13e Note lance PULSE

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Flammarion Diffusion / UD Distribution. Design: Christian Kirk-Jensen / Danish Pastry Design. Photos: David Perry + Chris Steele-Perkins / Magnum Photos + Cornell Capa / Magnum Photos + Martin Parr / Magnum Photos + Philippe Halsman / Magnum Photos.

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LA NOUVELLE COLLECTION 13E NOTE à découvrir en mai 2012


– On a toujours intérêt à commencer par transgresser les règles. Pour Susan, arriver en retard était une règle. [...] Lorsque les gens se plaignaient d’avoir toujours à l’attendre, elle refusait de s’excuser. – Tant pis s’ils ne sont pas assez futés pour emporter quelque chose à lire… Sigrid Nunez


Sigrid Nunez Sempre Susan : souvenirs sur Sontag Traduction de Ariane Bataille EN QUELQUES MOTS : un jour de 1976, Sigrid Nunez pousse la porte de l’une des figures les plus respectées de l’intelligentsia new-yorkaise, Susan Sontag.Cette rencontre changera sa vie.Entre hommage et témoignage,en voici le récit. Printemps 1976, 340 Riverside Drive, New York. Sigrid Nunez, recommandée par la NewYork Review, se rend au domicile de Susan Sontag pour l’aider à traiter la pile monumentale de courrier entassée sur son bureau durant son hospitalisation. Sontag a 43 ans, elle vient de subir une ablation du sein, elle est convalescente. Sigrid découvre un vaste penthouse lumineux, aux murs blancs et nus. Peu de meubles, un chien, et une pièce stratégique, la chambre de Susan qui est aussi son bureau, où trône une énorme IBM Selectric. Susan dicte, Sigrid tape. S’ébauche ainsi une relation forte entre la jeune diplômée de Columbia University, apprenti écrivain de 25 ans, et l’une des plus remarquables intellectuelles de son temps. Sigrid, amoureuse de David Rieff (fils de Susan Sontag), élira domicile au 340 Riverside Drive. Le trio fera autant jaser les commentateurs que se réjouir la dissidente et si peu conventionnelle Sontag. Nunez se souvient. Elle décrit cette période particulière de leur courte vie commune au quotidien, et la personnalité de celle qui fut pour elle à la fois muse, monstre et mentor. Sontag fumait beaucoup, écrivait sans cesse, voyageait tout le temps, détestait les écrivains-enseignants, la solitude, la sottise, la servilité. Féministe radicale, elle ne portait pas de sac, abhorrait les jupes, le maquillage, la chirurgie plastique, les tiédeurs et minauderies du sentiment amoureux. Écrivain avant tout, elle était acharnée au travail, pure dans ses ambitions, soucieuse de partager son savoir et d’attiser les curiosités. À la fin de son livre, Sigrid Nunez nous a fait partager sa conviction que la radicalité de Sontag a soufflé sur notre culture. Au cimetière du Montparnasse, on lit sur une plaque sombre son nom et deux dates : « 1933-2004 ». 71 années d’une vie remplie d’écrits et de convictions qui appartiennent à notre histoire. Sempre Susan – Sontag forever.

Le livre

16 mai 2012 Prix de vente : 8 € 110 x 180 mm 112 pages Collection : Pulse Genre : récit Thème : biographie Éditeur : Éric Vieljeux Office : 2e office de mai EAN : 978-2-36374-042-7

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L’auteur

Sigrid Nunez est une romancière et essayiste américaine née en 1951 à New York. Fille d’une mère allemande et d’un père sino-panaméen, tous deux immigrés, elle explore dans ses romans les notions de classe et de statut sociaux, et l’inévitable violence des relations entre les classes. Véritable touche-à-tout, elle a contribué à de nombreuses anthologies ainsi qu’à des journaux tels que le New York Times ; elle a dispensé des cours d’écriture dans de grandes universités, parmi lesquelles Columbia University et Amherst College. Elle fut la petite amie du fils de Susan Sontag, David Rieff, dans les années 1970. Témoignage de première main, inédit en France, Sempre Susan est un hommage à celle qui fut un modèle (en tant qu’écrivain, en tant que femme) pour Sigrid Nunez, selon qui la vie des auteurs éclaire leurs œuvres. Auteur de six romans dont A Feather on the Breath of God, The Last of her Kind ou Pour Rouenna (Éditions Flammarion, 2002), Nunez a reçu de nombreux prix internationaux et été récompensée deux fois par l’Académie Américaine des Arts et des Lettres.

La traductrice

Fascinée par les caractères chinois, Ariane Bataille s’inscrit aux Langues O, obtient une maîtrise et devient traductrice d’anglais. Après quelques années d’expérience dans la presse mensuelle (groupe Filipacchi), elle passe à l’édition et à la traduction de livres pour la jeunesse, principalement chez Nathan et Rageot. En 2002, elle découvre les romans policiers « chinois » d’un écrivain écossais, Peter May, qu’elle traduit pour les Éditions du Rouergue. Après American Falls (Barry Gifford) et Une vie en noir (Jesse Sublett), Sempre Susan est sa troisième traduction pour 13e Note.

Points forts La collection: PULSE est la collection poche de 13e Note, ouverte à toutes les tempêtes et habillée rock dans la lignée de notre série « Deluxe » de référence. PULSE c’est 8 titres par an, prix public entre 6 et 10 €. Le sujet : Susan Sontag, intellectuelle reconnue. Auteure de quatre romans dont L’Amant du volcan et d’une dizaine d’essais dont le célèbre Sur la photographie. Le livre : Des souvenirs très personnels sur Susan Sontag publiés pour la première fois en France.

Contact presse : Arnaud Labory — Tél. 06.22.53.05.98 arnaud@agence-labory.com — www.agence-labory.com 13e Note Éditions, 6, rue Debelleyme, 75003 Paris Tél. 01 42 78 08 78 – www.13enote.com


B AR BARRY ARRY GGRAHAM RAHAM – Vous savez que c’est peut-être le Monstre qui vous a agressée ? – Impossible, à moins qu’on soit deux, ai-je répliqué. J’ai sorti le couteau de mon sac et je lui ai planté dans le ventre. Je l’ai laissé crier un moment avant de retourner la lame dans la plaie. Je l’ai déjà dit, j’ai un sens de l’humour plutôt morbide. Barry Graham


B AR BAR ARRY GGRAHA RAHAM

Barry Graham Les Nuits blanches d’Édimbourg Traduction de Marie Chabin

EN QUELQUES MOTS : Ancien boxeur et fossoyeur devenu moine bouddhiste et écrivain, Barry Graham déploie en 18 nouvelles ses thèmes de prédilection : la mort, la violence, l’amour, la fugacité des relations humaines… L’auteur Le livre

16 mai 2012 Prix de vente : 8 € 110 x 180 mm Env. 256 pages Collection : Pulse Genre : récits Thème : urbain, noir Éditeur : Éric Vieljeux Office : 2e office de mai EAN : 978-2-36374-013-7

Lente glissade de la jeune Françoise vers le néant (cette Européenne idéaliste, devenue SDF en Amérique, est l’héroïne de « Before », longue nouvelle éponyme du recueil en V.O.)… Nuit cauchemardesque de deux enfants martyrisés par la haine de leurs parents… Voyage mortel d’une serial killer à l’humour très macabre… Torture mentale et physique d’un couple qui cherche la détente dans le déchirement… La visite d’un abattoir d’Édimbourg prenant la forme d’un after... Les personnages de Barry Graham portent tous des blessures au cœur ou au corps. Dans une jungle humaine autant qu’urbaine, entre les ÉtatsUnis (où il vit) et l’Écosse (d’où il vient), ils souffrent et se débattent. Restant en retrait, il les observe depuis cette position protégée sans agir sur eux, en scientifique ; et, en logographe, il se contente de transcrire leurs faits, gestes et mots, si anodins soient-ils. Graham s’intéresse à l’instant du basculement dans l’horreur, lorsque tout part en vrille – lorsque, la vie et la mort n’ayant plus de sens, la réalité s’évanouit et le lecteur est projeté vers des terres inconnues. En résumé, dix-huit nouvelles choc au rythme et à la langue savamment maîtrisés, dix-huit contes cruels version New Age, qui s’impriment dans la mémoire comme autant de lucarnes entrouvertes sur le soleil noir de l’horreur humaine.

13e Note Éditions, 6, rue Debelleyme, 75003 Paris Tél. 01 42 78 08 78 – www.13enote.com

Barry Graham, né en 1966, est un écrivain et journaliste écossais reconnu internationalement. Bouddhiste, il assume la charge d'abbé au Sitting Frog Zen Center à Phoenix (Arizona), où il réside. À la demande de prisonniers condamnés à mort, il a assisté à deux exécutions. Son article sur cette expérience, « Regarde les hommes mourir » (« Why I Watch People Die »), publié dans Flaunt en 2008, a été récompensé d’une médaille d’argent Folio. Ses textes ont également paru dans Harper's, Parabola, Las Vegas Life, The Arizona Republic, Scotland on Sunday... Outre le présent recueil (Before, Incommunicado Press, 1997), Barry Graham est l’auteur de The Book of Man (Serpent's Tail, Londres, 1995), roman inclus par l’American Library Association parmi les meilleurs de 1995. Ses nouvelles apparaissent dans trois anthologies : Phoenix Noir (Akashic Books, 2009), Suspect Device (Serpent's Tail, 1998) et Intoxication (Serpent’s Tail, 1998 ; Au diable vauvert, Paris, 1998). Son recueil de fiction Regarde les hommes mourir, comprenant en guise de postface l’article sur la peine de mort mentionné plus haut, a été publié chez 13e note en 2011.

Points forts

La collection: PULSE est la collection poche de 13e Note ouverte à toutes les tempêtes et habillée rock dans la lignée de notre série « Deluxe » de référence. PULSE c’est 8 titres par an, prix public entre 6 et 10 €. Le livre : Après Regarde les hommes mourir, une nouvelle immersion dans l’univers noir du post-réaliste Barry Graham.

La traductrice

Marie Chabin est née en 1969 près de Paris. Diplômée de l'ISIT (Institut Supérieur d’Interprétation et de Traduction), elle est amoureuse des livres, des vrais, ceux qui jaunissent avec le temps. A deux doigts de l'overdose de romans roses, elle a décidé de changer radicalement de registre pour être enfin en accord avec elle-même et entame sa « cure de désintox » par une collaboration avec 13e Note. Elle vit actuellement dans les Landes avec sa grande famille.

Le style : Une écriture admirée par les meilleurs, tel Larry Fondation ; le blues à fleur de motsqui rend la joie et la douleur d’autant plus poignantes.

Contact presse : Arnaud Labory — Tél. 06.22.53.05.98 arnaud@agence-labory.com — www.agence-labory.com


« Tous les gestes sacrés – tenir la patène qui renfermait les hosties, agiter l’encensoir, porter le crucifix -, je les exécutais avec une trique monstrueuse. J’avais remarqué que ma queue dessinait une courbe descendante lorsque je bandais, comme un sabre inversé. Était-ce bon ou mauvais signe ? Normal ou anormal ? Je continuais de me branler partout où je le pouvais, même si je tirais toujours à blanc. Et quand j’étais pas occupé à me faire reluire, j’en rêvais… » Mark SaFranko


Mark SaFranko Dieu bénisse l’Amérique Traduction de Karine Lalechère

EN QUELQUES MOTS : un nouvel épisode des tribulations de Max Zajack, alter ego de l’auteur, qui revient ici sur son enfance de fils d’immigrés dans les années 1950 et 1960 aux USA. Une critique acerbe et tragi-comique du rêve américain. Dieu bénisse l’Amérique pose un regard teinté d’humour noir sur les jeunes années de Max Zajack. Souvent drôle et absurde mais aussi tragique, parfois amer, ce nouveau SaFranko, écrit à la première personne dans un style truculent et cru, se situe au croisement du récit picaresque et du roman d’apprentissage. Il y est question de l’enfance rude de Max au sein d’une enclave d’immigrés pauvres de Trenton, dans le New Jersey. Les premiers souvenirs qu’il a de sa mère Bash et de son père Jake sont empreints de violence. La vie des Zajack est une succession de mésaventures, de faux départs, de projets voués à l’échec. Max n’espère rien et n’obtient rien. On le suit à l’école catholique, où l’enseignement qu’on lui dispense n’est qu’une sinistre plaisanterie, puis dans le monde du travail où il exerce des emplois humiliants, sans perspective d’avenir. Il n’y a presque pas d’espoir dans ce livre, pas de consolations faciles, mais on s’attache à Max pour son ironie mordante, ses loufoqueries, sa curiosité et son instinct de vie. Au-delà, SaFranko pose un regard impitoyable sur l’Amérique des années 1950/60, abordant cette question essentielle : la perte des repères moraux dans une société cruelle, indifférente à nos aspirations. Le livre est un miroir tendu à une société sans âme, gangrénée par les valeurs matérielles, pervertie par la quête du luxe et de la réussite. Il nous arrache à notre confort en nous exposant la manière indigne dont sont traités ceux qui refusent la norme. Une fois encore, SaFranko ne ménage pas son lecteur dans ce récit explosif. Il nous secoue, nous « prend à la gorge et serre jusqu’à ce que les larmes coulent » (Zsolt Alapi).

Le livre

16 mai 2012 Prix de vente : 8 € 110 x 180 mm 400 pages Collection : Pulse Genre : roman Thème : autobiographie romancée Éditeur : Éric Vieljeux Office : 2e office de mai EAN : 978-2-36374-044-1

9 782363 740441

L’auteur

Dans le sillage de Putain d’Olivia (avril 2009) et de Confessions d’un loser (février 2010), le tenace Mark SaFranko, auteur fétiche de 13e Note, l’homme dont Dan Fante dit qu’il « préfère écrire que respirer », fait revivre son héros et alter ego, Max Zajack. Après un échec amoureux, après les débauches d’un merveilleux loser, Mark SaFranko nous révèle l’enfance de son « avatar » personnage dans Dieu bénisse l’Amérique. Comme de coutume, il puise son inspiration dans l’abîme de sa propre existence. Écrivain prolixe, dramaturge reconnu, SaFranko est également musicien, acteur et peintre à ses heures. Basses besognes, le dernier épisode des aventures de Max, sortira en 2013. Mark SaFranko vit actuellement à Montclair dans le New Jersey avec sa femme et son fils.

La traductrice

Karine Lalechère est née en 1967. Titulaire d’un DESS de traduction littéraire, elle a traduit, entre autres, des textes de Xiaolu Guo pour les Éditions Buchet / Chastel, des polars rock de Cathi Unsworth pour les Éditions Rivages / Noir et, pour 13e Note, l’unique livre de Tommy Trantino, Lock the Lock (2009), ainsi que Dieu bénisse l’Amérique de Mark SaFranko et Drugstore Cowboy (2011) de James Fogle.

Points forts La collection: PULSE est la collection poche de 13e Note, ouverte à toutes les tempêtes et habillée rock dans la lignée de notre série « Deluxe » de référence. PULSE c’est 8 titres par an, prix public entre 6 et 10 €. L’auteur : maintenant repéré par les libraires et suivi par des lecteurs passionnés, SaFranko s’est peu à peu imposé dans le paysage littéraire français. Le favori de nos lectrices ! Le livre : réédition en poche de ce « roman magnifique » - selon Mary Dearborn, auteur d’une biographie de Henry Miller. Les bonus : Mary Dearborn et Salvatore Difalco en préfaciers, Zsolt Alapi pour la postface, et une introduction de SaFranko himself.

Contact presse : Arnaud Labory — Tél. 06.22.53.05.98 arnaud@agence-labory.com — www.agence-labory.com 13e Note Éditions, 6, rue Debelleyme, 75003 Paris Tél. 01 42 78 08 78 – www.13enote.com


« Je m'appelle Joel Williams. J'ai 46 ans, je suis un Amérindien de la tribu Shoshone-Paiute. Je suis incarcéré depuis vingt-cinq ans, suite à une condamnation à perpétuité assortie d'une peine plancher de vingt-sept ans. Je suis également écrivain. Voici comment tout a commencé... » Joel Williams, Du sang dans les plumes


Joel Williams Du sang dans les plumes Traduction de Natalie Beunat

EN QUELQUES MOTS : Du sang dans les plumes réunit les textes d’un Amérindien condamné à une peine d’emprisonnement maximale, distribués en récits échevelés de jeunesse et récits de témoignage sur l’univers carcéral. Un sens poussé du grotesque ramène la cruauté du côté de l’humanité. Une introduction rédigée par l’auteur pour 13e Note livre les terribles clés de l’œuvre. Le livre est composé d’une série de récits situés en Californie à la fin du XXe siècle et au début du suivant, ayant le même héros et narrateur, Jake Wallace (mêmes initiales que l’auteur), un Amérindien Shoshone-Paiute teigneux, tendre et drôle. Les premiers textes évoquent la jeunesse tourmentée de l’auteur à L.A., les nuits d’alcool et d’amour, la vie dans les bas-fonds. Bien que la plupart de ces histoires ressortissent à la veine confessional, certaines, plus « objectivées », démontrent la capacité de l’auteur à prendre ses distances par rapport à son parcours personnel pour rendre compte de l’expérience humaine. Par ailleurs, le réalisme est veiné d’un surréalisme qui fait de ces récits plus que de simples chroniques. Les textes suivants, les plus nombreux, appartiennent à un autre genre, la prison literature, qui a ses lettres de noblesse aux États-Unis, et dans lequel excellent trois autres auteurs publiés par 13e Note (Tommy Trantino, – Lock the Lock –, Frederic Berthoff et J. C. Amberchele – Le Livre des fêlures). Au carrefour de la tradition amérindienne et de la littérature de prison, Joel Williams nous fait vivre les angoisses et partager les hantises et espoirs qui rythment ses journées : la tentation de la folie et de l’autodestruction, l’obsession sexuelle, l’image de la Femme tentatrice, la crainte de l’homosexualité, la prise de conscience progressive d’une fraternité avec les skins (les autres Amérindiens)... Bagarres, menaces, rivalités, haines et humiliations au quotidien. Et, derrière tout cela, la découverte de sa capacité non seulement de survie, mais d’une vie digne de ce nom, complexe et intense. Un livre beaucoup plus subtil et dérangeant qu’un simple témoignage, beaucoup plus ambivalent qu’un simple réquisitoire – beaucoup plus littéraire qu’une simple confession.

Le livre

16 mai 2012 Prix de vente : 8 € 110 x 180 mm Env. 320 pages Collection : Pulse Genre : récits Thème : autobiographie & fiction Éditeur : Éric Vieljeux Office : 2e office de mai EAN : 978-8-49380-278-3

L’auteur

Joel Williams est né à Phoenix (Arizona) le 23 septembre 1964. Depuis plus d’un quart de siècle, il croupit dans des geôles californiennes pour avoir tué à 21 ans son père, un Blanc alcoolique qui le battait depuis son enfance. Passé par l’épreuve de l’alcool, des drogues, de la castagne, du désespoir, Joel s’est reconstruit une identité en prison : Indien ShoshonePaiute par sa mère, guitariste de jazz, entraîneur de boxe, père d’une petite fille (ayant remis à une visiteuse, au parloir, sa semence recueillie dans une capote)… et, bien entendu, écrivain. Autodidacte, Joel balance ses mots telles des grenades contre les murs de sa cellule. Perversité du Système : pour la troisième fois, la mise en liberté conditionnelle lui a été refusée en 2011 par les autorités pénitentiaires, au motif qu’il ferait mieux de « travailler sur lui-même plutôt que perdre son temps à écrire »… Devant la Bêtise à l’état chimique pur, on a le choix entre rire et mourir. Le premier livre de Joel Williams est un cri de douleur qui culmine en éclat de rire salvateur.

La traductrice

Natalie Beunat est née en 1960. Responsable éditoriale à Univers Poche (groupe Editis), elle dirige la collection « Souris Noire » et codirige avec François Guérif la collection « Rat Noir » (éditions Syros). Elle tient la chronique « polar » dans Nouvelles Clés et collabore à « Mauvais genres » sur France-Culture. Traductrice de l’anglais (Fleuve Noir, Pocket, Rivages, Gallimard), elle est spécialiste du roman noir américain et notamment de Dashiell Hammett.

Points forts Le livre : un recueil spécialement mis au point par et pour 13e Note, dont l’administrateur, Éric Vieljeux, a rencontré l’auteur dans sa prison californienne. Le cri de douleur mais aussi le chant de guerre d’un Amérindien meurtri par le Système, qui ne s’avoue jamais vaincu. Le style : une écriture cinématographique, à l’américaine, dont le vérisme est constamment subverti par des feux d’artifice de fantaisie et d’humour – l’œuvre débouchant sur une « sagesse pratique » qui en ferait presque un manuel de survie en milieu hostile.

Contact presse : Arnaud Labory — Tél. 06.22.53.05.98 arnaud@agence-labory.com — www.agence-labory.com 13e Note Éditions, 6, rue Debelleyme, 75003 Paris Tél. 01 42 78 08 78 – www.13enote.com


« Appelez-moi par mon nom. Je suis installé à Baker Street. Je dépense mon argent dans le true west qui emplit et vide mes poumons. Toute bouffée d’oxygène est un cycle nasal : la corbeille pleine de Kleenex, les Kleenex pleins de sang, les Kleenex pleins de moi. J’allume mon ordinateur. Je joue au solitaire jusqu’à ce que ma main gauche soit engourdie. Puis j’essaie d’écrire. Puis je regarde l’heure : vingt minutes se sont déjà écoulées. Je vais aux toilettes, m’installe à califourchon sur la cuvette et vide sur le miroir un peu de poudre, encore un peu. Je respire son odeur, l’écrase avec ma carte de crédit Serfín et forme deux lignes bien épaisses. Je sniffe. C’est comme ça tous les jours. » Julián Herbert


Julián Herbert Cocaïne, Manuel de l’usager Traduction de Jeanne Chevalier

EN QUELQUES MOTS : cet étonnant « manuel » rédigé par un des meilleurs auteurs mexicains contemporains est composé de seize textes hantés par des obsessions qui se communiquent vite au lecteur : cocaïne, addiction, angoisse, ivresse, sexe, mensonge, vampires, folie, dépersonnalisation…

Le livre

16 mai 2012 Prix de vente : 6 € 110 x 180 mm 96 pages Collection : Pulse Genre : récits Thème : fiction Éditeur : Éric Vieljeux Office : 2e office de mai EAN : 978-2-36374-012-0

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Dans ce nouveau titre PULSE, Julián Herbert nous offre un recueil inédit d’une rare densité, à base de contrastes saisissants. Les références à des icônes culturelles réelles ou fictives telles que Sherlock Holmes, Lou Reed, Georg Trakl, Ismaël ou Moby Dick y cohabitent avec des antihéros ordinaires dépeints dans la noirceur de leur absurdité quotidienne, précairement ballottés au sein d’un impitoyable univers urbain mais aussi psychique. Au fil de cette anti-épopée, on passe sans ménagement de la réalité la plus crue et désespérée du Mexique contemporain à un univers peuplé de fantômes et d’êtres irréels, à moins que le fantastique ne fasse irruption dans la ville sous la forme d’un vampire assoiffé de sang… métaphore de la cocaïne – souvent décrite comme un monstre dévorant – et variation imagée sur le thème de l’addiction. La forme évolue tout au long du recueil : poèmes et récits en prose de longueurs et tonalités variées se succèdent ; la langue est explorée pour ses ressources tant savantes qu’argotiques. Pourtant, Julián Herbert réussit le tour de force de créer un univers absolument cohérent. Au-delà des jeux de registres et d’espace-temps, il parvient en jonglant avec les formes à créer une atmosphère unique, d’autant plus fascinante d’être distillée avec une délicieuse distance humoristique au fil de ces textes empreints d’angoisse. Cocaïne, manuel de l’usager : une lecture en forme de manège à sensations fortes, au rythme saccadé et puissant, où l’imaginaire côtoie la réalité la plus rugueuse.

L’auteur

Né en 1971 à Acapulco, Julián Herbert vit aujourd’hui à Saltillo, petite ville du Nord-Est du Mexique. Il a été élevé, sans père, par une mère prostituée ; son enfance et son adolescence sont les thèmes de son dernier roman, Canción de tumba, couronné par le prix de Jaen (Espagne) en juillet 2011. Poète et romancier, Julián est avant tout un conteur d’histoires dont la lecture laisse parfois un goût plus amer encore que la réalité qu’elles dépeignent. Passionné de musique, chanteur d’un groupe de rock appelé Madrastras (« Belles-mères » !), il parsème ses récits des paroles de chansons cultes – notamment de Lou Reed ; ignorant toute linéarité, il privilégie un mélange des genres reflétant le rythme syncopé et les incohérences de la vie. Bref, dans son provocateur « manuel », Julián Herbert évoque comme personne l’inquiétante âpreté de l’existence.

La traductrice

La cantatrice Jeanne Chevalier est née en 1979. Hispaniste de formation, passionnée de littérature latino-américaine, elle a déjà traduit pour 13e Note Éditions, en collaboration avec Rémi Anicotte, Il était une fois l’amour mais j’ai dû le tuer, roman du Colombien Efraim Medina Reyes (2011).

Points forts La collection : PULSE est la collection poche de 13e Note ouverte à toutes les tempêtes et habillée rock dans la lignée de notre série « Deluxe » de référence. PULSE c’est 8 titres par an, prix public entre 6 et 10 €. Le livre : livre-choc inédit en France – le premier ouvrage latino-américain publié en PULSE : un collage virtuose de textes reliés par le fil blanc de la coke. Le style : par le ton rageur et l’humour ravageur, un style situé quelque part entre Irvine Welsh et Julio Cortázar. Promotion : régulièrement invité au festival de Berlin, Julián Herbert sera de passage en France en mai 2012.

Contact presse : Arnaud Labory — Tél. 06.22.53.05.98 arnaud@agence-labory.com — www.agence-labory.com 13e Note Éditions, 6, rue Debelleyme, 75003 Paris Tél. 01 42 78 08 78 – www.13enote.com


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