GRAND ANGLE
DIGITAL MÉDIA
MARKETING DIRECT : POURQUOI LES ANNONCEURS Y REVIENNENT ?
DATA ET PERSONNALISATION : JCDECAUX EN TÊTE D’AFFICHE
SCÉNOGRAPHIE : LES MUSÉES, CES NOUVEAUX LIEUX D’EXPÉRIENCES
ÉDITORIAL
PRINT ET DIGITAL
LES MUSÉES
Fini les musées « à la papa », ces édifices sombres et austères, aux atmosphères monacales où règne en maître l’expertise, qu’elle soit artistique ou scientifique ! Contraints de réagir face à des financements publics revus à la baisse, les musées s’adaptent à leur marché, pour séduire de nouveaux visiteurs. La scénographie des espaces et l’expérience vécue sont désormais primordiales. Surtout pour attirer les plus jeunes, biberonnés aux nouvelles technologies et toujours en quête de lieux « instagrammables ». Les progrès des technologies d’impression numérique et les nouvelles solutions digitales offrent aujourd’hui aux spécialistes de la scénarisation d’espace les moyens de dépoussiérer l’expérience muséale ! Parce qu’elles sont désormais capables d’imprimer n’importe quels supports, y compris parmi les plus nobles (cuir, textiles naturels, verre, bois), les dernières solutions d’impression numérique libèrent la créativité des designers. En intégrant des départements « volume », les imprimeurs, déjà en pointe sur la partie graphique, ont par ailleurs développé un vrai savoir-faire en termes de scénographie, et sont en mesure de réaliser des projets clé en main. Du Musée océanographique de Monaco au Palais de Tokyo, du Musée de l’Aéropostale aux Arts Déco, architectes et scénographes travaillent désormais en très étroite collaboration avec leurs prestataires, pour mettre en œuvre des parcours immersifs, interactifs et expérientiels. Plus de vingt pages d’un dossier spécial vous feront découvrir comment print et digital renouvellent le secteur de la muséographie. Un « grand angle » consacré au renouveau du marketing direct, un focus sur l’innovation que représente l’impression nanographique, un zoom sur l’impression 3D grand format au service de l’évènementiel et une interview d’Alban Duron, directeur marketing de JCDecaux, sur l’usage de la data et de la personnalisation en affichage digital, vous attendent aussi dans ces pages. Retrouvez également toutes ces technologies et leurs enjeux sur le salon C!Print, événement de référence des industries graphiques, qui se tient du 5 au 7 février à Lyon Eurexpo. Partenaire de l’événement, IC LE MAG vous invite : préenregistrez vous sur le site www.salon-cprint.com avec le code invitation O-ICMAGCPL19. Florent Zucca, Rédacteur en chef
Retrouvez aussi IC LE MAG / Industries Créatives sur les réseaux sociaux (Facebook, Twitter, LinkedIn) et sur notre nouveau site www.lemag-ic.fr
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1| ÉDITORIAL
« Print et Digital dépoussièrent les musées » Par Florent ZUCCA, rédacteur en chef.
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GRAND TÉMOIN
Christian DE BERGH, directeur général Brand Identity & Architecture, agence DRAGON ROUGE.
IDÉES À SUIVRE Un trimestre à travers l’œil d’IC LE MAG.
20| DOSSIER
En couverture : La société Volume Agencement, filiale du groupe Exhibit, et spécialiste de la muséographie, s’est occupé de l’agencement de l’exposition « L’Envol des Pionniers » au Musée de l’Aéropostale. Sur une poutre en aluminium de 25 mètres, 60 panneaux en acier et PETG, imprimés sur une table à plat du constructeur swissQprint, ont été installés. Sur ces panneaux, les chiffres des années ont été réalisés en stickers opaques. © Manuel Huynh
ÉDITION :
© Cédric Fruneau - Musée Océanographique de Monaco
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656 Editions, 1 place Tobie Robatel, BP 1072, 69202 Lyon Cedex 01 - Tél. +33 (0)4 78 30 41 73 - Fax. +33 (0)4 78 30 41 79 DIRECTEUR DE LA PUBLICATION : Nathalie Grosdidier DIRECTEUR DE LA RÉDACTION : Guillaume Abou, g-abou@656editions.net RÉDACTEUR EN CHEF : Florent Zucca, 04 78 30 35 06, florent@656editions. net MARKETING ET PARTENARIATS : Aurélie Lamandé, aurelie.lamande@656editions.net ONT COLLABORÉ À CE NUMÉRO : Cécile Jarry, Florent Zucca, Chantal Delgado
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EN VUE
L’agence BABEL fait rayonner Paris Aéroport.
L’ÉVÉNEMENT C!Print, un salon « tech » au service du design !
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Dans ce cahier spécial, en fin de magazine, vous trouverez les toutes dernières actualités des imprimeurs et professionnels de la communication visuelle, ainsi que leurs coordonnées. Retrouvez-les ensuite sur l’annuaire online IC, l’outil de mise en relation des prestataires de services et donneurs d’ordres. www.annuaire-ic.com
SCÉNOGRAPHIE
50| GRAND ANGLE Personnalisation, ennoblissement, reconnaissance d’image, technologie NFC : les nouvelles armes du marketing direct
L
es musées ne sont plus forcément ces édifices gris et austères que l’on a en tête. Contraints de réagir face à des financements publics revus à la baisse, ils s’adaptent à leur marché pour séduire de nouveaux visiteurs. Proposer des parcours immersifs est désormais au cœur des enjeux muséographiques. Dans les musées, les expositions deviennent le lieu de véritables performances. Biberonnées aux nouvelles technologies, les nouvelles générations plébiscitent les expériences digitales. En coulisses, les experts de la scénarisation d’espace s’activent pour répondre à des cahiers des charges toujours plus ambitieux. Les progrès de l’impression numérique, de la création en volume et des technologies digitales leur offrent tout un panel de solutions.
58| INNOVATION L’impression nanographique révolutionne le print ! 62| IMPRESSION 3D → L’impression 3D grand format au service de l’évènementiel → Les actualités de la 3D 68| DIGITAL MÉDIA → Data et personnalisation : JCDecaux en tête d’affiche → Les actualités du Digital Média
DIRECTION ARTISTIQUE ET RÉALISATION : François Jaillet PUBLICITÉS : Thibault Raudet, thibault.raudet@656editions.net, 04 78 30 35 57 ABONNEMENT : florent@656editions.net PRIX AU NUMÉRO :
25 euros TARIF ABONNEMENT pour 1 an (4 numéros) : 80 euros IMPRESSION ET ROUTAGE : Jouve S.A., 11 boulevard de Sébastopol, 75001 Paris 2552-5573 DÉPÔT LÉGAL : à parution COMMISSION PARITAIRE : en cours. Conformément à la loi du 11/03/57, toute reproduction même partielle des articles et illustrations publiés dans IC le Mag est interdite sans accord de la société d’édition. N°ISSN :
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GRAND TÉMOIN
CHRISTIAN DE BERGH Directeur général Brand Identity & Architecture, Agence Dragon Rouge
©Dragon Rouge
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GRAND TÉMOIN
Directeur général du département Brand Identity & Architecture de l’agence Dragon Rouge, Christian DE BERGH suit l’évolution des marchés du retail et de l’aménagement d’espace depuis plus de vingt ans. Dans cet entretien, il nous aide à prendre un peu de hauteur, dans un secteur où tout va de plus en plus vite. Propos recueillis par Cécile Jarry Vous êtes entré chez Dragon Rouge il y a plus de vingt ans. Vous y dirigez actuellement le département Brand Identity & Architecture, dédié aux secteurs du retail, de l’hospitality et de l’entreprise. Quel regard portez-vous sur l’évolution de votre métier ces dernières années ? Sur le fond, notre mission auprès des marques n’a pas radicalement changé. La question reste toujours de savoir comment on aide une marque à émerger sur le marché et comment on accompagne sa croissance. Sur la forme, nous vivons dans une économie qui va de plus en plus vite et à une époque où la communication prend de plus en plus le dessus. Aujourd’hui, les magasins sont pensés comme cela, avec des investissements qui basculent davantage du côté de la communication plutôt que dans la qualité de la pierre, avec des concepts moins architecturés, mais plus communicants. Pour chaque projet, la première question qui se pose aujourd’hui est : si je devais poster une photo sur Instagram de cette boutique, laquelle serait-elle ? Le digital, sous toutes ses formes, fait aussi partie de l’équation. Il y a deux ans, Dragon Rouge a racheté Refresh, une petite équipe spécialisée dans ce secteur. Depuis, nous avons structuré une offre avec du motion design, de la réalité augmentée, de la 3D, etc. L’idée étant de pouvoir accompagner nos clients dans tous les domaines. Pour résumer, avant on dépensait un peu plus de temps et d’argent dans l’architecture et les matériaux, mais aujourd’hui, cela passe un peu au deuxième plan, au profit des espaces communicants. Pourquoi ? Parce que ces espaces nous permettent de bouger plus vite et de faire en sorte que l’on ait un magasin, ou un lieu, qui soit plus réactif par rapport à l’actualité.
Et tout cela est rendu possible, aujourd’hui, grâce aux nouvelles technologies ? Clairement oui, car elles permettent à la fois de concilier l’urgence et les temps courts que l’on nous impose, à la qualité des réalisations. En impression numérique aujourd’hui, on peut quasiment tout imprimer, dans des délais imbattables. Bien sûr qu’il était possible de faire la même chose avant, selon une méthode plus traditionnelle, mais pas dans les temps impartis. Avec l’impression numérique, on est capable de tenir nos fichiers, nos spectrographies et nos éléments. Cela nous ouvre des possibilités que l’on ne pouvait même pas imaginer auparavant. Donc pour nous, c’est à la fois un sujet de création et un sujet d’adaptation au temps.
À PROPOS DE
DRAGON ROUGE Indépendante et internationale, ce qui est assez rare pour être mentionné, l’agence de création et de design DRAGON ROUGE essaime aujourd’hui dans le monde entier. Depuis sa création au début des années 1980, sept antennes ont vu le jour, à Hambourg, New York, Londres, São Paulo, Shanghai, Singapour et Varsovie. Près de 300 créatifs travaillent aujourd’hui au sein de cette grande famille, dont 150 rien qu’à Paris, où Pierre Cazaux et Patrick Veyssière, ses deux fondateurs, veillent toujours au grain.
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GRAND TÉMOIN « LES LIEUX QUE NOUS CONCEVONS DOIVENT ÊTRE INSTAGRAMMABLES »
Concrètement, qu’est-ce qu’une agence de création comme Dragon Rouge est capable de livrer au quotidien ? Aujourd’hui, on travaille différemment du fait de l’évolution des technologies. Je prends un exemple : celui de la marque Europcar, dont nous déployons actuellement la nouvelle image. Cette marque, un jour, a décidé de passer en dégradé, sur son logo, mais aussi dans l’univers de ses agences. Son idée était de proposer un univers graphique plus léger, pour que ses clients soient moins stressés au moment de louer leur voiture. Il y a quelques années, il aurait fallu faire appel à un peintre et lui demander de recréer des dégradés au pistolet, sans garantie de résultat. Aujourd’hui, grâce à l’impression numérique, nous avons pu déployer le concept rapidement, avec des dégradés impeccables.
Et puis nous avons anticipé, car si aujourd’hui on va dans une agence pour louer sa voiture, dans dix ans tout se passera probablement en ligne et on ira directement de son smartphone au parking. Autrement dit, dans dix ans, l’agence Europcar, ce sera son parking. Le sujet était donc de commencer à brander aussi les parkings et à les personnaliser avec des éléments de la marque. Là aussi, l’impression numérique et les nouvelles technologies nous ont permis de mener à bien le projet. Avec Europcar, nous tenons un bel exemple de ce que sont nos métiers aujourd’hui, car il nous montre bien comment le design vit avec la marque, mais aussi avec la technologie et l’évolution du digital.
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©Europcar
« En impression numérique aujourd’hui, on peut quasiment tout imprimer, dans des délais imbattables »
©Europcar
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Le nouveau concept d’Europcar, imaginé par Dragon Rouge, fait la part belle à l’esprit chaleureux du « feel like home ». L’ambiance des espaces, structurés par des camaïeux de jaune et de vert, s’est adoucie. Des dégradés de vert viennent compléter cette palette pour y apporter de la sérénité. Un concept que l’agence, grâce à l’impression numérique, a pu déployer rapidement dans les agences du groupe, avant de le décliner jusque dans les parkings.
IDÉES À SUIVRE
© Warner Bros
UN TRIMESTRE À TRAVERS L’ŒIL D’IC LE MAG.
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AQUAMAN S’IMMERGE... DANS LA PISCINE PAILLERON L’OPÉRATION EN CHIFFRES 495 M2 DE BÂCHE IMPRIMÉE 4 HEURES D’IMPRESSION 12 HEURES DE CONFECTION 8 HEURES DE POSE 12 POSEURS
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À l’occasion de la sortie du film Aquaman sur les écrans français, la Warner Bros a créé l’événement en invitant ses fans à plonger, au sens premier du terme, avec le roi de l’Atlantide. Du 10 au 13 décembre derniers, une affiche du film, mesurant près de 495 m2, a ainsi été immergée au fond de la piscine Edouard Pailleron, à Paris. Une belle surprise pour les nageurs. Imaginée et créée par l’agence de publicité indépendante Brand Station, cette opération d’affichage insolite et créative était une première. Dans les coulisses, on retrouve la société Métropole, bien connue dans le monde du cinéma pour imprimer toutes les affiches des cinémas parisiens, et dont les compétences reconnues en termes d’impression, mais aussi de confection et de pose, ont permis le succès de cette opération.
MAKING OF
L’installation de l’affiche au fond du bassin de la piscine Pailleron a nécessité, en amont, un important travail de préparation. Si l’impression sur bâche n’a pris que quatre heures, c’est la confection qui a été la plus chronophage, puisqu’il a fallu près de 12
TECHNIQUE Pour imprimer cette bâche spectaculaire, Métropole a utilisé une machine d’impression numérique à haute performance du constructeur Durst. Etant donné la courte durée de l’opération, quatre jours, le procédé d’impression numérique jet d’encre convenait parfaitement à l’usage et au cahier des charges. Malgré le chlore de l’eau, les pieds des nageurs et les aquabikes de la piscine, Aquaman a pu conserver ses couleurs, tout le temps de l’événement.
heures aux équipes de Métropole pour confectionner les fourreaux nécessaires au lestage de la toile, afin de lui permettre de rester au fond, sans blesser les pieds des nageurs. Pour la pose, 12 experts en maillot de bain ont été mobilisés. Une installation très technique, dans une piscine en eau et en exploitation, pour laquelle il a fallu gérer le dénivelé du bassin, mais aussi les buses de refoulement qui permettent de renvoyer l’eau filtrée dans la piscine et qui soulevaient la toile. Arrivés sur place à vers 19h, les poseurs mettront huit heures pour installer le roi de l’Atlantide dans son nouveau royaume. La piscine Pailleron n’en est pas à son coup d’essai en termes de communication innovante. En décembre 2012, elle avait déjà créé l’événement en projetant le film L’Odyssée de Pi à des spectateurs assis sur des barques. Et cet été, c’est sous une lune géante de sept mètres de diamètre, œuvre de l’artiste Luke Jerram, que les nageurs ont pu batifoler.
IDÉES À SUIVRE UN TRIMESTRE À TRAVERS L’ŒIL D’IC LE MAG.
DES MONSTRES EN REALITÉ AUGMENTÉE CHEZ HARIBO
© LTU Tech
LE VOCAL TROUVE SA VOIX CHEZ DISNEY Disney révolutionne le rituel de « l’histoire du soir » pour les enfants, par l’intermédiaire de son assistant vocal et de la collection de livres Little Golden Books. L’idée : accompagner ce moment privilégié en diffusant, au fil de la lecture, des bruitages et de la musique en adéquation avec ce que vous êtres en train de lire. On appelle cela de la lecture augmentée, voire immersive. L’assistant vocal de Disney s’adapte en temps réel au rythme de la lecture et détecte quand vous avez sauté une page. C’est ça, la magie Disney !
PACO RABANNE CAPTE DE LA GOOD DATA
© Disney
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© Haribo
Après Noël et le Jour de l’An, Halloween est l’un des plus gros temps forts de l’année pour les fabricants de bonbons. Pour Haribo, Halloween représente ainsi 12 % du chiffre d’affaires annuel. Alors que de nombreuses marques se contentent d’un merchandising orange et noir, avec force citrouilles et toiles d’araignée, le célèbre confiseur cherche chaque année le moyen de se démarquer. En novembre dernier, Haribo a donc misé sur de la réalité augmentée sur ses packagings. Grâce à une application dédiée, on a pu découvrir les versions « Halloween » des fameux Dragibus, Miami PIK, Croco, Tagada et Happy Box, devenus pour l’occasion DragiVampires, MiaPIK, CrocoBarjo, TagaDingo et HappyMonstre. L’activation « on pack » a été complétée par d’autres opérations : la diffusion de films sur YouTube, de l’affichage digital dans 35 centres commerciaux, une prise de parole sur Facebook et Instagram, des boutiques décorées aux couleurs de l’événement et un habillage personnalisé sur les distributeurs Selecta dans les gares. Le tout relayé par des micro-influenceurs. On appelle ça une opération monstre !
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Pour le lancement de sa nouvelle gamme de parfum Paco Rabanne Million Lucky, le groupe Puig a lancé une campagne d’échantillons connectés, via un chatbot Messenger, en utilisant la technologie de reconnaissance visuelle développée par la société LTU Tech. Une expérience qui lui a permis d’obtenir des données sur les performances de sa campagne d’échantillonnage. C’est ce que l’on appelle la « good data », c’est-à-dire de la captation d’avis consommateurs sur des aspects spécifiques d’un produit, à des fins d’amélioration.
IDÉES À SUIVRE UN TRIMESTRE À TRAVERS L’ŒIL D’IC LE MAG.
© Sophie Delaporte
PHILIPPE STARCK IMPRIME SA MARQUE… SUR MOQUETTE Une collection 100 % imprimée, destinée aux prescripteurs. Grâce à l’utilisation de l’impression numérique, la collection « Flotex by Starck » décline trois univers de motifs inédits : « Vortex », « Artist » et « Twilight ». Chacun s’étend sur une largeur de dix mètres, avec un motif central de deux mètres de large qui se poursuit de chaque côté, avec ce même motif fondu dans un effet de dégradé, lequel se prolonge ensuite par un motif faux-uni, dans la même tonalité coloristique.
FACEBOOK OUVRE DES POP-UP STORES
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Au-delà de la simple signalétique, l’utilisation d’une communication par le sol permet de créer une ambiance, voire un véritable univers. Vinyle, PVC et même moquette... Grâce aux nouvelles techniques d'impression numérique, toute une palette de solutions décoratives s'offre aujourd'hui aux architectes et aux designers. Lui a toujours dit qu’il avait « horreur de la moquette ». Mais pour Forbo Flooring Systems, il a fait une exception. Philippe Starck vient ainsi de signer une nouvelle collection de sols textile personnalisés pour l’acteur international du revêtement de sol souple.
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Après Amazon, Facebook cède à son tour au retail physique. Fin novembre, neuf espaces pop-up siglés Facebook ont été ouverts dans des magasins de la chaîne Macy’s aux Etats-Unis, pour une durée de trois mois. Le géant du web y propose une sélection, faite par Macy’s, de 100 petites entreprises qui font le job sur ses réseaux Facebook et Instagram. Pour l’instant, il s’agit surtout d’une opération de visibilité, Macy’s et Facebook ne prenant pas de commission sur les ventes. Mais si le test s’avère concluant, Facebook sera sûrement tenté d’ouvrir de nouveaux points de vente, pour ses propres produits cette fois-ci.
IDÉES À SUIVRE
UN COVERING PERSONNALISÉ POUR LES BOEING D’AIR TAHITI NUI 14 I
La compagnie souhaitait que ses passagers soient plongés dans la magie de la Polynésie dès le décollage... À la faveur de la signature d’un nouveau contrat avec l’avionneur américain Boeing, Air Tahiti Nui a décidé de revoir la livrée de ses 787-9 Dreamliner, en habillant intégralement ses deux nouveaux porteurs d’un covering inédit. On découvre ainsi sur la dérive des avions, en taille géante, une « tiare Tahiti », cette fleur mythique, symbole de bienvenue, que les Tahitiennes portent à l’oreille.
UN ADHÉSIF MADE IN FRANCE Une magnifique réalisation, mais aussi un vrai défi technique. En effet, les subtils dégradés qui ornent la fleur de tiare auraient été impossibles à reproduire avec les techniques traditionnelles de peinture. Boeing a donc fait appel à l’industriel français Adhetec, spécialiste mondial des films adhésifs de haute résistance dédiés au secteur aéronautique. La mise en place du film a été réalisée au sein de l’usine d’assemblage de Boeing, qui n’avait réalisé ce type d’opération que deux fois auparavant. Une belle réussite, qui donne des ailes à Boeing, pour qui la personnalisation s’impose désormais comme une vraie valeur ajoutée pour séduire de nouveaux clients.
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© Adhetec
UN TRIMESTRE À TRAVERS L’ŒIL D’IC LE MAG.
Pour la personnalisation des dérives, Adhetec a développé un programme informatique qui permet d’adapter les images en fonction de la carlingue. L’entreprise utilise un film décoratif, imprimé en numérique par technologie jet d’encre UV. Très stable, résistant aux rayons UV, à l’arrachement et au fendillement, aux chocs thermiques, aux solvants et aux hydrocarbures, possédant une durée de vie similaire à la peinture, ce film permet des impressions multi-chromiques, sans besoin de recourir à une salle de peinture.
EN BREF LIVING CORAL : COULEUR PANTONE DE L’ANNÉE 2019
Tous les ans, les experts du Pantone Color Institute choisissent la « couleur de l’année » qui, selon eux, fera la tendance dans la décoration d'intérieur, la mode et les domaines artistiques. Après le psychédélique utra-violet en 2018, c'est le corail qui remporte cette année les suffrages. Une teinte surprenante, « en voie de disparition » dans la nature, où le corail sera bientôt entièrement blanc, mais qui, pour Pantone, marque le retour à des tonalités plus naturelles. Selon la marque, la couleur « Pantone 16-1546 Living Coral » favorise les activités joyeuses et symbolise notre désir inné d’optimisme et de joie.
SHOWROOM DES INDUSTRIES CRÉATIVES 1 6 /O C T . 1 7 2019
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PARIS EVENT CENTER P TE D E L A V I L L E T T E / HALL B
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UN ÉVÉNEMENT
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EN VUE
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BABEL FAIT RAYONNER PARIS AÉROPORT Depuis octobre dernier, les passagers de l’aéroport Paris-Orly sont accueillis par une fresque monumentale de l’artiste italien RAY ORANGES ornant toute la façade du terminal sud. Une œuvre de près de 3200 m2, imprimée par la société SORA sur un adhésif micro-perforé qui offre aussi de la visibilité aux salariés dont les bureaux donnent sur la façade. Un beau projet, permettant de raconter les transformations de Paris-Orly, mené par l’agence de stratégie et de communication BABEL.
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EN VUE
TECHNIQUE Pour réaliser la fresque, l’agence Babel a fait appel à l’imprimeur numérique Sora (Neuilly-surMarne). Les 3200 m2 de façade ont été recouverts d’un adhésif micro-perforé de la marque Continental, réalisé à façon en 50 % matière et 50 % perforé. « D’habitude, on travaille plutôt sur des adhésifs 60 % matière et 40 % perforé. Mais sur ce projet, il fallait conserver une certaine visibilité pour les salariés de Paris Aéroport dont les bureaux donnent sur la façade. Nous avons donc fait fabriquer sur-mesure l’adhésif », explique Jean-Paul Figueiredo, gérant de Sora. Imprimés en numérique sur une machine jet d’encre (éco-solvant) du constructeur Epson, mobilisant quatre personnes en atelier chez Sora, les adhésifs ont ensuite été posés sur la façade du terminal sud de Paris-Orly par les équipes de la société EPS (six personnes pour la pose). Au total, la réalisation et l’installation de la fresque auront nécessité 15 jours de travail.
© Bruno Pellarin
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EN VUE BABEL FAIT RAYONNER PARIS AÉROPORT
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ARTISTIQUE ET INFORMATIF Après avoir remporté, en juin dernier, l’appel d’offres émis par Paris Aéroport pour l’habillage de la façade, l’agence Babel a remis un brief ultra détaillé de 60 pages à l’artiste, qui s’en est emparé. Pendant tout l’été, les équipes de Delphine Bommelaer ont travaillé en très étroite collaboration avec Ray Oranges. « C’était un travail très dirigé, reconnaît la directrice de création. Par exemple, l’avion ne pouvait pas être le sujet central, car il ne s’agit pas d’une compagnie aérienne, mais bien d’un lieu. Un lieu de l’entre deux, qui n’est pas encore la ville et pas encore le ciel ». En travaillant très précisément, par séquences visuelles sur chaque point clé, Ray Oranges et Babel sont arrivés à un résultat bluffant, faisant la juste part entre l’artistique et l’informatif. Un travail magnifié par les équipes de l’imprimeur Sora (voir page précédente) qui ont réalisé et posé la fresque au mois de septembre, avant une inauguration le 15 octobre dernier.
IC LE MAG / INDUSTRIES CRÉATIVES #9 JANVIER 2019
© Francesca Dattilo
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a gigantesque façade du terminal sud de l’aéroport Paris-Orly offre un magnifique terrain de jeu aux créatifs. Après avoir accueilli une fresque de Jean-Charles de Castelbajac, le deuxième aéroport parisien a fait appel à l’agence de stratégie et communication Babel pour trouver un successeur au célèbre couturier. Un travail qui devait s’inscrire dans le projet, plus large, portant sur l’identité de la marque Paris Aéroport, imaginée par l’agence Babel et déployée dans tous les aéroports gérés par le gestionnaire parisien. « L’objectif était de raconter les transformations fonctionnelles de Paris-Orly, qui va notamment accueillir un nouveau bâtiment de jonction entre les terminaux sud et ouest, explique Delphine Bommelaer, directrice de création chez Babel. Il fallait arriver à évoquer, sur cette surface si particulière – très longue et très peu haute – les thèmes de l’accessibilité, de la transformation architecturale, de la qualité de service et de l’attachement à Paris, tout en soulignant le rayonnement de la capitale et de son aéroport ». Babel s’est alors tourné vers l’artiste italien Ray Oranges, spécialiste de la narration en volume et qui avait déjà travaillé sur le bâti et de l’architecture. « Ray Oranges a une esthétique très géométrique, qui colle bien avec le thème du rayonnement, précise Delphine Bommelaer. Nous ne voulions pas d’une communication classique, fonctionnelle, d’aéroport ».
« Lorsque je me suis rendu compte de l’ampleur de l’œuvre sur laquelle j’allais travailler, j’ai ressenti un sentiment de vertige. Je crée mes œuvres numériquement et travaille en général sur des toiles de format A4. Mais cette fois-ci la toile a une largeur de 130 mètres. Parfois, le vertige peut vous pousser à surmonter tous les obstacles, à passer au niveau supérieur, et c'est précisément ce qui s'est passé. » Ray ORANGES
© Cédric Fruneau - Musée Océanographique de Monaco
DOSSIER
La société Volume Agencement, filiale du groupe Exhibit et spécialiste de la muséographie, a rénové et scénographié la salle Albert Ier du Musée océanographique de Monaco. Print, digital, volume : toutes les expertises de l’entreprise ont été mobilisées. Pièce maîtresse de la salle, ce navire scénique de 27 mètres de long et de 3,30 mètres de haut, réalisé grâce à des machines Biesse.
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DOSSIER SCÉNOGRAPHIE
Les musées ne sont plus forcément ces édifices gris et austères que l’on a en tête. Contraints de réagir face à des financements publics revus à la baisse, ils s’adaptent à leur marché pour séduire de nouveaux visiteurs. Proposer des parcours immersifs est désormais au cœur des enjeux muséographiques. Dans les musées, les expositions deviennent le lieu de véritables performances. Biberonnées aux nouvelles technologies, les nouvelles générations plébiscitent les expériences digitales. En coulisses, les experts de la scénarisation d’espace s’activent pour répondre à des cahiers des charges toujours plus ambitieux. Les progrès de l’impression numérique, de la création en volume et des technologies digitales leur offrent tout un panel de Dossier réalisé par Cécile Jarry solutions.
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DOSSIER SCÉNOGRAPHIE
LES MUSÉES, CES NOUVEAUX LIEUX D’EXPÉRIENCES
l mesure 27 mètres de long, pèse près de 16 tonnes et a accueilli plus de 200 000 visiteurs en deux mois. Le bateau installé au premier étage du Musée océanographique de Monaco est la nouvelle attraction des lieux. Dans sa coque, un tunnel immersif garni de 32 écrans HD invite les visiteurs à vivre une plongée inédite. Résultat : l’édifice classé n’a jamais accueilli autant de jeunes entre ses murs ! À l’image de Monaco, les musées d’aujourd’hui ne sont plus forcément ces édifices gris et austères que l’on a en tête. En quelques décennies, ils ont su devenir des lieux moins passifs, plus immersifs, avec une scénarisation accrue des espaces.
Le phénomène s’explique en partie par le basculement de notre politique économique. Moins de subventions publiques ont poussé les musées à s’adapter. Comme le rappelle, dans ses articles, le spécialiste en muséologie et professeur à l'Université Sorbonne Nouvelle, François Mairesse : « Les musées ont été contraints d’adopter une nouvelle logique de marché, au fur et à mesure que les politiques publiques se sont amenuisées. Pour eux, il s’agit de devenir populaire, ce qui s’accompagne d’investissements croissants en architecture et en communication ». À Monaco, le budget global du projet de rénovation de la salle Albert Ier a avoisiné les trois millions d’euros. Pour une exposition temporaire, on parle d’une moyenne de 100 000 euros, pour la partie agencement seulement, sachant que des musées comme l’Institut du Monde Arabe ou le Musée du Quai Branly tournent plutôt autour de 250 000, voire 300 000 euros.
© Cédric Fruneau - Musée Océanographique de Monaco
UNE NOUVELLE LOGIQUE DE MARCHÉ
« Pour les musées, il s’agit de devenir populaire, ce qui s’accompagne d’investissements croissants en architecture et en communication » François MAIRESSE professeur à l’Université Sorbonne Nouvelle.
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DOSSIER
UNE SCÉNOGRAPHIE ARCHITECTURALE AUX ARTS DÉCO
L’IMPORTANT, C’EST L’ATMOSPHÈRE
© Manuel Huynh
© Luc Boegly
Biberonnées aux nouvelles technologies et à l’expérience-client, les nouvelles générations plébiscitent les scénographies innovantes. De l’interaction, du digital, de la personnalisation : voilà le credo. Experte du secteur, Amélie Prieur est la directrice générale de Volume Agencement (Exhibit Group), spécialiste de la muséographie. Pour elle, le phénomène remonte au début des années 2000, avec l’arrivée en France des premiers centres d’interprétation. Nés aux Etats-Unis à la fin des années 1950, les centres d’interprétation sont ces musées qui ne dépendent pas d'une collection constituée, mais dont l'objectif est de mettre en valeur un patrimoine singulier, impossible à réunir dans un musée classique. Le MuséoParc Alésia, le Centre d'Interprétation Paul Gauguin à La Martinique, la Cité de l'Espace à Toulouse, la Cité du Vin à Bordeaux...
Pour la rétrospective Gio Ponti, au Musée des Arts Décoratifs, l’architecte scénographe Jean-Michel Wilmotte a souhaité tirer pleinement profit de la hauteur du bâtiment, à l’image des podiums de la nef et de la reconstitution partielle de la cathédrale de Tarente. Pour créer des jeux de transparences et de lumière, et des espaces de respiration, de gigantesques sections autoportantes en bois, recouvertes de tissus imprimés, ont été construites par les équipes de Volume Agencement. Les textiles imprimés en très grand format ont été imprimés chez Exhibit Group, sur sa machine d’impression grande laize Durst. Un déploiement de moyens considérables quand on sait qu’il s’agit d’une exposition temporaire. Pas moins de huit échafaudages ont en effet été nécessaires pour monter le projet. Une équipe de seize personnes - menuisiers, peintres, tapissiers, etc.- est restée 15 jours complets sur place, presque jour et nuit, pour pouvoir livrer l’exposition dans les temps. Tous les supports imprimés ont été réalisés par Exhibit Group.
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DOSSIER SCÉNOGRAPHIE
© Manuel Huynh
LES MUSÉES, CES NOUVEAUX LIEUX D’EXPÉRIENCES
« Dans ces espaces, l’atmosphère est souvent aussi importante que la mise en valeur de vrais objets. La scénographie des espaces et l’expérience vécue y sont primordiales », explique Amélie Prieur. Sa société, Volume Agencement, vient de terminer le nouveau Musée de l’Aéropostale à Toulouse. Une réalisation majeure où la scénographie et les équipements audiovisuels ont représenté 1,2 million d’euros de budget. Conçue autour de la piste qui a vu s’envoler les pionniers de l’aviation civile, le projet se divise en plusieurs pôles : « Les Jardins de la Ligne », ouverts en juin 2017, un grand parcours paysager évocateur des paysages survolés par les pionniers de la ligne ; « La Halle de La Machine », édifice contemporain qui accueille depuis novembre le bestiaire de la compagnie La Machine ; et « L’Envol des Pionniers », installé dans les bâtiments historiques réhabilités. C’est sur ce dernier espace que sont intervenues les équipes d’Amélie Prieur. Inauguré en décembre 2018, il retrace l’histoire du site de Montaudran et les débuts de l’aviation, avec la fabuleuse épopée des lignes Latécoère et de l’Aéropostale. Au-delà de cette dimension, l’es-
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pace plonge les visiteurs dans le quotidien des pionniers au travers de témoignages, d’objets personnels, de reconstitutions avec des acteurs en costume et d’expériences plus ludiques. L'espace scénographique fait appel aux divers sens des visiteurs, à travers des dispositifs interactifs, audiovisuels et multimédia, des maquettes, des jeux et des manipulations. « On nous a demandé de recréer les décors de l’époque et de reconstituer la magie de l’Aéropostale. Nous avons donc opté pour du mobilier en acier, des décors imitation briques avec de l’enduit », commente Amélie Prieur. Dans les salles, ça sent le cuir et le vieux zinc, on croise des pilotes, bonnet d’aviateur sur les oreilles et écharpe blanche autour du cou... On s’y croirait !
« L’atmosphère est souvent aussi importante que la mise en valeur de vrais objets. La scénographie des espaces et l’expérience vécue sont primordiales » Amélie PRIEUR directrice générale de Volume Agencement.
DOSSIER SCÉNOGRAPHIE
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Pour les grands musées, la notoriété des collections et le prestige des lieux ont longtemps suffi à attirer les foules, mais plus maintenant. Là aussi, la scénographie des collections s’est accentuée. La Pinacothèque de Brera, à Milan, est un exemple parfait de la mue que connaissent les musées ces dernières années. Le bâtiment n’a pas changé, la collection l’une des plus belles d’Italie - non plus, mais la muséographie a subi un sacré lifting. L’impulsion vient de son nouveau directeur, James Bradburne, en poste depuis deux ans et demi, qui a littéralement réinterprété la collection. À ses yeux, ce que doit faire un musée, c’est présenter « une performance » de la collection qu'il expose. À la Brera, cela se traduit par des choix audacieux de couleurs pour les murs avec, par exemple, un bleu profond pour les toiles du XVe siècle, des éclairages qui mettent les toiles en évidence, comme si elles sortaient de l’atelier, etc. À côté de chaque tableau, des explications riches et claires ont été ajoutées. On y trouve des réflexions d'écrivains sur les œuvres, mais aussi des informations pédagogiques et didactiques. Interviewé par la Radio Télévision Suisse en juillet dernier, James Bradburne disait ceci : « Il faut que l'on invite diverses voix au musée. Il n'y a pas que des astronomes pour parler des étoiles. Il faut aussi accepter qu'il y ait des poètes, des artistes... ». Et de rappeler ses deux priorités : la collection et les visiteurs, et l’importance de tout mettre en œuvre pour que leur rencontre se fasse dans des conditions idéales. Ainsi, celui qui conçoit l'exposition doit « oublier l'expérience d'expert et se rappeler de sa première visite ». Jusqu’au 5 mai 2019, le Musée des Arts Décoratifs accueille la première rétrospective consacrée à l’architecte et designer italien Gio Ponti. Jean-Michel Wilmotte en a assuré la scénographie. Un projet incroyable qui a mobilisé les équipes d’Amélie Prieur pendant de longues semaines. Admirateur
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© Luc Boegly
FAIRE DES « PERFORMANCES »
de Gio Ponti depuis des décennies, Jean-Michel Wilmotte invite les visiteurs à découvrir la carrière de l’artiste et 400 de ses œuvres dans une scénographie articulée autour de trois séquences fortes qui, plus qu’une rétrospective, constituent une véritable immersion. Tirant pleinement profit de la hauteur du bâtiment, à l’image des podiums de la nef et de la reconstitution partielle de la cathédrale de Tarente, l’architecte-scénographe joue avec les transparences, la lumière, les résonnances entre les œuvres, ou encore les espaces de respiration, pour animer cette rencontre avec l’artiste et ses réalisations.
DOSSIER SCÉNOGRAPHIE
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« Nous avons des clients qui préfèrent avoir affaire à un seul contact pour gérer toute la mise en œuvre, avec leur scénographe » Amélie PRIEUR directrice générale de Volume Agencement.
© Luc Boegly
Alors qu’il ne s’agit que d’une exposition temporaire, le Musée des Arts Décoratifs a mis les moyens. « Au départ, nous pensions pouvoir nous arrimer sur l’édifice pour accrocher nos structures, mais cela s’est avéré impossible. Nous avons donc dû construire des sections autoportantes, comme pour du permanent, afin de respecter le cahier des charges », témoigne Amélie Prieur. Pas moins de huit échafaudages ont été nécessaires pour monter le projet. Une équipe de seize personnes - menuisiers, peintres, tapissiers, etc. - est restée 15 jours complets sur place, presque jour et nuit, pour pouvoir livrer le projet dans les temps.
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DOSSIER SCÉNOGRAPHIE
© Cédric Fruneau - Musée Océanographique de Monaco
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DES TECHNOLOGIES AU SERVICE DE LA SCÉNOGRAPHIE Les progrès technologiques, mis au service des scénographes, ont accompagné le mouvement. Parce qu’elles sont désormais capables d’imprimer n’importe quels supports, y compris parmi les plus nobles - comme le cuir, les textiles naturels, le verre ou encore le bois - les dernières solutions d’impression numérique libèrent la créativité des designers. En intégrant des départements « volume », les imprimeurs, déjà en pointe sur la partie graphique, ont par ailleurs développé un vrai savoir-faire en termes de scénographie, et sont désormais en mesure de réaliser des projets plus aboutis, clé en main. « Dans le domaine de la muséographie, tous les projets sont uniques et nécessitent du sur-mesure. Il n’y a pas de formation pour nos métiers. Nous travaillons tous sur des moutons à cinq pattes et sommes capables de nous adapter en permanence à chaque demande. Face à nous, nous avons des clients qui ne veulent plus travailler avec plusieurs sociétés, mais préfèrent avoir affaire à un seul contact pour gérer toute la mise en œuvre, avec leur scénographe », témoigne Amélie Prieur.
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« Aujourd’hui, nos savoir-faire nous permettent de réaliser tous ces projets, en maîtrisant à la fois la fabrication, l’impression et la pose » Yannic BATIFOULIER directeur marketing d’Exhibit Group.
Un fonctionnement qu’Exhibit Group a parfaitement compris, quand il a décidé de racheter Volume Agencement il y a deux ans. « Nous avions déjà fait quelques incursions dans le secteur de la muséographie, notamment pour Dior, mais notre expertise en matière d’impression n’était plus suffisante pour continuer à nous développer sur ce marché. Il nous manquait la création en volume, mais aussi l’œil et le savoir-faire d’une personne comme Amélie Prieur, qui travaille dans ce club restreint des spécialistes de la muséographie depuis de nombreuses années. Aujourd’hui, nos savoir-faire sont parfaitement complémentaires, ce qui nous permet de réaliser tous ces beaux projets, en maîtrisant à la fois la fabrication, l’impression et la pose », conclut Yannic Batifoulier, le directeur marketing du groupe Exhibit.
DOSSIER
© Palais de Tokyo
UN DÉCOR EN ANAMORPHOSE AU PALAIS DE TOKYO
En mai dernier, à l’occasion de l’exposition Daimyo, consacrée aux puissants gouverneurs japonais des XIIe et XIXe siècles, le Palais de Tokyo avait opté pour un design muséographique innovant. Un ensemble exceptionnel d’armures et d’attributs de Daimyo y était présenté dans une salle au sol entièrement personnalisé par une anamorphose de 500 m2. Pendant un mois, deux chefs de projet et quatre poseurs ont été mobilisés pour réaliser ce projet, piloté et imprimé par le spécialiste de l’impression numérique grand format Nice Colors. Un défi graphique et technique pour le prestataire car le décor devait rester en place pendant trois mois et demeurer intact, malgré l’afflux d’un public venu nombreux pour découvrir les trésors de l’exposition. Habituées à réaliser des projets d’envergure, notamment dans le domaine du retail, les équipes de Nice Colors ont utilisé, pour ce projet, deux supports de la marque Mactac : le film PVC calandré souple blanc mat « IMAGin - WW 300 », spécialement conçu pour les applications intérieures et extérieures à moyen terme ou les applications extérieures sur des supports difficiles, et le film de lamination antidérapant « Permacolor - LUV 6300 », un film PVC semi-mat transparent conçu pour protéger les imprimés sur sol.
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DOSSIER SCÉNOGRAPHIE
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« L’ENVOL DES PIONNIERS » : UN VRAI DÉCOR DE CINÉMA
© Manuel Huynh
© Manuel Huynh
Depuis les années 2000, les centres d’interprétation tirent le secteur de la muséographie vers le haut, en proposant des lieux entièrement scénarisés. « L’Envol des Pionniers » Toulouse fait partie de ces lieux magiques qui nous transportent dans une époque. En l’occurrence ici, celles des grandes heures de l’Aéropostale. Volume Agencement s’est occupé de l’agencement de l’exposition, en construisant les meubles de l’espace scénographique, qui comprenait également des dispositifs interactifs, audiovisuels et multimédia, des maquettes, des jeux et des manipulations. Toutes les impressions (près de 300 m 2) ont été imprimées au sein des entités d’Exhibit Group.
Sur une poutre de scène en aluminium de 25 mètres, 60 panneaux en acier et PETG (un plastique extrudé simple et translucide), imprimés sur une table à plat du constructeur swissQprint, ont été installés. Sur ces panneaux imprimés, le cadre et le cartouche de la date sont en acier, les chiffres des années ont été réalisés en stickers opaques.
Dibond 6 mm imprimé en direct sur une table à plat Vutek et rainages horizontaux pour ces totems de présentation. © Manuel Huynh
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Découpées dans du bois par les équipes de Volume Agencement, ces montagnes en medium ont été sérigraphiées au cadre par l’entreprise Les Démons. Les cartouches en Dibond ont été quant à eux imprimés sur une machine swissQprint. L’objectif du scénographe était de faire ressortir les différents effets de surface.
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LE MUSÉE OCÉANOGRAPHIQUE DE MONACO : UN MUSÉE NOUVELLE VAGUE
© Cédric Fruneau - Musée Océanographique de Monaco
Inaugurée en juillet dernier, la nouvelle scénographie de la salle Albert Ier du Musée océanographique de Monaco, imaginée par les agences Clémence Farrell et Koya, est un exemple de parcours immersif. « Monaco & l’Océan, de l’exploration à la protection » a investi le premier étage du temple de la mer, sur près de 700 m2 dédiés à l’engagement des princes du Rocher en faveur de la protection du monde marin. Autour d’un navire scénique de 27 mètres de long et de 3,30 mètres de haut, le nouvel espace embrasse plus de cent ans d’histoire et invite à un voyage dans le temps, aux côtés de souverains engagés. Théâtres optiques, écrans LCD, tableau interactif ou encore écrans tactiles côtoient films d’époques, cartes et objets de collection, pour certains exposés au public pour la première fois. Le parcours compte également des mises en situation et des jeux collaboratifs permettant de faire interagir jusqu’à vingt personnes sur les problématiques actuelles de l’océan.
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À la réalisation, pour la partie « agencement », on retrouve la société Volume Agencement (Exhibit Group), dont les experts en menuiserie ont notamment permis la reconstitution et l’installation du bateau au premier étage du monument classé. Ont ainsi été fabriqués sur les machines Biesse des ateliers : une structure charpente bois massif et habillage medium, des vitrines encastrées et des vitrines pupitres, une table interactive et un tunnel immersif, du mobilier structure acier et miroiterie pour création de screen glass, des revêtements de sol personnalisés (parquet, moquette, lino), des décors (faux acier Corten en peinture et reconstitution d'un laboratoire) et de la tapisserie. Le chantier a duré quatre mois sur site et trois mois préalables en atelier, dans un musée qui a continué à accueillir du public durant toute la durée des travaux. Vingt tonnes de bois ont été nécessaires pour réaliser cet espace, dont 16 tonnes pour le bateau.
UNE EXPÉRIENCE IMMERSIVE 4 THÉÂTRES OPTIQUES 86 ÉCRANS LCD 1 TABLEAU INTERACTIF 17 ÉCRANS TACTILES 1 TUNNEL IMMERSIF (LONG DE 10 MÈTRES)
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Un tricératops en gare d’Austerlitz ? Etre juin et septembre 2018, les passagers transitant par la gare parisienne ont pu se prendre en photo aux côtés d’un tricératops de 3 mètres de haut bluffant de réalisme. Pièce maîtresse d’une installation baptisée Voyage en Paléontologie, conçue par l’imprimeur Métropole et SNCF Gares & Connexions (entité gestionnaire des gares voyageurs du réseau ferré français), en écho à l’exposition Un T.Rex à Paris présentée au Jardin des Plantes par le Muséum National d’Histoire Naturelle (MNHM), ce dinosaure a été réalisé… en impression 3D grand format ! Premier imprimeur français à s’être équipé, en 2016, d’une machine d’impression 3D grand format du constructeur israélien Massivit (capable de produire des pièces pouvant atteindre 1,5 m x 1,2 m x 1,8 m), Métropole a développé une forte expertise en la matière. Mais pour ce projet, le MNHM s’est montré tout particulièrement exigeant quant au rendu final, qu’il souhaitait aussi fidèle que possible aux critères scientifiques.
© MNHM - S. Pommier
L’IMPRESSION 3D GRAND FORMAT ENTRE AU MUSÉE
Il faudra 17 heures de préparation des fichiers 3D, 54 heures d’impression, 78 kg de gel (voir encadré) et trois techniciens pour produire, en huit blocs, la sculpture en 3D. Une fois imprimés, les blocs ont été assemblés et renforcés à l’intérieur par une structure en bois fixée avec de la mousse expansée. Enfin, pour le travail de finition, Métropole a fait appel à un artiste du cinéma d’animation. Il faudra là aussi trois techniciens, 80 heures de sculpture et 8 heures de peinture pour offrir au tricératops un aspect aussi réaliste que possible. Epoustouflé par le résultat, extrêmement fidèle au cahier des charges scientifique, le MNHM n’a pas hésité à récupérer le tricératops à la fin de l’opération en gare d’Austerlitz, pour s’en servir au musée !
COMMENT ÇA MARCHE ?
© Métropole
L’imprimante 3D Massivit 1800, du constructeur israélien Massivit 3D, pionnier des machines 3D grand format, utilise la technologie Gel Dispensing Printing (GDP), dont le procédé consiste à extruder un polymère photosensible sous forme de gel qui durcit ensuite instantanément sous l’effet d’une lumière UV, au fur et à mesure de l’impression.
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DOSSIER SCÉNOGRAPHIE
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LA TRANSFORMATION NUMÉRIQUE GAGNE LES MUSÉES Elles permettent d’attirer un public qui ne viendrait pas forcément au musée en temps normal et d’enrichir l’expérience des visiteurs. Les nouvelles technologies, parce qu’elles proposent des expériences nouvelles, souvent plus immersives, se multiplient dans tous les lieux culturels. Coup de projecteurs sur trois solutions différentes : les lunettes de réalité augmentée, le vidéo-mapping et la réalité virtuelle.
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DOSSIER
DES VIDÉO-MAPPING QUI INVITENT AU MUSÉE LA NUIT C’est sur ses belles voiles de verre que la Fondation Louis Vuitton a décidé, au printemps dernier, de mettre en scène le décrochage de son exposition Être moderne : Le MoMA à Paris. Une scénographie imaginée par l’Atelier Athem sous la forme d’un vidéo-mapping réalisé à partir d’une sélection d’œuvres de l’exposition. Depuis son rapprochement avec la société Skertzo en 2015, l’atelier Athem creuse son sillon dans le secteur du vidéo-mapping. Le Louvre, le Grand Palais, le Palais de Tokyo et l’Institut du Monde Arabe ont fait appel à son expertise pour leurs projets. Le Louvre a célébré l’ouverture du Louvre Abu Dhabi sur une des facettes de sa pyramide. On pouvait y voir des vues de l’extérieur et de l’intérieur du nouveau bâtiment, ainsi que des images des principales œuvres présentées dans le nouveau musée. À l’occasion de l’exposition Gauguin l’Alchimiste, le Grand Palais a également opté pour du vidéo-mapping mettant en scène les œuvres de l’artiste. Un travail qui a servi d’avant-propos pour les visiteurs des nocturnes. À l’Institut du Monde Arable, ce sont les magnifiques moucharabiehs du bâtiment imaginé par Jean Nouvel qui se sont retrouvés sous les feux de la rampe, pour l’ouverture de l’exposition L’épopée du Canal de Suez : des Pharaons au XXe siècle.
TECHNIQUE
© Athem
Le vidéo-mapping sur la Fondation Louis Vuitton a été projeté depuis le « Jamion » : un dispositif mobile de projection lumineuse autonome, simple, flexible, économique, puissant et de très haute qualité. Ce véritable camion de production, conçu et breveté par Athem, permet aux équipes d’être opérationnelles en quelques minutes et d’alléger les contraintes réglementaires par rapport à une installation fixe. « Nous sommes aussi plus respectueux de l’environnement, grâce à une source d’énergie autonome. Au final, le Jamion nous a permis de réduire nos coûts techniques de production de 50 % », précise Philippe Ligot, co-dirigeant d’Athem.
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DOSSIER SCÉNOGRAPHIE
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LA TRANSFORMATION NUMÉRIQUE GAGNE LES MUSÉES
La Fondation Cartier pour l’art contemporain a créé l'événement l’été dernier, en offrant une plongée digitale dans une centaine d’œuvres emblématiques de la scène artistique internationale, en réalité virtuelle ! Visite du Kelvin 40, l’avion au design futuriste de huit mètres de long imaginé par Marc Newson, promenade dans la petite cathédrale en mosaïque d'Alessandro Mendini, découverte des peintures de Chéri Samba… et tout ça, sans bouger de son fauteuil. Avec une voix off qui donne des informations sur les œuvres et leur contexte. C'est possible grâce à la magie de la réalité virtuelle, qui permet au visiteur de se retrouver au plus près des œuvres, tout en étant physiquement très loin. L'exposition A Beautiful Elsewhere était en effet présentée au Power Station of Art (PSA), à Shanghai. Une expérience totalement inédite, qui utilisait les dernières techniques de l’industrie du jeu vidéo pour assurer un degré de réalisme optimum. Pilotée par LR Studio, la virtualisation de ces œuvres avait été confiée à l’équipe de Directive Games, connue pour avoir notamment réalisé l’univers virtuel du film Ready Player One, réalisé par Steven Spielberg.
© DR
UNE EXPOSITION 100 % VIRTUELLE À LA FONDATION CARTIER
DES LUNETTES DE RÉALITÉ AUGMENTÉE QUI FONT VOYAGER DANS LE TEMPS Epson a notamment collaboré avec la société espagnole Past View, qui propose de visiter les villes de Barcelone, Athènes, Séville et Ephèse d’une manière plus immersive, en superposant passé et présent. La société japonaise a également travaillé avec ARtGlass, afin de proposer une visite enrichie des maisons des anciens présidents américains Georges Washington et James Monroe. Une technologie qui permet aux musées d’attirer un public qui ne viendrait pas en temps normal.
© Epson
Déjà présent dans les musées pour l’impression de tickets ou la reproduction d’œuvres d’art, EPSON développe désormais son ancrage dans le monde culturel avec ses lunettes de réalité augmentée. Le groupe a convaincu plusieurs musées et sites touristiques en quête d’une expérience de visite enrichie et immersive. Une vingtaine de projets ont été mis en place à travers le monde.
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LA MUSÉOGRAPHIE, UN LANGAGE PLÉBISCITÉ PAR LES MARQUES 42
DOSSIER SCÉNOGRAPHIE
LES MUSÉES, CES NOUVEAUX LIEUX D’EXPÉRIENCES
Les musées ne sont pas les seuls aujourd’hui à faire de la muséographie. Dans les entreprises également, on adopte les codes du secteur pour mettre en valeur son patrimoine et expliquer ses métiers. Dans le luxe, les spiritueux, la santé, le sport, l’automobile ou encore l’énergie, de nombreuses marques scénographient leurs savoir-faire. Une vraie tendance, qui ne demande qu’à s’enraciner. Décryptage de trois projets récemment inaugurés.
© Studio Erick Saillet
VISITE GUIDÉE DU LABORATOIRE AGUETTANT : UNE HISTOIRE EN MARCHE Quand le Laboratoire Aguettant décide de faire appel à l’agence Six&Cie pour réfléchir à une signalétique pour ses nouveaux locaux, c’est surtout pour mettre un peu de couleur sur tous ses murs blancs flambant neufs et égayer un peu l’histoire. Mais en bon spécialiste de la création d’espaces identitaires, Jacques Villié, le fondateur de Six&Cie, sent qu’il peut aller plus loin. Et plutôt que d’égayer un peu l’histoire, il décide de la raconter. Dans le hall d’accueil du laboratoire, un espace dédié à l’histoire de l’entreprise accueille le visiteur. Cent trente ans de découvertes et d’innovations racontées en quelques vitrines. Authentique témoin des origines, le mortier dans lequel Noël Crolas fabriquait sa fameuse teinture de Cocheux, point de départ de toute l’aventure, siège dans l’entrée. Comme dans un musée, des vitrines présentent les produits-phares qui ont fait le succès du laboratoire au fil des ans. Dans l’espace des laboratoires et sur le site de production, un parcours pédagogique et didactique est mis en place. Il est jalonné de textes explicatifs écrits à l’adhésif directement sur les murs. Comme dans un musée, les textes sont en français et en anglais.
Le laboratoire pharmaceutique Aguettant a fait appel à l’agence Six&Cie pour concevoir la signalétique de ses nouveaux locaux, à Lyon. L’agence est allée plus loin, en réalisant, dans le hall d’accueil du laboratoire, un espace dédié à l’histoire de l’entreprise, racontant 130 ans de découvertes et d’innovations, grâce à des vitrines en matériau « solid surface » et des adhésifs imprimés.
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DOSSIER SCÉNOGRAPHIE
LA MUSÉOGRAPHIE, UN LANGAGE PLÉBISCITÉ PAR LES MARQUES
LES MUSÉES, CES NOUVEAUX LIEUX D’EXPÉRIENCES
© Studio Erick Saillet
« Pouvoir s’appuyer sur un parcours de visite fort est un élément fondamental pour nous. Ce sont des éléments de communication importants pour les personnes qui viennent de l’externe, mais aussi des outils pédagogiques majeurs pour nos collaborateurs, qui perçoivent ainsi mieux nos métiers, nos compétences, notre stratégie. Grâce à ces panneaux, nous parlons tous le même langage », témoigne Coralie Mannino, responsable de la communication du Laboratoire Aguettant, qui travaille aujourd’hui sur une déclinaison du concept pour un autre de ses sites en France.
TECHNIQUE
Dans le hall d’accueil, des vitrines présentent les produits phares qui ont fait le succès du laboratoire au fil des ans. Sur le mur, une carte du monde indique ses différentes implantations, ainsi que celles de ses distributeurs. Les meubles, parfaitement blancs, sont en « solid surface », une matière qui rappelle les paillasses de laboratoire. Ils ont été dessinés par Jacques Villié et son équipe de l’agence Six&Cie. Leur forme, originale, multi-facettes, s’inspire des constructions en origami.
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© Thomas Meyrial
« Pour des raisons sanitaires évidentes, les éléments de signalétique devaient ne pas présenter d’aspérité. Aucun relief n’était toléré. Tout a donc été réalisé avec de l’adhésif. Au niveau le plus critique, c’est-à-dire à la production, nous avons même été contraints d’utiliser des adhésifs antibactériens », explique Jacques Villié, designer et fondateur de l’agence Six&Cie, qui s’est occupée de la signalétique du Laboratoire Aguettant.
DOSSIER SCÉNOGRAPHIE
LES MUSÉES, CES NOUVEAUX LIEUX D’EXPÉRIENCES
Connaissez-vous l’histoire de Victor-François Canard et Françoise Léonie Duchêne, les célèbres fondateurs de la fameuse maison de champagne éponyme ? Pour célébrer ses 150 ans, la marque a décidé de dévoiler ses archives à travers un parcours muséographique inédit. Cent cinquante ans d’histoire qui prennent racines sur le site privilégié du Parc Naturel de la Montagne de Reims. En effet, depuis plus d’un siècle naît sur ces terres un champagne d’exception. Le temps s’écoule, les générations se succèdent, le travail de la vigne, lui, se perpétue avec un savoir-faire unique, dont le seul dessein est la valorisation du terroir. Pour rendre hommage à ce passé et le partager avec les nouvelles générations, Canard-Duchêne a saisi l’occasion de son anniversaire pour se lancer dans une très belle opération de muséographie, dans ses caves. Pour ce projet, la nouvelle directrice de marque, Cathryn Boudiak, a décidé de s’allier avec des designers de la région, qui connaissent bien son patrimoine et son histoire : Julie Martin, Marie Legentil et Vincent Rahir. Ensemble, ils ont reconstitué l’histoire de la célèbre maison, à travers cinq scénographies différentes. Des racines généalogiques de la famille aux bulles de champagne en passant par un cabinet de curiosités mettant en scène les outils de la vigne, tout ce qui fait l’univers de CanardDuchêne s’y retrouve, parfaitement incarné.
Dans le caveau « Racines », un arbre généalogique inédit flotte dans les airs. Un cep de vigne découpé dans un plastique spécial, à même de bien résister au 90 % d’humidité du caveau, sert de support aux plaques gravées où figurent les noms des descendants de Victor-François Canard et de Françoise Léonie Duchêne. Sur le mur du fond, une bâche tendue imprimée en jet d’encre UV et rétroéclairée complète la mise en scène.
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© Canard-Duchêne
CHAMPAGNE CANARD-DUCHÊNE : 150 ANS MIS EN SCÈNE DANS LES CAVES
DOSSIER
© Canard-Duchêne
« La mise en bouteilles » : cette belle anamorphose a été imprimée en impression UV sur des plaques en Dibond. Le motif est une reprise d’anciennes cartes postales retrouvées dans les archives d’un collectionneur.
© Canard-Duchêne
TECHNIQUE
Imaginé et entièrement reconstitué par les designers, le meuble de ce cabinet de curiosités est une pièce unique réalisée sur mesure par la Chaudronnerie et Tôlerie d’Argonne (CTA). Les plaques gravées ont été réalisées sur une machine de gravure laser Trotec. Au fond de la salle, un arceau, également réalisé par CTA, a permis de fixer une bâche PVC imprimée en jet d’encre UV, sur laquelle le décor d’une ancienne carte postale a été reproduit.
DOSSIER SCÉNOGRAPHIE
PASSION ET ÉMOTION AU MUSÉE DE L’OLYMPIQUE LYONNAIS Le football est une culture. Ouvert à la fin du mois de mai 2018 au sein même du Groupama Stadium, le musée de l’Olympique Lyonnais (OL) propose à ses visiteurs une plongée dans l’histoire du club, depuis sa création à nos jours. Entre objets, reliques et anciennes coupures de presse, tout est présent pour nous faire (re)vivre l’histoire de l’OL depuis ses débuts. Les sens du visiteur sont mis à contribution dès l’entrée du musée. Des effets graphiques dévoilent, en pointillé, joueurs et joueuses. Une douce odeur de pelouse et de vestiaire flotte dans l’air. Grâce à différents dispositifs interac-
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tifs présents dans chaque espace, le supporter est invité à tester ses connaissances sur le club, mais aussi à arrêter des tirs au but comme un vrai gardien ou ressentir avec quelle précision le tireur de penalty tire face à différentes cibles. Chaque objet présenté raconte une histoire, à découvrir dans des cartels spécifiques, installés à proximité des objets. Un beau voyage dans l’histoire du club, auquel à participé l’imprimeur numérique grand format lyonnais ATC Groupe, partenaire de longue date de l’Olympique Lyonnais.
© ATC Groupe © ATC Groupe
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LES MUSÉES, CES NOUVEAUX LIEUX D’EXPÉRIENCES
GRAND ANGLE
PERSONNALISATION, ENNOBLISSEMENT, RECONNAISSANCE D’IMAGE, TECHNOLOGIE NFC…
© D'Haussy Solutions
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IC LE MAG / INDUSTRIES CRÉATIVES #9 JANVIER 2019
LES NOUVELLES ARMES DU MARKETING DIRECT Les progrès de l’impression numérique, notamment en jet d’encre couleur, ont fait entrer le marketing direct dans l’ère de la personnalisation. Aujourd’hui couplés aux technologies de la reconnaissance d’image, de la réalité augmentée ou encore des puces NFC, les supports imprimés deviennent ultra-personnalisés. Dans le luxe, la cosmétique, l’automobile, l’habillement, la grande distribution et même le e-commerce, le marketing direct (re)devient une arme très efficace pour attirer les consommateurs en magasin (drive-to-store) ou sur les sites marchands (drive-to-web).
« Les marques de luxe ont aujourd’hui les mêmes problématiques que les vépécistes il y a trente ans : la fidélisation client », assure Aldjia Guirous, directrice du développement du groupe D’Haussy Solutions, spécialiste du marketing direct. Marché de volume, historiquement capté par les imprimeurs offset - technologie idoine pour les très grands tirages - le marketing direct a été rattrapé par le phénomène de la personnalisation et la tendance aux courts tirages, poussé par des clients qui souhaitaient mieux cibler leurs envois de print et augmenter les retours sur investissements (ROI) de leurs opérations de mailing. Objectif majeur : le drive-to-store (autrement dit, attirer les clients en magasin) et son pendant sur internet, le drive-to-web (attirer les internautes sur le site marchand). « C’est aujourd’hui le très gros enjeu du marketing direct », confirme Katell Paul, directrice générale de Docapost Direct Mail, filiale du groupe La Poste dédiée à ce marché.
Ce pop-up imprimé, embarquant un échantillon et intégrant une puce NFC, a été réalisé par D’Haussy Solutions pour une grande marque de parfum. Les clientes devaient dans un premier temps se rendre sur le site de la marque pour choisir l’échantillon qu’elle souhaitait. Elles recevaient ensuite à domicile ce pop-up personnalisé avec l’échantillon demandé. Enfin, en scannant le pop-up avec leur téléphone, grâce à la technologie NFC, elles accédaient à un tutoriel beauté en vidéo et une offre commerciale web personnalisée. Une opération digital to print to digital !
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GRAND ANGLE LES NOUVELLES ARMES DU MARKETING DIRECT
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« Aujourd’hui les mailings sont réalisés sur des séries beaucoup plus courtes, avec beaucoup plus de personnalisation », poursuit Charles-Edouard Henry, directeur commercial de Siman, imprimeur spécialisé en marketing direct. L’impression numérique est venue apporter une réponse technologique à ces enjeux, d’abord en impression laser, pour la personnalisation au noir, donc textuelle, mais surtout avec les progrès de l’impression jet d’encre, qui permet une personnalisation en quadrichromie, ouvrant la voie du « full variable », soit l’opportunité de personnaliser entièrement les documents, images et textes inclus. Acteurs historiques du marketing direct, les imprimeurs offset n’ont pas tardé à s’équiper de machines d’impression numérique jet d’encre de dernière génération, afin de répondre aux besoins de leurs clients. Ainsi, Docapost a investi, fin 2017, dans la machine Trivor 2400 HF du constructeur Xerox, un nouvel outil pouvant imprimer sur des supports innovants et intégrer des finitions à ennoblissement (gomme à gratter, dépose de vernis, etc.) de différentes formes et tailles. « La Xerox nous permet d’imprimer sur des papiers offset et de faire du full variable, avec une qualité d’impression et un spectre colorimétrique désormais très proches de l’offset, explique David Lebranchu, directeur de site chez Docapost. Le tout, avec des délais de fabrication bien plus rapides qu’en offset, ce qui nous permet d’être très réactifs vis-à-vis du marché et des demandes clients. Aujourd’hui, on peut même faire du retargetting courrier ».
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© Docapost Direct Mail
L’IMPRESSION NUMÉRIQUE,OUTIL DE PERSONNALISATION
Docapost Direct Mail, filiale du groupe La Poste spécialisée dans le marketing direct, a investi sur une machine d’impression numérique jet d’encre Xerox Trivor, qui per met de personnaliser en quadrichromie, sur des papiers à fort grammage, avec une qualité proche de l’offset mais sur des délais bien moindres. Une solution qui a notamment séduit des marques comme Sergent Major.
GRAND ANGLE LES NOUVELLES ARMES DU MARKETING DIRECT
UN RETOUR SUR INVESTISSEMENT MESURABLE
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Une solution qui a convaincu le plus gros client de Docapost, un très grand groupe, spécialiste des produits de beauté et pionnier de la vente à distance, qui a évolué vers un modèle retail et qui avait donc un impérieux besoin de faire venir les clients dans ses boutiques physiques. « Néanmoins, notre client ne souhaitait plus envoyer d’énormes quantités de mailings non personnalisés, préférant utiliser le digital, moins coûteux, pour ce type d’opération, explique Katell Paul. En revanche, cela faisait longtemps qu’il souhaitait du print hyper-personnalisé, sur des papiers de qualité ». Docapost et son client ont donc opté pour l’envoi de cartes personnalisées, imprimées sur la Xerox Trivor. « Nous avons pu imprimer sur un papier à fort grammage, avec un rendu très qualitatif, tout en réduisant la quantité d’encre utilisée et les délais de production - moins d’une semaine entre le brief et la livraison des produits - pour réaliser des campagnes on demand », se félicite la dirigeante de Docapost. Un travail qui a permis à la filiale du groupe La Poste de gagner de nouveaux clients, comme les marques d’habillement Sergent Major et Petit Bateau, séduites par les opportunités de personnalisation offertes par l’impression numérique jet d’encre.
LE MARKETING DIRECT ENRICHI Mais au-delà de la variabilité des données, le marketing direct poursuit aujourd’hui sa montée en gamme vers l’ultra-personnalisation, grâce à de nouvelles technologies permettant de coupler print et digital. D’Haussy Solutions, filiale du groupe Paragon et acteur historique de l’offset, s’est notamment spécialisé dans le mailing connecté grâce à l’intégration de puces NFC (voir encadré). Expert de la gestion de données et de l’impression offset, D’Haussy confie la personnalisation de ses mailings à une autre filiale du groupe, la société allemande Meiller, équipée d’une machine d’impression numérique jet d’encre Kodak, ainsi que la fabrication et l’encodage des puces NFC, confiée à l’entité Paragon ID. Intégrateur, D’Haussy gère le print, la dépose de la puce et, bien sûr, la gestion des données clients. D’Haussy, qui travaille avec de nombreuses marques - du luxe, de la cosmétique, et d’autres secteurs - a ainsi réalisé une étonnante invitation personnalisée et connectée, destinée aux clients VIP d’un constructeur automobile premium. Grâce à une puce NFC intégrée, l’invitation renvoyait vers l’univers digital de la marque, en permettant à l’utilisateur de feuilleter un catalogue, de lire des vidéos ou encore de prendre rendez-vous pour un essai dans la concession la plus proche.
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D’Haussy a réalisé une invitation personnalisée et connectée, destinée aux clients VIP d’un constructeur automobile premium. Grâce à une puce NFC intégrée, l’invitation renvoyait vers l’univers digital de la marque, en permettant à l’utilisateur de feuilleter un catalogue, de lire des vidéos ou encore de prendre rendez-vous pour un essai dans la concession la plus proche. Le fond de l’invitation a été imprimé en offset, tandis que les éléments de personnalisation ont été imprimés en numérique sur une machine jet d’encre Kodak.
TECHNOLOGIE
« Les clients sont d’accord pour faire du marketing direct, mais à 36 centimes le timbre, ils attendent du ROI, donc il faut proposer une expérience supplémentaire » Aldjia GUIROUS directrice du développement, D’Haussy Solutions.
Le NFC - Near Field Communication (ou communication en champ proche) - est une technologie permettant d’échanger des données à moins de 10 cm entre deux appareils équipés de ce dispositif. Le NFC est intégré à la plupart de nos terminaux mobiles sous forme de puce, ainsi que sur certaines cartes de transport ou de paiement. Ici, une puce NFC est également intégrée à un support print – un mailing – permettant à l’utilisateur d’accéder à du contenu additionnel en approchant simplement son téléphone du papier.
© D'Haussy Solutions
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GRAND ANGLE LES NOUVELLES ARMES DU MARKETING DIRECT
© Siman
Omnicanalité et drive-to-store : une opération réussie. « Aujourd’hui, nous faisons moins de print, mais mieux. Les clients sont d’accord pour faire du marketing direct, mais à 36 centimes le timbre, ils attendent du ROI, donc il faut proposer une expérience supplémentaire, estime la directrice du développement de D’Haussy. Il faut être capable de délivrer le bon message à la bonne personne, au bon moment. D’autant qu’aujourd’hui, il n’y a plus de rupture avec le client, qui a toujours son smartphone dans la main ».
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LE PRINT AUGMENTÉ Le smartphone justement, fait partie intégrante de l’expérience que la société Siman propose à ses clients. L’imprimeur a développé, en partenariat avec le constructeur de machines d’impression Ricoh, une application de reconnaissance d’image baptisée Siman Connect. Une application utilisée sur une belle opération réalisée pour le compte de la Fédération française des campeurs, caravaniers et camping-caristes (FFCC), qui souhaitait rajeunir sa clientèle, créer du lien entre print et digital et augmenter son trafic web. « En 2016, nous avons imprimé 22 000 exemplaires de la brochure de la FFCC, dont la couverture pouvait être scannée et qui renvoyait vers du contenu interactif et des liens cliquables, explique le directeur commercial de Siman. Résultat : 2 000 personnes ont téléchargé l’application et ont cliqué en moyenne sur 3 liens (sur 10 installés). Notre client utilise cette solution depuis maintenant trois ans ». CQFD.
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L’imprimeur Siman, qui a développé une application de reconnaissance d’image en partenariat avec le constructeur de machines d’impression Ricoh, a imprimé, en 2016, 22 000 exemplaires de la brochure de la Fédération française des campeurs, caravaniers et camping-caristes (FFCC), dont la couverture pouvait être scannée et qui renvoyait vers du contenu interactif et des liens cliquables. 2 000 personnes ont téléchargé l’application et ont cliqué en moyenne sur 3 liens. Et le client utilise cette solution depuis trois ans.
INNOVATION
© Landa
L’IMPRESSION NANOGRAPHIQUE
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RÉVOLUTIONNE LE PRINT
Annoncées depuis plusieurs années, les machines d’impression nanographique du constructeur israélien LANDA arrivent enfin sur le marché. Stabilité, couverture, spectre colorimétrique, variabilité des données, vitesse de production : la technologie nanographique va bousculer le monde de l’impression numérique et concurrencer sérieusement l’offset sur des marchés comme l’édition, la presse, le catalogue, le marketing direct, la communication financière et commerciale et même le packaging. A l’été 2019, le GROUPE PRENANT accueillera la première presse Landa du marché français.
Au mois de juillet prochain, le Groupe Prenant prendra possession de la toute première presse nanographique française du constructeur israélien Landa : le modèle SP10, principalement dédié à l’impression commerciale. L’imprimeur francilien installera son nouveau bijou sur le site de sa filiale Diamant Graphic, à Choisy-le-Roi, spécialiste de l’imprimé premium et luxe, avant une mise en route prévue pour le mois de septembre. « Pour moi, la presse Landa est une vraie révolution, déclare Philippe Vanheste, directeur marketing du Groupe Prenant. C’est l’impression numérique mature ».
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« Le papier a du sens s’il est ennoblit, personnalisé et connecté » Philippe VANHESTE, directeur marketing du Groupe Prenant.
© Landa
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OFFSET, NUMÉRIQUE : LE MEILLEUR DES DEUX MONDES Mise au point par le constructeur israélien Landa, la technologie nanographique parvient à combiner la polyvalence et les avantages économiques inhérents aux courts tirages de l’impression numérique avec les qualités et la productivité de l’offset. En effet, la taille minuscule des pigments Landa NanoInk®, et leur capacité à former une très fine couche d’encre (voir encadré), permet d’imprimer en numérique à de très hautes vitesses - comparables à celles de l’offset - sur des papiers ordinaires non traités, couchés ou non couchés, ainsi que sur n’importe quel film plastique d’emballage ou support d’étiquette, afin d’obtenir des images qui résistent à l’abrasion et aux rayures.
Autre avantage : la gestion de la couleur. « Notre machine sera équipée de sept couleurs, nous permettant de reproduire 96 % des couleurs Pantone, quand l’offset ne couvre que 65 % du nuancier, explique Philippe Vanheste. Et pour utiliser au maximum les capacités de la Landa, il faudra travailler en format RVB, le fichier natif photographique, permettant ainsi aux créatifs de rester dans l’espace colorimétrique qu’ils utilisent le plus ». De plus, la minceur du film d’encre déposé par le procédé nanographique assure de restituer très fidèlement le niveau de brillance du support sur lequel les images sont imprimées. Autrement dit, l’image est brillante sur un papier brillant et mate sur un papier mat, et ce, tout en préservant ses plus hautes qualités visuelles, comme la densité optique et la forme du point.
INNOVATION L’IMPRESSION NANOGRAPHIQUE RÉVOLUTIONNE LE PRINT
Le procédé Nanographic Printing® utilise une encre aqueuse comportant des particules de pigments de quelques dizaines de nanomètres seulement. « On peut comparer le pigment nanographique à un grain de sable, quand il serait de la taille d’une pierre en jet d’encre traditionnel », explique Philippe Vanheste, directeur marketing du Groupe Prenant. Le process commence par la projection de milliards de gouttelettes, qui ne sont pas éjectées directement sur le substrat, comme dans la technique traditionnelle du jet d’encre, mais projetées sur un blanchet. Chaque gouttelette d’encre qui atterrit sur le blanchet chauffé s’y étale et perd très rapidement son eau, en s’amincissant d’autant. Quand toute l’eau s’est évaporée, il ne reste plus sur le blanchet qu’un film polymère sec ultramince, formant les images imprimées les plus fines du secteur. Une fois cette fine couche d’encre de 500 nanomètres appliquée sous pression au support, elle adhère fermement et instantanément à sa surface sans y pénétrer. « C’est de la décalcomanie, compare Philippe Vanheste. On s’affranchit alors des problèmes d’humidité et de pénétration de l’encre ». Les images ainsi formées sont durables et résistent à l’abrasion. Elles n’ont de surcroît pas besoin d’un séchage après impression. L’impression recto-verso est donc grandement simplifiée et les imprimés peuvent être façonnés directement au sortir de la presse, même sur les équipements de finition les plus agressifs.
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© Landa
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Plus grande stabilité à la lumière, meilleure couverture, spectre colorimétrique plus large, vitesses d’impression digne de l’offset, le tout combiné à la variabilité des données offerte par l’impression numérique : le procédé nanographique pourrait bien bouleverser le monde du print. D’autant que Prenant, actionnaire des start-ups SnapPress et Bear, spécialistes de la réalité augmentée, et qui dispose d’une filiale (CFI Tech) dédiée à la gestion de la donnée variable, entend bien tirer profit de toutes ses capacités pour proposer une expérience « print » à très forte valeur ajoutée à ses clients. « Le papier a du sens s’il est ennoblit, personnalisé et connecté », assure le directeur marketing du groupe. Edition (de livres d’art, de livres objets, de livres photos), presse magazine, catalogues, communication financière (rapports annuels) ou encore marketing direct : autant de marchés sur lesquels le Groupe Prenant entend faire rayonner l’impression nanographique, au service d’un print enrichit.
© Landa
UN PAPIER ENNOBLI, PERSONNALISÉ ET CONNECTÉ
IMPRESSION 3D
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AU SERVICE DE L’ÉVÈNEMENTIEL UN PROJET À LA LOUPE
La station de sports d’hiver suisse Crans Montana accueille la Coupe du Monde de ski alpin féminine du 21 au 24 février 2019. Pour les besoins de cet événement, la station a demandé au prestataire français Deko 3D, division du groupe Sépia (Echirolles) dédiée à l’impression 3D, de produire un skieur en taille réelle et en position « schuss », destiné à orner une structure installée sur un rond-point à l’entrée de Crans Montana. Découvrez en photos les différentes étapes qui ont conduit à la réalisation du skieur de Deko 3D.
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SI LES SECTEURS DE LA MUSÉOGRAPHIE ET DU RETAIL SE SONT DÉJÀ EMPARÉS DU PHÉNOMÈNE DE L’IMPRESSION 3D GRAND FORMAT, LE MARCHÉ DE L’ÉVÈNEMENTIEL COMMENCE À PERCEVOIR LES OPPORTUNITÉS QUE LUI OFFRE CETTE TECHNOLOGIE. L’IMPRIMEUR GRENOBLOIS SÉPIA, QUI S’EST ÉQUIPÉ L’AN PASSÉ D’UNE MACHINE DU CONSTRUCTEUR MASSIVIT ET POSSÈDE DÉJÀ UNE SOLIDE EXPERTISE EN ÉVÈNEMENTIEL, NOTAMMENT SPORTIF, DÉPLOIE AVEC SA NOUVELLE DIVISION DEKO 3D DES PROJETS QUI SÉDUISENT MARQUES ET CLUBS.
uséographie, retail, PLV et même décoration : nombreux sont les marchés qui ont déjà été séduits par l’impression 3D grand format. Le secteur de l’évènementiel, pourtant enclin à travailler le volume et les solutions de communication impactantes, commence tout juste à saisir les opportunités offertes par cette technologie qui permet de produire des pièces 3D de grande taille sur des délais beaucoup plus courts que les techniques traditionnelles (sculpture, découpe…). L’imprimeur numérique Sépia (Echirolles), qui possède déjà une solide expertise en matière de communication évènementielle, ne s’y est pas trompé et a investi, fin 2018, dans une machine d’impression 3D grand format du constructeur israélien Massivit.
DE LA MODÉLISATION À LA FINTION
« Nous sommes équipés, depuis plusieurs années, d’une machine de découpe à fil chaud dans du polystyrène, dont les contraintes techniques nous obligeaient à refuser de plus en plus de projets.
Ce rugbyman de plus de 3 mètres de haut (avec le socle), répondant au doux nom d’Apollon, a été réalisé par Deko 3D sur sa machine d’impression 3D grand format Massivit 1800, pour le club du FC Grenoble Rugby. La pièce, brute d’impression (offrant une forte résistance aux variations de température), est rétroéclairée par des LEDs et équipée d’un variateur de lumière permettant de changer de couleur (batterie dans le socle). Habillé avec la tenue du club et installé à l’entrée du Stade des Alpes les jours de matchs, Apollon joue pleinement son rôle d’animation évènementielle en devant le selfie point de l’enceinte grenobloise.
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IMPRESSION 3D L’IMPRESSION 3D GRAND FORMAT AU SERVICE DE L’ÉVÈNEMENTIEL
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Car si la découpe à fil chaud nous convient parfaitement pour les applications 2D, elle est problématique quand il s’agit de projets 3D, en particulier en termes de vitesse et de matière utilisée pour les applications extérieures, explique Eric Pessarossi, gérant de Sépia. L’impression 3D règle le problème. Désormais, quelle que soit la taille ou la complexité de l’application, nous sommes capables de répondre aux exigences et aux besoins grandissants de nos clients ». L’imprimeur a même créé une division ad hoc, baptisée Deko 3D by Sépia, avec une équipe interne dédiée et un solide réseau de partenaires extérieurs, notamment pour les étapes de finition. « Pour bien gérer l’impression 3D grand format, il faut acquérir énormément de compétences, de la modélisation à la finition, en passant par la technique d’impression et la mécanique, précise Eric Pessarossi, dont l’équipe possédait déjà une vraie expérience en modélisation 2D/3D. Aujourd’hui, nous maîtrisons tout le cahier des charges ». Les premiers projets ont permis de valider le savoir-faire de Deko 3D, qui profite aussi des compétences et du parc machines du groupe Sépia en matière d’impression numérique et de découpe, pour proposer des solutions multi-techniques. L’entreprise a ainsi reproduit en volume le célèbre Big Mac de McDonald’s, partenaire du club de hockey des Brûleurs de Loups de Grenoble, pour une animation organisée par le sponsor à la mi-temps des matchs. Trois technologies ont été utilisées pour réaliser le burger : l’impression 3D grand format, la découpe à fil chaud et l’impression numérique jet d’encre UV.
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L’ÉVÈNEMENTIEL SPORTIF EN POINTE
Mais c’est surtout avec la réalisation d’un joueur de rugby de 3 mètres de haut pour le club du FC Grenoble Rugby, que Deko 3D a fait parler de lui. Imprimé sur la Massivit, rétroéclairé et habillé aux couleurs du club, le joueur 3D, baptisé Apollon, est devenu le selfie point du Stade des Alpes les soirs de match. Et le club a tout de suite saisi les bénéfices qu’il pouvait en tirer en termes de fidélisation, en créant un jeu concours sur les réseaux sociaux : le supporter qui diffuse le plus son selfie avec Apollon gagne un abonnement au FCG ! Deko 3D s’est d’ailleurs mis en tête de séduire les autres clubs du Top 14 et de Pro D2 (les championnats de France de rugby de première et deuxième division, ndlr) avec son Apollon, avant de convaincre les clubs de football et de handball. En matière d’évènementiel sportif, Deko 3D compte bien se faire une place… grand format.
COMMENT ÇA MARCHE ? L’imprimante 3D Massivit 1800, du constructeur israélien Massivit 3D, pionnier des machines 3D grand format, utilise la technologie Gel Dispensing Printing (GDP), dont le procédé consiste à extruder un polymère photosensible sous forme de gel qui durcit ensuite instantanément sous l’effet d’une lumière UV, au fur et à mesure de l’impression.
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L’IMPRESSION 3D DONNE DES AILES À SIXT Sixt n’en fini plus de faire parler de lui ! Engagé dans une stratégie de communication tous azimuts, le loueur de véhicules est surtout devenu omniprésent dans les dix plus grands aéroports français, où la marque délivre des messages contextualisés via des affiches imprimées en numérique et installées sur les passerelles d’accès aux avions. Mais Sixt a fait encore plus fort au deuxième semestre 2018, en menant une campagne de communication en volume, imaginée par BETC et déployée dans les aéroports de Nice, Marseille et Lille par les équipes de JCDecaux, en collaboration avec l’agence My Media et l’imprimeur 3D grand format Métropole. « Cette deuxième partie de notre dispositif publicitaire en aéroports offre à Sixt une visibilité hors-norme, directement auprès de notre cœur de cible. Nous sommes ici dans des messages et des idées créatives qui placent clairement Sixt comme le seul loueur premium du marché », se félicite Christophe Weber, directeur marketing et communication de Sixt France.
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Pour l’aéroport de Nice, Métropole a réalisé une Mercedes Classe A soutenue par un parachute, en impression 3D à l’échelle 1, grâce à sa machine grand format Massivit 1800. Le dispositif, électrifié, haut de 9 mètres et de 3,5 mètres d’envergure, a été installé à 14 mètres de hauteur au sein du Terminal 2, en seulement deux nuits, début octobre. Une réalisation exceptionnelle, complétée par huit bâches imprimées de 36 m2 chacune, sur lesquelles ont pouvait notamment lire : « Louer une belle voiture dès votre atterrissage ». A Marseille, c’est une bague géante, sertie d’une voiture en taille réelle et reproduite à l’identique, qui dominait le parvis de l’aéroport au mois d’août. Un dispositif de 5 mètres de haut installé en trois nuits et accompagné de trois bâches géantes imprimées (pour une surface totale de 124 m2). Enfin, fin juin à Lille, une véritable Mercedes Classe A a été transformée en bagage à main, grâce à un covering par adhésif « effet cuir », des anses aimantées et des fermetures zippées. Un dispositif agrémenté par un habillage mural, une lightbox et deux toiles imprimées, installées à l’entrée de l’aéroport.
© JCDecaux
IMPRESSION 3D
LES ACTUALITÉS DE LA 3D UNE IMPRESSION 3D « ÉLÉPHANTESQUE »
© Andesign
L’imprimeur numérique grand format anglais Andesign a réalisé, pour ses propres locaux de Sutton-Coldfield (près de Birmingham), cet étonnant éléphant d’Afrique en impression 3D, qui semble sortir du mur ! L’animal aux dimensions « éléphantesques » (3,5 mètres de haut pour 2 mètres de large) a été produit sur une machine d’impression 3D grand format Massivit 1800, du constructeur israélien Massivit, puis peint de manière à lui conférer un aspect très réaliste. Cette réalisation pérenne, qui orne les locaux de l’imprimeur, permet à Andesign de faire la promotion de son savoir-faire en matière de projets créatifs à haute valeur ajoutée.
CELIO POSE SES FESSES DANS LE MÉTRO Pour accompagner le lancement de son nouveau jean « soft touch », la marque Celio a joué la carte de l’impertinence, avec un concept imaginé par l’agence Isobar. Pour permettre à un maximum de personnes de tester la douceur du jean, Celio l’a affiché sur un 4x3 évènementiel sur les quais du métro Opéra, du 24 au 30 octobre derniers, mais avec une particularité étonnante : c’est un fessier géant et en volume qui mettait en valeur la matière, que les passants ont pu caresser à leur guise. Pour l’occasion, l’ensemble du quai de la ligne 3 a été habillé aux couleurs de la marque, et l’installation évènementielle a fait l’objet d’une captation relayée sur Facebook et Instagram.
Le célèbre studio de design et de fabrication néo-zélandais Weta Workshop, spécialiste des décors pour le cinéma, se lance dans l’impression 3D grand format. Reconnu dans le monde entier et récompensé d’un Oscar pour ses travaux sur les trilogies Le Seigneur des Anneaux et Le Hobbit, ainsi que sur des films comme Avatar, King Kong ou encore Blade Runner 2049, le studio basé à Wellington vient d’acquérir une machine d’impression grand format Massivit 1800 du constructeur israélien Massivit. « Grâce à la Massivit 1800, nos équipes ont pu redéfinir ce qu’il est possible de faire en termes de créativité pour nos projets de fabrication en grand format », se félicite Richard Taylor, Pdg et directeur créatif de Weta Workshop. Le studio néo-zélandais semble bien parti, grâce à l’impression 3D grand format, pour remporter de nouvelles statuettes !
© Weta Workshop
© Célio
L’IMPRESSION 3D GRAND FORMAT FAIT SON CINÉMA I 67
DIGITAL MÉDIA Alban DURON , directeur marketing France de JCDecaux
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AFFICHAGE DIGITAL
© JCDecaux
DATA ET PERSONNALISATION : JCDECAUX EN TÊTE D’AFFICHE
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Malgré la concurrence de la publicité sur internet, les dépenses consacrées à la communication extérieure n'arrêtent pas de progresser. Selon une étude du cabinet Zenith, elles devraient augmenter de plus de 3 % cette année et atteindre les 38 milliards de dollars. ALBAN DURON, directeur marketing France de JCDecaux, numéro un mondial de la communication extérieure, revient sur l'évolution de ce média. Propos recueillis par Chantal Delgado Comment expliquez-vous la croissance de la communication extérieure ?
Le digital tire la croissance de la publicité extérieure. Le print est-il mis de côté ?
La communication extérieure est le seul média « traditionnel » qui n’a pas été aspiré par le phénomène internet et qui reste en croissance, car il a su se renouveler profondément. Elle se réinvente grâce à son canal digital, le digital out-of-home (DOOH) et devient plus « data-driven », mesurable et automatisée. La communication extérieure active trois leviers principaux. Premièrement, la croissance régulière de ses audiences, avec une population qui passe de plus en plus de temps en mobilité. Deuxièmement, elle suscite des émotions, graal de tous les annonceurs, notamment par ses emplacements spectaculaires en très grand format, comme les toiles événementielles. Et troisièmement, elle génère des expériences positives et mémorables, des moments de vie qui connectent une marque avec ses consommateurs. Les performances en termes d’impact et d’efficacité publicitaires appuient ce constat. Il ressort ainsi de notre étude Smarter* que le trafic est multiplié par trois pour les individus qui se souviennent avoir vu une campagne JCDecaux. Un effet renforcé pour les campagnes proposant un « call to action » pertinent (promotions, journées portes ouvertes, etc.). Autre résultat intéressant, dans l’univers de la grande consommation : 90 % des campagnes efficaces sur ce média ont développé les parts de marché de la marque affichée.
Print vs digital : la bataille n'aura pas lieu. L'affiche et le digital sont très complémentaires. La première répond à des objectifs de couverture et de puissance, avec un reach rapide du consommateur. C'est aussi un média premium, dans lequel le message de la marque, fort en créativité, est sublimé sur des emplacements préférentiels. Sa principale qualité : faire émerger une marque dans des environnements maîtrisés, en ville ou en aéroports par exemple, ce qui est très prisé par les annonceurs, en particulier dans l'univers du luxe, de la mode, de la beauté… A ses côtés, le DOOH se développe très rapidement depuis 2010. Aujourd’hui, au niveau monde, il représente 18,6 % du chiffre d'affaires de JCDecaux. Le DOOH active des leviers de ciblage, de contextualisation, et fait basculer la communication des marques dans le temps réel. Quels sont les atouts du DOOH ? C’est un média très « data driven ». Il permet davantage de personnalisation et de sur-mesure. Une marque de luxe en aéroport peut, par exemple, contextualiser sa campagne : le produit mis en avant sur les écrans ainsi que la langue utilisée diffèrent en fonction de la provenance ou de la destination des vols.
© JCDecaux
Dans le cadre de sa relation avec Paris Aéroport, JCDecaux a accès de façon exclusive aux données d’information des vols. Un actif data très précieux pour qualifier les audiences et optimiser au mieux les campagnes.
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DIGITAL MÉDIA DATA ET PERSONNALISATION : JCDECAUX EN TÊTE D’AFFICHE
Dans le cadre de notre relation avec Paris Aéroport, nous avons accès de façon exclusive aux données d’information des vols. Un actif data très précieux pour qualifier nos audiences et optimiser au mieux les campagnes : pousser le bon message, au bon moment, au bon public, au bon endroit. Le DOOH offre aussi aux marques la possibilité de communiquer de manière beaucoup plus interactive, notamment en utilisant du contenu généré par les utilisateurs. Autrement dit, nous sommes en capacité de proposer de la publicité sociale, à savoir relayer de façon automatique des contenus véhiculés par les réseaux sociaux. La complémentarité entre l'expérience mobile et le DOOH est évidente. Ainsi, en matière de drive-to-store (online ou en point de vente), le couplage des deux médias génère en moyenne une multiplication par cinq du trafic.
MONOPRIX A l’été 2018, JCDecaux a déployé en vitrine, dans une centaine de magasins Monoprix franciliens, des écrans 86 pouces de qualité 4K, soit un format 2m² comparable à celui que le spécialiste de la communication extérieur déploie en mobilier urbain. JCDecaux poursuit actuellement une seconde vague d'équipement, concernant cette fois 150 magasins Monoprix en province. Ce partenariat prévoit le partage exclusif des données de caisses. « Nous chargeons ainsi pas moins de 500 millions de datapoints dans notre databox Monoprix : cela nous aide à concevoir des campagnes pertinentes et très ciblées. Nous sommes vraiment dans le surmesure, avec la possibilité de faire du data planning à l'heure ! Nous affinons aussi les campagnes avec des données exogènes, comme la météo en temps réel », explique Alban Duron, directeur marketing France de JCDecaux. Au premier trimestre 2019, JCDecaux délivrera des indicateurs d’efficacité sur les ventes. Les marques auront alors toutes les cartes en main pour optimiser leurs campagnes et mesurer en temps réel leur impact.
Alban DURON
De quelle manière accompagnez-vous les marques ? Nous les conseillons pour intégrer les nouveaux codes créatifs du numérique. Cette transversalité DOOH-mobile s'explique notamment par une même consommation du format vidéo vertical : des formats courts, type stories, visionnés en muet. C'est une nouvelle grammaire qu'il faut intégrer et chercher du côté des réseaux sociaux principalement, notamment sur Instagram. Cette recherche de l’efficacité créative est l’un des objectifs de « La Rue », notre nouveau laboratoire, trait d’union créatif entre les marques et notre média. * Baromètre 2018 « Drive to Store », mené en partenariat avec BVA, qui a pour objectif de mesurer la contribution du média JCDecaux au trafic en magasin, sur le site internet ou sur l’application mobile des marques.
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« Le DOOH fait basculer la communication des marques dans le temps réel »
DATA PLANNING EN TEMPS RÉEL CHEZ
VIA RAIL CANADA ROULE POUR LA DATA
© Via Rail Canada
DIGITAL MÉDIA
La route ou le rail ? Au Canada, le principal transporteur ferroviaire a mis sur pied une campagne « data » intelligente sur l’un des axes routiers les plus fréquentés du pays, afin de convaincre les automobilistes de privilégier le train. Et ça marche !
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En compétition avec la voiture sur l’axe clé reliant les villes de Windsor et Québec, Via Rail Canada, le principal transporteur ferroviaire du pays, a lancé une campagne d’affichage digital « data driven », soulignant les atouts du chemin de fer. L’idée : utiliser le pouvoir des données en temps réel pour démontrer aux automobilistes que le train est plus rapide que la voiture. Ainsi, sur l’autoroute la plus fréquentée du Canada (de Windsor à Québec, en passant par London, Toronto, Ottawa et Montréal), les panneaux numériques affichent l’état réel de la circulation sur les différents segments du parcours. Mais quand le temps de trajet en voiture devenait supérieur de plus de 20 % à celui du train, le panneau mettait en exergue le temps estimé pour se rendre à destination par la route, accompagné du message : Why don’t you take the train ? (Pourquoi ne prends-tu pas le train ?). Une campagne intelligente et créative, diffusée aux bonnes personnes, au bon moment et au bon endroit, qui a laissé une empreinte émotionnelle forte et permis d’accroître le taux d’engagement vis-à-vis du train pour de futurs trajets.
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Résultat : la campagne a entraîné une hausse de 14 % du taux de conversion pour Via Rail Canada ! L'originalité de cette opération a également été reconnue par les professionnels du marketing et de la communication, puisque l’agence canadienne Touché!, qui a imaginé la campagne, a remporté les trophées Argent et Bronze dans les catégories Travel et Real-Time Data, lors des Cannes Lions 2018, le grand festival international de la créativité publicitaire.
● Le
transporteur ferroviaire Via Rail Canada a mené une campagne d’affichage digital utilisant la data en temps réel sur l’autoroute la plus fréquentée du pays, pour convaincre les automobilistes que le train est plus efficace que la voiture. ● Dès que le temps de trajet en voiture devenait supérieur de plus de 20 % à celui du train sur un trajet donné, le panneau digital de l’autoroute mettait en exergue le temps estimé pour se rendre à destination par la route, accompagné du message : Why don’t you take the train ? ● La campagne a entraîné une hausse de 14 % du taux de conversion pour Via Rail Canada !
LES ACTUALITÉS DU DIGITAL MÉDIA WINTUAL EN MET PLEIN LA VUE AVEC SES FENÊTRES VIRTUELLES
© Wintual
La fenêtre se décline aujourd’hui en version virtuelle et intelligente grâce à la solution Winactiv, proposée par la start-up Wintual. Comment ? Au moyen d'une technologie basée sur le principe de stéréoscopie (reproduction d’une perception du relief à partir de deux images planes, ndlr), avec un écran connecté donnant l’illusion d’une vraie fenêtre et qui diffuse une vue filmée sur l’extérieur en direct. Winactiv adapte ainsi l’angle de vue à la position de la personne, grâce à une caméra qui calcule la position des yeux de l’observateur 30 fois par seconde. Ainsi, les paysages bougent selon les déplacements, comme face à une vraie fenêtre. On peut donc être assis à son bureau à Paris devant une vue du Vieux-Port de Marseille ou des rues de Manhattan.
COBREDIA FAIT DU MARKETING SEGMENTÉ ET PERSONNALISÉ Pour organiser la diffusion de campagnes marketing locales (message vocal, réseaux sociaux, print, SMS, emailing, landing page) pour ses 48 concessions, le distributeur automobile Cobredia utilise la plateforme omnicanale « Accès Enseigne », de la société Digitaleo, qui offre une gestion simplifiée, tout en accélérant le flux des sites internet et la génération de leads. « Nous proposons à nos clients et prospects les actualités de la concession la plus proche de chez eux, en plus d’offres ultra-personnalisées, de manière cohérente et harmonisée, explique Franck Follet, directeur marketing de Cobredia. La solution Accès Enseigne nous permet d’obtenir de bons scores et un taux d’ouverture régulièrement supérieur à 40 % ». De plus, pour développer le trafic en magasin, une base de données de 40 millions de prospects géolocalisés est disponible en location sur la plateforme. Chaque affilié a ensuite la possibilité de personnaliser ses communications en moins de 15 minutes (adresse du point de vente, date des opérations, remise, etc.).
Utiliser le média DOOH (digital out-of-home) en point de vente devient une vraie tendance. Et pour cause : ce média d’affichage digital premium assure la répétition des messages au plus près des décisions d’achat des consommateurs. Le groupe Géant Casino l’a bien compris et a donc confié la conception, l’installation et la commercialisation d’écrans digitaux publicitaires à l’agence de shopper marketing In-Store media. Le dispositif propose un parcours client jalonné de 420 écrans recto-verso Full HD 65’, suspendus dans l’allée transversale des hypermarchés du groupe. Leur contenu, synchronisé, est principalement alimenté par les marques de produits de grande consommation. Au programme, des spots publicitaires de 10 secondes, sur une boucle de 50 secondes.
© In-Store media
© Digitaleo
GÉANT CASINO LANCE L’AFFICHAGE DIGITAL EN MAGASIN
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© C!Print
ÉVÉNEMENT
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C!PRINT, UN SALON « TECH » AU SERVICE DU DESIGN DU 5 AU 7 FÉVRIER SE TIENT À LYON LE SALON C!PRINT, LE PLUS GRAND RENDEZ-VOUS FRANÇAIS DES INDUSTRIES GRAPHIQUES. COMMUNICATION, RETAIL DESIGN, DÉCORATION INTÉRIEURE, DESIGN INDUSTRIEL, PACKAGING, ÉVÈNEMENTIEL, FILIÈRE GRAPHIQUE, SIGNALÉTIQUE, PERSONNALISATION D’OBJET ET DE TEXTILE : TOUS LES DOMAINES SONT REPRÉSENTÉS. IC LE MAG VOUS ACCOMPAGNE.
IC LE MAG / INDUSTRIES CRÉATIVES #9 JANVIER 2019
IC LE MAG
vous invite au salon C!Print : commandez gratuitement votre badge avec le code invitation O-ICMAGCPL19
UNE EXPÉRIENCE
our personnaliser le service de pédiatrie d’un hôpital, imaginer une nouvelle signalétique pour sa ville, créer des concepts de magasin plus flexibles, le designer a besoin de savoir quelles sont les technologies disponibles pour pouvoir laisser vagabonder plus librement son imagination. Dans les agences de communication, comprendre comment produire des imprimés à la demande, à quelle cadence et avec quelle finition est un sujet que les créatifs doivent absolument maîtriser pour concevoir les meilleurs projets pour leurs clients. Du 5 au 7 février, le salon C!Print concentre toutes les nouvelles technologies susceptibles de répondre à leurs nouvelles attentes. Et ce, dans tous les domaines : le graphique, la signalétique, la personnalisation d’objet et de textile, l’événementiel, la communication, le packaging, le retail design, la décoration intérieure et le design industriel.
CRÉATION DE VOLUME, IMPRESSION SUR VERRE, DESIGN LUMINEUX Rendez-vous majeur des industries graphiques, le salon fête cette année sa septième édition. Sur place, plus de 250 exposants sont attendus. Tous les grands noms du matériel et des médias d’impression sont présents, pour présenter une table des matières qui multiplie les fonctionnalités innovantes, avec des supports acoustiques personnalisables, des voiles occultants imprimables, des supports lumineux, des médias éco-responsables, des films fonctionnels, etc.
Repartez chez vous avec votre produit personnalisé ! Partenaire de l’espace Plug&Play, dédié au petit format, la société Configurateur Visuel vous invite à vivre une expérience de personnalisation en direct. Comment ça marche ? Avant de venir sur le salon, cliquez sur le site www.salon-cprint.com pour personnaliser un objet. Puis, rendez-vous sur place pour assister à la production de votre création. Opération #SouvenirduC!Print.
TOUS LES JOURS, SUR L’ESPACE PLUG&PLAY.
UNE DÉMO
Du covering sur bobsleigh Parmi les nouveautés de l’édition 2019, les visiteurs peuvent découvrir un espace de démonstration de covering entièrement revisité. Cette année, les équipes d’Hexis, partenaire de l’événement, personnalisent un bobsleigh. Un selfie-point et un jeu-concours sont organisés sur l’espace central du salon pour relayer l’événement. Avis aux adeptes des sports de glisse !
TOUS LES JOURS, SUR L’ESPACE CENTRAL DU SALON.
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ÉVÉNEMENT C!PRINT, UN SALON « TECH » AU SERVICE DU DESIGN
Pour ceux qui aiment travailler le volume, l’offre est aussi au rendez-vous, avec de la découpe laser, de l’usinage industriel, des techniques d’extrusion et de l’impression 3D grand format. Des experts de la communication et de la signalétique présentent, sur l’espace C!Sign, inauguré l’année dernière, leurs derniers développements en matière de design lumineux. De magnifiques impressions sur verre, bois, métal, marbre, ainsi que de la dorure et du gaufrage en très grand format sont également à découvrir sur le salon !
DES VISITES GUIDÉES POUR OPTIMISER SA VISITE
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Si les exposants jouent le jeu et sont de plus en plus nombreux à proposer des stands prenant la forme de showrooms, le salon n’en oublie pas pour autant sa mission d’accompagnement. Sur place, des parcours thématiques sont ainsi proposés aux visiteurs : 45 minutes, montre en main, pour découvrir les dernières innovations de son marché, en compagnie d’un guide-expert. De quoi optimiser sa visite ! Un programme de workshops didactiques et de conférences thématiques est également décliné sur les trois jours. Publicis ETO et D’Haussy viennent parler de leur expertise en matière de marketing direct. L’enseigne Decathlon est là pour expliquer comment elle développe l’expérience-client en magasin en intégrant de la réalité augmentée sur ses supports de communication. On parle aussi d’Amazon Custom, le nouveau service de personnalisation en ligne proposé par Amazon. Des industriels, qui ont décidé d’intégrer une unité d’impression dans leur usine, viennent témoigner de leur expérience. La communication lumineuse est à l’honneur, pour présenter les nouveaux usages graphiques et écologiques de la lumière. Des prestataires issus du secteur de la décoration intérieure - designers et imprimeurs - partagent leur vision du marché avec les visiteurs… Industriels, professionnels du print et annonceurs sont attendus dans les allées du salon C!Print. L’année dernière, ils étaient plus de 13 000 à venir sur l’événement. RETROUVEZ LE PROGRAMME COMPLET DE L’ÉVÉNEMENT SUR LE SITE
WWW.SALON-CPRINT.COM
IC LE MAG / INDUSTRIES CRÉATIVES #9 JANVIER 2019
UNE VISITE GUIDÉE
Dans l’atelier de demain ! Design urbain, design industriel, design intérieur... les nouvelles technologies d’impression numérique sont aujourd’hui performantes pour personnaliser tous types de supports et d’espaces. En intérieur, comme en extérieur. Avec des applications sur les murs, le bitume, les grands vitrages, le métal, la pierre, etc. Suivez le guide !
LE JEUDI 7 FÉVRIER, À 14H.
UNE RENCONTRE
Séance de dédicace exceptionnelle avec Michel Caza 3000 illustrations, 1660 sérigraphies originales, 530 posters d’art… Michel Caza fait partie des figures mondiales de la sérigraphie. Maître artisan d’art, il a travaillé pour les plus grands : Andy Warhol, Roberto Matta, Salvador Dali, Pierre Soulages, Victor Vasarely, etc. Il vient de publier l’ouvrage 55 ans de sérigraphie d’art : Michel Caza, le caméléon de l’art contemporain, un livre-événement qui retrace son histoire et qu’il viendra présenter et dédicacer sur le salon.
TOUS LES JOURS, SUR LE BUSINESS BAR DU SALON.
4 NUMÉROS PAR AN POUR FAIRE UNE VEILLE DES TENDANCES DE LA PERSONNALISATION
+ 2 NEWSLETTERS PAR MOIS ACTUALITÉS, CASES STUDIES
ABONNEMENT D’UN AN - 80 €
RECEVEZ 4 FOIS PAR AN LA VERSION PAPIER DU MAGAZINE IC LE MAG DIRECTEMENT DANS VOTRE BOITE AUX LETTRES.
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Chèque de 80 euros à l’ordre de 656 Editions, à envoyer à l’adresse 656 Editions - IC LE MAG, BP1072 1 place Tobie Robatel, 69001 Lyon
Le magazine étant trimestriel, l’abonnement est valable pour 4 numéros à compter de la réception du règlement. Pas d’abonnement et d’envoi à l’international.
❏ JE M’ABONNE À IC LE MAG POUR UN AN. ❏ M. ❏ Mme Prénom ................................................................................................................................................................................................................................................. Nom ..................................................................................................................................................................................................................................................... Société .................................................................................................................................................................................................................................................. Adresse ................................................................................................................................................................................................................................................ Code Postal ........................................................................................................................................................................................................................................... Ville ........................................................................................................................................................................................................................................................ Téléphone ........................................................................................................................................................................................................................................... E-Mail .................................................................................................................................................................................................................................................... Souhaitez-vous recevoir des informations en lien avec l’activité d’IC Le Mag : invitations salons, newsletters, emailings ? ❏ OUI ❏ NON
TOUTE L’ACTUALITÉ DES PRESTATAIRES DE L’ANNUAIRE
© Depositphotos
LES IMPRIMEURS DONNENT DES AILES À VOS PROJETS !
I
© Uni Packaging
LES VERNIS TACTILES D’UNI PACKAGING
NUANCES IMPRESSION
HABILLE LES VITRINES DE NOËL POUR HERMÈS
Le groupe Schur Flexibles Uni Packaging a reçu, sur le salon All4Pack à Paris, l’Award of Excellence HP pour ses packaging Kopo (marque Vegesens), réalisés avec ses vernis tactiles. C’est la deuxième fois De l’image à la réalité, c’est en un temps record que en deux ans que Digiflex, l’entité d’Uni Packaging spécialisée dans Nuances Impression, spécialiste de la communication l’impression numérique pour l’emballage flexible, est récomvisuelle et de l’aménagement d’espace, a relevé un défi pour pensée pour ses impressions en vernis tactiles. Une preuve satisfaire son client, le groupe Hermès, pour l’habillage de ses du succès de cette solution de finition à forte valeur ajoutée, vitrines de Noël. Durant plusieurs semaines, l’équipe de Nuances qui a été retenue par la marque Vegesens pour conceImpression a été mobilisée pour élever en volume le crayonné d’un voir les packagings de sa nouvelle gamme de snacking artiste. Un travail de recherche méticuleux sur le choix de la technique sains. Au menu, une forme souple originale, un et des matériaux a été nécessaire pour passer de la 2D à la 3D. Souligner sachet stand-up, un toucher papier haut de gamme les ombrages, mettre du relief, valoriser le puzzle en trompe l’œil : autant et une qualité de finition à toute épreuve, grâce d’impératifs qui ont rendu l’exercice challengeant. aux vernis tactiles. Des vernis, qui plus est, Plusieurs procédés ont été testés, notamment en doming ou en thermocollage. adaptés à toutes les technologies (hélioMais le résultat n’était pas concluant et ne permettait pas de magnifier la note gravure, flexographie, numérique, offset) d’intention de l’artiste. Finalement, la bonne technique et les matériaux idoines ont et disponibles dans plusieurs effets : été trouvés en s’éloignant des procédés standard. La mise en production s’est ainsi mat, soft touch, papier, ardoise, faite en plusieurs étapes : l’usinage pour donner forme au puzzle, le dépoussiérage à grain de sable, etc. Autant l’aide d’un compresseur pour éviter les aspérités et les imperfections, l’impression sur une d’atouts qui renforcent l’aspect imprimante UV à plat et, enfin, un retour sur la table de découpe à plat pour donner la forme graphique de la marque et finale. La précision sur chacune de ces étapes était cruciale. permettent le dévelopL’expertise du studio graphique a été déterminante pour mettre en conformité les fichiers face pement de produits aux contraintes des machines (création des impositions et des ombrages, préparation des fichiers créatifs et attractifs, de production, ripping, impression et producvisibles en points tion). Avec une faible tolérance à la découpe, de vente. les fichiers devaient être calés à la perfection pour conserver l’essence du dessin d’origine. Le résultat : près de 2500 pièces réalisées, 160 UNI PACKAGING formes disponibles et 8 vitrines différentes. Un T. +33 (0)3 21 03 55 55 travail titanesque de précision qui a permis d’ofwww.uni-packaging.com frir un résultat bluffant de réalisme.
© Nuances Impression
NUANCES IMPRESSION T. +33 (0)1 80 89 00 20 www.nuances-impression.fr
II
© Le Presse Papier
LE PRESSE PAPIER S’ACCORDE AVEC LE MOBILIER
Le papier peint, un art noble ? Les collections de l’Atelier Le Presse Papier en attestent. Zoom sur l’une de ses dernières créations, le modèle Nelio, posé dans une luxueuse suite de l’établissement lyonnais MiHotel. Nelio est une création originale de papiers peints, fonctionnant sous forme de quadriptyque : quatre modèles uniques à assembler selon vos envies et l’architecture de votre pièce, pour un rendu exclusif. Dessinés par l’artiste contemporain Nelio, qui donne son nom à la collection, on retrouve dans ces modèles audacieux des couleurs chaleureuses, un design très graphique et des formes abstraites. Créative et innovante, l’entreprise créée en 2012 est à l’image de son fondateur et directeur artistique, Sébastien Barcet, passionné d’art déco et de musique rock. Un beau mélange des genres qui donne lieu à des collections très travaillées, qui réchauffent les murs. Le Presse Papier en compte plus d’une quinzaine à son actif. Doté de machines de dernière génération, l’atelier propose des impressions 100 % made in France, de qualité supérieure, sans solvant (grâce à la technologie Fini les murs blancs sans âme ! Les bureaux de Latex) le tout sur de beaux papiers intissés, du papier classique épais la Boîte Immo ont désormais leur déco, grâce et mat, ou encore sur de l’adhésif, très pratique pour changer réguaux toiles polyester Jet Tex (Dickson Coatings) lièrement de décor. Depuis novembre, Le Presse Papier lance aussi imprimées par Riccobono. Garantie sans reflet, sa toute première collection textile, avec une gamme de coussins. la matière se fond totalement dans son environnement. Un média idéal pour une décoration LE PRESSE PAPIER d’intérieure personnalisée.
RICCOBONO
IMPRIME LES MURS DE LA BOÎTE IMMO
© Riccobono
© Acte Déco
T. +33 (0)6 08 52 52 86 www.le-presse-papier.fr
ACTE DECO FAIT DE
LA CRÉATION AVEC ARTWORK
RICCOBONO
Les nouvelles solutions d’impression et les nouveaux supports permettent de laisser libre T. +33 (0)4 94 19 54 57 court à votre imagination pour créer des espaces entièrement personnalisés. Mais Acte Déco www.riccobono.fr va plus loin encore, en proposant de personnaliser vos espaces professionnels avec des créations originales. C’est la finalité de son programme Artwork. Ce projet a pour ambition d’intégrer des œuvres artistiques dans les projets d’aménagement des collectivités, entreprises, bureaux, commerces, hôtellerie, hôpitaux, événements… Au choix, deux possibilités : soit du sur-mesure avec une création unique selon vos envies et votre budget, soit vous sélectionnez une œuvre dans les différents thèmes et créations proposées sur le site www.acte-deco.fr. Elodie Buisson est l’une des dernières artistes à avoir intégré le programme Artwork. Après avoir suivi des études d’arts appliqués en design textile et lancé une marque d’accessoires de mode, elle a finalement créé une société artistique de design mural. Sa spécialité : le graphisme végétal. « Je peins soit directement sur des murs intérieurs, soit sur des tableaux grands formats, confie-t-elle. Mais le fait d’avoir intégré le programme Artwork m’ouvre de nouveaux horizons : je regarde avec attention les différentes techniques d’impression sur du papier peint, des adhésifs… On m’a même déjà sollicité pour un visuel qui serait imprimé sur du papier peint extérieur. Une première pour ACTE DECO T. +33 (0)2 51 44 95 32 moi ! Mais passer d’une création manuelle à une création numérique pourrait www.acte-deco.fr s’avérer une expérience fructueuse ».
III
© Publi24
PUBLI24 ROULE POUR
LES 24 HEURES DU MANS Fabricant d’enseignes et de signalétique au Mans depuis 1973, Publi24 s’est récemment illustré par deux réalisations impactantes, pour les 24 heures du Mans et les magasins Audio 2000 et Optic 2000. Deux commandes complètement différentes, mais qui montrent l’étendue du savoir-faire de Publi24 et sa maîtrise des différents matériaux. Du style, de la robustesse et de la classe : c’est le niveau d’exigence attendu par les marques pour leurs emplacements de communication durant les 24 heures du Mans. Cet événement sportif fut l’occasion pour Publi24 de travailler sur différents supports, en fonction des besoins des marques. Pour Ferrari, il s’agissait d’un stand avec deux modules ouverts, et trois côtés avec fond de scène en toile tendue intégrant un écran TV LCD. Sans oublier les trois barrières de protection en plexiglas. Pour la tribune ACO Rolex, le spécialiste a appliqué un adhésif enlevable. Pour le stand Gant, son travail a consisté à poser une toile tendue. Pour Xbox One, une découpe de lettres PVC (3 mm), posées sur une toile en tissu. Publi24 s’est aussi occupé de l’impression et de la plastification des panneaux en Dibond fixés sur la passerelle des paddocks et de l’impression et de la pose d’adhésifs dans la salle de presse ACO. Changement de décor complet avec le chantier des enseignes Optic 2000 et Audio 2000. Publi24 a géré la décoration du nouveau magasin Optic 2000 du Mans, avec l’impression et la pose de toute la signalétique adhésive et de la signalétique directionnelle au sol. Pour Audio 2000, le prestataire s’est d’abord concentré sur la mise en place de la nouvelle enseigne et la maintenance des rampes d’éclairage, avant de s’attaquer à la décoration intérieure, en fabricant notamment les nouveaux lustres géants du magasin. Couleur bois, ces derniers sont dotés d’une structure alu et d’un habillage de toile en tissu Casal. PUBLI 24 T. +33 (0)2 43 41 44 14 www.publi24.fr
IV
LA COLLECTION TEXTILE SOYANG DÉFILE POUR BELTEX Beltex, fournisseur belge de supports imprimables pour le grand format, profite de son dixième anniversaire pour dévoiler les nouveaux substrats de la marque Soyang. L’entreprise a ainsi choisi d’élargir sa gamme pour répondre aux besoins croissants en matière de communication visuelle. Voilà dix ans que Beltex assure la distribution des substrats d’Endutex, leader européen des textiles techniques enduits. Ces excellents substrats offrent déjà de nombreuses applications sur le marché. Mais Beltex détecte un potentiel encore plus important et décide alors de compléter sa gamme actuelle avec la nouvelle collection textile de Soyang. « Dorénavant, nous pouvons offrir à tous nos clients une expérience de substrat complète et unique », déclare Marc Breitenstein, propriétaire de Beltex. L’entreprise, qui gère la totalité de son stock en Belgique, a également adopté une nouvelle stratégie de marché. Récemment, Beltex s’est trouvée un nouveau partenaire pour le transport et la logistique, dont le site se trouve dans la ville d’Eupen. « Que nos clients soient en Belgique ou en France, ils pensent, créent et agissent rapidement. Nous ne voulons pas perdre de temps. C’est pourquoi nous investissons dans une gestion des stocks belge, dans cette région bordée par trois frontières, afin de servir nos clients plus rapidement et plus efficacement », confie le dirigeant. Cette démarche s’accompagne également de la création d’un centre d’expériences créatives. « Chaque jour, sur différents marchés, nous voyons de nombreuses applications réalisées avec nos produits. Nous saisissons l’occasion de notre dixième anniversaire pour transformer notre site web et notre matériauthèque en un centre d’expérience qui encourage les clients à faire appel à notre d’expertise pour choisir le meilleur substrat pour leur idée créative. Chaque présentation marketing est exceptionnelle : nous souhaitons donner aux clients le sentiment que notre service est aussi unique que leur idée ». Beltex se donne là les moyens de ses ambitions.
BELTEX T. +32 10 65 21 65 www.beltex.be
V
© Azur Adhésifs
AZUR ADHÉSIFS SE MET AU VERT
Le spécialiste des étiquettes Azur Adhésifs dévoile deux innovations, en phase avec les tendances environnementales : un support adhésif à base d’éthanol de canne à sucre et un autre en bois de bouleau. En effet, l’entreprise familiale produit désormais des étiquettes composées d’au moins 83 % de matériau bio-sourcé, l’ingrédient de base étant l’éthanol de canne à sucre, un biocarburant de première génération largement reconnu pour ses avantages environnementaux et sociaux. La culture de la canne à sucre capture en effet le CO2 en poussant et compense ainsi les émissions des gaz à effet de serre plutôt que d’y contribuer. Implantée sur des prairies dégradées, cette culture a également un faible impact sur la biodiversité. Dernière caractéristique et non des moindres : le nouveau support bio-sourcé résiste à des températures de -20°C à 80°C. L’autre trouvaille de l’entreprise est le support adhésif constitué à 100 % de bois de bouleau laminé. Il Expert de l’impression numérique grand format, de la signalétique convient parfaitement pour l’étiquetage de produits et de l’identité visuelle, la société niçoise Peradotto Publicité de haute valeur ajoutée et de produits gourmets (50 ans d’expérience, 5 millions d’euros de chiffre d’affaires, 45 en verre : vins, liqueurs, champagne, huile, collaborateurs) a créé en 2012 une filiale dédiée à la décoration : foie gras, etc. Rappelons également qu’Azur Ren by Peradotto. À travers cette entité, Peradotto accompagne Adhésifs propose désormais l’impression et conseille les professionnels de l’architecture et de la déconumérique multi-modèles grâce au logiration sur une offre complète et sur-mesure en aménagement ciel HP Mosaic. Couplé à la presse HP intérieur et extérieur, comprenant la conception, la fabrication Indigo WS 6800, le logiciel se charge et la pose. Avec Ren, Peradotto a réussi à conserver une vision de faire varier la totalité ou une artisanale, associée à une capacité de production industrielle, partie du visuel de l’étiquette. sur tous types de supports et de projets, avec une forte culture Idéal pour des séries limitées. de l’innovation. D’ailleurs, en matière d’innovation, Peradotto Publicité propose désormais, en exclusivité, l’impression sur pierres naturelles. Disposant d’une large gamme, comprenant AZUR ADHÉSIFS une trentaine de pierres imprimables (mica, ardoise et marbre), T. +33(0)4 76 25 14 88 la société offre aujourd’hui un support naturel à usages multiples www.azuradhesifs.com pour les projets intérieurs, comme extérieurs.
PERADOTTO PUBLICITÉ
PROPOSE L’IMPRESSION SUR PIERRES NATURELLES
PERADOTTO PUBLICITÉ T. +33 (0)4 93 29 91 62 www.peradotto.com
VI
PRINTLAB ,
LA NOUVELLE SOLUTION D’IMPRESSION INSTANTANÉE
© Printlabs
Le « click & collect » appliqué aux travaux d’impression ? C’est le concept mis au point par Pro Laser, un des leaders européens du marché des consommables alternatifs d’impression, avec ses bornes Printlabs. Exposées, pour la première fois sur un salon français, lors du prochain C!Print (5 au 7 février à Lyon Eurexpo), les bornes Printlabs proposent un service d’impression instantanée. Pratique pour les exposants et visiteurs qui manquent de cartes de visite par exemple ! « C’est l’une des utilisations de ces bornes, mais il y en a pleins d’autres, assure Edouard Brianceau, chef de projet chez Pro Laser. En fait, nous vendons à nos clients une solution logicielle pour concevoir un site e-commerce, sur lequel les utilisateurs peuvent personnaliser leurs produits (cartes de visite, flyers…), passer commande et venir récupérer en magasin les travaux d’impression. C’est un moyen pour nos clients de ramener du flux en magasin. Nous commercialisons aussi la solution matérielle, la borne, y compris à nos clients imprimeurs. Car de cette manière, ils peuvent répondre à des demandes de toute petite série, sans pour autant casser leur flux de production ». La borne est là pour susciter la curiosité en boutique et proposer un écran où apparaît le site internet. « Elle peut également se transformer en apporteur d’affaires, souligne Edouard Brianceau. En effet, un imprimeur peut installer nos bornes dans des galeries marchandes, chez un fleuriste… Les consommateurs se rendraient spontanément dessus pour personnaliser un support écrit et l’imprimeur n’aurait plus qu’à réceptionner les commandes et les livrer ». D’autres scénarios sont en cours d’étude au sein des équipes de Pro Laser, notamment avec la déclinaison des Printlabs. Pourquoi, en effet, se contenter de personnaliser et d’imprimer des produits de carterie ? On peut imaginer des Printlabs qui personnaliseraient des objets, du textile… Avec un portail e-commerce unique qui proposerait de produire toute une série d’articles. Printlabs n’a pas fini de faire couler de l’encre… PRINTLABS T. +33 (0)2 51 34 21 00 www.printlabs.fr
VII
© Yaki
YAKI DÉVOILE SES IDÉES LUMINEUSES
Le spécialiste de l’éclairage Yaki dévoile sa gamme DimaLed, composée de dispositifs de gestion pour systèmes LED, avec trois innovations au programme. A voir en particulier la série D-Light, qui permet d’optimiser la gestion d’intensité des enseignes. Grâce à sa gradation automatisée via un capteur, elle est capable de prendre en compte la luminosité environnante. Elle gère différents paliers et adapte la luminosité de l’enseigne à la météo en temps réel. Installé à l’intérieur des enseignes, le dispositif, simple d’installation et économe en énergie, est programmable par application ou télécommande. Zoom également sur le DimaLed Blue Mesh, qui permet la suppression des boosters et séquenceurs, en assurant la connexion de tous les contrôleurs entre eux, de manière simplifiée. Un smartphone suffit désormais pour piloter un maillage complexe à partir d’un contrôleur qui diffusera l’information à Let’s play guitare ! Impossible de ne pas repérer cette l’ensemble des DimaLed Blue Mesh à sa portée. Le signal peut couvrir grande (4,5 mètre de long) et belle guitare Gibson qui jusqu’à 30 mètres de rayon entre deux contrôleurs, et en supporte orne la façade du magasin Data Music, situé à Besançon. jusqu’à 255 en simultané. Pratique, cette application peut créer Dotée d’un éclairage LED RVB, elle s’illumine en différentes des programmes et des séquences courtes, intégrer une horloge couleurs selon l’activation faite via une application mobile. C’est et former jusqu’à quatre groupes de contrôleurs pour diriger le spécialiste de la signalétique intérieure et extérieure Topsign qui des scénographies complexes. a réalisé cette création. Il a fallu pas moins de 40 heures aux équipes Dernière nouveauté, le dernier-né de la famille OptiKa, du fabricant pour mettre en forme l’objet. Un ouvrage qui a nécessité un le module LED 500HL7 pour caissons lumineux. vrai travail de précision, pour donner forme à une guitare avec les matériaux Avec 7 sources LED équipées d’hyperfocale 170° classiques utilisés pour une enseigne, à savoir le plexiglas, le Dibond, le PVC, et d’un régulateur haute capacité, l’OptiKa 500 de l’adhésif haut de gamme (pour la partie du manche) et des câbles en acier HL7 atteint des performances de 135 lm/W et (pour les cordes de l’instrument). Une jolie réussite. garantie un rétro-éclairage uniforme dès 120 mm de profondeur de caisson. Sa répartition équilibrée de 9 modules/m² permet d’économiser du temps de montage, tout en garantissant une luminance de 4185 lm/m², soit 465 lumens par module. Les modules sont auto-refroidis et peuvent être installés sur tous types de surface.
UNE GUITARE EN FAÇADE ? C’EST DANS LES CORDES DE TOPSIGN !
© Topsign
YAKI T. + 33 (0)1 64 54 54 54 www.yaki.com
TOPSIGN T. +33 (0)3 81 48 20 10 www.topsign.fr
VIII
L’IMPRIMERIE SOUQUET S’ÉQUIPE
CHEZ KONICA MINOLTA…
L’imprimerie Souquet, installée à Romans-sur-Isère dans la Drôme (26), a profité du salon parisien All4Pack pour signer l’achat de la presse numérique AccurioLabel 190 du constructeur Konica Minolta, dédiée à l’impression d’étiquettes adhésives. Les atouts majeurs qui ont décidé le dirigeant de l’imprimerie : les laizes en 330 mm et sa vitesse pouvant atteindre 18,9 m/min. Un choix qui s’explique aussi par la technologie d’impression par toner sec, qui permet une excellente couverture, ainsi que par son spectrophotomètre et son contrôleur puissant, qui garantissent une excellente maîtrise de la colorimétrie.
… SUD-OUEST NUMÉRIQUE AUSSI !
IMPRIMERIE SOUQUET T. +33 (0)4 75 02 45 46 www.imprimerie-souquet.fr
© Sud-Ouest Numérique
© Imprimerie Souquet
L’imprimerie Sud-Ouest Numérique a également investit dans une presse AccurioLabel 190 lors du salon All4Pack. L’entreprise souhaitait s’équiper de la technologie toner sec pour s’ouvrir à de nouveaux marchés et développer son activité d’impression d’étiquettes adhésives. Au-delà de sa vitesse d’exécution, c’est la flexibilité offerte par cette presse Konica en terme de substrats, et le fait qu’aucun traitement ne soit nécessaire en amont, qui ont convaincu les dirigeants de l’imprimerie Sud-Ouest Numérique, Alain Duler et Francine Doche. Déjà équipée, depuis quelques mois, d’une AccurioPress C3080, l’imprimerie peut ainsi définir un nouveau schéma de fabrication : proposer, via l’AccurioPress C3080, des épreuves pour validation client, avant de lancer la production sur l’AccurioLabel 190. Un modèle 100 % Konica Minolta.
PRISMAFLEX
PERSISTE ET SIGNE AVEC AGFA GRAPHICS SUD-OUEST NUMÉRIQUE
T. +33 (0)5 56 38 43 29 La société Prismaflex International enrichit son parc www.sudouest-numerique.fr machine grand format en investissant dans une imprimante jet d’encre Jeti Tauro H3300 UV LED du constructeur Agfa © Agfa Graphics Graphics, la deuxième du prestataire rhodanien. Prismaflex cherche ainsi à améliorer sa productivité et offrir des impressions encore plus attrayantes sur des supports souples ou rigides. L’imprimante produit en effet des impressions de haute qualité sur de nombreux substrats rigides et flexibles (papier, styrène, carton ondulé, polypropylène ondulé...) et pour de multiples applications (bannières, affiches, signalétique routière, PLV, maquettes papier, matériaux rétroéclairés ou éclairés par l’avant, étiquettes adhésives, mais aussi les reproductions d’art, la décoration architecturale et d’intérieur ou encore l’impression sur bois). Dotée d’une laize de 3,3 m, cette machine produit des impressions à polymérisation UV homogènes et détaillées pouvant atteindre 3,2 m de largeur, à une vitesse maximale de 453 m²/h. Equipée d’un module Master Roll gérant l’impression de bobines de plus de 600 mètres (simple et double bobines), PRISMAFLEX elle est capable de gérer des charges de travail extrêmes, des opérations à T. +33 (0)4 74 70 68 00 plusieurs équipes et des impressions 24h/24. www.prismaflex.com
IX
PRINTSTART SE DOTE
DE L’IMPRIMANTE HP LATEX 570
L’IMPRIMERIE TRÈFLE S’ÉQUIPE
D’UNE PRESSE XEROX IRIDESSE
© Imprimerie Trèfle
Avec ce nouvel équipement, qui vient remplacer une Xerox Versant 80, la PME familiale va pouvoir répondre aux besoins de ses clients dans des délais beaucoup plus courts, en offrant des finitions de haute qualité. La Xerox Iridesse est en effet la seule presse numérique avec six couleurs en ligne qui associe une impression quadrichromie (CMJN) à un maximum de deux encres sèches spéciales (transparentes, dorées ou métallisées). Une multitude de teintes métalliques, mais également les effets de contraste de brillance, sont imprimés en un seul passage et à une vitesse pouvant aller jusqu’à 120 pages par minutes (avec la capacité de traiter des grammages allant de 52 à 400 g/m2). Les toners argent ou or, combinés aux couleurs quadri, permettent d’obtenir une large palette de couleurs métalliques aux effets iridescents (d’où le nom de cette nouveauté, Iridesse). Avec cette machine, l’imprimerie Trèfle, basée à Saint-Alban (31), entend compléter son offre d’impression grand format et de supports de communication, mais aussi et surtout anticiper les besoins et les envies de ses clients, en enrichissant son offre et sa capacité de production. Car le marché de l’embellissement est jugé plus que porteur : d’ici 2020, il devrait représenter 25 milliards de pages et connaître une croissance annuelle de 27 % par an, selon Keypoint Intelligence-InfoTrends.
Réduire l’impact écologique des encres et répondre aux exigences environnementales de ses clients : c’est l’objectif que s’est fixé le spécialiste de l’impression grand format Printstart. Pour ce faire, l’entreprise a décidé d’acquérir une imprimante HP Latex 570, qui utilise des encres à base d’eau, permettant ainsi de ne plus travailler avec des encres contenant une forte concentration de solvants. Les exigences liées à la ventilation, au stockage et au transport se voient également allégées. Quant aux performances, elles sont bien là : un système d’impression ultra-rapide (allant jusqu’à 23 m2/ heure), des pigments qui se fixent rapidement sur la surface et des impressions pour l’extérieur capables de résister jusqu’à cinq ans si elles sont laminées, et jusqu’à trois ans pour les non laminées.
PRINTSTART T. +33 (0)1 43 07 00 78 www.printstart.fr
CHAUMEIL INVESTIT
DANS LA DÉCOUPE
Le groupe Chaumeil, qui investit chaque année 10 % de son chiffre d’affaires sur des nouvelles technologies, afin d’améliorer et d’élargir son offre, a acquis, fin 2018, une table de découpe dernière génération. « Nous souhaitons ajouter une corde à notre arc avec la découpe sur-mesure, pour proposer des nouvelles solutions de communication visuelle », confie Lionel Chaumeil, le dirigeant du groupe. Cette nouvelle table permet de découper de manière très précise tous supports, imprimés ou non, comme le carton, le plexiglass, l’alvéolaire, l’aluminium, le PVC… jusqu’à 2 cm d’épaisseur, mais aussi les supports souples tels que la bâche ou le vinyle adhésif. Toutes les formes sont désormais déclinables à l’infini, sur des dimensions allant de quelques centimètres à des formats de plus de 2 mètres. Enfin, la table permet aussi la gravure, les chanfreins, le polissage, le rainage et la perforation. De quoi insuffler de nouvelles idées aux créatifs, qui vont pouvoir réaliser des supports de communication inédits !
CHAUMEIL T. +33 (0)9 72 54 22 32 www.groupechaumeil.fr IMPRIMERIE TRÈFLE T. +33 (0)5 61 35 55 33 www.imprimerie-trefle.fr
X
COMOPRINT
© Comoprint
RENFORCE SON PARC D’IMPRESSION « Un imprimeur en ligne ne peut pas se contenter de fournir à ses clients une qualité irréprochable dans de courts délais, à des prix imbattables. Il doit sans cesse être à l’affût des nouvelles tendances et proposer à ses clients des innovations percutantes, comme des couleurs inédites, des textures insolites ou des effets surprenants. C’est ce que recherchent nos clients, en majorité les grands comptes, pour séduire leur clientèle », explique Steve Bensimon, l’un des trois associés de Comoprint. C’est la raison pour laquelle l’imprimeur francilien vient d’acquérir une vernisseuse UV Jet Varnish de Konica Minolta et une imprimante grand format EFI Vutek. Deux machines qui permettent à Comoprint d’élargir son portefeuille de produits. « Le premier travail que nous avons réalisé avec la vernisseuse est un carton d’invitation à des ventes privées pour le groupe Guinot – Mary Cohr, un des acteurs majeurs du secteur des instituts de beauté, précise le dirigeant. Il nous fallait réaliser une invitation à la hauteur des effets de sublimation apportés par la marque à ses clientes. La vernisseuse nous a permis de répondre à l’identité visuelle haut de gamme recherchée ». S’agissant de l’imprimante EFI Vutek, c’est principalement son encre blanche qui a séduit Comoprint, car elle lui permet d’introduire de nouveaux produits à son catalogue. En effet, cette option était manquante sur le parc alors que le blanc répond à un réel besoin pour imprimer sur des médias transparents ou foncés, comme des stickers par exemple. COMOPRINT T. +33 (0)1 73 21 04 37 www.comoprint.com
DEUX NOUVELLES MACHINES AGFA POUR MARQUE
ET PRINT PLV
Reprise il y a 15 mois par Laurent Cabard, l’entreprise Marque et Print PLV, spécialiste de l’impression numérique et sérigraphique, renforce son parc grand format avec deux nouvelles machines Agfa : une Jeti Tauro H2500 LED et une Anapurna H3200i LED. Les deux machines sont des solutions d’impression jet d’encre UV hybrides, dont l’une possède une laize de 2,54 m (Jeti Tauro H2500 LED) et l’autre de 3,2 m (Anapurna H3200i LED). Elles permettent l’impression en mode multi-poses de façon aisée et intuitive, tandis que le mode dual roll, avec ses deux bobines en ligne, accroît fortement la productivité. Avec ce nouveau matériel, la société doit pouvoir produire environ trois à quatre fois plus de volume, et conquérir ainsi de nouveaux clients.
LES ATELIERS
CASSANDRE
ACQUIÈRENT UNE NOUVELLE EPSON 80600
© Agfa Graphics
MARQUE ET PRINT PLV T. +33 (0)2 54 56 30 10 www.marqueetprintplv.com
L’entreprise familiale, basée à Wissous (91), opte une nouvelle fois pour une machine Epson 80600 pour les impressions grands formats sur supports souples (papiers et adhésifs) allant jusqu’à 1,60 m. Qualité, productivité et écologie : voici les trois critères qui ont motivé le choix des Ateliers Cassandre pour cet équipement. Plus précisément, les têtes de dernière génération de la machine offrent une qualité d’image imprimée exceptionnelle grâce à leur configuration de 360 buses par couleur. Le modèle 80600 permet également de prendre en charge des dossiers plus volumineux. Enfin, les encres Epson possèdent le certificat Greenguard & Greenguard Gold, les rendant utilisables dans des lieux sensibles et accueillant du public (écoles, bureaux, centres médicaux), ce qui procure à l’imprimeur un avantage indéniable dans l’obtention de nouveaux marchés. ATELIERS CASSANDRE T. +33 (0)1 69 30 01 01 www.ateliers-cassandre.fr
XI
LISTE DES ANNONCEURS
LISTE DES SOCIÉTÉS CITÉES
3A COMPOSITES (Allemagne) T. +49 (0) 7731 941-3500 www.display.3acomposites.com
MIMAKI (93) T. +33 (0)1 48 63 27 48 www.mimaki.fr
ADHETEC (65) T. + 33 (0)5 62 51 78 80 www.adhetec.com
MACTAC (91) T. +33 (0)1 64 54 78 00 www.mactacgraphics.eu/fr
ATC GROUPE (69) T. +33 (0)4 78 94 61 62 www.atc-groupe.com
ONLINEPRINTERS GmbH (Allemagne) T. +33 (0)1 70 76 74 76 www.onlineprinters.fr
AGENCE BABEL (75) T. +33 (0)1 53 00 10 00 www.agencebabel.com
MÉTROPOLE (92) T. +33 (0)1 41 11 81 10 www.metropole.me
ANDESIGN (Angleterre) T. +44 (0)8 08 12 92 272 www.andesignuk.com
NICE COLORS (75) T. +33 (0)1 42 09 39 95 www.nice-colors.com
ATC GROUPE (69) T. +33 (0)4 78 94 61 62 www.atc-groupe.com
SÉPIA (38) T. +33 (0)4 76 29 44 87 www.sepiacom.com
ATHEM (75) T. + 33 (0)1 42 64 22 20 www.athem-skertzo.com
SIX & CIE (69) T. +33 (0)4 27 85 11 77 www.sixetcie.fr
D’HAUSSY SOLUTIONS (59) T. +33 (0)3 20 28 95 95 www.dhaussy.fr
SIMAN (63) T. +33 (0)4 73 98 10 70 www.siman-france.com
DOCAPOST (35) T. +33 (0)2 99 92 65 22 www.docapost.com
SORA (93) T. +33 (0)9 72 42 41 58
BOX IC (69) T. +33 (0)4 78 30 35 48 www.656editions.net CERVOPRINT (34) T. +33 (0)4 67 15 31 07 www.cervoprint.com COMOPRINT (94) T. +33 (0)1 48 82 02 02 www.comoprint.com C!PRINT (69) T. +33 (0)4 78 30 35 48 www.salon-cprint.com DEPOSITPHOTOS (Etats-Unis) T. +33 (0)9 77 55 67 71 www.depositphotos.com DUO DISPLAY (34) T. +33 (0)4 99 63 96 35 www.duodisplay.com HEXIS (34) T. +33 (0)4 67 18 66 80 www.hexis-graphics.com HP (91) T. +33 (0)820 211 211 www.hp.com/fr IMPRIMERIE EUROPÉENNE (17) T. +33 (0)5 46 99 20 20 www.imprimerie-europeenne.com KONICA MINOLTA (78) T. +33 (0)1 30 86 60 00 www.konicaminolta.fr LPTENT (38) T. +33 (0)4 74 94 08 50 www.lptent.fr
PERADOTTO PUBLICITÉ (06) T. +33 (0)4 93 29 91 62 www.peradotto.com PRINT MY TRANSFER (38) T. +33 (0)4 76 36 61 15 www.printmytransfer.com PUBLI 24 (72) T. +33 (0)2 43 41 44 14 www.publi24.fr RICCOBONO (83) T. +33 (0)4 94 19 54 57 www.riccobono.fr ROLAND DG (77) T. +33 (0)1 60 07 90 49 www.rolanddg.fr
DRAGON ROUGE (92) T. +33 (0)1 46 97 50 00 www.dragonrouge.com
SEMIOS (35) T. +33 (0)2 99 14 97 97 www.groupe-semios.com SHOWROOM DES INDUSTRIES CRÉATIVES (69) T. +33 (0)4 78 30 35 48 www.printinprogress.fr SUNBLIND (69) T. +33 (0)4 76 35 35 35 www.sunblind.fr
EPSON (92) T. +33 (0)8 21 01 70 17 www.epson.fr EXHIBIT GROUP (06) T. +33 (0)4 97 12 12 20 www.exhibitgroup.fr FORBO FLOORING SYSTEMS (51) T. +33 (0)3 26 77 30 30 www.forbo.com
SWISSQPRINT (91) T. +33(0)1 69 86 72 70 www.swissqprint.fr
GROUPE PRENANT (94) T. +33 (0)1 49 59 55 55 www.prenant.fr
SŸNIA (34) T. +33 (0)4 67 87 66 90 www.synia.fr
LTU TECH (75) T. +33 (0)1 53 43 01 68 www.ltutech.com
TORENCO (94) T. +33 (0)1 46 81 85 11 www.torenco.fr ZEST SÉRIGRAPHIE (34) T. +33 (0)4 67 10 77 10 www.zest34.com
XII
WETA WORKSHOP (Nouvelle-Zélande) T. +64 (0)4 90 94 000 www.wetaworkshop.com
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