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Essai auto : Dacia Spring
Dacia Spring: l’électrique pour toutes les bourses
Rouler électrique sans investir un bras, c’est désormais possible grâce au dernier né de la filiale roumaine de Renault. Par Philippe Clément
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Continuant sa démocratisation de la mobilité, Dacia se «met au vert» et lance Spring, son premier modèle 100% électrique. Annoncé comme l’électrique le moins cher du marché européen, Spring arrive avec de sérieux atouts, à commencer par son prix d’entrée: 18 990 francs. Moins cher il n’y a que le Twizy, à 14 100 fr., mais Spring offre 4 vraies places. Et une autonomie un peu plus conséquente.
Au premier coup d’œil, on est assez bluffé: l’engin a un look de baroudeur de poche moderne et plutôt dynamique. En ouvrant la portière, l’impression est plutôt bonne. Si l’on oublie les plastiques durs, on apprécie le look global réussi et l’écran couleur tactile placé au centre. L’essentiel y est, avec même quelques zestes de superflu.
En s’installant derrière le volant, on se sent à l’aise. Le siège est confortable, tous les instruments bien visibles et apparemment bien agencés. Ça se gâte quand on veut régler sa position: le volant ne bouge ni en hauteur, ni en profondeur. Il faut jouer avec le siège pour trouver le moins mauvais compromis. À ce prix, pas de miracle… En revanche, l’habitabilité est bonne, les espaces de rangement nombreux et l’équipement plutôt riche: climatisation manuelle, vitres électriques et… GPS. de la console centrale sur «D». C’est parti… dans un silence de cathédrale. Première pression sur l’accélérateur et premier bon point: son couple de 125 Nm suffit largement à propulser le bidule vers l’avant avec entrain. La direction à assistance variable n’est pas d’une précision chirurgicale, mais elle permet d’avoir la Spring en main. Et le trajet devient très vite rigolo. Doté de suspensions plutôt souples, l’engin prend de l’angle en courbe, pique un peu du nez au freinage, mais l’ensemble est cool.
Notre parcours d’essai a alterné villages et forêts, campagne et routes rapides. Après 65 km, plusieurs constatations: d’abord, la Spring est capable de faire face à toutes les situations, à part rouler longtemps sur voie rapide. Ensuite, elle est maniable et réactive. Elle fait preuve, aussi, d’un bon confort global même si, au gré de certains sifflements d’air et de bruits de roulements on a pu se rendre compte que son insonorisation est correcte, sans plus – avec la motorisation électrique, le moindre murmure s’entend. Enfin, et c’est peut-être le plus important, que sa conduite procure une solide dose de bonne humeur, vu son caractère volontaire.
ON A AIMÉ
Le comportement sympa L’équipement complet La maniabilité Le look
ON A MOINS AIMÉ
Les plastiques durs sur le tableau de bord et les portières Le volant qui ne se règle pas L’insonorisation «légère» Les pneus d’origine qui «crient» vite
À l’arrivée, un coup d’œil à la jauge de charge nous indique que la voiture pourrait, théoriquement, parcourir encore 142 km. Durant notre essai, nous n’avons consommé que 34% de son capital d’autonomie. Sans faire le moins du monde attention. Pas mal.
DONNÉES TECHNIQUES Puissance
33 kW de 3000 à 8200 tr/min
Couple maxi Moteur électrique Batterie Lithium-ion, tension Consommation (WLTP)
125 Nm à 500 à 2500 tr/min synchrone à aimants permanents 27,4 kWh - 240 V ville: 100 Wh/km – mixte: 139 Wh/km
Poids de la batterie | Coffre
186 kg (+/- 5 kg) / de 290 à 1100 l
Autonomie ville
305 km / mixte: 230 km (WLTP) Transmission │ Émissions de CO2 aux roues AV - 0 g/km Boîte │ Vitesse maxi 0-100 km/h 1 seul rapport, avec réducteur │125 km/h / 19’’1 Dimensions (Lxlxh) │Empattement Poids à vide 3,73 x 1,58 x 1,52 m │ 2,42 m / 970 kg Versions Spring, dès 2022, Spring Business pour sociétés d’autopartage, loueurs et flottes Spring Cargo, version sans banquette arrière Prix │ Disponible dès 18 990 fr. (ou en leasing dès 199 fr. par mois) │ dès cet automne.