NOM LATIN : Panax quinquefolius Linnæus FAMILLE : Araliacées (famille de l’aralie) NOM ANGLAIS : American Ginseng
ESPÈCE MENACÉE AU QUÉBEC
Ginseng à cinq folioles – populations sauvages Description
© MDDEFP / VINCENT PICHÉ
Plante herbacée vivace, issue d’un rhizome grêle rattaché à une racine tubéreuse souvent fourchue. Tige dressée, de 20 à 50 cm de hauteur, portant un verticille formé d’une à quatre feuilles composées‑palmées de trois à cinq folioles ovées, pétiolulées, acuminées et finement dentées mesurant de 6 à 15 cm de longueur et reliées comme les doigts d’une main. Inflorescence composée de 6 à 20 fleurs minuscules d’un blanc verdâtre sur un pédoncule d’une longueur de 1 à 12 cm, formant une ombelle s’élevant du centre du verticille des feuilles, avec deux styles. Fruit : drupes un peu aplaties d’un rouge vif à maturité et contenant d’une à trois graines. ESPÈCES VOISINES : Aralie à tige nue (Aralia nudicaulis) et ginseng à trois folioles
(Panax trifolius). Le ginseng à cinq folioles possède des feuilles distinctement palmées et pétiolulées. Son inflorescence, qui s’élève du centre du verticille de feuilles, est solitaire et terminale.
RÉPARTITION EN AMÉRIQUE DU NORD
TRAITS DISTINCTIFS : Le ginseng à cinq folioles possède des feuilles distinctement palmées et pétiolulées. Son inflorescence, qui s’élève du centre du verticille de feuilles, est solitaire et terminale. Les fruits de l’aralie à tige nue prennent une couleur pourpre‑noir et sa feuille est solitaire. Les folioles du Panax trifolius sont sessiles, ses fleurs sont blanches teintées de rose et ses fruits, triangulaires et jaunes.
PÉRIPHÉRIQUE NORD
Amérique du nord : de la Louisiane et de la Géorgie jusqu’au Minnesota et au New Hampshire, atteignant le sud de l’Ontario et du Québec. Québec : dans les régions de l’Outaouais (07), de la Montérégie (16), des Laurentides (15), de Lanaudière (14), de Montréal (06), de l’Estrie (05), du Centre‑du‑Québec (17), de la Mauricie (04) et de la Capitale‑Nationale (03).
Habitat RÉPARTITION AU QUÉBEC
Le ginseng à cinq folioles pousse dans les érablières à érable à sucre méridionales où l’on trouve plusieurs espèces arborescentes comme le caryer cordiforme, le frêne blanc, le noyer cendré, le tilleul d’Amérique et le chêne rouge. Il occupe les terrains plats ou les bas de pentes, sur des sols riches dont le pH se situe près de la neutralité.
Biologie Le ginseng à cinq folioles croît à l’ombre et se caractérise par une grande longévité, dépassant parfois les 60 ans. Sa floraison a lieu à la fin de juin et en juillet, et ses fruits se forment en août et septembre. Ses graines se dispersent par gravité, puis elles subissent une dormance d’environ 20 mois. Sa reproduction s’avère uniquement sexuée. Le taux de croissance des populations au Québec semble près de l’équilibre. Soulignons enfin qu’il existe une série de champignons pathogènes qui affectent le ginseng à cinq folioles.
Problématique de conservation Même si on connaît jusqu’à 170 occurrences de ginseng à cinq folioles au Québec, la majorité d’entre elles correspondent à des populations dont la taille se situe