Agriculture du Maghreb N° 72 DÊcembre 13 / Janvier 2014
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La bonne combinaison pour une bonne récolte Fongicide systémique à large spectre d’action, à action préventive et curative Fongicide “anti-résistance” grâce à la complémentarité de ses 2 matières actives Absorption rapide, résistance au lessivage Protection des feuilles non pulvérisées Réactivation du produit par la pluie ou la rosée Amélioration des rendements et de la qualité du grain Profil environnemental favorable
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Agriculture du Maghreb N° 72 Décembre 13 / Janvier 2014
EDITIONS AGRICOLES
Sarl de presse Au capital de 100 000,00 dhs R.C.: 127029 I.F.: 01006251 Patente N° : 35870166 Autorisation : SP04 Groupe DERHEM - PUECH 22 bis, rue des Asphodèles Résidence Zakia - Quartier Berger 20200 Casablanca Tél. : 212 (0) 522 23 62 12 212 (0) 522 23 82 33 agriculturemaghreb@gmail.com www.agriculturedumaghreb.com
Directeur de publication Abdelhakim MOJTAHID
Rédacteur en Chef Ingénieur Agronome Abdelhakim MOJTAHID
Journalistes Ingénieurs Agronomes Abdelmoumen Guennouni Hind ELOUAFI
Ont participé à ce numéro : Prof. M’hamed HMIMINA Pr. Ezzahiri Brahim, Prof.BAMOUH, A Dr. Abbès Tanji, Dr Abdelaziz Laqbaqbi Mme Ouguas Yamna HAMZA, A. El GUILLI, M. ZOUAHRI, A. LFADILI, R. IBRIZ, M. Lahsen Chakifra, Hrou Abouchrif
Facturation - Abonnements Khadija EL ADLI
Directeur Artistique Yassine NASSIF
Imprimerie PIPO
Régie publictaire France Idyl SAS. 1154 Chemin du Barret 13839 ChâteauRenard Tél. 04 90 24 20 00 Contact : Mme. Brigitte SENECHAL bsenechal@idyl.fr Tous droits de reproduction autorisés avec mention impérative et complète du journal.
Edito Œuvrons tous pour un avenir meilleur
L
ors de la précédente campagne, et suite aux fortes chaleurs qu’a connues la région du Souss, les tomates ont été portées à maturation très précocement occasionnant une offre pléthorique sur les marchés à l’export et locaux, avec les difficultés commerciales que l’on peut imaginer. Ainsi, profitant de l’expérience des années passées, certains producteurs de tomate ont décidé, cette campagne, d’échelonner leurs plantations de fin juillet jusqu’à la mi-septembre, d’une part, pour éviter de gros dégâts en cas d’aléas climatiques, et de l’autre, pour être constamment présents sur le marché avec une excellente qualité. De même, des ententes sur la répartition des quotas ont été convenues entre exportateurs pour éviter la saturation des marchés et l’effondrement des prix. Par ailleurs, et pour la première fois, des commissions mixtes marocoespagnoles de haut niveau ont été mises en place pour coordonner les exportations des deux pays et éviter les problèmes habituels (voir dossier tomate page 62). Cependant, malgré toutes ces dispositions, en début de campagne, les cours de la tomate ronde à l’export étaient très bas, principalement à cause de la saturation des marchés européens. A l’origine de cette situation, la présence prolongée des origines belge et hollandaise. Pour ne rien arranger, le marché russe est très peu demandeur, tout comme pour les agrumes d’ailleurs. Quant au marché local, avec des prix bas, il ne peut malheureusement pas jouer son rôle tampon habituel. Les producteurs ne perdent pas pour
autant confiance. Ils espèrent que la tomate va reprendre du poil de la bête sur les marchés et comptent sur la période à venir pour éponger les pertes enregistrées en ce début de campagne. A noter que la situation pour les agrumes n’est pas plus gaie. Après une campagne 2012 catastrophique, les exportateurs espéraient se rattraper cette année et se réjouissaient de l’abondance de la production qui laissait présager une excellente campagne. Mais c’était sans compter sur les caprices de la météo et le marasme des marchés dès le début de l’export (voir article page 146). Rappelons que, outre les problèmes liés à l’actuelle campagne, l’évolution de la filière des fruits et légumes en général est agitée par de nombreux remous : renchérissement des intrants agricoles, problèmes sociaux, et, ce qui préoccupe le plus les professionnels en ce moment, la fiscalisation du secteur. Espérons que la tutelle et l’ensemble des opérateurs joignent leurs efforts pour redonner aux fruits et légumes marocains la place qu’ils méritent aussi bien à l’export que dans l’intérêt du producteur et du consommateur local.
Abdelhakim MOJTAHID Directeur de publication
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Sommaire Actualités
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SIFEL MAROC
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Carotte
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Prends ses nouveaux quartiers
Optimisation de la conduite
traitements fongicides contre 62 la septoriose du blé Attention à la résistance du ray grass et du coquelicot
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palmier-dattier
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Xylomedes coronata
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Elevage
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Une production qui vaut son pesant d’or
Carrefour de l’élevage bovin Dawajine 2013 Les grands salons de l’élevage en France
Positionnement des
Petites annonces
82
Clémentinier
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Fertilisation foliaire calcique Remède contre l’éclatement des fruits
Le rôle des brise-vent en agriculture La trufficulture au Maroc
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Un jeune agriculteur prend la relève
ravageur polyphage nouvellement observé dans les oliveraies de Marrakech
Nos annonceurs AFEPASA AGRIEXPO AGRIMATCO AGROQUIMICA CODIAGRO AMAROC ATLAS EDEN BASF BASF BEILLARD CMGP 4
28 COMPAGNOLA 29 57 ECAT 65 2 ECO-MULCH 31 ELEVAGE EXPO 2014 71 23 EURODIRP 15 69 GREENVALE 20 51 HUET 2M 51 63 IRRISYS 17 65 IRRITEC 9 27 ITHEC 27 84 MAMDA 7 Agriculture du Maghreb N° 72 Décembre 13 / Janvier 2014
MASSO MEDFEL NOVAKOR OTECH POTATO MOROCCO 2014 SILOS CORDOBA SIPCAM STAR EXPORT Pép. TECNIDEX TIMAC
26 VILMORIN 11 YARA 21 67 5 66 53 22 25 83
CAHIER EN ARABE ATLAS EDEN AGRIMATCO CMGP MAMDA
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Actu Actu Technologie
Etats-Unis
L’agriculture de précision
situation et perspectives de développement L’agriculture de précision constitue un domaine agronomique au sein duquel les techniques traditionnelles côtoient les technologies de pointe, au profit de l’optimisation des rendements et des investissements. Les bénéfices environnementaux et financiers semblent évidents du point de vue de la recherche. Pour autant, la diffusion de ces pratiques à grande échelle n’est pas encore d’actualité, et les acteurs du monde agricole aux Etats-Unis travaillent actuellement aux solutions pour ce faire.
laquelle la gestion culturale est réalisée : on passe d’une gestion uniforme des parcelles pour répondre aux besoins «moyens» sur l’ensemble de la parcelle, à la gestion d’unités spécifiques beaucoup plus petites au sein des parcelles, pour répondre précisément aux besoins de l’unité de terrain considérée. Cette nouvelle pratique culturale nécessite des technologies de pointe pour collecter l’information (drones, capteurs, imagerie satellite...) et la multiplication des décisions par unité de surface impose souvent l’implication d’outils informatiques complexes pour collecter, enregistrer et exploiter les données pertinentes, de manière à répondre en temps et en quantité aux besoins des cultures dans chaque milieu.
Une pratique financièrement rentable et durable
L’agriculture de précision :
le bon intrant, au bon endroit, en bonne quantité, et au bon moment
Chaque végétal interagit avec le milieu dans lequel il évolue. Dans le cas de plantes cultivées, il est du rôle de l’agriculteur d’optimiser les interactions entre la plante et son milieu, afin de permettre aux cultures d’exprimer pleinement leur potentiel. Les leviers d’intervention de l’agriculteur sont multiples : gestion de l’humidité du sol par l’irrigation, de la structure du sol par le choix des opérations culturales, de la 6
teneur en matière organique et en nutriments par l’adjonction d’amendements, voire gestion des interactions de la plante avec les autres êtres vivants du milieu, etc. L’agriculture de précision, notion apparue à la fin des années 1990, revient à considérer que chaque milieu impose une gestion spécifique pour optimiser les rendements et les investissements. Or, il est fréquent de constater des variabilités de milieux et de conditions, et ce au sein même de parcelles de taille moyenne. De fait, l’agriculture de précision se distingue de l’agriculture conventionnelle par la diminution de la surface à
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Outre les bénéfices environnementaux que génère une telle approche, les bénéfices économiques semblent évidents : appliquer un intrant uniquement là où il est nécessaire et utilisable pour la plante revient à éviter le «gaspillage» d’intrants non valorisés. A l’échelle d’une exploitation américaine, dont la surface moyenne
avoisine les 170 hectares (contre 78ha en France en 2008), les économies peuvent être substantielles. L’agriculture de précision est donc en plein développement aux Etats-Unis. Cette profusion de données constitue un milieu de prédilection pour la recherche agricole, et notamment de par la pluralité des domaines de recherche impliqués. Outre les domaines impliquant des capteurs «classique» (mesurer l’humidité d’un ensilage au moment de la récolte pour comprendre l’impact de l’humidité des sols, par exemple), il est parfois nécessaire d’utiliser des drones pour établir des images aériennes des parcelles étudiées, ou d’établir de nouveaux algorithmes de calcul de dose pour la distribution d’azote en fonction de la densité / couleur des feuillages. Les données étudiées imposent l’utilisation de technologies de pointe - souvent dérivées des technologies militaires.
Difficultés de transfert des résultats de la recherche sur le terrain
Les thèmes de recherche sont donc multiples, et fournissent la base nécessaire à tout un panel de chercheurs, qui constituent une commu-
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Actu Actu Technologie
nauté active et importante. Néanmoins, le constat des acteurs impliqués est que les avancées technologiques ne sont pour l’heure pas utilisées au sein des exploitations agricoles, et dépassent rarement l’échelle de la parcelle d’essai. Trois éléments principaux expliquent cet état des lieux. D’une part, le manque de sensibilisation des étudiants de premier cycle en agronomie constitue un frein clair pour la mise en place des nouvelles technologies sur le terrain. En effet, l’agriculture de précision est aujourd’hui considérée comme une méthode dérivée d’application de l’agriculture conventionnelle, et, à ce titre, n’est pas enseignée comme une matière à part entière. En fait, seuls les étudiants particulièrement sensibles aux préceptes de l’agriculture de précision utilisent aujourd’hui les techniques sur les exploitations agricoles parentales. A l’opposé, les agronomes, qui continuent leur formation jusqu’au doctorat, ne sont souvent pas amenés à reprendre une exploitation familiale. Leur carrière, qu’ils continuent souvent au sein d’unités de recherche ou de grandes entreprises privées, ne les amène ainsi pas à ex-
ploiter ces techniques. D’autre part, le manque de données à l’échelle des exploitations agricoles ne facilite pas la prise de conscience des exploitants. En effet, il est souvent nécessaire de réaliser une première évaluation de la situation à l’échelle d’une parcelle pour se rendre compte de la variabilité des milieux et des conditions qu’elle contient. L’acquisition de ces données, si elle est réalisée, nécessite parfois plusieurs saisons pour obtenir des résultats fiables et exploitables pour orienter efficacement les décisions culturales. Ceci engendre nécessairement un coût, parfois difficile à supporter par les agriculteurs. La mise en place d’un tel système demande temps et énergie, et le retour sur investissement est parfois peu évident dans les premiers mois. Les échanges tenus en marge des conférences sur l’agriculture de précision, lors du meeting international Water, Food, Energy and Innovation for a Sustainable World, ont mis en évidence que le calcul des ratios coûts/bénéfices devrait être intégré aux recherches plus «fondamentales», pour fournir des arguments convaincants aux exploitants agricoles qui s’informent
au sujet de l’agriculture de précision. Enfin, les difficultés d’acquisition, d’appropriation et d’utilisation des outils liés à l’agriculture de précision par les agriculteurs constituent le dernier frein. En effet, la plupart des agriculteurs dont la population se révèle vieillissante - ne sont pas familiers avec les environnements informatiques nécessaires. De fait, en plus de l’investissement en matériel, généralement coûteux de par sa nature, il convient de considérer le temps de formation des bénéficiaires dans le calcul du ratio coût/bénéfice. La mise en place de tels équipements et leur utilisation régulière n’est donc pas nécessairement synonyme de gain pour l’agriculteur. Une certaine surface est nécessaire pour rentabiliser l’opération, et les données chiffrées manquent pour estimer le temps nécessaire au retour sur investissement.
Les pistes à explorer pour le développement de l’agriculture de précision aux USA
La formation des étudiants par l’intégration de l’agriculture de précision en tant que matière enseignée dans les cursus en agronomie représente un réel levier pour la diffusion de ces technologies de pointe. Les acteurs 8
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de la recherche impliqués en sont conscients et travaillent à l’heure actuelle à la rédaction de manuels permettant de fournir un support consistant aux enseignants impliqués. L’optimisation des supports technologiques, et en particulier des interfaces homme/ machine devrait permettre également une diffusion à plus large échelle des outils déjà à disposition des agriculteurs. Cette étape de vulgarisation est réellement nécessaire si l’on ne veut pas devoir attendre la prochaine génération d’agriculteurs et son aptitude à gérer des outils informatiques parfois complexes. L’implication du secteur privé dans la diffusion et la vulgarisation des outils à disposition de l’agriculteur est donc un élément clef pour le développement de l’agriculture de précision aux Etats-Unis. Néanmoins, pour ce faire, il faudrait démontrer la pertinence économique de tels outils pour des entreprises dont les volumes commercialisés constituent encore souvent un baromètre des ventes. L’évolution des mentalités est en cours - et cela passe par le développement et la revalorisation des services aux agriculteurs. Source : bulletins-electroniques
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Actu
Actu Environnement
Qu’en est-il actuellement en matière d’OGM?
Pour en comprendre l’influence, il s’agit de considérer l’évolution actuelle des surfaces cultivées de par le monde et les changements attendus dans les prochaines années, tant en matière de recherche que de réglementations. D’après les dernières statistiques publiées, les surfaces mondiales de culture transgéniques, ont atteint 160 millions d’hectares début 2012. Au total, près de 17 millions d’agriculteurs ont semé des OGM dans 29 pays dont 19 en voie de développement. Pour ces derniers, le taux de croissance a été de 1% en 2011, soit le double enregistré dans les pays industrialisés. On notera également, qu’aujourd’hui, 50% des cultures OGM sont effectuées dans des pays en voie de développement. Les Etats-Unis sont en tête avec 69 millions d’hectares, soit 43% des surfaces totales. Ils sont suivis par le Brésil (30 millions d’hectares) et qui, pour la troisième année consécutive, a connu la croissance la plus importante au niveau mondial. Vient ensuite l’Argentine avec 23,7 millions d’hectares. Concernant l’Union européenne, six Etats membres seulement sont concernés: Espagne, Portugal, République tchèque, Pologne, Slovaquie et Roumanie. En 2011, ces pays ont mis en culture près de 115.000
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hectares de maïs, soit une hausse de 26% par rapport à 2010. L’Espagne représente à elle seule 85% du total des surfaces avec un taux d’adoption de 28%. Le soja transgénique, avec plus de 75 millions d’hectares récoltés, reste la principale culture OGM dans le monde. Aujourd’hui, plus de 80% du soja cultivé sur la planète est donc génétiquement modifié. La tolérance aux herbicides reste le caractère le plus utilisé avec 59% des cultures OGM. Les variétés avec double ou triple caractère (résistance aux herbicides et insectes notamment), progressent fortement.
Les évolutions attendues Alors qu’aujourd’hui le nombre de plantes génétiquement modifiées est relativement réduit, et les résistances aux herbicides et insectes privilégiées, de nombreuses recherches sont en cours dans plusieurs pays et sur de nombreux produits parmi lesquels nous pouvons citer: - Le riz qui fournit une alimentation de base pour 2 milliards de personnes dans le monde, fait l’objet
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de recherches visant à la création de variétés résistantes aux nombreux ravageurs responsables chaque année, de dégâts équivalents à l’alimentation de plus de 300 millions de personnes. Les travaux portent également sur l’obtention de variétés qui permettraient d’éviter les carences en vitamine A (responsables de cécités), ou encore enrichies en fer pour éviter l’anémie. - Les céréales avec l’obtention de variétés transgéniques capables de fixer l’azote atmosphérique ainsi que de soja à teneur élevée en acide oléique. Egalement des variétés de manioc dont la putréfaction ralentie, éviterait la production de cyanure et/ ou résistantes aux parasites et aux maladies, ou encore de pommes de terre résistantes au mildiou. - Des agrumes également transgéniques et résistants au gel, des tomates dépourvues de l’enzyme responsable de son ramollissement, ou encore de laitues ou d’épinards stockant moins de nitrates.
En conclusion Un sondage réalisé par la Commission européenne auprès de plus de 26.000 citoyens de 27 Etats membres, confirme la suspicion générale du public européen à l’égard des aliments génétiquement modifiés. En effet, 70% des personnes interrogées, estiment que les produits ainsi modifiés ne seraient pas fondamentalement naturels: 61% déclarent que le système les met mal à l’aise et qu’il ne faut pas encourager son développement, et 59% qu’ils ne seraient pas sans danger pour leur famille, ou pas sûrs pour les générations futures. A ces craintes font écho les récents constats de l’apparition, et principalement aux Etats-Unis, de «super mauvaises herbes» et d’insectes résistants aux traitements chimiques. Enfin, notamment pour les pays en voie de développement, se pose également la question de la dépendance des agriculteurs des firmes semencières. Des problèmes qui remettent en cause pour beaucoup, l’utilisation de semences génétiquement modifiées.
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Actu Actu Consommation
Fruits et légumes disgracieux nouveau débouché
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ommes tachées, carottes difformes et concombres tordus comme nouveau créneau d’avenir? Certains distributeurs européens misent sur les fruits et légumes disgracieux pour se forger une image de pourfendeur du gaspillage. Edeka, premier distributeur d’Allemagne, a lancé un projet-pilote de vente de ces produits normalement destinés au rebut ou à nourrir les animaux. Le consommateur «achète aussi avec les yeux, et s’est habitué à certaines normes» de forme ou de couleur, explique Gernot Kasel, porte-parole d’Edeka. Pour rompre avec cela, un certain nombre des magasins de l’enseigne vont proposer pendant quatre semaines des produits s’écartant des normes, assortis
du slogan «Personne n’est parfait», et à un prix inférieur à celui des fruits et légumes «normaux». En Suisse, Coop a lancé au cours de l’été une gamme baptisée «Ünique» pour commercialiser ces «humeurs de la nature». Après des abricots tachés par la grêle, ce sont entre autres des carottes à trois pattes qui cherchent preneur, environ 60% moins chères que les «première classe», précise Nadja Ruch, porte-parole du premier distributeur du pays. «Il y aurait de la marge pour vendre encore plus de ces produits, qui ont trouvé leur clientèle au-delà de nos espérances», explique Mme Ruch. Coop propose les fruits et légumes malformés dans environ un tiers de ses magasins. Chez l’allemand Rewe, les
«Wunderling» («merveilles étonnantes») se vendent pour le moment seulement dans ses magasins en Autriche. Le britannique Sainsbury’s avait ouvert la voie l’an dernier. Une météo désastreuse avait fortement amputé les récoltes et s’était traduite par une proportion anormalement élevée de fruits et légumes abîmés et malformés. La chaîne s’était tout de même engagée à acheter toute la récolte de ses fournisseurs, produits imparfaits compris.
Dans l’air du temps
«Ce n’est pas une décision guidée par des considérations économiques», fait valoir Rewe. L’expérience, qui sera étendue à d’autres pays si le test autrichien est probant, est «une mesure concrète contre la culture du gaspillage». Selon une étude récente de la FAO, un milliard de tonnes de nourriture sont gaspillées chaque année, pour un coût d’environ 750 milliards de dollars. Et alors que nombre d’associations et organisations dénoncent régulièrement le phénomène,
2014 a été décrétée «année européenne contre le gaspillage alimentaire» par l’Union européenne. Avec leurs projets, Edeka, Coop et consorts sont donc dans l’air du temps. Et ce d’autant plus que, précise Rewe, les produits proposés «sont d’une qualité optimale et bons». Or, pour les consommateurs, goût, provenance et qualité sont de plus en plus importants. Dans l’alimentaire, le goût est maintenant le critère d’achat numéro un pour les Allemands, avant même le prix, selon une étude de l’institut Ipsos. Du point de vue des producteurs, écouler les légumes difformes «est secondaire», déclare Jochen Winkhoff, en charge du segment «légumes» au sein de la fédération allemande des agriculteurs. Maraîchers et fruitiers sont certes contents de trouver preneurs pour ces produits et se félicitent que leur introduction dans les rayons puisse permettre aux consommateurs «de se poser de vraies questions sur la nature». Mais loin d’eux l’idée de remettre en cause les normes strictes qui régissent leurs relations commerciales avec les distributeurs. «Elles ont leur entière justification, quand on fixe les prix par exemple, puisque de nos jours tout se fait par téléphone ou sur internet, il faut bien être sûr que l’on parle tous de la même chose», explique M. Winkhoff. Ce sont les normes Unece, définies au sein de la commission économique pour l’Europe des Nations unies, qui font foi pour l’essentiel des transactions, et ce dans toute l’Europe. D’après elles, le roussissement d’un abricot ne doit pas dépasser 15% de sa surface et les courgettes doivent faire plus de sept centimètres et ne pas présenter de cavités. Source : AFP
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Carnivores, végétariens, végétaliens ou entomophages? La production de viande présente un très mauvais bilan environnemental par calorie produite, à quoi s’ajoute une conscience accrue de la souffrance animale. En opposition, les mouvements végétariens et végétaliens prennent de l’ampleur depuis des années. Enfin, très éloignés mais pas sans importance, les entomophages pour lesquels les insectes comestibles font le bonheur des repas familiaux. En ce qui concerne les carnivores et nous le savons, manger beaucoup de viande, n’est bon ni pour notre santé, ni pour l’environnement. A l’exemple du réseau «empreinte eau» fondé par sept organisations internationales, qui précise qu’il faut plus de 15.000 litres d’eau pour produire 1 kg de bœuf, contre 1.600 litres pour fabriquer le même poids de pain. De plus,
la FAO considère que l’élevage est responsable de 18% des émissions mondiales de gaz à effet de serre, soit plus que le transport, du fait des déjections animales. A l’opposé, les végétariens, dans le rang des opposants à l’alimentation carnivore, grossissent. Les végétaliens eux, ne mangent aucun produit issu des animaux, ce qui exclut également les œufs et le lait.
Un sondage Terra EcoOpinionway estime que 3% de la population française s’est abstenue de manger de la viande en 2012, contre 2% au début des années 2000. Il faut dire que la succession des crises sanitaires comme celles de la vache folle ou de la grippe aviaire auxquelles s’ajoutent les récents problèmes de traçabilité, ont altéré la confiance des consommateurs. Enfin, pour les entomophages, les fameux insectes comestibles – brochettes de vers à soie, sucette au scorpion, ou chocolat aux fourmis,… – ne sont aujourd’hui vendus en Europe que dans quelques boutiques spécialisées. Cela dit, aujourd’hui, deux milliards d’habitants se régalent déjà de plus de 1.900 espèces d’insectes comestibles que compte notre
planète. Sur le plan diététique, la richesse en fer, en fibres, en acides gras et en minéraux, en font des aliments de choix pour la santé et il faut bien l’avouer, une source clé de diversité alimentaire. Enfin, sur le plan environnemental, les insectes émettent peu de gaz à effet de serre, leur élevage ne nécessite que très peu de surface sans de gros investissements, produisent beaucoup plus de protéines et requièrent douze fois moins de nourriture que les vaches et quatre fois moins que les moutons. Pour le moment, seules les populations tropicales en sont de grandes consommatrices et pour les autres, l’obstacle culturel reste fort.
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Actu Actu Conférence
Filière Oléicole Meknès
Journée de transfert des acquis techniques et technologiques Après avoir obtenu, au début de cette année, l’agrément du Conseil Oléicole International (Madrid) en tant que laboratoire/jury d’analyse sensorielle de la qualité de l’huile d’olive reconnu au niveau international, pour la 2ème année consécutive, l’Agro-pôle Olivier inaugure la nouvelle année par un programme de sensibilisation et de transfert des acquis techniques et technologiques et les dernières innovations des bonnes pratiques oléicoles. Ainsi, l’Agro-pôle Olivier ENA Meknès a organisé, en partenariat avec la Chambre d’Agriculture de MeknèsTafilalet, une journée de transfert des acquis techniques et technologiques de la filière oléicole, le 21 Janvier 2014, à Meknès, sous le thème : «Bonnes Pratiques Oléicoles pour la Production de l’Huile d’Olive de Qualité et la Valorisation des Sous-Produits de l’olivier». Cette journée dédiée aux petits agriculteurs, groupements et coopératives oléicoles avait pour objectif le transfert des acquis techniques et technologiques et de créer un espace de rencontre et d’échanges entre les oléiculteurs et les différents intervenants dans le développement de la filière, aussi bien en amont qu’en aval. La Chambre d’Agriculture Meknès Tafilalt, en tant qu’établissement public à caractère professionnel, est appelée, dans le cadre de la Stratégie du Plan Maroc Vert, à jouer un rôle déterminant en matière d’appui au développement agricole et rural notamment à travers la sensibilisation des agriculteurs sur les acquis et les innovations du secteur agricole dans la région, en
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faisant appel à l’expertise nationale et internationale. C’est dans cette vision que le partenariat avec l’Agro-pôle Olivier ENA Meknès a été initié afin de partager les dernières innovations avec les différents opérateurs de la filière oléicole régionale, la filière dominante et émergeante au niveau de la région Meknès Tafilalet, comme l’a souligné M. Abdellah Rhaouti, Président de la Chambre d’Agriculture MeknèsTafilalet Pour Dr Noureddine OUAZZANI, Responsable de l’Agropôle Olivier et initiateur de cette rencontre, le thème retenu pour cette journée répond parfaitement aux préoccupations actuelles de la filière oléicole nationale et régionale qui connait dans le cadre de la Stratégie du Plan Maroc Vert des vastes programmes d’extension des superficies et la modernisation du secteur de transformation. « Je pense qu’en dehors des contraintes climatiques et du problème de l’organisation professionnelle, la filière oléicole marocaine a un potentiel qualitatif à valoriser, des acquis et un savoir faire technique et technologique qu’il faut généraliser aux petits agriculteurs ». « Ceci est fondamental, pour l’huile d’olive pour
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laquelle les normes de qualité en vigueur au niveau national et international exigent de la part des producteurs un professionnalisme sans faille aussi bien au niveau des pratiques agricoles (plantation, taille, fertilisation, etc), protection phytosanitaire, récolte, trituration, stockage, conditionnement, et valorisation des sous-produits de l’olivier pour une oléiculture durable respectueuse de l’environnement », précise Noureddine OUAZZANI. Lors de cette journée, une attention particulière a été accordée aux nouvelles technologies et innovations pour la production d’huile d’olive biologique et la valorisation des sous-produits de l’olivier. Pour ce dernier volet, les chercheurs ont montré l’intérêt des apports maîtrisés des margines et du compost de grignons pour une fertilisation adaptée à l’olivier, vigne et certaines cultures annuelles, sans risque ni pour l’environnement ni pour la culture. « Au terme de plusieurs années de recherche, des résultats fort concluants ont été obtenus, en particulier une valeur fertilisante certaine des margines et du compost des grignons par l’accroissement de la teneur en matière organique du sol, l’amélioration de son activité microbiologique et la croissance et la production
des végétaux étudiés (arbres fruitiers, cultures maraîchères et plantes pérennes)», souligne le responsable de l’Agro-pôle. Ces résultats obtenus pour les doses d’épandage de 50 et 100 m3/ha représentent un intérêt certain pour l’oléiculture marocaine où seul 1 à 2% de la surface oléicole totale permet l’évacuation rationnelle des margines produites. En effet, cette biomasse des résidus de la trituration des olives engendre des problèmes environnementaux inquiétants dans la plupart des pays oléicoles méditerranéens. C’est le cas aussi pour le Maroc où le volume total des margines éliminées annuellement par les huileries avoisine les 400.000 m3, causant de graves préjudices au milieu naturel avec une forte pollution des cours d’eau, nappes phréatiques, etc. C’est d’ailleurs dans l’objectif de trouver des solutions à cette problématique que l’Agropôle ENA Meknès avait mis en place le projet d’utilisation des margines et des grignons d’olive dans les terres agricoles. « Aujourd’hui, l’épandage des margines et du compost des grignons d’olive sur des terres agricoles est utilisé comme une technique d’élimination simple, efficace et peu onéreuse», conclut Dr Ouazzani.
Maroc - Un nouveau plan
national de l’eau en voie d’adoption Un nouveau plan de l’eau, ayant pour objectif de répondre aux besoins du Maroc en eau à l’horizon 2030, a été élaboré et sera soumis pour adoption à la 10ème réunion du Conseil national de l’eau et du climat qui se tiendra cette année, a annoncé jeudi 17 janvier à Fès la ministre déléguée chargée de l’eau, Charafat Afilal. La ministre, qui présidait le conseil d’administration de l’Agence du bassin hydraulique du Sebou, a indiqué que ce plan, qui constitue la référence principale de la politique nationale de l’eau, traite de toutes les problématiques concernant la gestion des ressources hydrauliques et apporte des réponses “précises” à tous les défis du secteur en vue d’accompagner les grands projets mis en œuvre au Maroc et les politiques sectorielles de développement. Le plan, a-t-elle précisé, tente d’apporter des solutions aux problèmes de l’augmentation de la demande, de la pollution des ressources et de la gouvernance dans la gestion de ces ressources, ajoutant que le plan est une syn-
thèse des plans directeurs d’aménagement intégré des ressources hydrauliques, élaborés par les Agences des bassins hydrauliques du Maroc. Pour Mme Afilal, les ressources en eau constituent l’un des piliers du développement économique et social et un facteur déterminant dans la stabilité et la paix sociale, soulignant l’expérience utile et très importante accumulée par le Maroc dans le domaine de la gestion et de la mobilisation des ressources en eau à travers notamment la politique des grands et moyens barrages en vue de garantir l’offre et satisfaire les besoins de la population en eau potable et en eau d’irrigation. Elle a insisté à cet égard sur la
bonne gouvernance et la mise à niveau de l’arsenal législatif et institutionnel pour relever les défis ayant trait à la mobilisation des ressources, faire face à la demande croissante sur l’eau et garantir l’accès équitable de tous les citoyens à l’eau, ajoutant que la loi No 10/95 a fait des agences des bassins hydrauliques des outils efficaces permettant une gestion efficace et décentralisée de l’eau. Concernant l’agence du bassin hydraulique de Sebou, la ministre a relevé que ce bassin fait face à de nombreuses contraintes concernant principalement la raréfaction des ressources, la répartition inégale dans l’espace et dans le temps et la pollution, ainsi que les inondations et l’érosion, précisant que la gestion et la résolution de ces problèmes nécessitent d’importants moyens financiers et humains qui requièrent l’implication de tous les intervenants dans ce chantier national de la gestion rationnelle des ressources hydrauliques.
Les membres du conseil d’administration de l’Agence du bassin hydraulique du Sebou ont examiné, lors de cette réunion, l’état des ressources en eau dans le périmètre d’intervention de l’agence, et qui souffrent d’une surexploitation due à la sécheresse et au développement des superficies d’irrigation privées. En effet, les besoins en eau potable et industrielle dans la région devront atteindre 446 m3 en 2030, soit une augmentation globale de 85 pc par rapport à l’état actuel. Les superficies irriguées passeront également de 355.000 ha actuellement à plus de 412.000 ha à cette échéance selon les prévisions du plan Maroc Vert, soit une extension de 16 pc, alors que les besoins annuels en eau d’irrigation augmenteront de 2.873 millions de m3 à l’heure actuelle à 232 millions à cette date. LNT/MAP
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Actu Actu Terroir
L’arganier tient son deuxième congrès international Deux ans après la première édition du congrès international sur l’arganier, Agadir a vu se tenir sa deuxième édition du 9 au 11 décembre dernier. Ce congrès est devenu « un rendez-vous bisannuel de rencontre et d’échange entre les membres de la communauté scientifique, un lieu de communication et de valorisation des travaux de recherche effectués sur l’arganier et son écosystème», indiquent les organisateurs. Ils rappellent aussi que l’édition précédente était une occasion de « dresser un état des lieux des connaissances et des acquis scientifiques sur l’arganier, de proposer des perspectives de travaux de recherche scientifique et technologique». cet événement scientifique avec des interventions qui se sont articulées sur quatre axes d’actualités : 1-Structure et fonctionnement de l’écosystème arganeraie. 2- Culture, agroforesterie, phyto-technie et biotechnologie. 3- Valorisation, économie et commercialisation des produits de l’arganeraie. 4- changements sociaux et aspects juridiques. Cette manifestation a été organisée par l’Agence nationale pour le développement des zones oasiennes et de l’arganier (Andzoa) en partenariat avec le ministère de l’Agriculture, le Haut-commissariat aux eaux et forêts et à la lutte contre la désertification et l’Institut national de recherche agronomique. La grande mobilisation des organisateurs de cet événement scientifique est due au constat que l’arganeraie en tant qu’écosystème unique, fragile est sous une grande pression anthro16
pique. Elle assure à travers ses ressources naturelles, les conditions de vie adéquates pour plus de 3 millions de personnes dont un bon nombre de foyers ruraux. Cependant, sur les 830.000 ha que représente l’arganeraie nationale, autour de 600 hectares sont perdus chaque année, détruits suite à sa surexploitation pour la production d’huile d’argan et par le pâturage qui empêche sa régénération naturelle. En conséquence, la promotion, la préservation de l’arganier et son
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écosystème est élevée à une priorité nationale. C’est ainsi que, sur le plan professionnel, une interprofession a été mise en place avec un contrat programme comme cadre de travail et d’action. Ce 2ème congrès visait à capitaliser et partager les résultats des recherches, aux niveaux national et international. Objectif atteint puisque plus de 300 chercheurs du Maroc, d’Algérie, de Tunisie, de France, d’Allemagne, de Norvège et du Koweït ont pris part à
En plus des conférences, les organisateurs on prévu des activités parallèles : • Des tables rondes, un lieu des rencontres et d’échanges de connaissances entre professeurs, chercheurs et professionnels de la filière arganier. Plusieurs thèmes étaient au menu : la consolidation de l’interprofession, la commercialisation des produits, la gestion communautaire des ressources naturelles. • Des visites de terrain dont un site de régénération de
l’arganier. Par ailleurs, cette édition du Congrès international de l’arganier a été l’occasion de décerner des prix aux meilleurs travaux de recherche sur l’arganier et l’arganeraie avec pour objectif de promouvoir et de développer une recherche d’excellence par les jeunes chercheurs. Le jury composé de membres du comité scientifique a ainsi attribué des prix aux trois meilleures recherches.
Recommandations
Plusieurs recommandations ont découlé de cette rencontre parmi lesquelles : - le renforcement de la coordination et de la collaboration entre les unités de recherche en intégrant les usagers et le savoir-faire local dans l’élaboration et la mise en œuvre des programmes de recherche scientifique et technique. - le renforcement de la collaboration
entre les acteurs chercheurs et les usagers - la communication autour des résultats de recherche sur l’arganier pour en assurer le partage et la vulgarisation - le renforcement de la recherche sur les sciences sociales afin de mieux comprendre le fonctionnement de l’espace arganeraie dans toutes ses dimensions, d’identifier les contraintes et de proposer des alternatives durables - l’accompagnement de la dynamique de Les zones de l’arganier disposent d’une stratégie de dérecherche et veloppement, basée sur une approche intégrée et parl’innovation en ticipative, qui tient compte de l’ensemble des stratégies sectorielles. Les objectifs à l’horizon 2020 sont ambitieux matière de valoriet visent globalement, la réhabilitation de l’arganesation par la créaraie sur une superficie de 200.000 ha, l’installation de tion de start-up plantations modernes équipées en système d’irrigation et d’incubateurs localisée sur une superficie de 5.000 ha, l’amélioration ainsi que la prode la production de l’huile d’argan pour atteindre 10.000 motion de la R&D Tonnes/an contre 4.000 Tonnes actuellement, la valorisasur les analyses tion et la promotion des produits de l’arganier. économiques. Agriculture du Maghreb N° 72 Décembre 13 / Janvier 2014
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Actu
Actu Phytoprotection
L’AMPP a soufflé ses 20 premières bougies Le 3 décembre dernier, à l’IAV Hassan II, l’AMPP (Association Marocaine de Protection des Plantes) a fêté, avec tous ses invités, ses ‘‘20 ans d’activités et événements d’une grande portée sur la scène scientifique et technique nationale notamment en ce qui concerne la promotion de la production végétale avec un focus spécial sur la Protection des Plantes’’ comme l’a indiqué son président M. Mohammed Mihi dans son mot d’ouverture. Créée le 3 décembre 1993, l’Association Marocaine de Protection des Plantes, en tant qu’ONG ouverte à toute personne physique ou morale s’intéressant à la protection des plantes au Maroc, a organisé nombre de symposiums, colloques et sessions de formation ainsi que des cérémonies pour reconnaître et rendre hommage aux personnes, Hommes et Femmes, qui ont dédié leur vie à la Protection des Plantes et marqué ce métier par leurs actions quotidiennes. ‘‘Le souci de l’AMPP, depuis sa création, est de mieux répondre aux besoins de notre société et notre pays, aux questions et interrogations de ses membres (agriculteurs, techniciens, ingénieurs, chercheurs et enseignants) et de leurs partenaires (producteurs, conseillers, vulgarisateurs et techniciens du secteur phytosanitaire en général)’’ a ajouté M Mihi. A cette occasion aussi
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l’AMPP a honoré les membres fondateurs et a organisée un symposium portant sur les « Exigences Phytosanitaires & Commercialisation des Produits Végétaux ». Ainsi, M. Rolando ALCALA, de l’Organisation Mondiale du Commerce (OMC, Suisse) a abordé le thème de « L’Accord SPS de l’OMC : notifications et préoccupations commerciales liées aux mesures phytosanitaires ». Pour sa part, M. Mekki CHOUIBANI, au nom de l’Organisation de Protection des Plantes pour le Proche Orient (Near-East Plant Protection OrganisationNEPPO) a traité le sujet de : « La CIPV et les échanges
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internationaux des végétaux et produits végétaux». De même, M. Mohamed Amal RAHEL, représentant l’Office National de Sécurité Sanitaire des Aliments (ONSSA) a traité les différents aspects concernant « Les normes internationales pour les mesures phytosanitaires : application au Maroc » Pour notre part, nous félicitons l’AMPP pour le travail accompli et lui souhaitons une bonne continuation de ses activités au service des agriculteurs marocains et au renforcement de sa contribution au développement de l’agriculture nationale.
Forte de ses 500 adhérents (cadres, ingénieurs, enseignantschercheurs, chercheurs, techniciens et professionnels des secteurs public et privé) l’AMPP a pour objectifs : Favoriser les échanges entre les parties concernées par la protection des plantes. Contribuer à la diffusion de l’information scientifique et technique dans le domaine de la protection des plantes. Contribuer à la réflexion en vue d’une meilleure structuration et d’une valorisation de la profession phytosanitaire Contribuer à une meilleure adéquation des activités de recherche, d’enseignement et de formation en matière de protection des plantes Collaborer avec toute organisation nationale, régionale ou internationale ayant en tout ou en partie une activité commune avec l’AMPP.
CROPLIFE
Progression du marché des produits phytosanitaires Les membres de Bureau de l’association CropLife Maroc se sont réunis les 22 octobre et 4 décembre 2013 et ont approuvé les chiffres relatifs à l’évaluation du marché phytosanitaire marocain pour l’année 2012/2013. Il ressort de cette estimation, faite par la commission technique de l’association, que ce marché a progressé de 8% par rapport à 2012, pour s’établir à 1 240 millions de dirhams en 2013 (niveau prix utilisateur). Cette progression s’explique essentiellement par la croissance fulgurante du secteur des Insecticides, acaricides et nématicides qui a fait un bond de 41% pour
enregistrer un chiffre record de 606 millions de Dirhams, favorisé principalement par la forte utilisation enregistrée au niveau des nématicides-acaricides. Le secteur des fongicides a aussi profité des conditions climatiques favorables qui ont sévi durant la première moitié de l’année 2013 pour enregistrer une
Le secteur des herbicides a, par contre, reculé de 25%, handicapé par son chiffre record de 2012, pour s’établir à 226 millions de Dirhams. Enfin, les divers n’ont pas dépassé les 20 millions de Dirhams.
Le détail de cette estimation est comme suit : Prix utilisateurs Insecticides
2010 Mio DH
2011 Mio DH
2012 Mio DH
2013 Mio DH
2013/2012
500
460
429
606
141%
Fongicides
450
459
371
388
105%
Herbicides & Divers
450
437
352
246
70%
Total
1400
1356
1152
1240
108%
Vient de paraitre Guide de Protection Phytosanitaire de la Betterave à Sucre au Maroc L’Association Marocaine de Protection des Plantes vient de sortir un nouvel ouvrage intitulé: Guide de protection phytosanitaire de la betterave à sucre au Maroc du Professeur Brahim EZZAHIRI (Institut Agronomique et Vétérinaire Hassan II à Rabat). Ce document scientifique et technique a été élaboré pour accompagner les efforts déployés pour l’amélioration de la productivité de la betterave à sucre. Destiné aux principaux acteurs de la filière, ce guide est le fruit de 25 ans de travaux d’observations, de prospections et d’expérimentation, par l’auteur sur les différents
augmentation de 5% et s’établir à 388 millions de Dirhams.
Pr. Brahim EZZAHIRI
aspects de la protection phytosanitaire de la betterave à sucre dans les périmètres betteraviers du Maroc. Le document comprend 139 pages et 135 photos en couleur et organisé en trois parties : - la première partie est présentée sous forme d’un guide illustré d’identification
des ravageurs et des maladies, ainsi que d’autres anomalies qui sont rencontrées sur cette culture au Maroc. Le guide d’identification est lié aux autres parties par des renvois relatifs à la description de la biologie et aux méthodes de lutte spécifiques aux principaux ennemis de la culture. - La deuxième partie décrit la biologie et les conditions de développement des principaux ravageurs et maladies de la betterave à sucre, avec l’illustration des principaux stades de leurs cycles biologiques. - La troisième partie contient
les méthodes de prévention, d’appréciation du risque et les moyens de lutte qui sont préconisés contre ces ravageurs et ces maladies.
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Actu Actu Produit
La pomme de terre Aliment du futur
La montée en flèche des prix des céréales dans le monde entier ces dernières années a permis de mettre l’accent sur une culture qui produit une quantité supérieure de denrée alimentaire que le maïs, le blé et le riz, sur une superficie moindre. Il s’agit de la pomme de terre. Cultivée dans plus de cent pays, elle joue un rôle clé dans le système alimentaire mondial. C’est en effet la principale denrée alimentaire non céréalière du monde, et sa
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production mondiale a atteint le chiffre record de trois cent vingt millions de tonnes en 2007. Dans les pays développés, la consommation de pommes de terre augmente
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considérablement et représente plus de la moitié de la récolte mondiale. Comme elle est facile à cultiver et que sa teneur énergique est élevée, c’est une culture commerciale précieuse pour des millions d’agriculteurs. Le Centre international de la pomme de terre (Cip) et l’Organisation pour l’alimentation et l’agriculture
(FAO) estiment que pour accroître la rentabilité des cultures de pomme de terre, il convient d’améliorer la qualité des semences, d’utiliser des systèmes agricoles qui font un usage plus judicieux des ressources naturelles et d’employer des variétés moins exigeantes en eau, plus résistantes aux ravageurs et aux maladies et mieux adaptées au changement climatique. Les experts mettent l’accent sur plusieurs défis. D’abord, dans les pays dont l’économie repose sur l’agriculture – notamment l’Afrique, où les pauvres sont concentrés dans les zones rurales et cultivent des pommes de terre pour nourrir leurs familles et les vendre sur le marché local –, le Cip et la FAO estiment qu’il faut accorder « la priorité à la recherche et au partage de technologies » pour impulser la « révolution de la productivité durable » et pour que les producteurs aient accès aux marchés nationaux et régionaux de produits alimentaires. Il faut aussi mettre au point des stratégies pour les économies en mutation de l’Afrique, de l’Asie et du Moyen-Orient, où la pomme de terre fait l’objet d’une culture intensive sur de très petites fermes commerciales. Le défi de ces pays est de pérenniser des systèmes de production intensive et d’accroître la productivité tout en réduisant au minimum les risques sanitaires et environnementaux. Enfin, dans les pays urbanisés d’Amérique latine, d’Asie centrale et d’Europe de l’Est, le défi consiste à garantir la durabilité sociale et environnementale des systèmes agricoles reposant sur la pomme de terre et de permettre aux petits producteurs d’avoir accès à de nouveaux marchés de produits alimentaires.
Fruits rouges
Avenir et opportunités
L
a filière fruits rouges fait face à de nombreuses contraintes parmi lesquelles : - La difficulté d’accès aux meilleures variétés (variétés protégées accessibles uniquement par le biais de pépiniéristes espagnols) - Des cultures exigeantes en matière d’eau et d’acidification du sol (bien drainé) - De fortes exigences en main d’œuvre. - Une sensibilité élevée à la rupture du froid - Des cultures nécessitant de grands investissements - Forte concurrence internationale, notamment de la part de l’Espagne, la Chine, la Pologne et les pays de l’Amérique latine Mais malgré toutes les difficultés auxquelles elle fait face, la filière est appelée à jouer un rôle de plus en plus important dans les exportations marocaines. En plus des atouts dont elle bénéficie, les actions déjà engagées doivent être poursuivies, entre autres : la formation et l’encadrement des producteurs, la certification, lutte phytosanitaire intégrée, la production biologique, … En outre, l’introduction de nouvelles espèces de petits fruits dans les régions productrices de fraises va permettre aux producteurs de diversifier leurs offres sur le marché européen et de profiter des bons prix offerts pendant la saison hivernale. Sur le plan commercial, la situation actuelle en Europe, principal marché
visé par les producteurs marocains, montre qu’elle ne peut pas satisfaire ses besoins en petits fruits pendant la période hivernale et une partie de la période printanière. En effet, bien que plusieurs pays européens soient producteurs de petits fruits, leurs productions n’arrivent sur le marché qu’à partir de juin-juillet. Pendant le reste de l’année, l’approvisionnement se fait à partir du Chili, du Mexique et plus récemment de l’Espagne. Le Maroc peut facilement se faire une place sur le marché européen même en présence de ces pays car sa proximité de l’Europe lui confère un avantage considérable par rapport aux pays de l’Amérique Latine qui se trouvent défavorisés par les coûts exorbitants du transport aérien. Il est aussi compétitif par rapport à l’Espagne en raison du plus faible coût de la main d’œuvre. Sur le plan technique, la culture du framboisier au Maroc est conduite sous serres identiques à celles du fraisier par des producteurs pionniers de ces cultures profitant de leur expérience acquise dans le domaine de la fraisiculture et des erreurs commises au début des nouvelles cultures. Conditions de réussite : - choisir des variétés à faibles besoins en froid, adaptées aux régions côtières - respecter les normes et standards internationaux - lors du stockage des fruits, respecter les niveaux d’humidité et de température (chaine du froid) né-
cessaires au maintien de la qualité - affiner les pratiques techniques et les adapter aux besoins de ces cultures et aux différentes variétés (fertilisation, …). A titre d’exemple la nécessité d’acidification des sols, vu que myrtillier exige des sols acides alors que les sols côtiers du Maroc, notamment dans la région de Larache, sont plutôt basiques. - le paillage plastique, pratiqué sur fraisier, est à éviter sur des cultures comme le framboisier et le myrtillier en raison de la sensibilité du système racinaire de ces espèces à l’asphyxie. - développement de la recherche L’opportunité pour le Maroc consiste donc à développer une agro-industrie qui produise des framboises pour l’export en forme fraîche vers les marchés de la Communauté Européenne, où les systèmes logistiques pour l’exportation de la fraise permettent une arrivée rapide aux consommateurs, et en même temps destinant les fruits trop mûrs où ceux qui se produiront hors de la fenêtre du marché frais (de novembre à avril) au marché des surgelés. Les coûts de la main d’œuvre et la disponibilité d’une logistique de transport par camion vers les marchés européens sont des avantages qu’il faut saisir. Ce qui n’ira pas au marché frais, ira au marché des fruits surgelés, les Etats-Unis inclus. Le Maroc bénéficie de nombreux atouts qu’il peut exploiter pour améliorer sa place sur les marchés : - Avec une offre diversifiée, il peut
devenir l’un des principaux fournisseurs de baies fraîches au marché de l’UE pour la période fin novembre - début avril pour laquelle les prix du marché sont rémunérateurs. - La commercialisation est facilitée par l’existence de circuits de transport, d’importateurs, … intervenant dans l’exportation des fraises - Les plants de certains petits fruits rouges demeurent économiquement productifs pendant de nombreuses années, il est possible de profiter des caractéristiques variétales pour arriver à deux récoltes (ou en continu) par an, en fonction du cycle de taille - Le recours aux petits tunnels nantais ou grands abris permet d’améliorer le rendement et la qualité de la production grâce à un microclimat particulier et un itinéraire technique approprié évitant les inconvénients du plein champ (maladies, cueillette en période pluvieuse, excès d’humidité du sol, régularité de la production, etc.) - Les soins post récolte, y compris la réfrigération et le contrôle de la température et de l’humidité, sont les mêmes pour tous les types de baies qui peuvent donc être stockées et transportées ensemble en charge mixte. - La proximité des marchés de l’UE donne un avantage non négligeable par rapport aux concurrents plus éloignés (fret aérien plus coûteux) - Une main d’œuvre qualifiée, aisément disponible et habituée à la cueillette manuelle de baies.
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Actu Actu Produit
Pomme La filière de la pomme à l’échelle nationale Au Maroc, le pommier occupe une superficie d’environ 31 813 ha, ce qui représente 22% du total du continent africain. À l’échelle nationale, il représente 14% de la superficie des rosacées fruitières, se plaçant au premier rang parmi les rosacées fruitières à pépins, avec 84% de la superficie totale. Le rendement moyen national est de 17,6 t/ha. Quant aux plus importantes zones de production, elles sont localisées dans les régions de hautes et moyennes altitudes du Haut et du Moyen Atlas (Khénifra, El Hajeb, Sefrou, Ifrane, Midelt, Meknès...), avec certains pôles de concentration. La répartition de la superficie du pommier par région montre une dominance de la région de Meknès-Tafilalet avec 51% de la superficie nationale (16 144 ha), suivie des régions de Fès-Boulemane et de Souss-Massa-Drâa avec respectivement 14% et 10% de la superficie nationale.
Une pomme par jour éloigne le médecin L’expression «an apple a day keeps the doctor away» (une pomme par jour éloigne le médecin) est vraie, surtout pour les plus de 50 ans. Une équipe de scientifiques de l’Université d’Oxford vient de publier une étude dans le British
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Medical Journal. Selon cette étude, la consommation quotidienne de pommes peut prévenir ou retarder les problèmes tels que la crise cardiaque ou l’accident vasculaire cérébral. Le fait de manger 1 pomme par jour pourrait éviter 8 500 décès chaque année au Royaume-Uni, surtout pour les adultes âgés de 50 ans et plus qui sont le groupe le plus à risque. Cette étude démontre ainsi que de petits changements dans le régime alimentaire peut prévenir des maladies. Il faut donc persévérer dans les politiques visant à améliorer la qualité nutritionnelle des régimes alimentaires.
Choix variétal La création variétale, très active depuis 30 ans, reste toujours particulièrement soutenue avec l’activité d’une cinquantaine de programmes d’hybridation à travers le monde. L’avancée réalisée, en matière de stratégie commerciale et de communication performante avec les variétés mises en marché de façon concertée, a permis de dynamiser ce secteur pour arriver aujourd’hui à une offre parfois jugée pléthorique. L’attente suscitée par les nouvelles variétés est cependant toujours d’actualité. Le choix variétal reste lourd de conséquences pour le producteur. En effet, le dynamisme de son exploitation et sa rentabilité dépendent grandement de ce choix initial. D’abord pour le chiffre d’affaires potentiel lié au rendement et au prix par kilo attendu, ensuite pour l’ensemble de l’itinéraire technique à mettre en place (facilité pour éclaircir, sensibilité aux bioagresseurs, rusticité vis-
à-vis du climat, etc.) et enfin pour toute l’organisation de la main-d’oeuvre selon l’étendue du calendrier de production. La variété, de par ses caractéristiques intrinsèques, sera également un élément déterminant lors de choix stratégiques d’exploitation, comme la production en agriculture biologique. Les variétés dites «classiques majeures» se maintiennent dans la course de l’innovation grâce à leur mutation. Les principales variétés de pommes cultivées dans les pays grands producteurs de pomme doivent le maintien de leur part de marché à l’arrivée régulière de mutations corrigeant quelques défauts initiaux ou devenus gênants suite au changement des attentes du marché. Les caractéristiques techniques de ces grands groupes de variétés étant bien connues, seules
les avancées en matière de disponibilités variétales sont proposées ici.
Les Stimulateurs des Défenses Naturelles des Plantes (SDN) Une alternative aux pesticides ? Le plan Ecophyto 2018 vise à réduire, si possible, de 50% l’utilisation des pesticides. Face à cet horizon et dans un contexte où l’état de la planète nécessite de plus en plus de «produire durable», les producteurs de plantes recherchent activement des alternatives à l’utilisation des pesticides. Or les SDN ou Stimulateurs des Défenses Naturelles sont parmi celles-ci.
Aujourd’hui, plusieurs de ces substances, d’origine naturelle ou synthétique, présentent des propriétés dites «élicitrices». Appliquées préventivement sur une plante, elles permettent à celle-ci se défendre contre ses futurs bio-agresseurs. Pour autant, si ces substances paraissent prometteuses, le marché potentiel des SDN étant estimé à quelque 200 millions d’euros en Europe à l’horizon 2018, dont une cinquantaine de millions pour la France, leur niveau d’efficacité actuel reste aléatoire sur le terrain. D’où l’impossibilité de les utiliser actuellement de façon rationnelle et à grande échelle. C’est dans ce contexte qu’a été lancé
le projet DEFI-STIM d’une durée de trois ans, qui vise à développer des Outils d’Aide à la Décision, utilisant des technologies optiques et moléculaires, qui permettent aux producteurs de vérifier en temps réel l’efficacité des SDN appliqués, autrement dit que ces derniers sont bien reconnus par la plante et que le processus de défense attendu s’est bien déclenché. Précisons que ce projet se focalise sur le pommier, la vigne et la pomme de terre, trois plantes «modèles» pour lesquelles il devient urgent de rechercher de nouveaux produits capables d’assurer leur protection.
Source : Bulletins électronique
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Actu Actu Produit
Commerce des agrumes
Critères de qualité Le souci de qualité des consommateurs concernant les aliments qu’ils achètent se renforce notamment au niveau du goût, de l’aspect et de la forme des agrumes (et des dérivés en général), ainsi que de l’uniformité, de la pureté et de la fraîcheur des jus. La sécurité alimentaire est devenue une problématique très importante, en particulier à la suite des crises alimentaires qui ont secoué l’Europe. Les acheteurs souhaitent être informés au sujet de la nourriture qu’ils consomment par le biais de l’étiquetage ainsi qu’au travers de schémas de traçabilité et de suivi. Les exigences de qualité des agrumes et des produits dérivés doivent être en conformité avec ces attentes et déterminées en fonction de la maturité, de l’hygiène, de la présentation, de l’absence de résidus, de tâches et de maladies et de la protection de l’environnement.
Les standards de qualité internationaux pour les agrumes et leurs produits sont régis en particulier par les règles du Codex Alimentarius. Selon la recommandation de la CEE ONU sur les agrumes (UN Economic Commission for Europe, Agricultural Standards Unit, Fresh Fruit and Vegetables), ils doivent être :
toute moisissure extérieure visible, - exempts de goût ou d’odeurs étrangères.
- intacts, - exempts de meurtrissures et de lésions, - sains : tout produit abîmé ou impropre à la consommation est exclu, - propre, exempt de corps étrangers visibles, - quasiment exempts de dommages causés par des ravageurs, - quasiment exempts de flétrissement, - exempts de dommages causés par le gel ou les basses températures, - exempts de
Afin de tester la qualité, les responsables des plantations prélèvent des échantillons représentatifs de fruits d’un groupe d’arbres particulier et testent leurs attributs. Dans le cas de l’extraction du jus, le fruit est pressé à partir d’un échantillon, puis il est testé afin de définir deux caractéristiques qui sont : le brix (matières sèches totales) et l’acide. A partir de ces deux éléments, un ratio sucre/acide est déterminé et donc la saveur du jus. Le jus d’orange doit remplir certaines normes de qualité minimales pour
La maturité des agrumes est définie par le niveau minimal de jus et la teneur totale minimale en matières sèches solubles (TSS), comme par exemple le contenu minimum en sucre et la coloration.
être vendu sous l’appellation 100% jus d’orange. La qualité des agrumes et des jus sont inspectées à différents stades de la filière. En dehors des normes de qualité définies au niveau international et sous l’effet de la volonté des supermarchés de satisfaire leur clientèle étant donné que l’attention de celleci se focalise davantage sur les questions relatives à la sécurité alimentaire, les chaînes de détaillants deviennent de plus en plus exigeantes sur les aspects qualitatifs et sont très strictes quant à la certification des tiers. L’industrie prête une attention croissante à la gestion de la filière et aux systèmes de certification afin de pouvoir retracer l’itinéraire d’un produit depuis son origine. Dans le contexte d’une prise de conscience accrue, au sein de l’Union européenne, des questions relatives à l’environnement, des référentiels ont été créés avec pour objectif d’améliorer les normes en vigueur relatives à la production de fruits et de légumes frais. Ils mettent ainsi en avant la question de la sécurité alimentaire, de l’utilisation durable des ressources naturelles et d’un système de production plus respectueux de l’environnement.
Source : CNUCED 24
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Actu Actu Produit
Tarfaya, nouvelle plaque tournante des exportations des agrumes vers l’Europe ? Les négociations sont actuellement en cours entre le Maroc et le gouvernement espagnol afin que les agrumes produites dans le royaume chérifien puissent transiter par les Iles Canaries. En effet, les Iles Canaries, situées à une distance variant de 100 à 550 km des côtes marocaines présentent
Coca-Cola investit dans les agrumes en Sicile Coca-Cola va financer un projet de l’organisation ‘’Distretto
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l’avantage de la proximité en tant que marché de consommation et surtout de relais des exportations vers l’Europe. Cependant, seules les agrumes produites dans la péninsule ibérique sont admises jusque là aux Canaries. Cette politique serait motivée par des raisons sanitaires. Agrumi di Sicilia’’. Le projet concerne la «pastazzo» (la pâte qui est considérée comme déchet dans la production de jus et représente près de 60% des quantités d’agrumes utilisés). La pâte sera
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Le gouvernement marocain espère venir à bout de ces réticences et rassurer suffisamment son partenaire espagnol pour que, dès l’opérationnalisation du port de Tarfaya l’été prochain, la production nationale puisse y transiter. En cas de succès de l’entreprise, Tarfaya deviendra à l’instar de Cadix, la plaque tournante des exportations d’agrumes marocains vers l’Europe. transformée en biomasse pour produire de l’énergie. Le projet implique la ‘’Cooperativa Empedocle’’, société spécialisée dans la production d’énergies alternatives, et l’Université de Catania. Une délégation
du géant américain est attendue en Sicile pour mettre au point les aspects opérationnels du projet. Une plate-forme et une usine pilote vont démarrer sous peu. Source : Giornale di Sicilia
Maltaise de Tunisie L’orange Maltaise demi sanguine, est la variété qu’on associe le plus à la Tunisie qui en est le seul producteur et exportateur mondial. Considérée par les connaisseurs comme étant l’une des meilleures oranges au monde, cette variété n’exprime pleinement toutes ses potentialités que cultivée sur le terroir de la presqu’île du Cap Bon. Il s’agit d’une vielle variété, d’origine inconnue, qui appartient au même groupe que les oranges sanguines qui comprennent la Sanguinelle Moscata, La société TECNIDEX MAR FRUIT souhaite apporter des précisions sur l’utilisation de la cire pré-mélangée avec de l’Imazalil. Celle-ci apporte de multiples avantages aux traitements post-récolte des agrumes. D’une part, elle évite la manipulation et la contamination du produit, donc les erreurs humaines et les pertes de fongicides dans le cas où le mélange est préparé dans la station. D’autre part, l’application de Teycer C 2I assure une concentration constante d’imazalil dans la cire. Les caractéristiques physicochimiques de la cire (ph et densité) n’affectent pas les propriétés de l’imazalil, ce qui a été démontré par les essais de stabilité de la cire Teycer C 2I réalisés par le Ministère de l’Agriculture au Maroc pour l’homologation et l’utilisation commerciale de ce produit. De la même manière, pour l’obtention de cette homologation, plusieurs tests de stabilité ont été réalisés pendant 2 années, suivant
très connue, d’Italie. Son calibre moyen et sa forme légèrement ovale, son écorce qui se retire facilement, sa chair tendre et juteuse, sa saveur particulièrement agréable, sa douceur balancée par un bon niveau d’acidité font d’elle une orange unique qui mérite bien sa renommée mondiale. les protocoles européens. La cire a été analysée tous les 6 mois en laboratoire GLP (Good Laboratory Practices). D’autres tests de stabilité ont été également réalisés dans des conditions extrêmes : pendant 15 jours à 54° C et pendant 7 jours à 0° C. TECNIDEX MAR FRUIT commercialise la cire Teycer C 2I avec un certificat d’analyse garantissant la composition de la cire. De plus, l’imazalil utilisé pour sa fabrication est testé et certifié par l’Office Nationale de Sécurité Sanitaire des Produits Alimentaires (ONSSA, Ministère de l’Agriculture et de la Pêche du Maroc), ainsi sa provenance et son efficacité sont totalement certifiées.
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Actu Actu Produit
Des photos de grains de raisin permettent de déterminer leur maturité
Des chercheurs de l’Université de Séville ont mis au point un logiciel capable de déterminer, à partir d’images, la maturité de grains de raisin. La méthode inclut aussi des images des pépins, qui jouent sur la maturité des grains. Les chercheurs ont aussi démontré que l’aspect et la couleur des grains étaient corrélés au taux de phénols qu’ils contiennent, aussi lié à la maturité. Cette méthode pourrait à terme venir remplacer les analyses chimiques, notamment le taux de sucre, couramment utilisées mais ne présentant pas le même degré de précision. Le groupe «Couleur et Qualité des Aliments» de l’Université de Séville s’intéresse depuis plus de 30 ans à la relation entre l’apparence des produits alimentaires et leurs caractéristiques. L’équipe met en permanence au point de nouvelles méthodes de mesures et d’analyse basée sur l’image des produits et permettant d’obtenir des informations sur leur qualité. Dans le cas présent, les chercheurs se sont intéressé aux grains de raisin et à leurs pépins. Les fruits ou pépins sont introduits dans une cabine d’illumination contrôlée qui permet d’obtenir des images. Les images sont ensuite analysées par un logiciel, qui compare les données recueillies à une
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base de données de référence. Les chercheurs ayant établi au préalable des corrélations entre la couleur, la taille et l’aspect des grains et les données de composition
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chimique de leur contenu, les images permettent de connaître ces données pour les différents grains analysés. Cette méthode permet par exemple de différencier des
grains de différentes variétés. L’avantage de cette technique est qu’elle facilite l’analyse et le contrôle qualité rapide et automatique, ainsi qu’un suivi objectif du processus de maturation. La corrélation entre aspect et teneur en phénols et l’analyse des pépins permet en outre d’obtenir des données plus solides sur l’état de maturité des grains en comparaison avec l’analyse de la teneur en sucre, largement utilisée actuellement pour déterminer le début des récoltes. La méthode des chercheurs pourrait ainsi permettre à terme de décider du moment des récoltes avec des données plus fiables. Ce travail démontre ainsi à quel point l’utilisation des nouvelles technologies peut venir modifier les activités agricoles les plus traditionnelles. Les résultats sont présentés dans une revue qui témoigne de ces évolutions «Ordinateurs et Electronique dans l’Agriculture». Source : Bulletins électroniques
Des langues électroniques pour évaluer la maturité des vignes Des chercheurs du Centre de Reconnaissance Moléculaire et Développement Technologique de l’Université Polytechnique de Valencia (IDM-UPV) ont mené une étude qui démontre l’utilité de l’application de langues électroniques mises au point dans leur laboratoire, pour évaluer la maturation du raisin, ce qui pourrait apporter une notable amélioration de la compétitivité du secteur en Espagne. Dans ce travail, réalisé en collaboration avec le domaine valencien Torre Oria, et dont les résultats ont étés publiés par la revue Food Research International, les chercheurs ont utilisé lesdites langues électroniques pour évaluer la maturation du raisin de 8 cépages distincts. La langue électronique voltamétrique développée à l’IDM-UPV a permis de contrôler la maturité de ces raisins via 8 électrodes métalliques logées à l’intérieur d’un cylindre
d’acier inoxydable, et qui permettent de mesurer leur acidité totale, leur pH ainsi que leur nombre de degrés Brix [1]. Une bonne corrélation a été observée par la suite entre les résultats apportés par la langue électronique et les paramètres analysés lors des tests traditionnels, à savoir l’acidité totale du fruit et sa quantité de sucre. Les résultats obtenus grâce aux langues électroniques confirment donc l’utilité de ces dispositifs pour le contrôle de la maturité
le plus rapide
des raisins, et ainsi pour l’évaluation de la date idéale pour commencer les récoltes. Entre autres avantages, cet outil développé à l’UPV présente l’intérêt d’être économique et portatif, ce qui s’avère être particulièrement utile pour évaluer le degré de maturation des fruits au champ, alors que les méthodes actuelles d’analyses requièrent en général une valorisation postérieure des données en laboratoire. Les producteurs du secteur mettent aussi en
le plus léger
avant l’utilité des langues électroniques pour réaliser des mesures sur le terrain. [1] Degrés Brix : L’échelle de Brix sert à mesurer en degrés Brix (°B) la fraction de saccharose dans un liquide, c’est-à-dire le pourcentage de matière sèche soluble.
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Actu Actu Salon
AGRITECHNICA
Stratégies pour l’avenir de l’agriculture Le salon Agritechnica 2013 a démontré de façon impressionnante l’importance du machinisme agricole à l’échelle mondiale. Il a encore grandi avec près de 2 900 exposants et de 450 000 visiteurs, dont 112 000 de l’étranger. L’humeur chez les exposants et les visiteurs était positive, à en juger par une prédisposition à investir élevée. Plus des deux tiers des agriculteurs évaluent, selon un sondage neutre des visiteurs, la situation actuelle de leur exploitation comme positive et comptent investir au cours des deux années à venir.
Cette année, près de 2 900 exposants de 47 pays ont montré une offre complète de machinisme agricole moderne ainsi que de composants et pièces détachées (Systems & Components). La participation de l’étranger a été très importante avec plus de 1 500 exposants. Il faut dire que l’Agritechnica est le moteur d’innovation et le lanceur d’idées pour l’agriculture globale. Les constructeurs d’agroéquipement y présentent leurs innovations pour la pratique moderne agricole du monde. Les solutions montrées, plus particulièrement en provenance des secteurs de l’électronique, des techniques de commande et de régulation ainsi que de la gestion des données, offrent aux agriculteurs de nouvelles opportunités pour une amélioration de l’efficacité et
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une économie de ressources. Les évolutions de l’électronique et des capteurs déterminent aujourd’hui le degré d’innovation des machines et des systèmes afin de rendre les processus plus efficaces et précis tout en préservant l’environnement et en étant économiques. Lors de l’Agritechnica des progrès ont été particulièrement observés en matière de mise en réseau des différents systèmes. Solutions fournies par le «Smart Farming» entre autres au sujet de la gestion des données, navigation / technique de capteurs, hardware optimisée et réglage / commande. Avec près de 450 000 visiteurs l’Agritechnica a atteint un nouveau résultat record. Cela correspond à une hausse de près de 7% par rapport à 2011. Ce résultat souligne l’énorme intérêt des agriculteurs, des
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entrepreneurs agricoles et des distributeurs pour les techniques des plus modernes et des concepts d’avenir novateurs. Avec 112 000 visiteurs internationaux, l’Agritechnica a atteint un nouveau record et un visiteur sur quatre est venu de l’étranger. Le caractère mondial du salon a été particulièrement confirmé par une hausse significative des visiteurs d’outre-Atlantique. Par exemple les chiffres ont ainsi augmenté pour les visiteurs venant d’Amérique du Nord, Centrale et du Sud, d’Océanie, d’Inde ainsi que des pays d’Afrique.
Conférences
Les pays émergents d’Afrique et d’Asie nécessitent une offensive de savoir-faire. Les agriculteurs y ont besoin à part de transfert de savoir et de compétences, de technologies appropriées.
Dans le cadre d’une série de manifestations, des experts internationaux ont abordé les potentiels du marché, les accès au marché, les cadres de financement et les exigences techniques pour les pays comme la Chine, l’Inde et le sud de l’Afrique. Cette série de manifestations a suscité un grand intérêt international. Les résultats contribueront á accélérer le transfert de savoir dans ces pays. Le Special «Production de riz» y a également contribué. De nombreux visiteurs se sont informés sur les questions de gestion de l’eau, du travail du sol, du semis, de la fertilisation et des produits phytosanitaires ainsi que de la récolte.
La prochaine édition d’Agritechnica se tiendra du 10 au 14 novembre 2015 sur le parc d’exposition d’Hanovre.
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Désherbage mécanique
Interpack 2014 Prévu du 8 au 14 mai prochain au parc des expositions de Dusseldorf, le Salon «Interpack 2014» connaîtra la participation de 2.700 exposants opérant dans les domaines des denrées alimentaires et des boissons, de la confiserie et de la boulangerie, des produits pharmaceutiques et cosmétiques, des biens de consommation non alimentaires, des biens industriels et des services y afférent. L’offre du salon triennal «Interpack 2014», dédié à l’industrie de l’emballage et de toutes les technologies annexes, a été complétée par une nouvelle manifestation intitulée «Components for processing and packaging» pour les fournisseurs industriels de la filière. Cette exposition, qui se déroulera du 8 au 10 mai prochain à Dusseldorf en Allemagne, parallèlement aux trois premiers jours d’«Interpack 2014», est à même de permettre aux entreprises opérant dans le domaine de la sous-traitance de tirer parti de la diversité des exposants présents
au salon et des dernières technologies en la matière, toute la chaîne de valeur y étant représentée, a expliqué Thomas Dohse, directeur auprès de Messe Dusseldorf, organisateur de l’événement, lors d’une table ronde tenue le 8 janvier à Casablanca.
leur gaspillage à l’échelle mondiale de façon la plus exhaustive. Fruit d’une coopération entre la FAO et Messe Dusseldorf, cette initiative soutenue désormais aussi par le Programme des Nations unies sur l’environnement (UNEP), a vu publiquement le jour lors de l’«Interpack 2011». L’objectif de «Save Food» est la réduction des pertes mondiales et du gaspillage de denrées alimentaires dans le but d’améliorer la sécurité alimentaire pour tous et de ménager les ressources. La mise en œuvre met l’accent sur la
prise de conscience et la médiatisation du problème ainsi que le partage d’expertise des organisations publiques et privées, qui peuvent adhérer à l’initiative en tant que promoteurs depuis début 2012. L’exposition spéciale «Innovationpark Packaging» sur les pertes et le gaspillage de denrées alimentaires montrera des solutions et technologies d’emballage concrètes visant à éviter qu’un tiers des denrées alimentaires produites dans le monde ne continuent à être perdues ou ne soient jetées à la poubelle, a relevé en outre Dohse.
L’initiative «Save Food» est un thème majeur du salon, a-t-il poursuivi. Une conférence sera organisée, dans ce cadre, et qui s’adresse aux organisations à but non lucratif mais aussi au secteur économique, le but étant d’éclairer un large public sur le thème des aliments perdus et Agriculture du Maghreb N° 72 Décembre 13 / Janvier 2014
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Actu Actu Entreprise
EURODRIP
Olympos, goutteur parfait pour l’irrigation de précision
La ligne de goutte à goutte à plat PC Olympos d’EURODRIP intègre le nouveau goutteur Olympos. Elle a été conçue grâce à 15 années de savoir-faire dans la conception et la fabrication du goutteur Eolos et du goutteur PC2 à pression compensée. Olympos possède un Coefficient de Variation (CV) de moins de 2%, un Coefficient de Frottement (Kd) de 0,4 x Coefficient de compensation 0,01 et une amplitude de compensation entre 0,5 et 4,00 bars. Les avantages d’Olympos sont : 1) Dimensions du goutteur plus petites, ce qui entraine la réduction de la friction de l’eau et donc un facteur de friction réduit (Kd=0,4). Ceci se traduit par des longueurs latérales plus importantes dans le champ et par conséquent une réduction des coûts en matière d’accessoires et de raccords ainsi qu’en installation et entretien. 2) Un silicone de qualité est
appliqué sur toute la surface du goutteur, ce qui permet une meilleure amplitude de compensation, entre 0,5 et 4,0 bars. Le design d’Olympos permet de travailler aussi bien en basse qu’en haute pression. 3) Il est légèrement plus long, plus large, fournit un débit plus important avec coefficient X bas (0,01) ce qui confirme que le labyrinthe est bien conçu. L’exposant émetteur X démontre la résistance du
TECNIDEX MAR FRUIT a présenté
plusieurs nouveautés au SIFEL pour la santé des fruits et légumes. Casablanca, le 10 décembre 2013. Pendant le SIFEL Maroc, TECNIDEX MAR FRUIT a présenté ses dernières nouveautés pour la santé des fruits et légumes : une gamme de produits apportant des solutions au secteur en termes de sécurité alimentaire et complétant le catalogue phytosanitaire le plus complet pour la post-récolte au Maroc. Ces nouveautés ont été très bien accueillies par les clients pendant le salon. Cet événement fut l’occasion de faire connaitre les nouveautés de TECNIDEX MAR FRUIT, qui a reçu sur son stand de nombreuses visites de clients et de fournisseurs,
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concrétisant également d’importants contacts. Parmi les nouveautés présentées, deux produits sont à souligner : Textar® Extra et Scholar® pour la post-récolte agrumicole. Textar® Extra est un fongicide à action systémique et par contact, à large spectre et à base de thiabendazole et d’imazalil, les deux matières actives les plus reconnues dans le monde pour le contrôle des champignons et des taches en post-récolte fruitière. TECNIDEX MAR FRUIT a également profité du Sifel pour communiquer les résultats des essais de Scholar®, fongicide
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goutteur face aux variations de pression. 4) Une surface de filtration légèrement plus grande avec de petites entrées d’eau, permettant une plus grande résistance à l’encrassement. 5) Le labyrinthe du goutteur Olympos est conçu avec un circuit d’écoulement long, large et profond, ce qui permet à l’eau de circuler plus facilement à travers le goutteur et assure une circulation libre dans toutes les conditions. 6) La forme du passage du labyrinthe est pensée de manière à créer une turbulence d’écoulement élevée. Ceci permet de nettoyer le
systémique à large spectre, à base de fludioxonil d’origine naturelle, avec un mode d’action unique prévenant les principales maladies postrécolte des agrumes avec une efficacité élevée (90 à 100% en conditions optimales). Ainsi, l’entreprise a exposé les nouveautés de ses deux grandes lignes de produits Textar® (traitements et désinfectants) et Teycer® (cires et détergents), on retrouve : Textar® 10 OP, à base d’OPP; Textar® I, à base d’imazalil et Textar® 60T et Tecto 500 à base de thiabendazole ainsi que la cire Teycer® C 2I, produit pour l’enrobage des agrumes avec de l’imazalil. Pour cette édition, TECNIDEX MAR FRUIT, filiale de la société espagnole TECNIDEX S.A.U., spécialiste en produits, technologies et services
labyrinthe et réduit les risques d’encrassement. 7) Le procédé de moulage par injection ainsi que le nouveau système d’insertion de nos lignes d’extrusion permettent d’obtenir un Coefficient de Variation (CV) inférieur à 2%. Cela signifie qu’Olympos est un goutteur fabriqué de façon uniforme, fournissant le meilleur UE en usage réel à 99%. Ces avantages font du goutteur Olympos un produit parfait pour l’irrigation de précision aussi bien dans les champs plats que dans les champs pentus. Le goutteur plat PC Olympos est généralement disponible avec la fonction vidange avec un débit de 2,0 l/h en 15, 18, 24, 36 et 40 mm d’épaisseur et 16, 17 et 20mm de diamètre.
pour la santé et la qualité des fruits et légumes, était exposant sous l’égide de l’association AGRAGEX (Groupement Espagnol de Fabricanvts-Exportateurs de Machines Agricoles et leurs Composants, Systèmes d’Irrigation, Equipement de d’Elevage et de Post-Récolte).
Actu Yara reprend ZIM Plant Technology
Yara a intégré sous son giron la société allemande ZIM Plant Technology GmbH, fabricant de capteurs d’eau. Cette opération lui permet désormais de pénétrer le secteur de la gestion agricole de l’eau. « Pour Yara, il s’agit d’un pas stratégique vers un nouveau secteur d’activité de l’agriculture de précision. C’est également une réponse à notre stratégie Création d’Impact axée sur la rareté des ressources » déclare Egil Hogna, Vice-Président Senior et responsable de du département Downstream chez Yara. ZIM Plant Technology commercialise des capteurs d’eau de haute technologie destinés aux systèmes d’irrigation de haute précision avec pour conséquence une nette amélioration de la productivité et une meilleure utilisation de l’eau : « Nous intégrons le savoir-faire et la technologie aux solutions existante pour la nutrition des cultures. Nous ajoutons ainsi de la valeur à notre offre pour l’agriculture irriguée. Ceci améliore clairement notre leadership dans le segment croissant de la fertirrigation. » explique M. Hogna. Plusieurs avantages peuvent motiver l’agriculteur à utiliser cette technologie : une réduction de sa consommation d’eau, une
augmentation de la productivité et de sa qualité. Ces outils d’irrigation de précision conjugués au savoir-faire de Yara en matière d’apports de fertirrigation permettent aux deux sociétés d’être présentes sur plus de marchés. La société ZIM Plant Technology GmbH a mis au point une technologie très avancée et fiable permettant de surveiller l’état hydrique des cultures. « Après avoir reçu plusieurs prix de l’innovation, je suis ému de voir qu’à présent mon invention sera commercialisée à grande échelle grâce à Yara » a déclaré le professeur Dr. Ulrich Zimmermann, fondateur de ZIM Plant Technology GmbH. A l’avenir, la disponibilité en eau courante sera l’un des enjeux
Greenvale,
le leader de la pomme-de-terre fraiche au Royaume-Uni Greenvale est l’un des fournisseurs les plus importants de pommes-deterre fraîches. L’entreprise possède 3 sites de conditionnement et un site de transformation situés dans les régions clé de production de pomme de terre au Royaume-Uni. La société fournit les détaillants, les transformateurs et les restaurateurs en produits frais ou transformés. Avec son département fourniture de semences Greenvale travaille en
étroite collaboration avec les semenciers du RoyaumeUni et de l’Europe, intégrant ainsi toutes les étapes. La société mène également un programme de culture en
Lady Balfour
mondiaux les plus importants. Aujourd’hui, l’agriculture utilise environ 70% de l’eau disponible. Si d’ici 2030, l’eau n’est pas utilisée à bon escient, les besoins en eau du secteur agricole seront supérieurs aux ressources disponibles. Selon une estimation, l’utilisation des capteurs hydriques réduit l’apport en eau de 20%. L’accord signé entre les deux sociétés est effectif depuis le 1er janvier 2014. YARA propose des solutions pour une agriculture durable et respectueuse de l’environnement. Ses fertilisants et programmes de nutrition des cultures permettent de couvrir les besoins alimentaires de la
partenariat avec l’Institut James Hutton. Greenvale propose des semences de qualité qui correspondent aux attentes du marché devenant ainsi le principal fournisseur de semences de pommesde-terre au Royaume-Uni. Son département export est en plein essor, fournissant de nombreux pays. Plus de 5000 tonnes de semences sont travaillées annuellement
Vales Sovereign
population mondiale croissante. Ses produits et solutions réduisent les émissions, améliorent la qualité de l’air et assurent des opérations sûres et efficaces. Créée en Norvège en 1905, Yara est présent dans plus de 150 pays. Avec pour principale priorité : la sécurité. ZIM Plant Technology GmbH développe, fabrique et commercialise des systèmes de capteurs qui préservent les plantes sans les blesser et qui mesurent en temps réel et avec une grande précision la situation hydrique des plantes à feuilles, cultivées aussi bien en serre qu’en plein champ. www.zim-plant-technology.com www.yara.com
grâce au système unique de traitement de stockage Accumulator™. Greenvale propose une offre variétale complète et variée couvrant tous les segments de marché et une équipe dédiée à l’importation permet de répondre aux besoins du marché britannique. Cette offre intègre les variétés de Greenvale et les variétés des autres obtenteurs.
Wizard Agriculture du Maghreb N° 72 Décembre 13 / Janvier 2014
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Actu Actu Entreprise
Journée chou fleur à Mediouna C’est dans les environs de Médiouna et plus précisément dans l’exploitation de Mr Benayem que le semencier HM.CLAUSE a choisi d’organiser le 11 décembre dernier une journée de démonstration de ses variétés de chou fleur. Le choix de Mediouna n’est pas fortuit, il s’agit en effet de la région de production de chou fleur la plus importante au Maroc après Chtouka-Azemmour et Doukkala. Pour HM.CL, cette journée a permis de conforter sa position de leader sur le marché. A cette occasion, les équipes développement et vente qui couvrent habituellement le territoire marocain se sont mobilisées pour cet évènement.
Gamme chou fleur
Riche et variée, l’offre variétale de HM.CLAUSE au Maroc est adaptée aux conditions et exigences locales de culture. Ses variétés sont d’ailleurs leader sur le marché du chou fleur depuis plusieurs années avec les hybrides destinées au marché du frais: Organza et Solo dans le segment précoce, et Shimla, Atlas et Nevada dans le segment tardif. Ci-après quelques caractéristiques de ces variétés : - ORGANZA F1 (70-75 jours) : très précoce, pomme lisse, attractive, bonne fermeté, récolte groupée
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- SOLO F1 (70-80 jours) : plante vigoureuse, port dressé, pomme ronde lisse, bien couverte, - SHIMLA F1 (75-85 jours) : bonne couverture, pomme bien ronde, ferme et dense, bon comportement à la chaleur - ATLAS F1 (90-95 jours) : feuillage rustique, qualité et plasticité - NEVADA F1 (90-95 jours) : variété souple d’utilisation, pomme très blanche et compacte. Plante vigoureuse, bon état sanitaire, et bonne couverture, pomme volumineuse et lourde.
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Cette journée a également été pour l’équipe Clause l’occasion de fournir des conseils sur la conduite optimale du chou fleur (nutrition hydro-minérale, protection…). Peu exigeante, cette culture requiert un climat humide, une bonne alimentation hydrique et un bon apport en fumier. Le choix de la variété ne dépend pas des régions de production mais plutôt du créneau visé par le producteur (précoce, tardif ). A noter que les variétés de Clause sont appréciées du fait que le feuillage assure une bonne protection de la pomme, ce qui garantit une bonne qualité finale du produit. Les producteurs apprécient également la compacité des pommes synonymes de poids plus important (1 à 1,5 kg) et d’un bon rendement à l’hectare. A noter également l’importance du recours aux pépinières spécialisées qui assurent une homogénéité de la levée et une rapidité de la préparation des plants : 30 jours en pépinière contre 45 chez les producteurs (en bassins).
Issam BAHADI, Responsable ventes et développement
El Habib OUIKRIM Technico - commercial zone centre
Alaa BOUTAYEB Technico - commercial zone nord
Groupe SAOAS-ALFACHIMIE Toujours Présent aux grands événements Dans le but de renforcer sa contribution dans le développement durable du secteur agricole marocain, le groupe SAOAS-ALFACHIMIE ne manque pas de s’afficher, avec sa gamme de produits, pendant les grands événements agricoles. En effet, le groupe a répondu présent au premier carrefour d’élevage bovin qui s’est tenu à Taroudant du 20 au 23 Novembre dernier. Impressionnés par la qualité des explications et les recommandations fournies par les représentants du groupe, les éleveurs ont pu découvrir les dernières nouveautés du groupe sur les
herbicides utilisés en culture de maïs. Quelques jours plus tard, le groupe a mis en évidence son rôle dans le secteur des fruits et légumes et a participé de nouveau à la 11ième édition du SIFEL organisé du 5 au 8 décembre à Aït Melloul. A cette occasion, le groupe SAOAS a présenté sa panoplie de produits constituant l’une des gammes les plus vastes et complètes du marché des produits phytosanitaires, de variétés de semences maraichères soigneusement sélectionnées ainsi que des insectes auxiliaires et des bourdons produits localement.
Stand du Groupe SAOAS-ALFACHIMIE au SIFEL Maroc 2013
Recherche et Développement
Le groupe SAOAS investit depuis toujours dans les activités de recherches et développement. Ses produits sont préalablement mis à l’épreuve à travers de rigoureux tests d’évaluation et dans les conditions ambiantes les plus diverses en faisant appel au savoir-faire cumulé en 36 ans d’expérience. Le groupe s’engage dans le développement durable de l’agriculture marocaine. Il apporte constamment une multitude de services et de solutions hautement innovantes permettant de protéger au mieux les cultures et répondre aux exigences accrues du marché de l’export. Le groupe, avec ses
dernières nouveautés en produits phytosanitaires, semences et insectes auxiliaires, dispose d’une équipe dynamique et expérimentée chargée de surveiller de près ses produits et d’accompagner de près sa clientèle.
Communiqué de presse
DU NOUVEAU CHEZ CLAUSE C’est sur ces 3 nouveaux axes que la société HM.CLAUSE a souhaité communiquer lors du SIFEL de décembre dernier à Agadir par la présence d’une de ses filiales HM.CLAUSE Iberica. Celle-ci distribue depuis
Crédit photos Clause
Nouveau nom pour la société Clause qui suite au rapprochement en 2008 des sociétés Clause et Harris Moran devient HM.CLAUSE, nouvelle charte graphique et nouveau catalogue Maroc.
Rencontres clients sur le stand Clause au salon SIFEL en décembre 2013
2011 sa gamme complète de semences potagères professionnelles au Maroc à travers son propre réseau commercial sous la marque Clause. Un rendez-vous réussi qui nous a permis d’informer sur nos nouveautés, de recenser les besoins et conforter nos relations clients.
Aussi, nous poursuivons ces rencontres avec les producteurs locaux et leur donnons d’ores et déjà rendez-vous tout au long de l’année 2014 sur nos diverses parcelles de démonstration.
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Actu Actu Entreprise
AMAROC
Présence remarquée au SIFEL 2013 Pour une entreprise agricole, il est important de développer au maximum sa notoriété notamment par la participation régulière à des salons professionnels. Et la participation d’Amaroc à la 11e édition du SIFEL Agadir n’est pas passée inaperçue.
E
n effet, l’entreprise qui vient de fêter ses 60 ans d’existence au Maroc, a opté cette année pour un grand stand de 72 m2, ouvert sur trois façades, reflétant ainsi l’esprit d’ouverture de l’entreprise et mettant en avant ses dernières innovations en matière de produits phytosanitaires. La présence de hauts responsables de l’entreprise témoigne également de leur souci permanent de proximité des producteurs. En effet, une collaboration directe et continue avec les agriculteurs permet à Amaroc de développer continuellement des solutions adaptées à leurs besoins. Ainsi, pendant les quatre jours qu’a duré le salon, l’équipe Amaroc présentait
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aux visiteurs une gamme complète de solutions contre divers ravageurs, en parfaite adéquation avec les principes de la lutte intégrée (grandes cultures, cultures maraîchères, arboricoles…). Fondée en 1954, Amaroc est une société leader de l’agrochimie au Maroc qui approvisionne les agriculteurs en solutions innovantes. Forte d’une bonne connaissance du marché, l’entreprise développe et commercialise une gamme étendue de produits phytosanitaires haut de gamme (fongicides, herbicides, insecticides) qui contribuent à lutter efficacement contre les ennemis de cultures, permettant d’améliorer la quantité et la qualité des productions agricoles. Elle commercialise également
Agriculture du Maghreb N° 72 Décembre 13 / Janvier 2014
Stand de la société AMAROC pendant l’inauguration du SIFEL 2013. De gauche à droite : M. Driss Bousricir, Chef de Département Technique et Développement AMAROC. M. Bejja El Houari, Responsable de l’agence Amaroc Agadir et M. Mounir SEFIANI Directeur Général AMAROC.
une gamme de semences de maïs. Amaroc est présente sur tout le territoire marocain à travers ses propres agences et un réseau performant de distributeurs expérimentés et organisés. Une équipe professionnelle composée d’ingénieurs
et de techniciens met son savoir faire à la disposition des agriculteurs pour leur permettre d’assurer une bonne utilisation des produits garantissant une bonne productivité, tout en réduisant l’impact sur l’homme et l’environnement.
GRUPO CHAMARTIN Des pivots et des rampes, à la pointe de la technologie
La société espagnole Grupo Chamartin S.A. (CHAMSA) fabrique du matériel d’irrigation depuis plus de 50 ans. L’entreprise est actuellement le fabricant qui conçoit le plus grand nombre de systèmes d’irrigation. La machine automatique URAPIVOT de Grupo Chamartin, est un centre pivot doté de technologies de pointe. Depuis sa création en 1980, de nombreuses améliorations ont été apportées pour répondre aux exigences d’une agriculture de pointe fortement automatisée. Parmi les points forts de ce développement :
1- Les systèmes automoteurs des machines Ils augmentent la résistance à l’engorgement sur les terrains difficiles avec des roues haute flottaison, ainsi que des moteurs et boîtes de vitesse haute performance.
2- Les nouveaux systèmes de distribution de l’eau LEPA (Low Energy Precision Application). Ils sont efficaces à faible pression, soit à partir de 0,45 kg/cm², et réduisent ainsi considérablement les besoins énergétiques pour les opérations de pompage. Les émetteurs sont complétés par des régulateurs de pression assurant la distribution régulière de l’eau du centre du pivot jusqu’à la dernière tour. Les compétences des techniciens qui ont mis au point URAPIVOT complétées par des
outils informatiques dernière génération ont permis la mise au point d’un système de distribution de l’eau très efficace qui prend en compte : - Le type de terrain - La qualité de l’eau - Le relief de la parcelle - Le climat - La culture - Le débit et la pression disponibles On obtient ainsi une uniformité supérieure à 90%. 3- Tableau de bord principal C’est l’outil le plus important pour contrôler tous les mouvements de la machine. Grâce aux nouveaux tableaux de bord qui intègrent les systèmes de positionnement, il est possible de tenir compte de facteurs tels que l’intensité de l’arrosage, en l’augmentant ou en la diminuant, selon la zone. On peut également avec la même machine conduire plusieurs cultures ayant des besoins différents. Le démarrage des moteurs est progressif ce qui donne au matériel une plus grande durée de vie. De plus, l’option FERTIPIVOT permet de gérer de manière plus efficace les apports de fertilisants. On réalise ainsi une économie en fertilisants et en eau. L’usure accélérée par les
produits chimiques se trouve ainsi réduite. Le matériel est donc préservé plus longtemps. Plusieurs types de tableaux de commande sont disponibles dans la gamme, du cadran électromécanique classique avec les opérations de fonctionnement de base, au cadran très sophistiqué URANET CONTROL TOTAL SYSTEM avec lequel il est possible de : - Modifier l’intensité de l’irrigation - Sectoriser et contrôler le débit et la vitesse dans chaque zone - Contrôler la fertigation - Activer ou désactiver les asperseurs des extrémités de la rampe - Contrôler la machine à distance - Contrôler sa position - Activer les alarmes en cas de panne - Activer une alarme antivol - Contrôler à distance via internet la modification de l’ensemble des paramètres - Contrôler les pompes Toutes ces avancées permettent de tracer plus facilement les cultures grâce un contrôle rigoureux tout en limitant les déplacements sur l’exploitation. Tous ces facteurs font du pivot le meilleur système d’irrigation avec :
- Un coût d’installation faible - Un haut niveau d’automatisation - De faibles coûts d’entretien (500€/an) - Un faible besoin en main d’œuvre - Un champ exempt obstacle 4- L’étape suivante Elle consiste à intégrer les autres opérations effectuées sur l’exploitation et à les traiter grâce à un système unique de gestion. Pour URAPIVOT, le département Recherche et Développement de GRUPO CHAMARTIN a développé un système gérant intégralement les équipements de pompage, les canalisations, les valves, les systèmes d’arrosage par aspersion ou par goutte-àgoutte, les têtes de filtrage, etc. de manière à ce que chaque opération d’irrigation effectuée sur l’exploitation soit optimisée pour un rendement maximal. Tous ces développements accompagnés d’une bonne formation et d’un efficace service technique aprèsvente de proximité font qu’aujourd’hui les machines URAPIVOT sont synonymes de performance et de productivité. Les pivots et rampes d’irrigation sont distribués au Maroc par UNIVERS RIEGOS à Temara (Rabat) et en Algérie par SARL CHAMSA.
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Actu Actu Entreprise
SYNGENTA
Journée de vulgarisation maïs à Sebt El Guerdane-Taroudant Fidèle à sa politique de proximité qui a été renforcée par la nouvelle organisation, et consciente que les relations qui la lient à ses clients dépassent la simple commercialisation des produits, Syngenta a organisé le 5 décembre 2013 une journée de vulgarisation à Sebt El Guerdane – Taroudant. Cette journée s’est axée principalement sur deux éléments importants agissant sur le rendement et la productivité du maïs fourrager : - L’intérêt du désherbage précoce pour la culture du maïs en utilisant la solution Syngenta Primextra TZ Gold.
- Les avantages du traitement de semence en Cruiser sur le contrôle précoce des ravageurs et sur l’amélioration du
rendement. Lors de cette journée, 70 agriculteurs ont été approchés par les techniciens de Syngenta,
Le géant américain de l’agroalimentaire Del Monte choisit
leur prodiguant conseils et explications sur les pratiques agricoles optimales à adopter pour la culture du maïs.
port de Dunkerque dans la filière stratégique française
LE PORT DE Dunkerque
des produits frais. Dunkerque mérite
A partir de janvier 2014, Del Monte France a fait le choix de décharger ses flux de bananes en provenance du Cameroun via le Port de Dunkerque en s’appuyant sur le service maritime PC Hebdo de CMA CGM qui dessert l’Europe en provenance de la Côte Occidentale d’Afrique.
sa solide réputation
La conteneurisation de ces flux d’importation de bananes qui remplace le transport conventionnel a permis d’orienter le choix de Del Monte en faveur de Dunkerque. Del Monte a conclu un accord avec CMA CGM, qui a récemment fait l’annonce de la refonte de son service PC Hebdo (7 navires de 3500 teus de capacité) en positionnant le Port de Dunkerque comme 1er port en Europe à l’import de la Côte Ouest d’Afrique, et dans une cohérence logistique évidente
sous température
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de desserte vers Rungis. Cette décision de Del Monte de transférer par Dunkerque son trafic en provenance du Cameroun coïncide avec l’annonce de l’ouverture de sa première mûrisserie en France au marché international de Rungis. En effet, à partir du 2 janvier, Del Monte sera en mesure de distribuer ses bananes au stade jaune grâce à un nouveau centre de distribution de 3 000 m². La capacité totale de la mûrisserie sera de 27.000 tonnes par an de
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dans le domaine du déchargement et de la distribution des bananes, ou d’autres produits transportés dirigée vers la filière française. Etre choisi par un groupe de la taille et de l’influence de Del Monte dans bananes. Pour Christine Cabau Woehrel, Présidente du Directoire du Grand Port Maritime de Dunkerque : « cette décision du groupe Del Monte vient à point nommé justifier notre discours sur la pertinence stratégique du
la filière est une marque de reconnaissance pour notre expertise et notre cohérence de gateway privilégié et laisse présager d’autres développements dans le secteur de l’agroalimentaire mondial. »
Actu Entreprise
Formation en cultures biologiques à Agadir Le 26, 27 et 28 décembre 2013, l’AMABIO a organisé une session de formation sous le thème : « Culture maraîchère en conduite biologique » au profit des agriculteurs de l’union des coopératives Tourtit, des membres du RDTR (Réseau de Développement Touristique Rural) et des techniciens du CT d’Ait Baha. Au début de la formation, un package ? dossier a été distribué aux différents participants, contenant notamment un support au cours de l’agriculture biologique en arabe et en français. La session a été débutée par le mot du Directeur provincial de la DPA d’Agadir, Mr SAID AQARIAL, qui a ensuite cédé la parole aux deux formateurs en charge de cette formation, Messieurs Hassan BOUGUIRI et Khalid AZIM.
Journée 1
Mr Hassan BOUGUIRI a animé la première session ayant pour thème « Agriculture biologique à l’échelle nationale et internationale : quels progrès ? » Cette session a permis aux agriculteurs d’avoir une idée globale de la situation de l’agriculture biologique ainsi que du rôle de l’AMABIO dans le développement de cette filière à l’échelle nationale dans le cadre du contrat programme (2011-2020) entre l’AMABIO et le MAPM. « Sauvegarder la santé de son sol pour la réussite de sa culture en Bio » était parmi les principes sur lesquels a insisté Monsieur AZIM dans sa présentation qui a concerné les techniques pratiquées au Maroc et ailleurs dans le domaine de la fertilisation organique (apport de fumier, compost, engrais vert,….). Mr Bouguiri a abordé par la suite les autres principes de l’agriculture biologique en insistant sur le rôle de la rotation et des techniques culturales pratiquées en bio afin de garantir une meilleure production et protection contre les maladies, ravageurs et les herbes indésirables. Il a ensuite initié une réflexion d’une manière participative avec les agriculteurs de l’union des coopératives
Tourtit pour élaborer un schéma d’une rotation culturale adaptée aux exigences de la région en matière de besoin en eau et de qualité du sol. Une discussion a été organisée par la suite afin de pouvoir évaluer le programme de la première journée. Les agriculteurs étaient très motivés et dynamiques puisqu’il s’agit d’une formation pratique et concrète.
Journée 2
Le deuxième jour était consacré aux normes de certification en Agriculture biologique et aux circuits de commercialisation de ces produits biologiques. Des exemples d’entreprises qui ont réussi leur conversion en mode biologique étaient un point motivant pour les agriculteurs présents. Mr Azim a traité une autre partie concernant les différents types de réglementation face à la loi marocaine 39-12. Différents aspects de la loi ont été discutés notamment les champs d’application et les similitudes entre elle et celle de l’UE à laquelle la majorité des exportations sont destinées. En fin de discussion, un brainstorming a été réalisé par les deux formateurs afin de découvrir les obstacles qui peuvent bloquer le développement de la filière biologique au sein de la coopérative Tourtit et les suggestions proposées pour la valorisation de sa production.
En clôture, les attestations de cette formation ont été délivrées par les deux formateurs en présence du Directeur de la DPA d’Agadir aux agriculteurs de la région et aux 2 techniciens de la DPA.
Journée 3
Le 28 décembre une visite a été programmée dans une station d’emballage des produits frais conventionnels et biologiques à savoir la tomate ronde et cerise, la courgette noire, le haricot et le concombre. La station appartient à la Coopérative ADRAR à Temsia (à 15 km à l’Est d’Ait Melloul). Tout le processus d’emballage a été expliqué aux participants à savoir la réception des légumes, triage, lavage, calibrage, emballages, etc. La traçabilité du processus a également été expliquée tout en visitant les différents entrepôts et les chambres froides. Une ferme de 8 ha spécialisée dans la production de menthe et de verveine biologiques a fait l’objet de la 2ème visite. Ces deux plantes aromatiques et médicinales sont produites sur un terrain vierge amendé avec une quantité importante de fumier et/ou de compost. La production durant l’hiver a été compromise suite aux basses températures et aux attaques de maladies cryptogamiques notamment la rouille sur la menthe. Selon Mr
Azim, cela est du principalement au fort taux d’humidité de cette période de l’année et aussi au climat littoral. Les feuilles et les brindilles sont récoltées à la main et séchées sur place selon deux façons : - Traditionnelle dans les serres : la biomasse récoltée est étalée sur des filets en rangées de 4 étages. Le séchage dure entre 2 et 4 jours en fonction de la température externe et la nature des feuilles à sécher (les feuilles de la verveine étant plus faciles à sécher que celles de la menthe à cause de la teneur élevée en eau) - Moderne par un séchage industriel : le séchage se fait au niveau de chambres fermées sur des ficelles ou filets en étages. Un air chaud est injecté par un souffleur chauffant, drainant ainsi l’humidité contenue dans la biomasse. Cette méthode est utilisée seulement en cas de surcharge de travail (commande importante) ou bien en cas de basses températures (délais d’exportation). Les membres de l’union des coopératives Tourtit et le réseau RDTR ont montré clairement leur intérêt de collaborer afin de pouvoir écouler les fruits et les légumes produits par l’union dans le circuit des gîtes et des auberges touristiques de la région Souss Massa Draa.
Remise des attestations aux participants par les formateurs : à gauche Mr Hassan BOUGUIRI, à droite Mr Khalid AZIM.
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Actu Actu Entreprise
TIMAC AGRO MAROC Convention annuelle à Marrakech
M. Tarik Lazrak, président de Timac Agro Maroc
Chaque année, la société TIMAC organise une convention pour réunir ses collaborateurs dans tout le Maroc (direction, technico-commerciaux et personnel administratif). Après différentes villes, le choix s’est porté cette année sur Marrakech pour accueillir cet évènement le 14 décembre 2013. Haut lieu de l’agriculture, mais aussi du tourisme et de la détente, Marrakech se devait de recevoir cette convention dont tous les participants se sont réjouis du bon déroulement. Marquée par la présence de Mr Henri Boyer, Président du directoire du Groupe Roullier, et Mr Philippe Morin, Directeur général de Timac Agro International Europe, cette convention a été l’occasion de faire le point sur les réalisations de l’entreprise, mais aussi de maintenir les échanges entre tous les collaborateurs réunis. La convention a débuté par des exposés présentés par les cadres responsables de l’entreprise concernant le bilan de l’année écoulée par région et par produit. L’occasion d’en analyser l’évolution mais aussi d’aborder les objectifs de la campagne à venir et les grands axes de développement de
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l’entreprise. TIMAC AGRO MAROC, qui va bientôt fêter ses quinze ans d’existence au Maroc, se spécialise dans la fertilisation raisonnée de qualité (engrais solides, liquides et hydrosolubles) et dans la nutrition et l’hygiène animale. Depuis sa création, l’entreprise s’est développée de manière importante sur toutes les zones agricoles du Maroc. Et aujourd’hui, l’entreprise est forte de plus de 120 collaborateurs, dont 70 techniciens/ingénieurs et d’une large gamme de produits de qualité adaptés aux différentes cultures. TIMAC AGRO MAROC assure une formation technique pointue à ses techniciens pour en faire de vrais
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spécialistes de la conduite des cultures et de véritables experts en nutrition des plantes. Elle met également à leur disposition une importante base de données riche en programmes de fertilisation adaptés en fonction des éléments recueillis sur chaque exploitation (analyses, précédents culturaux, objectifs de production, contraintes diverses…). Lors de son intervention, Monsieur Tarik Lazrak, président de Timac Agro Maroc, a tenu à rappeler les fondamentaux de l’entreprise reposant sur l’accompagnement et le conseil aux producteurs au plus près de leurs besoins.
« Notre modèle commercial basé sur la proximité et le conseil est unique dans le secteur de l’agrofourniture » a insisté Mr Lazrak. « Notre force réside dans la présence permanente de nos ingénieurs technico- commerciaux qui sillonnent chaque jour les zones de production. Ceci nous permet d’avoir une connaissance détaillée des besoins des agriculteurs et de leur apporter conseils et soutien technique». A noter que sa politique de diversification a permis à Timac de développer une gamme de produits très complète qui répond aux exigences des producteurs en termes de nutrition végétale et animale. D’ailleurs, pour Timac, le
TIMAC AGRO International Mr Henri Boyer
secteur de la production animale constitue un vrai relai de développement pour lequel elle consacré des équipes de spécialistes des ruminants (Nutrition et hygiène) tout comme pour la production végétale. Mr Lazrak a également tenu à souligner que les secteurs de l’agriculture et l’agroalimentaire sont les pôles de développement les plus importants pour le Maroc dans les années à venir. Cependant, « notre agriculture continue de souffrir de beaucoup de faiblesses qui fragilisent toute la filière: absence de sécurité des prix pour les producteurs, absence de système coopératif, dépendance totale des
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que le développement de l’agriculture marocaine passe inévitablement par une solide organisation professionnelle, basée sur le développement du système coopératif qui marche parfaitement dans d’autres pays. Mr Henri Boyer, Président du directoire du Groupe Roullier, s’est, pour sa part, félicité de la tenue de cette convention et des prouesses réalisées par la société Timac au Maroc, qui marque, selon lui, la réussite de la collaboration depuis 15 ans entre les deux groupes.
Mr Philippe Morin
intermédiaires, réseau de distribution fragile et limité, distributeurs travaillant pour la plupart en fonds propres et sans aucun soutien des banques, … « Le PMV a certes apporté beaucoup d’avantages, mais il ne s’est malheureusement pas préoccupé de la question cruciale de la sécurisation des paiements des producteurs, a martelé MR Lazrak. Ainsi, le producteur ne sachant pas où il va et n’ayant aucune garantie des prix de vente, il a souvent tendance à limiter les investissements dans les intrants, notamment les engrais. Or, le potentiel réel au Maroc est de 2,2 millions de tonnes, contre seulement 900.000 t actuellement ». Pour Mr Lazrak, il est clair
A noter, en fin, que Timac Agro Maroc a la ferme intention de persévérer sur la voie du développement. Preuve en est la mise en place d’une importante usine à Jorf Lasfar qui sera bientôt opérationnelle, de même que les lourds investissements continus en logistique et en hommes. Comme à l’accoutumée, à la fin de la convention les meilleurs commerciaux ont été récompensés. Et en fin, point de convention sans une fête qui en souligne la réussite et alimentera aussi les souve nirs. Un somptueux Riad de la médina, à quelques pas
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Répondre aux challenges de la nutrition végétale, animale et humaine Implanté aujourd’hui dans plus de 32 pays à travers le monde, TIMAC Agro fabrique et commercialise des fertilisants et spécialités nutritionnelles pour les cultures et animaux. Une véritable synergie entre le terrain et la recherche permet de répondre au mieux aux besoins du client. Pour cela, Timac Agro peut compter sur l’importante structure R&D du Groupe Roullier, un des seuls acteurs de la nutrition végétale et animale à posséder ses propres laboratoires. de la place Jamaa Lafna, a accueilli un magnifique dîner, marqué tout au long de la soirée de spectacles traditionnels, mais aussi par l’esprit festif qui règne spontanément dans l’équipe Timac.
1. Faiçal Mais : Directeur commercial et marketing Timac 2. Lahcen Faiz : Chef produit 3. Adam Baouti : Directeur administratif et financier 4. Abdelhak Sadak, Directeur des opérations.
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Actu Actu Entreprise
SILOS CORDOBA Silos Córdoba, fabricant espagnol de silos métalliques pour le stockage du grain est reconnu dans le monde entier. Il propose une large gamme de silos : à fond plat, surélevés, pour le stockage en vrac ou type grenier. Ses silos ont une capacité de stockage de 4,6 m3 à 35 774 m3 avec un diamètre variant de 1,85 à 41,25 mètres.
L’excellente qualité de ses matériels, la haute technicité de son équipe d’ingénieurs et sa présence dans 45 pays sont la meilleure garantie que Silos Cordoba offre à ses clients. Grâce à ses 30 années d’expérience dans la conception et la fabrication de silos en acier, le fabricant
est à même d’étudier tous types de projet clé en mains et cela dans le monde entier. Les silos métalliques en tôle galvanisée sont aujourd’hui la meilleure alternative pour le stockage des céréales de par leur facilité de montage et leur polyvalence, les faibles coûts
engendrés et l’optimisation des conditions d’hygiène pendant le stockage. L’entreprise espagnole utilise les technologies et les outils dernière génération et travaille des aciers de qualité, durables grâce à leur revêtement Z-600 et conformes aux normes
européennes en vigueur. Silos Cordoba fabrique également une ligne complète de machines de transport, d’équipements d’élevage (avec systèmes de ventilation et d’alimentation intégrés), de structures métalliques et de revêtements. Grâce à son unité de fabrication ultra moderne dotée de machines et équipements de pointe, Silos Cordoba est à même de répondre aux besoins de ses clients les plus exigeants partout dans le monde. Pour toute information complémentaire : www.siloscordoba.com
Les nouvelles variétés de Planasa disponibles au Maroc Au cours des deux dernières campagnes fraise, la variété Sabrina a connu un développement important dans l’ensemble du bassin méditerranéen. Cette variété, obtenue et enregistrée par Planasa, a été lancée en 2010. «Sabrina est une variété précoce, avec une bonne productivité, un beau calibre, un bon goût et une bonne tenue au transport. De plus sa forme est régulière »,
confirme-t-on chez Planasa. Ces qualités en ont fait une variété cultivée aussi bien pour le marché du frais que
Adelita PLANASA 42
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pour l’industrie. Planasa propose également des variétés plus précoces comme Sahara et Safari. Sahara est caractérisée par des fruits de taille intermédiaire entre Candonga et Sabrina et une couleur rouge intense. Safari est une variété peu vigoureuse adaptée aux semis précoces.
Sahara PLANASA
Planasa fournit une gamme de variétés de fraises, framboises, myrtilles et mûres. De plus, l’entreprise a développé une offre en fruits à noyau également disponible au Maroc. À cet égard, l'entreprise propose une gamme de variétés de pêches, nectarines, pêches plates et nectarines plates, précoces ou tardives.
Les Producteurs et Exportateurs d’additifs alimentaires), Teycer de fruits le découvriront Gustec SAG QUALITY FRUIT (recouvrement protecteur au Fruit Logistica 2014 : composé de sucroesters
®
TECNIDEX MAR FRUIT présente un catalogue très complet pour la santé post-récolte des fruits au Maroc Casablanca, le 9 janvier 2014, TECNIDEX MAR FRUIT, entreprise spécialiste en produits, services et technologies pour la santé post-récolte des fruits et légumes, étoffe une fois de plus son catalogue afin d’aider les producteurs et les exportateurs marocains à présenter des fruits sains et de qualité sur les marchés. Ce nouveau catalogue sera à découvrir pendant l e Fruit Logistica 2014 ; l’objectif est d’apporter des solutions à tous les besoins des exportateurs d’agrumes, de kakis et de fruits à pépins, en prévenant les maladies causées par les champignons en post-récolte et l’apparition de taches de déshydratation et de vieillissement, aidant ainsi à maintenir l’apparence et la résistance du fruit. TECNIDEX MAR FRUIT apporte de nouvelles solutions en traitements et technologies en post-récolte des fruits et légumes qui optimisent les processus afin de garantir la qualité et la sécurité alimentaire. Parmi la gamme de TRAITEMENTS, on trouve les deux nouveaux fongicides de la campagne agrumicole 20132014 : Scholar® y Textar® Extra. Scholar® est un fongicide systémique à large spectre, à base de fludioxonil d’origine naturelle, avec un mode d’action unique qui prévient les principales maladies post-récolte des agrumes avec une grande efficacité (90-100% en conditions optimales). Il est très stable et très persistant, il protège
le fruit plus durablement ; il est peu susceptible de générer une résistance des champignons selon le FRAC (Fungicide Resistence Action Commite), de telle sorte qu’il est devenu un fongicide très important dans la stratégie de gestion des résistances. De plus, il possède un excellent profil toxicologique, classé par EPA (USA) comme fongicide à faible toxicité (Reduced Risk), il améliore la qualité des fruits et donc la satisfaction des consommateurs. TECNIDEX MAR FRUIT est le distributeur exclusif de Scholar® au Maroc, propriété de la société chimique multinationale Syngenta. Dans la ligne Textar® (également dans la gamme TRAITEMENTS) Textar® Extra a été homologué : c’est un fongicide à action systémique et par contact, à large spectre et à base de thiabendazole et d’imazalil, les deux matières actives les plus réputées au monde pour le contrôle des champignons et des taches en post-récolte des fruits. A Scholar® et Textar® Extra, s’ajoutent le reste des produits post-récolte homologués que TECNIDEX MAR FRUIT propose dans son catalogue : Textar I (Imazalil), Textar 10OP (Ortophénylphénol), Textar 60T (Thiabendazole), Textar BIOC X 7,5 et Textar BIOC X 25-5 (désinfectants à base d’acide per acétique et de péroxyde d’hydrogène), Teycer C 2I (cire avec imazalil), Teycer® C MAXIMUM (cire composée
d’acides gras), Teycer® DB SIN (nouvelle formule biodégradable de détergents anioniques et non ioniques, sans aminés, plus respectueuse de l’environnement et spécialement conçue pour le nettoyage des fruits dans les processus post- récolte) et Tecto® 500, fongicide à base de thiabendazole, produit par Syngenta et distribué en exclusité par TECNIDEX MAR FRUIT. Grâce à ce large éventail de produits formulés à base de multiples matières actives autorisées, le catalogue de TECNIDEX MAR FRUIT est très complet avec des solutions pour éviter et combattre l’apparition de souches résistantes aux différents fongicides sur les agrumes. Le catalogue pour le traitement post-récolte des agrumes est complété par les gammes déjà existantes de cires Teycer® C et Teycer® C (D-C), spécialement formulées pour le déverdissage et la conservation des agrumes. TECNIDEX MAR FRUIT s’engage à innover en permanence et apporter les meilleures réponses. Ainisi, l’entreprise est actuellement dans l’attente d’homologation pour les produits suivants : Teycer® DB OP: pour le traitement fongicide des agrumes sous rideau de mousse, également conçu pour le lavage des fruits venant d’être récoltés. Il prévient et contrôle les maladies de post-récolte les plus importantes, principalement causées par les types Penicillium spp., Geotrichum candidum, Phomopsis citri et Diplodia natalensis et élimine en même temps les résidus gras, la poussière et les autres résidus
de la surface du fruit. Teycer C 2I+5T: Produit composé d’un mélange de cires en émulsion à base d’eau, spécifique pour le recouvrement des agrumes avec de l’imazalil et du thiabendazole, deux fongicides à large spectre très efficaces pour le contrôle des principales maladies post-récolte des agrumes. Ce produit est essentiel pour la conservation. Concernant les technologies électromécaniques pour l’élimination de l’astringence du kaki, TECNIDEX MAR FRUIT a présenté la nouvelle CONTROLTEC® CAM Kaki, un équipement pionnier sur le marché qui permet d’allonger la durée de vie du kaki et de le livrer dans de parfaites conditions organoleptiques sur des marchés éloignés. A cette technologie s’ajoutent également les technologies déjà commercialisées au travers des lignes CONTROL-TEC® CAM (technologies pour chambres de déverdissage, mûrissement et conservation), CONTROLTEC® DOS (technologies pour le dosage et l’application de cires et de traitements) et CONTROLTEC® ECO (réutilisation et traitement des eaux phytosanitaires résiduelles). TECNIDEX MAR FRUIT présente également des services de consulting groupés sur sa ligne VÍA-VERDE®, pour conseiller ses clients en leur proposant une large gamme de solutions biologiques, chimiques, légales, électromécaniques, de sécurité alimentaire et environnementale, tout ceci pour garantir une efficacité optimale de ses produits, technologies et services. « Comme le médecin soigne ses patients, TECNIDEX MAR FRUIT soigne les fruits et légumes de ses clients. » www.tecnidex.com
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Publi-reportage
SIFEL
Prends ses nouv La 11ème édition du SIFEL s’est tenue du 5 au 8 décembre à Aït Melloul, devenue pendant quatre jours, le haut lieu de la filière fruits et légumes. En effet, cette année, le SIFEL à marqué son entrée dans sa 2ème décennie d’existence en se déplaçant au plus près des opérateurs et des producteurs de la région Souss Massa Draâ, dans la zone industrielle d’Ait Melloul.
S
elon les organisateurs, grâce à ce choix stratégique, le SIFEL Maroc 2013, a accueilli 48
600 visiteurs en provenance
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Agriculture du Maghreb N° 72 Décembre 13 / Janvier 2014
de 26 pays. Et à l’instar des précédentes éditions, le salon a conjugué espaces d’exposition et conférences où les professionnels ont pu faire un état des
lieux, un point sur la campagne et surtout mettre en place leurs stratégies futures en termes d’investissement et de commercialisation.
MAROC
veaux quartiers Exposants Participer à un salon professionnel est un outil incontournable de la stratégie marketing de toute entreprise. Pour les sociétés déjà existantes, cette participation présente de nombreux avantages : fidéliser les clients traditionnels, rencontrer de nouveaux prospects, faire connaître leurs nouveautés et donner l’image d’une entreprise dynamique toujours présente pour ses clients. Pour les jeunes
entreprises, c’est un moyen de promotion idéal pour développer leurs contacts, leur image et élargir leur base de données. Cette année, trois halls d’exposition plus un espace extérieur spécialement aménagé pour le machinisme agricole, ont accueilli 205 exposants dont 43% étrangers (Espagne, France, Italie, Portugal, Belgique, Arabie Saoudite, Allemagne, Tunisie). Les exposants ont pu exhiber des produits divers entrant dans la production, le conditionnement ou le transport des fruits et légumes (emballages, semences, fertilisants, produits phytos, matériel d’irrigation, banques, logistique…). De l’avis de certains professionnels, les exposants et les visiteurs étaient moins nombreux que les éditions précédentes. Une baisse que certains expliquent par les mauvais résultats commerciaux des deux précédentes campagnes, les effets de la crise internationale et le démarrage difficile de l’actuelle
Le SIFEL MAROC en chiffre 47 680 visiteurs : 44 845 visiteurs nationaux et 2 835 visiteurs internationaux 26 pays
Exposants nationaux 91 Exposants internationaux :88 Exposants producteurs :17 Institutionnels : 9
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Sifel Maroc 2013
campagne d’exportation de tomate et d’agrumes. D’ailleurs, le sujet de discussion récurant dans les stands et les allées était la conjoncture morose due à une campagne d’exportation difficile. Malgré ce constat, certains exposants étaient plutôt satisfaits, à l’image de ce professionnel qui a affirmé : « Ce salon a parfaitement répondu aux besoins d’échanger, de négocier... en donnant une dimension humaine aux rapports commerciaux, qu’on ne retrouve pas sur internet ou par téléphone ». Un autre a ajouté : « en découvrant nos clients et leurs besoins réels, nous pouvons nous comparer à nos concurrents, voir leurs offres, leurs stratégies, affiner nos connaissances et ainsi revoir nos démarches et nos produits si nécessaire pour prendre une avance sur le marché ».
Les visiteurs en chiffres :
L’un des aspects que les expo46
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sants apprécient le plus à propos du SIFEL est le fait que le visitorat soit exclusivement composé de professionnels. Quatre jours durant, les visiteurs se sont enquis des nouveautés du secteur agricole dans les différents halls et les discussions entamées dans le salon se poursuivaient même à l’extérieur (déjeuner, cafés). Selon les organisateurs, 48 600 visiteurs badgés ont sillonné les allées du salon, dont 44 845 visiteurs nationaux et 2 835 étrangers représentant 26 pays. De l’avis général, les producteurs viennent pour rencontrer, réunis à un même endroit, la majorité des prestataires qui peuvent les aider dans leur travail. Ils viennent pour s’informer, connaître les nouveautés, explorer les possibilités de marché, rencontrer les institutionnels, s’approvisionner en matériel et intrants, discuter avec les banques ou les conseillers en investissement. Cette année, la répartition des visiteurs
par catégories professionnelles était comme suit : - Producteurs, agriculteurs - Cadres & dirigeants d’entreprises - Commerciaux services et logistique - Ingénieurs et techniciens - Institutionnels - Centrales d’achat - Autres (étudiants, professeurs, cadres fraichement recrutés, enfants de producteurs, …) A noter qu’au départ, le SIFEL s’adressait aux producteurs de la région Souss Massa Drâa, puis, rapidement il a eu un rayonnement national, du fait qu’il apportait un grand nombre de réponses aux demandes exprimées par les opérateurs du secteur. Aujourd’hui, le salon s’est inscrit dans les agendas des professionnels des fruits et légumes à travers le monde et sa dynamique a fait qu’il touche plusieurs continents. Preuve en est la présence cette année de pays représentants l’Afrique,
l’Europe, l’Asie et l’Australie. Sur le plan national, les producteurs venus des coins les plus éloignés du pays (Oriental, Sahara) étaient nombreux. De même il faut signaler la nombreuse fréquentation féminine. Pour les distributeurs d’intrants agricoles, le salon est une occasion de contacter les fournisseurs rassemblés sur un même site (semences, engrais, phytosanitaires), de fixer des rendez vous et de repérer des nouveautés qui pourraient bien contribuer à élargir leur gamme. Certains distributeurs issus des grandes régions de production ont même pris coutume d’accompagner des petits groupes de producteurs de leurs régions. Au programme : visite du salon pour découvrir les nouveautés et établir des contacts avec les agrofournisseurs exposants, puis visite
sur le terrain pour découvrir les techniques de productions adoptées dans la région leader du Souss et qui pourraient bien servir dans leurs régions et faciliter leur travail. Ils espèrent ainsi profiter de ces visites pour participer à la modernisation de l’agriculture de leurs régions. Quant aux visiteurs étrangers, notamment ceux issus de pays africains, le salon est l’occasion de découvrir toutes sortes de nouveautés dans le processus de production et de conditionnement. La plupart profitent de leur présence au salon et dans la région, pour effectuer des tournées dans des exploitations, des stations de conditionnement et des pépinières de la région afin d’y découvrir les nouvelles technologies de production et variétés susceptibles d’être introduites dans leurs pays, ainsi que des informations
sur la conduite des cultures. Leur intérêt porte particulièrement sur les cultures maraîchères sous serre, les agrumes, la vigne, l’arboriculture.
Produits de terroir Conscients que les produits du terroir font partie intégrante de notre patrimoine, les organisateurs du salon ont consacré une partie à ce type de production. Cette initiative a permis aux associations et coopératives présentes de faire connaitre leurs produits et leur savoir faire, et aux visiteurs d’apprécier les productions locales traditionnelles : dattes, miels, huile d’olive, huile d’argan, amlou, herbes aromatiques et médicinales, etc.
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Carotte
Optimisation de la conduite La carotte est l’un des légumes les plus consommés au Maroc. Mais en allant faire ses courses, la ménagère est loin de se douter de l’énorme travail de sélection que ce légume suscite. Depuis la création du premier hybride de type nantais dans les années 70, la carotte s’est beaucoup améliorée par rapport aux anciennes variétés populations. Il faut mentionner surtout les nets progrès sur le plan de l’homogénéité, de la régularité et des résistances aux maladies, qui ont permis la mécanisation de la conduite, l’amélioration des rendements et l’extension des superficies.
La carotte couvre au Maroc une superficie totale estimée à 8000-9000 ha, répartie comme suit : - région centre : 4000-5000 ha (90% hybrides) - région sud : 1500-2000 ha (Muscade, hybride) - Gharb, Sidi Kassem, Fès : 1000 ha
Choix variétal
Dans les régions de production, on constate de plus en plus que les anciennes variétés population sont supplantées par les hybrides dont personne ne conteste les avantages. Ils ont apporté l’homogénéité indispensable à l’intensification de la production et la qualité de présentation que le marché exige aujourd’hui. En effet, la carotte d’aujourd’hui ne ressemble en rien à la racine pointue et fibreuse, au cœur ligneux d’hier. Forme bien cylindrique, «boutée», lisse et très colorée, ce sont là les nouveaux standard réclamés par le marché. Il existe actuellement sur le marché une large gamme de variétés qui permettent aux producteurs d’assurer une production continue tout au long de 48
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l’année. Une année qui c o m mence de plus en plus t ô t grâce aux variétés précoces, suivies par l e s cultures de sai- s o n et d’arrière-saison. Il existe actuellement un large choix variétal en fonction des différents types de sol et de climats ce qui offre : - une flexibilité des semis en fonction des contraintes du marché - la possibilité d’échelonner la production des parcelles - la prévention des risques d’incidents climatiques pour la totalité de la culture La tâche du sélectionneur n’est pas facile, car il doit contenter à la fois le producteur, le distributeur et le consommateur. Les variétés hybrides ont rapidement séduit les producteurs car elles procurent de nombreux avantages par rapport aux variétés populations : tolérance aux grandes variations de températures, bonne uniformité de calibre (longueur, diamètre), bonne résistance à l’éclatement, rendement important, meilleure résistance aux maladies fongiques, et bonne conservation après le lavage. Concernant la qualité, elle s’exprime, entre autres, par une bonne coloration
même après lavage, un cœur tendre en plus des qualités organoleptiques (goût sucré, arômes), lissitude et diamètre moyen uniforme. A noter que grâce à l’homogénéité assurée par les nouvelles variétés le rendement commercial, c’est-à-dire la quantité de carottes commercialisables, est nettement augmenté après triage (élimination des racines fourchues, éclatées, malades...) et calibrage (déclassement des racines trop grosses ou trop petites). Ceci se traduit par un revenu supplémentaire pour les producteurs. Et même si l’export n’est pas encore à l’ordre du jour, certains semenciers développent des variétés répondant aux exigences qualitatives des marchés extérieurs et adaptées au transport et au froid, principale voie de développement à l’international.
Une carotte pour chaque terroir
Aujourd’hui, grâce à une bonne identification des zones de production, les semenciers sont à même de proposer une gamme de variétés hybrides couvrant toute l’année et adaptées aux différentes conditions pédoclimatiques, suivant les
saisons et le marché visé. Une évolution qui permet aux producteurs d’offrir au consommateur des carottes fraiches et de qualité durant toute l’année. A noter que les différences entre les régions imposent des gestions différentes de la culture. Dans la région de Berrechid par exemple, les terrains lourds retiennent bien l’eau, mais ils présentent aussi l’inconvénient de la prolifération des maladies fongiques. A l’opposé, dans le Souss, le sol sablonneux permet un développement plus facile des racines, mais impose également une bonne gestion des irrigations et une désinfection au départ pour lutter contre les nématodes.
Techniques de production
Pour permettre aux variétés hybrides d’exprimer pleinement leur potentiel, les producteurs doivent assurer un itinéraire de conduite adéquat : préparation du lit de semence, mécanisation du semis, meilleure maîtrise de la nutrition hydro-minérale, … pour atteindre des rendements importants et une bonne qualité.
Importance des rotations
Pour la production de racines de qualité (épiderme lisse, rendement, calibre et état sanitaire), la culture de la carotte ne doit pas être reconduite fréquemment sur la même parcelle. En effet, la monoculture entraîne la prolifération de maladies et de parasites tels que le cavity spot et les nématodes. Aujourd’hui, la désinfection du sol permet de travailler avec des rotations courtes, mais les retraits d’homologations aux produits fumigants laissent penser que la rotation longue va redevenir le seul moyen de produire durablement des racines de qualité. Par ailleurs, toutes les plantes n’exportant pas les éléments minéraux dans les mêmes proportions, une monoculture entraîne un déséquilibre qui se traduit par des carences ou par un appauvrissement du sol. Ainsi les professionnels distinguent : - les précédents culturaux favorables qui laissent un sol propre et non compacté (pomme de terre, oignon, ail, chou, navet, radis ou engrais vert bien décomposé par exemple)
- les précédents à risque : maïs (risque de Rhizoctonia), haricot (Rhizoctonia, ScIérotinia), blé (Pythium). - les précédents défavorables : les prairies à forts reliquats azotés, les apiacées (carotte, persil, fenouil, ...), le tournesol (risque de Sclérotinia).
Préparation du sol et semis
La réussite de la campagne repose en grande partie sur la réussite des premières étapes de la culture notamment le choix du terrain, la préparation du sol et le semis. La carotte étant cultivée sur une profondeur ne dépassant pas 30
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Carotte, conduite cm, il n’est pas nécessaire de procéder à un travail profond du sol. Il faut veiller à obtenir une structure homogène, affinée et légère et un lit de semence bien préparé. La couche de culture doit être bien travaillée moyennant un déchaumage, un labour, une bonne finition et éviter la présence de matière organique non décomposée (obstacle). Il faut cependant veiller à ne pas multiplier inutilement les passages pour ne pas compacter le terrain. Il faut toujours veiller à optimiser l’espace disponible pour chaque plante afin d’obtenir la récolte la plus homogène possible, sachant qu’un positionnement non maîtrisé conduit à un rendement commercial faible. Un bon positionnement permet à la graine de germer rapidement (bonne profondeur) et de se développer en minimisant la compétition avec les autres plantules (espacement).
Le producteur doit également choisir un semencier fournissant des graines avec une bonne homogénéité en calibre et en performances, ce qui permet d’avoir une culture homogène. Pour réussir le semis de carottes hybrides, les professionnels recommandent l’utilisation de semoirs pneumatiques. Ils permettent un travail précis qui, couplé avec l’utilisation de semences de qualité, offre des résultats économiquement démontrés. A noter que beaucoup d’exploitations pratiquent encore le semis à la volée qui ne permet pas un travail régulier et impose un éclaircissage coûteux en main d’œuvre. Soulignons que pour la carotte en particulier, le peuplement permet de forcer 50
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ou d’atténuer certaines caractéristiques de la racine. Ainsi, avec une population élevée, la précocité baisse et le calibre moyen des racines diminue, avec la nécessité de plus de temps pour bouter. A l’opposé, un peuplement faible favorise la précocité, la longueur et le calibre, ainsi qu’une meilleure aération du feuillage. Pour les carottes précoces, il faut réduire la densité du fait de la compétition pour la lumière principalement. Ainsi, pour des semis d’automne, il est possible de commercialiser dès le printemps les premières carottes primeurs. L’important est d’arriver tôt pour obtenir les meilleurs cours. Généralement, la baisse de tonnage constatée pour les cultures précoces est compensée par des prix plus intéressants sur le marché. D’où l’importance de la mécanisation du semis pour le réglage exact de la distance entre les futures ra-
cines en fonction des objectifs. Ainsi, la densité doit être raisonnée en fonction de l’objectif de produit fini (longueur et calibre des racines commercialisées) et en tenant compte des conditions probables du climat, du potentiel de la parcelle et de celui de la variété.
Fertilisation adaptée
Sur le plan de la nutrition, il est conseillé de réaliser une analyse de sol afin de connaître les reliquats de la culture précédente (disponibilité en éléments fertilisants) et le pH du sol. En effet, ces analyses permettent d’ajuster les apports aux besoins réels de la culture en fonction des stades de croissance. Il faut
également éviter tout apport de fumier de volaille ou de bovin, et privilégier un apport sur la culture qui précède la carotte. En effet, les mottes de fumier, si elles sont peu décomposées, forment des obstacles et provoquent la formation de racines fourchues. Globalement, il faut réaliser un plan de fumure en fonction du potentiel de la parcelle et des objectifs de rendement. Une bonne fertilisation consiste à assurer une régularité et un fractionnement des apports (surtout azote et potasse) pour éviter le stress par manque ou excès d’éléments minéraux. A titre d’exemple, dans le cas de l’azote, un excès se traduit par : - le développement excessif du feuillage au détriment des racines, surtout pour les variétés vigoureuses. - le développement de certaines maladies (cavity spot…) - la sensibilité des racines à l’éclatement et à la casse - la réduction de la coloration Dans le cas du potassium, il faut choisir les bons fertilisants et procéder à des apports progressifs qui atteignent leur maximum en fin de cycle afin d’assurer une bonne qualité interne et favoriser une bonne coloration. Cependant, l’excès de potassium provoque le blocage du magnésium, or la carotte est très sensible à la carence en magnésium. De même, pour éviter de provoquer un blocage de la croissance, le producteur doit maintenir un pH optimal (5,5 à 6,5), car plus acide ou plus basique, il peut provoquer un blocage de la croissance. La carence en Bore est fréquente dans les sols à pH élevé (>7). Pour remédier aux carences, il est conseillé d’intervenir par des pulvérisations foliaires en optant pour des fertilisants rapidement assimilables par la plante. Par ailleurs, les professionnels recommandent d’éviter les engrais chimiques contenant l’ion Cl. En fin, l’apport d’acides humiques facilite le développement racinaire et retient les éléments nutritifs à proximité des racines.
Irrigation :
L’irrigation est indispensable pour la production de carotte dans les zones où les précipitations ne satisfont pas les besoins de la culture. L’irrigation au goutte à goutte présente un grand intérêt par rapport à l’irrigation gravitaire ou par aspersion. Cependant, dans les régions à sol sablonneux comme le Souss, il faut procéder pendant la période de germination à des irrigations par aspersion fréquentes et avec un volume
réduit pour maintenir un taux d’humidité optimal. Ensuite, le reste du cycle peut être conduit en goutte à goutte. Il ne faut surtout pas arrêter les irrigations ou les reprendre brusquement. Le manque d’eau est certes préjudiciable mais l’excès peut aussi entraîner des conséquences néfastes : formation de croûte de battance, favorisent l’apparition de racines fourchues, augmentent la sensibilité des racines à la casse mécanique, le développement des maladies fongiques, etc. Globalement, pendant le cycle de culture, 4 régimes d’irrigation différents peuvent être définis :
1- Germination, phase critique. * Apports en eau indispensables. * Fréquence élevée. * Volume faible
2- Allongement de la racine.
* Limiter l’irrigation pour obliger le pivot à s’allonger. * Fréquence basse. * Volume moyen.
3- 35/40 jours après le semis, tubérisation de la racine.
* Besoin en eau important pour assurer le grossissement du calibre des racines. * Fréquence moyenne. * Volume élevé.
4- Couverture du sol par le feuillage
* Demande maximale de la plante en eau. Phase cruciale
pour assurer le rendement et la qualité des racines. * Fréquence moyenne. * Volume élevé.
Mauvaises herbes
La carotte met un certain temps pour se développer convenablement, elle est donc sensible à toute présence d’adventice en début de culture.
Maladies
Grâce à leur programme de sélection les semenciers proposent des variétés dotées de plus en plus de résistances aux maladies, permettant au producteur d’optimiser le rendement et de commercialiser un produit plus sain. Sur feuillage, la maladie la plus grave est l’alternaria, due à un champignon (Alternaria dauci). Les spores d’Alternaria sont très résistantes et peuvent se conserver plus d’un an sur les débris de culture et sur les semences. D’où la nécessité d’utiliser des graines traitées avec une faible quantité de fongicide et qui assurent une protection de la plantule en phase de germination. Sur les racines, les plus gros dégâts sont causés par un champignon du sol du genre pythium, le cavity spot. Les symptômes apparaissent sous forme de taches orangées qui prennent ensuite une teinte brun-noir. La fatigue des sols, le retour répété des cultures de carottes sur les mêmes parcelles contribuent à accroître les risques.
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NUTRITION MINERALE
Clémentinier
Fertilisation foliaire calcique Remède contre l’éclatement des fruits HAMZA, A.1; El GUILLI, M.1; BAMOUH, A2; ZOUAHRI, A.3; LFADILI, R.4 et IBRIZ, M.5 L’éclatement des fruits de la clémentine ‘Marisol’ est un sérieux problème rencontré dans la région du Gharb. Il touche 15 à 40 % des fruits et cause une perte de 3 à 7 T/ha. Pour remédier à ce phénomène, nous avons testé des applications foliaires de calcium. Une expérimentation a été conduite dans un verger d’agrumes chez un agrumiculteur privé. Deux sources de calcium, sous forme d’engrais minéraux solubles, en deux et trois applications foliaires sont testées sur le clémentinier ‘Marisol’: nitrate de calcium Ca(NO3)2 à 2 et 4 % et chlorure de calcium CaCl2 à 0,2 et 0,3 % dans l’objectif de déterminer la dose, le nombre d’applications foliaires et la source de calcium les plus efficaces dans la diminution du taux d’éclatement des fruits. Les mesures ont concerné la teneur en calcium dans les feuilles traitées et non traitées, la teneur en calcium dans l’écorce des fruits éclatés et normaux et le nombre des fruits éclatés. Les applications foliaires à base de calcium, notamment celles de Ca(NO3)2 à 2% en 3 applications au stade 10 mm de diamètre du fruit ont permis la réduction de la sévérité de l’éclatement du clémentinier ‘Marisol’ de 60% par rapport au témoin non traité. CaCl2 à 0,2 %, en 2 et 3 applications, a également réduit l’éclatement des fruits, mais à 0,3 % il a causé des brûlures des feuilles. La fertilisation foliaire calcique a augmenté le rendement de 14%, soit 3,3 T/ha. (1)Institut National de la Recherche Agronomique, Centre de Kénitra, hamza.abdelhak@ gmail.com, (2)Institut Agronomique et Vétérinaire Hassan II, Rabat, (3)Institut National de la Recherche Agronomique, Centre de Rabat, (4) Ingénieur agronome et agrumiculteur, Bel Ksiri, (5)Université Ibn Tofail, Faculté des Sciences, Kénitra
Introduction
D’après les prospections menées dans des vergers de clémentinier ‘Marisol’ de la région du Gharb, le phénomène d’éclatement des fruits est important avec 15 à 40% de fruits touchés et une perte de production de 3 à 7 T/ha. Après une étude bibliographique approfondie qui a conclu que la fertilisation foliaire calcique pourrait apporter une solution à ce problème, nous avons mené un essai de fertilisation foliaire à base de calcium dans un verger de clémen-
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tinier ‘Marisol’ dans la région du Gharb (Belksiri). La paroi cellulaire du fruit d’agrume est composée de cellulose, de glycans, de polysaccharides pectiques, de protéines, de lignine, de cires et d’eau. La manière dont chacun de ces composés est lié à d’autres contribue à la force et à la rigidité de la paroi cellulaire. Par exemple, les celluloses sont liées entre elles par les liaisons hydrogène relativement faibles. Cependant, il y a tellement de ces liens que cet ensemble crée une structure forte. Les
polysaccharides pectiques sont différents, ils sont joints par le calcium. L’ensemble de ce complexe de polysaccharides forme un gel. La liaison correcte des polysaccharides pectiques par le calcium est essentielle, parce que ce composant de la paroi cellulaire détermine le degré de porosité de la cellule. Les végétaux qui ont suffisamment de calcium possèdent des parois cellulaires rigides et résistent alors aux maladies et aux problèmes de qualité qui peuvent affecter la valeur marchande des récoltes. Chez les agrumes, les défauts du fruit incluent l’éclatement de la peau du fruit. Cet éclatement, connu comme désordre physiologique, s’appelle Creasing ou albedo breakdown. Il se produit pendant la phase du grossissement du fruit. Pendant que le fruit se développe, la division et l’élongation cellulaire de l’albedo devient plus accélérée que celle du flavedo, de ce fait, la peau externe du fruit (écorce) développe des ondulations et des plis qui conduisent à un éclatement brusque de celle-ci. Il a été suggéré que la rupture de cette paroi est liée à un déficit du calcium. Cependant, beaucoup de facteurs sont associés à ce phénomène, y compris la nutrition minérale, les pratiques en
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NUTRITION MINERALE Figure 1: Teneurs en calcium des feuilles de clémentinier “Marisol” avant et après applications foliaires
constituer le meilleur remède à ce problème. Le chlorure de calcium (CaCl2) est facilement absorbé par la cuticule. Le calcium sous forme de Ca(NO3)2 pénètre moins facilement dans la cuticule.
Site expérimental et mesures réalisées
Arbres du site expérimental
matière d’irrigation, le climat et le nombre de fruits sur l’arbre. Il a été rapporté qu’une nutrition adéquate en calcium est bénéfique pour un développement normal du fruit, ceci à plusieurs niveaux: une bonne nouaison, une résistance élevée aux maladies et une formation des racines en masse. L’un des effets majeurs du calcium réside dans son rôle signifiant dans la structure de la paroi cellulaire sous forme de calcium-pectate. A cet égard, les applications foliaires à base de calcium (Ca) jouent un rôle remarquable en termes de production et de qualité des fruits d’agrumes. Le ratio K/Ca est aussi un bon indicateur à prendre en considération pour palier le problème d’éclatement du fruit et que la fertilisation foliaire calcique peut 54
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L’expérimentation a été conduite au sein d’un verger privé de clémentine installé sur sol argileux et situé à Mechraa BelKsiri, région du Gharb. La variété de clémentinier objet de l’essai est ‘Marisol’ greffée sur Citrange carrizo, âgé de 5 ans, avec une densité de plantation de 6 x 4 m. Cette variété, appelée aussi ‘Bekria 2’ en référence à son entrée précoce en production, a tendance à prendre de l’ampleur dans la région du Gharb du fait de sa précocité, de son bon calibre et de sa grande valeur marchande. Deux sources de calcium, sous forme d’engrais minéraux solubles, ont été testées: le nitrate de calcium (Ca(NO3)2) et le chlorure de calcium (CaCl2). Les doses testées de Ca(NO3)2 sont 2% et 4% et celles de CaCl2 sont de 0,2% et 0,3%. Le chlorure de potassium est utilisé à faible dose du fait de sa relative plus grande richesse en calcium et de ses effets nocifs sur le feuillage (brulures) à forte dose dus au chlore. Le nombre d’applications foliaires a été de deux ou trois. Les applications foliaires ont commencé lorsque 80% des fruits ont atteint un diamètre équatorial de 10 mm. La durée entre deux applications foliaires est de deux semaines. Avant et après les applications foliaires, des feuilles du printemps âgées de 6 à 7 mois sont prélevées à partir des arbres sains. 5 à 7 feuilles par traitement sont prélevées en trois répétitions, à la hauteur des yeux et sur des rameaux non fructifères. Les échantillons de feuilles prélevées sont mis dans des sacs en papier, étiquetés et placés immédiatement dans une glacière. Après lavage, rinçage et séchage, les échantillons sont mis à l’étuve pour dessiccation puis broyés avant d’être expédiés au laboratoire
d’analyse du sol et du végétal de l’INRA-Rabat pour l’analyse minérale. Au stade maturité, 5 fruits par traitement et par répétition, sont prélevés. L’écorce des fruits de chaque traitement a été dégagée délicatement puis lavée à l’eau désionisée, séchée puis mise à l’étuve avant d’être broyée et expédiée au laboratoire d’analyse minérale. Pour chaque traitement et en trois répétitions, nous avons dénombré et pesé les fruits éclatés pour évaluer quantitativement l’effet des applications foliaire de calcium sur l’éclatement des fruits et le rendement du verger.
Résultats et discussion
Teneur en calcium dans les feuilles traitées et non traitées au calcium Au niveau de tous les traitements, les teneurs en calcium des feuilles ont augmenté suite aux pulvérisations foliaires de calcium et ceci quels que soient la dose ou le nombre d’applications (figure 1). Ces niveaux de calcium, après applications foliaires, sont restés dans les normes optimales préconisées pour les agrumes. Par contre, chez le témoin qui n’as pas reçu d’application foliaire, la teneur en calcium s’est réduite durant le grossissement du fruit pour atteindre 3%, niveau qui reste à la limite de l’optimal, voire faible. Les teneurs des autres éléments minéraux dans les feuilles n’ont pas été affectées par les applications foliaires calciques et restent à des niveaux optimaux.
Teneur en calcium dans l’écorce des fruits éclatés et des fruits normaux Chez tous les traitements de pulvérisation foliaire, les teneurs en calcium dans l’écorce des fruits non éclatés sont largement supérieures à celles dans les fruits normaux (Figure 2). Les doubles doses des deux sources de calcium (4% de Ca(NO3)2 et 0,3 % du CaCl2) ont permis une augmentation marquée de la teneur du calcium dans l’écorce du fruit par rapport aux simples doses,
Figure 2: Teneurs en calcium de l’écorse des fruits de clémentinier “Marisol” avant et après applications foliaires
tement. En outre, la teneur en P, K et Mg n’ont pas été affectées par les applications foliaires calciques. Effet des applications foliaires sur les feuilles du clémentinier ‘Marisol’ La double dose de 0,3 % de CaCl2, en deux et trois applications foliaires ont causé des brûlures de l’extrémité supérieure des feuilles (photo 1). Par contre, les doses simples des deux sources de calcium n’ont causé aucun dégât aux feuilles (photo 2). La recherche d’un additif à ces engrais minéraux pourrait remédier à ce problème de brulure des feuilles.
Photo 1: Brulures sur feuilles de clémentinier “Marisol” ayant reçu une application foliaire de 0,3% CaCl2
Figure 3: Effets des applications foliaires calciques sur le taux d’éclatement des fruits de clémentinier “Marisol”
ceci quel que soit le nombre d’applications foliaires. Chez le témoin n’ayant pas reçu de pulvérisation foliaire, la teneur en calcium dans les fruits normaux reste inférieure à celle des autres traitements. La fertilisation foliaire calcique a donc été efficace dans l’amélioration du niveau du calcium dans l’écorce du fruit ce qui va par la suite lui permettre d’acquérir une rigidité le protégeant contre l’écla-
Effet des applications foliaires sur l’éclatement des fruits La figure 3 montre clairement l’effet bénéfique des applications foliaires à base de calcium sur la réduction du taux des éclatements des fruits du clémentinier ‘Marisol’. En effet, tous les traitements, quelle que soit la source du calcium, la dose ou le nombre des applications foliaires ont induit une diminution considérable de l’incidence des éclatements des fruits de ‘Marisol’. Cette diminution va de 37% pour le traitement 6, CaCl2 à dose simple en trois applications foliaires, jusqu’à 62% pour le traitement 4, Ca(NO3)2 à double dose en trois applications foliaires. En général, quelle que soit la source du calcium utilisé, l’incidence de l’éclatement de l’écorce du fruit diminue aussi bien avec l’augmentation de la concentration du calcium dans l’engrais considéré qu’avec l’augmentation du nombre d’applications foliaires calciques. Les photos ------------- montrent les différentes phases d’évolution de l’éclatement des fruits de clémentinier ‘Marisol’.
Effet des applications foliaires sur le rendement Les applications foliaires de calcium ont réduit en moyenne de 68% le nombre de fruits éclatés et augmenté le rendement à l’hectare de 14%, ce qui correspond à un gain de rendement de 3,3 T/ha (tableau 1).
Conclusion
Les applications foliaires à base de calcium, notamment celles du nitrate de calcium à double concentration en calcium (4% de Ca(NO3)2) en trois applications foliaires au stade 10 mm du diamètre du fruit, ont permis la réduction de la sévérité de l’éclatement du clémentinier ‘Marisol’ de 62% par rapport au témoin non traité. Le chlorure de calcium (CaCl2) a aussi induit une diminution du taux des fruits éclatés mais lorsqu’il est pulvérisé à double concentration en Ca (0,3 % CaCl2), il a causé des brûlures des feuilles, ce qui nous incite à le déconseiller la pulvérisation foliaire à des doses supérieures aux concentrations simples en calcium.
Etapes d’évolution de l’éclatement des fruits
Point d’éclatement du fruit
Brunissement du point d’éclatement
Eclatement sévère des fruits Agriculture du Maghreb N° 72 Décembre 13 / Janvier 2014
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Technique
Le rôle des brise-vent en agriculture
Prof. M’hamed HMIMINA, IAV Hassan II - Rabat
La période d’installation de nouveaux vergers approche et c’est pour nous l’occasion d’évoquer une pratique souvent négligée : l’aménagement de haies brise-vent autour et dans le verger en présentant leurs innombrables avantages dans la protection de la faune, des bâtiments, des sols, des cultures, etc.
L
a définition la plus basique du brise-vent est : un obstacle destiné à contrer le vent pour casser sa vitesse. Aussi distingue-t-on concrètement deux catégories fondamentales de haies : - les brise-vent inertes, appelés aussi brise-vent artificiels, constitués de bois, de branchages, de roseaux, de filets, de lattes en matière plastique ou d’autres matériaux synthétiques destinés à protéger des cultures maraîchères établies sur de petites surfaces ou sur des terrains en location, des closeries, des enclos pour bétail… ; - les brise-vent vivants, dits aussi haies brise-vent ou brise-vent naturels, habituellement composés de végétaux vivants, en conséquence mieux intégrés dans le paysage, plus durables, plus esthétiques et plus économiques. Cependant, l’effet attendu des plantes qui les
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composent tarde généralement à venir en raison de leur croissance, et, plus âgées et mal accommodées elles peuvent concurrencer les cultures pour la lumière, l’eau et les éléments nutritifs. Ainsi, convient-il de rappeler qu’établir une haie n’est certainement pas une besogne accessoire laissée à l’initiative d’un quelconque tâcheron et au dernier moment, mais une opération attentive, concertée, raisonnée et cousue d’avance.
Utilisations des haies brise-vent
Une abondante littérature fait état de l’utilité des brise-vent et révèle des pans insoupçonnés de leur fonctionnement dans la réduction de l’érosion éolienne, la protection des édifices et des routes, le refuge et la préservation de la faune auxiliaire, la réduction de la dérive des pesticides, l’augmentation des rendements des cultures… Dans ce qui suit, nous essayons
de regrouper les faits et les informations épars les concernant en un ensemble cohérent. 1-Réduction de l’érosion éolienne En matière d’érosion éolienne, les haies exercent une action sur la vitesse du vent et la teneur en eau du sol. En réduisant ainsi la vélocité du vent et les pertes d’eau par évaporation, elles atténuent de façon remarquable les pertes en sol. Pour comprendre cette facette, signalons simplement que les décapages éoliens sont directement proportionnels au cube de la vitesse du vent et inversement proportionnels au carré de la teneur en eau moyenne du sol de surface. A titre d’exemple, un brise-vent, de perméabilité (surface occupée par les vides x 100% / surface totale du plan) de 40% et de hauteur H, réduit l’érosion éolienne de 50% en moyenne sur une distance allant de 6 fois
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Technique Pays
Type de culture
Type de brise-vent
Diminution de la dérive
Italie
Non spécifié
Platane et autres feuillus : H = 7-8 mètres
Réduction de plus de 80% sur les 12 premiers mètres en aval de la haie
Pays bas
Pommiers
Aulne cordé, conifère et saule : H = 4-5 mètres
Réduction de 10-20% sur les 8 premiers mètres si feuillage absent et 60-85% si pleine feuillaison
Grande Bretagne
Pommiers
Aulne cordé et aulne blanc : H = 5-6 mètres
Réduction de 50% sur les 3 premiers mètres si feuillage en développement et 80% si pleine feuillaison
maladies que certains traitent intentionnellement avec des pesticides pour enrayer leur invasion.
sa hauteur H en amont à 22 H en aval de l’écran. 2-Augmentation des rendements Outre cet avantage, nettement suffisant pour nous faire découvrir l’étendue des profits que recouvrent les haies, il est établi, par ailleurs, qu’elles engendrent des augmentations de rendements variant de 8 à 77%. Cette surprenante variabilité dans l’interaction des cultures dépend du type de culture, des sols, des variations climatiques et de la structure du brise-vent. Les meilleures augmentations de rendements s’observent généralement durant les saisons sèches. Dans une parcelle, l’évolution des rendements en fonction de la distance suit le profil présenté par la figure ci-après. Les haies entraînent des pertes de rendement sur une distance de 0,5 à 1,5 H auxquelles suivent des gains généralement jusqu’à 10 H. A l’approche du second brise-vent, les rendements sont de nouveau en hausse à cause de la présence de celui-ci. Les gains de rendements s’expliquent par la réduction des dégâts mécaniques causés aux organes des plantes cultivées (feuilles, fleurs et fruits) mais aussi par une meilleure pollinisation associée à un plus grand nombre d’insectes pollinisateurs et à leur plus grande activité et par une augmentation de la température de l’air durant le jour. Les brise-vent peuvent également favoriser une meilleure distribution de l’eau des systèmes d’irrigation par aspersion. 3-Consolidation des traitements phytosanitaires et réduction de la dérive des pesticides La diminution de la vitesse du vent rend l’application des pesticides plus efficace et réduit leur dérive sur les domaines limitrophes et les cultures adjacentes. En créant une zone plus calme, les goutte-
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Agriculture du Maghreb N° 72 Décembre 13 / Janvier 2014
lettes pulvérisées ont tendance à rester dans la zone visée, ce qui améliore l’efficacité du traitement. Un brise-vent en pleine feuillaison maximise l’interception des pesticides (60-85 %) comparativement à un autre au feuillage absent ou en développement (1050 %), et ce, sur une distance d’environ trois fois la hauteur des arbres comme le montre le tableau démonstratif ci-dessus. 4- Conservation de la flore et de la faune Les haies constituent des habitats potentiels pour de nombreux arthropodes bien utiles à la mise en œuvre d’une protection intégrée car les végétaux, introduits ou sauvages qui les composent leur fournissent des avantages non négligeables. Des espèces d’insectes et d’oiseaux y accomplissent même la totalité de leur cycle, alors que d’autres profitent de ce type d’habitat pour n’entreprendre que certaines étapes, pour le compléter ou s’y refugier lors d’un traitement phytosanitaire. C’est pour cette activité que les haies sont considérées par les agriculteurs comme pouvant nuire aux cultures adjacentes. Elles constitueraient selon eux des réservoirs d’insectes ravageurs et vecteurs de
5- Réduction des nuisances et amélioration du cadre de vie Les brise-vent protègent les bâtiments et agrémentent le cadre de vie en réduisant le volume des poussières en suspension dans l’air, en atténuant les bruits, en offrant de l’ombre pendant les périodes caniculaires et en augmentant la biodiversité et l’activité utile des prédateurs, des parasitoïdes et des oiseaux. L’introduction d’espèces d’arbres donnant du bois, des fruits valorise encore davantage l’investissement que constitue la haie.
Propriétés et caractéristiques d’un brise-vent
L’efficacité d’un brise-vent découle de l’état de certains paramètres qu’il faut absolument faire entrer en ligne de compte pour lui permettre de jouer parfaitement son rôle. Nous les faisons valoir succinctement ci-après. - Perméabilité : une bonne haie est un filtre dont l’effet produit peut être défini par la formule suivante : surface occupée par les vides x 100% /surface totale du plan. Et l’on comprend que la porosité d’une haie procède de sa composition, de son agencement et de son entretien… ; - Hauteur : elle détermine l’espace à protéger d’où l’intérêt d’utiliser en verger des haies composées d’arbres et de grands arbustes ; - Largeur : la largeur du brise-vent, associée souvent au nombre de rangées, est importante dans la mesure où elle détermine sa perméabilité. Normalement, plus le brise-vent est large, plus il
Évolution des rendements des cultures selon la distance dans la zone protégée par des haies.
est imperméable. Une largeur minimum homogène est donc nécessaire. Deux ou trois rangées plutôt qu’une permettent un renouvellement plus facile du brise-vent, favorisent l’introduction d’un plus grand nombre d’espèces d’arbres et d’arbustes, offrant ainsi une meilleure assurance de protection. En contrepartie, une rangée exige moins d’entretien et occupe moins d’espace. Ce dernier motif étant très important pour les producteurs car la perte d’espace cultivable constitue le principal coût lié à l’installation d’un brise-vent ; - Longueur : outre le fait de passer par dessus la haie, le vent s’échappe aussi par ses extrémités. Par conséquent, le brisevent doit être suffisamment étendu pour assurer une protection adéquate. Selon certains travaux, il doit avoir une longueur d’au moins 11,5 H. À partir de cette valeur, toute augmentation de la longueur du brise-vent se traduit par un accroissement égal de la largeur de la bande dans laquelle l’effet protecteur est maximal ; - Position topographique : la pente du terrain influence la longueur de la zone protégée. Une pente descendante vers la haie confère une zone protégée plus longue qu’une pente ascendante ; - Orientation : elle détermine l’ombre et la concurrence sur les cultures. Le brise-vent doit être orienté perpendiculairement aux vents dominants. Lorsque le vent frappe un rideau d’arbres avec un angle différent de 90 degrés, l’épaisseur à traverser est plus grande, ce qui diminue la perméabilité du brise-vent ; - Forme du profil transversal : la section transversale affecte peu la perméabilité. Les formes inclinées du côté du vent ont tendance à soulever l’air par-dessus le brise-vent et à réduire sa perméabilité. Toutefois, dans les zones arides et en bordure de mer, lorsque les arbres ont des difficultés à s’installer, une forme inclinée avec des essences de taille croissante peut être avantageuse. - Autres facteurs : un brise-vent flexible entraînerait une plus grande perte d’énergie qu’un brise-vent raide et par conséquent une meilleure protection. Les facteurs qui influencent la turbulence du vent, comme la présence d’obstacles ou la rugosité de la surface doivent être pris en considération.
Types de brise vent
Les haies présentent diverses configurations et on ne conçoit d’autres limites à leur présentation que celles où s’arrêtent l’imagination et l’aptitude du producteur. Mais de façon générale quatre figures prédominent : - Les haies futaies : composées de peuplement monospécifique serré (cyprès, oliviers, acacia, peuplier…). Il en résulte un bon brise-vent, mais une production de bois de qualité médiocre ; Les haies de taillis : composées d’espèces à fort potentiel de rejets, elles constituent un excellent brise-vent et un gros produc-
teur de bois de chauffage ; - Les haies arbustives : rarement libres, elles sont sévèrement taillées pour en faire plus une clôture qu’un véritable brise-vent (troène, myoporum, aubépine, roseaux…). Une remarque : le troène peut être mortel lors de l’ingestion de ses feuilles (cheval, ruminants) ou de ses baies (chien, enfants). La mort peut survenir quelques heures après l’absorption ; - Les haies complexes : à deux ou trois strates, avec des associations d’essences, arbustes bas, arbustes hauts, arbres et cépées, sur une ou plusieurs lignes. C’est le brise-vent actuel qui cumule diverses fonctions écologiques et qui peut produire du bois de qualité. Quelque soit le modèle retenu, on devrait implanter au moins deux espèces différentes de végétaux dans une haie. Et, comme la haie entraîne des pertes de rendements sur environ une fois sa hauteur, on en tiendra compte lors de la plantation de la culture et on l’installera en bordure d’un passage, d’une route, d’un fossé afin de minimiser les pertes de rendements.
Objectifs, installation et critères de choix de végétaux
Comme ça a été dit auparavant, la mise en place d’un brise-vent doit être planifiée avec soin. La première étape consiste à déterminer ses perméabilités hivernales et estivales, qui varieront en fonction des objectifs de protection : bâtiments, animaux, cultures annuelles, vergers… L’adaptation des végétaux aux conditions climatiques et leur aménagement de façon à contrarier les vents et à soutenir les perméabilités hivernales et estivales requises est une exigence fondamentale. Si l’on désire protéger des étables et des bergeries, il est judicieux d’associer des espèces à feuilles persistantes et caduques. En verger, on opte généralement pour des haies constituées d’une seule rangée d’arbres à feuilles caduques espacés de deux mètres. Cela permet d’avoir une bonne protection en période de risque et un bouclier de moindre importance l’hiver, période de repos végétatif des cultures. Les espèces à feuilles persistantes ne doivent pas être mises aux oubliettes, à condition de s’assurer toutefois de leur porosité hivernale. Celle-ci doit être élevée afin d’éviter l’ombrage préjudiciable aux arbres, les accumulations d’eau et les engorgements susceptibles de retarder l’entrée dans les champs et de bloquer les travaux. La porosité de la haie peut être renforcée en choisissant des espèces à feuillage moins dense, en espaçant les arbres et en élaguant la base de la haie. On peut aussi s’inspirer des modèles européens et intercaler des arbustes entre les arbres. La haie est alors composée d’arbres de haut jet espacés de 4 à 6 mètres, selon la largeur et d’arbustes insérés à mi-distance entre ces grands arbres.
Inconvénients des brise-vent Toute technique est un mélange souvent encombré d’inconvénients face aux nombreux avantages qu’elle offre. De ce fait, les haies, présentent quelques contrariétés embarrassantes. Elles augmentent les risques du gel printanier en verger surtout par nuit claire et vent léger, en réduisant le brassage d’air qui favorise le réchauffement des températures près de la surface du sol. En années humides, les brise-vent peuvent augmenter l’incidence de maladies fongiques en réduisant la circulation de l’air. Ces incommodités peuvent être vaincues par la mise en place de brisevent à porosité élevée. L’apport massif d’insectes ravageurs ou utiles et les rassemblements de moineaux et étourneaux provoqués par le brise-vent sont indéniables. Là encore les viticulteurs et les oléiculteurs prennent les haies pour un véritable hôte d’enfer ! Le potentiel d’utilisation des haies brisevent dans nos conditions est considérable. Toutefois, pour obtenir la protection désirée, on doit comprendre au préalable l’influence des caractéristiques physiques du brise-vent sur l’écoulement de l’air. Les haies brise-vent installées convenablement sont très utiles en agriculture pour protéger les sols, les cultures, les animaux d’élevage et les bâtiments de ferme… Elles contribuent à améliorer le cadre de vie des ruraux et peuvent s’avérer une source non négligeable de bois et de fruits. Pour être efficaces, les haies brise-vent devront être implantées de façon à respecter les critères de porosité, de hauteur, de longueur, de largeur et d’orientation qui conviennent aux exigences de protection. La porosité idéale pour une réduction optimale de la vitesse du vent, en termes de longueur protégée et d’intensité de protection, est de 40%. Un brise-vent d’une telle porosité entraîne une réduction moyenne de la vitesse du vent de 50% sur 10 fois sa hauteur et de 25% entre 10 et 20 fois ce même paramètre. Agriculture du Maghreb N° 72 Décembre 13 / Janvier 2014
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Technique
La trufficulture au Maroc Une production qui vaut son pesant d’or Dr Abdelaziz Laqbaqbi
La Tuber Mélanosporum, dite Truffe Noir du Périgord, est le champignon le plus recherché et le plus valorisé au monde. Après une chute vertigineuse de sa production dans toute l’Europe, au cours du vingtième siècle, on assiste aujourd’hui à une stabilisation de la production grâce aux plantations de chênes mycorhizés.
L
a production mondiale annuelle de 50 tonnes reste très inférieure à la demande qui est de 200 t rien que pour la France, notamment par manque de nouveaux terrains à plan-
1
2 3
1. Brulés à la truffière de Debdou 2. Epierrage avant plantation 3. UN grenadier, plante intercalaire 60
Agriculture du Maghreb N° 72 Décembre 13 / Janvier 2014
ter. Depuis 2006, le Dr Laqbaqbi et la société Agritruffe, ont prouvé que l’on pouvait produire de la Tuber Mélanosporum sur le sol marocain. La truffière de Debdou au Nord est du Maroc, dans la province de Taourit et la toute nouvelle plantation d’Imouzzer Kandar dans la région de Fès, témoignent de l’adaptation parfaite du champignon au terroir marocain. Parallèlement, l’Etat marocain mène un vaste programme de valorisation et de protection de sa forêt constituée de 30% de chêne vert. Cette essence est l’une des plus aptes à former des mycorhizes avec le champignon de la Tuber Mélanosporum. Jusqu’à aujourd’hui, le chêne vert, Quercus Ilex, n’est exploité que pour le bois de construction ou le chauffage. Un développement de la trufficulture permettrait de valoriser cette espèce endémique du royaume et d’éviter ainsi la surexploitation de ce poumon vert. Cette culture permet donc de produire de la Truffe Noire et de préserver les richesses naturelles.
Présentation de la trufficulture
Conditions de la trufficulture Pour sa réussite elle a besoin de nombreuses conditions dont on peut citer : - le choix judicieux du milieu et son aménagement : climat, topographie, altitude, sol, antécédents culturaux, etc. - le choix de l’essence truffière la mieux adaptée au milieu retenu - l’ensemencement du sol avec des plans mycorhizés par la Tuber Mélanosporum. Choix du terrain Il est essentiel de veiller, pour la mise en place d’une truffière, à réunir les conditions suivantes : - Ecosystème favorable à la truffe : pré-
sence de genévriers, de cyste, romarin, etc. - Orientation Sud et ouest - Terrain en pente - Points d’eau disponibles - Sol favorable, de composition calcaire, avec un pH basique de structure meuble, grumeleuse, aérée - Vierge de contamination fongique - Rapport C/N proche de 10 Choix des plants mycorhizés Pour l’essence, le chêne vert est préférable, car il est plus régulier dans sa production. Le noisetier peut également être une alternative, à condition de pourvoir disposer de ressources hydriques abondantes. La société Agritruffe, forte de quarante années d’expérience dans la production de plants, travaille à partir d’une licence INRA. Ses plants sont contrôlés et garantis. D’autre part elle participe à l’identification des sols favorables, travaille sur des espèces de chênes autochtones et accompagne le trufficulteur sur le plan technique.
Itinéraire technique de création d’une truffière.
Préparation du terrain : Avant la mise en place certaines opérations sont nécessaires : - Epierrage éventuel : un terrain caillouteux et pauvre est très favorable - Labour - Installation de l’irrigation : goutte à goute les trois premières années, et aspersion ensuite - Mise en terre des plants : aucun apport d’engrais ni de matières organiques n’est nécessaire - Installation et entretien de cultures intercalaires favorables à la fructification (grenadiers, vigne, lavande, etc). Entretien des arbres Après plantation, et afin d’assurer une bonne reprise des plants, les soins suivants doivent être apportés : - Irrigation : les besoins en eau sont minimes et doivent être apportés à des périodes précises, de juin à août. - Protection anti gibier. - Surveillance sanitaire : anticipation, diagnostic des maladies et traitement
précoce si besoin. - Favoriser une croissance végétative raisonnable, en limitant les interventions mécaniques et chimiques. Pour cela, il faudrait procéder à des tailles au printemps (viser une croissance annuelle de 15 à 20 cm) et à un binage manuel au printemps, permettant la taille des racines.
La trufficulture au Maroc
Les premières truffes noires du Périgord ont été produites en décembre 2006 à Debdou au lieu dit Tifzouine. Depuis, le Maroc compte parmi les rares pays producteurs du Diamant Noir que sont la France, l’Italie, l’Espagne, la Nouvelle Zélande, l’Australie et les USA. Cette première a été récompensée par le prix Pôle Nature et
4 5
6 7
Découverte au deuxième salon International de l’agriculture de Meknès, remis par sa Majesté le Roi Mohammed VI, qui a tenu à encourager et à suivre cette expérience. La prospection a révélé que le Moyen Atlas est riche en terrains favorables à la trufficulture, alors que le Haut Atlas l’est beaucoup moins. Nous avons alors planté douze hectares de chênes verts truffiers, dont la moitié a été produite à partir de glands marocains mycorhizés par Tuber Mélanosporum, dans les laboratoires de la société Agritruffe. Cette deuxième plantation se situe à Aïn El Jarrah, Imouzzer Kandar, sur un terrain propriété de l’Administration des Eaux et Forêt, qu’elle a consentie en location longue durée dans un esprit de partenariat. Ce qui est remarquable, c’est que cette propriété a produit des truffes dès la troisième année. Il faut dire que toutes les conditions citées plus haut étaient réunies. Le potentiel trufficole que représente le Moyen Atlas gagnerait à être exploité pour la production de Tuber Mélanosporum, dans le but principal d’éviter une disparition du chêne vert. Les truffières respectent l’environnement du fait de l’absence de mécanisation et d’engrais. Elles préservent la biodiversité et assurent la stabilité du milieu. Elles sont économes en eau, consommant 20 fois moins que l’arboriculture traditionnelle. Et cerise sur le gâteau, elles sont génératrices de revenus. Cette dernière caractéristique est la motivation nécessaire pour que la population passe de l’abattage sauvage des arbres, à l’exploitation intelligente de la forêt. Outre que le Maroc y gagnera des forêts luxuriantes, cela aura l’avantage supplémentaire de fixer les populations sur leur lieu de vie, et de créer sur des terrains souvent pauvres, des activités annexes autour de la truffe, de la compétence de PME, comme l’écotourisme, la gastronomie, la conserverie, dressage des chiens truffiers, etc. La recherche ne sera pas en reste, et des partenariats pourront voir le jour avec les universités. La
truffe est également dans ces pays de traditions, un trait d’union et de partage d’une passion avec le monde citadin, demandeur de l’authenticité des produits et du respect de la nature.
Comment encourager et développer la trufficulture au Maroc ?
Seule une politique publique active en matière de reboisement de plants mycorhizés peut donner des résultats. Les friches doivent être mises en valeur, dans les zones favorables, soit directement par l’Etat, soit en autorisant des occupations temporaires de longues durées, d’au moins trente cinq ans, avec un cahier des charges, et en subventionnant les plants mycorhizés. Les plants doivent être soumis au même régime de taxes à l’importation que l’arboriculture traditionnelle. La Société Agrittruffe a la capacité de production nécessaire pour fournir les premiers plants et vu son expérience avec le chêne marocain, elle est déjà prête à mettre en place au Maroc, une unité de production de plants mycorhizés à partir des espèces autochtones. Le Royaume du Maroc qui fait partie de puis 2006 du cercle fermé des pays producteurs de la Tuber Mélanosporum, ou truffe noire du Périgord, possède les atouts nécessaires au développement de la trufficulture. Les premières truffières sont en cours de production et les techniques culturales sont sans cesse améliorées. Si l’avenir semble radieux pour la truffe marocaine, il reste beaucoup de travail à accomplir avant de maîtriser au mieux la production du Diamant Noir.
4. Irrigation par aspersion 5. Mr Berlureau Agritruffeet un ingénieur de l’administration des Eaux et Forêts 6. Cavage avec Myrca 7. Truffe sur une racine 8. Belle truffe cavée
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Agriculture du Maghreb N° 72 Décembre 13 / Janvier 2014
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Céréaliculture
Positionnement des Pr. Ezzahiri Brahim, IAV Hassan II - Rabat
traitements fongicides contre la septoriose du blé
La septoriose est l’une des principales maladies du blé tendre au Maroc. Elle peut causer des pertes de rendement allant jusqu’à 50%. C’est une maladie à caractère explosif. Elle se propage rapidement sur les variétés sensibles en présence de conditions pluvieuses et humides pendant la période de croissance active du blé à partir de la montaison. Ce qui fait qu’il est important de contrôler efficacement cette maladie, en procédant à l’appréciation du risque de son développement et à l’intervention fongicide au bon moment. Les données d’expérimentation conduites sur une période de quatre années de 2010 à 2013 nous ont permis de formuler les bases de raisonnement du positionnement du ou des traitements fongicides contre cette maladie. combinée de moyens préventifs et curatifs : adoption d’un assolement adéquat, enfouissement des chaumes, choix de variétés résistantes et utilisation raisonnée des fongicides. Le recours à la lutte chimique est justifié lorsque la variété est sensible et le risque de développement de la maladie est présent. Ce risque peut être apprécié, en tenant compte du potentiel de production de la variété, de la détection des premiers symptômes, des conditions climatiques présentes et du coût du traitement. La septoriose manifeste une explosion importante dans son développement dès le stade épiaison du blé. De ce fait, elle affecte essentiellement le remplissage des grains et, par conséquent, la
Planche 1. Symptômes de la septoriose du blé
Comment reconnaitre et détecter les symptômes de la septoriose ?
Publi-reportage
La présence de la maladie se manifeste par des symptômes qui se présentent sous forme de lésions allongées de taille variable sur les feuilles. Les lésions sont d’abord chlorotiques (jaunissement) et deviennent nécrotiques par la suite. Des petits points noirs appelés pycnides apparaissent au niveau de ces lésions (Planche 1). Les premières lésions de septoriose sont observées sur les feuilles basales et sont détectables à partir du stade tallage. Quand l’attaque est précoce, les taches nécrotiques de la maladie sont visibles sur les premières feuilles en contact avec le sol (Planche 2).
Développement de la maladie
La principale source de contamination primaire du blé est constituée par les chaumes de la culture précédente. En 62
Agriculture du Maghreb N° 72 Décembre 13 / Janvier 2014
présence de débris contaminés par les pycnides de la septoriose dans la parcelle de blé ou à sa proximité, les premières infections apparaissent sur les plantules de l’hôte. En présence d’eau libre, la pycnide se gonfle et laisse sortir une gelée contenant les spores du champignon. La germination des spores et l’infection du blé nécessitent de l’humidité. Des précipitations fréquentes et des températures modérées (15-20°C) sont propices au développement de la septoriose des feuilles. La montée de la maladie pendant la croissance végétative du blé est progressive du bas vers le haut de la plante et peut être rapide après l’épiaison, en présence de périodes pluvieuses. Plus le semis est précoce, plus les risques de développement de la maladie sont importants.
Lutte contre la septoriose
Une protection réussie du blé contre la septoriose se base sur l’utilisation
Planche 2. Premiers symptômes de la septoriose sur une feuille basale d’une plante de blé
Agriculture du Maghreb N° 72 DÊcembre 13 / Janvier 2014
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Céréaliculture stratégie de lutte chimique doit cibler la protection des deux dernières feuilles du blé et éventuellement la troisième feuille. Ainsi, en présence de la maladie sur les feuilles basales du blé, le traitement fongicide peut être positionné pendant la montaison (1 à 3 nœuds perceptibles). Le nombre de traitements peut varier de un à deux en fonction de la précocité de l’attaque et du potentiel de production du champ en question. Nous illustrons dans ce qui suit le positionnement et le nombre des traitements fongicides par les résultats des essais conduits prés de Sidi Kacem dans la région du Gharb pendant les quatre dernières campagnes agricoles.
Caractéristiques climatiques des quatre dernières campagnes agricoles dans le site des essais prés de Sidi Kacem
En termes de pluviométrie, les campagnes 2009-10, 2010-11 et 201213 étaient pluvieuses avec un cumul dépassant 500mm. La campagne 201112 a fait l’exception, avec un déficit pluviométrique important en Février et en Mars (Tableau 1). Pour les profils thermiques, les campagnes 2009-10 et 2012-13 étaient plus douces que les deux autres campagnes (Tableaux 2, 3). Ce qui fait que globalement, les campagnes 2009-10 et 2012-13 étaient plus favorables que les deux autres années au développement de la septoriose dans le site des essais.
Positionnement des traitements fongicides contre la septoriose dans les essais
Figure 1. Progression comparée de la septoriose dans les parcelles traitées et non traitées (sévérité moyenne de la maladie sur les 3 dernières feuilles)
Les fongicides utilisés dans cet essai sont Opera™ Max (Epoxiconazole + Pyraclostrobiine : F500®) et Osiris® (Epoxiconazole+Métconazole). Les traitements comparés sont une application d’Opera™ Max et la combinaison d’Opera™ Max et d’Osiris®, en 2 interventions. Les dates et les stades d’application de ces fongicides sont indiqués dans le tableau 4.
Progression comparée de la septoriose dans les parcelles traitées et non traitées contre la septoriose
En termes de progression de la septoriose (Figure 1), les campagnes 2009-10 et 2012-13 étaient les plus favorables. Pour la campagne 2011-12, déficitaire en pluie, la progression de la maladie a été ralentie et n’a pas atteint un niveau critique sur le témoin non traité. Pour la campagne 2010-11, l’explosion de la maladie a été tardive. Il semble que les températures froides des mois de février et mars ont ralenti la progression de la septoriose en cette année.
2010
2011
Répercussion du positionnement des traitements sur les rendements
La septoriose est une maladie qui
Tableau 1. Pluviométrie mensuelle (mm) des campagnes 2009-10 à 2012-13 dans le site des essais prés de Sidi Kacem dans la région du Gharb Octobre
Novembre
Décembre
Janvier
Février
Mars
Avril
Mai
Cumul
2009-10
10
33
127
141
141
102
22
14
590
2010-11
82
148
59
57
63
57
66
34
566
2011-12
39
133
14
27
18
4
78
5
318
2012-13
88
83
21
94
53
106
40
37
522
2012
Tableau 2. Températures minimales mensuelles (°C) des mois de décembre à avril des campagnes 2009-10 à 2012-13 dans le site des essais prés de Sidi Kacem Décembre
Janvier
Février
Mars
Avril
Moyenne
2009-10
9,0
6,5
5,8
8,7
11,6
8,3
2010-11
5,7
3,8
5,1
5,9
11,0
6,3
2011-12
4,8
4,4
2,8
6,9
11,8
6,0
2012-13
6,4
5,2
7,7
10,9
12,1
8,4
Tableau 3. Températures moyennes mensuelles (°C) des mois de décembre à avril des campagnes 2009-10 à 2012-13 dans le site des essais prés de Sidi Kacem Publi-reportage
Décembre
Janvier
Février
Mars
Avril
2009-10
13,8
11,6
10,0
13,6
2010-11
10,9
9,8
11,0
2011-12
9,5
9,8
8,1
2012-13
11,2
9,5
11,7
64
Agriculture du Maghreb N° 72 Décembre 13 / Janvier 2014
2013
Moyenne 17,9
13,4
12,0
13,0
11,3
13,9
15,0
11,2
15,4
18,5
13,2
Agriculture du Maghreb N° 72 DÊcembre 13 / Janvier 2014
65
Céréaliculture
Planche 3. Effet de la septoriose sur le poids et la qualité des grains de blé. Les tubes illustrent le volume rempli par 1000 grains issus des parcelles traitées et non traitées.
affecte le poids des grains (Planche 3) et par conséquent, le rendement grain. Le niveau de réduction dépend de la précocité de la maladie et de sa gravité. Les pertes en rendement évitées par les traitements fongicides dans nos essais, ont varié de 12 à 41% en fonction
du fongicide utilisé et la pression de la maladie (Tableau 5). Le fongicide Opera™ Max, à base d’une triazole et d’une strobilurine, a assuré une bonne protection contre la septoriose. La combinaison de deux traitements fongicides a été légèrement supérieure
Tableau 5. Rendements comparés des parcelles traitées et non traitées contre la septoriose Campagne
Date de récolte et variété
2009-10
22-5-2010 Achtar
2010-11
2011-12
2012-13
66
Agriculture du Maghreb N° 72 Décembre 13 / Janvier 2014
25-5-2011 Achtar
12-5-2012 Tigre
1-6-2013 Tigre
Traitement
Rendement (q/ha)
Gain du traitement (% du témoin)
Témoin
22,6
-
Osiris®
35,5
36,0
Opera™ Max
37,4
40,0
Opera™ Max + Osiris®
38,6
41,5
Témoin
28,7
-
Osiris®
40,4
29,0
Opera™ Max
41,0
30,0
Opera™ Max + Osiris®
42,0
31,5
Témoin
35,4
-
Osiris®
40,2
12,0
Opera™ Max
43,9
19,5
Opera™ Max + Osiris®
44,8
21,0
Témoin
32,5
-
Osiris®
45,0
28,0
Opera™ Max
50,0
35,0
Opera™ Max + Osiris®
51,5
37,0
deuxième traitement à l’Osiris® assure le relais de protection contre la septoriose et protège les derniers stades contre les attaques éventuelles d’autres maladies foliaires en l’occurrence les rouilles et épargne l’épi des attaques de maladies comme la fusariose.
Tableau 4. Dates et stades d’application des fongicides dans les essais conduits durant les quatre dernières campagnes (site prés de Sidi Kacem) Campagne
Traitement
Date d’application
Stade d’application
Variété
2009-10
Opera™ Max
20/2/2010
Sortie dernière feuilles
Achtar
Osiris®
20/2/2010
Sortie dernière feuille
Opera™ Max + Osiris®
14/2/2010 16/3/2010
3 nœuds Floraison
Opera™ Max
21/1/2011
2 nœuds
Osiris®
21/1/2011
2 nœuds
Opera™ Max + Osiris®
21/1/2011 22/2/2011
2 nœuds Epiaison
Opera™ Max
13/1/2012
1 nœud
Osiris®
13/1/2012
1 nœud
Opera™ Max + Osiris®
13/1/2012 2/3/2012
1 nœud Epiaison
Opera™ Max
22/2/2012
Sortie dernière feuille
Osiris®
22/2/2012
Sortie dernière feuille
Opera™ Max + Osiris®
13/2/2012 14/3/2012
3 nœuds Epiaison
2010-11
2011-12
2012-13
Achtar
Tigre
Tigre
Conclusion
Le positionnement du traitement fongicide contre la septoriose se base sur la détection des premiers signes de présence de la maladie sur les premières feuilles du blé à partir du fin tallage. Dans nos essais, le traitement fongicide a été positionné entre 1 et 3 nœuds perceptibles, en fonction des années climatiques. Le nombre de traitement peut varier de un à deux en fonction de la précocité de l’attaque et du potentiel de production du champ en question. Les pertes en rendement évitées par les traitements fongicides dans nos essais, ont varié de 12 à 41%. Le fongicide Opera™ Max, à base d’une triazole et d’une strobilurine a assuré à lui seul une bonne protection contre la septoriose. La combinaison de deux traitements fongicides dans l’ordre d’application de l’Opera™ Max suivi de l’Osiris® peut être justifiée en production intensive, du faite que le premier traitement assure une protection prolongée contre la septoriose, surtout quand l’attaque de cette maladie est précoce. Le deuxième traitement à l’Osiris® assure le relais de protection contre la septoriose et protège les derniers stades contre les attaques éventuelles d’autres maladies foliaires en l’occurrence les rouilles et épargne l’épi des attaques de maladies comme la fusariose.
Agriculture du Maghreb N° 72 Décembre 13 / Janvier 2014
67
Publi-reportage
à une seule application de l’Opera™ Max. Cette combinaison dans l’ordre d’application de l’Opera™ Max suivi de l’Osiris® est utile en production intensive, du fait que le premier traitement assure une protection prolongée, surtout quand l’attaque de la septoriose est précoce. Le
Céréaliculture
Attention à la résistance du ray grass et du coquelicot
Dr. Abbès Tanji, Spécialiste du désherbage
Dans les périmètres irrigués de Doukkala et de Tadla, le ray grass (Lolium rigidum) a développé la résistance aux herbicides appartenant à diverses familles chimiques et ayant deux modes d’action différents. A Sefrou et dans le périmètre du Tadla, le coquelicot (Papaver rhoeas) est devenu résistant aux herbicides ayant deux modes d’action différents. Il est donc nécessaire de comprendre ce phénomène pour éviter son développement dans les autres périmètres et autres régions agricoles du pays.
L
a résistance est une caractéristique héritable qui fait qu’une plante n’est pas contrôlée par un herbicide correctement appliqué. Elle traduit la capacité qu’a une population d’adventices de survivre à un traitement herbicide qui, sous des conditions d’utilisation normales, réussirait à la maîtriser efficacement.
Facteurs favorisant la résistance Les facteurs qui ont favorisé le développement de la résistance chez les deux adventices sont de trois types : • Facteurs liés à l’adventice : - le ray grass et le coquelicot sont des adventices annuels à forte production de semences,
- le taux de germination des semences est élevé, - la période de germination coïncide avec celle du blé et de la betterave, etc • Facteurs liés aux herbicides : - fréquence d’utilisation des herbicides élevée dans le blé et la betterave dans les périmètres irrigués de Doukkala et de Tadla, - excellente efficacité des fops sur le ray grass et des sulfonylurées sur le coquelicot (>99%) avant l’apparition de la résistance, - site d’action unique des herbicides abusivement utilisés avant l’apparition de la résistance : l’enzyme ACCase chez le ray grass, l’enzyme ALS chez le coquelicot. • Facteurs agronomiques : monoculture (blé/blé, betterave/betterave) ou rotation courte (blé/betterave). Deux mécanismes entrent en jeu : la résistance par mutation de l’enzyme cible et/ou la résistance par détoxication. Dans ce dernier cas, la plante développe des enzymes qui dégradent les molécules d’herbicides et les rendent inactives.
Cas du ray grass Une population de ray grass résistante aux herbicides est apparue aux Doukkala et au Tadla depuis l’an 2000. Ces 68
Agriculture du Maghreb N° 72 Décembre 13 / Janvier 2014
Agriculture du Maghreb N° 72 DÊcembre 13 / Janvier 2014
69
Céréaliculture
Tableau. Herbicides devenus inefficaces sur les populations
de ray grass résistant aux herbicides dans les périmètres de Doukkala et de Tadla. Groupe HRAC
A
B
Site d’action
Inhibition de l’acétyle coenzyme A carboxylase « ACCase »v
Inhibition de l’acétolactate synthase « ALS » = acétohydroxyacid synthase AHAS)
Famille chimique
Aryloxyphénoxy-propionates « fops »
Matière active clodinafop-propargyl diclofop-methyl fluazifop-P-butyl haloxyfop-R-methyl propaquizafop quizalofop-P-ethyl
Cyclohéxanediones « dimes »
cycloxydime tralkoxydime
Phenylpyrazolines « den »
pinoxaden
Sulfonylurées
iodosulfuron mésosulfuron
Triazolopyrimidines
pyroxsulame
Sulfonylaminocarbonyl-triazolinones
Flucarbazone-Na
Groupe WSSA
1
2
Tableau. Herbicides devenus inefficaces sur les populations
de coquelicot résistant aux herbicides dans le périmètre de Tadla. Groupe HRAC
Site d’action
Famille chimique
Sulfonylurées B
O
Inhibition de l’acétolactate synthase (ALS) = acétohydroxyacid synthase (AHAS)
Action semblable à celle de l’acide indole acétique (auxine synthétique)
70
Matière active iodosulfuron mesosulfuron metsulfuronméthyle sulfosulfuron thifensulfuronméthyle triasulfuron tribénuron-méthyle
Triazolopyrimidines
florasulame flumetsulame pyroxsulame
Sulfonylaminocarbonyl-triazolinones
flucarbazone-Na
Acides phénoxy-carboxyliques
2,4-D MCPA
Acide benzoiques
dicamba
Agriculture du Maghreb N° 72 Décembre 13 / Janvier 2014
Groupe WSSA
2
4
deux périmètres sont actuellement envahis par cette population devenue résistante à 8 herbicides du blé (clodinafop, diclofop, flucarbazone, iodosulfuron, mésosulfuron, pinoxaden, pyroxsulame et tralkoxydime) et 5 herbicides de la betterave et autres cultures dicotylédones (cycloxydime, fluazifop, haloxyfop, propaquizafop et quizalofop). Tous ces herbicides sont soit des inhibiteurs de l’acétyle coenzyme A carboxylase (ACCase) qui est une enzyme catalysant la synthèse des acides gras, soit des inhibiteurs de l’acétolactate synthase (ALS) qui est une enzyme catalysant la synthèse des acides aminés ramifiés valine, leucine et isoleucine. Il faut préciser que l’apparition de cette résistance est due à l’emploi répété d’herbicides « fops » : clodinafop, diclofop, etc… dans le blé et fluazifop, haloxyfop, etc. dans la betterave à sucre entre 1990 et 2000 dans la rotation betterave-blé. Aux Doukkala, cette ivraie résistante aux herbicides infeste actuellement environ 100 mille hectares irrigués, situés essentiellement aux environs de Tnine Gharbia, Khémis Zemamra et Sidi Bennour. Au Tadla, le ray grass résistant est localisé dans quelques fermes connues par l’intensification de la production du blé et de la betterave. En 2013, aucun herbicide de post-levée du blé ne contrôle ce ray grass résistant. Seul prosulfocarbe (BOXER 5 L/ha) est actuellement homologué en pré-levée du blé pour bloquer la germination du ray grass et autres adventices annuels. C’est un désherbant qui inhibe la synthèse des lipides. Dans la betterave, les recherches ont montré que ce ray grass résistant est encore sensible au cléthodime dans la betterave à sucre et autres cultures dicotylédones. Carbétamide (KARTOUCHE) a été récemment homologué contre le ray grass résistant dans la betterave. Il inhibe la formation des microtubules. Ce ray grass résistant demeure sensible aux herbicides non sélectifs
Agriculture du Maghreb N° 72 DÊcembre 13 / Janvier 2014
71
Céréaliculture comme glyphosate, glufosinate et pa-
(ALS) qui est une enzyme catalysant
raquat.
la synthèse des acides aminés ramifiés valine, leucine et isoleucine, soit
Cas du coquelicot
des herbicides ayant une action sem-
Deux populations de coquelicot résis-
blable à celle de l’acide indole acé-
tant aux herbicides sont apparues de-
tique qui est une auxine synthétique.
puis l’an 2000 : l’une à Sefrou et l’autre
Les recherches ont montré que le co-
au périmètre irrigué du Tadla. Ces
quelicot résistant est sensible à l’ami-
deux populations sont devenues résis-
nopyralide dans le blé ainsi qu’aux
tantes à 14 herbicides sélectifs du blé
herbicides
(dicamba, florasulame, flucarbazone,
glyphosate, glufosinate et paraquat.
flumetsulame, iodosulfuron, méso-
non
sélectifs
comme
furon, tribénuron, 2,4-D et MCPA).
Comment éviter l’apparition de la résistance
Tous ces herbicides sont soit des in-
• Le labour réduit les risques de ré-
hibiteurs de l’acétolactate synthase
sistance en diminuant le nombre de
sulfuron, metsulfuron, pyroxsulame, sulfosulfuron, thifensulfuron, triasul-
Herbicides non sélectifs de pré-semis Glyphosate (360 à 720 g/l)
Plusieurs (1,5 à 3 L/ha)
Glufosinate ammonium (150 g/l)
BASTA (5 L/ha)
Paraquat (180 à 200 g/l)
OMNIQUAT, GRAMOXONE (3 L/ha)
Herbicide anti-graminée de pré-levée Prosulfocarbe (800 g/L)
BOXER (5 L/ha)
Herbicides anti-graminées de post-levée Clodinafop (80 à 240 g/l) Clodinafop (22,5 g/l) + Pinoxaden (22,5 g/l)
BRUMBY (750 ml/ha), MILVIN (750 ml/ha), PIKTO (750 ml/ha), RUBAH (750 ml/ha), TALLIS (250 ml/ha), TOPIK (750 ml/ha) TRAXOS (1,2 L/ha)
Diclofop méthyle (360 g/l)
ILLOXAN (2,5 L/ha)
Diclofop méthyle (250 g/l) + Fénoxaprop-p-éthyle (20 g/l)
DOPLER (2 L/ha)
Fénoxaprop-p-éthyle (64 g/l) + Iodosulfuron (8 g/l)
HUSSAR (1 L/ha)
Flucarbazone (70%)
EVEREST (43 g/ha) + TREND 200 ml/ha
Mésosulfuron (0,6%) + Iodosulfuron (3%)
ATLANTIS (500 g/ha)
Mésosulfuron (7,5 g/l)
+ Iodosulfuron (7,5 g/l)
Pinoxaden (45 g/L)
COSSACK (1 L/ha) AXIAL (0,8 L/ha)
Pyroxsulame (45 g/l) Sulfosulfuron (75%) Tralkoxydime (250 g/l)
PALLAS (500 ml/ha) APYROS (26,6 g/ha) + MIROWET (0,5 L/ha) MAJOR (1 L/ha) + ATPLUS (1/ha)
utilisation recommandée sur les cultures et les adventices mentionnées, efficacité bonne à excellente. utilisation déconseillée sur les cultures et les adventices mentionnées, efficacité faible à nulle.
72
Agriculture du Maghreb N° 72 Décembre 13 / Janvier 2014
coquelicot
Efficacité sur adventices résistantes ray grass
Dico annuelles
Avoine
Ray grass
Alpiste
Brome
Orge
Blé
Spécialité commerciale (dose)
Triticale
Sélectivité aux cultures
Herbicides
Matière active (concentration)
Efficacité sur adventices sensibles
Tableau des herbicides homologués pour le désherbage des céréales (blé, orge et triticale).
levées de plantules, notamment des espèces dont les graines sont peu persistantes dans le sol comme le ray grass et le coquelicot. Les labours sont conseillés pour permettre un épuisement naturel maximal du stock semencier qui se trouve dans le sol. • Les rotations de cultures variées restreignent considérablement la dominance d’adventices à levée automnale comme le ray grass et le coquelicot. • Pour préserver de façon préventive l’efficacité des différentes familles d’herbicides : - éviter de réutiliser un même groupe d’herbicides dans les différentes cultures de la rotation ou en cas de rattrapage sur une culture,
- raisonner les programmes de façon globale et continue sur la rotation en faisant appel à des produits de mode d’action différents d’une culture à l’autre.
Connaître les modes d’action des herbicides Une classification internationale des herbicides par mode d’action et site d’action a été mise au point par le HRAC (Herbicide Resistance Action Committee) et WSSA (Weed Science Society of America). Chaque groupe de mode d’action est codé par un chiffre ou une lettre de l’alphabet. Tous les produits d’un même groupe sélectionnent les individus résistants
à ce mode d’action quelle que soit la culture sur laquelle ils sont utilisés. Employer des produits d’un même groupe, c’est comme utiliser toujours le même produit ! La vigilance reste de mise, et il est légitime de nourrir quelques craintes face au rétrécissement de la gamme d’herbicides à la portée des producteurs. Pour sauver un maximum de molécules intéressantes pour l’agriculture dans les autres périmètres et régions jusqu’à présent non concernés par la résistance, une utilisation prudente des herbicides disponibles est plus que jamais nécessaire.
Tableau des herbicides anti-dicotylédones homologués pour le désherbage des céréales (blé, orge, triticale et avoine) Herbicides Matière active (concentration)
Spécialité commerciale (dose)
Aminopyralid (30%) + florasulame (15%)
LANCELOT (33 g/ha)
Dicamba (120 g/l) + 2,4-D (344 g/l)
DIALEN SUPER (1 L/ha)
Florasulame (75 g/l) + Flumetsulame (100 g/l)
DERBY (50 ml/ha)
Florasulame (6,25 g/l) + 2,4-D (300 g/l)
MUSTANG (600 ml/ha)
Metsulfuron (20% à 60%)
DEFT (30 g/ha) METRO (30 g/ha) METSY (30 g/ha) MEZZO (30 g/ha) STARKEM (10 g/ha) TARZAN (10 g/ha) TIVMETIX (200 ml/ha)
Triasulfuron (4,1%) + Dicamba (65,9%)
LINTUR (150 g/ha)
Tribénuron méthyle (75%)
DICOSTAR (12,5 g/ha) GRANSTAR (12,5 g/ha)
Thifensulfuron (50%) + tribénuron (50%)
HARMONY EXTRA (20 g/ha)
2,4-D ester ethylène hexyl
EL CAOUI 600 (600 ml/ha) EL CAOUI 480 (750 ml/ha) EL CAOUI 240 (1,5 L/ha)
2,4-D ester butylglycol
ELAFRIT 200 (2 à 3 L/ha) ELAFRIT 480 (0,8 à 1 L/ha) EL CAOUI EXTRA 510 (750 ml/ha) MATON 600 (600 ml/ha) MENJEL 240 (2 L/ha) NETAGRONE 600 (600 ml/ha)
2,4-D ester isoctylique (480 g/l)
EL GHOUL (1 L/ha)
2,4-D ester (200 g/l)
CHEVAL ET LION 200 (2 à 3 L/ha)
2,4-D sel d’amine
AMINOPIELIK 600 (1,25 L/ha) CALIDICOTE 720 (600 ml/ha) DAM 400 (1 L/ha) ESBOULA 720 (1,2 L/ha) HERBOXONE 500 (1 L/ha) MEGA 2,4-D 860 (500 ml/ha) SELECTONE 550 (1 L/ha)
2,4-D sel diméthylamine
CEREPRANE 480 (750 ml/ha) EL CAOUI 720 (600 ml/ha) TORO 720 (600 ml/ha)
2,4-D + MCPA
AGROXONE 240 + 240 (1,25 L/ha) AL FAHD MIX 240 + 240 (1,25 L/ha) HERBOXONE COMBI 250 + 250 (1 L/ha) HORMA 275 + 275 (1 L/ha) PRINTAZOL 330 + 285 (1 L/ha) U 46 COMBI FLUID 350 + 300 (0,8 L/ha)
Efficacité sur adventices dico annuelles sensibles
Efficacité sur le coquelicot résistant aux herbicides
utilisation recommandée sur les cultures et les adventices mentionnées, efficacité bonne à excellente. utilisation déconseillée sur les cultures et les adventices mentionnées, efficacité faible à nulle. Agriculture du Maghreb N° 72 Décembre 13 / Janvier 2014
73
Oléiculture
Xylomedes coronata ravageur polyphage nouvellement observé dans les oliveraies de Marrakech Ouguas Yamna, INRA Centre Régional de Marrakech
Pour la première fois, d’après nos observations sur le terrain, un ravageur polyphage qui attaque communément les agrumes et la vigne, a été observé sur l’olivier.
E
n effet, dans la région de Marrakech, nous avons assisté au cours du printemps 2013 à l’installation d’un ravageur xylophage sur des jeunes plantations d’olivier de moins de 10 ans. Il s’agit d’un coléoptère polyphage appartenant à la famille des Bostrychidae, Xylomedes coronata. Au Maroc, ce ravageur a été observé pour la première fois sur la vigne et sur le prunier en 1930. En 1998, cette espèce a été considérée comme étant la plus redoutable sur le bois de taille de l’arganier. Il a été également signalé sur les agrumes et l’olivier. Cependant, bien qu’il ait été signalé par plusieurs chercheurs, ce ravageur n’a pas été cité par Chemseddine (1988) dans son inventaire de ravageurs de l’olivier de la région de Marrakech, regroupant 140 espèces.
Description de l’adulte C’est un coléoptère appartenant au genre Xylomedes qui mesure en moyenne 10 mm de long et 3.4 mm de large (voir photos d’adultes mâle et femelle). Les dégâts se manifestent par l’apparition sur les rameaux de trous de sortie d’environ 5 mm long et 2 mm de large, ainsi qu’une Au début du mois de juin, des adultes morts ont été trouvés à l’intérieur des galeries. Sur la photo 3, on observe un film blanc sur le corps de l’adulte qui pourrait être dû à l’attaque 74
d’un champignon. sur la photo 4, un adulte mort mais on ne sait pas s’il s’agit d’une mort naturelle ou due à un parasitisme.
Cas d’un verger d’olivier de la région de Marrakech Dans un verger âgé de 39 ans, l’incidence d’attaque représentait près de 47% de l’ensemble des arbres examinés (200 arbres). La sévérité d’attaque au sein du même arbre variait de 1 à 16 rameaux attaqués. Cette sévérité est schématisée par la figure 1.
1cm de diamètre. Dans le cas du verger attaqué de la région de Marrakech, le diamètre des rameaux attaqués varie de 0,4 à 0,7 cm, avec une moyenne d’environ 0,52 cm (calculée sur une trentaine de rameaux attaqués). X. coronata présente la gravité d’infester aussi bien les arbres très jeunes que les adultes. Des attaques ont été observées sur des rameaux portant des dizaines d’olives en juillet. Les oléiculteurs doivent ainsi assurer une surveillance rigoureuse des attaques susceptibles de détruire des rameaux vigoureux et fructifères.
La sévérité la plus rencontrée est de 1 rameau attaqué par arbre (35%), ce qui montre que ce verger a été récemment attaqué. Par ailleurs, une sévérité pouvant atteindre jusqu’à 16 rameaux attaqués par arbre aura certainement un impact sur le rendement final en olives. Les jeunes oliviers sont les plus attaqués. Les larves et les adultes forent des galeries dans des branches de 0,6 à
Comme action urgente, tout rameau attaqué devra être enlevé et brulé, ou bien traité avec un insecticide systémique au cas où l’effectif de rameaux attaqués serait important. Cet insecte nécessite également une étude scientifique approfondie sur sa dynamique de population et sa biologie en vue de rechercher des moyens de lutte appropriés.
Incidence et sévérité d’attaque
Figure 1. Sévérité d’attaque par Xylomedes sur les rameaux d’olivier
Agriculture du Maghreb N° 72 Décembre 13 / Janvier 2014
1 Adulte femelle
Adulte mâle
2 Trou de sortie de l’adulte (flèche de gauche) et cassure du rameau au point de l’attaque (flèche de droite)
3 Adulte de Xylomedes à l’intérieur de sa galerie
4 Galerie après la sortie de l’adulte
5
Adultes de Xylomedes morts, à gauche: l’adulte est probablement parasité
Oasis
Pollinisation du palmier-dattier Un jeune agriculteur prend la relève Lahsen Chakifra, Hrou Abouchrif Natif du village d’Ait Youssef relevant de la commune rurale d’Elkheng, province d’Errachidia, Mohamed Azeroil, âgé de 45 ans, s’est spécialisé dans la pollinisation du palmier-dattier. Après avoir abandonné les études au lycée Ibn Tahir à Errachidia, en 1987, pour des raisons de pauvreté, Mohamed Azeroil est revenu au village s’occuper de sa mère Bedda Assou, une femme connue dans la région par son drôle caractère. Depuis son retour au village, il a décidé de s’investir en agriculture oasienne en essayant d’améliorer la production des cultures existantes et d’introduire d’autres espèces plus rémunératrices. C’est ainsi qu’il a pu mettre en œuvre des essais de plantation de la pomme de terre et a procédé à la taille de tous ses vieux oliviers. Le palmier-dattier a attiré son attention après qu’il ait côtoyé les spécialistes de la pollinisation de la région, en particulier Moha Outifa, Ben Aissa Oumalik et Moha Ouaarib. Il y a lieu de préciser à ce niveau que le palmier-dattier (Phoenix dactylifera) est une espèce dioïque : les fleurs mâles et femelles sont portées par des arbres différents. La pollinisation du palmier-dattier devrait se faire normalement par le vent (anémophilie, son pollen s’y prêtant). Cependant, dans les oasis du Sud marocain, le nombre réduit de palmiers mâles oblige à pratiquer une pollinisation artificielle, à la main. En accompagnant les personnes susmentionnées, Mohamed Azeroil a pu acquérir un grand savoir-faire traditionnel en matière de techniques de
pollinisation et de récolte de dattes. En effet, il arrive à grimper facilement des palmiers dont la hauteur dépasse les vingt mètres. L’opération de pollinisation qui se déroule au printemps se pratique avec des rituels spécifiques aux régions des oasis du Royaume. Mohamed Azeroil rend les promenades dans les oasis des villages Ait Athmane, Ait Menzou et Ait Youssef plus agréables avec ses chants. Comme un rossignol perché dans la cime du palmier, il pollinise en introduisant quelques brindilles d’inflorescence male dans les spadices femelles. La pollinisation est une tache très difficile et non dépourvue de risques d’accidents. Selon Mohamed Azeroil, cette opération nécessite vraiment
de la prudence et de la vigilance. Et d’ajouter que le nombre de palmier que l’on peut polliniser par jour (qui dépend de la hauteur de l’arbre, des quantités des épines et de palmes sèches à couper) varie entre 15 et 20 palmiers. Mohamed Azeroil ajoute que, pour assurer une bonne pollinisation, l’arbre doit être grimpé à trois reprises, du fait que l’apparition des inflorescences femelles se fait d’une façon échelonnée dans le temps. Le manque de spécialistes dans cette technique agricole a fait que le prix de la prestation du service de pollinisation et de récolte a triplé depuis une dizaine d’année. Payé en nature, Mohamed Azeroil reçoit une partie de la production de dattes par palmier en contrepartie du service de pollinisation et de récolte. Agriculture du Maghreb N° 72 Décembre 13 / Janvier 2014
75
Actu Actu Elevage
Taroudant
Carrefour de l’élevage bovin
Initié par la Copag (Coopérative Agricole de Taroudant), le premier ‘‘Carrefour de l’élevage bovin’’ s’est tenu à Taroudant du 20 au 23 novembre derniers. Ce salon, organisé en partenariat avec la Province de Taroudant dans le cadre du développement de la production animale notamment la production laitière et la viande rouge bovine, était dédié à la promotion de cette filière. Organisé sous le thème de «L’élevage bovin, levier de développement rural», ce salon met en avant les efforts déployés par les institutions et les professionnels pour développer ce secteur. Ainsi, le Carrefour des Bovins ambitionne de devenir un grand rendez-vous des professionnels de la production animale, qu’ils soient éleveurs, fournisseurs et distributeurs en agrofournitures et génétique. Pour les organisateurs, cet évènement a pour objectif de créer un espace de rencontres et d’échange entre les institutions et les professionnels dans le but de développer ce secteur à l’échelle régionale et nationale. Il s’agit entre autres de : - Promouvoir la production bovine et présenter les potentialités de la région en la matière ; - Valoriser et faire connaître le patrimoine génétique bovin au niveau de la région ; - Faire profiter les différents acteurs et professionnels des avancées technologiques de la filière bovine - Fédérer l’ensemble des acteurs (professionnels
76
et institutionnels) autour d’un projet commun de développement rural - Constituer un espace de rencontre et d’échange des expériences entre tous les acteurs du secteur de l’élevage bovin à l’échelle régionale et nationale - Constituer une opportunité pour les fournisseurs du secteur d’élevage pour présenter les dernières innovations techniques et technologiques au niveau des différentes chaines de valeur de la filière bovine
Exposants et visiteurs :
Les opérateurs de différents secteurs d’activité ont répondu présent à cette première édition à l’instar des sociétés de services et d’agrofournitures (matériel, intrants, aliments, informatique, …), des établissements d’enseignement (universités, instituts et écoles d’agriculture, …) et des organismes bancaires. Parmi les visiteurs venus à la découverte du salon, et en plus des professionnels, on a remarqué l’affluence du grand public ainsi que des étudiants de différents établissements.
Agriculture du Maghreb N° 72 Décembre 13 / Janvier 2014
Activités scientifiques et professionnelles
Les 4 jours du salon ont été rythmés par des conférences de haut niveau scientifique et technique faisant intervenir des experts nationaux et internationaux (production, alimentation, hygiène et prophylaxie, management des troupeaux, reproduction et amélioration génétique). Le ring du Carrefour des bovins a vu également la participation de bovins de haute qualité morphologique aux différents concours (vaches primipares et multipares, championne des championnes…). Par ailleurs, des visites ont été organisées dans les sites industriels de la COPAG, de quelques fermes modèles ainsi que de complexes coopératifs.
Taroudant et le Souss Massa Draa
Taroudant est constituée de plaines fertiles et l’élevage y occupe une place importante dans l’activité agricole de la région du Souss-Massa-Drâa. Cette dernière, sur l’équivalent de 10% de la superficie totale du Royaume, contribue à hauteur de plus de 10% à la production nationale laitière et dérivés et à 4% de la production des viandes rouges. L’élevage bovin occupe une place satisfaisante dans l’économie de la région avec
Le salon en chiffres
Superficie globale : 20.000 m², dont 10.000 m² d’exposition Exposants : 100 Bovins exposés : 180 Visiteurs : 20.000 Concours organisés : 6 Conférences tenues : 15 260.000 têtes de bovins sur un total animal estimé à 2.230.000 têtes. Dans la région, la coopérative COPAG est considérée comme le premier operateur dans le secteur des productions animales avec : En production animale - Producteurs : 13 500 - Bovins : 85 000 dont 56 000 vaches laitières - Production laitière : 260 000 000 litres - Production de viande 1000 tonnes Et comme outils de valorisation - Unité d’engraissement : 11 000 têtes - Unité laitière AIT IAZZA : 12 00 tonnes/j - Unité laitière Larache : 300 tonnes/j - Unité aliments de bétail : 350 Tonnes /j - Abattoir et atelier de découpe (en cours de réalisation) : 8000 bovins et 12 000 ovins par an
Dawajine 2013 Après la tenue en 2012 de la 15ème édition du salon Dawajine, qui a montré une forte fréquentation en dépit du contexte marqué par la flambée des prix des matières premières sur le marché international et par conséquent des prix des aliments composés, la Fédération Interprofessionnelle du Secteur Avicole (FISA) a organisé la 16ème édition du Salon Avicole de Casablanca ‘’DAWAJINE 2013» du 26 au 28 novembre au Parc d’Expositions. ‘’DAWAJINE 2013’’ a rassemblé cette année près de 356 exposants et marques (contre 350 en 2012), dont 60% de sociétés étrangères provenant d’Europe, des Etats-Unis d’Amérique, d’Afrique et d’Asie opérant dans différents domaines en relation avec l’aviculture. Parmi les secteurs présents, les fournisseurs de souches, fabricants d’aliments composés, abattoirs avicoles, transformation et sur-transformation de viandes de volailles et œufs, laboratoires de produits pharmaceutiques, laboratoires de recherches et d’analyses, fournisseurs de matériel et biens d’équipements, fournisseurs d’emballages, entreprises spécialisées dans la construction de bâtiments d’élevage, transporteurs, organismes financiers, presse spécialisée, ....). Cette manifestation professionnelle et sectorielle a accueilli plus de 15.000 visiteurs marocains et étrangers (contre 12 000 visiteurs en 2012) pour lesquels le salon DAWAJINE constitue une occasion incontournable de découvrir les nouvelles technologies et innovations dans le domaine de l’aviculture et joue un rôle primordial dans la moderni-
sation des outils de production et dans la mise à niveau de l’aviculture marocain. Beaucoup d’exposants se sont déclarés satisfaits des contacts qu’ils ont pu nouer et des perspectives d’investissement qu’ils ont pu identifier. A signaler que « la filière avicole dont le chiffre d’affaires avoisine les 30 milliards de dirhams s’est développée de manière significative dans le cadre du Plan Maroc Vert», a souligné le ministre de l’agriculture et de la pêche maritime, Aziz Akhannouch. Il a ajouté que « c’est une filière dynamique et structurée et dont une partie de la production commence à être exportée » précisant que le secteur produit plus de 560 mille tonnes de viande blanche et plus de cinq milliards d’œufs. En effet, avec un taux d’accroissement moyen durant les quatre dernières décennies d’environ 7,4% des productions de viandes de volailles et 5,7% des productions de d’œufs de consommation, le secteur avicole constitue l’une des activités agricoles les plus dynamiques au Maroc. Compte tenu de ses prix relative-
ment bas par rapport aux autres denrées animales, les produits avicoles sont consommés par l’ensemble de la population et constituent le seul recours pour l’amélioration de la sécurité alimentaire de notre pays en termes de protéines d’origine animale, assure la FISA (Fédération Interprofessionnelle du Secteur Avicole).
une activité purement d’élevage,
Cependant, les aviculteurs déplorent que la Loi de Finances 2014 ait exclu l’aviculture du secteur agricole vu que l’Administration fiscale les considère comme de simples marchands de gros. Les éleveurs de poulets de chair, de dindes, de reproducteurs et de poules pondeuses exercent
dance, l’aviculture est rattachée au
au même titre que les éleveurs de bétail. Ils vendent la totalité de leurs productions à la ferme. Et aucun pays au monde n’a retenu la classification de « marchands de gros» pour les éleveurs avicoles. Ils rappellent que, depuis l’indépenDépartement de l’Agriculture et a signé deux contrats programmes avec le Gouvernement et que des engagements ont été pris, de parts et d’autres, dans le cadre du plan Maroc Vert.
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ELEVAGE
AUTOMNE 2013 Les grands salons de l’élevage en France LE SPACE, Rennes – Septembre 2013 Avec 1402 exposants pour plus de 35 pays participants sur une surface de plus de 67.000 m2, le SPACE a enregistré cette année, une centaine d’exposants supplémentaires, alors qu’il a manqué près de 1500 m2 pour répondre à toutes les demandes. Succès international incontestable, puisque 35 nationalités étaient présentes dont les chinois avec 13 exposants et une délégation d’une trentaine de personnes. Le salon, qui a accueilli plus de 400 exposants étrangers a également enregistré la présence de plus de 11.000 visiteurs (près de 120.000 au total), venus de plus de 110 pays différents dont bien sûr le Maroc. Cette année, le salon a accueilli la présentation de plus de 750 animaux, dont 600 bovins et 150 ovins. Mis à part la race Prim’Holstein et Blonde d’Aquitaine (invitée d’honneur), dix races bovines étaient également présentes au concours : - la race normande avec son concours interrégional, - le concours Prim’Holstein Atlantique, qui a accueilli 180 animaux parmi les meilleures des 6 régions du Grand Ouest, l’une des premières régions d’élevage en France. - les concours des autres races laitières.
Le festival génétique Blonde d’Aquitaine.
Temps fort du salon (90 animaux présentés), ce concours a permis
l’élection du taureau « Goliath » (Gaec Rothureau – 44), grand champion de cette édition. A noter que les effectifs de la race Blonde d’Aquitaine dans le Grand Ouest ne cessent de progresser. La race compte aujourd’hui sur 80 départements, 590.000 vaches mères, dont 160.000 en contrôle de performances et 35.000 inscrites au livre généalogique. Il convient également de remarquer, que les 3 régions de l’Ouest, assurent la production de 1 litre sur 2 de lait produit en France. Part du Gd. Ouest dans la production française en 2012 : . lait de vache 48% . bovins 39% . poulet de chair 59% . œufs 57%
Jean-Marc Ayrault à Rennes pour un message de confiance
Le Premier Ministre qui avait fait la promesse de sa visite à Jean-Michel Le Metayer, était très attendu à Rennes. Pour Jean-Marc Ayrault, il convenait de montrer qu’il pouvait faire face aux urgences et notamment la crise de l’œuf et de la volaille. « Il faut aider les producteurs à tenir, entre la fin des restitutions européennes et la mise en place de nouveaux dispositifs de gestion de la crise », explique-ton à Matignon, afin d’éviter que la filière s’effondre. L’objectif affiché est double : renforcer la compétitivité et développer une économie durable, au service de l’emploi et
de l’égalité des territoires.
Un festival d’innovations. 64 Innov’Space, un record !
Les exposants cette année, ont plus que jamais rivalisé pour présenter de véritables et nombreuses nouveautés. Parmi les 178 dossiers de candidature, 64 nouveautés ont été retenues (20 de plus que l’an dernier), comme véritablement innovantes par un jury indépendant de l’organisation du salon, et composé des meilleurs spécialistes français pour les productions animales. A savoir que 31% des dossiers ont été déposés par des exposants internationaux, ce qui marque bien le caractère véritablement international du salon. Et parmi les 64 dossiers gagnants, 50 ont obtenus la distinction « 1 étoile » et 14 dossiers « 2 étoiles ». Depuis la création de l’opération Innov’Space, jamais autant de candidatures n’avaient été déposées. Le maximum de candidatures a été de 145 dossiers en 2004).
Une ferme de 750 animaux
Plus de 600 bovins et 150 ovins ont été présentés, impliquant l’utilisation dans la semaine de 65 t de paille, 35 t d’ensilage maïs, 15 t de foin, 15 t de substitut de fourrage, 5 t de tourteau de soja. Les 360 vaches laitières ont produit près de 40.000 litres de lait. Pour le soin aux animaux, le SPACE a engagé 35 vachers, 8 chauffeurs et 35 stagiaires. Avec les éleveurs exposants présents, ce sont près de 300 personnes qui se sont affairées chaque jour au près des animaux dès 4 heures du matin. 78
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Les origines géographiques de l’ensemble des visiteurs internationaux ont été très variées :
Europe de l’Est : Hongrie, Pologne, Russie, Ukraine. Afrique : Bennin, Burkina Fasso, Côte d’Ivoire, Sénégal, Guinée Konakry, Mali, Namibie. Maghreb: Algérie, tunisie, et une délégation marocaine de la Chambre d’Agriculture de Meknès. Afrique du Sud : Brésil, Mexique, Perou. Asie : Indonésie, Vietnam, Chine
La Chine, un partenaire incontournable
Cette année le SPACE a enregistré 13 exposants chinois. Avec l’augmentation des besoins en alimentation animale, la Chine devrait devenir le premier importateur de produits agricoles au cours de la prochaine décennie. La demande chinoise est telle, qu’elle influence à elle seule, le cours des matières premières. Le pays est d’ailleurs le plus grand importateur mondial de soja destiné à l’alimentation animale.
Recherche et Développement.
Le futur était présent ! Comme l’an dernier, la plateforme R & D était consacrée à l’anticipation vers des bâtiments et matériels du futur. Animée par de nombreux colloques et réflexions, cette présentation sur plus de 300 m2, a été l’un des lieux privilégiés du salon, en termes d’échanges et de concertations, sur les élevages d’aujourd’hui et de demain. Durant les 4 jours du salon, animations, démonstrations de matériels et témoignages d’éle-
veurs, sont succédés autour du thème : anticipons vers les bâtiments et équipements du futur. La plate-forme avait l’ambition d’apporter des réponses concrètes sur les choix d’avenir, en prenant en compte à la fois les nécessités économiques et les exigences environnementales et notamment, dans les filières avicoles. Les visiteurs ont pu découvrir un profil de poulailler high tech, s’inscrivant dans la démarche BEBC (bâtiments d’élevage basse consommation). Un livret format poche, invitait l’éleveur à s’interroger sur son propre système, en commençant à identifier ses axes de progrès.
Le club international
telle renommée internationale, on le doit en grande partie à Jean-Michel, ses responsabilités nationales l’ont aidé dans ce sens. Il a plaidé inlassablement pour une meilleure organisation interprofessionnelle des productions animales. Jean-Michel Lemétayer aimait garder les pieds enracinés dans son exploitation : « ça aide à réfléchir et à donner du sens à nos revendications professionnelles ». Ses qualités humaines et professionnelles ont été saluées par Guillaume Garot, ministre de l’agroalimentaire , qui a voulu rendre hommage à un grand professionnel.
La sélection génétique fait sa révolution.
Le club international, espace d’accueil et d’affaires dédié aux visiteurs internationaux et exposants, est tout d’abord, un espace de rencontre entre les délégations étrangères, les exposants, les journalistes et professionnels. L’intérêt de cet espace de rencontre, était également d’offrir les services d’interprétariat gratuit, accès à Internet, et la possibilité d’être accompagné par des étudiants ingénieurs agronomes d’Agrocampus.
Toute la fine fleur du cheptel bovin s’est retrouvée comme chaque année au SPACE, l’une des plus prestigieuses vitrines de la génétique française. Vaches laitières ou allaitantes, les animaux qui y sont présentés incarnent toutes les qualités attendues de leur race. Dans tous les programmes, l’objectif est en général de permettre à chaque race de répondre aux attentes, voire de les anticiper, de tous les maillons de la chaîne.
Le SPACE a perdu l’un de ses fondateurs.
Un salon génétique à la pointe du progrès. Le concours génétique de renommée mondiale a été encore une fois, l’une des principales attractions du SPACE. Pour la première fois, l’Open Space a permis de présenter tous les effets novateurs de la génomique, source de progrès essentiels pour la filière génétique et les éleveurs. Dans le domaine de l’élevage laitier par exemple, la sélection génomique permet de gagner
Cofondateur du SPACE en 1987 et Président du salon de 1995 à 2013, Jean-Michel Lemétayer est décédé en juillet dernier, d’un accident cardiaque. Avec son dynamisme et son enthousiasme, le Président du SPACE, producteur de lait et ancien patron de la FNSEA de 2001 à 2010, était l’âme du salon. « Si le SPACE a aujourd’hui une
beaucoup de temps. On connait dès la naissance, la valeur d’un individu qui peut donc être rapidement utilisé. Avant la sélection génomique, on ne pouvait se permettre de tester beaucoup d’animaux. Aujourd’hui il n’y a plus de limite de testage. Grâce à la sélection génomique, on peut prendre en compte un plus grand nombre de paramètres avec des critères aujourd’hui stabilisés. Plus de critères de sélection. Chez la Prim’Holstein par exemple, surnommée « la formule 1 du lait », les objectifs de sélection se sont diversifiés. Aujourd’hui, on sélectionne une quarantaine de critères contre une dizaine il y a 25 ans. Les critères morphologiques par exemple, ont pris une place grandissante. On recherche une mamelle adaptée à la machine à traire, un bassin incliné facilitant le vêlage et aussi des membres assurant une bonne locomotion. 5 ans de gagnés grâce au génotypage. La sélection génétique a fait sa révolution il y a 3 ans, avec le génotypage en remplacement des techniques de testage de descendance. Cette technique a fait gagner 5 ans aux sélectionneurs. Auparavant, on testait chaque année 300 taureaux sur leurs descendances, aujourd’hui, on génotype 3000 veaux et on choisit les meilleurs. Ce qui met fin à la « starisation » des reproducteurs les plus performants, à l’exemple de l’emblématique « Joko Bené » qui fut sur le devant de la scène mondiale pendant 10 ans. Le crack morbihannais a tellement marqué son époque, que son squelette est soigneusement conservé au muséum d’histoire naturelle.
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ELEVAGE
SOMMET DE L’ELEVAGE
Un Sommet très international ! La 22ème édition du Sommet de l’élevage, s’est déroulée du 2 au 4 octobre 2013 à Clermont-Ferrand. Les 1250 exposants réunis sur 17 ha au Parc expo de la grande halle d’Auvergne, ont accueilli plus de 80.000 visiteurs. Les trois jours de rencontres, d’échanges, d’affaires, de concours et de visites, ont permis une nouvelle fois, de montrer l’expérience française en matière d’élevage. La race Salers en viande et Montbéliarde en laitière, ont été à l’honneur durant ces trois jours de salon et de concours internationaux. En France, l’élevage joue un rôle central dans la politique d’aménagement du territoire et d’entretient de l’espace. C’est même le pilier de l’économie rurale. Occasion donc pour Pierre Chevalier, Président de FNB et CNE (1), de réaffirmer l’impérieuse nécessité d’un rééquilibrage des aides en faveur de l’élevage. Les éleveurs attendent d’ailleurs des mesures très concrètes de la part du Président français. « Si aucune décision n’est prise dans ce sens », affirme une jeune agricultrice d’une région battue par les vents à près de 1000 m d’altitude « dans cinquante ans, il n’y aura plus personne ici. Un rééquilibrage en faveur de l’élevage est urgent » insiste la jeune femme, qui attend du chef de l’Etat français un geste fort. François Hollande a de toute évidence senti l’urgence, en expliquant en détail, les choix de la
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France dans le cadre de la mise en œuvre de la réforme de la PAC (2).
François Hollande au Sommet
Dans une ambiance animée par la chaleur et la foule venue en nombre, le Président de la République accompagné de Stéphane Le Foll, Ministre de l’agriculture, s’est livré pendant près de 4 heures, à un véritable marathon. Malgré un timing très serré, le chef de l’Etat français a pris le temps de discuter avec les représentants des grandes filières agricoles. « Le Président est à l’écoute. Visiblement il connait les dossiers très pointus et c’est bon signe », a estimé Dominique Langlois Président d’Interbev (3). Un peu chahuté dans le hall bovin lait, par une poignée d’éle-
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veurs, François Hollande reconnaissait les difficultés structurelles de l’élevage, estimant qu’il y avait aujourd’hui péril dans ce secteur. « Quand la production animale recule, c’est tout un équilibre qui s’effondre et c’est aussi la ruralité qui est menacée dans ses fondements ». Enfin clôturant sa visite par une série d’annonces favorables à l’économie de l’élevage, Hollande a réaffirmé sa compréhension de la situation actuelle et son attachement à l’élevage : « c’est une opportunité pour notre économie, et un investissement d’avenir ».
Réfléchir à une cohérence méditerranéenne
Sept pays du pourtour méditerranéen ont répondu à l’invitation d’Interbev (4). Objectif, approcher les différentes manières de faire se concilier les attentes
des pays tiers et la production française. Aux côtés de la Turquie, invité d’honneur de cette 3ème rencontre « Elevage France – Pays méditerranéens » représentants des grands pays qui en font partie, se sont joints à cette réflexion : Maroc, Algérie, Tunisie, Libye, Egypte et Liban. Tous ces pays ont pu participer à une conférence toujours organisée par Interbev sur le thème : Le croisement, une des possibilités existantes, pour augmenter la disponibilité en viande rouge. « La Turquie est un pont géographique et culturel entre l’Europe et l’Asie. Avec un cheptel de 14 millions de têtes, l’élevage turc est aussi vaste qu’hétérogène » a expliqué Irfan Dasquiran, directeur politique et recherche agricole au Ministère turc de l’agriculture. « En Turquie, les domaines d’exploitation oscillent entre petites fermes familiales et immenses structures. Nous travaillons en races pures et croisées, et nous avons recours aux importations pour combler notre déficit en ani-
qualités et la diversité de l’élevage français », selon les mots d’Yves Berger, directeur général d’Interbev.
La Salers en guest-star au Sommet
maux et en semences ». Il reste que face aux réalités économiques et réglementaires de chaque pays, l’enjeu sera, dans les années à venir, de faciliter les échanges et l’exportation. A ce propos, une visite d’élevage a été organisée en amont, une manière « de montrer toutes les
Une robe acajou très tendance La Salers a promené sa rusticité dans les allées du hall bovin, durant les 3 jours du Sommet. 450 animaux ont joué de concurrence, pour le concours national Salers. Bruno Faure, directeur du groupe Salers Evolution, parle avec passion de cette race (cent mille vaches mères dans le Cantal) qui représente des qualités d’élevage et de vêlage indé-
Khalid Boukhari
Directeur de la Fédération nationale des éleveurs-producteurs laitiers « C’est notre première participation au SOMMET. Et je dois dire que nous nous réjouissons de la richesse des interventions au cours de la conférence. La grande diversité des exposants nous a offert des perspectives intéressantes de contacts, mais aussi de partenariat avec les associations et instituts en matière d’appuis techniques et de transfert de technologie. Nous nous intéressons beaucoup à des races comme la Prim’holstein ou la Montbéliarde qui sont des races très productives. Et nous sommes toujours à la recherche d’informations et de savoir-faire, à l’égard du développement de notre grand chantier de contrôle laitier. Il s’agit aussi pour nous de mettre en place un système d’informations pour la faire remonter jusqu’aux éleveurs, de manière à les accompagner dans leur travail. Actuellement, notre mission est de relever le défi de l’amélioration génétique du cheptel de bovins laitier par la mise en place de génisses marocaines. L’objectif du PMV est d’atteindre les 5 milliards de litres de lait d’ici 2020. Nous ne sommes actuellement pas très loin de l’autosuffisance, mais les besoins
sont en train de se développer de façon importante au Maroc. Par ailleurs, les éleveurs attendent que l’on réponde à
niables.
La Montbéliarde également au rendez-vous
Pour son 17ème concours national, la montbéliarde s’est offert un écrin de choix. 200 vaches étaient attendues pour cette épreuve organisées tous les trois ans. La montbéliarde a toujours intéressé les éleveurs pour son taux protéique et le co-revenu viande qu’elle procure. Aujourd’hui, d’autres critères gravitent autour de la santé : fertilité, longévité, et résistance aux mammites. La race rustique Bizet (mouton), 1er concours national. La légende dit que le roi Louis XIV, ne jurait que par la viande de Bizet. Actuellement et après des croisements successifs, la race s’est épurée pour atteindre aujourd’hui 8.500 têtes recensées. Car la diminution observée ces 10 dernières années, n’est plus à l’ordre du jour. De nouveaux élevages apparaissent chaque année : au sommet, 140 têtes étaient en présentations au concours.
Palmarès des « Sommets d’or » 2013
leurs besoins d’informations et de formation, mais nous avons un manque d’encadrement. Or, l’amélioration de la qualité du lait passe par l’amélioration de la production laitière. Il faut pour cela, assurer un service de conseil technique à l’éleveur, ce qui impose des moyens dont nous manquons. Toute la filière doit donc réagir dans ce sens. Nous voyons ce qui se passe en Europe avec les rigueurs de l’organisation. Nous devons mettre en place au Maroc, un cadre juridique qui permette réellement l’évolution de cette filière ».
Le Sommet d l’élevage comme chaque année, a mis à l’honneur les innovations. 11 produits sur 54, répartis sur quatre catégories ont été primés : Machine agricole, équipement d’élevage, fourniture, service. Le jury d’une vingtaine de personnes était constitué pour 50% d’éleveurs et 50% de spécialistes de divers organismes professionnels. « Ce concours est un signe de bonne santé des entreprises » affirme René Autellet, Président du jury depuis 2005. Des vidéos des onze innovations primées, sont accessibles sur le lien suivant : www.youtube. com/user/sommetElevage
Les éleveurs marocains au Sommet
Les professionnels marocains étaient également présents à ce salon de l’élevage, particulièrement orienté cette année sur cette grande rencontre des pays du pourtour méditerranéens.
Seddik Zniber
Pdt. De l’association nationale des éleveurs bovins « Ce salon est pour nous l’occasion d’échanger nos expériences, garder un contact avec des éleveurs et prendre connaissance des évolutions. Nous avons d’ailleurs d’excellentes relations avec le Président du Sommet que nous avons reçu à l’occasion du salon SIAM de Meknès. Notre association regroupe 75000 éleveurs au niveau national, dans tous les bassins laitiers au Maroc. Nous devons assurer l’encadrement et la formation des éleveurs auxquels nous fournissons les intrants, mais aussi tout ce qui accompagne l’insémination. Nous organisons de nombreuses journées de formation, mais nous avons un problème économique de fonctionnement. Nous nous réjouissons d’ailleurs, qu’une loi ait été votée, précisément pour le financement des associations professionnelles, mais nous attendons toujours le décret d’application. Il existe au Maroc, 300 à 400 mille petits éleveurs laitier, mais beaucoup trop isolés et sans connaissance ni moyens nécessaires pour évoluer. Malheureusement, nous n’avons pas assez de contact avec les petits éleveurs. Je vous donne un exemple avec la région de Tadla et 180 coopératives. Nous ne réussissons à entrer en contact qu’avec les Présidents et encore pas tous. Il faut donner à l’ANEB les moyens pour ramener les petits éleveurs vers une organisation qui leur permette d’évoluer en termes de connaissance… et de niveau de vie ! C’est le seul moyen pour parvenir à une évolution satisfaisante ».
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