GRAND ANGLE
IMPRESSION 3D
PACKAGING : LES NOUVELLES LOIS DE L’ATTRACTION
LA COMMUNICATION DES MARQUES PREND DU VOLUME
PERSONNALISATION D’ESPACE : DÉCORATION IMPRIMÉE, LE NOUVEAU TERRAIN DE « JE »
ÉDITORIAL Adieu murs blancs et agencement minimaliste ! L’ère du design scandinave, symbole d’une standardisation mondiale des intérieurs, est révolue. Place au règne de la décoration imprimée, marché en très forte croissance porté par un mouvement sans précédent : celui de la personnalisation. Aucun secteur n’y échappe. À l’heure d’AirBnb et des sites d’avis de consommateurs, hôtels et restaurants misent sur la décoration pour se démarquer et attirer. Face à la concurrence du e-commerce, les boutiques physiques renouvellent leurs intérieurs aussi vite que leurs collections, pour faire vivre aux clients une retail expérience. Répondant aux besoins du bien-être au travail et déclinant leur image de marque jusque dans leurs propres locaux, les entreprises réaménagent leurs bureaux et se piquent de signalétique décorative. Rompant avec les méthodes traditionnelles, hôpitaux et écoles utilisent la décoration imprimée pour ses vertus thérapeutiques et éducatives. Enfin, à l’heure d’Instagram et autres réseaux sociaux, le grand public cherche à tout prix à prouver sa singularité en personnalisant ses intérieurs. Sols, murs, plafond : je décore donc je suis ! Derrière ce boom de la décoration imprimée se cache une révolution technologique : celle de l’impression numérique. Courtes séries rentables, multiplication et personnalisation des supports imprimables, effets de texture et imitation de matières, rapidité de production et réactivité face à la demande : en passant de l’analogique au numérique, le monde de l’impression s’est affranchi de nombreuses contraintes et a ouvert la voie à la « fastdéco ». Tout (ou presque) est désormais réalisable. Pour autant, tout le monde n’est pas forcément en mesure de le faire. Faire dialoguer la création et la technique représente donc un enjeu majeur de ce marché. Architectes, designers, agences, marques, fournisseurs de matériels et de supports d’impression et imprimeurs doivent donc travailler en étroite collaboration, pour faire grandir un secteur dont le potentiel est immense. Ainsi, selon l’étude « The Future of Decorative Printing to 2023 » du cabinet Smithers Pira, le marché de la décoration imprimée, estimé à 16,7 milliards d’euros en 2018, devrait enregistrer une croissance annuelle de 5 % d’ici à 2023. Un monde à conquérir, à condition de bien choisir sa stratégie. Florent Zucca, Rédacteur en chef
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1| ÉDITORIAL Personnalisation d'espace : je décore donc je suis ! Par Florent ZUCCA, rédacteur en chef.
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GRAND TÉMOIN
Philippe BAUDILLON, président de CLEAR CHANNEL FRANCE.
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En couverture : Dans l’atelier du Presse Papier, concepteur, éditeur et fabricant de papiers peints de collection et de textiles imprimés. Fondée par Sébastien Barcet, l’entreprise revisite les motifs du XXe siècle au travers de collections colorées, renouvelées au fil des saisons. Une grande partie des créations sont travaillées à la main, de façon traditionnelle. Peints à la gouache, dessinés au crayon à papier, les motifs sont ensuite scannés, puis imprimés sur du papier texturé lin. © Le Presse Papier
© Koziel
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ÉDITION : 656 Editions, 1 place Tobie Robatel, BP 1072, 69202 Lyon Cedex 01 - Tél. +33 (0)4 78 30 41 73 - Fax. +33 (0)4 78 30 41 79 DIRECTEUR DE LA PUBLICATION : Nathalie Grosdidier
DIRECTEUR DE LA RÉDACTION : Guillaume Abou, g-abou@656editions.net RÉDACTEUR EN CHEF : Florent Zucca, 04 78 30 35 06, florent@656editions.net MARKETING ET PARTENARIATS :
Aurélie Lamandé, aurelie.lamande@656editions.net ONT COLLABORÉ À CE NUMÉRO : Cécile Jarry, Florent Zucca, Chantal Delgado, Guillaume Frolet, Emmanuelle Hebert,
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IDÉES À SUIVRE Un trimestre à travers l’œil d’IC LE MAG.
EN VUE
ATHEM sublime les images de Wim Wenders.
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Dans ce cahier spécial, en fin de magazine, vous trouverez les toutes dernières actualités des imprimeurs et professionnels de la communication visuelle, ainsi que leurs coordonnées. Retrouvez-les ensuite sur l’annuaire online IC, l’outil de mise en relation des prestataires de services et donneurs d’ordres. www.annuaire-ic.com
PERSONNALISATION D’ESPACE
40| GRAND ANGLE Packaging : les nouvelles lois de l’attraction
52| INNOVATION Packaging : l’impression numérique sur carton ondulé ou l’industrialisation des petites séries personnalisées Porté par le phénomène de la personnalisation, le marché de la décoration imprimée devrait enregistrer une croissance annuelle de 5 % d’ici à 2023. Hôtellerie, restauration, retail, bureaux, santé, éducation, BtoC : aucun secteur n’y échappe. Derrière ce mouvement se cache une révolution technologique : celle de l’impression numérique. Petites séries, diversité des supports, effets de texture, rapidité de production : en passant de l’analogique au numérique, le monde de l’impression s’est affranchi de nombreuses contraintes et a ouvert la voie à la fast-déco. Tout est désormais réalisable. Pour autant, tout le monde n’est pas en mesure de le faire. Nouer le dialogue entre création et technique représente donc un enjeu majeur. Architectes, designers, agences, marques, fournisseurs de matériels et de supports d’impression et imprimeurs doivent donc travailler en étroite collaboration, pour faire grandir un secteur dont le potentiel est immense.
56| FOCUS Impression 3D, découpe, usinage, hologrammes : la communication des marques prend du volume
62| DIGITAL MÉDIA → Rencontre avec Jean-François Curtil, Pdg d’ExterionMedia → Les actualités du Digital Média
68| ÉVÉNEMENTS → Maison & Objet mise sur la personnalisation des espaces de travail → Luxe Pack Monaco, le plus grand rendez-vous du packaging créatif
Céline Collot DIRECTION ARTISTIQUE ET RÉALISATION : François Jaillet PUBLICITÉS : Twiggy Laveyssière, twiggy.laveyssiere@656editions.net, 06 43 09 81 86 ABONNEMENT : florent@656editions.net PRIX AU NUMÉRO : 25 euros TARIF ABONNEMENT pour 1 an (4 numéros) : 80 euros IMPRESSION ET ROUTAGE : Jouve S.A., 11 boulevard de Sébastopol, 75001 Paris N°ISSN : 2552-5573 DÉPÔT LÉGAL : à parution COMMISSION PARITAIRE : en cours. Pays d’origine du papier : Espagne - Pas de fibres recyclées - Certification : PEFC - Impact sur l’eau (P tôt) : 0.02 kg/tonne. Conformément à la loi du 11/03/57, toute reproduction même partielle des articles et illustrations publiés dans IC le Mag est interdite sans accord de la société d’édition.
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GRAND TÉMOIN
PHILIPPE BAUDILLON président de CLEAR CHANNEL FRANCE
© Saragoussi
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GRAND TÉMOIN
Alors que CLEAR CHANNEL FRANCE a remporté, au deuxième trimestre, le contrat de mobilier urbain de la Ville de Paris, son dirigeant, Philippe BAUDILLON, vient d’être nommé président International Smart Cities du groupe Clear Channel Outdoor Holdings. Une mission idoine pour celui qui a fait de la « ville intelligente » son cheval de bataille. En témoigne son ouvrage « Réinventer la street experience », publié aux Editions Hermann, qui décrypte les évolutions de la rue en tant qu’espace public et d’expression, et qui explique le rôle que peuvent jouer les acteurs de l’affichage et du mobilier urbain sur ce territoire en mutation. Rencontre. Propos recueillis par Florent Zucca
Comment le sujet de la rue et de son expérience s’est-il imposé à vous ? Qu’est ce qui vous a poussé à écrire ce livre ? La rue est une unité cellulaire qui, au cours du temps, a perdu son âme et son rôle essentiel d’espace de socialisation, notamment à cause des grandes percées urbanistiques qui ont favorisé l’essor de l’automobile. Pourtant, comme le dit Victor Hugo : « La rue est le cordon ombilical qui relie l’individu à la société ». Aujourd’hui, notre métier - l’affichage extérieur s’exprime dans la rue, dans l’espace public, et va changer avec l’évolution de la rue. Il s’agit donc de comprendre et d’analyser les tendances qui vont impacter cet espace. Votre livre explique bien comment la rue a toujours été le théâtre de luttes d’influence (entre le pouvoir et le corps social, entre les différents modes de mobilité, entre annonceurs et mouvements anti-publicité). Comment garantir que la rue de demain, connectée, sera un espace et un outil au service du plus grand nombre ? L’espace urbain d’aujourd’hui et de demain doit permettre une amélioration du cadre de vie des citoyens. Et les métiers de la sphère « communication » ont une expertise à apporter. Nous nous adressons aux marques, mais aussi aux collectivités territoriales et aux
opérateurs de transports. Et notre offre de communication prend plusieurs formes, qu’il s’agisse de proposer de l’information, du divertissement et du jeu, des services ou du mobilier. Nous menons d’ailleurs des recherches, avec tous les partenaires de l’espace public, pour mettre au point une fabrication urbaine « intelligente ». Il nous faut comprendre comment parler aux gens, en fonction de qui passe, et à quel moment, devant les mobiliers d’affichage. Depuis 2013, nous utilisons ainsi notre méthode CAST (Consumer Audience Smart Tracking), qui nous permet de qualifier l’audience de chacun de nos 110 000 mobiliers print et digitaux et de proposer aux marques et aux collectivités les parcours les plus en affinité avec leurs cibles, pour délivrer le bon message, au bon endroit et au bon moment. La gestion des données est l’enjeu crucial de cette rue connectée. La collecte et l’utilisation des données personnelles - par des afficheurs, des marques ou des collectivités pose la question de la propriété de la rue. Espace public, la rue sera-t-elle encore la propriété des citoyens, un bien commun ? Le média « affichage » ne s’adresse pas individuellement à chaque personne. C’est un média franc, une caractéristique qui lui est propre et qui va lui permettre de durer.
Enarque, Philippe BAUDILLON a mené une carrière diplomatique aux Affaires étrangères et a été membre de différents cabinets ministériels, notamment auprès d’Edouard Balladur et de Jacques Chirac. Il a également été directeur général de la Candidature de Paris aux Jeux Olympiques de 2012 (entre 2003 et 2005), puis directeur général de la chaîne de télévision publique France 2 (entre 2005 et 2008), avant de devenir, en 2008, président de Clear Channel France.
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GRAND TÉMOIN PHILIPPE BAUDILLON président de CLEAR CHANNEL FRANCE « L’AFFICHAGE EST UN MÉDIA FRANC »
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Ensuite, la réglementation en termes de données personnelles est forte en France. Le règlement RGPD et la CNIL (Commission nationale de l’informatique et des libertés) font du citoyen français un citoyen très protégé. Le recueil de données personnelles étant basé sur le principe du consentement, il est possible de ne pas accepter la cession de ses données. Il s’agit d’un acte volontaire de l’individu. Du côté des annonceurs, de plus en plus de marques ont la volonté de devenir plus citoyennes. Avec Clear Channel, elles ont l’opportunité de s’adresser aux gens de manière différente, avec une éditorialisation de leurs contenus, même publicitaires, en proposant au public des histoires qui soient participatives. Et il ne s’agit pas que des marques. Quand Clear Channel installe du mobilier urbain, une grande partie du contenu est dédié à la collectivité, au donneur d’ordre public. Quant à nous, notre rôle consiste à différencier les contenus en fonction de l’endroit où se trouve le mobilier et à amener de nouvelles utilités. Le partenariat que nous avons noué avec le média Brut va dans ce sens. Il ne s’agit pas d’une mécanique publicitaire. Nous en sommes encore au début de ce mouvement. Certains chaînons intermédiaires ne se sont pas encore appropriés ce nouveau paradigme. Mais les marques commencent à comprendre l’intérêt de s’adresser différemment aux gens. Nous ne sommes plus dans une équation publicitaire, mais dans une problématique d’insertion d’une marque dans un environnement urbain. De grandes entreprises publiques et parapubliques, comme Engie ou la SNCF, ont enclenché le mouvement. Et d’autres, notamment dans le secteur du luxe, ont du potentiel pour passer ce cap. D’ailleurs, on dit bien qu’aucune mode n’existe si elle n’est pas dans la rue. Quel est le rôle, dans cette transformation, d’une entreprise comme Clear Channel ? Quand nous installons un panneau digital dans la rue, nous enlevons cinq panneaux print. Quand nous équipons la Ville de Rennes, nous n’installons que dix panneaux, mais dans des
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lieux qualitatifs, au sein de schémas piétons (sans mât haut). Tout l’enjeu, c’est de faire des propositions dont les gens peuvent s’emparer. Lorsqu’on libère de l’espace, c’est pour en faire quelque chose. La bataille de l’espace public, c’est de donner l’envie d’être dehors, de recréer du lien social. Les avancées technologiques offrent de nouvelles opportunités, mais ne doivent pas prendre le dessus. La « smart city » n’est pas technologique, mais celle où il fait bon vivre. Aujourd’hui, 80 % des cadres parisiens déclarent vouloir quitter la ville. C’est un véritable enjeu, au sens politique : permettre à tout le monde de vivre une urbanité épanouie. Dans ce contexte, l’affichage « print » a-t-il encore une place ? Son rôle est majeur, notamment sur le marché français (en Angleterre, le digital représente les deux tiers du chiffre d’affaires de Clear Channel). Chez Clear Channel France, nous laissons les médias print et digital s’exprimer, mais nous les rapprochons. Nous venons de remporter le contrat de mobilier urbain de la Ville de Paris. Dans ce cadre, la rue, espace premium, sera réservée à l’affichage print, mais accompagné de relais digitaux. Le média papier s’exprime fort dans la rue, quand l’affichage digital, plus affinitaire, permet un rebond facile sur le web. Les deux sont complémentaires.
CAST (Consumer Audience Smart Tracking)
est une méthode de recueil de données et de profilage développée par Clear Channel, qui repose sur deux piliers. En amont : la qualification des dispositifs print, digitaux et des parcours consommateurs, grâce à des partenaires experts de la consommation et du géomarketing (Experian, Kantar Worldpanel et Af fimétrie), qui of frent plus de 2 000 critères socio-comportementaux pour optimiser le ciblage des campagnes. En aval : la mesure de l’impact publicitaire et la mesure de l’efficacité sur les achats et les ventes (plus de 800 études d’efficacité menées en cinq ans).
© Éditions Hermann
UN LIVRE ÉQUILIBRÉ ET DOCUMENTÉ N
i manifeste, ni lobbying dans ce livre. Philippe Baudillon est trop malin pour ça. Bien sûr, l’auteur aborde, en fin d’ouvrage, le média affichage, en expliquant comment les acteurs de ce secteur (fabricants de mobilier urbain, régies publicitaires, annonceurs, collectivités) ont un rôle à jouer dans l’espace public d’aujourd’hui et de demain. Mais l’analyse, équilibrée et très bien documentée, n’esquive aucun sujet, notamment en ce qui concerne l’utilisation des données personnelles et les dérives qui pourraient conduire à une appropriation de la rue par ceux qui collectent et manipulent ces datas. Réinventer la Street Experience dresse un état des lieux des mutations qui transforment le territoire qu’est la rue, notamment en matière de mobilité et d’information-communication, deux thèmes centraux de l’ouvrage. Là encore, si Philippe Baudillon ne se cache pas, manifestant sa conviction de voir naître une rue plus ouverte aux mobilités douces, connectée, donnant accès à ceux qui le souhaitent à des outils d’information, capable de remettre le citoyen au centre du jeu urbain - sorte d’agora du XXIe siècle - il évite le plaidoyer, donnant à voir les défis auxquels les villes de demain devront faire face.
Réinventer la Street Experience ; Hyperstories, espace public et mobilier urbain connecté ; Philippe Baudillon, Editions Hermann ; 160 pages ; 15 euros.
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IDÉES À SUIVRE
© Julien Hay - Ikea
UN TRIMESTRE À TRAVERS L’ŒIL D’IC LE MAG.
COMMUNICATION ÉVÈNEMENTIELLE
IKEA FAIT FEU DE TOUT BOIS Ikea a fait une arrivée remarquée à Paris, en mai dernier, avec l’ouverture de son premier magasin de centre-ville, mais aussi en investissant la station de métro Madeleine pour une opération de communication qui n’a pas manqué de faire polémique. Mais le leader mondial du mobilier et de la décoration ne s’est pas arrêté pour autant et a refait parler de lui avec de nouvelles campagnes à fort impact. Le 6 mai dernier, Ikea a ouvert son premier magasin de centre-ville au monde, en plein cœur de Paris, boulevard de la Madeleine. Dans cet établissement de 5 400 m2 - quatre fois plus petit que le format classique de périphérie - quelque 4200 produits (sur les 10 000 références que propose Ikea) sont présentés physiquement et seuls 1400 d’entre eux peuvent être emportés, les autres devant livrés au domicile des clients ou dans des points relais. Mais pour accéder à l’ensemble du catalogue Ikea, l’enseigne a pensé à disposer des écrans tactiles un peu partout dans le magasin.
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© Ikea
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Pour accompagner cette première mondiale, le leader du mobilier et de la décoration a misé sur une opération de communication dans la station de métro Madeleine, au pied de son nouvel établissement. Rien de très original jusque là… Sauf les moyens employés. Ikea a ainsi entièrement redécoré les quais de la ligne 12 avec ses propres produits ! Mobilier, luminaires ou encore peluches recouvraient les murs de la station, accompagnés du slogan : « Vous ne reconnaissez pas votre station ? Attendez de voir votre nouveau magasin Ikea ». Si l’opération n’a pas manqué de surprendre et de susciter le buzz, elle a aussitôt fait polémique. De nombreux usagers du métro et certaines personnalités politiques dénonçant sur les réseaux sociaux une publicité trop invasive ou incitant à l’ultra-consommation. Un utilisateur de Twitter publiant même une photo équivoque d’un sans-abri assis sous les (véritables) couettes et coussins Ikea fixés au mur de la station.
© Ikea
DU BUZZ À LA POLÉMIQUE
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© Ikea
LE SALON DE VOS SÉRIES PRÉFÉRÉES
UNE NUIT SUR UN TOIT DE PARIS
Mais Ikea n’a pas pour autant rompu avec sa frénésie de communication évènementielle. La marque a ensuite fait parler d’elle avec son opération #teammarmotte, conçue par l’agence Ubi Bene. L’idée ? Passer une nuit à la belle étoile (du 14 au 15 juin), confortablement installé dans l’une des dix « chambres » qu’Ikea mettait à disposition sur le toit d’un lieu secret du IXe arrondissement de Paris. Après inscription sur la page Facebook de l’événement, un tirage au sort a désigné les gagnants, qui ont pu profiter d’une nuit en literie Ikea (avec tablettes, carnets, magazines et journaux à disposition) et d’un petit-déjeuner nordique avec vue, au choix, sur Montparnasse, le Grand Palais, Belleville, la Tour Eiffel, la Madeleine, Montmartre, Beaubourg, l’Arc de Triomphe, les Invalides ou l’Opéra.
Enfin, dernière opération en date : la campagne « Real Life Series ». Pour cette publicité, Ikea a reproduit les salons de trois séries TV cultes avec son propre mobilier et ses propres accessoires ! De quoi se projeter véritablement dans les appartements mythiques de Friends, des Simpsons ou de Stranger Things. Et si cette campagne a été lancée aux Émirats Arabes Unis, il est possible de retrouver les articles sur la version française du site. L’idée de cette campagne, née d’une collaboration avec Publicis Spain, n’est toutefois pas sans rappeler une scène, passée à la postérité, du film Fight Club (1999), dans laquelle le personnage incarné par Edward Norton déambule dans son appartement en énumérant le mobilier acheté chez l’enseigne Fürni (toute ressemblance…) pendant que le nom, à consonance nordique, et le prix de chaque article s’affiche à l’écran. Néanmoins, au vu du caractère résolument anti-capitaliste et anti-consumériste du film, pas sûr qu’Ikea assume un jour cette source d’inspiration…
IDÉES À SUIVRE
FABRICATION ADDITIVE
UN TRIMESTRE À TRAVERS L’ŒIL D’IC LE MAG.
L’IMPRESSION 3D
DÉFILE AU MET GALA
© Getty Images
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Considéré comme l’un des évènements les plus importants du monde de la mode, la soirée du MET Gala s’est déroulée le 6 mai dernier à New York. A cette occasion, le styliste américain Zac Posen a dévoilé une incroyable gamme de vêtements et accessoires réalisés en impression 3D, fruit d’une collaboration avec GE Additive et Protolabs.
accessoires… imprimés en 3D ! Une innovation signée du styliste américain Zac Posen, fruit d’une collaboration avec les sociétés GE Additive et Protolabs, spécialistes de l’impression 3D. « J’ai imaginé la collection, GE Additive l’a développé et Protolabs l’a imprimé », explique Zac Posen.
Le MET Gala a encore fait honneur à sa réputation cette année. Considéré comme l’un des évènements les plus importants du monde de la mode, mais surtout comme un vivier d’innovation, la soirée du MET Gala, qui s’est déroulée le 6 mai dernier à New York, a été le théâtre d’un véritable événement. Le mannequin britannique Jourdan Dunn, les actrices Nina Dobrev, Katie Holmes et Julia Garner, ainsi que l’icône bollywoodienne Deepika Padukone sont ainsi arrivées à la soirée vêtues de robes et
La gamme conçue par le styliste new-yorkais était composée de quatre robes et d’une coiffe, comprenant des éléments et des structures réalisés selon plusieurs techniques d’impression 3D. Création la plus impressionnante, la robe sur-mesure portée par Jourdan Dunn (conçue à partir d’une modélisation 3D du corps de la top model) était constituée de 21 pétales de rose imprimés sur une machine de stéréolithographie, une technique de prototypage rapide qui permet de fabriquer
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PLUSIEURS TECHNOLOGIES 3D
© Getty Images
été produite sur une machine Multi Jet Fusion du constructeur HP. « L’impression 3D offre une latitude de conception quasi illimitée et permet la fabrication de modèles qu’il aurait été difficile de réaliser à l’aide des méthodes classiques de la création de mode », estime Zac Posen.
UN PARTENARIAT UNIQUE des objets solides, à partir d’un modèle numérique, par superposition de tranches fines de matière. L’impression 3D et la finition de la robe ont nécessité plus de 1100 heures de travail ! Plus rapides à produire, le bustier transparent de Nina Dobrev, l’accessoire de col de Katie Holmes et la robe jacquard de Deepika Padukone ont également été imprimés selon le principe de stéréolithographie. Quant à la parure de tête portée par Julia Garner, elle a
GE Additive a apporté au projet son expérience de la conception mécanique et industrielle, de la modélisation complexe et créative en CAO, ainsi que de la conception en matière de fabrication additive. Et Protolabs a apporté son expertise industrielle en matière de procédés de fabrication additive et de matériaux (technologies polymères et métaux), ainsi qu’en matière de finition. Les trois partenaires ont ainsi pu concevoir une gamme sans précédent dans l’industrie de la mode.
IDÉES À SUIVRE UN TRIMESTRE À TRAVERS L’ŒIL D’IC LE MAG. MOBILIER URBAIN
BLOIS : LA JOCONDE MONTE LES MARCHES Parmi les 500 événements, expositions, ateliers et spectacles organisés autour de la mort de Léonard de Vinci, choisie comme date repère pour fêter le 500e anniversaire de la Renaissance, l’habillage de l’escalier Denis-Papin de Blois fait partie de ceux qui créent le buzz. Mona Lisa en personne, que le maître avait ramené en France quand il est venu s’installer au Clos Lucet, y dévoile son énigmatique sourire, reproduit sur les 121 marches de l’édifice, à l’aide de 210 m2 de bandes adhésives. Originaire d’Amboise, l’artiste-peintre Philippe Merlevède signe l’effet trompe-l’œil de l’installation, qui donne cette impression qu’un mur s’est effondré pour laisser apparaître le célèbre tableau. Cinq jours ont été nécessaires pour créer le décor. L’impression et la pose ont été confiées à l’entreprise Imprinova (41).
UN OUTIL DE COMMUNICATION
Et pour parachever l’ensemble, le service Parcs et Jardins de la Ville de Blois a ajouté sa touche florale, en plantant des fleurs dans les tons du tableau au sein de la rosace centrale de l’escalier. « L’habillage de l’escalier Denis-Papin est devenu, au fil des ans, un moment attendu par les Blésois, mais aussi par les touristes qui viennent de
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© Ville de Blois
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© Ville de Blois
Ces dernières années, l’habillage de l’escalier Denis-Papin est devenu un rendez-vous incontournable de la ville de Blois. À l’occasion des festivités organisées pour le 500e anniversaire de la mort de Léonard de Vinci, la Joconde y rend hommage au maître, toujours avec le sourire.
plus en plus nombreux pour voir nos différentes mises en scène », explique Catherine Monteiro, adjointe à la Ville de Blois. Le ciel de Geoffrey Hendricks ou encore la spirale fêtant les 20 ans de la Maison de la Magie ont été deux des vues de Blois les plus publiées et partagées sur les réseaux sociaux ces deux dernières années.
IDÉES À SUIVRE UN TRIMESTRE À TRAVERS L’ŒIL D’IC LE MAG. COMMUNICATION VISUELLE
Enorme succès populaire, la Coupe du Monde féminine de football 2019, qui s’est déroulée en France du 7 juin au 7 juillet, a également inspiré les professionnels de la communication visuelle et évènementielle. Impression monumentale, pop-up éphémère ou impression 3D : les projets ont été à la hauteur de l’événement.
Imprimeur et fabricant de solutions de communication personnalisées basé à Wavrin (59), Faber France a eu l’honneur de jouer le match d’ouverture de cette Coupe du Monde 2019. En effet, ce spécialiste de la PLV et de la signalétique a réalisé le « pitch cover » qui a servi à recouvrir la pelouse du Parc des Princes (Paris) lors de la cérémonie d’ouverture de la Coupe du monde, qui précédait le match France - Corée du Sud. Le groupe des Hauts-de-France a ainsi produit près de deux tonnes de textile imprimé, pour une surface totale de 7140 m2 ! Des dimensions monumentales, pour une compétition exceptionnelle.
Plus au nord, c’est à Valenciennes que s’est illustré Doublet, groupe familial d’envergure internationale, spécialisé dans la fabrication et l’installation de supports de communication et d’accueil pour les événements. Le groupe d’Avelin (59) a ainsi accompagné la communauté d’agglomération Valenciennes Métropole dans la mise en place d’une « fan zone », grâce à la conception et la fabrication d’un container sur-mesure et personnalisé, dédié à l’animation du site. Mobilier, signalétique, PLV, décoration et même structure gonflable : Doublet a fait étalage de ses talents sur le terrain de la communication visuelle.
Enfin, la société Deko 3D, filiale dédiée à la communication en volume de l’imprimeur Sépia (38), s’est distinguée avec la réalisation d’une statue en taille réelle à l’effigie de Gaëtane Thiney, milieu offensive de l’équipe de France de football. Une statue produite sur la machine d’impression 3D grand format Massivit de l’imprimeur grenoblois, pour le compte du groupe Arkema, partenaire de la Coupe du Monde féminine. Imprimée en une dizaine d’heures, la statue a été renforcée et remplie de mousse polyuréthane pour résister à la tournée des villes hôtes. En effet, l’effigie accompagnait le showroom itinérant créé par Arkema pour la Coupe du Monde et qui se déplaçait sur certains sites du groupe et dans certaines « fan zones » pendant la compétition.
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© Arkema
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© Doublet
© Getty Images
COUPE DU MONDE FÉMININE DE FOOTBALL : LES IMPRIMEURS INVESTISSENT LE TERRAIN
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VIDÉO-MAPPING
© Athem
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ATHEM
SUBLIME LES IMAGES DE
WIM WENDERS Spécialiste du vidéo-mapping, l’atelier ATHEM a réalisé l’incroyable scénographie de l’exposition sur le cinéaste Wim Wenders, au mois d’avril dernier au Grand Palais. Une installation visuelle totalement inédite et immersive, où des images du cinéaste étaient projetées en taille monumentale sur l’architecture des lieux. Faire du vidéo-mapping un nouveau média de création : c’est l’objectif que s’est fixé l’atelier de scénographie. Pari tenu. Par Cécile Jarry
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EN VUE
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ête des Lumières à Lyon, grands sites abonnés aux traditionnels spectacles son et lumière comme le Puy-du-Fou, projections en polychromies sur les façades des églises romanes : on pensait avoir fait le tour de ce qu’il était possible de faire en termes d’installations visuelles et de vidéo-mapping. La dernière exposition sur le cinéaste Wim Wenders au Grand Palais, à Paris, nous a donné tort. Tous les soirs, du 18 au 22 avril derniers, de 21h à minuit, la magnifique nef a en effet été le théâtre d’une installation visuelle incroyable, (E)motion Wim Wenders, qui ne s’apparentait à rien de connu. Très loin d’une rétrospective cinématographique classique, avec sa trame narrative et ses extraits de films, la création visuelle proposée « exposait » le cinéma de Wim Wenders d’une façon totalement inédite, invitant les visiteurs à déambuler dans les 13 500 m2 de la nef et à contempler des images de Wim Wenders projetées en taille monumentale sur la splendide architecture des lieux. Douze projecteurs ultra-haute définition avaient été installés dans l’enceinte du Grand Palais pour réussir à créer ce dispositif parfaitement immersif, qui recouvrait une grande partie de l’architecture sur toute sa largeur et à 270 degrés. Une installation unique en Europe, conçue et brevetée par l’atelier Athem, scénographe de l’événement. Gratuit, l’événement a accueilli plus de 22 000 personnes.
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AU-DELÀ DE L’ENTERTAINMENT
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Donner à voir autre chose, et ne pas faire simplement de l’entertainment : c’est dans cet esprit qu’Athem a décidé de creuser son sillon dans le domaine des arts visuels et du vidéo-mapping. « Techniquement, tout le monde connaît le principe. Ce n’est pas à proprement parler une nouvelle technologie. En termes de contenu, en revanche, nous ne voulons pas faire deux fois le même projet. Notre volonté est d’explorer en permanence de nouvelles pistes », explique Philippe Ligot, son Pdg. Une idée louable, qui nécessite beaucoup d’énergie et de persévérance de la part des équipes. Le projet Wim Wenders, cela fait trois ans qu’elles en rêvaient. « On nous demande souvent de refaire le même type d’installation. Pour les institutions culturelles, comme pour les marques, c’est toujours difficile d’explorer de nouvelles pistes, de prendre des risques », confie Philippe Ligot. Le dirigeant n’est pas prêt pour autant à lâcher. Il a pour lui 22 projets de vidéo-mapping réussis en 2018, une activité de régie patrimoniale qui tourne bien, un chiffre d’affaires de 20 millions d’euros et aucun crédit en cours. Les grandes tours de la BNF, les voiles de verre de la Fondation Louis Vuitton, la Pyramide du Louvre, le tympan de l’abbaye Sainte-Foy-de-Conques, les moucharabiehs de l’Institut du Monde Arabe, les Invalides, la boutique Lacoste des Champs-Élysées : ses espaces de projection sont prestigieux. Et ses réalisations, de par l’intérêt des contenus qu’elles proposent, suscitent à chaque fois l’intérêt du public. Sur place, comme sur les réseaux. Exemple avec le vidéo-mapping conçu pour le décrochage de l’exposition Être moderne : Le MoMA à Paris, à la Fondation Louis Vuitton. Dans le scénario imaginé par la direction artistique d’Athem, en collaboration avec celle du musée, les œuvres se construisaient et se déconstruisaient sous les yeux des passants. Imaginez : les belles lignes noires de Piet Mondrian prendre vie devant vous, les reflets dorés des toiles de Gustav Klimt miroiter dans le ciel nocturne de Paris… Magique ! Autre réalisation, d’un genre différent, celle réalisée mi-mai pour la Ligue Internationale Contre le Racisme et l’Antisémitisme
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(Licra) qui, la veille de l’examen, par l’Assemblée Nationale, de la loi contre la haine raciale en ligne, a décidé de projeter les chiffres du racisme en ligne sur les colonnes du Palais Bourbon. Un graphique virtuel, réalisé à partir de chiffres bien réels, afin que chacun prenne conscience que le racisme n’est pas une exception à la liberté d’expression, mais un délit qui doit être puni par la loi.
UN MODÈLE ÉCONOMIQUE AU SERVICE DE LA CRÉATION « Le vidéo-mapping est un dispositif redoutablement efficace pour toucher le public, mais il a fallu imaginer un modèle économique plus performant pour réussir à le démocratiser », poursuit Philippe Ligot. Le rapprochement avec la société Skertzo, en 2015, avait déjà donné à l’atelier un sacré background, mais ce n’était pas suffisant. Outre la teneur des contenus, il a fallu résoudre des problèmes de contraintes logistiques et réglementaires lourdes, qui faisaient que le coût d’entrée pour ce type de projet, et le temps nécessaire pour le mettre en place, étaient souvent rédhibitoires. Philippe Ligot et son équipe ont donc planché sur le sujet et très rapidement, le « Jamion » a vu le jour. Sous ce nom se cache un camion de production high tech, décrit par Athem comme « un dispositif mobile breveté de projection lumineuse autonome, simple, ultra flexible, très économique, puissant et de très haute qualité ». « Grâce au Jamion, nous sommes opérationnels en quelques minutes quand, avant, il nous fallait des heures. Toutes les procédures concernant les contraintes réglementaires ont été allégées, puisque nous n’utilisons plus d’installation fixe. Nous sommes aussi plus respectueux de l’environnement, grâce à une source d’énergie autonome. Au final, cela nous a permis de diviser par trois le coût technique d’un vidéo-mapping », résume Philippe Ligot. Trois Jamions sillonnent actuellement la France et un quatrième devrait rejoindre la flotte d’ici la fin de l’année.
© Athem
EN VUE
© Athem
Mi-mai, veille d’examen de la loi contre la haine raciale en ligne par l’Assemblée Nationale. La Ligue Internationale Contre le Racisme et l’Antisémitisme (Licra) fait appel à Athem pour projeter les chiffres du racisme en ligne sur les colonnes du Palais Bourbon. Un graphique virtuel, réalisé à partir de chiffres bien réels. Impact.
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Vidéo-mapping conçu pour le décrochage de l’exposition Être moderne : Le MoMA à Paris, à la Fondation Louis Vuitton. Dans le scénario imaginé par Athem, en collaboration avec celle du musée, les œuvres se construisaient et se déconstruisaient sous les yeux des passants.
DOSSIER
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© Koziel
PERSONNALISATION D’ESPACE
DOSSIER
Papier peint imprimé en numérique, création de la maison d’édition lilloise Koziel, fondée par Christophe Koziel, fer de lance du trompe-l’œil photographique.
Porté par le phénomène de la personnalisation, le marché mondial de la décoration imprimée, aujourd’hui estimé à 16,7 milliards d’euros, devrait enregistrer une croissance annuelle de 5 % d’ici à 2023. Hôtellerie, restauration, retail, espaces de travail, santé, éducation, BtoC : aucun secteur n’y échappe. Derrière ce mouvement se cache une révolution technologique : celle de l’impression numérique. Petites séries, multiplication des supports imprimables, effets de texture et de matières, rapidité de production : en passant de l’analogique au numérique, le monde de l’impression s’est affranchi de nombreuses contraintes et a ouvert la voie à la « fastdéco ». Tout (ou presque) est désormais réalisable. Pour autant, tout le monde n’est pas en mesure de le faire. Nouer le dialogue entre création et technique représente donc un enjeu majeur. Architectes, designers, agences, marques, fournisseurs de matériels et de supports d’impression et imprimeurs doivent donc travailler en étroite collaboration, pour faire grandir un secteur dont le potentiel est immense.
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DOSSIER PERSONNALISATION D’ESPACE
DÉCORATION IMPRIMÉE : LE NOUVEAU TERRAIN DE « JE »
C’est un marché qui ne cesse de grandir. D’après l’étude « The Future of Decorative Printing to 2023 » du cabinet Smithers Pira, le marché de la décoration imprimée, estimé à 16,7 milliards d’euros en 2018, devrait enregistrer une croissance annuelle de 5 % d’ici à 2023. Un « boom » porté par le phénomène de la personnalisation, auquel aucun secteur n’échappe. À l’heure d’AirBnb et des sites d’avis de consommateurs, hôtels et restaurants misent sur la décoration pour se démarquer. Face à la concurrence du e-commerce, les boutiques physiques renouvellent leurs intérieurs aussi vite que leurs collections, pour faire vivre aux clients une expérience. Répondant aux besoins du bien-être au travail et déclinant leur image de marque jusque dans leurs propres locaux, les entreprises réaménagent leurs bureaux et se piquent de signalétique décorative. Rompant avec les méthodes traditionnelles, hôpitaux et écoles utilisent la décoration imprimée pour ses vertus thérapeutiques et éducatives. Enfin, à l’heure d’Instagram, le grand public cherche à tout prix à prouver sa singularité en personnalisant ses intérieurs.
UN CONTEXTE FAVORABLE « Je décore donc je suis ! ». Si cet aphorisme traduit aujourd’hui une réalité économique, c’est en grande partie grâce au progrès d’une technologie : l’impression numérique. Petites séries, multiplication des supports imprimables, effets de texture et de matières, rapidité de production : en passant de l’analogique au numérique, le monde de l’impression s’est affranchi de nombreuses contraintes et a ouvert la voie à la « fast-déco ». « En matière de décoration, l’impression numérique permet des process très courts. Auparavant, pour faire un rideau en 13 couleurs, il fallait 13 têtes d’impression, soit près de 7 heures de calage machine. Il fallait donc produire des milliers de mètres carrés pour être rentable », explique Igor Gadreaud, directeur commercial et marketing France pour le constructeur de matériel d’impression Mimaki Europe.
© NeoDKO
Plafond imprimé du Café des Phares, place de la Bastille à Paris. Papier peint imprimé en numérique par la société NeoDKO, spécialiste du design mural, sur des illustrations de la graphiste Lauren Roman.
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DOSSIER PERSONNALISATION D’ESPACE
DÉCORATION IMPRIMÉE : LE NOUVEAU TERRAIN DE « JE »
« Nous sommes dans un contexte très favorable pour l’impression numérique. Le système économique du standard atteint ses limites. Il faut trouver des ouvertures et la plus concrète, c’est la personnalisation. Même des acteurs comme Ikea cherchent aujourd’hui des solutions d’impression à la demande pour customiser leur mobilier, afin de permettre aux consommateurs de s’exprimer pleinement sur la décoration intérieure, confirme Marie Paya, responsable marketing chez l’imprimeur AGG Print. Dans le même temps, les fabricants de matières s’adaptent aux nouveaux besoins du marché, en proposant aux imprimeurs des produits adaptés et très qualitatifs, en termes de durabilité, de rendu et de respect des normes. Aujourd’hui, les designers et architectes sont en recherche de matière et d’esthétique. Quand, avant, on utilisait des adhésifs lisses, on va désormais se tourner vers des adhésifs texturés, du textile ou encore du papier peint, etc. ». Grâce à l’impression numérique, tout (ou presque) est désormais réalisable. Pourtant, clients finaux et prescripteurs ne le savent pas toujours.
« Depuis un peu plus de deux ans, nous avons développé une gamme de produits qui répond aux besoins des designers, des architectes d’intérieurs, des professionnels de l’aménagement commercial et des marques, explique Agnès Lafarge, directrice marketing de la division Communication Visuelle chez Antalis International, leader européen de la distribution de papiers, d’emballages et de produits de communication visuelle. Mais à force de parler à ces créatifs, nous nous sommes rendus compte qu’ils ne connaissent pas l’étendue du champ des possibles liée aux nouvelles technologies d’impression numérique grand format, notamment en matière de diversité des supports et de finition ».
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© Ruth Crone Foster / Antalis
UN ÉCOSYSTÈME EN CONSTRUCTION
La designer Ruth Crone Foster a conçu cette splendide décoration imprimée de 26 mètres de long par 3 mètres de haut pour l’atelier du ARoS Aarhus Kunstmuseum, le musée d’art moder ne de la ville danoise d’Aarhus, en partenariat avec Antalis, leader européen de la distribution de papiers, d’emballages et de produits de communication visuelle. Pour créer un effet d’intimité pour les personnes travaillant à l’atelier, tout en permettant aux visiteurs d’entrevoir l’intérieur de la pièce, la designer a utilisé un film vinyle coulé ultra-transparent « Clear View » de la marque 3M, imprimé en numérique par l’entreprise danoise Damgaard Jensen.
DOSSIER
Le groupe a donc lancé, en 2017, le concours Antalis Interior Design Awards*, qui offrait aux professionnels de la décoration intérieure (designers, architectes d’intérieurs, imprimeurs) l’opportunité de montrer leurs talents, en soumettant un projet réalisé ou un avantprojet 3D utilisant un ou plusieurs supports imprimables de la gamme Coala, distribuée par Antalis. Habitat, retail, hôtellerie, ERP (établissements recevant du public), bureaux et restauration : pas moins de 341 projets ont été soumis et 9 lauréats récompensés. « Notre rôle, au travers de ce concours, c’est de créer une communauté internationale, réunissant des imprimeurs, fournisseurs de supports, designers, retailers et marques, de faire en sorte que ces gens se connaissent et se parlent, poursuit Agnès Lafarge. Bien souvent, clients finaux et prescripteurs ne savent pas vers qui se tourner pour réaliser leurs projets. Nous avons donc constitué un réseau d’imprimeurs spécialisés dans la décoration, qui possèdent une expertise, sélectionnés selon une charte avec des critères qui garantissent leur capacité à répondre aux besoins de ce marché ».
© ATC Groupe
* La deuxième édition du concours Antalis Interior Design Awards sera lancée le 1er octobre 2019.
CRÉATION INTERNALISÉE OU COLLABORATIONS EXTERNES Car la décoration est un marché qui ne s’aborde pas par opportunisme, mais avec une stratégie élaborée. « Pour les imprimeurs, la décoration nécessite une approche différente. C’est un marché qui oblige à changer de business management », assure Sophie Dégardin, manager France de la division Impression Grand Format chez le constructeur HP. Certains imprimeurs ont ainsi décidé de constituer des équipes dédiées à la création et au design. C’est le cas, par exemple, chez Exhibit Group, qui propose des services de création et de conception, en amont de ses expertises artisanales et industrielles, avec une direction artistique et un bureau d’étude intégrés. Conseil stratégique, identité visuelle, conception 3D, plans techniques, prototypage et conseil à la mise en œuvre font partie de l’offre du groupe, au même titre que l’exécution, les déclinaison graphiques, le pilotage et le suivi de production.
L’imprimeur ATC Groupe a conçu l’ensemble de la signalétique décorative du nouveau siège de la Française des Jeux. Plus d’une vingtaine de produits signalétiques ont été utilisés pour équiper les 25 000 m2 de l’édifice.
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DOSSIER PERSONNALISATION D’ESPACE
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Cette stratégie d’internalisation est également celle de l’imprimeur ATC Groupe, spécialiste de la signalétique décorative, et qui s’est doté, depuis 2013, d’un « pôle design ». Aujourd’hui constitué de trois personnes, ce pôle offre un travail de veille des tendances, de sourcing de matériaux, de support technique et, bien sûr, de création. « La signalétique n’est pas seulement pratique, elle occupe aussi une fonction décorative. De nombreuses entreprises souhaitent aujourd’hui intégrer la signalétique dans leur parcours architectural, explique Audrey Fonterme, designer et directrice du pôle. Les architectes sont nos clients et nos alliés. Nous travaillons main dans la main avec eux, parfois très en amont ». Etude des flux, recherche iconographique, création et réalisation : grâce au pôle design intégré d’ATC, les architectes ne travaillent qu’avec un seul interlocuteur, qui dispose des compétences créatives et techniques. « Le pôle est le traducteur des envies du client vers l’atelier. Nous parlons le même langage que les marques, mais nous comprenons aussi celui des techniciens. Nous sommes, en quelque sorte, un dictionnaire réversible », analyse Audrey Fonterme. Six ans après sa création, 30 % de l’activité du groupe provient directement du pôle design qui, parfois, est même sollicité uniquement sur de l’appel d’offres créatif.
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© Muzéo
Muzéo imprime aujourd’hui sur tous supports (souple ou rigide, Dibond, plexis, aluminium, rideau, abat-jour, faïence, toile canvas, etc.) et dans tous les formats. Dans son atelier de 1200 m2 : une machine EFI-Vutek GS 3250LX Pro, des traceurs Epson et une table de découpe Zünd.
D’autres prestataires en revanche, ont choisi une autre voie pour aborder ce marché. Chez AGG Print, pas de pôle créatif en interne. « Nous avons fait le choix de rester sur notre expertise métier et de créer des synergies entre les différentes compétences de notre écosystème, en créant un nouvel espace, baptisé La Source », explique Marie Paya. Inauguré début 2019, la Source est un showroom de 300 m2, dédié à la mise en scène d’applications et à la présentation d’innovations. « La Source est un showroom dynamique, qui va évoluer en permanence pour refléter en temps réel tous les savoir-faire de l’entreprise. Pour nos clients, c’est un lieu d’inspirations, où ils peuvent toucher les matières, tester nos créations lumineuses… et repartir avec des idées pour leurs projets, précise Marie Paya. Et s’ils veulent aller plus loin, nos ateliers sont de l’autre côté du couloir ». Et cette effervescence créative, AGG Print la décline de manière encore plus forte, en associant à son showroom un espace de coworking où sont regroupés plusieurs spécialistes des domaines de la photographie et du design graphique, d’objet et d’espace.
DOSSIER PERSONNALISATION D’ESPACE
DÉCORATION IMPRIMÉE : LE NOUVEAU TERRAIN DE « JE »
Enfin, certains ont choisi d’associer la maîtrise des techniques du numérique et de quelques métiers artisanaux, comme Muzéo, entreprise du patrimoine vivant (EPV) spécialisée dans la reproduction d’œuvres d’art. Dans l’atelier, graphistes, designers, iconographes et scénographes ont la possibilité de travailler avec les plus grands (Vermeer, Klimt, Léonard de Vinci, etc.) pour imaginer des mises en scène d’espace uniques et personnalisées. Grâce à des partenariats tissés depuis plus de dix ans avec de grandes institutions culturelles comme la Bibliothèque Nationale de France ou la Réunion des Musées Nationaux, Muzéo a accès à des fonds d’images exceptionnels. La personnalisation se joue sur le support utilisé, le format, l’encadrement... À la réalisation : des imprimeurs, des tireurs d’art, des ébénistes, des encadreurs, soit une quarantaine de collaborateurs, en comptant l’équipe commerciale. À ce jour, plus de 1000 clients professionnels, dans plus de 20 pays, ont signé un projet avec Muzéo. Parmi eux : des boutiques de luxe, pratiquement toutes les grandes chaînes hôtelières, ainsi que de grands noms du design, dont Philippe Stark ou Jean-Philippe Nuel. « Nous travaillons sur des projets uniques, avec d’importants travaux préparatoires. Nos meilleures armes sont les émotions que l’on suscite, la qualité de notre création et notre capacité à gérer un projet de A à Z dans le monde entier », confie Éric Angiboust, président de Muzéo.
Mais la décoration imprimée n’est pas qu’une affaire d’imprimeur. « Les industriels s’équipent aussi de matériel d’impression numérique, décrypte Sophie Dégardin. C’est notamment le cas dans le secteur du revêtement de sols. Tous les grands acteurs s’y sont mis, car ça leur permet de faire des petites séries personnalisées ». Illustration avec Forbo Flooring Systems. En début d’année, le célèbre designer Philippe Starck a signé une nouvelle collection de sols textile personnalisés pour l’acteur international du revêtement de sol souple. Une collection 100 % imprimée, destinée aux prescripteurs. Une tendance qui se vérifie également sur d’autres segments de marché. Spécialiste du verre trempé pour l’habitat et l’industrie, l’entreprise Verrissima a choisi d’intégrer, voilà sept ans, une activité d’impression numérique, afin de pouvoir personnaliser en interne ses produits en verre (crédences, plans de cuisson, portes, fonds de douche, plans de vasque). Enseignes, entreprises, hôtels et restaurants font appel au savoir-faire du groupe lorrain, qui réalise désormais près de 25 % de son chiffre d’affaires grâce à ses verres imprimés. Mais si les modèles diffèrent en fonction des acteurs, un élément commun ressort des stratégies : tous ont consenti à des efforts d’investissements en termes de compétences. Une clé indispensable pour imprimer sa marque sur le marché de la décoration.
Le designer Philippe Starck signe une collection de sols textile personnalisés pour Forbo Flooring Systems, acteur international du revêtement de sol souple. Une collection 100 % imprimée, destinée aux prescripteurs. Grâce à l’utilisation de l’impression numérique, la collection « Flotex by Starck » décline trois univers de motifs inédits. Chacun s’étend sur une largeur de dix mètres, avec un motif central de deux mètres de large qui se poursuit de chaque côté, avec ce même motif fondu dans un effet de dégradé, lequel se prolonge ensuite par un motif faux-uni, dans la même tonalité coloristique.
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© Sophie Delaporte
DES MODÈLES ORIGINAUX
LES INDUSTRIELS S’Y METTENT AUSSI
DOSSIER ESPACES DE TRAVAIL
LA FRANÇAISE DES JEUX PARIE SUR LA SIGNALÉTIQUE DÉCORATIVE ’est dans le cadre d’un appel d’offres créatif que la Française des Jeux a fait appel à l’imprimeur ATC Groupe, afin de concevoir la signalétique intérieure de son nouveau siège, à Boulogne-Billancourt. Pour ce projet, l’entreprise a offert une carte blanche au groupe lyonnais, qui s’est appuyé sur l’identité forte de la FDJ et un concept d’aménagement intérieur axé sur la vie du collaborateur au sein du bâtiment. Avec ses huit étages de bureaux et ses quatre niveaux de parking, soit 25 000 m2, l’édifice se construit sur une forme triangulaire à la circulation ininterrompue. Le challenge a donc été de concevoir une signalétique permettant de garder un fil d’Ariane entre les services et les espaces de travail. La ponctuation de ce flux par des lieux de détente a permis de créer une rythmique ludique, ces zones étant pensées avec des thématiques différentes sur chaque niveau (cinéma, musique, voyage, etc.).
LE JEU COMME LIGNE DIRECTRICE Formes, matières, couleurs, mais surtout le jeu comme ADN de l’entreprise : ces éléments ont permis à ATC d’imaginer une signalétique ultra personnalisée, ludique et impactante. Le concept est ainsi basé sur l’analogie entre le parcours amenant le collaborateur à son poste de travail et le parcours conduisant un sportif à une compétition. Les panneaux en entrée de plateau sont semblables à des tableaux d’embarquement d’aéroport, des lignes directionnelles rappellent les pistes de courses à pied, des phrases motivantes accompagnent les employés dans les escaliers, etc. À cela s’ajoutent les grands codes des jeux à gratter et de la loterie sur les numéros de palier, les ascenseurs et les vitres des salles de réunion…
© ATC Groupe
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UN BESOIN DE CONFIDENTIALITÉ MODERNISÉ PAR LA TECHNIQUE Pour les salles de réunion, où existait un besoin d’occulter la vue, la proposition créative s’est portée sur une impression d’encre blanche sur un adhésif ultra transparent. Ce nuage diffus court le long des vitres et ne crée pas de cassure nette, contrairement à une bande de dépoli. De plus, le film, posé toute la hauteur, protège la vitre et permet un nettoyage aisé. Pour les salles de direction, ATC a préconisé une matière innovante : le Squid, un textile adhésif de très haute qualité, qui s’imprime et permet d’occulter la vue sans perdre la lumière (dans son coloris blanc). Plexiglass poli pour les plans et les identifications des salles de réunion, Dibond vernis sur entretoises invisibles pour les numéros d’étage, tôles laquées et pliées en 3D pour les zones de détentes… Le travail de veille et l’expertise du groupe lyonnais sur les matières ont permis de multiplier les produits (une vingtaine), conférant à la signalétique une grande richesse de rendu.
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DOSSIER PERSONNALISATION D’ESPACE
DÉCORATION IMPRIMÉE : LE NOUVEAU TERRAIN DE « JE »
HEALTHCARE
LE SOIN PAR LE PRINT râce aux progrès des technologies d’impression numérique, notamment en matière d’encres, la personnalisation fait son entrée dans les milieux contraints, comme les établissements de santé. En effet, grâce à ses encres Latex, qui produisent des impressions sans odeur et sans rejet de composés organiques volatils, le constructeur HP multiplie les projets de décoration en hôpitaux. Ainsi, après avoir transformé en navette spatiale une salle IRM de l’hôpital Sant Joan de Déu à Barcelone, HP s’est attaqué au service d’imagerie du CHRU de Brest, devenu sous-marin ! Pour les équipes soignantes, l’opération relevait avant tout d’un objectif de soin, avec le besoin de rendre les lieux moins anxiogènes pour les enfants. Désormais, une jolie pieuvre rouge et son amie l’étoile de mer accueillent les enfants dans la salle d’examen. Elles ont été imaginées par le designer Frédéric Clermont, de l’agence Desind. On les retrouve aussi dans les couloirs et sur les portes du service, accompagnées d’une tortue, d’une baleine, d’un hippocampe et d’un petit crabe, dans ce qui constitue un vrai parcours pédagogique pour les enfants. « Au-delà de la décoration, l’idée est d’accompagner l’enfant, de la salle d’attente à la salle d’examen. Les 120 m2 d’impression réalisés font partie d’un projet global, conçu pour améliorer la prise en charge de l’angoisse et de la douleur des enfants », explique le designer.
UNE RÉPONSE TECHNOLOGIQUE Mais poser de l’adhésif imprimé dans un hôpital n’est pas donné à tout le monde. Le cahier des charges est exigeant, avec une attention toute particulière portée à la sécurité sanitaire des impressions. Le CHRU de Brest et l’agence Desind ont donc fait appel à l’imprimeur Le Reprographe. « Nous avons remporté ce marché car notre solution d’impression HP Latex 560 possède toutes les certifications nécessaires pour intervenir dans un milieu hospitalier », explique Marc Le Gall, dirigeant du Reprographe. Une fois l’étape de l’impression réalisée, l’essentiel de la diffi-
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© HP / CHRU Brest
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culté a résidé dans la pose de l’adhésif. Les équipes du Reprographe ont dû travailler en fonction des disponibilités du personnel de santé, de la salle d’examen et en collaboration avec Siemens, le constructeur de l’IRM. Un technicien a en effet été dépêché sur les lieux pour déposer des pièces de la machine et permettre un covering correct. L’habillage a été complexe et l’équipe de pose a employé des outils spécifiques, comme les cutters amagnétiques, indispensables pour travailler sur ce gigantesque aimant qu’est l’IRM. Quatre jours ont été nécessaires pour poser l’ensemble du projet.
DÉJÀ DES RÉSULTATS « Les résultats se sont fait sentir très rapidement. Aujourd’hui, nos petits patients n’ont plus besoin d’être sédatés pour consentir à l’examen. Ils sont plongés dans un état hypnotique », confie Ingrid Brinster, cadre de santé du service, à l’initiative de ce projet. Un succès qui lui donne envie d’aller plus loin, en proposant cette « thérapie par l’impression » dès l’accueil des patients, afin qu’ils apprivoiseraient plus volontiers l’univers dans lequel ils devront « s’immerger ».
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DOSSIER
ÉDUCATION
QUAND LA DÉCORATION DEVIENT PÉDAGOGIQUE
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es avantages technologiques des encres Latex, un autre imprimeur a décidé de les mettre au service d’un projet… éducatif cette fois ! À Fréjus, l’école maternelle et primaire Saint-François-de-Paule a sollicité le groupe Riccobono (83) pour des besoins en vitrophanie. Mais l’imprimeur est allé plus loin, en proposant au directeur de l’établissement de repenser la décoration intérieure de l’école. Une refonte globale, imaginée par la designer Amandine Mazé, qui intégrait une dimension pédagogique, afin d’améliorer le bien-être des enfants à l’école et de développer les apprentissages autour de la faune et la flore.
tempérée. Un espace qui devient également un nouveau support d’apprentissage utilisé par les enseignants ! « Le design, c’est savoir se mettre à la place des utilisateurs, ici des enfants. Tous les visuels ont donc été travaillés de manière à ce qu’il se passe des choses à leur hauteur », explique Amandine Mazé. Techniquement, l’opération a pu être réalisée grâce à l’utilisation de la machine d’impression numérique HP Latex R2000, capable d’imprimer sur supports souples et rigides avec les mêmes encres, offrant ainsi un rendu graphique et chromique parfaitement homogène.
« La réussite des enfants passe par l’aménagement d’un environnement propice à la créativité », explique Sébastien Martel, directeur de l’établissement Saint-François-de-Paule. Les murs, les salles et les fenêtres de l’école ont ainsi été transformés, pour mettre en scène trois zones climatiques de la Terre : tropicale, polaire et
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DESIGN ET TECHNOLOGIE AU SERVICE DU PROJET ÉDUCATIF
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DOSSIER PERSONNALISATION D’ESPACE
MOBILIER IMPRIMÉ
DÉCORATION IMPRIMÉE : LE NOUVEAU TERRAIN DE « JE »
FAST-DÉCO : LE NOUVEAU MODÈLE ?
omment satisfaire les besoins en mobilier des millenials, cette génération qui voudrait des objets uniques, mais qui n’a pas les moyens de s’offrir le canapé signé par un designer de renom et qui n’a pas la patience d’attendre plusieurs mois la livraison d’un meuble fait sur-mesure ? Cette problématique a longtemps hanté l’entrepreneure canadienne Christiane Lemieux, dont la réflexion partait d’un double constat : les millenials représentent aujourd’hui 34 % des accédants à la propriété (66 % des primo-accédants) et cette génération, bercée aux réseaux sociaux, a tendance à s’occuper de ses intérieurs comme de ses garde-robes, en changeant souvent et rapidement de styles, pour rester à la mode et le faire savoir.
La décoration imprimée s’applique aussi au mobilier. Dans ce domaine, l’impression numérique textile ouvre la voie à de nouveaux business modèles. Aux Etats-Unis, l’entrepreneure Christiane Lemieux a créé la société THE INSIDE, qui propose aux particuliers du mobilier design, produit à la demande. Pas de stock, des délais de livraison courts et des prix accessibles : la fastfashion inspire la fast-déco. Pour le meilleur et pour le pire ?
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FABRICATION ET IMPRESSION À LA DEMANDE
La fondatrice de la maison de design DwellStudio, revendue au géant américain de la décoration et du mobilier en ligne Wayfair, réussit à résoudre l’équation en 2017. La dirigeante lance alors la société The Inside, qui propose, via un site marchand, du mobilier design et personnalisé, fabriqué à la demande, à des prix abordables et livré en des temps records. Comment ? La dirigeante a équipé les usines de ses trois fournisseurs de mobilier (basées en Illinois, Pennsylvanie et Caroline du Nord) d’imprimantes numériques capables d’imprimer sur des fibres textiles naturelles, coton et lin en tête. Chaque commande passée sur le site permet de lancer la fabrication du mobilier, l’impression du revêtement textile et l’assemblage, à la demande. Sans stock à financer, The Inside peut donc proposer des collections capsules de sommiers, têtes de lits, banquettes, coussins, ottomans, repose-pieds, transats ou paravents signées par des designers, et donc made in USA, à des prix
© The Inside
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© Cloth & Company
Christiane Lemieux, fondatrice de The Inside, a fait installer des imprimantes numériques capables d’imprimer sur des fibres textiles naturelles au sein des usines américaines qui produisent ses mobiliers. Chaque commande passée sur le site permet de lancer la fabrication du mobilier, l’impression du revêtement textile et l’assemblage, à la demande. Sans stock à financer, The Inside peut ainsi proposer des modèles personnalisés à moindre coût.
extrêmement compétitifs. Le cycle de production étant très court et les produits envoyés aux clients directement depuis les usines, The Inside arrive à proposer des délais de livraison dignes de la fastfashion : entre 6 à 14 jours !
UNE STRATÉGIE PENSÉE POUR LE B2C
Cette extrême réactivité, nécessaire pour séduire une clientèle biberonnée aux livraisons ultra-rapides d’Amazon, est aussi le résultat d’un business modèle tourné vers l’expérience client BtoC. Car si designers et architectes aiment partir d’une feuille blanche, les particuliers ont tendance à être submergés face à un choix trop vaste, conduisant à une paralysie décisionnelle. L’entrepreneure s’est donc attachée les services d’une directrice du design, dont le rôle consiste à faire de la curation et à accompagner les clients dans leurs projets, au travers de consultations gratuites. Enfin, le site internet a été conçu pour proposer une expérience utilisateur fluide, offrant notamment aux clients la possibilité de visualiser les différentes matières et les patterns sur chaque pièce de mobilier.
UN MODÈLE PEU VERTUEUX ?
Permettre aux particuliers d’acheter du mobilier de qualité, personnalisé, fabriqué dans le pays, à des coûts abordables et dans des délais rapides : cela ressemble à une prouesse. Pourtant, ce modèle pose également question. A l’instar de la fast-fashion, décriée pour ses caractéristiques éphémères et donc pour son impact environnemental, la fast-déco porte aussi en elle le gêne de l’obsolescence. Car renouveler son mobilier en fonction des tendances, c’est transformer un achat, autrefois durable, en un acte court-termiste. Un choix pas forcément en adéquation avec les préoccupations actuelles.
PAPIERS PEINTS
L’IMPRESSION NUMÉRIQUE
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© Le Presse Papier
FAIT BOUGER LE DÉCOR
DOSSIER PERSONNALISATION D’ESPACE
DÉCORATION IMPRIMÉE : LE NOUVEAU TERRAIN DE « JE »
Depuis plusieurs années, le papier peint s’offre un retour en force sur la scène « déco ». Un revival que l’on doit notamment au progrès de l’impression numérique. Diversité des supports imprimables, rapidité d’exécution, production à la demande, personnalisation et créativité tous azimuts : en passant au numérique, la décoration murale s’émancipe des contraintes des techniques traditionnelles pour se réinventer. Tour d’horizon d’un marché, très concurrentiel, qui a le vent en poupe ! Par Emmanuelle Hebert
© Koziel
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e papier peint est né en Angleterre au XVIe siècle où, comme en France, il a d’abord supplanté la tapisserie dans les demeures bourgeoises. La mécanisation accélère sa fabrication et lui permet d’intégrer rapidement tous les foyers, dès le milieu du XIXe. Au XXe siècle, après un âge d’or dans les années 1970, avec plus de 100 millions de rouleaux vendus par an, le marché du papier peint périclite au profit de la peinture, plus facile et rapide à appliquer. Pénible à poser, fastidieux à décoller, le papier peint souffre de son image ringarde auprès du grand public. Ainsi, en 2017, 20 millions de rouleaux de papiers peints ont été vendus en France, quand ce chiffre atteignait encore 70 millions en 1995, selon les données de l’Association pour la promotion du papier peint (A3P). Des chiffres qu’il faut toutefois manipuler avec précaution car, comme l’explique Christophe Koziel, créateur de la marque éponyme et fer de lance du trompe-l’œil photographique, « ce marché en berne depuis 12 ans est en pleine mutation ». En effet, la décroissance annuelle moyenne de 3 % enregistrée depuis 2005 ne concerne que les papiers peints unis, souvent remplacés par de la peinture. Pour le reste, après avoir été boudé pendant près de deux décennies, le papier peint s’offre, contre toute attente, un véritable retour en grâce.
Pour Christophe Koziel, le futur du papier peint se joue sur le terrain des motifs et des matières. Pour le patron de la maison d’édition lilloise Koziel, l’impression numérique réinvente les arts déco.
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DOSSIER PERSONNALISATION D’ESPACE
DÉCORATION IMPRIMÉE : LE NOUVEAU TERRAIN DE « JE »
L’IMPRESSION NUMÉRIQUE EXPLOSE LES STANDARDS TRADITIONNELS « Ce second souffle, le papier peint le doit notamment à l’impression numérique et au papier peint intissé, explique Pascale TessierMorin de l’Atelier Images & Cie, spécialiste de l’impression numérique grand format et de la communication évènementielle. L’impression numérique permet désormais de diversifier les supports (toile, papier, vinyle, bâche, caisse américaine) et ouvre les possibles en matière de personnalisation. Aujourd’hui toutes les customisations sont envisageables ». L’impression numérique offre surtout la possibilité d’imprimer des petites séries à prix raisonnable. « L’impression traditionnelle requiert la gravure de cylindres, dont le coût unitaire varie entre 300 et 800 euros. À raison de trois à sept cylindres par création, les coûts fixes s’envolent vite. L’édition de 300 rouleaux minimum est ainsi nécessaire pour amortir les frais de gravure. Et à cela s’ajoute le stockage », détaille Christophe Koziel.
Mais aujourd’hui, l’impression numérique représente encore moins de 5 % de la production totale de papier peint, comme l’explique Patrick Chavanne, gérant de ConceptUWall, créateur lyonnais de papiers peints panoramiques : « Aussi, même si la productivité en numérique est passée de 10 m2 à plus de 1000 m2 à l’heure sur les 15 dernières années, une rotative en héliogravure réalise 300 m 2 de papier peint à la minute ». En revanche, l’impression numérique permet de fabriquer quasiment à la demande, sans avoir à produire plus de matière que nécessaire, limitant les pertes et le stockage. « Le numérique permet de s’affranchir des rapports d’impression et des motifs répétitifs. On peut maintenant créer des décors panoramiques à partir d’une illustration ou d’une photo. L’impression numérique permet aussi d’adapter la largeur des lés à chaque projet. Nous ne sommes plus cantonnés aux 53 cm des machines traditionnelles, ce qui signifie moins de raccords sur les murs », poursuit Patrick Chavanne.
© ConcetUWall
« Le numérique permet de s’affranchir des rapports d’impression et des motifs répétitifs. On peut maintenant créer des décors panoramiques à partir d’une illustration ou d’une photo », explique Patrick Chavanne, gérant de ConceptUWall, créateur lyonnais de papiers peints panoramiques.
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Pour Aurélia Paoli, fondatrice et directrice artistique du studio Beauregard, l’avènement de l’impression numérique dans le secteur de la décoration murale force les acteurs du marché à redoubler d’imagination. Pour la designer, les contraintes poussent à la création, comme pour ses collections de vitraux, qu’elle a créé faute de pouvoir s’en offrir.
QUAND L’INNOVATION ET LA CRÉATIVITÉ NAISSENT DES CONTRAINTES De plus, l’intissé ne se déchirant pas, il est désormais possible d’imprimer des laizes XXL, pouvant atteindre jusqu’à cinq mètres, sur des matières synthétique, polyester ou vinyle. Cette technologie permet aujourd’hui de revisiter les décors panoramiques typiques du XIXe siècle, à la manière de la célèbre Manufacture Zuber. Du côté de l’Atelier D’Offard, le numérique représente une partie infinitésimale de l’activité de la maison tourangelle, qui fête cette année ses 20 ans d’existence. L’entreprise, qui reproduit les gestes ancestraux de la fabrication du papier peint à la planche et au pochoir, comme au XVIe, revisite les classiques, art déco et art nouveau. Spécialisée dans la restitution pour les monuments historiques, elle s’est dotée de machines d’impression numérique. « Cela nous permet de répondre, entre autres, aux demandes du monde du cinéma, mais elles marchent très peu », avoue Muriel Richard, de l’Atelier d’Offard. Pour la designer Aurélia Paoli, fondatrice et directrice artistique du studio Beauregard, l’avènement du numérique dans le secteur de la décoration murale force les acteurs du
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DOSSIER
marché à redoubler d’imagination. Agence de design global, mais aussi éditeur de matériaux décoratifs, Beauregard s’est fait connaître pour ses collections de carreaux de ciments à l’esthétique inspirée du Bauhaus. Murs, sols, fenêtres : Aurélia Paoli décline ces motifs épurés sur ses fameux mini-lés de papier peint, labellisés par l’Observeur du Design 2018 (prix national du design français). « Ce que j’apprécie avec l’impression numérique, c’est que l’on peut décliner nos motifs sur différents supports, comme la toile Jet Tex, fabriquée par la société française Dickson Coatings, avec qui j’ai collaboré, mais aussi le vinyle, support de mes collections “vitrail” pour fenêtres et miroirs, explique la designer. Ce sont les contraintes qui me poussent à créer. Pour exemple, quand j’ai imaginé mes collections de vitraux, c’est parce que je n’avais pas les moyens de m’en offrir. J’essaie de proposer des choses à l’inverse de la tendance. La technologie permet de reproduire des textures et des matières, comme la nacre ou le marbre, avec leurs accidents, pour les rendre encore plus réels. Là c’est intéressant ». Un avis partagé par Christophe Koziel, qui voit dans la frustration le meilleur moteur de création et pour qui le futur du papier peint se joue sur le terrain des motifs et des matières. Pour le patron la maison d'édition lilloise Koziel, l’impression numérique réinvente les arts déco.
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DOSSIER PERSONNALISATION D’ESPACE
DÉCORATION IMPRIMÉE : LE NOUVEAU TERRAIN DE « JE »
DES CADENCES DE CRÉATION CALQUÉES SUR CELLES DU PRÊT-À-PORTER
Pour Hervé Piolat, Pdg de NeoDKO, éditeur et producteur de revêtements muraux, l’arrivée de l’impression numérique sur le marché du papier peint implique d’investir régulièrement dans du nouveau matériel, afin de permettre aux designers de continuer à imaginer de nouvelles créations.
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© Le Presse Papier
Sébastien Barcet, fondateur et directeur artistique de la société Le Presse Papier, concepteur, éditeur et fabricant de papier peint de collection et de textiles imprimés, calque ses cadences de création sur celles du prêt-à-porter. Une partie de ses créations sont travaillées à la main. Peints à la gouache, dessinés au crayon à papier, les motifs sont ensuite scannés, puis imprimés sur du papier texturé lin.
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Mais pour Hervé Piolat, Pdg de NeoDKO, éditeur et producteur de revêtements muraux, l’arrivée du numérique sur le marché du papier peint implique d’investir régulièrement dans du nouveau matériel, afin de permettre aux designers de continuer à imaginer de nouvelles créations. « Nous venons ainsi de nous équiper de la dernière machine numérique R1000, du constructeur HP, qui nous permet d’imprimer du blanc », explique le directeur de la société iséroise. Nombreux sont les acteurs sur ce secteur très convoité. Les dernières parts de marché disponibles poussent fabricants et prestataires à rivaliser d’inventivité et de dynamisme. Certaines marques calquent même leurs cadences de création sur celles du prêt-à-porter, comme Sébastien Barcet, fondateur et directeur artistique de la société Le Presse Papier, concepteur, éditeur et fabricant de papier peint de collection et de textiles imprimés. Entre tradition et modernité, il revisite les motifs du XXe siècle au travers de collections colorées qu’il renouvelle au fil des saisons. Une grande partie de ses créations sont travaillées à la main, de façon traditionnelle. Peints à la gouache, dessinés au crayon à papier, les motifs sont ensuite scannés, puis imprimés sur du papier texturé lin. « Le Presse Papier réactive le savoir-faire des dessinateurs textiles des soyeux, tout en utilisant les nouvelles techniques numériques et écologiques », explique le dirigeant. Fan de William Morris et fasciné par les grandes maisons anglaises, à l’image de House of Hackney, Sébastien Barcet décline des collections graphiques ou florales comme, par exemple, son motif « Madeira », clin d’œil assumé à la Manufacture Zuber.
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Mais malgré tous ses avantages, l’impression numérique possède aussi ses limites. Ainsi, ce type d’impression ne permet pas le rendu de la cinquième couleur. Exit donc le doré, l’argenté et le cuivré. « Aujourd’hui, on peut s’approcher du Pantone, mais on ne pourra obtenir qu’un faux doré, un faux argenté ou un faux cuivré. On peut évidemment venir apposer des feuilles d’or ou d’argent, mais le coût ne sera, bien sûr, pas le même », précise Sébastien Barcet. Cependant, l’impression numérique ouvre grand le champ des possibles aux petits créateurs, attirés par ce nouvel eldorado. Nombreux sont ceux qui se lancent dans l’aventure. À l’image de la société montpelliéraine Murs Sauvages, créée en octobre 2018 par un trio complémentaire : un graphiste, un imprimeur et une architecte d’intérieur. Moins d’un an plus tard, la jeune pousse compte déjà 50 références à son catalogue, dont le « Montis », modèle phare de la marque : un papier peint 100 % recyclable, pré-encollé, lessivable et de fabrication 100 % française, livrable en 10 jours… Les commandes qui tombent sont autant de preuves que le marché devrait tenir encore quelques temps ses promesses.
Trois questions à CHRISTIAN BENINI, fondateur et directeur artistique de la société italienne WALL&DECO, spécialiste du papier peint et du revêtement mural. Quelle est l’esthétique et la philosophie de Wall&decò ? Pour moi, le papier peint est un élément d’ameublement, au même titre qu’un canapé. En 2005, notre première collection, avec ses motifs macro très identifiables, a contribué au développement de notre marque. Aujourd’hui, nous déclinons quatre collections. Nous utilisons du vinyle et de l’intissé pour les collections Contemporary Wallpaper et Essential Wallpaper. Pour nos produits Wet System et Out System, nous imprimons sur un mélange de fibres techniques et de résines. Tous les ans, nous créons de nouveaux modèles. À ce jour, nous comptons plus de 1500 motifs différents.
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LE NOUVEL ELDORADO
« Nous produisons à la demande »
L’INFO EN
LE BOOM DE L’INTISSÉ Le papier peint intissé apparaît en 1999. Il est obtenu par assemblage de fibres textiles compressées sur un support papier, sur lequel est déposé une enduction de vinyle ou un couchage de cellulose et de polyester. Aujourd’hui, l’intissé représente plus de 70 % du volume des rouleaux de papiers peints vendus en France. Grâce à ce support, exit la table à tapisser pour la pose, seul le mur doit être encollé. Outre le gain de temps, non négligeable, l’intissé, plus robuste qu’un papier traditionnel, est lessivable et ne se déchire pas. Cette matière ne se rétracte pas, il n’y a donc plus de problèmes de raccord. Son fort grammage permet, de plus, de dissimuler les imperfections des murs abîmés ou irréguliers, et se décolle aisément à sec… De multiples avantages qui ont concouru au renouveau du papier peint.
Comment les avancées technologiques impactent le marché du papier peint ? Aujourd’hui, beaucoup d’éditeurs traditionnels s’équipent en impression numérique pour développer leurs possibilités de création. La technologie progresse très vite, on produit plus rapidement, il faut donc suivre. Tout cela nous contraint à optimiser nos procédés d’impression, tout en restant attentif au respect de l’environnement. Comment l’impression numérique a-t-elle bouleversé votre manière de travailler ? On peut désormais, grâce au progrès de l’impression numérique, proposer de véritables projets sur-mesure. Aussi, nous travaillons étroitement avec les architectes et autres prescripteurs. Aujourd’hui, nous n’avons plus de stock, nous produisons à la demande. Pourtant autant, nous ne sommes pas dans l’instantanéité.
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PACKAGING
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Les nouvelles lois de
l’attraction Attirer l’attention est l’une des fonctions essentielles du packaging. Or, ce « b.a.-ba » est actuellement bousculé par des préoccupations écologiques grandissantes. Comment faire évoluer le packaging vers un modèle plus vertueux sans dégrader la valeur perçue du produit ou l’image de la marque ? Trouver des alternatives au plastique est une chose, mais il est certain que la durabilité ne sera pas qu’une question de matière : la filière devra impérativement conjuguer agilité et maîtrise des nouvelles technologies pour se réinventer. À une époque où tous les packagings, ou presque, sont « connectés » grâce à la reconnaissance de leur code barre ou de leur visuel par un smartphone, imaginons un pack de demain qui redonne au consommateur le pouvoir de choisir son produit de façon éclairée, dans une relation encore plus personnalisée avec la marque. Parole est donnée à quelques acteurs qui, chacun à leur place dans la filière, travaillent à anticiper, inventer ou satisfaire les nouvelles tendances, pour que le packaging conserve toute sa légitimité. Par Céline Collot
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Par Michel HENNIN, directeur Digital Strategy de TEAM CRÉATIF, agence de branding & packaging.
VOIR PLUS LOIN QUE L’ACTE D’ACHAT
Pendant trop longtemps, le packaging n’a été pensé que pour son impact au moment de l’achat. La réflexion doit désormais s’attacher à toute la durée de vie du produit : éco-conception, transport, usage et fin de vie. Cette approche globale impose une nouvelle façon de travailler pour les marques et les agences : le designer qui dessine le pack, le créatif qui imagine le visuel, l’ingénieur qui détermine le process de fabrication… Tous doivent collaborer, encore plus qu’avant, pour apporter la meilleure réponse packaging possible.
LES LENDEMAINS DE L’EAU MINÉRALE EN BOUTEILLE
La bouteille d’eau minérale classique vit sans doute ses dernières années en Europe. Mais, en attendant, le plastique reste l’une des principales matières utilisées dans le packaging. Team Créatif accompagne par exemple la marque Volvic pour gérer cette transition par « petits pas ». Le parti-pris est d’optimiser progressivement l’existant, tant au niveau de la matière que du design.
Autre type d’approche, celle d’Evian (re)new, qui propose une fontaine de cinq litres à domicile. Pour la marque, c’est coup double : produire moins de déchets et fidéliser la clientèle par un système d’abonnement. Faire abstraction de la bouteille ou la concevoir autrement, aucune solution n’est parfaite. Mais la bonne nouvelle, c’est que les principaux acteurs du secteur y réfléchissent…
L’INTELLIGENCE ARTIFICIELLE À LA RESCOUSSE
Non content d’être « communicant » grâce aux applications mobiles comme Yuka, le pack de demain sera aussi plus vertueux, grâce à l’intelligence artificielle. Pourquoi ne pas imaginer des packs qui commenceraient à se désagréger une fois vides ? Ou des étiquettes qui changeraient de couleur à l’approche de la date de péremption du produit ? Autant d’éléments qui permettraient d’améliorer l’utilité apportée, car le bénéfice consommateur reste la clé pour susciter l’envie d’achat. L’argument écologique seul ne suffit pas.
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En collaboration avec le Danone Research Packaging Center, Team Créatif a imaginé pour Volvic la gamme Beauty Shape, dont le nouveau design rend les bouteilles plus faciles à compacter. Lancée début 2019, cette gamme est fabriquée à 100 % en « rPET », soit du PET (polyéthylène téréphtalate) recyclé. Les bouteilles d’eau et de soda sont les objets en PET les plus répandus. Cette matière abondante, longtemps enfouie sans valorisation, est désormais lavée, broyée, puis réutilisée à l’état de granulés pour la production d’objets divers en « rPET ». Cette matière recyclée concourt à limiter les émissions de gaz à effet de serre et contribue aux économies d’énergie. © Team Créatif
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" On ne sortira du tout plastique que par une stratégie de petits pas "
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PACKAGING LES NOUVELLES LOIS DE L’ATTRACTION
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© BillerudKorsnäs
Pour la « Paper Bottle », première bouteille à base de fibre de bois, BillerudKorsnäs a formé une joint-venture avec le transformateur EcoXpack et la société Alpna pour le film barrière. Le projet implique six grandes marques mondiales, mais non concurrentes (liste confidentielle, à l’exception de Carlsberg). Lancement prévu en 2020.
" Innover en relation directe avec les marques " Par Christophe DELRIVE, directeur Business Development End User Cartonboard de BILLERUDKORSNÄS FRANCE, fabricant d’emballage et packaging en papier et carton.
UN NOUVEAU BUSINESS MODÈLE
Depuis quelques années, nous sortons du schéma classique : alors que nos clients sont traditionnellement les transformateurs, nous sommes désormais en relation directe avec quelques grandes marques, pour concevoir les solutions packaging d’aujourd’hui et de demain. Nous avons d’ailleurs profité de la réorganisation de la société pour créer la division « Solutions », qui a vocation à travailler avec les clients finaux pour innover en partant de leurs besoins, avec une vision sur cinq ou dix ans. Dans le cadre de nos projets les plus importants, comme celui de la « Paper Bottle », soit la première bouteille à base de fibre de bois, nous associons aussi d’autres partenaires, car passer du plastique, de l’aluminium ou du polyéthylène (PE) à une matière à base de fibres vierges implique de profondes transformations, tant au niveau matériel que des process. Cela promet d’ouvrir le champ des possibles pour toutes sortes de produits, aujourd’hui conditionnés dans du plastique : boissons, produits ménagers, aliments… Du côté des designers et créatifs, la perspective est aussi enthousiasmante : apprendre à travailler avec de nouveaux matériaux, ils n’attendent que ça !
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PLASTIQUE : BIENTÔT LA FIN ?
Comment remplacer le plastique ou encore les complexes aluminium/polyéthylène par des matières plus respectueuses de l’environnement ? En tant que fabricant de packagings en carton et papier, nous sommes aussi concernés, car nous utilisons des films-barrières de protection en PE. Pour les supprimer, la nano-cellulose, qui protège les fibres directement à l’intérieur de la matière, est l’une des pistes explorées, en partenariat avec des universités scandinaves. Autre initiative prometteuse : FibreForm Cap*, qui s’annonce comme une alternative écologique au complexe « PE/aluminium/PE » présent autour du bouchon sur toutes les bouteilles de vin pétillant (champagne, cava, prosecco). La forme est désormais aboutie. Reste à faire des essais au niveau des encres et des techniques d’impression, car cet élément de la bouteille est un support marketing, en plus de sa fonction de protection. *Le projet a reçu le prix spécial du jury à Luxe Pack Monaco, en octobre 2018.
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PACKAGING LES NOUVELLES LOIS DE L’ATTRACTION
Par Caroline MOULIN, fondatrice de NAO, agence de veille et conseil en stratégie design.
HARO SUR LE PLASTIQUE ET LE SUPERFLU
Le plastique étant de plus en plus décrié, nous assistons à l’émergence de nouvelles matières. Exemple avec le packaging en forme de galet, fait de fibre de bambou et résine, pour l’huile de massage Natpack : c’est parfaitement cohérent, en plus d’être plus écologique. Agir contre le gaspillage est un autre levier intéressant. Dans la tendance des « 3R » (réduire, réutiliser, recycler), les marques sont de plus en plus nombreuses à proposer des recharges et, dans le luxe, elles vont même jusqu’à réinventer la fonction initiale du packaging, afin de prolonger sa durée de vie. Enfin, je soulignerais les innovations dans les systèmes de pliage, qui ont permis de réduire considérablement le recours aux colles.
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PERSONNALISATION : CE N’EST QU’UN DÉBUT
En mai, lors du salon Vivatech, L’Oréal a présenté pour Lancôme son nouveau concept « My Little Factory ». Cette innovation technologique permettra la production, à l’échelle industrielle, de fond de teint sur-mesure, selon la carnation de la peau. Il y a là tout un nouveau champ d’application de la personnalisation du produit et du packaging. Je pense aussi que nous allons assister à la création d’équipes et de nouveaux métiers dédiés à la personnalisation, en interne, chez les marques comme au sein des agences.
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" La fonction émotionnelle du pack est encore plus importante avec le e-commerce "
QUAND LE GESTE CONDITIONNE LE PACK
Ce n’est pas parce qu’ils commandent beaucoup sur internet que les consommateurs n’ont pas le même besoin d’émotion. Au contraire ! Ce n’est pas un hasard si les blogueurs ont fait de l’unboxing* un genre à part entière : en l’absence d’autre relais (point de vente, vendeur), les packagings primaires et secondaires deviennent le premier contact avec le produit. C’est sur eux que repose la force de l’effet découverte. À l’extérieur, la « box » reste généralement fonctionnelle. Mais à l’intérieur, on peut vraiment innover, avec des papiers bulles originaux, de beaux pliages, des impressions à effets, un message personnalisé… tout ce qui peut contribuer à renforcer la dimension « cadeau ». *L’anglicisme « unboxing » désigne un type de vidéos, publiées sur le web, dans lesquelles des personnes se filment en train de déballer les produits qu'elles viennent d'acheter.
Packagings biodégradables inspirés de la nature, par l’architecte Tadao Ando (designer : Zihang Jiao – Dieline), pour la marque de pigments et d’accessoires de peinture Peinto.
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LE PACK, VECTEUR D’ÉMOTION PAR EXCELLENCE
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En cosmétique, le packaging de demain devra tenir compte des nouveaux gestes introduits par des marchés en plein essor : celui des seniors, avec des miroirs grossissants et des ouvertures de boîtiers simplifiées par exemple, mais aussi celui des hommes. Ainsi, au Japon, la marque Three a lancé une ligne de maquillage pour hommes, avec des crayons baptisés « For every age and gender », qui tiennent compte, par leur design, de la morphologie des mains masculines. De même, quand d’autres marques sortent des « guy-liner », cela illustre bien que les hommes ne font pas les mêmes gestes que les femmes quand ils se maquillent. En cela, le packaging est un marqueur des évolutions de la société.
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PACKAGING LES NOUVELLES LOIS DE L’ATTRACTION
" Scanner un produit avec son smartphone fait partie intégrante de l’acte d’achat " Par Antoine TESQUIER-TEDESCHI, brand manager chez LTU TECH, spécialiste de la reconnaissance d’image et créateur de l’application MyPack.
LE PACK CONNECTÉ, LA NOUVELLE NORME
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Au-delà des tendances que l’on connaît déjà - limitation du suremballage et utilisation de matières plus respectueuses de l’environnement - qui influent forcément sur le design des produits, je pense que le packaging a déjà largement fait sa mue, en devenant un véritable portail numérique. En scannant un code barre ou simplement une image, comme avec l’application MyPack, les consommateurs accèdent à toutes sortes d’informations, qu’elles soient délivrées par les marques elles-mêmes ou la communauté des utilisateurs. Le positionnement marketing des marques en a été profondément bouleversé et la dernière pub Rexona, qui met en scène un homme scannant son flacon de déodorant avec son smartphone pour le « valider » avant de l’utiliser, en témoigne. Pour les générations de consommateurs nées avec Snapchat ou Messenger, interagir avec son environnement par l’image est devenu un nouveau réflexe. Pour les marques, ces nouvelles technologies sont une opportunité à saisir, pour mieux connaître leurs cibles. Quand on fait une campagne d’échantillons connectés avec Paco Rabanne, cela permet d’analyser précisément les retombées de la distribution de plusieurs milliers d’échantillons.
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BIENVENUE DANS L’ÈRE DES DATA SCIENTISTS
Dans ce contexte, de nouveaux métiers apparaissent au sein des départements de l’innovation et du digital des entreprises : des professionnels de l’analyse de données, dont le rôle est de comprendre comment ces nouvelles technologies d’intelligence artificielle, de « computer vision », peuvent s’intégrer dans l’écosystème de la marque. Aujourd’hui la reconnaissance visuelle permet d’accéder à un niveau supplémentaire d’information, mais certaines start-ups de l’image travaillent déjà à l’étape suivante, qui serait d’automatiser les paiements. Autrement dit, il suffirait de scanner un produit pour le payer. Dès lors, les attentes des clients seront du côté de la personnalisation de ce service, car une marque de produits de grande consommation n’aura évidemment pas les mêmes besoins qu’une marque de luxe.
OPTIMISER LE RECYCLAGE AVEC LA RECONNAISSANCE VISUELLE
De mon point de vue, la prochaine révolution du packaging se fera au niveau des conditions de recyclage. Les filières existantes sont à l’affût de solutions pour automatiser le tri des déchets. Et la reconnaissance visuelle a un rôle majeur à jouer pour permettre la mise en place de systèmes de tri « intelligents », qui scanneront et trieront les boîtes, bouteilles et autres contenants en fonction de leur matière.
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Après une première campagne d’échantillons connectés fin 2018, pour le parfum Lucky Million de Paco Rabanne, la société Puig a confié à LTU Tech la création d’une nouvelle campagne pour les parfums Olympea et Invictus. La technologie de reconnaissance par l’image permet d’accéder à un chatbot messenger avec des contenus sur-mesure en fonction des cibles.
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VIVE LE PACKAGING AGILE !
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Par Mathieu DUFOUR, directeur des Achats Packaging, division Grand public, chez L’ORÉAL.
" Dans la cosmétique, la complexité des gammes, des contenances et des langues est telle que seule l’impression numérique est capable de nous accompagner dans notre besoin d’agilité. Cette technologie nous a fait entrer dans un nouveau modèle avec des horizons très courts et des séries plus petites. A présent, notre objectif est d’intégrer l’ensemble de la chaîne graphique, afin de synchroniser toujours mieux les commandes de nos clients avec notre outil de production et de distribution. " PROPOS RECUEILLIS LORS DES LIVE DU SHOWROOM DES INDUSTRIES CRÉATIVES, OCTOBRE 2018, PARIS.
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CE CARTON QUI REVIENT DE LOIN…
Le dénigrement que subissent actuellement les professionnels du plastique, nous l’avons vécu pour le carton il y a une vingtaine d’années. À l’époque, la déforestation était le sujet brûlant et les imprimeurs étaient montrés du doigt. Résultat : l’ensemble de la filière a dû revoir ses pratiques et, grâce au travail des labels FSC et PEFC notamment, le carton, matière issue d’une ressource renouvelable, est aujourd’hui bien considéré d’un point de vue écologique. Dans le secteur de l’emballage secondaire, qui est déjà en quasi-totalité à base de carton, on constate quand même les effets de ce « plastique bashing », avec la diminution du recours au pelliculage au profit des vernis, pour protéger les impressions et donner des effets.
LE RÈGNE DES CIRCUITS COURTS
Un client qui commande 500 000 ou 1 million de pièces par an, c’est du passé ! Aujourd’hui, en tant qu’imprimeur, nous sommes plutôt amenés à gérer 10 dossiers de fabrication de 50 000 pièces chacun, y compris pour un même client, car la logique est au renouvellement rapide des collections et aux circuits
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© MR Cartonnage
Par Jonathan MIHY, directeur général de MR CARTONNAGE NUMÉRIQUE, spécialiste de l’impression numérique.
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« La prochaine révolution sera celle de la supply chain »
Packagings pour la marque cosmétiques Yan&One, un concept store qui réunit en un seul lieu le meilleur de la cosmétique mondiale, tout en proposant une approche entièrement digitalisée de la beauté.
courts. Avec sa rapidité d’exécution, l’impression numérique est au cœur de cette nouvelle donne. Elle permet d’être réactif face aux besoins du marché, mais aussi de limiter les stocks et les pertes. Or, ces exigences d’agilité s’imposent peu à peu à tous les acteurs de la chaîne : fournisseurs, transporteurs, usines de conditionnement… C’est pourquoi l’enjeu du packaging de demain se jouera, selon moi, plus du côté des opérations que du produit lui-même. Bien sûr, le pack sera toujours plus vertueux, plus connecté pour créer un lien avec le consommateur, mais ces tendances-là sont déjà bien engagées. Demain, la supply chain va devoir passer d’une logique de volume à une logique d’immédiate exécution. Dans un monde où le simple post d’un blogueur influent peut entraîner des milliers de commandes, les marques ont besoin d’une supply chain performante et agile pour adapter leurs produits et les mettre sur le marché avec encore plus de réactivité.
Par Mélianthe LEEMAN, global innovation platform leader, OWENS-ILLINOIS (O-I), spécialiste des emballages en verre.
LA PERSONNALISATION AU CŒUR DES ATTENTES
Avec très peu de temps pour convaincre, les marques attendent du packaging qu’il influe sur l’acte d’achat, en nouant une relation unique avec le consommateur. La personnalisation est donc amenée à prendre de plus en plus d’importance dans le packaging de demain, afin d’offrir des produits et des expériences adaptées aux différents besoins et styles de vie. Tous les chiffres du marché vont dans ce sens, à l’image du rapport conjoint de Packaging Innovations et ThePackHub, selon lequel 66 % des professionnels de l’emballage au Royaume-Uni affirment être en train d’intégrer la personnalisation et 89 % prévoient une accélération de cette tendance sur les deux ou trois prochaines années. Cela nécessite aussi de repenser les processus de développement des emballages, pour permettre des cycles de conception, d’exécution et de validation plus courts, ainsi qu'une plus grande flexibilité sur le moment où la différenciation se produit, soit la « différenciation différée ».
En remplacement de la carafe standard utilisée pour transposer le vin du fût à la table lors des dégustations, la nouvelle bouteille Wither Hills arbore, grâce à « O-I : Expressions Relief », un gaufrage personnalisé.
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LES ATOUTS DU VERRE
Le verre est plus que jamais pertinent pour concevoir des produits à fort impact et établir une image de marque durable. Il se positionne non seulement comme un emballage recyclable à l’infini, mais également personnalisable. Or, quoi de mieux pour se différencier sur un rayon de plus en plus compétitif ? En lançant, en 2018, Expressions, notre nouveau service de personnalisation dédié au verre, notre idée était justement de transformer les emballages en verre de produits alimentaires et de boissons en un espace de création grâce à l’impression numérique. Il fournit aux marques une large palette de possibilités : toute la palette des teintes Pantone, des images et photos en haute définition, des effets tactiles… Cette technologie permet vraiment de sortir des sentiers battus. La nouvelle bouteille conçue pour le vignoble néo-zélandais de Wither Hills en est une belle illustration. De plus, le processus de développement de nouveaux produits est beaucoup plus rapide et flexible. Il se mesure en semaines et non plus en mois. Enfin, cette technologie n’affecte pas le caractère recyclable du verre et permet, par sa flexibilité, de réduire les stocks.
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" Le verre est plus que jamais pertinent pour véhiculer une image durable "
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PACKAGING LES NOUVELLES LOIS DE L’ATTRACTION ©
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" Les enjeux du développement durable poussent les acteurs du packaging à avancer ensemble " Par Nathalie GROSDIDIER, directrice des salons professionnels LUXE PACK.
Ce n’est pas un hasard si nous avons dédié notre « Edition spéciale » de Luxe Pack, en juin dernier, aux innovations packaging pour l’écologie. Le pack de demain sera forcément plus écologique, mais, plus encore que les matières, ce sont surtout certaines pratiques qui sont à revoir. L’éco-conception devra se généraliser et ce, dans trois directions majeures : anticiper la fin de vie dès la conception du pack en privilégiant les mono-matériaux, penser « économie circulaire » en ayant recours à des matières recyclées et, enfin, développer le rechargeable (refill) lorsque c’est pertinent afin de générer moins de déchets.
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Quant au packaging connecté, que nous connaissons déjà, et qui permet d’accéder à des données, nous pouvons imaginer qu’à l’avenir cette information augmentée profite aussi au développement durable : traçabilité, recyclage… Enfin, grâce aux techniques de personnalisation, comme l’impression numérique, qui est de plus en plus performante, ou encore l’impression 3D, nous allons vers un packaging qui « parle » au consommateur individuellement : pas tout à fait unique, mais produit en petite série.
INNOVER ENSEMBLE
Pendant longtemps, le monde du packaging a été assez compartimenté : fournisseurs de matières premières, fabricants, conditionneurs, agences, marques… Mais avec des enjeux tels que l’éco-conception, ils sont obligés d’avancer ensemble pour trouver des solutions inédites. Luxe Pack en a récemment offert une belle démonstration : des duos fabricants/marques sont venus expliquer la genèse et le processus du lancement d’un pack. Jusqu’où va-t-on dans le développement durable ? Quelles concessions est-on prêt à faire en l’état de la technique actuelle ? Ces processus reposent plus que jamais sur des choix concertés.
La marque de cosmétique Lush a dévoilé, en 2019, un rouge à lèvres rechargeable. Une grande première, conçue en partenariat avec Aptar Beauty + Home. L’étui est composé à 40 % de matières recyclées (aluminium et laiton) et la cliente peut remplacer le « raisin » (le bâton) en le glissant dans le tube à l’aide d’un curseur.
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© Lush
ÉCO-CONCEPTION : PLUS QU’HIER, MOINS QUE DEMAIN
INNOVATION
PACKAGING
IMPRESSION NUMÉRIQUE SUR CARTON ONDULÉ
L’INDUSTRIALISATION DES PETITES SÉRIES PERSONNALISÉES
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Après l’étiquette, l’emballage flexible et le carton plat, le carton ondulé représentait, pour la technologie d’impression jet d’encre, le dernier support à conquérir. Les grands constructeurs de matériel d’impression numérique Durst, EFI et HP - creusent aujourd’hui leur sillon dans ce secteur stratégique de l’emballage. Les installations chez des prestataires se multiplient depuis le début de l’année. En France, la PME jurassienne CARTONÉO, spécialiste de l’impression de packagings et de présentoirs en carton, a pris une longueur d’avance en devenant le premier imprimeur français équipé d’une machine HP PageWide C500. Une technologie qui permet d’imprimer de la petite série personnalisée à une cadence industrielle et qui intéresse de nombreuses marques. Par Cécile Jarry
Depuis avril dernier, Cartonéo est en ordre de marche pour imprimer de la petite série personnalisée à une cadence industrielle. La PME jurassienne, spécialisée dans l’impression de packagings et de présentoirs en carton, vient d’investir 6,5 millions d’euros dans une nouvelle imprimante numérique : la HP PageWide C500.
OFFSET ET NUMÉRIQUE : LE MEILLEUR DES DEUX MONDES Cette machine, dont huit exemplaires seulement sont actuellement en service dans le monde, imprime le carton ondulé, tous types de cannelure confondus, jusqu’à 7 mm d’épaisseur. Et ceci à la vitesse de 75 mètres linéaires par minute, soit l’équivalent de 5000 feuilles par heure. Pas question pour autant de transiger sur la qualité. Le constructeur promet : « La HP PageWide C500 exploite le meilleur des deux mondes ». Comprenez les atouts de l’impression numérique avec la qualité d’impression de l’offset. Edmond Perrier, le Pdg de Cartonéo, confirme. La qualité d’impres-
Exit les minimums de quantité ! Grâce à l’impression numérique sur carton ondulé, un viticulteur pourra imaginer un packaging spécial pour chacune de ses cuvées, une enseigne pourra se démarquer de ses concurrents grâce à des séries limitées, une marque d’alimentaire pourra produire des emballages régionalisés…
sion est bien là. Dans ses mains : les premières feuilles d’essai de la machine, avec des textes imprimés en tout petit corps, parfaitement lisibles. Le dirigeant est enthousiaste : « La qualité est bluffante ! ».
LA FIN DES MINIMUMS DE QUANTITÉ « Le pari est d’apporter une réponse performante à une demande croissante de nos marchés pour de la série limitée et du packaging personnalisé. Jusqu’ici, le frein majeur était le minimum de quantité exigé. Avec la C500, ce ne sera plus un souci, puisque nous pourrons produire 5000 feuilles différentes à l’heure si besoin », explique-t-il. Dans la ligne de mire d’Edmond Perrier : le viticulteur qui veut un packaging dédié pour ses cuvées spéciales, le producteur qui souhaite se distinguer grâce à une conception graphique originale ou l’enseigne de grande distribution qui veut se démarquer de ses concurrents grâce à des séries limitées, des produits événementiels ou des packagings régionaux. « Dans le secteur du jouet par exemple, avoir un packaging différent permet de se distinguer, mais aussi d’éviter les comparateurs de prix : un accessoire différent dans la boîte, un autre emballage et le tour est joué », précise le dirigeant.
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GRAND ANGLE
© Cartonéo
PACKAGING IMPRESSION NUMÉRIQUE SUR CARTON ONDULÉ : L’INDUSTRIALISATION DES PETITES SÉRIES PERSONNALISÉES
36 mètres de technologie dernière génération : la HP C500 travaille en format 1,32 x 2,50 m. Seuls un conducteur de machine et un cariste seront nécessaires pour faire tourner la nouvelle presse numérique HP, capable de produire 75 mètres linéaires par minute, soit environ 5000 feuilles par heure.
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CARTONÉO © Cartonéo
CRÉATION : 1897
La robotisation est l’un des autres chevaux de bataille de l’entreprise Cartonéo. Ici, une table de découpe entièrement robotisée (le modèle Kongsberg C66 du constructeur Esko) acquise par l’entreprise dès 2017. Une première mondiale à l’époque !
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CHIFFRES D’AFFAIRES 2018 : 22 MILLIONS D’EUROS NOMBRE DE SALARIÉS : 110 TROIS SITES : VAUX-LÈS-SAINT-CLAUDE (39), GÉOVREISSAT (01) ET VILLEFRANCHE-SUR-SAÔNE (69)
« Grâce à ses encres aqueuses - et non UV - la C500 va également nous permettre de poursuivre notre croissance dans le secteur de l’agro-alimentaire. Ce sont des encres à base d’eau, qui répondent à la norme alimentaire en vigueur », ajoute Edmond Perrier. Dans les autres développements à venir : la lutte contre la contrefaçon. Grâce à la solution watermark proposée par la C500, il sera possible de déposer un filigrane invisible sur chaque impression. Un atout précieux contre d’éventuelles falsifications, mais aussi pour optimiser la gestion des stocks.
L’INNOVATION EN HÉRITAGE Edmond Perrier représente la quatrième génération à la tête de l’entreprise. Avant lui, son arrière-grand-mère, sa grand-mère et sa mère ont fait grandir l’entreprise familiale, passant des emballages brevetés pour les pipes de Saint-Claude aux boîtes montées pour l’industrie du jouet, puis à l’impression flexographique et l’offset. Edmond Perrier sera celui qui réussira la diversification de l’entreprise vers de nouveaux marchés : l’agroalimentaire, l’industrie et le secteur pharmaceutique. C’est lui aussi qui fera le premier pas vers l’impression numérique.
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DE LA SÉRIE LIMITÉE À LA LUTTE CONTRE LA CONTREFAÇON
« Grâce à ses encres aqueuses, qui répondent à la norme alimentaire en vigueur, la HP C500 va également nous permettre de poursuivre notre croissance dans le secteur de l’agro-alimentaire » Edmond Perrier, Pdg de Cartonéo
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UN PÔLE D’EXCELLENCE NUMÉRIQUE Développeur dans l’âme, il achète sa première machine numérique, une HP Scitex 11000, en 2017. La presse grand format est performante et permet aux équipes de se former. Mais dans l’esprit du dirigeant, c’est un galop d’essai. Il connaît les attentes de ses clients et attend le bon outil. Pour le second investissement, il faudra pousser les murs. Sur les 6,5 millions d’euros investis pour la C500, 2,5 millions vont à la construction d’un nouveau bâtiment de 3000 m 2, véritable clé de voûte du nouveau pôle d’excellence numérique souhaité par l’entreprise. « Marques et enseignes sont aujourd’hui dans les starting-blocks. Depuis l’annonce de l’arrivée de la machine, le téléphone n’arrête pas de sonner », confie le dirigeant.
Edmond PERRIER représente la quatrième génération à la tête de l’entreprise. Aux commandes de Cartonéo depuis 1991, il veut faire de sa société un acteur stratégique du packaging numérique en France.
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Pour donner du relief à une campagne, théâtraliser un point de vente ou capitaliser sur une image de marque, la communication en volume a le vent en poupe. En matière de solutions techniques, les annonceurs ont le choix des armes pour se faire remarquer : impression 3D grand format, découpe à fil chaud de polystyrène, usinage et thermoformage et même projection holographique. Pour les prestataires spécialisés et les imprimeurs, ce sont autant de savoir-faire à valoriser sur un marché émergent, amené à prendre… du volume. Par Guillaume Frolet
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© Reynard Geoffrey DreamArtMedia
FOCUS
L
e phénomène est visible depuis quelques années : de l’objet promotionnel XXL au stand entièrement imprimé en 3D, la communication en volume gagne du terrain dans les secteurs de l’événementiel, du retail ou de l’affichage. En sa faveur, le développement de la chaîne numérique et des capacités techniques qui libèrent la créativité, en repoussant les limites du faisable. Mais aussi, en creux, la réglementation pesant sur la publicité extérieure, qui incite les annonceurs à communiquer différemment. D’où la tentation d’ajouter une troisième dimension à sa communication pour se démarquer, en créant de la connivence et de l’engagement in situ, mais aussi en générant de la notoriété immédiate sur les réseaux sociaux. « Un objet publicitaire en 3D est viral en lui-même, c’est un plan de communication à lui tout seul », remarque Sabrina Baczynski, directrice du développement de l’imprimeur SMTK, qui s’est équipé l’an passé d’une machine d’impression 3D grand format du constructeur Massivit 3D.
PLUS GRAND, PLUS HAUT, PLUS VITE
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© Marie 3D
Sur tous les terrains de la création d’objets en volume - découpe de polystyrène à fil chaud, usinage, thermoformage, impression 3D - les performances actuelles permettent de répondre à la plupart des contraintes. À commencer par les délais de production : « La commande d’un objet en volume se décide souvent au dernier moment, constate Philippe Marie, gérant de la société Marie 3D, filiale dédiée à l’impression 3D du groupe Marie Frères, spécialiste du prototypage, de l’usinage et de l’outillage. Grâce à l’impression 3D grand format, nous fabriquons des pièces dans des délais impossibles à tenir avec des savoir-faire plus traditionnels ». Du côté des équipements d’usinage, les évolutions sont également notables : « Sur les cinq dernières années, les axes verticaux de nos machines sont passés de 0,5 à 1,2 mètre, et jusqu’à 2,5 mètres pour les plus importants », observe Jackie Chaize, responsable Activité Plastique et Composite chez Biesse, constructeur de machines d’usinage de matériaux tendres et de thermoformage. En matière de thermoformage, procédé consistant à chauffer un panneau en plastique pour le mettre en forme sur un moule, les performances sont à l’avenant. Dédié à l’origine à la fabrication en série de totems et de signalétiques extérieures légères et de grandes dimensions (une thermoformeuse peut accueillir des plaques de 4,5 x 2,5 mètres), le procédé connaît de multiples applications et permet tous types de finitions.
UNE SENSEO GÉANTE SUR LE TOUR DE FRANCE Lors de l’édition 2018 du Tour de France, une cafetière solidement amarrée sur une Fiat 500 sillonnait les routes aux couleurs de Senseo, au sein de la caravane du Tour. Commandé par l’agence événementielle Idéactif, l’objet monumental a mobilisé quelques-uns des multiples savoir-faire de la société Marie 3D, filiale du groupe Marie Frères, spécialiste du prototypage, de l’usinage et de l’outillage : impression 3D grand format pour le corps de la cafetière, stratifié chromé pour la base, thermoformage pour les tasses géantes, le tout monté sur châssis mécano-soudé. Résultat : un objet réutilisable plusieurs fois, qui n’a pas besoin de refaire le plein de café pour suivre un nouveau Tour.
FOCUS
LA COMMUNICATION DES MARQUES PREND DU VOLUME
TRACTUS3D, L’IMPRESSION 3D GRAND FORMAT POUR TOUS Le fabricant néerlandais Tractus3D entend bien démocratiser l’impression 3D grand format, avec des machines basées sur la technologie d’impression par dépôt de matière fondue, dite « à filament ». Distribuées depuis cette année en France par la société KSM, les imprimantes de la gamme T3000 affichent des arguments de taille : des objets imprimables de 1 m de diamètre et 1,45 m à 2 m de hauteur (version XL et XXL respectivement).
© Tractus3D
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Pour avoir donné les clés de l’impression 3D grand format aux acteurs de la communication visuelle, avec sa machine Massivit 1800, le constructeur israélien Massivit 3D est un cas à part. Dans le sillage de Métropole, premier imprimeur français à en avoir fait l’acquisition, d’autres prestataires étendent aujourd’hui leur champ des possibles en utilisant la technologie du Gel Dispensing Printing (procédé qui consiste à extruder un polymère photosensible sous forme de gel qui durcit instantanément sous l’effet d’une lumière UV au fur et à mesure de l’impression). Aujourd’hui, objets, mobilier, lettrages et même cadres de soft signage de toutes les formes imaginables peuvent être imprimés en 3D. Sur ce marché embryonnaire, des alternatives voient déjà le jour. C’est le cas du constructeur néerlandais Tractus 3D, qui ambitionne d’ouvrir le marché de l’impression 3D grand format avec des machines exploitant, quant à elles, la technologie à filament. Selon Patrick Mennecier, dont la société KSM commercialise la gamme Tractus 3D pour la France, « c’est une opportunité de s’équiper à un coût abordable ». Avec des performances convaincantes, selon l’un de ses premiers utilisateurs hexagonaux, l’imprimeur Iota System : « C’est l’innovation que nous attendions pour nous diversifier et nous démarquer sur un marché tendu, confie Laurent Hercz, gérant de la société francilienne. D’autant que l’impression à filament offre un niveau de finition plus que satisfaisant ». Plus accessible, c’est aussi le credo de la Cream 200, une machine de découpe à fil chaud de Nettuno Sistemi. « C’est un équipement qui, par sa simplicité et ses capacités de découpe, répond aux demandes du marché de la communication visuelle en matière d’usinage d’objets ou de lettrages 3D notamment », explique Marco Zito, représentant du constructeur italien.
© C!Print
DES PROCÉDÉS PLUS ACCESSIBLES
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MACHINE PETIT FORMAT, DÉCOUPE GRANDES CAPACITÉS
© Nettuno Sistemi
© C!Print
La machine de découpe Cream 200, du fabricant italien Nettuno Sistemi, distribuée en France par la société EPS Postprint, a été pensée pour les acteurs de la communication visuelle souhaitant pratiquer la découpe à fil chaud avec une machine compacte, flexible et user friendly. Équipée de « 2 axes + 1 » et d’une capacité de découpe de 2020 x 1250 mm, elle permet de réaliser du lettrage ou des objets en polystyrène expansé ou extrudé de 700 mm d’épaisseur, qui recevront une peinture ou une finition résinée pour un usage durable en extérieur.
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© Arkema
COUPE DU MONDE FÉMININE DE FOOT : ARKEMA MARQUE EN 3D Le groupe chimique Arkema et sa filiale Sartomer, spécialisée dans la fabrication de résines pour l’impression 3D dans l’industrie de pointe, ne sont pas vraiment des marques connues du grand public. Quoi de mieux qu’un bel objet 3D pour accroître leur visibilité ? La réflexion a conduit l’industriel à collaborer avec la société Sépia pour réaliser, à l’occasion du Mondial de foot féminin, une statue taille réelle à l’effigie de Gaëtane Thiney, la milieu offensive de l’équipe de France. « Nous souhaitions donner une vision différente de notre entreprise, en montrant notre capacité, au-delà des applications spécifiques de nos matériaux, à soutenir l’innovation et la créativité tout en célébrant le sport au féminin », révèle Julie Haevermans, responsable Communication et Marketing digital. L’objet, imprimé en une dizaine d’heures par une machine Massivit 1800 avec le gel Massivit 3D DIM 100 (contenant les résines N3xtDimension® by Arkema), a été renforcé et rempli de mousse polyuréthane pour résister à la tournée des stades. Exposée dès le match d’ouverture comme selfie point dans la « fan zone », la création a aussi fait le tour des réseaux sociaux.
FOCUS
LA COMMUNICATION DES MARQUES PREND DU VOLUME
Technique d’usinage et de pliage de matériaux conçue à l’origine pour fabriquer des caissons de télévision, le folding s’est déployé avec succès dans la communication visuelle et événementielle. Avec des éléments légers, peu coûteux à fabriquer et faciles à monter, le procédé trouve des applications en habillage de stands et de plafonds en forme, de totems ou de mobilier. Le centre d’usinage à commande numérique Rover Plast B.FT du constructeur Biesse est capable d’usiner des panneaux en matériaux standard pour créer les formes les plus complexes.
© Biesse
LE FOLDING, DES VOLUMES QUI SE PLIENT À TOUTES LES EXIGENCES
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© BNP Paribas
BNP PARIBAS S’AFFICHE EN HOLOGRAMME AU SALON VIVATECH
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Avec ses faux airs de Wall-E, Telmi, le nouveau chatbot de la banque BNP Paribas, a créé l’événement en mai dernier, lors du salon Vivatech. En véritable mascotte du Lab Open Innovation du groupe bancaire, ce nouvel assistant virtuel était présent sous forme d’hologramme pour accueillir les visiteurs. « Pour incarner notre marque et établir un lien émotionnel avec nos clients, nous avons beaucoup travaillé sur l’animation de ce petit personnage, résume Vincent Picot (responsable Innovations et Nouvelles Expériences Utilisateurs). Seul un support innovant comme la projection holographique pouvait proposer une expérience aussi forte aux visiteurs de notre stand ». L’opération, réalisée clé en main par l’agence parisienne Interactive Studio, de la modélisation 3D à la fourniture des équipements, comprenait une pyramide holographique et une hélice holographique installée en hauteur. Au-delà de l’effet « eye-catching », l’opération faisait la part belle au storytelling : tout en présentant ses fonctionnalités de chatbot, Telmi aidait les visiteurs désorientés à se retrouver dans les méandres du salon. Interactif et malin.
DE L’AFFICHAGE 3D…
Davantage de flexibilité, des gains de productivité, pour des procédés de fabrication variés et souvent complémentaires : la communication en volume a de bons arguments pour peser davantage dans les stratégies des marques, qui restent encore peu sensibilisées aux potentiels de technologies comme l’impression 3D grand format. « Au lieu de multiplier les supports d’affichage traditionnels et éphémères, un annonceur pourrait concentrer son investissement dans la production de quelques objets en 3D, appuie Sabrina Baczynski. Ces créations, plus pérennes, marqueront d’autant plus les esprits qu’elles seront réutilisables ». Et pourquoi pas associer deux technologies : à l’instar du digital intégré dans l’affichage urbain, les campagnes d’affichage 3D mêlant supports papier et formes en relief boostent l’impact visuel d’une campagne. « C’est aussi un bon compromis en termes de coût, dans la mesure où on ne fait ressortir qu’un élément de l’affichage », précise Éric Pessarossi, gérant du groupe Sépia, qui a créé une entité dédiée à la découpe et à l’impression 3D : Deko3D by Sépia.
directrice marketing d’Améga Signalétiques, spécialiste de la théâtralisation de points de vente et distributeur français des équipements holographiques HyperVSN, du fabricant anglais Kino-Mo. Jusqu’à imaginer des animations proprement monumentales. C’est ainsi que le transporteur Thalys créait le buzz, l’an passé, avec sa campagne « Human Monuments », imaginée par l’agence Rosa Parks et célébrant la chaleur et l’hospitalité des habitants de Bruxelles. Pour lutter contre le déficit d’attraction de la capitale belge par rapport à des villes comme Londres ou Paris, Thalys a conçu un dispositif inédit : à l’aide d’un scanner holographique, Rosa Parks a numérisé l’image de 500 Bruxellois, avant de les projeter, sur un piédestal, prenant ainsi la forme de statues de 5 mètres de haut et devenant des « monuments humains ». Une opération qui a rencontré un franc succès, notamment sur les réseaux sociaux. Le duo gagnant visibilité-viralité a de beaux jours devant lui.
…À LA MIXED REALITY
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© Thalys
Quant à la projection holographique d’objets virtuels en 2D ou en 3D, le procédé est passé de technologie futuriste à solution accessible d’une étonnante flexibilité. Totems, écrans et pyramides holographiques permettent désormais de donner un supplément d’âme spectaculaire à un événement ou d’animer le contenu d’une vitrine en « mixed reality », associant objets réels et hologrammes. « Une hélice holographique est aujourd’hui capable de projeter des images de 75 cm de diamètre, mais il est possible d’associer plusieurs unités pour mettre en scène des visuels de plusieurs mètres », explique Sophie Martinez,
© DR
Une hélice holographique est équipée de pales contenant des LEDs, dont la rotation permet de restituer une image fixe ou animée. Le mouvement des pales n’étant pas perçu par l’œil, la projection crée l’illusion d’un objet flottant dans l’air. Ici, un parfum donne à voir ses fragrances en animation 3D, dans une pyramide holographique (création : Interactive Studio).
© Kino-Mo
L’INFO EN
DIGITAL MÉDIA Jean-François CURTIL, Pdg d’ExterionMedia
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AFFICHAGE EXTÉRIEUR
© Romuald Meigneux
" LE NUMÉRIQUE DONNE LA TEMPORALITÉ DU MESSAGE "
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Pour JEAN-FRANÇOIS CURTIL, Pdg d’ExterionMedia, acteur majeur de l’affichage, il est vital de se positionner sur des marchés à forte croissance, tout en conservant ses fondamentaux historiques de régie publicitaire. Le groupe français s’est donc fixé des objectifs élevés en matière de digital média et d’expérience client. Une démarche qui va encore s’accélérer grâce à sa récente intégration au sein du géant britannique Global, expert des médias et de l’entertainment. Propos recueillis par Chantal Delgado Comment se porte aujourd’hui le marché de l’affichage extérieur (out-of-home) en France ?
Quelles sont les solutions que vous envisagez en attendant ?
C’est un secteur qui évolue favorablement, même si les différents segments connaissent des situations diverses. Il y a 20 ans, l’affichage extérieur consistait essentiellement en des panneaux 4x3. Aujourd’hui, le marché est composé à 30 % de panneaux 4x3, 30 % de mobilier urbain, 25 % de transports (gares, aéroports, métro) et le solde sur le shopping. En deux décennies s’est donc opérée une segmentation très forte de l’out-of-home (OOH), qui continue d’évoluer dans la ville de demain, plus « smart » et mobile. Dans le même temps, l’activité grand format a été secouée par une réglementation outrancière, au profit des univers indoor et transports.
Nous avons opté pour deux axes stratgiques. Premièrement, une diversification de l’offre, en proposant des solutions d’affichage complémentaires avec du print, des impressions de booklets, de l’animation sur les points de vente, des solutions d’affichage parking et des solutions online (display, réseaux sociaux, SMS…). En trois ans, nous avons réussi à consolider 10 % de notre chiffre d’affaires avec ce développement. Deuxièmement, nous avons cherché des innovations pour booster l’efficacité des campagnes d’affichage de nos clients.
Vous allez jusqu'à dire que le grand format fait l’objet d'une chasse aux sorcières. Avec quels impacts ? Il s’agit d’un média injustement accusé de « pollution visuelle ». A titre d’exemple, la Ville de Laval vient de mettre en place une nouvelle réglementation qui va entraîner 60 % de dépose. Or, l’OOH est très sollicité par les commerces locaux, il rapporte des taxes aux communes et crée de l’emploi. Il faut savoir que notre chiffre d’affaires est réalisé à 70 % avec ces enseignes locales. ExterionMedia est donc particulièrement exposé à la réglementation du grand format. Nous avons ainsi perdu 25 % de notre parc en cinq ans. C’est pourquoi nous devons investir d’autres terrains de jeu. Or, les contrats sur l’indoor et les transports sont signés pour dix ans. Nous sommes donc obligés d’attendre la fin de ces contrats pour challenger JCDecaux et Clear Channel sur ces territoires.
« Le digital-out-of-home (DOOH), associé à l’internet mobile, délivre de l’instantanéité » Quels sont les derniers développements en la matière ? Nous avons d’abord travaillé sur une solution de pré-affichage avec Datakalab, une start-up française du secteur « Brain Tech », qui mesure l’émotion générée par des visuels grâce à des outils issus des neurosciences et de l’intelligence artificielle (comme le facial coding et le predictive eye tracking). Nous avons couplé ces technologies à notre communauté web, Move & Shop Lab, qui comprend 4 000 membres. Ce qui nous permet de tester rapidement des campagnes, en 48 heures parfois, et de pouvoir ainsi conseiller l’annonceur vers le choix qui va engager le plus sa cible. Nous avons aussi développé une solution post-
Jean-François CURTIL a fait toute sa carrière dans le secteur de l’affichage extérieur. Après avoir débuté et gravi les échelons au sein de la société Avenir, il rejoint, en 1999, le groupe JCDecaux, en tant que directeur du réseau Patrimoine. Nommé directeur du Produit et de la Gestion des offres chez JCDecaux en 2011, il rejoint ensuite, en 2013, le groupe CBS Outdoor, où il prend en charge la direction générale Patrimoine et Opérations. Un an plus tard, CBS Outdoor devient ExterionMedia et Jean-François Curtil est nommé Pdg.
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DIGITAL MÉDIA " LE NUMÉRIQUE DONNE LA TEMPORALITÉ DU MESSAGE "
EXTERION MEDIA,
LEADER SUR LES MARCHÉS LOCAUX - Filiale du groupe britannique Global depuis 2018 (1,038 milliard d’euros de chiffre d'affaires) L’affichage extérieur grand format représente la plus grosse partie de l’activité d’ExterionMedia, leader sur les marchés locaux. Le groupe possède d’ailleurs 25 % des parts de marché sur les villes de moins de 100 000 habitants.
- Chiffre d’affaires 2018 : 104 millions d’euros - Nombre de collaborateurs : 360 - Parts de marché sur les villes de moins de 100 000 habitants : 25 % - Plus de 800 agglomérations couvertes - Offre à Paris : 2 000 faces et 28 écrans digitaux grand format sur le périphérique - Offre digitale : 52 écrans au Marché d’intérêt national de Rungis et 31 écrans digitaux en province
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- Commercialisation : 47 000 espaces publicitaires en France et plus de 120 millions d’impressions en ligne - Nombre d’annonceurs : 9 000 - Nombre de bailleurs : 10 400 - Mobilier urbain : 700 concessions en France
UN CHIFFRE
Avec ses « murs digitaux » installés sur le périphérique parisien, ExterionMedia génère la plus forte audience du secteur digital outdoor français.
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C’est le montant des recettes en valeur nette de la publicité extérieure en 2018.
achat, avec la start-up française Kairos Fire. Le but, cette fois, est de proposer à nos clients locaux et nationaux des offres exclusives pour mesurer et analyser le trafic dans leurs points de vente. Pour ce faire, Kairos Fire a basé sa méthodologie sur l’installation de beacons (boîtiers émetteurs de signaux Bluetooth) à l’entrée des points de vente, mais également sur les panneaux OOH appartenant à ExterionMedia. Avec ces émetteurs, Kairos capte les déplacements des individus et permet de définir, parmi plusieurs panneaux, celui qui sera le plus efficace pour générer du trafic dans le point de vente. Vous prônez, au travers de vos offres, l’alliance de l’affichage digital extérieur (digital-out-of-home) et du print. Pourquoi ? Nous sommes convaincus que le numérique, même s’il apparaît en tête d’affiche, ne tuera pas le print. Tout simplement parce que les deux ont une utilité différente et complémentaire. L’image permanente est la toile de fond, indispensable à maintenir dans l’esprit du public, tandis que le numérique donne la temporalité du message. Le digital-out-ofhome (DOOH), associé à l’internet mobile, va ainsi délivrer de l’instantanéité. En ce qui nous concerne, 30 % de notre activité mondiale repose aujourd’hui sur le digital et 70 % sur le print. Mais dans l’Hexagone, seulement 9 % de notre business est digital, car la France a loupé le virage du digital outdoor. La réglementation a rendu quasiment impossible la possibilité d’installer du digital dans la rue (sauf autorisation sur le domaine public). ExterionMedia a néanmoins réussi à installer ses « murs digitaux » sur le périphérique parisien et à générer la plus forte audience du secteur digital outdoor français. C’est un premier pas dans notre stratégie de différenciation. Nous cherchons, en effet, à nous imposer comme un expert média de la mobilité, au service des marques.
Comment envisagez-vous l’avenir de la communication extérieure ? Cela fait 30 ans que j’entends dire que le média affichage est mort. Or, il est toujours présent et il ne fait pas de la figuration, bien au contraire. Pour preuves, selon les données de l’IREP (Institut de Recherches et d’Etudes Publicitaires), les recettes en valeur nette de la publicité extérieure sont restées stables entre 2005 et 2018, passant même de 1,08 à 1,24 milliard d’euros, alors que dans le même temps, celles de la radio ont diminué, de 800 à 700 millions d’euros. Et ne parlons pas des revenus de la presse, qui eux, ont chuté drastiquement, de 4,75 à 2,17 milliards d’euros. De plus, l’affichage est un média de proximité, qui « parle » aux gens et qui s’exprime en milieu urbain. Or, la population ne cesse de s’urbaniser (62 % en 1960, 80 % en 2016)* et le temps passé hors domicile explose**, passant de 5h43 en 1999 à 7h45 aujourd'hui ! Par conséquent, la communication extérieure apparaît comme un média tendance, en phase avec les besoins d’aujourd'hui. Cerise sur le gâteau, c’est aussi le média qui affiche le coût contact le plus faible. * Sources : 2009, Revision of World Urbanization Prospects (United Nations) ; Villes du futur, futur des villes, quel avenir pour les villes du monde ? (Sénat) **Source : Insee, enquêtes nationales transports et communications & transports et déplacements.
L’INFO EN Créé à partir des travaux du psychologue américain Paul Ekman dans les années 1970, le facial coding permet de détecter les micro expressions du visage et d’identifier les sept émotions universelles : la joie, la surprise, la peur, la tristesse, la colère, le dégout, le mépris. L’eye tracking est, quant à elle, une technologie qui permet de trouver les zones qui attirent le regard, les zones d’intérêt pour l’utilisateur.
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DIGITAL MÉDIA
JCDECAUX POURSUIT LA DIGITALISATION DES VITRINES MONOPRIX En 2018, Monoprix a choisi JCDecaux pour déployer 100 premières vitrines digitales dans ses magasins « Monoprix » et « Monop’ », à Paris et en Ile-de-France. Implantés sur le parcours des consommateurs urbains, ils touchent plus de 800 000 clients par jour et comptabilisent, en moyenne, près de 3 millions de passages en caisse chaque semaine. Dans le cadre de ce partenariat, Monoprix partage ses données transactionnelles, en conformité avec le règlement RGPD, permettant à JCDecaux de concevoir des campagnes optimisées par data-planning. Une solution idéale pour des campagnes contextualisées et personnalisées, permettant aux annonceurs de diffuser le bon message, au bon moment, auprès de la bonne audience, au plus près de l’acte d’achat. « 167 annonceurs ont déjà eu l’opportunité de toucher leurs audiences avec des campagnes contextualisées, qui s’adaptent en temps réel, en fonction de l’heure de la journée, de la météo et des habitudes de consommation des clients », précise Isabelle Schlumberger, directrice générale Commerce, Marketing et Développement de JCDecaux. 40 % des campagnes sont dédiées à la communication de Monoprix et 60 % à d’autres annonceurs. Un an après le début du partenariat, JCDecaux poursuit le déploiement, avec l’installation de 150 nouvelles vitrines, partout en France. Ce sont désormais 110 villes qui bénéficient de cette offre digitale - dont Paris, Marseille, Lyon, Toulouse, Nice, Montpellier, Nantes ou Bordeaux - grâce à un total de 250 écrans de format 85’’ ultra HD. © JCDecaux
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FNAC DARTY LANCE UNE RÉGIE OMNICANALE INTÉGRÉE Le groupe Fnac Darty, qui avait lancé voilà deux ans sa propre régie publicitaire - dans l’optique de commercialiser les espaces de communication online et offline des marques Fnac, Darty et du spécialiste de la billetterie France Billet - a décidé de franchir un nouveau cap en créant Retailink, une régie omnicanale totalement intégrée. Retailink s’appuie ainsi sur une offre média à 360° - datas et digital, affichage et affichage dynamique OPS avec création d’évènements sur-mesure pour les marques, sponsoring du festival Fnac Live Paris, élaboration de dispositifs de brand content et de social média - destinée aux marques distribuées par le groupe, mais aussi aux annonceurs non captifs. À son actif, plusieurs points forts : un réseau de distribution qui attire 260 millions de visiteurs par an dans 780 magasins physiques et une audience de 23 millions de visiteurs uniques sur ses sites web.
IC LE MAG / INDUSTRIES CRÉATIVES #11 JUIN 2019
LES ACTUALITÉS DU DIGITAL MÉDIA LOUIS VUITTON INSTALLE DES ÉCRANS EN FAÇADE…
© Louis Vuitton
© OGS
Une façade instagrammable ! C’est l’impression du voyageur lorsqu’il regarde le spectaculaire magasin que la marque de luxe française Louis Vuitton a inauguré au sein du gigantesque aéroport d’Istanbul (55 000 m2), en Turquie. Un établissement qui brille de mille feux, grâce à ses murs entièrement recouverts de LEDs. Il s’agit du cinquième magasin de la marque dans la capitale turque, les quatre autres étant situés en centre-ville et dans des centres commerciaux.
OGS DÉVELOPPE UN ÉCRAN QUI S’INSÈRE DANS DES PAROIS VITRÉES
…ET SUR SES SACS À MAIN ! Le bling-bling ne fait plus peur à Louis Vuitton, qui pense le sac à main du futur comme une extension du smartphone. Cela donne un accessoire de mode connecté, intégrant des écrans flexibles. Deux modèles, baptisés « Canvas of the Future », ont été exposés au salon Vivatech, à Paris, du 16 au 18 mai derniers. Le premier est équipé d’un écran sur chaque côté. Le second arbore deux écrans sur le même côté. Il s’agit d’écrans OLED flexibles, d’une résolution de 1920 x 1440 pixels. Tactiles, ils permettent de faire défiler des images ou des vidéos sélectionnées par le propriétaire du sac depuis son smartphone. La technologie a été développée par la start-up chinoise Royole, spécialiste des smartphones avec écran pliable. La commercialisation pourrait débuter dès 2020.
Rien ne se perd, tout se transforme ! Une maxime qui sied à ScreeneX, une nouvelle technologie d’affichage digital, capable d’insérer des écrans partout ou presque : fenêtres, portes, cloisons… Démonstration en a été faite par le groupe OGS, spécialiste de la fabrication de verre et créateur de cette nouvelle technologie, dans le cadre d’un projet pilote mené avec le constructeur de matériel ferroviaire Bombardier et l’entreprise publique Deutsche Bahn en Allemagne, et avec le fabricant japonais de véhicules ferroviaires Kinkisharyo aux États-Unis. Ces écrans se présentent comme des surfaces digitales ultra-minces, qui s’intègrent dans des unités en verre standard, les transformant en espaces d’information et de signalisation pour les passagers. La surface, de chaque côté de l’écran, est aussi lisse et claire que le verre conventionnel. Illustration avec le TRN 38-LED, ce produit à double face, conçu pour les vitres latérales des véhicules. La face externe comporte un panneau à LED très mince, tandis que la face interne est équipée d’un large écran LCD permettant d’afficher des informations. Idéal pour faire passer le temps en voyage.
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© Maison & Objet
ÉVÉNEMENTS
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MAISON & OBJET MISE SUR LA PERSONNALISATION DES ESPACES DE TRAVAIL DU 6 AU 10 SEPTEMBRE PROCHAINS, L’INCONTOURNABLE SALON MAISON & OBJET ACCUEILLE LA PLANÈTE « DÉCO », AU PARC DES EXPOSITIONS DE PARIS NORD VILLEPINTE. POUR CETTE NOUVELLE ÉDITION, LE SALON A IMAGINÉ UNE GRANDE THÉMATIQUE PORTANT SUR LA RÉVOLUTION DES ESPACES DE TRAVAIL. UN ÉVÉNEMENT DONT LE MAGAZINE INDUSTRIES CRÉATIVES EST PARTENAIRE.
IC LE MAG / INDUSTRIES CRÉATIVES #11 JUIN 2019
ue le salon professionnel leader dans le domaine de la décoration s’empare du sujet de la personnalisation des espaces de travail n’est pas une surprise en soi. Mais pour son édition de septembre, qui se déroulera du 6 au 10 septembre prochains au parc des expositions de Paris Nord Villepinte, Maison & Objet n’a pas fait les choses à moitié, en consacrant sa grande thématique à la révolution des espaces de travail, qui deviennent de nouveaux lieux de vie. « Le rapport au travail est en pleine mutation et, sous l’impulsion de changements sociétaux, les bureaux se réinventent. La digitalisation encourage la mobilité et libère des cadres traditionnels. Le travail est aujourd’hui nomade. À l’heure du collaboratif et des outils participatifs, les espaces de coworking ont le vent en poupe, ambassadeurs d’un mode de travail convivial et interactif. A l’ère des réseaux sociaux et de l’affirmation de l’individualité, les collaborateurs s’approprient et personnalisent l’espace de travail. Face à ces nouveaux enjeux, fabricants, distributeurs, space planners et agenceurs se tournent vers l’univers de la maison pour apporter aux espaces de travail un supplément d’âme, de convivialité, de confort et de créativité. Et en faire un atout des entreprises pour attirer et retenir les talents », résume l’organisateur du salon.
UNE ZONE DÉDIÉE DE 1000 M2 Cette thématique trouvera sa concrétisation dans une zone dédiée d’environ 1000 m2, où seront mises en avant les offres de mobilier pour l’agencement de bureaux et des nouveaux espaces de travail. Un espace complété d’un parcours permettant aux visiteurs d’identifier, sur l’ensemble du salon, les exposants en mesure de répondre aux besoins d’aménagements. Par ailleurs, les nouveautés du secteur seront rassemblées dans un espace « What’s New ? » mettant en scène ces mobiliers, objets ou accessoires qui contribuent à la personnalité d’un nouvel aménagement. Au programme également, un cycle de conférences dédié, animé par des experts du marché, permettant notamment de découvrir des réalisations exemplaires, avec une perspective internationale. Des rendez-vous d’affaires favoriseront aussi les rencontres sur le salon, entre les porteurs de projets pour leur lieu de travail et les fabricants ou concepteurs. Enfin, un expert scénographiera un lieu de convivialité, de partage et de bien-être, qui peut aussi être une invitation séduisante au travail pour une entreprise ou une collectivité...
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Evènement référent de la communauté des professionnels de l’art de vivre, de la décoration et du design, Maison & Objet souhaite accompagner les acteurs de l’aménagement de bureau dans le renouveau du design au travail. Un projet qui fait sens pour le salon parisien, alors que l’Ile-de-France, première région économique d’Europe, compte aujourd’hui 52 millions de m2 de bureaux, près de 7700 start-ups, 216 incubateurs et quelque 171 espaces de coworking. De plus, avec deux tiers de ses visiteurs architectes et décorateurs déjà engagés dans des projets d’aménagement de bureau, le salon est un terrain de jeu naturel pour la prospection de solutions décoratives pour ces nouveaux lieux. Retrouvez le programme complet sur le site
www.maison-objet.com
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LABORATOIRE D'UN NOUVEL ART DE TRAVAILLER
ÉVÉNEMENTS
LUXE PACK MONACO, UNE ÉDITION SOUS LE SIGNE DU DESIGN
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LE SALON RÉFÉRENT DU PACKAGING DE LUXE REVIENT AU GRIMALDI FORUM DE MONACO, DU 30 SEPTEMBRE AU 2 OCTOBRE PROCHAINS. SES INVITÉS DE MARQUE : LE DESIGNER ROSS LOVEGROVE ET PRÈS DE 470 EXPOSANTS TRIÉS SUR LE VOLET. UN ÉVÉNEMENT DONT LE MAGAZINE INDUSTRIES CRÉATIVES EST PARTENAIRE.
IC LE MAG / INDUSTRIES CRÉATIVES #11 JUIN 2019
UN INVITÉ DE MARQUE : LE DESIGNER ROSS LOVEGROVE Comme l’année dernière, un programme de conférences et de tables rondes donnera la parole à des experts, ainsi qu’à des marques, pour enrichir l’expérience de visite des professionnels et apporter des éclairages nouveaux sur l’actualité du secteur. Parmi les événements très attendus, l’intervention de Ross Lovegrove (le 30 septembre à 14h30) sera assurément un rendez-vous à ne pas manquer. Le designer de légende viendra partager ses expériences de création de packaging, créations devenues référentes dans les secteurs du champagne, du parfum et du maquillage, notamment celle pour la marque Mumm ou la maison Narciso Rodriguez. Le format sera celui d’un dialogue, en compagnie de Juan Mantilla, le directeur du design de Kiko Cosmetics.
© Luxe Pack
a 32e édition du salon mondial du packaging créatif ouvrira ses portes le lundi 30 septembre au Grimaldi Forum de Monaco, pour trois jours (jusqu’au 2 octobre) d’échanges et de business consacrés au packaging de luxe. Cette année, l’événement leader du secteur fera une nouvelle fois salle comble, avec un plateau de 470 exposants, dont une trentaine de nouveaux noms à ce jour. Tous les secteurs du luxe seront représentés, de la parfumerie-cosmétique aux vins et spiritueux, en passant l’épicerie fine, la mode et la joaillerie. Parmi les nouveaux exposants, on note la présence de Minelli Group et de ses packagings en bois, de l’orfèvre de la matière Shamsian ou encore de la très branchée Silver Crane Company.
UN ENGAGEMENT DANS LA DURÉE EN FAVEUR DU DÉVELOPPEMENT DURABLE Dans la droite ligne de son « Edition Spéciale », organisée à Paris au mois de juin sur le thème des innovations packaging pour l’écologie, Luxe Pack 2019 consacrera de nouveau une partie de son programme au sujet de la durabilité, avec des rencontres dédiées, une mise en avant systématique des innovations dans ce domaine et une remise des prix « Luxe Pack in Green », décernés par un jury de professionnels aguerris. Pour mémoire, en 2018, c’est Qualipac qui avait reçu le prix de la « meilleure solution packaging » et Verescence, celui de la « meilleure démarche responsable d’entreprise ».
FOCUS SUR LE MOYEN-ORIENT
© Luxe Pack
Enfin, le troisième axe fort de développement pour le salon sera, cette année, le coup de projecteur mis sur le marché du Moyen-Orient, estimé à près de 13 milliards d’euros (source : Bain & Company). Plusieurs rencontres seront organisées sur ce thème, en présence notamment d’Abdulla Ajmal, general manager d’Ajmal Perfumes, de Ghawali (groupe Chalhoub), de Boutiqaat et de Firmenich Dubaï. Retrouvez le programme complet sur le site
www.luxepack.com/fr
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4 NUMÉROS PAR AN POUR FAIRE UNE VEILLE DES TENDANCES DE LA PERSONNALISATION
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L’ACTUALITÉ DES EXPERTS DU SECTEUR DE L’IMPRESSION ET DE LA COMMUNICATION VISUELLE
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PERSONNALISATION D’OBJETS
PACIFIC COLOUR
SUBLIME LES OBJETS EN VOLUME
© Toutes les photos : Pacific Colour
La société francilienne est le seul prestataire français à maîtriser la technique de la sublimation 3D, procédé qui permet de personnaliser rapidement des objets volumiques en all over, sur de courtes séries rentables. Un savoir-faire unique qui permet à Pacific Colour de séduire de grands comptes, sur de nombreux marchés.
Un opinel, un bento, un flacon de parfum, une bouilloire, un service à couverts, une baignoire, une table basse : que peuvent bien avoir en commun ces objets ? Tous ont été personnalisés par sublimation 3D chez Pacific Colour. L’entreprise de Bonneuil-sur-Marne (94) est en effet le seul prestataire d’impression français à maîtriser la technique de la sublimation 3D, procédé qui permet de personnaliser des objets volumiques en all over quand, traditionnellement, la sublimation ne permet de marquer des objets que sur une surface bien définie.
UN PRINCIPE UNIVERSEL : LA SUBLIMATION… Comme pour la sublimation textile, connue depuis de très nombreuses années et utilisée pour l’impression de textiles polyester, la sublimation 3D nécessite des encres spécifiques, qui vont passer directement de l’état solide à l’état gazeux (principe de sublimation). Technique d’impression indirecte, la sublimation nécessite aussi l’utilisation d’un média de transfert. En effet, après une adaptation graphique, le décor est imprimé sur un support, qui est ensuite apposé sur la surface de l’objet à personnaliser. Puis, sous conditions spécifiques de chaleur et de pression obtenues dans un four à sublimation 3D (sur textile, la sublimation se fait par laminage dans une calandre chauffante), les encres se subliment, s’échappent de leur support et pénètrent la matière de l’objet. À la sortie du four, les encres refroidissent et repassent à l’état solide. Capturées dans la matière, elles restituent le décor. Le résultat est apparenté à un tatouage indélébile, inaltérable, de haute définition et aux couleurs éclatantes.
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© Pacific Colour
… MAIS UN PRINCIPE SUBLIMÉ PAR UN SAVOIR-FAIRE UNIQUE Mais chez Pacific Colour, la sublimation est capable de personnaliser un objet par application d’un décor sur toute sa surface, quelle que soit sa forme, sans rupture de motif. Pour y arriver, l’entreprise a fait fabriquer, par un constructeur italien, un four de sublimation sur-mesure capable d’accueillir des objets volumiques. Un partenaire avec lequel Pacific Colour a aussi développé un média de transfert unique, qui possède la capacité d’épouser la forme des objets en 3D. « Mais la technologie ne serait rien sans nos petites mains, qui impriment, puis posent le film de transfert sur chaque objet », précise Rodolphe Bonamy, gérant de Pacific Colour, qui a également développé en interne ses propres moules de pose. « Aujourd’hui, il est impossible de faire de la décoration en all over sur des objets en volume par des techniques comme la tampographie, l’impression numérique directe ou la sérigraphie, explique le dirigeant. Avec la sublimation 3D, on bénéficie des avantages de l’impression numérique - pas d’outillage, vitesse d’exécution, rentabilité des courtes séries et personnalisation - avec une qualité d’impression exceptionnelle : l’encre pénétrant le support, le décor offrira un rendu des couleurs très fin et sera résistant aux frottement, à l’abrasion et aux liquides, lui conférant un longue durée de vie ». Autant d’atouts qui offrent aux clients de Pacific Colour l’opportunité de produire de petites séries rentables. « Le décor doit apporter une plus-value rentable, confirme Rodolphe Bonamy. Opinel, qui vend ses couteaux vierges dix euros, propose ses éditions limitées à 35 euros, donc on peut y intégrer le prix de la sublimation ».
DES MARCHÉS TRÈS VARIÉS Également équipé d’un four de sublimation à plat, qui lui permet de travailler pour le marché de la signalétique (Pacific Colour imprime ainsi des panneaux de signalétique pour les gares SNCF) et pour du tirage d’art photographique (Pacific Colour est notamment habilité à imprimer sur les plaques d’aluminium laqué de la marque Chromaluxe, support très haut de gamme), l’entreprise francilienne possède aujourd’hui un carnet de commandes plein en sublimation 3D. « La sublimation volumique intéresse de très nombreux secteurs, très variés, comme la lunetterie, les arts de la table, les matériels de sport, le mobilier, l’électroménager, la cosmétique et la parfumerie, etc. », détaille Rodolphe Bonamy, qui a repris la société en avril 2014 avec sa femme, Isabelle. Pacific Colour emploie aujourd’hui huit salariés à temps plein (12 lors des pics d’activité), dont cinq en atelier, et travaille pour une centaine de clients, dont 20 % à l’international. Outre la production, l’entreprise accompagne ses clients en matière de création, notamment par du conseil technique. « En sublimation, il faut penser au rendu des couleurs en fonction des supports, précise le dirigeant. Certaines matières altèrent les couleurs, comme le bois, qui est assez jaune et pour lequel il faut donc faire attention au choix des bleus ». Cette expertise permet à Pacific Colour de compter une vraie longueur d’avance en matière de sublimation 3D.
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PACIFIC COLOUR T. +33 (0)9 82 48 78 87 www.decoration.solutions.com
DÉCORATION IMPRIMÉE
LES MOQUETTES IMPRIMÉES D’INDISCIPLINES BOUSCULENT LE MARCHÉ DU FLOORING Créée il y a tout juste un an par Béatrice Delon et Vincent Harel, la société Indisciplines propose aux architectes d’intérieur des moquettes imprimées au rendu exceptionnel, sur des minimums de quantité très réduits. La start-up s’appuie sur le savoir-faire de la société allemande M2 Carpet, qui a développé une technologie de teinture qui confère les mêmes avantages que l’impression numérique. L’aventure a débuté en juillet 2018. Tous deux issus du monde du flooring (revêtement de sols), Béatrice Delon et Vincent Harel se rejoignent sur un constat : l’offre de moquette imprimée existante sur le marché est insatisfaisante. « Les fabricants positionnés sur ce marché voulaient soumettre les projets des architectes et designers aux contraintes industrielles, que ce soit en en termes créatif ou de volume, afin de conserver une certaine rentabilité, ce qui générait de la frustration, explique Béatrice Delon. Il fallait inverser le processus, introduire de la souplesse, afin de laisser libre cours à l’imagination des créatifs ». Les deux associés créent alors Indisciplines, en s’appuyant sur une technologie d’impression développée par la société allemande M2 Carpet, d’où est issu Vincent Harel, et qui permet de répondre aux besoins des architectes d’intérieur en matière de moquette personnalisée, en courte série, avec des résultats impressionnants en termes de qualité de rendu. Une technique de teinture qui offre une finesse de dessin et un spectre colorimétrique infini, sur des minimums de commandes extrêmement réduits, dès 12 m2 ! « La moquette est un support en relief, humide, qui absorbe par capillarité. Les teintes sont fixées par la chaleur, en étuve, sans altération des couleurs, précise la dirigeante. Nous travaillons sur 16 couleurs, montées en permanence sur la machine. C’est la combinaison de ces couleurs qui nous offre un tel spectre ».
Indisciplines propose des moquettes en laine, mais surtout en velours polyamide (bouclé ou coupé), qui est le support qui permet de recevoir la teinture le plus rapidement. « La technologie de M2 Carpet offre les mêmes avantages que l’impression numérique : rapidité de production, séries limitées, personnalisation », analyse Béatrice Delon. Aujourd’hui, la start-up travaille sur des délais de 15 jours pour échantillon physique (BAT) et 3 semaines en production. « On gagne en réactivité, mais surtout en qualité de rendu et en minimum de quantité. Aujourd’hui, nous sommes les seuls sur le marché à proposer des productions de moins de 100 m2 avec un tel degré de personnalisation et une telle vitesse ». Indisciplines, qui parle aussi bien le langage des prescripteurs que celui du producteur, apporte son expertise en matière de fichiers graphiques aux architectes et designers, qui sont ses clients. « Nous travaillons actuellement à la construction d’une plateforme web pour de jeunes designers qui pourraient y proposer des prestations de dessin pour moquette », déclare Béatrice Delon. Et si la société vise les marchés du retail et du tertiaire pour demain, c’est bien l’hôtellerie-restauration qui fait aujourd’hui le plus appel à ses produits. INDISCIPLINES T. +33 (0)6 34 08 97 06 www.indisciplines.art
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ARCHITECTES ET DESIGNERS EN PREMIÈRE LIGNE
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COMMUNICATION GRAND FORMAT
LIGHTAIR SE MET À L’HEURE DU LUXE CHEZ ZENITH La célèbre marque de montres de luxe Zenith, propriété du groupe LVMH, rénove les façades de l’un des bâtiments de son site historique de La Locle, en Suisse. Pendant les travaux, l’édifice est recouvert d’un élégant habillage communiquant conçu, imprimé et installé par le prestataire lyonnais LightAir, spécialiste de l’affichage grand format.
© Fabien Nissels
C’est un chantier emblématique du savoir-faire de l’entreprise lyonnaise LightAir, spécialiste de l’affichage grand format, tant par ses dimensions que par sa complexité. Dans le village de La Locle, berceau de l’horlogerie suisse, la manufacture de montres de luxe Zenith, aujourd’hui propriété du groupe français LVMH, rénove les façades de l’un des bâtiments de son site historique, où la marque est implantée depuis 1865 ! Pendant les travaux de rénovation, qui doivent servir à repenser les façades en harmonie avec l’image de la marque, Zenith a choisi de couvrir l’édifice d’un habillage communiquant, qui célèbre les 50 ans du modèle « El Primero », le premier chronographe automatique de la manufacture suisse (1969) et, à l’époque, la toute première montre au monde capable de mesurer le 1/10e de seconde. Le visuel, imaginé par le groupe Publicis, crée une devanture élégante et sobre, qui théâtralise les trois façades du bâtiment.
CONCEPTION SUR-MESURE Pour LightAir, le défi technique est complexe : créer un habillage, en toile tendue, de 700 m2 sur les trois faces de l’édifice, avec des débords importants. De plus, le dispositif doit être suffisamment résistant pour rester plusieurs mois, le temps des travaux de rénovation, et la bâche doit permettre à la lumière d’atteindre les surfaces vitrées de l’immeuble, qui accueille des bureaux. Le prestataire lyonnais se lance alors dans la création d’une structure sur-mesure, capable d’absorber et d’égaliser les débords de façade, qui peuvent atteindre jusqu’à 1,20 mètre. La bâche, micro-perforée pour ne pas occulter la lumière dans les bureaux, est imprimée sur un traceur HP Scitex XL1500, une machine d’impression offrant des laizes de 5 mètres de large, permettant ainsi un minimum de raccord sur la toile.
COMMUNICATION DURABLE ET ÉVÈNEMENTIELLE Mais LightAir a également intégré, au sein de cette toile « patrimoniale » de 700 m2, un cadre SlimBox de 30 m2 sur l’un des côtés de la façade, afin de permettre à Zenith de communiquer de façon évènementielle. En effet, grâce à son système de tension SlimBox Exchange, Light Air peut renouveler la toile évènementielle en fonction des actualités de Zenith, plusieurs fois par an, offrant ainsi à la marque l’opportunité de communiquer sur ses dernières créations. Enfin, l’opération est finalisée par l’installation de projecteurs LED - qui allient résistance, puissance et faible consommation électrique - qui assurent la visibilité de l’habillage communiquant de jour, peu importe les conditions météorologiques, comme de nuit.
LIGHTAIR T. +33 (0)4 78 33 22 98 www.light-air.com
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H2O MET L’IMPRESSION NUMÉRIQUE
AU SERVICE DU 7E ART
© HP
Comme en 2018, l’affiche du festival de Cannes 2019 a été dessinée par la graphiste Flore Maquin. Et comme l’an passé, c’est la société H2O Publicité, basée au Cannet, qui s’est chargée de l’impression de la bâche monumentale qui orne le palais des festivals. La cinéaste Agnès Varda, décédée fin mars, était à l’honneur sur cette affiche 2019.
UNE BÂCHE IMPRIMÉE MONUMENTALE
C’est un duo qui commence à compter dans le petit monde du festival de Cannes. Leur œuvre a même eu le droit aux honneurs du tapis rouge et de la montée des marches chaque jour. Eux, c’est la graphiste Flore Maquin et le spécialiste de l’impression numérique grand format H2O Pub. En effet, c’est à ce duo créatif que l’on doit, depuis maintenant deux ans, l’affiche monumentale du festival de Cannes qui orne le palais, au dessus des célèbres marches. Une prouesse graphique et technique, fruit d’un travail mené en étroite collaboration.
Et c’est de nouveau la société H2O Pub, spécialiste de l’impression numérique grand format basé au Cannet (06), et grand habituée du festival, qui s’est chargée de l’impression de la bâche monumentale qui ornait le palais des festivals. Avec des dimensions à la mesure du plus grand festival de cinéma au monde : 25 mètres de large par 11 mètres de haut, pour un poids total dépassant les 120 kilos. Une affiche dont la pose aura mobilisé une dizaine de techniciens. Pour l’impression de la bâche, H2O Pub a sollicité sa presse numérique HP 3200, équipée d’encres Latex. Mais la société, fondée en 1986, ne s’arrête pas à l’impression de l’affiche XXL du palais. Pendant les 15 jours du festival de Cannes, H2O Pub est mobilisée pour l’impression de très nombreux supports, notamment les photocalls qui servent pour les soirées qui animent la ville pendant cette folle période. Ainsi, près de 6000 m2 de bâches et d’affiches sortent des ateliers pendant le festival. Et l’entreprise, qui compte 15 salariés, doit faire appel à 10 personnes en renfort pendant ce laps de temps. Pour répondre à la demande, H2O Pub a même récemment intégré l’impression en volume, lui permettant ainsi de réaliser des stands et de la décoration évènementielle.
HOMMAGE À AGNÈS VARDA Agée de 28 ans, la graphiste Flore Maquin fait partie du réseau de Thierry Frémaux, délégué général du festival de Cannes. Sélectionnée pour la réalisation de l’affiche du festival en 2018, pour laquelle elle avait mis en valeur Anna Karina et Jean-Paul Belmondo, dans une composition extraite de Pierrot Le Fou, le chef d’œuvre de Jean-Luc Godard, le jeune créatrice a de nouveau été appelée pour l’affiche du festival 2019 (du 14 au 25 mai). Cette année, Flore Maquin a rendu hommage à la réalisatrice française Agnès Varda, icône de la Nouvelle Vague, décédée le 29 mars dernier à l’âge de 90 ans. Pour cette nouvelle affiche, la graphiste s’est inspirée d’une photo prise lors du tournage de La Pointe Courte, premier film de la célèbre cinéaste, un court-métrage avec Philippe Noiret et Sylvia Monfort réalisé en 1955 à Sète. Sur cette photo, on y voit Agnès Varda l’œil rivé sur la caméra, perchée sur le dos d’un technicien, avec la mer Méditerranée en toile de fond.
H2O PUB T. +33 (0)4 93 39 37 65 www.h2opub.com © HP
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THÉÂTRALISATION D’ESPACES
AMÉGA SIGNALÉTIQUES
FAIT ÉVOLUER SA GAMME La société Améga, spécialiste de la signalétique et de la théâtralisation d’espaces, filiale du Groupe Faire Valoir, annonce avoir intégré la fabrication de ses caissons lumineux et étendu son offre de supports aux tissus tendus. L’entreprise s’est également vue renouveler sa certification Qualif’Enseigne. Améga Signalétiques poursuit sa politique d’innovation. En effet, la filiale du groupe familial Faire Valoir (37) spécialisée en signalétique et théâtralisation d’espaces, dont la certification Qualif’Enseigne vient d’être renouvelée, annonce deux évolutions importantes au sein de sa gamme. Premièrement, l’entreprise de Changé (72) a décidé d’intégrer la fabrication de ses caissons lumineux. Pour ce faire, Améga Signalétiques a recruté une personne dédiée, mais également formé l’ensemble de son équipe de production, afin de renforcer la polyvalence de chacun. Très sollicités dans un contexte événementiel, en décoration intérieure ou en aménagement de points de vente, les caissons lumineux combinent les avantages de la technique du textile tendu, imprimé en sublimation, à une finition brevetée en jonc silicone (facilité d’installation du visuel, changement rapide et aisé) et offrent un rendu visuel impactant, notamment lié au rétro-éclairage.
Parallèlement, Améga Signalétiques a élargi son offre de supports - historiquement composée de bâches, adhésifs et supports rigides - en proposant une gamme plus large de tissus tendus, permettant davantage de création pour théâtraliser les espaces commerciaux, tertiaires et institutionnels. Ainsi, l’entreprise propose désormais plus de 15 matières intelligentes (acoustique, déperlante, lumineuse, trompe l’œil, structuration de l’espace) qui permettent de construire des expériences plus personnalisées, immersives et évolutives. Certifiés Oeko-Tex, ces tissus sont imprimables par sublimation, une technologie écologique qui ne dégage aucun composé organique volatil (COV) et respecte ainsi les réglementations les plus strictes en matière de santé publique et d’environnement.
RENOUVELLEMENT DE LA CERTIFICATION QUALIF’ENSEIGNE Enfin, la filiale du Groupe Faire Valoir s’est vue renouveler, après audit, la certification Qualif’Enseigne qu’elle détient depuis déjà sept ans et qui valide ses process et ses engagements vis-à-vis de ses clients (gestion en mode projet, service client, automatisation des flux, méthodes organisationnelles, maîtrise de la sous-traitance de la pose, environnement de travail, etc.). Créée en 2002 par le syndicat professionnel e-visions, Qualif’Enseigne est la certification de services des métiers de l’enseigne et de la signalétique.
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© Toutes les photos : Améga Signalétiques
DES TISSUS TENDUS IMPRIMÉS EN SUBLIMATION
AMÉGA SIGNALÉTIQUES T. +33 (0)2 43 40 17 61 www.amegasignaletiques.fr
ARTS GRAPHIQUES
NAVAPRESS RIVALISE
D’EXPERTISE POUR MIU MIU
Elle imprime pour le monde du luxe et de la mode depuis 1922. Pour Miu Miu, l’imprimerie NavaPress a réalisé un magnifique coffret où elle a su faire vibrer les fibres de ses papiers pour incarner parfaitement la force de la collection automne-hiver 2018 de la marque. Une réalisation récompensée par un Creative Award. The Conversation et The Other Conversations sont deux catalogues imaginés par la maison de luxe Miu Miu, pour le lancement de sa collection automne-hiver 2018. Signées Alasdair McLellan, les photographies mettent en scène une collection saisissante, colorée et texturée, qui vient s’inscrire dans un décor aux tentures chaleureuses et feutrées. Une palette colorielle subtile et intense à la fois, qu’il a fallu retranscrire avec force et délicatesse sur le papier.
ROCK’N ROLL ET ROMANTIQUE À LA FOIS
DE LA TRADITION TYPOGRAPHIQUE ITALIENNE AUX DERNIÈRES INNOVATIONS Fondée à Milan en 1922, l’imprimerie NavaPress a toujours joui d’une réputation de qualité dans l’industrie des arts graphiques, en Italie comme à l’étranger. De la tradition typographique italienne aux dernières innovations, elle maîtrise un grand nombre de savoir-faire et fait aujourd’hui partie des partenaires privilégiés des grandes maisons de luxe, pour lesquelles elle réalise catalogues, brochures, invitations, livres, magazines et packagings. Les coffrets The Conversation et The Other Conservations ont reçu un Creative Award au dernier Connections Paris 2019, dans la catégorie « Special Project ».
© Toutes les photos : NavaPress
Confiés aux bons soins de l’imprimerie NavaPress, les deux catalogues jouent parfaitement les contrastes, tant au niveau des couleurs que des matières. Le résultat est détonnant. Le premier album, plutôt rock’n’roll, dispose d’une couverture en vinyle rouge vif, avec un rouge sur tranche et une reliure cousue de rouge. Le second, plus tendre, a une couverture rose poudré, au toucher pêche, plus romantique.
Les deux ouvrages ont été présentés dans un bel écrin noir, constitué d’une base délicatement rembordée d’un papier pelliculé brillant, laissant apparaître un intérieur mat dans une teinte rose ancien et un couvercle en vinyle noir matelassé, mettant en valeur le logo de la maison Miu Miu, dans ce même rose délicat. Un coffret annonciateur de belles surprises.
NAVAPRESS T. +39 02 252 991 www.navapress.com
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© Éditions Clémentine de la Féronnière
LES DEUX-PONTS © Skinnerboox
RÉCOMPENSÉS D’UN TROISIÈME CADRAT D’OR
Et de trois ! Après avoir été lauréate du 52e Cadrat d’Or en 2007, puis du 60e en 2016, la Manufacture d’Histoires Deux-Ponts a reçu son troisième Cadrat d’Or, le 12 juin dernier. Une prestigieuse récompense, qui distingue l’une des plus belles imprimeries françaises.
Édité par les Éditions Clémentine de la Ferronnière, Momentum, La mécanique de l’épreuve est un ouvrage de 224 pages imprimé en offset UV sur trois papiers différents, avec des encarts imprimés sur du calque et un cahier imprimé sur du PVC. L’ensemble est mis sous « clamshell » avec deux jeux de cartes insérés dans un habillage discret sous le livre principal, le tout relié pleine toile et marqué à chaud avec cuvette et étiquette pour la couverture du livre.
Depuis 1956, la Compagnie des Chefs de Fabrication des Industries (CCFI) récompense chaque année un imprimeur français, pour l’excellence de son travail et la maîtrise technique interne d’impression et de finition. Labellisée Entreprise du Patrimoine Vivant (EPV) pour l’excellence de ses savoir-faire, la Manufacture d’Histoires Deux-Ponts a donc reçu cette année son troisième prix. Fondée en 1935, l’entreprise de Bresson (38) séduit toujours les plus grandes marques et maisons de luxe, ainsi que les artistes. Cette année, elle avait choisi de présenter quatre réalisations : No More, No Less de Kensuke Koike et Thomas Sauvin, Le Livre des Complications d’Audemars Piguet, Momentum, La mécanique de l’épreuve de l’artiste JR, ainsi qu’un dossier de presse de la maison Guerlain. Son expertise y est présente à chaque page. Edité par The(M) Éditions, No more No less, de Kensuke Koike et Thomas Sauvin - lauréat de la 17e édition de La Nuit du Livre® (2018) dans la catégorie « Livres de photographies » - est composé d’une couverture avec gaufrage, avec deux plats de dessus et dessous, marquage à froid et découpe, collé sur la couverture, et deux brochures de 15 feuillets, imprimées en deux couleurs au recto avec vernis sélectif brillant, et une couleur au verso avec vernis sélectif brillant. L’ensemble est collé à la colle froide à l’intérieur de la couverture, à gauche et à droite.
LE TRÉSOR DE LA FABRICATION « Nous n’avons eu besoin que d’un seul tour pour nous déterminer. C’est dire à quel point les travaux étaient exceptionnels et variés. Ils présentaient des difficultés très différentes, tout à fait maîtrisées, sans prétention, avec goût. Le lauréat mérite largement la récompense », a déclaré Véronique Pivat, président du jury du Cadrat d’Or, lors de la remise du prix. « Nous sommes tous très fiers et heureux de recevoir cette si belle distinction. Pour nos clients, pour notre grand famille. Mais aussi et surtout pour nos 150 collaborateurs. C’est à eux que revient ce prix. Les ateliers sont collaboratifs et magiques, la fabrication est notre trésor, le faire en France notre chance, c’est au quotidien notre plaisir », a commenté Renaud Caillat, le directeur général de la Manufacture. MANUFACTURE D’HISTOIRES DEUX-PONTS T. +33 (0)4 38 24 14 24 www.deux-ponts.fr
XI
© Toutes les photos : Avery Dennison
ÉTIQUETTES
AVERY DENNISON RAPPROCHE
DESIGNERS ET TRANSFORMATEURS Le groupe Avery Dennison, leader mondial des supports graphiques adhésifs (marques Avery Dennison et Mactac), dévoile son projet « M_use » : une plateforme numérique d’inspiration pour les designers et les transformateurs d’étiquettes et d’emballages, qui vise à promouvoir des solutions de conception innovantes pour le secteur.
« Nous considérons M_use comme un nuancier numérique pour nos transformateurs, autant que comme une source d’inspiration pour les designers, précise Ralph Olthoff, global marketing director for Wine & Spirits chez Avery Dennison. Les créatifs peuvent télécharger et concevoir des images haute résolution pour voir le matériau utilisé, avant de commander un échantillon ». « M_use tire parti de notre connaissance approfondie de la science des matériaux, de notre amour et de notre curiosité pour la création, afin d’offrir aux concepteurs, aux marques et aux imprimeurs d’étiquettes une expérience complète, de l’inspiration à la production », poursuit Angus McGuffin.
Comment amener les designers et les transformateurs à parler le même langage en matière d’étiquettes imprimées ? Le groupe Avery Dennison, leader mondial des supports graphiques adhésifs (marques Avery Dennison et Mactac), amène une première réponse avec sa plateforme numérique « M_use ». Abréviation de « material in use », la plateforme M_use joue le rôle d’espace communautaire online, où les utilisateurs peuvent s’inspirer en expérimentant les nouvelles caractéristiques, techniques ou tactiles, d’une d’étiquette, et en découvrant les aspects scientifiques qui se cachent derrière les nouveaux designs d’étiquettes.
VEILLE ET INSPIRATION « Pour moi, comme pour tous les concepteurs, les matériaux des étiquettes sont le point de départ de mes créations, déclare Davide Ciaroni, creative director de l’agence de design italienne Doni & Associati. Plus vous en savez sur les matériaux et leur pose, meilleur sera votre travail. Je fais très attention aux détails, mais je cherche avant tout à commencer chaque nouvelle création par le choix du matériau. Je suis ravi que M_use me facilite la tâche en me présentant non seulement les matériaux qui peuvent améliorer ma création, mais également les idées et l’inspiration d’autres concepteurs ». Pour l’heure, le site internet a été lancé en mettant volontairement l’accent sur l’industrie des vins et spiritueux, mais il va rapidement s’ouvrir à d’autres segments de marché.
UNE BIBLIOTHÈQUE DE MATÉRIAUX « M_use associe un contenu inspirant à l’expertise d’Avery Dennison en matière de science des matériaux, explique Angus McGuffin, global creative director chez Avery Dennison C’est une interface simple à utiliser qui montre la magie des matériaux utilisés ». Avec sa bibliothèque online de matériaux, la plateforme offre aux utilisateurs une perspective à 360° sur la texture, la couleur, l’aspect tactile et l’imprimabilité de chaque matière. Ils peuvent aussi accéder à un contenu sur-mesure, élaboré avec des experts du secteur, qui leur présente des idées, des tendances et des inspirations autour de designs créatifs.
M_USE (Avery Dennison) www.my-muse.com
XII
PACKAGING
TEXEN MISE SUR
LE PACKAGING PERSONNALISÉ En réponse à une demande croissante pour des produits de maquillage ultra personnalisés, Texen Beauty Partners a profité du salon Make Up in Paris (20 et 21 juin) pour présenter une ligne originale comprenant un boîtier, deux modèles de rouge à lèvres et une gamme de pinceaux aux designs interchangeables.
© Texen Beauty Partners
Développée en collaboration avec son Texen Lab, qui scrute les tendances et imagine les packagings de demain, la nouvelle gamme Be Yourself de Texen Beauty Partners a été conçue pour permettre aux marques de s’aventurer sur le terrain des courtes séries, avec souplesse et réactivité. Collection capsule, petite ligne saisonnière… désormais, tout est permis. La gamme se compose de trois pièces. Le rouge à lèvres s’habille d’une étiquette qui vient directement s’appliquer sur l’habillage de la coiffe. Cette étiquette textile peut prendre des allures de faux cuir, de galuchat et de tissu ou proposer des effets métalliques, moirés, cirés, soyeux, etc. Une finition métal verticale permet de masquer le rembordage du motif. Le minimum de pièces pour développer un nouveau décor est fixé à 5000, avec un minimum d’injection du pack RAL à 20 000 pièces, soit quatre décors disponibles pour une commande.
ALLONGEMENT DE LA DURÉE DE VIE du produit
© Toutes les photos : Texen
Destinés au teint ou au maquillage des yeux, les boîtiers de la collection sont, quant à eux, décorés à la demande, en impression numérique : décors photo ou effets matières (cuir, marbre, hologrammes). L’impression numérique des décors permet d’en révéler les reliefs jusqu’à produire un effet 3D très réaliste. Là aussi, le minimum de pièces par décor est de 5000. Pour Texen, l’approche se veut créative et tendance, mais aussi éco-friendly : « En offrant au consommateur le choix de personnaliser son propre packaging, nous renforçons sa fidélisation et donc l’allongement de la durée de vie d’un produit ».
XIV
GROUPE TEXEN T. +33 (0)4 74 76 71 60 www.groupetexen.fr
COSFIBEL PREMIUM ACCOMPAGNE
BVLGARI SUR UNE ÉLÉGANTE ÉDITION LIMITÉE
© Cosfibel Premium
Bvlgari s’est offert une édition limitée pour les quatre fragrances de sa collection Omnia. Pour le packaging, la marque de luxe italienne a confié à la société Cosfibel Premium le soin de réaliser quatre écrins ronds, délicieusement acidulés et régressifs.
Cosfibel Group, spécialiste des solutions de packaging et de merchandising, s’est récemment distingué, via son entité Cosfibel Premium, par la réalisation d’une édition limitée pour la collection de parfums Omnia de la marque de luxe Bvlgari. Pour cette édition limitée, la maison italienne, propriété du groupe français LVMH, a choisi de réaliser cette forme de boîte carton ronde, féminine, aux motifs et couleurs acidulés et régressifs, et facile à réutiliser. Cosfibel a travaillé à partir d’une carcasse épaisse tapissée d’un kraft à la texture grainée. L’écrin est imprimé en quatre couleurs, aux teintes de la campagne Omnia, tandis qu’un marquage à chaud or révèle le logo de la maison et souligne, par de fins filets, les décors. Afin de servir au mieux sa fonction d’usage, cette boîte s’ouvre et se ferme grâce à une gorge exécutée au millimètre. A l’intérieur, une cale en PET cristal assure un maintien parfait du flacon (65 ml). Parfaitement ajustée et insérée par frottement, cette cale devient facilement amovible lorsque la cliente le désirera. Et pour pousser l’élégance, Cosfibel a réalisé une trousse en PU lamé, doublé d’un imprimé aux motifs esquimaux. Une plaque métal, ainsi qu’un puller orné du fameux « tondo », bijou emblématique de la maison, apportent à cette trousse la signature Bvlgari. Pensée comme un cadeau client, cette trousse sera offerte dans un délicat pochon imprimé.
DES CARNETS PARFUMÉS
© Carestia Arcade Beauty
Une stratégie nouvelle pour Bvlgari, qui souhaite développer, autour des quatre références de sa collection Omnia, des cadeaux à remettre à ses meilleurs clients. Outre la trousse créée par Cosfibel, la marque italienne a confié à la société Carestia Arcade Beauty le soin de réaliser des carnets de notes parfumés, à la restitution olfactive fidèle et durable. Crystalline, Amethyste, Coral, Pink Sapphire : les quatre fragrances, inspirées des pierres précieuses éponymes, se distillent ainsi au gré des pages de ces notebooks.
Chacun des carnets présente une couverture imprimée au recto et pelliculée au verso, pour préserver au mieux la fragrance. L’impression est réalisée en quadrichromie et déclinée pour chacune des quatre références, soit 16 teintes contretypées. L’intérieur est composé d’une page de garde en carte à parfum (300 g) et de 40 feuillets en carte à parfum (120 g) vierge. Le façonnage est réalisé en dos carré collé. Pour ce projet, Carestia Arcade Beauty a pu recommander, tests à l’appui, de ne parfumer que la page de garde, afin de minimiser la consommation de parfum. La fragrance imprègne les autres pages du carnet par capillarité et offre une bonne puissance de restitution, tandis que le pelliculage verso de la couverture contribue à la protection des notes olfactives.
COSFIBEL GROUP T. +33 (0)1 55 60 21 30 www.cosfibelgroup.com
CARESTIA ARCADE BEAUTY T. +33 (0)4 92 28 37 79 www.carestia.com
XV
ENSEIGNE
EXO SIGNS TRANSFORME LES ENSEIGNES
DU GROUPE VENTE PRIVÉE
En 2019, Vente Privée devient « Veepee », afin de réunir l’ensemble de ses marques européennes sous une même bannière. Un changement d’identité qui s’est aussi traduit par une évolution des enseignes lumineuses qui ornent les édifices du groupe. Pour ces transformations, le géant des ventes privées s’est tourné vers l’enseigniste francilien Exo Signs.
LA POSE : UN DÉFI
En début d’année, le groupe français Vente Privée a annoncé un changement d’identité visant à harmoniser l’ensemble de ses marques européennes. Le plus important des sites de ventes privées devient donc « Veepee ». Cette nouvelle identité, dérivée de l’ancienne marque, mais resserrée en un seul mot, conserve cependant le célèbre papillon rose comme emblème du groupe.
Pour le lancement de la campagne de communication promouvant la nouvelle appellation, le groupe a choisi l’immeuble Le Vérone (93), situé en face du Stade de France. Exo Signs a dû procéder à une nouvelle étude du site, car si le bâtiment accueillait déjà des enseignes réalisées par le prestataire, la nouvelle forme du logo exigeait l’adaptation des structures support. De plus, la façade de l’immeuble elle-même avait évolué, avec un dispositif inédit d’habillage, signé Jean-Michel Wilmotte. Après la conception et la fabrication de l’enseigne (lettres en PMMA teinté dans la masse), Exo Signs a dû concentrer la dépose de l’existant, le « relamping » (modernisation du système d’éclairage, ndlr) du papillon et la pose des nouvelles lettres sur deux jours seulement. Une installation réalisée dans le plus grand secret et en parfaite coordination avec les équipes de la communication du groupe Veepee, qui filmaient l’intervention en temps réel.
UN PARTENARIAT DE LONGUE DATE Mais cette transformation du pure player français a aussi des conséquences… physiques. En effet, le groupe doit changer toutes les enseignes lumineuses qui ornent les différents édifices occupés par Veepee. Pour assurer ce chantier, le géant des ventes privées s’est tourné vers un partenaire de longue date : l’enseigniste francilien Exo Signs (77). En effet, depuis 2008, l’entreprise de Saint-Thibault-des-Vignes a conçu, fabriqué et installé toutes les grandes enseignes de la marque, en région parisienne et même au-delà. Enseignes qui, en dix ans, ont évolué parallèlement aux changements d’identité successifs du groupe français. Ainsi, le « vente privée.com » des origines (avec trois papillons) s’est d’abord mué en « vente-privée », avant d’arriver à « Veepee » aujourd’hui (avec un papillon).
© Exo Signs
EXO SIGNS T. +33 (0)1 60 94 01 26 www.exosigns.fr
XVI
OXY SIGNALÉTIQUE
RELÈVE LE DÉFI DE L’ENSEIGNE EATALY Le groupe Galeries Lafayette, qui détient la franchise exclusive de la marque Eataly en France, a inauguré son premier marché italien Eataly au mois d’avril, au cœur du quartier du Marais, à Paris. Pour réaliser et installer ses enseignes sur les corniches haussmanniennes de l’édifice, Eataly a fait appel à la société Oxy Signalétique (13). Eataly, véritable phénomène mondial de la gastronomie, dont le concept a été créé en 2007 par Oscar Farinetti, a enfin ouvert son premier établissement en France (après Rome, Milan, São Paulo et Los Angeles). Le groupe Galeries Lafayette, qui détient la franchise exclusive de la marque Eataly en France, a ainsi inauguré son premier marché italien Eataly au mois d’avril, au cœur du quartier du Marais, à Paris. Un espace de 2500 m2 qui participe au renouveau de l’offre d’épicerie, de produits frais et de restauration de la capitale. En effet, inspiré de la philosophie « slow food », Eataly propose des produits de qualité à des prix accessibles, grâce à la relation privilégiée qui lie le groupe à ses producteurs italiens.
ENSEIGNE EN PÉRIMÈTRE SENSIBLE
© Toutes les photos : Oxy Signalétique
Mais en s’installant au 37 rue Sainte-Croix-de-laBretonnerie (Paris 4e), Eataly a dû faire face à un vrai enjeu en ce qui concerne la réalisation et la pose… de ses enseignes. En effet, afin d’intégrer parfaitement les enseignes à l’édifice, situé dans un périmètre hautement sensible, il fallait donner l’illusion que les lettres « surgissaient » littéralement des corniches haussmanniennes. Un véritable défi technique car les corniches avaient été réalisées, à l’époque, par des tailleurs de pierre et présentaient des irrégularités, et même parfois des déformations importantes. Pour relever ce défi, Eataly s’est alors tourné vers la société Oxy Signalétique, basée à Aubagne. Pour une modélisation réalisée au millimètre près à partir des relevés de la façade, Oxy Signalétique a eu recours aux derniers logiciels 3D utilisés dans l’aéronautique. Les lettres, fabriquées en inox et PMMA, ont été ensuite méticuleusement usinées et assemblées à la main. Enfin, l’éclairage, en LED de faible consommation et soumises à la luminosité ambiante, s’est avéré efficace pour assurer une bonne visibilité des enseignes, sans nuisance lumineuse. Un défi relevé avec brio.
OXY SIGNALÉTIQUE T. +33 (0)4 42 82 07 31 www.oxy-signaletique.fr
XVIII
SEMIOS TESTE UN MATÉRIAU
RECYCLABLE À BASE DE COSSE DE RIZ
© Semios
Le laboratoire interne d’innovation du groupe Semios a mis à l’épreuve un nouveau matériau 100 % recyclable, à base de cosse de riz, qui possède des propriétés exceptionnelles pour la fabrication d’enseignes, de signalétique et de décorations.
Acteur majeur de l’enseigne, de la signalétique et de la décoration, en France et à l’international, le groupe Semios (35) vient de tester un tout nouveau matériau à base de cosse de riz, 100 % recyclable, destiné à ses marchés historiques. Une innovation que l’on doit au Sign’Lab, le laboratoire interne du groupe. Lancé il y a un peu plus de deux ans, le Sign’Lab est ouvert au 150 collaborateurs de l’entreprise et propose des ateliers participatifs de recherche autour de quatre grandes thématiques : l’enseigne autonome, l’impression 3D, l’affichage dynamique et l’éco-conception. Et c’est dans le cadre des recherches menées par l’équipe « éco-conception » que ce matériau à base de cosse de riz a été identifié comme étant une alternative écologique. En effet, ce produit en fibres naturelles, offrant un rendu à l’aspect bois, est constitué à 60 % de cosse de riz (déchet de l’industrie agroalimentaire), à 22 % de sel de gemme et à 18 % d’huile minérale.
PUBLI24
DES RÉSULTATS CONCLUANTS
© Semios
Une fois identifié, Semios a soumis ce matériau à plusieurs tests, réalisés en interne, dans le cadre d’applications métiers. Et les résultats s’avèrent concluants. En matière de découpe et fraisage, le matériau, dense mais tendre, se découpe et se ponce très facilement, et supporte très bien la gravure. Et les copeaux sont récupérables et recyclables. Pour le thermoformage, le produit offre une très bonne mémoire de forme et ne présente aucune déformation des chants lors de la mise en forme. En ce qui concerne le collage et le vissage, il permet une bonne pénétration des vis et une très bonne imprégnation et tenue au collage. De plus, ce matériau est imprimable, adhésivable et peignable sans traitement préalable particulier, et il offre une grande résistance aux UV, à l’eau et aux variations de températures, pour des applications en intérieur comme en extérieur.
© Publi 24
GROUPE SEMIOS T. +33 (0)2 99 14 97 97 www.groupe-semios.com
RENOUVELLE L’ENSEIGNE DE LA MMARENA Spécialiste de la conception et la réalisation d’enseignes et de signalétiques publicitaires basé au Mans, le groupe Publi24 a procédé au renouvellement des adhésifs et des toiles tendues de l’enseigne de toit du stade MMArena, le plus grand stade de la Sarthe (25 000 places) et enceinte du club du Mans FC. Les experts de Publi24 ont d’abord déposé les anciennes toiles tendues, avant de poser une toile blanche diffusante et un adhésif coulé diffusant, avec une confection en pourtour sur un diamètre de 4100 mm. Travail auquel il faut ajouter une dépose et pose d’adhésifs sur lettres en PMMA. Plus récemment, Publi24 s’est également signalé par des interventions spectaculaires sur la course des 24 Heures du Mans, notamment la pose d’adhésifs enlevables sur une tribune (AOC Rolex), sur une longueur cumulée de 142 mètres (partie basse et fronton de la tribune), ainsi que l’impression et la plastification de panneaux en Dibond fixés sur la passerelle des paddocks.
PUBLI24 T. +33 (0)2 43 41 44 14 www.publi24.fr
XIX
BUSINESS
360 ONLINEPRINT
© 360 Onlineprint
À LA CONQUÊTE DU MARCHÉ FRANÇAIS
Déjà bien implantée au Portugal, en Espagne, au Brésil et au Mexique, la marketplace portugaise 360 Onlineprint vient de boucler un tour de table de 18 millions d’euros, qui doit lui permettre d’accélérer sa croissance à l’international, notamment en France. Voilà une arrivée qui pourrait faire du bruit sur le marché français. La marketplace portugaise 360 Onlineprint vient de faire son entrée dans l’Hexagone, à la faveur d’une levée de fonds de 18 millions d’euros, qui lui permet d’accélérer sa croissance à l’international, d’élargir sa gamme de produits, et de renforcer ses investissements dans la technologie et la R&D. Parmi les partenaires financiers ayant contribué au tour de table, on retrouve notamment 200M Fund, un fonds portugais cofinancé par l’Union Européenne au travers d’un Fonds Européen de Développement Régional. Une participation publique qui interpelle, au regard du modèle de 360 Onlineprint. En effet, la start-up portugaise, fondée en 2013 et dirigée par Sérgio Vieira (notre photo) est une entreprise fabless, c’est-à-dire sans usine. Cette place de marché se distingue par sa technologie IT : un software d’agrégation intelligent qui doit garantir aux clients les prix les plus bas du marché, sur un portefeuille actuellement composé de 400 références (petit format, grand format, timbres, magnets, cadeaux, textiles et services de design). Un modèle qui permet à 360 Onlineprint de croître très vite. Déjà bien implantée au Portugal, en Espagne, au Fabricant de référence du marché nord-américain dans le Brésil et au Mexique, la société, qui emploie 200 domaine de l’affichage, le groupe Sign-Zone LLC, qui possède salariés aujourd’hui, prévoit de s’ouvrir à près de déjà plusieurs marques (dont Jansen Displays), vient de réaliser 20 nouveaux pays et de recruter 100 personnes l’acquisition du fournisseur européen de systèmes de présensur l’année à venir. Objectif : élargir son offre tation mobiles Promic Display Systems. Une intégration qui à 20 000 produits (dont les emballages offre à l’entreprise néerlandaise, présente depuis longtemps et consommables, revues, catalogues, sur le marché français, de consolider son offre et d’aller cherlivres, étiquettes en rouleau) et cher de nouveaux relais de croissance. En effet, l’association de atteindre la barre des 100 millions ces deux entreprises majeures du secteur offre aux clients de d’euros de chiffre d’affaires en Promic l’accès à un large éventail de produits et services, dans 2021 (contre 21 millions en une zone géographique plus étendue. Néanmoins, l’entreprise 2018). néerlandaise, présente depuis longtemps sur le marché français, continuera de travailler de manière PROMIC DISPLAY SYSTEMS autonome.
PROMIC DISPLAY SYSTEMS
PASSE SOUS PAVILLON AMÉRICAIN
360 ONLINEPRINT www.360onlineprint.fr
T. +31 (0)85 06 60 300 www.promic.nl
XX
INVESTISSEMENTS
ESTIMPRIM
L’imprimeur franc-comtois Estimprim rapatrie ses unités de Besançon et Montbéliard sur son site d’Autechaux (25), où le groupe double sa surface. Un investissement total de 8 millions d’euros, dont 3 millions consacrés au parc machines.
© Estimprim
INVESTIT 8 MILLIONS D’EUROS SUR SON SITE PRINCIPAL
C’est une étape particulièrement importante que vient de franchir l’imprimeur franc-comtois Estimprim. Le groupe, qui emploie aujourd’hui 160 personnes pour un chiffre d’affaires de 23 millions d’euros, vient en effet de consentir à un effort d’investissement exceptionnel, en consacrant près de 8 millions d’euros à la réorganisation de son site principal d’Autechaux (25). L’imprimerie dirigée par Philippe Bertheaux double ainsi sa surface industrielle, pour lui permettre d’accueillir les unités de production auparavant basées à Besançon et Montbéliard. Une centralisation qui permet à Estimprim d’économiser du temps, de l’argent et des forces.
UNE NOUVELLE PRESSE HEIDELBERG
© AVS Communication
Cette réorganisation s’accompagne également d’un investissement sur le parc machines, pour lequel l’entreprise consacre 3 de ses 8 millions d’euros, notamment pour l’acquisition d’une nouvelle presse Heidelberg XL162 (seulement cinq modèles installés en France), qui apporte à Estimprim une plus grande vitesse de calage et de production, ainsi qu’une qualité de rendu supérieure. Le site d’Autechaux regroupe désormais 110 personnes, auxquelles s’ajoutent le site de Champagnole (10 personnes) et la filiale parisienne du groupe, Isi Print (40 personnes). Estimprim réalise aujourd’hui 40 % de son activité dans le livre, 30 % dans le marketing et 25 % sur des marchés publics. ESTIMPRIM T. +33 (0)3 81 60 56 00 www.estimprim.fr
PRINTOCLOCK
LANCE SON NOUVEAU SITE INTERNET La société Printoclock a mis en ligne, avant l’été, une nouvelle version de son site internet, construit en interne et qui s’accorde aux standards du web de 2019. Plus rapide, plus fluide, adapté à tous types d’écrans (responsive design), offrant une expérience utilisateur plus ergonomique et agréable, le nouveau site de l’imprimerie en ligne indépendante française doit permettre à Printoclock de répondre plus efficacement aux demandes des clients et de faire face à une hausse des commandes. En effet, l’entreprise toulousaine, qui a fêté ses dix ans en 2018, affiche toujours une croissance annuelle de l’ordre de 20 à 30 %, sur un marché du web-to-print qui progresse, lui, de 10 à 15 % par an. Au-delà de la refonte du site internet, Printoclock envisage de nouvelles embauches (65 salariés actuellement), un développement à l’international et l’ouverture de son catalogue à de nouvelles gammes de produits pour accompagner cette croissance.
AVS COMMUNICATION
PRINTOCLOCK T. +33 (0)5 35 37 01 80 www.printoclock.com
CONSTRUIT SON AVENIR
Le spécialiste en signalétique AVS Communication fête cette année ses 30 ans d’existence. Trente années au cours desquelles la petite entreprise de Dijon est devenue un acteur au niveau national, avec 27 salariés et 3,5 millions d’euros de chiffre d’affaires. Un changement d’envergure qu’AVS concrétise aujourd’hui par une politique d’investissement ambitieuse, d’un montant de 2,5 millions d’euros, qui comprend l’acquisition de nouveaux locaux de 3500 m2 (contre 850 précédemment) et de l’investissement productif en impression textile, avec l’acquisition d’une Mimaki TS 5500P-3200 et d’une calandre Monti Antonio. Les Galeries Lafayette, Décathlon, Sushi Shop, TF1 ou encore Finsbury font aujourd’hui partie des clients réguliers de l’entreprise. AVS COMMUNICATION T. +33 (0)3 80 71 52 25 www.avs-communication.com
XXI
© Formes & Sculptures
FORMES & SCULPTURES
S’OUVRE AU GRAND FORMAT AVEC SWISSQPRINT Spécialiste de la PLV et du merchandising, le groupe Formes & Sculptures (37) a investi dans une table à plat Impala 3 du constructeur swissQprint pour ses premiers pas dans l’impression numérique grand format. Objectifs : gagner en réactivité sur les petites séries, notamment en carton imprimé, mais également s’ouvrir à de nouveaux marchés, comme les industries du sport, pharmaceutique et agroalimentaire.
RÉACTIVITÉ SUR LES COURTES SÉRIES
L’acquisition d’une première machine d’impression grand format est un moment important, même pour un grand groupe industriel. Ainsi, pour ses premiers pas dans le monde de l’impression numérique grand format, le groupe français Formes & Sculptures, spécialiste de la PLV et du merchandising, a choisi d’investir dans un système jet d’encre LED UV Impala 3 du constructeur swissQprint. Un investissement qui s’inscrit dans la démarche d’amélioration continue du groupe français, partenaire des plus grandes marques du luxe. « Nous souhaitions être autonome et en mesure de répondre plus rapidement aux projets de nos clients », explique Bertrand Debierre, responsable production impression numérique du site de Bléré (37), où la table à plat swissQprint a été installée. L’Impala 3 a rejoint, en salle de production, un impressionnant parc machines composé de matériels de sérigraphie, de tables de découpe, de massicots et autres outils robotiques.
À l’heure où les petites séries et même les exemplaires uniques doivent être livrés aux clients dans des délais de plus en plus courts, l’impression numérique est un outil complémentaire et indispensable pour les sérigraphes. « L’Impala nous permet de réaliser des courts tirages rentables et de qualité quasi-équivalente à la sérigraphie, dans des délais ultra-compétitifs, précise Bertrand Debierre. Ainsi, nous avons déjà réalisé un présentoir en sérigraphie, que nous avons complété avec de la matière déposée avec l’imprimante numérique Impala. Cela permet de créer rapidement des éléments en relief qui donnent un aspect vivant et réel aux éléments du décor ». Techniquement, l’Impala est en mesure d’imprimer à une vitesse de 180 m2/heure, sur des formats de plus de 2 mètres et des supports épais jusqu’à 5 cm. Et outre les couleurs de base CMJN, la table à plat de Formes & Sculptures comprend les options de couleurs claires, d’encre
XXII
À LA CONQUÊTE DE NOUVEAUX MARCHÉS L’acquisition de la swissQprint permet également à Formes & Sculptures de s’ouvrir à de nouveaux marchés. « L’Impala nous permet d’imprimer le carton en petites séries, qui était jusque-là totalement sous-traité en offset, en sérigraphie et un peu en numérique », détaille Bertrand Debierre. Une caractéristique qui offre à l’entreprise l’opportunité d’attaquer de nouveaux secteurs d’activités, où le groupe était peu présent jusque-là, comme les industries du sport, pharmaceutique et agroalimentaire. « En termes d’applications, nous sommes prêts à apporter notre savoir-faire créatif dans de nouveaux univers, comme la décoration intérieure, les tirages d’art, l’enseigne, le mobilier personnalisé et bien d’autres », ambitionne Bertrand Debierre.
FORMES & SCULPTURES T. +33 (0)1 42 23 45 44 www.formes-sculptures.com
UN GROUPE INTERNATIONAL Fondée en 1985 par Jacques Tenenhaus, sculpteur de métier, Formes & Sculptures débute par la création d’une boutique d’objets promotionnels pour la biscuiterie LU. Quatre ans plus tard, la première PLV en mousse polyuréthane voit le jour pour la maison Van Cleef & Arpels. Le succès est immédiat et assoit la notoriété de Formes & Sculptures dans les secteurs du luxe (cosmétiques, fragrances, optique, horlogerie, alcools et spiritueux). Au fil des ans, la société poursuit son développement et intègre successivement le thermoformage, la tabletterie plastique et le carton. Plus récemment, Formes & Sculptures s’est associée avec la société The VM Factory pour la fabrication de meubles en point de vente. Aujourd’hui, le groupe dispose de deux ateliers de création, à Paris et à Bléré (37), et d’outils industriels performant en France, Serbie et Chine. L’entreprise offre une palette globale de services merchandising et maîtrise l’ensemble de la chaîne de production, de la création jusqu’au recyclage, en passant par la fabrication et l’installation. Elle est ainsi en mesure de répondre à de larges projets internationaux comme à de petites séries sur les marchés locaux. Une expertise régulièrement récompensée par l’obtention de Popai Awards, dont trois d’or en 2018 pour la création de PLV pour les marques Dior, Piaget et Chanel. Formes & Sculptures est certifiée Eco Popai, premier label d’éco-conception dédié à la PLV.
© Formes & Sculptures
blanche, de primaire d’adhésion et de vernis. « C’est l’une des meilleures configurations possibles pour assurer des impressions qualitatives et impactantes », assure Bertrand Debierre. Le groupe français, engagé dans une démarche d’éco-conception depuis plusieurs années, se félicite également de la faible consommation d’électricité de sa nouvelle machine, grâce au séchage par LED, et sa faible empreinte écologique liée à la quasi absence de composants nocifs et de déchets.
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ICÔNES
CHOISIT UNE PRESSE NUMÉRIQUE RICOH L’imprimerie Icônes, qui dispose de deux sites à Caudan (56) et Nantes (44), vient d’enrichir son parc machines d’une presse numérique Ricoh Pro C9200. Cette presse de production « nouvelle génération », fleuron de la gamme du constructeur Ricoh, offre une qualité d’impression exceptionnelle à grande vitesse et permet à Icônes de renforcer son offre en matière graphique. En effet, grâce à cette nouvelle machine, Icônes peut désormais imprimer des documents sur une surface de 33 x 126 cm, offrant à ses clients l’opportunité de réaliser des documents trois volets A4 à l’italienne ou quatre volets A4 à la française, sans avoir recours à l’offset. La Ricoh Pro C9200 permet également l’impression d’autocopiants (papier carbone), d’enveloppes et de papiers de créations.
ICÔNES T. +33 (0)2 97 87 14 50 www.icones.fr
QUATRE IMPRIMEURS S’ÉQUIPENT CHEZ AGFA Imprimeur et fabricant de PLV et de supports de communication basé à Louverné (53), Publidecor enregistre l’arrivée d’une nouvelle machine d’impression numérique grand format : le modèle Agfa Jeti Tauro H3300. « Après l’intégration de trois machines Tauro H2500 en 2018, cette quatrième machine Agfa vient compléter notre parc. Elle est six fois moins consommatrice d’énergie qu’une machine UV standard. 100 % de notre parc machines est à présent équipé de la nouvelle technologie de séchage UV LED », se félicite Nicolas Berluteau, Pdg de Publidecor.
Spécialiste de l’impression grand format installé à Cénac et Saint-Julien (24), Publiman élargit son offre avec une machine Agfa Anapurna H3200i LED, acquise sur le salon FESPA, organisé en mai dernier à Munich. Ce nouvel équipement renforce le parc machines actuel sur l’activité d’impression de bobines, mais permet également à l’entreprise d’ouvrir un large éventail d’applications (à plat) aux multiples valeurs ajoutées. PUBLIMAN T. +33 (0)5 40 16 12 67 www.publiman.fr
PUBLIDECOR T. +33 (0) 1 84 25 40 72 www.publidecor.fr
Imprimeur numérique basé dans les Hauts-de-France, le groupe Reprocolor vient d’installer une machine Agfa Jeti Tauro H2500 LED sur son site de Lille, afin de pérenniser son développement dans l’impression numérique grand format. Ce modèle remplace une imprimante Agfa Jeti Titan, qui rejoint le site de production d’Amiens, après sept ans de bons et loyaux services rendus à Lille. La productivité, la qualité d’impression et la polyvalence, alliées à une grande simplicité d’utilisation et à la technologie UV LED d’Agfa, ont conquit le dirigeant de la société Reprocolor, David Trinel.
Enfin, la société Sagimeca, spécialiste de l’enseigne et de la signalétique, installée à Saint-Thibault-des-Vignes (77), s’est équipée d’une machine Agfa Anapurna H2500i pour accompagner sa croissance. La maîtrise de la colorimétrie offerte par le flux Asanti Production, combinée à la technologie à fine couche d’encre Agfa, qui garantit des coûts de production faibles et maîtrisés, ont largement contribué au choix de Sagimeca. SAGIMECA T. +33 (0)1 64 30 32 05 www.sagimeca.fr
REPROCOLOR T. +33 (0)3 20 29 87 87 www.reprocolor.fr
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ÉDITION
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