02/2022 Le chien troqueur Page 20 Celui que notre cœur désire Page 24 123 pastèques Page 28
La mission : une route à double sens
10 Être missionnaire, ça transforme la vie ! Andrew McChesney
14 Coup d’œil de deux vétérans Oscar Osindo et Cheryl Doss
16 Riches ou pauvres ? Raian Villacruel Couverture : Everste / iStock / Getty Images Plus / Getty Images
17 Place aux jeunes Votre histoire de succès Beersheba Jacob 18 Perspective mondiale Une merveilleuse lumière jaillissant de la Parole de Dieu Michael Ryan 20 Ce que nous croyons : La gestion chrétienne de la vie Le chien troqueur Ray Hartwell 22 Foi en action Un détour missionnaire Zachery Kirstein 24 À la découverte de l’Esprit de prophétie Celui que notre cœur désire David A. Williams 26 La Bible répond Le jeu : bon ou mauvais ? 27 Santé & bien-être Est-ce que tout le monde peut aller en mission ? 28 « Je vais vous raconter… » 123 pastèques 30 Foi en herbe – Le coin des enfants Des corbeaux dodu Homer Trecartin
Colorier en dépassant les lignes BILL KNOTT
L’une des premières histoires bibliques qui s’est gravée dans mon imagination d’enfant se rapportait entièrement à la mission. La parabole du semeur et de la semence (Mt 13 ; Mc 4 ; Lc 8) était importante car elle illustrait parfaitement l’obligation permanente de chaque chrétien d’être un témoin – même si on n’était qu’un enfant de 4 ans dans la classe Jardin d’enfants de l’École du sabbat. Ce jour-là, j’ai colorié avec mes crayons de cire les images du fermier intrépide dispersant sa semence sur différents types de sol – la terre riche et brune, les pousses vertes du blé germé, le sol dur et gris où rien ne prend racine, les oiseaux chapardeurs qui dévoraient le grain, et les chardons qui évinçaient les grains germés. Même à 4 ans, j’ai compris qu’il s’agissait d’une « parabole d’avertissement ». Toutes les graines semées n’allaient pas être récoltées. Le monde était plein de menaces, tant physiques que spirituelles. Et comme un million d’autres petits adventistes qui ont colorié les mêmes images, je me suis mis dans la peau du fermier intrépide – de celui qui sème toutes les graines – même si cette parabole que Jésus a racontée ne fait jamais ce lien. Le message à retenir me semblait parfaitement clair : il faut continuer à semer, même si seulement une partie de la semence donnera un jour une abondance de grains. Mais ensuite, par la grâce et avec le temps, « j’ai fait disparaître ce qui était de l’enfant » (1 Co 13.11). Je me suis mis à découvrir qu’au lieu de m’identifier uniquement à la tâche héroïque de semer des graines, je pouvais faire d’autres choses utiles pour augmenter le rendement du royaume de Dieu. Par exemple, je pouvais contribuer à chasser les rapaces qui rôdent au bord de chaque congrégation, protégeant ainsi ceux qui sont vulnérables des hérésies et du fanatisme. Je pouvais briser le sol rocailleux en m’occupant avec gentillesse et constance des besoins réels des nouveaux croyants – en soutenant leur mariage, leur éducation, et leurs nouveaux choix de vie sains. Même les chardons – « les soucis du siècle » – pourraient être soigneusement déracinés par un enseignement aux nouveaux chrétiens sage et patient sur le sujet de l’intendance. La mission, comme j’en suis venu à le découvrir, ne consiste pas à faire une seule chose – semer – mais aussi à s’impliquer dans la construction d’un écosystème de foi où la proclamation claire de la Parole s’accompagne de l’éducation attentive des auditeurs, et est ensuite soutenue par une communauté établie de croyants débordants de sollicitude. Nous ne nous avisons pas de dire : « Ce n’est pas de notre faute si les oiseaux ont ingurgité la semence. » Nous ne pouvons pas hausser les épaules et laisser entendre que les auditeurs sont à blâmer lorsque les hypothèques et les problèmes conjugaux leur font oublier leur engagement récent envers Jésus. Selon cette parabole de Jésus, nous sommes nous aussi dans ce champ, et pas seulement en tant que veinards qui grandissent vers la maturité chrétienne. Nous sommes liés par une alliance à tous ceux que la Parole de Dieu atteint, leur offrant un lieu sûr et enrichissant où ils peuvent s’épanouir. Le Seigneur de la moisson – lequel est aussi à l’origine du processus en jetant la semence dans nos cœurs – n’en attend pas moins de nous.
Nous croyons en la puissance de la prière ! À Adventist World, nous nous réunissons tous les mercredis matin pour le culte hebdomadaire, au cours duquel nous prions pour les requêtes de prière qui nous ont été envoyées. Faites-nous parvenir les vôtres à prayer@adventistworld.org, et priez pour nous tandis qu’ensemble, nous travaillons à l’avancement du royaume de Dieu.
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Sur le vif
En novembre 2021, Sandra Björk Ó. Bjerkan a enregistré un podcast du guide d’étude biblique pour l’École du sabbat, dans le studio de Hope Channel Norvège. Sandra fait partie d’un groupe de jeunes gens impliqués dans cette initiative. Photo : Tor Tjeransen/Adventist Media Exchange (CC BY 4.0)
AdventistWorld.org Février 2022
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En bref
« Dans tout le pays, les rassemblements en présentiel ont été restreints. Depuis que le coronavirus est devenu une pandémie, la plupart des églises en Mongolie ont été fermées, ce qui semble avoir conduit à un éloignement de Dieu. Pendant ces périodes difficiles, la foi de nombreux membres s’est affaiblie. » — Sansartsetseg Altantuul, missionnaire des médias pour la Mission de Mongolie (MM), à propos du premier camp-meeting en ligne de la mission. En raison de la pandémie, le camp-meeting annuel à l’échelle nationale n’a pas pu être organisé en 2020 et 2021. Figuraient au programme de cet événement virtuel des séminaires focalisés sur les femmes, la famille, la santé, les enfants, les médias, et les ministères de l’École du sabbat. Figuraient aussi un talkshow, un film, un programme pour les enfants, et des exercices physiques.
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Le nombre de familles desservies par une petite équipe d’Escrito Está (EE) – la version espagnole du Ministère des médias It Is Written [Il est écrit]. Cette équipe s’est rendue au Guatemala pour distribuer des filtres à eau aux habitants de Moyuta qui en avaient désespérément besoin. Après les avoir distribués, ils ont donné un message spécial aux habitants : « Dieu aime le gens de Moyuta. Il ne vous a pas oubliés. Chaque fois que vous buvez cette eau, souvenez-vous de celui qui a promis de vous donner l’eau de la vie. Si vous en buvez, vous n’aurez plus jamais soif. Ayez confiance en l’amour de Jésus. » 4
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personnes
gt29 / iStock / Getty Images Plus / Getty Images
À East New Britain, en PapouasieNouvelle-Guinée, 11 personnes ont obtenu leur diplôme dans le cadre d’un programme d’alphabétisation des adultes organisé par l’église adventiste locale, avec le soutien de l’Agence de développement et de secours adventiste (ADRA) et de la Mission de la NouvelleBretagne/Nouvelle-Irlande. Ce programme a eu un impact significatif dans la communauté de Mandress. Il a appris aux participants à lire, écrire, compter, multiplier, et diviser. La formation a également abordé des sujets tels que le budget familial, le planning familial, la violence sexiste, la protection des enfants, la santé familiale, l’environnement et la conservation, la pollution, les droits de l’homme, et le système de justice.
Missionnaires On a posé la question suivante à des missionnaires :
À quel pourcentage votre vie a-t-elle été spirituellement remplie pendant votre service missionnaire ? Source : Donnée tirée du secrétariat de la GC et d’ASTR en rapport avec l’étude pilote sur les missionnaires rapatriés.N=144
Cette étude a été effectuée en 2018 par Kevin Petrie et l’Équipe de recherche missionnaire, à l’Institut d’enseignement supérieur d’Avondale.
En bref
« Nous avons installé des lits dans l’auditorium. Nous avions des tas de matelas que nous avons ramenés de nos cabines. […] Ensuite, on a cherché dans les moindres recoins. Je trouve encore des matelas dans des endroits où je n’aurais jamais imaginé qu’il puisse y en avoir. » — Evy Conner, membre du personnel du Camp Hope, à propos du camp qui a accueilli 271 voyageurs bloqués à cause des glissements de terrain sur l’autoroute voisine. La Radio publique nationale (NPR) aux États-Unis a présenté le travail du camp adventiste, lequel se trouve en Colombie-Britannique, au Canada. Ce camp s’est aussi retrouvé sous les feux de la rampe en 2021, alors que la région était en proie à une série de catastrophes naturelles, notamment des feux de forêt et des inondations majeures. Camp Hope a aidé à plusieurs reprises des gens qui ont perdu leur maison ou qui avaient besoin d’un refuge, parfois même à plus long terme.
7,4 % Le pourcentage de la croissance moyenne des baptêmes aux Samoa au cours des 10 dernières années. Il s’agit du pourcentage le plus élevée de ++l’Union des missions transpacifiques. La focalisation que l’Église aux Samoa a mise sur la collectivité a contribué à un tel résultat. Tous les deux mois, les églises consacrent un sabbat à l’évangélisation communautaire, au cours duquel les membres visitent les gens chez eux, prient pour eux, et dirigent le culte familial. S’ils perçoivent un besoin, ils reviennent au cours de la semaine pour apporter leur aide. Bulletin de Adventist Review Ministries Pour rester au courant de ce qui se passe au sein de l’Église, procurez-vous notre bulletin hebdomadaire rempli de nouvelles, d’histoires inspirantes, et de vidéos. Inscrivez-vous dès aujourd’hui ! www.adventistreview.org/ newsletter-signup
« Il est essentiel de rester actif au sein du club et de l’église pour que la foi de chaque membre reste bien vivante. À cet âge, les jeunes veulent éprouver un sentiment d’appartenance. Ils veulent se sentir utiles. Le programme Desbrava+ est là pour leur donner un petit coup de pouce afin qu’ils puissent développer des compétences et continuer à faire partie du club qu’ils aiment tant. Ce faisant, ils continuent à être influencés par un environnement chrétien. » — Udolcy Zukowski, directeur des Explorateurs de la Division sud-américaine, à propos d’une nouvelle initiative visant à encourager les Explorateurs qui atteignent l’âge de 16 ans à rester engagés dans les activités de leur club. Ils peuvent choisir de participer à une classe de formation au leadership, de suivre des cours en groupe dans le cadre du programme régulier, ou même d’assumer des rôles de leadership de soutien. (->) Photo : Service des nouvelles de la Division sud-américaine AdventistWorld.org Février 2022
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Actualités
ADRA fait beaucoup plus que remplir des estomacs vides
L’agence renforce la sécurité alimentaire à travers l’Afrique
Agence de développement et de secours adventiste, et Adventist World
Quand on lance un projet pour lutter contre la faim, on pourrait supposer qu’il a pour objectif principal de remplir des estomacs vides. Mais dans ce domaine, le but ultime de l’action en faveur de la sécurité alimentaire menée par l’Agence de développement et de secours adventiste (ADRA) est d’accroître la résilience des collectivités qu’elle dessert. À cet égard, un projet a connu un succès sans précédent dans 16 pays d’Afrique, ont rapporté récemment les dirigeants d’ADRA. Alors que la dévastation potentielle de la pandémie de COVID-19 devenait évidente, le siège régional d’ADRA Afrique s’est associé au Ministère des femmes et au Département de la jeunesse dans ces 16 pays pour s’assurer autant que possible que les collectivités ne souffrent pas de la faim pendant la crise. L’expertise d’ADRA et les ressources de l’Église adventiste ont été mises à contribution pour initier des femmes et des jeunes au jardinage domestique et communautaire durable. Ces bénévoles ont formé à leur tour d’autres personnes dans leurs collectivités. Ils ont aussi fourni des semences et des outils de jardinage ; ils ont donné des cours de cuisine ; ils ont sensibilisé les
gens aux mesures de prévention de la COVID-19 et à la réduction des risques de catastrophe. À maintes reprises, on a vu que grâce à ces jardins, les gens ont pu se nourrir et nourrir leur famille. Ces jardins leur ont aussi permis de gagner de l’argent en vendant les produits excédentaires, et de subvenir aux besoins de leurs voisins. Les techniques qu’ils ont apprises leur ont permis de faire des jardins adaptés au climat, et durables. En outre, la formation complémentaire qu’ils ont reçue leur a appris à profiter au maximum de leurs produits. Les membres de l’équipe d’ADRA Zambie ont qualifié leur implication dans ce projet d’« évangélisation par le jardinage ». Ils ont, en effet, forgé des liens avec les habitants dans leurs collectivités et ont traduit la compassion en actes de service. Rien qu’en Zambie, ADRA a formé 90 jeunes et femmes dans les zones les plus durement touchées par la pandémie. Ces 90 personnes ont fait passer le mot et formé à leur tour plus de 600 autres habitants dans leurs collectivités. « Ce projet ne s’arrêtera pas là, dit Yorantha, l’une des dirigeantes de la jeunesse en Zambie. Nous prions Dieu de continuer de nous instruire et de
Yorantha, une jeune dirigeante en Zambie, s’est impliquée dans la formation d’autres personnes au jardinage. Photo : ADRA 6
Février 2022 AdventistWorld.org
nous accorder la sagesse pour que nous puissions nous entraider, dit-elle. Et nous encourageons même ceux qui sont là, ceux qu’ADRA forme, à ne pas se contenter de rentrer chez eux et de s’asseoir sur ce cadeau qui nous est offert. Utilisons-le ! Ceux qui n’ont pas de terrain ont appris à semer dans un sac rempli de terre, ou même dans des bouteilles usagées. Personne ne peut donner comme excuse de ne pas avoir de terrain. On nous a formés à tout ! C’est pourquoi nous remercions ADRA du fond du cœur. Puisse cet état d’esprit se poursuivre, et puisse Dieu les encourager à subvenir à leurs besoins pour qu’à leur tour, ils continuent d’aider leurs semblables à devenir autonomes. » Ce succès en cascade a été le même dans tous les pays. Dans certaines régions, on a même dépassé les objectifs de plus de 950 pour cent ! Au milieu de la crise mondiale actuelle, les familles et les collectivités peuvent subvenir à leurs besoins et être vraiment résilientes. Selon les responsables de l’initiative, ce projet a été couronné de succès pour de nombreuses raisons. Le partenariat étroit entre ADRA et le Ministère des femmes, ainsi qu’avec le Département de la jeunesse de chaque pays a permis de combiner les ressources, et ainsi, d’avoir un plus grand impact. En outre, ce projet dirigé par la collectivité a aussi montré l’importance d’aimer son prochain. « Nous sommes ravis de voir les jardiniers nouvellement formés partager leurs produits avec des membres de la collectivité qui ne peuvent subvenir à leurs besoins ou qui sont tombés malades, ont rapporté les dirigeants d’ADRA. Bon nombre de ces jardiniers ont aussi entrepris de former d’autres personnes », ont-ils conclu.
Actualités
Aux États-Unis, des adventistes accueillent des familles afghanes
Le Service adventiste à la communauté distribue des articles essentiels
Evan Knott, Columbia Union Visitor, et Adventist Review
Lorsque des familles afghanes sont arrivées aux États-Unis après leur évacuation éclair de l’Afghanistan – un pays déchiré par la guerre – le Service adventiste à la communauté (SAC) s’est tenu prêt à s’occuper d’eux. Au début de septembre 2021, l’équipe du SAC de la Fédération de Chesapeake a répondu à la crise en rencontrant d’abord les personnes évacuées à leur arrivée à l’aéroport international de Dulles, en Virginie. L’équipe du SAC leur a prodigué des soins émotionnels et spirituels dans le cadre de son partenariat permanent avec la Croix-Rouge américaine. SOINS ET AMOUR POUR LES PERSONNES ÉVACUÉES
La plupart des personnes évacuées prises en charge étaient des citoyens américains rentrant aux États-Unis en raison du retrait militaire rapide. Certains des Américains de retour étaient également d’origine afghane, et parmi eux, certains ont dû laisser leur famille derrière eux dans ce pays déchiré par la guerre. Ignacio Goya, directeur du SAC de la Fédération de Chesapeake : « Ces gens doivent repartir à zéro. Beaucoup sont en état de choc. Dans ces moments de changement, de stress et de solitude, nous sommes là pour eux. Nous sommes là pour nous occuper d’eux, pour les aimer, et pour leur dire qu’ils ne sont pas seuls. » Les membres de l’équipe du SAC ont aussi offert leur soutien aux bénévoles et aux employés du gouvernement qui travaillent de longues heures en réponse à la crise. De leur nombre, beaucoup se sentent dépassés par ce qu’ils voient. « Personne ne s’est arrêté pour leur demander comment ils allaient, a dit
Les églises adventistes aident de nombreux réfugiés afghans à se réinstaller aux États-Unis. Photo : Fédération de Chesapeake
Ignacio Goya. Le travail en situation de crise est stressant. Imaginez un peu : vous essayez d’aider une personne après l’autre pendant huit heures, dix jours d’affilée. Beaucoup se sentent frustrés parce qu’ils n’ont tout simplement pas assez de ressources pour aider les personnes évacuées comme ils le souhaitent. Alors nous les écoutons, nous pleurons avec eux, nous les entourons et les aimons. » Les derniers efforts d’intervention sont passés du stade des soins émotionnels et spirituels à celui de l’organisation d’un soutien à long terme pour les personnes évacuées. ON REPART À ZÉRO
En décembre, le SAC de la Fédération de Chesapeake s’est concentré sur la distribution de nourriture et de fournitures essentielles à 340 familles afghanes qui se réinstallent dans le territoire de Chesapeake (dans le Delaware et la majeure partie du Maryland), alors qu’elles tentent de reconstruire leur vie aux États-Unis. « Nous ne nous contentons pas de leur donner de la nourriture ou un panier de bienvenue, a expliqué Ignacio Goya. Nous partageons aussi avec eux l’amour de Jésus. Voilà ce qu’est le SAC, voilà ce qu’est l’Église adventiste. » Les églises de la Fédération de Chesapeake ont répondu aux demandes de dons d’articles essentiels – produits de nettoyage, produits d’hygiène, équipement de cuisine de
base. En partenariat avec ADRA, le SAC de l’Union de Columbia et le SAC de la Division nord-américaine, les membres de l’équipe du SAC de la Fédération de Chesapeake ont organisé les dons en paniers de bienvenue et les ont personnellement distribués aux réfugiés vivant dans des logements temporaires de la région. Pour ceux qui ont participé à la distribution des paniers de bienvenue, le contact avec les réfugiés a été déchirant, mais aussi inspirant. « En vérité, ce contact a transformé leur vie », a dit Kleyton Feitosa, pasteur de l’église adventiste Living Word à Glen Burnie, au Maryland. « Nous avons entendu les histoires et vu les images aux bulletins de nouvelles. Mais la réalité de leur situation devient réelle quand on rencontre ces gens en chair et en os, quand on voit ces familles et leurs besoins. » Le SAC de la Fédération de Chesapeake continue de s’associer aux agences gouvernementales locales pour fournir un soutien continu et une assistance logistique aux familles de réfugiés. « En tant que mouvement du reste, nous voulons, en ces derniers jours, être à l’affût des besoins des autres, dit Ignacio Goya. Si vous voyez un besoin, répondez-y ! Mêlez-vous à ces personnes, gagnez leur confiance. Et lorsque le Saint-Esprit [touchera leur] cœur, soyez prêt à les inviter à suivre Jésus. » AdventistWorld.org Février 2022
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Actualités
Plus de 100 amis participent à une étude biblique
Un homme d’affaires brésilien atteint amis et collègues
Charlise Alves, Division sud-américaine, et Adventist Review
Martinho Ferreira de Moura – membre actif de l’église adventiste Central de Rio de Janeiro, et conseiller au sein de l’Association des entrepreneurs adventistes du Brésil – se souvient qu’à l’âge de 10 ans, ses parents l’encourageaient à partager activement ses croyances. Ainsi, chaque sabbat, il distribuait des imprimés adventistes dans le nord de Rio de Janeiro. Si des décennies se sont écoulées depuis cette expérience d’enfance, en revanche, Martinho chérit encore ces premiers enseignements dans son cœur. Dans son désir d’atteindre ses amis, il a trouvé un moyen créatif de partager la vérité biblique avec eux. Homme d’affaires depuis des décennies, Martinho a été président d’une association de transport et est actuellement membre de la Chambre interaméricaine de transport. Son expérience professionnelle a considérablement élargi son réseau d’influence, ce qui lui a permis de rencontrer de nombreux entrepreneurs à travers le Brésil. Beaucoup d’entre eux sont devenus ses amis. Comme la plupart des amis de Martinho habitent dans d’autres villes du Brésil, ils se contactent la plupart du temps en ligne. UN MESSAGE À PARTAGER
Un jour, Martinho a eu l’idée d’envoyer de courts messages de
méditation à ses amis via WhatsApp. Il a choisi « This Day With God », de Gilson Brito. Il s’agit de messages vidéo édifiants d’une durée de cinq minutes, basés sur la foi et la Bible. Au départ, il envoyait ces messages à un groupe de 20 amis. Mais son initiative a pris rapidement de l’ampleur ! La liste de contacts de Martinho a presque été multipliée par six, atteignant 114 amis à travers le Brésil. Le groupe reçoit la vidéo de méditation chaque jour. Selon lui, cette initiative a même acquis un nom : Friends Sharing Hope With Friends [Des amis partagent l’espérance avec des amis]. Martinho explique que nombre de ses amis ont des questions sur les sujets abordés dans les messages vidéo. Il prend alors le temps de les aider à mieux comprendre le sujet du jour. IMPACT DE L’INITIATIVE
Fernando Carneiro est, lui aussi, un homme d’affaires dans le domaine du transport. Il est au nombre des 114 amis qui reçoivent la méditation quotidienne envoyée par Martinho. En affaires, les deux hommes sont des concurrents, mais le respect et l’amitié qu’ils entretiennent depuis 25 ans dépassent le cadre de leur travail, disent-ils. Bien que Fernando ne soit pas membre de l’Église adventiste,
Martinho Moura partage sa foi lors d’une réunion avec des amis et des collègues. Photo : courtoisie de Martinho Moura 8
Février 2022 AdventistWorld.org
il aime partager des messages qui parlent de Jésus. Il a décidé de partager les messages de Martinho avec son réseau de famille et d’amis. Il a ensuite appris que certains de ses contacts partageaient à leur tour ces messages avec leurs propres contacts ! « C’est vraiment gratifiant d’échanger des expériences avec mes amis », a dit Fernando. Mais cet homme d’affaires ne s’est pas arrêté là ! Il a commencé à lire la Bible pour approfondir les sujets abordés. Le livre de Daniel a particulièrement retenu son attention, ce qui l’a conduit à poursuivre ses études. RÉUNIONS EN LIGNE ET EN PRÉSENTIEL
Le groupe a bientôt discuté de l’idée de se rencontrer en personne. Fernando Carneiro ainsi que 15 de ses amis ont assisté à cette réunion en présentiel. Sous la direction de Martinho, les participants ont eu l’occasion de choisir un sujet. « La vie après la mort a été le sujet ayant recueilli le plus de voix », a dit Martinho. Entre autres sujets abordés, mentionnons la résurrection, les dons spirituels, le retour de Jésus, le sabbat du septième jour, la fin du monde, le Saint-Esprit, la prédestination, les miracles, le salut, et la loi de Dieu. Martinho a dit que Gilson Montin, le pasteur de son église locale, est en général disponible pour dissiper les doutes des participants, et au besoin, pour fournir des informations plus approfondies sur les sujets abordés. Maintenant, il faut continuer à développer le groupe, a dit Martinho. « Notre objectif est le suivant : encourager d’autres hommes d’affaires à partager l’Évangile de Jésus dans leur cercle d’influence », a-t-il conclu.
Coup d’œil sur… la Division Afrique australe/Océan Indien (SID)
4 262 871 Effectif de la Division Afrique australe/ Océan Indien (SID) au 4 novembre 2021
120
Chaque sabbat, l’église adventiste du District 6 du Cap, en Afrique du Sud, sert 120 repas. Comme l’église n’a pas été en mesure de se réunir pendant de longues périodes en raison de la pandémie, ses membres ont décidé d’aider les sans-abris. L’église s’est associée à la collectivité pour apporter son aide de différentes manières. Ce partenariat a montré aux membres d’église qu’une aide rapide aux familles permet souvent d’éviter la transformation d’une crise en catastrophe, et d’éviter, pour certains, qu’ils ne deviennent des sans-abris.
« Nous sommes dans un mouvement du destin. Ne l’oublions pas ! Ce bateau, Sion, peut sembler être ballotté et sur le point de chavirer, mais il a été montré à quelqu’un qu’il arrivera au port. Restons ensemble. Restons dans le bateau et le Seigneur nous bénira abondamment. » — Solomon Maphosa, président de la SID, lors d’une réunion de pasteurs de la Fédération Trans-Orange à Johannesbourg, en Afrique du Sud. Le pasteur Maphosa a encouragé les pasteurs à se focaliser sur la mission de l’Église.
« Lorsque nous avons rencontré les dirigeants adventistes en Zambie, l’un de leurs principaux sujets de préoccupation était l’éducation adventiste. Il y a plus de 1,3 million d’adventistes en Zambie, mais seulement une poignée d’écoles adventistes. Nous espérons les aider à changer la trajectoire de la façon dont ils utilisent l’éducation adventiste pour servir le pays. » — Kyle Fiess, vice-président des projets bénévoles de Maranatha Volunteers International, à propos de leur partenariat avec les dirigeants adventistes en Zambie. En 2021, Maranatha a fourni en Zambie 232 puits d’eau et 82 églises construites chacune en un jour, ainsi que des projets d’expansion et d’amélioration pour les écoles Emmanuel Secondary et Liumba Hill. (^-)
18 Le nombre d’enfants qui ont obtenu leur diplôme à Place of Blessings, à Thamaga, au Botswana. Cet établissement est l’un des nombreux centres placés sous la coordination de Susan Williams, directrice du Ministère des femmes de l’Union des fédérations du Botswana, et avec le soutien de donateurs privés. Ces centres offrent une éducation globale aux jeunes étudiants des communautés défavorisées du Botswana, notamment aux orphelins, aux enfants vulnérables, et aux enfants démunis.
Photo : Maranatha Volunteers International AdventistWorld.org Février 2022
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Sous les projecteurs
Être missionnaire, ça transforme la vie ! Les missionnaires partent pour prêcher l’Évangile… et constatent, en fait, qu’ils en découvrent davantage sur lui ANDREW MCCHESNEY
Toute personne ayant servi en tant que missionnaire, dans son pays ou ailleurs, vous dira que « la mission est une route à double sens ». On donne aux autres, mais on reçoit aussi ! Les histoires suivantes sur l’œuvre missionnaire adventiste et les histoires régionales de par le monde illustrent cette notion. — La rédaction
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À
Djouba, capitale du Soudan du Sud, les violents bombardements commencent sans crier gare. Peter Fenoy, un médecin missionnaire argentin, se précipite immédiatement hors de son bureau situé dans l’enceinte du siège régional de l’Église adventiste. Dans sa formation en sécurité, on lui a appris qu’il est dangereux de rester à l’intérieur d’un bâtiment pendant une attaque. Si un obus frappe le bâtiment, il risque davantage d’être blessé que s’il se trouve dans la rue. Il est donc plus sûr de se plaquer au sol, près d’un mur. Des adultes sont couchés par terre, des enfants courent dans tous les sens. Peter voit tout ça et entend des obus tomber. Il cherche du regard Natasha, sa femme, en vain. « Natasha ! Natasha ! » appelle-t-il. Comme elle ne répond pas, il entre précipitamment dans le bâtiment, et la trouve tranquillement assise à son bureau, en train de taper un rapport de travail à l’ordi. « Mais qu’est-ce que tu fais ? » s’écrie-t-il. Natasha lève les yeux. « Si ça doit arriver, eh bien, ça arrivera », lui répond-elle, impassible. « Sinon, c’est que notre heure n’est pas venue. » C’est alors que Peter comprend à quel point Natasha a été marquée, enfant, par la guerre civile dans son pays natal – l’Ossétie du Sud, dans l’ancienne Union soviétique. Lorsque les obus tombent sur le Soudan du Sud, elle ne ressent absolument rien. Sa réaction est : « Si je dois mourir, je mourrai, point final. » Peter et Natasha se sont rendus au Soudan du Sud pour soigner la population victime d’une guerre civile longue de 22 ans. Leur séjour de trois ans a également permis à Natasha de guérir – de surmonter un traumatisme d’enfance et de découvrir que la guerre, ça n’a rien de normal. « Quand je suis arrivée en Afrique, j’ai découvert à quel point la guerre est quelque chose d’anormal, explique Natasha. Je n’avais jamais entendu parler du traumatisme que les conflits armés laissent sur une personne, ni de la façon dont ils modifient la personnalité. » (Voir toute l’histoire en page 12) LES CŒURS CHANGENT… POURQUOI ?
Comme Natasha, de nombreux missionnaires ont fait, eux aussi, l’expérience d’un changement de cœur, expliquent les dirigeants de l’Église. Chaque missionnaire qui s’abandonne au Saint-Esprit passe par un tel changement. Si les missionnaires partent pour répandre l’Évangile, ils découvrent, ce faisant, que l’Évangile change leur propre cœur. « Ce que j’entends à tout bout de champ, formulé de diverses façons, c’est « Je m’attendais à aider les gens, mais en fait, c’est moi qui ai été béni », a dit Gary Krause, directeur de Mission adventiste et ancien enfant de missionnaire. « En fait, j’entends ça tellement souvent que c’est presque devenu un cliché. » Oscar Osindo, directeur de l’Institut de Mission mondiale de la Conférence générale, assure la formation interculturelle de tous les missionnaires de l’Église. Rien que pour devenir missionnaire, explique-t-il, il faut déjà changer. En acceptant l’appel à servir, un missionnaire quitte une culture familière et entreprend un voyage vers l’inconnu, à l’exemple de Jésus qui a laissé le confort du ciel pour notre terre environnée de ténèbres. « Tandis que les missionnaires incarnent la vie du Christ dans une culture différente, ils se retrouvent eux-mêmes dans les autres, et la croix de Christ abat le mur de séparation, dit Oscar Osindo. Le sang de Christ Photo : Craig Philbrick
unit les deux en une seule fraternité, si bien que le missionnaire ne sera plus jamais le même. » Des milliers d’adventistes ont quitté leur foyer pour accomplir le mandat évangélique que Jésus nous a confié : « Allez, faites de toutes les nations des disciples, les baptisant au nom du Père, du Fils et du Saint-Esprit, et enseignez-leur à observer tout ce que je vous ai prescrit. » (Mt 28.19,20) Actuellement, environ 400 familles servent en tant que missionnaires ISE (Interdivision Service Employees) à long terme, tandis que chaque année, des centaines d’autres font un voyage missionnaire à court terme en tant que volontaires AVS (Adventist Volunteer Service). Certains s’engagent comme pionniers de Mission globale pour atteindre les groupes de population non atteints dans leur propre pays ; d’autres, comme faiseurs de tentes – ils utilisent leur profession pour travailler dans des pays à l’accès restreint ; d’autres encore, comme bénévoles au sein du Mouvement 1 000 missionnaires, dont le siège est en Asie, et des ministères de soutien tels qu’Adventist Frontier Missions, aux États-Unis. Selon Cheryl Doss, missionnaire de longue date et directrice de l’Institut de Mission mondiale à la retraite depuis peu, la plupart des missionnaires cherchent à grandir et à changer afin de répondre à leur vocation. « Les expériences auxquelles ils sont confrontés, les défis interculturels qu’ils doivent relever, les épreuves et les tribulations qui surviennent immanquablement dans le champ missionnaire, signifient qu’ils doivent changer ou être brisés. La plupart deviennent des gens avec un cœur de serviteur extraordinaire – des gens qui s’ouvrent aux besoins du monde. » Seuls les missionnaires qui résistent obstinément ne connaissent pas de changements dans leur vie, dit Oscar Osindo. « Ils ne viennent jamais à bout de leur mandat, ou alors avec peine » ajoute-t-il. Les missionnaires qui s’abandonnent à Dieu et consentent à ce qu’il façonne leur cœur ont des histoires remarquables à raconter, poursuit-il. « Ils apprennent à faire davantage confiance au Seigneur et en deviennent les témoins vivants. » AdventistWorld.org Février 2022
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Natasha et Peter Fenoy
PREMIÈRE HISTOIRE
De la guerre à la guerre
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’histoire se passe en 1991-1992, pendant la guerre civile. Natasha Fenoy a 10 ans lorsqu’un blocus et des bombardements intensifs l’obligent à fuir sa ville natale en Ossétie du Sud – une région qui a fait sécession de l’ancienne république soviétique de Géorgie. La ville se retrouve privée d’eau, de nourriture, d’électricité, de services médicaux, et la pression pour que les habitants se rendent s’intensifie. Alors que tout semble désespéré, un jeune homme du coin, âgé de 23 ans, organise un convoi de camions pour emmener les enfants dans une partie plus calme de la région. À 3 heures du matin, Natasha est réveillée par ses parents. Il faut partir immédiatement pour rejoindre le convoi. Pour y arriver, Natasha et son frère devront traverser la Sovetskaya Ulitsa, ou « la rue de la mort », comme ils l’appellent, et pour cause : des tireurs d’élite visent cette rue depuis une colline à proximité. « Une fois arrivés à “la rue de la mort”, nous avons attendu, se souvient Natasha. J’ai entendu des parents dire à leur enfant de la traverser en courant. Un tireur a alors fait feu et nous avons vu des feuilles tomber. Nous avons attendu un peu plus longtemps. Puis ma mère a poussé mon frère dans la rue et lui a dit de courir de toutes ses forces. » Au tour de Natasha, un tireur ouvre le feu. La fillette sent l’air chaud au passage de la balle devant elle, et entend des feuilles tomber des arbres. Natasha et son frère sont séparés de leurs parents pendant un certain temps, mais ceux-ci se retrouvent finalement en lieu sûr. Des années plus tard, Natasha rencontre Peter, lequel travaille pour une organisation humanitaire en Ossétie du Sud. Le couple scelle son histoire d’amour dans les liens sacrés du mariage. Natasha et Peter déménagent au Soudan du Sud. À un moment donné, dans l’esprit de Natasha, des souvenirs de son enfance traumatisante refont surface. L’épisode du bombardement où Natasha reste devant son ordinateur se produit pendant les derniers jours de la guerre civile. Après la signature d’un accord de paix en 2005, les enfants soldats sont démobilisés, et Natasha travaille avec de nombreux enfants traumatisés. « J’ai lu comment travailler avec eux, et j’ai appris à reconnaître les signes de traumatisme, explique-t-elle. Dans tous les livres que j’ai lus, je me suis reconnue, et je me suis dit : “Ouah ! Tout à fait moi, ça !” » En lisant des ouvrages sur les traumatismes et en aidant les enfants traumatisés, Natasha réussit pour la première fois à accepter sa propre enfance. Elle peut enfin laisser le passé derrière elle et trouver une paix nouvelle en Dieu. « Le fait de m’occuper de ces enfants dans une situation de conflit m’a aidée à sortir du traumatisme qui avait fait partie de ma vie », conclut-elle.
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Février 2022 AdventistWorld.org
Les missionnaires qui s’abandonnent à Dieu et consentent à ce qu’il façonne leur cœur ont des histoires remarquables à raconter.
Photos : Andrew McChesney
DEUXIÈME HISTOIRE
Aux prises avec la covid
S
haron Pittman, fille d’un missionnaire américain, grandit au Pakistan. Plus tard, elle-même sert en Guinée, en Irak, et à Madagascar. Jamais il ne lui vient à l’idée que la COVID-19 deviendra l’un de ses plus grands défis missionnaires. Deux vagues de COVID s’abattent sur l’Université adventiste du Malawi, chacune d’elle menaçant la vie des étudiants et du personnel, et poussant l’institution vers la ruine financière. Alors qu’une troisième vague frappe, Sharon, sortie temporairement de sa retraite pour superviser l’université en tant que vice-chancelière, apprend avec consternation que 15 étudiants viennent de tester positifs, et que 50 autres sont en quarantaine. Le chemin devant tous semble bien sombre ! Passant ses doigts dans ses cheveux gris, Sharon fait monter cette prière : Seigneur, tu m’as appelée à me porter bénévole pour le service missionnaire. Mais je n’arrive pas à concevoir que c’est ce que tu avais à l’esprit ! Malgré 35 ans d’expérience dans l’enseignement supérieur, elle ne s’est jamais sentie aussi dépourvue de perspicacité et de sagesse professionnelles. Je t’en prie, Seigneur, s’écrie-t-elle, charge-toi des défis que le diable a jetés sur notre chemin ! Soudain, elle a la nette impression d’entendre une douce voix lui parler. « Ma fille, j’aime cette université plus que tu ne l’aimeras jamais. Entre dans l’eau, et je me chargerai de la troisième vague comme je me suis chargé de la première et de la deuxième. » À cet instant même, elle sent une lumière pénétrer dans son cœur. Toute inquiétude et toute peur s’évanouissent. Elle réunit son équipe et ensemble, ils mettent sur pied une stratégie avec la force de Dieu. Lorsqu’on la contacte pour une entrevue, Sharon est assise sur une plage du lac Malawi. Elle se prépare à présider une conférence nationale sur l’enseignement supérieur, très attendue au Malawi. Cette conférence a été reportée deux fois à cause des deux premières vagues de COVID-19. « L’eau de la plage de notre hôtel est magnifique, et les singes jouent à proximité de ma chaise, songe-t-elle. En m’appelant ici, le Seigneur montre son grand sens de l’humour ! Il sait que c’est exactement le genre de retraite pour moi, où je peux servir mais aussi profiter de quelques minutes sur la plage. »
Sharon Pittman
Nerly Figueroa avec quelques-uns de ses élèves
TROISIÈME HISTOIRE
Missionnaire pour la vie
N
erly Macias Figueroa s’assied sur une plage sablonneuse des Îles Marshall, et contemple l’eau bleue cristalline de l’océan Pacifique. Bien qu’ayant le mal du pays, elle est certaine que Dieu l’a appelée à enseigner aux enfants d’Ebeye. Mais elle a aussi envie de rentrer chez elle, au Mexique. « Seigneur, aide-moi à être une bonne enseignante et une bonne missionnaire pour toi. Ma famille me manque tellement ! Je t’en prie, aide-moi. » Après la prière, elle se sent réconfortée. Son sentiment de frustration s’évanouit. « Ma famille me manquait toujours, mais je me suis concentrée sur mon travail missionnaire », se souvient-elle. Pendant son séjour à Ebeye en 2016 et 2017, Nerly met son cœur à l’enseignement. À son retour au Mexique, elle décide de rester missionnaire pour le reste de sa vie. Après avoir obtenu une maîtrise en nutrition, elle décroche un poste d’enseignante à l’Université de Linda Vista – une institution adventiste dans le sud du Mexique. Cette université devient son nouveau champ missionnaire. Elle remarque de nombreuses similitudes entre ses étudiants actuels et les enfants auxquels elle a enseigné dans les Îles Marshall. « Les étudiants ont des problèmes familiers, notamment un manque de confiance en eux, explique-t-elle. Je leur parle de Dieu – je leur raconte comment il a subvenu à mes besoins et comment il peut subvenir aux leurs. » À mesure qu’ils développent une relation avec Dieu, ses étudiants changent ! Ces changements lui rappellent ce jour sur la plage où Dieu a apaisé son esprit et l’a réconfortée. « Si vous êtes convaincu que Dieu vous appelle à devenir missionnaire, votre vie va changer, dit-elle. Vous ne serez plus jamais la même personne. » AdventistWorld.org Février 2022
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CINQUIÈME HISTOIRE
Une vie qui vaut la peine d’être vécue
D Mkhokheli Ngwenya
QUATRIÈME HISTOIRE
Prier pour avoir de quoi manger
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khokheli Ngwenya arrive au village de son Zimbabwe natal, où on lui a demandé de servir en tant que pionnier de Mission globale. Mais personne ne semble disposé à l’accueillir. Un débat éclate parmi les membres d’église, lesquels sont très pauvres, pour savoir qui va le loger. Finalement, un ancien de l’église le prend chez lui. Comme la vie est difficile ! Cette famille a à peine de quoi manger. Mkhokheli prêche et parcourt de longues distances pour effectuer des visites à domicile. Le problème, c’est qu’il n’a pas encore reçu son allocation. « Je me souviens avoir passé toute une journée sans rien manger. Et le soir, nous nous sommes contentés de porridge », raconte-t-il. Alors qu’il s’apprête à démissionner, il entend une petite voix lui dire : « Mkhokheli, ne vas-tu pas te sacrifier pour moi ? » Ce message marque un tournant dans sa vie. Son cœur est touché et transformé. « Mon Dieu, si tu veux que je travaille, je t’en prie, donne à cette famille quelque chose à manger. » Et Dieu répond à sa prière ! Peu de temps après, un bus rempli de nourriture, de savon et d’autres articles essentiels arrive de l’école secondaire adventiste de Solusi. Mkhokheli n’en croit pas ses yeux ! « À partir de ce moment-là, je me suis mis à tout remettre à Dieu et à dépendre totalement de lui », lance Mkhokheli, lequel a été pionnier de Mission globale pendant trois ans. Actuellement, il étudie la théologie à l’Université de Solusi. « Avant de devenir un pionnier de Mission globale, j’avais même peur de la possibilité d’échouer dans le ministère, poursuit-il. Mais mon expérience dans le champ missionnaire a dissipé toutes mes craintes et m’a donné le courage de relever les défis qui accompagnent le travail pour Dieu. Ce que je souhaite, c’est de travailler pour Dieu à plein temps en tant que missionnaire. Où qu’il m’envoie, j’irai ! J’aime beaucoup voir des églises établies dans des zones qu’on n’a pas encore pénétrées. »
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aisy, une missionnaire sud-coréenne en Asie du Sud, se sent perplexe après avoir rencontré une femme qui refuse de voir un médecin alors qu’elle souffre d’une grave brûlure. Sans intervention médicale, elle va certainement mourir. Que peut-elle bien faire pour elle ? Pour protéger son travail dans un pays hostile au christianisme, Adventist World ne publie pas le nom complet de Daisy et n’identifie pas sa localisation. Daisy prépare un simple pansement et prie avec la femme. Le lendemain, elle retourne au domicile de celle-ci, change le pansement, et prie de nouveau avec elle. Elle prie aussi chez elle et sollicite les prières de ses amis. Un mois s’écoule. À la grande joie de Daisy, la brûlure guérit complètement ! « Ça a été un miracle extraordinaire dans ma vie de missionnaire, lance Daisy, une réponse impressionnante à la prière. » Mais ce qui étonne le plus Daisy, c’est le changement qui s’est produit dans sa propre vie au cours de ce mois-là. Elle pensait que ses prières n’aidaient que la femme blessée, mais en intercédant pour celle-ci chaque jour, elle a reçu l’aide du Saint-Esprit. « Grâce à la prière, je me suis rapprochée davantage de Dieu, dit-elle. Il m’a donné l’occasion de grandir. » Daisy est convaincue que Dieu l’a appelée à devenir missionnaire pour la transformer à sa ressemblance. « Depuis que je suis devenue missionnaire, je prie davantage et j’ai été témoin de nombreux miracles, dit-elle. Je suis si heureuse d’être missionnaire ! Je ne peux imaginer une autre vie que celle-là. »
Andrew McChesney est rédacteur en chef du Bulletin missionnaire trimestriel de Mission adventiste, au siège de la Conférence Générale des adventistes du septième jour, à Silver Spring, au Maryland (États-Unis).
Pour en découvrir davantage Histoires et nouvelles missionnaires : AdventistMission.org Opportunités de service missionnaire à court terme et à long terme : VividFaith.com Adventist Volunteer Service : adventistvolunteers.org Pionniers de Mission globale : bit.ly/GMpioneer Faiseurs de tentes : TotalEmployment.org Mouvement 1 000 Missionnaires : 1000mm.or.kr (NSD) ou bit.ly/1000MMssd (SSD) Adventist Frontier Missions : afmonline.org Institut de Mission mondiale : instituteofworldmission.org
Photo : Andrew McChesney
Sous les projecteurs
Coup d’œil de deux vétérans Andrew McChesney, rédacteur en chef du Bulletin missionnaire, s’entretient avec Oscar Osindo, directeur de l’Institut de Mission mondiale, et Cheryl Doss, directrice récemment retraitée de l’Institut de Mission mondiale, au sujet de l’expérience missionnaire. — La rédaction Le cœur des missionnaires est changé par le service. Comment expliquer cela ? Oscar Osindo : Cette transfor-
mation du cœur se produit parce qu’il n’y a pas qu’une seule façon de présenter Jésus aux nations. En tant que missionnaires, nous devons donner un sens à l’Évangile dans le contexte social des gens. Les missionnaires apprennent de nouvelles façons de rendre l’Évangile, ainsi qu’eux-mêmes, convaincants pour leurs sociétés d’accueil. Ce faisant, ils font aussi l’expérience de la transformation. La semaine dernière, nous avons donné un séminaire de réintégration. Tous nos missionnaires rapatriés ont témoigné de l’impact du service missionnaire sur eux. Soit dit en passant, nous organisons ces séminaires, entre autres, parce que le service missionnaire a changé leur vie à un point tel qu’ils vivent un choc culturel inverse à leur retour. Cheryl Doss : Les cœurs sont changés tout d’abord parce que les missionnaires désirent répondre à l’appel de Dieu,
lequel non seulement les appelle, mais leur donne aussi la puissance dont ils ont besoin ; ensuite, parce qu’ils s’engagent pleinement à servir là où Dieu les envoie – si Dieu les a placés là, ils peuvent être sûrs qu’il prendra soin d’eux en ce lieu ; et enfin, parce qu’une œuvre et une vie interculturelles réussies exigent d’apprendre à voir à travers les yeux des autres. Si les missionnaires veulent s’acquitter efficacement de ce que Dieu les a appelés à faire, ils doivent comprendre les populations qu’ils servent. Dans ce contexte, ça veut dire qu’il leur faut changer leur façon de travailler pour représenter au mieux le message de l’Évangile. Avez-vous observé des tendances dans la façon dont les vies sont changées ? Oscar Osindo : Dans les rares cas où
la vie du missionnaire reste inchangée, il peut s’agir d’un cas d’impérialisme culturel, dans lequel le missionnaire estime que sa culture est supérieure à celle de la société d’accueil. Cheryl Doss : On remarque une tendance mondiale croissante : le
mélange de différentes cultures en raison de la migration, de la mondialisation, et des médias. Ça a donné lieu à des tendances opposées : l’idéalisation du multiculturalisme et la xénophobie culturelle. Les missionnaires doivent apprendre à maintenir leur identité propre tout en acceptant le changement. C’est de cet apprentissage dont le monde et l’Église ont besoin aujourd’hui pour faire face aux tendances opposées. Être disposé à apprendre, à s’adapter, et conserver l’identité première d’enfant de Dieu – par opposition à une identité première ethnique, raciale ou nationale – tend à assurer une croissance et un changement personnels positifs et un service missionnaire réussi. Le même état d’esprit aiderait les collectivités et l’Église à faire face aux tendances mondiales actuelles. Pour terminer, qu’aimeriez ajouter ? Oscar Osindo : Aucune culture n’est
supérieure ou inférieure à une autre. Par contre, seul l’Évangile corrige chaque culture. Dans cette optique, le missionnaire fait l’expérience de l’humilité. Il se rend dans le champ missionnaire pour apprendre avant de gagner le droit de suggérer des changements dans la vie des autres. AdventistWorld.org Février 2022
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Raian Villacruel et sa famille
Sous les projecteurs
Riches ou pauvres ? Être missionnaire comble nos désirs
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ieu a utilisé le champ missionnaire pour changer ma vie. En 1997, aux Philippines, je suis le seul adventiste de ma famille à me faire baptiser. J’ai alors 15 ans et sens que Dieu m’appelle au ministère pastoral ! Le missionnaire qui a organisé la campagne d’évangélisation d’un mois dans mon village m’encourage à étudier la théologie. Mais lorsque je m’inscris à l’Université adventiste des Philippines, je découvre qu’il faudra huit à dix ans pour qu’un étudiant comme moi, pauvre et devant travailler, devienne pasteur. En plus, je vise un meilleur salaire que celui d’un pasteur. Je m’inscris donc au programme de prof d’anglais – ce qui représente quatre ans d’études – dans l’optique d’étudier le droit et de devenir un avocat bien rémunéré. Une fois mon diplôme en poche, je ne suis pas sûr de ce que je dois faire ensuite. Mes projets d’études en droit ne se concrétisent pas vraiment. Côté famille, j’ai le cœur triste parce qu’aucun membre de ma famille n’est encore baptisé. Pourtant, ça fait neuf ans que je témoigne auprès d’eux ! Je me sens comme un pécheur, comme un vase brisé. Puis, je me souviens qu’à un moment donné, j’ai songé à devenir missionnaire, ne serait-ce que pour un an seulement. « Mon Dieu, si tu m’ouvres une porte pour te servir, eh bien, j’irai ! » Cette même année, soit en 2006, on m’appelle à servir en tant que prof de huitième année à l’école adventiste de Yap, dans la Mission de Guam-Micronésie. C’est à cette époque que j’épouse la merveilleuse femme que j’ai rencontrée pendant mes études supérieures. UNE VIE QUI N’A RIEN DE FACILE
La vie n’est pas facile. Une année, alors que nous attendons notre troisième enfant, mon allocation mensuelle s’élève à 250 dollars US, tandis que ma femme en gagne 230 en tant que prof. Mais nous avons le coup de foudre pour le champ missionnaire ! Malgré ces maigres moyens, nous décidons de continuer à servir Dieu, confiants qu’il pourvoira à nos besoins. 16
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Et nous restons dans la Mission de Guam-Micronésie jusqu’en 2020, enseignant dans des écoles à Yap, à Ebeye, et à Majuro. En cours de route, Dieu me donne l’occasion de terminer une maîtrise en éducation à l’Université La Sierra. Aujourd’hui, je suis missionnaire, directeur d’école, et prof aux États-Unis. En rétrospective, je me rends compte que lorsque j’ai commencé à servir Dieu, mon cœur n’était pas au diapason du sien. Mais il m’a accepté tel que j’étais et m’a modelé. Au cours de ma première année en tant que missionnaire, mon père, ma mère, ainsi que tous mes frères et sœurs ont été baptisés. Ouah ! ai-je pensé. J’ai travaillé tellement dur pour que ça arrive ! Mais Dieu ne m’a accordé le désir de mon cœur que lorsque j’ai lâché prise et que je me suis concentré sur son œuvre missionnaire. FAIRE LES CHOSES À LA MANIÈRE DE DIEU
Il fut un temps où je pensais que servir Dieu ferait de moi une personne très pauvre ; cependant, Dieu m’a donné beaucoup plus que je ne pourrai jamais désirer. Mon travail m’a amené à voyager énormément, entre autres pour recruter des étudiants missionnaires à travers les États-Unis. Par ailleurs, j’ai obtenu ma maîtrise sans m’endetter. Oui, toutes les bêtes des montagnes par milliers appartiennent à Dieu (Ps 50.10)* ! J’ai découvert que si on cherche Dieu d’abord, toutes ces choses nous seront données par-dessus (Mt 6.33). Donnez votre vie tout entière à Dieu. Si vous le faites, vous recevrez tout en retour ! « On versera dans le pan de votre vêtement une bonne mesure bien tassée, secouée et débordante ; car on emploiera, à votre égard, la mesure dont vous vous serez servis pour mesurer. » (Lc 6.38, SEM)
Raian Villacruel est missionnaire, professeur, et directeur d’école aux États-Unis.
Place aux jeunes
Votre histoire de succès
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uelle est votre définition du succès ? » Cette question, je la pose à plusieurs reprises en 2021. Voici quelques-unes des réponses que me donnent des ados et des jeunes adultes : « Le succès, c’est atteindre ses objectifs. » « Le succès, c’est devenir célèbre et riche. » « Le succès, c’est vivre ses rêves. » Après avoir entendu leurs définitions du succès, j’y vais d’une seconde question : « À quoi ressemble le succès ? » et leur montre une série de photos. Sur la première, on aperçoit Neeraj Chopra, un Indien qui Parfois, nous a raflé l’or au lancer du javelot aux Jeux olympiques de Tokyo de 2020. Médaille d’or sommes pris par au cou, il rayonne de joie ! L’Inde a été très nos routines. Nous fière de son athlète. « Est-ce que le succès à ça ? » Des mains se lèvent, des sommes absorbés ressemble têtes hochent, des sourires s’esquissent, et par nos check- j’entends un puissant « Oui ! » Oh oui, le lists à un point tel succès, c’est à ça que ça ressemble ! La photo suivante est celle d’Albert que nous passons Einstein – l’un des plus grands physiciens à côté de ce qui de tous les temps. Nous étudions encore sa théorie de la relativité est important et aujourd’hui et de la mécanique quantique à l’école. irremplaçable. Cependant, cette photo ne suscite qu’une faible réaction. Quelques-uns seulement trouvent qu’Einstein fait figure de succès. Sur la troisième photo, il y a des piles d’argent et une vedette. Des mains se lèvent – beaucoup de mains. Ces jeunes pensent que devenir riche et célèbre porte la marque du succès. Sur l’une des dernières photos figure Pichai Sundararajan, également connu sous le nom de Sundar Pichai, PDG d’Alphabet, société mère de Google. Sa vie de travail acharné et ses réalisations ont de quoi inspirer. Plus tard, je pose la question « Quelle est votre définition du succès ? » à mes étudiants en première année de soins infirmiers à l’Institut adventiste
d’enseignement supérieur Lowry, puis à ma classe de l’École du sabbat, laquelle se compose principalement d’étudiants universitaires, et enfin à un groupe d’ados et de jeunes adultes à un camp de jeunes. Je reçois un large éventail de réponses. En voici quelques-unes qui me frappent : « Je veux être riche au point de ne pas avoir à regarder le prix sur l’étiquette. » « Je veux être si célèbre qu’il sera inutile qu’on me présente ! » « Je veux construire une maison pour ma famille. » « Je veux ouvrir une résidence pour aînés. » Une étudiante partage son plan étalé sur 10 ans – elle prévoit travailler au Royaume-Uni en tant qu’infirmière pour ensuite investir ses économies dans des terrains et dans l’immobilier. Ainsi, le succès n’a pas la même signification pour tout le monde ! Pour certains, c’est cocher les éléments de leur liste de choses à faire ; pour d’autres, c’est être heureux ; pour d’autres encore, c’est vivre en paix et avoir une vie bien rangée. Après avoir entendu leurs différentes réponses, je demande aux jeunes adultes de se diviser en groupes et de tracer visuellement leur histoire de succès. Je leur demande d’inclure tous les éléments qui feront partie de cette entreprise. Une fois leur croquis terminé, je leur pose une autre question : « Et Dieu ? Où est Dieu dans tout ça ? » Silence. Ce silence m’incite à me demander quelle est ma propre définition du succès, et si Dieu est impliqué dans tous ces détails de ma vie. Parfois, nous sommes pris par nos routines. Nous sommes absorbés par nos check-lists à un point tel que passons à côté de ce qui est important et irremplaçable. Notre définition du succès en dit long sur notre identité et notre objectif. Elle reflète qui nous pensons être, ce à quoi nous nous identifions, ce pour quoi nous souhaitons être connus, et ce pour quoi nous pensons être ici. Permettez-moi donc de vous demander encore une fois : « Quelle est votre définition du succès ? »
Beersheba Jacob est coordinatrice des ressources humaines et assistante auprès du vice-président à l’Institut d’enseignement supérieur Lowry Memorial, à Bangalore, en Inde. Elle est l’épouse d’Andrew Jacob.
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Perspective mondiale
Le message des trois anges :
une merveilleuse lumière jaillissant de la Parole de Dieu
EN CAS D’INONDATION, FAITES DEMI-TOUR, NE VOUS NOYEZ PAS
L
e message des trois anges »… La mention de ces mots met immédiatement le camp adventiste en émoi. Pourquoi ? Parce qu’une grande majorité des adventistes considèrent que le message des trois anges constitue l’une des doctrines qui définissent l’identité de l’Église adventiste. Presque toutes les déclarations de mission adventistes font référence à Apocalypse 14.6-12. Pourtant, il existe des coins reculés du camp adventiste qui gémissent dès que le message des trois anges est mentionné. Remarquez que la réaction varie : soit on rejette catégoriquement l’interprétation du message de ces anges, soit on s’inquiète à l’excès des réactions qu’il pourrait déclencher. Certains se tiennent en périphérie du message des trois anges. Le débat porte sur la proclamation. D’un côté, il y a ceux qui réclament une révélation brûlante et directe de la bête, ainsi que du feu et du soufre qui attendent ceux qui choisissent la marque de l’autorité du diable. De l’autre côté, on trouve des voix revêtues de ce qui semble être l’armure sophistiquée, supérieure du point de vue académique, de la nouvelle lumière. Elles exigent que les identités anciennes de l’adventisme soient révisées ou rejetées, et prétendent qu’un message fluide, en résonnance avec la sagesse collective du monde, ouvrira la voie à une grande moisson, où une grâce nouvelle, inventée de toute pièce, annule le besoin de repentance, de réforme, et de sanctification. LA BONNE FOCALISATION
Le temps n’est-il pas venu de faire une remise à plat du message des trois anges ? Les deux extrémités du camp adventiste doivent se rapprocher. La proclamation du message des trois anges n’est pas facultative. Ce message a été trop longtemps interprété comme une mauvaise nouvelle, alors qu’il est une bonne nouvelle. Le Comité du message des trois anges de la Conférence générale va de l’avant pour dynamiser cette remise à plat. Tous les adventistes sont appelés à prier, à étudier et, dans un esprit d’urgence toute divine, à remodeler leur perception, se demandant : « Est-ce que je vois, est-ce que j’embrasse la bonne nouvelle de l’espérance émanant du message des trois anges ? » Le conseil divin qu’Ellen White transmet fournit des éléments dont les deux côtés du débat peuvent bénéficier. Elle écrit : « La proclamation du premier, du second et du troisième message angélique a été située chronologiquement par la Parole inspirée. Pas un clou, pas une épingle ne doivent être déplacés1. » Elle écrit aussi : « Lorsque nous commençons à travailler dans une localité, nous ne devrions pas dresser d’inutiles barrières entre nous et les autres confessions chrétiennes, notamment les catholiques, ce qui leur donnerait le sentiment que nous sommes leurs ennemis jurés. Nous ne devrions pas créer sans nécessité des préjugés dans leur esprit […]. D’après ce que Dieu m’a montré, de nombreux catholiques seront sauvés2. » Selon un sondage effectué auprès des adventistes,3 certains membres d’église – un petit pourcentage, en fait – ne savent Photo : Courtney Smith / Jacek_Sopotnicki / iStock / Getty Images Plus / Getty Images
pas comment embrasser les doctrines distinctives de l’Église adventiste, y compris le message des trois anges. Si la proclamation de ce message est la mission de l’Église juste avant le retour de Jésus, ne serait-il pas dans l’intérêt de chaque membre de considérer la bonne nouvelle de ce message vital ? L’un des principaux objectifs du message des trois anges consiste à identifier les caractéristiques du peuple du reste de Dieu, dont 1) avoir la foi de Jésus (Ap 14.12), 2) garder les commandements de Dieu (Ap 14.12), et 3) être guidé par le témoignage de Jésus, qui est l’Esprit de prophétie (Ap 12.17 ; 19.10). Pour renforcer notre compréhension de ces messages, examinons brièvement chacun d’eux. LE PREMIER ANGE
Aperçu général : Au temps de la fin, l’Église du reste de Dieu proclamera au monde entier la vie, la foi, le sacrifice, l’amour, la miséricorde, la grâce, la justice, et la victoire de Jésus. Tous sauront que le jugement de Dieu est réel et qu’il a lieu maintenant (Ap 14.7). Tous seront appelés à rendre gloire au Créateur et à reconnaître le sabbat en tant que marque du véritable Évangile. Pour une étude plus approfondie : ■ L’Évangile éternel : Jn 3.16 ; Rm 1.16 ; 16.25,26 ; Col 1.26,27. ■ Craignez Dieu : Dt 6.24 ; 10.12 ; 1 S 12.24 ; Ps 33.8 ; Pr 16.6. ■ Donnez-lui gloire : Ps 29.2 ; 96.8 ; Rm 4.20-22 ; 1 Co 10.31. ■ Adorez le Créateur : Gn 2.1-3 ; Ex 20.8-11 ; Dt 5.12-15 ; Mc 2.27 ; Ap 4.9-11. LE DEUXIÈME ANGE
Aperçu général : Le deuxième ange annonce l’effondrement d’un faux Évangile et d’un faux système d’adoration. Le véritable Évangile triomphe. La Babylone de la fin des temps est une puissance religieuse apostate mondiale, une triple union composée de formes catholiques romaines, protestantes, et spirites d’un faux culte.
Pour une étude plus approfondie : ■ Babylone est tombée : Ap 13 ; 17.3-7 ; 18.4-11. ■ Effondrement du faux Évangile : Ap 18.4-11. ■ Triomphe du véritable Évangile : Dn 7.27 ; Mt 24.14 ; Ap 14.12. LE TROISIÈME ANGE
Aperçu général : Le troisième ange nous met en garde contre l’adoration de la bête et de son image. La bête représente la papauté, et l’image de la bête est formée lorsque les États-Unis promulguent et appliquent des lois imposant l’observation du dimanche. La marque de la bête est reçue lorsque le dimanche est observé en tant que jour de culte parce que la loi l’ordonne. Comme partie finale du jugement, le mal et tous ceux qui s’y accrochent recevront leur sentence et seront détruits par un feu inextinguible, jusqu’à ce qu’il ne reste que de la fumée, ses effets étant éternels. Pour une étude plus approfondie : ■ Mise en garde contre l’adoration de la bête et de son image : Ap 12.17 ; 13 ; 18.1-5. ■ Le Christ élevé, et un peuple préparé : Jn 12.32 ; Rm 3.22-26 ; 8.1-4 ; 1 Co 1.2,7,8 ; 1 Th 5.23,24 ; 2 Th 1.10 ; Tt 3.5-7 ; 2 P 3.10-12 ; Ap 12.17 ; 14.12. ■ De la fumée… jour et nuit : Ps 37.20 ; 68.3 ; Es 34.10 ; Ml 4.1 ; Mt 3.12 ; Jude 6,7. UNE BONNE NOUVELLE
Il n’y a pas si longtemps, ma femme et moi avons fait partie d’un groupe de motos tout-terrain qui traversaient l’arrière-pays accidenté de l’Utah. Alors que nous nous préparions à traverser un petit ruisseau, nous nous sommes glissés avec précaution le long de la paroi d’une immense gorge. Tandis que nous commencions à nous détendre, nous avons pris un virage en épingle à cheveux et trouvé un panneau en plein fond du canyon : « EN CAS D’INONDATION, FAITES DEMI-TOUR, NE VOUS NOYEZ PAS ». Personne n’a critiqué ceux qui ont affiché et proclamé un message aussi négatif. Nous avons
tous examiné très attentivement ce cours d’eau. Même s’il semblait que le panneau était là depuis de nombreuses années et qu’il n’y avait qu’environ 7 cm d’eau dans le cours d’eau à ce moment-là, les signes témoignant d’un torrent déchaîné étaient éparpillés sur la rive. Pour nous tous, le panneau était une bonne nouvelle ! En voyant ce vieux panneau en Utah, je me suis demandé à quoi ressemblait le panneau de Noé (voir Mt 24.37-39)… LA PROCLAMATION : KIT DE DÉPART
Le réveil de l’engagement et du sentiment d’urgence compte parmi les plus grands besoins de l’Église. Mais comment commencer ? La prière et l’étude de la Bible doivent être nos compagnons de tous les instants. Avec le Saint-Esprit, toutes choses sont possibles. À la fin du 20 e siècle, lorsque le fabricant de céréales Kellogg’s s’est rendu compte que la plupart des gens avaient entendu parler des Corn Flakes de Kellogg’s mais que peu y avaient goûté, la société a trouvé un slogan : « Goûtez-les à nouveau… pour la première fois ! » Vous êtes invités à « goûter à nouveau le message des trois anges… peut-être pour la première fois ». Étudiez d’urgence ces thèmes d’Apocalypse 14.6-12 en utilisant la Bible comme critère infaillible de la vérité. Complétez votre étude avec The Seventh-day Adventist Bible Commentary, et visitez le site Web du Comité du message des trois anges (threeangels.info). Vous y trouverez de nombreux documents utiles préparés par plusieurs entités de l’Église adventiste. N’hésitez pas à visiter ce site dès aujourd’hui ! Ellen G. White, Messages choisis, vol. 2, p. 120. Idem., Évangéliser, p. 515. « 2017-2018 Global Church Member Survey Concerning the General Conference of Seventh-day Adventists Reach the World 2015-2020 Strategic Plan: Meta-Analysis Final Report », 2 octobre 2018, en ligne sur le site suivant : https://bit.ly/AdventistGlobalMemberSurvey. 1 2 3
Michael Ryan est le président du Comité du message des trois anges à la Conférence générale des adventistes du septième jour.
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Ce que nous croyons
La gestion chrétienne de la vie
Le chien troqueur Donner est une attitude – pas seulement un acte
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otre chienne Molly – un terrier blanc du West Highland – a un trait de caractère mignon, mais en même temps, exaspérant. Elle a appris l’art du troc ! Voici comment elle s’y prend. Elle s’empare d’une des chaussures de ma femme – la plus récente et la plus belle étant la plus convoitée – et s’enfuit avec. Inutile de l’amadouer pour qu’elle la rende. En fait, elle savoure le moment où l’on se jette sur elle et où elle court à toute vitesse autour des meubles et sous le lit avec son article de contrebande. Elle mâchouille la chaussure, mais vit surtout pour le frisson de la chasse. Cependant, elle a appris à faire du troc avec nous. Si nous revenons vers elle avec un jouet qui couine ou une friandise pour chien qu’elle trouve appétissante, elle troque volontiers la chaussure précieuse contre l’article offert. Certains considèrent que Malachie 3.10 ouvre la voie au troc avec Dieu : « Apportez à la maison du trésor toutes les dîmes, afin qu’il y ait de la nourriture dans ma maison ; mettez-moi de la sorte à l’épreuve, dit l’Éternel des armées. Et vous verrez si je n’ouvre pas pour vous les écluses des cieux, si je ne répands pas sur vous la bénédiction en abondance1. » C’est comme ça que ça marche ! pensent-ils. Dieu a garanti le succès et la prospérité à tous ceux qui lui rendent fidèlement la dîme. Ils traitent ce verset comme un système de troc. Je donne à Dieu 10 pour cent et il est censé me bénir abondamment. Ils le traitent comme un quid pro quo – Dieu m’est redevable.
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Rendons-nous la dîme en raison de ce que nous pensons obtenir en échange ? Dieu nous doit-il vraiment quelque chose ? LA BÉNÉDICTION D’ABORD
Le prophète Habakuk a enseigné une joie fort différente de l’Évangile de la prospérité prôné par certains ministères bien connus aujourd’hui. Il souligne que notre service envers Dieu se fonde sur quelque chose de mieux qu’un quid pro quo spirituel. « Les figuiers ne portent plus de fruits, les vignes ne donnent pas de raisins, les oliviers ne produisent rien, les champs ne fournissent aucune récolte ; il n’y a plus de moutons dans les enclos, plus de bœufs dans les étables. Mais moi, je trouve ma joie dans le Seigneur, je suis heureux à cause du Dieu qui me sauve. » (Ha 3.17,18, BFC) Notre joie de rendre la dîme à Dieu ne se construit pas autour d’une sorte de système de troc divin. Nous lui rendons la dîme et lui apportons nos offrandes parce que, prospérité ou pas, il est notre sauveur. Nous sommes les bénéficiaires de sa grâce. Et nous reconnaissons avec gratitude que toutes choses lui appartiennent. Nous, nous n’en sommes que les gérants. De nombreux chrétiens apportent fidèlement à Dieu la dîme et des offrandes volontaires. Et cependant, ils ne deviennent jamais riches ! Ils n’éclipsent pas leurs voisins
concept est le suivant : vous pourriez repartir avec quelque chose de valeur, quelque chose qui pourrait même dépasser votre « contribution ». Ce même concept va encore plus loin : des gens font des dons à une cause dans l’espoir d’être reconnus publiquement – qui sait, un bâtiment portera peut-être leur nom ! D’autres sont motivés à l’idée de voir leur nom sur un tableau d’honneur au mur, ou de recevoir un prix lors d’une réunion publique… Ces motivations ne sont pas mauvaises en soi, à moins que le motif du don ne soit l’espoir de recevoir une récompense plutôt que le désir altruiste de servir et d’aider notre prochain. Mel Rees raconte une histoire un peu plus proche de nous. Un jour, une membre d’église dévouée, d’âge moyen, calme et réservée, a approché son pasteur. Elle lui a dit que chaque centime de la dîme qu’elle rendait la contrariait ; elle aurait voulu réserver une plus grande partie de ses revenus à l’achat de vêtements à son goût. Même chose pour les offrandes qu’elle apportait : elle avait l’impression que cela l’empêchait de voyager là où elle avait envie d’aller. Mais, dévouée comme elle était, elle voulait suivre les règles2 ! Ainsi, au lieu de cultiver un esprit de gratitude et de reconnaître qu’elle était déjà bénie, elle « donnait pour obtenir », afin de satisfaire aux exigences divines et de gagner le paradis, même si l’apparence d’un sacrifice ici l’indisposait. DES CŒURS RECONNAISSANTS
avec la plus grande maison, les véhicules les plus récents ; ils n’ont pas une touche « spéciale » en matière de finances. Bien qu’ils soient fidèles, ils ne semblent pas damer le pion dans le monde. Et pourtant, Dieu n’a pas oublié de les bénir ! Comme le promet le psalmiste : « J’ai été jeune, j’ai vieilli ; et je n’ai point vu le juste abandonné, ni sa postérité mendiant son pain. » (Ps 37.25) Même si Dieu promet une bénédiction en retour de notre fidélité, le fait est qu’il y a eu bénédiction d’abord, si bien que notre retour de la dîme n’est, en réalité, que l’expression de notre reconnaissance d’avoir déjà été bénis. Rendre la dîme à Dieu, c’est plus qu’un devoir ou l’accomplissement d’un commandement, plus qu’une transaction divine : c’est l’expression de notre gratitude pour les bénédictions que nous avons déjà reçues et que nous n’avons pas négociées. DONNER POUR OBTENIR
Lorsque j’ai commencé mon ministère, j’ai eu le privilège d’assister à des présentations de Mel Rees, alors premier professeur adventiste à enseigner l’économat et la collecte de fonds par les églises locales pour des campagnes de financement. Mel Rees a décrit une condition qu’il a observée dans la nature humaine et qu’il a appelée « Donner pour obtenir ». Il a dit qu’on voyait cela dans des endroits comme certaines églises chrétiennes qui organisent des tombolas, des bingos, et d’autres collectes de fonds où le Photo : bruev / iStock / Getty Images Plus / Getty Images
En parlant des enfants de Dieu d’aujourd’hui et des bénédictions qu’ils ont déjà reçues, Ellen White écrit : « Ils doivent payer la dîme de tout ce qu’ils possèdent et faire des offrandes selon ce [que Dieu] leur accorde. Ses miséricordes et ses bénédictions sont abondantes et systématiques. Il fait tomber la pluie, il fait luire le soleil et fait croître la végétation. Il donne les saisons ; les semailles et les moissons se succèdent dans leur ordre. Ainsi, la bonté sans faille de Dieu nous invite à quelque chose de mieux que l’ingratitude et l’oubli des hommes envers le Créateur. Ne devrions-nous pas revenir à Dieu, et d’un cœur reconnaissant, lui apporter nos dîmes et nos offrandes3 ? » C’est là la clé ! Au lieu de considérer nos actes d’économat comme une sorte de troc, nous reconnaissons qu’ils sont avant tout l’expression d’une vie reconnaissante. Comme Habakuk, nous pouvons nous réjouir même si nous n’avons pas les poches pleines. Nous pouvons éprouver de la joie dans le Dieu de notre salut. Et lorsque nous arriverons au ciel et sur la nouvelle terre, ce sera en raison de la grâce généreuse de notre sauveur céleste, et non parce que nous aurons été des négociateurs rusés et avides… comme ma chienne Molly avec la chaussure de ma femme ! 1 2 3
Sauf mention contraire, toutes les citations des Écritures sont tirées de la version Louis Segond 1910. Adapté de Melvin E. Rees, God’s Plan for Social Security, Mountain View, CA, Pacific Press Pub. Assn., 1970. Ellen G. White, Signs of the Times, 13 janvier 1890.
Ray Hartwell est directeur des ministères suivants : Vie reconnaissante, Gestion chrétienne de la vie, et Services fiduciaires pour les dons planifiés de la Fédération des églises adventistes de Georgia-Cumberland, en Géorgie, aux États-Unis. AdventistWorld.org Février 2022
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Foi en action
Offrir un refuge sûr
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n août 2021, alors que j’atterris en Bolivie en tant qu’étudiant missionnaire de l’Université adventiste Southern, au Tennessee (États-Unis), ma vie fait un important détour. Travailler à Familia Feliz – un orphelinat et un pensionnat situés dans la banlieue de Rurrenabaque, en Bolivie, m’offre à coup sûr un contraste spectaculaire avec ma vie d’étudiant en commerce à Southern. Il ne me faut pas longtemps pour comprendre que Dieu a beaucoup de choses à m’apprendre ! Familia Feliz est un refuge et un lieu sûr pour les enfants négligés, maltraités, et pour les orphelins qui n’ont nulle part où aller. Cet établissement situé sur un magnifique campus de plus de 40 hectares et dirigé par des adventistes accueille 70 enfants et 30 bénévoles. Familia Feliz existe depuis plus de 16 ans. Son personnel s’engage à placer les enfants dans des foyers d’accueil qui les soutiendront et leur assureront un environnement familial stable.
APPRENDRE LES FICELLES DU MÉTIER
À mon arrivée à Familia Feliz, je suis en proie à toutes sortes de sentiments. Enthousiaste ? Oui, pour sûr, mais en même temps, j’ai peur, car je ne sais pas trop dans quoi je me suis embarqué… Mais dès que j’aperçois les visages souriants des enfants qui accourent pour m’embrasser et me saluer, tous mes doutes se dissipent. Mon rôle de parent bénévole consiste à aimer et à éduquer des enfants qui ne peuvent pas être avec leurs parents biologiques, en général pour des raisons graves. Je donne aussi des cours de musique, et mes élèves chantent à l’église une fois par mois. J’habite dans la « Maison des lions » – l’une des six maisons du campus. Les garçons participent aux tâches ménagères, font leurs devoirs et inventent des jeux. Naturellement, on retrouve parfois un peu de la rivalité habituelle entre frères et sœurs ainsi que le défi du partage des jouets, ce qui fait partie d’un foyer typique. Je vis avec 12 garçons âgés de 3 à 10 ans. Chacun d’eux déborde d’énergie. Je suis très reconnaissant envers frère Juan et sœur Emiliana, nos dompteurs de lions en chef, à qui j’apporte mon aide tous les jours.
À gauche : Zachery Kirstein, étudiant missionnaire, et certains des garçons dont il s’occupe à Familia Feliz. À droite : Emiliana et Juan dirigent l’orphelinat et son campus dans lequel Zachery s’occupe de 12 garçons.
aujourd’hui, il se trouve dans un environnement sûr qui lui permet de vivre et de grandir dans une atmosphère d’amour. Il va à l’école et à l’église adventistes, et fait chaque jour l’expérience de ce à quoi une famille équilibrée doit ressembler. Familia Feliz a pour mission d’établir des contacts, de forger des liens profonds avec les enfants qui ont désespérément besoin d’attention et d’amour. C’est ce que j’accomplis chaque jour en jouant avec ceux qui sont sous ma responsabilité, en riant avec eux, en les prenant dans mes bras, et en les entourant dans tous les aspects de leur vie. UN CAMPUS À DÉVELOPPER
L’HISTOIRE D’ALEX
Chacun de nos garçons a une histoire. L’un de nos plus récents lions, c’est Alex. Ce garçon aime courir et a un sourire qui fait craquer ! La police l’a trouvé errant seul sur la route après s’être échappé d’un foyer où il était fréquemment battu et enfermé. Je sens que j’ai un lien particulier avec Alex ; j’ai plaisir à le voir grandir, se développer, et changer. « J’aime ça ici, j’aime vivre ici, dit Alex. Ce que je préfère, c’est aller à l’école. » La Familia Feliz, c’est ça ! Il y a quelques mois à peine, Alex habitait dans un foyer où il était fréquemment maltraité, battu, et enfermé. Mais Photos : courtoisie de l’auteur
Au nombre des projets actuels visant à soutenir la croissance du campus, on prévoit l’ajout d’une serre, laquelle permettra de cultiver des légumes pendant la saison des pluies. En Bolivie, cette saison commence en décembre et se poursuit jusqu’en février. Il pleut presque tous les jours. Comme les légumes sont inondés, ils dépérissent, et les prix grimpent en flèche. La culture des légumes dans une serre permettra à la fois d’assurer un approvisionnement continu en légumes pour notre campus, et de fournir les moyens de lancer une petite entreprise de vente de légumes en ville.
Familia Feliz a pour mission d’établir des contacts, de forger des liens profonds avec les enfants qui ont désespérément besoin d’attention et d’amour. CONDUIT PAR JÉSUS
Pendant mon séjour à Familia Feliz, Christ me conduit à faire des changements dans la vie de ces enfants. Depuis mon arrivée ici, ma vision du travail missionnaire et du service en tant que missionnaire change du tout au tout ! Je considère désormais le travail missionnaire comme un mode de vie. Et c’est comme ça que je vis – le matin, je souris à mes enfants, je leur offre mon épaule pour pleurer, et je suis là pour ceux dont les parents ont choisi de les déserter. Chaque jour est pour moi une occasion de m’en remettre davantage à Jésus, de montrer aux enfants que je les aime et qu’ils comptent pour moi. Pour en découvrir davantage sur Familia Feliz, consultez le site www. familia-feliz.org.
Zachery Kirstein, étudiant en commerce à l’Université adventiste Southern, au Tennessee (États-Unis), sert actuellement en tant qu’étudiant missionnaire à un orphelinat en Bolivie.
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À la découverte de l’Esprit de prophétie
Celui que D notre cœur désire
Ellen G. White et l’adoration
ans son récent ouvrage intitulé Desiring the Kingdom, James K. A. Smith affirme que « notre amour ultime, c’est ce que nous adorons. […] C’est ce que je désire, ce que j’aime qui anime ma passion1. » Ainsi, l’adoration, c’est bien plus que de suivre une liturgie traditionnelle ou contemporaine. L’adoration, c’est soupirer après Dieu, aimer Dieu et le désirer de tout notre cœur. Certains pensent souvent que « Désiré » est un nom prophétique pour le Christ en tant que Messie à venir. « J’ébranlerai toutes les nations. Et l’objet du désir de toutes les nations viendra, et je remplirai cette maison de gloire, dit l’Éternel des armées. » (Ag 2.7, DRB2) Cette prophétie ne parle pas seulement du Christ qui devait venir, mais aussi du désir ardent de tous les peuples de la terre. Tout au long des siècles, Jésus a été l’objet du désir de l’humanité. « Comme une biche désire l’eau du ruisseau, ainsi je te désire, toi, mon Dieu », écrit le psalmiste (Ps 42.2, PDV). C’est ce qu’Ellen White comprenait profondément lorsqu’elle a écrit The Desire of Ages [Jésus-Christ]. Pendant des décennies, elle avait désiré écrire un ouvrage complet sur la vie du Christ. Dans les années 1890, elle en a eu l’occasion alors qu’elle habitait en Australie. Son livre Jésus-Christ est né de sa vie de piété, dans laquelle elle faisait l’expérience d’une adoration profonde en présence du Dieu qu’elle aimait, de son plus grand ami. Lorsqu’elle en commença la rédaction en 1892, elle cita dans son journal personnel le cantique « Jesus, Lover of My Soul »3 (Jésus, amoureux de mon âme). En 1898, alors qu’elle terminait son livre, elle cita de nouveau un cantique : « Quel ami fidèle et tendre »4. Pour Ellen, désirer Jésus était la seule réponse raisonnable à l’amour de Dieu en Christ. Rien ne la satisfaisait autant que d’être avec Jésus. « Tout mon être soupire après le Seigneur. Quelques rayons de lumière occasionnels ne sauraient me suffire. Il m’en
Image : British Library
faut davantage5. » Dans la préface anglaise de Jésus-Christ, voici ce que déclarent les éditeurs : « Il entre dans le dessein de Dieu que ce désir ardent du cœur humain conduise à celui-là seul capable de le satisfaire. C’est lui-même qui nous inspire ce désir, afin de nous conduire à lui, plénitude et accomplissement même de ce désir. C’est en Jésus-Christ, le Fils du Dieu éternel, que se trouve cette plénitude6. » En lisant Jésus-Christ, on pense souvent que ce livre présente une vision historique de Jésus. Cependant, il va beaucoup plus loin que ça : il cherche à cultiver dans le cœur du lecteur une attitude d’adoration. Il lui demande : Qu’est-ce que ton cœur désire ? Quoi ou qui adores-tu ? LA PERSPECTIVE DE L’ADORATION
Je suggère à l’Église de reconsidérer l’ensemble des écrits d’Ellen White, en particulier la série La grande controverse, en tant que traité sur l’adoration. La grande controverse entre Christ et Satan porte sur une question cruciale : l’amour pour Dieu ou l’amour de soi. Désirer Dieu est la seule réponse raisonnable à son amour bienveillant pour nous (Rm 12.1,2). Les lecteurs fervents de la série La grande controverse ont vite remarqué la première et la dernière phrase de l’ensemble de l’ouvrage : « Dieu est amour ». Patriarches et prophètes, premier livre de cette série, commence par ces mots ; La tragédie des siècles, cinquième et dernier livre, se termine par un passage doxologique des plus profonds : « De l’atome le plus imperceptible aux mondes les plus vastes, tant des êtres animés que des objets inanimés, s’élève, par la voie de leur beauté incomparable et de leur joie sans mélange, un cantique d’allégresse proclamant que Dieu est amour7. » Ellen White encadre et concentre le récit sur l’adoration.
Deux paragraphes plus tôt, elle écrit : « À mesure qu’ils se dérouleront, les siècles éternels apporteront avec eux des révélations toujours plus glorieuses de Dieu et de son Fils. Le progrès dans l’amour, la révérence et le bonheur marchera de pair avec celui des connaissances. Plus les hommes apprendront à connaître Dieu, plus aussi grandira leur admiration de son caractère. Et au fur et à mesure que Jésus dévoilera aux élus les mystères de la rédemption et les résultats du grand conflit avec Satan, leurs cœurs tressailliront d’amour et de joie, et le chœur de louanges exécuté par mille millions de rachetés s’enflera, puissant et sublime8. » Comment Ellen White intègre-telle cette perspective de l’adoration dans son troisième volume de la série ? Tel un chiasme, le livre au cœur de cette série est le plus important, car il se concentre sur une chose : désirer Jésus. Elle commence son livre en déclarant que Jésus est l’« Emmanuel », Dieu avec nous, l’image de Dieu, l’éclat de sa gloire. « C’est pour manifester cette gloire qu’il est venu en ce monde9. » Quelle est cette gloire ? La lumière de son amour, son caractère rayonnant10. LA MISSION DE JÉSUS
Jésus est venu pour louer le Père par la révélation de son caractère bienveillant. « Dans la prière qu’il a formulée en faveur de ses disciples, il a dit : “Je leur ai fait connaître ton nom,” – “miséricordieux et compatissant, lent à la colère, riche en grâce et en fidélité,” – “afin que l’amour dont tu m’as aimé soit en eux, et que moi, je sois en eux11.” » Plus important encore, Ellen White déclare explicitement que le but de la mission du Christ était l’adoration. « [Jésus était venu] pour enseigner la signification du culte divin »12. Chaque miracle, chaque conflit, chaque acte de miséricorde devait révéler la gloire de Dieu, insuffler aux cœurs
La mission de Jésus ici-bas consistait à révéler l’amour de Dieu afin que nous puissions aimer Dieu et le désirer en retour. humains le désir de Dieu et l’affection pour lui dans l’adoration. J’invite donc l’Église mondiale à reconsidérer la lecture des écrits d’Ellen White à travers les lunettes mêmes de celle-ci. La mission de Jésus ici-bas consistait à révéler l’amour de Dieu afin que nous puissions aimer Dieu et le désirer en retour. L’adoration authentique, c’est ça ! De plus, parce que notre Seigneur ressuscité vit, il nous donne son Saint-Esprit pour rendre notre adoration possible et pour la vivifier. Il libère nos volontés et ravive nos affections. Il nous attire en sa présence et incite notre cœur à le désirer. Jésus a toujours été le Désiré des nations. À chacun de nous, il demande aujourd’hui : Veux-tu me désirer par-dessus tout et m’adorer ? James K. A. Smith, Desiring the Kingdom, Grand Rapids, Baker Academic, 2009, p. 51. Voir aussi James K. A. Smith, You Are What You Love, Grand Rapids: Brazos Press, 2016. 2 Sauf mention contraire, toutes les citations des Écritures sont tirées de la version Louis Segond 1910. 3 The Seventh-day Adventist Hymnal, Washington, D.C., Review and Herald Pub. Assn,. 1985, n° 489. 4 Hymnes et louanges, n° 320. 5 Ellen G. White, manuscrit 20, 1892. 6 The Desire of Ages, Mountain View, Calif., Pacific Press Pub. Assn., 1898, 1940. 7 Ellen G. White, La tragédie des siècles, p. 737. 8 Ibid., p. 736. 9 Ellen G. White, Jésus-Christ, p. 9. 10 Idem., Vers Jésus, p. 15. 11 Ellen G. White, Jésus-Christ, p. 9. 12 Ibid., p. 68. 1
David A. Williams est professeur adjoint d’adoration et de musique sacrée au Séminaire adventiste de théologie, et codirecteur du Centre international pour l’adoration et la musique, à l’Université Andrews.
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La Bible répond
Le jeu : bon ou mauvais ? Q
Le jeu est-il mauvais en soi ? Le problème, n’est-ce pas plutôt la dépendance au jeu ?
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Je pense que la plupart des éthiciens soutiendraient que c’est le jeu pathologique qui est éthiquement mauvais. Pour de nombreux chrétiens, y compris les adventistes, le jeu est en conflit ouvert avec les valeurs chrétiennes. Par conséquent, ils le rejettent. Dans cet article, j’irai d’abord d’une description du problème, puis d’un examen des principes bibliques de son rejet, et enfin, d’un appel pastoral. 1. LE COÛT DU JEU
En général, on définit le jeu comme suit : « Tentative de gagner de l’argent en pariant de l’argent ou en jouant à des jeux dont l’issue est déterminée par le hasard (courses de chevaux, casinos, loteries, tombolas, etc.). » Dans de nombreuses régions du monde, le jeu a atteint des proportions épidémiques. Ce problème a été exacerbé par les jeux en ligne qui permettent aux individus de risquer leurs ressources financières limitées depuis l’intimité de leur foyer. Malheureusement, le jeu bénéficie du soutien d’une grande partie de la population et est protégé et encouragé par la loi. Le jeu compulsif ou pathologique entraîne des problèmes financiers pour l’individu et pour les membres de sa famille. Il s’accompagne bien souvent de violence physique et verbale, ainsi que de dépression. Comme il a un impact négatif profond sur la santé mentale et physique de l’individu, il aboutit fréquemment au suicide. Le jeu augmente la criminalité, ajoutant ainsi aux nombreux autres problèmes sociaux. On a calculé que l’Amérique du Nord investit chaque année environ 50 milliards de dollars pour faire face à l’impact social négatif du jeu1. Le risque élevé de développer une dépendance au jeu est une raison suffisante pour que les chrétiens évitent à tout prix cette épidémie. 2. LE JEU ET LES VALEURS CHRÉTIENNES
La Bible ne contient pas de loi contre le jeu. Par contre, elle fournit des valeurs et des principes permettant
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d’évaluer une telle pratique. Tout d’abord, le jeu est fondé sur l’égoïsme et l’avidité – les deux servant de motivations malsaines pour s’y adonner. L’entretien de l’égoïsme va à l’encontre de l’Évangile, lequel met l’accent sur l’amour sacrificiel (1 Jn 4.7-9). La tentative d’accroître notre richesse au détriment de nos semblables n’est pas une expression de l’amour chrétien (Mt 7.12). Deuxièmement, placer notre espoir dans le hasard est un rejet de l’attention providentielle de Dieu pour nous, lequel, dans son amour infini, s’occupe constamment de nous (Mt 6.25-31). Cherchons donc à augmenter notre foi en le Seigneur en ne comptant pas sur le hasard ! Troisièmement, l’intendance biblique rejette le jeu en nous rappelant que tout ce que nous avons appartient au Seigneur et que nous devons l’utiliser pour le glorifier (Ps 24.1 ; 50.9-12 ; 2 Co 8.19,20). Dieu nous donne la force de gagner notre vie par un travail honnête, pourvoyant ainsi à nos besoins, à la mission de l’Église, et au bien d’autrui (Ep 4.28 ; 2 Co 9.10,11 ; 1 Tm 6.17). L’appel biblique à la générosité chrétienne devrait exclure les tombolas utilisées pour réaliser quelque chose de bien. 3. S’APPUYER SUR LE SEIGNEUR
On est souvent en butte à des difficultés qu’on ne peut résoudre qu’avec de l’argent. Il est alors tentant de penser que le jeu est une solution simple à nos besoins… Mais en réalité, il n’est qu’une idole asservissante et dévastatrice. La Bible nous appelle à nous appuyer toujours sur le Seigneur – même au milieu de nos plus dures épreuves. Résister à cette invention démoniaque exige que nous renforcions notre relation avec le Seigneur par la prière et l’étude de la Bible. Quelle est la meilleure mesure de prévention contre le jeu ? Ne jamais commencer à jouer ! Si vous êtes un joueur compulsif, vous aurez peut-être besoin de l’aide d’un professionnel et d’exercer votre foi en Dieu pour surmonter cette dépendance nuisible. Le Seigneur, qui a donné sa vie pour vous, peut vous rendre victorieux. Earl L. Grinlos, Gambling in America: Costs and Benefits, New York, Cambridge University Press, 2004, p. 177. Ce chiffre est sans doute plus élevé aujourd’hui. 1
Ángel Manuel Rodríguez, maintenant à la retraite, a servi en tant que pasteur, professeur, et théologien.
Santé & bien-être
Est-ce que tout le monde peut aller en mission ? Ou doit-on faire partie du personnel de l’Église ? Est-il possible pour les professionnels de la santé qui ne sont pas des employés de l’Église adventiste de s’engager dans une œuvre missionnaire pour l’Église ? En ce qui me concerne, ma situation personnelle et mes engagements m’empêchent de servir à l’étranger.
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ès son tout début, l’Église adventiste a mis l’accent sur la santé et le ministère de la santé. L’œuvre et le message de la santé sont généralement considérés comme le bras droit de l’Évangile. Jésus a donné l’exemple dans son propre ministère. Il passait plus de temps à guérir qu’à prêcher. Une grande partie de son travail consistait à guérir les malades et à s’occuper des besoins des gens. Ce faisant, il gagnait leur confiance et les invitait à le suivre*. La sollicitude, le service et la guérison globale ont été exemplifiés dans le ministère quotidien de Jésus. Le Seigneur abordait les problèmes de la maladie physique et exhortait ceux qu’il guérissait à ne plus pécher. Il traitait des problèmes de la culpabilité et de la honte. Il touchait les intouchables, nourrissait les affamés, et rencontrait les gens simplement là où ils étaient. En tant que médecins, nous avons tous deux consacré notre carrière au service et à la mission. Il est important ici de préciser d’emblée que l’évangélisation et le ministère de la santé ne sont pas réservés aux médecins. Le personnel infirmier, les dentistes, les kinésithérapeutes, les ergothérapeutes, les administrateurs – tous ceux qui sont engagés dans un aspect quelconque de l’œuvre de la santé – sont essentiels à la mission et appelés à étendre le ministère de guérison de Jésus, quelle que soit leurs champs d’expertise. Nous faisons tous partie de ce ministère mixte en prenant soin des besoins physiques et spirituels de ceux que nous servons. Photo : bernardbodo / iStock / Getty Images Plus / Getty Images
Il n’est pas nécessaire d’être payé par l’Église pour participer à sa mission. On peut travailler avec l’Église en soutenant ses programmes d’action communautaire, en enseignant, en dirigeant, en guidant, en utilisant l’expertise et l’apprentissage que Dieu nous a confiés, et desquels il nous a équipés et mandatés. Quel privilège extraordinaire que de servir par le biais du ministère de la guérison ! Nous avons eu l’occasion sacrée d’exercer un ministère physique et spirituel auprès de dirigeants mondiaux, de prendre la parole dans des parlements et des assemblées législatives, de diriger des établissements universitaires, d’enseigner à des étudiants et à des résidents, de fonder des congrégations, d’établir et d’administrer des programmes de mode de vie, de partager la bonne nouvelle de Jésus, de prêcher, d’enseigner, et de baptiser. Nous avons la responsabilité sacrée d’être toujours conscients de l’éthique, d’y être sensibles, de ne jamais abuser de la confiance et de la vulnérabilité de ceux que nous servons. Nous ne devons jamais profiter de ceux qui recherchent nos services ou en ont besoin ; faisons plutôt preuve d’une compassion digne du Christ et respectons les choix et les décisions de chacun. Par la grâce de Dieu, nous avons vu des athées recevoir Jésus en tant que Seigneur, des malades être miraculeusement guéris, des maladies non transmissibles (MNT) être renversées grâce à l’application équilibrée des principes que Dieu nous a donnés pour le bien-être, la prévention, et même la guérison de maladies courantes. Nous avons eu le privilège sacré de marcher avec ceux qui sont passés maintenant par la première mort, et de partager avec eux la bienheureuse espérance ! La récolte est abondante, mais les ouvriers, peu nombreux. Vous pouvez être un catalyseur en servant tout simplement là où vous êtes. Demandez à Dieu chaque jour de vous donner au moins une occasion d’être son cœur et ses mains. Il ne vous décevra pas ! * Voir Ellen G. White, Le ministère de la guérison, p. 118.
Peter N. Landless est cardiologue spécialisé en cardiologie nucléaire, et directeur du Ministère de la santé de la Conférence générale. Zeno L. Charles-Marcel, M.D., est directeur adjoint du Ministère de la santé de la Conférence générale.
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« Je vais vous raconter… » DICK DUERKSEN
123 pastèques I
ci, iI fait drôlement chaud en été. Le mercure grimpe au-delà de 32°C ! J’ai plusieurs équipes d’ouvriers qui travaillent en plein soleil. Ils sont en sueur, sales, fatigués. Le patron, c’est moi. Je viens leur rendre visite et voir comment se déroule le travail. Je sors du camion, pose la barrière, et appelle tout le monde pour m’aider à couper les pastèques. J’en ai acheté 123 pendant la chaleur de l’été et j’ai donné chacune d’entre elles à mes ouvriers en sueur, sales, fatigués. Je pense que c’est ce que Jésus aurait fait. » « Ah oui, j’oubliais les beignets ! Je me dis que lorsque Jésus a nourri les 5 000 personnes, il leur a donné du pain, non ? Alors, je donne à mes ouvriers des pastèques et des beignets, et ils en raffolent ! » Lorin est agriculteur, éleveur, contremaître, et patron de plusieurs équipes qui travaillent sur des lignes de pétrole et de gaz dans le Dakota du Nord, aux ÉtatsUnis, ainsi que de l’autre côté de la frontière, en Saskatchewan, au Canada. Cet homme est tellement grand que c’en est intimidant ! Mais quand il sourit, on oublie sa taille imposante. Tout ce qu’on voit, ce sont les rides de son sourire qui se dressent comme des montagnes autour de ses yeux. Cet homme-là sait rire ! *** « Un jour de canicule, nous soulevions des poutres en métal devant servir à la construction du toit d’un nouveau bâtiment, se souvient l’un des ouvriers. Ces poutres étaient si lourdes qu’il fallait trois d’entre nous pour les soulever et les mettre à leur place. C’était crevant ! Dans la chaleur de l’après-midi, Lorin est venu, a soulevé l’une des poutres tout seul et l’a maintenue en place pendant que nous posions les boulons. Tout seul ! Et il a ri et blagué pendant tout ce temps. » Il y a des employés qui ont peur de leurs patrons… Eh bien, pas les ouvriers de Lorin ! Ils aiment beaucoup leur patron. Quand il coupe des pastèques, il cause avec eux, prend des nouvelles de leurs familles, les félicite pour quelque chose qu’il les a vus faire, les encourage, les enseigne, et soutient chacun d’eux personnellement. « J’ai un jardin chez moi, dit Lorin. Moi, un grand jardinier ? Ça non alors ! poursuit-il en grimaçant. Mais je pense qu’à Nazareth, Jésus avait son propre jardin. Photo : Dick Duerksen
Alors j’en ai un, moi aussi, dans le Dakota du Nord. C’est là que je marche avec Dieu. C’est le terrain d’entraînement qu’il a créé pour que je marche à ses côtés et reçoive ses messages. C’est dans les tomates que j’apprends des tas de choses. » Les tomates de Lorin ne poussent pas sur des plants normaux. Ces plants mesurent entre 2,1 et 2,4 mètres de haut. L’été dernier, une tempête de grêle a frappé la région. Des grêlons ont fouetté ses plants, ce qui, normalement, aurait dû anéantir la récolte des tomates. Mais rappelez-vous que ce jardin, c’est celui où Lorin et Dieu marchent ensemble ! Au lieu de briser les plants, chaque fois qu’un grêlon frappait, une nouvelle branche s’est mise à pousser sur le plant ! Ces branches ont tellement prospéré que Lorin a dû prendre une machette et se faire un tunnel entre les plants pour pouvoir récolter toutes les tomates, bien rouges. « Cette année, Dieu et moi avons récolté près de 227 kilos de tomates. Et nous les avons toutes offertes en cadeau. Il y en a eu pour les ouvriers, pour des gens qui sont venus frapper chez moi parce qu’ils avaient faim et se demandaient si j’avais des tomates. Je demande à Dieu d’envoyer ces gens, et il s’assure toujours que chaque tomate a une famille. » *** Deux cent vingt-sept kilos de tomates… Soixante-quinze pots de maïs en conserve… Cent vingt-trois pastèques… Vingt-cinq kilos de biscuits de Noël… Huit gâteaux aux carottes nappés d’un vrai glaçage au beurre… Et des tablettes de chocolat géantes – des tas de chocolat ! « Je ne me procure que le meilleur chocolat – pas le bon marché, non, mais le bon chocolat noir, dit Lorin. Jésus ne se serait pas contenté d’une qualité moindre ; alors j’achète le meilleur que je peux, et je l’offre avec le sourire ! » Il y a toujours une tablette de chocolat dans le camion de Lorin qui attend d’être distribuée. Un jour, alors qu’il roulait sur une route de ferme, Lorin a aperçu un homme qui tendait les fils de sa clôture – un homme en sueur, sale, fatigué. Lorin a tout de suite vu le problème. Il savait qu’un peu d’aide serait apprécié. Mais
d’abord, il a garé son camion au bord de la route, a pris la tablette de chocolat et une bouteille d’eau fraîche, et les a offertes au fermier. Personne n’a jamais refusé une tablette de chocolat de Lorin. Les deux hommes ont ri ensemble pendant quelques minutes, puis Lorin l’a aidé à réparer la clôture. « On l’appelle l’Homme-chocolat, dit un ami en riant. Il est toujours en train de donner quelque chose – surtout ces tablettes de chocolat noir géantes – et de distribuer des sourires comme Jésus le faisait en Galilée. » « Je fais simplement ce que Jésus faisait quand les gens venaient à lui. En général, il ne leur donnait pas ce dont ils pensaient avoir besoin, mais plutôt ce dont ils avaient vraiment besoin. Il leur montrait qu’il était là pour eux, qu’il se souciait vraiment d’eux, puis leur donnait plus que ce dont ils se rendaient compte à ce moment-là. Il les aimait sincèrement. Je pense que c’est aussi ma mission : modeler ma vie sur celle de Jésus, donner, et m’occuper vraiment de mes semblables. » Lorin a du mal à rester dans le Dakota du Nord. Chaque année, il dirige quelques équipes de construction d’écoles en Afrique et en Inde. À l’aller, ses bagages sont lourds, parce que remplis d’outils – marteaux, scies, perceuses électriques, etc. Mais au retour, ils ont un poids plume ! Tous les outils ont été laissés à de nouveaux amis qui en avaient besoin. Dans ses bagages, Lorin a toujours un autre sac de cadeaux, une pochette jaune vif remplie d’aiguiseurs de couteaux. Chaque soir, il se rend au village pour aiguiser le couteau de cuisine de quelqu’un. Et la machette. Et la charrue. Mais il ne fait pas qu’aiguiser : il apprend aux villageois à utiliser ses aiguiseurs, puis les leur donne. « Vous savez, j’essaie simplement de donner un sens au monde dans lequel je suis. Je veux vivre comme Jésus a vécu et franchir la ligne d’arrivée avec lui. »
Éditeur Adventist World est une revue internationale de l’Église adventiste du septième jour. La Division Asie-Pacifique Nord de la Conférence générale des adventistes du septième jour en est l’éditeur. Éditeur exécutif/Directeur de Adventist Review Ministries Bill Knott Directeur international de la publication Hong, Myung Kwan Comité de coordination de Adventist World Si Young Kim, président ; Joel Tompkins ; Hong, Myung Kwan ; Han, Suk Hee ; Lyu, Dong Jin Rédacteurs en chef adjoints/Directeurs, Adventist Review Ministries Lael Caesar, Gerald Klingbeil, Greg Scott Rédacteurs basés à Silver Spring, au Maryland (États-Unis) Sandra Blackmer, Wilona Karimabadi, Enno Müller Rédacteurs basés à Séoul, en Corée Hong, Myung Kwan ; Park, Jae Man ; Kim, Hyo-Jun Gestionnaire de la plateformes numérique Gabriel Begle Gestionnaire des opérations Merle Poirier Coordinatrice de l’évaluation éditoriale Marvene Thorpe-Baptiste Rédacteurs extraordinaires/Conseillers Mark A. Finley, John M. Fowler, E. Edward Zinke Directrice financière Kimberly Brown Coordinatrice de la distribution Sharon Tennyson Conseil d’administration Si Young Kim, président ; Bill Knott, secrétaire ; Hong, Myung Kwan; Karnik Doukmetzian ; Han, Suk Hee ; Gerald A. Klingbeil ; Joel Tompkins ; Ray Wahlen ; membres d’office : Paul Douglas ; Erton Köhler ; Ted N. C. Wilson Direction artistique et design Types & Symbols Aux auteurs : Nous acceptons les manuscrits non sollicités. Adressez toute correspondance rédactionnelle au 12501 Old Columbia Pike, Silver Spring MD 20904-6600, U.S.A. Numéro de fax de la rédaction : (301) 680-6638 Courriel : worldeditor@gc.adventist.org Site Web : www.adventistworld.org Sauf mention contraire, toutes les citations des Écritures sont tirées de la version Louis Segond 1910 (LSG). Avec Num. Strongs pour Grec et Hébreu. Texte libre de droits sauf pour les Strong. © Timnathserah Inc., - Canada Adventist World paraît chaque mois et est imprimé simultanément dans les pays suivants : Corée, Brésil, Indonésie, Australie, Allemagne, Autriche, Argentine, Mexique, Afrique du Sud, États-Unis d’Amérique Vol. 18, n° 2
Dick Duerksen, pasteur et conteur, habite à Portland, en Oregon, aux États-Unis.
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Foi en herbe
Pages amusantes pour les plus jeunes
Des corbeaux dodus L
’histoire que je vais te raconter est-elle vraie ? Je n’ai pas eu l’occasion de vérifier. Ce que je sais, c’est que lorsque je l’ai entendue être racontée à des nouveaux baptisés par un pasteur dans les montagnes du Lesotho (un pays en Afrique du Sud), ils ont très bien compris le message ! Un nouveau chrétien – nous l’appellerons Mani – est sur le point d’être baptisé. Il a donné son cœur à Jésus, et sa vie a changé. Mais ses anciens amis, eux, ne sont vraiment pas contents. L’un d’entre eux – nous l’appellerons Sanjay – décide de mettre le paquet pour faire retomber Mani dans ses anciennes habitudes. Sanjay sait que Mani raffole du corbeau. Qu’il soit bouilli, cuit, ou frit, pour lui, c’est un vrai régal ! Mais depuis sa conversion, Mani ne
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s’intéresse plus à cette viande. Et il ne se tient plus avec ses amis après une bonne journée de chasse au corbeau. J’ai un plan, se dit Sanjay. Je suis sûr que ça va marcher ! Le jour de son baptême, Mani se rend à pied au lieu de la cérémonie. Il fredonne des cantiques en chemin, le cœur joyeux. Sanjay se faufile allègrement dans les buissons non loin de là, prend de l’avance, et contourne en douce un coin où Mani doit passer. Il ouvre son manteau et en sort un beau corbeau qu’il dépose ensuite au bord de la route. Puis il se cache dans les buissons. Mani arrive en fredonnant. En tournant le coin, il aperçoit le corbeau. Et il poursuit sa route sans même un regard en arrière, sans même s’arrêter de chanter. Eh bien, Dieu m’a vraiment transformé ! dit-il.
Avant, je raffolais des corbeaux. Zut ! siffle Sanjay. Mais il ne se laisse pas décourager. Il suit Mani jusqu’au lieu du baptême. Toujours derrière les buissons, il observe la cérémonie. Je vais tenter ma chance sur le chemin du retour, décide Sanjay. Après le baptême, Mani se met joyeusement en route avec sa nouvelle famille spirituelle. Ils parlent, chantent et louent Dieu ensemble. Cette fois, je dois faire très attention ! Il prend les devants, dépose un autre corbeau sur la route, puis se cache dans les buissons. Quelques minutes plus tard, Mani aperçoit l’oiseau. Par deux fois, il y jette un coup d’œil, puis poursuit sa route. Comme c’est étrange ! Je n’ai jamais réussi à attraper un corbeau de ma vie. Et maintenant que je n’en mange Illustration : Xuan Le
HOMER TRECARTIN
Perle biblique « Ne vous laissez pas distraire, soyez vigilants. Votre adversaire, le diable, rôde autour de vous comme un lion rugissant, qui cherche quelqu’un à dévorer. » (1 Pierre 5.8, SEMEUR)
plus, j’en aperçois deux superbes sur la route ! Sanjay jubile ! Il a vu Mani jeter un coup d’œil sur le corbeau à deux reprises. Ça y est presque ! Encore une fois, et je l’aurai ! se dit Sanjay. Et pour la troisième fois, il dépose un gros corbeau au prochain tournant. Mani s’arrête et tâte l’oiseau du pied. L’eau lui monte à la bouche. Qu’est-ce que c’est bon du corbeau ! Je me demande pourquoi Dieu dit que ces oiseaux-là sont impurs. Mani s’attarde. Bientôt, ses amis sont loin devant lui. Il s’arrête, regarde des deux côtés, ramasse rapidement le corbeau et le glisse sous son manteau. Comme il se sent nerveux ! Son visage est tout rouge. Soudain, Sanjay sort des buissons et se plante devant Mani, un sourire de triomphe aux lèvres.
Est-ce que mon histoire de corbeau te dégoûte plus qu’elle ne t’amuse ? Tu n’as sans doute jamais pensé à manger du corbeau. Par contre, quelque chose d’autre peut te tenter. Je sais aussi que, tout comme l’ami sournois qui suivait Mani, Satan fait tout ce qu’il peut pour te pousser à pécher. Pierre dit qu’il est un lion rugissant qui cherche quelqu’un à dévorer (1 Pierre 5.8, SEMEUR). Si on pouvait garantir qu’une fois qu’on a accepté Jésus, tout sera plus facile jusqu’à son retour, ça serait super, non ? Mais toi et moi, on sait bien que ça ne se passe pas comme ça. Nous nous trompons. Nous allons faire des erreurs, nous allons pécher pour sûr. Quand un bébé qui apprend à marcher tombe, est-ce que tu lui dis : « Ne fais plus jamais ça !
Tu me gênes ! Si tu ne peux pas marcher, ne te donne plus la peine d’essayer » ? Bien sûr que non ! Dieu ne fait pas ça non plus. Notre Dieu ne nous laissera jamais seuls. Souviens-toi qu’il est notre aide (Psaumes 46.2). Souviens-toi aussi que nous pouvons aider les autres. Tout comme Sanjay dans l’histoire, Satan est un ennemi sournois. Il met sur ta route – et aussi sur celle de ta famille et de tes amis – tous les corbeaux bien en chair qu’il peut. Alors, la prochaine fois que tu verras quelqu’un lorgner un corbeau dodu, essaie d’en détourner son attention en lui parlant de Jésus !
Cette histoire est tirée de KidsView, juin 2016
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