

The Rules of the Game 9
La règle du jeu 9
L’intranquille 17
An Unquiet Mind 17
77, rue de Miromesnil 33
77 Rue de Miromesnil 33
Trial by Fire 49
L’épreuve du feu 49
Dans la mêlée 62
Into the Fray 62
Faire alliance 77
Forming an Alliance 77
A Family Affair 91
Une affaire de famille 91
Shadows Cast 102
Ombres portées 102
Peindre son monde 121
Painting His World 121
Interlude | Gustave by Gustave 145
Intermède | Gustave par Gustave 145
Bande à part 147
Breaking up the Band 147
In Full Sail 168
Toutes voiles dehors 168
Charlotte, l’amour flou 184
Charlotte, Love out of Focus 184
At Le Petit-Gennevilliers 200
Au Petit-Gennevilliers, à l’air libre 200
Le voyage 217
The Voyage 217
Fleurs et couronne 222
Flowers and Crown 222
Dispersions 243
Dispersals 243
Index 252
Index 252
L’homme au balcon, vers 1880 (MB 145)
L’homme au balcon (“Man on a balcony”), circa 1880 (MB 145)
Bibliographie 254
Bibliography 254
« La conclusion c’est qu’il ne suffit (pas) d’être mort, il faut l’être depuis longtemps. »
“In the end, it is not enough to be dead, one has to have died a long time ago.”
Letter from Caillebotte to Monet, 15 February 1884.
Lettre de Caillebotte à Monet, 15 février 1884.
WIe should be wary of received narratives. On 21 February 1894, at nine o’clock in the evening, his canvas still wet with paint, the painter Gustave Caillebotte passed away in his house on the banks of the Seine. Years earlier, he had left behind the unyielding stones of Haussmann’s Paris and henceforth had painted fields, water, and sunlight, above all giving free rein to his newfound passion for sailing and gardening. While digging a flowerbed one cold winter morning, the 45-year-old painter was reportedly overcome by soreness, before succumbing to a sudden illness. The photographs taken by his brother a few months earlier, showing him stooping in his wooden clogs, surrounded by flowers, with graying temples and close-cropped hair, could be seen as warning signs: he looked like a hermit expecting death.
l faut se méfier des histoires toutes faites. À neuf heures du soir, le 21 février 1894, une toile encore humide sur son chevalet, s’éteignait dans sa maison du bord de Seine le peintre Gustave Caillebotte. Des années plus tôt, l’homme avait quitté la minéralité du Paris haussmannien pour continuer à peindre les champs, l’eau et la lumière, mais surtout pour donner libre cours à ses récentes passions pour la navigation à voile et l’horticulture. C’est d’ailleurs, dit-on, en bêchant dans la froidure d’un matin d’hiver un parterre que le peintre de 45 ans aurait été saisi d’inconfort avant de succomber d’un mal foudroyant. Comme un signe annonciateur, sur les photos prises quelques mois plus tôt par son frère, penché sur ses sabots de bois parmi ses massifs ou dialoguant avec ses chiens, le cheveu ras et les tempes grisonnantes, il avait l’allure d’un ermite attendant la mort.
As with other artists, his premature passing away colored perceptions somewhat – all the more so for its suddenness. The Grim Reaper was seen as the ultimate and irrefutable validation of genius, the seal of exceptional destinies cut off on their sublime course. For a long time, Caillebotte’s death was considered to have been sudden and brutal, brought about by cerebral congestion, a stroke, or paralysis of the brain, all terrifying but vague causes that, in the opinion of today’s doctors, would be evidence of our ignorance more than anything else.
Comme chez d’autres artistes, cette disparition prématurée –qui plus est foudroyante – colora les choses a posteriori, la camarde étant la validation ultime et imparable du génie, le sceau des destins exceptionnels fauchés dans leur course sublime. Concernant la mort de Caillebotte, on a longtemps parlé d’une issue brutale, congestion cérébrale, attaque d’apoplexie, paralysie du cerveau, autant d’expressions terrifiantes mais vagues qui, estiment les médecins d’aujourd’hui, racontent surtout notre ignorance.
Gustave dans le jardin du Petit-Gennevilliers avec son chien, décembre 1891 (photo Martial Caillebotte)
Gustave in his garden with Bergère, Petit-Gennevilliers, December 1891 (photograph by Martial Caillebotte)
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• Caillebotte. l a peinture est un jeu sérieux
For this secondary figure of Impressionism, his physical demise was accompanied by a symbolic death: the obliteration of his work as a painter. Caillebotte was paying the price of his privileged upbringing. Unlike Renoir, Pissarro, and Monet, he had benefitted from ample financial security that had enabled him, very early on, to live without having to fret about his livelihood. Since selling his paintings was not vital to Caillebotte, he had never had to win the favors of a gallery-owner to secure his market value, make himself known, and sustain the desires of potential buyers. Once buried, Caillebotte found himself deprived of a guardian to cultivate his memory and commemorate his oeuvre.
Worse still: in his will he bequeathed to the State the vast collection of impressionist works that for years he had accumulated: nearly seventy paintings he had purchased during the movement’s pioneering era in order to support his peers and promote their cause. La Balançoire (“The swing”) or Le Bal du Moulin de la Galette (“Dance at the Moulin de la Galette”) by Renoir, Le Déjeuner (“The luncheon”) or the Gare Saint-Lazare series by Monet, Les Toits Rouges à Pontoise (“Red roofs in Pontoise”) by Pissarro, Le Balcon (“The balcony”) by Manet, L’Étoile (“The star”) by Degas, Les Baigneurs (“Bathers”) by Cézanne… Thanks to Caillebotte, the foundations for a national impressionist collection were thus laid down, although not without stirring up passions. The highest cultural and political authorities of the time did not know what to do with the bequest, this modern style of painting having not yet been widely accepted. It was only after intense negotiations, led in particular by Renoir, whom Caillebotte had chosen as executor, that the State deigned to receive the vast majority of the paintings. Once the deal was struck in 1896, peace returned and from then on there was no longer any need to talk about Caillebotte, except when mentioning the dim room in the Musée du Luxembourg where the collection was exhibited.
Chez cette figure secondaire de l’impressionnisme, la disparition physique se doubla d’une mort symbolique, l’effacement de son œuvre de peintre. Caillebotte payait là la rançon de sa chance, celle d’être bien né, lui qui, à la différence de Renoir, de Pissarro ou de Monet, avait bénéficié d’une formidable aisance financière qui lui avait permis, très tôt, de vivre sans souci de subsistance. N’ayant pas besoin de vendre ses tableaux, Caillebotte n’avait jamais eu à s’attacher les faveurs d’un galeriste pour assurer sa cote, faire parler de lui, et entretenir le désir parmi les amateurs. Sitôt enterré, Caillebotte se trouva dépourvu de gardien du temple pour cultiver son souvenir et perpétuer sa mémoire. Pire : par son testament, il avait légué à l’État la très conséquente collection de peintures impressionnistes accumulée des années durant, ces presque soixante-dix œuvres qu’il avait achetées lors des temps héroïques du mouvement afin de soutenir ses confrères et de promouvoir leur cause. La Balançoire ou Le Bal du moulin de la galette de Renoir, le Déjeuner ou les Gare Saint-Lazare de Monet, Les toits rouges à Pontoise de Pissarro, Le balcon de Manet, L’Étoile de Degas, Les Baigneurs de Cézanne… Grâce à Caillebotte, allait se constituer le socle des collections nationales en matière d’impressionnisme, non sans déclencher les passions. Les plus hautes autorités culturelles et politiques de l’époque ne savaient pas quoi faire d’un tel don, cette peinture moderne n’étant pas entrée dans les mœurs. Il fallut des années d’intenses négociations conduites notamment par Renoir, que Caillebotte avait choisi comme exécuteur testamentaire, pour que l’État daigne accepter une grosse moitié de l’ensemble. Une fois l’affaire conclue en 1896, le calme revint et dès lors, il n’y eut plus de raison de parler de Caillebotte, à part pour désigner la sombre salle du musée du Luxembourg où était exposée ladite collection. Par pudeur ou par coquetterie, Caillebotte n’avait pas cru utile d’inclure dans son geste envers l’État aucune de ses propres œuvres, et c’est sur l’intervention de son frère et de Renoir que furent ajoutées au legs deux de ses toiles : les Raboteurs de parquet et Vue de toits. Effet de neige. Si l’on excepte le portrait d’un parent, entré dans les collections du Louvre en 1926 à la faveur d’une donation1, ce furent pendant cinq décennies ses seuls tableaux visibles du grand public français. Pendant ce temps, le souvenir du mécène et de l’ami du mouvement ensevelit celui du peintre.
Whether his modesty was false or sincere, Caillebotte did not consider it necessary to include any of his own works in his bequest to the State. It was at the instigation of his brother and Renoir that two of his paintings were added: Raboteurs de parquet (“Floor planers”) and Vue de toits (Effet de neige) (“View of rooftops (Effect of snow)”). With the exception of the portrait of a relative, which entered the Louvre’s collections in 1926 as part of a donation,1 for five decades these were the only paintings of his visible to the French public. During this time, his memory as the patron and friend of the movement obscured that of the painter.
After his death, gallerists such as Paul Durand-Ruel and Ambroise Vollard circulated a few of his paintings, from time to time selling one, but most of his output remained on the walls of the homes of his brother’s
Après sa mort, quelques galeristes comme Paul Durand-Ruel ou Ambroise Vollard firent circuler quelques toiles, réalisant ici ou là une vente, mais l’essentiel de sa production resta accroché dans les appartements des descendants de son frère, Caillebotte étant mort sans enfants. Plus exactement, la plupart de ses œuvres dormirent dans les greniers de maisons de province, ses descendants ayant alors peu de
1. Portrait d’Henri Cordier (1883), MB 251. Les mentions MB renvoient aux numéros des œuvres dans le catalogue établi par Marie Berhaut, dans son édition de 1994 : Gustave Caillebotte, catalogue raisonné des peintures et pastels, la Bibliothèque des arts Wildenstein Institute.
p ainting is a serious game
• Caillebotte. l a peinture est un jeu sérieux
existe en Europe »20 n’est pourtant pas sans rudesse, à en croire un élève de la promotion de son jeune frère Martial, Georges Cain. Lui, que le souvenir de ses années d’internat à Vanves « glace d’effroi rétrospectif », évoque une « prison universitaire où l’on appliquait aux pauvres gamins encore tout chauds des caresses de leur maman, une discipline de fer. Pensums, retenues, piquets, privations de sorties s’abattaient comme une grêle sur nos têtes blondes… »21
Europe,”20 also gave pupils a rough time, if Georges Cain, in the same year as Gustave’s younger brother Martial, is to be believed. Cain, who “freezes with retrospective fear at the memory of his boarding school years in Vanves,” wrote of a “university prison where an iron hard discipline was forced upon poor children, still warm from their mothers’ embrace. Lines, detentions, standing in the corner, being forbidden to go out, all sorts of punishments rained down on our heads like hailstones … .”21
Les cours sont dispensés par des hommes, les seules femmes étant les religieuses chargées de l’infirmerie et de la lingerie. La centaine d’internes de 8 à 11 ans ont un matricule inscrit sur leurs couverts en argent et ont droit à un unique bain annuel. Et de fait, sur la photo la plus ancienne dont nous disposons de lui, prise en 1859 lorsqu’il est en classe de septième, le petit Gustave n’a pas l’air tout à fait rayonnant, engoncé dans son uniforme d’inspiration militaire.
Lessons were given exclusively by male teachers. The only women were the nuns in charge of the infirmary and the laundry. The hundred or so boarders from eight to eleven years old had a personal ID number inscribed on their silver cutlery and were allowed one bath per year. And indeed, in the earliest photograph we have of young Gustave, taken in 1859 when he was in fifth grade, he is squeezed inside his tight military uniform and not exactly beaming with joy.
Si les mères sont autorisées à rendre visite à leurs garçons le jeudi après-midi ou le dimanche, et si Gustave a près de lui son petit frère René, les semaines paraissent sans doute longues. « Oh, le dortoir glacial, se souvient Georges Cain, les réveils dans la nuit noire, les cours humides, la salle d’études puant la lampe qui a filé, le pauvre pion, prisonnier comme nous, souvent cuistre, injuste et haineux, mais surtout bohème. Cette règle, toutefois, rencontrait d’heureuses exceptions… »22
Although mothers were allowed to visit their sons on Thursday afternoons or Sundays, and although Gustave had his younger brother René close by, the weeks must have passed by slowly. “Oh, the ice-cold dormitory,” remembered Georges Cain, “waking up in the dead of night, the damp courtyards, the study room that stank of spent wicks, the poor monitor, a prisoner like us, often an unjust and hateful boor, but a Bohemian most of all. There were nevertheless a few happy exceptions to this rule… .”22
We have none of the Caillebottes’ childhood correspondence, but the Louis-le-Grand archives reveals that it was at that time that Gustave met Jules Richemond, who would become his oldest friend. Jules’s father was a wealthy farmer in Seine-et-Marne who owned the farm next to the one Gustave’s father had purchased to invest his early profits. Jules was slightly older than Gustave, but since he had repeated a couple of years, they were only a year apart at school, making them therefore dormitory companions, along with René Caillebotte, Jules’s cousin Ambroise Harrouard, and Léopold Paquin, the nephew of an employee at Lits militaires, the other name for the Caillebotte firm. “Send my greetings to Gustave,” Ambroise later wrote in a letter to Jules, and his younger brother added: “to Gustave and Paquinots.”23
On n’a conservé aucune correspondance des petits Caillebotte, mais l’étude des archives de Louis-le-Grand nous révèle que c’est à ce moment que Gustave fait la rencontre de celui qui deviendra probablement son plus ancien ami, un certain Jules Richemond. Le père de ce dernier, un gros cultivateur de Seine-et-Marne, possède la ferme voisine de celle que le père Caillebotte a achetée pour investir ses premiers bénéfices. Jules est un peu plus âgé que Gustave mais à la faveur de redoublements, ils n’ont qu’une classe d’écart. Ils sont donc compagnons de dortoirs, avec René Caillebotte, Ambroise Harrouard, le cousin de Jules et Léopold Paquin, le neveu d’un employé des Lits militaires, la société des Caillebotte. « Souhaite le bonjour de ma part à Gustave », écrira quelques années plus tard Ambroise dans une lettre à Jules, et son petit frère complètera : « À Gustave et à Paquinots23. »
Dans ce cadre où, toujours à en croire Cain, on « gavait » les élèves en latin « tout en négligeant totalement de [leur] enseigner le français », on a l’habitude d’attribuer à Gustave une scolarité « brillante ». La consultation des archives fait apparaître un portrait plus nuancé : certes, dès
In this environment where, again according to Cain, pupils were “force-fed” Latin “while teaching [them] French was utterly neglected,” Gustave is usually considered to have been a “brilliant” pupil. After consulting the archives, a more nuanced portrait appears: in fourth grade,
Cited by Olivier Hoibian and Serge Vaucelle. “Les exercices ‘au grand air’ (1820–1880) : un effet des camdu début du XIXe siècle ?” Revue d’histoire moderne & contemporaine, vol. 66, no. 2 (2019), pp. 116–40. Georges Cain, future curator of the Musée Carnavalet, in his book Environs de Paris, 1911, p. 53.
20. Cité par Olivier Hoibian et Serge Vaucelle, « Les exercices “au grand air” des lycéens (1820-1880) : un effet des campagnes hygiénistes du début du xixe siècle ? », Revue d’histoire moderne & contemporaine, vol. 66-2, no 2, 2019, p. 116-140.
21. Georges Cain, futur conservateur du musée Carnavalet, dans son ouvrage Environs de Paris, Flammarion, 1911, p. 53. 22. Ibid., p. 56.
23. Voir AD de Paris, D3T3 172 (Louis-le-Grand, registres d’entrées et sorties) pour la composition des classes. Dès l’année 1858, le père Caillebotte figure parmi les personnes à contacter concernant Jules Richemond (D3T3 126). Quant à la lettre d’enfance d’Ambroise et Ernest Harrouard à Jules Richemond, datée du 27 mars 1862, elle m’a été communiquée par François Belin et Jean-Luc Brachet que je remercie chaleureusement pour leurs contributions.
See Paris DA, D3T3 172 (Louis-le-Grand, entrance and exit register) for the list of pupils per class. As early as 1858, Caillebotte Sr. was among the people to be contacted concerning Jules Richemond (D3T3 126). The childhood letter from Ambroise and Ernest Harrouard to Jules Richemond, dated 27 March 1862, was shown to me by François Belin and Jean-Luc Brachet, whom I would like to thank warmly for their contributions.
l’intranquille
a n unquiet mind
la huitième (le CM1), il se range parmi les meilleurs de sa classe et se distingue dans la plupart des matières, orthographe, histoire, récitation, calcul, mais aussi éducation religieuse ou gymnastique. « Esprit juste, fin, plein d’émulation », décrit son maître qui note toutefois « un débit [...] toujours monotone »24.
he was indeed among the best of his class and distinguished himself in Latin, spelling, history, oration, and mathematics, but also in religious education and gymnastics. “A fine, sharp mind and a competitive spirit,” noted his master, who did nevertheless mention his “constant monotonous drone.”24
« La timidité excessive, la crainte de faire des fautes lui en font souvent faire. Manque de lecture », remarque toutefois son professeur l’année suivante. Ou encore, pour l’année de cinquième : « L’élève
Caillebotte est sensible aux encouragements comme aux reproches. Un peu de légèreté nuit à ses progrès25. »
“His excessive shyness and fear of making mistakes are often the very cause of his mistakes. Lack of reading,” commented his professor the following year. Later, in seventh grade: “Master Caillebotte is sensitive both to encouragement and reproof. His slight casualness hinders his progress.”25
Bulletins scolaires du jeune Caillebotte (AD de Paris)
Young Caillebotte’s school reports (Paris Departmental Archives)
Ce sont les témoignages les plus anciens sur son caractère. Cette sensibilité se confirme l’année suivante, en classe de quatrième, quand ses résultats chutent brutalement. Est-ce parce qu’il n’est plus scolarisé dans l’annexe de Vanves mais que, interné à Paris avec les grandes classes, il est coupé de ses jeunes frères René et Martial ?
These are the earliest records available to us that pertain to his character. And indeed, his sensitivity was to be confirmed the following year, when his results fell sharply in eighth grade. Was it because he was no longer at school in Vanves but was instead boarding in Paris with the upper years, cut off from his younger brothers René and Martial?
Il se retrouve rue Saint-Jacques, à l’ombre du Panthéon, dans les bâtiments historiques de l’établissement qui, de l’aveu même du proviseur, sont dans un état déplorable.
His school was now in the Rue Saint-Jacques, by the Panthéon, in the establishment’s historic buildings which, according to the principal, were in a deplorable state.
« J’insiste [...] sur le péril chaque jour plus imminent pour ceux qui les habitent d’être écrasés sous leurs ruines, écrit M. Jullien à sa hiérarchie. Les pierres se disjoignent de tout côté ; les crevasses se multiplient et s’agrandissent ; des parties de toitures et de murs effondrées
“I insist […] on the ever-increasing danger – for those who live there – of being crushed under the ruins,” Mr. Jullien wrote to his superiors. “The stones are coming away on every side; cracks are growing larger in size and number; chunks of wall and roofing fell down across
24. AD de Paris, D3T3 259 : Louis-le-Grand, notes trimestrielles (1857-1858).
Paris DA, D3T3-259: Louis-le-Grand, term grades (1857–1858).
25. AD de Paris, D3T3 261 : Louis-le-Grand, notes trimestrielles (1860-1861).
Paris DA, D3T3-261: Louis-le-Grand, term grades (1860–1861).
« Ah ah ah ! Que la vie serait belle ! Si j’étais Ca, si j’étais ba, si j’étais Cabanel ! » (“Ah ah ah! How life would be swell! If I was Ca, if I was ba, if I was Cabanel!”)
« Ah ah ah ! Que la vie serait belle ! Si j’étais Ca, si j’étais ba, si j’étais Cabanel ! »
Comptine inventée par Caillebotte pour amuser son filleul Jacques De Nittis103
Nursey rhyme invented by Caillebotte for the amusement of his godson Nittis.103
ÀIn the summer of 1871, amid the wreckage and the dried blood, life had to go on. But what could one do with all these images in one’s head, the memories of Prussian bayonets, the blasts of shells, the clamor of the wounded and the madness of the Paris Commune? How we would love to recount Gustave’s and René’s return to the family hearth, the outpourings of joy, the embraces, the laughter and the relief shared with their parents and their younger brother Martial. But the silence of the archives descends on these scenes. What we do know is that at the end of year, Alfred, their clergyman half-brother, took René and Gustave on a trip to Norway and Sweden to exorcize the memory of their trials.
l’été 1871, parmi les éboulis et le sang noirci, il faut bien recommencer à vivre. Mais que faire de toutes ces images en tête, du souvenir des baïonnettes prussiennes, du fracas des obus, du râle des blessés et des folies de la Commune ? On aimerait raconter le retour de Gustave et de René au foyer familial, les effusions de joie, les étreintes, les rires et les soulagements partagés avec leurs parents et le petit frère Martial. Au lieu de quoi retombe le silence des archives. En fin d’année, on sait toutefois qu’Alfred, le demi-frère homme d’Église, emmène René et Gustave, le temps d’un voyage en Norvège et en Suède pour exorciser leurs épreuves.
Resté à Paris pendant le siège, Alfred aussi a traversé l’enfer. Après avoir servi comme aumônier militaire des forts, il a été nommé le 11 février 1871 vicaire à Saint-Germain de Charonne104 en plein dans le chaudron, au cœur du Paris ouvrier dont la colère allait se muer en révolte. Il a assisté aux terribles répressions de la Commune lorsque, au cours de quelques journées sanglantes fin mai, plus de 700 fédérés
Having remained in Paris during the siege, Alfred had also gone through hell. He had first served as a military chaplain on the forts, before being appointed a curate at Saint-Germain de Charonne on 11 February 1871,104 in the eye of the hurricane, in the heart of working-class Paris, whose anger would soon turn to revolt. He had witnessed the terrible suppressions exerted by the Commune during the bloody days of
103. De Nittis, Notes et souvenirs du peintre Joseph de Nittis, ancienne maison Quantin, Paris, 1895, p. 178.
(Paris: former Maison Quantin, 1895), p. 178.
104. Archives du diocèse de Paris, registre C.I.985. Comme le rappellera sa nécrologie, dans La semaine Religieuse de Paris, 30 mai 1896 : « Il montra plus de courage peut-être, selon nous, en étant plus exposé pendant les terribles jours de la Commune qu’il passe à Paris même, et dans son tumultueux quartier. »
Archives of the Paris diocese, register C.I.985. As his obituary would recall, in La Semaine religieuse de Paris, 30 May 1896: “He may have shown even more courage, in our opinion, when he was exposed during the terrible events of the Commune, when he was in Paris itself, in his tumultuous neighborhood.”
i nto the fray
ont été fusillés et jetés dans une fosse commune jouxtant l’église où il officie105.
late May, when over 700 federates were shot and thrown into a mass grave next to the church where he officiated.105
In November and December, Gustave, René, and Alfred thus allowed themselves to take a break in order to “find some rest” from these “hardships” and these “perils.”106
En novembre et décembre, Gustave, René et lui s’offrent donc une parenthèse pour « se reposer » de ces « fatigues » et de ces « dangers »106.
La lointaine Scandinavie au climat éprouvant en cette saison est moins exotique qu’on pourrait le croire. Il n’existe encore aucun guide édité en français, mais une édition en anglais peut être achetée chez Galignani, rue de Rivoli. On y lit, dans la préface à la réédition de 1871 : « Peu de pays ont subi des changements aussi importants au cours des vingt dernières années en matière de voyages que la Scandinavie ; et la Norvège, qui était presque une terra incognita, est désormais en passe de devenir aussi connue que la Suisse. Le grand afflux de voyageurs anglais a créé une demande accrue de luxe et de confort, et les prix ont augmenté en conséquence [...] De grands travaux d’ingénierie ont été réalisés, des collines abattues, des remblais construits et de magnifiques routes tracées, là où il n’existait autrefois que de simples pistes pour chevaux. De nombreux chemins de fer ont été ouverts, et le télégraphe électrique est maintenant en service entre tous les chefs-lieux et le système continental général de l’Europe. En outre, la communication à vapeur a été considérablement étendue et améliorée, tant sur les fjords de la côte que sur les grands lacs intérieurs107. »
But why Scandinavia? The faraway destination with its harsh climate at this time of the year was less exotic than might at first be thought. There were no French guides published yet, but an English one could be purchased at Galignani, a bookshop in the Rue de Rivoli. The preface to the 1871 reprint reads: “Few countries probably have undergone so great a change during the last twenty years in the matter of travelling as Scandinavia: and Norway, which was almost a terra incognita, is now in a fair way of becoming as well known as Switzerland. The great influx of English travellers has created an increased demand for luxuries and comfort, and prices have risen accordingly […] Great engineering works have been carried out, hills cut down, embankments built, and magnificent roads made, where formerly little better than mere horse-tracks existed. Numerous railways have been opened, and the electric telegraph is now in operation between all the chief towns, and the general continental system of Europe. In addition to this, the steam communication has been greatly extended and improved, both on the fjords of the coast and on the great inland lakes.”107
Given the proximity to the end of the war, the Caillebottes must have avoided traveling through Germany and embarked either in Boulogne or Calais on a steamboat that took them to the Danish town
Compte tenu de la proximité avec la fin de la guerre, les frères Caillebotte évitent sûrement le passage par l’Allemagne et embarquent à Boulogne ou à Calais sur un vapeur en direction de Christiansen au Danemark. De là, les itinéraires sont nombreux, les paysages infinis
105. Entre le 29 mai et le 3 juin 1871. Voir Michèle Audin, La Semaine sanglante. Mai 1871. Légendes et comptes, Libertalia, 2021, p. 130-131 et p. 211-214.
105. From 29 May to 3 June 1871. See Michèle La Semaine sanglante. Mai 1871. Légendes et comptes (Libertalia, 2021), pp. 130–31 and pp. 211–14.
106. La semaine religieuse de Paris, 30 mai 1896, ibid.
107. Murray’s Hand-book Denmark, Norway, and Sweden, Londres, 1871.
106. La Semaine religieuse de Paris, 30 May 1896, ibid Murray’s Hand-book Denmark, Norway, and Sweden (London, 1871).
Gustave Caillebotte en 1865 (archives familiales)
Gustave in 1869 (unpublished photograph, private collection)
ainting is a serious game
• Caillebotte. l a peinture est un jeu sérieux
chevaux de l’écurie de la maison de Yerres ou la voie de chemin de fer permettant de s’y rendre. Il réalise surtout ses premières compositions plus ambitieuses, comme cette Femme à sa toilette agrafant ou dégrafant sa jupe. L’historien Michael Marrinan a déjà noté que le mobilier représenté ici est le même que celui qui meuble les chambres des domestiques de l’hôtel particulier de la rue de Miromesnil131. La photo que nous avons retrouvée du couple formé par le majordome de la maison, Jean Daurelle, et son épouse Adèle Henry, femme de chambre (voir p. 42), nous incite à penser que c’est cette dernière que le jeune peintre fait poser devant un miroir, ceci expliquant la retenue de la pose. Même si le rose de la frise murale offre au peintre un prétexte pour laisser en écho vibrer sous son chemisier la chair de la jeune femme de 33 ans.
the railway he took to get there. More importantly, he completed his first more ambitious compositions, such as Femme à sa toilette, a woman fastening or unfastening her skirt. The historian Michael Marrinan has already noted that the furniture represented here is the same as that in the servants’ rooms in the private mansion of the Rue de Miromesnil.131 The photograph we found of the couple formed by the household’s butler Jean Daurelle and his wife Adèle Henry, the chambermaid (see 42), gives us reason to believe it was she whom the young painter had pose in front of a mirror, which explains her reserved attitude, even though the mural frieze’s pink color did provide the painter with a pretext to let the young 33-year-old woman’s skin show through her blouse, creating a kind of echo.
131. M. Marrinan, op. cit., p. 27.
131. Marrinan, Gustave Caillebotte, op. cit., p. 27.
Photo de Jules Richemond, vers 1879 (collection François Belin)
Photograph of Jules Richemond, circa 1879 (François Belin collection)
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• Caillebotte. l a peinture est un jeu sérieux
Caillebotte semble, dès le début, utiliser la peinture pour déchiffrer le monde – dans son appréhension du prolétariat urbain par exemple – mais aussi pour le filtrer ou pour le rendre plus aimable. De même lorsque, l’année suivante, toujours à Yerres, il s’attelle à un nouveau et surprenant portrait de femme à son ouvrage, en la personne d’une vieille tante spectaculairement lippue. Que peut bien avoir en tête Gustave pour se lancer dans une telle représentation, alors qu’il a 28 ou 29 ans et qu’il tente de percer aux côtés des hussards de la peinture moderne ?
From the beginning, Caillebotte seems to have used painting to decipher the world – in the way he captured the urban proletariat for instance – but also as a means to filter it or to make it more pleasant. Likewise, the following year, again in Yerres, he painted a new and surprising portrait of a woman knitting, namely an old aunt with spectacularly thick lips. What could Gustave have been going through to paint a portrait of this kind, when he was 28 or 29 and was trying to make a name for himself among the hussars of modern painting?
And yet there was no doubt more tenderness than mockery. After all, this was the stuffy, bourgeois world into which he had been born, where women did not work and were prevented from partaking in leisure activities reserved for men only – sport for instance – and so found ways to keep busy as they could, while the repetitive days and seasons passed by. In this respect, embroidery or knitting were healthy pastimes
Et pourtant, il y a sans doute plus de tendresse que de moquerie. C’est, après tout, le monde bourgeois et empesé qui l’a vu naître, où les femmes ne travaillent pas et où, empêchées par ailleurs de s’adonner aux loisirs réservés aux seuls hommes – qu’on pense au sport –, elles trouvent comme elles le peuvent à s’occuper dans la répétition des jours et des saisons. À ce jeu-là, la broderie ou le tricot constituent de saines
Portrait de Madame Boissière tricotant (“Madame Boissière knitting”), 1877 (MB 67), Houston Museum of Fine Arts
In the Yerres park, from left to right: Marie Caillebotte, Mrs. Hue (a friend of the family from Bayeux, already represented in Portraits à la campagne), Zoé Caillebotte and Mrs. Charles Caillebotte (the painter’s aunt, mother of Marie and Zoé) – unpublished photograph, circa 1876 (family archives)
Dans le parc de Yerres, de gauche à droite : Marie Caillebotte, Mme Hue (une amie de la famille vivant à Bayeux, déjà représentée dans Portraits à la campagne), Zoé Caillebotte et Mme Charles Caillebotte (tante du peintre, mère de Marie et Zoé) – photo inédite, prise vers 1876 (archives familiales)
• Caillebotte. l a peinture est un jeu sérieux
ainting is a serious game
La rue Halévy, vue du sixième étage, 1878 (MB 100) Potsdam, Museum Barberini
La rue Halévy, vue du sixième étage (“Rue Halévy, viewed from the seventh floor”), 1878 (MB 100) Potsdam, Museum Barberini, Hasso Plattner Collection
“Who are these intrepid navigators? They are the boulevardiers of the future! Come on lads! […] Do as many races, regattas, and summer dashes towards the sea…
The sea is the mysterious and powerful reservoir that manly courage and vigorous health come to feed on.
Le Figaro, 24 August 1884.
« Qui sont-ils ces navigateurs intrépides ? Ce sont les boulevardiers de l’avenir ! Hardi, jeunes gens ! [...] Multipliez vos courses, vos régates, vos pointes estivales vers la mer… La mer est le puissant et mystérieux réservoir où s’alimentent les courages virils et les santés robustes. »
Le Figaro, 24 août 1884.
hey look like a gang whose members have divided the frame like an occupied territory. While the photographer, perched up high, was placing one of the workers in the large hangar, Caillebotte looks like he remained in the exact same spot as he occupied the moment before, under the skeleton of a boat being built, chewing the usual fat with his client – technique, schedule, feasibility: the decisions that needed to be taken. What else?
On dirait un gang dont les membres se répartissent le cadre comme on occupe un territoire. Et lui – on en jurerait –, tandis que le photographe, juché en hauteur, déplace l’un ou l’autre des ouvriers dans le vaste hangar, est demeuré à la place qu’il occupait la minute précédente, sous le squelette d’un bateau en construction, à discuter avec son client le bout de gras habituel – technique, calendrier, faisabilité : les décisions à prendre. Quoi d’autre ?
At the moment the picture was taken, he simply stopped talking and did the usual, slouching slightly, fists firmly in his pockets, turning his angular face towards the camera, not looking particularly amiable. Although he is wearing a hat, it is the same hat as the man behind him, and he is standing in the shavings and sawdust: nothing indicates his particular social rank in this assembly. Gustave needed neither a stage a mouthpiece to assert himself as the boss. There was no question, he was the one in charge.
Au moment du déclenchement, il s’est juste interrompu et il a fait comme d’habitude, il s’est légèrement tassé sur lui-même, il a gardé les poings au fond des poches, et il a tourné vers l’objectif son visage anguleux, sans aménité particulière. Chapeauté certes, mais du même chapeau que l’homme derrière lui, les godasses dans la sciure et les copeaux, sans rien qui ne dise son rang particulier parmi cette assemblée. Gustave n’a besoin ni d’estrade ni de porte-voix pour s’affirmer comme le patron. La question ne se pose pas, c’est lui qui est à la manœuvre.
Ce jour de 1892 ou 1893, devant l’objectif de son frère Martial qui s’est récemment piqué de photo, il est venu, comme la veille et le jour d’après, contrôler l’avancée du travail du chantier naval du Petit-Gennevilliers en
On that day in 1892 or 1893, facing the camera of his brother Martial, who had recently begun dabbling in photography, he had come, like the day before and the day after, to oversee the progress of the Petit-Gennevilliers construction site on the banks of the Seine. A site he had partly funded years earlier to serve his ambition: to improve the structure of sailing boats. This period of his life, which always tends to be read through the lens of his diminished pictorial output, is actually the continuation of his hyperactivity in different ways. Gustave had found another challenge for himself, which he strove to take up with the same level of energy as for the rest. And indeed, he was building the fastest boats of his time.
Vue du chantier Luce, 1892-1893. Gustave, mains dans les poches, est le 5e en partant de la gauche (photo Martial Caillebotte)
by Martial Caillebotte)
bord de Seine, ce chantier qu’il a partiellement financé des années plus tôt pour servir ses ambitions : améliorer l’architecture des bateaux à voile. Cette période de la fin de sa vie, qu’on a toujours tendance à lire au filtre de sa seule production picturale ralentie, n’est pourtant que la continuation sous d’autres formes de son hyperactivité. Gustave s’est trouvé un autre défi, qu’il s’emploie à relever avec la même énergie que le reste. Et de fait, il construit alors les bateaux les plus rapides de son temps. Quand dix ans auparavant, vers 1881, le groupe impressionniste avait commencé à prendre l’eau, en même temps qu’il s’était mis à vigoureusement écoper, il s’était trouvé une bouée, un autre groupe auquel faire corps et qui l’accompagnait depuis. Cette confrérie, celle des premiers régatiers, s’entiche moins des variations de la lumière que du souffle qui brasse et du clapot qui fait taper sur l’eau leurs frêles embarcations. Elle est constituée de téméraires qui se saoulent du vent de face qui rend sourd, mais qui galvanise et fait dormir, la nuit venue, comme les pierres.
Ten years previously, around 1881, the Impressionist ship had begun to take on water, and while he vigorously tried to bail it out, he found a lifebelt: another group with which he could mix. The fellowship, which comprised the first regatta competitors and had accompanied ever since, was less absorbed by variations of light than by the way the wind blew, and the water lapping against the frail vessels. It was made up of daring souls who got drunk on the deafening yet vivifying head wind, which brought on deep sleep when night fell. It is worth recalling that, at the time, the idea of sport did not exist. The poor were sufficiently worn out by work not to want to exhaust themselves afterwards. But setting aside horse-riding and fencing, which had more to do with perpetuating traditions, during the last two decades there had been a change. On Sundays and feast days, town-dwellers would hop onto trains and flock to the banks of the Seine or the Marne where their more-or-less raucous entertainments were the delight of wine merchants, open-air café owners, and boat hirers.
Crédits photographiques
Photo credits Coyner: 5, 21, 46, 93g, 97d, 242
• Comité Caillebotte, Paris: 6, 14-15, 27, 30, 37b, 40, 48, 53, 64, 68, 73, 78-79, 87, 90, 99, 109, 110-111, 128, 133h, 135, 136, 137, 150, 153, 178b, 181, 193, 202, 204b, 209, 225, 229, 233, 239, 251, 256 • Musée d’Orsay, Dist. GrandPalaisRmn / Martine Beck-Coppola: 16, 142 • CC0 Paris Musées / Musée Carnavalet –Histoire de Paris: 18 • Jean-Louis Losi / Ville de Yerres: 19 • Jocelyne Grandiau / Cité scolaire Michelet de Vanves: 23
• Archives de Paris: 25, 29, 31, 114 • Artizon Museum, Ishibashi Foundation, Tokyo: 32 • Sotheby’s 2024: 37h, 178h
Gustave sur une plage près de Saint-Malo, 1892 ou 1893 (photo Martial Caillebotte)
Gustave on a beach near Saint-Malo, 1892 or 1893 (photograph by Martial Caillebotte)
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Coordination éditoriale
Matthieu Flory and Emma Gourault
Matthieu Flory et Emma Gourault
Proofreading
Révision
Babel Editing and Helen Bell
Béatrice Obergfell
Layout
Caroline Coyner : 5, 21, 46, 93g, 97d, 103bg, 103bd, 198, 211, 223, 224, 235, 242 • Comité Caillebotte, Paris : 6, 14-15, 27, 30, 37b, 40, 48, 53, 64, 68, 73, 78-79, 87, 90, 99, 109, 110-111, 128, 133h, 135, 136, 137, 150, 153, 156, 174, 178b, 181, 193, 202, 204b, 209, 225, 229, 233, 239, 251, 256 • Musée d’Orsay, Dist. GrandPalaisRmn / Martine BeckCoppola : 16, 142 • CC0 Paris Musées / Musée Carnavalet – Histoire de Paris : 18 • Jean-Louis Losi / Ville de Yerres : 19 • Jocelyne Grandiau / Cité scolaire Michelet de Vanves : 23 • Archives de Paris : 25, 29, 31, 114 • Artizon Museum, Ishibashi Foundation, Tokyo : 32 • Sotheby’s 2024 : 37h, 178h • Cercle de la Voile de Paris / photo musée d’Orsay, Allison Bellido Espichan : 42, 177, 180, 192, 208, 232 • Musée d’Orsay, Dist. GrandPalaisRmn / Patrice Schmidt : 43 • David Bordes / Archives familiales : 8, 45, 54, 63, 93d, 95, 97g, 98, 103hd, 103hg, 106, 115, 127, 130, 139, 141, 227 • Vicimages / Alamy Stock Photo : 56h • Stefano Baldini / Bridgeman Images : 56b • Bridgeman Images : 61, 117, 120, 203, 204h, 213, 215 • Image courtesy of The Wildenstein Plattner Institute, Inc. : 69 • Marc Verat : 71 • Artefact / Alamy Stock Photo : 74-75 • Bayeux, MAHB / Matthieu Ferrier : 83h • Musée d’Orsay, Dist. GrandPalaisRmn / Hervé Lewandowski : 83b • Kimbell Art Museum, Fort Worth, Texas / Art Resource, New York / Scala, Florence : 84h • Musée Marmottan Monet, Paris : 84b • Museum of Fine Arts, Houston / Museum purchase funded by Audrey Jones Beck / Bridgeman Images : 88, 94 • Eskenazi Museum of Art / Kevin Montague : 101 • Los Angeles, J. Paul Getty Museum : 105 • Gustave Caillebotte – Hasso Plattner Collection : 118-119, 183 • Image courtesy of Nelson-Adkins Digital Production & Preservation, Joshua Ferdinand : 125 • The Museum of Fine Arts, Houston / Will Michels 126 • Christie’s Images / Bridgeman Images : 131, 196, 234 • GrandPalaisRmn (musée d’Orsay) / Franck Raux : 133b, 199 • Art Institute of Chicago, Dist. GrandPalaisRmn / image The Art Institute of Chicago : 149
Mise en page
Ursula Held
Ursula Held
Photoengraving
Photogravure
Graphium, Saint-Ouen
Graphium, Saint-Ouen
Printed and bound in September 2024 by OGM, Padova
Achevé d’imprimer en septembre 2024 sur les presses de OGM, Padoue
ISBN: 9782376660958
ISBN : 9782376660927
© Éditions Norma, 2024
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149 rue de Rennes, 75006 Paris, France www.editions-norma.com
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