Guide Pratique du Porciculteur - Cameroun

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Guide Pratique du Porciculteur

MINEPIA ĂŠdition 2008


Ont Contribué SUPERVISON GÉNÉRALE

2 - TECHNIQUES DE PRODUCTION ET NUTRITION PORCINE

- Dr. NDONGO KOUNOU Marcel Casimir Coordonateur National SUPERVISON DES TRAVAUX - M. YIWE Roger Ingénieur des Industries Animal Chef d’Unité Formation 1- DÉVELOPPEMNT ORGANISATIONNEL

- Dr. ESSOMBA Jacques Armand - M. TELEU NGANDEU Emil - M. EWANE NTEPPE Jacques - Dr. ABADOME - M. MEFFEJA François - M. YESSI Anthony - Dr. DJOMIKA Jacques Terenstra 3 - SANTE PORCINE

- M.BELA TOMO Alfred - Mme NSAH VOUNDY née NGANDA Justice - M. MBENG Léo Paul - M. NCHINDA Valentin M. ZOBO MVOGO Hyacinthe - Dr. DONBOU Bertrand - M. YIWE Roger

- Dr.TEFIANG DONFACK Eléonore Christiane - Dr. NDONGO KOUNOU Marcel Casimir - Dr. KWENKAM Paul - Dr. ADDA Rémy - Dr. TAMBI Sammy AKO - Dr. NDJENG Georges Alain - Dr. NGEH Emmanuel 4 - SECRÉTARIAT Platon OTABELA AYISSI 5 - CONCEPTION & IMPRESSION Lighen Li Bayiha Agence de communication & Conception Graphique Numérique TéL.: (237) 22 02 27 58 / 75 76 90 09

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Avant - Propos

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e présent ouvrage est dédié à tous ceux qui peuvent apporter leurs contributions pour permettre le développement harmonieux des productions porcines au Cameroun. Ainsi sont interpellés, tous les éleveurs de porcs, de quelques systèmes de production que ce soit, les commerçants, les transporteurs, les charcutiers, les abatteurs et autres opérateurs d’abattoirs de porcs, les opérateurs des grillades connus sous l’appellation des braiseurs, les vétérinaires privés, les ONGs, les Organismes d’appui local, les collectivités locales décentralisées, les consommateurs et enfin les bailleurs de fonds. Ce manuel nous l’espérons permettra de renforcer les capacités de tous les acteurs de la filière porcine car comme le dit bien un adage populaire" Un paysan formé est une âme de lutte contre la pauvreté", C’est le défi que s’est assigné le Ministère de l’Elevage, des Pêches et des Industries Animales en ce 21e siècle où la pauvreté est une gangrène qui menace le Cameroun. Lisez et faite lire le Guide pratique du porciculteur.

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Préface

Ministre de l’Elevage, des Pêches et des Industries Animale

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e Cameroun reste le plus grand producteur de porcs de la sous région Afrique Centrale et le deuxième de toute la côte ouest africaine, malgré de nombreuses contraintes auxquelles la filière est confrontée, entre autres : Les systèmes de productions inappropriés avec 70% des exploitations de type traditionnel ; une alimentation qui laisse à désirer; la peste porcine devenue endémique depuis fort longtemps et qui continue à causer des ravages. Toutes ces contraintes sont accentuées par une faible qualification des producteurs. C’est au vu de cette situation peu reluisante que le Ministère de l’Elevage, des Pêches et des Industries Animales a jugé nécessaire de mettre en place un programme de développement de la filière porcine, avec comme prescription l’utilisation de la communication à supports multiples, pour atteindre les producteurs, petits et grands. Dans le cadre de la mise en œuvre de ce Programme, des formations modulaires des éleveurs ont été conçues, des personnes ressources expérimentées dans chacun des modules à développer ont été choisies pour l’élaboration des contenus des enseignements destinés aux producteurs. Cette méthode a été testée avec les porciculteurs dans douze départements en 2005. De l’analyse comparative des différents documents produits, il ressort la nécessité d’harmoniser les contenus des modules, afin d’obtenir une approche et des outils cohérents pour les formations des porciculteurs. Cela a abouti à la confection d’un guide pratique à l’usage du porciculteur, contenant des informations actualisées et pertinentes sur la production et la santé porcines ainsi que sur le développement organisationnel. Un atelier de validation de ce guide intitulé " atelier d’harmonisation des modules de formation des éleveurs " s’est tenu à Mvog-Betsi (Yaoundé). La production de cet important document permettra de toucher tous les producteurs avec pour objectif de leur transmettre toutes les connaissances nécessaires pour l’amélioration des productions. Ce manuel qui a été rédigé de manière simple et dans un style approprié permettra au lecteur d’en tirer le maximum de connaissances. Il s’adresse aux producteurs et aux encadreurs. Ce n’est pas une œuvre parfaite certes, des améliorations pourront y être apportées dans les prochaines éditions. Il fallait commencer quelque part ! Cette première édition est donc pour nous le début d’un processus qui nous permettra de communiquer en permanence avec l’éleveur et d’impulser à travers cette communication le transfert des connaissances que nous avons préconisé dans notre stratégie sectorielle. Pour l’instant, utilisons tous les arguments possibles pour augmenter la production porcine au Cameroun. Ce guide est le bienvenu dans le renforcement des capacités de nos éleveurs à produire plus et mieux. Je remercie tous ceux qui ont de près ou de loin contribué à sa confection.

Dr ABOUBAKAR Guide Pratique du Porciculteur /PDFP

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Introduction

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Cette seconde partie présente les opportunités de la production porcine au Cameroun avant de mettre un accent sur :

e livre est avant tout le résultat de plusieurs années de recherche que le Programme de Développement de la Filière Porcine (PDFP) du MINEPIA a voulu capitaliser un an après le début de sa mise en œuvre. Ce document de – pages répond aux questions suivantes:

- Les infrastructures d’élevage, - Les systèmes de production porcine ; - L’alimentation des porcs avec un accent sur les formulations alimentaires.

- Comment renforcer la dynamique de groupe au sein des organisations de producteurs ? - Comment améliorer les capacités des porciculteurs en nutrition et techniques de production porcine ? - Quelles sont les principales maladies porcines qui affectent le cheptel camerounais et comment les contrôler?

Cette deuxième partie s’achève avec le suivi de la gestation des productions porcines La troisième partie s’intitule : LA SAINTE PORCINE Elle s’intéresse particulièrement à la santé porcine. Un accent a été mis sur les maladies rouges du porc (peste porcine africaine, le rouget, etc.), les maladies parasitaires avec à chaque fois, la description des signes de la maladie, l’expérience de terrain et les gestes utiles à faire.

Pour permettre une bonne compréhension, le guide pratique du porciculteur a été divisé en trois parties : La première partie s’intitule : LE DEVELOPPEMENT ORGANISATIONNEL.

La Cellule d’Exécution du Programme de Développement de la Filière Porcine tient à remercier tous ceux qui ont apporté leur contribution à la production de cette première édition. Elle tient également à s’excuser auprès des lecteurs pour les erreurs qui ont pu se glisser lors de l’édition. Les prochaines publications seront sûrement meilleures.

Cette partie met l’accent sur la législation et la règlementation camerounaise en matière d’organisation paysanne, l’animation et la gestion des organisations des producteurs. La seconde partie s’intitule : TECHNIQUE DE PRODUCTION ET NUTRITION PORCINE

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S o mm a i r e

Sommaire

Table des matières I - LA LEGISLATION ET LA REGLEMENTATION II- L’ANIMATION DES ORGANISATIONS DE PRODUCTEURS. III- L’ORGANISATION ET LA GESTION DES ORGANISATIONS DE PRODUCTEURS IV - LA GESTION DES CONFLITS V -LES FACTEURS DE REUSSITE ET D’ECHEC DES GROUPES.

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TECHNIQUES DE PRODUCTION ET NUTRITION PORCINE 1- OPPORTUNITES 2- INFRASTRUCTURES 3 - REPRODUCTION 4 - ALIMENTATION 5- TECHNIQUES D’ALIMENTATION DES PORCS 6- FORMULATION DES ALIMENTS 7- CONSERVATION ET STOCKAGE DES ALIMENTS 8 - CONDUITE DE L'ELEVAGE

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SANTE PORCINE DEFINITION DES CONCEPTS COMMENT RECONNAÎTRE QU’UN ANIMAL EST MALADE APPROCHE DIAGNOSTIQUE ET DETECTION DE LA MALADIE PAR OBSERVATION DE L’ENVIRONNEMENT PAR L’ELEVEUR LES MALADIES DES PORCS

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CHAPITRE I : LA PESTE PORCINE AFRICAINE I- HISTORIQUE II- SITUATION EPIZOOTIOLOGIQUE EN 1982 III- SITUATION ACTUELLE IV- LES PRINCIPALES SOURCES DE CONTAMINATION AU CAMEROUN

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CHAPITRE II : LE ROUGET I - DEFINITION II - ETIOLOGIE III - EPIDEMIOLOGIE ÌV - SYMPTOMES V - LESIONS VI - DIAGNOSTIC VII - TRAITEMENT ET PREVENTION (consultez votre vétérinaire)

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CHAPITRE III : LES SALMONELLOSES PORCINES0 I - DEFINITION II - ÉPIDÉMIOLOGIE III - SYMPTOMES IV - LESIONS (à l’autopsie) V - DIAGNOSTIC VI - TRAITEMENT ET PRÉVENTION

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CHAPITRE IV - MALADIES PARASITAIRES DES PORCS (PARASITOSES) I - PARASITOSES INTERNES II . PARASITOSES EXTERNES

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CHAPITRE V REGLES GENERALES D’HYGIENE ET PROPHYLAXIE POUR PREVENIR LES MALADIES PORCINES

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REFERENCES BIBLIOGRAPHIQUES LES ACTEURS DU SYSTEME

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I - LA LEGISLATION ET LA REGLEMENTATION A- INTRODUCTION

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- L’éducation des membres et la formation des employés ; - La promotion du développement du secteur coopératif.

’interventionnisme de l’Etat dans le secteur coopératif était justifié par une logique initiée à l’époque coloniale et développée dans les années qui ont précédé et suivi l’indépendance. Il se fondait sur une hypothèse sous-jacente de non maturité des populations encadrées, sur une conception des coopératives comme des outils privilégiés d’un développement dirigé par l’Etat et sur une prétention à apprécier à priori la rentabilité et la viabilité des structures coopératives.

C’est ici qu’il faut également rappeler les attributions conférées aux chefs des circonscriptions administratives et à leurs auxiliaires en matière de gestion interne et de contrôle des organismes coopératifs, par le décret N°78/485 du 09 novembre 1978 en son article 6. En juillet 1978, au cours d’un séminaire qui s’est tenu à Yaoundé sur le mouvement coopératif, constat sera fait sur l’inopportunités de cette situation qui avait prévalue dans le passé sans impact mesurable susceptible d’être capitalisé notamment dans le cadre de l’élaboration des stratégies de lutte contre la pauvreté initiée par les pouvoirs publics avec la participation des forces vives au sein de la société civile.

Cette conception paternaliste induisait des relations entre les coopératives et les pouvoirs publics qui n’étaient plus compatibles avec la globalisation, la politique de libéralisation des activités économiques mises en œuvre par le gouvernement depuis 1988. Pour illustrer la situation qui prévalait alors, l’Etat usait de toutes ses prérogatives notamment par : - La gestion directe par la fixation des ressorts territoriaux et l’approbation : * De la nomination des directeurs et de leur révocation ; * Des budgets de fonctionnement ; * Des budgets d’investissement ; * De la répartition des excédents ; * De la fusion ou de la scission ; - Le contrôle des comptes ; - L’arbitrage des différents au sein des coopératives ou entre coopératives ; - L’organisation et la supervision des élections des responsables ; Guide Pratique du Porciculteur /PDFP

La déclaration de politique coopérative du 28 janvier 1991 viendra affirmer la volonté du gouvernement de considérer les sociétés coopératives comme des entreprises privées. Par ailleurs, elle offre aux Camerounais la possibilité de choisir librement entre différents modes d’organisation imaginables, à savoir la forme de groupement à caractère économique. C’est elle qui aura annoncé en fait la réforme actuelle. Deux législations ont été promulguées à terme :

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- La Loi N°92/0006 du 14 août 1992 relative aux sociétés coopératives et aux Groupes d’Initiative Commune COOP/GIC et son décret d’application N°92/455/PM du 23 novembre 1992 complétée par la Loi N°98/009 du 01/07/1998 portant Loi des Finances de la République du Cameroun pour l’exercice 1998/1999 ; - La Loi N°93/015 du 22 décembre 1993 relative aux Groupements d’Intérêt Economique (GIE). Ces deux lois complètent celle du 19 décembre 1990 sur la liberté d’association, en offrant aux anciens groupements régis par cette dernière des statuts plus adaptés aux activités purement économiques.

vis des tiers peuvent se voir dissoudre par les tribunaux à la suite d’une requête des créanciers. 3. Relation entre l’organisation et l’Etat C’est ici que ces lois susmentionnées vont préciser le nouveau rôle de l’Etat par rapport à ces structures. Le rôle de l’Etat est désormais limité à leur enregistrement des lois. Autant dire que les fonctions d’enregistrement et de promotion sont désormais distinctes. En effet, les enregistrements sont assurés par le Service du Registre des Sociétés Coopératives et des Groupes d’Initiative Commune, tandis que les fonctions de promotion sont laissées à tous les partenaires qui peuvent offrir des services d’appui à ces organisations.

B- DU CONTENU DE LA REFORME Les nouvelles lois sur les sociétés coopératives et les GIC, les GIE ont redéfini trois types de relations : - La relation entre les membres et leur organisation ; - Entre l’organisation et les tiers ; - Entre l’organisation et l’Etat.

2. Relation entre l’organisation et les tiers

Les Sociétés Coopératives et les GIC Les Sociétés Coopératives et les Groupes d’Initiative Commune (GIC) sont des personnes morales de Droit Privé, jouissant de libertés que d’autres formes de sociétés. Ces libertés ne sont limitées que par le souci : De protection des tiers compte tenu d’une responsabilités financière limitée; De préservation des intérêts publics compte tenu de leurs avantages fiscaux et leur rôle dans le développement économique ; De protection de chaque membre, d’une partie ou l’ensemble d’une autre partie ou d’un dirigeant de l’organisation.

Les organisations incapables de tenir leurs engagements contractuels vis-à-

Une Société Coopérative est un groupe de personnes physiques et/ou

1. Relation entre les membres et leur organisation Par rapport à la première relation, la législation renforce la responsabilité des membres par la souveraineté qui est remise à leur assemblée générale dans la prise de décision.

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morales qui s’associent librement pour atteindre des buts communs par la constitution d’une entreprise dirigée de manière démocratique et à laquelle elles sont liées par un contrat qui fixe notamment les règles : - De leurs activités avec cette organisation; - De répartition équitable de son capital; - De participation aux fruits et aux risques liés à ladite activité.

des comptes de la coopérative ; * Adopte ses statuts. Le GIC se constitue par déclaration écrite au cours d’une Assemblée Constitutive (AGC). 5 personnes peuvent constituer un GIC. Une Union de Groupes d’Initiative Commune peut se constituer à partir de deux Groupes d’Initiative Commune. Au cours de l’AGC, le GIC : - Adopte librement ses statuts tout en respectant un minimum d’obligations; - Ouvre un registre des membres; - Désigne un délégué et d’autres responsables pour former un comité de gestion.

Un GIC (Groupement d’Initiative Commune) Un GIC est une organisation à caractère économique et social de personnes physiques volontaires ayant des intérêts communs et réalisant à travers le groupe des activités communes.

Le certificat atteste l’inscription dans le Registre Provincial des Sociétés Coopératives et les Groupes d’Initiative Commune. Il est délivré par le responsable dudit Registre. Il matérialise l’acte d’existence légale d’une coopérative ou d’un GIC. Au plus tard deux mois après la tenue de l’AGC, le PCA d’une coopérative ou le Délégué d’un GIC, déposes un dossier de demande d’inscription auprès du Registre Provincial des Sociétés Coopératives et des Groupes d’Initiative Commune du ressort de son siège social contre un récépissé de dépôt.

La Société Coopérative peut naître : v De la volonté d’un groupe de personnes au cours d’une assemblée constitutive (7 personnes minimum) ; v Par transformation de tout autre type de société existante. Cette transformation s’effectue lors d’une assemblée statutaire de ladite société. Ensuite,l’Assemblée,Générale Constitutive (AGC) : * Ouvre un registre des membres; * Elit le président, le vice-président et les autres membres du Conseil d’Administration (CA); * Elit ses premiers membres du Comité de Surveillance ; * Désigne une personne physique ou organisme chargé du contrôle annuel

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Ledit dossier d’inscription comprend : - Une demande timbrée au tarif en vigueur; - 3 copies du P.V. de l’AGC; - 3 copies des statuts; - 1 plan de situation du siège.

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C- REGLES IMPORTANTES DE FONCTIONNEMNT D’UNE SOCIETE COOPERATIVE La Loi et son décret d’application fixent les règles importantes de fonctionnement de l’Assemblée Générale, du Conseil d’Administration et du Comité de Surveillance. Les statuts précisent les modalités pratiques (dénomination, activités, conditions d’adhésion, de retrait, les droits et les obligations des membres, l’administration et la gestion, le capital, la responsabilité financière des membres, la comptabilité, le contrôle des comptes, les obligations de publicité, …). Ces contraintes présentent une certaine rigidité certes, mais leur finalité confère aux Sociétés Coopératives une plus grande crédibilité vis-à-vis des banquiers, des tiers et des créanciers divers ; cette option est largement exploitable dans le cadre du financement des activités des Sociétés Coopératives puisqu’elle offre des garanties pour les créanciers. D- FONCTIONNEMENT DES GIC La loi et son décret d’application laissent une plus grande libertés aux GIC, toutefois, certaines obligations minimales doivent être réglées par les statuts du groupe : dénomination, activités, adhésions, retrait, droits et obligations des membres, obligations de publicité, etc. Cette souplesse qui consacre les situations de fait sur le terrain, peut être Guide Pratique du Porciculteur /PDFP

aussi un cadre d’apprentissage et de formation pour les membres dans la perspective d’une Société Coopérative classique plus contraignante. Pour cette raison, leur degré de crédibilités est moindre par rapport à celle des Sociétés Coopératives. Le GIC offre tout de même des garanties pour d’éventuels créanciers ou banquiers, grâce à la détermination statutaire des membres des groupes vis-àvis des engagements contractés en leurs noms. E- OBLIGATIONS DE PUBLICITE Les obligations de publicité rappellent les rapports entre les Sociétés Coopératives et les GIC avec le Registre Provincial des COOP/GIC. - Le Conseil d'Administration d’une Société Coopérative doit faire parvenir au Registre Provincial dans un délai de deux mois après la session annuelle de l’Assemblée Générale : * Le rapport annuel d’activités ; * Le bilan d’exploitation ; * Le compte d’exploitation ; * Le rapport du contrôleur des comptes ; * Les nominations ; * Les révocations ; * Les modifications des statuts ; *Toute résolution de l’Assemblée Générale dont la publicité est obligatoire ; * Le Procès-verbal de nomination des membres du Comité de crédit (pour les COOPEC). - Le Délégué du GIC doit faire parvenir au Registre Provincial dans u délai de deux mois :

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* Tout changement du Délégué et des responsables ; * Rapports des comptes de situation financière périodiques du groupe ; * Toute modification de statuts ; * Tout changement de siège social ou d’adresse. F- CAS PARTICULIERS DE GROUPES - Les COOPEC La loi circonscrit leur objet aux activités d’épargne et de crédit. Elle dispose que les COOPEC sont dotées d’un comité de crédit composé de 3 membres au moins et de cinq membres au plus, nommés par Conseil d'Administration parmi les membres. Elle fixe la responsabilité des membres vis-à-vis de la COOPEC à 5 fois au minimum le montant des parts sociales souscrites. La participation des membres à l’Assemblée Générale est directe et non déléguée. Le contrôle annuel d’une COOPEC peut être confié à l’Union de COOPEC à laquelle elle est affiliée. La loi dispose enfin que la COOPEC ou leur union n’effectue pas d’opérations commerciales de banques, sauf si elles se conforment à la législation et à la réglementation en vigueur.

La dissolution peut être volontaire, administrative ou judiciaire : - Elle est volontaire, lorsqu’elle est décidée par les membres ; - Elle est administrative ou d’office lorsqu’elle est décidée par le ministre chargé de l’Agriculture pour les raisons suivantes: * La structure n’a pas posé les documents dont la publicité est obligatoire pendant 2 exercices consécutifs ; * Le nombre de membres est en dessous du minimum exigé par la loi. - Elle est judiciaire en cas de : * Violation des dispositions légales règlement aires ou statutaires ; * Faillite ; * Perte des _ du capital social sans dissolution volontaire, ou de cessation de toute activité principale pendant deux exercices consécutifs. BON A SAVOIR : Les Sociétés Coopératives et les GIC, qu’elles que soient les branches d’activités dans lesquelles ils opèrent, sont inscrits au Registre des COOP/GIC du MINADER. Ils admettent une responsabilité limitée des membres par rapport aux engagements conclus avec les tiers. Ceci les distingue fondamentalement du GIE.

N.B. : La Société Coopérative ou le GIC naîtra à un moment donné, se déve - G- LE GROUPEMENT D’INTERÊT ECOloppe, peut se transformer et meurt NOMIQUE (GIE) éventuellement. Le GIE est une entité résultant d’une La fusion ou la scission sont des convention par laquelle deux ou pluexemples de transformation ou de sieurs personnes physiques ou morales mutation. s’engagent à mettre en œuvre tout ou Guide Pratique du Porciculteur /PDFP

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partie de leurs moyens pour une période déterminée, en vue de faciliter et/ou de développer ensemble leur activité économique, chaque membre conservant sa personnalité juridique. Le GIE se caractérise par : - Une grande souplesse dans sa constitution et dans son fonctionnement, notamment par la non exigence d’un capital social et la primeur accordée à la volonté des membres ; - Une exonération de l’impôt sur le revenu ou de l’impôt sur les sociétés, suivant le cas, car le GIE en lui-même ne constitue par une entité imposable. Toutefois, le revenu ou le bénéfice net réalisé par le GIE est réparti entre les membres suivant la convention ou en cas de silence par fractions légales. Ceux-ci sont tenus de le soumettre en leur nom propre, au calcul de l’impôt sur le revenu des personnes physiques ou de l’impôt sur les sociétés. Les responsables du GIE sont tenus d’informer sans délai, l’administration fiscale des bénéfices répartis entre les membres ; - Une responsabilité illimitée vis-à-vis des tiers, les membres du GIE est tenus envers les tiers contractants, personnellement et solidairement des dettes du groupement sur leur patrimoine propre. -Une inscription au Registre de Commerce. La convention passée lors de la constitution d’un GIE doit être écrite au terme d’une Assemblée Générale Constitutive. Elle contient notamment : Guide Pratique du Porciculteur /PDFP

- La date et le lieu de résidence des signataires; - La dénomination du groupement ; - Les noms, prénoms, raison sociale et/ou forme juridique de chacune des parties, l’adresse de leur domicile et de leur siège, leurs numéros d’immatriculation au Registre de Commerce et d’Immatriculation Statistique, l’organisation du GIE; - L’objet et la durée du GIE; - L’adresse du siège; - Les modalités de convention de l‘assemblée des membres. Compte tenu de la responsabilité illimitée des membres vis-à-vis des dettes du GIE et des possibilités de synergie que le GIE offre aux opérateurs économiques divers, le GIE jouit d’une grande crédibilité, car il offre des garanties importantes aux banques et aux créanciers. Toutefois, cette formule doit être gérée avec doigté. En effet, un échec dans la gestion du GIE sera inévitablement un désastre pour ses membres. H- LES DISPOSITIONS FISCALES L’Article 77 de la loi N°92/006 du 14 Août 1992 dispose : " les sociétés Coopératives, les GIC, leurs Unions, ne relisant pas du fait de leur nature des profits commerciaux pour elles- mêmes sont exonérés des impôts sur les Sociétés conformément aux dispositions du code général des impôts notamment en son article 3. Elles sont cependant soumises aux obligations déclaratives des résultats prévu par la loi ". La raison pour laquelle les Sociétés Coopératives, les GIC leurs Unions sont

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II- L’ANIMATION DES ORGANISATIONS DE PRODUCTEURS. A- Les différents niveaux et critères de classification exonérées d’impôts sur les Sociétés est clarifiées dans le code général des impôts (CGI) en son article 4. Qu’est ce que l’impôt sur les Sociétés ? Il est établi un impôt sur l’ensemble des bénéfices ou revenu par les Sociétés et autres personnes morales. Cet impôt est désigné sous le nom d’impôt sur les Sociétés. Les Société Coopératives et les GIC en sont exonérés. En dehors de l’exonération de impôt sur les Sociétés coopérative, les GIC et leurs Unions jouissent d’un autre privilège : ils ne paient pas les TVA pour ceux d’entre eux qui opèrent dans le cadre de l’article 128 du code général des impôts. Les autres formes d’impôts doivent être payé par exemple, l’impôt sur les personnes physiques mais toute personne qui s’acquitte de l’impôt libératoire n’est pas tenu de payer l’impôt sur les personnes physiques. Exemple l’impôt sur le revenu des personnes physique est due

par toute personne physique ayant au Cameroun son domicile fiscal. Niveau I-O : Non structurée/Non légalisée/ Niveau I-I : Non structurée/Légalisée Niveau II-O : Structurée/ Non légalisée Niveau II-I : Structuré/Légalisée Niveau III : Structurée/Légalisée/Opérationnelle Groupe Structuré = bonne organisation, bon fonctionnement et bon archivage. Groupe légalisé = groupe détenteur d’au moins un récépissé de dépôt du dossier au Coop. GIC Opérationnel = ayant des activités concrètes sur le terrain pouvant se spécialiser

NIVEAU DE STRUCTURATION DES ORGANISATIONS DES PRODUCTEURS

Conféderation

Féderation

Union

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Union

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a) Structuration d’une Organisation des Producteurs Etape I Identifier les producteurs (individus) ayant les mêmes intérêts en considérant les critères suivants : - la proximité - les affinités - les types d’activités, ... Définition des objectifs commun du groupe et choix d’une dénomination. Etape II Mettre en place des statuts et des organes dirigeants : - l’Assemblée général des membres - un bureau exécutif - les comités par activité. Les différentes taches et attributions de chaque membre des organes doivent être spécifiées et comprises. 1/ L’Assemblée générale des membres Elle est l’organe suprême de l’OP. Elle décide et adopte toutes les décisions et les programmes d’activités 2/ Le bureau exécutif - Le délégué - Le secrétaire - Le trésorier - Les commissaires aux comptes - Le magasinier - Le senseur,…

A la tête de chaque comité d’activité un chef de comité doit être nommé et luimême exerçant l’activité principal dudit comité. Son rôle est de suivre les activités et de rapporter auprès du Secrétaire général lors des assemblées ou des réunions périodiques (ou regroupements) Etape III Mettre en place un règlement intérieur. GUIDE D’ELABORATION DU REGLEMENT INTERIEUR D’UNE OP Exemple : Le Code de la route pour les conducteurs illustre bien ce qu’est le règlement intérieur pour les groupements. Imaginez que les conducteurs n’aient pas eu ce code de la route, ce serait la catastrophe sur les routes. Il en est de même pour les groupes : sans règlement intérieur aucun fonctionnement n’est possible. A la création du groupement, tous les membres doivent se mettre d’accord sur les comportements favorables au bon fonctionnement de l’organisation.

3/ Les comités par activité. Ce sont des comités formés par un groupe de producteurs (individus) ayant les Guide Pratique du Porciculteur /PDFP

mêmes activités ou des activités similaires ou liée appartenant au groupe. Exemple : producteurs de poulets de chair, vendeurs des poulets de chair, producteurs d’aliments pour poulets de chair, vendeurs de médicaments pour poulets de chair, détenteurs de chambres froides,...

Le règlement intérieur est l’ensemble des droits et devoirs des membres. On l’élabore en prévision des comportements que l’on pourrait rencontrer pendant la vie du groupement.

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Comme il est difficile de prévoir toutes les situations qui peuvent arriver dans la vie du groupement, il est indispensable de mentionner au dernier article du document que " le règlement intérieur peut être modifié ". I – CONSTITUTION

 S’acquitter des cotisations  Participer aux élections des responsables.. IV – PERTE DE LA QUALITE DE MEMBRE Dans quelles conditions une personne ne

 Il faut prévoir un article qui annonce la peut plus être membre de l’association ? création du groupement et les objectifs  Qui a le droit d’exclure un membre ? qu’il se fixe  Dire où est son siège.

(L’assemblée générale, le bureau, le Président seul ? …  Quelles sont les fautes qui méritent une exclusion ? [Trop d’absences (à préciser), non respect des décisions tel que le refus de se soumettre aux sanctions …].  Un membre a-t-il le droit de quitter le groupement ?  Si oui, que doit-il faire ? (Exemple : Présenter une lettre de démission, …)  A quelles conditions ? (Avis des autres membres, s’il a des dettes dans le groupement, si le groupement a des dettes qu’il ne peut pas payer …).

II – CONDITIONS D’ADHESION

 Qui peut être membre ? (Hommes, femmes, jeunes, …)  Quelles conditions remplir ?  Demande d’adhésion  Appartenir au village  Payer des droits  Avoir les mêmes activités que le groupement  Accepter les lois du groupement.  Quelles qualités doivent avoir les membres (honnêtes, respectueux, travailleurs, …)

V – ORGANISATION

III - DROITS ET DEVOIRS DES MEMBRES

 Attentes des membres du groupement  Etre informés des activités Bénéficier des résultats des activités  Avoir le droit d’être élu  ….  Devoirs des membres du groupement  Participer aux activités collectives Guide Pratique du Porciculteur /PDFP

Les principaux organes qui dirigeront le groupement : L’assemblée générale : tous les membres du groupement  Le bureau Assemblée Générale Elle est l’organe suprême Qui la convoque ?  Qui la préside ?  Comment se font les votes ?

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Bureau Quels sont les différents postes de responsabilités. Généralement il se compose d’un Président, d’un Secrétaire, d’un Trésorier, d’un Commissaire aux comptes. Quelles sont les qualités de ces responsables (savoir lire et écrire, être honnête, disponible, respectueux, travailleur, patient…, âge) - Qui les élit ? - Durée d’un mandat - Combien de fois peut-on renouveler le mandat d’un même bureau ? - Ces responsables seront-ils payés ou pas ? Rôles que peuvent jouer les membres d’un bureau Président : A cet effet, il :

Il organise et coordonne.

- Convoque les réunions ( du bureau ou de l’Assemblée Générale) - Dirige les réunions - Fait exprimer tout le monde - Est le porte parole du groupe à l’extérieur - Ordonne les sorties d’argent - Fait respecter le règlement intérieur - Joue le rôle d’arbitre en cas de conflit. Secrétaire : Il est chargé de l’administration, donc il : - Rédige les lettres diverses, convocations, compte-rendu des réunions, rapports d’activités - Garde le Règlement Intérieur et les différents documents administratifs - Est chargé du courrier - Garde le cachet du Comité de Gestion - Garde le matériel de bureau dont peut disposer le Comité - Tient informés les participants aux différentes réunions.

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Le Trésorier Il est chargé des finances et des documents liés à la comptabilité. Par conséquent il : - Encaisse et décaisse de l’argent - Tient la caisse - Tient le cahier de caisse - Classe et garde les factures, reçus et pièces de banque - Garde le document du budget, bilan, compte d’exploitation, … - Produit les rapports financiers. Le Commissaire aux comptes - Il surveille et contrôle le respect des règlements - Il contrôle la tenue des comptes - Il contrôle le matériel et son utilisation - Il tient le document qui contient ses rapports de contrôle. IV – ORIGINE ET GESTION DES RESSOURCES D’où proviendront les ressources de l’association ? (Cotisations des membres, activités réalisées par l’association …). Cotisations des membres : - Montant de chaque cotisation - Fréquence des cotisations  Où sera gardé l’argent ?  Qui ordonne les dépenses ?  Qui fera le contrôle et comment ? VII – LES REUNIONS - Quelles seront les différentes réunions ? (Assemblée générale, bureau, …) - Qui peut assister à ces réunions ? - Est-ce qu’il faudra rédiger des comptes-rendus? - Qui se chargera de la rédaction de ces comptes-rendus ?

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- Qui prépare les réunions (Informations, thème, salle, documents à préparer, …). Exemple de statut (voire annexe) Etape IV Elections des membres de chaque organe: Un mode de vote est au préalable choisi par l’Assemblée générale des membres Etape V Rédaction des statuts/règlement intérieur et légalisation de l’Organisation des Producteurs, puis vote et installation des membres élus. a) Fonctionnement d’une Organisation des Producteurs - La tenue régulière des assemblées générales et des réunions périodiques est l’un des indicateurs de fonction d’un Organisation des Producteurs : les Assemblées générales doivent se tenir au moins une fois par an alors que les réunions périodique se tiennent une fois par mois ou par trimestre. - Planification et réalisation des activités : les activités à mener au cours de l’année sont identifiées et énumérées lors de la tenue l’assemblée générale de l’OP par les membres ayant des ambitions de production/transformation. Un programme d’activités est donc élaboré avec un chronogramme bien défini, les indicateurs de suivi, les responsables/partenaires, les coûts, les sources de financement, les sources de vérification. b) Sources de financement de l’OP et fonctionnement des caisses

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L’Organisation des Producteurs compte d’abord sur ses ressources propres qui peuvent provenir des cotisations des membres, des ventes des produits du groupe, des prestations des services,... puis des éventuelles ressources extérieures : ( Participation des membres/ Apport extérieur/Revenus des activités). Les différentes caisses suivantes peuvent être initiées à savoir la caisse secours, la caisse des revenus et bien d’autres. L’utilité de chaque caisse doit être bien définie et sa gestion devrait se faire en mettant l’intérêt du groupe au premier plan. c) L’archivage L’archivage est très important dans la vie de OP. La tenue régulière des outils utilisés se fait principalement par le Secrétaire de l’OP. C’est lui qui fait la synthèse des données d’activités alors que le trésorier tien les documents comptables du groupe. L’archivage comporte les éléments suivants : - les rapports des réunions périodiques, - les rapports des assemblées générales, - le registre des activités et des résultats, - les documents comptables, - le cahier journal, - les plans de mise en oeuvre des activités, - le registre des membres... II - CONDUITE DES REUNIONS Un groupe de producteurs est une entité dynamique et vivante. L’organe exécutif est généralement chargé de l’animation à travers son Délégué. Il a une lourde responsabilité de faire avancer les actions/activités programmées à travers

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les séances d’évaluation internes, les réunions périodiques, les visites des exploitations communautaires ou des membres. Il est aidé dans l’exercice de ces taches par les Chefs de comité d’activités et d’autres membres.

4- Lecture du rapport de la dernière réunion 5- Evaluation du dernier plan d’action 6- Autres points/ Débat 7- Plan d’action/résolutions 8- Clôture. b) La programmation des activités du groupe

a) Animation des réunions/regroupements Avant toute réunion : informer tous les membres du groupe de la date de la réunion, lieu et l’heure par toutes les voies de communication disponible (radio presse, affichages au siège…). L’organe exécutif à travers son Secrétaire général prépare l’ordre du jour de la réunion à partir des résolutions de la réunion précédente et des points d’actualité jugés important donc bénéfiques au Groupe. Il le soumet au Délégué qui apprécie. Le Délégué soumet l’ordre du jour à l’Assemblée pour approbation. L’ordre du jour est donc suivi tout au long de la réunion et le Secrétaire est chargé de prendre les notes et points importants. Une réunion devrait toujours se terminer avec l’adoption d’un plan d’action et des indicateurs de suivi ou des résolutions fermes adoptées par la majorité des participants au regroupement/réunion .

Elle est faite a la fin de la campagne agricole après évaluation des activités de la campagne précédente. Le bureau exécutif, les chefs de comité d’activités et les participants proposent les activités qu’ils vont menées pour la campagne suivante et un programme d’activités est établi avec un chronogramme bien défini. Ce programme d’activités est validé par l’assemblée générale. Les outils utilisés lors de la programmation des activités sont : le rapport annuel d’activités de la campagne passée, les documents comptables, le registre d’activités et des résultats , les fiches techniques de la mise en place de certaines spéculations, les informations sur la valeur actuelle des semences, géniteur,.. Planifier, c’est bien définir tous les contours de ce que l’on veut faire. C’est essayé de répondre aux questions suivantes :

Les outils utilisés sont : bics, crayons cahier journal...

GUIDE POUR LA PLANIFICATION DES ACTIVITES

Exemple d’ordre du jour : GIC NDA BOT Réunion du 24/11/2005 Ordre du Jour

a) Que voulons nous faire ? Définition de l’objectif b) Comment voulons nous le faire ? Définir la stratégie ; c) Avec quoi voulons nous le faire ? Définir les moyens; d) Qui vas le faire? Définir les moyens humains ;

1- Prière d’ouverture 2-Lecture et adoption de l’ordre du jour 3- Mot du Délégué Guide Pratique du Porciculteur /PDFP

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e) Quand voulons nous le faire ? Calendrier f) Pendant combien de temps ? Définir la durée ; g) Où allons nous le faire ? Définir le lieu; h) Quel est le coût ? Définir le budget ; La réponse à ces questions doit aboutir à une bonne planification. 3-2. Quelle est l’importance d’une planification Une bonne planification permet de : - Bien définir et prévenir ce que l’on veut faire ; - Avoir des indicateurs d’évaluation ; - Bien voir la faisabilité de l’action ; - Eviter certaines erreurs et les pertes de temps, etc. 3-3. Quelles sont les étapes d’une planification

- Bien définir l’action à menée ; - Bien définir les activités à mener ; - Définir les ou l’objectif (s) ; - Décomposer les différentes tâches ; - Définir tous les moyens à utiliser ; - Définir tous les acteurs qui vont intervenir à tous les niveaux ; - Définir le calendrier des opérations ; - Définir la durée de l’action ; - Déterminer le coût ou le budget de l’action. Tout ceci constitue ce que nous pouvons encore appeler plan d’action. Exemple de quelques outils utilisés lors de la programmation. -rapports d’activités, -la grille des prix des matières premières et des intrants agricoles …

1/ Le plan de mise en œuvre (exemple) Nom de l’OP_________________________________________________________ Nombre de membres : F______________ H__________________ T__________________________ OBJECTIF DE PRODUCTION/TRANSFORMATION : Activités Taches

Coût Responsable Partenaires

Période Source de d’exécution financement

Indicateurs de suivi

Réunion de concertation

Délégué du GIC

Membres producteurs

10 Janv. 2006

Modalités pratiques et définies

Choix du site pour la mise en place du bâtiment

Délégué du GIC

Membres producteurs

17 Janv. 2006

Site(s) pour la mise ne place des loges disponibles

X

Membres du bureau exécutif Chef du comité d’activités de production des poulets de chair

Mobilisation des fonds Acquisition 800000 des matériaux de construction

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du 10 Févr. 2006

Participations de membres, Revenus des ventes des produits, …

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Matériaux acquis


Exemple

producConstructio 120 0000 tion des n du/des Délégué du GIC poulets de bâtiment(s) chair,

Chef du comité d’activités de production des poulets de chair, Propriétaires des parcelles (si individuelles)

Acquisition Chef du comité des équipe100 0000 technique ments d’élevage Commande Délégué du GIC des pous- 200 0000 sins d’un jour (500 sujets) Provende

250 0000

Produits véto.

100 0000

Réception des pous- 100 0000 sins et conduite de l’élevage

du 20 Févr. 2006 Chef comité d’activités

Chef du comi- Autres éleveurs té d’activités

Commercial Délégué du GIC Chef du comité 10 0000 isation des d’activités, poulets membres Total

15 Janv. 2006

Bâtiment construit

Contributions des Equipements membres acquis

05 Mars. 2006

Contributions des membres

Bons de commande/ factures

25 Mars. 2006

Contributions des membres

Nombre de poussins chauffés Nombre de Poulets élevés

15 Mai 2006

Contributions des membres

Nombre de poulets vendus

2760000

2/ Faisabilité financière (exemple) Libellé

Quantité

Coût unitaire

1. charges des investissements 2. charge de fonctionnement

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Coût total


3/ projection des productions (exemple) Activités

Productions attendues

1. élevage des poulets de chair 2. production de la tomate 3. production d’huile de palme 4. pisciculture

D/ Prévisions des ventes (exemple) Nature des ventes

Quantité

Prix unitaire Prix de vente total

1. vente des poulets 2. vente de la tomate 3. vente d’huile de palme 4. vente des poissons T2 Bilan des Activités = T2 - T 1

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4/ Documents comptables (exemple) Ces documents comportent toutes les entrées et les sorties du GIC/Association. Le trésorier doit disposer un registre qui précise justement les entrées et les sorties.

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c) Le suivi des activités Les activités programmées pendant la tenue de l’Assemblée générale doivent être suivies dans leur exécution. Le plan de mise en oeuvre est un tableau de bord de suivi de ces activités et les réunions périodiques permettent de faire une évaluation à mi parcours des activités programmées au début de la campagne agricole. Généralement, les chefs des comités d’activités suivent la mise en exécution des taches et rendent compte aux autres membres au cours des réunions périodiques. Cela permet de faire un plan d’action pour faire avancer les activités du groupe ou des membres des comités d’activités. Les outils utilisés pour le suivi des activités sont : le plan de mise en œuvre, le cahier journal.

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IIIA-

L’ORGANISATION ET LA GESTION DES ORGANISATIONS DE PRODUCTEURS ORGANISATION ET FONCTIONNEMENT D’UNE OP

Il est difficile de gérer ce dont on ne dispose pas. Autant l’inventaire des préoccupations et des besoins des populations est nécessaire, autant l’inventaire des ressources est important. Les ressources de l’association sont : - Les ressources humaines, - Les ressources matérielles, - Les ressources informationnelles, - Les ressources temporelles, - Les ressources financières. Ces ressources proviennent de : - des droits d’adhésion des membres, - des cotisations, - des dons et legs en provenance des personnes physiques ou morales au niveau national, - des aides reçues des organismes internationaux, - des recettes pouvant provenir des manifestions de l’association. Il est à souligner que le plus important ne réside pas dans la mise à disposition de ces ressources mais plutôt dans la mobilisation même de ces ressources. 1- Définition de la gestion : la gestion est un ensemble de procédés ou encore un processus qui permet de prévoir, planifier, exécuter, diriger, décider, contrôler, suivre, entretenir et évaluer ; 2- Les outils de gestions sont : le registre des membres, le journal de caisse et de banque, les carnets de reçu, les pièces

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justificatives, le compte d’exploitation prévisionnel, le budget, le bilan, le compte de résultat, l’inventaire,le registre de visites et le tableau d’amortissement ; 3- La gestion doit être participative, transparente et responsable. Le code pénal prévoit à cet effet des sanctions très sévères pour les gestionnaires et responsables indélicats. L’article 184 du code pénal dispose : (1) Quiconque par quelque manière que ce soit obtient ou retient frauduleusement quelque bien que ce soit, mobilier ou immobiliser, appartement, destiné ou confié à l’Etat unifié, à un GIC, une coopérative ou établissements publics ou soumis à la tutelle administrative de l’Etat ou dont l’Etat détient directement ou indirectement la majorité du capital, est puni. a) Au cas où la valeur de ces biens excède 500 000 francs d’un emprisonnement à vie ; b) Au cas où cette valeur est supérieure à 100 000 et inférieure à 500 000 francs CFA d’un emprisonnement de quinze à vingt ans ; c) Au cas où cette valeur est égale ou inférieure à 100 000 francs CFA, d’un emprisonnement de cinq à dix ans et d’une amende de 50.000 francs à 500.000 francs CFA. (2) Les peines édictés ci-dessus ne peuvent être réduites par admission de circonstances atténuantes respectivement au dessous de dix, cinq ou de deux ans et le sursis ne peut être en au qu’un cas accordé.

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(3) Dans le cas prévu à l’article 87 (2) du présent code le minimum de la peine est respectivement de cinq ans, de deux ans et d’un an et le sursis ne peut être accordé sauf excuses atténuantes de minorité. (4) La confiscation prévue par l’article 35 du présent code est obligatoirement prononcée ainsi que les déchéances de l’article 30 pendant cinq ans au moins et de dix ans au plus. (5) La publication de la décision doit être ordonnée. Le présent article n’est pas applicable aux détournements de recels d’effets militaires visés aux codes de justice militaire. 4. Organisation et légalisation - L’organisation des GIC comprend : l’assemblée des membres, le bureau et/ ou les comités, les responsables. Ces organes aident au fonctionnement du GIC. - Une bonne organisation suppose la réparation des rôles et la définition claire des responsabilités à tous les niveaux ; - La mise en place d’un contrôle interne qui peut être fait par un comité ou les commissaires aux comptes ; - Le respect du principe des quatre yeux (Aucun responsable ne doit avoir le contrôle exclusif sur une opération).

choix des membres et des responsables, l’élaboration des textes de base (statuts et règlement intérieur) et leur respect, une bonne définition des objectifs, la pratique d’une gestion transparente, le bon choix des activités, la tenue régulière des réunions, la formation permanente des membres responsables. B- LA GESTION DES RESSOURCES 1) Les Ressources Humaines La principale ressource d’une Association résidant dans son potentiel humain. Plus l’association dispose d’un nombre élevé de membres volontaires et engagés dans l’action, plus elle est potentiellement forte. Mobiliser les ressources humaines d’une association consiste à mettre tous les membres en état d’alerte, requérir les énergies pour une œuvre collective. C’est aussi obtenir l’engagement des membres de l’association envers les buts ou les stratégies de l’association. C’est encore faire appel à l’intelligence et aux compétences des membres de l’association face à un projet collectif. La mobilisation est donc celle du groupe lui-même. Ce sont les efforts qu’il est capable d’accomplir pour sa propre transformation 2) Les Ressources Matérielles

- Les responsables doivent non seulement gérer en bon père de famille, mais prendre toute mesure nécessaire pour la sauvegarde des fonds, avoirs, stocks, et équipements du GIC. - La réussite d’un GIC passe par : le bon Guide Pratique du Porciculteur /PDFP

L’association a besoin du matériel pour assurer son bon fonctionnement. On peut citer entre autres matériels : a) Le matériel de bureau Il faut éviter d’aller chaque fois à la papeterie pour acheter un bloc ou quelques

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enveloppes. Il est nécessaire de constituer un petit stock à ranger dans l’armoire en s’inspirant de la liste ci-après : - enveloppes courantes formes standard, - grandes enveloppes pour expédier le dossier dans le rapport important, - papier correspondance, - papier cartonné, - bloc note, - cahiers, - dossier cartonné, - chemises cartonnées - classeur et perforatrice, - bics, crayons et gommes, - agrafeuses et agrafes, - trombones, - papiers scotch, - matériels informatiques et autres b) Véhicule Quand l’association se développe, certaines de ses activités exigent que les moyens de transport soient mis à la disposition de ses membres. Si l’association dispose de plusieurs véhicules, elle doit obligatoirement engager un mécanicien chauffeur qui sera chargé de l’entretien et des réparations du parc à véhicule et qui pourra également effectuer certains transports. Il est donc nécessaire d’équiper cette personne d’une trousse outil et des instruments nécessaires pour son travail.

L’information est l’une des principales matières premières dont les responsables à tous les niveaux ont besoin pour prendre des décisions. Observant que le rôle joué par la ressource informationnelle reste central quelque soit le type d’organisation, des auteurs ont affirmé qu’aujourd’hui celui qui détient l’information dans une organisation détient le pouvoir ; mais encore faut-il détenir la bonne information au bon moment. En définitive, si l’information confère un certain pouvoir à celui qui la détient, il faut d’une part payer un prix souvent fort élevé pour l’obtenir ; et d’autre part s’assurer que les sommes dépensées ont servi à produire des données d’une valeur significative pour son utilisateur. A cette époque où les organisations et la société sont passées d’une civilisation industrielle à une civilisation dite de " l’information ", la rigueur dans la gestion de cette ressource organisationnelle s’impose à toutes les organisations comme préalable à leur ascension vers l’excellence. Aussi, la gestion de l’information doit faire appel à des processus d’acquisition, d’agrégation, et de transformation pour raffiner le produit et le servir à l’utilisateur ultime de façon efficace et efficiente. 4) Les Ressources Temporelles

c) Equipement et bâtiment Il est important de dresser régulièrement l’inventaire et l’examen dans lequel se trouvent les équipements et les bâtiments et effectuer des réparations si nécessaire. Il est pas superflue de prendre une assurance incendie et vol. 3) Les Ressources Informationnelles

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Le temps est la ressource sur laquelle nous pouvons avoir difficilement de l’influence. Nous courons tous après le temps. Le temps ne nous attend pas. Le temps coûte cher. Comme disent les anglo-saxons, " Time is money " c’est-àdire " le temps c’est de l’argent ". Il nous revient de respecter scrupuleusement la programmation que nous élaborons, les

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calendriers agricole, culturel, religieux, etc., si nous ne voulons pas faire perdre du temps aux populations, et donc de l’argent. Le REAL TIME MANAGEMENT est une méthode de gestion en temps réel qui permet de faire gagner beaucoup d’argent aux organisations.

conformité avec la législation de l’association en question dans le but d’accomplir son objet social. Une gestion rationnelle exige la mise en place des mécanismes de gestion transparente de ces différentes ressources. D’où la responsabilité première du manager ou président de l’association.

5) Les Ressources Financières Comme le dit le langage populaire, " c’est le nerf de la guerre ", c’est la principale cause de conflit au sein des associations du fait de sa mauvaise gestion. Au sein des associations, les rôles des uns et autres sont généralement définis de manière claire et précise quant à la gestion financière. Le trésorier encaisse, garde et sort de l’argent ; le secrétaire général note tous les mouvements d’argent ; le président ordonne les sorties d’argent. Il ne saurait avoir de chevauchement si chacun joue pleinement son rôle. L’objectif d’une gestion rationnelle des ressources de l’association va porter sur deux volets : D’une part une utilisation optimale des ressources soit dans le cadre du financement de ses activités soit sous forme de placement rentable pour éviter une stérilisation de ces ressources ; D’autre part la recherche des financements (internes ou externes) en

Tout groupement est créé en vue d’une amélioration des conditions de vie de ses membres. Or cela ne peut être possible qu’à partir des résultats financiers obtenus. De ce fait, une bonne organisation des activités ne suffit pas ; il faut également assurer une bonne gestion des finances (ou de l’argent du groupement). On doit mettre en place des dispositions qui permettront de surveiller les entrées et les sorties d’argent, de voir si les activités ont fait gagner de l’argent au groupement ou s’il a perdu de l’argent. Toute gestion financière commence par l’enregistrement des opérations d’entrées et de sorties d’argent, de produits ou de matériels. Les enregistrements ne se font pas tous dans un seul document. Il faut les regrouper en fonction de leur nature. On peut à cet effet avoir les documents suivants :

Le registre des adhésions N° ADHESION

NOMS & PRENOMS

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N° CNI MONTANT

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OBSERVATIONS

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N° ADHESION

NOMS & PRENOMS

VERSEMENTS

TOTAL

MENSUEL SECOURS AUTRES

Le journal de caisse Dans le journal de caisse, on enregistre toutes les opérations réalisées dans la caisse, à savoir : les versements d’argent encore appelés recettes et les retraits d’argent appelés dépenses.

DATE

N° PIECES

OPERATIONS RECETTES

JUSTIFICATIVES

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(ENTREES)

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DEPENSES

SOLDE

(SORTIES)

(RESTE)

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DATE

N° PIECES

DESIGNATION

JUSTIFICATIVES

De temps en temps, et de préférence au début et à la fin de chaque exercice (année d’activité), il faut faire un inventaire du groupement pour savoir s’il dépend des autres ou en grande partie de lui-même. L’inventaire est l’identification des biens propres au groupement et des biens empruntés. Les pièces justificatives ou pièces comptables * Quittances * Reçus * Factures * Bordereaux de livraison … LE ROLE ET LA RESPONSABILITE DU MANAGER DANS UNE ORGANISATION DES PRODUCTEURS 1) Définition du Manager Le manager est celui qui occupe Guide Pratique du Porciculteur /PDFP

QUANTITE

QUANTITE

ENTREE

SORTIE

STOCK

une position formellement reconnue, qui lui confère une autorité sur le comportement des membres et la responsabilité sur l’atteinte des résultats organisationnelle. Manager : " C’est faire en sorte que ce qui doit être fait se fasse, dans les meilleurs conditions de coûts et de délais, à la satisfaction de l’usager ou client " : - Faire : le manager agit, c’est un homme d’action. - Faire en sorte que : le manager n’est pas obligé de tout faire ou de faire tout dans l’organisation - Que ce qui doit être fait : définir d’avance des objectifs à atteindre, c’est l’une des plus grandes difficultés (que faire ? pour qui ? pour quoi ?) d’où l’obligation de planifier - Que ce doit être fait se fasse : obligation de résultat ; Notion d’ EFFICACITE - Dans les meilleurs conditions : le mana-

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ger assume la responsabilité des conditions dans lesquelles le travail se fait au sein de l’organisation (qualité de vie au travail, ergonomie,…) - Dans les meilleurs conditions de coûts et de délais : Notion d’ EFFICIENCE - A la satisfaction du client : Notion de PERTINENCE

professionnel, matérialisée par des habiletés concrètes et observables ; - Les savoir être : attitudes et comportement qui pour certains constituent une rubrique spécifique, pour d’autres, ils sont intégrés à la rubrique des savoir- faire.

2) Rôles du manager

L’information est la principale matière première du manager. L’analyse de la situation suppose que le manager s’arrête un instant T pour voir si tout se passe bien dans l’organisation. S’il constate des écarts entre ce qui est et ce qui devrait être, il doit chercher à comprendre ce qui est à l’origine de tels écarts. Tel est l’enjeu de l’analyse de la situation.

10 rôles liés à la fonction du manager et répartis en trois catégories ont été identifiés : Les rôles inter personnels Symbole Leader Agent de liaison Les rôles liés à l’information Observateur actif Diffuseur Porte-parole Les rôles décisionnels Entrepreneur Régulateur Répartiteur des ressources Négociateur 3) Les compétences managériales La compétence est une capacité à agir efficacement dans un environnement professionnel donné. Lorsqu’elles sont attachées à l’emploi, les compétences comprennent : - Les savoirs : connaissances professionnelles et techniques nécessaires à la mise en œuvre des activités ; - Les savoir-faire : capacité à rendre opérationnelles les connaissances en milieu Guide Pratique du Porciculteur /PDFP

4) L’analyse de la situation.

Les cinq étapes de l’analyse de la situation sont : 1- identifier les préoccupations qui peuvent être des opportunités ou des menaces 2- ressortir les éléments distinctifs de chaque préoccupation et la description de chaque élément 3- classer les préoccupations et leurs éléments selon un ordre de priorité. Le classement se fait sur la base des variables ci-après : a. gravité (G) b. urgence (U) c. tendance (T) Pour chaque préoccupation, multiplier les trois variables. Le résultat obtenu permettra d’établir l’ordre de priorité des préoccupations. 4- déterminer les actions à entreprendre et les étapes à suivre qui sont : a. analyse du problème b. prise de décision c. élaboration du plan d’action d. analyse des problèmes potentiels et

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insertion au plan d’action 2) déterminer les responsables. Il s’agit de la mise en œuvre de chaque action à entreprendre 5) Caractéristique d’un groupe ou d’une association Le groupe est un système social dont les membres ont des statuts (leader, chef, modérateur, etc.) ; jouent des rôles ; respectent des normes de valeurs et sont sujets à des tensions. C’est un organisme vivant qui naît, croît, atteint la maturité et meurt. 6) Caractéristiques d’un groupe efficace a. ses membres font preuve de loyauté entre eux et envers leur leader b. ses membres et leur leader se font mutuellement confiance c. les valeurs et les objectifs du groupe reflètent les valeurs et les besoins correspondants de ses membres d. toutes les activités du groupe se déroulent dans un esprit de collaboration e. le groupe met tout en œuvre pour aider ses membres à utiliser leur potentiel f. le groupe connaît la valeur de la force de l’union, sait comment l’utiliser et à quelle fins g. ses membres se transmettent ouvertement et franchement toutes informations nécessaires aux activités du groupe h. ses membres n’éprouvent aucune inquiétude à prendre les décisions qu’ils jugent adéquates

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7) La Motivation C’est une force consciente qui oriente l’énergie d’un individu vers l’appropriation d’un but à atteindre et considéré comme atteignable. a. en tant que force, la motivation est un principe actif qui fait agir ; b. une personne motivée est consciente de la direction et de ses agissements c. la motivation canalise l’énergie vers les activités plus conformes avec les sens souhaités d. le déclencheur final de la motivation est le " JE " La motivation est un facteur organisationnel très important * c’est l’un des facteurs qui expliquent pourquoi les membres participent aux activités de l’organisation. * Elle permet de comprendre ce qui les incite à poursuivre les objectifs organisationnels, personnels, ou les deux ; * Elle permet de comprendre dans quelle mesure ils acceptent que d’autres les dirigent et contrôlent leurs comportements ; * Elle permet au manager d’orienter les comportements des membres vers l’atteinte des buts organisationnels. Facteurs de motivation du personnel travaillant dans les organisations publiques (bureaucrates) a. le pouvoir b. l’argent c. le confort d. la sécurité e. la fierté ressentie devant un travail bien fait f. engagement dans un programme déterminé d’action g. désir de servir l’intérêt public

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Les types de bureaucrates a. les carriéristes : cherchent à maximiser leur pouvoir, leur revenu et leur prestige b. les conservateurs : cherchent à maximiser leur sécurité et leur confort c. les zélés : se consacrent à la réalisation d’une politique qu’ils jugent " sacré " et à laquelle ils vouent une attention toute spéciale d. les intercesseurs : encouragent toute initiative qui va dans le sens des intérêts de l’organisation dans laquelle ils travaillent e. les hommes d’Etat : adhèrent à une conception très large de l’intérêt public Les responsabilités du manager à l’égard de la motivation a. Il doit bien connaître sa propre conception de la motivation et identifier les éléments qui motivent au travail b. Compenser au mieux les variables pertinentes de la motivation de ses employés (faire à autrui ce qu’on aimerait qu’on vous fasse) c. Chercher à connaître la conception de la motivation de ses employés d. Ne pas négliger l’effet Pygmalion c'està-dire : * Ce qu’on attend de ses employés et ses attitudes à leur égard détermine en grande partie le rendement de ces derniers et le déroulement de leur carrière * Les chefs de calibre supérieur ont le rare pouvoir de susciter un idéal élevé chez leurs employés et leur faire réaliser cet idéal * Plus souvent qu’autrement, les employés semblent agir selon ce qu’ils croient que leurs chefs attendent d’eux Guide Pratique du Porciculteur /PDFP

8) Le Leadership C’est un phénomène de relation interpersonnelle, où une personne réussit à influencer une ou plusieurs personnes dans le sens où elle veut, en vertu d’un pouvoir autre que celui de la contrainte. Le leadership est un procédé destiné à influencer. Caractéristique du leadership : a. l’influence b. L’aspect volontaire, délibérer, souvent avec enthousiasme de la part du suiveur (subordonné) c. La notion de dépassement (dévouement sans borne, loyauté) d. Les relations : le leadership se situe par rapport à un suiveur Les quatre styles de leadership * La direction : le leader donne les instructions précises et supervise étroitement l’accomplissement de la tâche * La persuasion (coaching) : le leader continue à diriger et à superviser de près, mais il explique également les décisions, sollicite des suggestions et appuie les efforts * L’appui (concertation) : le leader facilite, soutient les efforts de ses subordonnés à travers l’exécution des tâches et partage la prise de décision avec eux * La délégation : le leader confie la prise de décision, la responsabilité et la résolution des problèmes aux subordonnés En définitive il ne faut pas confondre la notion de leader et de manager car le leader est un manager alors que le manager n’est pas nécessairement un leader.

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IV - LA GESTION DES CONFLITS OBJECTIFS SPECIFIQUES : - D’identifier les causes des conflits ; - De connaître et pouvoir appliquer les mécanismes de règlement des conflits ; - De mieux maîtriser les facteurs de réussite des groupes ; - De connaître les facteurs d’échec des groupes ;

A- LES CONFLITS 4.1 Définition Un conflit est une dispute, une contestation, une bataille, un combat, une lutte, un désaccord, une discorde, un litige,une opposition observé au sein d’une organisation Les conflits sont les données permanentes et constantes de la vie des sociétés humaines. Il n’y a pas de société humaine ou d’organisation sociale qui ne connaisse pas de conflits. Dans le domaine de gestion des ressources naturelles par exemple, les conflits continueront à exister tant que celles-ci seront exploitées. C’est aussi des situations de tensions, des mécontentements, des divergences d’opinions qui font partie de la vie des organisations socioprofessionnelles. Certains auteurs pensent que les conflits sont plus marqués chez les femmes. Le problème n’est pas de faire disparaître les conflits, mais de les gérer au mieux et si possible, de les prévenir. Les processus

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de décentralisation en cours et de réformes envisagés sont autant de facteurs qui conduiront à la diversification des tensions. 4.2 Types de conflits dans les Organisations de Producteurs Les conflits des personnes, par exemple un conflit entre deux membre du groupe, dans leur vie privé et qui menace l’organisation et ses activités (ex. accusations de sorcellerie ou d’adultère) Les conflits de groupe qui provienne des divergences d’opinion portant sur les décisions ou les activités de l’organisation (accusation de parasse ou d’absence de certains membres dans les travaux communautaire). 4.3 Les causes des conflits Ce sont : - La mauvaise gestion ; - Le trafic d’influence, - Les rivalités familiales, - La paresse ; - Le mauvais choix des responsables ; - L’alcoolisme ; - La médisance ; - Les malversations, - Les accusations de pratique de sorcellerie ; - L’adultère ; Lorsque les conflits sont mal gérés, ils nuisent à la conduite des activités, conséquence, ils peuvent entraîner la dislocation, c’est la mort du groupe ou de

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l’organisation. Quand ils sont bien gérés, ils peuvent renforcer la cohésion de l’organisation. 4.4 Les mécanismes de règlement de conflits. Gérer un conflit, c’est minimiser ou prévenir autant que possible les confrontations, arbitrer les désaccords et éviter que les oppositions et désaccords entre divers usagers des ressources ne dégénèrent en confrontation violente. La gestion des conflits a aussi pour but de rendre possible une gestion viable ou durable des situations qui font l’objet du conflit. Cependant, il faut se garder de croire que la résolution d’un conflit en constitue la fin absolue et définitive. Quelques questions de base dans la gestion d’un conflit. Quelles sont les raisons qui ont amené les parties en conflit à négocier ? Quels sont les intérêts fondamentaux des différentes parties prenantes en conflit ? Ne faut-il pas se focaliser sur les intérêts (analyser de manière approfondie) ; Les intérêts sont-ils divergents ou concurrentiels ? Les intérêts de la partie adverse sont-ils totalement rejetés ? Ou sont-ils pris en compte ? Quelles sont les différentes options de solutions qui pourraient être mises sur la table de négociation ? Comment transformer la tendance à la compétition en une tendance à la coopération ?

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Un accord est-il possible ? Si oui, peut-il être mis en œuvre ? Quelle est la faisabilité (sociale, technique, financière) ? Quels vont être les mécanismes ? Qui va participer à la mise en œuvre ? Qui va suivre ? Pour ce faire : Opérer par la médiation Ceci implique l’assistance d’une tierce personne (neutre) dans le processus de négociation ; permet de rapprocher les positions, d’aider à aboutir à un accord plutôt que de résoudre directement le conflit (cas des conflits de personnes et pour cela avoir un médiateur neutre, et les réunions, discussions pour les conflits de groupe) - S’imprégner des faits auprès des parties en présence ; - Définir les intérêts en présence et identifier les aspects pouvant faciliter la résolution des conflits ; - Encourager les parties à faire des concessions ; - Le médiateur doit amener les parties à appliquer l’accord pour le compromis convenue et à consolider leur amitié Opérer à travers une réunion ou une discussion, - Définir ou cerner le conflit en recherchant la formulation qui présente de manière précise le conflit et qui permet a tous les membres de comprendre de quoi il s’agis. - Encourager les membres à émettre les

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idées de solutions, sans crainte, ni méfiance ni état de voix ; - Etablir les critères de choix de résolution et évaluer à travers ces critères toutes les idées de solution ; - Mettre en application la solution d’arrangement avec la participation de tous les membres. La négociation (préservation de la paix) Processus volontaire, dans lequel les parties en conflit se rencontrent, mettent leurs arguments sur la table pour tenter d’atteindre des solutions acceptables pour tous (Alliance, lobbying, …) ; Enfin La gestion des conflits repose sur 4 principes fondamentaux : a) Le problème ne réside pas dans le conflit lui-même, mais plutôt dans la manière de le gérer ; b) Une gestion efficace et réussie des conflits exige la participation de toutes les parties prenantes et de toutes les parties légitimes impliquées dans le différend ; c) Une partie ne s’impliquera dans la gestion d’un conflit que si cela va dans son intérêt ;

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d) Une partie en position de faiblesse soit savoir qu’elle n’est pas en face d’une partie trop forte ou totalement adverse. ETAPES DE GESTION DES CONFLITS - Intervenir à temps - Bien comprendre le problème - Les personnes opposées acceptent de se réconcilier - La hiérarchie ou les collaborateurs s’en prennent au sérieux - Eviter la partialité - Rechercher surtout la vérité - Prodiguer des conseils - Privilégier l’intérêt du groupe - Adopter une solution équitable et durable - Eviter de faire d’emblée recours au tribunal La gestion des conflits est aussi importante que la gestion financière et matérielle précédemment développée. Elle apparaît généralement dans les organisations en crise de croissance. Sa mauvaise gestion peut entraîner la faillite de l’organisation. La concertation permanente et l’analyse de situation sont les armes qu’il faut constamment utiliser pour consolider les acquis des organisations.

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V - LES FACTEURS DE REUSSITE ET D’ECHEC DES GROUPES. Une activité économique est le travail que mène une organisation en vue de gagner de l’argent, c’est aussi une activité qu’un groupe entreprend pour maintenir ou améliorer son niveau de vie. C’est enfin une activité qu’une personne ou un groupe de personne peut entreprendre pour en tirer de quoi vivre de l’argent ou de quoi se nourrir. Dans cette définition il y a donc quatre mots clés : - Travail - Gagner ; - Niveau de vie ; - Argent ; Sans travail, il n’y a pas d’activité et on ne travaille pas pour rien. Comment les membres d’un groupe doivent-ils se comporter pour être efficaces ? Quels peuvent être les facteurs de réussite d’une organisation. ?

5.1 LES FACTEURS DE REUSSITE D’UN GROUPE L’existence de la démocratie au sein de l’organisation et des règles appliquées par tous ; L’autonomie financière ; L’autonomie intellectuelle c'est-à-dire les paysans bien formés à des opérations techniques, un personnel qualifié, des leaders compétents motivés et dévoués ; Des objectifs cohérents pertinents, réalistes clairement définis ;

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Compris partagés et acceptés par la majorité des membres de l’organisation des producteurs ; Les résultats attendus doivent être perçus favorables par les membres du groupe ; Les responsables légitimes (choisis, reconnus et acceptés librement par la majorité des autres membres) ; Une assise reconnue ; Toutes les activités de groupe se déroulent dans un esprit de collaboration ; Le groupe met tout en œuvre pour aider ses membres à utiliser leur richesse ; Le groupe connaît la valeur de l’union, sait comment l’utiliser et à quelle fin ; Les membres se transmettent mutuellement toutes les informations et se partagent les expériences réussies ; Un respect scrupuleux des textes de texte de base de l’organisation. Planification, programmation des activités; Evaluation des résultats et ajustement pour un a venir meilleur ; Une bonne gestion des ressources financières, matérielles ; informationnelles, humaines et temporelles ; La solidarité ; La satisfaction des besoins des membres, L’appropriation de l’expérience collective ; L’ouverture vers l’extérieur ; La satisfaction des besoins matérielles, individuelles, sociaux et collectifs à la base ceci toujours en rapport avec les objectifs de l’organisation ; L’utilisation du surplus des activités économiques dans les activités sociales.

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5.2 Les facteurs d’échec des groupes 1 Les causes générales - L’ignorance ou le non respect des règles qui régissent l’organisation aussi bien les dirigeants que les membres - La prise décision hors de l’assemblée générale ; - La mauvaise gestion du fond de l’organisation ; - La lutte pour le leadership ; - Les luttes ethniques surtout dans le cas de l’organisation multiethnique ; - La centralisation du pouvoir et l’exclusion des autres membres dès l’ouverture de l’argent ; - Le manque d’autonomie financière ou intellectuelle ; - Le non recouvrement des crédits des membres ; - L’incapacité de la gestion de l’équipe dirigeante ; - Le découragement des responsables ; - L’accès difficile au financement ; - L’absence d’équité entre homme, femme, jeunes et vieux

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2 Les facteurs liés aux promoteurs - Incompétence du candidat promoteur ; - Motivation insuffisance des membres promoteurs ; - Formation ou maturation insuffisante ; - Disponibilité insuffisante ; - Etat de santé précaire ;

3 Les causes liés à la gestion - Incompétence des gestionnaires ; - Absence de politique vis-à-vis des fournisseurs ; - Mauvaise organisation des activités au sein de l’organisation ; - Non respect des engagements vis-à-vis des tiers ; - Malversation financière 4 Les causes liés à l’environnement - La baisse de la demande ; - La situation des conflits au sein des membres de l’organisation ; - La concurrence ;

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TECHNIQUES DE PRODUCTION ET NUTRITION PORCINE

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1- OPPORTUNITES

2- INFRASTRUCTURES

Le porc est un animal omnivore à croissance rapide. Il valorise une gamme variée de produits et sous produits agricoles impropres à la consommation humaine. Il suffit de 6 à 7 mois pour passer de 25 kg à 100 kg en milieu paysan la période d’engraissement peut s’étaler sur un an. Le porc est aussi un animal prolifique : 8 à 12 porcelets par mise-bas, avec possibilité de deux mise-bas par an. Ainsi on peut sevrer 14 à 16 porcelets/truie/an. Le porc en système intensif présente un rendement en carcasse très intéressant 73 à 75 %. En milieu rural il peut constituer une source de revenus constants pour des paysans. Il n’est pas exigeant en logement : 5 à 6 m2 par verrat (mâle) et 9 à 12 m2 par truie (femelle) avec ses petits. L’éleveur a le choix entre deux types d’élevage 1) un élevage naisseur engraisseur : L’éleveur produit lui-même ses porcelets à partir de une ou de plusieurs truies. Après sevrage, il engraisse les jeunes porcelets pendant 5 à 6 mois avant de les vendre. Il peut également vendre quelque porcelets à d’autres paysans. 2) Un élevage engraisseur : Ici l’éleveur achète des porcelets pesant environ 25 kg et les nourrit pendant 5 à 6 mois avant de les revendre. En milieu paysan, la période d’engraissement peut aller jusqu’à 12 mois compte tenu des limites en matière d’alimentation (qualitativement et quantitativement).

2.1 Logement Il est très important de loger les porcs. C’est un animal qui ne transpire pas et supporte mal des hautes températures, cependant le porcelet à la naissance est très sensible au froid. Les températures optimales préconisées dans les bâtiments sont les suivantes : Deux types de loges peuvent être envisagés : * Les loges collectives pour porcs en croissance ou pour truie vide ; * Les loges de maternité avec plus de soins pour le confort de la mère et des porcelets. Surface reservée par sujet : * Porc de poids vif de : 20 à 50 kg : 2m2 par porc * Porc de poids vif de : 50 à 100 kg : 2 ,5 m2 par porc * Truie au repos : 2,5 à 3 m2 par porc * Verrat : 6m2. Y adjoindre une courette d’environ 9m2. * Une Truie + ses porcelets : 12m2 * Nourrains (porcelets nouvellement sevrés) : 0,75 à 1m2 par sujet Les abreuvoirs ne doivent pas être construits à côté des mangeoires pour éviter de mouiller les aliments. Ces animaux seront logés dans une porcherie simple forte en matériaux locaux (bois, parpaings, nattes ou tôles). La porcherie sera de type semi plein-air avec des loges couvertes et une courette adjointe aux loges de reproducteurs. 4 types de loges sont à prévoir : 1) Loge pour truies avec ses porcelets jusqu’à 6 semaines d’âge

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2) Loges pour verrats 3) Loges pour truies vides 4) Loges pour nourrains et porcs à l’engrais. La porcherie sera installée loin des habitations, de préférence sur le flanc d’une colline arborée. Jamais dans un marécage. A défaut, l’unité pourra être construite dans un endroit bien aéré et ventilé avec présence d’eau pour l’abreuvement. En milieu paysan la porcherie peut être du type Enclos Solide avec une aire de repos couverte. 2.1.1. Caractéristiques du bâtiment et des matériels d’élevage A) Sol : cimenter d’urgence, non lissé avec une inclinaison de 2 à 3% pour faciliter l’écoulement des eaux usées. Nature du sol : résistant, imperméable, isolant et non glissant. A défaut, le sol pourra être en caillebotis c’est-à-dire en bois sur pilotis dans la partie couverte des loges, éviter autant que possible d’élever les porcs sur un sol nu avec les risques sanitaires que cela comporte (boue, fermentation des résidus alimentaires etc..) B) Hauteur des murettes séparant les différents loges : 1 m pour les porcelets et 1,2 à 1,5m pour les truies et les verrats. C) Mangeoires et Abreuvoirs : doivent être aménagés dans chaque loge et solidement fixé au sol, bétonné de préférence pour la taille de ces équipements, prévoir : - Pour les jeunes porcelets et porcs en croissance (25-50kg) ; 25cm par animal - Pour les porcs adultes, 35 à 40cm par animal, ne pas placer l’abreuvoir à côté du mangeoire. D) Surface des loges Guide Pratique du Porciculteur /PDFP

- Truies avec des Porcelets jusqu’à 6 semaines 9 à 12m_ - Nourrains (porcelets nouvellement sevrés) 0,75m_/animal - Verrat (seul dans sa loge) : 6m_ et 9m_ de courette - Truies vides : 2,5m_ par animal - Porc à l’engrais 1,5m_/animal jusqu’à 50kg, 2,5m_/animal jusqu’à 50-100kg Dans la loge des truies avec ses porcelets, sceller une barre de fer ou de bois à 15cm du sol et du mur. Les porcelets pourront alors s’y reposer et éviter d’être écrasés par leur mère.

3 - REPRODUCTION 3.1. Choix des reproducteurs Le paysan qui pratique un élevage naisseur-engraisseur peut garder certains de ses porcelets pour en faire des futures reproducteurs (truies ou verrats). Pour les truies (les femelles) : - Il les retirera de la cohorte(bande) à partir du 3 mois d'âge. - Les truies à retenir devront posséder au moins 10 à 12 tétons normaux - les femelles à retenir doivent avoir été les plus grandes et les plus lourdes de leur portée(à la naissance). - avoir des pattes solides et assez courtes - Il faut éviter les animaux avec une grosse tête - leur parents doivent être prolifiques (mettre bas beaucoup de petits et à intervalles régulier). Pour les verrats(les mâles) : - Les séparer de la cohorte à 3 mois d'âge également - ils doivent avoir des pattes solides - Eviter qu'ils prennent trop de poids en les nourrissant séparément et modérément - Leur permettre beaucoup de déplace-

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ment pendant leur élevage. Prévoir beaucoup d'espace dans leur enclos. Au besoin disposer d'une aire de pâture autour de leurs loges ou leurs abris. En milieu paysan où les porcheries types enclos sont populaires et compte tenu du fait que les prémixes vitaminés sont peu disponibles, il serait souhaitables de prévoir des espaces pâturables autour de l'enclos. Ceci permettra aux porcs de brouter de le verdure. 3.2. Gestion des Verrats 1 - Donner aux jeunes Verrats pour la première fois des truies de gabarit identique au leur. 2 - Au début leur donner 1 truie à saillir par semaine. ensuite 1 à 2 fois par jour jusqu'à ce qu'ils atteignent 1 an et demi. Après Limiter le nombre de saillies à 8 par semaine. 3 - Les Verrats âgés pourront saillir jusqu'à 3 fois par jour. Prévoir 1 Verrat pour 20 truies. Eviter d'utiliser des verrats malades. Les Vérrats faibles ou malades sont stériles. 4 - Toujours garder mâles et femelles séparément pour mieux contrôler leur qualité et leur reproduction. 3.3. Gestion des truies * Age de mise de la truie au verrat : 8 à 9 mois pour les races améliorées 5 à 6 pour certaines races locales * Durée des chaleurs (Période pendant laquelle une truie peut concevoir si elle est croisée) : 2 à 3 jours toutes les trois semaines * Durée de la gestation : 114 à 117 jours (3 mois 3 semaines 3 jours) en moyenne. * Age à la première mise-bas : 1 an. * Nombre de mise-bas par an : variable selon les races et la qualité de l'élevage. En général une mise-bas par an en milieu Guide Pratique du Porciculteur /PDFP

paysan. Dans les élevages intensifs on peut programmer 2 mises-bas par an. * Porcelets nés par portée: 9 à 10. * Porcelets sevrés par portée : variable 4 à 6 en milieu paysan amélioré. Comment reconnaître qu'une truie est prête à être croisée (accepter le mâle) ? 1) Moment propice pour la reconnaissance : le matin. 2) Signes de l'oestrus (signes qui montrent que la truie est en chaleur) : - Rougissement et inflammation de la vulve (ceci est plus évident chez les jeunes femelles que chez les truies). - La truie recherche de contact avec le verrat. Le verrat renifle la vulve et cogne sur le ventre de la truie. - Si la femelle est consentante le verrat la monte. - Une bonne truie en chaleur restera rigide pendant la monte avec les jambes arrières légèrement écartées (réflexe de positionnement). S'il n'y a pas de Verrat : Comment vérifier la chaleur? Procéder ainsi: 1) Approcher la truie (ça ne marche pas toujours avec les jeunes femelles). 2) tapoter légèrement le flanc. 3) Presser sur le dos avec les deux mains. 4) S'asseoir sur l'arrière-train. Si la truie ne bouge pas, alors il y chaleur. Il faut apprêter le verrat pour la saillie. - Durée de la saillie : 5 -10 mn - Eviter de faire saillir une jeune femelle avec un gros vérrat. Manquer une période de chaleur est une perte économique dans un élevage naisseur-engraisseur. Car on devra nourrir la truie en attente pendant 3 semaines encore.

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N.B. : Lorsqu'il fait trop chaud la période de chaleur est courte 3.4. Mises-Bas (Ce qu'il faut savoir et ce qu'il faut faire). * Observations quelques jours avant la mise-bas: - Tétons rouges laissant échapper un liquide clair - La truie gratte le sol avec ses pattes avant - Elle pousse la litière d'un côté avec son groin. * Quelques minutes avant la parturition - La truie devient calme - Du liquide teinté de sang s'échappe du vagin. * Rythme des mise-bas : 1 porcelet toutes les 15 à 20 mn. N.B.: La truie ne s'occupe pas de ses petits avant d'avoir fini de mettre bas. Une Surveillance stricte (à distance) pendant la mise-bas est nécessaire. Si cette intervention ne résous pas le problème appeler le vétérinaire. Problèmes après la mise-bas - Il peut arriver qu'une truie morde ses petits (auquel cas, isoler les porcelets dans un coin protégé de la porcherie et les réchauffer s'il fait très froid. Normalement la truie se calmera. - Si le lait ne coule pas assez, les porcelets à force de téter vont blesser les tétons de la truie ce qui est très douloureux. Tailler les dents des porcelets. - Maladies : - Infections post-natales : Pour les prévenir pratiquer l'antibio-thérapie des truies après les mises-bas. Une large gamme d'antibiotiques peut être utilisée( pénicilline, streptomycine, oxytétracycline, chloramphénicol). Consulter le vétérinaire. Guide Pratique du Porciculteur /PDFP

- Ne pas oublier de bien couper le cordon ombilical après la sortie des porcelets. Pour ce faire, utiliser des instruments (rasoirs, couteaux ...) desinfectés et propres. La section du cordon qui restera attachée au porcelet devra avoir 3 à 5 cm de long. Après l'opération de coupure, tremper le bout restant dans une solution désinfectante (iode, crésyl etc...). Si l'on se trouve en zone rurale où il est difficile d'avoir ces produits de désinfection, saupoudrer le bout saignant du cordon avec de la cendre. - Constipation: donner du sel dans l'eau (2 à 3 cuillerée jour, distribuer de l'herbe fraîche... etc). Elevage des porcelets - Problèmes d'Anémie : Conséquences de l'élevage sur sol cimenté. Prévention moderne: administration de fer par injection aux porcelets à l'âge de 2 à 4 jours. Si l'on ne dispose pas de ce produit, mettre un bac de la terre rouge dans un coin de la porcherie. Creuser profondément pour chercher la terre afin d'éviter d'introduire des maladies dans la porcherie. Une autre solution consiste à pulvériser une solution de sulfate ferreux sur les mammelles dela truie avant la têtée. Pour obtenir la solution de sulfate ferreux dissoudre environ 500 g de sulfate ferreux dans 4 litres d'eau. - Taille les dents: Réaliser cette opération à partir du 2ème jour après la naissance des porcelets.

4 - ALIMENTATION L’aliment du porc représente plus de 75 % des coûts totaux de production. Ce que le porc mange chaque jour doit couvrir ses besoins en :

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- Energie (carburant) - protéines( matériaux de construction) - oligo-éléments (vitamines & micro-minéraux) animateurs de la construction. Ils permettent l'utilisation des aliments consommés. L'éleveur dans le milieu paysan doit pouvoir distribuer à ses animaux une gamme variée de sous-produits agricoles pouvant satisfaire autant que faire se peut les besoins de ses porcs à différents stades de croissance. Il retrouvera les différents principes nutritifs dans les aliments suivants: 1) Sources d'énergie (Carburant pour le fonctionnement du corps) - céréales et sous-produits des céréales (Maïs, sorgho, sons remoulages, issues de riz) - Racines et tubercules : manioc, patates, macabo, taro à donner aux porcs après cuisson - Fruits et autres fécules : bananes mûres et non mûres, plantain, oranges, papayes, mangues,ananas. - Déchets de cuisines. 2) Sources de protéines (matériaux de construction et de réparation des tissus corporels) - Tourteaux de coton et de soja - farines de sang et les déchets de poisson ainsi que les déchets d'écrevisses - graines de coton et de soja (attention au gossypol dans les graines de coton et au facteur anti-trypsique dans les graines de soja). Le soja devra être cuit ou grillé. 3) Sources de minéraux et vitamines : - Les farines d'os et de coquillages

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- l'herbe verte (jeune sissongo par exemple). - feuilles de papayer, de bananier ou de patates - fanes d'arachide Exemple d’un plan d’alimentation intégrant un complément azoté (concentré commercial ou soja en graine) et une gamme variée d’aliments riches en énergie(manioc, macabo, banane, patate, drêche). 4) L’eau L’eau est essentielle à la vie. La quantité présente dans les aliments consommés est insuffisante pour satisfaire les besoins quotidiens de l’animal. Le surplus indispensable doit être apporté directement comme eau de boisson, ou mélangé à certains aliments solides ou en poudre. L’eau distribuée aux porcs doit être potable (saine, incolore, inodore et sans saveur). Elle doit être disponible en quantité suffisante. L’eau rempli des fonctions très variées dans l’organisme. Les besoins hydriques varient avec le climat, l’alimentation, (…). Un abreuvement insuffisant entraîne une diminution de la prise alimentaire et par conséquent un ralentissement de la croissance. Les apports recommandés en énergie, protéines, minéraux et eau sont fonction de l’état physiologique de l’animal (jeune porc, porc en engraissement, femelle gestante, femelle allaitante ou reproducteur). (Tableau 1).

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Tableau 1 : Apports recommandés d’énergie, de protéines, de minéraux et d’eau pour porcelets, porcs à l’engrais, truies gestantes et verrats, truies allaitantes. Etat physiologique

Porcelets 1er âge

Intervalle de poids (kg)

1 - 10

2eme âge

Porcs à l’engrais Truies gestantes et verrats Truies allaitantes Croissance Finition

10 – 25

25 – 60 60 - 100

/

Energie digestible (Kcal/kg) 3 300 3 300 3 000 Protéines brutes (%) 22 19 17 Calcium (%) 1,30 1,05 0,95 Phosphore (%) 0,90 0,75 0,60 Eau (litres/jour) 1 2 5 Aliment complet 0,09-0,50 0,50 -1,30 1,30-2,50

3 000 15 0,85 0,50 7 2,50-3,00

5- TECHNIQUES D’ALIMENTATION DES PORCS

trée à l’engraissement soit entre 10 et 20 kg ou alors à 42 – 80 jours) : au cours de cette phase, l’animal consomme entre 0,5 et 1,5 d’aliment/ jour.

5.1- Alimentation des porcelets L’alimentation du porcelet est divisée en deux phases : - Porcelets 1er âge ou sous la mère : de la naissance au sevrage (42 jours / 6 semaines) : ici, la prise du premier lait ou colostrum est importante pour le petit, car il contient des anticorps indispensable au renforcement du système immunitaire de l’animal. Les éleveurs peuvent donner un aliment complémentaire aux porcelets à partir de la deuxième semaine jusqu’au sevrage. La quantité d’aliment à apporter varie de 90 à 500 g / animal. Afin d’éviter la crise de trois semaines, les porcelets doivent recevoir une injection de fer au 4ème jour après la naissance, et un rappel est possible à partir du 15ème jour. - Porcelets 2ème âge (du sevrage à l’enGuide Pratique du Porciculteur /PDFP

3 000 12 1,00 0,55 8 - 10 2,50

/ 3 000 14 0,80 0,55 13 - 25 4,50 - 6,50

5.2- Alimentation des porcs en croissance De 25 – 60 kg de poids vif (soit entre 80 – 130 jours), l’animal peut consommer entre 1,5 et 2 kg d’aliment/ jour. 5.3- Alimentation des porcs en finition De 60 – 100 kg de poids vif (130 -180 jours) qui le poids préconisé pour l’abattage. L’animal consomme 2,5 à 3kg d’aliment/ jour. Toutefois, les reproducteurs sont choisis dans cette catégorie. 5.4- Alimentation des truies gestante et des verrats Le rationnement des futurs reproducteurs est d’une importance capitale. Les truies et verrats doivent recevoir environ 2,5 kg

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d’aliment/ jour afin d’éviter une suralimentation qui réduit l’activité sexuelle du mâle et peut également causer des mortalités embryonnaires chez les femelles gestantes.

Pour améliorer la production de lait, la truie doit recevoir un supplément de 0,4 kg d’aliment /jour /porcelet, en plus des 2,5 kg de sa ration quotidienne. Ainsi, une truie qui a une portée de 10 porcelets, doit recevoir [2,5 kg + (0,4kg x 10 porcelets) =] 6,5 kg. Pour éviter le gaspillage, cet aliment doit être rationné en deux temps.

5.5- Alimentation des truies allaitantes Plan d’alimentation intégrant un complément azoté et une source d’énergie : Types d’animaux

Concentré Azoté ou soja en graine

Porcs engrais

Maïs

300 g

Ou

Manioctubercules, féculents divers

1.5 kg

Truies et verrats au repos

400 g

Truies en gestation

600 à 800 g

Truies allaitantes

1 kg

3 à 7,5 kg

3,0 kg

7 à 9 kg

3 à 4 kg

7 à 10 kg

5,0 kg

10 à 12 kg

Composition chimique de quelques ingrédients utilisés en alimentation porcine Ingrédients

Composition chimique ED

PB

CB

Lys

Met

Ca

P

Maïs

3 400

9

2,2

0,25

0,39

0,01

0,27

Remoulage

3 212

18

2

0,60

0,10

0,08

0,52

Tourteau de coton

2 942

41

12

1,70

0,65

0,16

1,20

Tourteau de palmiste

2 700

18,5

15

0,66

0,32

0,28

0,60

Tourteau de soja

3 476

43,8

6

2,70

0,80

0,27

0,67

Farine de poisson

2 994

65,5

1

5,90

2

4,90

2,77

Poudre d’os

-

-

-

-

-

30,70

14,10

Coquilles

-

-

-

-

-

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0,05

ED : PB : CB : Lys : Met : Ca : P:

énergie digestible protéines brutes cellulose brute lysine méthionine calcium phosphore

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6- FORMULATION DES ALIMENTS 6.1- La stratégie La première chose à faire lorsqu’on détermine une ration est de définir les besoins nutritionnels des porcs. Ensuite, il convient de dresser une liste de matières premières ainsi que leur composition en matière nutritives. Reste alors à combiner les ingrédients pour arriver à satisfaire les besoins du porc compte tenu du coût des ingrédients et de leur disponibilité 6.2- La méthode Il existe plusieurs méthodes pour la formulation des aliments. On peut retenir : - la méthode empirique qui consiste à mélanger les ingrédients de telle manière que pour la fabrication de 100 kg d’aliments, la combinaison des sources d’énergie représentent 60 à 70 %, la source de protéine 20 à 35 % et des sources de minéraux de 2 à 5 %. Exemple :

- Maïs : - tourteau de coton - tourteau de palmiste - farine de poisson - son de blé : - poudre d’os - sel de cuisine

50 % 15 % 10 % 4% 18 % 2,5 % 0,5 % _____ 100 %.

- La méthode du Carré de Pearson Exemple : pour formuler un aliment contenant 15 % de protéines à base de maïs, soja et de poudre d’os, on effectue le calcul suivant :

Maïs (9%)

19/25

76 %

15 Soja grain (34) Après ajustement, on a :

Caractéristiques de l’aliment :

6/25

- Maïs : - soja grain : - poudre d’os : - sel :

73 % 24 % 2,5 % 0,5 % _____ 100 % - énergie digestible : 3 504 Kcal/kg - protéines brute : 15 % - calcium : 1,5 % - phosphore : 0,84 %.

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24 %


6.3- Utilisation des aliments grossiers Un aliment grossier est aliment qui ne peut pas être facilement mélangé aux autres ingrédients pour former un aliment complet. Quelques exemples de ces aliments sont : la drêche des brasseries, tubercules fraîches de manioc, banane, " mère " macabo, papaye, patate, etc. L’utilisation de ces aliments nécessite néanmoins une complémentation en concentré protéique. Ainsi par exemple, on doit apporter en moyenne 500 g d’un concentré titrant 40 % de protéines chez les porcs à l’engrais et 700 g environ chez les truies allaitantes. Il faut préciser qu’il existe dans le commerce une gamme variée de concentrés : concentré 5 %, 10 %, 20 %, 40 % qui peuvent tous être utilisés en alimentation porcine.

7- CONSERVATION ET STOCKAGE DES ALIMENTS Les produits alimentaires utilisés pour l’alimentation des porcs sont périssables. Ils sont souvent conservés pendant plusieurs mois, et sont par conséquents sujets à de nombreux facteurs d’altération qui sont d’ordre : - physico-chimiques (température, humidité, oxydation) - biologiques (moisissures, bactéries,

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levures, insectes, acariens, rongeurs, oiseaux, etc.) - techniques (condition et durée de stockage). Techniques de conservation Elles varient en fonction des causes d’altération et consiste en : - Le séchage :(au soleil, au grenier, à l’air libre, etc.) - La conservation dans le sol : cette technique concerne davantage les tubercules et racines et consiste à les laisser en terre et à les récolter juste avant leur utilisation. - Autres méthodes La lutte contre les rongeurs consiste à leur enlever la possibilité d’accéder aux aliments. Aussi, doit-on assurer la propreté des greniers, silos et alentours, ne pas entasser les sacs vides, veiller au bon entretien des bâtiments, mettre des appâts empoisonnés (rodenticides) en cas d’infestation. Pour ce qui est des insectes, les insecticides tolérants aux hommes et animaux existent sur le marché. La propagation des bactéries, levures, moisissures est favorisée par les conditions d’humidité et de température propices à leur développement. Une bonne aération et un bon éclairement du lieu de stockage réduit leur prolifération, ainsi que la désinfection des aliments avant leur stockage.

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Quelques formules d’aliments complets des porcs Matières premières Maïs

Porcelets Porcs croissance Truies et verrats Porcs engrais Truies gestantes Truies allaitantes 70

Tourteaux de coton

38

39

Tourteaux de palmiste Tourteaux de soja

22

Farine de poisson

7

Remoulage

22

1

58

10

15

15

10

10

10

8

28

15

14

15

25

33

10

1

1

1

Son Coquilles

35

9

3

1

30

10 15 10

Huile palme Prémix 5%

5

Concentré porc (40 %)

10

7,5

TOTAL

110

110,50

100

100

108

111

3 264

3 020

3 000

2 976

2 833

3 159

Energie digestible (Kcal/kg) Protéines (%)

22

7

18

15

10

14

7

14

16

8 - CONDUITE DE L'ELEVAGE 8.1. Mesures de salubrité et d'hygiène Obligatoires - Installation d'un pédiluve à l'entrée de la porcherie. Ce pédiluve sera un récipient suffisamment large et résistant dans lequel on mettra en permanence une solution désinfectante (eaux +eau de javel ou crésyl). L'éleveur y trempera ses pieds chaque fois avant d'entrer dans la porcherie. - Les locaux et les matériels d'élevage (mangeoires et abreuvoirs) seront régulièrement nettoyés et désinfectés. Enlever les déjections chaque jour et bien nettoyer le sol. Les mangeoires et les abreuvoirs seront également nettoyés tous les jours. Utiliser l'eau + eau de javel où du crésyl comme désinfectant. N.B. : Ne jamais oublier que certains paraGuide Pratique du Porciculteur /PDFP

sites du porc notamment les vers intestinaux peuvent aussi affecter l'homme. Donc pour éviter d'être contaminé par ses animaux l'éleveur devra pratiquer une bonne hygiène corporelle. - Bien se laver les mains après tout travail dans la porcherie. - Ne pas mélanger les récipients utilisés pour la cuisson des aliments du porc avec ceux de la nourriture familiale. - Désinfection et vide sanitaire des loges entre 2 occupations. Le vide sanitaire durera au moins 2 semaines. - Mettre en quarantaine (mise à l'écart pendant 30 à 40 jours) tout animal étranger qui arrive à la ferme des suites d'un achat ou d'un don). - Elever les animaux de même âge. - Creuser un fosse de stockage de lisier là où les animaux en élevage n'auront pas accès.

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- Détruire tous les cadavres dans une fosse profonde réalisée à cet eff e t . Epandre la chaux vive ou de la cendre dessus à chaque fois. - Pour lutter contre les insectes pulvériser les murs de la porcherie avec un insecticide au moins une fois par mois. Eviter que l'insecticide touche aux abreuvoirs et mangeoires. Protection contre la Peste Porcine Africaine Lorsque l'on évolue dans un contexte de peste porcine africaine, un certain nombre de précautions sont à prendre. 1) Installer son l'élevage loin des zones fortement peuplées. Toutefois comme en milieu rural l'élevage est souvent situé derrière la concession, le paysan devra l'isoler des influences extérieurs par une bonne clôture; ceci pour éviter les contacts entre les animaux en porcherie et les porcs en divagation ou les porcs sauvages. 2) Interdire l'entrée dans la porcherie à toute personne étrangère à l'exploitation. 4) Pratiquer une hygiène rigoureuse et éviter de donner les restes de nourriture familiale aux porcs si la viande porcine a été consommée dans la maison. Il en va de même pour les déchets de cuisine.C'est le lieu ici de relever que le ramassage des déchets de restaurant pour l'alimentation des porcs est une pratique dangereuse dans notre contexte de Peste Porcine Africaine(PPA). Autres mesures de prophylaxie et Médication

Guide Pratique du Porciculteur /PDFP

Il faut noter que le diagnostic et le traitement des maladies en élevage est du ressort du vétérinaire auquel l'éleveur fera toujours appel. Néanmoins il doit pouvoir exécuter lui-même certains aspects du programme de Prophylaxie. - Déparasitage de la truie avant la misebas - Déparasitage des porcelets au sevrage - Après la castration des porcelets désinfecter la plaie avec la tenture d'iode ou le mercurochrome et la saupoudrer de sulfamides ou de cendre de cuisine à laquelle on a ajouté le crésyl. - Déparasitage des porcelets au début de la période d'engraissement. les déparasiter encore 3 mois après. - Vacciner les truies contre les diarrhées des porcelets et contre la peste (si nécessaire et possible). N.B. : Dans tous les cas l'éleveur devra consulter le vétérinaire ou le Technicien d'élevage pour les types de médicaments et produits adaptés à la situation zoo-sanitaire de son élevage. 8.2. La Tenue des Fiches L'enregistrement des données pour toutes les opérations effectuées dans un élevage fût-il de type paysan est très important. Cela permet de suivre la production et de pouvoir calculer périodiquement et en fin de cycle de production les paramètres zoo-économiques à partir desquels on peut juger de la qualité des animaux et de la rentabilité de la ferme.

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CALENDRIER DE SUIVI DE LA GESTATION Date X Jan 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 12 13 14 15 16 17 18 19 20 21 22 23 24 25 26 27 28 29 30 31

Mise-bas Avr 25 26 27 28 29 30 Mai 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 12 13 14 15 16 17 18 19 20 21 22 23 24 25

Date X Fev 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 12 13 14 15 16 17 18 19 20 21 22 23 24 25 26 27 28 -

Mise bas Date Mai 26 27 28 29 30 31 Juin 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 12 13 14 15 16 17 18 19 20 21 22 -

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Mars 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 12 13 14 15 16 17 18 19 20 21 22 23 24 25 26 27 28 29 30 31

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Mise-bas

Date

X Juin 23 24 25 26 27 28 29 30 Juil 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 12 13 14 15 16 17 18 19 20 22 23 -

Avril 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 12 13 14 15 16 17 18 19 20 21 22 23 24 25 26 27 28 29 30 -

茅dition 2008

Mise- bas X Jul 24 25 26 27 28 29 30 31 Ao没t 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 12 13 14 15 16 17 18 19 20 21 22 -


CALENDRIER DE SUIVI DE LA GESTION (SUITE 1) Date x Mai 1 2 3 4 5 6 7

Mise- base Ao没t 23 24 25 26 27 28 29

8 9 1 10 11 12 13 14 15 16 17 18 19 20 21 22 23 24 25 26 27 28 29 30 31

Date x Juin 1 2 3 4 5 6 7

Mise- base Sept 23 24 25 26 27 28 29

Date x Jul. 1 2 3 4 5 6 7

Mise- base Date x Oct. 23 Ao没t 1 24 2 25 3 26 4 27 5 28 6 29 7

30 31

8 9

30 Oct. 1

8 9

30 31

8 9

30 Dec.

Sept. 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 12 13 14 15 16 17 18 19 20 21 22

10 11 12 13 14 15 16 17 18 19 20 21 22 23 24 25 26 27 28 29 30 -

2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 12 13 14 15 16 17 18 19 20 21 22 -

10 11 12 13 14 15 16 17 18 19 20 21 22 23 24 25 26 27 28 29 30 31

Nov. 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 12 13 14 15 16 17 18 19 20 21 22

10 11 12 13 14 15 16 17 18 19 20 21 22 23 24 25 26 27 28 29 30 31

2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 12 13 14 15 16 17 18 19 20 21 22 23

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Mise- base Nov. 23 24 25 26 27 28 29


CALENDRIER DE SUIVI DE LA GESTION (SUITE 2) Date x

Mise- base

Date x

Mise- base

Date x

Mise- base

Date x

Mise- base

Sept. 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 12 13 14 15 16 17 18 19 20 21 22 23 24 25 26 27 28 29 30 -

Dec. 24 25 26 27 28 29 30 31 Janv.1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 12 13 14 15 16 17 18 19 20 21 22 -

Oct. 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 12 13 14 15 16 17 18 19 20 21 22 23 24 25 26 27 28 29 30 31

Janv. 23 24 25 26 27 28 29 30 31 Fev.1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 12 13 14 15 16 17 18 19 20 21 22

Nov. 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 12 13 14 15 16 17 18 19 20 21 22 23 24 25 26 27 28 29 30 -

Fev. 23 24 25 26 27 28 Mars 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 12 13 14 15 16 17 18 19 20 21 22 23 24 -

Dec. 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 12 13 14 15 16 17 18 19 20 21 22 23 24 25 26 27 28 29 30 31

Mars25 26 27 28 29 30 31 Avril 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 12 13 14 15 16 17 18 19 20 21 22 23 24

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SANTE PORCINE

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GENERALITES DEFINITION DES CONCEPTS 1- Santé La santé est d’un individu est son bien être total aussi bien du point de vue physique, moral, mental, social, et économique et non simplement l’absence de la maladie.

La maladie peut être définie comme toute situation qui provoque un trouble dans la constitution, le fonctionnement ou le comportement d’un animal. Qu’entendons nous par troubles ?

Définition littérale : Nom féminin : état de celui qui est sain, c’est à dire bien constitué, en bon état.

Ce sont des dérangements qui empêchent la réalisation des objectifs prédéfinis, les rendant difficiles et onéreux.

2- L’état de l’animal

Que signifient les dérangements ou troubles pour nous ? Nous pouvons dire que les maladies porcines, qu’elles soient de petite ou de grande importance, constituent une contrainte majeure à la production porcine, au développement humain et à notre environnement, considérant le rôle important que joue le porc dans la nutrition humaine, l’emploi formel ou informel et l’allègement de la pauvreté.

L’état ici désigne l’état de santé. Selon la définition de l’OMS, la santé est définie comme le bien être complet de l’animal. Il s’agit de l’objectif que s’assigne le fermier par rapport à comment cet animal doit se porter pour pouvoir produire ce qu’il attend de lui. Ce bien-être implique donc que l’animal mange bien, qu’il est tenu dans des conditions optimales de croissance maximale, pour une reproduction maximale et avec un minimum possible de ressources. Ainsi l’accomplissement ou l’atteinte de l’état de bonne santé nécessite que des besoins soient satisfaits par des actions peu coûteuses et les résultats qui en découlent déterminent le degré d’atteinte de cet l’état. Les objectifs de la production animale étant aussi économiques, le facteur coût doit y être également considéré. Ce coût doit être peu onéreux (bas) pour que l’objectif soit atteint d’où la notion de l’efficacité.

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Les facteurs qui déterminent les maladies sont : - L’agent causal : micro-organismes, alimentation pauvre, agents physiques, etc. ; - Les facteurs de transmission et de propagation : environnement inadéquat, infrastructures inadéquates, mauvaises conditions d’élevage…etc. ; - Les agents qui facilitent leur maintien : mauvaises conditions d’élevage, infrastructures inadéquates, faible organisation des éleveurs, absence d’hygiène ; - Les facteurs intrinsèques à l’animal : la race, l’age, le sexe des porcs l’élevage, et

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l’efficience dans la gestion des infrastructures, leur modèle et agencement, la densité animale ans la ferme, le système de production (système all in - all out), prophylaxie médicale, programmes de vaccination, hygiène et mesures sanitaires. Les facteurs favorisant la maladie sont toutes les conditions induisant un stress au porc. Ces facteurs peuvent être liés à l’état physiologique normal tel que la gestation, la mise bas, ou induite pare nos activités d’élevage telles qu’une alimentation pauvre des infrastructures inappropriées, des mauvaises conditions d’hygiène et de salubrité. Le stress peut également lié à l’environnement affectant aussi bien le micro environnement que le macro environnement. L’impact des maladies peut être immédiat ou retardé. Les conséquences résultantes Les résultats satisfont aus besoins d’un acteur de l’environnementa

sont perceptibles sur le plan socio-économique, culturelle ou politique. Les effets des maladies se manifestent par des mortalités, la baisse de production, la perte de sécurité sociale, la réduction des revenus et de l’emploi, les perturbations mentales chez l’individu concerné, sa famille et aussi toute la nation. 3) Les facteurs qui influencent la santé de l’animal Illustration et compréhension du système de santé animale De part la définition retenue (OMS), le système santé animale peut être défini ou décrit par un schéma synthétique. On a ainsi un ensemble d’éléments inter reliés en interaction ayant une finalité commune et baignant dans un environnement : les besoins sont issus de l’environnement

ETAT Bien-être

BESOINS

LES RESULTATS - Absence de maladie; - Animaux bien portant; - Bonne croissance et production;

FACTEURS - Microbes; - Vecteurs de maladies; - Intempéries. - Les autres conditions de l’environnement

ANIMAL

- Alimentation; - Matériel d’evage; - Médicaments et vaccins; - Habitat.

ACTIONS A ENTREPRENDRE - Procurer une alimentation saine et équilibré; - Procurer des soins préventifs et curatifs ; - Assurer un habitat sain et adéquat à l’objectif de production. ENVIRONNEMENT

LES ACTEURS - Le fermier; - Le vétérinaire;

Voir explication à la page 86

DIAGRAMME DE NDONGO Guide Pratique du Porciculteur /PDFP

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- Les besoins : Il s’agit de ce qui est nécessaire à l’animal pour son bien-être c’est aussi les intrants sou ressources nécessaires ; - Les soins : Il s’agit des actions à entreprendre pour procurer à l’animal ses besoins ; - Les résultats : La production, qu’elle laitière, en viande, œuf, fientes, ou bouse, laines, cuir ou peau, mise bas, etc. ; - Les acteurs : Ce sont les éléments qui entretiennent les relations d’influence mutuelle avec l’animal (bilateral) ; - Les facteurs : Ce sont les éléments qui entretiennent des relations d’influence unilatérale avec l’animal (microbes, climat, etc.) ; Il ressort de ce schéma que le système de santé animale est composé de cinq éléments inter reliés en organisation donc la finalité est de fournir à l’animal son bienêtre, baignant dans un environnement précis. Les éléments du système sont :

contraignante, difficilement contrôlable et influençable. b- Les acteurs de la santé animale : qui sont des éléments qui entretiennent des relations bilatérales avec l’animale. Cette relation est ainsi une relation non contraignante, contrôlable et influençable.

1- L’état de l’animal ; 2- Les besoins de cet animal ; 3- Les actions à entreprendre (les soins à lui procurer pour assurer son bien-être); 4- Les résultats que l’on est en droit d’attendre ; 5- L’animal au centre de cette organisation.

- Etre dépourvus de moisissure quelque soit leur taux d’humidité, - dépourvus de corps étranger ; - la taille des particules doit être fonction de l’espèce et de l’age de l’animal. Les petits animaux doivent être nourris de petites particules et les gros animaux de particules plus consistantes ; - Les mangeoires doivent également être conformes à l’objectif de production (age,); - Si vos animaux sont habitués à un aliment sec, leur donner une alimentation humide de manière brusque pourrait leur causer un inconfort (fecés mou) et vice versa. Tout changement d’habitude alimentaire doit être progressif ; - Les aliments doivent être également dépourvus de contaminants et de substances toxiques.

Outre l’animal et les éléments inter reliés autour de lui dans ce système (intrinsèque), on a également des éléments extrinsèques (externe à l’organisation) au système, qui entretiennent les relations pouvant influencer son équilibre. Ces éléments sont de deux types : a- Les facteurs : qui sont des éléments qui entretiennent des relations unilatérales avec l’animale. Cette relation est ainsi Guide Pratique du Porciculteur /PDFP

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L’alimentation est la source d’approvisionnement des éléments nécessaires à la croissance, au maintien, à la multiplication de l’animal et sa production. Ils sont d’autant importants que l’animal n’atteint le maximum de sa croissance en le laps de temps le plus court possible que si son alimentation est tout aussi maximale. Les éléments indispensables dans son alimentation sont : Comment doivent être les aliments ? Les aliments donnés aux porcs doivent avoir les caractéristiques suivantes :

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COMMENT RECONNAÎTRE QU’UN ANIMAL EST MALADE L’animal ne pouvant parler, il exprime son état de santé par un changement de comportement. Il est donc indispensable pour le fermier de bien observer les animaux tous les matins en les nourrissant et à tout moment de la journée quand l’occasion se présente. On peut donc noter deux types de signes de maladies. 1) Les changements physiques et physiologiques sur le corps de l’animal - Augmentation de température (fièvre) ; - Décharge du corps qui peut être soit serosal (liquide), mucoide avec des mucus, purulente (avec du pus). Ces décharges peuvent être sur tous les orifices du corps : - Oculaire (des yeux : infection des yeux) ; - Nasale (des narines : infection ou inflammation des voies respiratoires supérieures) ; - auriculaire (des oreilles : infection du conduit auditif) ; - Vaginale (vagin : infection de l’appareil génital) ; - Buccale (buccales : infection de la bouche ou des poumons suivie de la toux); - Anal (anal : infection du tube digestif). - Perte de l’usage d’un organe : œil, bouche, etc. - Le changement de l’apparence du poils et perte du poils : ce qui traduit le froid et des carences alimentaires autre cause de stress ;

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- Les vomissements (réaction nerveuse et du tube digestif) ; - La diarrhée (réaction intestinale et nerveuse) ; - Constipation : problème intestinal ou nerveux ; - Présence des parasites sur le corps : ceci peut donner une orientation sur le diagnostic en raison de la capacité de certains parasites de transmettre les maladies (vecteurs) ; - Toux (réaction pulmonaire) ; - Enflement d’une partie du corps (inflammation) ; - Baisse de température : choc, hémorragie ou anémie ; - Torticolis ; - Etc. 2) Changement de comportement - manque d’appétit (l’animal est indifférent à la nourriture) ; - paralysie (animal immobile ou boiteux) ; - prostration (douleur abdominale, fatigue); - somnolence (fatigue) ; - démarche chancelante ; - mauvaise posture ; - les animaux se serrent les uns contre les autres (froid).

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APPROCHE DIAGNOSTIQUE ET DETECTION DE LA MALADIE PAR OBSERVATION DE L’ENVIRONNEMENT PAR L’ELEVEUR Examen de l’exploitation (ferme) Il est indiqué que l’on commence par examiner le commémoratif de la ferme, c’est à dire tous les évènements récents ou passés, pouvant avoir une incidence sur le troupeau et sur leur santé actuelle à savoir: - Toutes les dernières maladies de l’exploitation; - Toutes les traitements récemment administrés; - Les vaccins administrés; - Les mesures de protections sanitaire ou médicales; - Toute anomalie observée. Un examen de l’environnement est ensuite conduit, ceci suppose que l’on prend les informations auprès du fermier sur : - La taille du cheptel; - La répartition des animaux par âge; - Les aliments et leur source; - L’arrivée récente des animaux dans la ferme ou une sortie récente avec réintroduction de l’animal sorti; - Le nombre d’animaux atteints ou manifestants la maladie répartis en classe d’âge;

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- Les signes avant coureurs observés (consommation alimentaire, consommation d’eau abattement, prostration, excitation, etc.); Se renseigner également sur l’environnement extérieur à la ferme : est ce que les animaux sont morts récemment dans les environs ? Quel est le nombre de fermes récemment affectées par une condition semblable ? Les signes de maladies sont des réactions d’adaptation du corps aux agressions extérieures. Ces signes peuvent être soit locaux ; caractérisant la réaction du corps sur l’organe victime de l’agression ou systémiques (général à tout le corps), c’est à dire que tout le corps réagit à l’agression. Toutefois, ces signes sont spécifiques aux organes affectés. Ce qui traduit que soit l’agression était locale et s’est généralisée, soit qu’elle agit sur tous les compartiments du système directement ou par effet induit. Quelques signes liés au système.

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SIGNE

AGENT CAUSAL

ORGANE OU SYSTÈME AFFECTE

Diarrhée

Bactéries, virus, toxines, protozoaires, troubles physiologiques, champignons

Vomissement

Bactéries - virus - toxines - poison, protozoaires, vers

Réaction locale du tube digestif Réaction psychique Réaction nerveuse du centre de vomissement

Toux

Bactéries - virus - larves de vers, coups de vent violents, refroidissement poussière

Réactions pulmonaires

Rhume

Bactéries - virus, agents physiques tel que les coups de vent

réaction des voies respiratoires

Décharge oculaire auriculaire

Bactéries, virus, agents physiques

Réaction locale œil et oreille respectivement

Décharge vaginale

Bactéries, virus, protozoaires, physiologiques, champignons

Tremblote

Bactéries, virus, protozoaires

Fièvre (augmentation Bactéries, virus, protozoaires de température) Manque d ‘appétit

Perte de poids

Bactéries, virus, protozoaires Agents physiques tels que les produits chimiques Traumatisme de la bouche Bactéries, virus, protozoaires Tiques, gale, avitaminose

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Réaction locale du tube digestif

Réaction de l’appareil génital Réaction physiologique(fonctionnement normal) Réaction systémique du système nerveux et musculaire pour lutter contre le froid Réaction nerveuse Réaction systémique d’adaptation à l’environnement extérieur Tube digestif Système nerveux Problème systémique Local sur la peau

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LES MALADIES DES PORCS CHAPITRE I : LA PESTE PORCINE AFRICAINE I- HISTORIQUE En 1979, quatre pays de l’Afrique SudSaharienne notifiaient à l’Off i c e International des Epizooties (O.I.E) des foyers de P.P.A. Ce sont l’Angola, la République Sud Africaine, le Mozambique et la Zambie. La maladie, qui sévissait en Angola depuis 1978 atteignit le Congo et en moins d’un an, tous les pays producteurs de porcs de la sous-région d’Afrique Centrale étaient atteinte. Au Cameroun, les premiers cas ont été signalés au début eds années 1980 dans la province du Littoral. Par la suite, la maladie s’est rapidement propagée dans toutes les régions où se pratique l’élevage porcin. Pour ce qui est de son origine, plusieurs hypothèses avaient été retenues : - Importation de porcs sur pied atteints ; - Importation de viande et abats provenant de porcs atteints ; - Déchets de cuisine d’avions ou de bateaux ayant utilisé des denrées provenant de porcs atteints ; - Réveil d’une infection latente chez les porcins de race locale à la faveur de stress : sécheresse, disette … etc; - Enfin, l’hypothèse d’une origine sauvage n’avait pas été exclue : suidés sauvages et tiques. Avant d’accorder une attention toute particulière aux systèmes de production et de Guide Pratique du Porciculteur /PDFP

commercialisation qui sont incontestablement les facteurs de pérennité les plus importantes de la P.P.A. sur le territoire national, il nous semble indispensable de mettre l’accent sur l’évolution de la maladie dans certains pays et d’évoquer les principaux changements épidémiologiques intervenus au Cameroun au cours des dernières années. Il est également essentiel d’examiner dans le contexte du pays le véritable rôle des porteurs de virus, des produits dérivés du porc importés, des suidés sauvages et des tiques. Enfin, le présent texte constitue une modeste contribution à la connaissance des systèmes de production porcine au Cameroun. II- SITUATION EPIZOOTIOLOGIQUE EN 1982 La P.P.A. remonte des mois de février et mars 1982. Les élevages porcins du Département du Moungo (province du Littoral) furent attaqués par une maladie que les services vétérinaires locaux diagnostiquèrent comme étant la P.P.A. ou maladie de Montgomery. Ultérieurement, ce diagnostic fut confirmé par le laboratoire. Les principaux symptômes observés étaient les suivants :

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cliniques


- Fièvre ; adynamie ; anorexie. - Hématomes fréquents sur les oreilles. - Taches hémorragiques sur la peau. - Ataxie locomotrice et parésie. - Avortements fréquents dans la seconde moitié de gestation.

glions gastro-intestinaux. Il convient au jour d’aujourd’hui de bien différencier la P.P.A. des autres entités morbides. III.1.2. FORME SURAIGUE : mort subite

A l’autopsie le tableau lésionnel était typique : - Pétéchies sur les reins et le foie. - Parfois présence de lésions hémorragiques sur les poumons et d’une mousse blanche dans les voies respiratoires. - Hypertrophie de la rate et hémorragies cavitaires chez certains sujets. Systématiquement, les truies et les verrats étaient touchés et mourraient les premiers, les porcelets et les porcs à l’engrais en dernier lieu. Les animaux de race locale résistaient plus à la maladie que les porcs de race améliorée. Pour une même province et pour un même département, toutes les localités n’étaient pas atteintes et dans celles-ci, toutes les exploitations n’étaient pas touchées. Par ailleurs, là où la maladie sévissait, la morbidité et la mortalité avoisinaient les 100%.

- Scepticémie - Toxicose

III.1.2. FORME AIGUE - Altération de la peau : rouget - Troubles gastro-intestinaux : salmonellose - Evolution scepticémique de la maladie accompagnée d’hémorragie Pasteurellose; Charbon; Rouget; Salmonellose; Carence en vitamine K; Empoisonnement. III.1.3. FORME CHRONIQUE ATYPIQUE * Troubles du système nerveux central : rage ; * Troubles gastro-intestinaux : salmonellose, amaigrissement : carence et parasitisme.

III- SITUATION ACTUELLE Les tableaux clinique et lésionnel ne sont plus les mêmes. Le plus souvent, les symptômes se limitent à l’inappétence, au retard de croissance et à la toux, des cas d’avortement donnant souvent le signal d’alarme. A l’autopsie, les lésions hémorragiques sont très discrètes et surtout localisées au niveau des reins et des ganGuide Pratique du Porciculteur /PDFP

IV- LES PRINCIPALES SOURCES DE CONTAMINATION AU CAMEROUN IV. 1. LES PORTEURS DE VIRUS Au cours des dernières années, beaucoup a été dit et écrit sur la transmission du virus de la P.P.A. par les animaux chez les-

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quels l’infection persiste sans manifestations cliniques. Plutôt que d’en dresser une revue, il nous semble judicieux d’extraire les conclusions des différentes études réalisées au Portugal, Brésil, en Espagne et en Belgique. Ainsi, l’on ne dispose pas d’une connaissance suffisante de certains aspects permettant d’évaluer le rôle véritable des porteurs de virus dans la diffusion de la maladie. Tel est le cas de leur fréquence et de leur répartition, de la durée de l’état de porteur, de la possibilité de transmission du contage, directement ou par les aliments, de la persistance des anticorps, du réveil clinique de l’infection inapparente, des facteurs de stress, de la transmission intra-utérine chez les porteurs de différentes conditions : virémie, activation clinique, souche de grande virulence, réinfection, altération immunopathologique. Cependant, des études réalisées en Belgique aboutissent à la conclusion que le virus de la P.P.A. se maintiendrait dans les populations de deux manières : * Les porcs qui surmontent l’infection restent porteurs de virus pendant plusieurs mois ; au cours de cette période, la multiplication virale doit être activée pour que la transmission ait lieu. * Par réinfection des porteurs, suivie de multiplication virale mais sans signes cliniques de maladie ; la transmission a lieu par les excrétions et les sécrétions, par le sang (blessures lors des combats) et par les tissus virulents. Guide Pratique du Porciculteur /PDFP

En tout état de cause, comme nous le verrons par la suite, les facteurs de stress susceptibles de réveiller une infection inapparente sont nombreux et liés aux divers modes d’exploitation porcine au Cameroun. IV.2. SUIDES SAUVAGES ET TIQUES La littérature scientifique est claire sur un point : les suidés sauvages d’Afrique sont des porteurs asymptomatiques du virus de la P.P.A. ; seuls les jeunes sont réceptifs, ceux-ci présentent une virémie et excrètent le virus. Leur rôle en tant que réservoir de virus est donc bien établi. Moins claire est la possibilité de transmission du contage entre porc domestique et porc sauvage. Nous savons que les hylochères et des phacochères sont présents dans les zones forestières et les savanes du Cameroun. Ils sont probablement en contact avec des porcs autochtones qui cherchent leur nourriture dans les champs. Cependant aucune observation pertinente les incriminant dans la propagation de la maladie n’a jusqu’à présent été faite sur le terrain, encore qu’ils sont en voie de disparition dans beaucoup de régions. Les preuves accumulées dans la littérature scientifique indiquent que les argasidés du genre ornithodoros constituent un réservoir important de virus de P.P.A. Il a été démontré que ces tiques molles absorbent le virus en s’alimentant avec le sang de porcs atteints ; elles transmettent la maladie en prélevant de nouveau le sang destiné à les nourrir. Ces études ont été confirmées en Afrique par l’isolement du virus sur l’ornithodoros moutaba.

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Au Cameroun, l’existence des tiques des familles des ixodidés et des amblyomidés est un fait certain. En revanche, la présence sur le territoire des ornithodores de la famille des argasidés, qui sont les seuls réservoirs du virus, n’est pas démontrée jusqu’à nos jours. IV.3. PRODUITS DERIVES DU PORC Aux produits de charcuterie que le Cameroun a toujours importés, se sont ajoutés massivement au cours des dernières années, de la viande et des abats de porcs en provenance de la Communauté Economique Européenne. Il est admis que le virus de la P.P.A. survit à des températures basses. Ainsi à -70°C, il reste infectieux pendant au moins deux ans ; à -20 °C, il y a perte très lente d’infectivité et à – 4°C, il reste stable au moins 18 mois. Dès lors, la viande et les abats qui sont importés congelés à – 18°C véhiculeraient le virus s’ils provenaient de porcs atteints. Il est à noter que la Belgique, grand exportateur, a subi une incursion de P.P.A. qu’elle a éradiquée en 1985. Des études ont également été menées sur la survie du virus dans les produits de charcuterie, salaisons et conserves à base de viande de porcs. Pour ce qui est du jambon séché présent dans nos grandes surfaces, les résultats ont été positifs : le virus persiste dans ces denrées préparées selon les méthodes standards.

peste porcine africaine. Le seul moyen de lutte c’est la PREVENTION !!!! b) Diagnostic de la maladie Il est donc important pour chaque fermier de connaître le statut sanitaire de sa ferme ou d’une éventuelle ferme où il voudrait s’approvisionner en géniteurs. Or cette maladie ressemble à beaucoup d’autres par les signes et seule l’analyse du laboratoire peut dire si c’est la peste porcine africaine ou autre chose. Le Gouvernement, avec l’appui de la FAO a mis à votre disposition un laboratoire de référence en la matière, disposé à vous aider. Ce laboratoire est situé à MvogBetsi, Yaoundé. c) L’analyse de laboratoire Il est donc important pour chaque porciculteur, de connaître le statut sanitaire de sa ferme pour prendre les mesures visant à protéger son investissement contre les effets dévastateurs de la peste. Pour cela le porciculteur doit faire appel aux responsables locaux du MINEPIA pour que des prélèvements de sang de ses animaux soient effectués et acheminés au laboratoire pour analyse. Après analyse, trois cas de figures se présentent à vous : - les porcs sont indemnes de maladie, - Ils sont douteux, - Ils sont porteurs de virus. d) Ce que vous devez faire

a) Lutte contre la peste porcine africaine Il n’existe ni traitement, ni vaccin contre la

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i. Si les résultats sont positifs, cela suppose qu’ils révèlent la présence des virus de

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PPA dans votre élevage, c’est à dire que votre ferme est infectée par le virus de la PPA. Nous vous conseillons : - D’éliminer tous ces animaux dangereux qui sont des "bombes à retardement" capables d’exploser à tout moment. Ces animaux ne sauraient être vendus à quelques éleveurs que ce soit. Il est important de les détruire en les enterrant ; - De désinfecter votre élevage avec un désinfectant à large spectre du genre virucide ; - D’ observer un vide sanitaire d’au moins 6 mois, c’est- à- dire que la porcherie vidée, nettoyée, puis désinfectée, reste 06 mois sans être repeuplée ; - De mettre un porc sentinelle après le vide sanitaire, pour s’assurer de l’absence total du virus. Après 06 mois, faire diagnostiquer au laboratoire. Si la sentinelle est encore porteuse de virus, désinfecter à nouveau avant repeuplement ; - De repeupler votre élevage en tenant compte de tous les facteurs qui ont contribués à introduire la maladie chez vous. (voir mode de contamination plus haut). Vos efforts doivent se porter sur les mesures à prendre pour éviter une nouvelle introduction du virus dans votre exploitation. Vous devez veiller à : - L’hygiène ; - La circulation des personnes et des animaux dans votre ferme. La maladie peut avoir accès dans votre élevage soit par vous même l’éleveur, soit par vos proches, soit par toute autre personne ou animal venant d’ailleurs, ainsi que par les objets divers et aliments qui entrent dans votre élevage ;

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- La désinfection : il est indispensable de désinfecter tout matériel qui doit entrer dans la ferme ; - De proscrire l’introduction de sujets nouveaux dans votre exploitation ; - La mise en observation des animaux nouvellement acquis pendant 02 semaines et leur sang doit être prélevé et acheminé au laboratoire de diagnostic de la ppa de yaoundé. Si le résultat est négatif, ces animaux peuvent être introduit dans la ferme; - L’isolement de la ferme par une bonne clôture solide et prévoir un pédiluve à l’entrée de la ferme et à l’entrée de chaque enclos. - D’effectuer une désinfection rigoureuse des mains, des vêtements, du matériel et autres équipements utilisés dans la porcherie. Il est impératif pour chaque porciculteur d‘avoir des paires de bottes et des vêtements réservés spécialement aux travaux dans la porcherie; ces vêtements ne doivent pas sortir de la porcherie; - De nettoyer à grande eau votre porcherie tous les matins, et désinfecter la une fois par semaine. - De vacciner vos porcs régulièrement contre le rouget qui est une maladie ressemble beaucoup à la peste porcine africaine. - De déparasiter vos animaux contre les endo et ectoparasites. - D’éviter la divagation de vos bêtes !!! Les résultats sont négatifs, c’est-à-dire que L’analyse du sang prélevé dans votre ferme ne révèle pas la présence d’anticorps dirigés contre le virus de la peste porcine africaine. Ceci veut dire que votre élevage est apparemment indemne. Apparemment parce que plusieurs schémas sont possibles :

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- Soit le virus est présent et n’a pas encore eu à provoquer la production d’anticorps, - Soit effectivement, vos animaux n’ont pas été en contact avec le virus. ii. Dans tous les cas, ce n’est pas le lieu de se tourner les pouces; car, vous savez que vous êtes dans une zone endémique de peste porcine africaine. Le virus peut ne pas être loin de vous.. Il est donc important de prendre des mesures visant à maintenir le statut indemne de votre exploitation. - Vos efforts doivent être concentrés à éviter l’introduction du virus dans votre exploitation. Ceci suppose que vous devez mettre l’accent sur le contrôle de l’hygiène, la circulation des personnes et des animaux dans votre ferme. La maladie peut avoir accès dans votre élevage soit par vous même l’éleveur, soit par vos proches, soit par toute autre personne ou animal venant d’ailleurs, ainsi que par les objets divers et aliments qui entrent dans votre élevage. Ceci montre l’importance de la désinfection. - Il est indispensable de désinfecter tout matériel qui doit entrer dans la ferme, ainsi que toute personne devant accéder dans vos installations. Les animaux étrangers à la ferme ne doivent jamais être introduits dans votre exploitation. Les animaux nou-

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vellement acquis doivent être mis en observation pendant 02 semaines dans une loge bien éloignée de votre ferme et leur sang doit être prélevé et acheminé au laboratoire de diagnostic de la PPA de Yaoundé pour examen. S’il est négatif au terme de la quarantaine et après l’examen du laboratoire, ces animaux peuvent être introduit dans la ferme. La ferme doit être isolée par une clôture rigoureuse et une pédiluve disposée à l’entrée de la ferme et à l’entrée de chaque enclos. - Il est aussi important de se laver les mains avant de vous occuper de vos porcs, de se désinfecter les vêtements avant d’entrer dans la porcherie. Chaque porciculteur doit avoir une paire de botte et des vêtements réservés spécialement aux travaux dans la porcherie ; ces vêtements ne doivent pas sortir de la porcherie. - Il est aussi indispensable de nettoyer vos porcheries tous les matins, de les laver avec de l’eau et un désinfectant approprié une fois par semaine, de vacciner vos porcs régulièrement contre le rouget ; éviter que les commerçants de porcs et d’autres porciculteurs n’entrent dans votre ferme, éviter de donner des aliments contenant les organes ou tout autre partie du porc, les déchets de cuisine et ceux provenant des poubelles à vos animaux et puis, déparasiter vos animaux contre les endo et ectoparasites.

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CHAPITRE II : LE

I - DEFINITION Le rouget est une zoonose (transmise à l’homme) très contagieuse et fréquente dans les élevages extensifs, traditionnels et semi-modernes. La maladie attaque surtout les jeunes porcs âgés de 3 à 4 mois. Le rouget apparaît le plus souvent chez les porcs âgés de plus de 12 semaines

ROUGET

cialement dans leur tube digestif et dans leur système immunitaire. Ceci implique le passage de la bactérie dans les feacès d’animaux infectés, contaminant ainsi l’environnement (macro et micro). Ainsi, les éleveurs devraient nettoyer régulièrement et quotidiennement leurs fermes et leur environnement immédiat. Car, la bactérie est très résistante et peut vivre très longtemps dans l’environnement, le nettoyage devrait se faire avec un désinfectant efficace prescrit un vétérinaire qualifié.

II - ETIOLOGIE

Sensibilité

Le rouget est causé par une bactérie appelée Erysypelothrix rhusiopathae. Ce micro-organisme est présent partout, en particulier dans les zones de production, les élevages où les règles d’hygiène et de salubrité ne sont pas respectées. Il existe différentes souches de bactéries qui causent diverses formes de cette maladie. Certains sont très dangereux, causant une forme de malade plus grave accompagnée de beaucoup de mortalités et de pertes économiques. D’autres causent des maladies plus légères avec des mortalités moins élevées et d’autres pas de mortalités du tout. Toutefois le degré de challenge présent résulte en pertes économiques et en production, car les animaux affectés montrent un retard dans leur activités et fonctions.

Résistant à la dessiccation, au froid (réfrigération, congélation) et à la fumée, Cependant, ce germe est tué par le chauffage (70°C pendant 5 à 10 min), et par les désinfectants usuels. Importance

Notons réaliser que parce que ce microorganisme est présent partout, un bon nombre d’animaux portent la bactérie spé-

Sporadique dans toutes les zones où l’élevage des porcs est pratiqué au Cameroun.

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Il s’agit d’une maladie professionnelle à déclaration obligatoire, pouvant être mortelle chez l’Homme si elle n’est pas traitée. La prophylaxie de cette zoonose est rendue délicate par le portage inapparent très fréquent de cette bactérie (porcs, ruminants, oiseaux…).

III - EPIDEMIOLOGIE Répartition géographique

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Espèces infectées

ÌV - SYMPTOMES

- Suidés, espèces sensibles et réservoirs. - Les agneaux. - Oiseaux : toutes les espèces et plus particulièrement les dindes.

L’incubation est entre 2 et 10 jours.

Réservoirs Les suidés et le sol constituent le principal réservoir (agent du rouget isolé dans près de 30% des amygdales de porcs apparemment sains). Ruminants, oiseaux, rongeurs, poissons, mollusques, crustacés et autres animaux aquatiques (dauphins, crocodiles…). Sources du germe Ce sont les espèces sensibles et les réservoirs, les produits issus de l’abattage et de la transformation des viandes de porc et de volaille, le sang, les matières fécales et les urines des individus malades ou porteurs, etc. Transmission Les animaux contractent la maladie essentiellement par : - Voie cutanée (les plaies existantes souillées par des objets souillés ou des matières virulentes, etc.) - Voie digestive. La maladie se déclare généralement après un stress (surpopulation, transport, vaccination, changement de climat, changement brusque de l’alimentation, etc.).

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Après l’infection, et la maladie peut se déclencher à la suite des facteurs qui affaiblissent el système immunitaire. Le stress peut causer une rupture du mécanisme de défense de l’animal. Ces causes du stress sont la mise bas, la mauvaise qualité de l’alimentation. Après infection et incubation, la maladie peut apparaître sous plusieurs formes : - Forme généralisée : une brusque attaque affectant plusieurs animaux accompagnée souvent de fortes mortalités qui peuvent être faibles ou très élevées (forme aigue ou septicémique).Les porcs affectés ont des températures élevées (41° à 41,5°C) ; ils sont déprimés, ne s’alimentent pas et ne s’abreuvent pas non plus. La maladie progresse rapidement et en quelques jours apparaissent des rougeurs (cyanose) sur différentes parties de l’animal, notamment autour des oreilles, du flanc et des genoux. Les rougeurs qu’entraîne le rouget le font appeler " maladie rouge ", la mortalité suit invariablement ces rougeurs ; - Les survivants ou rescapés de la forme généralisée, spécialement ceux qui ont reçu un traitement inapproprié et inadéquat s’en sortent avec la forme cutanée caractérisée par des lésions rouges sur toutes les parties du corps. Le traitement par les éleveurs eux même à ce stade de la maladie n’est pas conseillé et n’est pas autorisé. Les lésions de la peau peuvent devenir nécrotiques. Il est important de noter que la forme cutanée apparaît comme une épidémie en particulier chez les porcs à l’engrais prêts à être commer-

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cialisés. Si la forme cutanée est promptement diagnostiquée et bien traitée, les mortalités seront faibles ; - La forme chronique : les animaux qui résistent à la forme généralisée ou à la forme cutanée peuvent développer la forme chronique de la maladie. Il en résultera des problèmes de locomotion et des conséquences économiques sur le rendement de la bête ; - Il existe aussi la forme cardiaque : cette forme ne présente aucun signe particulier. Cependant, on peut noter une insuffisance cardiaque et un amaigrissement. La forme cardiaque de la maladie est souvent reconnue par les vétérinaires durant l’autopsie. D’où l’intérêt de l’inspection sanitaire vétérinaire de tous les porcs avant consommation. On peut distinguer 3 formes :

- Formes aiguës Symptômes variables avec l’âge et l’état immunitaire du sujet. Chez les jeunes porcs, hyperthermie conséquente (plus de 40°C), congestion ou taches cutanées fréquentes : le porc présente alors de la dyspnée, une cyanose des oreilles et du corps (photo 7). La mort peut survenir en 12-48 heures (photo 6). Chez les porcs plus âgés : anorexie, soif intense et hyperthermie ; ils répugnent à se déplacer. Lésions cutanées très caractéristiques en losange apparaissent dans les premiers jours de la maladie : ce sont des plaques surélevées prenant par la suite une couleur violacée (photo 8). A ce stade, des avortements sont possibles chez les femelles gestantes. Guérison spontanée possible en 1 à 2 semaines mais les animaux peuvent rester porteurs.

- Formes suraiguës (rouget blanc) Fièvre importante, prostration intense et mort dans 24 – 36 heures. Pas de lésions cutanées. Forme rare chez les adultes.

Photo7 : Cyanose des oreilles.

Photo 6 : Mort brutale suite à une septicémie hémorragique. Noter l’importance des hémorragies sous cutanées.

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Photo 8 : Lésions cutanées quadrangulaires spécifiques

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- Formes chroniques

- Diagnostic de laboratoire

Atteinte articulaire (arthrite ou polyarthrite) origine de boiteries et amaigrissements progressifs. Paralysie si les vertèbres sont touchées. Atteinte cardiaque avec une endocardite et asthénie importante et mort subite lors d’un effort brutal.

Se fait à partir des échantillons de sang prélevés par les techniciens au niveau de la rate, le foie et la moelle osseuse.

Les lésions cutanées régressent, deviennent noires et la peau se nécrose (élimination par lambeaux) (photo 9).

Photo 9 : Nécroses des lésions cutanées

- Diagnostic différentiel Pour les suidés, on doit différencier le rouget des maladies rouges du porc : la salmonellose, la peste porcine classique, la pasteurellose, les coups de chaleur… Il faut faire, lors d’arthrites, la distinction avec les autres arthrites streptococciques d’origines bactériennes (arthrites streptocoques, …), lors d’endocardite, avec les autres bactéries responsables de ce type de lésions (streptocoques, pasteurelles, actinobacilles).

VII - TRAITEMENT ET PREVENTION (consultez votre vétérinaire)

V - LESIONS - Traitement - Ganglions hypertrophiés et hémorragiques ; - Cogestion des poumons et du foie ; - Infarcti pouvant exister dans la rate et les reins. - Arthrites non suppurées des articulations intervertébrales et des membres associées à une synovite.

- Diagnostic clinique

Dans les formes septicémiques, un traitement précoce à base de pénicilline active (10 000 à 50 000 UI/Kg de poids vif à base de potassium ou de sodium) pendant 2 à 3 jours doit être effectué. Chez les suidés, on peut associer à la pénicilline une injection de sérum anti-rouget (10 à 30 ml en fonction du poids) : une partie étant injectée en sous-cutanée, l’autre partie en intramusculaire (diffusion). La guérison est rapide.

Signes cliniques et nécrosiques (lésions septicémiques) doivent faire penser à la maladie.

La maladie est traitable avec les antibiotiques. Pour ce faire, contacter un vétérinaire

VI - DIAGNOSTIC

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- Prévention Prévention et contrôle Les conditions d’élevage et de gestion appropriés sont importantes et impliquent l’usage des infrastructures qui faciliteront le nettoyage, la désinfection et l’application des mesures sanitaires. Parce que la bactérie qui cause problème est très commune dans nos fermes, il est obligatoire de vacciner tous nos animaux suivant le programme de vaccination recommandé par le programme ou par un vétérinaire local, sur la base des surveillances sero-épidémiologiques régulières. Les rappels de vaccinations sont toujours très nécessaires. Afin d’instituer un traitement efficace de la maladie, une franche collaboration entre le vétérinaire et le fermier s’impose. Le diagnostic précoce et un traitement approprié s’imposent. Mesures sanitaires - Séparer les animaux de classe d’âge différente (les animaux plus âgés ont une plus forte probabilité d’être porteur) ; - Séparer les espèces sensibles : éviter les contacts entre dindons, porcs et agneaux ; - Désinfecter, et dératiser régulièrement ;

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- Eviter tout stress aux animaux ; - Respecter des règles d’hygiène élémentaires ; - Détruire les cadavres ; - Traiter les malades après les avoir isolés, vacciner les animaux en bonne santé. Les animaux contaminés peuvent être abattus (après avis favorable de l’inspection sanitaire et vétérinaire officielle), vaccinés par le vétérinaire sanitaire. Les cadavres doivent être détruits dans les 24 heures. Mesures médicales - Chez les porcs, on utilise les vaccins tels que : le ROUVAX ou PARVORUVAX. On réalise 2 injections à un mois d’intervalle à partir de 3 mois d’âge puis un rappel tous les 6 mois. Les porcs à l’engrais ne reçoivent qu’une injection. Il faut stresser le moins possible les animaux. La maladie peut se prévenir par l’utilisation des antibiotiques N.B. : Observer toute la conduite à tenir en cas de suspicion ou d’apparition de la maladie comme avec toutes les MRLC.

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CHAPITRE III : LES SALMONELLOSES PORCINES

I - DEFINITION La salmonellose porcine est une maladie contagieuse due à une bactérie du genre Salmonella. La maladie est d’autant plus grave qu’elle affecte aussi bien d’autres animaux que l’homme.

temps dans un environnement défavorable; - A la chaleur parce qu’ils survivent dans les aliments insuffisamment traités par la chaleur.

II - ÉPIDÉMIOLOGIE Elle apparaît généralement lorsque les conditions d’hygiène dans la porcherie sont déplorables (humidité élevée, mauvaise ventilation, surpeuplement…), associées à une forte infestation parasitaire. Elle peut également apparaître (et c’est le cas le plus fréquent) à la suite d’une erreur alimentaire, comme par exemple lors de l’utilisation de farines de poisson et viandes contaminées dans l’alimentation. Enfin, elle survient également comme agent de surinfection après une peste porcine. Les jeunes de 2 à 3 mois sont les plus sensibles. Les salmonelloses sont des MRLC. L’agent causal Les agents causaux sont des bactéries appelées Salmonella spp. et dans une moindre mesure Salmonella typhimurium. Résistance : - Aux antibiotiques à cause de leur grande diversité sérotypique ; - Au milieu parce qu’ils peuvent vivre long-

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Hôtes Toutes les espèces animales y compris l’homme. Répartition géographique La maladie est cosmopolite et très fréquente dans les élevages mal entretenus sur les plans hygiéniques et sanitaires. Source de contagion Farines de viande, lait, œufs, fruits et légumes, produits et sous-produits non traités thermiquement ou souillés par les salmonelles, animaux ( porteurs sains et malades), etc. Transmission Par inhalation des déjections infectées, par contact direct entre malades et sains, et lors des manipulations pendant les abattages, traitement des carcasses, stockage avec des produits contaminés, etc.

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III - SYMPTOMES

quand ils se déplacent, ils traînent le train postérieur, ils tremblent.

Globalement, la maladie peut revêtir trois formes : une septicémie suraiguë, une entérite aiguë ou une entérite chronique. Symptômes généraux - Fièvre intense (41-42°C) - Prostration, inappétence (photo 10) - Amaigrissement, déshydratation, mauvais état général

Les animaux se couchent sur le côté, et la mort survient dans 100 % des cas. Dans les entérites aiguës et chroniques, les animaux qui guérissent restent des porteurs sains qui excrètent le germe dans leurs jetages et excréments.

Photo 11 : Cyanose des oreilles Photo 10 : Abattement important, conséquence d’une septicémie aiguë Symptômes localisés - Troubles oculaires : conjonctivite simple qui devient oblitérante - Trouble de la reproduction : avortement chez les femelles gestantes - Troubles pulmonaires : toux, jetage nasal fréquent, dyspnée - Troubles digestifs : diarrhée profuse de couleur gris jaunâtre, putride et qui devient par la suite sanguinolente avec du mucus; vomissements fréquents - Troubles cutanés : coloration pourpre visible de la peau sur les oreilles, le groin, les pattes, le ventre (photo 11) - Troubles locomoteurs et nerveux : c’est la forme grave : les animaux ne marchent plus, ils se collent les uns les autres; Guide Pratique du Porciculteur /PDFP

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Photo 12 : Atteinte de plusieurs sujets (caractère contagieux).

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IV - LESIONS (à l’autopsie) Les lésions macroscopiques feront toujours penser à la PPA, au rouget ou aux autres maladies rouges du porc, etc. On observe : - Entérite hémorragique, pétéchies sur les reins, ganglions hémorragiques, lésions congestives généralisées, oedèmes de la vésicule biliaire, hypertrophie de la rate ; - Fausse membrane ou débris de la muqueuse intestinale. V - DIAGNOSTIC La période d'incubation varie entre 5 et 15 jours. - Difficile sur l’animal vivant (diversité des symptômes). Et la forme suraiguë peut simuler la PPA ou le rouget. - Le diagnostic de laboratoire à partir de la coprologie peut faire identifier les salmonelles.

Plan médical - Cures d’antibiotiques et de sulfamides à des intervalles réguliers suivant les conseils du vétérinaire ou du technicien d’élevage - Une alimentation correcte rend les animaux résistants aux microbes. N.B. : Les salmonelloses sont la rançon de la mauvaise hygiène et de la promiscuité. A RETENIR SUR LA PPA, LE ROUGET ET LES SALMONELLOSES :

VI - TRAITEMENT ET PRÉVENTION Traitement On utilise le plus souvent les sulfamides par voie buccale (NITROFURAZONE, FURAZOLIDONE, etc.) associés aux antibiotiques en injection (AMPICILINE, CHLORAMPHENICOLE, AMOXICILINE, NEOMYCINE, etc.). La supplémentation en eau de boisson est nécessaire, puisque généralement les animaux malades refusent de manger au début de la maladie. Prévention Plan sanitaire - isoler l’élevage, mettre en quarantaine Guide Pratique du Porciculteur /PDFP

les nouveaux animaux à introduire dans la ferme ; - nettoyer régulièrement les déjections, les locaux et les instruments d’élevage ; - traitements thermiques des eaux grasses et des aliments à base de viande y compris celle du porc ; - distribuer l’eau de boisson fraîche et saine ; - contrôler la densité des loges ; - limiter les visites dans la ferme.

Si la PPA, le Rouget et les Salmonelloses sont différentes les unes des autres de par leurs étiologies (agents responsables), elles ont certains caractères qui les rapprochent. Elles sont d’ailleurs répertoriées parmi les maladies dites " rouges" du porc. Ce sont des maladies très contagieuses, septicémiques et à caractère hémorragique très marqué. Elles frappent généralement un grand nombre d’animaux à la fois et ont tendance à réapparaître même après guérison apparente. Leur taux de mortalité sont relativement très élevé (90 – 100 % pour la PPA), et les animaux rescapés demeurent porteurs à vie.

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CHAPITRE IV - MALADIES

PARASITAIRES DES PORCS (PARASITOSES)

Les porcs comme les autres animaux sont aussi attaqués par les ectoparasites ou parasites externes, qui sont les poux, les mites ou les tiques. Ils s’attachent à la peau ou au poil de l’animal. Leur infestation est une nuisance aussi bien pour l’animal que pour le fermier car elle entraîne des irritations, une perte de sang et des nutriments. Il en résulte une baisse de rendement due à un retard de croissance, un amaigrissement et une baisse de production, que ce soit chez les truies, les porcs à l’engrais ou les verrats. Les ectoparasites sont très les vecteurs de maladies. Exemples : la mite dermanyssus transmet la " spirochete ", cause des irritations de la peau et réduit la valeur de la carcasse.

l’homme et à d’autres animaux domestiques comme le chien, et leur mise en évidence à l’abattoir sur une carcasse se traduit par la saisie de celle-ci par les services vétérinaires et par conséquent par un manque à gagner pour l’éleveur.

Les parasitoses entraînent des signes évidents de maladies et même la mort dans les cas graves. On peut les classer en deux groupes :

I .1.1- VERMINOSES A LOCALISATIONS MULTIPLES

- Les parasites internes (endoparasites) ; - Les parasites externes (ectoparasites). I - PARASITOSES INTERNES Il s’agit ici essentiellement des vers parasites du tube digestif, des voies respiratoires et des muscles et cavités de l’animal. Ces parasites ont une importance économique car ils causent des pertes importantes chez les porcelets soit par des retard de croissance, soit par la mortalité. D’autres par contre sont d’autant plus dangereux qu’ils peuvent être transmis à

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Elles sont dues à deux types de parasites: - Les vers plats et ronds : Plathelminthes (cestodes, trématodes) et Nématodes responsables des verminoses ou helminthoses ; - Les coccidies (organismes microscopiques) qui colonisent le tube digestif. I .1- LES PRINCIPALES VERMINOSES

Rares chez le porc, on peut tout de même citer l’echinococcose hydatique qui se développe dans le foie, poumon et bien d’autres organes. Le parasite adulte (Echinococcus sp.) vit dans l’intestin grêle des carnivores. L’infestation se fait généralement par ingestion de l’eau et les aliments souillés par les déjections des chiens. Les symptômes sont très discrets (météorisation chronique, broncho-pneumonie, boiteries, amaigrissement, retard de croissance). - Pas de traitement. On observe les kystes

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hydatiques après l’abattage (boules d’eau claire avec de points blancs (" eau de roche ") suspendues au niveau du foie, poumon, péritoine, diaphragme, etc.).

Prévention : voir ascaridiose intestinale.

I .1.2- VERMINOSES DUES A LARVES MIGRATRICES

On peut citer :

DES

La plus connue est l’ascaridiose larvaire qui est due à la migration dans les viscères (poumons, foie) des larves d’ascaris adultes qui rejettent les œufs dans l’intestin du porc. Les symptômes sont ceux d’une pneumonie chez les porcelets avec toux sèche, retard de croissance. L’hyperthermie est rare sauf en cas de complication infectieuse. Les lésions sont surtout traumatiques sous forme de tâches blanchâtres et de fibroses sur le foie et les poumons (migration larvaire) (photo 13).

I .1.3- VERMINOSES A LOCALISATIONS DIGESTIVES

I .1.3.1- LES SPIRUROSES DIGESTIVES DU PORC Elles sont dues à des différentes spirures qui vivent à l’état adulte dans la lumière de l’estomac où elles y pondent des œufs. Les larves issues peuvent se loger dans la muqueuse de l’estomac pour former des nodules. L’infestation des animaux se fait par des hôtes intermédiaires (coléoptères coprophages, crustacés aquatiques infestés, …). Les symptômes sont ceux d’une gastrite chronique avec des nausées et vomissements et un retard de croissance. Le diagnostic est basé sur la présence des nodules à l’autopsie. Le traitement est difficile ; mais certains anthelmintiques peuvent éliminer les formes adultes.

Photo 13 : Pneumonie ascaridienne (migration larvaire)

La prévention est basée sur l’hygiène et la destruction des matières fécales par la chaleur. I .1.3.2- LES TRICHUROSES

Le diagnostic sur l’animal vivant est difficile à cause de l’absence des œufs dans les selles. Le traitement au CAMBENDAZOLE a souvent donné des résultats appréciables.

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Elles sont dues au genre Trichirus dont les larves pénètrent dans la muqueuse du gros intestin. Ils n’ont pas d’hôtes intermédiaires, les animaux s’infestent par voie buccale à partir des larves excrétées dans le milieu extérieur.

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Les symptômes sont sous forme de diarrhée hémorragique persistante.

de différencier les œufs des deux parasites en cause.

Les lésions sont celles d’une hémorragie au niveau du colon.

Le traitement peut se faire à l’aide des anthelmintiques utilisés dans les autres parasitoses digestives (vers adultes).

Le diagnostic est basé sur l’examen des sels (coprologie). Traitement et prévention (Voir spiruroses). I .1.3.3- LES STRONGYLOSES DIGESTIVES DU PORC

I .1.3.4- L’ASCARIDIOSE PORCINE C’est une helminthiase cosmopolite due à la présence des ascaris du genre Ascaris suum vivant dans l’intestin grêle du porc. Epidémiologie

Elles sont dues à des vers de type Strongylida ( Hyostrongylus, Oesophagostomum) qui parasitent l’estomac ou l’intestin du porc. Les adultes y pondent des œufs qui sont rejetés à l’extérieur dans les excréments du porc. Les animaux se contaminent soit : - Par voie buccale (aliments, eau souillée); - Par voie cutanée (larves perforatrices). Les symptômes sont peu caractéristiques (diminution de l’appétit, diarrhée, amaigrissement).

Les porcs (malades et porteurs sains) hébergent les vers adultes. - L’infestation se fait par l’ingestion des œufs embryonnés qui souillent l’eau de boisson, l’aliment, le lait, les mamelles de la truie - Les œufs embryonnés sont très résistants dans le milieu extérieur à cause de leur coque épaisse (sol, températures basses et élevées). - Les animaux sont réceptifs jusqu’à environ un an et s’immunisent. Symptômes

La mort peut survenir en cas de complication infectieuse (Salmonelles, Pasteurelles, etc.), également suite à une infestation massive (oesophagostomes). Les lésions également peu caractéristiques ; parfois épaississement de la muqueuse gastrite avec du mucus. Présence de nombreux nodules dans la paroi du gros intestin (oesophagostomes) Le diagnostic est difficile sur l’animal vivant . Au laboratoire (coprologie), il est difficile Guide Pratique du Porciculteur /PDFP

Symptômes généraux classiques Appétit irrégulier, amaigrissement, déshydratation, rachitisme, déformation osseuse, retard de croissance. Symptômes localisés - Troubles digestifs avec diarrhée et constipation alternées, souvent hémorragiques, vomissements avec expulsion des vers, ballonnement abdominal. - Troubles nerveux avec des crises épilep-

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tiformes chez les porcelets. - Troubles pulmonaires avec toux et jetage des vers. Lésions - pulmonaires et hépatiques (tâches de lait " milk poot ")

Photo 14 : tâches de lait " milk poot " visibles au niveau du foie (migration larvaire) - présence des vers adultes dans l’intestin grêle pouvant créer des obstructions.

Diagnostic - Sur l’animal vivant : il faut y penser quand les jeunes animaux sont en mauvais état général. Il est fréquent de voir les vers adultes dans les excréments ou les matières vomies. - La différence peut être faite avec les autres strongyloses digestives qui elles, a ffectent les animaux surtout après le sevrage. - Au laboratoire l’examen des selles montre de nombreux œufs caractéristiques (unicellulaires à coques épaisses). - A l’autopsie : on voit des vers adultes dans l’intestin grêle. Traitement et prévention Traitement : Nombreux médicaments utilisables : PIPERAZINE, BENZIMIDAZOLES, DICHLORVOS, LEVAMISOLE, PYRANTEL (tartrate), IVERMECTINE, etc. Prévention : a) Mesures offensives 1) Chez l’hôte - Traitement des malades ; - Dans les élevages infestés, traitement systématique des jeunes animaux ; - Destruction des vers adultes chez les mères et chez les truies en fin de gestation.

Photo 15 : Obstruction intestinale par une pelote d’Ascaris suum - péritonite consécutive à une perforation intestinale possible.

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2) Dans le milieu extérieur D i fficile (grande résistance des œufs). Dans les locaux : propreté, lavage, désinfection.

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b) mesures défensives

œufs peuvent vivre plusieurs mois en milieu humide en attendant d’être ingéré par un hôte intermédiaire (ver de terre) chez qui il peut vivre plusieurs années.

- Moyens médicaux Une chimio-prévention était pratiquée autrefois (HYGROMYCINE " B "). - Moyens sanitaires

Les porcs s’infestent en ingérant les vers de terre parasités ou les œufs libérés après la mort du ver.

Eviter le surpeuplement, l’introduction d’animaux infestés ; isoler les jeunes.

Les porcelets après 3 à 4 mois d’âge deviennent plus résistants.

c) Programme de lutte

La carence en vitamine A augmente la réceptivité des animaux.

Chez les naisseurs, associer les traitements systématiques et les mesures hygiéniques : les truies en fin de gestation seront vermifugées, lavées, placées dans un local spécial pour l’accouchement. Portées maintenues 8 à 10 jours au maximum dans ce local (temps inférieur à celui de l’incubation des œufs que la mère aurait pu apporter). Puis rotation tous les 8 -10 jours. En l’absence de rotation, on aura administré 2 vermifugations avant l’accouchement à J-18 et J- 3. Chez les engraisseurs, vermifugation systématique 3 et 18 jours après la réception des porcelets, ou après le sevrage.

Cycle général des nématodes : (ANNEXE 2). Symptômes Après une incubation de 2 à 3 semaines, la maladie s’exprime en cas d’infestation massive ; on observe alors : - Une toux quinteuse spasmodique, devenant progressivement grasse ; une dyspnée et un jetage peu abondant ; - L’évolution de la maladie est lente et chronique, elle peut se compliquer par des surinfections. Lésions :

I .1.4- VERMINOSES A LOCALISATIONS RESPIRATOIRES DU PORC Encore appelées Bronchite vermineuse du porc. Les parasites responsables sont : Metasrtongylus elongatus et M. pudendotectus. Epidémiologie L’hôte définitif (le porc) héberge les parasites adultes qui pondent les œufs et qui sont expulsés dans le milieu extérieur. Ces Guide Pratique du Porciculteur /PDFP

- Broncho-pneumonie en foyers avec des nodules pseudo tuberculeux ; - Hypertrophie des ganglions mésentériques et trachéo-bronchiques ; - Tâches étoilées " blanc laiteux " sur le foie.

Diagnostic : - Difficile sur l’animal vivant car les symp-

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tômes sont discrets. Il existe de nombreuses causes de toux chez les jeunes. - A l’autopsie on voit les parasites et les lésions - Au laboratoire on observe les œufs dans les excréments (coques minces, parfois mamelonnées).

ment dans leurs selles. Or le porc est volontiers coprophage, d’où risque d’infestation massive.

Traitement et méthodes de lutte

En cas d’infestation plus discrète, localisation : au cœur, aux masséters, au diaphragme, à la langue ; de la cuisse (jambon), paroi abdominale, intercostaux, muscles cervicaux.

- Traitement par les anthelmintiques tels que : (LEVAMISOLES, FENBENDAZOLE,) ou IVERMECTINE. - Méthodes de lutte difficiles quand il s’agit de détruire les vers de terre. Le sol bétonné, les mesures de nettoyages et de désinfection limitent les infestations.

En outre, localisations possibles dans le cerveau, les yeux, des ganglions lymphatiques, les testicules, le foie, la rate, les poumons. Les cysticerques sont comparables à ceux de la ladrerie bovine ; mais ils sont plus volumineux.

I .1.5- VERMINOSES A LOCALISATIONS MUSCULAIRES

SYMPTOMES

I .1.5.1- L A LADRERIE PORCINE DEFINITION - Parasitose provoquée par la présence des larves (cysticerques) du genre Cysticercus cellulosae larve de Taenia solium, dans les muscles et dans les centres nerveux du porc. - Taenia solium adulte vit dans l’intestin grêle de l’homme qui se présente ainsi comme un hôte intermédiaire indispensable. L’homme s’infeste en mangeant de la viande crue et le cysticerque se transforme en ténia.

EPIDEMIOLOGIE Les humains rejettent les anneaux ovigères par fragments de chaîne, uniqueGuide Pratique du Porciculteur /PDFP

- dans le cas de la cysticercose encéphalique, on a des troubles nerveux (excitation, convulsion), locomoteurs (incoordination motrice), etc. - dans les formes musculaires, la maladie est discrète ; l’évolution est bénigne ; mais dans les cas graves, on peut observer la cachexie par difficulté de préhension et de mastication. LESIONS - Sont dans les masses musculaires (masséters, langue, cœur, cuisses, diaphragme, etc.). On peut aussi les observer dans le cerveau, les yeux, les ganglions lymphatiques, les testicules, le foie, la rate et les poumons. - ce sont des vésicules ovoïdes, translucides contenant un liquide teinté de rose ou de brun (grain de lard), enkysté entre deux fibres musculaires.

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DIAGNOSTIC - sur l’animal vivant, on peut faire un examen de la langue (langueyage) pour y rechercher les kystes sous la muqueuse - sur la carcasse on recherche les vésicules dégénérées ou vivantes dans les muscles (surtout striés) ou dans le cerveau. TRAITEMENT LUTTE

ET

METHODES

DE

Traitement : Inexistant Prophylaxie : En réalité, prophylaxie du téniasis humain. a) Mesures offensives - Chez l’animal : destruction des cysticerques : 1- Essentiellement basée sur le dépistage à l’abattoir des viandes ladres 2- Autres mesures - salage + dessiccation, (ou fumage) : efficaces - fumage seul : inefficace - mise en conserve, et même simple cuisson à cœur : efficace. - Chez l’homme : traitement du téniasis et destruction du ver expulsé ; fréquentes difficultés du dépistage des sujets infestés. - Œufs dans le milieu extérieur : Traitement des eaux d’égout, mais les eaux même traitées contiennent encore de œufs vivants b) Mesures défensives - Moyens médicaux : immunisation - Moyens sanitaires : éducation du public. Le passage pratiquement indispensable des parasites par les selles humaines rend l’installation des W.C. dans les campagnes un élément très important de cette prophylaxie. Guide Pratique du Porciculteur /PDFP

I .1.5.2- LES TRICHINOSES DEFINITION Helminthoses non contagieuses des divers mammifères y compris l’homme due à la présence et au développement d’un ver microscopique de l’espèce Trichinella spiralis qui vit à l’état adulte dans l’intestin grêle et à l’état larvaire dans les muscles striés du même hôte (le porc). EPIDEMIOLOGIE C’est une maladie cosmopolite à caractère enzootique. Les porcs se contaminent en ingérant les viandes crues ou mal cuites, les rats, les cadavres des animaux contaminés par les kystes. Le cannibalisme, la caudophagie, la coprophagie peuvent aussi être des sources de contamination. SYMPTOMES Très discrets, mais en cas d’infestation massive, on peut observer de la prostration, de la diarrhée et une myosite gênante pour les déplacements, duprurite. LESIONS - surtout localisées dans les muscles tels que masséters, langue, intercostaux, cuisses, etc. - elles sont presque invisibles à l’œil nu, à part une coloration grisâtre des muscles atteints. - l’examen microscopique est nécessaire pour identifier les kystes (blancs en forme de citrons avec des formes spiralées qui baignent dans un liquide. DIAGNOSTIC Le diagnostic est impossible, le diagnostic expérimental est surtout réservé à l’homme.

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TRAITEMENT ET PREVENTION Traitement : inexistant chez les animaux pour les kystes, mais les anthelmintiques (MEBENDAZOLE, FLUBENDAZOLE, etc.) peuvent permettre de lutter contre les vers adultes. Prévention : Consiste à éviter l’infestation des porcs par : - la dératisation et l’élimination des cadavres (destruction, enfouissement) - la stérilisation par la chaleur des viandes et déchets d’abattoir destinés à l’alimentation des porcs. I .2- LES COCCIDIOSES DEFINITION Ce sont des infections digestives dues à des parasites microscopiques unicellulaires très fréquents chez les porcelets d’une à deux semaines d’âge. C’est une maladie d’élevage qui frappe habituellement un grand nombre de portées. ETIOLOGIE Agent causal : Isospora suis qui est à différencier du genre Eimeria facilement identifiable dans les sels, mais peu pathogène pour le porc. EPIDEMIOLOGIE-PATHOGENIE La maladie est cosmopolite. Les oocytes sporulés présents dans l’environnement sont ingérés par les porcelets très rapidement après la naissance et libèrent des sporozoïtes qui colonisent les cellules de l’intestin grêle du porc, s’y multiplient et les détruisent en cassade. Après cette phase asexuée (mérogonie), la phase sexuée (gamétogonie) débute, et 4 à 5 jours après, les oocytes sont rejetés dans le Guide Pratique du Porciculteur /PDFP

milieu extérieur à travers les déjections des animaux et se sporulent de nouveau. Sous cette forme, ils deviennent pratiquement résistants à la plus part des désinfectants usuels. Ces oocystes seront reingérés par les animaux. Les principales sources d’infestation sont : - l’environnement ; le sol qui héberge le germe pendant plus d’un an. - les sujets adultes qui sont des porteurs sains - les litières, instruments d’élevage contaminés par les déjections des malades. SYMPTOMES - diarrhée de couleur gris-vert ou jaunâtre liquide, parfois pâteuse avec des caillots de sang - déshydratation - amaigrissement, perte de poids - train postérieur souillé par les selles liquides qui sèchent et forment des croûtes Si la morbidité peut atteindre 70 %, les mortalités sont faibles. DIAGNOSTIC - sur l’animal vivant : la grande morbidité, les signes cliniques évoqués, l’âge des sujets atteints sont suggestifs ; tout comme l’échec des thérapies antimicrobiennes. - Au microscope : présence de nombreux oocytes dans les selles. TRAITEMENT ET PREVENTION Traitement : avec des anticoccidiens (SULFAQUINOXALINE, SULFAMELAZINE, etc.). Prévention : Sur le plan sanitaire : - maintenir le sol propre et sec - mise en quarantaine des animaux suspects

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Sur le plan médical : - par les anti-infectieux introduits dans les aliments (FURAZOLIDONE, AMPROLIUM, etc.) à des intervalles réguliers.

syl, etc. Prévention : - désinfection régulière des locaux, lavage régulier des sujets. II - 2- LES CHIQUES

II . PARASITOSES EXTERNES Ce sont les affections causées par des parasites vivants sur ou sous la peau des animaux de manière permanente ou occasionnelle. Ils se nourrissent de débris de cellules, de sang causant ainsi des troubles divers appelés ectoparasitoses. Les principaux ectoparasites sont : II.1- LES POUX, LES PUCES, LES TIQUES Ce sont des acariens fréquents sous les climats chauds et secs ; en plus de leur rôle hématophage, ils peuvent transmettre d’autres maladies. Les poux résistent peu ailleurs que sur la peau du porc, ils peuvent : transmettre les microbes de la variole ; irriter la peau des animaux qui peut s’infecter. Les animaux se grattent fréquemment. Les puces et les tiques sont responsables de la gale et de la babésiose porcine, ce sont des maladies très contagieuses. Ils creusent des galeries sous la peau. Les porcs se grattent et se frottent contre les parois résistantes, et les plaies qui se forment deviennent croûteuses et peuvent s’infecter. Traitement et prévention Traitement : - lavage des sujets et désinfection profonde des loges à l’aide des désinfectants (CYPERMETHRINE, DELTAMETHRINE, etc.). - en milieu traditionnel, on recourt souvent à l’épandage sur le corps des animaux de l’huile de vidange des véhicules ou du créGuide Pratique du Porciculteur /PDFP

Ce sont des parasites fréquents dans les élevages traditionnels à faible niveau d’hygiène et de salubrité. Ils sont fréquents quand les porcs cohabitent avec les chèvres, poulets. On les retrouve au niveau de la tête, autour des yeux et sur les pattes des porcs. Traitement et prévention : Voir paragraphe 1-. ß Les mouches et les moustiques peuvent également gêner les porcs. La trypanosomiase, bien que très rare a été aussi signalée chez les porcs. III - 3- LES TEIGNES Ce sont des infections contagieuses de la peau qui sont dues à des champignons microscopiques. On les appelle aussi mycoses cutanées. Les teignes se manifestent sous forme de dépilations circulaires évolutives associées à une desquamation de la peau. Elles sont rarement prurigineuses. Traitement et prévention Traitement : - à l’aide des antimycosiques (ECONAZOLE, MIONAZOLE, etc.) en pommade ou en action. Le traitement est souvent long. Prévention : Hygiène et salubrité des locaux d’élevage. RECAPITULATIF SUR LES PARASITOSES Il faut savoir que si les maladies parasitaires n’engendrent pas des taux de mortalité très élevés, elles sont souvent dévastatrices, surtout chez les jeunes (c’est le cas avec les ascaridioses), en

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plus elles peuvent transmettre d’autres maladies ; c’est le cas des tiques. Le problème qui se pose pour l’élevage, c’est leur contrôle rendu difficile à cause de leur mode de vie cyclique et dans deux milieux différents pour la plus part. - une vie dans l’organisme de l’hôte parasité (formes adultes surtout) dans lequel ils se reproduisent et pondent des œufs qui sont rejetés à l’extérieur - une vie dans le milieu extérieur (œufs, formes larvaires) où ils continuent leur cycle développement : - soit sous forme libre - soit à travers un ou plusieurs hôtes intermédiaires (vers de terre, escargots, etc.). Généralement, après transformation de ces formes larvaires en larves infestantes, il y a retour chez l’hôte et le cycle est bouclé. Les meilleures méthodes de lutte peuvent ainsi être basées sur l’interruption de ce cycle par des actions conjuguées : - sur l’animal hôte (traitement curatif et préventif) - le milieu extérieur (mesures sanitaires).

CHAPITRE V IV - REGLES GENERALES D’HYGIENE ET PROPHYLAXIE POUR PREVENIR LES MALADIES PORCINES L’ensemble des mesures d’hygiène dont il s’agit ici visent à éviter par tous les moyens l’entrée dans les porcheries, des maladies porcines en générale, et la peste porcine africaine en particulier. Chaque acteur de la filière (éleveur, acheteur revendeur, abatteur, transporteur ou

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restaurateur) doit éviter d’être la source d’émergence ou de dissémination des maladies porcines. Ces mesures doivent être appliquées à divers niveaux : 1- Organisation et prise de conscience des acteurs Les éleveurs et les autres acteurs doivent s’organiser en associations et mener une sensibilisation vis-à-vis du danger que représente la PPA et toues les autres maladies porcines ; -les éleveurs doivent se comporter en professionnel de la filière, c’est-à-dire : a)-abandonner la pratique de l’élevage en divagation, b)-abandonner la pratique qui a cours dans la Province de l’ouest et qui veut que les porcs restent en enclos pendant la journée, sont libérés dans la nuit puis retournent dans les enclos au petit matin, c)-interdire les visites de porcheries par des personnes étrangères ou par d’autres éleveurs de porcs ou même les acheteurs et les abatteurs, d)-avertir d’urgence les services vétérinaires en cas de maladies suspectes ou de mortalité brutale atteignant un nombre important d’animaux, e)-ne jamais acheter les animaux destinés à l’élevage dans les marchés à bétail, f)-les animaux sortis de l’exploitation et acheminés au marché pour la vente ne doivent en aucun cas être réintroduits dans l’élevage au cas où ils ne sont pas vendus, g)-ne jamais vendre, acheter ou abattre des animaux morts ou malades au risque de disséminée les maladies 2-Hygiène et conduite sanitaire de l’élevage

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Hygiène de l’habitat : la porcherie doit être construite de façon à éviter tout contact entre les porcs à l’intérieur avec les porcs en divagation ou tout autre animal pouvant transporter les agents de maladie. Elle doit être de nettoyage facile, doit faciliter les opérations de désinfection, de désinsectisation et de dératisation, doit permettre une bonne ventilation, respecter les normes de densité et faite si possible en matériaux durables. Hygiène de l’alimentation et de l’abreuvement : les porcs doivent recevoir une eau et des aliments sains, qui doivent également être conservés à l’abri des rats ,souris, chiens et des insectes. Dans tous les cas, il ne faut pas nourrir les porcs avec les restes d’aliments contenant de la viande, des saucisses ou des organes de cochons morts ou malades qui n’ont pas été au préalable bien cuits. Hygiène du petit matériel : le matériel utilisé pour les opérations comme les injections, la coupe des dents ou des queues, doit être soigneusement nettoyé puis désinfecté à l’aide d’un désinfectant, ou dans de l’eau bouillante, et enfin rincé , séché et garder dans une armoire. Il faut avoir une seringue pour les vaccinations et une seringue pour les injections d’antibiotiques. Hygiène des reproducteurs : les verrats doivent être douchés et lavés avec une solution savonneuse au moins quatre fois par an, tout comme les truies à chaque entrée en maternité. Le vide sanitaire : lorsque l’on vide un élevage pour la vente, ou un compartiment Guide Pratique du Porciculteur /PDFP

(maternité, post-sevrage ou engraissement), il faut toujours après le nettoyage et la désinfection, pratiquer un vide sanitaire d’au moins 5jours avant d’y introduire à nouveau des animaux. La protection sanitaire de la porcherie : il s’agit ici de protéger les animaux qui sont dans la porcherie contre des contaminations venues de l’extérieur. La première chose à prévoir à l’entrée de la porcherie est d’un bac de désinfection des chaussures et même des roues de véhicules. Ensuite construire également à la périphérie de la porcherie un local de mise en quarantaine. En effet tout animal nouvellement acquis doit avant d’être introduit dans l’élevage subir une période de mise en quarantaine qui permet à la fois d’éviter l’introduction des microbes dangereux dans l’élevage, et l’adaptation des nouveaux arrivants au microbisme de l’élevage. La quarantaine se fait en deux temps : 1°- la phase d’observation qui dure 15jours pendant laquelle les nouveaux animaux sont totalement isolés du reste de l’élevage et sont sous surveillance (observations cliniques, prélèvements sanguins et analyses du laboratoire). Cette période laisse le temps à d’éventuelles maladies en état d’incubation de s’extérioriser. 2°-la phase d’adaptation qui dure au moins 25jours et au cours de laquelle les animaux vont s’adapter progressivement au microbisme de l’élevage par contact généralement avec la litière provenant de la porcherie ou par introduction dans le local de quarantaine d’une truie de réforme. 3-Le Plan de prophylaxie médicale

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La porcherie doit disposer d’un plan de prophylaxie médicale pour ses porcs. Il s’agit de l’ensemble des vaccins quand ils existent, des traitements préventifs antiparasitaires internes et externes à administrer aux animaux suivant un programme préalablement bien établi pendant au moins un an. Ce plan doit aussi prévoir les opérations de désinfection, désinsectisation et de dératisation. 4-Cas particulier du contrôle des Pestes Porcines : PPA et PPC Dans le du contrôle des pestes porcines, deux cas doivent être envisagés: a)-en absence de la maladie -les éleveurs doivent être constamment être sensibilisés sur le danger, être capables de reconnaître les signes cliniques de la PPA, et savoir ce qu’il faut faire en cas de suspicion de PPA (avertir les autorités administratives, prélèvements sanguins et envoi au laboratoire, mise en quarantaine des fermes suspectes) -élever les porcs en claustration et dans de bonnes conditions hygiéniques -contrôler les allés et venues entre la porcherie et l’extérieur -ne pas nourrir les porcs avec des reste d’aliments humains contenant des parties de porc s’ils n’ont pas été bien bouillis pendant au moins 30minutes -contrôler les mouvements des porcs à l’intérieur du village, de la contrée, etc. b)-en présence des cas de maladie En plus des mesures énoncées en (a), il faut : Guide Pratique du Porciculteur /PDFP

-renforcer les mesures de mise en quarantaine des élevages infectés ou suspects de contamination ; -interdire les mouvements de porcs ou des produits porcins ; -abattre les animaux malades ou ayant été en contact avec les animaux infectés ; -ne pas vendre les cadavres ou les animaux malades, -brûler les cadavres ou les enterrer profondément à au moins 2,5m de la surface du sol -désinfecter tous les matériels (véhicules, brouettes, porte tout, pelles) ayant servi au transport des animaux malades ou morts ; -les effets des personnes ayant participé aux opérations d’abattage et de désinfection doivent également être lavés et désinfectés. c)- désinfection des porcheries contaminées Les porcheries contaminées doivent être nettoyées, lavées puis désinfectées avec la soude caustique à 2% et laissées au repos pendant au moins 14jours. Une deuxième désinfection suivra ensuite et la ferme sera laissée au repos. Après que les autorités aient proclamé la fin de l’épidémie, les éleveurs avant de repeupler leurs porcheries, doivent acquérir quelques animaux sains appelés <<animaux sentinelles>> qui seront introduits dans les élevages et après une période de mise en quarantaine, s’il ne sont pas malades et si les examens du laboratoire sont négatifs, les porcheries pourront dont être à nouveau remplies./.

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REFERENCES BIBLIOGRAPHIQUES

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leaders bovins en gestion administrative, financière, matérielle, managériale et gestion des conflits dans les provinces de l’Adamaoua et du Nord , séminaire animé par le SADER dans le cadre du Projet d’Appui à la Lutte Contre les Trypanosomoses Animales et leurs Vecteurs ( PALCTAV). TELEU NGANDEU Emil. Techniques de production et Stratégie (Fiche Technique) d’alimentation en milieu rural David H. HOLNES - le porc, le technicien d’Agriculture tropicale, CTA, 1991 Henri Le BARS - Alimentation des animaux des volailles , et Bernard LECLERC INRA PARIS, 1992 Dominique SOLTNER - Alimentation des Animaux Domestiques Sciences et Collection Agricole, Angers 1983

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LES ACTEURS DU SYSTEME Les acteurs du système santé animale sont les éléments extérieurs à l’organisation et avec qui l’organisation entretient des rapports d’influence bilatéraux c'est-à-dire une influence mutuelle. Les acteurs peuvent être influencés par l’état de santéde l’animal comme ils peuvent influencer l’état de santé de l’animal.

- Santé publique : protection du consommateur des incommodités causées par la consommation des produits d’origine animale ;

Exemple :

- Sociale : bien être des populations concernées

- Le fermier peut mal juger l’état de santé de l’animal et donner un mauvais médicament. Il peut mettre l’animal sous une mauvaise alimentation.

- Publique : s’occupe d’un grand nombre d’usagers;

- De la même manière, un animal malade va contraindre le fermier à consacrer plus de temps à sa ferme, à y rester toute la journée.

Dans notre pays, la loi a prévu un cadre légal de l’exercice de la profession vétérinaire. Ceci suppose que l’exercice de cette profession est réservé aux personnes précises dans des conditions précises. Ces personnes sont des professionnels lauréats d’une école vétérinaire et inscrits au tableau de l’ordre des vétérinaires.

- Un animal peut devenir agressif compliquant les travaux du vétérinaire, le vétérinaire qui met l’animal en quarantaine limite ses mouvements. Le fermier Un éleveur est un individu qui possède un animal d’élevage, le nourrit de ce qui n’est plus utile pour l’alimentation de l’homme, lui procure un abri et lui donne tous les soins possible afin d’en tirer soit de la nourriture, pour son alimentation ou de l’argent.

Importance de l’auxiliaire vétérinaire

Or le vétérinaire est le plus souvent basé dans des grandes métropoles afin de servir un plus grand nombre d’usagers. Et compte tenu du nombre limité de vétérinaires au Cameroun, la loi régissant la profession a donc prévu un cadre dans lequel le vétérinaire peut se faire assister par un auxiliaire. Ceci permet aux éleveurs situés à une distance considérable, d’avoir un accès à ses services. Il se trouve que les populations des zones rurales, malgré tout ont l’accès difficile au vétérinaire en raison des distances et des moyens de transport limités.

Le vétérinaire Le vétérinaire est celui qui assure la santé animale, donc qui s’occupe d’assurer l’équilibre du système santé animale, et de lutter contre les effets des facteurs de ce système sur le bien être de l’animal (a savoir les vecteurs des maladies, les agents pathogènes, les intempéries, et autres causes de stress) Il s’occupe également de la protection des hommes qui vont consommer les aliments produits par ces animaux. La médecine vétérinaire est une discipline qui inclut un très grand nombre d’axe d’intervention y compris des axes purement économiques tels que le développement rural surtout en ce qui concerne le bien être du fermier car le fermier étant un acteur, son état d°Ø_me peut influencer le rendement de sa ferme et si sa ferme ne produit pas assez, le consommateur en souffrira et si elle produit des aliments de qualité sanitaire douteuse, ces aliments pourront causer des incommodités aux consommateurs. La médecine vétérinaire est une profession multidimensionnelle : - Economique : production des riches et rentabilité des activités d’élevage ; - Sanitaire : soins aux animaux pour assurer leur bien être ;

Guide Pratique du Porciculteur /PDFP

- Ecologique : gestion durable des ressources environnementales et protection de l’environnement ;

Or les maladies animales n’attendront jamais les soins avant de dégénérer et d’autres maladies causent même des mortalités élevées en un temps très court (forme aigue et surtout suraigu_). Il est donc important que parmi les éleveurs organisés dans une région bien délimitée, l’un d’eux soit choisit et que ses capacités soient renforcées dans le sens ade la reconnaissance des maladies et leur compréhension ainsi que des premières interventions, des campagnes de prophylaxie, etc. L’auxiliaire de la santé animale dans une organisation des éleveurs L’auxiliaire vétérinaire sera donc un membre du groupe, désigné par le groupe. Ce choix doit faire l’unanimité ou au moins satisfaire la majorité des membres - Il doit être disponible - Il doit être éleveur pratiquant - Il doit être capable de lire ou d’écrire le français ou l’anglais (une des langues officielle) - Il doit avoir une intégrité morale

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édition 2008


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