Visible#5

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Une seule direction : l’innovation !

Dans ce numéro : dossier spécial enseigne + 60 pages d’actualités sur les marchés de la communication visuelle



ÉDITO

À la une

Il n’y a plus d’innovation… Vive l’innovation !

Perçues comme des évolutions naturelles ou comme des revolutions, les innovations technologiques mettent toujours un peu de temps pour révéler toute l’étendue de leurs applications. Il faut certes du temps à un marché et ses acteurs pour apprivoiser de nouvelles possibilités techniques. Cela implique souvent au préalable un changement d’approche : il faut adapter sa vision et surtout son organisation aux nouvelles perspectives rendues possibles. Au final, les répercussions de ces innovations vont généralement bien au-delà de leur secteur d’activité d’origine. Développées pour un segment précis, elles se détournent souvent de leur objet initial pour apporter de nouvelles solutions sur des secteurs connexes, voire parfois complètement différents. Les marchés connaissent actuellement une phase « d’innovation organisationnelle », selon un terme employé par Denis Ettighoffer, un consultant international, qui étudie de près les impacts de la diffusion des nouvelles technologies. Cette période de mutation est passionnante, et nécessaire à la pénétration des innovations. Pour ce qui est des marchés de la communication visuelle, certaines innovations comme celles du numérique ont modifié la donne en profondeur, ayant littéralement révolutionné le secteur du print ces dernières années. Aujourd'hui, il n'y a plus de reelles innovations technologiques les nouveautés étant, pour la plupart, des améliorations en termes de productivité ou de qualité. Par conséquent, l'innovation doit intervenir au niveau des applications et des solutions inédites, développées par les acteurs du marché sur la base des nouvelles techniques maintenant acquises. Les marchés de la communication visuelle s’inscrivent pleinement dans cet « espace temps » qui ouvre de nombreux débouchés, à la croisée de l’innovation d’aujourd’hui et des possibilités nouvelles qui se dessinent pour demain. Personnalisation multi supports, impression textile, web to print, covering de mobilier, décoration murale… Autant de services en plein essor que les acteurs du marché sont en train de structurer. La réorganisation est en marche ! Certaines entreprises vont même jusqu'a se détourner de leur métier historique dans la communication visuelle « pure » pour s’ouvrir à des marchés parallèles comme la décoration intérieure, l’architecture, le design, etc. C’est cette passionnante actualité, riche en créativité, que Visible se propose d’explorer avec vous chaque trimestre. N’hésitez pas à nous contacter, à échanger avec nos équipes rédactionnelles, rencontronsnous sur les salons de nos professions, rejoignez les associations professionnelles… Bref, avançons, ensemble vers toutes ces nouvelles destinations. A tous, bonne lecture. Guillaume Abou

Directeur de la publication g-abou@656editions.net fr.linkedin.com/in/guillaumeabou/

Édition : 656 Editions, 21 rue Longue, BP 1072, 69202 Lyon cedex 01- tél. 33 (0)4 78 30 41 73 - Fax : 33 (0)4 78 30 41 79 - Fédération de Communication Visuelle 17, rue de l’Amiral Hamelin - 75783 Paris cedex 16 Directeur de la publication : Guillaume Abou Rédactrice en chef : Lorraine Bôle du Chaumont - 06 81 18 06 76 Coordinatrice éditoriale : Céline Collot, celine@656editions.net - 04 78 30 35 06 Comité de rédaction : Marc Ballu, Michel Caza, Francesca Ceccaldi, Julie Chide, Denis Constantin, Laurence Farenc, Patrick Floren, Michel Martinez, Sylvie Raimbault, Guillaume Tondeur Communication : Aurélie Lamandé Ont collaboré à ce numéro : Lorraine Bôle du Chaumont, Céline Collot, Véronique Olivier, Rachelle Lemoine, Julie Chide Direction artistique et réalisation : François Jaillet, fjaillet@656editions.net Responsable commercial : Thomas Nollet, thomas.nollet@656editions.net, 06 20 63 46 27 Abonnement : Jocelyne Charrière, jocelyne@656editions.net Prix au numéro : 15 euros. Tarif abonnement pour 1 an (4 numéros) : 55 euros Impression et routage : Imprimerie Chirat 744, rue de Sainte-Colombe - 42540 Saint-Just-la-Pendue N°ISSN : 2261-5474 Conformément à la loi du 11/03/57, toute reproduction même partielle des articles et illustrations publiés dans Visible est interdite sans accord de la société d’édition.

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Photo de couverture © Jean-Jacques Bernard

ACTUALITÉS 04

L’actualité de la communication visuelle

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ÉVÉNEMENTS

FESPA 2013 a misé sur le « tout en carton »

Viscom Paris 2013 :

À LA UNE

22 DOSSIER

Plus belle la ville !

honneur au centre commercial ! Le marché de la communication visuelle se transforme,

C!Print l’accompagne

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OPINION

31 Élodie Boyer : Demain, l’enseigne existera-t-elle encore ? Par Jim Waters #5 - 09/2013 - page 2

« Critique amoureuse des enseignes »


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ENQUÊTE

enseignes... ET APRÈS ?

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RENCONTRE

Thomas Richez

Quand le tram réinvente la ville

PRATIQUE 56 Perspectives et limites de l’impression 3D

INTERVIEW CROISÉE

Christian Rat / François-Xavier Roger :

« Signalétique et accessibilité : bientôt un référentiel des bonnes pratiques »

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COMMUNICATION et CULTURE

La publicité au service du patrimoine

FOCUS ETUDE DE CAS 30

TENDANCE30

52 Enseignes beauté : vers une expérience client renouvelée

UNE ÉCOLE, UN PROJET

Après le MOF, voici le MAF !

48 Petit Bateau hisse ses couleurs

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SOLUTION TECHNOLOGIQUE

Radioscopie du nouveau billet de 5 euros

Béatrice Querette :

« Le merchandising, un outil pour durer ? »

60

REPORTAGE30

54 Le digital réhumanise la relation clients

NOUVEAUTÉS

EN IMAGEs 66 « l’Ourcq MON AMOUR » PAR JR

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Bulletin d’abonnement - page 3


ACTUALITÉS

AVS Communication sublime le patrimoine dijonnais Chantier original pour le spécialiste en signalétique AVS Communication (Dijon, 21) : l’habillage en textile des colonnes du Théâtre de la ville. Cette signalétique éphémère, mise en place à l’occasion du lancement de la saison 2013, a été imprimée en sublimation directe sur un tissu maille drapeau. Lors de la pose par l’équipe technique à l’aide de deux nacelles, ces 200 m2 de visuels ont été mis en tension entre les colonnes du Théâtre. Déjà spécialiste dans l’impression grand format, AVS Communication met ainsi en avant son dernier investissement : une machine d’impression sur textile de 2 500 mm de laize maximum. www.avs-communication.com

Charvet Industries équipe le centre de loisirs de l'Arena Loire… Le complexe sportif l'Arena Loire (Trélazé, Maine et Loire), pouvant accueillir jusqu'à 6 500 spectateurs, a choisi, après appel d’offres, Charvet Industries, expert en affichage électronique, pour mettre en place une communication efficace et dynamique. En effet, le dernier modèle de la société, Lediavision XXL, y a été installé mi-juin, peu avant le 34e championnat d'Europe de Basketball féminin accueilli sur le site. Composé d’un écran de 7,7 m² et en version double face, ce journal d'information électronique couleurs, installé à l'extérieur du centre de loisirs, permet à la ville de Trélazé de diffuser en temps réel toutes les informations relatives à cet espace événementiel, grâce à un logiciel convivial et intuitif.

… et fournit 6 écrans à l’aéroport de Paris-Roissy Charvet Industries équipe courant septembre 2013 l’Aéroport de Paris – Roissy Charles de Gaulle avec 6 solutions Lediavision full color réparties sur les terminaux 2E et 2F. Les écrans couleurs d’1,64 m² guident les voyageurs aux dépose-minutes des terminaux, avec diffusion de messages contextuels. L’entrée de chacune des voies d’accès est également équipée de feux de signalisation Charvet Industries avec l’affichage d’une croix rouge ou d’une flèche verte autorisant d’accès aux véhicules. Ce marché fait suite à d’autres précédemment remportés (afficheurs de parking en 2009 et totems d’information extérieurs en 2011, cf. photo) et conforte Charvet Industries dans son objectif de satisfaction client avec le renouvellement de la confiance de l’Aéroport de Paris. www.charvet-industries.com

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ACTUALITÉS

EN BREF Nouveau record du monde d’impression de tee-shirts !

Le 28 juin dernier sur FESPA Londres, Luis Omar Viera de la société New Buffalo Shirt Factory (groupe Gildan) a battu son propre record du monde d’impression en sérigraphie de tee-shirts sur une presse Challenger IIID de M&R : soit 2 139 en 1 heure ! Pour l’occasion, M&R avait fourni une version de sa machine dotée de plusieurs améliorations encore à l’état de prototype. Une vidéo de ce challenge est visible sur le blog Industries créatives. www.industries-creatives.com/breve/#3642

Pour le calcul de l’empreinte carbone

En juillet dernier, le projet Verdigris a annoncé la publication du standard ISO 16759 pour calculer l’empreinte carbone de l’impression. Le développement du standard avait commencé il y a trois ans. Il est maintenant rendu public grâce au soutien des membres du projet Verdigris: Agfa, Kodak, Ricoh, Digital Dots, Unity Publishing, Splash!PR, EFI, Fespa, Heidelberg, Mondi Paper, Xeikon, Shimizu Paper et Pragati Offset. On peut se procurer l’intégralité du standard ISO sur le site www.iso.org. http://verdigrisproject.com

« Lettres du Havre Identités réelles et missives imaginaires »

Quand la sublimation se met au service de l’art… Prismaflex International a accompagné l’exposition photos « Tribulation d’une goutte d’eau » de l’artiste Luc Pages, visible cette été à Gardanne (13) dans le cadre de Marseille Capitale Européenne de la Culture 2013. L’artiste a utilisé la technique d’impression de la sublimation sur tissu via un papier transfert, maîtrisée par Prismaflex. Les tissus utilisés, en maille 140 g, présentaient des formats allant de 10 m à 15 m de long et 2,50 m de haut. À l’heure actuelle, la sublimation est le procédé qui offre la meilleure qualité d’impression sur tissu. Et parce qu’elle utilise uniquement des encres aqueuses, elle peut s’inscrire dans une démarche environnementale. www.prismaflex.com

Le Design pour les Nuls par Fabrice Peltier Le terme design est aujourd’hui très largement employé… et pas toujours à bon escient ! Cette confusion autour du mot design est symptomatique d’une réelle difficulté, des non-initiés comme des spécialistes, à cerner sa réalité et l’ensemble de ses champs d’application. Comment est né le design ? Quels sont ses véritables contours ? Que peut-on qualifier de « design » ? C’est un univers en perpétuelle évolution que cet ouvrage propose de découvrir. Son auteur, Fabrice Peltier, créateur de plus de 12 000 produits de grande consommation, est aujourd’hui Directeur du design chez Diadeis. www.editionsfirst.fr

Exposition : Design et tourisme en Ile-de-France Ce livre par Élodie Boyer et Jean Segui est un millefeuille pluridisciplinaire jouant sur le double sens du mot « lettre », conjuguant des photographies d’enseignes de la ville du Havre à cent lettres imaginaires. Guide de voyage d’un nouveau genre, il offre une promenade typographique accessible à tous. Alliage subtil entre expertise, vulgarisation et divertissement, l’ouvrage expose une galerie de « portraits » drôles et touchants. À la fois trace, archive visuelle et sociale de la ville du Havre, ce livre a déjà reçu deux prix internationaux dont la Médaille d’Or au European Design Award 2013. www.editions-non-standard.com

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Du 10 septembre 2013 au 11 janvier 2014, le Lieu du design (Paris 12ème) présente une exposition consacrée au design et au tourisme à Paris et en Ile-de-France, intitulée « Lost in Paris ». Maurizio Galante et Tal Lancman, commissaires et scénographes, invitent à poser un regard neuf sur Paris et sa région, pour réveiller le touriste qui sommeille en chacun de nous. Entre autres projets présentés, pour Take your time, une série de chaises conçues par des designers sont disposées en binôme sur différents sites pour inviter à la contemplation. Moment souvenir sera quant à lui basé sur un photomaton en forme de pousse-pousse qui délivrera des timbres portraits avec en toile de fond des monuments. www.lelieududesign.com



ACTUALITÉS

EN BREF Il était une fois les « formes »…

Jusqu’au 16 mars 2014 aura lieu à la Cité du Design de Saint-Etienne l'exposition « Histoire des formes de demain ». Elle présente le fonds design du Musée d’art moderne de Saint-Etienne Métropole à travers une scénographie qui donne à voir les évolutions majeures du design, du dernier quart du 19ème siècle à nos jours, avec des pièces emblématiques des différents courants, centres géographiques ou personnalités marquants, de Hoffmann à Breuer, de Perriand à Eames, de Jacobsen à Paulin, Sottsass ou Crasset. www.citedudesign.com

Les Piscines de Paris ont désormais leur « signature » En plein cœur de l’été, la campagne d’affichage intitulée « Cet été, jetez vous à l’eau » a dévoilé aux Parisiens l’identité visuelle des Piscines de Paris. S’inspirant de l’imagerie d’Epinal des piscines parisiennes et des affiches « années 30 », l’agence Logic Design a conçu une charte graphique globale autour du logotype « Paris Piscines ». Cette identité visuelle apparaît désormais sur tous les supports de signalétique et de communication. www.logic-design.eu

L’adhésif joue l’effet dépoli VFP et KIIAN Group signent un accord exclusif de distribution

Cet été, VFP Ink Technologies est devenu le distributeur exclusif de KIIAN Group, l’un des leaders mondiaux dans la fabrication des encres, pour le marché textile français. Ce rapprochement va permettre à l’ensemble des clients français de pouvoir bénéficier d’un stock centralisé, situé sur la plateforme logistique au nord de Paris et d’un réseau commercial couvrant l’ensemble du territoire. www.vfp-ink-technologies.com

Le GPSF devient FESPA France

Le Board de la FESPA a donné officiellement son accord au GPSF lors du salon FESPA à Londres, en juin dernier. Une décision entérinée en septembre. Le temps pour l’association de construire une nouvelle image qui traduira le nouvel élan engagé cette année. www.fespa-france.fr

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Réalisation originale du prestataire en impressions créatives Art Print (Lyon) pour le cabinet d’architectes lyonnais WILD Architecture : les 8 baies vitrées du local de WA (500 cm X 160 cm chacune) ont été habillées de matière adhésive offrant l’aspect du verre dépoli (produit Hexis). Puisant leur inspiration dans des plans cadastraux, les architectes de WA ont conçu eux-mêmes le graphisme, patchwork de différentes villes dans le monde (Lyon, Tokyo…). La matière adhésive, qui a nécessité est un très long temps d’échenillage en raison de la finesse des découpes, a été collée en vitrophanie. Production et pose ont été réalisées fin juin. www.artprint.fr www. wildarchitecture.fr


SIGNA France reprend la PME parisienne FIGRA SIGNA France, fondée en 1996, transformateur et distributeur de textiles et de matières techniques est une filiale du groupe BHD (21 filiales réparties entre Montoir de Bretagne 44 et Argenteuil 95). Son rapprochement avec FIGRA devrait lui permettre de développer son activité « Signalétique ». En effet, depuis 1989, FIGRA conçoit et fabrique à Marolles en Brie (94), des produits et des systèmes sur mesure pour présenter, suspendre et mettre en avant les images. Claude Romano, fondateur de FIGRA (1,3 million de CA en 2012, 7 salariés) fera l’interface avec la clientèle de SIGNA, principalement composée d’imprimeurs numériques, de sérigraphes, de standistes, d’agences de communication… Ce rapprochement permettra aux deux entreprises d’élargir leur périmètre d’intervention et de travailler en synergie en proposant à leur clientèle une offre complémentaire. Embauches et investissements sont déjà prévus. www.signafrance.com

L'ART ET LES MATIÈRES DE LA COMMUNICATION

Le concept Bleu Capelette imaginé par Market Value

Missionnée par les co-promoteurs Icade et Sifer, Market Value a défini l’identité du futur pôle commercial Bleu Capelette près de Marseille. Implanté dans un « quartier village » en total renouveau, Bleu Capelette a vocation à devenir à la fois le centre de proximité incontournable pour les riverains et une destination shopping loisir référente à Marseille. Ainsi le concept et l’identité conçus Market Value s’appuient sur l’envie de raconter une histoire. Bulle de fraîcheur dans un jardin imaginaire, le pôle cultive un esprit « cocon » illustré par son architecture courbe et qui se matérialise dans le nom même de « Bleu Capelette ». www.marketvalue.fr


ACTUALITÉS

Nouveau « coup de projecteur » sur la Joconde Le 4 juin dernier a été inauguré le nouvel éclairage de la Joconde et des salles rouges du musée du Louvre, projet réalisé dans le cadre d'un accord de partenariat entre Toshiba et le musée du Louvre. AELSYS, société spécialisée dans les applications électroniques et membre du Synafel, a fourni le système de commande/régulation de l'éclairage du portrait et de la galerie où sont présentées, sur des murs rouges, des peintures de grande dimension. Elle a été en charge du pilotage des alimentations électroniques DALI et du logiciel gérant la lampe en mode « colorimétrique ». Le nouveau projecteur de la Joconde a été conçu par une équipe de développement issue de la société allemande Arkanz Lighting et sa filiale R&D Sklaer. Ses 34 Leds compensent la variation de couleur due au verre de protection et à l'éclairage ambiant. La lampe déploie également plusieurs systèmes optiques pour maintenir la peinture dans un bain de lumière parfaitement uniforme. www.aelsys.com

EN BREF Le catalogue Ikea passe à la réalité augmentée

L’application développée par l’entreprise suédoise Ikea pour être intégrée à son catalogue 2014, distribué en boite aux lettres fin août, propose à l’utilisateur de visualiser le mobilier dans son lieu de destination. Des petits marqueurs indiquent, au fil du catalogue, que certains produits peuvent être visualisés sous différents angles en utilisant l’application sur Smartphone ou tablette.

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22 bâches géantes et 1 200 kits PLV pour Renault Trucks

Le constructeur français Renault Trucks a présenté mi-juin sa nouvelle gamme de huit véhicules. Dans le cadre d’une vaste campagne de « building covering » sur ses sites de Saint-Priest et de Vénissieux (69), l’industriel avait sélectionné le prestataire ATC Groupe (Lyon) pour la réalisation et la pose de 22 bâches grand format. Cette opération a mobilisé 5 poseurs pendant 3 jours et 1 nuit. Parallèlement à ces affichages grand format, ATC Groupe a également réalisé 1 200 kits PLV imprimés en 40 langues (kakemonos, posters de fenêtres, adhésifs muraux, mobiles, PLV Luxe), pour la promotion de la nouvelle gamme auprès des concessionnaires du monde entier. www.atc-groupe.com

Un train « schtroumfement » bien habillé ! Le 22 juin dernier à Bruxelles, date de l’anniversaire de Peyo, créateur des Schtroumpfs, les célèbres petits hommes bleus ont pris le Thalys. Direction Paris, à bord d’une rame pelliculée à leur effigie. L’opération, marquait aussi le début de la campagne de promotion pour la sortie du film « Les Schtroumpfs 2 ». Cette rame unique circulera sur tout le réseau Thalys durant quelques mois. D’autres événements et festivités étaient organisés partout dans le monde, tel en juillet sur les Champs-Elysées, où JCDecaux Innovate, OMD et Fuse ont mis en place un dispositif original : le chapeau de deux colonnes Morris remplacé par un bonnet de Schtroumpf !



ACTUALITÉS

Une nouvelle identité pour LE BHV Grand magasin parisien multispécialiste, référent dans des domaines aussi variés que le bricolage, les arts créatifs ou la mode masculine, le BHV est indissociable du quartier du Marais. Pour mieux satisfaire sa clientèle et séduire une nouvelle cible, les « urbains créatifs », la filiale du groupe Galeries Lafayette se réinvente. Reflet de cette évolution, le nom et le logo du BHV deviennent LE BHV MARAIS, pour ne faire plus qu’un avec le quartier. Le terme BHV en caractères noirs et gras souligne le nom d’origine du magasin et l’article qui le précède lui confère une nouvelle stature. Décliné en orange, dynamique et contemporain, le « slash » exprime la diversité, la complémentarité et l’air du temps. De plus, une nouvelle signature voit le jour : « LE STYLE COMME STYLE DE VIE », pour un magasin pensé comme une grande maison, où l’on se sent bien et où le style est fondamental.

Nouveau logo pour la Villa Maillot Pour ses 25 ans, la boutique-hôtel 4 étoiles Villa Maillot (Paris 16e) a confié à l’architecte d’intérieur parisien Patrick Ribes un ambitieux programme de rénovation. Dans ce cadre, elle a également fait appel à l’Agence Blue Acacia et à son directeur de la création Xavier Baillet, accompagné par les agences du Groupe Révolution 9, pour redéfinir l’identité du lieu. Pour obtenir le nouveau logo, l’agence a extrait le cœur du logo initial, très proche des codes du design des années 30.
 Ce cœur très graphique et plein, rappelant le V et le M de La Villa Maillot s’accompagne du choix d’une typographie moderne à forte personnalité. www.revolution9.fr www.blueacacia.fr

Arrêt sur image

Mapping sur l’Arc de Triomphe, en clôture de la 100ème édition du Tour de France en juillet dernier. Une opération orchestrée par l’agence Auditoire.

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ACTUALITÉS

L'enseignement du Lycée Dorian vaut de l'OR !

EN BREF Une toile tendue pour saluer un bel exploit

À l’occasion du record de la traversée de l'Atlantique nord en solitaire, par Marc Guillemot en 8 jours 5 heures 20 minutes et 20 secondes le 6 juillet 2013, Actif Signal, entreprise d'enseigne et de signalétique, a recouvert, à la demande du groupe Safran, partenaire du navigateur, les murs du siège du Groupe à Paris de 150 m² de toile tendue célébrant cet exploit. www.actif-signal.fr

Le concours des Meilleurs Apprentis de France a mis à l'honneur l'enseignement technologique et professionnel du lycée technologique régional Dorian de Paris. Six candidats ont été présentés : 1 en enseigne et signalétique et 5 en verrerie scientifique, tous élèves de Terminale Baccalauréat Professionnel Artisanat et Métiers d'Art option verrerie scientifique et technique, et option métiers de l'enseigne et de la signalétique. Tous ont été primés et deux d'entre eux ont atteint les sommets. En effet, Arnaud Lanoix est Médaille d'Or Départementale, Régionale et Nationale dans l'option des métiers de l'enseigne et de la signalétique et Adrien Lanel est Médaille d'Or Départementale, Régionale et Nationale dans l'option de la verrerie scientifique et technique. Pour connaitre leurs réalisations rendez-vous sur la page facebook du Synafel.

Lionel Brunet nouveau délégué général du Syndicat de l’éclairage Issu du monde de l’industrie, Lionel Brunet, âgé de 55 ans, succède à Elise Bourmeau au poste de Délégué Général du Syndicat de l’Eclairage. Dans les années 90, il exerce des responsabilités de direction dans les domaines de la Finance et du Commercial au sein du groupe SNPE. En 2000, il devient directeur général de Pyroalliance, puis en 2003 de Bergerac NC, avant de rejoindre le comité de direction du Groupe en 2008. En 2004 il créé l’association professionnelle regroupant au plan mondial l’ensemble des fabricants de Nitrocelluloses : Wonipa, dont il est resté président jusqu’en 2010. www.syndicat-eclairage.com

Points : la signalisation du futur !

La société new-yorkaise Breakfeast a mis au point un panneau indicateur connecté qui s’adapte en temps réel au lieu et aux besoins des passants. Il s’agit en réalité d’un panneau à trois bras. Chacun présente un contenu spécifique (restaurants, shopping, événements se passant à proximité, etc.) selon la direction dans laquelle il pointe. Son contenu est alimenté en temps réel par Twitter, des flux RSS et de nombreuses autres sources en ligne. http://breakfastny.com/points

Exo signs : 20 ans d'expertise

Exo Signs fête ses 20 ans en 2013. Cette entreprise familiale, implantée près de Marne La Vallée, est le résultat de la fusion entre EXOS Bureau d’études, Exo Services Installation maintenance et EREL Enseignes fabricant d’enseignes LED et Néons. Exo Signs emploie, aujourd'hui, 21 personnes et a réalisé en 2012 un chiffre d'affaires de 3 millions d'euros. Parmi ses récentes réalisations, notons les grands totems « Les 4 Temps » sur le parvis de la Défense. www.exosigns.fr

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ACTUALITÉS ÉVÉNEMENTS

FESPA 2013

a misé sur le « tout en carton » Plus de 500 camions, 1000 personnes sur le site et 13 jours de montage ! L'édition 2013 du salon FESPA a eu lieu du 25 au 29 juin dernier à Londres. Bienvenue dans les coulisses du montage à J-1… Pour cette édition la liste des animations et des marques développées et poussées par la FESPA était assez longue. Toutes étaient réunies sous la bannière « Fly FESPA 2013 » et utilisaient comme matériau principal le carton. Les structures carton ont été pensées, designées, imprimées et façonnées par INSITE, une entreprise d'impression grand format qui collabore avec FESPA depuis 2007. De plus, les stands, qui ont associé tissus tendus en impression latex et PLV en carton en numérique à plat, ont représenté un vrai défi en termes de conception, de production et d'installation. Cette édition est la première où le carton est aussi présent. Cette matière a un grand avantage en général et pour les événements éphémères en particulier : il s'agit d'un matériau recyclable qui sera retraité en fin de salon. Selon Chris Berrisford qui dirige INSITE, cette première a permis de déterminer tout ce que ces réalisations spécifiques en carton impliquent comme défis. « Pour refaire de telles réalisation, il faudra repenser totalement l'organisation. Travailler le carton nécessite des temps de conception considérablement allongés. Il faut étendre la conception, au-delà du design, à une vraie ingénierie ». INSITE réalisait aussi, pendant le salon, des éléments de communication pour les exposants. Au final, la présence du carton était impressionnante sur FESPA (éléments de stands, supports d'impression...) et, selon Chris Berrisford, « il faut s'attendre à une croissance importante dans les années à venir ».

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European Sign Expo : Un lancement réussi ! Pour la première édition de l'European Sign Expo, qui a eu lieu entre le 25 et le 27 juin à Londres dans le cadre de la FESPA, plus de 3 100 visiteurs sont venus de toute l'Europe. Parmi les ingrédients de cette réussite, on peut citer : la tenue de l'ESF Sign Summit avec l'intervention d'invités d'excellence comme Jim Waters, co-créateur de Minale Design Strategy et Peter Raynham, Président de la société Light and Lighting et directeur de l'Association Internationale des Designers d'éclairage. Mais également, la remise des prix des Sign Awards qui ont récompensé les gagnants du concours des « concepteurs de l'enseigne et de la signalétique du futur » : le Lycée professionnel Emile Zola, l'enseigniste Robert Mood (société Mood Signs) et le collectif de designers de Beflex. Plusieurs exposants ont d'ores et déjà signé pour la deuxième édition qui se déroulera à Munich du 20 au 23 mai 2014.



ACTUALITÉS ÉVÉNEMENTS

Viscom Paris 2013 : honneur au centre commercial ! 1 000 m2 pour un centre commercial plus vrai que nature et prétexte à mettre en avant métiers et savoir-faire de la communication visuelle. En marge de la présence de quelque 200 exposants, le centre commercial constitue cette année le fil conducteur de Viscom Paris. Pour la 25ème édition de ce salon professionnel de la communication visuelle et des industries graphiques, Reed Expositions France, organisateur de l’événement, a en effet retenu le projet de l’agence de design global L’Air de Rien pour animer le cœur du salon : un espace agencé pour reconstituer l’esprit d’un grand « Mall », avec ses boutiques, son supermarché, son cinéma ou encore ses restaurants… Soit plus de 1 000 m2 d’exposition mis en scène pour définir l’espace « Imag’in the Shopping Center». Cet espace, construit en partenariat avec les sociétés Durst, Prismaflex, Tolerie Forezienne et la banque d’images Fotolia, mettra en valeur les différentes technologies et savoir-faire des exposants de Viscom, issus du monde de la communication visuelle. On y distinguera 6 grandes zones : - Le Club V.I.P accessible à la presse et aux invités reprendra l’ambiance et le décor d’un bar lounge chic, avec des jeux de lumières (technologies des systèmes d’éclairage LED et projections vidéo sur mobilier). - La salle de conférence du salon illustrera la salle de cinéma, via des techniques d’impression sur bâches grand format. - Un show-room sera agencé comme un supermarché avec une proposition de promenade ludique. À découvrir dans les rayonnages : un panel de possibilités techniques autour de l’objet et du design. - Une boutique présentera le thème de la création sur textile avec un bar à tee-shirts, une mise en scène autour de la cabine d’essayage et des applications pour le packaging en impression numérique. - Une autre boutique sera dédiée à l’univers de la décoration pour la maison.

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- L’espace restauration prendra l’allure d’une brasserie chic et rétro. On y verra notamment des réalisations d’impression textile grand format (effet moulure, trompe-l’œil...). Annabelle Serres, directrice du salon au sein de Reed Expositions France, confirme : « Notre ambition cette année est de mobiliser les créatifs et les prescripteurs de tendances, maillons importants dans la chaine qui mène aux réalisations. Ils représentent une étape capitale entre les métiers de nos exposants et le client final. Nous avons souhaité leur suggérer des idées, des envies, autour du thème du centre commercial et ce, dans un espace ludique et décalé ». www.viscom-paris.com

Appréhender la chaîne graphique en live grâce à Vizshoot

La banque d’images Fotolia est l’un des partenaires officiels du salon Viscom Paris 2013 qui se tient du 24 au 26 septembre au Parc des Expositions de Paris Nord Villepinte. Fournisseur exclusif de l’espace « Imag’in the shopping center », Fotolia présente son projet inédit, le VIZSHOOT, parcours pédagogique et ludique de la chaîne graphique. Il retrace l’ensemble des phases de fabrication nécessaires à la réalisation d’un document imprimé ou animé. Etapes de l’animation : un photographe professionnel prend des clichés de visiteurs volontaires. Deux graphistes formateurs intègrent ensuite leurs photos sur des fonds de création Fotolia tout en expliquant leur méthodologie de travail. Le participant récupère au final une clé USB contenant la création qu’il peut ensuite remettre aux exposants partenaires de l’opération pour réaliser sur place des impressions à leur effigie sur différents supports : tee-shirt, coque iPhone, tapis de souris, etc. www.fotolia.fr



ACTUALITÉS ÉVÉNEMENTS

Le marché de la communication visuelle se transforme,

C!Print l’accompagne

NOUVEAU

Textile promotionnel & objet publicitaire

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La 2 ème édition du salon C!Print se déroule à Lyon du 4 au 6 février prochain. Pour ceux qui ne le connaitrait pas encore, ce nouvel événement, issu du salon CTCO (objet et textile promotionnels), pose un regard neuf sur le milieu de la communication visuelle. Convivial, et démonstratif, l’événement C!Print se propose d’accompagner le marché de la communication visuelle dans son évolution, en se positionnant clairement sur les nouveaux marchés et nouvelles applications du secteur. Afin d’être au plus près de ces marchés, l’organisateur 656 Editions réunit d’ailleurs un ensemble d’outils et médias professionnels qui lui permettent de produire du contenu et de coller à l’innovation : le blog Industries Créatives, le magazine Visible que vous tenez entre vos mains (édité par 656 Editions pour la Fédération de la Communication Visuelle), une présence forte sur les réseaux sociaux, deux salons annuels performants et innovants, et même un nouveau projet 100 % web, C!Print Sourcing, dont le lancement officiel est prévu pour début 2014. « Le marché de la communication visuelle est en plein changement, nous considérons que les outils de promotion salon, presse et blog de ce secteur doivent eux aussi s’adapter à cette nouvelle donne » précise Guillaume Abou, qui a fondé 656 Editions après un parcours dans la sérigraphie. Si les événements portés par 656 Editions sont en évolution permanente d’une année sur l’autre, c’est dans le souci de répondre aux nouveaux besoins du marché. La croissance très forte du nombre d’exposants (50 en 2008, pour 350 l’an passé) et la reconduction de la quasi-totalité des acteurs présents semblent leur donner raison.

NUMÉRIQUE TEXTILE PERSONNALISATION


À la une

La nouveauté 2014 sera la Plateforme Business des Salons CTCO & C!Print. Elle est née d’un constat simple de son responsable : « Le marché est complexe. Si nous voulons pouvoir attirer des clients finaux et agences en plus des imprimeurs/ transformateurs, nous ne pouvons plus, comme cela se faisait jusqu'alors, mélanger dans un même hall les fabricants/constructeurs de matériels et média, avec les exposants qui proposent des prestations de services ». Positionné à l’entrée commune des 2 salons, ce nouvel espace réunira une cinquantaine d’entreprises innovantes proposant des services variés : impression tout support objet et textile, grand format, web to print, display, personnalisation de mobilier, décoration intérieure imprimée, packaging, PLV, etc. Les visiteurs pourront y découvrir toutes les nouveautés de sociétés très innovantes comme Advertible, Grain de couleurs, Exaprint, ATC… « Ce projet d’espace 100 % dédié aux nouvelles applications et services s’inscrit précisément dans la volonté de notre entreprise d’accompagner le marché dans sa réorganisation. Les innovations technologiques sont désormais bien abouties, nous entrons dans une ère où l’innovation doit plutôt venir des applications et services qui en découlent » ajoute Guillaume Abou qui conclut : « Nous prenons cette passionnante mission très au sérieux, et de plus en plus d’acteurs du marché adhérent à nos initiatives ». www.salon-cprint.com

AGENDA Du 3 au 5 octobre

Les 15 et 16 novembre

Salon international de la communication visuelle Fiera Milano, Milan www.visualcommunication.it

Première édition française du salon mondial de l’impression 3D Carrousel du Louvre, Paris www.3dprintshow.com

VISCOM Italia

Les 10 et 11 octobre

Architect@work

Evénement réservé aux architectes, architectes d’intérieur et autres prescripteurs du secteur de la construction. Grande Halle de la Villette, Paris www.architectatwork.fr

Le 13 novembre

Forum du Digital média

L’événement de tous les professionnels du Digital Media, de l'agence de contenu à la régie publicitaire «Digital». Eurosites Georges V, Paris www.forumdigitalmedia.fr

Du 13 au 15 novembre

MAPIC

Marché International Professionnel de l'Implantation Commerciale et de la Distribution Palais des festivals, Cannes www.mapic.fr

3D Printshow Paris

Du 19 au 21 novembre

Le Salon des Maires et des Collectivités locales

Le grand rendez-vous de l’achat public Porte de Versailles, Paris www.salondesmaires.com

Du 26 au 28 novembre

Heavent

Le salon des professionnels de l’événementiel, de l’exposition et des congrès Porte de Versailles, Paris www.heavent-expo.com


ACTUALITÉS OPINION

Jim Waters,

cofondateur et directeur de création de Minale Design Strategy

Demain, l’enseigne existera-t-elle encore ? Depuis son invention, l’enseigne remplit trois fonctions : identifier, diriger, informer... À terme, si elle ne fait « que ça », l’enseigne est morte ! Je ne sais pas quand exactement, mais elle est morte... Il y aura toujours des marques reines qui voudront matérialiser leur puissance en couronnant leurs sièges sociaux d’une enseigne pour dire : « Vous êtes bien chez moi, dans mon royaume ». Mais, on ne construit pas un business sur des cas marginaux. Il existe aussi des endroits extrêmes comme Time Square, Tokyo où les enseignes tiennent lieu de divertissement et où l’on va justement pour les voir. Exceptionnels, ils ne peuvent devenir la norme.

Bio express

Jim Waters a suivi des études de design à la School of Visual Arts de New York. Il débute sa carrière aux États-Unis avant de devenir graphiste puis directeur du pôle graphique chez Raymond Lowey à Paris. En 1981, il cofonde avec Philippe Rasquinet l’agence Design Strategy dont il est aussi directeur de création. En 1986, grâce au rapprochement avec Minale Tattersfield de Londres naît Minale Design Strategy. L’agence compte aujourd’hui des bureaux à Paris, à Bruxelles, à Londres et au Luxembourg.

Objectivement, aujourd’hui, plusieurs facteurs concourent à la disparition de l’enseigne, du moins sous sa forme actuelle. Notamment la législation qui devient de plus en plus restrictive et pas seulement en France. En Belgique par exemple, les enseignes de couleur rouge ou verte ne peuvent pas s’implanter à proximité des feux de signalisation afin de ne pas entrer visuellement en concurrence. Dès lors, que faire avec les croix de pharmacie ? Il y a aussi les villages classés, dans l’Hexagone, en Belgique, en Grande-Bretagne, etc. où les enseignes doivent être très discrètes, voire absentes... De toute façon, les fonctions d’identification et d’orientation sont désormais prises en charge par nos Smartphones et par les GPS embarqués. Désormais, nul besoin d’une enseigne pour repérer la station service la plus proche. Et ce n’est qu’un début. L’expérience récente des Google Glass présage encore bien d’autres possibilités. Autant d’indices qui, selon moi, indiquent que les enseignes telles que nous les connaissons sont périmées. Dans l’avenir, j’envisage deux orientations possibles qui impliquent aux enseignistes de revoir leur offre et de s’adapter. D’un côté, je vois l’enseigne aller vers la très haute technologie. Limitée au-dessus des commerces, ce sont les vitrines qui deviendront des écrans, assumant les fonctions d’information et de communication interactive. Je passe devant la vitrine, elle s’anime, m’identifie

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ACTUALITÉS

via mon Smartphone et m’interpelle. Elle dispose de tous les outils pour véhiculer les valeurs d’une marque. Potentiel client, le badaud a le choix de juste la regarder, d’entrer dans la boutique ou d’acheter via cette vitrine. Ce sera une sorte d’interface interactive, mix de PLV et de lien avec le Web. La façade d’un hôtel, par exemple, renseignera sur les tarifs, permettra de visualiser les chambres disponibles, de consulter l’avis des clients... Il ne s’agit pas de science-fiction ! Tout cela est déjà en marche à travers des expériences menées un peu partout. Ici avec les vitrines interactives du flagship londonien de Ralph Lauren permettant de découvrir et de commander la collection, sans franchir la porte. Là sur les Champs-Elysées lorsque Morgan a transformé sa vitrine en écran d’ordinateur tactile, ou bien encore la « window shopping » installée par Adidas à Nuremberg, directement connectée aux Smartphones des passants... Pour l’instant, ces « morceaux » d’expérience sont chers et rares, mais les coûts vont diminuer. Sophistication et savoir-faire s’affinant, ils vont devenir la norme. Même si, pour éviter l’overdose de sollicitations, les marques devront apprendre à gérer leur communication. Quant aux consommateurs, ils prépareront leur parcours shopping en ciblant leurs recherches, en acceptant ou en refusant d’être sollicités.

Parallèlement à cette hyper sophistication technologique, l’enseigne « pièce unique » prendra toute sa valeur. Très identitaire, elle contribuera à donner du sens à un endroit. Plus culturelle peutêtre, marquant l’entrée d’une ville, d’un square, d’un siège social, ou d’un musée, parce que chaque lieu a une histoire à raconter... D’ailleurs, on commence déjà à en voir. Totalement intégrées dans une architecture, imbriquées dans une façade, incrustées dans un trottoir, ces enseignes relevant d’un savoir-faire artisanal de très haute qualité exploreront de nouveaux territoires d’expression plus artistiques où les designers auront encore un rôle à jouer. Mais ne nous y trompons pas : dans la création d’enseignes high-tech, le design conservera aussi son importance, car nos cerveaux bombardés d’informations auront plus besoin que jamais de l’esthétique et de l’ergonomie de cette discipline, pour faire le tri et se repérer. Dans ce grand écart entre l’hyper sophistication et l’objet unique, les enseignistes doivent anticiper ces évolutions et se déterminer. Que vais-je faire demain ? Vers lequel de ces deux chemins est-ce que je souhaite m’orienter ? Un nouveau métier est à inventer... sans attendre ! Propos reccueillis par L. B.d.C.

Enseigne unique d’un futur proche

Confiée à l’agence d’architecture Moatti-Rivière, le Musée de la Gendarmerie Nationale ouvrira ses portes à Melun fin 2014. En fronton, une enseigne monumentale occupant toute la hauteur du bâtiment reprendra l’emblème de le gendarmerie : la grenade. Cette création unique annonçant l’identité d’un lieu d’exception sera réalisé en TECU® Gold - alliage d’aluminium et de cuivre -. Image © Moatti-Rivière architectes

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À la une DOSSIER

Plus belle la ville !

Plans d’urbanismes revisités, ravalement des façades, renouvellement du mobilier urbain et des transports, mise en avant des commerces et des services culturels... Ces dix dernières années, les villes françaises ont pris un coup de jeune notamment sous l’impulsion des élus et des organisations de commerçants. Signes extérieurs d’activité et source d’attractivité, enseignes et vitrines bénéficient de ce dynamisme. À leur tour, elles contribuent à l’embellissement des villes avec, pour fil rouge, la recherche d’un certain équilibre.

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À la une

Q

ue de chemin parcouru depuis la loi de 1979 et son décret de 1982 qui encadraient pour la première fois la publicité, les enseignes et les pré-enseignes ! Entre des associations de défense de l’environnement qui voudraient réduire la communication commerciale à sa portion congrue et des commerces qui souhaiteraient avoir l’enseigne la plus grande, la plus voyante, pensant ainsi qu’elle serait plus impactante... Aujourd’hui, les excès tendent à se calmer, même s’ils n’ont pas totalement disparu. 2010 et 2012 : la loi dite « Grenelle II », accompagnée de son décret d’application fixent des règles encore plus restrictives. Elle touchent cette fois à la surface des enseignes sur une façade commerciale et réglementent leur extinction. Contraintes supplémentaires, ces textes ne marquent cependant un coup d’arrêt ni au développement de l’activité, ni à la créativité.

Les enseignes dans le tourbillon de la rénovation des villes

Maintenant plus surveillées, les enseignes sont aussi plus considérées. Sur les pages web de communes ayant adopté une réglementation locale, comme Bayonne ou Sceaux, il n’est d’ailleurs pas rare de lire ces mots : « Les enseignes participent au pouvoir de séduction d’une ville ». Créée en 2005, l’association Centre-Ville en Mouvement1 regroupant des parlementaires et des élus locaux de toutes sensibilités est un révélateur du regain d’intérêt suscité par les villes. Initiatrice depuis 8 ans des Assises nationales du centre-ville et en juin dernier leur 1er salon dédié, l’association co-anime notamment la Délégation du Management de Centre-Ville. Geneviève Bécoulet occupe à la

mairie de Sceaux (92) la fonction de coordinateur de l’économie locale. Ce métier apparu au début des années 2000, plus communément appelé « manager du commerce » recouvre des missions un peu différentes selon les communes. « Bien entendu, notre action ne se limite pas aux cœurs de villes, précise celle qui assure la liaison entre les services de la ville et les commerçants. La dimension communication est probablement le dénominateur commun des managers. Un dialogue construit dans la durée et basé sur la confiance. Mon rôle consiste à diffuser les outils mis en place par le maire, Philippe Laurent, et par son conseil municipal, comme par exemple les prescriptions esthétiques inscrites dans la réglementation communale de publicité des enseignes et des pré-enseignes adoptée en 2004 et qui fixe les règles et la façon dont le commerce peut utiliser l’espace public. » Cette réglementation locale assez spécifique - taille maximale des caractères, dispositifs à privilégier selon le positionnement sur la façade, etc.-, résulte d’un travail collectif auquel les commerçants ont été associés. Stricte mais non figée, elle supporte des exceptions et tient compte, par exemple, des proportions de la façade du supermarché local pour autoriser une enseigne plus grande. « Bien comprise par tous, la règlementation est utilisée comme un champ de lisibilité et d’attractivité pour promouvoir l’ensemble des commerces et non vécue comme une source de contraintes. Ainsi, les parasols publicitaires sont interdits pour garantir l’attractivité de la rue mais aussi pour préserver l’identité visuelle du commerçant. » ... /...

1- Plateforme d’échange structurée autour de représentants de l’Association des maires de France, des Chambres de Commerce et d’Industrie et de l’APCM, de hauts fonctionnaires et de chercheurs partageant leurs expériences dans des domaines tels que : la logistique urbaine, la mobilité, l’énergie, le commerce, l’urbanisme, les nouvelles technologies...

Geneviève Bécoulet,

Sophie Castel,

coordinateur de l’économie locale de Sceaux : « Enseignes, signalétique, voirie, propreté, éclairage, équipements publics, etc. Une ville belle et réussie, c’est un tout qui passe par l’amélioration et l’interaction de ces éléments. Combinés, ils favorisent son attractivité, mais aussi l’essor social des habitants. »

Déléguée au commerce, à l’artisanat, aux halles et marchés de Bayonne : « Dans notre ville, les enseignes ont un côté ordonné et organisé qui, en mêlant passé et modernité, contribue à rendre le cadre de vie plus agréable. »

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Plus belle la ville !

À la une DOSSIER

Cap au Sud-Ouest. À chaque ville son architecture et son caractère. Bayonne (64) compte beaucoup de commerces indépendants parmi lesquels de nombreux commerces de bouche et, en cœur de ville, relativement peu d’enseignes nationales. Au début du mandat de Jean Grenet, l’urbanisme s’est concentré sur la refonte des devantures. « Un cahier des charges précis privilégiait le bois, pour son côté traditionnel, se souvient Sophie Castel, conseillère municipale déléguée au commerce, à l'Artisanat, aux Halles et marchés. Mais ce parti pris étouffait un peu les façades. L’arrivée de l’Atelier du Chocolat sous les arceaux et l’emploi d’autres matériaux et de portes coulissantes plus légères, nous a conduit à reconsidérer et à diversifier notre approche. Comme pour les enseignes, il s’agit à chaque fois de cultiver les valeurs patrimoniales sans figer la ville. » Un juste dosage qui doit laisser aux commerces la latitude de signifier individuellement leur présence tout en respectant un cadre. À Bayonne, ponctuée de nombreux rez-de-chaussée commerciaux, la réglementation locale impose aux enseignes de ne pas dépasser l’aplomb des boutiques pour de ne pas empiéter sur l’entrée des immeubles. ... /...

A Bayonne, rue Port Neuf, les boutiques des chocolatiers conjuguent modernité et tradition. Bois ou aluminium pour les devantures et lettres découpées pour les enseignes.

L’efficacité et la lisibilité du rétro-éclairage font de plus en plus d’émules.

Transformer la contrainte légale en opportunité « Je suis fermement convaincu de l’opportunité que peut représenter pour notre profession la nouvelle législation en matière d’enseigne. L’occasion pour les enseignistes de renforcer leur mission de conseil auprès de leurs clients, d’être force de propositions afin, non seulement de les aider à respecter la loi mais aussi de renforcer l’attractivité de leurs projets. Loin de restreindre notre marché, c’est la possibilité de remplacer le quantitatif par le qualitatif. La taille des enseignes ne prime plus. Désormais, créativité et qualité des solutions techniques feront la différence entre les commerces. » Patrick Floren, président du Syndicat National

de l’Enseigne et de la Signalétique

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Plus belle la ville !

À la une DOSSIER

L’intimité particulière des enseignes unitaires

Dans une rue, l’ouverture d’un commerce est toujours un petit événement. Pour un commerçant indépendant, une charge affective peut aussi s’ajouter. « L’enseigne c’est un peu son bébé, un objet qui porte parfois même son nom, constate Fabrice Protoy, directeur commercial de Sodifalux à Dijon, son aspect identitaire est donc déterminant. Nous devons être discrets, respecter une certaine confidentialité lorsque le client souhaite ménager un effet de surprise vis-à-vis de la concurrence. » Si dans 90 % des cas, le nom commercial est déjà arrêté, en revanche son expression graphique reste à créer. D’où l’importance pour l’entreprise d’avoir des compétences en graphisme. L’arrivée de l’informatique et des logiciels de création ne simplifie qu’en apparence le métier d’origine de peintre en lettres. On ne s’improvise pas graphiste, c’est pourquoi, dès 1990 Sodifalux a intégré deux professionnels. « Les hommes de l’art ce sont les enseignistes, insiste Fabrice Protoy. Nous avons un rôle de conseil sur ce qu’il est possible de faire techniquement, de la conception à la pose en passant par la fabrication. Quant à la réglementation locale, même s’il revient au propriétaire de déposer la demande d’autorisation, nous devons très bien la connaître afin de le guider dans ses choix. L’idéal étant de faire venir le client à l’atelier. Car, pour construire son projet d’enseigne, en plus de la réalisation d’une maquette, rien de mieux que de lui montrer des exemples de productions. »

Face en aluminium laqué, texte ajouré et PMMA diffusant : les ingrédients d’une enseigne élégante et visible. Rien n’empêche « grain » d’humour et notes colorés pour se faire remarquer.

Sois belle et... intègre-toi

Au-delà des spécificités propres à chaque ville, des tendances dessinent des standards esthétiques et techniques, notamment pour les cœurs historiques. Exit panneaux métalliques volumineux et caissons lumineux qui « bouchent » de grands pans de devantures. Lettres en relief, découpées ou non, ont le vent en poupe. Idem avec les projecteurs sur bras qui cèdent la place aux éclairages indirects comme les goulottes collées aux façades, le retro-éclairage lettre à lettre par diodes, ou encore les lettres boîtier avec surface diffusante, etc. Connaître et intégrer ces critères dans les projets d’enseignes soumis en mairies et lorsqu’ils s’inscrivent en secteur sauvegardé aux ABF - Architectes des Bâtiments de France -, facilite l’obtention des autorisations.

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Fabrice Protoy, directeur commercial de Sodifalux : « C’est à nous enseignistes de conseiller nos clients mais aussi de rencontrer les ABF pour les sensibiliser aux spécificités et contraintes de notre métier, comme à celles des commerçants. »


À la une

Olivier Curt, ABF de Côte d’Or : « Echanges, dialogue, préparation en amont des dossiers, rendent le travail de l’ABF plus efficace et pertinent. Nous poursuivons le même objectif que les commerçants : la visibilité de leur activité tout en préservant l’harmonie des villes. »

Aujourd’hui, ce qui prime c’est réellement une intégration harmonieuse dans l’environnement urbain. La maîtrise de l’enseigniste permet, notamment pour les enseignes unitaires, de créer ce que Fabrice Protoy appelle des « moutons à 5 pattes ». Entendre, des enseignes « réglementaires » mais impactantes et différenciantes, suffisamment originales pour ne pas tomber dans le déjà-vu. Un exercice désormais bien maîtrisé avec les enseignes de réseau qui déploient une même identité pour s’adapter aux exigences des zones urbaines protégées. L’intégration dans la vision globale de la ville est une préoccupation majeure qui doit influencer le travail de l’agence de design ou du bureau d’études en charge de la création. Autrefois, les enseignes étaient installées puis on se préoccupait, trop souvent après coup, des demandes d’autorisation. Voire on s’en passait sans aucune conséquence. Cette étape est maintenant anticipée, à renfort d’analyses d’intégration site par site : photos, prises de cotes, infographies... Cela a pour effet la déclinaison d’une même identité en plusieurs modèles d’enseignes s’adaptant à l’architecture des bâtiments et à leur situation particulière dans la ville. « La nouvelle législation a contribué à sensibiliser les réseaux aux différentes problématiques des enseignes, constate Patrick Floren, président d’Insignis, près de Rennes. Notamment l’instauration de la TLPE2, impôt proportionnel à la taille des installations dont l’impact financier à l’échelle de plusieurs centaines de magasins finit par peser lourdement et oblige à optimiser la surface des enseignes. » La principale difficulté reste la multiplicité des restrictions liées au règlement en vigueur dans chaque commune et donc la recherche et la récupération des ces informations. À quand la création d’un fichier centralisant tous les règlements locaux de publicité publiés ?

Petites ou moyennes surfaces peuvent s’intégrer au paysage de centre-ville tout en restant très identifiables

ABF : le Grand méchant loup ?

Architectes, promoteurs, enseignistes ou particuliers... L’ombre de l’Architecte des Bâtiments de France semble planer sur tous ceux qui projettent des travaux de construction ou de rénovation en zones sauvegardées. Et la France en regorge3. Le champ d’action de ce représentant de l’Etat est immense. Il va de l’ouverture d’une nouvelle ligne de TGV au changement d’un châssis de toit ! Le cœur de son activité, à l’origine concentré sur la conservation et l’entretien des monuments historiques, églises et cathédrales est aujourd’hui supplanté par les dossiers d’urbanisme. ... /...

L’ABF qui bloque tout, une légende ? En Bourgogne, seuls 12 % d’avis défavorables sont rendus. Source : Ministère de la Culture 2012

2- Taxe locale sur les enseignes et publicités extérieures. 3- La loi prévoit un périmètre de sauvegarde de 500 m autour de chaque « monument », château ou simple croix de calvaire, au sein duquel tout projet est soumis à l’autorisation de l’ABF.

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Plus belle la ville !

À la une DOSSIER

Olivier Curt est ABF de Côte-d’Or, une région au patrimoine historique et architectural particulièrement riche. La seule ville de Dijon compte 96 hectares de secteur sauvegardé. Que représente l’enseigne dans cette charge de travail ? « Seulement 2 heures par mois, estime Olivier Curt, alors que cette part de notre activité correspond à ce qui se voit le plus. » Contrairement aux idées reçues, l’architecte est souvent plus regardant sur la couleur des tuiles qui resteront sur un toit pendant au moins 30 ans, que sur la nuance un peu trop rouge d’une enseigne qui sera remplacée bien plus vite. « Notre réflexion part toujours d’un contexte, explique-t-il. Dans un centreville, même historique, le commerce apporte du dynamisme. En changeant, les enseignes donnent de la vie, évitant aux villes de rester figées dans la nostalgie. » Son regret : le manque de temps pour instruire les dossiers et pour rencontrer les gens. D’un avis favorable accompagné d’une limitation ne sera retenue que la limitation. Alors qu’après discussion, une décision est mieux perçue et acceptée. Sensible à la problématique commerciale, il déclare que, motivée, une dérogation est possible. Autoriser une enseigne Monop’ plus grande que celle de la boutique de 30 m2 d’à côté, ou telle crêperie invisible de la rue principale à se doter d’une enseigne lumineuse supplémentaire. « Je travaille dans le même sens que les commerçants à partir du moment où par exemple le menu de la crêperie ne figure pas en entier sur l’enseigne. D’autant que conscient du contexte économique, mes prescriptions visent à faire mieux pour le même prix, voire moins cher ». Ainsi, à quoi sert d’exiger une façade en bois massif si celle-ci est peinte ? Mieux vaut insister sur sa couleur qui participera à l’harmonie de la rue.

particuliers, est étendu aux commerces qui s’installent pour les aider à élaborer leurs projets. Un dispositif amont qui facilite l’obtention des autorisations en matière d’enseignes comme de devantures. « Globalement, depuis quelques années, on me soumet moins de projets hors échelle ou extravagants et plus de dossier qualitatifs. Les matériels ont progressé et les enseignistes ont acquis une certaine culture, observe, positif, l’ABF. En revanche, je considère que le client ne connait pas les subtilités du Code de l’Environnement alors que l’enseigniste est le sachant. Il lui revient de le conseiller et de lui faire comprendre qu’en ne respectant pas certaines règles, il perd en visibilité et se pénalise lui-même. S’il n’entend pas raison, en dernier recours, comme je n’ai ni lien commercial ni mandat, je peux endosser le ‘mauvais rôle’, et refuser un dossier ce qui est plus délicat pour le professionnel ou l’élu ».

Vitrines, atouts séduction des villes

Fenêtres ouvertes sur les commerces, tableaux changeants accrochés aux façades des immeubles, décor presque vivant de nos villes, les vitrines sont l’interface entre l’espace public de la rue et celui plus intime de la boutique. Comme les enseignes, certaines jouent la carte de la sophistication quand d’autres misent sur la sobriété. À la différence des enseignes, elles se transforment au gré des saisons, des collections et constituent l’un des atours les plus éphémères et mobiles de la cité. ... /...

Ambition esthétique et pragmatisme de l’action

Le manque de temps déploré est depuis peu compensé par le recrutement au service du commerce de la mairie de Dijon, de Marie Laforgue, une plasticienne qui vient prêter main forte à Olivier Curt. Elle récolte l’ensemble des demandes d’autorisation d’enseignes, effectue un premier examen, rencontre les propriétaires sur le terrain et grâce à sa bonne connaissance de la ville met chaque projet en perspective. Ce travail en amont rend les 2 heures mensuelles de l’ABF beaucoup plus efficaces. Même si elles sont encore trop rares, de telles mesures « facilitatrices », émergent cependant. Comme à Sceaux où, sur l’initiative de Philippe Laurent, en lien avec la commission d’urbanisme de la mairie, le CAUE4, service habituellement offert aux 4- Conseil d’Architecture d’Urbanisme et de l’Environnement.

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Dans la vitrine Paul Smith boulevard Raspail, tapis rouge et chaussures vernies suffisent à évoquer les fastes du festival de Cannes !


À la une

Une ombre portée sur la ville ? Depuis le 1er juillet dernier, l’extinction de l’éclairage nocturne des bâtiments non résidentiels est obligatoire la nuit, de 1h à 7h du matin1. Une mesure radicale qui concerne aussi les vitrines. Point de vue et propositions d’Alain Azaïs, Délégué général de l’Association française de l’éclairage – AFE – « Cette initiative politique a le mérite de mettre en avant l’impact environnemental et économique de l’éclairage. Toutefois, axée uniquement autour des économies d’énergie, elle délaisse le champ du développement du commerce et du tourisme et surtout, la gestion globale de l’éclairage. Sa présentation radicale du « tout allumé » ou « tout éteint » oublie les solutions permettant de réduire la consommation électrique jusqu’à 70 % et d’assurer une transition entre le jour et la nuit. Ce que propose l’AFE, c’est une gestion intelligente de l’éclairage permettant de respecter le décret et d’aller plus loin en réalisant des économies sur 24 heures. Car il est aussi possible de faire des économies le jour en utilisant mieux la lumière naturelle. Nous disposons de moyens techniques, pas forcément onéreux, pour moduler et doser au plus juste l’éclairage, de jour comme de nuit. Bien des quartiers et de nombreux professionnels vivent et travaillent après 23h. Une gestion intelligente encouragerait la complémentarité entre l’éclairage public et l’éclairage commercial nocturne afin de préserver de bonnes conditions pour les activités, la sécurité, l’orientation, la circulation. Autrement : éclairer juste mais éclairer intelligent pour que nos villes restent belles et attractives de jour comme de nuit. »

Sébastien Battut, technicien de l’identité de Paul Smith : « C’est en Grande-Bretagne que l’on trouve les vitrines les plus extraordinaires car tout y est permis. En France, notre force réside dans l’art et la culture du luxe... un savoir-faire presque naturel. »

Alain Azaïs, délégué général de l’AFE : « Pour l’Association, la question de l’éclairage, notamment en ville, ne se borne pas à l’alternative du « on and off ». Notre leitmotiv reste : une gestion juste et intelligente ! »

Paul Smith encore... autre saison, autre parti pris : rayures identitaires et invasion de lapins blancs pour Noël.

1- Fait suite au décret n°2012-118 du 30-01-12

RETROUVEZ-NOUS À VISCOM

Paris 2013 : HALL 8 - N° de stand G 61


Plus belle la ville !

À la une DOSSIER

La mission commerciale d’une vitrine consiste à attirer le chaland et à le faire entrer dans la boutique. Toutes ensembles, à l’échelle d’une commune, d’un quartier, d’une rue, les vitrines participent à la scénographie de la ville. Considérée individuellement, chacune raconte une histoire aux passants. Si les possibilités de vitrines sont infinies, il existe tout de même certaines clefs de création. Sébastien Battut, technicien de l’identité visuelle de Paul Smith depuis 12 ans, conçoit et réalise les vitrines des boutiques de la marque, en France et au Benelux. La spécificité de sa mission : une totale liberté de création, une carte blanche à l’humour, un renouvellement bimensuel de la mise en scène des vitrines. Il nous livre quelques uns des ingrédients dont il joue pour mettre ses vitrines en résonnance avec la ville et la rendre plus belle. Première donnée à considérer : l’appartenance à un quartier parce que l’on ne travaille pas de la même façon pour la clientèle plutôt sédentaire du 7ème arrondissement de Paris et pour celle plus cosmopolite du Faubourg St Honoré (8ème). « Pour tout professionnel, l’objectif est d’interpeller le passant, mais selon sa clientèle, à chacun sa méthode. Abondance et luxe chez Gucci ou Vuitton. Chez Paul Smith, c’est plutôt simplicité et humour. Trouver une idée qui pose question et fait entrer l’observateur en interaction avec la mise en scène. » Dans ces vitrines à l’identité très british, c’est le plus souvent un élément du décor qui sert de catalyseur et de prétexte à la création. Un objet drôle, décalé, incongru : pot de peinture, souris, cactus, tuyau d’arrosage... L’approche chromatique est également essentielle : trop de teintes différentes diluent l’attention alors qu’une couleur franche ou une thématique capte le regard. Quant au budget, il n’y a pas de règle. « L’achat d’un accessoire peut coûter seulement 10 € car c’est la mise en œuvre de l’idée qui prime. À Noël,

Dès la nuit tombée, enseignes et vitrines participent à la respiration lumineuse de la ville...

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Patrick Floren, président du SYNAFEL : « Plus belle la ville ? Nous pouvons tous y contribuer en développant par la même occasion notre activité ! »

moment phare de l’année dans toutes les boutiques, l’investissement est plus important afin de jouer, par exemple, sur l’effet d’accumulation. » Reine des vitrines, la lumière constitue « L »’ élément de décoration aussi indispensable que déterminant. « Il y a l’éclairage général qui donne l’ambiance et l’éclairage directionnel qui permet de focaliser sur un détail, de guider le regard et presque de créer un mouvement. Ni trop, ni trop peu, sans déborder de son espace... Le dosage de la lumière est essentiel. Mais c’est la nuit qu’une vitrine prend toute son ampleur. Elle devient un théâtre dont la scène est dans la lumière alors que le spectateur est dans la nuit », s’émerveille toujours Sébastien Battut. Enseignes, devantures, vitrines, mais aussi mise en lumière des bâtiments, rénovation des monuments (cf. page 44), éléments de communication visuelle, éclairage public, mobilier et signalétique urbaine, transports en commun (cf. page 40), espaces verts, etc. la liste est longue des ingrédients qu’il faut savoir marier et manier pour que la ville soit plus belle. Selon Jacques Attali, « la ville est le seul être vivant capable de rajeunir vraiment.5 » Les professionnels dont elle est le terrain de jeu et d’action ont un vrai pouvoir et de réelles responsabilités. Travail infini, toujours perfectible... Mais aux résultats plutôt encourageants puisque la France et ses villes restent la 1ère destination touristique au monde. L. B.d.C. 5- Jacques Attali, Extrait du Fraternités - Une nouvelle utopie.


À la une

« Un caisson lumineux par lettre pour l’enseigne THEATRE typique des années 60 (...) et ces enseignes monumentales peintes sur les bâtiments, signe d’une belle époque où l’on prenait le temps de réaliser chaque détail. »

Critique amoureuse des enseignes Co-auteur de « Lettres du Havre1 », un livre totalement consacré aux enseignes de « sa » ville, Elodie Boyer dirige un cabinet de conseil en création de marque et en design management à Paris. Elle enseigne également sa discipline au Celsa. En véritable amoureuse des enseignes, elle porte un regard bienveillant, mais sans indulgence sur un métier qui, pense-elle, doit assumer ses responsabilités. Qui aime bien châtie bien... Visible : Pourquoi consacrer un livre aux enseignes ? Elodie Boyer : J’avais envie d’écrire un livre sur mon métier sans être ennuyeuse, un ouvrage qui soit professionnel sans en avoir l’air et qui puisse « parler » à tout le monde. C’est pourquoi Lettres du Havre joue avec le double sens du mot. Il y est question des lettres qui constituent les identités réelles des enseignes, mais aussi des lettres, missives imaginaires qui page après page, photo après photo, font écho à ces enseignes.

Dans une ville, le poids visuel des enseignes est loin d’être anodin mais leur impact n’est pas reconnu au même titre que celui de l’architecture, de l’urbanisme ou même de la publicité... Pourtant, une collection d’enseignes influence la perception que nous avons du paysage urbain. Ce sont des signes posés sur les bâtiments, parfois très familiers au point que nous ne les regardons plus. Une source de richesse ou bien de colère... Mon livre a pour ambition de redonner de l’attention aux enseignes. ... /...

1- « Lettres du Havre - Identités réelles et missives imaginaires », Élodie Boyer et Jean Segui, Éditions Non Standard, 804p. Photos © DR Editions Non Standard

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Plus belle la ville !

À la une DOSSIER Critique amoureuse des enseignes

Qu’est-ce qui a motivé le choix du Havre ? Pas seulement le fait d’y vivre ! Le Havre est un écrin idéal pour l’observation. Ni trop grande, ni trop petite, la ville abrite des champs de styles très différents. Elle empile les enseignes plus qu’elle ne les remplace. On peut ainsi y faire des « carottes historiques ». Les enseignes ont-elles des choses à nous dire sur les villes ? Les identités visuelles créées pour les villes sont rarement satisfaisantes. Il est quasiment impossible de condenser une ville dans un logo... L’identité d’une ville n’est-elle pas plutôt illustrée par toutes les identités visuelles juxtaposées, empilées dans la ville ? Au Havre, les collections d’enseignes constituent une sorte d’archive visuelle et sociale. Elles reflètent l’état de l’économie, les relations entre les gens... Tout est d’ailleurs histoire de relations, d’interaction. Parfois les signes s’entendent bien entre eux, parfois

« Un magasin digne d’une caverne d’Ali Baba où tout s’empile : les produits, les enseignes, les conseils, pour former des strates archéologiques toxiques. »

« Une enseigne, un bâtiment et des palmiers dans un ciel bleu qui nous transportent dans les années 50. »

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non. Certaines enseignes fonctionnent merveilleusement bien sur un bâtiment et d’autres pas du tout. Il en va de même avec leur environnement car tout entre en résonnance. Un exemple, les enseignes caisson, parfois solution de facilité choisie par les marques pour exister, mais qui cachent les façades. Cela oblige à se poser des questions sur la conception des enseignes et des chartes, les coûts, l’industrialisation, les contraintes de fabrication, de création... De quoi souffrent les enseignes ? Aujourd’hui, presque toutes les marques nationales sont créées sur Illustrator2, parfois même outreAtlantique, puis juste plaquées en France. Avec ces signes créés dans un monde imaginaire, la relation entre le bâtiment et les enseignes est oubliée. Oublié aussi son rôle de signal. Une enseigne n’est pas faite pour être vue sur un écran. Or, avec l’arrivée de l’informatique, beaucoup de gens sans culture et sans vocation se sont mis à fabriquer des logos hors contexte ! Ils ont l’outil, mais pas la perspective. Cet outil rend paresseux et permet à des non-professionnels de laisser des traces. Et comme la culture des enseignes n’est pas non plus toujours présente chez l’annonceur... Certains d’entre eux ne se souviennent plus de leur histoire et pensent juste à vendre. Pourtant, on peut vendre sans être vulgaire. Créer des marques ingénieuses, singulières, pérennes. Vous placez-vous au-dessus de la mêlée ? Pas du tout, je m’associe totalement aux professionnels ! Nos métiers ne sont pas simples. Avant même l’enseigne, chaque création de marque est un vrai combat. Il faut se battre, fédérer autour de ses idées, de ses convictions. Mais parce que nous sommes coresponsables des traces que nous laissons, nous avons tous besoin de prendre du recul. De nous demander : est-ce que je fais bien mon travail ? Comme puis-je le faire mieux ? Chacun a une forme de responsabilité vis-à-vis des enseignes : les commanditaires, les designers, les fabricants, les ABF3 et même le public qui les reçoit. La création des enseignes est donc une vraie question d’actualité ? Si la loi fixe des dimensions à ne pas dépasser, en revanche notre profession est peu codifiée. Qu’est-ce qui fait la qualité dans la création de signes ? Comment sortir du simple « j’aime/ j’aime pas » et objectiver la création ? Que nous permettent les nouvelles techniques, les nouveaux matériaux ?


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Pour les professionnels, ce livre est un prétexte à la réflexion, à une prise de conscience sur nos métiers. Les enseignes font partie de notre histoire. Ce sont des marqueurs du temps. Elles ne sont pas sales parce qu’elles ont une vocation commerciale. Certaines nous crient dessus, d’autres nous disent des mots doux. Dans tous les cas, elles font partie de notre quotidien. À ce titre, elles méritent d’être considérées à leur juste valeur. C’est pourquoi, j’ai proposé à une sémiologue, à un typographe, à un designer graphiste 3D et à un imprimeur, de poser sur le livre un regard différent du mien et de celui de Jean Segui. Il y a aussi un site Internet où les lecteurs peuvent réagir. Le débat reste ouvert... Propos reccueillis par L. B.d.C.

« Docks Vauban, le traitement de la kyrielle de logos d’enseignes, en réserve blanche sur fond noir, est une belle astuce pour ménager les susceptibilités. »

2- Logiciel de création graphique. 3- Architectes des Bâtiments de Frances

« Exposition des lettres d’origine du paquebot FRANCE dans le Musée André Malraux : la contrainte technique semble avoir dicté la forme et c’est justement pour cette raison que le dessin de chaque lettre est extraordinaire, remarquable et émouvant. »

« Bibliothèque Municipale en majuscule est stable et apaisante, comme si elle était là depuis toujours. Le nom « Armand Salacrou » est composé en Mistral pour évoquer l’accessibilité, la vie, la référence au manuscrit. »

Photos © DR Editions Non Standard

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À la une ENQUÊTE

Enseignes... Et après ? Dans l’activité « enseigne », la problématique du recyclage n’apparaît souvent qu’au moment de la dépose… Quelle fin de vie possible pour ces dispositifs qui mêlent généralement plusieurs types de matériaux ? Au moment de l’installation ou du remplacement d’une enseigne, une obligation de gestion et de suivi des déchets s’impose à l’enseigniste. Or, en l’absence de filière nationale structurée prenant en charge l’ensemble des composants combinés (électriques, plastique – PMMA-, aluminium et acier pour les principaux), ce sont des organismes collecteurs de DEEE qui récupèrent les enseignes et qui les démantèlent. Par conséquent, seules les parties électriques et électroniques sont véritablement recyclées, les autres composants finissent généralement par être détruits (enfouis, incinérés…). Autre démarche possible pour l’enseigniste : confier les dispositifs à des ferrailleurs ou autres acteurs locaux à même de fournir une attestation de valorisation des déchets en retour. En somme, pas de mode opératoire unique mais des solutions au cas par cas.

70 % C’est le taux moyen de recyclage assuré par Altéa sur les quatre grandes familles de matériaux qui composent les enseignes. #5 - 09/2013 - page 34

« A minima, il est de notre responsabilité de nous assurer que les enseignes ne finiront pas dans la nature et donc d’indiquer à notre prestataire de pose le point de collecte habilité, » résume Stéphane Lepicard, Directeur Retail pour Apia, société spécialisée dans l’équipement des points de vente. L’entreprise, qui travaille depuis longtemps avec Veolia Propreté et GDE (agréés DEEE) pour la valorisation de ses enseignes déposées, a décidé en septembre 2011 d’opter pour un traitement plus complet des dispositifs, via un contrat avec l’entreprise adaptée1 Altea (18). « À la solution de recyclage, nous associons une démarche de solidarité avec cette entreprise qui emploie des travailleurs handicapés, » souligne Stéphane Lepicard.

Démantèlement des enseignes et tri des composants chez Altea


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Vieilles enseignes, stars des brocantes

Détail pratique important : leur site principal est situé à Vierzon, où se trouve également l’usine d’Apia Enseignes. « Pour les enseignes très lourdes et volumineuses, il n’est pas toujours pertinent de rajouter du transport : le coût et le bilan carbone de l’acheminement seraient contre-productifs par rapport au bénéfice du recyclage ! ». De fait, certaines enseignes sont ramenées à Vierzon par les équipes de pose chaque lundi, et Altea se déplace également pour la collecte dans un périmètre donné. Actuellement, 50 % des enseignes Apia en fin de vie transite par la filière Altea. Cela coûte environ 450 euros/tonne à l’enseigniste, qui répercute ce coût dans sa prestation de service. « Passer par Altea revient un peu plus cher à la base, mais c’est en partie compensé par les revenus issus de la valorisation des matériaux démantelés, note Stéphane Lepicard. L’autre avantage est la traçabilité de la démarche. Altea nous fournit un bordereau de suivi des déchets par marque et par client, indiquant précisément le nombre de dispositifs, le poids des matériaux valorisés et les filières de retraitement utilisées ».

Tendance forte dans l’art comme dans la déco : des enseignes complètes ou décomposées donnent lieu à des réutilisations inédites. Ainsi, c’est en chinant des lettres aux puces de Saint-Ouen que Nicolas Flachot a eu peu à peu l’idée de monter la Boutique Kidimo (Paris 2) où les enseignes, détournées et recomposées, trouvent une seconde vie dans la décoration. Autre exemple avec l’artiste Jack Pierson qui a investi, au printemps dernier, la galerie Thaddaeus Ropac à Paris (3e) avec une exposition qui mettait en scène des lettres géantes issues de vieux cinémas et de Diners américains des années 50.

Le tri, préalable d’un recyclage efficace Créée en 1971 par Jacques Robutte et dirigée aujourd’hui par ses 2 fils Patrick et Christian, la société Atomic Neon a mis en place une démarche de recyclage depuis 5 ans. Basé à Nice (07), l’enseigniste pratique sur son site un tri très poussé avant l’envoi des différents composants dans des filières dédiées. Son premier partenaire a été Veolia pour la valorisation du méthacrylate, puis la société CAE (07), qui récupère câbles, transformateurs haute tension, fer et aluminium, et enfin Recylum (organisme dédié à la gestion et collecte des déchets) pour les lampes et les matériels électroniques. Par ailleurs, cartons, papiers et films sont ramassés avec la collecte du recyclage, tandis que bois et PVC sont acheminés jusqu’à l'usine d'incinération pour chauffer les logements.

Chaque solution étant perfectible, Stéphane Lepicard reste convaincu qu’il faut agir encore plus amont, en pratiquant l’éco-conception. Cela permettra d’améliorer considérablement la séparation des différents composants, clé d’une meilleure recyclabilité des enseignes. C. C. 1- Anciens EA (ateliers protégés)

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Signalétique,

bientôt un référentiel de bonnes pratiques pour l’accessibilité Depuis son adoption le 11 février 2005, la loi dite Handicap est presque devenue un « marronnier ». Régulièrement mise sur le devant de la scène, mais rarement suivie d’actions. Au sein du SYNAFEL, la commission signalétique s’est fixée pour mission de produire un référentiel pour rendre enfin « accessible » à l’ensemble des professionnels l’application de la loi. Il sera disponible dès cet autonome. Un projet citoyen porté auprès de l’Afnor1 par Christian Rat et François-Xavier Roger, tous deux membres actifs de cette commission signalétique. Visible : En quoi les signaléticiens sont-ils concernés par la loi sur l’accessibilité ? Christian Rat : Quand on parle « accessibilité », les gens pensent spontanément aux personnes à mobilité réduite et donc aux rampes d’accès. C’est très restrictif ! En réalité, tous les types de handicaps sont visés : mal et non-voyants, mal et non-entendants, handicapés mentaux... Chacun doit pouvoir accéder aux bureaux d’une administration, à un musée, etc. François-Xavier Roger : Notre cœur de métier consiste à orienter, diriger et informer. Nous devons apporter une solution à tous les publics. Notre mission s’adresse à tous : handicapés ou non. Pourquoi le SYNAFEL a-t-il décidé de prendre à bras le corps la question de l’accessibilité ? C. R. : Parce que, depuis sa promulgation, la loi s’est enrichie d’une forêt de décrets sans aucun document de synthèse à l’intention des professionnels. L’échéance d’application a longtemps paru lointaine et fin 2011, seulement 15 % des ERP 2 étaient en conformité. Le SYNAFEL reçoit quotidiennement des demandes d’aide de la part d’adhérents confrontés à la complexité de la loi. Aucun document n’existant pour les accompagner, il fallait faire quelque chose.

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F-X. R. : D’autant que la loi prévoit une contrainte pénale... À partir du 1 er janvier 2015, en cas de non-respect, propriétaires et gestionnaires d’ERP s’exposent à 45 000 euros d’amende et à un mois de prison ferme. En tant que signaléticiens, nous avons auprès d’eux une mission de conseil. Mais au-delà de l’obligation légale, nous nous sommes engagés à apporter des solutions parce que nous avions envie de le faire. On peut parler de démarche citoyenne.

Rappel La loi du 11 février 2005 (2005-102) entend garantir la possibilité pour toutes personnes, handicapées ou valides d'accéder à un lieu physique ou à des informations. Elle fait obligation à tous les propriétaires et gestionnaires d’ERP (Etablissement Recevant du Public) d’être en conformité au 1er janvier 2015.

En pratique, comment vous êtes-vous organisés ? C. R. : Nous nous sommes rapprochés de l’Afnor. Sept groupes de travail existaient déjà autour de la loi de 2005. À l’initiative du SYNAFEL, un groupe supplémentaire a vu le jour, dédié aux questions de signalétique. Depuis début 2011, notre commission constituée d’une quinzaine de professionnels de la signalétique adhérents du SYNAFEL se réunit toutes les 6 à 7 semaines pour travailler en amont des réunions de l’Afnor. Ces dernières rassemblent représentants du gouvernement, associations de personnes en situation de handicap, professionnels du bâtiment... Moteurs de ce groupe, François-Xavier Roger et Jésus Cervantes3 portent le résultat de nos travaux, écoutent leurs questions et mettent à leur service l’expertise et le savoir-faire des membres de notre commission. ... /...

1- Association Française de NORmalisation en charge de la mise en place de toutes les normes. 2- Etablissements Recevant du Public. 3- Jésus Cervantes, ingénieur techno-commercial chez Gravograph. Co-rapporteur de la commission auprès de l’Afnor.


Signalétique, bientôt un référentiel de bonnes pratiques pour l’accessibilité

À la une

En quoi consistera ce référentiel ? F-X. R. : À partir d’une synthèse des demandes des usagers, de l’Etat et des professionnels, nous développons un outil « pratico-pratique » à l’intention des maîtres d’œuvre, des gestionnaires d’ERP, des architectes, des designers, des signaléticiens. Ce recueil de bonnes pratiques, riche en dessins et en exemples concrets, couvrira l’ensemble des situations possibles et apportera des solutions réalisables, tenant compte des contraintes de fabrication. Nous veillons particulièrement à la qualité d’usage, essentielle pour optimiser les dispositifs de signalétique. Ainsi, inutile de poser un cartouche en braille si l’on ignore comment il est lu. À titre d’exemple, il doit être installé de préférence selon

Chiffres clefs pour la France : 66 millions d’habitants 5 millions de personnes handicapées Dont 2 millions de déficients visuels

une inclinaison à 30° et non à la verticale pour être aisément parcouru avec la pulpe des doigts et en bas à gauche des supports, eux-mêmes situés dans des zones préférentielles. Avez-vous suivi une orientation particulière ? F-X. R. : La loi énonce 4 axes forts pour guider son application : l’utilisation équitable de l’information et du service qui en découle ; la possibilité de modifier l’information (flexibilité) ; une utilisation simple et intuitive (des pictogrammes plutôt que des textes, etc.) ; enfin une information facilement compréhensible. Autant de pistes qui ont servi de fil rouge à notre travail. Existe-t-il des initiatives comparables en Europe ? C. R. : L’Espagne avait déjà conduit une réflexion, mais limitée à la déficience visuelle. Nous l’avons enrichie et élargie aux autres formes de handicaps. Innovant, le projet que nous avons fédéré pourrait donc devenir un jour le référentiel commun de l’Union Européenne... Propos reccueillis par L. B.d.C.

Evaluation des sommes à engager entre 2005 et 2015 :

20 milliards d’euros

(dont 1/5 à la charge de l’Etat)

De gauche à droite : François-Xavier Roger président de Lafay-Signalétique, rapporteur de la commission auprès de l’Afnor et animateur du groupe de travail dédié au référentiel. Christian Rat, dirigeant de MSM Signalétic et président de la commission signalétique du SYNAFEL.

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À la une RENCONTRE

Quand le tram réinvente la ville Après six chantiers livrés et d’autres projets en cours, Thomas Richez et son agence Richez Associés ont développé le concept de « tramway à la française ». Une vision globale qui vient profondément modifier l’image de la ville. Visible : Le Mans, Reims, Orléans, Brest, Tours… Parmi les 26 villes françaises aujourd’hui équipées de tramway, vous avez participé à l’aménagement de lignes d’au moins cinq d’entre elles. Comment expliquez-vous le renouveau de ce moyen de transport en France ? Thomas Richez : Cela correspond à une hausse de la demande de déplacements collectifs et à une volonté de redynamiser le centre des villes pour le rendre plus accessible par rapport à la concurrence des centres commerciaux, situés en périphérie. Le réaménagement de l’espace public donne ainsi la priorité aux piétons et aux transports collectifs. Mais la réalisation de tels projets, complexes car faisant appel à de multiples acteurs, est rendue possible grâce aux moyens financiers disponibles1 et à la volonté politique qui s’exprime à travers une gouvernance unique et globale représentée par la collectivité locale. C’est une véritable spécificité française. Qu’implique le concept de « tramway à la française » ? C’est une vision systémique qui se sert de la création d’une ligne de tramway pour développer un projet de ville, avec une qualité d’aménagement, de pied de façade à pied de façade, englobant matériel roulant, aménagement au sol, végétal, dessertes, mobilier urbain. Spécifique à la France, cette globalité fait école à l’étranger comme le montre notre réalisation à Casablanca et un projet en cours à Liège.

Architecte urbaniste, Thomas Richez est le fondateur de la société d’architecture Richez Associés (70 personnes) et directeur de Z D R, une agence d’architecture et de design urbain à Kuala-Lumpur (Malaisie). Dans ce cadre, il intervient comme maître d’œuvre pour de nombreux bâtiments en France et en Asie, comme concepteur en aménagement urbain et en espaces publics, avec une expertise particulière sur les projets transports, notamment le tramway. Un ouvrage vient d’être consacré à ses réalisations d’aménagement du tramway, dans 6 villes de France et du Maroc : Delphine Désveaux, Thomas Richez, Frédéric Blerot, Vincent Cottet, Tramways à la française, Archibooks, 2013.

Comment gère-t-on l’équilibre visuel d’une ligne de tramway qui doit à la fois se fondre dans le paysage urbain et être visible, repérable ? Un projet de tramway ne s’intègre pas à la ville mais intègre la ville et en fabrique une nouvelle ! Physiquement, on ne travaille qu’une petite partie – un ruban de 6 m de large sur 10 à 15 km au sol et les lieux forts – mais de manière très cohérente. On crée ainsi une continuité physique, sorte de média permanent, qui en fait un objet indentifiable, un repère dans la ville. Cela change profondément l’image de la cité en offrant de nouvelles vues et de nouvelles perspectives car ce grand ruban est, la plupart du temps, un grand vide, le tramway ne passant en moyenne que toutes les 3 minutes. Ainsi à Brest, l’aménagement du tramway a permis de réinstaller la mer dans le paysage du centre-ville où elle n’était plus visible. ... /... 1- Les transports publics ne sont pas financés par le budget général des collectivités locales mais par le « versement transport », une taxe parafiscale sur les salaires à laquelle contribuent tous les employeurs – privés ou publics – de plus de 10 salariés.

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© Cyrille Dubreuil

La Ligne 2 du tramway d’Orléans est fortement ancrée dans la partie historique qu’elle traverse en partie.

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RENCONTRE

Un tel projet doit-il impérativement tenir compte de l’architecture de la ville ? Cela dépend de la richesse architecturale. Dans certains cas, comme au Mans, c’est le tramway qui a donné une certaine unicité à la ville. Ailleurs, la cohérence avec l’environnement architectural s’impose. À Orléans, où nous sommes intervenus sur le projet de la deuxième ligne, l’ensemble est fortement ancré dans le centre historique, notamment la rue Jeanne d’Arc, axe néo-classique dominé par la cathédrale. Ainsi, le ruban se décline en vert et blanc : un revêtement végétal dans les quartiers moins denses et des pavés de calcaire, très proches de la pierre des bâtiments, dans la partie historique. Comment s’effectue le choix des matériaux, des couleurs, des formes ? Les matériaux au sol sont choisis en rapport avec le bâti : pierres naturelles, béton, végétal… À Brest, il fallait être minéral, car la ville est très distincte de la campagne et offre peu de végétation. Nous avons donc mis au point des bétons gris clair rehaussés d’éclats de verre bleu, complétés par des granits gris et ocre. En alternative à l’engazonnement classique, des couvertures végétales sobres et frugales, utilisant des espèces autochtones, s’adaptent aux conditions locales. Pour le matériel roulant, ce sont généralement les habitants qui choisissent entre 3 propositions. À Reims, ont été choisies 8 couleurs acidulées et moirées, imaginées par Ruedi Baur2, pour les rames au nez en « flûte de champagne ». Ces couleurs sont reprises dans la toiture des abris de station dessinés par Sovann Kim3 et illuminent les nuits rémoises. Considérez-vous avoir un rôle qualitatif à jouer sur tout ce qui est visible comme les dessertes, le mobilier urbain, les plantations ? Notre travail s’effectue essentiellement sur le visible car tous ces éléments font de la qualité perçue. L’important est d’être capable de penser de façon cohérente, sensible et concrète l’espace public jusque dans ses moindres détails. Nous n’intervenons pas toujours sur le mobilier urbain, certaines collectivités locales souhaitant garder une homogénéité avec l’existant. Au Mans, le nouveau mobilier de la ligne de tramway (poteaux, abris, barrières, potelets, candélabres, bancs, corbeilles) se colore de marron d’Inde métallisé, rehaussé de touches de rouge, couleur qui signe le mobilier urbain dans les autres quartiers. Peut-on en conclure que l’arrivée du tramway rend les villes plus belles ? À ce jour, je n’ai jamais pu constater l’inverse. Mais cela va bien au-delà de la seule esthétique. Notre intervention sur le tram change l’image mentale que les habitants se font d’une ville, réintroduit du lien, de la démocratie. Propos reccueillis par R. L. 2- Designer et graphiste franco-suisse. 3- Artiste et designer de mobilier urbain et transports publics.

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© Sovann Kim

Quand le tram réinvente la ville

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Avec leur nez en flûte de champagne, les rames du tramway de Reims se déclinent en 8 couleurs acidulées, reprises dans le toit des stations.



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La publicité au service

du patrimoine Occultant momentanément certains des fleurons architecturaux français, flacons de parfum géants et montres de luxe nous dominent depuis les plus beaux sites de la Capitale. Dispositifs trop agressifs selon les uns, bienvenus selon les autres ? C’est le prix à payer pour se refaire une beauté. Du château perdu dans le Vercors, jusqu’au Louvre... La France compte 43 000 monuments inscrits au registre des Monuments Historiques. Autant de trésors sur lesquels le temps passe et laisse sa trace. Souvent, propriétaires – privés ou publics - peinent à trouver les fonds nécessaires à leur restauration. Un problème de financement particulièrement aigu au début des années 2000.

Un dispositif d’inspiration italienne

En déplacement en Italie, Isabelle Maréchal, chef de service du patrimoine et Françoise Jeanmougin, adjointe au chef du bureau de la conservation du patrimoine immobilier constatent que sous tutelle française, les « Pieux établissements1 » bénéficient des subsides de la publicité pour leur réfection.

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« À Rome, se souvient Isabelle Maréchal, on ne comptait plus les monuments en rénovation recouverts de bâches publicitaires. Dès lors, pourquoi ne pas importer l’exemple italien en l’améliorant et en l’encadrant davantage ? » Sous l’impulsion des deux juristes, l’idée est lancée. Seul problème : une telle disposition s’inscrit en faux avec les principes du code de l’Environnement. À situation exceptionnelle, solution exceptionnelle ! Une législation en marge du code de l’Environnement est adoptée en 2007. Hors du champ de la réglementation sur la publicité extérieure et sur les enseignes, un nouveau décret2 s’inscrit dans le Code du Patrimoine. Cette enclave dérogatoire, volontairement très limitée et circonstanciée, permet, lors de travaux extérieurs de restauration de monuments protégés au titre des monuments historiques

© Athem@Tabou

COMMUNICATION ET CULTURE


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nécessitant la pose d’échafaudages, qu’une partie des surfaces des bâches les recouvrant puisse être dédiée à la publicité. En contrepartie, un effort de qualité du bâchage peut être exigé afin d’améliorer la perception du monument pendant les travaux. Quant aux recettes publicitaires, elles sont intégralement et impérativement affectées à leur financement. « D’emblée, l’objectif était donc double, confirme Françoise Jeanmougin, améliorer l’aspect général des monuments pendant les travaux et contribuer, par l’apport d’un financement complémentaire, à leur restauration. »

De la Loi à son application

1- Les Pieux Etablissements de France à Rome et à Lorette, fondation française installée en Italie, compte 5 églises et leurs dépendances considérées comme monuments historiques français. Leur restauration est menée en partenariat, notamment par le Ministère de la Culture et de la Communication française et les institutions Italiennes compétentes. 2- L’article 103 de la loi de finances pour 2007 a créé un article L.621-29-8, nouveau au code du Patrimoine. 3- Direction Régionales des Affaires Culturelles.

© Athem@Tabou

Autorisations et contrôle des projets sont confiés aux DRAC3. Dominique Cerclet, Conservateur Général du Patrimoine pour l’Ile de France, a suivi les tous premiers chantiers. Les institutions telles l’Opéra ou le musée d’Orsay se sont vite emparées de cette opportunité. « C’est notamment la rénovation d’un pavillon du Louvre déployé par Athem qui nous a permis d’étalonner et d’affiner les règles, expliquet-il. Par exemple, garder les lignes architecturales fortes – toiture, corniches et pilastres – comme repères visuels. Limiter l’emprise de l’image publicitaire à 35 ou à 40 % de la surface de la bâche, quand le décret autorise jusqu’à 50% maximum. Ou encore, inciter les opérateurs à reproduire sur le reste de la toile, le dessin de façade. » ... /...

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COMMUNICATION ET CULTURE

Retour d’expériences

Chacun se souvient de réalisations plus ou moins réussies. Des joueurs de foot un brin « trash » sur l’Opéra Garnier. Une accumulation de bâches en 2011 le long des berges de la Seine, source temporaire d’overdose publicitaire... Pourtant, globalement, ni excès ni dérapages à déplorer. Très coûteux, ce type de rénovations a l’avantage de n’intéresser que les annonceurs de produits haut de gamme générant des visuels publicitaires de bonne qualité. De plus, pour obtenir les autorisations, les opérateurs ont bien compris l’intérêt de soumettre leurs esquisses à la DRAC, très en amont des réalisations. « Nous questionnons leur propositions, vérifions l’adéquation entre le message et le monument, l’intensité des couleurs, etc. Au final, nous construisons les projets ensemble », analyse le conservateur. Le recours aux bâches publicitaires s’est principalement concentré sur Paris sans pour autant exploser car dans les faits, peu de monuments réunissent les critères déclenchant : bâtiment prestigieux, emplacement très passant, recul suffisant, propriétaire ou affectataire intéressé.

Même si cette manne publicitaire ne résout pas tout, le décret permet selon les monuments un appoint financier non négligeable, voire un financement total des travaux, comme cela a été le cas pour la restauration du Palais de Justice.

Initiation d’un cercle vertueux

« Conséquence indirecte du décret : la qualité des installations s’est nettement améliorée, note Isabelle Maréchal. Plus résistantes, on ne voit plus de bâches dégradées ou abandonnées. Même sans message publicitaire, beaucoup apportent désormais une valeur ajoutée décorative en reproduisant les façades dissimulées. » Pour l’Etat, l’autre avantage est bien financier. À la différence du mécénat, incitatif grâce à la déduction fiscale de 60 % du montant du don, la publicité est pour sa part intégralement financée par des entreprises privées françaises ou étrangères.

Créativité : un équilibre délicat à trouver

Seul bémol, la difficulté d’impulser une dynamique de production d’images publicitaires originales. En effet, relève Dominique Cerclet : « Le dispositif étant dérogatoire à la réglementation publicitaire de Paris, nous veillons à ne pas être dans la provocation en laissant faire sur des centaines de m2 ce qui est interdit sur 12m2. » Une autocensure naturelle s’opère donc au détriment de bâches décoratives plus créatives ou éloignées des codes de la pub. « Cependant, le décret n’avait pas pour objectif l’animation urbaine ou la création contemporaine », relativise-t-il. À la question de savoir s’il n’est pas tentant de faire durer les rénovations plus que de raison... Aucune étude pour le prouver. Le bon sens tend à montrer qu’en cas de retards de travaux (ce qui n’est pas l’apanage des monuments historiques !) l’exploitation publicitaire permet de compenser les dépassements (location des échafaudages, etc.). Quant aux propriétaires, les contraintes liées aux travaux les motivent à ne pas les laisser durer au-delà du raisonnable4. L. BdC.

Françoise Jeanmougin et Isabelle Maréchal

2008 - 2012 :

17 monuments parisiens ont utilisé le dispositif.

4- Le délai d'affichage est prévu dès l'autorisation des travaux. En cas de dépassement, une nouvelle demande d'autorisation d'affichage est nécessaire mais elle peut être refusée. Objectif : ne pas inciter à prolonger des travaux pour raisons financières. © Athem@Tabou

La publicité au service du patrimoine

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3 Questions à Philippe Ligot Sur Paris, trois opérateurs principaux interviennent sur les projets de bâches publicitaires – JCDecaux, CBS Oudoor et Athem- . Philippe Ligot, président et associé d’Athem définit son approche. S’agit-il de supports de communication comme les autres ? Le grand format prend place sur des monuments souvent chargés d’histoire. Des gens parcourent des milliers de kilomètres pour les admirer. Les riverains ont le bonheur de les côtoyer au quotidien. Si les réalisations ne sont pas qualitativement à la hauteur des bâtiments concernés, c’est choquant visuellement et insultant pour notre patrimoine. D’autant que le très grand format peut vite devenir ostentatoire ou agressif et donc avoir l’effet inverse de celui recherché par les annonceurs.

Le plus du dispositif ? On peut toujours discuter de l’aspect esthétique, mais face à l’obligation d’effectuer des travaux, que représentent les quelques mois d’installation d’une bâche à l’échelle d’un patrimoine préservé pour des siècles, surtout si la création respecte patrimoine et passants ? La création publicitaire grand format constitue un modèle économique intelligent qui rapporte pour l’instant aux propriétaires fonciers entre 5 et 10 fois plus d’argent que le mécénat. Sur les plans économique et social, ce marché génère des emplois non délocalisables, capte des investissements étrangers et, à nouveau, contribue à financer un patrimoine que le monde entier nous envie.

© Athem@Tabou

Justement, quelles sont les spécificités de votre approche sur ces supports ? Athem n’est pas un afficheur. Notre métier consiste à mettre en scène une création publicitaire, ou artistique lorsque nous travaillons sur des projets de mécénat. Notre travail ne se borne surtout pas à agrandir des publicités pensées pour le 4x3 ! La dimension créative est essentielle pour ne pas commettre de « verrues » visuelles, mais aussi pour optimiser l’impact des messages publicitaires. La reprise d’un 4x3 ne fera pas le buzz sur le Net, alors

qu’une création originale, décalée sera relayée sur d’autres médias. Nous sensibilisons les annonceurs à l’importance de trouver une idée et de la mettre en scène. Suggérer l’univers de Kenzo par des coquelicots, c’est bien plus fort que de juste reproduire un flacon. La créativité est un atout déterminant que nous privilégions chez Athem et qui, j’en suis persuadé, s’imposera encore plus à l’avenir.

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FOCUS ÉTUDE DE CAS

PETIT BATEAU HISSE SES COULEURS Pour se recentrer sur ses valeurs et redonner une visibilité plus forte à ses espaces de vente, Petit Bateau dynamise son concept de boutique. Une évolution en douceur, en attendant le grand changement programmé dans 2 ans.

Un logo événementiel pour les 120 ans de Petit Bateau

Photos © Petit Bateau, Karim KEFKEF

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« A l’occasion de ses 120 ans, Petit Bateau a souhaité renouer avec les codes identitaires et les valeurs de la marque pour optimiser le concept des boutiques existant », explique Aurélie Alexandre, responsable Marketing Réseaux. Celui-ci, pensé par l’agence Saguez en 2005 avait permis une montée en gamme et une remise en cohérence avec la qualité des produits. Il mettait en scène la boutique comme une maison, avec une façade chic et des matériaux statutaires : parquet en chêne et mobilier blanc, symbole de pureté des dessous, l’ADN de la marque. Chaque cible de cette enseigne transgénérationnelle occupait un espace dédié. « En attendant le nouveau concept, Petit Bateau a souhaité réintégrer ses codes identitaires », argumente Aurélie Alexandre.

Authenticité et chaleur

Dans la toute nouvelle boutique1, « nous avons voulu retrouver les couleurs originelles de Petit Bateau », délavées avec le temps. À la place des mauve, rose framboise, orange et bleu lavande, la nouvelle signalétique hisse le jaune ciré, le bleu marine et le rouge ! « Le « tout blanc » ayant un côté un peu froid et fonctionnel, nous avons cherché également à ramener de la convivialité », poursuit-elle. Le mobilier central a été repensé et travaillé en bois, matériau chaleureux et qualitatif : les tables de présentation sont remplacées par des podiums, permettant mise en scène en volume et modularité ; les gondoles laissent place à des portants légers et mobiles, intégrant en partie basse des caissons pour


FOCUS

le stockage des produits. Dédié à l’essayage des chaussures, le mini salon est meublé avec banc en bois et coussins douillets. Enfin, touche d’authenticité, Petit Bateau a pioché dans ses archives et déniché des trésors : un motif de bateau pour le papier peint de la cabine d’essayage et la reprise des dessins de Marinou et Marinette, premières égéries, pour le photo-call de l’espace Enfant.

Cour de récré

Autre axe de l’évolution, une volonté de mieux définir les espaces merchandising. La Femme, présentée à l’entrée de la boutique et visible dès la rue, bénéficie d’une mise en scène plus mode, tout comme l’offre Homme. Au centre du magasin, aménagé comme une cour de récréation, les enfants sont à la fête et le marquage signalétique à l’honneur. Exprimant énergie, humour et liberté, les valeurs de la marque, l’espace foisonne de divertissements et de surprises : photo-call où les petits peuvent jouer les modèles, marelle avec chaussures « adhésivées » au plafond, atelier dessin. Ainsi que de multiples détails graphiques et cocasses : patère en roue de skateboard, toise à messages, petite porte réservée aux souris… Enfin, pôle stratégique pour Petit Bateau, le développement digital se concrétise via une application de jeu pour enfants à partir de 3 ans, proposée sur iPad. Annoncée

sur la vitrine interactive du magasin, la 1e application « laplibato » a été conçue avec Claude Ponti, célèbre auteur-illustrateur de littérature enfantine. Jugé concluant, ce concept intermédiaire de boutique, mixant retour aux sources et ouverture sur le digital, sera déployé sur les prochaines ouvertures et les rénovations de boutiques. « E la nave va », comme disait Fellini… V. O. 1- Au 33 rue du Four Paris 6e

Détail raffiné et ludique

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FOCUS ÉTUDE DE CAS

Le merchandising,

un outil pour durer ?

Le merchandising fait varier l’aspect des magasins au gré des collections et des saisons. Sa botte secrète ? Savoir jouer du détail voire de l’immatériel... pour durer. Béatrice Querette, fondatrice de Merchanfeeling, studio spécialisé en merchandising, explique. Visible : Par définition éphémère, le merchandising n’est pas une démarche durable... Béatrice Querette : Au contraire ! Financièrement et moralement, les marques ne peuvent plus se permettre de changer sans cesse du tout au tout. Cela coûte cher, surtout pour les réseaux. Il y a aussi le risque d’être à cheval sur plusieurs concepts et de perdre le contact avec le client. Pour l’image de marque, difficile de ne pas être cohérent et s’il semble aisé de mettre à jour son site Internet, il est beaucoup plus long de décliner un changement dans les boutiques physiques. Pourtant, les clients se lassent vite. Ils ont besoin de nouveauté... Le merchandising arrive à point nommé pour apporter une réponse à cette problématique. Il privilégie une relation durable en faisant évoluer un magasin par touches pour pérenniser les concepts. C’est aussi un enjeu du développement durable de toutes entreprises.

Comment distillez-vous le changement ? Discipline à part entière, nous disposons d’un ensemble de stratégies et de techniques marchandes permettant d’optimiser, de façon esthétique, la rencontre du produit et des clients dans l’espace de vente. Mise en place, niveaux de présentation, animation des zones, éléments de décoration, mobilier. Autant de supports et de techniques pour moduler une scénographie sans changement lourd. Nous élaborons aussi pour nos clients des chartes merchandising afin de faire évoluer les présentations tout en installant une identité forte de leur marque. Les enseignes sont-elles sensibles à la dimension environnementale ? Oui parce que nous leur en parlons... Non parce que cela a un coût ! Excepté lorsque l’environnement fait partie de leur ADN, tels Nature & Découvertes ou Alter Mundi, nous devons leur démontrer la réalité du retour sur investissement. Concernant la mise en lumière, nous pouvons convaincre nos clients, études financières à l’appui. Nous mettons en regard prix d’achat du matériel et réduction de la consommation électrique (jusqu’à 50 %), allègement de la maintenance et meilleure qualité de l’éclairage. En revanche, il y a des postes pour lesquels la démonstration est moins évidente... Dans ce cas, comment procédez-vous ? Conduire une démarche environnementale est complexe. Cela n’exclut pas d’user de bon sens. Par exemple, en privilégiant au maximum le « Made in France » du mobilier. La proximité facilite le transport, le contrôle de la qualité des produits, du respect des normes, des conditions de travail lors de la fabrication, etc. Cette dimension éthique est essentielle. Il est cependant difficile de trouver du mobilier « écologique », surtout lorsque l’on cherche à innover. Cela implique de tâtonner, de faire des essais. Nous travaillons en partenariat avec nos fournisseurs et les poussons dans ce sens tout en restant vigilants. Il y a un foisonnement de nouveaux matériaux et encore peu de normes pour se repérer.

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FOCUS

© Merchanfeeling & Mulberry

"Le merchandising a la capacité de renouveler la perception du point de vente et à le faire vivre, notamment grâces aux techniques de mise en place des produits, comme ici dans le showroom londonien de Mulberry".

Le digital est-il un allié possible pour un merchandising durable ? Investissement lourd au départ, bien utilisé, le digital permet de réduire les forêts de PLV vite obsolètes. Son atout : la simultanéité du message en temps réel sur plusieurs points de vente. De plus, grâce à la connaissance quasi instantanée des stocks, on peut réagir dans l’heure et changer les produits de zones. Les écrans appuient alors le merchandising. Mais, pour être efficace, il ne faut pas les multiplier et surtout diffuser des messages qualitatifs et adaptés. Le merchandising émotionnel, expertise du Studio Merchanfeeling, est-il performant en matière de développement durable ? Beaucoup des techniques classiques du merchandising mobilisent une ressource sans impact sur

l’environnement : la créativité. Construit autour des 5 sens, le Concept Merchanfeeling® va encore plus loin. En ajoutant la dimension émotionnelle, il fait le lien entre les sens stimulés et les émotions générées. En faisant rêver les clients autour d’une marque, il tisse un lien affectif et gagne leur fidélité afin de mieux vendre. Agir sur les émotions, c’est subtil. Le corps humain ne se trompe pas et, pour ne pas être intrusifs, nous jouons sur les ambiances lumineuses, les stimulations sonores douces, les huiles essentielles bios, les matériaux intéressants au toucher. Respectueux des individus, par nature le Concept Merchanfeeling® est respectueux de l’environnement. Propos reccueillis par L. BdC.

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FOCUS TENDANCE

Enseignes Beauté : vers une expérience renouvelée Evolution des modes de consommation oblige, les marques réinventent leurs points de vente. Les enseignes de beauté sont particulièrement concernées. L’Occitane, Bourjois, Beauty Success… Trois cas très différents, pour un même constat : les services s’invitent en boutique pour réenchanter l’acte d’achat.

L’Occitane en Provence

« Le flagship du Louvre a une histoire à raconter »

Joseph Abed est Responsable Shopping expérience pour l’Occitane. À travers l’exemple du flagship ouvert au Carrousel du Louvre au printemps dernier, il décrypte pour nous l’évolution des codes de la marque.

L’agencement et le design de l’ensemble de la boutique ont été confiés à l’agence Malherbes Design. Réalisée avec de véritables fleurs, la boule d’immortelles forme l’emblème du soleil provençal qui irradie l’espace de son éclat et de son parfum.

En quoi consiste votre rôle de « Responsable Shopping expérience » ? Jusque dans les années 2000, la décoration intérieure des boutiques l’Occitane était travaillée de manière intuitive par le fondateur Olivier Baussan et son frère Alain. L’enseigne a connu plusieurs looks successifs, mais avec la permanence de codes précis, liés aux valeurs d’authenticité, naturalité et sensorialité. Lors de la création de mon poste, le cahier des charges était d’injecter de la modernité et de renforcer la dimension « expérience » de l’acte d’achat tout en conservant ces valeurs originelles. Comment définiriez-vous le changement dans les attentes clients ? Il se traduit par le désir de ne pas être livré à soimême, de pouvoir tester et s’approprier les produits, en étant accompagné et conseillé.

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FOCUS

Quelle nouvelle expérience offre donc le flagship du Carrousel du Louvre ? Ouvrir la porte de la boutique, c’est pénétrer dans un jardin intérieur au cœur de Paris ! Le client est invité à parcourir la marque en mettant ses sens en éveil. Avec le « Bar Crèmes mains », la « Consultation soins » et le « Coin Barbier » réservé aux hommes, la notion de service s’incarne dans de nouvelles zones dédiées au conseil et à l’expérimentation des produits. Elles sont situées au centre de la boutique, afin que le client vienne spontanément à la rencontre du produit. Nous avons privilégié les matières authentiques, comme la chaux, qui offre une texture chaleureuse. Au sol, l’alternance de terre cuite et de parquet remet un élément classique de l’Occitane au goût du jour. Ce mélange harmonieux entre ancien et contemporain se traduit aussi dans le mobilier. Ainsi, on y découvre un meuble d’apothicaire qui, récupéré d’une ancienne pharmacie, avait déjà été utilisé dans l’une de nos toutes premières boutiques parisiennes. Tourné tout entier vers les nouvelles attentes des consommateurs, ce flagship nous dit aussi qu’il a une histoire à raconter… Le développement des services va-t-il être étendu à vos autres points de vente ? La volonté est là, mais on ne peut pas la décliner de la même façon dans un flagship de 120 m2 et un simple corner ! L’expérience client offerte par l’Occitane, c’est avant tout une question d’approche. Ensuite, en fonction de l'espace disponible, l'un ou l'autre des espaces consacrés à l'expérience clients peut évidemment être repris. Propos reccueillis par C.C.

Bourjois

40 m2 et toute une palette de services

Pour ses 150 ans, la marque de maquillage Bourjois ouvre sa boutique au Passage du Havre, conçue par Saguez&Partners et dotée d’espaces services originaux. En 2012, un pop up store aux Galeries Lafayette permet à Bourjois d’identifier un vrai potentiel. Jusqu’alors uniquement diffusée dans les enseignes multimarques, la marque franchit le pas et, printemps 2013, ouvre sa boutique dédiée, Passage du Havre à Paris (9ème). La création s’appuie sur l’iconographie très riche de Bourjois, incarnée par une jeune femme moderne trottant dans la ville… Univers et valeurs déjà connus des clientes, à l’image de la vue panoramique des toits de Paris et du réverbère détourné en suspension lumineuse. « Ambitieux, le challenge consistait à présenter, sur 40 m2, les 470 références de la gamme, tout en mettant le plus en avant possible les espaces de service. Il nous a fallu 1 mois pour caler le plan d’implantation. Un vrai travail d’orfèvre ! », se souvient Chantal Colombel, directrice conseil chez Saguez&Partners. Au final : de nombreux services avec mobilier adapté et de grands miroirs, le tout intégré au parcours client. Manucure, beauté du regard, make-up et même un « Nail bar » où les clientes choisissent et posent elles-mêmes leur verni pour 1 euro.

Beauty Success

La beauté comme un concept « global » L’enseigne Beauty Success déploie progressivement sur ses 280 magasins un nouveau concept architectural1. Ambition affichée : enrichir l’expérience client. On remarque d’abord la vitrine, épurée et harmonieuse où, publicités de cosmétiques et de parfumerie, toutes encadrées de la même façon sont rétro-éclairées. Même parti-pris de sobriété à l’intérieur des magasins. Le maquillage sélectif2 est désormais présenté dans un meuble unique qui ne coupe pas la perspective. Côté signalétique, la PLV aimantée simplifie les animations en têtes de gondole et rompt la linéarité. Depuis fin 2012, Beauty Success a entamé sa mue pour aboutir à un projet de beauté globale : parfumerie, institut de beauté et parapharmacie se côtoient sous une même enseigne. « Le premier tournant a été le changement d’identité en 2010. Notre nouveau logo, la rosace papillon, exprimait déjà l’élargissement de l’activité. L’autre enjeu était de moderniser l’image du réseau et d’enrichir l’expérience client vers le bien-être et la « belle humeur » suggérée par les coloris vifs de l’enseigne », explique Eva Gallois, responsable du service concept & duplication. Point d’orgue : une zone où les conseillères esthéticiennes proposent services et conseils personnalisés (mise en beauté, manucures, diagnostic beauté…). 1- Projet conçu par les agences Versions (partie architecture) et Raymond Interactive (logo + parties design et signalétique). 2- Maquillage des grandes marques de luxe.

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FOCUS REPORTAGE

LE DIGITAL REHUMANISE LA RELATION CLIENT « Banque au Quotidien » : un espace ouvert sur l’extérieur, facile d’accès et efficace

« Banque Projet » : des couleurs et des formes inédites dans une banque « Banque Conseil » : en toute discrétion et convivialité

À l’heure de la digitalisation, comment rendre la banque à nouveau indispensable tout en laissant liberté et autonomie à ses clients ? De nouveaux concepts d'agences bancaires apportent des réponses en inscrivant les écrans digitaux dans leur stratégie commerciale et en réinventant le service client.

Constat : les clients se rendent de moins en moins dans leur agence, en partie parce que le multicanal leur permet de réaliser à distance la plupart de leurs opérations bancaires. « Banque Populaire Rives de Paris 1 s’est demandé comment renouer le fil de la relation physique avec ses clients », explique Franck Balland, Directeur de la communication. Le concept mis en place par l’agence AKDV2 propose, à travers l’usage de la technologie et l’instauration de nouvelles méthodes de vente, de tester de nouveaux comportements et de nouveaux usages. Dans l’agence « Grands Boulevards »3, ouverte dans les années 30 et forte d’un fichier de 2 500 clients, poursuit Franck Balland, « nous avons voulu mesurer les impacts d’un nouveau format : offrir au client la possibilité de consommer sa banque comme sur Internet, de manière autonome et libre, en faisant appel aux conseillers quand il le souhaite ».

En toute transparence

« Manifeste d’une volonté de commerce, la façade est entièrement ouverte sur l’extérieur pour appeler le client potentiel et lui donner envie d’entrer », développe Jean-Pierre Lefebvre, président fondateur d’AKDV. « L’intérieur a été pensé en fonction des parcours clients. Nous avons segmenté leurs attentes et leurs besoins (totale ou semi-autonomie, accompagnement) et créé trois espaces aux ambiances différentes, avec une vraie réflexion autour des formes, des couleurs, des matériaux, mais sans ostentation. » Photos © AKDV

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FOCUS

En toute liberté

Performances techniques 4 grands écrans tactiles (situés dans les parties Banque quotidienne et Banque projets), dont 2 équipés de douches sonores diffusent du contenu sur l’agence, les valeurs de la banque, le catalogue des produits 8 tablettes iPad en libre utilisation Aucun papier (ni affiches ni plaquettes), excepté pour les tarifs, obligation légale.

Les acteurs du projet Accor : accompagnement social des collaborateurs AKDV : élaboration du cahier des charges Banque Populaire Rives de Paris : contenu éditorial Cap Gemini : développement des grands écrans tactiles et présentation des offres Informatique Banques Populaires : mise en place technique.

© TMM Communication

Dédié aux opérations courantes via des automates ainsi qu’à la découverte de la banque via des écrans tactiles, un premier espace « Banque au Quotidien » propose au visiteur autonome une technologie intuitive. Le design y est simple, avec des lignes épurées et des matériaux clairs. Au centre de l’agence, poursuit Jean-Pierre Lefebvre, « nous avons créé une zone totalement nouvelle, « Banque Projet », où le client accède librement à des tablettes numériques qui présentent les expertises de la banque et permettent de faire des simulations. Le contact avec un conseiller a lieu à son initiative, sans rendezvous ». Franck Balland argumente : « Devenus « nomades », les conseillers viennent s’installer à côté des clients. C’est un véritable changement de posture, plus propice à la négociation ». Dans la continuité du multicanal, AKDV a privilégié un esprit « comme à la maison » : mobilier convivial, couleurs chaudes, éclairage tamisé, photos encadrées, bibliothèque d’inspiration et machine à café !

En toute confidentialité

Pour les projets plus engageants (type prêts immobiliers), le client est reçu, sur rendez-vous, dans l’espace « Banque Conseil », comprenant petits bureaux dédiés à la coproduction et bureau fermé pour les téléconférences. « Le mobilier conjugue ergonomie et confort pour une relation client de qualité, basée sur l’écoute et la confiance », précise Jean-Pierre Lefebvre. « Cette agence laboratoire va nous permettre de mesurer ce qui fonctionne, conclut Franck Balland. « A ce jour, 95 % de la clientèle se dit satisfaite et, depuis l’inauguration fin janvier 2013, nous constatons plus d’ouvertures de comptes que l’année dernière. » R. L. 1- Une des 17 banques populaires qui existent en France, chacune exploite un territoire géographique, en totale autonomie. 2- Agence de design et de création, spécialisé dans les arts graphiques, l'identité visuelle et l'architecture commerciale. 3- 34 boulevard Bonne Nouvelle à Paris IXe. 4- Flagship de La Banque Postale, 111 rue de Sèvres, 75006 Paris. 5- Conception, réalisation, animation et maintenance de solutions Digital Media (www.tmmcom.fr). 6- Agence de communication digitale, réalisation et création de contenu (www.dagobert.com).

À l’intérieur de La Banque Postale, un mur de 3 écrans synchronisés Samsung.

La Banque Postale, précurseur Il y a 2 ans, une première expérience « d’Agence du futur » a été menée pour la Banque Postale4 par TMM Communication5 en collaboration avec l’agence Dagobert6. Récompensée par un Popai Awards Argent 2011 dans la catégorie Digital Média-Réalisations Points de Vente. L'objectif pour La Banque Postale, explique Fabrice Desprats, responsable marketing et développement, était double : « Concevoir un parcours client novateur et accessible facilement, et communiquer une image moderne de la marque ». Dès l’extérieur, la vitrine interactive donne le mode d’emploi du bureau. À l’entrée, des bornes interactives permettent de réaliser de façon simple, rapide et sécurisée des opérations sur son compte. Puis, un mur tactile composé de deux écrans interactifs invite à découvrir les solutions proposées par La Banque Postale selon son projet (particulier, entreprise ou association). Un troisième écran diffuse des messages publicitaires ou informatifs, limitant les éditions papier. Si le visiteur souhaite en savoir plus, les conseillers du bureau sont à sa disposition dans l’espace salon attenant, à l’abri des regards. Le concept, bien pensé dès le départ, est toujours d’actualité.

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PRATIQUE

Perspectives et limites de l’impression 3D ? L’impression 3D est mise à toutes les sauces. Une alerte Google « impression 3D »... et votre boîte Email est envahie de liens allant de l’impression d’une base lunaire à celle d’une pizza ! Devant ce déferlement, un point s’impose. À la différence de l’usinage, l’impression 3D est une technique de fabrication additive permettant de produire un objet réel à partir d’un fichier numérique. Quelle que soit son application, elle permet de créer une suite de pièces uniques en modifiant un élément de design sans chambouler toute une ligne de production. L’impression 3D ne concurrence ni de près ni de loin l’injection de plastique pour les très grandes séries mais, quand il s’agit de produire de une à 100 pièces, elle devient imbattable. Technologie existant depuis les années 90, ces derniers mois elle se démocratise et flirte avec un phénomène tout aussi massif : l’engouement pour la personnalisation. Pas une semaine sans une actualité de taille : Amazon ouvre son catalogue à l’impression 3D, Tesco, enseigne britannique de grande distribution, envisage d’installer l’impression 3D dans ses rayons ; Ebay lance eBay Exact pour commander des objets imprimés en 3D chez 3 partenaires dont le français Sculpteo ; sans compter conférences, ateliers et salons professionnels dédiés qui fleurissent. Internet a tendance à s’enflammer, pourtant les secteurs d’application de l’impression 3D restent à affiner.

L’industrie, que ce soit le secteur médical, l’horlogerie, l’aéronautique ou l’automobile, est bien sûr la première concernée par l’impression 3D. Par ailleurs, l’architecture et le design, familiers des maquettes glissent tout naturellement vers l’impression 3D pour donner corps et réalisme aux phases d’avant-projet. L’impression 3D semble aussi être une évidence pour l’objet. Des initiatives originales émergent un peu partout sur le Web, où l’on constate néanmoins que les clients préfèrent customiser un produit de base. En 2008, l’expérience du jeu vidéo World of Warcraft a été un cas d’école : pas une seule figurine créée et vendue ! Pourtant, dans l’esprit du jeu, il s’agissait de personnaliser son avatar, mais en 3D cette fois. Force est de constater que tout le monde n’est pas un créateur en herbe, ou ne possède pas les compétences techniques. Il faut donc tenir compte de la limite entre personnalisation et création. Ainsi, BitTorrent The Pirate Bay, célèbre site de téléchargement, propose depuis peu une catégorie « objets physiques ». Il s’agit surtout de designs libres de droits, mais, dans ce domaine, la contrefaçon pourrait exploser... J. C.

VERS L’IMPRESSION 4D ? Skylar Tibbits, directeur de recherche au MIT (Massachussetts Institute of Technologie), a présenté, fin février, l’impression 4D. Il s’agit d’imprimer de la matière classique comme des polymères et de la matière « intelligente » qui conduira l’objet à se transformer selon une géométrie prédéfinie. Pour le moment, l’eau est le déclencheur. Bientôt pourquoi pas le son, les vibrations ou encore la température…

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PRATIQUE UNE ÉCOLE, UN PROJET

Après le MOF, voici le MAF ! L’édition 2013 du concours des « Meilleurs Apprentis de France », catégorie « Signalétique enseigne et décor » compte un apprenti en or. Une épreuve ayant l’ambition de transmettre une culture artistique et technique aux jeunes. « Contrairement au Concours des MOF, celui des Apprentis n’impose pas de sujet, indique Christian Hannoteau. Le candidat doit réaliser une création libre en relation avec son métier. » Ce professeur d’Enseignes Lumineuses et de Signalétique au Lycée Polyvalent Dorian dans le XIe arrondissement de Paris connaît bien la problématique pour avoir présenté, depuis plusieurs années, des élèves à ce concours, dans la catégorie Métiers de la communication, qui réunit le dessin publicitaire, l’imprimerie, la sérigraphie industrielle et la signalétique enseigne et décor. En février 2013, il propose à Arnaud Lanois, élève de Terminale, de concourir. « Le candidat doit être très motivé car l’épreuve court sur 3 à 4 mois », reprend l’enseignant. D’emblée, le jeune homme féru de musique heavy metal choisit de réaliser une enseigne lumineuse de la forme et aux dimensions réelles d’une guitare. Commence alors le travail de recherche documentaire sur les plans et les cotes de la création. Puis se pose la question du choix

Dernière vérification des cotes avant l’assemblage.

des matériaux. Arnaud se dirige vers des matériaux transparents comme certains plastiques tels que le plexiglas et le PVC pour le corps, et le PMMA pour le manche. Ce dernier, fort coûteux, sera offert par un collègue de Christian Hannoteau. Arnaud s’attèle à la fabrication des différentes pièces à partir d’un moule en bois façonné à la forme de la création. Là encore, le PMMA se révèle un matériau difficile à travailler et il lui faudra persévérance et ingéniosité pour venir à bout de la réalisation du manche de la guitare qu’il incruste ensuite d’ampoules LED pour le rendre lumineux. Un autre dispositif est intégré dans le corps de la guitare et télécommandé pour offrir une variation de couleurs. Présenté au niveau départemental, puis régional où il remporte la médaille d’or, le travail est sélectionné pour concourir à l’épreuve nationale où il est à nouveau récompensé par l’or. Seul regret du lauréat : que son œuvre n’offre pas le son d’une vraie guitare ! R. L.

Le MAF, kézako ? Créé au niveau national en 2000 (au niveau départemental depuis 1985), le concours « Un des Meilleurs Apprentis de France » est organisé par la Société des Meilleurs Ouvriers de France et ouvert aux jeunes, en formation initiale de niveau CAP et Bac professionnel, âgés de moins de 21 ans.

Aux dimensions réelles d’une guitare, cette enseigne lumineuse se décline en différentes couleurs.

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PRATIQUE SOLUTION TECHNOLOGIQUE

Radioscopie du nouveau billet de 5 EUROS La Banque de France a récemment mis en circulation le nouveau billet de 5 €. Pour Visible, Erick Lacourrège, Directeur Général Adjoint de la fabrication des billets à la Banque de France passe pour ce billet à la loupe.

1/ Filigrane

2/ Fil de sécurité

3/ Foil

4/ Rolling barre

Le nouveau billet de 5 € n’est pas un support comme un autre : il doit séduire les utilisateurs, leur inspirer confiance et bien évidemment répondre à des exigences de sécurité et de traçabilité drastiques.

Quel papier ?

Le papier de nos billets est en 100% coton. Cette fibre a été choisie pour ses qualités mécaniques. Sa résistance, bien supérieure à la fibre de bois traditionnellement utilisée, satisfait aux enjeux de la mise en circulation. La fabrication du papier étant grande consommatrice d’eau, la papeterie est située près de l’Allier, rivière qui présente un PH et les caractéristiques physicochimiques adéquates. 1/ Le filigrane est appliqué sur la forme. Il s’agit ici de la Princesse Europe, figure de la mythologie grecque qui a donné son nom à notre continent. Le filigrane est une technologie résiliente grâce à laquelle, le plus souvent les contrefacteurs ne s’occupent pas du papier. 2/ La pâte à papier est travaillée directement avec le fil de sécurité. Il ne peut pas être copié et il est fabriqué uniquement pour la papeterie fiduciaire. En regardant de plus près, on peut apercevoir la mention « 5 € » tout au long du fil. 3/ Le « foil » (bande métallisée) est positionné à la fin du processus de fabrication du papier, avant qu’il ne soit découpé en feuilles. Sa technologie diffractive, décomposant la lumière, le rend impossible à photocopier.

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5/ Taille douce

6/ Numérotation

Quelle impression ?

L’impression des billets s’effectue à Chamalières (Puy de Dôme). Pour des questions de contrôle qualité, chaque machine est spécialisée dans une étape. Trois techniques sont employées successivement : l’offset, la taille douce et la sérigraphie. L’innovation est recherchée autant dans le process que dans l’encre. De nombreux signes de sécurité sont évidemment ajoutés à l’impression. 4/ La Rolling Barre, imprimée en sérigraphie est l’une des grandes innovations de ce nouveau billet de 5 €. L’encre est composée de fibres métalliques bleu-vert. Celles-ci sont orientées pour que la variation de couleur forme une barre se déplaçant de haut en bas. 5/ La taille douce est une technique de gravure en creux sur métal utilisée pour les reliefs. L’encre est déposée dans les creux (les tailles) et l’impression s’effectue par une pression de plusieurs tonnes. Cette technique forme un signe de sécurité tactile : les barres obliques en relief situées aux extrémités gauche et droite du billet. 6/ La numérotation est moins sensationnelle, mais absolument essentielle. L’une des préoccupations les plus importantes de la Banque de France est la traçabilité. L’institution porte une grande attention aux « contrefacteurs du dimanche » et s’est donc lancée dans une opération d’envergure avec les grandes marques de scanner-impression dans le monde. Vous pouvez faire le test : introduisez le nouveau billet de 5 € dans une photocopieuse, il en ressortira une image noire barrée de l’inscription « interdit » ! J. C.



PRATIQUE NOUVEAUTÉS

La HP Latex 3000 vise le marché de l’impression industrielle Que faut-il retenir de la nouvelle imprimante HP Latex 3000 présentée à l’occasion de FESPA Londres en juin dernier ? Remarquable par sa productivité (de 77 m²/h pour les applications d’intérieur à 120m²/h pour les applications d’extérieur), elle est dotée d’une 7ème tête d’impression. Productivité, mais également polyvalence des supports puisqu’elle facilite l’impression des substrats thermosensibles avec la nouvelle solution d’encre HPLatex Optimizer. L’imprimante HP Latex 3000 s’adresse en priorité aux prestataires de services d’impression (PSP) industriels. « Les PSP industriels doivent faire face en permanence à une concurrence grandissante ainsi qu’à une compression des délais et des budgets sur ce marché d’acheteurs », souligne Xavier Garcia, vice-président et directeur général de la division Enseignes et Affichages d’HP. « En tant que leader de l’impression grand format, HP propose des solutions latex pour relever ces défis à moindre coût. Elles permettent également de franchir de nouveaux paliers en termes de productivité, de qualité et de polyvalence des applications. » Parallèlement à ce lancement, HP a annoncé qu’il rebaptisait ses imprimantes et consommables latex, HP Designjet et Scitex, sous la nouvelle appellation : « HP Latex ». HP démontre ainsi l’importance stratégique que revêt la technologie latex pour son offre grand format destinée aux arts graphiques. www.hp.com

3M élargit son offre dédiée aux enseignes Avec l’avènement des LEDs, les enseignistes ont vu leur activité évoluer. Pour les accompagner dans cette mutation, 3M a enrichi en août dernier sa gamme dédiée aux enseignes avec de nouveaux films translucides et diffusants optimisés pour le rétroéclairage par LEDs en fond de caisson. Ainsi, les films 3MTM EnvisionTM 3730 et 3735 fournissent un niveau de luminosité équivalent avec moins de sources de LEDs et une consommation d’énergie réduite (25 % de LEDs en moins qu’avec des films traditionnels). La gamme est déclinée en films diffusants (deux niveaux de transmission de la lumière : 50 % et 60 %) et en films translucides couleurs (20 teintes disponibles) ou imprimables en sérigraphie et jet d’encre. www.3m.fr

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PRATIQUE

Personnalisation en sublimation : le four 3D joue la polyvalence Depuis le printemps dernier, Promattex distribue un nouveau type de four 3D qui est en soi une petite révolution. Contrairement aux modèles répandus jusque là sur le marché (pour coque smartphone principalement), il est particulièrement polyvalent, peu gourmand en énergie et surtout il met en œuvre une autre manière de sublimer. Via une pompe à air intégrée, la fonction « vacuum » permet d’appliquer la feuille silicone sur le papier transfert par vide d’air et non au moyen d’une presse. Le rayonnement à infrarouge permet une chaleur constante pour un excellent transfert des couleurs. De plus, contrairement à une presse transfert, plus besoin d'avoir un plateau chauffant adapté au support. Il permet la sublimation totale sur tout type de matières résistant à la chaleur (textile, céramique, aluminium, verre, plastique, etc.). Une seule machine pour sublimer en toute simplicité de nombreux supports, qu’ils soient plats (carrelage, puzzle, ...) ou incurvés (flasque, coque Smartphone, assiette, etc.). Retrouvez toutes les astuces sur la vidéo visible depuis le site de Promattex. www.promattex.com

Antalis propose une « drôle de matière »… Le papier Curious Matter a ceci d’original qu’il est fabriqué à partir d’amidon de pomme de terre. Dernier-né de la Curious Collection, marque de papiers de création multi-sensorielle créée par Arjowiggins Creative Papers, il est distribué par Antalis. Issu de déchets industriels, ce papier offre un rendu sophistiqué, avec une surface très mate et ultra-pigmentée. Arjowiggins Creative Papers a collaboré avec l’experte en tendances Li Edelkoort pour créer la palette de couleurs qui empruntent, en clin d’œil, le nom de variétés rares de pommes de terre. Enfin, le lancement du papier s’est accompagné d’une campagne créative mélangeant textures et couleurs pour former des personnages curieux surgis de l’imagination de Gary Card (costumier et scénographe pour la chanteuse Lady Gaga). www.antalis.fr

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PRATIQUE NOUVEAUTÉS

EN BREF Sequoia : un carton pour la communication et la PLV

Sequoia est un carton contrecollé produit par Arjowiggins Graphic et distribué par Antalis. Il est parfaitement adapté aux utilisations nécessitant une rigidité élevée (PLV : pancartes suspendues, promotion en rayon…), mais aussi aux applications de communication (menus, calendriers, plaquettes), dans l’emballage et l’édition. Trois formats standards sont disponibles (65 x 92, 72 x 102, 120 x 155 cm), mais il peut aussi être découpé sur demande. Certifié FSC ® et conforme à la règlementation REACH, Sequoia est biodégradable et compostable. www.antalis.fr

Le « Green and Digital Center » de Prismaflex opérationnel à l’automne

Dans le cadre du 54 ème congrès international de la FEPE (Fédération Européenne de la Publicité Extérieure) en juin dernier, Prismaflex a présenté son nouveau projet de « Green and Digital Center » qui ouvrira ses portes dès l’automne 2013 à Saint-Clément les Places (69), siège de l’entreprise. Sur 1 000 m2, ce centre proposera un pôle R&D, un pôle production, un pôle SAV et un showroom extérieur et intérieur, dans lesquels Prismaflex mettra en avant deux de ses marques : Blue Tech, pour le pôle Green et Prismatronic pour le Digital. www.prismaflex.com

Makerbot Digitizer : la numérisation 3D accessible

L’Américain MakerBot Industries proposera prochainement, avec MakerBot Digitizer, un outil de numérisation 3D. Il s’agit d’un « scanner » 3D qui coûtera 1400 $ HT. Il sera capable de numériser la plupart des objets. Cet outil, annoncé « évolutif et accessible », devrait contribuer à la démocratisation de l’impression 3D. www.makerbot.com

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Avec Slimglass®, les enseignes se posent directement sur la vitrine Slimglass® est une nouvelle déclinaison de la gamme Bloc-Led de Kalisign. Les lettres boitier sont usinées spécialement pour laisser passer un câble à gaine transparente permettant ainsi de faciliter l'installation sur verre qui devient une simple « option de fixation » avec du double face 3M® / 3M dual-lock®. Les enseignes peuvent se poser directement sur la vitrine. www.kalisign.com

Le nouveau film anti-microbien d'Hexis équipe les bus de Draguignan La Communauté d’Agglomération Dracénoise en partenariat avec la société Dracénoise DS Publicité et Hexis S.A. ont décidé d’équiper tous les véhicules destinés au transport de voyageurs d’un film antimicrobien. Cette innovation mondiale développée par Hexis et certifié par l’Institut Pasteur assure une neutralisation des microbes sur les barres de maintien, vecteur traditionnels de contamination de diverses maladies. Contrairement aux produits désinfectants qui ont une action instantanée, le film antibactérien Hexis est en mesure d’assurer une protection préventive continue, 24h/24 contre les bactéries grâce à l’action constante de son pouvoir antibactérien. À ce jour tous les bus urbains de Draguignan sont équipés. À l’automne 2013 tous les véhicules mis en service seront également dotés de ce film anti-microbien. www.hexis.fr


PRATIQUE

3A Composite présente SMART-X®, 100 % recyclable SMART-X® est un panneau très rigide pour un poids extrêmement faible. Il est entièrement en plastique avec des surfaces en polystyrène massif (HIPS), résistantes aux intempéries et aux UV, et un noyau en polystyrène expansé qui ne craint pas l’humidité. Grâce à sa grande résistance, il est utilisable en extérieur jusqu'à 2 ans, et ce, sans changement essentiel de couleur. Avec sa structure de surface affinée et sa disponibilité en grand format (jusqu‘à 2 mètres de largeur), SMART-X® convient parfaitement pour l’impression digitale directe. De plus, SMART-X® est recyclable à 100 %, répondant ainsi à la demande de matériaux écologiques dans le domaine de la communication visuelle. www.display.3acomposites.com

Charvet Industries présentera ses nouveautés à Viscom

En septembre, Charvet Industries, société spécialisée en solutions d’affichage électronique, exposera au salon Viscom (Stand H72 – Hall 8). Entre autres nouveautés, elle présentera ses nouvelles croix de pharmacie électroniques. Elles se distinguent à la fois par leur design et par leur performance, puisqu’elles sont dotées d’une nouvelle technique de transmission radio jusqu’à 150 m, totalement sans fil. Par ailleurs, Lediavision XL, est le nouveau panneau « full color » signé Charvet. Il vient compléter la gamme de panneaux de ville existante. Celui-ci se distingue par un affichage encore plus fin, avec un « pitch » est de 8 mm. Pour rappel, le pitch est la distance qui sépare 2 pixels : plus le pitch est petit, meilleur est la définition. Ce nouveau modèle améliore donc la gamme Lediavision actuelle (avec pitch de 16, 12 et 10 mm) avec une solution encore plus performante et au rendu visuel exceptionnel. www.charvet-industries.com

Pour l’événementiel, la moquette s’imprime en sublimation Basé aux Pays-Bas, Texo Trade Services est un fournisseur européen de papiers transferts et de textiles polyester dédiés à la sublimation. Il vient de lancer une moquette conçue pour l’impression transfert par sublimation, parfaitement adaptée à des opérations événementielles, salons ou défilés de mode par exemple. Le polyester non tissé, blanc en surface, permet l’obtention de couleurs profondes et vives, tandis que l’enduction sur l’envers offre une stabilité et une résistance optimales. Disponible en rouleau de 150 cm par 30 mètres, cette moquette est classée FR (« Fire retardant ») et ne contient aucune résine PVC. www.texo-trade.com

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PRATIQUE NOUVEAUTÉS

Les nouveautés MACtac multiplient les effets spéciaux

MACtac a lancé en septembre des nouveaux films adhésifs adaptés au total covering de véhicule et à la décoration intérieure. Toucher velours et finition ultra-mate caractérisent les TuningFilms Velvet qui sont également dotés d’autres atouts intéressants tels que l’insonorisation, l’isolation thermique ou encore des propriétés antidérapantes (peuvent être utilisés comme un tapis). Ils sont disponibles en 3 couleurs : Ultra Black, Sport Red et Bordeaux. Pour des décorations qui accrochent la lumière, MACtac propose les TuningFilms Stellar. Avec ses 8 couleurs ultra scintillantes (Light Orange, Fushia, Red, Violet, Sea Blue, Apple Green & Black), cette nouvelle série est spécialement conçue pour la décoration de véhicules et de coques de bateaux, ainsi que pour le marché de la décoration intérieure (habillage de murs et de mobilier). www.mactac.fr

Print O’Clock enrichit son site d’un module d’impression 3D En juin dernier, l’imprimerie en ligne Print O’Clock, en partenariat avec le blog communautaire de graphistes Mamzelle Print, a lancé une offre 3D. Objectif : donner corps aux envies des professionnels des arts graphiques, autrement dit leur permettre d’imprimer leurs créations et leurs prototypes, ou encore de tester et de visualiser rapidement leurs projets en 3D. À partir d’un fichier 3D CAO, les objets sont créés via deux types de machines, correspondant chacune à une technologie spécifique. La Formiga P100 de Eos est un système laser qui fournit une impression monochrome sur matière plastique (souple lorsque l'objet est fin et très solide). Avec la ZPrinter 650 de ZCorp, l’impression peut être monochrome ou de plusieurs couleurs, la matière utilisée étant un composé haute performance, donnant une finition « moulage plâtre » au toucher (utilisation non optimale pour les pièces articulées). Les débutants ou simples curieux peuvent également tester l’application en ligne via différents modèles de base et ainsi réaliser une carte de visite originale, un tampon, une figurine, etc. www.printoclock.com

Exaprint se positionne sur le secteur de l’étiquette Chez Exaprint, imprimeur en ligne ouvert exclusivement aux professionnels des arts graphiques, l’étiquette se découpe au laser ! Lancée en mai dernier, la gamme d’étiquettes sur mesure, livrées en bobine (pour pose mécanisée ou manuelle), connaît un grand succès, à tel point que la société a encore renforcé sa gamme pour la rentrée. Idéale pour de petites séries (dès 100 ex.), avec de nombreux formats possibles, cette offre permet de s’adresser aux clients traditionnels de l’étiquette, mais connaît aussi de nombreux débouchés nouveaux, l’étiquette étant de plus en plus utilisée comme support marketing ou événementiel. L’essor de cette offre est également du à la facilité d’usage du système de commande en ligne d’Exaprint. Il propose de nombreux gabarits Illustrator à télécharger, ainsi qu’un calculateur qui permet de disposer très rapidement d'un tarif. Exaprint propose par ailleurs un « Démonstrateur », soit une boite d’échantillons qui reprend tout l’éventail de la gamme en marque blanche. S’obtenant sur simple demande et remboursé dès la première commande, c’est un excellent outil d’aide à la vente. www.exaprint.fr

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PRATIQUE

ValueCut, une nouvelle gamme de découpe signée Mutoh

Mutoh Belgique lance une nouvelle gamme de plotters de découpe, destinée à remplacer la série Kona. Elle s’applique à la traditionnelle découpe de lettres comme aux applications print-to-cut pour vitrophanies, autocollants, décors de véhicules, PLV, signalétique, etc. Trois modèles sont disponibles : ValueCut 600 (50 - 770 mm), 1300 (50 - 1594 mm) et 1800 (300 - 1900 mm). Ils intègrent la dernière génération de contrôle numérique. Ils permettent la gestion de media allant jusqu’à 10 mètres de long et un « mode de simulation tangentiel » est intégré pour s’attaquer aux lettrages miniatures, aux formes graphiques intriquées et aux matériaux épais. La force de découpe est ajustable jusqu’à 600 g pour s’adapter à une large palette de matériaux. Pour la découpe de contour et la découpe en travers, les têtes de découpe ont intégré des capteurs optiques laser qui détectent automatiquement les différents repères et les graphiques préimprimés. Enfin, les roulettes de pression peuvent être désactivées individuellement afin d’éliminer les marques sur les média pré-imprimés. www.mutoh.eu

Stratifié décoratif : du nouveau pour l'agencement intérieur

La marque Polyrey, fabricant de stratifié décoratif depuis plus de 50 ans, initie en 2013 sa « Collection » pour l’agencement intérieur. Elle est le résultat de deux années de travail des équipes développement, marketing et de collaborations externes. 334 décors, 11 effets de surface et 4 types de supports (HPL, Compact, Contrecollé et Mélaminé) viendront rythmer l’ensemble des projets de 2013 à 2017, donnant ainsi naissance à près de 500 possibilités décoratives. Cette collection devrait trouver de multiples applications, tant dans l’aménagement de locaux commerciaux et d’enseignes de luxe, que dans celui des établissements publics et des collectivités, en passant par les conceptions uniques de designers, de cuisinistes, d’agenceurs et de menuisiers. www.polyrey.com

Wilogo : une alternative aux appels d’offres classiques Wilogo (groupe Fotolia) est un service en ligne spécialisé dans la conception graphique et dans la création de logos qui met en relation graphistes et entreprises. Il propose depuis peu deux nouvelles offres, destinées aux revendeurs, agences de communication, agences web et imprimeurs. VIP Contest et Inspirational (plus adaptée aux projets grands comptes) permettent au client de faire appel au concours des meilleurs designers Wilogo pour la création de logos et autres déclinaisons graphiques. Ces projets bénéficient d’une confidentialité absolue : l’information n’est pas visible sur le site et elle est partagée uniquement avec les quelques designers sélectionnés. Alternatives pratiques à un appel d’offre classique, ces deux nouvelles formules présentent un indéniable avantage compétitif. « Nos partenaires des industries graphiques peuvent désormais faire face à un accroissement des demandes clients et répondre à des projets d’envergure à moindre coût », note Jérôme Bazin Directeur Général de Wilogo. http://fr.wilogo.com/

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EN IMAGEs

« L’Ourcq mon amour » par JR Dans le cadre de la manifestation « l'été du canal » organisée par la Seine Saint Denis et après Rio, New-York, Tokyo et Karachi, l'aventure Inside Out initiée par JR, a investi le canal de l'Ourcq à Paris tout l’été. Grâce à la technique du collage photographique, JR expose librement sur les murs du monde entier. En 2011, il crée InsideOut, un projet d'art participatif international qui permet aux personnes du monde entier de recevoir leur portrait puis de le coller pour soutenir une idée, un projet, une action et de partager cette expérience. Sur les bords de l’Ourcq, les modèles ont un point commun : ils travaillent ou ont travaillé sur les rives du canal. Les photos ont été prises par Ava du Parc et Romain Bassenne, fraîchement diplômés de l'Ecole Nationale Supérieure Louis Lumière voisine. JR a pris en charge l'impression laser sur un papier 60 gr. Pix6 et 2B Communication se sont chargés de la pose.

1

1. Ouvriers de centrale

à béton, restaurateurs, architectes, graffeurs, danseurs... 300 portraits entre 1 et 9 m de haut envahissent les bords du canal de l’Ourcq.

2. Les portraits ont été

volontairement mélangés. Les salariés ne s'affichent pas forcément devant leur entreprise. Les photos ne laissent pas vraiment deviner les métiers, à quelques exceptions près.

3. Les photographes

ont proposé des poses pour faciliter l'expérience des modèles amateurs, mais certains d'entre eux se sont amusés et on reconnait quelques inspirations : publicité, artistes...

2

4. Les riverains ont

très bien intégré ces nouveaux visuels dans leur quotidien.

5. Les versions 2012

et 2013 de l’été du canal se mélangent. « L’Ourcq mon amour » prendra de la même façon sa place dans le paysage.

3 #4 - 05/2013 - page 66


EN IMAGEs 4

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PRATIQUE UNE ÉCOLE, UN PROJET

Index des contacts par rubrique

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Dossier

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ENQUêTE

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RENCONTRE

www.richezassocies.com

COMMUNICATION ET CULTURE

www.culturecommunication.gouv.fr www.culturecommunication.gouv.fr/ Regions/DRAC-Ile-de-France www.athem.com www.jcdecaux.fr www.cbsoutdoor.fr

éTUDES DE CAS

www.petit-bateau.fr www.merchanfeeling.com/fr

REPORTAGE

www.rivesparis.banquepopulaire.fr www.akdv.fr www.labanquepostale.fr www.tmmcom.fr

PRATIQUE

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EN IMAGES www.jr-art.net

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