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Les prix alimentaires sous tension
agricole de nouvelle génération, une cartographie numérique de la fertilité des sols, et une coopération d’OCP avec le Projet de promotion du riz local (lancé en 2014 dans le nord du pays pour relancer la production, la transformation et la commercialisation du riz paddy). Ce partenariat a pour ambition l’amélioration de la gouvernance des chaînes de valeur agricoles et des ressources animales et halieutiques, et le développement de la recherche tout comme de la formation. L’objectif est de renforcer la compétitivité de ces chaînes de valeur agricoles, ainsi que d’améliorer leur insertion dans les chaînes de valeur mondiales. Le ministère de l’agriculture ivoirien espère qu’« il s’en suivra un accroissement des revenus agricoles de 60 à 80 % d’ici 2030 ».
Le CEO d’OCP Africa, Mohamed Anouar Jamali, a indiqué que deux autres accords devraient suivre : l’un sur la diffusion des bonnes pratiques agricoles auprès des coopératives féminines, l’autre sur la mise en place d’un mécanisme pour l’accompagnement et le support des start-up ivoiriennes, dans le but de favoriser les investissements en agribusiness dans le pays. Une école numérique de l’agriculture, la « digital farmer school », doit voir le jour : adossée à une ferme expérimentale, elle aura pour objectif « la formation d’excellence des jeunes en agribusiness et en agri-tech », a précisé le CEO, ajoutant que « cette école, qui sera le premier noyau en Côte d’Ivoire de l’Université Mohammed VI Polytechnique (UM6P), fera l’objet d’un sixième accord spécifique ». Fondé en 1920, le Groupe OCP est le premier exportateur de phosphate brut, d’acide phosphorique et d’engrais phosphatés dans le monde. ■
L’indice FAO des prix des huiles végétales a grimpé de 23,2 % entre février et mars.
La guerre en Ukraine provoque une inflation massive des cours et des produits.
Cela se confirme, et c’est très inquiétant : l’Ukraine et la Russie représentant 30 % des exportations mondiales de blé, le conflit entre les deux nations slaves, déclenché le 24 février, impacte fortement les cours. Établi par l’Organisation des Nations unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO), l’indice des prix des produits alimentaires a atteint en mars une moyenne de 159,3 points, son plus haut niveau depuis sa création en 1990 : dans le détail, l’indice FAO des prix des céréales a grimpé de plus de 17 % entre février et mars, et celui des huiles végétales de 23,2 % (l’Ukraine étant le premier producteur mondial d’huile de tournesol). La guerre vient s’ajouter à d’autres facteurs de hausse : l’indice FAO du prix du sucre a ainsi grimpé de 6,7 % (du fait notamment de la hausse du réal, la monnaie du Brésil), celui de la viande de 4,8 % (en raison d’une épidémie de grippe aviaire en Europe), et celui des produits laitiers de 2,6 % – une hausse de 23 % en un an (du fait de l’augmentation de la demande, notamment sur les marchés asiatiques). Selon la FAO, 14 millions de personnes supplémentaires pourraient souffrir de la faim à cause du conflit et de ses conséquences. En outre, 125 millions de personnes à travers le monde dépendent du Programme alimentaire mondial (PAM) pour se nourrir, or, la moitié du blé de ce dernier provenait d’Ukraine, dont la production agricole est paralysée par la guerre… ■