La Réminiscence de L'eau

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MINISTÈRE DE L'ENSEIGNEMENT SUPÉRIEUR ET DE LA RECHERCHE SCIENTIFIQUE ECOLE NATIONALE D’ARCHITECTURE ET D’URBAINISME DE TUNIS UNIVERSITÉ DE CARTHAGE

MÉMOIRE D’ARCHITECTURE

LA RÉMINISCENCE DE L’EAU SFAX ENTRE TERRE ET MER

Elaboré par : Abir Ezzedine Encadrant de Mémoire: Hedi Derbel Co-Encadrant : Sid Mohamed

Session Septembre 2020



Que ce travail témoigne mes respects À mes chers parents pour leur amour inestimable, leurs sacrifices, et leurs appuis À

ma

À pour

sœur

l’hommage leurs

pour de

leur mes

soutient amis

encouragements


Remerciment


Je tiens à exprimer en premier lieu, ma profonde gratitude a mon directeur de mémoire Mr Hedi Derbel pour son dévouement. Je dois également remercier Mr Mohamed Sid pour ses suggestions avisées qu’ont aidé à développer ce mémoire, aussi qu’a tous mes enseignants à l’ENAU qu’on contribuer dans mon processus de formation. Je présente mes plus sincères remerciements pour ma famille et mes amis qui m’ont soutenu.


Sommaire Introduction - Problématique- Méthodologie

01

En quête de la réminiscence 1- La notion de la réminiscence 2- La réminiscence comme concept 3- Entre mémoire et réminiscence 4- La réminiscence des lieux

02

A L’intermédiaire de la réminiscence : l’essence des sens

03

Sfax, Au fil de l’eau… au fil du temps

1- La réminiscence essence de conception 2- L’eau et l’éveil des sens

1- La trace de l’eau, Sfax une ville d’eau 2- Une rupture spatiale, à l’oubli identitaire 3- La symbolique de l’eau: une ponctualité vital 4- Sfax, une mémoire surfacée


04 05

Susciter la mémoire, retracé l’eau 1- Connecter la terre et l’eau 2- Composer une interface 3- Révéler un imaginaire

La rétrospective de l’eau, une mémoire recyclée 1- Site et potentialité 2 - Le Programme 3- Sculpter la matière, révéler un lieu «Cité de la mer» 4- Épuiser la mémoire, matérialiser le temps «Le pavillon de la mer»

Conclusion générale

Bibliographie

Table des figures

Table des matières


Introduction : Au fil du temps, avec l’interférence d’une multitude de facteurs, que ce soit externes ou internes, les villes subissent plusieurs bouleversements et changements (politiques, économiques...), Des transformations qui sculptent le caractère des lieux et révèlent son essence dans l’histoire. Ces différentes successions qui vont former petit à petit des strates de lieux définissant par la suite son caractère unique et forme à fur et à mesure des traces de passé. Ces traces peuvent persister dans la mémoire parfois, mais dans d’autres cas, elles peuvent être perdu dans l’oubli. Pour se remémorer, La réminiscence est évoquée dans l’espace. Appuyant sur l’émotion pour éveiller une expérience sensible de l’espace, renvoyant à d’autres lieux ou d’autres temps, par des évocations subtiles pouvant mobiliser l’inconscience, en déployant l’eau comme un outil déclencheur. Et dans une ville où l’eau est omniprésent depuis sa naissance, cette essence qui persiste avec la succession de plusieurs civilisations, qui pratiquent l’espace différemment de ses précédés, avec d’autres idéologies, d’autres cultures… mais qui fait avec pour exploiter les potentialités des lieux.


Problématique : Le développement des villes forgées par une activité industrielle en déclin, touche de nombreux domaines et peut changer l’image de la ville. Ceci est sans doute le cas de nombreuses villes portuaires. Une telle ville touchée par une telle activité perd de petit à petit son caractère, son essence et peut être dans le processus elle perd son identité. Et c’est exactement le cas de la ville de Sfax au sud de la Tunisie, qui est malgré le poids des réseaux maritimes dans son long histoire, sa culture et ses coutumes, ce patrimoine est brusquement abandonné. Quand, l’objet fondamental de la fondation de la ville, son essence, et son caractère prend le chemin de l’oubli, la réminiscence se pose comme une solution intermédiaire . Donc Comment la réminiscence peut-elle servir comme un intermédiaire pour susciter le lien mémoriel chez les Sfaxiens? Et par ailleurs, ceci nous mène à poser plusieurs questions, à propos de ce sujet en s’interrogeant sur la connexion entre terre et mer de la ville de Sfax . Une compréhension de l’histoire de la ville de Sfax, de son rapport à l’eau et à la mer, du symbolique de l’eau dans sa culture est nécessaire pour aborder le sujet. On ne cherche pas à simplement recréer l’ancien rapport à la mer en puisant dans la mémoire, mais plutôt de rappeler cette histoire pour éduquer et sensibiliser.


En quête de la réminiscence

Alors, un programme révélateur de mémoire, consacré à l’eau, qui parle au sens et envisage les besoins actuel, en changeant le label d’un délaissé insalubre en un espace dynamique festif. Dans ce cas, comment L’eau peut-elle servir à la fois à évoquer la réminiscence rappelant la mémoire, et à imaginer des spatialités adéquates pour réanimer ?

10



Méthodologie :

Dans le but de répondre à ces questionnements, une approche méthodologique est nécessaire pour aborder le sujet. Un travail de collecte d’information et de recherche des différentes perceptions à propos ce sujet est fait, pour avoir une idée plus approfondie et pour se débarrasser de la perception personnelle qui peut affecter le travail. Commençons par un travail collective au sein du classe ( Un Workshop), de Brainstorming dans un premier temps pour dégager toutes les notions et les mots clés à savoir ce sujet, et de simplification pour avoir finalement un nuage de mot qui tourne autour trois mots clés. Ce qui nous aide pour passer à l’étape suivante de ‘la carte mentale’, qui nous aide à organiser nos idées, de passer du schème au schémas synthétique.


Ensuite, dans l’essaye de répondre aux questionnements posés au cours du travail, une démarche basée sur quatre étapes est optée afin d’aboutir à un projet cohérent:

Commençons par dévoiler la théorie et le concept de la réminiscence, son origine, explication, objectifs et son rapport à l’espace. Ensuite son application dans l’espace et en architecture par la compréhension de la réminiscence comme un outil de conception chez plusieurs architectes. En prenons l’eau comme un outil déclencheur dans le processus. Puis, une compréhension de l’histoire de Sfax concernant son rapport à l’eau et à la mer, la puissance du symbolique de l’eau dans cette culture et enfin la mémoire qui bascule entre oubli et nostalgie.

Cette compréhension du contexte nous mène à dégager des concepts pour réintégrer de nouveau l’eau dans la ville et dans le quotidien, en se basant sur des références urbaines et architecturale dans le monde et principalement sur les théories de Luis Barragan et la thèse de Nicolas Gilsoul sur la réminiscence. La dernière partie consiste en une analyse du contexte d’intervention et du projet prévue de Taparura. Puis une réflexion sur le programme est nécessaire pour répondre aux besoins actuels de se remémorer et de redynamiser. Enfin, on passe aux étapes de genèse et de réflexion spatiale pour finalement présenter le projet.


verticalitĂŠ

Valoriser

frontiere

Se remĂŠmorer

Brainstorming


C arte Mentale

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1- La notion de la réminiscence 2- La réminiscence comme concept 3- Entre mémoire et réminiscence 4- La réminiscence des lieux


hapitre

En quête de la réminiscence

« Alors que la loi de la nature est l’oubli, la loi de l’art est la réminiscence » Vieillard-Baron ; J-L.p.114


En quête de la réminiscence

I/ En quête de la réminiscence Aux cours des années, les territoires subissent plusieurs changements. Ces variations qui les définissent et les sculptent, au fils du temps, en gardant dans le processus des souvenirs et des mémoires de ces lieux. Ces derniers, on les a considéré «l‘essence» de ce territoire et son âme, puisque’ elle va sculpter par la suite les caractéristiques et la culture de ce territoire quelque soit économiques, politiques, activités, habitudes, etc… Et dans tout ça, l‘essence, la valeur originelle de l’espace peut être perdues , où se disparaitre dans l‘inconscience, dans l’oubli. Et par ailleurs, le concept de la réminiscence est provoqué pour nous rappeler la valeur réelle de l‘espace.

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Aux cours des années, les territoires subissent plusieurs changements. Ces variations qui les définissent et les sculptent, au fils de temps, on gardant dans le processus des souvenirs et des mémoires de ces lieux. Ces derniers, on les considére l‘essence de cette territoire et son âme, puisqu’ elle va sculpter par la suite les caractéristiques et la culture de Figure 1 : La réminiscence, Schéma cette territoire quelque soit économique, politiques, activités,personnel habitudes,etc… Et dans tout ça, l‘essence, la valeur originelle de l’espace peut etre perdus , où se disparaitre dans l‘inconscience, dans l’oubli.


En quête de la réminiscence

1- la notion de la réminiscence La réminiscence, un mot qui regroupe une quantité infinie de problématiques liés essentiellement à l’espace et au temps. Dans ce premier chapitre, on va rencontrer ce terme et le décrypter, pour comprendre la façon dans laquelle on peut l’exploiter pour ressortir les potentialités des lieux. Donc dans un premier temps, c’est quoi la réminiscence ? Comment on peut la définir ? a- la définition du mot Commençons par prendre connaissance de la richesse de ce terme, par une définition simple du Dictionnaire de la langue française ‘le Littré’: «La réminiscence est dans la langue commune, rappel d’un souvenir à peu près effacé ; acte par lequel nous cherchons à ressaisir, un souvenir incomplet.»

L’origine du mot est grec, il est dérivé du verbe «reminisci», composé de minisci « se souvenir», et de re- à valeur intensive. Et dont L’image, le souvenir et la trace considérés comme les synonymes les plus proches de la réminiscence d’après le dictionnaire. b- la définition dans la philosophie En philosophie, si on prend la définition simple du mot réminiscence selon le dictionnaire :

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En quête de la réminiscence

«C’est une théorie platonicienne selon laquelle la connaissance est le souvenir fragmentaire d’un savoir inné à l’âme.»

Donc, on peut dire que c’est une trace qui existe dans notre mémoire et qu’on est peut être inconscients de son existence, donc qu’elle est tombée dans l’oubli. Cette notion est beaucoup plus riche, qu’on va la développer plus tard. c- la définition dans la psychologie Dans la psychologie la réminiscence s’agit plutôt d’après le CNRTL : «D’un Retour à la conscience d’une image, d’une impression si faibles ou si effacées qu’à peine est-il possible d’en reconnaître les traces.» 1(Sainte– Beuve, Nouv. lundis, t. 9, 1864, page 36 cité dans le CNRTL

Donc comme Sainte Beuve la définisse, ‘« Il n’a que des réminiscences, il n’a plus de souvenirs, La réminiscence est, en un mot, un réveil fortuit de traces anciennes dont l’esprit n’a pas la conscience nette et distincte. »1.

Figure 2 : Les traces, Composition personnel

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En quête de la réminiscence

2- La réminiscence comme concept La réminiscence se manifeste aujourd’hui comme étant une notion vaste et vague, adoptée par plusieurs disciplines: l’Art, la psychologie, l’architecture.. Mais c’est un concept qui retourne jusqu’à la période grecque où elle a été développée par des philosophes comme Aristote, Platon, et d’autres qui ont venus après.

« La réminiscence est développée par les philosophes grecs de l’antiquité comme un processus qui consiste en la faculté de remonter à la surface le souvenir d’une idée enfouie, inhérente ou inconsciente, que l’on ne reconnait pas en tant que telle, mais qui

2-Déborat Chopet «Interstice ; Lieux de production» P 12.

existe belle et bien. »2

Il m’est paru intéressant de se pencher sur ces notions philosophiques, pour bien appréhender le concept, avant de passer à sa concrétisation.

Figure 3 : Salvador DALI - Réminiscence Archéologique de l’Angélus de Millet (1983), Composition personnel

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En quĂŞte de la rĂŠminiscence

Selon Platon:

La rĂŠminiscence repose sur la thĂŠorie de l’anamnèse3 qui selon Platon : L’action de penser par la mĂŠmoire, d’aller chercher en arrière, d’attraper en haut.

Platon trouve que la rĂŠminiscence suscite la vĂŠritĂŠ qui se trouve dans le souffle (oĂš l’âme) qui est ĂŠternel, sous forme de souvenir d’un savoir prĂŠnatal.

3-L’anamnèse selon Le Dictionnaire grec français de Bailly : faire remonter les souvenirs

L’anamnèse

La rĂŠminiscence permet de reconnaĂŽtre la nĂŠcessitĂŠ de certaines ÂŤvĂŠritĂŠs Âť qui se dit littĂŠralement en grec ÂŤ sans-oubliance Âť. Platon insiste que tout apprentissage dĂŠpend de la rĂŠminiscence : il vient forcĂŠment de l’intĂŠrieur (l’âme) – oĂš est accessible un savoir innĂŠ . ÂŤSelon l’opinion de Platon, par rĂŠminiscence de ce qu’elle [l’âme] savoir avant entrer au corps.Âť4

Figure 4 : L a rĂŠminiscence selon Platon, SchĂŠma personnel

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4- la Sagesse, I, 8 de CHARRON, citĂŠ dans le monde.com


Déclencheur de la réminiscence chez le cncepteur et les vis

En quête de la réminiscence

Selon Socrate :

Le philosophe considère la réminiscence comme un concept provoqué par des questionnements posés à travers la maïeutique. D’après le dictionnaire CNRTL, ce dernier se définit comme suit: «C’est une Méthode socratique reposant apparemment sur l’interrogation et se proposant d’amener un interlocuteur à prendre conscience de ce qu’il sait implicitement, à l’exprimer et à le juger» (d’après. Foulq.-St-Jean 1962)

Et c’est exactement ce qu’il a essayé de démontrer par une expérience : ‘le jeune esclave à qui Socrate demande, dans le Ménon, de doubler la surface d’un carré demander de l’aide’, de sorte qu’il faut admettre que: « Chez celui qui ne sait pas, il existe, concernant telles choses qu’il se trouve ne pas savoir, des pensées vraies concernant ces choses mêmes qu’il ne sait pas » 5

Selon Aristote :

Aristote, définit la réminiscence comme un processus qui consiste, à partir d’une série de raisonnements, de gestes, d’habitudes de reconstituer un ensemble basé sur un souvenir, une sensation partielle. En fait, elle s’agit plutôt d’après lui, d’un souvenir partiel, propre à l’homme puisque celui-ci est doté de volonté et de raison, contrairement à la mémoire. Il l’a définisse comme la survenue d’une émotion liée à celle du souvenir. Par exemple, c’est plus facile de remonter à l’origine des choses selon un certain ordre comme dans le cas de se rappeler des propriétés mathématique. Ce processus d’association des souvenirs obéirait à trois règles : la ressemblance, la contrariété, ou la contiguïté.

5-

le Ménon. Cité dans .universalis.fr/ encyclopedie/ reminiscenc,, par Olivier JUILLIARD

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En quĂŞte de la rĂŠminiscence

L’anamnèse

 Notre esprit recherche ce qui a suivi, soit à partir de tel instant ou de tel autre, soit à partir d’une chose semblable ou contraire, soit même d’un objet simplement voisin ; et cet effort de l’esprit suffit pour produire la rÊminiscence. [‌] 6

ContrariĂŠtĂŠ

Figure 5 : La rĂŠminiscence selon Aristote, SchĂŠma personnel

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C’est à partir des dÊfinitions d’Aristote qu’on commence à diffÊrencier entre mÊmoire et rÊminiscence.

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6- Aristote, ÂŤDe la mĂŠmoire et de la rĂŠminiscenceÂť citĂŠ dans l’article ‘La mĂŠmoire et la rĂŠminiscence selon Aristote’ par Romain Treffel


En quĂŞte de la rĂŠminiscence

3- Entre mĂŠmoire et rĂŠminiscence Il faut dire qu’il y a une diffĂŠrence entre mĂŠmoire et rĂŠminiscence. Et c’est exactement ce que Aristote essaye d’expliquer dans son ouvrage C’est Ă partir de la reprĂŠsentation de ce concept qu’on commence ‘De la mĂŠmoire et de la rĂŠminiscence’.

Ă diffĂŠrencier entre mĂŠmoire et rĂŠminiscence.

Tandis que La rĂŠminiscence Il prĂŠcise que la mĂŠmoire est un souvenir partiel, Aristote repose sur un mĂŠcanisme de la distingue ainsi de la mĂŠmoire, copie. Donc c’est une image, qui est un souvenir entier. une reprĂŠsentation, une copie de Il faut dire qu’il y’a une diffĂŠrence entre mĂŠmoire En fait, etla rĂŠminiscence, mĂŠmoire c’est le la chose rĂŠelle. Plus prĂŠcisĂŠment en fait, la mĂŠmoire c’est le passĂŠ objectif,passĂŠ tout simplement objectif, toutc’est simplement la mĂŠmoire comme ‘la perception, des faits rĂŠel, alors que la rĂŠminiscence c’est facefaits subjective c’estla des rĂŠels, du alors que rendue possible par la sensibilitĂŠ, passĂŠe, une rĂŠvĂŠlation plus riche par les ĂŠmotions liĂŠe au passĂŠ des la rĂŠminiscence c’est la face 7 de la copie laissĂŠe dans l’âme.’ lieux. subjective du passĂŠe, une rĂŠvĂŠlation plus riche par les ĂŠmotions liĂŠes au passĂŠ des lieux.

7- Aristote, ÂŤDe la mĂŠmoire et de la rĂŠminiscenceÂť citĂŠ dans l’article ‘La mĂŠmoire et la rĂŠminiscence selon Aristote’ par Romain Treffel

Figure 6 : Entre RĂŠminiscence et mĂŠmoire, SchĂŠma personnel

Figure 3: schĂŠma personel

Elle est contrairement à la mÊmoire, propre à l’homme, puisqu’elle est engendrÊe suite à un processus de rÊflexion, de raisonnement... Ainsiaristote, que la mÊmoire peut être même provoquÊeà chez toute être-vivants Et selon la rÊminiscence contrairement la mÊmoire, est ayant une notionpuisque de temps. propre à l’homme, elle est engendrÊe suite à un processus

de rÊfexions, de raisonnements, de gestes, d’habitudes oÚ même partielles. Il des fautÊmotions dire que ce n’est pas un processus assez simple, mais plutôt complexe, qui se reformule sur plusieurs annÊes et dÊcennies, ce qui le Ainsirend queun la rÊel mÊmoire peut même provoquÊ chez toute potentiel de être dÊveloppement des lieux.

ĂŞtre-vivants ayant une notion de temps. Alors, la rĂŠminiscence c’est processus individuel et interne, qui est produit Ă l’intĂŠrieur de soi-mĂŞme. Et donc, avec l’intervention d’autrui, ça devient plus d’apprentis-

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En quête de la réminiscence

4- La réminiscence des lieux Avec tous les changements et les variations que subit un territoire, il possède quelque part, un souvenir profond qui peut être caché dans l’inconscience, d’une essence qui lui est propre. Un souvenir qui l’a toujours défini, mais qui n’est plus mis en valeur ou même mémorisé faute du temps. Et pour revenir à l’essence d’un territoire, il faut prendre conscience des paramètres originels responsables à acquérir les caractéristiques des lieux. Alors, dans un premier temps, comment peut-on définir le lieu? Quel est son rapport à la réminiscence? a- Le lieu 8- D’après le Dictionnaire CRNTL

Figure 7 : Le lieu , Composition personnelle

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Le lieu est l’espace déterminé par sa situation dans un ensemble, par la chose qui s’y trouve ou l’événement qui s’y produit.8


En quĂŞte de la rĂŠminiscence

En effet, le mot lieu provient du Latin ÂŤLocusÂť qui signifie ÂŤplace, endroitÂť dont Loc signifie une portion dĂŠterminĂŠe de l’espace. Par consĂŠquent, on peut dĂŠjĂ distinguer entre le lieu et l’espace: Dont ‘L’espace est le matĂŠriel, le rĂŠel, et le lieu est l’espace creĂŠ par l’homme’

D’une autre manière, l‘espace c’est un milieu indĂŠfini alors que le lieu comme il le dĂŠfinit Scultz ‘c’est un espace dotĂŠ d’un caractère qui le distingue’.

L’ESPACE

LE CARACTĂˆRE

‘Spatium’

‘Locus’

Figure 8 : Locus , schĂŠma personnel

Alors, on peut dÊjà dÊfinir l’espace urbain comme un lieu dans lequel se dÊveloppe la mÊmoire collective, et c’est exactement ce qu’il dit Aldo Rossi : La ville elle-même est la mÊmoire des peuples; et comme la mÊmoire est liÊe à des faits et à des lieux, on peut dire que la ville est le locus de la mÊmoire collective.9

9- Rossi Aldo , l’architecture de la ville, ch  la mÊmoire collective,1966

Figure 9 : MĂŠmoire des lieux, SchĂŠma personnel

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En quête de la réminiscence

Alors comment se manifeste la réminiscence pour révéler cette mémoire collective des lieux et la mettre en valeur? b- L’architecture comme un lieu de révélation

10Pierre Nora , « Lieux de mémoire communs f r a n c o québécois », cité par Anne Boyadjian, «Architecture et paysage : un tissage de l’espace, de la matière et du temps»

« Un lieu de mémoire dans tous les sens du mot va de l’objet le plus matériel et concret, éventuellement géographiquement situé, à l’objet le plus abstrait et intellectuellement construit.» 10

Tous les territoires sont des lieux de mémoire, qui ont été successivement appropriés, lieux de sociabilité et d’accomplissement culturel. Mais pas toutes les strates qui composent un territoire sont pour autant apparentes dans l’esprit de l’homme. Parfois, elles peuvent s’échapper, peut être oubliées où dans d’autre cas évitées. La réminiscence de ces moments oubliés des lieux peut être un réel potentiel de développement dans plusieurs cas de territoires/villes. Dont il s’agit des appropriations, des habitudes, des usages où même l’essence de ces lieux. Et c’est pour cette raison que plusieurs architectes et théoriciens ont déclaré la réminiscence comme un moyen de conception primordial, pour dévoiler les potentialités des lieux et révéler son essence.

Figure 10 : Réminiscence – invoquer la mémoire au moyen de l’agencement de volumes simples. Casa Barragan, Luis Barragan architecte. Croquis d’après photo, Anne Boyadjian, Modifié par l’auteur.

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En quête de la réminiscence

«C’est une démarche contextuelle qui vise à préserver les spécificités identitaires préexistantes des lieux à travers une dimension mémorielle du projet. Comme l’explicite Nicolas Gilsoul11, ‘le lien mémoriel est ici réalisé par l’intermédiaire de réminiscences suscitées chez le visiteur’»12 , en décrivant les œuvres de Luis Barragan.

Les œuvres exceptionnelles de l’architecte mexicain Luis Barragan témoignent avec finesse de cette capacité d’une architecture à contenir l’essence d’un passé à travers la création de nouveaux espaces. En fait, ‘la préservation des traces donne lieu à un prolongement, dans le temps, d’usages et de modes d’habiter spécifiques au lieu’. Ainsi, pour aborder un projet la démarche habituelle linéaire peut être ne suffit plus dans ce cas. On est généralement au courant de ses usages actuels, mais qu’était avant? Qu’il est son essence? Peut être dans ce cas il faut développer une démarche Continue qui respecte l’originalité du lieu et imagine son avenir tout en exploitant son présent. Une approche qui s’appuie sur la réminiscence pour se remémorer de l’origine des choses ,de les réutiliser et les mettre en valeur. Se r em

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RÉMINISCENCE

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11Gilsoul N i c o l a s , Architecture émotionnelle au service du projet. Thèse de doctorat sous la direction de Gilles Clément, École nationale supérieure du paysage de Versailles, juin 2009 12-Gilsoul Nicolas, Architecture émotionnelle au service du projet. Cité par Anne Boyadjian dans ‘A r c h i t e c t u r e et paysage : un tissage de l’espace,de la matière et du temp

Figure 11 : de la Réminiscence au projet, Schéma personnel

PROJET

ESSENCE DU SITE

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En quête de la réminiscence

Synthèse Pour synthétiser la réminiscence c’est :

Le corps/ la personne Figure 12 : Synthèse, Schéma personnel

Et peut être un projet, doit susciter la réminiscence comme un outil pour dévoiler son essence et reconnaitre ses usages:

PROJET Maieutique Réutiliser, Valoriser

ESSENCE DU SITE

USAGES DES TERRITOIRES

Se remémorer

Reconnaitre

RÉMINISCENCE Figure 13 : Synthèse, Schéma personnel.

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En quête de la réminiscence

Conclusion Alors, en tout la réminiscence est le fait de remonter à l’origine des choses, d’aller en arrière, de se lever à l’âme pour chercher la vérité dans un processus de questionnement et de raisonnement. Grâce à elle, le sujet a la possibilité de remonter jusqu’à l’origine des choses pour pouvoir comprendre tous les tenants et les aboutissants de l’objet de souvenir. A travers la réminiscence, on cherche la remémorisation, ainsi de mettre en mémoire ce qui a fait du site ce qu’il est aujourd’hui, son origine, son essence. En tenant compte des défis actuels, de ses usages et besoins, afin de contribuer à un projet évolutif, cohérent et continu: avec son passé et son présent, mais aussi indéfini pour révéler des futurs potentialités. Alors que le plus grand soucis des architectes c’est de défier le temps, certains ont cherché la réponse dans la réminiscence. Cependant, comment la réminiscence en architecture peutelle susciter le lien mémoriel chez l’homme? Déjà, comment la réminiscence se manifeste dans l’architecture? Comment peut-on dévoiler l’essence d’un lieu et le mettre en valeur?

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L’essence des sens

I I / L’ e s s e n c e d e s s e n s L’ i n t e r m é d i a i r e d e l a r é m i n i s c e n c e

Le rôle de la réminiscence, qui s’appuie sur l’émotion que peut éveiller une expérience sensible de l’espace et sur sa capacité à renvoyer à d’autres lieux ou d’autres temps par évocations subtiles pouvant mobiliser l’inconscience en suscitant l’eau comme un outil déclencheur. Quand l’eau et l’architecture, interagissent pour donner un sens au territoire et dévoiler un lien mémoriel. Comment l’eau devient-elle un lien émotionnel entre l’homme et l’espace? Comment peut-elle susciter la réminiscence ?

Figure 14 : Réminiscence de l’eau , Schéma personnel.

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L’essence des sens

1- La réminiscence essence de conception Dans l’intérêt de tisser la relation entre l’espace et l’homme, on cherche à impliquer le visiteur dans l’espace, en employant plusieurs domaines et disciplines pour mettre en question le déploiement standard des ambiances et la dépasser vers une nouvelle perception. Et selon N.Gilsoul cette relation dépend largement du sujet, de son vécu personnel et de son conditionnement socio-culturel. Donc sortant de l’idée que la réminiscence nécessite l’implication du visiteur en le transformant en un acteur dans l’espace pour susciter le lien mémoriel. « Comme l’explicite Nicolas Gilsoul11, le lien mémoriel est ici réalisé par l’intermédiaire de réminiscences suscitées chez le visiteur. »13

Une telle implication engage les sensations et les émotions du visiteur en assurant de sa participation consciente et inconsciente, Donc en le transformant dans le processus d’un simple visiteur, «En acteur en anticipant (provoquant) ses mouvements et en lui offrant un territoire de liberté.»14 L’intérêt est donc d’échapper la déshumanisation vers une immersion de l’homme dans toutes ses dimensions, dans toutes ses émotions. Et c’est là ou se manifeste une architecture émotionnelle.

13Cité par Anne Boyadjian, «Architecture et paysage : un tissage de l’espace, de la matière et du temps», p74

14Gilsoul Nicolas, «Architecture émotionnelle au service du projet»., p2

Dans un premier lieu, Il nous semble donc nécessaire de définir cette notion et de l’évoquer.

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L’essence des sens

a- L’architecture Émotionnelle L’architecture est notre instrument pour nous relier à l’espace et au temps, pour nous rendre à d’autres temporalités et spatialités, c’est tout simplement un instrument pour nous émouvoir, pour ressentir des émotions et des mémoires innées dans notre inconscience comme il l’a décrit Le Corbusier. Et là Luis Barragan déclare en 1968 :

15- Entertient de C.B.Smithy y Adin, 24.01.1968. Texte dactylographié ( A r c h i v e s F o n d a t i o n Luis Barragan, Birsfelden) Cité par N.Gilsoul, «Architecture émotionnelle au service du projet» p28

«

Je crois en une architecture émotionnelle »15

Où le concepteur construit un processus de travail comme un art de la mémoire, stimulant dont il explique N.Gilsoul, d’une part sa créativité et en déployant d’autre part dans l’architecture émotionnelle des révélateurs nostalgiques à l’intention des visiteurs. Alors une architecture émotionnelle est une architecture dont le rôle initial est d’évoquer une sensation maximale chez le visiteur, pour qu’il soit émergé dans son environnement qui dialogue avec sa sensibilité. Une architecture qui relie l’homme au site avec ses sens et émotions. Mais, une telle implication sensible du visiteur, D’après N.Gilsoul, engage trois procédés: L’individuation (le résultat de l’utilisation des réminiscences comme révélateurs nostalgiques), L’introspection contemplative (les réglages de la mise en scène), Et enfin l’errance (les leurre).

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L’essence des sens

R ÉVÉLATION N OSTALGIQUE I NDIVIDUATION  L’architecte ne doit ni ne peut ignorer les rÊvÊlations nostalgiques seules capables de combler le vide de toute œuvre au-delà des exigences utilitaires du programme.16.

L’ INTROSPECTION

CONTEMPLATIVE LA MISE EN SCĂˆNE 16- Barragan, 1980. “ Manifeste â€?, discours donnĂŠ Ă l’occasion de la remise du Pritzker price, New York in Vaye, 2004. Op.cit. CitĂŠ par N. Gilsoul p24

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ÂŤLe cerveau crĂŠatif,[...], projette sur l’appât ses propres fantasmes, guidant le pas et le corps de scène en scène dans une dynamique d’errance (par ailleurs propice Ă l’introspection).Âť17

L ’ ERRANCE

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17Gilsoul Nicolas, Architecture ĂŠmotionnelle au service du projet., p472.

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L’essence des sens

Ce chapitre nous permet de comprendre et de mettre en évidence l’utilisation(Consciente et inconsciente) des réminiscences dans l’architecture émotionnelle. b- La Réminiscence de Barragan

18- Pallasmaa Juhani,«Le regard des sens», Éditions du Linteau, Paris, 2010, p. 81, Cité par Anne Boyadjian, «Architecture et paysage : un tissage de l’espace, de la matière et du temps», p73

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« L’architecture est l’art de la réconciliation entre nous-mêmes et le monde, et cette médiation s’effectue par les sens.18 »

L’architecture émotionnelle convoque la sensibilité et la réminiscence du concepteur, (du sujet artiste) ainsi que celle du visiteur, de ceux qui reçoivent, (de l’arpenteur). C’est une implication des deux parts. Le concepteur s’inspire de ses propres évocations, de ses souvenirs, de son passé... Pour communiquer des déclencheurs qui touchent aux sensibilités de ceux qui reçoivent (visiteurs) et convoquent ses propres évocations et ses réminiscences.

Figure 15 : cuadra san cristobal , Schéma personnel.


L’essence des sens

R ÉMINISCENCE

19Gilsoul Nicolas, jardiner l’architecture Êmotionnelle, p113.

D E L ’A REPENTEUR ( V ISITEUR )

D U S UJET (C ONCEPTEUR )

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Evocations

Evocations ­ € ‚ ƒ

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DĂŠclencheurs

… †  „

Figure 16 : La rĂŠminiscence de Barragan , SchĂŠma personnel basĂŠ sur la recherche de N.Gilsoul.

‡ Â

39


L’essence des sens

Attitudes scĂŠnographiques rĂŠcurrentes Luis barragan, tisse des scènes pour crĂŠer une ambiance qui isole le visiteur et l’implique dans le site pour stimuler finalement ses rĂŠminiscences en employant les dĂŠclencheurs dans le processus. Gilsoul dans sa recherche distingue ces attitudes scĂŠnographiques rĂŠcurrentes dans les projets de Barragan pour entrainer la solitude du visiteur et favoriser la plongĂŠe introspective: Concentrer et capturer le regard du visiteur en dĂŠpassant la dĂŠfinition classique du cadre vers une approche Ă trois dimensions.‘Cadrer devient simultanĂŠment synonyme de capturer (au-dedans) et de projeter (au-dehors).’

le but commun c’est d’entraÎner la solitude du visiteur pour un retour en soi et une immersion totale dans ses rÊminiscences.

I SOLER

40

C ADRER

ET

C REUSER


L’essence des sens

Organisation Spatiale anticipant le mouvement du visiteur et travaillant sur les ambiances. Désigner le parcours en proposant plusieurs directions ce qui donne une sensation de liberté mais en introduisant des appels sensoriels.

C HOREGRAPHER

ET

D ESIGNER Figure 17 : Dessins de Gilsoul Nicolas, 2007, Modification personnelle

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L’essence des sens

En jouant sur les paramètres spatiaux ( lumière, ombres, couleurs...) Et les déclencheurs qui stimulent les 5 sens, Barragan déploie, combine, et réinvente constamment les 5 attitudes de mise en scène (Isoler, cadrer, creuser, Chorégraphier, désigner). La majorité de ses ambiances cherchent dans un premier temps à: Isoler le visiteur qui est assuré par un ensemble de mises en scène analogues. Ensuite, ils visent à Cadrer sa vision et diriger sa perception. Entre les scènes, des aplats sont perçus dont sa première fonction est comme des lueurs et des séducteurs pour inviter l’individu à continuer et à passer à la prochaine scène. 20- « Atmosphères » de Peter Zumthor, é d i t i o n B i r k h a u s e r, 2006, cité dans la bibliothèque municipale numérique de Lyon ‘linflux’

« Je suis là mais déjà plus loin, à l’angle, quelque chose m’attire déjà, une lumière qui tombe, et alors je poursuis ma flânerie »20

Dans tout cela, on trouve l’eau comme un élément constant dans toutes ces attitudes et ces scènes qui génèrent à chaque fois des nouvelles ambiances selon leur déploiement. L’eau comme un déclencheur

21- Steven Hall, cité dans la recherche «Habilitation à Diriger les Recherches/ L’e x p é r i e n c e architecturale» par Xavier Bonnaud

Figure 18 : Elbebedero, Las Arboleras, Schéma personnel

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«L’eau est l’un des plus grand révélateur des liens qui unissent la ville à son territoire.»21

L’ eau est très présente dans les œuvres de Luis Barragan, dont il prend différentes formes (bassin, fontaine, jet..) et fonctions (refléter, silencemurmure, ritualiser..).


L’essence des sens

 Une fontaine nous apporte paix, joie et sensualitÊ paisible, mais elle atteint la perfection de sa raison d’être quand, par le charme de sa magie, elle nous transporte pour ainsi dire hors de ce monde 22

22Barragan, 1980. Op.cit par Gilsoul Nicolas, Architecture ĂŠmotionnelle au service du projet.

Figure 19 : Los clubos Cuadra San CristĂłbal, Fuente de losamantes, Luis Barragan, SchĂŠma personnel

L’eau est mise en scène comme un ĂŠlĂŠment de passage d’un monde Ă un autre, dans une intervalle entre deux univers (extĂŠrieurintĂŠrieur, publicintime, ombre-lumière). Parfois elle est mise en valeur, prĂŠsente au centre, en hauteur comme dans le cas de la fontaine des amoureux de Los clubos Cuadra San CristĂłbal dont tout l’ensemble s’articule tout autour. D’autre fois, elle n’est pas visible mais provoque la curiositĂŠ par les murmures de son jet.

ÂŤ L’eau est musique, l’eau est repos, l’eau est jouissance. Mais l’eau est aussi lumière Âť.23

Figure 20 : cuadra san cristobal, Luis Barragan, SchĂŠma personnel 23-L.Barragan interrogĂŠ par Toll MP, 1981. ÂŤ Color as a Structure. The Newest House by Luis BarragĂĄn Âť, House & Garden, n.9, New York, citĂŠ par Gilsoul Architecture ĂŠmotionnelle au service du projet.

Figure 21 : cuadra san cristobal, Luis Barragan, SchĂŠma personnel

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L’essence des sens

2- L’eau et l’éveil des sens

Jean Marx Llorca décrit l’eau comme un excellent outil de transmission des sensations en architecture. Son potentiel de changer d’aspect, de fonction, et de forme offre aux architectes une liberté créative dans leurs projets pour démultiplier les émotions des visiteurs dans l’espace. Sans doute, ses applications dans l’espace sont infinies qui puisent des siècles de croyance. L’eau éveil nos sens.

Vue L’eau a un pouvoir hypnotique. En le regardant, il nous transporte vers un autre monde de sérénité et de solitude.

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Bruit

Le pouvoir apaisant du rythme continu engendré par l’écoulement de l’eau, ou bien la mélodie des va et vient des vagues, où les chutes d’eau des cascades sont tous des facteurs à prendre en compte lors de la conception d’un projet.


L’essence des sens

Figure 22 : L’eau et l’éveil des sens, schéma personnel

Toucher Le contact entre l’homme et l’eau crée un lien plus fort avec l‘espace, en ajoutant une valeur ludique et interactive et générant plus d’émotion.

Fraicheur La fraicheur engendrée soit par les fontaines où même par la vapeur d’eau est un refuge excellent pendant l‘été.

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L’essence des sens

Place François Mitterrand, Le Creusot, France : Cette place déploie plusieurs formes et fonctions de l’eau. Sa mise en scène est infinie. Elle met en scène l’eau d’une façon révolutionnaire qui dépasse le concept standard du bassin, où on trouve l’eau circule dans la rue comme une ligne directrice où un guide. Où encore le geysers de vapeur d’eau pour rafraîchir et les fontaines d’eau dynamiques qui mettent en valeur l’architecture autour.

Les Fontaines sans bassin

La vapeur d’eau

L’eau ondule pour délimiter et guider

Figure 23 : Place François Mitterrand, Schéma personnel

Cité des Sciences et de l’industrie, la villette Le Fluide surprenant et déstabilisant, un concept révolutionnaire: décoller l’eau pour créer une dynamique , un événement. L’eau est présent pour guider, amplifier, animer, et donner un sens à tout l’ensemble. 46


amplifier, pour animer, pour donner un sens à tout l’ensemble.

L’essence des sens

Figure 24 : CitÊ des Sciences et de l’industriel, SchÊma personnel

MusĂŠe des Confluences, Lyon , Coop himmelblau L’architecture imite les caractĂŠristiques de l’eau en dessous, crĂŠant par la suite une unitĂŠ entre les deux en effaçant les limites. Le bâtiment est surĂŠlevĂŠ grâce Ă une structure souple et des appuis ĂŠparpillĂŠs avec une alternance entre ombre et lumière permettant Ă l’œil de distinguer les dĂŠtails. La position de l’eau au dessous du bâtiment lui permet de cadrer la vision et de crĂŠer une continuitĂŠ avec l’eau et la rivière en donnant une impression de l’envol.

Figure 25 : MusĂŠe des confluences, SchĂŠma personnel

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L’essence des sens

Hotel Mar Adentro, Miguel Angel Aragonés, Mexique 24- Miguel A n g e l Aragones, Interview

«Je voulais prendre cet horizon et le mettre au premier plan»24

continuité avec la mer

Les bassins peu profonds s’étendent des bords des bâtiments vers la mer créant une continuité entre les deux. Des sentiers qui flottent sur l’eau, relient entre les différents structures, à l’échelle de l’homme, créant un paysage onirique de solitude et de contemplation.

Figure 26 : Hotel Mar andentro, Schéma personnel

Les thermes de valz, Peter Zumthor, Suisse: Peter Zumthor considère l’eau, l’ombre et la lumière comme des matériaux de construction qui sont aussi concrets que la pierre.

Figure 27 : Les thermes de Valz, Schéma personnel

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Il crée des séquences et des scénarios de circulation labyrinthique, dont le corps se déplace lentement, en découvrant de nouvelles ambiances au fur et à mesure et en immergeant dans un autre monde de solitude et de sérénité.


L’essence des sens

«Faire l’expérience concrète de l’architecture, c’est toucher, voir, entendre, sentir son corps.»25

Un espace dédié au corps, qui cherche l’ombre et suit les faisceaux de lumière mises en disposition comme un guide. Chaque recoin a son propre identité, ses propres ambiances sollicitant les sens: Le toucher, le goût, l’ouïe, l’odorat du visiteur.

«Des choses comme la texture, la température et l’humidité, la résonance et l’odeur jouent un rôle extrêmement important dans un bâtiment qui éveille et demande à être ressenti par tous les sens.»26

La combinaison entre l’eau et les autres paramètres de l’espace tels que la température, l’éclairage, les couleurs, les matériaux, les sons, les arômes et les textures rend les applications de l’eau infinies.

«Et c’est ce que j’appellerais le premier et le plus grand secret de l’architecture, qu’elle recueille différentes choses, différents matériaux et les combine pour créer un espace.»27

25Peter Z umt h or, « P e n s e r l’architecture» é d i t i o n B i r k h a u s e r, 2006, cité dans le site linflux: bibliothèque municipale de Lyon

26Peter Z umt h or, « P e n s e r l’architecture» é d i t i o n B i r k h a u s e r, 2006, cité dans le site linflux: bibliothèque municipale de Lyon

27Peter Zumthor, « P e n s e r l’architecture» é d i t i o n B i r k h a u s e r, 2006, cité dans le site linflux: cité dans le site linflux: bibliothèque municipale de Lyon

Figure 28 : Les thermes de Valz, Schéma personnel

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L’essence des sens

ÂŤL’eau est l’ÊlĂŠment le plus favorable aux combinaisons des matières et donc des puissancesÂť28

28Gaston Bachelard, L’eau et les rêves

L’ÉCLAIRAGE

LES COULEURS La lumière soit artificielle ou naturelle, elle constitue les points de repères dans le parcours labyrinthique. Une mÊthode pour varier les ambiances, afin de crÊer des effets de mirroir, de reflet, de contraste et de profondeur.

LA TEMPÉRATURES

Figure 29 : Les combinaison d’eau, SchÊma personnel

Froid Chaud La temperature de l’eau varie dans les blocs. Le Bain de Feu et le Bain de Glace sollicitent plus pleinement encore ce sens du toucher et de la vue par la vapeur. 50


L’essence des sens

LE SONS

Selon Zumthor il est primordial de travailler sur ‘le son de l’espace’ ÂŤ un espace fonctionne comme un grand instrument Âť. Il a conçu une salle dĂŠdiĂŠe Ă l’Êcoute d’une partition de musique minĂŠrale, il a mĂŞme reflichi aux rythmes des pieds des curistes.

LES ARÔMES Sans cesse, l’odorat a une importance dans la mÊmoire Êmotionnelle de l’espace . Pour cette raison Zumthor a dÊdiÊ une salle pour solliciter le sens d’odorat en se baginant dans les fleurs.

odeur de fleurs HumiditĂŠ

LES MATÉRIAUX LES TEXTURES Zumthor a prĂŞtĂŠ une attention minutieuse aux diverses combinaisons de pierre et d'eau pour produire des effets sensuels. (10) Le raffinement de la surface de la pierre augmente la qualitĂŠ de la profondeur, la valeur qui appartient singulièrement Ă l'eau.

pierre Ă boire 51


L’essence des sens

Synthèse

RÉMINISCENCE SENS

ESSENCE DE CONCEPTION

R ÉVÉLATION N OSTALGIQUE DÉCLENCHEURS olfactifs visuotactiles

sonores

kinesthésiques

L’ INTROSPECTION CONTEMPLATIVE

AMBIANCES Iso ler Cad rer

Cre use r

Figure 30 : Synthèse, Schéma personnel

Cho reg rap her

L ’ ERRANCE LEURRES

Contraste L’absence Convergence Répétition Dématérialisation

52

EAU


L’essence des sens

Conclusion L’hypothèse générale se tire du fait que la réminiscence comme un outil de conception, est un intermédiaire pour travailler sur les émotions du visiteur. ‘Elle s’assure de sa participation et implication, le transforme en acteur, en anticipant et provoquant ses mouvements’. Nicolas Gilsoul synthétise la réminiscence en 3 étapes: de mise en place des déclencheurs sensoriels pour atteindre l’immersion dans l’espace; de mise en scène de ces déclencheurs et de l’ajout des leurres entre les scènes pour séduire et susciter la curiosité. Certes, Il n’y a pas un seul élément déclencheur, la formulation du concept est le résultat d’un groupe de circonstances qui brasse des personnalités, des courants de pensées et un contexte socio-culturel particulier. Mais l’eau, Avec sa capacité de métamorphoser et son application infinie dans l’espace, il est considéré comme l’un des plus grand révélateur.

53


 ­



Sfax, Au fil de l’eau‌ Au fil du temps

I I I / S f a x , A u f i l d e l ’e a u ‌ a u f i l d u t e m p s

Au fil du temps, la position des villes par rapport Ă l’eau a beaucoup changĂŠ, d’une grande importance dans la structuration des villes, Ă Au fil dutotal temps, la position par rapport Ă l’eau a beaucoup l’oubli de sa prĂŠsencedes avecvilles l'industrialisation, et aujourd’hui changĂŠ, d’une grande dans la structuration avec une nouvelle ère,importance une nostalgie et ÂŤun regain sur le des lien villes ĂŠmo- Ă tionnelÂť desdehabitants versavec l'eau,l’industrialisation. surgissent. l’oubli total sa prĂŠsence Aujourd’hui avec une nouvelle ère, une nostalgie et ÂŤun regain sur le lien ĂŠmotionnelÂť des habitants vers l’eau, surgissent. L’ eau et Sfax un contreverse inexplicable, une relation complexe, entre intimitĂŠ et rĂŠpulsion. Un rapport très proche Ă travers le temps L’brusquement eau et Sfax forment unpoussĂŠ controverse, une relation complexe, entre alternĂŠ et vers l’ inconscience,et par la suite intimitĂŠ rĂŠpulsion. rapport très proche, Ă travers le temps devenueetentre oubli etUn nostalgie. brusquement alternĂŠ et poussĂŠ vers l’ inconscience, et par la suite devenue entre l’oubli et nostalgie.

Figure 31 : Sfax, Source: Achraf Bejaoui, L’interstice urbain

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Sfax, Au fil de l’eau‌ au fil du temps

PrĂŠsentation du Contexte

Figure 32 : Sfax, schĂŠma personnel

Cette ville possède, au mĂŞme temps, une richesse historique et un mĂŠtissage stylistique très important Sfax est une ville portuaire de rĂŠsultant de la stratification l’est du pays, situĂŠe Ă environ des ĂŠpoques surprivilĂŠgiĂŠe, ce territoiredensiSa position Sfax est unegĂŠographique ville portuaire de l'est dusapays 270 kilomètres de Tunis. tĂŠsituĂŠe dĂŠmographique (955.500 Habitant), et sa Ă environ 270 kilomètres de Tunis. Une ville radiale, large ouverture surd’organisation la mer (235 km) lui Une large ouverture sur la mer quirĂ´le commence par la donnent un ĂŠconomique trèsmĂŠdina, important. (235 Elle km)prĂŠsente lui confère un rĂ´le le centre deetlad’Êchanges ville et s’Êtale le premier port d’exportation commerĂŠconomique très Cette important. après unetemps, grande ciaux du pays. ville possède, au sur mĂŞme unesurface richesse de Sfax, deux couronnes historique et un mĂŠtissage stylistique trèsavec important rĂŠsultant de la Elle stratification prĂŠsente des le ĂŠpoques premier sur cequi relient les ramifications territoire port d’exportation et d’ allant vers les limites de la ville. C’est une ville d’organisation radiale, qui commence par la mĂŠdina, ĂŠchange commercial du pays. le centre de la ville et s’Êtale après sur une grande surface de Sfax, avec deux couronnes qui relient les ramifications sortant

vers les limites de la ville.

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Sfax, Au fil de l’eau‌ Au fil du temps

L’eau : une desune matières de l’urbanisme. Sans eau, pas 1- La traceÂŤ de l’eau, Sfax ville premières d’eau de vie ni de ville. Mais trop d’eau empĂŞche ou dilue l’assise de ses 28Propos fondations. De ce paradoxe naĂŽtront deux attitudes fortement introductif du dossier ÂŤ PrĂŠsence de l’eau ÂŤ L’eau : une des matières premières de l’urbanisme. Sans eau, Âť, Urbanisme, n° ancrĂŠes dans la mĂŠmoire collective. 201, avril-mai 1984, pas de vie ni de ville. Mais trop d’eau empĂŞche ou dilue l’assise de P 40, citĂŠ dans ÂŤLa L’une amenant l’eau Ă force d’ouvrages, l’autre n’ayant de cesse de ses fondations. De ce paradoxe naĂŽtront deux attitudes fortement ÂŤ reconquĂŞte Âť des fronts fluviaux : Vers l’Êliminer ÂťancrĂŠes dans la mĂŠmoire collective. L’une amenant l’eau Ă force un nouveau lien entre la Ville et son Fleuve ?Âť Par LECOUTERE JULIEN, p20

d’ouvrages, l’autre n’ayant de cesse de l’Êliminer  28

L’eau est un ĂŠlĂŠment fondateur de la ville de Sfax. TantĂ´t nourcière, protectrice, source d’Ênergie, d’Êchange et de richesse. L‘eau fut le support de vie communale. Au regard de l’histoire, l’eau L’eau est un ĂŠlĂŠment fondateur de la ville reprĂŠsente un patrimoine commun de Sfax. TantĂ´t nourricière, protectrice, Au regard de l’histoire, l’eau reprĂŠsente un patrimoine commun fondateur de la ville, de ses traditions, source d’Ênergie, d’Êchange et de richesse. fondateur de la ville, de ses traditions, de son attractivitĂŠ et de sa de son attractivitĂŠ et de sa vitalitĂŠ. L‘eau ĂŠtait le support de vie vitalitĂŠ. communale. La ville Arabo-islamique bâtis sur les ruines de Taparura

L’extension du côtÊ Sud, la crÊation du quartier Franc

N 150 m

58

300 m

150 m

300 m


Sfax, Au fil de l’eau‌ au fil du temps

Dont la mer a constituĂŠ un composant essentiel de son histoire. Un ĂŠlĂŠment a existĂŠ la mĂŠmoire de ses habitants. Dont la qui mer a dans constituĂŠe unecollective civilisations, et quiUna enrichi par espace qui essentielle a pris plusieurs formes et fonctions com- culturel. composante de son histoire. la selon suite l’Êpoque, son mĂŠtissage mercial, dĂŠfensif, ‌ Un ĂŠlĂŠment qui a existĂŠ dans la On peut dĂŠjĂ voir dans la position Mais surtout c’est lui l’Êchangededans plusieurs mĂŠmoire collective dequi sesa renforcĂŠ habitants. la mĂŠdina de Sfax, par rapport civilisations, et par la suite a enrichis son mĂŠtissage cultutrel. Ă la mer une forte relation Un espace qui a pris plusieurs entre ce territoire et la mer. On peut voir dans la position de la mĂŠdina de Sfax, par rapport formes et dĂŠjĂ fonctions selon Ă la mer une forte relation entre cette la mer. l’Êpoque: commercial, dĂŠfensif, ‌ territoire Onetparle ici surtout, par rapport Ă la plupart des mĂŠdinas, Sfax est On surtout parle içi surtout, Ă la plupartsrelativement des mĂŠdinas, dans Sfax est Mais c’est luipar quirapport a renforcĂŠ une position position intime avec laintime mer, ceavec qui n’est pasce le qui n’est lesrelativement ĂŠchangesdans une dans plusieurs la mer, cas pour les autres. pas le cas pour les autres. Gagnant la terre sur la mer, PĂŠriode coloniale 150 m

Évolution du port

300 m

150 m

300 m

Figure 33 : Evolution de Sfax, schĂŠma personnel

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Sfax, Au fil de l’eau‌ Au fil du temps

Pour commencer, on va essayer de dĂŠgager les diffĂŠrents ĂŠtats ville par rapport Ă lademer au les filsdiffĂŠrents de l’histoire. PourdedĂŠjĂ la commencer, on va essayer dĂŠgager ĂŠtats Comment Sfax a affrontĂŠ la mer et l’eau Ă travers le temps? de la ville par rapport Ă la mer au fils de l’histoire. Comment Sfax a affronter la mer et l’eau Ă travers le temps? Un caractère dĂŠfensif et rayonnement commercial PĂŠriode Romaine et Islamique

 ­

Figure 34 : Les strates de Sfax, source: http:// sfax1881-1956. com/

En fait, Sfax remonte à la pÊriode Pour mieuxRomaine comprendre cette relation PÊriode et Islamique Aghlabide, qui est selon plusieurs avec la mer, il est nÊcessaire de savoir En fait, Sfax retourne à la pÊriode aghlabide, historiens, construite sur des ruines de les caractÊristiques de la ville de qui est selon plusieurs historiens, construite la ville romaine Taparura qui Êtait à sa Sfax qui ont renforcÊ cette relation. sur des ruines de la ville romaine Taparura qui place avant. Ce qui affirme cette relation Avec des hectares de Jnein, de foret Êtait à sa place avant. Ce qui affirme cette avec la mer même un peu plus avant. d’oliviers, qui existait à l’Êpoque relation avec la mer même un peu plus avant. Figure 35 : MÊdina sur mer, Modification personnelle, sfax18811956.com/

60

Pour mieux comprendre cette relation avec la mer, il faut savoir les caractĂŠristiques de la ville de Sfax qui ont renforcĂŠ cette relation. Avec des hectares de Jnein, de foret d’oliviers, qui a existĂŠ Ă l’Êpoque aghlabides et la pèche qui ĂŠtait une activitĂŠ principale de Sfax, la ville ĂŠtait un pĂ´le commerciale de tout la mĂŠditerranĂŠe et une passerelle pour les commerçants du moyen orient et l’Afrique.


des forets de d’oliviers, Sfax a plus travailler sur le commerce maritime on s’appuyant sur des cartographies dessinés par le géographe Sfaxien de Al Charfi, ce qui a engendré le développent du commerce maritime de Sfax.

Sfax, Au fil de l’eau… au fil du temps

La medina Aghlabides et ladepèche qui était Cette période développement unemaritime activité et principale de Sfax, de rayonnement la ville était un pôle commerciale, a durécommercial longtemps de dans toutel’histoire la méditerranée et laune de Sfax et de passerelle les dire commerçants Tunisie.pour Et il faut que Sfax du durant Moyen-Orient et l’Afrique. toute cette période était

La mer

non seulement un pôle Dansd’exportation une autre période de l’histoire mais aussi un point de repère, une passerelle vers mais aussi point de repère, une (Hafsides), avec le brûlement l’Afrique et l’occident. «Sfax était construite sur un l’intersection des passerelle vers l’Afrique et l’occident. des routes foretsdes marchandises d’oliviers, Sfax a et devenait le portail de commerce dans plusl’Afrique travailléet du surMoyen-Orient la commerce » «Sfax était construite maritime en des’appuyant des Un point pause poursur les commerçants et d’échange ,ce qui a sur l’intersection des cartographies par delel’architecture navale engendré un dessinées développement routeset de desla marchandises géographe Sfaxien de Al àCharfi. et devenait le portail de construction des bateaux Sfax. commerce Durant toute cette période, Et peut-être aussi le faitSfax qu’àétait l’est de la ville on trouve l’iledans de l’Afrique et du Moyen-Orient » 29 nonkharkenah seulement fréquemment un pôle d’exportation visitée par des vaisseaux de marchandises aussi et connu par des techniques de pèche spéciales.

Un point de pause pour les commerçants et d’échange. Et peut-être aussi le fait qu’à l’est de la ville se trouve l’île de kerkennah, fréquemment visitée par des vaisseaux de marchandises aussi et connue par ses techniques de pèche spéciales.

Figure 36 : Sfax épouse la mer, Modification personnelle, source:sfax18811956.com/ 29- C h e d i Khemakhem, «La reconquete d’un port, revitalisation de chott krekna» à Sfax. P 21

Figure 37 : Sfax sur la mer, Modification personnelle, source: sfax1881-1956.com/

61


Sfax, Au fil de l’eau… Au fil du temps

Période

Période coloniale

coloniale

1907 Trame orthogonale construite sur les remblais

1919 Un chenal pour les petits bateaux

N 300 m

300 m

150 m

150 m

Port commercial

la construction suivant des axes gardant les persepectives vers la mer La stratégie adoptée par la force coloniale était de toujours garder le rapport avec l’eau. Quai En gagnant la terre sur la mer, contact entre homme et eau et en créant ils ont construit la ville coloniale par la suite des chenaux et des ports qui sur des remblais; en gardant les se déployer fur ettoujours au mesure. La stratégie prise par la forcevont coloniale était deaugarder le perspectives vers la mer, le rapport avec l’eau. En gagnant la terre sur la mer, ils ont construit 62

la ville coloniale sur ses remblais; en gardant dans le processus les perspectives vers la mer, le contact homme-eau et en créant par la


Sfax, Au fil de l’eau… au fil du temps

1924 D’un chenal à un port de pêche

L’extension du port commercial et dépacement du port de peche

150 m 300 m

150 m 300 m

Port commercial

Chenal Quai

La mer a toujours été une niveau affecté le développement composante très importante niveau de la ville jusqu’à présent. Donc faut constater que surtout la mer était toujours un composant très de la il ville de Sfax important de la villegéographique de Sfax surtout avec sa position géographique avec sa position son ouverture qui38a: Sfax engendré etstratégique son et ouverture sursur la la méditerranée Figure période un coloniale, Modification rayonnement commercial très important et qui a à certain niveau méditerranée qui a engendré un personnelle, source : http://www.sfax1881affecter le dévelppement de la ville jusqu’à nos jours. rayonnement commercial très important et qui a à certain

1956.com/

63


Sfax, Au fil de l’eau‌ Au fil du temps

Un caractère BalnĂŠaire ÂŤ Voici mes souvenirs : A l'extrĂŞme gauche : la plage familiale, Au milieu : la plage du casino Sfax n’a pas ĂŠchappĂŠ la balnĂŠarisation de ses fronts de mer A l'extrĂŞme droite : "la plage Farhat Hached" surtout avec la colonisation, qui s’est contentĂŠe de transformer ses Et enfin Ă l'extrĂŞme droite, extrĂŞme droite : "La punta" fronts de mer en des plages bien ĂŠquipĂŠes et ĂŠvidement accessibles (Fernand Sdika, 18/01/2012) aux peuples. Cette Force de colonisation a bien compris l’importance du rapport entre la ville et la mer. Et pour cette raison, qu’ils ont prĂŠfĂŠrĂŠ de construire la ville europĂŠenne en gagnant sur la mer, en rĂŠclamant dans le processus, les nouveaux ports de pĂŞche et de commerce. Et par la suite, ils ont ĂŠgalement bien rĂŠflĂŠchi au rapport mer-terre dans d’autres approches. Par consĂŠquent, rĂŠflĂŠchissant aux confort de ses citoyens et en suivant la tendance mondiale, Ils ont crĂŠe une multitude de plages, avec des installations partout qui renforcent ce rapport avec le peuple.

Ecole de Natation et club Nautique

64


Sfax, Au fil de l’eau… au fil du temps

« Voici mes souvenirs :

300 m

600 m

A l’extrême gauche : la plage familiale, Au milieu : la plage du casino A l’extrême droite : «la plage Farhat Hached»

150 m

Et enfin à l’extrême droite, extrême droite : «La punta»»30

30- (Fernand S d i k a , 18/01/2012)

Plage Warriot

Figure 39 : Les plages, Modification personnelle, source: Lessitessfaxien.com

Plage Farhat Hached

Plage Casino Municipal

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Sfax, Au fil de l’eau… Au fil du temps

Plusieurs activités qui se marient avec la mer pour créer des ambiances Plusieurs activités quiDes se marient avec la mer, pourqui créer des ambiance festives. éléments signalétiques invitent le peuple festives. à pratiquer la Des élementsmer. signiaitiques qui invitent le peulpe pour pratiquer la mer. Le Pavillon d’or

Les cabines

Plage 31Majid Gharbi cité dans le site lesitesfaxien. net

32- Site web : Sfax sous protectorat français

«Sur cette plage, il y avait deux dancings : « La Cordina » et « Le Pavillon d’or ». Entre les deux dancings, il y avait une série de cabines en bois ou en dur, comportant de petites vérandas.

Club nautique Quais

Derrière les cabines de la poudrière, il y avait le champ de course et sa jolie tribune en bois ayant presque le même décor que le kiosque à musique du centre ville »31

«A partir des années 1920, avaient lieu pour le 14 Juillet, des manifestations nautiques devant la marquise du port.»32

Quai 66

Figure 40 : Plage de Sfax, Modification personnelle, source: Lessitessfaxien.com


Sfax, Au fil de l’eau… au fil du temps

L’école de natation

«...Les sorties, la plage,

33- Sfax souvenirs, lesitesfaxien

mes

Sfax, partage...»33 « Pour nager, les enfants et même les plus grands se rendaient à l’école de natation.» 34

34- Site web : Sfax sous protectorat français

Plongeoir

La Skala

Structure en acier dans la mer Une promenade dans la mer. Une imbrication entre terre et mer.. Figure 41 : Plage de Sfax,

Sentier en bois installé dans la mer « Je me souviens de la plage de Sfax ! Elle n’était pas extraordinaire, mais pour moi, c’était le lieu de toutes les distractions, des jeux, des rencontres, et de la liberté totale !»35

Modification personnelle, source: Lessitessfaxien.com

Barraka 35- Publiée sur : « Le Forum Sfaxien» Le 10/03/2007 esitesfaxien

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Et par ailleurs toute une zone industriel ĂŠtait construite ÂŤzone PoudrièreÂť et dont ses dĂŠchets Avec l’Êvolution commerciale et chimiques et industriel ĂŠtaient ĂŠconomique de la ville de Sfax, jetĂŠs dans la mer. Un caractère Industriel et la dĂŠcouverte du Phosphate Ă N Avec l’Êvolution commerciale et ĂŠconomique de la ville de Sfax, et la Gafsa, une extension du port Avec plusieurs autres mutations Ă Gafsa, une extension du port commercial commerciale ĂŠtait construitedĂŠcouverte de Phosphate qui ont accompagnĂŠ ce changel’exportation du phosphate. pour l’export du phosphate.a ĂŠtĂŠ construite pourment Les plages deviennent petit Ă petit des espaces insalubres et En outre, toute une zone industrielle a ĂŠtĂŠ construite ÂŤzone PoudrièreÂť Et par ailleurs toute une zone et dont ses dĂŠchets chimiques et industriels ont ĂŠtĂŠ jetĂŠs dans la mer. industriel ĂŠtait construite ÂŤzone Avec plusieurs autres mutations qui ont accompagnĂŠ ce changement, PoudrièreÂť et dont ses dĂŠchets les plages sont petit Ă petit devenues des espaces insalubres et chimiquesFigure et industriel ĂŠtaient 42 : L’industriel, dĂŠlaissĂŠes. jetĂŠs dansModification la mer. Sfax, Au fil de l’eau‌ Au fil du temps

50 m

personnelle, : source sfax1881-1956. plusieurs autres mutations com/

Avec qui ont accompagnĂŠ ce changement Les plages deviennent petit Ă petit des espaces insalubres et

50 m

500 m

N

500 m

Extension d phosphate

Le convoyeur du phosphate Extension du quai phosphate

Embarquement des phosphates Ă la Quai des Cie Sfax-Gafsa phosphates

Le convoyeur du phosphate

t

Extension du quai phosphate

Avec le temps, le contacte homme/mer change, suivant les tendances des Mais Ă un certain moment , ce contact disparaĂŽtra mondialesQuai et locales. phosphates Embarquement phosphates Ă des la fronts de mer et sa pollution. avecdes l’industrialisation Quai des Phosphates. Cie Sfax-Gafsa (CPA CAP n°35 Coll. Ch.

ur du te 68


Sfax, Au fil de l’eau‌ au fil du temps

2- Une rupture spatiale, Ă l’oubli identitaire de la ville qui ĂŠtaient fortement liĂŠes Il y eu plusieurs mutations Ă sa relation Ă la mer, qui ont, Ă mon sens, renforcĂŠ le caractère ĂŠconomique et commercial de la ville de Sfax, un caractère Il y avait plusieurs mutations de la ville qui ĂŠtait fortement liĂŠe Ă sa qui a poussĂŠ la force coloniale de la choisir comme la capitale relation Ă la mer, qui ont Ă mon sens renforcĂŠ le caractère industrielle de la Tunisie, ce choix qui a engendrĂŠ une ville qui ĂŠconomique et commercial de la ville de Sfax, un caractère qui a tourne le dos Ă la mer avec des installations industrielles sur tout poussĂŠ la force coloniale de la choisir comme le capital industriel de le bord de la mer au centre-ville, pour crĂŠer ce rapport direct avec la Tunisie, ce choix qui a engendrĂŠ une ville qui tourne le dos Ă la le port commercial et pour le rayonnement commercial maritime mer avec des installation industrielle sur tout le bord de la mer de de la ville. centre-ville, pour crĂŠer ce rapport direct avec le port commerciale et pour le rayonnement commercial maritime de la ville.

En effet, d’un caractère dĂŠfensif et commercial, Ă un caractère balnĂŠaire avec la colonisation, Ă un caractère industriel avec la construction du port pour l’exportation de phosphate, Ă cette ĂŠpoque, en gagnant la ville sur la mer.

Figure 43 : Un dĂŠlaissĂŠ, Modification personnelle, source : http://www. sfax1881-1956.com/

La plage insalubre et dĂŠlaissĂŠ

Port Commercial

Donc de caractère dĂŠfensif et commercial Ă un caractère balnĂŠaire avec la colonisation jusqu’ Ă un caractère industriel avec la construction du port pour exporter le phosphogypse Ă cette ĂŠpoque en gagnant la ville sur la mer.

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Sfax, Au fil de l’eau… Au fil du temps

Interdiction de passage Un délaissé Un délaissé

Des espaces Délaissés

Figure 44 : Un délaissé, schéma personnel

3- La symbolique de l’eau: une ponctualité vitale L’eau est considérée comme une source de vie ,sans doute, dans la plupart des civilisations, mais aussi il y a plusieurs significations et autres désignations symboliques dans chaque culture et religion. Il faut d’abord comprendre la symbolique de l’eau pour pouvoir lui donner un sens dans l’espace, en démontrant la force de l’eau au fils du temps dans la ville et dans la mémoire collective. a- une source des civilisations Considérée comme un élément purifiant dans plusieurs cultures et religions comme l’islam, le christianisme et le judaïsme, en l’appliquant par exemple dans le baptisme pour purifier l’âme. Et même un peu plus avant dans les cérémonies de purification des civilisations

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Sfax, Au fil de l’eau… au fil du temps

antiques (Egypte, Grec, Romaine..). Bachelard l’a déjà mentionné dans son œuvre «eau et rêve» «Tout commence avec l’eau miroir» où l’eau devient un véritable ‘écho visuel’ de l’homme. L’eau oscille entre la vie et la mort, où on la trouve comme un élément violent destructeur parfois, qui transporte les morts dans une navigation infinie. Et dans d’autres cas un élément protecteur, guérissant dans les mythologies anciennes comme celles des romains et des égyptiens.

« L’eau pure et purifiante, mais aussi violente et dangereuse, le cycle de l’eau comme source de vie et de mort – relèvent d’une dichotomie attirance-répulsion que l’on peut observer au fil des siècles et à travers des cultures très différentes ».36

36- Direction générale de l’urbanisme, de l’habitat et de la construction, le fleuve dans la ville. La valorisation des berges en milieu urbain, PARIS, 2006, p16 Cité dans «La symbolique de l’eau et ses mythes fondateurs»,

Figure 45 : Babelone et les mythes de l’eau, schéma personnel

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Sfax, Au fil de l’eau… Au fil du temps

Donc avec l’oubli de ces symboliques de l’eau, l’utilisation de l’espace associé à l’eau a changé, ce qui explique l’abondance de ces espaces avec l’industrialisation, donnant un label d’insalubrité. Et aujourd’hui, avec ce grand retour à l’eau, et à sa mémoire, il y a une autre vision et une autre symbolique de l’eau, qui l’associe à des nouveaux usages. 372nd International Conférence on “Changing Cities: Spatial, Design, Landscape & Socio-economic D i m e n s i o n s ”, cité par Julien Lecoutere ,«la reconquête des fronts fluviaux : Vers un nouveau lien entre la Ville et son Fleuve ?» ,p12

« Les pratiques sociales liées à l’eau sont de plus en plus immatériel… Cette «mise en scène» de l’interface terre-eau devient aussi une ressource économique. Le nouveau propriétaire se reflète dans la réaffectation des espaces abandonnés à de nouveaux usages, concilié «show» politique, patrimoine, politiques culturelles et activités productives. En fait, la ville est à la fois une construction symbolique et matérielle. »37

b- l’essence de la culture Sfaxienne Il est essentiel de comprendre la symbolique qu’à représenter l’eau chez les Sfaxiens et dans la mémoire collective, au fil du temps. Vu que Sfax est la capitale de sud, caractérisée par un climat semiaride, et l’agriculture comme l’activité première, l’eau a été un élément essentiel dans l’histoire de Sfax. Et donc considérée comme une source de vie et de prospérité, sa collecte était développée au fil de l’histoire sous plusieurs formes et dynasties. Du château d’eau, Fostkia à Nasria et Mejel, des ponctualités vitales. Et aujourd’hui, cette ponctualité vitale est l’une des caractéristiques les plus importantes de Sfax.

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Sfax, Au fil de l’eau… au fil du temps

366 citernes de Nasria

Chateau d’eau

Fostkia / Citernes le château d’eau au Kasbah

Citernes sous-terraine

Fontaine

La présence de l’eau dans la ville Figure 46 : Une ponctualité vitale, Modification personnelle, source : sfax1881-1956.com/

Bararus Deux citernes ont été découvertes dans le site :

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Sfax, Au fil de l’eau‌ Au fil du temps

L’eau a toujours ĂŠtĂŠ prĂŠsente dans la ville de Sfax, que ce soit avec la civilisation berbère, oĂš ils ont consacrĂŠ un dieu. ‘Anzar’ le dieu de l’eau dans la mythologie berbère Ă l’Afrique du nord, dieu des rivières, de la mer , des ruisseaux et de la pluie. Il est priĂŠ en temps de sĂŠcheresse. Ou mĂŞme un peu plus après avec la civilisation romaine, dont les nouvelles fouilles archĂŠologiques ont montrĂŠ une architecture de collecte d’eau enterrĂŠe. Et bien sur les 366 citernes oĂš mĂŞme plus comme il dit certains, qui ont ĂŠtĂŠ construites dans la pĂŠriode NassĂŠrisme pour rĂŠsister le soif et la sĂŠcheresse de la ville. 38- Abd elkefi Abubakr, l’Histooire de Sfax, tirĂŠ du page facebook: Histoire de Sfax

Vous voyez des dizaines et des dizaines des citernes aux formes gÊomÊtriques multicolore, dans laquelle vous voyez le dÊveloppement de la construction de rÊservoir d’eau.38

On peut alors dire que l’eau a une grande importance dans la culture Sfaxienne qui s’est ÊvoluÊe à travers l’histoire. Figure 47 : La conduite d’eau Sfax, Source: sfax1881-1956.com

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Sfax, Au fil de l’eau… au fil du temps

4- Sfax, une mémoire surfacée a- Un contexte mondial Les villes avaient une relation importante avec l’eau, que ce soit la mer, les fleuves, etc... D’ailleurs, dans plusieurs civilisations, comme celle de l’Amérique latine par exemple, ou celle de la Mésopotamie, l’étalement urbain a toujours suit, les fleuves et les rivières. En fait, les tribus s’implantent sur ses deux côtés puisque l’eau dans ce cas est considérée la source de vie et de prospérité. Cette relation qui va s’estomper et se perdre dans l’inconscience collective, brusquement, avec

l’industrialisation des littorales, et l’installation des usines au bord de l’eau, et faute d’un problème d’insalubrité, de blocage visuel et fonctionnel, ces zones étaient petit à petit désertées, et donc petit à petit oubliées. En revanche, il faut dire aujourd’hui qu’il y a des tentatives de repenser cette relation et de la relier à nouveau, et c’est ce qu’affirment les grands projets sur ce sujet, sans doute, mais aussi plusieurs auteurs et architectes :

« Au début des années 60, « la mémoire collective » s’estompe et les habitants perdent leurs références vers cette présence de l’eau, qui au fil du temps, est devenu invisible. Cependant, un regain sur le lien émotionnel des habitants vers l’eau s’est remarqué sur les trois dernières décennies. »39

39LECOUTERE JULIEN, dans son PFE, La « reconquête » des fronts fluviaux : Vers un nouveau lien entre la Ville et son Fleuve ? Etude de Lyon, Bordeaux et Nantes

Figure 48 : Shaghai front de rivière, sasaki, Modification personnelle

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Sfax, Au fil de l’eau… Au fil du temps

Entre des tentatives heureuses de « réconcilier » avec l’eau, et d’autres échecs, c’est une nouvelle approche de l’urbanisme contemporain, une nouvelle tendance qui a commencée en l’Amérique Nord ; Baltimore et Boston ; et s’est étalée jusqu’à l’Europe occidentale, et aujourd’hui c’est ce qui a influencée les pays moins développés qui ont commencé à réfléchir ce sujet. Tout d’abord il faut dire que la notion de Front d’eau s’est apparu à partir

40Maria GravariBarbas, cité par Julien Lecoutere ,«la reconquete desfronts fluviaux : Vers unnouveau lien entre la Villeet son Fleuve ?» ,p14

Figure 49 : Wuhan Yangtze Riverfront Park, sasaki,

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des années 1900 dans quelques pays de la continente Américaine, et après il s’est étendue à partir des années 1950 dans quelques pays de l’Europe, et surtout en France dont on peut citer les plus grands projets en relation à ce sujet sont ; Nantes, Lyon et Bordeaux. On peut appeler le Water-front un phénomène majeur de l’urbanisme contemporain, un cri qui a éveillé la mémoire collective pour agir après un grand silence.

« Plusieurs initiatives récentes ayant comme cadre un front fluvial, témoignent d’un véritable « retour » de la ville contemporaine vers l’eau. Les fronts de fleuve urbains, longtemps délaissés ou sousutilisés, deviennent aujourd’hui des nouveaux lieux de référence dans la ville: nettoyés, réaménagés, débarrassés des fonctions subalternes qui les occupaient plus au moins officiellement, revendiquent de nouveau la place qui leur avait été refusée par les évolutions urbaines de la seconde moitié du XXe siècle. Ils deviennent ainsi une nouvelle destination urbaine, des espaces de convivialité, d’échanges, de rencontres…. » 40


Sfax, Au fil de l’eau… au fil du temps

En fait, ce phénomène a pour but le retour à la mer, où à l’eau, donc avec cette sensibilisation sur la réoccupation et la revalorisation de ces lieux, et avec la tendance générale aujourd’hui aux espaces de rencontres et de socialisation, ce qui a créé peut-être cette pratique ludique de ces spatialités.

« Aujourd’hui, dans nos sociétés évoluées, le loisir est une réalité familière »41

Donc, avec la désindustrialisation des bords de l’eau, apparaît le souci de régénérer les friches industrielles délaissées et de requalifier l’existant, et donc réinvestir le patrimoine, où le souci de retrouver une part de la mémoire collective dans la nouvelle intervention, et un autre souci environnemental se pose.

41- L’auteur Joffre Dumazedier a traité cette question dans son livre, « Vers une civilisation de Loisir ». cité par Julien Lecoutere ,«la reconquete desfronts fluviaux : Vers unnouveau lien entre la Villeet son Fleuve ?» ,p14

Entre toutes ces tentations et expérimentations, l’Afrique du Nord et surtout la Tunisie est en cours d’études et de développement de stratégie de retour à l’eau, et parfois, de réalisation dans le cas de la capitale, le lac. Mais dans le cas de Sfax ce processus est encore en phase d’étude faute de décisions politiques. Figure 50 : Wuhan Yangtze Riverfront Park, sasaki, modification personnelle

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Sfax, Au fil de l’eau… Au fil du temps

b- Entre oubli et Nostalgie

D’une culture, à un sujet d’expérimentation jusqu’à une utopie, l’eau est tout cela à la fois. Avec l’évolution de la perception d’espace et des villes, l’eau prend une nouvelle place dans la stratégie de développement des territoires et la ville prend petit à petit conscience du potentiel de ses rives. Sfax n’est pas exclue de cette prise de conscience. En effet, le projet Taparura lancé en 1990, est une remise en question de nos rives et nos front de mer, même si il n’a pas encore été réalisé, mais il a quand même éveillé la nostalgie et la mémoire collective perdue. On le voit Déjà dans le comportement particulier des Sfaxiens, même avec la disparition de la mer du champ visuel

42- Un des anciens habitants de Sfax , lesitesfaxien.com

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des habitants, et l’estompage de tout contact entre l’homme et l’eau, ils cherchent toujours de rétablir ce contact. Même en allant plus loin. De plus, ces cinq dernières années, les associations et la société civile essayent de rétablir ce contact encore à Sfax, par la création de diverses activités et programmes au bord de la mer. Citons dans ce cas, l’association « Sfax Mezyena » qui est la plus reconnue dans ce sujet. Elle a organisé plusieurs événements : des pique-niques, des jeux de feu artificiel à chott kerkena, les Ftours en Ramadhan à la plage de Casino... Dans le but de réintroduire la mer dans la mémoire des sfaxiens et de renouer le lien perdu.

« Etre dans l’oubli Enfoui quelque part Ce n’était pas par hasard Qu’on me fit redécouvrir Sfax à nouveau et ses souvenirs »42


Sfax, Au fil de l’eau… au fil du temps

‘Le ftour au Casino’

‘Le ftour au Casino’

‘TOUS anciennesplages plages de de sfax’ sfax’ ‘TOUS auxauxanciennes

‘Promenade à la plage ’

‘Promenade à la plage ’

Figure 51 : La nostalgie, Schéma personnel, Source : Sfax Meziana

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Sfax, Au fil de l’eau‌ Au fil du temps

Synthèse 150 m

300 m

150 m

300 m

Conclusion Bâtis en juxtaposant la mer, la ville de Sfax avait un rapport important avec cette dernière qui explique son rayonnement commercial au fil du temps. Un rapport qui a persistĂŠ durant plusieurs pĂŠriodes en prenant Ă chaque fois un caractère qui suit la tendance gĂŠnĂŠrale mondiale, du caractère dĂŠfensif, au commercial, au balnĂŠaire, jusqu’à l’industriel. Un rapport qui s’est transformĂŠ en une rupture, avec un espace dĂŠlaissĂŠ et insalubre. 80


Sfax, Au fil de l’eau‌ au fil du temps

150 m

300 m

Interdiction de passage Un dĂŠlaissĂŠ

Le convoyeur du phosphate

Des espaces DĂŠlaissĂŠs

Figure 52 : Synthèse, SchÊma personnel

Mais avec le symbolisme que reprÊsente l’eau dans la culture Sfaxienne, dans leur histoire, un regain mÊmoriel et une nostalgie a vu le jours en essayant de renouer cette relation. Alors, comment redonner l’eau sa place dans la ville et dans la mÊmoire collective de ses habitants?

81


Susciter la mÊmoire R e t r a c e r l ’e a u


Intuitions et Intentions

1- Connecter la terre et l’eau 2- Composer une interface 3- Révéler un imaginaire

« Il réinterprète, recompose et met en scène les réminiscences de la mémoire comme un cinéaste monte les séquences de son film pour lui donner sens » Gilsoul Nicolas, «jardiner l’architecture émotionnelle»


Susciter la mĂŠmoire

Retracer l’eau

I V / S u s c i t e r l a m Ê m o i r e , R e t r a c e r l ’e a u

Intuitions et Intentions Avec le cas d’une ville qui se dĂŠconnecte de son contexte et Dans son environnement, l’architecture devient un de son contexte et de le cas d’une ville qui se dĂŠconnecte intermĂŠdiaire pour Connecter, Composer et RĂŠvĂŠler son environnement, l’architecture devient une intermĂŠdiaire pour l’essence et les potentialitĂŠs du lieu. Connecter, Composer et RĂŠvĂŠler l’essence et les potentialitĂŠs du Figure 53 : 3 actions, Ces lieu. trois actions, contiennent plusieurs intentions et SchĂŠma personnel rĂŠflexions sorts des expĂŠriences Spatialesintentions et d’un et rĂŠflexions qui Ces troisquiactions, contiennent plusieurs imaginaire qui reflète un passĂŠ riche du territoire. proviennent des expĂŠriences spatiales et d’un imaginaire qui reflètent un riche passĂŠ du territoire.

DĂŠsenclaver les quartiers Agrafer le site Ă son environnement 43Danièle P A U L Y , ÂŤBarragĂ n; l’espace et l’ombre, le mur et la couleurÂť, Edition BIRKHAUSER, Berlin, 2002, p.137 citĂŠ dans l’article ‘DES MODĂˆLES DE PENSÉE CONSTRUCTIVE : LES LAURÉATS DU PRIX PRITZKER’, p2

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Repenser la territoire

Un tĂŠrritoire de mĂŠmoire

Affirmer un solce identitaire mettre en scène la mÊmoire

ÂŤ Quand je commence un projet, j’envisage le dĂŠbut sans Quand je commence un projet,alors j’envisage toucher un crayon,ÂŤ sans aucun dessin, j’imagine les le dĂŠbut sans crayon, sansimaginĂŠ aucun dessin, alors les choses les choses les plustoucher folles;unaprès avoir toutesj’imagine ces idĂŠes, pluss’inscrivent folles; après en avoir imaginĂŠ toutes ces idĂŠes, j’attends qu’elles moi quelques jours, de j’attends qu’elles s’inscrivent en Ă moi quelques jours, de diverses diverses façons. Je reviens elles et je commence par façons. Je reviens Ă elles etcroquis je commence par dessiner des dessiner des petits en perspectives. Âť31 petits croquis en perspectives. Âť 43

Le projet est donc le rĂŠsultat d’un procĂŠdĂŠ intuitif, d’un Le projet imaginatif est donc ledont rĂŠsultat d’un processus basĂŠ sur l’ intuition et phĂŠnomène la genèse est une longue pĂŠriode de recherche spirituelle. l’imagination dontintĂŠrieure, la genèsed’investigation est une longue pĂŠriode de recherche intĂŠrieure et d’investigation spirituelle.


Susciter la mÊmoire Retracer l’eau

1- Connecter la terre et l’eau

La terre et l’eau, une dualitĂŠ qui a formĂŠ un enjeu très important dans l’histoire, et qui a toujours ĂŠtait remise en question, face La terre et l’eau, une dualitĂŠ qui a formĂŠ une problĂŠmatique très aux changements de temps, de l’espace et des besoins. Et c’est ce importante dans l’histoire, et qui ĂŠtait toujours questionnĂŠ, face au qu’affirme Jean-Pierre Paulet: changement de temps, de l’espace et des besoins. Et c’est ce

qu’affirme Jean-Pierre Paulet:

 Les villes côtières occupent un rôle majeur et la nÊcessitÊ

ÂŤ Les villes cĂ´tièresd’occupent un rĂ´lefacemajeur etalatoujours nĂŠcessitĂŠ d’avoir avoir des positions Ă la mer ĂŠtĂŠ une rĂŠalitĂŠ de 44 des positions face Ă l’histoire la merÂťa toujours ĂŠtĂŠ une rĂŠalitĂŠ de l’histoire Âť 1

44- Jean-Pierre Paulet, op. cit., p. 3) citĂŠ dans l’article : ‘La guerre, la ville et la mer’, 2009.

On s’interroge aujourd’hui, sur cette Ă la position de la terre On s’interroge aujourd’hui, surrelation, cette relation, sur la position de la face Ă l’eau, sur par comment peut Comment affronter l’eau Ă la terre terre rapporton Ă l’eau, affronter l’eauavec Ă lales terre changements et des perceptions? Comment on peut les avecdu les temps changements du temps et des perceptions? Comment avoisiner les pour une villepour cohĂŠrente quicohĂŠrente profite bien ses potentialitĂŠs avoisiner une ville qui de profite bien de ses pour contribuer Ă sa dĂŠveloppement? potentialitĂŠs pour contribuer Ă sa dĂŠveloppement? Cette première action, seaction focalise sur deux majeurs, pourpour Cette première se focalise sur concepts deux concepts majeurs, obtenir une certaine Connexion entre entre l’existant prĂŠsent et le etpassĂŠ obtenir une certaine connexion le prĂŠsent existant le passĂŠ oubliĂŠ, entre imbrication et ouverture. oubliĂŠ, entre imbrication et ouverture.

Figure 54 : Connecter, SchĂŠma personnel

85


Susciter la mÊmoire Retracer l’eau

a- Imbrication du matÊrielle et l’ immatÊrielle

Pour renouer le lien avec l’eau, il faut tout d’abord savoir comment connecter l’un à l’autre. Il necomment s’agit pas d’une simple rÊintÊgration physique de l’eau, l’eau, il faut tout d’abord savoir s’agit à pas d’une simple rÊintegration d’entrelacement entre les deux mais il dÊpasse à un certain moment acement entre les deux maiscette il dÊpasse lectureà à une imbrication immatÊrielle qui reconnecte l’homme ure à une imbrication immattÊrielle qui de nouveau à son contexte. à son contexte.

Commençons par prendre connaissance de la richesse de ce terme, connaissance de la richsse de qui ce terme, qui le (CNRTL) : est d’après al de ressources textuelles et lexicales rticulière des choses qui se recouvrent ÂŤDisposition particulière des choses qui se recouvrent utres comme les ĂŠcailles d'un poisson ou partiellement les les unes les autres comme les ĂŠcailles d’un poisson ou EnchevĂŞtrement, interdĂŠpendance d'ĂŠlĂŠ-les tuiles d’un toit. OĂš encore : EnchevĂŞtrement, interdĂŠpendance d’ÊlĂŠments divers.Âť

lation, un mÊlange, une combainison Il s’agit aussi, d’une articulation, un mÊlange, une combinaison.

er sur es pour ossibiliisser un Ăš mĂŞme

Figure 55 : CaractĂŠristiques, SchĂŠma personnel

La soustraction

rtitudes

La juxtaposition

vec e sous

s la

L’intersection

el, 86

CaractĂŠristiques L’imbrication peut se dĂŠvoiler sous plusieurs formes, et plusieurs ĂŠchelles pour dĂŠmontrer une variĂŠtĂŠ de possibilitĂŠs et SpatialitĂŠs servant Ă tisser un lien entre deux ĂŠlĂŠments oĂš mĂŞme plus. Ces types d’interactions, permettent de gĂŠnĂŠrer une multitude de façons pour interagir et de se rencontrer avec l’eau, et pour qu’il se manifeste sous une diversitĂŠ de formes et d’Êchelles dans la ville et sous plusieurs ĂŠtats: mobile, dynamique, ponctuel, surfacique..


Susciter la mémoire Retracer l’eau

Le balnéaire ce n’est pas un élément exclu de la ville, c’est un élément qu’il faut lire sur plusieurs échelles, de la ville, du littoral, et de toute la région. Le balnéaire ce n’est pas un élément exclus de la ville, c’est un

élément qu’il faut le lire sur plusieurs échelles, de la ville, du littoral, A L’échelle et de de toute la région. Le balnéaire ceville n’est pas un élément exclus de la ville, c’est un élément qu’il faut le lire sur plusieurs échelles, de la ville, du littoral, « L’eau une des matières premières de l’urbanisme. Sans eau, et de toute la :région. une limite linéaire pas de vie ni de ville.»45

45Propos introductif du Dossier « Présence de l’eau», Urbanisme, n° 201, 1984, cité dans La « reconquête » des fronts fluviaux : Vers un nouveau lien entre la Ville et son Fleuve ?»par Julien lecoutere ,P 20

« L’eau : une des matières premières de l’urbanisme. Sans eau, pas de vie ni deune limite linéaire L’eaudans : une des matières premières de C’est vrai, «que ville.» plusieurs cas l’eau est le l’urbanisme. Sans eau, pas de vie ni de premier élément ville.» qui a façonné les villes et Propos introductif du C’est vrai, queledans cas l’eau les «aPrésence structurées, mais dans cas plusieurs d’une ville Dossier de Propos introductif du l’élément façonner les C’estest danspremier plusieursqui cas al’eau l’eau», Urbanisme, a tourné levrai, dosque à l’eau, la question c’est Dossier «qui Présence de villes etpremier la structurer, mais dans n° 201, 1984, P 40 est l’élément qui a façonner les le cas l’eau», Urbanisme, comment on peut introduire de nouveau villesd’une et la structurer, dans le cas ville qui amais tourner dos à l’eau, n° 201, 1984, P 40 qui a l’urbain? tourner le dos à l’eau, laville question c’est comment on peut l’élément d’une minéral dans Comment la question c’est de comment on l’élement peut Figure 56 : introduire nouveau minéfranchir une limite imposé par le temps? Imbrication, introduire de nouveau l’élement minéral dans l’urbain? Comment franchir des canaux urbainSchéma ral dans l’urbain? Comment franchir des canaux urbain une limite imposé par le temps? personnel une limite imposé par un le temps? Le franchissement est plutôt moyen pour Le franchissement, estilun plutôt lier, tisser, Le pour créer une continuité, permetun franchissement, est plutôt moyen pourtisser, lier, tisser,créer pour créer moyen pour lier, pour une dans une certaine logique, de dialoguer et une continuité, doitune dans une certaine continuité, il doit ildans certaine communiquer avec l’existant, et accompagner, logique, dialoguer et communiquer logique, dialoguer et communiquer l’homme envers ce maillage, pour qui’ l’il soit l’ avec avec l’existant, et accompagner, l’existant, et accompagner, faire entrerfaire l’eau entrer , et l’eau , et l’acteur principale de cette interaction. resortir la terre resortir la terre

Figure 57 : Interaction, Schéma personnel

87


Susciter la mémoire Retracer l’eau

s

Commençons par le rajout des surfaces d’interaction entre la terre et l’eau, pour démultiplier par la suite le contact entre l’homme et l’élément minéral, par l’introduction des canaux dans l’urbain. Cette imbrication crée dans le Imbrication entre nature, ville et homme processus, plusieurs articulations Imbrication entre nature, ville et homme entre juxtaposition et intersection:

terre des et ajout nsuite entrelela terre et ment er par la suite le erre me et et l‘élement s canaux uite le uction des canaux ment procesecanaux dans le proces-

re

ions entre procesection: e

Imbrication entre nature, ville et homme

Figure 58 : Imbrication, Schéma personnel

Qianhai water city richard kennedy

Figure 59 : 3d source : Landscape Architecture Australia, February 2013, traitement personnel

Et c’est le cas de la ville de Qianhai en chine Une ville qui a donné son dos à la mer, et pour reconnecter et réconcilier elle a Sasaki a conçu un pays créer des canaux (desrécepteur «doigts d'eau - y com d’eau») qui fonctionnent descomme zones humides res rées - qui des infrastructures innovantes deaméliore la q de l'eau et atténue les qualité de l’eau et des parcs. risques d'inondation. Figure 60 : plan source : Landscape Architecture Australia

Figure 61 : 3d source : Landscape Architecture 2013, traitement personnel

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Des quartiers urbains interconnectés. Espaces publics ouverts uniques et interconnectés.


Susciter la mÊmoire Retracer l’eau

Sasaki a conçu un paysage rĂŠcepteur d’eau - y compris des zones humides - qui amĂŠliore la Sasaki a restaurĂŠes conçu un paysage et attĂŠnue rĂŠcepteurqualitĂŠ d'eaude-l’eau y compris leshumides risques d’inondation. des zones restau-

rĂŠes - qui Figure amĂŠliore la qualitĂŠ 62 : Taihu Sud, les de l'eau etLac attĂŠnue traitement risques d'inondation. personnel

Lac taihu sud, Huzhou, Chine, Sasaki

Un rÊseau de zones humides est tissÊ tout au long de la configuration des terres cultivÊes, correspondant aux dÊbits existants sur le site qui s’Êcoulent vers le lac Taihu.

Figure 63 : Lac Taihu Sud, traitement personnel

Figure 64 : Lac Taihu Sud, traitement personnel

Sasaki a conçu un paysage rÊcepteur d'eau - y compris des zones humides restaurÊes - qui amÊliore la qualitÊ

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Susciter la mÊmoire Retracer l’eau

Entre urbain et architecture, la prÊsence de l’eau dans des dispositifs qui renforce le lien avec l’homme à une et Êchelle plus petite, A l’Êchelle de l’Urbatecture l’architecture ajoute une valeur, à l’expÊrience spatiale du visiteur et donne une autre perception de l’espace. Entre urbain et architecture, la prÊsence de l’eau dans des dispositifs qui Diapositifs sur la mer renforce le lien avec l’homme à une Êchelle plus petite, valorise l’expÊrience

spatiale du visiteur et donne une autre perception de l’espace. Diapositifs dans la mer

Immersion dans le monde ‘Les doigts de l ‘eau’, des de l’eau. Des espaces qui se socles linĂŠaires qui crĂŠent crĂŠent au milieu de l‘eau, un rapport Ă l‘eau et nous revisitant la mĂŠmoire de la rappelons la Skala. Barraka. Immersion dans le monde d’eau Des espace qui se crĂŠer au 90 milieu de l‘eau, un clin d’oeil Ă la mĂŠmoire de la Barraka.

Les quais, les pĂŠniches , les hâtes, des espaces de transition et de franchissement, qui relient l’homme Ă la mer, sans des blocages, sans des barrières. Un rapport direct.


Susciter la mémoire

Diapositifs dans la ville

Retracer l’eau

Se redonner place à l‘eau dans la ville, pour éstomper les limites crée par le temps avec l’homme et la ville, pour qui’il soit un élément structurant parfois et structuré dans d’autre cas. Sa mise en scène est infinie. Redonner place à l‘eau dans la ville, pour estomper les limites crées par le temps avec l’homme et la ville, pour qu’elle soit un élément structurant parfois et structuré dans d’autre cas. Sa mise en scène est infinie. Diapositifs dans la ville

ligne directrice Plan

Ponctuelle

Figure 65 : Imbrications, Schéma personnel

L’eau appuie la lecture de Le comportement du fluide L’eau gronde et chaque recoin en s’adaptant est substantiel et décisif ondule, soulignant un aux différentes ambiances. pour imaginer les fontaines parcours, une direction En sortant du cliché et jeux d’eau qui ornent nos qui guide le visiteur. de mise en scène un espaces urbains, qui le rend L’ eau est un élementstandard fondamental de l’architecture excellent élement qui enrichis de la spatialités et change la perception de ludique et animé. l’ eau dans un bassin. un espace l’architecture, en donnant plus d’amplification et de fluidité dans l’espace. 91


Susciter la mÊmoire Retracer l’eau

Figure 66 : Parc AndrĂŠ CitroĂŤn, Traitement personnel

L’ eau est un ÊlÊment fondamental de l’architecture, un excellent ÊlÊment qui enrichit la spatialitÊs et change la perception de l’architecture, en donnant plus d’amplification et de fluiditÊ dans l’espace.

Et on peut voir ces multitudes mise en scène de l’eau dans les projets de Jean Max Llorca, le sculpteur d’ eau : peut voir ces multitudes mise en scène de l’eau dans les projet de Jean Max Llorca, le sculpteur d’ eau :

Figure 67 : CitĂŠ des sciences, Traitement Et on personnel

Parc AndrĂŠ CitroĂŤn, France

l’ eau devient un Êlement lineaire eau devient un ÊlÊment quiL’dÊfinie des espaces et souligne des linÊaire qui dÊfinit des espaces et directions souligne des directions

CitÊ des Sciences et de l’industrie, la villette

Modifier l’ allure de la place sans Modifier l’ allure de la place sans pour autant neutraliser l’ espace autant de neutraliser l’ espace despour structures bassins des structures de bassin

Le Fluide surprenant et dÊstabilisant, un concept rÊvolutionnaire: dÊcoller l’eau pour crÊer une dynamique , un ÊvÊnement. L’eau est prÊsent pour guider, pour amplifier, et pour animer, pour donner un sens à tout l’ensemble.

Le Fluide surprenant et dÊstabilisant, un concept rÊvolutionnaire: dÊcoller l’eau pour crÊer un dynamique , un ÊvÊemment.

L’eau est prÊsent pour guider, pour amplifier, pour animer, pour donner un sens à tout l’ensemble. 92


franchissement de ces limites et le dÊbarrssageSusciter de ces blockage la mÊmoire afin de renouer le rapport perdus avec l’existants, à Retracer l’intermÊdia l’eau des percÊs crÊes comme un file conducteur qui tisse les entitÊs les unissent. CrÊant par la suite, l’harmonie et la cohÊrence, en dÊployants toute ses potentialitÊs. b- Ouverture de la ville

Ouvrir la ville sur son contexte et son environnement, implique le franchissement de ces limites et le dĂŠbarrassage de ces blocages, D’après le centre national de ressources textuelles et lexicales afin de renouer le rapport perdu avec l’existant, par l’intermĂŠdiaire (CNRTL) : comme un fil conducteur qui tisse les entitĂŠs des percĂŠs crĂŠĂŠes c’est de dĂŠplacer, d'Ă´ter et overture les unir. CrĂŠant par lal’Action suite, l’harmonie et la cohĂŠrence, en ce qui rendait un esp dĂŠployant toute ses potentialitĂŠs.fait pour quelque chose qui fermait cet esp clos ou inaccessible;

de se dĂŠplacer ou d'ĂŞtre dĂŠplacĂŠ de manière Ă le mettre en com nication avec l'extĂŠrieur. Il s’agit aussi de percĂŠe, TrouĂŠe, vue, fenetre... D’après le centre national de ressources textuellesBaie, et lexicales D ĂŠf in i ti on

(CNRTL) : Ouverture c’est l’Action de dĂŠplacer, d’ôter ce qui rendait un espace clos ou inaccessible; fait pour quelque chose qui fermait cet espace de se dĂŠplacer ou d’être dĂŠplacĂŠ de manière Ă le mettre en communication avec l’extĂŠrieur. Il s’agit aussi de percĂŠe, TrouĂŠe, Baie, vue, fenĂŞtre...

Figure 68 : Ouverture, SchĂŠma personnel

93


Susciter la mÊmoire Retracer l’eau

CaractĂŠristiques Figure 69 : PercĂŠes, SchĂŠma personnel

Des percÊes vers l’eau

La crĂŠation des ruĂŠes vers la mer, qui changent la perception de la ville et deviennent des ĂŠlĂŠments invitants.

Circulation douce

AccessibilitĂŠ

Favoriser la marchabilitĂŠ et l’accès aux espaces ouverts. Un Circulation douce nouveau quartier urbain qui se connecte Ă la ville par les transports en commun, et priorise Encourage la marchabilitĂŠ et l'accès aux espaces ouverts. un nouveau quartier urbain qui se connecte Ă la ville via les transports en le paysage, promeut l’engagement commun, priorise le paysage, promeut l'engagement social et offre socialun et système offre un de parcs de système parcs diversifiĂŠ qui relie la communautĂŠ au patrimoine paysager de la rĂŠgion. diversifiĂŠ reliant la communautĂŠ au patrimoine paysager de la rĂŠgion.

Figure 70 : AccessibilitĂŠ, SchĂŠma personnel

Encourage la marchabilitÊ et l'accès aux espaces ouverts. un nouBaies

veau quartier urbain qui se connecte Ă la ville via les transports en commun, priorise le paysage, promeut l'engagement social et offre DĂŠgager la vue en ĂŠliminant tous les un système de vers parcsl’eau, diversifiĂŠ qui relie la communautĂŠ au patrimoine paysager de la Un rĂŠgion. barrières et les Blocages. Skyline descendant qui

favorise la vue sur la mer, en ouvrant des baies et des cadrages de vue sur l’eau.

94

Figure 71 : Baies, SchĂŠma personnel

DĂŠgager les vues vers l’eau, en ĂŠliminant toutes les barrières et les Blockages. Un Skyline dĂŠscendant qui favorise la vue vers la mer, on ouvrant des baies et des cadrage de vue vers l’eau.


Susciter la mémoire Retracer l’eau

Ces trois éléments sont présents dans la ville Shangrai à Suahou Creek, un projet qui vise à reconnecter la ville à ses rives en ouvrant des baies et des vues sur ce dernier, et en facilitant l’accessibilité. Suzhou Creek, Shanghai, China, Sasaki Création d’ un bassin versant urbain / culturel délimité par des bords de loisirs au bord de l’eau et une façade urbaine dynamique.

Existant

Existant

Elever

Existant

Ouvrir

Elever

Elever

Faire flotter Ouvrir

Ouvrir

Reculer

Faire flotter

Faire flotter

Reculer

Reculer

Elever Elever

Elever

Figure 72 : Suzhou Creek, Source: https:// www.sasaki.com/, Traitement personnel

95


Susciter la mÊmoire Retracer l’eau

2- Composer une interface

A travers le temps, l’eau et la ville, prennent plusieurs faces, de sacrÊes, politiques, militaires,industrielles, expÊrimentales, esthÊtiques... Et A travers le temps, l’eau et la ville, prends plusieurs faces, de sacrÊ, toujours dans le cadre du concept d’expÊrimentation, politique, militaire,industrielle, expÊrimental, esthÊtique...des et tentatives toujours dansà le concept d’expÊrimentaion, des tentatives dequestion, retour de retour l’eau dans les villes sont aujourd’hui remise en à l’eau dans ville heureux est mise de en rÊconciliation question aujourd’hui, entre et de son entre deslesessais du territoire des essaies heureuses de reconciliation de la territoire et de son essence, et des pas entre incertitude et peur des anticipations de essence, et des pas entre uncertitude et peur des anticipations de demain. demain.

L’eau devient unun ÊlÊment recomposition des des villes, L’eau devient ÊlÊmentcrucial crucialde dans la recomposition villes, de revendiquer le passÊ pour comprendre le prÊsent et envisager en revendiquant le passÊ pour comprendre le prÊsent et l’avenir. envisager l’avenir. Et c’est exactement ce que Perrin Coline essaye de dire dans sn Et c’est exactement que Pierre Donadieu essaye de dire: uvrage La mÊmoire et lecepaysage: Perrin Coline La mÊmoire et le paysage: 46P.Donadieu,

1994, (op.cit.) et DONADIEU, Pierre et PERIGORD, Michel. ClÊs pour le paysage. Paris : Ophrys, 2005. CitÊ par Perrin Coline dans l’article La mÊmoire et le paysage

L’enjeu des projets de paysage est d’intÊgrer la mÊmoire,

ÂŤL’enjeu des projets de paysage estculturel d’integrer la mĂŠmoire, de valoriser de valoriser ce bagage sans pour autant rester dans une ce bagage culturel sans autant rester logique de logique depour conservation tournĂŠedans vers une le passĂŠe.[...] Au delĂ de conservation tournĂŠe vers le passĂŠe. Au delĂ de sa conservation sa conservation ÂŤfidèle au passĂŠÂť vision statique et idĂŠaliste ÂŤfidèle au passĂŠÂť vision statique idĂŠalisteildont nous avons dont nous avons vu l’et ambiguĂŻtĂŠ, faut imaginer avec vu les acteurs l’ambiguitĂŠ, il locaux faut imaginer avec les acteurs locaux une strategie de une stratĂŠgie de conservation dynamique, inventive des conservation dynamique, inventive des paysages, leurs valorisation. paysages, leurs valorisation.[...] S’appuyer sur les hĂŠritages et S’appuyer sur les hĂŠritages et l’histoire locale pour se tourner vers l’histoire locale pour se tourner vers l’avenir et faire de la mĂŠmoire l’avenir et faire de la mĂŠmoire un repère partagĂŠ du46 sens des paysages.Âť un repère partagĂŠ du sens des paysages.Âť

Figure 73 : Composer, SchĂŠma personnel

AdaptabilitĂŠ 96

RĂŠanimation

FluiditĂŠ


Susciter la mÊmoire Retracer l’eau

a - AdaptabilitĂŠ Avec le changement des temps, l’usage des rives des ville prends des nouvelles directions des et approches d’un des caractère dĂŠfensif Avec le changement temps, l’usage rives des villes dans prendles pĂŠriodes de guerre, Ă un caractère balnĂŠaire dans le XX siècle , par des nouvelles directions et approches, d’un caractère dĂŠfensif en et la suite, un caractère ludique avec l’apparition de la technologie, temps de guerre, Ă un caractère le XX siècle , par la aujourd’hui, on s’interroge sur balnĂŠaire commentdans on peut traiter cette relation changement climatique et au montĂŠ l’eau. Le dĂŠfiset suite, unface caractère ludique avec l’apparition dede la technologie, rĂŠside en : on s’interroge sur comment traiter cette relation face au aujourd’hui, Comment on peut prĂŠvoir des solutions qui rĂŠponds changement climatique etavec Ă la montĂŠ de l’eau. Le rĂŠside aux besoins d’aujourd’hui les problèmes dedĂŠfis demain ? en : on peut prĂŠvoir solutions rĂŠpondent aux ÂŤComment Pour la plupart inventions du des XIXe siècle, lesqui villes balnĂŠaires ou balnĂŠarisĂŠes mettent au dĂŠfi les les chercheurs Ă dĂŠcrire et comprendre besoins d’aujourd’hui avec problèmes de demain ? leurs constantes adaptations et rĂŠinventions, pour s’imposer la plupartdes inventions dud’un XIXedĂŠveloppement siècle, les villes balnĂŠaires aujourd’hui Ă laÂŤ Pour fois comme moteurs ĂŠconomique nouveau, mais aussi des symboles deetlacomprendre fragiliou balnĂŠarisĂŠes mettent au comme dĂŠfi les chercheurs Ă dĂŠcrire tĂŠ des ĂŠtablissements humains face aux etrisques environnementaux. Âť leurs constantes adaptations rĂŠinventions, pour s’imposer aujourd’hui Ă la fois comme des moteurs d’un dĂŠveloppement ĂŠconomique nouveau, mais aussi comme des symboles de la fragilitĂŠ ĂŠtablissements humains aux risques environnementaux. Alors des des nouvelles solutions et desface propositions apparaissent, dansÂť47

l’essaie de rĂŠpondre Ă ces problèmes et de les attĂŠnuer pour atteindre un certain niveau de sĂŠcuritĂŠ et de protection contre les dĂŠfis l’heure actuel.solutions et des propositions apparaissent alors, dans De nouvelles l’essaie de rĂŠpondre Ă ces problèmes et de les attĂŠnuer pour atteindre contre un certain niveau de protection les dĂŠfis de l’heure actuel. Infiltrer

Stocker

RĂŠduire les ruissellements

Retarder

Laurent Vidal et Paulo Cesar da Costa Gomes Entre la ville et la 47Laurent mer, entre la Vidal et Paulo France et le Cesar da Costa BrÊsil : penser Gomes, l’articlela balnÊarisation Entre la ville et la mer, entre la France et le BrÊsil : penser la balnÊarisation

Figure 74 : AdaptabilitĂŠ, SchĂŠma personnel

RĂŠsister

Retarder Infiltrer

Stocker

97


Susciter la mémoire Retracer l’eau

Caractéristiques

À l’échelle de la ville Resister Retrait et précautions Prévoir des retraits végétalisés par rapport à la mer, qui ont un double rôle de filtration et de protection contre le monté d’eau et le mouvement de la marée. Figure 75 : Retrait, Schéma personnel

Mur de soutènement Méthode de prévention le monté

Figure 76 : digues, Schéma personnel

d’eau

Revêtement en enrochement et digues Servent à prévenir l’érosion Figure 77 : Mur, Schéma personnel

Bords en terrasse Récifs Construit ‘Rocher ou groupe de rochers affleurant à la surface de l’eau au voisinage des côtes.’ Figure 78 : Terrasse, Schéma personnel

98

Figure 79 : Récifs, Schéma personnel

Servent

comme

contre les vagues.

barrière


rbeux ables

Susciter la mémoire Retracer l’eau

Plantation

Retarder et Infiltrer

La plantation dans le milieu urbain est un moyen pour aérer la ville, et diminuer les risques d’inondation, surtout dans des milieux très denses. Et au même temps un outil de filtration et de nettoyage de l’eau de pluie. Rues et terrains verts Figure 81 : Canaux, Schéma personnel

Figure 80 : Plantation, Schéma personnel

Canaux et caniveaux Une mise en scène de l’eau de pluie dans la ville, avec des canaux qui servent comme un outil de rassemblement et d’infiltration de l’eau. Des noues conçus pour rassembler et acheminer les ruissellements en éliminant les débris et la pollution.

des Carnivaux et des Canaux des Noues

Air Durcie Des hallages et des cheminements plutôt perméables, qui réduisent

Gravier

les ruissellements, nourrissent la

Revêtements semi-herbeux

nappe phréatique et réaniment les et aires durcies perméables Gravier

promenades

Revêtements semi-herbeux avec le durcies mariage de la et aires perméables

nature et des différents textures.

des Carnivaux et des Canaux des Noues

des Carnivaux et des Canaux des Noues

Gravier

Revêtements semi-herbeux et aires durcies perméables

Pavements perméables

Figure 82 : Air durcie, Schéma personnel

99


lorisation de ces lieux, et avec la tendance Susciter la mémoire , et donc de sensibilisation sur la des espaces Retracer de l’eau rencontres et de socialisation, n de ces lieux, et avec la tendance es de rencontres socialisation, une pratiqueet deludique de ces spatialités.

que ludique de ces spatialités.

le loisir est une réalité oss évoluées, sociétés évoluées, le loisir est une réalité Bassin d’eau (D’infiltration et de rétention) Une nouvelle lecture plus ludique et malléable des bassins d’eau. Un outil pour non seulement, diminuer les risques d’inondation mais aussi de stocker l’eau de pluie et de le nettoyer pour le réutiliser.

tivité néarisation

Figure 83 : Bassin, Schéma personnel

On parle ici des différentes temporalités de l’espace qui peut être un ‘Play-ground’ dans son état sec et un ‘Deck’ pour absorber l’eau dans le cas des intempéries.

Stockage d’eau souterraine

Stocker

Figure 84 : Stocker, Schéma personnel

Lagunage Stocker Recréer des bassins « tampons » dans lesquels les eaux usées ou polluées vont transiter, avant d’être rejetées dans le milieu naturel. 100

Bassin d’épuration

Figure 85 : Lagunage, Schéma personnel


Susciter la mémoire Retracer l’eau

Forest City, Malaisie, Sasaki

La stratégie de Forest city en Malaisie est un témoin, ils ont prévu des retraits végétalisés avec une variété d’activités , qui servent aussi comme des espaces de filtration et de nettoyage. Les parcs du podium offrent des zones d’habitat indigène, filtrent et nettoient les eaux pluviales et offrent des possibilités de loisirs dans un domaine public entièrement interdit aux voitures.

Figure 86 : Source: https://www.sasaki.

101


Susciter la mÊmoire Retracer l’eau

À l’Êchelle de l’Îlot

Le principe de rÊcupÊration de l’eau

on avers

Un principe d’accumulation des eaux dans les Îlots à travers le principe de

‘l’Êponge’.

e et

ages oĂš es

La prÊsence de l’eau dans le milieu

la prÊsence de l’eau dans le urbain est Êgalement un moyen pour milieu rÊduire urbainlaest un moyen chaleur. Figure 87 : RÊcupÊration, SchÊma aussi pour rÊduire la chaleur. personnel

s

Citerne La rÊcupÊration et la rÊutilisation de l’eau pluviale par la crÊation de citernes

u,

,

Dont l’eau cumulĂŠe, traitĂŠe et stockĂŠe dans des bassins centraux, soit pour des usages de rĂŠanimation de l’espace ,soit, comme dans la majoritĂŠ des maisons Sfaxiennes, serve comme des ‘Mejel’.

Figure 88 : Citernes, SchĂŠma personnel

Bassin de rĂŠtention Figure 89 : Bassin de rĂŠtention, SchĂŠma personnel

102

Citerne


Dont l’eau cumulĂŠe, traitĂŠe et stockĂŠe dans des bassins centrales, soit pour des usages de rĂŠanimation de l’espace oĂš comme dans la majoritĂŠ des maisons Sfaxiennes, serve comme des ‘Mejel’.

Susciter la mÊmoire Retracer l’eau

la prÊsence de l’eau dans le milieu urbain est un moyen aussi pour rÊduire la chaleur.

Architecture surĂŠlevĂŠ

Pour se protĂŠger contre les intempĂŠries Pour se protĂŠger contre les d’aujourd’hui, etintempĂŠries je cite surtout le problème de d’aujourd’hui, la montĂŠe des eaux, paysleont envisager et jeplusieurs cite surtout problème surĂŠlevĂŠe de montĂŠesur d’eau, de faire une architecture pilotis , plusieurs pays ont donc de dĂŠgager le RDC. considĂŠrer de faire une architecture surĂŠlevĂŠe sur Une rĂŠflexion qui avancĂŠe desprĂŠvoit pilotisles , donc de de la mer, dĂŠgager le RDC. spatialitĂŠs. mais qui offre aussi de nouvelles

Une rĂŠflexion qui prĂŠvoit les avancements de la mer, mais qui offre aussi des nouvelles spatialitĂŠs. b- RĂŠanimation

Figure 90 : SurĂŠlĂŠvation, SchĂŠma personnel

Dans le but de retourner vers l’eau, et donc de sensibiliser sur la rÊoccupation et la revalorisation de ces lieux, et avec la tendance gÊnÊrale aujourd’hui des espaces de rencontres et de socialisation, ce qui nous conduit vers une pratique ludique de ces spatialitÊs.

ÂŤ Aujourd’hui, dans nos sociĂŠtĂŠs ĂŠvoluĂŠes, le loisir est une rĂŠalitĂŠ familière Âť48

La redynamisation du dÊlaissÊe est assurÊe par l’ensemble des intentions crÊÊes pour retisser le lien entre l’espace et l’homme, en donnant sens au lieu. Donc L’eau se transforme d’un rôle esthÊtique à une vocation ludique qui assure la connexion directe et une expÊrience sensorielle.

48Joffre Dumazedier a traitĂŠ cette question dans son livre, ÂŤ Vers une civilisation de Loisir Âť, citĂŠ dans La ÂŤÂŤ reconquĂŞte Âť des fronts fluviaux : Vers un nouveau lien entre la Ville et son Fleuve ?Âťpar Julien lecoutere.

103


Susciter la mÊmoire Retracer l’eau

CaractÊristiques Un rÊseau d’Êquipements et d’activitÊs pour mieux rÊinvestir le dÊlaissÊ

Figure 91 : InterconnectivitĂŠ, SchĂŠma personnel

104


Susciter la mémoire Retracer l’eau

Une régénération du délaissé par le biais d’activités diverses (sportives, culturelles, ludique..). D’un lieu de fracture urbaine à un lieu rassembleur assuré par un réseau d’activités interconnectées ajoutant de la festivité à l’espace. Des espaces de rencontre

Des places bien équipées qui représentent un échappatoire de la densité de la ville.

Des gradins de rencontre

Des espaces publics de rencontre qui créent une certaine convivialité.

Figure 92 : Gradins de rencontre, Schéma personnel

Des gradins de rencontre

Des places public de rencontre

Des places public de rencontre

Figure 93 : Place, Schéma personnel

105


Susciter la mémoire Retracer l’eau

L’événement «La fontaine sèche» , dont les jets jaillissent du sol, est l’un des concept les plus révolutionnaire et les plus réussis dans les cités selon Jean Max Llorca.

Des événements minérale Figure 94 : Fontaine sèche, Schéma personnel

Des espaces de repos (d’assise) et de Mouvement

Figure 95 : Brouillard, Schéma personnel

nts minérale

Pour bien agencer les espaces et gérer la densité villes, Une fontaine Des actuelle Espaces des Maléables sans bassin permet une certaine flexibilité de l’espace et donc de démultiplier ses usages.

Des espaces malléables qui créent l’aspect dynamique et l’effet de surprise comme par exemple Un effet de Des surgit événements minérale brume du sol pour rafraîchir. Des Espaces Maléable

Des espaces de repos (d’assise) et de Mouvement

Des Espaces Maléables

Des places public de rencontre

s (d’assise) et 96 : Figure

Dynamique du parcours, Schéma personnel

106

La temporalité de l’espace: des temps de mouvement dynamique et des temps d’arrêt de pause.


Susciter la mémoire

L’humidité

Retracer l’eau

L’humidité La place inondable un concept novateur qui va avec la rapidité de cette ère. La place s’inonde dans 2 minutes et se métamorphose d’un espace de passage piétonne en un miroir d’eau ludique qui change la perception du lieu.

Miroir d’eau

Nuage de brouillard

Place de la Bourse, Bordeaux, France

Miroir d’eau

Nuage de brouillard

La Place de la Bourse conçue par Jean Max Llorca, est L’une des exemples les plus réussite de la place inondable.

Figure 97 : Place de la bourse, Traitement personnel

La promenade Le Hallage : Un Cheminement

Un parcours sensible appuyé sur le principe de la Le pelouse : L'arrêt marchabilité. Incitant la fluidité du corps dans l’espace et créant des ruées visuelles vers la mer.

Figure 98 : Promenade, Schéma personnel

107


Susciter la mémoire Retracer l’eau

Plateforme d'observation

Des percés vers la mer

Figure 99 : Observatoire, Schéma personnel

Figure 100 : Percés, Schéma personnel

Figure 101 : Espace publics, Schéma personnel

La nécessite d’avoir un mur de soutènement permet aussi de générer une infrastructure de l’espace public. Transformer un élément de division et de séparation en une riche promenade au bord de l’eau. Une variété de stratégies est possible profitant le maximum du mur et assurant un rapport direct à l’eau et une multitude d’activités tout au long le bord.

Mur de soutenement

Mur de soutenement + Scène et gradins 108

Mur de soutenement + Le balcon urbain

Mur de soutenement + Les gradins et la promenade


Susciter la mémoire Retracer l’eau

c- La fluidité La fluidité est un concept très important selon Claude Parent. C’est une expression empruntée au discours de plusieurs architectes pour exprimer une certaine légerté, liberté et flexibilité. La fluidité est un mot très actuel qui n’a pas existé avant, qui est défini comme « qui coule facilement, harmonieux » 49 En architecture elle est principalement associée à la forme (fluidité Mur deDont soutenement figé) et à l’espace (Fluidité mouvante). l’architecte Massimo Iosa Ghini la définit comme: « L’espace fluide évoque le dynamisme dans un mouvement d’Héraclite incessant […] où la vie se forme et se transforme dans son évolution éternelle sans solutions de continuité. Riche de facettes, simple et métabolique, ce lieu renvoie d’avantage à l’idée vitale d’un organisme qu’à celle d’une machine rationnelle »50 Mur de soutenement

de soutenement Mur de soutenement La Mur fluidité peut s’exprimer dans l’articulation des espaces, des + + + Les dans gradins niveaux, le mouvement corps dans l’espace comme le et la Scènedans et gradins Le du balcon urbain promenade pavillon de Mies van der Rohe à Barcelone selon Toyo Ito.

49Guilbert, Lagane,Niobey, 1973, p. 1992 cité dans la thèse La fluidité architecturale : histoire et actualité du concept par Irina Ioana Voda p26)

50- (Vitta, 2004, p. 74) cité thèse: La fluidité a r c h i te c t u r a l e : histoire et actualité du concept par Irina Ioana Voda p46

Figure 102 : Pavillon de Barcelone, Traitement personnel

109


Susciter la mémoire Retracer l’eau

51- Ito, 2011, p. 115 -116 cité dans la thèse La fluidité architecturale : histoire et actualité du concept par Irina Ioana Voda p47).

«Nulle part ailleurs nous ne trouvons un espace rempli d’une telle« fluidité »[...] La fluidité infinie que nous ressentons dans le pavillon doit provenir de l’espace translucide, liquide. Ce que nous ressentons ici, ce n’est pas le flux d’air, mais la sensation d’errer et de dériver doucement sous l’eau » 51

Les caractéristiques de la fluidité comme la continuité, la viscosité, la déformabilité, l’instabilité et la diffusion peuvent être traduites Spatialement comme dynamisme, l’inflexion, la flexibilité, l’interactivité, le flux, le flou et l’ambiguïté, la dématérialisation et l’immatérialité, la transparence et la translucidité, l’indétermination, la confusion, la virtualité, l’insaisissabilité ou l’incertitude selon Irina Ioana Voda. Ces caractéristiques rendent l’espace plus dynamique et mystérieux , stimulant par la suite la curiosité du visiteur. L’espace se parcourt donnant un sentiment de liberté et provocant les émotions.

Figure 103 : La fluidité, Schéma personnel

110


Susciter la mémoire Retracer l’eau

3- Révéler l’imaginaire: L’architecture est notre instrument pour nous relier à l’espace et au temps, pour nous rendre à d’autres temporalités et spatialités, un outil pour nous émouvoir, pour ressentir des émotions et dégager des mémoires innées tombées dans notre inconscience.

«La capacité d’une architecture à contenir l’essence d’un passé à travers la création de nouveaux espaces.»52

Le but d’évoquer la réminiscence est d’utiliser les sensations et les émotions évoquées par l’architecture pour relier l’homme à d’autre temporalités où espaces, « Pour l’ancrer dans une culture locale à peine évoquée. » « Comme l’explicite Nicolas Gilsoul12, le lien mémoriel est ici réalisé par l’intermédiaire de réminiscences suscitées chez le visiteur.»53

52- Cité par Anne Boyadjian Architecture et paysage : un tissage de l’espace, de la matière et du temps p74

53- Cité par Anne Boyadjian Architecture et paysage : un tissage de l’espace, de la matière et du temps p74-p76

Alors pour révéler un territoire de mémoire on s’appuie sur la réminiscence comme support pour recréer le lien sensible entre l’espace et son utilisateur en déployant plusieurs paramètres qui éveillent les sens et stimulent la curiosité. La réminiscence est simplifiée dans trois étapes qu’on a mentionné dans le chapitre 2, en nous basant sur les théories de Luis Barragan :

les mettre en scènes

Ajouter

Déclencheurs Ambiances

Leurres

Figure 104 : Révéler, Schéma personnel

111


Susciter la mémoire Retracer l’eau

a- Révélation Nostalgique Les révélations nostalgiques, participent à basculer d’une attitude de spectateur à l’immersion qui encourage à son tour ‘la plongée introspective et stimule le cerveau projectif du visiteur à partir de sa mémoire’ provoquant par la suite l’individuation visée par le concepteur.

54- David Le Breton, La Saveur du Monde, Ed. Métaillé, 2006, page 18, cité dans la recherche «Habilitation à Diriger les Recherches/ L’e x p é r i e n c e architecturale» par Xavier Bonnaud p94

Puisant dans l’inconscience collective des visiteurs, le concepteur développe un processus «l’art de mémoire» pour évoquer ses sentiments et ses émotions. Il met en scène des déclencheurs de souvenirs sensoriels pour provoquer l’émotion maximale et puis son immersion dans l’espace. R ÉVÉLATION N OSTALGIQUE « Des champs particuliers de visible et d’invisible, de tactile et d’intouchable, d’olfactif et d’inodore, définissant des identités culturelles différentes» 54

olfactifs visuotactiles

Figure 105 : Déclencheurs, Schéma personnel

sonores

IN IM

On ne peut pas parler d’un seul élément déclencheur, la L’ int r ospe c tion c ontempl formulation du concept est le résultat d’un groupe de EN SCÈNE circonstances LA quiMISE brassent des personnalités, des courants de pensée et un contexte socioculturel particulier. Mais on peut kinesthésiques considérer l’eau comme l’un des éléments les plus importants pour contribuer à cette immersion. L ’ ERRANCE

DES APLA

DES LEUR 112


Susciter la mémoire Retracer l’eau

Reflet «Pensez, lorsque vous parlez d’eau, à raconter d’aLe bord vos 55 expériences, et seulement après vos réflexions. »

55Leonardo di Vinci, cité dans ‘New Waterscapes’ par Herbert Dreiseitl et Dieter Grau, p 9

Donner une ampleur à l’espace

L’eau est un vrai vecteur de transmission des sensations. Elle a une grande capacité de se métamorphoser et de changer d’allure, permettant de démultiplier la force émotionnelle de Le Reflet l’espace. L’eau comme Déclencheur Visuel

Donner une ampleur à l’espace

Le Reflet

Les Objets/ le décor

Une sensation de sérinité

Donner une Artampleur Museum et Langen à l’espace Foundation, l'architecte

Tadao Ando

cor

tion de sérinité

Art Museum et Langen Foundation, l'architecte Tadao Ando

L’ombre

Les Objets/ le décor Figure 106 : Mar

L’ombre Une sensation de sérinité

L’eau en mouvement a un Adeentro, Miguel Art Museum et Langen angel Aragones, Foundation,qui l'architecte fort pouvoir hypnotique Source: archdaily. Tadao Ando nous emporte à un état de Figure 107 : Art contemplation et de rêve. Museum et Langen Alors que son état stable, a un Foundation, de Tadao Ando, effet calmant apaisant. Source : archdaily. Et la combinaison entre L’ombre les Figure 108 : ‘light gouttes d’eau et l’ombre génère in water’ by DGT architects, source: une ambiance intrigante designboom. et mystérieuse.

113


Susciter la mémoire Retracer l’eau

L’eau comme Déclencheur sonore Sans doute plusieurs études ont montré que l’eau a un pouvoir apaisant en l’écoutant son écoulement continue, sa murmure... Il nous apporte à un état de relaxation.

Le silence apaisant

Les Jets d’eau

Le Son du ruisellement Figure 110 : Écoulement, Schéma personnel

La musique des vagues Le Son du ruisellement

Figure 109 : Mar Adeentro, Miguel angel Aragones, Schéma personnel 56Yvette Moretti, cité dans la mémoire «l’éloge de l’eau» par Maissa Korbosli, p21.

Figure 111 : Sea Organ, Croate, Nikola Basic, Source : archdaily

114

Prenons en compte tout les facteurs liés à l’eau : le débit, la surface, l’emplacement... L’eau peut produire plusieurs tonalités, rythmes et musicalités, en générant par la suite une diversité de sensations. Comme dans le cas de Water Organ où Un rythme cyclique des vagues accompagnés par un rythme réfléchi des marches créent l’enchantement.

L’eau comme Déclencheurs olfactives «Le Parfum c’est le lien le plus fort avec l’émotion»56

Les Jets

L’odorat est le sens le plus évocateur de la mémoire de l’homme. d’eau Elle lui permet de voyager dans le temps et de se transporter dans l’espace. Peter Zumthor a utilisé ce potentiel dans son projet Les thermes de Vals où il a joué sur le sens de l’odorat, en rajoutant l’odeur des fleurs à un espace.


Susciter la mémoire Retracer l’eau

Cela permet de le distinguer d’autres espaces où on peut sentir l’humidité et la température qui leur L’humidité L’humidité donne un sens olfactif particulier.

L’humidité

Figure 112 : Les Thermes de valz, Schéma personnel

C’est aussi le cas de la place François MitterrandMiroir à Paris, où la vapeur devient un d’eau refuge de la chaleur et un élément rafraîchissant. L’eau comme Déclencheur kinesthésique Miroir d’eau

Miroir d’eau

Pénétrer sous 84 jets d’eau de la place des nations unies à Genève ou ‘marcher sur l’eau’ dans la miroir d’eau urbaine à Bordeaux, donne une sensation de rafraîchissement et de liberté. Ces espaces invitent à enlever les chaussures , à interagir avec l’eau et sentir son glissement sur leurs pieds. Une sensation de Fraicheur, surtout dans l’été.

Figure 113 : Miroir d’eau, Bordeaux, Traitement personnel

Figure 114 : Brouillard, Nuage deNuage de Bordeaux, brouillard Labrouillard musique Traitement des vagues personnel

Les Jets d’eau

Figure 115 : Place des nations, Traitement personnel

115


R ÉVÉLATION N OSTALGIQUE Susciter la mémoire Retracer l’eau

I NDIVID UATIO I MMERSION

Contraster

Par conséquent, en travaillant sur les émotions du visiteur, par la mise en place des déclencheurs dans l’espace, on vise d’assurer sa participation consciente etL’inconsciente dans l’espace, et int r ospe c tion c ontempl a tive de le transformer en un acteur, offrant plus de liberté. LA MISE EN SCÈNE

b- L’introspection contemplative

olfactifs

57Gilsoul Nicolas, jardiner l ’a r c h i t e c t u r e émotionnelle cité Sert à kinesthésiques tisser les déclencheurs en sonores par Charlotte Polat visuotactiles dans Mémoire de ambiances qui isolent le visiteur recherches «lieu mé(moire)», p 43 afin de stimuler ses souvenir.

scènes pour créer des et l’impliquent dans le site L ’ ERRANCE

« Il réinterprète, recompose etDES metAPLATS ET en scène les réminiscences de la mémoire DES LEURRE S comme un cinéaste monte les séquences de son film pour lui donner sens »57

Isoler Cadrer

Creuser

Choregrapher

Figure 116 : Introspection, Schéma personnel Figure 117 : Accès dévié, Schéma personnel

Isoler

Accès dévié

‘Isoler pour mieux donner à voir’ Barragan

Vise à concentrer et à capturer le regard du visiteur pour une perception plus approfondie de Convergence l’espace. Isoler du contexte en le contrastant, en créant un accès dévié.

ontraste

L’absence Répétition Dématérialisation 116 le murmure d’une

fontaine entendu ou provoqué à inter valle régulier du parcours

Jouant sur plusieurs paramètres (choix d’objets énigmatiques, principes de composition, mise en lumière, cadrage, eau..), Dont le but est d’isoler mentalement et physiquement pour mieux donner à voir (contempler).

la mise en scène de la pisci ne au bout du couloir de la casa Gilardi


Susciter la mémoire Retracer l’eau

Mur végétale peu permeable

La vision est à peine perméable de l’intérieur vers l’extérieur et vice versa. Envelopper nos sens par le murmure de l’eau et créer des recoins privilèges avec un décors urbains (des assises). Recoin privélegé Cadrer la vue Assise Ainsi que le contraste dans la forme (souple rigide) où dans la proportion. Ces paramètres renforcent la concentration de l’homme et encouragent son immersion dans l’espace.

La possibi plusieurs d

Cadrer et creuser Concentrer et capturer le regard du visiteur en dépassant la définition classique du cadre vers une approche à trois dimensions. Chercher le recule la profondeur dans l’espace en alternant entre ombre et lumière et en créant plusieurs plans. Cadrer la vue

Figure 118 : La chapelle de las capuchinas Tlalpan, Mexico, Schéma personnel

La possibilité de plusieurs directions

Cadrer

Fuidité du pacours

e

le recule Figure 120 : Cadrer le ciel, Schéma personnel Cadrer

Fuidité du pacours

Figure 121 : Fluidité, Schéma personnel

Figure 119 : Cadrer, Schéma personnel

117


Susciter la mémoire Retracer l’eau

Chorégraphier et Désigner Chorégraphier l’espace induit le travail de son organisation en anticipant le mouvement du corps du visiteur et travaillant sur le rythme du pas et la vitesse du déplacement (proportions des marches, matériaux, lumières, vues latérales, déséquilibre, sons ou silence). Désigner le parcours en proposant plusieurs directions ce qui donnent une sensation de liberté mais en introduisant des appels sensoriels. La possibilité de plusieurs directions

Figure 122 : Chorégraphier, Schéma personnel

c- l’errance Entre les scènes créées, des aplats des leurres sont mis en place qui séduisent et attirent l’attention du visiteur en stimulant sa curiosité et en influençant son trajet par la suite. Fuidité du pacours

Figure 123 : L’hambra, Source: pngitem. com

118

Barragan s‘appuie sur l’expérience du corps dans l’espace et les sentiments qui se dégagent lors de cette expérience pour définir un aplat de leurres théâtralisant le mystère, provoquant la surprise et intriguant la suspense. L’Hambra de Grenade était une inspiration intrigante pour lui, qui montre un contraste mystérieux dans l’assemblage des scènes, avec un parcours énigmatique qui cache mais promet et une alternance entre ombre et lumière attisant le suspense


Susciter la mémoire Retracer l’eau

Gilsoul simplifie les aplats en 5 principes de composition récurrents appuyés sur ses analyses spatiales et sur les enquêtes réalisées avec les visiteurs. Le Contraste «Le leurre se donne à voir (à entendre ou à sentir) en se démarquant nettement de son environnement.»58

Le contraste dans l’espace est un élément intriguant et séduisant qui ajoute du mystère à l’espace et invite à la découverte. Il ne se réduit pas à un contraste visuel, mais il le dépasse en une lecture visuo-tactile, sonore et olfactive.

Figure 124 : La Casa Gilardi Luis Barragan, Schéma personnel 58- Dans le sens où l’entendait Barragan, cf. Partie II, chap.1, Art de Voir et Empirisme, cité par N.Gilsoul dans ‘architecture émotionnelle’ p360

Figure 125 : Los clubes ,Luis Barragan,Schéma personne

Le contraste de proportion et de forme (ligne rigide et ligne souple) Un contact doux renforcé par la présence de l’eau contraste la surface grêlée de la lave volcanique. « Dans mes fontaines chante le silence »59

Le patio selon Gilsoul n’est pas vraiment silencieux , la densité du quartier et le bruit de flux extérieur est bien existant, mais le rythme de la fontaine et son raisonnement dans l’espace produit un masque sonore régulier. La texture est calibrée chute d’eauContraste de la de fontaine avec précision pour obtenir les résultats désirés ( longueur du rejet d’eau, hauteur de la chute, proportions et matière du bac, débit).

Contraste de texture

59- L.Barragan, 1980. Op.cit. ité par N.Gilsoul dans ‘architecture émotionnelle’ p345

119


Susciter la mémoire Retracer l’eau

La Répétition La répétition d’un élément de séquence en séquence stimule la curiosité, dont le visiteur cherche cet élément en parcourant l’espace. Cet élément peut être Un rythme sonore de Lumière chuterépétitive de l’eau dans une fontaine, qui crée un rythme continu entendu à une intervalle régulière le Lumière répétitive Objet long du parcours.

le rythme de la chute d’eau régulier

le rythme de la chute d’eau régulier

Figure 126 : Los clubes, Schéma personnel

Figure 127 : L’objet, Schéma personnel

Figure 128 : Casa Gilardi, Schéma personnel Figure 129 : Casa Gilardi, Schéma personnel

Ainsi que Le rythme répétitif de la lumière, (alternance entre l’ombre et la lumière) qui peut avoir un effet hypnotique. le rythme de la chute d’eau régulier

La Dématérialisation

Nature

120

Objet

Ou un élément visuel comme Le rythme répétitif d’un objet, qu’on le trouve d’une scène à l’autre.

Lumière répétitive

Objet

Basé sur un principe de ‘Donner à voir puis effacer’, Dont l’effacement génère le désir de revoir, qui peut être crée par des variables comme la lumière du soleil, l’eau où la nature par exemple.


Susciter la mémoire Retracer l’eau

L’illusion aussi créée par le Jeu sur les limites d’un espace peut être un élément séducteur, qui donne une impression d’un espace infini.

Reflet

L’absence Le fait qu’un objet existe mais ne soit pas perceptible d’un point de vue attise la curiosité, comme par exemple, Un mur qui voile mais sans cacher de la chapelle Tlalpan de Luis Barragan. O encore une Fontaine qu’on entend mais qu’on ne le voit pas.

Figure 130 : Los clubes ,Schéma personnel

La convergence Fontaine cachée

Enfin une convergence vers un objet (Patio, espace..). Orienter le regard et les pas vers le même objectif.

Figure 131 : Chapelle de las capuchinas, Schéma personnel

Figure 132 : Convergence, Schéma personnel

121


Susciter la mémoire Retracer l’eau

Retrait

Des percées vers l’eau

Bassin d’eau (d’infiltration et de rétention)

Les doigts de l ‘eau,

Accessibilité

la Barraka Le principe de l’éponge cruciale

Baies

Les quais, les péniches , les hâtes

122


Susciter la mémoire Retracer l’eau

Figure 133 : Synthèse, Schéma personnel

Ambiances

Leurres

Déclencheurs Contraster Isoler

Contraste de texture

Plantation

Répétition

Sonore Nature

Contraste de texture

Réduire les Ruissellements

Cadrer

Visuel

Lumière répétitive

le rythme de la chute d’eau régulier

Cadrer la vue

Objet Dématérialisation Reflet

Olfactive Kinesthésique le recule

Abscence

Chorégraphier

Mur végétale peu permeable

Cadrer

Cadrer la vue

La possibilité de plusieurs directions

Architecture sur Pilotis

Recoin privélegé Assise

Fuidité du pacours

le recule

Cadrer

123

La possibilité d plusieurs direc


Chapitre

L a r é t r o s p e c t i v e d e l ’e a u , une mémoire recyclée


1- Site et potentialité 2 - Le Programme 3- Sculpter la matière, révéler un lieu «Cité de la mer» 4- Épuiser la mémoire, matérialiser le temps «Le pavillon de la mer»


La rétrospective de l’eau, une mémoire recyclée

V - L a r é t r o s p e c t i v e d e l ’e a u , Une mémoire recyclée L’expérience sensible de l’espace est un moyen pour nous relier à une étendue spatiale et temporelle plus vaste. Pour nous ancrer dans ‘une culture locale à peine évoquée’, dans une essence presque oubliée. On parle d’une architecture qui acquiert un caractère atemporel qui résiste à la finitude, ce qui lui confère une grande capacité de suggestion; elle renvoie à un paysage tout entier en suscitant l’activation de souvenirs et la reconnaissance, dans l’espace, des traits d’une identité collective. Dans un objectif de réintégrer la mer à la ville, de rendre ce vide délaissé un espace de rencontre qui interpelle les gens, loin de l’encombrement et du stress de la médina de Sfax. Un lieu de rencontre et d’exposition, qui éveille la mémoire collective et en crée d’autres, dans une autre temporalité.

126


La rétrospective de l’eau, une mémoire recyclée

1- Site et potentialité a- Contexte général : Sfax

Sfax

Sfax

Taparura

La Médina

900 m

Figure 134 : Localisation, Schéma personnel

Sfax est une ville Littorale de la Tunisie localisée au Sud-Est du Pays. Le littorale s’étend sur presque 50 Km linéaires calculés de Sidi Mansour au Nord jusqu’au Chaffar au Sud. Un critère qui a orienté le développement économique de la ville et conditionné son développement spatial. Le littoral a constitué un espace fort attractif pour toutes les activités commerciales, économiques, industrielles, administratifs. Ce qui l’a transformé en une véritable Barrière insalubre et délaissée. 127


La rétrospective de l’eau, une mémoire recyclée

Centre ville

Poudirière Zone industrielle Taparura

Le port

Saline Figure 135 : Contexte, Schéma personnel

On voit bien l’installation des usines (Zone Poudrière) sur le littorale avant de remblayer La zone Taparura. La zone portuaire ( ancien et nouveau port de pêche et le port commercial ) installée devant la médina et la ville coloniale créant un obstacle physique entre la ville et la mer. Sans doute une ville côtière comme Sfax est touchée par le phénomène de la montée des eaux, où le rythme de l’élévation marine dans la zone du port selon une étude faite en 2006 par L’ENIS, est 3 fois la moyenne mondiale : 0.5cm/an. Ce fait doit être pris en compte dans les projets futurs.

128


La rétrospective de l’eau, une mémoire recyclée

a-1. Un Mouvement de Marrée particuliers Sfax est très connue par son mouvement de marrée particulier . En fait, elle présente deux périodes de haute mer et deux périodes de basse mer dans la même journée. Tantôt, La position de Sfax où elle est protégée des vents par Kerkennah et par le Golf de Gabes qui atténue les vagues, pas besoin de digue, ou de jetée dans ce cas. Ce Mouvement de marrée , favorise les techniques de pêche traditionnelles «zroub et chrafi» et la pêche à pieds des palourdes.

50 Km

50 Km Figure 136 : marrée, Schéma personnel

Pleine mer de vives eaux : +1.60 m Basse mer de vives eaux : +0.30 m

Pleine mer de mortes eaux : +1.10 m Basse mer de mortes eaux : +0.70 m

Ce mouvement est n’est plus vraiment visible après les travaux de remblais de Taparura. 129


La rétrospective de l’eau, une mémoire recyclée

Figure 137 : Tissus, Schéma personnel

130


La rétrospective de l’eau, une mémoire recyclée

a-2.Un tissu Médinal Fluide Un tissu organique unique inspiré de l’antiquité et de la médina de Koufa d’après les historiens avec une centralité de la mosquée et deux axes orthogonaux qui reproduisent le modèle romain Cardo et Decumanus . Un parcours labyrinthique

une agglomération de maiosn à Patio

la naissance des rues et ruelles

fluide avec une alternance entre lumière et ombre(Sabat).

la Fluidité du corps dans l’espace

Figure 138 : La médina, Schéma personnel

a-3. Rbat Quebli/ Quartier Franc

En 1951 est une trame qui suit des lignes linéaires mais sont pas orthogonales, avec une ligne directrice qui est le passage pour Figure 139 : piéton de 100 mètres.

100 mètre, Modification personnelle, source: Fendri Faouzi «Etude et aménagement pour le quartier du port de Sfax»

a-4. La ville coloniale Sur un plan orthogonal gagné sur la mer le plan en damier est une réponse aux objectifs du colonialisme.

Un ilot continu immeubles de rapport crée un ilot continue

Figure 140 : Ville coloniale, Modification personnelle, source: Fendri Faouzi

131


La rétrospective de l’eau, une mémoire recyclée

b- Contexte Intermédiaire : Taparura 60D’après les indications de Ptolémée, Pomponius Mela et Pline Cité par le sitesfaxien Auteur: Zaher Kammoun

Taparura est une ville antique de Sfax. D’après des études60 sa position de la ville devrait être dans la ville actuelle de Sfax. b-1. Le projet Taparura Taparura le projet est prévu sur la cote de Sfax qui s’étend sur 420 Hectares dont 260 hectares sont des remblais. Porté par la Société d’Etudes et d’Aménagement des Côtes Nord de la Ville de Sfax (SEACNVS). Il a pour objectif de réconcilier Sfax avec son littoral. Mais il était

Figure 141 : Les alentours, Schéma personnel

Poudérière

Quartiers limitrophes

Taparura

La gare Le port Le cercle végétal des déchets de phosphogypse

Chemin de Fer 7m

132

14.6m

18.4m 806.5m

7m

0m


La rétrospective de l’eau, une mémoire recyclée

Chemin de Fer

coincé depuis 2006 après son remblayage et la dépollution du cote. Le port et le chemin de fer créent une barrière physique et un blocage visuel entre la ville et la mer.

La mer

Blocage visuel avec la muraille du port

Taparura

Le port Chemin de fer La gare Port

Figure 142 : Blocage, Schéma personnel

b-2. Les Intentions Le projet a pour objectif de renouer le lien avec la mer en assurant son intégration au contexte, sa durabilité et une certaine mixité de programme. 1- Intégration Une proposition de prolonger les axes de la ville coloniale pour s’ouvrir sur la mer et pour créer une connexion entre la zone de projet et le centre ville. Et dans l’objectif de réduire la discontinuité entre le projet et la ville, une réflexion sur l’ Accessibilité vers

133


La rétrospective de l’eau, une mémoire recyclée

Figure 144 : la Intégration, Schéma personnel la

mer est nécessaire, avec présence des pistes piétonnes.

2- Durabilité

Aménager des zones vertes, avec la maximisation des circulations douces pour minimiser la pollution. 3- Mixité Figure 143 : Durabilité, Source: Société d’Études et d’Aménagement des Cotes Nord de la Ville de Sfax SEACNVS

134

Une mixité du programme avec la dominance d’une activité dans chaque zone. Une distribution programmatique riche : logement, équipement touristique, Équipement mixte, équipement public..


La rétrospective de l’eau, une mémoire recyclée Zone urbaine polyfonctionnelle à prédominance de services

Zone urbaine polyfonctionnelle à prédominance Habitat et universitaire

Zone d’animation et de loisir

Zone urbaine Touristique

Zone urbaine polyfonctionnelle à prédominance Tourisme de santé, d’affaires, sportif et de service

Espace Vert Logements Utilisation mixte Equipement public Equipement touristique Equipement de loisir Plage Zone de reserve foncière

La proposition présentée par la Société d’Études et d’Aménagement des Côtes Nord de la Ville de Sfax (SEACNVS), est toujours n’est pas approuvée. On peut conclure que cette proposition est le prolongement de la ville coloniale avec des îlots fermé hauts, et qui peut être réfléchis autrement. Et vue les circonstances de changement climatique, une réflexion sur les problèmes de l’heure est nécessaire dans la conception des villes.

Figure 145 : Mixité, Source: Société d’Études et d’Aménagement des Cotes Nord de la Ville de Sfax SEACNVS

Figure 147 : Programme, Source: Société d’Études et d’Aménagement des Cotes Nord de la Ville de Sfax SEACNVS

3 étages 2-4 étages 5-6 étages 7-8 étages

Figure 146 : Dénivellement, Source: Société d’Études et d’Aménagement des Cotes Nord de la Ville de Sfax SEACNVS

135


La rÊtrospective de l’eau, une mÊmoire recyclÊe

2 - Le Programme Une lecture approfondie de la ville et des besoins de ses habitants, basĂŠ sur une ĂŠtude faite par l’organisme de Taparura et une enquĂŞte dans le cadre de ce mĂŠmoire, nous mènent Ă ĂŠtablir un programme qui cherche Ă rĂŠtablir le lien entre la ville et son mer. a- La genèse du programme Un programme qui rĂŠpond aux besoins actuels de la ville et ceux des habitants, en suscitant le lien mĂŠmoriel avec l’eau et la mer qui a ĂŠtĂŠ oubliĂŠ avec le temps.

Ouverture - ouvrir la ville sur la mer, en crÊant des percÊes vers la mer, connectant les axes à l’eau. Et faire entrer l’eau dans la ville, dans le quotidien, le visuel. 136

RÊanimer revitalisation par l’implication des nouvelles fonctionnalitÊs, qui sont un besoin aujourd’hui à Sfax.

RĂŠminiscence rappeler l’histoire de Sfax, son rapport Ă l‘eau, pour la valoriser, d’une manière intrigante en stimulant l’imagination. Figure 148 : Genèse du programme, SchĂŠma personnel


La rÊtrospective de l’eau, une mÊmoire recyclÊe

b. Les entitĂŠs de programme gĂŠnĂŠral

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Figure 149 : Programme, SchĂŠma personnel

137


La rÊtrospective de l’eau, une mÊmoire recyclÊe

Un rĂŠseau d’activitĂŠs interconnectĂŠes qui redĂŠfinit le lieu dĂŠlaissĂŠ, d’un lieu de dĂŠconnexion urbaine Ă un lieu rassembleur qui retisse les liens entre homme, ville et eau. c- Programme du pavillon de l’eau L’objectif est de crĂŠer un espace d’Êchange pour tous les thèmes liĂŠs Ă l’eau d’une manière divertissante qui engage le public et lui rappelle sa valeur et son histoire.

c-1.Les EntitĂŠs de programme Plateforme de Production

Exposition et mettre en scène l’eau

Faire l’expÊrience de l’eau

Figure 150 : EntitĂŠs, SchĂŠma personnel

138

EntrĂŠe

ContinuitĂŠ de passage


La rétrospective de l’eau, une mémoire recyclée

Figure 151 : Plateformes, Schéma personnel

Révéler le rapport entre la ville et l’eau dans l’histoire d’une façon intrigante et sensorielle, à travers des expositions et des installations d’art et numérique flexible.

Place envahi par l’eau qui crée un environnement pour expérimenter nos sens. Une promenade sensorielle et ludique vers la mer.

Plateforme de production et d’interaction, dont le but est de faire des recherches liées au thème de l’eau, de faire des conférences... (Unité de recherche - AuditoriumAdministration-salle polyvalente.)

Espace de rencontre et de consommation, Accessible et ouvert incitant une certaine liberté de circulation. (Restaurant -Café -gift shop)

139


La rétrospective de l’eau, une mémoire recyclée

c-2. Organigramme fonctionnelle

Exposition dégitale

Adminstration

Exposition

Ateliers

Art maritime Unité de sensibilisation

Unité de recherche

Scène d’eau

Balcon maritime

Spectacle d’eau

Consommation Le reflet d’eau

Figure 152 : Organigramme, Schéma personnel

La skala de contemplation

Les gradins musicales

c-3.Référence : Pavillon de l’eau / mode: lina Dans le but de renouer les liens interrompues avec la rivière de Poznan à Pologne, et de rappeler l’histoire de ce lieu, l’agence mode: lina a conçue un pavillon d’eau avec un programme polyvalent d’exposition. 140


La rétrospective de l’eau, une mémoire recyclée

Figure 153 : Pavillon d’eau, Traitement personnel, Source: architecturelab. com

Rappeler l’histoire de la ville avec la rivière d’une manière intrigante.

Accès facile et une circulation libre.

Des gestes simples créent la forme.

La création des espaces publics, d’exposition et de rencontre.

Un programme d’exposition, des Stands de foires, des salons, des Installations touristiques et auditorium est mise en place pour stimuler le processus de revitalisation de la rivière. 141


La rÊtrospective de l’eau, une mÊmoire recyclÊe

LA GENĂˆSE DU PROJET LA GENĂˆSE DU PROJET la zone taparura et la ville Sfax existe des blockages matĂŠriel qui isole le 3- Sculpter laEntre matière, rĂŠvĂŠler un lieu ÂŤCitĂŠd de lailmerÂť

site de ses alentours crĂŠer blockage la des merblockages et la ville. matĂŠriel Cette isolement Entre la zone taparura et laun ville d Sfax ilentre existe qui isoleest le a-etLa genèse du projet urbain crĂŠer par l’emplacement de SNCFT et la zone indistruelle. Donc le premier objectif site de ses alentours et crĂŠer un blockage entre la mer et la ville. Cette isolement est estcrĂŠer de crĂŠer des onnections entre la ville , Taparura et la mer. par l’emplacement SNCFT zonedes indistruelle. le premier objectif Entre la zone Taparura et la de ville d Sfaxetil la existe blocages Donc matĂŠriel qui isolent le est de crĂŠer des onnections entre la ville , Taparura et la mer. site de ses alentours et crĂŠent un blocage entre la mer et la ville. Cet isolement est crĂŠe par l’emplacement de SNCFT et la zone industrielle. Donc le premier objectif

est de crĂŠer des connections entre la ville , Taparura et la mer.

vĂŠhiculaire vĂŠhiculaire

OUVRIR SUR LA MER

PROLONGER L’AXE DE ALI BALHAOUANE PROLONGER L’AXE DE ALI BALHAOUANE Comme le projet Taparura proposÊ, le prolongement de l’avenue Ali Balhaouane, vÊhiculaire et piÊtonne, pour relier la ville à Tapaura et à la mer.

Figure 154 : Connecter, SchĂŠma personnel

142

Â? Â?

OUVRIR SUR LA MER Une trame divergente, crĂŠant plusieurs ruĂŠes vers la mer .

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La rÊtrospective de l’eau, une mÊmoire recyclÊe

IMBRICATION TERRE-MER

ADAPTABILITÉ

L’entrelacement entre l’eau, la terre et la verdure Estompe les limites entre ces derniers, et dÊmultiplie le contact avec l’homme.

PrÊvoir des retraits vÊgÊtalisÊs par rapport à la mer, qui ont un double rôle de filtration et de protection contre la montÊe d’eau et pour minimiser l’inondation par la mise en place des caniveaux et des canaux.

Figure 155 :

Composer, SchĂŠma personnel

143


La rÊtrospective de l’eau, une mÊmoire recyclÊe

CHÉOGRAPHER L’EAU ET RÉANIMER LE DÉLAISSÉ La promenade est le support de plusieurs activitĂŠs qui mettent en valeurs l’eau et gĂŠnèrent des diffĂŠrents spatialitĂŠs.

La scène maritime est une place publique crĂŠĂŠe comme l’aboutissement de la promenade piĂŠtonne, pour se rencontrer et se contempler. Une place qui relie entre les diffĂŠrents quais et projets.

Figure 156 : Promenade, SchĂŠma personnel

144


La rÊtrospective de l’eau, une mÊmoire recyclÊe

Un linĂŠaire animĂŠ

Figure 157 : RĂŠanimer, SchĂŠma personnel

145


La rÊtrospective de l’eau, une mÊmoire recyclÊe

Flux piĂŠtonne

FAVORISER LA MARCHABILITÉ

Figure 158 : MarchabilitĂŠ, SchĂŠma personnel

Favoriser la marchabilitĂŠ par la crĂŠation des pistes de circulation douces et ombragĂŠ, avec une variation des textures pour marquer les espaces.

146


La rÊtrospective de l’eau, une mÊmoire recyclÊe

Flux vĂŠhiculaire

Figure 159 : Flux, SchĂŠma personnel

Minimiser la circulation vĂŠhiculaire dans la zone Taparura et favoriser les autres circulations.

PrĂŠvoir des parkings dans les limites de la zone piĂŠtonne

147


La rÊtrospective de l’eau, une mÊmoire recyclÊe

ĂŽlot ouvert La crĂŠation des ĂŠchappĂŠes visuelles vers la mer en adoptant et l’adaptant le principe de l’Îlot ouvert. - Composition de la ville coloniale - IsolĂŠ - Petite Échelle Fragmenter- Ouvrir Contraster avec le contexte -CrĂŠer des placettes Ă l’intĂŠrieur du bâtis -ConvivialitĂŠ urbaine - Grand ĂŠchelle

FRAGMENTATION Le contraste entre l’extÊrieur et l’intÊrieur crÊe par le mariage entre la ligne rectiligne inspirÊe du tissu colonial et la ligne souple d’une circulation fluide reprÊsentant le mouvement de L’eau dans l’espace et le mouvement du corps dans la MÊdina.

148

CrÊer des ruÊe directes vers l’eau

Figure 160 : ĂŽlot Ouvert, SchĂŠma personnel


La rÊtrospective de l’eau, une mÊmoire recyclÊe

Fragmenter la promenade et ChorÊgraphier l’eau

CrÊation d’une percÊe vers la mer

Introduction de l’ÊlÊment , Estompage des minÊral limites et imbrication entre terre et mer

Fragmentation de la promenade

permet de gĂŠnĂŠrer une multitude

de spatialitĂŠ et des places.

L’introduction de la ligne souple comme Une circulation Fluide labyrinthique permet

de susciter la curiositĂŠ du visiteur

et de guider le corps d’une scène Ă une autre.

Figure 161 : Promenade, SchĂŠma personnel

149


La rÊtrospective de l’eau, une mÊmoire recyclÊe

l’eau comme ÊlÊment sÊducteur, invite à continuer.

Figure 162 : SpatialitĂŠs, SchĂŠma personnel

150


La rétrospective de l’eau, une mémoire recyclée

b- Plan masse

Figure 163 : Plan masse urbain, Schéma personnel

151


La rÊtrospective de l’eau, une mÊmoire recyclÊe

4- Épuiser la mĂŠmoire, matĂŠrialiser le temps ÂŤLe pavillon de la merÂť a- La genèse du projet architectural

SITUATION Le site se situe sur la mer comme une SITUATION aboutissement de la promenade piètonne, comme une transition entre Le site se situe sur la mer comme Le site se situe sur la mer comme une ville et mer. une aboutissement de la aboutissement de N la promenade promenade piÊtonne, commeentre une piètonne, comme une transition Flux villetransition etimportant mer. entre la ville et la mer.

Le projet serve comme une transition/liaison ente les deux plages. Le projet sert comme une Le projet serve comme une transition/liaison ente lesplages. transition/liaison ente les deux deux plages.

N

Flux Flux moins important important Flux moins important Flux important Flux CONTEXTE important 152

CONTEXTE

Promenade MarrĂŠe Promenade plage MarrĂŠe plage

Le site est situÊ à proximitÊ de la mer dont le Flux est important du cotÊ promenade et du cotÊ plage et moins important du cotÊ bâtis. Figure 164 : Contexte, SchÊma personnel


La rÊtrospective de l’eau, une mÊmoire recyclÊe

N 25m

N

Sotant de la loi du 24 Juillet 1995 qui annonce que le DPM doit être au moins 25m dans les zone couverte par un PAU, une composition ConformÊment loi du Juillet de 5 tranches de2425m est mise Sotant de la loitransversales duà 24laJuillet 1995 qui annonce en .annonce queplace lequi DPM doit être 25mêtre dans les 1995 queau le moins DPM doit Dont le 25m DPM est prÊvue comme une zone couverte par unlesPAU, composition au moins dans zonesune couvertes construction lÊgere. de 5 un tranches de 25m par PAU, transversales une composition deest5 mise en place . tranches transversales de 25m est mise Dont le DPM est prÊvue comme une en place . lÊgere. construction Dont la DPM est prÊvue comme une construction lÊgère.

25m

80m

80m

100m

100m

N

25m

Figure 165 : Composition, SchĂŠma personnel

N

80m

80m

25m

100m

CrÊer une trame rÊgulière de 5 lignes 100m qui divisent en 4 surfaces Êgales dont le plein est dans les extrÊmitÊs, afin de profiter de la vue.

Composer la façade proportionnellement avec la surface de la masse.

COMPOSITION 153

COMPOSITION


La rÊtrospective de l’eau, une mÊmoire recyclÊe

LES PRINCIPES DE LA COMPOSITION b- Les principes de la Composition

N

N

MarrĂŠe

Une trame rÊgulière orthogonale qui divise la surface Une ettrame rÊgulier orthogonale prÊvoit les pleins et les vides. qui divise la surface et prÊvoit les pleins et les vides.

154

L’eau sculpte la masse en suivant la direction de la marÊe L’eau sculpte la masse en suivant la direction de la marÊe Figure 166 : Principe composition, SchÊma personnel


La rétrospective de l’eau, une mémoire recyclée

N

N

Flux important Flux moins important

la rampe devient un quai

Flux important

La circulation déforme les niveaux et l’espace en plusieurs La circulation les niveaux spatialités et déforme ambiances, en et l’espace en plusieurset flottant. spatialités et traversant, juxtaposant ambiances, en traversant, juxtaposant et flotant.

La circulation se présente sous forme de rampe qui ondule en La circulation est sous forme de formant des événements. Un rampe qui permettant ondule formant RDC dégagé une des évenements. circulation libre.

155


La rÊtrospective de l’eau, une mÊmoire recyclÊe

c- Les Intentions

L’EAU SCULPTE LA FAÇADE Un RDC dĂŠgagĂŠ qui crĂŠe une variĂŠtĂŠ d’ambiances entre ombre et lumière, cachĂŠes et visibles, dont l’eau se prĂŠsente diffĂŠremment dans chaque scène. Figure 167 : Intentions, SchĂŠma personnel

CADRAGE DE VUE Des plateformes et des rampes de diffĂŠrents niveaux pour dĂŠgager la vue 156

LA RAMPE TRAVERSE LA MASSE ‘Isoler pour mieux donner Ă voir’ L’eau traverse et sculpte la masse en appuyant la lecture de chaque coin et gĂŠnĂŠrant une sensation de sĂŠrĂŠnitĂŠ.


La rétrospective de l’eau, une mémoire recyclée

SÉQUENTIALITÉ

LA RAMPE SORTE DE LA FAÇADE

LA RAMPE DÉCOMPOSE L’ESPACE ET L’EAU EN PLUSIEURS SPATIALITÉS

LA RAMPE FLOTTE SUR L’EAU/ LA MER

157


La rÊtrospective de l’eau, une mÊmoire recyclÊe LES AMBIANCES

Les ambiances SCENOGRAPHIER L’EAU

ScÊnographier l’eau

 �

Â

Â? 158

Â? Â?

Figure 168 : Les ambiances, SchĂŠma personnel


La rétrospective de l’eau, une mémoire recyclée

d- Le Projet d-1. Plan masse

159


La rétrospective de l’eau, une mémoire recyclée

d-2. Spatialités Point informatif : une entrée vers l’exposition et les espaces multifonctionnels

Ecran d’eau: une autre perception de l’histoire de l’eau

Le parcours énigmatique d’eau: Interagir avec l’eau avec les fontaines, les bassins de rétention, de la vapeur rafraîchissante...

Spectacle d’eau : L’eau en mouvement , unité de sensibilisation

Les Quais d’observation : une façon de s’approcher de l’eau et de se contempler Scène d’art maritime : Les bassins se métamorphosent en une scène pour les performances et les installations artistiques 160


La rétrospective de l’eau, une mémoire recyclée

d-3. Façades

161


Conclusion générale Sfax est une ville pleine de potentialité et chargée de mémoire, dont l’eau a été un élément principal de sa structuration, de sa culture et qui a été un support de la vie communautaire de ses habitants. Un caractère qui a été abandonné faute du temps, et qui a ensuite commencé à tomber dans l’oubli. Dans le but de réintégrer de nouveau l’eau dans la ville et dans la mémoire, le concept de la réminiscence est utilisé comme un outil pour restaurer l’essence du lieu. En parlant au sens et en immergeant le visiteur dans l’espace, la réminiscence assure une expérience sensible qui éveille la mémoire et transforme le visiteur d’un simple spectateur à un ‘arpenteur’ qui dialogue avec son environnement. La réminiscence agit alors comme un média entre le lieu et l’homme, en suscitant un lien mémoriel. Basée sur un processus scénographique, la réminiscence déploie l’eau comme un élément constant et principal dans ce processus, pour renvoyer à d’autre lieux et d’autre temps par une évocation subtile qui peut mobiliser l’inconscience. Dans ce cas, l’eau est à la fois un outil déclencheur de la réminiscence, avec sa capacité de métamorphoser offrant une infinité d’application dans l’espace et son pouvoir de démultiplier la force émotionnelle, et le sujet d’évocation. Une compréhension des théories de la réminiscence dans l’architecture émotionnelle et de l’histoire du contexte ( le rapport entre Sfax et la mer à travers le temps, le symbolique de l’eau dans la culture, et la volonté d’y revenir) était nécessaire pour régler les liens entre le passé, le présent et le futur. 162


Afin de renouer le lien avec l’eau on cherche à connecter le site à son contexte, la terre à la mer, en créant des imbrications et des ouvertures qui estompent les limites et franchissent les blocages. Ensuite, on vise à composer une interface on prévoyant des solutions qui adaptent notre ville aux dangers actuels et la réaniment. Enfin, révéler la mémoire de lieu en appuyant sur le processus scénographique de la réminiscence : de la révélation nostalgique par la mise en place des déclencheurs sensoriels, de l’introspection contemplative en cherchant à isoler pour une perception différente de l’espace et finalement de l’errance qui séduit pour continuer le parcours et stimule la curiosité. Loin de recréer ce qui était avant, on cherche à travers le projet de se rappeler l’histoire de l’eau en créant des espaces de rencontres et d’expositions particuliers consacré à l’eau, à l’échelle urbain et à l’échelle de l’îlot. Un pavillon qui agira en tant que ambassadeur d’eau, racontant son histoire, sensibilisant à sa protection et son futur. Avec un programme qui vise être un révélateur de mémoire: de rappeler, mais aussi un espace de rencontre qui répond aux besoins de la ville et réanime les délaissés en produisant une promenade sensorielle vers la mer. Enfin, dans un temps où on cherche une alternative à la déshumanisation de nos espaces, La réminiscence offre une autre perception d’un processus conceptuel riche en réflexions et en sensibilité, en considérant l’homme dans toutes ses dimensions et également l’espace avec toutes ses potentialités , où l’eau s’impose comme un catalyseur d’ émotion.

163


Bibliographie thématique -Nicolas Gilsoul, L’’architecture émotionnelle au service du projet Étude du Fonctionnement des mécanismes scénographiques dans l’œuvre de BARRAGAN (1940 – 1980) ,l’Institut des Sciences et Industries du Vivant et de l’Environnement, 532 p. Pallasmaa (Juhani), Le regard des sens, Éditions du Linteau, Paris, 2010, 73p la recherche «Habilitation à Diriger les Recherches/L’expérience architecturale» par Xavier Bonnaud 276 p, décembre 2014

Livres

-Lecutere Julien, La « reconquête » des fronts fluviaux : Vers un nouveau lien entre la Ville et son Fleuve ? Étude de Lyon, Bordeaux et Nantes ; mémoire de recherche, 103p. - Gaston Bachelard, eau et rêve, Essai sur l’imagination de la matière,229p. - Peter Zumthor , Atmosphère, 73 p. - Charles Desjobert, Le Temps comme matériau de la conception, Mémoire de recherche, 64p. -Juliette GUENARD , Bobigny, mémoire dans la ville, TFE 2015, 150p - Charlotte Polat, la thèse lieu mémoire,école de condé Paris,p 143 - Débora chappet, Interstice ; Lieux de production - Anne Boyadjian, Architecture et paysage : un tissage de l’espace, de la matière et du temps, article de ENSAP Versailles, 81p 164


- Amri Myriam, La mémoire de l’eau_ Mémoire d’architecture_ENAU . - Arnaud Warisse, architecture et eau, une substance de lieu, mémoire , 90p. -Charlotte polat, Mém(oire), Projet de fin d’étude Mémoire de recherches Tome 01, 143p --Korbosli Maissa, L’éloge de l’eau comme matériau, 125p

Mémoires

- Julie Bujon, Les bains de la mer de la corniche, mémoire de recherche, 74p. -Pierre Joris Collet, Renouer e dialogue entre un cours d’eau et sa ville, Mémoire de fin d’étude 2013 - Nîmes, 142p.

-La mémoire, outil et objet de connaissance,(La mémoire et le paysage à) PAR COLINE PERRIN, 2008 - Francesca Ferré, Réminiscence ou anamnèse: Qu’essayait de dire Platon? 2018 - Romain Trefel, La réminiscence selon Platon, 2018, article. - Romain Trefel, La mémoire et la réminiscence selon Aristote, article. - RÉMINISCENCE universalis.fr/encyclopedie

Articles

-Yvon Lafrance, Les puissances cognitives de l’âme  : la réminiscence et les Formes intelligibles dans le Ménon (80a-86d) et le Phédon (72e-77a) - Mariette Darrigrand , Mythes et Symboliques, Eau, Edition 2015, 55p

165


-‘La guerre, la ville et la mer ‘ , jeudi 11 juin 2009, https://sites. google.com/site/geographievilleenguerre/la-guerre-la-ville-et/laguerre-la-ville-et-la-mer - Alain Musset ; Introduction. Les littoraux latino-américains: une géographie paradoxale ;article. -Heriot Wat university- Dubai, Academic Project: Aqua Architecture Water the spirit of Architecture -Institut de Bruxelles pur la gestion de l’environnement , Comparaison de mesures alternatives pour la gestion des eaux de pluie à l’échelle des parcel, 45p.

Article

-Laurent Vidal et Paulo Cesar da Costa Gomes, Entre la ville et la mer, entre la France et le Brésil : penser la balnéarisation, article. - La métropole littorale - Bâtir un projet de territoire autour du littoral , Publié en Sep 15,2016; article. -Olivier JUILLIARD, « RÉMINISCENCE », Encyclopædia Universalis [en ligne], consulté le 7 Janvier 2020. www.universalis.fr/encyclopedie/reminiscence/

166


167


Ta b l e d e s F i g u r e s Figure 1 : La réminiscence, Schéma personnel 18 Figure 2 : Les traces, Composition personnel 20 Figure 3 : Salvador DALI - Réminiscence Archéologique de l’Angélus de Millet (1983), Composition personnel 21 Figure 4 : L a réminiscence selon Platon, Schéma personnel 22 Figure 5 : La réminiscence selon Aristote, Schéma personnel 24 Figure 6 : Entre Réminiscence et mémoire, Schéma personnel 25 Figure 7 : Le lieu , Composition personnel 26 Figure 8 : Locus , schéma personnel 27 Figure 9 : Mémoire des lieux, Schéma personnel 27 Figure 10 : Réminiscence – invoquer la mémoire au moyen de l’agencement de volumes simples. Casa Barragan, Source: Anne Boyadjian, Modifié par l’auteur. 28 Figure 11 : Réminiscence, Schéma personnel 29 Figure 12 : Synthèse, Schéma personnel 30 Figure 13 : Synthèse, Schéma personnel. 30 Figure 14 : Réminiscence de l’eau , Schéma personnel. 34 Figure 15 : cuadra san cristobal , Schéma personnel. 38 Figure 16 : La réminiscence de Barragan , Schéma personnel. 39 Figure 17 : Dessins de Gilsoul Nicolas, 2007, Modification personnelle 41 Figure 18 : Elbebedero, Las Arboleras, Schéma personnel 42 Figure 21 : cuadra san cristobal, Luis Barragan, Schéma personnel 43 Figure 19 : Los clubos Cuadra San Cristóbal,Fuentedelosamantes, L.Barragan, Schéma personnel 43 Figure 20 : cuadra san cristobal, Luis Barragan, Schéma personnel 43 Figure 22 : L’eau et l’éveil des sens, schéma personnel 45 Figure 23 : Place François Mitterrand, Schéma personnel 46 Figure 24 : Cité des Sciences et de l’industriel, Schéma personnel 47 Figure 25 : Musée des confluences, Schéma personnel 47 Figure 26 : Hotel Mar andentro, Schéma personnel 48 Figure 27 : Les thermes de Valz, Schéma personnel 48 Figure 28 : Les thermes de Valz, Schéma personnel 49 Figure 29 : Les combinaison d’eau, Schéma personnel 50 Figure 30 : Synthèse, Schéma personnel 52 Figure 31 : Sfax, Source: Achraf Bejaoui, «L’interstice urbain» 56 Figure 32 : Sfax, schéma personnel 57 Figure 33 : Evolution de Sfax, schéma personnel 59 Figure 34 : Les strates de Sfax, source: http://sfax1881-1956.com/ 60 Figure 35 : Médina sur mer, Modification personnelle, sfax1881-1956.com/ 60 Figure 37 : Sfax sur la mer, Modification personnelle, source: sfax1881-1956.com/ 61 Figure 36 : Sfax épouse la mer, Modification personnelle, source:sfax1881-1956.com/ 61 Figure 38 : Sfax période coloniale, Modification personnelle, source :sfax1881-1956.com/ 63 Figure 39 : Sfax, Modification personnelle 65

168


Figure 40 : les plages, Modification personnelle, Source: lessitessfaxiens 66 Figure 41 : les plages, Modification personnelle, Source: lessitessfaxiens 67 Figure 42 : L’industriel, Modification personnelle, Source: sfax1881-1956 68 Figure 43 : Un délaissé, Modification personnelle, Source: sfax1881-1956 69 Figure 44 : Un délaissé, schéma personnel 70 Figure 45 : Babelone les mythes de l’eau, schéma personnel 71 Figure 46 : Une ponctualité vitale, Modification personnelle, Source: sfax1881-1956 73 Figure 47 : La conduite d’eau Sfax, Source: sfax1881-1956.com 74 Figure 48 : Shaghai front de rivière, sasaki, Modification personnelle 75 Figure 49 : Wuhan Yangtze Riverfront Park, sasaki, https://sasaki.com/ 76 Figure 50 : Wuhan Yangtze Riverfront Park, sasaki, modification personnelle 77 Figure 51 : La nostalgie, Schéma personnel 79 Figure 52 : Synthèse, Schéma personnel 81 Figure 53 : 3 actions, Schéma personnel 84 Figure 54 : Connecter, Schéma personnel 85 Figure 55 : Caractéristiques, Schéma personnel 86 Figure 56 : Imbrication, Schéma personnel 87 Figure 57 : Interaction, Schéma personnel 87 Figure 58 : Imbrication, Schéma personnel 88 Figure 59 : 3d - source : Landscape Architecture Australia, traitement personnel 88 Figure 60 : plan - source : Landscape Architecture Australia 88 Figure 61 : 3d - source : Landscape Architecture, traitement personnel 88 Figure 62 : Lac Taihu Sud, traitement personnel 89 Figure 63 : Lac Taihu Sud, traitement personnel 89 Figure 64 : Lac Taihu Sud, traitement personnel 89 Figure 65 : Imbrications, Schéma personnel 91 Figure 66 : Parc André Citroën, Traitement personnel 92 Figure 67 : Cité des sciences, Traitement personnel 92 Figure 68 : Ouverture, Schéma personnel 93 Figure 69 : Percées, Schéma personnel 94 Figure 70 : Accessibilité, Schéma personnel 94 Figure 71 : Baies, Schéma personnel 94 Figure 72 : Suzhou Creek, Source: https://www.sasaki.com/, Traitement personnel 95 Figure 73 : Composer, Schéma personnel 96 Figure 74 : Adaptabilité, Schéma personnel 97 Figure 75 : Retrait, Schéma personnel 98 Figure 76 : digues, Schéma personnel 98 Figure 77 : Mur, Schéma personnel 98 Figure 78 : Terrasse, Schéma personnel 98 Figure 79 : Récifs, Schéma personnel 98 Figure 80 : Plantation, Schéma personnel 99

169


Figure 81 : Canaux, Schéma personnel Figure 82 : Air durcie, Schéma personnel Figure 83 : Bassin, Schéma personnel Figure 84 : Stocker, Schéma personnel Figure 85 : Lagunage, Schéma personnel Figure 86 : Source: https://www.sasaki.com/ Figure 88 : Citernes, Schéma personnel Figure 87 : Récupération, Schéma personnel Figure 89 : Bassin de rétention, Schéma personnel Figure 90 : Surélévation, Schéma personnel Figure 91 : Inter-connectivité, Schéma personnel Figure 92 : Gradins de rencontre, Schéma personnel Figure 93 : Place, Schéma personnel Figure 94 : Fontaine sèche, Schéma personnel Figure 95 : Brouillard, Schéma personnel Figure 96 : Dynamique du parcours, Schéma personnel Figure 97 : Place de la bourse, Traitement personnel Figure 98 : Promenade, Schéma personnel Figure 99 : Observatoire, Schéma personnel Figure 100 : Percés, Schéma personnel Figure 101 : Espace publics, Schéma personnel Figure 102 : Pavillon de Barcelone, Traitement personnel Figure 103 : La fluidité, Schéma personnel Figure 104 : Schéma personnel Figure 105 : Schéma personnel Figure 106 : Mar Adeentro, Miguel angel Aragones, Source: archdaily.com Figure 107 : Art Museum et Langen Foundation, de Tadao Ando, Source : archdaily.com Figure 108 : ‘light in water’ by DGT architects, source: designboom. Figure 109 : Mar Adeentro, Miguel angel Aragones, Schéma personnel Figure 111 : Sea Organ, Croate, Nikola Basic, Source : archdaily Figure 110 : Écoulement, Schéma personnel Figure 112 : Les Thermes de valz, Schéma personnel Figure 113 : Miroir d’eau, Bordeaux, Traitement personnel Figure 114 : Brouillard, Bordeaux, Traitement personnel Figure 115 : Place des nations, Traitement personnel Figure 116 : Introspection, Schéma personnel Figure 117 : Accès dévié, Schéma personnel Figure 118 : La chapelle de las capuchinas Tlalpan, Mexico, Schéma personnel Figure 119 : Cadrer, Schéma personnel Figure 120 : Cadrer le ciel, Schéma personnel Figure 121 : Fluidité, Schéma personnel Figure 122 : Chorégraphier, Schéma personnel Figure 123 : L’hambra, Source: pngitem.com Figure 124 : La Casa Gilardi Luis Barragan, Schéma personnel Figure 125 : Los clubes ,Luis Barragan,Schéma personne

170

99 99 100 100 100 101 102 102 102 103 104 105 105 106 106 106 107 107 108 108 108 109 110 111 112 113 113 113 114 114 114 115 115 115 115 116 116 117 117 117 117 118 118 119 119


Figure 126 : Los clubes, Schéma personnel 120 Figure 127 : L’objet, Schéma personnel 120 Figure 128 : Casa Gilardi, Schéma personnel 120 Figure 129 : Casa Gilardi, Schéma personnel 120 Figure 130 : Los clubes ,Schéma personnel 121 Figure 131 : Chapelle de las capuchinas, Schéma personnel 121 Figure 132 : Convergence, Schéma personnel 121 Figure 133 : Synthèse, Schéma personnel 123 Figure 134 : Localisation, Schéma personnel 127 Figure 135 : Contexte, Schéma personnel 128 Figure 136 : marrée, Schéma personnel 129 Figure 137 : Tissus, Schéma personnel 130 Figure 138 : La médina, Schéma personnel 131 Figure 139 : 100 mètre, Modification personnel, source: Fendri Faouzi «Etude et aménagement pour le quartier du port de Sfax» 131 Figure 140 : Ville coloniale, Modification personnel, source: Fendri Faouzi 131 Figure 141 : Les alentours, Schéma personnel 132 Figure 142 : Blocage, Schéma personnel 133 Figure 143 : Durabilité, Source: Société d’Études et d’Aménagement des Cotes Nord de la Ville de Sfax SEACNVS 134 Figure 144 : Intégration, Schéma personnel 134 Figure 145 : Mixité, Source: SEACNVS 135 Figure 146 : Dénivellement, Source: SEACNVS 135 Figure 147 : Programme, Source: SEACNVS 135 Figure 148 : Genèse du programme, Schéma personnel 136 Figure 149 : Programme, Schéma personnel 137 Figure 150 : Entités, Schéma personnel 138 Figure 151 : Plateformes, Schéma personnel 139 Figure 152 : Organigramme, Schéma personnel 140 Figure 153 : Pavillon d’eau, Traitement personnel, Source: architecturelab.com 141 Figure 154 : Connecter, Schéma personnel 142 Figure 155 : Composer, Schéma personnel 143 Figure 156 : Promenade, Schéma personnel 144 Figure 157 : Réanimer, Schéma personnel 145 Figure 158 : Marchabilité, Schéma personnel 146 Figure 159 : Flux, Schéma personnel 147 Figure 160 : Îlot Ouvert, Schéma personnel 148 Figure 161 : Promenade, Schéma personnel 149 Figure 162 : Spatialités, Schéma personnel 150 Figure 163 : Plan masse urbain, Schéma personnel 151 Figure 164 : Contexte, Schéma personnel 152 Figure 165 : Composition, Schéma personnel 153 Figure 166 : Principe composition, Schéma personnel 154 Figure 167 : Intentions, Schéma personnel 156 Figure 168 : Les ambiances, Schéma personnel 158

171


Sfax, Au fil de l’eau… Au fil du temps

Ta b l e d e s m a t i è r e s

Introduction - Problématique- Méthodologie

I/ En quête de la réminiscence

18

1- la notion de la réminiscence a- la définition du mot b- la définition dans la philosophie c- la définition dans la psychologie

19 19 19 20

2- La réminiscence comme concept

21

3- Entre mémoire et réminiscence

25

4- La réminiscence des lieux a- Le lieu b- L’architecture comme un lieu de révélation

26 26 28

I I / L’ e s s e n c e d e s s e n s L’ i n t e r m é d i a i r e d e l a r é m i n i s c e n c e 3 4 34 1- La réminiscence essence de conception a- L’architecture Émotionnelle b- La Réminiscence de Barragan

35 36 38

2- L’eau et l’éveil des sens

44

Attitudes scénographiques récurrentes L’eau comme un déclencheur

172

40 42


Sfax, Au fil de l’eau… au fil du temps

I I I / S f a x , A u f i l d e l ’e a u … a u f i l d u t e m p s 5 6 Présentation du Contexte

57

1- La trace de l’eau, Sfax une ville d’eau

58

2- Une rupture spatiale, à l’oubli identitaire

69

3- La symbolique de l’eau: une ponctualité vitale a- une source des civilisations b- l’essence de la culture Sfaxienne

70 70 72

4- Sfax, une mémoire surfacée a- Un contexte mondial b- Entre oubli et Nostalgie

75 75 78

Un caractère défensif et rayonnement commercial Un caractère Balnéaire Un caractère Industriel

I V / S u s c i t e r l a m é m o i r e , R e t r a c e r l ’e a u Intuitions et Intentions

60 64 68

84 84

1- Connecter la terre et l’eau 85 a- Imbrication du matérielle et l’ immatérielle 91 b- Ouverture de la ville 94 2- Composer une interface 96 a - Adaptabilité 98 b- Réanimation 107 c- La fluidité 109 3- Révéler l’imaginaire:

111

173


a- Révélation Nostalgique

112

b- L’introspection contemplative

116

c- l’errance

118

L’eau comme Déclencheurs Visuels L’eau comme Déclencheurs sonores L’eau comme Déclencheurs olfactives L’eau comme Déclencheurs kinesthésiques

113 114 114 115

Isoler 116 Cadrer et creuser 117 Chorégraphier et Désigner 118 Le Contraste 119 La Répétition 120 La Dématérialisation 120 L’absence 121 La convergence 121

V - L a r é t r o s p e c t i v e d e l ’e a u , Une mémoire recyclée 1- Site et potentialité a- Contexte général : Sfax

a-1. Un Mouvement de Marrée particuliers a-2.Un Tissu Médinal Fluide a-3. Rbat Quebli/ Quartier Franc a-4. La ville coloniale

127 127 129 131 131 131

b- Contexte Intermédiaire : Taparura

132

2 - Le Programme a- La genèse du programme b. Les entités de programme général c- Programme du pavillon de l’eau

136 136 137 138

b-1. Le projet Taparura b-2. Les Intentions

c-1.Les Entités de programme c-2. Organigramme fonctionnelle c-3.Référence : Pavillon de l’eau / mode: lina

174

126

132 133

138 140 140


3- Sculpter la matière, révéler un lieu «Cité de la mer» a- La genèse du projet urbain

142

Un linéaire animé Flux piétonne Flux véhiculaire Îlot ouvert Fragmenter la promenade et Chorégraphier l’eau

b- Plan masse

142 145 146 147 148 149

151

4- Épuiser la mémoire, matérialiser le temps «Le pavillon de la mer» a- La genèse du projet architectural b- Les principes de la Composition c- Les Intentions d- Le Projet

d-1. Plan masse d-2. Spatialités d-3. Façades

152 152 154 156 159 159 160 161

Conclusion générale Bibliographie Ta b l e d e s f i g u r e s Ta b l e d e s m a t i è r e s

175



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