Visible #2

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L'UNIVERS DE LA COMMUNICATION VISUELLE

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Le logo du Grand Palais à la loupe Page 28

Dagobert/TMM Communication

Le digital média reconfigure le parcours client

www.visible-mag.com



ÉDITORIAL

Après 18 mois d’existence, la Fédération de la Communication Visuelle s’installe peu à peu comme un intervenant majeur dans la promotion de la communication visuelle et de tous ses acteurs. Créée à l’initiative des trois syndicats professionnels que sont DMAF (Digital Media Association France), GPSF (Groupement Professionnel de la Sérigraphie Française) et le SYNAFEL (Syndicat National de l’Enseigne et de la Signalétique), cette Fédération sera bientôt rejointe par d’autres associations représentant la diversité des métiers de ce vaste secteur d’activité.

Le magazine Visible que vous découvrez est un vecteur fort de notre action : il s’agit de présenter la communication visuelle dans sa globalité, tout en mettant en valeur les différents métiers et savoir-faire qui y contribuent. C’est portée par cette ambition que la FCV a fait le choix d’un nouvel éditeur pour cette revue : 656 Editions. Cette société est spécialisée dans la presse professionnelle et dans l’organisation d’événements, avec comme marchés de références : la communication visuelle et l’impression grand format, la communication par l’objet et le textile ainsi que ses techniques de personnalisation. Dans ce numéro 2, Visible vous fera découvrir les nouveaux enjeux du « Digital Média », qui met en œuvre des moyens de communication dynamiques, avec lesquels nous vivons déjà tous sans le savoir... Vous verrez comment, appliqué au parcours clients, le Digital Media offre véritablement aux consommateurs une nouvelle expérience de marque. La mise en lumière des créations et des innovations les plus intéressantes constitue le cœur de notre ligne éditoriale. Vous apprendrez par exemple, comment un grand groupe hôtelier français, acteur mondial sur son marché, a recours à de nombreuses applications de la communication visuelle pour faire évoluer le positionnement de ses marques. Lecteur de Visible, vous êtes peut-être un annonceur, un utilisateur, un consommateur ou encore un acteur à part entière de la communication visuelle. Quels que soit votre point de vue et vos attentes, nous espérons que vous y trouverez les informations, les questionnements et les mises en perspectives que vous attendez d’un magazine professionnel. Afin d’améliorer toujours plus notre formule, nous comptons sur vous pour nous faire part de vos éventuelles suggestions et remarques. C’est ainsi que Visible grandira dans l’intérêt de tous. Bonne lecture !

Patrick Floren Président de la Fédération de la Communication Visuelle

Visible est une publication de la Fédération de Communication Visuelle – 17, rue de l’Amiral Hamelin – 75783 Paris cedex 16. Édition : 656 Editions, 21 rue Longue, BP 1072, 69202 Lyon cedex 01- tél. 33 (0)4 78 30 41 73 - Fax : 33 (0)4 78 30 41 79 Directeur de la publication : Guillaume Abou Rédactrice en chef : Lorraine Bôle du Chaumont - 06 81 18 06 76 Coordinatrice éditoriale : Céline Collot, celine@656editions.net - 04 78 30 35 06 Comité de rédaction : Marc Ballu, Michel Caza, Francesco Ceccaldi, Julie Chide, Denis Constantin, Laurence Farenc, Patrick Floren, Michel Martinez, Sylvie Raimbault, Guillaume Tondeur Ont collaboré à ce numéro : Lorraine Bôle du Chaumont, Céline Collot, Christine Galimant, Véronique Olivier, Rachelle Lemoine Direction artistique et réalisation : François Jaillet, fjaillet@656editions.net Responsable commercial : Thomas Nollet, thomas.nollet@656editions.net, 06 20 63 46 27 Abonnement : Jocelyne Charrière, jocelyne@656editions.net Prix au numéro : 15 euros. Tarif abonnement pour 1 an (4 numéros) : 55 euros Impression et routage : Imprimerie Chirat 744, rue de Sainte-Colombe - 42540 Saint-Just-la-Pendue N°ISSN : 2261-5474 Conformément à la loi du 11/03/57, toute reproduction même partielle des articles et illustrations publiés dans Visible est interdite sans accord de la société d’édition.

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Couverture : colonne digitale habillée de 36 écrans située T. 2E, aéroport Paris-Charles de Gaulle. Création : Dagobert/ TMM Communication pour BuY PARIS DUTY FREE. Annonceur : SDA

ACTUALITÉS 04

L’actualité de la communication visuelle

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ÉVÉNEMENTS

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VU!

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VOTRE OPINION SUR...

Olivier Saguez, Le digital laisse-t-il encore une place au designer ?

À LA UNE

20 DOSSIER

Le digital média reconfigure le parcours client

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INTERVIEW

Marc Ballu, président de Digital Media Association France (DMAF)

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TENDANCE

Objet promotionnel : la pub sans en avoir l’air…


COMMUNICATION ET CULTURE

30 Mise en Seine de la Nuit Blanche

32 Un logo au Zénith

PRATIQUE 44

FAÇADE

Beauté glacée

45

UNE ÉCOLE, UN PROJET

L’ornement arabe à l’aune du multimédia

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SOLUTION TECHNOLOGIQUE

Les encres jouent à cache-cache !

FOCUS REPORTAGE 30

34 Total

covering : nouvelle donne ? 36 La rue Marguerite trouve le passage

40 Confidences ÉTUDE DE CAS 30

38 Le design

profite à la santé

sur un oreiller

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NOUVEAUTÉS

42 Le packaging alimentaire dans les pays émergents : l’Eldorado des designers ?

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Bulletin d’abonnement - page 3


ACTUALITÉS

Jacqueline Riu nous invite dans son dressing-room… Marque de prêt-à-porter féminin créée en 1971, Jacqueline Riu a inauguré, à Créteil en septembre dernier, un nouveau concept de point de vente signé Carré Noir. Baptisé « Dress’in Joy », le nouvel univers graphique de la marque évoque le dressing-room, lieu chaleureux et intime où les clientes peuvent prendre plaisir à se valoriser sans complexe. Le parti-pris rétro se retrouve dans les couleurs, les matériaux, le mobilier, l’éclairage (panneaux rétro-éclairés backlight dans les zones cabines et en caisse), le tout agencé autour d’un point central : une envolée de fleurs géantes qui symbolise la féminité de la marque. Nouvelle signature, le monogramme « JR » fuchsia se retrouve sur la façade au dessus de l’enseigne Jacqueline Riu en toutes lettres (éclairage par led diffusant), mais aussi en rappel à l’intérieur du magasin. Le déploiement du concept s’opérera sur 2 ans par un changement progressif des façades et enseignes sur l’ensemble des 200 points de vente Jacqueline Riu, et par une rénovation complète sur quelques emplacements « Premium », tels que le point de vente de Rouen en février 2013. www.carrenoir.com

Biennale du Design : une campagne signée Trafik « L’empathie ou l’expérience de l’autre » : partie du thème de la 8e Biennale Internationale Design Saint-Etienne, l’agence de conception graphique Trafik a imaginé deux créatures numériques, Riki et Riko. On les retrouvera sur les supports de communication traditionnels (affiches), mais aussi dans une application à télécharger pour accéder au programme de la manifestation et pour géolocaliser la soixantaine de lieux associés à la Biennale. Un événement qui se tiendra à Saint-Etienne du 14 au 31 mars 2013. www.lavitrinedetrafik.fr

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ACTUALITÉS

CB’a revisite le concept des boutiques Malongo Passé en quelques années d’une dizaine de points de vente à seulement 4 ou 5, la marque française Malongo, pourtant pionnière dans la valorisation du café haut de gamme et équitable, souffrait d’une image vieillissante. Choisie pour revoir entièrement le concept de vente, l’agence CB’a a travaillé pendant deux ans, en « immersion » dans l’univers Malongo afin de s’imprégner de l’identité de la marque. « Savoir-faire et excellence, de la graine à la tasse » résume Marie Mallez, directrice commerciale du pôle corporate et retail de CB'a. Le résultat est à découvrir dans la boutique du café entièrement rénovée rue Saint-André des Arts à Paris (6 e arr.), ainsi qu’au corner situé dans le Centre Commercial CAP 3000 à Nice. À travers sa façade transparente, la boutique présente deux espaces clairement identifiés : le comptoir du torréfacteur pour la fabrication, le comptoir du barista pour la dégustation. Les matériaux sont traités de façon linéaire et géométrique. L’éclairage, fait de suspensions, pour certaines pièces uniques de designers, vient souligner la sobriété du concept. CB’a a privilégié une démarche architecturale durable, avec des matériaux naturels comme le chêne (français) et brut comme l'acier recouvert d’un verni non polluant, ainsi qu’un système d’assemblage sans colle ni solvant. De plus, la signalétique est imprimée sur des panneaux en tripli (bois recyclé). Ce nouveau concept sera déployé au corner Lafayette Gourmet de Paris pour Noël 2012, puis dans une autre boutique de Nice début 2013. Par la suite, Malongo envisage un déploiement à l’international avec notamment des corners dans les aéroports. www.cba-design.com

www.industries-creatives.com

Plus d'informations

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ACTUALITÉS

EN BREF 9e Nuit des trophées de l’imprimerie française

Un nouveau visage pour la collection Quadrige

Le 30 janvier 2013, au Cercle National des Armées, l’événement réunira 400 professionnels des industries graphiques et acheteurs de France. Les 12 Trophées de l’imprimerie française récompenseront les plus belles réalisations en communication imprimée dans les catégories : industrielles, institutionnelles, agences et éditeurs. Les Digital Awards de l’impression numérique seront également remis à cette occasion. www.smcevenements.com

Le droit du design

Le droit du design (Auteurs : Maîtres Isabelle Marcus Mandel, Tamara Bootherstone et Pierre Massot) vise à donner aux entreprises et aux designers des outils juridiques pour protéger, exploiter et défendre leurs créations. Il explique notamment comment conclure des contrats adaptés ou agir en cas de copie, contrefaçon et concurrence déloyale. L’ouvrage est disponible en librairie, sur le site du Lieu du design ainsi que celui de l’éditeur. Editions Dunod, 281 p. www.lelieududesign.com

La communication visuelle entre au Lycée

Le lycée des métiers de l'enseigne et de la signalétique Emile Zola à Hennebont (56) vient de mettre en place un « Espace communication visuelle ». À l'intersection des formations de sérigraphie industrielle et d'enseigne et signalétique, il est dédié aux équipements d'impression numérique, de lamination et de découpe (plotters). L’établissement affiche ainsi sa volonté permanente de suivre l'évolution technologique de ces métiers et des orientations impulsées par leurs représentations professionnelles. http://lpzola56.com

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C’est au graphiste Philippe Apeloig que l’on doit la nouvelle identité visuelle de Quadrige. Editée par les Puf (Presses Universitaires de France), cette collection couvre l’ensemble des sciences humaines à travers 3 types d’ouvrages : les essais, les manuels et les dictionnaires. Pour rendre aux grands textes philosophiques un design à la mesure de leur « modernité hors du temps », Philippe Apeloig a opté pour la sobriété. Des couvertures rouges ou avec un portrait noir et blanc cadré serré sur lesquelles viennent se poser les éléments de titre en Akkurat, une police de caractère sans empâtement créée en 2004. Pour les dictionnaires, il a choisi des illustrations qui « interrogent » : contemporaines, voire décalées. Enfin, les logos Quadrige et Puf ont été légèrement retravaillés. Suppression de surfaces noires et allègement du trait pour l’un, augmentation de l’approche entre les lettres pour le second. Le nouveau logo Puf a depuis été étendu à l’ensemble des collections de l’éditeur. www.puf.com

Le portail de l’événementiel responsable Vous cherchez une agence événementielle, un traiteur, un standiste, une entreprise de nettoyage et vous souhaitez privilégier un prestataire « responsable » ? Le portail Evénements 3.0. de Green Evénements est la solution. Il référence des prestataires choisis par le comité de sélection de Green Evénements pour leur engagement tant sur le socle environnemental que social. Bien plus qu’un simple moteur de recherche, la nouvelle version de site, lancée en septembre, fait la part belle aux exemples concrets à travers une documentation didactique et aux conseils, avec une dimension communautaire renforcée. www.3-0.fr



Crédit Photo : System Event - Photographe : Pascal Thiébaut

ACTUALITÉS

La Grande Arche se fie à « Apparences » Le spectacle « Apparences », imaginé et conçu par System Event, fournisseur de solutions événementielles, a réuni, le 22 septembre dernier, plus de 50 000 spectateurs sur le parvis de la Défense Se démarquant nettement d’un classique « son et lumières », ce show inédit commandé par defacto, l’établissement public de gestion du quartier d’affaires, associait pyrotechnie, mapping 3D, lasers multi-couleurs et sonorisation. Construction, déconstruction, déformations, ondulations : la technologie spectaculaire du mapping 3D a révélé tout son potentiel sur les 7 500 m2 de façade de la Grande Arche. Patrick Brault, directeur artistique, et Gil Chérel, producteur-concepteur, ont su coordonner plusieurs intervenants, experts dans leurs domaines. Parmi eux : MVision pour la partie vidéo, Magnum pour les lumières et la distribution électrique, Potar Hurlant pour la sonorisation, Laser Emotion pour les lasers et Pandora Pyrotechnie pour les feux d’artifice. www.system-event.com

Handypub fait entrer le Digital média dans les taxis Handypub est une régie publicitaire qui a lancé en 2012 un concept de publicité vidéo à l’intérieur des taxis, jusque là inédit en France. InCab Vidéo Ad permet la diffusion d’annonces audio-visuelles dans les taxis via des écrans. Le réseau mis en place par HandyPub comprend une flotte de 10 000 taxis, soit, pour l’annonceur, 180 000 contacts potentiels par jour. D’ici 2 ans, la société envisage de pousser le concept encore plus loin avec des écrans de 2e génération autorisant une plus grande interaction avec les cibles : tactiles, avec accès internet, ils permettront de réserver ou payer en ligne, de surfer ou se connecter aux réseaux sociaux, etc. www.handypub.tv

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Alain Azaïs rejoint l’équipe de l’AFE En septembre dernier, Alain Azaïs a été nommé Délégué général de l’AFE (Association française de l’éclairage) en remplacement de Bernard Duval. Après plus de 10 ans passés au Québec où il a notamment travaillé sur le nouveau plan lumière de la ville de Montréal en tant que consultant expert éclairage, Alain Azaïs est partisan de « l’éclairage juste ». Aux côtés des présidents des centres régionaux de l’AFE, il ambitionne de faire de l’association une plate-forme ouverte réunissant toutes les sensibilités des acteurs de l’éclairage. www.afe-eclairage.com.fr



ACTUALITÉS

EN BREF Lancement du 7e Cosentino Design Challenge

Lumière sur Light House, nouveau siège de Yaki

La société espagnole Cosentino, fabricant et distributeur de plans de travail en quartz et autres pierres naturelles, a lancé la 7e édition de son concours international ouvert aux étudiants en design, architecture et décoration d’intérieur. Les candidats devront utiliser des matériaux signés Cosentino à travers des projets originaux sur le concept du bureau (catégorie Design) ou de la cuisine outdoor (catégorie Architecture). www.cosentinodesignchallenge.org

Les Essentiels de la Signalétique

La réédition de ce document à destination des professionnels avait donné lieu à un challenge, confié aux étudiants de l’EEGP, l’école des créatifs d’Angers, par la commission signalétique du SYNAFEL (Syndicat national de l’enseigne et de la signalétique). La lauréate de ce concours est Margot Hamon. Fin 2012, le document sera téléchargeable sur le site du SYNAFEL. Accès réservé aux adhérents ! www.synafel.fr

Les LED pour l’éclairage

À découvrir chez Dunod dès le 14 novembre (co-édition L’Usine Nouvelle) : Les LED pour l’éclairage , par Laurent Massol. En 270 pages environ et 13 chapitres, l’auteur balaye l’intégralité du sujet : histoire, principes de fonctionnement, performances, variété des applications, évolutions technologiques récentes, marchés et perspectives à l’horizon 2017… Un ouvrage indispensable pour qui veut avoir une vision claire des avantages et inconvénients de cette technologie. www.dunod.com

Le néon : 100 ans déjà…

En 2012, le néon a fêté ses 100 ans, à Paris, la ville qui l’a vu naître. Après une exposition à la Maison rouge (Paris 12ème) au printemps, cet anniversaire a donné lieu, du 9 au 12 octobre, à 4 jours de workshop artistiques autours des fameux tubes blancs et colorés. L’opération était organisée au lycée polyvalent Dorian (Paris 11ème), en partenariat avec le Synafel. www.synafel.fr

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Distributeur exclusif des solutions LEDs de la marque Tridonic, l’entreprise Yaki a emménagé en juin dernier dans ses nouveaux locaux à Champlan à côté de Massy (91). Passé de 300 à 1500 m2, le nouveau site, baptisé Light House rassemble toute l’activité logistique (stock et expédition), ainsi que les services commerciaux et administratifs, et un vaste showroom pour accueillir les clients. Véritable démonstration grandeur nature des innovations proposées par Yaki, le Light House bénéficie d’un éclairage quasiment tout en LED avec une gestion automatisée de l’ensemble. Autrement dit : plus d’interrupteur, l’éclairage se gère automatiquement en fonction de la présence des gens dans les pièces et de la luminosité environnante. www.yaki.com

Le groupe Gravotech se structure En septembre 2012, le groupe Gravotech, leader mondial du marquage permanent, a annoncé, après l’ouverture de sa 28e filiale en Afrique du Sud un mois auparavant, une nouvelle organisation. Nouvelle identité graphique et nouveau logo : l’offre du Groupe s’articule à présent autour des marques des sociétés Gravograph, Vision Numeric et Technifor. Gravograph est spécialisée dans la fabrication de machines à graver, de machines laser et de consommables. Vision Numeric est un développeur de logiciels et Technifor un acteur du marquage par micro-percussions. Après plusieurs années de travail concerté, ces trois sociétés se sont donc rapprochées un peu plus pour mettre en place une stratégie commune et servir aux mieux l’ensemble des clients du Groupe. www.gravotech.com


ACTUALITÉS

L’université de Kyoto à la rencontre du Synafel En septembre dernier, le professeur Gakuto Takamura, de l’Université des Sciences politiques Ritsumeikan de Kyoto au Japon, a rencontré, en compagnie d’un groupe d’étudiants, le SYNAFEL, Syndicat de l’Enseigne et de la Signalétique, pour comprendre la mise en place et le fonctionnement pratique de la règlementation des enseignes en France. Très au fait du Grenelle II et de son décret d’application, le groupe d’universitaires japonais souhaitait connaitre en particulier les mesures de suivi et d’application de la loi. M. Takamura, qui travaille avec le syndicat japonais de l’enseigne et de la signalétique, étudie avec lui la mise en place de la règlementation des enseignes à Kyoto. www.synafel.fr


ACTUALITÉS

ÉVÉNEMENTS

Equipmag, le salon témoin de la « révolution shopping » En deux ans, le « retail » a fait du chemin. Consomm’acteur et multi-connecté, le client d’aujourd’hui recherche dans les lieux de vente de véritables « lieux de vie ». Evénement biennal, Equipmag, le salon du point de vente, du retail et de la distribution, se veut le reflet de ces évolutions mais aussi le révélateur des tendances de demain. L’édition 2012, qui a eu lieu du 11 au 13 septembre dernier à Paris, avait fait de la « Revolution shopping » son thème central. Pour décrypter les nouveaux enjeux du retail, plusieurs animations ont été mises en place. Mention spéciale à la « Shopper expérience » qui mettait en scène une expérience de marque en mode cross-canal : supports de communication offline, magasin physique, site web marchand, application mobile, réseaux sociaux... Cet espace didactique a été créé et conçu en partenariat avec l’agence Moswo. Les visiteurs ont d’ailleurs pu repartir avec le Cahier Tendances et Nouveautés qui regroupe 150 produits des exposants sélectionnés pour leur caratère innovant. Objectif : apporter des solutions à la problématique centrale des acteurs de ce marché, comment attirer et surtout garder et fidéliser le client nouvelle génération ? En attendant sa prochaine édition en 2014, retrouvez Equipmag à travers son site internet, ainsi que sur les réseaux sociaux. www.equipmag.com

En chiffres

480 exposants (contre 406 en 2010) 23 637 visiteurs (contre 19 577 en 2012)

EcoPrint Eurolive : tout nouveau, tout « green » ! Et si le secteur de l’impression n’avait d’autre choix que de devenir plus durable ? C’est pour tenter de répondre aux besoins des sociétés d’impression, qui doivent de plus en plus se conformer à une exigence de production « verte », écologique et durable, que le nouveau salon EcoPrint a été lancé. La première édition a eu lieu les 26 et 27 septembre derniers à Berlin. Elle a attiré un peu moins de 2 000 visiteurs. À l’origine de cette nouvelle initiative : la société FM Brooks dont les dirigeants, Frazer Chesterman et Marcus Timson, sont respectivement ancien directeur général et directeur commercial des salons FESPA. Dans son approche prospective, EcoPrint a non seulement donné à voir des innovations d’industriels (machines, encres, supports, services), mais a aussi permis à ses visiteurs de prendre part à des conférences présentées par des intervenants visionnaires, et des représentants de marques grand public majeures (Coke, Nike, Ikea, Toyota). www.ecoprintshow.com

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ACTUALITÉS

Le Digital media a pris son envol à Viscom Paris 2012

La 24e session du salon parisien Viscom a marqué la nouvelle édition du concept Imag’In : après « City » en 2011, les dernières innovations technologiques en matière de communication visuelle ont cette fois été contextualisées autour de la thématique « Airport ». « L’univers concret de l’aéroport nous a permis de montrer aux visiteurs des réalisations finies. En effet, ils ont besoin de voir l’innovation, mais aussi de la « toucher » ! » souligne Annabelle Serres, directrice du salon. Les exemples étaient nombreux pour représenter un maximum de possibilités en matière de communication visuelle : des tables décorées en covering et des coussins personnalisés dans la partie business

lounge, du textile tendu imprimé en trompe l’œil (hublots) dans la salle de conférence, mais aussi une enseigne en lettres Dibond et un large écran digital interactif qui réagit au mouvement… « Imag’In the Airport » a été conçu par la scénographe Laure Andrieux jusque dans les moindres détails, signalétique du salon et tenues des hôtesses (de l’air !) comprises. L’initiative soulignait ainsi à quel point la communication visuelle est présente dans l’univers des transports en général. Et le programme des conférences allait également dans ce sens à l’image de « La communication digitale pour une expérience de marque augmentée », animée par des représentants de JC Decaux Airport. Ils ont présenté les résultats de l’étude « Digital AirportStories », qui mesure l’impact du digital dans la perception des marques auprès des passagers d’Aéroports de Paris (étude téléchargeable sur le site www.jcdecaux-airportparis.fr).

Forum Digital Média : première !

Le Digital média est devenu de fait un secteur incontournable selon Anabelle Serres : « A la fois cause et conséquence de l’arrivée du digital dans la communication visuelle, le visitorat de Viscom et ses attentes ont évolué. Les écrans existent depuis longtemps, mais aujourd’hui on exploite mieux leur potentiel, en y associant un contenu vivant, animé, interactif… ». Enfin Viscom Paris 2012 a également été marqué par le lancement du concours des Viscom Awards. Retrouvez les 19 lauréats et leurs réalisations originales sur le site web du salon. www.viscom-paris.com

En chiffres

158 exposants 11 208 visiteurs

AGENDA Du 20 au 22 novembre

SALON DES MAIRES ET DES COLLECTIVITÉS LOCALES

Le grand rendez-vous de l’achat public Paris Porte de Versailles www.salondesmaires.com

Les 21 et 22 novembre

FORUM LED EUROPE

Le 7 novembre, Digital Media Association France (DMA) organise à Paris la 1er Forum Digital Média. Une journée complète de débats et de conférences en présence d’une cinquantaine d’intervenants. Pour en savoir plus, lisez l’interview de Marc Ballu, président de DMA France, en page 26 de ce numéro.

La rencontre internationale des acteurs majeurs de la filière LED Paris, Grande Halle de la Villette www.forumled.com

Du 27 au 29 novembre

Heavent

Salon des professionnels de l’événementiel Paris, Porte de Versailles www.heavent-expo.com

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ACTUALITÉS

ÉVÉNEMENTS

Architecture et minéralité : de Lyon à Paris… L’événement professionnel Architect At Work s’est récemment tenu à Lyon (20 et 21 septembre) et Paris (11 et 12 octobre). Seconde édition pour la capitale des Gaules, cinquième pour son équivalent parisien, Architect At Work est un événement qui se focalise sur les innovations produits des industriels à destination des architectes, architectes d’intérieur et agenceurs, mais aussi économistes de la construction et bureaux d’étude. Outre la présentation de nombreuses nouveautés préfigurant les solutions techniques de demain, Architect At Work 2012 avait beaucoup plus à offrir. Cette année, le thème central était « Architecture et minéralité ». L’exposition « BE CONCRETE, matières minérales » a permis de voir et toucher ces nouveaux matériaux de nature minérale ayant des propriétés uniques et surprenantes telles que le béton translucide, la pierre basaltique, le verre à inclusion de céramique ou encore les dalles luminescentes. Par ailleurs, l’édition parisienne a présenté pour la première fois sous sa forme complète l’exposition « Global Award For Sustainable Architecture 2007 > 2012 », produite par la Cité de l’architecture et du patrimoine et mettant en lumière les 30 architectes ayant reçu cette distinction depuis 2007. www.architectatwork.fr

C!Print, le nouveau rendez-vous de début 2013 ! Du 5 au 7 février 2013 se tiendra à Lyon la première édition du salon C!Print, destiné au marché de la communication visuelle. Guillaume Abou, directeur de 656 Editions, qui édite entre autres le magazine Visible, présente ce nouvel événement. Visible : comment est né ce nouveau salon ? Guillaume Abou : En tant qu’éditeur de magazines professionnels, puis organisateur du salon CTCO de l’objet et du textile promotionnels depuis 2008, 656 Editions a acquis une réelle expertise en matière de personnalisation de supports objets ou textiles. Côtoyer étroitement ce marché en pleine mutation, nous a permis de constater la convergence grandissante des techniques employées : sérigraphie, gravure laser, impression numérique, sublimation, transfert… Mais aussi de rencontrer ses acteurs, des professionnels aux profils de plus en plus divers et souvent issus de secteurs connexes, dépassant les frontières strictes de la communication par l’objet. C’est ainsi qu’est apparue la nécessité de créer un nouveau salon élargi, impliquant les acteurs de la communication visuelle au sens large. Il existe déjà des salons dédiés à la communication visuelle, que comptez-vous apporter de plus ? C’est le regard que nous portons sur ce marché qui est clairement différent. La communication visuelle est aujourd’hui plurielle et l’horizon laisse encore entrevoir de nombreux nouveaux marchés. Pour autant, nous ne souhaitons pas organiser un salon qui se contente de juxtaposer les activités des uns et des autres. Notre ambition avec C!Print est de présenter aux visiteurs un événement transversal à l’image de ce qui se passe de plus en plus sur le terrain. L’accent sera dons mis sur les passerelles, les connections, les collaborations possibles… Nous l’avions vu sur CTCO pour les revendeurs d’articles promotionnels et les professionnels du marquage, cela sera d’autant plus vrai sur C !Print : les acteurs de la communication visuelle doivent aller chercher de nouvelles sources d’inspiration pour faire avancer leur activité. Bien sûr on trouvera sur le salon le cœur de chaque métier, mais aussi et surtout leurs nombreux débouchés périphériques : impression et industries graphiques, signalétique, PLV et ILV, évènementiel, décoration, architecture et design… Que trouvera-t-on d’inédit sur C!Print ? 130 exposants environ sont attendus. En plus des nombreux lancements de produits et matériels d’impression prévus par les marques, nous annonçons la création d’un atelier de production live de 800 m2 qui permettra de voir le matériel dans des conditions réelles de production, pour la mise en œuvre d’une campagne de communication fictive avec un thème différent chaque jour (boutique éphémère, lancement d’un produit…). Au-delà des techniques, ce seront les applications et leurs déclinaisons qui seront mises en avant afin d’illustrer de façon concrète le croisement des savoir-faire. Enfin, nous allons aussi privilégier la rencontre et l’échange avec des espaces de convivialité, des conférences… Visiter C!Print s’annonce donc comme une formidable opportunité de venir se frotter à la réalité des marchés d’aujourd’hui, mais aussi de demain ! www.salon-cprint.com

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ACTUALITÉS

VU !

Outre Atlantique, le Digital média est roi...

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ACTUALITÉS

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LÉGENDE :

1. New York 2. Chicago 3. New York 4. Chicago 5. New York

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ACTUALITÉS

VOTRE OPINION SUR...

Olivier Saguez, Le digital laisse-t-il encore une place au designer ? La technologie pour la technologie, pour moi n’a aucun sens. Elle m’intéresse dans la mesure où elle a profondément modifié le comportement des consommateurs, surtout ces 5 dernières années. Le web notamment est un formidable espace d’information, de comparaison, de discussion... Aujourd’hui, je peux acheter ce que je veux, où et quand je le veux. Alors, si aller dans un magasin n’est qu’utilitaire, le parcours client tourne court : autant acheter de chez moi, tranquillement installé derrière mon ordinateur. Les consommateurs ne veulent plus s’ennuyer dans un point de vente qui ne serait qu’un lieu de stockage, une accumulation de mètres de linéaires où, souvent, ils ne peuvent même pas essayer les produits. Pour autant, le 100 % web n’est pas non plus la solution. Dernièrement, s’est monté un site de e-commerce, très bien fait, proposant une sélection pointue et mode d’une cinquantaine de montures de lunettes, à prix unique et bien placé. Pris d’un doute, ses créateurs ont ouvert un commerce physique et les ventes ont été multipliées... par 5 ! C’est la preuve que nous avons aussi besoin de nous sentir bien dans un lieu, d’échanger et de prendre conseil, pour choisir, par exemple des lunettes, un objet, en définitive assez intime, qui habille un visage. On ne vit pas sa vie que virtuellement. C’est évident, le digital a bouleversé le monde du commerce. Il faut donc tout repenser en partant du constat que le client n’est ni internaute, ni shopper. Il est les 2. Alors, où est la place du designer dans tout ça ? Mais partout ! Notre formation initiale est pluridisciplinaire, nous pensons presque naturellement « multicanaux ». D’autant plus dans une agence de design global où l’on traite le design sous toutes ses formes : architecture, produit, web, identité, stratégie... Il faut donner à chacun sa juste place. Ne pas avoir la prétention de miser seulement sur le digital, ou juste sur le magasin. Les marques qui s’y hasardent ont tout faux. Il y a un juste équilibre à trouver... Le point de vente n’est pas mort. Au contraire, il renait ! C’est une période formidable pour le designer. En dialogue avec les marques, il a un certain « pouvoir ». Celui de concevoir des magasins où plaisir, émotion, échange doivent être encore plus présents. Des lieux d’empathie où, parce qu’ils sont irremplaçables, la qualité d’accueil, les conseils des vendeurs sont mis en avant. Cette conception replace l’humain au cœur du parcours client et ça, c’est plutôt une bonne nouvelle.”

J’en suis convaincu, dans l’avenir on ira moins dans les magasins, mais on ira « mieux ». On y restera plus longtemps pour passer des moments agréables. C’est ça le commerce de demain ! Olivier Saguez, président-fondateur

de l'agence conseil de design global en identité de marque Saguez&Partners

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Ă€ la une

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À la une

DOSSIER

Le digital média reconfigure le parcours client Espace personnel ou espace public, les écrans s’invitent dans le quotidien des consommateurs. Ils bouleversent le monde du commerce et l’obligent à se réinventer. Aperçu de ce qui se dessine.

B

Au coeur des centres commerciaux, un médiaplanning géolocalisé en temps reel permet une mise à jour instantanée des messages .

urberry inaugure à Londres un flagship de 2 500 m2,concentré de technologie digitale, où l’on circule comme dans une page web. Avec Tesco, les Coréens font leurs courses sur le quai du métro, via un mur d’affiches tactiles. En France, les vendeuses de Sephora vous accueillent tablettes numériques à la main, à l’instar des boutiques Apple, temples du 2.0. Pas un jour sans l’arrivée d’une nouvelle application smartphone pour nous guider dans l’acte d’achat, ou sans qu’une marque n’ouvre sa page Facebook... Secteur encore très « neuf » dans l’hexagone, le digital média est en plein essor. L’étude menée par le cabinet d’études Digital Media Village pour le compte de la Digital Media Association France montre une hausse du CA de 11 % entre 2010 et 2011, concernant les écrans numériques. Et il suffit de regarder ce qui se passe aux Etats-Unis et en Asie ou au Royaume-Uni et en Allemagne pour savoir que cette (r)évolution ne fait que commencer1. Les frontières de la communication explosent. Une campagne numérique se prolonge dans les points de vente tout autant que les services digitaux enrichissent l’espace magasin... La porosité est telle que l’on parle désormais de solutions « cross canal ». Le parcours client devenu protéiforme, les clefs d’entrée sont multiples. Impossible d’identifier UN itinéraire type. On peut néanmoins pointer des tendances. ... /...

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Le digital média reconfigure le parcours client

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DOSSIER Fais pas ci, fais pas ça...

Il y a peu, fleurissaient encore sur le Net, les « pure players », enseignes exclusivement positionnées sur le e-commerce. Eprouvant les limites des relations 100 % virtuelles avec leurs clients, la plupart ont depuis ouvert des magasins physiques pour créer du lien. Et parmi les enseignes installées de longue date dans le paysage commercial français, certaines ont cherché à s’injecter une dose de digital, notamment en créant leur site Internet. Les retours d’expériences sont sans ambiguïté... Pour être efficace, l’approche du parcours client doit créer des passerelles entre l’univers digital et celui du point de vente. Insuffler de l’interactivité entre les sites web et la vie des magasins, mettre en scène écrans et autres bornes tactiles, sous peine de ne pas séduire les consommateurs.

Au commencement était le 2.0

Un pourcentage est sur toutes les lèvres : 86 % ! Il s’agit du nombre d’internautes qui consultent un site avant d’acheter en ligne ou en magasin. Ils naviguent pour comparer les prix mais aussi pour partager leurs avis et vivre des expériences. Une marque a donc intérêt à être présente sur le web ou sur les réseaux sociaux pour émerger et générer du trafic en points de vente. Ainsi, Dagobert, agence de communication digitale a proposé à son client Cacharel de conquérir des clientes pour son parfum « Amor-Amor » en lui créant une page dédiée sur Facebook. « C’est là où sont les jeunes filles de 15 à 20 ans, diagnostique Jérémie Abric, directeur stratégie de l’agence. En début d’année, nous avons lancé le journal « extime » (par opposition à intime) de

A Carré Sénart, un duo de bornes interactives réalisées par Apia Solutions. Directionnelle pour la plus grande, fidélité pour la plus petite, intégrées dans des meubles en corian® aux formes très douces.

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Emma, une égérie virtuelle. Elle entraîne les fans de son âge dans le sillage de ses aventures et de son parfum. Pendant 3 semaines, via des opérations de e-couponing, il suffisait à ces demoiselles d’imprimer un code barre et de se rendre chez Marionnaud ou Sephora pour recevoir un cadeau. » Bilan : une augmentation de fréquentation des magasins, plus de 550 000 fans sur la page de Emma et une notoriété accrue du parfum. D’autres solutions de « drive in store » existent, comme les SMS push géolocalisés. Grâce à une application développée pour une marque et téléchargée sur smartphone, le client reçoit une alerte qui l’informe d’une promotion contextuelle lorsqu’il passe à côté de son magasin. Très développée aux États-Unis, cette solution démarre en France. Efficace (3 à 10 % de taux de retour3) et tentante pour les marques, cette solution n’est pourtant pas une panacée. Jérémie Abric avertit : « Il n’est pas systématiquement pertinent pour une marque d’envoyer des SMS ou d’être sur Facebook. L’expérience de l’agence est essentielle pour définir quelles sont les vraies attentes des consommateurs finaux et pour déterminer, avec nos clients, les supports de communication digitale les plus adaptés. »

Média des derniers mètres avant le magasin...

Les centres commerciaux sont des « écosystèmes » propices à l’implantation du digital media. Dans ces espaces clos, souvent très vastes, les bornes interactives directionnelles ont une réelle utilité pour repérer son parcours. Pour en équiper 25 de ses centres en Europe, Unibail-Rodamco a fait appel à APIA Solutions. Nicolas Mahé, chef de projet, explique : « De l’étude de faisabilité réalisée par notre bureau d’étude, au suivi de fabrication des bornes, en passant par la maintenance, nous conseillons et accompagnons notre client afin qu’il dispose de la solution digitale la plus fiable possible ». Un aspect qu’il ne faut pas négliger lorsque l’on sait que le parc de 10 bornes (maintenant 14 sur site) a été interrogé 1 million de fois sur 6 mois ! Dimensions et esthétique ont aussi leur importance. Un écran de 42 pouces est confortable pour la consultation d’un plan. En revanche, pour des bornes fidélité, un écran de 11 pouces garantit mieux la confidentialité des informations. Intégré dans un mobilier en corian® aux formes galbées designé par Saguez & Partners, ce nouveau dispositif, récemment installé à Carré Sénart (77), permet aux clients munis d’une carte de fidélité dématérialisée de se « checker » pour bénéficier d’offres et d’avantages exclusifs, ciblés selon leurs centres d’intérêts. Une façon d’orienter le parcours client de façon très personnalisée.


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Depuis moins d’un an, Clear Channel participe aussi activement à la digitalisation des malls, en déployant dans les centres commerciaux prémiums de Ségécé Klépierre et de Unibail-Rodamco plus de 700 totems digitaux nouvelle génération. « La question était de savoir comment toucher des consommateurs mobiles et majoritairement connectés dans leur parcours shopping », rappelle Emmanuel Pottier, directeur de la stratégie et des nouveaux médias. Dans cette dynamique, le contact visuel peut déclencher l’acte d’achat, surtout lorsque les messages publicitaires sont ciblés et totalement en phase avec l’actualité des annonceurs. « Cette offre sophistiquée est capable d’intéresser des annonceurs nationaux même non implantés dans le centre commercial, précise-t-il. Grâce à une équipe dédiée (média planning, motion design, programmation, commercialisation, etc.), un totem diffuse 6 messages ou créations différentes, actualisés en permanence, voire connectés à un site Internet ou à un réseau social. » Promouvoir un menu chez Mac Donald à midi, afficher le compte à rebours d’une séance de cinéma, retranscrire en direct les commentaires d’internautes... Les limites de la flexibilité géographique et temporelle sont repoussées pour stimuler le consommateur. ... /...

- 30 %

temps d’attente perçu en caisse grâce aux écrans de TV in store (TSA Sofres)

Dans le flagship Burberry du 121 Regent street à Londres, le digital est roi. Ecran outdoor et écran géant indoor (le plus grand du monde dit-on) sur lequel seront retransmis les défilés de la marque. Mais aussi des miroirs interactifs capables de se transformer en écrans et, au rayon trench-coats, tombe une pluie numérique... On s'y croirait!

6 fois +

temps passé par un consommateur à regarder un message numérique versus une vitrine (Iligo 2011).

400

« cases stories » répertoriés et actualisés dans une Digithèque sur le site www.dmaf.fr - page 23


Le digital média reconfigure le parcours client

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DOSSIER ... Et gestion des dernières hésitations avant la caisse

En magasin, le numérique ne courcircuite pas le rôle du vendeur. Ici chez Euronics City, le couple hommemachine fait ses preuves en combinant conseil personnalisé, comparaison de produits, visibilité des délais de livraison, SAV, etc.

Une fois la porte du magasin franchie et non sans avoir regardé la vitrine, elle aussi de plus en plus scénarisée et digitalisée à grand renfort d’écrans parfois interactifs, le client pénètre dans le point de vente. « Il a souvent en poche ses requêtes web imprimées, surtout pour l’achat de produits haut de gamme, constate Raphaël Cambier, pdg de IN STORE Solution, et vient pour se rassurer. Afin d’éviter qu’il ne ressorte et passe commande sur le e.commerce le moins cher, il faut lui proposer autre chose, redonner de la valeur ajoutée au magasin. D’où le rôle majeur des designers pour inventer des lieux agréables et ludiques et l’importance de doter les vendeurs de solutions digitales d’aide à la vente, comme nous l’a par exemple demandé le groupe d’électroménager Euronics4. » Propriétaire d’un magasin Euronics City de 300m2 à Marcqen-Baroeul (59), Hervé Cottenye constate la facilité avec laquelle son équipe s’est appropriée les bornes tactiles après une courte formation dispensée par le groupement. En boutique, juste une sélection de modèles représentatifs. « Mais les bornes permettent de présenter aux clients une offre plus large, d’affiner leurs besoins et de procéder à la comparaison de 4 produits sur une même page d’écran, souvent clef d’entrée d’une montée en gamme », reconnait-il. Connaissance immédiate de la disponibilité des produits, des accessoires connexes, des extensions de garanties, les vendeurs gagnent en pertinence et en efficacité. Ces outils digitaux redynamisent l’expérience de vente et permettent aussi de réduire les surfaces d’exposition répondant ainsi à une attente forte identifiée par le Crédoc : le retour des commerces de centre ville avec conseil client5. Et si, au lieu d’enterrer le point de vente physique, le digital enrichissait réellement l’expérience magasin ? L. B.d.C.

1- Plus de détails sur le site : www.oohtv.fr 2- Versus 81% en 2010. Source : 7ème baromètre sur les comportements d'achats des internautes La Fevad (Fédération du e-commerce et de la vente à distance) et Médiamétrie//NetRatings. 3- www.e-marketing.fr/Breves/Benoit-Corbin-MMAF 4- Les 3 enseignes Euronics, Euronics City et Gitem forment la coopérative Euronics France. 5- Crédoc : note de synthèse novembre 2010, « Quel commerce pour demain ? »

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3 questions à

Christophe Ralle Spécialisé dans les études marketing et les sondages, Christophe Ralle fonde son propre institut, Ysthad, en 2009. Ce dernier a la particularité d’intégrer le digital dans son ADN, pour coller au plus près à la nouvelle réalité des consommateurs et ainsi mieux guider les annonceurs dans le pilotage de leurs campagnes de communication. Pourquoi intégrer le digital dans votre démarche ? Pour deux raisons. La première est relative aux clients finaux : ils sont de plus en plus nombreux à utiliser et à mixer les canaux online et offline. Se faisant, ils deviennent de plus en plus naturellement cross-canaux et donc digitaux. La seconde raison est organisationnelle. Les annonceurs étant amenés à combiner les stratégies online et offline pour être en phase avec leurs clients, il nous est apparu naturel de ne pas ghettoïser l’approche digitale dans un département dédié, mais plutôt de l’intégrer à toutes nos réflexions quand cela est pertinent. À nouveaux comportements, approches nouvelles ? On ne peut pas se contenter de faire un copier/ coller des questionnaires papier sur les ordinateurs, tablettes, smartphones, etc. Il faut les adapter à l’objectif de l’étude évidemment, à la cible, naturellement, mais également au support. En cela, le digital ce n’est pas simplement l’exploitation d’une technologie, c’est également l’intégration d’une culture. N’y a-t-il pas des limites au digital tous azimuts ? Si ! La technologie, aussi extraordinaire soit-elle, doit être mise au service de l’étude et non l’inverse. Chez Ysthad, nous continuons à exploiter les modes de recueils traditionnels (téléphone, faceà-face, etc.) quand le digital n’est pas adapté, ou bien à les combiner avec le digital. Certes, le digital est un vecteur de communication très efficace, mais comme pour toute opération de communication, c’est la qualité du message (son contenu et sa présentation) qui reste primordiale.


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Pour être efficace, l’approche du parcours client doit créer des passerelles entre l’univers digital et celui du point de vente. - page 25


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INTERVIEW

Le 1er événement français totalement dédié au Digital Media Le 7 novembre, le 1er Forum Digital Media se tiendra dans l’espace Eurosites du Georges V à Paris (8ème). Marc Ballu, PDG de Retail Media et Président de la Digital Media Association France (DMAF), organisatrice de l’événement, explique les enjeux de ce rendez-vous. Visible : Pourquoi DMAF décide-t-elle de lancer cet événement en 2012 ? Marc Ballu : Lors de sa création en 2005, notre association, à l’époque baptisée Apcad1, avait pour mission de faire connaître et de promouvoir l’affichage dynamique. C’est-à-dire les écrans hors foyer, supports d’informations, de marketing/publicité dans les magasins et les lieux publics. En 2010, avec l’arrivée de nouveaux acteurs (régies publicitaires, fournisseurs de flux et d’images…) et face aux évolutions de ce média vers de nouveaux supports tels que le web ou les smartphones, nous avons élargi notre champ d’action au « Digital Media » afin de couvrir l’ensemble des activités du média audiovisuel hors domicile et de l’affichage dynamique. Aujourd’hui, l’heure est venue de promouvoir notre métier auprès des relais d’opinion et de l’ensemble de ses utilisateurs potentiels. Il faut savoir que 100 000 TV in store sont installées chez le distributeur américain Wal-Mart, contre seulement 230 000 dans toute la France ! Il y a donc un énorme potentiel. C’est pourquoi, il est indispensable de créer un événement entièrement dédié au Digital Media en France.

"Notre objectif est de montrer comment ce média évolue et de favoriser le développement de nouveaux projets." #2 - 10/2012 - page 26

sion de présenter leurs offres : fournisseurs de technologies (supports, logiciels), installateurs, fournisseurs de contenus, de flux, d’images, régies publicitaires. Notre objectif est de montrer comment ce média évolue et de favoriser le développement de nouveaux projets. Quels sont les visiteurs attendus ? Bien sûr tous les acteurs de la distribution, qu’elle soit généraliste, spécialisée ou sélective, mais aussi les représentants de centres commerciaux, de collectivités territoriales et ceux des espaces publics en général : gares, administrations, hôpitaux, espaces culturels, etc. Ensuite, l'univers des agences média et annonceurs pour qu'ils prennent conscience de la croissance de l'offre digitale et de l'intérêt de ses nouveaux réseaux comme support publicitaire.

Comment va se dérouler cette première édition ?

S’il fallait donner une bonne raison de venir au Digital Media Forum ?

Sur une journée complète, le « Digital Media Forum » proposera des débats et des conférences, réunissant au total une cinquantaine d’intervenants. Y seront évoqués toutes les grandes questions d’actualités du Digital Media, mais également des cas concrets, des nouveaux produits, des résultats en termes de performance média. Un village exposants donnera à l’ensemble des acteurs de ce métier l’occa-

C’est l’endroit pour découvrir ou affiner sa connaissance du Digital Media et rencontrer ses meilleurs acteurs. Ce forum a vocation à devenir LE salon du Digital Media en France, ce serait dommage de rater sa première édition ! Propos reccueillis par R. L.

1- Association pour la promotion de la communication audiovisuelle dynamique.


Fédération de la Communication Visuelle

Vous êtes une association ou un syndicat de l'univers de la communication visuelle, rejoignez le mouvement initié par la FCV : 700 membres réunis pour communiquer d'une seule voix. Syndicat National de l’Enseigne et de la Signalétique © Bank-Bank - www.fotolia.com

www.synafel.fr

Digital Media Association France www.dmaf.fr

Groupement de la Sérigraphie et de l’Impression Numérique www.gpsf.fr


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TENDANCE

Objet promotionnel : la pub sans en avoir l’air… Il pèse autant que l’affichage dans les dépenses de communication des annonceurs. Qu’il soit cadeau d’affaires, prime on-pack, produit corporate ou simple « carte de visite », l’objet promotionnel personnalisé inscrit son impact publicitaire dans la durée.

Exemple d'objet promotionnel utile et apprécié, la clé usb est devenu le cadeau high-tech par excellence (modèle proposé par l'importateur Chili Concept)

15 mars 2012 : la date est qualifiée « d’historique » par Pascal Renard, président de la 2FPCO (Fédération des professionnels de la communication par l’objet). Pour la première fois, le bilan annuel des investissements de communication des annonceurs, édité par Irep (Institut de recherche et d'études publicitaires) et France Pub, a intégré l’objet promotionnel. « La reconnaissance de la « communication par l’objet » parmi tous les autres médias était une demande de longue date de la 2FPCO. 
Avec 1,4 milliard euros, l’objet pub pèse le même poids que l’affichage », note Pascal Renard. Pris en compte pour la première fois dans une étude officielle, l’objet est pourtant vieux comme le monde… de la pub ! Dès les années 30, certaines marques s’en sont servi pour populariser leur image auprès des consommateurs, telle la société Ricard et ses fameux pichets jaunes. Aujourd’hui, il tient une place à part dans le paysage français des supports de communication. Sa forme varie selon le message que l’annonceur souhaite faire passer et selon sa cible. D’un impact moins immédiat qu’un spot TV ou qu’un 4x3, il fait cependant son effet et réserve de bonnes surprises...

4,4 % C’est la part de marché de l’objet publicitaire parmi les dépenses de communication des annonceurs. #2 - 10/2012 - page 28

Média durable par définition

On distingue globalement trois sortes d’opérations. La prime on-pack, typiquement le « goodies » inséré dans le paquet de céréales, est conçu pour booster l’acte d’achat. La communication par l’objet accompagne aussi les actions ou campagnes de terrain : street marketing à l’occasion du lancement d’un nouveau

produit, mais aussi remise d’un petit cadeau aux participants d’une assemblée générale… Enfin, il y a le cadeau en tant que tel : offert aux clients pour prolonger de bonnes relations commerciales, mais aussi à l’interne pour récompenser ses équipes. Dans tout les cas, une entreprise n’offre pas un objet pub marqué de son logo comme elle mène n’importe quelle opération de communication : elle travaille son « capital sympathie ». À ce sujet, la 2FPCO, a fait réaliser en 2011 une enquête sur l’impact des objets publicitaires auprès des consommateurs. Il en ressort que l’objet reçu est conservé plus de 2 ans en moyenne. Média « durable » par définition, il prolonge l’efficacité du message puisque 70 % des personnes interrogées ont été capables de citer le nom des sociétés qui leur avaient offert ces objets publicitaires.
« Loin des gadgets futiles, la tendance est aux objets publicitaires utiles et de qualité. Ce qui les différencie des autres médias, c’est la proximité avec la cible. L’objet entre dans les foyers et les bureaux et est utilisé ou regardé quotidiennement », ajoute Pascal Renard. Enfin, côté personnalisation, l’essor de technologies telles que l’impression numérique directe ou la sublimation, idéales pour la production de petites séries, font de l’objet ou du vêtement promotionnels un support d’avenir. En période de crise où les entreprises peuvent être tentées de communiquer moins pour communiquer mieux, la communication par l’objet est un investissement à long terme ! C. C.

Le point de vue de l’annonceur

Athénaïs Rigault, directrice Hors-médias, Union des Annonceurs : « Rien de tel que le cadeau publicitaire pour créer un lien durable entre le donnant et le receveur. Offrir un objet promotionnel nécessite, pour la marque, la mise en œuvre d'une vraie stratégie. Beau et utile, il sera conservé et utilisé longtemps, et sera vu par d’autres pour un maximum de contacts… Les retombées pour l'annonceur sont donc fortes en termes d’image et de capital sympathie. »



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COMMUNICATION ET CULTURE

Cette année, Paris s’étendait à l’infini sur l’affiche de la Nuit Blanche. Au fil de l’eau...

La Nuit Blanche a inondé Paris

900 880 350 100 000

affiches dans le métro

affiches dans les Abribus affiches sur panneaux déroulants

programmes distribués

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« La star de la soirée sera la Capitale ! », déclarait, il y a quelques mois, Laurent Le Bon 1 directeur artistique de cette 11 ème édition de la Nuit Blanche. Pari tenu pour Des Signes, studio spécialisé dans le design graphique qui s’est vu confier la conception de l’affiche officielle de l’événement à l’issue d’un concours public. Rompant avec le parti pris de ces dernières années qui privilégiait les titrages aux effets de néon, Elise Muchir et Franklin Desclouds, graphistes associés, ont plutôt choisi de mettre en scène la ville lumière. Leur création faisait la synthèse de la soirée...

Conception graphique : © DES SIGNES, Paris 2012

Mise en Seine de la Nuit Blanche Une nuit entre ciel et Seine

Exceptionnellement, les noctambules pouvaient accéder à une quinzaine de belvédères, habituellement fermés au public... Les graphistes sont donc partis d’une photographie de Paris prise de nuit et vue du ciel –ou presque – qu’ils ont entièrement retravaillée. Pour éclaircir l’image, ils ont harmonisé les couleurs, insisté sur le bleuté des ombres et l’illumination des monuments. « L’idée, expliquent-ils, consistait aussi à souligner le cours de la Seine qui traverse l’affiche d’Ouest en Est, en jouant avec le tracé des rues. » En effet, l’observateur attentif reconnaît bien ici la Madeleine, là le Louvre, mais remarque que le plan de Paris a été un peu chamboulé pour l’occasion...


Choix cornélien cette année à la Mairie de Paris. Les derniers projets en lice sortaient tous les deux des bureaux du Studio Des Signes. Très élégante, avec son côté art contemporain cette autre version proposait une vision plus stylisée de Paris. Des touches jaunes et rouges allumaient les lettres dont on devinait le reflet. D’une lecture moins immédiate que celle finalement retenue, l’affiche « collait » moins à l’annonce d’un événement avant tout grand public.

Comme, cet automne, toutes les manifestations et les performances se déroulaient le long du fleuve, le texte légèrement incliné était posé sur les berges, accentuant encore l’effet d’oblique. Volontairement étroitisées et serrées les unes contre les autres, les lettres se détachaient très blanches sur l’image. Presque lumineuses, telles des enseignes démesurées à faire pâlir tous les ABF de France et de Navarre ! Dans l’eau, le reflet de « NUIT BLANCHE » n’était pas davantage réaliste. Traité graphiquement sous forme de hachures, il participait à la féérie d’une nuit un peu particulière. Un parti-pris typographique qui se prolongeait in situ, dans la signalétique des sites et des performances. L. B. d. C. 1- Directeur du Centre Pompidou-Metz

Conception graphique : © DES SIGNES, Paris 2012

Hésitations en hauts lieux


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COMMUNICATION ET CULTURE

Un logo au zénith Rencontre de deux institutions centenaires et naissance d’un logo marqué du sceau de la modernité. « La rencontre de deux vieilles dames ! Voilà à quoi nous aimons comparer la fusion de la Réunion des Musées Nationaux et du Grand Palais, raconte dans un sourire Marie Senk-Payet, responsable de la communication institutionnelle RMNGP. L’une est née à la fin du 19ème siècle et l’autre a été bâtie pour l’Exposition Universelle de 1900. » Ensemble, elles constituent depuis janvier 2011 un nouvel établissement public, opérateur majeur sur la scène culturelle française du 21ème siècle, baptisé « RMNGP ». Mais au-delà de ces 5 lettres désormais accolées, beaucoup de chantiers à mener, parmi lesquels : donner une charte graphique à la nouvelle entité. Sélectionnée par appel d’offre public pour créer un système graphique fonctionnant sur tous les supports de communication, l’agence de création c-album commence par mettre à plat tous les éléments du problème. « En plus d’un logo préexistant et maintes fois remanié, il s’agissait de gérer deux éléments très différents. D’un côté un lieu, le bâtiment situé au centre de Paris, symbolisé dans l’imaginaire collectif par sa verrière, éloge à la modernité. Et de l’autre, une institution regroupant des musées de tailles variées et disséminés un peu partout en France », résume Laurent Ungerer co-fondateur de l’agence.

Ombre et lumière

Face à cette situation complexe, l’équipe éprouve le besoin de traduire de façon graphique le rapprochement des vieilles dames. Une longue réflexion d’où émergent finalement l’image de la nef, signature du Grand Palais et un signe fort, déjà bien installé dans le paysage culturel, le fameux « M » du logo historique dessiné par Adrian Frutiger1. Et là, au détour d’une réunion, surprise pour les membres de la RMNGP. « Lorsque nous avons vu ce signe, nous nous sommes dit : ça c’est nous ! », s’étonne encore Marie Senk-Payet. En somme, l’agence avait posé graphiquement la situation, répondant sans le savoir à une attente non exprimée de son client : inventer un nouveau logo. #2 - 10/2012 - page 32


À la une

Agathe Hondré, graphiste et directeur artistique du projet détaille : « Par effet de contraste, l’image s’imprime comme un sceau. La lumière de la nef vient révéler le « M ». Mais la lettre révèle tout autant la lumière. Les 2 entités fusionnent graphiquement, perméables l’une à l’autre puisque la lumière circule à travers le M. » Parmi toutes les formes, le cercle s’impose presque naturellement pour dessiner les contours de cette rencontre. De l’éclipse à l’arobase, le pouvoir évocateur de ce nouveau signe est puissant. Il permet aussi des jeux de lumière, le « M » pouvant tour à tour apparaît en positif ou en négatif. Une souplesse utile pour collaborer en toute discrétion à la communication des musées nationaux ou pour s’afficher, rayonnant, sur celle du Grand Palais dont il est désormais la « marque ». En donnant cohérence et identité à ce lieu, un pas est franchi. « Avant, on disait : je vais voir une exposition au Grand Palais. Désormais on dira, je vais au Grand Palais voir une exposition », prédit Marie Senk-Payet. L. B. d. C.

Le point sur une typographie sur mesure

Pour renforcer la communication événementielle de la RMNGP, une création typographique exclusive a été confiée à JeanBaptiste Levée. Extension de l’Avenir, elle est constituée d’une juxtaposition de points d’où son nom : « Constellation ». « Comme chaque affiche aura sa couleur, commente Agathe Hondré, graphiste pilote du projet, sa force est de fonctionner aussi bien sur un aplat clair que foncé. Légère, les titres peuvent même s’inscrire sur une image. » Variante, la Constellation Random dont les points n’ont pas tous le même diamètre semble scintiller. L’effet est décuplé de nuit sur des supports rétro-éclairés. « La difficulté, conclut-elle, c’est de fabriquer un cadre très identifié, mais dans lequel les commissaires d’exposition qui se succéderont pourront s’exprimer. »

1- Graphiste d’origine suisse, il a donné naissance à des polices mondialement utilisées : Univers, Avenir, Frutiger, Serifa...

Depuis cet été, aux abords du Grand Palais un dispositif d'envergure dévoile le nouveau logo. Il a été réalisé et installé par MÉDICIS (69) société spécialisée dans la signalétique institutionnelle, urbaine, muséographique et expographique. Au sol : 2 totems pvc recto verso de 11m de haut; 2 panneaux intégrés dans les espaces arborés (adhésivés mat et traités anti graffiti). En hauteur : côté nef, 3 grandes bâches pvc suspendues le long de l'entrée principale, côté Champs Elysées, 2 bâches type "grille" laissant filtrer la lumière.

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FOCUS

REPORTAGE

La pose en 3D demande un vrai savoir-faire

Total covering : nouvelle donne ? Les évolutions techniques ouvrent de nouvelles possibilités pour le marquage de véhicules. Après les professionnels, les particuliers pourraient représenter un relais de croissance.

2 000 euros Coût moyen d’un total covering sur un véhicule léger

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Un car aux couleurs de son équipe de foot fétiche, des camionnettes vantant la fiabilité du service après-vente d'un distributeur… Communiquer sur les véhicules n'est pas nouveau. Mais les évolutions technologiques et techniques, avec l'avènement de l'impression numérique grand format et l'apparition de films adhésifs thermoformables, ont facilité le développement du total covering. « La demande de films adhésifs pour le total covering a considérablement augmenté ces cinq dernières années », observe Martin Kugler, attaché de communication interna-

tionale chez le fabricant Hexis qui a doublé le nombre de ses références. Peut-on dire pour autant que le marché décolle ? La réponse doit être nuancée. « Je ne suis pas sûr qu'il y ait beaucoup plus de véhicules marqués qu'il y a 20 ou 30 ans, souligne Christophe Aussenac, cofondateur d'ATC Groupe. Ce qui a changé est le type de marquage ». Alors qu'auparavant, on se contentait d'un logo apposé sur une portière, on opte aujourd'hui pour du total covering. Un constat que tempère Fabrice Pétot. Le gérant de l'Atelier Pétot


FOCUS

Le marché du total covering reste dominé par les professionnels, artisans, commerçants, entreprises.

implanté en Côte d'Or, a plutôt le sentiment que le phénomène connaît un reflux, les artisans et commerçants privilégiant le semicovering. Quoi qu'il en soit, le marquage de véhicules reste un moyen de communication efficace, d'autant qu'il n'est pas soumis à la taxe locale sur la publicité. Pour un coût deux fois moindre que pour une peinture, le total covering offre des possibilités de communication très étendues. « Avec les films imprimables, relève Martin Kugler, il n'y a quasiment plus de limites » à l'imagination. Dans le respect de la législation toutefois. « Il est interdit d'utiliser des effets lumineux pour la communication sur des véhicules et le rétroréfléchissant n'est utilisé que pour les bandes de sécurité sur les véhicules d'intervention », rappelle Christophe Aussenac. « On reste sur des impressions d'images avec des plastifications brillantes ou mates. Il y a peu d'effets spéciaux en communication corporate », précise-t-il. La communication corporate et pérenne représente 60 % de l'activité marquage de véhicules d'ATC Groupe contre 40 % pour la communication éphémère et évènementielle.

Le coup de fouet donné au total covering pourrait bien venir des particuliers. Outre le tuning, certains constructeurs proposent de customiser sa voiture à la commande. À l'heure de la personnalisation et d'une exigence accrue de reconnaissance, le phénomène pourrait bien rencontrer son public. Si les vinyles mats sont aujourd'hui les plus demandés, les possibilités sont immenses : effets matières, couleurs inhabituelles, adhésifs variochromes, etc. C. G.

Marquer des dizaines ou des centaines de véhicules exige en plus une bonne organisation en termes de pose.

Pose : un manque de formation ?

Constat unanime : recouvrir totalement un véhicule recèle une forte technicité, exige savoir-faire et compétences spécifiques. Pourtant il n'existe pas d'école. La formation est en grande partie assurée par les grossistes ou les fabricants, tel Hexis qui propose des modules d'une à trois journées. Insuffisant pour Christophe Aussenac qui estime qu'il faut « deux ans de pratique pour savoir travailler correctement le produit et offrir une garantie de durabilité au client final » . À l'en croire, il y aurait « à peine 50 personnes capables de faire de la pose 3D en France ». Ce manque de poseurs qualifiés constituerait-il un frein au décollage du total covering ?

Le total covering reste un moyen de communication efficace.

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FOCUS

REPORTAGE

La rue Marguerite trouve le passage

La structure monumentale renforce la personnalité du Passage. Lettres en PVC expansé laqué.

Modification du nom, adoption d'un logotype, symboles visuels forts : l'artère messine se dote d'une identité, signée Market Value.

+ 6,5 % C’est la progression du CA des commerces du Passage en juillet 2012 versus juillet 2011. #2 - 10/2012 - page 36

La rue Marguerite Puhl-Demange, ne manquait pas d'atouts. Ne serait-ce que par sa localisation. Ne relie-telle pas les rues Serpenoise et des Clercs, deux des artères commerçantes de Metz ? N'accueille-t-elle pas à l'une de ses extrémités H&M et Benetton ? Malgré cela, la rue était loin de donner tout son potentiel en matière commerciale. Une étude marketing plus tard, le groupe Axa, bailleur de tous les locaux commerciaux, décidait donc de lui donner plus de lustre, conforté par la signature prometteuse d'enseignes moyen-haut de gamme comme Montblanc, les Emaux de Longwy, Swarovski et Linvosges. Le chef d'orchestre de ce renouveau ? L'agence

de branding et d'architecture commerciale, Market Value. « Nous avons appliqué à cette rue ce que nous faisons habituellement pour des centres commerciaux », explique son directeur général, Philippe de Mareilhac. Avec comme objectif de « créer une identité, de raconter une histoire qui parle aux Messins et de décliner les preuves de cette histoire ».

Un nom de rue, source d'inspiration

Marguerite Puhl-Demange n'est autre que la fille du fondateur du quotidien Le Républicain Lorrain, qui avait son imprimerie à cet endroit jusqu'à ce que le groupe Axa devienne, dans


FOCUS Le lustre qui reprend le nom du passage a présenté une difficulté technique, la tôle, découpée au laser, devant être cintrée.

Market Value a pioché dans les archives du Républicain Lorrain pour imaginer les fresques qui ornent le Passage.

Sous-traitants français les années 70, titulaire d'un bail à construction et ne fasse percer la rue. Ce nom a bien sûr été conservé. Mais au substantif « rue », il a été préféré celui de « passage », afin de conférer au lieu un côté plus confidentiel, plus qualitatif et d’instiller une connivence affective avec les Messins. Pour le logo, Market Value a opté pour un rouge évoquant les couleurs du journal régional, tandis que la typographie rappelle les lettres d'imprimerie. L'agence est allée plus loin avec la création de symboles forts et cohérents avec le travail réalisé, par ailleurs, par le graphiste franco-suisse Rudi Bauer sur la signalétique de Metz. Un grand lustre rouge, équipé de leds, orne la partie couverte du Passage. De même, une structure monumentale, composée d’un P et d’un M gigantesques exposés dans une vitrine, y a été installée. La mise en œuvre de ce relooking a été achevée en juin dernier. La vingtaine de commerces que comprend aujourd'hui le Passage Marguerite PuhlDemange est presque entièrement louée, avec l'arrivée récente de Loding (chaussures et accessoires masculins). « Nous cherchons à compléter l'offre commerciale par exemple avec une boutique de café et de thé de qualité, avec un service de dégustation et également en mettant en avant savoir-faire et tradition locale, telle la cristallerie », explique Claire Marteau, senior asset manager chez Axa REIM, gérant patrimonial, pour le compte du groupe Axa. Ultime touche pour en faire un passage de shopping plaisir. C. G.

Market Value a fait appel à InterSign - Signa Pose pour mettre en musique ses préconisations. La société francilienne a assuré la pose des enseignes, leur fabrication étant sous-traitée à Identifia, basée à Marly (57). Les enseignes ont été réalisées en panneaux Dibond ® , avec un marquage adhésif. Traitées comme dans un centre commercial, les enseignes harmonisées combinent logo du lieu et identité visuelle de la marque.

Des enseignes drapeaux marquent les entrées du Passage.

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FOCUS

ÉTUDE DE CAS Un rideau de plantes masque l’entrée de la réserve tout en rappelant l’univers apothicaire.

LE DESIGN PROFITE À LA SANTÉ Lauréate du prix Paris Shop & Design 20121 de la CCI de Paris, MaPharmacie, à Bastille (Paris 4e), bouscule les codes d’identification de son secteur. Docteur en pharmacie et diplômé d’une école de commerce qui l’a sensibilisé aux stratégies de marque, Michaël Zazoun a voulu se différencier avec un concept inédit dans la profession : une pharmacie design. Pour MaPharmacie®, il a donné carte banche à l’architecte d’intérieur et designer José Levy, avec pour seul impératif que les clients identifient immédiatement un univers dédié à la santé. La profession étant très codifiée, « il ne fallait pas risquer de faire fuir la clientèle», argumente le pharmacien.

Surprendre sans déboussoler

Pour José Lévy, «la pharmacie est l’un des commerces qui accueille le plus de personnes ayant des attentes très différentes, de l’achat de cosmétiques au vrai conseil santé. Cela nécessitait une réflexion globale, pour surprendre tout en rassurant ». Le designer a donc joué sur la perception des codes emblématiques de l’officine et repensé le lieu pour qu’il soit plus accueillant. Ainsi, dès l’extérieur, la croix verte s’impose en grand format et en aplat sur la façade

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FOCUS

tandis que la vitrine met en scène des écrans d’ordinateurs vintage qui, en lieu et place des publicités classiques, affichent promotions et conseils. À l’intérieur, pour augmenter l’impression d’espace : un carrelage au sol rappelant la paillasse des laboratoires travaillé en petit calepinage, des miroirs démultipliés sur les murs, des meubles extrudés en suspension. Inédit dans ce type de commerce, la PLV est quasi absente, « pour libérer l’œil ». Côté éclairage, le plafond, peint en noir pour donner de la hauteur, est habillé d’un immense maillage de néons, symboliques de l’univers pharmaceutique.

Une audace récompensée

Pour ce chantier, José Levy a collaboré avec deux architectes, Jean-François Issé et Nathaniel Sibony2. Le coût, légèrement supérieur à celui d’un agenceur spécialisé, a été compensé par le recours à différents corps d’Etat, via des appels d’offres. Michaël Zazoun procédera de même pour sa prochaine officine. Car le succès est là, en

témoigne l’augmentation de plus de 30 % du chiffre d’affaires l’année suivant les travaux. Loin de déranger, « MaPharmacie » a reçu un accueil unanime de la part de l’ancienne clientèle, agréablement surprise, tout en permettant de la rajeunir de façon conséquente. Le pharmacien précise : « ce n’est pas simplement un décor que nous avons voulu créer, c’est un concept de pharmacie qui place le contact humain au premier plan, notamment via le design ». Non sans une dose d’humour, à l’image du caducée de la sacherie revisité avec, en guise de serpent, le « Z » de Zazoun... V. O.

Plafond de néons dessiné par José Levy et fabriqué sur-mesure par Enseigne Gambetta (Paris 20ème).

1 - La Chambre de commerce et d’industrie de Paris valorise les initiatives les plus réussies en matière de design dans les commerces et services de proximité, cafés, hôtels et restaurants parisiens. Projet lauréat, catégorie « bien-être, santé, beauté », ouverture 2009. 2 - IKA Architectes et Nathaniel Sibony Architecte.

Un caducée personnalisé pour la sacherie.

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FOCUS

ÉTUDE DE CAS

Confidences sur un oreiller Ce n’est plus un secret : Accor révolutionne son offre d’hôtellerie économique et la décline sous la bannière « ibis ». Un projet rondement mené. Elles seront bientôt toutes portées disparues les enseignes ibis, Etap Hotel et all seasons. Inutile de les chercher dans le paysage européen, voire mondial, puisque, regroupées sous la marque ombrelle « ibis », elles laissent rapidement la place à « ibis », « ibis budget », et « ibis Styles ». Pourquoi ? « Il s’agit de mettre en place une nouvelle architecture de marque et de devenir le nouveau standard de l’hôtellerie économique dans le monde », déclare Denis Hennequin, PDG de Accor.

1 600 56 100 %

hôtels

pays concernés

du prix des enseignes à la charge de Accor #2 - 10/2012 - page 40

De solides mobiles

Aujourd’hui, les consommateurs sont devenus plus exigeants. Même avec des prix serrés, ils veulent trouver dans l’usage de ce type de produit, modernité, design et aussi service, comme l’ont déjà compris H&M ou IKEA. L’offre économique s’est « prémiumisée ». « Dans ce contexte et afin de répondre à ces attentes, le segment économique, fer de lance de notre activité, avait vraiment besoin d’être redynamisé,


FOCUS

avoue Antoine Dubois, directeur de la stratégie publicité et média chez Accor. W & Cie, l’agence choisie pour nous accompagner, a eu l’idée simple et percutante de capitaliser sur les points forts de nos 3 anciennes marques. » Ont notamment été conservés le nom « ibis », pour sa forte notoriété, et, pour l’identité visuelle, le logo de all seasons, le plus signifiant tous pays confondus. C’est ainsi que l’oreiller est devenu l’enseigne commune des 3 nouvelles marques. Le symbole d’une promesse partagée, d’un retour aux fondamentaux de l’hôtellerie : le confort. En plus d’un nom et d’un logo fédérateurs, il fallait aussi révéler la personnalité de chacun des membres de la famille ibis. « Pour cela, nous avons préconisé de garder les couleurs préexistantes en leur associant individuellement un nom qualifiant, explique Martin Piot, directeur général design de W & Cie. Un oreiller rouge pour ibis « hôtels », un bleu pour ibis « budget » et un vert pour ibis « Styles ». Des mots brefs et explicites dans la plupart des langues qui font respectivement référence à une hôtellerie classique, économique, et design ».

Indices extérieurs de changements intérieurs

Ces différents chantiers ne suivent pas le même calendrier. Cependant, le changement a été industrialisé notamment avec la création de pilotes pour la conception des enseignes ou pour la réalisation de l’architecture intérieure. « Notre objectif, poursuit Antoine Dubois, mener à bien notre projet en seulement 24 mois, dans un secteur où généralement cela prend 4 à 5 ans ! » Et Martin Piot de compléter : « un temps long neutralise l’impact du changement auprès des clients. Là, l’effet de masse marque les esprits et permet communiquer largement auprès du grand public. » Affichage, web, TV, presse, online... Depuis le 3 octobre, la campagne de publicité bat son plein à l’international. Accor revendique haut et fort sa révolution avec toute une série de complices. En interne, des équipes très motivées par ce challenge excitant. À l’externe, des prestataires bien décidés à mener leur mission jusqu’au bout, en temps et en heure. L. B.d.C. 1- Le Sweet Bed by ibis, ibis Styles et ibis budget.

Les enseignes : en long, en large et en carré

« Le texte des enseignes est assez classique (lettres boîtier en PMMA, face diffusante, éclairage led), décrit David Delaunay, en charge du projet chez Insignis, l’une des 5 sociétés retenues pour la France : Apia, Haas Cofen, Insignis, Rousseau, SEV Enseignes. Plus original et porteur de l’identité, le logo a été délicat à mettre au point. Il s’agit d’un oreiller carré, mesurant dans la majorité des cas 700 x 7001. Sa forme galbée est obtenue par thermoformage moulé. Pour que la marque« ibis » apparaisse en surépaisseur, le moule est creusé. Puis la coque en PMMA diffusant transparent est teintée décor à l’intérieur, en rouge, bleu ou vert, le texte restant toujours blanc. Lorsque l’oreiller est décliné sur d’autres supports, toile tendue ou film adhésif, le rendu 3D est obtenu par impression numérique grâce à un effet de dégradé. Toiture, pignon, façade... toutes les situations ont été prévues. Choisi pour réaliser les prototypes des enseignes, Insignis a été impliqué très tôt dans ce projet au rythme soutenu. Entre l’appel d’offre national et le début du déploiement, seulement 4 mois se sont écoulés ! Dernières poses : fin de l’année. » 1- Apia a fourni l'oreiller pour l'ensemble du parc.

En octobre, 70 % des hôtels en France et 80 % du réseau ibis dans le monde, ont déjà changé d’enseigne, l’achèvement étant prévu pour la fin de l’année. « Les enseignes sont un puissant marqueur extérieur des transformations qui s’opèrent aussi à l’intérieur de nos hôtels », insiste Antoine Dubois. D’une part le renouvellement de la literie selon un concept exclusif développé par Accor1, et d’autre part le réaménagement des espaces généraux, accueil, bar, salles de petit-déjeuner. Décloisonnés, ils offrent des perspectives plus ouvertes qui favorisent les échanges. Le design y a désormais toute sa place : mobilier, décor, mais aussi technologie, comme un écran de rétroprojection situé à l’accueil qui communique des informations pratiques aux clients.

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FOCUS

ÉTUDE DE CAS

Packs conçus pour le Brésil avec une éclaboussure de lait (impensable en Indonésie) et une recette 100% adaptée aux préférences locales.

Le packaging alimentaire dans les pays émergents. L’Eldorado des designers ? Et si le développement du packaging alimentaire reflétait le formidable dynamisme des pays émergents ? Le point de vue de Sylvia Vitale Rotta, présidente fondatrice du groupe Team Créatif, agence de design indépendante, qui intervient depuis plus de 20 ans en Amérique du sud, au Moyen-Orient et en Indonésie1.

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Visible : L’industrie de l’emballage progresse dans le monde. Pourquoi le secteur de l’alimentaire en est-il l’un des fers de lance, notamment dans les pays émergents ?

joliment emballés, signes de réussite et d’ascension sociale.

Sylvia Vitale-Rotta : Pour des populations au pouvoir d’achat en hausse qui accèdent à des produits de consommation courante, l’emballage, dans sa fonction de protection des aliments, prend beaucoup d’importance. En France ou en Italie, la tendance est à ce qui fait artisanal (emballages minimalistes, naturels). Là-bas, à l’opposé, on découvre les packs protecteurs et colorés. Des millions de gens quittent les villages pour des villes démesurées à l’industrie incroyable. Et s’ils continuent de manger riz et gâteaux dans la rue, ils rêvent aussi d’acheter des produits

Dans des régions rudes où il fait 40 °C pendant des mois, où les distances sont parfois énormes, la praticité domine. L’emballage doit être solide, favoriser la conservation, faciliter la consommation. Les contraintes d’hygiène sont aussi fondamentales. Ainsi, les capuchons de brosse à dents2, réservés pour nous aux voyages, sont essentiels lorsque plusieurs familles partagent un seul lavabo. Mais loin d’être sous-développés, ces pays possèdent richesses, matières premières, technologies. Tout y est en devenir.

L’emballage répondit-il aux mêmes fonctions qu’en Occident ?


FOCUS

Qui êtes-vous

Sylvia Vitale Rotta ? Vous décrivez un terrain d’expression formidable ! D’autant plus que les marques locales bénéficient d’un respect phénoménal. Elles sont perçues comme des institutions et leurs fondateurs sont admirés. En les achetant, les gens manifestent leur reconnaissance tout en affichant leur propre statut. En Europe, on n’imagine pas le pouvoir de certaines très belles marques dotées d’excellents produits épargnés par la surindustrialisation. En Indonésie par exemple, nous travaillons sur les biscuits Tango qui bénéficient de 99 % de notoriété... Cet attrait se vérifie-t-il pour les marques étrangères ? Faut-il modifier les packs pour les faire accepter ? Saviez-vous que Danone réalise ses plus grosses ventes avec Aqua, eau minérale distribuée seulement en Indonésie, jusque dans les villages les plus reculés ? Un produit comme le yaourt Activia est, quant à lui, totalement international. Team Créatif accompagne son développement partout dans le monde. La flèche de son logo et ses couleurs valent des millions. Il ne faut surtout pas y toucher ! En revanche, sur les packagings, nous adaptons la représentation des recettes. Prenez une fraise : dans certains pays, avec sa collerette verte, elle n’est pas reconnue. Au final, le consommateur oublie qu’Activia est une marque étrangère. A l’inverse, un drapeau français aidera la vente d’un fromage... Tout dépend du positionnement du produit.

Travailler en Europe ou dans les pays émergents est-ce pareil ? La créativité du packaging est fondamentale pour finaliser l’acte d’achat. Pourtant, ce travail complexe est très peu reconnu en Europe. Dans les pays émergents, la valeur ajoutée du designer est plus respectée. Les échanges avec les clients sont souvent très forts. Alors, est-ce un rêve de travailler là-bas ? Peut-être... Mais pour une société française, y installer une filiale nécessite des années d’efforts, notamment pour s’adapter aux législations locales. Autrement dit : ça se mérite ! Propos reccueillis par L. B.d.C. 1- Les observations de Sylvia Vitale ne portent pas sur la Chine et l’Inde qui répondent à des approches différentes. 2- Brosse à dents et dentifrice appartiennent au « panier alimentaire ».

Née en Tanzanie de parents italiens, j’ai fait mes études à la London School of Art, où j’ai rencontré Nick Craig. Ensemble, en 1986 nous avons fondé Team Créatif. Vingt-sept ans plus tard, l’agence compte 165 collaborateurs, possède des filiales à Lyon, à Sao Paulo, bientôt à Jakarta et réalise 60 % de son CA à l’international.”

Qu’apportent les agences de design occidentales ? Les marques locales achètent notre savoirfaire et notre expertise internationale. Dès leur brief, les clients aspirent à la création d’un « look international ». Pour Formula, dentifrice indonésien, nous avons dû imaginer une identité exportable du MoyenOrient jusqu’en Afrique du Sud. L’adoption de ces codes constitue un vrai passeport.

Pour ce dentifrice indonésien, création d’une identité de marque et de codes couleurs forts pour le faire émerger en linéaires et lui ouvrir les portes de l’export.

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PRATIQUE

Bouillon Bouthier Architectes ©

FAÇADE

Une réhabilitation spectaculaire qui donne une identité visuelle forte au bâtiment.

BEAUTÉ GLACÉE

Réhabilitée, la patinoire d’Epinal se dote d’une spectaculaire façade habillée de cristaux de glace. Une réalisation très esthétique, rendue possible grâce au Transfert Numérique Moléculaire (TNM). Déclarée dangereuse en 2009 pour des raisons de charpente, la patinoire d’Epinal, construite en 1971, a fait l’objet d’un appel d’offres de la part de la Communauté de communes Epinal-Golbey. Retenu, le Cabinet d’architectes Bouillon Bouthier a proposé un projet de réhabilitation au parti-pris esthétique fort, destiné à donner une image plus contemporaine et plus « noble » au bâtiment, tout en magnifiant sa fonction : une façade vivante représentant des cristaux de glace.

Une technique d’impression numérique inédite

« Nous souhaitions avoir une seule et même image sur de très grandes surfaces de façade, et non une répétition d’images comme c’est souvent le cas, explique l’architecte Nicolas Bouillon. Nous avons opté pour le procédé Imageo d’Arval by ArcelorMittal qui permet de transférer tout fichier (photo numérique, dessin, texte ou logo) sur des parements métalliques (acier ou aluminium), en façade ou en habillage intérieur, sans contrainte de dimensions, grâce à une nouvelle technologie d’impression baptisée #2 - 10/2012 - page 44

TNM. » Cette technique, complète Damien Lougarre, responsable du marché Enveloppe chez ArcelorMittal Construction, « nécessite une préparation parfaite du support par les architectes et par les poseurs ». Ainsi, les façades de 600 m2 de la patinoire ont été habillées avec des cassettes en acier, renforcées par un nid d’abeille et par une contre-tôle, afin de conférer à l’ensemble une bonne planéité, essentielle pour le rendu esthétique. Ensuite, les cassettes ont été désassemblées pour être imprimées chez le sous-traitant exclusif d’ArcelorMittal, qui a travaillé à partir d’une simple photo de cristaux de glace. « Ultime étape : la pose d’un vernis de finition thermodurcissable garanti 10 ans, qui protège le décor des UV et autres graffitis », conclut Damien Lougarre. En termes de rendu, le résultat est bluffant, sans jonctions visibles. Très innovante, cette technique permet d’imaginer et de personnaliser les façades d’entreprises, de commerces, d’institutions, avec une grande liberté d’expression. Et, au-delà de ses propriétés décoratives, Imageo peut également être intégré dans des solutions apportant des performances thermiques et acoustiques. V. O.


PRATIQUE

UNE ÉCOLE, UN PROJET

L’ornement arabe à l’aune du multimédia Des étudiants en arts décoratifs ont été accueillis, en mai dernier, par le musée de l’Institut du Monde Arabe (IMA) dans le cadre d’un projet pédagogique. 1.

2.

Afin d’encourager les échanges entre les disciplines de tous les arts décoratifs et avec des partenaires extérieurs (professionnels, institutionnels ou académiques), l’Ecole nationale supérieure des Arts Décoratifs (EnsAD) a mis en place pour les étudiants de 2 e année les semaines pluridisciplinaires. En 2012, plusieurs plateaux ont ainsi été proposés aux élèves, dont « Le décoratif et l’Orient » organisé hors les murs, à l’IMA, à l’occasion de l’ouverture du nouveau musée. Les élèves étaient invités à mener une réflexion artistique sur la place actuelle de l’ornement dans la culture arabe.

Une appropriation des œuvres

Pendant 3 semaines, l’IMA a donné l’accès permanent à l’ensemble des collections et à deux salles d’exposition aux 45 étudiants, répartis en groupes de trois. Au total, 700 m2 où les jeunes gens ont installé leur espace de travail, accompagnés par leurs professeurs et par Eric

Delpont, chef du département Musée IMA. Ensemble, ils leur ont expliqué les arts de l’Islam à travers le décoratif, en veillant à dépasser le prisme strictement religieux. Après avoir analysé les œuvres du musée, les élèves en ont choisi une en vue d’élaborer leur intervention plastique. Pour Antoine Barjini, graphiste et professeur de morphologie à l’EnsAD, « les étudiants se sont approprié les objets pour les revisiter avec un langage contemporain, en mixant techniques traditionnelles et modernes ». Un échange également enrichissant pour l’institution, comme le reconnaît Eric Delpont, « afin de diversifier nos publics et de montrer que la culture arabe n’est pas seulement religieuse. Pour être vivant, le musée ne doit pas être un lieu coupé du monde de l’éducation ». Preuve de cette ouverture, le travail des élèves a été présenté au public pendant un mois, à quelques pas des œuvres ancestrales qui les ont inspirés.

Pas-à-pas du Polygone enchantant...

Etape 1 - La technique de la sérigraphie a permis la transposition du dessin de l’Alhambra en affiche. Etape 2 – Dissimulée au dos de l’affiche, une plateforme programmable appelée « arduino », associée à une encre conductrice, a fait correspondre une couleur et un son à chaque motif. Etape 3 – En promenant sa main sur l’affiche, le spectateur compose sa propre partition. Mais aux sons pourraient être substitués des mots, des phrases... Les bases possibles d’une signalétique muséale informative et ludique ?

Une relecture inédite d’un motif traditionnel

Parmi les 15 projets présentés (Astrolabe, Moucharabieh…), le trinôme conduit par Mylène Escande a réinterprété un motif emblématique de l’Alhambra de Grenade, le polygone étoilé, en le travaillant comme une partition musicale. Une volonté d’explorer « les possibilités d’interactivité entre le motif et le public » et l’occasion de mettre en application, avec l’aide des techniciens des ateliers de l’EnsAD, des procédés aussi différents que la sérigraphie et la programmation électronique. V. O.

3.

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PRATIQUE

SOLUTION TECHNOLOGIQUE

Les encres jouent à cache-cache ! Grâce aux encres et aux vernis à effets visible ou invisible, la communication se fait plus dynamique. Un aperçu des nombreuses solutions disponibles sur le marché avec Philippe Alzina de la société Mistral Graphic, spécialisée en fournitures et conseils dans le domaine graphique. Thermochromiques, photochromiques, fluorescentes, photoluminescentes ou phosphorescentes, interférentielles, rétro-réfléchissantes, « Wet and View », ces encres réagissent à un élément extérieur pour se révéler à nos yeux... ou pas.

Un clin d’œil au consommateur

Passer devant une affiche et voir ses couleurs ou son visuel se modifier en fonction de notre déplacement, c’est ce que permettent les encres interférentielles. Leur principe ? Offrir un effet de variation de couleur ou de graphisme en fonction de l’orientation de l’impression. Différents types existent tels que les irisés simples ou doubles, les OVI (Optical Variable Ink) utilisées sur les billets de banque ou bien encore les pigments holographiques qui apparaissent en rouge, vert ou bleu selon leur orientation. « Plus la teinte du fond sera sombre, plus le reflet interfé-

Sur cette affiche imprimée par BD Brillance (69), des encres photoluminescentes révèlent le buste de Debussy...

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rentiel sera intense », précise Philippe Alzina. Affiche, packaging, flyer, échantillon, PLV… Nombreux sont les supports d’application que ce type d’encres dote d’une dimension plus interactive avec le consommateur.

Révélation par la lumière

La lumière est l’élément extérieur le plus souvent utilisé pour faire réagir les encres ou les vernis : qu’ils soient photochromiques, fluorescents, photoluminescents, phosphorescents ou rétro-réfléchissants, ces procédés nécessitent une source lumineuse particulière (lumière du jour, rayons ultraviolets ou infrarouges, éclairage artificiel…) pour révéler une couleur, une illumination ou un graphisme jusqu’alors invisible. La partie du spectre électromagnétique perceptible par l’œil humain est comprise entre 400 et 800 nanomètres. Nous est invisible tout ce qui est au-delà de 800 nm (les rayons infrarouges)


PRATIQUE

et en deçà de 400 nm (les ultraviolets). Ainsi, certaines encres fluorescentes, invisibles à la lumière du jour, apparaissent sous l’effet des UV (fluo invisible ou absorb UV) ou des infrarouges (Up converters). Des solutions intéressantes pour animer le monde de la nuit ou des espaces d’exposition à condition d’apporter la source lumineuse adaptée. Réagissant également aux UV, les encres photoluminescentes sont capables d’absorber de l’énergie lumineuse et de la réémettre à un niveau plus bas sous forme lumineuse et dans différentes couleurs : jaune/vert, bleu/vert, bleu, rouge, violet. La durée de luisance varie de 20 minutes à 20 heures, en fonction de la nature du pigment, de la taille de ses particules et de la quantité déposée. Très prisée par l’affichage, notamment pour les concerts, cette technique est très sensible à toute pollution lumineuse qui en atténue l’effet.

« Wet and View »

Parmi les encres les plus insolites, la technique « Wet and View » fait apparaître une impression après humidification du support. Ce dernier est imprimé et recouvert d’une encre blanche qui devient transparente au contact de l’eau. Masquée lorsque le support est sec, l’image se révèle une fois celui-ci mouillé. Un procédé utilisé pour les tissus (marquage de tee-shirt, de toile de parapluie…), mais également dans les parfumeries, sur les touches servant à tester les parfums. Ceux-ci, vaporisés sur le papier, révèlent un nom, un logo, la photo d’une icône… R. L.

... et/OU du texte informatif, selon le type d’éclairage utilisé (lumière artificielle, lumière noire (UV) et obscurité totale).


PRATIQUE

NOUVEAUTÉS

DES COULEURS GRANDEUR NATURE ! Reprenant le design solide et éprouvé de la série PROIII, le nouveau périphérique d’impression et de découpe Soljet PRO4 XR-640 présente de nombreuses améliorations. D’une laize supérieure (160 cm) pour couvrir une plus grande variété d’applications, la machine adopte les nouvelles têtes plaquées or qui protègent les buses d’impression et évitent les dépôts d’encre. Elle peut être configurée avec les quatre couleurs, le cyan et le magenta légers, le blanc, le métallique et le nouveau noir léger. Ce dernier offre une qualité des niveaux de gris idéale pour des dégradés parfaits et des tons « chairs » en noir et blanc de qualité photo-réaliste (un impératif pour l’impression d’affiches dans le domaine de la mode et des cosmétiques par exemple). Sa polyvalence permet de travailler dans de nombreux secteurs de la communication visuelle : décoration d’intérieur, impression artistique, décoration de vitrine, événementiel… Une nouvelle machine dévoilée en avant-première nationale par Roland à l’occasion du salon Viscom Paris le 25 septembre dernier. www.rolanddg.fr

l’imprimante textile qui bat des records Distributeur Mimaki depuis plusieurs années, Mautom franchit une étape en 2012 en proposant une nouvelle machine d’impression sur textile conçue par son service R&D. La Khalam Marathon a tous les atouts pour séduire le marché des fabricants de drapeaux, de tissu de stand ou de bâches diffusantes backlit. Sur une « base » Mimaki, a été ajouté un système d’entrainement du tissu très novateur et une goulotte d’impression surdimensionnée pour faciliter le nettoyage et la manipulation du tissu pendant le chargement/déchargement. Pour une productivité maximale, elle accepte des bobines de 600 mm de diamètre (équivalent d’une demi-journée de production) et sa vitesse d’impression est décuplée : de 60 à 90 m2/heure en moyenne. Commercialisé en laize de 180 cm depuis le mois octobre, elle sera disponible en laize 260 cm et 320 cm début 2013. À venir prochainement : une version pour papier transfert. www.mautom.com

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PRATIQUE

MacTac habille et protège les murs

Des enseignes « intelligentes » signées Tridonic

Démonstration en a encore été faite lors de Viscom Paris en septembre (cf. photo) : WallWrap 100 (ou WW 101, sa version transparente) de MACtac est un film d'impression ultra-conformable capable d'épouser les formes des murs et d'adhérer sur la pierre, la brique, les parpaings ou le béton. Imprimée en encre latex, solvant ou éco-solvant, c’est une solution pour les marchés de la publicité et ceux de la décoration extérieure, éphémère ou non, puisque la marque annonce au moins 3 ans de durabilité extérieure, d’après les modèles qui ont été collés en usine. Forte de ce succès, MACtac a lancé en 2012 le LAG100 : un film de plastification anti-graffiti et conformable pour une compatibilité parfaite avec le WallWrap 100. Il devient ainsi possible de protéger certains mobiliers urbains fréquemment exposés au vandalisme. www.mactac.fr

Yaki, distributeur exclusif de Tridonic, fabricant européen de solutions LEDs, a présenté à Viscom Paris le nouveau boîtier LNU. Placé après le transformateur, il permet la régulation automatique de l’intensité de l’enseigne lumineuse, en fonction de la luminosité environnante. Ainsi, en pleine nuit, le flux des LEDs reste à peine à 65 %, le contraste avec l’obscurité étant suffisant pour faire ressortir correctement l’enseigne. En revanche, « entre chien et loup », c’est-à-dire à l’aube ou à la tombée du jour, cela monte à 85 %. Enfin, l’enseigne s’éteint automatiquement quand le jour est total. Compte-tenu du fait que le flux lumineux faiblit avec le temps, le système présente un autre atout : le boitier LNU mesure le flux de la LED à chaque démarrage pour adapter son alimentation. C’est donc la garantie d’une enseigne lumineuse constante plus longtemps. www.yaki.com

EN BREF Num and co se spécialise dans la décoration numérique

Pour satisfaire une demande grandissante de la part des architectes, décorateurs ou artistes, Num and co élargit sa gamme de supports et propose de nouvelles solutions pour l’aménagement intérieur et extérieur. Impression sur papier peint, bois, lino, plaques de plafonds, moquette, etc. Num and co se positionne comme le partenaire personnalisation pour la décoration d’espaces publics, restaurants, hôtels, salons, voire pour le particulier. www.numandco.com

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PRATIQUE

NOUVEAUTÉS

Façonnage numérique : la série Kongsberg XN ramène sa fraise ! La société belge Esko, distributeur des tables de découpe-fraisage Kongsberg, a étendu sa gamme en 2013 en lançant la nouvelle Kongsberg XN. Présentée à la Drupa en mai puis à Viscom Paris en septembre, cette table de découpe se distingue par sa nouvelle fraise plus puissante, MultiCUT- HP, qui offre une productivité trois fois supérieure. Capable de traiter une grande diversité de matériaux, elle dessert les marchés de l’emballage, de la signalétique et de la confection de présentoirs. Son assortiment complet d’outils garantit une polyvalence inégalée : parmi d’autres, un élément pour la réalisation d’entailles en V dans les panneaux massifs, un autre pour les entailles en V dans les cartons ondulés et un outil braille. « Découpe mi-chair du vinyle, brochures et dépliants publicitaires imprimés en numérique, petites séries de boîtes pliantes et d’emballages en carton ondulé, signalétiques rigides, présentoirs et éléments de décoration d’intérieur, ne sont que quelques-unes des applications que permet cette nouvelle solution de finition numérique » déclare Steve Bennett vice-président, Digital Finishing Business, d’Esko. www.esko.com

Adhésifs : la gamme Macal pro Designer multiplie les couleurs Besoin d’adhésifs pour couvrir vitrines et véhicules ou pour de la décoration intérieure ? La gamme MACal Pro Designer a fait sa rentrée à la Cotonnière Lyonnaise, distributeur des produits MACtac, en introduisant 16 couleurs mates inédites. Water lily, silk grey, bishop purple, dahlia pink : ces teintes originales, inspirées des grandes tendances déco 2013-2014, viennent donc enrichir la gamme best-seller de MacTac. Ce film vinyle souple, de 70 microns d’épaisseur, bénéficie d’une durabilité extérieure jusqu’à 3-4 ans. Homologué M1, Le MACal 8900 Pro, peut être utilisé dans les espaces recevant du public. www.cotonniere.fr

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PRATIQUE

Innovation « green » avec l’encre Sepiax Aquares 3.0 C’est à l’occasion du nouveau salon EcoPrint, qui mettait en avant les solutions d’impression les plus respectueuses de l’environnement les 26 et 27 septembre derniers à Berlin, que la société Sepiax Ink Technology a lancé la toute nouvelle génération des encres Sepiax Aquares 3.0 à base d’eau et de résine. Améliorée grâce à l’intégration d’un « mécanisme autonettoyant », elle offre une meilleure stabilité de l’encre, ainsi qu’une meilleure résistance (à l’abrasion, l’eau et l’alcool). Capable d’imprimer sur nombre de matières difficiles comme le verre, l’acrylique, le polycarbonate, le bois, le métal et le textile, cette encre est notamment utilisée pour l’impression en jet d’encre de skis, d’éléments de signalétique, d’emballage alimentaires, de revêtement pour téléphone portable, etc. www.sepiax.com

EN BREF Un nouveau mode d’achat chez iStockphoto

Sur iStockphoto, filiale de Getty Images, un nouveau mode d’achat des images à l’unité et de paiement au comptant par carte bancaire est proposé depuis septembre. Idéal pour les achats ponctuels ou ciblés, il complète le modèle de crédits d’iStocks pour acquérir un large choix de photos, illustrations, vidéos, musiques, effets sonores et animations flash. Les agences et les designers indépendants peuvent ainsi facturer plus aisément à leurs clients les fichiers qu’ils achètent pour leur compte. Cette solution souple devrait aussi séduire les utilisateurs occasionnels tels que les blogueurs, étudiants et petites entreprises. www.istockphoto.com

ZPRINTING : du nouveau dans l'impression en relief

Toujours chez Constantin, ZPRINTING est une nouvelle technique d’impression en relief (reproduction par polygraphie multicouche), qui permet de reproduire en relief tous types de matériaux et de textures, pour des éléments décoratifs, des PLV ou des présentoirs originaux. Pour des PLV et des présentoirs Haute Couture, ZPRINTING permet un véritable « défilé » de textures existantes ou imaginaires : croco couleur, paille compressée, carbone tressé, peau d’autruche, traces laser, tissage métal, broderie, astrakan doré, velours, crépon, brouillard nacré... Un fort potentiel graphique et créatif à découvrir ! www.zprinting.fr

Antalis sur la route…

Pixartprinting présente son offre de tabouret personnalisable Spécialisé dans l’impression numérique à la demande (via son site en ligne), Pixartprinting a lancé en septembre une nouvelle solution de personnalisation de meuble : PUF est un tabouret en carton de 3 mm « EF vague », disponible en plusieurs coloris ou entièrement personnalisable, en quelques étapes, avec les motifs du client. Facile à assembler, il s’imprime en numérique sur le recto et est protégé par une couche plastifiée glacée. Une solution originale à même de répondre aux besoins des architectes, graphistes et designers pour la décoration de magasins ou de bureaux, voire pour des besoins temporaires ou événementiels (stands, expositions). www.pixartprinting.com

Disposant déjà de quatre showrooms en France, Antalis, société spécialisée dans les supports pour la communication visuelle et l’emballage, a lancé une version éphémère et itinérante de ses « Brainstore ». La première étape a eut lieu à Lille le 25 octobre, où agences et annonceurs ont été invités à découvrir ses produits. Les prochaines auront lieu à Marseille le 27 novembre et à Bordeaux le 13 décembre. Objectif : mettre en place une vingtaine de rendez-vous par an. http://brainstore.e-antalis.fr/

TCS, une solution globale de M-marketing

Le système TCS (Tag Code Solution) est une solution globale clé en main de M-marketing proposée par Constantin, société spécialisée dans la Communication sur Lieu de Vente. Il combine les QR codes, les contenus promotionnels et une plateforme web. Le système TCS se compose ainsi de 4 services : création et fourniture du QR code à la norme ISO, création des contenus, accès à la plateforme web TCS, reporting quotidien des statistiques d’accès à la plateforme. www.tagcode.fr

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PRATIQUE

Index des contacts par rubrique

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www.saguez-and-partners.com

Dossier

www.apia-solution.net www.clearchannel.fr www.dagobert.fr www.instore-solution.fr www.ooh-tv.fr www.ysthad.com

Reportages

www.atc-groupe.com www.hexis-graphics.com www.atelier-petot.fr www.marketvalue.fr www.identifia.com www.intersign.fr

Etudes de cas

Interview www.dmaf.fr

www.joselevy.fr www.wcie.fr www.insignis.fr www.team-creatif.com

Tendance

Façade

Communication et Culture

www.ensad.fr

www.2fpco.fr www.uda.fr

www.des-signes.fr www.c-album.fr www.media6.com

www.bouillonbouthier.com www.arval-construction.com

Une école, un projet

Solution technologique www.mistralgraphic.com

#2 - 10/2012

Bulletin d’abonnement

L'UNIVERS DE LA COMMUNICATION VISUELLE

£ Oui, je m’abonne à Visible pour 1 an (4 numéros) : Tarif : 55 euros. Je joins mon règlement par chèque bancaire ou postal à l’ordre de 656 Editions. Page 18

Le logo du Grand Palais à la loupe Page 28

Dagobert/TMM Communication

Le digital média reconfigure le parcours client

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£ Commerce et distribution £ Industrie £ Institutionnel £ Imprimeur £ Signaletique/Enseigne £ Éditeur/Digital Media

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Les entreprises qui se développent sont celles qui s’adaptent le mieux à l’évolution du marché ”

Charles Darwin © nickolae - www.fotolia.com

d’après Charles Darwin

Dans un marché en pleine mutation, de nouveaux débouchés apparaissent pour les acteurs de l’impression et de la personnalisation objet et textile. Organisateurs de CTCO depuis 2008, nous avons donc décidé, avec C!Print, d’y consacrer un nouveau salon à part entière.

Ne manquez pas cette occasion d’explorer tous les nouveaux marchés de la communication visuelle. VOS ÉVÉNEMENTS À LYON, LES 5, 6 ET 7 FÉVRIER 2013. ORGANISATION

www.656editions.net

NOUVEAU LE SALON DU TEXTILE PROMOTIONNEL ET DE L’OBJET PUBLICITAIRE www.salon-ctco.com

LE RENDEZ-VOUS DES SOLUTIONS TECHNIQUES ET DE TOUTES LEURS APPLICATIONS www.salon-cprint.com



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