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HAWA GRAINE DE STAR

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FAITES LA FÊTE !

FAITES LA FÊTE !

Après avoir été l’une des plus JEUNES COMPOSITRICES de l'Orchestre philharmonique de New York, cette chanteuse aux origines guinéennes sort un épatant premier album.

NÉE À BERLIN il y a vingt-deux ans, mais élevée dans le pays d’origine de ses parents, la Guinée, Hawa a déjà été remarquée grâce à une poignée de morceaux au R’n’B aussi exigeant qu’accessible – en tout cas prometteur. Arrive aujourd’hui un premier album baptisé Hadja Bangoura en hommage à feu son arrière-grand-mère, dans lequel il s’agit de panser ses jeunes blessures et de faire valoir sa maturité artistique. Il est le fruit d’années passées à Conakry, puis aux États-Unis, dès ses 10 ans, où elle a intégré le programme de composition musicale de l’Orchestre philharmonique de New York. À 15 ans, elle décide de quitter cette prestigieuse institution et enregistre ses premiers morceaux. Deux ans plus tard, elle est signée sur le prestigieux label 4AD… La suite, on l’écoute sur son opus, admirant des titres tels que « Gemini » ou « Progression », qui, pour raconter ses émois, manient aussi bien l’organique du piano que l’autotune et les beats incisifs. Ça promet ! ■ S.R. HAWA, Hadja Bangour, 4AD.

R Trospective

Une Histoire

Riche En Musique

Nombre de morceaux, souvent copiés, sont nés sur le continent africain. Tour de piste de cette abondance dans cette anthologie illustrée. DÈS L’OUVERTURE de ce très bel ouvrage, son auteur, Florent Mazzoleni, rappelle la « pluralité des sources musicales et les dizaines de milliers d’œuvres enregistrées en Afrique depuis un siècle ». Il a donc décidé de « trouver un équilibre naturel entre ces différents musiciens et la grande quantité des musiques enregistrées et diffusées ». En résulte un essai thématique, qui décrypte chapitre après chapitre le jazz, la rumba, le high-life, l’afrobeat, tout en revenant sur les racines mandingues, les chants de résistance lusophones ou les rythmes et mélodies d’Afrique de l’Est. Richement illustré de portraits d’artistes et de pochettes d’albums souvent ultra-graphiques, ce livre ouvre une porte sur une industrie féconde, qui a su dépasser divers traumas et failles sociopolitiques pour donner naissance à moult embranchements sonores. Même des pays moins célèbres que le Mali ou le Nigeria lorsqu’il s’agit de musique, tels le Gabon et le Cameroun, sont ici présents. Docte mais pas ennuyeux, précis et distrayant à la fois, Afriques Musiques est un classique instantané de la littérature consacrée au patrimoine musical du continent. ■ S.R.

FLORENT MAZZOLENI, Afriques Musiques : Une histoire des rythmes africains, Hors collection, 248 pages, 32 €.

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