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Legitima Potestas: la représentation de pouvoir dans le monnayage de L. C. Sylla Christophe Turcotte Richard, UdeM

Les symboles traditionnels et la propagande monétaire de Cornelius L. Sylla « Felix »

Christophe Turcotte Richard, Université de Montréal

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Introduction

Ayant à peine revêtu les offices de son septième consulat, Marius meurt en 86 207 à la tête du

pouvoir politique de la République romaine. 208 Cinna prendra, à sa suite, le contrôle de Rome

tandis que son adversaire L. Cornelius Sylla, nommé ennemi public, enchaîne les victoires en

Grèce au nom de cette même Rome 209 continuant à agir en proconsul – comme si de rien n'était.

210 Sylla envoya, en 84 av. J.-C. la liste de ses actes accomplis au bénéfice du peuple romain en

guise de pièce justificative; de la guerre contre Jugurtha aux récents succès contre Mithridate. 211

En tant qu'outil d'autopromotion politique, cette missive assura à Sylla une certaine visibilité à

Rome. C'est dans ce contexte qu'il frappa en 84-83 et en 82 deux monnayages (RRC 359/1 et

RRC 367/4); réalisée dans un contexte de lutte entre son « parti » et celui de Cinna. 212 Le 1er

siècle av. J.-C. est le théâtre de nombreux changements au sein des structures républicaines

romaines et le monnayage n'y fait pas défaut. S'inscrivant dans une période de redéfinition du

champ politique romain, Sylla ancrera son action dans la tradition des Optimates; au-delà des

représentations iconographiques typiques de sa « faction », il produira sa monnaie à fins

207 Frank Burr Marsh. A History of the Roman World, from 146 to 30 B.C., Macmillan, New York, 1939, p.104 208 Appien, ΕΜΦΥΛΙΩΝ Α' , LXXI, 331 209 Ibid. LXXVI, 347 « En moins de trois ans, il anéantit cent soixante mille ennemis ; il replaça sous l'autorité de Rome la Grèce, la Macédoine, l'Ionie, l'Asie...» 210 F. Hinard, Sylla, Fayard, 1985, p.154 211 App. op. cit. LXXVII, 350 212 A. Keaveney, Sylla : The last Republican, Croon Helm, London, 1982, p.118

promotionnelles, d'où le choix de certains symboles et leur utilisation. L'étude des pièces de Sylla

ne peut se faire sans cibler les objectifs politiques visés derrière leur émission; la révolution

typologique qu'introduisit la monnaie Sylla, à l'image de sa révolution politique, se fit par la

réutilisation de symboles majoritairement traditionnels, et cela, de manière résolument

innovatrice. Le présent article aura accessoirement comme but de démontrer les limitations, mais

également l'utilité de la numismatique dans un contexte de reconstruction historique.

Optimates et Populares

L'entrée de Sylla dans le monde politique romain s'effectue dans un contexte de

recomposition du champ politique romain. Dans leur tentative de réforme agraire, Tiberius et

Caius Gracchus ébranlèrent la légitimité du pouvoir sénatorial. 213

Marius incarnait alors cette lutte non seulement par ses origines modestes, mais également par

ses actes; le novus homo; ayant réussi là où un Metellus avait échoué (c.f. App. ΕΜΦΥΛΙΩΝ

XXIX-XXXII). 214 L'historiographie tend à identifier cette reconfiguration par l'utilisation du

terme « parti » sans toutefois s'accorder sur son implication réelle. Le XXe siècle fut fortement

influencé par les théories opposées de Fr. Münzer et de M. Gelzer au sujet des factiones romaines;

215 selon Ronald Syme : « The political life of the Roman Republic was stamped and swayed, not by parties

and programmes of a modern and parliamentary character, not by the ostensible opposition between Senate and

People, Optimate and Populares , nobiles and novi homines , but by the strife of power, wealth and glory 216

(C.f. Sall. Cat. XXXVIII). En relevant que le consensus scientifique rejette généralement l'idée

213 Salluste, Jughurta, 36. « Vrbem venalem et mature perituram si emprotem inuenerit ! » (c.f. Sall. Cat. X) 214 Burr Marsh, op. cit. p. 77 215 Jean-Louis Ferrary, Optimates et populares. Le problème du rôle de l'idéologie dans la politique, École Française de Rome, 1997, p.222 216 R. Syme, The Roman Revolution, Oxford University press, London, 1952, p. 11

d'un « programme » – y préférant celle d'une collaboration libre de candidats – Jean-Louis

Ferrary relève toutefois l’émergence de courants « idéologiques ». La lutte des mariens contre les

Metelli, 217 alors maîtres de Rome, 218 est constitutive d'une période de fortes divisions 219 et

introduit une nouvelle manière de pratiquer la politique qui se reflétera dans la typologie

monétaire. Michel Amandry écrit, après avoir décrit les typologies monétaires qu'il identifie

comme « publiques » : « Au second siècle, un événement inhabituel intervint avec l'introduction de types

multiples spécifiques [...]. On peut appeler ces types des types « privés » puisqu'ils se réfèrent à un individu plutôt

qu'à l'État romain ». 220 Ce monnayage privé d'un nouveau type présente des illustrations d'exploits

commis par les ancêtres de l'émetteur. La frappe commencera peu à peu à passer de cette façon

messages politiques clairs et orientés. 221 « Leur force d'expression et par conséquent leur valeur de

propagande était d'autant plus grande que leur signification était univoque », Zehnacker. 222 La pièce

cataloguée RRC242/1 frappée par C. Augurinus représente une pièce typique de la monnaie

gentilice. Le revers introduit l'érection d'un bâtiment particulier, la Columna Minucia ; étant selon

Meadow & Williams , symbole du succès d'une politique frumentaire. 223 Il atteste ainsi être

présence d'une pièce à la fois gentilice, par l'évocation du caractère historique et familial de l'acte,

et du type popularis. 224

L'émetteur, L. Caecilius Metellus, y évoque alors la victoire d'un de ses ancêtres contre les

Carthaginois à Panormus, en 250 av. J.-C. par un triomphe en éléphant. 225 Bien que

217 App. XXIX, 129 218 Velleius, 2, 11 « A cette époque [la guerre de Jughurta], en effet, en moins de douze ans, plus de douze Métellus obtinrent soit le consulat, soit la censure, soit le triomphe. On voit bien là que, tout comme les villes et les empires, les familles voient leur fortune fleurir, vieillir et disparaître. » 219 F. Burr Marsh, p. 89 220 M. Amandry (dir.), La monnaie antique, Ellipses, Paris, 2017, p. 138 221 Amandry, op. cit. p. 143 222 Hubert Zehnacker, Moneta, École française de Rome, Rome, 1973, p. 544 223 Andrew Meadows and Jonathan Williams, Moneta and the Monuments: Coinage and Politics in Republican, The Journal of Roman Studies, Vol. 91 (2001), pp. 43 224 Crawford, Roman Republican Coinage, Cambridge university press, Cambridge, p. 273 225 Ibid. p. 287

contemporaines, ces deux monnaies affichent des thématiques bien particulières qui peuvent

compter parmi les stratégies de promotion politique d'une ou l'autre des factiones romaines.

Zehnacker n'est toutefois pas sans rappeler que les genres typologiques sont flexibles : « il subsiste

une équivoque révélatrice, puisque la mention EX S.C., [...] paraît se rapporter ici à l'expression ad

frumentum emundum , et attribue donc aux Patres les mérites d'une politique frumentaire sainement conçue

». 226 Surtout en ce qui a trait aux triomphes, la typologie fut utilisée par les deux partis; au sujet

d'émissions des Metelli et de Marius, toujours Zehnacker : « Il est frappant de constater que ces deux

triomphes concernent, à quelques années d'intervalle [...] les nobilitas et les populares. >> Une pièce

retiendra ici notre attention; émise par P. Licinius Nerva, et cataloguée RRC292/1 et sur laquelle

figure une scène de vote. Une ambiguïté soit présente quant à l'affiliation de cette scène; soit à C.

L. Crassus, tribun en 145 ou à Marius. Elle pourrait vraisemblablement, selon Zenacker,

correspondre avec une réforme électorale datant du consulat de Marius, au moyen de laquelle il

rétrécit les pontes sur lesquels passaient les citoyens votant « empêchant ainsi les custodes de faire

pression sur les électeurs [...] ou même de contrôler leur vote. » (Cic., De leg. III, 38). 227 Cette pièce démontre

de manière claire l'affiliation au clan popular de Marius, à la faction duquel appartenait l'autorité

émettrice, auquel s'opposera alors Sylla.

À son élection à titre de consul, Sylla épouse une Metellus. Cette alliance avec l'influente

famille sénatoriale – à la tête du mouvement optimate – marque définitivement l'appartenance de

Sylla à la factio des optimates 228 et scelle son destin politique.

226 Zehnacker, op. cit. p. 552 227 Ibid. p. 555

228 Keaveny, op. cit. p. 56-57

Jugum et Lituus

Fort de ses victoires en Orient, Sylla prépare minutieusement son arrivée en Italie.

François Hinard écrit à ce propos : « Il lui était indispensable de se donner une plus exacte connaissance de

la réalité politique romaine afin d'organiser sa propagande; il savait bien que la victoire ne se gagnerait pas

seulement, ou pas durablement, sur les champs de bataille, mais qu'il lui fallait aussi convaincre le sénat, la

noblesse, le peuple de Rome et toute l'Italie ». 229 Ce dernier se jugeait encore investi de manière légitime

et complète de sa charge de proconsul. 230 C'est dans cette position qu'il frappa monnaie au

printemps, afin de légitimer son imperium à l'aide de symboles évocateurs et univoques. 231 La

première des pièces de ce programme monétaire, émise en 84 et en 83, est celle identifiée

RRC359/1. Sur son avers figure la tête de Vénus portant un diadème et flanquée d'un cupidon

brandissant une branche de palmier; son revers affiche quant à lui un Jugum et un Litus

qu'encerclent deux « trophés ». Les inscriptions comportent son nom à l'avers (L-SVLLA) et au

revers (IMPER ITERVM). 232 À ce propos, Roberta Steward, donne une interprétation raisonnée

et contextuelle de l'utilisation de la cruche et de la crosse. Ces symboles religieux sont associés de

manière traditionnelle aux augures. Pour cette raison, certains contestèrent la date de Crawford

afin de faire correspondre la pièce à l'augurat de Sylla en 82. Steward nie toutefois cette relecture

et donne aux symboles auguraux une signification plus précise, 233 en accord avec un argument

qu'évoque notamment Keaveney lorsqu'il qui écrit : « If the Cinnans thought Sulla a public enemy, the

gods were evidently of a different mind, for they saw in him the legitimate defender of Rome, sent him hood signs

and blessed his campaigns. » 234 La tête de Vénus représentée sur l'avers, protectrice du peuple romain

229 François Hinard, op. cit. p. 158 230 App. LXXVII, 351 231 Keaveney, op. cit. p. 118 232 Crawford, op. cit. p. 373 233 Roberta Steward, The Jud and Litus on Roman Republican Types : Ritual Symbols and Political Power, Classical Association of Canada, Vol. 51, No. 2, 1997, p. 170 234 Keaveney, op. cit. p. 118

et divinité tutélaire de Sylla, 235 est honorée sur son monnayage comme celle ayant accordé la

victoire au proconsul, 236 afin que ce dernier puisse servir Rome. 237 Cet assentiment divin est non

seulement légitime par les succès militaires, mais l'implication des symboles auguraux réfère aussi

aux cérémonies précédant le revêtement de l' imperium . Steward écrit à ce propos que la cruche

réfère au sacrifice que président les pontifes ainsi qu'à l'auspice conduit lors des cérémonies

publiques. Ces deux cérémonies auxquelles on procédait nécessairement pour chaque investiture

romaine servaient alors à garantir l'assentiment divin à l'endroit du candidat élu, affirmant de

manière rituelle la légitimité de la fonction et l'autorité dont est alors revêtue l'office. 238 Si le

gouvernement marien de Carbo le nomme ennemi public et le destitue de son proconsulat, le

suffrage des dieux l'accompagne donc toujours en vertu du caractère religieux des institutions

politiques romaines. C'est justement pour évoquer la présence continuelle de cet assentiment

divin, tout au long de sa campagne, que Sylla flanque les symboles auguraux de deux « trophés »

239 en référence à ses victoires. Crawford évoque leur origine : « The two trophies are presumably those

erected after Chaeronea; they made a deep impression of antiquity ». 240 La légende ne sert qu'à mettre en

mot ce qu'expliquent les symboles; IMPER 241 et ITERVM; qu'il ne s'agit pas de sa première

campagne couronnée de succès. Ces documents numismatiques peuvent donc se lire en

complément à la missive adressée au sénat que rapporte Appien. 242 Malgré l'ancienneté de ces

symboles dans la pratique cultuelle romaine, leur présence sur le numéraire n'est pas attestée

235 Hinard, op. cit. p. 237-238 Il s'agit de la Vénus Victrix du temple d'Aphrodisias. 236 Ibid. 237 Ibid. p. 83 « Like Ma-Ballona and Appolloo himself, Venus was to become one of Sulla's patron deities who would watch over hus career and cause it to prosper. [...] The man who was waging this war, on their behalf, was Rome's chosen proconsul, Sulla, and, in consequence, Venus aided him and blessed his entreprise because he was the champion of her people. » 238 Roberta Steward, op. cit. p. 174 239 Hinard, op. cit. p. 107-108 « Sur ces trophées il grava le nom de Mars, de la victoire et de Vénus.» 240 Crawford, op. cit. p. 373 241 Steward, p. 171 242 Keaveney, p. 118

avant Sylla. 243 Cette typologie, bien que nouvelle, sert toutefois à donner une allure traditionnelle

à l'image publique de Sylla. De plus, le revêtement d'un imperium garanti par la divinité peut

compter parmi les déclinaisons des propagandes monétaires propres à la faction des Optimates .

Sylla effectue une coupure avec le type gentilice, alors en vogue, en réintroduisant des types

publics qu'il s'approprie toutefois. De plus, les exploits représentés ne sont plus ceux d'un

ancêtre, mais les siens.

Triomphe et personnalité

Comme l'avait noté Amandry, Ier siècle voit apparaître des typologies personnelles; Sylla

en sera l'instigateur. Zehnacker écrit : « Sylla est le premier homme politique romain qui ait

systématiquement orchestré sa propagande sur le monnaies, en vue de l'exercice du pouvoir personnel. [...] Mais à

la différence de César, qui réussit à imposer cette innovation capitale qu'était la présence de son propre portrait sur

les monnaies, Sylla n'usa jamais que d'une iconographie de type ancien, se contentant de lui donner un sens

nouveau. ». 244 À ce propos, il évoque les pièces cataloguées RRC367/4 (Figure 5) et 381/1b

(Figure 6) à titre d'exemple. La première d'entre elle, frappée lors de sa campagne en Italie,

semble présenter des symboles tout sauf révolutionnaires; une tête casquée de Rome à l'avers et

un triomphe au revers. Il y eut des frappes de plusieurs valeurs de ce modèle, mais la présence

d' aurei démontre l'opulence de ses moyens. Crawford semble associer ce retour à un style plus

traditionnel, sur l'avers, à une identification de Sylla avec la cause républicaine et son intention de

présider à sa restauration. 245 La victoire affichée au revers ne représente désormais plus celles

qu'il fit en orient, mais préfigure littéralement son triomphe à Rome, lorsqu'il aura vaincu la

faction marienne. Bien que Sylla restitue des types traditionnels de monnayage, l'utilisation qui en

243 Crawford, op. cit. « The two trophies with lituus and jug between them form, I believe, a type personal to Sulla. » 244 Zehnacker, op. cit. p. 573 245 Crawford, p. 387

est faite est toute autre; à ce sujet, Crawford est en accord avec Zehnacker : « Is is difficult not to see

in all this traces of a new, individualistic attitude towards the res publica , an attitude which is inompatible with

the collective ideology of oligarchic rule and which eventually finds expression in autocracy. » 246 La seconde

pièce, frappée à Rome au moment de sa dictature, – qui à première vue, ne semblerait présenter

qu'une scène de triomphe – trouve son explication dans un passage d'Appien qui raconte

l'érection d'une statue de bronze à l'effigie de Sylla, sur laquelle fut justement gravé qu'elle

représentait l' Imperator Cornelius Sylla Felix. 247 Comme pour son triomphe, la statue de bronze

représente le portrait indirect du dictateur. Sylla, à ce titre, est la première personne dont le

portrait fut en quelque sorte frappé de son vivant sur une monnaie romaine; 248 cette étonnante

introduction typologique est toutefois sous couvert d'iconographie archaïsante et de

réintroduction de la Rome casquée propre au monnayage républicain classique.

Conclusion

Ces monnaies émises sous l'autorité de Sylla présentent à la fois un retour à une typologie

traditionnelle – dans un contexte de frappe gentilice et personnelle – mais introduisent aussi une

nouvelle manière d'utiliser le numéraire en tant qu'outil de promotion publique au moyen duquel

l'émetteur se représente lui-même directement. L'étude de ses monnaies, plus particulièrement de

RRC381/1b – et des monnaies contemporaines de sa dictature – laisse alors à voir la frappe

monétaire césarienne et impériale 249 par son contexte d'émission; Appien écrit à ce sujet : « Sylla

était pratiquement roi ou tyran, sans avoir été élu, mais par l'effet de sa puissance et l'usage de sa force. Mais

246 Ibid. p. 732 247 App. XCVII, 451. 248 Hinard, p. 169 249 Zehnacker, op. cit. p. 573

[...][avait] sans doute besoin de donner aussi à l'opinion l'illusion qu'il était élu. » 250 C'est dans se contexte

que la frappe acquiert une tout autre utilité: ne servant plus à se publiciser en vue d'une élection,

elle deviendra un outil d'autopromotion personnelle servant à la légitimité de l'autocrate. Sylla

accapare nombreuses prérogatives par la restitution d'une ancienne pratique : la dictature. Il est à

se demander s'il considérait alors la dictature comme une charge à remplir et une étape nécessaire

en vue de reconstituer la république ou alors se servit-il de cette magistrature extraordinaire pour

son propre compte. 251 Bien que les thèmes de sa propagande fussent majoritairement orientés

devers sa légitimité à titre de proconsul, ce n'est pas pour cette raison, selon Keaveney, que l'arme

lui fut fidèle même lorsqu'il la mena vers Rome. La fidélité inconditionnelle de ses troupes fut

réalisée sous le coup de la nécessité et changea à jamais le cours de l'histoire romaine. 252Alors

champion des Optimates , Sylla démontre que la mise en place d'un programme politique

nécessitait un pouvoir personnel fort et c'est à ce titre que suivront Pompée, César,

Marc-Antoine et Auguste. Malgré son alliance avec les Metelli et son appartenance patricienne,

Sylla réduira l'importance du sénat au profit d'une magistrature permettant d'en garantir

l'intégrité. En effet, lorsque Sylla abdiqué, il sait que d'autres suivront. 253

250 App. XCVIII, 456. 251 Keaveney, op. cit. p. 163 252 Keaveney, op. cit. p. 62-63 253 App. CIV, 486

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