Actes Sud / Mars avril 23 - Essais, documents et sciences humaines

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Diffusion ACTES SUD

Mars avril 2023

Essais, documents et sciences humaines

LES VISUELS PRESENTÉS DANS CE DOCUMENT SONT PROVISOIRES & PEUVENT NE PAS REFLÉTER LA FINALITÉ DES PROJETS ÉDITORIAUX
TOUS
Les visuels qui n’apparaissent pas sont toujours en cours de développement

CLAUDETTE JOANNIS SARAH BERNHARDT

Oscar Wilde, Victor Hugo, Gustave Doré… ils étaient fous d’elle. Découvrez la vie audacieuse et libre d’une des plus grandes artistes du XXe siècle.

LE LIVRE

Elle collectionnait les amants et les bijoux. On l’appelait « la Divine ». Wilde était fou d’elle, Victor Hugo et Gustave Doré aussi. Plus près de nous, Carson McCullers l’admirait. Cocteau inventa pour elle, devenue une star mondiale, l’expression « monstre sacré ». Actrice, peintre, sculptrice, Sarah Bernhardt fut l’une des plus grandes artistes du XIXe siècle et du début du XXe. Claudette Joannis lui a consacré un portrait qui reparaît dans une version

totalement revue, actualisée et augmentée de pages inédites où l’on apprendra, grâce aux archives de la police, que la grande Sarah se prostitua pendant plusieurs années, où seront convoqués de nouveaux témoignages ainsi que la correspondance inédite avec l’un de ses premiers amants, et où l’on en saura plus sur son lifting raté qui fut « rattrapé » par la célèbre Suzanne Noël, qui réparait les gueules cassées et inventa la chirurgie esthétique…

POINTS FORTS

• Centenaire de la mort de Sarah Bernhardt et nombreuses manifestations (médias, expos, et localement par exemple dans le XVIIe arrondissement à Paris, à Belle-Île et sa région, ou encore au Havre).

• Une nouvelle édition entièrement revue et augmentée.

• Une spécialiste reconnue de Sarah Bernhardt.

ACTUALITÉ

• Centenaire de la mort de Sarah Bernhardt le 26 mars.

• Exposition au Petit Palais du 11 avril au 27 août.

• Exposition à l’Espace Van Cleef (place Vendôme).

• Deux documentaires TV prévus, l’un sur France 5, l’autre sur la chaîne Histoire.

L’AUTEURE

Claudette Joannis, spécialiste reconnue de Sarah Bernhardt, est conservatrice en chef honoraire du patrimoine et membre du comité scientifique de l’exposition « Sarah Bernhardt » au Petit Palais (avril-août 2023).

ESSAIS Nouvelle édition revue et augmentée. 15 mars 2023 11  ×  17 cm 224 pages 9,00 € ISBN : -:HSMCMI=^XXUUV:

DAVID VAN REYBROUCK

Nous colonisons l’avenir

Essai traduit du néerlandais par Benoît-Thadée Standaert

Dans la lignée de Contre les élections (2014), David Van Reybrouck a écrit un plaidoyer bref et sans équivalent en faveur de la justice climatique. Un constat sans appel qui se transforme en leçon d’optimisme et propose des solutions politiques aptes à renouveler la vie démocratique.

À PROPROS DE REVOLUSI

“Monument unique en son genre, bâti tout à la fois comme une œuvre de mémoire, de littérature et de justice.”

Florence Noiville, Le Monde des livres

“David Van Reybrouck, écrivain et essayiste, est un touche-à-tout obsédé par la volonté d’élargir sans cesse le spectre et le registre des expériences, qu’il s’agisse de promouvoir des innovations démocratiques ou des manières d’écrire l’histoire.”

“Lire Van Reybrouck, c’est comprendre que l’Histoire n’est pas faite que de traités, de batailles, de réunions gouvernementales et de statistiques, mais qu’elle a aussi pour moteurs les grandes passions humaines, la faim, la joie, la peur de la mort ou de la souffrance, et la recherche de la dignité.”

François Reynaert, L’Obs

À NOTER

u David Van Reybrouck, c’est + de 200 000 ex. vendus chez Actes Sud

u Congo. Une histoire : près de 120 000 ex. vendus

u Contre les élections : + de 21 000 ex. en Babel

u Revolusi (paru en septembre) : près de 11 000 ex.

© Frank Ruiter 2020
ACTES SUD ESSAI 12,5 × 19 CM 64 PAGES PRIX PRÉVISIONNEL 8 € MISE EN VENTE 1er MARS 2023 978-2-330-17760-7 -:HSMDNA=V\\[U\:
« Questions de société » 1 / 3 DU MÊME AUTEUR

Nous colonisons l’avenir

L’AUTEUR

David Van Reybrouck, né en 1971, est essayiste, historien, romancier et auteur de théâtre. Il a notamment publié chez Actes Sud Congo. Une histoire (2012, prix Médicis essai, Babel n° 1279), Contre les élections (2014, Babel n° 1231), Odes (2021) et Revolusi. L’Indonésie et la naissance du monde moderne (2022).

EXTRAITS DE PRESSE À PROPOS DE REVOLUSI

“David Van Reybrouck livre une fresque époustouflante consacrée à l’Indonésie. On y passe d’un colonialisme purement capitaliste à une indépendance conquise de haute lutte. Et qui va bouleverser les équilibres planétaires.”

Véronique Kiesel, Le Soir

“Cet ouvrage ne réfléchit pas seulement à ce qui se passe en Indonésie, mais dans le monde entier. [...] Passionnant.”

Xavier Mauduit, France Culture, Le Cours de l’Histoire

“Une fresque historique fascinante sur l’Indonésie, fine broderie d’archives et de témoignages. Un superbe exercice de style. [...] Derrière ce nom parfois trompeur, « Indonésie », c’est évidemment notre histoire, celle des anciennes puissances coloniales, qui se joue encore ici.”

Olivier Pascal-Moussellard, Télérama

Dans l’épilogue de Revolusi, David Van Reybrouck écrit que “l’humanité confisque le siècle à venir avec la même rigueur impitoyable dont elle fit preuve aux temps anciens pour s’approprier des continents entiers. 2020, poursuit-il, exerce son pouvoir sur 2080 avec une arrogance et une indifférence qui donnent le tournis.”

Mais il ne s’en tient pas seulement à cette idée de colonisation temporelle, si pertinente, si efficiente. Il propose quatre modes d’action susceptibles d’impliquer les citoyens dans les processus de décision et dans leur exécution.

Sa première préconisation concerne les forums citoyens (dont les membres sont élus par tirage au sort), introduits dans Contre les élections. David Van Reybrouck cite en exemple la Convention citoyenne pour le climat, mais critique sa médiocre application. Il propose alors une méthode (une suite de référendums partiels) permettant de “filtrer” les conclusions d’une telle convention sans tomber dans l’arbitraire des décisions gouvernementales. Dépassant le niveau national, il critique le manque de solidarité des États dans les réunions internationales, et suggère pour y remédier une “Global Assembly”

(une initiative des Nations Unies), sorte de convention citoyenne au niveau mondial, élue elle aussi par tirage au sort.

Pour impliquer les citoyens dans la mise en œuvre des décisions, il recommande une mesure assez révolutionnaire, l’instauration de “droits d’émission individuels”. En début d’année, chacun recevrait de son gouvernement un quota personnel d’émissions (enregistré sur son smartphone, sa carte bancaire ou quelque autre support) à ne pas dépasser. Selon ses actes (plein d’essence, voyage en avion…), un nombre conventionnel de “droits” serait débité de son compte. Les plus vertueux pourraient revendre le reliquat de leurs droits sur un marché dédié, les autres seraient contraints de leur racheter des droits supplémentaires. Une façon de “faire payer les riches”. Enfin, si rien ne fonctionne, David Van Reybrouck en appelle – à contrecœur, dit-il – à la désobéissance civile. Mais une désobéissance organisée : les citoyens pourraient refuser de payer un certain pourcentage de leurs impôts, correspondant à la part du budget national que les États affectent aux ressources fossiles.

ACTES SUD
« Questions
» 2 / 3
de société

Le colonialisme s’inscrit désormais dans le temps, et non plus dans l’espace ; le pire n’est peut-être pas derrière nous, mais devant nous. Nous nous comportons en effet comme les colonisateurs des générations futures. Nous les privons de leur liberté, de leur santé, peut-être même de leur vie – tout comme les colonisateurs l’ont fait dans le passé. Nous imposons les conséquences de nos actes aux humains qui viendront après nous, et ce avec une brutalité et une indifférence qui donnent le vertige. Nous faisons comme s’ils n’étaient pas là, comme si leur pays était le nôtre, comme si leur monde était vide, comme si nous pouvions puiser à notre guise dans les ressources disponibles – eau potable, sol fertile, air sain –, sans penser qu’ils pourraient en avoir besoin eux aussi. Nous pillons nos petits-enfants, nous dépossédons nos enfants, nous empoisonnons notre progéniture.

Mais ce processus se déroule à présent si vite que nous commençons à en ressentir nous-mêmes les conséquences dans notre propre chair. Désormais, nous prenons nous aussi des coups. Par un retournement cynique, les feux de forêt, les inondations et les pénuries d’eau sont devenus notre planche de salut. C’est maintenant seulement que nous nous réveillons. C’est maintenant seulement que nous agissons. C’est maintenant seulement que nous nous rendons compte que cela ne peut plus durer. La ministre flamande de la Mobilité, Lydia Peeters, l’exprimait récemment en ces termes : “La bombe hydraulique qui s’est abattue sur la Wallonie à l’été 2021 nous a réveillés en sursaut1.”

En disant “nous”, nous faisons comme s’il s’agissait de l’humanité entière, parce que cette formulation semble sympathique et inclusive – “nous, l’humanité, sommes conjointement responsables du réchauffement climatique, et désormais nous sommes tous dans la même galère” – mais elle cache une vérité beaucoup plus profonde que nous ne voulons pas voir. Car nous ne sommes pas tous dans la même galère. Et nous ne sommes pas tous également responsables. Le réchauffement climatique a été et est toujours principalement causé par les pays les plus riches des régions tempérées de la planète, et il affecte principalement les pays les plus pauvres des tropiques. Le basculement de l’état de sujet à celui d’objet a lieu quelque part aux environs du Tropique du Cancer. Si vous franchissez cette ligne, vous entrez dans le vif de

1.

Nous colonisons l’avenir - extrait

l’accusatif. C’est alors que le sujet se métamorphose soudain en objet. À partir de là, on subit 2 le comportement de l’autre. Comme dans le tabagisme passif : vous n’avez rien demandé à personne, mais vous en supportez toutes les conséquences.

Nous voulons parler enfin sérieusement du colonialisme au-delà du colonialisme ? Eh bien voilà : disons que les pays du Sud sont les fumeurs passifs de l’hémisphère nord. Non, c’est même pire en réalité, car ils souffrent plus que les fumeurs eux-mêmes. Les pays qui émettent le moins de gaz à effet de serre sont en effet les plus exposés aux effets délétères de ceux-ci3. Non contents de coloniser l’avenir, nous nous nous entêtons à coloniser le Sud. Un jeune berger de quinze ans au Tchad a une empreinte carbone de trois fois rien, mais il va voir son pays continuer à se désertifier en raison du mode de vie des garçons et des filles de son âge à Washington, Tokyo ou Amsterdam. Et si, une fois que ses chèvres seront mortes de faim et de soif, ce même berger veut se déplacer vers des régions plus tempérées où la chaleur est encore à peu près tolérable la plupart des mois de l’année, c’est un long calvaire de migration, de discrimination et de désintégration qui l’attend. Quoi qu’il fasse, c’est l’enfer qui le guette. Decolonizing the mind, décoloniser les esprits ? Certainement, il faut s’y atteler, mais il est bien plus important encore de décoloniser la chaleur, decolonizing the heat. Les pays occidentaux consacrent une quantité extraordinaire de temps et d’énergie à remettre en question les noms de rues, les statues et la tradition des fêtes enfantines4 – le traitement approprié du passé colonial fait régulièrement la une de nos quotidiens –, mais le débat concernant un colonialisme beaucoup plus vaste et plus actuel vient à peine de commencer.

2. La même constatation vaut pour le cercle polaire, car les peuples de l’Arctique vivant au nord de celui-ci (Inuit, Sami, etc.) ressentent le réchauffement climatique plus rapidement que les habitants des zones tempérées qui en sont responsables. Voir : https://www.un.org/en/chronicle/article/ climate-change-arctic-inuit-reality. Consulté le 6 janvier 2022.

3. Jeremy Williams : Climate Change Is Racist: Race, Privilege and the Struggle for Climate Justice. (“Le réchauffement climatique est raciste : race, privilèges et lutte pour une justice climatique”), Icon, 2021, Londres.

4. Allusion au débat néerlandais sur la Saint-Nicolas, en raison du personnage traditionnel de “Pierre le Noir”, le valet du saint, généralement joué par une personne blanche grimée.

ACTES SUD
De Standaard, 6 novembre 2021.
« Questions de société » 3 / 3

Raphael Liogier Khaos (tp)

Le philosophe Raphaël Liogier, auteur de nombreux ouvrages à succès, commet ici une œuvre essentielle, qui fera date. Il nous montre qu'emportés dans le nihilisme depuis le XIXe siècle, nous sommes convaincus que le monde n’est fait que de choses inertes et conditionnées, qui ne sont par conséquent rien en elles-mêmes. Il n’y a donc rien de rien. Mais aucun humain ne pouvant néanmoins se résoudre à vivre pour rien sous prétexte qu’il n’y aurait rien, nous nous sommes efforcés dès lors, éperdument, de faire semblant de vivre pour quelque chose, pour des valeurs devenues décoratives.

Couverture provisoire

Cet effort éperdu pour faire semblant a depuis longtemps déjà remplacé ce que l’on continue par habitude de nommer la politique. De sorte que la modernité telle que nous croyons la vivre n’est qu’un décor en trompe l’œil, aujourd’hui amplifié par internet et l’ensemble des supports numériques. Même si nous ressentons parfois un malaise, comme une incohérence, il nous semble trop coûteux et risqué de traverser le décor de nos principes, de nos lois, de nos États de droit, de notre éthique. Nous avons construit une architecture pour nous protéger contre nous-mêmes, contre notre autonomie, contre notre individualité réelle, au profit d’un individualisme fondé sur une pseudo jouissance consumériste et divertissante. Cette architecture industrialiste à laquelle nous sommes soumis s’est construite en à peine deux siècles sur notre angoisse la plus fondamentale : l’angoisse du vide.

Le vide n’est pourtant pas rien, mais au contraire la possibilité de tout, c’est-à-dire la transcendance brute (la possibilité de se déterminer soi-même de l’intérieur ; c’est l’espace sans espace circonscrit de la conscience, c’est la possibilité de la multiplicité, du devenir non écrit. Par horreur du vide (parce que nous l’assimilons au rien), nous provoquons à titre préventif notre propre anéantissement. Comme un homme qui se jetterait du haut d’un gratte-ciel pour en finir avec le vertige, en d’autres termes qui provoquerait sa mort par angoisse de la mort. Le vide est perçu comme un trou noir qui abolirait toute signification, alors que c’est l’énergie lumineuse de toutes les possibilités.

Depuis une vingtaine d’années Raphaël Liogier explore dans ses ouvrages les mutations de l’identité humaine. Il est notamment l’auteur aux éditions Les Liens qui libèrent de Sans emploi. Condition de l’homme postindustriel et de Descente au cœur du mâle. Parution : mars 2023

ISBN : 979-10-209-2093-5

Prix : 22 €

Alain Policar, ancien professeur de sciences politiques à l’université de Limoges, est chercheur associé à Sciences-Po (Cevipof). Il a publié récemment : Cosmopolitisme ou barbarie, (Paris, éd. Rue d'Ulm, 2020) ; L'universalisme en procès, (Le Bord de l’eau, 2021) et L’Inquiétante familiarité de la raceDécolonialisme, intersectionnalité et universalisme, (Le Bord de l’eau, 2021)

LA HAINE DE L’ANTIRACISME

conversation avec ALAIN POLICAR

Décryptage d’un « nouveau racisme ».

Alain Policar analyse comment de nombreux universitaires et penseurs français en sont venus à considérer l’antiracisme comme une menace pour la République. Il dénonce comment depuis les années 2000, la haine de l’antiracisme a été théorisée par des universitaires et des intellectuels médiatiques en partie venus de la gauche: Elisabeth Levy, Natacha Polony, Christophe Guily ou Pierre André-Taguieff qui a pourtant été l’un des meilleurs analystes du racisme dans les années 80 et qui vient de publier L’antiracisme devenu fou .

Ces derniers ont rejoint les néo-conservateurs ou les nationaux-républicains aux côtés de l’extrême droite pour affirmer que l’antiracisme viserait non seulement la laïcité mais les blancs.

Alain Policar plaide dans cet échange pour un universalisme rénové qui pense l'unité du genre humain contre le républicanisme jambon-beurre ou la catho-laïcité. Il y voit la condition d’une efficacité politique du combat contre le racisme.

• Une perspective historique qui dresse en filigrane une histoire des racismes et des mouvements antiracistes.

• Pour nombre d’intellectuels et universitaires, l’antiracisme menacerait la République française … Comment en est-on arrivé là?

• Alain Policar analyse l’essor historique de nouvelles formes de racismes et la façon dont ce logiciel réactionnaire s’est généralisé.

• Une alerte contre ce nouveau racisme et un plaidoyer pour un universalisme rénové.

11 x 21,3, broché 96 pages, 16 €

15 mars 2023 • Société • Politique
9782845979529

« Depuis l’an 2000 environ, une forme de critique de l’antiracisme s’est développée dans certains milieux que j’appellerai, pour faire simple, « nationaux-républicains », soit un mélange de nationalisme et d’exaltation de la République, qui a consisté à mettre en cause la nature du combat antiraciste. Cette critique s’est développée alors qu’apparaît une approche nouvelle de l’antiracisme et, corrélativement, du racisme lui-même. Pour ces nouveaux antiracistes, l’accent est mis sur le racisme comme un système qui agit sur les structures de la société et, plus ou moins inconsciemment, sur les acteurs sociaux.

Or, les nationaux-républicains rejettent complètement l’idée d’un racisme comme rapport social, comme système. Ils considèrent que le racisme résulte uniquement d’attitudes individuelles, autrement dit d’une opinion, éventuellement traduite en actes hostiles. »

Extrait

Françoise d'Eaubonne

CONTRE-VIOLENCE OU LA RÉSISTANCE À L'ÉTAT

Bouleversée par la mort en prison de la militante Ulrike Meinhof en 1976, bientôt suivie de celle de quatre autres membres de la RAF (Fraction Armee Rouge), d’Eaubonne publie en 1978, aux éditions féministes Tierce, Contreviolence ou La résistance à l’Etat, petit ouvrage qui rassemble plusieurs textes sur les rapports entre féminisme et violence politique, ainsi que quelques poèmes. Ces textes ont été écrits dans un contexte de débats internes aux mouvements écologiste et féministe sur les stratégies de non-violence ou d’action directe (autodéfense féministe, sabotages, etc.), et également de débats dans tous les milieux militants sur le soutien plus ou moins critique à apporter à celles et ceux ayant choisi la lutte armée, principalement en Allemagne mais aussi en Italie ou en France, face à la répression des États (conditions d’emprisonnement extrêmes et morts suspectes des détenu·es en Allemagne).

Cette réédition est accompagnée d’une présentation historique, fruit de plusieurs années de recherche, dans laquelle Isabelle Cambourakis remet en perspective la trajectoire de d’Eaubonne et propose une analyse fouillée de son parcours politique, depuis sa socialisation primaire à travers l’étude des engagements politiques de ses parents dans les années 1920 et 1930, jusqu’à l’activisme radical des années 1970.

Françoise d’Eaubonne (1920-2005). Écrivaine de romans, d’essais, de poèmes, cette militante infatigable fut membre du Parti communiste, féministe « beauvoirienne » dans les années 1950, engagée contre la guerre d’Algérie, militante du MLF, cofondatrice du FHAR (Front homosexuel d’action révolutionnaire) en 1971, signataire du Manifeste « des 343 » en faveur de la dépénalisation de l’avortement, militante « écoféministe » (terme qu’elle a inventé en 1974), membre du commando auteur de l’attentat à la bombe à Fessenheim en 1975 et engagée dans l’aventure des radios libres dans les années 1980… Ces dernières années, un certain nombre de ses essais et romans de science-fiction parus entre les années 1950 et 1950 ont été réédités : Le Complexe de Diane, Le Féminisme ou la mort, Écologie et Féminisme. Révolution ou mutation ?, Le Satellite de l’amande, Les Bergères de l’Apocalypse, Un bonheur viril

Isabelle Cambourakis . Chercheuse indépendante, elle travaille depuis 2010 sur la sociohistoire des luttes et des mouvements sociaux des années 1970 et 1980 et a publié plusieurs articles dans différentes revues papier ou en ligne ( Silence, Genre & Histoire, Travail, genre & société, Panthère première, Terrestres, Z, Critique…). Éditrice, elle a créé en 2015 la collection féministe intersectionnelle « Sorcières » aux éditions Cambourakis.

• Réédition d’un texte majeur de Françoise d’Eaubonne, considérée comme l’inventrice du terme écoféminisme en 1974.

• Un ouvrage initialement paru en 1978, qui propose plusieurs réflexions sur les rapports entre féminisme et violence politique et fait au écho au regain d’intérêt actuel pour l’écoféminisme.

• Un texte dont l’acuité demeure totale à un moment où l’urgence climatique amène une nouvelle génération militante à s’interroger sur les stratégies à mettre en œuvre, incluant les sabotages et l’action directe spectaculaire dans l’espace public.

Sorcières / 1er mars 2023 Préface d'Isabelle Cambourakis 200 pages /140 x 205 mm 21 euros TTC ISBN 978-2-36624-755-8
ÉDITIONS CAMBOURAKIS , 62, RUE DU FAUBOURG SAINT-ANTOINE, 75012 PARIS , TÉL. : +33 (0)9 81 02 10 92 RELATIONS PRESSE : MÉLISSA BLANCHARD / MELISSA@CAMBOURAKIS.COM DIFFUSION : ACTES SUD / DISTRIBUTION : UNION DISTRIBUTION

Après des études en sciences politiques, Zineb Fahsi se tourne vers l'enseignement du yoga. Intriguée par l'absence de récits historiques et critiques autour de cette discipline, elle se forme à son histoire et à l'étude de ses textes au sein de différents cursus universitaires.

Elle s'intéresse particulièrement aux liens entre yoga contemporain et mutations du capitalisme tardif, et en tant qu'enseignante, à la formulation d'un yoga comme pratique d'émancipation

LE NOUVEL ESPRIT DU YOGA DE LA LIBÉRATION AU NÉOLIBÉRALISME

ZINEB FAHSI

Le yoga est politique.

Pratiquante et professeure de yoga, Zineb Fahsi signe un essai critique sur sa discipline qui tranche avec la multitude d'ouvrages sur le yoga au rayon développement personnel. D’une pratique perçue comme ésotérique, réservée aux héritiers des mouvances hippies et New Age, le yoga s’est fait une place dans la culture mainstream, au point d’être aujourd’hui enseigné en entreprise, dans les écoles et les hôpitaux.

C’est que le yoga répond de façon commode aux injonctions contemporaines de réalisation de soi: cultiver une pensée positive, développer son plein potentiel, libérer son « moi » authentique, mieux gérer son stress, ses émotions, son sommeil, être plus efficace, plus concentré, plus résilient, plus heureux...

Le yoga semble être la méthode miraculeuse pour résoudre les problèmes et réaliser les aspirations des individus modernes assujettis au néolibéralisme.

L'auteure débusque le non-dit politique véhiculé par ces discours sur le yoga : en valorisant le travail sur soi au détriment du changement social, ils font porter aux individus la responsabilité de composer avec les exigences extrêmes du capitalisme, neutralisant toute remise en question du système lui-même. Il ne s’agit pas pour Zineb Fahsi de nier les bienfaits du yoga mais de comprendre comment celui-ci se trouve instrumentalisé au service du système néolibéral.

• Véritable phénomène de société, la France a vu le nombre de pratiquants passer de 2,6 millions en 2019 à 7 millions en 2021!

• Pour fonder son analyse critique, l’auteure éclaire l’histoire du yoga depuis ses origines analysant ses différentes transformations.

• Il ne s’agit pas pour Zineb Fahsi de défendre le retour à un yoga authentique mais de proposer un autre esprit du yoga plus émancipateur.

13 x 19,8, broché 160 pages, 17,90€

1er mars 2023 • Société
9782845979567

Extraits du Nouvel esprit du yoga de Zineb Fahsi

« Partant d’une discipline dont l’objectif premier est de ne surtout pas renaître en transcendant le « moi personnel», l’ère moderne a vu éclore une discipline qui permettrait d’accéder à une meilleure existence ici bas, par un travail d’amélioration de soi. Pratique des marges et d’initiés, rien ne semble prédestiner le yoga à devenir la discipline mondialisée qu’elle est aujourd’hui. Pratique ascétique de dépouillement, rien ne semble le prédisposer à se transformer en pratique visant l’épanouissement de l’individu. Pratique centrée sur la souffrance humaine, rien ne laisse présager qu’elle deviendra une discipline « du bonheur ». Pratique qui vise le salut de l’âme par sa sortie du monde, rien ne semble l’inviter non plus à se métamorphoser en une pratique de développement personnel et d’optimisation de soi. C’est l’histoire de cette transformation qu’il nous reste à raconter. »

« Il ne s’agit pas ici de défendre le retour à un yoga authentique non corrompu par la modernité et le capitalisme. D’une part parce qu’historiquement, il n’existe pas une tradition de yoga authentique, rendant aporétique et anachronique la tâche cherchant à prouver que « le yoga traditionnel » serait « essentiellement néolibéral » ou « essentiellement subversif », comme nous allons le voir. Et d’autre part, parce que la critique que je propose de ce nouvel esprit du yoga assume de se fonder sur des idées et des valeurs contemporaines, avec l’espoir de voir continuer à se diffuser un autre esprit du yoga, en marge des injonctions individualistes et dépolitisantes de perfectionnement de soi, de productivité et de performance. Un yoga qui ne servirait pas à endurer et à se conformer avec le sourire aux exigences de la société capitaliste néolibérale, qui ne servirait pas à masquer ses conséquences désastreuses sur le plan social et environnemental, mais qui aiderait à bâtir de nouveaux imaginaires et de nouveaux rapports à soi et au monde, plus émancipateurs et plus justes. »

Chloé Thomas PARCE QUE LA NUIT

Nous n’avons jamais appris à dormir. Un exploration du monde du sommeil, cet envers de la philosophie et de la veille de l’esprit.

LE LIVRE

L’insomnie et le rêve sont les deux modes sur lesquels le sommeil se laisse penser. Le rêve a longtemps eu le privilège de l’attention littéraire. Aujourd’hui, c’est l’insomnie qui prend le devant de la scène. Ce sont les moments où l’on dort le moins, sommeil fuyant ou sommeil paradoxal, qui nous révèlent à nous-mêmes la fragilité et l’essence du sommeil profond. Celui-ci, vécu, ne se laisse pas penser. Le sommeil demeure extérieur. Ses lois nous échappent. Dès la naissance, nous voulons

y résister, parce que dormir c’est toujours céder. La maturité demande d’apprendre à s’endormir (on exige de l’enfant qu’il acquière petit à petit la capacité à s’endormir seul ; l’adulte a, à sa disposition, un arsenal de méthodes qui marchent toutes mal et donc se génèrent les unes les autres) ; ce qu’il y a d’inné en nous c’est bien le refus de dormir et la terreur première de l’abandon, par les autres et par soi-même, que le sommeil implique.

POINTS FORTS

• Un essai original, composé de courts chapitres, qui puise aussi bien dans la philosophie, la littérature, l’histoire de l’art, les données scientifiques que dans l’expérience propre de l’autrice.

• Le sommeil est-il une espèce en danger ? Un texte dans la droite ligne de 24/7. Le capitalisme à l’assaut du sommeil de Jonathan Crary (La Découverte, 6 200 ex.) et de La grande transformation du sommeil. Comment la révolution industrielle a bouleversé nos nuits de Roger Ekirch (Amsterdam, 3 300 ex.).

L’AUTEURE

Chloé Thomas est enseignante à l’Université d’Angers. Elle a effectué plusieurs traductions pour Rivages (Mark Twain, Virginia Woolf). Elle a aussi publié trois livres, le roman Nos Lieux communs (Gallimard, 2016) et les essais Gertrude Stein, une expérience américaine, (Le Bord de l’eau, 2019) et Les Excentrés : poètes modernistes américains (CNRS éditions, 2021).

8 mars 2023 12  ×  19,5 cm 150 pages 18,00 € ISBN : -:HSMHOD=[Z\V\]:

Peter Sloterdijk GRIS EST LA COULEUR DU MONDE (TP)

Notre monde est gris, mais ce n’est pas forcément une mauvaise nouvelle !

POINTS FORTS

• Un des plus grands philosophes européens. L’auteur est bien médiatisé.

• Succès des livres de Michel Pastoureau.

LE LIVRE

Un livre flamboyant à partir du gris, apparemment la couleur de l’indifférence, du neutre, de la tiédeur, mais qui contient en réalité presque toute l’histoire de la pensée, de l’art et du monde. Une réflexion

magistrale sur les couleurs en politique, en philosophie et dans les arts, mais aussi dans la religion, et jusque dans la nature (éclipses, tempêtes, menace d’un hiver nucléaire).

• À destination d’un public qui aime les idées, l’histoire et la politique.

QUELQUES CHIFFRES

• Ventes de Après nous le déluge : 5 000 ex. en GF et 3 200 ex. en poche avec des réassorts de 250-300 ex. par an.

L’AUTEUR

Peter Sloterdijk est l’un des penseurs les plus stimulants de notre temps. Philosophe et essayiste, il est l’auteur de nombreux ouvrages qui ont fait date, dont Après nous le déluge (Payot, 2016).

8 mars 2023 14  ×  22,5 cm 400 pages 24,00 € ISBN : -:HSMCMI=^XW^[\: Traduit de l’allemand par Olivier Mannoni
ESSAIS

Lucy Adlington LES COUTURIÈRES D’AUSCHWITZ

À Auschwitz, elles triaient les vêtements des autres déportés. Avant guerre, elles étaient couturières. La femme de Rudolf Höss les remarqua. Voici leur histoire.

LE LIVRE

Ayant appris qu’Edwig Höss, mariée au commandant d’Auschwitz, y avait créé à l’été 1943 un atelier de haute couture pour ses propres besoins et ceux d’autres épouses de SS, Lucy Adlington a d’abord publié un roman sur le sujet, faute de documentation. C’est alors que lui parvinrent les témoignages des descendants de femmes en majorité juives et slovaques ayant travaillé là – et surtout celui de l’une d’elles, Bracha. La plupart, déjà parfaites modistes avant la guerre, furent d’abord affectées au « Kanada » pour trier les habits laissés par les nouveaux arrivants. Car ce livre raconte en outre comment le nazisme

L’AUTEURE

a bouleversé le secteur textile en Allemagne et ailleurs, d’abord par l’aryanisation des entreprises juives, puis par l’emploi d’esclaves juifs et non juifs au service de marques comme C & A et Hugo Boss, enfin par le reconditionnement des vêtements de déportés. Une vingtaine de trains remplis d’effets personnels repartaient chaque jour d’Auschwitz; mais si les héroïnes de ce livre durent elles aussi s’en dépouiller, elles conservèrent tout leur talent de couturière pour survivre. Dans leur dortoir il y avait quand même écrit : « Un pou, ta mort. »

POINTS FORTS

• Un récit d’autant plus saisissant qu’il mêle l’enfer concentrationnaire à l’existence dorée des geôliers.

• De singuliers destins personnels qui éclairent non seulement un aspect méconnu du « quotidien » à Auschwitz mais aussi les terribles conséquences de l’aryanisation économique sous le Troisième Reich.

• Un parfait complément à une autre incroyable survie à Auschwitz : celle d’une famille de lilliputiens roumains dont le destin croisa celui du docteur Mengele, dans Nous étions des géants, de Y. Koren et E. Negev (Payot, 2005, env. 4 000 ex. en GF et 4 000 ex. en PBP).

QUELQUES CHIFFRES

• Dans le même esprit : Terminus Auschwitz, d’Eddy de Wind (Michel Lafon, 2020, 15 000 ex. ; J’ai lu, 2021, 14 500 ex.) et Le Tatoueur d’Auschwitz, d’Heather Morris (City Éditions, 2018, 9 500 ex. ; J’ai lu, 2021, 220 000 ex.).

La Britannique Lucy Adlington est historienne de la mode. Elle a créé le site History Wardrobe et publié plusieurs ouvrages, dont Le Ruban rouge (Pocket Jeunesse, 2018), la fiction qui a précédé le présent livre. Les Couturières d’Auschwitz a été traduit dans une vingtaine de langues et a figuré sur la liste de best-sellers du New York Times.

Traduit de l’anglais par Julie Printzac et Mario Pasa 22 mars 2023 14  ×  20,5 cm 432 pages 23,00 € ISBN : -:HSMCMI=^XW^YX: HISTOIRE

HISTOIRE

François WALTER DÉSIR DE PRINTEMPS

Histoire sensible d’une saison

À l’heure où nous sommes de plus en plus déconnectés des rythmes saisonniers et déboussolés par le changement climatique, le printemps existe-t-il encore ?

LE LIVRE

Marqueur social et culturel essentiel de notre histoire occidentale, l’ “éternel et vert printemps” nous ramène aux origines du monde, à cette nostalgie d’une époque où nous ne faisions qu’un avec la nature qui nous entourait, liés par le même rythme et le même ordre des choses. Autrefois temps incompressible des récoltes et des travaux de la terre, des fêtes du cycle pascal, la première des saisons était aussi celle du désir et de l’éveil des sens, de la fertilité et des émois amoureux.

L’AUTEUR

Aujourd’hui, elle reste surtout un puissant symbole de renaissance et d’espoir, porteur de luttes sociales et de révolutions politiques. Toutefois, nos représentations collectives de cet entre-deux saisonnier semblent de plus en plus en décalage avec notre vécu, tant le réchauffement climatique en a transformé les bornes. Le printemps est-il destiné à demeurer silencieux, comme le définissait déjà Rachel Carson en 1962 ?

POINTS FORTS

• Une histoire du sensible, dont François Walter est un des plus notables représentants, qui fait la part belle à l’histoire affective d’une saison qui a toujours cristallisé promesses et émotions. Une approche qui a le vent en poupe depuis quelques années : cf. Alain Corbin et Hervé Mazurel, Une histoire des sensibilités (PUF, 2022) et l’existence de la revue Sensibilités depuis 2016.

• Un objet d’histoire climatique et sociale, qui témoigne des fortes attentes sociologiques de cette saison, qu’il s’agisse d’un retour à une plus grande fusion avec la nature ou de révolutions des peuples opprimés.

• Aucune autre histoire du printemps sur le marché éditorial français.

ACTUALITÉ

• Une saison genrée : depuis le XXe siècle, le printemps est encadré par deux grandes célébrations féminines, la Journée internationale des droits des femmes le 8 mars et la fête des mères le dernier dimanche de mai.

QUELQUES CHIFFRES

• Si les ventes de l’auteur restent modestes (Hiver : 1 600 ex. ; Noël : 2 300 ex.), ce sont des ouvrages de référence qui ont bénéficié d’une importante couverture médiatique et qui contribuent à l’image de marque de Payot en histoire.

ÉGALEMENT

Professeur honoraire d’histoire à l’université de Genève, François Walter a publié une quinzaine de livres sur l’histoire de la ville, du climat, de l’environnement et des risques (Catastrophes : une histoire culturelle, Seuil, 2008; Hiver. Histoire d’une saison, Payot, 2014). Avec son partenaire d’écriture, l’historien Alain Cabantous, il est l’auteur chez Payot de deux ouvrages d’histoire culturelle sur Noël. Une si longue histoire... (2016) et Les Tentations de la chair. Virginité et chasteté, 16e-21e siècle (2020).

Ouvrage dirigé par Sophie Bajard 8 mars 2023 15,5  ×  23,5 cm 288 pages 25,00 € ISBN : -:HSMCMI=^XW^\Y:

LA GRANDE HOSPITALITÉ MÉDIÉVALE

Hôpitaux et hôtels-Dieu du Moyen Âge central

Àl’heure où les mouvements migratoires dans le monde se font de plus en plus nombreux et les destinées des migrants de plus en plus interpellantes, il a paru nécessaire de mieux comprendre les mécanismes d’hospitalité qui ont pu être liés à des migrations.

Les traditions et coutumes d’hospitalité sont suffisamment puissantes dans notre histoire pour faire force de référence et nourrir, encore aujourd’hui, tant notre compréhension que notre imaginaire. L’hospitalité du Moyen Âge central s’est avérée un véritable engouement de société, ouvrant la voie à un courant centripète de migrants périurbains, à hauteur de l’essor exceptionnel des villes et poussés par les élites qui entendent faire fructifier une nouvelle économie urbaine concentrée aux xiie et xiiie siècles.

Ces migrations sont encouragées par l’émergence inédite d’un vaste réseau d’hôpitaux et d’hôtels-Dieu, à vocation spirituelle plus que médicale, qui se déploie à cette période dans le monde urbain et ses abords. Ces grands et attractifs établissements pour les pauvres en général, migrants, malades ou non, laissant à penser que leur usage relève plus d’une fonction d’hospitalité, sinon d’un “sas” d’entrée pour les nouveaux arrivants dans la ville.

Abordée du point de vue de la sociologie et de l’ethnologie européenne, l’hospitalité dans les villes en Occident chrétien est ici envisagée par l’étude de ses rituels de passage et d’agrégation. Si la fantastique hospitalité médiévale, guidée à la fois par les ambitions d’une Église conquérante et par celles des marchands urbains, s’est si bien développée à cette période précise, c’est par la conjonction de circonstances et intérêts économiques alliés à une puissante motivation religieuse. Le sens profond de l’hospitalité ne peut se comprendre, dans le passé comme aujourd’hui, qu’à l’éclairage d’une double approche cumulant un intérêt socio-économique et une vision idéologique et symbolique de valeurs sociétales à défendre.

Repères Points forts

• Un livre accessible et concis sur une question historique passionnante.

• Un angle méconnu de la sociologie médiévale, analysé avec précision.

• Un sujet qui fait écho aux questions contemporaines d’accueil de populations migrantes.

Mots-clés

• Moyen Âge / Hospitalité / Tradition / Anthropologie / Sociologie / Religion

Catherine Geleyn est sociologue et ethnologue, spécialisée sur l’Europe, à l’université libre de Bruxelles (ulb). Elle a participé en 2005, en tant que coordinatrice de mission locale, à la création d’un Institut des métiers de la ville en Région bruxelloise, notamment par l’étude des phénomènes sociaux urbains et la gestion des espaces publics.

ACTES SUD
Visuel provisoire - Diffusion Actes Sud
12,5 × 19 cm 224 pages ouvrage broché isbn : 978-2-330-17694-5 mars 2023 prix provisoire : 20 €
9:HSMDNA=V\[^YZ::

: 978-2-330-17634-1 avril 2023 prix provisoire : 10,80 €

MIEUX S’INFORMER

Anne-Sophie Novel Illustrations de Natacha Bigan

Les informations vous stressent ou vous fatiguent ? Bienvenue au club ! La moitié d’entre nous ne savent plus où donner de la tête face à une profusion devenue toxique : la multiplication des écrans et des sources d’information est telle que nous sommes la plupart du temps informés pour de faux ou par défaut.

Et si vous vous énervez régulièrement contre les médias, si vous avez la sensation qu’ils tournent tous en boucle, qu’ils ne diffusent qu’une information biaisée et anxiogène et que cela ne sert plus à rien de les écouter… vous faites sans doute partie des 77 % des Français qui limitent ou cessent de consulter les informations.

À qui donc se fier ? Comment reprendre la main sur les médias qui nous entourent ? Et comment trouver les bonnes sources d’information, utiles pour notre vie individuelle et collective ?

Il est possible de mettre fin à la capture de notre attention : comme nous avons appris à mieux manger en faisant attention au contenu de nos assiettes, nous pouvons mieux nous informer en veillant à ce qu’on met dans notre tête. Il est possible de se libérer des boucles informationnelles, de s'affranchir des algorithmes, de ne plus tomber dans le panneau de l'infox, de s’assurer de la qualité de l’information consommée, de soutenir de bons journalistes. Et in fine de mieux voter, en conscience des enjeux collectifs et des stratégies de nos potentiels représentants.

Repères

Points forts

• Pour cerner l’ensemble des obstacles qui nous empêchent d’y voir clair dans le monde de l’information.

• Pour reprendre la main sur les flux qui nous assaillent et définir le type d’information dont nous avons besoin.

• Pour prendre de bonnes habitudes qui font gagner du temps et de la sérénité pour comprendre le monde au quotidien.

• À rapprocher de Tendre vers la sobriété numérique de Frédéric Bordage (“Je passe à l’acte” ; Actes Sud, 2021) : 3 300 ex. / de Algocratie d’Arthur Grimonpont (Actes Sud, octobre 2022) : 2 500 ex. à date.

Mots-clés

Anne-Sophie Novel est journaliste, autrice et réalisatrice. Elle travaille pour de nombreuses rédactions et a écrit plusieurs ouvrages sur différents sujets de société (locavorisme, économie du partage, traitement médiatique de l’écologie, rapport au vivant). Pour en savoir plus : www.demoinsenmieux.com. Diplômée de l’École des Arts Décoratifs de Strasbourg, Natacha Bigan est à la fois graphiste, illustratrice et réalisatrice de vidéos. Elle consacre l’intégralité de son activité à des projets éthiques et écologiques et collabore régulièrement avec Anne-Sophie Novel pour promouvoir une meilleure information.

• Médias / Journalism / Presse / Information / Attention / Infox / Désinformation / Fake news / Je passe à l’acte

je passe à l’acte
ACTES SUD Visuel provisoire - Diffusion Actes Sud
14 × 19 cm 64 pages
9:HSMDNA=V\[XYV:
10 illustrations monochromes ouvrage broché isbn

IRRÉSISTIBLES

BILL BRYSON UNE HISTOIRE DU CORPS HUMAIN À L’USAGE DE SES OCCUPANTS

Enfin une version non anxiogène du corps humain ! Par le maître de l’érudition joyeuse.

LE LIVRE

Confinés dans notre corps, nous sommes pourtant loin de bien le connaître. Bill Bryson nous en révèle ici avec bonheur toute la complexité, les beautés et les petits travers. Intrigué par le fait que 5 dollars suffisent pour acquérir les composés chimiques de notre organisme, il nous guide dans l’exploration de celui-ci jusqu’à l’infiniment petit, interroge les meilleurs chercheurs et prend un malin plaisir à dénoncer les enquêtes douteuses, dont l’une affirme qu’un homme pense au sexe toutes les 7 secondes. Ce grand voyageur est

en outre un grand portraitiste, car raconter le corps humain c’est aussi raconter l’histoire de médecins géniaux (tel William Halsted, le cocaïnomane qui encouragea la pratique de l’anesthésie), de savants fous (comme Walter Freeman, le maniaque de la lobotomie frontale sans anesthésie), de malades célèbres (tel Proust l’asthmatique) ou encore de patients injustement méconnus, comme Charles Osborne, un fermier de l’Iowa qui hors de ses heures de sommeil eut le hoquet sans interruption de 1922 à… 1990.

L’AUTEUR

Membre honoraire de la prestigieuse Royal Society de Londres, Bill Bryson a une constante : l’humour, et deux passions : les voyages et la vulgarisation scientifique. Entre autres livres il a publié, côté voyages, des récits désopilants sur ses compatriotes (American Rigolos), sur l’Australie (Nos voisins du dessous), ou encore sur la nature (Promenons-nous dans les bois), et côté vulgarisation scientifique, Une histoire de tout, ou presque, ainsi qu’Une histoire du monde sans sortir de chez moi.

POINTS FORTS

• Un livre qui forme une trilogie avec Une histoire de tout, ou presque et Une histoire du monde sans sortir de chez moi – deux longsellers.

• Un travail de recherche titanesque pour une visite guidée du corps humain accessible à tous, avec un goût pour l’anecdote jamais gratuite.

• Bryson a remporté le prix Avantis de la vulgarisation scientifique et le prix Descartes, décerné par l’Union européenne pour la communication scientifique, pour Une histoire de tout, ou presque.

ACTUALITÉ

• 7 avril : journée mondiale de la santé.

QUELQUES CHIFFRES

• Une histoire de tout ou presque : 41 000 ex. en PBP avec 2 000 réassorts/an.

• Une histoire du monde sans sortir de chez moi : 14 000 ex. en PBP avec 800-1 000 réassorts/an.

ÉGALEMENT

8 mars 2023 11  ×  17 cm 500 pages 11,00 € ISBN : -:HSMCMI=^XXUWZ: Traduit de
par Françoise Bouillot et Mario Pasa
l’anglais

SIMONE WEIL Force, justice et consentement

« Quand quelqu’un n’a pas la faculté de refuser, on ne va pas chercher une méthode pour obtenir son consentement. » Sans consentement, nulle justice.

POINTS FORTS

• Des thématiques on ne peut plus actuelles : l’injustice, le consentement, le viol, la soumission, les rapports de force.

• Une réflexion qui a trait autant à la politique qu’aux relations interpersonnelles (amour, amitié, etc.).

• On redécouvre aujourd’hui la voix originale de Simone Weil (cf. le bonnes ventes des titres de la collection et chez Payot).

LE LIVRE

« Luttons-nous pour la justice ? » Étrange question pour quiconque milite aujourd’hui pour la justice sociale ou climatique. Mais dans ce court texte, écrit à Londres en 1943, Simone Weil met en lumière la contradiction au cœur de la quête de justice : soumis à la force (seule souveraine), il est vain de penser qu’on a des droits. L’injustice n’est donc pas une simple atteinte aux droits, mais quelque

chose de bien plus profond : du mépris, la transformation de l’autre en chose, le piétinement du consentement. Le présent recueil, articulé autour du texte de 1943, réfléchit sur le fait d’être soumis à la force et sur les conditions d’un véritable consentement – qui fait du viol le modèle de l’injustice –, et offre ainsi une étonnante résonance aux luttes modernes.

• Ce recueil comprend : « Luttons-nous pour la justice ? », « L’amour du prochain », ainsi que des extraits des Cahiers, des Écrits de Londres et du Journal d’usine.

QUELQUES CHIFFRES

• Ce nouveau recueil est un complément idéal à L’Iliade ou le poème de la force (2014, 5 000 ex.) et La Personne et le Sacré (2017, 8 200 ex.).

• « Luttons-nous pour la justice ? » est aussi disponible aux éditions La Part Commune et Peuple libre ; et dans Étude pour une déclaration des obligations envers l’être humain en Folio Sagesse.

ÉGALEMENT

L’AUTEURE

La pensée de Simone Weil (1909-1943) est empreinte de spiritualité et de compassion. Sa vie et son œuvre révèlent son profond mysticisme (La Pesanteur et la Grâce) et son ardente recherche de justice sociale (La Condition ouvrière).

15 mars 2023 11  ×  17 cm 120 pages 8,00 € ISBN : -:HSMHOD=[Z^\YZ: Préface de Valérie Gérard

JK FAIRE PARLER LE CIEL

La religion ne serait-elle qu’une affaire de style, une construction littéraire ?

Au sommet de son art, l’un des plus grands philosophes actuels explore tous les rouages du théâtre de la parole divine et nous permet aussi de comprendre le combat auquel se livrent aujourd’hui récits, faits et fake news.

LE LIVRE

La religion, dans les temps archaïques, c’est un rituel et un sacrifice. Mais depuis l’Antiquité, c’est de la poésie : ce sont des procédés littéraires plus ou moins élaborés, le plus souvent poétiques, qui véhiculent la parole divine ou rapportent les actions et les pensées des dieux. Et c’est ainsi que les religions se transmettent par les textes. Les dieux étaient

invisibles ; pourquoi donc a-t-on voulu les faire apparaître ? Pourquoi les faire parler ? Et pourquoi s’arranger ensuite pour qu’on oublie cet artifice ? Pourquoi quitter le domaine du sacré, le rituel brut, la liturgie collective, pour faire entrer la religion dans la sphère privée ? Et d’où vient notre besoin de textes religieux ?

POINTS FORTS

• Sloterdijk au sommet de son art. Stimulant, immensément érudit, mæstro de la punchline, mordant, précis, et toujours juste dans ses analyses.

• Un livre important, dans la lignée de Sphères, pétillant comme Tu dois changer ta vie et Après nous le déluge.

• Une histoire globale et millénaire de la manière dont les êtres humains se représentent et tentent de comprendre le monde.

ACTUALITÉ

• Parution chez Payot du nouvel essai de Sloterdijk consacré au gris dans l’histoire, la pensée et le monde.

QUELQUES CHIFFRES

• Ventes du grand format : 2500 ex.

• Ventes de Après nous le déluge : 5000 ex. en GF et 3200 ex. en poche avec des réassorts de 250-300 ex. par an.

L’AUTEUR

Peter Sloterdijk est l’un des penseurs les plus stimulants de notre temps. Philosophe et essayiste, il est l’auteur de nombreux ouvrages qui ont fait date. Payot est son principal éditeur en France depuis le succès de Après nous le déluge.

ÉGALEMENT

ESSAIS Traduction de Olivier Mannoni 8 mars 2023 11  ×  17 cm 450 pages 11,00 € ISBN : -:HSMCMI=^XXUY^:

YEHUDA KOREN ET

EILAT NEGEV

NOUS ÉTIONS DES GÉANTS

L’incroyable survie d’une famille juive de Lilliputiens

Ils étaient sept. Sept nains. Ils survécurent à Mengele. Voici leur histoire.

LE LIVRE

Artiste et homme de foi juif, le nain Shimshon Eizik Ovitz vécut dans un village de Transylvanie où il eut dix enfants entre 1886 et 1921, dont sept de petite taille. Ces derniers fondèrent la Troupe lilliputienne et se produisirent à travers l’Europe centrale comme musiciens, chanteurs et comédiens. Au printemps 1944, tous furent déportés à Auschwitz-Birkenau avec plusieurs membres

de leur famille. Dès leur arrivée au camp, ils furent sélectionnés pour servir d’objets d’étude au docteur Josef Mengele… Après leur libération en janvier 1945, frères et sœurs vécurent bien des aventures. Avant sa mort en septembre 2001, Perla, cadette et dernière survivante de la fratrie, a raconté l’incroyable histoire de la Troupe lilliputienne à deux journalistes, Eilat Negev et Yehuda Koren.

POINTS FORTS

• Parution simultanée chez Payot des Couturières d’Auschwitz, de Lucy Adlington.

QUELQUES CHIFFRES

• Ventes de la précédente édition poche : 4000 ex. (GFK).

LES AUTEURS

Eilat Negev et Yehuda Koren, journalistes vivant à Jérusalem, collaborent au quotidien Yedioth Ahronoth et à plusieurs journaux britanniques.

HISTOIRE
par Ines
22 mars 2023 11  ×  17 cm 304 pages 9,90 € ISBN : -:HSMCMI=^XW^^]:
Traduit
Lacroix-Pozzi et Dominique Laure Miermont.

DONALD W. WINNICOTT ŒUVRES

Les textes essentiels de Winnicott rassemblés en un seul volume de poche.

LE LIVRE

Près de 20 titres du grand pédiatre et psychanalyste sont publiés chez Payot, qui a introduit sa pensée en France et accueille la grande majorité de son œuvre. Avec ce volume-ci, nous avons rassemblé ses essais parmi les plus connus sur ce qui se passe dans la tête d’un enfant et sur ce que vivent les mères,

autour de ses principaux concepts et thèmes, tels que le rôle de l’environnement dans le développement de l’enfant, les objets transitionnels (ours en peluche, doudou, etc.), la haine, l’amour et le besoin de réparation, l’angoisse maternelle, la violence, ou encore la solitude.

POINTS FORTS

• Une nouvelle série dans la PBP, qui accueille déjà Walter Benjamin et où figurera en juin Simone Weil.

• Un livre pour ceux qui veulent avoir en poche, non pas un texte particulier, non pas l’œuvre complète, mais un ensemble de textes essentiels.

• Un auteur incontournable, aux très bonnes ventes, mais dont les grands textes, éparpillés dans de nombreux recueils, méritaient d’être rassemblés.

L’AUTEUR

Donald W. Winnicott (1896-1971), l’un des plus grands psychanalystes de la seconde moitié du XXe siècle, s’est intéressé tout au long de sa vie à la psychologie enfantine et aux relations parents/enfants. La plupart de son œuvre est publiée chez Payot, qui l’a introduite en France en 1969 avec De la pédiatrie à la psychanalyse.

ÉGALEMENT

CLASSIQUE Traduit de l’anglais par Jeanine Kalmanovitch 15 mars 2023 11  ×  17 cm 400 pages 12,00 € ISBN : -:HSMCMI=^XVWUZ:

SÁNDOR FERENCZI SUR NOS ÉMOTIONS CACHÉES

Les émotions ? Il faut les respecter et les utiliser avec « tact ».

LE LIVRE

Premier psychanalyste bienveillant de l’histoire, Sándor Ferenczi est aussi le plus en phase avec les thématiques actuelles de la psychologie grand public (traumatismes, addictions, enfant intérieur, abus sexuels). Au cœur de son approche figurent les émotions. Sur nos

émotions cachées comprend ses meilleures pages sur l’intelligence émotionnelle (intuition), les émotions infantiles, les réactions émotionnelles, les émotions qui guérissent, etc.

POINTS FORTS

• Recueil inédit (comme le sont aussi Le Traumatisme, L’adulte dans l’enfant, ou Sur les addictions).

• Succès des deux saisons de la série télé En thérapie.

QUELQUES CHIFFRES

• L’ensemble de l’œuvre de Ferenczi est publiée chez Payot, en grand format comme en poche. Dans la PBP, déjà une dizaine de titres, dont Le Traumatisme (22 000 ex.).

• Confusion de langue entre les adultes et l’enfant (21 000 ex.), L’Enfant dans l’adulte (16 000 ex.), et Sur les addictions (10 000 ex.).

L’AUTEUR

Sándor Ferenczi (1873-1933) est l’un des psychanalystes les plus brillants de l’histoire. Longtemps passée sous silence par une majorité de freudiens en raison de sa grande audace et de sa modernité, son œuvre est aujourd’hui plébiscitée. Tous ses livres sont publiés chez Payot.

ÉGALEMENT

CLASSIQUE Traduit de l’allemand par l’équipe de traduction du Coq-Héron 15 mars 2023 11  ×  17 cm 96 pages 7,00 € ISBN : -:HSMCMI=^W^XV]:

SRDJA POPOVIC COMMENT FAIRE TOMBER UN DICTATEUR QUAND

ON EST SEUL, TOUT PETIT, ET

SANS ARMES

Un livre pour agir, à destination des mécontents, des activistes, de toutes celles et ceux qui veulent réussir leur révolution (petite ou grande).

LE LIVRE

Voici le livre des révolutions possibles. Il part d’un principe : si l’on veut lancer rapidement un mouvement de masse à l’ère d’Internet, l’humour (et un peu de stratégie) est une « arme » de choix. Il s’appuie sur une expérience acquise dans près de cinquante pays aussi bien que sur les enseignements de Gandhi et du stratège Gene Sharp. Il prend la voix exceptionnelle de Srdja Popovic, apôtre de la lutte

non violente. Popovic nous fait entrer dans les coulisses des événements historiques du XXIe siècle. Il raconte ce qui marche et comment ça marche. Il explique aussi pourquoi cela échoue parfois, comme en Ukraine ou en Chine. Ce livre réconcilie avec l’action politique et montre combien il est crucial, non seulement d’aller au bout des choses, mais aussi d’avoir une vision claire de ce qu’on fera de la liberté.

L’AUTEUR

Srdja Popovic, spécialiste de la désobéissance civile, a fondé le mouvement Otpor! qui permit en 2000 la chute de Milosevic. Depuis, on vient le consulter du monde entier. Il a été pressenti en 2012 pour le prix Nobel de la paix.

POINTS FORTS

• La Bible de l’activisme politique non violent (et efficace).

• Nous rappelle qu’une révolution réussie implique de savoir ce qu’on fera de sa liberté.

• 18 000 ex. vendus et 2 000 réassorts par an.

ÉGALEMENT

ESSAIS Nouvelle édition 8 mars 2023 11  ×  17 cm 336 pages 7,80 € ISBN : -:HSMCMI=^V\[X[:

DE L’AGRICULTURE

DE L’AGRICULTURE

Lucius Junius Moderatus Columelle naquit à Gadès (Cadix) sous le règne d’Auguste ou de Tibère. Columelle avait composé seize livres sur l’économie rurale. Des douze livres du De re rustica, le premier traite de l’utilité et de l’agrément de l’économie rurale, et de ce qu’il faut pour établir une bonne économie ; le second, des champs, de la manière de les ensemencer et de la moisson ; le troisième, des vignes et des vergers ; le quatrième termine la matière de la culture des vignobles ; dans le cinquième, Columelle enseigne la manière de mesurer le temps, et il y parle aussi des arbres ; le sixième traite des bestiaux et de leurs maladies ; le septième, du petit bétail, tel que les brebis, les chèvres et les porcs, le huitième, de la basse-cour ; le neuvième, des abeilles ; le dixième, écrit en hexamètres, traite des jardins ; le onzième fait connaître les devoirs d’un fermier et traite ensuite du jardinage ; le douzième, qui est le plus long, donne toutes sortes d’instructions et de recettes nécessaires à ceux qui s’occupent d’économie rurale.

De l’agriculture est avant tout un plaidoyer pour inciter les grands propriétaires italiens à s’intéresser davantage à leurs terres en montrant, preuves à l’appui, que toute exploitation bien gérée est rentable. Pour cela, Columelle se réfère avant tout à la tradition agronomique latine : Caton l’Ancien, Varron, avec lesquels il est possible de comparer, mais aussi Iulius Graecinus ou Tremellius Scrofa, dont les œuvres ont disparu.

Repères

Points forts

• Un manuel très complet, parfois d’une étonnante actualité, sur les sujets de l’agronomie et de la gestion financière qui l’accompagne.

• Son format poche, pratique et accessible, est idéal pour l’étude.

Mots-clés

• Agriculture / Agronomie / Élevage / Ruralité / Économie

Né au ier siècle apr. J.-C. à Cadix, Columelle s’est consacré à l’agriculture ; son traité d’agronomie est issu de l’observation de ses terres.

ACTES SUD Visuel
- Diffusion Actes Sud
provisoire
Un des intérêts majeurs de l’ouvrage de Columelle tient au fait que certains historiens y ont vu la description d’une agriculture de  type “précapitaliste”, préoccupée de rentabilité et d’investissements.
11 × 18 cm 620 pages ouvrage broché isbn : 978-2-330-17699-0 mars 2023 prix provisoire : 28 €
9:HSMDNA=V\[^^U:
L. J. MODERATUS COLUMELLE

DE L’AGRICULTURE TRAITÉ D’AGRONOMIE ANTIQUE

DE L’AGRICULTURE

Traité d’agronomie antique

Le traité d’agronomie de Palladius, s’il est l’un des moins connus, est l’un des plus intéressants ; en effet, c’est le dernier à avoir été rédigé avant la chute de l’Empire romain, par un auteur qui connaissait parfaitement les écrits de ses nombreux prédécesseurs. De plus, il ne constitue pas seulement un manuel d’agronomie et d’économie rurale, mais intègre les éléments d’un manuel d’architecture, où sont expliquées avec beaucoup de précision les techniques de construction des fermes romaines. Il reprend le principe chronologique de façon plus systématique, en disposant sa matière en autant de chapitres que de mois et en regroupant dans chacun d’eux l’annonce des tâches correspondantes à la ferme.

Le premier livre contient une introduction générale à l’économie rurale : situation de la ferme, qualités du sol, construction des bâtiments, celliers, greniers, huilerie, étables et écuries, poulaillers, jardins, ruches. Les douze livres suivants traitent des travaux propres à chaque mois de l’année : jardinage, tenue de la maison, viticulture, récolte des fruits, art de faire divers vins, récolte du miel, confection de l’huile d’olive et autres, des confitures, de l’hydromel, du verjus, etc. Le dernier livre est un poème en vers élégiaques sur la greffe des arbres.

Le texte semble avoir été rédigé entre 460 et 480 apr. J.-C., mais le mystère demeure sur l’identité de Palladius. Un homme cultivé, qui devait posséder des domaines près de Rome et en Sardaigne, et qui a su nous laisser un témoignage unique sur les campagnes de l’Empire romain.

Repères

Points forts

• Une réflexion intéressante et complexe sur les sujets touchant à l’agriculture : agronomie, économie rurale, architecture des fermes.

• Un témoignage rare datant de la fin de l’Empire romain.

• Son format poche, pratique et accessible, est idéal pour l’étude.

Mots-clés

• Agriculture / Agronomie / Architecture / Manuel / Ruralité

Palladius était un propriétaire terrien de la fin de l’Empire romain (ve siècle apr. J.-C.).

Il est l’auteur d’un traité d’agronomie fondé sur son expérience.

ACTES SUD
Sud
Visuel provisoire - Diffusion Actes
11 × 18 cm 240 pages ouvrage broché
mars 2023 prix provisoire : 16 €
Ce texte se veut un guide pratique utilisable directement sur le terrain, un manuel destiné aux exploitants agricoles intéressés par l’agriculture et désireux de faire fructifier leurs biens.
isbn : 978-2-330-17700-3
9:HSMDNA=V\\UUX:
R. T. AEMILIANUS PALLADIUS

En librairie le 15 mars 2023

20,5 x 24,8 - 192 pages - Relié - 28 e ISBN : 978-2-8126-2440-7

Agroforesterie et maraîchage

Léon Schleep

Traduit de l’allemand par Sylvie Girard-Lagorce

Les systèmes agroforestiers contribuent de manière massive à contrer à la fois la crise climatique et l’érosion sans précédent de la biodiversité. Ces systèmes ancestraux presque disparus en Europe, avec l’avènement du modèle productiviste agricole dans les années 1970, font leur retour, souvent portés par une nouvelle génération d’agriculteurs. Leon Schleep est de ceux-là. Sur son exploitation, il a décidé d’allier maraîchage et agroforesterie.

Comme il l’écrit dans l’introduction d’Agroforesterie et maraîchage, son installation est le résultat d’un voyage. Un voyage entrepris à la sortie du bac qui va l’amener jusqu’en Amérique du Nord, territoire qu’il va parcourir en tant que wwoofer. Il sillonne ainsi les États-Unis de ferme bio en ferme bio. Jusqu’à ce qu’il pose ses bagages sur une petite exploitation de légumes. Sans aucune expérience dans ce domaine, il va découvrir un métier, un mode de vie. Convaincu que son avenir est là, il décide à son retour de se lancer lui aussi dans l’aventure. Il entame alors un cursus en agronomie et découvre, fasciné, l’agroforesterie. C’est décidé, il va lier ses deux obsessions : le maraîchage et l’agroforesterie, il en fait son sujet de fin d’étude, lance avec un collectif L’île aux légumes… Et entame l’écriture de ce livre.

Léon Schleep

Leon Schleep n’est pas né fermier. Ce sont plutôt les voyages à travers le monde qui lui ont donné le virus du maraîchage. Avec un collectif, il a créé L’île aux légumes, au sein de laquelle il mêle culture maraîchère et agroforesterie. Il approvisionne désormais les habitants de sa région en légumes frais et de saison.

points forts

• Restitue l’énergie et l’enthousiasme de son jeune auteur.

• Des sélections d’arbres, d’arbustes, des exemples de mises en place concrètes de systèmes agroforestiers avec schémas de plantations, choix d’espèces…

rayon / Nature et environnement genre / Livre pratique mots clés / Jardin - écologie agronomie - agriculture biologique arbre - légume - potager

Dans cet ouvrage, il revient à la fois sur les fondements du maraîchage (sans labour, bio-intensif, l’importance du sol…) et les bases de l’agroforesterie (son histoire, les différents systèmes, leurs potentialités…). Puis il entre très concrètement dans le sujet, quels sont les apports de l’agroforesterie dans le maraîchage : rendement, soins et gestion, interactions avec l’environnement, esthétique… Quels arbres planter et pourquoi ? Quel type de conduite adopter ? Des fruitiers ou non ?

Dans ce livre pratique très solide techniquement et scientifiquement, Leon Schleep laisse aussi une grande place à l’expérience vécue, la sienne mais aussi celles des nombreux maraîchers rencontrés et interviewés, et dont il restitue les paroles.

• Un va-et-vient dynamique entre l’exposé théorique et l’expérience vécue.

• Des interviews de maraîchers qui pratiquent l’agroforesterie et présentent des installations récentes et anciennes, petites et grandes, de différentes régions de monde (Allemagne, États-Unis, Italie, France...).

livre
nature
pratique

Savoir ancien et science nouvelle, et surtout : une plongée dans le monde varié du maraîchage

Le début d’un voyage

L’agriculture est en crise Venez sur l’Île des légumes

Le maraîchage et moi un coup dans le mille !

Retour aux sources : un voyage à la découverte du mouvement du maraîchage

Tous identiques ? Quel est le lien qui unit les entreprises de maraîchage ?

⬤ Le plan bio-intensif en 8 points pour plus de productivité

⬤ La philosophie agricole de la Clay Bottom Farm, par Ben Hartman

To dig or not to dig, telle est la question Tout pour le… compost

⬤ La philosophie agricole de la Rough Draft Farmstead, par Jesse Frost

Autres systèmes No-Till au profit du sol

Ne lésinons pas sur les chiffres : Je gagne 100 000 $ sur un hectare !

L’élément primordial : la fertilité du sol

En quête d’alternatives durables pour l’agriculture : avant-propos Le maraîchage : un nouveau départ A la découverte des systèmes agroforestiers

Délices fruités : les arbres fruitiers Petites billes sucrées : les arbustes à baies Une affaire de graines : les fruitiers à coques Une croissance rapide : la biomasse Quand tout s’éparpille : les brise-vent Directement vers en haut : le bois d’œuvre

A faire soi-même : engrais maison avec des fixateurs d’azote ⬤ La philosophie agricole

Et maintenant : tout bien relier ensemble Gros plan sur les champignons : la myciculture

La bonne solution : paillis et bois raméal fragmenté Il peut tout faire : le biochar Pour les abeilles et Cie : les vivaces auxiliaires Tout est question de bonne planification

Le maraîchage, c’est ce que chacun en fait

Une histoire ramifiée l’avenir passe par les arbres

Un peu de vocabulaire pour commencer les systèmes sylvopastoral, agro-sylvicole et agrosylvopastoral

Avec un bon plan, c’est à moitié gagné

Viser haut : espacements et hauteur des arbres

⬤ Les six systèmes agroforestiers dans les régions tempérées

Union ou confrontation : la compétition sur le terrain

Pour les plantes ou contre les nuisibles : la protection des plantes

Un mélange éclectique : un plan pour plus de biodiversité

Même si c’est tendance : il y a aussi des inconvénients Agriculture et changement climatique

L’agroforesterie, c’est ce que chacun en fait

Peut-on être un peu plus précis ? Systèmes agroforestiers et maraîchage

Que doit pouvoir faire un système agroforestier dans un jardin-maraîchers ?

Quel arbre à quel endroit ?

117-165 173-179 182-189

Passons à la pratique. Systèmes agroforestiers et maraîchage. Comment ont-ils fait ?

117 125 131 137 145 151 159 165

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Une solution régénérative… et bien plus encore la communauté solidaire de Schloss Tempelhof (Bade-Wurtemberg, Allemagne)

Légumes croquants et floraison grandiose la Frith Farm (Maine, États-Unis)

Régénération et permaculture Henbant Permaculture (Galles du Nord, Grande-Bretagne)

Légumes en terrasses Azienda Agricola Iside (Lombardie, Italie)

La permaculture à son meilleur niveau la Ferme du Bec-Hellouin (Normandie, France)

Recherche et stockage de données : Martin Crawford et Agroforestry Research Trust (Devon, Grande-Bretagne)

Toujours face au soleil : Singing Frogs Farm (Californie, États-Unis)

Bonnes idées mises en pratique : Triebwerk et le collectif maraîcher de Niederkaufungen (Hesse, Allemagne)

Commencer petit : simple et tout en longueur Un peu d’argent pour le porte-monnaie : des fruits pour le marché Colorée et variée : la biodiversité Chaque chose à sa place : le système agroforestier dynamique

Pour ceux qui n’en ont jamais assez

Pour feuilleter et continuer à lire : informations, recommandations de lecture, à échanger, à prêter, à offrir ou à acheter

Pour échanger les mots justes dans les conversations : le glossaire Pour ne pas se perdre dans les sous-bois l’index

7-13 5 8 11 12 15 16 19 20 27 28 28 31 35 37 38 41 44 46 47 47 48 53 60 67 70 72 75 15-41 43-75
Sommaire
Et maintenant planifions : quatre exemples concrets 77-115

Savoir ancien et science nouvelle, et surtout : une plongée dans le monde varié du maraîchage

Le maraîchage est en plein boom. Ce n’est pas étonnant. Les gens commencent à se poser de plus en plus de questions sur leur comportement de consommateurs et ils veulent savoir d’où viennent leurs produits alimentaires, comment ils sont produits et dans quelles conditions. C’est pourquoi le maraîchage, ou agriculture maraichère, n’est plus une simple « niche ». Semaine après semaine, des cageots de légumes multicolores sont livrés, remis ou posés devant les portes des foyers. Des concombres un peu tordus, des carottes pas toujours droites, mais une diversité illimitée, qui se reflète à différents niveaux dans une petite cagette : la quantité, l’aspect et la saveur. Rien ne surpasse le poivron orange vif en douceur, la roquette n’a jamais été aussi succulente, d’un goût si intense et si vif que les papilles n’en ont encore jamais fait l’expérience. Et par ailleurs, le sujet de l’agroforesterie, lui également, n’a jamais été aussi présent. En particulier dans le contexte de l’agriculture régénérative, c’est un thème qui prend une signification d’autant plus grande. Pourtant les informations destinées à combiner l’agroforesterie et la culture maraîchère sont malheureusement encore très parcellaires. C’est ce que nous voulons changer. Car, sans les services rendus par les arbres, notre écosystème global serait inimaginable. Ils produisent de l’azote et, avec les océans et les sols, ils constituent la forme la plus importante de séquestration du carbone. Bref, ils sont bénéfiques pour la protection de l’environnement et ils ralentissent la crise climatique. Comment combiner efficacement la culture maraîchère et l’agroforesterie pour en tirer le meilleur parti ? C’est ce que vous allez découvrir dans ce livre. Êtes-vous prêts à vous plonger dans l’univers insoupçonné des légumes et des arbres ? Allons-y !

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peu de temps en 2020, la parcelle avait cet aspect-là…

Venez sur l’île des légumes

Et tout à coup, ce fut la fin des études. Et maintenant ? Mon camarade d’études Tim et moi, nous avions déjà longuement discuté de faire un voyage en Mongolie et de prendre le chemin de fer du Transsibérien. Cela semblait tomber à point nommé : aucunes obligations, plus de cours et l’été devant nous. Mais malheureusement, un obstacle imprévu se dressa soudain devant nous : le coronavirus. Qui anéantit du même coup tous nos plans. Nous avions alors imaginé de voyager uniquement en Europe, mais plus vite que prévu, nous ne pouvions même plus nous déplacer en Allemagne. Que faire alors de tout ce temps ?

Un soir, alors que nous discutions dans notre colocation d’étudiants, l’idée naquit de cultiver des légumes au lieu

de partir en voyage. Après tout, ce n’était pas si absurde en fait, nous avions consacré tous les deux l’essentiel de nos études justement à ce sujet. L’idée donna naissance à un projet concret. Nous nous sommes mis en quête de parcelles à cultiver, qui furent étonnamment faciles à trouver. A Dietzenrode, à une quinzaine de kilomètres de Witzenhausen, on nous proposa de louer une parcelle sur laquelle des légumes avaient déjà été cultivés il y a quelques années, mais où les exploitants avaient entretemps changé d’orientation. Le projet semblait d’autant plus facile à initier que nous sommes allés les trouver avec notre idée de Solawi. Nous étions tous sur la même longueur d’onde et nous sommes rapidement tombés d’accord. Et après que le seigle ait été récolté

en août, nous avons pu nous-mêmes commencer. Nous avons semé des cultures intermédiaires et nous avons travaillé d’arrache-pied à la planification du jardin maraîcher.

La première année n’a pas toujours été simple. Le printemps a été froid et humide, certaines expériences ont échoué et les tracasseries administratives nous ont donné du fil à retordre. Mais à la fin de la première saison, nous étions très satisfaits et fiers de tout ce que nous avions créé. Et même si çà ou là une culture avait échoué, nous avions fait sortir de terre des légumes fantastiques ! Et surtout, nous avions appris une foule de choses. Plus que ce que nous aurions pu l’imaginer. Et

c’est justement pour cette raison que nous avions une envie décuplée d’améliorer tout ça au cours des saisons suivantes. Et c’est cela que je voudrais vous faire comprendre grâce à ce livre. Il ne s’agit pas de tout réaliser à la perfection du premier coup. Mais avec une bonne part de motivation et de goût pour l’action, on parvient à obtenir beaucoup de choses. Lorsque toute l’équipe marche dans le même sens et transforme une idée en réalité : c’est un sentiment très fort. C’est ainsi qu’il faut progresser et je voudrais chaque jour en savoir davantage et découvrir de nouvelles choses.

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↑ … et voici la parcelle cultivée juste un an plus tard. Quel changement en si

Le plan bio-intensif en 8 points pour plus de productivité

2 Compostage

L’un des points le plus importants du concept est le compostage. Tout ce qui contribue à la biomasse (substances organiques) doit être composté. Le compost sert d’engrais, il structure le sol et favorise l’édaphon.

1Décompactage du sol

L’idée d’origine de Ecology Action consistait à décompacter le sol jusqu’à une profondeur de 60 cm. C’est une activité qui demande beaucoup de temps et de travail et personne jusqu’à présent ne l’a vraiment mise en pratique. Une alternative consiste à aérer le sol à l’aide d’un appareil qui porte le nom de grelinette, de biogrif, de bioculteur ou encore de fourche-bêche, et qui pénètre dans le sol jusqu’à 30 cm de profondeur, sans avoir besoin de le retourner. Et voilà, le sol est décompacté !

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Semis et culture à intervalles rapprochés

Plus les plantes sont rapprochées, plus nous pouvons générer de la biomasse, car la surface active de photosynthèse (les feuilles) est plus importante. Néanmoins, des intervalles trop rapprochés peuvent aussi porter préjudice à la qualité de la récolte. Car chaque plante a besoin de suffisamment de place pour se développer. Les plantes entrent sinon en compétition les unes avec les autres.

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↑ Grâce à la fourche-bêche (grelinette), on peut facilement aérer le sol sans avoir besoin de le retourner, ce qui permet de l’ameublir. Der biointensive 8-Punkte-Plan für mehr Produktivität ↑ Comme nous ne dépendons plus de la taille des accessoires pour le tracteur, les plantations peuvent être plus rapprochées. ↑ Le compost fournit des substances nutritives et favorise l’édaphon.

MONTÉE DES EAUX

En une seule nuit de la mi-août, les océans se sont dilatés jusqu’à noyer une grande partie de la Terre.

Aux Serres, village de basses montagnes, l’urgence d’assurer la survie devance douleurs, sidération et menaces, et oblige à repenser l’emploi des choses, leur nature même.

Montée des Eaux est le journal de Noé l’herboriste, où Marie, médecin rescapée, ajoute bientôt sa voix. À la fois monologue entre découragement et vaillance, dialogue réparateur, relation de l’effort commun, collecte de paroles, il dit aussi la ténacité du désir, ce survivant absolu.

Demain est incertain aux Serres, mais pas question de se transformer en “chiffonniers du monde détruit”, d'abandonner le chemin étroit des confiances. Larmes, démissions et doutes ne contredisent pas l’engagement de réinventer un monde qui privilégiera le partage.

Avec ce récit éblouissant, Pierre Lieutaghi nous propose une “contre-dystopie” qui, malgré le désastre initial, ouvre vers la possibilité d’un avenir heureux et se révèle donc porteuse d’espoir.

“Dimanche 12 août, 7 h 10

Un bruit non catalogué m’a réveillé aux aurores, des choses s’entrechoquaient dans le jardin en contrebas.

[…] Avant d’ouvrir les volets, à cause de la lumière blafarde je me suis demandé s’il avait neigé dans la nuit, ça s’est vu en août mais la Terre se réchauffe. Je me rappelle avoir hésité à ouvrir, le petit vacarme inquiétait. D’abord j’ai cru qu’un rêve se poursuivait : le bruit, mon lever jusqu’à la fenêtre, la lumière fade, et puis cette eau immense impossible à comprendre. Je me suis dit retourne au lit, laisse le rêve s’épuiser. […] À des moments pareils on cherche quelque chose à quoi se raccrocher ; comme j’ai lu Batailles dans la montagne, je pense à un glissement de terrain, le torrent s’est retrouvé barré quelque part, il a monté et tout ennoyé. Mais ça ne tient pas, déjà que le torrent est au plus bas de son débit en août, impossible qu’une telle quantité d’eau s’accumule en une seule nuit, ni même en un an. Quand j’écris “une telle quantité d’eau”, je refuse encore d’admettre ce que j’ai vu en ouvrant les volets : le golfe immense qui va du bas du village jusqu’à un horizon où les montagnes sont devenues des îles éparses, très loin. Plus de vallée, plus de villages ni de hameaux, plus de fermes, plus de routes ni de chemins, des arbres et des bois dont on ne voit que les houppes émergentes par-ci par-là, et ces grands bidons de plastique jaunes et blancs à se balancer tranquillement en bas du jardin, entourés de toute une flottille de bouteilles.

Alors j’ai bien tiré le rideau et regagné mon lit. Aussi dingue que ça puisse paraître je me suis laissé engloutir aussitôt par un sommeil de mille ans.”

Repères

Points forts

• Pierre Lieutaghi est l’auteur de livres d'ethnobotanique aux grands succès : 37 000 ex. pour Le livre des bonnes herbes (1996), 18 000 ex. pour Le livre des arbres, arbustes et arbrisseaux (2004), 12 500 ex. pour La plante compagne (2010 et 2021).

• Dans Montée des eaux, Pierre Lieutaghi allie ses connaissances du végétal et son observation du monde contemporain pour imaginer une fiction éblouissante, qui s'aventure avec succès dans le registre de l'anticipation.

• On pourrait qualifier ce roman de “prototopie”, un nouveau courant de fictions qui ne sont ni des utopies (irréalistes) ni des dystopies (négatives), mais qui ouvrent un espace de possibles et, ce faisant, s'opposent au pessimisme ambiant et à la “pensée des catastrophes”.

Pierre Lieutaghi, ethnobotaniste, écrivain, vit en haute Provence.

Il a publié chez Actes Sud, entre autres titres, Le Livre des bonnes herbes (1996), Le Livre des arbres, arbustes et arbrisseaux (2004), Une ethnobotanique méditerranéenne (2017), ainsi qu’un essai, La Surexplication du monde (2020) et un roman, Elio (2014).

domaine du possible ACTES SUD
-
Actes Sud
Visuel provisoire
Diffusion
11,5 × 21,7 cm 368 pages ouvrage broché hors collection domaine du possible isbn : 978-2-330-17537-5 avril 2023 prix provisoire : 22 € 9:HSMDNA=V\ZX\Z:
Pierre Lieutaghi

MLLE DE LA FORCE, MME D’AULNOY, CATHERINE BERNARD...

FINETTE CENDRON

Et autres contes féministes

LE LIVRE

Le genre du conte a été longtemps une affaire d’autrices : parmi elles, Mlle de la Force, Mme d’Aulnoy, Catherine Bernard, la Comtesse de Murat et Mlle L’Héritier. Pourtant, l’histoire littéraire a préféré les oublier, alors même qu’elles ont connu un plus grand succès encore que leurs contemporains masculins (Charles Perrault, les frères Grimm…). On ne sera pas étonné d’apprendre que les héroïnes et les récits de ces autrices sont d’une toute autre trempe que ceux de leurs collègues masculins : ainsi, Finette Cendron est inventive et intelligente, bien moins cruche que la Cendrillon de Perrault ; Marmoisan, version européenne

LES AUTEURES

de Mulan, offre une héroïne puissante qui part à la guerre à la place de son frère décédé. Le Prince rosier de Catherine Bernard, quant à lui, constitue une violente charge contre le mariage, tandis que Jeune et Belle de la Comtesse de Murat inverse purement et simplement les rôles genrés : l’homme devient objet de désir, il est enlevé et enfermé et c’est la femme qui tombe amoureuse de lui et enfreint les conventions sociales puisqu’il lui est inférieur : comble de la subversion, ils ne se marient pas à la fin, mais vivent leur amour hors de tout carcan...

POINTS FORTS

• Payot continue la désinvisibilisation des autrices à travers la publication de cinq contes : Finette Cendron de Mme d’Aulnoy, Marmoisan de Mlle de la Force, Le Prince Rosier de Catherine Bernard, Jeune et Belle de la Comtesse de Murat et Persinette de Mlle de la Force.

• Des récits et des héroïnes incroyablement progressistes.

• Revisite de Mulan, Raiponce et Cendrillon : Des héroïnes qui prennent leur destin en main, loin des quiches de Perrault, des frères Grimm et de Walt Disney.

• Une préface de Julien Marsay, auteur de La Revanche des autrices.

ACTUALITÉ

• L’Express, itw de Julien Marsay : https://www.lexpress.fr/ culture/julien-marsay-la-litterature-est-une-affaire-de-boysclub-jusqu-aux-prix-litteraires_2179396.html

• Usbek et Rica, itw de Julien Marsay : https://usbeketrica. com/fr/article/ les-hommes-ont-tout-fait-pour-rabaisser-et-fairedisparaitre-les-femmes-qui-ecrivaient

Mme d’Aulnoy (1652-1705) est souvent comparée à Jean de la Fontaine pour son esprit subversif et la malice des satires cachées dans ses contes. Mlle de la Force (1650-1724) est davantage connue pour ses frasques à la cour que pour ses romans, poèmes et contes pourtant foisonnants et inventifs. Catherine Bernard (1663-1712) fut une immense romancière, poétesse et dramaturge – première autrice à être jouée à la Comédie française de son vivant et plagiée par Voltaire dans Brutus. La Comtesse de Murat (1670-1716) fut très célèbre en son temps notamment pour les libertés qu’elle prit en qualité de narratrice revendiquée au sein de ses récits. Mlle L’Héritier (1664-1734) est une nièce éloignée de Charles Perrault et amie intime de Mlle de Scudéry – comme cette dernière, elle ne se maria point.

• Madmoizelle, itw de Julien Marsay : https://www. madmoizelle.com/ autrices-ces-grandes-effacees-qui-ont-fait-la-litteratureest-une-plongee-dans-notre-matrimoinelitteraire-1456549

QUELQUES CHIFFRES

• Contes de fées, Marie-Catherine d’Aulnoy, Folio : 12 000 ex (GFK).

• Les Grandes Oubliées, Pourquoi l’Histoire a effacé les femmes, Titiou Lecoq : 75 000 ex (GFK).

CLASSIQUE 5 avril 2023 11  ×  17 cm 240 pages 8,00 € ISBN : -:HSMCMI=^XXW]Z:
du XVII e siècle Désinvisibilisons les autrices de contes, d’autant plus lorsqu’elles nous offrent des récits et des héroïnes progressistes !

GEORGES BERNANOS

LA FRANCE CONTRE LES ROBOTS

« La Civilisation des machines est la civilisation de la quantité opposée à celle de la qualité. Les imbéciles y dominent donc par le nombre, ils y sont le nombre. »

LE LIVRE

Publié en 1947, La France contre les robots (qui devait à l’origine s’intituler Hymne à la liberté) s’insurge contre l’essor du capitalisme industriel et la « religion » du progrès technique. Le culte de la machine y apparaît comme une « conspiration contre toute espèce de vie intérieure ». Il construit un

monde déshumanisé où la vie tout entière est orientée par l’efficacité, la performance et la rentabilité. À l’homme ratatiné, uniformisé, Bernanos oppose l’homme rêveur et réfléchi, et en appelle à la révolution des élans généreux et de la jeunesse contre la société matérialiste.

POINTS FORTS

• Un hymne à la liberté et à l’élan révolutionnaire. Pour Bernanos, la jeunesse se révoltera contre une société qui ne la laisse pas s’exprimer…

• Un pamphlet de colapsologie avant l’heure et un appel à la décroissance.

• Un éloge de la « vie intérieure ».

QUELQUES CHIFFRES

• Une seule autre édition en poche, celle du Castor Astral (2017, 12 €) : 11 000 ex.

L’AUTEUR

Georges Bernanos (1888-1948), auteur de Sous le soleil de Satan et du Journal d’un curé de campagne, était aussi un pamphlétaire à la plume acérée. Écrivain engagé, à l’instar de George Orwell, ardent défenseur de la liberté, il cultivera une vision critique de la société et du culte de la modernité à tout prix.

ÉGALEMENT

CLASSIQUE 5 avril 2023 11  ×  17 cm 250 pages 8,50 € ISBN : -:HSMCMI=^XW^]V:

Édition annotée et présentée par Marie-Odile Delacour et Jean-René Huleu, avec la collaboration de Faïza Abdul Wahab.

ISABELLE EBERHARDT ÉCRITS INTIMES

Lettres aux trois hommes les plus aimés

Pour toutes celles et ceux qui rêvent d’une existence hors des sentiers battus, qui aiment la littérature, les femmes libres, la fluidité de genre, les voyages et le Sahara !

LE LIVRE

Ces lettres aux trois hommes qu’Isabelle Eberhardt (1872-1904) a le plus aimés (son frère Augustin, qui se suicida ; son ami Ali Abdul Wahab ; et son mari Slimène Ehnni) nous font pénétrer dans l’intimité d’un être étrange, objet de scandale et de ferveur, une femme qui a vingt ans parle d’elle au masculin

et tourne le dos à l’Europe de la Belle Époque pour accomplir son rêve de fusion avec le désert. Sa correspondance se lit comme le récit de son fulgurant voyage : six années d’errance imaginaire et réelle jusqu’à sa mort précoce dans les eaux d’un oued en crue.

POINTS FORTS

• Isabelle Eberhardt est l’une des égéries de Lucie Azéma (Les femmes aussi sont du voyage, Flammarion) qui loue son écriture « sublime ».

• Cette édition critique est une référence. Elle est due à deux spécialistes reconnus de l’œuvre d’Eberhardt, la psychanalyste et écrivaine Marie-Odile Delacour, et le journaliste Jean-René Huleu, cofondateur de Libération, avec la collaboration de Faïza Abdul Wahab, petite-nièce de l’un des trois correspondants réunis dans ce livre.

QUELQUES CHIFFRES

• Ventes de la précédente édition poche : 4 500 ex.

L’AUTEURE

Isabelle Eberhardt (1872-1904), née en Suisse de parents russes, était une exploratrice, journaliste et écrivaine. Elle est l’autrice de nombreuses nouvelles et récits de voyage et considérait sa correspondance comme partie intégrante de son œuvre.

VOYAGEURS 5 avril 2023 11  ×  17 cm 448 pages 11,50 € ISBN : -:HSMCMI=^XXWV[:

VIRGINIA

WOOLF

Londres

« L’heure crépusculaire nous rend cette irresponsabilité que l’obscurité et la clarté des lampadaires autorisent. » C’est à ce moment-là, selon Woolf, qu’il vaut mieux aller se promener dans Londres. Elle nous y entraîne.

LE LIVRE

On trouvera ici, réunis pour la première fois en un seul volume, tous les écrits de Virginia Woolf consacrés à sa ville de Londres. Articles, essais, extraits de son journal, réflexions et souvenirs forment un guide somptueux de la grande métropole qui fut le centre de gravité du premier XXe siècle, en même temps qu’un autoportrait émouvant, sur le vif, d’une autrice qui a fait de Londres le cœur de sa propre écriture aussi bien que de la modernité. Le nom de Virginia Woolf est intimement associé à un quartier : Bloomsbury, avec ses rues

calmes, ses petites places carrées à l’ombre du British Museum. Mais ses promenades dans Londres dépassaient ce cadre étroit. On se souvient des rues bruyantes parcourues par Clarissa Dalloway allant chercher ses fleurs ; les textes présentés ici portent la trace de la connaissance intime que Woolf avait de Londres, de son regard amusé et amoureux. S’y mêlent toute l’intelligence du contemporain et le sens aigu du style qui lui sont propres. Ce livre est aussi un guide original d’une des villes les plus visitées et les plus secrètes au monde.

POINTS FORTS

• Édition illustrée avec des cartes des différents quartiers.

• Un livre qui s’adresse à la fois aux amoureux de Virginia Woolf et aux nombreux visiteurs curieux de découvrir le Londres littéraire.

QUELQUES CHIFFRES

• 2 200 ex. vendus (depuis 2019).

• Woolf est une autrice importante du catalogue : Suis-je snob ? (13 000 ex.), De la maladie (10 000 ex.), Elles (7 300 ex.), Une pièce à soi (5 800 ex.), L’écrivain et la vie (4 900 ex.), Lettre à un jeune poète (2 000 ex.).

L’AUTEURE

Née à Londres, Virginia Woolf (1882-1941) fera de la ville la toile de fond de plusieurs de ses écrits. Tantôt à Bloomsbury, tantôt aux docks de la Tamise, elle parcourra la ville sans relâche. Alternant toute sa vie les périodes créatives et les phases d’abattement et de dépression, elle se suicide le 28 mars 1941.

Préface et choix de textes de Mario Fortunato Traduit de l’anglais par Chloé Thomas 19 avril 2023 11  ×  17 cm 192 pages 8,50 € ISBN : -:HSMHOD=[Z^WZ\:

MARINA TSVÉTAÏEVA

Après la Russie

« Tout poète est par essence un émigré. » (Marina Tsvétaïeva)

POINTS FORTS

• Ce recueil de poésies donne à entendre la voix d’une déracinée, pour qui la Russie s’éloigne de plus en plus.

• Comprend une courte autobiographie de Tsvétaïeva.

LE LIVRE

« La voix de Tsvétaïeva résonnait de quelque chose d’inconnu et d’effrayant pour l’oreille russe : l’inadmissibilité du monde. Ce n’était pas une réaction de révolutionnaire ou de progressiste revendiquant des améliorations, pas plus qu’un conservatisme ou un snobisme d’aristocrate qui se souvient des jours meilleurs.

Sur le plan du contenu, il s’agissait de la tragédie de l’existence en général, indépendamment de son contexte temporel. Sur le plan du son, il s’agissait d’une aspiration de la voix à la seule direction qui lui était possible : vers le haut. De la même façon que l’âme aspire à sa source. » (Joseph Brodsky, Loin de Byzance)

ACTUALITÉ

• Une grande partie de la jeunesse russe est forcée à l’exil pour éviter la conscription liée à la guerre en Ukraine.

QUELQUES CHIFFRES

• 3 660 ex. vendus.

L’AUTEURE

Née à Moscou, Marina Tsvétaïeva (1892-1941) est une des plus hautes voix de la poésie russe. En 1922, elle quitte l’Union soviétique pour un exil de dix-sept ans. D’abord à Berlin, puis à Prague, elle s’établit à Paris, pauvre et isolée. Elle retourne en Russie en 1939 où, sans soutien et après la mort de son mari, elle se suicide.

ÉGALEMENT

19
11  ×  17 cm 144 pages 8,70 €
avril 2023
ISBN : Traduit du russe et présenté par Bernard Kreise 1er éd. poche : mars 1993

Au risque des effets (tp)

Didier Debaise et Isabelle Stengers (dir.)

Le pragmatisme conjuguerait les pêchés de l’irrationalisme, de l’irréalisme et de l’immoralisme. La pensée de W. James en particulier , a été l’objet de violentes critiques : remise en question de toute position de vérité, celle-ci étant réduite à ce qu’elle rapporte ; célébration inconditionnée du sens commun, identifié à des opinions infondées ; subjectivisme, mettant au premier plan la confiance contre l’esprit objectif ; remise en question de toute valeur au profit des effets...

Couverture provisoire

Et si toutes ces critiques traçaient en creux la force même du pragmatisme jamesien ? C’est cette force que cet ouvrage collaboratif s’efforce d’explorer, et cela avant tout à partir du concept de pluriels, d’univers se faisant, à travers des connexions locales, partiales et risquées. Chacune des contributions de l’ouvrage explore une dimension de ce plurivers en en faisant vibrer l’actualité. Il rejoint ainsi l’inquiétude profonde que James nourrissait face aux routines de pensée qui hier, et plus encore aujourd’hui, tuent le cri du monde. Les auteur.e.s de ce livre sont tou.te.s des chercheurs qui tentent d’activer les effets des propositions de James à travers leur champ (pratiques de savoir, récits, enquêtes sociales, etc.). Chaque contribution cherche à la fois à identifier les poisons qui paralysent la pensée et réduisent les situations à l’aune d’une méthode, et à proposer des manières de relayer le risque propre au pragmatisme : souligner la responsabilité des théories que nous construisons dans la fabrication de l’univers.

L’ouvrage est composé de trois sections : Quitter le sol des certitudes ; Composer « faits » et « imaginations » ; Épaissir les terrains. Dirigé par Didier Debaise et Isabelle Stengers, deux éminents philosophes, il s’inscrit dans le même élan que le travail de Bruno Latour sur les mondes à composer.

Didier Debaise, docteur en philosophie, est chercheur au FNRS et enseigne la philosophie à l'Université Libre de Bruxelles. Il travaille principalement sur les formes contemporaines de la philosophie spéculative et les théories de l'événement. Il est notamment l'auteur d'un livre intitulé Un empirisme spéculatif. Il a dirigé l'anthologie Philosophie des possessions (Les presses du réel, 2011). Parution : avril 2023 ISBN : 979-10-209-2499-5

Isabelle Stengers, docteur en philosophie, est professeure émérite à l'Université libre de Bruxelles. Elle est l'auteure de nombreux livres sur l'histoire et la philosophie des sciences, dont, à La Découverte, L'Invention des sciences modernes (1993), Sciences et pouvoir (1997, 2002), Au temps des catastrophes (2009, 2013) et Réactiver le sens commun (2020) et Cosmopolitiques (2021). Elle a reçu le grand prix de philosophie de l'Académie française en 1993.

Prix
: 22 €

RELIANCE

RELIANCE

Manuel de transition intérieure

Michel Maxime Egger, Tylie Grosjean et Elie Wattelet Préfaces de Sophy Banks et Rob Hopkins

“Se changer soi pour mieux changer le monde.”

“Être en paix avec soi-même et les autres humains afin d’être en paix avec le monde.”

Ce sont les deux principes fondateurs de la transition intérieure dont les trois auteurs et autrice sont des spécialistes reconnus. Ils forment et accompagnent depuis longtemps des personnes et des groupes sur cette voie et sont au cœur des réseaux belges et suisses de la transition, comme en témoignent les préfaces de Sophy Banks et Rob Hopkins.

Il s’agit d’accompagner, de soutenir et d’amplifier la prise de conscience de la nécessité de changer de paradigme sociétal et d’effectuer une mutation intérieure via la reconnaissance de la puissance de l’imaginaire et des rituels, la lutte contre tous les dualismes mortifères, l’ouverture à la spiritualité laïque, l’identification et le dépassement des freins à la transition, etc.

Ce livre est amené à devenir un ouvrage de référence ; il est attendu par toutes les communautés francophones œuvrant à la transition écologique. C’est un manuel théorique et pratique, profond et dense, complet mais aisé à lire, illustré de nombreux exemples, témoignages et expériences personnelles issues de leurs propres pratiques, notamment à travers les figures emblématiques de la guérisseuse-blessée et du méditant-militant.

Par ailleurs, le livre propose un guide pour aller plus loin et réserve une large part à la mise en pratique, seule ou en groupe, à travers des exercices et un carnet d’adresses conséquent pour ne jamais se sentir seul sur ce chemin escarpé mais passionnant et enrichissant.

Repères Points forts

• Un livre de référence rassemblant tous les concepts et toutes les pratiques de la transition intérieure, par trois auteurs reconnus.

• Un livre à la croisée de différentes collections d’Actes Sud : “Mondes Sauvages” avec, pour exemple, Psychologie positive et écologie de Lisa Garnier, 2019, 2 600 ex. / “Domaine du Possible” avec, pour exemples, Et si... on libérait notre imagination pour créer le futur que nous voulons ? de Rob Hopkins, 2020, 10 500 ex. ou L’incroyable pouvoir du souffle de Stéphanie Brillant, 2021, 27 000 ex. ou Vers la sobriété heureuse de Pierre Rabhi, 2021, 570 000 ex. / “Le souffle de l’esprit” / “Voix de la Terre” avec, pour exemple, Les vies autonomes de Clara Breteau, septembre 2022, 2 200 ex. à date.

Sociologue et écothéologien, Michel Maxime Egger est auteur de plusieurs essais sur l’écospiritualité et l’écopsychologie. Il est responsable du Laboratoire de transition intérieure, codirige la collection “Fondations écologiques” aux éditions Labor & Fides et anime le site www.trilogies.org.

Formatrice, écopsychothérapeute et poétesse, Tylie Grosjean accompagne les individus et les groupes en transition écologique et sociale. Elle a déployé ses travaux à l’Institut Eco-Conseil, à l’Université Catholique de Louvain, au sein des associations Terre & Conscience et Les Fougères.

Écopsychologue, Elie Wattelet accompagne et forme à la transition intérieure. Depuis quinze ans, il lie son amour du vivant à celui de la psyché humaine au sein du Réseau d’écologie sensible et du Réseau Mycélium.

Collaborateurs réguliers autour de la démarche du travail qui relie, ils ont tous deux développé le Réseau Transition et le parcours Écopsychologie en Belgique.

domaine du possible ACTES SUD
Visuel provisoire - Diffusion Actes Sud
14 × 19 cm 480 pages ouvrage broché isbn : 978-2-330-17552-8 avril 2023 prix provisoire : 22 € 9:HSMDNA=V\ZZW]:
MANUEL DE TRANSITION INTÉRIEURE

978-2-330-17590-0

SE RELIER AU VIVANT

En 2020, l’expérience du confinement, qu’elle a la chance de pouvoir effectuer en pleine nature, fait prendre conscience à Géraldine Lemaître Renault qu’elle mène une vie “hors sol”. Le vivant n’est alors pour elle que le décor d’une vie trop pressée, essentiellement vécue en intérieur. Combien d’entre nous ressentent cette déconnexion ?

Or le vivant est un tout dont nous faisons partie. Retisser ce lien, c’est se relier à notre identité profonde. Si notre vie contemporaine est bien éloignée de la nature sauvage, le vivant reste présent tout autour de nous, prêt à être senti, entendu, touché, goûté, observé. Plonger ses mains dans la terre, marcher pieds nus sur la mousse, toucher l’écorce d’un arbre, cuisiner, observer les oiseaux, partir en cueillette… Prenant appui sur son parcours, sur des témoignages variés et sur une multitude d’exemples concrets, l’autrice nous propose une démarche d’exploration joyeuse des infinies possibilités de se relier au vivant et d’en ressentir les bienfaits. Tisser ces liens modifie notre rapport à nous-mêmes, notre façon de nous nourrir, de consommer, d’interagir avec notre environnement. Car au-delà de l’ouverture à la nature, il s’agit aussi de réapprendre à écouter ce qui vibre en nous, à goûter à ce qui nous fait du bien, à être. Il suffit de se lancer !

Repères

Points forts

• Un guide concret et joyeux, nourri d’exemples et de témoignages variés et proposant un large éventail de pistes pour se relier au vivant, simples et adaptées à tous.

• Un ancrage historique et scientifique pour rappeler l’évidence biologique de notre inscription dans le monde vivant et le lent chemin qui a conduit à notre déconnexion.

• Une démarche progressive motivante, allant du plus simple au plus engagé.

• Pour le lien entre bien-être et reconnexion au vivant : Psychologie positive et écologie de Lisa Garnier (”Mondes sauvages“ ; Actes Sud, 2019) : 2 600 ex. / Et si on écoutait la nature ? de Laurent Tillon (Payot, 2019 et 2022 (PBP) : 5 800 ex.

Autrice, scénariste et réalisatrice, Géraldine Lemaître Renault se forme à l’École des plantes de Paris en botanique et phytothérapie. Elle transmet sa passion pour le vivant dans ses livres (Potions magiques, Gallimard, 2022), mais aussi au cours d’ateliers ou par sa marque d’infusions maison.

Formée à l’Ensaama, Évelyne Mary produit des affiches, des gravures, des albums, des livres. Sa technique de prédilection est la linogravure, qu’elle transmet au travers de stages en Sud Ardèche.

Mots-clés

• Je passe à l’acte / Nature / Environnement / Écologie / Vivant / Lien / Connexion / Bien-être / Éveil / Mode

de vie

je passe à l’acte
SUD
ACTES
Visuel provisoire - Diffusion Actes Sud
9:HSMDNA=V\Z^UU:
14 × 19 cm 64 pages 10 illustrations monochromes ouvrage broché isbn :
avril 2023 prix provisoire : 10,80 €

Benjamine Weill À QUI PROFITE LE SALE

Sexisme, racisme et capitalisme dans le rap français

Comment le rap, à l’origine un mode d’expression du mouvement inclusif hip hop, est-il devenu un bastion sexiste ? Et que cela dit-il de l’industrie musicale ?

LE LIVRE

Le rap est considéré comme sexiste. Pourtant, à ses débuts en France, le hiphop, berceau du rap, n’était certainement pas un lieu d’exclusion des femmes. Comment expliquer ce glissement anti-féministe et franchement déprimant ?

Réconcilier rap et féminisme, c’est analyser une opposition médiatiquement fabriquée, en comprendre les implicites racistes et en déconstruire les mécaniques capitalistes. Pour ne plus tomber dans le piège de la mécanique du buzz. Pour donner aux artistes, dont la

L’AUTEURE

quête ne se mesure pas à l’aune des chiffres de la première semaine, la place qu’ils et elles méritent. Pour une culture régénératrice et soucieuse de créer du lien.

En adoptant le regard « oblique, complice et clandestin » [Merleau-Ponty] cher à la phénoménologie pour regarder le rap français, Benjamine Weill tâche de comprendre à qui ou à quoi profite tout ce sale qui nous est présenté comme l’essence même du rap.

POINTS FORTS

• Féminisme et rap : oxymore ? Pas sûr. Un livre qui vient déjouer les mythes du genre musical préféré des jeunes.

• Un pavé dans la mare du capitalisme qui aime le sexisme parce qu’il est profondément raciste.

• Un ouvrage truffé de citations de morceaux des années 1990 à nos jours : jouissif pour les fins connaisseurs.

• Une autrice philosophe et travailleuse sociale totalement passionnée et intégrée dans la culture hiphop.

ACTUALITÉ

• Dans Cher connard, Virginie Despentes pose exactement la problématique de ce livre.

QUELQUES CHIFFRES

Travailleuse sociale et philosophe, Benjamine Weill accompagne depuis toujours projets et artistes de rap, mouvement qu’elle a vu naître et grandir en France dans les années 1990. Elle est aussi engagée dans les luttes féministes et antiracistes et soutient de nombreuses initiatives, culturelles et militantes, notamment en SeineSaint-Denis. Ancienne rédactrice-en-chef du magazine culturel hiya!, elle intervient régulièrement dans les médias en tant que philosophe spécialiste de la culture hip hop.

• Selon l’étude Rap Impact (2021), près de 50 % des jeunes de moins de 30 ans écoutent du rap, + autant de femmes que d’hommes.

• Une histoire du rap en France, Karim Hammou, essai, La Découverte (22 puis 11 €, 2012 puis 2014) : 7 000 ex (GFK) ; L’obsession rap, beau livre, Marabout (39 €, 2019) : 11 000 ex (GFK) ; The Rap Year Book, beau livre, Hachette (20 €, 2016) : 9 000 ex (GFK).

5 avril 2023 14  ×  22,5 cm 304 pages 20,00 € ISBN : -:HSMCMI=^XW^ZU: ESSAIS

ARMÉNIE : LA FIN DE L’HISTOIRE ?

Rouben Ichkhanian

Langue d’origine : russe Traduction : Anne Coldefy-Faucard

2e office avril 2023 / 9782355970573

15 euros / 150-200 p. / 17 x 12 cm

Jeune écrivain et éditeur d’Erevan, Rouben Ichkhanian propose ici – à la demande des éditions L’Inventaire –une brève histoire de l’Arménie du début du XXe siècle à nos jours, à travers l’histoire de sa famille.

Le Haut-Karabagh tient une place importante dans l’histoire familiale de l’auteur : il est vrai qu’en 1917 (soit la génération de ses grands -parents), cette région était peuplée à 73% d’Arméniens. Bakou, capitale de l’Azerbaïdjan, comptait également nombre d’Arméniens, dont beaucoup travaillaient dans le pétrole, alors aux mains des frères Nobel.

Tout change avec la Première Guerre mondiale et l’effondrement des empires. La famille de Rouben Ichkhanian devient soviétique. Dès 1921, Staline, alors commissaire aux Nationalités, décide de rattacher le Haut-Karabagh à l’Azerbaïdjan, décision qui sera lourde de conséquences. Survient la Seconde Guerre mondiale. En 1954, la famille s’installe dans la province de Ferghana en Ouzbékistan. La fin des années 1980 est marquée par les pogroms anti-arméniens de Soumgaït, puis vient, dix ans plus tard, le second effondrement, celui de l’Union soviétique.

Depuis, la famille est installée à Erevan, capitale de l’Arménie, pays où les problèmes se multiplient, dans l’indifférence quasi générale. Une des plus vieilles civilisations est-elle menacée de disparition ? C’est la question que se pose l’auteur.

ESSAI

13,5 × 21,5 CM 248 PAGES

PRIX PRÉVISIONNEL 21 €

MISE EN VENTE 5 AVRIL 2023 978-2-330-17806-2 -:HSMDNA=V\]U[W:

MATHIAS ET EMMANUEL ROUX

Ne nous délivrez pas du mal

Enquête sur le pouvoir d’attraction des affaires criminelles

Cet essai cherche à identifier les raisons de l’attirance, souvent très forte, pour les affaires criminelles.

Depuis quelque temps, l’intérêt pour les affaires criminelles devient exponentiel : émissions, podcasts, livres, magazines, mais aussi plateformes, qui s’inspirent de plus en plus de ces affaires pour produire et diffuser des séries documentaires ou des docu-fictions.

Mais de quoi peuvent être faites toutes ces histoires qui tiennent le public en haleine pendant des mois, parfois des années, voire des décennies? Quelle sorte de profondeur le fait criminel recèle-t-il pour alimenter si durablement les discussions de café aussi bien qu’inspirer les écrivains?

Rendre compte de l’impact de ces histoires sur les esprits, comprendre l’intérêt ou la passion qu’elles suscitent et entretiennent au long cours impliquaient de partir à la recherche des ressorts de cette attraction – qui vire souvent à la fascination. Pour enquêter, les auteurs ont utilisé différents matériaux. À commencer bien évidemment par les histoires elles-mêmes (homicides, crimes sexuels, grand banditisme) : des plus récentes – XDDL (Xavier Dupont de Ligonnès), le quintuple homicide des Troadec, l’énigme de Chevaline, Jonathan Daval, etc. – aux plus anciennes – les sœurs Papin, Violette Nozières –, en passant par celles qui ont marqué les dernières décennies – la disparition du Dr Godard, la tuerie du Grand-Bornand, Guy George, le tueur de l’Est parisien, ou encore l’affaire Raddad, etc.

Ils ont mobilisé, et c’est l’un des aspects les plus originaux de cet essai, des éclairages issus de l’anthropologie, de l’histoire, de la littérature et, bien sûr, de la philosophie. Ces références s’entrelacent avec le récit des faits pour produire une analyse inédite des arcanes de l’affaire criminelle.

ACTES SUD
D.
R. D. R.
«Questions de société» 1 / 2

ACTES SUD Ne nous délivrez pas du mal

Sommaire

LES AUTEURS

Né en 1976, Mathias Roux est normalien et agrégé de philosophie. Il enseigne à l’université de Bordeaux au sein de l’Institut national supérieur du professorat et de l’éducation (inspé). Il est l’auteur de cinq ouvrages dont Socrate en crampons (Flammarion, 2010), lauréat du prix de l’essai de la rédaction de L’ Express. Il a un talent particulier pour ménager le suspense et pour expliquer de manière claire et vivante des idées complexes, notamment dans La Dictature de l’ego. En finir avec le narcissisme de masse (Larousse, 2018).

Né en 1969, agrégé de philosophie, ancien élève de l’ena, Emmanuel Roux est magistrat à la Cour des comptes. Passionné par la pensée politique, il a publié Machiavel, la vie libre (Raisons d’Agir, 2013), ainsi que deux essais aux éditions Michalon, dans la collection “Le bien commun” : George Orwell, la politique de l’écrivain (2015) et Guy Debord, abolir le spectacle (2022).

Ensemble, Mathias et Emmanuel Roux ont publié un essai sur le philosophe Jean-Claude Michéa, Michéa, l’inactuel. Une critique de la civilisation libérale (Le bord de l’eau, 2017).

(avec fil rouge de chaque chapitre)

Prologue

1. XDDL, un climax criminel

Ce chapitre introductif présente l’affaire Dupont de Ligonnès comme celle qui les contient toutes et sert à mettre en évidence les caractéristiques de la fascination : le passage à l’acte, la personnalité du criminel, le pourquoi du comment du crime, l’énigme liée à une disparition, etc. L’affaire Xavier Dupont de Ligonnès.

2. Une ténébreuse affaire de famille

L’affaire criminelle est bien le produit du présent mais réactive en nous des réflexes anthropologiques remontant à la nuit des temps. L’affaire Grégory.

3. Derrière la porte

L’intérêt pour l’affaire criminelle repose sur notre besoin de vérité. Elle stimule le désir de savoir et sollicite nos capacités intellectuelles. L’affaire Omar Raddad.

4. Surface et profondeur du réel (1) :

L’espace et le temps

Les enquêtes criminelles bouleversent notre rapport à l’espace et au temps, par exemple en cherchant à toujours mieux reconstituer les faits passés.

Affaires de Bruay-en-Artois, du tueur de l’Oise, du “grêlé”…

5. Surface et profondeur du réel (2) : L’énigme

Les affaires criminelles prennent souvent la tournure d’une

énigme qui stimule l’esprit en l’invitant à interpréter des indices et des traces, et ce afin de traverser les apparences. Disparition du docteur Godard, Tuerie de Chevaline.

6. L’abîme du momentum

Le passage à l’acte est l’un des plus aspects les plus fascinants du fait criminel. Cette fraction d’instant s’inscrit durablement dans notre esprit qui ne cesse d’en interroger les mobiles.

Affaire Bérenger Brouns, Affaire Jean-Michel Bissonnet…

7. Le larron et l’occasion

S’intéresser à des faits criminels implique de se tourner vers la personne de l’auteur et de se demander “pourquoi lui, pourquoi maintenant, pourquoi comme ça ?”

Le tueur de l’Est parisien, l’affaire Jean-Baptiste Rambla, le double crime des sœurs Papin, etc.

8. Le procès ou l’épiphanie de la parole

Le procès est une scène où l’affaire criminelle s’incarne véritablement et où toutes les fonctions du langage sont mobilisées au service de la vérité.

Le procès Guy Georges, L’affaire Roman, La tuerie du GrandBornand (Flactif), Jonathan Daval, etc.

9. Crimythologie

La grande affaire criminelle a remplacé les mythes de l’Antiquité en assumant les mêmes fonctions sociales. Violette Nozières, L’Ogre des Ardennes (Michel Fourniret), l’auto-braquage de la Brinks…

Conclusion

« Questions de société » 2 / 2

L'UTOPIE ET LA VIE !

Joël

Joël Labbé est un homme politique dans le plus beau sens du terme : fils de paysans bretons, il a gravi un à un les échelons des responsabilités publiques, depuis sa commune de naissance, Saint-Nolff – dans laquelle il réside toujours – jusqu’au Sénat, sans jamais renier ses origines populaires ni ses convictions écologistes. C’est un parcours de vie exemplaire qu’il nous invite à découvrir tout au long de ces entretiens avec la metteure en scène Sabrina Delarue, qui l’a accompagné et mis en confiance pour ses prises de parole en public.

Son témoignage est capital : oui, il est possible d’être conseiller municipal, maire, conseiller général du Morbihan et sénateur avec des cheveux longs et de grosses bagues de rockeur aux doigts ; oui, il est possible de faire de la politique sans y être invité, en partant de rien (“les gens de peu” si chers à son cœur), tout en revendiquant son amour de la poésie et de la musique  ; oui, il est possible de faire progresser le bien commun en faisant adopter une loi, la loi Labbé, qui interdit depuis 2014 l’usage des pesticides dans le domaine public.

Sénateur atypique et peu sûr de lui, peu enclin à s’épancher sur sa vie personnelle, il a souhaité évoquer son expérience et transmettre l’essence de ses combats politiques à travers ce dialogue avec Sabrina Delarue. Stratège, Joël Labbé nous fait découvrir de l’intérieur comment se fabrique une loi.

En 2023, Joël Labbé prendra sa retraite du Sénat et se consacrera à d’autres types d’activités politiques et personnelles. Il souhaite notamment développer la dimension européenne de son combat contre les pesticides et pour l’herboristerie.

Repères Points forts

• Joël Labbé est à l’origine de la loi interdisant les pesticides dans le domaine public, loi qui porte désormais son nom.

• Joël Labbé et quelques autres politiques se sont saisis du dossier “paysans herboristes” formant depuis 2016 un petit groupe qui planche à la reconnaissance des métiers de l’herboristerie.

• À rapprocher de Ces maires qui changent tout de Mathieu Rivat (Actes Sud, 2017), 4 400 ventes et de Plaidoyer pour l’herboristerie (Actes Sud, 2013), 3 300 ventes.

Homme politique français, Joël Labbé a été élu deux fois maire de sa commune, Saint-Nolff (Morbihan) puis conseiller général et deux fois sénateur écologiste du Morbihan.

Après des études en lettres modernes et en communication, Sabrina Delarue intègre l’école La Rue Blanche – ensatt. Depuis vingt-cinq ans, elle est comédienne, metteure en scène, pédagogue, dramaturge et autrice.

domaine du possible
SUD
ACTES
Visuel provisoire - Diffusion Actes Sud
9:HSMDNA=V\[^U\:
14 × 19 cm 320 pages ouvrage broché isbn : 978-2-330-17690-7 avril 2023 prix provisoire : 24

L'enfer numérique

Voyage au bout d'un like

Guillaume Pitron

Poche + : parce qu’un livre n’est jamais clos, mais toujours dans le mouvement du monde, L'enfer numérique, Voyage au bout d'un like sera précédé d’une préface inédite.

Comment se douter qu’un simple Like envoyé depuis nos smartphones mobilise ce qui constituera bientôt la plus vaste infrastructure édifiée par l’homme ? Que cette notification, en traversant les sept couches de fonctionnement d’Internet, voyage autour du monde, empruntant des câbles sous-marins, des antennes téléphoniques et des datacenters implantés jusque dans le cercle arctique ?

Le monde « dématérialisé » du numérique, indispensable pour communiquer, travailler et consommer, s’avère bien plus tangible que nous ne voulions le croire. Il absorberait aujourd’hui 10 % de l’électricité mondiale et représenterait près de 4 % des émissions de CO2 de la planète. Or nous peinons à appréhender ces impacts, tant nous sommes embrumés par le mirage du cloud, pur et éthéré. Il faut pourtant nous rendre à l’évidence : si « nuage » il y a, celui-ci est noir de pollution.

Quelle est la géographie de nos clics et de nos données ? Quels enjeux écologiques et géopolitiques charrient-ils à notre insu ? À l’heure du déploiement de la 5G, des voitures connectées et de l’« intelligence artificielle », cette enquête, menée durant deux ans sur quatre continents, révèle l’anatomie d’une technologie qui n’a de virtuel que le nom. Et qui, sous couvert de limiter l’impact de l’homme sur la planète, s’affirme déjà comme l’un des défis environnementaux majeurs du XXIe siècle.

Parution : avril 2023 ISBN : 979-10-209-2496-4 Prix : 8,90 €

Essentiel à une époque où, pour le meilleur et pour le pire, les tentacules du numérique se déploient dans nos quotidiens, ce livre poursuit le travail engagé avec La guerre des métaux rares sur la face cachée des énergies renouvelables.

Journaliste et réalisateur de documentaires, Guillaume Pitron est connu pour ses enquêtes sur les enjeux économiques, politiques et environnementaux de l’exploitation des matières premières. Son premier ouvrage, La Guerre des métaux rares. La face cachée de la transition énergétique et numérique (Les Liens qui libèrent), traduit dans une douzaine de pays, a été décliné en documentaire sur la chaîne Arte.

La guerre des métaux rares Édition courante : 45 000 Poche + : 40 000 L'enfer numérique Édition courante : 35 000 Couverture provisoire

La fabrique de nos servitudes

Poche + : parce qu’un livre n’est jamais clos, mais toujours dans le mouvement du monde, La Fabrique de nos servitudes sera précédé d’une préface inédite.

Dans nos sociétés de contrôle, l’information est le moyen privilégié de surveiller, de normaliser et de donner des ordres. Les informations, molécules de la vie sociale, deviennent les sujets de l’existence, les véritables cibles des pouvoirs politiques et économiques. Avec le langage numérique, les subjectivités se trouvent enserrées dans un filet de normes de plus en plus denses et contraignantes. Les idéologies scientifiques viennent souvent légitimer ce « naturalisme économique » transformant le citoyen en sujet neuro-économique et son éducation en fuselage de ses compétences en vue des compétitions à venir.

Les fabriques de servitude mettent en esclavage les individus et les populations au nom de l’efficacité technique, de l’illusion d’un bonheur procuré par les algorithmes et la mondialisation marchande. Pour en sortir, il nous faut modifier nos habitus et nos habitudes, restaurer la force révolutionnaire du langage et de la métaphore, rétablir le pouvoir des fictions. Les ordres existants ont toujours haï les utopies, la puissance de leur imagination et de leurs expériences de pensée. L’utopie ne se réduit pas à un genre littéraire, à une rêverie politique d’un futur improbable, elle constitue une position éthique et politique, un style, un foyer de liberté.

Dans l’histoire des esclavages et des luttes sociales, les « marronnages », par la danse, le chant, le récit et le conte, ont été des voies d’émancipation. Résister aux fabriques de nos servitudes par l’utopie est une nouvelle manière d’agir et de penser l’infini, le complexe, l’instable, le multiple, le divers que le vivant exige. Il y a urgence à détourner l’utile pour en faire du Beau, emmêler le vivant au Vrai et faire chuter sa majuscule pour que nos vies ne soient pas minuscules.

Roland Gori est professeur honoraire de psychopathologie clinique à l’université d’Aix-Marseille et psychanalyste. Il a été en 2009 l’initiateur de l’Appel des appels. Il est l’auteur de nombreux livres parmi lesquels La Dignité de penser, La Fabrique des imposteurs, L’Individu ingouvernable ou encore Et si l’effondrement avait déjà eu lieu (Éditions LLL).

: 2023 ISBN : 979-10-209-2495-7 Prix : 9,90 €
Roland
Parution
Couverture provisoire

La tyrannie des bouffons

Sur le pouvoir grotesque

Poche + : parce qu’un livre n’est jamais clos, mais toujours dans le mouvement du monde, La tyrannie des bouffons, Sur le pouvoir grotesque sera précédé d’une préface inédite.

La pandémie de Covid-19 a levé le voile sur une nouvelle forme d’hégémonie qui ne cesse d’étendre son emprise aux États-Unis, au Brésil, au Royaume-Uni, en Italie… Elle a provoqué chez un grand nombre de chefs d’État une série de réactions irrationnelles allant du simple déni aux formes les plus archaïques de superstition, de pensée magique ou de religiosité. Devant une telle avalanche d’absurdités, l’attitude souvent adoptée est celle de la sidération : comment peut-on rester au pouvoir en faisant preuve de tant d’incompétence ?

C’est la question inverse que pose ce livre. Comment fonctionne le pouvoir grotesque ? Quelle est la mécanique qui en fait non pas un accident de l’histoire politique, mais un rouage essentiel de la souveraineté arbitraire à l’ère du discrédit ?

Il ne s’agit plus aujourd’hui de gouverner à l’intérieur du cadre démocratique, mais de spéculer à la baisse sur son discrédit et celui du système en général.

Ce « fonctionnement énorme » s’appuie sur la puissance des réseaux sociaux et l’usage stratégique du Big Data et des algorithmes. Le coup de génie fut de synchroniser la figure du clown et celle de l’expert en marketing.

Christian Salmon est écrivain, essayiste et chroniqueur. Après avoir été l’assistant de Milan Kundera, il fonde en 1993 le Parlement international des écrivains et le Réseau des villes refuges. Il est l’auteur de nombreux ouvrages, parmi lesquels Storytelling. La machine à fabriquer des histoires et à formater les esprits (La Découverte, 2007) et L'art du silence (2022). Couverture provisoire

Christian Salmon
Parution : 2023 ISBN : 979-10-209-2497-1 Prix : 9,90

bell hooks

NE SUIS-JE PAS UNE FEMME ? FEMMES

« Ne suis-je pas une femme ? », telle est la question que Sojourner Truth, ancienne esclave, abolitionniste noire des États-Unis, posa en 1851 lors d’un discours célèbre, interpellant féministes et abolitionnistes sur les diverses oppressions subies par les femmes noires : oppressions de classe, de race, de sexe. Héritière de ce geste, bell hooks décrit dans ce livre devenu un classique les processus de marginalisation des femmes noires et met en critique les féminismes blancs et leur difficulté à prendre en compte les oppressions croisées.

LA PRÉFACIÈRE

Amandine Gay, comédienne, réalisatrice, journaliste, se définit comme « Afro-descendante, Noire, Afroféministe, anticapitaliste, antiraciste, anti-hétéronormativité, agnostique, pro-choix (avortement, voile, travail du sexe)... ». Elle termine actuellement Ouvrir la voix, un documentaire sur les Afro-descendantes en France et en Belgique.

NOIRES ET FÉMINISME

L'AUTRICE bell hooks , autrice, féministe et militante noire américaine, est née en 1952 dans le Kentucky. Enfant, elle subit les lois de ségrégation raciale, notamment en allant dans une école publique réservée aux noir.e.s. Née Gloria Jean Watkins, elle choisit comme pseudonyme le nom de sa grand-mère maternelle, connue pour son franc-parler, en l’écrivant avec des minuscules pour mettre l’accent sur son travail plutôt que sur sa personne. Après des études de littérature anglaise et une thèse sur Toni Morrison, elle enseigne l’anglais, l’histoire africaine et afro-américaine, les études féministes dans différentes universités. À travers ses actions et son oeuvre, elle explore les liens entre les oppressions de sexe, de race et de classe. Elle est titulaire de nombreux prix et distinctions, et figure dans la liste des intellectuel. le.s les plus influent.e.s des États-Unis établie par Publisher’s Weekly et The Atlantic Monthly. Elle a publié plus de 30 livres et de nombreux articles dans des revues, sur des sujets comme le patriarcat, la pédagogie, la sororité, l’impérialisme blanc, les médias de masse, le post-colonialisme... bell hooks est décédée en 2021.

« Un intransigeant ouvrage polémique, critique impitoyable du féminisme [blanc] et du militantisme noir qui négligent trop souvent les droits des femmes noires. Un livre provocateur et inspirant, un livre visionnaire. »

New statesman

« L’un des livres féministes les plus influents des vingt dernières années. »

Publisher’s weekly

• 4 e titre de la collection Sorcières, cet ouvrage qui a introduit la pensée de bell hooks en France, où elle est désormais largement saluée, passe au format de poche

• Un livre majeur du « black feminism » ; un outil nécessaire pour tou.te.s à l’heure où, en France, une nouvelle génération d’afro-féministes prend la parole.

• Préface d’Amandine Gay

Sorcières / Poche / 5 avril 2023
Traduit de l’anglais (États-Unis) par Olga Potot 360 pages /115 x 175 mm 12,50 euros TTC ISBN 978-2-36624-761-9
ÉDITIONS CAMBOURAKIS , 62, RUE DU FAUBOURG-S T -ANTOINE, 75012 PARIS, TÉL. : +33 (0)1 80 05 94 17 RELATIONS PRESSE & LIBRAIRES : MÉLISSA BLANCHARD / MELISSA@CAMBOURAKIS.COM DIFFUSION : ACTES SUD / DISTRIBUTION : UNION DISTRIBUTION

bell hooks

NE SUIS-JE

PAS UNE FEMME

« bell hooks (…) analyse les multiples oppressions dont les femmes noires sont victimes, remonte à l’esclavage pour arriver aux enjeux contemporains et questionne les relations, marquées par le manque de solidarité, des mouvements féministes “blancs” envers les mouvements féministes “noirs”. (…) elle nous confronte, elle nous instruit, tout en appelant à un féminisme qui éradiquerait l’idéologie de la domination à tous les niveaux. »

Axelle Magazine

« Un des textes décisifs du black feminism. »

La Déferlante

« bell hooks analyse avec finesse la position des femmes noires, invisibilisées aussi bien dans les mouvements noirs que dans les mouvements de femmes, et décrypte les différentes oppressions qu’elles subissent. »

Well well well

? FEMMES NOIRES ET FÉMINISME

« Cet essai de bell hooks est l’un des textes fondateurs de l’afroféminisme, qui interpelle sur la nécessité de prendre en compte les oppressions raciales et de classes rencontrées par les femmes noirs, en plus du sexisme. Une approche intersectionnelle qui appelle à plus d’inclusivité. » Marie-Claire

« En revenant sur l’histoire et l’expérience des femmes noires depuis l’esclavage, sur l’évolution des mythes qui y sont associés, et sur la marginalisation des femmes noires au sein même des mouvements pour les droits civiques, elle pose les bases de l’afro-féminisme et nous permet de comprendre comment s’est construite la discrimination que subissent les femmes noires au fil des siècles, plaçant ainsi la question de l’intersectionnalité au coeur de sa théorie. » Librairie Millepages

« Un texte essentiel pour comprendre l’intersectionnalité et sa nécessité dans nos luttes! »

Librairie Mollat

« Ne suis-je pas une femme? est l'ouvrage majeur de la plus importante féministe africaineaméricaine. Écrit de manière à ce que toutes les femmes y aient accès et puissent s’y projeter, c’est un pur chef-d’oeuvre de théorie féministe. »

Librairie Les Traversées

Sorcières / 5 avril 2023
ÉDITIONS CAMBOURAKIS , 62, RUE DU FAUBOURG-S T -ANTOINE, 75012 PARIS, TÉL. : +33 (0)1 80 05 94 17 RELATIONS PRESSE & LIBRAIRES : MÉLISSA BLANCHARD / MELISSA@CAMBOURAKIS.COM DIFFUSION : ACTES SUD / DISTRIBUTION : UNION DISTRIBUTION

SORCIÈRES, SAGES-FEMMES ET INFIRMIÈRES

Essai concis et incisif sur les racines historiques de l’establishment médical, Sorcières, sages-femmes et infirmières s’inscrit au cœur de la seconde vague féministe. Publié aux États-Unis en 1973, il est le fruit d’une indignation face aux maltraitances infligées aux femmes par le corps médical – diagnostics infondés, traitements aussi intensifs qu’hasardeux... Barbara Ehrenreich et Deirdre English, engagées dans le Mouvement pour la santé des femmes, s’interrogent alors sur la diabolisation des guérisseuses populaires au XVI e et au XVII e siècle en Europe, à la mise à l’écart des sages-femmes au XIX e et à la construction du personnage de l’infirmière façon Florence Nightingale. À qui ont profité ces chasses aux « sorcières » issues des milieux populaires ? Et si, derrière cette professionnalisation forcée, se cachait une véritable monopolisation politique et économique de la médecine par les hommes de la classe dominante, reléguant peu à peu les femmes à la fonction subalterne d’infirmière docile et maternelle ?

« Paru en 1973 et aussitôt « best-seller underground », Sorcières, sages-femmes et infirmières est l’un des premiers essais à raconter la persécution des sorcières, non plus en les considérant comme des coupables, mais comme des victimes. »

Télérama

LES AUTEURES

Après une thèse sur l’immunologie cellulaire, l’écrivaine et activiste socialiste Barbara Ehrenreich a longtemps travaillé sur la santé des femmes, notamment en tant que responsable du National Women’s Health Network (Réseau national pour la santé des femmes). Elle est morte en 2022.

Ex-rédactrice en chef du magazine Mother Jones - connu pour ses révélations sur les activités d’espionnage envers des groupes écologistes - Deirdre English est l’auteure de nombreux articles et documentaires. Elle enseigne aujourd’hui à l’école de journalisme de Berkeley.

LA POSTFACIÈRE

Curatrice, Anna Colin dirige actuellement une école d’art à Londres. Elle a édité Sorcières, pourchassées, assumées, puissantes, queer en 2013 et l’Heure des sorcières en 2014 tous deux aux éditions B42.

« Texte essentiel de la littérature féministe (...) servi par une traduction très fluide et une édition soignée, sa lecture est lumineuse. (...) Un livre rempli d’informations et de réflexions passionnantes. »

Silence

• Essai incisif, Sorcières, sagesfemmes et infirmières s’en prend à la légitimité historique d’un corps médical presque exclusivement masculin qui a relégué les femmes dans des rôles subalternes.

• « Un pamphlet culte [...] considéré comme l’une des contributions majeures d’un deuxième féminisme américain, ce moment où les femmes ont fermement décidé de se (ré)approprier leur corps. » Grazia

• « Selon les auteures, le sexisme du système de santé n’est pas accidentel mais profondément institutionnel et historique. Face à ce constat, elles encouragent à se réapproprier les connaissances autour du corps, à briser les divisions entre travailleuses de la santé et usagères, à lutter contre les stéréotypes de genre et pour que toutes les femmes accèdent à la médecine. Elles appellent également au rapprochement entre les luttes des travailleuses/travailleurs et les luttes féministes, et nous invitent à nous nourrir de l’histoirE. »

Sorcières / Poche / 5 avril 2023
Traduit de l’anglais (États-Unis) par L. Lame 150 pages / 115 x 175 mm 10,50 euros TTC ISBN 978-2-36624-760-2
Axelle Magazine
ÉDITIONS CAMBOURAKIS , 62, RUE DU FAUBOURG-S T -ANTOINE, 75012 PARIS, TÉL. : +33 (0)1 80 05 94 17 RELATIONS PRESSE & LIBRAIRES : MÉLISSA BLANCHARD / MELISSA@CAMBOURAKIS.COM DIFFUSION : ACTES SUD / DISTRIBUTION : UNION DISTRIBUTION

EMMANUELLE

PIQUET ET ALESSANDRO ELIA NOS ENFANTS SOUS MICROSCOPE

TDA/H, hauts potentiels, multi-dys & Cie : comment stopper l’épidémie de diagnostics

Le recours au diagnostic psychique pour soigner les enfants devient presque systématique. Emmanuelle Piquet et Alessandro Elia tirent le signal d’alarme et proposent une approche plus écologique : « Changeons les relations, pas les enfants. »

LE LIVRE

Enfant démotivé, dans la lune, agité à un point tel qu’il ne parvient plus à apprendre ; enfant qui refuse systématiquement d’obéir et manifeste violemment sa colère… nombreux sont les cas où les parents décident de se tourner vers un bilan psychologique. Pour comprendre « pourquoi » cela ne va pas. Pour ne pas « passer à côté de quelque chose », comme l’a dit son enseignant. Pour son bien. À l’issue de ce test, on repère souvent chez l’enfant un TDA/H, une précocité, un trouble dys, ou encore un trouble anxieux, une dépression,

LES AUTEURS

un trouble borderline, quand ce ne sont pas les premiers signes d’une schizophrénie…

Ces diagnostics sont-ils vraiment apaisants ? Ou prennent-ils au contraire le risque de renforcer des problèmes ? Sans nier les souffrances, ce livre propose une approche à 180° : au lieu de rechercher une pathologie chez l’enfant, les thérapeutes stratégiques de l’École de Palo Alto ont pour objectif de transformer des relations dysfonctionnelles – en ce sens qu’elles génèrent précisément de la souffrance – en relations qui aident leurs jeunes patients à mieux être au monde.

POINTS FORTS

• Une autrice reconnue, dont les livres sont des longsellers.

• Un essai documenté, qui s’appuie sur les recherches récentes en psychologie de l’enfant et retrace aussi toute l’histoire de l’invention de l’enfance anormale.

• Une approche thérapeutique expliquée pas à pas : la thérapie brève stratégique de l’école de Palo Alto.

• Dix cas cliniques concrets.

• Un livre qui dédramatise, apaise et change notre regard et nos relations avec nos enfants : certains comportements sont souvent parfaitement normaux et transitoires. Et lorsque des souffrances demeurent, elles sont traitées sans coller d’étiquette à l’enfant, en mobilisant ses ressources.

ACTUALITÉ

• 7 avril : Journée mondiale de la santé.

QUELQUES CHIFFRES

• Ventes du grand format : 3 200 exemplaires.

ÉGALEMENT

Emmanuelle Piquet est psychopraticienne et fondatrice du Centre d’intervention en souffrance scolaire (Chagrin Scolaire) à Paris, Lyon, Nantes et Louvain-la-Neuve. Elle a publié chez Payot plusieurs livres, dont le succès Te laisse pas faire !

Alessandro Elia est psychologue et psychothérapeute.

ESSAIS 5 avril 2023 11  ×  17 cm 384 pages 10,00 € ISBN : -:HSMCMI=^XXUXW:

RICHARD EVANS ENTRETIENS AVEC CARL GUSTAV JUNG

Avec des commentaires d’Ernest Jones

Un petit livre pour comprendre Jung et ses différences avec Freud.

LE LIVRE

Ce livre est le long entretien que le psychologue Richard Evans a eu avec Jung à Zürich, en 1957, peu de temps avant la mort de celui-ci. Jung y expose lui-même les grandes lignes et les grands principes de sa théorie et évoque quelques rencontres marquantes

(Einstein, Toynbee, etc.). En annexe figure un autre entretien, avec le psychanalyste Ernest Jones, qui précise en particulier les points qui séparent la pensée freudienne orthodoxe des vues propres à l’école jungienne.

POINTS FORTS

• Jung explique sa théorie. Passionnant.

• L’entretien a été filmé : https://www.youtube.com/ watch?v=bs3HK3pxVAY.

QUELQUES CHIFFRES

• Ventes de la précédente édition poche : 5 200 ex.

L’AUTEUR

Richard Evans (1922-2015), professeur de psychologie sociale à l’université de Houston et inventeur du terme « workaholic », a réalisé une fameuse série d’entretiens avec les grands noms de la psy (Carl Gustav Jung, B. F. Skinner, Erik Erikson, etc.) et a œuvré dans les médias à la vulgarisation de la psychologie.

ESSAIS Traduit de l’anglais (États-Unis) par Philippe
5 avril 2023 11  ×  17 cm 224 pages 9,00 € ISBN : -:HSMCMI=^XXUV]:
Coussy.

Anne Ancelin Schützenberger EXERCICES PRATIQUES DE PSYCHOGÉNÉALOGIE

Pour découvrir ses secrets de famille, être fidèle aux ancêtres, choisir sa propre vie

POINTS FORTS

• Moins cher, beaucoup plus accessible et clair, et plus pratique que Aïe, mes aïeux !, voici le combo idéal : Psychogénéalogie et Exercices pratiques de psychogénéalogie, par la créatrice même de cette approche révolutionnaire.

• Le meilleur de la psychogénéalogie et du transgénérationnel est chez Payot, qu’il s’agisse des long-sellers d’Ancelin, Flaumenbaum et Clavier, ou des références d’Ulivucci ou Gaulejac.

Toutes les idées clés de la psychogénéalogie, art d’assumer son passé familial.

LE LIVRE

« Nous héritons tous et toutes d’un “sac de nœuds” composé d’histoires, de drames, de deuils non résolus. Nos grands-parents ou nos parents ont parfois essayé, “pour notre bien”, de nous protéger quand nous étions enfants en ne nous disant rien de ces traumatismes. Eh bien, ils ont laissé derrière eux un chantier monstre dans lequel nous trébuchons et nous faisons mal en permanence ! »

Dans ce petit guide pratique, la créatrice de la psychogénéalogie résume les cinq notions que vous devez absolument connaître, vous aide à choisir votre matériel, à débroussailler le terrain familial, à poser les bonnes questions et lire les bons livres, à éviter certains pièges, à construire votre arbre généalogique commenté (génosociogramme) et à ressentir son impact d’un seul coup d’œil.

QUELQUES CHIFFRES

• Flaumenbaum : 150 000 ex.

• Ancelin, Ces enfants malades de leurs parents : 70 000 ex. ; Exercices pratiques de psychogénéalogie : 42 000 ex. ; Psychogénéalogie : 68 000 ex. ; Sortir du deuil : 40 000 ex. ; Plaisir de vivre : 38 000 ex.

• Clavier : 35 000 ex.

• Ulivucci, Psychogénéalogie des lieux de vie : 14 000 ex.

ÉGALEMENT

L’AUTEURE

Créatrice de la psychogénéalogie, Anne Ancelin Schützenberger est l’autrice du best-seller Aïe, mes aïeux! et de plusieurs autres succès publiés chez Payot.

Nouvelle édition 5 avril 2023 110X170 112 pages  ISBN : 9782228918145
PSY

Anne Ancelin Schützenberger PSYCHOGÉNÉALOGIE

Guérir les blessures familiales et se retrouver soi

Toutes les idées clés de la psychogénéalogie, art d’assumer son passé familial.

LE LIVRE

La psychogénéalogie, c’est d’abord assumer le passé, mais c’est aussi butiner dans le jardin familial pour en faire son miel.» (Anne Ancelin Shützenberger)

Se réapproprier son histoire personnelle et familiale, mieux s’inscrire dans une lignée, mettre de l’ordre dans le «chantier» laissé par nos anciens : tel est l’objet de la psychogénéalogie clinique. Elle ouvre des possibles :

maintenir les loyautés qui nous conviennent, faire émerger tout ce qui a pu être joyeux, honorable, agréable et paisible ; déposer le fardeau des erreurs, souffrances, plaies et «fautes» du passé ; accepter qu’il peut y avoir, dans notre famille, du mauvais, des hontes et des non-dits, des drames non résolus, des pertes impossibles à admettre – et prendre avec recul tout cela pour vivre, enfin, sa vie à soi…

POINTS FORTS

• Moins cher, beaucoup plus accessible et clair, et plus pratique que Aïe, mes aïeux !, voici le combo idéal : Psychogénéalogie et Exercices pratiques de psychogénéalogie, par la créatrice même de cette approche révolutionnaire.

• Le meilleur de la psychogénéalogie et du transgénérationnel est chez Payot, qu’il s’agisse des long-sellers d’Ancelin, Flaumenbaum et Clavier, ou des références d’Ulivucci ou Gaulejac.

QUELQUES CHIFFRES

• Flaumenbaum : 150 000 ex.

• Ancelin, Ces enfants malades de leurs parents : 70 000 ex. ; Exercices pratiques de psychogénéalogie : 42 000 ex. ; Psychogénéalogie

: 68 000 ex. ; Sortir du deuil : 40 000 ex. ; Plaisir de vivre : 38 000 ex.

• Clavier : 35 000 ex.

• Ulivucci, Psychogénéalogie des lieux de vie : 14 000 ex.

ÉGALEMENT

L’AUTEURE

Créatrice de la psychogénéalogie, Anne Ancelin Schützenberger est l’autrice du best-seller Aïe, mes aïeux! et de plusieurs autres succès publiés chez Payot.

Nouvelle édition PSY 5 avril 2023 110X170 304 pages ISBN : 9782228911788

AVERROÈS

Dieu et la science du monde

Qu’est-ce que Dieu connaît du monde ?

LE LIVRE

Le volume rassemble les principaux textes d’Averroès, traduits de l’arabe, sur la question du savoir que Dieu a du monde : le connaît-il, et jusqu’où ? Dieu sait-il ce que sont les individus, les choses singulières, connaît-il le détail du

réel ou n’en a-t-il qu’une connaissance globale, générale ? Ce problème majeur est l’un des points de conflit entre la philosophie et la théologie en Islam. On propose de présenter la réponse qu’Averroès apporte à ces questions cruciales.

POINTS FORTS

• Averroès est l’un des auteurs au programme de Terminale en philo, tout comme les notions de métaphysique, religion et connaissance (épistémologie). Son texte est au programme des cours de la Sorbonne dispensés par Jean-Baptiste Brenet, le préfacier.

• Une édition accessible pour un lectorat non spécialiste.

• Traduction inédite et présentation de Jean-Baptiste Brenet, un des grands spécialistes de philosophie arabe médiévale, et auteur de Que veut dire penser ? (1 700 ex.).

• Comprend : 2 passages tirés du Discours décisif, ainsi qu’un commentaire d’Aristote tiré du Grand Commentaire, et une réponse au théologien al-Ghazâlî, La destruction de la destruction.

QUELQUES CHIFFRES

L’AUTEUR

Ibn Rochd de Cordoue, dit Averroès (1126-1198), était philosophe sans maître, médecin, juriste et théologien. Il est l’un des plus grands philosophes de la civilisation islamique et un fin lecteur de la philosophie d’Aristote.

Le traducteur, Jean-Baptiste Brenet a eu le prestigieux prix Ibn Khaldoun Senghor de la meilleure traduction franco-arabe pour sa traduction du livre d’Averroès intitulé L’intellect-compendium de l’âme en novembre 2022.

• Averroès : Discours définitif (GF, 11 600 ex.) et L’islam et la raison. Anthologie (GF, 11 800 ex.).

ÉGALEMENT

19 avril 2023 11  ×  17 cm 100 pages 9,00 € ISBN : -:HSMHOD=[Z^\WV: Traduction et préface de Jean-Baptiste Brenet

DENIS

DIDEROT

Lettres de la campagne

« On se promène presque en tout temps à la campagne. » Quand le plus Parisien des philosophes des Lumières se met au vert !

LE LIVRE

Autour de 1760, sollicité de toutes parts, surveillé par la police, qui s’inquiète des réactions suscitées par certains articles de l’Encyclopédie, Diderot prend l’habitude de se mettre au vert à quelques kilomètres de Paris. Tantôt à La Chevrette, à l’invitation de Louise d’Épinay, tantôt au Grandval, demeure du baron d’Holbach, il peut goûter les plaisirs de la campagne tout en poursuivant son labeur. Il dira qu’il « encyclopédise comme un forçat ». Les lettres qu’il écrit durant ces

nombreux séjours évoquent son état d’esprit en l’absence de celle qu’il aime, Sophie Volland, ses promenades, quelques scènes champêtres dans le goût du temps, l’actualité littéraire et philosophique. Elles rapportent aussi des discussions passionnées et nombre d’anecdotes hilarantes. Ces lettres écrites à la campagne sur une période de plus de vingt ans nous font pénétrer dans l’esprit et les sentiments d’un être d’une intelligence et d’une générosité intellectuelle rares.

POINTS FORTS

• Ces lettres dessinent les contours d’un éloge de la marche, de la lenteur et de la ruralité.

• Le rapport à la nature : un pan méconnu de la pensée de Diderot.

• Présentation de Franck Salaün, spécialiste de littérature du

XVIIIème siècle, professeur à l’Université Paul-Valéry de Montpellier.

L’AUTEUR

Grand philosophe des Lumières, initiateur de l’Encyclopédie, Denis Diderot (17131784) était un touche-à-tout littéraire. Il aura approché de son génie tous les styles et domaines de l’esprit.

ÉGALEMENT

19 avril 2023 11  ×  17 cm 250 pages 9,00 € ISBN : -:HSMHOD=[Z^\X]: Choix de textes et présentation de Franck Salaün

NATURELLE DU SILENCE

HISTOIRE NATURELLE DU SILENCE

Qu’est-ce que le silence ?

En biologiste épris de littérature et de poésie, Jérôme Sueur nous emmène écouter les mille et un sons de la nature. Paysages enneigés, volcans, tempêtes marines, jungles tropicales, grenouilles et cigales, chants d’amour et de défis, laboratoires et chambres anéchoïques, l’auteur nous guide partout à travers le monde, au gré de ses expériences de terrain, pour nous révéler les secrets des sons de la nature, la relativité du silence et ses significations, la mécanique et la physiologie de l’audition, la pollution sonore anthropique.

Avec un sens accompli du récit, Jérôme Sueur nous invite à méditer sur notre place dans le monde, sur la pollution sonore que nous produisons désormais à chaque instant, sur notre capacité d’écoute, notre aptitude à être à l’écoute des autres et du monde.

“Le silence n’est en rien un vide, une absence ou une négation. Il est riche et contient des informations essentielles à la communication animale et à la structuration des systèmes naturels. Il est une ressource disputée et un espace à occuper. […] Peut-être devrionsnous réduire nos bouches et agrandir nos oreilles pour tenter de rééquilibrer la balance sonore du monde. Écouter les silences et entrer parfois en silence, c’est aussi réfléchir un peu sur notre comportement et notre écologie.”

Jérôme Sueur est maître de conférences au Muséum national d’Histoire naturelle de Paris, où il dirige le laboratoire d’écoacoustique, et viceprésident de l’International Society of Ecoacoustics. Il est l’un des pionniers de l’étude des paysages naturels sonores. Océanographe, président du mnhn de 2009 à 2015, Gilles Boeuf est professeur invité au Collège de France en 2013-2014 sur le thème de la biodiversité.

Repères

Points forts

• Jérôme Sueur est conseiller scientifique de l’exposition Musicanimale. Le grand bestiaire sonore à la Philharmonie de Paris, du 20 septembre 2022 au 29 janvier 2023

• Jérôme Sueur se situe dans la continuité des recherches de Bernie Krause, Le grand orchestre des animaux (Fondation Cartier, 2016 et Champs Flammarion, 2018) : 2 500 ex.

• Du même auteur : Le Son de la Terre. Chroniques radiophoniques de La Terre au carré sur France Inter (Actes Sud, 2022) : 3 000 ex.

mondes sauvages
SUD
Sud
ACTES
Visuel provisoire - Diffusion Actes
11,5 × 21,7 cm 272 pages ouvrage broché isbn : 978-2-330-15009-9 avril 2023 prix provisoire : 22 € 9:HSMDNA=VZUU^^:
JÉRÔME SUEUR préface de gilles boeuf HISTOIRE NATURELLE DU SILENCE JÉRÔME SUEUR
HISTOIRE

VIVRE EN RENARD

Une flamme rousse se faufile dans l’histoire de France, le renard est partout dans les archives, les arts et la littérature. Il fait partie du club très fermé de ces espèces compagnes qui, au fil des siècles, ont évolué avec l’Homme et l’ont fait évoluer. Le renard apparaît ainsi comme un acteur à part entière de notre Histoire et non comme un simple figurant. Et il faut le regard aiguisé d’un historien tel que Nicolas Baron pour pister le goupil dans les archives et mettre au jour le long récit de ses relations tumultueuses avec les humains. Nicolas Baron représente la jeune génération d’historiens qui, dans les pas de Robert Delort puis d’Éric Baratay, souhaite réhabiliter la place primordiale qu’occupent les animaux et les plantes dans notre Histoire. On découvre dans ce livre que la vie et les comportements des renards se sont adaptés tant bien que mal à la transformation des paysages, des campagnes et des villes, et surtout du regard que les humains ont porté sur eux. L’accent est mis sur les deux derniers siècles et montre que cette histoire commune est loin d’être terminée : le renard continue d’évoluer, et nous avec lui.

C’est la première fois que la collection “Mondes Sauvages” accueille en son sein l’Histoire des animaux, cette discipline qui les traque moins sur le terrain que dans les archives pour raconter la longue et étroite vie commune que nous menons avec eux.

Nicolas Baron est professeur agrégé d’histoire-géographie et docteur en histoire contemporaine. Il enseigne au lycée de Carhaix-Plouguer et à l’Université de Bretagne Occidentale, spécialisé dans l’histoire des animaux, en particulier celle de la santé animale et des animaux de la campagne.

Repères Points forts

• En adoptant “le point de vue animal” et en croisant l'histoire avec l'éthologie, Vivre en renard reconstitue le vécu des renards aux côtés des humains depuis des millénaires.

• Une démonstration à travers l’histoire de la véritable agentivité du renard.

• À rapprocher d’un autre animal des bois qui pointe le museau aux portes des villes, et qui a longtemps été considéré comme nuisible, mais les temps changent, comme notre perception du renard et du sanglier, très utiles à l’environnement : Sangliers, géographie d’un animal politique (“Mondes Sauvages” ; Actes Sud, octobre 2022) : 4 300 ex. à date.

mondes sauvages ACTES SUD
Sud
Visuel provisoire - Diffusion Actes
11,5 × 21,7 cm 208 pages ouvrage broché isbn : 978-2-330-17548-1 avril 2023 prix provisoire : 21 € 9:HSMDNA=V\ZY]V: VIVRE EN RENARD NICOLAS BARON VIVRE EN RENARD NICOLAS BARON

En librairie le 19 avril 2023

18 x 22 - 144 pages - Broché - 19,50 e

ISBN : 978-2-8126-2437-7

Fleurs comestibles

Du jardin à l’assiette

Ursel Bühring

Les fleurs sont des cadeaux de la nature, elles animent n’importe quel jardin, parc, rond-point ou bout de trottoir. Mais on oublie que nombre d’entre elles sont comestibles et particulièrement bonnes pour la santé. À l’origine de ces propriétés bienfaisantes, on trouve les substances colorantes, les huiles essentielles - qui donnent leur parfum aux fleurs – et les glucosinolates. Autant de composants aux vertus protectrices et antibactériennes, qui agissent en premier lieu pour les plantes mais également pour qui sait les reconnaître, les cueillir et les conserver.

Après avoir donné des conseils précis pour cueillir, faire sécher et conserver les fleurs, Ursel Bühring se penche sur 16 variétés de fleurs et les intègre sous toutes leurs formes à plus de 70 recettes : en salades, en infusions, en beignets, en sorbets… Les plats regorgent de couleurs et d’arômes étonnants.

Ursel Bühring

Née en 1950, Ursel Bühring est l’une des spécialistes les plus reconnues en Allemagne dans le domaine de la phytothérapie. Infirmière de formation, naturopathe, enseignante dans les domaines de la nature et de l’environnement, elle donne depuis plus de 30 ans des conférences sur la médecine par les plantes et la phytothérapie. Elle a fondé en 1997 la première école de phytothérapie en Allemagne.

points forts

• Une collection de recettes classées par fleur, sucrées et salées, à manger et à boire, pour toutes les envies.

• Le livre est richement illustré de photographies qui complètent le message du livre : on peut manger des plats aussi bons pour la santé que beaux à regarder.

rayon / Nature et environnement mots clés / Jardin - potager - cuisine fleur végétal - recettes - culture - cueillette

Un ouvrage qui met de la joie dans les assiettes, renouvelle la cuisine végétale et tire profit des bienfaits de la nature !

• Les recettes sont précédées de précieuses informations sur chaque fleur, ses propriétés, sa récolte, sa culture et ses bienfaits.

livre pratique nature
8 11 13 17 20 22 28 34 40 47 50 56 62 68 75 78 84 90 96 102 104 110 116 122 128 131 133 134 135 La santé à portée de main La santé par les fleurs et leurs couleurs Mille et un délices de fleurs Bien cueillir, faire sécher et conserver Les plantes à fleurs et leurs recettes Origan et marjolaine Pâquerette Égopode Lierre terrestre Gros plan Des couleurs pour la santé Tussilage Capucine Lavande Pissenlit Gros plan Pour les fines bouches Mauve Souci Rose Trèfle des prés Gros plan Du jardin à l’assiette Primevère Thym Violette Cardamine des prés Aller plus loin Adresses utiles Remerciements Index À propos de l’autrice sommaire

Les plantes soignent grâce à leur parfum et leur couleur, et le jardin et la nature offrent une immense palette de nuances !

La santé par les fleurs et leurs couleurs

On recense à peu près 12 000 plantes différentes sur le continent européen ; environ 1 500 d’entre elles sont réputées comestibles. Cela vaut la peine d’apprendre à les connaître, d’autant plus que tout ce qui est beau n’est pas comestible. Certaines sont même mortellement toxiques ! Quand elle fleurit, la plante apparaît dans sa forme la plus aboutie. Et cette fleur réjouit les yeux et les papilles. La fleur comestible a des effets thérapeutiques pour le corps comme pour l’âme, elle possède de précieux composants qui n’existent pas dans les autres parties de la plante. Apprendre à tirer le meilleur des fleurs c’est prendre soin de votre santé et donner à vos plats une touche attrayante et colorée. Les dieux de l’Olympe le savaient déjà : les fleurs offrent une incroyable diversité et leurs vertus curatives reposent sur leur richesse en parfum et en couleur. Ce n’est pas un hasard si l’on qualifie le nectar, ce suc sécrété par le cœur de la fleur, de « boisson des dieux ». Et parfois, quand on plonge le nez à l’intérieur d’une fleur, on aimerait être un papillon pour voleter facilement d’une fleur à l’autre et se nourrir de ce breuvage…

Une sélection de fleurs comestibles Agrumes, ail des ours, cardamine, cerfeuil musqué, ciboulette, coquelicot, dahlia, égopode, fenouil, hémérocalle, lierre terrestre, marjolaine, mauve, mélisse, menthe poivrée, molène, monarde, mouron blanc, onagre, origan, oxalis, pâquerette, pensée des champs, pissenlit, primevère, rose, serpolet, souci officinal, sureau, thym, tournesol, trèfle des prés, tussilage, violette.

LA SANTÉ A PORTÉÉ DÉ MAIN 11

Pour conserver l’été sous toutes ses formes : quelques idées :

Fleurs candies, sucre et sel aromatisés aux fleurs.

Poudres de fleurs (réduire en poudre des fleurs séchées et les passer au tamis).

Beurre, huile et vinaigre aromatisés aux fleurs.

Sirop, liqueur, vin, champagne, gelée et miel, aromatisés aux fleurs.

Fleurs dans des glaces et des sorbets.

Badigeons aux herbes (brins d’herbes aromatiques en fleurs, trempés dans de l’huile pour badigeonner des grillades).

Fonds de sauce (faire réduire des bouillons de légumes, de la crème fraîche ou du lait avec des fleurs de plantes aromatiques).

Quelles fleurs pour quoi faire ?

Pour les fines bouches, choisissez plutôt les fleurs à la saveur sucrée du tilleul, du pissenlit, du sureau ou du tussilage.

Un pur délice : la suave hémérocalle est délicatement sucrée et convient tout spécialement pour les desserts et les salades.

Pour aromatiser des beurres composés, les fleurs fraîches conviennent aussi bien que les fleurs séchées ; c’est le cas des fleurs de l’ail des ours (sans oublier aussi les feuilles), du basilic (quelle que soit la variété), des capucines (de toutes les couleurs), des fleurs de plantes aromatiques (telles que la sarriette, le cerfeuil, la lavande, la marjolaine, la menthe poivrée, la sauge, la ciboulette ou le thym, le raifort), des soucis, des roses odorantes, du tournesol ou de la cardamine des prés. Pour les gourmands, préparez des beurres composés doux avec des fleurs d’anis ou de fenouil (en ajoutant les graines), ainsi que les fleurs de moutarde, de pissenlit, de molène, de primevère, de cerfeuil musqué ou de violette.

Les fleurs séchées sont idéales pour des mélanges avec du sucre ou du sel, dans des sauces, avec de la moutarde, pour parsemer les mets ou pour préparer des infusions parfumées : un vrai plaisir en été quand on les déguste froides avec un peu de citron ou de miel.

Les poudres de fleurs (fleurs séchées passées au moulin) en jaune d’or, lilas ou rosé, rouge foncé ou bleu, s’utilisent dans les desserts, les gâteaux, le riz, les pâtes, les gratins, pour décorer les assiettes ou en nuage sur une boisson.

N’ayez pas peur des AP

Les alcaloïdes pyrrolizidiniques qui se trouvent en petites quantités dans les fleurs de bourrache et de tussilage peuvent être toxiques pour le foie. D’après les recommandations des autorités de sécurité alimentaire, une consommation régulière de bourrache est déconseillée, mais si elle est occasionnelle, elle ne porte pas à conséquence..

14 FLÉuRS cOMÉSTIbLÉS
La cuisine des fleurs est variée : les arômes vont du délicat au puissant, du piquant au délicieusement doux.

Vous devez cueillir les fleurs, comme ici celles de la molène, délicatement, par temps sec et ensoleillé. Étalez-les une par une sur un torchon en lin dans un endroit aéré et à l’ombre, et laissez-les sécher sans les entasser.

Bien cueillir, faire sécher et conserver

Le bonheur passe par l’estomac, et les fleurs fraîchement cueillies offrent d’incroyables ressources en saveurs poivrées, sucrées, relevées, douces ou prononcées. Vous pouvez simplement parsemer votre plat avec des fleurs, agrémenter tartines ou salades, les incorporer dans des mets, les faire cuire sur le feu ou dans le four, les farcir, les faire frire ou candir ou les transformer en sorbet. Les fleurs déploient un parfum discret dans les entrées, elles enrichissent des plats principaux plus copieux avec des arômes insoupçonnés et elles métamorphosent les desserts avec une douceur subtile, elles s’invitent même dans les boissons pour réveiller les papilles.

Cueillir

Pour la cuisine des fleurs, vous aurez besoin en règle générale de fleurs fraîches. Mais les fleurs de plantes aromatiques (la lavande et le thym par exemple) peuvent aussi s’utiliser séchées ; souvent leur arôme est même plus intense. Une poignée d’herbes fraîches correspond à environ 20 g de plantes.

 Cueillez uniquement les fleurs que vous connaissez bien (certaines méprises peuvent être mortelles) !  Cueillez uniquement des fleurs qui se présentent en grandes quantités et laissez-en suffisamment sur place pour la formation des graines à venir.

Vous trouverez ces fleurs dans votre jardin, qu’elles soient venues seules ou que vous les ayez semées, en lisières des prés, des bois et des prairies, dans les haies, sur les pentes ensoleillées, au bord des rivières ou dans les clairières.

 Ne cueillez rien là où des pesticides sont épandus, où les surfaces sont soumises à une culture intensive ou près des routes où la circulation est intense, ni, bien entendu, dans les réserves naturelles.

LA SANTÉ A PORTÉÉ DÉ MAIN 17

En librairie le 19 avril 2023

18 x 22 - 128 pages - Broché - 17 e

ISBN : 978-2-8126-2438-4

Compostez !

Au jardin, sur le balcon, dans la cuisine

Antonin Padovani

À compter du 1er janvier 2024, tous les particuliers seront tenus de trier leurs déchets alimentaires sous peine d’amendes… Autant commencer tout de suite !

Antonin Padovani propose le guide parfait pour passer à l’action. Parce qu’en réalité il n’est pas si facile de s’y mettre et, sur ce sujet, les mêmes questions reviennent systématiquement : est-ce que ce n’est pas trop compliqué ? (Non, il faut juste se lancer.) Ce n’est pas dégoûtant ? (Pas du tout.) Ça ne sent pas mauvais ? (Au contraire…)

Il suffit de trouver la méthode qui correspond à son mode de vie et à l’espace dont on dispose.

Antonin Padovani commence par nous exposer les bases, nous explique ce qui se passe concrètement dans un composteur, présente de manière très claire le fameux rapport carbone/azote, nous invite à nous familiariser avec les différents habitants du compost, nous enseigne les gestes à connaître, les déchets qui peuvent élire domicile dans le composteur…

Antonin Padovani est journaliste, spécialiste des enjeux environnementaux. Il collabore régulièrement avec la revue Mouvement UP, pour laquelle il parcourt et observe les initiatives qui bouleversent notre rapport à la nature. Par ses lectures et l’observation attentive des luttes actuelles pour le climat, il cherche à concilier les tenants d’une écologie du quotidien aux enjeux politiques et ontologiques qu’appelle la préservation du climat et de nos écosystèmes. Au Rouergue, il a publié Bokashi en mai 2021.

points forts

• Combat les idées reçues sur le compost.

• Permet à chacun de trouver la solution qui lui convient.

rayon / Nature et environnement mots clés / Jardin - potager - écologie zéro déchet - nature - recyclage

Que ce soit au jardin, sur le balcon, dans la cuisine, il passe en revue toutes les méthodes existantes des plus traditionnelles aux plus innovantes, leurs avantages et leurs inconvénients.

• S’inscrit dans la continuité de Cultivez vos déchets (3300 exemplaires).

livre pratique nature
Antonin Padovani

sommaire

Introduction

Une réponse modeste et naturelle aux enjeux globaux Composter ou recycler le vivant

Le compostage dans tous ses états

Pourquoi composter ? Au cœur du compost Le compost, de la digestion à l’usage Les bons gestes communs à connaître

Quels déchets pour mon compost ?

Les biodéchets de cuisine Les biodéchets du jardin Autres matières organiques

Composter au jardin ou en extérieur Quel matériel pour un compost extérieur Le compost en tas Le compost en bac Le compost de surface D’autres solutions pour une gestion des biodéchets en extérieur

Composter en intérieur et petites surfaces

Quel matériel pour un compost intérieur Le lombricomposteur Le bokashi Les composts en pot

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Toutes les matières organiques se décomposent, qu’elles soient d’origine animale, végétale ou minérale. Toutefois, selon leur composition et leur densité, leur assimilation dans un cycle naturel de biodégradation se fera plus ou moins rapidement. Le compostage a pour objectif d’optimiser ce processus naturel en créant un environnement propice à la transformation de matières organiques en humus.

Les sources végétales sont les seules à pouvoir se transformer en humus, tandis que les matières animales, en quantité limitée, constituent une ressource intéressante pour attirer et rassasier les micro-organismes. Le tout est de savoir où, comment, et en quelle quantité incorporer ces différentes matières pour qu’elles s’épanouissent toutes ensemble dans le compost !

La finalité que vous souhaitez donner à votre compost influera aussi sur le type d’apports à retenir ou à exclure. Si votre objectif est l’obtention d’un substrat fertilisant pour alimenter régulièrement votre potager, il sera par exemple déconseillé de traiter les épluchures de produits traités chimiquement, pour éviter que les pesticides ne finissent dans vos sols puis dans vos assiettes. Au contraire, si votre compost n’a pour objet que l’amendement de plantations florales, sa composition et sa qualité seront moins préoccupantes. Pour votre santé il est toutefois toujours meilleur de ne pas consommer de produits traités aux pesticides !

Nous explorerons dans ces pages l’ensemble des déchets générées par nos activités alimentaires ou jardinières, et leur compatibilité avec le compostage. L’occasion de poser les contours d’un fonctionnement commun aux différentes techniques de compost, dont les spécificités en terme d’apports seront explorées dans les chapitres dédiés à chacune d’elles.

Quels dechets pour mon compost ? 13

à l’employer pour ses nombreux autres usages : par exemple laver des mains pleines de cambouis, atténuer les odeurs de votre poubelle, ou entretenir ses canalisations !

Pour le thé ou la tisane, les feuilles infusées en vrac sont propres au compostage, ainsi que les sachets (attention toutefois aux sachets en nylon, matière plastique néfaste au compost).

Huiles végétales et graisses animales

Avec une extrême modération, les huiles et graisses de friture sont acceptées dans le compost. En tout cas cela vaut toujours mieux que de boucher vos canalisations en les mettant dans l’évier ! Cependant, leur aspect liquide et poisseux peut, en trop grande quantité altérer votre compost. Il semble plus judicieux de les recycler, via les circuits de déchetterie notamment, où elles seront valorisées en bio-carburant.

Les biodéchets du jardin

Votre jardin est un nid à matières organiques, de l’herbe tondue aux brindilles taillées à l’automne, en passant par l’écorce et autres feuilles abondantes. Riches en cellulose et lignine, molécules présentes dans leurs fibres, elles apportent énergie et structure à votre compost, à condition de bien doser leur apport.

Les biodéchets du jardin peuvent tous êtres compostés, à différentes temporalités selon leur nature, et constituent l’apport en matières carbonées — sèches, brunes —, idéal pour équilibrer le compost et empêcher son pourrissement.

Herbe et tontes

Le compostage des restes de tontes, matières vertes et humides riches en azote, se fait en quantité raisonnable. En effet, leur aspect compact et leur humidité font qu’ils vont rapidement se tasser et empêcher la bonne oxygénation du compost. Lors de l’apport, il vaut mieux les mélanger à des matières brunes plus épaisses qui vont atténuer ce phénomène.

Branchages

Les branches d’arbres et arbustes se compostent difficilement, mais se compostent. Pour ce faire, il est nécessaire de les broyer. Leur présence dans le compost permet de le structurer et de l’aérer. Plus les branches sont vieilles, moins leur apport est intéressant, car les éléments minéraux qu’elles contiennent vont se libérer lentement, contrairement à un bois plus jeune qui se décomposera plus rapidement.

Tailles de haies

Les restes de taille de haies sont en général un mélange entre des matières brunes, légers branchages, et des matières vertes, les feuilles persistantes qui les couvrent. Elles constituent un apport équilibré, à broyer si les branches sont trop épaisses qui structurera l’ensemble de votre compost à condition de les ajouter en quantité raisonnable et de bien les mélanger au tout.

16 Quels dechets pour mon compost ? 17 compostez !

Fleurs et plantes sèches

Les brindilles et rameaux que l’on récupère d’un bouquet de fleurs, les ronces coupées et autres plantes sèches exclues du jardin, sont les matières structurantes et équilibrées les plus adaptées au compost. Du début à la fin du compostage, elles permettent son aération et se mélangent facilement aux autres déchets organiques.

Feuilles mortes

Les feuilles mortes arrivent en quantité à l’automne, période durant laquelle elles vont peu à peu recouvrir le sol de votre jardin. On en distingue deux sortes pour le compost. Les plus souples (noisetier, saule, tilleul, etc.) sont humides et riches en azote, et se décomposent facilement. Comme les tontes, faîtes attention car elles peuvent se tasser et empêcher la circulation d’oxygène dans le compost. Les feuilles plus épaisses (bambou, platane, lierre, chêne, etc.) sont plus structurantes mais nécessitent d’être légèrement broyées afin de favoriser leur décomposition. Une astuce consiste à les disposer au sol et à passer un coup de tondeuse dessus pour les broyer plus facilement.

« Mauvaises herbes »

Les matières vertes issues du désherbage de vos parcelles sont toutes disposées à alimenter votre compost, avec une précaution cependant : attention aux racines et aux graines qu’elles peuvent contenir, elles pourraient permettre leur irruption dans le compost.

Copeaux de bois, sciure et écorce

Les copeaux constituent une matière carbonée idéale, à condition d’en incorporer des morceaux assez fins qui se mélangeront bien avec le reste du compost. Même constat pour l’écorce qui, finement broyée, constitue un bon apport. La sciure quant à elle est à incorporer de manière limitée car elle bouche les interstices du compost qui lui permettent de s’oxygéner.

Cendre

Elle ne vient pas exactement de votre jardin, mais elle est un résidu de la combustion du bois, que nous avons beaucoup évoqué dans cette partie. Qu’elle provienne de la cheminée ou du barbecue, la cendre est une matière très, voire trop minérale pour votre compost. Sa fluidité va elle aussi boucher les interstices qui lui permettent de respirer. Une poignée de temps en temps est acceptable, mais elle est plus intéressante en amendement direct sur certaines plantes, pour corriger un sol trop acide ou repousser certains nuisibles comme les limaces.

Mousse

La mousse fraîche est un apport en matière azotée assez faible. Il vaut mieux la laisser s’épanouir dans votre jardin, où elle offre un abri diversifié à de nombreuses espèces, favorisant ainsi la biodiversité.

Autres matières organiques : des excréments au carton, des exceptions bienvenues

Urine

Faire pipi dans son compost n’est pas une pratique interdite, mais doit se faire avec parcimonie : l’urée contenue dans l’urine est très riche en azote, elle pourra donc humidifier un compost trop sec, pauvre en matières vertes et humides.

Toilettes sèches

Les toilettes sèches sont une solution de gestion des excréments basée sur le mélange de l’urine et des selles avec une litière végétale. Cette dernière va absorber le trop-plein d’humidité tout en contenant les mauvaises odeurs. C’est une méthode de compost en soi, naturellement équilibrée et qui constitue un fumier efficace pour les cultures maraîchères. De plus, les toilettes sèches permettent d’économiser énormément d’eau potable.

Si vous faites partie des avant-gardistes qui ont opté dans leur quotidien pour l’installation de toilettes sèches, vous avez déjà sans doute une solution de compostage qui leur est dédiée, pour gérer le flux conséquent de matières qu’elles produisent. Dans ce cas, vous pouvez y incorporer tous vos autres déchets organiques, qui apprécieront ce mélange déjà équilibré. Toujours en respectant les proportions !

Litières animales

Les déjections animales de chats, lapins, poules et autres animaux domestiques peuvent constituer une ressource riche en azote pour votre compost. Toutefois les bactéries et les germes pathogènes qu’elles peuvent contenir obligent à envisager une décomposition particulièrement longue, ou à une température dépassant les 50 °C. À surveiller donc.

Même constat pour les litières qui, selon leur composition (argile ou matières végétales), peuvent être incorporées à un compost. Toutefois, les quantités de matière qu’elles génèrent incitent à envisager une solution de traitement autonome et destinée à une culture non-alimentaire.

Sacs et couverts biodégradables et compostables De nombreux objets de consommation jetables sont aujourd’hui produits en matières compostables, pour se donner un caractère « écolo ». C’est le cas des couverts et de certains sacs plastiques fournis au rayon fruits et légumes des grandes surfaces. L’intention est louable mais il est bien plus écologique d’utiliser des ustensiles lavables et réutilisables.

Les expérimentations du Réseau compost citoyen, association de sensibilisation et de formation au compost, attestent d’une bonne décomposition des assiettes compostables. Les couverts et autres brosses à dents, souvent composés de fibres de canne à sucre ou de bambou, nécessitent pour leur part d’être fragmentés pour une décomposition plus efficace.

Pour les sacs, ils ne sont composés qu’en partie de matières biosourcées. Des éléments plastiques vont donc se retrouver dans le compost, et leur composition rend leur transformation particulièrement lente. Si vous décidez toutefois de les y incorporer, veillez à ne pas les ajouter fermés, plein d’autres matières organiques, ce qui conduirait à une fermentation sans air et donc à la putréfaction. Les sacs compostables sont une fausse solution, d’autant que la généralisation de l’utilisation de sacs kraft, de paniers et autres sacs de course réutilisables permettrait d’arrêter leur production et leur usage.

18 Quels dechets pour mon compost ? 19 compostez !

rayon / Nature et environnement mots clés / Jardin - Potager - Repousse

Multiplication végétale - Zéro déchet Do it yourself

Cultivez vos déchets

Faites repousser vos fruits et légumes

Aurélie Murtin

Limiter ses déchets de cuisine et obtenir des fruits et légumes c’est possible grâce à la méthode du regrowing ou repousse en français.

Le principe est simple, il suffit de conserver ses trognons de salade, betterave, ciboule ou chou chinois et de les faire tremper dans l’eau.

Très vite, ces « déchets » reprennent vie, une nouvelle plante pousse et la prochaine récolte n’est plus très loin !

Aurélie Murtin, qui pratique la permaculture depuis de nombreuses années dans son potager du sud de la France, nous accompagne dans cette démarche. Explications détaillées, pas à pas, photos, tout y est pour réussir sa repousse. Les légumes sont les rois de cette méthode, mais il est aussi possible de faire repousser ses herbes aromatiques, de « faire tremper » ses noyaux et pépins de fruits, ou encore de récupérer des graines pour de prochaines semences. Que l’on dispose simplement d’une petite cuisine, d’un rebord de fenêtre, d’un balcon ou d’un jardin, que l’on soit très pressé ou disposé à y consacrer du temps, que l’on soit grand débutant ou déjà une main verte, cette méthode est accessible à tous. Mais attention, le risque est grand de ne plus pouvoir s’arrêter !

Aurélie Murtin vit près de Montpelllier et cultive son potager nourricier depuis plusieurs années selon les principes du jardinage naturel. Elle est aussi formatrice en permaculture et professeure de yoga.

points forts

• Betterave, carotte, blette, céleribranche, curcuma, échalote, oignon, fenouil, menthe, origan, basilic, tomate, pêche, pomme, poire… Plus 30 espèces sont décrites.

• Ouvrage parfait pour les débutants ou les enfants, les explications sont détaillées et la méthode facile à mettre en œuvre.

• Nombreuses photos et illustrations.

REMISE EN VENTE 19 avril 2023 18 x 22 - 176 pages - Broché - 22 e ISBN : 978-2-8126-2336-3
livre pratique nature
Aurélie Murtin

rayon / Nature et environnement mots clés / Jardin / Potager / Écologie Zéro déchet / Nature / Recyclage

Un jardin sans plastique

Plus de 150 alternatives durables

Elke Schwarzer

Traduction de Sylvie Girard-Lagorce

Il est aujourd’hui urgent de limiter nos déchets et la présence du plastique qui a envahi tous les espaces de nos vies depuis son invention au sortir de la Seconde Guerre mondiale. Depuis plusieurs années, il est activement chassé de nos cuisines notamment, grâce au mouvement zéro déchet. Mais qu’en est-il du jardin, lieu a priori « naturel » et que l’on pourrait penser épargné ? Évidemment il n’en est rien. Le plastique est présent partout : pots, outils, sacs de terre, de terreau, jardinières, sachets de semis…

C’est ce plastique que l’autrice nous propose de traquer dans ce livre. Elle explore tous les espaces et les dimensions du jardin, de l’achat des plantes, aux plantations, de l’arrosage à la fertilisation, jusqu’aux tuteurs, attaches et autres clôtures. Tout est bon pour éviter le plastique. Elle nous apprend à débusquer les polymères, à décoder les labels, nous propose des alternatives respectueuses de l’environnement et distille l’air de rien quelques précieux conseils de culture. Et il est bien évidemment aussi question d’upcycling, de récup, de seconde main, de troc, de don… Autant de matière à réflexion qui, sans l’ombre d’un doute, dépasse largement le cadre du jardin.

Elke Schwarzer est biologiste, blogueuse, autrice de livres sur le jardin, et passe du temps dans la nature aussi souvent que possible. Elle gère depuis 2003 son petit jardin de ville dans le nord de l’Allemagne, qui, malgré sa superficie limitée, accueille de nombreuses plantes sauvages qu’elle utilise également en cuisine.

points forts

• Un livre qui permet de mettre en œuvre facilement et par étapes une sortie du plastique au jardin.

• On apprend à débusquer le plastique caché, les fausses bonnes idées, les alternatives qui n’en sont pas.

• Loin des ouvrages culpabilisants ou angoissants, ce livre ludique et joyeux est riche d’astuces et de conseils accessibles et met en avant une manière de consommer qui dépasse le simple cadre du jardin.

REMISE EN VENTE 19 avril 2023 18 x 22 - 136 pages - Broché - 19,50 e ISBN : 978-2-8126-2338-7
livre pratique nature
Elke Schwarzer

Claudie Hunzinger BAMBOIS, OU LA VIE VERTE

BAMBOIS

ou la vie verte

Claudie Hunzinger

En 1965, en plein exode rural, Claudie et Francis Hunzinger s’installent dans une bergerie des Hautes Vosges. S’ils deviennent d’abord bergers, ils ne tarderont pas à s’improviser tisserands, en apprenant le sort qu’on réserve à leurs bêtes dans les abattoirs. Ils reviennent ainsi à l’une des premières vocations du troupeau, celle qui permet de donner de la laine. Claudie et Francis la filent, la teignent à l’aide des plantes qui poussent autour de Bambois, myrtilles, genêt et boutons d’or, puis la tissent. Ils exposent et vendent ainsi objets et vêtements, produits de leur vie en harmonie avec la faune et la flore qui les entourent. Au fil des années, Bambois va devenir le creuset de l’imaginaire des Hunzinger, la source et le décor de beaucoup de romans de Claudie qui, au fil de ses livres, tisse un nouveau langage, en accord avec son environnement. Si Bambois incarne un lieu frontière entre les hommes, les femmes et le reste du vivant, il devient aussi l’endroit où se construit la vie de famille de Claudie et Francis, qui auront deux enfants.

Bambois constitue ainsi le carnet de bord des joies et des rudesses de cette vie vécue en pleine nature. Publié pour la première fois en 1973 par Stock, il est devenu en quelques années un best-seller et un livre incontournable pour toutes celles et ceux qu’un retour à la terre démange. Épuisé depuis de nombreuses années,

Bambois fait aujourd’hui peau neuve dans une nouvelle édition chez Cambourakis, avec une préface de Pierre Schoentjes, et, par la même occasion, inaugure une toute nouvelle collection, « Radeau ».

L’AUTRICE

Écrivaine et artiste plasticienne, Claudie Hunzinger est l’autrice de nombreux livres, dont, Elles vivaient d’espoir (2010), La Survivance (2012), La Langue des oiseaux (2014), L’Incandescente (2016), Les Grands cerfs (2019, Prix Décembre 2019) et Un chien à ma table (2022, Prix Femina), tous publiés chez Grasset.

LE PRÉFACIER

Pierre Schoentjes est professeur à l’Université de Gand en Belgique, où il enseigne la littérature française. Il est l’auteur de plusieurs essais dont Ce qui a lieu. Essai d’écopoétique (Wildproject, 2015), Littérature et Écologie. Le mur des abeilles (José Corti, 2020) ou encore Nos regards se sont rencontrés (Le Mot et le Reste, 2022). Pour Littérature et Écologie, il a reçu le prix Verdickt-Rydams qui récompense un ouvrage portant sur le dialogue entre les arts et les sciences, un prix qui compte parmi ses lauréats des autrices telles que Vinciane Despret ou Isabelle Stengers.

«

• Réédition du tout premier livre de Claudie Hunzinger, prix Femina 2022, un titre qui occupe une place matricielle dans toute son œuvre.

• Un récit de première main qui raconte le retour à la nature d’un couple qui finit par y construire toute sa vie.

• Un livre devenu rapidement un best-seller dans les années 1970, réédité aujourd’hui avec une préface de Pierre Schoentjes, spécialiste de l’écopoétique.

ÉDITIONS CAMBOURAKIS , 62, RUE DU FAUBOURG-S T -ANTOINE, 75012 PARIS, TÉL. : +33 (0)1 80 05 94 17 RELATIONS PRESSE & LIBRAIRES : MÉLISSA BLANCHARD / MELISSA@CAMBOURAKIS.COM DIFFUSION : ACTES SUD / DISTRIBUTION : UNION DISTRIBUTION
Radeau / 5 avril 2023 Couverture provisoire Préface de Pierre Schoentjes 208 pages / 14 x 20,5 cm 18 euros TTC ISBN 978-2-36624-756-5
Le Monde PRIX FÉMINA 2022
Un livre écrit avec toutes les odeurs, toutes les formes du paysage, avec tous les élans du cœur, avec toutes les couleurs qui se succèdent avec les saisons. »

KAIZEN 67

: KAIZEN ÉVOLUE.

Par définition la vie est impermanence. Dans cette période de fortes mutations, l’adaptation devient essentielle. Le covid, la guerre en Ukraine, la crise énergétique, l’inflation et l’accélération du dérèglement climatique ont provoqué, en moins de deux ans, de fortes mutations dans la société française. Exode urbain, institutionnalisation du télétravail, retour du nucléaire dans le paysage énergétique, recul du secteur de la bio, en sont quelques exemples. Toutes ces modifications se traduisent par un changement des habitudes de consommation et de s’informer.

Face à ces multiples bouleversements, kaizen magazine s’adapte et change.

En 2023 Kaizen devient un trimestriel qui explore des pistes pour répondre à la quête de sens, et au besoin d’autonomie des français.es

Avec plus de pages, le magazine proposera de nouvelles pistes, et offrira des articles encore plus fouillés pour satisfaire la curiosité d’un lectorat en transition.

Avec une périodicité plus ajustée aux nouveaux modes de vies, kaizen s’adapte au changement de rythme des français.es depuis la pandémie.

Dans cette période où l’information zapping gagne du terrain, nous voulons faire un pas de côté. Proposer un bel objet, qui propose une information de qualité dans un temps long.

PARUTION le 29/03/2023

KAIZEN 67 : LA BIODYNAMIE

SON ORIGINE - LES PRINCIPES - LES AVANTAGES

Dossier : L’agriculture écologique est un concept qui semble compris par le plus grand nombre. Mais la biodynamie soulève de nombreuses questions. Avec ce numéro nous donnons des clés de compréhension : son origine, sa philosophie, ses pratiques, ses avantages.

Enquête : La place des femmes dans l’agriculture

Rencontre : Valérie Masson-Delmotte, la climatologue et coprésidente du GIEC nous décrypte les enjeux du dérèglement climatique.

PARUTION le 29/03/2023
144 PAGES - PRIX DE VENTE : 14.90€ Format : 19,2cm x 25,6cm Gencod
COUVERTURE TEMPORAIRE
: 9791093452777

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