Actu'elle n° 20 avril 2015

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ACTU’ELLE ISSN:2337-1501

Initiatives citoyennes Baña tokk

Ne te laisse pas faire, l’avenir peut être meilleur !

Société

De l’indépendance à l’émergence

Coup de cœur

Ismael Lo

Rencontre

Ramatoulaye N. DIOUF Pour la protection de l’enfance

Evasion

Côte d'Ivoire

Chanter la paix et l’unité N°20 Avril 2015

DISTRIBUTION GRATUITE

Gorée Thossiane


AVEZ-VOUS CE QU'IL FAUT POUR FRANCHIR DE NOUVEAUX HORIZONS ? www.landroversenegal.com

L'Africaine de l’Automobile 30 Av. Lamine Gueye face Grand Théâtre, Dakar Tel. : +221 33 889 75 00 www.lafricainedelautomobile.com



édito

sommaire

À l’heure où nous mettons sous presse, nous apprenons avec consternation le massacre de l’université de Garissa au Kenya dans l’indifférence totale de la communauté internationale. Nous avons donc bousculé notre planning pour pousser aussi notre « coup de gueule » par rapport à ces actes odieux et lâches. Nous tenons à présenter nos condoléances à tous les Kényans, aux familles des victimes et envoyer notre soutien à tous ces étudiants « survivants », mais sûrement blessés dans leur âme à tout jamais.

Sénégal Emergent Ligguey ngir elek

Dans un monde qui ne tourne plus très rond, soulignons l’exemple de la Côte d’Ivoire qui après des années de crises économique et politique relève la tête et prépare ses élections prochaines dans le calme. Mais pour tenir le cap, il faut mettre de côté les petites rivalités. Le pardon entre les adversaires d’hier est indispensable pour avancer dans la paix. Oui, la paix ! Un mot cher à Ismaël Lô, artiste au grand cœur, de renommée mondiale, et pourtant si discret et humble, qui nous fait l’honneur de nous accorder un entretien dans la plus grande simplicité. Il nous parle de son combat de toujours pour la paix dans le monde et en particulier en Afrique. Plusieurs de ses textes mis en musique dans de superbes mélodies lui sont dédiés. L’Afrique est une grosse machine qui s’est mise en marche. Notre cher pays de la Teranga, qui fête en ce mois l’Indépendance, n’est pas en reste avec le Plan Sénégal Émergent qui devrait créer des emplois et, dans la foulée, améliorer le quotidien des citoyens. Dans le même sens, la mission de Ramatoulaye Ndao Diouf, conseillère spéciale du Président de la République, chargée de la protection de l’enfance, est tout aussi honorable. En nous mettant tous la main dans la main, nous pourrons avancer. « S’unir pour un avenir meilleur » devrait être le maître mot ! Jammu Africa ! Sonia Elamri

Photo de couverture : © Marco LO Graphiste Couverture : Julien Fayal


Avril 2015

n°20

Société 16 De l’indépendance à l’émergence 18 Côte d’Ivoire : Le calme avant les élections 22 Ramatoulaye NDAO DIOUF : Pour la protection de l’enfance 24 Coup de cœur : Ismael LO Santé & bien-être 28 Les symptômes évocateurs de l'allergie (part.2) 29 Astuces de grand-mère 31 Sport au bureau

Edito

04

Brèves

06

Carnet d’adresses

82

Initiatives citoyennes Belya 8 BAÑA TOKK 10 Légendes du Monde Le Simb 14

Beauté 32 Beurre de karité 34 Spécial karité Mode 36 Les must have

d'une garde-robe féminine

38 Fatjo : Top modèle 42 Gorée Thiossane 52 Fashion-week à Bamako Évasion 66 La Côte d'Ivoire 71 Brèves du monde 72 Roman

Un coup de folie (Part.2)

Divers Déco d'Elise 54

Une Maison bien organisée

60 Coin du chef 64

La cuisine ivoirienne

Culture Les livres du mois 74 Agenda 75 Interview : Daouda Senga Ndiaye 78 Horoscope 80


©AFP / Vanina Lucchesi

brèves PROJET DE LOI CONTRE LES SACHETS PLASTIQUE MICHAEL JORDAN, NOUVEAU MILLIARDAIRE ET 1741e HOMME LE PLUS RICHE DE LA PLANÈTE

Basketteur de renommée mondiale, Michael Jordan est, et reste néanmoins un grand businessman. Selon la liste dévoilée par le magazine Forbes, il fait partie des 290 nouveaux entrants dans la catégorie des milliardaires du monde entier. Il a su fructifier son image et son business. Ses parts de propriétaire de Charlottre Hornets lui ont valu d’augmenter sa fortune à un milliard de dollars, ce qui fait de lui le 1741e homme le plus riche du classement dominé, comme toujours, par Bill Gates ($ 79,2 milliards).

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Au Sénégal, les sachets en plastiques sont une véritable plaie pour l’environnement. Aux abords des villages, dans les décharges entre autres, ce sont des tonnes de ce matériau très polluant qui s’accumule. Outre le côté écologique, il faut tenir compte du danger qu’il représente pour les animaux. Un poisson peut le confondre avec une proie et un herbivore l’avaler dans un point d’eau, et c’est la mort assurée par étouffement. Depuis quelque temps, plusieurs associations se battent pour faire interdire la commercialisation des sachets plastique au Sénégal. C’est chose presque faite ! Le Conseil des Ministres a adopté un projet de loi visant à interdire la production, l’importation, la détention, la distribution et l’utilisation de ces produits. Attendons maintenant l’adoption de la loi dans l’année.

KALACHI, UNE VILLE VICTIME DE L’ÉPIDÉMIE DU SOMMEIL Depuis 2013, Kalachi est une ville du Kazakhstan, dont la population expérimente des phénomènes étranges : ils s’endorment n’importe où et n’importe quand et ils ne se réveillent que 2 à 6 jours après. Et à leurs réveil, ils sont victimes d’hallucinations en tous genres. Examens médicaux faits, ils ne montrent toutefois aucun symptôme d’une maladie quelconque. Des chercheurs ont fait leur enquête et il s’est avéré que ce serait dû à l’évaporation du gaz contenu dans la mine. Des études ont été entamées pour sauver cette population de ce fléau tandis que certains avancent qu’il y a quelque chose de mystique. 6

LA VILLE OÙ 75% DES HABITANTS VIVENT DANS LE MÊME IMMEUBLE La ville de Whittier est une petite ville côtière d’Alaska, uniquement accessible par un immense tunnel servant à la fois de route et de voie ferrée. Elle compte moins de 200 habitants. La ville a pour particularité deux grands blocs d’immeuble : le Buckner Building et le Begich Tower. Mais c’est le Buckner Building qui fait le plus parler de lui, car regroupant 75% de la population. Le reste de la population vit dans des habitations un peu plus isolées de la ville.


SAHEELA IBRAHEEM : LA JEUNE PRODIGE NIGÉRIANNE Saheela Ibraheem a été reconnue comme l’un des 50 adolescents les plus intelligents du monde. Elle vit au New Jersey avec ses parents et est d’origine nigériane. À 15 ans, âge auquel elle n’est même pas qualifiée pour un permis de conduire, elle a été admise à Harvard. Polyglotte, Saheela parle parfaitement l’arabe, l’espagnol et le latin. Elle rêve de devenir un jour, un chercheur et étudier le cerveau humain. D’après elle, «si vous êtes passionné par ce que vous faites, et je suis passionnée par la plupart des choses dans lesquelles je m’engage, surtout en mathématiques et en sciences, tout se passera bien ».

INSOLITE : LA MAMIE LA PLUS FORTE DU MONDE A 77 ANS Mme Willie Murphy a 77 ans, pèse 48 kg et soulève un poids de 97 kg. Mais ce n’est pas tout, elle fait des pompes… sur le bout de ses doigts. Son secret est simple : elle s’entraîne. À l’anniversaire de ses 50 ans, elle a décidé qu’elle voulait devenir plus forte et plus agile. Elle a donc décidé de s’inscrire dans une salle de sport. Depuis, elle s’entraine trois jours par semaine.

« QUEENS OF AFRICA », LES NOUVELLES BARBIES AFRICAINES Grâce à la poupée Barbie, la société Mattel a quasiment conquis le monde entier (152 Barbies vendues en une minute) excepté en Afrique où il n’y a qu’une offre très limitée. C’est alors que Taofick Okoya, du Nigéria, profite de la situation et lance les « Queens of Africa » (les Reines de l’Afrique), des poupées noires correspondant à la culture et à l’identité des petites filles du continent. L’objectif de ces poupées africaines pour Okoya est surtout de permettre aux petites filles de son pays d’accepter leur culture africaine.

L’EXCISION, UN FLÉAU TOUJOURS PRÉSENT EN AFRIQUE Malgré toutes les actions menées sur le terrain, l’excision reste encore très pratiquée en Afrique. Tous les acteurs mobilisés dans ce combat collectif, pouvoirs publics comme professionnels de santé et associations, se réunissent souvent sous la houlette de l’UNICEF. L’un des derniers évènements en date a eu le mérite d’ouvrir le dialogue et libérer la parole des femmes afin que tout le monde, y compris les hommes, comprenne leur souffrance. Plusieurs colloques sont à venir afin de tenter au changement des mentalités et éradiquer cette pratique qui porte atteinte à l’intégrité et la dignité de millions de femmes dans le monde.

©AFP

INDE : UNE JEUNE FEMME CONDAMNÉE À UN VIOL COLLECTIF Une jeune femme originaire d’un petit village du nord de l’Inde a été condamnée par le chef de son village à un viol collectif impliquant trois hommes. La cause était qu’elle entretenait une relation amoureuse avec un jeune homme de la tribu voisine, ce qui est contre les lois de son village. Mis au courant, le gouvernement a arrêté ses bourreaux ainsi que l’instigateur. Depuis le viol de l’étudiante de 23 ans dans un bus par six hommes, la population indienne est en émoi face à ces chroniques de viols qui continuent malgré les mesures prises et les peines encourues. La jeune victime dont la seule « faute » a été de tomber amoureuse a subi les frais de ces traditions, où les chefs de village ont droit de vie ou de mort sur les villageois. 7


Initiatives citoyennes R. Solange NDIR

En ce mois d'avril et à l'occasion de la fête de l'Indépendance, nous célébrons les héros du Made In Sénégal.

Rokhaya de MIS

8

Aissatou de Beyla

Malick de DPM

Yama de Wayabi

Valerie de Esteval

Khady de Delices de mer

Diaga de Sunu

Ibrahima de Toudoubeer

Assane de Milmaïs

Aysha de Nyara


BELYA

Pouvez-vous vous présenter ? Je m’appelle Aissatou Sène, Sénégalaise, je suis née et ai grandi au Sénégal. Après une formation en gestion des entreprises à Saint-Michel, puis en lettres modernes à l’UCAD, j’ai commencé à travailler assez jeune et me suis rendue compte que je n’étais pas faite pour être dans un bureau. Je n’étais pas prédestinée à la mode, mais je me suis lancée en créant en 2012 la marque Bélya, une ligne de vêtements et accessoires destinés aux femmes, hommes et enfants.

Comment êtes-vous organisés ? Bélya est une entreprise individuelle que je dirige. Jusqu’à peu, je confectionnais mes chaussures au Maroc, mais finalement, j’ai trouvé de bons artisans à Dakar. Nous pouvons dire aujourd’hui que nous sommes dix personnes à nous atteler à la confection de nos produis 100% sénégalais grâce à notre atelier ainsi que les artisans que nous côtoyons localement. Vous utilisez des matières premières locales, comment les travaillez-vous ? Nos tissus de prédilection sont le wax, le pagne tissé et le lépi. Nous travaillons également le cuir. Notre objectif est de créer des vêtements et accessoires alliant modernité et identité africaines, des articles ancrés dans le présent, mais en gardant une âme. Nous tenons à impliquer les artisans locaux de Dakar ou de Thiès, en veillant particulièrement à la qualité et aux finitions. Comment se passe l’approvisionnement ? J’achète des tissus chez des femmes de la sous-région, comme au Bénin et en Côte d’Ivoire. Je m’approvisionne aussi à Sandaga et au marché HLM, mais il faut être très attentif, car il y a beaucoup de tissus d’imitation chinoise et de très mauvaise qualité. Afin d’éviter les ruptures de stock, nous avons décidé de créer un atelier de confection de tissu à Lompoul, impliquant les femmes du village. Dans le futur, nous espérons pouvoir fournir d’autres designers. L’atelier sera également à la disposition totale des femmes qui veulent développer d’autres projets. Quelles sont les difficultés auxquelles vous faites face ? La société sénégalaise ne valorise pas les produits fabriqués localement. Elle marginalise aussi le wax, qui pour beaucoup est symbole de pauvreté. C’est pourtant un tissu d’une grande qualité. Je travaille principalement avec le wax et je sélectionne les plus beaux. La concurrence chinoise et

européenne ne nous laisse pas la chance de profiter de nos richesses. Il y aurait encore beaucoup à dire sur les difficultés, mais il faut souligner qu’un petit groupe de Sénégalais, qui s’agrandit de jour en jour, travaille pour valoriser les produits fabriqués au Sénégal. La nouvelle génération a l’air de prendre conscience qu’on ne développera le pays qu’en consommant nos ressources locales. Il y a donc de l’espoir. Quel est votre circuit de distribution ? L’activité est-elle rentable ? Nous avons une boutique à Dakar, mais nous vendons aussi beaucoup via notre site internet grâce auquel nous atteignons une clientèle internationale, surtout aux ÉtatsUnis. L’activité est rentable aujourd’hui, mais je cherche néanmoins à diversifier la clientèle au Sénégal. Pour le moment, ce sont surtout des expatriés, et vu que c’est une petite communauté, on en a vite faire le tour. Que conseillez aux femmes qui souhaitent s’investir dans la mode ? Je leur conseille de se lancer, il y a de la place pour tout le monde. Ce qui est important c'est de se démarquer et surtout d'être unique. Les marques naissent et meurent tous les jours, car les gens ne donnent pas assez d'importance à la finition et à l'originalité alors que ce sont des bases nécessaires. Je vous remercie de m'avoir accordé cet entretien et de votre implication dans le développement des sociétés locales. Je vous souhaite une bonne continuation. Contact Boutique : Liberté 4 N° 5265, en face de la Croix Rouge Sénégalaise Tél. : +221 77 749 56 56 Site web : www.belyashop.com Facebook : Bélya 9


©Village Pilote

Initiatives citoyennes

BaÑa TOKK

Ne te laisse pas faire, l’avenir peut être meilleur ! Actu’elle n’a pas fini de vous faire découvrir ceux qui aident à rendre le contexte plus vivable. Depuis la prise en charge et le suivi des enfants des rues, au développement de l’enfant par le jeu, en passant, pour les plus grands, à la recherche d’emploi, pour revenir à l’écologie appliquée au confort des élèves, le prisme est varié. Un point commun : prendre soin les uns des autres. Village Pilote Pour la réinsertion durable des enfants de la rue. La mission de Village Pilote, qui existe depuis 1993, est d’endiguer la problématique des Enfants des rues au Sénégal, par la prévention, la protection et la réinsertion des enfants en danger. Cela passe par l’information et la sensibilisation de tous les acteurs qui interviennent dans cette chaîne (institutions locales et internationales, prisons, marabouts, familles, enfants), la mise en place d’un dispositif d’identification, d’approche et de mise en confiance des enfants en rupture en vue de leur sortie de rue ou de prison. Village Pilote favorise aussi la réinsertion scolaire, sociale et professionnelle à travers un programme complet et évolutif. Village Pilote c’est, à ce jour, quatre centres d’hébergement : le Refuge Pikine pour l’accueil d’urgence, Le Refuge Lac Rose 10

pour les 3-12 ans, l’Oasis pour les 13-17 ans et le Tremplin pour les 17-25 ans (Pikine et Lac Rose). C’est également un centre de formation professionnelle (agriculture biologique, menuiserie, BTP, électricité, cuisine…) et un centre de formation aux métiers du bâtiment. Chaque année, c’est 3120 écoutes mobiles (entretiens, conseils, aides, suivis), 1500 jeunes suivis dans la rue, 220 suivis en prison, 250 hébergés, 100 réinsérés en famille, 90 suivis en famille, 130 enfants en formation ou insertion professionnelle. Avec un effectif d'une cinquantaine de salariés, l’équipe Village Pilote est majoritairement constituée de sénégalais vivant au quotidien avec les enfants en danger. Cette jeune équipe polyvalente est régulièrement étoffée par des bénévoles et stagiaires d’origines et de compétences très variées. www.villagepilote.org


©Imaginationafrika

Baña Tokk, en wolof « ne te laisse pas abattre », est une nouvelle structure associative qui aide les jeunes sénégalais à trouver un job d’appoint pour subvenir à leurs études. C’est un réseau de solidarité né de la volonté de jeunes soucieux de participer au développement d’un Sénégal émergent, s’inspirant du concept de créer son propre emploi. Mail : banatokk@gmail.com; Facebook : bana tokk

©3000 ECOMEN

3000 ECOMEN Association fondée à Lyon (France)

©3000 ECOMEN

Le jeu, levier de développement ? ImagiNation Afrika crée des programmes qui encouragent l’apprentissage innovant des enfants. Grâce aux formations Kër ImagiNation, Nomadic Learning, Labs et Génération 2025, ImagiNation Afrika donne aux enfants les moyens de penser différemment et de réaliser leurs rêves. L’une des principales valeurs d’ImagiNation Afrika est l’accessibilité ; les programmes d’éducation créative lancés à Dakar sont adaptés, dans la mesure du possible, dans différentes localités du Sénégal, ce qui permet à l’organisation d’en faire bénéficier les enfants qui sont isolés géographiquement et ne peuvent pas se rendre à Dakar. Kër ImagiNation englobe les expositions sédentaires d’ImagiNation Afrika qui ont été accueillies à l’IFAN, à l’Institut Léopold Sedar Senghor de Dakar, au Brooklyn Children’s Museum de New York et à la Galerie le Manège (Dakar). Nomadic Learning est un programme d’apprentissage qui met l’éducation créative à la portée des enfants qui sont isolés géographiquement ou qui ne peuvent pas venir aux expositions. Les labs ImagiNation aident les enfants à développer leurs compétences en réflexion et en raisonnement critiques depuis l’émergence des idées jusqu’à la réalisation de projets. Les programmes Génération 2025 encouragent l’émergence d’acteurs de changement en Afrique grâce à des activités de leadership qui favorisent le développement de l’intelligence pratique et émotionnelle. www.imaginationafrika.org

Partant du constat que les écoles du Sénégal manquent d’équipement, cette association a décidé d’utiliser le recyclage pour créer des bancs et autres mobiliers utiles, former des maçons et parents localement pour pérenniser la démarche. À ce jour, ils ont fondé plus de 200 ateliers pédagogiques sur le thème du recyclage et de l’environnement. Une 11


Ne te laisse pas faire, l’avenir peut être meilleur !

©3000 ECOMEN

vingtaine d’établissements scolaires ont été équipés grâce à eux. Les élèves collectent des déchets non recyclables, et réalisent eux-mêmes, avec l’encadrement de l’association, des bancs et bureaux. L’équipe d’Ecomen travaille aussi en collaboration avec « la Voute Nubienne », qui élabore des constructions en terre grâce à des techniques ancestrales.

Ecomen est actuellement en cours d’élaboration de bâtiments hybrides mêlant les techniques de recyclage et de construction en terre, accessibles aux foyers modestes. www.3000ecomen.com

« Jappalé» l’entrepreneuriat social

Soutenir l’entrepreneuriat social fait partie des initiatives qui permettront à notre pays de connaître une avancée significative vers le développement. Particulièrement quand il s’agit de l’éducation, une de nos grandes faiblesses. Écoles au Sénégal en a fait un défi personnel par son ambition de permettre à tous de disposer gratuitement sur la chaîne You Tube de l’intégralité du programme scolaire d’ici 2017. Mettre le numérique au service de l’humanitaire : tout un programme ! Il était donc naturel qu’Actu’elle Magazine participe au dîner de bienfaisance « Jappalé » Écoles au

6e Salon International des Énergies Renouvelables et de l'Environnement en Afrique Grand public et professionnels / Libre - Du 23 au 26 avril Parc des Expositions du Centre International du Commerce Extérieur du Sénégal (CICES), Dakar Le Salon International des Énergies Renouvelables et de l’Environnement en Afrique sera un cadre de promotion et d’échange pour les différentes filières des Énergies Renouvelables et tous secteurs de l’environnement. Il regroupera les professionnels, les chercheurs, les autorités publiques, les représentants d’organismes internationaux, les bailleurs de fonds, les ONG et comprendra quatre (4) volets : Exposition, Colloque, Rencontres de partenariat et Démonstration. « Green Talks » Ecofund, en collaboration avec l’institut des métiers de l’environnement et de la métrologie (IMEM), présente les « Green Talks », débats publics sur les thèmes qui touchent à l’environnement , chaque dernier mercredi du mois. www.ecofund.com

Sénégal qui s’est tenu le vendredi 6 du mois de mars. Une belle et fructueuse soirée parrainée par M. Amadou Diaw, PDG du groupe ISM et Mme Régina Mbodj, Directrice du CTIC. La présence de plusieurs membres du réseau des blogueurs et activistes du Sénégal, auquel appartient Mr Chérif Ndiaye, initiateur de cette plate-forme didactique, ainsi que celle de

plusieurs jeunes entrepreneurs auront permis un agréable moment riche en échanges et en perspectives. Bravo. R.S 12


R -VOUS POU UN DAKAR PR Z E OPR AG G N E! E

O N MBREU Z E N E X V AU FESTIVAL!

LE 25 AVRIL 2015 DE 11H A 17H

AU PARC FORESTIER DE HANN A DAKAR Le Festival d’Éco-Citoyenneté réunira plusieurs acteurs engagés dans la préservation de l'environnement! Ne manquez pas les spectacles et présentations, participez aux ateliers pour petit(e)s et grand(e)s et dégustez les meilleurs produits bio de Dakar!

L'ENTREE EST GRATUITE! Organisé par le Dakar Women’s Group (DWG) et parrainé par Sonatel


Légendes du Monde

Le Simb Dresseur de nos peurs

Les photographies de Laurent Gudin, de l'intimité de la transformation des Simb au spectacle, témoignent magnifiquement de cette tradition. Il est édité par une maison d'édition sénégalaise spécialisée dans le Beau Livre, Vives Voix, dont le directeur de publication a longtemps été le regretté Oumar Ndao. Laurent Gudin est un fidèle collaborateur des éditions Vives Voix. Il est aussi le Directeur artistique de "Musique sénégalaise, Itinéraires et vibration", un ouvrage essentiel édité tout dernièrement par cette maison. ©Laurent Gudin

À l’origine, le Faux-Lion est un rite de possession antérieur à l’Islam, quand le Sénégal était couvert d’épaisses forêts peuplées d’animaux sauvages, dont les lions. Le chasseur attaqué par un lion, qui avait survécu, était ensuite comme possédé par l’esprit de l’animal. Le nom de Simb viendrait du mot simboo, nom donné à un lion particulièrement puissant.

Simb

L’homme possédé rugissait donc comme un lion, mangeait la viande crue ; on dit même que des poils lui poussaient sur le corps ! Ces chasseurs qui avaient échappé aux lions étaient réputés aussi courageux que ce dernier, et agressifs… Seul le « Djaat » pouvait les calmer. Le « Jat » ou Djaat, serait la seule langue – un mélange de wolof, d’arabe et de peul – qui permettrait de communiquer avec le Simb. C’est aussi un chant de louanges au FauxLion, qui rappelle ses actes héroïques, son courage, et fait les éloges de sa famille et de ses ancêtres pour bénéficier de son calme et de sa clémence. Dans la tradition sénégalaise, le lion est le totem des « ndiayéennes » 14

(ceux qui ont N’diaye comme nom de famille), qui ont le don de faire le « Djaat » à un vrai lion. Mais s’il s’agit d’un Faux-Lion, ça reste l’apanage des « Guéweuls » (Griots) et « Niénio ». Pour soigner le possédé, les guérisseurs procédaient à une cérémonie de désenvoutement pour permettre à l’homme de réintégrer la communauté humaine. Depuis les années quarante, ces cérémonies théâtralisées sont devenues un vrai jeu-spectacle de rue, avec vente de billets à l’entrée, dans les villages, les quartiers populaires. Elles sont organisées généralement à l'occasion de grandes fêtes, surtout pendant les grandes vacances, et la Fête de l’Indépendance.


Le Simb

©Laurent Gudin

Par Leila Jamm

Le spectacle des Faux-Lions Les Faux-Lions se maquillent pendant plusieurs heures. Au fur et à mesure de leur transformation, on dit qu’ils se laissent posséder par l’esprit de l’animal. Une fois métamorphosés, maquillés de rouge, noir et ocre, portants des ornements de cauris et des vêtements décorés, le visage barré de moustaches, les artistes de la troupe (simbkat) formée d’Hommes-Lions, Hommes-Panthères et HommesFemmes (Goor Jigen) qui font rire le public, pénètrent dans l’espace aménagé pour eux. Dans cette troupe des Faux-Lions, traditionnellement au nombre de quatre, l’un d’eux, le Simb-Gaindé, est déguisé en lion effrayant. Les Faux-Lions arrivent un à un de façon hiérarchique après l’installation des entrées et des tambours majors. Les artistes rugissent et dansent au son des djembés. Le Faux-Lion et ses compagnons sont des danseurs et des comédiens très doués. Ils sont toujours accompagnés de personnages nommés "Jatt Katt", les seuls à pouvoir leur parler. Les « Faux-Lions» traquent dans l'assistance les spectateurs non munis de tickets. Ils peuvent les courser, et les malmener un peu. Toute l’assemblée chante « bravo les lions », applaudit. Après quelques pas de danse, les « lions » s’élancent brusquement sur la foule qui s’enfuit. S’ils attrapent des spectateurs, ils leur demandent de danser. Si ces derniers refusent ou le font plutôt mal, ils peuvent recevoir des coups légers de la part des « lions ». Les attaques des « lions » alternent avec les danses exécutées

par les spectateurs. Le Faux-Lion se déplace comme un félin, rugit, roule des yeux. La victime doit se défendre, en dansant par exemple. Si elle échoue, le Faux-Lion peut s’en prendre à elle. Si elle domine le Simba Gaïndé, qu’elle parvient à le dompter, celui-ci se met à quatre pattes, adopte une posture de soumission. Dans tous les cas, on applaudit celui qui remporte le combat. Le spectacle dure jusqu’à la tombée de la nuit. À la fin, le public accompagne le retour des « lions » en chantant sous le son des djembés. Ce spectacle a inversé en quelque sorte le désenvoûtement, puisqu’il est devenu finalement une manière pour le public d’apprivoiser, de dominer ses propres peurs. Les Faux-Lions symbolisent la puissance, le courage, l’énergie. En 2010, le Festival de Simb de Saint-Louis, organisé par l’Association Guewbi Nda, où s’affrontent des équipes de Faux-Lions a été inauguré. Il aura lieu cette année à la fin du mois de juin. Les Faux-Lions apparaissent aussi dans les combats de lutte sénégalaise. L'association «Lion thiossane» lutte pour donner un autre visage au jeu de « Simb Gaïndé ». En effet, pendant un certain temps, ces spectacles ont été frappés d’interdiction en raison de la violence envers les spectateurs. Depuis, on taquine plus qu’on ne malmène le public, et ces spectacles sont considérés comme faisant partie du patrimoine immatériel de référence du Sénégal. 15


Société

De l’indépendance à l’émergence

Sénégal Emergent Ligguey ngir elek

En ce mois d’avril, nous fêtons l’indépendance du Sénégal, dont Léopold Sédar Senghor a été le premier Président, avec la sensation que le pays est en pleine ébullition. Projets et initiatives fusent, il semblerait que l’émergence soit vraiment palpable du côté des créations d’entreprises, des nouvelles technologies. Mais il reste encore beaucoup à faire au niveau social, des inégalités criantes subsistent. Ces derniers temps on nous parle beaucoup du « Plan Sénégal Émergent ». Mais en quoi consiste-t-il réellement ? Quelles interrogations sa mise en œuvre soulève-t-elle ?

À la base, un constat : le Sénégal est peuplé de presque 14 millions d’habitants (2014), et les Objectifs du Millénaire pour le Développement (OMD), à l’horizon 2015, semblent difficiles à atteindre. En ce qui concerne la pauvreté, la mortalité maternelle et infantile, la santé, la scolarité et l’assainissement, on ne parvient pas à résorber le « gap ». Depuis novembre 2012, a été adopté par le gouvernement le PSE, Plan Sénégal Émergent, comme un élément accélérateur. Ce qui est défini comme une stratégie nationale, qui doit être mise en œuvre d’ici 2017, pose des références et des objectifs. Le cadre institutionnel permettant la mise en œuvre de ce Plan, et dans une première phase, la définition des actions à entreprendre, comprend : un Comité d’Orientation stratégique (COS) placé sous l’autorité du Président de la République, un Comité de Pilotage (COP) présidé par le Premier Ministre, un Bureau opérationnel de suivi du Plan Sénégal émergent (BOSSE) ainsi que des structures d’exécution. Une chose est sûre, cela fait travailler déjà un certain nombre de personnes, dans divers domaines. Décentralisation et ruralité Point névralgique du pays, la région de Dakar est engorgée, et les activités économiques, les infrastructures ont besoin d’être décentralisées. C’est ce qui est en cours avec la mise en œuvre des travaux de la nouvelle ville de Diamniadio, et des infrastructures qui vont la desservir. Un Plan d’Actions Prioritaires, sur la période 2014-2018, est censé accélérer la croissance via un programme d’investissements. Le pays regorge de potentiel humain, qui ne demande qu’à se 16

développer, ce qui n’est faisable que si les conditions de vie de la population s’améliorent. Sujet particulièrement sensible, la question complexe de l’enfance défavorisée tarde à être résolue, mais semble bien faire partie des priorités du gouvernement. On ne parle pas de réglementer les « daaras », mais il s’agit aussi de la responsabilité des parents face à sa progéniture. C’est aussi la conséquence d’un immense problème de planification familiale, et de pauvreté endémique. Pour sortir de ce cercle vicieux, la logique demande d’améliorer le niveau de vie des citoyens, de faire en sorte qu’ils puissent scolariser leurs enfants, et de proposer aux adultes des formations professionnelles adaptées au contexte. Dans l’énoncé du PSE, on parle d’améliorer l’entrepreneuriat, de simplifier l’administration. La qualité de la formation est aussi à regarder de près, car souvent inadaptée aux besoins. Une attention soutenue doit donc être portée vers les secteurs comme les nouvelles technologies. L’agriculture a besoin d’être développée d’urgence. Le slogan « consommer local = émergence » fleurit sur les murs. Pour cela, encore faudrait-il produire assez, des produits diversifiés, et pouvoir faire la transformation et le conditionnement sur place. Cela demande des investissements colossaux. En attendant, les cultures maraîchères, vivrières, l’élevage de bétail, de volailles, pourraient contrebalancer la chute de rentabilité du secteur de la pêche. Mettre en valeur la vie rurale, le travail de la terre passe par le développement de l’accès à l’eau courante et à l’électricité dans les régions. En passant, soulignons que la tradition du « délestage », pour ceux qui ont l’électricité, n’est pas une bonne alliée de


De l’indépendance à l’émergence par Laure Malécot l’émergence. Dans le milieu hospitalier, une simple baisse de tension peut être dramatique. Si on se penche sur ce domaine, la liste des doléances du personnel de santé, des malades et de leurs proches, est abyssale. Soigner la vitrine On parle de remettre en cause les visas d’entrée pour les touristes, face à la pénurie dans ce secteur. Soulignons au passage qu’un pays qui pense son économie en fonction du tourisme est un somnambule qui danse sur un fil ténu et fragile. Mettre en valeur le terroir est important pour attirer l’extérieur, investisseur ou touriste, mais ça l’est peut-être encore plus pour la population sénégalaise. On est fier de notre Teranga, et de la paix que l’on sait maintenir. Mais qui connaît nos réserves naturelles, nos espèces rares préservées ? A-t-on conscience que chacun doit prendre soin de son environnement, pour le rendre attractif, plus agréable à vivre, et hygiéniquement viable ? Jusqu’à quand verra-t-on dans les arbres flotter au vent des spectres de plastiques ? Et même si toute la population se lançait dans un immense « set setal » national, et quotidien, il faudrait convaincre le reste du monde que le Sénégal a changé. Les médias ayant tendance à « gâter » la réputation des musulmans, et donc à décourager les touristes, et les investisseurs, il faut absolument convaincre que le Sénégal n’est pas gangréné par les problèmes de la sous-région, que c’est avant tout un pays laïque et démocratique. Que c’est notre richesse et qu’on y tient très fort. Mais que sait-on à l’extérieur de la mentalité sénégalaise, des valeurs qui balisent le quotidien et permettent à la société de supporter sans craquer des conditions difficiles ? Comment la culture sénégalaise, notre meilleure vitrine, est-elle mise en valeur ? Pour ce faire, qui parle d’industrie culturelle possible ? Comment les artistes sont-ils soutenus dans leur développement ? Du côté des arts, même si le pays regorge de talents, certains domaines, comme le théâtre, sont moribonds. Il subsiste grâce à la résistance de certains artistes et intellectuels courageux, qui montent leurs propres structures, ou avec le soutien d’ONG et d’ambassades étrangères. La communication dans ce domaine, et l’accompagnement des artistes est une affaire de débrouille individuelle. Nombreux sont les talents qui se découragent ou dont on n’entendra jamais parler. La culture en tant qu’industrie potentiellement rentable pour le pays, activité formatrice, et vitrine attractive, n’est pas mise en avant dans la stratégie du PSE. Au mieux, elle fait partie des secteurs créateurs d’emplois même si elle n’est pas nommée. Pour preuve, le FOPICA, enfin attribué pour le Cinéma, à vingt-cinq projets.

Aucun film ne pourra être réalisé sans l’apport d’autres financements, mais cela devrait donner l’impulsion nécessaire à la finalisation des projets. Cela va permettre à des personnes de se perfectionner dans les métiers de l’audiovisuel. Un domaine d’avenir, au vu de la multiplicité des médias en cours d’implantation. Dernièrement, la chaîne A+, Vibe Radio, ou plus récemment VOA, ouvrent de nouveaux espaces d’expression et de diffusion. Sur le web, les séries de fiction courtes autoproduites et dont le modèle économique est basé sur les retombées des vues, « made in Sénégal », se multiplient et remportent un franc succès auprès de la Diaspora. Il y a de manière générale de nouveaux espaces de développement à conquérir et à inventer, via le web. Pour cela, on devrait pouvoir faire confiance à la génération « Y », très au fait des TIC. Une des plus grandes forces du Sénégal, sans conteste, c’est sa jeunesse, armée de créativité. Encore faut-il que ces jeunes pleins d’idées soient épaulés par la compréhension de leurs aînés, et le soutien d’un système éducatif à la hauteur de leurs attentes et de leurs ambitions. Émergence citoyenne À voir l’étendue du chantier, surtout si on prend en compte le secteur informel, et les vastes problèmes cruciaux dans les domaines de l’éducation et de la santé, il est clair qu’une stratégie concertée est cruciale. Mais le PSE est aussi une affaire de responsabilité citoyenne. Attendre les autorités, se rassurer en voyant s’ériger des immeubles, s’ouvrir de nouvelles structures, ne suffit pas. Rester englué dans un système d’aides et de dons, dont le Sénégal est un des pays les plus bénéficiaires au monde, n’est pas une solution. Une économie parallèle de l‘humanitaire se développe, et les résultats ne sont pas aussi impactant que pourraient le laisser espérer les sommes attribuées. Il y a comme un effet de persuasion, de motivation, lié à la notion même d’émergence. Le mot « émergence » relayé, répété, décliné, « à toutes les sauces», influe forcément sur le mental. Pendant ce temps, chacun peut aussi travailler à l’avenir du pays. Peut-être que rien que le mot peut provoquer une réaction, pour montrer aux yeux du monde que nous ne sommes pas « sous l’eau ». L’émergence a dépassé les cadres du Plan. Elle est entrée dans la tête des gens. Quand on parle d’ « émerger », on souligne le fait qu’avant, nous étions immergés, donc sous l’eau. Pourtant, nous sommes, et avons toujours été, tous sur la même pirogue, qui ne vogue pas trop mal, finalement. Malgré les tempêtes, sunugal ne s’est pas brisée, et l’horizon s’éclaircit après chaque vague surmontée. 17


Société

Côte d’Ivoire

Le calme avant les élections

Dans six mois à peine, les élections présidentielles vont avoir lieu. Dans quel état d’esprit les Ivoiriens se préparent-ils à cet évènement qui rappelle de sombres souvenirs ? Depuis le 25 octobre 2000, les élections présidentielles en Côte d’Ivoire ont rimé avec crimes et crise. Annulée en 2005, pour être reconduite en octobre 2010, la confrontation entre Alassane Ouatara et Laurent Gbagbo avait alors atteint des sommets surréalistes. Deux présidents pour un seul pays, l’un enfermé dans un bunker, l’autre dans un hôtel, sous garde armée, et au final des obus tirés sur des citoyens. Trois mille morts au moins. Un vaste gâchis. Que c’est difficile d’être un pays « riche » ! Convoitée comme une jeune fille trop belle, la terre d’Eburnie, agrippée par des prétendants féroces qui la rendent nerveuse a bien souffert pendant ce bal des vampires. 18


La situation est bien étrange. L’ancien Président Laurent Ggagbo est toujours en attente d’un procès à la Cour Pénale Internationale de La Haye. Il devait avoir lieu en juillet prochain, et finalement il a été décidé qu’il serait jugé avec Charles Blé Goudé, l’ancien leader des Jeunes Patriotes, la date en sera annoncée ce 21 avril. Il y en a pour penser que Laurent Ggabgo devrait se représenter aux élections de cette année… Son épouse, Simone, vient d’écoper d’une condamnation à 20 ans d’emprisonnement, à Abidjan. Dans les rangs de leur parti, le FPI, la candidature d’Afi N’guessan, qui sort lui aussi d’un procès, ne recueille pas l’unanimité. D’un autre côté, le ménage n’a pas été complètement fait dans les rangs de l’armée du pouvoir en place. Pendant la longue crise de 2000 à 2011, de multiples exactions ont été commises, de la part des deux camps. Pourtant les procès n’ont, majoritairement, visé qu’un pan des autorités, au grand désespoir de certaines populations. Dans les foyers d’Abidjan, de Bouaké, de Yamoussoukro, dans les campagnes où on pleure encore des villages entiers décimés, il y a de la rancœur. Certainement. Des crimes impunis. Des morts injustes. D’ex-enfants soldats dont il faut s’occuper avant qu’ils ne deviennent le cauchemar de demain. Quand ce n’est pas déjà trop tard. Il y a aussi un profond ras-le-bol. Le niveau de vie de la population dans sa majorité ne s’est pas amélioré, même si on fait de juteuses affaires à Abidjan. Vivre ensemble La génération des nostalgiques du règne du Président fondateur de la Côte d’Ivoire, Félix Houphouët Boigny, dont le décès a été directement suivi, en 1994, par la dévaluation du FCFA, parle encore du « miracle économique », havre de paix, que fut ce pays magnifique et luxuriant, jadis fleuron du tourisme. Mais, pour ceux qui sont nés après, et donc n’ont jamais connu cette fameuse opulence tranquille, cette Côte d’Ivoire-là tient plus du mirage. Mais, face à l’adversité, il semble que les Ivoiriens savent maintenant être soudés. Pour preuve, en janvier dernier, les médias ont fait état de vingt-et-un cas d’enfants attaqués, tués à la machette, pour des sacrifices, dans diverses régions du pays. Les autorités ont été soutenues dans leur lutte contre cet inquiétant phénomène par la population, très vigilantes à la sortie des écoles surtout. Après un vaste vent de panique, la situation s’est heureusement calmée. Les coupables de ces faits qui ont été arrêtés ont eu des propos sidérants sur leurs motivations. « On » leur avait dit que cela leur apporterait la fortune ! Ces tristes évènements ont montré que la population savait être solidaire, quand il s’agissait de protéger les enfants.

Les Ivoiriens, qui ont subi dix ans de crise émaillée d’exactions terribles, ont besoin de temps pour soigner leurs blessures, leurs traumatismes. Les adolescents et jeunes adultes sont les plus touchés, et c’est la plus grande partie de la population. Ceux-ci sont à l’affût de réponses à leurs questions, d’une lumière, d’un espoir, et, faute de s’engager en politique, beaucoup se sont rapprochés des églises Évangéliste, qui ont pris une ampleur exponentielle. Il est clair que les « pasteurs » auront une forte influence sur les votes et les réactions post-électorales. La société civile ivoirienne est vigilante et prépare le terrain pour des élections pacifiées. Des initiatives remarquables sont mises en place, en ce qui concerne surtout la circulation de la parole, l’échange. Par exemple, la campagne audiovisuelle « Vivre ensemble », financée par l’ONG OSIWA, multiplie les modules qui donnent la possibilité aux citoyens d’exprimer leurs difficultés, leurs réussites, et l’esprit de pardon sans lequel il ne serait pas possible de vivre ensemble. Toujours financée par cette même ONG fondée par le milliardaire américain Georges Soros, une version ivoirienne du Journal Rappé, initié au Sénégal, aux artistes Xuman et Keyti, a vu le jour. Le « Journal Gbayé », présenté par la rappeuse Nash et son comparse Smile, propose de revisiter l’actualité en français et en nuchi. Le nuchi, sorte de créole qui réunit la soixantaine de langues parlées dans le pays et le français ainsi que l’anglais, est considéré comme une sorte de deuxième langue nationale, depuis longtemps utilisée dans le domaine du marketing publicitaire, et dans les chansons. Au départ langage de rue, c’est devenu un symbole d’unité. Dans la même idée de circulation de l’expression, le reggaeman Alpha Blondy vient de fonder une radio, « Radio Alpha Blondy ». Parmi les programmes, le chanteur lit des œuvres littéraires, d’Afrique francophone majoritairement. Quand la star du reggae en parle dans les médias, il souligne à quel point son peuple est traumatisé par la guerre, et a besoin de culture, de rêve, de rire, pour survivre. L’humour, voilà bien un domaine dans lequel les Ivoiriens excellent. On doit rendre hommage aux humoristes de ce pays, qui rendent le quotidien un peu plus supportable en y ajoutant une bonne dose de dérision, et, ce qui est fort salutaire, d’autodérision. Le « parler ivoirien », cette francophonie bien particulière, en est le ferment. L’heure du pardon Les racines de la crise remontent à un débat autour de la notion d’ «ivoirité », sur fond de conflit interreligieux et interethnique (et de crise économique depuis la 19


Côte d’Ivoire

Car le problème risque d’être le manque de candidats, et donc l’abstention. Pour qui voter, si on ne se sent pas représenté ? La question se pose vraiment du renouvellement de la classe politique. Ce n’est pas un problème exclusivement ivoirien. De manière générale, l’Afrique, continent majoritairement jeune, est dirigée par des « dinosaures » de la politique, englués dans des exigences et des accords, des vieilles querelles, attachés par des fils tissés au gré de leur histoire et de celle de leurs prédécesseurs. Autour d’eux, le monde avance à grande vitesse, on est passé à une autre ère. Comment s’empêcher d’espérer une nouvelle garde, des hommes et des femmes politiques ambitieux pour leur pays plus que pour eux-mêmes ? Dans les chansons ivoiriennes actuelles, les appels au « retour au pays » sont nombreux. La diaspora est encore timide dans cette démarche, même si « les affaires marchent ». Oui, l’argent circule, forcément, la mariée est riche en pétrole, en bois précieux, en cacao, etc. Mais tant que cette étape d’une élection présidentielle sans crise, sans violence, n’est pas franchie, beaucoup hésitent à revenir. L’enjeu des élections d’octobre 2015 n’est pas seulement politique. C’est un test décisif pour l’avenir. Si tout se passe bien, quel que soit le vainqueur, la Côte d’Ivoire pourrait bien redevenir la plaque tournante économique incontournable qu’elle a été. Les investisseurs, les entrepreneurs, n’hésiteront plus à miser sur la 20

reprise et créeront des emplois, relanceront fortement l’économie. Mais pour que cette relance soit effective, il faudrait que celui qui prendra les rênes du pays, ou les garde, cette année, n’oublie pas ce qu’il doit au peuple. Il serait plus que temps de prendre soin des âmes blessées, des cas désespérés, des valeurs qui se sont effilochées au cours des ans. C’est inévitable, cette perte de repères, les limites morales qui disparaissent et laissent place à un vaste champ des possibles dans lequel la seule limite est la mort. Ce dont les Ivoiriens ont été témoins depuis 2000 est absolument atroce. Plus effarant que toutes les images diffusées par les médias, je me souviens d’une centaine de dessins exécutés par des enfants de 8 à 11 ans en 2011, pour leur enseignant qui leur avait demandé de décrire des scènes qu’ils avaient vues. Un vrai film d’horreur. Aucun peuple ne peut sortir indemne de ce genre d’épreuve. Cela remet en question la notion même d’humanité, tue l’innocence, ôte le sommeil ou le peuple de cauchemars. On décompte les morts et les blessés, mais on ne parle jamais des êtres brisés de l’intérieur. Qui s’occupe d’eux ? Qui pense à eux ?

©Laure Malecot

dévaluation), dans un pays connu jusque-là pour vivre en harmonie avec ses plus d’une soixantaine d’ethnies. Idée de départ d’Henri Konan Bédié alors président, ne pas permettre à Alassane Ouattara de se présenter aux élections présidentielles. Aujourd’hui celui-ci est à la tête du pays, et a baptisé le nouveau pont (à péage) qui enjambe la lagune d’Abidjan, du nom de son ennemi politique d’hier. Signe que les temps ont changé ? Que c’est l’heure du pardon ? Pour appuyer l’idée, H. Konan Bédié a appelé son parti à ne pas présenter de candidat et à soutenir le parti de Ouattara, le RDR, lors de « l’appel de Daoukro ». Ce qui ne satisfait pas tout le monde dans ses rangs, et a provoqué une scission au sein de l’historique parti du PDCI. Ce qui est manifeste, c’est que tous les problèmes soulevés par la crise ne sont pas réglés. Malheureusement, on constate sur place un certain repli identitaire ethnique au niveau du vocabulaire (on appelle étranger, maintenant, celui qui n’est pas du même village, du même quartier !). Mais le sentiment qui l’emporte largement, allié à une profonde lassitude, est l’envie que les choses se passent dans le calme. Personne ne souhaite que la violence surgisse à nouveau. Quels que soient les candidats. Ou pas.

Espérons que les six mois à venir soient, pour chaque citoyen ivoirien, une préparation à garder du recul, et à ne pas se faire, encore une fois, manipuler. Toute l’Afrique de l’Ouest a partagé le bonheur des Ivoiriens quand les Eléphants ont gagné la dernière Coupe d’Afrique des Nations de football. Ainsi, toute la sous-région espère, et a tout intérêt, à ce que ces élections présidentielles soient pacifiques. Laure Malécot



Ramatoulaye NDAO DIOUF

Pour la protection de l’enfance Née à Dakar, Ramatoulaye Ndao Diouf suit la première partie de sa scolarité au Sénégal. Son père, docteur vétérinaire, décède dans un accident de voiture peu avant sa naissance. Sa mère, sociologue, est une militante des droits des femmes de la première heure. Ramatoulaye, adolescente, part au Burkina Faso, avec sa mère, qui travaille aux Nations Unies, et obtient, à Ouagadougou, son baccalauréat avant d’aller suivre des études en communication en France. En 2001, au Sénégal, elle rejoint le cabinet du Président de la République en qualité d'Attachée de presse et de Conseiller technique à la Cellule de Communication. En 2004, au Canada, elle décroche un Master en Communication pour le Développement. Depuis 2007, elle est Conseillère spéciale du président de la République, Chargée des questions de l’enfance et Coordinatrice de la Cellule d'Appui à la Protection de l'Enfance (CAPE) de la Présidence de la République. Comment est née la CAPE ? C’est parti d’une concertation initiée en 2006 par Madani Tall, Directeur des opérations de la Banque Mondiale pour le Sénégal, la Gambie, la Guinée-Bissau, le Cap-Vert et le Niger. Il pensait que la Banque mondiale devait plus s’investir dans le social. D’origine malienne, il était très sensible à la situation des enfants de la rue au Sénégal. Il s’était rapproché d’autres chefs de missions basées à Dakar, comme ceux des Nations Unies, et de personnes issues du secteur privé, de la société civile, des religieux, pour trouver une solution à ce phénomène. Il en avait fait part au chef de l'État. En octobre 2006, un Conseil présidentiel, axé sur cette question, fut convoqué. À l’issue de ce conseil, plusieurs décisions importantes furent prises comme l’association Partenariat pour le Retrait 22

et la Réinsertion des Enfants de la Rue (PARRER), et a fait naître le besoin d'aider à une meilleure coordination des structures de protection des enfants. En effet, ces dernières étaient dispersées, et manquaient de stratégies communes. Ainsi le Président de la République a eu l’idée de créer au sein du Secrétariat Général de la présidence de la République, cette structure légère d’impulsion, dont le rôle se résume à l’appui aux structures et à la facilitation : la CAPE. L’une de ses premières missions a été d’aider à l’élaboration d’une stratégie nationale de protection de l’enfance, aujourd’hui validée et précédée par un mapping, pour identifier les structures du secteur de la protection et de savoir qui fait quoi, où, et avec quelles ressources. L’élaboration de cette stratégie a été inclusive et

participative. Le Sénégal s’est ainsi doté pour la première fois d’une référence pour l’ensemble des acteurs de la protection. Est-ce que ce cadre permettra d’orienter des associations qui peuvent parfois, de l’étranger, être loin des réalités locales ? Bien sûr ! Et nous devons justement arriver à cela. La stratégie doit aider à l’harmonisation et au cadrage des interventions. Il y a aussi ce besoin de rationnaliser les ressources et surtout de les utiliser de manière plus optimale. Quelle stratégie a été définie en ce qui concerne les daaras ? Je préfère vous dire que nous sommes en phase de concertation. Il y a un projet de loi et des textes relatifs à l’organisation des daraas, mais il faut retenir que tout ceci doit faire l’objet de


larges concertations nationales avec une approche inclusive et participative. C’est tout au moins la position de la CAPE sur cette question. La protection de l’enfance passe en effet aussi par le planning familial… Pas nécessairement. La problématique du respect des droits des enfants relève, dans bien des cas, de la sensibilisation des populations, du développement de mesures d’accompagnement et du respect des lois. Il est aussi indéniable que dans certains cas, l’espacement des naissances peut assurément aider à une meilleure prise en charge du développement des enfants. On lit de plus en plus dans la presse des articles sur des actes de pédophilie, et le phénomène de sexualité précoce, qui engendrent des grossesses non désirées… Je ne suis pas sûre que ces phénomènes aient augmenté. Auparavant, on n’en parlait pas autant. Avec le développement des médias, ces questions sont traitées quotidiennement. Il existe des réseaux de journalistes, de parlementaires, de militants de la société civile, etc., motivés par la question des droits de l’enfant. Il y a plus de condamnations, les peines sont plus lourdes. On nous signale beaucoup de grossesses dans le milieu scolaire et beaucoup d’incestes, des phénomènes que nous devons combattre. Des associations font un l’excellent travail et plus d’imams se prononcent contre les violences faites aux enfants et aux femmes. En ce qui concerne l’excision, le Sénégal est en bonne voie de la faire disparaître, mais il faut que les mentalités changent ! La sensibilisation est primordiale, de même qu’une communication efficace, ciblée. La CAPE a

©CAPE

A la rencontre de

appuyé une importante campagne de sensibilisation et de plaidoyer contre la mendicité des enfants, pendant un mois, avec spots télévisés, affiches et, surtout, la participation de guides religieux, de chanteurs, de sportifs, etc. Il est important aussi que les populations comprennent qu’il faut dénoncer toutes les formes de violence faites aux enfants. Malheureusement, beaucoup d’enfants sont encore victimes de violence ou d’inceste dans le cadre du milieu familial. Comment réagir face à une femme qui mendie ou fait commerce, au bord de route toute la journée avec son enfant, en bas âge, qui respire les gaz d’échappement et donc est en danger du point de vue sanitaire ? C’est un problème complexe. Même si l’enfant est dans de mauvaises conditions, la meilleure solution n’est pas de le retirer à sa mère. Dans le domaine de la protection de l’enfance, on parle toujours d’intérêt supérieur de l’enfant. C’est aussi le cas des mères incarcérées avec leur enfant. Est-ce que l’enfant a mérité de vivre derrière des barreaux ? Non ! Mais quand une femme arrive enceinte en

prison, l’enfant nouveau-né doit rester auprès de sa mère. Heureusement, ce sont des cas rares. Dans le principe, c’est inhumain de retirer un bébé à sa mère. Les situations des femmes et de l’enfant restent intrinsèquement liées. D’où tenez-vous votre optimisme ? Je dois toujours y croire, être positive, me dire qu’on peut changer les choses. Si nous ne le faisons pas, qui le fera ? C’est à nous de prendre en main notre destin pour changer l’avenir de nos enfants. On est tous responsables ! Mon rôle de mère jaillit souvent dans mes responsabilités. Je ne peux m’empêcher de penser à mes propres enfants en rencontrant d’autres enfants dans mes activités professionnelles. Les enfants sont une source d’inspiration formidable. Quand on travaille dans ce domaine et qu’on voit des enfants maltraités, on souffre et on a mal. On essaie de se battre pour changer cette situation et tirer ces enfants vers le haut. On espère que chaque pas permettra de les sortir de cette détresse.

utes les issus de to ts n fa n e t hoisis ving enfants, c 014, cent s 2 e i C a . e m u 3 q e la Républi st tenue le tutions d sident de dition s’e ue d’insti é ré q P i re s le iè in r a a m s p n ara ités t l’o t la pre es, des da nt été inv rs droits e o lais, dont rn u l a e a le P d g r o u é u a s n m t é s ts ta uS ite Enfan visoires, hef de l’É ements d s écoles d Fête des é avec le c , abris pro nnent de g les départ n n s ie io a v u is h Lors de la c c ro to x é p e e , t d l’ et s on tre enses, nneté s sociales lutte con lement. Il s récomp , de citoye e ra s t d o e e t ll m n e fi c u fa s n o catégorie n e e t e d ’excell iquemen à chaque l a signé. larisation critères d apés phys e a remis lôme qu’i ntes (sco ic u ip la d q d n li rû a b n selon des b h u u s p t ts n é e o R ille nfan de questi ident de la harge d’e une méda n, le Prés beaucoup prise en c fi r u la s À é ll .) e etc 23 interp


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, tant nanime nt, u e r iè n l soutie ’une ma t aimé d r les causes qu’i resseur s e ô L l tidép Ismaë ue pou t, un an dont nous talent q n a n h o c s r n u po e so nte, e, en à l’ente uceur d et la do ode à la paix, ’habitud le » d e u q il t, in puissan ore plus beso homme tranqu on, c « n a e t m is e avons ublés. C Dakar. Cette est un o r t s p ces tem çus chez lui, à . Ismaël Lô tre le ail re que dét s à son arc. Ou te nous a a h c é s pen onicis corde il en a lusieurs itariste et harm n peut p a i u q r, gu re. O artiste chanteu est aussi peint t de son e r t ’ê d re fait poète, il es dans le liv es, notre t e , e s o r v rné œu virtu eux tou s’occuper de ses d e e r n t u n voir l ». E ime à Sénéga tional a s. Il aime la « a n m u ix a lb a te ep si on es plan adeur d ambass oches, et de s lui la vie. Mais u’il r e p eq rd de ses araît vit e autou p r p ît a o r il c l, ir terre, vo contexte actue t. le n e e abord fondém o r p , t ie est inqu


Le panafricanisme vous tient manifestement à cœur… Ce qui s’est passé au Niger s’est passé au Mali, et peut se passer aussi au Sénégal. Que Dieu nous en préserve ! Si la France, les États-Unis et les autres pays ne s’étaient pas levés pour venir en aide aux populations, ça se serait peutêtre étendu. L’Afrique semble ne pas avoir assez de moyens pour gérer ces terroristes qui ont des armes achetées on ne sait pas comment. Or, l’Afrique a ses façons de faire, ses manières de voir les choses, particulières. Partout en Afrique je suis chez moi. Un jour il m’est arrivé quelque chose qui m’a fait mal. Je ne veux pas dire où, car c’est un pays qui m’aime tellement ! Quand je circulais làbas, j’avais la chance d’avoir un chauffeur. Il avait mis

la climatisation dans la voiture, et je lui ai demandé de l’arrêter, en lui expliquant que ce n’était pas bon pour ma voix. Il a refusé. J’ai insisté, et il a commencé à me dire : « Vous les étrangers, vous chercher toujours les problèmes ! ». Je lui ai demandé de quel étranger il parlait, et lui ai dit que j’étais chez moi aussi, en tant qu’Africain. Il m’a dit que non, je n’étais pas chez moi. Cela a été comme un coup de poignard. Des cas comme ça, il y en a en Afrique. Notre intérêt à nous tous, c’est de ne pas avoir cette mentalité. Cela me rend fou de voir ça. J’aspire à une vraie panafricanité.

©Laure Malecot

En tant qu’homme de paix, l’état de ce monde actuellement doit beaucoup vous toucher… Je suis un fervent défenseur et partisan de la paix. Je sais simplement qu’avec la paix, on peut construire beaucoup. Je me suis inscrit dans ce sillage, en tant qu’homme de paix et de principe, car tout simplement on m’a inculqué cette rigueur. Je remercie pour cela mes parents d’avoir pris soin de moi, de m’avoir donné une bonne éducation. En tant qu’être humain, on constate, on subit, et nous avons notre partition à jouer. On doit faire de notre mieux pour que les choses se passent bien, pour que chacun puisse avoir un minimum pour vivre, et respecte l’autre. Aujourd’hui ce qui se passe, par exemple au Kenya dernièrement, au Mali, et le cas de ces jeunes filles au Nigeria qui ont été enlevées, c’est atroce et douloureux. Je le vis comme étant un drame. On n’aurait jamais imaginé cela ici. On a quand même certaines valeurs qu’on nous a inculquées, comme l’hospitalité, le respect… Voir que des terroristes ont tué des gens, cela fait déjà mal, mais ces jeunes filles ! Que sont-elles devenues ? On ne sait pas. Cette situation touche tout le monde. À moins d’avoir un cœur en béton ou en plomb ! Je pense que la façon dont je le vis, tout Africain, et tout être humain, le vit pareillement. Ce qui s’est passé en France en janvier dernier est désolant. Maintenant les gens commencent à comprendre, à ne pas faire l’amalgame entre islam et terrorisme. L’Islam n’a jamais autorisé quelqu’un à tuer en son nom. C’est Dieu qui nous a créés, c’est à lui de nous ôter la vie. L’Islam est une religion de tolérance, de paix. Une religion d’ouverture. Tout cela me fait très mal. Je suis sénégalais de père, nigérien de mère. Mais au-delà de cela, je suis africain. Pour moi l’Afrique doit être un seul pays. Cela fait partie de mes rêves. J’ai chanté pour cela, dans Jammu Africa (qui parle de la paix), et d’unité africaine, aussi dans Africa Sunu, et d’autres morceaux. J’ai toujours chanté l’unité. La Fraternité. L’unité africaine.

L’union fait la force… Il est temps pour nos dirigeants africains de se serrer les coudes, de relever les manches pour voir quelles sont les possibilités pour l’intégration africaine, et une vraie unité africaine. L’Afrique est le continent de l’avenir. Khadafi a été tué. Voilà un homme que les Africains n’avaient pas bien compris, qui avait une vision pour l’Afrique, et ne lésinait pas sur les moyens que son pays avait pour aider d’autres pays africains. Il a peut-être rêvé d’être Président de l’Afrique, mais c’était un vrai panafricain. Les occidentaux viennent prendre par exemple notre cacao, à très bas pris, le traitent chez eux et le conditionnent pour nous le revendre dix à quinze fois plus cher ! Tout cela parce que technologiquement, ils sont plus développés. Maintenant les choses commencent à changer. Le monde est en train de devenir vraiment un gros village. On sait que quand on prête main-forte quelque part dans le monde, au final on s’aide aussi soi-même. Si on agit sur les évènements, c’est aussi avant que ça n’arrive chez nous. Autant éteindre le feu là-bas avant que ça ne s’étende. Quand je vois des initiatives comme « Les Enfoirés », en France, ces artistes qui chantent ensemble pour une cause, ça me rend heureux. Ils n’attendent rien en retour, chacun apporte simplement sa pierre à l’édifice…

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©Laure Malecot

Ismaël Lô

Ne serait-ce pas le moment pour sortir un nouvel album ? Vous savez, à un moment j’avais atteint un degré de saturation… Je n’ai pas senti le temps passer, et pourtant il est passé. Mais je n’ai pas baissé la garde, je continue à écrire, j’ai enregistré des morceaux. J’y parle de ce qui m’anime, de mes préoccupations, face à ce monde d’aujourd’hui. Oui, c’est peut-être le moment… Malgré votre immense notoriété internationale, vous avez su rester très humble et accessible… Il faut que je reste humble. Et je suis naturellement comme ça ! C’est mon éducation. Pour cela je remercie mon père et ma mère, mes voisins de quartier, mon entourage. J’ai eu une enfance heureuse, malgré le décès de mon père quand j’avais douze ans. Nous sommes dix-huit frères et sœurs. Nos mères ont assumé seules leurs enfants, à miparcours. Dans mon quartier, ceux qui avaient fréquenté mon père son devenus

mes tuteurs. Ils me remettaient sur les rails ! Ils m’ont accompagné, m’ont guidé. On vivait en parfaite communauté. C’est une chance. Ce que j’ai appris par cette éducation m’a permis de ne pas baisser la garde au-dehors. On a vite fait de tomber dans des travers ! Dernièrement, le livre sur la Musique Sénégalaise met en valeur l’histoire des musiciens de ce pays, et sort un peu du tiroir fourre-tout de la world music. Un drôle de terme, « world music », non ? À propos de ce livre sur la musique sénégalaise, je salue l’initiative de Papis Samba, le fait qu’il ait eu l’idée de valoriser notre travail, et laisser des empreintes sur ce livre qui pourra exister encore pendant longtemps. Nos arrièrepetits-fils pourront voir ça. Au début « world musique » m’a gêné, comme vous. Et plus, je me suis rendu compte que c’est une appellation pour dire « la musique des autres », « la musique qui ne vient pas de chez nous ». Ils se trompent, parce que toutes les musiques sont parties d’Afrique ! L’Afrique est le berceau de l’humanité. Le jazz, né de la souffrance de nos aïeux, est un arbre, dont les branches musicales ont donné une diversité au monde. Si on enlevait le rythme dans la musique, ce serait linéaire, ce serait la même musique. C’est le rythme qui les différencie. On reconnait le reggae, le jazz, la salsa, le mbalax juste de par leur rythmique. Il n’y a pas de frontière en musique. C’est un langage universel. Quand je donne des concerts à l’étranger, je chante le plus souvent en wolof. Les gens sont dans la musique, ils sentent ce que je dis, même s’ils ne comprennent pas la langue. On a beau vouloir mettre des barrières, le monde est devenu un gros village. Qu’on le veuille ou pas. « World music », c’est une affaire de marketing. Et puisque la world musique c’est « la musique des autres », on pourrait ici considérer tout ce qui n’est pas musique africaine comme de la « world musique » ! (rires) Propos recueillis par Laure Malécot

mmes condition des fe À propos de la , ême en France institutions. M s le ns da té it ri fa comme tout à nées, il y a la pa is quelques an s gens la vivent le pu e de i, qu Ic e, . les bl e ué si ol qu vi év soit nt plus des femmes a que cette parité . Elles travaille ut es fa m Il m . la ho « La condition s ce le ur e po ibilité s qu ent de se battre t que j’ai la poss plus nombreuse di nu e up nti m co co n au io es lig m be re m nt a les fe les femmes so jamais être s attendent ! M que. Sur Terre, me ne pourront les tâches qui le m es fe ut la to et e de m normale et logi vu aussi. Et is, l’hom ’eux, au la femme l’est soin. À mon av surent plus qu e, e as bl dr et pa en , ca pr es t is m es m do e ho jole, dont je ce dont l’homm ieu le veut ! » ouse que je ca aintenant que femme veut, D m e it qu sa ce on d’avoir une ép s ut ai to M pte, n rôle. ndent pas com x. Chacun a so mes ne s’en re m fe tout à fait égau s le si e mêm

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Santé et bien-être Source : Dr Corinne Tutin pour Doctissimo

Les symptômes évocateurs de l'allergie (part 2)

Éruption cutanée, éternuements, conjonctivite, eczéma. Si certains symptômes des allergies sont aisément identifiables, d'autres sont plus difficiles à appréhender. Ainsi, certaines douleurs abdominales peuvent éventuellement traduire une manifestation allergique. Ventre DOULEURS ABDOMINALES Les allergies alimentaires sont fréquentes chez le jeune enfant, notamment l'allergie au lait de vache et sont souvent source de douleurs abdominales. Néanmoins, les colites sont banales chez les nourrissons et n'ont souvent pas d'origine allergique. DIARRHEE Les allergies aux céréales, au blé et au riz peuvent induire une diarrhée et provoquer une cassure de la courbe de poids. La possibilité d'une allergie à un aliment sera évoquée si la diarrhée persiste et que des antécédents d'allergie existent dans la famille ou si l'enfant présente, par ailleurs, des manifestations d'allergie cutanée. CONSTIPATION Des constipations chroniques peuvent s'installer chez des enfants allergiques au lait de vache, mais ce trouble du transit est moins habituel qu'une diarrhée dans les allergies alimentaires. Peau PEAU ROUGE L'urticaire allergique apparaît en règle assez rapidement après le contact avec un médicament (pénicilline, aspirine) ou un aliment (fraises, crustacés). La peau se couvre de plaques rouges ou roses gonflées, en relief (papules) et le malade a très envie de se gratter. Les papules disparaissent souvent en une heure, mais il peut en apparaître alors d'autres sur le corps. L'urticaire n'est pas grave, mais il faudra consulter rapidement s'il se manifeste sur le visage et notamment autour de la bouche, car la réaction allergique

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peut alors s'étendre à la gorge et menacer la respiration (voir visage et oedème de Quincke). ECZEMA DE CONTACT L'eczéma de contact atteint en règle des adultes et associe une éruption de plaques rouges, des petits boutons remplis de liquide (vésicules), qui déterminent un très fort prurit et qui apparaissent sur la peau deux à trois jours après le contact avec une substance allergisante. On peut ainsi voir des eczémas de contact sur le ventre à proximité de boutons de jeans contenant du nickel ou encore au niveau du lobe de l'oreille chez les femmes portant des boucles. PEAU SECHE Une peau sèche, irritée, qui démange fortement avec des plaques cartonnées rouges et des croûtes est souvent le signe d'un eczéma atopique ou dermatite atopique. L'eczéma atopique apparaît souvent lors de l'introduction des premiers aliments solides chez le bébé et on retrouve chez 50 à 70 % des nourrissons développant cette maladie cutanée une allergie aux protéines du lait de vache. Les oeufs, le blé peuvent aussi être en cause. Les manifestations cutanées peuvent apparaître 24 à 48 heures après l'exposition avec l'allergène alimentaire. L'eczéma atopique touche plus volontiers le visage et les plis de flexion des membres. Lorsque le grattage est important, les lésions peuvent saigner. La dermatite atopique disparaît le plus souvent avant 3 ans et dans 80 % des cas avant la première décennie de vie, mais certains enfants resteront allergiques et développeront un asthme. Cette allergie cutanée peut, lorsqu'elle se prolonge, déterminer des troubles psychologiques chez les enfants et les amener à se replier sur eux-mêmes.


Les recettes de grand-mère LES PLANTES VERTES Les plantes vertes embellissent notre intérieur, mais pour qu’elles gardent de leur superbe, il est nécessaire de les nettoyer toutes les semaines, car la poussière risque de bloquer la photosynthèse et donc les asphyxier. Voici donc quelques astuces au choix pour garder vos plantes longtemps en bonne santé.

Nettoyer les feuilles

Nourrir la terre

Eau minérale

Huile d'olive

Eau et vin

Bière

Lait et eau

Coquilles d’œuf

La douche

Glycérine

Eviter le dessèchement des fleurs en pot

Nettoyez les feuilles avec une éponge imbibée d'eau minérale donc non calcaire.

Passez sur les feuilles un chiffon humide additionné de quelques gouttes de bière.

Si votre plante ne craint pas l’arrosage, alors passez-la sous la douche.

Séchoir à cheveux

Un coup de séchoir branché sur air froid à faible densité délogera la poussière sur les feuilles.

Un chiffon humidifié d’eau et additionné de quelques gouttes d’huile d’olive.

Une solution moitié lait, moitié eau peut donner de l'éclat aux feuilles des plantes

Nettoyez les feuilles des plantes avec un gant de toilette humide additionné d'une goutte de glycérine (disponible en pharmacie).

Pinceau

Pour les feuilles duveteuses, nettoyezles au pinceau à poils souples.

En arrosant la terre avec de l’eau et quelques gouttes de vin rouge, vos plantes seront en pleine santé.

Des coquilles d’œuf pilées nourrissent bien la terre.

Retournez une bouteille remplie d’eau et enfoncez le goulot dans la terre (attention de ne pas en renverser partout !). L’eau s’écoulera très lentement et la terre restera humide. Les plantes ont besoin d’air, si vous ne pouvez pas les sortir, aérez souvent la pièce.

Astuces

Pour éviter le jaunissent des plantes, déposez un mélange de marc de café et de sucre en poudre à la surface de la terre et arrosez régulièrement en laissant la terre juste humide, sans plus. Les plantes sont attirées par la lumière et donc le soleil. Afin d’éviter qu’elles ne se déforment, faites pivoter le pot d’un quart de tour toutes les semaines. 29



Santé et bien-être

DU SPORT AU BUREAU Les femmes ont beaucoup d’activités à concilier, entre le travail, les courses, les enfants, la maison… vous n’avez plus le temps de faire du sport ! Qu’à cela ne tienne ! Voici quelques exercices simples et discrets à effectuer devant son ordinateur. Exercice 1 - Bras musclés Pendant que vous lisez un dossier, soulevez une petite bouteille d’eau comme une altère sur les côtés et au-dessus de la tête. Exercice 2 - Fesses fermes Assise le dos bien droit, contractez simultanément les fesses droite puis gauche, ou les deux en même temps si vous avez des difficultés. Serrez fort pendant 5 à 10 secondes et relâchez. Répétez une dizaine de fois. Exercice 3 - Bras musclés Debout, pendant une conversation téléphonique par exemple, tenezvous droite, un bras tendu dans l’alignement de l’épaule, la main contre le mur. Croisez les jambes et effectuez des « push-up » en pliant lentement le bras. Répétez 5 fois pour chaque bras. Exercice 4 - Jambes et abdominaux Assise, dos bien droit, placez les mains de chaque côté de votre siège. En inspirant profondément, soulevez vos jambes jointes verticalement jusqu’à être parallèle au sol. Bloquez 5 à 10 secondes sans respirer. Revenez à la position initiale en expirant longuement. Après une petite pause de quelques secondes, répétez l’exercice 10 fois. Exercice 5 - Chevilles solides et bonne circulation sanguine Croisez les jambes l’une sur l’autre, décrivez un cercle avec la pointe du pied 10 fois, puis changez de pied. Gardez toujours le dos bien droit, rentrez le ventre et montez la poitrine. Exercice 6 - Mollets fermes et robustes Si vous devez rester debout un petit moment, au téléphone par exemple, rentrez le ventre, étirez la totalité de votre corps et étendezle en vous mettant sur la pointe des pieds. Bloquez une dizaine de secondes. Répétez plusieurs fois de suite. Exercice 7 - Cuisses Assise, le dos droit, les coudes sur la table. En expirant, contractez vos abdominaux tout en levant un genou sous la table, puis relâchez en expirant. Alternez avec l’autre genou et répétez une dizaine de fois. 31


Beauté

LE BEURRE DE KARITÉ

Forme d’utilisa tio n

Il existe aussi bien sous forme de pâte que directement incorporée dans des produits cosmétiques vendus en boutiques, grandes surfaces et autres. Si vous choisissez d’en utiliser en pâte, l’aspect différe de toutes les crèmes ou laits que vous trouvez dans les boutiques, il sera dur et vous semblera difficile à appliquer tel quel et c’est normal, car le beurre de karité en pâte doit être frotté énergiquement entre les mains pour être réchauffé et se transformer en huile.

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Avec le temps et les agressions extérieures, la peau du visage se fatigue, s’affaisse et des rides se forment. Le beurre de karité permet de lutter contre cela. Il est un excellent produit naturel et bio pour vos soins de visage. Il redonne élasticité, hydrate et protège votre peau. Vous pouvez l’utiliser sous différentes formes : en baume à lèvres, pour nez irrités, etc.

Les tâches ménagères ont tendance à assécher la peau des mains à cause des composants des produits et détergent utilisés. Il soigne les gerçures et hydrate vos mains L e intensément.

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oc Pour éviter les cassures et réduire les démangeaisons, appliquez votre préparation maison autour des mèches. Le beurre de karité pur non raffiné est le produit le plus naturel et le plus efficace pour réaliser et maintenir longuement des locks belles et saines.

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Utilisez un batteur électrique après avoir écrasé le beurre en miette à la fourchette ou faites fondre au bain-marie. Pour préserver les actifs du beurre et obtenir un produit onctueux sans granules, évitez de faire chauffer à plus de 40°.

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Comment utiliser le beurre de karité Le karité est un produit naturel d’un arbre d’Afrique et dont le nom signifie « vie ». Les fruits produits par cet arbre ressemblent à des noix dans lesquelles on trouve une amande blanche naturellement grasse. Une fois transformée, elle donne une pâte jaunâtre qui est le beurre de karité. Chaque année, un arbre produit en moyenne 20 kilos. Le beurre de karité est consommé dans la cuisine traditionnelle ou utilisé dans l'industrie du chocolat comme substitut au beurre de cacao. Le beurre de karité pur non raffiné est beaucoup plus efficace que celui raffiné qui a souvent perdu une très grande partie de ses vertus. Le beurre de karité est réputé pour être riche en vitamine A, D, E, F et en latex. Les usages en sont donc multiples et variés.


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Le beurre de karité est un revitalisant pour cheveux. Il est surtout conseillé pour les cheveux secs et ternes. La veille de votre shampoing, appliquez une toute petite quantité de la racine vers les pointes pour un repos de 15 à 20 min avant de les essuyer et de les laisser agir toute la nuit pour permettre à la kératine de vos cheveux de l’absorber et donc de se nourrir. Le lendemain, faites votre shampoing.

Il est idéal pour les peaux sèches. Utilisez-le dans vos bains : la couche fine qu’il laissera sur votre peau vous donnera une peaux douce tel un bébé ainsi qu’une vraie sensation de bien-être. Pour vos massages et les courbatures également, il permet de décontracter vos muscles. Il est à utiliser quotidiennement pour prévenir l’apparition de vergetures, surtout pour les femmes enceintes.

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Le rasage provoque ce qu’on appelle « le feu du rasoir », provoquant une déshydratation de l’épiderme. Le beurre de karité peut être utilisé comme après rasage pour apaiser et soigner cette peau irritée. Attention, l’aspect huileux créé par le karité doit être nettoyé avec une serviette humide.

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L e s ho

Si votre bébé a la peau des fesses irritée, n’hésitez pas à opter pour le beurre de karité. Après son passage, il laissera la peau de votre bébé lisse et bien propre.

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Beauté

Spécial Karité Sels exfoliants au Karité de Chouette Mama Deux soins en un, pour le corps : gommant et hydratant pour les peaux desséchées. Soin gommant magique pour le corps au parfum de menthe fraîche 100% naturel, à la redoutable efficacité grâce aux grains de sels exfoliants et au beurre de karité intensément hydratant sur peau humide.

Shampoing Si tu m'aimes Shampoing hydratant sans paraben 250ml, sans sulfate - HapsatouSy Si tu m’aimes, prends soin de moi ! Je suis le shampoing SI TU M’AIMES, je laisse vos cheveux brillants, soyeux et légers. Je suis un concentré d’amour composé de soie, de kératine et de beurre de karité, pour vos cheveux secs ! Je suis sans paraben ni sulfate et donc idéal pour l’entretien des lissages brésiliens.

Soin essentiel de Biokarité Ce soin fondant dépose un voile de douceur sur le visage et le corps. Il est essentiel, car il s’applique aussi bien sur le visage que sur le corps et il est idéal pour toute la famille. Il apaise la peau, notamment après le rasage. Il aide à la protéger contre le froid ou le vent. Le karité contribue à nourrir et à régénérer tout type de peau. Disponible en pharmacie

Karité Farity Disponible dans plusieurs parfums, Farity c’est le karité autrement. Il ne contient pas de conservateurs, de colorants, de silicone, avec une texture assez dure. Il est applicable sur le corps, le visage et les cheveux.

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Spécial Karité

Concentré ultra réparateur d’Yves Rocher Véritable concentré végétal, ce beurre 100% karité répare immédiatement les peaux abîmées. Il apaise les peaux très sèches et leur redonne un confort immédiat. À appliquer sur les zones très sèches (coudes, genoux, mains, pieds…) aussi souvent que nécessaire. Disponible chez Yves Rocher

Savon Crème extra doux surgras Karité (2 x 100g) par Le Petit Marseillais Testé dermatologiquement, le savon de soin au karité nettoie tout en douceur et respecte l’épiderme. Sa base est 100% végétale. Enrichi en beurre de karité, reconnu pour ses vertus nourrissantes, ce savon crème surgras nettoie en douceur les peaux sèches. Il a des effets adoucissants, anti-desséchants et protecteurs. Disponible en grande surface

Karité (shampooing nutrition intense) Furterer Shampooing traitant d’une extrême douceur, KARITÉ Shampooing Nutrition Intense respecte l’équilibre du cuir chevelu et des cheveux très secs, abîmés. Idéal pour nourrir et restructurer la tige pilaire. Le cuir chevelu retrouve son confort et sa souplesse. Parfaitement démêlés, les cheveux sont revitalisés, soyeux et lumineux. Disponible en pharmacie

Crème revitalisante au Karité de Furterer Pour permettre aux cheveux de retrouver équilibre, éclat et beauté, Réné Furterer a sélectionné le karité pour ses remarquables qualités adoucissantes, nourrissantes et revitalisantes. Ses remarquables qualités nutritives en font la référence dans le traitement des cheveux secs. Dès la première application, la chevelure est soyeuse, éclatante et légère. Disponible en Pharmacie

Lait Luminance Beurre de Karite, Huile de Jojoba, Hisbicus, Baobab, Filtre solaire, Hexylresorcinol, Kojic Acid, Salicylic acid, Vitamine E. Après la douche, appliquer sur tout le corps pour un teint lumineux. Disponible en Pharmacie

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Mode

Les must

have d'une garde-robe féminine Il y a de ces articles qui devraient absolument faire partie de notre garde-robe, celle-ci étant la continuité de notre personnalité. Appelés « indispensables » ou « must-have », nous avons listé pour vous cinq articles qui sauront à coup sûr vous donner du style à toutes occasions !

Le T-shirt blanc Un classique avec lequel vous ne ferez jamais de « Fashion faux pas ». Moulant, asymétrique, large ou à col V, on n’hésite pas à le sortir du placard durant l’été, car son confort est son principal atout. Si le blanc vous fait déprimer, les couleurs pastel seront les bienvenues, tant en milieu professionnel qu’extra-professionnel. Pourquoi ne pas tester le « total look white » à condition de vous éloigner de la sauce barbecue à la pause déjeuner ? Si vous voyez le scénario à éviter… Le jean bleu Autre classique comme le t-shirt blanc, on ne saurait trouver d’autre vêtement aussi pratique que le jean bleu. Il se porte à toutes saisons et s’associe parfaitement à tous les accessoires, notamment avec le T-shirt blanc cité plus haut. Levi's Strauss a, en coup de maître, su conquérir le cœur de toutes les femmes prêtes pour l’aventure que constitue le quotidien de chacune. 36


Le rouge à lèvres Sans doute le produit de beauté le plus vendu au monde, vous le trouverez au fond de tous les sacs à main. Le rouge à lèvres est bel et bien le cosmétique qui révèle à la fois féminité et sensualité s’il est appliqué sans bavures. Un simple geste circulaire et deux claquements de lèvres suffiront à vous faire passer d’un look décontracté à chic, quel que soit le type de rendez-vous auquel vous vous rendrez. Des déclinaisons plus discrètes ou des couleurs moins communes comme le noir et le bleu sauront satisfaire les indécises et les intrépides, si vous n’osez pas le rouge vif. La petite robe noire Portée de jour comme de nuit, assortie à un sautoir ou un collier en perles, on doit le succès de cette pièce à Chanel qui en a fait un code vestimentaire lors des soirées mondaines dans les années 1926. Aujourd’hui, la petite robe noire traverse les âges, les coupes et les matières pour devenir, non pas notre dernier recours en cas d’indécision, mais notre alliée pour un look élégant. Les escarpins Les « talons vertigineux » sont clichés pour la simple et bonne raison qu’ils peuvent facilement transformer toute tenue ! Autre symbole de féminité, que vous les portiez en réunion d’affaire ou en soirée, rien ne boostera autant votre confiance en vous qu’une paire de talons. À vous de trouver le juste milieu entre hauteur et confort pour vous épargner l’auto-torture. Si vous avez mis une coche à chaque article, c’est que vous approuvez leur utilité. Si ce n’est pas le cas, procurez-vous vite ces essentiels, vous n'en serez plus qu’heureuse !

Hilda Latzoo

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Tapis Rouge Rose Samb

« Actu’elle, chaque mois, déroule son Tapis Rouge pour une personnalité, un métier, un cursus, un art de vivre… par les mots et par l’image ! »

Fatjo Top modèle

Elle arrive de Bamako, la mine encore réjouie d’avoir participé à cette première Fashion Week qui n’était pas gagnée d’avance. Derrière son allure très sportive, jean, tee-shirt avec des baskets plateforme, on reconnaît le top modèle à succès. Son mètre quatre-vingts ne laisse pas indifférent, sa finesse sublimée par une noirceur d’ébène non plus. Fatou Ndiaye fait partie des mannequins les plus appréciés des stylistes et créateurs africains. Elle a cette fraîcheur et une authenticité, absente de « chichis » qui rassurent sur un véritable retour au naturel. Katoucha, la bonne fée Elle reconnaît qu’elle y a pensé deux fois avant de se décider à rejoindre le Mali. Mais la passion pour son métier comme la bonne compagnie de ses « collègues » mannequins l’ont vite emporté sur l’éventuel danger de se retrouver en zone de « turbulences ». Défiler donne des sensations uniques, capables d’annihiler la peur ou le trac. On pourrait dire que c’est magique quand on a vraiment la piqûre de se retrouver sur le « catwalk », cristallisant toutes les attentions, tous les regards. Katoucha Niane qui a été son tout premier mentor lui répétait à satiété : « Tu ne vois plus personne, plus rien n’existe, il y a seulement toi et ce que tu portes ». 38

Apparemment, la formule est bonne, Fatjo avoue volontiers être, dans la vie de tous les jours, loin des flashs et du tapis rouge, une grande timide. Qui se soigne en déployant charme, assurance et professionnalisme dès qu’il est question de mettre un vêtement en valeur ! Une Icône d’ébène Vous seriez agréablement surpris d’apprendre que celle que l’on surnomme « Nuul kuuk », depuis la fameuse campagne portée par son image, compte plusieurs cordes à son arc. En plus d’incarner fièrement ce visage d’une Afrique noire, belle, naturelle et fière allant de l’avant d’un pas décidé, mais élégant, mademoiselle


est active. Déjà bien consciente qu’une carrière même de top, surtout sous nos latitudes, n’est pas éternelle ni particulièrement rentable, elle pense sûrement à une reconversion. Habituée à jongler avec d’autres boulots pour mener une vie confortable, elle compte sur les doigts d’une seule de ses longues et fines mains, les stylistes et créateurs qui « payent » bien.

Réglant quelques comptes en passant avec ceux qui n’ont aucun respect pour le métier et qui « exploitent », FatJoe songe à une possible carrière de commerciale. Une sérieuse agence immobilière lui tend les bras et lui promet d’autres perspectives. Et puis, en plus de ses jambes interminables qui donnent le tournis, le Bon Dieu l’a dotée d’une belle voix. Il lui est arrivé plusieurs fois de faire des chœurs pour des potes musiciens. Une carrière dans la chanson ? Peut-être. En tout cas, la belle a du coffre et ne se fait pas prier pour nous offrir quelques bribes d’une de ses compositions, assaisonnées d’un déhanchement langoureux ! Mais comment fait donc Fatou pour garder un corps aussi… mince ?

Sportive dans l’âme Vous ne pouvez manquer de vous poser la question si vous êtes un habitué des coulisses « fashion ». L’hygiène de vie de la plupart des mannequins dakarois laisse à désirer, il faut oser le dire. Un manque de fermeté effarant chez des jeunes gens censés gagner leur vie par la « beauté » de leur corps. De toute façon, la rigueur n’est pas particulièrement de mise dans ce métier qui n’est même pas encore officiellement reconnu comme tel. Mais ceci semble être un sujet assez douloureux pour notre invitée du mois. Un geste magistral comme l’esquisse d’un rebond et la voici qui revient à ses amours.

« J’aurai pu être basketteuse « pro », comme elle dit. À défaut de faire tourner les têtes en maniant la balle orange, elle aura gardé de sa première passion, des habitudes très « sportives » qui lui sont d’une grande utilité aujourd’hui pour garder la ligne et assurer lors des castings. Surtout, dans la famille Ndiaye, on a le sport dans le sang et on veille au maintien de la « star » de la famille ! Une ébauche de bourrelet n’échapperait pas à maman très fière de la carrière de sa « grande » fille. 39


Publi-reportage

UN VRAI GOÛT D'AFRIQUE FATHALA

Au sein d’une Réserve naturelle, le Lodge Fathala offre un merveilleux cadre typique de l’Afrique originelle dans son biotope de brousse et de savane. Une cafétéria proposant la gastronomie locale et un hébergement dans de luxueuses tentes « à l’anglaise » est disponible sur place pour un séjour détente, tout en contemplant la riche faune aviaire. Il faut noter la présence aussi de l’Eland de Derby, la plus grande antilope au monde, espèce en voie de disparition et dont la sauvegarde est préservée dans cet environnement.

SAFARI MOTORISÉ À bord de véhicules panoramiques, la visite de la réserve est un enchantement. Vous découvrirez la savane africaine, peuplée de troupeaux d’Élands de Derby, ainsi que d’autres espèces d’antilopes telles que la Rouanne, le Cob à croissant, le Guib harnaché. D’autres animaux sont présents sur le site : girafes, rhinocéros, buffles, phacochères, singes (colobes, vervets, singes rouges...), ainsi qu'une grande variété d'oiseaux aux couleurs spectaculaires qui peuplent les acajous géants et qui raviront vos sens.

HÉBERGEMENT À proximité de la piscine et à l’ombre des acajous géants se dressent de luxueuses tentes « à l’anglaise ». Ce sont des suites décorées sur le thème « Out of Africa », offrant tout le confort d’un hôtel digne de sa classe. Chaque salle de bain est équipée de doubles lavabos, baignoire et douche extérieure. Ces suites comportent toutes un coffre électronique, sèche-cheveux, cafetière/théière, ainsi que tous les petits« plus» qui contribueront à un merveilleux séjour. Détendus sur la terrasse de votre tente, vous pourrez également apprécier le cri des calaos ou les murmures des perroquets et perruches alors que les singes bondissent de branche en branche. Les animaux, peu farouches, profitent de nombreux points d’eau pour venir s’abreuver non loin de vous. Un restaurant en plein air vous propose la gastronomie locale.

ACTIVITÉS SAFARIS GUIDÉS dans des véhicules panoramiques découverts, à l'aube ou au crépuscule. PROMENADE AVEC LES LIONS, sans laisses ni colliers, dans la savane. PÊCHE DANS LA MANGROVE (nous pratiquons exclusivement le « no-killing ») depuis une pirogue, sous la houlette d'un guide local qui vous fera découvrir les eaux tropicales. PROMENADE EN BATEAU au coucher du soleil. VISITE DE NOTRE ÎLE PRIVÉE et découverte d'un village de pêcheurs sénégalais. VISITE DES MARCHÉS LOCAUX : sortez des sentiers battus et découvrez la vraie vie africaine. DÉCOUVERTE DE LA SAVANE et pratique de l'ornithologie à l'occasion de promenades à pied dans la réserve Fathala.

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77 969 73 73 - 70 625 50 50 - 76 299 77 55 - (220) 320 68 78 Mail de réservation : gm@fathala.com / lamine.tamba@gmail.com



Gorテゥe thiossane Mannequins : Khady Cissテゥ, Maman MBaye, Karina Photographe : Lionel Mandeix Make-up : Mado OMEAL BEAUTY Lieu : テ四e de Gorテゥe


Robe en coton « Tatiana » et robe en coton « Alicia » surpiquage (INFLUENCE Boutique)


Tunique en chiffon soie, pagne et foulard en tafta multicolore (COCO CrĂŠation)


Grand boubou coupe homme, foulard en basin riche, collier en bois (COCO CrĂŠation)


Boubou escalier en soie et mousseline accompagnĂŠ de foulard (INFLUENCE Boutique)


Tunique en soie multicolore « Shoma » (INFLUENCE Boutique)


robe « Caroline » en daim, sac en cuir handmade (L’ARTISAN CORDONNIER), bracelets (COCO Création)


Robe ¾ batik et bracelet en ivoire (COCO Création)


Robe en lin et collier en bronze (COCO CrĂŠation)


Ensemble haut en mousseline brodĂŠ et pantalon super cent (ENZO ITZAKI)


Mode

Fashion-week à Bamako Comment ne pas faire un arrêt-image à Bamako? D’abord parce que c’était un véritable challenge que de réunir en terre malienne autant de talents. Faisant fi de l’actualité d’une certaine presse, prompte à dépeindre le pays en zone infréquentable, l’Alliance des couturiers et stylistes du Mali aura fait mouche. Surtout, comme pour soutenir cet évènement qui contribue de manière significative à renforcer l’identité culturelle du Mali, une belle brochette de stylistes et créateurs, a marqué de leur présence ce rendez-vous. Entre le 19 et le 22 février, ils sont venus nombreux, originaires du pays ou d’ailleurs et motivés par porter haut les couleurs de l’Afrique. Une belle façon d’en « découdre » avec ceux qui ont encore du mal à se faire à l’idée que le continent est loin d’être le vilain petit canard de la mode.

La découverte des jeunes talents, le défilé des créateurs inspirés du coton malien, et une grande soirée dédiée à la Haute Couture africaine à l’Hôtel Salam. Ce sont les principaux volets entr’ouverts lors de cette première édition que l’on souhaite pérenne. Trois fenêtres ouvertes sur le monde et qui laissent deviner l’ambition généreuse des organisateurs et différents acteurs du secteur. D’une part, assurer la relève, ensuite mettre en valeur les textiles locaux et favoriser leur production. Et enfin, montrer au monde le savoir-faire des créateurs du continent. Un sillon largement creusé par l’une des figures de proue de la 52

BARROS

mode « afropolitaine », Adama Paris, aux premières loges pour soutenir l’initiative de Bamako qui porte en quelque sorte sa griffe. Et en coulisses, derrière les paillettes et les frous-frous, les palettes de maquillages, le tapis rouge et les « flashs », on ne peut que se réjouir de cette belle mobilisation autour d’une activité qui gagnerait à se consolider et à filer vers la conquête de nouveaux horizons. Rose Samb


Fashion-week à Bamako

Talents émergents

Martial Tapolo

Tamacali

Afrofashion

Alphao

Oluwu

TC couture

Adama Paris

Dystyle

Mame Fagueye

Mariah Bocoum

Tra Dieudonné 53


Déco d'Elise Une Maison bien décorée est une maison bien organisée Ah ! Le printemps est là les filles ! La mer se réchauffe, les terrasses se remplissent. J’adore le mois d’avril au Sénégal : on investit dans une nouvelle crème solaire, un nouveau maillot de bain, de nouvelles lunettes de soleil et on court se refaire le plein de vitamine D et une bonne mine sur nos plages préférées !

beaucoup de cultures à travers le monde : c’était le moment de l’année où l’on nettoyait les maisons de fond en comble, enduite de la suie du charbon qui servait à chauffer pendant l’hiver. Les vêtements, le linge de maison, tout était sorti, puis lavé à grands coups d’eau, et finalement retrouvait sa fraîcheur en séchant au soleil.

Le printemps, c’est aussi la saison du célèbre « grand nettoyage de printemps ». Vous connaissez non ? On range ses affaires d’hiver : couettes, bottes, pulls, plaids et on ressort doucement nos petites robes et autres affaires d’été. Alors, c’est sûr qu’ici nos affaires d’hiver sont vite rangées, comparé à d’autres pays plus « frais », mais profitons-en, c’est une période bénie pour faire le point et surtout pour faire le tri ! Connaissez-vous d’ailleurs l’origine de cette tradition ? On retrouve « le grand nettoyage de printemps » dans

Appliquons-le à la déco parce qu’une maison bien décorée est une maison bien organisée ! Ouvrons les fenêtres, faisons entrer l’air frais et la lumière. Débarrassons-nous du superficiel, gardons l’essentiel et organisons-le ! Pour certaines d’entre vous, cela va être dur. Oui, oui, je parle de vous, conservatrices chroniques ; faites un effort, c’est aussi un très bon exercice psychologique. Vous verrez, vous retomberez sur de véritables trésors : chaussures oubliées, objets collectors (le Rubik’s Cube est à la pointe de la mode !).

54


Mais une fois n’est pas coutume… il y a des règles à suivre… Voici les dix commandements de l’organisation » » » » » » » » »

2 - Débarrassez-vous du superflu On croit à tort que faire le tri est le commandement le plus difficile. Eh bien non ! Le plus dur est sans aucun doute de se débarrasser du superflu et de savoir ce qui est essentiel. Je ne vous demande pas de vous débarrasser de TOUS vos souvenirs, gardez les plus importants : robe de mariée,

première coupe gagnée par votre fils (si votre fils a plus de 20 ans je vous autorise à jeter toutes les coupes ou médailles qui ont suivi).

©indulgy.com

1 - Faire le Tri S’il y a bien un endroit où nous ne devrions pas avoir mauvaise conscience de trier, c’est bien au Sénégal ! Beaucoup d’associations seraient heureuses de récupérer ce qui ne vous est pas essentiel : Pouponnière de Mbour ou de Dakar, Life pour le droit de vivre qui supporte les femmes en prison, Village Pilote qui vient en aide aux enfants des rues. Allez ! Au boulot les filles… pas de pitié, on vide les armoires on étale tout parterre et on fait des tas ! À vous de juger ce que vous devez garder. Attention, il y a tout de même des objets qui sont bons de ne pas jeter en cas d’organisation : - Les objets hérités de votre grand-mère par exemple, comme ce vieux bougeoir en laiton (cf. mon article du mois dernier : le laiton, c’est ultra tendance) ou ce vieux miroir baroque, ou encore la cafetière en étain, même si la mode n’est plus à l’étain, n’oubliez pas qu’en matière de tendance, c’est un éternel recommencement, que ce matériau risque de revenir dans les prochaines années, vous pourriez le regretter, alors anticipez ! - Vos photos. Un jour peut-être elles vous rappelleront de bons souvenirs ou à vos enfants. Je ne vous demande pas de les garder TOUTES - même si l’air du numérique le permet (disque dur, cadre numérique) -, mais gardez-en un maximum. Vous pourrez toujours accrocher les plus importantes dans votre hall d’entrée façon exposition, entre nous, j’adore ! Ou les classiques albums-photos, c’est beau et décoratif avec sa petite touche vintage. - Une vieille collection que vous aviez faite. Gardez trois ou quatre objets, les plus importants, chers ou sentimentaux et débarrassez-vous du reste. Mais ne la reniez pas, même si c’était une collection de chiens en porcelaine, c’est une partie de vous. Vous pourrez toujours les stocker dans un carton avec les objets de la grand-mère pas encore à la mode. - Les boîtes à chaussures avec leurs papiers de soie et leurs petits sachets de bouboules anti-humidité. Ça reste le meilleur moyen de les conserver, surtout à Dakar où le climat est une véritable torture pour tous nos cuirs !

Le superflu se retrouve beaucoup dans les objets de petites décos : bougeoirs et bougies et dans le quotidien : vaisselle, flacons de parfum à moitié vide depuis un an (le parfum tourne les filles ! Comme les crèmes de beauté d’ailleurs !). Posez-vous les questions suivantes : avez-vous besoin de 10 bougeoirs ou de 4 parfums ? Combien de fois par an sortez-vous la totalité de votre vaisselle ? Si les réponses sont non et zéro alors JETEZ. Oups pardon, DONNEZ ! Si par contre les réponses sont oui, et au moins une fois par an, alors investissez dans des boîtes de rangement. Stockez-les dans votre débarras, en notant bien sur chaque boîte ce qu’elle contient, ça vous facilitera la recherche le jour où vous en aurez besoin. 55


»»»»»»»»»»»»»»»»»»»»»»»»»»»»»»»»»»»»» 3 - Ranger de manière logique Rassurez-vous, le plus dur a été fait ! Maintenant, tout doit être rangé de manière logique et sensée. On garde ensemble ce qui va ensemble ou ce qui se ressemble, c’est primordial. Dans vos armoires, nous devons retrouver les draps de bain avec le linge de salle de bain - les nappes avec le linge de maison - les draps avec le linge de lit - les torchons tous seuls dans la cuisine, parce qu’on ne mélange pas les torchons et les serviettes, c’est bien ce que Mamie disait non ? Pour les plus perfectionnistes d’entre vous, trouvez un code de rangement. Si comme moi vous êtes sensibles aux couleurs, rangez vos hauts par couleurs et les chemises de votre mari aussi, vous verrez comme ça simplifie la vie, et en plus même votre armoire sera « décorée » ;) 4 - Chaque chose a sa place Alors, c’est bien beau de ranger de manière logique, mais les filles, je compte sur vous pour que ça y reste, OK ? Chaque chose a sa place, mais DOIT aussi y rester ! Ne vous fatiguez pas à leur trouver la place parfaite si dès le lendemain vos bougies se retrouvent dans la cuisine à côté de vos pots de confiture ! 5 - On investit dans des boîtes de rangement et des meubles pratiques Pour ranger de manière logique il va falloir investir un peu… boîtes de rangements que ne vous êtes pas obligées de prendre en plastique tout bête puisqu’il en existe aujourd’hui des très sympas, sinon customisez-les, mais surtout, je sais, je me répète, notez ce qu’elles contiennent : décorations de noël, vaisselles pour grand dîner, stock de bougies, etc. En plus des boîtes, je vous conseille quelques meubles bien pratiques et essentiels pour une bonne organisation : - Les tables de chevet de votre chambre… vous vous rappelez la chambre parfaite ? - Une bibliothèque : vos livres… oui oui, ceux qui traînent partout de votre chambre au salon en passant par les toilettes et la salle de bain. Si ce n’est pas déjà fait, investissez dans une bibliothèque ou faites-la faire, c’est simple comme bonjour. Je vous assure que c’est une belle invention : pratique et esthétique ! - Une coiffeuse : sans aucun doute mon meuble préféré ! J’adore ! C’est girly et chic. Pas la peine de se l’imaginer version vieux Hollywood, parce qu’il faut qu’elle plaise à votre mari aussi, c’est tout de même dans la chambre à coucher. Vous avez des solutions plus modernes et épurées, et vous verrez, vous surprendrez souvent votre mari s’admirer dans le miroir. C’est aussi extrêmement pratique pour désengorger la salle de bain, qui n’est d’ailleurs pas du 56

tout l’endroit idéal pour votre maquillage, beaucoup trop humide.

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- Un meuble TV : cachez par pitié tous ces DVD’s, jeux vidéos, consoles et autres accessoires, il n’y a rien de pire pour gâcher la décoration de votre salon !

- Une table basse 2 niveaux dans votre séjour. Faites-vous partie de ces femmes, comme moi d’ailleurs je ne le cache pas, qui collectionnent les magazines en tous genres ?


»»»»»»»»»»»»»»»»»»»»»»»»»»»»»»»»»»»»» Et bien la table basse deux niveaux est parfaite, elle vous permet de ranger en dessous : livres, magazines, petites boîtes chinées pouvant contenir des photos, par exemple. Par contre : les magazines people à la poubelle (après lecture évidemment), on ne garde que les beaux et les intellectuels : Architectural Digest, Vogue, Jeune Afrique et bien évidemment Actu’elle ! - Un bureau : même petit, il vous facilitera la vie au quotidien, ne serait-ce que pour ranger vos papiers administratifs, vous savez ceux qu’on cherche comme des hystériques les veilles de rendez-vous importants aux impôts ?!

©adireyourplace

6 - Tout doit être à portée de mains C’est LA règle : les affaires que vous utilisez le plus doivent être celles qui sont les plus faciles d’accès. Le panier à linge, on le sort, on n’en a plus honte ! Foncez à Thiès vous prendre un magnifique panier sénégalais et mettez-le dans votre chambre ou salle de bains. Les verres de votre cuisine ? Pourquoi ne pas les sortir du placard… on boit toute la journée non ?

8 - Ne soyez pas obsédée par la perfection La perfection n’existe pas, on le sait toutes. Et le mythe de la maison décorée comme dans le dernier numéro d’un magazine Déco et bien, c’est rare. Alors, n’essayez pas, ce n’est pas le but. Et puis, un joli bordel organisé (tout de même organisé OK ?) met de la vie dans un intérieur. Je ne veux juste pas que ça soit le capharnaüm, et surtout, je veux vous simplifier la vie ! 9 - Règles de rangement quotidiennes Pour garder cette organisation jusqu’à l’année prochaine, mettez en place des règles quotidiennes et partagezles avec toute la famille. Si tous les mois vous rangez vos papiers à leur place dans le bureau, ça fera moins de paperasse d’un coup. Profitez aussi d’être assise sur votre canapé pour remettre la pile de livres ou de magazines en ordre (Actu’elle en haut de la pile s’il vous plaît)… votre maison vous remerciera. 10 - Ne touchez pas au no man’s land de la déco Il y a des pièces et des endroits où ce n’est même pas la peine de commencer à organiser. On peut y faire du tri, éliminer le superflu, mais ça s’arrête là ! - La buanderie : l’essentiel tient à cette question : est-ce que vos détergents sont en hauteur hors de portée de vos enfants ? Oui ? Alors, refermez la porte ! - La salle de jeux de vos enfants : vous aurez beau essayer, le lendemain tout sera comme avant. Alors, détendez-vous et laissez tomber. Ça vous fera du stress en moins, et laissezles gérer ! Ils sont assez incroyables pour ça, malgré leurs fouillis, ils retrouvent la plupart du temps leurs affaires, surtout quand il s’agit d’un mini jeu de DS !!! Et vous savez aussi ce qui est génial quand on organise sa maison selon les dix commandements ? Plus la peine de faire de sport pendant 15 jours, vous aurez brûlé toutes vos calories ! En tenue de combat les filles, et à l’attaque !

7 - Réfléchissez avant d’acheter Oui je sais, c’est moi qui vous dis ça ! Celles qui me connaissent le savent : tout achat doit être intelligent et surtout en déco ! Dorénavant, j’aimerais que vous vous posiez cette question avant chaque nouvel achat : « où est-ce que je vais le mettre ? » Si vous trouvez la réponse en moins de 5 minutes : c’est bon, achetez ! Sinon, laissez tomber… superflu ! Sauf les coups de foudre, eux sont acceptables à condition que vous ne soyez pas un cœur d’artichaut en déco !!!

Contacts associations : Village Pilote : Marion grimaud 33 820 25 21 Life, pour le droit de vivre : Dr Yayah Diop diopyahya@gmail.com Pouponnière de Dakar : 33 821 58 20 www.dakarpouponniere.com Pouponnière de Mbour : 78 113 97 51 www.lapouponnieredembour.org Toutes vos questions sur : elise.deco@actuellemag.com 57


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16, avenue Jean Jaures - Dakar (Sénégal) Tél. : (+221) 33 889 76 77 • (+221) 33 889 76 78 Site web : www.discover.sn Du Lundi au Jeudi de 9h 30 à 13h 30-14h 30 à 19h 30 Vendredi de 9h 30 à 13h 30 - 15h à 19h 30 et Samedi de 9h 30 à 19h 30.


Publi-reportage A la découverte de la Réserve de Bandia Au Km 65 route de Mbour, 3km après le croisement de Sindia, la Réserve de Bandia vous accueille au sein de ses vastes étendues de savanes protégées et parsemées de baobabs millénaires, de plusieurs familles d'acacias (mets favori des girafes), et tant d'autres espèces autrefois disparues.

La Réserve de Bandia est habitée par de nombreux animaux sauvages tels que girafes, buffles, hippotragues (coba), élands du Cap, élands de Derby, zèbres, impalas, phacochères, autruches, rhinocéros, et bien d’autres espèces à découvrir au cours de votre visite. L’aventure se poursuivra au point d’eau du bar-restaurant où vous pourrez observer les crocodiles du Nil, les varans, les singes, et une multitude d’oiseaux ayant élu domicile.

Contacts : Le Conservateur Mr Tidiane DIOP Bur. 33 958 20 23 Cell. 76 685 58 85 Informations Mr Bodian Bur. 33 958 20 24 59


La cuisine ivoirienne

©AFP / ISSOUF SANOGO

www.hellofood.sn

une des meilleures du monde

En Afrique, il n’est plus besoin de préciser que cuisine rime avec partage, hospitalité, générosité. La table n’est qu’un prétexte pour un échange des convivialités qui peut durer des heures. La cuisine africaine est par ailleurs un voyage permettant de découvrir des senteurs et des saveurs souvent uniques. Parmi ces cuisines, une connaît un succès sans fin : la cuisine ivoirienne. Considérée comme l’une des plus variées du continent, la cuisine ivoirienne se compose de différents mets provenant de tous les groupes ethniques que compte le pays. Les régimes alimentaires sont le résultat d’une immigration qui mêle des cultures de plusieurs régions d’Afrique. Généralement très épicée, cette dernière est due aux influences de l’immigration. En plus de ses saveurs, la cuisine ivoirienne est reconnue comme étant l’une des plus saines du continent du fait de sa faible teneur en matière grasse, mais aussi comme l’une des meilleures au monde. Avec comme base des tubercules comme l’igname et le manioc, le riz ou encore la banane qui se consomment comme accompagnement des plats, les légumes tels que le gombo, l’aubergine, la tomate ou encore la courge sont très utilisés et représentent même une dominante de cette gastronomie. Le poisson est plus consommé dans les régions côtières et la viande à l’intérieur du pays. Les sauces La cuisine ivoirienne dispose également d’un riche et large choix de sauces qui se dégustent avec les accompagnements. La sauce claire est une sauce à base d'aubergines. La sauce graine est une sauce rouge préparée à partir de l'huile de palme. Cette sauce accompagne les plats de poisson ou de viande. La sauce feuille est une sauce à base de feuilles, utilisée non seulement en Côte d'Ivoire, mais aussi dans d'autres pays d'Afrique de l'Ouest. Elle est composée de feuilles ressemblant à des épinards. Les plats L’un des plus fameux est le Foutou. Il se compose d’une pâte en forme de boule, à base d’igname, de banane plantain ou 60

de manioc. Elle est arrosée de diverses sauces à l’arachide ou à la graine de palme dans lesquelles on y ajoute soit de la viande, soit du poisson. Le traditionnel Attieké est une sorte de couscous de manioc, qui se mange également avec des sauces au poisson ou à la viande. L'Attoukpou est une variété d'Attiéké qui se distingue particulièrement par son caractère plus compact et sa forme de galettes molles. Un autre plat qui connaît une faveur croissante est le Kedjenou à base de poulet cuit à l’étouffée avec des légumes, servi avec du riz. Au vu de l’étendue du territoire et du nombre d’ethnies qui composent le pays, les plats varient selon les régions et les ressources dont elles disposent.



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©Nabil zorkot

Maison

CARPACCIO D’ASSINIE

En Italie, au XVIe siècle, le peintre Carpaccio découvrait… le carpaccio. Au XVIIIe siècle, le prince d’Assinie découvrait la France. A vous de découvrir le carpaccio d’Assinie, une entrée de prince… Ingrédients pour 4 personnes 400 g de filet de mérou 2 belles tomates Le jus de 3 citrons 1 carotte 1 bouquet de ciboulette 1 c. à soupe de lait de coco 2 c. à soupe d’huile d’olive Sel et poivre 64

Préparation Pour votre marinade, mélangez une cuillerée d’huile, le jus de citron et une pincée de sel. Coupez le filet de mérou en très fines lamelles que vous ferez mariner pendant 3 heures. Hachez finement la ciboulette, coupez la tomate en dès et râpez la carotte. Mélangez le tout sans écraser la tomate. Quand vous aurez retiré le poisson de la marinade, disposez-le sur une grande assiette plate. Décorez avec le mélange de tomate et de carotte. Vous terminerez votre entrée en versant dessus, juste avant de servir, le lait de coco et l’huile, puis une dernière pincée de sel et de poivre.


LES RECETTES Du CHEF

KEDJENOU DE POULET Kédjénou, en Baoulé, signifie mélanger. Ce plat a vite fait de devenir le plat national de la Côte d’Ivoire. Délicieux à s’en lécher les doigts. Ingrédients 1 gros poulet 5 tomates fraîches 3 gousses d’ail 2 oignons 1 feuille de laurier 4 piments frais (facultatif) 1 gousse de gingembre 1 c. à café de sel

Préparation Choisir une cocotte-minute ou de préférence une marmite à kédjénou. Y mettre le poulet découpé, les tomates pelées et coupées grossièrement, l’ail pilé, le piment (ou un bout de gingembre), le laurier et l’oignon en lamelles. Saler à votre convenance, ajouter un peu d’eau, puis bien refermer la marmite de façon à ce qu’aune vapeur n’en sorte au cours de la cuisson. Remuer de temps en temps en tenant la casserole par les poignées sans l’ouvrir pendant 45 min que durera la cuisson et cuire à feu doux pour les 15 dernières min. Accompagnement : riz ou attiéké. Le gingembre remplacera agréablement le piment et parfumera délicatement votre kédjénou. 65


Evasion

Côte d’Ivoire À quelques heures de vol de Dakar, la Côte d’Ivoire, réputée pour être une terre riche et fertile, mérite d’être vue sous l’angle du tourisme. C’est aussi un pays où nombre d’entre nous sont appelés à aller pour affaires, principalement à Abidjan. Pour faire une petite pause détente d’un week-end, ou pour un vrai break d’une semaine, voici quelques repères bucoliques.


oire balnĂŠaire


de dix mille habitants. Deux villages vacances y ont été construits, à Assinie et Assouindé qui a servi de décor au film français Les Bronzés. Assinie ne manque pas de restaurants où vous dégusterez d’excellents poissons et langoustes. Près de là, sur la lagune Aby, se trouve le Parc national des îles Ehotilé, sur 550 hectares. Ce parc marin, classé site Ramsar, constitué de six îles, abrite plus d’une centaine d’espèces d'oiseaux, des mammifères, et un animal rare : le lamantin.

Grand-Bassam L’ex-capitale portuaire, économique et juridique de Côte d’Ivoire, est la station balnéaire la plus proche d’Abidjan, ce qui se ressent surtout le week-end et pendant les vacances scolaires, durant lesquels la grande plage bordée de palmiers est bondée. Vous pouvez y faire tout de même un arrêt, ne serait-ce que pour les magnifiques bâtiments de l’époque coloniale, dont les musées (Musée National du Costume et Maison du Patrimoine Culturel, le centre céramique). La ville historique de Grand-Bassam est patrimoine historique de l’humanité classé par l’UNESCO depuis 2012. De nombreux hôtels de toutes sortes de standing y sont implantés. Assinie À une centaine de kilomètres à l'est d'Abidjan, vers la frontière avec le Ghana, bordée par le golfe de Guinée d’un côté et par la lagune de l’autre, vous serez assurément charmés par le calme et la beauté du lieu. On y propose la pêche sous-marine, des balades en bateaux à moteur ou pirogues, du ski nautique, autour de la presqu’île d’Assinie Mafia (en langue éotilé, Eyssini : par où es-tu passé pour me voir ? Mafia : je me suis caché). Elle est longue d'une quinzaine de kilomètres, très étroite, bordée d’un côté par l’océan et de l’autre par la lagune, où se succèdent luxueuses villas et paillotes modestes. Vous voguerez entre les mangroves, et les petites îles peuplées d’oiseaux. Au bout de la presqu’île, l'embouchure de la lagune, appelée La Passe, marque la rencontre de l’eau douce et de l’océan. Les habitants vivent de la pêche et du tourisme. Nombre d’entre eux ont fui Abidjan pendant la crise, et y sont restés, charmés par la douceur de vivre de la région. Ainsi, Assinie, une des premières destinations touristiques ivoiriennes, est finalement peuplée de plus 68

Baie des Sirènes et plages paradisiaques Toujours sur la côte sud, à l’est d’Abidjan, direction Fresco. À proximité de cette ville principalement cacaoyère, une presqu'ile n’est habitée que par des éléphants, des hippopotames et des singes. La région est traversée par de nombreuses rivières et deux fleuves, qui se jettent dans la mer. La ville surplombe la lagune Gbôkle, l’une des quatre lagunes de Côte d'Ivoire. Elle est reliée à celle de GrandLahou par le canal Doglon. Cette lagune fait l'objet d'une attention particulière de la part des environnementalistes en raison de la présence de lamantins et d'une zone de mangrove qui couvre cette région côtière, jusque Sassandra. Un peu plus à l’est, donc, Sassandra, non loin du Parc national du Gaoulou, est une ville active qui mérite un arrêt pour visiter surtout le village de Louga, au confluent des deux bras du fleuve Sassandra. Dans la savane environnante évoluent des buffles. Sur la côte, les plages de Batélébré, Niézéko, Lateko, Labléga, Kadrokpa et surtout Poliplage et Monogaga se succèdent et rivalisent de charme. Près du village de Grand Bereby, à 500 km au sud-ouest d'Abidjan, la mer y est invariablement à une température de 28°. La plage bordée de cocotiers, bercée de vagues douces, la mer turquoise, des rochers magnifiques, une


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Côte d’Ivoire

forêt luxuriante, le décor du paradis est posé. Le complexe hôtelier La baie des Sirènes (village vacances), offre toutes les commodités et une soixantaine de bungalows.

Petit lexique nouchi: Y’a pas drap : il n’y a pas de problème. Gbayé : parler Gbayement : discussion Daba : manger Dabali : repas Grigra : se débrouiller Gpata : joli Lock : chance Baby : Abidjan Koro : grand, ancien (marque de respect) Yako : marque de sollicitude Ya foye : Tout va bien Abidjan Pause dans la capitale économique, Abidjan. Tout est là pour vous mettre à l’aise. Abidjan possède toutes les infrastructures possibles pour votre bien-être, et, le soir venu, votre amusement. Salles de cinéma bien équipées dans les complexes commerciaux, bars et discothèques ambiancés, la plupart du temps animés par des musiciens, restaurants de toutes origines et de toutes gammes, tout est là pour vous mettre au diapason du pays. Forcément, le sourire vous viendra facilement aux lèvres à écouter le « parler ivoirien », qui manie un humour savoureux, émaillé de « nouchi », une langue-patchwork, sorte de créole, qui mêle tous les idiomes locaux (plus d’une soixantaine). Vous découvrirez dans les maquis des musiques locales (autres que le très fameux coupé-décalé) comme le zouglou, qui relate le quotidien, toujours avec une pointe d’humour, le rap nouchi, et le reggae, dont la Côte d’Ivoire serait, parait-il, le deuxième consommateur et producteur au monde. Dans la patrie de Tiken Jah Fakolly et d’Alpha Blondy, on vous conseille vivement d’aller au Parker Place (quartier zone 4), le temple de ce genre musical devenu pleinement ivoirien. Gardez aussi un œil sur la programmation du Palais de la Culture, et sur les concerts en plein air, fréquents. Vous vous régalerez de plats succulents et très particuliers au pays. Outre le classique poisson (ou poulet) braisé-atiéké (semoule d’igname, légère et nourrissante), les sauces sont accompagnées de riz, de bananes plantain frites dites « aloko », ou de foufou (sorte de pâte à base de bananes plantain et de pommes de terre). Terre d’abondance, la Côte d’Ivoire donne à voir des fruits de dimensions 70

impressionnantes, succulents, comme les ananas, une spécialité locale.

Artisanat et gastronomie En matière de tissus, par exemple, vous trouverez des matières rares. Coton naturel de Korogho, sur lesquels sont dessinées des scènes stylisées, avec des teintes naturelles. Kita akan, symboliquement signe de richesse, décliné dans tous les styles. Sur la route qui mène à Grand-Bassam, de nombreux artisans proposent toutes sortes de merveilles. Mention spéciale pour les ceintures larges tissées de couleurs chatoyantes. Côté bijoux, orfèvrerie, le savoirfaire et le style délicat des akans sont inimitables. La Côte d’Ivoire étant un pays de forêts, les sculptures et ouvrages de toutes sortes en bois sont innombrables et souvent originaux. Beaucoup d’artisanats à base de tressage de feuilles de palmiers aussi sur la route de Grand-Bassam, valent le coup d’œil. La culture ivoirienne est variée, dans toutes les disciplines. Votre séjour sera à n’en pas douter enrichissant à ce niveau. Un séjour en Côte d’Ivoire, c’est une histoire d’ambiance. Une fois bien détendus par votre séjour en bordure de mer, à l’ombre des palmiers, vous ne pouvez pas quitter le pays sans entrer pleinement dans l’enjaillement local. FESTIVALS : Climbié Beach - Assinie - 8 août (attire plus de 8ooo visiteurs chaque année). Traditionnel. Festival des Arts de la Rue - grand Basam - en novembre. Arts urbains et traditionnels. AMBASSADE DE COTE D’IVOIRE Avenue Birago Diop ou Seydou Nourou Tall Angle " G " Villa N° 4252 Point E Tél. : 33 869 02 70


Brèves du monde DEUX PERSONNES DANS LE COCKPIT

Suite à l’accident de l’avion de Germanwings qui a coûté la vie à 150 personnes, l’Agence européenne de la sécurité aérienne recommande aux compagnies d’assurer la présence d’au SOLAR IMPULSE 2 moins deux personnes autorisées dans le cockpit. Air Bertrand Picard, fils et petit-fils de grands aventuriers, France-KLM a déjà appliqué cette mesure, suivi est l’inventeur d’un avion fonctionnant exclusivement à par d’autres pays tels que l’Australie, le Canada l’énergie solaire. Il a débuté son deuxième tour du monde à et la Nouvelle-Zélande. Les compagnies des bord de cet aéronef du futur. Après un premier essai en 2011, Émirats arabes unis interdisent dorénavant Bertrand Picard renouvelle son périple autour de la Terre à bord aux pilotes de rester seuls dans la de Solar Impulse 2. Jusqu’à aujourd’hui, le voyage se passe bien. Dans cabine. Pour rappel, le copilote un monde où la pollution gagne du terrain et les stocks d’énergies fossiles de Germanwings, seul aux commencent à diminuer, cette expérience pourrait être une belle alternative commandes, a délibérément aux avions dits « classiques ». Ne nous voilons pas la face, le temps d’arriver à crashé l’avion sur le flanc construire un avion pouvant effectuer un tour d’une montagne dans du monde sans carburant, sera les Alpes. long. Mais gardons espoir pour un avenir plus « propre ».

AÉROPORTs DE PARIS FACE À LA CONCURRENCE

ADP (Aéroports de Paris) est à la réflexion et à la réactivité pour Roissy Charles de Gaulle. Avec 63 millions de passagers ayant transité en 2013, la plateforme parisienne envisage une nouvelle stratégie pour continuer d’attirer le plus grand nombre d’ici à 2030. Mais la montée des petits aéroports de province fait de l’ombre à tous les grands aéroports du monde. Ce qui pourrait à long terme réduire de plus de la moitié le nombre de voyageurs au lieu de le doubler.

EMIRATES RECRUTE

Face à une croissance phénoménale, le groupe Emirates, propriété de l’Émirat de Dubaï, annonce un plan de recrutement colossal à l’image de son activité. Onze mille personnes seront embauchées d’ici à 2016 dans le monde entier. La moitié des recrutements concerne le personnel navigant, c’est-à-dire hôtesses, stewards et pilotes. Le reste concerne le personnel au sol. L’objectif d’Emirates est de transporter 70 millions de passagers avec 250 appareils d’ici à 2020.

BAISSE DES TAXES ET SUPPRESSION DU VISA

Destination trop chère, le Sénégal perd des touristes chaque année. Parmi plusieurs causes probables à ce triste constat, les visas et taxes aéroportuaires excessives sont pointés du doigt. Le président Macky Sall a soulevé l’idée de suppression de ces deux impôts pour permettre au secteur touristique de reprendre ses activités et surtout, éviter que les compagnies aériennes étrangères ne migrent vers d’autres pays de la sous-région pour effectuer leurs escales.

TURKISH AIRLINES VOUS SURCLASSE

Turkish Airlines propose une nouvelle promotion pour les passagers de Dakar à destination d’Istanbul. Du 27 mars au 1er juillet 2015, profitez d’un surclassement en business class en payant un surplus de 131 000 F à 196 000 F sur votre billet économique. La demande peut se faire jusqu’à 3 h avant la fermeture du vol. A noter que seule la ligne Dakar/Istanbul est concernée par cette promotion. 71


UN COUP DE FOLIE Partie 2

Moctar, homme d’affaires sénégalais, marié à Yacine depuis une vingtaine d’années, s’ennuie dans son couple. Il rencontre Soraya, une magnifique jeune femme lors d’une soirée mondaine. Sa beauté le séduit et il n’arrive pas à se la sortir de la tête.

Une semaine était déjà passée depuis la fête chez Moustapha, mais il n’y avait pas un jour où il ne pensait à Soraya. Il avait posé des questions à son sujet à ce dernier et n’avait pu obtenir que des renseignements d’ordre généraux, du genre, elle avait la trentaine, travaillait comme notaire dans un grand cabinet, était la fille d’un ponte des assurances. Son père était marocain, sa mère sénégalaise, d’où sa couleur de peau caramel et ses cheveux aussi soyeux. Il ne savait rien d’autre et se demandait que faire pour la revoir un jour. Au bout d’une dizaine de jours, il prit son courage à deux mains et appela son cabinet pour obtenir un rendez-vous professionnel avec elle. En raccrochant, il se prit la tête entre les mains et se demanda quelle folie allait-il commettre encore. Mais c’était plus fort que lui, il fallait qu’il la revoie. Le jour du rendez-vous, il se sentait fébrile, comme un jeune adolescent se préparant à son premier rendez-vous. Dans la salle d’attente, ses mains devenaient de plus en plus moites. Quand enfin, il fut convié à entrer dans son bureau, il pensa s’enfuir. Elle était là, sublime dans un tailleur-pantalon gris, les cheveux 72

relevés en un chignon haut, laissant apparaitre sa nuque, ce qui le laissa imaginer ses lèvres se posant dessus. La voix de la jeune femme le tira de sa rêverie. - Bonjour Monsieur Guèye. Comment allez-vous ? - Appelez-moi Moctar, je vous en prie, vous souvenez vous de moi ? Nous nous sommes rencontrés à la fête de Moustapha Diop il y a quelques semaines. - Oh ! Oui bien sûr ! Je me souviens, répondit-elle avec son sourire ravageur. Que puis-je faire pour vous ? Il partit dans un monologue expliquant qu’il n’était pas satisfait de son cabinet de notaire actuel qui gérait ses dossiers immobiliers, donc il consultait d’autres cabinets afin de trouver celui qui lui siérait le plus. Tout en l’écoutant, elle prenait des notes et acquiesçait à certaines de ses affirmations. Pendant qu’il lui parlait, il la regardait plus en détail. Elle était vraiment belle, sa silhouette sahélienne et sa beauté orientale se mélangeaient parfaitement. Elle avait des yeux en amande et un regard profond qui pouvait déstabiliser quand elle vous regardait en face. Ses lèvres étaient un appel à la sensualité, et chaque mot qui sortait de sa bouche était une musique douce à l’oreille de celui qui était séduit. N’y tenant plus, au bout de vingt minutes de discussion, il lui avoua la vraie raison de sa visite. Depuis leur rencontre, il ne


roman souhaitait qu’une chose, la revoir. Elle ne parut pas surprise de cet aveu et sembla même s’en amuser. Il lui proposa un rendez-vous hors de son cadre professionnel afin qu’il puisse apprendre à la connaître. Voyant son hésitation, il se leva et lui remit sa carte en lui suggérant que la balle était dans son camp, si elle voulait le revoir, il attendrait son appel, mais n’insisterait pas afin qu’elle se sente à l’aise de le faire. Sur ce, il se leva, la salua et quitta le bureau en lui décrochant le sourire le plus séducteur qu’il pouvait avoir. Dans l’ascenseur, il dénoua son noeud de cravate, il avait très très chaud, et son cœur battait la chamade. Il se sentait idiot de son geste, mais il ne savait plus séduire une femme. Cela faisait bien des années que ça ne lui était pas arrivé. Il passa le reste de la journée à se demander s’il avait bien fait. Le lendemain, il envoya un bouquet de fleurs à son bureau, s’excusant de ses manières cavalières et souhaitant vraiment l’inviter à dîner pour se faire pardonner. Ce n’est qu’une semaine plus tard qu’elle le rappela. Quand il vit son numéro s’afficher, il n’en croyait pas ses yeux. Bien qu’il fut en réunion, il se leva, prétextant un appel urgent. Au bout du fil, la voix suave de Soraya chantonnait dans ses oreilles, et quand elle lui confirma qu’elle acceptait son invitation, s’il avait pu danser de joie il l’aurait fait. Rendez-vous fut pris pour le surlendemain soir. C’était à lui que revenait le choix du restaurant, ce qui l’arrangeait bien, car il ne pouvait se rencontrer que dans un endroit discret. Si elle avait accepté, c’est forcement parce qu’elle était séduite se répétait-il. Mais elle n’avait pas encore succombé et il avait un dîner pour y arriver. Le jour du dîner, il dut dire à Yacine, sa femme, qu’il avait des partenaires étrangers de passage à Dakar et qu’il devait dîner avec eux. Elle ne parut pas surprise, et ne fit aucun commentaire. À croire que ça l’arrangeait. Il comprit en effet, plus tard, qu’elle aussi avait prévu un dîner avec ses amies. Il retrouva Soraya à 21 h. Le restaurant était calme et peu fréquenté, la lumière tamisée permettait de garder une certaine intimité et rendait l’ambiance chaleureuse très appropriée à un premier rendez-vous galant. Ils passèrent la soirée à parler d’eux, de leur vie respective. Il découvrit qu’elle avait fait ses études à Paris, que son père, très dur avec ses enfants, ne leur laissait aucune chance à la médiocrité, que l’excellence était une obligation pour lui. Il apprit aussi qu’elle avait été fiancée, et quelques jours avant

son mariage, elle avait découvert que son fiancé entretenait une relation avec une de ses meilleures amies, ce qui l’avait dégoutée des hommes et s’interdisait de tomber amoureuse. Après cette déception, elle s’était jetée à corps perdu dans le travail, et cela faisait des mois qu’elle n’avait pas accepté l’invitation d’un homme. Il lui demanda pourquoi avoir dit oui à celle-ci alors. Sa réponse le laissa sans voix. Le fait qu’il vienne à son bureau, lui dire dans les yeux qu’il désirait la revoir, et lui envoyer des fleurs pour s’excuser de l’avoir fait, avait attisé sa curiosité. Lui qui s’était mordu les doigts de cet acte souriait béatement. Mais elle n’était pas au bout de ses surprises quand il posa un écrin sur la table pour elle. C’était un bracelet en argent avec des breloques en forme de pierres d’ambre. Il trouvait que cela allait bien avec ses yeux et son teint. Voyant sa surprise, il lui dit que ce n’était que pour la remercier d’avoir accepté son invitation à dîner. Ils passèrent un agréable moment, puis il la ramena chez elle, et tel un gentleman, lui ouvrit la portière de la voiture et lui souhaita une agréable nuit tout en lui disant qu’il espérait la revoir très vite. Ils échangèrent des messages une bonne partie de la nuit, vu qu’a son retour chez lui, Yacine dormait déjà profondément. Les trois soirs qui suivirent, ils les passèrent à dîner ensemble, refaisant le monde dans leur conversation. Le troisième soir, il la ramena chez elle et c’est naturellement qu’ils échangèrent un baiser. Ses lèvres étaient si tendres, sa peau si douce. La sensualité qui se dégageait d’elle se confirmait à sa manière d’embrasser. Le désir, la fougue, la douceur, tout ça en un échange long et voluptueux. Elle se dégagea lentement de ses bras, ouvrit la portière de la voiture et lui dit « à très vite… ». Il la regarda franchir le seuil de son immeuble, il ne pouvait plus bouger. Il sentait son corps en lévitation, et son cerveau prêt à imploser. Il lui fallut un certain temps pour se remettre de ce baiser. Sur le chemin qui le ramenait chez lui, il souriait bêtement en se disant qu’il était fou, mais que cette folie était ce qui lui arrivait de mieux depuis bien longtemps. À suivre… Erykah

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LIVRES dU mois

Souade NIANG

Souade NIANG

Âmes sœurs : la silhouette de Kountiba

Âmes sœurs : la silhouette de Kountiba

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Culture

Souade Niang Éditions L’Harmattan Sénégal, février 2015 Genre : roman

Âmes sœurs :

Comment réagir quand deux personnes visiblement différentes ne forment qu’un ? Ce roman de la jeune Souade Niang, 18 ans, est une adresse au lecteur sur les surprises que réserve la vie et que l’on relève dans les comportements des parents, professeurs, élèves, hommes et femmes du monde entier ; le long délire d’un personnage pris dans les tourments d’un amour refoulé et transformé en haine par la fierté d’une âme orgueilleuse, celle de son camarade de classe, Kenji.

la silhouette de Kountiba Roman

30/01/15 11:35:04

Cette nuit, la mer est noire

Florence Arthaud Editions Arthaud, mars 2015 Genre : Autobiographie

Florence Arthaud a disparu tragiquement, le 9 mars 2015 dans un accident d‘hélicoptère. Cette grande navigatrice légendaire, unique femme vainqueur de la route du Rhum en 1990, venait de terminer d’écrire ses mémoires. Elles sont publiées par la maison d'édition fondée par sa famille.

Les maquisards

Hemley Boum Éditions la Cheminante (mars 2015) Genre : Roman Cette saga familiale bouleversante révèle le rôle éminent du peuple bassa dans la libération de la colonisation au Cameroun. Ce livre très documenté comprend, outre la généalogie de tous les personnages, les références historiques de l’auteur, et un lexique bassa. Hemley Boum, écrivaine camerounaise qui vit actuellement en France, est titulaire entre autres d’une maîtrise en sciences sociales. Son premier roman, Le clan des femmes a été couronné de succès, avec plus de 3000 exemplaires vendus. 74


Culture EN LIVE

Ali au pays des merveilles 7 avril, 21h00 Ali et l’odyssée de la moustache 8 avril, 21h00 - Institut Français de Dakar Ali au pays des merveilles : L’humoriste Ali Bougheraba invite dans ce spectacle à le suivre pour un voyage vers son enfance à Marseille où cohabitent différentes cultures. Cette diversité est incarnée par une kyrielle de personnages truculents que le maître-conteur Ali nous présente avec humour et tendresse. De Monsieur Martinez, concierge aux innombrables clichés, mais toujours prêt à rendre service à Madame Suzanne, chanteuse sans âge et solitaire en passant par Fayçal et son rêve un peu fou de devenir petit rat de l’Opéra, la galerie de portraits tirés par Ali est à mourir de rire.

Activités pour les enfants

Ateliers théâtre - Librairie Athéna Place du souvenir africain, Fann résidence, Dakar. Tous les mercredis et samedis à partir de 14h30 Animés par Mamie Barro, jeune comédienne sénégalaise.

Ali et l’odyssée de la moustache : L’odyssée de la moustache est celle d’un père et de sa petite fille qui, un soir, l’interroge avec ses mots à elle sur le monde qui l’entoure. Rapidement il se prend au jeu, et de simple professeur, il devient conteur puis acteur de ces merveilleuses aventures. Son nouveau périple va le propulser au-delà de l’espace et du temps, dans un voyage féérique où se mêlent souvenirs d’enfance, angoisses du quotidien et réflexions sur notre identité. L’odyssée d’Ali est un parcours initiatique vers le monde de la paternité, mais bien plus encore. L’humoriste-conteur-poète se confronte au réel avec tendresse et lucidité et lance un appel à la compréhension et au respect de la différence.

Danse contemporaine

Spectacle pour enfant Robin des bois - Comédie musicale 11 avril - Grand Théâtre de Dakar 15h30 version française 17h30 version anglaise

©Nampemanla

Du 8 avril au 31 décembre Hann mariste Éveil et initiation à la danse pour les enfants de 3 à 5 ans, et danse contemporaine de 6 à 16 ans. La première séance de cours est offerte. Les cours sont dispensés en fonction de votre niveau et de votre disponibilité. Pour la danse contemporaine, le cours est aussi bien accessible à quelqu’un qui n’a jamais fait ni sport ni danse, qu’à quelqu’un qui voudrait s’y remettre ou quelqu’un voulant se perfectionner. Contact : ainanatiora007@gmail.com

Marema

30 avril, 21h. Institut Français de Dakar La nouvelle lauréate du Prix découverte RFI interprète ses derniers morceaux inédits. 75


Culture FESTIVALS

FESTIGRAPH (FESTIVAL INTERNATIONAL DE GRAFFITI)

Festival du Sahel

Du 4 au 6 avril / Concert, musique Un festival magique, en plein désert, qui chaque année fait preuve d’un grand professionnalisme tant au niveau de l’accueil que de la qualité des concerts.

Du 16 au 19 avril Maison de la Culture Douta Seck, Dakar Avenue Blaise Diagne, Médina

4 avril: 18:30 Spectacle d’ouverture du Festival Ngueweul RYTHME / 21:30 Emenate Seymali (Mauritanie) / 22:45 Vieux Farka Touré (Mali) / 00:30 Omar Pène (Sénégal) 5 avril : 21:30 Bassekou Kouyaté (Mali) / 22:45 TranceUntes (Espagne). 00:30 Yémen Blues (Israël)

Festival RAPANDAR (10e édition) du 29 avril au 2 mai - Saint Louis

FESTIVAL des RADD (2e édition)

du 5 au 12 avril - Saint Louis Théâtre Cette année, vous aurez en exclusivité, des spectacles venus de l’Espagne, de la Tunisie, de la Côte d’Ivoire, du Bénin, de la Belgique, du Mali, du Niger, du Sénégal, des master class et des conférences sur le théâtre. 76

CINEMA

Timubuktu

Réalisé par Abderrahmane Sissakho. Institut Français de Dakar Vendredi. 27.03 à 21h/ Sam. 28.03 à 18h30 et 21h/ Mar. 31.03 à 19h / Ven. 03.04 à 19h


AGENDA AT HOME

Fatoumata Diawara et Roberto Fonseca Live in Marciac - Harmonia Mundi/ Jazz Village

GOSPEL JOURNEY Rencontre transatlantique entre la chanteuse malienne Fatoumata Diawara et le pianiste cubain Roberto Fonseca

FESTIVAL NIO FAR INSTITUT FRANÇAIS DE DAKAR

Le 20 avril 2015 Thème : Quel modèle de société pour demain? 19 H : Projection "Solutions locales pour un désordre global" de Coline Serreau 21 H : Projection "Pierre Rabhi Au nom de la terre" de Marie-Dominique Dhelsing 22H30 : Débat / Invité: El Ali Haidar Le 21 avril 2015 Thème: Comment la société a-t-elle évolué sur les questions de l’égalité et du racisme ? 19H : Projection " La longue marche pour l'égalité et contre le racisme" de Rokhaya Diallo 20H30 : Projection "La Mort de Danton" de Alice Diop 21H30 : Débat

Faada Freddy Sortie au Sénégal prévue ce mois d’avril, et tournée en France pour l’artiste qui remporte un beau succès public et critique avec cet album atypique.

SPORT

Tennis

2e édition Open féminin de Dakar Du 13 au 26 avril - Olympique Club/ Dakar JOUR

Matchs HEURE PROGRAMME

18 avril

TBA

14h00

Qualifications Simples

19 avril

TBA

14H00

Qualifications Simples

20 avril

12

12H00

1er Tour Simples/1er Tour doubles

21 avril

12

12H00

1er Tour Simples/1er Tour doubles

22 avril

12

12H00

2e Tour Simples/ ¼ Finale doubles

23 avril

6

13H30

¼ de Finale Simples / ½ Finale doubles

24 avril

3

14H30

½ Finales Simples / Finale doubles 17H30

25 avril

1

16H30

Finale Simples

RAW MATERIAL COMPANY

Le 23 avril 2015 à 18 H Thème : Résistance anti-coloniale au Cameroun 18H : Projection " Mort à Genève" de Franck Garbely 19H30 : Débat / Invité : Ndiouga Adrien Benga Le 24 avril à 18 H Thème : Témoignage d'Ernestine Ouandié 18H : Projection "Une feuille dans le vent" de Jean Marie Teno 19H30 : Débat / Invité : Ndiouga Adrien Benga

CHARLY / JOURNÉE DE CLÔTURE Le 25 avril 2015

17H30 : Le village éphémère du Festival Nio Far 21H : Concert de clôture avec le groupe sénégalais SAHAD & THE NATAL PATCHWORK

Cyclisme

Tour du Sénégal 2015 - Du 21 au 26 avril Après cinq ans de léthargie, le tour du Sénégal revient cette année. À partir du 21 avril, il s’élancera de Dakar et sillonnera en six étapes le pays.

Première course en stand-up paddle de l’Afrique de l’Ouest

Du 25 au 26 avril - Lagune de la Somone Sous le couvert de la Fédération Sénégalaise de Surf, le club Secret Bay de la Somone organise la première course en « stand-up paddle » de l’Afrique de l’Ouest. 77


Interview

Daouda Senga Ndiaye Directeur de l’Open International de tennis Féminin de Dakar - 2e Edition Pouvez-vous vous présenter à nos lecteurs? Je m’appelle Daouda Senga Ndiaye, ancien joueur de tennis professionnel. J’ai obtenu plusieurs titres au Sénégal et aux États-Unis. Je suis également Diplômé en Communications et Relations Internationales de l’Université de Hawaii, études que j’ai pu poursuivre grâce au tennis. Mon parcours m’a permis d’être entraineur de tennis diplômé par les Fédérations internationale et française de tennis. Actuellement, je suis Président de la société Cosmik Communication et fondateur/directeur de l’Open de tennis féminin de Dakar. Comment se déroule présentement votre carrière? Ma carrière sportive est finie. Outre mon activité professionnelle, je m’investis dans des projets qui me tiennent à cœur. L’un d’eux est de créer une structure pour aider les athlètes africains de haut niveau à préparer et réussir leur conversion. Une carrière sportive est courte et parsemée de pièges et de risques.

Quand et comment se déroulera la seconde édition ? Du 20 au 26 avril 2015. C’est un grand challenge, il y aura des surprises et beaucoup de spectacles. L’entrée reste gratuite. Nous avons décidé de faire démarrer les matchs en début d’après-midi pour permettre au plus grand nombre de venir assister à la compétition. Des joueuses du monde entier viendront participer dont cinq sénégalaises, une nigériane et une malgache. Quel est votre avis sur l'état du tennis sénégalais? Mon avis est très mitigé tant il y a à faire. De bonnes choses ont été faites pour l’organisation de quelques compétitions internationales. Mais hélas, le tennis sénégalais n’a pas évolué depuis les quinze dernières années. C’est un constat sévère, mais réel. Cela montre que nous n’avons pas une politique de développement efficace. Mais il n’est pas trop tard ! Ensemble, nous pouvons faire revivre ce beau sport.

On vous voit de plus en plus dans l'organisation de tournois de tennis. Qu'est-ce qui motive votre choix? Je veux partager ma passion avec le plus grand nombre de Sénégalais et Sénégalaises. Il est important qu’un pays comme le Sénégal accueille un événement sportif international de grande envergure. C’est aussi une source de tourisme, d’échange culturel, de partage et surtout de spectacle. Je veux aussi contribuer à l’émergence sportive de mon pays.

Que faut-il pour développer la petite balle jaune au Sénégal? Il faut mettre en place un programme sur dix ans afin de développer le tennis de masse, mieux informer les entraineurs, les initiateurs et les arbitres. En créant un partenariat avec la meilleure fédération au monde qui est à mon avis la Française, on devrait arriver à construire des petits terrains de tennis dans les quartiers en dehors de Dakar, et mettre en place une cellule de communication en charge de la recherche de fonds pour financer les différents programmes de la fédération.

Avec la deuxième édition de l'Open Internationale Féminin de Dakar, peut-on dire que vous avez réussi votre reconversion? Non. Pour moi la reconversion est un processus qui a un début, mais pas de fin. Notre tournoi est jeune, fragile. Il y a tellement de facteurs qui peuvent le faire réussir ou échouer. Je profite pour lancer un grand merci à tous les partenaires, sponsors et les personnes de bonne volonté qui nous font confiance, sans eux ce tournoi n’existerait pas.

Pensez-vous qu'avec les différents programmes mis en place par la Fédération, la relève est assurée? Non. Elle ne sera pas assurée de cette manière. Le haut niveau a ses règles, ses principes, nous en sommes très loin. If you always do what you always did, you will always get what you always got. (Si tu fais toujours ce que tu as toujours fait, tu auras toujours ce que tu as toujours eu). Moussa Gall

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Horoscope Bélier

Taureau

Gémeaux

Vous mettrez la gomme sur vos projets. Votre créativité ne manquera ni de ressort ni de profondeur. Les affaires financières seront au devant de la scène et vous serez incitée à des élans constructifs pour stabiliser la position.

Ce sera un mois intense en activités. C’est sur tous les fronts que votre énergie ne manquera pas de se manifester. Vous serez spontanément plus impulsive, plus volontiers cartésienne, et vous ne prendrez pas de détours, notamment en famille pour remettre les pendules à l’heure.

Vous serez confrontée à des situations qui vous poussent à clôturer des affaires financières qui représentent un fardeau. Vous aurez davantage à cœur de résorber dettes, factures en attente, terminer certains travaux, projets liés à vos finances. A partir du 12, de nouveaux projets vont vous occuper.

Cancer

Lion

Vierge

Vos activités personnelles seront harmonieuses. Vous ne manquerez pas d’élan, ni de motivation pour agir concrètement. En revanche, votre entourage risque de vous donner du fil à retordre, les autres ne seront pas toujours du même avis que vous concernant vos actions.

Vos projets seront propulsés vers des directions fécondes. C’est surtout au plan professionnel que cela se fera sentir, la chance est avec vous pour diffuser vos idées et les avoir acceptées, légalisées, avalisées. Votre créativité vous porte chance, vous aurez de bonnes inspirations, ce qui aura des retombées financières pour le mois suivant.

Vous aurez un meilleur aplomb face aux autres, et en particulier, face à l’autorité. Vous prenez du galon, sans attendre qu’on vous le donne. Vous aurez une plus forte autorité, ce qui sera vraiment flagrant dans vos échanges avec vos interlocuteurs financiers.

Balance

Scorpion

Sagittaire

Vous vivrez de nombreux rebondissements avec votre entourage, dans tous les domaines. Fort heureusement, vous trouverez des terrains d’entente. Mais c’est à vous de faire les premières concessions, c’est ce que vous ressentirez à jute titre.

Ce mois sera extrêmement actif dans son ensemble. En effet, vous ne manquerez pas d’énergie pour vous mobiliser sur les projets qui vous tiennent le plus à cœur, et tout ce qui peut vous procurer davantage de sécurité au sens large.

Ce mois s’annonce positivement porteur d’évolution, tout particulièrement dans votre vie sociale. Vous agirez sans émotivité, en ciblant mieux encore votre action dans le sens d’une véritable efficacité en termes de résultats.

Capricorne

Verseau

Poissons

Vous sortirez de vos retranchements, vous extrairez de votre réserve pour agir de manière plus simple, plus directe vers vos objectifs. Votre pragmatisme sera plus raisonnable, mais pas moins réaliste, vous allez pouvoir simplifier certains processus dans vos projets, notamment au plan financier.

Vous bénéficierez d’atouts considérables pour embellir votre vie sentimentale, bien que celle-ci ne soit pas de tout repos. Il y a beaucoup d’échanges en perspective, mais ces échanges vous feront progresser durablement dans vos liens.

Vos amours seront propulsées vers les hauteurs passionnelles bel et bien concrètes, qui vont porter votre moral vers des hauteurs bénéfiques et vous apporter un mordant positif dans tous les autres domaines.

21 mars - 19 avril

22 juin - 22 juillet

23 sept. - 23 oct.

22 déc. - 19 janv.

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20 avril - 20 mai

23 juillet - 22 août

24 oct. - 22 nov.

20 janv. - 18 fév.

21 mai - 21 juin

23 août - 22 sept.

23 nov. - 21 déc.

19 fév. - 20 mars


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Journaliste Laure Malécot

Rencontre Marema

Adama SOW DIEYE

Nouvelles d’une autre vie

Société

Initiatives citoyennes

Mortalité maternelle

Coup de cœur

Ensemble pour un avenir meilleur

Alioune Ndiaye

Grand Rendez-vous sincère

Société

NTIC Sénégal 2.0

Déco d'Elise

La chambre parfaite

Initiatives citoyennes Made In Sénégal

N°19 Mars 2015

La Grèce

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Coup de cœur

Yannick Pansard Champion de jet free ride

Delphine et Babacar Diop

Couleurs & Matériaux

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Société

Jamm ak Xewel à ce monde…

Rencontre

Déco d'Elise

Woman's Day

Un couple en or à la Villa Krystal

Happy Valentine N°18 Février 2015

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Evasion

La Bretagne

Coup de cœur

Photographe mode Lionel Mandeix

Chérif Ndiaye

Un entrepreneur engagé pour l’éducation

Initiatives citoyennes

Crédits photos Google, Thinkstockphoto, Afp

Les femmes et les enfants d’abord !

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Cameroun

After Work

N°17 Janvier 2015

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Le magazine qui s’offre à vous

Rencontre

Directeur Artistique Julien Fayal

Prix découverte RFI 2014

ACTU’ELLE ISSN:2337-1501

Rencontre

Le magazine qui s’offre à vous

Mode

Marième Demba Ly " Du Bidew aux Etoiles "

Rencontre

Sara Maurin Kane

Coup de cœur

Dansez les arts

Dr Abdoul Aziz Kassé

Société

" Sa lutte contre le tabac "

Rentrée universitaire

Société

Coup de cœur

Nicolas Hulot à Dakar

Face of the year 2014

Michaëlle Jean E

AWA MBALLO  A. BYA SOW

Une nouvelle ère

Soir de fête

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Ski insolite

N°16 Décembre 2014

N°14 Octobre 2014

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Ont collaboré à ce numéro Leila Jamm / Hilda Latzoo Hellofood / Charlyn Rafidy Rose Samb / R. Solange Ndir Mouss Gall / Elise Grosskost Impression Polykrome - Dakar Distribution IdDesign & Communication

Gérard CHENET

" Un optimiste désespéré "

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