Catalogue 13e Note éditions

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CATALOGUE 2012

«Qu’on pense aux millions de gens qui vivent ensemble à contrecœur, qui détestent leur boulot mais craignent de le perdre, pas étonnant qu’ils aient des tronches pareilles [...] Je n’aime pas ma propre tronche, je déteste les miroirs. On s’est égarés il y a très longtemps de ça et on ne retrouve plus notre chemin. Quelle merde, hein, mon frère, que notre merde ait meilleure mine que nous.» Charles bukowski, Shakespeare n’a jamais fait ça


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La « treizième note », c’est en jazz la musique suprême, idéale. Jazz, blues, rock, punk, fortes sont les affinités de ces musiques avec la littérature au pistolet pratiquée par les auteurs de 13e Note Éditions. La maison a été créée en 2008 par Éric Vieljeux avec l’aide de Sandrine Belehradek, éditrice. Les points clés de la ligne éditoriale ont été définis: littérature américaine au départ mais ouverte sur le monde, beat, post-beat, autobiographie, autodestruction, sex, drugs and rock’n’roll, quête du sens dans l’ivresse des sens, lose, underground, down and out, street, road, aventure, marge, déglingue, rédemption, extase… Place aux auteurs vivants et saignants, étouffés par l’Internationale des momies ! Un distributeur (Flammarion) et divers collaborateurs sont choisis ; dès la fin de l’année, un minuscule bureau est loué à Paris, place Vendôme. Le siège actuel de la maison est dans le Haut-Marais (75003). Le programme est d’une quinzaine de titres par an. Tout ira très vite, du Régime sec de Dan Fante (1er avril 2009) jusqu’au Livre des fêlures (31 histoires cousues de fil noir), vitrine 2


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de la maison parue le 20-10-2010. De quoi dresser l’état des lieux d’une certaine contre ou para-culture, d’un courant de sensibilité, et de lui apporter en retour notre modeste contribution. Beats Nos auteurs se réclament volontiers du non-conformisme individualiste et fiévreux de la beat generation. Notre anthologie-manifeste, Le Livre des fêlures, propose à titre indicatif de les classer en 1) néo-beats, 2) méta-réalistes, sans oublier les indépendants présentant plus ou moins d’affinités avec ces deux courants. En troisième partie, l’ouvrage propose des textes «off-noir» (néo-beat ou méta-réalistes, mâtinés de polar); et, en quatrième partie, des textes de Prison et de Route, expériences extrêmes dans leur symétrie, toutes deux pertinentes à notre ligne (à haute tension!). Héritiers du poète Walt Whitman, les beats (le mot évoque l’épuisement, mais aussi le rythme et la béatitude) vomissaient le conformisme américain et sa nouvelle porteparole, la télévision. Fascinés par les drogues, le mysticisme oriental, la musique noire, il leur importait de se définir comme auteurs post-Seconde Guerre mondiale par rapport à la génération précédente, post-Première Guerre, des Dos Passos, Faulkner, Hemingway, Fitzgerald… Thomas Wolfe et Henry Miller furent parmi les rares auteurs de cette « lost generation » à influencer les beats. En 1957, la parution de On the Road, roman autobiographique de Kerouac et improbable best-seller rembobinant le mythe de la Quête autour du thème de la Route, portait le mouvement à la connaissance du public. Il allait influencer le lifestyle d’une frange importante de la jeunesse américaine – puis mondiale. Néo-beats Nous appelons « néo-beats » ceux qui, à six ou sept décennies de distance, tentent de reprendre le flambeau d’une écriture libérée de certaines contraintes formelles – notamment du « bon goût », à la frontière de l’éthique et de l’esthétique –, écriture liée à un mode de vie marginal et potentiellement autodestructeur dont elle rend compte avec un souci d’« authenticité » aussi respectable que problématique. Moins intellos, moins littéraires, plus pornos, plus sensationnalistes que les beats, les néo-beats, dandies autodidactes et cosmopolites souvent arrivés à l’écriture après mille tours et détours, n’en revendiquent pas moins leur héritage par-delà la génération des baby-boomers. Punks (ou post-punks) déçus, trahis, abandonnés par leurs 3


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parents hippies (ces hédonistes égocentriques !), ils se tournent vers des grands-parents beats qu’ils idéalisent. Même s’ils ont d’autres héros isolés (Henry Miller, Hubert Selby, Charles Bukowski, Ken Kesey, Hunter Thompson, le Tom Wolfe période Nouveau Journalisme…), leur référence de base demeure la trinité Jack Kerouac-William Burroughs-Allen Ginsberg. Dans les années 1950 et 60, les magazines underground et micro-éditeurs inspirés par la beat generation se chiffraient par centaines aux États-Unis. Enfants de la télé et frères de l’ordinateur, les néo-beats, surtout les plus jeunes d’entre eux, ont tendance à surfer sur les «réseaux sociaux» pour s’y retrouver en tribus constitutives d’une cyber-bohème; créateurs états-uniens, canadiens et britanniques diffusent ainsi leurs œuvres de concert. Parmi ces tribus, l’Offbeat Generation, qui se révolte contre une industrie éditoriale inféodée au marketing et défend une écriture immédiate, dégagée des tabous moraux ou artistiques, relève explicitement d’un beat revival ; elle a engendré des ramifications tel le « brutalisme», créé en 2006 par Tony O’Neill, Ben Myers et Adelle Stripe, trois écrivains d’un Nord de l’Angleterre broyé par le chômage, l’alcool, la drogue, le suicide. C’était sans doute le premier mouvement littéraire lancé sur un réseau social, en l’occurrence MySpace. Modernisme, postmodernisme, minimalisme Dans la seconde moitié du XXe siècle, les beats étaient loin d’être seuls à caracoler sur la scène littéraire américaine. Deux autres grandes écoles de fiction, le postmodernisme et le minimalisme, mettaient en question le récit linéaire hérité du réalisme mais aussi l’ambition et les prétentions du modernisme éclos dès l’entre-deux-guerres en réaction contre ce même réalisme. Aujourd’hui démodé après avoir terrorisé les ateliers d’écriture, le postmodernisme, art de l’ironie, de la citation, de la distanciation, de l’absurde est apparu aux États-Unis dans les années 1950 ; sa figure la plus significative fut peut-être Donald Barthelme, brillant nouvelliste marqué par Beckett. Plus proches de nous : Kurt Vonnegut, Thomas Pynchon, Don DeLillo, Kathy Acker, Jerzy Kosinski... L’ esthétique minimaliste, en partie héritée du journalisme, détectable dès Hemingway et les polars des années 40, a triomphé aux États-Unis entre 1975 et 1985 avec Ford, Dubus, Leavitt, Wolff – mais également des postmodernes tel Barthelme... Comptant pas mal de femmes, portée à son sommet par Raymond Carver, friande de héros prolétaires et si possible abîmés, elle est caractérisée par son laconisme et son parti-pris de distanciation émotionnelle. 4


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Mainstream, réalisme hystérique vs réalisme lyrique Hors paralittératures, l’actuel paysage littéraire anglo-saxon, et singulièrement nord-américain, pourrait être quadrillé comme suit : 1. d’une part, le mainstream, composé, selon leur relation au « réel » (mimesis) : a) d’un courant principal, le « réalisme lyrique » (ou traditionnel), « bourgeois réac », défendu par James Wood (The New Republic), sûr de ses moyens, lisible et lu, mais essoufflé, suspect de mauvaise foi ; b) d’un affluent majeur, le « réalisme hystérique » (moderniste ou postmoderne, selon les définitions), intello, branché, « bourgeois bohème », défendu par Zadie Smith (The New York Review of Books), elle aussi anglaise émigrée aux États-Unis. 2. d’autre part, off-mainstream, les deux courants principaux publiés par 13e Note, réagissant différemment à la double dictature du mainstream (dictature marchande et morale du « réalisme lyrique », dictature intellectuelle et politique du « réalisme hystérique ») : a) les néo-beats, qui échappent aux mâchoires du réalisme bourgeois (réac ou branché) par le bas, l’underground, l’autobiographie, le corps, la musique, la transgression ; b) les méta-réalistes qui, eux, essaient de concilier la chèvre du réalisme et le chou de la « métafiction » postmoderne. Peut-être ce schéma pourrait-il s’appliquer à d’autres cultures et aires linguistiques. Bien que nos auteurs soient très majoritairement originaires des États-Unis, et secondairement du Royaume-Uni, 13e Note s’ouvre le plus possible à des auteurs d’origines différentes mais à la sensibilité voisine. Néos et métas Eric Miles Williamson a proposé le terme de « méta-réalisme » (« au-delà du réalisme ») pour désigner la littérature pratiquée par son « école ». La clause « méta » (fleurant bon la côte est) garantit la sauvegarde des apports postmodernes et métafictionnels d’ironie et de préoccupation formelle, et la clause « réalisme » (liée à l’héritage de la Frontière) celle de l’attention immédiate portée au réel par le récit linéaire traditionnel. Néos et métas, tout en s’ignorant superbement entre eux, s’inscrivent dans la marge de la littérature « officielle » contemporaine – dans l’offstream. Chacun sa marge, ou sa rive. Non moins que les néo-beats, urbains autodidactes, les méta-réalistes, ruraux universitaires (pour faire très court) sont dézingueurs de réputations consensuelles et ennemis enragés du courant dominant – le mainstream. Malgré leur goût pour la théorie, 5


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chez eux aussi la chair et la violence sont présentes ; mais ils s’enracinent dans une histoire et une géographie ; leur culture est classique ; ils restent attachés à des normes intellectuelles et des exigences politiques, à une certaine respectabilité, à un code de l’honneur. Leur fléau est le déterminisme, tandis que celui des picaresques néo-beats serait presque inverse : celui de l’absence de limites. Très délibérément écrivains, attachés à créer une œuvre, doués d’une forte conscience sociale, tenaillés par le christianisme, les méta-réalistes s’efforcent d’être publiés par les presses universitaires. Pour les néo-beats, festivement sensibles au New Age, branchés édition indie, humoristes parfois cyniques, à la fois plus consciemment autodestructeurs et plus légers, plus narcissiques et androgynes, plus pornos et ados, moins machos, plus cool et frivoles, curieux de mode et de musique, leur œuvre, dans la tradition d’un Oscar Wilde, serait peut-être d’abord leur vie, dont éventuellement rendront compte livres, fanzines ou blogs mais aussi modes d’expression contreculturels non spécifiquement littéraires. Le style, pour eux, est un cas particulier de lifestyle. Loin d’hésiter à raconter leur vie, ils y voient le matériau privilégié d’une littérature authentique. Histoires cousues de fil noir La pertinence, l’actualité de tous ces auteurs, réfléchis ou instinctifs, engagés ou indépendants, c’est d’être en bonne partie irrécupérables. Irrécupérables parce qu’inconsolables. Ils ne dissimulent pas leur ombre, au contraire, ils se drapent dedans. Réservant leur rage de transgression au domaine des valeurs, ou des paresses parées de ce prestige, néo-beats, méta-réalistes et Cie sont rarement tentés par une expérimentation formelle radicale. Finalement tous réalistes, leur réalisme est noir et rouge. Leurs corps enfiévrés illuminent la nuit de l’âme ; ils confient leurs galères de papier au courant d’une langue limpide. Pour notre plus grand bonheur de lecture. Patrice Carrer

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L’ÉQUIPE

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«Nous étions gosses Des puceaux. Des criminels La phrase “J’ai été traversé l’esprit. elle est morte.” en elle, mort. Morte à l’extérieur. pour tant de raisons les identifier


ensemble. Des fugueurs. et des amants. en elle” m’a soudain “Et maintenant, Cet espace, Morte à l’intérieur. Je voulais pleurer que je ne pouvais toutes.» Extrait de perv, une histoire d’amour de Jerry Stahl (2011)


ANTHOLOGIE

Anthologie

LE LIVRE DES FÊLURES 31 HISTOIRES COUSUES DE FIL NOIR › Anthologie : 688 pages › Traduction : collectif › Prix : 22,50 euros › Parution : octobre 2010 › ISBN : 978-84-936975-7-0

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Voici 31 récits qui ne lâchent pas leur victime. Cette littérature ne cherche pas à divertir parce que, parlant de l’essentiel, elle nous touche immédiatement. Sexe, drogue, rock’n roll. Boissons fortes, amères amours, cul et coups. Transgression à gogo pas pour faire joli ni épater, mais pour voir ce qu’il y a de l’autre côté… Un jaillissement d’expériences, avec pour fil noir le mal de vivre, pour fil rouge la folie d’écrire.



Nelson Algren

Nelson Algren

UN MEUBLÉ DANS LA PÉNOMBRE › Sélection de textes, Série Sélect : 416 pages › Traduction : Jeannine Hayat › Prix : 19,50 euros › Parution : janvier 2011 › ISBN : 978-84-938027-2-1

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Ce premier volume de notre collection Série Sélect propose une sélection originale de récits, poèmes et reportages de Nelson Algren, parus dans des magazines américains, jamais encore traduits en français – tous datant de 1934 à 1981. On y trouvera des fragments inconnus du roman L’Homme au bras d’or (prix Pulitzer, 1949), ainsi qu’un récit sombre, «Le piège», ou encore un chef-d’œuvre de fiction inédit, «La chambre sans lumière». L’ensemble lève le voile sur les obsessions et l’existence d’un grand écrivain américain, politiquement de gauche, faisant de la violence sociale l’un de ses thèmes de prédilection et devenu aujourd’hui une sorte de conscience de la démocratie américaine.


JAMES BROWN

James Brown

LES CARNETS DE L.A. › Roman : env. 208 pages › Traduction : Jocelyne Bourbonnière › Prix : 19,50 euros › Parution : septembre 2012 › ISBN : 978-2-36374-038-0

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Marqué par la folie de sa mère et le suicide de ses frère et sœur, divorcé, ruiné, alcoolique, James Brown s’est sûrement dit comme Dan Fante que le salut était dans l’écriture, de préférence teintée d’humour noir. Brutal mais honnête, ce journal intime magnifiquement écrit retrace les journées d’un homme en bout de course qui trouve la force de balancer ses vieux démons par-dessus bord pour prendre la vie à bras le corps. Rêves d’amour et coups du destin tourbillonnent sous le soleil de plomb de Los Angeles.

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CHARLES BUKOWSKI

Charles Bukowski

SHAKESPEARE N’A JAMAIS FAIT ÇA › Récit : env. 208 pages › Traduction : Patrice Carrer et Alexandre Thiltges › Prix : 19,50 euros › Parution : mars 2012 › ISBN : 978-2-36374-024-3

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Tout le monde sait que Bukowski, le « vieux dégueulasse », a un jour quitté Apostrophes, l’émission de Bernard Pivot, devant la France entière. C’était en 1978. Dans ce carnet de route inédit et intime, Buk fait bien plus que relater cet épisode ; il voyage entre la France et l’Allemagne pour promouvoir son œuvre, revoir son vieil oncle Heinrich… et boire. Ces notes nerveuses sont accompagnées de portraits pris par le photographe et ami de Bukowski, Michael Monfort. Un trésor pour tous les fans !



Richard Burgin

Richard Burgin

L’ÉCUME DES FLAMMES › Sélection de textes, Série Sélect : 352 pages › Traduction : Guillaume Rebillon › Prix : 19,50 euros › Parution : février 2011 › ISBN : 978-84-937595-3-7

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Richard Burgin est un conteur né. Grâce à sa science du « détail qui fait mouche », à une narration solide et sans fioritures, sans gymnastique avant-gardiste mais avec une grande finesse, Burgin est le chef d’orchestre sobre et magistral d’un opéra mettant en scène des personnages déçus et abîmés par la vie, en quête désespérée de sentiments réels. Suggérant des abîmes de perversité, distillant une angoisse d’autant plus intense que subtile, il sonde les profondeurs de la psyché américaine et nous révèle l’ampleur du désastre. Des récits sertis dans une prose singulière et élégante, par l’un des meilleurs storytellers contemporains.


William Burroughs Jr.

William Burroughs Jr.

SPEED › Roman : 176 pages › Traduction : Patrice Carrer › Prix : 19,50 euros › Parution : octobre 2009 › ISBN : 978-84-936647-4-9

Speed est une errance vers un horizon noir, une odyssée dans le lacis des ruelles de l’East Village de New York, dans les couloirs du pénitencier des Tombs, dans les méandres filandreux de l’addiction. C’est une course effrayante mais tendue vers la perte totale de soi, avec rivé au cœur l’espoir de se trouver vraiment. C’est surtout l’occasion de saisir à pleines mains un joyau de littérature brute. Fils perdu du beat William Burroughs et de l’Amérique violente, William Burroughs Jr., dit Billy, disparaîtra en 1981, à 33 ans. Ne reste que la came. La vitesse. Et un grand livre. Speed.

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William Burroughs Jr.

William Burroughs Jr.

LA DERNIÈRE BALADE DE BILLY › Roman : 208 pages › Traduction: Patrice Carrer et Guillaume Rebillon › Prix : 19,50 euros › Parution : juin 2010 › ISBN : 978-84-936975-5-6

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« À propos, qui suis-je ? […] Né le 21 juillet 1947 à Conroe, au Texas, à 4 heures 10 minutes du matin, sans qu’on m’ait demandé mon avis. Ma mère était sans doute une femme extraordinaire. Durant mon existence fœtale, la quantité de Benzédrine qu’elle consommait tous les jours aurait suffi à tuer Lester Maddox du premier coup, tandis que Big Bill, mon père, ne voulant pas être en reste, carburait dans son style végétato-contemplatif à trois piquouses d’héro par jour. » W. Burroughs Jr.


JAY DOBYNS

Jay Dobyns avec Nils Johnson-Shelton

NO ANGEL › Roman : 512 pages › Traduction : Daniel Lemoine › Prix : 19,50 euros › Parution : mars 2010 › ISBN : 978-84-936975-1-8

Récit autobiographique, No Angel raconte deux années d’un voyage à hauts risques. Agent fédéral chargé d’infiltrer les Hell’s Angels de l’Arizona, avec pour objectif de prouver qu’ils se livrent au trafic d’armes et de drogue, Jay Dobyns perd peu à peu de vue le but de sa mission. Tel le fameux Joe Pistone, alias Donnie Brasco, infiltré dans la Mafia new-yorkaise, Jay devient le violent « Bird » qui lentement se détache de sa famille, s’éloigne de lui-même. No Angel fait vaciller la frontière entre le Bien et le Mal ; le suspense, lui, ne vacille pas un instant.

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Mark Oliver Everett

Mark Oliver Everett

TAIS-TOI OU MEURS › Roman : 224 pages › Traduction : Clémentine Goldszal › Prix : 19,50 euros › Parution : mai 2011 › ISBN : 978-84-937595-6-8

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Le leader des Eels évoque ses tragédies familiales, sa jeunesse déboussolée en Virginie, la mort des siens, la tentation du suicide, son départ soudain pour Los Angeles, où il ne connaissait personne, dans l’espoir fou d’y trouver la rédemption par la musique. Témoignage à cœur ouvert d’un artiste sensible et doué, ce livre, empreint d’une émotion maîtrisée, parle aussi des coulisses de l’industrie du disque, des faux semblants du rock’n’roll devenu un business, et de l’art comme exutoire et moyen de survie. La vie d’Everett a un but : combattre ce vertige de la solitude auquel chacun doit un jour faire face.


DAN FANTE

Dan Fante

DOMMAGES COLLATÉRAUX L’HÉRITAGE DE JOHN FANTE › Mémoires : env. 512 pages › Traduction : Annie-France Mistral › Prix : 19,50 euros › Parution : mars 2012 › ISBN : 978-2-36374-027-4

« Les démons sont tous partis – des échos, guère plus, dans une pièce récemment repeinte. Ne subsiste que mon amour. » Parce qu’il sait ce qu’il doit à ses racines, Dan Fante a décidé de regarder son passé dans les yeux et de nous raconter plusieurs générations de Fante dont la devise se résume en trois mots : « Écrire, boire, survivre ». De son grand-père Pietro Nicola à son père John, des Abruzzes ancestrales au soleil californien, Dan retrace le parcours chaotique, brillant et torturé d’une famille de conteurs nés qui a offert au XXe siècle, avec l’auteur de Demande à la poussière, l’un de ses plus grands écrivains. 21


Dan fante

Dan Fante

RÉGIME SEC › Roman : 144 pages › Traduction: Léon Mercadet › Prix : 19,50 euros › Parution : avril 2009 › ISBN : 978-84-936647-1-8

Dan Fante

BONS BAISERS DE LA GROSSE BARMAID › Poèmes : 224 pages › Traduction : Patrice Carrer › Prix : 15,50 euros › Parution : octobre 2009 › ISBN : 978-84-936647-6-3

Dan Fante

LIMOUSINES BLANCHES ET BLONDES PLATINE › Roman : 272 pages › Traduction : Philippe Aronson › Prix : 19,50 euros › Parution : mai 2010 › ISBN : 978-84-936975-8-7

Poète maudit, clochard céleste et suicidaire, romancier tardif, Dan Fante (fils du grand John Fante), perpétuellement sur le fil du rasoir, revient sous nos latitudes avec Régime Sec (Short Dog en VO, du nom de ces petites flasques pour alcools forts), huit histoires d’une honnêteté décapante, avec un chauffeur de taxi comme fil… conducteur. On y croise un macho battu par sa femme, un chien aussi minuscule que méchant, une masseuse nymphomane, un python affamé et des tas de types bizarres… Un portrait défait de L.A. sous J&B. Du grand Fante.

Poèmes d’amour et de mort, de haine et de mélancolie, de la ville et du désert, de l’espoir, de la folie, de la chair et du divin, d’orgueil et d’humilité… Poèmes d’alcool et de manque d’alcool et de renonciation à l’alcool et de nostalgie de l’alcool… Dan Fante navigue entre pointillisme et haïku. Après les années d’enfer, ces poèmes sont ceux de la lumière à la sortie du tunnel. Ils se lisent d’une traite jusqu’à bout de souffle, composant des chroniques intimes arrachées aux jours écroulés, aux nuits de solitude, de biture et d’amour.

«Il y a une scène dans mon roman où une fille, Portia, s’énerve contre Bruno, alors elle colle son sexe et ses testicules à sa jambe en utilisant de la Super Glue. En fait, elle met de la Super Glue sur ses parties génitales pendant qu’il dort. J’ai utilisé cette scène, parce qu’une amie à moi l’a fait. Elle s’est mariée deux fois avec le même homme. Il la trompait. Un soir, il est rentré bourré à la maison, puant le sexe. Elle était ivre aussi. Elle a pris le tube de Super Glue et lui a collé les parties à la jambe. Il a dû être opéré pendant quatre heures et… il n’a plus jamais été le même!» Interview de Dan Fante, Paris, septembre 2010 (www.13enote.com).

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Dan Fante

Retrouvez Dan Fante dans notre collection « Pulse », voir page 62.

«Je me suis souvenu d’un truc que m’avait dit mon père des années plus tôt. Une règle de comportement. Quand on le présentait à quelqu’un, il commençait par insulter le type cinq minutes. Pour marquer son territoire.» DAN FANTE, rien dans les poches

Dan Fante

RIEN DANS LES POCHES › Roman : 240 pages › Traduction : Léon Mercadet › Prix : 19,50 euros › Parution : octobre 2011 › ISBN : 978-84-938027-6-9

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Dan Fante

DE L’ALCOOL DUR ET DU GÉNIE › Poèmes : 192 pages › Traduction : Léon Mercadet › Prix : 15,50 euros › Parution : septembre 2010 › ISBN : 978-84-936975-9-4

Défonces au Mad-Dog 20-20 (vin rouge sucré), accès de folie, tentatives de suicide, cures de sevrage à Saint-Joseph (New York), échecs amoureux, Dan Fante a jeté dans ce livre toute la rage et la fureur accumulées durant quelque vingt années à tenter de survivre. La survie ce sera l’écriture, la création de son alter ego Bruno Dante et ce premier roman (en v.o. Chump Change), d’abord paru en France en 1996, qui commence par une fin, celle de son père, l’écrivain John Fante, cet homme haï et admiré. L’écriture est percutante, l’honnêteté totale et chaque mot frappe avec précision. Fante fils a trouvé sa voix.

« J’ai eu de la chance. La dernière fois que j’ai voulu me tuer, c’était environ trois ans après avoir arrêté de boire. La plupart des gens ne rencontrent Dieu qu’une fois passés de l’autre côté. Moi, je l’ai rencontré avant d’y passer. Je l’ai rencontré parce que je souffrais tellement sans alcool que j’ai voulu mourir. Alors Dieu m’a dit : “Salut Dan, bienvenue à la maison.” » Interview de Dan Fante, Paris, septembre 2010 (film sur www.13enote.com).

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«Il y a bien des années dans un rade crade de Hollywood j’ai rencontré un vieux poivrot édenté. Il me lorgnait depuis la glace derrière le zinc en se marrant. J’ai fini par lui demander: – Qu’est-ce qu’il y a de si drôle? – Toi. Mais tu saisis pas la blague, hein? – Ben, non. Qu’est-ce qu’il y a à saisir? – La guerre est finie, mon pote – et c’est toi qui l’as perdue! Voilà tout ce qu’il y a à saisir. Je me suis levé de mon tabouret, j’ai quitté les lieux et n’y suis jamais revenu. Il m’aura juste fallu un millier d’autres bars pour donner raison au vieux vingt ans plus tard.» Dan fante, Los Angeles, Septembre 2011 Portrait de Dan Fante par Jean-Luc Bertini, Paris, 2010.


James Fogle

James Fogle

DRUGSTORE COWBOY › Roman : 256 pages › Traduction : Karine Lalechère › Prix : 19,50 euros › Parution : octobre 2011 › ISBN : 978-84-937595-5-1

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Si Bonnie et Clyde ont inventé le braquage de banque, Bob et Diane, eux, sont à la recherche de drogues et se sont spécialisés dans le braquage des pharmacies du nord de la côte ouest des USA. Roman autobiographique plein de rage contre l’autorité, mais aussi de rythme et d’humour, Drugstore Cowboy devait inspirer à Gus Van Sant, en 1989, son deuxième long métrage, avec Kelly Lynch, Matt Dillon – et William Burroughs Sr., dans le rôle d’un pasteur héroïnomane. Arrêté en 2010, à 73 ans, pour un nouveau braquage, James Fogle est actuellement en prison où il est soigné pour un cancer du poumon.


Barry Gifford

Barry Gifford

VERACRUZ SOUS LES ÉTOILES › Récits : 208 pages › Traduction : Nathalie Mège › Prix : 19,50 euros › Parution : juin 2011 › ISBN : 978-84-936975-2-5

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C’est un danseur de corde, entraîné « depuis l’âge de trois ans », qui présente et conclut cette série de récits situés dans les pays les plus divers – NouvelleZélande, USA, France, Argentine, Honduras, Cuba… Ils mettent en scène une femme à barbe ou un unijambiste malheureux en amour (incestueux) qui se suicide : « Au lieu de danser sur la corde, il finit par danser au bout de la corde. » Des esquisses nerveuses, d’une poésie et d’une puissance d’évocation singulières. La « corde », c’est la vie que l’on explore pas à pas. Un art tragi-comique qui a été comparé à celui du classique humaniste, Le Pont du roi Saint Louis, par Thornton Wilder. Du pur Gifford. 27


Barry Gifford

«En Amérique, on aime tuer les gens. […] Ça se passe ainsi: un homme est enfermé dans une pièce, et on lui annonce qu’il va être exécuté tel jour. Le moment venu, on le conduit dans une autre salle, on le sangle et on le tue devant témoins.» BARRY Graham Barry Gifford

AMERICAN FALLS › Récits : 240 pages › Traduction : Ariane Bataille › Prix : 19,50 euros › Parution : septembre 2009 › ISBN : 978-84-936647-5-6

Barry Gifford

UNE ÉDUCATION AMÉRICAINE › Roman : 336 pages › Traduction : Jeannine Hayat › Prix : 19,50 euros › Parution : septembre 2010 › ISBN : 978-84-936975-6-3

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Les films Sailor et Lula et Lost Highway, de David Lynch, ont contribué à la renommée de Barry Gifford. Outre des scénarios, il est l’auteur de biographies et de récits traduits en 28 langues. Dans American Falls, Gifford nous entraîne des années 1950 jusqu’à nos jours, du récit fantastique au conte romantique, de l’innocence à la révélation… Une traversée du temps, des modes et des mœurs, dont il dissèque le déclin et la fureur. Vingt-deux histoires où Gifford déploie ses thèmes favoris : l’errance, le refus des limites, la recherche de l’absolu et, omniprésente, la fascination de l’Autre.

Parcourant les quartiers déshérités et violents du Chicago des années 1950/60, à pied, à vélo, en métro ou en voiture, Roy, orphelin de père, multiplie les rencontres les plus étranges. Il pose des questions à ses proches, il veut comprendre pourquoi le monde est régi selon des lois absurdes. Il grandit en s’interrogeant sur la politique, la Mafia, la mort. Ici, Gifford nous conte le destin de Roy, mais il nous livre aussi le portrait de Chicago, la ville de tous les possibles, et celui d’une Amérique disparue, ce pays dont la nostalgie le dévore. Tout l’art de Gifford…


Barry Graham

Barry Graham

REGARDE LES HOMMES MOURIR › Roman : 352 pages › Traduction : Dorothée Zumstein › Prix : 19,50 euros › Parution : juin 2011 › ISBN : 978-84-937595-7-5

9 788493 759575

Enfant de Glasgow, boxeur professionnel, moine bouddhiste, Barry Graham écrit sur la mort, sur la prison, sur les rues de Phoenix jonchées d’armes à feu, sur les désirs contrariés. Il parle de shérifs sadiques et de détenus du couloir de la mort. Ses fictions sur les dealers mexico-américains sont si convaincantes qu’on lui a demandé si son travail était autobiographique. Or il est écossais et ne deale pas… Graham a une magnifique écriture. Le blues de ses paroles rend la douleur et la joie plus poignantes. Il transforme la souffrance privée en souffrance publique. De façon suprêmement délicate. [D’après l’introduction de Larry Fondation à Regarde les hommes mourir] 29


«Ce vieux DelRay est sorti comme un fou en agitant son cran d’arrêt Buddy l’a étendu raide avec un démonte-pneu c’est sa tête que tu vois là par terre dans le bush les fourmis rouges lui ont bouffé les yeux» BARRY GIFFORD, VERACRUZ SOUS LES ÉTOILES Barry Gifford photographié par Jean-Luc Bertini, Paris, 2009.



Richard Grant

Richard Grant

UN GRINGO DANS LA SIERRA MADRE › Récit : 400 pages › Traduction : Guillaume Rebillon › Prix : 19,50 euros › Parution : février 2012 › ISBN : 978-84-938027-4-5

9 788493 802745

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« Si vous grimpez dans ces montagnes, ce que vous allez trouver, c’est la mort. Beaucoup de morts. Le dernier endroit où vous devriez vous rendre, c’est le cœur de la Sierra Madre ; là-bas, on vous tirera dessus sans se poser de questions. Et le type qui vous tirera dessus affichera sûrement encore le sourire avec lequel il vous a dit bonjour. » Dans les montagnes mexicaines de la sierra Madre, là où les AK-47 sont des objets fétiches, où les narcotrafiquants sont rois et où les grands-mères vendent de la coke, nombreuses sont les façons de mourir. Ce livre nous fait vivre en direct le voyage halluciné de Richard Grant.


Tom Grimes

Tom Grimes

SUPERBAD › Roman : 256 pages › Traduction : Nadine Gassie et Guillaume Rebillon › Prix : 19,50 euros › Parution : janvier 2010 › ISBN : 978-84-936647-8-7

Tom Grimes, universitaire brillant et tourmenté, a grandi à New York. Il a vu sa ville dévastée par les émeutes de 1968 opposant Noirs et Blancs, et violence, racisme, oppression parcourent son œuvre. Superbad ne fait pas exception à cette règle de fer : New York, années 80 ; T, blanc, et Ivan, noir, tous deux junkies, traînent leur mal-être en quête d’une perspective d’avenir, dans le milieu violent de la drogue et le monde artificiel de l’art. Superbad parle aussi d’espoir, de réconciliation, de guérison. T et Ivan incarnent cet espoir et l’idée que « quelque chose de nouveau doit apparaître ». Une belle utopie pour un roman fort. 33


PEDRO JUAN GUTIÉRrEZ

Pedro Juan Gutiérrez

L’INSATIABLE HOMME-ARAIGNÉE › Récits : env. 288 pages › Traduction : Olivier Malthet › Prix : 19,50 euros › Parution : novembre 2012 › ISBN : 978-2-36374-040-3

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Pedro Juan Gutiérrez, le « Bukowski hispanique », le « Miller des Caraïbes », est né en 1950. Il a fait tous les métiers ; sa prose parfumée au rhum et à la salsa, justement récompensée, rend compte de la descente d’une sensibilité raffinée dans l’enfer des sens, au sein d’une Cuba déliquescente. « Je suis entré dans la chambre, mon verre à la main. Gloria dort profondément, sur le ventre. Elle est belle. Elle a conservé en grande partie son cul de taureau. Elle me plaît comme ça. Elle m’a toujours semblé cynique, avec un cœur de pierre. »


JOHN HELTON

J.R. Helton

AU TEXAS, TU SERAIS DÉJÀ MORT › Sélection de textes, Série Sélect : 304 pages › Traduction : Nicolas Richard › Prix : 19,50 euros › Parution : mars 2011 › ISBN : 978-84-937595-1-3

9 788493 759513

Un père de famille voit ses rêves de pionnier et de vie dans les bois s’effriter au cours d’un calamiteux voyage au cœur de l’Amérique ; un entrepreneur chrétien « born again » se croyant dur en affaires accumule les échecs tout en exploitant plus pauvre que lui ; un professeur, qui s’évertue en vain à instruire des classes désabusées, croise par hasard l’une de ses élèves dans le « salon de massage » où elle officie, et elle lui explique la vie… En quelques nouvelles et récits brefs, J.R. Helton, auteur de Drugs et ami de Robert Crumb, fait tranquillement voler en éclats la vitrine des mythes de l’Amérique.

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Laura Hird

Laura Hird

DERNIÈRES NOUVELLES D’ÉCOSSE › Récits : env. 288 pages › Traduction : Alain Defossé › Prix : 19,50 euros › Parution : août 2012 › ISBN : 978-2-36374-014-4

9 782363 740144

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Le premier livre de fiction féminine publié par 13e Note. L’Écossaise Laura Hird a joué un rôle de guide irremplaçable dans la littérature underground britannique. Sa plume taillée au laser nous démasque sans relâche ; à la fin, au fond d’un tonneau de néant tremble une larme de tendresse. Ce qui fait dire à Martin, héros de la nouvelle Hope : « Les gens sont tellement cons. Ils font d’office confiance à la première personne qui s’intéresse un peu à eux. C’est la solitude, j’imagine. Personne n’a jamais l’air à l’aise en sa propre compagnie, contrairement à moi. C’est carrément pathétique. »


OLIVIER MARTINELLI

OLIVIER MARTINELLI

LA NUIT NE DURE PAS › Roman : 272 pages › Traduction : Littérature française › Prix : 19,50 euros › Parution : mars 2011 › ISBN : 978-84-938027-7-6

9 788493 802776

Une trilogie dont chaque partie, « Fanzine », « Trafic » et « Tourner mal » est racontée à la première personne par chacun des trois frères qui composent les Kid Bombardos, groupe français existant réellement. Trois récits pour trois jeunes gens en quête d’eux-mêmes, la rage chevillée au corps et le rock’n’roll au bout des doigts. La photo au flash d’une jeunesse contemporaine tendre et sauvage, par le premier auteur français de 13e Note. Une histoire qui nous renvoie à nous-mêmes, et pose probablement la seule question qui vaille : « Et toi ? Qu’as-tu fait de tes rêves ? »

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TIM O’BRIEN

Tim O’Brien

SI JE MEURS AU COMBAT › Roman : 256 pages › Traduction : Alexandre Thiltgès › Prix : 19,50 euros › Parution : janvier 2011 › ISBN : 978-84-937595-2-0

9 788493 759520

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Relevant de la tradition des grandes œuvres américaines sur la guerre (Sécession, guerres mondiales, guerres de Corée, du Vietnam, d’Irak…), ce roman est aujourd’hui considéré aux États-Unis comme un classique et comme l’un des meilleurs ouvrages sur le conflit américano-vietnamien. Traité pour la paix, plaidoyer contre la folie humaine, Si je meurs au combat est truffé d’explosions de violence et de perles d’humour – cet humour insoutenable du soldat confronté à ses angoisses, à sa propre mort. Un livre dont personne ne sortira intact.


«Son regard aveugle était fixé, droit devant lui, sur les pieds du crétin de soldat qui lui avait fait ça. Il a remué un peu la langue, essayant de lécher sa coupure et de goûter le sang et le lait. Personne n’a fait un geste pour l’aider. Les enfants ne disaient pas un mot. Les yeux du vieil homme ont fait un truc bizarre et se sont mis a rouler, comme s’ils allaient lui sortir de la tête et s’ envoler...» Tim O’Brien, Si je meurs au combat


TONY O’NEILL

Tony O’Neill

SICK CITY › Roman : 368 pages › Traduction : Daniel Lemoine › Prix : 19,50 euros › Parution : août 2011 › ISBN : 978-84-937595-8-2

9 788493 759582

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Une légendaire cassette pornographique montrant les ébats orgiaques de Sharon Tate, deux amants junkies, gay et néanmoins désespérés, qui se rencontrent dans un centre de desintoxication pour célébrités, et trois millions de dollars… Bienvenue à Sick City, la ville fétide, la « cité malade » qu’ausculte et charcute la prose « tonyque » du jeune et talentueux poète rock, Tony O’Neill. Voyage épique à travers la noiceur d’Hollywood, portrait au vitriol de L.A. et de la culture de la célébrité, Sick City est drôle, tordu, brutal. L’un des meilleurs O’Neill, qui se lance à corps perdu dans la fiction sans quitter le monde glauque et interlope immortalisé par ses récits autobiographiques.


TONY O’NEILL

«Tony O’Neill écrit comme s’il avait la langue dans une prise électrique et les orteils dans une flaque de sang. Putain, j’ai adoré ce bouquin.» Jerry Stahl Tony O’Neill

NOTRE DAME DU VIDE › Récits : 240 pages › Traduction : Patrice Carrer › Prix : 19,50 euros › Parution : juin 2009 › ISBN : 978-84-936647-3-2

Tony O’Neill

DERNIÈRE DESCENTE À MURDER MILE › Roman : 256 pages › Traduction: Daniel Lemoine › Prix : 19,50 euros › Parution : mai 2010 › ISBN : 978-84-936975-3-2

Tony O’Neill s’expose authentiquement, traque la réalité; puisant son inspiration aux sources vives du grotesque, il s’exprime dans une écriture d’une exceptionnelle sobriété. Sa prose est maigre comme un steak de bison, maigre comme les toxicos qu’elle met en scène. Musicien, écrivain, O’Neill a le sens du rythme et de l’humour. Chanson triste à la lisière d’Hollywood, overdoses, cœurs défaits…Nos héros sont seuls en ville. Leur quête n’est pas noble, mais elle est vitale et mortelle à la fois. Ce n’est pas complaisant, c’est passionnant. L’ode sombre à l’addiction se révèle pure littérature.

« Maintenant que je suis un mari, un père et un écrivain, il y aura toujours quelque part en moi ce gamin de dix-neuf ans, paumé, en manque, qui attendait jadis son dealer à un coin de rue. Waiting, always waiting… », a confessé Tony O’Neill qui raconte ici sa dernière descente à Murder Mile, l’un des quartiers les plus crades de Londres, où il trouve refuge avec sa femme. Addiction, désintox, rechutes se succèdent. En naîtra ce roman à la prose aiguisée, un livre dur…aussi dur qu’une descente aux enfers, et aussi vrai.

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«Dans l’herbe scintille une ampoule de crack vide, écrabouillée par les promeneurs – sentimentale poussière d’étoiles. Je perds mes dents et je suis crevé.» TONY O’NEILL, notre dame du vide Tony O’Neill photographié par Jean-Luc Bertini, Ivry-sur-Seine, 2011.


ROBERT PIRSIG

Robert Pirsig

LILA › Roman : 592 pages › Traduction : Nadine Gassie et Michel Proulx › Prix : 22,50 euros › Parution : octobre 2010 › ISBN : 978-84-936975-4-9

9 788493 697549

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En 1974 (1978 pour la France), le Traité du zen et de l’entretien des motocyclettes de Robert Pirsig créait le choc : un long discours enflammé et généreux, doublé d’une longue quête à travers l’Amérique. Quelque chose entre la conférence érudite et le prêche. Lila en est le prolongement, tout en s’affirmant comme une œuvre parfaitement distincte. Ce n’est plus Pirsig et son fils, mais Pirsig et Lila. Ce n’est plus une moto mais un bateau. Ce n’est plus la Californie, mais la côte est. Ce n’est plus l’été, mais l’automne. Demeure la réjouissante discussion philosophique. Un éblouissement.


EFRAIM MEDINA REYES

Efraim Medina Reyes

IL ÉTAIT UNE FOIS L’AMOUR MAIS J’AI DÛ LE TUER › Roman : 208 pages › Traduction : Jeanne Chevalier et Rémi Anicotte › Prix : 19,50 euros › Parution : mars 2011 › ISBN : 978-84-937595-9-9

9 788493 759599

Porté par une écriture électrique aux accents de guitare rock, où se mêlent musique, alcool, drogues et érotisme, pour céder d’un coup à des accents lyriques d’émotion pure, ce roman d’initiation met en scène Rep, qui, sous le soleil d’une Colombie rongée par la férocité ordinaire, tente d’échapper à l’ennui de Cartagena, sa Ville Immobile, et d’oublier une certaine fille qui l’a abandonné. Entre séjours à Bogotá, amitiés passionnelles, tentatives artistiques, Rep cherche à sculpter sa vie hors d’un réel d’où le rêve est absent. Un roman dingue au style vif, furieux et au tempo vibrant. Le premier roman traduit de l’espagnol pour 13e Note, un hublot fracassé sur l’Amérique latine. 45


Rob Roberge

Rob Roberge

LA TÊTE À L’ENVERS, LES PIEDS AU MUR › Récits : env. 192 pages › Traduction : Nicolas Richard › Prix : 19,50 euros › Parution : juin 2012 › ISBN : 978-2-36374-039-7

9 782363 740397

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Qui mieux que Rob Roberge illustre le credo de 13e Note : « la libération de l’illusion par la transgression » ? Armé d’un style pouvant rappeler Denis Johnson, il présente dans les onze nouvelles de ce recueil une étonnante galerie de cœurs brisés et de gueules cassées. « Ma pire crainte ? Une image. Qu’un jour on soit vieux tous les deux, bien plus vieux que maintenant, et qu’on n’ait strictement plus rien à se dire. Tandis que je verrai ses yeux dériver au loin, elle se dira que sa vie aurait pu être bien meilleure. »


Paul Ruffin

Paul Ruffin

JÉSUS DANS LE BROUILLARD › Sélection de textes, Série Sélect : 304 pages › Traduction : Jeannine Hayat › Prix : 19,50 euros › Parution : janvier 2012 › ISBN : 978-84-938027-1-4

9 788493 802714

Ce cinquième volume de notre collection Série Sélect est composé de douze nouvelles incandescentes marquées par l’éducation évangéliste de Paul Ruffin. Héritier d’un réalisme nuancé de « Southern Gothic » (éléments oniriques, fantastiques, grotesques…), l’auteur met en lumière la face obscure du Sud des États-Unis. Ses thèmes ? Individualisme vs conformisme, Nature, violence, virilité, déclin des valeurs traditionnelles... Paul Ruffin aurait pu devenir agriculteur ou pasteur, il a préféré être écrivain. Merci, Seigneur !

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«Nous mangions des sandwiches typiques du Sud pauvre: tout ce qui pouvait être consommé entre deux tranches de pain blanc, accompagné de mayonnaise [...] Sans oublier le fromage au piment et les œufs au plat… Presque tout ce qui est comestible était susceptible d’entrer dans la composition d’un sandwich.» PAUL RUFFIN, jésus dans le brouillard Paul Ruffin photographié par Jean-Luc Bertini, Willis (Texas), 2010.



MARK SAFRANKO

Mark SaFranko

DIEU BÉNISSE L’AMÉRIQUE › Roman : 432 pages › Traduction : Karine Lalechère › Prix : 19,50 euros › Parution : février 2011 › ISBN : 978-84-937595-0-6

9 788493 759506

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Ce livre raconte la rude enfance de Max Zajack (héros de Putain d’Olivia et de Confessions d’un loser, et alter ego de l’auteur) dans une enclave d’immigrés pauvres de Trenton (New Jersey). La vie des Zajack est une succession de mésaventures, de faux départs, de projets voués à l’échec. Au-delà, l’auteur pose un regard impitoyable sur l’Amérique des années 1950/60. Son livre est un miroir tendu à une société sans âme, gangrénée par les valeurs matérielles, pervertie par la quête du luxe et de la réussite. Un roman drôle, absurde, tragique.


MARK SAFRANKO

Retrouvez Mark SaFranko dans notre collection « Pulse », voir page 67. «Une chose est sûre, d’entrée de jeu c’était mal barré. Ma mère – elle s’appelait Bash – m’a raconté qu’elle était censée accoucher en novembre, pour Thanksgiving, mais que j’ai attendu l’avant-veille de Noël: j’ai déboulé un samedi soir, pile au milieu du siècle, sous l’influence de Saturne, dieu de la mort, de la destruction et des calamités. “Le jour sans nom”, l’appelaient les druides.» MARK SAFRANKO, Dieu bénisse l’Amérique Mark SaFranko

PUTAIN D’OLIVIA › Roman : 320 pages › Traduction : Nadine Gassie › Prix : 19,50 euros › Parution : avril 2009 › ISBN : 978-84-936647-2-5

Mark SaFranko

CONFESSIONS D’UN LOSER › Roman : 320 pages › Traduction : Nadine Gassie › Prix : 19,50 euros › Parution : février 2010 › ISBN : 978-84-936975-0-1

Bien plus qu’une histoire d’amour, une fascination destructrice. Ensemble, Max Zajack et la sulfureuse Olivia vont tout connaître : le sexe, les jobs sans envergure, les espoirs déçus, au rythme d’une dégringolade tragique et burlesque, qui s’achèvera en rupture brutale. Pour Max, l’apaisement sera au bout de ce voyage de lumière et de ténèbres mêlées. Mark SaFranko n’est plus un ovni littéraire que seuls quelques initiés savaient localiser. Sa prose nerveuse et racée, sa littérature du corps à corps a trouvé son public. Un auteur est né.

Max Zajack is back ! Dans l’épisode précédent (Putain d’Olivia), sa copine vénéneuse et hystérique l’avait mis au fond du trou. Après des mois d’abstinence, Max se jette dans la déglingue : trop de femmes, trop de sexe, trop d’alcool… Écrivain raté, pris dans les mâchoires de l’Amérique des « vainqueurs », Max reste en marge, abonné aux situations précaires et aux relations sans lendemain. Ces Confessions décrivent le tourbillon infernal où se débat un loser magnifique. Pour l’anecdote : celui de nos auteurs le plus lu par les femmes.

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Sam Shepard

Sam Shepard

CHRONIQUES DES JOURS ENFUIS › Récits : env. 336 pages › Traduction : Philippe Aronson › Prix : 19,50 euros › Parution : août 2012 › ISBN : 978-2-36374-026-7

9 782363 740267

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Ces Chroniques des jours enfuis, du grand acteur et dramaturge Sam Shepard, proposent des instantanés de vie au cœur de l’Ouest américain. Dans une forte « mise en abyme », l’un de ses narrateurs sans nom et sans but contemple des photos aimantées sur un frigo – et le passé ressurgit par bouffées. Sens cinématographique du détail, humour pince-sans-rire, on reconnaît la patte du maître : « Quand on se tient la nuit au bord du Grand Canyon, l’éclat des étoiles est inférieur, paraît-il, à celui que projettent les néons des casinos de Las Vegas – à trois cents kilomètres de là. »


«Me revoici dans la lumière crue et blafarde des deux néons encadrant le minable miroir du vieux camping-car qui me sert de loge, garé sur le Paseo de Peralta dans la ville même où mon père est enterré et où ma fille est née.» Sam Shepard, Chroniques des jours enfuis


JERRY STAHL

Jerry Stahl

PERV, UNE HISTOIRE D’AMOUR › Roman : 368 pages › Traduction : Philippe Aronson › Prix : 19,50 euros › Parution : août 2011 › ISBN : 978-84-938027-0-7

9 788493 802707

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1970, Pennsylvanie, un an après Woodstock. Bobby Stark, 16 ans, perd sa virginité avec la fille d’un coiffeur et l’aide de deux garçons plus âgés. Ivre, et pas seulement de rage, le père de la belle le surprend et le tatoue de force. Bobby retourne alors vivre à Pittsburgh chez sa mère alcoolique. Expulsé du lycée, il retrouve son amour d’enfance, Michelle, recrutée par les Hare Krishna, et part en stop avec elle pour San Francisco. Le voyage ne sera pas de tout repos – et l’humour noir, sarcastique, va basculer dans la violence et l’horreur. Jeunes gens, bienvenue dans le monde des adultes – Jerry Stahl sera votre maître des cérémonies ce soir.


JERRY STAHL

Jerry Stahl

MÉMOIRES DES TÉNÈBRES › Roman : 464 pages › Traduction : Philippe Aronson › Prix : 19,50 euros › Parution : mars 2010 › ISBN : 978-84-936647-9-4

Scénariste à succès, ex-junkie à plein temps, Jerry Stahl raconte ici l’histoire d’un exil dans les ténèbres de l’addiction à la coke, au crack, au Dilaudid… Sa propre histoire ! Stahl se livre avec honnêteté et panache. Ni guide de sevrage, ni récit d’un repenti, ces Mémoires des ténèbres sont une confession poignante, sincère, vivante, avec laquelle Stahl opère un subtil va-et-vient entre passé et présent, entre réussite hollywoodienne et descente vertigineuse. Un livre bouleversant, outrancier souvent, et follement attachant.

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JESSE SUBLETT

Jesse Sublett

UNE VIE EN NOIR › Sélection de textes, Série Sélect : 448 pages › Traduction : Ariane Bataille › Prix : 19,50 euros › Parution : mai 2011 › ISBN : 978-84-937595-4-4

9 788493 759544

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Légendaire pionner de la mouvance punk texane avec son groupe les Skunks, le bassiste, chanteur et songwriter Jesse Sublett, jamais publié en France, est également un auteur de romans policiers respecté par Michael Connelly et James Ellroy. Une vie en noir sert un cocktail de ses talents on the rocks : polars, nouvelles et murder ballads. Last but not least, le volume est encadré par des extraits de son autobiographie, Never the Same Again, dont le versant sombre évoque son cancer de la gorge et l’assassinat de Dianne, son amour de jeunesse. Du cauchemar à la catharsis, en passant par le rock’n’roll et l’écriture.


TOMMY TRANTINO

Tommy Trantino

LOCK THE LOCK › Roman : 224 pages › Traduction : collectif › Prix : 19,50 euros › Parution : septembre 2009 › ISBN : 978-84-936647-7-0

9 788493 664770

Condamné pour un meurtre sauvage et promis à la mort électrique, Tommy Trantino voit sa peine commuée en perpétuité. Mais derrière les barreaux naît un artiste, poète beat, dessinateur carcéral, révolutionnaire pacifique, épistolier compulsif. Salués par H. Miller, J. Lennon, A. Ginsberg, W. Allen, voilà que ses poèmes, ses lettres d’amour, ses nouvelles, ses dessins, qui composent l’anatomie d’une âme tailladée, deviennent un livre. Un livre singulier où se mêlent colère, remords, pénitence, came, sexe, humour et fracas des culasses.

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«cheyenne en automne est un roman américain archétypal, un Huckleberry Finn pour la génération crystalmeth. Le portrait triste, souvent brutal mais étrangement beau, d’une Amérique oubliée - oubliée seulement parce qu’on choisit de ne pas se rappeler son existence.» Extrait de THE INDEPENDeNT, Londres, 2010. Portrait de Willy Vlautin par Jean-Luc Bertini, Scappoose (Oregon), 2010.



Willy Vlautin

Willy Vlautin

CHEYENNE EN AUTOMNE › Roman : env. 320 pages › Traduction : Luc Baranger › Prix : 19,50 euros › Parution : avril 2012 › ISBN : 978-2-36374-028-1

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« Lire Willy Vlautin c’est comme sauter dans un lac clair et glacé au beau milieu de l’été. » (Hannah Tinti) Écrit à la première personne, Cheyenne en automne, road novel tendre et désespéré, raconte l’errance d’un adolescent, Charley Thompson, et de son cheval, Lean on Pete, à travers trois États de l’Ouest américain : l’Oregon, l’Idaho et le Wyoming. Au cours d’un seul été, Charley va vivre plus d’aventures et de mésaventures que beaucoup d’hommes dans toute leur vie. L’histoire bouleversante d’une jeunesse bousculée.


En mai 2012 ça vit, ça vibre, ça PULSE chez 13e Note ! Comme le sang qui cogne dans les veines, comme une envie d’inventer autre chose, nous lançons PULSE, notre nouvelle collection poche ouverte à toutes les tempêtes, habillée rock dans la lignée de notre série « Deluxe » de référence. PULSE, 8 titres par an, prix public entre 6 et 10 euros, auteurs d’abord nord-américains et latinos et l’envie de mettre entre vos mains et dans vos poches leurs œuvres souvent inédites, essais, mémoires, récits courts ou longs mais toujours palpitants.

Avec la PULSE, l’Amérique n’est plus qu’à quelques battements de cœur !


Dan fante

Dan Fante

LA TÊTE HORS DE L’EAU › Roman : 192 pages › Traduction : Jean-Pierre Aoustin › Prix : 8 euros › Parution : octobre 2012 › ISBN : 978-2-36374-025-0

9 782363 740250

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Voici la réédition d’un des tout meilleurs livres de Dan Fante, sorti en 2001 chez Christian Bourgois. On retrouve à L.A. le héros de Rien dans les poches, Bruno Dante, désintoxiqué mais désormais accro aux Alcooliques Anonymes et à son nouveau job de fou dans le télémarketing. Un jour, Bruno tombe amoureux de Jimmi, sublime Mexico-iranienne qui va le faire replonger. Dans l’enfer de son quotidien, sa seule voie de rédemption restera l’écriture, sous l’influence tutélaire d’Hubert Selby Jr. « Cher Dieu, s’il Te plaît, aide-moi à savoir que faire de ma putain de vie et comment y parvenir. Bien sincèrement, Bruno. »


BARRY GRAHAM

Barry Graham

LES NUITS BLANCHES D’EDIMBOURG › Récits : env. 256 pages › Traduction : Marie Chabin › Prix : 8 euros › Parution : mai 2012 › ISBN : 978-2-36374-013-7

La première nouvelle de ce recueil raconte l’histoire d’une Française belle comme une actrice de cinéma. Sauf que la vie de Françoise n’a rien d’une comédie romantique et que sa mort sera bien réelle, même si celui qui l’a aimée aura du mal à s’y faire. Et puis il y a les autres personnages : fêtards, gamins paumés, boxeurs camés, écrivains à la petite semaine, petits truands, vieux fous largués… Toute une faune racontée par la plume tranquille et grinçante de Barry Graham, boxeur, fossoyeur et journaliste écossais exilé à Phoenix (Arizona) où il est devenu moine bouddhiste. Comme quoi une singularité assumée peut bouleverser un large public. 63


J.R. HELTON

J.R. Helton

VOYAGE AU BOUT DE LA BLANCHE › Roman : env. 320 pages › Traduction : Nicolas Richard › Prix : 8 euros › Parution : octobre 2012 › ISBN : 978-84-938027-5-2

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« Voyage au bout de la blanche est inspiré d’une vie entièrement passée à fuir le réel dans la drogue [cocaïne, héroïne, LSD, marijuana, champignons hallucinogènes, amphétamines, opiacés, antalgiques, etc.], comme font la plupart des citoyens de cette Amérique où la consommation moyenne de stupéfiants par personne est supérieure à ce qu’elle est dans n’importe quel autre pays du monde. » (J. R. Helton, Introduction d’Au Texas tu serais déjà mort). On songe à Alex Trocchi ou Herbert Huncke... Sous le titre « Pat et Corky », 13e Note a publié un chapitre de ces Mémoires dans sa grande anthologie, Le Livre des fêlures.


Julian Herbert

Julián Herbert

COCAÏNE, MANUEL DE L’USAGER › Roman : env. 96 pages › Traduction : Jeanne Chevalier › Prix : 6 euros › Parution : mai 2012 › ISBN : 978-2-36374-012-0

9 782363 740120

Cocaïne, manuel de l’usager rassemble quinze récits d’un des meilleurs auteurs mexicains contemporains. Dans ce virtuose collage de fragments reliés par le fil blanc de la coke, on reconnaît au détour d’une page une citation d’Arthur Conan Doyle ou de Lou Reed. Drôle et rageur, à mi-chemin entre un Irvine Welsh et un Julio Cortázar, Julián Herbert, expérimentateur ès drogues et proses, évoque comme personne, dans son « manuel », l’inquiétante âpreté de l’existence. Des lignes qui vous feront voyager sans danger !

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SIGRID NUNEZ

Sigrid Nunez

SEMPRE SUSAN MÉMOIRES › Mémoires : env. 128 pages › Traduction : Ariane Bataille › Prix : 8 euros › Parution : mai 2012 › ISBN : 978-2-36374-042-7

9 782363 740427

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Sigrid Nunez était la petite amie du fils de l’essayiste et romancière Susan Sontag. Elle-même brillante intellectuelle, son livre Sempre Susan, dans un jeu d’ombres et de lumières, rend un hommage intime à cette femme qu’elle admirait, figure essentielle de l’intelligentsia new-yorkaise. « – On a toujours intérêt à commencer par transgresser les règles. Pour Susan, arriver en retard était une règle. [...] Lorsque les gens se plaignaient d’avoir toujours à l’attendre, elle refusait de s’excuser. – Tant pis s’ils ne sont pas assez futés pour emporter quelque chose à lire… »


MARK SAFRANKO

Mark SaFranko

DIEU BÉNISSE L’AMÉRIQUE › Roman : 400 pages › Traduction : Karine Lalechère › Prix : 8 euros › Parution : mai 2012 › ISBN : 978-2-36374-044-1

9 782363 740441

« Le trajet de retour jusqu’à Oak Street est un supplice. Comme c’est l’été, tous les voisins se prélassent sur leur véranda en maillot de corps. Ils fument des Raleigh ou des Pall Mall, boivent la bière au goulot et pelotent les miches polonaises rebondies de leurs femmes. Ils ne lâchent pas des yeux la famille Zajack. Ces fouines puantes espèrent toujours du spectacle – et rien ne vaut une bonne bagarre, qu’on se foute sur la gueule et qu’on s’empoigne par les cheveux. Eh bien, ils vont être servis. » SaFranko, une des locomotives de 13e Note – et le favori de nos lectrices.

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FX TOOLE

F.X. Toole

DE SUEUR ET DE SANG › Récits : env. 128 pages › Traduction : Emmanuelle et Philippe Aronson › Prix : 6 euros › Parution : octobre 2012 › ISBN : 978-2-36374-041-0

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L’Américain F. X. Toole (de son vrai nom Jerry Boyd), entraîneur de boxe d’origine irlandaise, fait partie des écrivains à qui la connaissance parfaite et passionnée de ce sport confère une incomparable authenticité. Entre leçons de boxe et leçons de vie, il nous fait comprendre qu’il n’y a pas de champion sans un bon entraîneur, comme le rappelait Clint Eastwood dans le film Million Dollar Baby, adapté de deux nouvelles d’un autre recueil de Toole (La Brûlure des cordes). De sueur et de sang est composé de trois textes inédits du maître disparu en 2002, à 72 ans. Avec une préface de Fabrice Bénichou, notre champion national.


JOEL WILLIAMS

Joel Williams

DU SANG DANS LES PLUMES › Récits : env. 320 pages › Traduction : Natalie Beunat › Prix : 8 euros › Parution : mai 2012 › ISBN : 978-84-938027-8-3

Du sang dans les plumes est un recueil de nouvelles réalistes mais teintées de folie, dont une bonne partie se déroulant dans le monde carcéral. L’auteur sous haute tension et sous haute surveillance est Joel Williams, métis d’Indien Shoshone-Paiute. À 21 ans, dans un état second, il tuait d’une balle, en plein désert de Mojave, le géniteur qui l’avait battu comme plâtre pendant toute son enfance. Depuis, il croupit derrière les barreaux – actuellement, à 48 ans, ceux de la prison d’État de Mule Creek, à Ione, au cœur du vignoble californien. Boxeur, guitariste fan de Django Reinhardt, Joel trompe ses démons en écrivant. 69


NOS AUTEURS

LES AUTEURS 13E NOTE Nelson Algren James Brown Charles Bukowski Richard Burgin William Burroughs Jr. Jay Dobyns Mark Oliver Everett Dan Fante James Fogle Barry Gifford Barry Graham Richard Grant Tom Grimes Pedro Juan Gutiérrez J.R. Helton Julián Herbert Laura Hird Olivier Martinelli Sigrid Nunez Tim O’Brien Tony O’Neill

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Robert Pirsig Efraim Medina Reyes Rob Roberge Paul Ruffin Mark SaFranko Sam Shepard Jerry Stahl Jesse Sublett F. X. Toole Tommy Trantino Willy Vlautin Joel Williams AUTEURS QUE NOUS PUBLIERONS EN 2013 Kent Anderson Ry Cooder Matthew Firth Jake LaMotta Gerald Locklin Patrick O’Neil Jon Roberts & Evan Wright


13e Note Éditions

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L’ équipe Éric Vieljeux, administrateur : evieljeux@hotmail.com Sandrine Belehradek, directrice éditoriale : sb@13enote.com Adeline Regnault, assistante éditoriale : adeline@13enote.com Patrice Carrer, directeur d’ouvrages : p.carrer@13enote.com

Nos livres Collection « Deluxe » : format 140 x 180 mm, broché, avec ou sans rabats de 110 mm. Papier : couverture, Olin regular ivoire 250 g / intérieur, Blizzard or 80 g Collection poche « Pulse »: format 110 x 180 mm, broché. Papier : couverture, Carta Solida 200 g / intérieur, Solaris Book 57 g E-Book : une partie de notre catalogue est disponible au format numérique via le portail EDEN. www.edenlivres.fr.

La presse Arnaud Labory : Tél. 06 22 56 05 98 / arnaud@agence-labory.com / www.agence-labory.com

La direction artistique Christian Kirk-Jensen / Danish Pastry Design / christian@danishpastrydesign.com www.danishpastrydesign.com

La diffusion Flammarion diffusion: Tél. 01 40 51 31 00 / Fax. 01 43 29 76 44 87, quai Panhard et Levassor, 75647 Paris Cedex 13 U.D. Distribution: Tél. 01 41 80 20 20 / Fax. 01 41 80 20 63 106, rue Petit Leroy, BP 403, 94152 Rungis Cedex. www.ud-net.com © 13e Note Éditions, 2011 Tous droits réservés

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