4 minute read

La FLAMME de la FIDÉLITÉ

Pour la première fois dans l’histoire de l’Église, 23 groupes de croyants étaient implantés dans ce territoire strict de l’une des plus grandes religions non chrétiennes du monde.

Nous sommes à moins de 160 kilomètres de l’Équateur. Pour se rendre dans ce lieu, il faut rouler sur des chemins de terre et traverser des ponts délabrés. Un petit climatiseur surmené gémit et propulse un filet d’air frais dans la salle de réunion 1 étoile, faiblement éclairée, où s’entassent 22 pionniers de Mission globale. Je peux goûter, sentir et ressentir l’enthousiasme du groupe. Cette scène a le danger en toile de fond. Pour la toute première fois dans l’histoire de l’Église, 23 groupes de croyants ont été établis dans ce territoire strict de l’une des plus grandes religions non chrétiennes du monde.

Des larmes de joie et de tristesse arrosent les rapports miraculeux de la providence divine. Des émotions fortes et d’humbles prières accentuent la conviction profondément enracinée des 22 ambassadeurs de la mission de Dieu.

Puis, comme dans un cauchemar se déroulant au ralenti, le dirigeant de Mission globale révèle la raison pour laquelle 22 pionniers de Mission globale sont présents au lieu de 23. C’est exactement ce que tout le monde craignait.

J’observe attentivement le groupe. Personne ne parle. Personne ne bouge. Personne ne détourne les yeux. Le dirigeant parle lentement, distinctement. Voici ce qu’il dit : « Grâce aux efforts de notre frère, 17 personnes étudient maintenant la Parole de Dieu et prient Jésus en tant que Sauveur personnel. La foi prospère maintenant dans cette grande ville du nord ! Malheureusement, les fondamentalistes radicaux ont découvert le responsable de ces conversions et l’ont cruellement battu. En cet instant même, notre frère se trouve dans une unité de soins intensifs. Il souffre d’une commotion cérébrale, de multiples fractures, et a des dizaines de points de suture. Je lui ai rendu visite il y a deux jours. Physiquement, il est faible, mais sa foi, elle, est forte. À plusieurs reprises, il a posé la même question : “Qui ira entretenir la flamme ?” »

Alors, le groupe prie. « Seigneur, ne laisse pas le mal remporter la victoire. Nous te prions humblement pour la vie de ton fidèle serviteur et pour que la flamme puisse brûler. Qui ira poursuivre cette œuvre ? » J’ai rarement entendu des prières aussi ferventes.

Le lendemain matin, après le culte, un jeune homme calme, vêtu d’une vieille chemise verte délavée, se lève, à la surprise de tous. Je me souviens de son rapport passionnant. Levant les yeux, il nous dit, dans un murmure : « Je vais y aller. » Dans la pièce, tous retiennent leur souffle. Personne ne pose la moindre question sur le risque encouru. Immédiatement, ils s’agenouillent autour du jeune homme. Comparées à ce moment de prière mémorable, mes prières me semblent bien peu profondes.

La réunion se termine à midi. Adieux et au revoir remplissent l’atmosphère. Ces amis et ambassadeurs du royaume de Dieu échangent gravement la paix, la puissance et la garde de Dieu.

Plus tard, j’aperçois le jeune homme en vieille chemise verte décolorée. Il travaille seul, à l’ombre d’un petit arbre. Je l’observe attentivement. À l’aide de bandes de chambre à air coupées, il attache une boîte en carton usée sur son vieux vélo. Alors qu’il termine, je lui dis : « Je suppose que tu vas retourner chercher tes affaires avant de partir au nord ? »

« Non, c’est tout ce que j’ai », répond-il aimablement.

Sa réponse me donne quelque peu mauvaise conscience, si bien que je positionne mal la suite de la conversation. « Je veux que tu saches que je vais prier Dieu de te protéger et de t’accorder le succès. » En entendant ces paroles, il s’arrête, fixant un peu trop longtemps la dernière vieille bande de chambre à air qu’il vient de nouer. Puis, il se tourne lentement vers moi, s’éclaircit la gorge et, avec une gentillesse empreinte de douceur, prononce ces mots que je n’oublierai jamais.

« Pasteur, je dois toujours garder à l’esprit que le Seigneur ne m’a pas demandé de réussir ; ce qu’il attend de moi, c’est que je sois fidèle. »

Du coup, ma grande foi de docteur occupant un poste à la Conférence générale se dégonfle comme un ballon éclaté. Je me tiens là, regardant un jeune homme dont la vieille chemise verte décolorée et les vêtements mal assortis seraient mal vus dans la plupart des églises. Muni d’une Bible usée, bien marquée, et d’un petit tableau à feuilles mobiles, il a établi une église dans une fosse de lions. Et maintenant, chaussé de souliers troués aux deux gros orteils, il est sur le point de partir sur son vieux vélo usé, et de parcourir de nombreux kilomètres pour porter le nom du précieux Seigneur Jésus dans une autre fosse de lions.

La flamme de la fidélité ! Puisse Dieu la trouver brûlant dans mon âme !

PAYS VOILÉ

Ici, à Mission globale, notre priorité consiste à établir de nouveaux groupes de croyants parmi les populations non atteintes. Souvent, cela signifie que les pionniers de Mission globale, les faiseurs de tentes et les centres urbains d’influence opèrent dans des endroits difficiles. Lorsque nous partagerons une histoire provenant d’une zone sensible, vous la verrez porter une étiquette : « Pays voilé » ou « Ville voilée ». Nous comptons sur vos prières pour ces projets spéciaux. Pour les soutenir financièrement, consultez le site Global-Mission.org/giving et sélectionnez Veiled Projects, FUND GM5040.

Michael Ryan a été directeur de Mission globale et vice-président de la Conférence générale. Maintenant à la retraite, il est assistant du président de la Conférence générale.

This article is from: