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Les métiers de la logistique et du transport…………………………………………………………….…………………………………………….……. p. 8 à
Gérard Brevet a décidé de se reconvertir dans le domaine du transport. Sa carrière professionnelle avait pourtant débuté en tant que prothésiste dentaire après un CAP, un Bac puis un BTMS à la Chambre des métiers de Rennes. Pendant 25 ans, il exercera cette profession. Puis un jour, il prend conscience qu’il n’a plus de plaisir, plus d’envie de poursuivre dans cette voie. Il entame alors une démarche intéressante et consulte les secteurs d’activité qui ont des be-
Même si la vie l'a conduit sur les routes en tant que conducteur zone longue, Laurent Gabillaud, responsable parc chez Antoine Distribution, a suivi un parcours avec beaucoup de virages. Originaire de la région parisienne, Laurent engage une formation en mécanique automobile mais travaillera pour l'entreprise Bosch en tant que vendeur magasinier. L'envie de bouger le tenaille et il saisit une opportunité pour partir à l'étranger où il optera pour de la vente immobilière pour une clientèle française, parcourant ainsi les îles de Malte, Rhodes, les Canaries. Puis il s’arrête en Guadeloupe où il apprendra sur place la technique pour être monteur dans le secteur de la lunette. En 1998, l'éloignement de la famille le décide à revenir en métropole où il accepte de travailler en magasin pour vendre des lunettes. Parallèlement, sa passion du sport couplée au savoir qu'il transmet lui donnent envie d’obtenir le niveau BAC avec une formation ERP1/ IGH1 (formation sécurité incendie) et un projet Brevet Professionnel de la Jeunesse, de l’Éducation Populaire et du Sport (BPJEPS) qui n’aboutira finalement pas. De nouveau, un virage. Laurent accepte un poste de responsable dans une boutique de prêt-à-porter pendant quatre ans. Il constate alors qu'il aime transmettre ses connaissances et son savoir aux jeunes apprentis. De retour dans la région parisienne, dans le domaine de la sécurité et de l'incendie, il occupe un poste en tant que responsable d'équipe qui l'amène à sillonner la France pour délivrer ses compétences techniques. En 2008, Laurent arrive à Cholet et analyse les secteurs porteurs d'activité. Le monde du transport l'attire et l'expérience de la route, découverte lors de son précédent emploi, le pousse à se lancer dans l'aventure. Un projet bien ficelé, une formation de conducteur poids lourds à l'AFPA et des stages lui permettent d'obtenir deux titres professionnels. Après un premier emploi chez Antoine Distribution où il décide de faire de la zone longue de nuit, puis un autre contrat chez un second transporteur, en 2011, il réintègre Antoine Distribution comme conducteur régional. L'entreprise lui donne la possibilité d'évoluer et de devenir aussi tuteur, puis d’effectuer une formation en tant que formateur chez Forget Cholet, accompagné des autres formateurs du groupe Antoine. En 2018, il devient responsable du parc Antoine. Son travail consiste à veiller les installations techniques, mettre en place les consignes de sécurité, suivre les véhicules, gérer les constats, tenir à jour des fichiers tout en maintenant une relation avec les chauffeurs. Ses qualités : l'organisation, l'écoute, la transmission des savoirs. Au final, ce parcours semé d'expériences diverses lui permet de mettre au service de son travail toutes les compétences acquises au fil des années. Aujourd'hui, la boucle est bouclée, Laurent se dit complètement épanoui dans son métier et souhaite poursuivre dans cette voie.
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soins pour s’interroger sur ce qui pourrait lui convenir. Il prend aussi rendez-vous à Pôle emploi et s’inscrit dans les agences d’emploi. Pendant cette recherche, il travaille en intérim durant 14 mois dans une entreprise de menuiserie où il est amené à aller sur des chantiers et se plaît à échanger avec les conducteurs qui viennent livrer. Le transport lui apparaît alors comme une évidence sachant qu’il avait déjà passé ses permis au cours de son service militaire. Il contacte le Groupement d’Employeur pour l’Insertion et la Qualification (GEIQ) Transport. Un véritable soutien, riche en conseils et qui l’accompagnera dans sa démarche. On lui propose une rencontre avec les Transports Raud-Groupe Mousset. S’enchaînent alors une visite de l’entreprise et un premier entretien, avant un second avec City’ Pro et un test de conduite. Finalement, il signera un contrat avec le GEIQ et Transports Raud-Groupe Mousset pour suivre une formation auprès de City’ Pro pendant trois mois, puis six mois en entreprise. Le 1er juin, la Formation Initiale Minimale Obligatoire (FIMO) en poche, il intègre les Transports Raud-Groupe Mousset, en binôme avec un conducteur pour s’imprégner des méthodes de l’entreprise, tant en conduite qu’en matière de sécurité. Ce qu’il aime chez son employeur, c’est la véritable culture d’entreprise. Gérard sait qu’il peut appeler son supérieur si un problème se pose, que le formateur vient voir les équipes régulièrement pour faire le point et s’assurer des connaissances. Il a conscience aussi qu’il est l’image de la société quand il livre un client et que son travail est un métier de contact où le sérieux et la sécurité sont indispensables. Il a choisi de faire de la zone longue mais ne se sent pas seul car il est toujours en contact avec des personnes. Aujourd’hui, il se sent épanoui, satisfait de ce choix.
Son conseil :
« Si on veut partir dans cette voie, il est essentiel d’appeler le GEIQ Transport pour discuter et ne pas oublier que c’est un métier de contact où l’on représente son entreprise. »
Les métiers de la petite enfance
Quels plus beaux métiers que ceux qui permettent d’accompagner les jeunes enfants dans les premières années de leur vie! Il en existe une multitude dans le secteur de la petite enfance, couvrant un spectre qui va de la santé à l’éducation.
Côté accueil individuel, les assistants maternels reçoivent les enfants à leur domicile. Côté accueil collectif – qu’il soit public ou privé – la pluridisciplinarité est au cœur des équipes: titulaires de CAP Accompagnant Éducatif Petite Enfance (AEPE), auxiliaires de puériculture, éducateurs de jeunes enfants, puéricultrices, cadre de santé. Dans les Relais Petite Enfance (ex-Relais Assistants Maternels), les conseillères en économie sociale et familiale peuvent exercer, alors que les Agents territoriaux spécialisés des écoles maternelles (Atsem) accompagnent les jeunes enfants durant leurs premières années de scolarité en maternelle. Ces nombreux métiers, avec dans certains cas des passerelles, permettent aux professionnels d’évoluer dans leur carrière, d’accéder à des postes à responsabilités, ou encore de changer de milieu professionnel. Si le plaisir d’exercer un métier au contact des enfants est de rigueur, il serait réducteur de le considérer comme suffisant. Travailler avec les enfants, c’est s’inscrire dans un champ professionnel où le relationnel tient une part très importante. Il est nécessaire d’être à l’écoute des besoins des parents, de pouvoir les accompagner dans leurs questionnements et de leur parler avec simplicité de la vie de leur enfant au sein du lieu d’accueil. Le travail d’équipe est aussi au cœur des pratiques et la complémentarité est une richesse pour les professionnels comme pour le public accueilli. Quelques qualités sont essentielles: la pédagogie, la patience, la créativité, le sens de l’observation, l’adaptabilité, le dynamisme… Alors oui, les métiers de la petite enfance sont exigeants, et ils sont tout autant passionnants. Sébastien Pouvreau
Chef de service Petite enfance à la Ville de Cholet
Les formations de la petite enfance dans le territoire
CAP AEPE (Accompagnant Éducatif Petite Enfance)
Lycée Jeanne Delanoue IRSS (prépa concours)
Bac Pro ASSP (Accompagnement Soins et Services à la Personne)
Lycée Jeanne Delanoue Lycée Julien Gracq
Bac ST2S (Services et Technologies de la Santé et du Social)
Lycée Jeanne Delanoue Lycée Julien Gracq
Diplôme d’Etat (DE) Aide-soignant
IFAS Lycée Jeanne Delanoue IFSI / IFAS Lycée Julien Gracq IRSS (prépa concours)
Atsem (Agent territorial spécialisé des écoles maternelles)
IRSS (prépa concours)
Éducateur / Éducatrice de jeunes enfants
IRSS (prépa concours)
Auxiliaire de puériculture IRSS (prépa concours)
Puériculteur / Puéricultrice Diplome d’infirmier IFSI Puis école de puériculture (CHU Angers)
Originaire de Cholet, Céline passe un Bac scientifique au lycée Europe. Son souhait étant de travailler avec les enfants, elle passe les concours d’éducatrice de jeunes enfants. N’ayant pas réussi les sélections, elle entre alors à l’école d’infirmière (IFSI) où elle alterne cours théoriques et stages. Elle y découvre un métier passionnant où le rapport à l’autre, adulte ou enfant, est primordial. Elle a aussi l’opportunité de vivre une expérience à l’hôpital de Nice auprès d’enfants malades. En 2002, elle obtient son diplôme d’infirmière et quitte Cholet pour des raisons familiales. Elle intègre l’hôpital de Chartres où s’ouvre un pôle femme/enfant, dans le service pédiatrie-néonatalogie, et y exerce pendant cinq ans. Cependant, son désir de devenir puéricultrice la pousse à retourner à l’école de puériculture de Versailles, dans le cadre de la formation professionnelle, ce qui lui permettra, du fait de son expérience, d’axer son stage sur l’extra-hospitalier, à savoir les crèches, la Protection Maternelle et Infantile (PMI), la maternité. Un an passe, Céline obtient son diplôme et repart à Chartres. En 2009, la famille revient dans la capitale des Mauges et Céline prend la décision de postuler au service Petite enfance de la Ville de Cholet pour mettre à profit son expérience de l’extra-hospitalier car elle souhaite, par ailleurs, s’éloigner de la pratique du soin hospitalier. Elle occupera un poste de directrice de crèche en remplacement à l’Île aux enfants, puis un poste fixe à l’ouverture de Pomme Cannelle. L’accueil dans un lieu de vie, l’accompagnement à la parentalité, le travail en partenariat et un nouveau versant du métier, le management des équipes, sont des missions qui la confortent dans son choix d’exercer dans les lieux d’accueil de jeunes enfants. En 2013, elle saisit une opportunité pour devenir coordinatrice petite enfance à la Ville de Cholet. Souhaitant acquérir de nouvelles connaissances et développer ses compétences sur ce nouveau poste, en 2017-2018, elle obtient le certificat de coordonnateur de petite enfance et présente un dossier pour obtenir l’équivalence de cadre de santé. Elle passera ensuite le concours de la fonction territoriale en 2018. Aujourd’hui, son domaine d’exercice est éloigné du
Céline Moreau, puéricultrice cadre de santé
milieu hospitalier, cependant ses compétences premières d’infirmière sont toujours d’actualité: l’accompagnement, le prendre soin… auprès des enfants, des familles et des agents. La motivation de Céline transparaît dans ses propos, lorsqu’elle détaille son parcours riche et diversifié. Elle souligne le fait que son métier en perpétuel mouvement s’assortit d’évolutions des techniques, des pratiques, où il faut bien sûr être auprès de l’enfant mais également la famille. Le travail en équipe est également très présent: « On n’accompagne plus l’enfant comme il y a dix ans. On est plus attentif à la demande des parents. On porte une attention à chaque enfant, à ses besoins, on lui laisse plus d’autonomie, il est accompagné dans le respect de son individualité ».
Son conseil :
Pour s’épanouir professionnellement, il faut en avoir envie, être prêt à se remettre en question et s’inscrire dans une dynamique. Avec du recul, Céline pense que le fait de prendre le temps d’exercer avant de se professionnaliser, au lieu de le faire aussitôt après ses études, permet d’affiner ses projets, de concrétiser ses envies et d’axer sa formation de manière plus précise.
Nathalie a toujours eu une passion : les enfants. Sa carrière commence pourtant en usine dans le secteur de la chaussure pendant sept ans. Mais au cours d'un congé parental et avec quatre enfants à la maison, Nathalie se renseigne pour changer d'orientation et décide de suivre des cours par correspondance pour obtenir un CAP Petite enfance. Pas facile de mener une formation à distance avec les enfants à la maison… Alors, Nathalie étudie essentiellement le soir, au calme et parfois très tard. Au bout d'un an, elle obtient son CAP. Elle entre alors à la Ville de Cholet en charge du ménage et de l'animation de la pause méridienne dans les écoles, puis effectue quelques remplacements en tant qu'Agent territorial spécialisé des écoles maternelles (Atsem) et se voit proposer rapidement un poste en 1998. Depuis 21 ans, elle travaille à l'école La Bruyère et s'occupe aujourd'hui de la moyenne et grande section.
« Être Atsem, c'est seconder le professeur des écoles. Il faut travailler en binôme. »
Voilà la définition que donne Nathalie de son travail. Son quotidien est rythmé par l’animation des ateliers que lui confie l'enseignant. Dès 8 h, à son arrivée dans l'école, il faut élaborer le planning du service restauration, puis aller dans la classe et seconder le professeur dans ses activités. Il s’agit à la fois de préparer, d’animer, de ranger et de faciliter la mise en place des activités. Les missions d’Atsem consistent aussi à l'accompagnement des enfants à la cantine, leur apprendre à goûter tous les plats, les aider à acquérir de l'autonomie, les surveiller pendant la récréation et les veiller pendant la sieste avant le retour en classe et de nouvelles activités. Puis, quand les enfants rentrent chez eux, il faut ranger la classe pour les accueillir sereinement le lendemain. Le travail est non-stop car il nécessite d’être à l'écoute et de répondre aux sollicitations des enfants tout au long de la journée, ce qui demande une belle dose d'énergie. Nathalie souligne aussi l'importance des bonnes relations avec les collègues et l'équipe enseignante pour que l'enfant évolue dans un environnement éducatif serein. L'Atsem, aujourd'hui, est reconnu comme un professionnel de la petite enfance et est doté d’un rôle essentiel au sein de l'école pour les enseignants mais aussi les parents. Nathalie observe qu'en plus de 20 ans d'expérience, les comportements ont évolué, que les situations parentales sont parfois complexes et qu'il faut s'adapter. L'échange avec des professionnels ou des stages permettent alors de s'enrichir. Mais pour rien au monde Nathalie ne changerait de métier et se dit toujours aussi épanouie dans son activité.
Nathalie Gueguen, Atsem à l’école maternelle La Bruyère à Cholet
Un Bac Pro Commerce en poche et quelques expériences en usine sans plaisir particulier, Sophie Besnard s'interroge après la naissance de son troisième enfant sur la suite à donner à sa carrière. Après réflexion et concertation avec sa famille, attirée par le secteur de la petite enfance, Sophie suit une formation d'assistante maternelle. Elle accueille d'abord un premier enfant, puis un deuxième, jusqu'à avoir parfois, en roulement, jusqu'à sept enfants entre ceux qui restent à la journée
Laure Trequattrini sait dès les années collège qu’elle veut travailler auprès des enfants, mais ne sait pas quel métier peut l’intéresser. Elle s’informe alors auprès du Centre d’Information et d’Orientation de son collège et étudie les fiches métiers. Laure passe un Bac Économie et veut intégrer une école à Angers pour passer le diplôme d’éducatrice de jeunes enfants. Elle est cependant sur liste d’attente et on lui conseille de dédier cette année à travailler auprès d’enfants pour acquérir des compétences. Elle cumule alors les expériences (centre de loisirs, classes de neige ou de mer, soutien scolaire, animation en maison de quartier…) et intègre finalement l’école l’année suivante. Elle y vit deux années intenses entre stages et cours, où elle apprend que le métier d’éducatrice de jeunes enfants consiste à faire de l’animation, créer des histoires, faire des activités d’éveil, fabriquer des jeux, mais aussi être sensible à la psychologie de Sophie Besnard, assistante maternelle à La Plaine
et ceux qu'elle va chercher le soir après l'école, quand les premiers sont partis. Il faut bien sûr aménager la maison, créer un espace dédié mais aussi savoir varier les activités. Sophie aime son travail, se sent épanouie et surtout pas isolée. La journée est bien rythmée, parfois avec une amplitude horaire importante entre l'accueil, les activités, les repas, les siestes et les promenades. Il y a aussi les rencontres avec d'autres assistantes maternelles qui lui permettent d'échanger, de faire participer les enfants à des jeux de plein air et les habituer à l'activité en groupe et des rendez-vous tous les 15 jours au Relais Petite Enfance. La formation a une place importante dans sa carrière. Elle décide donc en 2013 de passer son CAP Petite enfance en candidat libre. Puis, chaque année, pour s'enrichir personnellement, elle suit des formations diverses: secourisme, langage des signes. La situation sanitaire a bien sûr bouleversé le quotidien au niveau hygiène et Sophie a dû repenser son organisation pour respecter le protocole. Elle a fait preuve d'imagination en créant des activités pédagogiques adaptées et aujourd'hui, avec tout son matériel, les enfants peuvent continuer à jouer tout en apprenant et en étant protégés. La relation ne s'arrête pas aux enfants. Sophie rédige un cahier de transmission pour les parents et, chaque année, organise deux temps forts de rencontres: l’une en septembre où sont invités les enfants et les parents qu'elle a rencontrés depuis le début de son activité et l’autre, en janvier, pour une galette avec ceux qui sont en garde. Sophie ne se voit pas changer d'activité. Elle précise cependant que l'on ne doit pas exercer ce métier pour l'argent, mais seulement parce que l'on aime les enfants.
Laure Trequattrini, directrice du multi-accueil Les Marmousets à Cholet
l’enfant. Aujourd’hui, des modules sur le management ou le droit sont intégrés dans la formation, ce qui permet d’envisager une perspective d’évolution de carrière. Après deux années de formation, Laure obtient le diplôme d’État d’éducatrice de jeunes enfants. À la suite d’une opportunité, elle quitte la région pour la Bourgogne. Elle trouve un emploi dans une maison d’enfants à caractère social. Là, elle est confrontée à une nouvelle dimension: elle côtoie des enfants avec des troubles psychologiques, des troubles du comportement, parfois dans un contexte de violence. L’équipe est pluridisciplinaire et Laure s’enrichit de cette expérience. Puis, au bout de cinq ans, elle a envie de changer de lieu de travail. Elle va travailler alors dans un centre maternel. C’est un projet nouveau où elle suit des familles monoparentales placées. Après dix ans dans le domaine social où l’expérience est à la fois riche mais aussi complexe, voire violente, en raison de certaines situations rencontrées, elle quitte la Bourgogne pour le Nord de la France et devient adjointe dans une halte-garderie. C’est le retour à la petite enfance. Puis, elle revient dans la région choletaise, d’abord dans une crèche pendant cinq ans et, en 2010, une opportunité lui permet d’intégrer le multi-accueil Les Petits Lutins à un poste d’adjointe. Elle participe au projet éducatif de l’équipe et y retrouve une dimension sociale car l’accueil est multiculturel et il faut parfois aborder des situations particulières. On lui propose, au bout de cinq ou six ans, de prendre un poste de directrice, mais elle appréhende un peu. Le management, le suivi du budget sont des expériences nouvelles pour elle. Encouragée par sa direction, elle s’engage et, depuis janvier 2019, assure la fonction de directrice du multi-accueil Les Marmousets qui est, à la fois, une crèche et un accueil occasionnel, accessible à tous. Cette expérience lui permet de rester sur le terrain, mais aussi de pouvoir enrichir ses compétences : travail administratif, rencontre avec les familles, gestion d’une équipe, travail collaboratif avec l’adjointe, avec l’équipe administrative… Laure aime à dire que son envie de bouger est essentielle à sa carrière. Elle n’aurait jamais pu rester dans un même lieu, évoluer dans un seul environnement. Toutes ces expériences lui ont été nécessaires pour en arriver à son poste actuel.
Son conseil :
« Il faut se lancer, ne pas douter de soi, travailler, accueillir la mobilité comme une chance, profiter des opportunités pour changer de région, voir le positif de chaque expérience et surtout aimer ce que l’on fait. La profession d’éducatrice de jeunes enfants permet de travailler dans des établissements différents et c’est enrichissant. »