiques, indispensables pour travailler sur ce gigantesque aimant qu’est l’IRM. Quatre jours au total ont été nécessaires pour poser l’ensemble du projet.

DÉJÀ DES RÉSULTATS « Les résultats se sont fait sentir très rapidement. Aujourd’hui, nos petits patients n’ont plus besoin d’être sédatés pour consentir à l’examen. Ils sont plongés dans un état hypnotique », confie Ingrid Brinster, cadre de santé du service, à l’initiative de ce projet. Un succès qui donne envie à Ingrid Brinster d’aller plus loin, en proposant cette « thérapie par l’impression » dès l’accueil des patients, afin qu’ils apprivoisent plus volontiers l’univers dans lequel ils devront « s’immerger ».

Les encres latex ont l’avantage de produire des impressions sans odeur, qui résistent aux éraflures, aux salissures et à l’eau, et sans rejet de composés organiques volatils, donc adaptées à des applications intérieures, notamment en milieux contraints, comme les hôpitaux.


IDÉES À SUIVRE UN TRIMESTRE À TRAVERS L’ŒIL D’IC LE MAG.

Un partout, la balle au centre. Mi-juillet, l’Olympique de Marseille et son équipementier Puma ont dévoilé, à grands renforts de médias, les nouveaux maillots de la saison 2018-2019. Pour marquer le coup, la marque avait même décidé de faire le buzz dans ses principaux points de vente, et notamment sur la façade de l’Intersport de la rue de Rivoli, à Paris. Un magasin stratégique… mais sur les terres du Paris-Saint-Germain. Le covering géant représentant les joueurs marseillais dans leur nouveau maillot, sur la façade du magasin parisien, n’a pas été du goût de tout le monde. Vécu comme une provocation par certains fans du PSG, il a même été immédiatement arraché. Très attachée aux valeurs du sport, Puma n’a pas sorti les griffes. Sa réaction a même été d’éteindre le feu, en répliquant rapidement avec une deuxième prise de parole plutôt bien vue : un nouveau covering, dans lequel elle mettait en scène le gardien de but italien Gianluigi Buffon, ambassadeur de la marque et récente recrue du PSG. Sur la façade, on pouvait lire la phrase suivante : « Maintenant, notre vitrine est bien gardée ». De l’art de transformer un bad buzz en belle opération de communication, retombées sur les réseaux sociaux à la clé !

BUDWEISER : DES PUBS PRINT QUI RENVOIENT VERS GOOGLE Les liens entre le brasseur Budweiser, la pop culture et la musique sont historiques. Au fil des ans, la marque du groupe AB InBev a souvent été associée à des moments cultes de la scène musicale, et très souvent photographiée en compagnie de stars comme les Rolling Stones, les Beatles, Jimmy Hendrix, les Sex Pistols et d’autres. Pour la marque, c’était un axe de communication tout trouvé. Sauf que ces images n’étaient pas libres de droit. D’où l’idée de l’agence brésilienne Africa qui, faute de pouvoir utiliser lesdits clichés, a pris le parti de nous indiquer où les trouver… Ainsi est née la campagne « drive-to-Google images ». Une campagne imprimée donc, avec des affiches, des bannières et des sous-bocks, où étaient écrits quatre mots clés (« 1967 Monterrey Audience Budweiser », « 1977 Backstage Guitarist Budweiser », « 1980 Detroit Radio Budweiser » ou « 1987 California Hip-Hop Budweiser »), le tout signé par un « Search it », qui renvoyait à Google Images. Laisser Google parler pour soi, afin de revisiter son image, il fallait oser. Diffusée à proximité de salles de concert, dans des bars et sur le web, cette campagne a généré 5 milliards de recherches !

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© Budweiser

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© DR

OM - PSG : PUMA REFAIT LE MATCH



EN VUE

Jean-Gabriel CAUSSE est écrivain et designer, spécialiste de l’influence des couleurs sur nos perceptions et comportements. Il est aussi l’auteur de l’essai L’étonnant pouvoir des couleurs, best-seller traduit en 15 langues. Son dernier livre, Les Crayons de Couleur, est un succès d’édition. Nous lui avons demandé ce qu’il pensait du phénomène de la personnalisation. Propos recueillis par Cécile Jarry

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LE DESIGNER DE LA COULEUR IC LE MAG / INDUSTRIES CRÉATIVES #8 OCTOBRE 2018

© DR

JEANGABRIEL CAUSSE,


EN VUE

Aujourd’hui, le mot « personnalisation » est sur toutes les lèvres. Chacun y va de son motif, de sa source d’inspiration, de sa patte créative aussi parfois. Quel regard portezvous sur ce phénomène ? Les gens ont besoin d’avoir le choix, cela les aide à consommer. Dans les années 1990, les couleurs ont disparu. Tout le monde avait une voiture blanche ou noire, car c’était plus facile à revendre. Dans le domaine de la décoration, on ne jurait que par l’art de vivre à la suédoise, avec des univers hyper épurés. Dans la mode, il y avait de la couleur sur les podiums, mais elle était surtout là pour faire vendre du noir. Le phénomène de personnalisation redonne de la couleur à tout cela. Elle permet au consommateur qui ne trouve pas forcément les tendances du moment à son goût d’avoir d’autres choix. Cela bouscule aussi le triptyque gris-blanc-noir, ce qui, pour un designer de la couleur comme moi, est plutôt une bonne nouvelle. Dans une interview réalisée pour le média Brut, vous déclarez « le pire du pire, ce sont les murs blancs ». Expliquez-nous...

« Une couleur n’aura pas le même effet selon qu’elle soit utilisée par une marque haut de gamme ou du mass market » des émotions, un ressenti, une histoire. Il y a certaines règles à respecter. Une couleur n’aura pas le même effet selon qu’elle soit utilisée par une marque haut de gamme ou du mass market. Pour la personnalisation, c’est la même chose. Il faut y mettre du sens. Elle ne fonctionne, selon moi que si l’émotion est au rendez-vous. Entrer dans un magasin qui est de la couleur exacte, garantie scientifiquement, de la planète bleue, cela change tout, vous ne croyez pas ? Cela permet en tout cas de raconter une très belle histoire. Votre dernier livre raconte l’histoire d’un monde qui perd progressivement ses couleurs et de deux héros qui se battent pour les faire revenir. Notre monde est-il trop terne selon vous ?

La formule est un peu provocatrice, mais elle Vous parliez de personnalisation. Si ce phénoest vraie. On sait aujourd’hui que certaines mène a pu se développer si rapidement, couleurs nous font du bien et d’autres moins. c’est justement parce qu’il y avait des attentes Si les murs de votre bureau sont blancs, sachez en la matière. Une envie forte de la part que vous avez un risque de burn-out supérieur des consommateurs de sortir des sentiers de 25 % : vous vous ennuyez plus vite, vous battus, des tendances, de ne pas trouver la êtes moins créatif que ceux qui travaillent dans même chose partout. D’avoir un monde moins des couleurs froides, moins productif que terne justement. La bonne nouvelle, c’est dans des couleurs chaudes. que les nouvelles technologies d’imLes couleurs, comme la personnapression permettent aujourd’hui lisation d’ailleurs, ont une vraie d’accéder à ces demandes. De RETROUVEZ influence sur nos comportequoi nous sortir de la grisaille JEAN-GABRIEL CAUSSE ments, car elles véhiculent ambiante ! SUR PRINT IN PROGRESS SHOWROOM DES INDUSTRIES CRÉATIVES, LE 10 OCTOBRE À 12H, pour son talk « L’étonnant pouvoir des couleurs ou comment faire de vos couleurs un véritable atout de développement ».

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UN SALON, UNE EXPÉRIENCE... LES 10 ET 11 OCTOBRE PROCHAINS, PRINT IN PROGRESS – SHOWROOM DES INDUSTRIES CRÉATIVES, REVIENT À PARIS. PLUS DE 4000 PARTICIPANTS, MARQUES, DESIGNERS, CRÉATIFS ET PRESTATAIRES, SONT ATTENDUS POUR CETTE DEUXIÈME ÉDITION. IC LE MAG, PARTENAIRE DE L’ÉVÉNEMENT, VOUS Y EMMÈNE.

IC LE MAG / INDUSTRIES CRÉATIVES #8 OCTOBRE 2018


ÉVÉNEMENT

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rint In Progress – Showroom des Industries Créatives, c’est un nouveau salon, né l’année dernière. Imaginé par des professionnels des industries graphiques, il s’est fixé comme mission de décrypter les dernières tendances du print et du digital, pour le monde du retail, de la décoration, du packaging et de la communication. Toutes ces marques qui rêvent de personnaliser leur packaging, mais qui ne savent pas comment s’y prendre. Ou qui veulent créer un corner de personnalisation dans leur magasin mais qui hésitent encore sur la procédure à adopter. Ces agences de communication qui s’ingénient à imaginer des campagnes cross-canal innovantes mais qui n’ont pas encore trouvé la bonne martingale. Et tous ces jeunes designers qui aimeraient imprimer leurs créations à la demande... C’est à eux que ce nouveau salon s’adresse, en leur apportant des réponses concrètes et innovantes. « Venir sur Print In Progress – Showroom des Industries Créatives, c’est vivre une nouvelle expérience, plonger dans le concret de réalisations innovantes, en découvrir le making of, être en contact avec les grands fabricants qui développent des équipements et des supports personnalisables, comprendre les enjeux technologiques pour mieux les intégrer dans ses projets, fertiliser son imagination avec des remontées d’expériences… », résume Guillaume Abou, le directeur du salon. Print In Progress – Showroom des Industries Créatives parle de print, de digital et de data. Ces sujets, qui sont au cœur des préoccupations quotidiennes des marques, sont abordés d’une façon extrêmement concrète et « ROIste », en compagnie d’experts habitués à mettre en œuvre de grandes campagnes et à monter des concepts innovants.

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« Print In Progress - Showroom des Industries Créatives permet de trouver de nouvelles idées et les outils pour les mettre en œuvre »

VOUS ÊTES

NOTRE INVITÉ ! Pré-enregistrez vous sur le site www.printinprogress. fr avec le code invitation

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EXPOSANTS et près de SPEAKERS sont ainsi attendus sur cette deuxième édition qui se déroulera les 10 et 11 octobre prochains, au Paris Event Center, Porte de la Villette. Plus de

ICMAGPNP18.


ÉVÉNEMENT PRINT IN PROGRESS-SHOWROOM DES INDUSTRIES CRÉATIVES

UN SALON, UNE EXPÉRIENCE...

DEUX JOURS DE RENCONTRES Aux avant-postes du phénomène de la personnalisation, le salon Print In Progress Showroom des Industries Créatives accueille cette année près de 60 experts issus des domaines du retail, de la communication, du packaging et de la décoration. Multiplier les espaces d’information fait partie de l’ADN de l’événement. Outre ses workshops et ses visites, le salon propose un ambitieux programme de talks. Organisé en sessions thématiques (chaque jour une session Com’, une session Pack, une session Déco et une session Retail), il accueille cette année plus de 30 experts : designers, imprimeurs, marques, directeurs d’agence, sociologues, chefs de fabrication, etc.

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ANTOINE TESQUIERTEDESCHI

CHRISTIAN DE BERGH

DIRECTEUR GÉNÉRAL BRAND IDENTITY & ARCHITECTURE DRAGON ROUGE L’univers du retail n’échappe pas à la transition numérique qui transforme notre époque et nos modes de consommation. Les marques sont obligées de repenser leur stratégie à l’aune de cette évolution, en proposant des magasins plus expérientiels, tant en termes de services que de design, voire d’offre. Des lieux où la marque pourra s’exprimer à travers l’espace, pour séduire sa communauté. Tout en restant connectée au monde et à ses réseaux.

BRAND MANAGER LTU TECHNOLOGIES / CO-FOUNDER & BRAND MANAGER MYPACK

OLIVIER MOKADDEM DIRECTEUR FAST & FRESH

IC LE MAG / INDUSTRIES CRÉATIVES #8 OCTOBRE 2018

FRÉDÉRIC GARGAUD

CHARLES LOYER

DELPHINE BEER-GABEL

CONCEPTEUR EDITORIAL GROUPE L'HUMANITE

DIGITAL MEDIA MANAGER ETAPES:

NEW BUSINESS DIRECTOR KLEPIERRE BRAND VENTURES

JEANGABRIEL CAUSSE

ISABELLE MUSNIK

EMMANUEL POTTIER

FONDATRICE ET DIRECTRICE GENERALE INFLUENCIA

DIRECTEUR GENERAL ADJOINT CLEAR CHANNEL FRANCE

DESIGNER


LAETITIA FAURE

MATHILE ALEXANDRE

FONDATRICE ET DIRECTRICE MADEMOISELLE DIMANCHE Designer textile, Mathilde Alexandre a créé la marque de tissus et accessoires de décoration Mademoiselle Dimanche en 2009. Et si l’impression sur matières naturelles a toujours été la technique de prédilection pour ses collections, elle ne se limite plus au textile et explore l’ensemble des possibilités offertes par l’impression numérique en ce qui concerne les supports pour la décoration. Tour d’horizon des matières et applications.

FONDATRICE ET DIRECTRICE URBAN SUBLIME

MÉLANIE RIOUDESURIER DIRECTRICE GÉNÉRALE RIOU SOLUTIONS

MARC LE GALL PDG LE REPROGRAPHE

AUDREY BARBIERLITVAK DIRECTRICE GENERALE FRANCE ET EUROPE DU SUD WEWORK

MATHIEU FLAIG FONDATEUR ET DIRECTEUR GENERAL SYSK

ERIC TROUSSET DIRECTEUR DU DEVELOPPEMENT BUSINESS UNIT MEDIA LA POSTE

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KARIMA GUFFROY HENRI FOUCAUD

THIERRY GROULEAUD

DIRECTEUR GÉNÉRAL ADJOINT, EN CHARGE DES PRODUCTIONS HAVAS PARIS Son champ d’action : l’achat d’art, la TV Prod, le trafic et la production. Responsable, en parallèle, de la production de grands comptes, il est également co-animateur du Hub Créatif, qui réunit en un seul lieu une communauté de 90 créatifs de toutes disciplines. Il présentera le LabFab d’Havas Paris, un atelier de fabrication dédié aux créatifs de l’agence, où ils peuvent modéliser, imprimer et fabriquer objets, décors et maquettes.

ETANE DERHY

PDG HAPTIC MEDIA

DIRECTEUR GRANDS COMPTES RAJA

CHRIS JONES

DENISE ZANET

PRINT PRODUCTION MANAGER NOVALIA

DIRECTRICE DU DEVELOPPEMENT METROPOLE

RESPONSABLE PRINT MANAGEMENT - PUBLICIS ETO Karima Guffroy accompagne de très belles enseignes dans la mise en place de leurs dispositifs print. Elle sera sur Print In Progress – Showroom des Industries Créatives pour partager son expérience et ses business cases inspirants. Elle proposera également un focus sur les tendances du marché et donnera les clés d’une campagne print efficace.


ÉVÉNEMENT PRINT IN PROGRESS-SHOWROOM DES INDUSTRIES CRÉATIVES

UN SALON, UNE EXPÉRIENCE...

QUATRE HUBS À EXLORER Scénographiés par les équipes du salon et leurs partenaires, les hubs de Print In Progress - Showroom des Industries Créatives sont plus que de simples espaces de tendances. Ce sont des concepts à part entière, avec un pop-up store, de la personnalisation en live, une matériauthèque de supports innovants... Quatre univers à explorer pour comprendre les évolutions des marchés du packaging, de la décoration, de la communication et du retail.

HUB DECO :

TOUTE LA PERSONNALISATION D’ESPACES

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L’univers de la déco se métamorphose. Notre maison, notre espace de travail, le cabinet de notre dentiste... Aujourd’hui, on personnalise nos espaces pour améliorer notre bien-être, renforcer notre identité, être plus efficace. Sur le Hub Déco, on vous explique pourquoi et surtout comment.

HUB PACK : L’EXPÉRIENCE CLIENT EN TÊTE DE GONDOLE

Hub Retail explore les nouvelles frontières du commerce et vous donne les clés pour vous emparer de ces nouvelles tendances.

HUB COM :

LES NOUVELLES RÉVOLUTIONS DU PRINT Dans la ville, la rue, la presse ou nos boîtes aux lettres : les marques innovent dans leur façon de communiquer avec leurs clients. Le Hub Com met en relief ce nouveau type de contenus. Data, créa, digital, print : mode d’emploi.

Séries limitées, flexibilité, personnalisation : dans le packaging, la révolution numérique est une opportunité unique d’entrer dans une vraie dynamique de valeur ajoutée. Le Hub Pack plonge au cœur de cette nouvelle problématique pour les marques, avec des cas concrets et des regards d’experts.

HUB RETAIL :

IMPRIMER SON IMAGE EN BOUTIQUE Réalité augmentée, expérience digitale, impression 3D, merchandising sensoriel, espace éphémère, parcours-client sans couture... Le

DES TESTS EN LIVE

Testez en direct les dernières innovations sur l’espace « 100% Tech » du salon. Les équipes des plus grands fabricants sont à votre disposition pour répondre à vos questions.

DES VISITES GUIDÉES

Optimisez votre visite grâce à aux parcours thématiques du salon : un format réinventé pour faciliter vos échanges avec les experts et découvrir les nouveautés du salon.

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DE L’INSPIRATION & DE LA RÉFLEXION

Partenaire de l’événement, le magazine IC LE MAG est présent sur chaque hub, via son observatoire « L’Œil d’IC », qui décrypte les dernières grandes opérations de personnalisation.



ÉVÉNEMENT PRINT IN PROGRESS-SHOWROOM DES INDUSTRIES CRÉATIVES

UN SALON, UNE EXPÉRIENCE...

LE CHAÎNON MANQUANT S 32 I

ur Print In Progress Showroom des Industries Créatives, nous sommes convaincus que les grandes idées ne sont plus l’apanage des seuls créatifs, mais qu’elles sont le fruit d’échanges riches entre une marque, son agence et ses prestataires. Parce que rien n’est figé dans le marbre, que l’innovation dans le domaine des industries créatives est permanente, rapide, transversale et donc parfois difficile à saisir, et parce les créatifs cherchent tous les moyens de se distinguer, nous sommes persuadés que l’avenir appartient à ce dialogue, sur un même pied d’égalité, entre toutes les parties prenantes d’un projet. Personnalisation, segmentation, réalité augmentée, gestion des données variables, nouveaux supports, encres fonctionnelles… Face à l’immensité des développements technologiques, au milieu d’un flux d’innovations toujours plus dense, il est beaucoup plus complexe qu’avant d’obtenir la bonne information au bon moment, d’imaginer l’utilisation de telle nouvelle application ou tel nouveau support personnalisable, son coût, etc. De leur côté, les prestataires, challengés en permanence, se réinventent totalement, en inté-

Par Guillaume ABOU directeur de Print In Progress Showroom des Industries Créatives

grant de nouveaux savoir-faire, en développant de nouvelles applications et de nouveaux services. Ils font évoluer leur ADN, de telle sorte qu’il semble impossible de les appeler encore « imprimeurs », tant le mot semble réducteur face à l’étendue de leurs compétences.

réinventés, un fossé existe encore. C’est ce « gap » que se propose de combler Print In Progress - Showroom des Industries Créatives. Sa mission : être un passeur entre les créatifs et les maîtres d’œuvre, de manière à ce que ces deux mondes se comprennent mieux.

Ces « architectes de solutions » sont aujourd’hui source d’idées pour les créatifs et sont à même de mettre en œuvre des projets extrêmement complexes, de mixer du digital avec du print, d’apporter des solutions d’hyper personnalisation, de faire vivre de nouvelles expériences… Leur place doit être au plus près de leur client, dès le début de l’expression du besoin, lorsque la page est encore blanche. Comment imaginer un déploiement de pop-up stores si le service marketing ne maîtrise pas les sujets de rendu, de faisabilité et de budget ? Comment un designer peut-il proposer à une entreprise de personnaliser ses locaux s’il ne maîtrise pas parfaitement ce qu’il se fait en covering mural et en mobilier ?

Venir sur Print In Progress Showroom des Industries, c’est vivre une nouvelle expérience, plonger dans le concret de réalisations innovantes, en découvrir le making of, être en contact avec les grands fabricants qui développent des équipements et des supports personnalisables, comprendre les enjeux technologiques pour mieux les intégrer dans ses projets, fertiliser son imagination avec des remontées d’expériences via des talks, conférences et visites guidées… C’est entrer dans les usines pour mieux comprendre le potentiel des nouvelles technologies d’impression et du digital. C’est comprendre comment on passe de la réflexion à l’application, de l’idée à sa concrétisation.

Nou s croyons fermement que l’avenir appartient à cet écosystème. Du chemin reste néanmoins à parcourir. Entre les nouveaux besoins des marques et créatifs et ces imprimeurs

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DOSSIER

Sur les Champs-Elysées, la célèbre marque française L’Occitane a ouvert un concept store unique, en partenariat avec le chef pâtissier étoilé Pierre Hermé. Un lieu raffiné, au décor féerique, imaginé par l’architecte parisienne Laura Gonzalez. « Les clients peuvent explorer l'histoire de la marque et ses produits phares à travers des installations immersives en constante évolution », explique Christina Polychroni, directrice Marketing et E-commerce chez L’Occitane, qui joue à fond la carte de la personnalisation.

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DOSSIER

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© L’Occitane

Changement de concept store, nouvelle communication en vitrine, relooking de magasin pour un temps fort commercial : la « fast déco » s’est imposée dans le retail et les marques veulent aller vite, toujours plus vite, pour suivre les tendances et faire vivre des expériences à leurs clients dans les points de vente. Au cœur de ce mouvement qui bouscule le commerce de détail, une technologie qui offre aux agences et aux marques de multiples solutions pour personnaliser des espaces commerciaux toujours plus immersifs : l’impression numérique. Et des prestataires qui ont su aller au-delà du seul métier du print, intégrant de nouvelles compétences pour se muer en spécialistes du retail design.


DOSSIER RETAIL DESIGN

L’IMPRESSION NUMÉRIQUE IMPRIME SA MARQUE EN BOUTIQUE

São Paulo, Londres, Toronto : la marque française L’Occitane, qui réalise 92 % de son chiffre d’affaires à l’international, crée une décoration personnalisée en fonction du pays d’implantation pour chacun de ses flagships à l’étranger.

© L’Occitane

e dernier concept de L'Occitane, avec la couleur jaune déclinée sous différentes formes (stickers en vitrine, murs colorés, trompe-l'œil étudié), joue la carte du soleil… de Provence. Plus moderne, plus lumineuse, cette nouvelle formule attire le regard, tout en permettant au consommateur d'identifier immédiatement la marque. Bel exemple de personnalisation réalisé par les architectes issus du département « Shopping Experience » de l'enseigne. Mais ce n'est pas tout. Celle qui réalise plus de 92 % de son chiffre d'affaires à l'international veut aussi créer une expérience sur mesure pour chaque implantation de ses flagships dans le monde. Exemple, une expérience high-tech sur la 5e Avenue, à New York. « Les clients peuvent explorer l'histoire de la marque et ses produits phares à travers des installations immersives en constante évolution qui font écho à l'art de vivre provençal », décrit Christina Polychroni, directrice Marketing et E-commerce pour l’Amérique du Nord. Comment ? Par un petit tour à bicyclette devant un mur d'écrans où défilent des images de paysages provençaux.

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DOSSIER RETAIL DESIGN

© L’Occitane

L’IMPRESSION NUMÉRIQUE IMPRIME SA MARQUE EN BOUTIQUE

Autre pays, autre ambiance : place à la gastronomie sur les Champs-Elysées, avec un concept store unique, issu du partenariat entre la marque et le chef pâtissier étoilé Pierre Hermé. Un lieu raffiné, un décor féerique, imaginé par l’architecte parisienne Laura Gonzalez, avec pour pièce maîtresse le plafond, orné de 1 000 ballons en verre soufflé. Autre voyage, à São Paulo cette fois : bienvenue chez « Esprit Casa », un flagship qui incarne l'esprit des maisons brésiliennes typiques. Développé en partenariat avec l'agence de design Centdegrés, il s'illustre par ses impressions murales de type « azulejos », qui rappellent les faïences portugaises, son lino imprimé version carrelage à motif, son mobilier recouvert de jute avec des touches de rouge, pour donner un aspect festif… L'Occitane joue à fond la carte de la personnalisation et customise aux couleurs locales chacun de ses magasins emblématiques. En jeu, selon elle, la satisfaction des consommateurs. Un élément crucial dans la relation-client aujourd'hui, qui pousse les enseignes à multiplier les projets.

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« Sur un an, nous avons réalisé une centaine de projets de personnalisation pour GAP, Nike, Adidas, Colette et bien d’autres », témoigne Ugo Chanteur, président de Nice Colors, agence d’impression, de fabrication et d’installation de décors grand format. Ce que confirme une étude commandée par le fabricant de machines d’impression Ricoh Europe, selon laquelle 74 % des retailers affirment que les clients veulent de plus en plus de produits ou d’environnements personnalisés. L'enquête souligne le rôle essentiel que les responsables de commerces de détail attribuent aux nouvelles technologies d’impression pour répondre à ces attentes de leurs clients : 68 % vont jusqu'à déclarer que les nouvelles technologies d'impression constituent une source majeure de différenciation pour leur entreprise.

UN CHIFFRE

68 %

des retailers affirment que les nouvelles technologies d'impression constituent une source majeure de différenciation pour leur entreprise, selon une étude commandée par le fabricant de machines d’impression Ricoh Europe.



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L’IMPRESSION NUMÉRIQUE IMPRIME SA MARQUE EN BOUTIQUE

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© Siraudeau © Siraudeau

Aujourd'hui, la tendance est bien à la conception de lieux inédits, où la personnalisation de l’espace ne se joue plus seulement à travers un papier peint personnalisé, mais aussi avec des touchers de matières innovants, des finitions subtiles, des découpes impressionnantes, des impressions hautes en couleurs… « Il existe même des produits qui allient l'impression et le toucher, donnant autant envie de toucher que de voir, comme les adhésifs velours de notre partenaire Antalis », témoigne Ugo Chanteur. Désormais, la décoration d'intérieur s'imprime, mais avec des contraintes, comme le rappelle Antoine Aguettant, directeur de Retail Me More, spécialiste de la personnalisation des points de vente. « Nos clients retailers nous sollicitent pour des concepts créatifs sur-mesure, sans avoir la moindre idée de leur application dans la réalité. Quid du transport ? Du conditionnement ? De la mise en place ? C'est pourquoi mon chef de fabrication se rend sur place, pour auditer le magasin, les process, et évaluer la faisabilité des projets dans un contexte réel ». Même son de cloche chez l’agence de décoration Comptoir de l'Image, qui va jusqu'à inviter ses clients retailers à assister aux calages machines et à la fabrication des prototypes, pour bien se rendre compte des contraintes techniques. Mais une fois ces précautions prises, il n'y a plus de limite aux changements voulus par les enseignes. Comme dans le cas de Lapeyre. Faire émerger sa différence, c'était bien la demande de l’enseigne d’aménagement auprès de sa nouvelle agence. De l'idée visuelle à la signalétique intérieure et extérieure, en passant par la coque du magasin, le mobilier, le parcours client et même la tenue du personnel… c'est tout le design global qui a été revu par l'agence Dragon Rouge. « Nous avions pour mission d'imaginer un nouveau concept qui fasse ressortir son évolution : Lapeyre était devenue au fil du temps une enseigne généraliste et avait perdu sa spécificité. D'où notre travail d'émergence d'un métier “les Menuisiers de la Maison” », détaille Christian de Bergh, directeur général Brand Identity & Architecture chez Dragon Rouge. Il y avait une commande claire de la part du distributeur : mettre au cœur des magasins la dimension de conseil et de savoir-faire. « Ce qui s'est traduit par un mobilier orienté métier (des plateaux, des tréteaux, des tables de projets, une matériauthèque), un visuel de signalétique qui traite

© Siraudeau

PERSONNALISER POUR SE DÉMARQUER

L’agence Dragon Rouge a revu le design global des magasins de l’enseigne Lapeyre, spécialiste de l’aménagement. Signalétique intérieure et extérieure, coque du magasin, mobilier, tenue du personnel : l’impression numérique a été au cœur de tous les aspects du projet.


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le visuel et la forme de l'équerre, des kakémonos et des totems suspendus, imprimés sur fond noir, pour marquer l'expertise », dévoile-t-il. Même le plafond a été retraité en noir, pour accentuer le côté technique. « La marque voulait casser les codes et véritablement s'affirmer en tant que spécialiste. D'où le rappel, en enseigne d'entrée de magasin, de sa date de création (1931) et d'une saga à l'accueil, reproduite sur un adhésif mural ». Pour chacun de ces projets, l'impression numérique a été utilisée. Une technologie qui permet plus de créativité. « Il est vrai que cette technologie permet de personnaliser tout type de supports, qu'il s'agisse du bois, du métal, du verre, d'un support ondulé, souple… », renchérit Christophe Caussignac, président de Comptoir de l'Image. Y compris du textile.

UN DÉCOR SUBLIMÉ PAR L'IMPRESSION TEXTILE

© Siraudeau

L’impression par sublimation ouvre ainsi de nouvelles perspectives aux concepteurs de décors intérieurs, en autorisant la reproduction d'images en couleur de très haute qualité et en grande largeur. Ce que confirment les études. Entre 2012 et 2021, le volume de l'impression numérique sur textile devrait être multiplié par quatre selon le cabinet Smithers Pira. Cela se justifie déjà par la qualité des impressions par sublimation. Avec cette technologie, pas de risque de trames ou de points apparents. Aussi, les rendus obtenus par la sublimation ne souffrent d'aucunes bavures. Enfin, par le fait aussi « que l'impression textile en sublimation ne dégage aucune odeur », comme l'explique Yannic Batifoulier, directeur marketing de l’imprimeur numérique grand format Exhibit Group.

TECHNIQUE La SUBLIMATION est une technique d’impression sur textiles polyester, ou supports base polyester, réalisée grâce à un procédé chimique utilisant des encres sensibles à la chaleur. Ces encres base eau se transforment en gaz sous l’effet de la chaleur et teintent la matière. Le tissu conserve ses caractéristiques et l’impression « teintée masse » est très résistante.

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À l’occasion d’un live painting réalisé par l’artiste Jungle pour le mégastore des Champs-Elysées de la marque, Swatch a demandé à ATC Groupe de continuer l’expérience sur les murs de sa boutique, à l’intérieur, mais aussi à l’extérieur. À partir de la toile peinte par l’artiste dans le mégastore, le bureau parisien d’ATC est venu prolonger l’œuvre sur les autres murs du magasin, grâce à des adhésifs fluo teintés masse, proposés par les fabricants Mactac et Hexis.

© ATC Groupe

Une technologie idéale pour des éléments de décoration comme des rideaux, des coussins, mais aussi des tableaux. « Parce que les tendances de décoration changent de plus en plus rapidement, le système de cadres de tissu tendu se prête parfaitement au jeu et s’impose comme l’une des solutions de communication les plus simples et les plus rapides », explique Christophe Aussenac, fondateur d’ATC Groupe, spécialiste de l’impression numérique. Le dirigeant prend l'exemple de la marque Swatch, pour laquelle ATC a travaillé. « L'ensemble du magasin est recouvert d'un cadre alu, dans lequel est tendu un tissu imprimé. Avec cette astuce, l'impression est donnée d'un visuel qui se détache du mur, ce qui attire l'œil. Et dès l’arrivée d’une nouvelle collection, le décor est changé en un rien de temps et quasiment aucune manipulation ». Autrement dit, une extrême personnalisation en un temps record.

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Un système qui fonctionne avec du tissu, mais aussi avec du Re-board (un carton ultra-résistant à partir duquel on peut construire des structures pérennes), devenu la spécialité d'ATC. « Voilà un matériau recyclé et recyclable, qui nous autorise à jouer sur des volumes de manière infinie. Ce qui s'avère très pratique pour répondre aux exigences de personnalisation de nos clients retailers : toutes les formes peuvent être envisagées avec ce support imprimable en tant que tel, un peu comme si on personnalisait un meuble en sortie machine », affirme Christophe Aussenac. Du coup, les applications se multiplient. Smoby a ainsi fait réaliser des chaises pour enfants en Re-board aux couleurs de sa marque, pour que les consommateurs identifient bien sa présence dans les magasins de jouets. Cinna a fait faire sur-mesure, pour ses vitrines, une estrade et des stèles reprenant les attributs de son logo. « Le Re-board constitue une alternative légère aux panneaux traditionnels en bois et se révèle un matériau pratique pour changer rapidement d'intérieur (deux semaines de production maximum). Et un process via ce matériau qui coûte deux fois moins cher qu'un mobilier que l'on redécore par exemple », ajoute le dirigeant d’ATC.

« Le Re-board nous autorise à jouer sur des volumes de manière infinie, ce qui s'avère très pratique pour répondre aux exigences de personnalisation des retailers : toutes les formes peuvent être envisagées avec ce support imprimable. C’est une alternative légère aux panneaux traditionnels en bois et un matériau pratique pour changer rapidement d'intérieur (deux semaines de production maximum) » Christophe AUSSENAC président d’ATC Groupe.

LA PERSONNALISATION

© Scribit

EN TEMPS RÉEL AVEC SCRIBIT

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Changer de décor chaque mois, chaque semaine, chaque jour ? Tout en conservant son image de marque ? Un rêve pour toutes les enseignes ! Un rêve aujourd’hui à portée de main, grâce à un petit robot du nom de Scribit. Produit par l’entreprise italienne Makr Shakr, fondée par l’architecte Carlo Ratti du Massachusetts Institute of Technology (MIT), Scribit a été dévoilé le 16 avril dernier, lors du Salone del Mobile de Milan, le plus important événement de design au monde. Ce petit robot est ainsi capable de reproduire des œuvres sur un mur de manière autonome, à partir de n’importe quelle image qui lui serait transmise via son application dédiée. Mais Scribit est également capable de modifier et d’effacer ses œuvres en repassant sur les tracés tout en chauffant l’encre effaçable. La société Makr Shakr conseille de privilégier des surfaces en plâtre ou en verre pour l’utilisation de son robot, mais garantit un fonctionnement sur tout type de mur lisse. Scribit ouvre ainsi la voie à une nouvelle façon de personnaliser l'intérieur d'un magasin, de manière quasi instantanée. La personnalisation du futur ?



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VERS UNE PERSONNALISATION INFINIE Grâce à l’impression numérique, il est aussi possible de personnaliser des espaces comme les plafonds, des rambardes, des sols… « Dernièrement, nous avons reproduit sur du lino un ruissellement d'eau sur des galets. Comme nous n’avions pas de photographie reprenant exactement le “chemin” que le client voulait, nous avons refait le visuel en 3D et nous l'avons imprimé. La qualité était au rendez-vous : les clients avaient l'impression de marcher sur l'eau », confie Yannic Batifoulier (Exhibit Group). Le sol qui se transforme en média ? Une tendance de fond, selon Ugo Chanteur (Nice Colors). « Chez nous, l'activité de l'impression sur sols (moquettes, linos)

a été multipliée par 10 en deux ans ». L’impression numérique permet également de détourner plus facilement des objets. « Décorer un radiateur, rhabiller un mobilier spécifique, relooker un luminaire, énumère Christophe Caussignac (Comptoir de l’Image). Nous pouvons imprimer jusqu'à 7 centimètres d'épaisseur et 2,5 mètres de large en rigide, et jusqu'à 5 mètres en souple. Cela nous donne pas mal de marge de manœuvre. Et cela va aussi avec la “packagination” de nos prestations. Avant, nous ne fournissions que la partie print. Aujourd'hui, même si je dispose de 4000 m2 de production, je fais du sourcing, je crée du mobilier… C'est logique : à l'ère de la fast déco, les délais sont raccourcis et les besoins sont multiples. Or, le retailer n'a plus le temps d'aller voir un menuisier, un métallurgiste, un imprimeur. Il veut un package. C'est pourquoi nous sommes devenus une agence, adossée à une imprimerie ».

© Retail 3D

« La communication imprimée et le digital font que les magasins deviennent de plus en plus communicants et de moins en moins architecturés », estime Christian de Bergh, de l’agence Dragon Rouge. Pour le brandstore du club de football du Paris-Saint-Germain, l’agence Retail 3D a notamment revisité la « colonne Morris », un des emblèmes du paysage parisien, pour y intégrer des outils digitaux per mettant de dif fuser les matchs et permettre aux fans de communiquer entre eux et avec leur club.

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Concernant les exigences des clients en termes de délais, Exhibit Group apporte, lui, une réponse technique, avec son outil Exhishop, une plateforme web dédiée à l'impression numérique grand format. « Il s'agit d'une sorte de gestionnaire de catalogue de signalétique pour les réseaux de points de ventes, précise Yannic Batifoulier. Vision sur tous les supports (taille, matière, finitions) du client, commandes, transfert des fichiers, validation de BAT et enfin suivi de la commande jusqu'à la pose : toutes les fonctionnalités sont disponibles ». Une dizaine d'enseignes, clients historiques d'Exhibit Group, s'en servent, notamment Zadig & Voltaire. « Comme tous les espaces de signalétiques de l'enseigne sont personnalisés et pré-enregistrés, chaque commande va beaucoup plus vite pour tout le réseau. A chaque changement de communication (collection, temps fort), tout se fait en ligne ». Un outil performant qui permet aux retailers de suivre la nouvelle tendance du « magasin-média ». « La communication imprimée et le digital font que les magasins deviennent de plus en plus communicants et de moins en moins architecturés », confie Christian de Bergh (Dragon Rouge). Communiquer dans une boutique, asseoir l’image des produits et positionner son offre sont devenus des objectifs incontournables. L’image que les consommateurs

ont de l'enseigne et sa scénographie sont intimement liées, cette dernière devant notamment solliciter la dimension affective de l’achat. Cet aspect est particulièrement bien travaillé par l’agence Retail 3D, qui a imaginé la dernier brandstore du club de football du Paris-Saint-Germain : présence des joueurs emblématiques du club, traitée en grand format version street-art, « colonne Morris » revisitée, qui trône au centre du magasin… Cette dernière, élément iconique parisien par excellence, diffuse les matchs et permet aux fans d'y communiquer entre eux et avec leur club.

LA PERSONNALISATION PEUT RAPPORTER GROS Selon une étude du cabinet de conseil Boston Consulting Group*, les marques qui proposent aujourd’hui une expérience personnalisée enregistrent une hausse de 6 à 10 % de leurs revenus, soit une croissance deux à trois fois plus rapide que les autres. Une tendance de fond : au cours des cinq prochaines années, la personnalisation devrait faire basculer 800 milliards de dollars de dépenses consommateurs du côté des 15 % de marques qui en font un chantier prioritaire.

« À l'ère de la fast déco, les délais sont raccourcis et les besoins sont multiples. Or, le retailer n'a plus le temps d'aller voir un menuisier, un métallurgiste, un imprimeur. Il veut un package. C'est pourquoi nous sommes devenus une agence, adossée à une imprimerie » Christophe CAUSSIGNAC président de Comptoir de l’Image.

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DOSSIER

© Kusmi Tea

Kusmi Tea

LA PERSONNALISATION FAIT DÉCOLLER LE TRAVEL RETAIL Embarquement immédiat pour une expérience sensorielle haute en couleurs dans la boutique Kusmi Tea de l'aéroport Paris-Charles de Gaulle. Dès l’entrée, vous éveillerez votre palais à de nouvelles saveurs en dégustant le thé de la semaine, et un arbre à senteur vous permettra de découvrir les multiples parfums de la maison. Adhésivage « Tour Eiffel », écran où défilent des publicités de la marque, murs peints en rouges et lino de la même couleur posé au sol pour faire ressortir les boîtes colorées présentées comme des cadeaux à offrir… Pas de doute, nous sommes bien dans l'univers de la fameuse marque de thé premium, qui a choisi Paris pour sa première implantation en aéroport. « Nous ne possédons, à date, qu'un seul établissement propre sur ce type d'emplacement, mais nous sommes distribués dans 200 magasins multistores », indique Alexandra Lecante, directrice Travel Retail chez Orientis, la maison-mère de Kusmi Tea. Pourquoi cette im-

plantation ? Car aujourd’hui, les aéroports proposent des emplacements particulièrement attractifs. « Ce qui était un réseau de distribution connu pour l'achat d'aubaine est devenu un réseau de distribution où le consommateur va vivre une réelle expérience de shopping », explique Alexandra Lecante. Toutefois, la consommation en aéroport et en duty free répond à des règles particulières. « Il faut capter rapidement l’attention des voyageurs, généralement pressés, ce qui nécessite un vrai travail de précision et de création, en terme de merchandising, de PLV et de packaging. Des centaines de marques sont commercialisées en aéroport. Pour sortir du lot et se faire remarquer, il est impératif de proposer un environnement et une offre différenciantes ». Une carte de la personnalisation d'autant plus facile à jouer pour Kusmi Tea, qui s'est fait connaître par des boîtes hautes en couleur, résolument éloignées des codes de l’univers classique du thé.

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DOSSIER RETAIL DESIGN

© Le Slip Français

L’IMPRESSION NUMÉRIQUE IMPRIME SA MARQUE EN BOUTIQUE

La jeune marque Le Slip Français s'avère être une excellente illustration. Pure player au départ, le spécialiste des sous-vêtements made in France s’est lancé dans l’ouverture de boutiques physiques. Dans le concept imaginé par l’agence Market Value, les codes couleurs de la marque sont présents par touches, dans un environnement bois clair. Exemple, au niveau de la caisse, le bleu de la marque et le logo côtoient un mur de mosaïque blanche aux joints bleus, bordé d’un liseré rouge. Un rappel est aussi effectué avec la carte de France imprimée sur un pan de mur. De même qu'avec la vitrophanie reproduisant un slip apposé au sol. Une personnalisation des espaces de vente… qui rapporte. « Aujourd’hui, 25 % de notre chiffre d’affaires provient de nos boutiques, qui constituent une publicité vivante », se félicite Guillaume Gibault, président du Slip Français.

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Pure player à l’origine, la marque Le Slip Français, spécialiste des sous-vêtements made in France, s’est lancé dans l’ouverture de boutiques physiques. Papier peint, signalétique, vitrophanies : le concept imaginé par l’agence Market Value rappelle partout les codes de la marque. Avec succès. « Aujourd’hui, 25 % de notre chiffre d’affaires provient de nos boutiques, qui constituent une publicité vivante », se félicite Guillaume Gibault, président du Slip Français.



DOSSIER RETAIL DESIGN

L’IMPRESSION NUMÉRIQUE IMPRIME SA MARQUE EN BOUTIQUE

Autre exemple, celui de la campagne menée dans le réseau des pharmacies par la marque Sigvaris, expert de la compression textile : « Nous avons réalisé un kit communication comprenant la théâtralisation d’un concept vitrine, en imaginant un dispositif visuel impactant et facilement montable, afin que les pharmaciens adhèrent, explique Antoine Aguettant (Retail Me More). Non seulement, elle leur a plu et a été installée dans plus de 3000 officines, mais, en plus, la marque a rencontré un fort succès commercial ». Avec de tels retours sur investissement, la personnalisation dans le retail a de beaux jours devant elle. *Etude Boston Consulting Group, « Profiting from Personalization », mai 2017

EN CHIFFRES Selon le cabinet de conseil Boston Consulting Group, les marques qui proposent aujourd’hui une expérience personnalisée enregistrent une hausse de 6 à 10 % de leurs revenus, soit une croissance deux à trois fois plus rapide que les autres. Et au cours des cinq prochaines années, la personnalisation devrait faire basculer

800 MILLIARDS DE DOLLARS de dépenses consommateurs du côté des 15 % de marques qui en font un chantier prioritaire.

Le sol qui se transforme en média ? Une tendance de fond, selon Ugo Chanteur, président de Nice Colors, agence d’impression, de fabrication et d’installation de décors grand format : « Chez nous, l'activité de l'impression sur sols a été multipliée par 10 en deux ans ». Même enthousiasme chez le géant du revêtement de sol Tarkett. « L'impression numérique offre des possibilités infinies. Nous ne sommes plus liés à la circonférence d'un cylindre. Nous pouvons jouer avec 40 ou 50 planches et traduire les décors de manière très réaliste. La restitution devient beaucoup plus naturelle », explique Florian Bourgault, directeur artistique de Tarkett. Exemple avec cette boutique revêtue du sol en PVC homogène « iQ Granit » et de lames PVC de la gamme « iD Inspiration » de Tarkett, qui mise beaucoup sur le retail, un secteur où il devient impératif de séduire le consommateur pour le convaincre de se déplacer en magasin. « D'où l'idée de changer les décors plus souvent, de mixer les matériaux, de créer des magasins instagrammables », conclut Florian Bourgault.

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© Tarkett

LE SOL DEVIENT UN MÉDIA



DOSSIER REGARD D’EXPERT

DELPHINE BEER-GABEL, NEWS BUSINESS DIRECTOR, KLÉPIERRE BRAND VENTURES

A l’heure du tout digital, créer son popup est une manière de se reconnecter au réel et de redynamiser son discours de marque. Les marques en font un canal de distribution original et un vecteur de communication innovant, notamment par le biais de décors inspirants ou de mobiliers étonnants. A la clé, plus de business, ce qui tend à prouver que le concept de bou-tique éphémère semble bien parti… pour durer. Les explications de Delphine Beer-Gabel, New Business Director chez Klépierre Brand Ventures, filiale « retail éphémère » du groupe Klépierre, spécialiste européen de l’immobilier de centres commerciaux. Propos recueillis par Chantal Delgado

© Klépierre

KLÉPIERRE MISE SUR L’IMPRESSION NUMÉRIQUE POUR SES POP-UP STORES 54


DOSSIER RETAIL DESIGN

L’IMPRESSION NUMÉRIQUE IMPRIME SA MARQUE EN BOUTIQUE

IC LE MAG : Comment s’est installé le phénomène des pop-up stores ? Delphine Beer-Gabel : Le mouvement a vraiment émergé en 2010 et 2011, avec les pop-up stores de Canal + et de Numéricable, que nous avons vu s’installer dans nos centres commerciaux. Nous avions convaincu les marques de tester ce nouveau canal de distribution et d'installer des magasins éphémères au cœur des flux, pour booster le recrutement d’abonnés. Ces opérations ont très bien fonctionné et les marques ont renouvelé plusieurs années de suite leurs dispositifs. Aujourd'hui, c'est un marché en croissance de 16 % par an. Nous avons fait réaliser une étude sur le sujet par l’institut QualiQuanti, portant sur un panel représentatif de shoppers en France qui fréquentent les centres commerciaux. Il en ressort notamment que pour 87 % des sondés, le pop-up store s'avère un outil de communication qui exprime le territoire de marque. Ce succès est-il durable ? Complètement. D'ailleurs, notre étude fait apparaître que 78 % des consommateurs aimeraient en voir plus. C’est aussi une façon de séduire les jeunes générations, les millennials en particulier, qui accordent plus de valeur à l’expérience qu’au produit lui-même. Pour 20 % des consommateurs, fréquenter un pop-up store les fait changer d'avis sur l'image de la marque. D’un autre côté, les marques souhaitent de plus en plus se passer d'intermédiaires et obtenir un accès direct aux consommateurs. Or, le pop-up store est le moyen le plus court pour y parvenir, dans le commerce physique. Toutes ces données confortent notre conviction : il faut faciliter la création de pop-up stores dans les centres commerciaux. Quelles sont les marques qui font aujourd’hui du pop-up store ? Il existe de nombreux cas de figure. Nous accueillons des pures players ou des « baby brands » de la mode, comme la marque de bijoux Emma & Chloé, qui cherchent à matérialiser une présence

physique pour trouver une proximité avec les consommateurs et tester leur marque « en dur ». Nous avons aussi de plus en plus d'entrepreneurs qui se lancent pour faire du business pendant une saison. C'est le cas de Cabaïa, qui propose un produit mode (le bonnet à pompon) à un bon prix, au bon moment. Certaines marques cherchent également à travailler leur notoriété et optent donc pour des roadshows, notamment des marques alimentaires comme Kinder ou Coca-Cola, qui font des tournées de quelques jours dans nos centres, à l'occasion de lancements de produits. Enfin, nous avons de plus en plus de marques de cosmétiques, un secteur qui réalise une vraie prime à la conversion du client par le biais de la démonstration (comme les ateliers maquillage par exemple). Constatez-vous une montée en gamme de ces magasins éphémères ? Non seulement nous la constatons, mais nous la souhaitons. Nous rédigeons ainsi nos cahiers des charges dans ce sens. Nous menons une vraie réflexion sur les mobiliers, qui doivent favoriser l'interaction avec les produits et l'identité de la marque, et sur les matériaux. Nous plaçons la barre de plus en plus haut, pour que ces magasins éphémères participent pleinement à l'expérience que nous voulons proposer à nos clients finaux. D'ailleurs, de plus en plus de marques de luxe (Dior, Chanel…), notamment de la cosmétique, installent leur pop-up stores dans nos centres. Nous proposons deux formules : soit le pop-up store version stand, en plein cœur du centre, soit une coque fermée. Certaines marques optent pour la seconde option, afin de permettre à leur univers de s'exprimer pleinement. En ce moment, nous accueillons, dans notre centre commercial BelleEpine, à Thiais (94), la Beauty Box d'Hapsatou Sy, dans une « vraie boutique ». Son bail éphémère s'étend sur un an et, durant cette période, l'entrepreneuse pourra créer différents événements (soirées, rencontres, ateliers, défilés). Autant d'occasions d'animer le centre.

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DOSSIER REGARD D’EXPERT

DELPHINE BEER-GABEL, NEWS BUSINESS DIRECTOR, KLÉPIERRE BRAND VENTURES

RETAIL DESIGN

L’IMPRESSION NUMÉRIQUE IMPRIME SA MARQUE EN BOUTIQUE

Qui dit pop-up store dit renouvellement. Quels sont les techniques et les prestataires qui vous permettent d’assurer cette personnalisation et ces changements constants ? AU SEIN DE SES CENTRES COMMERCIAUX, KLÉPIERRE PROPOSE DEUX FORMULES : SOIT UN POP-UP STORE VERSION STAND, AU CŒUR DU MALL, SOIT UNE COQUE FERMÉE, QUI PERMET AUX MARQUES DE DÉCLINER PLEINEMENT LEUR UNIVERS.

© Klépierre

Nous ne devrions jamais aller deux fois dans le même magasin. Il faudrait qu'il change en permanence pour surprendre le consommateur. D'où l'intérêt de cette catégorie de boutiques. C'est la raison pour laquelle nous nous intéressons à l’impression numérique et à ses supports, qui permettent de changer très facilement un décor et qui constituent des solutions idéales pour créer des pop-up stores. Nous ne nous substituons pas aux designers, mais nous sommes à même de guider les marques en leur faisant des recommandations. Par exemple, nous avons pu observer l'intérêt du sol miroir pour améliorer le rendu des objets exposés. Nous le recommandons aujourd'hui aux concessionnaires automobiles qui veulent s'installer en pop-up store, car ce sol permet de voir le châssis et renforce la mise en scène. C'est très qualitatif.

RENAULT ROULE POUR LE POP-UP STORE

© Klépierre

Klépierre teste actuellement dans ses centres des boîtiers Retency, qui analysent le nombre de visi-teurs uniques, le temps qu'ils passent dans le magasin éphémère, le nombre de fois qu'ils viennent… Grâce à cette technologie, la foncière est capable de délivrer aux marques qui exposent en pop-up store un véritable bilan chiffré de leur activité. Renault est l’une des celles qui a le mieux performé. La marque s'est installée durant un mois en pop-up store, sur une quinzaine de centres. A l'issue de la tournée, Renault a généré 4000 leads qualifiés. Dans le centre Jaude, à Clermont-Ferrand (63), les boîtiers Retency ont compté 100 000 visiteurs uniques sur 10 jours, qui ont ainsi vu le véhicule Re-nault exposé. 10 000 personnes sont restées 5 minutes sur la zone du pop-up store et 1500 se sont ensuite rendues en concession, à 10 minutes du centre. De manière générale, le secteur automobile constitue un « bon client » pour les foncières. Tesla, Mitsubishi, Citroën, Renault… tous sont venus dans les centres Klépierre. Et ce n'est pas fini, puisque prochainement, ce sera au tour du groupe PSA de s'installer avec un concept de service et de réparation automobile.

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DOSSIER

DÉCORATION IMPRIMÉE

LE SHOWROOM DÉMOCRATISÉ ! 66% des moins de 35 ans souhaitent des magasins dans lesquels ils peuvent faire autre chose qu’acheter1. Ce qui pousse les retailers à imaginer d’autres formats que le point de vente classique, avec des espaces non marchands où décoration imprimée et outils digitaux permettent aux consommateurs de vivre « l’expérience showroom ». Et si ces showrooms étaient autrefois l’apanage des grands groupes, les progrès des technologies d’impression numérique et les nouvelles solutions digitales ont rendu ces espaces accessibles à toutes les marques, même aux plus petites. Chantal DELGADO

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DOSSIER RETAIL DESIGN

L’IMPRESSION NUMÉRIQUE IMPRIME SA MARQUE EN BOUTIQUE

© Bréal

P

etite incursion dans un lieu préservé de la capitale, rue du Chevalier-de-Saint-Georges (Paris 8e). Passage d’une petite cour et arrivée à la Villa Bréal, pour une séance de shopping privé, qui se tient dans un véritable appartement parisien. « Nous avons dessiné ce showroom avec l'aide de nos clientes les plus fidèles, pour concevoir un espace qui leur convienne. L'idée est d'offrir un service de luxe, sans l'être », décrit Laurence Planchenault, directrice commerciale de la marque de prêt-à-porter féminin Bréal. De petites touches discrètes révèlent la présence de la marque, comme ce mur imprimé au nom de la Villa Bréal. La marque apparaît également sur le photocall destiné aux bloggeuses mode. Un marquage léger. « Nous ne communiquons pas comme dans un magasin. Ce n’est pas le lieu pour de l’affichage publicitaire, de l’adhésivage en vitrine ou des PLV promotionnelles », précise Laurence Planchenault. En revanche, la décoration intérieure est travaillée dans les moindres détails, avec des impressions différentes sur chaque mur, la présence de tableaux reprenant des visuels de collection, du mobilier d'appartement, dont un fauteuil en tissu imprimé… Objectif : recréer un véritable « home sweet home ». « Nous voulions une atmosphère qui permette à la cliente de se sentir à l’aise. Elle a pris rendez-vous, elle prend son temps, discute avec une conseillère autour d’un café, regarde, sur ordinateur ou sur tablette, des images de la collection, touche quelques pièces présentes dans l'espace pour se faire une idée… Avant de passer commande, en ligne ou sur place ».

Depuis son ouverture en décembre 2017, le showroom la Villa Bréal, à Paris, a apporté

20 % DE

NOUVELLES CLIENTES

© Bréal

à la marque de prêtà-porter féminin.

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DOSSIER DÉCORATION IMPRIMÉE

RETAIL DESIGN

Le showroom démocratisé !

L’IMPRESSION NUMÉRIQUE IMPRIME SA MARQUE EN BOUTIQUE

RETOUR SUR INVESTISSEMENT Le succès est au rendez-vous : depuis son ouverture en décembre 2017, la Villa Bréal a apporté 20 % de nouvelles clientes à la marque. Une réussite qui pousse Bréal à tester une nouvelle formule retail : l’Atelier. Plus petit que la Villa (70 m2, contre 120 m2), il se focalise sur un seul produit de la garde-robe, le pantalon. « Nous avons saisi l’opportunité d’un emplacement à Caen, très bien situé, en centre-ville », indique la directrice commerciale de la marque,qui a fait appel à une agence. « Nous leur avons demandé de mettre le meilleur de la marque, sur une petite surface, tout en faisant en sorte que les consommatrices nous identifient d'entrée de jeu », poursuit-elle.

© Bréal

« Auparavant, seules les grandes marques disposaient des moyens financiers pour faire des showrooms. Aujourd’hui, les nouvelles technologies d’impression démocratisent cette tendance, la rendant accessible à toutes les marques » Ugo CHANTEUR, président de Nice Colors.

Résultat : un concept à l’atmosphère unique, qui commence par le sol, en lino imprimé « façon parquet », et le mobilier en bois. Par petites touches, la présence de la marque est signifiée : via une décoration murale imprimée avec un motif géométrique qui rappelle le logo de la marque, via une structure métallique (qui délimite la partie boutique du salon d’essayage modulable) intégrant le logo en découpe. C’est tout un travail sur-mesure qui a été réalisé pour concevoir ces deux formats inédits, nécessitant une approche spécifique de la part des designers, mais aussi un travail en petite série pour mettre au point une décoration unique à chaque fois. « Aujourd’hui, le client veut que les boutiques ressemblent à ce qu’il voit sur les réseaux sociaux, explique-t-on chez NellyRodi, agence de prospective. Il s’agit donc de placer l’inspiration au cœur du parcours d’achat ». Ce qui passe par des showrooms prêts à être « instagrammés », avec des réalisations très étudiées, du sol au plafond, et des éléments visuels impactants.

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Dans le showroom de la Villa Bréal, la présence de la marque se veut discrète, mais la décoration intérieure est travaillée dans les moindres détails, avec des impressions différentes sur chaque mur, la présence de tableaux reprenant des visuels de collection, du mobilier d'appartement, dont un fauteuil en tissu imprimé… Objectif : recréer un véritable « home sweet home » pour les clientes.



DOSSIER DÉCORATION IMPRIMÉE

© Antik Batik

Aujourd’hui, les showrooms doivent être « instagrammables ». La décoration imprimée joue alors pleinement son rôle. Aujourd’hui, tout est possible grâce aux technologies d’impression numérique, notamment en matière de grand format : fresques personnalisées, papiers peints en lé unique, adhésifs pour fenêtres, covering de mobilier, toiles tendues au plafond ou sur les murs… Comme ici, dans le « boudoir fleuri » de Gabriella Cortese, créatrice de la griffe Antik Batik, ou dans le showroom de la Maison Sarah Lavoine.

Ici, la décoration imprimée joue pleinement son rôle. Aujourd’hui, tout est possible grâce aux technologies d’impression numérique, notamment en matière de grand format : fresques personnalisées, papiers peints en lé unique, adhésifs pour fenêtres, covering de mobilier, toiles tendues au plafond ou sur les murs… Les procédés créatifs ne manquent pas et trouvent un débouché idéal dans les showrooms. Illustration avec le « boudoir », entièrement tapissé de fleurs, de Gabriella Cortese, créatrice de la griffe Antik Batik, ou encore le showroom de la Maison Sarah Lavoine, qui décline son fameux bleu sur les murs et les tissus… D’ailleurs, le marché de la décoration imprimée pour le secteur du retail possède un immense potentiel. Ainsi, selon le cabinet Smithers Pira, le marché mondial des points de vente imprimés et des panneaux de vente devrait atteindre 49,8 milliards de dollars d’ici 20202.

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UN CHIFFRE

49,8

milliards de $ Selon le cabinet Smithers Pira, le marché mondial des points de vente imprimés et des panneaux de vente devrait atteindre 49,8 milliards de dollars d’ici 2020.

© Maison Sarah Lavoine

LE SHOWROOM DÉMOCRATISÉ !


DOSSIER RETAIL DESIGN

L’IMPRESSION NUMÉRIQUE IMPRIME SA MARQUE EN BOUTIQUE

DÉMOCRATISATION DE LA DÉCORATION IMPRIMÉE « Auparavant, seules les grandes marques disposaient des moyens financiers pour faire des showrooms. Aujourd’hui, les nouvelles technologies d’impression démocratisent cette tendance, la rendant accessible à toutes les marques, affirme Ugo Chanteur, président de Nice Colors, agence d’impression, de fabrication et d’installation de décors grand format. En dix ans, les coûts ont radicalement baissé : la personnalisation coûte quatre à cinq fois moins cher aujourd’hui, car même en numérique, nos métiers sont devenus des métiers de volume. Du coup, de gros fournisseurs, comme notre partenaire Antalis (fournisseur de papiers, de solutions d’emballages et de supports d’impression, ndlr), nous proposent aujourd’hui des prix très intéressants ».

« La réalité virtuelle, les écrans pour essayage virtuel ou réalité augmentée, et la cabine connectée sont jugés comme des dispositifs utiles » Gary GUILLIER-MARCELLIN, directeur de la division Display de Samsung Electronics France.

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DOSSIER DÉCORATION IMPRIMÉE

RETAIL DESIGN

LE SHOWROOM DÉMOCRATISÉ !

L’IMPRESSION NUMÉRIQUE IMPRIME SA MARQUE EN BOUTIQUE

Les technologies d’impression numérique permettent ainsi de répondre aux besoins des retailers qui cèdent à la mode du showroom, un lieu non conventionnel qui se doit d’être sélectif et représentatif de la marque qu’il incarne, tout en offrant une continuité avec l’expérience que les clients vivent sur internet. Comme dans « l’Appartement » du voyagiste Tui : un espace « cocoon » avec parquet, moulures, canapé cosy et table tactile dans le salon, sur laquelle défilent des vidéos immersives. A la clé, une expérience personnalisée, dans laquelle le client vit un moment exclusif et privilégié. « Le showroom fait partie d’une vraie stratégie de communication marketing, à l’intérieur de laquelle les marques nous demandent de créer les conditions nécessaires à la réalisation d'expériences digitales affinitaires », appuie Olivier Garosi, directeur opérationnel chez Mirane, agence de conseil et de service en marketing digital in-store. Car oui, la digitalisation s’inscrit dans une vraie tendance de fond : 42 % des Français déclarent ainsi que l’utilisation de dispositifs digitaux les inciteraient à se rendre plus souvent en magasin. « La réalité virtuelle (43 %), les écrans pour essayage virtuel ou réalité augmentée (43 %) et la cabine connectée (40 %) sont jugés comme des dispositifs utiles », confie Gary Guillier-Marcellin, directeur de la division Display de Samsung Electronics France. Attention, toutefois, à ne pas se laisser emporter par une vague tout écran, selon

Olivier Garosi : « Un parcours client n’est réussi que lorsque le print et le digital, deux médias complémentaires, sont pertinents dans l’usage que le retailer ou la marque veut faire dans son showroom. Il faut bien réfléchir en amont à l’objectif fixé, pour scénariser ensuite le parcours client ». Le directeur opérationnel de Mirane poursuit : « La personnalisation par les outils digitaux est forcément relayée par des aspects humains. Dans un showroom, nous ne sommes plus dans une accumulation de produits, exposés par famille, mais dans une mise en scène qui doit inspirer le visiteur. Dans cette optique, le cœur du concept est le conseil, avec des vendeurs dotés d’outils digitaux, à la disposition des clients pour les accompagner dans leur démarche ». Véritable opportunité pour les retailers, quelle que soit leur taille ou leur notoriété, le showroom permet d’accroître l’expérience client, mais également les ventes, directement ou indirectement. Avec des fournisseurs de solutions d’impression numérique et digitales qui ont su évoluer pour devenir de véritables agences spécialisées, le « retail home » devrait continuer de séduire les marques, petites et grandes. 1. Havas Paris Opinion Way. 2. L'avenir de l'impression industrielle et fonctionnelle en 2020, Smithers Pira. 3. Deuxième édition du baromètre Smart Retail de Samsung

« Un parcours client n’est réussi que lorsque le print et le digital, deux médias complémentaires, sont pertinents dans l’usage que le retailer ou la marque veut faire dans son showroom » Olivier GAROSI, directeur opérationnel de Mirane.

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IMPRESSION 3D

© Métropole

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INVESTIT LES MUSÉES IC LE MAG / INDUSTRIES CRÉATIVES #8 OCTOBRE 2018


© Métropole

EN ÉCHO À L’EXPOSITION UN T.REX À PARIS PRÉSENTÉE PAR LE MUSÉUM NATIONAL D’HISTOIRE NATURELLE, LA GARE D’AUSTERLITZ A CONSTRUIT SA PROPRE INSTALLATION, BAPTISÉE VOYAGE EN PALÉONTOLOGIE. PIÈCE MAÎTRESSE DE L’ÉVÉNEMENT : UN TRICÉRATOPS DE PLUS DE 3 MÈTRES DE HAUT RÉALISÉ EN IMPRESSION 3D GRAND FORMAT PAR LA SOCIÉTÉ MÉTROPOLE (92). UNE ŒUVRE D’UN RÉALISME STUPÉFIANT QUE LE MUSÉUM VA MÊME S’APPROPRIER. Florent ZUCCA

I 67 ans les ateliers de l’imprimeur grand format Métropole, à Gennevilliers (92), la machine Massivit 1800 tient une place à part. Conçue par la société israélienne Massivit 3D, cette imprimante 3D géante peut imprimer des pièces pouvant atteindre 1,5 m x 1,2 m x 1,8 m. C’est ici qu’est donc né cet incroyable tricératops bluffant de réalisme, installé entre juin et septembre en gare d’Austerlitz (Paris). Pièce maîtresse d’une installation baptisée Voyage en Paléontologie et conçue par Métropole et SNCF Gares & Connexions (entité gestionnaire des gares voyageurs du réseau ferré français), en écho à l’exposition Un T.Rex à Paris présentée au Jardin des Plantes par le Muséum National d’Histoire Naturelle (MNHN), ce dinosaure géant est le résultat d’un subtil alliage de compétences. « Nous avons mené cette opération à deux, avec SNCF Gares & Connexions. Après le succès rencontrés par la sculpture du Corto Maltese (voir encadré), nous cherchions un nouveau partenaire susceptible de faire appel à l’impression 3D grand format. Nous avons sollicité le MNHN, car la réalisation d’un dinosaure en 3D grand format sonnait comme une évidence », explique Denise Zanet, directrice Marketing & Développements chez Métropole. La direction du musée donne son accord, mais se montre aussi soucieuse et exigeante quant au rendu final, qu’elle souhaite aussi fidèle que possible aux critères scientifiques.

AVANT LE TRICÉRATOPS,

CORTO MALTESE… Ce n’est pas la première fois que SNCF Gares & Connexions fait appel aux services de l’imprimeur grand format Métropole (92) dans le cadre d’une installation en gare d’Austerlitz (Paris). En 2017, l’entité gestionnaire des gares voyageurs du réseau ferré français organise, avec les éditions Casterman, une exposition baptisée Corto Maltese, 50 ans d’aventures, à l’occasion du 50 e anniversaire du héros d’Hugo Pratt. Pour les besoins de l’exposition, la société Métropole réalise alors un Corto Maltese grandeur nature en impression 3D grand format, grâce à sa machine Massivit 1800. La production du personnage a nécessité 70 heures d’impression, puis la création a été polie, laquée et peinte, dans les ateliers de l’imprimeur, à Gennevilliers. Assis sur son banc, en gare d’Austerlitz, le héros de bande dessinée s’est ensuite prêté au jeu des selfies avec les voyageurs, le temps de l’exposition.


IMPRESSION 3D

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L’IMPRIMANTE 3D MASSIVIT 1800, DU CONSTRUCTEUR ISRAÉLIEN MASSIVIT 3D, PIONNIER DES MACHINES 3D GRAND FORMAT, UTILISE LA TECHNOLOGIE GEL DISPENSING PRINTING (GDP), DONT LE PROCÉDÉ CONSISTE À EXTRUDER UN POLYMÈRE PHOTOSENSIBLE SOUS FORME DE GEL QUI DURCIT ENSUITE INSTANTANÉMENT SOUS L’EFFET D’UNE LUMIÈRE UV, AU FUR ET À MESURE DE L’IMPRESSION.

IC LE MAG / INDUSTRIES CRÉATIVES #8 OCTOBRE 2018

© Métropole

COMMENT ÇA MARCHE ?


L’IMPRESSION 3D GRAND FORMAT INVESTIT LES MUSÉES

QUI SONT LES PRESTATAIRES ?

140 HEURES DE TRAVAIL

La production est lancée début juin. Il faudra 17 heures de préparation des fichiers 3D, 54 heures d’impression, 78 kg de gel (voir encadré) et trois techniciens pour produire, en huit blocs, la sculpture en 3D. « Une fois imprimés, les blocs ont été assemblés et renforcés à l’intérieur par une structure en bois fixée avec de la mousse expansée », précise Denise Zanet. Mais une fois le tricératops imprimé, le plus dur commence. En effet, il s’agit maintenant de « donner vie » au dinosaure. Pour ce travail de finition, Métropole fait appel à un artiste du cinéma d’animation. L’imprimeur n’a pas à chercher bien loin, puisque qu’il compte parmi ses plus fidèles clients de nombreux acteurs de l’industrie cinématographique (Métropole intervient chaque semaine dans plus de 50 cinémas de Paris et d’Ilede-France pour des travaux d’affichage intérieurs et extérieurs). Il faudra là aussi trois techniciens, 80 heures de sculpture et 8 heures de peinture pour offrir au tricératops un aspect aussi réaliste que possible. « Les responsables du Muséum ont été bluffés en découvrant le dinosaure, se réjouit Denise Zanet. Ils nous ont avoué qu’il s’agissait d’un travail exceptionnel, extrêmement fidèle au cahier des charges scientifique ». En gare d’Austerlitz, le spécimen a été installé sur une palissade (et lesté par près d’une tonne de contrepoids à l’arrière) au cœur de l’exposition. Avec ses trois mètres de haut et ses 130 kg, le tricératops de Métropole a fait sensation auprès des voyageurs, qui n’ont pas hésité à se prendre en photo aux côtés du dinosaure. Un succès et un rendu très fidèle qui ont poussé le MNHN à récupérer le tricératops à la fin de l’opération, pour s’en servir au musée.

Depuis plus d’un an et demi, l’imprimeur Métropole (Gennevilliers, 92) était le seul prestataire français équipé de la machine d’impression 3D grand format Massivit 1800. Mais deux nouveaux prestataires français viennent de s’équiper : les imprimeurs numériques grand format SMTK (Les Marches, 73) et Sépia (Echirolles, 38). « La mise en volume, c’est l’avenir de notre marché, estime Sabrina Baczynski, directrice du développement chez SMTK. Nos clients en font déjà, mais avec des solutions lourdes. Avec l’impression 3D grand format, on pourra faire plus vite et moins cher. C’est une extension de notre métier. Nous faisons déjà de l’impression et de la finition en 2D. Désormais, nous le ferons aussi en 3D ». Chez Sépia, spécialiste des marchés de la signalétique et de l’évènementiel, on maîtrise déjà la modélisation 3D, après avoir investi il y a deux ans dans une machine de découpe polystyrène 3D. « Avec l’impression 3D grand format, nous allons pouvoir répondre à tous les besoins de volume, que ce soit en termes de taille des projets et de rapidité d’exécution », explique Eric Pessarossi, gérant de Sépia, qui va créer une entité dédiée à la 3D : Déco3D by Sépia.

LA 3D C'EST POUR QUI ? Retail, luxe, évènementiel, cinéma, muséographie, hôtellerie/restauration… tous les secteurs peuvent aujourd’hui se lancer dans des projets d’impression 3D grand format. « Nous avons fait des décors de fusées et d’avions et des tables en forme de tronc d’arbre pour un restaurant pour enfants, nous avons réalisé des vitrines en volume pour Monoprix, et nous venons de finir des voitures à l’échelle 1 pour le loueur de véhicules Sixt, énumère Denise Zanet, directrice Marketing & Développements chez Métropole. Et j’ai actuellement, sur mon bureau, près de 50 projets entrants ». L’arrivée de nouveaux prestataires sur le marché est donc une bonne nouvelle pour les marques, agences et designers, qui peuvent désormais mettre en œuvre leurs idées les plus folles.

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IMPRESSION 3D

PEPSI HABILLE SES CANETTES

© Marvel

EN BLACK PANTHER 70 I À l’occasion de la sorti du film Black Panther, au printemps dernier, les studios Marvel se sont associés au géant des sodas PepsiCo pour une campagne promotionnelle originale alliant packaging, impression 3D et réseaux sociaux. Les deux entreprises ont ainsi produit une édition limitée de 250 coffrets promotionnels Black Panther contenant cinq canettes de Pepsi représentant les personnages principaux du long métrage, une tablette Samsung, des comic books, des photos du tournage, un présentoir lumineux (Leds) en carton et, surtout, un masque

de Black Panther imprimé en 3D servant à customiser les canettes. « En raison de la finesse des détails sur les masques et de la faible quantité à produire, nous savions que l’impression 3D serait le process de fabrication le plus qualitatif et le plus rentable, explique Andrew Phinney, ingénieur R&D Packaging chez PepsiCo. Les volumes n’étaient pas assez élevés pour justifier d’investir dans des moules d’injection et l’impression 3D nous offrait une véritable liberté créative en termes de design ». Après avoir mis en concurrence plusieurs technologies d’impression 3D, PepsiCo s’est tourné vers la solution Multi Jet Fusion du constructeur HP. « Cette technologie était non seulement la moins cher et celle qui offrait les meilleures garanties en

termes de qualité, mais également celle qui offrait la plus longue durée du produit dans le temps, une donnée importante puisque les masques étaient destinés à devenir des objets de collection, susceptibles d’être conservés plus de dix ou vingt ans », précise Andrew Phinney. L’entreprise américaine Protolabs 3D, équipée de systèmes industriels HP Jet Fusion 4210, s’est donc occupée de la production des 250 masques en 3D. Une fois complet, les coffrets promotionnels ont été envoyés, à quelques jours de l’avant-première, à 250 influenceurs web et quelques personnes ayant pris part à la création du film. Résultat : des très nombreux posts sur Twitter, Instagram et Youtube, et plus de 10 millions de commentaires et likes générés !

- Pour la sortie du film Black Panther, les studios Marvel et PepsiCo ont produit 250 coffrets promotionnels, contenant notamment des canettes de soda et un masque du héros imprimé en 3D, servant à customiser les canettes. - Pour l’impression des masques, le service R&D Packaging de PepsiCo s’est tourné vers la société américaine Protolabs 3D, équipée de la solution Multi Jet Fusion du constructeur HP. - Envoyés à 250 influenceurs web, les coffrets avec les masques en 3D ont généré plus de 10 millions de commentaires et likes sur Twitter, Instagram et Youtube.

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© Massivit 3D

CAROLINA HERRERA S’OFFRE UNE CHAUSSURE DE 2 MÈTRES En Australie, l’imprimeur Composite Images a reproduit le flacon de parfum « Good Girl » de la créatrice Carolina Herrera en impression 3D grand format, pour les besoins d’une opération promotionnelle en centre commercial. Le flacon, dont le modèle est une chaussure à talon aiguille, a été imprimé en trois segments grâce à une imprimante grand format Massivit 1800. Assemblée et renforcée, la chaussure de deux mètres de haut a ensuite été poncée et peinte selon les couleurs du flacon. Composite Images a produit et livré cette impressionnante réalisation en seulement deux semaines.

L’association américaine Magic Wheelchair crée des habillages exceptionnels de fauteuils roulants pour des enfants en situation de handicap. Lors du dernier festival Comic-Con, au mois de juillet à San Diego, l’association a offert à un jeune garçon de 13 ans, Vedant Singhania, un fabuleux habillage pour son fauteuil, imprimé en 3D sur le modèle du vaisseau X-Wing Fighter piloté par le personnage Poe Dameron dans les derniers films de la franchise Star Wars. Les entreprises américaines Pixologic Inc (conception et modélisation), Dangling Carrot Creative (impression 3D) et Monster City Studios (assemblage et finition) se sont chargées de la réalisation. Dangling Carrot Creative a utilisé sa machine d’impression 3D grand format Massivit 1800 pour créer les 50 pièces nécessaires à l’assemblage de ce vaisseau hors-normes (2,44 mètres de haut et 3 mètres de long), dont la réalisation a pris moins de deux semaines.

LA SCALA FAIT DESCENDRE UNE VOITURE DU CIEL L’imprimeur italien Colorzenith a reproduit une voiture à l’échelle 1 en impression 3D, pour les besoins de l’opéra Don Pasquale (Gaetano Donizetti), présenté en avril dernier à La Scala de Milan. Cette magnifique Lancia B24, demandée par le metteur en scène Davide Livermore pour une scène iconique de la pièce, a ainsi permis à la soprano Rosa Feola de descendre sur la scène à bord du véhicule. Dessinée par le studio de design milanais Giò Forma, la voiture (4,23 mètres de long par 1,3 mètre de haut) a été imprimée en quatre blocs sur une machine Massivit 1800, puis assemblée, poncée et renforcée par une structure interne en métal, avant d’être peinte.

© Massivit 3D

© Massivit 3D

UN VAISSEAU STAR WARS POUR FAUTEUIL ROULANT

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WEB-TO-PRINT

IMPRESSION EN LIGNE

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À CHAQUE BESOIN SA SOLUTION Les imprimeurs traditionnels et prestataires de services ont compris qu’il serait difficile de faire de la personnalisation sans passer par le web et développent désormais leurs propres plateformes. Leur force : répondre aux besoins spécifiques (PLV, packaging, décoration…) de leurs clients, qui travaillent de plus en plus en petites séries et qui ont besoin de flexibilité pour suivre le rythme du marché. Depuis le début de l’année, IC LE MAG vous propose un tour d’horizon des solutions web-to-print développées par les professionnels de la communication visuelle. Focus sur trois nouvelles initiatives innovantes. Florent Zucca

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IMPRESSION EN LIGNE / À CHAQUE BESOIN SA SOLUTION

PROBLÉMATIQUE

Je suis une jeune marque du secteur alimentaire qui se lance avec une gamme complète de plusieurs produits. Je veux pouvoir imprimer des étiquettes personnalisées pour chacun de mes produits et pouvoir changer régulièrement, facilement et rapidement le design de mes articles.

Une plateforme web-to-print d’étiquettes personnalisées

MON PRESTATAIRE :

WWW.SMARTLABEL.FR

Smartlabel est une plateforme d’impression en ligne d’étiquettes personnalisées, imaginée par l’imprimeur gardois Adesa (30), spécialiste des étiquettes adhésives depuis 55 ans. « Depuis le virage de l’impression numérique, que l’entreprise a pris au milieu des années 2000, nous nous sommes ouverts à une clientèle qui fait beaucoup de petites séries. Naturellement, nous nous sommes tournés vers le web-to-print, d’abord pour faciliter la relation avec nos gros clients, dont les commandes sont récurrentes. Puis, nous nous sommes aperçus que ce service attirait de nombreux petits comptes, aux besoins plus ponctuels », explique Ludovic Martin, responsable marketing et e-commerce de Smartlabel. Lancée en début d’année 2018, la plateforme propose des étiquettes en rouleaux (pour pose manuelle ou mécanique), des stickers découpés à l’unité et des planches d’adhésifs pré-découpés. « Pour chaque produit, nous proposons plusieurs matières et finitions, comme le vernis ou le pelliculage, qui nous permettent ainsi de couvrir quasiment tous les besoins », précise Ludovic Martin. Commerçants, petits producteurs agricoles (la plateforme est prisée des apiculteurs) et PME, notamment des secteurs de l’agro-alimentaire et des cosmétiques, sont séduits par la formule. « Soit le client charge son propre fichier et nous faisons un contrôle PAO avant l’impression, soit il n’a pas de compétences graphiques ou de ressources pour faire ses designs, et dans ce cas nous lui proposons une bibliothèque de quelque 400 modèles, qui sont autant de créations exclusives de Smartlabel, que le client personnalise ensuite avec ses textes », poursuit le dirigeant. Intégrées au flux de production d’Adesa (sur presses HP Indigo et machines de découpe numérique dernier cri), les étiquettes sont livrées en J+1 ou J+4. « Les clients sont séduits par cette réactivité, mais aussi par l’exhaustivité de l’offre, l’originalité des designs, la qualité des impressions et la production entièrement made in France ». Et Smartlabel prépare déjà de nouveaux développements. D’ici la fin d’année, la plateforme intègrera un module de gestion des données variables, permettant aux clients de générer des étiquettes uniques (design, image et texte), et proposera la technologie NFC, afin de rendre les étiquettes interactives. « L’objectif, c’est de rendre la personnalisation du packaging accessible au petit producteur de confiture, et non plus seulement aux Coca-Cola et autres Nutella », estime Ludovic Martin.

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© Smartlabel

MA SOLUTION :


WEB-TO-PRINT

PROBLÉMATIQUE

Je suis architecte d’intérieur et mon client, une grande entreprise, souhaite redécorer son siège social (hall d’accueil, couloirs, bureaux). Je cherche un prestataire qui saura me fournir des tableaux et papiers peints personnalisés dans des délais courts et qui saura m’accompagner dans ma démarche créative. Une plateforme web-to-print dédiée à la décoration

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MON PRESTATAIRE :

WWW.SCENOLIA.COM

Scenolia est une plateforme internet dédiée à la décoration murale, créée il y a plus de dix ans par l’imprimeur numérique grand format français Prismaflex International (69). « Avant d’imprimer, il faut savoir ce que l’on veut faire, pourquoi et comment on veut le faire. On ne s’improvise pas décorateur », explique Olivier Albert, directeur de la marque Scenolia chez Prismaflex International. L’imprimeur s’est donc avant tout attaché à développer une véritable marque, capable d’accompagner ses clients, qu’ils soient particuliers ou professionnels. Pour Scenolia, Prismaflex a constitué une direction artistique de trois personnes, qui développe les gammes de produits et assure aussi un service de création sur-mesure. « Ils connaissent très bien les tendances du marché de la décoration et, en même temps, sont capables de répondre à toutes les demandes des clients », précise Olivier Albert. L’équipe de Scenolia a donc construit une offre de produits finis, composée de posters grands formats (vertical, de porte, géant, panoramique ou fresque), de tableaux (sur toile ou plexiglas) et de papiers peints (lé unique vertical, panoramique ou fresque). « Sur certains projets, nous travaillons également sur des supports comme le dibond et le forex », complète le dirigeant. Pour le design, la marque travaille avec des partenaires photographes et dessinateurs, mais également à partir de banques d’images. La clientèle professionnelle, composée d’architectes d’intérieur, de décorateurs, d’entreprises, de restaurants, cabinets médicaux et même d’artisans, vient chez Scenolia pour la qualité des impressions,

IC LE MAG / INDUSTRIES CRÉATIVES #8 OCTOBRE 2018

la rapidité de production et l’accompagnement, notamment lorsqu’il s’agit de personnalisation. « Soit le client souhaite l’un de nos produits standards, mais avec son propre visuel, celui de son client ou avec un thème visuel qui nous demande une recherche iconographique, soit le client souhaite un visuel de notre bibliothèque, mais en adaptant la taille ou le format du produit, explique Olivier Albert. Dans les deux cas, notre rôle de conseil est primordial. Il s’agit d’une prestation complémentaire à l’impression, mais qui est très importante et qui nécessite des compétences pointues ». Néanmoins, la technique n’est pas oubliée. Dans son usine, Prismaflex a dédié plus de 1000 m2 à son activité décoration, avec une machine Tauro de chez Agfa (technologie UV Led) et des machines Latex de chez HP, qui permettent une impression propre, sans odeur et très qualitative. Grâce à cette force industrielle et à des process automatisés, Scenolia garantit une livraison en 5 à 6 jours ouvrés, dont seulement 3 sont consacrés à l’impression.

© Scenolia

MA SOLUTION :


« NOUS ALLONS ÉGALEMENT PROPOSER DE NOUVEAUX PRODUITS, COMME DES TÊTES DE LIT ET DES PAPIERS PEINTS EN ROULEAUX, ET INTÉGRER L’IMPRESSION PAR SUBLIMATION, DÉJÀ PRÉSENTE CHEZ PRISMAFLEX »

Une offre qui a notamment séduit le monde de la télévision, qui fait régulièrement appel à Scenolia pour la décoration des plateaux. Sur M6, l’émission Audition Secrète a ainsi commandé une quinzaine de tableaux imprimés sur toile et plexiglas, tandis que sur France 2, l’émission C’est Au Programme utilise un papier peint panoramique monobloc de 6 x 2,7 mètres. En matière de développement, la plate-

forme devrait intégrer, d’ici la fin d’année, un module de personnalisation en ligne, puis être déclinée dans d’autres langues au cours des prochains mois. « Nous allons également proposer de nouveaux produits, comme des têtes de lit et des papiers peints en rouleaux, et intégrer l’impression par sublimation, déjà présente chez Prismaflex », conclut Olivier Albert.

© Scenolia

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WEB-TO-PRINT

© Impression Textile

IMPRESSION EN LIGNE / À CHAQUE BESOIN SA SOLUTION

PROBLÉMATIQUE

Je suis une marque de luxe qui va lancer une collection capsule d’accessoires de mode. J’ai besoin de confier cette petite série à un imprimeur textile capable de m’accompagner du choix des supports jusqu’à l’impression, en passant par le prototypage.

MA SOLUTION :

Un site internet dédié à l’impression textile

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MON PRESTATAIRE :

WWW.IMPRESSIONTEXTILE.FR

Impression Textile, c’est l’histoire d’un duo complémentaire : Noémie Hurter et Benjamin Guicciardi. Fondatrice du studio graphique Atelier de Noémi, la designer textile Noémie Hurter dessinait ses propres créations, qu’elle faisait ensuite réaliser par des prestataires. Ancien technicien de maintenance pour une entreprise développant des solutions d’impression numérique, Benjamin Guicciardi a valorisé ses compétences pour devenir technicien d’impression. Ensemble, ils ont investit dans un parc machines et fondé la société Impression Textile, afin de produire les créations de Noémie Hurter, mais surtout de se mettre aux services des marques et des créatifs, qui ont parfois du mal à trouver des prestataires d’impression textile sur des niveaux de commandes minimes. Car chez Impression Textile, on propose la personnalisation textile dès 1 mètre de commande. Une souplesse qui a séduit de nombreux jeunes créateurs, que l’entreprise accompagne dès la phase de projet ou en lancement de marque. Mais pas seulement. La société alsacienne travaille également avec des marques de luxe, qui lui confient des démarrages de production ou des petites collections, ainsi que quelques grands comptes, tel ce célèbre fabricant de valises

IC LE MAG / INDUSTRIES CRÉATIVES #8 OCTOBRE 2018

qui propose désormais la personnalisation de ses produits via une bande de textile imprimé. Sur sa plateforme web-to-print, Impression Textile propose du tissu au mètre personnalisé, pour les secteurs de l’habillement, de la décoration et de l’ameublement, de l’objet et de la communication. Mais aussi des produits finis, comme des objets personnalisés (housses de coussin, trousses, linge de table) et des supports de communication (nappes publicitaires, kakémonos, beachflags, roll-ups). Crêpe de Chine, dolomiti, mousseline, velours, portland jersey : la société propose une offre large de tissus polyester, dont de nombreuses références imitant les fibres naturelles. Car Impression Textile imprime en sublimation, une technologie qui fonctionne uniquement sur polyester et qui offre un rendu excellent et une très bonne tenue dans le temps. Equipée de deux machines d’impression Mimaki et d’une Monti Antonio, l’entreprise va investir dans une deuxième Monti et le recrutement d’un nouveau technicien de production, afin d’absorber des commandes en constante croissance. Car si la clientèle est majoritairement issue de la mode, le secteur de la décoration commence à faire de plus en plus appel à Impression Textile.



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© Depositphotos

LES IMPRIMEURS DONNENT DES AILES À VOS PROJETS !

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NICE COLORS REDÉCORE

LE PALAIS DE TOKYO

ADE PUBLICITÉ

© Nice Colors

ACQUIERT DEUX NOUVELLES MACHINES

La société ADE Publicité, spécialiste de la A l’occasion de l’exposition Daimyo, orchestrée par l’artiste George Henry publicité sur le lieu de vente (PLV), du cadeau Longly, mettant à l’honneur les seigneurs japonais (du XIIe au XIXe siècle), d’affaires, de l’objet publicitaire et de la signalél’imprimeur numérique grand format Nice Colors (75) a réalisé la décoratique, a produit un très gros effort d’investissement tion du sol d’une salle de 500 m2 au Palais de Tokyo. Pendant un mois, en 2018. En effet, l’entreprise iséroise a réalisé, deux chefs de projet et quatre poseurs ont testé, cogité, imprimé et coup sur coup, l’acquisition d’une nouvelle machine de posé cette anamorphose géante d’une durée de vie de trois mois, découpe laser grand format et d’une nouvelle imprimante sur laquelle a déambulé un très nombreux public. numérique grand format. Ainsi, cette année, les investissePour réaliser ce travail, les équipes de Nice Colors ont utilisé ments représentent 45 % du chiffre d’affaires d’ADE Publicité ! deux supports de la marque Mactac : le film PVC calendré En matière de découpe, l’entreprise a investi sur une Trotec souple blanc mat « IMAGin - WW 300 », spécialement SP3000. Un équipement dernier cri qui permet à ADE Publicité de conçu pour les applications intérieures et extérieures à proposer une finesse de découpe d’à peine quelques microns, contre moyen terme ou les applications extérieures sur des 3 mm minimum à la fraiseuse ! En effet, le laser brûle les matières, supports difficiles, et le film de lamination antidépour des finitions parfaites : les bords sont brillants sur le plexiglas et rapant « Permacolor - LUV 6300 », un film PVC noircis sur le bois, la coupe est nette et ne nécessite aucune manutention semi-mat transparent conçu pour protéger les supplémentaire. De plus, la précision du laser permet de découper des formes imprimés sur sol. extrêmement précises, qui pourront être assemblées pour réaliser des constructions spectaculaires. Enfin, la découpe laser consomme moins d’énergie que les autres techniques de découpe et, surtout, ne produit pas de déchet. Grâce à cette NICE COLORS nouvelle machine, ADE Publicité peut notamment proposer de nouveaux produits, comme T. +33 (0)1 42 09 59 75 des trophées bois, plexiglas ou bi-matières, des goodies, des supports de téléphone ou de www.nice-colors.com tablette, ou encore des présentoirs à lunettes. En matière d’impression numérique grand format, l’entreprise a choisi une machine Agfa Anapurna H2500i LED. Un équipement qui permet à ADE Publicité de doubler sa capacité de production et de gagner en réactivité, notamment sur les (très) grosses séries. Avec la technologie d’impression à séchage LED, les matières (fines notamment), qui pouvaient gondoler avec un séchage UV, ne chauffent plus et peuvent être imprimées quel que soit le format. ADE Publicité va ainsi proposer de nouvelles matières, comme le plexiglas diffusant fin (pour les PLV plexi lumineuses) ou encore l’Aquilux. Outre un rendu des couleurs éclatant et la possibilité d’imprimer tous les supports, cette nouvelle machine offre aussi la possibilité d’imprimer en relief, grâce à la superposition de couches d’encre, notamment pour des packagings et PLV de luxe.

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© AGG Print

AGG PRINT INVESTIT DANS LE SUR-MESURE AGG Print agrandit son parc machine grand format, avec l’acquisition d’une troisième table à plat « Nyala 2 » à séchage LED UV de swissQprint. La société villeurbannaise, qui investit chaque année 10 % de son chiffre d’affaires en R&D, devient ainsi la première imprimerie française à posséder trois tables à plat du constructeur suisse. « Afin de délivrer une prestation parfaite, nous devons nous appuyer sur des technologies d’impression en constante mutation, afin de déployer de nouveaux procédés d’impression innovants, différenciants, pertinents et économiquement viables. Les Nyala, appuyées par le savoir-faire de nos équipes, nous permettent d’imprimer sur de très nombreux supports et d’aller toujours plus loin en matière de personnalisation, explique Guy Podvin, co-dirigeant de l’imprimerie, aux côtés de Didier Lamande. Nous cherchons en permanence à pousser les machines au maximum de leurs possibilités, et même au-delà, car nos clients, du secteur de l’automobile ou du luxe par exemple, ont un niveau d’exigence très élevé et des tas d’idées de supports innovants sur lesquels, a priori, on ne peut pas imprimer. D’où la nécessité d’avoir des imprimantes souples, adaptables et upgradables ». Neuf canaux, six couleurs, blanc et vernis : les trois machines swissQprint sont « full options ». La Nyala 2 LED UV affiche une vitesse maximum de 206 m²/h, pour une surface d’impression jusqu’à 3,2 x 4 m, optimisée grâce à l’impression recto-verso et multi-plaques bord à bord. Elle est équipée d’un système de brassage exclusif garantissant une circulation permanente de l’encre blanche pour un pouvoir couvrant optimum. AGG Print dispose également du mode « 9 picolitres », pour les applications nécessitant des étendues de couleur uniformes, avec une reproduction de détails extrêmement fins (textes jusqu’à un corps de deux points).

NOUVEAUX MARCHÉS

« Nous les utilisons pour des applications de communication visuelle classiques, mais les Nyala nous ont ouvert les portes d’autres marchés, plus industriels, plus confidentiels et à forte valeur ajoutée, comme ceux de l’ultra-personnalisation. Là, les cahiers des charges de nos clients impliquent systématiquement un travail de recherche en amont, en toute confidentialité, et de multiples tests, d’abord en laboratoire, puis sur machine », précise Guy Podvin. Qu’il s’agisse d’imprimer des dalles de plafond, des faces de bureau, des panneaux LED, de créer un effet 3D, d’imprimer sur bois, verre, cuir, avec effet relief, lenticulaire, vernis… tout est permis ! Les capacités d’innovation du constructeur suisse expliquent aussi la fidélité d’AGG Print. Pour preuve : le séchage LED UV, qui équipe les imprimantes swissQprint depuis 2017 et qui offre de belles perspectives pour imprimer de nouveaux substrats. « Aujourd’hui, la demande est à la personnalisation. Tout peut être customisé, donc tout doit devenir potentiellement imprimable. La polyvalence des tables à plat swissQprint est un véritable atout, qui nous permet de vendre de la différenciation et du sur-mesure, plutôt que du volume, et d’apporter des réponses à des demandes marketing ».

AGG PRINT T. +33 (0)810 244 763 www.aggprint.com

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PRINTOCLOCK POURSUIT © Printoclock

SA FOLLE CROISSANCE

ATC GROUPE

INNOVE AUTOUR DU CREATIV’BOARD

Printoclock, première société indépendante d’impression en ligne du marché français, continue d’affoler les compteurs. L’entreprise toulousaine, qui a réalisé 10,5 millions d’euros de chiffre d’affaires en 2017 et investit 1,5 million d’euros en 2018 pour étendre son Le prestataire français, bien connu pour sa maîtrise du offre à l’impression d’objets et de textile publicitaire, envisage matériau Re-board, ce carton extrêmement résistant à partir de doubler son chiffre d’affaires d’ici trois à quatre ans. Sur duquel on peut construire des structures pérennes, décline son la même période, les effectifs devraient également doubler, offre. Ses « Edges » imaginés à partir de chutes de matériau, pour atteindre les 110 salariés. Une quinzaine de recruinspirent aujourd’hui les designers d’intérieur. tements sont déjà prévus en 2018. Imprimeur à l’origine, ATC est également devenu un concepteur d’esAfin d’accompagner cette croissance, la société paces en 3D, spécialisé dans la conception de mobiliers et de décors fondée par Antoine Roux (notre photo), à l’étroit en volume. Présentés sur différents salons, ses « Edges », formes d’œufs dans ses ateliers toulousains (1400 m2), va partiellement ouverts sur l’extérieur, conçus pour créer des espaces d’intimité, investir 5 millions d’euros dans la construction sont aujourd’hui le fer de lance de cette stratégie. Une offre qu’ATC commerciade nouveaux locaux, à Castelnau d’Estretelise sous le nom Creativ’Board, mais dont le champ d’expertise va plus loin que fonds (3000 m2), au nord de Toulouse, et la simple transformation de produits Re-board, pour s’orienter davantage vers de la l’acquisition de nouvelles machines. conception et de l’habillage d’espaces en multi matériaux, associés à de l’éclairage, Printoclock mise également sur l’exdes écrans ou encore des solutions de végétalisation. port, avec notamment l’ouverture En début d’année, ATC avait accompagné cette stratégie globale d’un nouvel invesprochaine d’un site web dédié tissement, en s’équipant de la toute dernière EFI VUTEK HS 125 Pro, un bel outil au marché espagnol. de production hybride qui allie forte cadence et haute qualité, avec une productivité standard affichée de 400 m2/h. PRINTOCLOCK T. +33 (0)5 35 37 01 80 www.printoclock.com

© ATC

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© Hexoa

HEXOA LANCE SA GAMME DE PAPIERS PEINTS Fondée en 2009, à Capbreton (40), par le designer Mathieu Gobbini et le photographe Pascal Fagette, la société Hexoa est spécialisée dans la décoration murale et plus particulièrement la fabrication de tableaux imprimés en numérique. La société landaise, qui s’est installée cette année dans de nouveaux locaux à Seignosse (40), propose ainsi plus de 30 000 références de tableaux, imprimés et fabriqués à la demande pour une clientèle de particuliers et, surtout, de professionnels, parmi lesquels des entreprises (françaises et internationales), pour des projets d’aménagement de bureaux, mais aussi des commerces et des hôtels. Forte de son succès, Hexoa a donc décidé de lancer, en 2018, une gamme de papiers peints imprimés en numérique, composée dès le départ de 300 références et dont les designs sont signés de photographes et artistes locaux, comme Stéphane Salerno, Alex Lesbats, Jean-Louis Viretti, La Fabryka ou encore Xabi Barreneche. L’entreprise propose ainsi trois types de supports : Inaugurée à Barcelone fin 2017, l’exposition • Le papier peint adhésif : ce papier peint apporte du relief à un intérieur événement Game of Thrones : The Touring Exhibigrâce à sa texture qui rappelle les toiles d’artistes. Épais et autocollant, il tion a pris ses quartiers d’été au parc des expositions se pose comme un sticker sur les murs lisses et sans défaut, et résiste à de la porte de Versailles, à Paris (du 1 er juin au 2 l’eau et aux UV. septembre 2018). Pour ce grand rendez-vous, rien n’a été • Le papier peint vinyle : ce papier peint se pose lui aussi comme un laissé au hasard. Pour cette étape parisienne, c’est l’agence simple sticker mural, rapidement et sans colle, grâce à sa surface Ars Magna qui a veillé à la qualité de la mise en scène, et autocollante. Pour le poser, il faut simplement un maroufleur, qui notamment des impressions des panneaux et affiches qui rythgarantit une surface sans bulle. ment l’exposition. Des impressions que l’agence voulait en blanc • Le papier peint intissé : avec ce papier peint préencollé, il et quadri, sur des panneaux parfaitement noirs. Dans l’équipe d’Ars suffit d’une pulvérisation d’eau pour réactiver son enduit Magna se cache un imprimeur, un maniaque du Pantone, un forcené de de colle. Lessivable, il peut être posé dans une cuisine l’offset, un expert du vernis... qui a mis la barre très haute pour trouver le ou une salle de bain. bon prestataire. Les trois types de papiers peints sont proposés en Dans le brief : 159 panneaux de formats différents à imprimer sur du PVC noir deux formats : le poster mural XXL, qui permet en 3 et 5 mm, ainsi que deux modèles d’affiche pour assurer la promotion de de réaliser une décoration originale et impacl’événement. Après différents tests pour valider la qualité d’impression, Ars Magna tante en recouvrant un mur en entier, et les a choisi la société Multisigne (37) pour imprimer tous les panneaux en numérique. lés uniques, rapides à poser, idéaux pour Des panneaux qui ont ensuite été découpés, livrés et installés dans les temps, afin de les petits espaces, qui se déclinent à permettre aux visiteurs de découvrir l’envers du décor de la série mythique. la verticale et à l’horizontale. Et En 2017, l’imprimeur Multisigne, implanté à Tours depuis 1981, a investi plusieurs millions Hexoa ne compte pas s’arrêter d’euros pour intégrer dans son outil de production des équipements de pointe, dont une nouvelle là, puisqu’après les papiers machine d’impression numérique grand format très haute définition, l’Inca Onset X3. Une machine peints, le spécialiste de de découpe automatisée Zünd avait également rejoint l’atelier à cette occasion, ainsi qu’une table l’impression numérique de lamination en 210 cm de large, pour répondre à une demande croissante d’impression d’enseigne compte lancer une grand format. gamme de cadres sous verre.

MULTISIGNE

PARTENAIRE DE GAME OF THRONES

HEXOA T. +33 (0)5 58 49 12 51 www.hexoa.fr

© Multisigne

MULTISIGNE T. +33 (0)2 47 73 66 66 www.multisigne.com

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© LP Tent

LP TENT INVESTIT LOURDEMENT EN FRANCE Spécialiste des tentes pliantes, du mobilier évènementiel (pliant ou gonflable) et des supports de communication personnalisables, l’entreprise iséroise LPTENT a produit un très gros effort d’investissement ces derniers mois, en rapatriant une très large partie de sa production sur son site de Saint-Quentin-Fallavier (38) et en recrutant une vingtaine de personnes, afin de répondre à une demande en croissance continue. Créé en 1987, le fabricant de tentes pliantes disposait jusqu’ici d’une unité de production en Roumanie, où l’entreprise conservera néanmoins une activité de fabrication d’armatures. Face aux progrès des technologies d’impression numérique, qui lui permettent de personnaliser ses produits (même si l’entreprise fait encore de la sérigraphie pour les très gros volumes), LPTENT a donc décidé de développer son parc machines sur son site principal, en France, en réalisant l’acquisition d’équipements d’impression UV (Mimaki), impression éco-Latex (HP) et de découpe numérique (Zünd). Un investissement qui permet à LPTENT de développer également son offre de banderoles imprimées et de bâches grand format. Car au-delà des tentes pliantes, l’entreprise iséroise propose aujourd’hui une offre large de produits événementiels (tentes gonflables, mobilier personnalisé, arches, totems, banderoles...). « Les activités d’impression, de confection et d’assemblage sont désormais toutes réalisées au siège, à Saint-Quentin-Fallavier, où nous avons dû investir pour mettre aux normes les locaux, afin d’accueillir notamment les machines d’impression », précise Hugues Simonel, brand manager chez LPTENT. Dans sa démarche, l’entreprise iséroise a reçu le soutien de la Région Rhône-Alpes, de la CCI de région et de la BPI. Pour faire face à cette recrue d’activité, LPTENT a également embauché massivement, puisque pas moins de vingt nouveaux salariés (couturiers, techniciens, infographistes, soudeurs et manutentionnaires) ont rejoint le groupe depuis septembre 2017. Près de 200 personnes travaillent aujourd’hui pour LPTENT, en France, en Roumanie et dans les filiales du groupe (Suisse, Canada, Etats-Unis, Espagne, Suède, Japon, Australie). La société iséroise réalise aujourd’hui son chiffre d’affaires avec le monde du sport (compétitions de sports mécaniques et marques de sport), clients historiques de LPTENT, avec les marques et agences de communication (tentes personnalisées pour évènements et salons), avec le secteur de l’évènementiel (tentes neutres), et avec les collectivités, les services de secours, les marchés et forains, et les particuliers. Pour chacun de ces segments, l’entreprise a d’ailleurs noué des partenariats qui lui permettent d’inscrire les relations clients dans la durée (partenaire de la Protection Civile, de la Fédération Française du Sport Automobile et de grands événements sportifs, comme le VéloVert Festival). Et LPTENT ne compte pas s’arrêter en si bon chemin. En 2019, le groupe français prévoit d’investir de nouveaux locaux, plus grands, et de lancer de nouveaux produits innovants. LP TENT T. +33 (0)4 74 94 08 50 www.lptent.fr

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La société Media Product (69), qui compte parmi les leaders du stand d’exposition et de salon professionnel fête son 30e anniversaire en 2018 en lançant une nouvelle gamme innovante de stands modulaires baptisée « Wedia ». Cette nouvelle offre, qui bénéficie par ailleurs d’un site internet dédié (www.wedia-stand.fr), se décline en trois concepts de stands : Corporate, Cosy et Connected. Les trois produits offrent des stands de 9 m2, 18 m2 ou 36 m2, qui bénéficient tous d’une ambiance optimisée et qui intègrent la signalétique au cœur de la conception. Le module Corporate, axé vers la communication institutionnelle, place la marque de l’exposant au centre des intérêts, avec une identification appuyée par l’adaptation des coloris, tandis que la rondeur de l’architecture donne une pointe de douceur au lieu. Pour la gamme Cosy, il est question de chaleur humaine et d’environnement agréable, grâce au choix des matériaux d’inspiration scandinave. Enfin, le Connected est, comme son nom l’indique, bercé par des influences high-tech. Nouvelles technologies et design futuriste donnent à ce décor aux angles droits une touche « digitale ». Et si aucune de ces trois options ne correspond aux attentes des exposants, Wedia offre une dernière possibilité : le stand « 100% Créa », qui s’adapte aux différentes surfaces, à l’exposition de produits techniques et répond à toutes les problématiques de communication. Pour développer le concept Wedia, Media Product a créé un outil d’optimisation exclusif, une interface web collaborative de gestion, baptisée Welink, qui accompagne le client dans toutes ses démarches annexes. Un concept qui a déjà séduit des marques comme Hager, Aldes, Atlantic ou Serge Ferrari. Spécialiste du design et de l’agencement de stands depuis 1988, Media Product compte aujourd’hui près de 45 salariés. Depuis 2014, elle se positionne comme une agence de conseil globale, accomSpécialiste français du web-to-print, Realisaprint (06) verdit nos supports de communication. Sa pagnant ses clients de la solution : du papier ensemencé, que l’on plante après usage, plutôt que de le jeter. Le papier ensegenèse du projet à son mencé est un nouveau support imprimable qui allie une texture riche et épaisse, avec des graines optimisation marketing. de fleurs sauvages ou d’herbes aromatiques. Proposé aujourd’hui comme support de communication par Realisaprint, il apporte une touche écologique aux outils de communication habituels et peut être MEDIA PRODUCT utilisé pour faire des cartes de visite, des dépliants, des cartes d’invitation, ou encore des étiquettes. T. +33 (0)4 78 90 01 93 Fabriqué à partir de papier recyclé et imprimé avec des encres biodégradables, le papier ensemencé www.mediaproduct.fr se plante comme n’importe quelle graine. Il suffit de le laisser tremper dans de l’eau pendant une nuit, puis de le mettre en terre. Les fleurs apparaîtront quelques jours plus tard. Parmi les clients de Realisaprint, la Mairie de Paris a déjà souscrit à cette offre, pour ses prospectus invitant les Parisiens à végétaliser leur ville.

REALISAPRINT PROMEUT

LE PAPIER ENSEMENCÉ

REALISAPRINT T. +33 (0)4 92 00 38 48 www.realisaprint.com

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© Realisaprint

© Media Product

LE STANDISTE MEDIA PRODUCT CRÉE LE CONCEPT « WEDIA »


GSDI

MET EN SCÈNE SON EXPERTISE DANS UNE WEB-SÉRIE

© GSDI

Le groupe GSDI développe depuis 25 ans des solutions innovantes de cosmétique urbaine répondant aux besoins de décoration, protection et rénovation des entreprises. Spécialiste du traitement de surfaces et de la pose de films adhésifs, de bâches, de Dibond et d’application de vernis aux propriétés techniques diverses, le groupe français travaille pour de nombreux clients institutionnels comme la RATP, la SNCF ou le Parlement Européen, mais aussi de très grandes entreprises comme Bombardier, Carrefour ou encore McDonald’s. Le groupe GSDI intervient aujourd’hui dans des domaines aussi variés et exigeants que les transports publics, le bâtiment, l’immobilier d’entreprise, le commerce, la grande distribution, la santé ou encore les services publics, et œuvre pour répondre à des besoins aussi différents que la sécurité, le confort ou l’esthétique. Pour célébrer un quart de siècle de savoir-faire dans la légèreté et la bonne humeur, l’entreprise a décidé de mettre en scène son expertise à travers une web-série inédite et humoristique en huit épisodes, diffusés du 10 septembre au 29 octobre sur la chaîne YouTube de GSDI. Huit tranches de vie, huit personnages et huit solutions innovantes, modernes et Après avoir imprimé un Corto Maltese grandeur nature esthétiques pour transformer le quotidien. ou encore un Tricératops à l’échelle 1, l’imprimeur numéLe savoir-faire de GSDI repose sur une expertise certifiée en rique grand format Métropole (93) produit maintenant… matière de pose, ainsi que sur une capacité d’adaptation une bouteille de shampoing ! C’est l’enseigne Monoprix qui a aux contraintes industrielles, commerciales et de sécucommandé, pour une vitrine, cette réalisation au prestataire franrité du public, grâce à des solutions économiques et çais, le premier dans l’Hexagone à s’être équipé d’une machine éco-responsables. Leader européen du traitement de d’impression 3D grand format. Une avance qui lui permet aujourd’hui surfaces, GSDI est aujourd’hui présent en France, de maîtriser à la perfection son sujet, dans l’événementiel comme en Europe, en Afrique du Nord et en Afrique du dans le retail. Sud, où le groupe accompagne ses clients du La machine utilisée pour cette opération est une Massivit 1800, une survey à la pose, dans tous leurs projets imprimante 3D géante, dotée d’un volume d’impression parmi les plus de confort et performance (solaire, therimportants au monde, puisqu’elle peut imprimer des pièces pouvant mique), décoration et communication atteindre 1.5 m x 1.2 m x 1.8 m. Conçue par la société israélienne (covering publicitaire, relooking), Massivit 3D, elle utilise la technologie GDP (Gel Dispensing Printing), sûreté et protection (dégraffitage, dont le procédé consiste à extruder un polymère photosensible sous antirayures, etc.) et d’hygiène forme de gel qui durcit ensuite instantanément sous l’effet d’une et propreté (film antisalissure, lumière UV, au fur et à mesure de l’impression. antimicrobien). GSDI est également certifié ISO 9001 (version 2008) depuis 2013 et EnVol depuis 2016.

MÉTROPOLE CRÉE

UNE VITRINE EN 3D POUR MONOPRIX

© Métropole

GSDI T. +33 (0)1 45 36 49 49 www.gsdi.fr

MÉTROPOLE T. +33 (0)1 41 11 81 10 www.metropole.me

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© Alris

ALRIS COMMUNICATION IMPRIME 438 MÈTRES DE PHOTOS Du 7 juillet au 30 septembre, sur l’esplanade du J4 à Marseille, au pied du Mucem, l’exposition « 438, notre littoral », du photographe Camille Moirenc, a permis aux visiteurs de la cité phocéenne de découvrir les 438 kilomètres du littoral des Bouches-duRhône. Comment ? Grâce à 834 photographies (vues aériennes, plans de coupe, portraits) révélant la richesse et la beauté du paysage provençal, et exposées sur 438 mètres de long ! Une prouesse photographique et scénographique, mais également un exceptionnel travail d’impression, réalisé par les équipes d’Alris Communication (13). Spécialiste de la communication visuelle, l’entreprise de La Ciotat a imprimé près de 1000 m2 sur de la bâche PVC Expolit 456 de la marque Serge Ferrari, sur machine HP Latex. À la suite de l’exposition, un livre de 384 pages sera édité.

HABILLE RALPH LAUREN Acteur historique du marché parisien depuis 1975, Enseigne Gambetta accompagne les professionnels dans leurs projets de création d’enseigne, de la conception jusqu’à la pose. Mais leur champ d’action va jusqu’à la conception de façades, d’enseignes intérieures ou même de pop-up stores et de stands évènementiels, à l’image des réalisations faites pour la marque Ralph Lauren au sein du BHV Marais. Objectif : créer l’événement autour de la relance d’une collection. Sur cette opération, Enseigne Gambetta s’est occupé de la construction du stand dans sa globalité et du marquage visuel du pop-up store.

© Exaprint

ALRIS COMMUNICATION T. +33 (0)4 42 98 00 25 www.alris-stand.com

ENSEIGNE GAMBETTA

Le 7 septembre dernier, le leader français de l’imprimerie en ligne Exaprint a célébré 20 années de passion de l’impression aux côtés de ses collaborateurs, clients et partenaires, ainsi que de personnalités politiques et économiques locales. Plus de 800 personnes ont assisté à cette journée événement, au cours de laquelle les clients du groupe ont pu participer à un séminaire dédié à leurs attentes, ainsi qu’à des workshops consacrés à l’innovation, avant de prendre part à une soirée de gala. Alexandre Cadain, expert français renommé de l’intelligence artificielle appliquée à la création, est intervenu lors d’une conférence en présence des dirigeants successifs de la société, tandis que Robert Keane, Pdg du groupe Cimpress, propriétaire d’Exaprint, était également présent. Créée en 1998 à Montpellier, Exaprint s’est forgée, en quelques années, une position centrale sur le marché du web-to-print en France et en Espagne (au travers d’Exaprint Ibéria, basée à Barcelone.) Avec ses deux ateliers de production basés en France, E-Factory et Pure Impression, le leader du web-to-print français fait partie d’Exagroup, une entité du groupe Cimpress, leader mondial de l’impression en ligne. En 2019, Exagroup devrait passer la barre des 100 millions d’euros de chiffre d’affaires, pour 300 salariés. Novatrice dès sa création, la société Exaprint développe en continu de nouvelles techniques d’impression et de personnalisation pour tous les domaines. Elle EXAPRINT T. +33 (0)4 67 22 36 55 propose aujourd’hui le plus large catalogue du secteur, qu’elle propose à ses www.exaprint.fr 30 000 clients actifs (dont 45 % sont des agences de communication).

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© Enseigne Gambetta

EXAPRINT FÊTE SES 20 ANS !

ENSEIGNE GAMBETTA T. +33 (0)1 46 36 46 45 www.enseignegambetta.com


© LVH

LVH PRIMÉ DEUX FOIS

AUX POPAI AWARDS 2018

Fabricant de PLV et imprimeur numérique moyen et grand format depuis 15 ans, le groupe LVH Façonnage et Numérique (62) a remporté un magnifique doublé lors de la remise des Popai Awards 2018 (concours international qui récompense les meilleures créations en matière de PLV, digital média, architecture commerciale et agencement) à Paris, au mois de juin dernier. En effet, l’entreprise de Calais s’est vue décerner les Popai d’Or et d’Argent, dans la catégorie Alimentation. Pour le Popai d’Or, LVH a été récompensé de son travail pour le groupe Spécialiste de la communication visuelle et de l’aménaAoste et sa marque Cochonou, pour laquelle le prestataire a gement d’espaces, la société Nuances Impression (93) réalisé une PLV en forme de 2 CV (emblème de la marque sur a développé une expertise à 360°, du petit au grand format l’épreuve du Tour de France) destinée à être installée en hyper(conception de stands sur-mesure, matériels et accessoires d’exmarché. Cette 2 CV a été conçue en deux versions (bac froid position, impression d’affiches, de bâches et de flyers, fabrication 150 et 200), avec la possibilité d’une extension à l’arrière et pose de signalétique, impression d’adhésif tous formats, pose d’enpour intégrer des display box (pour la version 150). seigne, aménagement d’espace, installation de stands, etc.). Pour le Popai d’Argent, LVH a été récompensé de En constante quête d’innovation, l’entreprise de Noisy-le-Sec a récemment son travail avec le groupe Andros, pour lequel la été challengée par un client - un très grand groupe du BTP - qui a sollicité société des Hauts-de-France a réalisé un stand Nuances Impression pour développer des supports de communication sur les d’animation opérationnelle en hyper-superchantiers, afin de présenter aux riverains la démarche des travaux en cours de marché, destiné à la dégustation d’un réalisation. L’imprimeur est allé au-delà des attentes, en concevant un véritable nouveau produit. mobilier urbain permettant d’améliorer les services et la qualité de vie autour des chantiers et de créer du lien et de la communication entre les riverains LVH et les donneurs d’ordres des travaux. Encore à l’étape de projet, ce mobilier T. +33 (0)3 21 19 80 00 urbain traduit parfaitement le savoir-faire et les capacités d’innovation du www.lvh.fr groupe Nuances Impression.

NUANCES IMPRESSION INNOVE

© Nuances Impression

NUANCES IMPRESSION T. +33 (0)1 80 89 00 20 www.nuances-impression.fr

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© Mayence

DOUBLET

REVISITE LA DÉFENSE

MAYENCE SÉDUIT GIVENCHY

Agence dédiée aux points de vente (PLV de luxe, PLV permanente ou éphémère, agencement de vitrine, agencement mobilier, merchandising, packaging), la société Pour fêter les 60 ans de La Défense, huit Mayence (92) a décliné un élément de communication sur le lieu de vente pour la projets un peu fous d’art contemporain ont marque Givenchy, en l’occurrence une bouche, en PLV événementielle jusqu’en investi le célèbre quartier d’affaires parisien, accessoire merchandising. À partir de la réflexion du designer, Mayence a accomdans un parcours baptisé Les Extatiques. pagné, étape par étape, les équipes de Givenchy pour la création et la sculpture L’agence de production Eva Albarran a fait appel à d’une bouche signature institutionnelle exclusive. En effet, Mayence a dévela société Doublet (59), spécialisée dans l’impression loppé une gamme de bouches sous de multiples formes et formats, aux et la confection de supports de communication, strucfinitions, textures et couleurs traduisant la grande diversité de la gamme tures d’accueil et la fabrication mécano-soudée, pour créer maquillage de Givenchy. Glossy, mat, irisé… chaque détail de finiune partie des œuvres et supports de communication liés tion a fait l’objet de contre-typage de teintes et de textures, pour à l’événement. Ainsi, un totem, deux arches en bois peint et exprimer le plus fidèlement possible l’offre de la marque. adhésivées, des adhésifs de sol, un cartel en Forex et de nombreux S’affichant au sein des corners des grands magasins, la adhésifs de vitres ont été posés. bouche Givenchy s’est ensuite vue déclinée par les équipes Mais Doublet a surtout imprimé, dans ses ateliers d’Avelin (Nord), le de Mayence comme accessoire de mode. La broche point d’orgue de ces Extatiques : un trompe l’œil monumental de 750 m2 Givenchy peut ainsi se porter seule, en duo ou en trio. invitant les visiteurs à reconsidérer leur position dans l’espace, en bouscuAu final, Mayence s’est occupé de tous les aspects lant les repères visuels et les perspectives, œuvre de l’artiste argentin Leandro du projet merchandising (fabrication de sculpture, Erlich. L’installation de la bâche imprimée a nécessité quatre jours de pose à finitions, montage, reprise, recyclage). elle seule. Dix poseurs, répartis en deux équipes, se sont relayés pour mettre en place l’ensemble des supports fabriqués et livrés par Doublet. « Le timing était serré, tout était chronométré et millimétré, témoigne Cyril Daniel, en charge du projet MAYENCE chez Doublet. Nous n’avions que deux jours pour poser la signalétique et nous devions T. +33 (0)1 41 40 77 00 www.mayence.com respecter les horaires d’accès et de circulation imposés par La Défense. C’est un exercice difficile auquel nous sommes habitués, et nous sommes heureux d’avoir pu participer à ce beau projet ». Ce n’est pas la première fois que Doublet collabore avec Eva Albarran. En 2015 déjà, l’agence avait fait confiance à Doublet pour concevoir et imprimer les supports liés à la COP 21 dans les couloirs des RER parisiens et de la Gare du Nord. 42 murs aux dimensions impressionnantes (2 mètres de haut par 10 mètres de long) avaient été adhésivés. La Défense aussi connait bien Doublet, puisque le quartier d’affaires avait fait appel à l’entreprise lors de la Biennale « Forme Publique », dédiée au mobilier urbain, en 2016.

© Carlos Ayesta

DOUBLET T. +33 (0)3 20 49 48 47 www.doublet.com

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LISTE DES ANNONCEURS

LISTE DES SOCIÉTÉS CITÉES

3A COMPOSITES (Allemagne) T. +49 (0) 7731 941-3500 www.display.3acomposites.com

LPTENT (38) T. +33 (0)4 74 94 08 50 www.lptent.fr

ALLSIGNS (Angleterre) T. +44 (0)14 54 31 46 00 www.allsigns.uk.com

MACTAC (91) T. +33 (0)1 64 54 78 00 www.mactacgraphics.eu/fr

ATC GROUPE (69) T. +33 (0)4 78 94 61 62 www.atc-groupe.com

MEGAMARK (93) T. +33 (0)1 41 58 69 69 www.megamark.fr

ANTALIS (75) T. +33 (0)1 58 10 25 00 www.antalis.fr

MÉTROPOLE (92) T. +33 (0)1 41 11 81 10 www.metropole.me

BOX IC (69) T. +33 (0)4 78 30 35 48 www.656editions.net

MIMAKI (93) T. +33 (0)1 48 63 27 48 www.mimaki.fr

ATC GROUPE (69) T. +33 (0)4 78 94 61 62 www.atc-groupe.com

MIRANE (33) T. +33 (0)5 57 77 12 15 www.mirane.com

COMOPRINT (94) T. +33 (0)1 48 82 02 02 www.comoprint.com

ONLINEPRINTERS GmbH (Allemagne) T. +33 (0)1 70 76 74 76 www.onlineprinters.fr

COLORZENITH (Italie) T. +39 (0)2 58 01 94 90 www.colorzenith.it

NICE COLORS (75) T. +33 (0)1 42 09 39 95 www.nice-colors.com

COMPOSITE IMAGES (Australie) T. +61 (0)2 94 38 44 77 www.compositeimages.com.au

PROTOLABS 3D (Etats-Unis) T. +33 (0) 4 27 50 29 47 www.protolabs.fr

COMOREZO (94) T. +33 (0)1 48 82 02 02 www.comorezo.com DICKSON COATINGS (38) T. +33 (0)4 74 83 51 00 www.dickson-coatings.com EXAPRINT (34) T. +33 (0)4 67 22 36 55 www.exaprint.fr EXHIBIT GROUP (06) T. +33 (0)4 97 12 12 20 www.exhibitgroup.fr GRAVOGRAPH (69) T. +33 (0)4 78 55 85 50 www.gravograph.fr HEXIS (34) T. +33 (0)4 67 18 66 80 www.hexis-graphics.com HP (91) T. +33 (0)820 211 211 www.hp.com/fr IMPRESSION TEXTILE (68) T. +33 (0)3 89 62 62 50 www.impressiontextile.fr IMPRIMERIE EUROPÉENNE (17) T. +33 (0)5 46 99 20 20 www.imprimerie-europeenne.com

PROCÉDÉS CHÉNEL INTERNATIONAL (92) T. +33 (0)1 41 08 76 76 www.chenel.com

COMPTOIR DE L’IMAGE (93) T. +33 (0)1 48 45 22 42 www.comptoirimage.com

PUBLI 24 (72) T. +33 (0)2 43 41 44 14 www.publi24.fr RICCOBONO (83) T. +33 (0)4 94 19 54 57 www.riccobono.fr

DANGLING CARROT CREATIVE (Etats-Unis) T. +001 661 295 6610 www.danglingcarrotcreative.com

ROLAND DG (77) T. +33 (0)1 60 07 90 49 www.rolanddg.fr

DYNAGRAPH (Belgique) T. +32 (0)2 730 06 70 www.dynagraph.be

SAXOPRINT GmbH (Allemagne) T. +33 (0)9 74 48 70 00 www.saxoprint.fr

EXHIBIT GROUP (06) T. +33 (0)4 97 12 12 20 www.exhibitgroup.fr FDB DÉCORATION (62) T. +33 (0)3 21 28 50 52 www.fdbdecoration.fr

SMTK (73) T. +33 (0)4 79 44 86 10 www.smtk-communication.com

HEXIS (34) T. +33 (0)4 67 18 66 80 www.hexis-graphics.com

SWISSQPRINT (91) T. +33(0)1 69 86 72 70 www.swissqprint.fr

IMPRESSION TEXTILE (68) T. +33 (0)3 89 62 62 50 www.impressiontextile.fr

SŸNIA (34) T. +33 (0)4 67 87 66 90 www.synia.fr

IPSIS GRAFICA E EDITORA (Brésil) T. +55 (11) 21 72 05 11 www.ipsis.com.br

ULTIMA DISPLAY (44) T. +33 (0)2 40 20 14 20 www.ultimadisplays.fr WINDOW2PRINT (Allemagne) T. +33 (0)7 85 95 69 64 www.window2print.de

LE REPROGRAPHE (29) T. +33 (0)2 98 42 00 35 www.lereprographe.fr

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RETAIL ME MORE (69) T. +33 (0)4 72 31 18 82 www.retailmemore.com SAMSUNG ELECTRONICS FRANCE (93) T. +33 (0)1 48 63 00 00 www.samsung.com SÉPIA (38) T. +33 (0)4 76 29 44 87 www.sepiacom.com SMARTLABEL (30) T. +33 (0)4 66 81 89 66 www.smartlabel.fr SMTK (73) T. +33 (0)4 79 44 86 10 www.smtk-communication.com SNAPPRESS (75) T. +33 (0)1 43 18 18 51 www.snappress.fr TARKETT (92) T. +33 (0)1 41 20 40 40 www.tarkett.fr TOILE CONCEPT (59) T. +33 (0)3 28 33 82 00 www.toileconcept.com




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