■ L’Éducation nationale invite les parents à
s’impliquer dans le parcours de leur enfant mais aussi dans la vie de l’école ou de l’établissement au travers des élections. L’enjeu est double : mobiliser les familles pour l’épanouissement des enfants dans leur scolarité, permettre à l’école de mieux
Le lycée des Huisselets à Montbéliard cherche depuis plusieurs années à faire participer les parents d’élèves à la vie de l’établissement. Il s’agit de montrer aux familles l’importance de leur investissement dans le parcours scolaire de leur enfant. En juillet, les parents des futurs élèves sont invités par le proviseur qui les aide à remplir les dossiers et leur explique le fonctionnement du lycée. Ils sont également accueillis le jour de la rentrée. De plus, une journée parents-professeurs a lieu pour tout l’établissement en novembre, suivie cette année d’un repas convivial. Depuis quatre ans, des conférences pour les parents sont organisées avec des partenaires extérieurs sur des questions de santé, de citoyenneté, d’orientation, de scolarité… Cette année des parents sont impliqués dans l’organisation de ces réunions. La participation de parents au rallye de découverte de la ville de Montbéliard et au repas de clôture de la semaine de plein air organisée par l'UNSS, illustrent la diversité des actions menées auprès des familles par le lycée.
■ une représentation effective
des parents En quelques décennies, la famille a beaucoup évolué. L’Éducation nationale dialogue avec tous les adultes jouissant de l’autorité parentale. Les quatre fédérations principales de parents d’élèves dans l’enseignement public ont permis très tôt aux parents de s’exprimer : la fédération des parents de l’enseignement public (PEEP) en 1926, la fédération des conseils de parents d’élèves de l’enseignement public (FCPE) en 1946 et l’union nationale des associations autonomes de parents d’élèves (UNAAPE) en 1968. Parfois des parents se constituent en association locale pour participer à la vie de l’établissement. La politique de l’école, de l’établissement et de l’académie se construit avec les parents élus aux instances décisionnelles : - Le conseil d’école dans le premier degré - Le conseil d’administration dans le second degré Les informations relatives aux élections sont transmises dès la rentrée à chaque parent. Tout parent est invité à s’impliquer dans la vie de l’établissement : il suffit d’être deux pour déposer une liste avec ou sans étiquette. Cette année, tous les projets d’établissement ont été rénovés, élaborés en concertation avec les parents et diffusés à leurs représentants. L’administration de l’Éducation nationale souhaite travailler avec les
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familles. Des représentants d’associations de parents d’élèves participent au conseil académique de l’éducation nationale (CAEN) qui s’intéresse au fonctionnement de l’enseignement dans l’académie. De même, les parents sont représentés au conseil académique de la vie lycéenne (CAVL) qui s’exprime sur la vie scolaire dans les établissements. Des groupes de travail départementaux, comme celui créé cette année par l’inspection académique du Doubs sur l’accueil de la petite enfance et l’école maternelle, sollicitent très souvent la participation de représentants des fédérations de parents d’élèves.
■ un travail d’information
en profondeur De nombreux établissements réalisent des bulletins d’informations à destination des parents, quelques-uns envisageant même prochainement une communication par Internet avec les familles. Tous les collèges de l’académie organisent au moins une rencontre par trimestre entre les enseignants d’une classe et les parents d’élèves. La visite de leur futur collège par les enfants de CM2 et leurs parents permet de rassurer les familles. Les inspections académiques mettent à disposition des représentants de parents d’élèves le maximum d’information. Celles du Doubs et du Jura ont mis en ligne des fiches
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une politique volontariste d’accueil des parents
décembre 2005 N o20
travailler en concertation
VIE SCOLAIRE
entendre les attentes de la société.
les dossiers de l’académie et de ses partenaires
une école ouverte aux parents
accueils « passerelles » dans les ZEP de Belfort Depuis la rentrée 1999, un dispositif d’accueil des familles et des futurs élèves, âgés de deux ans, de classes de maternelle des écoles des Résidences et des Glacis à Belfort a été mis en place : de janvier à juin, une fois par semaine une équipe pédagogique formée d’un enseignant, d’un agent territorial des écoles maternelles (ATSEM) et d’une puéricultrice accueille les familles pendant deux heures. La rentrée suivante, cette même équipe accueille pendant quinze jours les élèves ayant fréquenté ce dispositif « passerelle » Cela favorise une rentrée plus sereine et permet une implication des parents dès le départ dans la scolarisation de leur enfant.
l’Université de Franche-Comté s’adresse aux parents Une opération de communication à l’initiative de la Région FrancheComté et de l’Université de FrancheComté, appuyée par le rectorat, vise à promouvoir l’offre de formation universitaire auprès des parents d’élèves. Une brochure a été élaborée en collaboration avec le groupe de liaison enseignement supérieurenseignement secondaire auquel ont participé les associations de parents d’élèves. Cette brochure sera envoyée en janvier 2006 au domicile de tous les parents d’élèves de première et de terminale de l’académie. Cette opération vise à mieux faire connaître l’université et son fonctionnement pour faciliter les choix d’orientation des jeunes.
un accueil personnalisé pour les gens du voyage En Haute-Saône, après une visite sur une aire de stationnement des gens du voyage, le coordonnateur départemental invite les parents à venir à l’école pour rencontrer le directeur et l’équipe pédagogique. Ensuite, les parents peuvent accompagner leur enfant pour une première évaluation des compétences. Cette année, un livret scolaire spécifique a été mis en place, permettant notamment à l’élève de s’autoévaluer, et aux parents, grâce à des codes de couleurs, de pouvoir suivre les progrès de leur enfant. L’utilisation de ce livret qui accompagnera l’élève partout où il sera scolarisé, a été expliquée aux familles. Ainsi, les parents et l’élève deviennent acteurs du processus d’apprentissage.
d’informations à destination des parents. L’affichage des noms des représentants des parents d’élèves est obligatoire dans les écoles, les collèges et les lycées afin d’encourager les familles à recourir à eux. Cela est particulièrement utile pour les familles qui, pour des questions sociales ou de culture et de langue, n’osent pas s’exprimer directement. Les associations de parents d’élèves communiquent au moyen de tableaux d’affichage, de boîtes à lettres, de documents ou de réunions. La représentation officielle des parents, par exemple au conseil de discipline dans le second degré, permet une approche non affective des problèmes. Plus caractéristique encore est la commission d’appel : seuls des représentants issus des fédérations de parents sont habilités à participer à cette instance de règlements de contentieux entre les familles et l’établissement.
conseillers d’orientation-psychologues. Les familles, les établissements et les représentants des professions se rencontrent lors d’Initial’, forum régional des métiers et des formations. Cette année, 70 000 dépliants sont inclus dans les bulletins scolaires du premier trimestre des élèves de troisième, première et terminale afin d’inviter les parents à accompagner leurs enfants. Les familles sont également accueillies lors des journées portes ouvertes des lycées et de l’université et lors des forums départementaux pour les élèves de troisième et de terminale. Les centres d’information et d’orientation sont des lieux d’accueil privilégiés. L’Onisep par son site internet et diverses publications (Dico des métiers, Mon enfant réussit au collège, les guides Après la 3e, Après la terminale etc.), informe les parents. En 2005, un dépliant a été distribué à chaque parent d’élève de 4e de l’académie sur l’option de 3 heures « découverte professionnelle » des classes de 3e en collège.
■ des parents invités
à s’impliquer dans le projet d’orientation de leur enfant Le dialogue pour construire avec les familles un projet de formation et d’orientation s’effectue au travers : — de séances collectives d’informations au sein des établissements, en particulier pour les classes de troisième, seconde et terminale — de réunions parents - professeurs et autres réunions de concertation — d’entretiens individuels assurés dans les centres d’information et d’orientation et dans les établissements du second degré public avec les
Au deuxième trimestre, la décision d’orientation pour des élèves de 6e, 4e, 3e et 2de se construit grâce à des fiches navettes entre l’établissement et les familles. Au troisième trimestre, les familles précisent leurs vœux et les conseils de classe formulent des propositions. En cas de désaccord, les familles peuvent faire appel. Par ailleurs, des représentants des associations de parents d’élèves participent aux commissions départementales préparatoires à l’affectation. Ces commissions proposent à l’inspecteur d’académie l’affectation des élèves dans les établissements d’enseignements généraux et professionnels.
répondre aux besoins ■ une volonté de construire
des relations de confiance Deux préoccupations sont au centre des relations entre l’école et la famille : les résultats scolaires Les efforts faits au niveau national et académique pour le remplacement des professeurs, illustre la volonté de répondre aux préoccupations des parents concernant la continuité d’enseignement. En 2004-2005, le taux de suppléance des absences supérieures à 15 jours a été de 97,43% en Franche-Comté. La communauté éducative souhaite dédramatiser le poids des résultats scolaires en travaillant sur leur explication. Par exemple, l’école élémentaire du Truchet à Saint-Claude a créé un livret scolaire réajusté tous les ans en prenant en compte l’avis des parents. les coûts de la scolarisation Dans le primaire, les manuels scolaires sont achetés par la ville et prêtés gratuitement. En collège, l’État les fournit. Pour les lycées, le Conseil régional s’est engagé sur la voie de la gratuité des manuels scolaires. Des bourses aux livres existent également, organisées par des associations de parents d’élèves.
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De multiples bourses existent, académiques, départementales ou régionales. Néanmoins les dépenses de fournitures scolaires restent problématiques pour certaines familles. Beaucoup d’enseignants y sont attentifs. Par exemple, le collège de Russey a mis en place une coopérative d’achat de matériel scolaire. La caisse de l’école ou les fonds sociaux de l’établissement sont là pour permettre d’accompagner des familles dans certaines dépenses, comme la cantine ou les voyages scolaires. La journée académique École, famille et grande pauvreté en avril 2005, a permis aux enseignants présents d’approfondir leur réflexion. À travers les associations, les parents font entendre leur voix lorsqu’ils ne comprennent pas une position de l’administration ou d’un enseignant. Un médiateur académique peut recevoir les réclamations après qu’une démarche a été engagée auprès de l’autorité responsable : directeur d’école, chef d’établissement, inspecteur de l’Éducation nationale, inspecteur d’académie, recteur. Le médiateur est saisi de plus en plus pour des problèmes liés à la vie scolaire.
■ un travail d’écoute auprès
des familles En rencontrant les parents, l’enseignant peut détecter si un facteur extra-scolaire explique le mal être, l’absentéisme ou les changements de résultats d’un élève. Si les parents ou l’enfant peuvent demander de manière spontanée à rencontrer un assistant social, souvent c’est le professeur qui repère les problèmes. Les enseignants, les personnels de santé, les psychologues des écoles dans le premier degré et une quarantaine d’assistants sociaux dans le second degré effectuent parfois des signalements à l’autorité judiciaire ou administrative (le Conseil général). Les 135 infirmières des établissements du second degré effectuent une veille sanitaire auprès des jeunes. Les infirmières de collège interviennent également auprès des élèves des écoles du secteur du recrutement de leur établissement. Les personnels médicosociaux assurent parfois la relation délicate avec les parents lorsque l’élève n’ose parler des difficultés du moment. Une cellule académique d’aide et de soutien a mis en place un numéro vert pour faciliter la parole, anonyme ou non, de la communauté éducative, des élèves et des parents confrontés à des situations de violence. Pour faire face à des chocs émotionnels majeurs, des cellules d’écoute départementales peuvent être mobilisées. Elles sont constituées selon les cas d’un chef d’établissement, d’un conseiller principal d’éducation, d’un médecin scolaire, d’un assistant social, d’un psychologue scolaire et d’une infirmière... Ces instances sont saisies par des chefs d’établissement et interviennent avec l’accord de l’inspection d’académie.
■ assurer l’accueil de tous
en répondant aux besoins de chacun La scolarisation des élèves handicapés avance progressivement. Un des aspects délicats est l’annonce aux parents d’un handicap décelé en maternelle. En Haute-Saône une charte a été éditée par le Conseil général, la DASS, la DRASS et d’autres partenaires pour « Humaniser l’annonce d’un handicap ». Des représentants des associations de parents d’élèves participent aux commissions départementales de l’éducation spéciale évaluant les handicaps des jeunes. La loi du 11 février 2005 entrant en application le 1er janvier 2006 marque le droit de chaque élève handicapé à être inscrit dans un établissement scolaire référent dans son quartier. Un projet personnalisé de scolarisation est proposé aux parents par une équipe pluridisciplinaire. L’établissement détermine les besoins de l’élève avec la famille. Pour les enfants malades, l’Éducation nationale assure la continuité de l’enseignement grâce à l’action des services d’assistance pédagogique à domicile (SAPAD). C’est l’association départementale des pupilles de l’enseignement public qui est chargé d’assu-
rer le fonctionnement des SAPAD. Des enseignants se rendent dans les hôpitaux ou au domicile de l’élève et deviennent des médiateurs entre les parents et l’école. En 20042005, ce sont 266 enfants qui ont bénéficié du soutien de 483 enseignants. Les enfants nouveaux arrivants dans l’académie vivent souvent dans des conditions précaires et sont confrontés au barrage de la langue. Les établissements s’attachent à bien les accueillir. La première réunion avec les parents d’un enfant nouvel arrivant est très préparée par l’équipe éducative. Lors de cette première rencontre entre la famille et l’équipe pédagogique et administrative, l’établissement est présenté, ainsi que l’ensemble du système scolaire français souvent mis en correspondance avec le système du pays d’origine de l’élève. Le mode de scolarisation de l’élève est expliqué : classe d’initiation (CLIN) en primaire ou d’adaptation (CLA) dans le second degré, ou intégration individuelle. La scolarisation des enfants du voyage dépend de l’adhésion des parents au projet éducatif. Le dialogue entre les parents et les enseignants permet de créer des relations de confiance. La présence de parents d’enfants du voyage dans deux conseils d’école en Haute-Saône illustre le renforcement des liens entre eux et l’école. La scolarisation dans le second degré est plus difficile à promouvoir auprès de ces familles. En leur montrant que le collège peut apporter quelque chose au travers de l’attestation scolaire de sécurité routière nécessaire pour l’acquisition du permis de conduire, la Haute-Saône a permis à des enfants du voyage de venir pendant trois mois une demi-journée par semaine dans certains établissements. Cette année, cette action se renforce avec un projet d’ouverture des centres de documentation et d’information.
des enfants instruits dans la famille « L’instruction obligatoire peut être donnée soit dans les établissements ou écoles publics ou privés, soit dans la famille par les parents, ou l’un d’entre eux, ou toute personne de leur choix » Code de l’Éducation, art. L131-2). Si certains parents choisissent de faire appel à des organismes d’enseignement à distance, d’autres dispensent eux-mêmes les enseignements. C’est le cas de 15 enfants du Doubs, 3 du Jura, 6 de Haute-Saône et 2 du Territoire de Belfort. Les parents adressent tous les ans une déclaration au maire et à l’inspecteur d’académie. L’instruction est contrôlée annuellement par des inspecteurs de l’éducation nationale en primaire ou, pour le second degré, par des membres des corps d’inspection et des personnels qualifiés notamment médico-sociaux.
Représentation des parents Premier degré Conseil d’école Second degré Conseil de classe
Nombre égal au nombre de classes 2
élus par les parents désignés par le chef d’établissement à partir des listes présentées par les parents
Conseil d’administration
6 dans les collèges de moins de 600 élèves et 7 dans les autres 5 dans les lycées et EREA Conseil de discipline 3 dans les collèges 2 dans les lycées sur 14 Département Commission préparatoire 2 à l’affectation des élèves Commission d’appel 3 sur 11
Académie
National
3
Conseil de discipline départemental Conseil départemental de l’Éducation nationale Conseil académique de l’Éducation nationale Conseil académique de la vie lycéenne Conseil supérieur de l’Éducation
élus par les parents
élus par leurs représentants titulaires et suppléants au conseil d’administration pour 1 an nommés par l’inspecteur d’académie pour 1 an nommés par l’inspecteur d’académie pour 1 an 2 sur 11 nommés par le recteur pour 1 an nommés par le préfet 7 sur 30 (4 présidents et vice présidents) du département pour 3 ans 8 sur 72 (+ 6 présidents et vice présidents) nommés par le préfet de région pour trois ans dans l’académie de Besançon nommés par le recteur 2 sur 39 pour 3 ans 12 sur 97 Nommés pour 3 ans
UNE ÉCOLE OUVERTE AUX PARENTS décembre 2005 — n°20
s
s
(info pratique ) documents ■ Les parents à l’école, dossier documentaire du ministère www.education.gouv.fr ■ La place et le rôle des parents dans l’école, dossier thématique, INPR, 2001 ■ Les rapports des associations de parents d’élèves avec l’institution scolaire, dossier du numéro spécial des Cahiers de l’éducation, novembre-décembre 2002 ■ Guide pratique des programmes personnalisés de réussite éducative : eduscol.education.fr, rubrique « actualité ».
textes de référence ■ Décret relatif aux établissements publics locaux d'enseignement n°85-924 du 30 août 1985 ■ Mise en œuvre du principe de gratuité de l’enseignement scolaire public, BO n°15 du 12 avril 2001 ■ Décret n° 2005-1035 du 26 août 2005 relatif au remplacement de courte durée des personnels enseignants ■ Décrets n°2005-1013 et n°2005-1014 relatifs aux dispositifs d’aide et de soutien pour la réussite des élèves
services académiques ■ Proviseur vie scolaire : ce.viescolaire@ac-besancon.fr ■ Médiateur académique : michel.vigneron@ac-besancon.fr ■ Numéro vert de SOS violence (cellule académique d’aide et de soutien) : 0800 285 212
ressources ■ Site de l’académie, mot clef «parents» : www.ac-besancon.fr ■ Inspection académique du Doubs, rubrique « Les parents d’élèves » : catice.ac-besancon.fr/ia25 ■ Inspection académique du Jura, rubrique « infos pratiques » : ia39.ac-besancon.fr ■ Associations de parents d’élèves, notamment : PEEP : www.peep.asso.fr FCPE : www.fcpe.asso.fr UNAAPE : www.unaape.asso.fr APEL : www.apel.asso.fr ■ Dossier Parents-école dans la rubrique « éducation prioritaire » du site du Scéren : www.cndp.fr/zeprep ■ Site du réseau d’information sur l’éducation en Europe : www.eurydice.org
s
(chiffre ) Taux de participation aux élections de parents d’élèves : Doubs
Jura
Hte-Saône T.de Belf.
1er degré 2004
40,32% 46,4% 55,24%
45,22%
2005
41,06% 45,3% 54,54%
45,74%
33,31% 37,7% 45,82%
33,65%
31,22% 35,6% 42,68%
30,15%
2nd degré
■ 28,6% d’enfants de cadres
et de professions intermédiaires parmi les 0-16 ans en 1999 ■ 46,8% d’enfants d’ouvriers et d’agriculteurs parmi les 0-16 ans en 1999 ■ 37% des dossiers par le médiateur académique proviennent des usagers de l’Éducation nationale, contre 26% en 1999.
mener avec les familles un projet éducatif cohérent ■ des parents qui ont leur place
dans l’établissement Dans les écoles, les parents s’impliquent beaucoup pour la réussite de leur enfant. Les moments de convivialité comme les fêtes de l’école jouent un rôle fédérateur primordial. Beaucoup d’écoles sont largement ouvertes aux parents, en particulier dans les réseaux d’éducation prioritaire. Ainsi, celle de SaintExupéry à Dole reçoit une fois par semaine les familles à sa marmothèque , bibliothèque spécialisée pour les jeunes enfants. Pendant que ces derniers écoutent des histoires, les parents échangent entre eux et avec l’équipe éducative de manière informelle et en toute confiance. Le travail accompli dans l’académie sur les liaisons entre l’école et le collège, s’adresse aux élèves mais également à leurs parents qu’il s’agit de rassurer et d’impliquer dans la poursuite de la scolarité de leur enfant. On remarque un désengagement progressif des parents au fur et à mesure que leurs enfants grandissent, et plus encore dans les lycées professionnels que dans les lycées d’enseignement général. La participation des familles à la vie de l’établissement facilite et encourage les activités proposées par les équipes éducatives. Aussi n’est-il pas rare que certains parents participent à l’encadrement des sorties scolaires. Le dispositif école ouverte s’appuie parfois sur le bénévolat de certains parents. Depuis la mise en place de l’apprentissage des langues vivantes en CE1-CE2, les enseignants du primaire réalisent un véritable travail d’information auprès des familles sur ces enseignements. L’offre de formation tient compte de la demande des familles. La place significative des formations professionnelles répond pour une part à la demande des familles et des élèves soucieux d’une insertion dans l’emploi et attachés à l’acquisition progressive d’une qualification professionnelle reconnue. L’offre de formation doit être conçue pour permettre une élévation des niveaux de formation et une lisibilité des cursus de formation proposés.
■ une école qui a besoin
des parents La promotion de comportements citoyens par l’école ne peut être efficace qu’en prolongement de l’éducation familiale. Les parents sont donc représentés dans les comités santécitoyenneté. Le CESC de Champagnole, autour du lycée Paul Émile Victor, a ainsi créé au printemps 2005 un parcours dans la ville sur le thème Tolérance, différence impliquant fortement les représentants des parents. De nombreux parents d’élèves ont encadré les jeunes, certains les accueillant à des points de rencontres « citoyens » afin de leur présenter leur expérience associative.
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De nombreux établissements s’adressent directement aux parents pour les aider à veiller sur la santé de leur enfant. Ainsi le collège Jules Grévy à Delle organise une opération de sensibilisation pour les parents et les enfants sur l’équilibre alimentaire. Le collège Charles Péguy de Vauvillers organise une soirée pour informer les familles sur les conduites à risques et leur prévention. La lutte contre l’absentéisme des élèves ne peut se faire qu’en liaison avec les parents. Toute absence est signalée le plus souvent immédiatement à la famille par l’établissement. Cette absence est ensuite confirmée par courrier. Les absences répétées ou durables amènent l’établissement à rencontrer la famille afin de rechercher avec elle les meilleures solutions. Ces absences sont souvent le révélateur d’une difficulté et d’un possible décrochage scolaire. L’établissement signale des situations d’absentéisme grave à l’inspection académique. L’observatoire de l’absentéisme et des sorties en cours de formation est renseigné par l’établissement qui scolarise l’élève. Dans chaque établissement un groupe d’aide à l’insertion doit être constitué. Il est réuni à l’initiative du chef d’établissement pour étudier les situations d’absentéisme et de décrochage scolaire. La composition pluridisciplinaire de ce groupe lui permet d’envisager des solutions adaptées. Il le fait à chaque fois que cela est possible en liaison avec la famille. La nouvelle loi d’orientation et de programme pour l’avenir de l’école du 23 avril 2005 prévoit la mise en place de programmes personnalisés de réussite éducative. Construits avec l’accord des parents lorsqu’un élève est visiblement en difficulté, et cela dès le primaire, ces PPRE se développent cette année sous forme expérimentale. Dans l’académie, plusieurs collèges et circonscriptions du premier degré travaillent actuellement à leur mise en place. ■ ■ Directeur de la publication
Anne Sancier-Chateau, Recteur d'académie ■ Chef de publication Élisabeth Baudin, Chargée de communication ■ Responsable de rédaction Charlotte des Gayets ■ Contact ce.communication@ac-besancon.fr ■ Fiche réalisée en collaboration
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de Besançon Numéro ISSN 1765-0488