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Événement – Festival Bugatti
Bugatti, un festival à chaque coin de rue
Chaque année en septembre, les bugattistes font le pèlerinage de Molsheim et de Dorlisheim pour honorer la mémoire du génial Ettore. Un festival Bugatti historique, 110 ans après la création de la marque au fer à cheval! Par Pierre Thaulaz
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Fondé il y a 40 ans par les Enthousiastes Bugatti Alsace, le festival Bugatti, 36e du nom, a réuni du 6 au 8 septembre dernier plus d’une septantaine de véhicules de la marque au fer à cheval. L’occasion pour le public, accouru en nombre le dimanche après-midi (une semaine jour pour jour avant l’anniversaire d’Ettore Bugatti, né le 15 septembre 1881) au parc des Jésuites, à Molsheim, d’admirer des pièces exceptionnelles ainsi que quelques reconstitutions étonnantes, comme cette Royale Type 41. Joli clin d’oeil au «patron», la présence souriante à ce festival en partie pluvieux de Michel Bugatti. Il avait à peine plus de 2 ans lorsque son père est décédé, le 21 août 1947.
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LA MORT DE JEAN…
La 36e édition du festival revêtait une importance particulière puisqu’elle coïncidait avec le 110e anniversaire de la marque. C’est en effet en 1909 que la famille Bugatti s’est installée à Dorlisheim, dans la villa de la Hardtmühle attenante à l’usine. Le cimetière de ce village alsacien voisin de Molsheim accueille aujourd’hui les tombeaux d’Ettore et de Barbara, sa première femme, de ses parents Carlo et Teresa, de sa sœur Deanice et de son frère Rembrandt (le sculpteur à qui on doit l’éléphant de la Bugatti Royale), ainsi que deux de ses enfants, L’Ebé et Jean, autre créateur automobile de génie, mort à 30 ans lors d’un essai sur route ouverte.
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1. Pour Michel Bugatti, le fils d’Ettore, le festival de Molsheim constitue un joli moment de partage avec les amoureux de la marque. 2. Un collectionneur s’est offert la reconstitution d’une Royale Type 41 aux couleurs du Coupé Napoléon, la voiture personnelle du «patron». 3. Quelque 75 Bugatti d’exception avaient fait le déplacement de Molsheim en ce dimanche 8 septembre. 4. Venue directement du Musée de Mulhouse, cette Bugatti Type 64 est demeurée sagement sous sa tente protectrice. 5. La tombe d’Ettore Bugatti particulièrement fleurie à l’occasion de ce festival, et à une semaine de son anniversaire. 6. Des voitures en provenance de toute l’Europe, et naturellement de Suisse, à l’exemple de cette Bugatti Type 59 «trop belle pour ne pas être une réplique»… 7. Contrairement à la Type 35 dont elle est l’héritière, cette Bugatti laisse entrevoir sur le capot une soupape de décharge pour le compresseur.
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L’HISTOIRE CONTINUE…
Egalement situé à Dorlisheim, le Château Saint-Jean, acquis par Ettore en 1920 pour y organiser des réceptions, est désormais le siège de la société Bugatti Automobiles SAS, appartenant au groupe Volkswagen. C’est dans le nouvel atelier d’assemblage voisin que sont conçues les Bugatti du 21e siècle. Près d’un millier de personnes se sont pressées le dimanche matin pour tenter de faire partie des 700 heureux élus acceptés à l’intérieur du «sanctuaire». L’histoire continue, même si elle n’a plus grandchose de commun avec la fameuse épopée des Bugatti Type 35 et autres bolides vainqueurs à deux reprises des 24 Heures du Mans. Pour la petite histoire, la dernière victoire en course d’une Bugatti officielle remonte au 9 septembre 1945, à l’occasion de la Coupe des prisonniers du Bois de Boulogne. Au volant, Jean-Pierre Wimille, le double vainqueur des 24 Heures et héros de la résistance. Normal qu’il ait une rue à son nom entre Dorlisheim et Molsheim.
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1 et 2. Une Bugatti Baby à ne pas mettre entre toutes les mains et, à droite, une reconstitution signée De la Chapelle de la Bugatti Type 55 Roadster. 3. Certains passionnés s’étaient mis dans la peau du «patron», qui portait la plupart du temps un chapeau melon. 4. Les chevaux, l’autre passion d’Ettore. 5. L’épopée Bugatti fleurit à chaque coin de rue de Molsheim. Ici, l’arrière-cour du photographe Lorentz, un vrai musée à ciel ouvert. 6. Des voitures, comme la Type 53, qui ont inspiré les artistes. Jean-Marie Baerts exposait à l’Hôtel de la Monnaie, à Molsheim. 7. Cette Bugatti Type 50 arrivée de la République Tchèque est propulsée par un gros moteur 5 litres.
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Une BD pour découvrir les secrets d’Ettore
1909 et 1939, deux années clés de l’épopée héroïque Bugatti, laquelle démarre avec la création de la marque pour s’achever 30 ans plus tard avec la mort accidentelle de Jean, le fils d’Ettore, le début de la guerre et la «vente forcée» de l’usine alsacienne au IIIe Reich. Malgré les innombrables victoires accumulées par les bolides «bleu de France», la vie du «patron», comme on l’appelait à l’époque et encore aujourd’hui, n’a jamais été un long fleuve tranquille. La BD «Bugatti… pour la beauté du geste» (Editions du Signe) rend parfaitement compte de ce qu’ont été la vie et l’œuvre d’Ettore. A l’origine de cet album historique mais jamais rébarbatif, Paul Kestler, le fondateur en 1979 du club des Enthousiastes Bugatti Alsace, ainsi que sa fille Monique. On y retrouve notamment toutes les créations sur quatre roues de l’homme au chapeau melon, l’ambiance des circuits, les drames, la petite histoire, le tout parfaitement mis en mouvement par le dessinateur Franck Mézin et la coloriste Tanja Wenisch.