Vivre les cultures du monde
L’Aventurier
Journal d’AFS Interculture Canada - édition été 2012
CAMP PRÉ-DÉPART
Le camp pré-départ a eu lieu du vendredi 11 mai au dimanche 13 mai 2012 au centre Notre-Dame-de-Fatima de l’Île-Perrot. La cuvée 2012 des participants à l’envoi est fort prometteuse!
Voici un poème composé par Noémie Cossette (programme d’une année scolairee en Thaïlande) et Elyssa Arib (programme d’une année scolaire à Hong Kong) dans le cadre du spetacle de variété du camp pré-départ.
AFS Réunis aujourd’hui Dans la bonne humeur et la joie, Dans l’espoir de vivre l’expérience d’une vie, Partageant en AFS notre foi. Dans différents pays Nous nous en allons. Quand de souvenirs notre mémoire sera remplie, Nous reviendrons Liés par une aventure extraordinaire Qui restera à jamais gravée dans nos mémoires, Liés à jamais à nos pairs, Il suffit d’y croire. Grâce à AFS nous sommes réunis Dans un lot d’activités, Animées par des bénévoles enjoués, Et aujourd’hui on les remercie.
Bois-Francs et Sherbrooke « Une belle dernière sortie entre deux comités Le 14 avril dernier, à la demande des étudiants des comités de Bois-Franc et Sherbrooke, une activité de mi-journée et de soirée fût organisée. Nous avons visité le Musée J-Armand Bombardier à Valcourt, puis un souper au restaurant Brandy Creak s’en est suivi et pour terminer la soirée une série de trois parties de quilles. Du plaisir, de la parlotte et des folies ont ensoleillé cette belle rencontre officielle des deux comités…avant la fin de l’année 2011-2012.
Merci aux participants et aux bénévoles accompagnateurs : Denis, Céline et Jacinthe pour les Bois-Francs. Ginette, Denise, Nancy, Gilles pour Sherbrooke. »
-Nancy Drouin pour les deux comités
Lanaudière Voici des images des membres du comité de Lanaudière prises lors des sorties à la cabane à sucre et à la fête des neiges.
Montréal
Ludovica Gandini (étudiante italienne accueillie dans la région de Montréal) et son équipe de cheerleading ont remporté la deuxième place lors du championnat provincial du RSEQ (Réseau de sport étudiant du Québec) qui a eu lieu le 21 avril dernier. Bravo!
Trois-Rivières « Si une photo pouvait parler… Le printemps a été a été très festif au sein de notre grande famille AFS. En mars dernier, les étudiants (es) accompagnés (es) de leurs conseillers sont allés à la cabane à sucre. Comme les photos nous le démontrent, la joie était au rendez-vous. Après un copieux repas, rien de mieux que quelques pas de danse au son de l'accordéon, et de déguster de la tire sur la neige.
Le 15 avril a eu lieu notre déjeuner bénéfice. Étudiants, familles, conseillers et amis ont profité de cette activité pour se retrouver et partager de beaux moments entre eux. Après le déjeuner, nos talentueux étudiants nous ont présenté un spectacle de variété sous le thème "Du talent à revendre", chants, danses, origami, comédie, musiciens et magicien, il y en avait pour tous les goûts. Ce fut un régal pour les yeux, les oreilles et le cœur! »
-Hélène Bourrassa pour le comit;é de Trois-Rivières
Merci du fond du coeur! Un gros merci aux étudiantes qui nous ont aidé dans la campagne de recherche de familles d’accueil. Alice Madau, Ana Cornelius, Bruna Dal Molin Paludo, Lucia Giannini et Margit Laerum, votre engagement est très apprécié! Si vous désirez, vous aussi, nous aider à trouver des familles accueillantes pour vivre cette belle expérience de partage, n’hésitez pas à communiquer avec nous et nous vous remettrons le matériel promotionnel nécessaire. Contactez Ingrid Roussin-Puhler au 1 800 361-7248 poste 231 ou par courriel ingrid.roussin-puhler@afs.org
Le coin interculturel Cette section de l’Aventurier présente des articles permettant à tous ceux impliqués auprès d’AFS, qu’ils soient participants, bénévoles ou familles d’accueil, d’élargir leur perspective culturelle et d’améliorer leurs compétences interculturelles. Les textes que nous vous présentons couvrent une variété de thèmes tels que le concept de la culture, les valeurs culturelles, les styles de communication, l'adaptation culturelle, etc. Ce mois-ci nous vous proposons un article sur la communication interculturelle. Bonne lecture!
CONTRIBUTIONS D’EDWARD T. HALL
.... POUR LE RÉSEAU AFS
UNE RESSOURCE POUR LES BÉNÉVOLES ET LE PERSONNEL Écrit par Anna Collier, AFS International; traduit par Myriam Bérubé L’année 2012 a marqué le 53e anniversaire de la publication de l’ouvrage Le langage silencieux, souvent considéré comme le texte fondateur du domaine de l’interculturel. Bien que le domaine actuel de la communication interculturelle soit le fruit du travail de nombreux théoriciens, l’apport de l’auteur, Edward T. Hall (1914-2009), a largement contribué à en faire ce qu’il est aujourd’hui. ANTHROPOLOGIE + LINGUISTIQUE + BIOLOGIE + ÉTHOLOGIE + PSYCHOLOGIE = COMMUNICATION INTERCULTURELLE!
Edward T. Hall, photo tirée de son autobiographie
Les théories interculturelles de Hall associent des idées provenant des domaines de la relativité linguistique (l’idée selon laquelle le langage affecte la manière de penser et d’agir de différentes cultures; Whorf-Sapir), la théorie psychanalytique (Freud), ainsi que la biologie et l’éthologie (l’étude du comportement animal). De plus, Hall a emprunté à l’anthropologie traditionnelle le concept de culture, défini comme un ensemble de modèles acquis et analysables qu’il a appliqué à notre façon de communiquer. Voici quelques-uns de ses apports les plus importants: COMMUNICATION À CONTEXTE « FORT » ET « FAIBLE » Pour le Dr Hall, le contexte et le sens sont étroitement liés au style de communication. Il situe ainsi différentes cultures sur un continuum allant d’un contexte « fort » à un contexte « faible » selon la manière dont ces cultures interprètent et/ou perçoivent les informations relatives à une interaction ou un événement. Dans le cadre d’une communication à contexte fort, la plupart des informations proviennent de l’environnement physique ou social. Dans des cultures à contexte fort, lorsqu’il y a interaction, la transmission de sa signification dans son ensemble ne dépend pas seulement de la communication verbale. On retrouve habituellement ces cultures au Moyen-Orient, en Asie, en Afrique et en Amérique latine. Les gens issus de ces cultures possèdent généralement de vastes réseaux d’information et de nombreuses relations sociales étroitement tissées. Étant donné que les gens vivent des expériences et partagent des attentes similaires quant à la manière dont fonctionne le monde, très peu d’informations verbales contextuelles sont nécessaires au quotidien. Par contre, dans une communication à contexte faible, les mots servent à transmettre explicitement l’essentiel du message. Les cultures à contexte faible reposent presque exclusivement sur le message verbal et cherchent rarement à déceler des informations supplémentaires dans le milieu environnant.
Rencontre des contextes «faible» et «fort»
Les cultures à contexte faible se retrouvent dans la plupart de l’Europe de l’Ouest, aux ÉtatsUnis et au Canada. Dans ces cultures, les relations personnelles dépendent généralement de la participation à certaines activités et ne sont pas aussi étroitement tissées que dans les cultures à contexte fort. Par conséquent, les rapports quotidiens requièrent davantage d’informations contextuelles, qui sont transmises de façon explicite, à l’oral ou à l’écrit dans les situations de tous les jours.
COMMUNICATION NON-VERBALE La majorité des théories interculturelles du Dr Hall appartiennent au domaine de la communication non-verbale. Selon lui, les gens communiquent l’essentiel de manière inconsciente. Pour Hall, les comportements non-verbaux comprennent, entre autres, les expressions du visage, le mouvement et la proximité qui varient non seulement d’un pays à un autre mais aussi d’une région à une autre. L’intérêt académique principal de Hall concernait le temps et l’espace. Il a observé que le rapport au temps et l’utilisation de l’espace différaient d’une culture à l’autre. RAPPORT AU TEMPS : MONOCHRONIQUE ET POLYCHRONIQUE Hall souligne que les gens perçoivent le passage du temps sur un continuum, allant de la monochronie à la polychronie. Dans les systèmes monochroniques, le temps est compartimenté ou divisé en séquences, les gens terminant d’abord une chose avant de passer à la suivante. L’auteur considère qu’il peut être déstabilisant pour les cultures monochroniques d’avoir à gérer plus d’une chose à la fois. Par contre, dans les systèmes polychroniques, plusieurs interactions et/ou activités se déroulent simultanément et les gens interagissent fréquemment de manière collective. Cette théorie du temps a été présentée pour la première fois dans l’ouvrage du Dr Hall, Le langage silencieux. UTILISATION DE L’ESPACE : LA PROXÉMIE Hall affirme que les gens perçoivent l’espace au moyen d’au moins quatre de leurs cinq sens: la vue, l’ouïe, l’odorat et le toucher. Il a constaté que chaque culture possédait des règles implicites régissant l’utilisation de l’espace et variant d’une culture à l’autre. Ces précisions tacites définissent les lieux de travail et de loisir, les divisions territoriales des différentes unités sociales (par exemple, la famille, le quartier) ainsi que l’utilisation permise de l’espace qu’on soit homme, femme ou enfant.
Utilisation de l’espace dans une salle de classe
La territorialité est associée à l’organisation de l’espace physique, par exemple dans un bureau. Le président occupe-t-il une vaste pièce de coin, est-il assis derrière un imposant bureau, ou partage-t-il le même espace de travail que ses employés? Si le président possède un espace privé, les employés sont-ils autorisés à l’utiliser lorsqu’il est absent? L’espace personnel est la distance dont une personne a besoin pour se sentir à l’aise par rapport aux autres. Hall décrit l’espace personnel comme une « bulle » dont chacun est entouré en tout temps. Cette bulle change de taille selon la situation et les gens avec lesquels nous interagissons (par exemple, les amis peuvent s’approcher plus près de nous que les étrangers) et varie d’une culture à l’autre. Le rapport à la proximité varie d’une culture à une autre
« COMMUNICATION INTERCULTURELLE » ET EDWARD T. HALL
En examinant le terme communication interculturelle à la lumière des apports de Hall, il est évident que ses théories y ont joué un rôle fondamental. Dans le domaine de l’anthropologie, où Hall a débuté sa carrière, les chercheurs étudient généralement tous les aspects d’une seule culture à la fois (par exemple, l’alimentation, l’habillement, le mode de vie, etc.) Ce sont des études macro-monoculturelles. Toutefois, Hall a répandu l’idée de comparer des aspects spécifiques de différentes cultures (par ex. l’utilisation de l’espace dans différentes cultures). Ce sont ces études micro-interculturelles qui sont aujourd’hui privilégiées dans le domaine de la communication interculturelle.
Edward T. Hall ... -a profondément influencé le domaine de la communication interculturelle par ses études sur la communication verbale et non-verbale; -a introduit les concepts : cultures à contexte fort et faible, temps monochronique et polychronique; -a répandu la notion de proxémie (le territoire et l’espace personnel) en tant que forme de communication non-verbale.
Ouvrages d’E. T. Hall La danse de la vie La dimension cachée Le langage silencieux Au-delà de la culture
Voici 23 manières de saluer les gens. Associez le mot à la langue!
Allemand, Anglais, Arabe, Basque, Catalan, Chinois, Danois, Espagnol, Finnois, Français, Hindi, Hongrois, Indonésien, Islandais, Italien, Japonais, Letton, Malaisien, Néerlandais, Norvégien, Philippin, Portugais, Russe, Serbe, Suédois, Tcheque, Thaï et Turc
Trouvez les 6 diffĂŠrences entre ces deux images!
Cahier spécial témoignages! Les prochaines pages sont consacrées aux témoignages des étudiants accueillis au Canada, aux étudiants canadiens ayant étudié à l’étranger et aux familles d’accueil canadiennes en 2011-2012. Merci à tous ceux et celles qui ont partagé leur expérience AFS avec nous!
Témoignages des étudiants accueillis au Canada en 2011-2012 « Ce voyage est la plus belle expérience de ma vie! J’ai appris une nouvelle culture, une nouvelle langue, j’ai rencontré des personnes qui viennent de partout dans le monde et j’ai trouvé des nouveaux amis. Le Québec pour moi a été une surprise au début, et il ne cesse pas de me surprendre encore aujourd’hui, même si j’ai passé ici déjà plus que six mois! C’est un pays incroyable et magique, très fier de sa culture et ouvert aux autres. Ses habitants sont vraiment gentils et très accueillants, et même si je suis étrangère j’ai été tout de suite intégrée comme si je faisais partie de cette communauté. Ma famille d’accueil est magnifique, je n’aurais pu désirer plus! Ils m’ont traitée depuis le début comme si j’étais partie de leur famille, ils m’ont appris leur langue et leurs traditions. J’ai vraiment trouvée une deuxième famille ici : Chantal, Jean-Pierre et ma petite sœur Myriam font maintenant partie de mon monde, et même si je les quitterai bientôt pour retourner en Italie, ils ne quitteront jamais mon cœur. On planifie déjà de se rencontrer l’été prochain! Chantal est enceinte, et comme ça j’aurai la possibilité de rencontrer mon autre nouvelle petite sœur Laurie, qui va naitre après mon départ! Grâce à cette merveilleuse expérience je n’ai pas seulement rencontré une famille extraordinaire, mais aussi des amis irremplaçables, soit à l’école soit dans la gang AFS, avec lesquels j’ai passé des moments drôles et très importants! Toutes ces choses mélangées ensembles ont rendu mon voyage au Québec le plus beau et inoubliable de toute ma vie! Merci à tout le monde! » -Alice Madau, Italie
«Je m’appelle Bruna, je viens du Brésil et je suis arrivée au Canada en septembre 2011. Je vis à Mississauga, à 25 minutes de Toronto. Depuis, mon aventure a été incroyable. J’ai essayé beaucoup de nouvelles choses et j’ai ressenti d’incroyables sensations. J’ai beaucoup appris et je n’ai jamais autant voyagé. Laissez-moi vous introduire ma famille! Kim a fait un échange avec AFS en France en 1982-83. C’est une très bonne amie et une très bonne mère, une personne qui t’appuie en tout temps. Je l’aime beaucoup, elle est définitivement une deuxième mère pour moi et c’est quelque chose que tous les étudiants du programme d’échange devraient avoir. Je vais vraiment m’ennuyer d’elle! John est un père très drôle, il fait constamment des blagues et se moque tout le temps de ma manière de m’exprimer. Il est le genre de personne qui s’inquiète toujours pour les autres. Il s’intéresse aux autres cultures et aux différents points de vue. Je vais m’ennuyer de lui aussi! Ben est très occupé avec l’école et le travail, donc nous ne passons pas beaucoup de temps ensemble. Mais quand nous pouvons, nous allons courir au parc ou écouter des films ensemble. Il m’aide avec mes travaux d’école. Je vais m’ennuyer de lui. Jack est un garçon très doux, il aime me taquiner mais moi aussi. Nous avons une bonne relation : il me comprend toujours et il essaye toujours de faire des
blagues qui sont drôles, et moins drôles. Il est le meilleur frère que j’aurais pu trouver! Carli est ma soeur ici. Elle est toujours en train de donner des caresses, des bisoux, d’être gentille et d’essayer de comprendre une autre culture. Elle apprend présentement le portugais, elle adore chanter et nous cuisinons beaucoup ensemble. Nous avons beaucoup de plaisir à faire du vélo, à faire des soirées pyjama et simplement de s’amuser avec une merveilleuse compagne. Après Noël, ma famille d’accueil et moi sommes partis en voyage à Vancouver et à Kelowna. Nous sommes arrivés le 27 décembre. Vancouver est une très belle ville même si il pleut beaucoup. Nous avons passé trois jours à visiter la ville et à voir des amis de la famille. C’est à Vancouver
que nous sommes allés à un restaurant brésilien nommé Churrascaria. Je ne pense pas qu’ils aient déjà mangé autant de viande! Nous avons passé une excellente soirée. Le 31 décembre, nous avons pris l’avion pour Kelowna et sommes allés à Big White, une station de ski. Notre soirée du jour de l’an a été très agréable – nous sommes allés à un restaurant où nous avons parlé des meilleures choses qui sont arrivées durant l’année 2011 et beaucoup plus. Nous sommes allés voir les feux d’artifices à minuit, c’était très beau! Kim et John nous ont offert quatre leçons de ski ou de planche à neige. Ben faisait du ski, tandis que Carli, Jack et moi faisions de la planche à neige (ce qui est bien meilleur que le ski haha). Je croyais que faire de la planche à neige allait être plus difficile à apprendre, mais ce n’est pas si difficile que ça. Le sentiment que l’on ressent lorsqu’on descend les pistes est incroyable, et la vue l’était aussi. C’est là que j’ai vu le plus beau levé du soleil! À la fin de nos six jours, Carli et moi avions chacune un poignet cassé. Malgré cet incident, j’ai hâte d’y retourner. Je crois que la planche à neige est devenue un de mes passe-temps préféré! Les vacances étaient parfaites. Ceci est une de mes nombreuses histoires de ma parfaite année au Canada!» -Bruna Dal Molin Paludo, Brésil
« Je me souviens que lorsque ma mère m’a dit qu’AFS m’a envoyé une lettre, j’étais tellement nerveuse parce que je savais que mon expérience AFS commençait à l’instant même. Je n’arrivais pas à croire que j’étais acceptée, mais j’étais vraiment heureuse. Le moment le plus difficile a été de dire au revoir à mon école, à mes amis et à ma famille. Quand je suis arrivée ici au Canada, j’étais une étrangère. Je ne connaissais pas la culture, les gens, l’endroit, rien du tout. Mais après huit mois passés au Québec je peux vous dire... J’adore le Québec! J’aime ma famille et mes amis. En ce moment je ressens un sentiment étrange parce que j’aimerais retourner au Chili, mais je ne veux pas quitter le Québec. Faire un échange étudiant a été la meilleure décision de ma vie. Merci AFS, mon rêve est réalisé. » -Camilia Pulgar Sandoval, Chili
« Il y a déjà plus que 9 mois depuis que je suis partie de la Norvège. Et il ne me reste pas plus que 2 mois. Cela me rend triste parce que mon expérience au Québec a été la meilleure de ma vie. J’ai vécu 17 ans en Norvège, mais c’est ici que j’ai grandi et appris à me connaître. Ma mère d’accueil me dit toujours que je suis partie de la Norvège comme une fille et que je reviens comme une femme. Et c’est vrai! Au Québec j’ai eu l’opportunité de recommencer ma vie pour de vrai; de me faire des nouveaux amis et une nouvelle famille. Et quelles personnes formidables! Tout le monde ici est si gentil! Ensuite, je veux dire que j’ai appris comment vivre comme une vraie québécoise! J’ai écouté le hockey avec ma famille, j’ai mangé de la poutine et du pâté chinois, j’ai fait du camping comme il faut et le défilé de mode à l’école, je suis allé à la cabane à sucre, j’ai fait mon secondaire 5 et bientôt mon bal de finissants! J’ai aussi essayé le cheerleading parce que l’équipe à mon école était si généreuse et m’a acceptée. Maintenant le cheer est rendu mon nouveau sport préféré! Mais cela n’est pas tout, parce que j’ai aussi appris toute une nouvelle langue! Et c’est la plus belle langue du monde en plus! Donc merci à ma famille d’accueil qui m’a acceptée comme je suis et à AFS pour tout ce que vous m’avez donné. Grâce à vous, je n’ai pas seulement eu des amis québécois, mais des amis partout dans le monde! AFS est une grande famille partout dans le monde et c'est magnifique. Cette aventure au Québec était une expérience incroyable qui restera toujours dans mes souvenirs les plus marquants et c'est sûr que je reviendrai bientôt. J'ai déjà hâte! » -Celina Bassili, Norvège
« Salut je m’appelle Eleonora et je suis italienne. Mon expérience comme étudiant d’échange a commencée le 20 août 2011 quand, après 10 heures d’avion, je suis arrivée pleine de joie ici au Québec. Ça a été une des meilleures années de ma vie. Elle m’a donné beaucoup d’émotions et de moments uniques. Vivre une année à l’étranger avec une famille d’accueil est une expérience inoubliable. Le Québec est une place magnifique! Pendant cette année j’ai appris beaucoup de nouvelles choses. J’ai appris à vivre dans un autre pays, à connaitre une autre culture et à comprendre une nouvelle langue. Ma vie québécoise je l’aime beaucoup. Les premiers mois tout était nouveau pour moi. Nouvelles famille, école et langue! Pendant cette expérience j’ai vécu aussi des moments plus tristes où je m’ennuyais de mon pays, mais grâce à ma famille d’accueil et mes amis j’ai trouvé la force pour affronter toutes les difficultés! Je remercie tout le monde qui avec leur présence ont redu mon expérience extraordinaire! Merci à ma famille québécoise pour tout ce qu’ils ont fait! Merci à ma conseillère Carole qui a été toujours là pour moi. Merci aux amis québécois et à AFS pour avoir rendu cette expérience inoubliable pour moi. Ciao! » -Eleonora Vitali, Italie
« Une année inoubliable. Ce sont les trois mots que je pense qui résument au mieux mon expérience ici au Québec avec AFS. Ma nouvelle famille, mes nouveaux amis, une nouvelle langue, un nouveau pays et une nouvelle école, ce sont tous les éléments qui ont marqué très positivement mon séjour au Canada. Chaque personne que j’ai rencontrée pendant cette expérience a été très importante et fondamentale dans mon parcours d’échange. Dans ma famille d’accueil, depuis le début, je me suis senti comme un membre de la
famille. Je ne pourrais jamais les remercier autant. Ils se sont donnés avec tout leur cœur pour m’accueillir au mieux. Et ils ont réussi! Mes amis, soit ceux d’école, soit ceux d’AFS, ont été aussi très importants dans ma présence ici, car ils m’ont permis de partager des très belles expériences avec eux. MERCI à AFS, ma famille, mes amis, ma conseillère et à tous les autres pour ce que vous avez fait pour moi. Québec : Je me souviens ! » -Fausto Pignattelli, Italie
« Bonjour! Je m'appelle Frances et je viens de Nouvelle-Zélande. J'habite à Otterburn Park avec une famille très gentille. Mon échange a été la meilleure expérience de ma vie. Il a passé vite, mais j'ai fait beaucoup choses dans le temps passé. Je suis vraiment chanceuse d’avoir une autre famille avec 2 belles sœurs, 2 beaux parents et 2 beaux chats. Je ne vais jamais oublier les mémoires folles et drôles que je partage avec mes sœurs et avec ma famille. Elles sont souvent les choses plus mémorables de mon échange. Je me sens vraiment une partie de la famille donc c'est difficile maintenant à imaginer ma vie sans eux. Ils ont rendu mon expérience incroyable et inoubliable! Les amis que j'ai ici vont l’être toujours pour le reste de ma vie. Spécialement, les amis de AFS et j'ai hâte pour les visiter dans le futur. L'école était aussi intéressante, malgré les difficultés que j'avais au début de mon année, les étudiants sont très gentils et accueillants. Je n'ai aucun regrets de mon année et elle a changé ma vie, mais seulement positivement. Merci beaucoup à mes parents, Marie-Patrice Pouliot and Bruno Bussières et mes sœurs, Marie et Estelle Bussières. Je ne peux pas vous remercier assez. Je vous aime! » -Frances Blakeley, Nouvelle-Zélande
« Wow! Mon expérience… est INCROYABLE, c’est vraiment intéressant de connaitre une autre culture, de parler une langue différente, de connaître comment les autres personnes vivent et d’apprendre à vivre comme eux. Le temps que j’étais avec ma famille d’accueil était enrichissant pour moi parce que j’appris beaucoup de choses de chacun. J’ai découvert que je peux cohabiter bien avec d’autres personnes différentes à ma famille. Avec mes amis, c’est tellement incroyable aussi, comment on construit une amitié vraiment solide et sincère. La meilleure expérience de ma vie c’est mon échange culturel avec AFS. » -Gabriela Lozano, Colombie
« Une année au Québec; drôle, incroyable, magnifique, unique, enrichissante, sont des mots typiques pour décrire cette expérience. Je ne voulais pas commencer par ces mots, mais c´est impossible car c´est vrai. C´est une expérience vraiment unique dans la vie, pour moi c´était la première fois dans ma vie que j´ai quitté ma maison pour aussi longtemps. Initialement j´eus peur parce que, bon, une année c´est beaucoup de temps sans ma vraie famille, sans mes amis, sans tout ce que j´avais là-bas; je ne savais pas beaucoup comment est-ce que tout fonctionne au Québec alors j´étais très nerveux, mais quand je suis arrivé ici, toutes ces craintes ont commencées à disparaître parce que j´ai connu les personnes les plus gentilles de tout le Canada. Le temps passe et je commence à avoir de plus en plus d´amis, en même temps que je commence à apprendre le français, ma mère d´accueil m´a aidé vraiment beaucoup et avec mes amis je sais qu´il y a des liens qui ne vont jamais disparaître. Je vous apprécie beaucoup. Vous allez me manquer. » -Gaspar Bravo Sepúlveda, Chili
« Mon année au Canada a été vraiment magnifique! J’adore les québécois, qui sont toujours chaleureux et serviables, la bouffe canadienne, et surtout l’accent québécois. J’ai trouvé des amis facilement ici et j’ai aussi fait connaissance de beaucoup d’autres étudiants d’AFS. Cette expérience a été très différente de ma vie en Autriche, même si la culture canadienne n’est pas si différente de celle de mon pays d’origine. C’était vraiment chouette de pouvoir apprendre qu’est-ce que ça fait d’avoir deux frères, car je n’ai que deux sœurs et je n’avais jamais eu l’occasion de vivre une expérience telle qu’elle. Au cours de mon séjour au Québec, j’ai pris ma famille d’accueil dans mon cœur. Bref, j’adore tout ici et ça va être vraiment difficile de retourner chez moi… » -Julia Kamper, Autriche
« Je me souviens comme ci c’était hier cette journée-là du mois d’août quand j’ai pris un avion pour venir au Canada, avec 20 autres étudiants italiens qui, comme moi, avaient décidé d’entreprendre une grande aventure. Personne ne savait à quoi s’attendre. Je ne pouvais pas croire que le moment que j’avais attendu pendant des mois était finalement arrivé et je me souviens que en pensant cela, je fus frappé par mille émotions différentes; j’étais triste parce que je n’aurais plus revu mes parents pendant une année, j’étais contente et impatiente parce que j’avais hâte d’arriver à destination et j’étais nerveuse a’ l’idée de connaître enfin ma famille d’accueil. Une année loin de mon pays, loin da ma famille, loin de mes amis, loin de tout ce qui était ma vie : tout ce que je connaissais avant allait changer, mes certitudes aller être mises en question et c’était comme renaître une deuxième fois. Faire un échange à l’étranger, que ça soit de la durée d’une année ou moins, ce n’est pas seulement de voyager, de connaître des gens et d’apprendre une nouvelle langue; c’est la rencontre de deux cultures différentes, c’est l’adaptation à des habitudes de vie différentes, c’est se confronter à une autre société et découvrir que le monde est beaucoup plus grand que ce qu’on pense. Cette expérience m’a permis de me connaître mieux, de grandir, de devenir plus mature et responsable; je suis partie avec une valise qui pesait seulement 20 kg, en juillet je vais retourner à la maison avec un nouveau bagage culturel qui dépasse toutes les dimensions imaginables. Ce n’est pas une expérience facile et maintenant que je réfléchi sur le temps que j’ai déjà passé ici je me rends compte que, malgré tous les moments difficiles que j’ai rencontrés, malgré la tristesse qui m’a frappée plusieurs fois et malgré les fois où j’étais tellement découragée que j’aurais voulu tout quitter d’un seul coup, je suis vraiment contente d’avoir vécu tout ça. C’est une félicité que jamais j’avais expérimenté, parce que pour la première fois dans ma vie j’étais fière de moi-même, j’étais heureuse d’être où j’étais, j’ai découvert le plaisir de pouvoir parler à quelqu’un dans un moment de difficulté et j’ai découvert que je suis plus forte de ce que je croyais et j’ai plus confiance en moi-même. Le temps passe très vite; je me lève le matin pour aller à l’école et quelques minutes plus tard c’est déjà le soir et je me retrouve dans mon lit. Je ne peux pas croire que cette expérience finira bientôt, dans ma tête je suis encore en septembre/octobre et la fin est vraiment loin, mais ce n’est pas vrai; comme les mois qui sont déjà passé sont allés très vite, les mois qui restent vont passer encore plus vite. Mes moments préférés sont quand je suis avec mes amis; je me considère très chanceuse parce que ici j’ai connu des personnes fort formidables et merveilleuses, des amis que je n’avais pas encore trouvé dans toute ma vie avant de partir avec lesquels je me sens bien et je peux être moi-même. J’ai appris à écouter les gens quand ils avaient des problèmes, parce qu’ils m’écoutaient avec beaucoup de patience chaque fois que j’avais quelque chose à dire, j’ai appris à apprécier les moindres signes de politesse et d’amour, par exemple ce qui représente un simple sourire, qui peut porter le bonheur dans une mauvaise journée. Je me sens en ce moment la personne la plus heureuse au monde, je sens qu’avec toutes les choses que j’ai apprises dans cette aventure j’ai trouvé un trésor. Je ne sais pas bien comment l’expliquer. Je sens que j’ai changé, je sens que je me connais mieux maintenant, que je suis plus mature et plus responsable, je sens que dans le futur je vais réussir à mieux profiter de chaque journée et de chaque personne grâce à tout ce que j’ai découvert pendant cette année. Suivez mon conseil; partez! Vous n’allez jamais le regretter, ça va vous apporter plein de choses merveilleuses et vous allez vivre une expérience fantastique! » -Ludivica Gandini, Italie
« Je ne sais pas vraiment par où commencer mon histoire, mais la voici. Au cours des 6 derniers mois, j’ai vécu pas mal d’expériences. Je me souviens comme si c’était hier du moment où j’étais assise dans l’avion m’amenant de la Suisse au Canada. Nerveuse et excitée, ne sachant pas ce qui m’attendait. Ma destination était Masset, sur Haida Gwaii, une île au large de la côte de la Colombie-Britannique au Canada. L’île est l’habitat traditionnel du peuple Haida et compte seulement 5 000 habitants. Il a commencé à pleuvoir dès ma sortie de l’avion, ce qui est vraiment typique de Masset : il pleut beaucoup ici! Ma nouvelle famille m’a chaleureusement accueillie à l’aéroport de Masset : ma mère et mon père canadiens, ainsi que leurs deux enfants. L’école commençait déjà le lendemain. J’ai alors découvert que j’étais parmi les premiers étudiants en échange sur cette île. Tout y est plus lent et détendu que dans une ville, et tout le monde ici se connaît. À l’école, j’ai suivi un cours sur la langue Haida, qui m’a aussi permis d’apprendre beaucoup sur leur culture. J’ai fait des choses que je n’aurais jamais pensé faire dans ma vie. J’ai appris à préparer le cerf comme un boucher, à nettoyer les poissons, à ramasser les algues et les faire sécher. Les professeurs m’ont appris à faire des bracelets de cèdre et à créer des sacs avec des motifs Haida. J’ai appris la danse des femmes et des chants traditionnels. C’est un très grand honneur pour moi d’être ici et d’avoir la chance d’apprendre autant sur cette culture. Je me sens maintenant à la maison sur cette île, avec ses longues plages de sable blanc, ses forêts de contes de fées pleines de mousse, ses lacs, ses montagnes, toute la faune et la flore sauvage qu’on peut espérer un jour observer, et tous ces gens que j’ai rencontrés. Avec mes amis, je suis allée surfer dans l’océan glacé, j’ai joué au soccer presque tous les jours, j`ai fait du kayak, j`ai pratiqué le kick-boxing, ou simplement j`ai eu du plaisir à passer du temps avec eux. On a aussi campé sur la plage, c`est incroyable. L’air est vraiment pur et on peut voir des millions d’étoiles! En se promenant sur la plage, on peut trouver des agates, des moules, des étoiles de mer et plein d’autres belles découvertes. J’ai aussi pu voyager à quelques reprises hors de l’île. Avec ma famille d’accueil, nous sommes allés passer deux semaines à Vancouver, et avec l’école, nous sommes allés sur le continent pour une sortie de snowboard, un tournoi de volleyball et une visite d’université. À chaque fois, nous étions tous excités de faire des choses qui sont impossibles sur l’île, comme magasiner ou aller au cinéma. Honnêtement, ces activités ne me manquent pas beaucoup. On a tout ce dont on a besoin sur l`île. Surtout le poisson le plus frais et le meilleur possible! Aller pêcher l’après-midi et manger au souper un fish’n’chips tout frais... En lisant ceci, vous comprenez certainement que je m’amuse bien ici, et je tiens à remercier tous ceux qui ont rendu cette expérience possible. Ha’waa! » -Magalie Hassink, Suisse
« Bonjour! Je m'appelle Mari et mon pays d'origine est la Norvège. J'ai passé mon séjour au Québec à Sorel-Tracy. C'est une petite ville de 35 000 d'habitants. Mais Sorel, ce n'est pas que ça, c'est où que ma deuxième maison va toujours être. J'ai adoré mon séjour ici, c'est devenu mieux que dans mes rêves. Je n'avais jamais pensé avoir une famille d'accueil si gentille, chaleureuse et sportive qu'eux. Ils sont incroyable, tous comme un, et c'est vraiment la famille parfaite pour moi. J'aime beaucoup les sports, la nourriture et la vie familiale, alors une famille qui fait du ski, du golf, du tennis et même plus, c'est tout ce que j'aurais pu demander. C'est une grande famille avec maman, papa et trois adolescents, en plus ils ont une grosse famille extérieure avec qui nous nous rejoignons souvent pour des soupers en famille. Le chien Jack a aussi été un bon compagnon pour des nombreux joggings et des chaleureuses rencontres quand je reviens à la maison après une grosse journée d'école. Au début, quand je ne comprenais pas le français et quand j'étais beaucoup plus perdue dans cette nouvelle culture, ma petite sœur était une bonne amie à l'école. Après un bout de temps, l'équipe de basket-ball et tous mes cours avec des classes différentes m'a aidé à avoir beaucoup d'amis. La culture québécoise est spéciale. Il y a plein de petites différences avec la Norvège, qui créent une autre culture complètement. Il faut dire que mon quotidien québécois est devenu un quotidien nouveau et fantastique. Avec l'aide de mes amis AFS, les autres étudiants, ça a été beaucoup plus facile à vivre ce changement. Aussi, j'ai eu la chance de connaître des gens de partout dans le monde, cela est une autre chose que je n'aurais jamais eu la chance de faire sinon. Maintenant, ça sera très dur de partir d'ici, de tous mes amis et bien sûr ma deuxième famille. Quand on a commencé à planifier le dernier temps ici, j'ai fini par comprendre que je n'aurais pas le temps de tout faire. C'est sur que ça me fait de la peine, mais ma résolution est que je vais toujours pouvoir revenir ici et me sentir bienvenue chez nous. Je ne peux pas remercier AFS, tous mes amis et mes deux familles (la norvégienne et la québécoise) assez pour m'avoir donné cette belle expérience. C'est une grande expérience de vie que j'ai appréciée beaucoup et que je ne vais jamais oublier. » -Mari Vassdokken Sigstad, Norvège
« Je m’appelle Maria Clara Cortese et je suis une étudiante italienne qui, comme beaucoup de jeunes partout dans le monde, en août dernier a quitté son pays, ses amis et sa famille pour se lancer dans cette grande aventure: une année au Québec. Cela, c’est une phrase si courte, si facile à prononcer, mais qui porte avec soi une période de changements, de découvertes et des souvenirs inoubliables. Mon expérience a été et est encore composée de plusieurs ingrédients, saveurs et parfums si différents entre eux, mais qui vivent ensemble et forment un portrait unique. Premier ingrédient: ma famille d’accueil, ou mieux, mes familles, qui, chacune à leur façon, ont su me montrer le Québec à travers leur point de vue et me faire savourer son quotidien. En mars, j’ai changé de famille, peut-être parce que nos personnalités n’étaient pas compatibles, mais je la remercierai toujours pour les sept mois passés ensemble. Maintenant j’habite chez le président de mon comité et sa femme: ils ont été très importants pour moi, avec ma conseillère, parce qu’ils m’ont soutenue dans les périodes les plus noires, où je suis tombée et je me suis relevée, j’ai versé des larmes et j’ai réappris à sourire… Deuxième ingrédient: les personnes du Québec qui j’ai rencontrées, les jeunes de l’école qui m’ont montré comment vit la « jeunesse québécoise » et, en particulier, les gens du club d’athlétisme Kalenjins. Ils m’ont accueillie et fait découvrir le monde de l’athlétisme au Québec, ce qui ne fait qu’augmenter l’énorme passion que j’ai pour ce sport. Un autre élément: les paysages et les lieux du Québec et du Canada, endroit où la nature donne ses lois, la neige décore l’hiver et les couleurs sont plus vives que jamais; une emprunte dans la mémoire qui va rester pour toujours. Pour compléter ma recette, les étudiants AFS comme moi, italiens ou pas. C’est toujours beau de pouvoir découvrir des autres pays à travers ses habitants et partager différentes cultures, traditions, curiosités… ça donne la sensation d’être citoyens du monde, et je suis sûre que, maintenant, chacun d’entre nous l’est! Oui, les difficultés ont été plusieurs et des fois j’ai eu l’impression d’avoir échoué mon expérience et que ma présence ici a été inutile; toutefois, je n’ai jamais abandonné et je suis convaincue que, si nous sommes ici, c’est pour prendre notre place, même si petite, et pour porter un morceau de nous dans ce pays. » -Maria Clara Cortese, Italie
« Bonjour, tout le monde! Je m’appelle Pornpan ou Bow. Je viens de la Thaïlande. Comment ça va? À cette heure, on doit dire « Au revoir » à l’hiver et « Bienvenue au printemps »! Ça fait longtemps qu’on était dans la FRETTE température! Comment frette? C’était juste moins quarante degrés Celsius! Et qu’est-ce qu’on a fait pendant notre hiver au Lac St-Jean? Il y a beaucoup des choses qu’on peut faire. C’était vraiment beaucoup de neige comme une montagne devant nos maisons où parfois nous pouvons glisser aussi! Ma famille, mes amis et moi sommes allés la pêche. Nous étions supposés de pêcher, mais en fin de compte nous avons fait un bonhomme de neige, mais c’était plaisant quand même. Et pendant la frette température, on était capable de faire un igloo pour coucher comme des esquimaux! Brrrrrr… Surtout, en février et mars chaque année, c’est le temps pour l’érable, la collation spéciale d’ici. Le comité AFS et moi sommes allés à la cabane à sucre pour regarder comment ils ont fait avec l’érable. Voilà, c’est un exemple de nos activités au Lac St-Jean. J’espère que vous avez eu d’aussi beaux moments que nous. Nous n’oublierons jamais ici, au Québec. Cependant, ce n’est pas une fin, nous aurons de nouvelles aventures au printemps et en été aussi! Profitez-en bien! Salut! » -Bow, Pornpan Tangmunchittham, Thaïlande « Bonjour, mon nom est Rebecca Schär et je suis une étudiante AFS. Je demeure avec ma merveilleuse famille d’accueil, constituée de Hendrik, Deidre et Kirstyn, à Yellowknife au Canada et ce jusqu’en août 2012. J’ai eu la chance de faire beaucoup d’activités pendant mon échange et en voici quelques moments mémorables! Ma famille m’a emmené en voyage à Calgary, où j’ai pu faire de la planche à neige au parc olympique du Canada. Mes amies Claire de la France, Karin Malacarne d’Italie et moi-même avons eu beaucoup de plaisir avec l’équipement audiovisuel de l’école. Cathy Allalloo a appris à Claire, Karin, Iga Kurowska (étudiante polonaise en échange), ma sœur Kirstyn et moi comment construire un petit igloo, ce qui fut très amusant. Mon père d’accueil Hendrik et moi avons joué chaque semaine au hockey dans une ligue surnommé « Wimps » et j’ai adoré mon expérience. Je me souviens de ma première randonnée en ski-doo : nous sommes allés en forêt pour faire de la pêche sur la glace et chercher un sapin de Noël; ce fut vraiment plaisant! Je me suis aussi retrouvée sur la route de glace « Great Slave Lake », celle qui relie Yellowknife et une petite communauté nommé Dettah et j’ai trouvé ça vraiment spécial de me trouver au beau milieu d’un lac! De plus, j’ai fait une accolade au survivant de l’holocauste, Ben Lesser, que j’ai eu la chance de rencontrer lorsqu’il donna un discourt devant les étudiants de l’école secondaire de Yellowknife, ce qui fut très excitant pour moi, tout comme de pouvoir parler allemand avec quelqu’un! » -Rebecca Schär, Suisse « L'année que j'ai passée au Canada avec AFS a été sûrement la plus difficile et la plus utile de ma vie. Au Québec, j'ai beaucoup appris et j'ai rencontré des personnes dont je me souviendrai pour toujours. J'ai découvert des amis qui m'ont appreciée pour ce que je suis, qui ont partagé avec moi leur culture et leur amitié et avec qui j'ai pu partager ma propre culture. Avec eux, je me suis amusée et j'ai oublié la distance entre mon pays et moi. Je les chéris et je les chérirai à jamais. Mais cette expérience n'aurait pas été la même sans ma famille d'accueil. Au début, je ne croyais pas que je serais arrivée à consi-
dérer ma mère d'accueil comme une vraie mère, mais, avec le temps, on est devenues de plus en plus proches. Je l'aime. J'aime elle et sa magnifique famille qui a su m'accepter et me faire sentir comme chez moi et qui m'ont donné la chance de devenir ce que je suis devenue, de découvrir tellement de nouvelles et belles choses et de grandir. M'avoir acceptée parmi eux est un des plus beaux cadeaux qu'ils pouvaient me faire! Je n'oublierai jamais combien cette année a été utile pour moi et combien je l'ai aimée. » -Silvia Lanotte, Italie
« Salut, je m’appelle Simone et je suis un italien. Pendant cette année j’ai habité chez les Imbeault, une famille très nombreuse, avec six petits enfants. Je dois dire que n’était pas toujours facile, mais je dois remercier cette famille où je me suis sentit comme chez moi. Je pense que cette expérience a été très utile pour moi, je crois d’être devenu plus mature et autonome. Pendant cette année dehors de chez moi, j'ai eu la chance de connaître beaucoup de personne fantastique et de me faire beaucoup des amis. L'école je l'ai trouvée assez facile, mais je l'ai surtout aimée pour l'opportunité qu'elle m'a donnée de faire beaucoup de sport. » -Simone Dall’Asta, Italie
« Nombreux sont des gens merveilleux que j'ai rencontré au cours de cette année. Alors, comme eux, j’essaie aussi de savoir pourquoi j'ai choisi de vivre une année dans la province de Québec. Je me suis rendue compte que je ne sais pas pourquoi je me trouve exactement ici. Peut-être que c’était le désir de connaître la langue française qui m'a amené ou tout simplement la curiosité de prendre connaissance d’une nouvelle culture? Ça n'a pas d'importance. Tout ce que je sais, c'est que je fais partie de quelque chose d’extraordinaire qui va me servir pour toute la vie! C’est en effet la meilleure décision que j'ai prise. C’est difficile de décrire une année aussi enrichissante comme l’année d’un étudiant d’échange! J’ai vécu des moments de confusion, de tristesse, mais surtout de bonheur. Je ne les changerais pour rien, ça été écoeurant! Tous les sentiments font partie de mon expérience fantastique ici au Québec. Les belles relations ont été établies et approfondies tout le long de ce voyage unique. Avec ma famille d’accueil, et bien sûr mes amis, j’ai eu des millions de souvenirs que je ne vais jamais oublier! Vous m’avez tous fait participer à vos vies et je vous aime fortement. Ce n'était pas tout de suite que j’ai eu un coup de cœur pour le Québec, mais avec la québécitude et toutes les choses qui viennent avec, il m'a volé un grand morceau de mon coeur. Je sais que mon retour se rapproche, mais dans mon aventure ici au Canada, le meilleur est encore à venir!. » -Sunniva Reinsmo Skogland, Norvège
Témoignages des familles d’accueil 2011-2012
« Une année d'accueil, c'est une année de découverte et de partage. Avec Eugenia (Italie), notre relation s'est bâtie au quotidien. Jeune fille très attachante, elle a gagné le cœur de tous. Son apprentissage du français a été très rapide, et c'est à sa persévérance qu'elle le doit. Elle s'est impliquée à l'école tant au niveau de comités, du sport, qu'amicalement et académiquement. Notre famille s'est enrichie d'un membre à part entière. Ensemble, nous avons créé une relation harmonieuse et surtout très agréable. » -Famille Drouin-Paradis (Eugenia Back, Italie)
« Bonjour
avons voyagé, mangé, ri, joué aux cartes et quoi encore!
Nous avons accueilli Mari Vassdokken Sigstad, de la Norvège, pour l'année scolaire 2011-2012.
Nous avons eu l'occasion de connaître une personne merveilleuse qui a su s'adapter à notre vie et a réussi à nous faire connaître la sienne. Nous avons maintenant le goût de visiter son coin de pays! Mari va nous manquer au quotidien, mais elle restera à jamais un membre de notre famille. Elle laissera des traces ineffaçables pour nous.
Quelle belle expérience de partages nous avons vécue: partage de notre quotidien, de nos moments en famille, de nos activités, de nos habitudes respectives, partage de nos peines et bonheurs. Ces partages nous ont fait grandir et s'enrichir à plusieurs égards: nous connaissons maintenant de nouvelles façons de se préparer pour Noël, des nouvelles recettes, du nouveau vocabulaire. Nous avons partagé nos passions respectives: ski alpin et ski de fond. Nous
Merci Mari! Mamou XXXX » -Famille Girard-Leprévost (Mari Vassdokken Sigstad, Norvège)
« Daniel s'est bien intégré à son nouveau milieu familial ainsi qu'à son milieu scolaire. Son absence du foyer familial n'a pas semblé trop nostalgique, bien qu'avec skype et son téléphone cellulaire la distance n'avait plus d'importance. Deux objectifs étaient dans la mire: le premier celui d'améliorer sa langue française et le deuxième en apprendre plus sur la culture Canadienne-Française. Ces deux objectifs ont été atteints avec facilité. De plus, Daniel recevra sans aucun doute son diplôme d'études secondaire. Nous lui avons aussi fait vivre une expérience de bénévolat, qui a été bien appréciée de ses parents. Pour moi ce fut une bonne expérience et il m'a fait plaisir de donner! » -Famille Gosselin (Daniel Alio Euvrard, Espagne)
« Gaspar, apprendre le français fut pour toi un gros défi que tu as bien su relevé. Tu as même dépassé l’objectif que tu t’étais fixé. Bravo! Nous sommes fiers de toi. Continu à relever des défis. Avec tes ambitions, ton énergie communicative, ta force de caractère et ton besoin de t’exprimer sur les sujets d’actualités, il est évident que tu iras très loin dans la vie. J’espère que cette année passée ici au Canada t’a enrichi personnellement. Tu es un garçon sympathique et intense, qui sera dans nos cœurs pour toujours. Notre maison sera toujours ta maison. Nous t’aimons beaucoup. » Lucie et Pierre -Famille Hamel-Roy (Gaspar Bravo Sepúlveda, Chili)
« Bonjour, Voici notre témoignage en tant que parents AFS Interculturel. Cette année était notre première expérience en tant que famille d’accueil. Notre aventure a drôlement commencée. Nous avons accueilli notre « fils » Toru Hirose en provenance du Japon bien avant d’avoir passé en travers tout le processus que cela implique d’être famille d’accueil, celui-ci devant être transféré de famille rapidement. Nous l’avions déjà rencontré à quelques reprises par l’intermédiaire de notre fille avec qui il est en programme scolaire. Après discussion avec nos filles et après être arrivés à une entente familiale, nous avons décidé de lui donner une chance de faire partie de notre famille et sommes embarqués dans l’aventure en espérant avoir de bons atouts pour être une bonne ressource pour lui. Nous avons donc adhérer à AFS en devenant famille d’accueil en bonne et due forme. Nous croyons rendus à 6 mois de cohabitation que nous avons relativement bien réussi notre mandat, soit celui de lui faire apprendre le français, mais également celui de lui faire une place aussi privilégiée que nos filles dans notre famille. Nous avons appris en travers ses différences et lui en travers les nôtres. Nous avons échangé différentes choses de nos cultures, avons cuisiné avec lui, avons fait diverses activités qui nous ont appris à tous l’ouverture et la tolérance. Nous croyons que l’expérience a été bénéfique à tous les niveaux pour chaque membre de notre famille. La culture Japonaise est assez particulière en ce sens que ce sont des gens assez calmes et renfermés, qu’il faut aller chercher car peu extravertis. Pour nous qui sommes une famille sans tabous, assez extravertie et chez qui la maison est ouverte à tous et assez bruyante, ce fût tout un défi de s’adapter à cette culture. Mais au bout du compte, on a compris que comme dans toutes les familles il faut une bonne dose de communication et de compréhension pour que tous y trouvent leur place. Nous ne regrettons pas notre choix et sommes heureux de vous parler un peu de Toru. Toru est un jeune homme très intelligent. Il a un sens de l’humour assez développé et aime beaucoup jouer des tours. Il adore cuisiner… mais surtout il adore manger!
Mais il n’aime pas ramasser après avoir cuisiné. Il aime goûter à tout et cela a amené mon conjoint à le paterner et se dépasser à lui concocter toutes sortes de plats pour lui faire plaisir…. Et pour se faire plaisir! Il a appris à partager avec d’autres jeunes de sont âge au quotidien, avec des filles en plus! Ils ont facilement été frères et sœurs même au point de se taper parfois sur les nerfs! Alors voilà nous avons appris que les ados… c’était international! ;0) Toru est très curieux de tout. Il faut toujours aller au fond des choses et des explications avec lui. Ne rien laisser en suspend. Cela nous a amené à nous dépasser nous aussi et à la limite faire des fois plus de recherches sur internet pour s’assurer des explications données. Par sa persévérance il a fait un progrès énorme dans son apprentissage de la langue et notre culture bien différente de la sienne. Il est un garçon très poli et respectueux. Il adore faire de l’origami. À l’heure actuelle, c’est difficile de dire ce qu’il a le plus aimé car nos prochaines sorties s’en viennent dans les prochaines fins de semaine. Mais on peut dire qu’il a adoré la tire et le sirop d’érable et son expérience de faire les sucres. Il a adoré sa saison de ski. Nous prévoyons l’amener au biodôme et à la croisière aux baleines. Nous prévoyons faire le vieux Québec et le vieux Montréal. Nous lui avons permis de faire des sorties scolaires à Ottawa, Montréal et le Cosmodôme. Je crois qu’il a apprécié. L’anecdote la plus marquante de Toru est qu’il est maladroit et il tombe toujours dans les escaliers. Nous ne pouvons compter toutes les fois où ça lui est arrivé… ça fait partie de notre quotidien. Il a bien rigolé lui de son côté lorsque qu’à Noël des invités ont mangé du wasabi japonais… en grande quantité sans savoir l’effet que ça leur ferait! Ouch. Il s’est bidonné. Il a adoré nous faire de la cuisine japonaise la veille du jour de l’an et la partager à sa façon comme dans sa famille. Il a joué beaucoup de tours à chaque membre de la famille. Il a aussi été très généreux envers nous. Les quelques soirées de Scrabble étaient ô combien longues avec le traducteur à côté de lui. Mais ça a contribué à son apprentissage. Notre petite fille de 5 ans Maïka a adopté instantanément Toru. Ils
ont développé une complicité ensemble et c’est même parfois Toru qui fait la lecture à Maïka le soir avant le dodo. Nous croyons que de son côté il aura appris beaucoup plus que la langue française… ou plutôt québécoise! Il aura vu ce que c’est une plus grande famille au quotidien, lui qui est enfant unique. Il aura partagé de bons moments, des partys et des fêtes scolaires avec un groupe d’amis qui se tient depuis 5 ans déjà et qui lui ont ouvert leurs bras. Il aura pris beaucoup de maturité. Il aura appris diverses choses qu’il pourra montrer à ses parents à son retour. Il fera à l’inverse chez lui ce que nous avons fait avec lui à son arrivée, soit de montrer à ses parents tout plein de choses sur internet pour tenter de leur expliquer notre vie bien québécoise. Au bout du compte l’année aura passée vraiment vite. Nous espérons qu’il aura apprécié son séjour parmi nous et qu’il pourra revenir chez lui fier de ce qu’il a accompli ici et fier de ses apprentissages. Nous savons qu’il commence à penser à son retour parmi les siens. Nous espérons que le choc du retour ne sera pas trop grand. Mais nous nous savons qu’il nous faudra un certain temps à s’habituer à son absence. Au bout du compte, pour réussir en tant que famille d’accueil AFS, il faut juste être un parent au même titre qu’avec nos autres enfants. Le plus beau cadeau qu’on ait pu lui faire… nous croyons que c’est l’équité entre lui et nos filles et la liberté de pouvoir s’exprimer et pouvoir nous apprendre lui aussi des choses. » -Famille Nogues-Therrien-Morneau (Toru Hirose, Japon)
« Bonjour, Nous vivons notre première expérience comme famille d’accueil avec une jeune thaïlandaise, Wethani. Nous avons déjà deux filles, une de 20 ans et une autre de 23 ans. A son arrivée en septembre lorsqu’on a été la chercher chez notre conseiller, curiosité et excitation étaient au rendez-vous. Par la suite, ces fameux questionnements dans ma tête! Que vais-je lui donner à manger? Tout d’un coup que je ne suis plus bonne cuisinière! Si elle n’aimait pas notre nourriture.... Par la suite belle complicité qui s’installe entre nos filles. AFS fait en sorte que nous rencontrions pleins de gens et en ce qui me concerne, tous aussi intéressants, les uns comme les autres. Avec leurs sorties, nous explorons notre chez nous, échangeons sur nos coutumes avec notre ou les autres étudiants. A chaque fête, que ce soit Halloween, Noël ou Pâques nous prenons plaisir à décorer et à remettre en pratique nos valeurs. A ressortir notre enfant en soi! Avec nos filles, nous connaissions heureusement l’adolescence. Ce qui nous a rendus plus facile les soirées en retrait de notre fille d’accueil, dans sa chambre. Sinon multiples questions se seraient bousculées, encore une fois! Nous sommes rendus à 3 mois avant le départ, les liens se tissent de plus en plus. Planification et organisation de notre temps libre, qui semble me filer entre les doigts. Nous souhaitons que Wethani puisse repartir avec le plus de souvenirs possibles. Sa présence va nous manquer. Nous sommes satisfaits de notre expérience. Nous remercions AFS de nous faire vivre de si beaux moments! » -Famille Pépin-Leblanc (Wethani Wirunsri, Thaïlande)
« Je vous fais part de l’expérience que nous avons vécue avec Gabriela, jeune colombienne. Nous sommes en vacances avec Gabriela afin de lui faire découvrir nos activités hivernales. Nous avons choisi de partir en excursion de ski de fond sur un terrain vallonnée, dans la région de Lanaudière. Nous avons décidé de prendre un court trajet d’environ 1.5 km. Au bout d’un moment, on s’est bien rendu compte qu’on avait manqué l’embranchement du plus petit trajet. Qu’à cela ne tienne, Gabi et moi décidons de continuer, les autres sont loin en avant. Comme c’est la première fois, vous devinez bien que Gabi peine sur ses skis de fond qu’elle nomme des « skidoo ». Je prends toujours un peu d’avance pour lui dire comment se termine la côte qu’elle doit essayer de descendre sans tomber. J’attends patiemment en bas d’une côte un peu plus abrupte que les autres en lui disant: « Viens Gabi, la pente est correcte pour toi » et elle me répond: « Je pars…. » mais pourtant, je ne la vois toujours pas apparaitre. Je lui répète plusieurs fois la même consigne et elle me donne toujours la même réponse « Je pars, je pars » et finalement elle se décide à descendre. Je comprendrai beaucoup plus tard qu’en réalité, à cause de son accent, elle me disait « J’ai peur, j’ai peur » et que c’est pour cela qu’elle ne descendait pas. La ballade continue: elle a de la difficulté à garder l’équilibre en descendant les côtes, elle a aussi de la difficulté à les monter et il n’y a malheureusement pas beaucoup de terrain plat. Je suis de plus en plus découragée. Reviendra-t-on avant la noirceur car les autres sont rendus au chalet d’accueil depuis longtemps. Gabi ne semble pas s’en faire. Elle se laisse tomber ou plutôt, elle ne se relève pas lors d’une chute et elle se met à manger de la neige en cherchant les raisons de ses difficultés. Plus loin, au bas d’une pente douce, le sentier débouche sur une clairière et je me retrouve bien en avant de Gabi. Tout à coup, je me retourne pour voir si elle me suit toujours et ce que je vois plutôt ce sont deux skis orphelins qui apparaissent un derrière l’autre. Nous arriverons au chalet trois heures plus tard, Gabi exténuée mais tellement satisfaite de son expérience. » -Renée Perrier-Daoust-Côté (Gabriela Lozano, Colombie)
« C’est la deuxième année que notre famille accueille un étudiant AFS. Le 26 août 2011, nous étions très impatients de recevoir Frances Blakeley de la Nouvelle-Zélande. Elle est arrivée toute souriante malgré un voyage de plus de 20 heures, 16 heures de décalage horaire et à peine quelques mots de français... Un nouveau pays, de nouveaux parents, deux sœurs, tout à découvrir! Sans attendre, elle a tout mis en place pour faire de cette année une réussite; l’école, les cours de hip hop, la photo, les nouveaux amis. De notre côté, nous lui avons montré le Québec à travers différentes régions, au fil des saisons. Je suis une mère d’accueil comblée par sa joie de vivre et sa grande reconnaissance. Il y a eu des moments magiques : son premier Noël Blanc, son visage illuminé à Times Square, son premier « vrai » halloween et le matin où il a fait -32 C au chalet. Mais le plus beau, c’est quand elle a découvert et observé un flocon de neige pour la première fois. Et quand je lui demande si elle veut ceci ou cela et qu’elle me répond avec son joli accent « Surprise moi », je suis charmée à tout coup! -Marie-Patrice Pouliot, mère d’accueil Dire que Frances est rapidement devenue comme une sœur pour moi pourrait sembler quétaine, mais c’est tout simplement la vérité. Frances, avec son accent charmant, son grand sens de l’humour, son amour des chats et sa joie de vivre, parfois sereine, parfois exubérante, s’est intégrée à notre famille tout naturellement et c’est un bonheur de l’avoir avec nous. -Estelle Bussières, sœur d’accueil Et moi qui ignorais l’existence même de la Nouvelle-Zélande il n’y a pas si longtemps, je suis aujourd’hui une vraie fan des kiwis. En fait, Frances et moi sommes des inséparables. Je lui ai montré l’humour québécois, elle m’a montré le polyswag, et on est devenues 2 petites sœurs, qui partagent leurs vêtements, ont leurs chansons, émissions préférées et des fous rires interminables. Frances, mon petit kiwi, avec sa personnalité pétillante et son cœur d’enfant, me refait découvrir le Québec que j’aime mais surtout, m’ouvre sur un monde à découvrir. -Marie Bussières, sœur d’accueil Au moment d’écrire ces lignes papa Bruno est en Chine, mais il serait d’accord avec nous. Accueillir quelqu’un d’ailleurs, c’est un peu voyager aussi. On découvre des différences, mais surtout des ressemblances avec cet « ailleurs », on réapprend à s’émerveiller de ce qui nous entoure. Notre famille s’est peut-être inscrite pour un échange étudiant, mais Frances, on ne l’échangerait pour rien au monde. Un immense merci pour cette année à saveur de Kiwi! ;) » -Famille Pouliot-Bussières, (Frances Blakeley, Nouvelle-Zélande) « Découvrir le monde à travers le regard des jeunes devient une expérience exceptionnelle pour notre famille. Quel bonheur de voir nos jeunes qui y découvrent notre richesse culturelle des gens qui l’habitent et la diversité de ses régions, mais aussi avec la conscience de faire partie d’une grande communauté mondiale où les échanges de toutes sortes n’ont plus de frontières, confiant d’avoir sa place et son rôle à jouer dans cette nouvelle donne mondiale. Décrire Nicharee (Yiipun) est de prime abord une jeune femme souriante, enthousiaste, possédant un bon sens de l’humour, positive et possédant une joie de vivre contagieuse. Lorsqu’on la connaît bien, nous pouvons y découvrir qu’elle est emphatique et possède un bon sens de l’écoute. L’ouverture d’esprit, de part et d’autre, nous a donné l’occasion de mieux connaître et apprécier ce que nous devons aux autres cultures et à prendre la mesure de la diversité de leurs apports, de leur unicité, de leur complémentarité et de leur solidarité. Connaître et reconnaître nos différences, les respecter en ce qu’elles fondent notre propre identité, c’est déposer une semence aux années futures qui s’annoncera comme une valeur sûre, qui multipliera nos bénéfices comme famille, comme culture et comme humanité. Bonne chance Nicharee et merci pour tout ce que tu as apporté à nos vies. Tu resteras toujours dans notre cœur. » -Famille Vincent-Lefebvre (Nicharee Pojanasupawan, Thaïlande)
Témoignages des étudiants à l’étranger 2011-2012 « Une année en Chine est comme un rêve. La vie que je vie ici ne ressemble pas à ma vie au Québec. C’est à la fois la plus belle expérience et la plus difficile de ma vie. La vie quotidienne se partage avec de nouvelles connaissances. De nouvelles familles. J’ai deux nouvelles petites sœurs. Une dans ma première famille et une dans ma dernière. C’est quelque chose d’extraordinaire. Bien que très prises par leurs cours, les liens se tissent vite et un moment avec l’une d’elle est quelque chose qui n’a pas de prix. C’est bien étrange (et incroyable) de pouvoir considérer ces personnes que je ne connaissais pas auparavant comme une vraie famille. C’est à l’école qu’on rencontre le plus de personnes, mais elles sont à la fois similaires et différentes. Même si les élèves de ma classe sont plus jeunes que moi et souvent intimidés car je suis étrangère, ils sont d’une gentillesse incroyable. Il suffit d’être un peu ouvert envers eux pour pouvoir devenir amis. En fait, être un camarade de classe signifie souvent pour eux être amis et très soudés, c’est une façon de voir les choses qui m’a beaucoup influencée. Par contre, pour une intégration plus poussée ce fut un peu plus difficile. Mon école ne nous autorisant qu’à aller à peu de cours, cela rend difficile de se faire considérer comme une d’entre eux. Je suis restée considérée comme l’étrangère tout au long de mon année. C’est mon plus grand regret de cette année; à revenir en arrière je me battrais pour y aller plus car j’y ai développé quelques fortes amitiés et j’aurais aimé pouvoir partager encore plus avec eux. En plus de ces points il y a eu quelque chose d’incontournable; les liens qui se tissent avec les autres étrangers. Ayant vécu la même expérience, les mêmes moments de bonheur et les mêmes moments de malheurs, les 3 autres étrangers de ma ville forment également une nouvelle famille pour moi. J’ai pu en apprendre sur leurs cultures respectives. Nous avons pu débattre sur différents points de vue et ça aide énormément à évoluer. Les liens qui nous unissent ressemblent à ceux entre frères et sœur, autant composés de soutien quand il le faut, de chicanes ridicules que de merveilleux moments. Nous formons une famille à problèmes, mais une famille quand même, et je ne l’échangerais pour rien au monde. La langue est un point plus difficile. Arrivée sans aucune base en Chine, l’apprentissage fut très difficile. Les gens tenaient à nous parler en anglais (encore aujourd’hui, même en insistant sur l’importance que cela a, même si je parle en chinois avec eux, les chinois le pouvant me répondront en anglais) et nos cours de chinois n’était pas adapté pour notre niveau. Il a donc fallut travailler fort par soi-même. Sans savoir par où commencer c’est plutôt difficile, mais pas impossible. N’empêche, mon premier conseil à ceux qui veulent partir pour la Chine est d’en apprendre le plus possible avant de partir. On ne considère pas cette langue comme une des plus difficiles pour rien, mais elle est tellement intéressante et pleine d’histoire qu’elle en vaut la peine. Et petite nouvelle, après un moment c’est la lecture qui semble le plus facile de cette langue! Mon niveau de chinois n’est pas celui que j’espérais au départ et j’ai encore de la difficulté à m’exprimer, mais je peux me débrouiller dans la vie courante. J’ai également confirmé mon amour pour cette langue et compte bien continuer de l’étudier à mon retour. Quand je reviendrai en Chine je suis bien déterminé à montrer à tous que je peux y arriver! Enfin, il y a tout ce que cette expérience apporte au quotidien. Je suis quelqu’un de très gênée et cette expérience m’a aidé à être plus forte. Je suis plus confiante et plus forte qu’avant. J’ai fait tant de choses dont je me croyais incapable! De plus on gagne énormément en maturité. On sort de sa zone de confort et on est bien plus autonome. De plus on en apprend tellement sur soi-même. J’ai parfois l’impression qu’avant de partir je ne savais pas qui j’étais et que ce n’est qu’ici que je l’ai découvert. Je me suis également découvert une grande impatience et une grande curiosité! J’ai tellement envie d’en apprendre sur de nouvelles cultures! » -Catherine Thibault, Chine
« Déjà presque neuf mois se sont écoulés depuis que j’ai atterri à l’aéroport international de Narita, débutant une aventure qui allait changer ma vie. Avant de partir pour le Japon, il me semblait que 11 mois était une longue période, mais je n’avais alors vraiment aucune idée à quel point la fin de cette expérience allait arriver rapidement. Il m’est arrivé tellement de choses en si peu de temps, que j’aurais facilement besoin d’un livre entier pour décrire la totalité des rencontres exceptionnelles que j’ai faites et des bons souvenirs que j’ai accumulés au cours des neuf derniers mois. Je vais tout de même tenter de résumer et de synthétiser les moments les plus forts de mon expérience dans ce petit texte, afin de donner une idée générale de ce que cette expérience AFS au pays du soleil levant a été pour moi. Il y a quatre ans, lorsque j’ai commencé à apprendre le japonais avec un ami juste pour le plaisir, jamais je n’aurais imaginé que cela me mènerait où je suis aujourd’hui. Cependant, comme mon intérêt pour le Japon et le japonais grandissait au fil du temps, je savais bien que j’allais éventuellement devoir aller voir ce pays par moi-même. Je n’étais simplement pas certain de la meilleure manière d’y arriver. Après avoir entendu parler de programmes d’échanges internationaux pour les jeunes du secondaire par un ami, j’ai immédiatement fait mes recherches et décidé de faire ma demande pour un programme de 11 mois au Japon avec AFS. Nous connaissons la suite. Inutile de préciser que je suis sincèrement reconnaissant pour l’opportunité que AFS m’a offerte en me permettant de venir ici. Je suis passé d’une simple curiosité envers une culture étrangère avec l’envie d’en apprendre davantage, à y trouver un intérêt bien réel et à développer un attachement à ce pays. Je veux poursuivre mes efforts afin d’un jour réaliser mon rêve de devenir traducteur et d’ainsi contribuer à renforcer les liens entre le pays du soleil levant et mon pays natal. Le Japon est très loin d’être parfait, mais plus j’en apprends sur ce pays et plus j’en vois, plus j’ai envie d’en savoir davantage. J’apprécie vraiment les différences de culture et de styles de vie entre le Japon et le Canada, j’ai aussi rencontré des personnes extraordinaires, et, je l’espère, pu nouer des amitiés qui dureront toute ma vie. Alors que mon anglais et mon français souffrent de ne pas avoir
l’occasion de les pratiquer, ma connaissance du japonais a fait d’énormes progrès depuis mon arrivée il y a 9 mois. J’ai reçu tellement de commentaires positifs et d’encouragements, que j’ai compris qu’il serait ridicule de ne pas continuer à travailler pour atteindre mon but initial, ce qui m’a mené ici en premier lieu. Grâce à cette expérience et aux innombrables précieuses leçons que j’ai apprises ici, je sais que j’ai acquis la motivation nécessaire pour continuer à étudier rigoureusement jusqu’à mon objectif, même une fois rentré à la maison à Montréal. Non seulement ce voyage a été décisif en m’aidant à découvrir ce que je souhaite faire plus tard, mais il a aussi complètement changé ma façon de vivre et la façon dont je me perçois et perçois le monde autour de moi. Je suis devenu plus confiant, et je me sens globalement plus heureux et plus fort mentalement que je ne l’étais avant mon départ. Comme j’ai dû affronter plusieurs difficultés au début et me suis retrouvé dans des situations embêtantes à plusieurs reprises en cours de route, j’ai développé une habilité à penser efficacement de plusieurs façons, et à trouver mes propres solutions à mes problèmes, sans avoir recours à une aide extérieure. J’ai aussi eu beaucoup de temps pour réfléchir à ce qui est important pour moi et j’ai commencé à revoir mes priorités dans la vie. J’ai découvert la vraie valeur du temps, et comment l’utiliser le mieux possible. J’ai arrêté de m’en faire pour des choses
qui sont hors de mon contrôle et j’en suis venu à réaliser que la vie n’est en fait que ce que l’on en fait. Travailler fort finit toujours par récompenser, même si ce n’est pas immédiatement; la persévérance, plutôt que la patience, amène ce que l’on désire. J’ai arrêté de laisser des pensées et des gens négatifs m’influencer, et j’ai l’impression d’avoir grandement amélioré mes capacités de décision et mes habiletés sociales. Je sais maintenant m’adapter aux nouvelles situations sans me sentir mal à l’aise. Je suis devenu tellement plus ouvert d’esprit, me suis débarrassé de tant de préjugés, et suis devenu tellement plus conscient de certaines choses par le fait d’avoir à interagir quotidiennement avec une nouvelle culture et d’autres façons de penser, que j’ai l’impression d’être devenu une toute nouvelle personne. J’ai acquis beaucoup de maturité et j’essaie de développer ma propre conception de la vie et du succès. Savoir que cette expérience me suivra partout me rassure vraiment quant à mon futur. Je sais que je serai en mesure de faire bon usage de tout ce que j’ai appris durant mon court séjour ici. La façon dont l’expérience AFS est vécue varie grandement d’une personne à l’autre. Les buts et l’environnement de chacun sont différents, ce qui assure dès le départ une expérience unique. Pour ma part, je suis arrivé dans une école et dans une famille qui n’avaient auparavant jamais reçu d’étudiant en échange, et qui ne semblaient en fait pas non plus très
préparées à le faire. C’est pour ces raisons que dès la rencontre avec ma famille et mes premiers pas dans mon école d’accueil, je savais déjà que je passerais une année très spéciale. Dès le départ, j’ai été complètement immergé dans un environnement uniquement japonais. C’est ce qui m’a permis de m’améliorer en très peu de temps et d’impressionner les gens autour de moi avec mes progrès en japonais. Je l’ai peut-être eu moins facile que d’autres, mais c’est grâce à cet environnement particulier que mon expérience a pu être aussi enrichissante. En fin de compte, je suis reconnaissant que tout se soit passé ainsi, puisque c’est ce qui m’a permis de me concentrer à faire ce pourquoi j’étais venu ici.
Il y a bien eu des obstacles en cours de route, mais je ne dois pas oublier les gens qui ont rendu possible cette fantastique expérience. En vérité, je n’aurais pas accompli autant sans l’aide formidable de ma famille d’accueil. Je suis réellement chanceux d’avoir été accueilli par des gens si généreux. Même s’ils ne parlaient que très peu l’anglais, ils m’ont fait sentir à la maison dès le premier jour où j’ai mis les pieds chez eux, et m’ont toujours traité comme leur propre fils. Grâce à eux, j’ai pu m’adapter très rapidement à ma nouvelle vie et je ne me suis jamais senti mal à l’aise à la maison. Nous sommes arrivés à bâtir une très forte relation et je suis certain que je les reverrai dans le futur. Même si nous ne sommes pas toujours d’accord, nous passons toujours du bon temps en-
semble et ils sont maintenant pour moi une deuxième famille. Ils m’ont donné envie de devenir moi-même une personne encore plus généreuse, et j’ai appris beaucoup sur les relations humaines et les valeurs familiales en habitant avec eux. Ils m’ont également appris beaucoup sur la culture japonaise et ont vraiment tout fait pour que j’aie envie de vivre au Japon. Ils m’ont fait visiter plein d’endroits et j’en garde des souvenirs inoubliables. Je les admire sincèrement et je suis très reconnaissant pour tout ce qu’ils ont fait pour moi. Sans oublier que j’ai été vraiment chanceux d’habiter dans une maison de campagne typiquement japonaise, bâtie il y a plus de cent ans. Je n’aurais jamais cru avoir un jour la chance d’habiter dans
une telle maison japonaise traditionnelle, j’étais donc très heureux quand j’y suis entré pour la première fois. C’était un très grand changement par rapport à ce à quoi j’étais habitué au Canada. La vie scolaire n’a pas été aussi facile au début, mais au final, elle fut très bénéfique pour mon développement personnel. Je suis arrivé au milieu de l’année scolaire, avec les étudiants de première année qui étaient tous deux ans plus jeune que moi, et j’étais traité tout comme n’importe quel autre étudiant japonais, devant suivre tous les cours et même faire tous les examens. Les premiers mois ont été plutôt stressants, mais avec le temps, j’ai appris à bien gérer mes devoirs, mes différents cours et professeurs, à bien m’entendre avec mes
camarades de classe et à reprendre le contrôle sur ma vie scolaire. Me faire des amis était très difficile comme ils étaient tous plus jeunes que moi et ne parlaient pas du tout anglais, d’autant plus que j’arrivais au beau milieu de l’année, alors qu’ils se connaissaient déjà tous et que les cercles d’amis étaient déjà formés. Ils étaient tous intimidés devant moi puisque j’étais plus vieux qu’eux, et parce qu’ils ne savaient pas trop comment approcher un étranger, comme la plupart d’entre eux n’en avait jamais rencontré avant. Cependant, grâce au fait d’avoir été mis de la sorte hors de ma zone de confort, j’ai pu apprendre de précieuses leçons sur les interactions sociales et améliorer mes capacités d’adaptation. J’ai aussi de bons souvenirs de l’école et je suis reconnaissant de la chance que j’ai eue de vivre pendant une année la vie d’un étudiant japonais de niveau secondaire, puisque cela m’a permis de voir l’école et l’éducation d’un autre point de vue. Je crois que les systèmes scolaires japonais et canadien pourraient apprendre beaucoup l’un de l’autre, ayant tous deux leurs forces et leurs faiblesses, et il sera certainement intéressant de partager mes observations avec les autres à mon retour. Finalement, tout dépend de toi et de ce que tu veux faire de ton expérience AFS, mais les possibilités sont infinies et le potentiel de ce que tu peux accomplir est énorme! Si tu souhaites quelque chose, travailles fort jusqu’à la fin pour y arriver. Je garde des souvenirs inoubliables de mon séjour au Japon et j’ai l’impression d’être devenu une personne meilleure et plus forte. J’ai découvert qui j’étais réellement et le potentiel de ce que je peux accomplir. J’ai fait un pas de géant vers la réalisation de mes rêves et je suis encore plus passionné par mes études que jamais. Grâce à cette expérience et aux gens merveilleux que j’ai rencontrés sur ma route, je sais exactement dans quelle direction aller, et je sais que je reviendrai au Japon. Dans mon cas, cela n’aura pas été que des jeux et du plaisir, et ce n’était certainement pas ce à quoi je m’attendais, mais cette expérience s’est avérée être la plus enrichissante de ma vie. Je ne pourrai jamais être assez reconnaissant d’avoir eu la chance de vivre tout ce que j’ai vécu. Un merci sincère à tous ceux qui ont rendu cela possible. » -Léo-Thomas Brylowski, Japon
« Une année à l’étranger en tant qu’étudiant en échange est réellement un pas de géant. On dit au revoir à son horaire régulier, à ses amis, sa famille, son pays – laissant derrière soi tout ce qui nous est familier pour toute une année. Mais durant ces 352 jours hors de l’ordinaire, on se crée un nouvel environnement familier, on découvre un deuxième chez-soi et une nouvelle famille, et on réalise que l’amitié est le lien le plus fort qui puisse exister entre les humains. Mon année en Suisse se résume en un mot : stupéfiante. Non seulement à cause de la vue à couper le souffle des montagnes que j’ai tous les matins en me levant, mais aussi grâce à tout ce que j’ai appris, aux gens que j’ai rencontrés, et aux endroits que j’ai visités. C’est incroyable de constater la générosité d’une famille d’accueil. Des gens qui sont prêts à t’accueillir et à t’aider à accomplir un rêve sans même te connaître, du moins au début. De grands changements et des moments de folies ont certainement eu lieu dans ma famille d’accueil. Quitter le Canada avec un frère aîné et arriver en Suisse avec quatre frères et sœurs plus jeunes est d’ailleurs tout un changement. Un foyer beaucoup plus occupé et bruyant que ce à quoi j’étais habituée est devenu un foyer joyeux, amusant et divertissant. Si on définit la famille comme étant des gens qui te connaissent comme le fond de leur poche, que tu aimes et dont le bien-être t’importe, et qui sont prêts à t’aider dès que tu en as besoin, je peux définitivement affirmer que j’ai trouvé une deuxième famille ici. Il est merveilleux de constater lors des rencontres et camps AFS que tes amis sont tout aussi parfaitement assortis à leur famille d’accueil. Même si les membres de ma famille d’accueil sont les premières personnes que j’ai rencontrées dans mon année d’échange, les relations d’amitié qui se sont formées pour la vie sont incroyables. C’est un drôle de phénomène, mais les étudiants d’échange deviennent de grands amis dès le premier contact. Un peu comme si on se retrouvait à nouveau à la maternelle : on peut en une journée se faire un meilleur ami pour la vie. Les contacts que je me suis fait
viennent de partout autour de la planète. C’est impressionnant de regarder une carte et de pouvoir se dire que pour la majorité des pays qu’on y voit, on a quelqu’un chez qui aller. J’ai non seulement appris sur la culture suisse, mais aussi sur plusieurs autres cultures à travers le monde. Les amis que je me suis fait de mon pays d’accueil méritent également toute une ovation. La nervosité éprouvée en commençant l’école en étant « cet étrange étudiante d’échange » me semble maintenant être le plus ridicule des soucis. Je peux honnêtement dire que j’ai appris mon allemand en plus grande partie avec eux, et je leur serai toujours reconnaissante. Je percevais au début la barrière linguistique comme un obstacle à dépasser, mais ils m’ont inclus et acceptée malgré mes différences, ce qui est véritablement de l’amitié. C’est un bon sentiment de pouvoir dire qu’en quittant la Suisse, on ne se dit pas « adieu », mais plutôt « au revoir », puisque je sais avec certitude qu’on gardera contact. La vie quotidienne est rien de moins que passionnante. Bien que j’aie fini par me créer de nouvelles habitudes quotidiennes, les opportunités qui se présentent sont innombrables. J’ai voyagé à travers le pays, me suis tenue sur les sommets des plus hautes montagnes sur fond de ciel tout bleu, j’ai nagé dans les eaux les plus limpides et skié sur des pentes aux vues les plus extraordinaires. Les chances que j’ai eues de visiter d’autres pays sont aussi phénoménales. Au cours de mon séjour, j’ai voyagé en Italie, en Irlande, en Serbie et en Autriche et j’ai vécu les jours les plus merveilleux de ma vie. Faire le bilan d’une année d’échange n’est pas facile. On voit surtout à quel point on peut apprendre en un an et de quoi on est capable. Une langue, une culture, des amitiés et beaucoup sur soi-même. Je ne vais pas penser à cette expérience en me disant que l’année d’aventures est terminée ; je vais plutôt y repenser en constatant à quel point ce n’était en fait que le début. » -Morgan Lee Williams, Suisse
« AFS fût pour moi un grand voyage. Ce voyage qui fût fort en émotions et en accomplissements, fort en tristesse, en joies et en découvertes. Je dis fût, parce que pour moi, l’avion est déjà atterri et ce voyage a pris fin, mais seulement dans un sens. Parce que je crois en cette phrase qui dit qu’être un AFSer un jour est l’être toujours. Plus tôt que prévu peut-être, ce voyage s’est terminé pour moi, non parce que je vivais une mauvaise expérience, seulement car d’autres opportunités se sont présentées à mes yeux. Le 31 août dernier, mon sac à dos sur le dos, je prenais l’avion direction Vienne, en Autriche. Là-bas, ma famille d’accueil m’attendait, ma mère m’accueillant en robe traditionnelle de ce pays. Vite un lien spécial s’est créé. Vite j’ai senti que je faisais partie de cette famille. Vite, mais lentement aussi. Je ne peux pas écrire dans ce témoignage que tous les jours ont été roses, parce que je suis partie avec cette idée en tête et c’était faux. Oui, il y a des jours où la seule chose que tu souhaites est de rester dans ton lit et pleurer parce que tu t’ennuies. Mais c’est tellement un petit prix à payer comparativement à toutes les choses extraordinaires que l’on ressent et que l’on voit pendant cette expérience! Un petit prix comparativement à la fierté que tu ressens lorsque tu es capable de discuter dans la langue de ton pays d’accueil pour la première fois. Un petit prix, pour vivre cette année folle qui nous fait grandir et comprendre plein de choses. J’ai créé des amitiés fortes et solides pendant mon année. Ces amitiés seraient faciles à perdre, dû à l’éloignement, mais ce lien est tellement spécial qu’il restera très longtemps encore j’en suis certaine. C’était la plus belle année de ma vie, la plus folle et la plus intense. Mais « maudit » que ça a valu la peine! PARTEZ MES AMIS! » -Stéphanie Lamer, Autriche
« Je commencerai par citer une phrase de ma chère mère: « Les choses ne se passent jamais comme elles sont prévues ». Mon expérience s'avère être un enchaînement d'imprévus, de surprises et de péripéties. Mais après tout, qui aurait pu prévoir ce qui se passerait? Un élément doit cependant être pris en compte: peu importe les attentes, elles ne seront atteintes que dans un infime pourcentage des cas (ce qui n'est pas forcément négatif). Car une attente envers une culture inconnue se traduit souvent par un préjugé, une fausse idée que nous avons à propos du pays d'accueil. Personnellement, je ne crois pas qu'avoir des attentes soit une mauvaise chose, au contraire. J'ai rencontré un étudiant en échange qui prétendait n'avoir aucune attente face à sa vie en Norvège, qu'elle soit familiale, sociale ou scolaire. Et moi de penser: « Comment peut-on se remettre en question si l'on ne fait qu'accepter les faits avec soumission, en se disant c'est une autre culture ». Bien sûr, une expérience comme AFS demande de l'ouverture d'esprit, une très grande ouverture, voire même une certaine « soumission » aux moeurs de la culture, mais vivre « parce que c'est comme ca » m'est une idée impensable. Je n'ai certes pas le discours le plus promoteur, mais il serait injuste d'insinuer une fausse idée de ce que l'expérience AFS représente. Depuis le début de mon séjour je fais des réalisations, sur moi, sur ce que je suis, mais aussi sur ma propre culture. Et alors, ma plus grande réalisation s'avère être la suivante: je, habitant du Québec depuis dix-sept ans, ne connais qu'une miette de ma PROPRE culture. Et c'est là qu'entre en jeu le choc culturel. Mais, au-delà du choc face à ma « culture d'accueil », intervient un choc face à ma culture ancestrale! Et bien qu'AFS ait comme but de faire connaitre de nouvelles cultures, de corriger les fausses idées et de créer des liens, les liens les plus forts se font en nous. Nous renforçons nos convictions, nos valeurs. C'est pour moi l'accomplissement ultime de mon expérience.
Il est difficile de parler de la vie en famille puisqu'elle est différente d'une personne à l'autre. Je dirais cependant que, outre certains cas extrême, la vie familiale varie de ordinaire à extraordinaire. Puisque nous parlons ici de moi, je me classerai dans la case ordinaire. Certains interpréteront ce mot négativement. Mais ordinaire est relatif, et à force de le côtoyer, on apprend son vrai sens. Je dirais que ma relation avec ma famille (par famille j'entends seulement mes parents d'accueil) est relativement la même qu'avec mes parents biologique. C'est-à-dire que je ne suis ni privilégié, ni mis appart. Certes, les premières semaines d'adaptations sont différentes et on se sent plus comme un invité qu'un membre de la famille, mais ce sentiment s'envole rapidement. D'où l'expression « ordinaire ». Ordinaire se réfère au quotidien auquel nous sommes habitués. Il est donc différent de vous à moi. Un aspect de mon quotidien qui est chamboulé est de vivre avec une soeur. Je suis issu d'une famille d'hommes (deux frères et mon père) où règne ma mère: je ne suis donc pas habitué à vivre avec une présence féminine outre que maternelle. Je suis heureux de constater que je m'y suis adapté rapidement. La vie scolaire norvégienne, quant à elle, n'est pas la plus excitante. Le système est très axé sur l'individu et donc il n'y a pas beaucoup de travail de groupe. Aussi n'y a-t-il pas ou alors très peu d'activités parascolaires, car elles sont intégrées au programme des élèves, c’est-à-dire qu'il y a presqu'une douzaine de types de programmes différents, que ce soit relatif au sport, à la musique, au travail manuel ou aux études générales/spécifiques. Ceci fait en sorte que les horaires sont très différents d'une personne à l'autre, même au sein du même groupe. La vie sociale dépend énormément des gens que nous côtoyons (ceux de notre classe donc) et aussi de la région (spécialement en Norvège, vu les distances entre chaque ville). Je peux dire que j'ai un réel ami, de nombreux camarades et beaucoup de connaissances. Pour moi, AFS est une expérience bien plus personnelle que sociale, qui nous change bien plus qu'il est possible d'imaginer... et de prévoir! » -Tristan Pennet, Norvège
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