VISO dec2011

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Altitude 1400

Die Walliser Alpen zwischen Mythos und Realität Restaurant von Chetzeron, Crans-Montana

Les Alpes valaisannes, entre mythe et réalité

Restaurant de Chetzeron, Crans-Montana

Bauherr: Err-Chetzeron SA Architekten: actescollectifs architectes sa, Siders Bauübergabe: Juni 2009

Maître d’ouvrage: Err-Chetzeron SA Architectes: actescollectifs architectes sa, Sierre Remise de l’ouvrage: juin 2009

Auf 2100 Metern Höhe gelegen, besteht der kleine touristische Komplex von Chetzeron aus einem Restaurant und einer heute ungenutzten Seilbahnstation. Das Restaurant, das in den Sommern 2008 und 2009 umgebaut wurde, bietet den Skifahrern einen ungezwungenen Rahmen. Das Projekt spielt mit unterschiedlichen Lichtstimmungen. Von der gedämpften Ambiance in der Lounge mit der Bar im Norden bis zum sonnendurchfluteten Saal im Süden. Draussen bieten kaskadenartig angeordnete Terrassen den Gästen einen spektakulären Blick ins Alpenpanorama. Alle Materialien und Bauteile wurden über die nur im Sommer passierbare Strasse für die Alpbewirtschaftung transportiert, ausser den grossen Fenstern, die per Helikopter angeliefert werden mussten. Eine zweite Etappe, die zurzeit in Planung ist, sieht die Umnutzung der Seilbahnstation in ein Hotel vor. (Fotos: Thomas Jantscher)

Implanté à 2100 mètres d’altitude, le petit complexe touristique de Chetzeron se compose d’un restaurant et d’une ancienne station de télécabine aujourd’hui désaffectée. Le restaurant, transformé durant les étés 2008 et 2009, accueille les skieurs dans un cadre convivial. Le projet joue sur la gradation de la lumière, depuis l’ambiance feutrée de l’espace lounge avec bar, au nord, à celle ensoleillée de la salle, au sud. A l’ex térieur, des terrasses en cascade permettent aux hôtes de profiter du spectacle qu’offre le cirque alpin. A l’exception des grandes fenêtres, qui ont été héliportées, tous les matériaux et éléments de construction ont transité par la route d’alpage, ouverte uniquement en été. Une deuxième étape, actuellement en cours d’étude, prévoit la réaffectation de la station de télécabine en hôtel de montagne. (Photos: Thomas Jantscher)

Text | Texte: Léo Biétry

Im Wallis existiert zwar nichts, das mit der «Bündner Schule» vergleichbar wäre, trotzdem findet man dort auch gute Bauten. Allgemein ist die Entwicklung in den Walliser Alpen jedoch besorgniserregend. Zwei Vertreter der Vereinigung Altitude 1400 erläutern hier das Wie und Warum. 2007, einige Monate nach dem Inkrafttreten des vom Walliser Staatsrats Jean-Michel Cina erlassenen Moratoriums über den Verkauf von Zweitwohnungen an Ausländer, gründeten verschiedene Persönlichkeiten aus den Bereichen Architektur, Raumplanung und Tourismus den Verein Altitude 1400 und organisierten im Rahmen der Ausstellung über den Architekten André Gaillard eine erste Veranstaltung

Intimes Ambiente in der Lounge. L’ambiance intime de l’espace lounge.

mit dem mehrdeutigen Titel: «Sous les chalets, l’alpage». Auf Grund des Echos aus der Bevölkerung publizierte der Verein 2009 eine Charta für eine nachhaltige Raumplanung in den Alpen und stellte im Frühling 2010 eine Wanderausstellung auf die Beine mit dem Titel: «Valais mythique, Valais mité», die in den Schulen, in den Einkaufszentren und an andern öffentlichen Orten im französisch sprachigen Teil des Kantons gezeigt wurde. Obwohl seine Aktionen die zügellose Urbanisierung in den Walliser Alpen anprangern, sieht sich der Verein nicht als Kraft der Opposition. Vielmehr will er die Bevölkerung für die Probleme der Raumplanung sensibilisieren und darüber hinaus einen konstruktiven Dialog eröffnen zwischen den verschiedenen Akteuren der Tourismus- und Immobilienentwicklung. Bernard Attinger, ehemaliger Kantonsarchitekt und Präsident von Altitude1400, sowie der Vizepräsident Lucien Barras, Architekt und Partner des Büros nomad in Sitten, äussern sich hier zu den Problemen und Potenzialen dieses in vollem Wandel begriffenen Gebiets. Das Wallis, ein städtischer Kanton Das Bild des ländlichen und dörflichen Wallis hält sich zwar hartnäckig, entspricht jedoch nicht mehr der Realität. Wie Lucien Barras bemerkt, ist der von der alpinen Landschaft hervorgerufene Eindruck der unendlichen Weite trügerisch, denn das bewohnbare und durch den Menschen bewirtschaftbare Gebiet ist sehr klein.

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S’il n’existe pas, en Valais, d’équivalent de l’«école» architecturale grisonne, les réalisations de qualité n’y sont pas absentes. De manière générale, cependant, les Alpes valaisannes connaissent un développement préoccupant, dont deux représentants de l’association Altitude 1400 éclairent ici les tenants et aboutissants. En 2007, quelques mois après l’entrée en vigueur du moratoire décrété par le Conseiller d’Etat valaisan Jean-Michel Cina sur la vente de résidences secondaires aux étrangers, diverses personnalités issues des milieux de l’architecture, de l’aménagement du territoire et du tourisme fondent l’association Altitude 1400 et organisent à Sierre, autour de l’exposition consacrée à l’architecte André Gaillard, une première manifestation au titre décapant: «Sous les chalets, l’alpage». Suite à l’écho rencontré au sein du public, l’association publie en 2009, sous le titre «10 propositions pour l’avenir», une «charte pour un aménagement territorial durable dans les Alpes» et

Kaskadenartige Terrassen mit Weitblick in die Bergwelt. Les terrasses en cascade avec vue sur le cirque alpin.

met sur pied, au printemps 2010, l’exposition itinérante «Valais mythique, Valais mité», qui circule dans les écoles, centres commerciaux et autres lieux publics de la partie romande du canton. Si les actions qu’elle mène dénoncent l’urbanisation effrénée des Alpes valaisannes, l’association n’a pas la vocation d’une force d’opposition, mais cherche bien plutôt à sensibiliser la population aux enjeux de la gestion territoriale et, au-delà, à instaurer un dialogue constructif entre les divers acteurs du développement touristique et immobilier. Respectivement président et vice-président d’Altitude 1400, Bernard Attinger, ancien architecte cantonal, et Lucien Barras, architecte associé du bureau sédunois nomad, livrent ici leur vision des problèmes et potentiels d’un territoire en pleine mutation. Le Valais, canton urbain Si l’image d’un Valais rural et villageois reste tenace, elle ne correspond plus à la réalité. Comme le relève Lucien Barras, l’impression d’immensité que produit le paysage alpin est trompeuse, le territoire


Von aussen sind die Umbauten kaum zu entdecken: Le Six Blanc. De l’extérieur, les interventions sont très discrètes: Le Six Blanc. (Photo: Jancsi Hadik)

Fliessend: Montagne Alternative, Le Six Blanc, Architektur und Design Sébastien Cruyt und Ludovic Orts. Ouverture et fluidité: Montagne Alternative, Le Six Blanc, architecture et design: Sébastien Cruyt et Ludovic Orts. (Photo: Tanguy Stichelmans)

Entsprechend leben 60% der Einwohner des Kantons in der Talebene, in der Stadt oder in Stadtnähe, während die übrigen 40% in der einen oder andern Art von städtischen Zentren abhängig sind. Ausserdem sind die Walliser Städte immer besser mit dem Genferseegebiet verbunden und seit der Eröffnung des Lötschbergtunnels auch mit der Region Bern. So ist es absolut möglich, in Sitten oder Visp zu wohnen und in Lausanne oder Bern zu arbeiten. Es kommt auch vor, dass Personen aus den Waadtländer oder Berner Agglomerationen sich im Wallis niederlassen und längere Pendlerdistanzen in Kauf nehmen. Davon zeugen Gemeinden wie Fully, die mit ihrer gut besonnten Lage, der attraktiven Anbindung an die Autobahn, dem interessanten Steuerfuss und dem bezahlbaren Bauland tatsächlich verlockend sind. Vorhandene Stationen voll ausschöpfen Mit der Abwanderung der Erwerbstätigen in den abgelegenen Talgründen und den Berggebieten, bleibt den betroffenen Gemeinden hingegen oft nur ein Ausweg: Den Tourismus ausbauen. Im Gegensatz zu den grossen Tourismusstationen, die in Studien und neue Infrastrukturen investieren können, müssen sich die kleineren, fragileren, etwas Neues einfallen lassen. Im Hinblick auf die Klimaveränderung und den sich verändernden Sportbetrieb, sind die Mitglieder von

habitable et exploitable par l’homme étant, lui, très exigu. De fait, 60% des habitants du canton vivent en plaine, en ville ou à proximité d’une ville, tandis que les 40% restants sont, d’une manière ou d’une autre, dépendants des centres urbains. En outre, les villes valaisannes sont toujours mieux connectées à l’Arc lémanique et, depuis l’ouverture du tunnel du Lötschberg, à la région bernoise, ce qui permet tout à fait de vivre à Sion ou à Viège et de travailler à Lausanne ou à Berne. Il arrive d’ailleurs aussi que des ressortissants des

Il est temps de dépasser la monoculture du ski et d’imaginer des offres alternatives. agglomérations vaudoises ou bernoises s’accommodent de trajets pendulaires plus importants et s’installent en Valais – ainsi qu’en témoignent des communes comme Fully, dont l’ensoleillement favorable, la bonne desserte par l’autoroute, la fiscalité attractive et les terrains abordables ont en effet de quoi séduire. Dans les fonds de vallées et les régions d’altitude, en revanche, l’exode des actifs ne laisse souvent aux communes qu’une issue: développer le tourisme. Or, si les grandes stations ont les moyens d’investir dans des études et de nouvelles infrastructures, les petites, plus fragiles, doivent se réinventer. Eu égard au changement climatique et à l’évolution des pratiques sportives, les membres d’Altitude 1400 estiment qu’il est temps de dépasser la monoculture du Lichterfüllte ski et d’imaginer des offres alternatives, Innenräume: axées sur le tourisme doux et des activités Le Six Blanc. praticables en toutes saisons. Des espaces lumineux: Le Six Blanc. (Photo: Jancsi Hadik)

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Terminer les stations Pour Bernard Attinger et Lucien Barras, les petites stations qui cherchent à croître dans l’espoir de concurrencer les «grosses machines» font fausse route. Altitude 1400 préconise au contraire – tant pour

Altitude 1400 der Meinung, es wäre an der Zeit, die Ski-Monokultur zu überwinden und alternative Angebote auszudenken, die auf sanftem Tourismus basieren und das ganze Jahr über praktikabel sind. Für Bernard Attinger und Lucien Barras befinden sich kleine Orte, die sich vergrössern wollen, um die «grossen Maschinen» zu konkurrenzieren, auf dem Holzweg. Im Gegenteil, Altitude 1400 propagiert die bereits existierenden, gut erschlossenen Tourismusstationen mit attraktiven Skigebieten vollständig auszubauen. Dies sowohl aus raumplanerischen Überlegungen als auch aus Gründen der wirtschaftlichen Machbarkeit. Der von der Gruppe Mirax in Aminona geplante Megakomplex, der zur Kategorie der grossen Projekte gehört, gibt den beiden Architekten von Altitude 1400 zu denken. So bemerkt Lucien Barras: «Während das ursprüngliche Projekt des Architekten André Gaillard noch den Bau von 23 Türmen, ein sehr dichtes Ensemble, vorschlug,

Montagne Alternative, umgebaute Scheunen in Commeire, Orsières Im malerischen Weiler Commeire, auf 1450 Metern Höhe gegenüber dem Mont Vélan gelegen, hat Montagne Alternative mehrere alte Scheunen umgebaut. Diese können von Naturliebhabern für längere oder kürzere Aufenthalte gemietet werden. Montagne Alternative bietet neben der eigentlichen Unterkunft verschiedene Dienstleistungen an (Restauration, Transport, Wellness) sowie saisonale Aktivitäten (Skifahren, Schneeschuhlaufen, Gleitschirmfliegen, Touren mit Mountainbikes, Canyoning, Klettern, Alpabzug, Entdecken der Fauna und Flora usw.). Die traditionellen Materialien (Steinsockel, Wände in Blockbauweise) wurden konsequent erhalten und restauriert. Die einzigen von aussen sichtbaren, modernen Elemente sind grosse Fenster, geschickt angeordnet, sodass sie die Aussicht rahmen und Licht ins Innere holen. Wärme wird einerseits mit Sonnenkollektoren produziert, so nutzt man die ausgezeichnete Orientierung der Scheunen, anderseits mit Cheminées, die mit bester Wärmerückgewinnungstechnik ausgerüstet sind.

des raisons d’aménagement du territoire que de viabilité économique – de terminer les stations existantes, qui disposent déjà d’une bonne desserte et de domaines skiables de qualité. Dans la catégorie des grands projets, le mégacomplexe développé par le groupe Mirax à Aminona laisse les deux architectes d’Altitude 1400 perplexes: «Alors que le projet initial d’André Gaillard proposait la réalisation de 23 tours formant un ensemble très dense», observe Lucien Barras, «le projet Mirax comprend, à côté de ses cinq nouvelles tours, un tapis de chalets couvrant les pâturages. De plus, on peut se demander si, en 2011, un tel complexe doit se construire à Aminona, distante de quelques kilomètres de Crans-Montana, ou dans le périmètre de cette dernière station, dont l’animation et l’offre hôtelière aujourd’hui déclinante pourraient ainsi être améliorées.» Quant à Bernard Attinger, il craint que ce gigantesque chantier, s’il était ouvert, ne soit, pour des raisons financières, interrompu avant son achèvement. Au-delà de la problématique de la rentabilité des stations, l’un des grands enjeux consiste, pour les régions de montagne, à contenir l’extension des zones construites et à mieux exploiter des infrastructures largement sous-utilisées. A cet égard, la proportion de résidences secondaires est, en Valais, particulièrement préoccupante, certai-

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Eingebettet: Montagne Alternative, Le Barbey, Architektur und Design: dl-a devanthéry lamunière architectes und Ludovic Orts. Une parfaite intégration dans le paysage: Montagne Alternative, Le Barbey, architecture et design: dl-a devanthéry lamunière architectes et Ludovic Orts. (Photos: Ludovic Orts)

nes communes comptant jusqu’à 80% de logements habités durant les seuls mois d’hiver, alors que leurs équipements sont conçus et entretenus pour fonctionner en permanence. Pour y remédier, certaines communes édictent des quotas minimaux de résidences principales et des contingents de résidences secondaires, et encouragent les propriétaires à mettre leurs logements en location lorsqu’ils ne les occupent pas eux-mêmes.

besteht nun das Projekt Mirax aus fünf Türmen und einem Teppich von Chalets, der die Weiden bedeckt. Ausserdem kann man sich fragen, ob 2011 ein solcher Komplex in Aminona, also nur wenige Kilometer von Crans-Montana entfernt, gebaut werden soll, oder in Crans-Montana selbst, dessen Hotellerie und Besucherzahlen sich heute auf absteigendem Ast befinden und davon profitieren könnten.» Bernard Attinger seinerseits befürchtet, dass diese Baustelle, sollte sie tatsächlich eröffnet werden, aus finanziellen Gründen vor Beendung eingestellt würde. Neben dem Problem der Rentabilität der Tourismusstationen besteht eine der grössten Herausforderungen für die Bergregionen darin, die Ausdehnung der Bauzonen aufzuhalten und die massiv unterbeanspruchten Infrastrukturen besser auszunutzen. In diesem Zusammenhang ist der Anteil der Zweitwohnungen im Wallis besonders beunruhigend. In gewissen Gemeinden sind bis zu 80% der Wohnungen nur im Winter bewohnt. Die Infrastrukturen werden jedoch im Hinblick auf einen dauerhaften Betrieb gebaut und unterhalten. Um dem entgegenzuwirken, legen gewisse Gemeinden minimale Anteile von Hauptwohnsitzen und Kontingente von Zweitwohnungen fest und fordern deren Eigentümer auf, ihre Wohnungen zu vermieten, wenn sie sie nicht selbst benutzen. Eine explosive Situation Die Zersiedelung der Walliser Alpen hat jedoch strukturelle Gründe, gegen die es schwierig ist anzukämpfen. «Früher betrieben die Walliser Landwirtschaft, heute bauen sie», erklärt Lucien Barras. Die touristische Entwicklung und die Realisierung von grossen Infrastrukturbauten – Staudämme, Bahnlinien, Hotelkomplexe – liessen den

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Une situation explosive Le mitage des Alpes valaisannes a cependant des causes structurelles contre lesquelles il est difficile de lutter. «Après avoir été des agriculteurs», explique Lucien Barras, «les Valaisans sont devenus des constructeurs.» En effet, le développement du tourisme et la réalisation d’infrastructures de grande envergure – barrages, chemins de fer, complexes hôteliers, etc. – ont fait de la construction le principal secteur économique du canton. «De fait, le tourisme sert aussi, sinon surtout, à vendre des mètres carrés de plancher.» On observe dès lors une surreprésentation des milieux immobiliers au sein des autorités communales, qui ont précisément la compétence d’édicter les plans de zones et de délivrer les permis de construire. Comme le relève en outre Bernard Attinger, il n’existe pas de coordination entre les communes, ce qui favorise bien sûr aussi la dispersion – insidieuse – des constructions. L’ancien architecte cantonal évoque par ailleurs les effets pervers qu’ont eus, selon lui, les Lex von Moos, Furgler, Friedrich et Koller, qui se sont succédé depuis le début des années 1960 pour limiter la vente d’immeubles aux étrangers: «Le problème de ces lois, d’abord

Montagne Alternative, granges réhabilitées à Commeire, Orsières Dans le pittoresque hameau de Commeire, sis à 1450 mètres d’altitude, face au mont Vélan, Montagne Alternative a réhabilité plusieurs anciennes granges que les amateurs de nature peuvent louer pour des séjours de durée variable. L’offre proposée par Montagne Alternative comprend, en plus de l’hébergement proprement dit, divers services (restauration, transport, bien-être) et activités liées aux saisons (ski, raquettes, parapente, VTT, canyoning, escalade, désalpe, découverte de la flore et de la faune, etc.). Les matériaux traditionnels (socles en pierre, murs en madriers) ont été scrupuleusement conservés et restaurés. Seuls éléments modernes visibles de l’extérieur, de grandes fenêtres savamment disposées cadrent les vues et captent la lumière. La production de chaleur est assurée par des panneaux solaires thermiques tirant parti de l’excellente exposition des granges, ainsi que par des cheminées de salon à haute capacité de récupération.

Tiefe Einblicke: Le Barbey. Coups d’œil sur l’intérieur: Le Barbey.

Bausektor tatsächlich zum wichtigsten Wirtschaftszweig des Kantons werden. «Der Tourismus dient deshalb auch, wenn nicht sogar vor allem, dazu, quadratmeterweise Wohnfläche zu verkaufen.» So kann man in den Gemeindebehörden eine Übervertretung der Immobilienbranche beobachten. Genau dort, wo die Kompetenz liegt, Zonenpläne zu erstellen und Baubewilligungen zu erteilen. Wie Bernard Attinger ausserdem feststellt, besteht zwischen den Gemeinden keine Koordination, was der schleichenden Zersiedelung Vorschub leistet.

Es wird Zeit, die Ski-Monokultur zu überwinden und alternative Angebote auszudenken. Der ehemalige Kantonsarchitekt verweist auch auf die laut ihm perversen Folgen der sich seit den 60er-Jahren ablösenden Lex von Moos, Furgler, Friedrich und Koller, die alle den Immobilienverkauf an Ausländer einschränkten. «Das Problem dieser Gesetze, die zuerst in Form eines zeitlich limitierten Bundesbeschlusses erlassen wurden, besteht darin, dass sie sich auf das Gebiet der Stationen wie Anzère, Aminona oder Thyon 2000 beschränkten, ohne sich darum zu kümmern, was andernorts geschehen würde. Die Folge dieser Inkonsequenz war, dass sich die touristische Bautätigkeit in Zonen verschob, die nicht dafür vorgesehen waren. Dies führte zum Zusammenbruch der integrierten Tourismusstationen und stellte den Beginn der Zersiedelung in den Zonen für dauerhaftes Wohnen dar. Dass man sich dieses Phänomens nicht annahm, wirkte sich auf die Walliser Landschaft sehr schädlich aus.»

édictées sous forme d’arrêtés fédéraux d’une durée déterminée, réside dans le fait qu’elles se limitaient au territoire des stations comme Anzère, Aminona ou Thyon 2000, sans se préoccuper de ce qui se passerait ailleurs. La conséquence de cette inconséquence a été le report des constructions touristiques en dehors des zones qui leur étaient destinées. Cela a provoqué la faillite des stations intégrées et le début du mitage dans les zones prévues pour des résidents permanents. L’absence de réflexion sur ce phénomène s’est révélée très néfaste pour le territoire valaisan.» A cela s’ajoute encore un autre facteur de dispersion, tout aussi déterminant: le surdimensionnement des zones à bâtir. Selon Lucien Barras, le problème remonte à l’entrée en vigueur de la loi fédérale sur l’aménagement du territoire, dans laquelle les communes valaisannes auraient vu une menace pour le développement immobilier – ce qui les aurait précisément incitées à délimiter, pour ainsi dire à titre de provisions, des zones à bâtir bien plus grandes que nécessaire. Or, ces zones sont toujours légalisées, et quiconque souhaite y construire a en principe la possibilité de le faire sans autre forme de procès. Combinée avec une forte demande de résidences secondaires, cette pléthore de terrains à bâtir crée une situation explosive. Des signes de changement Cela étant, les membres d’Altitude 1400 observent au sein de la population les signes d’une prise de conscience. Des opérations immobilières que tout le monde considérait encore, il y a quelque temps, comme garantes de prospérité, sont de plus en plus perçues comme problématiques, tant en raison de leur impact sur le paysage que de leurs coûts pour la collectivité. En outre, l’augmentation des prix due

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Montagne Alternative, Le Rogneux, Architektur und Design: dl-a devanthéry lamunière architectes und Ludovic Orts.

Eingangsbereich Haus in Le Rogneux. L’entrée du Rogneux.

Montagne Alternative, Le Rogneux, architecture et design: dl-a devanthéry lamunière architectes et Ludovic Orts. (Photos: Sébastien Albert, www.trobophoto.com)

Dazu gesellt sich ein weiterer, genau so entscheidender Zersiedelungsfaktor: die überdimensionierten Bauzonen. Gemäss Lucien Barras ist das Problem auf das Inkrafttreten des Bundesgesetzes über die Raumplanung zurückzuführen. Die Walliser sahen darin eine Bedrohung ihrer Immobilienentwicklung, was sie genau dazu bewegte, quasi auf Vorrat viel grössere Bauzonen als notwendig auszuscheiden. Diese Zonen sind heute immer noch gesetzeskonform, und wer immer dort bauen möchte, hat grundsätzlich die Möglichkeit dies zu tun, ohne weitere Formalitäten. Kombiniert mit einer grossen Nachfrage nach Zweitwohnungen, schafft dieser Überfluss an Bauland eine explosive Situation. Anzeichen eines Wandels Immerhin, die Mitglieder von Altitude 1400 stellen Anzeichen fest, dass sich in der Bevölkerung ein Bewusstsein für die Problematik entwickelt. Immobilienvorhaben, die vor einiger Zeit noch von allen als Wohlstandsgaranten betrachtet wurden, gelten heute immer mehr als problematisch, sowohl wegen ihrer Auswirkungen auf die Landschaft als auch wegen der für die Gemeinschaft entstehenden Kosten. Ausserdem zwingen die steigenden Preise – ein Resultat der Spekulation – gewisse Bewohner dazu, sich anderswo niederzulassen oder Objekte, die sie geerbt haben, zu verkaufen. Dies ruft ein Missbehagen hervor, das immer greifbarer wird. In gewissen Touristenorten, wo permanent gebaut wird, sind es sogar die aus-

Es gibt Anzeichen, dass sich in der Bevölkerung ein Bewusstsein für die Problematik entwickelt. ländischen Gäste, die sich gegen die Verschlechterung des von ihnen so geschätzten Lebensumfelds auflehnen. Es ist also eine Wende im Gange, die sich übrigens schon bei der bundesweiten Abstimmung im November 2008 abzeichnete. Damals stimmten 60% der Walliser, die an die Urne gingen, gegen die Aufhebung des Beschwerderechts der Umweltverbände. Was die Mitglieder von Altitude 1400 betrifft, werden sie ihre Anstrengungen, die Dinge von Grund auf zu verändern, weiterführen. Dabei hoffen sie, dass sich die zunehmende Sensibilisierung der Bevölkerung schliesslich auf die politischen Entscheide auswirken wird. Die Stellung der Architekten Wo stehen im soeben beschriebenen Kontext die Architekten? Als Kantonsarchitekt engagierte sich Bernard Attinger stark dafür, dass die qualifizierten Fachleute – einschliesslich der jungen Büros – über Wettbewerbe zu öffentlichen Aufträgen kommen konnten. Eine Politik, die sein Nachfolger Olivier Galletti nicht minder entschlossen weiterführt. Die private Bautätigkeit jedoch, der Markt der Einfamilienhäuser und der touristischen Bauten, wird weiterhin vor allem von den Bauträgern beherrscht, die das Bauland besitzen und mit ihren eigenen Partnern arbeiten. Wie Lucien Barras feststellt, werden die

à la spéculation oblige certains habitants à s’installer ailleurs ou à vendre les objets dont ils héritent, ce qui suscite un mécontentement toujours plus palpable. Dans certaines stations en chantier permanent, ce sont même les touristes étrangers qui s’insurgent contre la détérioration du cadre de vie qu’ils appréciaient tant jusque-là. On assiste donc à une inflexion progressive, dont témoignait d’ailleurs déjà, lors du scrutin fédéral de novembre 2008, la volonté de 60% des votants valaisans de ne pas supprimer le droit de recours des organisations environnementales. Pour leur part, les membres d’Altitude 1400 entendent poursuivre leurs efforts en vue de faire changer les choses «par le fond», dans l’espoir que la sensibilisation croissante de la population finisse par avoir des répercussions sur les choix politiques.

Architekten praktisch nur für sehr anspruchsvolle Renovationen oder Umbauten zugezogen, oft handelt es sich dabei um Verwandte oder um direkte Bekannte. Gerade Eingriffe in die bestehende Bausubstanz stellen jedoch ein beachtliches Potenzial dar, das gemäss den Mitgliedern von Altitude 1400, den lokalen Firmen genügend Arbeit verschaffen sollte. Einerseits müssen die während des Wirtschaftsbooms erstellten grossen Tourismusstationen früher oder später renoviert und den Normen angepasst werden. Anderseits warten zahlreiche brachliegende ländliche Bauten darauf, saniert und umgenutzt zu werden, seien es Maiensässe oder Scheunen und Bauernhäuser in den Dörfern. Hier sind die Anforderungen besonders hoch, da jeglicher Eingriff vertiefte Kenntnisse der traditionellen lokalen Bauweise, die regional unterschiedlich ist, erfordert. Werden die Architekten es schaffen, die Bauherren von ihren Fähigkeiten zu überzeugen, in Bereichen, die ihnen momentan noch zu entgleiten scheinen? Die Beispiele, die diesen Artikel illustrieren, zeigen jedenfalls, dass eine von Respekt gegenüber der Landschaft und der Baukultur geprägte Haltung den ganzen Unterschied ausmacht. O

pratiquement sollicités – souvent par des parents ou des connaissances directes – que pour des rénovations ou des transformations très exigeantes. Or, les interventions sur le bâti existant offrent précisément un potentiel considérable, susceptible, selon les membres d’Altitude 1400, de fournir suffisamment de travail aux entreprises locales. D’une part, en effet, les grandes stations érigées dans les Trente Glorieuses devront tôt ou tard être rénovées et remises aux normes. D’autre part, de nombreuses constructions rurales désaffectées attendent d’être réinvesties, qu’il s’agisse de mayens d’altitude ou de granges et d’habitations paysannes situées dans les villages. Ici, les exigences sont d’autant plus élevées que toute intervention requiert une connaissance approfondie des traditions constructives locales, dont les particularités varient d’un territoire à l’autre. Les architectes sauront-ils faire valoir leurs compétences auprès des maîtres d’ouvrage et s’imposer sur des créneaux qui, pour l’instant, ont tendance à leur échapper? Les exemples qui illustrent le présent article montrent, en tout cas, qu’une attitude respectueuse à l’égard du paysage et du patrimoine bâti fait toute la différence. O

La place des architectes Quel est, dans le contexte qui vient d’être décrit, la place des architectes? En tant qu’architecte cantonal, Bernard Attinger s’est beaucoup engagé pour que les professionnels qualifiés – y compris les jeunes bureaux – puissent accéder à la commande publique par le biais de concours – une politique que poursuit d’ailleurs avec résolution son successeur, Olivier Galletti. Dans le domaine de la production privée, en revanche, les marchés de la maison individuelle et des constructions touristiques restent largement dominés par les promoteurs, qui maîtrisent les terrains et travaillent avec leurs propres partenaires. Comme le relève Lucien Barras, les architectes ne sont Ein grosser Lebensraum: Le Rogneux.

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Un vaste espace à vivre: Le Rogneux.

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