Théma express 1

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les relations école/ entreprise

■ Encourager les relations école-

entreprise, c'est permettre aux jeunes de se former en prenant en compte la réalité des métiers et favoriser leur insertion professionnelle. C'est faciliter la transmission de certains savoirs et le renouvel-

lycée

polyvalent

Édouard Belin à Vesoul entretient des liens solides avec les entrepreneurs locaux.

Établisse-

ment support de la Plate-forme technologique "Production, usinage à grande vitesse (UGV)", il offre aux

une coopération entre l’entreprise et l’école : pourquoi ?

PME-PMI la possibilité de réaliser des formations et des tests au sein

■ une voie de réussite

même du lycée. La mise en commun

pour les élèves

des moyens permet la diffusion de la technologie UGV vers les entreprises, et encourage l'établissement à développer l'enseignement de technologies de pointe répondant aux besoins du monde industriel. Autre point fort, le pôle électrotechnique est renforcé par l’ouverture d'une année de formation complémentaire (FCIL) post-BTS "Qualité des réseaux électriques" . Enfin le lycée Belin souhaite, en 2003-2004, rassembler les éléments de réponses au cahier des charges pour la labellisation "Lycée des métiers de la production et de l'électrotechnique".

L'orientation vers des métiers répondant aux besoins économiques de demain est une nécessité. Ceux-ci font appel à des niveaux de qualification de plus en plus élevés. Un enjeu fort de l'enseignement professionnel aujourd'hui est de répondre à cette attente. L'ouverture vers les entreprises apparaît comme un réel moyen de motivation des élèves et de connaissance du monde du travail. Il est donc essentiel de développer les partenariats entre les établissements scolaires et les entreprises. Les bénéfices sont triples : — image exacte de la réalité professionnelle pour les élèves — transmission efficace de certains savoirfaire dans le cadre réel de l'exercice des métiers — crédibilité renforcée des diplômes mieux connus et appréciés des professionnels L’enseignement supérieur en se tournant de

plus en plus vers les acteurs économiques, entend aussi proposer aux jeunes une large palette de diplômes toujours plus pertinents facilitant l’insertion professionnelle.

■ une chance

pour les entreprises Les établissements scolaires sont des lieux structurant l’aménagement du territoire. Il est avéré que le renforcement des liens entre ces établissements et les entreprises constitue un vecteur essentiel du développement local. Les jeunes en contact avec le milieu professionnel régional lors de leur formation, y trouveront d’autant plus facilement leur place ensuite. Le dynamisme économique de la Franche-Comté repose en partie sur l’implication des chefs d'entreprises dans l’accueil des jeunes en formation. Dans notre région, cet accueil est largement assuré par les PME-PMI. En coopérant avec le système éducatif, les acteurs du monde économique sont partie

octobre 2003 N o 1

Le

FORMATION

pour la Franche-Comté.

un lycée entreprenant

gages de dynamisme économique

les dossiers de l’académie et de ses partenaires

lement de compétences techniques,


la semaine école - entreprise Le Rectorat de Besançon, le Medef et le Conseil régional de Franche- Comté sont partenaires depuis quatre ans de cette

prenante dans le renouvellement de leurs futurs cadres, techniciens et ouvriers. De plus, l'entreprise accède à des technologies innovantes que ces jeunes encore en formation apprennent à maîtriser. Ainsi le centre académique de ressources et de transfert de technologie de l’académie de Besançon (rattaché à la délégation académique aux enseignements techniques) tient une place importante dans l'essor de l’innovation technologique en Franche-Comté.

opération. L’objectif est de rapprocher l'école et l'entreprise grâce à des rencontres sur le terrain et au développement d'une réflexion commune sur la professionnalisation des jeunes. L'édition 2003 dans l'académie a

■ une volonté de l’académie Les relations école-entreprise constituent un des axes forts de la politique académique. Le faisceau de ces relations, déjà anciennes, s'est intensifié avec la généralisation de l'alternance sous statut scolaire.

Cependant, le nécessaire dialogue avec les organisations professionnelles que cela sous-tend ne se limite pas aux périodes en entreprises. Il s’agit avant tout de réfléchir et d’agir ensemble pour une meilleure formation des jeunes et une insertion professionnelle réussie. Les terrains de rencontres doivent être multiples. L’académie de Besançon est attentive à développer des partenariats, des dispositifs et des évènements propices à l’émergence de relations constructives avec les acteurs économiques locaux. La mutualisation des moyens à travers la mise en place de platesformes technologiques est ainsi une des modalités de coopération école-entreprise fortement soutenue par l’académie et par le Conseil régional.

permis de mieux informer le grand public sur les dispositifs d'alternance au collège et les actions de sensibilisation à l'entrepreneuriat.

la formation en alternance : une responsabilité partagée ■ un moyen au service

de la formation des jeunes

groupe d’aide au projet professionnel Au collège Vauban de

Rapprocher l'école du monde du travail constitue une des clés de la réussite des élèves préparant un diplôme professionnel. Cela implique de bien connaître et de prendre en compte les réalités des entreprises ainsi que les spécificités propres à chaque profession.

Belfort, des élèves de quatrième au vécu scolaire difficile bénéficient d'un suivi spécifique afin de les aider à construire un projet personnel et professionnel

solide.

Par

des

recherches guidées, des visites de lycées professionnels, de CFA et d'entreprises, et des stages, les jeunes s'engagent dans la conception d'un projet d'avenir. Une orientation favorable de ces élèves a incité d'autres jeunes à s'engager dans une démarche de ce type.

L'alternance repose sur une conviction forte : la complémentarité entre école et entreprise permet à des jeunes d'acquérir conjointement des compétences générales et professionnelles. Tous doivent pouvoir accéder à une qualification reconnue à partir de parcours de formation diversifiés. L'intérêt et l'efficacité des périodes en entreprise dépendent essentiellement de la bonne articulation entre les professionnels tuteurs des élèves et les équipes pédagogiques. Cette organisation est différente selon les objectifs des jeunes et le statut qu'ils ont choisi.

■ l’Éducation nationale,

partie prenante de l’apprentissage Agés de 16 à 25 ans, les apprentis préparent un diplôme de l'enseignement professionnel ou technologique dans le cadre d'un contrat de travail de type particulier associant une formation en entreprise et des enseignements en centre de formation d'apprentis (CFA). Le contrôle pédagogique de cette formation initiale est assuré par le ministère de la Jeunesse, de l'Éducation et de la Recherche. Le service académique de l'apprentissage intervient, à posteriori, pour contrôler, tant en CFA que dans les entreprises, que la formation est bien dispensée à l'apprenti.

Une véritable pédagogie de l'alternance a été mise en place au fil du temps. De nombreux lycées offrent actuellement, le plus souvent dans le cadre du CFA académique, des formations sous statut d'apprentis à côté des formations scolaires. Ce CFA académique, situé au lycée professionnel Montjoux de Besançon, a sous sa responsabilité plusieurs unités de formation en apprentissage implantées dans différents lycées professionnels de Franche-Comté. L'académie de Besançon souhaite en effet pouvoir offrir à tous les jeunes qui le désirent, la possibilité de conclure des contrats d'apprentissage dans des établissements publics proposant déjà d'autres parcours de formation professionnelle.

■ l’alternance sous statut scolaire,

une voie aux modalités diverses 1 ■ l'alternance au lycée, un plus La loi d'orientation de 1989 rend obligatoires les périodes en entreprise pour toutes les formations conduisant à un diplôme professionnel. La formation de l'élève se déroule à la fois en établissement scolaire et en entreprise. Le jeune reste sous la responsabilité de l'établissement qui le forme. En fonction des objectifs visés et des diplômes préparés, l'alternance revêt des formes diverses : — périodes de formation en entreprises (PFE) ou en milieu professionnel (PFMP) — stages Cette alternance suppose la mise en place, par les équipes pédagogiques, d'un accompagnement des élèves. L'évaluation conjointe des acquis par le contrôle en cours de formation est essentielle. La formation complémentaire d'initiative locale (FCIL) est une autre manière de per-


mettre aux jeunes, titulaires d'un diplôme professionnel ou technologique, d'entrer dans le monde du travail en acquérant une spécialisation correspondant davantage aux caractéristiques locales de l'emploi. Toujours sous statut scolaire, le lycéen effectue des périodes en entreprises qui représentent environ 50% du temps de formation. Orientées vers l'acquisition de nouveaux savoir-faire, ces périodes sont validées localement par une attestation co-signée par le recteur et un représentant professionnel. Actuellement treize FCIL sont ouvertes dans l'académie. 2 ■ l'alternance au collège, une chance Le dispositif d'alternance au collège propose aux élèves des situations d'apprentissage valorisantes. Leur redonner le goût de la réussite à travers la découverte des métiers, c’est aussi les aider à renforcer leurs acquis dans les disciplines fondamentales. Aujourd'hui, environ 500 élèves bénéficient de ce dispositif dans l'académie. Âgés de 14 ans au moins, inscrits en quatrième de collège, ces élèves volontaires restent dans leurs classes habituelles. Ils bénéficient d’une formation organisée en deux pôles : le collège et une entreprise, ou bien le collège et un lycée professionnel. L'élève peut ensuite, selon ses capacités et ses choix, accéder soit à une classe habituelle de troisième, soit intégrer une troisième de découverte professionnelle implantée en lycée professionnel, ou bien être inscrit en CLIPA ou en troisième d'insertion. l’alternance sous statut scolaire dans les établissements publics et privés de l’académie de Besançon

quels partenariats ? ■ des partenariats tissés

à tous les niveaux L'Éducation nationale avance en bonne intelligence avec ses partenaires pour que les relations école-entreprise évoluent en prise directe avec la formation et l'économie. Les partenariats sont formalisés par des conventions associant les différents acteurs dans la construction de parcours de formation et d'insertion. Au niveau national, le ministère de la Jeunesse, de l'Éducation et de la Recherche signe des accords et des conventions cadres avec des branches professionnelles, des entreprises, des associations. Conventions et accords cadres nationaux sont aussi souvent déclinés au plan académique : par exemple, le Rectorat de Besançon a signé des conventions avec PSA Peugeot à Sochaux et EDF Franche-Comté. Aussi divers soient-ils, ces partenariats s'inscrivent tous dans une recherche commune de qualité. Ensemble, il s'agit de réfléchir et d'agir le plus souvent dans trois domaines : — l'évolution des métiers et des formations — l'adaptation des formules de stages et des périodes de formations en entreprise — la mise en place d’échanges technologiques.

Nombre total de jours de stages en entreprise : 412 000 150 000

141 000

146 000

100 000 77 000 50 000 30 000 18 000 0

7,28 %

34,22 %

35,44 %

18,69 %

4,37 %

SEGPA CLIPA 3e DP

CAP BEP

Bac Pro

BTS

FCIL MC

Des conventions entre un établissement et une ou des entreprises permettent une approche globale des modalités de collaboration de ce lycée avec son environnement. Par ailleurs, des conventions de stages sont signées entre les établissements et les entreprises afin d'assurer à chaque jeune le meilleur accueil possible en milieu professionnel. Ces conventions délimitent clairement les devoirs et les droits de chacun ainsi que les objectifs du stage ou de la période de formation en entreprise (PFE).

Données extraites de COSTA - année scolaire 2002-2003

périodes de formation en entreprise et stages Durée moyenne (en semaines)

Licences pro IUP

Bac pro BTS DUT CAP BEP

Niveaux de qualification

8

16

12

18

V

IV

III

II

période de formation en entreprise PFE

stage

■ le lycée des métiers La volonté de faire entrer les lycées dans une "démarche-qualité" grâce au lycée des métiers favorise les rapports entre ces établissements et leur environnement économique. Le label a pour vocation de mettre en évidence la cohérence de l'offre de formations autour d'un ensemble de métiers. Les critères de labellisation sont fixés au niveau académique par un groupe de travail comprenant des représentants de l'Éducation nationale, du Conseil régional et des organisations professionnelles. Les établissements candidats installent un groupe projet local

une entreprise partenaire pour mieux former les élèves Legrand est un des groupes leaders mondiaux pour les produits et systèmes pour installations électriques et réseaux d'information dans le bâtiment. Cette société développe des supports pédagogiques à destination des

futurs

électriciens.

Une

convention de partenariat a été signée en juin 1999 entre le rectorat de Besançon et la société Legrand pour réaliser un support pédagogique "bâtiment" préparant à l'habilitation électrique. Ce support a été élaboré par une équipe d'enseignants de Franche-Comté à laquelle Legrand a fourni une partie du matériel nécessaire à la réalisation d'une maquette. Celle-ci est présentée au salon EDUCATEC.

la plate-forme initial' La quatrième édition du forum Initial' se tiendra les 12, 13 et 14 février 2004 à Besançon. À cette occasion, 18 000 jeunes de seconde générale et de deuxième année de Bep et Cap pourront rencontrer simultanément des professionnels et des formateurs. Ce forum repose sur un partenariat fort entre le Rectorat de Besançon, le Conseil régional, l'Onisep et la direction régionale de l'Agriculture et de la Forêt.

LES RELATIONS ÉCOLE-ENTREPRISE octobre 2003— n°1


(infos pratiques) documents ■ Guide des stages, édition 2001/2004, Service régional des stages (Rectorat, Conseil régional de Franche-Comté, Université de Franche-Comté, Centre régional d’information jeunesse, Medef), 2001, 204 p. http://stages.univ-fcomte.fr

textes de référence ■ Loi d'orientation sur l'éducation Loi n° 89-486 du 10 juillet 1989 ■ Modalités d'accueil en milieu professionnel d'élèves de moins de 16 ans : décret n°2003-812 du 26/08/2003, BO n°34 du 18 septembre 2003

"lycée des métiers" composé pour moitié de représentants des entreprises partenaires du lycée. Le lycée des métiers accueille un public multiple (lycéens, étudiants, apprentis, salariés…) auquel il propose une gamme étendue de diplômes : CAP, BEP, bac professionnel, mention complémentaire, BTS, voire formations complémentaires d'initiative locale… En Franche-Comté, deux lycées porteurs des filières caractéristiques de la région, ont reçu ce label : le lycée Edgar Faure à Morteau, pour les métiers de l'horlogerie-bijouteriejoaillerie, et le lycée de Mouchard pour les métiers du bois. Plusieurs demandes sont actuellement en cours d’instruction.

■ des initiatives multiformes services académiques ■ COSTA, service internet de coordination des stages du rectorat, accessible sur le site de l’Académie de Besançon : www.ac-besancon.fr (mot clé : COSTA) ■ DAET - C.A.R.T.T. Centre académique de ressources et de transfert de technologies : Daniel Azaïs Tél. 03 81 82 06 86 http://artic.ac-besancon.fr/cartt/

Le rapprochement entre l'école et l'entreprise revêt des formes très diverses, toujours adaptées aux besoins des élèves. Mettre en contact les jeunes avec le monde professionnel, c'est les engager à entrer dans une dynamique de réussite à travers l'élaboration d'un projet personnel. Les élèves scolarisés dans des structures spécifiques (CLIPA, SEGPA) ou bénéficiant du dispositif académique d'insertion (MGI), ont ainsi, grâce aux dispositifs d'alternance qui

■ DAET - Relations école-entreprise Marcel Paul Tél. 03 81 65 74 27 ce.daet@ac-besancon.fr

leur sont proposés, l'occasion de préparer leur avenir en se donnant les moyens de réussir. Les stages courts de découverte en milieu professionnel pour les élèves de 4e et de 3e constituent un premier contact avec le monde professionnel pour les jeunes qui en bénéficient. De nombreuses initiatives sont ainsi prises par les collèges et les lycées pour favoriser les échanges : — visites et découvertes d'entreprises par les élèves et les enseignants — rencontres entre les équipes de direction des établissements, les professeurs et des dirigeants d'entreprises — transferts de technologie et aide au développement des PME-PMI — chantiers écoles — interventions de spécialistes d'entreprise au lycée — relations avec les anciens élèves — participation à des manifestations professionnelles (comme le salon international des microtechniques, Micronora, à Besançon) Riches de contacts et d'échanges, toutes ces rencontres visent à construire et à entretenir la relation de confiance indispensable à une réelle coopération. ■

la part des jeunes ayant un accès rapide et durable à l’emploi entre 1998 et 2001

■ Journées d'information sur l'évolution des métiers, à destination des professeurs principaux et des conseillers d'orientation psychologues, organisées par le service académique d'information et d'orientation (SAIO) à partir de janvier 2004 contact : ce.saio@ac-besancon.fr

(chiffres) ■ 14 095 lycéens en second cycle professionnel ■ 49 lycées professionnels publics et privés sous contrat ■ 7 503 apprentis ■ 15 CFA dont 1 public ■ plus de 15 000 collégiens et lycéens en alternance sous statut scolaire ■ 450 000 journées de stages en entreprise ■ 651 855 euros de subventions attribuées aux établissements par le rectorat pour les formations en entreprises en 2002 (remboursement de frais de déplacement et d’hébergement pour les élèves et les professeurs)

■ Directeur de la publication Métropole 63 % (source Cereq) 67 % ou +

de 63 % à 66,9 %

de 59 % à 62,9 %

de 55 % à 58,9 %

- de 55 %

Anne Sancier-Chateau, Recteur d'académie ■ Chef de publication Elisabeth Baudin, Chargée de communication ■ Responsable de rédaction Charlotte des Gayets ■ Contact ce.communication@ac-besancon.fr ■ Fiche réalisée en collaboration

avec la délégation académique aux enseignements techniques ■ Conception graphique

Bouteiller communication, Studio Bracco Numéro ISSN et dépôt légal en cours


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