N°3 - Janvier 2013
Prévention Santé au Travail
VIOLENCES AU TRAVAIL :
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POURQUOI ENGAGER DU PERSONNEL PRÉVENTION DANS VOTRE ENTREPRISE ?
PRATIQUE
TOUS LES CONSEILS POUR OPTIMISER VOTRE DOCUMENT UNIQUE !
Prévention Santé au Quotidien HYPERTENSION ARTÉRIELLE LE TAUX DE MORTALITÉ DEUX FOIS PLUS ÉLEVÉ À LA RÉUNION ! RÉTINOPATHIE DIABÉTIQUE COMMENT LE DIABÈTE S’ATTAQUE À L’ŒIL…
Risques Majeurs LES RÈGLES D’OR POUR ÉVITER DE DÉCLENCHER UN FEU DE FORÊT !
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À LA UNE ALCOOL AU TRAVAIL :
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Avec la collaboration de : ISSN 2115-2527 – 4.50 € C.G.S.S. Réunion
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DIECCTE
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édito
Prévention Réunion
Victorin LUREL
Ministre des Outre-mer "La prévention des risques : une étape essentielle à la recherche des meilleures conditions de travail pour les salariés..."
L
espace d’écoute dans les entreprises. Ainsi, la place du Médecin du travail est centrale et a vocation à s’accroitre pour préserver la santé des travailleurs. Tous les leviers doivent être utilisés et notamment ceux relevant de la responsabilité sociale des entreprises. C’est là le chantier principal des années à venir, en particulier dans les outre-mer où nos entreprises sont souvent de petite taille et ont peu de moyens à consacrer à ces efforts. La prévention des risques naturels majeurs est également un enjeu important dans nos territoires confrontés, parfois de façon cumulative, aux phénomènes volcaniques, aux tsunamis, aux cyclones et aux séismes. La responsabilité de l’Etat est de faire travailler étroitement, en réseau, l’ensemble de ses services. Aux côtés des acteurs privés, leur mobilisation coordonnée est en effet nécessaire et indispensable pour mettre en œuvre des politiques publiques efficaces de prévention.
a notion de qualité de vie au travail est essentielle pour les salariés. Elle recouvre non seulement l’environnement physique, mais également tout ce qui est d’ordre social et relationnel : les possibilités de développement personnel, la reconnaissance, la conciliation entre la vie professionnelle et la vie privée, la qualité de l’organisation du travail ou encore la prévention des risques encourus dans l’environnement professionnel. Plus encore que la santé au travail, on recherche aujourd’hui le bien-être au travail. Force est de reconnaître toutefois que les Plans "Santé au travail" 2005-2009, puis 2009-2012, n’ont pas abordé la question dans sa totalité et n’ont pas été suffisamment efficaces. Il faut ainsi avoir une vision toujours plus large intégrant les nouveaux risques identifiés : les risques psychosociaux, les risques de troubles musculo-squelettiques, les risques toxiques,… qui constituent des dangers extrêmement importants et des causes de souffrance pour les salariés qu’il convient de limiter le plus possible. La prévention des risques constitue alors la première étape essentielle à la recherche des meilleures conditions de travail pour les salariés. Il est primordial d’entretenir un
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éditos
PRÉVENTION AU TRAVAIL
"Intégrer la prévention dans les très petites entreprises (TPE)..." es très petites entreprises (TPE) composent l'essentiel de notre tissu Lartisanal. Porte d'entrée dans l'initiative
"La sécurité et la qualité de vie au travail : une démarche collective et permanente..."
I
l y a 30 ans, au moment où se votait, le 23 décembre 1982, la loi créant les CHSCT on ne parlait pratiquement que de deux réalités : les accidents du travail et les maladies professionnelles, les uns et les autres étant – apparemment – bien identifiés. Aujourd'hui, l'actualité sociale est de plus en plus marquée par des réalités nouvelles aux noms parfois trop barbares à mon goût : "troubles musculosquelettiques", "risques psycho-sociaux", "stress", "dépression", "burnout", et même suicide. Élu d'une ville ouvrière (Roanne dans la Loire), j'avais pu prendre la mesure des conditions de travail des femmes comme des hommes, ce qui m'avait sans doute sensibilisé de façon très concrète à ces questions. C'est pourquoi, il m'est apparu qu'une politique progressiste devait avoir aussi une composante "sécurité et qualité de vie au travail", d'où la création des CHSCT comme une institution représentative du personnel à part entière. 30 ans plus tard, l'avenir a donné pleinement raison à cette démarche ; notons à cet égard qu'il a fallu le même temps pour que la fonction publique s'y associe enfin. En effet, l'ultralibéralisme financiarisé et mondialisé prônant la compétition sans retenue et la quête du profit immédiat et maximum a durci les rythmes et les conditions de travail cependant que la multiplication des innovations, notamment technologiques, rendait plus instable que jamais la vie des entreprises entraînant restructurations, délocalisations et pertes de qualifications, le tout au détriment des hommes et des territoires. C'est pourquoi il est si important que l'action conjuguée des Comités d'Entreprise et des CHSCT permette, avec les directions, d'une part de prendre en compte ces évolutions et d'autre part d'anticiper sur celles à venir en ayant le souci des salariés et pas seulement celui des détenteurs du capital. Je dis souvent que "l'entreprise ne doit pas être le lieu du bruit des machines et du silence des hommes". Je souhaite donc que l'on puisse renforcer le dynamisme, déjà bien réel, des CHSCT par le droit d'expression dont la mise en œuvre n'a pas été à la hauteur de mes espérances. Je tiens à exprimer ma gratitude à toutes et à tous ceux qui ont fait vivre les CHSCT (syndicats, patronat, bureaux d'études, publications, professionnels de la sécurité et bien sûr administration du travail) et à les inviter à poursuivre leur engagement à la Réunion comme partout ailleurs en France métropolitaine et Outre-mer.
économique pour de nombreux entrepreneurs, l'artisanat fait travailler sur l'île 26 150 salariés dans 14 430 entreprises, soit un total de 40 580 emplois au total. Il a généré un Chiffre d'Affaires de 1,6 milliard d'euros en 2011. Rapporté à l'économie locale, l'artisanat représente une entreprise réunionnaise sur trois et 15% de la population active occupée. Une multitude de petites unités interviennent dans des activités très diverses. On dénombre ainsi plus de 250 métiers répartis en quatre grands secteurs : Bâtiment (43%), services (28%), production (17%) et alimentation (12%). La Chambre de Métiers et de l'artisanat forme et accompagne à la fois les salariés et les chefs d'entreprise dans de nombreux domaines qui touchent l'ensemble de l'activité économique et dont font partie les risques professionnels. À la demande de nos artisans chefs d'entreprise, nous avons créé en 2012 des supports d'animation ludiques utilisant des photos, des situations vécues, et permettant à chacun de s'exprimer. En effet, lors de l’étude réalisée en 2011 sur le Document Unique d’Evaluation des Risques Professionnels dans les entreprises réunionnaises, les employeurs des TPE ont émis le souhait d’avoir à leur disposition des outils simples et pratiques pour les aider à améliorer les conditions de travail dans leurs entreprises. La boite de jeu "sécurité plus" a ainsi vu le jour ainsi que de nombreux autres supports : "a perdu son do", "chasse aux risques", "lé bon ou pas". Mettre à disposition des outils, des informations, des formations à nos entrepreneurs, c'est le rôle de notre chambre consulaire. Partenaire actif du réseau des préventeurs, nous sommes fiers de constater que les petites entreprises enregistrent finalement, des résultats honorables dans le domaine des risques professionnels ! Testez nos outils ! J'espère que vous serez nombreux à les emprunter, pour pouvoir engager le dialogue avec vos salariés sur le thème de la sécurité au sein de vos entreprises. Si les collaborateurs et les chefs d'entreprise préservent leur santé et apprécient de partir chaque matin travailler, les clients auront également plaisir à venir chez nos artisans. Bernard PICARDO
Jean AUROUX Ministre du travail (1981), à l’origine des Lois Auroux (1982) qui ont transformé le droit du travail avec notamment la création du CHSCT dont les 30 ans viennent d’être célébrés.
Président de la Chambre de Métiers et de l'Artisanat de Région Ile de la Réunion
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éditos Prévention au Quotidien
Risques Majeurs
"Paré pas Paré ? La Croix-Rouge
"La Prévention :
Française à la Réunion s’engage face aux risques naturels !"
contrainte ou bénéfice ?"
P
Le domaine de la prévention des risques est extrêmement vaste et complexe. La réglementation est multiple et évolue sans cesse. Ainsi, les constructeurs, les propriétaires et exploitants des établissements sont souvent désorientés et ne perçoivent les exigences réglementaires que comme des contraintes auxquelles ils doivent répondre. Il est donc important de rappeler la finalité de la démarche : assurer la sécurité des personnes. Dans un établissement recevant du public (ERP) par exemple, l’objectif n’est pas d’obtenir uniquement un avis favorable de la commission de sécurité le jour de la visite. Il s’agit de maintenir en permanence un niveau de sécurité satisfaisant pour les occupants. Au-delà d’une simple réponse aux obligations réglementaires, chacun doit faire preuve de pragmatisme et de bon sens afin de répondre à l’objectif général. Une démarche d’analyse des risques est souvent indispensable pour prendre un peu de recul et percevoir ce qui est prioritaire pour améliorer le niveau de sécurité. Aussi, dans le contexte économique difficile d’aujourd’hui, il est nécessaire de hiérarchiser ses actions et d’optimiser les moyens disponibles. De plus, le volet organisationnel de la sécurité d’un établissement et le suivi des actions est primordial. Il est impératif d’élaborer des procédures et des consignes connues de tous. La formation des personnels est donc un point clé. Trop d’exploitants dépensent des sommes importantes en moyens de secours alors que les employés sur site ne savent pas ou peu les utiliser. Enfin, la protection des biens et de l’environnement doit aussi être prise en compte. Elle permet de préserver un outil de travail et de minimiser les pertes d’exploitation. Elle contribue en outre à la préservation du patrimoine écologique exceptionnel de la Réunion. Cessons dès lors de percevoir la prévention comme une contrainte !
rès de 20 classes d’écoles primaires, le Grand Raid, la Fête de la Science, au total ce sont plus de 800 enfants réunionnais de 8 à 11 ans qui ont participé au Paré pas Paré en 2011 ! En effet, la Croix-Rouge française à la Réunion développe, via la Plate-forme d’Intervention Régionale dans l’Océan Indien (PIROI), un projet de réduction des risques intitulé Paré pas Paré. Celui-ci vise à sensibiliser la population aux risques naturels présents sur le territoire grâce à l’intervention de bénévoles. Financé par le Fonds Européen de Développement Régional (FEDER) et le Conseil Régional de la Réunion, le projet s’est amplifié en 2012 ! Entre juillet et août, les enfants de plusieurs centres de loisirs ont participé à la réalisation d’une exposition de sensibilisation aux risques présents dans leur commune. Cette exposition a été construite à partir de visites de terrain et de rencontres avec des professionnels de la gestion des crises qui leur ont permis de s’engager de manière responsable sur le chemin de l’autoprotection. A la rentrée scolaire 2012, d’autres classes de cycle III ont intégré à leur programme l’intervention des bénévoles, basée sur un kit pédagogique adapté aux élèves et permettant de transmettre des informations vitales de manière ludique et interactive (maquettes, jeux, quiz…). Le Grand Raid, la Fête de la Science ou encore la Journée Internationale de Prévention des Catastrophes sont autant de rencontres où des bénévoles sont présents auprès du grand public afin de partager des informations sur les risques et les comportements adaptés pour protéger sa famille. Vous pouvez retrouver des spots de prévention diffusés par Réunion 1ère, à la télévision, à la radio et sur internet pour connaître les consignes à suivre à cas de catastrophe. Ces informations sont également disponibles sur le site de la PIROI (piroi.croix-rouge.fr). Vous souhaitez nous rejoindre et devenir béné vole sur un projet ? N’hésitez pas à contacter la Plateforme d’Intervention Régionale de la Croix-Rouge au 0262.53.08.92 !
Lieutenant-Colonel Paul BOUCHERON Chef du groupement Gestion des Risques au SDIS 974 (Service Départemental d'Incendie et de Secours)
Henri-Claude ROBERT Président de la Délégation Départementale de la Croix-Rouge Française à La Réunion
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SRR-SCS au capital de 3 375 165€. RCS St-Denis 393 551 007. Photo : David Dijoux.
Carrément vous.
Quand on vous connaît, ça change tout. Après toutes ces années passées ensemble, vous et nous, on peut simplement dire qu’aujourd’hui… SFR, c’est carrément vous.
sfr.re 7
édito
Nos Rédacteurs Victorin LUREL (Ministre des Outre-mer), Nassimah DINDAR (Présidente du Conseil Général de la Réunion), Jean AUROUX (Ancien Ministre), Bernard PICARDO (Président de la Chambre de Métiers et de l’Artisanat de la Réunion), Henri-Claude ROBERT (Président de la CroixRouge Française – Délégation Départementale de la Réunion), Alain IGLICKI (Direction de la Prévention des Risques Professionnels CGSS), Laurence PAYET (Prévention CGSS), Xavier FAREL (Prévention CGSS), Christian BENARD (Prévention CGSS), Anne BOITA (Prévention CGSS), Dévy LEBLANC (Prévention CGSS), Evelyne RASSI (Prévention CGSS), Marie LUCAS (Prévention CGSS), Marion BLOQUET (Prévention CGSS), Toiliha ANLI NOUROUDINE (Centre de Gestion de la Fonction Publique Territoriale de la Réunion – CDGFPT 974), Guy-Noël SEVRIN (CDGFPT 974), Corinne DUBOIS (Chambre de Métiers et de l’Artisanat de la Réunion), Françoise FONTAINE (ARVISE-ARACT), Gwenola KERLOCH (ARVISE-ARACT), Frédérique BEDIER (ARVISE-ARACT), Lucile NATIVEL (AMDR – Association des Maires du Département de la Réunion), Monique RIQUEBOURG (ORS Réunion), Claire BERNEDE-BAUDUIN (ORS Réunion), Pascal LAPORTE (SISTBI), Dr Geneviève LIBERTINO (SISTBI), Olivier MARIN (SISTBI), Jérôme FRIBOURG (SISTBI), Lieutenant-Colonel Paul BOUCHERON (SDIS 974), Capitaine David DIJOUX (SDIS 974), Dr Patrick LALLEMAND (SDIS 974), Dr Jan-Dirk HARMS (Urgences SMUR – CHRGHSR), Alain LAURENT (SOCOTEC Réunion), Corinne PASCAL (Pôle Emploi Réunion-Mayotte), Olivier FOURNIER (Cabinet GPC2), Fabrice ISART (Cabinet ERGO 2C), Fanny GARNIER (Cabinet Élide), Clément VAUGIER (Cabinet Élide), Juliette BRIS (Cabinet SJA Conseil), Sophie PALMA D’AMORE (Cabinet SJA Conseil), Jean-Charles ARDIN (ex-DRIRE/DEAL RÉUNION), A.DAVID (Journaliste Prévention Santé), Office de l’Eau de la Réunion, ADEME, Association Française des Diabétiques, Institut National du Cancer, Institut National de Prévention et d’Education pour la Santé (INPES), Institut National de la Santé et de la Recherche Médicale (INSERM).
Relevons le défi de la Prévention !
H
ormones anti-âge, régime crétois, DHEA… On a beau nous promettre une éternelle jeunesse avec des recettes miracles et des potions magiques en tout genre, on ne peut rien pour stopper l’œuvre du temps. Inévitablement, notre horloge biologique tourne et nous rapproche chaque jour du… dernier jour. Evidemment, notre hyper optimisme peut nous pousser à croire que d’ici à ce fameux dernier jour, les chercheurs auront fini par trouver le "vaccin contre la mort". Oui mais voilà, il ne suffit pas de tenter d’éliminer les causes de mortalité les plus répandues ou de courir après les dernières avancées de la science pour espérer vivre longtemps. S’il y a, à ce jour, un véritable secret de longévité mondialement établi, c’est bel et bien celui de la Prévention. Une Prévention à appliquer à tous les rayons de notre quotidien et à instiller à nos enfants dès le plus jeune âge. Une Prévention à marteler chez les individus dont l’hygiène de vie et les conduites à risque peuvent favoriser l’apparition et le développement de maladies ; quand ce ne sont pas des troubles addictifs prononcés qui vont générer de terribles drames de société. Une Prévention à enseigner dans toutes les entreprises, aujourd’hui engagées dans une course effrénée à la productivité ; ces mêmes entreprises qui occultent souvent la santé de ceux qui sont le moteur de leur productivité, à savoir les travailleurs. Une Prévention, enfin, à généraliser auprès de nos populations sujettes aux risques majeurs dont on connait les effets dévastateurs. Les cyclones, éboulements ou incendies de forêt, entre autres, nous rappellent régulièrement que la nature sait faire valoir ses droits avec force vigueur. Le défi de la Prévention requiert que chacun de nous soit fermement disposé à s’investir dans l’apprentissage et le partage de règles élémentaires de protection, de sécurité et de survie sur un plan individuel et collectif. C’est à ce prix que tout le monde y gagnera : l’entreprise en matière de croissance, l’individu en matière de longévité et la société en matière notamment de coût de la santé publique.
Merci à tous de votre contribution et de vos nombreuses marques de soutien à cette action.
Prévention Réunion est publié aux Éditions Prévention 16, Rue Claude Chappe – Zac 2000 – 97420 Le Port Rédaction – Abonnements – Publicité : Tel. : 0262 55.15.05 – 0262 55.15.15 – Fax : 0262 55.15.20
www.preventionreunion.com
Dépôt Légal n°5496 – © Copyright Janvier 2013 – N°3 Imprimé à la Réunion Crédit Photos : Prévention Réunion© Maquette : La Patisserie graphique – Hanna Baranes Toute représentation ou reproduction intégrale ou partielle, faite par quelque procédé que ce soit, sans le consentement de l’auteur, est illicite et constitue une contrefaçon sanctionnée par les articles 425 et suivants du Code Pénal et L.335-2 et suivants du Code de la Propriété Intellectuelle (loi du 11 mars 1957).
ALBERT BENABOU – Rédacteur en chef
Notre Comité d’Éthique PARTENAIRES OFFICIELS Le comité d’éthique de Prévention Réunion est constitué de nombreux organismes officiels, experts, préventeurs, médecins, personnalités locales... qui contribuent chaque année à l’élaboration et à la validation des principaux axes rédactionnels du magazine. Ces acteurs-clés de la prévention et de la santé à La Réunion ont accepté de partager leurs connaissances, leur savoir-faire et leur expérience pour mieux vous informer et rendre accessibles des problématiques qui relèvent de leurs compétences. Nous tenons à remercier l’ensemble de ces partenaires pour leur disponibilité, leur soutien et leur engagement admirable pour faire vivre la Prévention à la Réunion. CAISSE GÉNÉRALE DE SÉCURITÉ SOCIALE (CGSS)
Prévention des Risques Professionnels – Ingénieur Conseil Régional : M. Alain IGLICKI – 0262 90.47.00 Service Information pour la Santé : Mme LAGACHERIE – 0262 90.47.19 www.cgss.re
DIRECTION DES ENTREPRISES, DE LA CONCURRENCE, DE LA CONSOMMATION, DU TRAVAIL ET DE L’EMPLOI (DIECCTE RÉUNION)
CHAMBRE DE MÉTIERS ET DE L’ARTISANAT DE RÉGION Président : M. Bernard PICARDO Chargée de Mission Qualité et Prévention : Mme Corinne DUBOIS 0262 21.04.35 www.artisanat974.re
DIRECTION DÉPARTEMENTALE DU SERVICE D’INCENDIE ET DE SECOURS (DDSIS)
Directeur : M. Jean-François DUTERTRE 0262 94.07.07 http://reunion.dieccte.gouv.fr/
CENTRE DE GESTION DE LA FONCTION PUBLIQUE TERRITORIALE DE LA RÉUNION (CDGFPT 974) Président : M. Michel DENNEMONT – Directrice Générale : Mme Marie-Josée NATIVEL Directeur Général Adjoint : M. Jean-Marie MARTIN – 0262 42.57.57 www.cdgreunion.fr
AGENCE DE SANTÉ OCÉAN INDIEN (ARS – OI)
Directeur : Colonel Jacques VANDEBEULQUE Chef du Groupement Gestion des Risques : Lieutenant-Colonel Paul BOUCHERON – 0262 90.76.00
SERVICE INTERENTREPRISES DE SANTÉ AU TRAVAIL DU BÂTIMENT & INTERPROFESSIONNEL Directeur : M. Olivier MOREAU – 0262 90.18.10 www.sistbi.re
OBSERVATOIRE RÉGIONAL DE LA SANTÉ
Directrice : Mme Chantal de SINGLY – 0262 93.94.95 Site web : www.ars.ocean-indien.sante.fr
Directrice : Dr Emmanuelle RACHOU 0262 94.38.13 www.ors-reunion.org
ARVISE – ARACT
CROIX-ROUGE FRANÇAISE
Directeur : M. Gilbert LA PORTE 0262 41.52.32 www.arvise.aract.fr
Délégation Départementale – Président : M. Henri Claude ROBERT 0262 90.96.60 www.croix-rouge.fr
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Sommaire 40 RISQUES ELECTRIQUES 40 Comment organiser la prévention du risque électrique dans votre entreprise ? 41 Habilitation électrique : Que dit la dernière loi ?
éditos 3 Victorin LUREL – Ministre des Outre-mer 4 Jean AUROUX – Ancien Ministre du Travail 4 Bernard PICARDO – Président de la Chambre de Métiers et d’Artisanat de La Réunion 6 Lieutenant-Colonel Paul BOUCHERON – Chef du groupement Gestion des Risques au SDIS 974 6 Henri-Claude ROBERT – Président de la Croix-Rouge Française (Délégation Réunion)
42 RISQUE INCENDIE 42 Comment maitriser le risque incendie dans un Etablissement Recevant du Public (ERP) ? 43 Risque Incendie ERP : Les règles d’or pour une évacuation réussie ! 44 RISQUES LIÉS À L’INTERVENTION D’ENTREPRISES EXTÉRIEURES 44 Analyser les risques liés à la sous-traitance 45 45 45 46 47
67 Nassimah DINDAR – Présidente du Conseil Général de la Réunion
Actualité 12 14 15 15 19
Médecine du travail : Des nouvelles règles depuis le 1er juillet 2012 ! La réforme HST dans la Fonction Publique Territoriale se précise ! Prévention dans les collectivités territoriales : Quelles actions pour demain ? La médecine de prévention dans la Fonction Publique Territoriale évolue ! Les dernières statistiques des accidents du travail à la Réunion
48 RISQUE ROUTIER AU TRAVAIL 48 Une association pour la promotion du risque routier en entreprise : l’ASSER
SUPPLÉMENT PRATIQUE RÉUNION
Prévention au Travail 16 16 17 18 19
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RÉFLEXION Sur quoi repose la qualité de vie au travail ? Bien comprendre les contours de la prévention de la pénibilité au travail Les seniors doivent-ils être ménagés dans l'entreprise ? Doit-on généraliser la formation à la sécurité ?
20 ÉTATS DES LIEUX 20 Prévention des risques liés aux nanomatériaux : Où en est-on ? 22 DOSSIER 22 Le CHSCT 30 ans après… 23 Le CHSCT dans la Fonction Publique Territoriale fait peau neuve ! 24 24 25 25
GROS PLAN L’IPRP, maillon fort de la prévention au travail ! Pourquoi engager du personnel prévention dans votre entreprise ? Travail posté en "trois huit" : un risque plus élevé de syndrome métabolique !
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PRATIQUE Tous les conseils pour optimiser votre document unique ! L’essentiel des vérifications périodiques dans votre entreprise Quels sont les avantages du système de management de la sécurité ?
Les Numéros utiles et infos pratiques pour chaque commune ST BENOIT – STE ROSE ST ANDRÉ – SALAZIE STE SUZANNE – BRAS-PANON – PLAINE-DES-PALMISTES ST DENIS STE MARIE LA POSSESSION – LE PORT ST PAUL – TROIS-BASSINS ST LEU – LES AVIRONS – ETANG-SALÉ ST LOUIS – CILAOS ST PIERRE LE TAMPON – ENTRE-DEUX – PETITE-ILE ST JOSEPH – ST PHILIPPE
Prévention Santé 67 68 68 69
29 À LA LOUPE 29 Travail temporaire : Des outils pour progresser 30 Grande distribution : une nouvelle recommandation pour limiter les risques liés aux manutentions 31 La politique Handicap de Pôle emploi 32 LA PRÉVENTION EN ACTION 32 Une action régionale de prévention dans les activités des matériaux de construction, de bricolage et les magasins populaires 33 Quel intérêt y a-t-il à analyser un accident du travail ?
RISQUES PSYCHOSOCIAUX Violences au travail : Agissez avant qu’il ne soit trop tard ! Une nouvelle loi sur le harcèlement sexuel ! Comment éviter de laisser le harcèlement s’installer sur le lieu de travail ? Comment détecter et gérer un cas de burnout dans votre entreprise ?
ACTUALITÉ Hypertension artérielle : Le taux de mortalité deux fois plus élevé à la Réunion ! Le risque d’infarctus nettement plus important chez les insuffisants rénaux ! La progression de l’insuffisance rénale à la Réunion ne faiblit pas !
70 GROS PLAN 70 Les maladies cardio-vasculaires : Première cause de mortalité à la Réunion ! 71 L’accident vasculaire cérébral (AVC) tue deux fois plus à la Réunion ! 72 URGENCE 72 Cancers du poumon : De redoutables tueurs ! 73 Cancer colorectal : Un simple dépistage peut vous sauver la vie ! 74 VIE PRATIQUE 74 Comment décrypter vos analyses de sang ? 75 Pourquoi a-t-on mal au dos ? 76 ZONE ROUGE 76 Rétinopathie diabétique : Comment le diabète s’attaque à l’œil… 77 Prévention Ophtalmo : Le glaucome peut rendre aveugle !
34 RISQUES LIÉS À L'ACTIVITÉ PHYSIQUE 34 Un Plan d’action national pour enrayer la progression des TMS 35 TMS et manutention des bouteilles de gaz : Quelle approche faut-il adopter ? 36 RISQUES LIÉS AUX ADDICTIONS 36 Alcool au travail : Quelles solutions d’urgence pour l’employeur ? 37 RISQUES LIÉS AUX AGENTS CANCÉROGÈNES, MUTAGÈNES, OU TOXIQUES POUR LA REPRODUCTION (CMR) 37 La CGSS et le RSI se coordonnent pour toucher les TPE 38 RISQUES LIÉS AUX CHANTIERS DE BTP 38 Le bilan des visites conjointes sur les chantiers du BTP
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Prévention Famille 78 78 79 80 80
Prévention § Secourisme 86 PREMIERS SECOURS 86 Comment réagir en cas d’arrêt cardiaque ? 87 Qu’enseigne-t-on lors d’une formation aux gestes qui sauvent ?
PROTECTION ENFANTS-ADO Quelles sont les règles d’or pour éviter les maladies contagieuses à l'école ? Dépistez l’obésité infantile le plus tôt possible ! Que faire pour protéger vos enfants contre les dangers d’internet ? Ce que les jeunes doivent savoir sur les Infections Sexuellement Transmissibles
Prévention Loisirs
81 SOCIÉTÉ 81 L’abus d’alcool continue de décimer de nombreuses familles à la Réunion ! 82 Accidents domestiques : Avez-vous pensé à sécuriser votre maison ?
88 LES DANGERS DE LA BAIGNADE 88 Les précautions indispensables pour se baigner en toute sécurité ! 89 Que faire en cas de noyade ?
Prévention § Santé Animale
Risques Majeurs
83 À LA LOUPE 83 Les premiers soins pour chats et chiens
90 LE DANGER EN MONTAGNE 90 A quels types de risques êtes-vous exposés en cas de randonnée ?
Prévention § Sécurité Routière
91 FEUX DE FORÊT 91 Comme s’organisent les secours en cas de feu de forêt ? 91 Les règles d’or pour éviter de déclencher un feu de forêt !
84 LE QUIZZ 84 Chauffeur ou Chauffard ? Faites le test !
Prévention § Développement Durable
84 LA ROUTE ET LES SECOURS 85 Comment organiser les secours en cas d’accident de la route ?
92 DÉCRYPTAGE 92 Gaz à effet de serre, eau, énergies renouvelables : De quoi parlons-nous exactement ? 93 MAITRISE DES ENERGIES 93 Une maison basse consommation, c’est possible ! 94 GESTION DES DÉCHETS 94 Collecte des ordures ménagères : Une activité non sans risques ! 95 Comment gérer vos déchets d’activités de soin ? 96 Réduction des déchets : Il est urgent d’agir ! 97 GESTION DE L’EAU 97 Comment contribuer au maintien d’une bonne qualité de l’eau au quotidien ? 98 Les 10 commandements anti-pollution !
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Actualité
Actualité
Médecine du travail
Des nouvelles règles depuis le 1er juillet 2012 ! Les décrets d’application tant attendus de la réforme de la médecine du travail (votée en 2011) ont dévoilé de nouvelles dispositions désormais en vigueur.
NOTRE RÉDACTEUR A. DAVID, Auteur du Manuel de Référence "Prévention, Sécurité, Santé au Travail de A à Z !" – www.editionsprevention.com
De quoi s’agit-il ?
La réforme de la médecine du travail a été actée par une loi n°2011-867 (du 20 juillet 2011) parue au JO du 24 juillet 2011. Deux décrets d’application de cette loi ont été publiés au JO du 31 janvier 2012 : – le décret n°2012-136 (du 30.01.2012) relatif à l’organisation et au fonctionnement des services de santé au travail mentionnés à l’article L. 4622-17 du code du travail. Il précise, en particulier, les différentes formes possibles de services (service de santé au travail de groupe, d’entreprise, d’établissement, interentreprises, etc.), les conditions de leur création ainsi que leurs relations avec les directions régionales de la concurrence, de la consommation, du travail et de l’emploi (DIRECCTE). Le rôle et les modalités de fonctionnement de la commission médicotechnique ainsi que des instances de surveillance et de consultation sont également précisés. – le décret n°2012-135 (du 30.01.2012) relatif à l’organisation de la médecine du travail. Il précise les missions des services de santé au travail interentreprises, notamment celles du médecin du travail et définit les actions et moyens des différents membres de l’équipe pluridisciplinaire. Il prévoit en outre les modalités du suivi individuel de l’état de santé du salarié (surveillances médicales périodique et renforcée). Les conditions d’exercice de la fonction d’intervenant en prévention des risques professionnels externe aux services de santé au travail sont également précisées. Ces deux décrets sont entrés en vigueur le 1er juillet 2012. Une circulaire de la Direction Générale du
Travail, datant du 09.11.2012, détaille l'ensemble des nouvelles dispositions.
Les principales nouveautés pour les entreprises et les salariés L'examen d'embauche : Le salarié bénéficie d’un examen médical avant l’embauche ou au plus tard avant l’expiration de la période d’essai par le médecin du travail. La visite médicale d'embauche a pour finalité : – de s'assurer que le salarié est médicalement apte au poste de travail auquel l’employeur envisage de l’affecter ; – de proposer éventuellement les adaptations du poste ou l’affectation à d’autres postes ; – de rechercher si le salarié n’est pas atteint d’une affection dangereuse pour les autres travailleurs. Nouveauté, elle doit dorénavant informer le salarié sur les risques des expositions au poste de travail et le suivi médical nécessaire et le sensibiliser sur les moyens de prévention à mettre en œuvre (Art. R. 4624-11 Code du travail). Par ailleurs, sauf si le médecin du travail l’estime nécessaire ou lorsque le salarié en fait la demande, un nouvel examen médical d’embauche n’est pas obligatoire lorsque les conditions suivantes sont réunies : le salarié est appelé à occuper un emploi identique présentant les mêmes risques d’exposition ; le médecin du travail intéressé est en possession de la fiche d’aptitude ; aucune
inaptitude n’a été reconnue lors du dernier examen médical intervenu au cours, soit des 24 mois précédents lorsque le salarié est à nouveau embauché par le même employeur (contre 12 mois auparavant), soit des 12 derniers mois lorsque le salarié change d’entreprise (contre 6 mois avant). Les examens périodiques : Le salarié doit bénéficier d’examens médicaux périodiques, au moins tous les 24 mois, par le médecin du travail. Ces examens ont pour finalité de s’assurer du maintien de son aptitude médicale au poste de travail occupé et de l’informer sur les conséquences médicales des expositions à son poste et du suivi médical nécessaire. Nouveauté, sous réserve d’assurer un suivi adéquat de la santé du salarié, l’agrément du service de santé au travail peut prévoir une périodicité des examens médicaux excédant 24 mois lorsque sont mis en place des entretiens infirmiers et des actions pluridisciplinaires annuelles, et, lorsqu’elles existent, en tenant compte des recommandations de bonnes pratiques existantes (Art. R. 4624-16 CT). Indépendamment des examens périodiques, le salarié bénéficie toujours d’un examen par le médecin du travail à la demande de l’employeur ou à sa demande. La demande du salarié ne peut motiver aucune sanction. La surveillance médicale renforcée : Bénéficient d’une surveillance médicale renforcée (SMR) : – les travailleurs âgés de moins de 18 ans ;
La prévention des risques renforcée dans les entreprises Tout employeur doit désormais nommer un salarié chargé de la prévention ! Depuis le 1er juillet 2012, tout employeur (quelle que soit la taille de l’entreprise) doit désigner un ou plusieurs salariés compétents pour s'occuper des activités de protection et de prévention des risques professionnels de l'entreprise (Art. L.4644-1 Code du travail). Le ou les salariés sont désignés après avis du CHSCT (Comité d’Hygiène, de Sécurité et des Conditions de Travail), ou, à défaut, des délégués du personnel. Elles bénéficient, à leur demande, d'une formation en matière de santé au travail dans les conditions prévues par la loi et doivent disposer du temps nécessaire et des moyens requis pour exercer leurs missions. Elles ne peuvent subir de discrimination en raison de leurs activités de prévention. A défaut, si les compétences dans l'entreprise ne permettent pas d'organiser ces activités, l'employeur peut faire appel, après avis du CHSCT ou, en son absence, des délégués du personnel, aux IPRP (Intervenants en Prévention des Risques Professionnels) appartenant au service de santé au travail auquel il adhère ou dûment enregistrés auprès de l'autorité administrative disposant de compétences dans le domaine de la prévention des risques professionnels et de l'amélioration des conditions de travail (voir aussi page 24). L'employeur peut aussi faire appel aux services de prévention des caisses de sécurité sociale avec l'appui de l'INRS (Institut national de recherche et de sécurité) dans le cadre des programmes de prévention (mentionnés à l'article L. 422-5 du code de la sécurité sociale), à l'OPPBTP (Organisme professionnel de prévention du bâtiment et des travaux publics) et à l'Agence nationale pour l'amélioration des conditions de travail et son réseau (ARACT). Pour plus de détails : SISTBI (0262 90.18.10) – Prévention CGSS (0262 90.47.00) – ARVISE (0262 41.52.32)
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– les femmes enceintes ; – les salariés exposés à l’amiante, aux rayonnements ionisants, au plomb, au risque hyperbare, au bruit, aux vibrations ; – aux agents biologiques des groupes 3 et 4 ; – aux agents CMR de catégories 1 et 2 ; – les travailleurs handicapés. Disparaissent de cette liste : les salariés qui viennent de changer de type d’activité ou d’entrer en France, pendant une période de 18 mois à compter de leur nouvelle affectation et les mères dans les 6 mois qui suivent leur accouchement et pendant la durée de l’allaitement (arrêté du 2 mai 2012). De même, la périodicité minimale des visites médicales en matière de SMR est passée d’un an à 24 mois. Par ailleurs, concernant les salariés exposés aux rayonnements ionisants, seuls ceux qui sont classés en catégorie "A" sont désormais soumis à une SMR (avec visite annuelle). Pas de changement, en revanche, pour les travailleurs de nuit qui bénéficient d’une SMR avec visite médicale tous les 6 mois. Dans tous les cas, le médecin du travail est juge des modalités de la surveillance médicale renforcée en tenant compte des recommandations de bonnes pratiques existantes. Cette surveillance comprend au moins un ou des examens de nature médicale selon une périodicité n’excédant pas 24 mois (Art. R. 4624-19 CT). Les visites de pré-reprise et de reprise : Depuis le 1er juillet 2012, en vue de favoriser le maintien dans l’emploi des salariés en arrêt de travail d’une durée de plus de trois mois, une visite de
pré-reprise est organisée par le médecin du travail à l’initiative du médecin traitant, du médecin conseil des organismes de sécurité sociale ou du salarié (Art. R. 4624-20 CT). Au cours de l’examen de préreprise, le médecin du travail peut recommander : des aménagements et adaptations du poste de travail ; des préconisations de reclassement ; des formations professionnelles à organiser en vue de faciliter le reclassement du salarié ou sa réorientation professionnelle. A cet effet, il s’appuie sur le service social du travail du service de santé au travail interentreprises ou sur celui de l’entreprise. Sauf opposition du salarié, il informe l’employeur et le médecin conseil de ces recommandations afin que toutes les mesures soient mises en œuvre en vue de favoriser le maintien dans l’emploi du salarié (Art. R. 4624-21 CT). En outre, le salarié bénéficie toujours d’un examen de reprise du travail par le médecin du travail après un congé de maternité ou après une absence pour cause de maladie professionnelle, mais également après une absence d’au moins 30 jours dorénavant pour cause d’accident du travail (contre 8 jours avant), de maladie ou d’accident non professionnel (contre 21 jours avant). A noter que l’examen de reprise après des absences répétées pour raisons de santé disparaît de la loi (ex-Art. R.4624-21 CT) et n'est donc plus obligatoire. Le nouveau décret précise que l’examen de reprise a pour objet : de délivrer l’avis d’aptitude médicale du salarié à reprendre son poste ; de préconiser l’aménagement, l’adaptation du poste
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ou le reclassement du salarié ;d’examiner les propositions d’aménagement, d’adaptation du poste ou de reclassement faites par l’employeur à la suite des préconisations émises par le médecin du travail lors de la visite de pré-reprise. Enfin, le médecin du travail doit être informé de tout arrêt de travail d’une durée inférieure à 30 jours pour cause d’accident du travail afin de pouvoir apprécier, notamment, l’opportunité d’un nouvel examen médical et, avec l’équipe pluridisciplinaire, de préconiser des mesures de prévention des risques professionnels (Art. R. 4624-24 CT) La déclaration d'inaptitude : Le médecin du travail ne peut constater l’inaptitude médicale du salarié à son poste de travail que s’il a réalisé : une étude de ce poste ; une étude des conditions de travail dans l’entreprise ; deux examens médicaux de l’intéressé espacés de deux semaines, accompagnés, le cas échéant, des examens complémentaires. Toutefois, l’avis d’inaptitude peut être délivré en un seul examen lorsque le maintien du salarié à son poste de travail entraîne un danger immédiat pour sa santé ou sa sécurité ou celles des tiers ou, fait nouveau, lorsqu’un examen de pré-reprise a eu lieu dans un délai de 30 jours au plus (Art. R.4624-31 CT). Les motifs de l’avis du médecin du travail sont consignés dans un dossier médical en santé au travail du salarié (DMST). Pour plus de détails : www.editionsprevention.com/ actus.php
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La réforme HST dans la Fonction Publique Territoriale se précise !
Le chantier de la réforme Hygiène Sécurité du Travail dans la Fonction Publique Territoriale se poursuit avec la parution d’un nouveau décret. NOTRE RÉDACTEUR TOILIHA ANLI NOUROUDINE, Conseiller en prévention des risques professionnels – CDGFPT (Centre de Gestion de la Fonction Publique Territoriale de la Réunion)
Que dit la loi ? Le décret n°2012-170 du 3 février 2012 (paru au JO du 5 février 2012) introduit de nouvelles dispositions concernant les différents acteurs : – structuration du réseau ACMO avec la mise en place d’assistants et de conseillers de prévention ; – mise en place de comités d'hygiène de sécurité et des conditions de travail (CHSCT) avec des nouvelles missions en plus des missions traditionnelles des CHS ; – nouvelles dispositions concernant les services de médecine préventive. Le décret est entré en vigueur le 6 février 2012, à l’exception des dispositions relatives à la composition et au fonctionnement des CHSCT qui s’appliqueront à compter du premier renouvellement général des comités Techniques (CT) qui aura lieu en 2014. La circulaire d'application a été publiée le 12.12.2012.
Historique
De l’accord SST au décret du 3 février 2012 Depuis l’accord SST (santé sécurité au travail) du 20 novembre 2009 signé par sept des huit organisations syndicales représentatives de la fonction publique ainsi que par trois employeurs publics, un engagement pour une politique redynamisée en faveur de la santé et de la sécurité au travail dans la fonction publique a été acté. Conséquence, une évolution législative et réglementaire pour la mise en œuvre des dispositions de l’Accord SST du 20/11/09. Cette volonté s’est traduite d’une part, par l’adoption de la loi n°2010-751 du 5 juillet 2010 relative à la rénovation du dialogue social et comportant diverses dispositions relatives à la fonction publique dont la création des CHSCT, la modification des compétences des comités techniques, le renforcement et la valorisation des instances et acteurs opérationnels et d’autre part la modification du décret 85-603 du 10 juin 1985 par le décret n° 2012-170 du 3 février 2012. Ce nouveau décret s’applique aux fonctionnaires et agents non titulaires des collectivités territoriales et de leurs établissements publics.
Les principales modifications apportées par ce décret
Registre santé et sécurité au travail Le registre hygiène et sécurité est désormais dénommé, registre santé et sécurité au travail. Ce registre ouvert dans chaque service est tenu par l’assistant de prévention ou le conseiller de prévention. Il contient les observations et suggestions des agents relatives à la prévention des risques professionnels et à l’amélioration des conditions de travail. Il est mis à la disposition de l’ensemble des agents, et le cas échéant des usagers, des agents chargés d’une fonction d’inspection du comité techniques ou des membres du CHSCT.
Assistants et Conseillers de prévention : la fin de l’ACMO On ne parle plus d’ACMO (Agent Chargé de la Mise en Oeuvre des règles d’hygiène et de sécurité), mais d'"assistant de prévention" et de "conseiller de prévention" désignés par l’autorité territoriale sous l’autorité de laquelle ils exercent leurs fonctions. On introduit ici la notion de fonction (ce qui laisse supposer une évolution future vers un métier d’assistant ou de conseiller). Leur mission est d’assister et de conseiller l'autorité territoriale auprès de laquelle ils sont placés, dans la démarche d'évaluation des risques, dans la mise en place d'une politique de prévention des risques ainsi que dans la mise en œuvre des règles de sécurité et d'hygiène au travail. Au titre de cette mission, les assistants ou conseillers de prévention proposent des mesures pratiques propres à améliorer la prévention des risques. Ils participent également, en collaboration avec les autres acteurs, à la sensibilisation, l'information et la formation des personnels. Ils sont associés aux travaux du CT/CHSCT et assistent de droit aux réunions avec voix consultative. Les assistants de prévention constituent le niveau de proximité du réseau des agents de prévention. Les conseillers de prévention assurent une mission de coordination. Ces derniers sont institués lorsque l'importance des risques professionnels ou des effectifs le justifie. Ils viennent en complément si nécessaire aux assistants. Ces agents peuvent être mis à disposition, pour tout ou partie de leur temps par une commune, l’établissement public de coopération intercommunale dont est membre la commune, ou le centre de gestion, dans les conditions prévues à l’article 108-3 de la loi du 26 janvier 1984 susvisée. L’autorité territoriale établira une lettre de cadrage pour ces agents afin de définir les moyens mis à leur disposition pour l’exercice de leurs missions. Une circulaire précisera le niveau requis, la formation ainsi qu’une lettre de cadrage pour ces fonctions. Agents chargés d'assurer une fonction d'inspection (ACFI) Le rôle de l’ACFI demeure inchangé. Il contrôle les conditions d’application des règles d’hygiène et de sécurité. Il est bien précisé que l’ACFI ne peut être ni assistant ni conseiller de prévention. Il agit dans le cadre d’une lettre de mission (si mise à disposition par le CDG, la lettre de mission est établie sur la base de la convention passée avec un centre de gestion et transmise pour information au CT/CHSCT). En revanche son champ d’actions a été renforcé car l’ACFI a libre accès à tous les établissements, locaux et lieux de travail dépendant des services à inspecter et se fait présenter les registres et documents imposés par la réglementation. Il peut être sollicité pour participer à l’enquête en cas de divergence
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concernant la réalité du danger grave et imminent lors d’un droit de retrait. L’autorité territoriale doit l’informer des suites données à ses propositions. L’affirmation du droit de retrait comme moyen de protection ultime Nous notons ici une affirmation claire du droit de retrait individuel dès lors que l’agent a un motif raisonnable de penser que sa situation de travail présente un danger grave et imminent pour sa vie ou pour sa santé ou s’il constate une défectuosité dans les systèmes de protection. Il est désormais indiqué que l’agent peut se retirer d’une telle situation et que l’autorité territoriale prend les mesures et donne les instructions nécessaires pour permettre aux agents d’arrêter leur activité et de se mettre en sécurité. Le droit d’alerte émanant d’un membre du CHSCT sera aussi relayé jusqu’à l’inspecteur du travail qui sera informé de l’éventuel réunion du comité et pourra y assister. La réforme des CHSCT et de la médecine de prévention. C’est l’un des axes majeurs de ce décret : les CHS laissent la place aux CHSCT, avec l’introduction d’une notion jusque-là utilisée dans le privé (voir article page 22). De même, des nouvelles mesures concernant les services de médecine préventive sont d’application immédiate (voir encadré page 15).
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Prévention dans les collectivités territoriales
Quelles actions pour demain ? Une matinée d’information organisée par l’AMDR au mois d’août 2012 a permis de faire un état des lieux de la prévention dans ce secteur. NOS RÉDACTRICES LAURENCE PAYET, Ingénieur Conseil – Service Prévention des Risques Professionnels CGSS LUCILE NATIVEL, Chargée de mission – AMDR (Association des Maires du Département de la Réunion)
De quoi s’agit-il ?
La fonction publique territoriale est le premier employeur de l’île, et compte plus de 23000 salariés affiliés au régime général de la Sécurité Sociale. Le nombre important d’accidents du travail (AT) et de maladies professionnelles (MP), l’absence d’évaluation des risques professionnels et le faible dialogue social en matière d’hygiène, de sécurité et de conditions de travail, constatés dans certaines collectivités territoriales, pose le problème de la gestion de la prévention. La matinée organisée le 29 août 2012 par l’Association des Maires du Département de la Réunion, en partenariat avec la CGSS et le Centre Départemental de Gestion, a permis de faire un état des lieux de la prévention dans le secteur avec notamment les résultats de l’enquête AMDR 2012. Cette enquête a été réalisée de mars à juin 2012 par une chargée de mission de l’AMDR à travers un questionnaire basé sur le décret n° 2012-170 du 3 février 2012 et l’accord Santé, Sécurité au Travail du 20 novembre 2009. L’ensemble des acteurs responsables de la prévention (Maire, Directeur Général des Services, Directeur des Ressources Humaines et Conseiller en prévention) des communes et des établissements publics de coopération intercommunale ont ainsi pu être interrogés. Enfin, la matinée avait pour objectif de mobiliser les maires, élus en charge de l’hygiène et de la sécurité, et responsables administratifs des collectivités territoriales autour des enjeux humains, juridiques et économiques de la prévention et pour un réel management sur le sujet. Au menu également : un "guide de l’employeur territorial" et une présentation des aides proposées par le Fonds National de Prévention de la CNRACL.
Éléments de contexte nationaux Secteur prioritaire pour l’Assurance Maladie – Risques Professionnels, les collectivités territoriales, comptant plus de 840 000 salariés affiliés au régime général (données CNAMTS/DRP 2010), sont encore à poser les fondations d’un système de management de la sécurité. L’étude du contexte national fait apparaître l’importance des sinistres pour le code risque 751 AD (Collectivités Territoriales), ayant engendré plus d’un million de jours d’arrêt en 2010. L’accord du 20/11/2009 signé entre l’Etat, les partenaires sociaux et les organisations représentantes des employeurs, constitue un engagement pour une politique redynamisée en faveur de la santé et de la sécurité au travail dans la fonction publique. Proposant un plan d’actions en quinze propositions, cet accord a ouvert la voie à des évolutions législatives et règlementaires, et notamment à une rénovation du dialogue social en matière d’Hygiène et de Sécurité avec création de véritables Comités d’Hygiène de Sécurité et des Conditions de Travail au sein des collectivités territoriales (décret n°2012170 du 03/03/12 modifiant le décret 85-603 relatif à l’hygiène et la sécurité du travail ainsi qu’à la médecine professionnelle et préventive dans la fonction publique territoriale). Stratégie régionale de prévention vers les collectivités Dans le cadre de la nouvelle impulsion donnée par cet accord, la CGSS de La Réunion a souhaité développer les démarches de prévention menées au sein des collectivités territoriales et diminuer la sinistralité dans le secteur. Dans le contexte local particulier où 70 % des agents territoriaux relèvent du régime général, représentant
13,5% de l’effectif global et concentrant environ 10% de la sinistralité AT/MP, l’action régionale auprès des collectivités territoriales fait partie des priorités inscrites au Plan d’Action Régional de la CGSSR. La stratégie développée s’inscrit dans le cadre des orientations nationales de l’Assurance Maladie – Risques Professionnels, et l’accord du 20/11/2009 a servi de support consensuel à la mobilisation de l’ensemble des acteurs. Le Comité Technique Régional de la CGSS (comité paritaire constitué par des représentants des organisations syndicales et professionnelles) a été associé à l’expérimentation menée, au travers d’un groupe de travail dédié, réunissant les représentants locaux des organisations signataires de l’accord, les partenaires institutionnels (CDG 974 et Délégation régionale du CNFPT), et l’AMDR. La pérennisation de ce groupe de travail en véritable Observatoire des collectivités territoriales, doit permettre de capitaliser les actions menées, et de participer au déploiement des politiques de prévention dans le secteur.
Engagement de l’AMDR dans l’action de prévention Une première manifestation intitulée "Assises départementales de la prévention", organisées au mois de mai 2011 par la CGSS, le CDG, le CNFPT et l’AMDR, avec l’intervention de référents nationaux et notamment du directeur du Fonds National de Prévention de la CNRACL, a permis de poser les bases d’une politique de prévention redynamisée en présence des représentants de la plupart des collectivités territoriales locales. Dans le cadre des engagements pris lors de cette manifestation, la CGSS a entrepris de formaliser un partenariat avec l’AMDR, pour la poursuite de l’action.
La médecine de prévention dans la fonction publique territoriale évolue ! Le décret n°2012-170 du 3 février 2012 relatif à l’hygiène et à la sécurité du travail ainsi qu’à la médecine professionnelle et préventive dans la fonction publique autorise désormais explicitement le recours à des services de santé extérieurs à la collectivité (inter-entreprises, associatifs...). De même, afin d’assurer la mise en œuvre des compétences médicales, techniques et organisationnelles nécessaires à la prévention des risques professionnels et à l’amélioration des conditions de travail, les services de médecine préventive peuvent faire appel aux côtés du médecin de prévention et, le cas échéant, du personnel infirmier et de secrétariat médico-social, à des personnes ou des organismes possédant des compétences dans ces domaines. L’équipe pluridisciplinaire ainsi constituée est placée sous la responsabilité de l’autorité territoriale ; elle est animée et coordonnée par le médecin de prévention, lequel agit dans l’intérêt exclusif de la santé et de la sécurité des agents dont il assure la surveillance médicale. L’indépendance des personnes et organismes associés extérieurs à l’administration est garantie dans le cadre d’une convention qui précise les actions qui leur sont confiées et les modalités de leur exercice ainsi que les moyens mis à leur disposition, les règles assurant leur accès aux lieux de travail et les conditions d’accomplissement de leurs missions, notamment celles propres à assurer la libre présentation de leurs observations ou propositions. Les services sociaux peuvent être associés à la mise en œuvre des actions menées par l’équipe pluridisciplinaire. A noter que le médecin de prévention reçoit désormais de l’autorité territoriale, de celle du centre de gestion lorsqu’il appartient à celui-ci, une lettre de mission précisant les services pour lesquels il est compétent, les objectifs de ses fonctions ainsi que les volumes de vacations horaires à accomplir. Il doit constituer pour chaque agent un dossier médical en santé au travail dans les conditions prévues à l’article L.4624-2 du code du travail). Pour plus de détails : Centre de Gestion de la Fonction Publique Territoriale (CDGFPT) : 0262 42 57 57 – www.cdgreunion.fr
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Prévention au Travail
Réflexion
Sur quoi repose la qualité de vie au travail ? Même si le sens de la qualité de vie au travail varie selon les individus, en fonction de leur statut, leur âge, leur genre, leur emploi…, il est possible d’identifier un certain nombre de facteurs-clés qui peuvent influencer le ressenti des personnes. NOTRE RÉDACTRICE FRANÇOISE FONTAINE, Chargée de Mission – ARVISE-ARACT (Source ANACT)
De quoi s’agit-il ?
Chaque année depuis presque 10 ans, l’Agence Nationale pour l’Amélioration des Conditions de Travail (ANACT) et les associations régionales (ARACT) organisent une semaine dédiée à la Qualité de Vie au Travail. Déclinée dans toutes les régions de France, cette semaine est l’occasion de promouvoir les initiatives d’entreprises en matière d’amélioration du bien-être au travail des salariés. Mais sur quoi donc repose la qualité de vie au travail ? Quels en sont les éléments constitutifs ? Evoquée pour la première fois en Europe dans les années 70 et bien après à partir des années 2000, la qualité de vie au travail est le résultat d’un ensemble de démarches, de règles, de pratiques construites au cours du temps et qui combinent le souci d’amélioration des conditions de travail et celui d’efficacité productive. Dans l’acception la plus large de cette notion, l’un des éléments à prendre en compte pour mesurer la qualité de vie au travail est la santé des personnes ; la santé étant définie par l’OMS comme un état de complet bien-être physique, mental et social. Au-delà de cet indicateur, la qualité de vie au travail doit être mesurée sur le plan de l’épanouissement personnel qu’elle est capable d’engendrer, en termes de conciliation des temps de vie, de développement des compétences, de qualité des relations professionnelles, de créativité ou de connaissance de soi.
Quelques facteurs-clés
Des facteurs-clés qui peuvent influencer le ressenti des personnes. Il s’agit essentiellement de : • La qualité des relations sociales et professionnelles : reconnaissance du travail, respect, écoute, considération des collègues et de la hiérarchie, accès à l’information, participation aux décisions, dialogue social… • La qualité du contenu du travail : autonomie, variété des tâches, degré de responsabilité… • La qualité des moyens et de l’environnement physique du travail : machines, outils, sécurité, bruit, chaleur, éclairage, propreté … • La qualité de l’organisation du travail : qualité de la prescription du travail, capacité d’appui de l’organisation dans la résolution des dysfonctionnements, pénibilité, charge de travail, prévention des risques professionnels… • Les possibilités de réalisation et de développement professionnel : rémunération et autres avantages, formation, développement des compétences, sécurité des parcours professionnels… • Les possibilités de conciliation entre vie au travail et vie hors travail : rythmes et horaires de travail, vie familiale, accès aux services et aux loisirs… Pour atteindre, dans la durée, les objectifs d’amélioration de la qualité de vie au travail, il importe : – de se poser la question de l’impact des solutions envisagées sur la performance de l’entreprise et sur les personnes
– d’engager les projets à partir d’une connaissance précise de la réalité du travail et des caractéristiques des salariés (compétences, état de santé, aspirations, contraintes personnelles…). Pour ce faire, il est nécessaire : – d’impliquer les salariés et/ou leurs représentants pour en faire des acteurs de la construction des solutions aux côtés de la direction, de l’encadrement et des experts ; – de favoriser l’innovation participative ; – de se placer dans une perspective de long terme où les contraintes deviennent des opportunités de développement des personnes et des organisations. La qualité de vie au travail est moins un but en soi qu’un vecteur de performance économique et sociale pour l’entreprise et ses salariés. A l’échelle d’un territoire, elle est un ferment du développement durable permettant de concilier l’économique, le social et l’environnemental.
Le modèle de la Fiche de prévention des expositions à la pénibilité désormais connu ! Deux décrets et un arrêté du 30 janvier 2012 (entrés en vigueur le 1er février 2012) définissent les modalités de mise en œuvre de la fiche de traçabilité des expositions liées à la pénibilité. Ces textes viennent compléter les dispositions relatives à la prise en compte de la pénibilité au travail, prévues dans le cadre de la réforme des retraites (loi du 9 novembre 2010).
Le contenu de la fiche de traçabilité des expositions : Celle-ci est établie pour chaque travailleur exposé à un ou plusieurs facteurs de risques professionnels liés à des contraintes physiques marquées, à un environnement physique agressif ou à certains rythmes de travail susceptibles de laisser des traces durables identifiables et irréversibles sur sa santé (Art. L.4121-3-1 du Code du travail). Ce que doit mentionner la fiche de prévention des expositions à la pénibilité : conditions habituelles d'exposition (appréciées, notamment, à partir du document unique) ainsi que les événements particuliers survenus ayant eu pour effet d'augmenter l'exposition et d’en faire un facteur de pénibilité ; période au cours de laquelle cette exposition est survenue ; mesures de prévention (organisationnelles, collectives ou individuelles) mises en œuvre pour faire disparaître ou réduire les facteurs de risques durant cette période. Cette fiche est mise à jour lors de toute modification des conditions d'exposition pouvant avoir un impact sur la santé du travailleur. Elle est communiquée au service de santé au travail et doit être tenue à la disposition du travailleur. Le modèle de fiche : l’arrêté du 30 janvier 2012 donne en annexe le modèle de fiche "Fiche d’exposition à certains facteurs de risques professionnels", prévu par le Code du travail (Art. L. 4121-3-1). Cette fiche doit comporter a minima les rubriques suivantes : manutention, postures pénibles, vibrations mécaniques, agents chimiques dangereux (poussières, fumées… sauf pour l’exposition à l’amiante qui est consignée dans la fiche d’exposition prévue à l’article R.4412-110 du Code du travail), températures extrêmes, bruit, travail de nuit, travail en équipes successives alternantes et travail répétitif.
Les conséquences sur certains documents de suivi préexistants :
La fiche de prévention des expositions à la pénibilité remplace désormais la fiche d’exposition des travailleurs exposés à des agents chimiques dangereux (ACD). De même, l’attestation d’exposition aux ACD remise aux travailleurs est supprimée. Le dossier individuel, que le médecin du travail doit constituer pour chaque travailleur exposé aux ACD, doit désormais contenir une copie de la fiche de prévention des expositions à la pénibilité. Pour chaque travailleur susceptible d’être exposé à des fibres d’amiante (activités de confinement et de retrait d’amiante, interventions sur des matériaux susceptibles d’en libérer), l’employeur doit désormais établir une fiche d’exposition spécifique (comprenant les informations précisées par l’article R. 4412-110 du Code du travail). CGSS – Prévention des risques professionnels (Source : INRS)
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Réflexion
Bien comprendre les contours de la prévention de la pénibilité au travail Depuis la loi du 9 novembre 2010, la définition de la pénibilité au travail a pris forme. Elle offre aujourd’hui plusieurs approches possibles à l’employeur sur le terrain de la prévention. NOTRE RÉDACTRICE LAURENCE PAYET, Ingénieur Conseil Service Prévention des Risques Professionnels CGSS
Retraite anticipée pour pénibilité : ce que dit la loi L’article 79 de la loi du 09/11/2010 portant réforme des retraites a créé un dispositif de retraite anticipée pour pénibilité. Pour les assurés justifiant d’une Incapacité Permanente au moins égale à 10% (rente AT ou MP) dans certaines conditions : – avec un calcul à taux plein ; – à partir de 60 ans ; – pour les pensions prenant effet à compter du 1er juillet 2011.
Une définition réglementaire de la pénibilité au travail La loi de réforme des retraites a également créé un nouvel article dans le code du Travail (L. 4121-3-1), relatif à la "pénibilité". La pénibilité est caractérisée par deux conditions cumulatives : 1 ) Une exposition à un ou plusieurs facteurs de risques professionnels susceptibles de laisser des traces durables, identifiables et irréversibles sur la santé. 2 ) Ces facteurs, déterminés par décret, sont liés à des contraintes physiques marquées, un environnement physique agressif ou à certains rythmes de travail. Ils sont au nombre de 10 : Au titre des contraintes physiques
marquées :
– les manutentions manuelles de charges définies à l'article R. 4541-2 ; – les postures pénibles définies comme positions forcées des articulations ; – les vibrations mécaniques mentionnées à l'article R. 4441-1 ; Au titre de l’environnement physique
agressif :
– les agents chimiques dangereux mentionnés aux articles R. 4412-3 et R. 4412-60, y compris les poussières et les fumées ; – les activités exercées en milieu hyperbare définies à l'article R. 4461-1 ;
– le bruit mentionné à l'article R. 4431-1 ; – les températures extrêmes ; Au titre de certains rythmes de travail : – le travail de nuit dans les conditions fixées aux articles L. 3122-29 à L. 3122-31 ; – le travail en équipes successives alternantes ; – le travail répétitif caractérisé par la répétition d'un même geste, à une cadence contrainte, imposée ou non par le déplacement automatique d'une pièce ou par la rémunération à la pièce, avec un temps de cycle défini.
De nouvelles dispositions pour la traçabilité, la compensation et la prévention de la pénibilité au travail
La définition de la pénibilité a été rendue nécessaire pour faire fonctionner trois dispositifs distincts : 1 ) Assurer la traçabilité des expositions (article L. 4121-3-1 du CT) 2 ) Permettre un départ à la retraite à 60 ans, sous réserve (article L. 351-1-4-1 du CSS) ; 3) Prévenir la pénibilité à travers un accord ou un plan d’action (article L. 4121-3-1 du code du travail) Cette dernière disposition concerne les entreprises de plus de 50 salariés et dont l’évaluation des risques aura permis d’identifier plus de 50 % des salariés exposés à des facteurs de pénibilité au travail. De nombreuses discussions sont d’ores et déjà en cours dans notre région dans le but d’aboutir à un tel accord. La DIECCTE, l’ARVISE et la CGSS ont proposé une réunion fin novembre 2011, pour promouvoir le dialogue social dans les entreprises et les aider dans leur démarche vers un tel accord. Outre l’obligation de négocier un accord ou d’élaborer un plan d’action, la loi sur les retraites a généralisé l’obligation de prévention de la pénibilité : – en complétant les principes généraux de prévention (article L. 4121-1 du CT) : "L'employeur prend les mesures nécessaires pour assurer la sécurité et protéger la santé physique et mentale des travailleurs. Ces mesures comprennent (…) des actions
de prévention des risques professionnels et de la pénibilité au travail" ; – en précisant les compétences du CHSCT (Article L. 4612-2 du CT) : "Le CHSCT (…) procède à l'analyse de l'exposition des salariés à des facteurs de pénibilité".
Fonds National de Soutien Relatif à la pénibilité La loi a également créé un fonds de compensation de la pénibilité, dont le décret d’application est paru le 26/12/2011. Un "Fonds National de Soutien Relatif à la Pénibilité" est ainsi mis en place pour permettre de financer des projets en faveur de la prévention de la pénibilité au travail. Pour en bénéficier, les entreprises devront notamment être couvertes par un accord de branche ou par un accord collectif d’entreprise prévoyant l’allègement ou la compensation de la charge pour les salariés exposés à des travaux pénibles. La Direction des Risques Professionnels de la CGSS communique actuellement vers les entreprises pour les informer de ce nouveau dispositif. L’ensemble des documents nécessaires pour les entreprises souhaitant déposer une candidature pour bénéficier de ce Fonds National de Soutien relatif à la Pénibilité sont en ligne sur son site internet.
Fiche de prévention des expositions à certains facteurs de risques professionnels Un modèle de fiche est paru en annexe à l’arrêté du 30 janvier 2012 pour permettre le suivi et assurer la traçabilité de l’exposition professionnelle aux facteurs de risques pris en compte dans le cadre de la prévention de la pénibilité (voir encadré page 16).
0262 41 52 32 www.arvise.net
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Prévention au Travail
Réflexion
Les seniors doiventils être ménagés dans l’entreprise ? La situation des salariés âgés peut être très différente d’un métier à l’autre, d’un service à l’autre, ou encore entre les femmes et les hommes. NOTRE RÉDACTRICE GWENOLA KERLOCH Chargée de mission ARVISE-ARACT (Source : ANACT et ARVISE)
De quoi s’agit-il ?
La Loi de 2008 portant réforme des retraites et son Décret d’application du 20 mai 2009 sur les dispositions en faveur des salariés âgés fixent un objectif très précis : les entreprises de plus de 50 salariés doivent avoir négocié avant le 31 décembre 2009 un accord sur l’emploi des seniors sous peine de payer une pénalité de 1% de la masse salariale. La loi précise le contenu devant figurer dans les plans ou accords ; un objectif chiffré de maintien dans l’emploi des salariés de 55 ans et plus et/ou un objectif chiffré de recrutement de salariés de 50 ans et plus ainsi que des dispositions favorables au maintien dans l’emploi des seniors dans 3 domaines d’action sur les 6 prévus : – domaine 1 : Le recrutement de salariés âgés dans l’entreprise ; – domaine 2 : L’anticipation de l’évolution des carrières professionnelles ; – domaine 3 : L’amélioration des conditions de travail et la prévention des situations de pénibilité ; – domaine 4 : Le développement des compétences et des qualifications et l’accès à la formation ; – domaine 5 : L’aménagement des fins de carrière et de la transition entre activité et retraite ; – domaine 6 : La transmission des savoirs et des compétences et le développement du tutorat. Alors que les entreprises réalisent un premier bilan des actions mises en place, quelles remarques pouvons-nous faire ? Les seniors doivent-ils être ménagés en entreprise ? Y a-t-il des actions spécifiques pour les seniors ? Et plus généralement n’est-ce pas la question de l’allongement de la vie au travail qui en est l’enjeu central ?
Les constats
L’analyse réalisée par l’ARVISE-ARACT de 236 plans et accords seniors à la Réunion (ARVISE /DIECCTE 2011) aboutit au constat que cette obligation légale a permis une réflexion sur la situation des seniors dans les entreprises. L’exercice fut nouveau pour les directions d’entreprises et pour les représentants des salariés plutôt habitués (jusqu’en 2006) aux outils facilitant le départ anticipé à la retraite dès 55 ans instaurée par la LOOM, avec, alors, un double objectif de permettre le retrait de la vie active de salariés "usés" en contrepartie de recrutement de jeunes disposant de toutes les capacités physiques nécessaires et même au-delà, ainsi que parfois des niveaux de qualification plus élevés que leurs aînés. Ces nouvelles orientations en matière de maintien dans l'emploi des seniors représentent dans la gestion des RH un revirement à 180° à moins d'une décennie. Traditionnellement, le senior se définit par son âge et uniquement par son âge… et cela est un réel point faible de la démarche. Le seul critère de l’âge a
entrainé la proposition de mesures génériques pouvant parfois renforcer une discrimination… Peut-on répondre de la même manière et favoriser le maintien en emploi d’un conducteur d’engin, d’une assistante de direction, d’un cadre commercial ou d’une ouvrière en travail posté ? La situation des salariés âgés peut être très différente d’un métier à l’autre, d’un service à l’autre, ou encore entre les femmes et les hommes. En effet, l’âge est une mesure conventionnelle qui ne tient pas compte des phénomènes de vieillissement ni des facteurs d’accélération du vieillissement et de l’usure professionnelle.
Les actions proposées
Les actions proposées par les entreprises en ce qui concerne le domaine 3 "amélioration des conditions de travail et prévention des situations de pénibilités" de la loi relèvent de la réduction des contraintes des situations de travail et d’un meilleur suivi de la santé des individus. Les actions ciblent les postes de travail (par des études de postes, des aménagements techniques, des aménagements horaires, des aménagements organisationnels…) ou les individus (par le suivi médical renforcé, la formation et la sensibilisation à la prévention des risques, le passage à temps partiel ou l’accompagnement à la mobilité…). On remarque également le développement des missions des acteurs internes à l’entreprise, plus particulièrement des CHSCT et délégation unique du personnel ainsi que l’émergence de commissions spéciales ad’ hoc sur la thématique des seniors. Ces choix traduisent les prémices d’une mise en perspective des questions de santé et de vieillissement au travail avec celles de parcours professionnels et de genre. Un état des lieux des ressources humaines en amont de toute décision ou accord devrait permettre de révéler ces différences pour envisager des actions adaptées qui doivent prendre en compte les caractéristiques des individus en interaction avec celles de leur environnement de travail.
Des mesures ciblées sur les seniors, est-ce suffisant pour créer les conditions de l’allongement de la vie au travail ?
Pour créer les conditions pour allonger la vie active, puisque tel est l’enjeu à présent, il est nécessaire de se préoccuper des salariés les plus âgés, cependant, pour certains métiers, dans certains environnements de travail, des signes d’usure professionnelle apparaissent parfois bien avant les seuils d’âge de 55, voire même de 50 ans, mentionnés dans la loi... L'action de prévention tout au long de la vie professionnelle est préconisée pour éviter que les salariés
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jeunes et d'âge intermédiaire ne vieillissent prématurément au travail. Trois leviers peuvent être activés pour tous les âges et toutes les entreprises qui vont permettre de lier les questions de santé et compétences à travers le prisme du travail et des enjeux propres à chaque entreprise : – la préservation de la santé ; – le développement et la valorisation des compétences ; – la stimulation de l’engagement au travail ; c'est-àdire le sens donné au travail. C’est au mode préventif plutôt que réparateur que les entreprises doivent désormais passer et cela pour tous les salariés. En fait, il ne s’agit pas de ménager les seuls seniors dans les entreprises. Les jeunes et moins jeunes mieux managés auront moins besoin d’être ménagés par la suite. Précisions qu’une circulaire interministérielle DSS/DGT/ DGEFP/SASFL n°2012-17 du 2 octobre 2012 revient sur la mise en œuvre de la pénalité prévue par l'article L.13824 du code de la sécurité sociale dont sont redevables les entreprises employant au moins 50 salariés ou appartenant à un groupe dont l'effectif comprend au moins 50 salariés lorsqu'elles ne sont pas couvertes par un accord en faveur de l'emploi des salariés âgés. Disponible sur www.editionsprevention.com/actus.php
Réflexion
Doit-on généraliser la formation à la sécurité ?
La formation à la sécurité doit être considérée par les entreprises comme un véritable investissement à long terme et s’inscrire dans toute politique et démarche de prévention des risques professionnels. NOTRE RÉDACTRICE FRANÇOISE FONTAINE, Chargée de Mission – ARVISE-ARACT (Source ANACT)
Le contexte règlementaire La formation et l’information en matière de prévention des risques professionnels sont une obligation de l’employeur. Elles concernent tous les salariés, y compris les nouveaux embauchés, les intérimaires, les soustraitants, ceux qui viennent de changer de poste, ceux qui interviennent de manière occasionnelle dans les activités d’entretien ou de maintenance. Elles ont pour corollaire le devoir du salarié de suivre ces formations et de respecter les consignes qui lui sont transmises.
De quoi s’agit-il ? Prévue à l'article L4141-2 du Code du travail, la formation générale à la sécurité a pour objectif d’instruire les salariés des mesures de prévention à respecter dans l’entreprise ainsi que de la conduite à tenir en cas d’accident. Elle porte en particulier sur les risques liés à la circulation dans l’entreprise et ceux liés à l’exécution de leur travail. Elle permet ainsi aux salariés de maîtriser les risques spécifiques de leurs postes de travail pour assurer leur propre sécurité et, le cas échéant, celle des autres personnes occupées dans l'établissement. Cette formation doit s’organiser de manière pratique et appropriée au poste même de travail en ayant recours si possible à de la démonstration. Elle doit tenir compte pour être compréhensible, de la qualification et de l’expérience professionnelle du bénéficiaire. Enfin, le temps consacré à cette formation est considéré
comme temps de travail et doit se dérouler pendant les horaires habituels de travail. Il est également important de préciser que cette formation est mise à la charge financière directe de l’employeur en tant qu'obligation légale et n'est donc pas imputable sur le montant de la participation à la formation professionnelle.
Quel intérêt de former à la sécurité ? Au-delà de la seule obligation légale, la formation à la sécurité et à la santé est un levier essentiel pour promouvoir la prévention dans les entreprises. En effet, la démarche de prévention des risques professionnels requiert la participation individuelle et collective de tous les acteurs concernés dans l’entreprise préalablement mis en capacité d'agir. La formation apparaît alors comme une composante essentielle de l'action de prévention. Elle n'est, cependant, pas un substitut aux mesures techniques et organisationnelles. La formation en santé-sécurité vise ainsi à : – faire évoluer positivement les perceptions et les attitudes ; – favoriser la résolution participative des problèmes au sein de l'entreprise et la création d'une dynamique de prise en charge de la prévention par chacun, selon sa fonction, et à son niveau de responsabilité ; – susciter, préparer et accompagner les mesures de prévention de toute nature ;
– développer la capacité des personnes à analyser, prévenir et maîtriser les risques d'atteintes à la santé liés au travail ; – professionnaliser les fonctions prévention dans les entreprises. La formation à la maîtrise des risques pourrait être présente dès la formation initiale (générale, technologique, supérieure) et la formation tout au long de la vie professionnelle. Le dispositif de formation initiale s'appuie sur le principe selon lequel la capacité à maîtriser le risque professionnel pour soi et son environnement de travail est une composante à part entière de la compétence professionnelle. La formation en santé-sécurité faciliterait ainsi l'intégration de la prévention des risques dans les activités de travail, les projets de conception, les contrats commerciaux, les décisions techniques et organisationnelles, les choix technologiques. C'est un facteur important pour assurer la pérennité de l'entreprise, sa compétitivité et préserver son potentiel humain. La formation concerne donc aussi bien le chef d'entreprise que l'ensemble des salariés, les préventeurs et tous les acteurs qui concourent à développer la prévention en santé et sécurité. Et puisque l’animation de la prévention dans l'entreprise revient aux représentants du personnel au CHSCT et délégués du personnel, ces derniers pourraient ainsi recevoir une formation adaptée dans le cadre de leurs missions.
Les Dernières Statistiques des Accidents du Travail à la Réunion Hausse importante des accidents du travail et des maladies professionnelles sur notre département ! À la fin 2011, la Réunion recense 24059 sections d’établissements dans lesquels travaillent 174329. Les dernières statistiques du service prévention des risques professionnels de la CGSS révèlent une hausse importante des accidents du travail en 2011 : 3916 contre 3603 en 2010 (+8,7%). La fréquence moyenne des accidents du travail affiche une progression de 5%. Le commerce non alimentaire, l’industrie et les services dépassant, pour leur part, les 10% de progression. Les accidents graves (avec incapacité permanente partielle) sont également en hausse (+11,1%). Les principaux secteurs d’activités qui engrangent le plus d’accidents sont dans l’ordre : le secteur "Alimentation" (739 AT avec arrêt), le secteur des "Services 1" (soins et travail temporaire – 696 AT) suivi des "Services 2" (banques assurance, enseignement, sécurité sociale – 583 AT), le secteur "Transports, eau-gaz, électricité, livre et communication" (563 AT) et le secteur "BTP" (547 AT). On observe, par ailleurs, une nette augmentation de la fréquence des accidents dans les secteurs "Commerces non alimentaires" (+17,1 %) et "Bois, ameublement, papier carton, textile, cuirs et peaux, pierres et terres à feu" (+15,1 %). Comme en 2010, les objets en cours de manipulation, les accidents de plain-pied et les chutes avec dénivellation occupent la tête du classement des facteurs causaux des accidents avec arrêt. Une forte augmentation des accidents du travail avec arrêt est également à déplorer dans le secteur agricole en 2011 (+51%) : 44 AT (contre 29 en 2010) et 1 décès (contre aucun en 2010). Du côté des accidents de trajet en 2011, les chiffres ne sont pas meilleurs : +18,6 % d’accidents avec arrêt et +75% d’accidents mortels (4 contre 1 en 2010) ! Dans ce tableau morose, seules les maladies professionnelles tirent leur épingle du jeu avec une diminution de 15% par rapport à 2010. Les troubles musculo-squelettiques (TMS) étant tout de même à l’origine de 90% de ces maladies !
Hausse confirmée sur le plan national
Sur le plan national, les accidents du travail, accidents de trajet et maladies professionnelles ont augmenté respectivement de 1,7%, 1,6% et de 8,6% en France en 2011. Le nombre de décès liés au travail augmente dans tous les domaines : accidents du travail : 552 morts (+4,3%) ; accidents du trajet : 393 morts (+9,5%) ; maladies professionnelles 570 morts (+6,9%) – Statistiques nationales CNAMTS, août 2012. Source : Evelyne RASSI, Chargée de Mission INFO/COM/DOC – Service Prévention des Risques Professionnels CGSS
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Prévention au Travail
État des Lieux
Prévention des risques liés aux nanomatériaux
Où en est-on ?
Les nanotechnologies suscitent à la fois de très grandes attentes par rapport à leurs débouchés et de l’inquiétude quant aux risques potentiels sur la santé. NOTRE RÉDACTEUR OLIVIER MARIN, Ingénieur de Prévention – SISTBI
De quoi s’agit-il ? Les nanomatériaux permettent des innovations dans de nombreux domaines d’activité : informatique, électronique, aérospatiale, les énergies alternatives, automobile, aéronautique, agroalimentaire, pharmacie, cosmétique, etc. L’essor de ce secteur pourrait représenter environ 10% des emplois manufacturiers à l’horizon 2015. Les effets sur la santé de ces nanoparticules ne sont pas documentés par des études épidémiologiques professionnelles. En l’absence de texte réglementaire, la prévention repose essentiellement sur des principes de précaution, tels que ceux préconisés pour le risque chimique.
Nanomatériaux
Nanoparticules (poudres, suspensions liquides, aérosols)
Matériaux contenant des nanoparticules
Matériaux structurés à l’échelle nanométrique
Libres
Incorporées dans la masse
En volume
Agglomérées, agrégées
Liées à la surface
En surface
Quelques définitions Le terme nanométrique considère le domaine de dimension compris entre 1 et 100 nm. D’une manière générale, un nanomatériau désigne un matériau (sous forme de poudre, aérosol ou quasi-gaz, suspension liquide, gel) qui, du fait de sa structure nanométrique, a une propriété (ou une combinaison de propriétés) physique ou chimique modifiée, améliorée, adaptée ou nouvelle par rapport au matériau de même composition constitué de grains micrométriques. Les nanomatériaux sont, au sens commun du terme, habituellement issus de la nanotechnologie, à la différence des nanoparticules qui peuvent être d'origine naturelle ou résulter de processus tels que le soudage, le fumage, le polissage, etc. Les nano-objets sont des matériaux présentant une, deux ou trois dimensions externes dans le domaine nanométrique. Une nanoparticule (ou particule ultra-fine) est définie par la norme ISO TS/27687 comme étant un nano-objet dont les trois dimensions sont à l'échelle nanométrique, c'est-à-dire une particule dont le diamètre nominal est inférieur à 100 nm environ. Une autre définition, plus large, qualifie de "nanoparticule" un assemblage d'atomes dont au moins une des dimensions se situe à l'échelle nanométrique ; ceci correspond à la définition de "nano-objet" selon la norme ISO précitée.
Quels sont les secteurs d’activité concernés ? L’agriculture, l’alimentation et les soins de santé sont considérés comme des secteurs d’activité parmi les plus exposés. Avec l’arrivée progressive sur le marché de peintures (peintures anti-rayures), mortiers autonettoyants ou matières isolantes utilisant des nanomatériaux dans leur formulation, le secteur du BTP est de plus en plus concerné d’autant que l’exposition aux poussières et aérosols générés aux postes de travail est quotidienne dans ce secteur ;
Les différentes catégories de nanomatériaux. Élaboré d'après Hansen et al.. (2007)
En effet, des particules nanométriques peuvent être générées de façon non intentionnelle par des procédés de travail tel que le soudage.
Que savons-nous sur leur toxicité ? Les nanoparticules sont considérées, par les préventeurs, comme des particules physiques ultrafines. Cependant, à cette dimension, les propriétés de surface peuvent conditionner le comportement des matériaux, ce qui leur confère des spécificités propres (barrière au gaz, caractéristiques physiques améliorées, transparence, aspect de surface, allégement de structure) qui sont, de ce fait, exploitées commercialement. Ces particules manufacturées ne répondent pas aux lois de la physique classique mais à celles de la mécanique quantique. Les propriétés des particules, comme leur toxicité ou leur persistance biologique, varient selon leur taille, leur forme et l’agencement de leur structure. La réactivité biologique des particules nanométriques est plus grande, à composition chimique identique, que celle des particules micrométriques. Ainsi, une particule non toxique à une dimension micrométrique pourrait le devenir plus gravement à une dimension nanométrique. Certaines nanoparticules (naturelles ou artificielles), diffusées dans l’environnement, notamment par l'air
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ou via les eaux usées, sont fortement suspectées d'avoir des effets négatifs sur l'environnement, et sur la santé quand elles sont inhalées ou qu'elles pénètrent le corps par la peau, l'eau ou l'alimentation. Les études toxicologiques démontrent clairement que la très petite taille des nanoparticules est un élément-clé au niveau de la toxicité, surtout au niveau des particules non ou peu solubles. Les propriétés de surface, la capacité à induire des radicaux libres ou à libérer certains ions peuvent également influer substantiellement sur la toxicité. Plusieurs effets pulmonaires ont été documentés dont la capacité de certaines nanoparticules à induire des granulomes pulmonaires. Les données actuellement disponibles semblent indiquer par ailleurs que l’absorption cutanée serait relativement limitée. Des études environnementales ont montré, pour une partie de la population, un impact sur les appareils respiratoires et cardiovasculaires. Des études expérimentales ont mis en évidence des effets cancérogènes sur certaines espèces animales exposées au dioxyde de titane nanométrique.
Comment évaluer et prévenir les risques ? Les données sont suffisantes pour considérer que le comportement et la réactivité des nanoparticules
État des Lieux représentent un danger pour les systèmes biologiques, sans que l’on puisse actuellement évaluer le risque réel pour l’homme. L’évaluation de l’exposition est actuellement possible par la mesure des nanoparticules en phase aérosol, au plus proche des sources d’émission. Afin de repérer les salariés potentiellement exposés aux nanoparticules, le groupe "toxicologie" du département Action scientifique en milieu de travail (ASMT) du Centre Interservices de Santé et de Médecine du travail en Entreprise (CISME) a mis en place en 2010 une enquête en collaboration avec les Services interentreprises de santé au travail. Compte tenu de la difficulté du repérage et de la faible réponse cette enquête est poursuivie jusqu’en 2012. Pour mieux évaluer les risques dus aux nanomatériaux, l’ANSES a développé un outil de gestion graduée des risques ("control banding") particulièrement adapté aux PME et PMI qui n’ont pas nécessairement à leur disposition des appareils de caractérisation métrologique, ni ou réalisé d’études toxicologiques approfondies nécessaires à un démarche d’évaluation des risques proprement dite. Cette méthode combinant évaluation et gestion des risques a été développée à l’origine dans l’industrie pharmaceutique pour assurer la sécurité des travailleurs autour de procédés utilisant des produits pour lesquels peu d’informations sur la toxicité étaient disponibles. Une démarche générale visant à caractériser les potentiels d’émission et d’exposition professionnelle, lors d’opérations mettant en œuvre des nanomatériaux, est également proposée par un groupe de travail résultant d’un partenariat entre l’INRS, le CEA et l’INERIS. Les recommandations portent tout d’abord sur les critères de mesures à considérer en termes de gamme de tailles des particules, fraction de l’aérosol
et concentration dans l’air. Cette démarche sera amenée à évoluer notamment dans la perspective d’une harmonisation au niveau international.
Le principe de précaution
Le manque de connaissance incite à mettre en avant le principe de précaution. Il est en effet difficile de faire des évaluations des risques classiques. Les données toxicologiques sont faibles en partie en raison du fait que les résultats des essais "in vitro", en laboratoire, ne sont pas reproductibles "in vivo", c'est-à-dire sur des systèmes animaux, car les nanoparticules réagissent différemment. De plus, les méthodes d’évaluation, de détection et de caractérisation des nanoparticules ne sont pas harmonisées mondialement. De ce fait, le programme du comité technique européen dédié aux nanotechnologies lance des travaux de normalisation sur la nanoresponsabilité. Ces travaux, pilotés par la direction générale de la santé française et l’AFNOR permettront d'identifier les impacts (bénéfices, risques et le niveau d'incertitude lié) des produits ou applications issues des nanotechnologies. La spécificité du comportement des nanoparticules n’étant pas prise en compte par les réglementations internationales et européennes, les agences demandent aux ministères concernés d’agir auprès des instances européennes afin d’intégrer cette spécificité dans la réglementation "Reach" relative aux produits chimiques. Sur le plan national, deux décrets parus le 19 février 2012 au Journal Officiel, viennent mettre en œuvre l’obligation légale pour les fabricants, importateurs et distributeurs de déclarer, à partir du 1er janvier 2013, l’identité, les quantités et les usages des substances à l'état nanoparticulaire produites, distribuées ou importées en France.
Nanomatériaux : La Commission européenne prend les devants ! Une approche de la sécurité au cas par cas pour des technologies innovantes… La Commission européenne a adopté le 3 octobre 2012 une communication sur le deuxième examen réglementaire relatif aux nanomatériaux, dans laquelle elle expose également ses projets pour améliorer la législation de l’UE afin d’assurer la sécurité d’utilisation des nanomatériaux. La communication souligne la diversité et la multiplicité des nanomatériaux, que l’on retrouve aussi bien dans des matériaux courants utilisés en toute sécurité depuis des décennies (par exemple, dans les pneumatiques ou sous la forme d’agents anticoagulants dans les denrées alimentaires) que dans des matériaux industriels hautement sophistiqués ou encore dans le traitement des tumeurs. On dispose de plus en plus de données sur les propriétés dangereuses des nanomatériaux, qui sont toutefois difficiles à généraliser et qui justifient des évaluations des risques spécifiques. Par conséquent, plutôt que de mettre tous les nanomatériaux sur le même plan, il conviendrait d’adopter une approche au cas par cas pour l’évaluation des risques, en s’appuyant sur des stratégies fondées sur des indications de risques potentiels, en termes d’exposition ou de danger. À la lumière des connaissances actuelles et des avis émis par les comités scientifiques consultatifs de l’UE et des évaluateurs indépendants des risques, les nanomatériaux sont semblables aux substances et produits chimiques normaux, en ceci que certains peuvent être toxiques et d’autres non. Les risques éventuels sont liés à la spécificité de certains nanomatériaux et de leurs utilisations. Par conséquent, il convient de soumettre les nanomatériaux à une évaluation des risques, qui devrait être réalisée au cas par cas, sur la base d’informations pertinentes. Les méthodes actuelles d’évaluation des risques sont applicables, même si des travaux sur certains aspects de l’évaluation des risques sont encore nécessaires. Les principaux défis portent sur l’établissement de méthodes et d’instruments validés à des fins de détection, de caractérisation et d’analyse, sur la collecte d’informations complémentaires concernant les dangers des nanomatériaux et sur la mise au point de méthodes permettant d’évaluer l’exposition aux nanomatériaux. D’une façon générale, la Commission reste convaincue que le règlement REACH offre le meilleur cadre possible pour la gestion des risques liés aux nanomatériaux, que ces derniers soient présents dans des substances ou des mélanges, mais il s’est avéré que des exigences plus spécifiques devaient être fixées pour les nanomatériaux dans ce cadre. La Commission envisage de modifier certaines des annexes du règlement REACH et encourage l’ECHA à élaborer de nouvelles orientations pour les enregistrements après 2013. Les prochaines étapes En vue d’améliorer la disponibilité des données sur les nanomatériaux, la Commission créera une plate-forme web qui renverra vers toutes les sources d’information pertinentes, notamment les registres à l’échelon national ou sectoriel, lorsqu’ils existent. En parallèle, la Commission lancera une analyse d’impact visant à identifier et à mettre au point les moyens les plus adéquats pour renforcer la transparence et assurer un contrôle réglementaire, qui comprendra notamment une évaluation approfondie des besoins en matière de collecte de données aux fins de la réalisation de ces objectifs. Cette analyse devra inclure les nanomatériaux qui ne sont pas actuellement couverts par les systèmes de notification, d’enregistrement ou d’autorisation en vigueur. Source : Commission européenne
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Prévention au Travail
Dossier
Le CHSCT, 30 ans après...
Le Comité d’Hygiène, de Sécurité et des Conditions de Travail (CHSCT) créé par les lois AUROUX vient de fêter ses 30 ans. NOTRE RÉDACTRICE MARIE LUCAS, Chargée de Mission CHSCT Service Prévention des Risques Professionnels CGSS
De quoi s’agit-il ?
La loi du 23 décembre 1982, quatrième des Lois Auroux, a créé une nouvelle instance représentative du personnel : le Comité d’Hygiène de Sécurité et des Conditions de Travail (CHSCT), fusion de l’ancien Comité d’Hygiène et de Sécurité (CHS) et de la Commission pour l’Amélioration des Conditions de Travail (CACT). Depuis 30 ans, cette instance participe à l’action en matière de prévention des risques professionnels dans les entreprises moyennes et importantes. D’après les chiffres, cette instance semble avoir échoué dans sa mission : les statistiques sont plus mauvaises dans ces entreprises-là que dans les autres. Ces chiffres reflètentils la réalité ? Et, si oui, comment fonctionne le dialogue social dans les entreprises moyennes, que faudrait-il pour que cette instance se recentre sur sa mission première ?
Le constat actuel
Légitimement, les institutions qui ont une mission en matière de santé au travail se sont demandées comment cette nouvelle instance représentative du personnel avait fonctionné, et ce qu’elle avait pu apporter, que ce soit en termes de rénovation du dialogue social ou en termes de progrès dans les conditions de travail. Le premier constat qu’elles ont été amenées à faire est surprenant. Les statistiques confirment en 2011 ce qui avait déjà été remarqué auparavant : c’est dans les entreprises de 50 à 200 salariés que la fréquence des accidents du travail est la plus importante. L’indice de fréquence, à La Réunion, y est en moyenne plus élevé que dans les entreprises de moins de 50 salariés. Il s’établit en effet à 21.2 en moyenne régionale, mais il atteint 29.1 dans les établissements de 100 à 200 salariés et 33.6 dans les établissements de 50 à 100 salariés. Autrement dit, c’est dans les entreprises entre 50 et 199 salariés, où il y a donc des instances représentatives du personnel et plus particulièrement un CHSCT que les indices de
fréquence sont les plus élevés. Des explications à cet état de fait ont été avancées, certaines négatives, et d’autres positives. Il était donc nécessaire d’approfondir la réflexion, afin de faire progresser la prévention dans cette catégorie d’entreprises.
Quel avenir ?
La CGSS et ses partenaires (l’ARVISE, la DIECCTE, Intermetra et le SISTBI) mènent actuellement une action auprès des entreprises réunionnaises qui consiste à affiner cet état des lieux afin de "trouver une autre formulation" des CHSCT, promouvoir leurs actions et en faire des acteurs de progrès. Cette action comporte trois analyses : – une étude quantitative, réalisée par un institut de sondage ; – une étude qualitative, beaucoup plus précise, menée directement par la CGSS et ses partenaires, pour rechercher des informations sur le fonctionnement des CHSCT et la qualité de leurs apports ; – une troisième étude sur les organismes qui proposent des formations aux membres des CHSCT, leurs programmes, leurs moyens pédagogiques … Cette mission d’études devrait apporter des réponses aux questions suivantes : – Quel est le véritable rôle du CHSCT en matière de sécurité et de santé des salariés, sur le terrain ? – Combien d’établissements et donc de CHSCT ont un comportement conforme à l’esprit des textes réglementaires ? – Quels sont les freins au bon fonctionnement des CHSCT et quelles sont les motivations des différents acteurs ? – Que faudrait-il faire pour améliorer leur fonctionnement ? Par ailleurs, il a été constaté qu’il n’existe pas de référentiel national de formation pour les formations de membres de CHSCT. Le Code du travail cadre ces formations de manière générale, mais sans précisions
quant aux contenus. La CGSS de La Réunion envisage donc de combler cette lacune et de réaliser un référentiel utilisable au niveau régional comme il en existe déjà un dans la région aquitaine (qui pourrait servir de modèle). Tous ces travaux ont été développés lors de la journée des 30 ans des CHSCT qui a eu lieu le vendredi 31 août 2012 au conservatoire régional de St Benoît dans le cadre de la semaine réunionnaise de la prévention des risques professionnels (voir encadré). Lors de cette journée, ont été rassemblés les différents acteurs qui font vivre les CHSCT : des présidents, des secrétaires, des élus, des organismes de formation et des membres de droit. Les résultats des études ont été présentés, et des témoignages d’entreprises rapportés, pour qu’un débat s’instaure sur les meilleures voies à suivre pour une meilleure efficacité de l’instance représentative du personnel.
Evènement Prévention à la Réunion ! A l’occasion des 30 ans du CHSCT, une "semaine de la prévention des risques professionnels" s’est tenue, pour la première fois à la Réunion, du 27 au 31 août 2012. Cette manifestation, organisée par l’Agence 21°Sud en partenariat avec le réseau prévention (CGSS, DIECCTE, SISTBI, INTERMETRA, ARVISE, ADIR, CCIR…), avait pour objectif affiché de dynamiser la démarche prévention sur le département en créant notamment un espace d’échanges, en favorisant le rapprochement entre les institutions locales de la prévention et les collectivités et entreprises. Salariés, employeurs, établissements publics ou privés, ont été invités à participer à différents ateliers thématiques organisés sur toute l’île parmi lesquels : – le transport de voyageurs : entre évolutions des pratiques et coordination des actions ; – faute inexcusable : évolutions et enjeux ; – la collecte des déchets : perspectives de progrès ; – Btp : des outils pour l’action. L’occasion pour les différents intervenants de valoriser les actions conduites et de définir, par l’évaluation de chaque action, les objectifs à mener dans les prochaines années. Cette première, attendue et réussie, en appellera sans doute d’autres dans le futur. Pour plus de détails sur cette action : www.semainereunionnaisedelaprevention.re
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Dossier
Le CHSCT dans la Fonction Publique Territoriale fait peau neuve ! L’harmonisation des lois entre les secteurs privés et publics se poursuit. Les Comités Hygiène et Sécurité (CHS) vont laisser place aux CHSCT en 2014. NOTRE RÉDACTEUR GUY-NOËL SEVRIN, Conseiller en Prévention des Risques Professionnels – CDGFPT RÉUNION
De quoi s’agit-il ? Instaurés par la loi n°78-1183 du 20 décembre 1978 complétant les dispositions du code des communes en vue d'instituer des comités d'hygiène et de sécurité, les CHS (Comité Hygiène et Sécurité) dans la Fonction Publique Territoriale sont au tournant d’une ère nouvelle. Aux termes de la signature de l’accord santé et sécurité le 20 novembre 2009 et de la parution de la loi n°2010-751 relative à la rénovation du dialogue social, la transformation des CHS actuels en Comité Hygiène, Sécurité et Conditions de Travail (CHSCT) est actée. Le décret n°2012-170 modifiant le décret n°85603 relatif à l’hygiène et à la sécurité du travail ainsi qu’à la médecine professionnelle et préventive dans la Fonction Publique Territoriale vient, quant à lui, d’une part reprendre les évolutions prises par la loi n°2007209 modifiant la loi n°84-53 portant dispositions statutaires relatives à la Fonction Publique Territoriale (dite loi Le Pors) et d’autre part compléter et entériner l’évolution du dispositif visé, tant pour les CHSCT que pour l’hygiène et la sécurité en générale dans la FPT. Toutes ces avancées renforcent l’obligation générale et non prescriptive, qui incombe à l’autorité-employeur, d’assurer la santé et la sécurité de tous les agents. Cette harmonisation avec ce qui se fait déjà depuis 30 ans dans le secteur privé doit inciter les structures publiques à mieux maîtriser les principes de santé et de sécurité au travail et donc de renforcer les actions à mettre en œuvre pour préserver la santé physique et mentale de tous les agents. Toutefois, à la différence du secteur privé, il est à rappeler que les règles applicables en matière de santé et de sécurité sont, sous réserve des dispositions du décret n°2012-170, celles définies aux livres I à V de la quatrième partie du code du travail et par les décrets pris pour leur application, ainsi que par l'article L. 717-9 du code rural et de la pêche maritime.
Pourquoi rénover ?
Les buts recherchés sont multiples ; tout d’abord, renforcer la présence de ces instances en ramenant le seuil de création à 50 agents (au lieu de 200 actuellement). Si l’importance des effectifs et/ou la nature des risques professionnels le justifie des CHSCT locaux ou spéciaux peuvent être créés. Pour les centres de gestion et les structures affiliées de moins de 50 agents, les missions du CHSCT sont exercées par le comité technique créé au sein même du CDG, en lieu et place des comités techniques paritaires (CTP). Ensuite, inciter ces instances représentatives du personnel à participer encore plus à la mise en œuvre d’une politique de prévention des risques professionnels en étendant leurs compétences aux conditions de travail. Ces compétences s’appliqueront au regard des dispositions du code du travail, dans le respect des spécificités de la fonction publique territoriale (Cf. l’axe 2 de l’accord santé et
sécurité de 2009). Enfin, réaffirmer le rôle des CHSCT dans l’identification et la prévention des risques en prenant part notamment à la concertation sur les plans d’actions relatifs aux risques psychosociaux ou encore en matière de réalisation du document unique.
Des missions étendues (chapitre V du décret n°2012-170) Composés de 3 à 5 membres pour les structures employant au moins cinquante agents et de 3 à 10 membres pour celles de 200 agents et plus, ces comités devront se réunir au moins 3 fois par an contre 2 actuellement. Les missions traditionnelles de ces instances déclinées aux articles 40 à 43 du décret n°85-603 modifié, sont complétées par les suivantes : Les comités : – doivent contribuer à la protection de la santé physique et mentale et de la sécurité des agents et du personnel mis à la disposition de l’autorité territoriale et placé sous sa responsabilité par une entreprise extérieure ; – procèdent dans le cadre de leurs missions à une enquête pour tout accident du travail, accident de service ou maladie professionnelle ou à caractère professionnel ; – procèdent également à l’analyse des risques professionnels dans les conditions définies par l’article L.4612-2 du code du travail. Ils contribuent en outre à la promotion de la prévention des risques professionnels et proposent notamment des actions de prévention des risques psychosociaux. Ils suggèrent toutes mesures de nature à améliorer l’hygiène et la sécurité du travail, à assurer l’instruction et le perfectionnement des agents en la matière. Ils coopèrent à la préparation des actions de formation à l’hygiène et la sécurité et veillent à leur mise en œuvre à la visite des services à intervalles réguliers. Le comité contribue en outre à la promotion de la prévention des risques professionnels et suscite toute initiative qu’il estime utile dans cette perspective et suggère toutes mesures de nature à améliorer l’hygiène et la sécurité du travail, à assurer l’instruction et le perfectionnement des agents dans les domaines de l’hygiène et de la sécurité. Il coopère à l’élaboration du programme annuel de prévention des risques professionnels et veille à leur mise en œuvre. Le comité émet également un avis sur le rapport annuel écrit faisant le bilan de la situation générale de la santé, de la sécurité et des conditions de travail. Pour ce faire, les membres des comités (CT, CHSCT) bénéficieront d’une formation minimale de 5 jours au cours du premier semestre de leur mandat. Cette formation visera à les initier aux méthodes et procédés à mettre en œuvre pour prévenir les risques professionnels et améliorer les conditions de travail.
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Les comités techniques paritaires évoluent aussi En ce qui concerne les comités techniques, il faut noter la suppression du caractère paritaire obligatoire de cette instance et de l’assouplissement de l’accès des organisations syndicales aux élections professionnelles. Il est cependant toujours possible pour l’organe délibérant, de maintenir le caractère paritaire de cette instance, mais cela n’est plus une obligation. La durée du mandat des représentants du personnel est fixée à 4 ans et n’est plus liée au renouvellement des conseils municipaux. Le comité technique comprend désormais des représentants du personnel et des représentants de la collectivité territoriale qui peuvent être en nombre inférieur. Le nombre de représentants de la collectivité est librement fixé par l’organe délibérant, sans pouvoir toutefois être supérieur au nombre de représentants du personnel. Instances indispensables et véritables outils de communication, de concertation, de force de propositions et de contrôle, ces comités ont toute leur place dans le management de la santé et la sécurité au sein de leur structure et doivent, en collaboration avec tous les acteurs de la prévention, s’approprier la démarche visant à améliorer les conditions de travail de l’ensemble des agents. Une implication forte et durable de l’ensemble des acteurs et notamment des membres des CHSCT est nécessaire. L’ensemble de ces nouvelles règles entreront en vigueur à compter du prochain renouvellement général prévu fin 2014. Ces dispositions s’appliquent immédiatement en cas d’élections anticipées.
Prévention au Travail
Gros Plan
L’IPRP, maillon fort de la prévention au travail !
Au fil des réformes de la médecine du travail, l’Intervenant en Prévention des Risques Professionnel (IPRP) est devenu un des acteurs-clés de la prévention dans le monde du travail. NOTRE RÉDACTEUR PASCAL LAPORTE, Responsable du Service Prévention SISTBI, Intervenant en Prévention des Risques Professionnels, Référent du Réseau IPRP à la Réunion
De quoi s’agit-il ?
Créée par la loi d’octobre 1946, la médecine du travail a vu de nombreuses réformes dont les dernières sont récentes. L’innovation majeure, amorcée par la loi du 17/01/02, a consisté à faire évoluer la médecine du travail vers la santé au travail. Elle s’est traduite, d’une part, par la mise en place de pluridisciplinarité (décret du 24/06/03), d’autre part, par la réforme de la médecine du travail (décret du 28/07/04), améliorant l’offre de prévention destinée aux entreprises. Pour aider le médecin dans ses actions le législateur a créé la pluridisciplinarité qui permet aux Services de Santé au Travail de s’adjoindre des techniciens qui accompagneront les médecins dans cette démarche : les Intervenants en Prévention des Risques Professionnels (IPRP).
Lorsque le service de santé au travail ne dispose pas de compétences techniques nécessaires à son intervention, il fait appel, le cas échéant, à un IPRP enregistré (indépendant).
L’Intervenant en Prévention des Risques Professionnels participe, dans un objectif exclusif de prévention, à la préservation de la santé et de la sécurité des travailleurs et à l’amélioration des conditions de travail. En particulier dans les disciplines telles que l’ergonomie, la toxicologie, l’hygiène industrielle, l’organisation du travail. Depuis le 1er juillet 2012, la Direction Régionale des entreprises de la concurrence, de la consommation du travail et de l'Emploi (DIRECCTE) enregistre les IPRP, en application de l’article L 4644-1 du code du travail. Cette procédure d’enregistrement se substitue au régime d’habilitation qui existait précédemment. Le demandeur doit faire état d’une qualification particulière (soit d’un titre d’ingénieur soit d’un diplôme sanctionnant deux ans d’études supérieures dans le domaine de la sécurité, de la santé ou de l’organisation du travail, soit d’un diplôme sanctionnant trois ans d’études supérieures dans un domaine scientifique ou dans une matière relevant des sciences humaines et liée au travail) ou d'une expérience professionnelle dans le domaine de la prévention des risques professionnels d'au moins cinq ans (Art. D.4644-6 Code du travail).
Le réseau national des IPRP et des Intervenants en Santé au Travail Profitant de la tenue des journées de printemps de la Société de Médecine et de Santé au Travail de l'Ouest portant sur la pluridisciplinarité, des préventeurs du service de Santé au Travail 72 organisent une première réunion, en juin 2003, réunissant une quinzaine de personnes exerçant dans des services de santé au travail. Il ressort cette réunion l'intérêt et le souhait des participants de pouvoir échanger entre pairs aussi bien sur des questions de métiers (techniques, matériels, positionnement) que sur des questions d'organisation et de place dans les services. Il est donc décidé de créer un réseau regroupant les Intervenants en Prévention des Risques Professionnels et des Intervenants en Santé au Travail des Services Interentreprises de Santé au Travail articulé autour de 2 modes de fonctionnement: – des échanges par mail à partir de la liste constituée par l'ensemble des adresses email. – la généralisation des groupes régionaux (création de nouveaux groupes, redéploiement des groupes existants) avec la tenue de réunions. En octobre 2004, l’Association Française des Intervenants en Santé au Travail est créée. Cette association vise à doter le réseau de moyens et d’outils de communication, d’échange et de capitalisation performants. L’Association Française des Intervenants en Santé au Travail ne se substitue pas au réseau mais complète son action. Elle a permis notamment la mise en place d’un site www.iprp-ist.info (contrat entre l’Association Française des Intervenants en Santé au Travail comme personne morale et le développeur, financement du développement et des frais d'hébergement) et la tenue de réunions nationales. En 2006, le site du réseau des Intervenants en Prévention des Risques Professionnels et des Intervenants en Santé au Travail en Services de Santé au Travail est créé et mis en ligne.
Décret du 30/01/2012 relatif à l’organisation de la médecine du travail L’IPRP dispose du temps nécessaire et des moyens requis pour exercer ses missions. Il ne peut subir de discrimination en raison de ses activités de prévention et assure ses missions dans des conditions garantissant son indépendance. L’IPRP participe dans un objectif exclusif de prévention à la préservation de la santé et de la sécurité des travailleurs et à l’amélioration des conditions de travail. Dans ce cadre, il assure des missions de diagnostic, de conseils, d’accompagnement et d’appui, et communique les résultats de ses études au médecin du travail.
Le réseau Ile de la Réunion C’est une déclinaison du réseau national, qui a été créé en Août 2005 en prenant en compte la particularité principale de l’île à savoir son insularité (éloignement du territoire national, contexte partenarial différent,…). C’est pour cela que dès son origine le groupe Réunion s’est démarqué des autres groupes régionaux en intégrant tous les IPRP et les Intervenants en Santé au Travail (et pas seulement ceux qui sont salariés dans un Service Interentreprises de Santé au Travail), à savoir, les libéraux et les salariés d’une entreprise. En 2007 les IPRP habilités de fait de par leur appartenance aux institutions ont été intégrés à ce groupe.
Le rôle de l’IPRP
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Fin 2011 le réseau se compose de 31 participants : – 10 IPRP salariés de Services Interentreprises de Santé au Travail (SISTBI et INTERMETRA) ; – 16 IPRP (indépendants) ; – 1 chargée de mission de l’ARVISE ; – 1 contrôleur de la CGSS ; – 1 ingénieur conseil de la DIECCTE REUNION ; – 1 chargée de mission de la Chambre des Métiers et de l'Artisanat ; – 1 chargée d’étude du Régime Social des Indépendants. Le réseau Réunion se réunit environ 4 à 5 fois par an pour échanger sur les thèmes suivants : – informations sur les activités du réseau ; les démarches de prévention ; – le matériel utilisé ; – les travaux visant à développer les actions des IPRP ; – informations sur l’actualité locale, notamment les actions des partenaires de la prévention. Au cours de nos différents échanges nous avons pu aborder, concernant les démarches de prévention : – le document Unique et l’Evaluation des risques ; – les Equipements de Protection individuelle ; – les Risques liés à l’Activité Physique ; – le travail sur écran ; – les poussières de bois ; – les Risques Psychosociaux ; – le risque bruit ; – le risque chimique ; – l’accessibilité ; – la prévention environnementale ; – les Établissements recevant du Public.
Gros Plan Responsable HSE/QSE, Animateur Prévention, Technicien Hygiène Sécurité...
Pourquoi engager du personnel prévention dans votre entreprise ?
Obligation légale ? Personnel improductif ? Recrutement externe ? De nombreuses questions accompagnent la décision d'embaucher ou non une personne dans le domaine de la prévention. Voici quelques éléments pour vous guider dans votre décision. NOTRE RÉDACTRICE CORINNE DUBOIS, Chargée de Mission Qualité et Prévention Chambre de Métiers et de l'Artisanat de Région
De quoi s’agit-il ?
Les métiers liés à la sécurité sont variés. Ils peuvent être directement opérationnels : pompier, secouriste, urgentiste, gardien…, ou intervenir dans l’animation et la structuration de la démarche.
Quel est l'objectif ?
Au-delà de l’objectif, il faut réfléchir à la stratégie de l’entreprise. Celle-ci se déclinera en plan d’action qui comportera l’embauche ou la nomination d’une personne sur un domaine tel que la qualité, la sécurité, l’environnement. Obéir à une disposition légale n’est pas un objectif en soi. Il faut réfléchir par rapport aux besoins de l’entreprise. Attention, les entreprises ont une obligation de résultat, non de moyens !
Les questions-clés
Ai-je besoin d'une personne à plein temps ? Difficile, en particulier lorsque l’on entame la démarche, de mesurer le temps que devra consacrer la personne à la sécurité, la prévention, l’hygiène ou la qualité. C’est pourquoi on peut choisir de commencer par identifier un temps partiel, qui pourra par la suite devenir un temps complet, au vu des résultats obtenus et de la charge de travail. Dans quel domaine ai-je besoin de compétence ? Hygiène, sécurité, prévention, environnement, qualité ?
Ces missions dites "transversales", sont souvent groupées. En effet, elles comportent un tronc commun lié au management de l’entreprise et qui permet de rendre cohérentes plusieurs démarches.
Dois-je privilégier un recrutement interne ou externe ? Les deux options doivent être étudiées. Tout découle, encore une fois, de l’analyse des besoins et de la connaissance des compétences dont dispose l’entreprise. Si la mission est très technique et nécessite des connaissances pointues, on cherchera, soit à former une personne en interne, soit à recruter à l’extérieur, un(e) spécialiste qui saura s’intégrer dans l’entreprise et lui donner la dynamique recherchée. Une personne promue en interne a l’avantage de connaître à la fois les autres collaborateurs et les pratiques de l’entreprise, conditions indispensables pour réussir sa mission. Quel budget puis-je y consacrer ? Si l’investissement peut se mesurer facilement en calculant le budget consacré à la prévention : achats, formation, masse salariale dédiée à la prévention… On peut également comptabiliser les dépenses : coût des accidents du travail et des maladies professionnelles, litiges, absentéisme, taux de cotisation aux accidents du travail... Pour les entreprises de taille supérieure à 50 salariés, le taux de
cotisation aux accidents du travail est directement lié aux résultats. Plus l’entreprise enregistre d’accidents et de maladies professionnelles, plus le montant de sa cotisation sera élevé. De nombreuses structures ont de ce fait, une politique active en matière de prévention des risques professionnels, et amortissent très vite leurs investissements.
Les pièges à éviter
Recruter n'est pas se débarrasser : il faut savoir déléguer. Ne laissez pas votre nouvelle recrue seule. Elle doit jouer un rôle d’interface, le chef d’entreprise reste le seul responsable de la santé de l’entreprise et de ses collaborateurs. Il doit rester présent et marquer son engagement et son soutien au responsable sécurité à chaque occasion. La sécurité est l’affaire de tous : toute la ligne managériale doit être mobilisée. L’animateur sécurité doit être accompagné et soutenu par le chef d’entreprise. Ce n’est pas parce que quelqu’un a été identifié pour animer la prévention, que plus personne ne doit s’en préoccuper. L’animateur doit rester, comme son titre l’indique, une personne qui facilite les choses, un catalyseur, qui permet de canaliser les énergies, de gagner du temps, d’être efficace.
Enquête Santé au Travail Travail posté en "trois huit" : un risque plus élevé de syndrome métabolique ! Selon une étude publiée par l’Inserm au mois de septembre 2012, le travail en "trois huit" augmenterait non seulement le risque de présenter un syndrome métabolique – et donc celui de maladies cardiovasculaires – mais également le risque de développer une résistance à l’insuline. Le travail en trois fois huit heures consiste à travailler huit heures d’affilées à des moments différents de la journée ou de la nuit au cours de la semaine. Des travaux antérieurs ont montré que les personnes soumises à ce rythme présentent davantage d’hypertension artérielle et de perturbations lipidiques, deux facteurs concourant à l’apparition d’un syndrome métabolique et accroissant le risque de maladie cardiovasculaire. Les conséquences sur les perturbations glucidiques restaient jusqu’ici incertaines. Une équipe de l’Inserm est parvenue à démontrer que ce rythme de travail pourrait avoir un retentissement sur la sécrétion de l’insuline par le pancréas, hormone régulatrice du métabolisme glucidique. Les travailleurs postés ont, en effet, un risque plus élevé de présenter une hypersécrétion de l’insuline et une baisse de sensibilité à l’insuline : un stade intermédiaire de prédiabète. Pour en savoir plus, des chercheurs de l’Inserm ont suivi près de 200 ouvriers travaillant dans une usine du sud de la France entre 2001 et 2002. La moitié d’entre eux faisaient les trois huit (un ou deux jours en matinée, un ou deux jours dans l’après-midi et un ou deux jours de nuit par semaine) et l’autre moitié travaillait uniquement la journée, à partir de huit heures du matin. Toutes ces personnes ont été suivies sur le plan biologique et cliniques et les auteurs ont ajusté les résultats obtenus en fonction de plusieurs critères susceptibles de modifier leurs bilans : type d’alimentation, niveau d’activité physique, stress au travail, consommation de tabac et d’alcool... Des taux de triglycérides plus élevés ou encore des taux d’HDL cholestérol plus faibles ont été observés chez les travailleurs soumis aux trois huit. Mais il a surtout été mis en évidence une augmentation de la sécrétion d’insuline au niveau du pancréas et une baisse de sensibilité à cette hormone. Les résultats de ces travaux suggèrent bien un risque accru de perturbations du métabolisme glucidique chez les personnes soumises au travail en trois fois huit heures. "Ils incitent à un dépistage plus précoce de sensibilité à l’insuline chez ces individus afin de mettre en place des actions préventives de promotion de la santé comme la modification de facteurs nutritionnels, la pratique d’activité physique de loisirs, l’adaptation des rythmes de travail et une hygiène du sommeil ", précise Yolande Esquirol, coauteur des travaux (CHU de Toulouse – Inserm UMR 1027).
Source : Inserm – www.inserm.fr
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Prévention au Travail
Pratique
Évaluation des Risques Professionnels
Tous les conseils pour optimiser votre document unique !
À La Réunion, la CGSS et ses partenaires ont élaboré de nombreux guides et outils pour aider l’entreprise à établir et à améliorer le document unique. NOTRE RÉDACTEUR XAVIER FAREL, Ingénieur Conseil – Service Prévention des Risques Professionnels CGSS
De quoi s’agit-il ? En 2011, la CGSS et ses partenaires ont mené une grande étude au sein des entreprises réunionnaises, sur le Document Unique (DU) d’Evaluation des Risques Professionnels (EvRP). Cette étude a fait ressortir les éléments suivants : seules 40% des entreprises ont réalisé leur Document Unique ; les deux tiers de ces entreprises ont fait suivre le DU d’un plan d’actions. De nombreuses entreprises ont également déclaré que leur DU n’apporte pas d’aide réelle à la prévention des risques ou que personne n’utilise ce document dans l’entreprise. Ainsi, nous pouvons dire que dans la majorité des entreprises, le caractère fondamental de l’évaluation des risques professionnels et de la mise en place d’actions selon les principes généraux de prévention n’a pas été perçu. Nous souhaitons donc rappeler l’esprit de la loi de 1991, mais également les bonnes pratiques recommandées par le réseau Assurance Maladie Risques Professionnels, ainsi que les valeurs de la branche Accidents du Travail – Maladies Professionnelles.
Que dit la loi ?
La loi 91-1414 du 31/12/1991 (article L.4121-1 et suivants du Code du Travail) crée une double obligation pour les employeurs : une obligation de résultats quant à la santé au travail de leurs salariés ; une obligation d’évaluation des risques auxquels les salariés sont exposés et de mise en place d’un plan d’action visant à supprimer ou réduire ces risques. La loi part du principe que les risques professionnels doivent s’évaluer à partir de l’observation des situations de travail (travail réel) et non à partir d’un mode opératoire (travail prescrit). L’évaluation doit donc être basée sur l’activité concrète de l’entreprise et être mise à jour à chaque découverte d’une nouvelle situation dangereuse (incident) ou à chaque modification importante d’une situation de travail (nouvelle machine, nouveau procédé de
travail…). Les actions de prévention doivent être choisies en suivant les 9 principes généraux de prévention. Ces principes visent en priorité à éviter les risques, à traiter les problèmes le plus en amont possible, à privilégier les solutions collectives et à former les salariés. De plus, ces principes incitent à tenir compte de la sécurité et des conditions de travail dans toutes les décisions de l’entreprise (organisation, aménagements, achats, formation…).
Des principes clés
Pour aider les entreprises à appliquer cette démarche et à la rendre efficace, les partenaires sociaux ont validés 5 principes : – le chef d’entreprise s’engage : présentation de la démarche aux salariés, mise en œuvre en mode projet, implication régulière et continue ; – l’entreprise choisit ses outils pour l’évaluation : le chef d’entreprise utilise des outils adaptés à sa situation (activité, effectif, nature des risques…) ; – l’entreprise s’organise pour être autonome dans sa démarche : la réalisation de l’EvRP en interne doit être privilégiée. Le recours à des ressources externes doit être l’opportunité pour acquérir et développer des compétences en interne ; – le chef d’entreprise associe les salariés à l’EvRP : des échanges avec le personnel doivent être organisés en procédant à une analyse de leur poste et de leur situation de travail (entretien au poste, groupe de travail, implication des délégués du personnel ou du CHSCT…) ; – le chef d’entreprise décide des actions de prévention à mettre en place. Pour être efficace, cette démarche doit être anticipatrice (prévoir pour prévenir), dynamique (implication des salariés) et évolutive (mise à jour régulière). Elle permet alors d’établir un Document Unique qui soit un véritable outil de gestion de la sécurité dans l’entreprise et pas une simple réponse à une obligation réglementaire.
Les outils disponibles
L’outil le plus général pour les employeurs est le Code du Travail. En effet, pour atteindre l’objectif de résultat qui est d’assurer la santé et la sécurité de ses salariés, le code du travail fournit de nombreux objectifs de moyens. Ainsi, des démarches sont imposées pour la gestion de certains risques (chimique, amiante, travail en hauteur, bruit…) et un certains nombres de valeurs limites sont mentionnées (produits chimiques, bruit, vibrations…). Cette règlementation fournit donc des repères aux entreprises pour leur permettre d’apprécier leur niveau de maîtrise du risque. Pour disposer d’outils complets, l’INRS propose sur son site www.inrs.fr, de nombreux dossiers thématiques et de nombreuses brochures et guides classés par activité professionnelle ou par risque. À La Réunion, la CGSS et ses partenaires ont élaboré de nombreux guides et outils, en fonction des projets menés conjointement : grande distribution, menuiseries, atelier de métallerie, garages, quincaillerie/ bricolage etc., avec des outils informatiques permettant de rédiger son Document Unique, de mettre en place un plan d’action, d’assurer le suivi des vérifications périodiques et des formations des salariés. Tous ces guides sont téléchargeables sur le site www.cgss.re, à la page des risques professionnels, rubrique téléchargements. Des supports spécifiques aux TPE ont été élaborés en 2012 et ont été présentés lors de la semaine réunionnaise de la prévention qui s’est tenue du 27 au 31 août 2012 (disponibles sur le site www.semainereunionnaisedelaprevention.re).
Savoir parler sécurité à ses salariés… Des outils pratiques et ludiques pour animer des réunions Sécurité dans les TPE ! Lors de l’étude réalisée en 2011 sur le Document Unique d’Evaluation des Risques Professionnels dans les entreprises réunionnaises, les employeurs des TPE ont émis le souhait d’avoir à leur disposition des outils simples et pratiques pour les aider à améliorer les conditions de travail dans leurs entreprises. Ainsi, en 2012, les partenaires de la prévention à la Réunion se sont engagés dans une démarche de promotion du dialogue sur le thème de la sécurité dans les très petites entreprises, notamment dans le secteur artisanal. Le projet a démarré par des visites d’entreprises qui ont permis de recenser précisément les besoins des employeurs et des salariés. Des supports thématiques et ludiques ont ainsi pu être mis en place grâce au financement de la CGSS – Service Prévention de la Réunion. Ils sont accessibles aux intervenants extérieurs qui accompagnent les chefs d'entreprise dans une démarche de sécurité au travail mais aussi aux artisans eux-mêmes afin qu'ils puissent sensibiliser leur personnel sur cette question. L’objectif de cette démarche est de contribuer à l’amélioration des conditions de travail dans les entreprises et d’aider les artisans à répondre à leurs obligations légales. Les créations ont été imaginées et testées avec les artisans, elles sont en général très imagées et reprennent des situations concrètes issues du quotidien des entreprises. Le bloc-notes et le livret d'accueil sont téléchargeables sur le site www.semainereunionnaisedelaprevention.re/information XAVIER FAREL, Ingénieur Conseil – Service Prévention des Risques Professionnels CGSS CORINNE DUBOIS, Chargée de Mission Qualité et Prévention – Chambre de Métiers et de l'Artisanat de Région
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Pratique
L’essentiel des vérifications périodiques dans votre entreprise
Tout employeur est tenu par la loi d’organiser des vérifications périodiques dans différents domaines. Ces vérifications doivent être menées soit par un technicien compétent soit par un organisme agréé. NOTRE RÉDACTEUR ALAIN LAURENT, Directeur – SOCOTEC RÉUNION
De quoi s’agit-il ? Établissements recevant du public, sites industriels et locaux d’activités tertiaires sont soumis à des réglementations strictes. C’est ainsi qu’en exploitation, installations et équipements techniques doivent faire l’objet de vérifications périodiques. Il s’agit ainsi d’assurer le maintien de la sécurité des personnes et des biens, mais aussi les économies d’énergie et la protection de l’environnement. Ces vérifications doivent être effectuées par des professionnels compétents. Dans certains cas, les intervenants doivent faire partie d’un organisme agréé par les ministères concernés ou accrédités par le COFRAC pour le type de vérification concernée. Les établissements en exploitations se divisent en deux catégories en regard de ces obligations, en particulier en matière de fréquences : les établissements tertiaires et industriels d’une part, les ERP (Etablissements Recevant du Public) d’autre part. Dans le premier cas, les obligations relèvent du code du travail, de la santé, de l’environnement, des règles des assureurs (APSAD) ou encore de décrets ou arrêtés spécifiques. Dans le deuxième cas, il ne faut pas oublier que tout ERP reçoit du public, mais a aussi du personnel et qu’en conséquence les règles des établissements tertiaires s’appliquent en plus des règles spécifiques aux ERP liées au règlement de sécurité du 25 Juin 1980. Pour un ERP entre les règles des établissements Tertiaires et Industriels et celles qui lui sont spécifiques c’est bien sûr la périodicité la plus contraignante qui s’applique.
Domaines
Fréquence
Textes de Référence
Etablissements Tertiaires et Industriels Électricité
1 an
Code du Travail et décrets spécifiques
Incendie (RIA, Extincteurs, Extincteurs automatiques, Moyens de secours en général)
1 an à 6 mois suivant nature
Code du Travail, Règles APSAD, Norme NFS ou EN
Exposition à des substances dangereuses (agents chimiques cancérogènes ou non, amiante)
1 an à 3 ans suivant le risque
Code du Travail, de la Santé Publique,
Équipements Sous Pression
12 à 40 mois suivant les cas
Décrets et arrêtés spécifiques
Bruits et vibrations en milieu de travail
1 an
Code du Travail et décrets et arrêtés spécifiques
Ascenseurs et Monte-Charges
6 mois à 5 ans suivant les cas
Code la Construction, Code du Travail, Décrets et arrêtés spécifiques
Elévateurs, Escaliers mécaniques et Trottoirs roulants Installations Thermiques
1 an
Code du Travail et décrets et arrêtés spécifiques
2 à 5 ans suivant le cas
Aération et Assainissement
6 mois à 1 an suivant le cas
Code de l’Environnement Code du Travail et décrets et arrêtés spécifiques
Équipements de travail, Levage
3 mois à 1 an suivant les cas
Code du Travail et décrets et arrêtés spécifiques
Équipements de travail, Machines
3 mois à 1 an suivant les cas
Code du Travail et décrets et arrêtés spécifiques
Environnement
Suivant prescriptions des arrêtés d’exploitation
Code de l’Environnement, Arrêtés spécifiques
Rayonnement Ionisants
1 à 3 ans selon le type de source 1 an
Installations de Gaz
Code du Travail, code de la Santé Publique, Décrets Spécifiques Code du Travail
Équipements de travail pour les travaux en hauteur, lignes de vie Protection de la santé autre qu’amiante (radon)
3 mois à 1 an suivant les cas
Code du Travail
10 ans
Code la santé publique
Bruit en milieu de travail
5 ans
Code du Travail
ERP (compléments aux établissements tertiaires et industriels) Appareils de cuisson
1 an
Règlement de Sécurité des ERP
Gaz Médicaux
1 an
Règlement de Sécurité des ERP
Installations de Bronzage utilisant des rayonnements UV
2 ans
Décret Spécifique
Équipements Sportifs, Aires de jeux
Fixée par l’exploitant
Code du Sport
Manèges
1 à 3 ans suivant le cas
Arrêtés Spécifiques
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Prévention au Travail
Pratique
Quels sont les avantages du système de management de la sécurité ?
Le système de management de la sécurité au travail gagne à être connu compte tenu des bénéfices qu’il génère, notamment en matière d’amélioration de la performance. NOTRE RÉDACTRICE CORINNE DUBOIS, Chargée de Mission Qualité et Prévention Chambre de Métiers et de l'Artisanat de Région
De quoi s’agit-il ? Un système de management de la sécurité constitue une base commune déclinée sur différents axes stratégiques de l'entreprise : santé et sécurité, innovation, développement durable, environnement, qualité... Qu'apporte donc un système qui prétend gérer l'humain ? Y a-t-il vraiment un plus par rapport à la réglementation et en particulier à l'obligation de réaliser le document unique d'évaluation des risques professionnels ?
Quels objectifs ? Le système de management de la sécurité apporte une notion capitale : la performance. On exige du système qu’il soit efficace : il doit diminuer les risques. L'analyse du risque est l’exercice base, il permet de prendre les décisions (risque au départ, risque si je fais quelque chose, risque résiduel). On y revient toujours, on reboucle toujours. Tout ce que l'on fait doit avoir une incidence sur le risque.
Les bénéfices du SMS Un système de management de la sécurité apporte, en plus de la réglementation : – l'engagement du chef d'entreprise sur une politique : le dirigeant communique également à ses collaborateurs, sur l'organisation qui permettra de la mener à bien, les moyens et le plan d'action associé ; – la définition d'objectifs : la politique santé et sécurité est associée à la définition d'objectifs qui constituent les cibles à atteindre et qui sont clairement affichés et partagés avec le personnel ; – le système documentaire : des documents permettent de réguler et formaliser les pratiques, de les harmoniser, les rendre systématiques, de partager les informations et l'accès de tous à celles-ci. Ils constituent un support précieux pour la démarche de prévention ; – la mesure : la mise en œuvre des actions est suivie. On en mesure l'efficacité, ce qui permet de prendre des décisions sur des faits : on valide le plan d'action uniquement si l’on pense qu'il sera efficace puis on fixe les objectifs et on mesure les résultats, d'une part par l'évaluation (audits) et d'autre part par des inspections ponctuelles, qui donnent lieu à un bilan et une analyse ; – la surveillance : garder un œil sur les pratiques, les résultats, le fonctionnement général du système permet de donner l'alerte, de réaliser une veille et d'anticiper de façon à éviter les accidents et maladies professionnelles.
Un avantage indéniable : la pérennisation de la démarche de prévention. Comment est-ce possible ? – grâce à la planification : les actions sont prévues et déclenchées sans délais, il n'y a pas de risque d'oubli, de non réalisation d'actions car elles sont planifiées. Leur mise en œuvre entre dans un déroulé systématique ; – le fait de maîtriser, mesurer, surveiller permet d'être en veille permanente, d'identifier les dangers et laisse peu de place à l’improvisation. La recherche de l’anticipation amène à mener entre autre une veille réglementaire ce qui permet de planifier la mise en conformité par rapport aux contraintes ; – la capitalisation : grâce à l'expérience, on crée des consignes pertinentes, adaptées et on les améliore. Les pratiques s’enrichissent de l'historique et profitent aux nouveaux venus ; – l'amélioration continue : L’obligation de "revue" du système amène des actions correctives, suscite l’innovation, accueille les idées des collaborateurs. C’est une démarche permanente de progrès. Le système de management permet ainsi de structurer la démarche sur le long terme. Citons les avantages directement liés à la protection de l’être humain : – la gestion des compétences : intégration, sensibilisation, formation : ces étapes nous aident à maîtriser chaque geste pour ne pas blesser ou créer de maladie à long terme. L'enjeu est d'obtenir des gestes standards sur des phases de risques ; – l'identification des rôles, responsabilités, reporting, autorités : on doit connaître en permanence, combien il y a de personnes au travail. Le système de management permet de faire prendre conscience de la responsabilité des différents acteurs. Le risque n'est maîtrisé que par l'humain. Le management de proximité, à chaque échelon, est primordial ; – la consultation et la participation du personnel et de leurs représentants : acteurs de la prévention à tous les niveaux, le système de management s’appuie sur les collaborateurs pour faire vivre la démarche.
Quid des référentiels ? Plusieurs référentiels sont utilisés en certification de système de management de la sécurité : – systèmes propres aux grandes structures : de nombreux groupes internationaux ont bâti leur propre référentiel. Ils réalisent des audits en interne et les certificats sont délivrés sous l'égide de la maison
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mère. Ces référentiels sont adaptés à l'activité : aéronautique, industrie automobile, bâtiment et TP, transports, hôpitaux... ; – OHSAS 18001 : norme publiée par le British Standards Institute (BSI). Comme toutes les normes qui se terminent par le chiffre "1", les textes sont issus d'un consensus obtenu de la part de tous les pays ; – ILO-OSH : rédigé par le BIT avec un groupe tripartite : État, Syndicats de salariés, Patronat. Le BIT fédère toute la législation du travail, respecte les textes de loi, notamment l'intégration des instances sociales dans le processus de décision.
À la Loupe
Travail temporaire
Des outils pour progresser Soumis à des changements de postes fréquents dans des secteurs d’activité à risques, les intérimaires sont en situation quasi permanente de nouveaux embauchés et donc plus exposés aux accidents du travail. NOTRE RÉDACTRICE DEVY LEBLANC, Contrôleur Sécurité Service Prévention des Risques Professionnels CGSS
En 2009, le taux de fréquence des accidents du travail avec arrêt était 2 fois plus élevé pour les intérimaires que pour les salariés des entreprises toutes activités confondues. La durée moyenne d’arrêt liée à un accident s’élevait à 66 jours et celle liée à une maladie professionnelle à 206 jours. L’Assurance Maladie – Risques Professionnels a ainsi choisi de faire du travail temporaire l’une de ses priorités. Ses principaux objectifs : améliorer la prise en compte de la prévention des risques professionnels dans les agences d’emploi (AE) et les entreprises utilisatrices (EU), obtenir une réelle modification des pratiques, capitaliser les bonnes pratiques pour les promouvoir notamment auprès des branches professionnelles. En trois ans, grâce à une action coordonnée de toutes les caisses régionales, les préventeurs des caisses régionales ont rencontré un tiers des agences d’intérim et plus de 3400 entreprises utilisatrices. Cette action a permis de détecter les points d’amélioration et les axes de progrès qui doivent être engagés de part et d’autre afin de mieux maîtriser la sécurité des salariés intérimaires. En parallèle, des outils ont été élaborés pour accompagner les agences d’emploi et les entreprises utilisatrices dans leur démarche de prévention.
Les résultats des enquêtes Les résultats des enquêtes démontrent qu’il y a encore des progrès à faire dans les agences et chez les clients, notamment en termes de communication et de partage d’informations concernant les caractéristiques du poste de travail et en particulier sur les risques qu’il peut comporter pour l’intérimaire. En effet, il apparaît maintenant clairement que les
salariés des agences d’emploi doivent être formés à la connaissance des risques professionnels afin de pouvoir, avec leurs interlocuteurs des entreprises utilisatrices, définir les conditions relatives à la santé au travail pour toute délégation d’un intérimaire. En outre, il appartient aux entreprises utilisatrices de donner aux agences d’emploi les caractéristiques des postes pour lesquels elles demandent un intérimaire. 4 outils : un référentiel de compétence en santé et sécurité au travail, deux guides et une fiche de liaison Le réseau de préventeurs de l’Assurance Maladie – Risques Professionnels agit maintenant autant sur les agences d’emploi que sur les entreprises utilisatrices pour créer les conditions d’un meilleur dialogue. Par ailleurs, un référentiel de compétences en santé et sécurité au travail pour les permanents des agences d’emploi a été élaboré en partenariat avec la profession de l’intérim. Cet outil favorise la prise de conscience par les salariés permanents du rôle qu’ils ont à jouer dans la prévention des risques de leur intérimaire pour mieux identifier les caractéristiques du poste de travail pour une délégation en sécurité et pour mieux dialoguer avec l’entreprise utilisatrice. Il définit les compétences à acquérir pour les salariés permanents. Il n’est pas figé, son contenu et sa durée peuvent donc être adaptés en fonction des besoins de l’agence d’emploi et de l’expérience des permanents qui seront formés. À la Réunion, ce référentiel sera déployé à partir de 2013. De plus, l’Assurance Maladie – Risques Professionnels a réalisé deux guides et une fiche de liaison pour optimiser les relations entre les deux parties. Que doit faire d’une part, l’entreprise
avant d’avoir recours à un intérimaire et, d’autre part, l’agence d’emploi avant de le déléguer ? Quelles sont les étapes et les pratiques à respecter et comment faire en sorte qu’il y ait une bonne adéquation entre le poste à pourvoir et l’intérimaire détaché ? Ces documents ont pour vocation d’aider l’agence et l’entreprise à travailler en bonne intelligence. La fiche de liaison, outil incontournable pour l’entreprise utilisatrice, est un support informatique ou papier qui regroupe les informations utiles (caractéristiques de la mission et du poste, risques encourus au poste de travail et mesures de prévention) à transmettre à l’agence d’emploi, lors de la demande de délégation d’un intérimaire. L’ensemble de ces outils est téléchargeable sur le site internet de la CGSS, à la rubrique "Les risques professionnels" : www.cgss.re
Les priorités d’actions de la CGSS La Direction de la Prévention des Risques Professionnels de la CGSS entend, tout d’abord poursuivre ses actions, notamment au sein des entreprises utilisatrices, avec comme priorité la promotion de la fiche de liaison. Elle mettra aussi l’accent sur la nécessité pour les entreprises utilisatrices d’appliquer aux salariés intérimaires les mêmes règles de santé et de sécurité au travail qu’aux salariés sous contrat à durée indéterminée : relatifs, notamment, au suivi des indicateurs de sinistralité, à l’accueil au poste de travail et à l’analyse systématique des accidents du travail. Enfin, elle a pour objectif de déployer cette année la formation santé et sécurité au travail pour les salariés permanents des agences d’emploi.
N°1 – Janvier 2011
De quoi s’agit-il ?
Prévention au Travail ALERTE
Les risques psychosociaux nuisent fortement à la bonne marche de l’entreprise ! ADDICTIONS ALCOOL ET DROGUES AU TRAVAIL N’attendez pas l’accident pour agir ! MALADIE PROFESSIONNELLE N°1 À LA RÉUNION Allez-vous échapper aux TMS ?
URGENCE - ACCIDENT DE CHANTIER Que faire dans l’attente des secours ?
EXCLUSIVITÉ
Michel LALANDE – Préfet de
la Réunion
cette année, « Je mettrai tout en œuvre, écrive une pour que la Réunion pement » nouvelle page de son dévelop Santé Famille Risques Majeurs
ÉTUDE INSUFFISANCE RÉNALE ET DIABÈTE ORS LE RAPPORT QUI INQUIÈTE !
Les règles d’or contre les feux de forêt
Cancer Colorectal, Cancer du Sein, Cancer du Col de l’Utérus…
QU’EST-CE QU’ON ATTEND POUR SE FAIRE DÉPISTER ?
Que faire en cas de pluies torrentielles et d’inondations ?
Avec la Collaboration de :
PRÉFECTURE
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CGSS
DTEFP
ARS
SDIS
SÉCURITÉ ROUTIÈRE
Prévention au Travail
À la Loupe
Grande distribution
Une nouvelle recommandation pour limiter les risques liés aux manutentions !
Les salariés sont exposés à un risque accru d’Accidents du Travail et de Troubles Musculo-Squelettiques lors de la manutention manuelle des produits ou colis palettisés au-delà de 1m80. NOTRE RÉDACTRICE LAURENCE PAYET, Ingénieur Conseil Service Prévention des Risques Professionnels CGSS
De quoi s’agit-il ?
Trois ans après la publication de la recommandation R 440 visant la limitation des charges manipulées au postes d’encaissement à 8 kg, la recommandation R461 adoptée par le Comité Technique National des Services, Commerces et Industries de l’Alimentation – CTN D – le 13 septembre 2011, fixe les limites pratiques permettant de diminuer les risques dus aux manutentions manuelles de produits ou colis palettisés au-delà de 1,80 m (hauteur s’entendant support et chargement). Dans un hypermarché ou un supermarché, la personne travaillant à la dépalettisation manuelle des palettes manipule de très nombreux produits ou colis. Lorsque les produits ou colis empilés sur la palette sont prélevés à une hauteur dépassant le niveau des épaules, leur manipulation entraîne des postures et des gestes qui sont particulièrement néfastes pour la santé des salariés. Ces risques sont nettement aggravés lorsque les produits ou colis sont lourds ou encombrants. Champs d’application de la R 461 :
Cette recommandation s’adresse aux entreprises et établissements dits "Supermarchés"
ou "Hypermarchés". Elle est applicable depuis le 1er janvier 2012. Mesures de prévention préconisées : Compte tenu de l’évaluation des risques concernant la palettisation ou la dépalettisation manuelle des palettes et de la nature des activités des hypermarchés et supermarchés, l’employeur veillera à ne pas faire manutentionner manuellement les produits ou colis palettisés à une hauteur supérieure à 1m80 à compter du sol. – pour les palettes > 1,80 m de hauteur : prévoir des aménagements spécifiques dans les réserves, estrade ou plateforme sécurisée (1 ou 2 marches avec tablette) permettant d’élever de 40 cm environ le salarié. – pour les palettes gerbées et de hauteur < 1,80 m : réaliser un dégerbage mécanisé. Pour en savoir plus, cette recommandation est téléchargeable sur le site ameli.fr, rubrique prévention de l’espace employeur. Contrôle de la mise en œuvre de la R 461 :
Le respect de la recommandation R 461 fait partie des objectifs nationaux de l’Assurance Maladie – Risques Professionnels, qui prévoit une campagne de contrôle relayée par les
Caisses Régionales vers les hypermarchés et supermarchés. Le Service Prévention de la CGSS mènera dès cette année une campagne de contrôle de la mise en œuvre de cette recommandation R 461 au sein des établissements de la grande distribution de La Réunion.
L’ADIR se mobilise pour la prévention au travail ! Un projet pour l’amélioration de la chaîne logistique piloté par l’ADIR Dans la continuité de la réflexion qu’elle a initiée sur la problématique de l’amélioration de la chaîne logistique à La Réunion, dans sa partie relative à la livraison par les fournisseurs de leurs produits à la grande distribution, l’Association pour le Développement Industriel de la Réunion (ADIR) a constitué un groupe de travail composé de fournisseurs, de logisticiens, de transporteurs et de représentants de la distribution. Les objectifs de ce groupe de travail sont multiples : amélioration de la SCM (Supply Chain Management), respect de la qualité, développement des services mutualisés et prévention des risques professionnels. Afin de procéder à une analyse exhaustive des problèmes et donc des solutions, l’ADIR a intégré le plus d’acteurs possible, pour une étude critique et partagée de leurs fonctionnements respectifs. Une analyse AMDEC (Analyse des Modes de Défaillance, des Effets et de leur Criticité), a permis d’identifier selon 4 critères (occurrence, gravité, anticipation, réglementation) les points majeurs d’amélioration. Constat : l’identification des diverses tâches relatives à la livraison en GMS n’est pas clairement partagée entre le livreur et le magasinier, ce qui peut poser problème dans la prise en compte des risques professionnels et des responsabilités associées. Un organigramme très détaillé des tâches a donc été réalisé. Il servira de base à la construction d’un "modèle type" de plan de chargement-déchargement qui sera plus en adéquation avec les réalités "opérationnelles".
Création d’un document "type" à disposition des professionnels pour l’élaboration du Protocole de Sécurité Sur la base de cette décomposition des tâches, des outils de type formation, support visuel, atelier de discussions seront également proposés. Afin d’éprouver cette procédure, une expérimentation dans 3 magasins a commencé avec le concours d’Ilona ZEDDA (stagiaire mise à la disposition de l’ADIR par la CGSS). Le protocole sera ensuite ajusté afin d’être le plus proche possible de la réalité et du contexte de la Réunion puis validé. Ce document pourrait dès lors être généralisé. Françoise DELMONT-DE PALMAS, Secrétaire générale de l’ADIR – www.adir.info
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À la Loupe
La politique Handicap de Pôle emploi
Dans le cadre de la loi du 11 février 2005 relative à l'égalité des droits et des chances, la participation et la citoyenneté des personnes handicapées, Pôle emploi s'est engagé dans une politique volontariste d'intégration des personnes handicapées ou assimilées. NOTRE RÉDACTRICE CORINNE PASCAL, Responsable régionale de la Communication – Pôle Emploi Réunion-Mayotte
De quoi s’agit-il ?
Pôle Emploi a pour ambition de mettre en œuvre un dispositif de référence garantissant l'insertion et le maintien dans l'emploi de ses agents bénéficiant des mesures prévues par la loi de 2005 et de faire figure de référence en matière d'intégration des personnes handicapées. Pour assurer la mise en œuvre de ces orientations, une Mission Handicap a été créée au sein de la Direction générale et déclinée au niveau régional. Cette politique porte ses fruits aujourd’hui car en 2012, Pôle emploi Réunion-Mayotte a dépassé le seuil de 6% en emploi direct de travailleurs handicapés en s’établissant à 6,31%. La DOETH régionale intégrant les dépenses déductibles s’établit à 6,50%.
Le financement d'actions en faveur des agents handicapés Une convention entre Pôle emploi et le Fonds d'insertion des Personnes Handicapées dans la Fonction Publique (FIPHFP) permet le financement d'actions en faveur des personnes handicapées. Tous les agents de Pôle emploi reconnus travailleurs handicapés ou assimilés peuvent bénéficier, outre des aménagements de postes permettant d'exercer leurs fonctions dans les meilleures conditions possibles, d'aides pour financer les dépenses régulières ou occasionnelles de transports et de formations adaptés...
Des travailleurs comme les autres... ou presque Quatre employés de Pôle emploi RéunionMayotte témoignent de leur quotidien de travailleurs handicapés (voir ci-contre).
Mylène, 34 ans
Uranie, 38 ans
"Lorsque j'ai commencé à travailler chez Pôle emploi, je n'avais pas le statut de travailleur handicapé. Faire une demande de reconnaissance de travailleur handicapé a été psychologiquement très difficile. Il m'a fallu du temps pour accepter cette démarche, j'avais peur de me sentir amoindrie. Grâce au soutien de la Direction régionale via la Mission Handicap et de toute mon équipe de direction, j'ai obtenu un aménagement de poste, ce qui est aujourd'hui un réel soulagement. Selon moi, il est important de mettre un terme aux préjugés que peuvent avoir certaines entreprises sur les travailleurs handicapés car la valeur du travail est inestimable pour nous."
"Mon statut de travailleur handicapé est parfois difficile à croire, car même si je suis malade depuis 12 ans, je ne laisse rien paraître. J'évite même de prendre des jours de congés pour ne pas susciter l'apitoiement. Travailler pour Pôle emploi me permet d'avoir des aménagements de planning pendant certaines périodes. Il reste encore de grands projets à mettre en place afin de réussir entièrement l'intégration des personnes handicapées dans le milieu professionnel. Si les entreprises poursuivent leurs efforts dans ce sens, la vision de l'opinion publique sur les travailleurs handicapés ne peut que s'améliorer."
Jacques, 50 ans
Pierre-Yves, 50 ans
"Je n'ai pas honte de mon handicap, et je suis heureux d'en discuter aussi facilement avec mes collègues de travail, cela montre leur ouverture d'esprit. Être embauché par Pôle emploi a été pour moi une renaissance, car sans travail, je considère que j'avais un double handicap. Aujourd'hui, j'ai de bonnes conditions de travail et j'aime ce que je fais. Parfois, avoir un handicap peut permettre d'avoir deux fois plus de motivation qu'une personne valide car on n'a deux fois plus de choses à prouver!"
"Je suis considéré comme travailleur handicapé depuis décembre 2004. Les débuts n'ont pas toujours été faciles, car mon handicap est invisible et les gens se sont posé beaucoup de questions. Beaucoup d'efforts ont été faits pour l'intégration des handicapés au travail, mais il faut maintenir les campagnes d'informations pour que cela continue. Aujourd'hui, on n'est plus catalogué, on passe quasiment inaperçu dans la masse salariale, et ça c'est sacrément positif !"
favorise la diversité de ses effectifs
Pôle emploi
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Prévention au Travail
La Prévention en Action
Une action régionale de prévention dans les activités des matériaux de construction, de bricolage et les magasins populaires La démarche s’inscrit dans la continuité des travaux déjà entrepris dans le but d’agir dans les secteurs prioritaires. NOTRE RÉDACTRICE MARION BLOQUET Service Prévention des Risques Professionnels CGSS
De quoi s’agit-il ?
Des secteurs prioritaires sont identifiés par les Comités Techniques Nationaux (CTN) de la Caisse Nationale d’Assurance Maladie des Travailleurs Salariés (CNAMTS) représentant paritairement les différentes branches d’activités. En ce sens, le Comité Technique National G (Commerces non alimentaires) a retenu plusieurs orientations de prévention qui seront appliquées dans les commerces de matériaux de construction, de détails de bricolage ayant une surface supérieure à 400m² et de quincaillerie et de droguerie ayant une surface inférieure à 400m². Ainsi, pour le plan d’actions 2009/2012, l’accent a été mis sur : – le risque routier ; – les chutes de plain-pied ; – l’amélioration de l’accueil et la formation des nouveaux embauchés ; – la prévention du risque de Troubles Musculo-Squelettiques (TMS). En adéquation avec le programme de la CNAMTS et désireuse de voir ces entreprises s’engager dans une politique d’intégration de la prévention des risques professionnels, la CGSS et ses partenaires (ARVISE, Intermétra et SISTBI) ont alors réalisé une campagne d’audits, développé des outils d’accompagnement des entreprises dans la prise en compte de la prévention et une présentation du bilan lors d’une Matinée de la Prévention.
Présentation des cibles
L’étude du contexte régional a montré que les établissements visés par l’action étaient au nombre de 257. La majorité d’entre eux (54%) sont de types quincailleries/drogueries avec une surface inférieure à 400m². En plus d’être les plus présentes dans le maillage professionnel réunionnais, les quincailleries/drogueries sont aussi les plus sinistrées. En effet, la majorité des sinistres sont recensés dans ces établissements (62% des accidents de travail, 71% des accidents de trajet et 100% des maladies professionnelles). La répartition des audits a ainsi privilégié ces entreprises, lieu où les actions de prévention sont les plus urgentes. Enfin, 69 établissements de bricolage ont été audités ce qui représente 26,8% de la branche d’activité.
Les résultats de la campagne d’audits
De nombreux éléments ont été évalués lors des audits, nous présenterons ici les plus importants et ceux qui répondent aux objectifs de prévention du CTN et de la CNAMTS.
Document Unique La première phase de l’action de prévention est l’évaluation des risques professionnels. De plus, selon les articles R.4121-2 à 5 du Code du Travail : "L’employeur transcrit et met à jour dans un document dit Document Unique les résultats de l’évaluation des risques pour la sécurité et la santé des travailleurs". Cette démarche permet de mettre en œuvre une politique de prévention dans les entreprises pouvant être ensuite déclinée en actions. Néanmoins, le Document Unique n’est pas rédigé pour plus de la moitié des entreprises (56,5%). Le risque routier Un salarié sur la route, c’est un salarié au travail. Plusieurs aspects de ce risque ont été évalués : – le risque lié à la livraison de marchandises par une entreprise extérieure : sa maîtrise demande l’élaboration d’un protocole de sécurité chargement/ déchargement permettant de coordonner les activités du magasin et du fournisseur. Il n’est effectué que pour 15,9% des entreprises ; – le risque routier de mission, plus particulièrement la mission de livraison : il apparait que 88% des entreprises possèdent au moins un véhicule (véhicule utilitaire léger, camion ...). Ces véhicules sont équipés en éléments de sécurité passive (A.B.S., airbags, climatisation …) à hauteur de 64% ; – le risque routier de trajet : il concerne le trajet qu’effectue le salarié de son domicile jusqu’à son lieu de travail et jusqu’à son lieu de repas. Les entreprises sensibilisent et informent peu leurs salariés sur ce risque (14,5% des entreprises). La circulation en entreprise Dans cette partie, le risque de chute de plain-pied est pris en considération. Il intervient pendant le déplacement du salarié et sur des surfaces planes ou présentant des ruptures de niveaux. L’étude de la circulation en entreprise a démontré que, pour bon nombre d’audités (46,4%), le sol n’était pas dans un état correct. La sensibilisation a été bien intégrée dans la prévention des chutes de plain-pied (59,4%), elle se concrétise le plus souvent par des consignes sur le rangement des postes de travail et est transmise, la plupart du temps, oralement. Malgré cela, il a été constaté que 18,8% des entreprises présentent des espaces de travail surchargés et 30,4% des entreprises présentent des allées de circulation encombrées. Accueil et formation des nouveaux salariés L’employeur est tenu d’informer et de former ses salariés. Les formations portent non seulement sur la maîtrise de l’environnement de travail mais aussi sur
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les risques spécifiques du poste de travail. Elles sont à dispenser lors de l’embauche et à renouveler aussi souvent que nécessaire. De plus, les salariés non permanents (CDD, stagiaires, intérimaires, apprentis …) doivent bénéficier de la même politique de prévention que les salariés permanents (CDI). Ainsi, il a été constaté que parmi les entreprises embauchant des salariés non permanents (74%), 66% leur délivraient une information générale sur l’entreprise (livret d’accueil, visite…) et 56% les formaient aux risques généraux présents dans l’entreprise. De plus, lorsque ces salariés sont amenés à occuper un poste de travail particulier (liés à l’électricité, aux machines ou engins divers…), 60% d’entre eux reçoivent une formation et/ou une habilitation adaptées. Les Troubles Musculo-Squelettiques Les TMS regroupent un grand nombre de maladies qui touche les parties du corps permettant de se mouvoir et de travailler (tendons, muscles et les articulations au niveau du cou, dos, coude, poignets, genoux …). Ils apparaissent lorsque que des tâches sont répétitives ou difficiles par exemple comme c’est le cas pour les manutentions manuelles. La règlementation française et plus particulièrement celle qui s’applique à La Réunion limite le port de charges à 25 kg. L’implication des entreprises et l’adaptation au contexte des fournisseurs a permis le respect de cette limite pour environ 70% des professionnels. Si la charge est plus lourde ou dès que cela est possible, il est préférable d’utiliser des moyens d’aide à la manutention (chariots, diables, transpalettes …).
La Prévention en Action Ils doivent être adaptés à la tâche à effectuer et au lieu d’évolution.
Présentation des outils de sortie
Pour accompagner les employeurs dans la gestion de la santé et de la sécurité au travail, la CGSS et ses partenaires ont développé le GUIDE DES BONNES PRATIQUES et le logiciel informatique "BRICO’PREV". Le Guide des bonnes pratiques Il correspond à un ensemble de fiches reprenant les sujets évoqués dans le questionnaire d’audit. En format papier, il permet une diffusion optimale de l’information (la plus concise et complète possible), une manipulation facile et une association pratique: 1 fiche = 1 thème = 1 couleur. Au nombre de 15, elles contiennent : – une présentation succincte de la règlementation en vigueur ; – des mesures techniques et pratiques adéquates au thème dont il est question ; – une adaptation concrète aux magasins de bricolage; – des exemples de brochures élaborées par l’INRS sur le thème de la fiche. Les fiches sont présentées dans une pochette introduisant différentes définitions (risque, danger, exposition) ainsi que les principes généraux de prévention. Elles rappellent également la responsabilité du chef d’entreprise dans l’organisation de la sécurité.
L'avis de notre expert Quel intérêt y a-t-il à analyser un accident du travail ? Au-delà de l’obligation réglementaire qui incombe au CHSCT (article L4612.5 code du travail) "d’analyser les accidents et incidents liés au travail" dans un but de prévention il est primordial de comprendre le mécanisme de l’accident et d’en tirer les conséquences. La survenue d’un accident n’est pas due au hasard ni à la fatalité ("ce n’était ni son jour ni son destin" !!!). L’accident est souvent écrit et en l’absence de prévention "un beau jour au même endroit souvent dans les mêmes circonstances il se reproduira". Ne pas confondre prévention et protection : il ne suffit pas d’équiper son salarié avec les meilleures protections individuelles. Protéger c’est connaitre l’existence d’un danger et donc le protéger par rapport à un éventuel dommage qui pourrait survenir. La prévention consiste à anticiper sur ce qui peut se passer quand un salarié est exposé à une situation dangereuse. Les méthodes d’analyse des accidents existent et permettent d’anticiper sur la prévention, la plus connue et la plus utilisée : "l’arbre des causes". Cette méthode d’analyse à posteriori permet de mettre en lumière ce qui s’est réellement passé sans porter de jugements de valeurs, méthode objective avec des faits, et permet également de mettre en avant d’autres facteurs potentiels d’accidents. Des difficultés apparaitront lors de cette analyse, méthode d’investigation, des témoignages devront recueillis en toute objectivité. Méthode également utilisée pour l’analyse des "presque accidents", qui permet de mettre en avant des dysfonctionnements récurrents. Cette analyse conduira aux protagonistes de mettre en œuvre des solutions de prévention qui touchent l’ensemble des composantes de la situation de travail. Trop souvent les solutions visent à renforcer les compétences du salarié vis-à-vis du risque, et on ne cherche pas ou peu à diminuer son exposition à ce risque. La prévention la plus efficace vise à soustraire le salarié du risque (du phénomène dangereux) ou alors (encore mieux) faire en sorte que ce risque n’existe pas. Cette logique on la retrouve parfaitement dans les principes généraux de prévention.
Le logiciel Brico’Prév En complément du GUIDE DES BONNES PRATIQUES, le logiciel BRICO’PREV a été développé. Véritable outil de traçabilité, il accompagne les chefs d’entreprise dans la concrétisation et l’organisation de leur politique Santé et Sécurité au travail. La page d’accueil permet de renseigner quelques informations principales sur l’entreprise et d’ajouter un logo. Il permet l’accès à : – Document Unique : identification, évaluation des risques et impression du plan d’actions ; – Gestion des salariés : renseignements sur les salariés et suivi de leurs formations ; – Gestion des vérifications et contrôles : aide à la gestion des vérifications et contrôles ; – Recyclages à effectuer : liste des salariés ayant une date de recyclage de formation dépassée ; – Vérifications et contrôles à effectuer : liste des matériels et domaines dont la date de vérification/ contrôle est dépassée – Fiche Individuelle d’Exposition : document vierge à imprimer et compléter dans le cadre de la gestion du risque chimique lorsque le salarié est présent dans l’entreprise ; – Attestation d’exposition : document vierge à imprimer et compléter dans le cadre de la gestion du risque chimique lorsque le salarié quitte l’entreprise. En conclusion, il est primordial que l’employeur s’investisse dans sa démarche de prévention et qu’il implique tous ses salariés. C’est ensemble qu’ils sont à même de construire une politique de prévention des risques professionnels pertinente. Le but est de sensibiliser et d’informer les employeurs sur leurs risques et leurs obligations. Puis, de leur donner les outils permettant de maitriser ces risques et de répondre à ces obligations. L’enjeu est l’autonomie de l’entreprise dans sa démarche d’amélioration de la santé, la sécurité et des conditions de travail. Ainsi, la CGSS espère aider les entreprises à garantir leur capital humain et leur santé économique en insufflant une énergie nouvelle à la profession.
CHRISTIAN BENARD, Contrôleur de Sécurité Service Prévention des Risques Professionnels CGSS
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Prévention au Travail
Risques Liés à l'Activité Physique
Un Plan d’action national pour enrayer la progression des TMS Les dernières statistiques des maladies professionnelles à la Réunion confirment la forte progression des TMS sur notre département ces dernières années. NOTRE RÉDACTRICE LAURENCE PAYET, Ingénieur Conseil Service Prévention des Risques Professionnels CGSS
De quoi s’agit-il ?
Un Plan National d’Actions Coordonnées (PNAC) a été engagé en 2009 par la Caisse Nationale d’Assurance Maladie des Travailleurs Salariés (CNAMTS). Celui-ci a pour but de stabiliser l’indice de fréquence national des TMS (tableaux 57, 69, 79, 97, 98) de l’ensemble des secteurs d’activité ciblés par les partenaires sociaux. Ce plan a été décliné au travers d’actions vers les entreprises et également d’actions "collectives" menées avec les organisations professionnelles. Les TMS constituent 90% des maladies professionnelles à la Réunion en 2011 (Statistiques CGSS 2012).
Actions menées en entreprises
Les Caisses Régionales d’Assurance Maladie et Caisses Générales de Sécurité Sociale sont intervenues auprès des CHSCT des établissements relevant de ces secteurs d’activités ayant déclaré plus de 3 cas de TMS reconnus entre 2005 et 2007. Cette intervention avait pour objectif la formalisation par les entreprises d’un plan d’action de prévention des TMS, et a permis de toucher plus de 800 établissements sur la période 2009-2011.
Un exemple d’action collective :
Démarche de prévention des TMS de la Fédération des Entreprises de Propreté
Le programme de prévention développé par la FEP pour prévenir les TMS s’appuie sur plusieurs acteurs : l’entreprise de propreté dont toutes les strates sont mobilisées, les donneurs d’ordre, les concepteurs de bâtiments, les fournisseurs d’équipements. La mise en œuvre de la démarche d’accompagnement des entreprises a fait l’objet d’une phase expérimentale puis a été déployée dans 12 régions. La FEP, l’INRS et la CNAMTS ont défini un dispositif de formation-action. Ce dispositif alterne des journées de formation collective et un accompagnement individuel avec trois principaux axes : connaître le risque TMS, observer et
NBRE D’ETABLISSEMENTS
CTN
N° DE RISQUE
D
521FA
Hypermarchés (commerce de détail non spécialisé à prédominance alimentaire dont la surface de vente est supérieure à 2 500 m2
229
D
151EB
Préparation industrielle de produits à base de viande (y compris boyauderie)
75
A
343ZB
Fabrication d’équipements d’accessoires et pièces détachées pour automobile
61
D
151CA
Production de viandes de volailles
60
I
747ZC
Services de nettoyage de locaux et d’objets divers
53
I
853AA
Action sociale sous toutes ses formes, y compris graderies, haltes-garderies, centres de réadaptation fonctionnelle et rééducation professionnelle et des établissements ou services d’aide par le travail (personnel administratif et enseignant)
50
LIBELLÉ
E
252HJ
Fabrication de pièces techniques en matières plastiques
32
D
521DA
Supermarchés (commerce de détail non spécialisé à prédominance alimentaire dont la surface de vente est inférieure à 2500 m2)
27
B
452BC
Entreprises générales et conscruction de bâtiments (hors maisons individuelles)
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Principales activités concernées
évaluer le risque, mettre en œuvre un plan d’action. Une Convention a été signée entre la FEP, la CNAMTS et l’INRS avec pour objet d’accompagner le déploiement du programme de la FEP et développer les modalités effectives qui lient les trois partenaires signataires. Les partenaires sociaux du secteur d’activité ont également approuvé une Convention Nationale d’Objectif (CNO) spécifique aux activités de propreté. L’accompagnement sous forme de conseil ou de formation pourra largement trouver sa place dans les futurs contrats de prévention. Il en est de même pour l’acquisition de matériels plus adaptés aux contraintes physiques des agents de service.
Quelles orientations pour 2013-2016 ?
Toujours dans l’objectif de stabiliser l’indice de fréquence pour la période 2013-2016, la Direction des
Risques Professionnels de la CNAMTS propose une stratégie d’action s’appuyant sur 2 axes : – une offre de services "standard" claire et lisible pour engager les entreprises à prévenir les TMS quel que soit leur secteur d’activité, avec pour objectifs de montrer à l’entreprise son intérêt à agir et l’inciter à questionner son organisation pour prévenir ce risque et par conséquent à intégrer la prévention dans son activité quotidienne ; – une mobilisation sur le sujet d’un secteur d’activité à risque s’appuyant sur un accompagnement plus spécifique du réseau prévention. Cette stratégie sera développée dans le cadre de travaux menés par un comité de pilotage national. es travaux s’appuieront notamment sur les groupes de travail mis en place pour la mobilisation, la formation, la mise en place d’incitations financières…
Les Français et la souffrance au travail Près d’un actif sur deux déclare souffrir de TMS ! Selon un sondage réalisé pour la FNATH (association des accidentés de la vie) et publié au mois d’octobre 2012, plus de 80% des personnes interrogées ont le sentiment que, depuis quelques années, le nombre de salariés en situation de souffrance au travail a progressé. En outre, la fréquence personnelle des problèmes liés au travail se révèle importante : – près d’1 actif sur 2 (48%) déclare ressentir souvent ou très souvent des moments d’intense fatigue ; – 47% disent souffrir de troubles musculo-squelettiques (douleurs musculaires ou articulaires) ou de problèmes de dos ; – 44% des actifs ressentent souvent ou très souvent des émotions négatives ou pénibles (irritabilité, stress, angoisse). Enfin, plus d’1 actif sur 3 (36%) souffre également souvent ou très souvent de troubles du sommeil liés au travail et près d’1 sur 4 (24%) de troubles alimentaires à la même fréquence (maux de ventre, variations du poids…). Par ailleurs, la crise économique et ses conséquences sur l’emploi n’est pas sans impact sur l’acceptation des souffrances au travail par les actifs. Si 70% d’entre eux déclarent qu’ils ne pourraient pas être amenés à accepter plus de souffrance dans leur vie professionnelle du fait de la crise, 29% pensent au contraire qu’ils pourraient l’être, dont 11% "tout à fait". Source : FNATH – www. reseauvigilance.org
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Risques Liésnational à l'Activité Physique Spécial plan d’actions coordonnées TMS et manutention des bouteilles de gaz
Quelle approche faut-il adopter ?
Les risques professionnels liés à la manutention des bouteilles de gaz concernent tous les acteurs de la chaîne de distribution, du centre emplisseur aux distributeurs. Comment chacun perçoit-il ces risques ? Quelles sont les initiatives envisageables au bénéfice de la santé des opérateurs de livraison ? NOS RÉDACTEURS Olivier FOURNIER (Cabinet GPC2) et Fabrice ISART (Cabinet ERGO 2C)
De quoi s’agit-il ? L’activité de manutention
Annuellement, plus d'1.5 millions de bouteilles de gaz (25 kg pleine) sont mises à disposition des ménages réunionnais via environ 150 stationsservices ainsi que les petits commerces, ce par une quarantaine de salariés (âge moyen de 44 ans). Seules les manutentions sur le centre emplisseur et les plateformes de distribution sont mécanisées. Le quotidien des livreurs de gaz étonne considérablement par la cadence élevée du travail (échange moyen de 18 bouteilles en 10 mn) et par les tonnages cumulés manutentionnés (4,5 Tonnes/livreur/jour). Les contraintes physiques sont aussi très diversifiées : montées sur les camions, gestes asymétriques exécutés d’une seule main libre, déhanchements, flexions sous charge et postures instables, élévation de la fréquence cardiaque. L’évaluation selon la méthode du NIOSH (National Institute for Occupation of Safety and Health) limite dans la plupart des situations de travail observées la charge manipulable à 10 kg, là où les livreurs manutentionnent souvent deux bouteilles simultanément (soit 50 kg).
Une étude commandée par la cellule CGSS Prévention Alerté par la médecine du travail, le service de prévention des risques de la CGSS Réunion mène une pré-étude puis initie une étude approfondie ayant pour objectif de modifier les équipements et processus pour supprimer ou limiter les manutentions manuelles. Cette mission est confiée à deux consultants IPRP locaux
(Intervenant en Prévention des Risques Professionnels) : les cabinets GPC2 et ERGO 2C qui structurent leur étude en deux temps :
Une collecte d’informations auprès des
acteurs
Tous les acteurs rencontrés s’accordent à reconnaître la pénibilité liée à la manutention des bouteilles de gaz et la nécessité d’y apporter des améliorations. Les responsables du centre de remplissage traduisent tout changement en termes de coûts : coût de nouvelles bouteilles composites, coût de l’adaptation du centre de remplissage à ce nouveau format, coût de modification du palettiseur/dépalettiseur. De façon indépendante, chaque distributeur émet des réflexions relatives à l’aménagement des camions pour optimiser les gestes, les postures et la sécurité, et sur la mécanisation de la manutention. Concernant cette dernière hypothèse, les distributeurs s'interrogent sur la faisabilité, les coûts et les prises en charge liés aux nécessaires aménagements de l'environnement (transport d'un chariot élévateur sur camion, accessibilité des stations et commerces, refonte des formats de casiers,...). Les opérateurs de livraison sont aussi force de proposition : ils préconisent l'éclatement des stocks du distributeur sur plusieurs aires situées à proximité des zones de livraison, permettant une promotion du travail à hauteur sur les camions. Ils évoquent aussi l'importance des habitudes de travail entre binômes.
Analyse et retours d’études aux différents
acteurs :
L’analyse des informations recueillies et le ressenti
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des acteurs ont conduit les consultants à retenir trois axes de réflexion non exclusifs : la commercialisation de bouteilles composites plus légères, l’aide aux manutentions manuelles et la mécanisation de la manutention (seule la moitié des livraisons pouvant être mécanisée au regard de l’accessibilité des stations). Les consultants ont à nouveau rencontré chaque acteur de la chaîne de distribution. Les axes d'amélioration ont été, selon les interlocuteurs, différemment appréciés. Les consultants ont donc rapidement recentrés les débats sur 3 axes de solutions : la mécanisation en stations "mécanisables", l’aide à l'activité en stations non mécanisables et l’aide à l'activité en commerces.
Trois chantiers en perspective
À l’issue des retours sur l'étude, et via les incitations financières de la CGSS Prévention aux différents acteurs, des intentions ou engagements de positionnements ont pu être observés sur ces trois chantiers "pilotes". Le chantier axé mécanisation se veut collaboratif en rassemblant le conditionneur et un distributeur (adaptation du process de palettisation pour accueil d'un nouveau format de casiers 5x3, formatage en tiroirs des camions, reformatage des casiers d'accueil en stations). Un acteur s'est saisi de l'opportunité d'aménager ses camions (installation de plateformes latérales facilitant le positionnement des livreurs). Quant au travail en commerces, une mise à l'étude dédiée resterait à mener. Si beaucoup reste à faire, la sensibilisation transversale de la chaine d'acteurs GAZ à la problématique a constitué une étape majeure, venant interroger les conditions de réalisation du métier de livreur.
Prévention au Travail
Risques Liés aux Addictions
Alcool au travail
Quelles solutions d’urgence pour l’employeur ? NOS RÉDACTEURS PASCAL LAPORTE, Responsable du Service Prévention SISTBI, IPRP DR GENEVIEVE LIBERTINO, Médecin du Travail – SISTBI
Que dit la loi ? "Aucune boisson alcoolisée autre que le vin, la bière, le cidre et le poiré n'est autorisée sur le lieu de travail" (Article R4228-20 du code du travail). "Il est interdit de laisser entrer ou séjourner dans les lieux de travail des personnes en état d'ivresse" (Article R4228-21).
Les points-clés Les repères de consommation : Le taux d’alcoolémie est la quantité d’alcool dans le sang, exprimée en grammes d’alcool par litre de sang. 0.5 g/litre correspond, pour une femme de 60 kg, à 2 verres d’alcool standard, et pour un homme de 75 kg, à un peu plus de 3 verres. L’OMS a fixé des SEUILS de RISQUES à partir de cette quantité d’alcool, des études ont démontré une augmentation des conséquences et de la mortalité à raison de plus de 4 verres par occasion ou pour les hommes à raison de 3 verres/jour ou 21 verres/semaine et pour les femmes à raison de 2 verres/jour ou 14 verres/ semaine. La dépendance : La dépendance peut être PSYCHOLOGIQUE : désir intense, irrépressible de reprendre de l’alcool en cas de réduction ou d’arrêt et/ou PHYSIQUE : apparition d’un syndrome de sevrage (sueurs, tremblements, accélération cardiaque, delirium tremens, décès) en cas de réduction ou d’arrêt. La consommation d’alcool entraîne un phénomène de TOLERANCE, c'est-à-dire un besoin d’augmenter les doses pour atteindre le même effet.
Quelle prise en charge ? Les dépendances doivent être prises en charge différemment dans le traitement de l’alcoolisme : – le sevrage ou cure peut être ambulatoire avec un
médecin ou un centre spécialisé ou hospitalier dans un service d’alcoologie ; – les psychothérapies offrent divers accompagnements qui peuvent être proposés en individuel (psychanalyse, thérapie comportementales, relaxation) ou familiale si besoin ; – les médicaments non spécifiques de l’alcool ou spécifiques de l’alcool ; – les mouvements d’anciens buveurs.
Le rôle de chacun
La hiérarchie doit faire respecter le code du travail pour cela, elle doit faire appliquer le règlement intérieur, organiser des formations et des informations auprès des salariés et des membres du Comité d’Hygiène de Sécurité et des Conditions de Travail, informer le médecin du travail, rencontrer le salarié, organiser des "pots" sans alcool et ne pas hésiter à solliciter le CHSCT avec pour objectif d’améliorer les conditions de travail. Les collègues doivent rompre la loi du silence (sans jugement) et signaler un collègue "qui boit" auprès du médecin du travail. Ils se doivent d’accueillir avec bienveillance un salarié qui revient de soins. Les membres du CHSCT (ou Délégué du Personnel) sont les personnes ressources de l’entreprise pour servir de relais d’information et de référent. Le médecin du travail va mettre en œuvre les différents niveaux de la prévention. – la prévention primaire en informant l’employeur, les salariés et les représentants du personnel ; – la prévention secondaire par le dépistage ; – la prévention tertiaire par l’accompagnement ; – l’ensemble des actions sont réalisées dans le strict respect du secret médical.
Quelle est la conduite à tenir en cas d’ivresse aiguë du salarié ? Cette procédure ne peut être mise en œuvre que si elle est mentionnée dans le règlement intérieur. Si le salarié arrive dans la société ou à son poste de travail soupçonné d’être en état d’ébriété (haleine évocatrice, troubles moteurs et de l’élocution voire troubles de la conscience…) : – le hiérarchique procède au retrait du poste de travail ; – le hiérarchique prévient un délégué du personnel et/ou un membre du CHSCT choisi par le salarié ; – le hiérarchique explique au salarié la situation et lui propose un Alcootest dans un endroit discret, mais en présence des témoins désignés ci-dessus. Après constat d’un état d’ébtriété, le salarié est raccompagné à son domicile. Il sera convoqué dès son retour dans le bureau de la direction, pour lui signifier les faits constatés et les conséquences (sans porter de jugement). Une visite médicale sera organisée avec le médecin du travail pour une prise en charge. Le salarié sera averti des sanctions qu’il encoure : avertissement, mise à pied et licenciement.
L’alcool et la route L’éthylotest obligatoire pour les employeurs ! Le décret n°2012-284 du 28 février 2012 a rendu obligatoire la possession d’un éthylotest par le conducteur d’un véhicule terrestre à moteur (y compris les motards et les voitures électriques). Ainsi, le décret oblige tout conducteur d’un véhicule à posséder un éthylotest non usagé, disponible immédiatement. L’éthylotest doit satisfaire aux conditions de validité, notamment sa date de péremption prévue par le fabricant. Le conducteur d’un véhicule équipé par un professionnel agréé ou par construction d’un dispositif d’anti démarrage par éthylotest électronique ainsi que le conducteur d’un autocar équipé d’un tel dispositif est réputé en règle. Ce texte est entré en vigueur le 1er juillet 2012 et les sanctions (contravention de 1ère classe) sont applicables à compter du 1er mars 2013. Pour les éthylotests que les employeurs doivent mettre dans les véhicules, il peut s’agir d’éthylotest chimique ou électronique. En cas de contrôle le conducteur devra présenter un éthylotest non usagé, dont la date de péremption n’est pas expirée et qui est certifié selon des normes précises. En cas de contravention, reste à savoir qui de l’employeur ou du salarié devra payer l’amende. On peut imaginer qu’il reviendra à l’employeur de le faire puisqu’il met les éthylotest dans les véhicules professionnels et en assure la conformité. Pascal LAPORTE, IPRP, Responsable Service Prévention – SISTBI Dr Geneviève LIBERTINO, Médecin du Travail – SISTBI
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Risques Liés aux Agents CMR Agents Cancérogènes, Mutagènes ou toxiques pour la Reproduction
La CGSS et le RSI se coordonnent pour toucher les TPE Lors de ses actions de prévention, la CGSS accompagne de plus en plus les très petites entreprises (TPE) pour lesquelles elle doit notamment développer de nouveaux outils. NOTRE RÉDACTEUR XAVIER FAREL, Ingénieur Conseil Service Prévention des Risques Professionnels CGSS
De quoi s’agit-il ? A la Réunion, 95% des entreprises ont moins de 10 salariés. Dans ces entreprises, l’employeur travaille souvent avec ses salariés, sur chantier ou dans l’atelier et se trouve donc exposé aux mêmes risques qu’eux. Ainsi, lors de son intervention dans une TPE, le discours de l’ingénieur-conseil ou du contrôleur de sécurité s’adresse autant aux salariés qu’au chef d'entreprise. Mais les préventeurs du service prévention de la CGSS n’interviennent que dans les entreprises du régime général, c’est-à-dire qui emploient au moins un salarié. Or dans certaines professions, notamment artisanales, un bon nombre d’artisans travaillent seuls. Un partenariat a donc été noué entre la CGSS et le RSI (Régime Social des Indépendants de la Réunion) afin de mobiliser l’ensemble des professionnels d’un secteur d’activité. Dans le cadre de ce partenariat, la CGSS fait profiter le RSI de son expérience, de sa méthodologie et de sa documentation. Le RSI apporte des moyens supplémentaires pour communiquer, mobiliser les entreprises pour des professions ciblées et organiser les actions.
Des actions communes
En 2011, deux actions communes ont été menées dans le cadre de ce partenariat, l’une auprès des garagistes et l’autre auprès des prothésistes dentaires.
Action garagistes La CGSS, la Chambre de Métiers et de l'Artisanat (CMA), les services de santé au travail SISTBI et Intermetra ont mené en 2010 une campagne d'audit dans plus de 80 garages à La Réunion et élaboré un outil d’évaluation des risques professionnels pour la profession (AUTO’PREV). Cet outil est composé d’un guide permettant d’identifier des risques dans l’entreprise et d’un fichier Excel permettant de formaliser l’évaluation de ces risques (réalisation du Document Unique). L’ensemble des risques sont abordés dans guide, y compris le risque chimique et cancérigène, relativement présents dans l’activité de réparation automobile (huile de vidange, gaz d’échappement…). Lors de deux matinées de prévention qui ont rassemblé une partie des entreprises de ce secteur d’activité, le résultat des audits et l’outil Auto’Prev ont été présentés. Grâce à la participation du RSI en 2011, trois nouvelles matinées de prévention ont de nouveau été organisées, lors desquelles étaient présents également des chefs d'entreprise n'ayant pas de salarié. Nous avons ainsi pu poursuivre la communication auprès des garagistes pour promouvoir l’évaluation des risques tout en élargissant la cible à laquelle nos messages sont adressés. Au final, après les 5 matinées de prévention réparties sur 2010 et 2011, ce sont plus de 100 garagistes qui ont été sensibilisés, sur un total de 600.
Action prothésistes dentaires Pour les prothésistes dentaires, une nouvelle action a été menée de bout en bout entre la CGSS, la CMA et le RSI, avec la participation du Laboratoire de Chimie de la CARSAT Nord-Picardie. Divers produits cancérigènes ont été et sont encore utilisés dans les laboratoires de fabrication des prothèses dentaires. L’objectif de l’action était dans un premier temps de faire un état des lieux des pratiques et des techniques utilisées afin d’identifier les sources de risque potentielles. Nous avons pour cela contacté le syndicat des prothésistes dentaires et le centre de formation des apprentis. Des visites ont eu lieu auprès de prothésistes volontaires afin d’apporter un accompagnement concret à l’amélioration des conditions de travail dans ces entreprises et également d’effectuer des mesures d’exposition des salariés aux divers polluants. Une action de communication a eu lieu en fin d’année, sur le site du CFA, afin d’apporter des informations aussi bien théoriques que pratiques sur la prévention du risque chimique en entreprise ainsi que des autres risques présents dans la profession. Lors de cette réunion, onze prothésistes sur la soixantaine que compte de département étaient présents, ainsi que les 6 apprentis du CFA. A la suite de cette action, la CGSS a mis en place un dispositif d’aide financière simplifiée pour pouvoir financer des systèmes de captage de polluants pour les prothésistes dentaires.
Le diesel une nouvelle fois pointé du doigt Le diesel officiellement classé cancérogène par l'OMS ! Les gaz d'échappement des moteurs diesel sont classés parmi les cancérogènes certains pour les humains par le Centre international de recherche sur le cancer (CIRC/IARC), l'agence pour le cancer de l'Organisation Mondiale de la Santé (OMS), au mois de juin 2012. En 1988, le CIRC, basé à Lyon (France), avait classé les émissions des moteurs diesel parmi les cancérogènes probables pour l'homme (groupe 2A). Les experts réunis à Lyon ont estimé qu'il y avait à présent suffisamment de preuves montrant qu'une exposition aux gaz d'échappements de moteurs diesel est associée à un risque accru de cancer du poumon, pour classer ces gaz dans le groupe des cancérogènes certains pour les humains (Groupe 1). De surcroît, les experts ont noté une "association positive" avec un risque accru de cancers de la vessie sur la base d'éléments plus limitées. D'importantes populations sont exposées quotidiennement dans le monde aux émissions des moteurs diesel non seulement par le biais des véhicules routiers, mais aussi par d'autres modes de transport (trains comme les TER en France, bateaux...) et par des générateurs d'électricité, rappelle le CIRC. Par ailleurs, le groupe de travail a conclu que les gaz d'échappement de moteurs à essence étaient "peut être cancérogène pour les humains (Groupe 2B)", un classement sans changement depuis la précédente évaluation en 1989. Depuis 1971, plus de 900 agents ont été évalués parmi lesquels plus de 400 ont été classés comme cancérogènes ou potentiellement cancérogènes pour l'homme. Le diesel équipe aujourd’hui près de 60% du parc automobile en France, contre à peine plus du quart en 1995. Réputé meilleur pour le climat que le moteur à essence en générant moins de CO2 au kilomètre, le diesel émet en revanche des particules fines. Ces particules, émises aussi par le chauffage au bois et l'industrie, seraient en France à l'origine de quelque 42.000 morts prématurées chaque année, selon le ministère de l'Ecologie. Le diesel émet par ailleurs un gaz, le dioxyde d'azote (NO2), responsable de maladies respiratoires et cardio-vasculaires. Source : AFP – Ministère de l'Écologie
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Prévention au Travail
Risques Liés aux Chantiers de BTP
Le bilan des visites conjointes sur les chantiers du Bâtiment et des Travaux Publics Dans le cadre de la charte partenaires et du Plan Régional de Santé au Travail, des équipes pluridisciplinaires ont conduit une opération conjointe de visite de chantiers du BTP ces quatre dernières années. NOTRE RÉDACTEUR PASCAL LAPORTE, Responsable du Service Prévention SISTBI Intervenant en Prévention des Risques Professionnels, Référent du Réseau IPRP à la Réunion.
De quoi s’agit-il ? Une charte partenaire a été signée par les différents partenaires locaux de la prévention dont les signataires affirment leur volonté de coopérer pour construire une approche globale de la prévention, pluridisciplinaire par la mise en commun de moyens (expertises, financements) et élaborer une offre globale d’appui et d’accompagnement aux acteurs internes de la prévention en entreprise dans le souci d’une plus grande efficacité et d’une meilleure coordination. Cette coopération se faisant dans le respect de l’identité des Institutions, et notamment de leurs orientations politiques respectives, de leurs champs de compétence, de leur indépendance, de leurs missions réglementaires, de leurs pouvoirs et des règles déontologiques qui leur sont propres. À savoir :
Pour l’Inspection du Travail : – veille à l’application de la Loi, notamment en matière de prévention ; – remplit une mission de conseil aux entreprises et aux représentants du personnel, sur les plans réglementaire et technique ; – participe à l’élaboration du dialogue social. Pour les Services Interentreprises de Santé au Travail :
– conseillent l’employeur, les salariés et leurs représentants en matière de santé, de sécurité et de conditions de travail ; – exercent leurs actions suivant deux axes complémentaires : l’intervention sur le milieu de travail et le suivi médical des salariés ;
– permettent une approche pluridisciplinaire de la prévention des risques professionnels grâce aux compétences des Intervenants en Prévention des Risques Professionnels.
Pour la CGSS : – a la possibilité d’imposer à tout employeur de son ressort, des mesures justifiées de prévention (approuvées par les partenaires sociaux pour les cas de recommandations et dispositions générales) ; – dispose de moyens d’expertises des risques et notamment des nuisances physiques et chimiques ; – accompagne les changements sur le court et le long terme. Les objectifs de cette action partenariale, sont à la fois de sensibiliser les opérationnels sur les chantiers, de distribuer des brochures d’information sur les différents risques et de réaliser un audit des chantiers afin d’identifier des axes d’amélioration. Un groupe de travail a été constitué lors d’une réunion partenaires en Mars 2009, groupe constitué de l’ingénieur prévention de l’inspection du travail, du responsable du service prévention du SISTBI et d’un contrôleur de la CGSS. Ce groupe a pour mission d’organiser les visites conjointes notamment : – par la création des équipes réparties par secteurs géographiques, équipes composées, autant que faire se peut, d’un inspecteur du travail, d’un contrôleur du travail, d’un médecin du travail, d’un IPRP du SISTBI et d’un contrôleur de la CGSS ; – par la mise en place d’un questionnaire d’audit élaboré en 2009 à partir du questionnaire "opération travail en hauteur" de l’inspection du travail, de la matrice "repérage des dangers sur chantier" du
SISTBI et des recommandations de mise en œuvre d’un socle commun de prévention d’exigences fondamentales pour la prévention des risques (chutes de hauteur, manutentions), pour l’amélioration de l’hygiène et des conditions de travail ; de tous les acteurs de l’acte de construire, dans le cadre du plan d’actions coordonnées 2009-2012 de la branche Accidents du Travail/Maladies Professionnelles. Ce questionnaire a, au fil des années, été remanié par rapport aux remarques exprimées par chacun, il reprend les thèmes suivants : l’hygiène sur les chantiers (notamment les installations sanitaires et l’eau potable) ; les risques liés à la manutention manuelle ; les risques de chutes de hauteur ; – par la définition de la cible, à savoir tout type de chantier que les auditeurs auront présélectionné d’après les Déclarations d’Ouverture de Chantier ou préalablement repéré lors des déplacements de chacun. La sélection se faisant le jour de l’audit par chaque équipe après concertation ; – par l’exploitation des questionnaires et l’organisation de la restitution.
Les résultats des audits
Des progrès demeurent à faire, tout particulièrement en matière de prévention des risques de chutes de hauteur et notamment au niveau des points d’ancrage des harnais anti chutes et des plinthes des échafaudages mais également au niveau des aides à la manutention. La restitution de ces audits a fait l’objet d’une conférence de presse le 13/10/2009, le 10/12/2010, le 08/11/2011 et le 23/10/2012 en présence des 3 partenaires. Cette action est reconduite en 2013.
10/09/2009
02/12/2010
Auditeurs
15 inspecteurs et contrôleurs du travail, 10 médecins du travail, 4 IPRP, 6 contrôleurs CGSS
17 inspecteurs et contrôleurs du travail, 8 médecins du travail, 3 IPRP, 5 contrôleurs CGSS
17 inspecteurs et contrôleurs du travail, 8 médecins du travail, 4 IPRP, 7 contrôleurs CGSS
15/09/2011
12 inspecteurs et contrôleurs du travail, 7 médecins du travail, 2 IPRP, 6 contrôleurs CGSS
06/09/2012
Cible
34 chantiers de 2 à 170 ouvriers, 90 entreprises, 900 salariés
37 chantiers de 2 à 70 ouvriers, 95 entreprises, 800 salariés
53 chantiers de 2 à 86 ouvriers, 54 entreprises, 500 salariés
32 chantiers de 1 à 44 ouvriers, 52 entreprises, 500 salariés
Hygiène
67% sont équipés de vestiaires, réfectoires et sanitaires, 85% ont l’eau potable, 88% ont l’électricité
81% sont équipés de vestiaires, réfectoires et sanitaires, 93% ont l’eau potable, 93% ont l’électricité
60% sont équipés de vestiaires, réfectoires et sanitaires, 66% ont de l’eau potable, 87% ont l’électricité
58% sont équipés de vestiaires, réfectoires et sanitaires, 88% ont de l’eau potable, 91% ont l’électricité
Manutention manuelle
25% ont des aides à la manutention, 19% des salariés sont formés
33% ont des aides à la manutention, 19% des salariés sont formés
7% ont des aides à la manutention, 21% des salariés sont formés
16% ont des aides à la manutention, 16% des salariés sont formés
Travail en hauteur
30% de gardes corps conformes, 80% de harnais conformes, 75% de points d’ancrage conformes, 50% du personnel formés, 28% des protections de trémies conformes
30% de gardes corps conformes, 83% de harnais conformes, 70% de points d’ancrage conformes, 50% du personnel formés, 52% des protections de trémies conformes
23% de gardes corps conformes, 35% de harnais conformes, 40% de points d’ancrage conformes, 35% du personnel formés, 28% des protections de trémies conformes
37% de gardes corps conformes, 62% de harnais conformes, 31% de points d’ancrage conformes, 64% du personnel formés, 56% des protections de trémies conformes
Travail en hauteur : échelles
70% utilisées comme moyen d’accès
70% utilisées comme moyen d’accès
85% utilisées comme moyen d’accès
45% utilisées comme moyen d’accès
Équipements de Protection Individuelle
69% ont mis à disposition des EPI qui sont portés
71% ont mis à disposition des EPI qui sont portés
Secours (présence de SST et d’une trousse 1° urgence complète)
36% des chantiers ont organisés leurs secours
47% des chantiers ont organisés leurs secours
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Risques Liés aux Chantiers de BTP
Mobilisation pour les acteurs de la construction à la Réunion !
Malgré des progrès significatifs enregistrés ces dernières années au niveau national, le BTP connaît encore un taux de fréquence élevé des accidents du travail dits "graves". NOTRE RÉDACTRICE ANNE BOITA, Contrôleur de Sécurité Service Prévention des Risques Professionnels CGSS
Quelques chiffres Le nombre d’accidents du travail avec arrêt dans le BTP a augmenté de 14% en 2011 par rapport à 2010 (547 AT contre 480 en 2010). L’activité salariée connait pour sa part une légère hausse (19445 salariés contre 19077 en 2010). Des maladies professionnelles touchent également les salariés de ce secteur. Bien que la Réunion présente des résultats plutôt favorables par rapport aux résultats nationaux, il ne s’agit pas d’en rester là. En effet, au cours de leurs visites de chantiers, la CGSS et ses partenaires (la DIECCTE et le SISTBI) ont pu constater des manquements en matière de prévention des risques professionnels. La coordination SPS, mission centrale de la prévention sur les chantiers est en baisse de considération. Les différents acteurs de l’acte de construire ont une certaine méconnaissance du rôle du coordonnateur de sécurité et de protection de la santé (CSPS), et ce dernier est, en général, peu valorisé par le maître d’ouvrage. La mise en commun des moyens est encore trop rare (moyens de manutention, échafaudages…).
Quels types d’actions ? Dans le but de promouvoir une dynamique de progrès, qui passe nécessairement par la valorisation de la mission de coordination, la CGSS et ses partenaires
mettent en œuvre une action BTP qui s’articule autour de 3 acteurs : le maître d’ouvrage, le coordonnateur SPS et les entreprises. Un état de situation sur l’Ile a été réalisé, par des audits sur chantiers et auprès des CSPS pour mieux connaître leurs pratiques de terrain. Les résultats de ces audits confirment les tendances des années antérieures : les maîtres d’ouvrage désignent fréquemment le coordonnateur de manière trop tardive et celui-ci manque de moyens pour mener à bien sa mission, laquelle reste mal connue des entreprises. Autre constat : les petites entreprises manquent d’informations et de formations pour la rédaction de leurs plans de sécurité (PPSPS), et notamment pour l’analyse des risques de leurs activités sur leurs chantiers. Il en résulte que les mesures préventives proposées par ces entreprises ne sont pas assez pertinentes (contraintes des chantiers, moyens techniques utilisés…). Pour ces petites entreprises du BTP, un outil informatique a été créé, avec l’objectif de leur donner un moyen de réaliser leur document unique et leurs PPSPS facilement. En effet, ces deux documents sont des documents de méthode permettant aux entreprises de déterminer les activités, modes opératoires (et autres), sources de situations présentant
un risque pour les salariés et de mettre en place des actions pour prévenir les risques. L’outil "BTP’Prev" créé à partir du logiciel ACCESS, se veut simple et ludique. À cet outil sont annexées une fiche aidant à déterminer les sources de risques et des fiches INRS sur les obligations des entreprises. Enfin une troisième action est dirigée vers les maîtres d’ouvrage. Elle a pour objectif de leur rappeler leurs responsabilités en matière de prévention, de leur présenter le socle commun et de les inviter à tout faire pour qu’il y ait mise en commun de moyens entre les entreprises intervenant sur leurs opérations. Le rôle du CSPS doit ainsi être repensé.
Risques liés à la coactivité lors des opérations de chargement et de déchargement Comment établir le protocole de sécurité ? Une obligation règlementaire :
Pour prévenir les risques liés à l’interférence entre les activités, les installations et le matériel de l’Entreprise d’accueil et l’opération de chargement et de déchargement de l’entreprise de transport, il est nécessaire d’établir un document écrit (protocole de sécurité) entre les employeurs concernés. Selon l’art. 2 de l’arrêté du 26 avril 1996, les opérations de chargement et de déchargement, tels que définies à l’article précédent doivent faire l’objet d’un document écrit dit "protocole" de sécurité", remplaçant le plan de prévention prévu aux articles R4512-6 et suivants du code du travail.
Quelles informations doit-il contenir ?
Le protocole de sécurité comprend toutes les indications et informations utiles à l’évaluation des risques de toute nature générés par l’opération et les mesures de prévention et de sécurité qui doivent être observées à chacune des phases des réalisations. Ce protocole de sécurité, une fois complété à l’aide d’un plan de situation et si nécessaire d’un plan de masse, facilitera la formation du personnel des entreprises concernées .
Ces informations concernent notamment : • Pour l’entreprise d’accueil : – les consignes de sécurité, et particulièrement celles qui concernent l’opération de chargement et déchargement ; – le lieu de livraison ou de prise en charge, les modalités d’accès et de stationnement aux postes de chargement ou de déchargement accompagnés d’un plan et des consignes de circulation ; – les matériels et engins spécifiques utilisés pour le chargement ou le déchargement ; – les moyens de secours en cas d’accident ou d’incident ; – l’identité du responsable désigné par l’entreprise d’accueil, auquel l’employeur délègue ses attributions conformément à l’article R.4511-9 du code du travail.
• Pour le transporteur : – les caractéristiques du véhicule, son aménagement et ses équipements ; – la nature et le conditionnement de la marchandise ; – les précautions ou suggestions particulières résultant de la nature des substances ou produits transportés, notamment celles qui sont imposées par la réglementation relative au transport de matières dangereuses.
LAURENCE PAYET, Ingénieur Conseil – Service Prévention des Risques Professionnels CGSS
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Prévention au Travail
Risques Électriques
Comment organiser la prévention du risque électrique dans votre entreprise ? Le risque électrique est présent partout dans les entreprises. L’exposition au risque peut être ordinaire pour tous les utilisateurs ou délibérée dans le cas des professionnels intervenants sur les équipements ou installations. NOTRE RÉDACTEUR JERÔME FRIBOURG, IPRP – SISTBI
De quoi s’agit-il ?
L’utilisation de la plupart des équipements de travail électrique ne présente aucun risque électrique pour leurs utilisateurs à condition que ces équipements soient conformes, en bon état et que les installations dont ils font partie ou auxquels ils sont reliés soient vérifiés et entretenues selon les exigences règlementaire. Tout salarié est amené à travailler avec du matériel électrique, par conséquent toute entreprise peut être confrontée à un accident d’origine électrique.
Quels type de risques ?
• Risque de contact direct avec une pièce normalement sous tension. • Risque de contact indirect avec une pièce conductrice mise accidentellement sous tension. • Risque d’électrisation "à distance" (sans contact), par amorçage. • Risques d’incendies et exposions, dus notamment aux arcs électriques lors d’un court-circuit et à l'accumulation d'électricité statique provoquant des étincelles.
Les situations à risque
Les travaux électriques : Ces travaux ont pour but de réaliser, de modifier, d'entretenir, de réparer un ouvrage électrique. Ils font l'objet d'une étude préalable générale, ou au coup par coup, définissant la succession des opérations et les consignes de sécurité. Pour participer à un travail, il faut être habilité et désigné. Les interventions électriques : Ces interventions sont des opérations de courte durée et n'intéressant qu'une faible étendue d'un ouvrage. Elles font l'objet d'une analyse sur place. Elles sont limitées aux domaines Basse Tension. Une intervention de dépannage a pour but de remédier rapidement à un défaut susceptible de nuire à la sécurité des personnes, à la conservation des biens, au bon fonctionnement d'un équipement.
Quelles conséquences sur la santé ?
Un courant électrique de 25 milliampère (mA) peut tuer une personne. Les lésions occasionnées sont fonction de la nature du courant (alternatif ou continu) exprimé en Ampère (A), de la tension exprimée en Volt (V), de la résistance électrique du sujet exprimée en Ohm (Ω), de la fréquence exprimée en Hertz (Hz), du temps de contact et du trajet du courant. Le plus souvent multiples, ces lésions touchent principalement les membres supérieurs et les yeux. Ce sont des brûlures, des commotions, des contusions
ou des plaies. Un incendie sur trois serait d’origine électrique. Le choc électrique peut, par ailleurs, causer des lésions ou la mort pouvant résulter : du contact de personnes avec des parties actives, c’est à dire des parties normalement sous tension (contact direct) ou bien des parties qui sont devenues actives accidentellement en particulier à cause d’un défaut d’isolement (contact indirect). Il provoque des contractions musculaires plus ou moins intenses pouvant se compliquer de chutes ou de brûlures, perte de connaissance et état de mort apparente, complications oculaires, complication cardio-vasculaires, etc.
Le cadre règlementaire
Les obligations des employeurs : L’employeur qui utilise ou exploite une installation électrique est dans l’obligation de maintenir en conformité l’installation dans le cadre des règles qui étaient applicables lors de la mise en service. Il doit surveiller les installations et procéder à toutes les opérations nécessaires à leur maintien en conformité avec les règles qui leur sont applicables. Il convient de vérifier ou de faire vérifier les installations à différents stades : lors de leur mise en service, à l’occasion de modifications de structure et aussi de façon périodique une fois par an. Les installations concernées sont les installations situées dans l’établissement, qu’elles soient permanentes ou temporaires. Les installations temporaires situées en dehors de l’établissement sont également concernées. Parmi elles, figurent les installations temporaires liées aux chantiers du bâtiment et des travaux publics. L’employeur ne peut confier les travaux ou opérations sur des installations électriques ou à proximité de conducteurs nus sous tension qu’à des personnes qualifiées pour les effectuer et possédant une connaissance des règles de sécurité en matière électrique adaptée aux travaux ou opérations à effectuer. (article 48 du décret du 14 novembre 1988). Depuis le 1er juillet 2011, toutes les opérations sur les installations électriques ou leur voisinage ne peuvent être effectuées que par des travailleurs habilités (Art. R.4544-9CT) (voir encadré page 41). Le décret du 14 novembre 1988 a été abrogé en 2010 par 4 nouveaux décrets et de nouvelles mesures sont entrées en vigueur le 1er juillet 2011 (voir également la circulaire d’application DGT 2012/12 du 09 octobre 2012). Cette révision du décret intègre les principes de prévention des risques dans l’ordre de l’article 4121-2 : – Décret 2010-1017 : Obligations des maîtres d’ouvrage ; – Décret 2010-1016 : Obligations des employeurs ; – Décret 2010-1018 : Prévention des risques électriques ;
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– Décret 2010-1118 : Opérations effectuées sur les installations. Rappel des principes généraux de prévention : 1 – Eviter les risques. 2 – Evaluer les risques qui ne peuvent pas être évités. 3 – Combattre les risques à la source. 4 – Adapter le travail à l’homme, en particulier en ce qui concerne la conception des postes de travail ainsi que le choix des équipements de travail et des méthodes de travail et de production, en vue notamment de limiter le travail monotone et le travail cadencé et de réduire les effets de ceux-ci sur la santé. 5 – Tenir compte de l’état d’évolution de la technique. 6 – Remplacer ce qui est dangereux par ce qui n’est pas dangereux ou par ce qui est moins dangereux. 7 – Planifier la prévention en y intégrant, dans un ensemble cohérent, la technique, l’organisation du travail, les conditions de travail, les relations sociales et l’influence des facteurs ambiants, notamment les risques liés au harcèlement moral, tel qu’il est défini à l’article L. 1152-1. 8 – Prendre des mesures de protection collective en leur donnant la priorité sur les mesures de protection individuelle. 9 – Donner les instructions appropriées aux travailleurs. L’habilitation électrique : Au sens de la publication UTE C 18-510 est la reconnaissance de la capacité d’une personne à accomplir en sécurité les tâches fixées. Elle doit être matérialisée par un document établi par l’employeur, signé par ce dernier et par la personne habilitée. Le titre d'habilitation comporte une codification symbolique formée de lettres et de chiffres. La première lettre indique le domaine de tension: B (BT et TBT), H (HT). Le chiffre indique la qualité de la personne : 0 (non électricien), 1 (exécutant électricien), 2 (chargé de travaux électriques). La deuxième lettre précise la nature des opérations pouvant être réalisées: V (travail au voisinage), N (nettoyage sous tension), T (travail sous tension), C (chargé de consignation), R (chargé d'interventions en BT). Toutes les habilitations doivent être précédées d'une formation aux risques électriques. L'habilitation doit être révisée en cas de changement de fonction, d'entreprise ou de restriction médicale. Au 1er janvier 2013, les salariés amenés à travailler sous tension doivent être titulaires d’une habilitation spécifique, délivrée par l’employeur après certification par un organisme accrédité (voir encadré).
Risques Électriques Les moyens de prévention
La protection collective : – faire vérifier les installations électriques régulièrement ; – empêcher l’accès aux personnes non autorisées aux locaux ou emplacements réservés à la production, la conversion ou la distribution de l’électricité ; – signaler tout dysfonctionnement. La protection individuelle : Les Equipements de Protection Individuelle (EPI) sont destinés à protéger une personne contre des risques susceptibles de menacer sa sécurité ainsi que sa santé (Art. R4311-12). Les E.P.I. doivent être certifiés conforme aux obligations ayant le marquage CE. Ils doivent répondre aux exigences de la directive CE 89/989/CEE : ergonomie, confort, efficacité, innocuité, hygiène et entretien et choisi après essai, évaluation et acceptabilité des utilisateurs. Equipements de sécurité à avoir dans le cas d’une intervention sur une installation électrique :
• Protection du corps : – Vêtement de travail conforme à la norme EN 340. – Vêtement de travail anti-pluie conforme à la norme EN 471 classe 3 – EN 343 – EN 342. – Gilet haute visibilité conforme à la norme EN 471. • Protection de la tête : – Casque sans aération en Polyéthylène conforme à la norme EN 397. – Casque avec visière conforme à la norme EN 397 / 166. – Ecran facial conforme à la norme EN 166. • Protection des membres : – Gants pour travaux sous tension conforme à la norme EN 60903. – Chaussures de sécurité conforme à la norme EN ISO 20345S1 Pl. Les médecins du travail et les Intervenants en Prévention des Risques Professionnels (IPRP) sont à la disposition des responsables d’entreprise afin de leurs apporter toutes informations ou conseils sur le choix des EPI.
La législation change Habilitation électrique : Que dit la dernière loi ? Le Décret 2010-11-18 du 22 septembre 2010 et la norme NFC 18-510 ont profondément modifié la nature et les références des habilitations que doit posséder tout travailleur qu’il soit électricien ou non. Certaines habilitations sont nouvelles, d’autres ont vu le périmètre des intervenants modifié, les dernières ont été reconduites sans évolution. En voici un bref résumé : • + B0 : Le périmètre de cette habilitation a été modifié, il concerne les exécutants de travaux non électriques réalisés en environnement électrique (maçonnerie, plomberie, serrurerie, peinture, élagage, accès aux locaux de service électrique, surveillance des locaux, des chantiers…). • + B0 H0 : Le périmètre de cette habilitation a été modifié, il concerne les chargés de chantier, organisateurs de travaux non électriques en environnement, électrique (maçonnerie, plomberie, serrurerie, peinture, élagage, accès aux locaux de service électrique, surveillance des locaux, des chantiers…). • + B1 : Habilitation inchangée concernant les exécutants de travaux d’ordre électrique (électriciens qualifiés). Pour mémoire : réalisation des travaux d’ordre électrique dans un environnement consigné (réalisation d’installations électriques BT) en assurant sa propre sécurité. • + B2 : Habilitation inchangée concernant les chargés de travaux d’ordre électrique (électriciens qualifiés). Pour mémoire : réalisation de travaux d’ordre électrique dans un environnement consigné (réalisation d’installations électriques BT), en assurant sa propre sécurité et celle du personnel placé sous ses ordres. • + BC : Habilitation inchangée concernant les exécutants chargés de la consignation des installations électriques (électriciens qualifiés). • + BR : Habilitation inchangée concernant les chargés d’intervention d’entretien et de dépannage des installations électriques simples en BT (électriciens qualifiés). • + BS : Nouvelle habilitation (ex B0H0 partiel). Elle concerne les chargés d’interventions de remplacement et de raccordement (électriciens qualifiés) : Remplacement à l’identique de fusibles, d’accessoires d’éclairage, de prises de courant, d’interrupteurs. Raccordement d’éléments de matériel sur un circuit en attente. Réarmement de dispositifs de protection : Il s’agit de personnel connaissant les lois fondamentales de l’électricité et des techniques de remplacement et raccordement des équipements électriques. • + BE : nouvelles habilitations comportant quatre volets : • BE Manœuvre : Cette habilitation concerne les personnels chargés des opérations spécifiques d’ordre électrique (électriciens qualifiés) : Manœuvre d’exploitation. Mise en marche, réglage ou arrêt d’un équipement. • BE Mesurage : cette habilitation concerne les personnels effectuant des opérations spécifiques d’ordre électrique (électricien qualifié) : Mesurage de grandeurs électriques et non électriques, d’intensité, de tension, d’isolement, de distance, de pression… • BE Vérification : cette habilitation concerne les personnels effectuant des opérations spécifiques différentes des deux premières, d’ordre électrique (électricien qualifié, contrôleur technique) : Vérification : examen visuel de l’état de l’installation, des conducteurs, du bon fonctionnement des différentiels, des éclairages de sécurité… Manœuvre d’exploitation. • BE Essai : cette habilitation concerne les personnels effectuant des opérations spécifiques différentes des deux premières, d’ordre électrique (électricien qualifié) : Essais dans des laboratoires ou des plates-formes d’essai en basse tension. ALAIN LAURENT, Directeur – SOCOTEC RÉUNION
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Prévention au Travail
Risque Incendie
Comment maîtriser le risque incendie dans un Établissement Recevant du Public (ERP) ? Une prise de conscience couplée à une vigilance de tous les instants de la part des exploitants et du public pourraient limiter considérablement les conséquences humaines, économiques et sociales d’un incendie dans les ERP. NOTRE RÉDACTEUR CAPITAINE DAVID DIJOUX, Chef du Service Prévention – SDIS 974
De quoi s’agit-il ?
Le danger encouru par le public dans un établissement serait nul si aucun élément combustible ou inflammable ne s’y trouvait, si l’extinction d’un début d’incendie et l’évacuation vers des lieux sûrs étaient immédiates, certes. Aucune de ces solutions idéales n’étant réalisable, il faut donc concevoir et axer une démarche sécuritaire autour d’un ensemble de mesures administratives, techniques et organisationnelles. Celles-ci doivent permettre d’assurer la sécurité du public contre les risques d’incendie et de panique et de limiter les conséquences économiques et sociales en cas de sinistre.
Les moyens de prévention
Les mesures administratives : Elles consistent, pour tout exploitant, à : – se rapprocher des services de sécurité des mairies ou des services prévention SDIS pour obtenir des conseils en matière de procédure (pièces à fournir et constitution de dossier ERP, visite d’ouverture et visite périodique) ; – respecter les prescriptions émises par la commission de sécurité qui précise les règles de construction (conception, desserte, résistance au feu des matériaux, les moyens de secours à mettre en œuvre) ; – ouvrir et tenir à jour un registre de sécurité ; – veiller au respect de l’article R.123-43 du Code de la construction et de l’habitation qui stipule que "les constructeurs, installateurs et exploitants sont tenus, chacun en ce qui les concerne de s’assurer que les installations ou équipements sont établis, maintenus et entretenus en conformité avec les dispositions de la présente réglementation. À cet effet, ils
font respectivement procéder pendant la construction et, périodiquement en cours d’exploitation, aux vérifications nécessaires par des organismes ou personnes agrées dans les conditions fixées par arrêté du ministre de l’intérieur. Le contrôle exercé par l’administration ou par des commissions de sécurité ne les dégage pas des responsabilités qui leur incombent personnellement" ; – effectuer les vérifications techniques soit par des organismes agrées ou des techniciens compétents. Les conditions d’application sont définies dans le règlement de sécurité ; – assister en qualité d’exploitant à la visite de l’établissement. Les mesures techniques : Il est nécessaire de : – procéder aux vérifications des installations techniques en respectant les périodicités définies selon la réglementation en vigueur et les caractéristiques des appareils. Les vérifications portent, notamment, sur les appareils électriques, le gaz, le chauffage et la ventilation, les ascenseurs, le système d’alarme, le désenfumage, l’éclairage de sécurité, les moyens de secours et les appareils de cuisson ; – laisser libres les dégagements (sorties de secours). Par conséquent, il est indispensable de ne pas mettre d’obstacle devant les portes et dans les couloirs qui pourraient gêner l’évacuation des personnes et favoriser le développement du feu ; – aménager les espaces intérieurs en respectant les réactions au feu définies pour les parois intérieurs, l’agencement, le gros mobilier et la décoration ; – stocker les matières dangereuses dans des
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locaux adaptés (identifiés, isolés et ventilés). Les mesures organisationnelles : L’exploitant veille à :
– former le personnel à la manipulation des moyens de secours (extincteurs, RIA, gestion de l’alarme et de l’alerte) ; – réaliser des exercices d’évacuation. Ces séances permettent notamment : – de mettre en garde le personnel contre les dangers que présente un incendie ; – de recevoir des consignes très précises en vue de limiter l’action du feu et d’assurer l’évacuation du public ; – d’exploiter les informations de l’alarme ; – d’alerter rapidement les secours extérieurs et de leur permettre d’accéder à l’établissement. N’oublions pas que les incendies provoquent chaque année des morts dans les établissements recevant du public (ERP) et les bâtiments d’habitation. Il est, donc, indispensable d’appliquer les mesures décrites ci-dessus qui ont pour objectif d’éviter la naissance d’un incendie et de limiter sa propagation.
Risque Incendie
Risque Incendie – ERP
Les règles d’or pour une évacuation réussie ! La sécurité des occupants d’un établissement recevant du public (ERP) repose sur un ensemble de mesures constructives déterminantes. NOTRE RÉDACTEUR CAPITAINE DAVID DIJOUX, Chef du Service Prévention – SDIS 974
De quoi s’agit-il ?
Des mesures spécifiques aux établissements recevant du public (ERP) sont définies dans le règlement de sécurité et adaptées à la nature de l’activité réalisée (magasin, hôtel, salle d’exposition) ainsi qu’à l’effectif du public reçu. Ces mesures permettent d’avertir le public d’un danger et d’assurer son évacuation vers un lieu sécurisé. Un système d’alarme adapté à l’établissement Les ERP doivent être équipés d’un système d’alarme. Ces systèmes doivent être utilisés pour donner, en cas d’urgence, l’ordre d’évacuation du public ainsi que du personnel non employé à la lutte contre l’incendie. Les systèmes d’alarme destinés à équiper un établissement sont classés en type par ordre de sévérité décroissante 1,2,3 et 4. Les dispositions particulières du règlement de sécurité précisent, pour chaque type d’établissement, le type d’alarme qui doit être utilisé. Des dégagements balisés et dimensionnés au nombre de personnes reçues Le temps d’évacuation est le délai nécessaire aux personnes alarmées pour quitter les lieux du sinistre et se mettre en sécurité. Par conséquent, les dégagements des locaux sont multipliés en fonction de l’effectif du public reçu pour assurer une évacuation rapide et sûre de l’établissement.Ils doivent être balisés. En effet, des indications bien lisibles de jour et de nuit doivent indiquer les cheminements à emprunter par
le public pour l’évacuation de l’établissement et être placées de façon telle que, de tout point accessible au public, celui-ci en aperçoive toujours au moins une, même en cas d’affluence. Une répartition judicieuse des sorties En outre, les sorties de l’établissement doivent être judicieusement réparties dans le but d’assurer l’évacuation rapide des occupants et d’éviter que plusieurs sorties soient soumises en même temps aux effets du sinistre. Aussi, la répartition des sorties et des escaliers doit être réalisée de manière à respecter la distance maximale définie dans les dispositions générales et particulières de construction du règlement de sécurité. Une organisation de l’évacuation spécifique à l’ERP Des consignes précises destinées aux personnels de l’établissement, constamment mises à jour et affichées, doivent indiquer les dispositions à prendre pour favoriser l’évacuation des personnes en cas de sinistre. Une disposition partagée et connue de tous La présence de personnels formés pour diriger les personnes vers les issues disponibles en cas d’évacuation diminue le risque de panique. L’exploitant doit organiser des exercices d’instruction du personnel sur les conduites à tenir en cas d’incendie.
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Ces exercices doivent être portés sur le registre de sécurité. L’application des règles énoncées ci-dessus permettra d’atteindre le but recherché : quitter les lieux d’un incendie sain et sauf.
Prévention au Travail
Risques Liés à l'Intervention d'Entreprises Extérieures
Analyser les risques liés à la sous-traitance
Le recours à la sous-traitance n’est pas dénué de risques dans un marché dominé par la quête permanente de performance et de compétitivité. NOTRE RÉDACTRICE FRÉDÉRIQUE BEDIER, Chargée de Mission – ARVISE-ARACT.
De quoi s’agit-il ?
Face aux conditions de compétitivité devenues complexes avec la mondialisation des marchés, les changements technologiques, les exigences de nouvelles compétences et d’excellence au plan logistique, de nouvelles formes de partenariat ou d’alliance entre entreprises se sont développées. La sous-traitance est l’une de ces formes. Mais parler de sous-traitance n’est pas une chose simple : il n’y a pas, à ce jour, une définition qui fasse référence. En France, la sous-traitance est régie par la loi de 1975 (Art. 1 de la loi n° 75-1334 du 31 décembre 1975 relative à la sous-traitance 3 : "l'opération par laquelle un entrepreneur confie par un sous-traité, et sous sa responsabilité, à une autre personne appelée sous-traitant l'exécution de tout ou partie de l'exécution du contrat d'entreprise ou d'une partie du marché public conclu avec le maître de l'ouvrage"). Elle est surtout appliquée dans le BTP et reste insatisfaisante pour organiser le statut de la soustraitance. D’autres instances ont tenté des définitions : le conseil économique et social en 1973, la commission européenne en 78, l’AFNOR en 87, la DARES… Deux modes de sous-traitance se distinguent : de capacité ; de spécialité. La sous-traitance est de capacité lorsque le donneur d’ordre (DO) dispose des ressources nécessaires à la réalisation du produit/ service. Elle constitue alors un outil de flexibilité en cas de forte hausse de la demande ou de problèmes techniques. La sous-traitance peut être de spécialité lorsque le client ne peut réaliser les produits ou service sous-traités. Si on s‘intéresse à la nature de l’activité concernée, on spécifiera la sous-traitance de service (ingénierie logiciels, centre d’appels, publicité…) et la soustraitance industrielle.
Quels types de risques ?
Le recours à la sous-traitance s’est généralisé depuis les années 80 pour de raisons multiples : réaliser des économies d’échelle, transférer des risques liés à la fluctuation des marchés du donneur d’ordre vers le sous-traitant, profiter de compétences, d’innovations ou de savoir-faire externes, concentrer ses ressources sur les tâches le mieux maîtrisées... Il a été observé que ce recours est impacté plus fortement que le reste de l’économie par les baisses d’activités et la crise. Des constats ont été posés sur les conditions de réalisation :
Une complexité juridique et réglementaire trouvant
ses références dans le code du commerce, le code civil, le code général des impôts...
Une relation donneur d’ordre (DO)/sous-traitant(ST)
mal maîtrisée avec des incidences sur le plan social et sur la qualité du travail : • Le médiateur des relations interindustrielles et de la sous-traitance a répertorié 35 pratiques abusives auxquelles sont confrontés les sous-traitants : nonrespect des règles de concurrence, des engagements, prix imposés unilatéralement, long délais de paiement… • Une étude de la DARES montre que les conditions de travail des salariés dans les entreprises sous-traitantes sont plus difficiles que chez le DO. Les contraintes augmentent avec le rang d’intervention dans le cadre de sous-traitance en cascade. Certains facteurs de Risques psychosociaux sont plus élevés comme le sentiment d’insécurité socio-économique. • La réalisation de l’activité de sous-traitance ne dépend pas seulement d’une relation bilatérale DO/ST mais d’un système complexe intégrant d’autres acteurs généralement non identifiés dans la relation
contractuelle et qui aura un poids plus ou moins important sur cette relation DO/ST : les pratiques sociales et techniques d’autres entreprises en cas de coactivité sur une même zone, les conditions d’accueil d’une tierce entreprise cliente du DO, les pratiques commerciales de la concurrence... Mal articulé, ce système présente des facteurs susceptibles de favoriser de l’usure professionnelle ou des accidents du travail.
Une stratégie de prévention
Ces éléments de contexte montrent que la réflexion à mener sur les questions de l’amélioration des conditions de travail, de la prévention des risques professionnels et de l’efficacité productive ne se situe pas au niveau du périmètre interne à chaque entreprise ST. Ainsi a-t-il été remarqué que lorsque les acteurs de la relation de sous-traitance changeaient leurs modes de coopération, des effets vertueux pouvaient alors apparaître. Le passage d’une relation simple où le DO achète un produit dont il a déterminé toutes les spécificités, à une relation de long terme où le produit est co-déterminé entre DO et sous-traitant (ST), permet la création de compétences tant chez le DO que le ST, l’apprentissage organisationnel et une plus grande anticipation du marché pour les deux parties. Cette réflexion prendra donc plus de puissance à un niveau interentreprises regroupant des acteurs impliqués à différents niveaux de la chaîne de production ou le ST intervient. L’expérience a montré, en effet, que l’action de prévention réalisée dans des espaces de régulation sociale au niveau de la chaîne de valeur ou d’un territoire permettait de dégager de nouvelles marges de manœuvre et constituait alors un levier stratégique d’action bénéfique à tous les acteurs de ladite chaîne et
à la performance de celle-ci.
Un nouveau guide prévention pour l’agriculture Les accidents du travail et les maladies professionnelles pénalisent les exploitants et salariés agricoles et leurs familles. Les conséquences peuvent être humaines (incapacité, perte d’autonomie, inaptitude au travail…), économiques (perte de production, casse de matériel…) et juridique (responsabilités civiles et pénales de l’employeur). La démarche à suivre pour réduire les risques d’accidents du travail et de maladies professionnelles est basée sur l’évaluation des risques, à partir de l’observation des situations de travail. Une fois les risques évalués, il s’agit de mettre en place un plan d’action en suivant les Principes Généraux de Prévention énoncés dans le Code du Travail. Cette démarche, obligatoire depuis 1991, doit permettre à un employeur d’assurer la santé et la sécurité de ses salariés. Afin d’aider les acteurs du monde agricole dans cette démarche, la CGSS de La Réunion et ses partenaires (Chambre d’Agriculture, DIECCTE, FDSEA…) ont élaboré un nouveau guide à destination du monde agricole. Ce guide vise plusieurs objectifs : – fournir des informations sur les principaux risques professionnels en agriculture ; – permettre aux exploitants agricoles d’évaluer les risques auxquels les personnes travaillant sur l’exploitation sont exposés (salariés, aides familiaux, conjoints collaborateurs, saisonniers… et eux-mêmes !), de rédiger un Document Unique et un plan d’actions ; – présenter les points essentiels de la réglementation sur les principaux risques (synthèse et référence aux articles du code du travail), y compris les vérifications périodiques, et la nouvelle fiche "pénibilité" ; – sensibiliser à des thèmes prioritaires en santé publique (cancer, tétanos, leptospirose). Le guide est téléchargeable à l’adresse suivante : www.cgssmsa974.fr
Xavier FAREL, Ingénieur Conseil – Service Prévention des Risques Professionnels CGSS
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Risques Psychosociaux
Violences au travail
Agissez avant qu’il ne soit trop tard ! Comme toutes les autres formes de violences sociales, les effets des violences au travail sont nombreux et représentent un enjeu de santé tant physique que psychologique. NOTRE RÉDACTRICE FRANÇOISE FONTAINE, Chargée de Mission ARVISE-ARACT
De quoi s’agit-il ?
Le monde du travail évolue très rapidement, en raison entre autres de la mondialisation qui exige des entreprises qu’elles s’adaptent pour rester concurrentielles à l’échelle planétaire. Ce phénomène a un impact direct sur l’environnement de travail et on assiste à une montée en puissance de la précarisation de l’emploi et de l’intensification du travail. Dans ces circonstances, le comportement, les façons de communiquer et d’entrer en relation avec les autres se modifient. Il faut s’adapter rapidement, parfois trop rapidement. De nombreuses études un peu partout dans le monde démontrent un accroissement soutenu de la violence dans les milieux de travail avec pour conséquences le développement des troubles psychosociaux et la multiplication des suicides au travail. Bien que certains secteurs d’activité soient plus touchés, il semble qu’aucun n’échappe à cette tendance. La violence sous toutes ses formes, au sein d’une organisation, finit toujours par occasionner des situations perdantes pour toutes les personnes impliquées.
Comment caractériser la violence ?
Il n’existe aucune définition consensuelle de la violence au travail au niveau européen. Néanmoins, les partenaires sociaux français (dans le cadre de l’Accord National Interprofessionnel (ANI) du 26 mars 2006 sur le harcèlement et la violence au travail) ont choisi de retenir la définition du Bureau International (BIT) qui décrit la violence au travail comme "toute action, tout incident ou tout comportement qui
s’écarte d’une attitude raisonnable par lesquels une personne est attaquée, menacée, lésée ou blessée dans le cadre du travail ou du fait de son travail". On pense ordinairement que la violence est strictement une question d'agression physique, mais cette question revêt un aspect beaucoup plus étendu en milieu de travail. Il faut alors considérer qu'il y a violence dans tous les cas comme les suivants : – comportement menaçant : gestes du poing, destruction matérielle, objets lancés… ; – menaces orales ou écrites : toute expression d'une intention d'infliger du mal ; – harcèlement : tout comportement qui abaisse une personne, l'humilie, la gêne, l'inquiète, l'ennuie ou l'injurie, que cela soit par des mots, des gestes, de l'intimidation, de la contrainte ou d'autres activités inappropriées ; – excès verbaux : jurons, insultes ou langage condescendant ; – agression physique : coups portés de la main ou du pied, poussées, bousculade… La violence en milieu de travail peut prendre des formes aussi diverses que les rumeurs, les jurons, les injures, les mauvais coups, les dommages matériels, le vandalisme, le sabotage, la bousculade, le vol, l'agression physique ou psychologique, les accès de colère, le viol, l'incendie volontaire et le meurtre. On peut également distinguer : – la violence interne ou organisationnelle qui a lieu entre les membres d’une même organisation de travail ; – la violence externe qui renvoie aux agressions provenant de personnes extérieures à l’entreprise
(clients, fournisseurs, ex-employés…) qui s’en prennent aux membres de l’organisation sur les lieux de réalisation du travail.
Quelles conséquences ?
Au plan individuel, la violence au travail entraîne une baisse de la motivation, une perte de confiance en soi, un état dépressif, de la colère, de l’anxiété. Sans une intervention adaptée, ces symptômes peuvent conduire à des maladies, des troubles psychologiques ou à des addictions. À l’extrême, les effets de la violence au travail peuvent provoquer des accidents du travail, des invalidités et même des suicides. À l’intérieur des organisations, la violence provoque un tort considérable aux relations de travail, au climat social et à la gestion des activités. Elle génère une baisse de la productivité, une diminution de la qualité de la production en plus de porter atteinte à la réputation de l’entreprise. Le phénomène de la violence au travail tend à se développer au sein des entreprises. La violence au sein des organisations comporte une variété d’expressions qui vont de l’homicide dans sa forme la plus extrême, aux insultes, menaces et incivilités. Qu’elle soit perpétrée par une personne ou plusieurs, qu’elle soit interne ou externe à l’entreprise, qu’elle se traduise sous une forme physique, verbale ou psychologique, ses causes sont multiples tant au niveau de la victime, de l’agresseur que de l’organisation. Aussi, les acteurs de l’entreprise, responsables et employés, ne peuvent plus aujourd’hui faire l’économie d’une prévention par des mesures de sécurité internes et externes.
La législation change Une nouvelle loi sur le harcèlement sexuel ! Faisant suite à l’abrogation surprise par le Conseil constitutionnel (le 4 mai 2012) des articles du code pénal traitant du harcèlement sexuel en raison d’une définition du délit jugée trop imprécise, une nouvelle loi a été adoptée par le Parlement et publiée au Journal Officiel le 7 août 2012. La loi (n°2012-954) du 6 août 2012 présente une nouvelle définition du harcèlement sexuel, établit des circonstances aggravantes et détermine les sanctions qui y sont associées. Le harcèlement sexuel est défini comme le fait d’imposer à une personne, de façon répétée, des propos ou comportements à connotation sexuelle qui soit portent atteinte à sa dignité en raison de leur caractère dégradant ou humiliant, soit créent à son encontre une situation intimidante, hostile ou offensante. Par ailleurs, est assimilé au harcèlement sexuel le fait, même non répété, d’user de toute forme de pression grave dans le but réel ou apparent d’obtenir un acte de nature sexuelle, que celui-ci soit recherché au profit de l’auteur des faits ou au profit d’un tiers. Ces faits peuvent être punis de 2 ans d’emprisonnement et de 30 000 € d’amende. Les sanctions peuvent être portées à 3 ans d’emprisonnement et 45 000 € d’amende, en cas de circonstances aggravantes, c’est-à-dire lorsque les faits sont commis : – par une personne qui abuse de l’autorité que lui confèrent ses fonctions ; – sur un mineur de moins de 15 ans ; – sur une personne dont la particulière vulnérabilité (due à son âge, à une maladie, à une infirmité, à ne déficience physique ou psychique ou d’un état de grossesse) est apparente ou connue de l’auteur des faits ; – sur une personne dont la particulière vulnérabilité ou dépendance résultant de la précarité de sa situation économique ou sociale est apparente ou connue de l’auteur des faits ; – par plusieurs personnes agissant en qualité d’auteurs des faits ou de complices. La loi crée un nouveau délit qui vise les actes discriminatoires faisant suite à un harcèlement sexuel : désormais, toute distinction opérée entre les personnes résultant du fait qu’elles ont subi ou refusé de subir des faits de harcèlement sexuel ou témoigné sur de tels faits constitue une discrimination. Le texte renforce également la prévention, en prévoyant l’affichage des dispositions pénales sur tous les lieux de travail. Par ailleurs, la loi alourdit les sanctions encourues pour harcèlement moral : elles passent à 2 ans d’emprisonnement et 30 000 € d’amende (contre 1 an de prison et 15 000 € d’amende précédemment). Source : Service Public
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Prévention au Travail
Risques Psychosociaux
Comment éviter de laisser le harcèlement s’installer sur le lieu de travail ?
Au cours des quinze dernières années, la problématique du harcèlement moral au travail a émergé de manière massive dans les entreprises. NOS RÉDACTRICES JULIETTE BRIS et SOPHIE PALMA D’AMORE, Psychologues du travail (Cabinet SJA Conseil)
De quoi s’agit-il ?
De nombreuses enquêtes font état d’une hausse constante des phénomènes de violence au travail, dont le harcèlement fait partie, et qui s’inscrivent dans la catégorie des "risques psychosociaux". Ces risques relèvent d’une problématique complexe car ils touchent l’individu et son ressenti subjectif, les organisations de travail et notre société toute entière. Ils constituent un enjeu majeur de santé publique. Dans un environnement économique concurrentiel et instable, les entreprises doivent répondre à une augmentation des critères de rentabilité financière et des normes de productivité et de qualité qui supposent une grande réactivité. Les systèmes organisationnels se complexifient et les méthodes de management peuvent aisément devenir pathogènes et conduire à des abus d’autorité totalement irrespectueux de la personne humaine. Comment qualifier le harcèlement moral ? Est-il lié à des comportements individuels qui relèvent de la psychopathologie (processus bourreau/victime) ou s’exprime-t-il dans contextes organisationnels favorisant des pratiques délétères pour la santé (management par la peur) ? Peut-on alors prévenir les situations de "harcèlement" ou éviter que cellesci s’installent durablement sur le lieu du travail ?
Le cadre réglementaire
La loi de modernisation sociale de 2002 a introduit la notion dans le code du travail à l’article L1152-1 qui sert de base aux poursuites civiles ou pénales. Le harcèlement moral est défini comme "un ensemble d’agissements répétés qui ont pour effet une dégradation des conditions de travail susceptibles de porter atteinte aux droits du salarié et à sa dignité, d’altérer sa santé physique ou mentale ou de compromettre son avenir professionnel". Il faut donc que les agissements à caractère abusif
soient répétés, insistants, et concernent une personne en particulier. Il ne suffit pas que la victime se sente harcelée du fait de l’exercice de l’autorité d’un supérieur hiérarchique pour l’être vraiment sur le plan juridique. Il convient alors de distinguer les agissements intentionnels, constitutifs du harcèlement, de la maltraitance managériale qui peut se traduire par une pratique excessive de surveillance et de contrôle du salarié, de sanctions, de fixation d’objectifs flous et inatteignables, ou tout autre méthode qui relève de l’organisation du travail et des modes de régulation sociale. En effet, dans la plupart des contextes de travail, aborder la question du harcèlement sous l’angle de la perversion et de la victimisation conduit à une impasse. Que faire lorsque ce diagnostic est posé ? En règle générale les positions se durcissent, il devient impossible d’engager un dialogue constructif et le plus souvent, les deux parties se retrouvent au tribunal. S’engager dans la voie judiciaire est souvent un parcours du combattant : réaliser une enquête, fournir des preuves, initier des procédures longues avec une issue incertaine….
La voie de la prévention
Si la voie juridique existe, la voie de la prévention, elle, doit être construite. Elle est encouragée par un texte phare dans la prise en compte récente des risques psychosociaux par les partenaires sociaux : l’accord interprofessionnel du 26 mars 2010. Celui-ci reconnait la responsabilité des "facteurs tenant à l’organisation, l’environnement du travail ou une mauvaise communication dans l’entreprise" dans l’apparition des situations de harcèlement et de violence au travail. Ce texte apporte un cadre concret à l’identification, la prévention et la gestion de ces risques et l’arrêté du 23 juillet 2010 vient préciser les obligations
des entreprises lorsqu’une situation est identifiée (information et protection des salariés, traitement des plaintes, sanctions disciplinaires…). La plupart des situations de harcèlement en milieu professionnel ont pour objet l’activité de travail et se développe à partir d’un conflit qui n’est pas exprimé ou qui est passé sous silence. Ce conflit "rentré" peut trouver sa source dans la relation hiérarchique, entre un manager et son collaborateur, mais peut aussi s’exercer entre collègues. Lorsqu’ils ne sont pas régulés, ces conflits dégénèrent en conflits interpersonnels. Le terme harcèlement est souvent utilisé pour qualifier des situations de travail que les salariés jugent impossible à vivre et qui engendrent des stratégies défensives individuelles (retrait, résignation, surinvestissement) ou collectives (isolement, désignation d’un bouc émissaire). Pour éviter l’escalade de relations pathogènes, il faut pouvoir entendre ce que les personnes ont à dire de leur travail. Cela passe par des instances de veille et de régulation qui peuvent être soit internes à l’organisation en identifiant des acteurs ressources (RRH, IRP, CHSCT), soit externes, tel le médecin du travail ou toute autre personne ayant un rôle de médiation ou d’accompagnement des personnes en difficulté. Il s’agit alors d’interroger les processus de travail et les modes de coopération dans un objectif de réparation (prévention tertiaire) ou de diminution des risques (prévention secondaire). Bien en amont des conflits, des mesures de prévention primaire peuvent être mises en place dans les entreprises en vue de la prise en compte de la santé et de l’amélioration de la qualité de vie au travail. Ces mesures engagent des démarches participatives et pluridisciplinaires et consistent en la création de lieux d’expression qui permettent aux acteurs de mettre le travail et ses critères de qualité en débat.
Travail et stress Le stress au travail augmente le risque de faire un infarctus ! Les personnes exposées au stress dans leur travail auraient un risque 23 % plus élevé que celles qui n'y sont pas exposées de faire un infarctus, selon une étude publiée au mois de septembre 2012 dans le journal britannique "The Lancet". Alors que le stress avait déjà été mis en avant par plusieurs études dans la survenue de maladies coronariennes, des chercheurs européens ont confirmé cette association par le biais d'une analyse à grande échelle effectuée sur près de 200 000 personnes dans sept pays d’Europe (Belgique, Danemark, Finlande, France, Pays-Bas, Royaume-Uni et Suisse). Toutes les personnes, en activité, ont été suivies entre 1985 et 2006 (20 000 agents d’EDF ont participé à l’étude). "Sur les 100 000 à 120 000 infarctus survenant en France chaque année, cela correspondrait tout de même à environ 3 400 à 4 000 accidents imputables à ce facteur de risque", relève Marcel Goldberg, chercheur à l'Inserm, l'un des auteurs de l'étude. Le stress au travail a été évalué par des questionnaires portant notamment sur l'excès de travail, les demandes conflictuelles ou le temps accordé pour accomplir les tâches qui leur étaient confiées. La moyenne d'âge des participants était de 42,3 ans, avec autant d'hommes que de femmes. La proportion des personnes exposées au stress atteignait 15,3 %, alors que les études précédentes évaluaient cette proportion entre 12,5 % et 22,3 %. En harmonisant les données, les chercheurs ont montré que les personnes stressées avaient un risque accru d'infarctus de 23 %, mais en étudiant la population globale (stressée et non stressée), ils ont trouvé que le stress au travail était associé à une augmentation du risque de faire un infarctus de 3,4 %. Source : AFP – Le Monde
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Risques Psychosociaux
Comment détecter et gérer un cas de burnout dans votre entreprise ?
Le burnout est avant tout le résultat de l’effet produit par des contextes situationnels même si ce phénomène se traduit essentiellement au niveau de l’individu. NOS RÉDACTEURS FANNY GARNIER et CLÉMENT VAUGIER, Psychologues cliniciens, Consultants (Cabinet Élide)
De quoi s’agit-il ?
Littéralement, le verbe "Burn out" d’origine anglosaxonne signifie s’user, être épuisé suite à une demande trop importante d’énergie. Il est utilisé pour symboliser une réponse à un stress émotionnel et physique chronique et fait partie des risques psychosociaux au travail. En France, on emploie le terme Syndrome d’épuisement professionnel. Ce syndrome est souvent associé aux personnes dont les fonctions les amènent à être dans une relation d’aide (enseignement, santé), mais aucune profession n’est épargnée : cadres, infirmiers, travailleurs sociaux, avocats, militaires...
Les facteurs causaux
Certains stresseurs de l’activité professionnelle sont des facteurs responsables du développement du burnout. Cordes et Dougherty (1993) ont regroupé les facteurs du burnout en trois grandes catégories : – les caractéristiques présentées par un travail en particulier : plus les interactions entre clients et pourvoyeurs sont directes, fréquentes, de longue durée ou répétitives, plus elles semblent contribuer au développement du burnout professionnel ; – les caractéristiques de l’organisation professionnelle : notamment le fonctionnement du système de récompense, lié ou non à la qualité des performances et le type de répartition parmi des employés ; – les caractéristiques individuelles : existence d’un décalage entre les attentes professionnelles d’un individu et la réalité même du travail et du contexte professionnel dans lequel il se trouve.
Quelles conséquences sur le travail et les travailleurs ?
Les conséquences du burnout se distinguent par une nette augmentation de l’inefficacité générale des individus, un absentéisme et un roulement du personnel important ainsi qu’une baisse du moral et de
la satisfaction au travail chez les employés (Miller et Bor, 1988.). Le modèle le plus connu et servant de référence à l’étude de ce phénomène est celui de Maslach et Jackson (1982). Il décrit le burnout en trois stades au niveau de l’individu. Tout d’abord, le stade d’épuisement émotionnel est atteint au fur et à mesure que les obligations professionnelles deviennent plus fortes et plus lourdes, épuisant ainsi les ressources personnelles et l’énergie de l’individu. Le deuxième stade procède d’un état de dépersonnalisation et agit comme mécanisme de défense afin de se distancer psychologiquement de ses clients, patients ou collègues et de se protéger des effets négatifs de l’épuisement émotionnel dont il est victime. Enfin, l’individu passe au stade de diminution du sens d’accomplissement. La perte de confiance en soi est associée à des états dépressifs importants (le risque suicidaire n’est pas écarté) et à une incapacité à faire face aux obligations professionnelles. Cette forte sensation d’être inefficace peut aboutir sur un verdict d’échec et dont les conséquences peuvent être particulièrement graves, tant pour l’employé que pour l’établissement professionnel dans lequel il travaille : baisse marquée de la productivité, augmentation de l’abus de substances toxiques (drogue, alcool), abandon de l’activité professionnelle, etc.
La prévention individuelle
Il existe deux catégories de stratégies préventives centrées sur l’individu. Les stratégies visant à modifier la relation entretenue par l’individu avec son travail : – changement des habitudes de travail ; – utilisation du soutien social disponible au travail et en dehors du travail ; – développement de techniques de gestion du stress. Les stratégies visant à améliorer les ressources personnelles de l’individu afin de le rendre plus résistant aux effets néfastes du stress présent au travail : – adoption d’un style de vie plus décontracté ; – psychothérapie.
Le fait que les stratégies préventives centrées sur l’individu soit mises en avant est paradoxal puisque la majorité des études disponibles sur le sujet montrent que les facteurs situationnels et organisationnels jouent un rôle largement plus important dans le développement du burnout que les facteurs individuels (Maslach et Leiter, 1997 ; Maslach et Schaufeli, 1993).
La prévention collective
C. Maslach et M. Leiter (1997), spécialistes renommés dans la recherche sur le burnout professionnel et sa prévention, proposent une nouvelle approche : plus l’interaction entre l’individu et son environnement professionnel va manquer d’harmonie, plus le risque de burnout va devenir important. Ils ont identifié neuf domaines spécifiques à l’environnement de travail dans lesquels cette interaction disharmonieuse peut apparaître : – charge de travail ; – contrôle ; – système de récompense et de reconnaissance ; – support social et cohésion d’équipe ; – équité au travail ; – conflits de valeur ; – valeur perçue du travail ; – formation ; – interruptions. Pour chacun de ces domaines, la personnalité et les attentes professionnelles de l’individu peuvent ne pas être en accord avec le contexte professionnel dans lequel il travaille, et ce décalage de plus en plus important aboutit au burnout. C’est à l’employeur qu’il revient d’évaluer ces domaines d’interaction pour répondre à son obligation légale (article L 4121-1 du code du travail). Ainsi, il pourra agir sur les domaines identifiés comme étant "dangereux" en les modifiant afin de les rendre moins stressants, ainsi que développer et renforcer les domaines d’interaction perçus par les employés comme les protégeant contre le stress et l’émergence du burnout.
Stress et faute inexcusable Le salarié stressé peut invoquer la "faute inexcusable" Un salarié victime d'un accident de santé lié au stress, du fait d'une politique de surcharge de travail pour une réduction des coûts, peut invoquer la "faute inexcusable" de son employeur, selon la Cour de cassation (Cass. Civ 2, 8.11.2012, N° 1737). L'entreprise qui impose des rendements et des objectifs toujours plus hauts "ne peut ignorer ou s'affranchir des données médicales afférentes au stress au travail et ses conséquences pour les salariés", a jugé la Cour de cassation. Elle entérine un arrêt de la cour d'appel de Paris qui avait été remarqué en juin 2011 car il expliquait qu'une entreprise devait "prendre utilement la mesure des conséquences de ses objectifs de réduction des coûts en termes de facteurs de risques pour la santé de ses employés" qui ne sont pas toujours en situation de s'y opposer. L'obligation de sécurité de tout employeur ne peut pas "exclure le cas, non exceptionnel, d'une réaction à la pression ressentie par le salarié", disaient les juges. L'entreprise avait divisé par cinq en quelques années le nombre de ses collaborateurs et augmenté de plus de 40% la production réclamée au salarié en cause. Elle faisait valoir que la médecine du travail ne lui avait jamais signalé de problèmes de santé et qu'elle ne pouvait donc pas avoir conscience d'un risque. Les juges ont rejeté l'argument en invoquant notamment "le respect dû aux personnes concernées par ces choix" de direction et en soulignant que le silence du salarié, tributaire de son emploi, ne pouvait valoir approbation. La faute inexcusable est reconnue lorsque l'employeur "avait ou aurait dû avoir conscience du danger" et "n'a pas pris les mesures nécessaires" pour en préserver les salariés. Dans ce cas, la victime ou ses héritiers obtiennent une majoration d'indemnités, à la charge de l'entreprise. Source : AFP
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Prévention au Travail
Risque Routier au Travail
Une association pour la promotion du risque routier en entreprise : l’ASSER L’ASSER : ASSociation Entreprendre pour la sécurité Routière en entreprise, a pour objectif de promouvoir une culture sécurité routière au sein des entreprises. NOTRE RÉDACTEUR PASCAL LAPORTE, Chargé de Communication ASSER
De quoi s’agit-il ? Depuis 2002, date de sa création par un groupement d’entreprises, l’ASSER a menée de nombreuses actions et comprend aujourd’hui 30 entreprises adhérentes. Les adhérents s’engagent en l’occurrence à : se mobiliser autour d’un projet commun ; faciliter la réflexion et l’échange d’expérience et de bonnes pratiques ; valoriser les actions mises en place par les membres ; mettre en commun des moyens d’actions ; diminuer le coût humain et économique des accidents de la route en favorisant la promotion des actions de sécurité routière et des campagnes de prévention et de sensibilisation.
Une aide à l’évaluation du risque routier : Dès son origine l’ASSER a souhaitée aider les entreprises à réaliser leur évaluation du risque routier notamment par la création d’un guide "papier" en 2004, largement diffusé avec le concours de ses partenaires : la CGSS et les services de santé au travail. En 2011, il est apparu nécessaire d’actualiser ce guide et de le moderniser. Pour cela, l’ASSER s’est rapprochée de la CRAM Alsace Moselle qui en partenariat avec le Centre Technique de l’Artisanat et de la Préfecture du Haut-Rhin ont développé un logiciel gratuit sur internet permettant cette évaluation : PEDRO. L’ASSER a alors conclu avec l’éditeur de ce logiciel en ligne un contrat afin de l’adapter au contexte Réunionnais. Cet outil "PEDRO 974" est aujourd’hui accessible à toutes les entreprises sur internet (www.pedro-reunion. fr), afin de permettre à tous les chefs d’entreprise de répondre à leurs obligations d’évaluation du risque routier au travail. Un bulletin d’information : Afin de communiquer et d’informer ses adhérents et de façon plus large le plus grand nombre d’entreprises Réunionnaises sur le risque routier en entreprise,
l’ASSER édite régulièrement un bulletin d’information qu’elle diffuse le plus largement possible. Ce bulletin permet d’informer sur l’actualité de la réglementation routière et sur les événements de l’association (journée sécurité, assemblée générale, etc.). Depuis 2011, il est diffusé également aux adhérents du SISTBI et au réseau des IPRP.
Une charte de partenariat risque routier professionnel entre les entreprises, la Préfecture de la Réunion et la Direction de la Prévention des Risques Professionnels de la CGSS : en 2004, les autorités qui, au plan national, ont en charge la prévention des accidents du travail et des accidents de la route ont décidé de renforcer leur coopération pour favoriser le développement de plans de prévention du risque routier encouru par les salariés. Répondant à l’appel des plus hautes autorités de l’état, elles souhaitent accroître cet effort en associant des entreprises à leur action commune, et en développant un partenariat au niveau régional et local. C’est dans ce cadre que se situe cette charte. A travers elle, les entreprises s’engagent au niveau de la prévention du risque routier en mission à réaliser leur évaluation des risques, à manager les déplacements, à manager les véhicules, à manager les communications mobiles et à manager les compétences. Elles s’engagent aussi au niveau du risque trajet à éviter et réduire ce risque et à permettre l’usage de moyens de transport individuels dans les meilleures conditions de sécurité possibles. De leur côté, la CGSS s’engage à apporter une assistance technique, de la documentation et du conseil et la Préfecture à fournir de la documentation "sécurité routière". Une présentation d’un bilan de leurs actions en matière de sécurité routière est réalisée annuellement lors d’une réunion de l’ASSER par toutes les entreprises signataires.
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Une Journée Sécurité : L’ASSER organise de façon régulière depuis 3 ans une journée sécurité à destination des salariés de ses adhérents. En 2009, avec pour thème "alcool taux zéro" organisée au parc des expositions de Saint-Paul, cette journée a rassemblée 193 personnes de 12 entreprises adhérentes qui ont participé aux ateliers : sécurité routière, gendarmerie, SAMU, Pompiers, voiture tonneau et substitut du procureur. En 2010, avec pour thème "la vitesse" organisée à la Jamaïque à Saint-Denis, cette journée a rassemblée 300 personnes de 20 entreprises adhérentes à l’ASSER qui ont participé aux ateliers : simulateur de conduite, simulateur de conduite 2 roues, voiture tonneau, test choc, et piste avec Malik Unia. En 2012, avec pour thème "Code de la route et devoir du conducteur" organisée à Ciné Cambai et animée par l’auto-école Dijoux et Teat La Cour. Une base de données : Les adhérents de l’ASSER sont amenés à collaborer dans le cadre du projet global de partage des données relatives à la Sécurité Routière et à la prévention des risques. Dès lors, il apparait fondamental de créer un espace de travail collaboratif, permettant une mutualisation et un partage des ressources de travail et de sécuriser cet espace de travail afin de conserver neutralité et confidentialité.
Publi-communiqué
ASSER Réunion ASSOCIATION ENTREPRENDRE POUR LA SÉCURITÉ ROUTIÈRE AU TRAVAIL L’année 2010 confirme la tendance à la baisse de la gravité et de la mortalité routière à la Réunion, ce bilan est marqué par une diminution de 12,5% du nombre de tués et de 17,9% de blessés hospitalisés par rapport à 2009. En revanche, l’insécurité routière à la Réunion en 2010 est marquée par l’augmentation de 12,1% des accidents corporels et 8,9% des blessés. L’alcool est la première cause de mortalité au volant : plus de la moitié des accidents mortels étaient liés à l’alcoolémie positive ; les nuits de fin de semaine concentrent la majorité des accidents mortels. En conclusion, la baisse du nombre des tuès ne doit pas masquer un constat mitigé. L’amélioration des comportements des usagers face à l’alcool et au respect des règles de base demeure une priorité. Source DDE Réunion Pour vous que représente la maîtrise des risques en milieu professionnel ? La diminution de vos coûts et de vos pertes de temps. La mobilisation du personnel autour du projet d’entreprise.
Prévenir et conduire, ils ont choisi ! Ensemble les entreprises et les collectivités réunionnaises ont un même objectif : contribuer à la réduction du nombre et de la gravité des accidents de la circulation.
La diffusion d’une image positive de votre établissement ou de votre service.
Elles ont créé pour cela le 27 novembre 2002, l’association :
L’amélioration de l’organisation, notamment pour les entreprises de transport.
ASSER Réunion Association entreprendre pour la sécurité routière au travail
Les adhérents de l’association ASSER sont des entreprises privées ou établissements publics, tous désireux d’agir en termes de prévention des risques routiers au travail.
L’ENGAGEMENT ASSER Les adhérents ASSER s’engagent à : - se mobiliser autour d’un projet commun ; - faciliter la réflexion et l’échange d’expériences ; - valoriser les actions mises en place par les membres ; - mettre en commun des moyens d’actions ; - diminuer de coût humain et économique des accidents de la route en favorisant la promotion des actions de sécurité routière et des campagnes de prévention et sensibilisation.
L’ASSER SE MOBILISE ! - l’ASSER organise annuellement une journée de sensibilisation avec des thèmes différents (alcool, vitesse, code...) - l’ASSER diffuse son bulletin trimestriel - l’ASSER met à votre disposition l’outil PEDRO 974 permettant l’évaluation des risques routiers au travail - l’ASSER met en place une base de données afin de faciliter l’échange d’expériences.
Vous souhaitez adhérer à l’ASSER ? Association Entreprendre pour la Sécurité Routière au travail
Complétez et renvoyez ce coupon à l’ASSER CMM Automobiles - Eric Brodelle 4 Rue Velasquez - BP 20046 - 97420 LE PORT Tél : 0262 48 35 81 - fax : 0262 48 35 86 - mail : asser.asso@gmail.com Entreprise : ................................................................................... Adresse :
................................................................................... ...................................................................................
Tél : ..........................................................................
Nom de l’interlocuteur : ................................................................................... Fonction : ...................................................................................
Fax : ..........................................................................
EMail : ..........................................................................
Je joins mon chèque de 450 € à l’ordre de l’ASSER pour mon adhésion annuelle. Une facture vous sera retournée par courrier
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• mail : C.G.S.S. Réunion
SUPPLÉMENT PRATIQUE D'INFORMATIONS PAR COMMUNE – JANVIER 2013
LES NUMÉROS UTILES DE LA RÉUNION COMMUNE PAR COMMUNE !
EST
saint-benoit
SAPEURS-POMPIERS 18 • SAMU 15 • POLICE 17 • N� D’URGENCE A PARTIR D'UN GSM 112
SAPEURS-POMPIERS : 62 RN2 Beaufonds – 97470 St Benoît – Chef de Centre : Lieutenant Jack TAVEL
NUMéROS UTILES uRgences • COMMISSARIAT Rue Philibert............ 0262 50 89 99 Police Secours......... 0262 50 00 17 • GENDARMERIE – Brigade Rue G. Pompidou ... 0262 50 33 82 – Compagnie et Peloton Mobile Caserne Beaulieu ... 0262 50 31 22 • CHI ST BENOIT. ... 0262 50 84 84 2, Rue Montfleury • SMUR de l’EST ... .0262 50 31 31 2, Boulevard de la sous-préfecture
PHARMACIES • Pharmacie Rivière des Roches 13, LOT MOREAU 0262 50 16 67 • P HARMACIE CHOW-WING-BOM 4, Rue Georges POMPIDOU 0262 50 10 03 • PHARMACIE DE BRAS FUSIL 37, Avenue Jean MONNET 0262 50 42 39 • PHARMACIE DE L’EST 51, Avenue Jean MONNET 0262 50 15 91 • PHARMACIE DE L’ORCHIDEE 16, Rue Louis BRUNET 0262 50 10 89
• PHARMACIE DE LA BALEINE 144, Route Nationale 2 – STE ANNE 0262 51 04 56 • P HARMACIE DU BASSIN BLEU 227, RN2 Petit St Pierre 0262 51 03 33 • PHARMACIE DU CENTRE 23, Rue Georges POMPIDOU 0262 50 17 60 • P HARMACIE LES MARSOUINS Avenue François MITTERAND 0262 50 10 49 • PHARMACIE MAILLOT 1, CD 54 Rte du Cratère – Bras Canot 0262 50 30 72 • PHARMACIE PICHANE 57, Rue Amiral BOUVET 0262 50 22 69
divers • SOUS-PREFECTURE 7 Av. François Mitterrand 0262 50 77 10 • MAIRIE Rue Georges Pompidou 0262 50 88 00
sainte-rose
SAPEURS-POMPIERS 18 • SAMU 15 • POLICE 17 • N� D’URGENCE A PARTIR D'UN GSM 112
SAPEURS-POMPIERS : Avenue des Tulipiers – 97439 Ste Rose – Chef de Centre : Major Johnny NALLATAMBY
NUMéROS UTILES uRgences • GENDARMERIE Route Nationale 2 0262 47 20 20
PHARMACIES • PHARMACIE DE SAINTE-ROSE Route Nationale 2 0262 47 20 72
• PHARMACIE DES LAVES 447, Route Nationale 2 0262 47 22 19
MEDECINS • AUBERT Georges 451 RN2 – Piton Ste Rose 0262 47 20 59 • GOFFIN Gérard 340 RN2 – 0262 47 20 59
52
MAIRIES
• LAJAT Danièle Route Nationale 0262 47 20 55
• MAIRIE Route Nationale 2 ..... 0262 47 20 22
• PAUVERT 170, Route Nationale 2 0262 47 22 08
• Annexe Piton Ste Rose Chemin Cascades 0262 47 33 31
• RABOT Guy 170, Route Nationale 2 0262 47 22 08
• Annexe Rivière de l’Est 63 Route Nationale 2 0262 47 21 00
saint-andré
SAPEURS-POMPIERS 18 • SAMU 15 • POLICE 17 • N� D’URGENCE A PARTIR D'UN GSM 112
SAPEURS-POMPIERS : 370 Avenue Ile de France – 97440 St André – Chef de Centre : Lieutenant Axel VIDOT
NUMéROS UTILES uRgences • GENDARMERIE.... 0262 46 23 97 Rue de la Communauté
PHARMACIES • PHARMACIE ZAMPIERO 392, Avenue de Bourbon 0262 46 03 89 • PHARMACIE BASTIDE 29, chemin Doret ......... 0262 58 06 22 • PHARMACIE BORNET 2, Rue des Manguiers 0262 46 24 15 • PHARMACIE CHANE KAM HO 5, Rue du Lavoir 0262 46 20 36
• PHARMACIE DE LAUNAY 261, Rue du Lycée 0262 46 04 78 • PHARMACIE DU CENTRE 201, Avenue de Bourbon 0262 46 33 83 • PHARMACIE HOAREAU BERNARD 175, Avenue de l’île de France 0262 46 00 05 • PHARMACIE LACAILLE 251, Rue de la Gare 0262 46 26 96 • PHARMACIE NOUVELLE 404, Avenue de l’île de France 0262 46 03 13
• PHARMACIE CHECKOURI 16, Centre commercial 0262 46 27 56
• PHARMACIE DE L’ESPOIR 14, Ch. Agenor CHAMP BORNE 0262 58 12 13
• PHARMACIE DE CAMBUSTON 427, Rue de Cambuston 0262 46 92 12
• PHARMACIE TIMOL 2606, Chemin PATELIN Rivière du Mât Les Bas 0262 46 68 10
salazie
– Agence La Cressonnière 0262 46 59 00 – Bureau Cambuston 0262 58 87 80
• PHARMACIE DU PETIT BAZAR 1631, avenue Ile de France 0262 28 56 62
• EDF 239, Rue de la gare 0262 46 29 72
MEDECINS • SOS MEDECINS EST 584, Av des Mascareignes 0262 58 05 05
• MAISON DE JUSTICE Centre Commercial 0262 58 11 91
INFIRMIERS
• CONSEIL GÉNÉRAL 4, Rue Lamarcque 0262 46 53 41
• SOS INFIRMIERS EST 0262 29 05 50
• CONSEIL RÉGIONAL 4, Rue Lamarque 0262 58 21 00
divers • MAIRIE Avenue Ile de France 0262 58 88 88
• CGSS 10, Rue du Lycée 0262 58 83 13
•MAIRIE ANNEXE – Champ Borne 0262 46 08 97
• TRÉSOR PUBLIC 835, Rue de laGare 0262 46 00 36
• LA POSTE 108, Rue de la Gare 0262 58 89 60
• ONF 56, Chemin Mille Roches 0262 46 23 01
SAPEURS-POMPIERS 18 • SAMU 15 • POLICE 17 • N� D’URGENCE A PARTIR D'UN GSM 112
SAPEURS-POMPIERS : 1 Impasse du Presbytère – Chef de Centre : Adjudant-Chef Jean-Pierre GRONDIN
NUMéROS UTILES uRgences • GENDARMERIE Hell Bourg .............. 0262 47 80 03
PHARMACIE • PHARMACIE DE GRAND ILET Route du Bélier 0262 47 62 13
• PHARMACIE DE HELL-BOURG 38, Rue Général de Gaulle 0262 47 80 31 • PHARMACIE DE SALAZIE 112, Rue Georges Pompidou 0262 47 50 82
divers • MAIRIE 1 Place Théodore Simonette 0262 47 58 00 – Annexe Mare Vieille Place 0262 47 52 52 – Annexe Grand Ilet 0262 47 70 12
53
– Annexe Hell Bourg 0262 47 80 34 • LA POSTE 59, Rue Georges Pompidou 0262 47 50 21 – Agence Hell Bourg 50, Rue Général de Gaulle 0262 47 80 00
sainte-suzanne
SAPEURS-POMPIERS 18 • SAMU 15 • POLICE 17
SAPEURS-POMPIERS : 10 Rue de la Cayenne – 97441 Ste Suzanne – Chef de Centre : Major Jean-Yves CHINJOIE
NUMéROS UTILES divers
uRgences • GENDARMERIE 17, Avenue Pierre Mendès France 0262 52 30 07
• MAIRIE
• SOS MEDECINS EST 584, Avenue des Mascareignes 0262 58 05 05
– Annexe DEUX RIVES
PHARMACIES
– Annexe QUARTIER Français
• PHARMACIE BOCQUEE 47, Avenue Pierre Mendès France 0262 52 31 47
47 Av Mahatma Gandhi
3 Rue Général De Gaulle 0262 52 30 02
9 chemin Laurent Damour 0262 47 00 08
0262 46 02 05 – Annexe BAGATELLE
• PHARMACIE CADET 122, Avenue Pierre Mendès France 0262 52 30 19
278 Rue Louis Hoareau 0262 48 51 85
• PHARMACIE DE BAGATELLE 12, Chemin Panon 0262 48 50 09
• LA POSTE 1 Rue Desprez 0262 98 05 05
• PHARMACIE DE L’OCEAN INDIEN 133, Avenue Mahatma Gandhi 0262 46 58 19
• CONSEIL GENERAL 4 Rue Georges Pompidou
• PHARMACIE DES DEUX RIVES 4, Chemin des 2 rives 0262 47 01 41
0262 52.32 32 • TRESORERIE
• PHARMACIE DU PHARE 9, Avenue Pierre Mendès France 0262 52 31 69
5 Rue Pierre Bérégovoy 0262 52 30 77
bras-panon
SAPEURS-POMPIERS : RN2 Champ de Foire – Cour de la Mairie – 97412 Bras-Panon – Chef de Centre : Major Jacob DUPONT
NUMéROS UTILES PHARMACIES • PHARMACIE LEBON 8, Lot. Champac Rivière du Mât-les-Hauts 0262 46 09 63 • PHARMACIE COLLET 17, Rivière des roches 0262 51 66 67
• PHARMACIE RAMASSAMY 70, Route Nationale 0262 51 52 53
divers • MAIRIE .......... 0262 51 50 50 Route nationale 2 • LA POSTE ..... 0262 51 50 00 Place Michel Debré
plaine-des-palmistes
SAPEURS-POMPIERS 18 • SAMU 15 • POLICE 17
SAPEURS-POMPIERS : Rue Adolphe Arzal – 97431 Plaine-des-Palmistes Chef de Centre : Major Alain VIRAMOUTOU
NUMéROS UTILES uRgences • GENDARMERIE 179, Rue de la République 0262 51 30 04
divers
PHARMACIES
• MAIRIE Rue de la République 0262 51 49 10
• PHARMACIE BERTIL Rue de La République 0262 51 33 82
54
divers • LA POSTE Rue de la République 0262 51 30 00
NORD
saint-DENIS
SAPEURS-POMPIERS 18 • SAMU 15 • POLICE 17 • N� D’URGENCE A PARTIR D'UN GSM 112
SAPEURS-POMPIERS : 1 Ruelle Tadar – 97400 ST-DENIS – Chef de Centre : Capitaine Alain PAPI SAPEURS-POMPIERS : 58 Route des Palmiers – 97417 La Montagne – Chef de Centre : Major John LEGROS
SDIS : 94 Rue Monthyon – 97400 ST DENIS – Tel : 0262 90.76.00 – Directeur : Colonel Jacques VANDEBEULQUE
NUMéROS UTILES uRgences • HOTEL DE POLICE 5 Rue Malartic ................ 0262 90 74 74 Police Secours .............. 0262 21 00 17 • GENDARMERIE – Caserne Redoute ........ 0262 94 24 24 – Caserne Vérines ......... 0262 40 87 00 61 Rue Victors Mc Auliffe – Brigade MOUFIA ........ 0262 28 41 07 – Brigade LA MONTAGNE 0262 23 60 90 – Brigade ST FRANCOIS 0262 30 09 30 • CHR FELIX GUYON Route Bellepière ............. 0262 90 50 50 • HOPITAL D’ENFANTS 60, rue Bertin 0262 90 87 00 • SECOURS EN MONTAGNE 0262 930 930 • SECOURS EN MER 0262 43 43 43
PHARMACIES • PHARMACIE AH MOUCK 118, Rue Général de Gaulle 0262 21 02 62 • PHARMACIE AH SING 120, Rue Jean Chatel 0262 21 18 57 • PHARMACIE ALBAY 42, Place de Metz 0262 21 28 55 • PHARMACIE CHEUNG-LEUNG 49, Allée des Topazes 0262 21 34 95 • PHARMACIE BOURBON 116, Rue du Maréchal Leclerc 0262 21 16 68 • PHARMACIE CASSAM CHENAI 68, Rue Pasteur ...... 0262 21 04 39
• PHARMACIE CHATEAU MORANGE CAMELIAS IV 0262 30 23 39 • PHARMACIE DE LA BRETAGNE 160, Route Gabriel Macé 0262 52 53 40 • PHARMACIE CRO BLANCHE 9, Rue de la Compagnie 0262 21 19 65 • PHARMACIE D’OUTRE MER 1, Rue des Goyaves Ste Clotilde 0262 28 18 24 • PHARMACIE DE CHAMP FLEURI 2, Avenue Lattre de Tassigny 0262 21 48 10 • PHARMACIE DE DOMENJOD 88, Route de Domenjod 0262 53 54 95 • PHARMACIE DE L HORIZON 2, Rue des Corsaires – Moufia 0262 28 27 47 • PHARMACIE DE LA CITÉ Rue Roger Payet 0262 28 05 05 • PHARMACIE DE LA MONTAGNE 25, Route des Palmiers 0262 23 62 93 • PHARMACIE DE LA POSTE 89, Rue Juliette Dodu 0262 20 07 52 • PHARMACIE DE LA PROVIDENCE 1, Boulevard de la Providence 0262 21 88 04 • PHARMACIE DE LA SOURCE 14, Rue de la source 0262 21 22 04 • PHARMACIE DE LA TRINITE 57, Parc de la Trinité 0262 30 38 88 • PHARMACIE DE MONTGAILLARD 1, Route de Montgaillard 0262 30 01 02 • PHARMACIE DE PARIS
45, Rue Labourdonnais 0262 21 90 80 • PHARMACIE DE ST FRANCOIS 122, Route St François – PK6 0262 30 00 44 • PHARMACIE DE ST-BERNARD
55
146, Ch. du Père Raimbault 0262 23 79 95 • PHARMACIE DES ISLES 19, Rue de la République 0262 21 20 31 • PHARMACIE BOIS DE NÈFLES 410, Route du Bois de Nèfles
0262 29 87 86
NUMéROS UTILES (suite Saint-Denis) PHARMACIES • PHARMACIE DU CHAUDRON 28, Rue Jean Bédier 0262 28 03 65 • PHARMACIE DU GRAND CANAL 11, Allée des Jacquiers 0262 52 66 51 • PHARMACIE DU MOUFIA 43, Route du Moufia 0262 28 13 42 • PHARMACIE DU CENTRE 76, Rue Jean Chatel 0262 20 05 23 • PHARMACIE DU P’TIT MARCHE 243, Rue du Maréchal Leclerc 0262 21 31 28 • PHARMACIE DU RUISSEAU BLANC Rue du Ruisseau blanc – La Montagne 0262 23 76 08 • PHARMACIE DUVERGER 112, Rue Monthyon 0262 21 35 46 • PHARMACIE HO-MOUYE 316, Rue Maréchal Leclerc 0262 20 02 90 • PHARMACIE JACQUES COEUR Résidence Jacques Cœur 0262 30 23 93 • PHARMACIE LECONTE DE LISLE 18, Avenue Leconte de Lisle 0262 29 89 26 • PHARMACIE LES CALEBASSIERS 49, Les Calebassiers 0262 28 06 82 • PHARMACIE LES LATANIERS 127, Rue Monthyon ... 0262 21 00 20
• PHARMACIE LESSEGUINCE 150, Route Bois de Nèfles 0262 28 59 60
INFIRMIERS • SOS Infir miers 0262 29 09 50 • Allo Infirmiers 0262 41 43 00
• PHARMACIE MASSIAU 2, Boulevard de la Providence 0262 30 33 39
VÉTÉRINAIRES
• PHARMACIE MODERNE 41, Rue de Maréchal Leclerc 0262 21 09 22
• Service de garde 0262 23 60 23
• PHARMACIE MONTHYON 2, Rue Monthyon ... 0262 21 19 40
divers
• PHARMACIE OLYMPIADES ZAC Du Moufia 0262 28 69 73
ADIL (Information Logement) 0262 41 14 24 ADIR .............................. 0262 94 43 00 AGEFIPH ........................ 0262 20.98.00 AIR FRANCE ................... 0820 820 820 AIR AUSTRAL 0262 90 90 90 / 0825 013 012 AIR MAURITIUS ............. 0262 94 83 83 AIR MADAGASCAR .......... 0262 21 05 21 ANPE ............................. 0262 90 24 40 ARFOBAT ...................... 0262 21 11 99 ARVISE – CAP EMPLOI 0262 41 52 32 ASSEDIC ........................ 0262 92 21 68 CAF ......... 0262 48 65 65 / 0820 25 97 40 CGSS ............................. 0262 40 33 40 CGSS (Prévention des Risques Prof.) 0262 90 47 00 CHAMBRE D’AGRICULTURE 0262 94 25 94 CHAMBRE DE COMMERCE 0262 94 20 00 CHAMBRE DE METIERS 0262 21 04 35 CONSEIL GENERAL ...... 0262 90 30 30 CONSEIL DE PRUD’HOMMES 0262 40 22 04 CONSEIL REGIONAL .... 0262 48 70 00 CORSAIR .......................... 0262 94 82 82 CROIX-ROUGE FRANÇAISE 0262 90 96 60
• PHARMACIE THUONG-HIME 7, Rue Pasteur 0262 21 33 00 • PHARMACIE STE-CLOTILDE 79, Avenue Lattre de Tassigny 0262 28 11 83 • PHARMACIE VAUBAN 2, Boulevard Doret 0262 21 26 48
uRgences • SOS MEDECINS NORD 3, Rue Ste Marguerite 0262 97 44 44
CLINIQUES • Clinique Ste Clotilde 127, route Bois de Nèfles 0262 48 20 20 • Clinique saint vincent 8, rue de Paris 0262 40 60 80
sainte-marie
DDE ................................. 0262 40 26 26 DIRECTION DES DOUANES 0262 90 81 00 DIRECTION DU TRAVAIL (DTEFP) 0262 94 07 07 DRASS .............................. 0262 93 94 95 EDF .................................. 0262 40 66 00 FAZSOI (2ÈME RPIMA) 0262 25 15 52 / 0820 20 70 45 FRBTP .............................. 0262 41 70 87 HOTEL DES IMPOTS – FUTURA 0262 48 68 60 INFOS ROUTE ................. 0262 97 27 27 INTERMETRA – METRAG 0262 41 42 27 MAIRIE ............................. 0262 40 04 04 MAISON DE L’ENTREPRISE 0262 94 21 80 MEDEF ............................. 0262 20 01 30 MOUVEMENTS DES AVIONS 0262 28 16 16 ORS .................................. 0262 94 38 13 PREFECTURE .................... 0262 40 77 77 PREVENTION ROUTIERE 0262 41 27 02 RECTORAT ...................... 0262 48 10 10 REPRESSION DES FRAUDES RSI .................................... 0262 92 42 00 0262 90 21 41 4EME RSMA ..................... 0262 90 22 30 SDIS ................................ 0262 90 76 00 SECURITE ROUTIERE 0262 40 75 30 SISTBI .............................. 0262 90.18.10 S.P.A ................................ 0262 28.67.78 TRESOR PUBLIC .............. 0262 90 88 00 TRIBUNAL ADMINISTRATIF 0262 92 43 60 TRIBUNAL DE GRANDE INSTANCE 0262 40 23 45 UCOR .............................. 0262 21 35 87 VEOLIA ............................ 0262 90 25 25
SAPEURS-POMPIERS 18 • SAMU 15 • POLICE 17 • N� D’URGENCE A PARTIR D'UN GSM 112
SAPEURS-POMPIERS : 6 Rue Père Bourasseau – 97438 STE MARIE – Chef de Centre : Lieutenant Jean-Jacques TURPIN
NUMéROS UTILES uRgences • GENDARMERIE ... 0262 53 81 98 Imm. Padavatan Rte Duparc – Camp de l’Étang • GENDARMERIE ... 0262 53 40 01 46 Rue de la République • SECOURS EN MONTAGNE Rue Georges Guynemer – Gillot 0262 930 930 • SOS Médecins .... 0262 97 44 44
PHARMACIES • PHARMACIE CATTELET 99, Rue Roger Payet – Riv. des Pluies 0262 53 60 82 • PHARMACIE STE MARIE 130, Rue de la République 0262 53 40 16 • PHARMACIE DE LA GRANDE MONTEE
• PHARMACIE DE LA RIVIERE-DES-PLUIES Rue Roger Payet 0262 53 54 19
22, Rue des 2 fontaines 0262 53 64 46 • PHARMACIE FABIEN JOELLE 130, Rue de la République 0262 53 40 16
INFIRMIERS
• PHARMACIE HO-POON-SUNG 178, Rue de la République 0262 53 42 75 • PHARMACIE LECHAT 174, Rue ROGER PAYET 0262 53 53 50 • PHARMACIE LES GASPARDS 9, Rue Frère Scubilion 0262 53 28 43
LABORATOIRES
– Agence Gillot Aéroport Roland Garros 0262 28 25 52
• SOS Vétérinaires 0262 23 60 23
56
– Annexe Grande Montée Rue des Deux Fontaines 0262 53 54 55 – Annexe Rivière-des-Pluies 166 Rue Roger Payet 0262 53 53 53
VÉTÉRINAIRES
• PHARMACIE NGUYEN 6, Rue Duparc 0262 53 68 64
• MAIRIE Route Nationale 2 .... 0262 53 41 15
• SOS Infirmiers 0262 29 05 50 • Allo Infirmiers 0262 41 43 00
• Rivière-des-Pluies Rue Roger Payet 0262 53 83 83
• PHARMACIE LUNG 10, Rue Pajot 0262 53 09 39
divers
• LA POSTE Avenue des Figuiers ... 0262 53 02 05
– Agence Grande Montée Rue Deux Fontaines 0262 53 88 32 – Bureau Rivière-des-Pluies Rue Roger Payet 0262 53 59 18
la possession
SAPEURS-POMPIERS 18 • SAMU 15 • POLICE 17
SAPEURS-POMPIERS : 4 Rue Edmond Albius – 97419 La Possession – Chef de Centre : Lieutenant Dominique HELENE
NUMéROS UTILES uRgences • SOS MÉDECINS ..... 0262 97 44 44
PHARMACIES • PHARMACIE DE L’EUROPE 73, Rue Romain Rolland – Zac Ste Thérèse 0262 44 70 52 • PHARMACIE DE DOS D’ANE 51, Rue Jacques Duclos 0262 32 03 57 • PHARMACIE DE LA CORNICHE 62, Rue Raymond Mondon 0262 22 16 22
divers
• PHARMACIE KAPPAUF 32, Rue Emmanuel Texer 0262 22 20 55
• MAIRIE Rue Waldeck Rochet ... 0262 22 20 02
• PHARMACIE TERRAIN DE SEL Rue Sarda Garriga 0262 22 29 50
• MARIES ANNEXES – Dos d'Ane ........... 0262 32 00 19 – Pichette ............... 0262 32 24 51 – Ravine à Malheur 0262 22 09 13 – Rivière-des-Galets 0262 42 15 40 – Saint-Laurent ....... 0262 32 27 31 – Sainte-Thérèse ....... 0262 44 81 61 • LA POSTE
• PHARMACIE HOAREAU DU MESGNIL 17, Rue Karl Marx Ste Thérèse 0262 44 81 37 • PHARMACIE RIVIERE-DES-GALETS 16, Rue Louise Michel 0262 42 11 12
4, Rue Waldeck Rochet 0262 22 20 00 – Agence Ste Thérèse 1, Rue des Ecoles 0262 44 88 10 – Agence Rivière-des-Galets 13, Rue Liberté 0262 42 10 78 – Agence Dos D’Ane 19 Rue Père Courteaud 0262 32 00 16
Collecte et Elimination des Déchets d’Activités de Soin 0262 44.67.77
0262 44.67.78 — email : info@tdr-reunion.fr — www.tdr-reunion.fr
LE PORT
SAPEURS-POMPIERS 18 • SAMU 15 • POLICE 17 • N� D’URGENCE A PARTIR D'UN GSM 112
SAPEURS-POMPIERS : Rue Charles Darwin – 97420 Le Port – Chef de Centre : Capitaine Frédéric GONNEAU
NUMéROS UTILES uRgences • COMMISSARIAT... ......0262 42 47 50 Av, Commune de Paris • GENDARMERIE ... ......0262 42 00 47 15 Rue François de Mahy • ALLO DOCTEUR Rue Alsace Lorraine 0262 42 07 77 •SOS MEDECINS OUEST 0262 45 45 02
PHARMACIES • PHARMACIE ARCADES 39, Avenue Salvador Allende 0262 42 11 96
• PHARMACIE CARO 26, Rue François de Mahy 0262 42 03 50
• PHARMACIE DU SCORE 5, Avenue 14 Juillet 1789 0262 42 11 48
• PHARMACIE DE LA ROCADE 39, Boulevard de Brest 0262 42 23 44
• PHARMACIE FILLOT 7, Avenue Rico Capaye 0262 43 00 52
• PHARMAPOINTE 8, Rue Alsace Lorraine 0262 42 02 37
divers • MAIRIE 8 rue Saint Paul 0262 42.87.00
• PHARMACIE DE LA ZUP 15, Rue Paul Éluard 0262 42 03 97
• PHARMACIE JEANNE D’ARC 56, Rue du Général de Gaulle 0262 42 15 23
• PHARMACIE DES MASCAREIGNES 84, Avenue Rico Capaye 0262 42 17 78
• PHARMACIE LAURET 1, Boulevard de Verdun 0262 42 27 98
• PHARMACIE DU PORT 2, Avenue Pasteur 0262 42 10 25
• PHARMACIE VALLY 12, Rue Karl Marx– Rivière des Galets 0262 42 15 35
Chirurgie Ambulatoire • Chirurgie Ophtalmologique • ORL • Chirurgie esthétique et plastique • Chirurgie de la main • Stomatologie
– Annexe Rivière-des-Galets 2, Rue Karl Marx 0262 42.24.11 • LA POSTE – 3 Place Pierre Sémard 0262 42.55.51 – Av. Théodore Drouet 0262 43.57.88
Centre Privé Conventionné Agréé par la Sécurité Sociale Accessible aux handicapés
Tél : 0262 42.41.60
Clinique accréditée par la HAS (Haute Autorité de la Santé)
4bis, Boulevard de Verdun – 97420 Le Port – Fax : 0262 24.87.25
57
OUEST
saint-paul
SAPEURS-POMPIERS 18 • SAMU 15 • POLICE 17 • N� D’URGENCE A PARTIR D'UN GSM 112
SAPEURS-POMPIERS : 10 Rue Jules Thirel – 97460 St Paul – Chef de Centre : Capitaine Jean-François BOULANGER SAPEURS-POMPIERS : RN1 – Mairie Annexe – 97434 Saline-les-Bains – Chef de Centre : Lieutenant Pierrot SOUPRAYENMESTRY SAPEURS-POMPIERS : 23 Route du Vieux Flamboyant – 97435 Bernica – Chef de Centre : Major Georges BOCA
trois-bassins
SAPEURS-POMPIERS : 3 Allée des Lilas – 97426 Trois-Bassins – Chef de Centre : Major Jean-Marc ETHEVE
NUMéROS UTILES uRgences
divers
• COMMISSARIAT............0262 45 70 80 Rue du Commerce
• SOUS-PREFECTURE
• GENDARMERIE Camp de l’Etang.............. 0262 45 45 45
0262 45 38 45
– Brigade Pl. de La Mairie.................0262 45 45 70
14 Place de l’Hotel de Ville
– Bois de Nèfles Ch Piscine.........................0262 44 29 00
– Annexe ST-GILLES-LES-HAUTS
– Trois-Bassins Rue Gal De Gaulle............0262 24 81 08 – St Gilles-les-Bains Rue de la Plage ................0262 24 40 47 • C.H.G.M. 38, Rue Labourdonnais 0262 45 30 30 • E.P.S.M. 42, Chemin du Grand Pourpier 0262 45 35 45 • SOS MEDECINS OUEST 317 Chaussée Royale – St Paul 0262 45 45 02
Rue Evariste de Parny
• MAIRIE de Saint-Paul 0262 45 43 45
CD6 Trois Bassins 0262 22.73.06 – Annexe VILLELE 22, Chemin des Roses 0262 22.75.50 – Annexe ST-GILLES-LES-BAINS 11, Rue de la Plage 0262 24 40 42 – Annexe HERMITAGE-LES-BAINS 55, Chemin Hermitage 0262 33 82 57 – Annexe SALINE-LES-BAINS RN1
PHARMACIES
0262 24 61 64
• PHARMACIES DE GARDE Appeler le 15
• TRESOR PUBLIC 4 Rue Suffren 0262 45 45 58
VÉTÉRINAIRES • SERVICE DE GARDE 0262 45 69 71
• LA POSTE (principale – St Paul) 42 Rue Rhin et Danube 0262 22 51 96
58
SUD
saint-leu
SAPEURS-POMPIERS 18 • SAMU 15 • POLICE 17 • N� D’URGENCE A PARTIR D'UN GSM 112
SAPEURS-POMPIERS : 84 bis CD 11 – 97424 Piton St Leu – Chef de centre : Capitaine Wilfried SOUPA-POULLE
NUMéROS UTILES uRgences • GENDARMERIE ... 0262 34 80 01 Brigade Piton St Leu 0262 34 31 44 • SOS MEDECINS ... 0262 91 20 21
PHARMACIES • Pharmacie de la Chaloupe 187, Rue Alexandre Bègue (Chaloupe St Leu) 0262 54 81 01
• Pharmacie Croix du Sud 39, Rue A. Lagourgue (Piton St leu) 0262 34 30 89 • Ferrand Denis 103, Rue du Général Lambert 0262 34 83 16 • Pharmacie de Grand Fond 37, CD 25 0262 34 19 19 • Pharmacie LALEU 103, Rue du Général Lambert 0262 34 83 94
les avirons
• Pharmacie du Piton 19, Rue A. Lagourgue (Piton St Leu) 0262 34 33 77 • Pharmacie du Plate 262, CD 3 H. Delisle 0262 54 00 03 • Pharmacie de la Salette 69, Rue du Général Lambert 0262 34 78 27
• Pharmacie du Soleil 158 ter, CD 13 (Étang St Leu) 0262 34 43 17
divers • MAIRIE Rue du Général Lambert 0262 34 80 03 • LA POSTE Rue Compagnie des Indes 0262 34 81 40
SAPEURS-POMPIERS 18 • SAMU 15 • POLICE 17 • N� D’URGENCE A PARTIR D'UN GSM 112
SAPEURS-POMPIERS : 66 rue du Général de Gaulle – 97425 Les Avirons – Chef de centre : Lieutenant Joseph IDMONT
NUMéROS UTILES uRgences
• FEIL-BASTID Sébastien 62, Avenue Général de Gaulle 0262 38 03 90
• GENDAMERIE .... 0262 38 03 94 1, Rue de l’Eglise • S.O.S Médecins .......... 0262 91 20 21
divers
PHARMACIES
• MAIRIE 61, Avenue du Général de Gaulle 0262 38 02 66
• Pharmacie des Avirons 60, Avenue Général de Gaulle 0262 38 02 76 • Pharmacie de la Forêt 3, Route des Merles – Tévelave 0262 38 31 41
• LA POSTE 50, Avenue du Général de Gaulle 0262 38 01 77
DENTISTES
• CONSEIL GENERAL (secteur Enfance Famille Actions de Santé) 53, Avenue Général de Gaulle 0262 38 02 86
• DELAFONT Leïla 56, Avenue Général de Gaulle 0262 38 12 12
étang-salé
SAPEURS-POMPIERS 18 • SAMU 15 • POLICE 17 • N� D’URGENCE A PARTIR D'UN GSM 112
SAPEURS-POMPIERS : 30 rue du Casier – 97427 Etang-Salé – Chef de centre : Major Marie-Nelle PAYET
NUMéROS UTILES uRgences • SOS Médecins Sud 0262 35 02 02
PHARMACIES • Pharmacie de l’Etang GOVINDEN 38, Avenue Octave Bénard (Etang-Salé-les-Bains) 0262 26 63 32 • Pharmacie LE PHENIX 85, Avenue Raymond Barre 0262 26 32 75
• Pharmacie du TAMARINIER 112, Avenue Raymond Barre 0262 26 40 40
DENTISTES • EDWARDS Olivier 78, Avenue Raymond Barre 0262 26 37 63 • VANCHERI Laurent Lot. Carines Rue Ile de France (Etang-Salé-Les-Bains)
0262 26 63 38 • WAN-FAT Thierry Imm. Ah-Soon – 88, Av. R. Barre 0262 26 33 34 • YONG-WAI-MAN Yves 91, Avenue R. Barre 0262 26 32 41
divers • MAIRIE av Raymond Barre 02 62 33 43 33 – Annexe La Ravine Sèche
59
0262 38 02 51 – Annexe L'Etang-Salé-les-Bains 0262.26.60.92 – Annexe Le Maniron 0262 26 31 92 – Annexe Les Canots 0262 26 57 91 • LA POSTE 44, Rue du Père Van Berlo 0262 71 11 52 Ruelle Isle de France (Etang-Salé-les-Bains)
0262 91 26 65
60
saint-lOUIS
SAPEURS-POMPIERS 18 • SAMU 15 • POLICE 17 • N� D’URGENCE A PARTIR D'UN GSM 112
SAPEURS-POMPIERS : ZI 3 – Bel Air – 97450 St Louis – Chef de centre : Capitaine Gérard MAILLOT
NUMéROS UTILES uRgences • COMMISSARIAT Rue des Oliviers 0262 91 26 00 • GENDARMERIE – Rue Victor Hugo 0262 26 10 22 – 41, Rue Père Laporte (Rivière) .............. 0262 39 00 22 • GHSR – Rue Dr R.Vergès 0262 91 20 30 • MAIRIE 65 Avenue Principale 0262 91 39 50 – Annexe Rivière St Louis 8 Rue du Père Laporte 0262 39 49 00 • SOS MéDECINS SUD 0262 35 02 02 • SOS MéDECINS SUD-OUEST 0262 91 20 21
PHARMACIES • Pharmacie AH-TIOCK 28, Avenue Pasteur 0262 26 19 51 • Pharmacie Centrale 4, Rue du Marché 0262 26 14 17 • Pharmacie du Centre 105, Rue Monseigneur de Beaumont (Rivière St Louis) 0262 39 01 37 • Pharmacie CHAN-OU-TEUNG 21, Rue du Dr Vergès 0262 26 12 93 • Pharmacie CHUNG-TO-SANG 13, Rue Pente Nicole (Rivière) 0262 39 01 62
• Pharmacie du Gol 28, Avenue Pasteur 0262 26 19 51 • Pharmacie des Goyaves ZAC plateau Goyaves 3, Rue Jamblons ... 0262 91 35 64 • Pharmacie LO-KING-FUNG 12, Rue de l’Eglise 0262 26 12 76 • Pharmacie du Lycée 20 bis, Rue Leconte Delisle 0262 26 81 11 • Pharmacie des Makes 70, Rue Voltaire (Les Makes) 0262 37 88 88 • Pharmacie OMARJEE 8 bis, Rue Lambert 0262 26 17 36 • Pharmacie du Ouaki 265, Route de Cilaos 0262 39 02 13 • Pharmacie de la Rivière 46, Rue G. Paulin (Rivière) 0262 39 00 98 • Pharmacie Saint-Louisienne 69, Rue Dr Vergès ... 0262 26 12 80
VÉTÉRINAIRES • Clinique vétérinaire Drs ANDRE Paul, SCHNEIDER Francis et CHENAL Lionel 12, Rue Poudrière 0262 26 02 05
LABORATOIRES • Laboratoire d’analyses LABOSUD – 24, Rue du Marché 0262 26 16 36
cilaos
– 12, Rue du Marché 0262 26 12 55 – 138, Rue Monseigneur de Beaumont (Rivière) – 0262 39 26 26
• Laboratoire d’analyses de biologie médicale 146, Rue Dr Vergès 0262 26 23 23
SAPEURS-POMPIERS 18 • SAMU 15 • POLICE 17 • N� D’URGENCE A PARTIR D'UN GSM 112
SAPEURS-POMPIERS : 2 Ruelle des Artisans – 97413 Cilaos – Chef de Centre : Major Josselin ROCHE
NUMéROS UTILES uRgences
PHARMACIES
• GENDARMERIE 0262 31 70 39 74, Rue Père Boiteau
• PHARMACIE STAMM 58, Rue Père Boiteau 0262 31 70 41
• MAIRIE 0262 39 50 50 2, Rue Hoarau
• GHSR 0262 31 70 50 Rue des Fleurs Jaunes
• PHARMACIE DES THERMES 47, Rue Père Boiteau 0262 31 77 56
• MARIES ANNEXES – Bras Sec 0262 25 38 67
divers
61
– Ilet à Cordes ..... 0262 96 76 82 – Mare Sèche ...... 0262 31 77 73 – Palmiste Rouge ... 0262 31 92 84 • LA POSTE ................ 0262 31 71 60 71, Rue du Père Boiteau 0262 31 92 31 7, Rue Eliard Técher
62
saint-PIERRE
SAPEURS-POMPIERS 18 • SAMU 15 • POLICE 17 • N� D’URGENCE A PARTIR D'UN GSM 112
SAPEURS-POMPIERS : 69 Rue Désiré Barquisseau – 97410 St Pierre – Chef de Centre : Capitaine Thierry ROBERT
NUMéROS UTILES uRgences • GENDARMERIE NATIONALE Bd Hubert Delisle 0262 25 16 13 – Brigade 106, rue des Bons Enfants 0262 25 91 05 • COMMISSARIAT DE POLICE 8, Rue A. Archambaud 0262 35 72 50 • EDF (Sécurité – Dépannage) 0262 25 22 25 • GHSR-CHR 0262 35 90 00 • SOS MEDECIN SUD 0262 35 02 02
PHARMACIES • HO-QUOC-KHANH Dominique 2, Chemin Moulin Café (Ravine des Cabris) 0262 49 50 44
• PHARMACIE DU FRONT DE MER 2A, Rue Caumont 0262 25 17 92
• PHARMACIE du sud 12, rue des Bons Enfants 0262 25 00 84
• PHARMACIE DE GRANDS-BOIS 219, Avenue Général De Gaulle 0262 31 00 85
• PHARMACIE THIEN AH KOON LIAUTARD Rue du Père Favron 0262 25 16 69
0262 35 40 82
• PHARMACIE TSE-FAT-YUEN Jacqueline Rue Marius et Ary Leblond 0262 25 11 45
• ANPE 0262 25 12 85
• PHARMACIE HOARAU P. 43, Avenue du Président Mitterrand Terre Sainte 0262 25 22 88 • PHARMACIE DU MOULIN 12, Chemin Recherchant (Ravine des Cabris) 0262 49 85 44
divers • CONSEIL GÉNÉRAL
• PHARMACIE DU VETYVER 24, CD 29 – Montvert-Les-Bas 0262 31 20 17
• AÉROPORT PIERREFONDS 0262 96 80 00
• ASSEDIC 0262 35 53 15 • CAF 0262 35 88 88
• PHARMACIE PATEL 52, Rue Marius et Ary Leblond 0262 25 12 11
• PHARMACIE VITRAC 1, CD3 – Montvert-Les-Hauts 0262 38 91 18
• CONSEIL DE PRUD’HOMMES 0262 96 10 50
• PHARMACIE PICHON DE BURY 38, Rue des Bons Enfants 0262 25 00 66
• PHARMACIE VITRY 86, Avenue Miterrand 0262 25 22 17
• EDF 0262 25 07 48
• PHARMACIE RAVINE BLANCHE 123, Bd Hubert Delisle 0262 35 33 03
• PHARMACIE ZAC BANK 128 bis, Rue Luc Lorion 0262 25 03 78
• HÔTEL DES IMPOTS 0262 35 98 00 • INSPECTION DU TRAVAIL 0262 96 15 80
• PARADISE’S PHARMACY 105, Ligne Paradis 0262 35 55 11
• MAIRIE 0262 35 78 00
• PHARMACIE ARHEL Chemin Antoine Aragot – Jolifond 0262 25 61 16
• POSTE (Rue des Bons Enfants) 0262 96 17 50
• PHARMACIE DES BAMBOUS 77, Chemin Ligne des Bambous (Ravine des Cabris) 0262 38 56 15
• SECOURS EN MER 0262 43 43 43 • SECOURS EN MONTAGNE 0262 93 09 30
• PHARMACIE DE BOIS D’OLIVES 62, Rue Hyppolite Piot (Ravine des Cabris) 0262 49 89 90
• SOS ANIMAUX 0262 31 00 96
• PHARMACIE DES BONS ENFANTS 82, Rue des Bons Enfants 0262 25 00 83
• SOUS-PREFECTURE 0262 35 71 00 • TRESORERIE 0262 25 00 90
• PHARMACIE DES CASERNES 109 B, Rue Augustin Archambaud 0262 25 03 04
• TRIBUNAL DE GRANDE INSTANCE 0262 96 10 00
• PHARMACIE CHANE-SAM 48, Rue du Père Maître (Ravine des Cabris) 0262 49 51 04 – 0262 49 73 71
• VEOLIA 0262 96 17 20
www.socotec.fr INSPECTION
ASSISTANCE TECHNIQUE
QUALITÉ, SÉCURITÉ, SANTÉ, ENVIRONNEMENT
63
CONSEIL AGENCE ST DENIS TECHNOPOLE - 8 RUE HENRI CORNU Tél. : 0262 94.48.48 - Fax : 0262 94.48.50 socotec@socotec.re
FORMATION AGENCE ST PIERRE 13 RUE BORY ST VINCENT Tél. : 0262 35.64.64 - Fax : 0262 35.63.82 socotec@socotec.re
le tampon
SAPEURS-POMPIERS 18 • SAMU 15 • POLICE 17 • N� D’URGENCE A PARTIR D'UN GSM 112
SAPEURS-POMPIERS : 5 Impasse du Maréchal Bosquet – 97430 Le Tampon Chef de Centre : Lieutenant Noël SIGISMEAU SAPEURS-POMPIERS : Foyer Marie Poitevin – 23ème Km – 97418 Plaine-des-Cafres Chef de Centre : Major Philippe ARZAL
NUMéROS UTILES uRgences • GENDARMERIE – 167, Rue Hubert Delisle 0262 27 00 08 – Plaine-des-Cafres – RN 3 PK 23 0262 27 51 53 • GHSR ....................... 0262 35 92 20 • Clinique Durieux ....... 0262 59 61 61 • Mairie du Tampon ..... 0262 57 86 86 • Mairie Annexe Plaine-des-Cafres 0262 59 19 19
PHARMACIES • BACHELOT Jacques 259, Rue Hubert Delisle 0262 27 01 91 • PHARMACIE DU BOIS-COURT
5, Rue Raphaël Douyère 0262 27 58 91
0262 27 23 97 • PHARMACIE CREOLE 429, route Hubert de Lisle Trois Mares .......... 0262 57 77 05
• PHARMACIE DU BRAS-DE-PONTHO 5, Impasse François Mauriac 0262 27 32 70
• PHARMACIE DE LA CROISEE 78, Rue Marius et Ary Leblond 0262 27 02 15
• PHARMACIE DU CENTRE 190, Rue Hubert Delisle 0262 27 00 90
entre-deux
0262 57 58 30 • PHARMACIE SAUTRON F. 279, Rue Marius et Ary Leblond
• PHARMACIE MAK-YUEN Thérèse 34, Rue Charles Baudelaire 0262 27 21 72
0262 27 04 89
• PHARMACIE DU 11ème KM 245, Rue Marius et Ary Leblond 0262 27 40 31 • PHARMACIE DE LA PLAINE 62, RN3 PK23 – Plaine des Cafres 0262 27 50 44
• PHARMACIE DE LA CHATOIRE 91, Avenue Europe 0262 59 72 35 • PHARMACIE CHAUSSALET 235, Chemin Neuf
• PHARMACIE DES 400 26, Rue Jules Bertaut
• PHARMACIE DU 17 KM Rue Poinsetias ... 0262 27 80 11 ème
• PHARMACIE CHANE-SAM 236, Rue Hubert Delisle 0262 27 04 24
• PHARMACIE DU 14e KM 216, Rue Pompidou 0262 27 04 73
• PHARMACIE DES 600 130, Rue Hubert Delisle 0262 27 04 55 • PHARMACIE COREGE 21, Rue Hubert Delisle 0262 27 05 64
SAPEURS-POMPIERS 18 • SAMU 15 • POLICE 17 • N� D’URGENCE A PARTIR D'UN GSM 112
SAPEURS-POMPIERS : 11 Rue des Frères – 97414 Entre-Deux – Chef de Centre : Adjudant-Chef Serge Fontaine
NUMéROS UTILES uRgences • GENDARMERIE 0262 39 50 22 • MAIRIE................ 0262 39 50 50 2, Rue Hoarau Fortuné • LA POSTE ........... 0262 39 50 00 14, Rue du Commerce
MEDECINS
PHARMACIES • MALET BERNARD 2, Rue du Commerce 0262 39 50 76
• SCP LAI-CHEUNG-KIT Philippe et POURPOINT ERIC 4, Rue du Commerce 0262 39 50 43
• Pharmacie Le Dimitile Rue Jean Lauret 0262 39 63 38
petite-ile
• SOS MEDECINS SUD 0262 35 02 02
MEDECINS • CHANE-HIVE Serge Rue Payet 0262 39 56 55 • QUENAULT Jean-Luc 14, Rue du commerce 0262 39 67 67
SAPEURS-POMPIERS 18 • SAMU 15 • POLICE 17 • N� D’URGENCE A PARTIR D'UN GSM 112
SAPEURS-POMPIERS : 24 bis Rue du Capitaine Suacot – 97429 Petite-Ile – Chef de Centre : Lieutenant Charles HOARAU
NUMéROS UTILES uRgences • GENDARMERIE........... 0262 56 81 51 9, rue Général de Gaulle
• PHARMACIE HOAREAU F. 1, Rue Capitaine Suacot 0262 56 80 54
• S.O.S. Médecins Sud 0262 35 02 02
• PHARMACIE PITON DES GOYAVES 154, CD3 ..................... 0262 38 90 78
PHARMACIES • PHARMACIE CHAN SECK MINE Rue Labourdonnais 0262 56 82 60
LABORATOIRES D'ANALYSES
DENTISTES • LI THIAO TE Vincent 79, Rue Labourdonnais ... 0262 56 81 25 • OBJOIS Jean-Luc ..... 0262 56 84 11 85 bis, Rue Mahé Labourdonnais
64
• BOURBON ANALYSES 116, Rue Mahé Labourdonnais 0262 56 77 00
divers • Mairie 192 Rue Mahé de Labourdonnais
0262 56 79 79 • MAIRIES ANNEXES – Piton Goyaves 176, CD3 0262 38 90 67 – Ravine du Pont 02 62 21 77 68 • LA POSTE 2, Rue Alphred Isautier 0262 56 80 98
saint-joseph
SAPEURS-POMPIERS 18 • SAMU 15 • POLICE 17 • N� D’URGENCE A PARTIR D'UN GSM 112
SAPEURS-POMPIERS : 29 Rue Marius et Ary Leblond – 97480 St Joseph Chef de Centre : Major Jean-Philippe TECHER
NUMéROS UTILES uRgences • GENDARMERIE Rue Roland Garros 0262 56 50 12 • GHSR 0262 56 07 20 • SOS Médecins SUD 0262 35 02 02
PHARMACIES • PHARMACIE DU BUTOR 37, Rue R. Babet ... 0262 56 28 11
• PHARMACIE CHANE MUI 270, Rue R. Babet ... 0262 56 60 40 • PHARMACIE DUFFOURC 176, Rue Marcel Pagnol – Vincendo 0262 37 20 26 • PHARMACIE DES LIANES CD3 Hubert Delisle – Les Lianes 0262 37 52 04
• PHARMACIE DE LANGEVIN 24, Rue Charles Baudelaire 0262 56 25 18
• PHARMACIE PAYET MICHEL 199, Rue R. Babet 0262 56 60 29
• PHARMACIE MICHEL 236, Rue R. Babet 0262 56 53 09
• Mairie 0262 35 80 00
• PHARMACIE DES OISEAUX 255, Rue R. Babet ... 0262 56 54 44
• PHARMACIE LE PAILLE EN QUEUE 27, Rue Maury 0262 56 01 18
• PHARMACIE DE JEAN PETIT 48 bis, Rue Amélie Lebon 0262 56 02 40
• PHARMACIE NATIVEL 4, Rue Général Lambert 0262 56 26 96
saint-philippe
divers
• mairie Annexe – Vincendo 0262 37 20 12 – Lianes 0262 37 52 36 – Jean Petit
02 62 56 10 86
SAPEURS-POMPIERS 18 • SAMU 15 • POLICE 17 • N� D’URGENCE A PARTIR D'UN GSM 112
SAPEURS-POMPIERS : Rue Leconte de Lisle – 97442 St Philippe – Chef de Centre : Adjudant-Chef Giraud GONTHIER
NUMéROS UTILES uRgences • GENDARMERIE 0262 37 00 54 • Mairie 0262 37 00 12 • La Poste ... 0262 37 00 55
PHARMACIES • PHARMACIE DU GRAND BLEU – 80 RN2 Basse Vallée ... 0262 37 00 01 • PHARMACIE DU VACOAS 24, Rue Leconte Delisle 0262 37 00 58
MEDECINS
• GROUPE MEDICAL
• FRANCO Jean-Marc 80 RN2 Basse Vallée ... 0262 37 10 10
Drs FRANCESCHINI Louis
• SIEH-TA-HSIN Jean 17 bis, Rue Leconte Delisle 0262 37 00 38
17, Rue Leconte Delisle
65
et MARCHESSEAU Patrick 0262 37 00 57
66
Prévention § Sécurité Routière
édito
Prévention Santé
NASSIMAH DINDAR
Présidente du Conseil Général de La Réunion
"Mettons en œuvre une politique de prévention concertée et partagée…"
A
sécurité routière dans l’île, qui mobilise tous les partenaires pour cinq ans. Puis nous avons mis en place une politique volontariste de sensibilisation aux risques liés à l’addiction, à travers le dispositif SOS Zamal qui permet d’informer et de prévenir les comportements addictifs (alcool, zamal, médicaments détournés de leur usage) facteurs d’accidents. De plus, le Conseil Général mène depuis plusieurs années une démarche globale de prévention des accidents en améliorant la sécurité aux abords des établissements scolaires et en réalisant des aménagements dédiés. Enfin, parce que les jeunes d’aujourd’hui sont les conducteurs de demain, la collectivité sensibilise ces publics à la nécessité d’une conduite responsable et respectueuse des autres usagers. Pour ce faire, nous nous appuyons sur le Conseil Général des Jeunes, relai de nos messages de prévention et de responsabilisation. Qui mieux que les jeunes peuvent parler aux jeunes ? La sécurité routière est l’affaire de tous. C’est en mettant en œuvre une politique de prévention concertée et partagée que nous parviendrons à relever le défi d’une plus grande sécurité sur les routes réunionnaises.
ccentuer nos actions de sensibilisation et de prévention à la sécurité routière, c’est l’une des priorités du Conseil Général. En effet, les derniers chiffres de la mortalité routière à La Réunion sont inquiétants. 44 morts au 29 décembre 2012 contre 41 pour toute l’année 2011. Ce chiffre est d’autant plus inquiétant que les victimes sont principalement des piétons et des personnes circulant sur des deux-roues. Si les politiques visant à accentuer la sécurité sur les routes ont permis une baisse assez sensible du nombre d’accidents mortels ces dernières années, force est de constater que nous avons atteint un seuil qui nous invite à repenser l’action publique, revoir nos stratégies en allant toujours vers plus de prévention et de sensibilisation. Pour relever ce défi, le Conseil Général s’est tout d’abord engagé dans une action partenariale en validant le document d’orientation, véritable feuille de route de la
67
Prévention Santé
Actualité
Hypertension artérielle
Le taux de mortalité deux fois plus élevé à la Réunion ! Le dernier rapport de l’ORS révèle une surmortalité Réunion/Métropole en augmentation en matière d’hypertension artérielle.
NOTRE RÉDACTRICE MONIQUE RICQUEBOURG – Observatoire Régional de la Santé de la Réunion
De quoi s'agit-il ? La pression artérielle correspond à la pression exercée par le sang contre les parois des artères. Cette pression, exprimée en millimètre de mercure (mm Hg), est définie par une valeur maxima (pression systolique) et une valeur minima (pression diastolique). L’hypertension artérielle (HTA) est définie par une pression artérielle (systolique ≥ 140 mm Hg et/ou diastolique ≥ 90 mm Hg). Dans 90% des cas, l’HTA est dite essentielle, c'est-à-dire qu’aucune cause connue n’a été trouvée. Dans 10% des cas, l’HTA est dite secondaire, c'est-à-dire conséquente à une ou plusieurs pathologies (rénale, médicamenteuse, etc.) Dans la grande majorité des cas, le mécanisme précis de l'HTA reste inconnu. Cependant il existe des facteurs de risque comme l’âge, le sexe, l’hérédité, la surcharge pondérale, l’excès de sel dans l’alimentation, l’usage d’alcool et du tabac, le diabète etc. Si l'HTA n'est pas maîtrisée par un traitement, des complications peuvent survenir, notamment des complications cardiaques (insuffisance cardiaque,…), neurologiques (AVC,…), rénales (IRC,…), etc. Le traitement de l’HTA vise donc, à réduire le risque cardio-vasculaire et repose sur l’adoption de mesures hygiéno-diététiques (limitation de la consommation d’alcool et de sel, l’arrêt du tabac, la pratique d’une activité physique régulière, la réduction du poids en cas de surcharge pondérale) associée, le plus souvent à la prise d’un traitement médical.
Quelques chiffres-clés
Plus d’un quart de la population mondiale adulte (26,4%) souffre d’HTA. Le nombre d’adultes hypertendus devrait croître de 60% pour atteindre un total de 1,56 milliard en 2025. En France, selon une étude de l’Assurance Maladie, 10,5 millions de personnes étaient traitées pour HTA en 2006, soit près d’un adulte sur cinq. L’étude souligne la croissance de la prévalence de l’HTA traitée au sein de la population adulte : de 19,6% en 2000 à 22,8% en 2006. Entre 60 à 70% des personnes de plus de 70 ans sont traitées pour HTA. En 6 ans, le nombre de patients traités a augmenté de près de 2 millions, en raison de plusieurs
facteurs (démographiques, épidémiologiques…). Le coût moyen des traitements s’est également considérablement alourdi (+40% environ) pour atteindre 420 € par an et par malade. C’est dans ce contexte que l’HTA a été supprimée de la liste des ALD par un décret du 24 juin 2011.
Les statistiques à la Réunion
Plus de 2 400 Réunionnais ont été nouvellement admis en Affection de Longue Durée (ALD) pour hypertension artérielle (HTA) sévère (ALD 12) en moyenne chaque année sur la période 2007-2009. L’HTA sévère est le 2ème motif d’admission en ALD à La Réunion (18%) derrière le diabète. Sur la période 2007-2009, près de 6 admissions sur 10 concernent des femmes et près de 60% également des admissions surviennent avant 65 ans. Les admissions en ALD pour HTA sévère surviennent de manière plus précoce chez les hommes : 58% des admissions avant 65 ans pour les hommes contre 53% pour les femmes. Les taux standardisés d’admission en ALD 12 pour HTA sévère sont plus élevés à La Réunion : en particulier pour les femmes où le taux est plus que doublé dans l’île. Pour le seul régime général, le nombre total de Réunionnais en ALD pour hypertension artérielle sévère atteint près de 22 548 en 2010. Dans notre région, plus de 110 décès ont pour cause principale les maladies hypertensives en moyenne chaque année sur la période 2007-2009. Près de 20% des décès par maladies hypertensives sont prématurés (survenant avant 65 ans) : ces décès prématurés sont plus fréquents chez les hommes (31% contre 10%). Après une période de hausse entre 1998-2000 et 2005-2007, le taux standardisé de mortalité par maladies hypertensives amorce une baisse (-15% entre 2005-2007 et 2007-2009). La mortalité féminine est 1,2 fois supérieure à celle des hommes sur l’île, à l’inverse de la métropole. On observe également une surmortalité régionale par maladies hypertensives. Le taux standardisé de mortalité régional est plus de 2 fois supérieur à la moyenne métropolitaine. L’écart Réunion/ Métropole augmente en particulier pour les femmes : taux régional multiplié par 3.
Insuffisance rénale et infarctus Le risque d’infarctus nettement plus important chez les insuffisants rénaux ! Une étude réalisée par l’Université d’Alberta (Canada), publiée en juin 2012*, révèle que les individus souffrant d'insuffisance rénale chronique (IRC) ou de diabète auraient autant de risques d'accident cardiaque que les patients ayant déjà été victimes d’un infarctus du myocarde. La proportion de décès enregistrés (dans les 30 jours suivant une hospitalisation à la suite d’un infarctus) étant, quant à elle, nettement plus importante chez les insuffisants rénaux en particulier ! Cette étude a été effectuée pendant deux ans auprès de 1,3 million de personnes ayant été admises dans des hôpitaux canadiens suite à un infarctus du myocarde. Elle a comparé les risques d'infarctus chez des patients atteints d'IRC, de diabète, ayant déjà eu un infarctus ou encore une combinaison de tous ces facteurs. "L'insuffisance rénale chronique pourrait être ajoutée à la liste des critères pour définir les personnes présentant les risques les plus élevés d'accident coronariens", selon le Dr Marcello Tonelli qui a dirigé cette étude. Cela implique que les médecins devraient intégrer ce risque dans le suivi des personnes souffrant d'insuffisance rénale. *Etude publiée dans le journal britannique "The Lancet".
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Actualité
La progression de l’insuffisance rénale à la Réunion ne faiblit pas !
Véritable problème de santé publique sur notre département, l’insuffisance rénale connait une progression exponentielle ces dernières années. NOTRE RÉDACTRICE CLAIRE BERNEDE-BAUDUIN – Observatoire Régional de la Santé de la Réunion (ORS)
De quoi s’agit-il ?
L’Insuffisance Rénale Chronique (IRC) est due à la destruction progressive et irréversible des deux reins. La diminution des fonctions rénales s’effectue, dans la majorité des cas, lentement sur plusieurs années (entre 5 et 30 ans). Parmi les affections susceptibles d’entraîner une IRC, les maladies cardiovasculaires et le diabète sont devenus les principales causes : les néphropathies hypertensives ou diabétiques représentent près de la moitié des cas. L’Insuffisance Rénale Chronique Terminale (IRCT) est le stade ultime de l’IRC : la perte de la fonction rénale est telle que la vie de la personne est en danger à court terme. A ce stade, un traitement de suppléance par dialyse ou greffe rénale est nécessaire..
Le contexte national
En France, la loi de Santé Publique de 2004 a fixé pour double objectif de stabiliser l’incidence de l’IRCT et de réduire le retentissement sur la qualité de vie des personnes en traitement de suppléance rénale. Le Plan Greffe 2012-2016 aborde la greffe de façon globale en impliquant tous les acteurs opérationnels de la santé et en structurant mieux les filières de prise en charge des patients atteints d’une défaillance d’organe. Selon l’Assurance, au 31 décembre 2007, près de 61 000 personnes étaient traitées pour une IRC en France, 45% d’entre elles par greffe et 55% par dialyse.
Le réseau REIN :
Mis en place en 2002, le Réseau Epidémiologie et Information en Néphrologie (REIN) enregistre de façon exhaustive et continue l’ensemble des patients traités par dialyse ou greffe rénale et résidant dans 23 régions françaises. Selon le REIN, 9 439 nouveaux malades résidant dans ces 23 régions françaises ont débuté en 2010 un premier traitement de suppléance pour IRC avec un âge médian de 71 ans. Au 31 décembre 2010, 37 429 malades résidant dans ces 23 régions étaient en dialyse avec un âge médian de 70,9 ans. En 2010, le taux national
de nouvelles inscriptions en attente de greffe rénale était de 61,5 malades par million d’habitants, soit 1,8 points au-dessus du taux relevé en 2009. Près de 25% des candidats à la greffe rénale ont bénéficié d’une greffe en 2010, avec des disparités régionales fortes dans l’accès à la greffe. Entre 2007 et 2009, plus de 2 500 personnes sont décédées d’une IRC, en moyenne chaque année, en France : 93% d’entre elles étaient âgées de 65 ans et plus.
La situation à la Réunion
En 2010, 217 nouveaux patients ont été traités pour insuffisance rénale chronique terminale (IRCT) à La Réunion, dont 213 par dialyse. Au 31 décembre 2010, 1 564 personnes souffraient d’IRCT traitée à La Réunion, dont 1 231 traitées par dialyse et 333 porteurs d’un greffon fonctionnel. Près de 95% des patients dialysés sont traités par hémodialyse et 5% en dialyse péritonéale en 2010. Le taux standardisé de prévalence de l’IRCT traitée est de 275 patients traités pour 100 000 habitants au 31 décembre 2010 à La Réunion, contre 106 pour le total des 23 régions participant au registre REIN. Avec un taux standardisé de 228 dialysés pour 100 000 habitants en 2010, la prévalence de la dialyse est près de 4 fois supérieure à La Réunion par rapport au total des 23 régions du registre REIN. En 2010, le diabète constitue la pathologie initiale de l’IRCT chez 36% des patients dialysés à La Réunion, contre 20% pour le total des 23 régions du registre REIN. Entre 2007 et 2009, près de 270 patients ont été admis en ALD pour IRC, en moyenne chaque année à La Réunion. Près de la moitié d’entre eux a moins de 65 ans. Sur la période 2007-2009, 25 décès par IRC ont été enregistrés, en moyenne chaque année, à La Réunion. Sur la période 2007-2009, le taux standardisé de mortalité par IRC est de 6 décès pour 100 000 habitants sur l’île, contre 4 pour 100 000 habitants en métropole. Au 1er janvier 2010, 146 malades domiciliés à La Réunion étaient inscrits en liste nationale d’attente. Le taux d’accès à la greffe est de près de 14% à La Réunion, contre 25% au niveau national.
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Prévention Santé
Gros Plan
Les maladies cardio-vasculaires
Première cause de mortalité à la Réunion !
Avec plus de 1100 décès en moyenne chaque année sur la période 2007-2009 (dernier rapport ORS), la morbi-mortalité liée aux maladies cardiovasculaires sur l’île est particulièrement élevée, notamment en raison du développement des facteurs de risque (diabète, obésité, vieillissement…). NOTRE RÉDACTEUR A. DAVID, en collaboration avec l’Observatoire Régional de la Santé de la Réunion (ORS)
De quoi s'agit-il ?
Les maladies cardio-vasculaires sont des maladies qui concernent le cœur et la circulation sanguine. On les invoque souvent dans le cadre de l’infarctus du myocarde, de l’accident vasculaire cérébral ou de l’embolie pulmonaire, mais leur liste est bien plus longue qu’on ne le pense. Parmi les pathologies les plus connues, on relève: les maladies du muscle cardiaque (cardiomyopathie, insuffisance cardiaque…), les atteintes coronariennes comme l’angine de poitrine, les troubles du rythme cardiaque, les maladies des vaisseaux (anévrisme, artériopathie,…) ou encore l’hypertension artérielle, entre autres.
Le rôle du cœur dans l’organisme
Situé au-dessus du diaphragme, entre les poumons, le cœur est un muscle creux (le myocarde) présentant quatre cavités (deux oreillettes et deux ventricules). Sa fonction vitale consiste à approvisionner le corps en sang frais (oxygéné). Il est, en outre, doté d’un système de battements variant au rythme de nos sollicitations. En moyenne, il bat de 50 à 90 fois par minute, période pendant laquelle il dégage 5 à 6 litres de sang, via l’aorte et les artères (coronaires, carotides, cérébrales) dans le système circulatoire. Ses ramifications s’étendent vers la tête, les bras, le tronc et les jambes. Les ennuis commencent notamment lorsque les artères permettant l’échange sanguin et l’irrigation du cœur sont dégradées (athérosclérose, dépôts graisseux, rétrécissement, caillot sanguin,…).
Les facteurs de risque
Si l’âge et les facteurs génétiques sont des causes irréversibles d’apparition de maladies cardio-vasculaires, il existe, en revanche des facteurs souvent évitables et curables. Parmi eux, l’hypertension artérielle, le cholestérol, l’obésité, le diabète, le tabagisme ou encore la sédentarité et le stress. La modification de certaines habitudes s’avère donc vitale, et ce, dès le plus jeune âge.
L’hypertension artérielle Contrairement à beaucoup d’idées reçues, l’hypertension n’est pas si inoffensive que cela. En effet, sur le long terme, les personnes dont la tension dépasse régulièrement les 150/100 mm de mercure courent un réel danger de développer une maladie cardio-vasculaire. L'hypertension artérielle équivaut à une pression trop importante du sang dans les artères. On définit cette pression par deux chiffres : la pression systolique : la plus élevée (lorsque le cœur propulse le sang dans les artères) ; la pression diastolique : la plus basse (lorsque le cœur se relâche et se remplit du sang provenant du système circulatoire) (voir aussi page 68).
Quelles conséquences ?
L’athérosclérose est une des conséquences de l’hypertension: les artères durcissant et s’épaississant avec l’âge, sont, dans ce cas, obstruées par des plaques d’athérome. Il n’est alors pas rare de voir des sujets victimes d’accidents vasculaires cérébraux (AVC) ou d’infarctus au moment où ils s’y attendent le moins (parmi les symptômes possibles : difficultés d’élocution, confusion mentale, engourdissement d’un membre, perte de connaissance…). Il n’en demeure pas moins que les pics de tension provoqués par l’excitation, le stress, l’hyperactivité, etc., sont des signes d’alerte qui ne doivent pas laisser insensible. Il est généralement conseillé de consulter un médecin qui prendra les dispositions nécessaires pour réguler la tension. Hormis le traitement médicamenteux (à base d’anti-hypertenseur), on vous demandera de respecter les règles élémentaires suivantes: réduire les kilos superflus et surveiller son poids; éviter l’alimentation grasse et réduire la consommation de sel ; consommer des produits laitiers allégés (l’apport en calcium est nécessaire) ; limiter l’alcool à un verre de vin rouge maximum par jour; opter pour une activité sportive de détente (relaxation, yoga).
Excés de cholestérol L’excès de cholestérol et l’obésité font désormais partie de toutes les conversations tant on connaît leurs effets dévastateurs. Le cholestérol est une substance organique indispensable. C’est l’un des constituants de la paroi des cellules des organes mais également un composant des hormones et de la bile. Notre foie en produit la majeure partie (les trois quarts) et nous en absorbons le complément par la nourriture. En excès, il se dépose sur les parois des artères, (coronariennes notamment) formant avec les lipides des plaques graisseuses (athéromes). Celles-ci rétrécissent à terme le calibre artériel, y provoquent des lésions (on parle d’athérosclérose) et endommagent les voies de circulation du sang. Lorsqu’elles se détachent, elles contribuent à la constitution de caillots sanguins obstruant l’irrigation du cœur et provoquent thromboses, infarctus du myocarde, angines de poitrine ou mort subite. Les conséquences sur les artères carotides et cérébrales irriguant le cerveau (apoplexie ou arrêt des fonctions cérébrales), l’aorte (anévrisme), les artères des jambes (artérites), entre autres, ne sont pas moindres.
Le bon et le mauvais cholestérol Puisqu’il n’est pas soluble dans le sang, le cholestérol a besoin, pour circuler dans l’organisme, d’être véhiculé par des "transporteurs" appelés lipoprotéines du sang. On en connaît deux : les lipoprotéines de haute densité (HDL ou bon cholestérol). Elles protègent les parois artérielles en diminuant le risque de dépôt lipidique par renvoi de l’excès de cholestérol vers le foie pour élimination ; les lipoprotéines de
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faible densité (LDL ou mauvais cholestérol). Elles se débarrassent du surplus de lipides en les déposant sur les parois artérielles. Il est donc préférable d’avoir un taux sanguin élevé en HDL (supérieur à 0,35 g/l) et faible en LDL (inférieur à 1,6 g/l). L’addition du HDL et du LDL donnant le cholestérol total qui, lui, doit être inférieur à 2 g/l. Il n'y a pas que l'hypercholestérolémie qui favorise l'athérosclérose, mais aussi le taux excessif de graisses neutres, les triglycérides (ou acides gras de réserve de l’organisme). Les personnes en surpoids, celles souffrant de diabète ou consommant de l’alcool à outrance, en savent quelque chose. Le taux normal des triglycérides dans le sang ne doit pas dépasser les 2 g/l.
Surveiller son alimentation L’excès de cholestérol peut avoir une origine génétique ou médicamenteuse (bêta-bloquants, diurétiques, cortisone,…). De même que certaines maladies rénales, diabétiques ou thyroïdiennes peuvent en être responsables. Reste que, c’est dans l’alimentation qu’on trouve les principaux coupables de ce type de problème. Il est donc recommandé de revoir à deux fois la composition de ses menus si on veut échapper à une sanction dramatique et de penser à : – réduire la consommation de graisses et d’acides gras saturés (viande rouge, produits laitiers, beurre, fromages, œufs, charcuterie, abats, fruits de mer,…) et les remplacer par des graisses végétales (margarine), des acides gras insaturés (huile d’olive), des fibres végétales (fruits et légumes frais et secs, céréales, pain complet…) ; – boire beaucoup d’eau et de boissons non sucrées. En cas d’hypertriglycéridémie, on doit limiter l’apport de sucres rapides (confiseries, sucreries, alcool, boissons sucrées…). Si les régimes diététiques ne suffisent à faire améliorer le bilan lipidique, on leur associe généralement un traitement médicamenteux. Mais on n’arrêtera pas pour autant le régime. Enfin, l’activité physique régulière ne peut que faire le plus grand bien, l’oxygénation des muscles étant plus importante.
Le tabagisme L’action du tabac sur les parois des artères est d’autant plus dévastatrice qu’elle facilite la formation de la plaque d’athérome, la survenue de spasmes artériels et de thrombose. Inutile de préciser les dégâts sur la pression artérielle, celle-ci variant au fil des cigarettes grillées (accélération du rythme cardiaque). Les effets toxiques du tabac s’attaquent à l’ensemble des artères et peuvent aboutir à des cas d’amputations ou à des pontages (interposition de tube artificiel ou de greffon dans des artères rétrécies). Il est bien évidemment fondamental de se débarrasser de ce poison qui plus est si on réunit déjà d’autres risques importants d’atteintes
Gros Plan
cardio-vasculaires. A la Réunion, on compte 570 décès annuels en moyenne en lien direct avec le tabac, soit 13% des décès sur l’île (première cause de mortalité par cancers).
La sédentarité On ne le répètera jamais assez mais la sédentarité est un redoutable ennemi de la santé. A contrario, l’activité physique régulière entretient l’élasticité des parois artérielles grâce aux variations de pression sanguine. Un organe inactif s’atrophie et perd de ses capacités. Il convient donc de lutter contre la sédentarité et de s’astreindre à une activité physique régulière vous garantissant un équilibre physiologique sans égal (baisse de la tension, réduction des triglycérides, stockage d’énergies de réserve, etc.).
Le stress C’est le fléau dont on parle le plus ces dernières années. Il sévit partout sur notre passage, à la maison, en voiture, au travail, etc. On le vit avec ce sentiment de ne jamais en voir la fin. Si le stress se retrouve chez bon nombre d’introvertis, les contraintes socio-professionnelles font qu’aujourd’hui, cette épée de Damoclès épargne bien peu d’actifs. Le pire dans tout cela, ce sont les conséquences internes sur l’organisme tant on sait que le stress perturbe le système neuro-végétatif à travers des coups de semonce répétitifs. Le cœur est loin d’être épargné par cette lassitude et cette excitation psychique, ce qui explique parfois ces fameuses pointes et palpitations qui vous coupent le souffle. Encore une fois, il est impératif de modifier tout ce qui comporte un caractère agressif pour l’organisme en aménageant des périodes de détente physique et mentale et en apprenant à lever le pied quand notre système nerveux est en ébullition (voir aussi encadré page 46).
Enquête de santé publique L’accident vasculaire cérébral (AVC) tue deux fois plus à la Réunion ! Les maladies vasculaires cérébrales regroupent l'ensemble des maladies qui provoquent une altération de la circulation cérébrale. Elles se manifestent le plus souvent subitement, sous forme d'accidents vasculaires cérébraux (AVC). Entre 80 et 90% des AVC sont de nature ischémique, résultant de l'obstruction ou du rétrécissement d'un vaisseau, les autres sont liés à une hémorragie. La souffrance cérébrale va se traduire par un déficit neurologique en fonction de la zone atteinte. Il peut s’agir de déficiences motrices, sensitives, sensorielles, de troubles cognitifs... Les suites de l’AVC sont souvent graves, avec une forte létalité initiale, une proportion importante de survivants gardant des séquelles, parfois très invalidantes. On dénombre 150 000 AVC chaque année, 1 toutes les 4 minutes (80 % à cause d'une ischémie, 20 % à cause d'une hémorragie). 20 % des patients décèdent dans le mois ou les trois mois qui suivent l’AVC, les 3/4 des survivants en gardent des séquelles définitives. 1/4 ne reprendra jamais d'activité professionnelle. À la Réunion, près de 600 Réunionnais ont été nouvellement admis en Affection de Longue Durée (ALD) pour accident vasculaire invalidant (ALD 1) en moyenne chaque année sur la période 20072009 (rapport ORS – Sept. 2012). Sur cette même période, près de 6 admissions sur 10 concernent des hommes et la moitié des admissions surviennent avant 65 ans. Le taux standardisé régional d’admission en ALD 1 pour AVC invalidant est près de 2 fois supérieur au taux national. Pour le seul régime général, le nombre total de Réunionnais en ALD pour accident vasculaire cérébral atteint près de 3 800 en 2010. Dans notre région, près de 330 décès ont pour cause principale les maladies vasculaires cérébrales en moyenne chaque année sur la période 2007-2009. La mortalité masculine est près de 1,6 fois supérieure à celle des femmes. On observe également une surmortalité régionale par AVC. Le taux standardisé de mortalité régional est près de 2 fois supérieur à la moyenne métropolitaine. Source : ORS (Observatoire Régional de la Santé de la Réunion)
Les examens de contrôle Les maladies cardio-vasculaires se déclarent plus précocement chez les hommes que chez les femmes (protégées par les œstrogènes jusqu’à la ménopause). Il est donc recommandé à ceux-ci de pratiquer un bilan tous les deux ans à partir de l’âge de 40 ans (60 ans pour les femmes). Ce bilan comprend : – un examen sanguin (cholestérol, triglycérides, glycémie…); – un Electrocardiogramme (ECG) permettant notamment de déceler les troubles du rythme cardiaque ou les zones mal irriguées; – un Holter (enregistrement sur 24 h de l’activité du cœur) ; – une Coronarographie (visualisation des artères coronariennes afin d’observer clairement un éventuel rétrécissement des artères, un obstacle ou une lésion quelconque) ; une Epreuve d’effort (fréquence cardiaque à l’effort, tension artérielle...).
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Prévention Santé
Urgence
Cancers du poumon
De redoutables tueurs !
Les cancers du poumon représentent la première cause de mortalité par cancer sur le plan national. SOURCE INSTITUT NATIONAL DE LA SANTÉ ET DE LA RECHERCHE MÉDICALE (INSERM) – www.inserm.fr
De quoi s'agit-il ?
Il existe deux principaux types de cancers : ceux "à petites cellules" et "non à petites cellules" (les plus fréquents). La première forme est très maligne, avec un temps de doublement rapide de la tumeur, et survient le plus souvent dans une localisation centrale du poumon, dans une bronche principale. Dans le monde, on compte 900 000 nouveaux cas par an chez l'homme et 330 000 chez la femme. En 2005 et en France, 30 651 nouveaux cas de cancers du poumon qui ont été diagnostiqués (dont 78 % chez l'homme) ont été à l'origine de 26 624 décès. La fréquence de ce cancer a été multipliée par 4 en dix ans chez les femmes de 35 à 45 ans et il fait partie des 9 cancers dont la fréquence globale a nettement augmenté de 1980 à 2005 (Institut National du Cancer, Institut de Veille Sanitaire).
La cigarette sur le banc des accusés, mais les
gènes jouent un rôle Le tabac représente le principal facteur de risque du cancer du poumon, la durée du tabagisme semblant plus importante que la quantité de tabac fumée. Le tabagisme passif majore le risque de cancer du poumon de 30 % par rapport à un entourage indemne de tabac. Il est également probable que l'usage régulier du cannabis constitue un facteur de risque (la fumée de cannabis contient quatre fois plus de goudrons que celle du tabac, davantage de cancérigènes, et son effet bronchodilatateur facilite la pénétration des toxiques). Certains cancers du poumon sont liés à l'exposition professionnelle à des cancérigènes : amiante, goudrons, arsenic… Il est vraisemblable que des facteurs génétiques jouent un rôle dans l’apparition du cancer du poumon, ce qui pourrait expliquer que des fumeurs ne soient jamais atteints ou que des non-fumeurs le soient. On observe un nombre croissant de cancers du poumon chez des personnes – essentiellement des femmes – n’ayant jamais fumé, sans connaître les causes de ce phénomène.
Nous ne sommes pas égaux face aux cancers
du poumon L'incidence du cancer du poumon est généralement plus fréquente au sein des classes sociales défavorisées. Une consommation plus élevée de tabac de ces populations permet-elle d'expliquer entièrement ces inégalités ? Gwenn Menvielle (unité Inserm 687/ Villejuif ), en collaboration avec une équipe européenne de chercheurs, s'est intéressée à cette question. A partir des données issues de la vaste cohorte EPIC (European Prospective Investigation into Cancer and Nutrition), les chercheurs ont montré en février 2009 que le tabac explique un peu plus de la moitié de ces inégalités sociales et que le rôle de l'alimentation semble négligeable. "La consommation de tabac n'explique qu'une partie des inégalités sociales observées pour le cancer du poumon, il est donc nécessaire de déterminer quels sont les autres facteurs de risque, notamment l'exposition professionnelle à des toxiques environnementaux", précise Gwenn Menvielle.
Dépistage, diagnostic, traitement
Il n'existe pas de test de dépistage du cancer du poumon. La survenue d'un ou de plusieurs de ces signes doit amener à consulter son médecin : toux persistante, modification de la voix, enrouement, crachat de sang, essoufflement, altération de l'état général, ganglion à la base du cou ou au niveau des clavicules, difficulté à avaler, perte d'appétit, amaigrissement, douleurs thoraciques… La radiographie du thorax est l'examen diagnostique de base, les examens complémentaires étant le scanner, la fibroscopie bronchique, la tomographie par émission de positon (PET Scan), la ponction transpariétale sous scanner, la biopsie chirurgicale de la lésion pulmonaire ou des ganglions médiastinaux (médiastinoscopie). Le bilan d'extension nécessite un scanner abdominal (ou une échographie hépatique et surrénalienne), une
IRM ou un scanner cérébral, une scintigraphie en cas de douleurs osseuses. Pour les cancers à petites cellules non métastatiques, le traitement repose sur la chimiothérapie éventuellement associée à la radiothérapie thoracique et à une irradiation prophylactique du crâne (prévention des métastases cérébrales). Pour les cancers non à petites cellules, la chirurgie représente le traitement de base. Si l'état du patient ne le permet pas, celle-ci est remplacée par la radiothérapie et complétée par une chimiothérapie.
Du côté des labos
Les travaux actuels des chercheurs portent notamment sur la compréhension des mécanismes moléculaires et cellulaires des carcinomes bronchiques, la mise au point de marqueurs diagnostiques de la pathologie et prédictifs de la réponse au traitement, la conception de médicaments plus ciblés visant à bloquer la progression tumorale, tels les anti-angiogéniques ou d’autres inhibiteurs de facteurs de croissance tumorale.
L’espérance de vie des fumeuses 9 ans de vie en plus pour les fumeuses qui arrêtent avant 40 ans ! Une étude (publiée dans la revue médicale britannique "The Lancet" au mois d’octobre 2012) réalisée sur 1,2 million de femmes britanniques révèle les bénéfices multiples d’un arrêt précoce de la cigarette. Les participantes à cette étude ont été recrutées entre 1996 et 2001 et suivies jusqu'en 2011. Les femmes, âgées de 50 à 65 ans, ont été interrogées sur leur style de vie et leur état de santé à trois années d'intervalle. 20% étaient fumeuses, 28% exfumeuses tandis que les 52% restantes n'avaient jamais fumé. Les résultats ont montré que les fumeuses avaient en moyenne 11 ans de vie en moins que celles qui n'avaient jamais fumé, avec un risque de décès avant 70 ans de 24% pour les fumeuses contre 9% pour les non-fumeuses. Les chercheurs britanniques se sont, par ailleurs, attachés à déterminer ce qu'il était advenu des femmes ayant arrêté de fumer à des âges divers de leur vie. Ils ont ainsi découvert qu'en arrêtant avant 40 ans, les femmes pouvaient regagner plus de 9 ans d'existence, voire 10 ans en arrêtant de fumer avant 35 ans. Pour celles qui arrêtent de fumer entre 45 et 55 ans, le risque de décès prématuré est augmenté de 56% par rapport aux non-fumeuses, mais elles gagnent encore quelque 6 à 7 années de vie supplémentaires par rapport à celles qui vont continuer à fumer. Le décès prématuré des fumeuses est principalement dû au cancer du poumon et aux affections respiratoires chroniques, ainsi qu'aux maladies cardio-vasculaires. Le risque augmente en fonction du nombre de cigarettes fumées quotidiennement et en fonction de l'âge auquel les femmes ont commencé à fumer. Source : AFP
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Urgence
Cancer colorectal
Un simple dépistage peut vous sauver la vie ! Diagnostiqué tôt, le cancer colorectal peut être guéri dans plus de 9 cas sur 10. Un dépistage est proposé par les pouvoirs publics aux hommes et femmes âgés de 50 à 74 ans. SOURCE Institut National du Cancer – www.e-cancer.fr
De quoi s’agit-il ?
Le cancer colorectal représente, avec 17 000 décès par an en France, la deuxième cause de décès par cancer après celui du poumon. Le pronostic associé à ce cancer est étroitement lié au stade de développement de la maladie au moment du diagnostic. Ainsi, lorsque le cancer colorectal est dépisté et traité à un stade précoce (stade I, cancer superficiel dans la paroi de l'intestin), le taux de survie à 5 ans est de 94%. D'où l'intérêt de détecter le plus tôt possible ce cancer ou les lésions précancéreuses qui le précèdent (certains polypes peuvent, en effet, évoluer vers un cancer). Toutefois, le cancer colorectal est encore trop souvent diagnostiqué tardivement. Cela s'explique par le fait qu'il évolue généralement dans un premier temps sans donner de symptômes. Le dépistage organisé du cancer colorectal a été généralisé à la fin de l'année 2008. 16 millions de personnes sont concernées en France.
Les personnes à risque moyen de cancer colorectal (la majorité des cas) : Les hommes et femmes de plus de 50 ans sans symptômes apparents ni histoire familiale constituent la population présentant ce qu'on appelle un risque moyen de cancer colorectal : 94% des cancers colorectaux surviennent après cet âge. C'est à eux qu'est destiné le test de recherche de sang occulte dans les selles dans le cadre du programme de dépistage organisé mis en place par les pouvoirs publics. La réalisation de ce test est recommandée tous les deux ans. Dans l'intervalle, il est important de surveiller les signes d'alerte et de consulter un médecin en cas de doute : présence d'un saignement dans les selles (rectorragie ou méléna), qu'il ne faut pas attribuer spontanément à des hémorroïdes sans avis médical ; troubles du transit d'apparition récente : diarrhée ou constipation inhabituelle ou alternance de ces deux troubles ; douleurs abdominales
inexpliquées et d'apparition récente ; amaigrissement inexpliqué.
Les personnes à risque élevé de cancer colorectal (15 à 20% des cas) :
Il s'agit : des personnes qui ont déjà eu un premier cancer ou un adénome de plus d'un centimètre ou un premier cancer colorectal ; des personnes dont un parent proche (père, mère, frère, sœur, enfant) a été atteint d'un cancer de l'intestin avant 65 ans, et de celles dont deux parents ont été atteints quel que soit l'âge du diagnostic ; des personnes atteintes de maladie inflammatoire chronique de l'intestin étendue au moment du diagnostic et évoluant depuis plus de 20 ans. La méthode de dépistage préconisée pour ces personnes est la coloscopie dont le médecin déterminera la fréquence, en fonction du profil et des antécédents du patient.
Les personnes à risque très élevé de cancer colorectal (1 à 3% des cas environ) :
Certains cancers colorectaux, rares, sont liés à une maladie héréditaire : des gènes défectueux peuvent être transmis d'un parent à son enfant. Présentent ainsi un risque très élevé de développer un cancer colorectal : les membres d'une famille atteinte de Polypose Adénomateuse Familiale (PAF) caractérisée par la présence de très nombreux polypes sur le tube digestif ; les membres d'une famille avec HNPCC (Hereditary Non Polyposis Colorectal Cancer ou cancer colorectal héréditaire non polyposique), également appelé syndrome de Lynch. Une consultation d'oncogénétique est proposée en cas de suspicion d'une forme familiale de cancer colorectal. Les personnes à risque très élevé de cancer colorectal bénéficient d'un suivi spécifique.
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Comment le dépistage se déroule-t-il ?
Les hommes et les femmes de 50 à 74 ans sont invités tous les 2 ans par courrier à retirer un test de dépistage chez leur médecin traitant. Compte tenu de l'histoire personnelle et/ou familiale de chacun, le médecin traitant détermine si ce test est approprié. Si tel est le cas, il le remet et explique comment le réaliser. Le test, gratuit, est simple et à faire chez soi. En pratique, il consiste à prélever, sur trois selles consécutives, deux petits fragments de la taille d'une lentille ou d'un grain de riz qu'il faut déposer sur une plaquette. Les trois plaquettes sont ensuite à envoyer à un centre de lecture à l'aide de l'enveloppe préaffranchie fournie avec le test. Le centre de lecture transmet ensuite les résultats du test au patient et à son médecin traitant.
Comment interpréter les résultats ? Un test négatif (97 à 98% des cas) :
signifie qu'aucun saignement n'a été détecté. Mais il peut arriver que certains polypes ou cancers ne saignent pas au moment des prélèvements. Il est donc très important de refaire le test 2 ans plus tard et de surveiller les signes d'alerte dans l'intervalle : présence de sang dans les selles, troubles du transit d'apparition récente : diarrhée ou constipation inhabituelle ou alternance de ces deux troubles, douleurs abdominales inexpliquées et d'apparition récente, amaigrissement inexpliqué. Ces signes, sans évoquer obligatoirement la présence d'un adénome ou d'un cancer colorectal, doivent conduire le patient à consulter son médecin traitant sans attendre le délai de 2 ans.
Un test positif (2 à 3 % des cas) :
ne signifie pas que l'on a un cancer : il indique que du sang a été détecté dans les selles. Pour en identifier l'origine, le médecin prescrit alors une coloscopie.
Prévention Santé
Vie Pratique
Comment décrypter vos analyses de sang ? Entre les triglycérides, les globules blancs et rouges, la créatinine, etc., on a du mal à imaginer ce qu’une seule goutte de sang est capable de révéler comme informations sur notre santé. Essayons d’y voir plus clair… NOTRE RÉDACTEUR A. DAVID, en collaboration avec nos médecins consultants
La numération formule sanguine (NFS – ou
Hémogramme) : Elle correspond au décompte des trois catégories de cellules présentes dans le sang : Globules rouges (Hématies) : on découvre alors la quantité d’hémoglobine (protéine renfermant du fer, servant de véhicule à l’oxygène dans le sang) qu’ils contiennent, leur taille et leur volume dans le sang (VGM – volume globulaire moyen / CCMH – concentration corpusculaire moyenne en hémoglobine / TCMH – teneur corpusculaire moyenne en hémoglobine / Hématocrite – rapport entre le volume des globules rouges et le volume total sanguin). Globules Blancs (Leucocytes / assurent la défense contre les microbes) : on en connaît la proportion à travers les polynucléaires (noyau à plusieurs lobes) neutrophiles (affinité des cellules pour les colorants neutres), éosinophiles (pour les colorants roses) et basophiles (pour les colorants basiques), les lymphocytes (globules blancs de petite taille) et les monocytes (globules blancs de grande taille). Plaquettes (cellules sanguines qui jouent un rôle dans la coagulation et l’arrêt d’une hémorragie) : la NFS permet de dépister des infections bactériennes, virales, voire des leucémies (les globules blancs augmentent), une faible résistance aux agressions (les globules blancs baissent) ou des anémies (déficit de globules rouges et d’hémoglobines).
La vitesse de sédimentation (VS) :
Cet examen consiste à mesurer dans un flacon de sang disposé à la verticale, la hauteur de dépôt des globules rouges qui se séparent du plasma et se déposent au fond du tube, après une heure puis deux heures de sédimentation (processus de séparation du liquide). La VS donne des indications sur la présence de maladies infectieuses et inflammatoires (notamment lorsqu’elle est élevée).
Le taux de prothrombine (TP) :
entraînent des complications cardio-vasculaires (artères bouchées, infarctus, thromboses, attaque cérébrales,…). On distingue lors de l’examen le bon cholestérol véhiculé dans le sang (HDL) et le mauvais cholestérol (LDL), celui qui fait son nid dans les artères. L’addition des deux nous donne le cholestérol total.
Les triglycérides :
Ce sont ici les corps gras provenant essentiellement de l’alimentation que l’on estime. Celles-ci favorisent la formation d’athéromes (plaques graisseuses) sur les parois artérielles. Plus le taux est élevé (souvent chez les amateurs de sucre, d’alcool et de tabac), plus le risque de développer une maladie cardio-vasculaire est important.
Le fer sérique :
Le fer joue un rôle majeur comme constituant de l’hémoglobine (transporteur d’oxygène dans le sang). La moelle osseuse en est le principal utilisateur. L’alimentation nous en fournit une grande quantité. Le dosage du fer permet d’apprécier son apport, son stockage (notamment par la protéine appelée ferritine) et son utilisation dans le système métabolique. Une carence en fer (souvent liée à une hémorragie) peut être synonyme d’anémie. A l’inverse, un taux élevé peut traduire un problème hépatique (hépatite, cirrhose,…).
Créatinine – urée – acide urique :
Ces trois examens sont prescrits pour déceler une anomalie rénale ou dans le cadre du suivi médical des insuffisants rénaux. On évalue ici le taux de ces déchets dérivés présents dans le sang et censés être filtrés par les reins (filtration glomérulaire). Plus ils sont élevés et plus ils traduisent un dysfonctionnement rénal. On associe ainsi lors des examens, la clairance à la créatinine qui correspond au coefficient d’épuration de cette dernière.
Les transaminases :
On prescrit souvent ce type d’examen aux patients suivant un traitement à base d’anticoagulants (dans le cadre d’une phlébite, par exemple) afin d’équilibrer le dosage médicamenteux. Le TP permet d’apprécier l’activité des substances intervenant dans la coagulation sanguine et pouvant conduire à la formation de caillots par le fibrinogène (la protéine qui en est responsable) dont on mesure également le taux. Trop faible, le taux de prothrombine peut signifier un risque d’hémorragie.
Ces enzymes intervenant dans la synthèse du glucose et la dégradation des protéines, leur analyse nous éclaire sur leur présence plus ou moins massive dans le sang suite à des lésions de tissus ou à des complications (hépatiques, musculaires, cardiaques,…). On en étudie deux principalement, les SGPT (ou ALAT / transaminase glutamique-pyruvi-que) et les SGOT (ou ASAT / transaminase oxalo-acétique). Elles montent en flèches lors d’hépatites, d’obstruction des voies biliaires ou d’intoxication alcoolique (atteinte du pancréas).
La glycémie :
Le calcium :
Cette analyse permet de connaître le taux de sucre dans le sang. En excès, celui-ci révèle un diabète. En déficit, il témoigne d’une hypoglycémie susceptible de provoquer un malaise.
Le cholestérol : Il s’agit d’évaluer le taux de certaines graisses dans le sang sachant qu’en excès, elles se déposent sur les parois artérielles et
Il a une part importante dans la constitution des os et des dents, dans la coagulation du sang, dans la conduction nerveuse et dans la contraction musculaire. Son principal régulateur est la vitamine D. Son taux est supposé ne pas varier. Si tel est le cas, il peut révéler une décalcification osseuse, une maladie rénale ou endocrinienne (thyroïde, foie, hypophyse,…), entre autres.
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En complément du bilan sanguin, le médecin peut en cas, notamment, de suspicion d’une infection locale ou virale étudier les réactions immunologiques de l’organisme ou demander une confirmation d’un diagnostic à travers des analyses spécifiques. Attention! Rappelez-vous que certains examens sont à effectuer à jeun.
Vie Pratique
Santé au quotidien
Pourquoi a-t-on mal au dos ?
Talons trop hauts, travail répétitif, mauvaises postures, etc., on ne sait plus quel facteur causal attribuer aux maux de dos tellement il y en a ! Ce fléau qui mine le quotidien de millions de personnes n’est pas irréversible. NOTRE RÉDACTEUR A. DAVID, en collaboration avec nos médecins consultants
Quels types de maux ?
Les maux de dos sont des signaux d’alerte lancés par une colonne vertébrale hyper sollicitée et usée à force de tirer dessus. Reste que le siège de la douleur n’est pas nécessairement celui de la lésion. Les disques (amortisseurs), les os, les articulations, entrent en jeu pour atténuer ou pour amplifier la douleur. Sans compter les complications chroniques produites par l’arthrose et les rhumatismes. Tour d’horizon : Les raideurs de la nuque sont souvent musculaires et peuvent s’accompagner de migraine. Les gesteset postures, l’absence d’ergonomie (au travail) ne sont pas étrangers à cette situation. En outre, dormir sur le ventre accentue la cambrure cervicale et contracte les muscles du cou. Ces douleurs peuvent masquer de l’arthrose, un tassement cervical voire une décalcification osseuse. Les épaules et trapèzes peuvent être irradiés par une tension cervicale (nerf coincé, disque abîmé) provoquant contracture et sensation de brûlures. Le port de sacs lourds, les gestes répétitifs et forcés, la conduite prolongée, la fatigue…, en sont des éléments précurseurs. Les omoplates libèrent parfois une douleur vive et brutale souvent déclenchée par une anomalie au niveau cervical (pincement, hernie…). On peut incriminer la sédentarité et la répétitivité des gestes et postures. La colonne vertébrale, quand elle est peu musclée, entraîne, parfois, des douleurs récurrentes. Elle soumet, dans ce cas, les disques et articulations à un travail compensatoire (qu’elle n’est pas capable d’effectuer) et provoque des pressions très incommodantes. Les lombaires sont concernées par une grande majorité des maux de dos. Les douleurs peuvent être d’origine musculaire. Elles sont alors favorisées par une cambrure naturelle, le port de talons, une mauvaise assise, une surcharge pondérale,… Il convient de rechercher le blocage au niveau des disques intervertébraux notamment usés par les efforts violents et l’âge. Le fessier, parcouru par le nerf sciatique peut souffrir de lésions des disques du bas du dos (le coccyx est alors douloureux).
Les conséquences sur les individus
Un lumbago (ou tour de rein) se caractérise par des sensations de décharges brutales dans la
région lombaire et une irradiation des membres inférieurs (parfois). En cas de sciatique, la personne souffre de douleurs vives sur le trajet du nerf sciatique. (lombaires-fesses-gros orteil). On peut constater des troubles de la motricité, une perte de sensibilité sur la jambe atteinte et des contractures musculaires. En cas d’hernie discale, on observe une raideur soudaine de la colonne vertébrale (en raison de la saillie d’un disque vers la racine d’un nerf ou vers la moelle épinière), une impossibilité de se tenir assis, des fourmillements dans la zone douloureuse, des troubles de la sensibilité,…
Prévention et prise en charge
Elle passe inéluctablement par l’éducation de son dos ! En effet, les douleurs chroniques naissent souvent de mauvaises habitudes. On cultive des "déclencheurs" à tout va (gestes répétitifs et maladroits, port de charges…) et on les nourrit par des cadences de vie infernales, le stress, la tension, etc. Résultat, le mal s’installe "en douceur" et affûte les flèches que nous lui commandons. Il existe des techniques pour éviter de solliciter sauvagement sa colonne et lui autoriser du répit. A commencer par les postures : – si on soulève ou on ramasse un objet : se rapprocher au maximum de celui-ci, se baisser en pliant les genoux (ne pas se pencher en avant !) afin de faire l’effort avec les cuisses plutôt qu’avec le dos ; – si on est assis : maintenir le dos et la tête bien droits et éviter de se voûter ou de s’affaler sur son dossier de chaise ou sur un fauteuil. Penser à se lever, s’étirer et bouger régulièrement ; – si on dort : opter pour une position sur le dos ou sur le côté (matelas confortable, nuque dans l’axe de la colonne, corps aligné) ; – si on travaille sur l’ordinateur : veiller à ce que ce dernier soit à hauteur des yeux (régler le siège), étendre les jambes bien à plat ou sur un reposepied sous le bureau (ne pas les croiser), faire une pause de 10 minutes par heure ; – si on jardine ou qu’on bricole : alterner et varier les activités, adopter les bons gestes en se baissant, éviter les actions et les rotations brusques ; – en voiture : au volant, les bras et les genoux doivent être légèrement fléchis et les cuisses à l’horizontale. S’arrêter toutes les 2 heures, s’étirer et marcher ; En plus de ces fondamentaux, il convient de lutter contre la sédentarité et ses conséquences (l’obésité est en ligne de mire) en pratiquant une activité physique régulière (muscler son dos, nager…), en préférant l’escalier à l’ascenseur et la
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marche à la voiture. La relaxation et les étirements ont, enfin, des vertus réparatrices non négligeables quand il s’agit de déstresser la colonne et d’annihiler les tensions. Néanmoins, la consultation d’un médecin est impérative pour déterminer, grâce à un interrogatoire et à des examens complémentaires (radiographie, scanner, IRM), la nature du mal et l’orientation thérapeutique. Pour les pour les "cas graves", plusieurs techniques chirurgicales permettent d’atténuer les souffrances et de freiner leur évolution. Il existe également plusieurs écoles pour soulager ou guérir les atteintes dorso-lombaires. Parmi elles, l’ostéopathie, la kinésithérapie, l’acupuncture, etc.
Prévention Santé
Zone Rouge
Rétinopathie diabétique
Comment le diabète s’attaque à l’œil...
La rétinopathie diabétique est une grave complication du diabète qui touche 50% des patients diabétiques de type 2. Elle est la première cause de cécité avant 65 ans en France. SOURCE ASSOCIATION FRANÇAISE DES DIABÉTIQUES – www.afd.asso.fr
Causes et processus de la rétinopathie diabétique
À l'extrémité des artères se trouvent les capillaires, ces petits vaisseaux qui irriguent les parties du corps et les organes. Composée de cellules visuelles et parcourue par une multitude de petits vaisseaux, la rétine est cette fine membrane de l'œil qui réceptionne les impressions lumineuses venues de l'extérieur. Via le nerf optique, elle les transmet au cerveau qui les traduit en images. L'excès de sucre dans le sang fragilise la paroi des capillaires, entraînant une perte d'étanchéité. Il s'ensuit la rupture puis l'éclatement des vaisseaux rétiniens.
Rétinopathie diabétique et baisse de l'acuité visuelle Au fur et à mesure, des zones étendues de la rétine ne sont plus oxygénées. En réaction, la rétine produit de nouveaux vaisseaux encore plus fragiles. Le phénomène s'amplifie et s'étend jusqu'à la macula (zone au milieu de la rétine) où se situe le centre de la vision. La macula s'épaissit, il se produit un œdème maculaire (gonflement de la macula), responsable alors d’une baisse de l’acuité visuelle qui peut être très importante et que partiellement réversible. Par ailleurs, les néovaisseaux peuvent saigner en nappe dans le vitré devant la rétine, responsable d’une perte de la vision, jusqu’à résorbtion de l'hémorragie. Mais celle-ci peut ne pas se résorber et nécessiter donc une ablation chirurgicale (vitrectomie). Ces phénomènes peuvent conduire
à l’apparition d'une fibrose qui peut entraîner une traction de la rétine avec risque de déchirure et donc de décollement de la rétine, responsable d’une perte définitive de la vision.
Complications du diabète au niveau des yeux : pas de symptômes au début... Si certains troubles de la vue peuvent indiquer la présence d'une rétinopathie diabétique (lettres déformées à la lecture, difficultés à passer de la lumière à l'obscurité). La maladie s'installe souvent sans donner de signes d'alerte. On peut donc être atteint de rétinopathie même avec une bonne vue et en l'absence de symptôme. D'où l'importance d'un contrôle régulier par un spécialiste et d'un dépistage précoce. Si on laisse s'étendre la maladie, celle-ci finira par toucher le centre de l'œil et la rétine, créant de graves et irrémédiables troubles de la vision. Par ailleurs, la rétinopathie accélère la survenue d'autres pathologies des yeux comme les glaucomes ou la cataracte.
Prévention et traitement
Si des traitements existent et sont efficaces (notamment au laser) pour freiner l'évolution de la maladie et empêcher la cécité, le meilleur traitement reste la prévention : par un contrôle régulier (au moins une fois par an) chez un ophtalmologue, l'atteinte de l'équilibre glycémique, une tension artérielle
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maîtrisée, ainsi qu'une bonne hygiène de vie.
Les examens de l'ophtalmologue
L'ophtalmologue procède à plusieurs examens comme : – la mesure de l'acuité visuelle ; – la tension de l'œil ; – voire la pratique d'une angiographie rétinienne (qui informe sur la perméabilité des vaisseaux rétiniens). Mais le principal contrôle reste le classique "examen de fond d'œil", obtenu par dilatation de la pupille.
Contrôles par rétinographe Plus récent et moins contraignant, le rétinographe non mydriatique permet une photographie numérique du fond d'œil sans dilatation de la pupille. Précis, cet examen, d'une durée relativement courte, peut être réalisé par du personnel non médical (orthoptiste ou infirmier). Le recours plus général à cet appareil permettrait de repérer les nombreuses personnes qui ne sont pas dépistées.
Zone Rouge
Prévention Ophtalmo
Le glaucome peut rendre aveugle ! Comment imaginer un instant qu’on puisse devenir un jour aveugle parce qu’on n’a rien vu venir ? C’est un peu la sentence que réserve le glaucome, maladie grave de la vision qui se développe lentement mais sûrement sans forcément manifester de signes cliniques annonciateurs. NOS RÉDACTEURS A. DAVID, en collaboration avec nos médecins consultants
De quoi s’agit-il ?
Touchant plus d’un million de français (souvent de plus de 40 ans), le glaucome s’accompagne d’une élévation de la pression intraoculaire susceptible d’entraîner une altération du champ visuel et, en l’absence de traitement, la cécité. Cette atteinte survient lorsque l’évacuation du liquide produit dans l’œil devient insuffisante. Il en résulte une augmentation de la pression intraoculaire (PIO) qui aboutit à la destruction des cellules nerveuses. La vision peut être, du coup, endommagée de manière irréversible. D’origine quasiment inconnue (on évoque des facteurs génétiques), cette maladie chronique est particulièrement insidieuse étant donné qu’elle peut rester cachée pendant de nombreuses années (aucune douleur, pas d’altération de la vision des détails).
Les conséquences sur les individus Bien qu’on ne lui associe, la plupart du temps, aucun symptôme, lorsque le glaucome est déclaré, des points aveugles liés à la destruction cellulaire peuvent apparaître. La personne décrit également la présence de halos (cercles colorés entourant les points lumineux) et une vision trouble. La maladie peut se compliquer d’une perte progressive de l’acuité visuelle et de cécité.
Quels types de glaucome ?
On évoque plusieurs types de glaucome : – le glaucome à angle ouvert primaire ou chronique. C’est le plus fréquent (90% des personnes
atteintes). Il provoque une élévation de la tension oculaire mais pas de symptômes et pourrait relever de prédispositions familiales ; – le glaucome à angle fermé, quant à lui, plus douloureux (œil rouge et trouble, pupille dilatée, nausées). Il endommage plus rapidement le nerf optique ; – le glaucome congénital. Il se manifeste à la naissance chez des bébés atteints de malformation ; – le glaucome secondaire qui résulte d’une maladie oculaire (inflammation, traumatisme), chronique (type diabète) ou d’un traitement médicamenteux. Compte tenu des difficultés à diagnostiquer cette maladie, la consultation d’un ophtalmologiste s’impose car il est le seul capable de déceler un glaucome débutant après un bilan complet assorti d’examens (mesure de la pression intraoculaire, examens de la cornée, des voies de drainage de l’œil, du nerf optique, du champ visuel, etc.).
Les traitements Consistant à faire baisser la tension oculaire et à empêcher la dégradation du nerf optique, le traitement du glaucome le plus commun repose sur l’administration de médicaments (collyres). En fonction des résultats, plusieurs types d’interventions totalement bénignes sont préconisés afin d’obtenir une meilleure évacuation du liquide dans l’œil et, par corollaire, la régulation de la pression intraoculaire : – l’iridectomie (ablation d’un fragment de l’iris) par
H O R U S
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voie chirurgicale ou au laser pour le glaucome à angle fermé ; – l’iridotomie (trou effectué dans l’iris) par traitement laser ; – la trabulectomie (par voie chirurgicale pour le glaucome à angle ouvert) destinée à créer une fistule pour laisser s’échapper le liquide.
La prévention
Comme c’est le cas pour beaucoup de maladies asymptomatiques, le dépistage précoce et le respect de règles de prudence s’imposent, notamment lorsqu’on fait de l’hypertension oculaire (qui provoque une accumulation de fluide à l’intérieur de l’œil) et s’il y a des antécédents familiaux. D’autres facteurs de risques comme le diabète, l’hypertension artérielle, la myopie…, doivent être surveillés. Aussi, les personnes traitées pour un glaucome ne doivent en aucun cas interrompre leur traitement au risque de faire remonter la pression intraoculaire et de provoquer de graves lésions du nerf optique.
Prévention Famille
Protection des Enfants - Ados
Quelles sont les règles d’or pour éviter les maladies contagieuses à l'école ? Des gestes de prévention élémentaires existent pour prévenir les maladies transmissibles et lutter contre leur prolifération au sein, notamment, d’une population jeune et en collectivité. NOTRE RÉDACTEUR A. DAVID, Auteur du Guide d’Urgence "Prévention, Sécurité, Santé à l’Ecole de A à Z !"
De quoi s’agit-il ?
Toute maladie qui présente un risque de transmission par contact direct ou indirect entre individus (ou par voie environnementale) est considérée comme une maladie contagieuse. En collectivité, ce type d’infections peut prendre des proportions importantes si la personne contaminée ne fait pas l’objet d’une procédure d’éviction temporaire, selon la gravité du mal et la période d’incubation, et si des mesures de prophylaxie ne sont pas appliquées rapidement par l’établissement (risque de développement d’une épidémie). Dans de nombreux cas recensés, on s’aperçoit que le respect de la vaccination, quand elle existe, associé à des règles préventives élémentaires et à une prise en charge immédiate des malades sont les initiatives les plus efficaces pour réduire les risques de transmission.
Comment les reconnaître ?
Certaines maladies transmissibles (à méningocoque par exemple) peuvent avoir de lourdes conséquences sur la santé et mettre en péril la vie des patients, notamment les plus jeunes. Le Ministère de la Santé a établi, à cet effet, une liste des infections transmissibles qui nécessitent que des mesures préventives de vaccination, d’isolement (pour certains cas) et d’hygiène soient adoptées pour lutter contre les agents infectieux. On retrouve dans cette liste : Angine : inflammation diffuse de la muqueuse de l’arrière-gorge avec apparition de ganglions. Bronchite : inflammation de la muqueuse des bronches accompagnée de toux. Conjonctivite : inflammation de la membrane transparente qui tapisse la face interne des paupières et la surface du globe oculaire entraînant rougeurs de l’œil et picotements. Coqueluche : maladie infectieuse aiguë avec quintes de toux durables associées à des vomissements chez l’enfant. Diphtérie : infection entraînant une atteinte de la gorge avec formation de membranes pouvant conduire à l’asphyxie. Gale : infection de la peau due à un parasite de la famille des acariens avec démangeaisons surtout la nuit. Gastro-entérite : inflammation de l’estomac et de l’intestin avec diarrhée aiguë. Giardiase : infection digestive résultant de la présence dans l’intestin d’un parasite, accompagnée de diarrhées fréquentes. Grippe : maladie infectieuse aiguë se caractérisant par de la fièvre avec courbatures, fatigue générale, maux de tête et rhino-pharyngite. Hépatite A : infection du foie transmise par l’alimentation ou par l’eau usée provoquant jaunisse et fatigue importante. Hépatite B : infection du foie transmise par voie sexuelle, par le sang et plus rarement par la salive,
accompagnée de jaunisse, fatigue persistante, douleurs articulaires… Hépatite C : infection du foie transmise par voie sanguine, avec jaunisse et fatigue intense. Herpès : infection de la peau due à un champignon. Impétigo : infection dermatologique qui développe une plaque de peau rouge avec des vésicules remplies de pus, laissant place à une croûte jaunâtre. Infections invasives à méningocoque : méningite avec fièvre, céphalées, vomissements et raideur de la nuque, et méningococcémie avec éruption purpurique, hypotension, insuffisance multisystémique. Infection par le virus de l’immunodéficience humaine – SIDA : maladie infectieuse transmise par voie sexuelle ou sanguine, qui entraîne une diminution importante des défenses naturelles de l’organisme. 5ème maladie : infection virale aiguë avec éruptions de plaques au niveau des joues et des racines des membres. Mononucléose infectieuse : infection transmise par la salive avec fièvre, maux de tête, grande fatigue, gros ganglion sous les bras et au niveau de l’aine… Oreillons : maladie infectieuse s’attaquant à la glande salivaire située sous l’oreille et entraînant fièvre modérée, douleurs au niveau des oreilles et maux de tête. Pédiculose du cuir chevelu : lésions cutanées dues aux poux, avec démangeaisons. Rhinopharyngite : inflammation du nez et de la gorge avec fièvre et écoulement nasal. Roséole : maladie infantile avec fièvre élevée puis éruptions rosâtres sur le torse, les bras et le cou. Rougeole : maladie infantile avec éruptions généralisées sur tout le corps, fièvre, écoulement nasal, toux sèche… Rubéole : maladie infantile avec éruptions roses à petit grain sur le visage puis sur tout le corps, ganglions derrière les oreilles. Scarlatine : maladie infantile avec fièvre élevée, angine rouge, éruption de petites plaques rouges sur le thorax, langue framboisée… Teigne du cuir chevelu : infection due à un champignon parasite provoquant des plaques sans cheveux. Tuberculose : maladie du poumon avec fatigue, amaigrissement, ganglions au niveau du cou… Typhoïde : maladie infectieuse transmise par les mains sales et l’eau souillée par les selles, avec fièvre évolutive et durable, maux de tête, troubles digestifs, anorexie, prostration... Varicelle : maladie infectieuse avec éruptions de plaques rouges se transformant en vésicules puis en croûtes, démangeaisons. Verrues vulgaires : tumeurs bénignes de la peau apparaissant sous forme de petites excroissances souvent au niveau des mains, des pieds ou du visage.
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Ce qu’il faut faire et ne pas faire !
La prévention contre les maladies contagieuses (à l’école) doit faire l'objet d'une démarche collective à laquelle chaque individu doit participer. Parmi les règles d’hygiène et de prévention indispensables : – signaler ou faire signaler toute maladie contagieuse qui a été diagnostiquée au professeur, à l’infirmière ou au médecin scolaire ; – respecter à la lettre le calendrier de vaccination pour chaque membre de la famille, jeune ou adulte ; – respecter des règles d’hygiène élémentaires afin d’éviter la propagation d’agents infectieux. A savoir : se laver régulièrement les mains avec du savon en sortant des toilettes, avant de manger, après avoir touché ou ramassé un objet par terre, après avoir caressé un animal, etc ; – porter des vêtements et des chaussures propres ; – éviter les doigts dans la bouche (notamment pour se ronger les ongles) ou dans le nez ; – mettre les mains devant la bouche quand on tousse et qu’on éternue pour éviter de propager des germes pathogènes; se les laver immédiatement après ; – se moucher lorsque le nez coule et ne pas laisser traîner son mouchoir ; – ne pas marcher pieds nus (notamment au gymnase ou pendant la récréation) ; – en cas de démangeaisons à la tête, consulter immédiatement un médecin. Il se peut que des poux aient fait leur apparition ; – ne pas hésiter à signaler au personnel scolaire d’encadrement et d’intendance : le manque d’hygiène des sanitaires et des sols ; l’absence de papier toilette ; la défectuosité de la chasse d’eau ; toute altération du goût ou de la couleur de l’eau et du goût de la nourriture à la cantine, l’amoncellement de poubelles depuis plusieurs jours ; la présence d’eaux stagnantes (favorisant l’apport de moustiques vecteurs de maladies telles que dengue, Chikungunya…) suite à de fortes pluies ; la découverte de seringues usagées, etc ; – se rendre immédiatement à l’infirmerie en cas d’apparition soudaine de symptômes tels que la fièvre, les vomissements ou la diarrhée.
Protection des Enfants - Ados
Dépistez l’obésité infantile le plus tôt possible !
L’obésité et le surpoids concernent respectivement 3,5 % et 4,5 % des enfants, le double par rapport à une dizaine d’année, même si ce chiffre semble se stabiliser. SOURCE INSTITUT NATIONAL DE PRÉVENTION ET D’ÉDUCATION POUR LA SANTÉ (INPES) – www.inpes.sante.fr
De quoi s’agit-il ?
La prévalence de l’obésité et du surpoids chez les enfants et les adolescents a fortement augmenté entre les années 1980 et 2000 en France comme dans la majorité des pays industrialisés (Afssa, 2008). Ainsi, en 2006, 18 % des enfants âgés de 3 à 17 ans (16 % des garçons et 19 % des filles) sont en surpoids ou obèses, dont 3 % des garçons et 4 % des filles classés comme obèses (InVS, 2006). Cependant, une stabilisation de cette prévalence a été récemment observée chez les enfants de 5-6 ans entre 2000 et 2005 (Drees, 2010). Les données traduisent aussi de fortes inégalités sociales et une plus forte prévalence de l’obésité dans les familles modestes. L’obésité est multifactorielle : son développement repose sur des facteurs biologiques, comportementaux et environnementaux (offres alimentaire et en activité physique, marketing alimentaire, etc.). On considère aujourd’hui que c’est plus l’interaction entre ces facteurs et non un seul d’entre eux, qui va entraîner l’apparition de l’obésité.
Une prévention permanente
Les recommandations de bonnes pratiques de la Haute Autorité de santé réactualisées en 2011 rappellent ainsi aux professionnels l'importance d'un suivi de l'IMC et de la courbe de poids chez l'enfant et l'adolescent. La HAS souligne qu’il n'y a aucun argument pour inciter un patient en simple surpoids stable et sans comorbidité associée à perdre du poids, mais qu’il est important de prévenir une prise de poids supplémentaire. En revanche, en cas de comorbidité associée, l'objectif est de perdre du poids et/ou de réduire le tour de taille. Mais, comme pour les patients présentant une obésité, l'objectif d’amaigrissement doit rester raisonnable et être progressif. La HAS insiste aussi sur la lutte contre la sédentarité d’où une analyse des activités quotidiennes et des capacités physiques (évaluation du risque cardiovasculaire global) des patients en surpoids ou obèse afin de les encourager à bouger, même sans objectif d’amaigrissement. Elle recommande aussi une prise en charge incluant une démarche d’éducation thérapeutique du patient et un suivi régulier et prolongé. L’objectif est là encore le plus souvent, une stabilisation du poids. En conformité et complémentarité avec ces recommandations de la HAS, l’Inpes a publié un nouveau numéro de sa collection "Repères pour votre pratique" destinée aux médecins généralistes : Surpoids de l’enfant : le dépister et en parler précocement. Ce document propose des pistes pour repérer le surpoids et l’annoncer, en évitant tout discours culpabilisant ou stigmatisant. Il souligne la
nécessité de calculer plusieurs fois par an l’IMC des jeunes et de suivre leur courbe de corpulence. En cas de surpoids ou d’obésité avérés, il rappelle l’importance du dialogue avec l’enfant et sa famille pour un accompagnement médical efficace, basé sur la confiance. Il s’agit notamment, pour le praticien, de prendre en compte les facteurs environnementaux, sociaux, économiques et culturels (rythme de sommeil, temps passé devant la télévision, habitudes alimentaires, etc.). Le document rappelle que la prise en charge d’un enfant en surpoids s’inscrit dans la durée. Elle implique, pour toute la famille, des changements durables des habitudes de vie. Enfin, elle nécessite parfois l’intervention d’autres professionnels (diététiciens, psychologues, éducateurs en activité physique adaptée, etc.), sous la coordination du médecin traitant. Cette publication va de pair avec la réactualisation du kit "Utiliser le disque d'indice de masse corporelle en pratique clinique". Ce dernier comprend la brochure Évaluer et suivre la corpulence des enfants, le dépliant Le disque de calcul de l'indice de masse corporelle chez l'adulte, les courbes de corpulence des jeunes de 0 à 18 ans, ainsi que deux disques de mesure de l’IMC, l’un pour les adultes, l’autre pour les enfants. L’Inpes a aussi publié un dépliant qui synthétise les recommandations du Plan national nutrition-santé pour les enfants et les adolescents. Il pourra servir de support de discussion avec les jeunes et leurs familles, pour les aider à tendre au quotidien vers les repères d’activité physique et d’alimentation préconisés par (PNNS). Son contenu, qui traite d’'alimentation et d'activité physique pour cette tranche d’âge et rappelle comment organiser les repas dans la journée, est extrait du site de référence www. mangerbouger.fr et du Guide nutrition des enfants et des ados pour tous les parents. Un plan de diffusion associant ces trois publications a été en 2012. Par ailleurs, une version de ce même Guide nutrition des enfants et des ados à destination des professionnels de santé leur rappelle le fondement scientifique des objectifs du PNNS et leur application à la nutrition pédiatrique. Le rôle de l’alimentation précoce est aussi déterminant et des études (Inserm, épidémiologie nutritionnelle) semblent montrer que la stabilisation de l’obésité de l’enfant en France (de 18,1 % en 2000 à 15,8 % en 2011) pourrait aussi être due à l’augmentation de l’allaitement maternel, une pratique encouragée par l’Inpes.
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Prévention Famille
Protection des Enfants - Ados
Que faire pour protéger vos enfants contre les dangers d’internet ? Formidable outil de recherche, de communication et d’échanges, Internet peut également constituer un dangereux guêpier dont les prédateurs sexuels savent user et abuser. NOTRE RÉDACTEUR A. DAVID, Auteur du Guide d’Urgence "Prévention, Sécurité, Santé à l’Ecole de A à Z !"
Quels types de risques ? Les prédateurs sexuels et autres pervers manipulateurs qui chassent sur internet essaient fréquemment d’envoyer des messages insidieux en espérant que quelqu'un morde à l’hameçon. Ces messages peuvent être des invitations lors de discussions de groupe, des propositions de cadeaux ou des demandes de rendezvous, entre autres. Passé le stade du racolage, les agresseurs qui n’obtiennent pas ce qu’ils recherchent peuvent devenir plus virulents et harceler leurs proies. On parle alors de harcèlement cybernétique ; la victime est inondée de messages et soumise à de multiples contraintes et menaces. Si un enfant n’a pas encore la faculté de discerner le bon du mauvais et de rejeter fermement ce genre d’approche, il risque alors de tomber sous l’emprise d’un "harceleur virtuel" et de céder à ses exigences criminelles par peur de représailles. Précisons qu’il peut arriver qu’un harceleur cybernétique fasse partie de l’entourage familial ou scolaire de la personne. Il en profite alors pour épier quotidiennement sa victime afin de donner du crédit à ses arguments et d’augmenter la pression sur elle. Il est impératif de dénoncer immédiatement pareille situation à la police avant qu’il ne soit trop tard. Aussi, les parents doivent-ils garder un œil attentif sur l’usage que les enfants font du web.
Les conséquences sur les victimes
Il n’est pas rare de voir des jeunes adolescents en mal de rencontre et de sensations nouvelles sombrer dans les pièges tendus sur la toile. Un rendez-vous accordé à un individu rencontré sur internet peut s’avérer particulièrement dramatique sur les plans physique et mental : séquestration ; agression sexuelle ; viol ; violences… mais également dépression, angoisse chronique, phobies, culpabilité, etc. Le harcèlement cybernétique, quant à lui, provoque chez la victime un enfermement psychique qui peut s’accompagner de : repli sur soi, phobies, sentiment de persécution,
troubles de l’humeur, stress, dépression, comportement suicidaire… Sans parler des répercussions bien néfastes sur les résultats scolaires.
Les règles d’or de la prévention à maîtriser et à enseigner Dénoncer immédiatement toute forme de dialogue non consenti avec une personne connue ou non (harcèlement cybernétique, vexations, brimades, avances, menaces…). Imprimer et conserver sur un CD les attaques dont on fait l’objet et déposer plainte sans tarder (Ndlr: les propositions sexuelles de majeurs aux mineurs de 15 ans, ou personne se présentant comme telle, via Internet sont punies de 2 ans de prison et 30 000 € d’amende; peine portée à 5 ans et 75000 euros si cette proposition est suivie d’une rencontre). Changer, si nécessaire, d’adresse email, de numéro de téléphone, de mot passe, de fournisseur de services internet et se désinscrire des groupes de discussions et des sites abritant l’agresseur. Garder systématiquement l’anonymat et rester le plus discret possible lors d’échanges de propos sur un site de discussions. Ne révéler et ne publier aucune information personnelle, que ce soit à travers son blog ou son propre site (photos de famille, noms, coordonnées…) et ne répondre d’aucune manière aux attaques éventuelles. Si un inconnu tente de vous contacter, ne répondez pas et bloquez son pseudo afin d’éviter toute récidive! Ne jamais répondre à une demande de remplir et d’expédier un formulaire révélant des indications personnelles et secrètes (numéro de carte de crédit, code secret, mot de passe…). Cette méthode délictuelle appelée "Phishing" est employée par des pirates du net qui expédient massivement des messages en usurpant l'identité d'une banque ou d'un commerce en ligne, et redirigent les internautes vers un faux site web. Penser toujours à se déconnecter après une session
de discussion. L’utilisateur suivant peut, en effet, récupérer vos adresses et importuner vos amis en empruntant votre identité. Ne pas diffuser ni faire circuler aucune image privée, intime ou dégradante (pédophile ou pornographique) sur le net. En cas de découverte, de graves sanctions pénales vous attendent. Ne jamais organiser ni accepter un rendez-vous avec un inconnu. Celui qui se cache derrière un pseudo n’a pas forcément l’âge qu’il avance et les informations qu’il diffuse peuvent être totalement fausses ! Au cas où on tient tout de même à le faire, en parler avec une personne de confiance et s’y rendre accompagné. Se méfier de toute zone déserte, isolée et/ou non éclairée. Ne jamais suivre un inconnu et ne pas lui révéler un quelconque projet de fugue ou d’éloignement du domicile parental (si c’est le cas). Les risques d’agression, de séquestration et de viol ne sont pas négligeables. Installer l’ordinateur familial dans une pièce de la maison où il y a du passage et superviser les sollicitations émanant des groupes de discussion et l’utilisation de la webcam. Doter l’ordinateur d’un anti-spam et du contrôle parental afin de bloquer les sites sensibles. Dialoguer systématiquement avec les enfants sans tabou et sans réserve afin de connaître leurs centres d’intérêt sur Internet.
Infections Sexuellement Transmissibles (IST) Ce que les jeunes doivent savoir sur les IST Herpès génital, Condylomes, Syphilis, Hépatite B, SIDA… Ces maladies et infections sexuellement transmissibles (IST), dues à des microbes, bactéries, virus ou champignons, ont toutes un point commun : elles peuvent s’attraper au cours d’un rapport sexuel non protégé. La plus connue d’entre-elles est le SIDA qui provoque chaque année un nombre considérable de victimes. La prévention passe indiscutablement par le port du préservatif, mais également par la connaissance de son corps et des risques liés à la multiplication des partenaires et à certaines pratiques sexuelles. Ce savoir s’acquiert lors des cours d’éducation à la santé et par un dialogue sans crainte, ouvert et sans tabous avec les parents et un professionnel de santé (médecin, gynécologue, infirmière…). Suite à un rapport sexuel non protégé, on peut en informer immédiatement le médecin ou l’infirmière scolaire qui sont habilités à fournir une contraception d’urgence (pilule du lendemain) destinée à éviter une grossesse non désirée. Sous couvert du secret médical, un dépistage (anonyme) du SIDA peut être prescrit. Rappelons qu’une prise en charge précoce des IST permet de mieux lutter contre les multiples atteintes de l’organisme et d’éviter de sérieuses complications. De plus, une consultation gynécologique est conseillée pour le démarrage d’une contraception et le dosage d’une pilule, voire pour se faire vacciner contre le cancer du col de l’utérus, vaccin recommandé pour les jeunes filles et les jeunes femmes (jusqu’à 23 ans) avant leur entrée dans la sexualité ou au plus tard une année après le démarrage de celle-ci. A. DAVID
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Société
L’abus d’alcool continue de décimer de nombreuses familles à la Réunion !
Violences conjugales, accidents de la route, cirrhoses du foie, cancers… L’alcool fait des ravages dans la société réunionnaise.
NOTRE RÉDACTEUR A. DAVID, Auteur du Guide d’Urgence "Prévention, Sécurité, Santé à l’Ecole de A à Z !", en collaboration avec l’Observatoire Régional de la Santé de la Réunion (ORS)
De quoi s’agit-il ?
L’alcool est obtenu par la distillation de liquides sucrés fermentés. Il entre dans la composition du vin, de la bière, du cidre, du rhum, etc. Quelles que soient la dose et la fréquence de consommation, il produit des effets psychoactifs quasi immédiats sur le métabolisme de chaque individu : perte de contrôle de soi (sentiment de soulagement et d’évasion) ; euphorie et surestimation de ses capacités ; troubles de l’équilibre, de la concentration et de l’humeur, agressivité, fatigue générale, tremblements, somnolence, insensibilité à la douleur, etc. Et pour cause, l’alcool ne se digère pas mais passe directement dans les vaisseaux sanguins et circule rapidement dans tout l’organisme.
Parmi les risques associés à une consommation abusive de l’alcool : – accidents de la route ; violences conjugales ; accidents domestiques ; maltraitances dans le cercle scolaire, professionnel ou familial ; agressions et déviances sexuelles (viol, inceste) ; tentatives de suicide ; homicides ; violences sur la voie publique, etc.
Les conséquences sur les individus
Compte tenu des sensations euphorisantes, désinhibantes et relaxantes qu’il procure, l’alcool peut très vite provoquer un phénomène d’addiction chez les buveurs occasionnels et les amateurs d’apéritifs entre amis. Ses conséquences sur la santé sont loin d’être anodines : – intoxication alcoolique ; – coma éthylique (accélération du rythme cardiaque, respiration rapide, baisse de la tension, état d’inconscience) ; – multiples cancers (bouche, œsophage, gorge, larynx, pharynx, foie – ce dernier fait 95% du travail dans le processus d’élimination de l’alcool) ; – cirrhose du foie (pancréatite) ; – Syndrome d’Alcoolisation Fœtale (SAF) ; – maladies du système nerveux (atteintes de la mémoire, troubles du jugement, délire aigu du fait de lésions toxiques du cerveau) ; – maladies cardio-vasculaires (dont l’hypertension artérielle) ; – troubles psychiques (anxiété, irritabilité, dépression, insomnie, anorexie).
Les dernières statistiques à la Réunion
En 2010, la consommation d’alcool à La Réunion pouvait être estimée à 10,4 litres d’alcool pur par habitant de 15 ans ou plus. Ce volume annuel est l’équivalent de 2 à 3 verres d’alcool standard par jour et par habitant de 15 ans ou plus (derniers chiffres ORS). Environ 250 décès directement causés par l’alcool en moyenne chaque année à la Réunion (40000 morts par an en France).
Sur la période 2007-2009, le taux standardisé de mortalité directement liée à l’alcool était de 46 décès pour 100 000 habitants dans notre région, soit plus de 1,5 fois supérieur au taux métropolitain. La surmortalité liée à l’alcool s’observe de manière plus marquée pour les psychoses alcooliques et alcoolismes : le taux régional est près de 3 fois plus élevé dans notre île. Sur la période 2007-2009, 252 Réunionnais sont morts d’une des trois pathologies directement associées à l’alcool : psychose alcoolique et alcoolisme, cirrhose du foie, cancer des voies aéro-digestives supérieures (VADS). Les décès directement causés par l’alcool représentent 6% de l’ensemble des décès sur l’île. Les hommes meurent 3 fois plus que les femmes d’une pathologie directement liée à l’alcool : 195 décès versus 57 décès chez les femmes. Les décès directement liés à l’alcool surviennent principalement chez les personnes de moins de 65 ans. La part des décès directement imputables à l’alcool représente 15% de l’ensemble des décès prématurés (avant 65 ans). 14 malformations en lien à l’alcoolisation maternelle ont été recensées en 2009 (sur les 14 349 naissances de l’année). L’alcool est présent dans un tiers des violences subies par les jeunes femmes de 21 à 24 ans. 20 personnes tuées sur les routes dans des accidents avec alcoolémie positive en 2010 (97 blessés dont 50 hospitalisés). L’alcool est présent dans 48% des accidents routiers mortels. La Réunion se place au 4ème rang des régions françaises où la part des accidents corporels avec alcool est la plus élevée. Près de 3 800 recours aux urgences pour intoxications aigües d’alcool en 2010 (85% sont des hommes). Près de 600 passages pour des jeunes de moins de 25 ans (16%).
Comment lutter contre ce fléau ?
La prévention des risques liés à l’alcoolo-dépendance doit démarrer très tôt dans le cercle familial par une véritable sensibilisation des jeunes. Il est également indiqué d’élaborer une démarche de prévention des addictions en milieu de travail (voir aussi page 36). Parmi les règles essentielles à maîtriser : Il est interdit d’introduire des boissons alcoolisées sur le lieu de travail ou dans un établissement scolaire, notamment. Ne pas boire de l’alcool pendant l’enfance, la préadolescence, en cas de grossesse… Eviter de se joindre à une bande de buveurs occasionnels au risque de développer une addiction. Non seulement les beuveries peuvent devenir chroniques et récréatives mais, en plus, on prépare le terrain aux maladies associées à l’alcool. De même, l’état de vulnérabilité provoqué par une consommation abusive peut mettre la vie de la personne en danger (accidents, agressions, viol). Toute absorption d’alcool est formellement
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interdite avant ou pendant la conduite ! L’ébriété précède souvent de graves accidents de la circulation (piétons renversés, collisions, sorties de route…). Les vitesses de réaction et d’anticipation sont réduites, l’acuité et le champ visuel diminuent, la sensibilité à l’éblouissement est plus grande, l’appréciation des distances est altérée, la résistance à la fatigue est plus faible et la vigilance est déficiente. De surcroît, il faut compter plusieurs heures avant que l’organisme n’élimine complètement l’alcool. Ne jamais associer alcool et stupéfiants et/ou médicaments (risques accrus). Parler de son penchant pour l’alcool à un médecin ou à son entourage proche. En situation de détresse psychologique, contrairement aux idées reçues, on ne noie pas son chagrin dans l’alcool mais on se noie tout court et on s’oriente vers une situation d’échec social (décrochage scolaire, désinsertion professionnelle...). Demander à se faire raccompagner systématiquement si on a bu. La conduite en état d’ivresse recèle de graves dangers et est sévèrement réprimée par la loi. Rappelons qu’il est interdit de conduire avec un taux d'alcool égal ou supérieur à 0,5 gramme par litre de sang.
Prévention Famille
Société
Accidents Domestiques
Avez-vous pensé à sécuriser votre maison ? Brûlures, chutes de hauteur, étouffements, etc. La liste des accidents domestiques qui surviennent chaque jour à la Réunion est bien trop longue pour être énumérée. À l’échelon national, ces accidents coûtent, chaque année, la vie à 20 000 personnes (1ère cause de mortalité accidentelle, 400 000 consultations médicales par an). Des gestes élémentaires permettent d’en éviter la très grande majorité. NOTRE RÉDACTEUR A. DAVID – Journaliste Prévention Santé
Ce qu’il faut faire…et ne pas faire ! La maison • Evitez l’éclairage à la bougie sauf en cas d’urgence (cyclone, coupure de courant…). • Assurez-vous qu’aucune bougie n’est allumée dans la maison avant de vous endormir. • Ne fumez pas dans la maison (surtout pas dans la chambre avant de se mettre au lit !). • Veillez à ce que votre cigarette soit complètement éteinte avant de la mettre à la poubelle ou d’y vider le cendrier. • Equipez les balcons (en étages) de grillages et n’y mettez pas de chaises ou de transats.
La Chambre • Evitez les lits superposés (à l’origine de nombreuses chutes). • Vérifiez l’état des jouets (risques d’étouffement avec des petites pièces). • Mettez des cache-prises partout dans la maison. • Equipez les fenêtres de systèmes de sécurité et n’aérez qu’en l’absence d’enfants. • N’obstruez pas les bouches d’aération et maintenez-les propres !
La Salle de Bains • Faîtes régler la température du chauffe-eau à 50°C maximum et installez des mitigeurs. • Vérifiez toujours l’eau du bain et ne laissez pas un jeune enfant seul dans une baignoire. • Ne mettez pas et n’utilisez pas d’appareils électriques à proximité de l’eau que l’on soit ou non dans le bain et surtout pas si on a les pieds et les mains mouillés. • Optez pour des tapis de douche antidérapants et des descentes de bain. • Prenez garde aux sols glissants. • Les médicaments doivent être rangés dans une armoire en hauteur fermée à clef. • Ne laissez pas traîner des objets tranchants, produits de toilette et de beauté, vernis, etc.
La Cuisine • Tournez le manche des casseroles vers l’intérieur et ne laissez pas pendre de câbles. • Les fruits et légumes du jardin doivent être minutieusement lavés avant consommation. • Attention à la friture et aux graves brûlures que peut occasionner le mélange de l’huile brûlante et de l’eau. • Eloignez les enfants du four et installez une grille de protection sur la porte. • Ne laissez pas les tiroirs ouverts ou entrouverts (risques de chocs et de chutes en cas de collision). • Mettez les sacs plastiques hors de portée des enfants (ils peuvent s’étouffer avec !).
• Débranchez et rangez les robots ménagers (à ne pas utiliser près des points d’eau). • Pensez à éteindre les plaques électriques après usage et ne les nettoyez pas tant qu’elles sont encore chaudes ! • Fermez le robinet d’arrivée de gaz après usage et vérifiez l’état du conduit et les gaines d’aération. • Rangez les produits ménagers et décapants en hauteur. • Ne laissez jamais traîner briquets, allumettes, couteaux et objets tranchants, marchepieds et escabeaux ! • Conservez les emballages d’origine de tous les produits et ne les transvasez jamais dans des bouteilles (de jus, d’eau, de boissons gazeuses...) vides. • Ne laissez pas traîner les cacahuètes, pistaches, etc., et nettoyer les sols après consommation (risque d’étouffement chez l’enfant).
Le Séjour • Posez une grille de protection devant la cheminée (à ramoner au moins une fois par an). • Gardez hors d’atteinte des enfants les tubes et pâtes à feu, allumettes… • Protégez les angles des tables basses et ne mettez jamais de meubles ou de tabourets près des fenêtres. • Positionnez les plantes en hauteur ou installez une grille de protection (certaines d’entre-elles sont très toxiques !). • Posez une barrière de protection au pied des escaliers (à ne pas cirer s’ils sont en bois, risque de chute important). • Camouflez les rallonges, câbles électriques et évitez les lampes halogènes (risque de chute sur les enfants et de brûlures).
Le Cellier • Débranchez le fer à repasser (après usage ou pour le remplir d’eau) et ne laissez pas pendre le fil ! • Ne posez rien sur la table de repassage qui puisse entraîner une blessure en tombant et pliez-la de préférence. • Mettez des verrous sur les portes et armoires contenant des produits toxiques. • Rangez les bouteilles d’alcool en hauteur et vérifiez la solidité des étagères. • Les outils de bricolage doivent toujours être dans leur boîte et entreposés en hauteur. • Surélevez les poudres de lessives et de vaisselles, les produits caustiques, les détartrants, etc. • Si vous disposez d’une arme à feu (permis obligatoire), déchargez-la et cachez-la. Rangez les munitions dans un endroit différent.
Le jardin
• Mettez les outils de jardinage à l’écart des enfants (attention aux cisailles !) et portez des gants et des protections quand vous bricolez. • Utilisez une échelle adaptée pour vos travaux et
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rangez-la après usage. • N’autorisez jamais un enfant à toucher la tondeuse ou tout autre outil coupant. • N’effectuez pas de manipulations sur une tondeuse en marche et sans avoir enlevé le cache bougie. Ne retirez pas les caches de protection ! • Ne jetez pas les mégots de cigarettes encore fumants et ne laissez pas traîner les braises incandescentes de barbecue (qu’on n’allume jamais avec de l’essence ou de l’alcool !). • Ne grimpez pas aux arbres pour les élaguer. Laissez faire des professionnels. • Ne tentez pas de vous débarrasser seul d’un nid d’abeille. • Equipez les enfants de casques pour le vélo, le roller…, et méfiez-vous des acrobaties sur les balançoires ou les toboggans. • Tenez en laisse les animaux dangereux et/ou menaçants.
Le garage
• Ne laissez pas la porte entrouverte. Un coup de vent suffirait à la refermer sur une personne ! • Rangez les produits toxiques et inflammables, peintures, outils coupants, mort-aux-rats, etc. • Ne laissez jamais la voiture en marche à l’intérieur de manière prolongée.
La piscine
• Installez une barrière de protection autour de la piscine, un système d’alarme, une couverture de sécurité ou un abri (véranda) (loi du 03.01.2003). • Gardez une bouée et une perche à proximité. • Evitez l’exposition au soleil aux heures les plus dangereuses (entre 12h et 16h). • Veillez à enduire de protection solaire enfants et adultes et à les couvrir de chapeau ou de casquette. • Equipez de brassards et de maillot de bain à flotteur les plus jeunes. • Rentrez progressivement dans l’eau, surtout en cas de fortes chaleurs (risque d’hydrocution).
Prévention § Santé Animale
Les premiers soins pour chats et chiens Nos plus fidèles compagnons vivent eux aussi parfois des souffrances qu’il faut savoir prendre en charge rapidement. NOTRE RÉDACTEUR A. DAVID, en collaboration avec nos vétérinaires consultants
Ce qu’il faut faire…et ne pas faire ! Blessure
L’animal saigne abondamment. Commencez par localiser le point hémorragique. S’il s’agit d’une blessure à la patte avant, appuyez à l’intérieur de cette patte, vers le haut, au-dessus de la plaie. Si la blessure concerne une patte arrière, agissez de la même manière en appuyant fortement à l’intérieur de la cuisse. Une plaie à la queue peut aussi entraîner un saignement abondant. Pour arrêter le flux de sang, comprimez le dessous de l’appendice caudal. Ne faites jamais de garrot !
Déshydratation
L’animal est resté longtemps sans boire. Pour savoir s’il est déshydraté, soulevez doucement la peau de son dos. Si elle se remet rapidement en place, c’est le signe que tout va bien. Si, au contraire, elle reste soulevée et a perdu de son élasticité, on peut parler de déshydratation sévère. S’il s’agit d’un coup de chaleur, aspergez d’eau froide l’animal et lui appliquer de la glace. Faites immédiatement appel à un vétérinaire.
Choc – Chute
Pour savoir si votre chat ou votre chien souffre d’une hémorragie interne suite à un choc ou à une chute brutale, appuyez un doigt sur ses gencives. Si elles ne redeviennent pas roses après être restées blanches un instant, une hémorragie s’est peut-être déclarée. Les gencives, habituellement rose vif sont dans ce cas anormalement pâles. C’est également le cas pour un état de choc grave. Si vous observez la présence de sang dans les vomissures, dans
les urines, ou dans les selles, voyez d’urgence un vétérinaire.
Difficultés à uriner
Si l’animal éprouve du mal à se soulager ou semble faire de vains efforts, il souffre peut-être de calculs, de cystite, ou de tumeur obstruant les voies urinaires. S’il reste toute une journée sans uriner, il risque une grave crise d’urée. Il faut immédiatement consulter un vétérinaire.
Problèmes respiratoires
La respiration de l’animal est courte et rauque. Sans intervention rapide, la situation peut se révéler dramatique. Mouillez-le aussitôt (surtout la tête), plongez-le avec précaution dans un bain de glace, ou enveloppez-le dans des serviettes humides et froides pour faire baisser sa température. Donnez-lui à boire et conduisez-le chez le vétérinaire. Attention, le coup de chaleur est fréquent l’été dans une voiture à l’arrêt, même si les fenêtres sont entrouvertes.
Piqûres d'abeilles
Localisez le dard et expulsez-le en pressant la base de la tuméfaction avec des petites pinces ou deux allumettes. N’essayez pas d’expulser le dard avec les doigts. Pour une piqûre de guêpe, appliquez du vinaigre ou utilisez un glaçon pour réduire le gonflement s’il s’agit d’une piqûre dans la bouche. Attention aux réactions allergiques fortes. Dans tous les cas, rendez-vous aux urgences vétérinaires si vous ne maitrisez pas la situation et en cas d’aggravation de l’état général de l’animal.
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Prévention § Sécurité Routière
Le QUIZZ
Chauffeur ou Chauffard ?
Faites le test !
Abus d’autorité, agressivité, incivilités, misogynie… Au volant, vous êtes parfois à l’opposé de ce que vous incarnez à la maison ou au bureau. La route serait-elle votre exutoire favori ? NOTRE RÉDACTEUR A. DAVID, Journaliste Prévention Santé
Le conducteur idéal ? Dès qu’on enclenche la première et que le véhicule qui nous précède roule au pas, on a coutume de l’affubler des défauts les plus abominables qui soient : " encore un qui a eu son permis dans une pochette surprise ! ", "on ne devrait pas autoriser les vieux à conduire ! ", etc. Et voilà qu’on commence à aboyer à tout va sur le premier quidam qui met du temps à traverser, sur ces "femmes qui ne savent pas conduire", etc. Ceci dit, êtes-vous exemplaire quand vous décidez de faire une queue de poisson au premier venu, quand vous passez au feu orange, quand vous déboulez sur un rond-point sans vous soucier de la priorité… ? Faites donc le test et vous verrez que vous n’êtes peutêtre pas le conducteur idéal… FAUX : VRAI : PARFOIS :
1. Je mets ma ceinture au volant et j’attache les passagers à l’arrière. 2. Je roule avec un casque (motos et cyclos). 3. Quel que soit mon véhicule, je patiente derrière ceux qui ne roulent pas assez vite à mon sens. 4. Je respecte les limitations de vitesse même quand la route est libre. 5. J’utilise mon clignotant pour tourner et pour dépasser. 6. Je surveille mes rétroviseurs en permanence. 7. J’évite les feux de brouillard pour mieux voir la nuit. 8. Je roule gentiment la nuit bien qu’il y ait moins de contrôles. 9. Je ne double pas les autres véhicules par la droite. 10. Je ne colle pas le véhicule qui me précède pour qu’il me cède le passage. 11. Je m’écarte lorsque j’aperçois une moto dans mon rétroviseur. 12. Je ne roule pas sur la bande d’arrêt d’urgence. 13. Je m’arrête au feu orange. 14. Je ne slalome pas entre les voitures. 15. Je laisse traverser un piéton qui n’est pas sur le passage clouté. 16. Je marque un arrêt complet avant de m’engager sur un rond-point. 17. Je m’arrête au stop même le dimanche. 18. Je me rabats dès qu’un véhicule tente de me dépasser. 19. Je lève le pied en cas de mauvais temps. 20. Je ne téléphone pas quand je conduis. 21. Je n’envoie pas de "textos" quand je conduis. 22. Je n’occupe pas les emplacements réservés aux handicapés. 23. Je ne me gare pas sur le trottoir. 24. Je ne mets pas la musique à fond quand je conduis. 25. Je ne prends pas la route quand j'ai bu (même en cas de faible consommation). 26. Je n’accélère jamais dans les virages. 27. J’entretiens régulièrement mon véhicule (vidange, pneus, contrôle technique…). 28. Je m'arrête immédiatement si j’ai sommeil et je fais des pauses régulières en cas de long trajet. 29. Je ne fume pas du cannabis au volant. 30. Je ne bois pas une petite bière (ou une autre boisson alcoolisée) entre deux clients ou pour patienter dans les embouteillages.
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Vos résultats
Additionnez pour chaque colonne vos réponses : Vous avez une majorité de "FAUX" : Inutile de tourner autour du pot. Vous avez, en effet… tout faux ! Vous prenez les devants sur la route, car, manifestement, celle-ci vous appartient. Vous prétendez avoir une conduite un peu vive mais tellement sûre. A quoi ça sert de fabriquer des voitures aussi puissantes, si on n’en profite pas à fond ? Et qu’on n’essaye surtout pas de vous importuner ou de vous faire des appels de phare, à vous ! Hors de question de donner la priorité aux piétons. La voiture qui vous succède les laissera sans doute passer de toute façon ! Les règles de courtoisie les plus élémentaires n’ont pas de place dans votre habitacle. Vous préférez démarrer votre journée par une flopée d’injures sur les autres plutôt que de calmer le jeu dès qu’on ne "conduit pas aussi bien que vous". Vous supportez l’alcool mieux que quiconque et qu’on ne vienne pas vous priver d’un apéritif entre copains ! A ce rythme-là, vous aurez du mal à passer à travers les mailles du filet répressif.
Vous avez une majorité de "PARFOIS" : Vous êtes un adepte de l’alternance. Vous fonctionnez à l’humeur et selon les impératifs du moment. Tantôt les nerfs à fleur de peau, tantôt affable à l’excès. Vous êtes pourtant décidé à ne pas vous laisser marcher dessus et quand vous estimez ne pas avoir le choix, vous vous livrez à quelques incartades dont vous assumez parfaitement les éventuelles conséquences. Vous prônez tout de même la maîtrise de soi et de votre conduite, car pour rien au monde vous ne sauriez vous passer de votre précieux sésame. La raison vous gagne petit à petit…
Vous avez une majorité de "VRAI" : Si on faisait pleuvoir les médailles comme les contraventions, vous seriez sans doute au premier rang des récompenses du jury. Et pour cause, rien ne semble vous perturber sur la route. On a beau klaxonner dans votre dos, vous injurier ou vous faire des appels de phare, rien n’altère votre bonne conscience. Pas question non plus de vous lancer dans des conversations téléphoniques distrayantes au volant ou de mettre un CD de techno à fond. Vous êtes conscient du danger que vous faites courir à votre petite famille et en profitez pour l’imprégner de règles élémentaires de savoir-vivre sur la route. C’est tout à votre honneur. D’autant que vous avez bien compris qu’il ne sert à rien de développer un ulcère pour arriver avant les autres à la fin de la 4-voies, surtout quand ce sont les embouteillages qui vous y attendent…
La Route et les Secours
Comment organiser les secours en cas d’accident de la route ? Face à un accident de la route, tout témoin peut effectuer les "premiers secours sur route" avant que les services organisés prennent le relais pour réaliser un "secours routier". NOTRE Rédacteur DR PATRICK LALLEMAND – Médecin-chef du SDIS 974
Les premiers secours sur route
Ce sont les gestes de premiers secours mis en œuvre par tout témoin d’accident de la circulation. Trois étapes sont à respecter :
Protéger
Le témoin doit impérativement analyser la situation pour ne pas risquer sa propre vie car il se trouve exposé à trois dangers : La circulation : les véhicules qui continuent à utiliser la portion de route concernée par l’accident peuvent créer un sur accident (choc avec la (ou les) victimes, les témoins ou les véhicules immobilisés à proximité). Des consignes de sécurité sont à respecter : – dès que l’accident est visible, tout conducteur doit ralentir et allumer ses feux de détresse ; – il doit garer son véhicule sur la bande d’arrêt d’urgence (BAU), après l’accident (si possible), mettre son chasuble à haute visibilité et faire descendre tous les passagers de son véhicule pour les mettre en sécurité derrière les rambardes ; – s’il est seul, il doit aller signaler l’accident en se mettant en sécurité 150 à 200 mètres en amont (triangle de signalisation, linge blanc, lampe électrique la nuit…) ; dans le cas contraire, cette action doit être assurée par un autre témoin ; – si une victime est présente sur la voie de circulation (éjectée) et que la circulation ne peut être immédiatement interrompue, il faut la tirer sur la BAU (dégagement d’urgence). L’incendie : – si le témoin possède un extincteur, il doit le positionner près du véhicule accidenté et l’utiliser en cas de début d’incendie ; – s’il le peut, il doit couper le contact et interdire de fumer à proximité de la zone d’accident ; – si l’incendie ne peut pas être maîtrisé, les victimes doivent être extraites des véhicules (dégagement d’urgence). Les mouvements du véhicule accidenté : – si possible, il faut serrer le frein à main et engager une vitesse en passant un bras par une vitre latérale sans faire de mouvement brusque et en faisant attention au déclenchement intempestif des airbags.
Alerter
L’alerte doit être précise et rapide afin que les secours routiers adaptés soient immédiatement engagés : – composer un numéro d’urgence : 18, 15, 17, 112 ; – indiquer le lieu de l’accident (fournir tous les repères visibles, le sens de circulation…), sa nature (deux-roues, voiture, camion, piéton…), le nombre et le positionnement des victimes, leur état et les gestes déjà effectués.
Secourir
En fonction de ses compétences, un certain nombre de gestes de premiers secours peuvent être réalisés :
Arrêter un saignement abondant : comprimer la zone qui saigne en essayant de se protéger (linge, sac en plastique, gants… sauf si un corps étranger est visible dans la plaie). Si la victime est allongée sur la chaussée, la mettre en position d’attente adaptée : – immobiliser la victime dans la position dans laquelle elle se trouve en lui interdisant de bouger et lui maintenir systématiquement la tête entre ses deux mains ; – si la victime est inconsciente, vérifier si elle respire et si c’est le cas la mettre sur le côté (position latérale de sécurité) ; – ne jamais retirer le casque d’une victime sauf si elle est inconsciente et ne respire pas. Si la victime est inconsciente et ne respire pas : – débuter une réanimation cardiaque : 30 massages cardiaques en alternance avec 2 boucheà-bouche (voir aussi page 81) ; Si la victime est dans le véhicule accidenté : accéder si possible et avec grande prudence à la personne pour réaliser des gestes de premiers secours : – sur une victime consciente : lui demander de ne pas bouger et maintenir sa tête contre le dossier du siège ; – sur une victime inconsciente qui respire : libérer ses voies aériennes en redressant sa tête puis en la maintenant en position neutre sur le dossier du siège ; – sur une victime inconsciente qui ne respire pas : faire un dégagement d’urgence et entamer la réanimation cardiaque. En cas d’accident avec plusieurs victimes (accident de bus, collisions entre plusieurs véhicules…) : – s’occuper en priorité des personnes valides afin de les regrouper dans une zone en sécurité en attendant les secours.
Que font les secouristes ?
L’organisation du secours routier désigne l’intervention des secours organisés.
Les moyens engagés
Ils varient selon l’importance de l’accident : – Pour le balisage et la sécurité de la circulation : les forces de police et si besoin la direction des routes (ex-DDE). – Pour la protection contre l’incendie, la stabilisation du véhicule, l’accès à la victime et son dégagement, les premiers soins : les sapeurs-pompiers avec leur véhicule de secours routier (VSR), leur(s) véhicule(s) de secours aux victimes (VSAV), leur porteur d’eau. – Pour la médicalisation des victimes (si besoin) : une équipe médicale pré-hospitalière (SMUR ou médecins/ infirmiers sapeurs-pompiers). – Pour le dégagement des véhicules accidentés : les dépanneuses. – En cas d’accident avec de très nombreuses victimes, un plan de secours spécialisé (appelé plan rouge) peut être déclenché et un poste médical avancé peut être installé à proximité du lieu du sinistre.
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La prévention des risques de sur-accident
La circulation : un pré balisage est effectué à environ 350 mètres du dernier véhicule immobilisé grâce des panneaux d’avertissement lumineux (tri flash) par les forces de l’ordre, la direction des routes et à défaut par les sapeurs pompiers. Le VSR se positionne à environ 50 mètres de l’accident, en s’incluant dans une zone protégée par des cônes de Lubeck. Tous les intervenants portent un gilet haute visibilité. L’incendie : le personnel du VSR coupe les fils de la batterie et protège contre l’incendie grâce à un extincteur à proximité et une lance alimentée en eau. Les flaques d’huile et de carburant sont recouvertes d’une poudre absorbante. Les mouvements du véhicule accidenté : le personnel du VSR place des cales sous le châssis et dégonfle les pneus pour stabiliser un véhicule sur ses roues. En cas de besoin, un système d’amarrage (cordes, câbles…) peut être mis en place.
La prise en charge des victimes dans un véhicule Une fois que le véhicule est stabilisé, un secouriste (appelé "écureuil") entre dans le véhicule et participe avec ses collègues, restés à l’extérieur, au bilan de la victime et aux premiers soins (arrêt d’un saignement abondant, libération des voies aériennes, immobilisation de la tête, du rachis, administration de l’oxygène, réconfort de la victime…). Pour faciliter l’accès puis le dégagement de la victime, le personnel du VSR peut débloquer une porte ou découper tout ou partie de véhicule (désincarcération). Pendant ces opérations, le personnel médical peut débuter sa prise en charge.
Prévention § Secourisme
Premiers Secours
Comment réagir en cas d’arrêt cardiaque ? Une procédure appropriée doit être mise en place immédiatement en cas de survenue d’un arrêt cardiaque. Chaque minute perdue réduit les chances de survie de la victime de 10%. NOTRE RÉDACTEUR DR PATRICK LALLEMAND – Médecin-chef du SDIS 974
Qu'est-ce qu'un arrêt cardiaque ?
Tout être humain a dans sa poitrine un cœur qui se contracte régulièrement pour assurer la circulation de son sang dans tout son organisme. La circulation sanguine est indispensable à la vie car elle permet d’apporter à tous nos organes les éléments nécessaires (oxygène, nutriments…) et d’éliminer les déchets (gaz carbonique…). Parfois, le cœur se met à fonctionner anormalement : soit il se contracte de façon complètement anarchique : c’est la fibrillation ventriculaire ; soit il arrête brutalement de se contracter. Dans ces deux cas, on parle d’arrêt cardiaque (aussi appelé "mort subite").
Les causes Les principales causes sont : – une complication d’un accident cardiaque, comme l’infarctus du myocarde, souvent chez un homme de plus de 50 ans (cause la plus fréquente) ; – d’autres anomalies cardiaques ; – les intoxications, les noyades ou les électrisations.
La fréquence L’arrêt cardiaque peut toucher n’importe qui, n’importe où : à la maison, dans la rue ou au travail. Chaque jour, plus d’une dizaine de personnes présente un arrêt cardiaque, 40 à 50 000 par an en France, soit 10 fois plus que les morts par accident de la route.
Les conséquences En l’absence de circulation efficace, les organes souffrent et présentent rapidement des lésions irréversibles. Si aucun geste de secours n’est réalisé, la vie est menacée. Le premier organe à souffrir est le cerveau (dès la 3ème minute, avec des lésions souvent irréversibles dès la 10ème minute) puis le cœur, les reins… Il faut donc agir vite, en réalisant les gestes qui sauvent, pour permettre au cœur de reprendre ses contractions : c’est la réanimation cardiaque.
Comment reconnaître un arrêt cardiaque ? La situation
Une personne s’effondre brutalement devant un témoin. Elle est inerte (inanimée), le plus souvent allongée au sol. 1. S’assurer qu’il n’existe aucun danger environnant : Si tel est le cas, s’en protéger. 2. Apprécier la conscience : Poser une question simple en parlant haut et fort à la personne et lui donner un ordre simple. Si la victime répond ou réagit : elle est consciente et n’a pas besoin de gestes de réanimation. Si la victime ne répond pas, n’émet aucun son et ne réagit pas : elle est inconsciente. 3. Si la victime est inconsciente et que vous êtes seul : crier "A l’aide !" pour avoir l’aide d’une autre personne.
Si nécessaire, mettre la victime sur le dos. 4. Apprécier la respiration d’une victime inconsciente : Desserrer ou dégrafer rapidement tout ce qui gêner la respiration (boucle de ceinture, bouton de pantalon, cravate, col). Basculer la tête de la victime en arrière et élever son menton en plaçant une main sur son front et deux doigts sous son menton (la bascule de la tête ouvre les voies respiratoires. On ne peut pas respirer si les voies aériennes sont fermées). Se pencher sur la victime, l’oreille et la joue au-dessus de sa bouche et de son nez. Rechercher pendant 10 secondes au plus : – avec sa joue : le flux d’air expiré par le nez et la bouche de la victime. – avec son oreille : les bruits normaux ou anormaux de la respiration de la victime (sifflement, ronflement, gargouillements). – avec ses yeux : le soulèvement du ventre ou de la poitrine de la victime. Si aucun souffle, aucun bruit, ni soulèvement du ventre, ni de la poitrine n’existent pendant les 10 secondes de la recherche : la victime ne respire pas.
Que faire face à une victime en arrêt cardiaque ?
1. Appeler (alerter ou faire alerter) les secours publics. 2. Récupérer ou faire récupérer un défibrillateur. 3. Masser. Dès le constat de l’arrêt de la respiration et l’alerte passée. Sur une victime mise sur le dos, sur un plan dur et si possible thorax dénudé. Se placer à genoux auprès d’elle, comprimer fermement et régulièrement, au centre de la poitrine, sur la ligne médiane, les bras tendus, coudes non fléchis :
Une victime inconsciente qui ne respire pas est en arrêt cardiaque. Elle a besoin immédiatement d’une réanimation cardiaque. Chez l’adulte, placer le talon d’une main, l’autre audessus de la première, les doigts sans contact avec le thorax et comprimer de 4 à 5 cm. Chez l’enfant, utiliser une seule main ou deux mains selon l’âge. Chez le nourrisson, utiliser l’index et le majeur d’une main. Relâcher immédiatement la pression pour que la paroi remonte (décompression). Enchaîner 30 compressions à une fréquence rapide (environ de 100 par minute), de façon régulière et sans à-coups. Poursuivre le massage cardiaque jusqu’à : – la relève par un secouriste plus compétent ou les services de secours ; – une réaction de la victime (réapparition de signes de vie). 4. Réaliser une ventilation artificielle : En alternance avec les compressions thoraciques, selon le rythme de 30 compressions suivies de 2 insufflations. Après avoir basculé la tête de la victime en arrière, pincer son nez, ouvrir sa bouche
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et tirer son menton vers le haut. Appliquer sa bouche largement ouverte autour de la bouche de la victime en appuyant fermement. Insuffler progressivement jusqu’à ce que la poitrine de la victime commence à se soulever. Se redresser légèrement pour reprendre son souffle et insuffler une nouvelle fois avant de recommencer 30 compressions thoraciques. Poursuivre le rythme de 30 compressions suivies de 2 insufflations jusqu’à : – la relève par un secouriste plus compétent ou les services de secours ; – une réaction de la victime (réapparition de signes de vie) ; – ou pour suivre les consignes du défibrillateur dès qu’il est installé. 5. Mettre en œuvre le défibrillateur dès que possible. Dans 80% des cas, avant que le cœur ne s’arrête complètement, il passe par la phase de contractions anarchiques (la fibrillation ventriculaire) et seul un choc électrique peut lui permettre de retrouver un rythme normal et efficace. Le défibrillateur est un appareil capable de reconnaître si le cœur est en fibrillation ventriculaire ou non et s’il faut délivrer un choc électrique afin de restaurer une activité cardiaque efficace. Dès que possible, se munir ou demander que l’on vous apporte un défibrillateur (il en existe dans de nombreux lieux publics). Dès son arrivée, ouvrir le défibrillateur et appuyer sur le bouton marche/arrêt s’il y a lieu. Suivre les indications vocales ou visuelles données par l’appareil. Elles permettent de réaliser les différentes opérations plus rapidement et en toute sécurité. Coller les électrodes sur le thorax nu de la victime comme indiqué sur l’emballage, après avoir enlevé une après l’autre les pellicules de protection. Si besoin, couper les vêtements, raser la zone de collage des électrodes, voire essuyer la poitrine si elle est mouillée. Connecter les électrodes à l’appareil. Selon le type d’appareil, l’analyse du rythme cardiaque sera automatique ou se fera avoir pressé le bouton indiqué. Pendant cette phase, il ne faut pas toucher la victime. Si le choc est recommandé : • S’assurer que personne ne touche ou ne risque de toucher la victime et annoncer à autre voix : "Ecartezvous, je vais choquer !". • Appuyer sur le bouton pour délivrer le choc électrique dès que le défibrillateur vous le demande. • Une fois terminé, reprendre le massage cardiaque jusqu’aux nouvelles indications du défibrillateur ou l’arrivée des secours. • Si le choc n’est pas indiqué : reprendre le massage cardiaque après que l’analyse par l’appareil soit terminée, jusqu’à ce que le défibrillateur donne de nouvelles consignes ou jusqu’à l’arrivée des secours. • Ne jamais enlever les électrodes, ni éteindre le défibrillateur une fois mis en place.
Premiers secours La chaîne de survie
L’efficacité des gestes de premiers secours a été démontrée. Lors d’un arrêt cardiaque, seule l’existence d’une "chaîne de survie" permet de faire passer les chances de survie des victimes de 0,4% à 20%. Le 1er maillon = le 1er témoin : – Reconnaissance de l’arrêt cardiaque < 1 minute. – Alerte précoce < 2 minutes. – Réanimation cardiaque < 3 minutes. – Défibrillation précoce < 5 minutes. Le 2ème maillon = Les secouristes (professionnels). Le 3ème maillon = la prise en charge médicale précoce (< 8 minutes). Le 4ème maillon = l’hospitalisation dans un service spécialisé. Comme toute chaîne, le défaut d’un maillon affaiblit son ensemble et diminue les chances de survie de la victime en arrêt cardiaque.
Formation Secourisme Qu’enseigne-t-on lors d’une formation aux gestes qui sauvent ? Apprendre les gestes qui sauvent nécessite une formation. Il en existe plusieurs selon l’importance et la spécificité des compétences à acquérir (seul, en équipe, emploi spécialisé…). La "formation du grand public" s’appelle depuis 2007 "Prévention et secours civiques de niveau 1" (PSC1). Anciennement, elle était dénommée BNS, AFPS… Cette unité d’enseignement a pour objectif de faire acquérir à tout citoyen les compétences nécessaires à l’exécution des gestes élémentaires de secours pour porter assistance à une personne en détresse. La formation est dispensée par des formateurs habilités sur la base d’un référentiel établi par un organisme agréé suivant les recommandations de la Direction Générale de la Sécurité Civile et de la Gestion des crises. Certes, parce que l’exercice de certaines professions exige impérativement aujourd’hui l’obtention de l’attestation de formation (taxiteurs, ambulanciers, entrée à l’IUFM…), un certain nombre de personnes acquièrent le module. Mais le message fort à faire passer, c’est que tout citoyen devrait se former à la réalisation des gestes de premiers secours afin de permettre d’éviter l’aggravation de l’état de la victime dans l’attente de l’arrivée des secours spécialisés. Il suffit d’une fois pour regretter toute sa vie de n’avoir pas pu faire "Le geste qui sauve" ! Et même si vous l’avez passé, il y a longtemps, n’hésitez pas à remettre à jour vos connaissances. La formation dure 7 heures. Elle comporte 11 chapitres et conduit à l’apprentissage de 10 gestes techniques importants. Aussi, à son terme, vous saurez : – Comment devant un sinistre éviter le sur accident et assurer la protection de la victime, des témoins et sa propre sécurité. – Comment passer une alerte, à savoir prévenir un service d’urgence en présence d’une ou plusieurs victimes. – Comment lors d’un sinistre majeur les populations peuvent être alertées et quelle est la conduite à tenir. – Comment agir efficacement en présence d’un arrêt cardiaque. – Que faire en présence d’une victime de brûlures. – Comment arrêter une hémorragie externe. – Comment gérer une personne victime de malaise. – Comment agir sans délai devant une obstruction des voies aériennes par un corps étranger. – Que faire devant une victime ayant perdu connaissance et comment la mettre en position latérale de sécurité. – Comment reconnaître une plaie et la prendre en charge. – Que faire devant une victime de traumatisme. A la Réunion, plusieurs associations disposent de formateurs agréés. Osez aller les rencontrer ! DR PATRICK LALLEMAND – Médecin-chef du SDIS 974
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Prévention Loisirs
Les Dangers de la Baignade
Les précautions indispensables pour se baigner en toute sécurité ! La noyade est un accident fréquent qui constitue un vrai problème de santé publique. Notre département n’échappe pas à la longue série de noyades accidentelles recensées chaque année en France, sans compter les nombreuses attaques de requins qu'on a recensées en 2012. NOTRE RÉDACTEUR DR JAN-DIRK HARMS, Praticien Hospitalier, Responsable Hyperbarie – Urgences CHR-GHSR
De quoi s'agit-il ?
Par définition la noyade est un accident de type asphyxique aigu provoqué par l’inondation des voies respiratoires suite à une immersion ou une submersion. Une nouvelle définition simple, complète et internationalement acceptée de la noyade a été mise au point a été adoptée par l’OMS en 2012 : "La noyade est une insuffisance respiratoire résultant de la submersion ou de l’immersion en milieu liquide". Les issues de la noyade seront classées de la manière suivante : décès, séquelles et absence de séquelles. Notre époque fait une place de plus en plus importante aux loisirs et les activités aquatiques se développent beaucoup. La baignade, qu’elle soit en piscine, en mer ou dans les rivières, reste une activité sportive ou de loisir accidentogène responsable d’une mortalité conséquente notamment chez les jeunes enfants. Pourtant, en respectant quelques précautions, on évite bien des drames.
Quelques chiffres
En 2009 (dernière année pour laquelle on dispose de statistiques officielles), l’InVS (Institut National de Veille Sanitaire) a recensé en France et DOM/TOM du 1er Juin au 30 Août (soit 3 mois d’été métropolitain) 1652 noyades dont 669 décès. Parmi celles-ci, 1366 noyades sont accidentelles, dont 462 décès ; les autres noyades sont d’origine inconnue (43 dont 38 décès) et 243 intentionnelles (suicide, agression) dont 169 décès. Sur les 1 366 noyades accidentelles enregistrées : 781 (57 %) ont eu lieu en mer ; 239 (17 %) en piscine, (privées ou publiques) ; 151 (11 %) en cours d'eau ; 144 (11 %) en plan d'eau ; 51 (4 %) dans d'autres lieux (baignoires, bassins...). Parmi les 239 noyades en piscine, 122 cas (51 %) ont concerné les enfants de moins de 6 ans. C’est la 2ème cause de mortalité accidentelle avant l’âge de 15 ans ; c’est la première chez l’enfant de moins de 4 ans. Elle concerne plus fréquemment les garçons que les filles.
Quels types de noyade ?
Les différents types de noyade sont : – la noyade dite primaire : la personne consciente lutte, essaie de sortir de l’eau ou parfois s’épuise. L’asphyxie surviendra progressivement avec l’inondation des voies aériennes. Ceci se voit lorsque la personne ne sait pas nager, panique ou se trouve dans des conditions difficiles (courant, vagues, impossibilité de prendre pied…) ; – la noyade dite secondaire : la personne est
inconsciente ou a une conscience altérée. C’est le cas lors de traumatisme (Plongeon), de malaise (hypoglycémie, épilepsie), de syncope.
Les différents stades de noyade :
– Stade 1 : la victime est consciente et il n’y a pas eu d’inhalation d’eau dans les voies aériennes. C’est ce que l’on appelle l’aquastress. – Stade 2 : la victime a inhalé un peu d’eau, a quelques difficultés respiratoires avec de la toux et une respiration rapide. C’est le stade d’hypoxique ou petite noyade. – Stade 3 : la personne est inconsciente, cyanosée (les lèvres et les extrémités sont bleues), sa respiration est très altérée. L’inhalation d’eau a été importante. C’est le grand hypoxique ou grande noyade ; – Stade 4 : la victime est en arrêt respiratoire, son état neurologique est sévère et le pronostic est réservé. C’est le stade anoxique qui nécessite une réanimation immédiate (témoin, secouriste, pompiers, équipes SMUR…).
Les précautions majeures pour éviter la noyade
Apprendre à nager : Plus on apprend tôt, mieux c’est. C’est le principe des "bébés nageurs", jeunes enfants ne sachant parfois pas encore marcher que l’on initie, au milieu aquatique. En effet, les réflexes que chacun a nous protègent de l’inhalation et les tous jeunes enfants naturellement gèrent très bien "la tête sous l’eau" alors que plus tard, c’est l’angoisse qui dominera souvent. Il faut donc que les enfants soient très tôt familiarisés avec le milieu aquatique dans les bras de leurs parents (qui doivent être très vigilants car le tout petit n’a pas peur, supporte bien l’immersion… mais est incapable de sortir seul la tête de l’eau !). Si l’apprentissage se fait plus tard chez le jeune enfant, ceci se fera à l’école mais il y a aussi des cours par les professionnels dans les piscines qui peuvent être utiles si les parents n’ont pas le temps ou ne se sentent pas capables d’apprendre eux-mêmes à leurs enfants. Il y a encore trop d’enfants mais aussi d’adultes qui ne savent pas nager ou qui ne savent qu’insuffisamment. Et ceci alors que le droit d’entrée des piscines municipales est souvent dérisoire. Il faut donc avoir appris à nager le plus tôt possible et pratiquer régulièrement la natation, ce qui à la Réunion n’est pas difficile : piscines, lagons, plages de pleine eau surveillées et praticables toute l’année !
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Etre prudent si on a des problèmes de santé : Ne pas hésiter à demander l’avis de son médecin si on a des problèmes cardiaques ou respiratoires par exemple : la baignade en famille en "pataugeant" peut être recommandée voire bénéfique alors qu’aller nager en pleine eau dans le courant peut être dangereux pour la personne qui a des capacités physiques diminuées. Certaines maladie comme le diabète avec insuline, l’épilepsie peuvent entraîner des pertes de connaissance qui, se produisant dans l’eau, peuvent entraîner la noyade. Faut-il leur interdire la natation ? Non, si les patients ont bien pris leur maladie en charge, si le traitement est bien efficace et avec l’avis de leur médecin mais aussi en prenant des précautions. Il n’y a aucune honte à signaler confidentiellement au maître-nageur que l’on a un problème de santé de ce type : il vous surveillera consciencieusement de même que vos amis ou famille qui se baignent avec vous. Ne pas se jeter à l’eau sans précaution : Si vous ne connaissez pas le magnifique bassin du torrent, ne piquez pas une tête sans savoir la profondeur, s’il n’y a pas de gros blocs au milieu, etc. Renseignez-vous d’abord, regardez bien… Sur les plages, respectez les zones de baignade surveillée. Renseignez-vous des conditions météo, de la présence d’une houle, etc. Les maîtres-nageurs pourront vous donner des informations sur les zones où il y a des courants dangereux et qu’il faut éviter. Toujours s’immerger progressivement : Il est toujours fortement déconseiller de plonger directement dans l’eau : en effet, le choc thermique ou syncope "thermo-différentielle" entraîne l’hydrocution c'est-à-dire une perte de connaissance lors de l’entrée brutale dans une eau froide ou fraîche et donc la noyade. Ceci survient lorsqu’il y a une différence de température entre le corps et l’eau sans qu’il soit nécessaire que l’eau soit glacée : ceci peut donc tout à fait se produire à la Réunion. L’exemple-type est celui de l’adepte du bronzage qui "a cuit" longtemps au soleil et qui se jette à l’eau. Ce risque est accru aussi par la digestion (surtout si on a fait un pique-nique pantagruélique !) et l’absorption d’alcool qui entraînent une séquestration sanguine importante dans le tube digestif. Il faut donc toujours entrer progressivement dans l’eau, s’asperger le corps et notamment la nuque (les centres régulateurs vitaux sont situés dans la zone supérieure du
Les Dangers de la Baignade
cou) pour éviter ces risques qui sont bien réels.
Pour les parents de jeunes enfants : ne les perdez pas de vue un instant ! Les piscines privées entraînent chaque année des noyades d’enfants. La seule protection efficace est un grillage et une porte d’accès à verrouillage sécurisé ! Evidemment, ce n’est pas très décoratif, mais les autres moyens sont nécessairement moins fiables et il faut toujours penser que vous pouvez vous absenter "un instant" ou répondre au téléphone et un enfant pourra toujours être attiré par la piscine : il faut donc qu’il ne puisse en aucun cas ouvrir l’accès ! Gardez à l’esprit que "ça n’arrive pas qu’aux autres" ! Le port de bouées de sécurité (type brassard) est recommandé chez les petits à condition lorsqu’on se baigne avec eux de les enlever de temps en temps car sinon cela retardera et rendra plus difficile l’apprentissage de la nage.
Prudence requins
A ceux qui veulent profiter des activités aquatiques, il faut rappeler que le risque d’attaque n’est pas plus important que dans d’autres activités (chutes de pierre en montagne, foudre…) mais les conséquences peuvent être sérieuses (amputation, noyade…). Des précautions fondamentales s’imposent avant et pendant la baignade : – si on ne connaît pas la région : se renseigner auparavant auprès de professionnels et respecter les signalisations (zones de baignade, spots de surf…) ; – ne jamais sous-estimer la présence présumée de requins ; – la proximité d’une embouchure, d’un port ou d’une décharge constitue un danger ; certaines espèces fréquentent les estuaires et les eaux sales où elles consomment toutes sortes de charognes; – ne pas nager hors lagon ; – éviter de surfer en début ou en fin de journée ou lorsque l’eau est trouble (notamment après de fortes pluies) ; – penser à être toujours accompagné (les victimes sont souvent isolées) ; – prendre les dispositions nécessaires pour la pratique de la chasse sous-marine, surf, windsurf et autres activités aquatiques. Il serait, par ailleurs, utile de multiplier auprès des maîtres-nageurs, surfeurs…, les cours de secourisme adapté et de leur permettre de disposer d’équipements spécifiques (oxygène, pansements compressifs, désinfectant, pinces d’hémostase...).
Premiers Secours Que faire en cas de noyade ? La noyade se se distingue des autres des autres urgences par le fait qu’il y a chez le noyé une hypothermie (baisse de la température corporelle) qui assure une protection notamment des cellules du cerveau : la réanimation doit donc être entreprise même si l’immersion a été prolongée et elle doit être poursuivie sans défaillance jusqu’à l’avis médical qui décidera l’arrêt de la réanimation. Bien entendu tout dépend de la température de l’eau et à la Réunion, elle est en général tempérée (elle descend, en mer, rarement en-dessous de 22/23°C) ; mais ceci suffit pour qu’il y ait un refroidissement du corps non négligeable car dans l’eau, la neutralité thermique (la température à laquelle notre corps n’a pas besoin d’éliminer ni de fournir de la chaleur pour maintenir le corps à 37°C) est à 34°C contre 24/25 °C à l’air. Donc même dans une eau à 23°C, les déperditions thermiques sont conséquentes. Dans les pays nordiques un cas de réanimation avec succès après noyade en eau glacée a été rapporté chez un enfant récupéré après 40 minutes d’immersion !
Alerter ou faire alerter les secours par d'autres témoins. Sortir la victime de l’eau : c’est parfois plus difficile à faire qu’à dire. N’essayez de porter secours
que si vous savez parfaitement nager, si les conditions le permettent sans que vous vous trouviez aussi victime. Lorsque vous auriez atteint la personne en cours de noyade, son approche, la façon de la saisir et ensuite de la maintenir en surface et de la ramener n’est pas évidente. Les professionnels (maîtres-nageurs sauveteurs, sapeurs-pompiers, sauveteurs côtiers ou scaphandriers autonomes, etc.) apprennent les techniques pour aborder les victimes et les transporter dans l’eau. La victime paniquée peut s’agripper dangereusement au sauveteur et le mettre en difficulté.
Si la victime est consciente : il faut la calmer, la rassurer, voir si elle respire facilement ou avec difficultés, si elle tousse et crache, regardez la couleur des ongles et lèvres pour voir si elle est cyanosée (une couleur bleutée signifie manque d’oxygène tissulaire ; difficile à voir chez certaines personnes de couleur). Il faut toujours la réchauffer (couverture de survie si on en a). On peut la laisser en position semi assise si elle le supporte ou sinon l’allonger en PLS (position latérale de sécurité). Il ne faut jamais la mettre tête en bas pour essayer de "vider les poumons" : c’est inefficace et dangereux. Si on dispose d’oxygène (O²), on l’administrera systématiquement avec un MHC (Masque à Haute Concentration) avec 15 l/min de débit chez l’adulte ou à défaut avec le BAVU (Ballon Autoremplisseur à Valve Unidirectionnelle) tenu près du visage sans insuffler. Et ceci jusqu’à l’arrivée de secours. Si la victime est inconsciente : il faut faire les gestes classiques de secourisme. Si elle respire, la mettre en PLS ; si elle ne respire pas, commencer le MCE (Massage Cardiaque Externe) sans délai et le poursuivre sans interruption au rythme de 100 compressions/min. Si on a un niveau de secourisme supérieur, on associera la ventilation artificielle par le BàB (Bouche à bouche) ou avec un BAVU si on en dispose avec administration d’O² à 15 l/min. Si on dispose d’un DAE (Défibrillateur Automatisé Externe), il faudra veiller à ne pas l’utiliser en milieu humide : ce n’est donc que chez une victime sortie de l’eau et sur sol sec, qui a été séchée qu’on pourra brancher l’appareil et suivre les instructions vocales qu’il donne. DR JAN-DIRK HARMS, Praticien Hospitalier, Responsable Hyperbarie Urgences CHR-GHSR
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Risques Majeurs
Le Danger en Montagne
À quels types de risques êtes-vous exposés en cas de randonnée ? La randonnée est une activité très prisée à la Réunion et elle se déroule le plus souvent en montagne. Pour autant, ce n’est pas une activité sans risque et avant de se lancer dans les randonnées, il faut toujours prendre ses précautions. NOTRE RÉDACTEUR DR JAN-DIRK HARMS, Praticien Hospitalier, Responsable Hyperbarie – Urgences CHR-GHSR
Risques et conséquences
La plupart des accidents relevés lors de randonnées sont des traumatismes et les plus fréquents sont des entorses de cheville ou genou. Mais on peut observer des traumatismes divers et de gravités variables : fractures, plaies, contusions, luxations… Elles sont dues le plus souvent à des chutes du randonneur mais aussi à des chutes de pierres et éboulements, des glissades, des blessures par branches, etc. Il est prudent d’avoir une mini pharmacie dans son sac. L’épuisement est un risque qui concerne les personnes qui ont préjugé de leurs forces, qui randonnent avec d’autres qui ont un niveau supérieur, qui se sont égarées… Dans ce cas, il faut impérativement s’arrêter, se maintenir au chaud (couverture de survie), se protéger du soleil, s’alimenter et boire. La personne épuisée sera soutenue moralement par ses équipiers. Après une période suffisante de repos et d’alimentation/ hydratation, elle pourra repartir lentement et accompagnée. L’hypoglycémie guette ceux qui gèrent mal leur alimentation au cours des randonnées longues : il faut s’alimenter régulièrement, en petites quantités et au cours de la journée faire des pauses au cours desquelles on mangera un peu plus sans faire d’excès. Il faut privilégier les aliments qui apportent des sucres lents et qui sont digestes. Chacun fera selon ses habitudes (pain, riz, bananes, biscuits, fruits secs, barres énergétiques, etc.). L’hypoglycémie se manifeste par une grande fatigue et une baisse des performances musculaires, une sensation de malaise, une pâleur, des sueurs… L’arrêt de l’effort, le repos et l’alimentation permettront de "se retaper" et de poursuivre en ne recommençant pas la même erreur. La déshydratation aussi guette les randonneurs : les déperditions hydriques sont importantes lors des efforts en montagne et encore bien plus lorsque les températures sont élevées (des besoins de l’ordre de 1 litre par heure peuvent être atteints). Lorsque la sensation de soif apparaît, la déshydratation est déjà installée : il faut donc boire AVANT d’avoir soif et en petites quantités prises régulièrement (toutes les 20 minutes par exemple). La déshydratation se manifestera par une soif, la baisse des performances, l’apparition de crampes, des nausées et vomissements qui vont contrarier ou aggraver la situation. Là encore, c’est l’arrêt de l’effort et l’absorption de liquides en petites quantités qui permettront de rétablir un état compatible avec la reprise de la randonnée. Une bonne façon de contrôler son hydratation est de surveiller ses urines : on doit uriner régulièrement et les urines ne doivent pas être foncées, ce qui traduirait une forte
concentration due à des apports insuffisants. Pour éviter ceci, toujours partir avec suffisamment d’eau, boire régulièrement de l’eau, du thé, des boissons sucrées que l’on diluera ; les boissons énergétiques du commerce sont utiles car elles apportent des nutriments énergétiques et aussi des sels minéraux mais il est préférable de les diluer. Attention au rajout de sel dans la boisson car les quantités doivent être très faibles (une pincée de sel dans un litre d’eau et non une cuiller à café) car s’il y en a trop, cela entrainera des ennuis digestifs. A ce sujet, il faut aussi préciser que les boissons énergétiques (conçues pour la pratique du sport) ne doivent pas être confondues avec les boissons énergisantes (festives et actuellement en vogue). Ces dernières ne doivent en aucun cas être prises pendant (ou avant) les efforts car il semble y avoir des risques notamment cardio-vasculaires pouvant être graves.
Les règles d’or pour une randonnée en sécurité
La randonnée n’est pas une activité dangereuse en soi mais elle nécessite une préparation. Il ne faut pas s’aventurer sans prendre les précautions élémentaires qui éviteront qu’une magnifique balade dans les cirques de la Réunion se transforme en un véritable calvaire… Adapter la randonnée à son niveau : Il faut se renseigner sur le parcours envisagé, la durée, le dénivelé et voir si cela correspond à ses capacités. Les sources de renseignements sont nombreuses : cartoguides, organismes de tourisme, journaux, etc. Tenir compte de son état de santé : Si on a une pathologie, il est préférable de demander conseil à son médecin traitant lorsqu’on envisage de partir en randonnée. Il y a parfois des précautions à prendre, une adaptation du traitement à faire et des médicaments utiles à emmener avec soi. Si certaines maladies contre-indiquent les activités de ce type, la plupart du temps l’activité physique est bénéfique mais doit être pratiquée en tenant compte de la maladie.
temps au départ est beau, des vêtements de pluie, des vêtements chauds (une couverture de survie dans le sac est très recommandée).
Il faut être correctement équipé : Le port de vêtements et de chaussures adaptées est indispensable pour éviter des incidents. Il faut aussi prévoir les changements de conditions climatiques qui sont parfois brutaux (on passe ainsi du plein soleil au brouillard froid en quelques minutes). La randonnée commencée par beau temps peut finir sous les averses. Il faut donc avoir un équipement avec, même si le
Disposer de suffisamment d’eau et de nourriture. Il est indispensable de boire régulièrement et il faut emporter les quantités d’eau nécessaires avec une réserve ou se renseigner des points où on peut se ravitailler. De même, il faut prévoir la nourriture pour la randonnée et avoir aussi une réserve de nourriture au cas où la balade se prolongerait au-delà de ce que l’on a prévu.
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Feux de Forêt
Comment s’organisent les secours en cas de feu de forêt ?
Afin de préserver le patrimoine exceptionnel de l’île de la Réunion, une nouvelle organisation a été mise en place. Elle permet d’améliorer l’efficacité de la lutte contre les incendies de forêt. NOTRE RÉDACTEUR LIEUTENANT-COLONEL PAUL BOUCHERON, Chef du Groupement Gestion des Risques – SDIS 974
De quoi s’agit-il ?
La doctrine nationale en termes de lutte contre les feux de forêt est l’attaque massive des feux naissants. Pour répondre à cet objectif au plan local, une nouvelle organisation opérationnelle a été arrêtée par le Préfet de la Réunion dans le cadre des dispositions spécifiques ORSEC "feux de forêt" 2012/2013. Les différentes étapes sont les suivantes. Analyse du risque : Une analyse quotidienne du niveau de risque incendie au sein des massifs forestiers est réalisée conjointement par Météo-France et le SDIS sous la direction de l’Etat-major de Zone de l’Océan Indien (EMZPCOI). L’ONF fournit également des relevés terrain. Le dispositif de Dissuasion-SurveillanceAlerte : En fonction du niveau de risque, des moyens sont déployés sur le terrain pour dissuader les éventuels pyromanes, surveiller les massifs, et alerter les services de secours en cas d’incendie. Au niveau terrestre, ce dispositif est composé de patrouilles du SDIS, de l’ONF et du Parc National. En cas de risque très élevé ou extrême, il peut être complété par des effectifs de la Police, de la Gendarmerie et des Forces Armées (FAZSOI). Au niveau aérien, un guet est réalisé quotidiennement. De plus, une procédure d’alerte a été élaborée en concertation avec les moyens publics et privés (aéroclubs…). Le dispositif prévento-curatif : C’est le maillon essentiel qui va permettre une attaque rapide des feux naissants et donc de limiter
la propagation de l’incendie. – Terrestre : les moyens prévento-curatifs du SDIS sont constitués de quatre Groupes Incendie Feux de Forêt (GIFF). Chaque GIFF est composé d’un chef de groupe et de trois à quatre camions citernes (CCF). Ces groupes sont déployés de manière préventive dans les massifs à risques : Etang-Salé, Maïdo, Volcan, Montagne… – Aérien : en 2012, un avion bombardier d’eau de type DASH8 a été dépêché à la Réunion pour la saison feux de forêt. Sa capacité est de 10 000 l et il peut être chargé en eau ou en produit retardant. L’organisation de la lutte : – Le commandement : en cas de sinistre important, le Préfet de la Réunion est le Directeur des Opérations de Secours. Il est assisté par le Commandant des Opérations de Secours qui est le Directeur du SDIS. Afin de permettre une gestion efficace de l’opération, différents postes de commandement peuvent être activés : le Centre Opérationnel Préfecture (COP) ; un Poste de Commandement Opérationnel (PCO) interservices sur la commune sinistrée ; un Poste de Commandement de Site Sapeurs-Pompiers ; des postes de Commandement de Colonne SapeursPompiers au niveau des secteurs. – Organisation de la lutte : les feux sont classés en quatre niveaux. Un sinistre dont la superficie brûlée est supérieure à 200ha est considéré comme catastrophique et est classé en niveau 4. En fonction du niveau du feu (1,2,3 ou 4), un dispositif composé de moyens terrestres et aériens est prévu. – Moyens terrestres : l’essentiel de la lutte est assurée par les Groupes Incendie (GIFF). La capacité opérationnelle du SDIS Réunion est de 10 GIFF soit 40 camions. De plus, d’importantes actions de
forestage et terrassement sont souvent nécessaires : elles sont alors effectuées sous la coordination de l’ONF afin notamment de créer de nouvelles pistes ou lignes d’appui. – Moyens aériens : pour appuyer les troupes au sol et lutter contre l’incendie dans les zones inaccessibles, des moyens aériens peuvent être engagés. Il s’agit du DASH8 (moyen national) et des Hélicoptères bombardiers d’eau (HBE). – Le Détachement d’Intervention Héliporté (DIH) : beaucoup de zones forestières sont inaccessibles aux engins de lutte. Le SDIS est donc obligé de projeter des équipes "commando" qui vont devoir intervenir dans des conditions particulièrement difficiles. Ces équipes forment le DIH du SDIS : Détachement d’Intervention Héliporté. – Renforts extra-départementaux : en cas de sinistre majeur, le Préfet peut faire appel à des renforts nationaux afin d’aider les sapeurs-pompiers locaux : il peut s’agir d’effectifs des formations militaires de la Sécurité Civile (FORMISC) ou de sapeurs-pompiers de SDIS métropolitains. Les services de soutien : – Le Service de Santé et Soins Médicaux du SDIS : le SSSM du SDIS assure le soutien sanitaire des équipes d’intervention. En cas de sinistre important, un poste médical avancé est installé sur zone. – La logistique : la logistique est un élément fondamental pour la réussite des opérations. La lutte contre les feux de forêt nécessite le déploiement de nombreux personnels (plus de 1000 par jour pendant le feu de 2011) et matériels. Une base logistique est donc implantée à proximité du sinistre mais en zone protégée.
Les règles d’or pour éviter de déclencher un feu de forêt ! La plupart des incendies de forêt ont pour origine la malveillance humaine et sont, à ce titre, sévèrement réprimés par la loi. Néanmoins, les amateurs de promenade ou de pique-nique peuvent, par leur négligence, provoquer un départ de feu capable de prendre des proportions énormes s’il n’est pas pris en charge rapidement. Parmi les règles élémentaires à maîtriser et à diffuser autour de soi : Respecter les endroits signalés et spécialement aménagés pour faire du feu (endroits dégagés et à distance des arbres). Faire un feu de petite dimension et éviter de l’allumer par temps venteux. Ne pas laisser traîner les braises incandescentes du barbecue (qu’on veillera à ne pas allumer avec de l’essence ou de l’alcool !). Surveiller le feu minutieusement et en permanence. Disposer d’eau et de moyens d’extinction appropriés en cas de besoin. Éteindre le feu convenablement en l’arrosant abondamment et en brassant les braises pour favoriser la pénétration de l’eau. S’assurer que le feu est complètement éteint avant de quitter les lieux. Recouvrir les cendres de sable ou de terre.
Ne pas jeter sa cigarette dans la nature. Veiller à l’éteindre et à l’entreposer dans un sac prévu pour les déchets. Les feux de broussailles et feux de poubelle sont à proscrire. Si on ne peut venir à bout d’un feu ou si on est témoin d’un incendie de forêt : Alerter immédiatement les secours. Ne pas s’approcher de la zone en feu ; on peut être rapidement pris au piège par les flammes ! Si on est au cœur de l’incendie : Se réfugier dans un bâtiment, arroser les abords immédiats si on en a le temps, puis pénétrer à l’intérieur. Boucher les aérations et calfeutrer le local avec des linges humides. Ne pas provoquer de courant d’air et ne pas tenter d’éteindre le feu soi-même ! Écouter la radio, se préparer à une évacuation et suivre les recommandations des pompiers. A. DAVID
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Prévention § Développement Durable
Décryptage Gaz à effet de serre, eau, énergies renouvelables
De quoi parlons-nous exactement ?
Ces mots emplissent les médias, préoccupent les responsables politiques de toute la planète, et mobilisent des sommes considérables. Difficile d’en négliger l’importance, à défaut d’en comprendre complètement tous les enjeux. En fait, tous ces sujets, au demeurant étrangers, ont un point commun : ils résument nos difficultés relationnelles avec la planète qui nous supporte. Plus précisément, ils mesurent notre incapacité à vivre en harmonie avec les ressources que nous offre notre planète... NOTRE RÉDACTEUR JEAN-CHARLES ARDIN, Ex-Directeur DRIRE-DEAL RÉUNION
Causes et conséquences
Ces trois sujets sont intimement liés. Notre consommation à croissance effrénée, dans tous les domaines, engendre des dépenses d’énergie exponentielles. Il n’y a pas que pour satisfaire nos besoins en énergie que nous épuisons nos ressources, au point de faire disparaître des mers entières. Mais ce n’est là que le côté spectaculaire de notre surconsommation d’eau : plus insidieusement et dans notre propre pays, le niveau des nappes souterraines diminue dangereusement. Chaque été, des consignes strictes de réduction des consommations sont intimées à des populations de plus en plus importantes et pas seulement dans les régions réputées arides. Nous venons de comprendre que l’usage sans limite des énergies fossiles (pétrole, charbon) expédiait dans notre atmosphère des quantités énormes de gaz carbonique, que nos activités économiques rejetaient de leur côté toutes sortes de gaz nuisibles à la haute atmosphère. Le fameux "trou" dans la couche d’ozone, alors que l’ozone nous protège des rayons dangereux venus du soleil, en est l’illustration la plus connue. En bref, tous ces gaz aussi invisibles que nuisibles transforment de plus en plus vite notre atmosphère en un sauna géant : la température augmente inexorablement sur l’ensemble du globe et cela entraîne des conséquences que nous sommes incapables de maîtriser à l’échelle d’une génération humaine. C’est l’effet de serre, bien agréable lorsqu’il permet d’avoir de belles tomates ou des fleurs magnifiques toute l’année, mais catastrophique quand la serre a la taille de notre atmosphère. Et la catastrophe n’est pas loin. D’ores et déjà, le climat se détraque. Les cyclones tropicaux seront soit plus nombreux, soit plus dévastateurs. De même, la mousson et les tempêtes des zones tempérées déclenchent de plus en plus de cataclysmes. Parallèlement, d’autres endroits du globe manquent de plus en plus d’eau, et les déserts avancent. La hausse générale des températures entraîne un événement imprévu mais implacable :
les glaces, notamment aux pôles, fondent abondamment et le niveau des mers s’élève, la mer risquant d’engloutir peu à peu les pays à faible altitude. Pourtant habituée à toutes sortes d’horreurs qu’elle a souvent elle-même créées, l’humanité découvre une nouvelle catégorie d’êtres humains : les réfugiés climatiques.
Que faire ?
Regarder la mer monter ? S’installer prudemment sur les hauteurs ? Non, certainement pas. Il faut agir. La première chose à faire est de s’attaquer aux causes du mal : notre consommation d’énergies fossiles et nos émissions nuisibles à l’atmosphère. Pour réduire notre consommation d’énergies fossiles, le remède est simple : utiliser d’autres sources d’énergie. Elles existent de longue date, même si on les appelle depuis peu "énergies nouvelles et renouvelables" : énergies solaires, éoliennes, de la mer (les marées, la houle), de la terre (la géothermie), etc. Il ne reste plus qu’à les mettre en œuvre, ce qui commence à se faire, avec des niveaux d’investissement à la hauteur d’un problème désormais de dimension planétaire. Il faudra cependant du temps avant que ces nouvelles technologies remplacent les anciennes et que leurs effets bénéfiques se fassent sentir. La température de la Terre va augmenter encore pendant tout le 21ème siècle. Quel climat laisserons-nous à nos petitsenfants ? Pour ne plus contribuer à la catastrophe, agissons sans hésiter à notre niveau de simple citoyen. Les gestes en ce sens sont très simples et découlent du bon sens : économisons l’énergie, à la maison, au travail, au volant, recyclons nos déchets, privilégions les objets durables, les fabrications respectueuses de l’environnement, l’électroménager performant, les produits "péi" (qui sont transportés sur de moins longues distances), évitons les gaspillages d’eau, de matière première. En un mot, diminuons notre empreinte sur cette planète pour la rendre dans le meilleur état possible à ceux qui nous y suivront...
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Focus
Maitrise des énergies
Une maison basse consommation, c'est possible ! Une construction qui consomme très peu et qui fournit même de l’énergie, c’est possible. Des réalisations existent déjà dans de nombreux pays européens, des labels sont en place. En France, le mouvement est engagé et des réalisations commencent à sortir de terre. SOURCE AGENCE DE L'ENVIRONNEMENT ET DE LA MAITRISE DE L'ENERGIE (ADEME) – www.ademe.fr
Les maisons basse consommation, très économes en énergie, sont conçues de façon globale pour minimiser tous les besoins énergétiques : pas seulement ceux dédiés au chauffage, mais aussi ceux liés à l’eau chaude sanitaire, à l’éclairage, à la ventilation… Les points indispensables pour obtenir un bâtiment basse consommation sont : une orientation favorable pour capter au mieux l’énergie solaire (façade plein sud avec de grandes baies vitrées équipées de protections solaires) et un aspect compact pour limiter les pertes ; un bâtiment très étanche à l’air ; une très forte épaisseur d’isolant au niveau des murs, des planchers et du toit et des fenêtres à isolation renforcée ; une VMC performante et adaptée au climat ; l’eau sanitaire chauffée par un chauffe-eau solaire individuel. Maison à énergie positive : produire plus que ce que l’on consomme.
Faire de sa maison une source d’énergie, c’est réalisable, avec une conception analogue à celle d’une maison basse consommation, peu gourmande en énergie. On y installe un système de production d’électricité à base d’énergies renouvelables (panneaux photovoltaïques, petite éolienne, etc.). En y maîtrisant de plus la consommation d’énergie au quotidien, c’est un projet écologiquement et économiquement très intéressant. Un mode de vie en harmonie avec la maison: Une maison économe en énergie et en rejets de CO2, qui minimise son empreinte sur l’environnement
grâce aux matériaux utilisés et aux procédés de construction choisis, c’est bien. L’habiter en maîtrisant les dépenses d’énergie et en limitant les impacts environnementaux, c’est la suite logique de votre démarche. Économiser l’énergie et l’eau, trier, valoriser ou composter les déchets au quotidien, c’est affaire d’équipements, de comportements, d’habitudes et d’organisation.
Équipements performants économie substantielle
L’étiquette énergie : Cette étiquette figure sur les réfrigérateurs et congélateurs, les fours, les lave-linge, les lave-vaisselle, les sèche-linge et les ampoules électriques. Son échelle est cotée de A, A+ et même A++ (pour les appareils les plus économes) à G (pour les plus gourmands). L’économie est particulièrement importante pour les appareils producteurs de froid, gros consommateurs d’énergie : vous pouvez diviser leur consommation électrique par 3 en choisissant un appareil classé A au lieu de C. Les ampoules basse consommation vous permettent de diviser par 4 vos dépenses d’éclairage. Elles conviennent pour des éclairages de longue durée. Hi-Fi, téléviseurs, ordinateurs : Pour ces produits, pas encore d’étiquette énergie : consultez les notices pour connaître leur consommation totale et leur consommation en veille. Pour les ordinateurs et leurs accessoires, fiez-vous au logo Energy Star qui indique que le matériel est économe
en énergie, quand il fonctionne et quand il est en veille. Enfin, branchez tous ces équipements sur des prises commandées par un interrupteur : cela simplifie l’allu mage et déconnecte les veilles inutiles. Attention au sèche-linge ! C’est un appareil très gourmand : il grignote à lui seul 15 % de votre consommation électrique annuelle (hors chauffage). Aucun modèle n’obtient la cote A sur l’étiquette énergie. Faites sécher le linge à l’air libre ou dans un local bien ventilé, c’est plus rentable.
Des habitudes à acquérir
Utilisez les cycles "éco" des appareils ménager, installez les appareils de froid loin des sources de chaleur, dégivrez le congélateur tous les 2 mois, éteignez les lumières inutiles… tous ces petits gestes réduisent la consommation d’électricité. Trier vos déchets et les équipements qui ne vous servent plus, stockez-les dans un espace réservé à cet effet en attendant de les emporter en déchèterie ou de les donner à une association caritative. Compostez les déchets organiques pour produire un amendement de qualité pour le jardin et réduire le volume des ordures ménagères. Économisez l’eau en surveillant les fuites, en récupérant l’eau de pluie pour l’arrosage du jardin, en arrosant le soir, en protégeant le sol (paille, écorces, etc.) autour des plantes pour limiter l’évaporation… Ces "petits" gestes, pratiqués au quotidien et en famille, représentent de très bons investissements pour économiser l’énergie !
N°1 – Janvier 2011
Limiter les besoins
Prévention au Travail ALERTE
Les risques psychosociaux nuisent fortement à la bonne marche de l’entreprise ! ADDICTIONS ALCOOL ET DROGUES AU TRAVAIL N’attendez pas l’accident pour agir ! MALADIE PROFESSIONNELLE N°1 À LA RÉUNION Allez-vous échapper aux TMS ?
URGENCE - ACCIDENT DE CHANTIER Que faire dans l’attente des secours ?
EXCLUSIVITÉ
Michel LALANDE – Préfet de
la Réunion
cette année, « Je mettrai tout en œuvre, écrive une pour que la Réunion pement » nouvelle page de son dévelop Santé Famille Risques Majeurs
ÉTUDE INSUFFISANCE RÉNALE ET DIABÈTE ORS LE RAPPORT QUI INQUIÈTE !
Les règles d’or contre les feux de forêt
Cancer Colorectal, Cancer du Sein, Cancer du Col de l’Utérus…
QU’EST-CE QU’ON ATTEND POUR SE FAIRE DÉPISTER ?
Que faire en cas de pluies torrentielles et d’inondations ?
Avec la Collaboration de :
PRÉFECTURE
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CGSS
DTEFP
ARS
SDIS
SÉCURITÉ ROUTIÈRE
Prévention § Développement Durable
Gestion des Déchets
Collecte des ordures ménagères
Une activité non sans risques !
Avec une fréquence de pratiquement 100 accidents du travail pour 1.000 salariés à La Réunion, la collecte des ordures ménagères est l'une des activités les plus accidentogènes. NOTRE RÉDACTEUR ALAIN IGLICKI, Ingénieur conseil régional – Direction de la Prévention des Risques Professionnels CGSS
De quoi s’agit-il ?
La collecte des ordures ménagères comporte des risques non seulement pour ceux qui la réalisent mais également pour l'ensemble de nos concitoyens. N'a-t-on pas vu, en 2012, un marmaille se faire accrocher par une benne à ordures ? Au plan national, l'Assurance Maladie s'est inquiétée des résultats alarmants de cette branche d'activité. Avec les professionnels, elle a rédigé un texte de recommandation, dit R437, qui précise les règles de l'art en matière de collecte des déchets, à savoir : – jamais de marche arrière, c'est à dire de manœuvre où le conducteur de la benne n'ait pas pleine visibilité ; – jamais de collecte des deux côtés de la route (dite bilatérale) sur une chaussée où les véhicules roulent dans les deux sens ; – des véhicules adaptés et correctement entretenus ; – une meilleure organisation du travail et, surtout, pas de course à la performance (travail fini – parti), par exemple, qui pousse à prendre encore davantage de risques.
Enjeux et pistes de prévention
À La Réunion, les organisateurs de la collecte des déchets sont les intercommunalités : Casud, Cinor, Cirest, Civis, et TCO. Elles sont donneurs d'ordres, pour des prestataires qui "gagnent" les marchés de collecte. Les conditions de sécurité et les conditions de travail dépendent, pour beaucoup, de ces prestataires, mais elles dépendent également des donneurs d'ordres. Une première table ronde avec les uns et les autres a été organisée en mai 2011, pour faire un état de situation après un diagnostic réalisé pour savoir où nous en étions de l'application de la R437 nationale. C'était plutôt mieux que l'exemple dont nous disposions en Métropole, mais de nombreuses pistes de progrès sont apparues accessibles, comme l'intégration des prescriptions de la R437 dans les pièces des marchés de collecte. Autrement dit, un consensus a été immédiatement trouvé pour que, quand il y aurait appel d'offres à l'avenir, la concurrence ne se fasse pas en faisant l'impasse sur les conditions de sécurité de la collecte. Le TCO semblant en avance sur les autres dans l'application de la R437, il a
été convenu qu'il prendrait l'initiative dans une démarche de progrès collective. La CGSS a mis à sa disposition une chargée de mission (Sophie) qui, en 6 mois : – a déterminé quels sont les points de la R437 sur lesquels il ne devrait plus être transigé. Elle a rédigé un texte de dispositions générales, qui ont été votées par les instances de la Caisse générale, et qui aura force réglementaire après son homologation par la Dieccte (laquelle était partie prenante aux débats) ; – a écrit un texte spécifique à La Réunion, qui concerne une pratique extrêmement à risque : "la collecte des déchets verts et encombrants au grappin". Ce texte sera soumis aux instances de la Caisse générale en mars et mai 2013 et aura la force de recommandations, c'est à dire qu'il définira les règles de l'art en la matière. Avec ces nouveaux outils réglementaires, le travail sera plus sûr, pour les acteurs et pour tous les usagers de la voie publique. Mais nous ne devrions pas en rester là.
L’aménagement du territoire
Des questions d'aménagement du territoire se posent également. Ainsi, le TCO a recensé plus de 500 points noirs sur son territoire, et essaie de les maîtriser : – comment la benne peut-elle accéder à un point de collecte ? – comment peut-elle monter une forte pente ? – comment la collecte peut-elle être faite en sécurité sous circulation ? – comme le camion-benne peut-il se retourner sans faire de marche arrière ? On le voit, de nombreuses questions touchent à l'aménagement de notre espace. Des points noirs existent et ont été recensés. Il convient de les traiter, mais, parallèlement, il faut éviter d'en créer de nouveau. Ce qui signifie qu'il faut réfléchir aux aménagements à chaque fois que l'on crée de nouvelles zones d'habitations. De toute évidence, aujourd’hui, la balle est dans le camp des maires qui aménagent et délivrent des permis de construire. Mais elle est aussi dans le camp de chacun qui se transforme un jour en constructeur. Et, de toute évidence encore, la collecte des ordures ménagères devrait évoluer, le "porte-à-porte" devant finalement être proscrit dans les endroits où il engendre des risques.
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Gestion des Déchets
Comment gérer vos déchets d’activités de soin ?
Toute personne qui produit des DAS est tenue de les éliminer (établissements de santé, d'enseignement, personnes physiques ou morales…) (Art. R.1335-2 Code de la santé publique). Cette opération peut être confiée à une entreprise compétente en la matière.
NOTRE RÉDACTEUR A. DAVID, Auteur du Manuel de Référence "Prévention, Sécurité, Santé au Travail de A à Z !"
De quoi s’agit-il ?
L’employeur doit prendre les dispositions nécessaires pour effectuer, en toute sécurité, le tri, la collecte, le stockage, le transport et l’élimination des déchets. Les déchets d'activités de soins (DAS) et assimilés doivent être stockés et conditionnés séparément de telle sorte qu'on ne puisse les confondre avec d'autres déchets. Ceux-ci sont issus des activités de diagnostic, de suivi et de traitement préventif, curatif ou palliatif, dans les domaines de la médecine humaine et vétérinaire (Art. R.1335-1 CSP). On parle de DASRI (déchets d'activités de soins à risques infectieux) du fait qu'ils contiennent des micro-organismes viables ou leurs toxines. Même en l'absence de risque infectieux, les DAS sont classés DASRI lorsqu'ils relèvent de l'une des catégories suivantes : matériels et matériaux piquants ou coupants destinés à l'abandon, qu'ils aient été ou non en contact avec un produit biologique ; produits sanguins à usage thérapeutique incomplètement utilisés ou arrivés à péremption ; déchets anatomiques humains, correspondant à des fragments humains non
aisément identifiables. Les DAS regroupent trois catégories de déchets : les déchets d’activités de soins des établissements de santé, produits par le secteur hospitalier, l’industrie pharmaceutique ainsi que les établissements de recherche et d’enseignement ; les déchets médicaux diffus, produits par le secteur des professionnels en exercice libéral et les laboratoires d’analyses médicales ; les déchets de soins des ménages et des personnes en automédication, produits par toute personne hors intervention d’un professionnel de santé en exercice libéral ou d’un établissement de santé.
Ce que dit la loi
Les officines de pharmacie et les pharmacies à usage intérieur doivent remettre gratuitement aux patients dont l'autotraitement comporte l'usage de matériels ou matériaux piquants ou coupants un collecteur de déchets. Ceci, afin de prévenir, notamment, le risque sanitaire associé à la manipulation de déchets perforants par
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le personnel de collecte et de traitement des ordures ménagères (Décret du 22/10/2010). La mise en place d’une filière de collecte et de traitement de ces déchets est précisée par le Décret du 28/06/2011 (en vigueur au 01/11/2011). Les DAS et assimilés sont collectés dans des emballages à usage unique. Ces emballages doivent pouvoir être fermés temporairement et ils doivent être fermés définitivement avant leur enlèvement. Les emballages sont obligatoirement placés dans des grands récipients (Art. R.1335-6 CSP). Ils doivent être stockés dans des locaux réservés à cet effet et entretenus et lavés régulièrement. Ils doivent, en outre, être protégés contre les risques de dégradation, de vol, d’intempérie, d’incendie et interdits aux animaux. Un tri rigoureux doit être organisé. Il convient, à cet effet, de distinguer les déchets d’activités de soins (DAS), assimilables aux déchets ménagers, et les déchets d’activités de soins à risques infectieux (DASRI). Ces deux types de déchets ne doivent pas être mélangés.
Prévention § Développement Durable
Gestion des Déchets
Réduction des déchets
Il est urgent d’agir ! La loi Grenelle 2 rend obligatoire la mise en œuvre de programmes locaux de prévention dans les collectivités en charge de la gestion des déchets. SOURCE AGENCE DE L'ENVIRONNEMENT ET DE LA MAITRISE DE L'ENERGIE (ADEME) – www.ademe.fr
De quoi s'agit-il ?
Chaque année, un Français produit en moyenne 390 kilos de déchets. 590 kilos en ajoutant les 200 kilos que chaque citoyen dépose en moyenne en déchèteries. La croissance démographique, l'évolution des modes de vie et des habitudes alimentaires ont une incidence forte sur l'augmentation de la quantité de déchets produits. La production d'ordures ménagères par Français a ainsi doublé en 40 ans. Quelques exemples de notre vie courante qui augmentent la production de déchets : – les plats industriels dont le conditionnement favorise la praticité et la simplicité (portions individuelles ou barquettes surgelées) ; – les Français consomment plus d'appareils électroménagers, hi-fi et informatiques, dont la durée de vie ne cesse de diminuer ; – le rachat d'équipements plus récents est souvent privilégié par rapport à la réparation d'anciens appareils (télévisions à écran plat, appareils photo numériques, ordinateurs dernière génération…). Le meilleur déchet est celui qu’on ne produit pas : économie de matières première épuisables et précieuses, limitation de notre impact sur l’environnement, économies financières liées au traitement du déchet...
Pourquoi réduire la quantité de déchets ? Malgré le développement de nombreuses infrastructures, le risque de manquer d'installations de traitement des déchets augmente et nombre de départements rencontrent des difficultés croissantes pour gérer leurs déchets. Le traitement des déchets ménagers représente un coût financier très lourd. Ce coût comprend, la collecte, l'acheminement, le recyclage, l’élimination ou l’enfouissement des déchets dans des centres spécialisés. L'implantation de nouveaux centres reste nécessaire pour absorber le surplus de nos déchets, mais rencontre de fortes réticences dans la population. Réduire les déchets ménagers représente une importante source d'économies de matières premières. Les emballages, mais aussi les produits à usage unique ou les gadgets multiples que nous consommons en masse sont souvent issus du pétrole. Les minerais précieux qui se trouvent au cœur de nos appareils hi-fi ou informatiques sont autant de ressources épuisables qu'il faut gérer avec soin. On connaît la quantité de ressources naturelles nécessaires à la production des biens de consommation : c’est la notion de "sac à dos écologique". Par exemple : – une brosse à dent : 1,5 kg de ressources naturelles ; – un téléphone portable : 75 kg ; – une puce électronique de 0.09 g : 20 kg ; – un ordinateur : 1500 kg. La réduction des ordures ménagères représente un enjeu clé en termes d'environnement, de santé et d'économie. La réduction des déchets permet de limiter la consommation de ressources non renouvelables,
de limiter les rejets de gaz à effet de serre (GES), de s’inscrire dans la cohérence des politiques de l’UE... Au niveau local la réduction des déchets permet de limiter le recours à l’incinération ou à l’enfouissement, de maîtriser les coûts...
Les plans d’action
Depuis 2004, la France est dotée du Plan national d’actions de prévention des déchets comportant trois volets : mobiliser des acteurs ; agir dans la durée ; suivre des actions. En 2006, est venu s’ajouter le Plan national de soutien au compostage domestique articulé autour de 4 axes : le développement des connaissances ; l’information et la formation des acteurs ; le conseil et l’expertise ; le soutien à la réalisation des opérations. La loi dite "Grenelle 1" du 3 août 2009 a relancé une politique déchets très ambitieuse axée sur la prévention ou réduction de la quantité de déchets. Cette loi fixe les objectifs suivants : réduire la production d'ordures ménagères et assimilées de 7 % par habitant pendant les cinq prochaines années ; diminuer de 15 % à la fin 2012 les quantités de déchets incinérées ou enfouies ; instituer une tarification incitative dans un délai de 5 ans ; généraliser les plans de prévention auprès des collectivités. La Loi du 13 juillet 2010, dite loi "Grenelle 2" précise que les collectivités territoriales responsables de la collecte ou du traitement des déchets ménagers et assimilés doivent avoir défini, au plus tard au 1er janvier 2012, un programme local de prévention des déchets ménagers et assimilés indiquant les objectifs de réduction des quantités de déchets et les mesures mises en place pour les atteindre. Ce programme doit faire l’objet d’un bilan annuel afin d’évaluer son impact sur l’évolution des quantités de déchets ménagers et assimilés collectés et traités. Le programme local de prévention des déchets ménagers et assimilés est mis à disposition du public ainsi que les bilans annuels d'évaluation.
Prévention ou réduction des déchets ? L’objectif de la prévention est la diminution des quantités de déchets produits par les ménages et les entreprises, et donc diminuer les quantités de déchets collectées et traitées. a prévention peut aussi être qualitative, c'est-à-dire diminuer la nocivité des déchets au niveau de la conception des produits, de l'utilisation de produits moins dangereux. La prévention est un ensemble des mesures et d’actions visant à amoindrir les impacts des déchets sur l'environnement soit par la réduction des tonnages (prévention quantitative), soit par la réduction de la nocivité (prévention qualitative). La prévention concerne les étapes de conception, production, distribution, consommation et fin de vie d'un bien. Dans un contexte de développement durable, la prévention ne doit pas se faire au détriment d'un autre impact sur l'environnement (eau, air, énergie,
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sol…). Dans le domaine des déchets ménagers, la prévention s'étend à toutes les actions permettant de réduire les flux de déchets à la charge de la collectivité. La prévention se fait sur les déchets issus des produits en fin de vie et sur les déchets générés au cours du cycle de vie du produit.
Qui peut agir ?
Les industriels agissent en s'engageant dans des démarches d'écoconception. Des progrès très importants ont été réalisés pour réduire les consommations de matières premières. Exemple : le poids unitaire des pots de yaourt a été réduit de 13 % en 8 ans, ou de 10 % pour les canettes aluminium. En optimisant la découpe d'un emballage, l'industriel réduit la quantité de rebuts de fabrication et les achats de matières premières. Les collectivités qui gèrent les flux de déchets des entreprises et des ménages ont un rôle essentiel. Elles peuvent généraliser le dispositif de plan de prévention, promouvoir le compostage domestique et mettre en œuvre la tarification incitative. Elles peuvent être exemplaires et encourager les usagers à l’écoresponsabilité. Chaque consommateur détient le pouvoir d'acheter ou de ne pas acheter les produits qui lui sont proposés, en fonction de ses besoins et de son mode de vie. Parce qu'il peut pratiquer l'éco-consommation, le consommateur est impliqué dans la démarche de réduction de ses déchets. Par ses choix et ses demandes, il peut influer sur l'offre de produits et peser sur la chaîne de fabrication. Exemple : acheter une écorecharge plutôt qu’un flacon de lessive.
Gestion de l'Eau
Comment contribuer au maintien d’une bonne qualité de l’eau au quotidien ?
À La Réunion, nous avons la chance d’avoir de l’eau à profusion. Cette ressource est de bonne qualité globalement. Pour autant, des signaux doivent nous alerter : des micro-organismes se multiplient dans les rivières lors des fortes pluies, des pesticides et des nitrates se retrouvent dans les eaux souterraines et la surexploitation des forages peut engendrer une salinisation des nappes. Dans ces conditions, quels sont nos moyens d’agir afin de maintenir une eau de bonne qualité au quotidien ? NOS RÉDACTEURS OFFICE DE L’EAU RÉUNION
De quoi s’agit-il ?
La qualité de l’eau se caractérise d’un point de vue physico-chimique et biologique. Il faut savoir qu’il n’existe pas une mais des qualités de l’eau. En effet, en fonction de l’usage qu’on en fait (eau de boisson, eau d’irrigation, eau de baignade…), la qualité dont on a besoin n’est pas la même.
Connaître et contrôler la qualité de l’eau
La surveillance de la qualité de l’eau est le premier pas pour sa préservation ou sa (re)conquête. L’Office de l’eau Réunion, établissement public local rattaché au Département, est chargé d’étudier et de suivre la qualité de l’eau dans le milieu naturel. Ses objectifs sont d’améliorer les connaissances sur les écosystèmes aquatiques d'eaux douces de La Réunion, de surveiller l’évolution de la qualité de l’eau à long terme, de mieux connaître les pollutions et leurs origines et d’aider à la définition d'actions et d'opérations de gestion qualitative. Pour cela, des réseaux de suivi qualitatif des eaux douces de La Réunion portent sur 13 rivières pérennes de l'île et leurs principaux affluents, sur la Ravine de l'Ermitage, sur les 2 étangs littoraux du Gol et Saint-Paul, et Grand Etang et sur 14 des grands systèmes aquifères. Plusieurs groupes de paramètres sont caractérisés: la qualité physico-chimique, les micropolluants, la biologie en rivières et étangs. Les responsables des sites de baignade ont l’obligation d’établir des profils de vulnérabilité des eaux de baignade, c’est-à-dire de caractériser les sites et les usages, d’identifier les sources de pollution et d’en évaluer les risques. Ces études permettent ensuite de définir des mesures de gestion pour prévenir les pollutions et préserver la santé des usagers. Ces mesures peuvent consister à renforcer les outils de prévention, à programmer des travaux éventuels ou encore à sensibiliser la population. Contrôler la qualité de l’eau constitue le deuxième pas pour maintenir une bonne qualité de l’eau.
L’eau potable distribuée au robinet fait l’objet d’un double contrôle, d’une part de l’exploitant du réseau d’eau, et d’autre part, de l’Agence de santé (ARS). L’eau du robinet fait l’objet d’un contrôle sanitaire permanent, ce qui en fait un des aliments les plus contrôlés en France. L’ARS est chargée également du contrôle sanitaire de la qualité des eaux de baignade en lien avec les responsables des sites de baignade et les collectivités. Les résultats de ces contrôles sont accessibles au public dans les mairies.
Prévenir les pollutions
La prévention des pollutions passe par la sensibilisation de la population en général, mais aussi des agriculteurs et des industriels en particulier, aux pratiques éco-citoyennes. Des opérations de collecte de déchets dangereux pour l’eau tels que les produits phytosanitaires non utilisés ou leurs emballages vides, mais aussi la mise en place de périmètres de protection de captage sont quelques-uns des moyens de prévention des pollutions mis en œuvre à La Réunion.
Investir dans des usines de potabilisation et dans des systèmes d’assainissement conformes Les communes (ou les EPCI) ont la charge des services publics d’eau et d’assainissement. À ce titre, elles investissent dans des usines de potabilisation pour traiter l’eau afin de la rendre potable et la distribuer dans les foyers. Elles ont également la charge d’assurer l’assainissement des eaux usées, soit collectif par le biais de réseaux d’assainissement et des stations d’épuration, soit non collectif par le contrôle des dispositifs d’épuration (fosses septiques toutes eaux…). En effet, les eaux usées mal épurées peuvent générer des pollutions des rivières et des nappes souterraines. Enfin, rappelons-le, la meilleure façon de ne pas polluer l’eau, c’est encore de ne pas la gaspiller.
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Prévention § Développement Durable
Gestion de l'Eau PRÉVENTION DES POLLUTIONS
Les 10 commandements anti-pollution ! Par nos activités quotidiennes, nous produisons des eaux usées chargées de détergents, de graisses, de solvants, de produits toxiques, de matières fécales… qui peuvent être sources de pollutions. Mais chacun d’entre nous a aussi les moyens de réduire cette pollution. 1 Optimisons notre consommation d’eau : moins d’eau utilisée, c’est moins d’eau polluée. 2 Dosons correctement la lessive, les détergents, les produits de nettoyage et les produits phytosanitaires. 3 Evitons de laver notre linge ou notre voiture dans la ravine. 4 Eliminons les restes d’huile, de médicaments, de solvant, de peinture, de produits phytosanitaires et les batteries usagées dans les filières adaptées. 5 Pour traiter les plantes, achetons les produits les moins dangereux et les moins toxiques pour notre environnement et notre santé. 6 Attendons le bon moment pour traiter les plantes (le matin ou le soir) en évitant les situations de forte chaleur, de vent ou de pluie. 7 Réduisons notre consommation de produits phytosanitaires : cultivons certaines plantes qui se protègent entres elles des insectes et des parasites. 8 Réduisons notre consommation de produits phytosanitaires : privilégions le désherbage manuel ou la pose d’un paillis végétal pour freiner le développement des mauvaises herbes. 9 Réduisons notre consommation de produits phytosanitaires : piégeons les limaces et les escargots en leur créant des abris artificiels. Des planches légèrement surélevées ou un sous pot posé à l’envers attireront ces intrus à la recherche de fraîcheur. Parsemons sur leurs lieux de passage, du paillage fin, de la sciure, du marc de café ou des cendres, cela réduit leur progression. 10 Vérifions régulièrement le bon fonctionnement de notre fosse septique toutes eaux ou le bon raccordement au tout à l’égout. OFFICE DE L’EAU RÉUNION
LA SOLUTION TECHNIQUE, GLOBALE ET PÉRENNE DE L’ÉLIMINATION DES EFFLUENTS LIQUIDES SUR LE DÉPARTEMENT DE LA RÉUNION DÉSINFECTION DES DASRI LIQUIDES
Effluents Hospitaliers Effluents des Chambres Mortuaires, Morgues, IML Effluents de Laboratoires Effluents Physico-Chimiques Hémodialyse
10 ans d’expérience et de résultats auprès des plus grands hôpitaux de France Neutralisation des effluents avant rejet dans le réseau urbain En conformité avec le cahier des charges de l’agence de l’eau
• Conforme aux directives de la norme ISO 15189 • Conforme à la norme AFNOR X30-503 • Agrément en cours Conseil Supérieur d’Hygiène Publique de France - CSHPF • Agrément en cours Institut Pasteur Lille
T2DS UN PARTENAIRE DE GEMA ENVIRONNEMENT
0262 44.67.77
0262 44.67.78 — email : info@t2ds.fr — www.t2ds.fr 98
MISSIONS DU SERVICE PRÉVENTION DES RISQUES PROFESSIONNELS Le Service Prévention des Risques Professionnels de la CGSS a pour mission de développer et de coordonner la prévention des risques d’accidents du travail, d’accidents de trajet et de maladies professionnelles dans les entreprises. Prévoir les risques et les éviter se joue parfois sur peu de choses. Déterminer ce qui est potentiellement dangereux et peut conduire à des perturbations paraît essentiel. Il est impératif que les chefs d’entreprise se soucient de la sécurité de leurs employés. Notre service est à leurs côtés pour trouver les solutions les plus adaptées à leurs besoins et nécessités. Pour mener à bien cette mission, il dispose des moyens suivants: La formation : Enrichir les compétences en hygiène et sécurité par la formation du personnel et des animateurs d’entreprises. Nous proposons des stages pour former des formateurs, des animateurs de projet de prévention, des militants de la prévention. L’analyse des risques : Les techniciens analysent les risques de l’entreprise pour chacun des secteurs d’activité ; risques liés aux équipements et aux locaux de travail, risques électriques, chimiques, nuisances physiques, bruit, rayonnement, éclairage, manutention et déplacement, mais aussi incendie ou explosion. Le conseil : Le concept de maîtrise des risques professionnels vise l’élimination des risques à la source. Pour tendre vers cet objectif, les techniciens du Service Prévention mettent leurs compétences à la disposition des entreprises en leurs offrant des conseils personnalisés pour optimiser leur lieu de travail et espace professionnel.
Prévention des Risques Professionnels 4, boulevard Doret - 97704 Saint Denis CEDEX 9 Service administratif : 0262 90.47.00
L’information, la communication : Notre espace documentation propose à l’entreprise, à titre gratuit (pour les entreprises du régime général), des publications ou affiches éditées par l’INRS, et la possibilité de réserver les supports audiovisuels qu’elle souhaite emprunter. Le service organise et anime des journées d’études spécialisées sur des thèmes d’actualité. Il s’implique également pour la promotion de la prévention en participant à différentes manifestations, notamment les forums professionnels. Les aides financières : Les entreprises de certains secteurs dont l’effectif est inférieur à 200 salariés ont la possibilité de signer un contrat de prévention permettant à celles qui investissent dans la sécurité de bénéficier d’aides financières personnalisées dans le cadre de convention d’objectifs. De plus, notre service a mis en place un dispositif d’aides financières simplifiées pour les entreprises de moins de 50 salariés de certains secteurs (BTP, bois, restauration, agriculture, métallurgie...). Le contrôle : Lors de leurs interventions, les ingénieurs et contrôleurs de sécurité sont amenés à contrôler notamment : - les conditions de travail ; - la mise en place des mesures de prévention prescrites ; - la réalisation des investissements prévus dans le cadre des aides financières.
Fax : 0262 90.47.01 Documentation : 0262 90.47.09 Courriel : prevention@cgss.re
C.G.S.S.
Réunion