rentrée 2006
agir Concrétiser ensemble nos projets page 2
hauteur Appuyer l’évolution des pratiques pédagogiques ■ ■ ■ ■
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Pédagogie différenciée, de nouvelles voies Enseignement des langues et cadre européen de référence Formation continue, au plus près des besoins Art et culture, une pédagogie ouverte aux acteurs régionaux
de nos Traiter toutes les formes de difficultés des élèves page 8 ■ ■ ■ ■
Nouveau développement pour l’éducation prioritaire Maîtrise de la langue française à l’école primaire PPRE, un regard individualisé sur chaque élève Qualité d’accueil accrue pour les élèves présentant un handicap
ambitions Accompagner le dynamisme des établissements page 10 ■ Relations internationales : l’ouverture sur l’Europe et le monde ■ Vie lycéenne, une invitation à l’engagement ■ Une éducation préventive pour tous les élèves
VIE DE L’ACADÉMIE
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■ Orientation : une partie intégrante de la démarche éducative ■ Voie professionnelle : qualification et insertion ■ Validation des acquis de l’expérience, un service de proximité
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Continuer à élever le niveau de qualification
septembre 2006 N o22
à la
les dossiers de l’académie et de ses partenaires
■ Donner toutes ses chances à chacun de nos élèves ■ LOLF, une nouvelle culture de gestion
■ Gérard Guillaumie secrétaire général de l’académie
■ Anne Sancier-Chateau recteur d’académie, chancelier des universités
Concrétiser ensemble nos projets
◗ Garantir à chaque élève les moyens nécessaires à l’acquisition d’un socle commun de connaissances et de compétences
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Des connaissances, des capacités et des aptitudes au terme de la scolarité
Chacun de nous accomplit sa mission avec la même volonté : garantir à chaque élève ce qu’il doit maîtriser pour accomplir avec succès sa scolarité, poursuivre sa formation, construire son avenir personnel et professionnel et réussir sa vie en société. Cette volonté appelle la communauté éducative à réfléchir non seulement sur ce qu’il convient d’enseigner pendant la scolarité obligatoire, mais aussi sur les manières d’enseigner.
■ Quelles sont, à votre sens, les voies à privilégier pour assurer l’égalité des chances entre tous les élèves ? J’attache la plus grande importance à ce que chaque élève dispose des moyens de sa réussite car il en va de la justice à l'égard de la personne et de son avenir professionnel et citoyen. En ce sens, je placerai comme priorités de notre mission éducative : — la maîtrise de la langue française : lecture, expression orale et écrite à tous les niveaux de la scolarité ; — l’aide aux élèves en difficulté scolaire et à besoins éducatifs particuliers comme les élèves primo-arrivants ou en situation de handicap ; — une offre de formation cohérente et ambitieuse qui permette à chacun de se construire selon ses goûts et ses aptitudes ; — l’apprentissage et l’exercice de la citoyenneté dans nos écoles, collèges et lycées.
Donner toutes ses chances à chacun de nos élèves
Promouvoir l’égalité des chances et améliorer les conditions de la réussite scolaire pour une meilleure insertion sociale et professionnelle des jeunes sont les deux priorités pour la rentrée 2006. Elles se traduisent par un ensemble d’orientations conformes à la loi d’orientation et de programme pour l’école qui a commencé à entrer en vigueur à la rentrée 2005 et s’appliquera pleinement à la rentrée 2006. Il s’agit notamment de la maîtrise de la lecture à l’école, des conséquences de la définition du socle commun de connaissances et de compétences, de la rénovation de l’enseignement des langues vivantes étrangères de l’école au lycée, de la relance de l’éducation prioritaire dans les écoles et les collèges, du développement de l’apprentissage comme voie de formation dans notre enseignement professionnel, de la concrétisation du droit à la scolarisation pour les élèves handicapés, de la continuité de l’enseignement grâce au nouveau dispositif favorisant le remplacement de courte durée et de la redéfinition du contenu de la formation initiale des enseignants. […] Circulaire de rentrée - BO n°13 du 31 mars 2006 Introduction
documents Projet académique www.ac-besancon.fr mot clé : projac Loi d’orientation et de programme pour l’avenir de l’école n° 2005-380 du 23 avril 2005, article 9
contact ce.recteur@ac-besancon.fr
■ Quels seront les fondamentaux du socle commun nouvellement défini ? Le socle commun est essentiel. Il constitue un moyen pour l’Éducation nationale de fixer des ambitions, de communiquer des objectifs et de s’engager sur des résultats. Sept compétences fondamentales constituent ce socle et sont acquises grâce à la combinaison de connaissances, de capacités et d’aptitudes : — la maîtrise de la langue française ; — la maîtrise des principaux éléments de mathématiques ; — une culture humaniste et scientifique permettant le libre exercice de la citoyenneté ; — la pratique d’au moins une langue vivante étrangère ; — la maîtrise des techniques usuelles de l’information et de la communication ; — des compétences sociales et civiques ; — l’autonomie et l’initiative. ■ Quelle est la mesure phare de la présente rentrée ? Toutes les recommandations portées à la circulaire de rentrée sont bien entendu à mettre en œuvre. Mais, je voudrais attirer l’attention sur les espoirs que font naître les mesures en faveur des élèves en difficulté notamment dans le cadre des collèges classés Ambition-Réussite. Ces établissements devraient être de véritables laboratoires de pratiques pédagogiques nouvelles et adaptées en vue de redonner confiance à chacun. Tous les enseignants ont à cœur de faire réussir dans les écoles de la République chacun de leurs élèves et je les en remercie.
◗ Passer d’une logique de moyens à une logique de résultats La nouvelle loi organique du 1er août 2001 relative aux lois de finances (LOLF) définit le cadre général dans lequel s’inscrit désormais le budget de l’État, ses modalités de préparation, d’adoption et d’exécution. La LOLF poursuit trois grands objectifs : favoriser la stratégie pluriannuelle, améliorer la transparence et accroître l’efficacité.
[…] La préparation de la rentrée 2006 s’opère dans le cadre nouveau de la LOLF et notamment dans le cadre de quatre programmes scolaires : l’enseignement du premier degré public, l’enseignement du second degré public, l’enseignement privé sous contrat et la vie de l’élève. Les établissements scolaires et les académies disposent avec le projet annuel de performances, qui est propre à chacun des programmes, d’objectifs et d’indicateurs qui éclairent désormais de manière pluriannuelle les opérations de préparation de rentrée. Il importe que les recteurs et les inspecteurs d’académie s’assurent que cette nouvelle logique est partagée par l’ensemble des acteurs et des responsables pédagogiques ou administratifs et fassent en sorte que l’action de tous converge vers l’atteinte des objectifs visés. Le pilotage de et par la performance, au cœur de la réforme introduite par la LOLF, doit être perçu et utilisé comme un levier puissant au service de la réussite des élèves. La mobilisation à cette fin des membres des corps d’inspection mais aussi des chefs d’établissement et directeurs d’école est essentielle. […]
LOLF : une nouvelle culture de gestion
Circulaire de rentrée - BO n°13 du 31 mars 2006 Introduction
documents Projet académique ce.communication@ac-besancon.fr mot clé : projac Établissements publics locaux d’enseignement Décret n° 35 du 29 septembre 2005, BO n° 36 du 6 octobre 2005 www.education.gouv.fr/dossier/lolf/default.htm
contact ce.rectorat@ac-besancon.fr
RENTRÉE 2006 : AGIR À LA HAUTEUR DE NOS AMBITIONS septembre 2006— n°22
■ Maurice Reverdy chef du service académique d’information et d’orientation
■ Que change la LOLF pour l’académie ? Auparavant, l’académie gérait les moyens alloués par le ministère par chapitres et lignes budgétaires. Il n’y avait pas de lien entre les moyens attribués et les objectifs fixés. Depuis le 1er janvier 2006, il en va autrement. En votant le budget, le parlement fixe des objectifs à chaque ministère. Le ministre de l’Éducation nationale, de l’Enseignement supérieur et de la Recherche alloue ensuite à chaque académie une subvention par budget annuel de programme (BOP). Le recteur est directement responsable de cinq BOP académiques : enseignement scolaire du 1er degré public, enseignement scolaire du 2nd degré public, vie de l’élève public et privé, soutien de la politique de l’Éducation nationale et une partie du BOP Enseignement supérieur et Recherche (constructions universitaires). Le recteur gère également les moyens de l’enseignement privé sous contrat dans le cadre d’un BOP piloté par le ministère. Cette nouvelle gestion donne à l’académie plus de liberté d’action, mais aussi plus de responsabilité. Elle doit en effet atteindre les objectifs fixés et rendre compte des résultats. ■ Comment s’articulent les objectifs nationaux et académiques ? Il faut se représenter un emboîtement gigogne. La loi de finance détermine pour le ministère un projet annuel de performance (PAP). Celui-ci est décliné au travers du projet académique qui prend en compte les spécificités régionales. Le projet académique, à son tour, fixe les caps pour la mise en place des projets d’établissement et d’école. Les priorités nationales sont ainsi relayées à chaque niveau du système éducatif en termes d’objectifs et d’actions qui seront évaluées au moyen d’indicateurs. Le projet académique 2005–2009 engage l’ensemble des acteurs de l’éducation à élever le niveau de réussite de l’ensemble des élèves et particulièrement à réduire le nombre de sorties sans qualification, ainsi qu’à préparer l’entrée des jeunes dans la citoyenneté. Il fixe trois grands axes : assurer la réussite de chaque élève, accompagner les élèves et les personnels, optimiser le pilotage. ■ Quels sont les effets de la LOLF pour les établissements ? Désormais, une enveloppe globalisée de moyens est notifiée aux établissements publics du 2nd degré. Elle est subdivisée en deux sous-enveloppes relevant de deux programmes : second degré et vie de l’élève. Le chef d’établissement répartit les crédits de façon à atteindre les objectifs fixés par le projet d’établissement et rend compte des résultats. Depuis octobre 2005 est établi le principe de la contractualisation des objectifs et des moyens. Il s’agit d’un engagement respectif triennal avec le rectorat pour les lycées et avec les inspections académiques pour les collèges. Ce contrat d’objectifs est accompagné d’indicateurs permettant d’apprécier la réalisation des objectifs. L’autonomie plus grande des établissements est ainsi assortie d’outils de pilotage renforcés. C’est pourquoi, l’accent est mis sur le projet d’établissement qui, par la mobilisation des équipes pédagogiques, concourt à améliorer les performances des élèves.
Continuer à élever le niveau de qualification
Une implication de tous les acteurs académiques
◗ Permettre à l’élève d’identifier clairement les différentes voies de formation qui s’offrent à lui et les débouchés de ces formations Le service académique d’information et d’orientation (SAIO) pilote l’orientation et l’affectation des élèves du second degré et analyse leurs parcours de formation. Il accompagne les jeunes dans leur démarche d’orientation avec les centres d’information et d’orientation (CIO) et avec la délégation régionale de l’ONISEP.
Accompagner chaque élève dans la construction de son parcours ■ Comment l’orientation des collégiens et des lycéens est-elle renforcée dans l’académie ? Nous voulons mieux informer les élèves notamment par l’installation des kiosques ONISEP dans les établissements et par un site Internet, conçu avec et pour les jeunes, le portail orientation des lycéens. Le rôle d’accompagnement des professeurs principaux et des conseillers d’orientation est toutefois essentiel. Nous travaillons, par ailleurs, sur les modalités d’affectation. Une pré-affectation automatisée multi-dossiers (PAM) expérimentée l’an dernier pour les élèves sortant de BEP est étendue au post-troisième. La PAM permet plus de transparence et d’équité dans le traitement des dossiers. Cet outil incite les équipes éducatives à affiner la préparation pédagogique avec les élèves pour remplir leur dossier d’affectation. Enfin, nous collaborons avec l’Université de Franche-Comté pour aider les jeunes à mieux s’orienter et stimuler leurs ambitions. D’une part, trop de titulaires de baccalauréats professionnels et technologiques intègrent l’université alors qu’ils souhaitaient entrer en STS 1 ou en IUT 2. D’autre part, trop de bacheliers généraux suivent des formations supérieures courtes, alors qu’ils pourraient d’emblée intégrer des cursus longs.
L’orientation, partie intégrante de la démarche éducative
[…] L’orientation a pour objet l’accompagnement de chaque élève et de chaque étudiant dans la construction d’un parcours de formation afin de lui assurer une insertion professionnelle en veillant à contribuer à l’égalité des chances entre les filles et les garçons. […] Dans chaque académie, le recteur est invité à coordonner l’action des différents services de l’État et des établissements publics qui ont compétence en matière d’orientation, d’insertion et d’information sur les métiers. Des conventions conclues entre l’État et les différents services compétents préciseront les modalités de cette coordination. L’information sur les professions, l’environnement économique et social, les modalités de formation et de poursuite d’études doit faire l’objet d’un programme annuel ou pluriannuel qui pourra être intégré au projet d’établissement et présenté devant le conseil d’administration. […] Circulaire de rentrée - BO n°13 du 31 mars 2006 III – Concevoir l’orientation comme une partie intégrante de la démarche éducative
glossaire STS : section de technicien supérieur 2 IUT : institut universitaire de technologie
■ En 2006-2007, comment s’articulera la politique d’orientation académique avec les priorités nationales ? La circulaire de rentrée du ministère commence par évoquer l’égalité des chances, ce que l’académie entend justement faire progresser au niveau de l’orientation. Les sorties sans qualification touchent principalement les jeunes des milieux défavorisés. Les orientations sont encore trop en corrélation avec les catégories socio-professionnelles. Aussi, les équipes éducatives doivent-elles être plus sensibilisées à ce problème et à la nécessité d’analyser les flux des élèves. L’objectif est d’amener le plus possible d’élèves en troisième, au baccalauréat et dans l’enseignement supérieur.
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documents Projet académique www.ac-besancon.fr mot clé : projac Portail orientation des lycéens www.ac-besancon.fr/pol Service académique d’information et d’orientation www.ac-besancon.fr mot clé : orientation
contact ce.saio@ac-besancon.fr
■ Depuis plusieurs années l’académie travaille à la diminution du taux de redoublement. Quels sont les résultats ? Le constat est là : les redoublements diminuent, les résultats aux examens progressent. Désormais, la priorité est de réduire les redoublements en seconde. Dès le second trimestre, les équipes éducatives doivent envisager avec les élèves de seconde toutes les possibilités de poursuites d’études en renforçant le dialogue avec les familles. Le redoublement ne saurait être considéré comme la seule remédiation possible aux difficultés des élèves. Outre le coût matériel, le redoublement est souvent vécu de façon négative par l’élève et sa famille. Les moyens doivent être recentrés sur l’aide précise et ponctuelle à l’élève en difficulté.
RENTRÉE 2006 : AGIR À LA HAUTEUR DE NOS AMBITIONS septembre 2006— n°22
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Continuer à élever le niveau de qualification
■ Charles Senot délégué académique à l’enseignement technique, chef du service académique de l’apprentissage
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◗ Augmenter le niveau de qualification et renforcer les partenariats avec le monde professionnel régional Le projet académique prévoit d’élever le niveau de qualification notamment pour les élèves qui ont choisi l’enseignement professionnel. Carte des formations, relation emploi-formation, relation écoleentreprise, dispositifs de soutien : l’académie met tout en œuvre pour créer les conditions de parcours réussis.
[…] L’accent sera mis sur la diversification des modes de préparation à la qualification afin de mieux répondre aux besoins exprimés par les jeunes, les familles et les secteurs professionnels et de favoriser le développement de la voie professionnelle. Dans ce cadre, l’organisation de partenariats avec les branches professionnelles, les entreprises et les organisations ou associations d’entreprises fait l’objet d’une attention particulière.
Voie professionnelle : qualification et insertion
Les axes de développement à privilégier sont les suivants : — prévention des sorties sans qualification […] — aide aux élèves pour l’accès aux stages […] — délivrance du label lycée des métiers […] — développement de l’apprentissage en EPLE 1 […] Circulaire de rentrée - BO n°13 du 31 mars 2006 VI – Mieux s’insérer grâce à la voie professionnelle
glossaire EPLE : établissements publics locaux d’enseignement 2 Niveau IV : baccalauréat, BP, BT, FCIL post-bac 3 CLIPA : classe d'initiation pré-professionnelle par alternance 4 Medef : Mouvement des entreprises de France 5 CGPME : Confédération générale des petites et moyennes entreprises 1
documents www.ac-besancon.fr mots clés : projac
contact ce.daet@ac-besancon.fr
■ Freddy Metzinger délégué académique à la formation continue
Répondre aux besoins exprimés par les jeunes, les familles et les secteurs professionnels ■ Comment l’académie entend-elle augmenter le niveau de qualification ? La carte des formations évolue dans ce sens notamment par : — la création cette année de 150 places en baccalauréat professionnel ; — l’ouverture des BTS assurances et professions immobilières, nouveaux dans l’académie ; — le développement de l’offre en bacs professionnels systèmes électroniques numériques — l’actualisation des formations de la filière bois au niveau IV 2 à Mouchard, Pontarlier, Luxeuil-les-Bains ; — l’implantation du nouveau bac professionnel services de proximité et vie locale à Besançon. Dans le même temps, chaque collège, lycée et lycée professionnel doit lutter fortement contre la rupture scolaire et les sorties non qualifiées au moyen de dispositifs adaptés : — groupes d’aide à l’insertion (GAIN) prévus dans chaque EPLE 1 — comités locaux d’aide à l’insertion (CLAIN) au niveau des bassins d’éducation — dispositifs de la mission générale d’insertion notamment les parcours nouvelles chances. ■ Qu’en est-il de la découverte professionnelle et de l’apprentissage junior ? La découverte professionnelle trouve ses marques. En lycée professionnel, le module de six heures est plébiscité par les élèves et les familles : aucune place n’est vacante. Une nouvelle classe ouvre en 2006 au lycée professionnel Pré-Saint-Sauveur de Saint-Claude. 840 places sont offertes dans les établissements publics. L’apprentissage junior est un parcours en deux étapes, choisi par le jeune et sa famille : la découverte des métiers sous statut d’élève à partir de 14 ans et l’apprentissage à 15 ans au moins. Ces parcours individualisés sont réversibles jusqu’à 16 ans. Ils se substituent aux actuelles CLIPA 3 et offrent 30 places en lycée professionnel. ■ Quelle est la place accordée au partenariat avec le monde économique ? Ce partenariat s’impose d’autant plus qu’il s’agit de faciliter l’insertion professionnelle rapide et durable des élèves formés. Une relation école–entreprise équilibrée et efficace permet de répondre aux attentes des jeunes et aux besoins de l’économie régionale. Rectorat, conseil régional, chambres de commerce et d’industrie, Medef 4 et CGPME 5 travaillent ensemble dans ce sens. Dans ce cadre, il faut souligner deux nouveautés cette année : — la mise en place d’une charte des stages permettant à chaque lycée, entreprise et élève de connaître précisément ses droits et ses devoirs ; — la création progressive dans chaque établissement d’une cellule école–entreprise, vecteur de la politique de relations du lycée avec les entreprises de sa zone de recrutement. Enfin, la démarche qualité aboutissant au label Lycée des métiers est réactivée. Plusieurs lycées ont déjà fait connaître leur demande.
◗ Rendre la VAE accessible au plus grand nombre et en faire un tremplin grâce à une première qualification La loi de modernisation sociale de janvier 2002 a affirmé le droit pour chacun de faire valider les acquis de son expérience (VAE). Le groupement d’intérêt public Formation continue et insertion professionnelle de l’académie coordonne l’action du dispositif académique de validation des acquis (DAVA).
[…] L’objectif est de tripler le nombre des dossiers examinés dans l’année. Pour ce faire, les dispositifs académiques doivent être optimisés et rationalisés. L’accès aux diplômes par la VAE fait partie des missions de service public remplies par l’Éducation nationale.[…] L’accroissement du nombre de dossiers implique le développement de partenariats avec les organisations du travail (entreprises, associations, financeurs...) et d’autres services déconcentrés de l’État afin d’organiser le traitement des demandes en amont du processus. Une démarche volontariste et structurée permet d’anticiper, de planifier les différentes étapes et de raccourcir les délais de traitement.
Validation des acquis de l’expérien un service d proximité
La coopération pleine et entière des différents services académiques, ainsi que celle des corps d’inspection, est un facteur essentiel de réussite. La coordination des services académiques concernés par le processus de VAE est à renforcer et des objectifs clairs doivent être assignés à ces services. Il importe également d’impliquer le réseau des GRETA, sous la responsabilité des dispositifs académiques de validation des acquis, en intégrant la VAE à leur offre de services. […] Circulaire de rentrée - BO n°13 du 31 mars 2006 VI – Mieux s’insérer grâce à la voie professionnelle
glossaire GIP : groupement d’intérêt public 2 DAVA : dispositif académique de validation des acquis 3 GRETA : groupements d’établissements secondaires 4 Niveau V : CAP, CAPA, BEP, BEPA, mention complémentaire et FCIL post BEP et CAP 1
documents www.ac-besancon.fr mots clés : projac, VAE www.education.gouv.fr/vae/default.htm
contact ce.dafco@ac-besancon.fr
RENTRÉE 2006 : AGIR À LA HAUTEUR DE NOS AMBITIONS septembre 2006— n°22
L’académie de Besançon reconnue pour son savoir-faire ■ Quel est le rôle du DAVA 2 dans l’organisation de la validation des acquis de l’expérience C’est, tout d’abord, faciliter au maximum l’accès à la validation des acquis de l’expérience pour tous. Il s’agit d’organiser l’information, l’accueil des candidats et leur accompagnement éventuel pour constituer leur dossier. Le GIP-DAVA 1-2 a passé une convention avec les sept GRETA 3 de l’académie. Une habilitation rectorale sanctionne la formation et l’aptitude de personnels des GRETA 3 à accompagner des candidats. Une autre mission du DAVA 2 est la formation des membres des jurys chargés d’examiner les dossiers de VAE. Constitués par la division des examens et concours, ces jurys sont formés de personnels de l’Éducation nationale et de professionnels. Notre dispositif académique contribue donc, avant tout, à la professionnalisation des acteurs de la validation des acquis de l’expérience. ■ Comment se situe l’académie dans le développement de la VAE ? L’académie de Besançon est performante. Compte tenu de la taille et de la géographie de notre région, nous avons fait le pari de développer un service de proximité : tous les points d’accueil des GRETA 3 diffusent de l’information. Par ailleurs, nous constatons une plus forte demande qu’ailleurs pour des diplômes de niveau V 4. Cela reflète notre volonté de rendre la VAE accessible au plus grand nombre et d’en faire un tremplin par l’accès à une première qualification. 53 % des candidats dans l’académie obtiennent leur diplôme et seulement 8,5 % ne valident aucun acquis. L’objectif est de faire descendre ce chiffre à 5 %. Choisie pour assurer la formation des jurys VAE dans le secteur hospitalier de toute la France, l’académie voit ainsi son savoir-faire reconnu.
nce : e
■ Développer la VAE, n’est-ce pas la faire mieux connaître ? Assurément ! L’information passe surtout par le contact direct avec les conseillers en formation continue des GRETA 3, mais aussi par les conseillers d’orientation psychologues de l’académie que nous avons formés et qui, à leur tour, informent leurs publics. D’autre part, la direction régionale du Travail, de l’Emploi et de la Formation professionnelle a mis en place douze points relais-conseil dont les personnels ont également été formés par le DAVA 2. Cet unique canal de formation des différents interlocuteurs assure la cohérence de l’information diffusée. La cellule régionale inter-services (CRIS) regroupant les organismes « valideurs » favorise la concertation au service du développement de la VAE. Le GIPDAVA 1-2 peut y jouer un rôle d’expert car c’est l’Éducation nationale qui possède le plus d’expérience dans ce domaine.
Appuyer l’évolution des pratiques pédagogiques
■ Didier Thellier inspecteur d’académieinspecteur pédagogique régional, responsable académique de l’expérimentation pédagogique
◗ Motiver les élèves pour créer les conditions de la réussite et apporter des réponses individualisées aux difficultés L'amélioration de la réussite des élèves passe par une réflexion sur les méthodes d'enseignement. Le responsable académique de l'expérimentation pédagogique a pour mission d'animer et de coordonner ce travail sur la diversification des pratiques, d'encourager la recherche de nouvelles voies, de susciter des vocations parmi les enseignants et de les accompagner notamment par la mutualisation des moyens et des résultats.
[…] Le projet d’établissement peut prévoir, après autorisation des autorités académiques, la réalisation d’expérimentations pédagogiques dans les domaines définis par l’article L. 401-1 du code de l’éducation. […] Il s’agit d’encourager les équipes éducatives à exercer leur créativité et leur responsabilité pour proposer des démarches et des pratiques nouvelles de nature à contribuer à la réussite des élèves. Lors de la préparation du volet pédagogique du projet d’établissement, le conseil pédagogique étudiera les propositions d’expérimentation et vérifiera qu’elles sont en cohérence avec le projet global de l’établissement avant de les y inscrire. Ces expérimentations seront formalisées dans un document précisant leur durée et leurs objectifs, l’accompagnement dont elles bénéficieront et l’évaluation prévue au regard des objectifs visés et des moyens mis en œuvre. […]
Adapter les pratiques à la diversité des élèves ■ Les pratiques pédagogiques évoluent. Quelles sont celles à privilégier ? La diversification des pratiques pédagogiques est aujourd’hui essentielle au vu de l’hétérogénéité des classes. Première condition de réussite, la motivation des élèves : l’enseignant doit s’efforcer de leur donner confiance en eux et d’ancrer les apprentissages dans une approche culturelle donnant du sens. Les enseignants étant appelés à plus de préparation peuvent mettre à profit les possibilités de formation en pédagogie différenciée. Le traitement de l’erreur est aussi une méthode qui fait ses preuves. Les échanges entre élèves contribuent à déconstruire les idées fausses et à mieux comprendre la bonne réponse. Enfin, le développement d’une évaluation par compétences mettant en œuvre des critères de réussite précis est l’une des voies à développer. ■ Existe-t-il une pédagogie propre à l’accompagnement individuel de l’élève en difficulté ? La plupart des dispositifs pour les élèves en difficulté passent par une pédagogie du détour. L’aide et le soutien en sixième et cinquième, s’adresse à des élèves aux lacunes bien identifiées. On vise alors la maîtrise d’une compétence définie, souvent en français ou en mathématiques, dans un laps de plusieurs semaines. L’aide individualisée à des élèves de seconde repose sur le même principe. Soulignons qu’il ne s’agit pas d’écarter des élèves dits en difficulté, mais bien de répondre à des besoins précis par un soutien ponctuel. Les dispositifs transversaux à plusieurs disciplines sont également des voies de détour favorisant la maîtrise des savoirs. C’est l’esprit des thèmes de convergence qui se mettent en place cette année, de la sixième à la quatrième. Les enseignants sont invités à travailler en plus grande concertation, en instaurant des passerelles entre les programmes. Les programmes personnalisés de réussite éducative (PPRE) s’adressent aux élèves les plus en difficulté. Les IA-IPR 1 accompagneront les équipes pédagogiques dans la mise en place d’outils de remédiation.
Pédagogie différenciée : de nouvelles voies
Circulaire de rentrée - BO n° 13 du 31 mars 2006 IX – Conforter le pilotage pédagogique des EPLE : installer le conseil pédagogique, élaborer le projet d’établissement, expérimenter et contractualiser – Droit à l’expérimentation
glossaire 1
IA-IPR : inspecteur d’académie inspecteur pédagogique régional
documents www.ac-besancon.fr mots clés : projac, inno eduscol.gouv.fr
contact ce.ipr@ac-besancon.fr
■ L’innovation pédagogique contribue-t-elle à la diversification des pratiques ? On peut dire qu’elle en est l’un des fers de lance. Combinant l’innovation spontanée et institutionnelle, elle valorise la motivation, le plaisir d’enseigner et de cultiver des voies diversifiées pour améliorer la réussite scolaire. Parmi les nombreuses actions menées dans l’académie, beaucoup le sont par des enseignants dynamiques et inventifs qui s’attachent à sortir leurs élèves de la spirale de l’échec. Le soutien apporté par l’académie à ces actions vise à susciter des vocations et à favoriser la mutualisation des expériences et des résultats. Élargis aux autres académies, les échanges de pratiques entre enseignants se trouvent ainsi multipliés et enrichis.
RENTRÉE 2006 : AGIR À LA HAUTEUR DE NOS AMBITIONS septembre 2006— n°22
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■ Jean-François Cachot inspecteur d’académieinspecteur pédagogique régional, responsable académique de la formation
Appuyer l’évolution des pratiques pédagogiques
■ Marie-Claude Humbert inspecteur d’académieinspecteur pédagogique régional, coordonnateur académique langues vivantes
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◗ Se référer au cadre européen commun de référence pour un apprentissage des langues plus efficace La loi d’orientation et de programme pour l’avenir de l’école prévoit un plan de rénovation de l’enseignement des langues vivantes étrangères qui prend effet progressivement depuis la rentrée 2005. Cette loi met en place l’adoption du cadre européen commun de référence pour les langues (CECRL), l’intégration d’une langue vivante dans le socle commun des connaissances et des compétences et l’application de nouveaux programmes cadrés sur le CECRL.
Le cadre européen commun de référence pour les langues (CECRL) est le fruit de nombreuses années de recherche linguistique menée par des experts des États membres du Conseil de l'Europe. Publié en 2001, il constitue une approche nouvelle qui permet de repenser les objectifs et les méthodes d'enseignement des langues et fournit une base commune aux apprentissages en classe ainsi qu’à la conception de programmes, de diplômes et de certifications. Ni manuel ni référentiel de langues, le cadre est un outil conçu par le Conseil de l'Europe pour promouvoir le plurilinguisme, la diversité linguistique, la compréhension mutuelle, la citoyenneté démocratique et la cohésion sociale. Instrument commun permettant d’établir clairement les niveaux à atteindre lors des étapes successives de l’apprentissage, il constitue une base pour la reconnaissance mutuelle des qualifications en langues facilitant la mobilité éducative et professionnelle.
Primaire, secondaire : pour une meilleure maîtrise des langues particulièrement à l’oral ■ Comment le plan de rénovation de l’enseignement des langues vivantes étrangères se met-il en place dans l’académie ? Inscrit dans un mouvement amorcé depuis quelques années, ce plan implique : — l’installation de la commission académique des langues vivantes, constituée dans une optique plurilingue afin de réaliser l’objectif fixé par l’Union européenne de maîtriser deux langues en plus de la langue maternelle ; — la définition d’objectifs chiffrés visant à augmenter le nombre de sections européennes en collège, lycée général, technologique et professionnel ainsi que le nombre de germanistes ; — la pratique et l’évaluation de toutes les activités langagières : compréhension écrite et orale, expression écrite et orale y compris l’interactivité quel que soit le mode d’organisation des classes ; — l’élargissement des certifications étrangères proposées aux élèves de troisième et de seconde et l’enseignement du chinois à l’horizon 2007 ; — le souci d’asseoir la continuité de l’enseignement des langues entre le primaire et le collège ; — le développement de l’ouverture internationale par les partenariats et les échanges.
Enseignement des langues et cadre européen de référence
documents catice.ac-besancon.fr/languesvivantes Plan de rénovation de l’enseignement des langues vivantes étrangères décret n° 2005-1011 du 22 août 2005 www.loi.ecole.gouv.fr www.coe.int
contact ce.ipr@ac-besancon.fr
■ Quelles sont les priorités académiques de l’année 2006–2007 ? Ces priorités s’appuient sur celles du plan de relance et sur le cadre européen de référence : — le renforcement de l’enseignement des langues vivantes par la mise en place des nouveaux programmes de collège et de lycée et par le développement des compétences orales des élèves. Ce dernier point appelle notamment la poursuite de l’allègement des effectifs en classes de terminales pour permettre une plus grande exposition à la langue (assistants étrangers) ; — l’introduction de l’AbiBac, double délivrance de l’Abitur allemand et du baccalauréat français ; — l’ouverture internationale par les appariements, les échanges et les projets européens.
◗ Former pour adapter les méthodes pédagogiques à la diversité des élèves en favorisant l’échange et la mutualisation Le responsable académique de la formation (RAF) assure avec son équipe la mise en place de formations en adéquation avec les besoins des acteurs pédagogiques de l’académie, axe fort de l’année 2006-2007.
[…] L’évolution très régulière des structures, des programmes et des outils de communication mise au regard de la grande stabilité du corps professoral de l’académie, nécessite un accompagnement tout au long de la carrière de ces personnels. Cet accompagnement doit leur permettre d’actualiser l’approche didactique de leur discipline et d’adapter leurs méthodes péda- gogiques à la diversité des élèves qui leur sont confiés. Face aux situations complexes liés à l’hétérogénéité des classes, la formation continue doit aider les professeurs entrant dans le métier à anticiper les difficultés en favorisant l’échange et la mutualisation des réussites. Afin de pallier l’isolement des établissements ruraux propres à l’académie de Besançon, tout l’éventail des dispositifs doit pouvoir être mis au service de la formation et de l’innovation pédagogique, du stage en établissement à la formation à distance. […]
Formation continue, au plus près des besoins
Projet académique 2005-2009 Axe II – Formation des personnels enseignants d’éducation et d’orientation
glossaire 1
■ Quel est le rôle de la commission académique des langues étrangères installée le 30 mai 2006 ? Outil de pilotage auprès du recteur, la commission est chargée de veiller à la diversité de l’offre de langues, à la cohérence et à la continuité des parcours proposés, de diffuser une information sur l’offre linguistique aux établissements, aux élus, aux parents et aux élèves, d’actualiser cette offre en fonction des besoins identifiés et de vérifier l’adéquation de l’offre de langues avec les spécificités locales. La commission établit un bilan annuel de l’enseignement et peut faire des propositions d’aménagement de la carte académique. Cette commission consultative comprend des représentants de l’administration, des personnels, des usagers de l’Éducation nationale, des collectivités territoriales et du monde économique.
PAF : plan académique de formation 2 FOAD : formation à distance
documents Projet académique www.ac-besancon.fr mot clé : projac Plan académique de formation www.ac-besancon.fr mot clé : PAF Formation académique à distance foad.ac-besancon.fr
contacts ce.difor@ac-besancon.fr
RENTRÉE 2006 : AGIR À LA HAUTEUR DE NOS AMBITIONS septembre 2006— n°22
■ Jean-Paul Tarby délégué académique à l’action culturelle
Un accompagnement tout au long de la carrière ■ Comment concilier les priorités nationales et académiques dans l’offre de formation destinée aux enseignants ? Les priorités nationales sont intégrées dans l’offre de formation de l’académie notamment l’optimisation de l’enseignement des langues vivantes, le soutien aux élèves en difficulté et l’accueil des jeunes en situation de handicap. Le projet académique, pour sa part, insiste sur l’accompagnement des enseignants entrant dans le métier, sur la diversification des pratiques pédagogiques et sur l’évaluation des enseignements. La préparation aux concours internes occupe une part toujours importante, de façon à valoriser les compétences et les carrières des enseignants non titulaires plus particulièrement. ■ Comment identifier les besoins de formation et en suivre les évolutions ? Les conclusions des audits menés dans tous les collèges de l’académie ont été des indicateurs importants. Elles ont aidé les équipes pédagogiques à bâtir le volet formation de leur projet d’établissement. Par ailleurs, présents sur le terrain, les corps d’inspection diagnostiquent les besoins auxquels le PAF 1 a vocation à répondre. Enfin, les indicateurs du ministère de l’Éducation nationale nous permettent de déterminer les priorités dans l’accompagnement des enseignants. ■ L’académie a le souci d’optimiser son offre de formation. Par quels moyens ? De plus en plus de stages sont délocalisés en établissement (420 en 2004-2005) ou en regroupements d’établissements. Cela permet d’identifier précisément la commande locale et d’adapter les réponses. C’est ainsi que sont abordés des thèmes interdisciplinaires et transversaux pouvant rassembler différentes catégories de personnels, comme l'évaluation, la pédagogie de projet, la pédagogie différenciée, la motivation de l’élève, la citoyenneté, la santé, etc. Par ailleurs, notre académie est reconnue comme pilote dans le domaine de la formation à distance. La FOAD 2 apporte en effet des réponses aux problèmes récurrents que sont la gestion du temps de formation personnelle, l’isolement des personnes dans une académie partiellement rurale et le besoin qu’ont les enseignants d’échanger sur leurs pratiques. Enfin, l’expérimentation de groupes d’échanges de pratiques disciplinaires est destinée à s’étendre. Ces groupes sont animés localement par des enseignants référents. Ainsi, les jeunes professeurs titulaires ou des collègues confrontés à des difficultés passagères peuvent avancer dans la résolution de leurs problèmes. Un tutorat personnalisé de proximité reste cependant privilégié pour les professeurs confrontés à des situations particulièrement complexes ou difficiles.
◗ Enrichir les enseignements artistiques par des actions transversales menées en partenariat
Utiliser la richesse et la diversité des ressources culturelles de proximité
L’une des priorités académiques pour les années à venir est l’accès aux arts et à la culture, notamment par les publics les moins privilégiés, dans un esprit d’aménagement culturel du territoire. La FrancheComté offre une richesse de ressources sur lesquelles les établissements peuvent s’appuyer pour mettre en œuvre leur projet culturel et artistique.
[…] L’éducation artistique et culturelle, relancée par la circulaire du 3 janvier 2005, s’adresse à tous les élèves. Elle s’appuie sur les enseignements artistiques, qu’elle prolonge et enrichit par un ensemble d’actions et de projets de nature transversale, le plus souvent en partenariat avec des acteurs extérieurs (structures culturelles, associations complémentaires de l’enseignement public, etc.). Dans ce cadre, il est rappelé à toutes les écoles et à tous les établissements la demande qui leur est faite d’inscrire une dimension artistique et culturelle dans leur projet. Il est également rappelé l’intérêt pour toutes les académies de mettre en place un groupe de pilotage destiné à animer une politique territoriale dans ce domaine en lien avec les partenaires concernés : DRAC, collectivités territoriales… […]
Art et culture, une pédagogie ouverte aux acteurs régionaux
Circulaire de rentrée - BO n°13 du 31 mars 2006 IX – Conforter le pilotage pédagogique de l’EPLE : installer le conseil pédagogique, élaborer le projet d’établissement, expérimenter et contractualiser - L’éducation culturelle et artistique
documents Projet académique www.ac-besancon.fr mot clé : projac Délégation académique à l’action culturelle www.ac-besancon.fr mot clé : DAAC crdp.ac-besancon.fr
contact ce.ac@ac-besancon.fr
■ Qu’est-ce qu’une ressource culturelle de proximité ? Il s’agit de tout ce qui, dans l’environnement des établissements, peut nourrir l’éducation artistique et culturelle et permettre de construire une pédagogie de projets active et surtout suivie. Représentative de l’identité régionale, cette ressource recouvre tous les champs artistiques : compagnies théâtrales pour le spectacle vivant, festivals de musique et de cinéma, salons du livre pour la littérature, musées pour les arts plastiques et la culture scientifique, patrimoine architectural… L’accès en est activé par des partenariats construits et validés avec la direction régionale des Affaires culturelles. Un enseignant détaché auprès de la DRAC assure cette indispensable liaison entre le monde de l’éducation et celui de la culture. ■ Qu’apportent les ressources culturelles de proximité aux enseignants et aux élèves ? Facilement accessibles, ces ressources permettent aux enseignants d’aborder autrement les savoirs disciplinaires, de l’histoire aux mathématiques. Cette pédagogie diversifiée s’appuie sur des médiateurs culturels tels que les animateurs du patrimoine, les guides conférenciers, les services aux publics des musées. Les élèves sont amenés à mobiliser des compétences transversales : maîtrise de la langue, créativité et capacités d’analyse. De plus, en s’appropriant leur environnement immédiat, ils découvrent les notions d’appartenance commune et d’identité territoriale. La valorisation du patrimoine industriel nous semble ainsi essentielle. ■ Comment amener les enseignants à exploiter ces ressources? Prenons l’exemple du patrimoine. Le rectorat missionne 26 enseignants, à raison de quelques heures hebdomadaires, auprès des services éducatifs de diverses structures culturelles et diffuse une lettre flash Patrimoine dans tous les établissements. Le plan académique de formation (PAF) propose des modules spécifiques pour aider les enseignants à utiliser ces ressources. Des journées départementales d’éducation au patrimoine s’adressent aux nouveaux professeurs. Par ailleurs, nous collaborons étroitement avec nos partenaires, en particulier dans le cadre du pôle patrimoine régional qui propose documentation, animations et formations. Ce pôle de réflexion s’attache actuellement à mettre en relation le patrimoine de proximité avec les programmes scolaires. Enfin, des outils pédagogiques sont développés avec le CRDP. Le cédérom Vivre l’art en Franche-Comté 200 œuvres des musées et collections publique, soutenu par le conseil régional, en est un exemple emblématique. Des contrats locaux d’éducation artistique (CLEA) permettront de renforcer encore nos liens avec les collectivités.
RENTRÉE 2006 : AGIR À LA HAUTEUR DE NOS AMBITIONS septembre 2006— n°22
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Tr a i t e r t o u t e s l e s f o r m e s d e d i f f i c u l t é s d e s é l è v e s
■ Daniel Guérault inspecteur d’académie du Doubs, correspondant académique éducation prioritaire
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◗ Agir sur tous les leviers disponibles pour améliorer la situation des élèves en difficulté
■ Roland Franiatte inspecteur d’académie du Jura
Les réseaux Ambition Réussite : première étape de la relance de l’Éducation prioritaire
Le plan de relance de l’éducation prioritaire distingue trois catégories d’établissements au vu de critères sociaux, économiques et scolaires. Au plan national, 249 collèges considérés comme les plus en difficulté ont reçu le label Ambition Réussite, dont trois dans l’académie de Besançon.
[…] La relance de l’éducation prioritaire concerne tous les établissements scolaires qui en relèvent aujourd’hui. Un collège devient l’unité de référence du réseau qu’il crée avec les écoles élémentaires et maternelles d’où proviennent ses élèves. L’objectif à atteindre est que tous les élèves qui relèvent de l’éducation prioritaire sachent lire et écrire en fin de CP, au plus tard en CE1, et maîtrisent le socle commun de connaissances et de compétences à la fin du collège. Au-delà, il convient, dans une logique de parcours de formation de l’élève, de lui donner les moyens d’élargir ses choix et de permettre une orientation positive et ambitieuse après le collège, en renforçant le maillage avec les lycées, ainsi qu’avec l’enseignement supérieur. […]
Nouveau développement pour l’Éducation prioritaire
Circulaire de rentrée - BO n°13 du 31 mars 2006 IV- Refonder l’éducation prioritaire
glossaire ZEP : zone d’éducation prioritaire 2 REP : réseau d’éducation prioritaire 3 PPRE : projets personnalisés de réussite éducative 1
documents Projet académique www.ac-besancon.fr mot clé : projac Bilan d’étape des contrats de réussite Fiches de postes crdp.ac-besancon.fr/carep
contact laurent.de-filippis@ac-besancon.fr
■ Qu’en est-il pour notre académie ? Les collèges Diderot à Besançon, Anatole-France à Bethoncourt et Pierre-Brossolette à Montbéliard ont été labellisés. Chacun des collèges constitue avec les écoles primaires qui s’y rattachent un réseau Ambition Réussite piloté par un comité exécutif et doté de moyens renforcés. La refonte de l’Éducation prioritaire se poursuivra avec la révision des situations des autres écoles et collèges actuellement en ZEP 1 ou en REP 2. Certains deviendront des réseaux Réussite scolaire dès la rentrée 2007 et garderont leurs moyens spécifiques. D’autres sont appelés à sortir progressivement du dispositif dans les trois ans. ■ De quels moyens supplémentaires disposent les trois réseaux Ambition Réussite de l’académie ? Priorité est donnée à l’accompagnement des élèves en difficulté : — 12 professeurs et 36 assistants pédagogiques mis à disposition verront leurs missions définies par les comités exécutifs : suivi école-collège, mise en œuvre des PPRE 3, soutien, tutorat, approfondissement, aide aux devoirs, études accompagnées, liaison avec les partenaires, École ouverte, aide à l’orientation, suivi au lycée, etc. ; — mise à disposition complète d’une infirmière sur chaque site ; — partenariats d’excellence avec une structure culturelle, scientifique, sportive ; — bourses au mérite pour faciliter la poursuite d’études ; — aides spécifiques individualisées à l’orientation et aux stages. L’ensemble des actions trouvera sa cohérence dans un contrat Ambition Réussite conclu pour une durée de 4 à 5 ans avec les autorités académiques. ■ Comment rendre l’Éducation prioritaire encore plus performante ? D’importants progrès ont déjà été réalisés grâce à un recentrage sur les apprentissages scolaires. Le bilan d’étape des contrats de réussite en témoigne. La nouvelle approche vise à accroître l’efficacité du dispositif par : — une logique de suivi individualisé plus qu’une logique de zone : accompagnement renforcé des élèves les plus en difficulté, adaptation plus grande des parcours scolaires tout en gardant bien en vue l’exigence de maîtrise des connaissances et des compétences en fin de scolarité ; — une grande attention à l’orientation et au suivi audelà du collège : entretiens personnalisés, stages, connaissance accrue des métiers et des formations, tutorat, bourses au mérite, parrainages d’étudiants ; — le dialogue avec les familles les plus démunies : axe fort de notre action, le partenariat avec les familles doit leur donner une meilleure approche de l’école et renforcer la compréhension mutuelle ; — la coordination des multiples interventions : nombre d’initiatives existent autour de l’école, souvent en direction des jeunes les plus en difficulté, mais ces actions méritent plus de cohérence et de lisibilité ; — un pilotage proche du terrain : définition des missions aux niveaux local, départemental et académique, rôle des corps d’inspection et des instances de formation pour accompagner et encourager les équipes enseignantes dans leur action.
◗ Coordonner les enseignements dispensés à l’école maternelle avec ceux de l’école élémentaire Si l’acquisition de la langue est déterminante pour la poursuite d'une scolarité, elle l’est aussi tout au long de la vie des citoyens. En charge du premier degré, les inspecteurs d'académie et leurs équipes se mobilisent régulièrement pour cet apprentissage qui commence dès la maternelle.
Maîtrise de la langue française à l’école primaire
Dès le premier degré, l’école doit permettre à chaque élève d’acquérir les connaissances et les compétences du socle commun. Tous les maîtres et toutes les structures de formation et d’encadrement doivent se mobiliser autour de cette obligation fondamentale. À la rentrée scolaire 2006, un effort particulier sera fait pour mieux coordonner les enseignements dispensés à l’école maternelle avec ceux de l’école élémentaire. À l’école maternelle l’enfant est conduit, dès son plus jeune âge, à observer et utiliser la langue de manière de plus en plus consciente. Sur cette base, il construit progressivement son apprentissage de la lecture et de l’écriture. […] Le document d’accompagnement pour l’école maternelle «Le langage au cœur des apprentissages » servira d’appui aux enseignants. […] L’élève abordera les apprentissages propres au cours préparatoire en s’appuyant sur les compétences acquises à l’école maternelle, principalement celles visant la maîtrise de la langue. Les maîtres s’attacheront particulièrement, dès le début de l’année, à un apprentissage systématique du décodage et de l’identification des mots. Ils favoriseront l’accès à la compréhension de textes et à la production d’écrits par les élèves. Les programmes d’enseignement de l’école primaire ont été modifiés pour préciser ce point. […] Circulaire de rentrée - BO n°13 du 31 mars 2006 I – À l’école primaire, apprendre à lire et maîtriser les apprentissages fondamentaux
glossaire 1
Cycle 1 : cycle des apprentissages premiers 2 Cycle 2 : cycle des apprentissages fondamentaux 3 Cycle 3 : cycle des approfondissements 4 CDDP : centre départemental de documentation pédagogique
documents Projet académique www.ac-besancon.fr mot clé : projac Apprendre à lire, circulaire du 3 janvier 2006 BO n° 2 du 12 janvier 2006
contact ce.ia39@ac-besancon.fr
RENTRÉE 2006 : AGIR À LA HAUTEUR DE NOS AMBITIONS septembre 2006— n°22
■ Jean-Michel Sevestre Inspecteur d’académie du Territoire de Belfort
Le langage au cœur des apprentissages ■ La rentrée 2006 voit la réorientation des méthodes d’apprentissage de la lecture. Sur quels axes doit-on désormais mettre l'accent ? Sur le plan de la didactique, la nécessaire mobilisation des enseignants autour des objectifs du cycle 11 demeure plus que jamais. Il s'agit de développer chez l'enfant, dès la classe maternelle, une maîtrise de l'oral en mettant principalement l'accent sur l'acquisition d'un lexique le plus étendu possible et sur la conscience phonologique, ceci dans une perspective d'appropriation progressive du code. En ce qui concerne l'école élémentaire, la circulaire Apprendre à lire insiste sur la nécessité de travailler quotidiennement et longuement l'identification des mots, ainsi que l'entraînement à l'écrit dont les chercheurs reconnaissent la contribution dans l'apprentissage du code. L'accès au fonctionnement de la langue et un travail soutenu dans toutes les disciplines consolideront les apprentissages langagiers au cycle 3 3. ■ Sur quelles ressources les enseignants peuventils s’appuyer ? Les nouvelles directives nécessitent pour les 3 cycles de l'école une harmonisation des pratiques que l’académie accompagne à plusieurs niveaux par : — l’information : diffusion de l’information nationale comprenant les documents d’application et d’accompagnement des programmes, les outils pédagogiques, les ressources en ligne ; — la formation : articulée entre les niveaux académique (formation des formateurs), départemental, de circonscription (aide à l’exploitation des résultats aux évaluations, à l'individualisation, échange de pratique, etc.), elle passe aussi par les conseils prodigués lors des inspections ; — l’assistance : pour l'organisation de concours, défis, etc., la mise en place de programmes d’incitation à la lecture et à l’écriture notamment avec Jeunesse et sport et le CDDP 4. À ces ressources, il faut ajouter la réflexion des équipes conduite lors de l’élaboration des projets d’école ou à l'occasion des conseils de cycle ou de maîtres. ■ Existe-t-il des réponses adaptées aux élèves en grande difficulté ou à besoins éducatifs particuliers ? Tout d'abord, il faut noter que la tendance actuelle est plutôt à la recherche de réponses organisées autour de dispositifs qui prennent davantage en compte l'évolution de l'élève. Citons ainsi : — les cours de rattrapage intégrés (CRI) destinés aux nouveaux arrivants dont l'adaptation évolue plus ou moins rapidement selon leur parcours scolaire dans le pays d'origine ; — les contrats de réussite éducative (CRE) mis en place dans le cadre de la politique de la ville. Ces dispositifs s'articulent autour de l'action de l'école et font intervenir les services éducatifs de la ville, les services sociaux et de santé en faveur d'un élève bien identifié et de sa famille.
◗ À l’école, généraliser les PPRE dès le CE 1 ◗ Au collège, maîtriser les connaissances et les compétences du socle commun Le programme personnalisé de réussite éducative (PPRE) apparaît comme un outil de cohérence et d’action au service de l’élève qui permet de porter un regard plus individualisé sur les parcours scolaires, d’affiner les aides apportées, d’anticiper les obstacles à l’apprentissage, et surtout d’associer les parents par un regard positif sur la dynamique d’évolution de leur enfant. L’expérimentation conduite au cours de l’année 20052006 et la généralisation du PPRE pour cette rentrée scolaire interrogent la pratique quotidienne de classe.
à l’école primaire Les programmes personnalisés de réussite éducative (PPRE) seront généralisés à la rentrée. Ils s’adresseront prioritairement aux élèves qui dès le CE1 connaissent encore des difficultés dans les apprentissages fondamentaux notamment en matière de lecture et d’écriture. La mise en place des PPRE sera assurée par l’optimisation des moyens actuellement consacrés à l’expérimentation des CP dédoublés et par la mobilisation des enseignants spécialisés des réseaux d’aide existants, ainsi que des maîtres surnuméraires dans les établissements de l’éducation prioritaire. Les modalités de mise en œuvre des PPRE seront précisées dans une circulaire spécifique élaborée au terme de l’expérimentation 2005-2006.
au collège Mesure essentielle de la loi d’orientation et de programme pour l’avenir de l’école, les PPRE sont destinés aux élèves qui éprouvent des difficultés dans l’acquisition du socle commun de connaissances et de compétences. Ils peuvent intervenir à tout moment de la scolarité, pour une durée variable et selon les besoins des élèves concernés. À cet égard, deux éléments importants doivent plus que jamais être renforcés, afin d’entreprendre une prise en charge des élèves qui en ont besoin le plus rapidement possible : la liaison école-collège et l’exploitation des résultats aux évaluations diagnostiques de sixième. Les PPRE s’adressent en priorité aux élèves dont les évaluations diagnostiques en début de sixième révèlent des retards significatifs dans les apprentissages fondamentaux. […] Circulaire de rentrée - BO n°13 du 31 mars 2006 I – À l’école primaire, apprendre à lire et maîtriser les apprentissages fondamentaux II – Au collège, maîtriser les connaissances et les compétences du socle commun
Le programme personnalisé de réussite éducative : prévention et remédiation ■ Comment repérer les élèves ayant besoin d’aide le plus rapidement possible ? Les PPRE s’adressent en priorité aux élèves présentant des retards significatifs dans les apprentissages fondamentaux. Le repérage de ces élèves oblige les équipes pédagogiques des premier et second degrés à se doter d’outils d’évaluation pour apprécier au mieux les acquis des élèves. Les évaluations nationales conduites sont donc au cœur de ce dispositif. Dans le Territoire de Belfort, durant l’expérimentation, en l’absence du socle commun de connaissances, un outil de repérage pour le premier degré a été créé. Il devra être amendé pour placer encore plus finement les curseurs tout au long de la scolarité à l’école élémentaire. L’objectif est bien de poser un regard individualisé sur chaque élève pour lui proposer des aides au quotidien.
PPRE, un regard individualisé sur chaque élève
■ Quelles sont les priorités des équipes pédagogiques ? Forces de propositions en termes d’adaptation, d’activités et d’aides, les équipes doivent rendre opérationnel le PPRE. Ainsi, un groupe de réflexion, réunissant enseignants, conseillers pédagogiques et corps d’inspection du premier degré, a mené un travail de recensement des activités possibles pour plus de professionnalisme en faveur de ces élèves. Deux axes s’en dégagent : — la prévention, pour éviter l’apparition de la difficulté, constitue le champ d’investigation et d’enrichissement de la pratique quotidienne à privilégier ; — la remédiation, enrichie de plus d’expertise car déjà initiée à l’école et au collège par les projets personnalisés d’aide et de progrès (PPAP). Dans les deux cas, des situations pédagogiques correspondant aux difficultés majeures susceptibles de se présenter en français et en mathématiques du CP au CM2 ont été recensées ou construites. ■ Quelle est la place des parents ? Le PPRE apporte une nouveauté par rapport aux dispositifs existants dans la mesure où il contractualise avec la famille l'aide apportée à l'élève. Le moment d'échange avec la famille est un acte important dans la démarche d'individualisation. Il comprend un temps d'information sur les acquis et les difficultés et un temps de propositions. L'expérimentation conduite dans le Territoire de Belfort atteste de l’implication des familles.
documents Projet académique www.ac-besancon.fr mot clé : projac eduscol.education.fr
contact ce.ia90@ac-besancon.fr RENTRÉE 2006 : AGIR À LA HAUTEUR DE NOS AMBITIONS septembre 2006— n°22
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◗ Amplifier les efforts entrepris pour accroître les capacités de l’école à former tous les élèves La loi pour l’égalité des droits et des chances, la participation et la citoyenneté des personnes handicapées, du 11 février 2005, témoigne d’une nouvelle façon d’envisager la place du handicap dans la société. Le jeune handicapé est d’abord un élève, il a donc droit à une scolarité complète.
En vue de prolonger et d’amplifier les efforts entrepris ces dernières années, il convient d’accroître les capacités de l’école à scolariser ces élèves en conférant à leur parcours scolaire cohérence et continuité, particulièrement dans le second degré. Il s’agit en effet aussi bien d’augmenter le nombre d’entre eux accédant à l’enseignement supérieur que de développer des modes d’accès adaptés à des formations professionnelles. […] Sauf exception, si ses besoins le nécessitent, la scolarité d’un élève handicapé se déroule dans l’école ou l’établissement scolaire le plus proche de son domicile, appelé son “établissement scolaire de référence”. Quelle que soit la modalité retenue, le projet personnalisé de scolarisation planifie les objectifs d’apprentissage de l’élève handicapé et assure la cohérence et la qualité des accompagnements et des aides nécessaires à partir d’une évaluation globale de la situation et des besoins de l’élève. […]
■ Jean-Paul Tarby délégué académique aux relations internationales et à la coopération
Un projet individualisé de scolarisation ■ Quels changements à la rentrée 2006 pour les élèves en situation de handicap ? Cette année voit l’application des nouvelles mesures législatives. Les élèves doivent être inscrits dans un établissement de référence. Le directeur d’école ou le chef d’établissement doit s’assurer que les éventuelles modalités d’adaptation de la scolarisation permettent de suivre les programmes d’enseignement de droit commun. La continuité du parcours scolaire est désormais inscrite dans la loi. Améliorer la réussite de ces élèves passe par un accompagnement accru pour le passage d’un cycle de scolarité à un autre. Dans chaque département seront créées des équipes de suivi de la scolarisation comprenant toutes les personnes mettant en œuvre un projet personnalisé de scolarisation. Enfin, une commission des droits et de l’autonomie, sous l’autorité du président du conseil général, remplace la commission départementale de l’éducation spéciale (CDES). Cette commission définit les compensations nécessaires au rétablissement de l’égalité des chances pour ces jeunes.
Qualité d’accueil accrue pour les élèves présentant un handicap
Circulaire de rentrée - BO n° 13 du 31 mars 2006 V – Réussir la scolarisation des élèves présentant un handicap
glossaire 2CA-SH : certificat complémentaire pour les enseignements adaptés et la scolarisation des élèves en situation de handicap, pour les enseignants du second degré. 1
documents Projet académique www.ac-besancon.fr mot clé : projac www.education.gouv.fr/handiscol Loi du 11 février 2005 www.legifrance.gouv.fr
■ Quel est le rôle des services académiques pour assurer la scolarisation de ces élèves? L’académie développe depuis plusieurs années une carte de dispositifs spécifiques cohérente et une politique de formation des personnels. L’IUFM, pour sa part, met en place à la rentrée une formation au 2CA-SH 1. Les inspections académiques et le rectorat ont cherché ensemble à optimiser l’accompagnement matériel et financier. Par ailleurs, les inspections académiques mettront en place dans chaque département des enseignants référents. Interlocuteurs privilégiés des familles, ils créeront une relation de confiance autour du projet personnalisé de scolarisation. ■ Que faut-il entendre par élèves à besoins éducatifs particuliers ? Les élèves en situation de handicap sont inclus dans cette catégorie définie par le Conseil de l’Europe. Elle regroupe aussi les enfants du voyage, les primoarrivants, les élèves précoces, les enfants malades, certains jeunes souffrant de troubles psycho-sociologiques. Ces élèves ont besoin d’un accompagnement particulier pour réussir leur scolarité. Ils bénéficient ainsi d’un projet individualisé qui peut mobiliser des professionnels d’horizons divers. À cet égard, la nouvelle loi sur le handicap constitue un modèle pour organiser la continuité des apprentissages et la mise en réseau de tous les lieux de formation.
Accompagner le dynamisme des établissements
Tr a i t e r t o u t e s l e s f o r m e s d e d i f f i c u l t é s d e s é l è v e s
■ Jean-Louis Brison inspecteur d’académie de Haute-Saône, chargé de mission académique pour le handicap
◗ Mieux préparer les élèves à la mobilité européenne et à l’intensification des échanges internationaux L’un des axes forts du projet académique concerne l’ouverture européenne et internationale. La délégation académique aux relations internationales et à la coopération (DARIC) accompagne les établissements dans leurs projets en direction de l’étranger.
Le plan de rénovation de l’enseignement des langues vivantes étrangères mis en place progressivement depuis la rentrée 2005 fait l’objet du décret n° 2005–1011 du 22 août 2005 pris en application de la loi d’orientation et de programme pour l’avenir de l’école du 23 avril 2005. L’objectif essentiel de ce plan est de favoriser la maîtrise d’au moins deux langues par les élèves à l’issue de leur scolarité. Il s’agit de mieux les préparer à la mobilité européenne et à l’intensification des échanges internationaux. Il convient dans cette perspective d’améliorer les performances des élèves en langue et de privilégier l’apprentissage de l’oral. […] L’adoption du cadre européen commun de référence pour les langues (CECRL) prévue par le décret précité implique le développement de nouveaux modes d’apprentissage des langues vivantes qui dépassent le schéma traditionnel d’organisation des groupes de langues par niveau de classe. […]
Relatio interna l’ouver sur l’Eu et le m
Circulaire de rentrée - BO n°13 du 31 mars 2006 VII – Rénover l’enseignement des langues vivantes étrangères
glossaire CLA : Centre de linguistique appliquée de Besançon 2 DARIC : délégation académique aux relations internationales et à la coopération 1
documents Projet académique www.ac-besancon.fr mot clé : projac Délégation académique à l’action culturelle www.ac-besancon.fr mot clé : DARIC
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contact ia70@ac-besancon.fr
RENTRÉE 2006 : AGIR À LA HAUTEUR DE NOS AMBITIONS septembre 2006— n°22
■ Henry Monnien proviseur vie scolaire, délégué académique à la vie lycéenne
Échanges entre élèves et établissements, formation des professeurs, coopération institutionnelle ■ Comment l’académie prépare-t-elle l’engagement international des établissements ? Diverses stratégies sont employées, dont le développement de relations de partenariat avec des administrations éducatives d’autres régions du monde. Ces coopérations institutionnelles offrent, en effet, un cadre privilégié pour l’engagement international des établissements scolaires et des services de l’académie. À ce jour, des arrangements ont été formalisés avec : — le South Eastern Educative Library Board, administration éducative de la région de Belfast en Irlande en 1996. Ce partenariat a évolué en 2000 vers une plate-forme de mutualisation de pratiques éducatives entre des partenaires issus de huit régions européennes ; — la Consejeria de Educacion y Ciencia des Asturies en Espagne en 1998, convention qui vient d’être renouvelée pour trois ans ; — l’inspectorat scolaire du département de Bistrita en Roumanie en 2003 et en 2006. Ce partenariat s’appuie sur le jumelage de la ville de Besançon avec celle de Bistrita ; — le Départment of Education de l’État du Nebraska en 2005.
ns ationales : ture urope onde
■ Comment promouvoir les accords passés avec les partenaires étrangers ? Nous souhaitons développer ce type d’accord en prenant appui sur les flux de coopération décentralisée des collectivités et sur les réseaux institutionnels du CLA 1 de l’Université. Ainsi, avons-nous initié des relations avec la délégation de l’Éducation nationale de Mohammedia au Maroc, municipalité liée à Belfort. L’académie est également associée à la coopération entre la région de Franche-Comté et la Willaya d’Alger dans le domaine de l’enseignement professionnel. D’autres projets sont en cours avec le Kultuministerium du Land de Bremen en Allemagne, la circonscription de l’enseignement primaire de Siliana en Tunisie et les directions de l’Éducation de Cuzco au Pérou et de San José en Uruguay. ■ Qu’apportent aux établissements les accords signés par le rectorat ? La DARIC 2 accompagne les établissements par son expertise et apporte son aide à l’identification de partenaires ainsi qu’au montage de projets. L’existence de liens privilégiés avec des régions étrangères est un atout exceptionnel. Par exemple, dix de nos établissements se sont engagés dans des échanges aux contenus innovants avec des collèges et des lycées de la région de Bistrita. Les accords de coopération signés par le recteur comportent trois volets : les échanges entre élèves, la mise en relation et la formation des professeurs, la coopération institutionnelle. Ces conventions garantissent qualité et pérennité aux actions d’ouverture internationales en cohérence avec le projet académique.
◗ Éduquer à la responsabilité, c’est permettre aux jeunes de s’intégrer dans la société et d’être, à l’âge adulte, de vrais citoyens Le proviseur vie scolaire organise la formation des personnels de direction et apporte son expertise aux établissements : règlement intérieur, suivi des actions, aide au diagnostic, lutte contre la violence, internat. Délégué académique à la vie lycéenne, il est aussi à l’écoute des élèves, des équipes éducatives et s’attache à renforcer la participation des jeunes à la vie de leur établissement.
[…] Les élections des représentants des élèves aux conseils de la vie lycéenne constituent un moment fort de débat et de réflexion sur la citoyenneté. Elles doivent intervenir avant la fin de la septième semaine de l’année scolaire 2006-2007. Les délégués académiques à la vie lycéenne (DAVL) nommés auprès des recteurs, en application de la circulaire n° 2005124 du 26 juillet 2005, sont invités à veiller au bon fonctionnement des opérations de renouvellement des instances lycéennes. […]
Responsabilité et citoyenneté : une éducation inscrite dans la vie des établissements ■ Quels types d’actions participent au dynamisme des établissements ? Les établissements, ce sont d’abord des élèves. La cellule vie scolaire relaie nombre de projets d’associations régionales ou nationales dans lesquels les lycéens peuvent s’engager, comme Enfants de l’Espoir ou AFM Téléthon. Et puis, l’opération Envie d’agir, lancée en 2002, permet d’initier des projets collectifs dans les domaines de la citoyenneté, la solidarité, l’environnement ou l’ouverture sur l’Europe. L’académie valorise les initiatives lycéennes lors de manifestations organisées en partenariat, notamment avec Jeunesse et Sport pour le Concours de l’engagement. Le site académique de la vie lycéenne fournit aux jeunes tous les renseignements utiles à leurs projets.
Vie lycéenne, une invitation à l’engagement
Circulaire de rentrée - BO n°13 du 31 mars 2006 X – Prévenir la violence et développer l’éducation à la responsabilité
documents Projet académique www.ac-besancon.fr mot clé : projac Site de la vie lycéenne www.ac-besancon.fr mot clé : vie lyceenne Portail orientation des lycéens www.ac-besancon.fr/pol
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Comment stimuler la participation des lycéens à la vie de leur l’établissement ? Les conseils de la vie lycéenne (CVL) ont été créés dans les établissements pour assurer un relais privilégié auprès des élèves. Nous réunissons régulièrement les viceprésidents des CVL ainsi que les élus du conseil académique de la vie lycéenne (CAVL). Ces rencontres leur permettent d’échanger sur les pratiques en tant que délégués et de partager des expériences exemplaires. Les réunions sont organisées tant au niveau des établissements qu’au niveau académique. Des enquêtes de satisfaction sur l’avancement des projets menés par le CAVL sont régulièrement adressées aux CVL en vue de recueillir avis et propositions. ■ Le CAVL peut-il répondre aux préoccupations des lycéens ? Bien sûr ! Souhaitant avant tout être à l’écoute directe des délégués, le recteur préside toutes les séances du CAVL, répond aux questions et apporte l’aide nécessaire au développement des projets. Souvent ambitieux, ces projets reflètent les préoccupations actuelles des jeunes : santé, prévention, violence, égalité filles-garçons, orientation…. Ce dernier point a fait l’objet d’une réalisation, à ce jour unique en France, le Portail orientation des lycéens (POL). Les lycéens ont voulu répondre au besoin de la plupart des jeunes d’être guidés dans leur démarche d’orientation. Avec trois entrées simples : S’informer, Faire des choix, S’organiser, le POL sélectionne et rassemble les informations publiées sur de nombreux sites consacrés à l’orientation. Particularité supplémentaire : ce portail est accessible aux mal-voyants et aux non-voyants. Le projet a été mené en partenariat avec la délégation régionale de l’Onisep et le Conseil régional de Franche-Comté. Il vient compléter d’autres dispositifs existants comme les kiosques de l’Onisep.
RENTRÉE 2006 : AGIR À LA HAUTEUR DE NOS AMBITIONS septembre 2006— n°22
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Accompagner le dynamisme des établissements
■ Dominique Sassi inspecteur d’académie inspecteur pédagogique régional établissements et vie scolaire
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◗ Articuler les dispositifs de prévention et les partenariats aux niveaux académique, départemental et local Depuis la rentrée 2005, une éducation préventive est mise en œuvre dans tous les établissements au travers des comités d’éducation à la santé et à la citoyenneté (CESC) . Figurant dans le projet d’établissement ou d’école, cette instance articule son action notamment avec les programmes régionaux de santé, les contrats éducatifs locaux, les contrats locaux de sécurité et les instances de la politique de la ville.
■ Évelyne Bertin conseillère technique de service social
Comités d’éducation à la santé et à la citoyenneté : un cadre approprié pour agir ■ L’action des CESC 1 a-t-elle vocation à mobiliser toute la communauté éducative ? Absolument ! Le co-pilotage académique est assuré par l’IA–IPR 2 établissements et vie scolaire (EVS) et la conseillère technique de service social. Présidé par le chef d’établissement, le CESC 1 organise les actions de prévention dans l’établissement en lien avec l’environnement immédiat, la communauté éducative, les élèves, les parents et les partenaires. Le CESC 1 est à l’écoute des préoccupations des jeunes et favorise leurs initiatives. Lieu de réflexion, cette instance prend en compte les enjeux locaux de santé et de citoyenneté pour aider les élèves à devenir de futurs citoyens informés et responsables. En contribuant à l’instauration d’un climat favorable aux apprentissages et au bien-être des jeunes et des adultes dans l’établissement, le CESC 1 est un réel atout pour la communauté.
une éducation préventive pour tous les élèves
[…] La mission de l’école est aussi de développer en faveur des élèves l’éducation à la responsabilité à travers le développement durable, l’égalité entre les hommes et les femmes, la santé et la prévention des comportements à risques. Dans chaque établissement scolaire, le comité d’éducation à la santé et à la citoyenneté (CESC), propose un programme d’actions éducatives pour développer le plus tôt possible chez les élèves une prise de conscience et une réflexion destinées à favoriser l’adoption de comportements responsables au plan individuel et collectif. […] Circulaire de rentrée - BO n°13 du 31 mars 2006 X – Prévenir la violence et développer l’éducation à la responsabilité — b) L’éducation à la responsabilité
glossaire 1
CESC : comité d’éducation à la santé et la citoyenneté 2 IA–IPR : inspecteur d’académie– inspecteur pédagogique régional 3 DRASS : direction régionale des Affaires sanitaires et sociales
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■ La souplesse d’organisation des CESC 1 est-elle un gage d’efficacité ? En effet, chaque CESC 1 peut s’organiser en fonction du projet de l’établissement et s’appuyer sur les membres de la communauté éducative souhaitant s’impliquer. Chaque enseignant peut relayer des messages de santé et citoyenneté liés aux programmes de sa discipline. De plus, des projets transversaux peuvent fédérer plusieurs disciplines autour d’un questionnement citoyen. Les personnels sociaux et de santé sont de fait impliqués dans la mise en œuvre des CESC 1 par leur connaissance des élèves, des établissements et de leur environnement direct. Leur rôle au sein du CESC 1 est en adéquation avec leur mission académique. Le rectorat appuie la mise en place des CESC 1 à travers l’action du groupe de pilotage académique auprès des établissements demandeurs d’un accompagnement ainsi que par l’organisation de formations. ■ En 2004, le rectorat a signé une convention avec la DRASS 3. Quelles en sont les priorités ? Reprises dans le projet académique 2005-2009, ces priorités privilégient : — la prévention des conduites addictives, en particulier le tabac, l’alcool et le cannabis ; — la prévention des comportements à risques, en particulier le suicide ; — l’éducation à la sexualité et l’égalité filles-garçons ; — l’éducation à la nutrition et la prévention de l’obésité. Les établissements sont fortement incités à mettre en place ces priorités et celles répondant à leur diagnostic. Le CESC 1 constitue le cadre opérationnel pour la réalisation de projets prévention santé et citoyenneté élaborés au sein de l’établissement.
Projet académique : brochure et dépliant disponibles au service communication du rectorat ce.communication@ac-besancon.fr tél. 03 81 65 49 39
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Anne Sancier-Chateau, Recteur d'académie ■ Chef de publication Élisabeth Baudin, Chargée de communication ■ Rédaction Élisabeth Baudin, Charlotte des Gayets ■ Contact ce.communication@ac-besancon.fr ■ Numéro réalisé en collaboration
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Bouteiller communication, Studio Bracco Numéro ISSN 1765-0488