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BOŒTE

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Washing Town

Washing Town

Le Grand Plongeon

Comment la Fondation

Saul Leiter síest lancÈe dans líexploration des archives pour en exhumer des trÈsors.

par Michael Parillo

Saul Leiter était tellement prolifique. Par où commencer ?

De toutes les questions auxquelles la Fondation Saul Leiter a été confrontée dès sa création en 2014, celle-ci était sans doute la plus pressante, mais aussi la plus difficile à résoudre. La période qui avait entouré la disparition de Saul le 26 novembre 2013, quelques jours à peine avant son 90e anniversaire, avait été un tourbillon d’intense activité. Au terme d’une courte maladie, Saul était décédé à son domicile sous soins palliatifs. À présent, avec la directrice de la fondation Margit Erb (qui est également mon épouse) à la tête de la mission et de nombreuses personnes pour prêter main-forte, le moment était venu de se plonger dans la montagne d’archives que le photographe avait laissée derrière lui.

En plus de l’appartement dans lequel il vivait, Saul disposait d’un second local dans le même immeuble ; à la fin de sa vie, il y avait stocké de plus en plus de choses, au point que l’endroit était devenu inhabitable. Plusieurs mois ont été nécessaires pour réorganiser et mettre en sécurité les affaires contenues dans ces deux espaces : ici les tirages, là les peintures et les carnets de croquis ; les livres dans ces cartonsci, les jouets anciens et autres curiosités dans ces cartons-là. Il a fallu des centaines de boîtes de rangement pour mettre à l’abri les documents d’archives, mais aussi la correspondance et les écrits personnels, les rouleaux de pellicule non développés et plusieurs dizaines de milliers de négatifs et de diapositives.

La fondation a d’abord consacré ses efforts à dresser l’inventaire des tirages réalisés du vivant de Saul ainsi que de ses peintures (essentiellement des aquarelles sur papier, mais aussi quelques huiles sur toile). La Howard Greenberg Gallery, qui gérait les ventes de Saul aux États-Unis, disposait déjà d’un catalogue des œuvres qui a aidé à mettre le pied à l’étrier. Margit et l’équipe ont utilisé le logiciel de base de données Artsystems pour la saisie des informations, un scanner Epson pour créer des images des œuvres de petites dimensions et un banc de reproduction avec statif et appareil photo pour les travaux qui ne pouvaient pas passer au scanner. Lorsque j’ai intégré la fondation à plein temps en septembre 2015, je me suis occupé de cet inventaire des tirages et des peintures. J’avais passé beaucoup de temps avec

Dolor S Marat

Photographies de Dolorès Marat

Introduction d’Éric Reinhardt

D’abord apprentie chez un photographe de quartier, puis laborantine et photographe pour le magazine Votre beauté, Dolorès Marat, née en 1944, commence une œuvre personnelle au milieu des années 1990, peuplée d’énigmes et d’ambiances étranges, de figures séduisantes et sensuelles, de scénarios sans issue. Le flou de bougé est la composante reconnaissable du travail de Dolorès Marat. Elle se hâte de photographier, répondant à son instinct, et ce mouvement précipité se retrouve dans ses images. Ni recadrées ni retouchées, ses photographies présentent pourtant une large palette de couleurs, souvent issue de l’éclairage artificiel de la ville. Elle est une photographe de la nuit, de l’illusion, du rêve.

Le procédé de tirage Fresson, qu’elle privilégie jusqu’à la mort de Michel Fresson (2020) avant de se tourner vers le tirage sur un papier japonais artisanal, donne à ses clichés un aspect velouté et des couleurs spectrales.

Éric Reinhardt, qui signe l’introduction, écrit : “Dolorès Marat a la faculté de photographier non pas la chose, mais l’effet que cette chose produit sur ses sens, […] ce n’est pas la photographie furtive cachée dans le réel que recherche Dolorès Marat, mais le moment où survient une impression impérieuse entre sa personne et ce qui s’offre à sa vue, pour le fixer tel qu’elle le vit et le perçoit intérieurement.”

Repères

Points forts

• Une rétrospective pour redécouvrir une figure majeure de la photographie française.

• Une approche singulière de la photographie de nuit, empreinte d’expressionnisme.

• Un texte incarné et intimiste d’Éric Reinhardt, romancier à succès et ami de l’artiste.

• Dolorès Marat figure dans le coffret Femmes photographes, Photo Poche nos 160-162 (2020).

• Pour découvrir la photographie au tirage Fresson : Bernard Plossu, Tirages Fresson, Textuel (2020) – Sarah Moon, Photo Poche no 78 (2012).

Mots clés :

• photographie couleur – coloriste – tirage Fresson –animaux – bestiaire – New York – Paris – Égypte –Jordanie – expressionnisme événement

Éric Reinhardt, né à Nancy le 2 avril 1965, est un écrivain et éditeur d’art français. Après son premier roman, Demi-sommeil, publié chez Actes Sud en 1998, il est l’auteur de sept romans, dont Cendrillon (Stock, 2007), L’Amour et les Forêts (Gallimard, 2014), prix Renaudot des lycéens et prix du Roman des étudiants France CultureTélérama, et Comédies françaises, (Gallimard, 2020), prix Les Inrockuptibles.

Une exposition monographique sera présentée à Croisière aux Rencontres d’Arles 2023.

CLAUDE CAHUN [Nouvelle édition]

Photographies de Claude Cahun

Introduction de François Leperlier

Longtemps méconnue du grand public malgré sa reconnaissance parmi les surréalistes, l’œuvre de Claude Cahun (1894-1954) connaît, depuis le début des années 1990, un regain d’intérêt et de visibilité de la part de plusieurs institutions culturelles qui lui consacrent des rétrospectives. À raison, car cette artiste en tout point queer, tant par son expression de genre que par son union de toute une vie avec l’artiste Marcel Moore, explore, dès 1917, des réflexions sur l’identité aujourd’hui en pleine effervescence. Son autobiographie par l’image fait une large place à l’identité de genre : Claude Cahun préfère l’indéfinition. “Toute création est création de soi”, écrit l’artiste, rebelle à toute identification et considérant que “les étiquettes sont méprisables”.

Dans ses tableaux photographiques, comme dans ses autoportraits, Claude Cahun pratique la photographie comme une scénographie des apparences, comme si là se tenait son essence. Rompant avec l’art de la représentation – ou de l’illusion –, Claude Cahun a résolument engagé l’acte photographique dans une perspective de transfiguration de l’expérience sensible, dans une poétique de la métamorphose :

Repères

Points forts

• Une œuvre en résonance avec des sujets de société très actuels : représentation des personnes queer, identité et non-binarité de genre, relations amoureuses lesbiennes.

• Cet ouvrage fait redécouvrir une figure majeure du surréalisme.

• Une nouvelle édition enrichie de 5 nouvelles photographies.

• Jamais d’autre que toi de Rupert Thomson (traduction Christine Le Bœuf, Actes Sud, 2019), roman basé sur l’histoire d’amour de Claude Cahun et Marcel Moore.

Mots clés :

• surréaliste – autoportraits – collage – installation –théâtre – lgbt – queer

François Leperlier (né en 1949) est un écrivain, essayiste, poète, philosophe et historien de l’art français, connu notamment pour ses recherches sur Claude Cahun. Il a consacré une grande partie de sa vie à la réhabilitation et à la reconnaissance de son œuvre, redécouverte près de quarante ans après la mort de l’artiste en 1954. Il est l’auteur de Claude Cahun. L’Exotisme intérieur (Fayard, 2006) et a composé un recueil des écrits de Claude Cahun intitulé Aveux non avenus (Fayard, 2011).

JE NE SUIS PAS PHOTOGRAPHE…

Textes d’Elvire Perego

Choix des images par Robert Delpire et Elvire Perego

Pour son centième numéro, Photo Poche propose un volume double dans lequel Robert Delpire rend hommage à une pléiade d’artistes et de créateurs de tous horizons et disciplines qui ont entretenu une relation particulière avec la photographie.

Ils sont peintres, sculpteurs, poètes, écrivains, voyageurs, architectes, cinéastes, intellectuels, reconnus et admirés pour tels. En grands amateurs – dans le sens de celui qui aime, l’amoureux –, ces personnalités s’adonnent toutes à la photographie. Conçu sous forme d’une petite anthologie, le numéro 100 de la collection Photo Poche est destiné à rester, par définition, inachevé, à jamais ouvert…

Il entrecroise et confronte différentes pratiques photographiques : du simple hobby, jeu, divertissement à l’expérimentation des plus novatrices… C’est donc une invitation à un vagabondage où se jouent en arrière-plan les clivages photographe amateur, photographe professionnel, photographe artiste, toujours à l’œuvre, tel un mouvement de balancier, dans l’histoire de la photographie depuis ses origines. D’un créateur à l’autre, la photographie apparaît fondamentalement écriture, rite scripturaire lié au vécu, à l’identité individuelle, à la vie affective, à la vie de création et de pensée, essentiellement autobiographique. Nouveau langage de l’intériorité, nouvelle “écriture du moi” qui s’enracinent dans la culture “fin de siècle”, la photographie suggère à quel point ces passionnés de génie mettent en scène et stimulent des interrogations identitaires, fournissent des modèles de compréhension de soi et du monde, atteignant une dimension d’archétypes.

Elvire Perego

Elvire Perego est une spécialiste d’histoire de la photographie, chargée de mission au Centre national de la photographie (1989-1993) et au musée Alinari à Florence (1994-1998).

Repères

Points forts

• “Photo Poche” Je ne suis pas photographe (Actes Sud), oct 2006 : 7 000 ex. vendus.

• Vision transversale de la photographie par divers typologie d'artistes.

• “Photo Poche” n°100 Je ne suis pas photographe est cité par Sophie Calle dans son “Photo Poche” n°101 : "Il manquait le numéro 101 de la collection (...) Pourquoi, je ne sais pas, mais ça tombait bien. Ça me plaisait d'occuper cette place fantôme et de succéder à Je ne suis pas photographe… "

Mots clés :

• cinéastes – peintres – écrivains– sculpteurs –expérimentation – histoire de la photographie – fin du siècle – nouveau langage – interrogations identitaires

Commissaire en 2019 de l’exposition Home Sweet Home (Rencontres d’Arles/Textuel), Isabelle Bonnet est doctorante en culture visuelle à l’Université Paris I Sorbonne.

Sophie Hackett est conservatrice de la photographie à l’Art Gallery of Ontario (AGO), à Toronto, où elle a été la commissaire de l’exposition Diane Arbus Photographs, 1956-1971 (2020).

Susan Stryker est une historienne américaine spécialiste de l’histoire queer, autrice de nombreux livres.

Casa Susanna

Isabelle Bonnet, Sophie Hackett, Susan Stryker

Les images du premier réseau de travestis clandestin dans l’Amérique des années 50/60 .

En 2004, 340 photographies d’amateur sont trouvées dans un marché aux puces de New York. Sur ces clichés pris entre la fin des années 1950 et la fin des années 1960 figurent des hommes habillés en femme, maquillés, coiffés, prenant la pose, jouant au scrabble, jardinant, s’amusant beaucoup. Ces photos ont appartenu à Tito Arriagada, qui sous son nom de femme, Susanna, accueillait régulièrement un réseau de travestis dans sa propriété des Catskill : la Casa Susanna

Ces hommes sont mariés, ont des enfants et appartiennent à la classe moyenne supérieure blanche américaine. Ils sont ingénieurs, écrivains, techniciens ou pilotes de ligne. Ils incarnent le rêve américain et… sa face cachée. À partir de 1960, la parution clandestine jusqu’en 1963 d’une revue, Transvestia, leur permet de construire leur réseau, de se rencontrer, de correspondre, de dépasser leur solitude et leur souffrance Fictions, récits autobiographiques, poèmes, photographies, articles scientifiques, conseils de beauté, de maintien et de bonnes manières : les rubriques de Transvestia offrent un véritable espace d’expression et de liberté à cette communauté, qui vit dans la terreur au quotidien dans l’Amérique des années 1950 et 1960, qui s’est lancée dans la chasse à tout ce qui s’écarte de la norme.

• Un chapitre essentiel de l’histoire politique des minorités sexuelles américaines de l’après-guerre.

• Ce livre donne à voir les trajectoires bouleversantes longtemps demeurées secrètes de ces travestis pour qui la photographie a joué un rôle tout simplement vital et émancipateur.

• Sortie du film Casa Susanna de Sébastien Lifshitz au printemps 23, coécrit avec Isabelle Bonnet.

Exposition aux Rencontres d’Arles 2023 (Espace Van Gogh)

17 x 24, relié

400 pages

49€

9782845979420

14 juin 2023

• Photographie

• Genre

• Rencontres d’Arles couverture provisoire

LUMIÈRES DES SAINTES LE PÈLERINAGE GITAN DES SAINTES-MARIES-DE-LA-MER UN SIÈCLE DE PHOTOGRAPHIE

Cent ans d’images d’un pèlerinage mythique.

Objet de fascination, le pèlerinagedesgitansaux SaintesMaries-de-la-Mer en Camargue, attiredepuisplusde100 ans les plusgrandsphotographes.

• Un corpus de plus de 150 images mêlant grands noms de la photographie et anonymes couvrant un siècle de pèlerinage.

Ilsen About,chargé de recherche au CNRS, est un historien spécialiste des circulations etdes sociétés roms et tsiganes en Europe de l’ouest. Il a été l’un des commissaires de l’exposition Mondes Tsiganes qui a eu lieu au Musée de l’histoire de l’immigration en2018, dont le catalogueest paru chezActes Sud.

Ilsen About, historien des mondes tsiganes, réunit dans cet ouvrage 25portfolios s'échelonnant dudébutdu XXe siècle à nos jours. On ycroise des artistescomme Erwin Blumenfeld,JeanDeuzaide,Lucien Clergue, Martine Franck ou JosefKoudelka, mais aussi des anonymes, souventissus de la communauté gitane.Motivés par l'espoir de saisir une image épiphanique manquée par leurs prédécesseurs,beaucoup de ces photographes sont fascinés par la ferveurcollective lors de la procession, le recueillement dans la crypte illuminée,les campements improvisés où seréunissentmusiciens et danseuses, par les diseuses debonne aventure ou les assemblées d'hommesquiparlementent,quandd'autres essayent de s'éloigner de cespassages obligés. Dans une longue introduction tout à fait passionnanteIlsen About livresonanalyse des composantes de cette fascination, entre émerveillement et attraction d'unepart, répulsion,condamnation et exclusion d'autrepart. L'auteur nous inviteà prendre conscience du jeu de miroir qui se met en place entrephotographeset modèles, entre regardeurs et regardés,souvent jeu dedupes.

• Le premier ouvrage consacré à ce temps fort de la culture tsigane et du patrimoine régional provençal.

• Avec les photos de E. Blumenfeld, J. Dieuzaide, L. Clergue, M. Franck, J. Koudelka, L. Krüger, F. Scianna…

• Un récit et une enquête brillants par l’un des principaux historiens des mondes tsiganes.

• Exposition phare de l’édition 23 des Rencontres.

Exposition aux Rencontres d’Arles 2023 (musée Arlaten)

14 juin 2023

20 x 30, relié

172 pages

45€ 9782845979437

• Photographie

• Monde tsigane

• Rencontres d’Arles

Photographe né en 1962, Gregory Crewdson a produit des séries qui ont rencontré un vif succès et ont fait l’objet de plusieurs publications rapidement épuisées dont Sous la surface des roses (Textuel, 2011). Il est représenté à l’international par la galerie Gagosian et en France par la galerie Templon.

Jean-Charles Vergne est directeur du FRAC Auvergne, critique d’art, commissaire d’exposition et auteur de podcasts sur l’art.

Cate Blanchett est comédienne, directrice artistique et engagée sur le terrain humanitaire auprès du Haut Commissariat des Nations unies pour les réfugiés (UNHCR).

Alone Street

Gregory Crewdson

Préface de Jean-Charles Vergne, entretien avec Cate Blanchett

Un livre-événement contenant les deux dernières séries de Crewdson star de la photographie contemporaine

« Des moments suspendus portés par une maîtrise sans faille de la lumière et du cadre. »

Télérama

« Ce superbe livre met en valeur les deux séries majeures du photographe américain. » Fisheye

Chronique d’une Amérique sans gloire, les images entêtantes de Gregory Crewdson ont pour théâtre les petites villes post-industrielles rongées par une angoisse sourde. Dans chaque photographie – élaborée comme une scène de film avec ses acteurs, son équipe artistique et ses moyens techniques impressionnants –, la lumière, les couleurs, les détails les plus infimes sont soigneusement maîtrisés et agencés afin de dégager cette mélancolie si tranquille et si troublante propre au travail de Crewdson. Alone Street rassemble deux séries majeures, Cathedral of the Pines et An Eclipse of Moths.

• Les livres de Grégory Crewdson sont quasiment tous épuisés. Beaucoup se vendent en ligne à des sommes astronomiques. Sous la surface des roses (Textuel, 2011) avait été épuisé en moins de trois semaines.

• Une plongée intense dans les images crépusculaires de Crewdson dévoilant un monde fissuré, en pleine dissolution.

32,7 x 24,3 cm relié 164 pages,

Harry Gruyaert est l’un des meilleurs coloristes de sa génération. Membre de Magnum Photos depuis plus de 40 ans, il a publié chez Textuel: Rivages (réed. 2020), Last Call (2019), East / West (2017) et, Maroc (2013, épuisé)

François Hébel a été directeur des Rencontres d’Arles de 1986 à 1987 puis de 2001 à 2014, directeur de l’agence Magnum de 1987 à 2000 et directeur de la Fondation Henri Cartier-Bresson de 2017 à 2022.

Harry Gruyaert

Préface de François Hébel

Une magistrale incursion dans la palette chromatique de l’un des photographes les plus talentueux de l’agence Magnum.

« Harry Gruyaert rend magnétiques les lieux qu’il traverse. » Les Inrockuptibles

« Harry Gruyaert est parvenu à développer un ton chromatique singulier combinant la torpeur et l’ironie. »

Libération

« Le style d’Harry Gruyaert est unique. L’interprétation plurielle, menaçante et lumineuse. » L’Express

« Perfection de la composition, silence et mystère qui circulent entre les êtres et les objets figés dans une éternelle attente ; on pense à un Edward Hopper pop, à un Antonioni photographe. » Elle

Ce livre révèle un cheminement personnel à travers la couleur. Les images qui le composent proposent un autre territoire pour la photographie : une perception émotive, non narrative et radicalement graphique du monde.

Héritier de la tradition américaine incarnée par Saul Leiter, Joel Meyerowitz, Stephen Shore ou William Eggleston, très influencé par le cinéma, Harry Gruyaert a su créer une palette chromatique extrêmement personnelle, un rouge dense, un vert qui vibre, une manière de découper la lumière et ses ombres dans le cadre. Qu’il s’agisse de la Belgique, du Maroc, des États-Unis, de Paris ou de Moscou, aucun sujet ne compte en tant que tel. Tous constituent des réservoirs d’inspiration et d’impressions rétiniennes

• Déjà plus de 7300 ex vendus de cette rétrospective réimprimé quatre fois.

• Le livre le plus transversal à l’œuvre d’Harry Gruyaert.

Exposition Harry Gruyaert au BAL (Paris 18) du 15 juin à septembre 23

Harry Gruyaert est l’un des meilleurs coloristes de sa génération

Membre de Magnum Photos depuis plus de 40 ans, il a publié chez Textuel: Last Call (2019), East / West (2017), Harry Gruyaert (2015) et Maroc (2013, épuisé).

Rivages

Harry Gruyaert

Préface de Richard Nonas

Le livre collector d’Harry Gruyaert!

« Beau et certainement plus que ça, troublant. » Le Monde

« Les plages du monde entier se révèlent sous l’objectif d’Harry Gruyaert qui s’attache à montrer les multiples éclats de nuances de l’univers qui l’entoure. » The good life

• Rivages est considéré comme un livre culte de l’histoire de la photographie. Cette édition est la troisième d’une lignée devenue mythique.

Richard Nonas (1936-2021) est un sculpteur américain né à New York.

Des plages de Normandie à celles d’Inde, du Maroc ou d’Égypte, Harry Gruyaert enregistre depuis près de 40 ans les subtiles vibrations chromatiques des rivages d’Orient et d’Occident. Les ciels menaçants et leurs jeux d’ombres soulignent la fulgurance de l’instant et du hasard quand la lumière inonde l’espace. Ce « moment poétique » sous-tend l’œuvre d’Harry Gruyaert pour qui photographier permet de faire surgir les conditions d’un émerveillement.

• Un façonnage particulier pour favoriser un feuilletage à plat, la fameuse « reliure suisse ». Et un papier sublime, le tatami, doux au toucher et d’une imprimabilité parfaite.

Exposition Harry Gruyaert au BAL (Paris 18) du 15 juin à septembre 23.

26 x 28, 144 pages

90 photos, 55€

Harry Gruyaert

HARRY GRUYAERT [Nouvelle édition]

Photographies d’Harry

Gruyaert

Introduction de Brice Matthieussent

La photographie en couleur ne s’est véritablement développée que tardivement dans l’histoire du médium, le noir et blanc exerçant une forme de magistère quant aux canons de l’art photographique. Si William Eggleston ou Joël Meyerowitz l’abordent avec attention, Harry Gruyaert en explore concrètement toutes les potentialités, s’attachant à défricher et à comprendre les problématiques nouvelles que la “matière couleur” impose au spectateur et à l’opérateur. Il dit lui-même : “La couleur, c’est un moyen de sculpter ce que je vois. La couleur n’illustre pas un sujet ou la scène que je photographie, c’est une valeur en soi. C’est même l’émotion de la photographie.”

Membre de l’agence Magnum, il effectue de fréquents reportages en Égypte, en Inde, au Maroc ou aux États-Unis, qui lui permettent de perfectionner sa technique des paysages urbains, maritimes ou ruraux, produisant des images d’une éclatante beauté, encore rehaussés par sa maîtrise de la composition et du cadrage.

Les photographies d’Harry Gruyaert accentuent, chez le spectateur, cette onde sensuelle et violente, cette perturbation inquiétante, déstabilisante, l’irruption brutale d’une étrangeté radicale, un effet de sidération qui vient redoubler la sidération propre à toute photographie. Cette nouvelle édition, entièrement remaniée, s’enrichit des relectures effectuées, depuis 2006, à l’occasion de ses monographies et expositions, ainsi que de ses derniers travaux.

Brice Matthieussent est un traducteur, écrivain et éditeur français. Depuis la fin des années 1970, il se consacre à la traduction en français de littérature anglo-saxonne, notamment américaine. Il a ainsi traduit de grands noms de la littérature contemporaine tels que John Fante, Jim Harrison, etc. Il est aussi professeur d’esthétique à l’École supérieure des beaux-arts de Marseille et il a écrit de nombreux textes critiques. Il collabore à diverses revues, notamment Art Press, Le Magazine littéraire, La Revue d’esthétique et Les Épisodes.

Repères

Points forts

• 2022 : 40 ans de la collection “Photo Poche” ; pour célébrer cet anniversaire et évoluer avec son temps, la collection se dote d’une nouvelle charte graphique.

• Membre de l’agence Magnum depuis 35 ans, Harry Gruyaert est un virtuose de la lumière et de la couleur ; il explore toutes les potentialités de la “matière couleur”, offrant des photographies couleurs remarquables, encore rehaussées par sa maîtrise du cadrage et de la composition, qui rendent magnétiques les lieux qu’il photographie.

• Nouvelle édition entièrement remaniée jusqu’aux derniers travaux photographiques d’Harry Gruyaert.

• Harry Gruyaert (Textuel) : 7 000 ex. vendus.

13 × 18 CM

160 PAGES

PRIX PRÉVISIONNEL

3,30 € MISE EN VENTE 7 JUIN 2023

978-2-330-17851-2

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