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Passer à l’action
Valoriser les ressources de l’Afrique pour le bénéfice des Africains
Rapport 2010 sur les progrès en Afrique
RAPPORT 2010 SUR LES PROGRÈS EN AFRIQUE
A PROPOS DU RAPPORT
AVANT-PROPOS
Le Rapport sur les progrès de l’Afrique est la publication principale de l’Africa Progress Panel (Groupe sur les progrès de l’Afrique). Son objet est de donner un aperçu des progrès accomplis en Afrique sur les plans de la gouvernance, du financement et de la réalisation des OMD, et de recommander aux dirigeants africains et à leurs partenaires les mesures à prendre. Cette année, le Rapport met en évidence l’importance de la gouvernance et de la volonté politique, tout en examinant aussi les questions essentielles qui seront déterminantes pour l’avenir de l’Afrique, en particulier les partenariats avec les autres pays du Sud, la nécessité d’un environnement international favorable et cohérent, les problèmes posés par le changement climatique, la révolution télématique (les TIC) et l’importance essentielle de l’émancipation des femmes pour le progrès économique, social et politique. Le Rapport associe chacune des principales conclusions et recommandations dans la perspective de la condition féminine.
On parle maintenant, à propos de l’économie africaine, d’une nouvelle zone pionnière. Chaque semaine, pratiquement, on annonce la découverte de nouveaux gisements pétroliers ou gaziers, de nouvelles ressources minérales ou autres ressources précieuses. Les pays africains signent de nouveaux accords avec les partenaires les plus divers, et notamment la Chine, les pays de l’Extrême-Orient ou du Moyen-Orient, d’Asie du Sud ou d’Amérique latine. Les échanges de l’Afrique augmentent à l’intérieur du continent ou avec d’autres continents, notamment avec les pays du Sud. Les chiffres d’affaires des sociétés et des banques africaines ne cessent d’augmenter. Les recettes intérieures, l’investissement direct étranger, les envois de fonds des travailleurs migrants et l’aide publique au développement (APD) ont progressé régulièrement au cours des 10 dernières années, malgré un infléchissement à la suite de la crise financière et économique mondiale récente. Après une année médiocre, les taux de croissance économique devraient remonter et faire de l’Afrique à nouveau l’une des régions du monde où la croissance est la plus rapide.
Nous commençons par faire le point des progrès accomplis en Afrique au cours des cinq dernières années, en mettant l’accent à la fois sur les engagements pris et les engagements honorés, ainsi que sur les divers plans convenus pour poursuivre ces progrès. On se demande en particulier si les dirigeants politiques et les chefs d’entreprise sont bien à même de gérer aux mieux les risques et de mettre à profit et les perspectives qui apparaissent pour le plus grand bien de tous les Africains, et si les systèmes de responsabilisation, notamment par la société civile, sont assez robustes pour que les dirigeants dans l’appareil gouvernemental ou dans le secteur privé, restent très attentifs aux besoins et aux aspirations des populations.
Et ces tendances soulèvent à l’évidence plusieurs questions. En dépit de certains succès extraordinaires, pourquoi la réalisation des objectifs du Millénaire pour le développement est-elle si lente et si inégale? Pourquoi le nombre et la proportion d’Africains vivant dans la pauvreté restent-ils aussi élevés? Pourquoi les Africains sontils toujours aussi nombreux à souffrir de l’insécurité alimentaire et d’une mauvaise alimentation, d’un taux élevé de chômage, d’un accès réduit au minimum aux services essentiels tels que l’énergie, l’eau potable, les soins de santé et l’éducation? Pourquoi les femmes sont-elles marginalisées, loin d’être émancipées? Et pourquoi les inégalités augmentent-elles?
Le rapport recense des domaines d’action prioritaire et des questions urgentes dans une série de recommandations. Étant donné la diversité des 53 pays du continent africain et l’extrême diversité de leurs économies, ces recommandations restent nécessairement de caractère très général et elles devront être appliquées à chaque pays en fonction de ses caractéristiques.
Ce qui est en jeu, ce n’est pas seulement l’aptitude des pays africains à attirer et mobiliser des revenus ; c’est aussi leur détermination et leur capacité à utiliser les recettes publiques pour obtenir des résultats qui profiteront aux populations. Le taux de croissance économique et l’augmentation des échanges sont des éléments nécessaires mais non suffisants pour assurer des progrès authentiques, c’est-à-dire une amélioration durable de la qualité de vie de tous les Africains – hommes, femmes et enfants. Une croissance peut ne concerner que quelques-uns, peut renforcer ou créer des inégalités et des tensions sociales ; elle peut ne pas parvenir à ouvrir de nouvelles perspectives ou à atténuer l’insécurité dont souffrent les familles rurales et ceux qui sont à la recherche d’un travail dans les villes africaines, en pleine expansion. Ce type de croissance ne représente pas nécessairement un progrès.
C’est aux dirigeants africains qu’il incombe au premier chef de tout faire pour entretenir une croissance économique durable, assurer une réduction de la pauvreté et la sécurité de leur pays. Les recommandations, à ce sujet, visent à améliorer la gestion des relations entre les investisseurs et les donateurs, tant publics que privés, et à valoriser au mieux les possibilités et les tendances nouvelles, notamment au sujet du changement climatique, de l’intégration régionale, de la télématique, et aussi des changements démographiques, en particulier la présence massive de la jeunesse. Le second ensemble de recommandations est destiné aux responsables internationaux et aux partenaires de l’Afrique qui doivent mettre en place des conditions internationales équitables et propices. L’Afrique peut et doit exiger des conditions équitables au niveau international dans des domaines essentiels tels que le changement climatique, le commerce international et la propriété intellectuelle, et également la cohérence des politiques suivies par les partenaires nouveaux et traditionnels de l’Afrique en ce qui concerne le développement international et le respect des engagements pris au sujet des ressources et de l’APD.
On ne saurait trop rappeler que l’Afrique n’est pas un continent homogène. La diversité y est extraordinaire, et est l’heureuse conséquence d’un grand nombre de cultures, de traditions et de paysages différents. Certains pays africains ont la chance d’avoir d’abondantes ressources ; certains autres sont beaucoup moins riches ou n’ont aucune ressource. Les pays sans littoral et les pays à forte densité de population sont dans une situation très différente des autres pays africains. Mais ils sont tous aux prises avec une difficulté commune : la nécessité de l’investissement dans la capacité productive de leurs habitants et de créer des biens et services collectifs susceptibles d’élargir les perspectives de chacun et de mettre à la portée de tous les avantages de la croissance.
Nous sommes convaincus que par des mesures audacieuses, les dirigeants africains peuvent tirer parti des possibilités qui s’offrent, pour le bien des Africains, notamment la perspective d’augmenter les investissements dans la production de biens et services collectifs et dans la recherche d’une croissance économique viable à terme. Dans le cas contraire, on verrait une montée de l’inégalité et de l’insécurité, un gaspillage des ressources ou leur captation par des élites ou groupes restreints. C’est bien la qualité de l’exercice du pouvoir politique qui est la condition du succès, tant au niveau national que continental; il en va de même des systèmes de responsabilisation, qui doivent être renforcés pour le plus grand bien des Africains.
Les éléments du succès sont bien connus. Et le changement climatique ajoute une dimension et une urgence nouvelles au problème ; le développement durable et la création d’emplois doivent être solidement compatibles avec une croissance peu gourmande en carbone, avec la prévention des risques de catastrophe et la réduction de la vulnérabilité. Cela ne change rien aux éléments fondamentaux : il est indispensable que les dirigeants africains définissent et appliquent des mesures de croissance équitable et de réduction de la pauvreté ; il est
Ce qui est en jeu, ce n’est pas seulement l’aptitude des pays africains à attirer et mobiliser des revenus ; c’est aussi leur détermination et leur capacité à utiliser les recettes publiques pour obtenir des résultats qui profiteront aux populations
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essentiel de constituer progressivement une capacité technique, administrative et institutionnelle de mobiliser des ressources publiques et d’appliquer des plans ; et il est indispensable d’assurer une bonne gouvernance, le respect de la légalité et la responsabilisation, afin que les ressources et leur utilisation fassent l’objet d’un contrôle public rigoureux des dirigeants politiques et des chefs d’entreprise.
Les dirigeants politiques, les chefs d’entreprise, ou la société civile peuvent faire beaucoup plus pour préconiser certaines politiques de développement et valoriser les ressources, notamment auprès des dirigeants et des contribuables des pays riches, les nouveaux pays industriels et les donateurs traditionnels. Il est essentiel que leur voix soit entendue pour que soient honorées les promesses relatives à l’APD qui, en dépit de ce que disent ses détracteurs, reste absolument centrale comme source d’investissement dans les biens et services collectifs, en particulier au profit des habitants des États fragiles et pauvres en ressources.
Au cours des 10 dernières années, on a acquis une meilleure connaissance des conditions de l’efficacité du développement. Des programmes d’action excellents et même parfois visionnaires ont été formulés dans chaque domaine, notamment dans l’infrastructure, l’alimentation et la sécurité nutritionnelle, l’émancipation des femmes, les systèmes de soins, l’éducation et la gouvernance. Nous comprenons mieux désormais le rôle essentiel des ressources intérieures, l’importance de l’esprit d’entreprise et un environnement propice à l’investissement responsable, la nécessité d’une action internationale concertée pour lutter contre les flux financiers illégaux et la corruption, la valeur des partenariats public-privé, et l’utilisation la plus rationnelle à terme de l’APD pour réaliser les plans nationaux et régionaux de développement.
La croissance africaine doit être mesurée non seulement par le PIB, mais aussi par la mesure dans laquelle elle se traduit en avantages sociaux pour sa population. En fin de compte, c’est aux dirigeants de l’Afrique qu’il incombe de susciter une croissance équitable et d’investir dans la réalisation des OMD. La société civile peut être leur alliée, si elle a la marge de manœuvre nécessaire pour s’assurer que les recettes publiques et la croissance ne sont pas détournées de leur objet ou limitées au profit des élites, mais qu’au contraire elles sont largement partagées et orientées vers la création d’emplois et de biens collectifs. La méthode et les actes du secteur privé et les partenaires internationaux de l’Afrique, traditionnels ou nouveaux, peuvent également apporter une impulsion décisive au succès des dirigeants africains.
Le problème n’est pas le manque de connaissances et l’absence de plans. Le manque de ressources, en soi, n’est peut-être pas non plus le véritable problème, étant donné les vastes ressources naturelles de l’Afrique et le fait que l’hémorragie de ressources, souvent illicite, se poursuit. Le véritable problème, aussi bien en Afrique qu’à l’échelle internationale, c’est le manque de volonté politique.
Si tout cela échoue, l’Afrique risque de se trouver face à une exacerbation de l’inégalité, des conflits et de la pauvreté chroniques et de la marginalisation d’une majorité de la population. Si cette entreprise réussit, au contraire, l’avenir est assez brillant. L’élément essentiel est le partage des responsabilités – une responsabilité mutuelle entre les dirigeants africains et leurs partenaires. Non seulement pour le profit des Africains, mais du monde entier.
Il y a 10 ans, l’Organisation de l’Unité africaine (OUA) a approuvé l’ambition visionnaire d’un groupe de dirigeants africains influents désireux de promouvoir un programme de développement susceptible de réduire la pauvreté ; le Mécanisme africain d’évaluation par les pairs (MAEP) était également novateur. Aujourd’hui, plusieurs dirigeants africains se font d’ardents partisans du développement, mais ils demeurent une minorité, et leurs réalisations sont oubliées du fait de ce qu’on apprend au même moment de l’enrichissement personnel et du comportement autoritaire d’autres dirigeants.
Le Président,
Au niveau international, on constate, avec une préoccupation bien compréhensible, que le consensus relatif au développement a été mis à mal par la crise économique mondiale. Tout doit être fait pour que des engagements obtenus de haute lutte, dans la Déclaration du Millénaire, dans le Consensus de Monterrey et dans la Déclaration de Gleneagles ne soient pas perdus de vue dans la définition des politiques internationales. On peut mesurer cet engagement au niveau de l’APD effectivement accordée. Beaucoup de membres de l’OCDE et du G8 honorent leurs engagements mais plusieurs autres sont en retard à cet égard, ce qui amène à douter de leur crédibilité autour de la table de négociation.
Kofi Annan
Or, ces reculs ne sont pas le fait d’une diminution de la solidarité et de la sympathie mutuelle des gens ordinaires, dans le monde, car celles-là sont, selon moi, aussi solides que jamais. Elles ne sont pas non plus causées uniquement par des contraintes budgétaires, étant donné les sommes modestes qui sont en question. Il s’agit plutôt du fait que les hommes politiques ne parviennent pas à faire comprendre combien il est impératif de mettre les besoins des pays africains et des pays les moins avancés au centre de l’action des institutions et des politiques mondiales. Les arguments militant dans ce sens, qu’ils aient trait aux changements climatiques, à la sécurité alimentaire et nutritionnelle, au commerce international, à la défense de la propriété intellectuelle, à la lutte contre la criminalité, à l’interruption des flux financiers illicites, à la nécessité d’accroître l’investissement de la santé publique et l’éducation, ne sont pas simplement de caractère éthique ou altruiste, mais sont bien des arguments pratiques, allant dans le sens de l’intérêt bien compris des pays riches.
La croissance africaine doit être évaluée non seulement par son PIB, mais aussi par la mesure dans laquelle elle se traduit en avantages sociaux pour sa population
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RAPPORT 2010 SUR LES PROGRÈS EN AFRIQUE
PRINCIPALES CONCLUSIONS ET RECOMMANDATIONS
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Croissance économique durable et réduction de la pauvreté Il faut exploiter les vastes ressources de l’Afrique pour le bien de sa population L’Afrique est riche en terres et en ressources naturelles, dont la valeur augmente. Les découvertes de pétrole et de gaz et d’autres ressources précieuses se poursuivent et elles rendent d’autant plus importante une gestion transparente et efficace. Les recettes ainsi dégagées doivent être appliquées à un développement durable et équitable. Nous engageons les dirigeants des pays qui ont la chance d’être dotés de vastes ressources naturelles à honorer les engagements pris (UNCAC et EITI).
Les femmes africaines doivent avoir plus largement accès aux ressources L’accès des femmes aux ressources et le contrôle et la possession de ces ressources et des revenus qui en découlent, s’il s’agit de la terre, des ressources naturelles ou productives, demeurent insuffisants en Afrique. L’investissement consacré aux femmes et ceux réalisés par des femmes sont donc insuffisants et cela retarde ou compromet le progrès. Nous engageons les dirigeants africains à appliquer les plans d’amélioration de l’accès des femmes aux ressources et aux revenus qu’elles produisent.
Les richesses naturelles de l’Afrique
Quelques faits Quelques faits
C PETROLE - L’Afrique possède 9 % des ressources avérées C mondiales de pétrole, et l’on soupçonne qu’il existe PETROLE - L’Afrique possède 9 %des des ressources avérées réserves conséquentes non encore découvertes. Ainsi, la qu’il existe des mondiales de pétrole, et l’on soupçonne tendance est à l’augmentation des importations venant réserves conséquentes non encore découvertes. Ainsi, la d’Afrique pour des tendance pays comme Chine, qui importe est la à l’augmentation des importations venant déjà près d’un tiersd’Afrique de ses besoins en pétrole de pour des pays comme la Chine, qui importe l’Afrique, ou les Etats-Unis quid’un comptent leurs en pétrole de déjà près tiers deporter ses besoins importations de pétrole à 25ou % les en provenance ducomptent porter leurs l’Afrique, Etats-Unis qui C continent. importations de on pétrole 25 % en2008 provenance du B Source: Council ForeignàRelations, C B continent. Source: Council on Foreign Relations, 2008 BB B OR - L’Afrique du Sud possède 40 % des ressources B mondiales en or etOR est -leL’Afrique troisième mondial duproducteur Sud possède 40 % des ressources (2009) avec 9 % de mondiales la production mondiale. Elle en or et est le troisième producteur mondial demeure l’un des premiers producteurs métaux mondiale. EllePrincipales réserves (2009) avec 9 % de la de production précieux au monde.demeure l’un des premiers producteurs de métaux Principales réserves Source: Goldnews.bullionvault.com, 2010 précieux au monde. Pétrole Source:de Goldnews.bullionvault.com, 2010 DIAMANTS - Six des dix premiers producteurs Pétrole Bois diamants au monde sont africains on dix estime à 65 % DIAMANTS - Sixetdes premiers producteurs de Bois Or la production mondiale venant du continent. diamants au monde sont africains et on estime à 65 % Source: Diamondfacts.org, Or la production mondiale venant du2010 continent. Diamants C Source: Diamondfacts.org, 2010
GAZ - L’Algérie est la huitième plus grande réserve de B gaz naturel au monde deuxième producteur parmi GAZet- le L’Algérie est la huitième plus grande réserve de les pays de l’OPEP. Les exportations d’énergie tiennent gaz naturel au monde et le deuxième producteur parmi une grande partie de algérienne et C les l’économie pays de l’OPEP. Les exportations d’énergie tiennent l’utilisation domestique du gazpartie naturel % une grande dereprésente l’économie60algérienne et de la totalité de la consommation énergétique du pays. l’utilisation domestique du gaz naturel représente 60 % Sources: BBC Country Profiles de andla Oilconsommation and Gas Journal , 2009 de la totalité énergétique du pays.
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Diamants
Bauxite
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Gaz
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Gaz
Cuivre Uranium
Bauxite
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Cuivre Uranium
Source: Compilation de l’APP à partir de sources variées
Sources: BBC Country Profiles and Oil and Gas Journal , 2009
Source: Compilation de l’APP à partir de sources variées
Les pays africains doivent se doter de leur propre stratégie de développement à l’épreuve du climat Le changement climatique alourdit le coût de la réalisation des OMD – dans la production vivrière, la santé publique, l’adduction d’eau, l’énergie, l’équipement et d’autres secteurs – et il aura des effets disproportionnés sur les femmes et les pauvres. La question du changement climatique ne peut être traitée isolément. Des efforts tels que ClimDev doivent être accélérés par les organisations africaines et internationales telles que la BAfD, les Nations Unies et la Banque mondiale, à l’appui de stratégies de développement à l’épreuve du climat et de réduction de la pauvreté, et pour préparer des programmes directement finançables, créateurs d’emploi, sobres en carbone, et créateurs d’infrastructures.
Il faut mettre les femmes au centre des stratégies de développement à l’épreuve du climat Le changement climatique frappe plus les femmes que les hommes, car ce sont elles qui le plus souvent vont chercher l’eau, trouvent des ressources énergétiques et assurent la sécurité alimentaire; des contraintes résultent des fonctions traditionnelles qui leur sont attribuées, elles n’ont pas suffisamment accès aux ressources et sont peu mobiles, et tout cela fait qu’elles sont les plus touchées par le changement climatique. En même temps, elles ont su mobiliser leur groupe local pour réagir au changement climatique et prévenir les catastrophes naturelles. Les gouvernements et autres acteurs doivent veiller à ce que les initiatives prises au sujet du changement climatique tiennent compte de l’expérience, des connaissances et des capacités de survie des femmes.
L’investissement consacré à l’agriculture et aux biens collectifs ruraux doit augmenter Plus de 70 % des Africains vivent de l’agriculture et pourtant ce secteur ne réalise pas son potentiel dans l’atténuation de la pauvreté et la croissance économique, et ne garantit pas à tous une alimentation suffisante et équilibrée. La faim et la malnutrition chronique sont répandues et l’accélération du changement climatique ne laisse pas de réduire encore la productivité. Nous engageons les dirigeants africains, leurs partenaires internationaux et le secteur privé à appliquer le Programme commun de développement de l’agriculture en Afrique et à réaliser en priorité des investissements dans l’agriculture, notamment pour élargir l’accès aux marchés.
L’émancipation des femmes est la condition de l’augmentation de la productivité agricole En Afrique subsaharienne ce sont les femmes qui produisent 80 % des denrées alimentaires de base pour l’autoconsommation ou la vente. Étant donné leur rôle essentiel dans l’agriculture, l’amélioration de leur situation, en particulier un meilleur accès aux avoirs productifs et à la propriété, ferait progresser le secteur et l’ensemble de l’économie. Nous engageons les dirigeants africains à faciliter en priorité l’accès des femmes rurales à la terre, aux droits de propriété, à l’information, au crédit et à l’aide financière, et aux services d’assurance et de vulgarisation.
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Financer le le développement à l’épreuve du du changement climatique Financer développement à l’épreuve changement climatique Les besoins totaux pour un développement à l’épreuve du changement climatique en Afrique, c’est-à-dire pour atteindre les OMD tout en anticipant les changements liés au climat, avoisinnent les 120 milliards de dollars par an. Moyenne des besoins en financement extérieur Type de financement (2010-2020, par an) Développement (OMD) et intervention suite à un désastre
Source du financement
Statut du financement
82,1 milliards de dollars
Subventions et prêts préférentiels destinés à l’infrastructure
Financement extérieur public
APD 2009 : 38,2 milliards de dollars
Adaptation
10,8-20,5 milliards de dollars
Subventions
External public finance
~100 millions de dollars pour l’adaptation
Atténuation
1-2 % du PIB (13-26 milliards de dollars)
Financement carbone, prêts
Surtout marchés du carbone
~50-80 milliards de dollars through MDP
Financement par secteur en milliards de dollars par année : APD
Nutrition et alimentation scolaire 5,7 milliards
Education
11,9 milliards
Santé
39 milliards
Infrastructure
40,6 milliards
Statistiques
(Dollars p.a. pour 2010-2020)
12,2 milliards
120 milliards
Agriculture et nutrition
1,2 - 2,4 milliards de dollars par an de financement public extérieursont nécessaires pour l’adaptation au changement climatique
Irrigation
0,3 milliards
Recherche
Gamme de financement d'adaptation supplémentaire nécessaire
Nutrition et alimentation scolaire Enseignement primaire
Couvert par l’APD
Enseignement secondaire Sida Tuberculose Maladies tropicales négligées
0,5 milliards
Paludisme et systèmes de santé (y comp. santé
1,2- 2,3 milliards
maternelle et infantile)
Planning familial Energie
1,2- milliards
Transport Eau et assainissement
2,9-7,2 milliards
Statistiques Faciliter le commerce Renforcement/plannification des capacités
0,4 milliards
Protection du littoral
9,8 milliards
Intervention suite à un désastre
Interventions supplémentaires
Financement public
Intrants agricoles et infrastructure rurale
0
0,2 - 0,4 milliards 0,6 - 3,2 milliards 3,0 - 3,5 milliards 2
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Milliards de dollars par année Les “ resources supplémentaires” pour l’atténuation du changement climatique sont à ajouter aux 82.1 milliards de dollars d’APD annuelle qui ont été promis pour atteindre les OMD, mais dont la moitié seulement est versée. Au total, le manque à gagner pour un développement à l’épreuve du changement climatique en Afrique est de l’ordre de 50-70 milliards de dollars des finances publiques externes qui doivent être fournie sous forme d’APD ou de financement supplémentaire pour le climat. Source des données : Fankhauser et Schmidt-Traub (2010). Financement pour un développement de l’Afrique à l’épreuve du changement climatique
Source des données : Fankhauser et Schmidt-Traub (2010). Financement pour un développement de l’Afrique à l’épreuve du changement climatique
La croissance africaine doit être évaluée non seulement par son PIB, mais aussi par la mesure dans laquelle elle se traduit en avantages sociaux pour sa population
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RAPPORT 2010 SUR LES PROGRÈS EN AFRIQUE
La révolution verte n’a pas encore gagné l'Afrique
La révolution verte n’a pas encore gagné l’Afrique
L’éTAT DE LA RéVOLUTION VERTE EN AFRIqUE
1961
La Révolution verte avait considérablement accru les rendements des cultures de céréales et accéléré la croissance agricole et plus généralement économique de l’Asie, mais elle n’a pas encore touché la plupart des pays africains. Alors qu’au cours des cinq dernières années la transformation de l’agriculture africaine s’est un peu accélérée sous l’impulsion de l’action des gouvernements et des institutions multilatérales et avec l’appui d’organisations de la société civile spécialisées telles que l’Alliance pour une révolution verte en Afrique, d’énormes problèmes demeurent. Néanmoins, certains succès encourageants peuvent être mentionnés. Le Malawi, par exemple, s’est transformé d’un pays à déficit vivrier en pays exportateur de denrées alimentaires, avec une production en excès par rapport à la consommation nationale pendant quatre années consécutives; l’agriculture du Rwanda a connu des croissances de 13 et 17 % respectivement en 2008 et 2009. Malheureusement, ces succès demeurent trop rares.
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2007
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Tonnes par hectares
TONNES PAR HECTARES
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AUCUNE CROISSANCE SIGNIFICATIVE EN AFRIQUE PAR RAPPORT AUX AUTRES REGIONS
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0 ÉTATS-UNIS
CHINE
INDE
AFRIQUE
SourceBill:and Fondation Bill(2009) and Source : Fondation Melinda Gates
ÉTATS-UNIS
CHINE
INDE
AFRIQUE
Melinda Gates (2009)
Il faut faire connaître et étendre les modèles d’engagement du secteur privé On sait de mieux en mieux comment le secteur privé peut travailler avec les autorités, les acteurs de développement et les collectivités locales pour stimuler l’entreprise, créer des emplois, des échanges et des investissements dans la production de biens et services collectifs. Les enseignements dégagés et les perspectives qui s’offrent doivent être valorisés par le réseau d’organisations africaines et internationales telles que : Business Call to Action, Corporate Council on Africa, et Frontier 100, qui encouragent un engagement des entreprises dans le développement; ces modèles doivent être utilisés pour stimuler et accélérer les partenariats public-privé.
Les dirigeants africains doivent tirer parti de l’esprit d’entreprise des femmes Les femmes chefs d’entreprise jouent un rôle de plus en plus important dans beaucoup de pays africains, dans l’économie formelle et informelle, malgré les nombreuses contraintes avec lesquelles elles sont aux prises. Nous engageons les dirigeants africains à appliquer les recommandations du Sommet économique des femmes africaines et à créer un environnement réglementaire propice à l’inclusion et la protection des femmes dans l’économie formelle. Les chefs d’entreprise peuvent faire plus pour tirer parti des qualifications et de l’énergie des femmes africaines en éliminant les stéréotypes concernant l’emploi, la promotion, les pratiques de rémunération, et en accroissant la part des femmes dans les effectifs de direction, tout en facilitant le développement de leurs compétences.
Les dirigeants africains doivent stimuler la connectivité et l’utilisation des technologies de l’information et de la communication (TIC) Malgré des progrès notables, l’Afrique demeure en retard dans la production de matériel informatique et dans l’utilisation des TIC (télématique) dans la gestion, l’entreprise, le développement, les réseaux sociaux et la responsabilisation. Mais ce “déficit de connectivité” de l’Afrique offre également des perspectives de sauter les étapes coûteuses des technologies dépassées et d’appliquer les enseignements recueillis ailleurs. Nous engageons les dirigeants africains, dans le secteur public et le secteur privé, à créer des partenariats pratiques sur des plans de connexion informatique du continent africain, notamment dans les écoles, les centres de soins, les exploitations agricoles, les autorités locales et les médias.
L’accès des femmes à l’informatique, clef de l’économie de la connaissance En raison d’obstacles culturels et comme elles sont moins alphabétisées que les hommes, les femmes ont moins accès qu’eux à la télématique. Améliorer leur participation à l’économie de l’information comporterait tout un ensemble d’avantages, comme une plus grande compétitivité des secteurs technologiques et une meilleure qualification de la main-d’œuvre. Cela facilitera aussi le développement d’une économie de l’information et aidera les plus pauvres, les plus marginalisés, en particulier les femmes et les filles, à exercer leurs droits fondamentaux. Nous engageons les chefs d’entreprise et leurs autorités de tutelle à suivre, encourager et faire connaître l’accès des femmes aux technologies de l’information et de la communication.
Ce qui est en jeu, ce n’est pas seulement l’aptitude des pays africains à attirer et mobiliser des revenus ; c’est aussi leur détermination et leur capacité à utiliser les recettes publiques pour obtenir des résultats qui profiteront aux populations
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Statut et développements des technologies de l’information et de la communication Utilisateurs d'Internet et de téléphone portable en Afrique subsaharienne (en millions) 300
Applications pour téléphone portable et potentiel de développement pour l'Afrique
250 200
mHealth - Rwanda, Ouganda
Utilisateurs d'Internet
150
ResultsSMS est une plateforme libre conçue pour distribuer des résultats d'analyse, donner un enseignement et des connaissances, et fournir des informations de suivi aux patients via SMS. (Partenariat entre GPAS, FrontlineSMS, Support for International Change et la Harvard Initiative for Global Health).
Utilisateurs de téléphone portable
100 50
0
2000
2003
2008
Sénégal
Source : UIT
Kenya
Ouganda
Manobi - Senegal
Plateforme fournissant des données sur le marché et des services de commerce électronique en ligne ou via SMS aux professionnels du secteur rural et de l'agroalimentaire (entreprise commune de Manobi France et Sonatel).
Tanzanie
Village phones - Ouganda, Rwanda, Nigeria, Cameroun
Initiative lancée par la Grameen Foundation et MTN Uganda en 2003 pour étendre l'accès au téléphone dans les zones rurales et promouvoir l'esprit d'entreprise. Pendant les trois premières années de fonctionnement en Ouganda, plus de 6 700 nouvelles entreprises ont été créées, soit un taux de croissance de 150 entreprises par mois.
Mobile Banking- KENYA
Système de transfert monétaire sur le téléphone portable M-PESA par Safaricom et Vodafone. Cout : 1 $ pour le service - Jusqu'à 2008 : 1,6 million d'abonnés 148 millions de $ transférés via SMS pendant la première année de fonctionnement.
Afrique du Sud
Programme de développement des systèmes de commercialisation agricole (AMSDP) - TANZANIE (Tanzanie) serveur en ligne fournissant les tous derniers prix des récoltes marchandes via SMS pour les agriculteurs (en partenariat avec Vodacom).
Weather Info for All (WIFA) - Kenya, Tanzanie, Ouganda
Initiative commune de GHF, Ericsson, l'Organisation météorologique mondiale, Zain et l'Earth Institute de l'Université Columbia visant à déployer des stations météorologiques automatiques sur des sites de réseau mobiles en Afrique pour fournir des informations météorologiques aux utilisateurs et aux communautés, notamment aux agriculteurs et aux pêcheurs isolés.
Les dix pays africains comptant les ajouts nets d'utilisateurs de téléphone portable les plus élevés entre 2003 et 2008 (en millions) Nigeria
Ushahidi (crowdsourcing d'informations de crise) - Kenya, RDC, Afrique du Sud, Soudan
Plateforme en ligne et SMS pour signaler les éclats de violence ou les épidémies et suivre les élections.
Répartition des abonnements de téléphonie mobile en Afrique, 2008 Nigeria 18 %
+ 59,8
Égypte
+ 35,4
Algérie
Reste de l'Afrique 27 %
+ 30,4
Afrique du Sud
Afrique du Sud 12 %
+ 28,1
Maroc
+ 15,4
Kenya
+ 14,7
Soudan
+ 11,4
Ghana
+ 10,7
Côte d’Ivoire
+ 9,1
Congo, Rép. démocratique
+ 8,0
0
10
20
30
40
50
60
70
RDC 3% Côte d’Ivoire 3% Ghana 3% Soudan 3 % Kenya Maroc 5% 6%
Égypte 11 %
Algérie 9% Source : UIT
Source : ITU, World Telecommunication/ICT Indicators Database.
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RAPPORT 2010 SUR LES PROGRÈS EN AFRIQUE
Progrès social
1 2 3
Un effort massif pour la réalisation des objectifs du Millénaire pour le développement est urgent L’investissement consacré à l’éducation, la santé et la sécurité alimentaire est à la base de la croissance économique et de la sécurité humaine. Les progrès dans la réalisation des OMD au cours des cinq prochaines années donneraient d’énormes dividendes sociaux et économiques, permettraient aux collectivités locales et aux pays de devenir plus autonomes. Les dix années écoulées ont vu d’importants progrès dans la réalisation des cibles liées aux OMD, notamment dans les pays les plus pauvres et les plus instables. Ces succès doivent être amplifiés et reproduits, en s’inspirant des interventions éprouvées, en mettant en valeur le potentiel notateur de l’émancipation des femmes, de l’accès à l’informatique et de nouveaux partenariats – avec les autres pays du Sud et avec le secteur privé. La réunion au sommet prévue en septembre 2010 pour examiner les OMD est l’occasion idéale de mobiliser un soutien renouvelé.
Les femmes doivent pouvoir se prononcer sur la planification du développement Les femmes africaines ne sont toujours pas assez engagées et consultées dans la conception, la gestion et l’évaluation des initiatives et des programmes qui les concernent pourtant directement. Cela est particulièrement fâcheux pour la réalisation d’objectifs sexospécifiques tels que la santé maternelle et infantile et l’éducation, qui sont à la base de la réalisation des OMD. Les décisions des pouvoirs publics, des entreprises et de la société civile en faveur de la participation des femmes à tous les niveaux et pour collecter et ventiler des données par sexe sont indispensables. Cela contribuera à la réalisation des OMD et aidera les femmes à mieux connaître et exercer leurs droits fondamentaux.
L’éducation est le fondement du progrès Les faits montrent l’importance essentielle de l’éducation comme moteur de progrès social, économique et politique. L’accès à l’enseignement primaire a considérablement progressé, mais de graves lacunes demeurent dans l’enseignement secondaire et supérieur, et les taux d’achèvement d’études sont insuffisants dans l’ensemble. Le problème est de pouvoir financer des plans nationaux assez détaillés. Nous encourageons instamment des dirigeants politiques et autres africains et leurs partenaires internationaux à n’épargner aucun effort pour mobiliser des ressources, notamment par l’Initiative de réalisation rapide de l’Éducation pour tous.
L’autonomisation des femmes africaines L’éducation des filles a un impact positif direct sur leur état de santé, leurs perspectives sociales et leurs possibilités d’emploi ainsi que sur leur famille, leurs communautés et l’économie en général. L’éducation les aide et les dispose à exercer leurs droits et à participer aux décisions. Il y a pourtant à tous les niveaux d’éducation de fortes disparités entre les sexes. Cela vise les femmes et retarde le développement économique de l’Afrique et la réalisation des OMD. Les hommes politiques, les médias et la société civile doivent suivre avec soin et faire largement connaître les lois prescrivant l’égalité entre les sexes, les politiques suivies dans ce sens et les objectifs éducatifs.
Les stratégies de croissance économique doivent réduire la pauvreté et l’inégalité Bien que l’on manque de données factuelles et de statistiques fiables, il est manifeste que les inégalités, dans les pays africains, augmentent et que les bienfaits de la croissance sont très inégalement partagés. Cela est à la fois injuste et potentiellement dangereux. Il lest essentiel de réduire la pauvreté et l’inégalité pour que le progrès et la stabilité soient durables; nous engageons les dirigeants africains à utiliser leur arsenal de mesures budgétaires et sociales pour produire en priorité des biens et services collectifs profitant à tous et créant des perspectives nouvelles pour toute la population.
La discrimination entre les sexes est un obstacle majeur au développement Les sociétés qui instituent une discrimination sur la base du sexe en paient le prix, sous la forme d’une plus grande pauvreté, d’une croissance économique plus lente, d’une gouvernance plus précaire et de moindres niveaux de vie. La féminisation croissante de la pauvreté et les inégalités persistantes des chances socioéconomiques et éducatives entre les femmes et l’homme doivent d’urgence être éliminées. Les stratégies de croissance et de réduction de la pauvreté doivent être conçues, appliquées et suivies en fonction de normes et d’objectifs précis en matière d’égalité des sexes et dotées de ressources adéquates pour assurer le suivi, l’évaluation et la publication des progrès, notamment parmi la classe politique et dans les médias.
Ce qui est en jeu, ce n’est pas seulement l’aptitude des pays africains à attirer et mobiliser des revenus ; c’est aussi leur détermination et leur capacité à utiliser les recettes publiques pour obtenir des résultats qui profiteront aux populations
8
Passer ˆ lÕ action Valoriser les ressources de l’Afrique pour le bénéfice des Africains
Progrès des OMD Afrique Progrès des OMD en en Afrique
Objectif 8 : Développer un partenariat mondial pour le développement
Objectif 7 : Assurer la durabilité environnementale
Objectif 6 : Combattre le VIH/SIDA, la malaria et d'autres maladies
Objectif 5 : Améliorer la santé génétique
Objectif 4 : Réduire la mortalité infantile
Objectif 3 : Promouvoir l'égalité des sexes et l'habilitation des femmes
Objectif 2 : Obtenir un enseignement primaire universel
Objectif 1 : Éliminer l'extrême pauvreté et la faim
Afrique du Nord
Afrique subsaharienne
Réduire l'extrême pauvreté de moitié
faible pauvreté
très forte pauvreté
Emploi productif et des femmes
déficit très important en matière de travail décent
déficit très important en matière de travail décent
Réduire la faim de moitié
famine peu importante
famine très importante
Enseignement primaire universel
inscriptions importantes
inscriptions peu importantes
Inscription égale des fillettes à l'école primaire
proche de la parité
proche de la parité
Part du travail rémunéré des femmes
part peu importante
part peu importante
très faible représentation
faible représentation
faible mortalité
mortalité très importante
Vaccination contre la rougeole
couverture importante
couverture modérée
Réduire la mortalité maternelle de 75 %
mortalité modérée
mortalité très importante
Accès à la santé génétique
accès modéré
faible accès
Arrêter et inverser la propagation du VIH/SIDA
faible prévalence
prévalence importante
Arrêter et inverser la propagation de la tuberculose
faible mortalité
mortalité importante
Inverser la perte des forêts
faible couverture des forêts
couverture moyenne des forêts
Réduite de moitié sans amélioration de l'eau potable
couverture importante
faible couverture
Réduite de moitié sans assainissement
couverture modérée
très faible couverture
Améliorer la vie des habitants des bidonvilles
proportion modérée d'habitants de bidonvilles
proportion très importante de personnes vivant dans les bidonvilles
Utilisateurs d'Internet
utilisation modérée
très faible utilisation
Représentation égale des femmes dans les parlements nationaux
Réduire la mortalité des enfants âgés de moins de 5 ans de deux tiers
Objectif déjà atteint ou sur le point d'être atteint
Progrès insuffisants pour atteindre l'objectif si les tendances prédominantes persistent
Progrès suffisants pour atteindre l'objectif si les tendances prédominantes persistent
Aucun progrès ou détérioration
Source : Division des statistiques, Nations Unies (2009)
Source : Division des statistiques, Nations Unies (2009)
9
RAPPORT 2010 SUR LES PROGRÈS EN AFRIQUE
Les femmes dans la société, l’économie et la politique
ÉC O
Les femmes dans la société, l'économie et la politique
S PH ÈRE
Les femmes jouent un rôle clé dans le secteur agricole. C’est pourquoi améliorer leur situation serait synonyme de progrès pour ce secteur et pour l'économie dans son ensemble. Des mesures essentielles doivent donc être prises : améliorer l'accès des femmes aux terres agricoles et aux engrais, au crédit et à l'éducation ; augmenter la participation des femmes dans le processus de prise de décisions ; et renforcer le rôle des femmes dans la famille. Toutes ces mesures sont cruciales pour garantir la sécurité alimentaire ainsi que l'égalité des sexes.
OLITIQUE P E ÈR H SP
≠
≠
18 % 1975
9% 1960 10 % 1977
n.d. 1958
20 % 1961
6% 1962 5%
29 % 1962
12 % 1948
15 % 1958
13 % 1961 14 % 1946
11 % 11 % 1945 1961 6% 1963
17 % 9 % 1956 1947 1961
14 % - 24 %
27 % 1989 36 %
>25 %
%
Sièges au Parlement (% du total) Année d'obtention du droit de vote
≠
87 %
≠
2%
≠
≠
50 %
68 % <30 %
15 % 1962 19 % 11 % 1965 33 % 34 % 1930 1994 34 %
≠
30 % - 39 %
22 % 1955*
31 % 1962 33 %
10 % 1919 1963
35 % 1975 18 % 1962 1957
13 % 1961
22 % 1968
26 % Sources des données: Sphère politique: Earthscan, 1965 Nombre de femmes législateurs, The Altlas of the Women of the % de hauts fonctionnaires et de dirigeantes 52 % World, quatrième édition (2009); (% du total) PNUD, Raport sur le développement humain (2009) : mesures liées au genre et Les femmes manquent d'influence au niveau politique. à ses composantes. Sphère économique : OIT, Elles ne sont pas représentées lors de l'instauration Global Employment Trends for Women (2009); des politiques, l'élaboration des programmes, Earthscan, The Atlas of Women in the World, quatrième édition (2009); CEA, Rapport sur les l'établissement des budgets ou lors des femmes en Afrique: Mesurer l’inégalité entre les sexes en prises de décisions concernant Afrique (2009). Sphère sociale: Earthscan, The Atlas of Women leur travail et leur vie. in the World, quatrième édition (2009); CEA, Rapport sur les femmes en Afrique: Mesurer l’inégalité entre les sexes en Afrique (2009); OIT, Global Employment Trends for Women (2009).
10
≠ ≠
(Secteur formel)
21 % 1955 16 %
8% 1967
95 %
≠
<30 %
17 % 1964
37 % 1975
5 % - 14 %
≠
Femmes dans la population active
30 % 1959 16 %
7% 1975
≠
4% 1956 11 %
Femmes au gouvernement <5 %
22 % 30-49 %
≠ ≠
10 % 1986
14 % 1946
≠
97 %
5% 1958
7% 1958
8% 9 % 1954 1952
30-49 %
57 % 30-49 %
≠
8% 1964
10 % 1956
E ≠
≠
20 % 1959
6% 1959 35 %
QU I M O N
≠
40 % 49 % 50 % - 59 %
14 % 1946
Économiquement actives dans l'agriculture (%)
% 24 % 1948 51 % 1961 32 % 1961
29 %
60 % - <
n.d. 1956
%
Actives dans le secteur informel (%)
≠
Grande discrimination des biens
3% 1956
9% 1959 22 %
Les femmes exerçant un métier dans le domaine agricole ont beau17 % 1956 coup moins de 20 % chances que les autres femmes d'être payées pour le travail accompli (56 % contre 98 %). Cela peut s'expliquer par le fait que la plupart des femmes qui occupent un emploi agricole aident leur mari ou leur famille.
Passer ˆ lÕ action Valoriser les ressources de l’Afrique pour le bénéfice des Africains
≠
La grande discrimination des biens se réfère à la discrimination que rencontrent les femmes eu égard à l'héritage, la possession ou le contrôle de biens, de terres et de richesses. Dans la plupart des cas, cette discrimination est soutenue par des lois civiles, coutumières ou religieuses. Les femmes possèdent généralement moins de terres et les terres qu'elles possèdent sont souvent de moins bonne qualité que celles des hommes.
39 % >50 %
≠
≠
L'Afrique subsaharienne est (sans compter l'Asie du Sud) la région comptant le plus grand nombre de femmes travaillant dans le secteur agricole (à la fois formel et informel). Deux des raisons essentielles se cachant derrière l'échec du secteur agricole et la crise alimentaire se trouvent être l'inégalité des sexes et le manque d'émancipation des femmes, qui, dans une large mesure maintiennent ce secteur. Si les femmes recevaient les mêmes niveaux d'enseignement et d'expérience, ainsi que le même niveau d'accès aux terres et aux intrants de production agricole que les hommes, on estime qu'elles pourraient augmenter le rendement de certaines récoltes de 20 à 25 %.
Les activités économiques non marchandes englobent le travail non rémunéré (non SNA), tel que les soins à domicile et les activités bénévoles, notamment la préparation des repas, les soins prodigués aux enfants, aux adultes, aux personnes âgées, aux handicapés ou aux malades du foyer, et le travail bénévole en faveur de la communauté ou d'autres foyers.
S PH ÈR
≠
8 16 % >50 %
4,9
≠
≠
4,7
84 % 30-49 %
78 %
≠
5,6
≠≠
≠
8,9
≠
22 %
5,9
E IAL
≠
C SO
77 %
E
91 % 30-49 %
79 %
≠
6,2 6,8
4,8
7% >30 %
≠
5,4
5
4,8
5,1
5,2 5,2
9% 7,5
Bénin
45 %
≠
Appartenir à la population active donne déjà aux femmes un pouvoir économique supplémentaire.
5,8
5,2
4,9
10,5
5,4
4,7 4,7
144 % 41 % 19 % 59 % 81 %
4,4
5,3
25 % ou plus de foyers dirigés par une femme
0,0
Nombre moyen de personnes par foyer
11
103 % 59 % 21 % 41 % 79 %
4,4
4,8
5,3
Temps de travail des femmes par Le secteur informel rapport au % de delui des hommes comprend les petits Temps de travail des femmes ; activités non marchandes (%) commerces, Temps de travail des femmes ; activités marchandes (%) l'agro-alimentaire et le Temps de travail des hommes ; activités non travail ménager. Le travail marchandes (%) est rémunéré mais n'est ni Temps de travail des hommes ; structuré ni réglementé. activités marchandes (%) L'emploi informel comprend Le travail non rémunéré comprend 48 % de l'emploi non agricole en toutes les activités non rémunérées Afrique du Nord et 72 % en Afrique et manque de reconnaissance sociale. La plupart des heures subsaharienne. Bien qu'il soit difficile de travail des hommes sont de généraliser la qualité de l'emploi rémunérées, tandis que informel, il est très souvent synonyme de celles de la majorité mauvaises conditions de travail et lié à la de femmes ne le pauvreté et à l'insécurité croissantes. sont pas.
Kenya
4,9
Femmes au foyer
4,2
4,6
4,9
4,2
3,9
5,4 4
5 Île Maurice Madagascar
Afrique du 122 % 65 % 30 % 35 % 70 %
113 % 49 % 33 % 51 % 67 %
107 % 70 % 20 % 30 % 80 %
RAPPORT 2010 SUR LES PROGRÈS EN AFRIQUE
Exercice du pouvoir politique et gouvernance
1 2 3 4 5
Il ne faut plus se contenter de formuler des programmes d’action, il faut les appliquer Au cours des dix dernières années, l’Afrique et ses partenaires internationaux ont adopté des agendas, des plans et des programmes d’action judicieux, souvent visionnaires – au sujet par exemple de la gouvernance, de l’intégration régionale, de l’investissement agricole, de la santé publique et de l’éducation. Nous engageons les dirigeants africains et leurs partenaires internationaux à accélérer l’application de ces plans en s’en tenant à des calendriers précis convenus.
Il faut en priorité appliquer les mesures d’émancipation des femmes Les politiques et la législation ont été améliorées, mais cela ne se traduit pas encore en progrès suffisants sur le front de l’égalité entre les sexes et l’émancipation des femmes. La fragilité des capacités institutionnelles et la part insuffisante des ressources consacrées à ce problème compromettent l’efficacité des lois existantes. Nous engageons les dirigeants africains et leurs partenaires internationaux à revoir et augmenter le niveau des ressources consacrées à l’application des politiques et des plans visant l’émancipation des femmes et l’exercice de leurs droits.
La bonne gouvernance et le respect de l’obligation comptable détermineront l’avenir de l’Afrique La qualité de la gouvernance est un facteur décisif de la stabilité politique et sociale, de la croissance économique équitable et de la réduction de la pauvreté. Des systèmes de responsabilisation financière et politique sont essentiels pour que ceux qui seront au pouvoir respectent l’obligation de rendre des comptes aux citoyens et de veiller à ce que les recettes publiques soient utilisées dans l’intérêt général. Le droit de la société civile, et notamment des médias et des associations, de jouer un rôle de contrôle doit être légalement protégé. Nous engageons les dirigeants africains à tenir les promesses consignées dans l’Acte constitutif de l’Union africaine et autres conventions d’importance essentielle concernant la gouvernance et la transparence, notamment en coopérant avec le Mécanisme africain d’examen par les pairs du NEPAD et en appliquant ces recommandations.
Les femmes et la responsabilisation Les femmes contribuent aux discussions sur le choix des politiques et l’utilisation des ressources. Participant activement à la vie de leurs familles et de leurs collectivités locales, elles ont beaucoup à gagner à une utilisation équitable et sage des ressources. Elles sont généralement plus efficaces que les hommes dans la gestion du budget du ménage, la tenue des prêts et de l’épargne, si on leur laisse cette possibilité. Elles sont également très efficaces comme dirigeantes dans le secteur public et le secteur privé, apportant souvent des perspectives nouvelles différentes de celles des hommes. Nous engageons les autorités, les entreprises et les organisations de la société civile à adopter et appliquer des stratégies élargissant le rôle des femmes et, le cas échéant, améliorant les possibilités de formation et de recrutement, notamment dans les postes les plus élevés.
L’Afrique doit exprimer plus nettement son opinion dans la création de l’architecture internationale Alors que le continent africain compte plus d’un quart des pays du monde et un milliard d’hommes et qu’il est affecté profondément par la dynamique mondiale, l’Afrique demeure sous-représentée dans beaucoup de processus internationaux formels et informels, notamment dans les nouvelles enceintes qui apparaissent au Sud. Quand elle est adéquatement représentée, l’Afrique manque souvent de capacités et de négociations et n’a pas de position coordonnée. Nous engageons les dirigeants africains à donner de la voix dans l’étude des réformes des structures mondiales de gouvernance et à s’attacher à les rendre mieux représentatives, plus utiles et plus efficaces. Les capacités de négociation doivent être renforcées autour de positions concertées, notamment au sujet du changement climatique, du commerce et de la réalisation des OMD.
Les femmes africaines doivent être adéquatement représentées sur la scène internationale Si bien souvent l’Afrique est sous-représentée dans les processus internationaux formels et informels, les femmes africaines le sont encore plus. Elles doivent être correctement représentées à tous les niveaux de la vie politique, notamment dans les enceintes internationales. Une meilleure représentation des femmes permet de valoriser des synergies, de réduire l’apathie et de veiller à ce que les besoins des groupes vulnérables soient prioritaires. Nous engageons les dirigeants africains à assurer en priorité une représentation égale des femmes dans toutes les administrations et dans la fonction publique, à l’échelle intérieure et internationale, dans les équipes de négociation et dans les missions et délégations régionales et mondiales.
Il faut accélérer l’intégration régionale Les dix dernières années ont vu un approfondissement exceptionnel de la coopération régionale, notamment sur le commerce, la paix et la sécurité, l’énergie et l’équipement. Nous engageons les dirigeants africains à accélérer cette tendance positive, notamment en appliquant le Plan d’action africain du NEPAD, pour éliminer les obstacles au développement que crée la fragmentation politique du continent et à tirer parti des économies d’échelle et à améliorer la compétitivité de l’Afrique dans l’économie mondiale.
Une solidarité régionale des femmes serait précieuse La féminisation des institutions introduit un changement radical dans la façon dont les questions de la condition féminine et d’autres questions voisines sont traitées. Des réseaux transfrontières de femmes apportent des idées nouvelles et une volonté de résultats pratiques à tous les aspects de la coopération économique, politique et sociale. Nous demandons que l’on accroisse la participation des femmes et leur présence dans les réseaux et institutions de coopération régionale. La coopération régionale peut en effet contribuer aux efforts nationaux d’émancipation et de protection des femmes et de défense de leurs droits fondamentaux.
Les efforts communs pour améliorer la sécurité doivent être renforcés et adaptés Comme le montre l’application progressive de l’architecture africaine pour la paix et la sécurité, les États africains et les organisations régionales ont beaucoup progressé dans l’institutionnalisation des efforts de lutte contre le fléau de la guerre, et notamment l’injustice et l’impunité. Cependant, l’une et l’autre demeurent répandues et de nouvelles formes d’insécurité, notamment des formes atomisées et fluides de violence transfrontière, l’extension progressive de zones que l’État ne gouverne plus, et la montée de la criminalité organisée et de toutes sortes de trafic aggravent les souffrances de millions d’Africains. Nous engageons les dirigeants africains à renforcer leur coopération les uns avec les autres et avec la communauté internationale pour éliminer les nouvelles formes d’insécurité et fortifier les mécanismes de sécurité existants pour tenir compte de l’évolution de la situation.
La protection des femmes doit figurer en bonne place dans les dispositifs de sécurité Les conflits entraînent des souffrances pour toutes les personnes concernées. Mais les femmes sont particulièrement vulnérables aux conséquences et à court et à long terme des conflits et sont le plus touchées. Les violences sexuelles et les incidences sexistes tendent à augmenter durant les conflits en raison des perturbations sociales et de la mobilité accrue, du bouleversement des mécanismes traditionnels de protection sociale, d’une modification des rôles des deux sexes et de l’extension de la vulnérabilité. Les gouvernements et les organisations internationales doivent adopter le principe d’une tolérance zéro à l’égard de la violence sexuelle et des autres formes de violence sexiste t prêter plus largement attention, en augmentant les ressources, au problème de la lutte contre la violence sexuelle. Ils doivent chercher à éliminer les violations des droits des femmes et des filles et des crimes à caractère sexuel, qui doivent être considérés comme relevant de la justice pénale.
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Passer ˆ lÕ action Valoriser les ressources de l’Afrique pour le bénéfice des Africains
Tableau de bord de la gouvernance 2005-2009*
Pays
Indice de Mo Ibrahim
Gouvernance de la Banque mondiale
Indice de Transparency International
Banque mondiale Rapport « Doing Business »
Indice de liberté économique
Freedom House
Liberté de la presse
Indice de transformation de Bertelsmann
% 47 26 26
47 25 28
28 53 19
49 16 35
53 13 33
25 45 30
63 2 35
36 25 39 %
Algérie Angola Bénin Botswana Burkina Faso Burundi Cameroun Cap-Vert République centrafricaine Tchad Comores Congo R. D. du Congo Côte d'Ivoire Djibouti Égypte Guinée équatoriale Érythrée Éthiopie Gabon Gambie Ghana Guinée Guinée-Bissau Kenya Lesotho Liberia Libye Madagascar Malawi Mali Mauritanie Île Maurice Maroc Mozambique Namibie Niger Nigeria Rwanda São Tomé e Príncipe Sénégal Seychelles Sierra Leone Somalie Afrique du Sud Soudan Suisse Tanzanie Togo Tunisie Ouganda Zambie Zimbabwe Pourcentage de l'évolution de chaque indicateur : augmente, neutre et baisse
Amélioration Stagnation Baisse Aucune donnée
*Remarque : Gouvernance de la Banque mondiale (2005-2008). Les données concernent la période 2005-2008 et les estimations ; Indice de Transparency International. Les données concernant la Guinée, la Mauritanie et le Togo concernent la période 2006-2009. Les données concernant le Cap-Vert, les Comores, Djibouti, la Guinée-Bissau et São Tomé concernent la période 2007-2009 2007-2009 ; Rapport « Doing Business » de la Banque mondiale. Les données concernent la période 2009-2010 2009-2010 ; Indice de liberté économique (2005-2009). La collecte des données commence en 2009 pour les Comores, la RDC, l'Érythrée, le Liberia, São Tomé, les Seychelles, la Somalie et le Soudan ; Freedom House. Les données concernent la période 20052009 ; Liberté de la presse. Les données concernent la période 2005-2009 ; Indice de transformation de Bertelsmann. Congo et Mauritanie : les données de 2005 n'existent pas - les données concernent la période 2008-2009. Sources des données : Indice de Mo Ibrahim pour 2006 et 2009, Indice de Freedom House pour 2005 et 2009, Indice de liberté de la presse dans le monde pour 2005 et 2009, IPC de Transparency International pour 2006/07 et 2009, Indice sur la facilité de faire des affaires dans le Rapport « Doing Business » de la Banque mondiale pour 2009 et 2010, Indice de gouvernance de la Banque mondiale (participation et responsabilisation, stabilité politique et absence de violence/terrorisme, efficacité du gouvernement) pour 2005 et 2008, Indice de liberté économique de Heritage pour 2005 et 2009, indice de transformation de Bertelsmann 2005-2009.
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RAPPORT 2010 SUR LES PROGRÈS EN AFRIQUE
1 2 3 4
Partenariats Les dirigeants africains doivent exiger que les engagements souscrits soient honorés La crise économique mondiale risque de mettre à mal le consensus international, durement acquis, sur le développement, beaucoup de pays se repliant sur soi et les engagements souscrits étant différés ou même abandonnés. Les dirigeants africains doivent de leur côté honorer les engagements qu’ils ont pris en matière de bonne gouvernance et d’investissement dans les biens et services collectifs et, sur cette base, renforcer la justification internationale d’un partage des responsabilités et d’une responsabilisation mutuelle pour les progrès économiques et sociaux en Afrique. Le succès profitera non seulement à l’Afrique mais aussi au reste du monde. Nous recommandons d’accélérer et de coordonner les efforts en cours, en Afrique et ailleurs, pour suivre les progrès, encourager la transparence et améliorer la circulation de l’information, notamment par la création d’un Indice de responsabilisation mutuelle, en tant que ressource et d’instrument d’intérêt général.
Les engagements pris en faveur de l’Afrique le sont aussi en faveur des femmes africaines Les femmes auraient le plus à perdre à une situation où les engagements en matière de gouvernance et de développement pris par les 52 chefs d’État africains (presque tous des hommes) et par leurs homologues internationaux ne seraient pas honorés. L’information sur les femmes en général et les statistiques ventilées par sexe en particulier sont très déficientes. Sans de telles données, la connaissance de la condition et du sort quotidien des femmes est très insuffisante et les politiques suivies inadéquates. Le suivi de l’émancipation et du bien-être des femmes est une responsabilité commune, mais une plus grande participation des femmes au gouvernement augmentera l’attention portée à ce problème. En dehors de l’amélioration de la capacité de collecter des statistiques et des données, des mesures pratiques sont nécessaires, que les gouvernements et leurs partenaires devront prendre pour encourager et accroître la présence des femmes dans les parlements, au moyen par exemple de fonds destinés à encourager les partis politiques à présenter des candidates aux élections.
Les dirigeants africains ont besoin d’un partenariat plus inclusif et pratique Les dirigeants africains devraient plus se mettre en avant dans la création de partenariats efficaces et mutuellement bénéfiques portant sur les objectifs de développement social et économique de leur pays. Cela s’applique à tous les partenariats, avec des investisseurs et donateurs traditionnels ou “nouveaux”, avec les gouvernements ou les secteurs privés. Dans l’immédiat, parmi les possibilités figurent des partenariats Sud-Sud et un engagement avec le secteur privé pour qu’il participe à la production des avantages sociaux et environnementaux. Nous engageons les dirigeants à s’appuyer sur leurs plans nationaux et régionaux de croissance et de développement pour nouer des partenariats pratiques sur des objectifs précis concernant la sécurité alimentaire, la formation, la création d’emplois, l’équipement et une production d’énergie sobre en carbone.
Les partenariats doivent prévoir expressément l’émancipation des femmes La réalisation de l’égalité entre les sexes doit figurer comme objectif précis dans les partenariats constitués soit avec les investisseurs publics ou privés, soit avec des donateurs ou des institutions financières internationales. Les résultats souhaités doivent être définis et quantifiés, suivis régulièrement et publiés par les dirigeants et les médias. Nous engageons les dirigeants politiques et les chefs d’entreprise à veiller à ce que les objectifs et les cibles relatifs à la participation et l’émancipation des femmes figurent systématiquement dans les accords de partenariat, dans tous les secteurs.
Il faut accélérer la réalisation de plans de financement et d’application pour un développement à l’épreuve du climat Les plans conçus par les pays industrialisés pour mobiliser des ressources supplémentaires pour la lutte contre le changement climatique doivent être accélérés, qu’il s’agisse d’un Fonds vert ou d’initiatives connexes. L’élan engendré par l’élaboration d’une position africaine commune à Copenhague doit être entretenu, en particulier pour la gestion et le versement des fonds, qui doivent être additionnels et prévisibles, en évitant une distinction artificielle entre adaptation et développement. Les pays africains et les diverses régions du continent, avec l’aide des Nations Unies et des institutions financières internationales, doivent veiller à ce que les plans et les capacités soient bien en place pour utiliser au mieux les ressources additionnelles obtenues, autour d’interventions éprouvées et de projets directement finançables.
Il est indispensable de disposer d’informations ventilées par sexe pour un développement à l’épreuve du climat Les besoins urgents créés par le changement climatique sont de mieux en mieux compris, et cela peut être utilisé pour appeler l’attention sur le rôle des femmes dans le développement, renforcer ce rôle, et créer de nouvelles possibilités de réaliser l’égalité entre les sexes. Mais le manque d’informations fiables et de ressources empêche de bien comprendre l’impact du changement climatique sur les filles et les femmes et sur la dynamique des sexes; la conception et l’application de politiques et de stratégies appropriées s’en trouvent retardées d’autant. Les gouvernements et leurs partenaires doivent affecter des fonds à la collecte, la recherche et l’analyse de données ventilées par sexe et veiller à ce que ces données soient utilisées pour formuler des stratégies de lutte contre les effets du changement climatique et les décisions de financement.
Les partenaires de l’Afrique doivent améliorer la cohérence de leurs politiques Les partenaires de l’Afrique pour les investissements et les donateurs de l’Afrique ont défini des politiques officielles à l’égard du continent, qui sont habituellement exprimées dans des déclarations de mission et les objectifs des organismes de développement et des institutions financières. Cependant, ces politiques ne sont pas nécessairement coordonnées avec celles suivies dans d’autres domaines, et cela affecte la capacité des pays africains d’améliorer la gouvernance, de conserver la valeur économique et d’être compétitifs. Un certain nombre de pays de l’OCDE ont examiné la cohérence de leurs politiques; nous demandons que ce processus soit étendu et approfondi, avec une plus grande participation des Africains, pour assurer une démarche commune mieux coordonnée de tous les partenaires.
La cohérence des politiques doit être assurée sans oublier les femmes africaines Les efforts actuels et envisagés pour veiller à ce que les besoins économiques et la gouvernance de l’Afrique soient bien au cœur des politiques suivies doivent être évalués au regard des objectifs d’égalité entre les sexes, par les partenaires, les gouvernements ou les principaux organes intergouvernementaux africains, notamment l’Union africaine, les commissions économiques régionales et les organismes des Nations Unies. Nous recommandons de faire systématiquement cet examen, afin de dégager les moyens de mettre les besoins et les priorités des Africaines au cœur des efforts faits pour assurer une responsabilisation mutuelle des divers partenaires de l’entreprise d’émancipation des femmes.
Ce qui est en jeu, ce n’est pas seulement l’aptitude des pays africains à attirer et mobiliser des revenus ; c’est aussi leur détermination et leur capacité à utiliser les recettes publiques pour obtenir des résultats qui profiteront aux populations
14
Passer ˆ lÕ action Valoriser les ressources de l’Afrique pour le bénéfice des Africains
Groupes de négociation sur le changement climatique et émissions Groupes de négociation sur le changement climatique et émissions
Les pays dévelopés travaillent pr le biais du G-77 à établir des positions communes pour les négociations. Le pays qui préside le G-77 parle souvent au nom du G-77 et de la Chine.
EIG
Groupe d’intégrité environmentale
LAO Lettonie* Liban Lesotho Liberia
Gu in
Groupes de négotiation de la CCNUCC Groupes de négotiation hors CCNUCC
Emissions per capita(2005) en tonnes d’équivalent CO2**
Hors Annexe
0
G-77
0
PMD
2
Groupe Afrique Accord Copen.
5
Pays les moins développés
4
AOSIS
10
Alliance des petits États insulaires
6
Annexe I/II
15
UE
8
Union européenne
20
EIG
10
Groupe d'intégrité environnementale
BASIC
UG
Umbrella Group
majeures
OPEP
Organisation des pays exportateurs de pétrole
UE
MEF Forum des économies
Union européenne
Annexe I/II
25
ée El Équ éq Sa Ég ate u lv y u Ér ato adopte r yt r i r Ét Esto hré ale hio n e pi ie Fin F UE e i F lan dji G ra de Ga abonce m G n All éo b em rg ie Gh agn ie G an e Gu Gren rècea ate ad Gu iné Guimalae e-B né Guyissaue a Hon Haïtna d Hon uras i Islangrie de Indo Inde nésie Iran Ir Irlandak Israële Italie Jamaïq u Jap e Jordanoien Kazakh stan Keny Kiribata Kowe i Kirghizistanït
AOSIS
Alliance des petits États insulaires
PMD
12
Zimbabwe Zambie Yémen Vietnam Venezuela Vanuatu Ouzbékistan Uruguay États-Unis Royaume-Uni Émirats arabes unis Ukraine Ougand Tuvalu a Turkm Turquieénistan Tuni Trinidsie Ton ad-et-Tobag o Togoga Tim ARY odr-Leste e M Th a Tanaïlande cédoine Tad zanie Sy jikistan Suisrie Su se Sw ède Su azil Sourinamand Sr da e E i La n Afrspagnnka iqu e Som Île a e d S s S lie u Sud S lové alom Sinlovaqnie on S g u S ier apo ie S eyc ra L ur Sé erbi hell eone A n e es S ra ég S ão bie al S ain To S Sa am t-M mé aoud S i o a e S ai nt a rin Prí ite nc Rwt Ki nte -Vin ipe an tts -Luc cen da et ie t e Ne tl es vis Gr en ad in es
ie ss Ru ée or de n eC tio e d ra ni ue dé ma liq ée Fé u b uin Ro pu r al -G Ré ata tug ne es lle Q or og pin ve P ol lip ou P hi ou ay ie-N P r u s Pé aragoua a P ap am P an u P ala stan P ki Pa man ège O rv Noiue ria N ige r de N ige gua Zélan N ara leNicouvel as N ays-B P pal Né ru Naumibiear Nayanm bique M zam Mo oc ro Maornténége M ngoli Mo naco Mo avie Mold* FSM ique Mex aurice Île Mri tanie MauMarshall Îles Malte Mali Maldives Malaisie Malawi Madagascar Luxembourg Lituanie Liechtenstein LBY*
Afghanistan Albanie Algérie Angola Antigua et Barbuda Argentine Arménie Australie Autriche Azerbaïdjan Bahamas Bahreïn Bangladeshe Barbadsie Biélorus Belgiquee Beliz Béninn Bhoutavie Boli BIH* wana Bots Brésil lam s ru sa rie ei Da BulgaFaso Brun ina di Burk Burundge bo n Cammerouda Ca Cana ert -V e Capricainad traf Tch hili C ne cen e i qu Ch bies ubli lom re Rép Co omo ngo C Co ook a s C ic Île sta R oireie Co d’Ivroat ba te C Cu re ô C yp ue Chhèq K* c R * e t PCODark i u q m ut e bli ne bo qu e pu Da Dji ini cain Ré m ni Do mi do e u iq bl pu Ré
Pays les moins développés
Groupe Afrique
G-77
Accord Copen.
Hors Annexe
Emissions totales (2005) en gigatonnes d’équivalent CO2 *
30
de pétrole
CHN* - Chine IND* - Inde RUS* - Russie USA* - USA
14
MEF
CHN
35
Forum des économies majeures
RUS USA
16
UG
IND IND CHN CHN CHN
Emissions cumulées des deux principaux pays émetteurs
40
** Emissions cumulées 1990-2005: CO2 (énergie) Mesure : Tonnes CO2e par personne
OPEP Organisation des pays exportateurs
USA
18
Umbrella Group
USA
45
BASIC
* Emissions par année (2005) : CO2, CH4, N2O, PFCs, HFCs, SF6 (inclut la propriété foncière et les droits d’exploitation) Mesure : MtCO2e
Le Groupe Afrique est composé 53 pays et a développé une position commune pour les négotiations.
50 pays définis comme PMD sont devenus de plus en plus actifs dans le processus du changement climatique, travaillant souvent ensemble pour défendre leurs intérêts particuliers, par exemple concernant la vulnérabilité et l’adaptation au changement climatique.
L’AOSIS est une coalition de 43 pays insulaires, dont la plupart sont membres du G-77, et qui sont partriculièrement vulnérables à la montée du niveau de la mer.
Les 27 membres de l’UE se rencontrent en privé pour définir des positions communes de négociation. Le Président de l’UE parle au nom de ses membres.
Source des données : World Research Institute, Climate Analysis Indicators Tool (2010) Source des données : World Research Institute, Climate Analysis Indicators Tool (2010)
15
* Code pays ISO 3166-1-alpha-3
L’Umbrella Group est une coalition souple de pays développés hors UE qui s’est composé à la suite de l’adaptation du Protocole de Kyoto. L’EIG comprend le Mexique, la Corée du Sud et la Suisse. D’autres groupes travaillent ensemble sur le processus du changement climatique, incluant des pays de l’OPEP, de la Ligue des Etats Arabes et de l’Agence intergouvernementale de la francophonie.
RAPPORT 2010 SUR LES PROGRÈS EN AFRIQUE
des promesses sommetdu duG8 G8 de de Gleneagles Suivi Suivi des promesses dudu sommet Gleneagles 40,2**
A Gleaneageles, trois des pays du G7 ont défini les objectifs à atteindre en termes absolus (Canada, Japon et Etats-Unis) plutôt qu’en terme de pourcentage du RNB. L’OCDE a mesuré l’APD en termes de pourcentage du RNB divisé par les Etats membres du CAD.
32,2 27,5
Suivi des promesses du sommet du G8 de Gleneagles
10
0.7
40,2**
A Gleaneageles, trois des pays du G7 ont défini les objectifs à atteindre en termes absolus (Canada, Japon et Etats-Unis) plutôt qu’en terme de pourcentage du RNB. L’OCDE a mesuré l’APD en termes de pourcentage du RNB divisé par les Etats membres du CAD.
32,2
0.6 27,5
8
0.7
milliards de $
6
0.4
0.4
4
% du RNB
0.5
0.3
2
0.2
% du RNB
0.5 0.6
0.3 0.2 0.1
0.1
0
Canada
France
L'objectif de 2009 est sur la bonne 1,50 Canada voie pour atteindre l'objectif de 2010 L'objectif de 2009 est sur la bonne Dépenses réelles de 2009 1,53 1,50 voie pour atteindre l'objectif de 2010 Objectif de 2010 1,50 Dépenses réelles de 2009 Objectif de 2010
0,30
APD nette (2009) en % du RNB
APD nette (2009) en % du RNB
1,53 1,50
Allemagne
6,06
France
5,25
5,25 3,62 6,96
0,46
0,35
5,04 8,27
Japon
3,42 1,16 5,35
4,99
8,43
Royaume-Uni
4,993,98
8,43 9,17
1,42
6,18
8,80
2009
G8* G8*
32,16
32,16 27,53
40,23**
9,17 27,53 (Milliards de $ - Prix de 2009) 8,80 40,23**
0,18
0,52
0,20
0,18
0,16
États-Unis
1,23 1,29
2010 2009 Objectif de l'APD Objectif de 2009 de 2010 la bonne voie Objectif de l'APD sur Objectif de 2009 pour 2010 de 2010 sur la bonne voie
modification des objectifs de certains donateurs (France et Canada)
États-Unis
3,98 6,18
0,16 2010
Royaume-Uni
1,29 1,42
1,16 5,35
0,35
* La Russie n'a pris aucun engagement en matière d'APD ** Revu à la*baisse enn'a raison de la diminution RNB et d'APD de la La Russie pris aucun engagement du en matière modification des objectifs (France ** Revu à la baissede encertains raison dedonateurs la diminution du RNBetetCanada) de la
1,23
Italie
3,62 6,96
0,46
Japon
3,42
Allemagne
5,04 6,06 8,27
0,30
Italie
0,52 (Milliards de0,20 $ - Prix de 2009)
Dépenses réelles de
2009de Dépenses réelles 2009
pour 2010
APD nette (2009) en %
Objectif de 2009 atteint Objectif de 2009
non atteint ou dépassé APD nette du RNBObjectif de 2009 atteint Objectif de 2009 (2009)(Echelle en % à droite) ou dépassé non atteint du RNB
(Echelle à droite)
APDtotale totale de de l'OCDE-CAD par secteur APD l’OCDE-CAD par secteur APD totale de l'OCDE-CAD par secteur
Source : ONE, The DATA Report (2010) Pour plus d’informations sur les chiffres de l’APD : www.one.org
Autre
ements de 2008 Dépenses de 2008 7 milliards de $ (en prix de 2008) 39,45 milliards de $
Eau et assainissement
Population et santé reproductive %
10 %
11 %
11 %
10 %
7%
14 %
Gouvernement et société civile
5% 28 %
28 %
5%
8% %
5% 5% 6% 6%
2626%%
Mesure à la dette Mesure liée à laliée dette Agriculture Agriculture
44%%
Education Education
8 8%%
7% 7%
SantéSanté
8%
5%
11 %
5%
11 % 12 % 10 %
12 % 10 %
8%
4%
11 %
Gouvernement et société civile
14 %
11 %
11 %
10 %
7%
10 %
7%
14 %
(en prix de 2008)
39,45 milliards de $
Gouvernement et société civile
Population et santé reproductive
et santé reproductive Eau etPopulation assainissement AutreEau et assainissement
Engagements de 2008 Dépenses de 2008 47,07 milliards de $ (en prix de 2008)Dépenses 39,45 milliards de $ Engagements de 2008 de 2008
47,07 milliards de $
Aide humanitaire
Soutien général au budget
Soutien général au budget
4%
11 %
Aide humanitaire
Autre
Source : ONE, The DATA Report (2010) Pour plus d’informations sur les chiffres de l’APD : www.one.org
Source : ONE, The DATA Report (2010) Pour plus d’informations sur les chiffres de l’APD : www.one.org
Ce qui est en jeu, ce n’est pas seulement l’aptitude des pays africains à attirer et mobiliser des revenus ; c’est aussi leur détermination et leur capacité à utiliser les recettes publiques pour obtenir des résultats qui profiteront aux populations
16
Passer ˆ lÕ action Valoriser les ressources de l’Afrique pour le bénéfice des Africains
Financement de la santé en Afrique par secteur par les pays du G7 Financement de la santé en Afrique par secteur par les pays du G7
APD accordée par les pays donateurs du G7 aux principaux domaines cibles de la santé en 2009 (Tous les chiffres sont indiqués en milliards de dollars)
États-Unis Italie Canada
Allemagne Japon France
Royaume-Uni
0,21 $ 0,25 $
0,62 $
14 %
4,63 $
0,49 $
77 %
0,48 $ 0,33 $
4%
5%
Systèmes de santé
Maladies infectieuses
Soins de Santé santé de reproducbase tive
0,96 Md $
5,29 Md $
0,29 Md $ 0,35 Md $
Décomposition des besoins liés aux OMD
1,4 milliards de $ Systèmes sanitaires
39 milliards de $ Financement annuel nécessaire pour atteindre les OMD liés à la santé
(y compris les coûts dûs au changement climatique)
(y compris santé maternelle)
30 $
20 $
Milliards de $
Planning familial
40 $
14,3 milliards de $ 10 $
Maladies infectieuses
23,3 milliards de $
7 milliards de $
APD totale destinée au secteur de la santé en 2009
0$
Source : ONE, DATA Report (2010) ; Samuel Frankhauser et Guido Schmidt-Traub, Le financement développement à l’épreuve du climat en Afrique Source : ONE, TheThe DATA Report (2010) ; Samuel Frankhauser et Guido Schmidt-Traub, Le financement d’und’un développement à l’épreuve du climat en Afrique (2010)(2010)
17
RAPPORT 2010 SUR LES PROGRÈS EN AFRIQUE
CONCLUSIONS Tenter d’analyser et d’évaluer les progrès accomplis par l’Afrique
les riches et non pour les pauvres. Dans l’ensemble du rapport,
dans un mince rapport comme celui-ci est une entreprise ambitieuse.
nous montrons que les besoins non satisfaits de développement
On ne peut avancer de généralisations qu’avec prudence. La
et de gouvernance de l’Afrique, s’ils ne sont pas placés au centre
diversité des situations économiques et politiques défie tout jugement
des programmes d’action mondiaux, auront des conséquences
ou toute prescription valable. Pourtant, plusieurs types de progrès
catastrophiques pour la sécurité et la prospérité mondiales.
ont été accomplis par l’Afrique au cours des cinq dernières années, ce qui permet de se faire une idée de ce que l’avenir réserve au
L’avenir de l’Afrique est entre les mains des Africains, mais ses
continent.
capacités et ses progrès dépendent de la mise en œuvre de politiques et d’accords mondiaux – notamment sur des questions d’accords
L’importance stratégique du continent africain ne cesse de s’affirmer,
mondiaux allant dans le même sens telles que le changement
car le monde reconnaît l’intérêt économique de ses ressources
climatique, le transfert de technologies, et les flux commerciaux
humaines et naturelles. Les menaces qui pèsent sur l’Afrique sont
et financiers. Nous engageons instamment les dirigeants africains
également plus apparentes, et notamment la vulnérabilité au
à s’attacher plus activement à définir des positions communes
changement climatique, aux épidémies, à la criminalité organisée, à
et à exiger qu’elles soient prises en compte dans les enceintes
l’instabilité des cours des denrées alimentaires et aux chocs financiers
internationales, notamment dans le G20. Nous sommes convaincus
et économiques.
que l’APD demeure indispensable, en particulier dans les pays qui ont peu de ressources naturelles, que son utilisation pourrait s’inscrire
La difficulté est de savoir si les dirigeants politiques, les systèmes de
dans une perspective à plus long terme. Les dirigeants africains de
responsabilisation et les capacités de gestion sont bien en place
tous les milieux, peuvent et doivent se prononcer plus nettement
pour être à même de transformer les nouvelles possibilités en
afin de soutenir durablement les défenseurs de l’aide, tant des pays
résultats socialement bénéfiques pour le bien-être et l’existence
industrialisés que des pays émergents.
quotidienne des Africains. Les recettes dégagées par l’exploitation des ressources naturelles seront-elles affectées à l’obtention de
On parviendra à amener les partenaires internationaux de l’Afrique
résultats socialement bénéfiques ou seront-elles gaspillées et utilisées
à honorer leurs obligations, en respectant des codes de pratique
à des fins non productives accumulées à l’étranger sur des comptes
ou en suivant d’autres politiques, si l’Afrique remplit de son côté
bancaires privés?
ses propres engagements en matière de développement. L’une des mesures les plus prometteuses est d’émanciper les femmes,
Les pays fragiles ou qui sont pauvres en ressources sont aux prises
juridiquement, économiquement et politiquement ; les avantages
avec de toutes autres difficultés. Dans leur cas, la satisfaction des
potentiels de ces émancipations pour elles et pour la croissance
besoins, même les plus élémentaires, sans parler de la constitution
économique, sont énormes. Une autre mesure essentielle serait de
d’une capacité technique et administrative, ou d’un filet de
promouvoir une coopération politique et économique plus grande,
sécurité, est beaucoup plus difficile. Les tribulations que subissent
à défaut d’intégration, notamment dans les domaines de l’énergie,
des millions d’Africains, en particulier les femmes et les enfants, qui
de l’équipement et des communications et la réduction des obstacles
vivent dans des zones de conflit ou dans des zones non gouvernées
matériels et immatériels au commerce. Encourager les entrepreneurs
sont inacceptables et catastrophiques. Une action plus nettement
et développer les partenariats public-privé serait un moyen d’aider
concertée des dirigeants africains, avec l’appui de leurs partenaires
l’Afrique à recueillir les avantages décisifs de la télématique.
internationaux est donc nécessaire pour rompre les cycles de l’instabilité et de la pauvreté qui frappent ces États fragiles et
Exiger que les pays riches fournissent des ressources financières
compromettent les progrès de tout le continent.
adéquates additionnelles pour lutter contre le changement climatique sera plus facile sur plan moral et politique si les pays
Nous déplorons le manque de données et de recherches proprement
africains prennent eux-mêmes l’initiative de protéger des effets
africaines, d’une capacité de définition des politiques – pourtant
du changement climatique leur croissance et leurs plans de
essentielle pour une bonne compréhension des tendances et pour
développement, et de mettre au point des projets susceptibles
la confection de politiques appropriées. Cependant, nous sommes
d’être financés dans le secteur de l’infrastructure, de l’énergie et de
convaincus que l’impact social de la crise économique mondiale sur
l’emploi.
les emplois, la pauvreté et la réalisation des OMD a été profond et contribue à l’instabilité et aux conflits dans les régions qui sont déjà
Pour conclure, les cinq dernières années ont amplement démontré
en difficulté. En même temps, il est satisfaisant d’observer que les pires
à la fois le potentiel et la vulnérabilité de l’Afrique. Le principal
prédictions au sujet de l’économie et des systèmes financiers africains
problème pour les dirigeants africains est d’inspirer les processus et
ne se sont pas réalisées, en grande partie grâce à l’action décisive des
de créer des capacités pratiques, aux plans national et régional, afin
ministres des finances, des gouverneurs des banques centrales et des
de s’assurer que ces atouts se traduisent bien en avantages sociaux
institutions financières internationales.
et que les Africains soient mieux à même de résister aux chocs et aux tensions et aient accès aux possibilités qui peuvent transformer leur vie, leur pays et le continent.
La crise a entraîné une introspection politique et économique. Des mesures de relance ont été conçues et appliquées avant tout pour
Ce qui est en jeu, ce n’est pas seulement l’aptitude des pays africains à attirer et mobiliser des revenus ; c’est aussi leur détermination et leur capacité à utiliser les recettes publiques pour obtenir des résultats qui profiteront aux populations
18
Passer à l’action Valoriser les ressources de l’Afrique pour le bénéfice des Africains
A PROPOS DE L’AFRICA PROGRESS PANEL L’Africa Progress Panel rassemble, sous la présidence de Kofi Annan, un groupe unique de personnalités dont le rôle est d’évaluer et de promouvoir la notion du partage des responsabilités pour le progrès en Afrique dans trois domaines-clés d’action : la gouvernance politique et économique, le financement pour le développement (y compris l’aide publique au développement) et la réalisation des OMD notamment dans le perspective du changement climatique. L’Africa Progress Panel mesure les progrès effectués en Afrique et attire l’attention sur les obstacles et opportunités présentes sur le continent.
19
L’Africa Progress Panel cherche à promouvoir le développement de l’Afrique RAPPORT 2010 SUR LES PROGRÈS EN en AFRIQUE en évaluant ses progrès, soulignant les opportunités présentes sur le continent et en participant à la définition d’une position africaine dans les débats internationaux.
MEMBRES DU PANEL Kofi Annan Président de l’Africa Progress Panel, ancien Secrétaire Général des Nations Unies et lauréat du prix Nobel de la Paix
Graça Machel Présidente de la Fondation pour le développement communautaire, Fondatrice de New Faces New Voices
Tony Blair Fondateur de Africa Initiative, ancien Premier ministre du Royaume Uni de Grande-Bretagne et d’Irlande du Nord
Linah Kelebogile Mohohlo Gouverneur de la Banque du Botswana Olusegun Obasanjo Envoyé spécial du Secrétaire Général des Nations Unies pour la Région des Grands Lacs et ancien Président du Nigéria
Michel Camdessus Ancien Directeur général du Fonds monétaire international
Robert Rubin Ancien Secrétaire au Trésor des États-Unis
Peter Eigen Fondateur et Président du Conseil consultatif, Transparency International, Président de l’Initiative pour la transparence dans les industries extractives (ITIE)
Tidjane Thiam Directeur exécutif du groupe Prudential Plc. Muhammad Yunus Économiste, fondateur de la banque Grameen et lauréat du prix Nobel de la paix
Bob Geldof Musicien, homme d’affaires, fondateur et coordinateur du groupe Band Aid et des concerts Live Aid et Live 8, co-fondateur de DATA et ONE
Secrétariat Michael Keating, Directeur exécutif Violaine Beix Sandra Engelbrecht Benedikt Franke Dawda Jobarteh Temitayo Omotola Carolina Rodriguez
Africa Progress Panel BP 157 1211 Genève 20 Suisse info@africaprogresspanel.org +41 (0) 22 919 75 20 www.africaprogresspanel.org
L’Africa Progress Panel utilise du papier recyclé.
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