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Landitude Le Livret



D’un côté, un territoire, un Pays nous dit-on, de près de sept cent soixante kilomètres carrés ; de l’autre, trente neufs architectes en herbe, d’ici ou d’ailleurs, mais curieux et impatients. A chacun, deux mille quarante hectares. Comment, dans une temps donné, découvrir, comprendre, analyser et proposer pour l’un ce qui, des autres, relèverait d’une appropriation contemporaine partagée par tous ? Comment, éclairés par l’observation des strates de la vie sous toute forme, de l’évolution permanente des conditions d’occupation, par essence contemporaines, des mutations constantes, parfois lentes, parfois accélérées, se forger des outils d’investigation, des outils conceptuels, des outils projectuels, capables d’accompagner plutôt que d’imposer, de diversifier plutôt que de figer, de rassembler plutôt que d’isoler ? Comment, enfin, par l’utilisation des connaissances et des moyens aujourd’hui à notre disposition, dépasser un passé rendu chaque jour plus artificiel à force d’être adulé, fignolé mais aussi finalement caricaturé, pour lui préférer un avenir confiant dans ce que nous apporterait une modernité libérée du carcan de tant de règles, de grilles, de contraintes qui l’ont peu à peu étouffée ? C’est bien de cela dont il s’agit à travers les travaux proposés . Explorer un terroir terriblement terrien pour se le rendre intime, dévoiler le jardin secret dans le pré carré ; Regarder avec tendresse et malice ce décor de tous les jours ; Etablir la cartographie des charmes tout à la fois désuets et vivaces ; Scruter le passé pour enchanter l’avenir . Sans aucun doute, il serait possible, une fois encore, d’ordonner, de classer, de chercher à établir ce qui relèverait avec certitude du permanent et du définitif, au risque de pétrifier un tissu dont la nature est d’être, au contraire, vivant et donc mortel,certes, mais perpétuellement adaptable et renouvelable . Les projets issus de ces investigations n’ont rien à vendre, et n’ont pas pour ambition de changer le monde . Ils proposent, parfois avec maladresse, souvent avec délicatesse, un regard lucide sur ce qui est et ce qui peut être, illuminé par l’idéal et la générosité de jeunes gens de notre époque, impliqués car soucieux des enjeux actuels, avides d’inventer en s’inscrivant dans une longue chaîne d’innovations. Chacun d’entre eux sollicite notre attention . Les explorations et les expérimentations qu’ils recèlent entrouvrent pour chacun les chemins de nouvelles possibilités de vie dans un territoire plein de ressources pas toujours révélées, précisent les procédures qui les rendraient viables, s’attachent à décrire les conditions matérielles de leur existence . Cette politesse retrouvée ne serait-elle pas l’affirmation d’une attitude contemporaine nouvelle ?

L’équipe d’arpege : Claire Parin, Jacques Robert, Andrea Viglino, Stéphane Hirschberger.



PENSER LA MODULARITÉ ET LA FLEXIBILITÉ POUR L’ARCHITECTURE D’ÉQUIPEMENTS Modules + Mobile Au gré des campagnes de recherches, l’équipement proposé peut évoluer dans sa configuration et être déplacé dans des localisations variées. L’idée est d’offrir des espaces de travail en lien étroit avec le milieu d’implantation, la forêt. Le dispositif spatial s’appuie sur des modules préfabriqués. Ces modules sont réalisés à partir de «murs en bois». La couverture textile, légère, adaptée aux configurations donne au laboratoire une image insolite capable d’habiter de nombreux paysages.

CONCEVOIR UNE ARCHITECTURE ORIGINALE À PARTIR D’UNE RESSOURCE EXPLOITABLE Bambous! En lisière du centre, la réactivation d’un moulin et des espaces contigus offre l’opportunité de concevoir une petite industrie de transformation de bambous. Alliant la culture organisée des végétaux et leur transformations en produits destinés au bâtiment (gros œuvre, second œuvre), le projet se veut un laboratoire d’idées autour d’une ressource alternative au pin maritime. Le projet préfigure ce que pourrait être le visage d’une partie des constructions landaises des prochaines décennies.

ACTIVER LES CENTRES-VILLAGE À PARTIR DE PROJETS DE RÉNOVATIONS ET DE TRANSFORMATION DE BÂTIMENTS EXISTANTS Réhab(s)itués Le projet s’appuie sur une situation urbaine stratégique et exemplaire: une série de maisons aux dimensions différentes, présentant des caractéristiques techniques multiples et un gradient de conditions quasi complet (du toit écroulé à la maison entretenu). De cette palette de situations, le groupe propose un vocabulaire d’actions, ouvert et reproductible. Le projet propose une panoplie d’actions: réparer les maisons en mauvais état, combler l’alignement par la création de volumes complémentaires, surélever les constructions basses, transformer les bâtisses en bon état.

LE PAYSAGE, FONDATION MÊME DU PROJET ARCHITECTURAL Vivre les Landes en grand Entre Labrit et Le Sen, un chemin qui sillonne la forêt ou sert à son exploitation devient un véritable espace public. Cet aménagement tend à faciliter l’usage d’un paysage proche physiquement des villages mais éloigné dans ses pratiques collectives. En jouant de la densité des aménagements, le projet dissout la frontière physique et mentale entre les bourgs et la forêt.


UN VILLAGE RÉUNI AUTOUR D’UN FIL D’ÉQUIPEMENTS ET D’INTERVENTIONS MULTIPLES ET COHÉRENTES Un fil d’équipements A Sore, l’équipe de concepteurs a constaté que, de part et d’autre de la Petite Leyre, deux villages se tournaient un peu le dos: au nord le village hérité, structuré et dense, équipé, au sud les quartiers récents de maisons individuelles, tissu plus diffus, moins équipée. C’est autour de l’espace public, d’une ligne d’équipements et d’interventions entre les 2 quartiers que le tissage est imaginé. Cette proposition, plus déterminée, plus globale, n’oppose plus mais réunit autour d’échelles et de programmes différents, impliquant les 2 parties du bourg dans une transformation plus ambitieuse.

A PARTIR DES MAISONS «DE CONSTRUCTEURS», D’AUTRES PROJETS IMAGINÉS, D’AUTRES LOGEMENTS Pavillons

L’équipe de conception montre comment, à partir de quelques modifications, la qualité des logements proposés dans les maisons «»de lotisseurs»» peut être fortement améliorée. L’objectif est ici de créer les conditions du partage et du vivre ensemble sans remettre en question, ou à la marge, les maisons «»produit»» habituellement construites dans les lotissements. Plus que des projets dessinés, ce sont des process, des dispositifs évolutifs et adaptables qui sont proposés.

UN NOUVEL ÉQUIPEMENT PEUT PARTICIPER À LA STRUCTURATION «URBAINE» D’UN CENTRE-BOURG Les ateliers du bois Dans le prolongement d’une scierie existante, le projet propose les ateliers d’un centre de réinsertion sociale «»par le bois»». La composition autour d’une cour ouverte articule ainsi l’espace public d’une place et le fond de parcelle d’une scierie. La vocation pédagogique du programme est l’occasion de mettre en scène différents modes constructifs avec une dominante de structures en bois.»

DANS LA FORÊT, DES MANIÈRES D’HABITER FONDÉES SUR LE PARTAGE DE SERVICES ET D’ESPACES COMMUNS Culture d’habiter La démarche s’intéresse au territoire forestier entre Labrit et Le Sen, particulièrement sur la route qui relie les deux communes et les chemins de randonnée et d’exploitation qui la suivent en parallèle. Le projet élabore une stratégie globale qui intègre une réflexion sur l’espace public, les modes d’habiter, l’agriculture. A partir du parcours et des rencontres de situations multiples, il déploie une série de propositions qui vont de l’aménagement à la création d’activités.


DES LIEUX DE PARTAGE, DE SOCIALISATION, DE RENCONTRES DOIVENT FAIRE L’OBJET D’INITIATIVES PUBLIQUES le lombric de campagne

Le résultat des recherches est un objet qui se déplace seul, qui se transforme au gré des demandes, appelé ici pour un évènement, déplacé là pour un autre. La stratégie déployée par les concepteurs est généreuse et utopiste. Généreuse parce qu’elle veut être vecteur de relations, utopiste au sens littéral du mot c’est-à-dire du grec ou-τοπος « en aucun lieu ».

L’ESPACE PUBLIC CONSTRUIT LE LIEN ENTRE DES PAYSAGES DIFFÉRENTS Supplément au paysage en mouvement Entre Labrit et Le Sen, un chemin qui sillonne la forêt ou sert à son exploitation devient un véritable espace public. Cet aménagement tend à faciliter l’usage d’un paysage proche physiquement des villages mais éloigné dans ses pratiques collectives. En jouant de la densité des aménagements, le projet dissout la frontière physique et mentale entre les bourgs et la forêt.

RÉACTUALISER L’HABITAT TRADITIONNEL POUR DÉVELOPPER DES NOUVELLES MANIÈRES D’HABITER Airial moderne Le groupe s’intéresse à l’airial et souhaite en actualiser l’aspect et l’usage, autour de la thématique de l’habitat coopératif et partagé. Le projet explore donc les dispositifs spatiaux et architecturaux offrant flexibilité, évolutivité, associant des espaces de vie en commun, d’autres plus intimes. Les bâtiments revisitent les typologies traditionnelles des «corps de ferme» et des hangars agricoles: les structures sont visibles, répétitives, un matériau assure le remplissage pour former les murs, les volumes associent grands espaces et petites successions de pièces.


Groupe 4b Les ateliers du bois Manon Keerle Thibault Repingon

MOTS-CLÉS: ESPACE PUBLIC, RÉNOVATION, RÉHABILITATION, STRUCTURE BOIS, STRUCTURE MÉTAL, PROGRAMME MIXTE, SIMPLICITÉ, DENSITÉ, ÉQUIPEMENT Situation et objectifs: Compléter le centre-bourg L’étude se concentre sur le centre-bourg de Labrit sur une «zone d’intérêt» qui borde le carrefour principal. L’enjeu est ici de «compléter» la maille urbaine pour créer des liens entre des tissus distendus (centre et lotissements) et dans la structure construite relâchée (en rive de la place de l’Eglise). Le groupe propose deux sites de projets en lien avec ces problématiques de complément. Les programmes développés s’intéressent à la réinsertion sociale et économique de personnes «en marge», réintégration favorisée en campagne par la proximité des réseaux d’opportunités et d’accueil. Stratégie programmatique et implantation: un atelier, une petite industrie en centre-bourg Dans le prolongement d’une scierie existante, le projet propose le volet «ateliers»du centre de réinsertion sociale «autour du bois». S’implantant en rive de la place de l’église, se déployant dans la cour disponible d’une petite industrie existante, le projet réemploie des bâtiments existants pour y installer les services (restauration, ressources, show-room, logements). La composition autour d’une cour ouverte articule ainsi l’espace public de la place et le fond de parcelle de la scierie. Architecture et construction: réhabiliter, compléter, densifier La vocation pédagogique du programme est l’occasion de mettre en scène différents modes constructifs avec une dominante de structures en bois. Les ateliers, demandant de grandes surfaces sans obstacle, présentent une charpente complexe et singulière; l’espace d’expérimentation et le show-room, plus «démonstratifs» sont conçus avec des structures légère de métal et de verre. Les logements et la restauration investissent deux maisons réhabilitées.

LEÇON: UN NOUVEL ÉQUIPEMENT PEUT PARTICIPER À LA STRUCTURATION «URBAINE» D’UN CENTRE-BOURG





Groupe 6a

Edouard Lebourlou Jules Mansart

MOTS-CLÉS: INNOVATION, RESSOURCE LOCALE, ECODÉVELOPPEMENT, ÉCONOMIE, ÉCOLOGIE… Situation et objectifs: l’eau comme fondation des projets Le groupe concentre son étude à Luxey et construit une stratégie territoriale avec un filrouge: l’eau et ses usages. On sait que l’eau est présente partout dans les Landes, parfois visible souvent invisible: une hydrographie riche associée à une nature de sol singulière ont façonné un paysage unique que l’homme a transformé. Mais l’eau, en surface ou souterraine, innerve le territoire forestier, traverse les villages dont elle a souvent fondé l’établissement, facilite l’agriculture en expansion. Le projet s’interesse à cet élément sous plusieurs formes: l’énergie sous la forme d’un moulin réhabilité et redéveloppé en petite industrie, l’assainissement des eaux «grises» par la proposition d’une extension du village autour d’une station d’épuration innovante et écoresponsable, la récolte des eaux pluviales mise en scène dans un réseau d’espaces public. Stratégie programmatique et implantation: faire renaitre un moulin en fabrique de bambou En lisière du centre, la réactivation d’un moulin et des espaces contigus offre l’opportunité de construire une petite industrie de transformation de bambous. Les restes d’un site industrieux, d’un dispositif hydraulique en déprise et la diffusion spontanée de bambous alentour permettent aux concepteurs d’imaginer la production d’énergie nécessaire au fonctionnement d’atelier de transformations. L’ambition est de montrer qu’une activité économique liée à une filière de construction différente, singulière et potentiellement dynamique est possible. Alliant la culture organisée des végétaux et leur transformations en produits destinés au bâtiment (gros œuvre, second œuvre), le projet se veut un laboratoire d’idées autour d’une ressource alternative au pin maritime. Architecture et construction: un showroom à ciel ouvert L’architecture développée est la démonstration des possibilités du bambou. A partir de recherches menées sur différents systèmes techniques et expériences menées à l’étranger, dans l’architecture traditionnelle ou contemporaine, les concepteurs ont utilisé le bambou dans des structures lourdes et légères, des revêtements, de toiture. Employé seul ou en association avec d’autres matériaux, ce végétal aux propriétés exceptionnelles (résistance, croissance, pérennité) se prête à un nombre impressionnant d’usages aussi divers qu’inattendus: grande portée, parquets, ouvrages d’arts. Le projet préfigure ce que pourrait être le visage d’une partie des constructions landaises des prochaines décennies.

LEÇON: CONCEVOIR UNE ARCHITECTURE ORIGINALE À PARTIR D’UNE RESSOURCE EXPLOITABLE





Groupe 15a Réhab(s)itués Anaëlle Cambon Boris Delafoulhouze Beillevert Laura Sas

MOTS-CLÉS: HABITAT, RÉNOVATION, EXTENSION, DÉVELOPPEMENT DURABLE, BOIS Stratégie programmatique et implantation: exemplarifier la rénovation A partir de chiffres prouvant que le phénomène de «dégradations sans reprise» de bâtiments croissait sur le territoire du Parc, le groupe développe une stratégie polymorphe de rénovations/ réhabilitations/ extensions sur un alignement de maisons au cœur de Labrit. Un premier travail mené par l’équipe cherche à conceptualiser la démarche pour la rendre reproductible. Ce cadre processuel pose les questions de relations au patrimoine (sa «valeur architecturale», sa richesse constructive), de développement durable dans la rénovation (exemple: comment fait-on avec l’isolation par l’extérieur?), d’usages et de programmes (exemple: comment transformer des espaces vieux d’un siècle en habitat moderne?). Le projet s’appuie donc sur une situation urbaine stratégique et exemplaire: une série de maisons aux dimensions différentes, présentant des caractéristiques techniques multiples et un gradient de conditions quasi complet (du toit écroulé à la maison entretenu). De cette palette de situations, le groupe propose un vocabulaire d’actions, ouvert et reproductible. Situation et objectifs: réparations, extensions, transformations Dans le cas de Labrit, le projet propose d’abord de retirer de l’alignement les petits volumes d’actions d’engager la rénovation des maisons: réparer les maisons en mauvais état, combler l’alignement par la création de volumes complémentaires, surélever les constructions basses, transformer les bâtisses en bon état. Le programme d’occupation est construit à partir d’une lecture globale des volumes disponibles en s’affranchissant des limites du bâti. Ainsi, une très grande maison est-elle divisée en deux pour accueillir deux logements complétés par une réhabilitation adjacente. En concevant de petits logements, les concepteurs répondent à une forte demande en centre-bourg: des logements pour personnes âgées et pour jeunes ménages. En intégrant un coiffeur dans un des volumes proposés, ils répondent à la demande de surfaces commerciales en cœur de villages. Architecture et construction: montrer hier, montrer aujourd’hui Les choix constructifs sont liés au type d’action engagée et assujettis à la condition des bâtiments et leur capacité statiques. Est privilégiée la construction légère, essentiellement en bois, qui s’adapte aux différentes situations trouvées. Sur l’enveloppe et les stratégies écoénergétiques, c’est une démarche autour du patrimoine qui est développée: si la construction présente un intérêt historique, l’isolation est intérieure et l’enveloppe reste inchangée; si, au contraire, le bâtiment est ordinaire, une nouvelle enveloppe peut être créée au dessus d’une isolation extérieure. La fenêtre fait l’objet d’un soin particulier. Développée à l’intérieur des logements comme un meuble, elle souligne la renaissance des bâtiments dans le paysage urbain. A noter que les plans font l’objet d’un travail renforcé à partir d’une paroi interne épaisse accueillant des services.

LEÇON: LES CENTRES-VILLAGE PEUVENT ÊTRE ACTIVÉS À PARTIR DE PROJETS DE RÉNOVATIONS ET DE TRANSFORMATIOND DE BÂTIMENTS EXISTANTS



Groupe 9a Vivre les Landes en grand Ailin Gallo Marc Vidal

MOTS-CLÉS:TERRITOIRE, PAYSAGE, FORÊT, RÉGION, TOURISME, INNOVATION Situation et objectifs: Implanter une structure de tourisme vert au cœur du paysage landais Le refuge est implanté au cœur du paysage forestier landais, là où la banalité rejoint l’exceptionnel. Le site choisi est au cœur des carrés de pins de production dévastés par la tempête. La force de ce paysage tient à son hydrographie mystérieuse mais présente, à la régularité bousculée des plantations, aux traces obliques de Klaus, à la régénération du patrimoine végétal par la montée vers la lumière des jeunes plants. Le projet cherche à jouer discrètement de ce paysage qu’il montre en s’y mettant au cœur. Ce n’est pas la vue qu’il valorise mais l’expérience et la contemplation, être «au milieu», être «dedans». Le «désert forestier» que forment les landes forestières est ici le cadre d’un moment privilégié. Stratégie programmatique et implantation: des gites dans les arbres Revisitant la figure de l’airial, le refuge offre des espaces collectifs sous les feuillus présents sur le site. Ici sont regroupés les sanitaires, les abris pour la restauration et des espaces pour les activités de groupe. Autour d’une terrasse centrale, les modules jouent de la géométrie et de la trame constructive. De petits gites (5 au total) investissent chacun des situations particulières qui assemblées racontent le paysage: au bord d’un ru, à l’orée, dans les sous-bois, sous la canopée, sur la canopée. Chacun s’établit à un niveau altimétrique différent, offrant pour ceux qui y séjourne une expérience différente. Architecture et construction: géométries plurielles Pour chaque gite, une géométrie particulière s’inscrit différemment dans le paysage et propose un usage intérieur spécifique: le linéaire et rectangulaire, l’anguleux, le sphérique, le niveau simple, le double niveau, l’intérieur, l’extérieur. Ici, les émotions «architecturales» se croisent au gré des séjours comme dans les hôtels où chaque chambre unique casse la routine de la visite répétée. Les gites sont majoritairement en bois, tantôt ancrés dans le sol, tantôt posés dessus ou bien accrochés au arbres ou sur une structure qui les dominent

LEÇON: LE PAYSAGE PEUT ÊTRE LA FONDATION MÊME DU PROJET ARCHITECTURAL





Groupe 7 Un fil d’équipements Albane Buzançais Laure Mathieu Julie Curutchet Julie Fauvergue Manon Coicault

MOTS-CLÉS: EQUIPEMENTS, VILLE DIFFUSE, CENTRE VILLE PAVILLONS, ESPACE PUBLIC Situation et objectifs: Etablir un lien entre la ville dense et la ville diffuse par l’espace public et les projets L’équipe a constaté que de part et d’autre de la Petite Leyre deux villages se tournaient un peu le dos: au nord le village hérité, structuré et dense, équipé, au sud les quartiers récente de maisons individuelles, tissus plus diffus, moins équipée. Le projet a évolué. Dans un premier temps, les concepteurs ont imaginé que le lien pouvait être un ensemble d’équipements et de logements avec l’idée que «remplir» le vide entre les 2 villages peut jouer un rôle suffisant de liaison. Dans un deuxième temps, c’est autour de l’espace public et d’une ligne d’équipements et d’interventions entre les 2 quartiers que le tissage est imaginé. Cette proposition, plus déterminée, plus globale n’oppose plus mais réunit autour d’échelles et de programmes différents, impliquant les 2 villages dans une transformation plus ambitieuse.

LEÇON: RÉUNIR LE VILLAGE AUTOUR D’UN FIL D’ÉQUIPEMENTS ET D’INTERVENTIONS MULTIPLES ET COHÉRENTES





Groupe 12a Pavillons Maïa Ricadat Marion Filatre

MOTS-CLÉS: HABITAT, LOTISSEMENT, SERVICES PARTAGÉS, ÉCONOMIE DES SOLS, ÉVOLUTIVITÉ Situation et objectifs: Habitons le pavillon Le projet montre comment, à partir de quelques modifications, la qualité des logements proposés dans les maisons «de lotisseurs» peut être fortement améliorée. Le défi est de ne pas proposer un autre modèle, une architecture alternative inscrite «dans les canons» de la modernité. L’idée est de partir «du produit», de son plan, du programme, des usages, de s’approcher du budget et de ne pas «rejeter en bloc» la typologie, les volumes, l’esprit et l’histoire de ces maisons qui engagent souvent des familles dans des projet de vie. Stratégie programmatique et implantation: Epaisseurs Partant de plans «réels» (PC déposés), le groupe en analyse les forces et les faiblesses et travaille un premier temps sur le fonctionnement, la qualité des espaces, conservant intégralement les façades. L’amélioration du plan est fondée sur la réorganisation limitées des espaces, la conception et l’intégration de façades intérieures épaisses qui accueillent différentes fonctions de la maison (rangements, bibliothèque). Le dégagement de grandes «pièces à vivre» intérieures ou extérieures est également proposé. En développant les façades extérieures du projet en maquette, l’équipe montre qu’elles ne sont que des «murs percés». Le projet propose une alternative à partir d’une succession d’éléments de façades, tantôt maçonnées, tantôt menuisées. Sans modifier la volumétrie de l’ensemble, ni l’esprit du projet initial, les concepteurs démontrent l’efficacité de quelques idées qui transforment ce qui n’est souvent qu’un assemblage de pièces en architecture ouverte, riche et ambitieuse constructivement. Architecture et construction: Façades menuisées Les différences majeures avec les plans et les caractéristiques constructives des projets d’origine tiennent dans la conception de façades intérieures et extérieures épaissies et rendues polyvalentes. Cette idée de «murs vivants» qui tient autant du mobilier que de la paroi enrichit les espaces réorganisés, une fois les plans «nettoyés» et les façades recalibrées. Ces murs, imaginés à partir de produits en bois (panneaux, KLH, clins), potentiellement produits dans les Landes, demandent une conception plus spécifiques au projet, des savoir-faire plus fins mais pourraient également être développés et reproduits dans l’industrie ou l’artisanat à l’instar de systèmes de mobiliers.

LEÇON: SUR LA BASE DES MAISONS DE LOTISSEMENTS, D’AUTRES PROJETS PEUVENT ÊTRE IMAGINÉS





Groupe 3b Un centre de recherche itinérant Clément Lassus Benoît Reuze

MOTS-CLÉS: NATURES, PAYSAGE, LANDES, DURABLE, ENVIRONNEMENT, TEXTILE, MOBILITÉ, RECHERCHE Situation et objectifs: Révéler le paysage landais Une réflexion sur le cœur de forêt et la valorisation d’un élément de paysage singulier, les lagunes et l’écosystème qui leur sont associés. Inscrit sur les réseaux des sentiers et chemins de randonnées, l’équipement devient une étape de parcours de pleine nature et occupe une parcelle forestière en jachère. Deux implantations sont explorées, deux clairières qui abritent les 2 projets architecturaux développés. L’architecture imaginée «ne marque pas le territoire», elle ne laisse pas d’empreinte, se dégageant du sol et cherchant la légèreté. Stratégie programmatique: Un centre de recherche dédié à l’écosystème landais Le projet présente un centre de recherche itinérant qui peut s’implanter dans des situations très diverses, dans les Landes ou ailleurs. L’idée est d’offrir des espaces de travail (laboratoires, bureaux, réunions) en lien étroit avec le milieu d’implantation. Au gré des campagnes de recherches, le labo peut évoluer dans sa configuration et être déplacé dans des localisations variées. Architecture et construction: Léger et mobile La singularité du projet tient dans sa légèreté et sa mobilité. Les fondations sur vérins hydrauliques impactent peu le sol d’implantation et s’adaptent à la morphologie. Le dispositif spatial s’appuie sur des modules préfabriqués facilement transportables et agençables entre eux. Ces modules sont réalisés à partir de «murs en bois» (type KLH). La couverture textile, légère, adaptée aux configurations évolutives, couvre des espaces intermédiaires de liaisons et donne aux laboratoires une image insolite capable d’habiter de nombreux paysages.

LEÇON: PENSER LA MODULARITÉ ET LA FLEXIBILITÉ POUR L’ARCHITECTURE D’ÉQUIPEMENTS





Groupe 5bcd

Delphine Lefèbre Maïa Ricadat Diane Camus

MOTS-CLÉS: Espace public, environnement, tradition, airial, coopération, mixité,local, matériaux, rénovation, structure légère, bois Situation et objectifs: une stratégie territoriale au cœur du paysage landais La démarche s’intéresse au territoire forestier entre Labrit et Le Sen, particulièrement sur la route qui relie les deux communes et les chemins de randonnée et d’exploitation qui la suivent en parallèle. Le projet élabore une stratégie globale qui intègre une réflexion sur l’espace public, les modes d’habiter, l’agriculture. Par le process qu’il développe, l’ensemble dresse le cadre d’une transformation de la place de l’homme et de ses activités dans la nature landaise. A partir du parcours et des rencontres de situations multiples, il déploie une série de propositions qui vont de l’aménagement à la création d’activités: ici le dessin croise les usages, les programmes sous-tendent les formes, le recyclage comme l’invention reformulent les contours de la commande.

LEÇON: DANS LA FORÊT, D’AUTRES MANIÈRES D’HABITER FONDÉES SUR LE PARTAGE DE SERVICES





Groupe 1a Equipement mobile ou le lombric de campagne Phong Nguen Nicolas Grawitz

MOTS-CLÉS: FORÊT, ÉQUIPEMENT, VIVRE ENSEMBLE, MOBILITÉ, RÉSEAU, SERVICES, POLYVALENCE, ÉQUIPEMENTS PUBLICS, PARTAGE Situation et objectifs: Manifeste pour une mobilité Cette proposition est un manifeste. Elle s’appuie sur le constat que la campagne du cœur des Landes et ses habitant sont besoin d’équipements qui «viennent à eux». La posture ferme exprimée par les concepteurs se fonde sur l’idée que chaque commune ne peut avoir tous les services et qu’il est donc nécessaire d’inventer des dispositifs flexibles et mobiles, souples dans leurs formes et leurs fonctionnements, connectés aux réseaux qui nous environnent. Le résultat de leurs recherches est donc un objet qui se déplace seul, qui se transforme au gré des demandes, appelé ici pour un évènement, déplacé là pour un autre. Stratégie programmatique: Polyvalence programmée L’objet conçu et développé ici peut servir à des usages variés: buvette, scène éphémère, passerelle, stand. Malléable et mobile, il peut accompagner un évènement public, «faire» l’évènement en s’installant quelque part. C’est un projet de l’inédit, de l’inattendu, qui, par sa présence, fabrique la fête, la rencontre, le lien social. La stratégie déployée par les concepteurs est généreuse et utopiste. Généreuse parce qu’elle veut être vecteur de relations, utopiste au sens littéral du mot c’est-à-dire du grec ou-τοπος « en aucun lieu ». Architecture et construction: Les mouvements du ver de terre Le projet s’appuie sur les recherches autour du mouvement péristaltique, mouvement qui permet au lombric de se déplacer sur le sol. La structure légère se contracte et se détend successivement pour permettre le déplacement.

LEÇON: DES LIEUX DE PARTAGE, DE SOCIALISATION, DE RENCONTRES DOIVENT FAIRE L’OBJET D’INITIATIVES PUBLIQUES





Groupe 11a Airal moderne Alexandre Marchal Alain Bernetche Jules Mansart Edouard Lebourlout Sébastien Schalck

MOTS-CLÉS: HABITAT, FORÊT, ÉQUIPEMENT, VIVRE ENSEMBLE, INTERGÉNÉRATIONNEL, AIRIAL, PARTAGE, SERVICES Situation et objectifs: Et si on vivait tous ensemble dans la forêt des Landes Le groupe s’intéresse à l’airial et souhaite en actualiser l’aspect et l’usage, autour de la thématique de l’habitat coopératif et partagé. Une première partie du travail consiste en une analyse typologique d’airiaux existants: surfaces, volumes, distances entre les bâtiments, distances des bâtiments à la lisière de forêt. Les situations choisies ne sont pas nommément localisées, même si elles existent réellement, car elles ont vocation à exemplarifier la démarche, à la rendre emblématique d’une stratégie spatiale et programmatique. L’usage partagé du sol, traditionnel dans l’airial historique» est maintenu au profit de jardins en communs. L’emploi de la bande de recul «des 30 mètres» est exploré soit pour des cultures vivrières soit pour des cultures productives (ici le bambou). La disposition des bâtiments autour de cours collectives prolonge et vivifie l’histoire de l’airial. Stratégie programmatique et implantation: Un habitat intergénérationnel ou l’airial actualisé Les concepteurs envisagent et élaborent deux stratégies d’habitat intergénérationnel: -une première de type «familiale» vise l’accueil de 3 générations d’une même famille -la deuxième de type «communautaire» vise l’accueil de membres de familles différentes Le projet explore donc les dispositifs spatiaux et architecturaux offrant flexibilité, évolutivité, associant des espaces de vie en commun, d’autres plus intimes. Les plans rappellent les organisations fonctionnelles des fermes qui abritaient des familles entières mais ils sont actualisés et répondent au confort contemporain en termes de surfaces et de séparation privé/public Architecture et construction: Architecture Landaise Moderne Les deux versions du programme portent deux systèmes constructifs différents, l’un en métal, l’autre en bambous. Mais les projets revisitent tous les deux les typologies traditionnelles des «corps de ferme» et des hangars agricoles: les structures sont visibles, répétitives, un matériau assure le remplissage pour former les murs, les volumes associent grands espaces et petites successions de pièces. Un soin particulier est apporté à l’éco-énergie des bâtiments grâce à des dispositifs de ventilation naturelle, de maîtrise des apports solaires et des constitutions efficaces des parois.

LEÇON: RÉACTUALISER L’HABITAT TRADITIONNEL POUR DÉVELOPPER DES NOUVELLES MANIÈRES D’HABITER





Groupe 5a Supplément au paysage en mouvement Daniele Demattè Michela Palmisano

MOTS-CLÉS: Espace public, environnement, usages collectifs, parcours, séquences Situation et objectifs: une stratégie territoriale au cœur du paysage landais La démarche s’intéresse au territoire forestier entre Labrit et Le Sen, particulièrement sur la route qui relie les deux communes et les chemins de randonnée et d’exploitation qui la suivent en parallèle. Le projet élabore une stratégie globale qui intègre une réflexion sur l’espace public, les modes d’habiter, l’agriculture. Par le process qu’il développe, l’ensemble dresse le cadre d’une transformation de la place de l’homme et de ses activités dans la nature landaise. A partir du parcours et des rencontres de situations multiples, il déploie une série de propositions qui vont de l’aménagement à la création d’activités: ici le dessin croise les usages, les programmes sous-tendent les formes, le recyclage comme la création reformulent les contours de la commande. Stratégie programmatique et implantation: des chemins forestiers aménagés Entre Labrit et Le Sen, un chemin qui sillonne la forêt ou sert à l’exploiter devient un véritable espace public. Cet aménagement tend à faciliter, pour le public, l’usage d’un paysage proche physiquement mais éloigné dans ses pratiques collectives. Jouant de thématiques saisonnières, le projet propose de mettre en scène ce parcours, par la définition de petits ouvrages, d’une palette végétale, de micro-architectures disposées dans des stations particulières. Ce tracé jalonné entre en résonnance avec son environnement immédiat qu’il souligne par ses dispositifs, ses matériaux et ses végétaux. Architecture et construction: la constitution d’un vocabulaire forestier Des murets, des haies, des sols, des noues drainantes plantées, c’est tout un vocabulaire, un langage articulé au paysage riverain que le projet développe. En s’appuyant sur les saisons dont ils étudient l’impact visuel (croissance et caducité des végétaux, par exemple), les auteurs proposent un monde identifié mais inscrit dans les séquences qu’il croise: ici un mur vient signaler un croisement, là de petits espaces plus architecturés viennent offrir des espaces publics complémentaires aux villages. En jouant de la densité des aménagements, le projet dissout la frontière physique mais aussi mentale entre les bourgs et la forêt.

LEÇON: L’ESPACE PUBLIC CONSTRUIT LE LIEN ENTRE DES PAYSAGES DIFFÉRENTS





Groupe 12b Mitoyenneté et mutualisation dans les Landes Diane Camus Delphine Lefèvre

MOTS-CLÉS: HABITAT, LOTISSEMENT, SERVICES PARTAGÉS, ÉCONOMIE DES SOLS, ÉVOLUTIVITÉ Situation et objectifs: Redéfinir le lotissement L’équipe de conception part d’une situation réelle et classique: le découpage foncier en 8 parcelles d’un lotissement en cours d’achèvement. Faisant le constat que le projet prévu était consommateur de surfaces, violent avec le paysage forestier et préjudiciable au lien social, le groupe propose une alternative: dans l’organisation parcellaire et l’implantation des maisons. L’objectif est ici de créer les conditions du partage et du vivre ensemble sans remettre en question, ou à la marge, les maisons «produit» habituellement construites dans les lotissements. Plus qu’un projet dessiné, c’est un process, un dispositif évolutif et adaptable qui est proposé. Stratégie programmatique et implantation: Mitoyenneté autour d’une serre L’alternative au lotissement «classique» passe par des dimensions de parcelles privées réduites et la mise en commun d’une parcelle collective. Partant du principe, accepté aujourd’hui par tous, que la mitoyenneté est préférable à l’implantation au centre, ne serait-ce que pour des raisons de maîtrise écoénergétique, le projet développe une organisation intermédiaire qui s’appuie sur le partage d’un volume polyvalent, une serre, qui accueille des fonctions mises en communs. S’ouvrant sur ce préau, des maisons aux typologies multiples sont adaptées en plan pour permettre un fonctionnement en relation avec le dispositif. Cette structure, en «petit village», permet de laisser les «villageois» habiter dans les logements qu’ils souhaitent tout en bénéficiant d’un volume ou de services (buanderie, logements «invités», ateliers). Mis en communs, ces surfaces peuvent être retirés des programmes et donc des budgets. Architecture et construction: Serre partagée La serre décrite dans le projet présente une architecture simple. La simplicité formelle a pour but de rendre facile le «branchement» des maisons. La simplicité structurelle permet l’évolution du volume qui au gré de nouveaux arrivants peut s’étendre. Elle peut être imaginée à partir d’éléments «du commerce» en métal et verre (ou polycarbonate) mais peut faire l’objet d’une conception plus audacieuse, en bambous par exemple. La maîtrise des apports solaires et de la ventilation, essentiels pour un bâtiment de ce type, peut être assurée par des systèmes d’occultations, de brises soleils et d’ouvrants disposés en toiture.

LEÇON: SUR LA BASE DES MAISONS DE LOTISSEMENTS, D’AUTRES PROJETS PEUVENT ÊTRE IMAGINÉS





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