Visible #16

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TRIMESTRIEL MAI 2016

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Dossier

LA TYPO

DONNE DU CARACTÈRE À LA COMMUNICATION VISUELLE

Événement

Pack & Gift : « La personnalisation a révolutionné le marché de l’offre événementielle » Rencontre

Philippe Apeloig, un regard aussi affûté que son crayon Étude de cas

L’impression 3D à l’épreuve de la réalité

www.visible-mag.com



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Avec le retour des beaux jours, l’envie de sortir nous reprend et cela tombe à pic ! Dans ce numéro, actu et articles vous donnent des idées d’expositions à voir, du Lieu du Design au Musée des Arts décoratifs, mais aussi de salons à arpenter tel Pack&Gift, qui, comme l’annonce sa directrice, fait la part belle à la personnalisation. Et puis, il y a aussi de nouveaux concepts à découvrir. Les Caves du Louvre par exemple, permettent, en plein cœur de Paris, d’explorer terroirs et cépages, via à une scénographie mettant nos sens en alerte. Création et ambition sont également à l’honneur dans ces pages. Pour preuve le témoignage d’une entreprise angevine qui a investi dans une imprimante 3D afin de donner forme à toutes ses idées et surtout à celles de ses clients. Ou encore le digital et ses écrans géants dont les applications sont toujours plus qualitatives et spectaculaires. Sans oublier les OFF de C!Print, occasions de passionnantes découvertes lyonnaises… Quant à notre dossier, il joue la carte de la transversalité. En effet, la typographie est le dénominateur commun de tous nos métiers. Sans elle, pas de texte imprimé, pas de message, pas d’enseigne… et donc pas de communication visuelle ! Pour les marques, l’enjeu est de taille car l’air de rien, la typographie, puissant vecteur identitaire est personnalisable à l’infini. Décidément et contrairement à ce que la mondialisation pourrait laisser penser, en communication visuelle, l’uniformisation n’est pas à l’ordre du jour. Tout ce qui permet de se différencier est pain béni… Mais pas n’importe comment. La typographie est une discipline exigeante où tout est question de détails et de contexte. Ce dossier souhaite contribuer à faire dialoguer encore mieux tous ses acteurs, qu’ils soient créateurs ou utilisateurs de typo, en mettant en lumière les attentes, les contraintes et les talents des uns et des autres. Guillaume Abou Directeur de publication g-abou@656editions.net fr.linkedin.com/in/guillaumeabou/

Visible est une publication de la Fédération de la Communication Visuelle - 17, rue de l'Amiral Hamelin - 75783 Paris cedex 16

Édition : 656 Editions, 1 place Tobie Robatel, BP 1072, 69202 Lyon cedex 01- tél. 33 (0)4 78 30 41 73 - Fax : 33 (0)4 78 30 41 79 Directeur de la publication : Guillaume Abou Rédactrice en chef : Lorraine Bôle du Chaumont - 06 81 18 06 76 Rédactrice en chef adjointe : Céline Collot, celine@656editions. net - 04 78 30 35 06 Comité de rédaction : Michel Caza, Francesca Ceccaldi, Laurence Farenc, Patrick Floren, Jérôme Lefèvre, Sylvie Raimbault, Christophe Trotignon, Serge Dimarellis, Marion Ferhat Communication : Pauline Ducat Ont collaboré à ce numéro : Lorraine Bôle du Chaumont, Céline Collot, Véronique Olivier, Julie Chide, Raphaëlle de Dieuleveult, Maxime Girard Direction artistique et réalisation : François Jaillet, fjaillet@656editions.net Responsable commercial : Thomas Nollet, thomas.nollet@656editions.net, 06 20 63 46 27 Abonnement : visible@656editions.net Prix au numéro : 15 euros. Tarif abonnement pour 1 an (4 numéros) : 55 euros Impression et routage : Imprimerie Chirat - 744, rue de Sainte-Colombe - 42540 Saint-Just-la-Pendue N°ISSN : 2261-5474 Conformément à la loi du 11/03/57, toute reproduction même partielle des articles et illustrations publiés dans Visible est interdite sans accord de la société d’édition.

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ACTUALITÉS

À LA UNE 30 RENCONTRE PHILIPPE APELOIG : UN REGARD AUSSI AFFÛTÉ QUE SON CRAYON

04 L’ACTUALITÉ DE LA COMMUNICATION VISUELLE

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20 ICONA D’OR : UN NOUVEAU RENDEZ-VOUS EN OR 22 HP DESIGNJET ABORDE L’IMPRESSION 3D PAR LE HAUT ÉVÉNEMENTS

24 « LA PERSON-

NALISATION A RÉVOLUTIONNÉ LE MARCHÉ DE L’OFFRE ÉVÉNEMENTIELLE » ENTRETIEN AVEC NATHALIE GROSDIDIER, DIRECTRICE DU SALON PACK & GIFT

26 RETOUR SUR 3 SALONS PROFESSIONNELS : C!PRINT LYON, MPV, FESPA DIGITAL AMSTERDAM

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Typographie, un complément circonstanciel… essentiel

44 ÉTUDE DE CAS

RENAULT PREND LA PAROLE EN TOUTES LETTRES

48 UNE ÉCOLE, UN PROJET CAS D’ÉCOLE À ESTIENNE


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ÉTUDES DE CAS

TENDANCE

50 « TROMPER » POUR

70 LUMIÈRE DES INSTALLATIONS E-MOUVANTES

MIEUX RÉENCHANTER

52 L’IMPRESSION 3D À L’ÉPREUVE DE LA RÉALITÉ

FOCUS

56 ÉVÉNEMENT LES PARCOURS OFF DE C!PRINT : DANS LES PAS DE LA PERSONNALISATION 58 SCÉNOGRAPHIE LES CAVES DU LOUVRE : NOUVELLE EXPÉRIENCE VISUELLE 62 DIGITAL MÉDIA LE DIGITAL, DÉCLENCHEUR DE CURIOSITÉ 66 IDENTITÉ VISUELLE COSMÉTIQUES : QUELLES SOURCES D’INSPIRATION POUR LES JEUNES MARQUES ?

74 NOUVEAUTÉS BULLETIN D’ABONNEMENT EN PAGE 80

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EXPOFRANCE 2025 EN TOURNÉE Depuis le 18 février, de Marseille à Lille, en passant par Montpellier, Toulouse, Clermont-Ferrand, Poitiers, Nantes, Rennes, Rouen, Nancy, Reims, Strasbourg, Dijon, Lyon, Bordeaux et Tours, l’association EXPOFRANCE 2025 va à la rencontre de la population. Objectif : présenter au plus grand nombre le projet de candidature française à l’organisation de l’Exposition universelle de 2025 afin que chacun puisse se l’approprier et qu’il devienne celui de toute la France ! Si la candidature française, qui sera déposée au Bureau International des Expositions (BIE) au printemps prochain, emporte les suffrages, une Exposition universelle aura pour la première fois pour cadre un pays tout entier. Le projet, porté par EXPOFRANCE 2025, présidé par Jean-Christophe Fromantin, Député-maire de Neuilly-surSeine, propose en effet d’utiliser l’ensemble du territoire pour y installer un « Village Global » dans le Grand Paris, des « Forums Thématiques » dans les métropoles françaises et une série de « Détours » dans l’ensemble des régions françaises.

CHIFFRES DE LA TOURNÉE

Depuis le 21 janvier et jusqu’au 12 juin l’exposition « Faire le mur, quatre siècles de papiers peints (du XVIIIe siècle à nos jours) » propose 300 pièces emblématiques de la collection du musée des Arts décoratifs (Paris 1er). L’occasion de se laisser envoûter visuellement, de découvrir la place majeure du papier peint dans l’histoire des arts décoratifs et de comprendre le regain de l’attrait pour ce média dans l’architecture intérieure contemporaine. « Anoblir le mur », « Imaginer le mur », « Déguiser le mur », « Raconter le mur », « Inspirer le mur », « Jouer le mur » : sans souci d’ordre chronologique, la scénographie s’organise selon ces 6 thématiques, références aux usages, styles et savoir-faire du papier peint. À chaque salle ses univers, ses sensations ou ses ambiances nécessitant souvent des procédés de fabrication complexes tant du point de vue du support (papier teinté, papier continu à pâte mécanique, intissé…) que des process d’impression (numérique, au pochoir, à la planche de bois, au cylindre, au cadre rotatif…). Motifs, rendus chromatiques et lumineux transforment la perception de l’espace jusqu’à faire apparaître des architectures fictives et des effets de trompe-l’œil. Ces recherches autour du dessin et du motif vont de pair avec de multiples expérimentations dédiées aux matières et aux textures. D’ailleurs, les deux dernières salles réunissent des productions où le papier laisse place à d’autres matériaux, comme le carton ou le cuir. Le renouvellement des motifs initié par des créateurs tels que Piero Fornasetti, Jean-Charles de Castelbajac ou Christian Lacroix transforme alors le papier peint en installation murale, voire en œuvre d’art à part entière. www.lesartsdecoratifs.fr

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PROCHAINS RENDEZ-VOUS - Lyon : 19 - 22 mai - Bordeaux : 26 - 29 mai - Tours : 02 - 05 juin

© Athem & Skertzò

PAPIERS PLEIN LA VUE !

- 5 mois - 16 villes à travers toute la France - 110 tonnes de matériel - 200 000 visiteurs attendus - 1 scénographie autour d’un globe pour imaginer 2025… - Déjà 35 000 visiteurs à fin avril - 73 100 soutiens

Sous une sphère de 12 m, reprenant librement le globe proposé par Élisée Reclus lors de l’exposition de 1900, 3 espaces présentent les grandes lignes du projet. La scénographie, la création et la production de la tournée EXPOFRANCE 2025 ont été confiées à ATHEM & SKERTZÒ.



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L’IMPRESSION 3D S’EXPOSE AU LIEU DU DESIGN Qualifiée de quatrième révolution industrielle, l’impression 3D se dévoile du 1er avril au 9 juillet au Lieu du Design (Paris 19ème) dans le cadre d’une exposition baptisée « Impression 3D, l’usine du futur ». Cette technologie de pointe représente aujourd’hui un enjeu majeur, aussi bien industriel et économique, que créatif. Il fallait donc un événement sur la fabrication additive afin d’alerter sur l’urgence de développer une stratégie nationale autour de cette technique. En effet, alors même qu’elle est à la source du premier brevet déposé, la France accuse un réel retard sur un marché mondial qui pèse 2,7 milliards d’euros. Sur l’exposition, les 70 projets, souvent accompagnés d’une vidéo explicative, sont regroupés par thématiques et non par secteur d’activité. Parce que, comme le précise François Brument, designer et commissaire de l’événement : « L’idée de fabriquer un monde simultanément global et local, général et particulier, personnalisé, adapté, hyper optimisé, traverse la quasi intégralité des projets présentés dans l’exposition. » De quoi intéresser les professionnels à ce qui s’annonce comme une révolution, y compris pour la communication visuelle. Un conseil : ne laissez pas passer l’occasion de faire une visite commentée de l’exposition ou d’assister à l’une des conférences organisées. Exposition ouverte du lundi au samedi de 12h à 18h. Entrée libre. Dates des visites commentées disponibles prochainement sur le site du Lieu du Design. www.lelieududesign.com

TAM AIRLINES AUX COULEURS DE DISNEY La compagnie sud-américaine TAM Airlines a noué depuis 2009 un partenariat avec la société Walt Disney, faisant de TAM l’opérateur privilégié du groupe américain. Point d’orgue de ce partenariat, la compagnie a lancé le Plane of Dreams, un nouvel appareil customisé aux couleurs de Disney. La partie arrière du fuselage d’un Boeing 767-300 a ainsi été recouverte de plaques adhésives mettant à l’honneur différents personnages de l’univers Disney. Un adhésif de la marque Avery Dennison a été utilisé pour réaliser cette personnalisation à grande échelle. Au total, 536 plaques adhésives pour une surface de 842 m2 qui auront nécessité 10 jours de pose. Mais la compagnie ne s’est pas arrêtée là puisque pour le vol inaugural entre Brasilia au Brésil et Orlando aux Etats-Unis, c’est toute l’atmosphère Disney qui se retrouvait à l’intérieur même de l’avion avec de nombreuses surprises et notamment la customisation des uniformes du personnel à bord.

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HABILLÉ DE FILMS 3M, LE RER D SE FAIT SON CINÉMA…

DU PARCOURS CLIENT AU « SÉJOUR CLIENT » : IMMOCHAN CONTINUE D'INNOVER Face aux nouvelles habitudes de consommation et au besoin d’offrir aux clients plus de bien-être et d’efficacité, le parcours client évolue pour devenir un véritable « séjour client ». Pour Immochan, l’agence d’architecture Outsign a créé une identité de réseau commune à l'ensemble des sites, le label AUSHOPPING, ainsi qu'une expérience client, Happy Life, incarnée par un ensemble de dispositifs signalétiques et d'aménagements, les « Moments » Happy Life. Ces espaces sont composés d'équipements, de services, de mobiliers, de dispositifs numériques et autres, qui font vivre au visiteur du centre commercial une expérience inédite. Cette identité et ce séjour client sont actuellement déployés dans les galeries commerciales du groupe : les directeurs des sites choisissent parmi les 7 Moments (Relaxation, Gourmand, Culture, Musique, Digital, Enfant et Scène), ceux qu'ils souhaitent intégrer et Outsign les accompagne dans l'installation de ces Moments.

© Maxime Huriez

Opération inédite mise en place début 2016 par SNCF Transilien et Gaumont avec le soutien du STIF (Syndicat des Transports d’Ile de France) : l’intérieur de plusieurs rames du RER D a été décoré avec les plus belles images du 7ème art, balayant 120 ans d’histoire du cinéma. Pour cet événement, les films 3M Controltac 180 Comply et Scotchgard 8991 ont été choisis. Leur résistance et leur durabilité permettent de répondre aux exigences d’une exposition photo dans ces lieux très exposés, qui accueillent quotidiennement plusieurs centaines de passagers. Les deux rames, l’une inaugurée le 28 janvier en Gare de Lyon, l’autre mise en circulation fin mars, circuleront pendant deux ans entre Creil et Melun, en passant par le Stade de France, la Gare de Lyon ou Châtelet-les Halles.

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LES PUF SE RÉINVENTENT EN LIBRAIRIE DU XXIÈME SIÈCLE Les Puf (Presses Universitaires de France) ont fait appel à L’agence Steps Indigo (92) pour concevoir un concept de librairie résolument novateur. La boutique a ouvert ses portes le 12 mars 2016 dans le Quartier latin à Paris. Principale innovation : tous les livres proposés y sont imprimables en quelques minutes le temps d’un café ou d’une rencontre avec les auteurs. Dans ce lieu où la chaleur du bois contraste avec le rouge identitaire des Puf, un premier espace invite le client à s’installer confortablement pour sélectionner sur tablette numérique le titre qu’il souhaite faire imprimer sur place. Un deuxième espace accueille l’Espresso Book Machine®, véritable « robot imprimeur », dans lequel sont intégrés les titres du catalogue des Puf ainsi qu’un catalogue de plus de 3 millions de titres du domaine public mondial.

IMPRESSION REMARQUABLE EN… POUDRE DE CATHÉDRALE « Au grès du vent », un nom aussi évocateur que poétique pour une création d’exception. Lors du Festival Européen de la Pierre 2015, et à l’occasion du Millénaire des Fondations de la Cathédrale de Strasbourg, Guy Tinsel, consultant en sérigraphie, a imaginé, composé et imprimé cette œuvre dont il a personnellement remis un exemplaire numéroté à Michel Caza, lors du salon C!Print. Un travail que le fondateur de FESPA et vice-président de FESPA France, lui-même sérigraphe de renom, a su apprécier à sa juste valeur. Trois temps forts pour cette sérigraphie : une impression sur un papier couché, un texte à l’encre, et enfin une colle sur laquelle a été tamisée de la poudre de grès des Vosges qui révèle la Cathédrale. Ce même grès dont sont constitués les murs rosés de cette vieille dame millénaire.

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Guy Tinsel & Michel Caza



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JAMÓN DELIGHT, NOUVEAU CONCEPT DES BOUTIQUES BELLOTA-BELLOTA Cristiano Benzoni et Sophie Thuillier de l'agence REV architecture ont imaginé le concept des nouvelles boutiques Bellota-Bellota en France et à l'étranger, conçues comme des écrins pour ces jambons exceptionnels. La marque a choisi d'installer son premier comptoir parisien au cœur du quartier du Marais (Paris 3e). Le deuxième, plus grand, est situé à Neuilly. A l’image du jambon et de sa texture, la plupart des matériaux choisis pour les intérieurs sont sensibles aux traces précieuses que l’action du temps laisse sur les matières utilisées : le chêne naturel, la faïence, le métal calaminé. Pour poétiser les jambons et leurs quatre dénominations, les architectes ont imaginé un objet singulier et iconique au centre de l'espace de vente, la Giralda. Cette tour de verre abrite les meilleures pièces de la marque. Le parfum des jambons y est concentré précieusement, comme dans un flacon de parfum. Un dispositif unique, le Sniff, présent sur un côté de la Giralda, permet aux clients d'humer tous ces parfums le temps d'une inspiration, comme s’ils se trouvaient dans une cave d'affinage. Cet objet singulier devient un nouveau symbole de l’exception et du savoir-faire de la marque.

LOUPOT, UN ART DE L’AFFICHE Le Musée de l’imprimerie et de la communication graphique (Lyon 2ème) présente jusqu’au 18 septembre 2016 une exposition consacrée à l’affichiste français Charles Loupot (1892-1962). Celui qui fut un des inventeurs du style Arts déco reste inexplicablement méconnu du public. Une seule grande exposition lui a été consacrée en 1978 à Paris : la rétrospective du musée lyonnais s’avère donc un hommage nécessaire et attendu. Les grands formats pour Galeries Barbès, Peugeot, Saint-Raphaël, Nicolas, Valentine, Ambre solaire, Monsavon, et bien d’autres : les affiches de Charles Loupot ont occupé pendant une cinquantaine d’années le champ visuel des Français et demeurent dans notre inconscient collectif. Les archives de la RATP ainsi que les photographies « en situation » prêtées par la famille de l’affichiste témoignent de la forte présence de ses créations dans l’espace urbain. www.imprimerie.lyon.fr

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NOUVEAUX EXPOSANTS ET NOUVELLES RUBRIQUES SUR C!PRINT SOURCING

© Laura Pannack

Lancée fin 2014, la plateforme de mise en relation C!Print Sourcing est l'extension du salon C!Print Lyon sur le web. Elle a vocation à faciliter la recherche de matériels et de supports pour la communication visuelle et le marquage. Pour chaque exposant référencé sur C!Print Sourcing, les fiches produits intègrent des vidéos de démonstration pour offrir une information encore plus complète à ceux qui souhaitent investir dans une solution. Les dernières marques ou distributeurs intégrés illustrent la grande diversité de l’offre présentée sur cette plateforme : Tajima Europe, Dorey, Promic BV, Sei Laser, Filitech, Horizon Numeric Center et Gamma-Tec notamment ont rejoint C!Print Sourcing début 2016. Par ailleurs le site s’enrichit de nouvelles rubriques faisant la part belle au contenu. Les « Infos marchés », accessibles depuis la page d’accueil, permettent de parcourir des publications descriptives par techniques et marchés, tout en guidant les utilisateurs vers les équipements référencés sur C!Print Sourcing. Enfin, C!Print Sourcing a développé son propre blog, afin de communiquer plus régulièrement sur les possibilités applicatives des supports et matériels qu’elle référence. Les articles sont illustrés de vidéos de démonstration ainsi que d’une visionneuse haute définition : de quoi inciter les utilisateurs à aller vers de nouvelles technologies ou à proposer de nouveaux projets à leurs clients.

L’OPÉRA PART EN CAMPAGNE L’Opéra national de Paris a lancé le 7 mars sa campagne d’affichage de promotion de son programme de danse et de musique pour l'année 2016/2017. Orchestrée par l’agence Dream On, elle montre une série de portraits destinée à faire venir un plus large public en se montrant accessible au plus grand nombre. Relayé par un spot radio ainsi que sur les réseaux sociaux, c’est une invitation à découvrir un Opéra qui « n’attend que vous ». À Paris, la campagne se déploie sur les 4x3, colonnes Morris et panneaux 8 m2, tandis que les formats Abribus sont réservés aux gares de Province et à la gare de Bruxelles Midi.


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CHA LING : UNE IDENTITÉ RAFFINÉE SIGNÉE BETC DESIGN Cha Ling est nouvelle marque de cosmétique sino-française, qui puise dans les bienfaits du thé Pu’Er, le plus ancien de Chine, et s’inscrit dans le mouvement de la « Slow Skin Care ». Les équipes de Cha Ling ont confié à l’agence BETC Design la mission de créer son identité globale, du logotype jusqu’au design des packagings et au choix des matières, selon une démarche écologique. Revendication de son ancrage culturel, le logotype utilise une typographie linéale minimaliste qui s’inspire des idéogrammes chinois. Il est complété par un symbole, un cercle évanescent, métaphore de l’infusion délicate du Pu’Er dans l’eau, ainsi que d’un sceau rouge contenant le nom de marque en chinois. La palette colorielle est à la fois minérale et naturelle : cuivre panaché, gris minéral, blanc de Chine, noir/brun ou encore vert thé.

LES OFF DE L'ART ET DU DESIGN VÉGÉTAL ONT PRIS LEUR ENVOL Le 7 avril dernier à Paris (6ème), « L'Albatros » d'Alexis Tricoire, artiste et plasticien du végétal, a donné le coup d'envoi des premiers Off de l'Art et du Design Végétal. Cette installation de 4 mètres d’envergure est restée jusqu'au 15 mai place St Germain-des-Prés, avant de migrer vers la rue Montalembert où elle séjournera tout l'été. Cette jardinière poétique, réalisé par la Tôlerie Forezienne en origami d'aluminium, inaugure par son concept un nouveau champ des possibles pour la végétalisation des espaces privés et publics.

« INSPIRATIONS TOUR » À LA DEMANDE

Design à Paris, créateur du concept PARCOURS DESIGN® A PARIS, et Soon Soon Soon, plateforme d’information crowdsourcée sur l’innovation, s’associent pour proposer aux entreprises des journées de visites guidées et d’étudedécryptage des meilleurs concepts novateurs (marques, produits, services) dans la Capitale. Ces parcours de veille inspirante sur l'innovation, la créativité et les nouvelles tendances à Paris sont organisées à la demande. Contact : Nicole Barre, fondatrice et dirigeante des PARCOURS DESIGN® A PARIS. Tél. 01 74 30 16 75 email : nicolebarre@designaparis.com

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RETOUR D’EXPÉRIENCES À LA STRATÉGIES DIGITAL WEEK Le Club du Digital média a participé le 23 mars dernier, Espace Cardin, à la Stratégies Digital week en organisant et en animant une table ronde sur le thème : « Quelle place pour le support connecté dans le parcours client ? ». En répondant aux questions de Jérôme Lefèvre, président du Club du Digital Media, Julien Marlot (IT Digital Marketing, Unibail-Rodamco) et Jean-Noël Penichon (VP Information Technology - IS & Digital - for France & Southern Europe, McDonald’s) ont expliqué, exemples à l'appui, les orientations et les dispositifs digitaux actuellement mis en œuvre dans leurs sociétés respectives. Ainsi pour McDonald's, le restaurant des Champs-Elysées (le plus grand au monde en CA et fréquentation) est désormais équipé d'un mur constitué des nouvelles bornes de commande qui rendent inutile l'affichage écran au comptoir et possible le service à la place. Et chez Unibail-Rodamco, des applications Smartphone ont été développées spécifiquement pour chacun de ses sites commerciaux afin de guider et d'informer au mieux les visiteurs. Une évidence : le digital ponctue le parcours client avant, pendant et après l'acte d'achat. Magasins virtuels et magasins physiques sont promis à une coexistence aussi incontournable que complémentaire.

De gauche à droite : Jean-Noël Penichon (McDonald's), Jérôme Lefèvre Club du (Digital Media), Julien Marlot (Unibail Rodamco).

L'UNION FAIT LA FORCE POUR COURVOISIER ENSEIGNE STORE ET FIXE IDÉE Fortes d'une expérience de plus de 20 ans dans leurs domaines respectifs, les sociétés franc-comtoises Courvoisier Enseigne Store et Fixe Idée Signalétique fusionnent leurs compétences pour proposer une offre globale, en se regroupant sous un seul nom : VISTO'. Toutes deux membres du Syndicat National de l’Enseigne et de la Signalétique (SYNAFEL), elles partageaient un même besoin : maîtriser leur développement pour continuer à proposer le meilleur de la signalétique architecturale et de l’enseigne lumineuse à LED, ainsi que des produits de protection solaire (pergolas, stores). L’étude de la gestion des flux au sein d’un établissement et les solutions de « wayfinding » adaptées à l’accessibilité d’un bâtiment vont maintenant compléter la fabrication des enseignes lumineuses, des totems et autres supports de communication visuelle pour ne former qu’un seul catalogue.

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DELTAPLAST SIGN SYSTEM DEVIENT WELCOMEE

La société de signalétique Deltaplast Sign System (Ambarès-et-Lagrave, 33) s’appelle désormais Welcomee, marque qu’elle utilise déjà depuis 2 ans pour désigner l'ensemble de ses prestations liées au digital. Ce changement d’identité accompagne le développement de l’entreprise qui a choisi depuis quelques années d’intégrer le numérique à la signalétique traditionnelle pour apporter des solutions de communication plus complètes et évolutives. Elle propose notamment un système de Géosignalétique qui lui ont valu le Prix de l'Innovation Technologique aux Icona d'Or 2014. Pour mettre en place ces évolutions, Welcomee a mené une veille technologique permanente, intégré de nouveaux outils liées au numérique et assuré la formation continue de ses collaborateurs aux technologies du web.


ATC DÉPLOIE SA CAMPAGNE DIGITALE

La société ATC (69), imprimeur grand format spécialisé dans le marquage de véhicule et la création de supports de communication, déploie cette année une vaste stratégie de communication digitale. En retard sur cet aspect de son propre aveu, l’entreprise lyonnaise a complètement revu son site internet et sa présence sur les réseaux sociaux. Cette stratégie digitale s’articule autour des cinq métiers d’ATC : l’habillage d’espace, le marquage de véhicules, le design signalétique et le mobilier. Elle s’appuie, tout d’abord, sur un site institutionnel lancé au début de l’année qui présente la société et ses créations. Il est régulièrement alimenté par le biais d’un blog qui relate les actus d’ATC et de son secteur. Enfin, les réseaux sociaux n’ont pas été oubliés avec des pages sur Facebook, Instagram et Pinterest. La première, la plus générique, concentre l’ensemble des actualités du groupe. La seconde présente en images les coulisses et le quotidien de la société. Quant à la dernière, c’est un lieu d’exposition pour les réalisations d’ATC. Un ensemble qui offre une belle vitrine à l’entreprise.

LYCÉE LE CORBUSIER : DES ÉLÈVES RÉALISENT UN CANDÉLABRE STYLE « VERSAILLES » Les élèves de la section BAC PRO métiers de l’enseigne du Lycée Le Corbusier (93) ont souhaité mettre à l’honneur l’exposition « Versailles revisité » du musée d’Arras du 20 janvier au 20 mars 2016 en confectionnant un candélabre similaire aux ornements du célèbre château sous le règne du Roi-Soleil. D’inspiration baroque, parée du motif solaire de Louis XIV, la création n’en reste pas moins contemporaine en intégrant les technologies les plus récentes et des matériaux nouveaux. Un projet audacieux, pour un résultat plein d’originalité.


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« J’HABITE UNE VILLE FANTÔME » FAIT LA PART BELLE AUX ENSEIGNES OUBLIÉES

© Thibaut Derien

Bienvenue dans la « ville fantôme » de Thibaut Derien, avec ses boutiques fermées, ses enseignes et typographies familières à moitié effacées sur les façades… 55 clichés sont réunis dans un livre, premier ouvrage des Editions du Petit Oiseau, créé par Thomas Peyrou à Alençon. Ancien chanteur, Thibaut Derien a commencé à photographier les devantures de commerces fermés lors de ses tournées en France et en Belgique. Il se consacre désormais entièrement à la photographie. Sa Ville Fantôme a également fait l’objet d’une exposition qui a circulé en France, fait étape au Luxembourg et en Belgique, et sera bientôt à Francfort, Osaka et Taiwan. www.editions-petit-oiseau.com

RÉUNI PUB INAUGURE SES NOUVEAUX LOCAUX À SAINT-BENOIT DE LA RÉUNION

En mars dernier, Réuni Pub, société d’enseigne et de signalétique membre du SYNAFEL, a organisé une journée portes ouvertes pour fêter ses 20 ans, ainsi que l’inauguration de ses nouveaux locaux, situés dans la zone industrielle des Plaines à Saint-Benoit. Parmi les 300 convives, de nombreuses personnalités du monde économique et politique de la Réunion, et des représentants de l’État. C’est à Christine Geoffroy, Sous-Préfète de Saint-Benoit, qu’est revenu l’honneur de couper le ruban d’inauguration. André Ramsamy, P-dg fondateur de Réuni Pub, a ouvert la cérémonie en compagnie de sa fille Claire, en charge du développement commercial, en mettant en avant les différentes phases de développement de sa société. En 20 ans, le nombre de salariés est passé de 4 à 18, la société s’est distinguée à plusieurs reprises en obtenant deux labels « Excellence Artisanale » et « Artisan Qualité », ainsi que deux Trophées Icona d’Or (en 2011 et 2012) pour des réalisations remarquables en innovation technologique et enseigne unitaire.

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2016 : UNE ANNÉE AMBITIEUSE POUR LE GROUPE FAIRE-VALOIR

Ces deux dernières années, la forte croissance du groupe spécialisé dans l’impression tout format l’a amené à repenser son positionnement stratégique. Chacune de ses marques sera donc désormais dédiée à un segment de marché. Ainsi, Améga Signalétiques visera les acteurs de la grande distribution et de la distribution spécialisée ; Figarol les agences de communication, standistes et acteurs de l’évènementiel ; Figarol Deco les architectes et les décorateurs ; Hartega le marché de la décoration en BtoC, tandis que Imega sera dédiée au montage et à l’installation partout en France des productions imprimées. L’année 2016 sera également celle des ambitieux projets pour Faire-Valoir. En plus de l’espoir d’une progression similaire à celle de 2015 (+ 20 %), de nouveaux recrutements sont programmés dans le but de renforcer les équipes (44 personnes). Avec le lancement de nouvelles innovations, un programme d’investissement de 1,2 million d’euros sera mis en place notamment pour l’acquisition de la deuxième imprimante en sublimation 5 mètres. Cette déclinaison de son savoir-faire permettra de cibler le grand public, une nouveauté pour le groupe.


ACTUALITÉS

EN BREF AVERY DENNISON VA ACQUÉRIR MACTAC EUROPE

PROCÉDÉS CHÉNEL LANCE UN APPEL À PROJETS AUTOUR DU PAPIER En 2016, Procédés Chénel International fête ses 120 ans. Afin de célébrer ses années d’expérience dans le domaine des architectures de papier, la société spécialisée dans la conception de stands d’expositions et de mobilier organise, les 6, 7 et 8 décembre prochain, un événement intitulé « Paper Days & Night », qui se déroulera dans son showroom de Vanves. Dans ce contexte PCI lance un appel à projets ouvert à tous, sur le thème « Carte Blanche ». Chacun, architecte, designer ou tout autre créatif, est invité à soumettre ses idées d’installation, à concevoir uniquement sur papier blanc, par mail avant le 1er juillet. Procédés Chénel offrira une belle visibilité internationale aux meilleures idées. Plus d’infos : 01 41 08 10 49 ou sophiechenel@chenel.com

Avery Dennison a annoncé fin avril un accord définitif visant à acquérir les activités européennes du fabricant d’adhésifs MACtac auprès de Platinum Equity, un fonds d’investissement privé basé en Californie. Cette acquisition renforce la position d’Avery Dennison sur les marchés européens puisque les gammes principales de MACtac sont complémentaires à son portefeuille actuel de produits graphiques. Avery Dennison conservera la marque MACtac pour les films graphiques, en capitalisant sur ses forces et ses relations clients. L’acquisition devrait être effective dans le courant de l’été 2016.

PATRICK FLOREN, RÉÉLU À LA TÊTE DU SYNAFEL

Patrick Floren, Directeur Général d’Insignis, près de Rennes, vient d’être réélu à la présidence du Synafel (Syndicat National de l’Enseigne et de la Signalétique) par le Conseil d’Administration, qui s’est réuni le 5 avril 2016. Le conseil lui a renouvelé sa confiance, ainsi qu’au bureau qu’il a présenté, pour lui permettre de poursuivre les projets déjà engagés.

MARCHÉ PUBLICITAIRE FRANÇAIS : FORTE PROGRESSION DE LA PUBLICITÉ DIGITALE INSTORE

L’Institut de Recherches et d'Etudes Publicitaires (IREP) a publié en mars les chiffres relatifs au marché publicitaire français. La tendance est à la stabilisation en 2015 (-1,1%), avec des perspectives de reprise pour 2016 (+ 1 %). Dans le détail, il s’avère que l’affichage digital en point de vente séduit de plus en plus les annonceurs, puisque les chiffres de l’IREP indiquent une croissance de 15,5 % pour ce secteur. Source : www.irep.asso.fr.

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ACTUALITÉS

EN BREF MACTAC CREATIVE AWARDS : LES LAURÉATS 2015

CAP SUR LYON CITY DESIGN ARENA ! Comme chaque année, l’association Lyon City Design organise la Lyon City Design Arena du 26 mai au 4 juin. Une manifestation gratuite qui se déroulera dans différents lieux emblématiques de la métropole lyonnaise avec pour thématique 2016 : Design & Lumières urbaines. Il s’agit d’un cycle de conférence et de tables rondes complété par une exposition. En parallèle, l’association prépare d’ores et déjà l’avenir avec un changement de nom programmé pour 2017. Lyon City Design va devenir Lyon City Demain, l’objectif étant de s’inscrire davantage dans une démarche tournée vers l’avenir. Un appel à projets international est d’ailleurs lancé sur le thème du mieux être et du mieux vivre en ville aujourd’hui et demain. Les candidats ont jusqu’au 14 juin pour soumettre leurs projets sur le site www.lyon-design.org.

Organisée sur le salon Fespa Digital d'Amsterdam en mars dernier, la Cérémonie de Remise des Prix des MACtac Creative Awards a récompensé 6 sociétés dont les projets ont été élus « Projet de l'année 2015 » dans chacune de leurs catégories. Il s’agissait de : ATC Groupe (France), Demibold (Espagne), BusAds (Singapour), Exhibit Group (France), AdSign (France) et Armor Enseigne Création (France). www.mactaccreativeawards.fr

QUALIF'ENSEIGNE SIGNALÉTIQUE : TOUS À L’ABRI DES PÉPINS !

Deux nouvelles entreprises viennent d’obtenir la certification Qualif’Enseigne Signalétique. Le réseau les a officiellement accueillies le 17 mars dernier : la société Ad’Hoc Media (44) pour le métier de concepteur-réalisateur Signalétique et la société Yaki (91) pour celui de fournisseur-concepteur.

AFFICHONS NOUS ! CHASSE LES PLUS BELLES CRÉATIONS VISUELLES

Lancé en novembre 2015 par trois jeunes issus du BTS design graphique du Lycée professionnel L’Initiative à Paris (19e), le collectif Affichons-nous! expose, à travers les réseaux sociaux (Facebook, Twitter, Instagram), les plus belles créations visuelles présentées dans des espaces publics tels que le métro ou la rue. Un projet innovant porté par une philosophie simple : mettre en lumière des créations graphiques remarquables, qui restent bien souvent dans l’anonymat de l’affichage publicitaire. Les plus beaux murs peints, affiches et affichettes sont ainsi valorisés au travers de cette initiative originale.

LA VILLE DE DUNKERQUE ADOPTE UN NOUVEAU LOGO

Les Enchanteurs, agence de conseil en marketing et communication, basée à Lille et à Dunkerque, a conduit le projet de refonte de l’identité de la Ville de Dunkerque. Le résultat ? Un logo très original, hors des sentiers battus institutionnels, avec une volonté délibérée de favoriser l’appropriation par tous les acteurs du territoire ( habitants, associations, entreprises, institutions…), invités à personnaliser leur version du logo par un astucieux système de remplissage des 5 parties du « D ».

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ACTUALITÉS

UN NOUVEAU

RENDEZVOUS EN OR

Diplômée de l’Ecole Nationale Supérieure des Arts Décoratifs, Béatrice MARIOTTI in-

tègre en 1983 l’agence de design Carré Noir.

Ayant fortement contribué au développement de l’agence avec les fondateurs et voyagé dans le monde entier pour porter haut et fort la marque auprès des annonceurs internationaux, elle occupe aujourd’hui les doubles fonctions de Vice-Présidente et Directrice de la création. Béatrice Mariotti a travaillé pour les plus grandes marques nationales et internationales (3 Suisses, Carrefour, Franck & Fils, Le Bon Marché, Sofitel, Nestlé, Sanofi Aventis, Danone eaux…). Parallèlement, Béatrice enseigne le branding et le packaging à l’Ecole de Communication Visuelle (ECV) à Paris. Elle est, entre autres, membre du Trends Observer au Luxe Pack Monaco.

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Béatrice MARIOTTI,

de l’Agence Carré Noir, préside le jury de l’édition 2016 du Concours Icona d’Or les Trophées de la communication visuelle Le concours Icona d’Or récompense les acteurs de la communication visuelle : 9 prix les distinguent pour les réalisations d’enseignes, de signalétiques, de marquage et décor, installées entre fin 2013 et fin 2015. L’objectif du concours est de valoriser la créativité, le design, les savoir-faire et les compétences des métiers de la communication visuelle. Il s’agit de la 11e édition de cette compétition professionnelle organisée, depuis 2002, par le SYNAFEL, Syndicat National de l’Enseigne et de la Signalétique. « Le concours récompense des réalisations finalisées, déjà installées, qui ont fait l’objet d’un contrôle du respect de la réglementation nationale, en vigueur, explique Sylvie Raimbault, Déléguée générale du SYNAFEL. Pour la première fois cette année, au-delà du territoire français, il sera également ouvert à des concurrents et à des réalisations belges et suisses. » L’intérêt pour le concours Icona d’Or grandit. Pour preuve, le nombre de candidatures déposé est en pleine croissance, surtout depuis la création en 2013 d’un site internet dédié www.iconador.com qui offre la possibilité de s’inscrire en ligne. De 64 dossiers en 2014, on est passé à 91 cette année.

UN JURY PRÉSIDÉ PAR BÉATRICE MARIOTTI

Le jury chargé d’élire les lauréats de 8 des 9 catégories est présidé par Béatrice Mariotti, Directrice de la création et Vice-Présidente de l’agence Carré Noir. Le jury se réunira le 22 juin à Paris pour auditionner les nominés. Il comptera également dans ses rangs : Luc DOL Président de l’association Enseigne & Innovation Sonia KÖNIG Directrice de création/architecture chez W & Cie Benoit DANTEC Directeur Général de l’Immobilier Commercial, Bouygues Immobilier Eléonore GOLOVANOFF Présidente de l’agence Brio Laurence GUICHARD Fondatrice et Gérante du bureau d’étude signalétique Locomotion Lorraine BÔLE DU CHAUMONT Rédactrice en chef du magazine Visible Pascal GUEMENE Directeur de Programmes ACCORHOTEL France


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L’ICONA D’OR DES INTERNAUTES : L’ICONANAUTE

Parmi les 9 prix, l’IconaNaute est décerné par le grand public. Les internautes ont été appelés à voter en ligne du 31 mars au 21 avril pour élire leur « coup de cœur », toutes catégories confondues. L’objectif est de sensibiliser et de faire participer les passionnés, les étudiants, les amateurs d’urbanisme commercial ou, plus largement, tous les amoureux de la création visuelle. Les résultats seront dévoilés le 7 septembre.

DES PARTENAIRES EXPERTS

A ce jour, 8 entreprises, reconnues pour leur expertise dans la communication visuelle ou la gestion des entreprises, soutiennent le concours et associent leur nom aux valeurs professionnelles fortes portées par Icona d’Or. AGILIGHT-TRIDONIC / ALTUGLAS / HEXIS / MMA ENTREPRISES / SUNCLEAR / VISCOM / VISIBLE / YAKI

A PROPOS DU SYNAFEL…

Le SYNAFEL est un syndicat professionnel qui rassemble près de 500 entreprises dans les secteurs de l’enseigne, la signalétique, le marquage et décor, ainsi que la gravure. Les secteurs qu’il représente regroupent 2 500 entreprises, emploient 12 000 salariés et réalisent plus de 1,15 milliard d'euros de chiffre d’affaires. Le SYNAFEL est membre de la FIEEC (Fédération des Industries Electriques, Electroniques et de la Communication), du CdCF (Conseil du Commerce de France), de la FCV (Fédération de la Communication Visuelle), l'AFE (Association Française de l’Eclairage), l’AFNOR, l'ESF (European Sign Federation) et de l'ISA (International Sign Association).

LA SOIRÉE DE REMISE DES PRIX SE TIENDRA À PARIS LE 7 SEPTEMBRE AU SOIR, EN PLEINE ÉDITION DU SALON VISCOM PARIS 2016, DANS UN PAVILLON DAUPHINE ENTIÈREMENT RÉNOVÉ ! Le rendez-vous est pris pour une soirée d’exception qui mêlera convivialité et rencontres professionnelles. La cérémonie sera suivie d’un cocktail-dînatoire.

CONTACT ICONA D'OR : Francesca Ceccaldi au 01.45.05.72.08 ou fceccaldi@synafel.fr

TOUT SAVOIR SUR LES ICONA D'OR :

www.iconador.com

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ACTUALITÉS

HP DESIGNJET

ABORDE L’IMPRESSION 3D PAR LE HAUT

L’impression 3D est souvent envisagée par les fabricants de matériel d’impression comme une technologie complémentaire à développer. En 2016, HP Designjet se lance à son tour dans l’aventure pour une sortie prévue en fin d’année… En 2016, HP met en place une gamme d’imprimantes 3D : un développement actuellement en phase de conception, intégré à la division Designjet. Plutôt que d’aborder la 3D comme un prolongement de son activité, il s’agit pour le fabricant de répondre à des besoins sensiblement différents. HP entre dans cette technologie par le haut de gamme. Arnaud Jannin, chef produit Imprimantes grand format chez HP nous éclaire sur la façon d’aborder ce nouveau challenge. Selon lui, le modèle n’est pas conçu pour un marché de niche : « Notre gamme s’adressera au domaine industriel - fabrication automobile, aérospatiale - sur des matières plastiques et métalliques. Nous l’abordons avec rigueur, en nous entourant de partenaires, leaders du secteur - les technologies sont différentes et les besoins sont différents - tout en nous appuyant sur notre expertise, nous proposons une solution d’impression 3D similaire au jet d’encre en une seule passe. Nous combinons la précision du haut de gamme et la rapidité, puisque la technologie que nous mettons en œuvre sera 10 fois plus rapide que l’extrusion. » Ce développement basé sur l’extrusion suit la même évolution que celle qu’ont connu les traceurs commercialisés dans la gamme Designjet. Depuis l'invention du traceur à stylo à la fin des années 70, les imprimantes ont évolué, combinant précision et productivité. HP Designjet s’appuie donc sur sa connaissance et sa compréhension des évolutions dans l’impression grand format pour aborder l’impression 3D. Partant d’une production de haute qualité mais effectuée point par point, la technologie qui sera lancée en fin d’année offrira une productivité similaire à celle d’une impression multipoints en une seule passe. Au-delà du prototypage, en abordant ainsi le marché par le haut de gamme, HP a pour ambition la producJ. C. tion de pièces finales pour l’industrie.

1 La division Designjet HP regroupe l’offre d’impression grand format d’HP : imprimantes techniques, imprimantes graphiques ou imprimantes de production. 2 L’extrusion consiste à faire passer de la matière à travers une « filière ». Le dépôt de matière est précis mais relativement lent puisqu’il s’effectue point par point même si maintenant des imprimantes 3D proposent la double extrusion (deux têtes d’impression).

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« LA

PERSONNALISATION A RÉVOLUTIONNÉ LE MARCHÉ DE L’OFFRE ÉVÉNEMENTIELLE » Visible : Pack & Gift fête ses 10 ans, comment le concept et le visitorat ont-ils évolué au fil des éditions ? Nathalie Grosdidier : Le lancement de Pack & Gift en 2006 reposait sur une intuition, celle d’un marché qui avait déjà pris de l’importance et qui ne pouvait que se développer et se spécialiser. La suite nous a donné raison ! Le concept évolue aussi avec son marché. En effet, les annonceurs déclinent de plus en plus leurs offres jusqu’au point de vente, dans une approche événementielle. Pack & Gift les accompagne en s’intéressant non seulement à la création et la réalisation des offres promotionnelles, mais aussi à leur mise en scène. Ce marché de l’offre événementielle a pris une ampleur considérable, porté notamment par les nouvelles techniques de fabrication et de personnalisation. Les séries limitées sont devenues beaucoup plus abordables et les possibilités créatives ont décuplé. Quant au visitorat, il est de plus en plus large et rassemble tous les marchés concernés : la beauté et les boissons bien sûr, mais aussi la papeterie, la mode, les arts de la table, l’alimentaire et tous les secteurs qui, à un moment donné, surfent sur la tradition du cadeau et dédient leurs produits à cet « acte d’offrir ».

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Le salon Pack & Gift a lieu les 15 et 16 juin à Paris-Porte de Versailles. Nathalie GROSDIDIER, directrice du salon, nous livre les clés de cet événement dédié au packaging événementiel et au merchandising…

Que va-t-on découvrir de nouveau sur le salon cette année ? Notre fil rouge, « Pack Fiction », mettra en lumière matériaux futuristes, nouvelles technologies et nouvelles fonctionnalités, quitte à explorer des pistes d’avant-garde qui ne sont pas encore abouties… Nous présenterons également un « Pop up Store » qui illustrera les nouvelles possibilités de mise en scène obtenues grâce aux technologies d’impression et de personnalisation. Enfin, le « Mur des tendances », en partenariat avec l’agence ColoriConseils, proposera une animation créative et stimulante autour des palettes de couleurs les plus tendance. Ces espaces de découverte et d’interactivité, où le visiteur pourra voir, toucher et expérimenter, sont au cœur du concept de « laboratoire d’idées créatives » de Pack & Gift. Ils seront complétés par un programme de conférences autour des thématiques de la révolution numérique, de la personnalisation, et des tendances… La parole sera aussi donnée au grand public spécialiste avec une table ronde animée par de célèbres bloggeuses du secteur de la Beauté.


ACTUALITÉS

Le développement durable est un enjeu qui rencontre de plus en plus d’échos auprès du grand public. Alors que les consommateurs plébiscitent la réduction des emballages, ne craignez vous pas que l’avenir du packaging mène tout simplement à sa disparition ? Cet enjeu est au cœur des démarches des professionnels du packaging. Des efforts ont été accomplis et l’éco-conception devient une pratique de plus en plus courante, mais il reste encore du chemin à parcourir. Les emballages « gadgets » tendent déjà à disparaitre et le meilleur des packs est celui que l’on ne jette pas, parce qu’il fait partie intégrante du « gift ». Invoquer la disparition du pack n’a que peu de sens. N’oublions pas qu’en préservant le produit qu’il contient et en relayant la traçabilité, il participe à la lutte contre le gaspillage. Multifonction, il est également le meilleur ambassadeur de la marque. Tout est question de conception et c’est tout le Propos recueillis par C. C. sens de Pack & Gift !

Le salon en bref Date et lieu : 15 et 16 juin à Paris Porte de Versailles. 250 exposants : emballage, objets promotionnel, PLV, merchandising, impression… Un programme de conférences gratuites avec 30 speakers de renom. Un mur des tendances en partenariat avec ColiriConseil. Un pop up store inédit Un show room des innovations sous la thématique « Pack Fiction ».

Plus d’infos sur www.packandgift.com

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ACTUALITÉS ÉVÉNEMENTS

C!PRINT LYON CULTIVE SA VALEUR AJOUTÉE

11 197 visiteurs

+ 7,3 %

par rapport à 2015

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La 4ème édition du salon C!Print Lyon a eu lieu du 26 au 28 janvier 2016. Elle a accueilli 11 197 visiteurs, représentant une hausse de 7,3 % par rapport à 2015. Les 230 exposants présents (distributeurs et fabricants de matériels et medias, ainsi que prestataires de services) ont reçu des visiteurs qualifiés, décideurs ou prescripteurs à 80 %. Rendez-vous de référence des professionnels de l’image, de la communication et du numérique, le salon poursuit ses efforts pour proposer un concept de salon différent. Au coeur de ce concept : les nouvelles solutions de personnalisation qui permettent aux entreprises dans de nombreux secteurs (PLV, déco/archi, textile, retail, merchandising…) de développer de nouveaux business modèles pour faire la différence.

Au cœur du salon, l’atelier et le showroom d’application PLUG&PLAY ont permis aux visiteurs d’explorer le potentiel des technologies numériques appliquées à la personnalisation d’espaces, mais aussi d’expérimenter la personnalisation de produits en live. En définitive, cette édition 2016 a véritablement regroupé l’ensemble de la filière graphique. On a constaté parmi les visiteurs un nombre grandissant de professionnels de l’impression sérigraphie, offset ou flexographie qui ont fait de C!Print leur rendez-vous. MGI, AGFA, HP Indigo, Canon, Konica, Caldera ou encore Chili Publish ont présenté pendant 3 jours leurs solutions numériques pour le packaging, l’édition et la PLV à un visitorat d’imprimeurs composé à 21 % d’offsettistes et de flexographes. De l’exemplaire unique à la personnalisation de masse, cette tendance fait de C!Print le rendez-vous de l’imprimé à haute valeur ajoutée. www.salon-cprint.com Parmi les nombreuses initiatives originales de cette de C!Print ont emmené certains édition 2016, les visiteurs du salon (architectes, décorateurs, agences de design ou de communication) pour des parcours d’inspirations à travers la ville de Lyon. La rédaction de Visible y a participé : découvrez-en davantage à ce sujet en page 56 de ce numéro.

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RETOUR EN IMAGES SUR LE SALON POPAI MPV Aux côtés des PLV et des équipements « traditionnels », les écrans digitaux, bornes, cartes RFID, Beacons et autres applications sur portable se disputaient la vedette sur cette édition 2016 du Salon MPV, salon de référence des tendances et solutions du marketing point de vente, qui s’est tenu à Paris du 5 au 7 avril dernier. À mille lieux des très sérieuses conférences et séances de Coaching Popai abordant les problématiques des magasins innovants d'aujourd'hui et de demain, on pouvait aussi croiser la route de personnages... étonnants. La vache qui rit ou Daddy arpentaient les allées. Les stands prenaient de la couleur avec par exemple, à l'Agence de Fab, un personnage en impression 3D customisé en direct par un artiste issu du graffiti. D'autres de la hauteur comme Activ'screen qui, en plus de ses solutions digitales pour point de vente, proposait une expérience immersive simulant un saut en parachute. D'autres encore ont privilégié l'interactivité plutôt que la présentation de PLV simple, comme Constantin SA, qui, à travers une mise en scène de point de vente, propose d’accompagner les marques dans leurs stratégie marketing avec notamment des bornes équipées d'écrans intégrés et de capteurs de présence. Sans oublier bien sûr l'espace d'exposition des projets en lice pour les Popai Awards... www.mpv-paris.com

COACHING ACCESSIBILITÉ SUR LE SALON MPV

Le SYNAFEL, Syndicat National de l’Enseigne et de la Signalétique, poursuit son action en faveur de l’accessibilité avec un coaching sur ce thème qui était proposé à l’occasion du salon MPV à Paris. François-Xavier Roger, Dirigeant de la société LAFAY et membre de la commission signalétique du Synafel, animait cette séance intitulée « Accessibilité en magasin : un guide sur la signalétique qui facilite l'application de la réglementation ! ».

« EXPÉRIENCE VIP » À AMSTERDAM POUR LES ASSOCIATIONS FESPA Organisé du 8 au 11 mars 2016 à Amsterdam, le salon FESPA Digital était l’événement international à ne pas manquer en ce début d’année, pour les professionnels de l’impression numérique grand format et de la sérigraphie. Plus de 16 300 visiteurs uniques pour un total de 23 240 visites ont été comptabilisés sur les quatre jours. Pour cette nouvelle édition, un stand dédié était réservé aux membres des associations FESPA des différents pays, pour faire une pause sur le salon ou échanger avec des confrères. Sur ce salon, l’association FESPA France était tout particulièrement aux côtés des professionnels pour les mettre en relation avec ses fabricants et fournisseurs partenaires : AGFA Graphics, EFI, EPS, Hexis, HP, MACtac et Roland. « L’expérience VIP » sur FESPA, c’était aussi la soirée de Gala des FESPA Awards qui récompense des réalisations en impression numérique et/ou en sérigraphie. Le concours FESPA Awards offre la possibilité aux entreprises de valoriser leur savoir-faire, de gagner en visibilité et de confirmer leurs expertises auprès des acteurs du marché comme des clients finaux. www.digital.fespa.com/fr/

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Philippe Apeloig

Un regard aussi affûté que son crayon Visible : Dans un environnement urbain souvent saturé d’images, reste-t-il une place pour l’affiche ? Philippe Apeloig : En effet, nous avançons dans un monde où l’on donne perpétuellement à voir, au point que parfois nous ne regardons plus ce qui nous entoure. Notre regard fuit, les gens eux-mêmes deviennent transparents. Dans ce contexte, une affiche doit être un coup de poing visuel qui met en arrêt le passant sans pour autant l’agresser. Ni criarde, ni racoleuse, elle peut cependant se nourrir de la crudité du « pop art ». L'affiche est une image populaire qui recèle plusieurs degrés de lecture. Elle invite à s’informer, donne à voir, à réfléchir et à rêver. Qui dit typographie dit écriture… Or un récent article de l’Expansion1 souligne que nos contemporains n’écrivent quasiment plus une ligne. Est-ce inquiétant ? Avant l’arrivée de l’ordinateur dans notre quotidien, excepté l'usage de la machine à écrire, la composition de textes était un travail de spécialistes. L’avènement du numérique a rendu facile et courant la confrontation et l'utilisation de la typographie. Grâce à la possibilité de correspondre instantanément à deux, à quelques uns ou à toute une communauté, l’expression écrite a repris de l’intérêt et de la nécessité. Nous assistons aux débuts d'un nouveau contact par l'écrit… De quoi être optimiste.

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Quand on pense typographie française, difficile de ne pas faire référence à Philippe Apeloig. Ses créations graphiques impriment le papier autant que l’imaginaire. Les lettres qu’il choisit, tantôt réinventées, tantôt retravaillées, polies comme des galets, composent des messages qui parlent à nos sens autant qu’à notre esprit. Dans son travail, le fond et la forme ne font qu’un : le must de la communication visuelle.

L’usage de ces nouvelles technologies a-t-il aussi un impact sur la communication visuelle imprimée ? Je crois que la chose imprimée, notamment l’affiche, s’effacera au profit de l’écran. Les nouvelles technologies ont toujours influencé et fait évolué la créativité comme par exemple l'apport du métal et du béton qui ont transformé la vision des architectes à la fin du 19e siècle. Il en va de même avec les supports de communication. Le jour où produire des images animées coûtera moins cher que d’imprimer, le papier disparaîtra. D’ailleurs regardez, les écrans sont aujourd’hui de moins en moins chers, de plus en plus fins, de plus en plus grands ou l'inverse, bientôt souples et même pliables2… Ils se rapprochent du papier et de ses caractéristiques éphémères. Par exemple les Smartphones ont une durée de vie plus courte. Au bout de 3 ans, ils sont quasiment obsolètes et jetables. Ce phénomène va encore s’accélérer. Inéluctablement, la perception que nous aurons de la chose imprimée sera modifiée. Il y a déjà de moins en moins d’imprimeurs d’affiches... Est-ce la chronique d’une mort annoncée pour la chaîne graphique ? Pas forcément car leur travail devient précieux et rare. Ce phénomène contribue à rapprocher créateurs et imprimeurs. Nous devenons des partenaires très soudés. Afin de subsister, l’enjeu pour les imprimeurs est de produire des images de qualité, tant par la création que par l’impression. La rentabilité n'est plus seulement une affaire de quantité. Reproduire une œuvre graphique oblige les imprimeurs à se surpasser, à faire « mieux » que l’écran, à investir dans des équipements très sophistiqués, à rester à la pointe de leur savoir-faire pour fabriquer des images remarquables. Ce constat, valable pour l'offset, est encore plus vrai pour la sérigraphie.


À LA UNE 31

RENCONTRE

Focus sur la conception de l’affiche du spectacle

Un Américain à Paris

Peintres, photographes… tellement d’artistes se sont déjà approprié la Tour Eiffel ! Mais hormis le célèbre calligramme de Guillaume Apollinaire, rien n’a vraiment été fait en typographie et cette idée est née lors des recherches à l'atelier. « Ici, dit Philippe Apeloig, tout part des lettres. Nous avons commencé par recouvrir une tour miniature de lettres découpées dans du papier. Nous l’avons photographiée, déformée, retouchée puis nous avons fait disparaître la structure métallique pour ne conserver que les éléments typographiques. Nous voulions rendre la tour dansante, reproduire l’effet jazzy de la musique de Georges Gershwin. Inspirées des caractères en bois utilisés pour les titres de la presse américaine du début du 20e siècle (la police Champion a servi de base), les lettres ont beaucoup de corps pour accentuer le côté monumental de l'architecture métallique. Comme tous nos travaux, nous avons d’abord travaillé en noir et blanc pour trouver le juste équilibre entre ombre et lumière avant d’introduire la couleur. En référence au personnage central de l’histoire, un artiste peintre, nous avons opté pour trois Tours Eiffel dans les couleurs primaires. Un chiffre emblématique : trois couleurs, trois étages, trois Tours Eiffel personnifiant les trois hommes qui courtisent l’héroïne. Pour évoquer en priorité la romance du couple, le théâtre du Châtelet a préféré ne retenir que deux Tours Eiffel côte à côte. Nous avons réalisé d’innombrables essais bricolés avec des dessins, des photographies, des tracés informatiques, découpés, collés et assemblés. De quoi remplir quatre classeurs de plusieurs centaines d’esquisses. Le projet a couru sur six mois, un temps exceptionnellement long pour la conception d’une affiche. L’enjeu était de taille car le Châtelet produisait pour la première fois au monde une version théâtrale de cette œuvre de Gershwin. »

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100 × 150 cm Sérigraphie, LÉZARD GRAPHIQUE Brumath (Alsace)

An American in Paris Châtelet, théâtre musical de Paris 2014

Apeloig 32 Philippe Un regard aussi affûté que son crayon

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À LA UNE 33

RENCONTRE

Pas l’ombre d’un nuage dans le « panorama » ? Bien sûr les graphistes voudraient plus de commandes. Nous souhaiterions aussi que nos interlocuteurs, les professionnels du marketing et de la communication, aient une culture visuelle nettement plus riche qu'ils pourraient acquérir, par exemple, pendant leur cursus de formation. À mesure qu'ils montent en responsabilités, ils pourraient pallier leurs lacunes en faisant preuve de curiosité et en apprenant l’histoire du graphisme. Cette situation est d’autant plus étonnante et regrettable qu’aujourd’hui l’accès à la culture des arts visuels est facilité. Régulièrement de nombreux livres sur le design, le graphisme, la typographie sont édités. De même, il est facile de trouver des ressources de qualité sur internet et enfin, il y a maintenant pléthore de conférences, d'expositions et de festivals sur le sujet. Par exemple en France : Une Saison Graphique au Havre, le Festival de l'affiche de Chaumont-sur-Marne, les Rencontres de Lure, le mois du graphisme à Échirolles, la Fête du graphisme à Paris et bien sûr les manifestations organisées régulièrement au musée des Arts Décoratifs à Paris, à la Bibliothèque nationale de France et au musée de l'imprimerie de Lyon. Les commandes publiques sont-elles des champs d’expression plus porteurs que les commandes privées ? Opposer commandes privées et publiques n'a pas de sens puisque les enjeux sont identiques. Les marques ont besoin de se différencier et de se forger une identité pour vendre grâce à un graphisme de qualité, tout comme les musées et les institutions font appel à des créateurs parce qu’ils ont besoin d’exister et de faire venir des visiteurs à leurs expositions. Si notre interlocuteur est réceptif, c’est à nous graphistes, de faire preuve de pédagogie, de partager nos connaissances pour créer des passerelles parce que la clef

de la réussite d’un projet, c’est l’échange et l’écoute mutuelle. Le commanditaire, le créateur et le fabricant forment une équipe soudée. Chacun son rôle… Entre autres, l'imaginaire fait pleinement et en priorité partie de la mission des graphistes. À eux d'apporter l'idée, le concept, l'esthétique, le pratique. La difficulté consiste à contrôler chaque détail tout en conservant la spontanéité du geste, la fluidité. L'objectif à atteindre est de conjuguer à la fois le fonctionnel et la dimension émotionnelle, tout en réveillant le regard : un exercice d’équilibriste. Propos recueillis par L. BdC.

1 L’Expansion n°3369, 27-01-2016 : « Empreintes de police ». 2 L’écran souple OLED de LG 3 Atelier de sérigraphie installé à Brumath en Alsace.

Photo © Carlos Freire, 2013

Les ateliers capables d’excellence, tel Lézard Graphique3, en Alsace, se raréfient. Je compare leur passion du métier à celui des musiciens instrumentistes qui interprètent les partitions au plus juste, au point parfois de surprendre le compositeur. Une fausse note, et tout le monde l’entend. Une erreur de couleur, de calage, et tout le monde la voit. Nous travaillons de façon si étroite que s’établit une compréhension sensitive qui se passe de mots. Cette complicité satisfait le créateur qui est mis en confiance, l’imprimeur qui mobilise toutes ses compétences, et enfin les clients qui s’enorgueillissent de la qualité des images qu'ils diffusent et auxquelles ils s'identifient.

INDICE BIO

Discret, Philippe APELOIG préfère parler de son studio plutôt

que de lui. Il confie : « En découvrant la taille de notre équipe et l’ambiance paisible qui règne dans l'atelier, les gens qui nous rendent visite s’étonnent et demandent souvent où est l’agence ? » Trois designers graphiques et un ou deux stagiaires au sommet d’un immeuble haussmannien du 9e arrondissement, dans un appartement

baigné de lumière et de musique… C’est tout ! « La réactivité fait notre spécificité. Le travail n’est pas cloisonné comme dans les grandes agences. Tout nous concerne. Du coup, l’implication sur chaque projet est totale. Nous travaillons comme une troupe de saltimbanques, où tout le monde met la main à la pâte. » Alors, pas de chef chez Philippe Apeloig ? Malicieux, il précise : « La hiérarchie s’exprime par l’expérience et par le réseau. Mais chacun, avec Léo Grunstein et Yannick James, apporte son talent, sa culture, ses références ainsi que son sens de l’esthétique, de la responsabilité et de l'organisation. Au final, c’est la compétence qui donne des droits. L’idéal est de ne rien perdre de vue, du premier coup de crayon jusqu’à l'envoi des fichiers chez l'imprimeur et au suivi de fabrication. » Ici, pas même de secrétariat. C’est dire le soin et la maîtrise accordés au moindre détail…

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Dossier réalisé par Lorraine Bôle du Chaumont

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TYPOGRAPHIE,

un complément circonstanciel… essentiel LEXIQUE - Typographie : terme désignant à la fois tout ce qui se rapporte à la composition d’une page (choix des caractères, de l'interlignage...) et la mise en pages elle-même (proportions de la page, de la marge...). - Caractère : historiquement le caractère représentait la pièce, la lettre en plomb. Aujourd’hui, le terme est synonyme de police de caractères.

Helvetica, Futura, Arial, Times, Grotesque et autres polices dessinent notre quotidien. Plus d’un million de typographies différentes sont aujourd’hui disponibles, notamment sur Internet. Pourtant, donneurs d’ordres et professionnels continuent à modifier ici un empattement, là une graisse, voire à désirer des typographies totalement inédites. Toujours plus ou toujours mieux ? Et si le contexte était la clef de cette quête d’identité… Née avec l’imprimerie, la typographie est restée des siècles l’affaire de spécialistes. Elle n’est rentrée dans les entreprises que dans les années 601, libérée des contraintes du caractère en plomb grâce à la machine à écrire ! Et c’est finalement le numérique qui lui a ouvert l’intimité de nos ordinateurs. Elle nous est d’ailleurs si familière que, sans façon, nous l’appelons « typo ». Philippe Buschinger, responsable du DSAA typographique de l’Ecole Estienne confirme : « Jamais les conditions n’ont été aussi bonnes pour s’y intéresser. Le numérique permet à tout un chacun d’utiliser, de s’approprier et de diffuser des caractères. Il met la typo à portée de doigts. » Chacun peut en effet s’amuser à choisir des polices de caractères pour faire varier, en un clic, le style de ses productions écrites. SUITE ➜

- Police de caractères : ensemble complet de signes typographiques (lettres minuscules, chiffres et lettres capitales) de même style et de même graisse (épaisseur d’un trait). - Fonte : incorporation physique du dessin d’un caractère. Auparavant, le plomb, désormais, les données numériques. - Empattement ou serif : terminaison d’une lettre qui vient achever l’extrémité d’un fût d’une lettre (partie verticale).

1 Techniquement, la première commande de caractère exclusif a été passée par François 1er, c’est le Grec du Roi.

- Corps : taille d'une lettre en unité (points) typographique. En Europe on utilise le Point Didot, 1pt Didot = 0,3759 mm

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S’écrire sur tous les tons Marques, entreprises, institutions ou encore titres de presse sont les plus rompus à cet exercice. Sauf que pour eux, il ne s’agit pas d’un jeu mais d’un enjeu : donner à voir qui ils sont, ou comment ils veulent être perçus. Le monde professionnel a en effet compris depuis longtemps qu’une typo judicieusement élaborée participe, selon les cas, à rajeunir une image, opérer un changement de positionnement, revendiquer un engagement environnemental, suggérer la proximité, etc. La typographie est à l’écrit ce que l’intonation est à la voix. L’inflexion de l’une comme de l’autre peut changer le sens d’un message. Ce pouvoir d’insuffler une personnalité à un texte ou à un mot, de véhiculer des valeurs et même de provoquer des émotions fait de la typographie un ressort majeur de la communication visuelle !

« Nos créations pour les marques doivent être remarquées. Cependant, notre responsabilité consiste aussi à être respectueux de l’environnement et contribuer à rendre la France belle, intelligente et intéressante. » Elodie Boyer, Elodie Boyer Conseil

OSER LA LETTRE Après la place considérable prise par la photographie dans les années 80 contribuant à nous plonger dans un monde saturé d’images, la communication s’oriente aujourd’hui vers un minimalisme doublé d’une recherche d’efficacité. Dans cette bataille, la typographie est une arme redoutable puisqu’une lettre peut, à elle seule, révéler une identité. Mc Donald’s l’a compris depuis longtemps en détournant les arches dorées de son premier restaurant en un « M » aussi jaune qu’emblématique. Idem pour le supplément week-end du journal Le Monde, dont le nom s’est progressivement recentré, passant de « LeMonde2 » (2002), à « Le Monde Magazine » (2009), avant de se résumer en un « M » capital souligné de sa base line « Le Magazine du Monde » (2011). Et que dire de Matthieu Chedid dont l’identité artistique se cristallise toute entière autour de l’initiale de son prénom –M- et dont la typographie varie au fil des albums.

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Les caractères ont du caractère… mais pas tout seuls ! Un bémol cependant. En communication, une police de caractères ne fonctionne pas « hors tout ». Lors d’une table ronde organisée par Le Lieu du Design2 sur le thème « La typographie dans l’espace public », Elodie Boyer prévenait d’emblée : « Sans contexte, je ne sais pas travailler ! » Consultante en création de marques, elle a fondé son cabinet en 20023. « Il faut savoir si le texte est fait pour être lu ou pour être vu, poursuit-elle, de près ou de loin, à l’intérieur ou à l’extérieur, connaître ses supports d’application, les autres signes de son environnement... » L’efficacité d’une typographie résulte de l’addition de ces multiples facteurs que tous les acteurs de la chaîne graphique s’emploient à combiner. Selon Elodie Boyer, également éditeur, l’impression 2D constitue un exercice relativement maîtrisable. En revanche, le passage à la 3D amplifie l’importance du contexte. Lors du lifting du logotype d’Eiffage, elle se souvient de l’attention infinie accordée au moindre détail de typo, tandis que la réalisation de l’enseigne ne semblait être qu’une formalité. « De façon générale, la difficulté de la mise en volume est très sous-estimée. Pourtant, dans l’espace, chaque lettre devient vivante, réagit avec le ciel, la lumière, la couleur du bâtiment. Ce qui fonctionnait sur le papier ne convient pas forcément in situ. Le prototype est alors une assurance vie. Il valide les choix, rassure le client. Ainsi personne ne se sent piégé, même si l’interaction avec l’environnement réservera encore des (belles) surprises ! » SUITE ➜

VITROPHANIE

ENSEIGNE Les lettres du logotype Eiffage, légèrement liftées par l’équipe d’Elodie Boyer, ont gagné en épaisseur et en tension donnant plus de solidité à la marque. Avec le concours de Bernd Hilpert, leur mise en volume est l’aboutissement d’une somme inouïe de détails : couleur différente pour le champ et la face des lettres (gris de jour, blanc de nuit), choix d’un adhésif versus d’une sérigraphie pour éviter la brillance et ainsi mieux maitriser la couleur, distance de pose par rapport au bâtiment pour maitriser les ombres.

COMPTOIR D'ACCUEIL

« Selon l’échelle et la fonction, on ajuste des détails (couleur, épaisseur, matériaux). Pourtant la sensation générale doit être continue. Le point de départ étant la typographie, elle doit être nécessairement robuste pour absorber tous ces changements de dimensions » Elodie BOYER

2 Table ronde organisée dans le cadre de l’exposition TYPO EN MOUVEMENT (nov. 2015- mars 2016) et coproduite avec la Fête du Graphisme 2016. 3 Elodie Boyer intervient notamment auprès de groupes comme AG2R LA MONDIALE, Allianz ou Eiffage et constitue des équipes pluridisciplinaires en fonction des projets.

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Créer des polices, c’est prévoir… puis lâcher prise Si autrefois les anciens dessinaient les caractères à la main, aujourd’hui tout est réalisé directement sur écran et, grâce aux outils numériques, les typos sont très malléables. « Comme c’est souvent le cas dans les projets de communication visuelle, un seul dessin de caractère peut être utilisé à des échelles très différentes », confirme Jean-Baptiste Levée4, jeune designer de caractères qui compte déjà à son actif plus d’une centaine de polices pour l’industrie, la mode, l’édition. La création d’un caractère exclusif, processus lourd, long et coûteux doit correspondre à un besoin très spécifique. Le designer de caractère cherche alors à apporter au brief de son client une solution sur-mesure à la fois efficace et artistiquement juste. Jean-Baptiste Levée précise : « Lorsqu’il s’agit d’une commande et que nous connaissons le contexte d’utilisation, nous triturons la lettre, la poussons dans ses retranchements, au-delà même des attentes du client, pour avoir une marge de sécurité. Mais pour les polices de caractères mises en vente sur Internet, nous prévoyons d’emblée encore plus de dessins et situations. Impossible d’anticiper 100 % des cas, mais 80 % est une bonne stratégie de design ! Les 20 % restant correspondent à des usages extrêmement rares, par exemple en deçà du corps 6 et au-delà du corps 500. » Créer des signes pour d’autres implique, à un moment, de laisser typos et chartes graphiques partir entre d’autres mains. Parfois, les créations finissent par s’étioler. « On a souvent de jolies surprises », reconnaît Jean-Baptiste Levée. SUITE ➜

« En communication visuelle, la typographie doit parvenir à concilier dans un juste équilibre trois contraintes : esthétique, lisibilité, faisabilité. » Jean-Baptiste Levée, studio Production Type

4 Formé à l’Ecole Estienne, il lancé avec ses associés Production Type, fonderie numérique de caractères. Jean-Baptiste Levée enseigne à l’école d’art et de design d’Amiens. Il siège au conseil de l’ATypl (Association Typographique Internationale).

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150 ANS

ET UNE REMISE EN BEAUTÉ TYPOGRAPHIQUE L’anniversaire des 150 ans du Printemps a servi d’impulsion à la création par Production Type de « Printania », une police exclusive de caractères. Au départ plutôt destinée un usage événementiel, notamment à l’échelle de l’affiche, l’intention était de pouvoir ensuite reproduire cette police à toutes les échelles, sur des supports très différents et selon des modes d’impression variés : offset, tampographie, sérigraphie, etc. Pour cette typo à la fois identitaire et « tout terrain » appelée à durer, Jean-Baptiste Levée a donc créé une famille d’alphabet complète, déclinée avec 18 fontes aptes à répondre à toute la communication de l’enseigne.

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L’architecture source d’inspiration Étroitement attachée à un lieu, la signalétique est par définition un terrain d’expression très contextuel pour la typographie puisque chaque ERP possède son identité, sa fonction, son type de public. La réhabilitation de la Faculté de médecine et de pharmacie de Lyon va s’échelonner sur plusieurs années. Le cabinet Vurpas Architectes a entrepris de remettre en valeur son architecture typiquement Art Déco, malmenée par des restaurations antérieures. Le poste signalétique, confié à l’Atelier Créations Fantasques, correspond exactement aux compétences en architecture, graphisme et illustration de ses trois cofondatrices Agathe Faure, Daphné Vurpas, et Amandine Vernay. Cette dernière détaille : « Dans le sillage de l’architecte, nous avons étudié en profondeur le plan très géométrique du bâtiment, les matériaux d’origine, jusqu’au calepinage des céramiques des murs et du sol. » Pour orienter et informer les étudiants de cette faculté immense où tout se ressemble, les jeunes femmes ont opté pour la « Kaikoura », typo récente dont les lignes nettes rappellent l’esthétisme des années 30. « L’idée n’était pas de singer une époque mais de s’inscrire dans une ambiance tout en insufflant de la modernité. » Elles ont également puisé leur inspiration dans la sensation d’empilement qui se dégage des lieux. Particulièrement originaux, les éléments directionnels prennent la forme de tubes d’acier brut, posés les uns sur les autres, sur lesquels, flèches et noms des salles sont sérigraphiés en blanc.

« La typographie est l'équilibre savant entre pleins et vides. Elle prend vie pour composer une identité. » Amandine Vernay, Atelier des Créations fantasques

LA FABRICATION :

UN LABORATOIRE DE SOLUTIONS A chaque projet une technique de fabrication et ses solutions. Aperçu. - SÉRIGRAPHIE RIME AVEC MINI Impression numérique, offset, lithographie, sérigraphie… Il y a de multiples façons de déposer de la matière sur un support papier. De façon générale, l’exploitation de lettres au dessin très fin ou en très petit corps impose plus de contraintes que le grand format. Lors de l’exposition « Les Ecritures du monde1 », Œil de lynx, atelier de sérigraphie traditionnelle (93) a réalisé pour l’agence c-album une commande ‘extrême’. Christophe Michel détaille le challenge relevé dans son atelier : « il s’agissait de réaliser 50 affiches identiques de 120 sur 160 cm, reproduisant les glyphes (représentation graphique d’un caractère) miniaturisés de 55 écritures différentes devant rester lisibles. Les plus petits caractères mesuraient 3 mm. Seule la sérigraphie permet une telle précision et dispose d’encres noires et blanches suffisamment opaques et couvrantes pour obtenir un contraste optimal. Ce projet a nécessité une importante préparation (dosage du retardateur, cadence d’impression, passage de 5 feuilles en simultané pour maîtriser le temps de séchage, etc.) Chaque projet permet d’apprendre », conclut-il avec humilité. 1 Exposition « Ecritures de monde », BNF-RAPT (2015), scénographie et direction artistique confiées à l’agence c-album.

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Sans toucher aux caractères, l’espacement entre les lettres et les lignes a été retravaillé afin d’obtenir une bonne lisibilité de près comme de loin et de suggérer l’empilement sans sensation d’étouffement. « En typographie, on travaille le plein mais également beaucoup le vide, essentiel pour mettre en valeur le dessin des caractères et apporter une respiration. » Lettres en laiton découpé, informations sérigraphiées sur les murs : l’ensemble de la signalétique est déclinée selon les mêmes principes, en résonance avec l’architecture. « Lors du passage de la conception à la fabrication de tous ces signes, il est important d’être bien accompagné, insiste Amandine Vernay. Notre partenaire, Lenoir Services, a su trouver les solutions techniques afin que l’esthétique de notre concept soit toujours respectée. » SUITE ➜ L’ATELIER CRÉATIONS FANTASQUES S’EST APPUYÉ SUR LE BÂTI POUR CONCEVOIR LA SIGNALÉTIQUE. LA DIMENSION DES CARREAUX DE CÉRAMIQUE ET DE LA FRISE DÉTERMINE LA TAILLE DES CARACTÈRES ET L’EMPILEMENT DES TUBES D’ACIER S’INSCRIT EXACTEMENT DANS LEUR CALEPINAGE. SUR LA TRANCHE, UNE COULEUR DANS UN PANTONE DIFFÉRENT IDENTIFIE CHAQUE ÉTAGE. LE CHIFFRE CORRESPONDANT EST SÉRIGRAPHIÉ DANS LA MÊME NUANCE, UN TON PLUS FONCÉ.

SÉRIGRAPHIÉ SUR LES PORTES, LES PICTOGRAMMES CRÉÉS DE TOUTE PIÈCE, EN LIEN AVEC LA TYPO D’INSPIRATION ART DÉCO SONT D’UNE FACTURE GÉOMÉTRIQUE TRÈS CONTEMPORAINE. CETTE TECHNIQUE D’IMPRESSION EST LA PLUS QUALITATIVE TANT POUR LA PRÉCISION DU DESSIN QUE POUR CELLE DES COULEURS OU DE LA TENUE DANS LE TEMPS.

D’anciennes lettres en laiton retrouvées lors des travaux ont inspiré la création de ces éléments informatifs de 13 cm de haut pour les plus grande et 5,5 pour les plus petits qui se patinent et semblent être là depuis toujours…

- CRÉATION D’UNE LETTRE, UN PARCOURS D’EXIGENCE La fabrication de la signalétique de la Faculté de médecine et de pharmacie de Lyon a été confiée à Lenoir Services (69), société spécialisée en identité visuelle. En prenant l’exemple d’une lettre en laiton du projet réalisée dans ses ateliers, Philippe Lespagnol, dg, dresse la liste des essentiels du métier. - Tout commence avec le choix du matériau. Dur ou tendre, chacun s’usine différemment et détermine l’usage de l’outil de découpe correspondant à la précision attendue (numérique, jet d’eau, laser). Cette lettre en laiton a été découpée avec une fraise numérique de 2 mm de diamètre, comparable à celles des dentistes. - Pour être performants, ces outils de haute précision doivent faire l’objet d’une maintenance sans faille. - L’humain reste déterminant : la meilleure machine du monde ne produira rien de bon si elle n’est pas entre des mains expérimentées. - La finition de chaque lettre s’apparente au savoir-faire du bijoutier. Celle-ci est polie mais selon l’effet souhaité, le métal peut être anodisé, chromé, nickelé, vernis, imprimé en numérique, peint, adhésivé… - Indispensable à chaque étape : la bonne coordination et le dialogue avec le designer. Des contraintes mécaniques peuvent nous conduire à proposer des modifications, comme agrandir légèrement la graisse d’une lettre si l’on doit y glisser des Leds pour l’éclairer de l’intérieur. En résumé, à nous de convertir le plus fidèlement possible en techniques de fabrication ce que le designer imagine visuellement. Toutefois, si nous conseillons des solutions, il reste décideur.

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Typographie et couleur : deux outils stratégiques qui donnent son impact visuel à la marque PLUG&PLAY

Vraie identité pour fausse marque Cet hiver, les organisateurs du Salon C!Print ont demandé à Julien Sappa, fondateur de RegularSwitch, bureau de création graphique basé à São Paulo (Brésil) et à Berlin (Allemagne), de fabriquer de toutes pièces une marque capable d'accueillir d’autres marques. L’outil stratégique de notre « faussaire » ? La typographie... La marque PLUG&PLAY avait pour vocation à être déployée dans trois espaces du salon C!Print (un pop’up store, un bar éphémère et une business meeting room) pour mettre en situation différentes techniques de personnalisation sur une grande variété de supports. Le cahier des charges était double. Julien Sappa le résume ainsi : « Il s’agissait d’imaginer une identité visuelle dans laquelle toutes les autres marques pouvaient se retrouver et en même temps, afficher la personnalité propre au salon, rester dans l’esprit créatif de l’événement. Je me suis donc inspiré de la Futura maxi, une police neutre, sans serif, qui fait partie de notre paysage visuel et de notre inconscient collectif puisque des marques comme Ikea ou Canal + l'utilisent. Elle a été travaillée uniquement en lettres capitales et dessinées en deux graisses (Bold et Regular) afin de gérer au mieux la hiérarchisation visuelle, des titrages par exemple. Puis, pour lui donner une touche plus personnalisée, j’ai customisé cette police en coupant certaines lettres. La difficulté était de choisir sur quels caractères intervenir afin de préserver la lisibilité. Enfin, pour renforcer encore l’identité de la marque PLUG&PLAY, certains lettres doubles ont été ligaturées, tels des caractères siamois. » Mission accomplie pour cette marque caméléon ! Ses lettres bâton, au dessin très géométrique se sont parfaitement pliées aux contraintes des différentes techniques de personnalisation et se sont retrouvées déclinées sur des adhésifs, du papier-peint, imprimées sur du textile, sérigraphiées, brodées…

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Exception contre standardisation Si à l’échelle d’un projet la cohérence est valorisante, à celle d’un territoire cela vire à l’appauvrissement. « Par économie mais aussi par facilité pour suivre le rythme des fusions-acquisitions et des développements de franchises, les enseignes caissons l’ont peu à peu emporté sur le lettre à lettre. Nous avons souvent perdu la fantaisie et la légèreté qui caractérisait autrefois les enseignes », regrette Elodie Boyer5. Antoni Bellanger insiste : « En France et à l’étranger, l’enseigne tend à se standardiser, au point de trouver dans certaines villes ou centres commerciaux matériaux, tailles, typos, lumières, hauteurs de vitrines identiques qui lissent les différences permettant d’individualiser son image. » Fort de ce constat, il a décidé, avec son associé Bertrand Reguron, de réinjecter une dose d’originalité dans le paysage en proposant la conception, la fabrication et l’installation d’enseignes et de signalétiques hors normes qui font la part belle à la typographie et aux matériaux non standard. Baptisée « You Talking To Me6 », l’intention est déjà contenue dans le nom de leur studio ! « Le but d’une enseigne c’est interpeler le passant, rappelle Antoni Bellanger. Les nôtres visent à lancer la conversation entre l’humain et l’objet. » De nombreuses marques sont séduites. La création d’enseignes unitaires extérieures convient aux PME, aux nouvelles marques, et surtout au secteur de l’hôtellerie et des bars restaurants. « Chaque lieu possède son univers et nous offre une grande liberté d’interprétation. Bois, métal et traitements de surface permettent de réaliser des objets semblant avoir déjà une longue histoire. » Les chaînes et les marques bien installées, sont intéressées pour des enseignes atypiques sur leurs flagships (comme celle d’H&M en végétaux stabilisés), et de plus en plus pour des enseignes ou de la signalétique intérieure. La typo identitaire est conservée mais réinterprétée avec des matières, des couleurs et des dimensions originales.

« La signature d’un individu renseigne sur son caractère. Pour une marque, c’est la typographie qui reflète sa personnalité. » Antoni Bellanger, You Talking to Me

5 « Les Lettres du Havres », ouvrage qu’elle a coécrit avec Jean Ségui, témoigne de ce déclin de diversité. Editions Non Standard, 2013. 6 C’est également une réplique culte de Robert De Niro dans « Taxi Driver » film de Martin Scorsese 1976.

Installations réalisées par You Talking to Me avec l’agence C&C Branding pour Les Docks de Marseille. Ici mur du Savon de Marseille : les faces des cubes ont été fraisées pour créer le relief des lettres et reproduire la typo si caractéristique de la savonnerie Le Sérail estampillée sur ses produits. Événementiel : les 3 lettres de la marque australienne, ont été réinterprétées par You Talking to Me. La typo passe au vert grâce à la réalisation de structures coffrage bois garnies de végétaux stabilisés.

Histoire sans fin... L’ensemble des situations égrainées au fil de ces pages ne montre qu’une chose : il n’existe pas « une » bonne typo a priori. Dans chaque cas, le contexte doit être soupesé et la typo mise en perspective afin de trouver celle qui sera la plus identitaire, parlera le mieux d’un lieu, d’une marque, d’un projet. Mais que l’on ne s’y trompe pas... Sauf à de rares exceptions, même la police de caractères la plus juste est appelée à évoluer. Car voilà bien le paradoxe aiguillonnant la quête de ceux et de celles qui manipulent et créent des lettres : vouloir créer des signes qui durent et en même temps, aspirer au changement. Ils sont lancés à la poursuite d’un idéal qui se réinvente sans cesse puisque vivants, identités et contextes ne sont jamais figés. Réjouissons-nous, la typographie a ainsi de beaux jours devant elle. ●

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prend la parole en toutes lettres Temps, coût, énergie investis… Que peut attendre une marque de la création d’un caractère typographique exclusif ? Visible a interrogé Raphaël LESBATS, responsable de l’univers de marque de Renault et pilote du récent rebranding de la communication du constructeur automobile. Visible : Plus de 100 ans d’existence, un losange instantanément reconnu et associé à la marque. Quel intérêt pour Renault de faire évoluer des signes si bien installés ? Raphaël Lesbats : Notre précédent univers de marque datait de 2008. Depuis, nous avons mené une nouvelle stratégie de design et les véhicules Renault qui circulent sur les routes ont changé. En 2015, le moment était venu d’un rebranding complet de notre communication, capable de porter les valeurs de notre nouvelle signature : « Renault - Passion for life » (Renault - La vie avec passion). Repenser tout l’univers de la marque est un projet d’envergure qui touche à la fois le produit et la communication. Nous comptons en interne designers, architectes, directeurs artistiques… mais pour les compétences spécifiques de typographie et de charte graphique, nous avons fait appel à l’expertise de plusieurs agences externes. Avez-vous pensé à disposer d’une typographie unique pour tous vos supports de communication ? Pour certains produits ou marques, Apple par exemple, cela fonctionne très bien. Nous y avons donc songé. Cependant la piste a été vite abandonnée parce que même si notre démarche de communication est globale, ses domaines d’application sont vraiment très particuliers. Pour le Web, la publicité ou les plaquettes commerciales, la police de caractères est faite pour être lue. En revanche, sur la carrosserie le nom des véhicules est conçu pour être vu, le plus souvent en mouvement. Cela s’apparente davantage à du naming.

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Un tel projet aux implications industrielles lourdes et qui engage sur le long terme demande une réflexion en amont très pointue. Pour ce poste spécifique, nous avons donc fait appel Jean-Baptiste Levée. Avec son équipe de Production Type, il a dessiné une typographie sur-mesure : Renault Carname. Qu’est-ce qui se joue à travers l’inscription d’un nom sur une carrosserie ? Pendant longtemps, la typo tendait à s’adapter à la sortie de chaque nouveau véhicule. La Twingo avait même donné lieu à une création originale. Ces dernières années, notre stratégie de design s’est traduite par la recherche d’une qualité accrue de nos véhicules. Dans une volonté de cohérence et pour un meilleur impact en termes de communication visuelle, il nous est apparu important d’avoir désormais une typographie transverse à toutes nos gammes, porteuse de la même image de qualité. Les lettres en volume chromées de Renault Carname ne supportent pas le moindre défaut et portent fièrement le nom des véhicules. Nous disposons maintenant d’une police complète de caractères capable de répondre à nos besoins actuels et futurs, pour nommer de nouveaux véhicules. La maturité atteinte par Renault au niveau branding implique que tout parle au nom de la marque, y compris son empreinte sur la voiture. La typo est aujourd’hui un élément clé de l’univers de marque Renault. La preuve : nous avons travaillé ses détails avec autant de soin qu’une carrosserie automobile ! Propos recueillis par L. BdC.


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RENAULT CARNAME :

caractéristiques d’un caractère en volume Elaborée en collaboration avec le département design de Renault, la typographie Renault Carname répond à des exigences très techniques que nous décrit son créateur Jean-Baptiste LEVÉE, directeur de Production Type, fonderie de caractères typographiques numériques. « Dessinés pour se matérialiser en volume, les caractères de Renault Carname sont principalement destinés au marquage des véhicules et doivent rester clairement identifiables, même lorsqu’ils roulent. Le lettrage est donc assez étiré afin de ne pas se déformer sous l’influence du mouvement. Nous avons également beaucoup travaillé sur l’espacement entre les caractères. Comme le silence en musique, l’espace est essentiel en typographie. Ici, il participe à ce que le chrome des caractères en 3D reflète davantage le ciel que la terre. En plus du soin porté à l’esthétique, concevoir un caractère volumétrique oblige à composer avec les contraintes techniques de la fabrication industrielle. Dans ce cas précis, il s’agit d’injection plastique. La taille des caractères variant de 3 à 5 cm, il a fallu prévoir de petits rayons arrondis un peu partout sur les lettres, veiller à leur cintrage et éviter de dessiner des angles trop pointus afin de faciliter le démoulage. Dans ce type de projet, sans la brider, les contraintes techniques influent forcément sur la créativité. La responsabilité du designer est de parvenir à faire quelque chose de beau, de lisible et de faisable. »

La famille de caractères se compose d'une douzaine de polices aux diverses largeurs (chasses) et épaisseurs (graisses) qui peuvent se combiner pour permettre une grande liberté d’expression tout en conservant une cohérence visuelle.

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RENAULT prend la parole en toutes lettres

46 TYPOGRAPHIE, UN COMPLÉMENT CIRCONSTANCIEL… ESSENTIEL

DES SIGNES QUI NE TROMPENT PAS Chez Renault, le département dédié à l’univers de marque (identité visuelle, sonore, olfactive, communication web, etc.) est directement rattaché à la direction du Design ainsi que l’a voulu son directeur Laurens van den Acker. C’est là l’indice que, pour les nouvelles générations, le design automobile ne vit pas seul, mais entre en interaction avec toutes les formes d’expressions de la marque.

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RENAULT LIFE : s’écrire dans son temps « Renault Life » est le nom de la typographie dessinée pour la communication institutionnelle et commerciale par l’agence londonienne Fontsmith. Elle fait écho au nouveau slogan de la marque « Renault-Passion for life ». La police conserve certains traits des caractères historiques longtemps visibles sur les bâtiments de l’Île Seguin. Cependant, les empattements se font plus discrets et les lettres ont gagné en rondeur pour mieux exprimer le côté vivant et proche des gens de la marque. Le losange du logo a été légèrement modernisé, le cadre et le fond jaune ont été supprimés. Plus lumineux, le jaune apparaît sur le côté dans un cartouche.

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48 TYPOGRAPHIE, UN COMPLÉMENT CIRCONSTANCIEL… ESSENTIEL UNE ÉCOLE, UNE PROJET

Cas d’école à

ESTIENNE

Pour la 7e fois, en mars, l’Ecole Estienne des Arts et Industries Graphiques (ESAIG) a organisé le Printemps de la typographie. L’occasion de challenger les élèves du DSAA Design Typographique pour la création de l’identité et de la communication de cet événement. « Ce rendez-vous annuel donne une visibilité supplémentaire à l’Ecole, soulignent Philippe Buschinger, Raphaël Lefeuvre et Franck Jalleau, professeurs et organisateurs du Printemps. En plus de présenter le travail des étudiants de la filière typographie à ceux des autres sections, il s’agit aussi de s’adresser à un public plus large, spécialisé ou non. » « Le décor », « Devenir Typographe », « Ecriture et pouvoir »… Chaque édition aborde une thématique différente pour éclairer la typographie via d’autres disciplines comme l’histoire de l’art, l’urbanisme, la calligraphie chinoise, etc.. Un riche programme de conférences mêle les interventions de théoriciens et de praticiens. En 2016, la problématique était « le Blanc », tour à tour envisagé comme support d’inscription, espace vital du signe et de sa bonne identification ou encore respiration au sein d’une page.

« Afficher » un parti-pris typographique L’élaboration des outils de communication est confiée aux élèves de 1ère année de DSAA. Ils débutent leur réflexion en questionnant les différents thèmes de conférences. « Puis nous leur demandons ‘comment faire affiche’, explique Raphaël Lefeuvre, c’est à dire comment utiliser l’espace d’un format A1 pour mettre en tension la thématique. Totalement libres, ils doivent néanmoins aborder le sujet avec une position radicale, personnelle, engagée. » Choix des caractères, des couleurs, des échelles s’opèrent par un va et vient entre esquisses à la main et par ordinateur. Les projets se dessinent au rythme de 4 à 5 séances de cours, de recherches et travaux personnels, d’accrochages réguliers en classe, de discussions entre étudiants et d’échanges avec leurs professeurs. Lorsque les affiches sont à peu près calées, chacun réfléchit à une adaptation sous forme de carton d’invitation. En filiation ou en opposition avec son projet, il ne doit jamais être le décalque de l’affiche. Le projet finalement retenu est choisi après discussion entre équipe de direction et enseignants. L. BdC.

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PRINTEMPS DE LA TYPO 2016

Recadré sur le mot « blanc », le travail d’Héloïse Laurent fait apparaître la lettre « a » par un effet de zoom avant et laisse deviner, de part et d’autre, les traces des lettres « l » et « n ». L’idée d’ouvrir la panse du « a » pour reconstituer au cœur de la lettre un rectangle blanc, légèrement penché, suggère la présence d’une autre « affiche » à l’intérieur de l’affiche. Exercice réussi : interpelé, l’observateur comprend immédiatement l’intention mais se voit proposer un second degré de lecture…


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FONDÉE À LA FIN DU 19E, L’ÉCOLE ESTIENNE FORMAIT DES OUVRIERS SPÉCIALISÉS DANS LES MÉTIERS DE LA CHAÎNE GRAPHIQUE DE LA FABRICATION DU LIVRE (SÉRIGRAPHIE, LITHOGRAPHIE, TYPOGRAPHIE). AUJOURD’HUI, ELLE ACCUEILLE DES ÉLÈVES POST BAC (GÉNÉRAL, ARTS APPLIQUÉS OU PRO). LE CŒUR DE SA FORMATION, AXÉ AUTOUR DE L’ÉDITION AU SENS LARGE, FAIT RÉFÉRENCE EN FRANCE ET AU-DELÀ. ELLE COMPTE NOTAMMENT UN DMA TYPOGRAPHISME ET UN DSAA DESIGN TYPOGRAPHIQUE PROPOSANT UN ENSEIGNEMENT POINTU, MIX DE TRADITION ET D’INNOVATION QUI FORMENT DE JEUNES PROFESSIONNELS SPÉCIALISÉS DANS LA PRODUCTION DE L’IMAGE… LA TYPOGRAPHIE ÉTANT L’IMAGE DU TEXTE.

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50 ÉTUDE DE CAS

« TROMPER » POUR MIEUX RÉENCHANTER Pour redonner vie à son centre ville, La Roche-sur-Yon (85) a misé sur une idée originale, à base de décors adhésifs, rapide à mettre en œuvre et génératrice de dynamisme.

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Depuis décembre dernier, le quartier des Halles à La Roche-sur-Yon a retrouvé de l’allant, avec de nouveaux commerces et restaurants. Sauf que si vous essayez de pousser les portes de l’épicerie fine, de la librairie ou du pub, vous vous casserez le nez, quelle que soit l’heure ! En effet, tout n’est qu’illusion : des trompe-l'œil ont été collés sur les vitrines des commerces vacants. Parce que rien n’est plus déprimant et inesthétique qu’une suite de boutiques aux rideaux fermés, a fortiori dans un quartier historique, la nouvelle municipalité de La Roche-sur-Yon a pris les choses en mains. « Il fallait redynamiser ce quartier qui avait perdu une vingtaine de commerces en 10 ans, le doter d’une nouvelle identité et l’embellir pour redonner envie aux porteurs de projets de s’y installer et aux passants d’y consommer », explique Yan Balat, Directeur de Cabinet et de la Communication de la Roche-sur-Yon. « En 2015, la municipalité lance un appel d’offres autour de l’adhésif, une solution technique solide, avantageuse financièrement et pérenne, tout en étant provisoire. » L’équipe communication est immédiatement séduite par l’idée proposée par Acte Déco (cf. encadré) : l’impression « en miroir » d’un décor de commerce sur un film adhésif micro-perforé posé sur la face intérieure des vitrines, destiné à « tromper l’œil », à montrer le potentiel du quartier et à attirer de nouveaux commerces.


ESTHÉTISER ET CRÉER UNE IDENTITÉ

Le donneur d’ordre et le prestataire ont déterminé ensemble le type d’activités qu’ils souhaitaient mettre en scène. Avec le double impératif de conserver les enseignes lorsqu’elles étaient existantes et de retrouver l’identité originelle du quartier des Halles avec son mix de métiers de bouche, de bars, de restaurants et de pizzerias. Ainsi, l’enseigne de mode et de décoration « A l’image des mots » est devenue naturellement une librairie aux étagères remplies d’ouvrages, tandis que l’ancienne « Onglerie », sans enseigne, s’est muée en « Epicerie fine » appétissante. Au total, sept vitrines ont, après accord des propriétaires, retrouvé une illusion de vie. La réflexion lancée en septembre a abouti début décembre, juste avant les fêtes de fin d’année, permettant d’offrir un environnement plus accueillant et propice au shopping, avec un coût moyen HT par vitrine (12 m2 en moyenne) de 1 800 euros. Si la technique est assez classique, l’aspect trompe-l’œil des vitrines l’est moins. L’impact sur les commerçants et les badauds a été réel : tous ont applaudi cette initiative, pleinement réussie en termes d’esthétique et de communication. « Depuis l’installation des trompe-l’œil, souligne Yan Balat, deux commerces ont ouvert. Cette initiative s’est également révélée positive pour la notoriété de la ville car nous avons attiré l’attention de très nombreux médias, nationaux et régionaux ». Sans compter les communes qui appellent La Roche-sur-Yon, beaucoup se posant également la question de l’attractivité de leur centre ville. À parier que le trompe-l’œil adhésivé a encore de beaux jours devant lui ! V. O.

DÉCORS ADHÉSIFS

Anthony Plessis, Gérant d’Acte-déco (85) (www.acte-deco.fr/blog) avait repéré il y a quelques années des vitrines en trompe-l’œil à Donfront (Aisne). Lorsqu’il a été contacté par la municipalité, il y a immédiatement repensé et imaginé un adhésif non permanent, qui habille les vitrines et donne envie à de futurs acquéreurs de se projeter. « Nous avons utilisé du Mactac (Orajet 3164 Blanc Monomère avec colle grise), un adhésif opaque avec pelliculage brillant prévu pour durer 3 à 4 ans. Nous avons géré la création, l’impression (avec des éco-solvants) et la pose. À partir de photos libres de droit chinées sur des banques d’images (Fotolia et Schutterstock), nous avons, en fonction de chaque projet, retravaillé les perspectives, les ombres et lumières, le sol, puis ajouté des éléments de signalétique (logo, accroche, enseigne) pour apporter plus de réalisme. » Le résultat est bluffant.


3D

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L’IMPRESSION À L’ÉPREUVE DE LA RÉALITÉ Elle débride les imaginations et fait couler beaucoup d’encre. Prothèses de hanches, pizzas, maisons… tout y passe. Entre fantasme et pragmatisme, une entreprise angevine spécialisée en signalétique intérieure et extérieure choisit d’apprivoiser cette technologie. Le projet : acquérir une imprimante 3D pour expérimenter sans a priori et s’ouvrir à de nouveaux marchés. Bref, se faire sa propre idée. En investissant cent mille euros dans l’aventure (matériel, logiciel et formation), Fabrice Breau PDG de Ouest Gravure n’a pas fait les choses à moitié. Il n’est pas question ici d’une petite imprimante de bureau pour bidouiller, mais d’une Project 660 Pro de chez 3D System. « Il y a deux ans, explique le chef d’entreprise, je cherchais des pistes de développements complémentaires à mon activité tout en souhaitant intégrer une nouvelle technologie, notamment pour fabriquer de la signalétique en braille et en relief comme la loi sur l’accessibilité l’impose désormais. L’idée était d’éviter des étapes de réalisation coûteuses et chronophages. » En effet, fabriquer de façon traditionnelle une plaque de signalétique en braille réclame 5 à 6 étapes (découpe, assemblage par collage, perçage, sertissage de billes, etc.)… contre une seule avec l’impression 3D.

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PARI OSÉ

Si le marché se développe avec enthousiasme aux États-Unis et en Chine par exemple, en France par contre, il se cherche encore. Pour Ouest Gravure, cet investissement revenait à prendre le risque d’intégrer un métier supplémentaire sans certitude de savoir où cela déboucherait. Voilà pourquoi l’achat du matériel a coïncidé avec l’intégration dans l’entreprise de David Nidegger, passionné depuis plusieurs années par l’impression 3D. Il a rejoint l’aventure comme chargé de développement et a saisi l’occasion de vraiment se former à cette technologie afin de partir à la découverte des attentes et des besoins des designers, architectes et autres industriels. De là est née une nouvelle structure : l’imprimeur 3D.

GRANDIR AU RYTHME DE LA TECHNOLOGIE

Clef majeure de développement, la recherche de nouveaux matériaux bat son plein. À chaque découverte s’ouvrent une ou plusieurs applications jusque-là insoupçonnées. « On n’est plus seulement dans le sensationnel, mais bien dans l’opérationnel, s’enthousiasme David Nidegger. L’extension d’un hôtel a vu le jour en 2015 aux Philippines grâce à une imprimante 3D de 100 m de long. La nôtre avec ses objets d’un maximum de 30 x 25 x 20 cm nous permet déjà une multitude d’applications, d’autant qu’il est possible de réunir plusieurs modules. » La pièce unique et la série limitée, champ de prédilection de la fabrication additive, trouvent tout leur sens. Telles ces broches en forme de feuilles réalisées à l’occasion du Salon du Végétal d’Angers en février dernier. Ou encore, ces figurines exécutées pour le compte d’une société de communication par l’objet dont chaque visage est différent. Cadeau on ne peut plus personnalisé.


ÉTUDE DE CAS 53

À LA TÊTE DES CLIENTS ! Pour cette commande, chaque figurine (réalisée en un ou plusieurs exemplaires) arbore un visage différent mais dans ce cas précis, pour réduire les coûts, bustes, cheveux sont standards. De même, l’objet peut être plein ou bien creux, sachant que la matière première (ici de la poudre minérale) a un coût élevé. Voilà pourquoi pas un grain n’est perdu. 1 / Visages ou personnes sont scannés et traités grâce au logiciel. 2 / Imprimés en 3D. 3 / La poudre non utilisée est aspirée pour dégager les figurines. 4 / Elles sont ensuite dépoussiérées avec une soufflette qui révèle les couleurs directement imprimées. Les résidus de poudre en suspension sont récupérés par aspiration pour être réutilisés. 5 / Suivra un bain dans un liquide solidifiant.

DAVID NIDEGGER ET FABRICE BREAU DEVANT LA PROJECT 660 PRO (3D SYSTEM)

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AU-DELÀ DES APPARENCES

Ces « babioles » recèlent des caractéristiques que seule la 3D est aujourd’hui capable de produire.

CECI N’EST PAS JUSTE UNE

GRENOUILLE Un joli batracien obtenu par FDM (imprimante à fil) est constitué de Nylon et de… vide. D’un seul tenant, à résistance égale, sa structure alvéolaire lui confère une légèreté incomparable.

CECI N’EST PAS JUSTE UN

POISSON

Ce piranha articulé est constitué d’une seule pièce donc impossible à fabriquer autrement. Il est réalisé comme la grenouille à l’aide d’une imprimante à fil et sa finition ne nécessite pas de dépoudrage. En revanche, d’autres paramètres sont particulièrement délicats à maîtriser, tels que température, diamètre de la buse, épaisseur des couches…

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ÉTUDE DE CAS 55 L’IMPRESSION 3D À L’ÉPREUVE DE LA RÉALITÉ

VOYAGE EN TERRES INCONNUES

Grâce à la 3D, des « terrains de jeux » moins familiers s’ouvrent également à l’entreprise. David Nidegger pousse la porte d’industriels, d’agences de design et de cabinets d’architecture car maquettes et prototypages sont aussi à portée de buses. « Souvent, constate-t-il, le besoin est là mais pas le réflexe de recourir à la 3D pourtant idéale pour fabriquer juste les 5 têtes de vissage indispensables à une ligne de montage, le flacon de parfum qui ne durera que le temps de la validation ou encore la modélisation fidèle, jusque dans le détail des matériaux, d’un futur bâtiment. » Pour l’instant, le plus compliqué reste probablement la gestion des fichiers. « Peu de nos clients maîtrisent la 3D volumique. Même les architectes habitués à manipuler la 3D à plat ont du mal à se projeter. » Une relation de proximité se tisse avec ces clients habitués à travailler avec des moules en bois, des maquettes en carton, etc. car il faut les guider dans la réflexion 3D, les inciter à se poser de nouvelles questions, faire œuvre de pédagogie pour progresser de concert.

LE PREMIER OUTIL, C’EST L’IDÉE !

Après deux ans d’utilisation de la machine, Fabrice et David avouent continuer de se perfectionner au fil des projets et arrivent à la même conclusion : à matériel équivalent, ce qui fera réellement la différence, ce sera la façon dont le fichier sera géré informatiquement. « Actuellement, la valeur ajoutée humaine réside dans la mise au point optimisée (gestion de la température, vitesse d’impression, etc.) que l’automatisation ne parvient pas encore à faire seule. D’où l’extrême importance de la formation des hommes. Et puis bien sûr aussi, il faut avoir le déclic qui déclenche la bonne idée ! » Il existe environ 6 ou 7 technologies d’impression 3D (le dépôt de fil, la stéréo lithographie, le frittage de poudre, le dépôt de résine, etc.) et toutes ont leur sens en regard d’une application donnée. C’est pourquoi, pour parfaire son travail exploratoire et nourrir sa réflexion et son expérience, l’entreprise s’est rapprochée de professionnels qui possèdent d’autres technologies comme l’impression métal ou céramique. L’idée : fonctionner si besoin en sous-traitance et ne se fermer aucune opportunité inédite.

ET DEMAIN…

« Mon objectif premier n’est pas de gagner de l’argent avec cette imprimante », prévient Fabrice Breau. Financièrement, le chef d’entreprise ambitionne juste de parvenir, au bout de 3 ans d’exploitation, à une opération blanche en sachant pertinemment qu’à ce moment là, sa machine sera déjà dépassée. « Il s’agit avant tout d’une démarche d’innovation et de positionnement. Ceux qui s’y mettront demain auront toujours du temps et de l’expérience à rattraper. » Reste qu’aujourd’hui, personne ne peut sérieusement dire « ça, on ne pourra pas le faire ». Le champ des possibles est immense. Ici et là dans le monde, de nouvelles perspectives se dessinent presque chaque semaine. Pour l’heure, l’imprimeur 3D explore de nombreuses pistes avant, peut-être à terme, de se recentrer plus précisément sur une application. « L’avenir ? Il se décidera à la faveur d’un produit ou d’une opportunité de marché, prédit Fabrice Breau, car à outils identiques, aucune entreprise ne fait exactement les mêmes L.BdC. choses. » La différence nait des hommes.

L’IMPRESSION 3D

C’EST AVANT TOUT POUR : LA PIÈCE UNIQUE LA PETITE SÉRIE LE PROTOTYPAGE L’OBJET « MOUTON À 5 PATTES » LA PIÈCE IRRÉALISABLE AVEC UNE AUTRE TECHNOLOGIE ET TOUT CE À QUOI ON N’A PAS ENCORE PENSÉ…

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ÉVÉNEMENT

Durant le salon C!Print, concepteurs, prescripteurs et clients finaux ont eu l’opportunité de participer à des parcours d’inspiration à travers la ville de Lyon. Trois matinées pour trois types d’espaces : retail ; hôtels restaurants café ; lieux publics. Les Off ou comment mettre en relation industriels et créatifs, deux univers qui ont parfois du mal à se trouver.

Les Parcours Off de C!Print :

dans les pas de la personnalisation Le pourquoi des Off…

« Le numérique s’invite partout et ouvre de formidables perspectives de personnalisation. Désormais, points de vente, restaurants, pop up stores… chaque lieu peut devenir unique en fonction d’une collection, d’un événement, etc. Depuis toujours, C!Print a la volonté de montrer à ses visiteurs tout ce qui donne de la valeur ajoutée à la technique. Cette année, un pas de plus a été franchi. Nous avons emmené des concepteurs et des décideurs hors les « murs du salon » pour leur dire : ‘Regardez ce qu’il est possible de faire, laissez vous inspirer ! De retour sur le salon, découvrez les solutions technologiques à l’origine de ces réalisations et emparez-vous en… Avec les exposants, nous vous donnons toutes les clefs pour entreprendre vos propres projets’. »

Le comment…

Julie CHIDE, responsable du contenu marketing chez 656 Editions et chef de projet du parcours Off.

Nicole BARRE, designer, pilote des Parcours OFF. Egalement fondatrice de Parcours Design® à Paris, elle accompagne les clients finaux (L’Oréal, Nike, Nespresso…) dans leur veille Innovation Design.

« Avec l’équipe de C!Print, j’ai sélectionné des adresses remarquables qui mettent au cœur de leurs concepts l’impression numérique, mais aussi l’affichage digital. Pour nos participants architectes et designers, j’ai poussé les portes de ces pépites lyonnaises. Ils ont non seulement pu découvrir des lieux mais en rencontrer les fondateurs et les concepteurs. Second temps fort de la journée, imprégnés de toutes ces ambiances : la visite du salon. L’opportunité d’entrer en contact avec des professionnels capables de décrypter et d’apporter des solutions techniques aux projets découverts le matin, afin, peut-être, de les transposer à d’autres domaines… »

L’effet Off !

Le Lodge hôtelier « Sens’Art Landscape » construit dans un container et présenté en avant-première à Lyon.

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« Je connaissais l’impression numérique notamment mise en œuvre dans le retail. Là, j’ai découvert d’autres applications qui peuvent aussi intéresser l’architecture et la décoration d’intérieur. Pêle-mêle, j’ai repéré des graphismes sur des portes au Fourvière Hôtel, du covering de mobilier déclinable en rénovation… Autant de solutions déclinables dans nos métiers. Parcours OFF et salon : des mines d’idées. Je vais inciter mes confères à venir ! » Vincent MONOD, Président pour la région Rhônes-Alpes de l’UNAID (Union Nationale des Architectes d’Intérieur).


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Le Fourvière Hôtel a réinventé l’ancien couvent de la Visitation.

Lyon Grand Stade tout juste inauguré.

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Spectaculaire :

LES CAVES DU LOUVRE :

un jeu de miroirs fixés sur le plateau et les pieds de la table centrale décuple la lumière et les couleurs, dessiné par Nicolas Paradis.

NOUVELLE EXPÉRIENCE

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Après plus d’un an de travaux, les Caves du Louvre ont ouvert au public en octobre 2015 un parcours-découverte de l’univers du vin. Axée autour des cinq sens, la mise en scène fait la part belle aux outils de communication visuelle.


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SCÉNOGRAPHIE

Découverte interactive et colorée.

Comptoir pour les arômes du vin blanc d’un côté, pour ceux du vin rouge de l’autre. Un jeu incite à identifier les différents arômes du vin. L’écran bleu passe au vert : gagné. Rouge : perdu.

Diplômé de l’ESSEC et ancien « gadzards 1 », Nicolas Paradis est à l’origine de cette expérience sensorielle et ludique. Il n’a pas hésité à imaginer lui-même, avec l’aide de l’architecte d’intérieur Elodie Tornare, le design et la décoration des 750 m2 de caves. Le florilège de références classiques empruntées au monde de la vigne aboutit par son traitement original à un résultat visuel très riche. Mobilier, ferronnerie et agencement ont été réalisés sur mesure par l’agenceur Tardy (89).

À références classiques, traitement original

Symboles évidents de la vigne : feuilles, ceps et grappes de raisin sont déclinés tout au long du parcours. Lustre de l’accueil, frises métalliques des grilles, soubassement en feuilles de pierre Stonelight® rétroéclairé des banquettes… Autant de touches pour évoquer l’origine du vin sans peser sur la mise en scène. Traitement décalé : les tonneaux ont été découpés et détournés de leur fonction première pour former une balustrade, dissimuler deux cabines-photos ou encore habiller la voûte d’une salle.

De même l’utilisation du liège dans la décoration dépasse sa fonction de conditionnement : accumulation de bouchons derrière une vitre pour former la base du comptoir de dégustation, revêtement pour certains meubles ou encore réalisation des pictogrammes des toilettes. Ailleurs, des culs de bouteilles en coupe horizontale, éclairés ou non, deviennent éléments de décoration murale sous forme de grands panneaux géométriques.

La réalisation du logotype confiée à la graphiste Neary HAY est un clin d’œil au tonneau. Tel un monogramme, il entrelace les initiales C et L avec la forme arrondie du C comme un tonneau, ce que souligne la présence du robinet. Il est décliné dans une grande variété de supports et de matériaux : enseigne en métal doré sur la façade, paillasson de l’entrée, poignées de portes, enseigne intérieure en papier japonais parcheminé et rétroéclairé…

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SCÉNOGRAPHIE

Condensé de mises en œuvre techniques :

éclairage intégré dans le sol, grille ouvragée et décorée de feuilles de vigne, soubassement rétroéclairé de la banquette, tonneaux intégrateurs d’écrans.

Mise en scène soignée de la lumière

Très étudiée, la lumière personnalise chaque espace et met en valeur voûtes et pierres contribuant à une lecture plus contemporaine et originale du parcours. Le clou de la scénographie se trouve dans la salle de la vue : c’est un présentoir formé d’alvéoles qui occupe le fond de la pièce et supporte une série de bouteilles. Placé directement sous la bouteille, l’éclairage révèle le colorant alimentaire contenu dans l’eau des bouteilles et crée une déclinaison colorée et lumineuse des diverses robes du vin. Une véritable mosaïque de couleurs. Ambiance lumineuse plus froide dans la salle voisine en accord avec son comptoir de 7 mètres, style « laboratoire ». Le rétroéclairage du plateau composé de panneaux en résine décorés de motifs minéraux répond aux lumières indirectes des voûtes, dissimulées sous le faux-plafond en planches incurvées pour une atmosphère plus « technique ». Autre dispositif lumineux original pour animer le palier, un rideau de bulles d’eau, placé entre deux plaques de verre change de couleur sous l’effet de leds trichromiques. Les effets sonores ne sont pas en reste : moteurs des engins agricoles, bruits de la chaîne d’embouteillage, bouchons qui sautent ou bulles qui pétillent accompagnent les effets visuels.

Des écrans digitaux très intégrés

Omniprésents et intégrés avec soin au décor, les écrans numériques diffusent des contenus permettant d’élargir la connaissance du monde viticole : présentation des terroirs, sélection d’étiquettes, formes de verres et de bouteilles en fonction des régions, etc. Des couvercles de tonneaux empilés servent de supports à des écrans digitaux informatifs dissimulés derrière une surface vitrée sans tain ; leur contenu évoluera en fonction des besoins du lieu. Tous ces écrans de taille et format variés servent de supports aux dispositifs interactifs et ludiques au service de l’expérience-client. Jeu de reconnaissance olfactive des arômes qui composent un vin, toucher à l’aveugle de sols argileux ou pierreux, dégustation des saveurs invitent à créer son propre parcours. Dans le même esprit, grâce à l’application « It’s my wine », assemblez en deux heures le contenu de votre propre bouteille de vin et personnalisez l’étiquette et la cire à cacheter du bouchon. R. de D.

1 Elève de l’Ecole des Arts et Métiers

POUR ALLER raisin à la bouteille, une application pédagogique fait office de guide à travers les cinq salles LOIN… Du dédiées chacune à l’un des cinq sens. Téléchargeable sur Smartphone avant la visite ou à l’arrivée, elle est opérationnelle en dix langues. Au menu : vidéos, explications, anecdotes et quiz.

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GRANDE SOIRÉE DE REMISE DES PRIX

ICONA D’OR Inscriptions sur

www.iconador.com MERCREDI 7 SEPTEMBRE 2016 AU PAVILLON DAUPHINE PARIS 16

EN PARTENARIAT AVEC :


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LE DIGITAL, DÉCLENCHEUR DE CURIOSITÉ

Depuis cet hiver, deux écrans géants et multifonctionnels attirent tous les regards. L’un à Lyon, l’autre à paris.

Par L. BdC.

DIFFUSION D'UN INCONNU INFORMATIF...

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FOCUS 63

DIGITAL MEDIA

30 écrans de 46 POUCES de chez Nec 2 M de haut, 12 M de long 700 candelas (intensité lumineuse) 8 TONNES Images filmées en FULL 4K (Ultra HD)

... OÙ IMMERSION VISUELLE DANS LA VILLE.

Fenêtre sur la ville La découverte de l’Office du Tourisme de Lyon a été l’un des temps forts des parcours Off organisés cet hiver par le salon C!Print (cf. pages 56). Damien Carreres, architecte, a repensé l’ergonomie de l’accueil et de la gestion des flux de façon à donner aux visiteurs l’envie de s’installer tranquillement sur une estrade, face à un écran très étiré qui semble occuper toute la longueur du bâtiment. « Dans la ville des Frères Lumière, quoi de plus naturel que de mettre l’image à l’honneur et de faire de ce mur d’images le point d’orgue du lieu », justifie l’architecte lyonnais. À la manière d’un écran de cinéma, sa forme cintrée améliore encore la lisibilité. Et de préciser : « Positionné à 1m90 de haut, à l’arrière les comptoirs d’accueil, il ne perturbe pas le regard des personnes qui viennent se renseigner auprès du personnel de l’Office de Tourisme. » Originalité : constitué de 30 écrans Leds de 46 pouces à bords ultra fins, le dispositif peut se subdiviser pour proposer plusieurs formats. Par exemple, diffusion d’un film en partie centrale et de logos fixes de part et d’autre de l’image. Cet outil multifonction est un support de communication très qualitatif non seulement pour la ville, mais aussi pour les entreprises et les associations. Après la fermeture au public, les lieux sont privatisables. L’écran peut alors diffuser films institutionnels, Power Points, etc.

Un mur d’images conçues sur mesure

À l’issue d’un appel d’offre national très disputé, c’est une entreprise lyonnaise qui a décroché la mission de « poser » cette fenêtre digitale et de créer le contenu numérique. Dynamic View possède en effet la triple expertise d’intégrateur digital spécialisé dans les solutions innovantes, de studio de production1 et de développeur d’applications. Particulièrement esthétique et variée, la boucle diffusée mixe des vues aériennes filmées par drones en format panoramique et des habillages graphiques imaginés sur-mesure pour mettre en avant l’offre touristique portée par ONLYLYON. Pourquoi une telle fluidité et harmonie des images ? « Parce que nous avons conçu un scénario général et pensé en amont tous les contenus qui animent l’écran, répond Julien Bourgeois directeur de Dynamic View. Et pour être encore plus connecté avec la vie de la ville, nous avons développé une application qui restitue le flux des photos postées par les touristes sur l’Instagram de ONLYLYON. » Le soir venu, lorsque l’Office du Tourisme ferme ses portes et éteint ses lumières, seul l’écran continue de fonctionner jusqu’à 23 heures. Alors, dans la nuit, derrière les baies vitrées, même de très loin, il prend encore une autre dimension. 1 publicité TV ou d’entreprises, animation 3D, motion design...

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LE DIGITAL, DÉCLENCHEUR DE CURIOSITÉ

L’autre scène de l’Opéra On jurerait qu’il a toujours été là, cet écran monumental qui souligne le fronton de l’arche de l’Opéra Bastille. Pourtant, il y a encore quelques mois, à sa place, un système de bâches était périodiquement posé et déposé par des cordistes au rythme de la programmation. Plus moderne, plus réactif, le dispositif digital voulu par la direction a tout bon. En harmonie avec les lignes du bâtiment, l’écran incurvé et sans bord épouse la courbure de la face avant de l’arche et ses proportions inhabituelles font écho à celles tout aussi exceptionnelles du monument. Chaque détail ayant son importance, l’habillage arrière de l’écran, en Alupanel® anthracite, reprend le calepinage des dalles en granite de la façade. Marien Bled, responsable Méthodes Bâtiments à la Direction Administrative et Financière de l’Opéra national de Paris, pilote du projet souligne : « Quels que soient la distance et l’angle de vision, du pied des marches ou depuis l’autre côté de la place de la Bastille, l’image reste parfaitement visible. De jour comme de nuit, elle attire le regard des passants sans l’agresser. » Ce rendu visuel, à la fois d’une très haute résolution et d’une grande douceur, est le résultat du savoir-faire de LAFACADE, jeune entreprise spécialisée dans les médias de façade sur-mesure (éclairage dynamique, écrans transparents sur façade vitrée, écrans vidéo géants).

Géant… et mobile

Hani Ouragini, cofondateur et gérant de LAFACADE, détaille un aspect technique invisible mais remarquable. « Ce qui rend exceptionnel cet écran, compte tenu de ses dimensions, c’est la possibilité de le faire descendre en une minute au niveau du palier de l’escalier. Il coulisse tout simplement le long d’une structure métallique motorisée insérée dans l’arche. La maintenance se trouve ainsi considérablement simplifiée. » Et comme pour garantir la qualité d’un bout à l’autre de la vie du projet, la direction de l’Opéra a confié conception, fourniture et maintenance au même prestataire, LAFACADE qui maîtrise l’intégralité du dispositif et peut, en cas de besoin, intervenir en deux heures. Ainsi que le précise Marien Bled, une demande d’autorisation préalable à la pose d’une enseigne de type « écran fixe » au sein de la grande arche a été remis à la direction de l’urbanisme de la mairie de Paris. Le dossier a été accepté à l’issue du circuit habituel d’échanges entre ce service et les Architectes des Bâtiments de France.

Un support infini de création

Totalement autonome, le système de diffusion est relié au réseau informatique de l’Opéra Bastille. La communication concerne désormais l’activité de l’ensemble des bâtiments de l’Opéra de Paris. Des boucles de 1’30’’à 2’30’’ font la promotion des spectacles du Palais Garnier et de l’Opéra Bastille, affichent les portraits des artistes vedettes, renseignent sur les possibilités de visites des bâtiments et donnent des informations de dernière minute (billets disponibles, dates des réservations…). Grâce à cette fenêtre digitale, toute la richesse de la production artistique, lyrique et chorégraphique de l’Opéra de Paris est maintenant visible de tous pour toucher de nouveaux publics. Et le meilleur reste probablement à venir, car comme le fait remarquer Marien Bled « toutes les possibilités de ce support numérique sont encore loin d’avoir été explorées ». Fermée ponctuellement à la circulation lors d’événements, la place de la Bastille se transformera en une immense salle de spectacle à ciel ouvert… L’écran retransmettra alors en direct, depuis la salle de L.BdC. l’Opéra Bastille, des concerts lyriques.

14 M de long, 5 M de haut 20 CM d’épaisseur pour l’écran 70 CM d’épaisseur avec l’habillage 8 TONNES Pitch 8 MM Plus d’1 MILLION de Leds NICHIA

ÉCRAN MOBILE, MAINTENANCE SIMPLIFIÉE

Deux personnes suffisent pour sécuriser la zone et piloter la descente de l’écran lors des interventions de maintenance préventives bisannuelles. Celui-ci est fixé à 13 m de hauteur. Le cahier des charges impose une installation capable de résister à des vents équivalents à ceux de la tempête de 1999.

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DIGITAL MEDIA

« MATRICE LEDS TRÈS PERFORMANTE ET BALANCE DES BLANCS PARFAITEMENT CALIBRÉS PARTICIPENT À LA QUALITÉ DE L’IMAGE, DE JOUR COMME DE NUIT. L’ÉCRAN EXPLOITÉ POUR L’INSTANT EN PÉRIODE HIVERNALE, 40 % SEULEMENT DE SA PUISSANCE EN TERMES DE LUMINOSITÉ A ÉTÉ NÉCESSAIRE. LE « PLUS » ? À CHAQUE INSTANT, UN PROTOCOLE D’ÉCONOMIE D’ÉNERGIE PERMET D’OPTIMISER ZONE PAR ZONE SA CONSOMMATION ÉLECTRIQUE POUR UNE RÉDUCTION GLOBALE D’ENVIRON 30 %. » HANI OURAGINI, PDG ET COFONDATEUR DE LAFAÇADE.

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COSMÉTIQUES quelles sources d’inspiration pour les jeunes marques ?

En septembre dernier, le salon Beyond Beauty Paris innovait avec un espace « pépinière ». L’occasion pour Visible d’interroger les créateurs de ces jeunes marques de cosmétiques sur l’origine de leur identité visuelle. Entre histoires personnelles et patrimoines régionaux… R. de D.

MYSTÈRES DES MÉTIERS D’ART

Contraste subtil entre fragilité et transparence du verre et masculinité du bracelet de force qui enserre la bougie (Ferronnerie d’art Maison Pouenat). La seconde ligne Athanor, du nom donné au fourneau des alchimistes, est exécutée sur commande d’après un moule par le maître verrier de l’Atelier Silicybine. Personnalisable avec cinq choix de couleurs de verre et cinq finitions de métal.

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Après vingt ans dans le design de luxe, bien décidée à valoriser les métiers d’art français, Caroline Scholl lance son projet de création d’objets parfumés d’exception. Fascinée par la capacité des artisans à métamorphoser la matière, elle puise dans les souvenirs de son enfance auprès d’un père chaudronnier, féru de coutellerie et de ferronnerie et, dans ses connaissances du verre acquises en tant que directrice de création chez Lalique. De cette combinaison, naît en septembre 2015, sa marque « Secret d’Alchimie ». Elle compte deux collections de bougies parfumées au positionnement confidentiel et très haut de gamme, des objets qui portent une histoire. En collaboration avec le graphiste Thomas Michal, la créatrice imagine et décline une identité visuelle alliant mystère et raffinement. Un logo à la typographie gothique, entrelacement de A et S, tel le poinçon du ferronnier, signature inscrite dans la matière. En dessous, le nom de la marque « Secret d’Alchimie ». La créatrice explique « avoir retravaillé la typographie existante, et choisi d’amputer une partie des lettres pour amplifier son impact visuel et donner à l’ensemble des allures de formules mystérieuses ». Pour chaque matériau, Caroline Scholl a établi un partenariat avec un maître d’art pour mieux dépasser les contraintes techniques et sublimer la matière employée.


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© Gaël Le Bihan

IDENTITÉ VISUELLE

Extrait d’une trame de tissu Art Nouveau, le motif de papillon de la gamme Envol a été réactualisé et vrillé par traitement numérique pour s’animer à la lumière de la flamme. Il est repris sur la boîte-coffret imprimé en argent à chaud.

LA BRETAGNE À LA MODE SURRÉALISTE Dès la classe de terminale, Laure Bouguen souhaite développer une marque de soins à l’image de sa Bretagne associant des ingrédients issus de la terre et de la mer. Le marché des cosmétiques féminins saturé, elle opte pour une gamme destinée aux hommes. « Nous avons progressivement eu l’idée d’un univers masculin bio et chic, raconte-t-elle. Avec mon cousin Killian Bouguen, designer, nous avons créé, en mai 2015, HO KARAN, traduction de ‘je vous aime’ en Breton ». Un parti-pris raffiné en phase avec la tendance métrosexuelle des hommes soucieux de leur apparence. Par boutade, en cherchant une personnalité bretonne célèbre pour incarner leur marque, leur choix s’arrête sur le surréaliste André Breton, pourtant né dans l’Orne. Cet humour décalé fonde l’esprit de la marque qui « s’autorise à casser les codes masculins habituels du super mâle, pour introduire une dose de plaisir et pour s’adresser à des hommes dont le soin est le reflet d’un style de vie ». Le packaging fortement influencé par l’univers surréaliste dissimule des visages à plusieurs niveaux de lecture et raconte l’histoire de la Bretagne dans un contraste noir et blanc très masculin. Résultat un brin intellectuel, mais sans se prendre trop au sérieux, à l’instar des « cadavres exquis » du mouvement surréaliste. Autant de rébus à décoder pour s’approprier la gamme de soin. Pour le logo, Killian a créé une typographie « généreuse et sans empâtement. Elle est soulignée par une baseline plus fine, semblable aux annotations manuscrites, qui renvoie au monde littéraire et se veut pérenne et rassurante ». Une marque bien ancrée dans une histoire géographique et littéraire, mais très actuelle avec son financement participatif et ses circuits de distribution, pour l’essentiel par internet.

Emballage primaire, coffrets ou, comme sur cette image, papiers de soie déclinent l’univers surréaliste de la marque.

Contraste chromatique pour le flaconnage et ses pictogrammes explicatifs. Inspirés des dessins de Jean Cocteau, ces derniers livrent la fonction du produit et où l’appliquer : un œil pour le sérum vivifiant ou des gouttes de pluie sur l’ovale d’un visage pour la crème hydratante.

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68 FOCUS

IDENTITÉ VISUELLE Cosmétiques : quelles sources d’inspiration pour les jeunes marques ?

AU FIL DE LA SARDAIGNE

Souplesse du traitement graphique à l’image du lasso rituel et plus généralement de l’emploi de liens ou fils très présents dans la culture sarde.

Rendre ses lettres de noblesse à la Sardaigne, valoriser ses produits, faire redécouvrir son passé culturel : tels sont dès l’origine les objectifs des créateurs de Soha. Son identité visuelle a été confiée au laboratoire de conception du Central Saint Martins College of Art and Design de Londres. Pour s’imprégner de l’esprit sarde et en capturer l’essence, l’équipe de designers anglais s’est rendue sur place. De cette collaboration in situ sont nés le nom de la marque et son logo. Héritage des traditions sardes, le nom est dérivé du mot Sa Soha, lasso en jonc avec lequel des spectatrices sont capturées lors de défilés traditionnels. Sinuosité et finesse du lasso sont reprises dans le logo : le cercle du O entourant le H, dans un mode de séduction revisité ! Autre référence culturelle, plus récente, l’artiste sarde Maria Lai dont les œuvres utilisent principalement tissus et fils. La typographie cursive et légère est aussi un hommage aux orfèvres sardes maîtres dans l’art des filigranes. « Nous voulions une identité visuelle percutante, sobre, presque minimaliste. Les deux syllabes du nom, juste soulignées par Sardinia, traduisent ces qualités et ce parti-pris fort » commente André Baradat, un des deux fondateurs de la marque.

DOUCEUR ET NOSTALGIE VINTAGE On n’est jamais aussi bien servi que par soi-même, voilà pourquoi Cécile Colas, globetrotteuse, déçue par le manque de praticité des cosmétiques qu’elle utilisait en voyage et par les promesses non tenues pour sa peau ultrasensible crée Joliderm. Cette ligne de sept produits distribuée en concept store a été lancée en septembre lors du salon. Leur spécificité ? Se présenter sous forme de patch. Seule, armée de ciseaux et de crayons, elle conçoit et réalise l’identité visuelle de sa marque. À main levée, la créatrice dessine un visage à l’ovale très féminin, tout en courbes et souplesse, et non un corps auquel elle trouve plus difficile de s’identifier en tant que consommatrice. Inspiré par celui de « Natacha, hôtesse de l’air » héroïne de BD des 60’s, c’est un clin d’œil à son enfance et au monde des voyages. Ainsi la frise de fleurs imaginée à partir de tissu Liberty®, très en vogue à l’époque, qui encadre le descriptif du contenu des enveloppes. Ou la typographie pleine de rondeur qui traduit le même registre vintage remis au goût du jour. La gamme se décline dans un bleu ciel sans nuage (Pantone® 657C), couleur fraîche volontairement à contrepied des ambiances high-tech blanches ou grises des cosmétiques actuels. « Cette teinte rappelle celle des brins de lavande dont nos grands-mères parfumaient les armoires. » Les patchs sont glissés dans des enveloppes en papier recyclé, métaphore de cette envie de douceur protectrice, de « cocooning ».

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DES INSTALLATIONS

E-MOUVANTES

Ludique, innovante et spectaculaire, la lumière est une source inépuisable d’émotions. Grâce à la technologie, elle devient, au-delà de sa fonction éclairante, un outil de communication visuelle et d’animation de l’espace : immersive et interactive, elle participe pleinement à créer l’identité visuelle d’un lieu. Par V. O

POÉTIQUE Concept : Hypnotique

Présenté au salon de la haute horlogerie de Genève en janvier dernier, Kamiko est un lustre de près de 2 mètres de diamètre qui répond à la présence du public en s’animant et en changeant de forme et de couleur.

Dispositif : Pliage savant

Œuvre du designer canadien vivant à Shanghaï Karlen Chang, Kamiko est un origami géant constitué de multiples cocottes en papier de notre enfance. Elle sont conçues en Tyvek® (DuPont™), un papier synthétique traité non-feu par Procédés Chénel (France, 92). Avec la collaboration du studio mixMotion (Canada), le designer a équipé la sculpture de capteurs qui détectent les mouvements alentour et interagissent avec des micro-contrôleurs. À l’approche humaine, Kamiko se déploie de bas en haut dans l’espace et augmente l’intensité de son cœur lumineux, qui fait office de balancier central.

Applications :

On imagine facilement l’impact de Kamiko dans l’univers du retail, apte à susciter une nouvelle expérience shopping, participative et émotionnelle. Pliable et occupant un volume réduit, son coût varie selon la complexité et le volume de la composition (à partir de 5 000 euros HT). Kamiko est visible dans les locaux de Procédés Chénel à Vanves.

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TENDANCE 71

LUMIÈRE

SYMPHONIQUE Concept : Enchanteur

Dévoilé dans le cadre de l’exposition Light Trend au salon Maison & Objet (Paris-Nord Villepinte, septembre 2015), ce lustre monumental s’anime grâce à un capteur de mouvement. Lorsqu’une personne lève doucement la main et l’oriente vers la droite ou la gauche, le lustre s’illumine en musique à l’image d’une vague : il réagit dans le sens et selon la vitesse donnés par la main.

Dispositif : Orgue chromatique

Designé sur-mesure par Motoko Ishii, la conceptrice lumière qui co-organisait l'exposition avec sa fille Akari-Lisa Ishii, et réalisé par l'entreprise Stanley Electric (Japon), ce lustre est composé de tubes transparents de différentes longueurs. Ils ont été conçus de forme hexagonale afin de donner plus d'éclat et de reflets aux LEDs.

Applications :

© ICON & Motoko Ishii Lighting Design

Onéreuse en raison de sa technologie, cette structure, personnalisable à l’envi, est davantage adaptée à l’événementiel ou à l’univers du luxe, invitant le spectateur à vivre une expérience lumière exclusive.

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NOUVEAUTÉS

LE PAPIER PEINT STIMULE LA CRÉATIVITÉ AVEC COALA WALL DESIGN Parce le papier-peint personnalisé est identifié comme un « prolongement naturel » de l’activité de ses clients, Antalis a décidé de se placer sur ce marché en lançant une gamme dédiée, « Wall design », dans sa marque phare Coala. Exposer à C!Print avec cette nouvelle offre en janvier dernier lui a permis de toucher, en plus de sa cible habituelle d’imprimeurs, davantage de prescripteurs, architectes et décorateurs d’intérieurs. Cette nouvelle collection de papiers peints, compatible avec les technologies jet d’encre, donne différents effets de profondeur et de textures, en créant de véritables illusions d’optique. Comme les visiteurs de C!Print ont pu le constater sous les traits d’un hibou déployant des ailes chatoyantes sur le stand d’Antalis, Coala Wall Design offre un large choix de finitions (lisse, sable, canvas, crépis, cuir, taloche) et est disponible en 3 matériaux (papier, non tissé et fibre de verre). www.antalis.fr

Effets, matières... trop chouette !

À C!PRINT, LES NOUVEAUTÉS MACTAC ONT FAIT FORTE IMPRESSION

MACtac glass Movie mis en scène.

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Parmi de nombreuses innovations dédiées à la communication visuelle et la décoration intérieure, MACtac a présenté, en exclusivité sur le salon C!Print Lyon en janvier dernier, le textile adhésif DecoSilky. Il se distingue par un aspect tissé très recherché en décoration intérieure, idéal pour créer des revêtements muraux imprimés en numérique haut de gamme pour le relooking d'hôtels, restaurants, espaces de travail, etc. Le MACtac GlassMovie a également attiré l’attention des visiteurs. C’est un film de rétroprojection adhésif qui s’applique sur les vitres ou sur matériaux synthétiques transparents. Assurant une haute résolution de l’image et une visibilité de jour comme de nuit, il peut être utilisé pour la projection d’images vidéo afin d’animer des vitrines ou des espaces intérieurs (showroom, musée, centre de congrès, aéroports…). Toutes les formes et tous les formats peuvent être découpés par ordinateur dans le GlassMovie qui se pose comme un film adhésif standard. www.mactac.fr



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NOUVELLES TEXTURES CHEZ AVERY DENNISON Le catalogue d’Avery Dennison Graphics Solutions comprend trois nouveaux vinyles muraux permanents texturés : Canvas, Pierre et Stuc. A propos de la nouvelle gamme MPI™ 8000 Wall Film, Oliver Guenther, Directeur Marketing pour Avery Dennison Graphics Solutions Europe, a déclaré : « Ces vinyles muraux imprimables et texturés offrent de toutes nouvelles possibilités créatives. La grande qualité d’impression atteinte aujourd’hui pour les vinyles muraux permet d’éviter l’utilisation de techniques de décoration et de matériaux naturels onéreux ». Ces nouvelles références ont notamment été mises en œuvre sur le stand d’inspiration Fespa Printeriors du dernier salon FESPA Digital à Amsterdam. Offrant désormais le choix entre trois modèles texturés avec adhésif permanent et des modèles non texturés avec un adhésif renforcé, une alternative Easy Apply et un adhésif enlevable, la série MPI 8000 peut être utilisée pour créer des décors muraux destinés à une application à court ou long termes dans les hôtels, les espaces commerciaux, les boutiques, les expositions, etc. www.graphics.averydennison.eu/wall

EN 2016, DICKSON COATINGS RÉADAPTE ET COMPLÈTE SES GAMMES Dévoilée début 2016, la gamme générale de Dickson Coatings a été réadaptée en termes de conditionnement et de formats (nouvelles laizes pour le JetTex notamment). Côté nouveautés, on note l’arrivée du JetTex Deco, à l’effet nacré, qui vient compléter les effets de matière de la gamme. En signalétique, suite au lancement de Jet up en 2015, voici à présent le jet up BC doté d’un envers foncé, pour une occultation parfaite de la lumière.Rappelons par ailleurs que toute la gamme Evergreen est désormais certifiée Greenguard, un label américain qui tend à être de plus en plus souvent exigé en Europe. www.dickson-coatings.com

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S’INITIER AU GRAPHISME EN JOUANT Comment un caractère typographique est-il dessiné ? Comment reconnaître les familles de caractères ? À quoi servent les pictogrammes ? Destiné aux débutants, ce livret pédagogique conçu par Sophie Cure et Aurélien Farina, et publié à l'occasion du festival Chaumont Design Graphique 2015, est une introduction aux concepts et aux techniques du design graphique. Les activités qu’il propose, souvent ludiques, s'appuient sur des exemples puisés dans le design graphique contemporain (Vincent Perrottet, Richard Niessen, Pierre di Sciullo, etc.). Pour le commander : chaumont.festival@gmail.com


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SERAM INNOVE TOUT AUTOUR DU PACKAGING Autour du packaging primaire ou secondaire, l’accessoire d’ornementation (tours de boîtes, plaques métal, nœuds, rubans…) se limite la plupart du temps à une mise en valeur esthétique. La société Seram, dont la filiale française est basée à Saint Just Malmont (43), fait de ces accessoires des outils au service de la personnalisation, de l’identification et de la communication de la marque. L’émergence de diverses technologies basées sur la connectivité (RFID, NFC, QR Code, etc.) donne aujourd’hui la possibilité d'apporter une fonction de communication à ces accessoires. C’est sur cette fonction que Seram a choisi d’innover avec IMO (Interactive Message Ornaments) présenté sur le salon PCD (Packaging of Perfume, Cosmetics & Design) à Paris en février dernier. Par exemple, un coffret est décoré avec un tour de boîte et une médaille métal affichant un QR code. Le client qui offre le coffret flashe le QR code, arrive sur une interface et entre son message. Un code unique est alors généré et sera envoyé par email (ou sms) à la personne qui doit recevoir le coffret. Quand celle-ci flashera la médaille, elle arrivera sur l’interface où elle devra entrer le code reçu par mail. Il lui suffira ensuite de poser son Smartphone sur le ruban pour lire le message. Simple et accessible à tous les systèmes d’exploitation, cette solution permet aux marques, grâce aux emails saisis pour l’envoi des codes, de se constituer un listing mail qualifié d’utilisateurs de leurs produits. Le QR code peut se conserver et être réutilisé pour faire passer de nouveaux messages, comme des offres promotionnelles. www.seram.com

DEUX NOUVELLES RÉSINES POUR LA 3D CHEZ ROLAND

Conçues pour l’imprimante 3D monoFab ARM-10, la résine PRR35-OP, blanc opaque, offre une élasticité élevée proche de celle du caoutchouc, tandis que la PRF35-ST, semi-transparente, peut être pliée, avec une force de friction élevée. Gert Cuypers, consultant 3D pour Roland DG Central Europe commente : « Grâce à l’élasticité et la flexibilité élevées des nouvelles résines de Roland DG, nous pouvons désormais offrir une expérience tactile plus réaliste et une plus grande fonctionnalité dans la réalisation de modèles et prototypes. » À noter que les Creative Centers de Roland DG offrent un large éventail d’échantillons 3D pour inspirer les professionnels. www.rolanddg.eu

PREMIER REVÊTEMENT MURAL PERSONNALISABLE QUI NE NÉCESSITE AUCUNE FINITION Le nouveau papier mural lisse et résistant sans PVC de HP est à l’heure actuelle le seul produit dans l’industrie des arts graphiques qui peut-être imprimé avec des encres HP Latex sans nécessiter de lamination tout en garantissant une durabilité de type II. Ce produit a été développé pour une utilisation dans des environnements exposés à l’usure tels que les hôtels, les immeubles résidentiels, les écoles, etc. Contrairement à des produits similaires, ce papier mural HP procure une durabilité sans nécessiter de couche protectrice, ce qui assure des économies de temps et d’argent. Michael Basch, président de Advanced Color Imaging, qui a récemment décoré six projets résidentiels à l’aide de ce produit, souligne : « Nos clients apprécient le fait de ne pas avoir à laminer l’impression, car cela cause souvent une rétractation du papier peint et le rend plus brillant ». www.hplfmedia.com

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MUTOH COMPLÈTE SA GAMME VALUE JET Lancées en début d’année, les nouvelles imprimantes grand format de la série ValueJet X de Mutoh ont été développées pour des applications en intérieur et extérieur, enseignes et affichage. Les modèles ValueJet 1324X et 2638X bénéficient d'une conception mécanique de haute précision, ainsi que de la technologie primée Intelligent Interweaving (i²) qui garantit un niveau inégalé d'automatisation de l'impression, et de la technologie DropMaster de Mutoh, pour une qualité d'impression prévisible et reproductible. Conçue pour les petites et moyennes entreprises de fabrication d’enseignes et de fourniture de services d’impression, la ValueJet 1324X est la 4e génération

ValueJet 1324X

d'imprimantes Mutoh simple tête de 54 pouces (137 cm) de large. Avec des vitesses de production jusqu'à 16,4 m²/h, c'est l'outil idéal pour les entreprises qui gèrent des volumes d'impression moyens à élevés. Avec la ValueJet 2638X, imprimante de seconde génération de 102 pouces (260 cm) de large à deux têtes, Mutoh cible les enseignistes déjà établis qui requièrent davantage de polyvalence et les plus grandes entreprises qui souhaitent étendre leurs capacités et leur flexibilité. Elle fournit une qualité d'impression supérieure à des vitesses de production allant jusqu'à 39 m²/h. www.mutoh.eu

ValueJet 2638X

HP SCITEX 9000 : DU NOUVEAU SUR LE SEGMENT DU MOYEN FORMAT À l’occasion de Fespa Digital 2016, HP a annoncé le lancement de la presse industrielle HP Scitex 9000 et des encres HP Scitex HDR245, permettant d’accéder à des cadences de production industrielles pour un niveau d’investissement plus abordable. Avec une productivité effective qui peut atteindre 60 feuilles plein format à l’heure et une cadence pouvant aller jusqu’à 500 000 m2/an, la HP Scitex 9000 se prête à diverses applications, notamment l’impression d’enseignes et d’affiches pour les points de vente. Les nouvelles encres HP Scitex HDR245 assurent une production économique sur des substrats souples ou rigides, ainsi que certains plastiques. Faiblement odorantes, elles permettent de réaliser des tirages plus longs avec un minimum de maintenance et peuvent éviter l’ajout de vernis ou lamination grâce à leur souplesse et à leur durabilité de surface. De plus, elles couvrent un vaste espace colorimétrique (jusqu’à 86 % du spectre Pantone), pour une longévité pouvant atteindre deux ans en extérieur. www.hp.com

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KALAXY 1650 UNE NOUVELLE MACHINE DE DÉCOUPE SIGNÉE KALA Implantée en Ille-et-Vilaine depuis 2003, la société Kala développe et fabrique des équipements de finition grand format destinés aux professionnels de la photographie, l’imprimerie, la sérigraphie, l’enseigne, et s’ouvre aussi aux domaines textiles et industriels. Ses produits sont distribués par une dizaine d’entreprises réparties sur tout le territoire français. En 2016, elle propose notamment une nouvelle machine de découpe automatique X-Y, la KalaXY 1650. Elle possède des lames rotatives (une transversale X et des longitudinales Y) qui découpent le rouleau au format (papier photo, vinyles, médias laminés ou encapsulés, bâches fines PVC, papier de sublimation, etc.). Son repère d’arrêt, fonctionnalité essentielle à la vérification du calage, assure la parfaite maîtrise de la découpe. Un simple déplacement des lames Y permet d’engager un nouveau travail en toute facilité. Lors de travaux répétitifs, elle affiche ainsi une rapidité et une efficacité d’exécution sans faille. www.kala.fr

CHEZ EUROMEDIA, LA TABLE À PLAT JFX200 DE MIMAKI REMPORTE UN FRANC SUCCÈS Interrogée par Visible lors du dernier salon C!Print, la société Euromedia a notamment mis en avant au sein de son offre 2016, la table à plat UV Led JFX200 de Mimaki. Ce modèle n’est pas nouveau mais « commence à avoir un vrai succès en France » selon Alexandre Binet du service marketing du distributeur. « Cette table à plat de Mimaki permet des finitions de qualité, en mat ou brillant, ainsi que des effets de texture, avec des applications évidentes en décoration intérieure, mais aussi affichage sur point de vente haut de gamme » a-t-il ajouté. Cette solution se distingue aussi par une grande polyvalence puisqu’elle imprime sur une multitude de supports rigides jusqu’à 5 cm d’épaisseur (polycarbonate, PVC expansé, verre, aluminium, polyester, carton-mousse, polystyrène, bois, pierre… ), mais aussi les matières thermosensibles comme l’acrylique. www.euromedia-sp.fr

PIXARTPRINTING MISE SUR LE CONTENU POUR INSPIRER SES CLIENTS Bien qu'appartenant à des secteurs différents, les clients de Pixartprinting ont en commun un intérêt pour le graphisme, la créativité, la couleur, l'art… Des éléments qui incitent ce spécialiste européen du web-to-print à développer des initiatives qui vont au-delà de son activité principale. Parmi ses différents projets autour du contenu, les plus représentatifs sont le blogazine Pixarthinking et le livre LOOKtheBOOK. Lancé en 2014, Pixartthinking est un magazine virtuel dédié à l'art, au design, à la littérature, à la musique, au cinéma, etc. La rédaction, guidée par Mattia Coletti, comprend de grands noms comme la journaliste et écrivain Claudia Durastanti et Andrea Coccia collaborateur de Il Post et co-fondateur de Slow News. Quand à LOOKtheBOOK, c’est le premier volume d'une collection, véritable voyage d'inspiration pour les graphistes et les créatifs. « Le blogazine et le livre font partie d'une stratégie de marketing globale qui illustre la volonté de Pixartprinting d'être une source d'inspiration constante pour la communauté des utilisateurs », a déclaré Andrea Pizzola, Directeur des Ventes et du Marketing. www.pixartprinting.fr/blog/pixartthinking

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AVEC TRUEVIS VG, ROLAND LIVRE SA VISION DE L’AVENIR DE L’IMPRESSION-DÉCOUPE Dévoilés lors de Fespa Digital 2016, les modèles TrueVIS VG-640 et VG-540 de Roland (largeurs respectives : 163 et 137 cm) inaugurent une nouvelle génération de traceurs d’impression-découpe écosolvant grand format. Ils offrent tout un éventail d’améliorations techniques dans le domaine des encres, des têtes d’impression, de la précision et des microgiciels. Tout d’abord, ils sont équipés de la nouvelle technologie de têtes d’impression FlexFire, qui se caractérise par une fréquence de projection plus élevée des gouttelettes d’encre (nouvelle encre TrueVIS GREENGUARD Gold certifiée), pour une passe d’impression environ 25 % plus grande que sur les précédents modèles de Roland DG. La série TrueVIS VG inclut également un nouveau système de découpe plus puissant et offre des fonctions très pratiques, comme L’éclairage LED sur la zone d’impression et de maintenance. Les traceurs d’impression-découpe VG sont des machines de production, idéales notamment pour la publicité intérieure et extérieure, la décoration de véhicules, les bannières, affiches, présentoirs, étiquettes, prototypes d’emballages et transferts sur textile. www.rolanddg.eu

L'IMPRIMANTE ROWE ECOPRINT FAIT RIMER IMPRESSION GRAND FORMAT ET PRODUCTIVITÉ Grâce à sa structure modulaire (2, 4 ou 6 rouleaux au choix et des vitesses d'impression de quatre à dix mètres par minute), l'imprimante ROWE ecoPrint reproduit les processus opérationnels avec précision. En série, elle est équipée d'une interface utilisateur FULL HD et du système de mise en place breveté ROWE EINLEGEASSISTENT, qui est une solution pour le changement de rouleaux parmi les plus rapides et les plus ergonomiques du marché. Grâce à la connexion au système de pliage haute performance ROWEFOLD 721-4, les utilisateurs obtiennent trois systèmes en un : un système de pliage ONLINE et OFFLINE ainsi qu'une trieuse avec jusqu'à trois bacs de réception automatiques. Autres possibilités d'équipement : marge de reliure automatique, 2 ou 4 perforations ou pliage de surlongueur. www.rowe.de

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ANTALIS, DISTRIBUTEUR EXCLUSIF DES CARTONS GRAPHIQUES TEKNOCARD Antalis, distributeur de papiers, de produits de communication visuelle et de solutions d’emballage en Europe, a ajouté la collection de Teknocard à son offre. Couchée 1 face ou 2 faces, non couchée, à fibres vierges ou recyclées, la gamme Teknocard est à l’heure actuelle la plus complète du marché dans le domaine des cartons graphiques haut-degamme. La gamme fibres vierges est certifiée 100 % PEFC et, pour répondre aux besoins des entreprises et des imprimeurs désireux de trouver une alternative éco-responsable, elle comprend également des produits 100 % recyclés certifiés FSC. Stéphane Courtot, Président d’Antalis France, a déclaré : « Nos clients et leurs clients finaux veulent des produits plus écologiques, mais pas au détriment de la qualité, de la longévité et du choix. Avec notre offre carton toujours plus riche, ils sont en mesure de répondre à l’ensemble de leurs impératifs ». www.antalis.fr

SPANDEX OUVRE LA COMMANDE EN LIGNE À SES CLIENTS Spandex, fournisseur multimarques de solutions pour la fabrication d’enseignes, l’impression numérique et l’industrie graphique, a mis en ligne mi-janvier un nouveau service de vente en ligne, ouvert pour l’instant uniquement aux clients existants. Avantage : cela leur permet de passer leurs commandes à tout moment, y compris le week-end. En semaine, la livraison est garantie à J+1 pour toute commande avant 17h. www.shop.spandex.com/fr

DCLIC-PRESSE, L’APPLI QUI RAPPROCHE ÉDITEURS ET MARCHANDS DE JOURNAUX MediaCorner, acteur majeur de la communication digitale, lance DClic-Presse. Cette application mobile professionnelle destinée aux marchands de journaux est associée à un portail dédié aux éditeurs de presse, afin de favoriser leur but commun : le développement de la vente au numéro. Via ce portail, l’éditeur crée une opération de mise en avant : choix du titre à promouvoir, date du début de l’opération, etc. Il télécharge ensuite la liste des points de vente disponibles. Un budget prévisionnel s’affiche en fonction des points de vente sélectionnés, mais l’éditeur ne paiera qu’en fonction du nombre réel de participants à l’opération. Il peut également intégrer des conseils de vente aux participants. Les équipes MediaCorner prennent ensuite contact avec les éditeurs pour la partie création du spot qui sera diffusé sur l'ensemble des écrans MediaCorner. De son côté, via son espace personnel, chaque marchand accède au détail des opérations auxquelles il peut participer et peut télécharger les photos de ses mises en avant. À l’issue de la campagne de promotion, l’éditeur importe ses résultats de ventes afin de permettre la mise en place d’une gratification pour les meilleurs d’entre eux.
En parallèle, le marchand peut consulter ses statistiques, son compte points et son historique d’actions. www.mediacorner.fr

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