N°11 – Septembre 2018
N°11 – Septembre 2018
Prévention Santé au Travail
www.preventionguadeloupe.com
RISQUES PHYSIQUES, RISQUES PSYCHOSOCIAUX, QUALITÉ DE VIE AU TRAVAIL…� LES PERSONNELS DE SANTÉ NE SONT PAS LES MIEUX LOTIS�! TRAVAIL ET FORTE CHALEUR�: QUELLES ACTIONS METTRE EN PLACE�? OÙ SE SITUENT LES RISQUES DANS LE SECTEUR DE LA CONSTRUCTION�?
Prévention Santé Vie Pratique RAPPORT SANTÉ SOCIÉTÉ� LA GUADELOUPE, RÉGION� AUX 4 VISAGES
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UNE PISTE INNOVANTE POUR COMBATTRE LA DOULEUR CHRONIQUE
Développement Durable LES FLUIDES FRIGORIGÈNES ET LEUR IMPACT SUR LE PLAN ÉCOLOGIQUE
À LA UNE
PRIORITÉ PRÉVENTION�: UN NOUVEAU PLAN POUR RESTER EN BONNE SANTÉ TOUT AU LONG DE SA VIE�! ISSN 2266-9264 – 6.00 €
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COMMUNIQUÉ
MAPI : MAINTIEN DANS L’ACTIVITÉ PROFESSIONNELLE DES INDÉPENDANTS La Sécurité Sociale des Indépendants Antilles-Guyane déploie le dispositif d’accompagnement de « Maintien dans l’activité » depuis 2015 pour limiter les risques de désinsertion professionnelle des travailleurs indépendants. Le handicap, la pénibilité, l’usure professionnelle, les maladies
Direction des Risques Professionnels et de la Prévention de la Santé Sociale
Ensemble, nous pouvons agir !
Pôle Risques Professionnels
Aide technique professionnelle.
invalidantes, le burn-out sont autant de freins possibles à la poursuite
Prise en charge des cotisations.
d’une activité professionnelle. Ces facteurs justifient l’implication de la
Aide à l’aménagement du poste de travail.
Sécurité Sociale des Indépendants (SSI) pour le maintien dans l’activité
Bilan de compétence.
de ses ressortissants. Un parcours d’accompagnement est proposé
Adaptation du véhicule pour les déplacements professionnels.
par le référent MAPI du Service action sanitaire et sociale de la SSI en
Adaptation de l’environnement du travail.
partenariat avec les acteurs locaux (SAMETH, AGEFIPH, Cap Emploi,
Prise en charge de frais de formation.
MDPH, PRITH, Chambres consulaires) pour envisager des solutions
Tels sont les dispositifs offerts par la Sécurité Sociale
adaptées.
des Indépendants (SSI) !
TÉMOIGNAGE D’UN BÉNÉFICIAIRE Propos recueillis par M-Claire Morlevat – Service Action Sanitaire et Sociale de la S.S.I.
En 2016 et antérieurement à son accident, Maurice GABOURG assurait
Développer et coordonner la prévention des Accidents du Travail et des Maladies Professionnelles pour les entreprises relevant du Régime Général et pour les exploitants agricoles relevant du Régime Agricole. Proposer une offre de formation à la prévention.
la fabrique et la pose de structures métalliques dans son atelier de Gourbeyre. Aujourd’hui et grâce aux aides coordonnées SSI, AGEFIPH, SAMETH Guadeloupe, il poursuit son activité, dans un environnement
Aider financièrement les entreprises à améliorer les conditions de travail.
aménagé en fonction de ses capacités physiques. Ceci grâce au dispo-
Mettre à disposition une offre documentaire en matière de prévention des risques professionnels.
sitif MAPI mis en place par la Sécurité Sociale des Indépendants.
Effectuer le classement et la tarification AT-MP de tous les établissements de la région.
Comment est perçu le handicap lorsque l’on est chef d’entreprise ?
Mezzanine - Début des travaux
MG : On se sent vite diminué et inutile… Etre un petit Artisan et ne plus
Pôle Prévention Santé Sociale
pouvoir réaliser ce qu’on a toujours aimé faire, c’est très démoralisant.
Favoriser l’accès aux soins des personnes en situation précaire et/ou fragiles. Prévenir la perte d’autonomie des personnes malades handicapées ou âgées à travers des actions individuelles ou collectives. Favoriser le retour et le maintien à domicile par l’aide aux malades en phase terminale. Déployer les campagnes de prévention et d’éducation pour la santé. Accompagner la sortie d’hospitalisation des personnes sous certaines conditions. Prévenir la désinsertion professionnelle et aider au maintien en emploi des assurés sociaux.
.
Pourquoi avoir privilégié le maintien dans l’emploi plutôt que la radiation de l’entreprise ? MG : Je n’ai pas hésité une seule seconde ; dès que j’ai eu connaissance
Tél : 0590 93 45 22 - Fax : 0590 48 25 35 servicesocial@cgss-guadeloupe.fr Service Action Sanitaire et Sociale
Tél : 0590 90 51 67/51 11 - Fax : 0590 90 51 58
lequel j’ai pu parler des problèmes que je rencontrais. Celui-ci m’a mis
tion / réparation de menuiseries aluminium et fer, en lieu et place de
en relation avec une ergonome qui s’est déplacée plusieurs fois et a su
mon entrepôt. C’était une opportunité de rester dans l’emploi pour
trouver des solutions adaptées à mon handicap. J’ai été très surpris par
maintenir mes revenus, mais encore fallait-il trouver une solution
le professionnalisme de ces intervenantes, très à l’écoute.
m’évitant de porter des charges trop lourdes...
De quelles actions concrètes avez-vous bénéficié ?
Vous êtes-vous senti soutenu, accompagné lors de vos démarches ?
MG : J’ai bénéficié de solutions me permettant de rester actif : un bras
Diriez-vous que vous avez eu à traiter avec un réseau de professionnels ?
de soutien articulé, un gerbeur, une table de travail électrique, un fauteuil adapté et plus conséquent, l’aménagement en partie haute de
Comment appréciez-vous le délai de mise en œuvre du chantier ? MG : Les travaux ont pu débuter grâce à un premier financement de
PÔLE RISQUES PROFESSIONNELS
l’AGEFIPH. La Sécurité Sociale des Indépendants a suivi avec un
Service Prévention
paiement direct du solde aux entreprises concernées. Je ne pouvais
Tél : 0590 21 46 03 - Fax : 0590 21 46 13
espérer mieux, les banques ne me suivant pas… Je m’apprête désor-
risques.professionnels@cgss-guadeloupe.fr Service Tarification
Tél : 0590 90 57 77 - Fax : 0590 90 50 07
Tél : 0590 21 46 20 - Fax : 0590 21 46 13
Tél : 0590 90 51 50 - Fax : 05 90 90 51 58
indépendants m’a ensuite orienté vers un référent du SAMETH, avec
l’atelier. J’ai eu l’impression que ce dossier était monté sur mesure.
Service Transferts Sanitaires Service Éducation Pour la Santé
Sociale des Indépendants. Le Service Social de la sécurité sociale des
du dispositif MAPI, j’ai tout de suite pensé à faire un atelier de fabrica-
PÔLE PRÉVENTION SANTÉ SOCIALE Service Social
MG : J’ai été tout d’abord reçu par le Médecin Conseil de la Sécurité
mais aux finitions pour la mise en place effective du matériel spécialisé. Je remercie l’ensemble des intervenants ayant contribué à l’accomplissement de mon dossier.
tarificationAT-MP@cgss-guadeloupe.fr www.risquesprofessionnels.ameli.fr
A votre tour, si vous souhaitez bénéficier du dispositif MAPI, renseiMezzanine - Fin des travaux (vue du rez-de-chaussée)
gnez-vous auprès de la Sécurité Sociale des Indépendants (SSI) !
Direction des Risques Professionnels et de la Prévention de la Santé Sociale Tel : 0590 21 46.00 / Fax : 0590 21.46.13 drpps@cgss-guadeloupe.fr Adresse postale : CGSS DRPPS - BP 486 - 97159 Pointe-à-Pitre Cedex
Tél. : 36 48 (service gratuit + coût d’un appel)
Site Internet : www.secu-independants.fr
Agence de Sécurité Sociale pour les Indépendants Antilles Guyane Imm.Capital, Les Hauts de Houelbourg – Lotissement Agat, Lot n°6 – 97122 Baie Mahault
édito
PRÉVENTION GUADELOUPE
DENISE BLEUBAR
Présidente du Centre de Gestion de la Fonction Publique territoriale de Guadeloupe
"Les catastrophes naturelles ne s’arrêtent pas aux portes des Mairies !" D urant la saison cyclonique 2017, nos territoires ultra-marins de la Caraïbe ont subi coup sur coup, sur le seul mois de septembre, plusieurs phénomènes climatiques d’une ampleur inédite. IRMA, JOSE, KATIA, LEE, MARIA - ainsi baptisés - ont secoué par des rafales rarement vues, de mémoire de marins ou de météorologues, les collectivités d’outre-mer de Saint-Martin et Saint-Barthélemy, les communes de Guadeloupe et plus largement les Petites Antilles jusqu’aux Amériques. Les Collectivités territoriales, face aux risques majeurs, ont un devoir d’information préventive des citoyens, au travers du Document d’Information Communal sur les Risques Majeurs (DICRIM) qui vient en complément du Dossier Départemental des Risques Majeurs (DDRM) élaboré par le Préfet. Elles doivent également s’assurer de détenir un Plan Communal de Sauvegarde (PCS) contenant les mesures immédiates de sauvegarde et de protection des personnes, sorte de déclinaison locale du plan ORSEC. Mais les meilleurs documents de gestion de crise restent tributaires des hommes qui les mettent en œuvre. Quand après IRMA, leurs
locaux étaient fortement endommagés voire totalement détruits, les administrations de l’Etat, Préfecture des iles du Nord en tête, des collectivités d’outre-mer du Nord (Saint-Martin et Saint-Barthélemy) se sont trouvées face à l’impossibilité remettre en marche leurs services durant plusieurs semaines. Les personnels eux-mêmes étaient sinistrés et préoccupés par la sauvegarde de leurs familles et de leurs biens. Face à l’intensité du risque, le formalisme de la gestion de crise n’est pas toujours la réponse ! En marge des documents institutionnels, il est indispensable d’installer une véritable culture du risque comme ont su le faire des pays tels que le Japon, la Thaïlande… Elle confie à chaque individu la responsabilité de sa personne et de celles qui l’entoure. Elle mise sur la solidarité et l’entraide, sur une réponse de proximité, empirique mais combien réaliste ! Les deux approches sont complémentaires : écrivons des procédures mais aussi, ayons confiance en l’individu et sa force d’empathie. Ces actes-là ne se décrivent pas mais se donnent à voir, comme en Septembre 2017 dans les Iles de Saint-Martin et Saint-Barthélemy et en Guadeloupe.
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Nos experts mettent en œuvre vos projets de FORMATION, CONSEIL, AUDIT et DIAGNOSTIC en : Prévention des Risques Professionnels (Document Unique, RPS, TMS, PRAP…) Etude ergonomique de postes de Travail Management et Organisation du Travail Qualité de Vie au Travail Certification Qualité, Hygiène, Sécurité, Responsabilité Sociétale des Organisations Efficacité Personnelle Accompagnement à la VAE Externalisation de la mission Référent en Santé Sécurité au Travail (consultant IPRP habilité DIECCTE)
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1
édito
PRÉVENTION PRÉVENTION GUADELOUPE RÉUNION
Un séminaire pour se pencher sur les métiers de l’aide à domicile e 18 avril dernier, pour conclure trois années de travaux conduits entre 2015 et 2017, L’Aract appuyée par ses Lpartenaires, a organisé un séminaire autour de la promotion de la qualité des services et de la santé au travail des salariés. Le nombre important de participants (75) témoignent de l’intérêt de la question du travail dans l’aide à domicile et de l’urgence à agir dans cette branche d’activité potentiellement créatrice d’emplois. La question du travail dans les services à la personne et plus particulièrement de l’aide à domicile est cruciale pour la Guadeloupe. Selon l’INSEE, 28 % des Guadeloupéens auront 65 ans et plus en 2030.
exemples produits montrent la capacité de ce territoire à penser globalement une politique de maintien de l’autonomie des personnes âgées (organisation de l’offre, appuis aux bénéficiaires et aux structures d’aide à domicile, aide à la mobilité des aides à domicile…).
La perspective de vieillissement de la population est à mettre en parallèle avec une problématique de vieillissement des salariés en activité (âge médian de 49 ans). Cependant, la projection de création d’emplois dans la branche est tempérée par des conditions de travail jugées difficiles (temps partiel, rémunération, risques professionnels…). C’est à ce titre que le séminaire présentait un intérêt. Il a permis à l’Aract Guadeloupe de montrer le lien entre les politiques d’action sociale et d’amélioration des conditions de travail (misère sociale des bénéficiaires et détérioration des conditions de travail sont liées). Il a aussi été question de revaloriser les métiers de l’aide au domicile.
Le Conseil Départemental de la Guadeloupe a pu de son côté, montrer les axes de son intervention pour prévenir la perte d’autonomie. La collectivité départementale a renouvelé son souhait de voir se regrouper les 90 structures d’aide au domicile recensées en Guadeloupe. ROSAIRE GOB Docteur en Sciences de Gestion Directeur Régional de l’ARACT Guadeloupe (Agence Régionale pour l’Amélioration des Conditions de Travail)
Les présentations faites par les invités extérieurs (territoire de la Creuse) ont constitué un moment fort du séminaire. Les
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édito
Nos Rédacteurs Ont collaboré à ce numéro :
La Prévention a du bon !
V
oilà maintenant 20 ans que nous nous efforçons de promouvoir la Prévention sous toutes ses coutures dans les départements d’Outre-mer avec l’apport de nombreuses institutions partenaires et d’intervenants investis dans une authentique mission d’intérêt général. 20 ans que nous avons instruit le « Défi de la Prévention à La Réunion » sur le socle Information-Education-Sensibilisation, avant de l’appliquer dans la zone Antilles-Guyane il y a 5 ans. Dès le début de cette aventure, nous nous sommes engagés à contribuer à réduire le déficit de connaissances au sein de toutes les franges des populations ultramarines pour notamment mieux contenir l’inflation galopante de risques sanitaires et sociaux dans le quotidien de chacun. De ce côté-là, voilà des années que la société domienne ne nous a fait l’économie d’aucun indicateur défaillant de santé publique : toujours plus de maladies cardio-vasculaires par rapport à la métropole, plus d’obésité, plus de diabète, plus d’insuffisance rénale chronique, plus d’affections de longue durée,… Le baromètre social n’est guère plus reluisant compte tenu des niveaux de précarité et d’exclusion endémiques qui sévissent dans les départements et régions d’Outre-mer, sans oublier les taux imposants de violences faites aux femmes et de grossesses précoces. 20 ans, enfin, au cours desquels la nature aura fait valoir ses droits sans retenue : cyclones dans l’océan indien et la Caraïbe, éruptions volcaniques à répétition à La Réunion, incendies de forêt, éboulements, glissements de terrain, mouvements sismiques, et j’en passe. La carte postale ne saurait être complète sans faire état des épidémies de dengue, de chikungunya et de zika, du désastre chlordécone, des déferlantes successives de sargasses, mais également de la mortalité routière, des accidents du travail ou des maladies professionnelles (constituées quasiment en totalité de TMS – troubles musculo-squelettiques). A quoi bon poursuivre ce « Défi de la Prévention » avec une photographie si pesante me direz-vous ? Allez plutôt interroger la Ministre de la Santé, Agnès Buzyn, qui nous a récemment confié sa détermination à lutter contre les inégalités dans les DOM (voir éditorial du numéro précédent), et qui vient de lancer un Plan national « Priorité Prévention » rappelant s’il était nécessaire les vertus indiscutables de la Prévention pour « rester en bonne santé tout au long de sa vie » (sic). A travers ce nouveau Plan qui sonne comme un clin d’œil à ce magazine et comme une forme de reconnaissance de notre mission citoyenne, nous devons entendre que l’équation du bien-être et de la longévité ne peut se résoudre sans son déterminant principal qui reste La Prévention. Oui, la Prévention a du bon ! Oui, nous devons continuer à déployer et à partager du savoir et de la connaissance, à mobiliser, à encourager les bonnes pratiques, afin de corriger les conduites à risques et d’éviter ou de retarder l’apparition de maladies dans nos familles. Oui, nous avons aujourd’hui l’occasion de clamer que grâce à la Prévention nous sommes plus que jamais acteurs de notre santé…
ALBERT DAVID BENABOU - RÉDACTEUR EN CHEF
Alain JEANVILLE (Directeur de la Sécurité Sociale des Indépendants, SSI Antilles-Guyane), Denise BLEUBAR (Présidente du Centre de Gestion de la Fonction Publique territoriale de Guadeloupe), Rosaire GOB (Directeur ARACT), Guy GUILOHEL (Administrateur provisoire de la Croix-Rouge Française, Délégation Territoriale de Guadeloupe), Jeannyta HERNANDEZ (Croix-Rouge française, Délégation Territoriale de Guadeloupe), Vanessa CORNELY (ORSaG), Raoul LEGBA (IREPS Guadeloupe), Agnès RECIMER (IREPS Guadeloupe), Commandant Didier VALMY-DHERBOIS (SDIS 971), Jimmy CHOUCOUTOU (SDIS 971), Max DORVILLE (Protection Civile Guadeloupe), Jean-Christophe DULIN (Direction des Risques Professionnels, CGSS Guyane), Virginie GOSSELIN (CGSS Guyane), Nicolas FRANCIUS (DIECCTE Martinique), Julien JACQUES (Direction des Risques Professionnels, CGSS Martinique), Odile SAINT-PRIX MARAJO (DRP, CGSS Martinique), Miguel MARIMOUTOU (DRP, CGSS Martinique), David HERTHÉ (DRP, CGSS Martinique), Pascal GHUNAIM (DRP, CGSS Martinique), Loren GALLONDE (Chambre de Métiers, Martinique), Alick MARVEAUX (Chambre de Métiers, Martinique), Dr Michaël TAUPIN (2MT, Martinique), Dr Monique LOUTOBY (2MT, Martinique), Lieutenant-Colonel Jean-Paul LEVIF (SDIS 972), Sergent-Chef Maguy REMION (SDIS 972), Xavier FAREL (Direction de la Prévention des Risques Professionnels, CGSS Réunion), Dévy ARMOURDOM (DPRP, CGSS Réunion), David LAVIGNY (DPRP, CGSS Réunion), Françoise FONTAINE (DPRP, CGSS Réunion), David LALLEMAND (CGSS Réunion), Corinne DUBOIS (Chambre de Métiers Réunion), Claire-Marie SAINT-ANGE (Chambre de Métiers Réunion), Chloé PICHARD (Chambre de Métiers Réunion), Pierre D’AUDIGIER (Chambre de Métiers Réunion), Jérôme FRIBOURG (La Santé au Travail – SISTBI Réunion), Olivier MARIN (La Santé au Travail – SISTBI Réunion), Dr Katia SLAMA (Run Dépistages, Réunion), Dr Hélène ANDRÉ (CHU Réunion), A. DAVID (Journaliste), ARS Martinique, ARS Guyane, ADEME, Anact, Institut national du cancer, Inserm, INRS, ANSES, Santé Publique France. Merci à tous de votre contribution et de vos nombreuses marques de soutien et de fidélité.
Prévention Guadeloupe est publié aux Éditions Prévention Rédaction – Abonnements – Publicité : • 11 Rue des Arts et Métiers – Imm. Avantage – Lot. Dillon 97200 Fort-de-France Tel : 0596 42.13.43 – Fax : 09.70.62.09.35 • 16 Rue Claude Chappe – Zac 2000 – 97420 Le Port – Tel : 0262 55.15.05 E-mail : contact@preventionguadeloupe.com
www.preventionguadeloupe.com
Dépôt légal à parution © Copyright Septembre 2018 – N°11 Crédit Photos : Prévention Réunion©, SDIS 971, Collectivité Territoriale de Martinique, CGSS Martinique, Protection Civile Martinique, Rectorat de Guyane Maquette : Hanna Baranes - La Pâtisserie graphique Toute représentation ou reproduction intégrale ou partielle, faite par quelque procédé que ce soit, sans le consentement de l’auteur, est illicite et constitue une contrefaçon sanctionnée par les articles 425 et suivants du Code Pénal et L.335-2 et suivants du Code de la Propriété Intellectuelle (loi du 11 mars 1957).
Le Comité d’Ethique Prévention Guadeloupe PARTENAIRES OFFICIELS Le Comité d'Ethique Prévention Guadeloupe est constitué de nombreux organismes officiels et personnalités locales qui contribuent chaque année à l’élaboration et à la validation des principaux axes rédactionnels du magazine. Ces acteurs-clés de la prévention et de la santé en Guadeloupe ont accepté de partager leur expertise, leur savoir-faire et leur expérience pour mieux vous informer et rendre accessibles des problématiques qui relèvent de leurs compétences. Nous tenons à remercier l’ensemble de ces partenaires pour leur disponibilité, leur soutien et leur engagement admirable pour faire vivre la Prévention en Guadeloupe. DIECCTE GUADELOUPE DIRECTION DES ENTREPRISES, DE LA CONCURRENCE, DE LA CONSOMMATION, DU TRAVAIL ET DE L’EMPLOI Directeur de la DIECCTE : M. Louis MAZARI Directeur-adjoint, Responsable Pôle Travail : M. Christian BALIN 0590 80.50.50 – www.guadeloupe.dieccte.gouv.fr
S ECURITE S O C IALE DE LA G UADELOUPE C A I
S
S
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G
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N
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R
A
L
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CHAMBRE DE MÉTIERS ET DE L'ARTISANAT DE RÉGION GUADELOUPE Président : M. Simon VAINQUEUR Secrétaire Générale : Mme France-Lise LABAN-BASSETTE 0590 80.23.33 – www.cmarguadeloupe.org SÉCURITÉ SOCIALE DES INDÉPENDANTS (SSI ANTILLES-GUYANE) Directeur : M. Alain JANVILLE Responsable de l’Action Sanitaire et Sociale : Mme Nathalie GERVINET 3648 – ww.secu-independants.fr
CAISSE GÉNÉRALE DE SÉCURITÉ SOCIALE (CGSS) Directeur Général : M. Henri YACOU Directrice des Risques Professionnels et de la Prévention de la Santé sociale, Ingénieur-Conseil Régional : Mme Annick MINATCHY-CELMA 0590 21.46.00 CENTRE DE GESTION DE LA FONCTION PUBLIQUE TERRITORIALE DE LA GUADELOUPE Présidente : Mme Denise BLEUBAR Directrice Générale des Services : Mme Marie-Louise THIBET 0590 99.45.00 –www.cdg971.com
OBSERVATOIRE RÉGIONAL DE LA SANTÉ DE GUADELOUPE (ORSaG) Présidente : Dr Walé CHATEAU-DEGAT KANGAMBEGA Directrice : Mme Vanessa CORNELY 0590 47 61 94 – www.orsag.fr IREPS GUADELOUPE INSTANCE RÉGIONALE D’ÉDUCATION ET DE PROMOTION DE LA SANTÉ Directrice : Mme Mathilde CARRARA 0590 41.09.24 – www.ireps.gp CROIX-ROUGE FRANÇAISE DÉLÉGATION TERRITORIALE DE LA GUADELOUPE Administrateur provisoire : M. Guy GUILOHEL 0590 82.12.21 – www.croix-rouge.fr
SERVICE DÉPARTEMENTAL D’INCENDIE ET DE SECOURS DE LA GUADELOUPE (SDIS) Directeur : Contrôleur Général Gilles BAZIR Directeur-adjoint : Lieutenant-Colonel Alain TIROLIEN 0590 48.99.71 – www.sdis971.fr
AGEFIPH Délégué Régional Antilles-Guyane : M. Alexis TURPIN 0596 71 24 66 – www.agefiph.fr
ARACT ASSOCIATION RÉGIONALE POUR L’AMÉLIORATION DES CONDITIONS DE TRAVAIL Directeur Régional : M. Rosaire GOB 0590 60.73.82 – www.guadeloupe.aract.fr
PROTECTION CIVILE GUADELOUPE Président : M. Max DORVILLE 0690 54.38.05 URGENCE SOCIALE 115 (RVSG) Président : M. Jean-Marc CALMEL Directrice : Mme Fabienne MONPIERRE 0590 48.29.07 – www.rvsg-115.org
CHAMBRE DE COMMERCE ET D'INDUSTRIE DE RÉGION DES ILES DE GUADELOUPE Président : M. Henri NAGAPIN 0590 93.76.00 – www.guadeloupe.cci.fr
3
Sommaire
À la Une
30 RISQUES INCENDIE – EXPLOSION 30 Prévention du risque incendie : Attention aux travaux par points chauds ! 31 La maitrise du risque incendie dans un Etablissement Recevant du Public
Éditos – Billet Denise BLEUBAR – Présidente du Centre de Gestion de la Fonction Publique territoriale de Guadeloupe 2 Rosaire GOB – Directeur Régional de l’ARACT Guadeloupe 41 Guy GUILOHEL – Administrateur provisoire de la Croix-Rouge Française, Délégation Territoriale de Guadeloupe 80 Alain JEANVILLE (Billet) – Directeur de la Sécurité Sociale des Indépendants, SSI Antilles-Guyane 1
32 RISQUES PHYSIQUES 32 Le rôle capital de la ventilation et de l’aération des lieux de travail pour la santé des travailleurs 33 Vous pouvez agir efficacement contre les nuisances sonores au travail 34 RISQUE ROUTIER AU TRAVAIL 34 Une recommandation pour renforcer la sécurité lors du chargement, déchargement et transport de produits pulvérulents en camion-citerne 35 Le PDE, un outil favorable à la démarche Qualité et Sécurité de l’entreprise
À la Une 6
36 PRÉVENTION ET SANTÉ EN MILIEU AGRICOLE § AGROALIMENTAIRE 36 Eleveurs, manipulez et contenez les bovins en toute sécurité ! 36 Prévention phytosanitaire : Vers une amélioration la reconnaissance des maladies professionnelles liées aux pesticides 37 Prévenir la leptospirose quotidiennement au travail 38 Une recommandation pour prévenir les risques dans le secteur de la restauration traditionnelle 39 Comment s’organiser pour prévenir les nuisibles en restauration commerciale ?
Formation professionnelle et apprentissage : la réforme se met en place !
Actualité 7
Rapport INRS : Deux fois moins d’accidents du travail chez les jeunes formés à la santé et sécurité au travail !
Prévention § Santé au Travail 8 RÉFLEXION 8 Améliorer les conditions de travail par une véritable démarche de prévention 9 Mieux accueillir et accompagner les nouveaux travailleurs dans l’entreprise
Prévention Santé 42 À LA UNE 42 Priorité Prévention : Un nouveau Plan pour rester en bonne santé tout au long de sa vie !
10 LA PRÉVENTION EN ACTION 10 Risques physiques, Risques psychosociaux, Qualité de vie au travail… : Les personnels de santé ne sont pas les mieux lotis 11 Entrepôts logistiques : Intégrez la dimension santé et sécurité au travail dès la conception du bâtiment !
43 ACTUALITÉ 43 Algues sargasses, une calamité aux multiples dangers ! 44 PANORAMA 44 Rapport Santé Société : La Guadeloupe, région aux 4 visages 45 Développement des compétences psychosociales des enfants et des adolescents en Guadeloupe
12 GROS PLAN 12 Former les travailleurs à la sécurité : un plus indéniable pour votre entreprise 13 Les atouts de la formation PRAP 14 DÉCRYPTAGE 14 Quelles solutions s’offrent à vous pour un désenfumage efficace dans vos locaux ? 15 L’apport de SEIRICH pour l’évaluation du risque chimique dans votre entreprise
46 GRAND ANGLE 46 Chlordécone dans les Antilles : certains modes d’approvisionnement alimentaire favorisent une surexposition 47 Pollens et moisissures de l’air ambiant dans les Outre-mer : mieux évaluer leurs impacts sur la santé
16 PRATIQUE 16 Un outil pour évaluer les interventions de prévention RPS-TMS 17 Comment bien choisir les équipements de protection individuelle pour vos travailleurs ?
48 MIEUX VIVRE 48 Cancer du pancréas : une nouvelle piste de traitement potentiel
18 UN MÉTIER A LA LOUPE 18 Ambulancier, un métier qui n’échappe pas au danger 19 Travaux à proximité des réseaux souterrains : Une prévention sans relâche
49 VIE PRATIQUE 49 Cancers du sein, du côlon et du rectum : Une meilleure connaissance du stade de diagnostic en France
20 DOSSIER 20 L’apprenti, un salarié particulièrement exposé aux risques professionnels
50 À LA LOUPE 50 Dépistage du cancer du sein : comment ça se passe au juste ? 50 Cancer du col de l’utérus : Mise en place d’un 3ème programme national de dépistage 51 Le lien entre alcoolisme, démence et Alzheimer établi par les chercheurs
22 RISQUES LIÉS AUX AMBIANCES THERMIQUES 22 Travail et forte chaleur : Quelles actions mettre en place ? 23 Ventilation en travaux souterrains linéaires : dispositifs et prévention
52 ZONE ROUGE 52 Vous ne pouvez plus négliger le risque de faire un AVC !
24 RISQUE AMIANTE 24 L’amiante, véritable casse-tête de la construction 25 Les risques associés aux travaux de désamiantage requièrent la plus grande prudence ! 26 26 27 28
54 SANTÉ PRO 54 De nouvelles visites médicales pour les salariés aujourd’hui 55 Une équipe pluridisciplinaire mobilisée pour votre santé !
RISQUES LIÉS AUX CHANTIERS DE BTP Comment accompagner les artisans du BTP à la gestion du risque amiante ? Où se situent les risques dans le secteur de la construction ? Une cabine d’engin bien conçue, des risques en moins !
Prévention Famille
29 RISQUES LIÉS À LA CO-ACTIVITÉ 29 Comment coordonner la prévention entre les différents intervenants sur un chantier ?
56 PROTECTION ENFANTS-ADOS 56 Le Slime, une pâte très prisée mais pas sans risque ! 57 Racket à l’école : Pourquoi vous devez agir immédiatement !
4
67 GESTION DE CRISE 67 Carib Wave, un modèle d’exercice pour la gestion des risques et la coordination à l’échelon régional
58 PROTECTION SENIORS 58 Maladie de Parkinson : 2 fois plus de cas en 25 ans ! 59 Une piste innovante pour combattre la douleur chronique
Prévention des Risques Majeurs
Prévention Société 60 SANTÉ SOCIÉTÉ 60 Comment les perturbateurs endocriniens affectent notre santé chaque jour
68 ALERTE CYCLONE 68 Saison cyclonique : Tenez-vous prêt sans tarder ! 70 ALERTE CATASTROPHE 70 Comment se gère le risque mouvement de terrain ? 71 FOCUS 71 L'Observatoire Volcanologique et Sismologique de Martinique, une sentinelle avancée de la gestion des risques majeurs
Prévention & Sécurité Routière 61 SÉCURITÉ ROUTIÈRE 61 Transport de matières dangereuses : la prévention indispensable
Prévention & Développement Durable Prévention & Santé Animale
72 PRÉVENTION DURABLE 72 Des risques professionnels plus fréquents en raison du changement climatique !
62 PRÉVENTION DOMESTIQUE 62 Enfin une définition du bien-être animal !
73 ENVIRONNEMENT 73 Les fluides frigorigènes et leur impact sur le plan écologique
63 HYGIÈNE ET SANTÉ 63 Traitement des animaux de compagnie : Attention à bien utiliser les antiparasitaires !
74 MAITRISE DE L’ÉNERGIE 74 Maitrise de l’Energie : Programmation pluriannuelle de l’énergie : l’Ademe livre ses recommandations 74 Transition énergétique : A quoi sert la programmation pluriannuelle de l’énergie (PPE) ?
Prévention Sports & Loisirs
75 GESTION DES DÉCHETS 75 Quelle filière de valorisation pour les biodéchets alimentaires ? 76 Déchets du bâtiment : de nouveaux outils pour les artisans et les entrepreneurs 77 Que faire des déchets liés à votre activité ? 78 Déchets ménagers : Quels sont les risques lors des opérations d’enlèvement
64 PLEIN AIR 64 Une sortie en mer, ça se prépare !
Prévention & Secourisme 66 PREMIERS SECOURS 66 Protocole d’intervention, prise en charge des victimes… L’organisation des secours en cas d’accident de la route
79 RISQUES INDUSTRIELS 79 Les incidences de la nouvelle Seveso 3
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À la Une
À la Une
Formation professionnelle et apprentissage : la réforme se met en place ! La ministre du travail, Muriel PENICAUD, a présenté le 27 avril 2018, le Projet de loi relatif à la « Liberté de choisir son avenir professionnel ». Le texte, voté à l’Assemblée le 19 juin 2018, comporte une série de mesures qui entreront, pour la majorité, en vigueur en janvier 2019. SOURCE MINISTÈRE DU TRAVAIL
La formation professionnelle
• Les axes majeurs de la réforme : – investir massivement dans la formation pour créer une société de compétences ; – donner à chacun la liberté de choisir son avenir professionnel et construire son parcours ; – protéger les plus vulnérables contre le manque ou l’obsolescence des compétences et vaincre, enfin, le chômage de masse. a 5 mesures-phares : 1/ Le Compte Personnel de Formation (CPF) crédité de 500 € par an pour tous les salariés (plafonné à 5000 €). 2/ Le Compte Personnel de Formation (CPF) crédité de 800 € par an pour les salariés non qualifiés (plafonné à 8 000 €). 3/ Les demandeurs d’emploi auront davantage accès à la formation. • Des modules de remise à niveau sur les compétences de base et les savoirs numériques seront systématiquement proposés aux demandeurs d’emploi qui le souhaitent. • Un million de demandeurs d’emploi peu qualifiés et un million de jeunes éloignés de l’emploi supplémentaires seront formés dans le cadre du Plan d’investissement dans les compétences. 4/ Les TPE et PME bénéficieront d’une solidarité financière des grandes entreprises pour faciliter l’accès de leurs salariés à la formation. • Le plan de formation sera financé par une contribution de l’ensemble des entreprises dédié à ce plan, mais réservé aux TPE et PME (moins de 50 salariés). 5/ Simplification : les entreprises ne paieront plus qu’une seule cotisation au lieu de deux aujourd’hui (1% formation et taxe d’apprentissage) collectée par un seul organisme (URSSAF). Le taux de cotisation actuel ne sera pas augmenté. Pour les entreprises, il n’y aura plus aucune démarche.
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L’apprentissage
• Les axes majeurs de la réforme : – renforcer l’attractivité de l’apprentissage pour les jeunes, par la transparence sur les débouchés en termes d’insertion dans l’emploi notamment ; – placer les entreprises et les jeunes au cœur du système grâce à une refonte des règles permettant de proposer davantage d’offres d’apprentissage. a 5 mesures-phares : 1/ L’apprentissage sera mieux rémunéré pour les 16-20 ans (un jeune de 18 ans qui prépare un bac professionnel en apprentissage gagnera 715 €, au lieu de 685 € aujourd’hui) et les jeunes d’au moins 18 ans percevront une aide de 500 € pour le permis de conduire. 2/ Tous les jeunes et leurs familles bénéficieront d’une information transparente sur la qualité des formations en apprentissage qu’ils peuvent choisir de façon documentée, éclairée et transparente, grâce aux Régions qui auront la responsabilité de l’orientation professionnelle. 3/ Tous les apprentis dont le contrat de travail est interrompu en cours d’année ne perdront plus leur année. Ils auront le droit de prolonger pendant 6 mois leur formation au sein du CFA (sauf en cas d’exclusion). 4/ L’apprentissage sera ouvert aux jeunes jusqu’à 30 ans, au lieu de 26 ans aujourd’hui. 5/ Tout contrat en alternance sera financé dans tous les secteurs, quelle que soit la taille de l’entreprise. La recherche d’une entreprise par un jeune ne se heurtera donc plus au problème du financement du contrat.
Les autres axes du Projet de loi a L’assurance chômage : Les axes majeurs de la réforme :
– faire bénéficier de ce filet de sécurité les indépendants et les démissionnaires lorsqu’ils ont un projet et sous conditions ; – renforcer l’accompagnement et le contrôle des demandeurs d’emploi pour que le système soit plus juste. a L’égalité professionnelle femmeshommes : Le Projet de loi comporte des avancées dans la lutte contre les violences sexistes et sexuelles et l’égalité professionnelle entre les femmes et les hommes. Il s’agit notamment de passer d’une obligation de moyens à une obligation de résultats sur les écarts de salaires injustifiés. a L’emploi des personnes en situation de handicap : Le taux d’accès à l’emploi des personnes handicapés est faible avec 500 000 travailleurs handicapés demandeurs d’emploi. L’obligation fixée par la loi de 6% de personnes en situation de handicap dans les entreprises n’est pas atteinte. Dans les faits, ce chiffre est de 3,4%. Une concertation commune avec la secrétaire d’État aux personnes handicapées, Sophie CLUZEL, est en cours avec les partenaires sociaux, pour enrichir le texte de loi. a La lutte contre la fraude dans le détachement des travailleurs : Les orientations portées par le Président MACRON et la ministre du travail Muriel PENICAUD pour une révision de la directive européenne doivent permettre une concurrence plus loyale et une meilleure protection avec une vraie égalité : à travail égal, salaire égal. Au plan national, Le Projet de loi pour la Liberté de choisir son avenir professionnel vise une lutte plus efficace contre la fraude, avec des sanctions plus dissuasives.
Etude Santé au Travail
Des accidents du travail plus graves chez les salariés seniors
En France, le nombre de travailleurs de 50 ans et plus a fortement progressé ces dernières années du fait des évolutions démographiques et de la progression du taux d’emploi des seniors. D’après les projections de l’Insee, le nombre de seniors devrait encore s’accroître dans les années à venir. Pour autant, très peu d’études sont disponibles pour décrire les risques professionnels auxquels ils sont confrontés. L’objectif de cette étude était de calculer des indicateurs nationaux descriptifs des accidents du travail et de trajet survenant chez les seniors et de les comparer aux mêmes indicateurs pour l’ensemble des salariés, en utilisant les données de réparation des accidents du travail enregistrées par deux des principaux régimes de sécurité sociale (régime général et régime des salariés agricoles) pour les années 2011 et 2012. L’étude a confirmé que la fréquence des accidents du travail était plus faible chez les seniors que chez l’ensemble des salariés des deux régimes considérés, mais que les accidents des seniors étaient plus graves. Elle a révélé que, alors que chez les hommes le différentiel de fréquence des accidents du travail et de trajet entre seniors et ensemble des salariés était élevé, il était beaucoup plus limité chez les femmes. L’étude a mis en évidence que chez les femmes, pour les accidents du travail, les accidents de plain-pied et les chutes de hauteur étaient plus fréquents chez les seniors. Concernant les accidents de trajet chez les femmes, les accidents de plain-pied étaient plus fréquents chez les seniors. Une analyse plus fine (par secteur d’activité notamment) et répétée dans le temps (permettant de confirmer les résultats) des accidents de plain-pied et des chutes de hauteur pourrait permettre d’orienter les futures campagnes d’information et de réfléchir à de nouvelles actions de prévention.
Source : Santé Publique France
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Actualité
Rapport INRS Deux fois moins d’accidents du travail chez les jeunes formés en santé et sécurité au travail ! Cette nouvelle étude publiée au mois de février 2018 révèle l’importance primordiale de la formation des travailleurs dans le cadre de la prévention des risques professionnels. SOURCE INRS (INSTITUT NATIONAL DE RECHERCHE ET DE SÉCURITÉ)
De quoi s’agit-il ?
Une étude épidémiologique réalisée par l’Institut national de recherche et de sécurité (INRS), publiée au mois de février 2018, révèle que les jeunes de moins de 25 ans formés en santé et sécurité au travail pendant leur scolarité ont 2 fois moins d’accidents du travail que les autres. Réalisée sur 5 ans dans 7 régions de France, cette étude montre la pertinence d’intégrer un enseignement en santé au travail dans l’ensemble des formations initiales.
Le contexte
En France, la fréquence annuelle des accidents du travail pour l’ensemble des salariés tous secteurs d’activités confondus est d’environ 4 %. Chez les jeunes de moins de 25 ans, cette fréquence est de 10 %, soit 2,5 fois plus importante. C’est lors de la période de transition de l’école vers la vie active que cette population est la plus vulnérable car elle est à la fois jeune et nouvelle dans l’emploi.
Le déroulement de l’étude
Pour étudier la survenue d’accidents en milieu professionnel, l’INRS a mis en place une cohorte prospective auprès d’élèves et apprentis de moins de 25 ans issus de l’enseignement professionnel et nouvellement entrant dans la vie active. L’objectif principal était de déterminer l’effet
de l'enseignement en santé et sécurité au travail reçu au cours de la scolarité sur l’incidence des accidents du travail chez les jeunes en début de carrière. D’autres facteurs en lien avec la santé et sécurité au travail et pouvant contribuer à la diminution des accidents du travail ont aussi été étudiés comme la formation sauveteur secouriste du travail reçue ou non au cours de la scolarité, ainsi que les conditions d’accueil à l’arrivée dans l’entreprise. Entre 2009 et 2014, 4 cohortes successives ont été suivies, chacune sur 2 ans, dans 7 régions de France. Le recueil de données s’est déroulé par questionnaires auprès d’environ 1800 apprentis et élèves inscrits en dernière année de CAP/BEP, baccalauréat, brevet professionnel ou BTS. Des contacts semestriels ultérieurs ont permis de recueillir des informations concernant le travail, les accidents du travail et les données personnelles (âge, sexe, situation personnelle). A l’issue de la période de suivi, les données de 755 participants ont pu être analysées.
Des résultats surprenants
Les résultats de cette étude révèlent un risque d’accidents du travail diminué par 2 lorsque les jeunes travailleurs ont reçu un enseignement en santé et sécurité au travail au cours de leur
scolarité. En outre, les accidents rapportés surviennent en moyenne 6 mois après l’entrée dans l’emploi. Les métiers les plus concernés par la survenue d’accident sont les ouvriers du BTP, les agents de maintenance, les cuisiniers, les bouchers, les charcutiers et boulangers. En France, dans les diplômes professionnels, les compétences en santé et sécurité au travail sont enseignées majoritairement avec une approche globale, c'est-à-dire plus large que les risques spécifiques liés au métier appris. « Sachant que 30 % des emplois occupés par les participants ne correspond pas à leur formation initiale, et que les parcours professionnels actuels ne sont plus aussi prévisibles que par le passé, inscrire cette formation globale en santé et sécurité au travail dans l’ensemble des diplômes paraît incontournable », souligne Stéphanie BOINI, responsable d’études épidémiologiques à l’INRS. Depuis plus de 20 ans, l’INRS et la Cnam en partenariat avec l’Education nationale développent la culture de prévention des risques professionnels, notamment en intégrant les compétences en santé et sécurité au travail au sein des différents diplômes de formation initiale. Les résultats complets de cette étude ont été publiés en anglais dans la revue BMJ Open, et sont disponibles en ligne : http://bmjopen.bmj. com/content/7/7/e015100.long
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Prévention § Santé au Travail
Réflexion
Améliorer les conditions de travail par une véritable démarche de prévention Les conditions de travail impactent directement le climat social de l’entreprise, mais aussi la productivité des salariés. NOTRE RÉDACTEUR XAVIER FAREL, Ingénieur-Conseil Régional – Direction de la Prévention des Risques Professionnels, CGSS RÉUNION
Le contexte Qui dit amélioration des conditions de travail, dit respect des réglementations en vigueur, politique de prévention, mais aussi volonté d’amélioration. Autant de sujets de réflexion qui poussent forcément l’entreprise à envisager une autre organisation du travail et de la production. Les accidents du travail et maladies professionnelles (AT/MP) sont la cause de nombreux arrêts de travail, et donc de perte de productivité pour l’entreprise. En 2016, au plan national, les AT/ MP ont représenté 58 millions de journées non travaillées, soit l’équivalent de 233 000 emplois à temps plein ! On dénombre 600 accidents par heure travaillée, soit un accident toutes les 6 secondes…
Les principes de prévention La prévention des risques professionnels recouvre l'ensemble des dispositions à mettre en œuvre pour préserver la santé et la sécurité des salariés, améliorer les conditions de travail et tendre au bien-être au travail. Une démarche de prévention des risques professionnels se construit en impliquant tous les acteurs concernés et en tenant compte des spécificités de l’entreprise (taille, moyens mobilisables, organisation, sous-traitance, co-traitance, intérim, filialisation, implantation géographique multiple, présence de tiers externes comme du public ou des clients…). Pour mettre en place une démarche de prévention, il est nécessaire de s’appuyer sur les neuf grands principes généraux de prévention (L.4121-2 du Code du travail) qui régissent l’organisation de la prévention : • Éviter les risques, c'est supprimer le danger ou l'exposition au danger. • Évaluer les risques, c'est apprécier
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l’exposition au danger et l’importance du risque afin de prioriser les actions de prévention à mener. • Combattre les risques à la source, c'est intégrer la prévention le plus en amont possible, notamment dès la conception des lieux de travail, des équipements ou des modes opératoires. • Adapter le travail à l'Homme, en tenant compte des différences interindividuelles, dans le but de réduire les effets du travail sur la santé. • Tenir compte de l'évolution de la technique, c'est adapter la prévention aux évolutions techniques et organisationnelles. • Remplacer ce qui est dangereux par ce qui l’est moins, c’est éviter l’utilisation de procédés ou de produits dangereux lorsqu’un même résultat peut être obtenu avec une méthode présentant des dangers moindres. • Planifier la prévention en intégrant technique, organisation et conditions de travail, relations sociales et environnement. • Donner la priorité aux mesures de protection collective et n'utiliser les équipements de protection individuelle qu'en complément des protections collectives si elles se révèlent insuffisantes. • Donner les instructions appropriées aux salariés, c’est former et informer les salariés afin qu’ils connaissent les risques et les mesures de prévention.
auxquels sont soumis les salariés, en vue de mettre en place des actions de prévention pertinentes. • La démarche de conception et d’utilisation des lieux de travail qui est une démarche a priori pour prévenir les risques professionnels et améliorer les conditions de travail : une démarche à mettre en œuvre, en conséquence, le plus en amont possible d’un projet. • La démarche de prévention des risques liés aux machines. Elle s’attache en priorité, lors de la conception, à développer la prévention intrinsèque. • Le questionnement sur l’utilisation des protections collectives portant sur l’élimination ou la réduction des risques, la mise en place de mesures d’isolement par rapport au risque. • L’action des équipes pluridisciplinaires des services de santé et sécurité au travail impliquées dans la mise en place et le suivi des mesures collectives de prévention des risques. • La place des protections individuelles, dont l’utilisation ne doit être envisagée qu’en complément des autres mesures d’élimination ou de réduction des risques. • La formation et l’information, qui font partie intégrante de la politique de l’entreprise. • A cet ensemble, s’ajoute l’obligation faite à l’employeur d'organiser dans son entreprise les secours et soins d'urgence à donner aux salariés accidentés et aux malades
La méthode
Les ressources disponibles
La démarche de prévention repose également sur des méthodes et des outils et consiste à développer dans l’entreprise une culture de prévention en s’appuyant sur : • La démarche d’évaluation des risques professionnels consistant à identifier les risques
Pour accompagner le chef d’entreprise dans sa démarche de prévention des risques professionnels, de nombreuses ressources sont disponibles en ligne sur les sites nationaux tels que www.inrs. fr et www.ameli.fr ou sur les sites régionaux des CGSS.
Nouvelle norme disponible
ISO 45001 : 2018, la nouvelle norme Santé et sécurité au travail publiée !
À l’instar de la qualité et de l’environnement, la santé et la sécurité au travail (S&ST) ont désormais leur norme volontaire internationale. L’ISO 45001, attendue, a été publiée au mois de mars 2018. Elle incite à développer une culture de la prévention et positionne la S&ST comme un enjeu stratégique pour la direction de l’entreprise. Elle demande d’impulser une démarche de prévention, contrairement à l’OHSAS 18001 (qu’elle remplace) qui était plutôt orientée vers la résolution des problèmes constatés. L’ISO 45001 est destinée aux porteurs de démarches d’amélioration continue et aux professionnels des ressources humaines. D’application volontaire, la norme prévoit des exigences en matière de consultation et de participation des travailleurs et de leurs représentants dans la conduite de la politique S&ST. L’autre nouveauté de cette norme concerne la forme du document. L’approche de la S&ST proposée est la même que celle définie dans l’ISO 9001 (satisfaction client) et l’ISO 14001 (préservation de l’environnement), selon le modèle PDCA (planifier, réaliser, vérifier et améliorer). Les auteurs du document sont partis du constat que les organisations conjuguent les normes de système de management, en liant par exemple les actions sur la S&ST et celles relatives à la prévention des accidents environnementaux, ou la S&ST et la qualité et l’environnement : d’où le fameux « QSE » pour « Qualité Sécurité Environnement ». Concrètement, les étapes pour mener la politique S&ST selon l’ISO 45001 sont les mêmes que pour l’ISO 9001 et l’ISO 14001. Cela permet d’élaborer un bilan global de la performance lors des revues de direction et donc de réduire le risque de divergences entre démarches qualité, sécurité et environnement.
Source : AFNOR
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Réflexion
Mieux accueillir et accompagner les nouveaux travailleurs dans l’entreprise Les nouveaux embauchés, confrontés à des situations de travail qu’ils ne maîtrisent pas a priori, sont vulnérables face aux risques professionnels lors de leur prise de fonction. La branche Assurance maladie – Risques professionnels a décidé d’agir au moment de la formation des futurs salariés et au niveau de l’entreprise qui les accueille. NOTRE RÉDACTRICE ODILE SAINT-PRIX MARAJO, Responsable du Service Diffusion et Etudes Clientèle – DIRECTION DES RISQUES PROFESSIONNELS, CGSS MARTINIQUE
Le contexte
Dans un contexte économique où la mobilité et la précarité professionnelles sont importantes, l’intégration des nouveaux est un enjeu sociétal fort pour l’entreprise et contribue à sa performance. Transmettre les principes essentiels de Santé Sécurité au Travail (S§ST) pendant la période d’accueil et d’accompagnement d’un nouveau salarié est un facteur de réussite de son intégration.
Quelques chiffres édifiants
• Les jeunes ont environ 50 % de plus d’accidents que la moyenne des salariés. • Près de 15 % des accidents graves et mortels surviennent au cours des 3 premiers mois de l’embauche. • Un quart des accidents du travail concerne des salariés ayant moins d’un an d’ancienneté dans l’entreprise.
Pourquoi et comment agir au niveau de l’entreprise ?
Il est de l’intérêt et de la responsabilité des
entreprises de s’engager sur une organisation de l’accueil des nouveaux pour pallier leur niveau de connaissance des dangers et leur faible expérience lors de leur prise de poste. a Favoriser la fonction tutorale en intégrant S&ST : l’employeur veille à ce que le tuteur, le maître d’apprentissage ou l’accueillant aient les compétences requises et puissent bénéficier de formations leur permettant d’exercer correctement leur mission de transmission des bonnes pratiques de prévention dans l’exercice du métier au quotidien. a Une formation d’une journée « Acquérir les compétences en prévention des risques professionnels dans sa fonction de tuteur en S§ST » a été élaborée par l’Assurance maladie – Risques professionnels : • Renforcer la propre connaissance du tuteur en S§ST. • Lui permettre d’évaluer les savoir/savoirfaire en S§ST du nouveau. • Identifier les situations de travail propices à
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son parcours d’acquisition. a Un outil SYNERGIE Accueil a été mis en place sur différents métiers afin d’aider le tuteur à vérifier les acquis du nouveau, à repérer là où des acquisitions de connaissances complémentaires sont nécessaires. Cet outil permet rapidement d’ouvrir le dialogue sur les questions S§ST liées au métier. Les activités concernées sont : Maintenance industrielle, Réparation automobile, BTP, Logistique, Transport routier de marchandises, Aide à la personne. Pour en savoir plus sur l’outil Synergie : connectez-vous sur www.inrs.fr, mots clés « parcours vers l’emploi ». Des Aides Financières pour la formation des tuteurs et le soutien de leurs actions auprès des nouveaux, sont possibles auprès de la CGSS.
Prévention § Santé au Travail
La Prévention en Action
Risques physiques, Risques psychosociaux, Qualité de vie au travail...…
Les personnels de santé ne sont pas les mieux lotis !
Les travailleurs de ce secteur sont quotidiennement exposés à de nombreux risques qui requièrent une démarche de prévention bien pensée. NOTRE RÉDACTRICE DÉVY ARMOURDOM, Contrôleur Sécurité Référent – Direction de la Prévention des Risques Professionnels, CGSS RÉUNION
De quoi s’agit-il ?
Dans les établissements de soins, les personnels soignants, techniciens de laboratoires et agents d’entretien peuvent être en contact avec des patients atteints de maladies infectieuses ou manipuler des produits potentiellement dangereux (médicaments, produits biologiques…). De plus, le sentiment de responsabilité y est élevé et la confrontation avec des situations difficiles fréquente. Certains risques professionnels sont également liés à l’organisation du travail (travail de nuit, travail en 2 x 12 h…).
Risques biologiques : inhérents au métier ?
Même si les accidents exposant au sang (AES) ont été les plus étudiés, d’autres modes de contamination existent en milieu de soins. De nombreux agents biologiques sont susceptibles d’être à l’origine d’infections dans ce secteur professionnel (bactérie, virus,…). Ces infections liées aux soins peuvent toucher aussi bien les patients que les soignants. La protection du personnel et celle du malade passe par l’application systématique de précautions standard (document téléchargeable sur le site www.inrs.fr) auxquelles s’ajoutent, si nécessaire, des mesures spécifiques par rapport aux différents modes de transmission (aérosol, gouttelettes ou contact) et en fonction de certaines activités (laboratoires…) sans oublier les métiers « supports » (nettoyage, collecte déchets…). Un suivi régulier en santé au travail, permettant notamment d’aborder les mesures de prévention qui peuvent être nécessaires ainsi que la mise à jour des vaccinations, vient en complément des mesures techniques et organisationnelles (confinement des salles techniques, utilisation de matériels de sécurité, isolement des patients contagieux, port de protections individuelles…). Par ailleurs, des procédures et protocoles en cas d’accidents sont nécessaires, qu’il s’agisse d’accident exposant au sang et autres produits biologiques (piqures, projections oculaires…) ou d’exposition fortuite à des agents infectieux (coqueluche, gale, tuberculose…).
Risques chimiques : des risques à connaitre et à prévenir
De nombreux agents chimiques dangereux sont utilisés en établissement de soins. La méconnaissance du risque chimique y est très fréquente. Le risque chimique peut être lié à l’utilisation de produits de nettoyage ou de désinfection mais
également à l’exposition à des gaz anesthésiques, à la manipulation de médicaments : médicaments cytotoxiques, anticorps monoclonaux (Acm)… Les expositions peuvent avoir lieu par contact cutané, par inhalation ou par voie digestive (défaut d’hygiène). Dans le cadre du nettoyage par exemple, les détergents, désinfectants, antiseptiques ou encore le latex des gants peuvent entrainer des manifestations allergiques, des irritations, des asthmes, etc. L’exposition aux gaz anesthésiques tels que l’isoflurane ou le protoxyde d’azote sous forme de MEOPA (mélanges équimolaires d’oxygène et de protoxyde d’azote), aussi bien au bloc opératoire que dans certains services de soins ou aux urgences, peut également présenter des risques pour la santé et nécessite une évaluation. Les médicaments cytotoxiques sont aussi susceptibles d’entraîner de multiples effets (mutagène, tératogène, cancérigène ou reprotoxique) chez le personnel de ces établissements. Les travailleurs concernés peuvent être exposés directement à ces substances (personnels de pharmacie, infirmiers, médecins, coursiers…) ou indirectement par exemple via les fluides biologiques de patients traités (principalement les aides-soignants, les agents hospitaliers ou les infirmiers).
TMS : des risques à ne pas négliger
Malgré les progrès techniques, l’activité physique au travail reste l’une des principales causes d'accidents du travail, de maladies professionnelles et d’inaptitudes au travail. Les facteurs qui influencent ces risques dépendent de l’individu, de l’environnement physique et psychosocial ainsi que de l’organisation du travail. D’après l’enquête SUMER 2010, les aides-soignants figurent parmi les professionnels les plus concernés par le port de charges lourdes. Et, en milieu de soins, ce sont les agents de la fonction publique qui sont les plus impactés par les changements organisationnels (changements de l’organisation du travail dans l’établissement, restructuration ou déménagement). Pour aider à évaluer les risques liés à la charge physique dans les établissements de soins, un guide est proposé par l’INRS (ED 6291).
Risques psychosociaux : en augmentation
Résultant d’un cumul de contraintes physiques,
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psychiques et de conditions de travail difficiles, les risques psychosociaux (RPS) sont en forte augmentation parmi les professionnels travaillant en établissement de soins. Ils correspondent à des situations de travail où sont présents : du stress, des violences internes (harcèlement moral ou sexuel, conflits exacerbés entre des personnes ou entre des équipes), des violences externes (insultes, menaces, agressions…). L’exposition à ces situations de travail peut avoir des conséquences sur la santé des travailleurs, notamment en termes de maladies cardio-vasculaires, de troubles musculo-squelettiques, de troubles anxio-dépressifs, d’épuisement professionnel (burnout), voire de suicide. En milieu de soins on retrouve les six catégories de facteurs de risque psychosociaux décrits classiquement : intensité et temps de travail, exigences émotionnelles, manque d’autonomie, rapports sociaux au travail dégradés, conflits de valeurs et insécurité de la situation de travail. Dans son organisation du travail, l’établissement de soins doit prendre en compte les contraintes auxquelles sont soumis les soignants. Pour ce faire, l’INRS met à disposition notamment l’outil « Faire le point sur les risques psychosociaux pour le secteur sanitaire et social ».
Horaires atypiques : une nécessité pour la continuité de service
Le travail de nuit et le travail posté sont des horaires dits « atypiques » et qui peuvent engendrer des risques pour la santé. Parmi les travailleurs concernés, les infirmiers et les aides-soignants sont parmi les catégories professionnelles les plus exposés aux horaires atypiques. Leurs effets sur la santé sont principalement des troubles portant sur le sommeil et la vigilance, sur les systèmes digestif et cardiovasculaire, ainsi qu’au niveau neuropsychique ou encore chez les femmes enceintes. Ils augmenteraient également la fréquence de certains types de cancers. Au niveau social, les répercussions de ce type d’organisation de travail sont contrastées et dépendent de la manière dont est vécu ce type d’organisation (s’il s’agit notamment d’un choix personnel ou imposé). D’autres risques tels que ceux liés aux agents physiques (rayonnements ionisants, champs électromagnétiques,…) sont consultables via le lien http://www.inrs. fr/metiers/sante-aide-personne/hopitaux-cliniques.html
La Prévention en Action
Entrepôts logistiques
Intégrez la dimension santé et sécurité au travail dès la conception du bâtiment ! Un nouvel outil MAVImplant Logistique, développé par l’INRS, a été lancé au mois d’avril 2018.
SOURCE INRS (INSTITUT NATIONAL DE RECHERCHE ET DE SÉCURITÉ)
De quoi s’agit-il ?
Simple et en accès libre sur le web, l’outil MAVImplant Logistique permet d’aider les responsables de plates-formes et d’entrepôts logistiques à intégrer la dimension santé et sécurité au travail dès la conception de leur bâtiment. Il a été développé par l’Institut national de recherche et de sécurité (INRS), en partenariat avec l’association pour le développement de la formation professionnelle dans les Transports et la Logistique (AFT).
Mieux penser entrepôt
son
futur
Le développement des opérations logistiques a fortement accru le recours à la manutention manuelle et mécanique, et donc l’exposition des salariés aux risques induits. Avec une sinistralité supérieure à la moyenne nationale, ce secteur présente des spécificités à prendre en compte en termes de prévention des risques professionnels. Afin d’intégrer les aspects santé et sécurité au travail dès la conception et lors de l’aménagement des entrepôts, l’outil informatique MAVImplant Logistique (Maquette virtuelle d’implantation des locaux) a été développé par l’INRS, en partenariat avec l’AFT.
Une maquette virtuelle en 3D, adaptée au secteur de la logistique
MAVImplant Logistique permet aux entreprises
(maîtres d’ouvrages occasionnels) de réaliser une maquette virtuelle en trois dimensions du futur entrepôt, intégrant les différents mobiliers et machines spécifiques à ce secteur d’activité. Lors de la conception de cette maquette, MAVImplant propose automatiquement des conseils et des alertes propres aux métiers de la logistique et en matière de prévention des risques professionnels. Par exemple, dans un entrepôt logistique, ce nouvel outil permet de définir des voies de circulation intérieures distinctes pour les piétons et les engins de manutention, afin d’éviter les collisions. Il donne aussi la possibilité de déterminer les encombrements nécessaires autour des équipements de filmage pour réduire les contraintes chez les préparateurs de commandes. Ainsi, l’utilisateur construit progressivement un ou plusieurs scénarios, qu’il peut partager et discuter avec les différents acteurs du projet : employés, intervenants extérieurs, architecte, experts (etc.) afin de : – travailler dans de bonnes conditions ; – optimiser l’organisation du travail ; – s’adapter à la demande des clients ; – suivre les évolutions techniques et réglementaires ; – améliorer la productivité. Le scénario retenu peut ensuite faire l’objet d’un rapport, directement généré par MAVImplant, qui servira de base à l’architecte pour lancer l’étude.
MAVImplant Logistique, un outil au service de la formation
Outre les professionnels confirmés, MAVImplant s’adresse également aux étudiants en Logistique (BTS, Ecoles Supérieures, Universités) amenés à travailler sur la conception et l’aménagement de plateformes logistiques en s’appuyant sur des scénarios pédagogiques développés par l’AFT. L’objectif : faciliter la prise en compte des questions et des bonnes pratiques en matière de prévention par les futurs professionnels du secteur.
4 applications métiers de MAVImplant
Pour répondre aux besoins spécifiques de chaque domaine d’activité, le logiciel MAVImplant est organisé en « applications métiers ». Il offre ainsi des règles et des références adaptées à chaque profession. A ce jour, 4 applications métiers sont disponibles : boulangerie-pâtisserie-glacerie, entretien-réparation automobile, restauration et logistique. Pour en savoir plus et tester MAVImplant : http:// logistique-mavimplant.inrs.fr/
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Prévention § Santé au Travail
Gros Plan
Former les travailleurs à la sécurité : un plus indéniable pour votre entreprise Former les salariés à la sécurité constitue une obligation légale de l'employeur et fait partie intégrante de la politique de prévention qu'il doit mettre en œuvre. NOTRE RÉDACTEUR MIGUEL MARIMOUTOU, Contrôleur de Sécurité, Service Prévention – DIRECTION DES RISQUES PROFESSIONNELS, CGSS MARTINIQUE
De quoi s’agit-il ?
Chaque salarié doit bénéficier d’une formation pratique et appropriée, tant collective qu'individuelle, en matière de santé et sécurité au travail. La formation collective concerne les mesures à prendre pour assurer leur sécurité et celle des autres salariés travaillant dans l’entreprise et prévenir les maladies professionnelles et les accidents. A cette formation doit s’ajouter une formation individuelle plus spécifique en fonction des risques encourus au poste de travail.
L'obligation de formation générale à la sécurité
Il s’agit d’une formation pratique et appropriée à la sécurité du travail que les salariés exercent au sein de l’établissement. Elle doit être adaptée à la taille de l’entreprise, à la nature de son activité, au caractère des risques qui y ont été identifiés et au type d’emploi occupé par les salariés concernés. La formation générale à la sécurité doit être réalisée : – au bénéfice de l’ensemble des salariés de l’établissement (quel que soit le type de contrat : CDI, CDD, intérimaire…) ; – au bénéfice des salariés des entreprises extérieures ; – à la demande du médecin du travail, pour les salariés reprenant leur activité après un arrêt de travail d’au moins 21 jours.
Quel est le contenu de la formation ?
Le code du travail définit clairement le rôle de la formation à la sécurité. Elle a pour objet d’instruire le salarié des précautions à prendre pour assurer sa propre sécurité et celle des autres personnes travaillant dans l’établissement. a La formation porte notamment sur : • Les règles de circulation dans l’entreprise : Cette formation est dispensée lors de l’embauche ou lors d’un changement d’activité ou de poste, pour les salariés temporaires, après un arrêt de travail sur demande du médecin du travail.
La circulation dans l’enceinte d’une entreprise est complexe en raison de la multiplicité des déplacements des véhicules, chariots et piétons. L’employeur dispense donc cette formation afin d’identifier et de prévenir les risques liés à cette activité. • Les conditions d’exécution du travail : Cette formation a pour objet d’enseigner au salarié, à partir des risques auxquels il est exposé, les comportements et les gestes les plus sûrs. Les modes opératoires retenus sont expliqués au salarié s’ils ont une incidence sur sa sécurité ou sur celle des autres salariés. Le fonctionnement des dispositifs de protection et de secours et les motifs de leur emploi lui sont présentés. • La conduite à tenir en cas d’accident ou de sinistre : La formation à la sécurité sur les dispositions à prendre en cas d’accident ou de sinistre a pour objet de préparer le salarié à la conduite à tenir lorsqu’une personne est victime d’un accident ou d’une intoxication sur les lieux du travail
Formations « particulières » à la sécurité
En complément de l’obligation de formation générale à la sécurité, en fonction des risques constatés, des formations particulières sont prévues réglementairement ou recommandées pour certaines activités ou opérations. Elles concernent principalement l’utilisation des équipements de travail et les moyens de protection, ainsi que la prévention de risques spécifiques tels que le risque chimique, le risque biologique, le bruit, les rayonnements, les vibrations, la manutention de charges, les travaux du bâtiment etc. De plus des recommandations de la CNAM (Caisse Nationale Assurance Maladie) définissent et regroupent les bonnes pratiques de prévention des risques professionnels dans certaines activités. A ce titre, elles constituent des « règles de l’art » soumises aux professionnels avec de nombreuses
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dispositions relatives à la formation à la sécurité (CACES, CATEC, etc.).
La formation à la sécurité renforcée
Les salariés sous contrat de travail à durée déterminée et les salariés temporaires sont souvent les plus exposés au risque d’accident du travail. Par conséquent sont établies des dispositions particulières de prévention, principalement une formation à la sécurité renforcée, dès lors qu’ils sont affectés à des travaux à risques particuliers. L’employeur doit établir la liste des postes présentant « des risques particuliers pour la santé et la sécurité », après avis du médecin du travail et du CHSCT ou du CSE. a La formation renforcée à la sécurité se définit comme : • D’une part, la nécessité absolue d’une réelle formation dont le programme et les modalités, notamment la durée, sont soumis pour avis au comité d’hygiène, de sécurité et de conditions de travail et au médecin du travail. • D’autre part, comme contenant des informations complètes sur les risques du poste de travail mais aussi éventuellement de l’environnement de travail pour la santé et la sécurité du salarié. D’une manière générale, l’accueil et l’information des intérimaires doivent être adaptés aux problèmes spécifiques en matière de sécurité à la fois du poste de travail auquel ils sont affectés, mais aussi à la particularité de leur contrat de travail. Il faut alors veiller tout particulièrement à ce que l’encadrement de ce type de salarié soit suffisant au regard des risques liés aux tâches qui leur sont confiées (tutorat).
Décryptage
Les atouts de la formation PRAP
La démarche de Prévention des Risques liés à l’Activité Physique a pour objectif de permettre au salarié de participer à l’amélioration de ses conditions de travail, de manière à réduire les risques d’accidents du travail ou de maladies professionnelles. NOTRE RÉDACTEUR DAVID LAVIGNY, Contrôleur de sécurité – Direction de la Prévention des Risques Professionnels, CGSS RÉUNION (Source : INRS)
Quelques repères
A la fin des années 60, la prise en charge des risques liés à l’activité physique en entreprise, ne se faisait que par la formation des salariés à la manutention manuelle, aux techniques de lever-porter. Ces formations portant sur les gestes et postures trouvent alors rapidement leurs limites, car ces techniques gestuelles ne peuvent pas être adoptées dans le cas de nombreuses situations de travail. En une trentaine d’années, la réfléxion autour de cette problématique a donc progressivement évolué : en prenant en compte les situations de travail qui créent ces gestes et postures, et en positionnant le professionel comme un acteur majeur de la prévention dans l’entreprise. Dans cette logique, c’est une véritable démarche de Prévention des Risques liés à l’Activité Physique qui est proposée par l’INRS, par le biais de la formation PRAP en 2001. Elle a pour objectif de permettre au salarié de participer à l’amélioration de ses conditions de travail, de manière à réduire les risques d’accidents du travail ou de maladies professionnelles.
Les acteurs de la démarche
Cette démarche repose en priorité sur 3 acteurs : • Le Dirigeant, qui initie, développe un projet de prévention des Risques Professionnels dans son entreprise (projet de prévention dans lequel s’insère la démarche PRAP), et qui de manière plus générale, manage et pilote la Santé et Sécurité au Travail de son entreprise. C’est aussi celui qui représente l’engagement de l’encadrement, qui est indispensable à la démarche. Celle-ci étant suceptible de conduire à des modifications organisationnelles, techniques ou humaines de l’entreprise. • Le Formateur, un autre acteur de la prévention,
dont le role est d’accompager l’entreprise, d’animer la démarche, et les formations/Action. • L’Acteur PRAP (le Professionnel), c’est le premier acteur de la Prévention des Risques liés à l’Activité Physique dans son entreprise. Il a une bonne connaissance de son activité et des risques de son métier, et participe activement à l’analyse de sa situation de travail afin d’identifier les différentes atteintes à la santé susceptible d’être encourues. Il est capable de mobiliser les acteurs de la prévention dans l’entreprise, et de proposer à sa hiérarchie, des améliorations technique ou organisationnelles d’aménagement de son poste de travail.
La formation
Dans ses fonctions de chef d’entreprise et de pilote du projet PRAP, le Dirigeant devra suivre une formation d’une journée, au management de la Santé et Sécurité au travail, et au développement d’un projet de prévention des Risques professionnels dans son entreprise. Cette journée devra dans la mesure du possible être organisée en lien avec les CARSAT / CGSS. Pour l’acteur PRAP, le dispositif se décline en trois options. La durée de la formation dépendra de l’option choisie : • 14 heures pour les salariés des secteurs industrie, BTP, commerce et activités de bureau (formation acteur PRAP IBC). • 14 heures pour les salariés du secteur de la petite enfance (formation acteur PRAP PE). • 21 heures pour les salariés du secteur sanitaire et social (formation acteur PRAP 2S). Le différentiel d’heures avec les autres filières s’explique par la présence de contenus liés à l’apprentissage des techniques de
manutention des personnes à mobilité réduite. Pour les autres secteurs, les compétences acquises en formation PRAP IBC sont transposables à toutes les autres activités. La formation est délivrée par un Formateur PRAP certifié (IBC, PE ou 2S) par le réseau Assurance maladie risques professionnels / l’INRS. Ce formateur peut être interne à l’entreprise, ou appartenir à un organisme de formation indépendant, habilité par ce même réseau.
Validation de la formation
Le stagiaire ayant réussi les évaluations à l’issue de la formation, recoit un certificat d’Acteur PRAP de l’INRS valable 24 mois, à l’issue desquels le stagiaire devra suivre une mise à niveau de ses compétences d’une durée de 7 heures.
Coût
Le coût d’une formation acteur PRAP assurée par des organismes de formation est laissé à l’appréciation des organismes en question. Il peut être pris en charge dans le cadre du financement de la formation professionnelle continue.
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Prévention § Santé au Travail
Décryptage
Quelles solutions s’offrent à vous pour un désenfumage efficace dans vos locaux ?
L’efficacité d’un désenfumage ne repose pas uniquement sur la technique utilisée, le facteur faisabilité étant prépondérant en la matière. NOTRE RÉDACTEUR COMMANDANT DIDIER VALMY-DHERBOIS – SDIS 971
De quoi s’agit-il ?
Selon le Larousse, le désenfumage est défini comme l’évacuation des fumées d’un local ou d’un bâtiment en feu. Nous dirons que c’est la mise en œuvre de moyens permettant de : – faciliter l'évacuation des occupants ; – limiter la propagation de l'incendie ; – permettre l'accès des locaux aux sapeurspompiers. Il existe deux façons d’extraire les fumées : – le désenfumage naturel ; – le désenfumage mécanique. Le principe, quelle que soit la solution choisie, est de ramener de l’air frais d’un côté, de préférence en partie basse, et d’extraire les fumées chaudes d’un autre côté en partie haute en raison de la densité de ces dernières qui sont plus légères que l’air frais. L’évacuation des fumées peut donc être assurée par des ouvrants en façade, des exutoires en toiture ou par des bouches raccordées à des conduits.
Le désenfumage naturel
Ce désenfumage se fait naturellement par tirage thermique selon le principe expliqué précédemment. Il est réalisé soit directement par des exutoires ou des ouvrants en façade, ou soit par l'intermédiaire de conduits.
Le désenfumage mécanique L'extraction des fumées est cette fois
effectuée par un aspirateur qui les oriente dans un conduit et les rejette à l'extérieur. Le désenfumage mécanique ne doit jamais être utilisé pour désenfumer des escaliers. En effet dans le cas où les fumées proviendraient d’un local attenant à l’escalier, l'extraction mécanique pourrait alors dangereusement favoriser la propagation des fumées dans cet escalier rendant celui-ci inaccessible pour les personnes souhaitant évacuer le bâtiment. a Amenée d'air neuf : L’air frais doit évidemment être capté dans une zone à l’abri des fumées. a Amenée d'air naturelle : L'air frais entre par la dépression créée par l'évacuation des fumées, il s'agit : – des ouvrants en façade ; – des portes des locaux à désenfumer donnant sur l'extérieur ou sur des volumes largement aérés ; – des escaliers non encloisonnés ; – des bouches. a Amenée d'air mécanique : L'air frais est soufflé par des bouches. Dans un même local ou circulation à désenfumer, il ne faut jamais mêler des amenées d'air naturel et mécanique, il pourrait se créer des flux préférentiels qui rendraient le désenfumage totalement inefficace. a Mise à l'abri des fumées : Cette méthode n'est autorisée que pour les escaliers, et exceptionnellement pour les circulations horizontales ou les espaces d'attente sécurisés, lorsque le désenfumage
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naturel ne peut être assuré. Elle consiste à souffler dans le volume à protéger et de créer une surpression. Pour que la surpression soit suffisante mais que l'ouverture des portes donnant sur le volume reste possible facilement, la surpression doit être comprise entre 20 Pa et 80 Pa. De plus, pour les escaliers, le débit de soufflage doit être réglé pour assurer une vitesse de passage de plus de 0,5 m/s à travers la porte d’accès ouverte du niveau sinistré, les autres portes étant fermées. Il ne s'agit pas exactement de désenfumage puisqu'il n'y a pas d'extraction des fumées, la surpression empêche les fumées d'entrer, tous les locaux adjacents doivent alors obligatoirement être désenfumés. a Commande du désenfumage : Quel que soit le mode de fonctionnement du système, le désenfumage doit toujours pouvoir être déclenché manuellement. Suivant le type d'ouvrage, le règlement de sécurité peut imposer un déclenchement par une détection automatique. L’efficacité d’un désenfumage ne dépend pas de la technique utilisée. Il y a des désenfumages naturels qui sont aussi efficaces que des désenfumages mécaniques. L’utilisation de l’une ou l’autre réside dans la faisabilité de ce désenfumage. Il n’est pas techniquement possible de mettre du désenfumage naturel partout comme la règlementation n’autorise pas non plus l’utilisation du désenfumage mécanique dans les escaliers dans les ERP.
Décryptage
L’apport de SEIRICH pour l’évaluation du risque chimique dans votre entreprise En créant le logiciel Seirich, l’INRS et ses partenaires ont souhaité apporter aux entreprises une aide à l’évaluation des risques chimiques, quelles que soient leur taille ou leurs connaissances en la matière. NOTRE RÉDACTRICE VIRGINIE GOSSELIN, Contrôleur de Sécurité – CGSS GUYANE
De quoi s’agit-il ? On retrouve les produits chimiques dans tous les secteurs d’activité : colles, ciments, fluides d’usinage, dégraissants, colorants, poussières de bois… Ils peuvent être utilisés de façon délibérée en tant que substances (pures) ou plus fréquemment en tant que mélanges : synthèse industrielle, analyse en laboratoire, traitement de surface, nettoyage… Mais ils peuvent également être émis par une activité ou un procédé sous forme de poussières (meulage), fumées (soudage), vapeurs, gaz ou brouillards (découpe de métal sous fluide). De nombreux travailleurs y sont exposés, parfois sans même en avoir conscience.
Pourquoi évaluer risques chimiques ?
les
La dangerosité des produits chimiques est souvent minimisée ou ignorée, car pour beaucoup, les effets ne sont pas immédiats. Lorsqu’ils entrent en contact avec le corps humain (par les voies respiratoires, la peau ou la bouche), ils peuvent provoquer : – des intoxications ou effets aigus, plus ou moins graves (œdème pulmonaire, empoisonnement, brûlures…) ; – des intoxications chroniques : le contact répété, même à de faibles doses, peut alors porter atteinte aux poumons, aux nerfs, aux reins… et, parfois même, être à l’origine de cancers (sinus, vessie, leucémie…). Les produits chimiques utilisés dans l'entreprise peuvent déclencher incendies et explosions. Ils peuvent avoir des répercussions sur l'environnement, notamment en cas de dysfonctionnements (déversements accidentels, ruptures de confinement, fuites...). Pour les entreprises, repérer les produits, mélanges et procédés chimiques dangereux pour évaluer les risques chimiques est donc une démarche indispensable. Mais
lorsqu’on ne possède pas les connaissances techniques et réglementaires en la matière, on peut vite être rebuté et découragé à la simple lecture des initiales : FDS (Fiche de Données de Sécurité), CMR (Cancérogène, Mutagène, Reprotoxique), VLEP (Valeur Limite d’Exposition Professionnelle)…
Une solution au service des TPE comme des grandes entreprises Face à ce constat, l’INRS (Institut National de Recherche et de Sécurité), en partenariat avec la Direction Générale du Travail, la Direction des Risques Professionnels (CNAMTS, CARSAT et CRAMIF) et des organisations professionnelles (UIC, UIMM, CNPA et SIPEV) a développé en 2015 un logiciel d’aide à l’évaluation des risques chimiques : SEIRICH pour Système d’Evaluation et d’Information sur les Risques Chimiques. Modulaire, Seirich s’adapte à son utilisateur. Un quizz permet de tester ses connaissances et de déterminer son niveau de prise en main du logiciel : • Niveau 1 : pour une personne ayant peu ou pas de compétences sur le risque chimique ; l’évaluation est plus rapide et moins technique pour mettre en place les fondamentaux de la prévention sans décourager les néophytes. • Niveau 2 : niveau intermédiaire pour mettre en œuvre l’évaluation et la prévention des risques en schématisant et compartimentant les activités afin de gagner en précision. • Niveau 3 : pour les personnes expertes en risque chimique (l’évaluation de Seirich est complétée par leur expertise et des méthodes d’évaluation complémentaires, telles que des VLEP (Valeur Limite d’Exposition Professionnelle), du biomonitoring, etc.).
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Cet outil informatique apporte un soutien aux entreprises pour les différentes phases : – inventaire : les fiches peuvent être pré-remplies grâce à une photo d’étiquette ou une FDS* téléchargée, ou en important un inventaire pré-existant ; de même, en renseignant son activité, l’utilisateur se verra proposer des produits ou substances dangereuses (émission de moteur diesel, fumées de soudage) ; – hiérarchisation : les produits et agents chimiques émis sont classés selon les aspects santé, incendie/explosion et environnement ; – risque résiduel : ce niveau évalue la mise en œuvre de bonnes pratiques, de moyens de prévention et de protection existants ; – plan d’action : substitution de produit dangereux, élimination de ceux inutiles, amélioration du confinement des procédés, protections collectives pour limiter les expositions… l’entreprise reste libre d’accepter ou refuser les propositions de Seirich; – fonctionnalités connexes : éditeur d’étiquette, mise à disposition d’informations techniques et réglementaires ciblées, simulations pour tester une substitution de produit ou une modification technique, etc. Téléchargeable gratuitement en ligne, Seirich est régulièrement actualisé au gré des évolutions réglementaires, des avancées des connaissances techniques et scientifiques ainsi que des besoins utilisateurs. Toutefois, les données sont enregistrées sur l’ordinateur de l’entreprise et restent confidentielles. Pour toute question, un service d’assistance (hotline) a été développé et plus de 150 référents issus des organisations partenaires et des services de santé au travail ont été formés. Alors n’hésitez plus : rendez-vous sur www.seirich.fr !
Prévention § Santé au Travail
Pratique
Un outil pour évaluer les interventions de prévention RPS-TMS L’INRS propose aujourd’hui un guide méthodologique approprié. NOTRE RÉDACTEUR JULIEN JACQUES, Responsable du Service Prévention – DIRECTION DES RISQUES PROFESSIONNELS, CGSS MARTINIQUE
De quoi s’agit-il ?
Depuis les années 2000, les interventions de prévention des Risques Psychosociaux (RPS) et des Troubles Musculo-Squelettiques (TMS) se sont multipliées. Face aux défis que représente la prévention des thématiques multifactorielles et faute de méthodes d’évaluation adaptées, un guide méthodologique pour permettre l’évaluation des interventions de prévention RPSTMS est aujourd’hui proposé par l’INRS. Le guide Évaluer les interventions de prévention des RPS– TMS, Guide à l'usage des intervenants, s'adresse à tous les professionnels qui conduisent des interventions de prévention dans les entreprises - qu'ils soient consultants, préventeurs institutionnels ou intervenants en services de santé au travail - et qui souhaitent tirer des enseignements des interventions qu'ils conduisent.
Pourquoi évaluer une démarche de prévention ?
L’évaluation peut prendre différentes formes selon les objectifs qu’elle vise, les acteurs qu’elle implique et les méthodes auxquelles elle a recours. L’évaluation permet à l’intervenant de prendre du recul vis-à-vis de l’action qu’il a menée et de tirer des enseignements de l’expérience acquise. Les bénéfices de la
TMS sont regroupés en 5 thèmes : • L’évolution des acteurs et les systèmes d’acteurs. • La transformation des organisations et des situations de travail. • La réduction des facteurs de risque et l’augmentation des ressources. • L’évolution de la santé des opérateurs. • L’évolution de la performance de la structure bénéficiaire.
démarche d’évaluation proposée dans ce guide vont au-delà de l’amélioration de la pratique de l’intervenant.
Les mesures de prévention
La démarche d’évaluation s’articule autour de 4 étapes : • ÉTAPE 1 : La préparation de l’évaluation. Cette étape est dédiée à la préparation du projet d’évaluation. • ÉTAPE 2 : La détermination des effets attendus et la définition des critères d’évaluation. Cette étape vise à répondre aux questions : « comment déterminer les effets attendus d’une intervention dans une perspective d’évaluation ? » et « sur quelles bases pourra-t-on déterminer que les effets attendus se sont produits ? ». Elle est réalisée par le comité d’évaluation. • ÉTAPE 3 : Le recueil des données. • ÉTAPE 4 : L’analyse des résultats et l’extraction des enseignements. Cette étape a pour but d’analyser les données recueillies et de dresser un bilan de l’intervention en tenant compte du contexte spécifique dans lequel elle s’est déroulée et des événements indépendants de l’intervention, positifs ou négatifs, qui ont pu survenir au cours de son déroulement. a Les effets possibles d’une inter-
Ce guide est téléchargeable sur le site www.inrs.fr
vention de prévention des RPS et
Optimisez vos performances managériales et maitrisez les risques de votre activité Votre système de management interne sur-mesure ! Pas de certification officielle Une démarche basée sur les référentiels actuels. Mise en avant de la stratégie de l’entreprise et de sa politique Qualité Outils (méthode des 5 M, des 5 S, planification, leadership) Possibilité de se certifier en moins de trois mois en cas de besoin
Formation
Accompagnement
ISO 9001V2015 : lecture pas à pas ISO 9001V2015 : approche processus ISO 14001 V2015 approche environnementale ISO 22000 : management de la sécurité des aliments Auditeur interne Auditeur externe Responsable Qualité et pilote processus
Mise en place du référentiel ISO 9001V2015 Mise en place du référentiel ISO 14001V2015 Mise en place du référentiel ISO 22000 Audits internes et externes
06 96 25 72 21 / 06 90 74 59 02
www.br2consulting.fr
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br2fr@orange.fr
Pratique
Comment bien choisir les équipements de protection individuelle pour vos travailleurs ? Les équipements de protection individuelle (EPI) ont pour but de protéger les travailleurs contre un ou plusieurs risques et interviennent en complément des autres mesures de prévention, notamment la protection collective. Ces EPI sont cruciaux dans la vie de l’entreprise et des salariés. NOTRE RÉDACTEUR ALICK MARVEAUX, Chargé de Développement Durable – CHAMBRE DE MÉTIERS ET DE L’ARTISANAT DE RÉGION MARTINIQUE
L’évaluation des risques
Avant de choisir les équipements nécessaires à l’activité, il faut identifier et évaluer les risques. Cette évaluation permet à l’employeur de définir les mesures de prévention prioritaires afin de préserver la santé et la sécurité du salarié. L’objectif étant d’éliminer ou de réduire les risques. Il doit être pris en compte : – l’importance des risques ; – la fréquence d’exposition aux risques ; – la caractéristique du poste de travail ; – la performance des EPI à utiliser. Les mesures de protection collective doivent être mise en place prioritairement aux dispositifs de protection individuelle. Toutefois, si les mesures de protection collective s’avèrent insuffisantes ou impossible à mettre en place, l’employeur devra mettre à disposition des salariés des EPI.
Les conditions de mise à disposition du matériel
• L’employeur doit déterminer les conditions de mise à disposition et d’utilisation des EPI prévues par la règlementation, ceci devant se faire après consultation du CHSCT (ou à défaut les délégués du personnel). • Les équipements doivent être fournis gratuitement au personnel et sont destinés à un
usage personnel. • La nature de l’EPI et les circonstances peuvent entrainer une utilisation par plusieurs personnes, dans un tel cas des mesures appropriées doivent être mise en place afin d’éviter tout problème d’hygiène ou de santé des utilisateurs. • Lors de l’évaluation des risques ou l’employeur peut se faire conseiller par un service de santé au travail ou la Caisse générale de sécurité sociale.
Le choix des EPI
Il s’agit de choisir le matériel adapté après avoir déterminé les risques et les procédures de mise à disposition. Lors du choix des EPI il faut prendre en compte : • Les contraintes de la situation de travail (manutention ou impératifs de dextérité…). • La compatibilité avec les principes d’ergonomie (confort thermique, aisance des mouvements, pas d’irritation pour la peau ou de frottement…) afin d’éviter une gêne complémentaire dans la réalisation des activités du salarié. • La compatibilité des EPI entre eux et de s’assurer de ne pas créer de nouveaux risques ; • Les performances des EPI : ces dernières sont imposées au fabricant de
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façon règlementaire. Il doit respecter des règles techniques et des procédures de certifications strictes. Les équipements sont évalués sur la base de normes qui fixent les méthodes d’essais et les exigences de performance. Ces normes peuvent être françaises ou en cas d’harmonisation, européennes (CE). • Dans certains cas la règlementation peut imposer à l’employeur les types d’EPI adaptés, par exemple lors des opérations comportant un risque d’exposition à l’amiante. • Il est possible que la règlementation oblige l’ajustement de l’EPI à la morphologie de l’utilisateur, ce qui conditionnera son efficacité. • Avant de faire un choix définitif, il est judicieux de retenir plusieurs modèles d’un EPI et de prévoir une période d’essai. Les essais par le personnel permettent d’évaluer si les EPI ne sont pas à l’origine d’inconfort, de gêne et de difficulté de port. Il est d’autant plus important d’associer les salariés à cette démarche afin de rendre le port des EPI plus facile et éviter les réticences ou les rejets du port de ces derniers. Dans le cadre de la mise en place d’EPI dans votre entreprise il pourra être utile de solliciter les conseils d’organismes spécialisés comme la CGSS ou la médecine du travail.
Prévention § Santé au Travail
Un Métier à la Loupe
Ambulancier, un métier qui n’échappe pas au danger L’ambulancier est un professionnel qui assure le transport sanitaire de patients vers une installation médicale. Il est exposé à plusieurs risques liés notamment à la conduite automobile, la manipulation des patients, l’environnement des lieux d’intervention. NOTRE RÉDACTRICE LOREN GALLONDE, Directrice Service Développement et Animation Economique – Chambre de Métiers et de l’Artisanat de Région Martinique
Des risques multiples
L’ambulancier assure la prise en charge et le transport sanitaire soit en situation d’urgence (malaises cardiovasculaires, accouchements imminents, accidentés, blessés, …) soit sur prescription médicale. Il est confronté à des risques professionnels multiples : • Risques physiques dus à la manipulation de patients, à la conduite automobile prolongée. • Risques biologiques du fait de l’exposition aux pathologies des malades, des blessés. • Risques chimiques par contact aux produits médicaux, détergents, désinfectants. • Risques psychologiques dus au côtoiement avec des personnes souffrantes, aux conditions de travail (embouteillages, respect du code de la route, travail de nuit, catastrophes,…). a Les risques physiques : Les troubles musculo-squelettiques (dus à la posture statique, aux mauvais réglages du siège, suspension défectueuse du siège, …), les chutes de plain-pied (trébuchements à la descente du véhicule, lors d’intervention dans des lieux exigus, encombrés,... ), les blessures lors de l’utilisation des équipements, les traumatismes liés à la manipulation des patients (dorsalgies, cervicalgies, douleurs articulaires,…) les accidents de la route (dus au mauvais état du véhicule, à la conduite du conducteur…), à la fatigue, sont quelques risques physiques auxquels s’exposent l’ambulancier. a Les risques chimiques : L’exposition aux produits chimiques (désinfectants, détergents), pharmaceutiques et médicaux (latex, anesthésiques …) dans l’espace confiné de l’habitacle du véhicule est source de risques chimiques respiratoires, cutanés, susceptibles de réactions d’irritation, d'hypersensibilisation. a Les risques biologiques : Le risque biologique est présent du fait de la proximité du patient, du contact manu porté avec les surfaces inertes, matériels,
accessoires contaminés par des virus hématogènes lors du nettoyage, de la désinfection des matériels et instruments médicaux contaminés. a Les risques psychologiques : La confrontation notamment avec la souffrance, le travail de nuit, les jours fériés, l’agression physique (coups, projections d’objets, morsures, …) ou verbale (cris, injures..), les difficultés à concilier exigences déontologiques et administratives peuvent conduire au stress.
Les mesures de prévention
Les premiers moyens de prévention pour pallier les risques professionnels des ambulanciers : • Le Document Unique de Sécurité pour apprécier environnement matériel, technique, efficacité et utilisation des moyens de protection, actions de prévention complémentaires. • Le respect des règles d’hygiène, des équipements de protection adaptés, la vaccination et la formation du personnel. a Concernant la prévention des risques
routiers : • Former les conducteurs à la bonne conduite (position du siège, volant, mains, rétroviseurs…). • Choisir des véhicules peu soumis aux vibrations. • Organiser les déplacements (itinéraire, accessibilité, procédure de gestion des retards, d’accidents, ….). • Contrôler l'état des véhicules (mécanique, pneumatique, …) notamment avec les contrôles obligatoires (révision, contrôle technique). • Organiser les rythmes de travail (limitation des horaires atypiques, recours au Système d’Informatique Embarquée pour optimiser les trajets, faciliter les communications entre le centre et le véhicule).
a Afin de prévenir risques biologiques et chimiques, des précautions générales d'hygiène :
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• Désinfecter la cellule sanitaire, utiliser du linge à usage unique. • Aérer, ventiler le véhicule, nettoyer, désinfecter les surfaces souillées avec des produits et une fréquence appropriés. • Laver les mains entre chaque transport ou utiliser une solution hydro-alcoolique à défaut. • Avoir une tenue vestimentaire adaptée : manches courtes, blouse tunique pantalon. • Porter des gants en latex en cas de risque d’exposition au sang. • Avoir une procédure de suivi des DASRI : conteneurs adaptés pour l’élimination des matériels de soins, produits souillés ou à risque infectieux, matériels piquants/ tranchants dans un emballage fermé étanche. • Effectuer les vaccinations (tétanos, diphtérie, poliomyélite, hépatite, grippe,…). a La mise à disposition et l’utilisation de moyens techniques pour prévenir les risques physiques : • Suivre les formations PRAP 2S (Prévention des Risques liés à l'Activité Physique Sanitaire et Social) et PMR (Manutention Personne à Mobilité Réduite). • Porter des chaussures à semelles antidérapantes. • Utiliser des aides à la manutention. a S’agissant du risque psychologique : • Former aux aspects psychologiques du métier, de détection des situations à risque. • Limiter les horaires atypiques. • Informer sur les conduites à tenir en cas d’agression physique ou verbale.