Prevention Réunion 12

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N°12 – Janvier 2018

N°12 – Janvier 2018

Prévention Santé au Travail

www.preventionreunion.com

LA FORMATION INDISPENSABLE POUR LA BONNE SANTÉ DE VOTRE ENTREPRISE ! L’ALCOOL EN ENTREPRISE, UNE PROBLÉMATIQUE RÉELLE QU’ON NE PEUT PLUS SOUS-ESTIMER MIEUX GÉRER LES NOMBREUX RISQUES LIÉS AUX TRAVAUX TEMPORAIRES EN HAUTEUR

Prévention Santé Vie Pratique DE MOINS EN MOINS D’ACTIVITÉ PHYSIQUE DANS LA POPULATION : L’USAGE MASSIF DES ÉCRANS POINTÉ DU DOIGT ! AIDE À DOMICILE L’APPORT CAPITAL DE L’AUXILIAIRE DE VIE SOCIALE

contact@preventionreunion.com

Développement Durable LUTTE CONTRE LE GASPILLAGE ALIMENTAIRE�: COMMENT JETER MOINS�?

À LA UNE

ORDONNANCES MACRON : LA RÉFORME DU CODE DU TRAVAIL EST LANCÉE ! ISSN 2115-2527 – 5.00 €

Avec la collaboration de :

C.G.S.S.

QUAND ET COMMENT UTILISER UN DÉFIBRILLATEUR ?

Réunion

CGSS

CHAMBRE DE MÉTIERS

SDIS

ARS

CROIX-ROUGE

9 772115 252001


N°12 – Janvier 2018

N°12 – Janvier 2018

Prévention Santé au Travail

www.preventionreunion.com

LA FORMATION INDISPENSABLE POUR LA BONNE SANTÉ DE VOTRE ENTREPRISE ! L’ALCOOL EN ENTREPRISE, UNE PROBLÉMATIQUE RÉELLE QU’ON NE PEUT PLUS SOUS-ESTIMER MIEUX GÉRER LES NOMBREUX RISQUES LIÉS AUX TRAVAUX TEMPORAIRES EN HAUTEUR

Prévention Santé Vie Pratique DE MOINS EN MOINS D’ACTIVITÉ PHYSIQUE DANS LA POPULATION : L’USAGE MASSIF DES ÉCRANS POINTÉ DU DOIGT ! AIDE À DOMICILE L’APPORT CAPITAL DE L’AUXILIAIRE DE VIE SOCIALE

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QUAND ET COMMENT UTILISER UN DÉFIBRILLATEUR ?

Réunion

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ARS

CROIX-ROUGE

9 772115 252001


édito

PRÉVENTION RÉUNION

AGNÈS BUZYN

Ministre des Solidarités et de la Santé

"Lutter contre les inégalités sociales et territoriales" Chers lectrices, chers lecteurs,

N

otre système de santé est l’un des plus efficaces au monde. Nous pouvons être fiers de ce modèle performant que le monde nous envie, mais nous devons aussi être ambitieux pour l’avenir, pour que ce bien commun reste une force pour notre pays. Le gouvernement fait de la santé un objectif de toutes ses politiques, qu’elles soient éducatives, environnementales, agricoles, sportives ou judiciaires. La santé n’est pas l’affaire du seul ministère de la santé : elle nous concerne tous. C’est tout le sens de la stratégie nationale de santé, dont j’ai lancé les travaux le 18 septembre dernier, et qui mobilise l’ensemble du gouvernement. Nous le savons, notre système de santé est confronté à des enjeux immenses, tels que le vieillissement de la population et le développement des maladies chroniques et émergentes. Il nous faut anticiper ces changements, en particulier à la Réunion, dont les indicateurs de santé révèlent certaines spécificités. La consommation d’alcool à risque chronique y concerne 2% des femmes, qui en consomment plus qu’en métropole. En outre, entre 4 à 11 enfants naissent chaque année en étant porteurs du syndrome d’alcoolisation fœtale – et ils sont 140 à porter des troubles causés par l’alcoolisation fœtale. Pour faire face à ce fléau, un plan d’action régional de prévention et de prise en charge de ce syndrome et de ces troubles sera mis en place. Nous établirons aussi une filière addictologie dédiée, pourvue d’équipes mobiles pour rencontrer les plus éloignées du système de soins. Des programmes d’éducation thérapeutique spécifiques intégreront la présence de patientes expertes, y compris durant la période gestationnelle. Nos actions de prévention nutritionnelle et notre lutte contre l’obésité retiennent tout autant mon attention. Je veille à ce que les actions de promotion des repères nutritionnels soient poursuivies auprès des femmes enceintes, du couple et de leur

jeune enfant – et ce avec les professionnels de santé libéraux, la protection maternelle infantile et les structures d'accueil des enfants. Je pense par exemple à l’inscription de la thématique nutrition dans les politiques locales de santé – à Saint Paul, au Port, à Saint Joseph, à La Possession –, comme dans le volet santé des contrats de ville. Ces actions sont d’autant plus nécessaires qu’à la Réunion, l’obésité touche 9 % des moins de 25 ans, soit deux fois plus qu’en métropole. Plus généralement, les prévalences de l’obésité chez l’adulte sont de 35 % pour le surpoids et de 15 % pour l’obésité, contre respectivement 30 % et 11 % au niveau national. Quant au taux d’inscription à la Réunion en affections longue durée pour diabète, il est 2 fois plus important qu’en métropole. Enfin, je m’engage à lutter contre les risques sanitaires liés à la sexualité : rapports non protégés, violences, grossesses précoces, prostitution – et ce, souvent, chez les plus jeunes. A cet égard, nous encourageons l’accès à la contraception et au préservatif, en développant des programmes ciblés de promotion de la santé sexuelle, et de prévention des grossesses précoces et non désirées. Nous construisons également une offre de soins, d’information et de dépistage, qui doit inclure tous ces enjeux. Je m’engage à ce que notre système de protection sociale bénéficie toujours plus à nos concitoyens réunionnais, qu’il permette à vous toutes, à vous tous, de bénéficier de bonnes conditions de santé et de vie – et ce, quelle que soit votre condition, quel que soit le territoire qui est le vôtre. Je vous souhaite à tous une bonne et heureuse année 2018.

2016 146 cancers dépistés

1

2016 78 cancers dépistés


éditos

PRÉVENTION RÉUNION

UNIVERSITÉ DE LA RÉUNION

INRS

"L'Université de La Réunion, référente pour le secteur de la santé"

"L’INRS : 70 ans au service de la prévention des maladies et accidents du Travail"

L’Université de La Réunion est la seule université française et européenne de l'Indianocéanie. Depuis sa création en 1982, elle connaît un développement important et continu. Elle accueille aujourd'hui les 3/4 des étudiants du supérieur du territoire. Dans le domaine de la santé, elle dispense des formations professionnelles par son Unité de Formation et de recherche (UFR) en Santé ou son Institut Universitaire de Technologie (IUT) de Saint-Pierre et contribue au rayonnement de la recherche en la matière par le biais de nombreux laboratoires impliqués dans les thématiques du diabète, de l'épidémiologie, de la chimie des aliments ou du lien entre sport et santé, entres autres. L'UFR Santé a été créée en mai 2010. Cette faculté a permis d’ouvrir un cadre contractuel entre l’Université de La Réunion et, à l'époque, le CHR de La Réunion pour la création du Centre Hospitalier Universitaire (CHU) de La Réunion en février 2012. En sept années, grâce à la mutualisation des infrastructures et des services de l’Université, la contribution des praticiens des professionnels de santé et des enseignants hospitalo-universitaires, l’UFR Santé s'est développée en termes d'offre de formation, passant d'une offre circonscrite à la première année commune aux études de santé (PACES) à un panel de formation bien plus large. Celui-ci est aujourd'hui adossé à de nombreux laboratoires reconnus nationalement et internationalement et bénéficie de plateformes techniques de pointe (CYROI, CHU de La Réunion...) qui placent l'établissement comme l'un des référents pour le secteur de la santé du territoire et plus généralement, de l'océan Indien. Dans le domaine plus spécifique de la prévention des risques, une nouveauté est à noter pour l'IUT de Saint-Pierre qui vient d’ouvrir à la rentrée une nouvelle filière Hygiène Sécurité Environnement (HSE). Cette formation est une réponse à l’évolution du marché du travail, qui prend en considération la politique des entreprises en faveur du risque zéro et l’émergence de nouvelles maladies professionnelles (cancers, troubles musculo-squelettiques, pathologies psychiques) ou de nouvelles toxicités (pesticides, nanoparticules, perturbateurs endocriniens…). Je vous invite à retrouver toutes les informations relatives à nos filières et nos laboratoires sur www.univ-reunion.fr. Soyez certains que l'Université de La Réunion saura se rendre disponible pour tous les acteurs du secteur de la santé désireux de faire avancer notre territoire et de le placer comme référent à un niveau international.

L’INRS vient de fêter ses 70 ans.

Né en 1947, l’Institut national de recherche et de sécurité pour la prévention des maladies professionnelles et des accidents du travail est une association loi 1901, créée sous l’égide de la CNAMTS et administrée par un Conseil d’administration paritaire (employeurs et salariés). L’INRS fait partie intégrante de la Branche Accidents du Travail/ Maladies professionnels de la CNAMTS. Il apporte notamment un soutien scientifique et technique aux CARSAT et CGSS dans leur rôle de prévention auprès des entreprises. L’INRS, c’est aujourd’hui 580 personnes. De l’acquisition de connaissances à leur diffusion en passant par leur transformation en solutions pratiques, l’Institut met à profit ses ressources pluridisciplinaires (médecins, ingénieurs, formateurs,…) pour diffuser le plus largement possible une culture de prévention et proposer des outils utiles pour les entreprises dans leur démarche de prévention. L’action de l’INRS s’articule autour de missions transversales : Savoir, informer, former et accompagner. Le périmètre de l’INRS est très large, recouvrant la grande majorité des risques professionnels : risques chimiques (CMR, nanoparticules, amiante, perturbateurs endocriniens, EPI,…), risques physiques et mécaniques (électricité, rayonnements, incendie, bruit, vibrations, champs électromagnétiques, équipements de travail, chutes,…), risques biologiques (agents pathogènes, agents allergisants, biotechnologies,…), risques organisationnels (RPS, TMS, vieillissement, horaires atypiques, maintenance, sous-traitance, intérim,…). Pour tous ces sujets l’INRS a 4 modes d’action complémentaires : les Etudes et Recherche, l’Assistance, la Formation et l’Information. L’activité de l’INRS, chaque année, sur tous ces sujets, c’est une centaine d’études, plus de 30 000 réponses par nos experts aux sollicitations extérieures (entreprises, médecins,…), près de 200 sessions de formation, un site web qui reçoit près de 30 000 visites par jour, etc. Pour en savoir plus : www.inrs.fr STÉPHANE PIMBERT Directeur Général de l’INRS (Institut national de recherche et de sécurité)

PROFESSEUR FRÉDÉRIC MIRANVILLE Président de l'Université de La Réunion

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13, rue Pierre Aubert - Z.I. du Chaudron 97490 Sainte-Clotilde Tél. 02 62 29 15 05 Fax 02 62 97 32 74

didier.cabon@scpe.re




édito

Nos Rédacteurs Ont collaboré à ce numéro :

De grâce, ne parlez plus de pénibilité !

C

oncilier vie professionnelle et vie privée, encourager le dialogue social et la négociation, doper le recours au télétravail (désormais doté d’un véritable arsenal juridique), avaliser le droit à la déconnexion, renforcer le principe d’égalité hommes-femmes, lutter contre les agissements sexistes…, autant dire que le concept de "Qualité de vie au travail (QVT)" a le vent en poupe ces derniers temps ! Le législateur n’a jamais été aussi bienveillant avec les travailleurs sommés, du coup, d’éliminer de leur vocabulaire le terme de "pénibilité", reconnu par la nouvelle mandature comme un "agent pathogène infectieux" susceptible de provoquer une pandémie incontrôlable dans le monde du travail à moyen terme. Cette fameuse "pénibilité au travail" qui a fait l’objet, ces dernières années, de tant de débats, de négociations, de consensus puis de lois, serait finalement devenue l’ennemi numéro 1 à abattre dans la jungle du droit du travail aujourd’hui. Oui mais voilà, que va-ton faire à présent de toutes ces souches épidémiques indissociables du "virus pénibilité" ? Va-t-on rebaptiser, par exemple, les TMS (troubles musculo-squelettiques) ou encore les RPS (risques psychosociaux) aujourd’hui responsables de taux inquiétants d’arrêts de travail, d’absentéisme, de désinsertion et de maladies professionnelles ? Va-t-on revoir une nouvelle fois les caractéristiques des dits risques particuliers à considérer pour alimenter le compte de prévention et la surveillance (médicale) individuelle renforcée ? Le Document unique sera-t-il lui aussi remis en question à un moment donné compte tenu du trop-plein de pénibilité qu’il renferme, par ricochet ? On a beau exagérer parfois le tableau du mal-être au travail de nos jours et monter au créneau dès la moindre incartade sur la protection strictosensu de la santé physique et mentale des travailleurs, il n’est pas dit qu’en jouant sur les mots nous parviendrons à étouffer les maux d’une nouvelle génération devenue bien plus inflexible après des années d’amiante, de cancers et de suicides professionnels, de harcèlement et d’atteintes en tout genre à la condition humaine. Il y a manifestement encore beaucoup de chemin à parcourir sur le terrain de la Prévention au travail avant que le Larousse ne soit invité à supprimer de ses colonnes cette "pénibilité" qui nous colle tant à la peau… ALBERT DAVID BENABOU - RÉDACTEUR EN CHEF

Agnès BUZYN (Ministre des Solidarités et de la Santé), Stéphane PIMBERT (Directeur Général INRS), Pr Frédéric MIRANVILLE (Président de l’Université de La Réunion), Colonel Hervé BERTHOUIN (Directeur du SDIS de La Réunion), Médecin Colonel Patrick LALLEMAND (SDIS 974), Lieutenant-Colonel Dominique FONTAINE (SDIS 974), Dr Emmanuelle RACHOU (Directrice de l’Observatoire Régional de la Santé Océan Indien (ORSOI), Monique RICQUEBOURG (ORSOI), Xavier FAREL (Direction de la Prévention des Risques Professionnels, CGSS Réunion), Sophie THOMAS (DPRP, CGSS Réunion), David LALLEMAND (DPRP, CGSS Réunion), Pascal LAPORTE (Directeur Prévention, La Santé au Travail – SISTBI Réunion), Olivier MARIN (La Santé au Travail – SISTBI Réunion), Geneviève RATO (La Santé au Travail – SISTBI Réunion), Jérôme FRIBOURG (La Santé au Travail – SISTBI Réunion), Nicolas MENARD (ARVISE-ARACT Réunion), Chloé LASSERRE (Chambre de Métiers Réunion), Dr Philippe WALKER (CHGM SAINT-PAUL), Dr Katia SLAMA (Run Dépistages), Dr Jan-Dirk HARMS (Médecin consultant, ex-CHU Réunion-GHSR), Pédro DO MONTE (Zone de Défense Civile Sud OI, CHU Réunion-CHD Félix Guyon, SAMU 974), Yohan GOUDE (Focalys), Jean-Claude DAMES (ERTI), Mona KANAAN (Pour Etre bien chez Soi), Lautence SANGULISAEB (Au Rayon de Soleil), Eric CRAMBES, Ti’ Bul Kréol), SUFP (Université de La Réunion), ASSER (Association Entreprendre pour la Sécurité Routière au travail), Office de l’Eau Réunion, ARS Océan Indien , Jean-Charles ARDIN, Indrani MORAZIN, Elodie CONSTANT (Centre de Gestion de la Fonction Publique Territoriale de Guyane), Kathleen MALIALIN (ARACT Guyane), Gilles SAVIO (Centre de Gestion Guadeloupe), Charles MARTEL, (CGSS Guadeloupe), Johanna MATHEAU (CGSS Guadeloupe), Commandant Gisèle GRANDCHAMP (SDIS 971), Médecin-chef Lieutenant-Colonel Tony JERPAN (SDIS 971), David HERTHE (CGSS Martinique), Véronique SON (CGSS Martinique), Eric CAPGRAS (CGSS Martinique), Lieutenant-Colonel JeanPaul LEVIF (SDIS 972), Capitaine Alexande BOURMAUD (SDIS 972), Marthe ANTONIN (2MT, Martinique), Professeur Didier SMADJA (Réseau ERMANCIA Martinique), Aurélie CERALINE (Réseau ERMANCIA Martinique), Gaëlle GRATALOUP (MADININAIR), Alick MARVEAUX (Chambre de Métiers, Martinique), Dr Pascal CASSAN (Croix-Rouge Française), Corinne BORLET (CroixRouge Française, Délégation Guadeloupe), A. DAVID (Journaliste), ADEME, Institut national du cancer, Inserm, Santé Publique France. Merci à tous de votre contribution et de vos nombreuses marques de soutien et de fidélité.

Prévention Réunion est publié aux Éditions Prévention 16, Rue Claude Chappe – Zac 2000 – 97420 Le Port Rédaction – Abonnements – Publicité : Tels. : 0262 55.15.05 – 0262 55.15.15 – Email : contact@preventionreunion.com

www.preventionreunion.com

Dépôt légal à parution © Copyright Janvier 2018 – N°12

Crédit Photos : Prévention Réunion©, SDIS 971, ASSER Maquette : Hanna Baranes - La Pâtisserie graphique Toute représentation ou reproduction intégrale ou partielle, faite par quelque procédé que ce soit, sans le consentement de l’auteur, est illicite et constitue une contrefaçon sanctionnée par les articles 425 et suivants du Code Pénal et L.335-2 et suivants du Code de la Propriété Intellectuelle (loi du 11 mars 1957).

Le Comité d'Ethique Prévention Réunion PARTENAIRES OFFICIELS

Le Comité d’Ethique Prévention Réunion est constitué de nombreux organismes officiels, experts, préventeurs, médecins, personnalités locales..., qui contribuent chaque année à l’élaboration et à la validation des principaux axes rédactionnels du magazine. Ces acteurs-clés de la prévention et de la santé à La Réunion ont accepté de partager leurs connaissances, leur savoir-faire et leur expérience pour mieux vous informer et rendre accessibles des problématiques qui relèvent de leurs compétences. Nous tenons à remercier l’ensemble de ces partenaires pour leur disponibilité, leur soutien et leur engagement admirable pour faire vivre la Prévention à la Réunion. CAISSE GÉNÉRALE DE SÉCURITÉ SOCIALE (CGSS) Directeur Général : M. Christophe MADIKA Directeur de la Prévention des Risques Professionnels, Ingénieur-conseil Régional : M. Xavier FAREL 0262 90.47.00 – www.cgss.re

CENTRE DE GESTION DE LA FONCTION PUBLIQUE TERRITORIALE

La Réunion

CENTRE DE GESTION DE LA FONCTION PUBLIQUE TERRITORIALE DE LA RÉUNION (CDGFPT 974) Présidente par intérim : M. Léonus THEMOT Directeur Général Adjoint : M. Jean-Marie MARTIN 0262 42.57.57 – www.cdgreunion.fr AGENCE DE SANTÉ OCÉAN INDIEN (ARS – OI) Directeur Général : M. François MAURY 0262 93.94.95 – www.ars.ocean-indien.sante.fr INSTANCE RÉGIONALE D’ÉDUCATION ET DE PROMOTION DE LA SANTÉ (IREPS) Directeur : M. Cédric PEDRE 0262 71.10.88 – www.irepsreunion.org

CHAMBRE DE MÉTIERS ET DE L’ARTISANAT DE RÉGION Président : M. Bernard PICARDO Chargée de Mission Qualité et Prévention : Mme Corinne DUBOIS 0262 21.04.35 – www.artisanat974.re

CHAMBRE D’AGRICULTURE DE LA RÉUNION Président : M. Jean-Bernard GONTHIER 0262 94.25.94 – www.reunion.chambagri.fr SERVICE DÉPARTEMENTAL D’INCENDIE ET DE SECOURS (SDIS) Directeur : Colonel Hervé BERTHOUIN Chef du Groupement Gestion des Risques : Lieutenant-Colonel Paul BOUCHERON 0262 90.76.00 SERVICE INTERENTREPRISES DE SANTÉ AU TRAVAIL DU BÂTIMENT & INTERPROFESSIONNEL (SISTBI) Président : M. François LARNAUDIE Directeur Général : M. Claude MILLASSEAU Directeur du Département Prévention : M. Pascal LAPORTE 0262 572 572 – www.sistbi.re OBSERVATOIRE RÉGIONAL DE LA SANTÉ OCÉAN INDIEN (ORSOI) Présidente : Mme Irène STOJCIC Directrice : Dr Emmanuelle RACHOU 0262 94.38.13 – www.ors-ocean-indien.org

ARVISE – ARACT

Directeur : M. Gilbert LA PORTE 0262 41.52.32 – www.arvise.aract.fr

INTERMETRA-METRAG Présidente : Mme Geneviève-Sophie CAILLÉ Directeur Général : M. Marc NEXHIP 0262 41.42.27

AGEFIPH RÉUNION-MAYOTTE Délégué Régional : M. Christophe CASTAGNET 0262 20.98.11 – www.agefiph.fr

CROIX-ROUGE FRANÇAISE Délégation Territoriale – Président : M. Henri Claude ROBERT 0262 90.96.67 - www.croix-rouge.fr

5


SISTBI, Service de Santé au Travail, quelles missions ? 2. Les 4 missions principales du SISTBI

1. Quelques chiffres

Le SISTBI accompagne 2 812 entreprises* afin de préserver la santé au travail de 35 434 salariés* à la Réunion et met à leur disposition 4 centres médicaux et 2 camions médicaux.

Action en entreprise

*Chiffres recensés au 31 décembre 2016.

3. L’action de santé en entreprise

Bruit

Surveillance de l’état de santé

Accidents

Gestes répétitifs

Conseil

Manutention

Traçabilité et veille sanitaire

Températures extrèmes Produits chimiques

Toutes les démarches de prévention démarrent par un diagnostic avec un repérage sur le terrain des situations à risques qui peuvent porter atteinte à la santé Selon la taille de l’entreprise, cette opération est réalisée en lien avec ceux qui sont en charge de l’hygiène et la sécurité dans l’entreprise ou directement avec l’employeur et les salariés. Cette première intervention permet d’évaluer les risques et envisager les actions de prévention.

5.Le conseil aux employeurs

et aux salariés Sous l’autorité du médecin du travail, une réflexion s’engage avec une équipe pluridisciplinaire pour proposer des solutions adaptées à l’entreprise et à ses salariés. Cette équipe est composée de spécialistes à la prévention des différents risques professionnels (assistant technicien en hygiène et sécurité, infirmière, toxicologue, ergonome, psychologue et assistante de service social).

4. La surveillance de l’état de santé

En parallèle, tous les salariés sont pris en charge par un professionnel de santé dès l’embauche : soit lors d’une visite d’information et de prévention, assurée par le médecin du travail ou sous son autorité par un membre de l’équipe pluridisciplinaire (infirmier, interne), soit, s’il existe des risques particuliers, lors d’une visite médicale, avec délivrance d’un avis d’aptitude, assurée par un médecin du travail. Le suivi est équivalent quel que soit le contrat.

6. La R DOSSIE MÉDICALE

R DOSSIE RISE ENTREP

A

R DOSSIE RISE ENTREP

B

R DOSSIE RISE ENTREP

C

traçabilité des informations et la veille sanitaire To u t e s l e s d o n n é e s recueillies dans le dossier médical et le dossier de l’entreprise permettent d’adapter le suivi de chaque salarié tout au long de son parcours professionnel et de mieux accompagner l’e n t r e p r i s e d a n s s a démarche de prévention.

7. Une stratégie globale d’intervention adaptée aux Réunionnais

Ainsi les actions du SISTBI sont articulées dans une stratégie globale d’intervention déployée au cœur du monde professionnel d’aujourd’hui pour éviter toute altération de la santé du fait du travail.

Action en entreprise

Traçabilité et veille sanitaire

Surveillance de l’état de santé

Conseil


COMMUNIQUÉ

Notre métier se modernise Depuis Le 1 er janvier 2017, le cadre juridique de notre activité de Santé au Travail se modernise. Nos modalités d’action évoluent en phase avec le monde du travail et les besoins de prévention des risques professionnels inhérents.

Surveillance de l’état de santé

Action en entreprise

Ces évolutions étaient devenues indispensables pour nous permettre de vous accompagner, entreprises et salariés, dans vos actions de prévention, de manière effective et pertinente, et pour garantir votre sécurité juridique. Ces mesures renforceront nos actions qui conjuguent des compétences médicales et techniques au ser vice de l’intérêt général. Nos missions sont en lien avec de nombreux sujets de société comme par exemple : le vieillissement de la population active, l’âge repoussé de la retraite, la lutte contre le cancer et les maladies chroniques, le maintien en emploi, la sécurité routière, la qualité de vie au travail, et plus globalement le développement durable du travail et des entreprises. Les 4 missions légales du service de Santé au Travail sont confortées et rééquilibrées : action en entreprise, conseil, surveillance de l’état de santé, traçabilité et veille sanitaire.

Traçabilité et veille sanitaire

Conseil

Pour bien comprendre le décret relatif à « la modernisation de la médecine du travail » : http://modernisationsanteautravail.fr/

Les 6 points à retenir Les principes / les évolutions

Le médecin du travail demeure au centre du dispositif avec un rôle renforcé

Le suivi de l’état de santé des salariés sera équivalent quel que soit le contrat

Pour les salariés qui enchaînent des contrats courts, chaque nouveau contrat de travail n’imposera plus une visite médicale. La fréquence des visites individuelles sera comparable à celle des salariés en CDI. Le salarié, à sa demande, à celle de son employeur ou à celle du médecin du travail pourra à tout moment bénéficier d’une visite médicale avec ce dernier.

Animateur et coordinateur d’une équipe pluridisciplinaire, le médecin du travail voit ses missions explicitement complétées, notamment par l’aide à l’évaluation des risques dans l’entreprise. Le médecin du travail dispose par ailleurs d’une plus grande liberté pour fixer le rythme et le contenu des visites individuelles. Le suivi de l’état de santé est réalisé par lui-même ou par un infirmier sous protocole médical. Mais le médecin du travail sera à tout moment accessible à la demande du salarié ou de l’employeur.

Une procédure de déclaration d’inaptitude et de reclassement des salariés modifiée

Tous les salariés sont pris en charge par un professionnel de santé dès l’embauche DOSSIER MÉDICALE

Tous les salariés seront pris en charge par un Action en entreprise professionnel de santé dès l’embauche : soit lors d’une et de prévention, assurée B C A visite d’information notamment par un infirmier du travail, soit, s’il existe des risques particuliers, lors d’une visite médicale, avec délivrance d’un avis d’aptitude, assurée par un médecin du travail. DOSSIER SE ENTREPRI

DOSSIER SE ENTREPRI

DOSSIER SE ENTREPRI

Chaque salarié sera suivi par un professionnel de santé avec une périodicité adaptée à sa situation

Il ne pourra pas s’écouler plus de 2 ans entre deux rendez-vous avec un professionnel de santé au travail si des risques particuliers sont identifiés et plus de 5 ans dans les autres cas. La périodicité sera adaptée sur décision du médecin du travail en fonction de l’âge, de l’état de santé et des risques du poste. La liste des risques particuliers est définie réglementairement, mais peut être complétée par l’entreprise qui motive sa déclaration avis pris du médecin du travail.

Selon la décision du médecin du travail, l’avis d’inaptitude sera délivré après une ou deux visites médicales. Dans ce dernier cas, la Conseil seconde visite Surveillance intervient dans un délai maximal de 15 jours après la de l’état de santé première. En pratique, pour déclarer un salarié inapte, le médecin du travail doit notamment avoir échangé avec le salarié et l’employeur afin d’épuiser toutes les solutions de maintien au poste de travail. En matière de reclassement des salariés, la charge de la preuve à apporter par l’employeur est allégée si le médecin du travail indique dans son avis que tout maintien du salarié dans un emploi serait gravement préjudiciable à sa santé ou que l’état de santé du salarié fait obstacle à tout reclassement.

Une no u vel l e pr o c é d ur e de contestation devant le Conseil des Prud’hommes La procédure de contestation des avis des médecins du travail se déroulera dorénavant devant le Conseil des Prud’hommes.

Texte intégral Chapitre 5 de la Loi Travail : https://www.legifrance.gouv.fr/eli/decret/2016/12/27/ETST1633599D/jo/texte

Service Direction/Administratif : 17 rue Roland Hoareau CS 41148 97829 Le Port Cedex Centre médical de St Denis : 97 rue de la République – 1er étage – 97400 Saint Denis Centre médical de Sainte Marie : 30 rue André Lardy – Bât A – Imm Les Cuves de la Mare - 97439 Sainte Marie

7

Centre médical du Port : 17 rue Roland Hoareau CS 41148 97829 Le Port Cedex Centre médical de St Pierre : 2 rue René Dufestin – Bd Bank – 97410 Saint Pierre


Sommaire

À la Une

32 RISQUES PHYSIQUES 32 Que sait-on des risques liés aux expositions à des champs électromagnétiques ?

Éditos – Billet 1 Agnès BUZYN – Ministre des Solidarités et de la Santé 2 Stéphane PIMBERT – Directeur Général de l’INRS 2 Professeur Frédéric MIRANVILLE – Président de l’Université de La Réunion 41 Docteur Emmanuelle RACHOU – Directrice de l'ORSOI (Observatoire Régional de la Sante Océan Indien) 80 Colonel Hervé BERTHOUIN (Billet) – Directeur Départemental du SDIS de La Réunion

33 RISQUES PSYCHOSOCIAUX 33 La réalité de la souffrance au travail aujourd’hui 34 RISQUE ROUTIER AU TRAVAIL 34 10 nouvelles mesures de lutte contre les infractions routières 35 Comment s’y prendre pour former et informer les travailleurs sur le risque routier ? 36 PRÉVENTION SANTÉ EN MILIEU AGRICOLE § AGROALIMENTAIRE 36 Les travailleurs du secteur agricole soumis à des risques multiples 37 L’impact des pratiques de boucanage sur la qualité sanitaire des produits fumés et la santé des professionnels 38 Les aménagements pour améliorer la sécurité dans le secteur de la restauration

À la Une 10 Ordonnances Macron : La réforme du code du travail est lancée ! 11 Ordonnances Macron : Télétravail, du nouveau !

Prévention Santé

Actualité

42 A LA UNE 42 Les enjeux du vieillissement à La Réunion : Faire évoluer la réflexion sur l’âgisme 43 Aide à domicile : L’apport capital de l’Auxiliaire de Vie Sociale (AVS)

13 L’Anact émet des recommandations pour mieux concilier grossesse et travail 37 Médecine du Travail : Des nouveaux modèles d’avis d’aptitude, d’inaptitude et d’attestation de suivi des salariés

Prévention au Travail

44 PANORAMA 44 Enquête Périnatale : La santé des mères et des nouveau-nés passée au crible

14 RÉFLEXION 14 Les clés de la réussite d’un projet de conception 15 Ergonomie et Santé au travail peuvent-elles être dissociées aujourd’hui ?

46 MIEUX VIVRE 46 Cancer du col de l’utérus : Quand et pourquoi se faire dépister ? 46 Prévention Cancers : 40% des cancers pourraient être évités : le point sur l’alcool et l’alimentation 47 Une Infection Sexuellement Transmissible peut en cacher une autre… protégez-vous et faites-vous dépister !

16 LA PRÉVENTION EN ACTION 16 Pourquoi le Document Unique d’une collectivité territoriale doit-il être personnalisé ? 17 Recommandation CNAMTS : Prévenir les risques de renversement des chariots automoteurs frontaux

48 GRAND ANGLE 48 Les professionnels de la petite enfance ne sont pas épargnés par le phénomène des TMS !

18 GROS PLAN 18 La formation indispensable pour la bonne santé de votre entreprise ! 18 Formations Santé Sécurité au Travail : Un principe de démultiplication pour former un maximum de salariés

50 VIE PRATIQUE 50 Les vertus de la nutrition et de l’activité physique pour lutter contre les maladies cardio-vasculaires 51 La consommation d’antioxydants : bénéfique contre le diabète de type 2 ?

19 DÉCRYPTAGE 19 Comment se déroule la formation Sauveteur Secouriste du Travail ? 20 UN MÉTIER À LA LOUPE 20 Secteur des menuiseries bois : Attention aux poussières de bois et aux risques d’incendie et explosion ! 21 Quelles mesures adopter face aux risques liés au métier de boulanger ?

52 A LA LOUPE 52 Un nouveau rapport de l’ORSOI sur les maladies de l’appareil respiratoire à La Réunion 53 La pollution de l’air intérieur : une des causes de l’asthme et des allergies !

22 RISQUES LIÉS AUX ADDICTIONS 22 L’alcool en entreprise, une problématique réelle qu’on ne peut plus sous-estimer

Prévention Famille

23 RISQUES LIÉS AUX AGENTS CMR 23 Comment réduire ou éliminer les expositions de vos travailleurs au formaldéhyde ?

54 PROTECTION ENFANTS-ADOS 54 La consommation de cannabis influence les résultats scolaires de vos enfants ! 55 Baromètre santé DOM : De nouvelles données sur l’usage de drogues illicites dans les départements d'outremer

24 RISQUES LIÉS AUX CHANTIERS DE BTP 24 Recommandation Cnamts : Améliorer les conditions de travail dans les grues à tour 25 Sécurité sur les chantiers : Ne négligez pas les vérifications réglementaires sur les équipements de travail ! 26 Club CSPS : faire progresser la mission de coordination 27 Mieux gérer les nombreux risques liés aux travaux temporaires en hauteur

56 PROTECTION SENIORS 56 La douleur : une question de spécialistes ou l’affaire de tous ? 57 La vitamine D, nouvelle piste contre la maladie d’Alzheime

Prévention Société

28 RISQUES CHIMIQUES 28 Les garagistes exposés quotidiennement au risque chimique 29 RISQUES ÉLECTRIQUES 29 Risque électrique en entreprise : une prévention de tous les instants

58 PRÉVENTION AU QUOTIDIEN 58 De moins en moins d’activité physique dans la population : l’usage massif des écrans pointé du doigt !

30 RISQUES INCENDIE-EXPLOSION 30 Quelles vérifications mener dans vos locaux pour la sécurité incendie ? 31 Agir pour prévenir une explosion dans votre activité

60 SANTÉ SOCIÉTÉ 60 Maladie de Parkinson : Une augmentation du risque en cas d’activités agricoles dans les environs

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Prévention des Risques Majeurs

Prévention § Sécurité Routière 62 SÉCURITÉ ROUTIÈRE 62 Chauffeur ou Chauffard ? Faites le test !

70 ALERTE MÉTÉO 70 Que faire en cas de pluies torrentielles et d’inondations ? 71 Comment s’organisent les secours en cas d’émanations toxiques ?

63 PRÉVENTION ROUTIÈRE 63 Attention au danger des mini-motos et des quads !

72 ALERTE TERRORISME 72 Damage Control : Le secours en situation sanitaire exceptionnelle : cas spécifique des tueries massives

Prévention § Santé Animale 64 PRÉVENTION DOMESTIQUE 64 Prévention Domestique - Le saviez-vous ? Vos nouveaux animaux de compagnie vous exposent à de nombreux risques ! 65 Prévention du risque infectieux : Pensez à vous laver les mains de manière rigoureuse

Prévention § Développement Durable 74 PRÉVENTION DURABLE 74 Comprendre l'économie circulaire 75 GESTION DES DÉCHETS 75 Stockage de vos déchets dangereux : ce qu’il faut faire et ne pas faire ! 76 Le caractère fondamental du tri des déchets !

Prévention Sports § Loisirs 66 66 66 67 67

PLEIN AIR Vous partez en randonnée ? Ayez le réflexe sécurité avant de vous lancer ! Camper en sécurité : 12 principes fondamentaux du « bien camper » Prudence absolue ! Plongée et altitude ne font pas bon ménage ! Les règles d’or pour une plongée en sécurité

77 FOCUS 77 Lutte contre le gaspillage alimentaire : comment jeter moins ? 78 GESTION DE L’EAU 78 Vous pouvez contribuer au maintien d’une bonne qualité de l’eau au quotidien ! 78 Des gestes simples pour éviter le gaspillage de l’eau !

Prévention § Secourisme

79 ENVIRONNEMENT 79 En quoi consiste le diagnostic de sols potentiellement pollués ?

68 PRÉVENTION MAISON 68 Accidents Domestiques : Avez-vous pensé à sécuriser votre maison ? 69 PREMIERS SECOURS 69 Quand et comment utiliser un défibrillateur (DAE) ? 69 Les bases du secourisme : Apprenez la Position Latérale de Sécurité (PLS) !

Créé il y a plus de 60 ans par les professionnels du Transport/Logistique, AFTRAL (Apprendre et se Former en Transport et Logistique) est présent à La Réunion avec 2 centres de formation pour répondre aux besoins des professionnels. AFTRAL Réunion propose dès maintenant des formations dans les domaines suivants : - Attestations de capacité lourde et transports légers en marchandises et voyageurs et commissionnaire - Conduite PL et VL en transport de marchandises et de personnes (Permis-FIMO-FCO-TP Conducteurs-Perfectionnements) - Matières dangereuses, Sûreté, Sécurité (conducteurs, conseillers à la sécurité, IATA) - Formations MANAGERS (Perfectionnements Cadres et Maîtrise) - Formations AMBULANCIERS - Transport multimodal international (IATA-IMDG-Douane) - Formations (niveaux IV-III-II) en Transport/Logistique - Conduite de chariots élévateurs et engins de chantier - Formations Manutention / Magasinage • 89, rue Henri Cornu - Cambaie - 97460 Saint Paul • Antenne au 28, avenue Charles Isautier - ZI 3 - 97410 Saint Pierre 0262.22.17.17 E-mail : Christella.Mouini@aftral.com

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Ordonnances Macron

La réforme du code du travail est lancée !

Cette réforme vise à renforcer le dialogue social dans l’entreprise et les branches, à simplifier le dialogue social dans les entreprises et à sécuriser les relations du travail. SOURCES Service Public – INRS – Viepublique.fr

De quoi s’agit-il ? Peu après l’élection présidentielle, le Président de la République Emmanuel Macron a décidé de lancer un chantier d’envergure en réformant le code du travail par le biais d’ordonnances. Cinq ordonnances ont été publiées au Journal officiel le 23 septembre 2017. Les décrets d’application étaient attendus à la fin 2017 (au moment de la mise sous presse), après ratification par le Parlement.

Le contenu des ordonnances Les ordonnances contiennent 36 mesures. Parmi celles-ci, figurent notamment : De nouvelles règles de négociation dans les entreprises de moins de 20 et 50 salariés (possibilité de négocier avec les salariés ou directement avec un élu du personnel sur tous les sujets). La barémisation des indemnités prud’homales en cas de licenciement abusif, avec un plancher et un plafond (inapplicable toutefois en cas d’atteinte aux droits fondamentaux du salarié, de harcèlement ou de discrimination). Jusque-là, ces indemnités étaient librement fixées par le juge. La faculté pour toute entreprise de conclure un accord majoritaire simplifié sur le temps de travail, la rémunération et la mobilité pour anticiper les évolutions du marché. De nouveaux champs de négociation ouverts à l’entreprise. La fusion des instances représentatives du personnel en un "comité social et économique" (CSE).

La faculté pour les branches de favoriser les contrats de chantier et d’adapter les règles encadrant les contrats courts. Le passage au périmètre national, et non plus international, pour apprécier les difficultés des multinationales qui licencient en France. La rénovation du droit au télétravail (voir cicontre). L’augmentation de 25% des indemnités légales de licenciement. De nouvelles compétences pour les branches en matière de gestion et de qualité de l’emploi. De nouvelles garanties pour les syndicats et les élus du personnel. La transformation du compte prévention pénibilité en un compte professionnel de prévention. aLa fin du "compte pénibilité" : L'ordonnance relative à la prise en compte des effets de l'exposition à certains facteurs de risques professionnels remanie le compte personnel de prévention de la pénibilité. Celui-ci devient « compte professionnel de prévention ». La déclaration des expositions, au-delà de certains seuils, par le biais du compte à points n'est maintenue que pour les facteurs de pénibilité liés aux activités en milieu hyperbare, travail de nuit, travail répétitif, travail en équipes successives alternantes, bruit et températures extrêmes. Les autres facteurs de risques (manutentions de charges lourdes, postures pénibles, vibrations mécaniques et risques chimiques) feront l'objet d'un traitement spécifique au sein du dispositif de départ en

retraite anticipée pour pénibilité issu de la loi portant réforme des retraites du 9 novembre 2010. Une série de décrets viendront préciser les modalités de mise en œuvre de certains points clés du dispositif. aInstances représentatives du personnel concourant à la prévention : L'ordonnance relative à la nouvelle organisation du dialogue social et économique crée une nouvelle instance représentative du personnel, le Comité social et économique (CSE), qui devient obligatoire dans les entreprises d'au moins 11 salariés et pourra avoir les attributions jusque-là dévolues aux délégués du personnel, CHSCT et comité d'entreprise. L'ordonnance détaille les attributions du CSE en ce qui concerne la santé, la sécurité et les conditions de travail (consultations obligatoires, inspections régulières, réalisation d'enquêtes en matière d'accidents du travail ou de maladies professionnelles, droit d'alerte...), ainsi que le mode de désignation de ses membres et son fonctionnement (durée du mandat de 4 ans, fréquence des réunions et réunions extraordinaires, formation des représentants du personnel, mise en place obligatoire d'une commission santé, sécurité et conditions de travail (CSSCT) dans les entreprises à partir de 300 salariés, demandes d'expertises...). En pratique, la date de création des CSE dans les entreprises dépendra de la date d'expiration des mandats en cours des représentants du personnel, pour aboutir à une mise en place généralisée au 1er janvier 2020.

Une stratégie bénéfique pour les employeurs Optimisez vos performances économiques et sociales !

Les entreprises, au cours de ces dernières années TPE et PME à la réunion sont passées d’une culture axée sur le produit à une culture centrée sur le client et le service. La fonction RH ne doit plus penser uniquement en termes de processus et d’outils mais également en termes d’expérience collaborateur. Les deux principaux facteurs à ces changements sont la révolution digitale qui s’accélère et l’évolution des collaborateurs de plus en plus multigénérationnels, multiculturels et multicontrats. De plus, le fil conducteur reste de toujours faire plus avec moins de ressources. Si les entreprises peinent à s’adapter et à se transformer sur ces changements, les chefs d’entreprise et les RH doivent accompagner les transformations de manière proactive, en comprenant que les règles du jeu ont changé : évolutions culturelles, générationnelles, réglementaires et technologiques, tels sont les défis qui se présentent au chef d’entreprise. La DIECCTE de La Réunion, l’ARVISE, la médecine du travail, la CGSS de la Réunion ont habilité et reconnaissent le cabinet HUMAPRO comme expert de ces domaines. HUMAPRO, cabinet-conseil fondé par Brigitte DAULT et Florent MONTROUGE est spécialisé dans l’accompagnement de la stratégie d’entreprise par l’optimisation sociale et digitale. Installé à la Saline-les-Bains au Centre Tamarun, il a accompagné depuis 2010 plus de 8 000 salariés et dirigeants sur la Réunion, Mayotte et l’ile Maurice, dans le secteur d’activité privé et public, de la start-up au groupe multi-activités. Fort d’un réseau « multiculturel, transgénérationnel et interdisciplinaire » de consultants RH, psychologue du travail et des organisations, ergonome nous accompagnons les dirigeants et salariés au cœur de leurs métiers via 5 pôles d’expertise : • Accompagnement à la réalisation d’outils de management RH : Document Unique, Outils digitaux, Diagnostic RPS, PP SPS, Guide métier.. • Ingéniérie de formation et bilan de compétences. • Diagnostic, conseil et développement de la santé et qualité de vie au travail. • Votre 1ère plateforme E-SANTE au travail.

HUMAPRO – Tel. 0262 83 91 47 – Email: bonjour@humapro.re / www.humapro.re

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À la Une

Ordonnances Macron

Télétravail, du nouveau ! L'ordonnance relative à la prévisibilité et à la sécurisation des relations de travail introduit une série de dispositions encadrant le télétravail. SOURCES Service Public – INRS – Viepublique.fr

De quoi s’agit-il ?

Recours au télétravail, prise en charge des coûts, droits du télétravailleur... L'article 21 de l'ordonnance sur la prévisibilité et la sécurisation des relations au travail publié au Journal officiel du 23 septembre 2017 apporte un certain nombre de précisions sur la question du télétravail. Pour rappel, le télétravail consiste à travailler hors des locaux de l'entreprise en utilisant les technologies de l'information et de la communication. Parmi les principales dispositions : • Nouvelle définition englobant le télétravail occasionnel ou régulier. • Mise en place dans le cadre d'un accord collectif ou d'une charte élaborée par l'employeur prévoyant également les conditions de passage ou de retour en télétravail et les modalités de contrôle du temps de travail ou de régulation de la charge de travail. • Présomption d'imputabilité au travail de l'accident survenu sur le lieu où est exercé le télétravail, pendant l'exercice de l'activité professionnelle du télétravailleur.

Mise en place du télétravail

La mise en place du télétravail passe désormais par un accord collectif ou une charte élaborée par l'employeur après avis du comité social économique (s'il existe) qui précise :

– les conditions de passage en télétravail et les conditions de retour à une exécution du contrat de travail sans télétravail ; – les modalités d'acceptation par le salarié des conditions de mise en œuvre du télétravail ; – les modalités de contrôle du temps de travail ou de régulation de la charge de travail ; – la détermination des plages horaires durant lesquelles l'employeur peut habituellement contacter le salarié en télétravail. En l'absence de charte ou d'accord collectif, lorsque le salarié et l'employeur conviennent de recourir de manière occasionnelle au télétravail, ils sont dans l'obligation de formaliser leur accord par tout moyen (courriels par exemple). À noter : l'employeur qui refuse le télétravail à un salarié occupant un poste éligible à ce type de travail doit dorénavant préciser au salarié les raisons de son refus.

Prise en charge des coûts

L'article L.1222-10 du code du travail est également modifié : l'employeur n'est plus dans l'obligation (vis-à-vis de son salarié en télétravail) de prendre en charge tous les coûts découlant directement de l'exercice du télétravail (coût

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des matériels, logiciels, abonnements, communications et outils, maintenance...).

Droits du télétravailleur

Le salarié en télétravail a les mêmes droits que le salarié présent dans les locaux de l'entreprise, en particulier en ce qui concerne l'accès aux informations syndicales, la participation aux élections professionnelles et l'accès à la formation. Enfin, autre précision apportée par l'ordonnance, si le télétravailleur subit un accident sur son lieu de télétravail (pendant l'exercice de son activité professionnelle), cet accident est présumé être un accident de travail.


Actualité

Actualité

L’Anact émet des recommandations pour mieux concilier grossesse et travail

Un rapport publié en 2017 dresse un état des lieux des situations de travail vécues par les femmes enceintes, recense des bonnes pratiques en France et à l'international, et propose une série de recommandations.. SOURCE AGENCE NATIONALE POUR L'AMÉLIORATION DES CONDITIONS DE TRAVAIL (ANACT)

Un état des lieux au plus près du terrain

Les femmes sont nombreuses à travailler pendant leur grossesse. Mais elles peuvent rencontrer des difficultés à concilier grossesse et activité professionnelle, notamment dans les postes qui exposent à des risques professionnels. Pour mieux cerner la réalité du terrain, l’Aract Hautde-France et l’Aract Nouvelle Aquitaine ont mené en 2017 une enquête dans 13 magasins de la grande distribution. Les témoignages recueillis (salariés, managers) révèlent que les situations de travail sont différentes selon les enseignes et les magasins.

Les principaux enseignements

aSalariés et managers sont trop peu informés sur les droits de la salariée enceinte et les risques liés au travail : Les témoignages recueillis font apparaître que salariés et managers restent insuffisamment informés des risques du travail sur la grossesse et des précautions

à prendre. Les droits de la femme enceinte sont également méconnus. Comme par exemple, celui de pouvoir demander une visite auprès du médecin du travail afin de s’assurer de la compatibilité entre les tâches confiées et l'état de santé de la salariée. L’accès à l’information est variable suivant les enseignes et les magasins. Sa mise à disposition dépend des actions des responsables de ressources humaines et des représentants du personnel. Les médecins du travail auditionnés ont tous affirmé qu’ils rencontrent très rarement les femmes enceintes sauf au hasard d’une visite périodique ou à la suite d’une demande de la salariée. Sollicités dans l’urgence et souvent trop tardivement, les médecins du travail ne sont pas en mesure de proposer des mesures d’aménagement des conditions de travail et de changement temporaire d’affectation de poste. aUn manque d'aménagement des conditions de travail : Les changements importants dans

l’organisme de la femme enceinte rendent certains travaux plus pénibles, voire dangereux pour la santé de la mère et de l’enfant à naître. Faute d'une réelle prise en compte de leur grossesse par l'entreprise, les femmes interrogées se disent souvent contraintes de gérer seules l'accroissement des difficultés rencontrées dans le travail du fait de leur état. Dans la grande distribution, les principales contraintes déclarées comme vécues de manière amplifiée sont : – le port cumulé de charges ; – les déplacements au sein du magasin ; – la station debout ou assise prolongée. Une majorité de femmes enceintes ou l'ayant été déplore « avoir toujours à demander de l'aide sans qu’elle leur soit

CHEF D’ENTREPRISE : Et si ces bénéfices étaient pour vous ?

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Actualité proposée spontanément », même si, certains collectifs de travail s'organisent dans ce sens. Le rôle du soutien managérial à l'annonce de la grossesse est décisif pour : – retirer certaines tâches ; – réorganiser le travail ; – assouplir les horaires et la fréquence des pauses ; – voire procéder à un changement temporaire d'affectation. Ce soutien se manifeste le plus souvent de manière informelle. aLe retrait du travail comme stratégie de protection : Pour se protéger, elles et leur enfant à naître, les salariées enceintes sont nombreuses à « se retirer » ou à « être retirées » précocement de leur lieu de travail au moyen de l'arrêt maladie par leur médecin traitant ou gynécologue. L'Anact fait l’hypothèse que le retrait anticipé du travail n'est pas tant lié à une pathologie qu'à des conditions de travail insuffisamment adaptées. aLes bonnes pratiques mises en place dans la grande distribution : Si les mesures d'aménagements et les changements de postes sont rares, des actions d'information sont néanmoins mises en œuvre par plusieurs enseignes : – diffusion de guide de la parentalité en entreprise à destination des managers ; – création d’un module de formation « gestes et postures » aux futures mères volontaires ; – élaboration de planning organisationnel de la femme enceinte précisant les tâches à ne pas accomplir et à accomplir durant la grossesse ; – encouragement à la visite médicale auprès de la médecine du travail. L’aménagement des conditions de travail s’articule autour de mesures organisationnelles : – retrait de tâches ; – mise en place de binômage ; – limitation voire suppression du port de charges ; – régulation de la charge de travail. Des aménagements horaires constituent d’autres leviers (ex : réduire les horaires, augmenter la fréquence des pauses et allonger leur durée ou encore limiter l’amplitude horaire).

Les recommandations pour améliorer la situation des femmes enceintes au travail

Les recommandations émises par l’Anact s'inscrivent dans le cadre législatif et réglementaire existant et dépassent le seul secteur de la grande distribution. L'étude "Etat des lieux de la situation de travail des femmes enceintes et de ses spécificités dans la grande distribution" présente néanmoins un volet juridique qui identifie les lacunes du droit existant et verse au débat des propositions de modifications législatives et réglementaires de nature à les combler. Ce volet juridique est le résultat des travaux conduits par le Conseil Supérieur de l’Égalité Professionnelle entre les femmes et les hommes (CSEP) à la demande de Mme la ministre des Familles, de l'Enfance et des Droits des femmes sur la question de la protection des femmes enceintes contre des risques particuliers au travail. 1. Renforcer la connaissance des risques professionnels pour la grossesse. 2. Coordonner l’action des médecins du travail et de la périnatalité. 3. Améliorer l’information/sensibilisation des femmes enceintes. 4. Faire monter les entreprises en compétence sur l’effectivité de la conciliation grossesse et travail. 5. Intégrer en entreprise une culture de la conciliation grossesse et travail dans l’évaluation et la prévention des risques. 6. Valoriser les bonnes pratiques de la distribution identifiées lors de l'état des lieux. Ces recommandations invitent à passer d’une logique individuelle de gestion de la grossesse au travail à une approche organisationnelle de conciliation grossesse et travail. Avec l'objectif d'un maintien au travail, si possible jusqu’au début du congé maternité. Il s’agit de mobiliser toutes les possibilités d’aménagement ou de changement de poste pour stopper l’éviction des femmes enceintes de leur activité professionnelle.

Nos actions sont cofinancées par l’Union européenne avec le fonds social européen, l’Etat et la Région Réunion.

0262 41 52 32 www.arvise.aract.fr 13


Prévention § Santé au Travail

Réflexion

Les clés de la réussite d’un projet de conception

Un projet de conception concerne tous les changements qui auront un impact sur l’activité des salariés. NOTRE RÉDACTEUR NICOLAS MENARD, Chargé de Mission – ARVISE-ARACT RÉUNION

De quoi parlons-nous ?

Un projet de conception peut concerner par exemple la construction de nouveaux espaces de travail ou la mise en place d’organisations nouvelles des services ou de la production. La finalité recherchée de ces changements est l’adaptation de la structure au contexte économique et social en fonction de ses nouvelles possibilités de développement.

Quels objectifs ?

Les objectifs consistent à saisir l’opportunité offerte par le projet de prendre en compte les conditions de travail dans les orientations stratégiques de l’entreprise. On parlera dans cet objectif, d’ergonomie de conception. Il s’agit de prévenir les risques professionnels (TMS, RPS) en créant un milieu favorable à la santé des salariés au regard de trois dimensions fondamentales du travail. La dimension physique qui concerne notamment les postures dites contraignantes, les déplacements ou les risques d’accidents. La dimension cognitive qui relève du champ des perceptions et du traitement des informations pour mener à bien les tâches. La dimension sociale qui renvoie à l’efficacité de la coopération entre les équipes, les services et la hiérarchie.

Les principes sous-jacents à l’ergonomie de conception

L’analyse ergonomique se fonde sur la reconnaissance d’un écart entre le travail prescrit et le travail réel. Il s’agit à partir de ce principe premier de ne pas bâtir un projet sur une idée a priori du travail des salariés mais bien d’établir au préalable une analyse des situations réelles du travail. C’est à partir de la perception des salariés, des points positifs et des points négatifs sur les différentes dimensions de l’activité que les problématiques pourront être mieux comprises et résolues dans la mise en œuvre du changement. Le débat sur le travail, ses conditions de réalisation et ses critères de qualité est indispensable. L’issue de ces réflexions déterminera les exigences ergonomiques que portera le projet. Par exemple, une connaissance des informations nécessaires aux salariés pour être efficace dans leur travail permettra de construire les flux et les supports de communication adaptés. Pour se faire, l’ensemble des acteurs de l’entreprise doivent être impliqués dans la démarche de transformation.

La méthodologie

Il est important d’identifier et de respecter des phases précises. La première étape consiste à interroger

les raisons du changement. Quels sont les intérêts et les objectifs recherchés, quels sont les conséquences de ce qu’il y a à gagner et à perdre pour l’entreprise ? Il n’est pas rare d’observer des structures qui se lancent dans des opérations de transformation à partir d’une analyse vague et partielle des implications. C’est seulement lorsque des réponses concrètes à ces questions sont obtenues que le changement peut être envisagé. Il est conseillé de s’appuyer sur des situations de référence, c’est-à-dire de s’inspirer de projets aboutis et développés ailleurs, dotés de qualités pertinentes et qu’il sera possible d’adapter aux besoins et au contexte. Des visites devront être effectuées afin d’avoir connaissances de l’ensemble des avantages et des inconvénients et d’établir des comparaisons. Une phase de diagnostic de l’existant est centrale puisqu’elle émane des principes que nous venons d’évoquer ci-dessus. L’ensemble des situations de travail doivent être comprises afin d’éviter les écueils dans la conception du projet et au contraire de saisir l’opportunité du changement pour atteindre le double objectif d’amélioration de la santé des salariés et de la performance de l’entreprise. Il est indispensable d’avoir une approche globale, c’est-à-dire de considérer l’ensemble des aspects techniques, organisationnels et relationnels du travail. Pour se faire, la réalisation d’entretiens, d’espaces de discussion, de groupes de travail ainsi que des observations donneront vie au diagnostic qui dessinera le projet. Enfin, il est primordial lorsque le projet est lancé, d’articuler les actions des acteurs du projet, porteurs de logiques et d’injonctions différentes qui combinées, détermineront le résultat final. Par exemple et pour ne citer que les principaux, le maître d’ouvrage cherchera à limiter les coûts, l’architecte obéira au respect des normes de construction et à l’esthétique, le chef de projet veillera au respect des exigences ergonomiques des situations de travail. Dans cette perspective, il est indispensable de définir un échéancier afin d’anticiper les contradictions et de coordonner les possibilités et les volontés des uns et des autres. Des jalons délimiteront des phases intermédiaires au-delà desquelles, il ne sera plus possible de revenir en arrière. La constitution d’une maquette du projet

permettra aux salariés avec les acteurs impliqués dans l’élaboration du projet, de visualiser les situations futures de travail et de repérer en amont les points à améliorer. L’objet intermédiaire donnera lieu à des échanges et facilitera la compréhension des

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points de vue de chacun. Les différences entre les représentations des uns et des autres seront annihilées et le langage commun harmonisé.

Les points-clés

Il s’agit, de définir les champs d’élaboration du projet en prenant en compte l’ensemble des points de vue et des enjeux portés par les acteurs internes et externes en fonction des rôles, des métiers, des services, etc. Audelà de la conception d’un nouvel espace de travail, c’est donc la construction d’un système d’acteur et la possibilité de débattre sur le travail qui est en jeu. Initier une démarche participative favorise l’engagement des salariés dans l’entreprise, fort du sentiment d’avoir un rôle à jouer dans la conception de leurs futures situations de travail. Nourrir les réflexions à partir du vécu des travailleurs permettra l’expression du réel à chaque instant de la mise en œuvre du projet et d’éviter les dysfonctionnements liés à des changements élaborés sur une représentation isolée des décideurs.

A retenir

Le projet se dessine sur la base de multiples concertations. Ce sont les situations existantes qui sont interrogées. Trop souvent, des plans sont élaborés sur de simples a priori sans concertations sérieuses avec l’ensemble des acteurs de l’entreprise. Les écarts entre ces idées et le réel sont à l’origine de difficultés qui surviennent alors même qu’il est trop tard pour revenir en arrière. Des changements opérés sans une véritable compréhension des travailleurs en situation sont à l’origine de la survenue de troubles musculo-squelettiques voire d’un climat social délétère et des risques psycho-sociaux inhérents. Des investissements supplémentaires sont parfois inévitables et mettent en difficulté la santé économique de l’entreprise.


Réflexion

Ergonomie et Santé au travail peuvent-elles être dissociées aujourd’hui ? Santé au travail et ergonomie sont-elles compatibles ? Indissociables ? Gros plan sur ces deux disciplines. NOTRE RÉDACTRICE ELODIE CONSTANT, Psychologue du Travail au Service Intercollectivités de Santé au Travail (SISAT) du CENTRE DE GESTION DE LA FONCTION PUBLIQUE TERRITORIALE DE LA GUYANE

Qu'est-ce que la santé au travail ? Apparue au début des années 1980 en France, la santé au travail est une démarche qui a pour objectif premier la création d'un lieu de travail favorable à la santé. Elle se manifeste notamment par : – la mise en place de programmes de bien-être au travail ; – l'association des problèmes de santé avec les facteurs environnementaux du salarié ; – la recherche de solutions techniques destinées à améliorer la sécurité au travail. Délaissée, il y a encore quelques années, la santé au travail est aujourd'hui davantage prise en compte par les dirigeants. Pour faire baisser les chiffres négatifs liés à la sécurité et à la santé au travail, les entreprises investissent désormais dans le bien-être de leurs salariés, une démarche judicieuse lorsqu'on sait que ce facteur influence directement la productivité du salarié concerné.

Quels sont les acteurs de la santé au travail ? Le premier des acteurs est la médecine du travail qui traite de tous les aspects de la santé et de la sécurité sur le lieu de travail. En France, on est passé progressivement d'une culture de la protection de la santé physique à une culture intégrant également la santé mentale des salariés, et d'une logique de réparation / sanction, à une logique de pré vention et de promotion de la qualité de vie au travail. D’ailleurs, le terme de "médecine du travail" est remplacé par celui de "service de santé au travail". Conformément à la loi du 20 juillet 2011 relative à l’organisation de la médecine du travail ; tout Service de Santé

au Travail a pour mission exclusive d'éviter toute altération de la santé des travailleurs du fait de leur travail. Pour accomplir cette mission, il est nécessaire d’adopter une approche pluridisciplinaire car les problé matiques de santé au travail telles que les troubles musculo-squelettiques (TMS) sont complexes et multifactorielles.

La santé au travail, un enjeu de société Les déterminants de la santé des travailleurs comprennent les facteurs de risque sur le lieu de travail qui peuvent être la cause de cancers, d’accidents, d’affections de l’appareil locomoteur, de maladies respiratoires, d’une perte de l’audition, de maladies de l’appareil circulatoire, de troubles liés au stress et de maladies transmissibles et autres. La société dans son ensemble est affectée par des coûts de soins de santé et de bien-être plus élevés et une augmentation du chômage qui affectent la performance économique.

Quel apport de l’ergonomie ? De manière générale, l’ergonomie étudie les interactions entre les personnes et leurs environnements de travail pour améliorer les conditions de travail. L’ergonome vise à améliorer les conditions de travail et d’usage (prévention des accidents, maladies professionnelles, baisse de la pénibilité, de la charge physique, mentale et psychique du travail…) tout en prenant en compte les différents critères de performance (produc tion, qualité, délais, maintenance…) relatifs aux structures et aux activités pour lesquelles il intervient. Anticiper les situations de travail permet d’améliorer le confort et

le bien-être des travailleurs tout en assurant leur efficacité. L’ergonomie apporte des solutions pour : • Réduire les troubles musculo-squelettiques. • Lutter contre l’absentéisme (arrêts de travail, accidents de travail,…). • Aider au maintien dans l’emploi et à la prise en compte des handicaps. • Prévenir les risques psychosociaux. • Accompagner pour répondre à certaines obligations réglementaires (DUER, Pénibilité…). Prenons l’exemple des TMS : par une observation de l’activité, l’évaluation de différents facteurs, la détermination des causes, l’ergonome peut introduire de nouvelles manières (cf. outils, machines, procédures, etc.) de réaliser les activités de travail et participer à réduire diminuer le risque de développer ces troubles. L’ergonome s’insère dans une logique d’action de santé facilitée en tant qu’acteur de l’équipe pluridisciplinaire. Il peut se positionner en : – externe, comme acteurs de terrain de niveau expert, mobilisé dans le cadre de l’équipe pluridisciplinaire ; – interne, de référent par rapport à certaines méthodes. Il peut également participer à l’outillage des autres intervenants, du service de santé au travail ou de l’entreprise. C’est de la sWorte qu’elle contribue à préserver la santé des travailleurs. Et donc, l’ergonomie est non seulement indissociable de la santé au travail mais surtout au service de celle-ci.

SOLUTIONS ERGONOMIQUES POUR LA SANTÉ AU TRAVAIL

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Prévention § Santé au Travail

La Prévention en Action

Pourquoi le Document Unique d’une collectivité territoriale doit-il être personnalisé ?

Les collectivités doivent aujourd’hui relever un double défi, tant d’un point de vue qualitatif que quantitatif : continuer à améliorer le taux de réalisation du document unique et en faire un outil de prévention efficace. NOTRE RÉDACTEUR GILLES SAVIO, Conseiller en Prévention des Risques Professionnels – CENTRE DE GESTION DE LA FONCTION PUBLIQUE TERRITORIALE DE LA GUADELOUPE

Le contexte

Document vivant, engageant l’employeur, opposable aux tiers, le document unique constitue un outil d'amélioration des conditions de travail. Il répond à l’obligation pour l’employeur d’évaluer les risques auxquels sont exposés les agents. Pourtant, les collectivités territoriales peinent à élaborer ce document. Pour répondre à cette obligation, La tentation est alors grande de sous-traiter ou de se reposer sur un formulaire à compléter. Quels en sont les risques ? Pourquoi le document unique doit-il être vraiment « unique » ?

De quoi s'agit-il ?

Le document unique est la transcription de l'évaluation des risques professionnels (EvRP). Il reprend l’identification, l’analyse et le classement des risques auxquels sont soumis les salariés d'une entreprise ou les agents d’une collectivité, en vue de mettre en place des actions de prévention pertinentes couvrant les dimensions techniques, humaines et organisationnelles. Il constitue l'étape initiale de toute démarche de prévention en santé et sécurité au travail. Il est issu du décret n° 2001-1016 du 5 novembre 2001, texte transposant la directive européenne sur la prévention des risques professionnels. Au titre de l’article R. 4121-1 du code du travail "l’employeur transcrit et met à jour dans un document unique les résultats de l’évaluation des risques pour la santé et la sécurité des travailleurs".

Une étape dans la démarche de prévention Au-delà de l'exercice imposé par la législation,

L’EvRP constitue l'un des principaux leviers de progrès. Elle contribue à améliorer la prévention tout au long de son évolution, en consolidant la maîtrise des risques avérés mais également en pointant l’apparition de risques à effets différés ou de nouveaux risques. L’évaluation des risques n’a de sens que si elle devient un support pour l’action et la prévention. La santé et la sécurité des salariés ne doivent donc pas être dissociées du fonctionnement de la collectivité.

Personnalisé, cela signifie quoi exactement ?

Il ne suffit pas d’insérer le logo de sa collectivité sur le « document unique », ni de compléter quelques champs propres (noms des agents, dates et nature des formations…) pour que ce document devienne pertinent. Par « personnalisé » il faut entendre que la démarche d’élaboration du document doit permettre de refléter la stratégie de la collectivité, son style de management. Un document rédigé au sein des services jouera certainement mieux ce rôle moteur dans l’amélioration des conditions de travail et sera aussi mieux compris des agents. Il reste cependant possible de personnaliser un document élaboré avec l’appui d’un consultant externe. Cela suppose alors que la collectivité aborde cette option comme un véritable partenariat. Un apport de méthode est certainement un atout, un gain de temps appréciable. L’aide ciblée d'un expert ou d'un outil permet d’avancer. Mais il faut au final maîtriser la démarche, être autonome face à son document, être capable d’en expliquer la teneur aux agents, de revoir soi-même la cotation, de le faire « vivre ».

Quelle que soit la démarche adoptée, le document unique rendra lisibles des éléments objectifs sur la pénibilité des situations de travail, le cas échéant, les risques psychosociaux attachés à certaines missions….

Un document vivant, au service du management

L'employeur dispose, avec ce document, d'un classement des risques professionnels et peut engager une action de prévention. Le Code du travail impose une mise à jour du document unique chaque année et lorsque de nouveaux aménagements modifient les conditions d'hygiène et de sécurité ou les conditions de travail. L’employeur doit tenir ce document à la disposition des membres du CHSCT, des représentants du personnel ou, à défaut, des salariés eux-mêmes. L’élaboration de ce document reste malheureusement encore trop souvent perçue comme une contrainte et non comme un outil au sein d’un processus global de prévention.

Mon document unique, un document qui ressemble à ma collectivité !

Reflet de la culture de votre collectivité, le document unique intègre une démarche de progrès. Au fur et à mesure des mises à jour, la collectivité capitalise les informations, mesure des résultats, et voit les risques se réduire. C'est cette démarche qui est porteuse de valeur ajoutée. Il n'y a pas de document unique "type", seul un document unique personnalisé peut refléter l'ensemble des risques professionnels d’une collectivité.

Le salarié désigné compétent en prévention Pourquoi désigner un nouvel acteur prévention ?

La formation du salarié désigné compétent en prévention (SDCP) est essentielle pour porter votre démarche de prévention en entreprise et en établissement. Il s‘agit également d’une obligation légale : depuis le 1er juillet 2012, l'employeur, quelle que soit la taille et le secteur de son entreprise, doit désigner un référent en santé et sécurité du travail (Article L4644-1 du code du travail).

a  Quelles missions ?

Le salarié connaît le cadre réglementaire de la santé au travail et peut initier et engager une démarche de prévention sur la base d’outils et de méthodes, évaluer et diagnostiquer des situations à risques (mise à jour du Document unique, suivi des vérifications générales périodiques, analyse des accidents et facteurs de pénibilité, etc.). Le SDCP devient un interlocuteur clé pour la direction et les instances représentatives du personnel comme les services de santé au travail (médecine du travail), les institutionnels et les salariés. Bien qu’il n’y ait pas de sanction explicite pour l'absence d'un référent en sécurité, en cas d’accident de travail, il s’agit d’un argument aggravant pouvant requalifier l’accident. Protéger ses salariés, c’est aussi se protéger !

a  Quelle formation ?

FOCALYS a conçu et dispense une formation approuvée par l’INRS et le réseau Prévention les 26, 27 mars et 9 avril 2018. Nous pouvons également vous accompagner en tant que conseiller externalisé pour respecter le cadre légal et vous appuyer quant à la maitrise des risques liés à votre activité.

YOHAN GOUDE, Consultant/Formateur Sénior, Chargé de Formation, Formateur de formateurs – FOCALYS - contact@focalys.re

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La Prévention en Action

Recommandation CNAMTS Prévenir les risques de renversement des chariots automoteurs frontaux Une démarche de prévention appropriée s’impose pour ce risque qui génère de nombreux accidents chaque année. NOTRE RÉDACTRICE SOPHIE THOMAS, Contrôleur de sécurité – Direction de la Prévention des Risques Professionnels, CGSS RÉUNION

De quoi s’agit-il ? La sinistralité liée à l’utilisation des chariots de manutention automoteurs reste constante depuis de nombreuses années, notamment en raison de nombreux accidents graves et mortels liés à leur renversement latéral. La gravité de ces accidents s’explique par le fait que, lors du renversement du chariot, le conducteur est généralement éjecté de son siège et écrasé entre un élément du chariot et le sol.

La recommandation R492 Les partenaires sociaux du Comité technique national des industries de la métallurgie (CTN A) et du Comité technique national du commerce non alimentaire (CTN G) ont rédigé une recommandation, la R492, destiné aux entreprises dont tout ou partie du personnel relève du régime général de la Sécurité Sociale et utilise, même à titre secondaire ou occasionnel, des chariots automoteurs frontaux à conducteur porté. Ce texte a pour objectif de recenser les principales situations dangereuses conduisant au renversement des chariots et de proposer les mesures de prévention et de protection à mettre en œuvre pour éviter les risques qui en découlent et réduire leurs conséquences.

Les mesures de prévention

a Mesures générales : Les équipements de travail mis à la disposition des salariés doivent être appropriés et adaptés au travail à réaliser et à son environnement.

Règles générales : Il est recommandé au chef d’entreprise de privilégier l’achat ou la location de chariots équipés d’un système automatique d’assistance à la conduite permettant un gain de stabilité lors des déplacements en courbe (exemple : réduction automatique de la vitesse lors des virages). Il est également recommandé de faire appliquer les règles suivantes lors de l’utilisation d’un chariot élévateur : – Mettre à disposition la notice d’instructions du chariot sur celui-ci afin que le cariste puisse en prendre connaissance ; – Ne jamais porter sur les chariots des charges dépassant la capacité spécifiée par le constructeur ; – Transporter une charge sans occulter la visibilité du cariste ; – Equilibrer et immobiliser, avant leur manutention, les charges susceptibles de basculer ; – Même à vide, faire circuler les chariots avec le tablier porte-fourche près du sol ; – En charge, monter ou descendre une pente la fourche dirigée vers le haut de la pente ; – Faire réaliser une vérification journalière à la prise de poste par l’utilisateur. Examen d’adéquation : Tous les chariots de manutention élévateurs ainsi que leurs équipements interchangeables doivent faire l’objet d’un examen d’adéquation, à la mise en service et lors de chaque remise en service. Formation : Le chef d’entreprise s’assure que les salariés ont reçu les formations adaptées, renouvelées aussi souvent que nécessaire, et possèdent une autorisation de conduite

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appropriée aux catégories d’engins qu’ils sont susceptibles d’utiliser. Vérifications périodiques générales : Les vérifications générales périodiques semestrielles du chariot et de son éventuel équipement interchangeable sont réalisées conformément à la réglementation en vigueur. Les observations mentionnées dans les rapports doivent être levées. Environnement de circulation : Le chef d’entreprise établit les règles de circulation adéquates et veille à leur bonne application. Le plan de circulation doit être adapté afin de supprimer le passage sur des plans inclinés et tout risque de heurt avec un obstacle en hauteur (linteau de porte, pont roulant, gaine de chauffage ou de ventilation…). Un dispositif de gestion de la vitesse des chariots en fonction de leur localisation doit également être mis en place. aDes mesures spécifiques sont également définies pour : • Le déplacement des chariots « fourche basse ». • Le déplacement des chariots « fourche haute ». • La circulation sur un plan incliné. • La circulation sur des sols non stabilisés, irréguliers ou présentant des obstacles bas. • La circulation avec visibilité réduite par la charge ou les équipements. • L’utilisation sur l’engin d’un équipement interchangeable. • L’entretien et la maintenance du chariot. • L’équipement sur le chariot d’un système de retenue pour le cariste Pour aller plus loin le texte complet de la recommandation est consultable et/ou téléchargeable en ligne sur le site http://www.ameli.fr


Prévention § Santé au Travail

Gros Plan

La formation indispensable pour la bonne santé de votre entreprise !

Un salarié bien formé est aussi un salarié en bonne santé, et par voie de conséquence un salarié qui participe à la bonne santé de l’entreprise ! NOTRE RÉDACTRICE KATHLEEN MALIALIN, Chargée d'Administration et de Communication – ARACT GUYANE

De quoi s’agit-il ? Il existe dans le Code du Travail neuf principes généraux de la prévention des risques professionnels (Art. L4141-1 et L4141-2 en vigueur au 24 mai 2016) : la formation en fait partie. C’est à la fois un droit et un levier indispensable au développement de l’entreprise. La formation est un outil immatériel qui permet d’acquérir de nouvelles compétences ou d’actualiser ses connaissances. Cette formation peut être qualifiante ou diplômante. Selon l’article L4141-1 du Code du Travail, l’employeur a le devoir de former et informer les salariés. Il existe différents types de formations professionnelles mais les plus adaptées et les plus utilisées sont les suivantes :  La formation collective est souvent proposée en interne, aux salariés de l’entreprise. On utilise ce type de formation pour faire des sensibilisations sur un sujet précis.  La formation continue (courte ou longue). Ce type de formation consiste à enseigner des savoir-faire et/ ou des savoir-être aux dirigeants et aux salariés.

Pour quoi faire ? Pour les salariés, la formation permet de donner une nouvelle orientation ou un nouvel élan à sa carrière en renforçant ses compétences ; mais aussi à l’informer des risques et de la conduite à tenir en fonction de son poste de travail. Pour l’entreprise, l’objectif est d’impliquer les salariés dans une démarche de prévention qui fera office de contribution à la bonne santé de l’entreprise. Elle

permet également de développer une culture de formation (enjeu fort pour toute l’entreprise). Cela amène l’entreprise à s’adapter aux mutations technologiques et économiques des secteurs professionnels, à augmenter la performance du travail, à améliorer la motivation et la satisfaction des salariés.

Qui est concerné ? Que vous soyez salarié, ouvrier, cadre, jeune, moins jeune, apprenti ou non : tout le monde est concerné par la formation professionnelle. Plus concrètement, la formation professionnelle s’adresse aux nouveaux salariés, à ceux qui changent de poste et de technique, à ceux qui reprennent le travail après un arrêt de travail d’au moins 21 jours. Les membres du Comité d’Hygiène, de Sécurité et des Conditions de Travail (CHSCT) ont également droit une formation théorique et pratique dédiée à leurs rôles et missions : c’est une obligation légale car selon l’Art. L4143-1 (en vigueur au 24 mai 2016), le Comité d’entreprise et le CHSCT sont consultés sur les programmes de formation et veillent à leur mise en œuvre effective. Pour ce faire, ils apprennent toutes les méthodes nécessaires à l’analyse des risques, à l’application des procédés pour la mise en œuvre de la prévention des risques professionnels et l’amélioration des conditions de travail (essentielles au bon fonctionnement d’une entreprise).

Comment y accéder ? Il y a différents types de formation professionnelle :

La formation continue.   La formation en alternance (professionnalisation ou apprentissage).   La formation initiale. Le financement de la formation professionnelle dépend du type de formation choisi mais est a minima, financé par l’employeur et les OPCA (Art. L3341-3). Il est possible d’utiliser le CIF et le CPF afin de mener à bien son apprentissage.   Le Congé Individuel de Formation (CIF) est utilisé hors du cadre du plan de formation de l’entreprise.   Le Compte Personnel de Formation (CPF) – qui remplace le DIF – est au contraire utilisé dans ce cadre. Dans le cadre de sa stratégie de développement, chaque entreprise doit mettre en place un plan de formation annuel.

Qui finance ? Dans le cadre d’un CIF ou d’un CPF, l’employeur et le salarié paient une cotisation sur les charges sociales. Dans tous les cas, pour avoir accès à la formation, il faut établir une demande de prise en charge à l’Organisme Paritaire Collecteur Agréé (OPCA) de votre branche, à condition qu’elle soit inscrite dans le plan de formation de l’entreprise. Dans ce cadre, il est possible de demander une prise en charge du coût salarial (pour le maintien du salaire), des coûts pédagogiques et/ou des coûts de déplacement et d’hébergement. Afin d’en savoir plus sur les financements, vous pouvez vous adresser au Fongecif de votre région.

Formations Santé Sécurité au Travail Un principe de démultiplication pour former un maximum de salariés

De nombreuses formations relatives à la sécurité au travail sont recommandées par la Sécurité Sociale ou imposées par le code du travail. Afin de garantir la qualité et l’homogénéité des formations délivrées par des organismes de formation, l’Assurance Maladie Risques Professionnels et l’INRS certifient les formateurs et habilitent les organismes de formation. Ce principe de démultiplication permet de former un plus grand nombre de salariés. a Plusieurs secteurs sont couverts par ce dispositif : • Sauvetage secourisme du travail (SST). • Prévention des risques liés à l’activité physique (PRAP). • Prévention des risques pour les personnels du secteur de l’aide et soin à domicile (ASD). • Initiation à la prévention des risques psychosociaux (RPS). • Evaluation des risques professionnels et salariés désignés compétents (EvRP SDC). • Personnes ressources du projet de prévention TMS. • Prévention des risques pour les personnels du secteur de l'hébergement et accueil des personnes âgées (HAPA). • Prévention des risques dans le transport routier de voyageurs (TRV) et le transport routier de marchandises (TRM). • Prévention des risques liés aux interventions en espace confiné – CATEC. • Prévention des risques liés à l'amiante sous-section 4. • Prévention des risques liés au montage, au démontage et à l'utilisation des échafaudages de pied et des échafaudages roulants (ces formations sont à destination des utilisateurs et monteurs occasionnels. Pour la formation des monteurs professionnels, il faut consulter les adhérents du SFECE, Syndicat français de l'échafaudage, du coffrage et de l'étaiement). Retrouvez la liste des organismes de formation habilités pour chacune des formations ci-dessus à La Réunion à l’adresse suivante : www.inrs.fr/services/formation/demultiplication.html Vos contacts au service Prévention des Risques Professionnels de la CGSS Réunion : 0262 90 47 00 – Mail : prevention@cgss.re

XAVIER FAREL, Ingénieur-Conseil Régional – Direction de la Prévention des Risques Professionnels, CGSS RÉUNION

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DĂŠcryptage

Comment se dÊroule la formation Sauveteur Secouriste du Travail ? Le SST est un acteur important de la prÊvention et de la gestion des dangers en entreprise. NOTRE RÉDACTEUR JÉRÔME FRIBOURG, IPRP – LA SANTÉ AU TRAVAIL (SISTBI RÉUNION)

Qui est le SSTÂ ?

Le Sauveteur Secouriste du Travail (SST ) est membre du personnel d’une entreprise. Il est capable de rÊaliser les premiers gestes de secours en cas d’accident du travail dans le respect de l’organisation de l’entreprise et des procÊdures spÊcifiques. Il est un tÊmoin et une source d’informations utiles concernant les postes de travail et de leurs environnements, oÚ sont notamment effectuÊs des travaux dangereux. Par son comportement, le SST est un acteur important de la prÊvention des accidents du travail ou des maladies professionnelles. Il est capable de repÊrer les dangers d’une situation de travail et de dÊfinir les actions de prÊvention à mettre en place. En cas d’accident, son action s’articule avec celle des secours spÊcialisÊs. Son intervention s’arrête à l’arrivÊe des secours.

Ce que dit la loi

• Article R.4224-15 du Code du travail : Un membre du personnel reçoit la formation de secouriste nĂŠcessaire pour donner les premiers secours en cas d’urgence dans : 1/ Chaque atelier ou sont accomplis des travaux dangereux ; 2/ Chaque chantier employant 20 travailleurs au moins pendant plus de 15 jours oĂš sont rĂŠalisĂŠs des travaux dangereux. Les travailleurs ainsi formĂŠs ne peuvent remplacer les infirmiers.

Comment devenir SSTÂ ?

Le salariĂŠ peut faire la demande auprès de son employeur (aucun prĂŠrequis n’est exigĂŠ). Le cout de la formation peut ĂŞtre pris en charge dans le cadre de la formation continue. La formation est dispensĂŠe en 12 heures de face Ă face pour un groupe de 4 Ă 10 personnes avec un formateur certifiĂŠ (et habilitĂŠ par l’INRS) de l’entreprise ou par un formateur certifiĂŠ d’un organisme de formation habilitĂŠ. A la fin des 12 heures de formation, un certificat qui sera valable 24 mois sera remis au salariĂŠ après avoir rĂŠussi l’Êpreuve certificative. Un ÂŤÂ maintien et actualisation des compĂŠtences  (MAC) sera proposĂŠ au salariĂŠs avant la date de fin de validitĂŠ du certificat. La formation MAC est dispensĂŠe en 7 heures de face Ă face pour un groupe de 4 Ă 10 personnes avec un formateur certifiĂŠ (et habilitĂŠ par l’INRS) de l’entreprise ou par un formateur certifiĂŠ d’un organisme de formation habilitĂŠ. a PSC 1 vers SST : Les titulaires d’une unitĂŠ d’enseignement PSC 1 (PrĂŠvention et secours civiques de niveau 1) de moins de 2 ans peuvent obtenir le certificat de SST. Pour cela, l’entitĂŠ qui souhaite proposer la formation SST Ă celui-ci mettra en place, contractuellement avec le stagiaire, un protocole d’allègement de la formation. L’allègement portera sur des compĂŠtences clairement identifiĂŠes, dĂŠjĂ dĂŠtenues par le stagiaire. Il permettra de limiter le temps de formation aux seules compĂŠtences que le stagiaire ne possède pas pour devenir SST.

Le stagiaire ainsi allÊgÊ devra nÊanmoins être validÊ sur l’ensemble des compÊtences visÊes du SST et passer dans son intÊgralitÊ les Êpreuves certificatives.

Contenu de la formation a L’objectif de la formation :

Le SST devra ĂŞtre capable de porter secours, dans son entreprise, Ă la victime d’un accident ou d’un malaise en attendant les secours spĂŠcialisĂŠs et devra devenir acteur de la prĂŠvention des risques dans l’entreprise. a DOMAINE DE COMPETENCE 1 : Etre capable de situer le cadre juridique de son intervention. Etre capable de rĂŠaliser une protection adaptĂŠe. Etre capable d’examiner la ou les victimes, avant et pour la mise en Ĺ“uvre de l’action choisie en vue du rĂŠsultat Ă obtenir. Etre capable de faire alerter ou alerter en fonction de l’organisation des secours dans l’entreprise. Etre capable de secourir la ou les victimes de manière appropriĂŠe. a DOMAINE DE COMPETENCE 2 : Etre capable de situer son rĂ´le de SST dans l’organisation de la prĂŠvention de l’entreprise. Etre capable de contribuer Ă la mise en Ĺ“uvre d’actions de prĂŠvention. Etre capable d’informer les personnes dĂŠsignĂŠes dans le plan d’organisation de la prĂŠvention de l’entreprise de la ou des situations dangereuses repĂŠrĂŠes.

VOTRE PARTENAIRE PREVENTION SECURITE

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Sauveteur Secouriste du Travail

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Prévention § Santé au Travail

Un Métier à la Loupe

Secteur des menuiseries bois

Attention aux poussières de bois et aux risques d’incendie et explosion !

Si les poussières de bois sont à l’origine de cancers professionnels, il convient de ne pas oublier qu’elles constituent également un sérieux risque d’incendie et d’explosion. NOTRE RÉDACTRICE SOPHIE THOMAS, Contrôleur de sécurité – Direction de la Prévention des Risques Professionnels, CGSS RÉUNION

De quoi parlons-nous ?

L’exposition des salariés aux poussières de bois peut entrainer des effets sur la santé à court et long termes : pathologies respiratoires et cutanées (asthme, eczéma, rhinite…), fibroses respiratoires ou encore des cancers naso-sinusiens. En effet, les poussières de bois sont classées comme cancérogène avéré par le Centre International de Recherche sur le Cancer. En France, chaque année, environ 80 maladies professionnelles liées aux poussières de bois sont reconnues (cancer naso-sinusien) et une quinzaine de décès sont recensés. Ainsi, les poussières de bois représentent la troisième cause de cancers professionnels, après l’amiante et la silice. Les poussières de bois sont également à l’origine d’incendie et d’explosion. En moyenne 10% des incendies industriels concernent les industries de la filière bois (scieries, menuiseries, usines de panneaux de particules, fabriques de meubles…). Par ailleurs, on estime que les poussières de bois sont la cause la plus fréquente des explosions de poussières industrielles.

Les mesures de prévention a Les poussières de bois

Aspiration : Les machines qui émettent des poussières doivent être équipées d’un (ou de plusieurs) dispositif(s) de captage des poussières. Ils font partie intégrante de la machine et doivent être raccordés à une installation d’aspiration. Ainsi, lors de la conception de l’atelier, un réseau d’aspiration correctement dimensionné (en fonction du type et du nombre de machines) doit être installé. Afin d’aider l’employeur dans le choix d’un système d’aspiration, un guide de ventilation pour les activités de la deuxième transformation du bois a été publié par l’INRS (ED 750). Les outils portatifs émettant des poussières tels que les ponceuses orbitales ne doivent pas être oubliés et doivent également être reliés à un système d’aspiration indépendant à haute dépression.

Contrôle périodique de l’efficacité du système de ventilation et de captage à la source : L’entreprise doit disposer d’un dossier d’installation du système de ventilation (incluant le manuel de maintenance). Des contrôles pour évaluer son efficacité doivent être réalisés annuellement et les résultats de contrôle sont consignés. Nettoyage : Le nettoyage régulier de l’atelier est également très important. Mais l’utilisation du balai et des soufflettes sont à proscrire car ils remettent les particules en suspension. Le nettoyage doit donc s’effectuer par aspiration à l’aide de conduits souples raccordés au réseau, d’un réseau spécifique à haute dépression ou d’un aspirateur industriel. Equipements de protection individuelle : Les protections individuelles ne doivent être envisagées que lorsque les autres mesures de protection s’avèrent insuffisantes ou impossibles à mettre en œuvre. Des Appareils de Protection Respiratoires (APR) adaptés doivent alors être mis à la disposition des salariés : masque complet ou demi-masque muni d’un filtre au minimum P2 ou pièces faciales filtrantes au minimum FFP2. Information et formation des salariés exposés : L’employeur doit notamment établir une notice pour chaque poste de travail ou situation de travail exposant aux poussières de bois, afin d’informer les travailleurs des risques auxquels ils sont exposés et des dispositions de prévention mises en œuvre. a Les risques d’incendie et d’explosion Le captage des poussières de bois, indispensable à la maitrise des risques liés à leur inhalation, engendre la formation d’atmosphères explosives. En effet, la mise en suspension dans l’installation des poussières de bois, combustibles, peut conduire à une explosion si leur concentration est comprise entre la LIE (Limite Inférieure d’Explosivité) et la LSE (Limite Supérieure

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d’Explosivité) et qu’une source d’inflammation survient (étincelle par exemple). Les Directives européennes relatives aux atmosphères explosives (dites directives « ATEX ») fixent les exigences auxquelles doivent répondre les fabricants et l’utilisateur final. Délimitation des zones. Actions sur les sources d’inflammation : Certaines mesures apparaissent incontournables, et notamment : – S’assurer par vérification du marquage, que tous les matériels (électriques et non électriques) sont adaptés à la zone dans laquelle ils sont implantés. – Interconnecter et relier à la terre toutes les parties conductrices de l’installation afin d’éviter l’accumulation d’électricité statique. – Prévenir l’aspiration d’éléments volumineux et/ou métalliques pouvant provoquer des étincelles (chutes de bois, pièces métalliques…). Limitation des effets d’une éventuelle explosion : – Mettre en place un « découplage technique » entre les différentes parties d’installation reliées entre elles par des conduits en installant des dispositifs tels que : clapets anti-retour, écluses rotatives, cheminées de décharge… Ces dispositifs permettent de s’opposer à la propagation d’une explosion locale vers une ou plusieurs parties en amont (poste de travail…) ou en aval de l’installation. – Installer des évents de décharge disposés de telle sorte que les effets de l’explosion soient orientés vers une zone libre de toute présence de personnel, d’éléments susceptibles d’être projetés ou de stockage de produits inflammables. – Implanter les filtres et silos à l’extérieur de l’entreprise et dans tous les cas dans un local séparé des zones de travail.


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