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Flutterwave dans la tempête

La société nigériane de solutions de paiement, plus importante start-up africaine, vise Wall Street. Mais diverses accusations perturbent son introduction en Bourse.

La licorne prépare activement son entrée au Nasdaq. Ci-dessus, son PDG, Olugbenga Agboola, accusé de « comportements inappropriés ».

Il y a quelques mois encore, tout souriait à Flutterwave : après une levée de fonds de 170 millions de dollars en mars 2021 pour faciliter son accès au marché nord-africain, puis une autre de 250 millions en février dernier pour développer ses activités, la fintech nigériane a atteint une valorisation de 3 milliards de dollars. « Nos solutions sont utilisées dans le monde entier pour connecter les Africains au monde et le monde aux Africains », se félicitait son PDG de 38 ans, Olugbenga Agboola (surnommé GB). Créée en 2016, la start-up de solutions de paiement et de transferts revendique 1 million d’entreprises clientes dans 34 pays africains et 200 millions de transactions pour un montant de 16 milliards de dollars, en association avec des partenaires comme PayPal, MTN et Airtel Africa. « Une plate-forme qui simplifie les paiements pour tous… Ce n’est pas la taille de l’entreprise qui compte, mais la taille de l’ambition : les entreprises ambitieuses de toutes tailles comptent sur Flutterwave pour développer leurs activités partout », explique son site francophone. La société, l’une des rares licornes (start-up pesant plus de 1 milliard de dollars) africaines, a ouvert des bureaux à San Francisco et débauché deux vétérans de la haute finance états-unienne (un ex-directeur de Goldman Sachs, Gurbhej Dhillon, et l’ex-vice-président d’American Express, Oneal Bhambani). Elle prépare activement son entrée au Nasdaq, le marché boursier des valeurs technologiques de Wall Street.

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